Photo : Jacques Pierre / hemis.fr
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Dents de Burgin, France
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Photo : Bertrand Rieger / hemis.fr
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Désert blanc, Égypte
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Photo : Denis-Huot / hemis.fr
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Photo : Hughes Herv茅 / hemis.fr
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Photo : Tom Nevesely/All Canada Photos/Corbis
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Photo : Fabrice Milochau
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Île d’El Hierro, Canaries, Espagne
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Photo : Patrick Frilet / hemis.fr
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Dunes de Chigaga, Maroc
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Photo : Franck Guiziou / hemis.fr
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Parc de Bokor, Cambodge
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Photo : Franck Guiziou / hemis.fr
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Parc de Chartreuse, France
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Photo : Jacques Gillardi / hemis.fr
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Delta de l’Okavango, Botswana
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Photo : Fabrice Milochau
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Photo : Philippe Roy / hemis.fr
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Fjord Sermilik, Groenland
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Dents de Burgin, France
Désert blanc, Égypte
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illes de la Terre, les montagnes furent pendant bien longtemps adorées comme des divinités. Redoutables, sauvages et toujours surprenantes, elles ont été les héroïnes de multiples poèmes et légendes. Les Dents de Burgin dominent les villages de Méribel et Courchevel en Savoie. Dressées telles deux incisives acérées, elles sont le paradis des grimpeurs et des promeneurs, prêts à affronter ces crêtes aériennes, pentes raides et ressauts rocheux... Ici, c’est un peu les Dolomites à la française. L’arrivée au sommet, à plus de 2 700 mètres, coupe le souffle, impose le silence, remplit d’ivresse. À perte de vue, s’étendent, majestueux, les glaciers immaculés du massif de la Vanoise, des Écrins et du Mont-Blanc. C’est dans cette région qu’a été créé en 1963 le premier parc national français, le parc de la Vanoise. L’objectif était de protéger cet espace et de réintroduire le bouquetin, en voie d’extinction. Mais aujourd’hui, le danger vient du réchauffement climatique. Au cours des deux dernières décennies, les glaciers n’ont cessé de fondre. Deux études récentes annoncent la mort imminente des glaciers des Alpes : les trois quarts d’entre eux pourraient avoir disparu en 2100. En 2011, une vaste poche d’eau, pourtant déjà pompée l’année précédente, s’est à nouveau développée sous un massif du Mont-Blanc. Une « lave torrentielle » d’eau, de graviers et de terre menaçait alors d’inonder toute la vallée de Saint-Gervais. Un scénario catastrophe qui mettait en péril quelque 900 familles.
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hampignons géants, meringues, rhinocéros, Mexicain chapeauté, baleine ou encore sphinx... Le désert blanc se veut l’image réelle du monde fantastique d’Alice au pays des merveilles. Perdus au cœur des dunes dorées du Sahara, les pitons de calcaire s’hérissent fièrement à l’ouest du Nil dans la partie égyptienne. Non loin, se niche l’oasis de Farafra, ancienne étape caravanière du « Pays de la Vache », ainsi citée sur les murs du temple d’Edfou. Jadis riche en pâturages, prairies et espaces lacustres peuplés de bétail et d’une faune abondante, la région fut verdoyante jusqu’à la grande sécheresse du IIIe millénaire. La mer, qui avait déposé craie et calcaire de l’actuel Soudan à la Méditerranée, se retira ; aujourd’hui, remplacée par un océan de bizarreries. Le vent, l’artiste de cette œuvre unique, a façonné ses sculptures. Peu à peu, oursins et palourdes emprisonnés dans la roche mère ont été progressivement désincrustés par l’érosion. Le travail de sape a alors modelé les fameux inselbergs, isolés dans cette immense étendue plate et surtout méconnue. Hérodote raconte d’ailleurs que vers 500 avant Jésus-Christ, 50 000 hommes de l’armée perse furent ensevelis dans les environs. Mythe ou réalité ? Les « naufragés » malchanceux n’ont jusqu’à présent jamais été retrouvés. Qui sait si ces monolithes, transformés en cierges rougeoyants ou créatures inquiétantes aux derniers rayons du soleil, ne sont finalement pas les fabuleux tombeaux de ces malheureux ?
Lac de Rock Isle, Canada
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uel brouhaha sur les rives alcalines du lac Bogoria au Kenya. Oiseaux particulièrement sociables et expressifs, les flamants nains aiment cancaner quand ils ne se délectent pas des fameuses algues qui nappent la surface de l’eau. Attirés par cette profusion alimentaire, ils se réunissent par millions, lors de la saison migratoire, au cœur de cette réserve nationale, connue pour être le plus important site nourricier de la planète pour les flamants. Ici, à seulement 250 kilomètres de la capitale Nairobi, les collines aux forêts verdoyantes dominent les landes sèches et les impressionnants geysers, dont les soufflets atteignent parfois six mètres de haut et près de 100 °C. Au cœur de ce grandiose domaine, vivent des centaines d’espèces d’oiseaux et d’animaux sauvages. Buffles, zèbres, guépards, babouins, phacochères, hyènes, rhinocéros noir, lions, girafes de Rothschild cohabitent alors avec les bruyants échassiers. Les flamignons doivent en revanche se méfier des aigles et goélands, leurs principaux prédateurs. Mais c’est surtout le marabout, avec son allure de vautour, qui reste le pire ennemi du volatile. Sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2011, le parc de Bogoria s’inscrit dans la préservation plus large du réseau des lacs du Kenya de la vallée du Grand Rift. D’une superficie d’environ 32 000 hectares, l’équivalent de l’île de Malte, le site abrite treize espèces d’oiseaux menacés d’extinction. Zone particulièrement adaptée à l’étude des processus écologiques, elle regroupe la plus grande diversité d’oiseaux au monde.
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Parc de Chartreuse, France
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hapeautée de plaines sur lesquelles poussent bananiers, figuiers, ananas, pins et genévriers, l’île d’El Hierro émerge des flots de l’Océan Atlantique. La plus petite des îles Canaries est aussi la plus occidentale et méridionale de l’archipel. Au loin, se dessinent l’Afrique et son Sahara occidental. Mais sur El Hierro, longtemps surnommée « l’île du bout du monde », pas de monts ensablés. Le paysage ressemble à l’Irlande ou au Pays basque. Sur l’une de ses côtes escarpées s’étend la Grande Pointe, une langue de rochers sombres, vestige d’une coulée de lave vieille de plusieurs millions d’années. Dominant ce pont entre terre et mer, tel un vaillant cerbère : le Punta Grande, l’hôtel le plus petit du monde selon le livre Guinness des records. Peuplées de tribus nord-africaines depuis le VIIIe siècle avant Jésus-Christ, les Canaries furent conquises par la Couronne de Castille au XVe siècle. Mais aujourd’hui encore, l’Union africaine reconnaît l’archipel comme territoire africain occupé par une puissance étrangère… Si El Hierro a su rester un confetti égaré, préservé du tourisme de masse, les autres îles n’ont pas eu cette chance. Les politiques successives de transformation des Îles Canaries en paradis touristique ont engendré des problèmes inquiétants pour l’avenir. Les exploitations agricoles ont été abandonnées, entraînant une totale acculturation de la population. La multiplication d’hôtels génère d’énormes désastres sur le patrimoine archéologique et la flore autochtone. Un développement qui ne profite qu’à l’Espagne et à l’Union européenne...
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ifficile de ne pas perdre le Nord à la vue des soyeuses dunes de la vallée de Drâa. Une région réputée pour son fleuve, le plus long du Maroc, qui s’enfonce sous terre pour ne réapparaître que sur la côte Atlantique. Situées dans le Sud marocain, les dunes de Chigaga sont plus sauvages que celles de Merzouga. Disséminées sur 40 kilomètres, elles peuvent s’élever jusqu’à 300 mètres, soit l’équivalent de la Tour Eiffel... Non loin, se détache le lac Iriqui, la plupart du temps asséché. Mais quand vient la pluie, ses rives se parent de milliers de flamants roses. Un spectacle coloré et cacophonique, qui perturbe un temps la sérénité des lieux. L’événement devient malheureusement rare : voilà une dizaine d’années que la sécheresse perdure. En cause : outre le manque de pluie, la retenue et la dérivation des eaux en amont. Si le niveau élevé du fleuve a permis, durant des siècles, l’installation de tribus et la naissance d’oasis, aujourd’hui largement abandonnées, toute la vallée est désormais menacée. De nombreux nomades berbères n’ont pas eu d’autres choix que de se sédentariser. Certains se lancent désormais dans l’agriculture. D’autres sont partis chercher fortune en ville. Les résistants, eux, ont migré avec leur troupeau dans une région davantage clémente. Ainsi, c’est tout un mode de vie qui est en train de s’éteindre. Pour autant, des associations se mobilisent. Leur objectif : promouvoir un tourisme écologique et valoriser ce patrimoine naturel et culturel.
Delta de l’Okavango, Botswana
’un côté, l’avant-pays jurassien et son paysage de bocage. De l’autre, la Haute Chartreuse, moyenne montagne où se côtoient forêts, prairies et hautes falaises de calcaire. C’est au cœur de cette peinture impressionniste qu’a été créé en 1995 le Parc naturel régional de Chartreuse. Ici, se dessine une mosaïque de paysages, paradis des randonneurs. Le parc regroupe le tiers des espèces végétales de France. Pistachier et aphyllante de Montpellier signent l’influence méridionale des Piémonts. L’edelweiss est le témoin de la rudesse climatique des crêtes. Un trésor floral pour les promeneurs, qui, par temps clair, peuvent voir se détacher le Mont-Blanc et le Massif central. Citadelle surplombant les villes de Grenoble et Chambéry, le massif cristallin de Belledonne, toujours protégé de son manteau blanc, s’étend sur 60 kilomètres. Il y a trente ans, le bouquetin, alors totalement éradiqué, fut réintroduit. D’une vingtaine d’individus, on en compte aujourd’hui plus de mille. Malgré sa superficie étriquée, le parc recense près de la moitié des espèces de mammifères et d’oiseaux du pays. S’il est désormais incontestablement une réserve de biodiversité à la nature sauvage et mystérieuse, ce ne fut pas toujours le cas. La région vécut certes grâce au pastoralisme, mais elle connut aussi une forte activité minière. Exploitation de métal au Col de la Mine de Fer et mines d’argent sous la Grande Lance d’Allemont : à cette époque, le massif fut alors soumis à une déforestation intensive.
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le prononcer, on imagine immédiatement une aventure pleine de rebondissements, d’embûches et d’émerveillements. Okavango, un nom qui fait rêver les amoureux des interminables étendues sauvages. Il y a fort longtemps, le fleuve éponyme se perdit dans le désert du Kalahari, pour ne jamais en ressortir. De cette lutte contre le sable naquit un extraordinaire jardin africain : le delta de l’Okavango, joyau du Botswana. Le second plus grand delta intérieur du monde, après celui du Niger, est un vaste labyrinthe de 15 000 km2, soit l’équivalent de la Franche-Comté. Son paysage varie en fonction du flux du fleuve. Au milieu de l’été austral, les eaux inondent la région. De nouveaux méandres se créent, les îles s’évanouissent. Seules des mokoros, pirogues de bois manoeuvrées à l’aide d’une perche, peuvent se faufiler sur ces rivières éphémères et changeantes. À chaque détour, le paysage se métamorphose : aux îles couvertes de roseaux, papyrus et nénuphars se découvrent ensuite une savane jaune paille, puis des lagunes, des forêts de palmiers, des prairies… Refuge idéal pour les animaux, le delta est une véritable arche de Noé. Un quart des espèces africaines y serait regroupé. Mais le gouvernement de Namibie, pays voisin traversé par le fleuve, envisage de construire un barrage dans la bande septentrionale de Caprivi. Un danger pour la faune et la flore mais aussi pour les ethnies du delta, qui vivent de l’agriculture, de la chasse, de la pêche ou encore de la cueillette.
Les Douze Apôtres, Australie
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es Douze Apôtres de Jésus : douze fidèles inséparables et loyaux, à l’exception du traître Juda. En Australie, ils sont quatre à avoir déserté. Pics rocheux dressés dans l’océan, ils sont le symbole du parc national de Port Campbell, situé au sud-ouest de Melbourne. Ni de marbre ni de roc, ces fragiles colosses de calcaire, aujourd’hui seulement huit, subissent chaque jour les assauts du vent et des marées. Phares d’une quarantaine de mètres au-dessus de l’eau, admirés chaque année par un million et demi de visiteurs, ils sont depuis les années cinquante une attraction touristique, qui initialement avait été surnommée « la Truie et les Porcelets »... Le dernier Apôtre renégat s’est effondré en 2005. Constitué de grès, de calcaire et de fossiles, il a mis en miette, en une seconde, quelque 20 millions d’années de façonnage. Il ne reste de lui qu’un minuscule monticule de pierrailles. Quinze ans auparavant, le sort s’acharnait sur le dénommé Pont de Londres, formé de deux arches et dont la plus proche du bord s’écroula, laissant orpheline sa siamoise. Le sort des Apôtres est de toute manière scellé : leur vitesse d’érosion est de 2 cm par an... Difficile de survivre dans cet environnement à l’air chargé de sel et toujours venté. Canards, faucons pèlerins, albatros, aigrettes ont pourtant investi la zone. Tout comme les pingouins, qui, téméraires, ont installé leurs nids sur les façades abruptes des Douze Apôtres. Un habitat précaire, sauf si l’érosion s’atèle à faire renaître d’autres disciples.
Dunes de Chigaga, Maroc
Île d’El Hierro, Canaries, Espagne
xxxxxxxxx dans l’immensité de l’océan Pacifique, la Polynésie française se compose de 118 îles. Mais sa renommée se fonde surtout sur l’une d’entre elles, Tahiti, l’ultime symbole du rêve et du paradis. Grande comme Hong Kong, elle doit sa notoriété à ses récifs de corail, ses ensorcelantes vahinés et ses traditionnelles fleurs de tiaré, offrande de bienvenue et nouvel emblème de l’île. Le spectacle continue à l’intérieur de ses terres avec des paysages luxuriants et grandioses. Du mont Aorai, troisième plus haut sommet de l’île avec ses 2 066 mètres d’altitude, s’étend à perte de vue une abondante forêt tropicale. Ici, au détour d’un frangipanier, d’un goyavier de Chine ou d’un tulipier du Gabon, randonneurs en extase et militaires en entraînement se croisent. Tous exténués de grimper des kilomètres de sentiers pentus et parfois glissants. Sur les flancs volcaniques de Tahiti, près de 500 espèces de plantes indigènes poussent, soit la moitié de la flore autochtone de l’archipel polynésien. Pour autant, l’île est confrontée à une diminution de sa biodiversité. En cause, une trop grande urbanisation, une augmentation de la pollution, une surexploitation des ressources, mais aussi l’introduction d’espèces invasives. On compte aujourd’hui 1 800 plantes exogènes. Plantations importées par l’homme au début du XXe siècle (caféiers, cotonniers, canne à sucre) ou végétaux pour protéger les sols de l’érosion, la colonisation des plantes envahissantes mobilise botanistes et scientifiques.
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Lac Bogoria, Kenya
Parc de Bokor, Cambodge
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ans un immense brouhaha, les chutes Popokvil s’échappent d’un écrin de verdure pour finir leur course dans un large bassin. Situés dans le parc national de Bokor, à 200 kilomètres de Phnom Penh, les dénommés « nuages tourbillonnants » se déclinent en deux étages : une première cascade de 14 mètres, une seconde de 18. Tigres, éléphants, gibbons et pléthore d’oiseaux majestueux peuplent les forêts de cette zone protégée, l’une des plus vastes du Cambodge. Préservée par décret royal depuis 1993, la montagne cache de multiples trésors. Le plus fantastique d’entre eux : Bokor Hill, une station de vacances des années 20 totalement laissée à l’abandon. Un village fantôme perdu dans la jungle. Bâtis pour des colons Français à la recherche d’un peu de fraîcheur, le village comprenait notamment le grand hôtel et casino Bokor Palace, des commerces, une poste et une église. Délaissées pendant la Première Guerre d’Indochine, les bâtisses furent investies par les Khmers rouges. Leurs murs gardent encore les stigmates des combats. Réserve fabuleuse tant pour le patrimoine architectural que pour la faune et la flore, le parc est aujourd’hui fortement menacé. Le gouvernement vient d’accorder sa concession au groupe pétrolier Sokimex. La piste a déjà été remplacée par une large voie goudronnée. Un gigantesque complexe touristique est en cours de réalisation : hôtel de 17 étages, salle de bal pour 2 000 personnes, casinos, terrains de golf, parc d’attractions... Pis, deux nouvelles villes doivent à terme sortir de terre.
Fjord Sermilik, Groenland
Île de Vestvågøy, Norvège
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es îles Lofoten s’égrènent, tel un chapelet de perles laiteuses, sur les eaux noires de la mer de Norvège. Cet ensemble de montagnes aux sommets enneigés, entrecoupées de plages et de grandes étendues vierges, appartient au cercle polaire. Aux champs herbeux du Nord, le paysage prend du relief en descendant vers le Sud. Là, se dessine une sorte d’enclave alpine aux pieds dans l’eau. Les Alpes dans la mer : voilà ce que l’on aperçoit à l’approche de Vestvågøy, la deuxième plus grande île de l’archipel des Vikings, ces explorateurs et commerçants scandinaves. Grain de terre sorti des flots, l’île se pare de montagnes souvent drapées de brume. Un monde isolé, rude, sauvage, quasiment vierge de toute présence humaine. Si elle connut un fort essor au XIIe siècle, la pêche à la morue est encore l’activité principale de l’archipel. Il a d’ailleurs fallu la réglementer pour laisser le poisson se reproduire. Après des années difficiles, l’équilibre semble être revenu. Mais aujourd’hui, c’est aussi du tourisme que les Lofoten tirent profit. L’hiver, la nuit polaire impose son rythme. L’obscurité est totale pendant plus d’un mois. En revanche, de mai à juillet, le soleil de minuit vient inonder en permanence les rivages escarpés. Un phénomène qui attire aujourd’hui d’innombrables curieux. Refuge ornithologique de milliers d’espèces, paysages grandioses aux heures du tolga : tous les ingrédients sont réunis. Les maisons sur pilotis, normalement réservées aux pêcheurs, sont désormais louées aux étrangers.
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iguilles élancées, lacs, cascades et icebergs : la côte Est du Groenland offre de vastes espaces de terre non recouverts par la calotte glaciaire. De l’île d’Ammassalik, le fjord Sermilik se dévoile. Il est l’un des plus spectaculaires de l’hémisphère nord. Chaque printemps, dans un vacarme apocalyptique, des blocs de glace aux dimensions de châteaux forts sont précipités de la calotte vers l’océan. Les glaciers vêlent... Après celle de l’Antarctique, la calotte glaciaire du Groenland est la plus vaste au monde. Née de l’accumulation de neige, tombée depuis environ 100 000 ans, elle recouvre 82 % de la grande île. Elle est aujourd’hui menacée de fonte. En cause : le réchauffement climatique, deux fois plus important en Arctique que dans le reste du monde. Ici, les glaces fondent à un rythme deux fois plus élevé que la moyenne mondiale : entre 1970 et 2007, près de 40 % de blocs flottants ont disparu. Les conséquences sont graves : jusqu’à 5 degrés supplémentaires pour la température de l’eau dans certaines zones, multiplication des catastrophes naturelles, montée du niveau des mers de plus d’un mètre d’ici à 2100. C’est un quart de la population mondiale qui est en péril. Plus inquiétant encore, le dégel du permafrost serait une véritable bombe à retardement : d’importantes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, un gaz à effet de serre 24 fois plus puissant que le CO2, seraient relâchées dans l’atmosphère… Et selon de nombreuses études scientifiques, le phénomène ne cesse de s’accélérer depuis une dizaine d’années.
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2012
G Auteur : Eve Gandossi / Mise en page : Spicy’s / Photogravure : ARTO Systèmes Photogravure / Conception : Prisma Presse - 13, rue Henri Barbusse - 92624 Gennevilliers Cedex, www.geomagazine.fr / Imprimé en Italie par Arti Grafiche Johnson - Groupe Arvato, octobre 2011. ISBN : 978-2-8104-0211-3