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Le golfe de Porto-Vecchio

The Gulf of Porto-Vecchio

Première station touristique de l’Île de Beauté depuis les années 1950, la ville de Porto-Vecchio a été érigée sur une petite butte au fond de son golfe éponyme. Seule véritable échancrure de la côte Est de la Corse qui pénètre à l’intérieur des terres, le golfe unit la mer et la montagne dans un décor tout aussi tourmenté que sauvage. Arrivées par le sud sur cette terra incognita, les premières civilisations à peupler l’île ont dû fouler ce territoire encore vierge de toute présence humaine sans savoir qu’elles s’y installeraient de manière permanente. Comme partout ailleurs en Corse, les hommes vont développer un lien d’interdépendance avec certains mammifères herbivores afin de subvenir aux besoins essentiels des communautés, comme l’alimentation. Ils réalisaient la double transhumance avec les troupeaux qu’ils guidaient de la plaine vers les hauteurs où l’herbe reste verte malgré les fortes chaleurs de l’été. Depuis l’étang d’Arje Vecchie, sur la rive sud de la baie, le panorama sur les cimes enneigées avec la mer au premier plan est saisissant de beauté.

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First touristic resort of the Beauty Island since the 1950s, the city of Porto-Vecchio was erected on a small hill, at the bottom of its eponymous gulf. It is the only real indentation of the East coast of Corsica, which penetrates inland : the gulf unites sea and mountains in a setting that could be described just as tormented or wild. The first civilizations arrived by south on this terra incognita , probably not guessing they would settle permanently on this uninhabited land. As everywhere else in Corsica, newcomers developed an interdependence link with herbivorous mammals, to meet the essential needs of the community, for feeding. They carried out a double transhumance with their herds, that they guided from the lowland to the heights where the grass remains green despite the high summer heat. From the Arje Vecchie pond, on the south shore of the bay, the

Alors qu’à bonne distance se dessinent les aiguilles de Bavella et l’éminence de l’Incudine, toujours coiffées de leur pellicule blanche jusqu’à la fin du printemps, le clapotis de l’eau apaise les sens dans ce paysage qui laisse songeur. À la surface de l’étang, de nombreuses espèces végétales et animales vivent en harmonie dans cette zone humide. Parfois, les cris aux notes dures de la foulque macroule, oiseau d’eau au plumage noir et au bec blanc, viennent rompre le silence. En observant attentivement cette scénographie naturelle, émerge au loin sous la ligne de crête le village de l’Ospédale. Lieu de vie qui fait partie intégrante de la commune de Porto-Vecchio, ce perchoir niché au cœur d’une vénérable forêt de pins offre une perspective remarquable sur l’ensemble du

Seule véritable échancrure de la côte

It is the only real indentation of the East coast of Corsica, which penetrates inland : the gulf unites sea and mountains.

panorama over the snow-capped peaks, with the sea in the foreground is strikingly beautiful. At a good distance, the needles of Bavella and the eminence of Incudine can be seen, always topped with a white sprinkle until the end of spring, and the lapping of the water soothes the senses in this dreamy landscape. On the surface of the pond, many plant and animal species live in harmony in this wetland. Sometimes, the harsh note of screams breaks the silence, made by the coot, a water bird with a black plumage and white beak. Carefully observing this natural scenography, under the ridge line, in the distance, emerges the village of Ospedale. Part of the town of PortoVecchio, this place of life is a perch, nestled in the heart of a venerable pine forest, and offers a remarkable perspective on the entire gulf. On the way, a white guardian, watching over the navigators, appears at the end of the road that leads to the lighthouse. Marking the entrance to the Gulf of Porto-Vecchio, the headlight of Chiappa illuminates the dark night horizon since 1845. It faces its small, modest brother, the lighthouse of Saint-Cyprien. Dominating the gulf from its 326 meters above sea level, the Punta di u Cerchiu hides below its summit a hiking trail from which it is possible golfe. En poursuivant son chemin, le gardien blanc qui veille sur les navigateurs surgit au bout de la route du phare. Marquant l’entrée du golfe de Porto-Vecchio, le fanal de la Chiappa illumine l’horizon nocturne depuis 1845. Il fait face à son petit frère, plus modeste, qu’est le phare de Saint-Cyprien. Dominant le golfe de ses 326 mètres d’altitude, la Punta di u Cerchiu voit passer en contrebas de son sommet un sentier de randonnée d’où il est possible de contempler le détroit entre Corse et Sardaigne. Grandiose ! Héritage endormi qui a laissé le surnom à la ville de Porto-Vecchio de « cité du sel », les marais salants ont été pendant près de 200 ans une manne économique non négligeable. En activité à partir de la fin du XVIIIe siècle, les salins permettaient d’extraire plus de 900 kilos de sel blanc chaque année. Néanmoins, à partir de 2000, les sauniers ont cessé de récolter le précieux sel, laissant se refermer une page de l’histoire qui pourrait être de nouveau ouverte dans les années à venir. Bien que l’on connaisse la région pour ses plages paradisiaques, la cité du sel c’est également une vieille ville animée, sa citadelle, ses terrasses et ses restaurants. On y retrouve les spécialités locales, comme la charcuterie fermière, le fromage au lait cru façonné de manière traditionnelle, ou encore des poissons fraîchement remontés des filets comme le denti dont la chair est particulièrement savoureuse. to contemplate the strait between Corsica and Sardinia. Grandiose !

A sleeping legacy left the nickname « city of salt » to the city of Porto-Vecchio : the salt marshes were actually, and for nearly 200 years, a significant economic windfall. Active from the end of the 18th century, the saltworks made it possible to extract more than 900 kilos of white salt each year. However, from 2000, the salt workers stopped harvesting the precious salt, closing this page of history, that could be re-opened again in the years to come. Although the region is well known for its heavenly beaches, the city of salt is also a lively old town, with its citadel, its terraces and its restaurants. We find here local specialties, such as farm charcuterie, traditional raw milk cheese, or fish, freshly caught from the nets, such as denti, whose flesh is particularly tasty.

Although the region is well known for its heavenly beaches, the city of salt is also a lively old town, with its citadel, its terraces and its restaurants

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