Hiking on the Moon #3

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« En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsqu'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors, mais alors seulement, que le voyage commence. » “When travelling, the best thing to do is to get lost, when you’re lost, plans are replaced by surprises and it’s then, and only then, that the journey really begins.” Nicolas Bouvier.


EDITORIAL

Se perdre, partir, revenir, partir de nouveau... Sortir des sentiers battus, avancer sans se poser de questions. L'insouciance est une vertu du voyage dans le sens où nous l'entendons. HKG, c'est une invitation à voyager. HKG n°3 vous emmène aux frontières de l'aventure, au travers d'Hommes, de destinations, et de sports…

COMME TOUS LES AUTRES, UN NUMÉRO 100% ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR LES ÉQUIPES QUECHUA. Retrouvez-nous aussi sur hikingonthemoon.com.

To get lost, go away, return and leave again… Go off the beaten track, exploring without personal interrogation. Recklessness is a virtue in travelling that we can grasp. HKG is an invitation to travel. HKG n°3 takes you to the extremities of adventure through man, destinations and sport…

ALL EDITIONS ARE 100% WRITTEN BY OUR QUECHUA TEAMS. ALSO FIND US ON

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SOMMAIRE

NEWS p.4 BOOKS Books : Travel diaries Récits de voyages p.8

5 questions à… 5 questions for.. Karen Darke Karen Darke p. 10

Dossier Feature : Dawa Sherpa Dawa Sherpa p. 15

Eco-friendly ECO-FRIENDLY / THE DODTOUR Le Dod tour p.22

Portfolio Portfolio : Dimitri Iundt Dimitri Iundt p.29 Escape Escape South America, bike trip L’Amérique du Sud à vélo! p.42

Travel TRAVEL : REUNION ILAND La Réunion p.54‟ Focus Focus Raid in France 2012 Raid in France 2012 p.62

C’est quoi… What is… orienteering? la course d’orientation ? p.66 Décryptage Decoding : Why do we seek adventure? Pourquoi cherche-t-on l’aventure ? p.72

Tendances Trends : Escape Escape p.76 Test matos Equipment testing La tente Quick Hiker II p.80 Shopping Shopping Adventurer’s style Baroudeur style p.84 Miam Miam : Cold nettle soup Soupe froide d’ortie p.87

Concours Competition : What is bivouacking? C’est quoi le bivouac ? p.90


REDÉCOUVREZ QUECHUA EN 2 MINUTES.

LE NOUVEAU FILM DE MARQUE The new Brand movie


Les

OUTDOOR

REFUGE DU GOûTER

GR 20

Refuge du Goûter © FFCAM

REFUGE DU GOÛTER : LA FIN DES TRAVAUX À 3835m d’altitude, sur l’itinéraire du mont Blanc, le nouveau Refuge du Goûter, refuge de haute montagne le plus haut de France et le plus fréquenté au monde, ouvrira ses portes le 1er août 2012. Le bâtiment pourra accueillir 120 personnes : une capacité doublée par rapport à celle de l’ancien refuge qui datait de 1960. Reconstruit à l’initiative de la Fédération Française des Clubs Alpins de Montagne à 200m du vieux refuge, le Refuge du Goûter nouvelle version a été réalisé sur quatre niveaux et recouvert d’une enveloppe extérieure tout inox pouvant résister à des vents moyens de 240 km/h. Pour un coût total de 6,5 millions d’euros, le chantier, qui avait démarré en juillet 2010, s’est placé sous le signe de l'écologie, avec entre autres, l’installation de panneaux photovoltaïques, d’un fondoir à neige, et d’une structure réalisée en bois essentiellement local. L’ancien Refuge du Goûter sera démonté à l’été 2013.

Crédit photos : WWF Jean Franco

THE REFUGE DU GOÛTER: CONSTRUCTION IS NEARLY FINISHED On the route up to Mont Blanc the new ‘Refuge du Goûter’ will open its doors on the 1st August 2012. It is the highest refuge in France at an altitude of 3835m and the busiest in the world. The new building can accommodate 120 people, a capacity that is double the previous refuge that dates from 1960. Built under the initiative of the French Federation of Mountain Alpine Clubs, 200m from where the old refuge used to be, the new version has been constructed on four levels with a stainless steel exterior to resist average winds of 240km/h. For a total cost of 6.5 million euros the building site, which started in 2010 is ecologically designed with solar panels, a snow melter and wooden structure made from locally sourced wood, the old ‘Refuge du Goûter’ will be dismantled in the summer of 2013.

Crédit photos : WWF Jean Franco

© Alexis Willis

NOUVEAU RECORD SUR LE GR 20 ? Le 21 juin prochain, Emilie Lecomte, membre du Team Trail Quechua, tentera de battre le record féminin détenu depuis 2011 par la Corse Stéphanie Samper. Cette dernière avait bouclé les 180km du sentier en 50h52min10s. + d’infos sur quechua.com

A NEW RECORD FOR THE GR20? On the 21st June 2012 Emilie Lecomte, Team Trail Quechua, will attempt to beat the female record of traversing the GR20, held since 2011 by the Corsican Stéphanie Samper who covered the 180km track in 50h52min10s. More info on quechua.com


Les

OUTDOOR

VIBRAM NATURAL GAMEs© The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc®-Michel UTMB Cottin

© The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc®-Michel Cottin

ET DE DIX ! Du 27 août au 2 septembre 2012 se déroulera la 10ème édition de l’événement mondial du raid-trail : The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc®. 6000 participants issus de 75 nations différentes s’élanceront dans l’une des quatre courses programmées : UTMB® (Ultra-Trail du MontBlanc), CCC® (Courmayeur-Champex-Chamonix), TDS® (Sur les Traces des Ducs de Savoie) et PTL® (Petite Trotte à Léon). Toujours aussi populaire, l’aventure réunira près de 1300 bénévoles.

AND 10!

Crédit photos : WWF Jean Franco

VIBRAM NATURAL GAMES 2012 Grand festival mondial des sports outdoor, les Vibram Natural Games débarquent à Millau (Aveyron) du 28 juin au 1er juillet, en plein cœur du Parc Naturel Régional des Grands Causses. Les meilleurs grimpeurs, kayakistes, riders VTT, parapentistes et slackliners de la planète seront là pour assurer le show de jour comme de nuit, entre contests sportifs, démos extrêmes et concerts. Le tout entièrement gratuit pour le public.

VIBRAM NATURAL GAMES 2012 28th June to 1st July the International Outdoor sports festival, the Vibram Natural Games, is in Milau (Aveyron) in the heart of the Grands Causses National Park. The best climbers, kayakers, mountain bikers, paragliders and slackliners of the planet will be present putting on shows night and day, sports’ contests, extreme demos and concerts. All free to the public.

27th August to 2nd September 2012 the 10th edition of the world’s greatest trail running event will take place: the North Face® Ultra Trail du Mont Blanc®, 6000 competitors from 75 different nations will participate in the four races : : UTMB® (Ultra-Trail du Mont-Blanc), CCC® (CourmayeurChampex-Chamonix), TDS® (Sur les Traces des Ducs de Savoie) et PTL® (Petite Trotte à Léon). As popular as ever the adventure reunites nearly 1300 volunteers. Crédit photos : WWF Jean Franco


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OUTDOOR

TRAIL DES FIZ

GLACIER AU JAPON

JAPON : DÉCOUVERTE DU PREMIER GLACIER DE L'HISTOIRE DU PAYS

TRAIL DU TOUR DES FIZ 2012 Créé en 2009, le Trail du Tour des Fiz (Haute-Savoie) proposera trois épreuves le 29 juillet prochain. Il y aura d’abord le Quechua Tour des Fiz avec sa nouvelle boucle de 64km et 5300m de dénivelé, à travers les Réserves Naturelles de Passy et Sixt-Passy. En prime, la course est qualificative (2 points) pour The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc® 2013. Plus court, le P’tit Tour des Fiz fera 30km, pour 2400m de dénivelé. Sans oublier enfin que la journée du Trail du Tour des Fiz, c’est aussi celle du Camp de Base de Plaine-Joux, point de départ et d’arrivée des courses, et son lot d’animations et d’activités outdoor (randonnée, orientation, parapente, parc aventures) et même un Mini-Trail des Fiz pour les enfants.

Crédit photos : WWF Jean Franco

THE ‘TRAIL DU TOUR DES FIZ’ 2012 Created in 2009, the Trail du Tour des Fiz (Haute-Savoy) offers three challenges the 29th July. First the Quechua Tour des Fiz with a new 64 km circuit and 5300m vertical elevation crossing the Passy and Sixt-Passy Nature Reserves and a qualifying race (2points) for the the North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc® 2013. Shorter, the P’tit Tour des Fiz is 30km with 2400m vertical climb. Don’t forget that the start line and arrival of the Trail du Tour des Fiz is situated at Plaine-Joux, where the Nature Sports Base Camp will have an array of outdoor activities and animations (trekking, orientation, paragliding, adventure parks) and even a Mini-Trail des Fiz for kids to celebrate their open day.

C’est officiel : le Japon possède désormais un glacier. Au terme de recherches débutées en 2009 par le musée de Tateyama Caldera Sabo, une masse de glace a été découverte dans le nord des Alpes japonaises, dans la chaîne de montagnes de Tateyama. Officiellement reconnu par les autorités (The Japanese Society of Snow and Ice) comme le tout premier glacier répertorié à ce jour dans l’archipel, il est aussi le glacier situé le plus à l’est de l’Asie. À l’origine du phénomène, des conditions naturelles propices à la formation de glaciers : températures atmosphériques basses en été, et fortes chutes de neige en hiver.

JAPAN: DISCOVERS THEIR FIRST EVER GLACIER.

Crédit photos : WWF Jean Franco

It’s official: Japan has a glacier. During research that started in 2009 by the Tateyama Caldera Sabo museum, a mass of ice was discovered in the Northern Japanese Alps in the Tateyama mountain range. Officially recognised by the authorities (The Japanese Society of Snow and Ice) as the first ever glacier to be found on this archipelago. It is also the most Eastern glacier in Asia. The origin of the phenomenon is due to the natural conditions that enable glacier formation: low atmospheric temperatures in the summer and heavy snowfall in the winter.


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Comment parler des lieux où l’on n’a pas été ? Par Pierre Bayard

Paru aux Éditions de Minuit

Avec malice et provocation, Pierre Bayard se joue de la conscience collective en rétablissant la vérité sur les récits de voyage. Une réflexion amusante sur la limite entre fiction et réalité avec laquelle ont joué de nombreux écrivains ou journalistes sur des lieux qu’ils n’auraient jamais visités. 160 pages, 30€ How to talk about places that you have never been to? By Pierre Bayard

French edition: Éditions de Minuit

Pierre Bayard plays devil’s advocate on the collective conscience by re-establishing the truth about travel diaries. An amusing insight on the limit between fiction and reality that many writers or journalists have played upon about places they would never have visited. 160 pages, 30€

L’usage du Monde Par Nicolas Bouvier & illustrations Thierry Vernet. Paru aux Éditions Payot & Rivages

Véritable référence dans le milieu des écrivains voyageurs, Nicolas Bouvier, accompagné par Thierry Vernet, nous raconte son incroyable périple entre la Yougoslavie et l’Afghanistan au début des années cinquante. Un voyage de dix-sept mois qui conduira les deux compères à vivre une expérience unique. 432 pages, 10.50€ The Way of the world By Nicolas Bouvier Sketches by Thierry Vernet English : Eland Publishing Ltd French : Éditions Payot & Rivages

A genuine classic in the travel writer’s world, Nicolas Bouvier and his artist friend Thierry Vernet, recollect their 17 months travelling from Yugoslavia to Afghanistan at the beginning of the 1950s. It captures the timeless nature of what happens when different cultures interact regardless of the events surrounding them. 432 pages, 10.50€

Sagarmatha, la montagne dont la tête touche le ciel

500 routes de rêve

Par Patrick Weber & illustrations de Renaud Pennelle.

Paru aux Éditions Prisma - National Geographic

Paru aux Éditions Emmanuel Proust

Une histoire touchante liant un père et son fils au cours de l'ascension du plus haut sommet au monde. Sur fond d'alpinisme, cette BD nous offre un dépaysement total grâce aux formidables illustrations de Renaud Pennelle, sur les conseils de Serge Koenig, spécialiste de l'Everest. 56 pages, 13.90€

Sagarmatha, the mountain whose top touches the sky By Patrick Weber Illustrations by Renaud Pennelle Éditions emmanuel Proust

This is a touching story about a father and his son climbing the highest summit in the world. With alpinism as a backdrop this graphic novel offers a complete change of scenery thanks to the stunning illustrations by Renaud Pennelle, under the guidance of the Everest specialist Serge Koenig. 56 pages, 13.90€

Par Keith Bellows

Un voyage se construit aussi autour des traditions culinaires locales. Un livre idéal pour partir à la découverte de toutes les régions du monde sur le prétexte de la cuisine grâce à de superbes photos. 320 pages, 25.90€ Food Journeys of a Lifetime: 500 Extraordinary Places to Eat Around the Globe By Keith Bellows English : National Geographic Society French : Editions Prisma – National Geographic

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Transhumancias Le temps & l espace Voyages Ă la carte et en privĂŠ dans les Andes

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5 QUESTIONS A

Karen Darke Jolie blonde, la vingtaine, Karen Darke est une sportive accomplie, férue de montagne et de pratiques outdoor. Sa vie bascule lors d’une session d’escalade : la jeune Anglaise dérape et fait une chute de 10m. Sur son lit d’hôpital, on lui annonce qu’elle restera paraplégique. Aujourd’hui, Karen a 41 ans et, malgré son accident, une soif d’aventure aussi intacte qu’intarissable. A pretty blonde, at twenty-one, Karen Darke is an accomplished sportswoman, passionate about the mountains and outdoor sports. Her life changes forever during a day-out climbing: the young British girl slips and falls 10 metres. In her hospital bed she’s told that she will remain paraplegic. Today at 41 years old despite her accident she has a thirst for adventure more intact and boundless than ever. Crédits photos : Karen Darke

1 En 1993, seulement quelques mois après ton accident, tu participais au Great North Run, un semi-marathon célèbre couru chaque année en Angleterre. Comment as-tu réussi à revenir aussi vite dans le monde du sport ? Dans les unités spécialisées pour lésions de la colonne vertébrale, les patients sont souvent des jeunes, ce qui encourage à refaire du sport très vite. Là où j’étais, c’était gym tous les jours pour se remuscler, et le mercredi, on faisait du sport toute la journée. Il y avait aussi un terrain de basket, où l’on rencontrait beaucoup de gens en fauteuil roulant. Et puis, une de mes kinés m’a proposé un jour de faire de la voile avec elle, sur un bateau spécialement adapté. J’ai repris le sport outdoor grâce à des amis. On allait en Écosse, ils me déposaient sur la route avec mon fauteuil de course, puis ils partaient faire de l’alpinisme pendant que moi, je me baladais pendant six heures jusqu’à la fin de la journée. L’association Backup, pour laquelle je collecte des fonds, m’a beaucoup aidé aussi. Elle organise des stages d’activités outdoor, du ski par exemple. J’en ai fait dès le premier hiver après mon accident, une façon géniale de retourner à la montagne.

2 Dans ton livre “If You Fall...”, tu parles beaucoup de la relation entre le corps et l’esprit. Le mental, ça s’entraîne autant que les muscles ? C’est difficile de savoir ce qui compte le plus. Quand l’esprit est stressé, ça joue sur le corps, et ça le stresse aussi. Mais ça marche également dans l’autre sens. Parfois, je visualise, je m’allonge, je me relaxe et je respire. Je m’imagine dans une situation de course et je me projette comme si tout se passait bien. C’est bénéfique quand tu arrives sur une course, tu es calme, tu as envisagé plein de choses positives. Ça permet de trouver un bon état mental et par conséquent, un bon état physique…

3 Tu trouves que les sports outdoor sont faciles d’accès aux personnes en situation de handicap ? Le problème majeur, c’est l’accès à l’équipement, son coût est très élevé. Il faut compter environ 2000 livres minimum (3000 euros) pour un hand-bike ou un sit-ski… On peut emprunter l’équipement, mais ce n’est jamais vraiment adapté. Il faut faire beaucoup de recherches, être motivé et avoir le sens du bricolage…, acheter de la mousse, du bois, du plastique et du scotch et faire ses propres adaptations, uniques pour chaque handicap. J’ai déjà passé beaucoup de temps chez Décathlon à regarder les équipements en me disant « oui, ça pourrait marcher sur mon kayak »!

4 En quoi consiste ta prochaine expé au pôle Sud, baptisée The Pole of Possibility ? En 2013, nous serons une équipe de quatre à tenter une première mondiale : une expédition en Antarctique, avec pour la première fois une personne n’ayant pas l'usage de ses jambes, uniquement propulsée par ses bras, qui va tenter de faire les 1000km qui relient le bord de l’Antarctique au Pôle Sud. C’est un immense challenge, car l’été en Antarctique n’offre qu’une fenêtre de 60 jours pour y arriver. L’endroit que nous atteindrons représentera « the Pole of Possibility », un nouveau pôle pour montrer ce qui est possible contre vents et marées. Le but est aussi de récolter un million de livres pour l’association Backup.

5 Tu viens d’être sélectionnée dans l’équipe d’Angleterre de para-cyclisme. Prête pour Londres 2012 ? Officiellement, je ne suis pas encore sélectionnée. Mais c’est en bonne voie. Pour l’instant, j’ai tous les critères qualificatifs. La sélection officielle aura lieu en juin, quand le nombre de places sera donné par l’association olympique. Si je suis prête ? Pas encore ! Tout est une question de timing et d’entraînement. Je ne serai pas prête avant le Jour J, c’est fondamental de ne pas être au top trop tôt. L’objectif, c’est d’être à point les 5 et 7 septembre, chaque jour est important, chaque entraînement compte.


5 QUESTIONS A

«C’est essentiel de renforcer l’état positif, d’être moins négatif»


5 QUESTIONS A 1 In 1993, just a few months after your accident you took part in the Great North Run, the famous half-marathon in England. How did you manage to return to the sporting world so quickly? In a spinal injury unit a lot of people who get injured are quite young and so you are encouraged to get into sport straight away. Every day we were in the gym training to get strong again and weds was sports day. There was a basketball court so you were exposed to lots of people in wheelchairs doing sport and one of my physiotherapists suggested I go sailing with her on an adapted boat. Support from my sporting friends encouraged me to return to the outdoors, in Scotland they used to drop me off on the road in the mountains with my racing wheelchair, whilst they went off mountaineering I would push myself around for six hours until they returned and picked me up! A major influence was the charity ‘Backup’ – who I now raise money for. They run multi-activity courses, such as skiing, which I did in the first winter after my accident, it was a fantastic way to get back into the mountains.

2 In your book « If You Fall … », you talk a lot about the relationship between the mind and the body. Do you need to train the mind as much as the muscles? It is hard to know which comes first. Lately I’ve had three colds, you get disheartened and mentally it’s stressful – when your mind is stressed it has a knock on effect on your body and stresses your body. But equally it works the other way round – I do visualizations, I lie down, relax and breath and imagine myself in a race situation and visualize it all going really well – this has a beneficial effect when you arrive at a race, you are calm and you’ve envisaged a lot of positive stuff. It’s vitally important to reinforce the positive stuff so the negative stuff goes quiet and allows you to get into a good mental space and therefore a good physical space…

3 What is your opinion about outdoor sports from the point of view of access to disabled people? The main problem is access to equipment and its elevated cost the minimum price is around £2000 whether it’s a hand-bike, sit-ski... You can borrow equipment but it never really fits properly. You have to look harder, be motivated and be good at DIY… buy some foam, wood, plastic and duck tape and make your own adaptations, unique to each disability. I have spent a lot of time in Decathlon looking at stuff and thinking yeah that could work on my kayak…!

4 Tell us about your expedition to the South Pole, baptised The Pole of Possibility. In 2013, a team of four of us will embark on a world first expedition to Antarctica - the first time anyone without the use of their legs, propelled by arm-power alone, will attempt the 1000km journey from the edge of Antarctica to the South Pole. It’s a huge challenge, as the Antarctic summer allows only 60 days in which to complete the journey. Wherever we reach will mark the ‘Pole of Possibility’ (adding to the Geographic South Pole, the Magnetic South Pole, and the Pole of Inaccessibility), a new Pole to exemplify what is possible against all odds and we want to raise a million pounds for the Backup charity.

5 You are selected for the British team for Paralympics in cycling. Are you ready for London 2012? I’ve not been officially selected yet – I have the qualifying criteria – the official selection is in June when the number of slots is released by the Olympic association– it’s all on track. Am I ready for 2012 definitely not yet!! Its all about timing and getting the training just right I’m not going be ready for it, until the day – it’s vital not to peak too soon – the aim is to peak on Sept 5th and Sept 7th, so every day counts – every session counts.


«C’est essentiel de renforcer l’état positif, d’être moins négatif»


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LE SPÉCIALISTE

RES D E S VOYAG E S P O L A I

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Dachhiri Dawa Sherpa DACHHIRI DAWA SHERPA, ALIAS DAWA SHERPA, DACHHIRI DAWA SHERPA, ALIAS DAWA EST COUREUR DE RAID-TRAIL. SHERPA, IS ONE OF THE BEST TRAIL RUNL’UN DES MEILLEURS AU MONDE. NERS IN THE WORLD. A PORTRAIT OF THIS PORTRAIT D’UNE GRANDE FIGURE DE LA DISCIPLINE, GREAT LEGEND OF DISCIPLINE AND A QUI PORTE LES COULEURS MEMBER OF QUECHUA TRAIL TEAM. DU TEAM TRAIL QUECHUA.


dossier Dawa le sherpa.

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Dawa le Sherpa Dawa vient de l’est du Népal. Né à Chulemo-Taksindu, petit village du district de Solukhumbu, non loin de l’Everest, il grandit à plus de 2700m d’altitude. Après sept années d’école monastique, il commence à travailler pour une agence de trek, puis devient guide en Himalaya. Dawa découvre les courses en montagne en 1994, au Super Marathon de l’Himalaya. Une mauvaise expérience pour lui : il souffre du mal des montagnes. Mais, c’est aussi là qu’il rencontre celle qu’il épousera l’année suivante, Annie. Puis les victoires s’enchaînent. Annapurna Trail, Tchimbé Raid, Ultra-Trail du Mont-Blanc… Grand nom du raid-trail, il devient partenaire technique de Quechua en 2004 et contribue depuis au développement des produits de la marque.

L’esprit de non-compétition Inlassablement détendu et souriant dans la vie comme dans la course, Dawa est connu dans le monde du trail pour son incroyable fair-play. Souvent vainqueur, il n’a pas pour autant l’esprit d’un compétiteur acharné. Son plaisir à lui, c’est de courir avec les autres, pas de les écraser.

Son plaisir, c’est de courir avec les autres, pas de les ecraser.


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Dawa découvre les courses en montagne

en 1994, au Super Marathon de l’Himalaya

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Dawa the Sherpa Dawa originates from Eastern Nepal. He was born in Chulemo-Taksindu, a small village in the Solukhumbu district, not far from Everest where he grew up at an altitude of more than 2700m. After 7 years of monastic education he starts working for a trekking agency and later becomes a guide in the Himalayas. Dawa discovers mountain racing in 1994 at the Himalayas’ Super Marathon. A bad experience for him: he suffers altitude sickness. But, it is also where he meets Annie, who he will marry the following year. Then the victories follow one after another. The Annapurna Trail, Tchimbé Raid, Ultra-Trail du Mont Blanc… A great name in raid-trail running, he becomes a technical partner with Quechua in 2004 and ever since has actively contributed to the development of the brands’ products.

Non-competitive spirit Tirelessly relaxed and cheerful in life as in racing Dawa is known in the raid-trail running world for his immense fair play. Despite the fact he frequently wins he is not a die-hard competitor. His personal pleasure comes from running in the company of others and not from beating them.


dossier Dawa homme de projets

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Dawa est à l’origine de la construction d’une école monastique à Mera au Népal, sortie de terre il y a maintenant trois ans. Il continue aujourd’hui à récolter des fonds pour l’agrandir et améliorer les conditions de vie des élèves. Autre projet cher à Dawa : créer une école de ski de fond et ski alpin dans son pays, où ces disciplines sont encore très peu connues.

Côté courses, Dawa est aussi l’organisateur de trois grands rendez-vous : le Trail des 3 Vallées au Népal, les Volcans de l’Extrême en Indonésie, et le SoluKhumbu Trail en pays sherpa. Dawa is the source behind the construction of a monastery school in Mera in Nepal that emerged three years ago. He continues to raise money to enlarge it and improve the living conditions for the pupils. Another project that is dear to Dawa is to create a cross-country ski school in his natal country where this discipline is still barely known.

Dawa also organises three large trail running events: the Trail of the Three Valleys in Nepal, the Extreme Volcanoes in Indonesia, and the SoluKhumbu Trail in sherpa country SoluKhumbu Trail en pays sherpa.


SoluKhumbu Trail en pays sherpa.

Dawa Sherpa portrait en vidĂŠo


www.dachhiridawasherpa.com


Venez

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w w w. sa i n tg e r va i s . c o m

crĂŠdit photo: Bionnassay images - V. Pawlowski


Eco friendly

DOD TOUR

La boucle a boucler de Lionel Daudet Un autre Tour de France.

Environ un an. C’est le temps que s’est donné Lionel Daudet, alias « Dod », parti le 10 août 2011, pour un itinéraire un peu fou, que personne n’a encore jamais entrepris : le tour de l’Hexagone au plus près du tracé de la frontière terrestre et du littoral, sans aucun moyen de transport motorisé. About a year is the length of time Lionel Daudet “Dod” has given himself. He left on 10th August 2011 on a slightly wild itinerary that has never been tried before: a tour of France staying as close to the border as possible without using any form of motorised transport. Crédits photos : Coll Lionel Daudet

Qui est Dod ?

Who is Dod ?

Le Dodtour

The ‘DodTour’

À 44 ans, le Français Lionel Daudet n’est pas qu’un alpiniste, c’est un aventurier, accro aux défis aussi physiques que mentaux. Amputé de huit orteils en 2002 suite à une tentative hivernale en solo de la trilogie des grandes faces nord Eiger, Cervin, Jorasses, il n’a pas renoncé pour autant. Quelle que soit la montagne à gravir, quel que soit le voyage entrepris, Dod y va, toujours dans l’allégresse la plus totale, comme dans le plus pur respect de son environnement. Traversée des Écrins en 2004, traversée pionnière du massif du mont Ross en 2006, tour du département des Hautes-Alpes en 2007, expédition en Antarctique en 2010 avec Isabelle Autissier… La liste est longue, aussi longue que le parcours de son nouveau challenge.

En ligne de mire : plus de 5000km (2970km de frontières terrestres et 3427km de côtes), et plus de 1000 sommets tout autour de la France. Parti le 10 août 2011 du mont Blanc, Lionel Daudet s’est donné un peu plus d’un an pour boucler la boucle, en se fixant deux grandes règles. La première : suivre au plus près le tracé de la frontière terrestre et le littoral. La seconde : faire tout le parcours sans le moindre mode de transport à moteur. L’idée est au contraire d’utiliser tous les moyens « verts » possibles pour se déplacer : marche à pied, alpinisme, kayak, vélo, spéléo, voile et même parapente. Alpiniste de génie, Dod avait à cœur d’amorcer son périple par le massif du Mont-Blanc. Un mois plus tard, il rallie le lac Léman, qu’il traverse en pirogue, puis c’est le Jura au début de l’automne. Il enchaîne en remontant le Rhin sur environ 200km en kayak bi-place, et suit les limites du Nord, avant de rejoindre le littoral fin novembre 2011. Arrivé là, la frontière officielle n’est plus terrestre, elle se situe dans les 12 milles nautiques. Plus attiré par le terrain varié des côtes, Lionel préfère rester au bord de l’eau, arpentant les chemins à pied ou à vélo, de la Côte d’Opale jusqu’au bout de la façade atlantique. Entre-temps, un passage en voile s’impose par l’île d’Ouessant, petit point terrestre le plus à l’ouest de la France. En mars 2012, neuf mois après son départ, Dod atteint les Pyrénées, où l’attendent plus de 600 sommets à franchir. L’arrivée sur le pourtour méditerranéen est prévue pour le mois de juin. Ensuite, retour dans les Alpes, pour une immense traversée de Menton jusqu’au mont Blanc. Et pour boucler son DodTour en beauté, Lionel se voit déjà rallier le toit de l’Europe à Chamonix en parapente !

At 44 years old the Frenchman, Lionel Daudet, is not only an alpinist but also an adventurer addicted to physical and mental challenges. Even having 8 toes amputated in 2002 after a winter attempt solo climbing the north face trilogy of the Eiger, Cervin and Jorasses, hasn’t slowed him down. Whatever mountain he’s climbing, whatever trip he’s undertaking, Dod puts his heart and soul into it, along with his undeniable respect for the environment; Traversing the Ecrins in 2004, his pioneering voyage across Mount Ross in 2006, his tour of the Hautes-Alpes region in 2007 and an expedition in Antarctica in 2010 with Isabelle Autissier… His list of extreme adventures is long, almost as long as his new challenge.

On the horizon ahead of him: more than 5000km (2970km of land boundaries and 3427km of coastline), and more than 1000 summits spread across France. He started out on Mont Blanc the 10th August 2011 and Lionel Daudet has given himself one year to go full circle with two important criteria. The first: to keep as close as possible to the land and coastline boundary. The second: to do the entire journey without the use of motorised transport. In fact his aim is to use as many “green” means of transport as possible to get around; by foot, mountaineering, kayaking, cycling, caving, sailing and even paragliding. For Dod, a genius alpinist, the Mont Blanc massif was the natural start to his great adventure. A month later he reached and crossed Lake Léman in a dug out canoe, and carried onto the Jura for the beginning of autumn. Superseding with paddling about 200km up the Rhine in a two-seater kayak and following the boundaries in the north before rejoining the coastline at the end of November 2011. Arriving here the official boundary is no longer land bound it is 12 nautical miles out at sea. More interested by the variations of the coastline he decided to stay close to the land, following the footpaths on foot or bicycle from the Opale coast to the last point on the Atlantic side. From time to time sailing was necessary due to Ouessant Island, a tiny piece of land that is France’s most western point. In March 2012, nine months after leaving, Dod reached the Pyrenees where more than 600 summits await him to cross. Arrival at the Mediterranean perimeter is scheduled for June. Next stop, returning over the Alps crossing the immense Menton to reach his starting point, the Mont Blanc. And to finish the DodTour in style Lionel is going to ride the thermals from the roof of Europe to Chamonix paragliding!


frieEco ndl y

Tous pour Dod !

All for Dod!

Partir à l’aventure, oui, mais pas tout seul. Tout au long du parcours, amis et bénévoles apportent leur aide au voyageur pour ses ravitaillements et l’acheminement de son matériel. Il y a aussi Véronique, sa femme, qui le suit en camping-car en dehors des zones montagneuses et gère la logistique, tout en passant textes, photos et vidéos au webmaster du site du Dodtour (www.dodtour.fr), sur lequel on peut suivre le trajet en temps réel. Elle est aussi le lien avec tous les intervenants qui permettent à Lionel de progresser dans son épopée : compagnons de cordée pour les étapes d’alpinisme, kayakistes, spéléologues, navigateurs... Sans oublier toutes ces rencontres faites au hasard, tous ces supporters d’un jour du Dodtour.

Ok he’s going off on an adventure, but in reality he’s not doing it alone. All along the route friends and volunteers are helping this adventurer with food and water and transporting his equipment. His wife Véronique is following him in a camper van outside of the mountainous zones and she manages all logistics, whilst updating photos, texts and videos on the Dodtour website (www.dodtour.fr), where you can follow his every move live. This is also the network where Lionel can keep in touch with all of his gallant helpers on his epic: his partners in crime for the mountaineering, kayakers, cavers, sailors… Not forgetting all the friendships he has made along the way and all his loyal Dodtour supporters.



Eco friendly

DOD TOUR

L’INTERVIEW EN DIRECT DU DODTOUR Lionel Daudet Comment t’es venue l’idée du DodTour ? L'aventure, on croit toujours qu'elle n'existe que très loin, dans des contrées forcément peu explorées. J’aime aussi vivre l'aventure à ma porte. Et depuis quelques années, j'aime brouiller les pistes en inventant des chemins inédits, près de chez moi. L'alpiniste est quelqu'un qui trace des lignes dans des parois, des lignes de plus en plus difficiles à suivre. Ces lignes peuvent sortir du simple champ de la montagne, comme la limite d'un département (le tour du 05 a donné « l'arête haut-alpine » en 2007) ou celle d'un pays. D'ailleurs, le DodTour est né de cette histoire du tour des Hautes-Alpes, où j'habite. Une copine m'avait dit en plaisantant : « Et pourquoi pas le tour de France ? » Ça a fait tilt ! Et bien que le tour de la France ait déjà été décliné de moult façons, ça n'a jamais été tenté d'une manière aussi extrémiste. Tout simplement parce qu'il faut des qualités d'alpiniste pour le tenter ainsi.

Mis à part l’alpinisme et l’escalade, tu pratiquais déjà à haut niveau tous ces sports outdoor que tu choisis pour te déplacer ? Absolument pas! Et c'est pourquoi le DodTour, ce n'est pas uniquement le petit bonhomme qui s'échine à suivre les frontières ou le littoral, ce sont tous ces gens qui m'accompagnent et m'aident. Cela va de champions olympiques à d'illustres anonymes, avec l'enthousiasme comme dénominateur commun. Grâce à eux, le DodTour est ce qu'il est : une très belle aventure, à la fois sportive et humaine. Néanmoins, je me suis entraîné avant mon départ dans « mes points faibles » (en particulier en kayak et pirogue) afin de ne pas trop galérer dans le tour, et d’acquérir une certaine autonomie.

Quelle partie du voyage a été la plus facile pour l’instant ? Et la plus difficile ? Une des constances du projet : il n'y a pas de journée franchement facile car elles sont longues et dans des terrains rarement aisés. Maintenant, c'est clair que la traversée de villes, c'est plus tranquille : le bitume, ça a parfois du bon (rires) ! Définitivement, la traversée du massif du Mont-Blanc est, jusqu'à aujourd’hui, la partie la plus difficile : pas mal de sommets au-dessus de 4000m à traverser, pas mal d'arêtes super effilées et quasi jamais parcourues, des itinéraires « à l'envers », une météo à gérer, de « bonnes » journées (14 heures !) que l'on a empilées avec mon compagnon de cordée Philippe Pellet.

Quelle partie du voyage a été la plus facile pour l’instant ? Et la plus difficile ? La traversée du Centre d'Essai des Landes, 25km de plage en pleine zone militaire : j’avais obtenu l'autorisation à condition d’être escorté. J'étais accompagné de trois gendarmes qui me suivaient en 4x4. Je leur avais proposé de m'accompagner à VTT mais ils pensaient qu’ils me freineraient. Enfin on discutait, moi sur le bike, eux dans le 4x4 bleu, un moment surréaliste mais très sympa et définitivement drôle !

Si tout va bien, tu prévois de boucler la boucle en octobre 2012 à Chamonix. Tu penses déjà à l’apres ? J'ai des rêves pour des dizaines de vies, mais je reste très concentré sur ce projet : par expérience, je sais qu'il faut maintenir la pression jusqu'au bout, pour réussir à boucler la boucle. C'est aussi dur physiquement que mentalement

Tu es l’auteur de deux récits d’aventures : La Montagne intérieure et Versant Océan, coécrit avec Isabelle Autissier. Il y aura un prochain livre pour raconter ce tour de France un peu particulier ? Bien sûr, écrire pour moi, c'est finir « l'ascension », redonner toute cette lumière, toute cette joie que j'ai grappillée, à qui voudra bien la prendre!


Eco friendly

INTERVIEW LIVE FROM THE DODTOUR Where did the idea for Dodtour come from? We all believe that adventure means something or somewhere far away in a place that is rarely explored. I love experiencing adventure right here on my doorstep. And for the last few years I have enjoyed mixing and making up my own routes near my home. An alpinist is someone who tracks routes in a rock face, routes that are more and more difficult to follow. These routes can begin in a simple mountain pasture for example on a departmental boundary (the 05 tour produced the 3 month adventure “The High Alpine Ridge” in 2007) or on a country’s border. In fact the idea for the DodTour sprung from this tour of the High Alpine Ridge where I live. A girlfriend jokingly said to me: “And so why not do the tour of France?” The seed was sown! The tour of France had already been done in many different ways, but it had never been done in such an extremist way, most probably because you need mountaineering experience to be able to complete it in this way.

A part from mountaineering and rock climbing were you already highly competent at all the other sports necessary for this trip?

h no! And this is why the DodTour isn’t just this little guy trying his best to stay close to the boundaries and coastline it is about all these people who join in and help. They range from Olympic champions to anonymous geniuses with their common denominator being their enthusiasm. Thanks to them the DodTour is what it is: a fabulous adventure, both sporting and humane. Nonetheless I did train my “weaknesses” before leaving (especially kayaking and in a dug out canoe) so that I didn’t find it too tough during the tour and to give myself a certain amount of autonomy.

Which parts of the trip have been the easiest and the most difficult up until now? One of the noticeable consistencies about this project is that there is very rarely an easy day, as each day is long and very often covers tough terrain that has seen very few visitors. Now I can truthfully say that going through a town is easy, sometimes it’s a relief to be on tarmac! (laughs). So far though, without question the toughest has been crossing the Mont Blanc massif: crossing many summits above 4000m and narrow ridges that have almost never been traversed, itineraries that travel in the “opposite direction”, changing meteorological conditions to deal with and long 14 hours days that me my climbing partner Philippe Pellet did in succession.

What’s your funniest anecdote so far since starting out?

Crossing 25km of beach slap bang in the middle of a military zone in Les Landes: I obtained authorisation on the condition that they would escort me. So, three policemen accompanied me in their 4X4. I did suggest that they join me on mountain bikes but they were worried that they would slow me down, so there was me on a bike and them in a blue 4X4, a surrealistic moment both brilliant and definitely funny!

All being well you are hoping to finish in October 2012 in Chamonix. Are you already thinking of what you will do next? I have enough dreams for nine lives, but for now I’m focused on enjoying this project: I know from experience that you must keep up the pressure until the very end of an adventure if you want to succeed. It’s just as hard physically as it is mentally.

You have written two books recounting your adventures: La Montagne Intérieure (The Interior Mountain) and Versant Océan (Ocean Mountainside), co-written with Isabelle Autissier. Will there be another book telling the tale of this extraordinary adventure around France? Of course! For me writing is the way of finishing the “ascension”, to give back all this light and joy that I have encountered, to those who wish to take it!


SPRING - SUMMER quechua.com



PORTFOLIO


CrĂŠdits photos : Dimitri Iundt

dimitri-iundt.com

DIMITRI IUNDT



My first contact with photography was when I was about 13 or 14 years old. I used to help my father cut and mount slide films. I think I was paid 10 centimes for each slide. When I was 20 I went to Seoul to cover my first Olympic games as a photojournalist. It was this competition that really opened up another side to photography to me: an intrinsic expression, an outlet that I had ignored before. I have been very lucky to report at 7 Olympic games from Seoul to Sydney, but it was not the great sporting stars and performances that interested me, it was the beauty and emotions of sport that were my main leitmotiv. What fascinated me was photographing them from a different perspective, for example from the stadium rooftop, from places that are prohibited to photographers, with different kinds of light and viewpoints.

Ma première approche de la photo, c’était vers 13-14 ans. J’aidais mon père à découper des films pour mettre ses diapos sous caches carton. Je crois me souvenir que j’étais payé 10 centimes par diapo. À 20 ans, je participais à mes 1er Jeux Olympiques en tant que reporter photographe à Séoul. Cette compétition a été le vrai révélateur de ce que pouvait m’apporter la photographie : une expression intrinsèque, une forme d’exutoire que j’ignorais. J’ai eu la chance de photographier 7 JO, de Séoul à Sydney, mais je n’avais pas d’intérêt pour les grandes stars du sport et leurs performances. Ce sont les esthétismes et les émotions du sport qui étaient pour moi un leitmotiv. Le truc qui m’intéressait, c’était de les photographier autrement, par exemple depuis le toit d’un stade, depuis les endroits interdits aux photographes, donc les endroits avec des angles de vues différents et des lumières différentes.




My first camera was a Canon A1 afterwards I went through all the Canons and lenses from a 14mm to a 600mm. I loved the new dawn of digital photography and Photoshop and now for more than 2 years using the same equipment to make videos. I am not at all nostalgic towards traditional film photography. The difference between “before” and now is that you don’t just think about taking photos with a camera and lens but also using computer-retouching software.

In 2004 I needed a change of scene. I left the press to concentrate on advertising and catalogues. I needed to alter my working methods, slow the pace down, be precise and listen to a brief and follow it. I enjoy this way of working because each brief is unique and starts from scratch. This enables constant evolution.

En 2004, j’ai eu besoin d’un nouveau souffle. J’ai abandonné la presse pour me consacrer à la pub, au catalogue. Il a fallu apprendre à travailler autrement, lentement, à être précis, à écouter un brief et à le retranscrire. Cet exercice me plaît, car chaque approche est unique et sans acquis. Ce qui veut dire une évolution permanente. J’ai commencé avec un Canon A1, puis je suis passé par tous les appareils Canon et toutes les optiques du 14 au 600mm. J’ai adoré l’arrivée du digital, de Photoshop, et depuis plus de 2 ans, l’arrivée de la vidéo avec ce même matériel photographique. Je n’ai aucune nostalgie de l’argentique. La différence avec « avant », c’est de penser ses photos non plus seulement avec un appareil et un objectif, mais aussi avec un logiciel de retouche.





I am not aware of having photographic influences. I admire some photographers because of their ideas, others due to their technical skills and others because of their business sense. For me photography is not linked to influences, it is a feeling and an absolute necessity of self-expression to exist. By taking photos I feel like I am capturing something unknown that comes from within me, my eye is my interior expression and photography enables me to relay this. Sometimes it’s more difficult, some briefs are not always so clear-cut and can change at the last minute. The Quechua trip to Chile is a good example of this. I had to find some good anchor points at the last minute and by the way, I would like to thank François Guion, who was responsible for the brand’s photos and a great help on this particular shoot.

Je ne pense pas avoir d’influences photo. J’admire certains par leurs idées, d’autres par leurs qualités techniques, d’autres encore par leurs sens du business. Pour moi la photographie n’est pas liée à des influences, c’est juste un ressenti, une nécessité dont j’ai besoin pour m’exprimer et pour vivre. En faisant des photos, j’ai la sensation de m’approprier quelque chose d’inconnu qui vient de moi, mon regard est mon mode d’expression intérieur et la photographie m’aide à retranscrire ça. Parfois c’est plus dur, certains briefs sont plus flous ou changent au dernier moment. C’était un peu le cas pour mon voyage au Chili pour Quechua. Il a fallu trouver les bons repères au dernier moment. Je remercie d’ailleurs François Guion, le responsable photo de la marque pour son implication et son aide sur ce shoot.


If I deliberately chose this portfolio of the expedition to the land of volcanoes to publish, it is simply because it does a really good job of summarising the milieu of photography for me at the moment: the willingness of a brand to evolve through images, passionate people who invest time and who have the forthright to stand back and allow the evolution of innovative graphical ideas to bloom. Journalism has taught me rapid analysis and concentration; the essentials. My photography now teaches me reflection, concept and quality. I work more and more in fashion photography and what I am attracted to here is the photographic freedom linked to codes that are as wide as they are narrow. The best part is trying to lean them towards sport. “The only certainty in life is change.” (Buddha). I think this expression is more appropriate than ever.

Si j’ai choisi de présenter un portfolio sur cette expédition au pays des volcans, c’est qu’il résume bien le monde de la photographie dans lequel je me balade aujourd’hui : la volonté d’une marque d’évoluer à travers l’image, des gens passionnés, investis et un recul nécessaire pour présenter des photos différentes des tuyaux et chartes graphiques habituels. Le journalisme m’a appris la rapidité d’analyse, la concentration, l’essentiel. Les photos de maintenant m’apprennent la réflexion, le concept, l’exigence. Je travaille de plus en plus dans la photographie de mode. La chose qui m’attire là-dedans, c’est cette forme de liberté photographique liés à des codes aussi larges qu’étroits. Le plus, c’est d’essayer de les retranscrire vers le sport. « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. » (Bouddha). Je crois que cette phrase n’a jamais été aussi vraie.


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Escape

L’amérique du sud Benjamin Simon, designer QUECHUA, et Adeline Cottaz nous racontent leur voyage. Bike trip, by Benjamin Simon, Quechua designer and Adeline Cottaz Crédits photos : Ben&Cot



C'est l'histoire d'une envie de longue date. Partir découvrir le monde à vélo, simplement. Pourquoi à vélo ? Pour adapter notre allure à nos découvertes, aller simplement à la rencontre des autres, avoir une activité au quotidien, aller où bon nous semble, prendre le temps d'observer, de sentir, d'écouter, sortir aussi des sentiers battus par le tourisme. Nous décollons pour l'Argentine avec deux vélos, huit sacoches, et une vague idée de l'itinéraire que nous allons suivre. Après quelques jours pour se mettre au rythme argentin à Buenos Aires, nous partons vers le sud et enfourchons nos vélos aux alentours d'El Calafate. C’est là que commence notre route vers le nord. Nous allons de découverte en découverte. Les paysages rencontrés en ce début de voyage sont tous plus irréels les uns que les autres. Dans ces régions isolées et balayées par les vents, la nature nous dépayse. Elle est majestueuse, dense et parfois hostile quand nous pédalons face au vent. It’s about a long-standing desire. Discovering the world by bicycle. Why on a bicycle? To be able to adapt our speed with our encounters, we simply had a longing to meet people, to have some form of daily exertion, move freely wherever we desired, take time to observe, feel, listen and escape from the incessant tourist traps by going off the beaten track. We leave for Argentina with two bikes, eight panniers and a vague idea of the route we are going to follow. After a few days of settling into Buenos Aires and the Argentine rhythm we ride our bikes southbound around El Calafate. From here we head north. We go from discovery to discovery. One after another, the landscapes are unreal. In these isolated and windblown regions nature is ever changing. It is majestic, dense and sometimes hostile when we pedalling against the wind.




Nous entrons dans une simplicité quotidienne qui nous sert de repère. À la fin de chaque journée de vélo, il faut trouver un lieu pour bivouaquer, chercher du bois pour le feu, prendre un repas frugal et plonger dans un sommeil réparateur. Cette aventure nous recentre sur nos besoins primaires : manger, dormir et réfléchir ! Huit heures par jour sur une bicyclette laissent le temps de penser au passé, mais surtout à l'avenir, aux projets et aux envies. La sensation de liberté et le dépaysement grandissent jour après jour, nous prenons plaisir à découvrir notre adaptation physique et psychologique à cette aventure quotidienne. En remontant vers le nord, nous trouvons des régions plus peuplées, où nous sommes très souvent amenés à partager et à échanger avec les habitants. Le vélo est un excellent passeport pour les rencontres. Nous suscitons l'interrogation avec notre équipement et nous apprécions tous les jours l’hospitalité des locaux. La question de notre motivation revient régulièrement car les gens ont parfois du mal à comprendre pourquoi nous faisons le choix de voyager à vélo, alors que nous avons les moyens de faire autrement. We fall into a simple daily routine serving as a reference point. The prime concern at the end of each day is finding a suitable bivouac and wood for a fire, to eat a frugal meal and get a good nights’ sleep ready for the next day. This adventure refocuses our basic needs: eating, sleeping and thinking! Eight hours a day on a bike gives plenty of time to reflect on the past, but especially on the future, on projects and desires. The sensation of freedom and change of scenery increase day by day, on this daily adventure we take pleasure in discovering our physical and psychological adaptations. Moving towards the north with come across more populated regions where we are often invited to stay with the locals. Cycling is an excellent passport to meeting people. We provoke interest with our equipment and make the most of local hospitality on a daily basis. The recurrent question is what is our motivation? Often people have difficulty in understanding why we choose to travel by bicycle when we could travel differently.



Nous remontons le sud du Chili par la route australe sur 800 km, une piste isolée longeant la cordillère des Andes, puis nous franchissons les montagnes en direction du nord argentin. Ici commence la montée progressive sur l'Altiplano. Tout change au rythme de nos coups de pédales : le climat, le faune et la flore, la langue et les coutumes. Et malgré une altitude moyenne de 4000m, nous ne souffrons pas du mal des montagnes car la cadence du cyclotouriste nous impose une ascension progressive. Là haut, les journées sont très ensoleillées alors que l'eau de nos gourdes gèle la nuit. We follow the austral route back up southern Chile covering 800km, an isolated track that travels along the Andes mountain range and we cross the mountains towards Northern Argentina. Here we begin the progressive climb on the Altiplano. Everything changes to the cadence of our pedalling: the climate, the flora and fauna, the language and the customs. And despite an average altitude of 4000m we don’t suffer from mountain sickness due to our progressive ascent. Up there the days are very sunny and yet our water bottles freeze at night.



Nous avalons vite les kilomètres sur ces grandes lignes droites goudronnées, mais par moments, il faut aussi savoir jeter son vélo dans un bus, un train, ou le coffre d'un pick-up, quand la météo, le relief, la qualité des routes ou simplement la fatigue nous impose de changer le programme. Notre route sur l'Altiplano nous mène jusqu'à La Paz. La capitale bolivienne est magnifique et étonnante. Nichée dans une cuvette creusée au milieu de cet immense plateau, la ville s'étend sur des collines à perte de vue. Nous la traversons en dévalant de minuscules ruelles. Plus tard, nous entrons au Pérou en longeant les bords du lac Titicaca… We quickly cover the kilometres on these long straight tarmacked roads, but there are times when you also have to know when to pop your bike in a bus, train or in the back of a pick-up truck. When the weather, terrain, quality of the roads or pure and simply fatigue get the best of you. Our journey on the Altiplano takes us to La Paz. The Bolivian capital is magnificent and astonishing. Nestled away in a dip in the middle of this immense plateau the town spreads across hillsides hidden from view. We travel through its tiny little streets. Later on we enter into Peru meandering along the edges of Lake Titicaca…

The end...




La Réunion Travel

Le spectacle est permanent sur celle qu’on appelle « l’île intense ». Montagnes fabuleuses, horizons volcaniques, forêts denses. 2500 km2 de diversité, où s’est aussi ancré un profond métissage culturel. Bienvenue à La Réunion.

Crédits photos : Thomas Bevilacqua

Terre de volcans Parmi les volcans les plus actifs et les plus surveillés au monde, le célèbre Piton de la Fournaise culmine à 2632m, au sud-est de La Réunion. Lors des grandes éruptions, les coulées de lave vont parfois jusqu’à la mer, faisant gagner un peu plus de superficie à l’île. Mais le Piton de la Fournaise n’en est pas moins très accessible en randonnée pendant ses périodes d’accalmie. Ses abords sont parsemés d’itinéraires très variés et tous niveaux.

Volcanic land Amongst the most active and most closely watched volcanoes, the famous ‘Piton de la Fournaise’ in the south west of the island rises up to 2632m. During great eruptions the lava sometimes travels all the way to the sea, adding a touch more to the size of the island. But the ‘Piton de la Fournaise’ is no less accessible for hiking, its edges are scattered with very varied itineraries for all levels of competence.


It is a non-stop extravaganza on the island known as “intense island”. Fabulous mountains, volcanic horizons and dense forests, 2500km2 of diversity where there is also a rich mixed-race culture. Welcome to Réunion Island.

PITON DE LA FOURNAISE

RIVIÈRE LANGEVIN PITON CHISNY

PITON DU CIRQUE FOND DE LA RIV. DE L’EST

DEMI PITON

PLAINE

DES

SABLES

RF5 Projectio n du Piton et coulées Germeuil

PITON ROUGE DE L’ENCLOS


Melting-pot

Malgaches, Africains, Chinois, Européens…

La population réunionnaise est l’une des plus métissées au monde. Une diversité culturelle que l’on retrouve par exemple dans les rues de Saint-Paul. Tous les vendredis, la ville s’anime au rythme de son marché, l’un des plus grands de l’île. L’occasion de faire des rencontres et de goûter au cari et au rougail, saveurs locales épicées.

Melting-pot Malagasies, Africans, Chinese, Europeans…

The population on Réunion Island is one of the most mixed-race cultures in the world. Cultural diversity that is found for example in the streets of Saint-Paul. Every Friday the town lights up to the rhythm of its market, one of the largest on the island, a wonderful opportunity to meet people and taste the curry and chutney, just a little of the local spicy delights.

INFO

Quand y aller : septembre / octobre Climat : tropical, températures moyennes de 22 à 30° C Trajet (Paris) : 10h de vol sans escale Décalage horaire (Paris) : +2h en été, +3h en hiver


210 km de côtes

Petit morceau de terre dans l’Océan Indien, l’île baigne dans une eau chaude et limpide. De l’ouest au sud, les lagons formés par une barrière de corail abritent une faune marine impressionnante.

210 km of coastline

A little piece of land in the Indian Ocean, the island bathes in warm and crystal clear waters. From west to south the lagoons formed by a coral reef shelter impressive marine life.

INFO

When to go: septembre / octobre Climate: tropical, average temperatures 22° to 30°C Voyage (Paris): 10h direct flight Time difference (Paris): +2h in summer, +3 in winter



Parc National

Né en 2007, le Parc National de la Réunion englobe pas moins de 40% de la superficie totale de l’île. Au cœur du Parc se trouve même une zone inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité, celle des « pitons, cirques et remparts de l'île de La Réunion ».

National park Réunion Island’s National Park was established in 2007 and covers no less than 40% of the total surface of the island. In the heart of the Park the “Pitons, Cirques and Ramparts of Reunion Island” has even been rewarded World Heritage of UNESCO status.


Scannez pour voir le film du Grand Raid de La Réunion 2011

Le Grand Raid

Rassemblement sportif très populaire à ne pas manquer sur l’île, le Grand Raid de la Réunion est un rendez-vous mondial incontournable du raid-trail. Plusieurs milliers de participants s’ élancent chaque année sur ce parcours surnommé la « Diagonale des Fous », qui traverse toute l’île du sud au nord. La 20e édition du Grand Raid aura lieu du 18 au 21 octobre 2012. Le Team Trail Quechua sera de la partie, avec Emilie Lecomte, Vincent Delebarre, Guillaume Le Normand et Sébastien Talotti.

The big Raid

Not to be missed on the island is the popular sporting event, the ‘Grand Raid de la Réunion’, a world-meeting place for raid-trail runners. Several thousand runners participate every year on the course nicknamed the “Diagonale des Fous” (the Crazy Diagonal) that traverses the island from south to north. The 20th edition of the Grand Raid will take place on the 18th – 21st October 2012. Team Trail Quechua will be taking part with Emilie Lecomte, Vincent Delebarre, Guillaume Le Normand and Sébastien Talotti.



Raid in France 2012

Championnat du monde des Raids Aventure Organisée pour la première fois en France, la finale mondiale des raids aventure se tiendra du 14 au 22 septembre prochains. Présentation d’une course phare à travers la région PACA, sous le signe de l’excellence sportive et environnementale. © Jean-Jacques Raynal

Le concept Raid in France

ADVENTURE RACING WORLD CHAMPIONSHIP 2012-Raid in France

Tous les ans, la structure internationale ARWS (Adventure Racing World Series) organise 12 raids multisports longue distance, 12 étapes qualificatives avant une grande finale mondiale. Raid in France est l’une de ces étapes : 5 à 8 jours de compétition sous la forme d’un parcours non stop et en autonomie totale de 300 à 500km, chaque année dans une région française différente. En 2011, la finale ARWS s’est déroulée en Tasmanie. Cette année, l’ultime course aura lieu en France.

2 questions à Pascal Bahuaud

directeur de course de l’ARWC 2012-Raid in France

qu’est-ce qui fait la renommée mondiale du concept Raid in France ? Raid in France a réinventé le concept de raid long en France. En 2007, quand nous avons créé l’épreuve, personne n’y croyait. Aujourd’hui, notre événement a gagné sa place ; il fait réellement rêver et constitue, pour les coureurs, une aventure en tant que telle. Il est évident qu’appartenir au circuit ARWS est très important. Depuis 5 ans, le circuit s’est structuré ; il est connu et reconnu dans le monde entier et représente la vitrine du sport aventure mondial.

La course s’inscrit dans une démarche environnementale, dont elle a fait son slogan : « Back to Nature ». Qu’est-ce que ça implique ? Back to nature, c’est une exigence à plusieurs niveaux : celle d’un parcours de qualité en termes de découverte, d’immersion, d’itinérance, de retour à la nature et celle d’un savoir-être général. De la part des coureurs, dans leurs relations aux territoires qu’ils traversent et se doivent de respecter. Une équipe qui ne respecte pas une consigne en lien avec la nature est mise hors course, sans plus de formalités. De son côté, l’organisation met tout en œuvre pour avoir une attitude respectueuse des territoires et être au plus près des acteurs locaux.

288 coureurs de très haut niveau, de 30 nations différentes et répartis en 72 équipes, prendront le départ de ce championnat du monde des raids aventure. Le challenge : 520km et au moins 18000m de dénivelé positif en 5 à 8 jours non-stop, à traverser la région PACA, de l’Argentière-La-Bessée (Hautes-Alpes) à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes Maritimes). Chacune des équipes sera composée de 4 personnes, dont au moins une femme. La progression se fera en totale autonomie, avec une série d’épreuves physiques très exigeantes (trek, VTT, haute montagne, kayak, rafting, canyoning, spéléologie, passages de cordes…).

manager du Team Raid Quechua

2 questions à Thomas Monier

En 2011, le Team a remporté la 4e édition de Raid in France. Tu es confiant pour cette année ? Ce fut d’ailleurs notre 3ème victoire en 3 participations (2007, 2009 et 2011). Forcément, ça donne confiance, mais ça met aussi plus de pression. Nous serons favoris et donc attendus. Pour autant, nous n’avons pas besoin de ça pour savoir ce que nous voulons sur ce RIF. Être de nouveau titré mondial en France, c’est suffisamment motivant et nous oblige à donner le maximum de nous-mêmes. Cette année, nous avons défini un programme de raids et de stages de préparation réfléchis et planifiés, exclusivement tournés autour de cet objectif.

Qu’est-ce qui te réjouis le plus à l’idée de participer à cette grande finale mondiale ? Et qu’est-ce que tu redoutes le plus ? Le plus réjouissant dans une aventure comme celle du Team Quechua, c’est de sentir que tout le monde va dans le même sens. Aujourd’hui, chacun d’entre nous croit au projet ambitieux de gagner ces mondiaux et se donne les moyens pour arriver au top le jour J. Ça, c’est génial ! Redevenir champions du monde à la maison (après 2005) serait la cerise sur le gâteau après tant d’années d’investissement et de sacrifices. Ce que je redoute le plus reste l’incertitude liée à la pratique du raid. Donc il faut y réfléchir et l’anticiper le plus possible afin de la minimiser.


LE TEAM QUECHUA VAINQUEUR DU RIF 2011

© Jean-Jacques Raynal


© Jean-Jacques Raynal

Raid in France 2012 The Adventure Racing World Championships The concept of the Raid in France

ADVENTURE RACING WORLD CHAMPIONSHIP 2012-Raid in France

Every year the international structure ARWS (Adventure Racing World Series) organises 12 long distant multi-sport adventure races, 12 qualifying stages before an exciting world final. The Raid in France is one of these stages: 5 to 8 days of non-stop racing in complete autonomy over a total of 300 to 500km, each year taking place in a different region of France. Tasmania hosted the ARWS finals in 2011. This year the final is in France.

2 questions for Pascal Bahuaud

the ARWS 2012 Raid in France race director

what makes the Raid in France concept world-renowned? The Raid in France reinvented the concept of long distance adventure racing in France. In 2007 when we created the challenge, nobody really believed in it. Today our event has the ultimate standing; it epitomises a dream and for competitors it is a genuine and unique adventure. Obviously it is extremely important that it is a part of the ARWS circuit. For the last 5 years the circuit has become known and recognised around the world as the showcase for world adventure sports.

The race has a new environmental set-up and slogan: “Back to Nature”. What does this imply? Back to Nature involves several levels of concern: creating a quality race course in terms of discovery, immersion, touring and a return to nature and general knowledge of environmental protection. From the point of view of the competitors it employs their relationship and respect for the land that they are exploring. A team that ignores any rule respecting the environment will be instantly disqualified from the race, without further explanation. The organisation puts all their energy into setting up the race with the utmost consideration for the region and to work hand-in-hand with the locals.

288 top-level athletes from 30 different nations divided into 72 teams will be on the start line of this adventure racing world championships. The challenge: 520km and at least 18,000m of vertical elevation during 5 to 8 days non-stop racing across the PACA region from Argnetière-La-Bessée (Haute-Alps) to Roquebrune-Cap-Martin (Maritime Alps). Each team consists of 4 competitors, one of which is female. The race is undertaken in complete autonomy with a series of very demanding physical challenges: trekking, mountain biking, high mountain sections, kayaking, rafting, canyoning, caving, rope sections…

Team Raid Quechua’s manager.

2 questions go to Thomas Monier

In 2011 the Team won the 4th edition of the Raid in France. Are you feeling confident for this year? We have actually participated in the RIF 3 times and won all 3 times (2007, 2009, 2011). So obviously that gives us confidence, but it also adds pressure. We will be the favourites to win but that’s not our motivation. To be titled French Champions again is enough motivation for us to give it our maximum. This year we have drawn up an exclusive program of carefully selected adventure races and preparatory stages with this sole objective in mind.

What are you most excited about at the idea of taking part in this world final? And what are you dreading? The most thrilling aspect in an adventure like Team Quechua is the knowledge that everyone is focused on reaching the same goal. Today each one of us believes in this ambitious project of winning the world finals and is giving it their all to be at their best at the start line. That is brilliant! To become world champions again on home ground would be the icing on the cake after so many years of investment and sacrifices. What I dread the most is the uncertainty linked to the practice of adventure racing. So we need to be vigilant and careful to anticipate this possibility to minimise its risk.



C’EST QUOI LA COURSE D’ORIENTATION ? Se lancer dans une course contre la montre, carte et boussole à la main, à la recherche de balises plus ou moins cachées dans la nature. La course d’orientation, la « CO », est un sport outdoor, option « la tête et les jambes ». Découverte avec Thierry Gueorgiou, 10 médailles de champion du monde de la discipline autour du cou. It is a race against the clock with a map and compass in hand, searching control points that are more or less hidden in the undergrowth. Orienteering is an outdoor sport that solicits your brain as well as your legs. Discover it here with 10 times world champion Thierry Gueorgiou.



C’EST QUOI

LA COURSE D’ORIENTATION ?

Comment présentes-tu la course d'orientation à un novice ?

La définition officielle de la CO, c’est « une course individuelle contre la montre, en terrain varié généralement boisé, sur un parcours matérialisé par des postes que le concurrent doit découvrir dans un ordre imposé mais par le cheminement de son choix, en s'aidant d'une carte et éventuellement d'une boussole ». Mais évidemment, pour moi, c’est bien plus que ça. On ne sait jamais ce qui va nous attendre derrière le prochain buisson. Il n’y a pas une forêt qui soit totalement semblable à une autre. C’est le sport nature par excellence, où on sort des sentiers battus avec un vrai parfum d’aventure.

Qu'est-ce qui te plaît dans la CO ?

En athlétisme, la piste fera toujours 400 mètres, que l’on soit en France ou au Japon. Mais en CO, il y a cette découverte permanente, c’est l’essence même de ce sport. Après plus de 25 ans à sillonner toutes les forêts du monde, j’arrive encore à m’émerveiller devant le travail de la nature. Et, comme je suis un grand compétiteur dans l’âme, j’aime passer mon temps à rechercher mes limites techniques et physiques.

En France, la CO est un sport confidentiel, alors qu'elle est populaire dans les pays nordiques notamment. Comment l'expliques-tu ?

C’est difficile de répondre à cette question de façon précise, tant nos cultures et notre rapport à la nature sont différents. Les Scandinaves ont aussi vraiment la forêt à leur porte, ce qui simplifie beaucoup leur pratique. Enfin, ils sont également moins « écrasés » médiatiquement parlant par les sports plus populaires en France.

La CO a un côté "chasse au trésor" en pleine nature. Est-ce que c'est quelque chose que tu ressens encore après plus de 20 ans de pratique ? Evidemment, il y a toujours un certain plaisir à découvrir une balise en forêt, surtout si elle nous a donné du fil à retordre. Mais, comme je pratique cette activité de façon professionnelle depuis presque 10 ans, j’analyse beaucoup ma pratique pour ne laisser aucune place au hasard en compétition. Donc, le côté « chasse au trésor » n’existe plus trop finalement.

Est-ce que tu arrives à te promener ou voyager sans carte et sans boussole ?

Ça, c’est pratiquement impossible ! Je ressens toujours le besoin de savoir exactement où je suis et dans quelle direction je me déplace. En Finlande, par exemple, sur des vols intérieurs, il m’est arrivé de suivre exactement par le hublot le trajet de l’avion sur une carte. Mais, je crois que beaucoup d’orienteurs partagent cette même pathologie !


C’EST QUOI

LA COURSE D’ORIENTATION

How would you explain the basics of orienteering to a novice?

The actual definition for orienteering is “a cross-country race against the clock using a map and compass in often wooded, unfamiliar terrain, navigating from checkpoint to checkpoint in a specific order ”. But of course for me it is much more than that. You never know what’s waiting for you behind the next bush. No forest is the same. It epitomizes the best of outdoor sports where you leave the footpaths to participate in a real sense of adventure.

What is it that attracts you to orienteering?

In athletics the track will always be 400metres long whether you are in France or Japan. But in orienteering there is this perpetual discovery, it’s really the main essence of the sport. After more than 25 years of furrowing in forests all over the world I am still marvelled by nature. And being a natural competitor I love testing my physical limits.

In France orienteering has a relatively small following, whereas it is hugely popular in Nordic countries. Why is this?

It’s a difficult question to answer precisely because our cultures and relationship with nature are so different. The Scandinavians really have the forest on their doorstep, which simplifies the practical aspects of the sport. Orienteering is also less smothered by the media covering other popular sports like they do here in France.

There’s a real “treasure hunt” aspect to orienteering. Do you still appreciate the pleasure of this after more than 20 years in the sport?

Of course there is still a certain joy to be had discovering a control point in the forest especially if it has been a tough one to find. But as I have been doing this professionally for the last 10 years I analyse my strategy down to the finest detail so that nothing is left to chance when competing. So the “treasure hunt” anomaly doesn’t really exist for me anymore.

Do you manage to go out walking or travelling without a map and compass?

That is practically impossible! I feel the need to know exactly where I am and in which direction I’m going. In Finland for example on inland flights I have already followed the trajectory of the plane on my map by looking out of the window. But I think a lot of orienteerers share this pathology!


VOYAGEZ, DÉCOUVREZ, RENCONTREZ… www.huwans-clubaventure.fr


PHOTO : VIBERT - ACTIONREPORTER.COM


décryptage....................

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POURQUOI cherche-t-on

............................................................................. .............................................................................................................. Aventure, n.f. (lat. adventura, choses qui doivent arriver) : entreprise hasardeuse qui attire ceux qui ont le goût du risque (extrait dictionnaire Larousse, 1987) 25 ans après cette définition, qu’en est-il de l’aventure ? Pour en savoir un peu plus, rencontre avec Viviane Seigneur, psychothérapeute et spécialiste de la gestion du risque et de la performance. Elle nous livre une réflexion sans détour.

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Adventure, noun (latin: adventuras, something about to happen): hazardous experience that attracts those with a taste for risk (extract from the Larousse dictionary, 1987). What does adventure mean today 25 years since this definition? To understand a little more we met Viviane Seigneur a psychotherapist, risk and performance management specialist. Here she delivers her frank opinion.


«L’AVENTURE EST DANS CHAQUE SOUFFLE DU VENT» Adventure is in every wind’s breath. Charles Lindbergh


«sans

incertitude l’aventure n’existerait pas» de Alain Séjourné

decryptage....................

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Comment l’aventure peut-elle encore exister dans notre société où prédomine le principe de précaution et le « zéro risque » ? Actuellement, notre société risquophobe est très frileuse et peu créative. Elle ne donne pas beaucoup de place à tout ce qui peut se rapporter à l’aventure, au sens premier du terme. Puisque l’aventure a besoin d’incertitude. En cela, elle se rapproche de l’innovation, d’ailleurs. Mais, contrairement à l’innovation qui a une image positive, progressiste, les initiatives d’aventuriers sont souvent collectivement condamnées. Donc aujourd’hui, l’aventurier est face à une double mise en danger : d’abord face à l’action qu’il entreprend, car elle inclut toujours une part d’inconnu ; et face à la société qui acceptera ou condamnera. La difficulté pour les aventuriers est d’aller aux confins de ce qui est admis, de tutoyer la limite des conventions sociales.

Pourtant, dans les zones où l’aventure est plus présente, en montagne par exemple, on semble plus accoutumé à ces situations incertaines… Oui, il y a une certaine tolérance à l’incertitude, au vide, au spectaculaire et à l’inconfortable. C’est une forme d’initiation qui se fait par seuil. Quelque chose qui paraîtra exceptionnel à un urbain, comme l’ascension d’un sommet, passera pour normal, voire banal, pour une personne habitant à la montagne et pratiquant les sports outdoor. C’est aussi une question de culture.

Comment les choses ont-elles évolué dans le temps ? Même sans remonter très loin dans le temps, on se rend compte que la vision de l’aventurier et de l’aventure en général a bien changé. Ainsi, dans les années 1950, après la Seconde Guerre Mondiale, les états investissaient dans l’héroïsme. A l’époque, la prise de risque avait du sens. Les aventuriers faisaient alors facilement la couverture des magazines. Idem dans les années 1980-1990 : la culture du dépassement de soi était à la mode. Les exploits des aventuriers correspondaient aux aspirations de la société. Tout est une question de prisme sociétal. Ce prisme se modifie avec le temps, et l’accoutumance culturelle. Par exemple, en 1967 quand Sylvain Saudan a skié le couloir Spencer à l’Aiguille de Blaitière (massif du Mont-Blanc), il a été pris pour un fou. Même à Chamonix. C’était un trop grand pas vers l’avant par rapport à ce que la société acceptait à l’époque. Il y avait eu une perte de sens. On ne comprenait pas sa démarche. Aujourd’hui, il est vu comme un père fondateur du ski extrême.

Pour remonter un peu plus loin, l’ascension du mont Blanc en 1786 était-elle passée pour une aventure « valable » à l’époque ? Oui ! Il ne faut pas oublier qu’à la fin du XVIIIè siècle, l’ascension du mont Blanc avait un alibi scientifique (comprendre la formation des Alpes). Cela rendait l’exploit intelligible et légitime pour tout le monde. A l’époque des Lumières, les connaissances scientifiques avaient grande valeur. Et quand il y a un enjeu scientifique ou social, l’aventure est toujours mieux perçue. Jacques Balmat, le guide qui a accompagné le Docteur Paccard au sommet, est passé du statut de chasseur de chamois marginal et peu travailleur à celui de l’aventurier ayant réalisé un exploit.

Un peu avant dans nos colonnes, nous évoquons Lionel Daudet et son DodTour de France. Aventure ? Son tour de France par les frontières est évidemment une aventure. Il y a une bonne dose d’incertitude dans son projet. Météo, difficultés du terrain… Il improvise avec comme seul bagage tous les savoir-faire qu’il a acquis pendant ses années d’alpinisme. On peut dire que pendant tous ces mois, il a eu, a et aura un mode de vie parallèle, en marge de ce que vit la société. Et cette société aime bien les marginaux, ils la fascinent. Même si elle les rejette en même temps. C’est une forme d’attraction/répulsion. Du « Je t’aime moi non plus. »


How can adventure still exist in our society where precaution and “zero risk” predominate? Currently our risk-o-phobia society is over cautious and uncreative. There is little space for adventure, in the true sense of the word, because adventure needs uncertainty. In fact, this is where it approaches innovation. But, contrary to innovation, which has a positive and progressive image, adventurers’ initiatives are often collectively condemned. So, nowadays the adventurer faces double risks: firstly the designated challenge, because of the unknown element; and secondly society, who will either accept or condemn the act. The difficulty faced by adventurers is entering the confines of what is accepted, befriending the limits of social conventions.

Though in places where adventure is most present, in the mountains for example, we appear to be more accustomed to uncertain situations… Yes, there is a certain tolerance to suspense, sheer drops, the spectacular and uncomfortable. It is a form of initiation that is based on personal thresholds. Something that would seem extraordinary to an urban person, such as climbing a summit, would seem perfectly normal, even mundane for someone living in the mountains practicing outdoor sports. It is also a question of culture.

How have things evolved over time? Without even having to go too far back in time we notice that the vision of an adventurer and of adventure in general has changed a great deal. In the 1950’s after the Second World War the states invested in heroism. At the time taking risks meant something. Adventurers figured easily on the front pages of magazines. Likewise for the 1980’s - 1990’s: pushing your limits was fashionable. Adventurers’ exploits corresponded to society’s aspirations. It is all a question of social prism. This prism changes with time and cultural customs. For example in 1967 when Sylvain Saudana skied the gulley from Spencer to the Aiguille de Blaitière (in the Mont Blanc massif) he was looked upon as being crazy. Even in Chamonix. It was a step to far in relation to what society accepted at the time. It was incomprehensible to do something like that then. Nowadays he is seen as the founding father of extreme skiing.

Going further back in time the ascension of Mont Blanc in 1786, was this seen as a “valid” adventure at the time? Yes! One mustn’t forget that at the end of the 18th century the ascension of Mont Blanc had a scientific alibi (understanding the formation of the Alps). This rendered the exploit intelligible and legitimate for everyone. At the Age of Enlightenment scientific knowledge carried enormous value and when there is a scientific or social challenge the adventure is always better perceived. Jacques Balmat, the guide who accompanied Doctor Paccard to the summit, passed from being perceived as a mere chamois hunter who worked little to the status of an adventurer who had succeeded a great exploit.

Earlier in our recitals we evoke Lionel Daudet and his DodTour of France. Adventure? His voyage following the boundaries around France is an adventure of course. There is uncertainty in his project. The meteorological conditions, difficult terrain… He improvises by using his years of mountaineering experience to get him around. One could say that during all these months that he’s experienced, is experiencing and will experience a parallel life in relation to society’s. And this society likes unconventional people, they find them fascinating, even if they reject them at the same time. It is a form of love/hate relationship.

Viviane Seigneur Viviane Seigneur est psychothérapeute, docteur en sciences humaines, spécialiste de la gestion du risque et de la performance, et conseillère scientifique au Ministère de la Défense. Auteur de : «Socioanthropologie de la haute-montagne» (éditions L’Harmattan) «Question de futur» (éditions CNRS). Vivaine Seigneur is a psychotherapist, doctor of Social Sciences, specialist in risk and performance management and scientific advisor to the Ministry of Defence. Author of : «Socioanthropologie de la haute-montagne» (Harmattan Editions) «Question de futur» (CNRS Editions). Crédit photo : Viviane Seigneur


Tendances/Trends Scannez pour découvrir la tendance Escape en vidéo.

L’heure est à l’aventure. L’envie d’évasion se fait sentir jusque dans nos styles vestimentaires, où cet été la tendance se conjugue au naturel. Un naturel à l’état brut, du côté des matières comme des couleurs.

Voyager de façon originale, faire sa route hors des sentiers battus, mais tout en gardant un certain confort. Voilà une tendance de plus en plus présente dans nos modes de vie, au point qu’elle se retrouve peu à peu dans nos vêtements de tous les jours. La matière prime. Elle parle d’elle-même. Pour créer les collections de l’été, la recherche est allée vers le naturel, entre minéral et végétal, tout en simplicité. La tendance se fait ainsi ethnique et saharienne. Place aux couleurs terreuses, avec des ocres, des verts, des rouilles. Mais la nature, c’est aussi des couleurs peps et vivantes. Elles aussi sont donc présentes, par petites touches, mais dans tous les domaines, du t-shirt à la chaussure, en passant par le sac à dos.


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SAC À DOS ARPENAZ 27 XC

CHEMISE ARPENAZ 400

CHAUSSURES ESCAPE LOW SUMMER

37,95 €

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Backpack Arpenaz 27 XC

Shirt Arpenaz 400

Shoes Escape Low summer (Du 39 au 48)



Tendances/Trends It’s time for adventure. The desire for escapism is even apparent in our dress sense and this summer the trend goes hand-in-hand with nature. Returning to natural raw sources, the fabrics and the colours. Alternative travelling, get off the beaten track yet stay comfortable. A contemporary trend that is more and more evident in our lifestyle and permeating into our everyday look. Raw materials. It speaks for itself. To create the summer collections we leaned towards natural, mineral and vegetable, in all its simplicity. The trend is towards an ethnic and desert style. Earthy colours take the lead, ochres, greens and rusty shades. But nature’s colours are also bright and lively. Present as little vibrant touches here and there throughout the range from the T-shirts to the shoes and even the backpacks.

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TEST MATOS

tente quickhiker ii Parce que le montage dʼune tente de rando peut parfois sʼavérer fastidieux, Quechua a mis au point la QuickHiker II. Une nouvelle tente au système de montage rapide et breveté. Guillaume, accompagnateur en montagne en Haute-Savoie, et amateur de bivouac sous tente et à la belle étoile, a testé cette nouveauté pour HKG. Verdict. Because putting up a trekkerʼs tent can be tedious sometimes, Quechua has developed the QuickHiker II, a new tent with a fast and patented assembly system. Guillaume is a mountain guide in Haute-Savoy and enjoys bivouacking using a tent or just sleeping under the stars. He has tested this new tent phenomenon for HKG. Verdict.

PRODUIT COMPACTE RAPIDIE À INSTALLER SPACIEUSE


Première chose étonnante, la compacité de la tente pliée dans sa housse. Quand on l’a dans les mains, on se dit qu’elle n’est pas bien grande. Un bon point car du coup, elle rentre facilement dans un sac à dos ou ne prend que peu de place sur le dessus ou en dessous du sac. Chacun range son matos comme il veut ! Autre chose étonnante, les arceaux prémontés. En gros, au lieu d’être pliés et rangés dans une pochette à part, ils sont chacun déjà attachés à la tente grâce à un anneau dans lequel ils sont passés. Donc, une fois la tente déroulée par terre, il n’y a qu’à déplier les arceaux et à les faire passer dans les fourreaux. En 1 minute, c’est bouclé ! Petit bémol sur le poids (2,7kg pour 2 places), compensé par un atout majeur : la tente est autoportante. Pas besoin de monter la chambre intérieure puis le toit, tout se monte d’un seul coup. Mais pour que les absides et la toile se tiennent correctement, il faut quand même planter quelques sardines. Une fois terminé, le montage donne naissance à une forme originale. D’un côté elle ressemble un peu à une chouette, de l’autre à un sauteur en wingsuit ! La QuickHiker II a deux absides et deux portes. Résultat : chacun a son espace de rangement et son accès. Génial pour sortir en pleine nuit sans déranger son ou sa partenaire de bivouac. Pratique aussi pour installer les matelas et les duvets avant la nuit. À l’intérieur, on a une belle impression d’espace. La hauteur sous toit est assez importante pour se tenir à genoux confortablement. Côté démontage, c’est aussi facile et rapide que le montage. Il n’y a pas trop à réfléchir. On ressort les arceaux de leur fourreau et on les replie au niveau de l’anneau de maintien. Bref, une tente bien pensée pour les randonneurs soucieux de ne pas perdre de temps.

The first surprising thing is how compact the folded tent is in its bag. When it’s in your hands you have the impression that it must be pretty small. A valuable feature because it slips easily into a backpack or takes up very little space above or below the pack. Each to their own for storing their kit! Another surprising detail is the preassembled arches. In other words instead of being folded and put in a separate bag they are already attached inside the tent thanks to a small ring that they have been threaded through. So once the tent has been unfolded onto the ground you only have to unfold the arches and poke them through the sheaths. It’s done in a flash! Small drawback on the weight (2.7 kg for a 2-person tent), offset by a major asset: the tent is freestanding. No need to put up an interior, it all mounts together in one fell swoop. But to make sure that the sides are held in place correctly, you do need to plant a few pegs. After assembly you are rewarded with a very original shape. From one side it looks a bit like an owl and from the other like a basejumper in a wingsuit! The QuickHiker II has two sides and two doors. Result: each person has his/her own space and access. Perfect for nipping out in the middle of the night without annoying your bivouac partner. Also, it’s very practical for putting in the mattresses and sleeping bags before dark. Once inside we have a real impression of space with enough height under the roof to kneel comfortably. Packing it away it is just as quick and easy as the assembly. Simple. You remove the arches from their sheaths and fold them at the level of the ring. A well thought out tent for hikers not wishing to waste time.




SHOPPING BAROUDEUR STYLE The Adventurer

Sac trek 100 L QUECHUA 44,95€ Trek 100L holdall, QUECHUA 44,95€

Casquette Arpenaz 400 QUECHUA 5,95€ Arpenaz 400 cap, QUECHUA 5,95€

Montre chronographe Aviamaticly DAVIS 159€ Aviamaticly 159€ Chronograph Watch, DAVIS 159€

Sandale Arpenaz 200 Femme QUECHUA 26,95€ Arpenaz 200 sandals, QUECHUA 26,95€

Pantalon Arpenaz 400 L QUECHUA 34,95€ ARPENAZ 400 trousers, QUECHUA 34,95€

T-Shirt Techwool Escape 500 QUECHUA 29,95€ Techwool Escape 500 T-Shirt, QUECHUA 29,95€


Chemise Escape 500 ML QUECHUA 29.95€ Escape 500 ML shirt, QUECHUA 29.95€

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Lunettes de soleil Aviator TED BAKER 79€ Aviator Sunglasses, TED BAKER 79€

Chèche Arpenaz 500 Uni QUECHUA 8,95€ Arpenaz 500 scarf, QUECHUa 8,95€

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MIA M

Soupe froide d’ortie Cold nettle soup

Cueillette

Picking

L’ortie se cueille idéalement avant sa floraison. Pensez à mettre des gants et veillez à ne pas ramasser les tiges, mais seulement les 2 ou 3 jeunes feuilles tout en haut de chaque plante.

Ideally stinging nettles are picked before they flower. Wear gloves and avoid picking the stalks, just the 2 or 3 young leaves at the top of the plant.

Ingrédients pour 4 personnes 300g de feuilles d’ortie/ stinging nettle leaves 1 grosse pomme de terre/ large potato 2 oignons/ onions 200 g de petits pois frais ou surgelés/ fresh or frozen peas Quelques branches de persil et quelques feuilles de menthe A small bunch of fresh parsley and several mint leaves 1 litre et demi d’eau/ 1 and a half litres of water 200 ml de crème liquide/ of liquid cream Beurre, sel, poivre/ Butter, salt and pepper

Préparation Coupez la pomme de terre en dés, et émincez les oignons. Mettez un peu de beurre dans une casserole. Ajoutez les dés de pomme de terre et les oignons émincés. Faites revenir le tout pendant 5 minutes. Ajoutez les feuilles d’ortie bien rincées, les petits pois, le persil et la menthe, puis versez l’eau. Salez et poivrez. Portez à ébullition et laissez mijoter à feu doux, avec un couvercle, pendant 25 minutes. Mixez et réservez au réfrigérateur pendant au moins 4 heures. Avant de servir, fouettez la crème puis ajoutez-la à la soupe.

Dégustez très frais.

Preparation

Dice the potato and finely slice the onions. Place the butter in the pan, add the diced potato and sliced onions. Fry gently for 5 minutes. Add the washed nettle leaves, peas, parsley and mint then the water. Season. Bring to the boil and leave to simmer on a low heat with a lid on for 25 minutes. Blend and keep in the fridge for at least 4 hours. Before serving whip the cream and add it to the soup.

Eat very cold.



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C’est quoi le bivouac? What is bivouac?

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LE GAGANT DU N°1

Bravo à Julia

Crochet, qui remporte une caméra Geonaute 720p.

Roche Perfia depuis l'Ambrevette (Chaîne des Aravis, France)

To enter, send your photo to hello@hikingonthemoon.com


Jusqu’au 31 Août 2012

Place à la créativité ! Photo, dessins, vidéos… Publiez votre œuvre sur la page Facebook de Quechua - facebook.com/QuechuaFrance (ou par e-mail : hello@hikingonthemoon.com) Un jury composé de membres de l’équipe Quechua se réunira pour élire la plus belle création. À gagner : une tente QuickHiker II QUECHUA, d’une valeur de 119,95€.

Then get creative! Photos, drawings, videos… Publish your work on Quechua fan page - facebook.com/QuechuaFrance (or by email: hello@hikingonthemoon.com) until 31 August 2012.

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INFOS LÉGALES Éditeur : QUECHUA, une société du groupe DECATHLON SA (OXYLANE GROUP), 4 boulevard de Mons BP 299, 59665 Villeneuve d'Ascq, France Directeur de la publication : Thomas Bevilacqua Direction artistique : Thomas Bevilacqua - Marion Willis Rédaction : Floriane Macaire, Anne-Sophie Perrin Ont collaboré à ce numéro : Articles : Alexandre Becquet, Catherine Desmurs, Karen Darke, Annie et Dawa Dachhiri Sherpa, Véronique et Lionel Daudet, Dimitri Iundt, Adeline Cottaz, Benjamin Simon, Romain Thizy, Pascal Bahuaud, Nancy Furer, Vincent Feuillet, Thomas Monier, Thierry Gueorgiou, Viviane Seigneur, Marie Caumont, Émilie Roulland, Clément Pinson, Pierre Charraix, Yohann Nourry, Karel Van Beveren, Yannis Maron, Marie-Eve Meynet, Guillaume Faussurier, Julie Bordez Traduction : Catherine Desmurs Couverture : Thomas Bevilacqua Maquette : Marion Willis Logo : STUDIO ORES www.studio-ores.com Photographies : Quechua Images, Vibram Natural Games / Marc Davier, Alexis Willis, The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc® / Michel Cottin, FFCAM, Passy Pays du Mont-Blanc, Les Éditions de Minuit, Éditions Payot & Rivages, Emmanuel Proust Éditions, Éditions Prisma – National Geographic, Éditions Arthaud, Karen Darke, Coll Lionel Daudet, Dimitri Iundt, Adeline Cottaz, Benjamin Simon, Thomas Bevilacqua, Jean-Jacques Raynal, Thierry Gueorgiou, Viviane Seigneur, Davis, Ted Baker Impression : IMPRIMERIE VILLIERE, Rte d'Annemasse, 74160 Beaumont, France Date de parution : juillet 2012 Dépôt légal : à parution ISSN : 2257-4662 Périodicité : magazine trimestriel Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle). HIKING ON THE MOON est un magazine gratuit – Ne peut être vendu. Ce magazine est 100% compensé carbone. www.hikingonthemoon.com

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