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b) Eaux souterraines
Figure 98 : Ordre de grandeur des débits futurs possibles à l'horizon 2050 - 2070 pour une année quinquennale sèche, scénario A1B (Source EXPLORE 2070, réalisation Chambre d'agriculture de l'Yonne)
Le Serein étant un cours d’eau déjà en tension quantitative actuellement, il reflète l’importance de l’enjeu d’une construction partagée de la gestion de l’eau pour les différents usages. Cet enjeu peut paraître moins urgent sur d’autres cours d’eau du Grand Auxerrois mais reste fondamentale pour le développement du territoire et de son agriculture.
Les projections ne permettent pas de donner une image globale des aléas* concernant les risques de fortes précipitations induisant des débordements et/ou ruissellement. Par contre, elles indiquent que ces phénomènes seront plus fréquents et plus violents.
Le constat général, y compris en agriculture, est que la gestion des flux d’eau sous l’angle quantitatif est en étroite relation avec les flux d’eau pouvant impacter la qualité (turbidité, pollutions d’origine agricole).
b) Eaux souterraines L’eau souterraine est la principale source pour l’alimentation en eau potable pour les collectivités mais aussi pour les entreprises agroalimentaires qui ont leurs propres forages. Elle est aussi utilisée pour l’irrigation sur les secteurs crayeux, principalement de l’Aillantais, du Migennois et du Florentinois.
Le schéma suivant présente une projection sur l’eau efficace qui permet de recharger la réserve hydrique des sols puis celle des nappes souterraines.
SCoT du Grand Auxerrois / diagnostic agricole / version projet mars 2022 154
Figure 99 : Evolution du déficit hydrique (pluviométrie - évapotranspiration) en mm (Source Données météo station de St-Bris-le-Vineux, réalisation Chambre d'agriculture de l'Yonne)
Le graphique représente la différence entre les précipitations et l’évapotranspiration totale, au long de l’année. Cette approche permet d’apprécier le risque d’assèchement des sols par rapport à la période de référence mais aussi les périodes, hors aléas* (inondations, sècheresses), où la gestion des flux ruisselants est à prendre en compte au niveau agricole.
Les projections montrent un risque d’assèchement des sols entre avril et juillet d’ici le milieu du XXIème siècle et entre avril et septembre d’ici la fin du siècle. En plus d’être plus long, le déficit sera également plus marqué. On observe également des périodes où l’eau efficace pourrait être excédentaire. Il est difficile d’évaluer si ces périodes potentiellement excédentaires suffiront à maintenir les niveaux des nappes. Les esquisses de bilans hydrogéologiques faits actuellement montrent des résultats variables selon les nappes et leur alimentation. Quant aux volumes prélevables sur les différentes nappes souterraines, aucune étude n’a encore été menée dans l’Yonne et sur le territoire du Grand Auxerrois. Le plan territorial de gestion de l’eau (PTGE) en cours d’élaboration sur les bassins de l’Armançon et du Serein devrait y contribuer. La gestion des prélèvements d’eau souterraine pour l’irrigation, pour l’alimentation d’ateliers d’élevage et de transformation ainsi que celle des entreprises agroalimentaires est soumise à des études d’incidence. Ces dernières prennent en compte les éléments connus à ce jour et le plus souvent établis dans le cadre des travaux du SDAGE SeineNormandie. L’enjeu est de respecter l’équilibre de ces nappes qui, sur le territoire du Grand Auxerrois, sont la seule source de l’eau servant à l’alimentation humaine.
En agriculture, les projets de nouvelles productions nécessitant l’accès à l’eau doivent être gérés dans le contexte du territoire et du changement climatique. Le dialogue, la concertation de tous les acteurs est nécessaire.
SCoT du Grand Auxerrois / diagnostic agricole / version projet mars 2022 155