1 minute read
d) Les friches agricoles et les potentiels
d) Les friches agricoles et les potentiels
La question des friches est sociologique.
Prenons l’exemple de ce qui peut être qualifié de friche agricole en opposition au parcellaire agricole travaillé.
Nous savons que certaines parcelles ne font pas l’objet d’activité agricole pour des raisons économiques (parcelles peu productives, éloignées du siège d’exploitation, difficilement accessibles, absence de rentabilité économique faute de prix rémunérateurs…). Prenons le cas des cerisaies emblématiques dans l’Auxerrois. Elles sont un marqueur fort des paysages mais subissent pour autant de plein fouet les aléas* climatiques. Par ailleurs, l’organisation de la production est directement tributaire de la concurrence avec, qui plus est, la question de la main d’œuvre. De fait, de nombreux vergers sont aujourd’hui en friche et la question de leur réhabilitation se pose.
D’autres friches s’expliquent par la configuration d’un parcellaire « dégradé » par l’urbanisation menée rapidement sur des schémas en étoile ou sur « chemins de ronde » avec des espaces centraux laissés vacants.
Les constructions organisées autour de la voirie laissent des espaces agricoles conséquents en surface mais pour autant très difficile d’accès pour un système céréalier classique (taille de matériel utilisé) et incite des exploitants à « abandonner » la culture de ces parcelles.
Pour autant, l’ensemble de ces friches portent des enjeux forts car il s’agit de déprise foncière donc d’une sousvalorisation d’espace agricole.
La photographie ci-après illustre ainsi une parcelle auparavant dédiée à la production agricole et gagnée par la friche.
Autre exemple avec la photographie satellite ci-après, sur laquelle les différentes couleurs permettent d’identifier les productions déclarées à la PAC* par les exploitants. De nombreuses parcelles ne sont plus exploitées par ceux-ci, délaissées au fil des années. Se pose alors la question de l’enfrichement des parcelles n’étant plus travaillées et, plus globalement, de la pérennité des structures agricoles sur des territoires périurbains. Le développement de
l’urbanisation a en effet créé une poche de terrains agricoles où l’exploitation devient très difficile du fait de l’accessibilité réduite (taille du matériel) et des conflits de voisinage (bruit, poussière…).
Figure 24 : Hameau de Serein à Chevannes (couche RPG 2019 et photographie aérienne)