Feuilletage - La fabuleuse histoire de la Tour Eiffel

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L


SOMMAIRE 1889 UNE

AN N ÉE IN O U BLIABLE À

1 8 8 4 - 1 8 8 6 L A RÉPU BLIQ U E

PARIS 10

DÉC IDE DE S’ AFFIRM ER AV EC AU DAC E

j a n v i e r - j u i n 1 8 87 L E

LAN C EM EN T DU PRO C ESSU S

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14 f é v r i e r 1 8 87 L E « DÉSH O N N EU R DE PARIS » 42 j u i l l e t 1 8 87- m a r s 1 8 8 9

LE

j u i l l e t 1 8 87- m a r s 1 8 8 9 3 1 m a r s 1889 m a i 1889

UN

UN

C H AN T IER PARFO IS SU RRÉALIST E

M O N TAGE DE LA

C O CO RICO :

T O UR :

6 m a i - 6 nov e m b r e 1889 6 m a i - 6 nov e m b r e 1889

T O UTE

L’ AU T RE

U N M EC CAN O GÉAN T

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PRO BLÈM E T EC H N IQ U E

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6 m a i - 6 n o v e m b r e 1 8 8 9 LA

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LES ASC EN SEU RS

LA

G ALERIE

15 m a i - 6 nov e m b r e 1889 A n n e x e PLAN

EN LE

78

T O U R 82

DES M AC H IN ES

SEC T IO N CO LO N IALE

LA DÉCO U V ERT E T RO U BLAN T E DES O U T RE - M ER

m a i 1 8 8 8 - o c t o b r e 18 8 9

:

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M ARGE DE L ’E XPO SIT IO N

T RIO M PH E DE LA TO U R

126

E IFFEL 132

GÉN ÉRAL DES DIFFÉREN T ES PART IES DE L ’E XPO SIT IO N

À Seren, l'amoureux de la tour Eiffel.

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T O U R 70

LA PLAN ÈT E AU PIED DE LA

CO LO SSE

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156

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PARI S ,

V U E GÉNÉR A LE DE L ’E X P O S I T I O N U N I V ERSELLE DE E T LES PAV I L L O N S D U C H A M P - DE - M ARS

1889 AV EC 8

LA T OUR

E IFFEL


9


janvier-juin 1887 L E L A N C E M E N T D U P R OCESSUS « Les fondations, attaquées le 28 janvier 1887, terminées le 30 juin de la même année, ont occasionné 31 000 mètres cubes de fouilles et absorbé 12 000 mètres cubes de maçonnerie… Les assises, en pierre de taille de Château-Landon, sont capables de résister à un écrasement de 1 235 kilogrammes par centimètre carré. Et la pression sous les sabots de fonte qui supportent les arêtes de la Tour n’est que de 30 kilogrammes par centimètre carré. » G u i d e offic i e l d e l a t o u r Ei f fe l , 1 8 9 3

iffel a « vendu » son projet. Au passage, il s'est hâté d'expliquer l'intérêt de sa tour pour l'observation météorologique et astronomique, en faisant appel aux avis autorisés d'un représentant de la Société météorologique de France et d'un astronome attaché à l'Observatoire de Paris.

E L’ E M P L AC E M E N T de la tour Eiffel sur le Champ-de-Mars.

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Il s'agit désormais de concrétiser le projet. D'abord, bien entendu, sur le plan juridique et i nancier. Le 8 janvier 1887, une convention passée entre Gustave Eiffel, en son nom propre, l'État - représenté par le ministre du Commerce et de l'Industrie, Édouard Lockroy - et la Ville de Paris - en la personne du préfet de la Seine, le célèbre Eugène Poubelle (Paris, resté jusqu'en 1977 sous la tutelle de l'État, n'avait pas de maire) - i xe les modalités de construction et d'exploitation de la future Tour. Il dé init, à titre provisionnel, le coût d'édi- i cation : 6,5 millions de francs or - en fait, sa construction a coûté 7,8 millions. Une partie (1,5 million) est couverte par des subventions publiques. Les fonds manquants sont réunis par une société anonyme créée par Eiffel dans le but d'exploiter la Tour. Lui-même y investit 3 millions de francs (soit la moitié), le reste étant i nancé par un consortium de trois banques auqueldétermine il a fait appel. La convention l'emplacement exact où doit être érigée la Tour, la durée d'exploitation (vingt ans) accordée à la société fondée par Eiffel pour rentrer dans ses fonds, les prix d'accès consentis aux visiteurs durant la durée de l'Exposition, sans oublier l'engagement à réserver gratuitement des espaces pour mener des expériences scientii ques. Après le 31 décembre 1909, la propriété de la Tour devait revenir à la Ville de Paris. Mais aucune disposition ne garantissait sa pérennité au-delà de ses 20 ans.


I N D I C AT I O N

DES H A U T E U R S R E S P E C T I V ES DES DIFFÉRENT S É TAGES DE L A T O U R

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E IFFEL


juillet 1887-mars 1889 U N C H A N T I E R PA R F O I S SURRÉALISTE « Une épaisse fumée de goudron et de houille prenait à la gorge, tandis qu’un bruit de ferraille rugissant sous le marteau nous assourdissait. On boulonnait encore par là ; des ouvriers, perchés sur une assise de quelques centimètres, frappaient à tour de rôle de leur massue en fer sur les boulons [en réalité les rivets] ; on eût dit des forgerons tranquillement occupés à rythmer des mesures sur une enclume, dans quelque forge de village ; seulement ceux-ci ne tapaient point de haut en bas, verticalement, mais horizontalement, et comme à chaque coup des étincelles partaient en gerbes, ces hommes noirs, grandis par la perspective du plein ciel, avaient l’air de faucher des éclairs dans les nuées. » Émile Goudeau, journaliste

L ES GRUES DE M O N T AGE

de la tour Eiffel

e 1er juillet 1887, le montage proprement dit de la Tour commence. Le dimanche, les Parisiens, d'abord scep-

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tiques, puis ébahis, viennent observer la progression des travaux. Les photographes aussi, qui ont abondamment documenté l'élévation progressive de la Tour. L'un des grands sujets d'étonnement, à l'époque, est le nombre restreint d'ou- vriers sur le chantier. Pour construire un édi i ce aussi colossal, on s'attend à ce qu'ils soient nombreux. Pourtant, l'ef- fectif n'a jamais dépassé 250 ouvriers. Parmi ces derniers, on compte un noyau d'anciens ayant travaillé sur diverses constructions d'Eiffel, comme les viaducs sur le Douro, au Portugal, et celui de Garabit. C'est en particulier le cas de l'homme qui dirige les opérations, Jean Compagnon. Il participe à la réalisation de différents ouvrages d'art au Portugal, en France, en AutricheHongrie, et devient l'un des hommes de con i ance d'Eiffel. Il travaille notamment au viaduc de Garabit et est nommé chef des travaux de la Tour. A près son achèvement, il sera fait chevalier de la Légion d'honneur en juin 1889. Dans la presse de l'époque, on surnomme ces ouvriers aguerris les « voltigeurs ». Ils sont habitués à travailler en hauteur, au-dessus du vide, à des températures pouvant atteindre moins dix, voire moins quinze degrés.

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L E M O N T AGE

DE L A T O U R

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E IFFEL


L E CO U P

DE CA N O N T I R É DE L A T O U R

E IFFEL 76


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SO U V E N I R S

DE L ’E X P O S I T I O N U N I V ERSELLE

:

RECO N S T I T U T I O N S D ’ H A B I TAT I O N S E T PAV I L L O N S D I V ERS

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11'1<PO:Sff:lON UNl\'I<:RSBLLE 1889 tVoirau verso le note expl\cativeJ

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A U PETIT S A I N T - T H O M A S PARIS


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