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avec l’app ARGOplay
Eté 2021 - N°12
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Magazine gratuit
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SENI CAR VIVRE AUTREMENT
N°12
ÉTÉ 2021
EDITO Nous n’irons pas par quatre chemins dans ce magazine, mais plutôt sur divers sentiers pour vous emmener en promenade en Limousin au sein du focus central. Nous avons souhaité apporter un regard sur la faune et la flore de notre territoire. Nous sommes allés à la rencontre d’entrepreneurs, de lieux de visite, d’associations... qui travaillent au quotidien autour de cette nature, pour la protéger, pour la valoriser, pour la partager, pour la soigner... Notre balade nous a amené à rencontrer différents élevages atypiques en Limousin et à la frontière de celui-ci. Nous avons aussi croisé le chemin d’un couple d’anglais, tout aussi uniques, installés en Creuse. Un numéro estival varié avec un clin d’œil aux plantes maléfiques, ensorcelantes et leurs mythes. De quoi passer un bel été en parcourant à votre rythme les pages de ce 12ème numéro de Racines Limousin.
L’équipe Racines Limousin
Directeur de publication : Jean-Marc TRANCHANT - 06 87 84 76 26 Responsable d'édition : Victorine BACCOUNNAUD 06 87 65 21 17 - vb@racines-magazine.fr Conception graphique : Fabienne MORELLI - LIFACOM - fmorelli@agencelifacom.com Publicité et partenariat : Nathalie TRANCHANT, Estelle BERNERON, Nourre MOREAU & Victorine BACCOUNNAUD vb@racines-magazine.fr ou 06 87 65 21 17 Imprimeur : GDS Imprimeurs - Limoges (87) Éditeur : SAS Compagnie COLIM Siret : 80365060500014 Bureaux : 1 rue de Bellac - 87100 Limoges Dépôt légal de parution : ISSN 2558-1325 Magazine gratuit imprimé à 10 000 exemplaires. Liste des points de distribution : A retrouver sur notre site internet : www.racines-magazine.fr Vous souhaitez paraître dans RACINES Limousin ? Pour tout renseignement ou pour une insertion publicitaire, contactez Victorine BACCOUNNAUD - 06 87 65 21 17 ou via notre Page Facebook
Magazine offert grâce à nos annonceurs et partenaires. 3
NOTES À L’ATTENTION DES LECTEURS : Nous nous engageons à vous offrir des informations actualisées et exactes, données à des fins indicatives. Le caractère trimestriel du magazine peut amener un décalage dans la temporalité des informations. Cependant, le magazine RACINES ne saurait être tenu pour responsable d’erreurs, d’omissions ou des résultats qui pourraient être obtenus par un mauvais usage de ces informations ou de quelque dommage que ce soit intervenant suite à l’utilisation de ces informations. Le contenu des articles ne doit pas être utilisé sans l’avis d’un professionnel du secteur d’activité concerné. Si vous souffrez d’une pathologie ou d’une fragilité spécifique, demandez l’avis de votre médecin. Le magazine et chacun des éléments qui le compose relèvent de la législation française relative au droit d’auteur, aux bases de données et à la propriété intellectuelle. La marque RACINES Limousin est enregistrée à titre de marque en France. Toutes les autres marques citées Ne ratez aucune sont la propriété de leurs titulaires respectifs. parution du magazine ! Toute reproduction, représentation, Recevez chez vous, Racines publication, transmission, ou plus généralement toute exploitation non Limousin en version papier. autorisée de ces éléments, engage votre responsabilité et est susceptible Pour 24€ de frais d’expédition d’entraîner des poursuites judiciaires, vous recevez 4 numéros de notamment pour contrefaçon.
RACINES Magazine Limousin. Contactez-nous vb@racines-magazine.fr ou 06 87 65 21 17
PA G E S 8 – 9 Mr et Mrs Petley : Une histoire en 3D
PORTRAITS
PA G E S 2 2 – 47 PA G E S 1 0 –1 5
FOCUS
Les élevages atypiques en Limousin
Regards sur la faune et la flore en Limousin...
RACI Un élevage atypique aux portes du Limousin
DÉCOUVERTES
PA G E S 1 6 – 2 1 Le batchcooking
Consommez des graines ! Leurs bienfaits Le Comptoir de l’Herboristerie
BIEN-ÊTRE
PA G E S 4 8 - 5 0 Les clochers Tors Le retour du bidet
HABITAT 4
RACINES Limousin ÉTÉ 2021
INES PA G E S 5 1 - 5 3 Concept Nettoyage : Le nettoyage des sols, une véritable corvée...
Thierry Perdrieau : Maître du temps passionné et minutieux
ENTREPRISES
PA G E S 5 8 - 6 2
Construire un hôtel à insectes De cruelles beautés sauvages Partenariat Rebeyrol
LOISIRS & JARDINAGE Contributeurs :
Esperluette, Nathalie Tranchant, Alicia Bertola, Victorine Baccounnaud, Emma Jolly, Claire Brisson, Virginie Eckenschwiller, Hélène Peyrot. Merci pour le temps accordé à : Rebeyrol Créateurs de Jardins, Concept Nettoyage, Mr et Mrs Petley, Julien BAUSSAY (les filles du vent, les filles de l’eau), Anna Van Aubel (La vallée des cerfs),Nell et Philippe Wanty (L’arboretum de la Sedelle), La Fédération Départementale des Chasseurs de la Creuse, Jean Maison (Comptoir de l’Herboristerie), L’élevage du palais : Florence Verheyen, Lama’ziere : Murielle Bastit La ferme des Clautres : Jean-Baptiste de Saint-Vaury et Arnaud Cantrelle.
Sources et Crédits photos :
AliciaBK, La Vallée des Cerfs, Cédric Amateur Photo, Nadia Maulçon, Richard Boutin, Patrick Eveque, La ferme des Clautres.
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Contributeurs
pour ce numéro
Un p’tit air d’été !
Photo : Yannick C. Photographie
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en France ! Une tante d’Yvan, après la seconde guerre mondiale, s’était installée en Dordogne et lors de visites ils avaient été charmés par la région. Mr et Mrs Petley commencent donc par chercher leur coin de paradis en Dordogne... Mais le prix de l’immobilier étant rédibitoire leurs pas les conduisent en Creuse et là, nos artisans britanniques sont séduits, ensorcelés par la douceur et le calme des paysages creusois. Le hasard les amène à Lavaveix-les-Mines. Ils y trouvent un ancien petit bâtiment industriel (dans le sous-sol duquel, autrefois, de gros ventilateurs envoyaient de l’air aux mineurs) et l’achètent. Yvan construit alors une petite boutique et 2 ateliers où il reprend la fabrication de ses ingénieux puzzles.
PORTRAITS TRAITS
Chacun de ces puzzles est une pièce unique qui devient un gentil passe-temps ou un insoluble casse-tête... A l’occasion d’une exposition, il rencontre Alison, la future Mrs Petley. Elle aussi est une passionnée de nature, elle transforme les fleurs d’une ferme en de formidables décorations florales : elle a décoré notamment l’Abbaye de Westminster, à l’occasion de l’anniversaire des 90 ans de la Reine-mère. Alison et Yvan vont continuer de présenter leurs créations, puis décident d’organiser eux-mêmes des expositions… Ils créent des évènements qui réunissent jusqu’à 200 exposants et attirent plus de 15 000 visiteurs. Et puis, un beau jour, ils décident de réaliser leur rêve : partir vivre
Il n’utilise que des essences de bois locaux, notamment du châtaignier, du buis et du bouleau. Yvan crée les modèles et s’occupe de la découpe. Installé sur son tabouret, les doigts agiles, le regard affûté, Yvan fait glisser sur le fil de la lame de la scie électrique les petits morceaux de bois dessinés selon un patron prédéfinit. Le mur de son atelier regorge de modèles divers de ses gabarits qu’il a lui même créés tout au long des années, selon ses envies et les demandes des clients.
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avec l’app ARGOplay
Une histoire en 3D des puzzles fantastiques sur plusieurs étages L’histoire débute en Angleterre. Yvan est un jeune militaire qui aime travailler le bois. L’amour de cette matière naturelle lui vient sûrement de son père qui travaillait en forêts. Yvan occupe ses temps libres à fabriquer d’extraordinaires jouets et puzzles en bois et en fait son métier. Certains jouets, comme sa fabuleuse arche de Noé et ses animaux, peuvent lui prendre plusieurs mois de façonnage. En 1968, une « lady » lui demande s’il peut créer un puzzle un peu plus compliqué, et, il a une idée de génie : il va réaliser des puzzles en 3 dimensions !
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Mr et Mrs Petley
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PO R TR A I TS gnifiques puzzles ou autres créations d’Yvan. Avec son épouse, ils ont la passion de cette matière noble, même en multiples morceaux. Aussi Yvan a-t-il déjà transmis son savoir à 3 personnes, mais il reste à ce jour le seul à maîtriser son art dans le monde. Deux de leur 7 enfants travaillent le bois, et qui sait peut-être que parmis leurs 21 petits-enfants et 32 arrières-petits-enfants cette sève de la création qui coule dans les veines de Yvan et Alison va à nouveau bourgeonner.
Alison devient l’experte des finitions : elle ponçe et huile les morceaux des puzzles, un à un... Ensuite elle les reconstituent. Yvan va répondre à des demandes originales voir démesurées, comme un saumon géant sur 5 niveaux, offert à l’occasion du départ en retraite d’un amiral. Il a aussi créé un puzzle 3D à l’image de la fusée Ariane grand format, pour cacher une pièce montée de mariage, ou encore une seringue sur plusieurs niveaux pour un dentiste, ouvrage qui lui a demandé près de 45 heures de travail.
Nathalie Tranchant
Aujourd’hui les étonnants puzzles 3D de Mr and Mrs Petley sont devenus 100% made in Creuse ! Dans la petite boutique située à côté de la maison familiale Mr Petley invite les clients à découvrir ses créations et à repartir avec une de ses merveilles à des prix très raisonnables. Rares sont ceux qui partent les mains vides, on ne peut que succomber à l’envie de posséder un de ces ma9
Des élevages atypiques en Limousin
C’est à l’époque Néolithique que les Hommes ont commencé à domestiquer les animaux pour les élever. La pratique évolue au fil des siècles, permettant en plus de se nourrir, de fabriquer divers
DÉCOUVERTE VERTE
objets et vêtements. Aujourd’hui parmi les élevages les plus ré-
le choix du couple s’est donc porté sur elle.
pandus on trouve les familles des bovins, des
Indomesticables depuis toujours, les bisons
porcs, des ovins etc. Et si notre région est ré-
sont des ruminants rustiques et résistants au
putée pour ses vaches limousines, reconnais-
froid. Ils sont élevés en alternance avec des
sables à leurs belles robes marron, certains
chevaux pour la complémentarité des deux
éleveurs ont pris des chemins de traverse avec
espèces. C’est sur un terrain de cinquante
des animaux plus atypiques.
hectares, disposant d’une source naturelle et permettant d’avoir le foin nécessaire directe-
Comme au Far West : l’élevage du Palais.
ment sur l’exploitation, que les bisons et chevaux vivent. Et c’est bien ça qui fait la fierté du duo d’éleveurs puisqu’ils proposent aussi des
Depuis 2001 Florence Verheyen et David Pa-
produits issus de leur élevage et peuvent ainsi
turaud élèvent des bisons des plaines d’Amé-
garantir leur qualité !
rique à Bourganeuf. Cette espèce étant la seule
Complètement passionnés par les bisons et
à pouvoir être vendue à des fins commerciales,
leur histoire, ils ont créé des visites de leur
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DÉCO U VE R TE
exploitation ainsi qu’une salle d’exposition dédiée au bison et à son lien avec le peuple amérindien. A savoir : Une bonne nouvelle pour la biodiversité : une étude récente à montrée que la présence des bisons avait augmentée le nombre d’espèces d’oiseaux dans les environs !
Des Lamas à Lamazière ! C’est en 2014 que Murielle Bastit accueille son premier lama suite à l’héritage de la ferme familiale. Après avoir été directrice d’un centre
de loisir, elle réalise le rêve qu’elle cultivait depuis son enfance : s’occuper de la ferme de ses aïeuls. Elle et son conjoint font des recherches pendant une année pour trouver le type d’élevage qui correspondrait à leur critères, entre autre : pas d’animaux d’abattoirs et une espèce facile à vivre avec un bon caractère. Au bout d’un an ils font la rencontre des lamas et le coup de foudre est immédiat. Ils suivent une formation en Haute-Ariège sur un an et accueillent leur trois premiers lamas. Sept ans après ils comptent vingt lamas issus des reproductions, de sauvetages et de dons. Au cœur de la ferme pédagogique, le couple fait découvrir les petits camélidés au travers de balades, d’animations et de médiations par l’animal.
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DÉCOUVERTE VERTE
La ferme des Clautres : une myriade d’espèces.
On trouve également une production de poules pondeuses d’ornement qui compte une trentaine de races ! Les autres espèces sont visibles
Anciens soigneurs animaliers au Zoo de Beau-
grâce au parc animalier sur place. On retrouve,
val, c’est en Creuse, il y a 20 ans, que Jean-Bap-
sur les 40 hectares de la ferme, 120 espèces
tiste de Saint Vaury et Arnaud Cantrelle ont
dont certaines font partis de programme de
repris la ferme des Clautres qui était alors
conservation comme les tragopans de cabot,
tenue par le père de Jean-Baptiste. En plus
une espèce de faisans vivant dans les forêts de
des animaux habituels, la ferme accueille une
rhododendrons.
multitude d’autres espèces comme des dro-
La passion des gastéropodes.
madaires, des yacks, des buffles, des alpagas ainsi qu’une importante quantité d’oiseaux. Exit les limousines, à la ferme des Clautres on
« Héliciculture », derrière ce terme se cache
trouve un élevage de vaches bleue du Nord,
une alternative agricole peu répandue : l’éle-
une espèce peu commune dans le Limousin.
vage d’escargots. On compte trois élevages 12
notre région dont « Les escargots du Limousin » géré par Cécile Haudiquet à Saint Priest-Ligoure. Récompensée en 2017 comme e-productrice par la société Pour de bon.
Des autruches en Creuse
Cette hélicicultrice s’est installée en 2014 à 40 ans après quelques expériences dans l’élevage bovin.
Alors éleveurs de vaches limousines et de co-
A Chateauneuf-La-Forêt c’est depuis 2010
chons, c’est en 2006, à Sagnat que Philippe et
que David Fessard ouvre les portes de son
Corinne Ilson ont décidé de diversifier leur éle-
exploitation hélicicole. Avec plus de 350 000
vage. Ce sont les autruches, qui ont attiré leur
escargots élevés en plein air sur 2000 mètres
attention. Connues pour ne pas voler mais être
carrés, cette exploitation transforme les es-
les oiseaux les plus rapides (pouvant atteindre
cargots sur place.
les 80km/h) et les plus grands du monde
La Corrèze compte également son lot de gas-
(jusqu’à 2m75 de haut pour 150kg), elles
téropodes avec « Les escargots des plaines »
restent cependant impossible à domestiquer.
créé en 2014 à Sarroux. C’est par passion pour
Ce cheptel unique dans le limousin compte
les escargots qu’Olivier Maubert a décidé de
aujourd’hui une centaine d’autruches, étoffé
quitter Paris et sa vie de coiffeur pour monter
au fil des printemps grâce aux naissances des
sa ferme hélicicole dans laquelle en plus des
autruchons.
escargots, l’on retrouve cochons d’inde, chevaux, moutons, lapins etc.
Alicia Bertola
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DÉCO U VE R TE
principaux de gastéropodes dans
La Vallée des Cerfs Élevage atypique aux portes du Limousin
Il existe, dans un recoin de la Vienne, à
moise, endémique du Poitou, petit et robuste.
Luchapt, un endroit authentique où l’on
La durée de vie d’un cervidé est de 20 ans en-
trouve encore des bocages, des cours
virons et le temps de gestation avoisine les 9
d’eau et de la vraie nature avec un cli-
mois. Ce sont les seuls animaux qui perdent
mat agréable.
leurs bois. Aujourd’hui, ces derniers sont utili-
DÉCOUVERTE VERTE
sés dans la recherche contre le cancer. Un coin en France qui ne connaît pas encore le
La Vallée des Cerfs invite à découvrir d’autres
tourisme de masse mais qui regorge des sur-
type d’élevages, comme du cheval de trait
prises en tous genre. C’est là que nous vous
poitevin. Grand, calme, élégant et doté de crins
emmenons, dans la Vallée des Cerfs. Patrick
ondulés en raison de son origine liée au cheval
et Anne Van Aubel se sont installés en 1994 et
flamand on compte seulement une trentaine
aujourd’hui leur élevage est le 1er en France. La
de naissance de cette race par an en France. Il
trentaine de bêtes a 10 hectares de pâturage
faut savoir que le cheval de trait poitevin a ser-
dédiés et un soigneur attitré, Sébastien, bien
vi à créer les mules, d’où son autre appellation,
identifié par les cervidés qui répondent immé-
Le Poitevin mulassier.
diatement à son appel. Ce sont des animaux
Sur la ferme on croise aussi des baudets du
craintifs, qui ont besoin d’habitudes et de re-
Poitou, des chèvres poitevines, des moutons
pères. Lorsqu’ils est nécessaire de les soigner,
de race Solognote, qui tire son origine de la
compter, identifier… un parcours spécifique
très ancienne population ovine originaire de
leur a été créé pour entrer en toute quiétude
Sologne, bigarrée et très rustique. Très appré-
dans l’étable aménagée. Les cerfs sont des ani-
ciable pour les grands espaces car ce mouton
maux rustiques, qui sont rarement malades, il
se régale de ronces. Alors prêt pour une visite
est nécessaire de posséder un diplôme d’état
dans la Vallée des Cerfs pour une journée, pour
(capacité d’élevage) pour posséder un cheptel.
une balade à cheval, pour un picnic ou pour un
Celui de la Vallée des Cerfs offre aux visiteurs
séjour randonnée ? En tout cas quiétude et dé-
de découvrir ces animaux lors de visites, ou de
paysement assurés !
séjours sur la ferme. Anna et Patrick valorisent les races rustiques comme le mouton char-
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Nathalie Tranchant
POUR CCOLIM
Le batchcooking révolutionne la cuisine !
Et dans les faits ?
BIEN-ÊTRE
Qui n’a jamais entendu le sempiternel “on mange quoi ce soir” ? Pour y répondre il semblerait que certains aient trouvé la solution avec le batch cooking, une tendance qui déferle dans les cuisines et qui séduit de plus en plus.
En pratique le batch cooking, aussi appelé “meal prep”, consiste à cuisiner ses repas à l’avance pour une durée d’une semaine. Deux écoles quant à la marche à suivre : La première préconise de cuisiner en grande quantité un certain nombre d’aliments (les légumineuses, les légumes, les protéines, les sauces…) et de les assembler au fil de la semaine. La seconde propose de cuisiner les plats directement en assemblant les aliments au moment de la confection.
Le batch coo-quoi ? Alliant organisation et repas équilibrés, le batch cooking, littéralement “cuisine en lot” nous arrive de New-York depuis le début des années 2000 sous la forme de cours de cuisine. Une solution d’organisation qui révolutionne la vie des familles actives ayant à cœur de ne pas négliger leur alimentation, et de réduire la charge mentale en semaine tout en s’assurant de manger équilibré.
Cela dépendra de vos envies et de vos habitudes, mais les bénéfices restent les mêmes : une organisation plus fluide et l’assurance de manger varié.
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1) Choisissez les recettes que vous souhaitez réaliser. Variez-les tout en les optimisant (vous pouvez par exemple choisir deux recettes avec le même légume dans la semaine). 2) Établissez votre liste de courses en prenant en compte le nombre de portions de chaque recette. 3) Cuisinez (il faudra compter entre 2h et 3h) 4)Rangez les aliments cuisinés dans vos contenants 5) Laissez refroidir avant de les ranger au frais ou au congélateur.
Une méthode qui a ses avantages Outre le gain de temps, le meal prep permet de réaliser des économies et d’éviter le gaspillage : prévoir ses repas à l’avance permet de mieux gérer les quantités et d’éviter les achats superflus ! Plus généralement réalisé le week-end, le batch cooking peut également être l’occasion de faire participer petits et grands à la confection des repas et d’ainsi responsabiliser chaque membre de la famille à cette tâche tout en passant un bon moment.
Astuce : pour plus d’efficacité lancer les cuissons longues en premier et prévoyez d’éplucher les légumes au même moment.
Gare à la conservation ! Un des éléments à prendre en compte dans le batch cooking est la conservation des aliments. Afin de la rendre optimale, vous pouvez opter pour des contenant hermétiques en verre (dont les couvercles en plastique sont garantis sans BPA) et qui présentent l’avantage de pouvoir être placés au four ou au micro-onde. D’autres précautions liées à la conservation sont à prendre en compte : on évitera par exemple les fruits et légumes qui s’oxydent rapidement, les préparations aux oeufs crus (si elles ne sont pas consommées dans les 24h) ou encore les tartes (qui risquent de détremper).
BI EN-Ê TR E
PAS À PAS
Alicia Bertola
IDÉES DE REPAS POUR LA SEMAINE Lundi : Gratin de macaronis tomates et lardons Mardi : Tofu mariné, riz et courgettes vapeur Mercredi : Lentilles à la marocaine et lardons Jeudi : Chili con carne Vendredi : Salade de macaroni tomate, carottes, poivron et jambon
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A SAVOIR
Consommez des graines ! Leurs bienfaits Délicieuses ou
et
cuisinées,
variées, les
au
graines
naturel sont
indispensables pour une alimentation saine
et
équilibrée.
Légumineuses,
graines céréalières et oléagineuses
Le sésame, ingrédient fétiche des japonais, stimulerait en fait notre mémoire et notre activité intellectuelle ! Ce qui est certain, c’est qu’il a une action sur notre système nerveux ainsi que sur notre système cardiovasculaire. Les graines sont aussi très bonnes pour le système intestinal grâce à sa haute teneur en fibres naturelles. Les graines de tournesol ; originaire d’Amérique du Nord et du Nord du Mexique, le tournesol fut importé en Europe par les espagnols au XVIe siècle. Il est excellent contre les allergies et le système digestif. Riche en vitamines E et antioxydants, il est aussi un des grands alliés de la peau réduisant les signes de vieillesse. Les graines de chia sont un coupe-faim naturel et un anticholestérol. Les graines de lin ; Dans l’Egypte ancienne, il y a plus de 10 000 ans, elles servaient déjà à curer tous les maux ! De préférence légèrement broyées ou concassées afin de libérer leurs nutriments et favoriser leur digestion, utilisées
(ces graines chargées en lipides qui La liste de leurs bienfaits est longue !
et nos étagères) ont en effet un rôle
Consommer 20 à 25g de graines de chia le
crucial pour notre santé et notre niveau
matin nous apportera un boost d’énergie et
d’énergie au quotidien. Consommées par
de fibres tout en restant très peu calorifique.
nos ancêtres, il est recommandé d’en
Une cuillère a soupe de graines de lin est non
consommer un petit peu tous les jours,
seulement riche en minéraux et vitamines,
mais comme pour toutes les bonnes
mais également en omega-3 et en protéines
choses, avec modération !
(privilégiez les graines broyées ou moulues,
BIEN-ÊTRE
envahissent nos livres de recettes
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BI EN-Ê TR E
en poudre pour des préparations comme de la pâte à tarte ou à pain. Les graines de fenouil pour aider à la digestion ; Plante originaire du littoral méditerranéen, en plus de donner une haleine anisée en la mâchant, la graine de fenouil rend la digestion plus agréable. Elle favorise en effet le transit, réduit les sensations de ballonnement et stimule les intestins. Comme le potiron, elle présente aussi des vertus diurétiques ! Les graines de chanvre permettent de diminuer l’apport de protéines animales dans son alimentation tout en conservant son tonus ! Elles sont très riches en protéines végétales Les graines de cacao ou la nourriture des dieux ; Le cacao cru contient plus de 200 composants bénéfiques pour la santé, d’où son association aux forces divines. Antifatigue, antistress et antioxydant, il protège le système cardiovasculaire, régule le flux sanguin et brûle les graisses.
HISTOIRE ET ANECDOTES Utilisé depuis des millénaires, on a retrouvé des traces du pavot dans des tablettes datant d’il y a 4000 ans où il était qualifié de «plante de joie ». Le pavot est également utilisé en médecine, on produit
qui permettront à notre corps de mieux les
notamment la morphine et la codéine à partir de la
digérer). Les délicieuses graines de citrouille
graine de pavot si elle est cueillie avant maturité. Une
quant à elles sont une source de magnésium et
croyance populaire consiste à penser que la graine
d’antioxydants. Toutes ces graines possèdent
de pavot utilisée fréquemment aurait des propriétés
un haut taux d’acides gras insaturés, les
apaisantes et sédatives, ce qui n’a pas été démontré
« bonnes » graisses, que l’on veut substituer
scientifiquement à ce jour. Par mesure de précaution et
aux « mauvaises » graisses chargées d’acides
en attendant des résultats définitifs, le pavot est à éviter
gras trans.
chez l’enfant en bas âge, chez les femmes enceintes et
En plus d’être bonnes pour notre organisme,
allaitantes.
elles se déclinent infiniment dans nos assiettes pour notre plus grand bonheur ! Des graines de citrouille rôties pour accompagner un pique-nique, des graines de sésame dans les salades, des noix de cajou dans nos currys, vous l’avez compris…
Faites-vous plaisir et… Go Nuts ! Virginie Eckenschwiller 19
Photo : Nadia Maulçon
Le Comptoir d’Herboristerie
BIEN- ÊT RE BIEN-ÊTRE
Un savoir-faire bien enraciné en Corrèze
La relation qu’entretient Jean Maison avec les plantes est intime, philosophique, respectueuse. Il vit de sa passion pour la nature en Corrèze, à Saint-Augustin, sa terre natale. Président du Comptoir d’Herboristerie, il dirige cette entreprise de transformation et de négoce de plantes aromatiques et médicinales.
se met immédiatement au travail. Il ramasse des plantes sauvages. « Les gens me connaissaient, ils acceptaient volontiers que je vienne récolter chez eux, considérant que je ramassais les mauvaises herbes ! » Bruyère, millefeuille, reine des près, ortie, feuilles de bouleau… Autant de plantes qu’il sèche lui-même avec les moyens du bord avant de les revendre sur les marchés. « J’ai construit mon premier séchoir en épicéa et en toile de jute, en m’inspirant de techniques traditionnelles. Cela a évolué depuis, mais j’ai débuté avec les moyens dont je disposais. » Pour les végétaux qui ne poussent pas en Limousin, comme la verveine ou le thym, il les achète en étant très vigilant sur la qualité, puisque déjà certifié en agriculture biologique par Nature et Progrès. Peu à peu, Jean développe son activité sur les marchés. Il se déplace à Tulle, Brive, Limoges, puis progressivement travaille dans tout le Sud-Ouest. « C’était une période très amusante. J’allais travailler dans les Pyrénées, à Bordeaux, à la Rochelle…Je voyageais beaucoup et rencontrais beaucoup de monde ! »
Le Comptoir d’Herboristerie commercialise des tisanes en France et en Belgique. Il a débuté avec peu de chose, si ce n’est son irrépressible amour des plantes.
Le feu de la passion « Je suis un enfant du pays qui a suivi ses parents en région parisienne », raconte Jean. Il passe cette période à attendre les grandes vacances d’été, pendant lesquelles il rejoint son grand-père dans la ferme familiale et avec qui il partage l’abondance de la nature corrézienne. Sans surprise, il quitte Paris pour s’installer à Saint-Augustin. Il a 19 ans et 20
Photo : Patrick Eveque
Jean Maison voit plus grand pour ses plantes et participe au Salon Marjolaine à Paris, un marché national qui est aujourd’hui le plus grand marché bio de France. On est en 1978 et ce passionné rencontre d’autres producteurs venus des quatre coins du pays qui partagent ses valeurs. Au fil des échanges, ils décident de travailler ensemble à travers la réalisation d’un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) nommé Les Tisaniers. C’est un grand moment pour Jean Maison qui démarre sa propre exploitation agricole et devient un herboriste professionnel.
se fournissent au Comptoir. Avec mon équipe de 11 personnes, nous travaillons pour des laboratoires, des pharmacies, l’industrie d’extraction, des magasins bio et des coopératives… afin de répondre à la demande croissante ». En tant que défenseur de l’environnement, Jean Maison a de nombreux projets pour l’avenir de son entreprise mais aussi pour la profession d’herboriste. Il participe à une commission du Sénat initiée par Joël Labbé avec l’espoir de réhabiliter un diplôme d’herboriste reconnu par l’Etat.
Entre les années 1980 et 1995, l’amoureux des plantes multiplie les voyages et les collaborations. Ses produits sont exportés jusqu’au Japon grâce à son partenariat avec Maurice Mességué, surnommé le « Pape des plantes ». Il fournit également des laboratoires et travaille avec des négociants et des transformateurs… « Avec mes collègues producteurs, nous débutons une « territorialisation des plantes » à partir des années quatre-vingt. Nos séjours à travers la France nous permettent de récolter de nombreuses essences. Il est utile de savoir qu’un romarin issu de deux zones géographiques différentes n’aura pas les mêmes caractéristiques aromatiques ni parfois les mêmes bienfaits. Ce travail permet de situer la diversité et l’expression aromatiques des territoires. »
BI EN-Ê TR E
Un herboriste aguerri
Et Jean Maison de conclure : « Une plante n’est pas un objet, mais un être vivant particulier. Une relation s’établit entre elle et les personnes qui la consomment, s’inscrivant ainsi dans une tradition multimillénaire, nous renvoyant à notre état premier. Cela nous permet de nous poser les questions suivantes : Que recevons-nous ? Que donnons-nous ? ». Herboriste et philosophe, herboriste et passionné, Jean est de ces électrons libres qui donnent vie à de petites entreprises attachées à leur terroir.
La naissance du Comptoir
Hélène Peyrot
Avec l’évolution des Tisaniers, Jean Maison décide de poursuivre son activité sous le nom de « Comptoir d’Herboristerie » en 2000. L’histoire continue là où elle a commencé à la fin des années soixante-dix : dans l’ancienne bergerie de son père. Depuis cette période, la superficie a été agrandie. Au sein de ces bâtiments en constante évolution, les plantes sont stockées avant d’être façonnées et conditionnées pour la vente. « Les années 2000 m’ont particulièrement marqué par la prise de conscience des consommateurs. De plus en plus de personnes ont commencé à s’intéresser aux produits locaux ou territorialisés et à leur qualité. Alors que ma clientèle moyenne était âgée de 70 ans à mes débuts, aujourd’hui, des consommateurs, hommes et femmes, de tous âges,
www.comptoirdherboristerie.com
21 Photo : Richard Boutin
F OCUS Photo : Cédric Amateur Photo
L’été, belle saison pour profiter de la faune et la flore environnantes, de leur calme, de leur beauté. Ecoutons les oiseaux, regardons les papillons, observons les insectes… Cette balade en Limousin vous fait découvrir de beaux lieux, de belles initiatives, des choses insolites à deux pas de nous, et aussi va à la rencontre de divers intervenants qui œuvrent au quotidien pour que demain nos petits enfants puissent 22 encore profiter de cette faune et de cette flore.
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FO CU S
Regards sur la faune et la flore en Limousin…
Pour bien comprendre
la faune et la flore Toutes sortes de prairies, d’arbres, de plantes, relèvent de la flore, et toutes sortes d’animaux, d’oiseaux et d’insectes entrent dans la catégorie de la faune. En général, nous utilisons le terme de vie végétale et animale, et le terme écosystème rassemble la communauté biologique où les êtres vivants interagissent les uns avec les autres. La flore et la faune jouent un rôle important dans l’écosystème de la Terre.
subdivisions sont la mégafaune, la microfaune, la mésofaune, l’avifaune, la piscifaune et la cryofaune. La mégafaune comprend les plus gros animaux, la microfaune comprend les microorganismes et les plus petits animaux, la mésofaune comprend les invertébrés et les organismes vivant dans le sol, l’avifaune comprend les espèces d’oiseaux, la piscifaune est liée aux poissons, la cryofaune réunit les animaux qui vivent près de la glace.
Différences entre faune et flore La flore désigne la végétation naturelle, y compris les plantes, les champignons et les algues d’une région géographique donnée, tandis que la faune désigne la vie animale vivant dans une zone ou une région géographique donnée. La flore est étudiée dans le domaine de la botanique et donne son nom au botaniste. La faune est étudiée sous l’appélation zoologie par un zoologiste. Les plantes vertes sont classées dans la catégorie de la flore et sont productrices ou autotrophes (qui peuvent produire leur propre nourriture à l’aide de la lumière du soleil), tandis que la faune dépend de la flore pour son alimentation, et dite hétérotrophe.
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Qu’est-ce que la flore ? La flore se réfère à tous les types de plantes qui se trouvent dans une zone spécifique. La flore désigne aussi l’information sur le temps de reproduction de la plante, sa famille, son nombre de chromosomes, etc. On estime à environ 400 000 le nombre d’espèces de plantes identifiées, et à 4000 celles encore à découvrir. La flore varie et se distingue selon la région, le climat. La flore indigène, la flore horticole et la flore des mauvaises herbes en sont les subdivisions. Comme son nom l’indique, la flore indigène est l’espèce endémique qui pousse dans une région particulière. La flore horticole est constituée par les plantes cultivées par l’homme. La flore des mauvaises herbes est constituée par les plantes dites « indésirables ».
Points communs entre faune et flore Faune et flore respirent et se reproduisent. Toutes deux sont composées de cellules animales ou végétales, grandissent, répondent aux stimuli. Faune et flore échangent l’énergie de l’environnement et sont primordiales à notre écosystème. En raison de l’augmentation de la population, des changements climatiques, de la pollution, de la déforestation...de nombreuses espèces de flore et de faune ont disparu, et beaucoup sont sur le point de disparaître. Il est donc nécessaire de les conserver pour maintenir l’équilibre écologique.
Qu’est-ce que la faune ? Le terme faune désigne l’ensemble des animaux vivant dans une zone particulière. Ce terme a été inventé par le zoologiste suédois Carl von Linné, connu pour son système de classification des espèces. La faune est également subdivisée en quelques catégories, sur la base des animaux vivant dans certaines régions ou zones. Ces 24
de la faune et de la flore
Dans la région Nouvelle-Aquitaine, sur le territoire Limousin et au sein des trois départements, Creuse, Corrèze, HauteVienne qui le composent, différents organismes, associations, intervenants oeuvrent au quotidien pour le bien être et la préservation de la faune et de la flore endémique. Allons à la rencontre de quelques-uns et de leurs actions. Leurs découpes territoriales ne correspondent pas toujours au territoire du Limousin mais leurs fonctionnements l’englobent dans leur volonté de le préserver et de le développer.
de l’Observatoire sur la grande région. Il rassemble ainsi plus de 3 millions de données sur la Nouvelle-Aquitaine. Il a également vocation à permettre « l’élaboration et la mise en œuvre de l’inventaire du patrimoine naturel » (IPN) ainsi qu’à « assurer l’accès aux données recueillies », conformément aux missions assignées aux Conservatoires botaniques nationaux (art. L414-10 du Code de l’Environnement). Une des principales finalités de l’Observatoire est de disposer du socle fondamental de connaissances permettant d’orienter et de nourrir les politiques publiques de protection de la nature, et de favoriser la prise en compte des enjeux de biodiversité végétale dans les politiques et projets d’aménagement du territoire.
L’Observatoire de la biodiversité végétale de Nouvelle-aquitaine (Inventaire du Patrimoine Naturel (IPN) Flore - Fonge - Habitats ) L’Observatoire de la Biodiversité Végétale (OBV) de Nouvelle-Aquitaine est un dispositif public et collaboratif dédié à la connaissance du patrimoine naturel végétal et fongique (terme relatif aux champignons visibles ou trop petits pour être vus), de sa région. Il succède à l’Observatoire de la Flore Sud-Atlantique (OFSA) par la suite de l’élargissement de ce dernier à la grande région Nouvelle-Aquitaine, né de la fusion des anciennes régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes. Il a pour but de rassembler, gérer, valider et diffuser toutes les informations sur la biodiversité végétale et fongique (flore vasculaire, mousses, algues, lichens, champignons, végétations et cartographies d’habitats) produites par les producteurs de données et notamment les partenaires techniques 25
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Les actions en faveur
LES FILLES DE L’EAU, LES FILLES DU VENT NYMPHÉACÉES, IRIS D’EAU ET GRAMINÉES
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Le Parc Périgord-Limousin
Les Nymphéacées, souvent appelées nénuphars de manière générale, sont une famille ancienne, appartenant à l’ordre des nymphaeaceae. Les nénuphars sont bien connus, car beaux, populaires et très typiques, ils sont souvent illustrés dans les arts (série des Nymphéas, Monet). Il existe près de 250 variétés rustiques dont 35 tropicales. Ce sont des plantes aquatiques facilement reconnues dans leur milieu sauvage, également couramment cultivées. Les Nymphéacées, très cosmopolites se retrouvent partout dans le monde sauf sur les pôles, dès qu’il y a présence d’eau douce. Partons au nord de Limoges, à Cieux à la rencontre d’un passionné, reproducteur et vendeur de ces magnifiques fleurs aquatiques. La pépinière « Les filles de l’eau », présente une variété de plantes aquatiques avec une collection de nénuphars rustiques et tropicaux, une gamme d’iris d’eau et de plantes épuratrices. Existant depuis 2005, elle était auparavant installée en Charente Maritime et depuis 2020 s’est implantée en Haute-Vienne. Un choix de changement d’implantation stratégique car étant plus centrale dans l’hexagone, elle peut ainsi plus facilement rayonner sur l’ensemble du territoire pour ses clients, les salons de plantes et bénéficier du climat et de la biodiversité du territoire, propice au bon développement de ses cultures que ce soit les plantes aquatiques, épuratrices ou oxygénantes. Le jeune pépiniériste, passionné, accorde un soin particulier à ses nénuphars, les mettant en hivernage lorsque les températures sont trop basses, apportant du calcium dans leur bassins car ce sont des plantes calcicoles. Comme toutes les plantes aquatiques elles ont une fonction d’épuration puisque elles puisent dans l’eau la matière nutritive avec leurs racines.
identité, renouveler une attractivité, préserver la qualité de l’environnement et le cadre de vie de ses habitants. Il réunit 74 communes sur 1900 km², deux départements : la Dordogne (43 communes) et la Haute-Vienne (31 communes) au sein d’une région, la Nouvelle-Aquitaine. 51 000 habitants en font partie avec 6 villes-portes : SaintJunien, Aixe-sur-Vienne, Nexon, Saint-Yrieixla-Perche, Thiviers et Brantôme-en-Périgord
Le Parc Périgord-Limousin tire sa grande richesse naturelle de sa situation de transition géologique et climatique entre le Massif Central et le Bassin Aquitain. Cette rencontre d’influences géographiques variées permet la coexistence de cortèges faunistiques et floristiques (aux affinités atlantiques comme la Jacinthe des bois, la Bruyère ciliée ou la Potentille des montagnes), avec du vivant plus continental (Doradille du nord, la Myrtille sauvage ou le Sonneur à ventre jaune), et méridional (le Lézard ocellé, la Rainette méridionale, le Genette...). Cette situation géographique confère au PNR une responsabilité particulière au regard de la conservation de la diversité biologique, dans un contexte de changement climatique susceptible de perturber les habitats naturels . Labelliser un territoire du Périgord-Limousin «Parc Naturel Régional» c’est conforter une 26
LA FORÊT LIMOUSINE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
La fôret du Parc La surface du Parc est couverte par plus de 33% de forêts riches et variées qui habillent le paysage local. Depuis les taillis de châtaigniers aux futaies de chênes, en passant par les plantations résineuses récentes et les boisements mélangés, cette forêt est une mosaïque de couleurs et d’aspects. Elle compte bien évidemment de nombreuses espèces, faune et flore, qui en font un milieu naturel remarquable. Cette forêt, à 99% privée, est le siège d’une importante activité économique (artisanat d’art, bois de construction, parquet, menuiserie, clôtures et piquets, bois de chauffage, exploitation…). Œuvrer à la valorisation des richesses forestières dans un souci de gestion durable est un enjeu pour le Parc. Aussi il porte depuis 2011 une Charte forestière de territoire dont le programme d’actions travaille en ce sens grâce à un partenariat avec des institutions, des élus, des propriétaires, des professionnels, des naturalistes…
Oiseaux forestiers en Périgord-Limousin Le territoire compte de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages concernées par les directives européennes. Parmi elles, plusieurs espèces de rapaces forestiers sont identifiées : Bondrée apivore, Buse variable, Circaète Jean-le-Blanc, Aigle botté, Autour des palombes, Epervier d’Europe, Busard Saint-Martin. La structure paysagère du territoire est un des paramètres expliquant cette abondance. Cependant, cette richesse spécifique peut être réduite par diverses pratiques, comme l’arrachage de haies, le défrichement, etc., mais avec un bon accompagnement, il est le plus souvent possible de concilier activités humaines et bon état des populations d’oiseaux.
Planter les forêts de demain, un défi face au réchauffement climatique ? Le changement climatique et les insectes ravageurs ont des impacts dévastateurs sur les forêts françaises. Face à ce nouveau contexte, l’ONF et ses partenaires mènent des recherches. En 2019, plus de 218 000 hectares de forêt publique ont été touchés par des dépérissements, selon une carte réalisée par l’ONF. La sécheresse exceptionnelle de l’été et les attaques de scolytes ont profondément affaibli les forêts. Ces scénarios sont amenés à se reproduire en raison du dérèglement climatique. Mobilisé, l’ONF entreprend des projets de recherche avec notamment l’INRAE et Agro Paris Tech pour développer des nouvelles méthodes de plantation et de choix d’essences d’arbres. Impactée par le réchauffement climatique, la forêt limousine, elle aussi, s’affaiblit, les arbres résistant moins bien aux maladies. L’ONF crée des îlots d’avenir (parcelles plantées d’essences inhabituelles pour la région), une démarche adoptée aussi par la Coopérative forestière Bourgogne-Limousin.
Aussi, pour mieux guider les professionnels, la commission forêt du PNRPL développe le programme suivant : Analyse de l’état de connaissance de l’avifaune forestière locale (cofinancement État/ Région) ; Définition, en concertation avec les acteurs locaux, des enjeux de conservation des oiseaux sur son territoire ; Promotion, en concertation avec le comité de pilotage et à partir des expériences et programmes développés sur d’autres territoires, des bonnes pratiques en matière de gestion et protection des oiseaux. Mise en place de formations pour les professionnels. Par ces mesures de connaissance et de formation, le territoire sera mieux à même de préserver ces espèces. Le Parc et ses partenaires techniques : LPO Aquitaine et SEPOL, restant en appui des professionnels pour toute question opérationnelle. Tout le monde peut participer afin de compléter l’inventaire. La connaissance des sites de nidifications est précieuse, n’hésitez pas à les contacter si vous pensez avoir trouvé un nid de rapace chez vous.
Un réseau de sites remarquables
Le caractère préservé de la biodiversité du Périgord-Limousin s’exprime entre autres par une multitude de sites remarquables, accueillant une forte densité d’espèces et de milieux nécessitant une attention particulière car vulnérables à des échelles européennes, nationales ou régionales. Ils sont souvent de surface réduite, mais nombreux et bien représentés sur toute l’étendue du territoire. On y retrouve les pelouses, les zones humides et les landes.
rare, repoussant les sécheresses. Les zones humides du Parc Périgord-Limousin, et plus particulièrement celles du Limousin, situées en tête de trois bassins versants, jouent particulièrement ce rôle. L’évolution naturelle d’une zone humide La prairie humide offre une végétation basse ; l’eau peut y être présente toute l’année. Selon le type et l’intensité de la gestion qui sont pratiqués (pâturage, fauche, broyage…) les prairies humides diffèrent . On y trouve le Populage des marais appelé également « souci d’eau » mais aussi la Bécassine des marais également appelée « reine des marais ».
Les zones humides Elles occupent 2.6 % du territoire du Parc, avec une prédominance en Limousin où le terrain est imperméable. Mais attention, ces milieux régressent avec l’abandon des pratiques traditionnelles et la création d’étangs.
La mégaphorbiaie ou friche humide ; C’est une formation végétale hétérogène constituée de grandes herbes qui présente une végétation plus haute (plus d’1.5 m) et luxuriante. On la trouve souvent en bordure de cours d’eau, ou elle succède aux prairies humides pâturées ou fauchées dont les pratiques de gestion ont été abandonnées. On y croise l’Angélique des Bois et le Lixux iridis.
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Leurs fonctions Les zones humides présentent une grande importance pour la préservation de la ressource en eau, tant quantitative que qualitative. Parfois comparées à des stations d’épuration naturelles, les végétaux qui les composent jouent le rôle de filtre pour l’eau qui les traverse. Elles sont aussi comparées à des éponges, du fait de leur capacité de se gorger d’eau lors des périodes particulièrement humides. Elles limitent ainsi les risques d’inondation et redistribuent l’eau lorsque celle-ci se fait plus
Le boisement humide : les arbres et les arbustes se développent sur des sols engorgés d’eau une partie de l’année. La végétation herbacée est faiblement présente et peu diversifiée. On y trouve l’Aulne glutineux et le Tarin des Aulnes. 28
nière partielle ou intégrale : la haute vallée de la Dronne, la vallée de la Nizonne, le Plateau d’Argentine, le vallon de la Sandonie et l’étang de la Pouge situé en Limousin. Ce plan d’eau de 28 ha donne à voir aux visiteurs toutes ses richesses naturelles et paysagères, mais aussi les multiples activités qui s’y déroulent : agriculture, pêche, observations naturalistes, promenades sur le sentier d’interprétation… Répertorié à l’inventaire national des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique, il fait partie du réseau européen des sites Natura 2000. Il figure également parmi les sites protégés au titre des paysages et monuments naturels. Au cœur du paysage bocager du parc naturel régional Périgord Limousin, l’étang de la Pouge s’étend sur les communes de Saint-Auvent, Saint- Cyr et Saint-Laurent-sur-Gorre.
La mare : on trouve dans cette petite étendue d’eau les larves d’insectes qui servent de nourriture aux têtards qui deviendront des grenouilles et des crapauds.
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Les landes Histoire d’un milieu perdu
Un sentier de randonnée Après la mise en service de la passerelle enjambant le Gorret en 2020, le sentier pédestre « Tour de l’étang de La Pouge » d’une distance de 6 km est inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR).
Au XIXe siècle, elles occupaient 32 % de la superficie du Limousin. De nombreux lieux-dits évoquent d’ailleurs ces milieux : « La Petite Lande », « La Lande du Dolmen », « La Bruyère », témoignant de leur omniprésence dans les paysages d’autrefois. Le XXe siècle a connu une baisse de l’activité agricole et la fin de l’utilisation locale des brandes pour la fabrication de balais a entraîné la disparition de nombre d’entre elles, qui ont été remplacées par des fourrés puis des bois. Le PNR possède encore de beaux ensembles. Les landes dominées par les bruyères invitent à découvrir la Callune, la Bruyère à balais ou Brande, la Bruyère Cendrée… On y trouve aussi certaines plantes comme la Germandrée Scorodoine aux fleurs jaunes verdâtres, le Millepertuis à feuilles linéaires, qui doit son nom aux petites glandes qui ponctuent ses feuilles de points transparents. Ces milieux représentent surtout le dernier refuge d’une faune remarquable et spécifique, avec notamment le Busard Saint-Martin et l’Engoulevent d’Europe.
Un espace de pêche privilégié Les eaux calmes de l’étang sont devenues le domaine privilégié des poissons, pour le plus grand plaisir des pêcheurs. Elles abritent un peuplement de carpes, tanches et gardons. Par arrêté du 27 mars 2020, l’Etang de la Pouge a été reclassé en 2ème catégorie piscicole. Un observatoire ornithologique L’étang et ses abords offrent un spectacle apprécié des amateurs d’ornithologie. Un observatoire permet au public d’apprendre à reconnaître les oiseaux d’eau : oiseaux nicheurs (canard colvert, poule d’eau, héron cendré), oiseaux de passage l’hiver (sarcelle d’hiver) ou l’été (grande aigrette et héron pourpré).
Natura 2000 Cinq sites Natura 2000 sont présents sur le territoire du Parc Périgord-Limousin de ma30
les espèces
Plan Local d’Action Sonneur à ventre jaune
subissent une forte mortalité (assèchement des points d’eau). Très peu atteignent la maturité sexuelle (aux alentours de 3 - 4 ans), cependant pour les survivant la longévité est importante pour un amphibien : en effet, un sonneur peut vivre une dizaine d’années. Habitant du Parc, randonneur aguerrit, naturaliste passionné ou bien touriste curieux et désireux de découvrir notre patrimoine naturel d’une autre manière, parcourez le territoire de long en large et aidez le Parc à compléter ses informations sur ce petit crapaud si discret et mal connu. Pour cela, menez l’enquête grâce à une plaquette disponible dans les 74 mairies du PNR ou en libre téléchargement sur le site. Une fois la plaquette remplie, renvoyez-la au siège administratif du PNR Périgord-Limousin ou saisissez directement les informations récoltées via le formulaire en ligne.
Amélioration des connaissances Pour la première fois, le Parc lance un inventaire participatif du Sonneur à ventre jaune ou connu sous le nom occitan « Lu Simou », petit crapaud protégé et menacé de disparition sur notre territoire ! Le Sonneur à ventre jaune est un petit crapaud mesurant en moyenne 4 à 5 cm à l’âge adulte. On peut aisément le reconnaître à ses yeux globuleux positionnés sur le dessus de la tête et à ses pupilles en forme de cœur ou triangulaires. Son dos d’aspect terreux (couleur brun-gris à olivâtre, couvert de petites verrues légèrement cornées) lui confère un excellent camouflage. Sa principale caractéristique est néanmoins sa face ventrale jaune (pouvant tirer sur l’orangé) agrémentée de taches noires plus ou moins bleutées. Le motif formé par les taches ventrales est propre à chaque individu. S’il se sent «agressé», le Sonneur adopte une posture de défense originale : la lordose lombaire, appelée aussi «réflexe d’Unken». Cette position permet de montrer une partie de ses couleurs vives (pattes repliées sur le dos) pour prévenir les prédateurs de la toxicité de l’amphibien. Le Sonneur à ventre jaune affectionne les réseaux de points d’eau stagnante peu profonds, généralement assez bien ensoleillés et souvent temporaires. Il peut ainsi s’installer dans divers habitats (ornières, fossés, mares, vasques…). En début de printemps, il quitte son site d’hivernage pour rejoindre les points d’eau et se reproduire. On peut alors l’observer flottant nonchalamment dans sa flaque, les pattes écartées, les yeux et les narines dépassant de la surface. Les femelles arrivent quelques semaines après les mâles, déposent les œufs seuls ou en petites grappes sur des supports aquatiques proches de la surface (racine, brindille, végétation aquatique…). Les pontes sont fractionnées dans l’espace, mais aussi dans le temps (il peut y avoir plusieurs pontes dans la même année, en fonction des précipitations). Les têtards éclosent en une semaine environ, et
Gestion des espèces envahissantes Une espèce exotique envahissante est une espèce introduite, volontairement ou non, hors de son aire de répartition naturelle et menaçant les écosystèmes, les habitats ou les espèces locales avec des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires négatives. Les espèces exotiques envahissantes représentent la quatrième cause de l’appauvrissement de la biodiversité mondiale. Celui-ci s’intensifient dès le début du 19ème siècle avec les activités humaines florissantes et la mondialisation (dégradation environnementale, commerce international, changement climatique...). Les répercussions économiques peuvent être très importantes. Du fait de l’importance de leurs impacts, les États 31
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Connaître et protéger
membres de l’Union européenne se mobilisent pour mieux prévenir et atténuer ces impacts. En 2016, une première liste d’espèces jugées préoccupantes pour l’Union ciblait 37 espèces, dont 23 espèces animales et 14 espèces végétales. En France, les exemples d’invasions sont nombreux et les zones humides, habitat de nombreuses espèces, sont particulièrement touchées. racines, peuvent être éparpillées par l’eau sur de grandes distances. Elles sont capables de germer dans l’eau et de créer un nouveau massif. Echappée des jardins, elles colonisent généralement les milieux humides comme les bords de cours d’eau, les zones alluviales, les zones déboisées. Elle peuvent également se retrouver dans les fossés humides, talus et lisières de forêt. Il n’y a aucun risque pour l’homme. Pour l’environnement, comme elle se répand de façon dense grâce à sa croissance rapide et sa germination précoce, elle peut gêner la régénération des forêts alluviales. Cela engendre une réduction de la biodiversité locale. L’importante masse végétale produite cause une gêne à l’écoulement des crues en automne.
Ambroisie à feuilles d’Armoise (Ambrosia artemisiifolia L.)
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Originaire d’Amérique du Nord elle est introduite en France au XIXème siècle. Plante herbacée, annuelle, visible de mai à novembre. Elle se multiplie uniquement par voie sexuée (par les graines). La pollinisation se fait par le vent et, à maturité, les graines sont dispersées dans un rayon de deux mètres autour de la plante mère. L’eau et les oiseaux participent à la dispersion des graines, mais les activités humaines, telles que le transport de terre contaminée, le déplacement des engins agricoles, transport de graines contaminées, restent le plus grand facteur de dispersion. Le pollen de la plante peut provoquer des réactions allergiques. Il suffit de cinq grains de pollen par mètre cube d’air pour que les symptômes apparaissent. Cela se traduit par un rhume identique au rhume des foins mais qui survient d’août à octobre. Les personnes sensibles peuvent présenter une rhinite, associée à une conjonctivite ou une trachéite, mais aussi pour certaines un asthme parfois très grave. Risques pour l’environnement : L’Ambroisie à feuilles d’armoise, se développant dans les champs cultivés, notamment dans les cultures de printemps telles que le maïs, le soja ou le tournesol, envahit les cultures et les alentours accidentellement.
Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) Comme son nom l’indique elle est originaire du Caucase et a été introduite en France au XIXème siècle. C’est une herbacée visible d’avril à novembre, vivace, de la même famille que la carotte sauvage. Pluriannuelle, pendant les deux à trois premières années, elle ne produit pas de graines et accumule des réserves. La floraison intervient la troisième ou quatrième année, et conduit à la production de 10 000 graines avec une capacité de germination de 7 ans. Après la floraison, la plante meurt. Ses graines sont disséminées par le vent et l’eau. La plante contient des substances toxiques provoquant des brûlures (jusqu’au 2nd degré) de la peau avec l’exposition au soleil. Risques pour l’environnement : lorsqu’elle forme des peuplements denses, la Berce du Caucase, par sa croissance rapide, sa grande taille et son feuillage important, concurrence les espèces autochtones voisines, qui finissent par disparaitre. La très grande quantité de graines qu’elle produit lui permet de se multiplier et de se disperser très rapidement. Ces graines sont transportées par les cours d’eau, le vent ou par l’homme et peuvent ainsi envahir les terrains alentour dans un rayon allant jusqu’à 100 m.
Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera Royle in Edwards) Cette plante herbacée annuelle, visible d’avril à novembre est originaire de l’ouest de l’Himalaya et fût introduite en France au XIXème siècle. Plante annuelle qui se reproduit essentiellement par production de graines. A maturité, celles-ci sont dispersées par explosion de la capsule qui les projette jusqu’à une distance de 7 mètres. Chaque pied peut produire jusqu’à 2500 graines capables de germer une fois disséminées pendant 3 à 6 ans. Elle peut également se reproduire par bouturage des tiges et des racines. Les graines, comme les tiges et les 32
aquatique vivace, elle s’enracine sous l’eau de 1 à 4 mètres horizontalement et 10 à 50 cm quand la plante a un port dressé. C’est une espèce qui se reproduit principalement par voie végétative à partir de la fragmentation des tiges. Ces dernières sont ensuite disséminées par l’eau pour coloniser de nouveaux milieux. La multiplication végétative est le principal moyen d’extension des jussies dans les milieux aquatiques, néanmoins, la germination des graines est possible. Les fragments de tiges constituent des boutures viables dès lors qu’ils comportent un nœud. Innofensive pour l’homme, la prolifération de la plante entraîne une modification du fonctionnement des écosystèmes et de leurs équilibres biologiques. En effet, en l’absence de prédation naturelle, et par sa grande capacité à croître et se multiplier rapidement, la Jussie peut prendre la place des autres végétaux. Cela entraine une accélération du comblement du milieu par accumulation de litière produite par la plante, d’autant plus im-
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Venant d’Amérique du nord elle est introduite en France au XIXème siècle. Plante herbacée
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Jussie à grandes feuilles (Ludwigia grandiflora )
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Introduite en France au XIXème siècle elle vient d’Amérique du Sud, c’est une herbacée, formant des touffes. L’espèce est dioïque, c’est à dire que les fleurs mâles et femelles sont portées par des individus distincts. Environ 10 millions de graines par pied, contenues dans les akènes plumeux sont disséminées par le vent jusqu’à 25 km. Elles peuvent également être transportées par les véhicules. Les feuilles sont coupantes, le pollen provoque des allergies (les graminées ont un fort potentiel allergisant). Risques pour l’environnement : Forme des colonies monospécifiques denses. Elle entre en compétition avec les plantes autochtones pour la lumière, l’eau et les nutriments. Le feuillage, hautement inflammable, augmente le risque d’incendie.
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avec l’app ARGOplay
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Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana )
déplacer plusieurs jours avant de s’ancrer dans le substrat. En l’absence de prédation naturelle et par sa grande capacité à croître et se multiplier rapidement, le Myriophylle du Brésil forme rapidement des herbiers mono-spécifiques denses qui empêchent le développement des espèces locales. Le milieu se trouve donc fortement appauvri. La prolifération de la plante entraîne une modification du fonctionnement des écosystèmes et de leurs équilibres biologiques.
portante que la Jussie freine les flux hydrauliques et joue un rôle de filtre qui provoque une accumulation de matière organique. Le grand Lagarosiphon (Lagarosiphon major)
Raisin d’Amérique (Phytolacca americana L.) Plante herbacée, vivace, visible d’avril à novembre, elle est originaire d’Amérique du Nord et a été introduit en France au XVIIème siècle. Elle se multiplie uniquement par reproduction sexué. Les inflorescences sont pollinisées par l’intermédiaire d’insectes. Ces fleurs donnent ensuite des baies qui contiennent les graines. Tombant ensuite au sol, elles sont éparpillées par certains oiseaux frugivores. Un seul pied peut en produire des milliers. Les graines peuvent résister plusieurs décennies dans le sol avant de germer. Pendant l’hiver la partie aérienne meurt. L’appareil racinaire et des bourgeons subsistent et permettront à de nouvelles tiges d’émerger l’année suivante. Le Phytolaque contient une toxine, la saponine. Celle-ci est présente dans toute la plante (racine, tiges, feuilles, grappes). Cette toxine est dangereuse en cas d’ingestion puisqu’elle peut provoquer maux de têtes, troubles de la vision, hyper salivation, étourdissements, troubles gastro-intestinaux, tachycardie, vomissements…Pour les animaux : La consommation de feuillage peut faire avorter les vaches, indisposer gravement les chiens, voire tuer les chevaux. Cette espèce fait partie des 100 espèces exotiques envahissantes les plus nuisibles selon une liste établie par l’IUCN (International Union for Conservation of Nature).
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Cette plante invasive fût introduite au Jardin Botanique de Paris avant 1938, en provenance d’Afrique du Sud. En France, cette espèce se reproduit uniquement par voie végétative à partir de la fragmentation et du bouturage des tiges fragiles. Ces dernières sont ensuite disséminées par l’eau pour coloniser de nouveaux milieux. Cette plante produit également des hibernacles (bourgeon d’hiver qui se forme à l’extrémité des tiges). Au cours du développement de la plante, certaines tiges arrêtent de flotter, se déposent au fond puis évoluent en « rhizome ». On ne note pas de reproduction sexuée en France, car seuls des plants femelles semblent être présents. Sans danger pour l’homme, sa prolifération entraîne une modification du fonctionnement des écosystèmes et de leurs équilibres biologiques. En effet, en l’absence de prédation naturelle et par leur grande capacité à croître et se multiplier rapidement, le grand Lagarosiphon forme rapidement des herbiers mono-spécifiques denses qui empêchent le développement des espèces locales. Le milieu se trouve donc fortement appauvri. Myriopphylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum (Velloso) Verdc.) D’Amérique du Sud et Amérique Centrale, elle fut aussi introduite au Jardin Botanique de Paris avant 1938. Cette plante aquatique vivace se reproduit, en France, uniquement par voie végétative à partir de la fragmentation et du bouturage des tiges qui se fragmentent en s’allongeant. Ces dernières sont ensuite disséminées par l’eau pour coloniser de nouveaux milieux. Ces fragments peuvent se 34
Venues d’Asie, elles s’implantent en France au XIXème siècle. Cette famille d’herbacées passe l’hiver sous forme de rhizomes souterrains traçants gorgés de réserves. Vivace elle est visible d’avril à novembre. Elle se reproduit essentiellement de manière végétative par croissance et rupture du rhizome ou par bouturage de fragment de tige. Cette multiplication est très efficace. Des fragments de plante peuvent être emportés lors de crues et être à l’origine de nouveaux herbiers. Un fragment de quelques grammes sera en mesure de régénérer une plante entière. Le transport de terre contaminée est un vecteur important de dissémination. La production de graine est rare et ne constitue pas un vecteur de l’éparpillement de l’espèce. Elle forme des herbiers denses monospécifiques qui entraînent une forte perte de biodiversité. Elle libère des toxines dans le sol qui inhibent la germination et le développement racinaire des plantes autochtones. Elle contribue à l’érosion des berges puisque leur système racinaire ne permet pas de fixer le milieu et que leur disparition en hiver laisse les berges à nu. Cette espèce fait partie des 100 espèces exotiques envahissantes les plus nuisibles selon une liste établie par l’IUCN (International Union for Conservation of Nature).
Au regard de l’ampleur des invasions des plantes exotiques envahissantes que connaît la Région Limousin ces dernières années, Face à la menace que cela représente sur nos départements ruraux (développement incontrôlable en milieu naturel), tant sur le plan écologique, qu’économique et social (santé publique). Face à l’absence de don-
nées permettant aux scientifiques d’analyser les facteurs de ces invasions et d’établir des mesures techniques et règlementaires. Face à la méconnaissance des acteurs locaux et de la population sur leurs effets et les moyens de lutte et de gestion. Et enfin, sollicités par de nombreuses collectivités et acteurs publics. L’Observatoire du Limousin s’engage à répondre à vos questions, vous 5 aider à trouver des 3techniques de gestion adaptées à chaque situation afin de pouvoir limiter l’introduction et la propagation de
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Les renouées asiatiques(Reynoutria japonica Houtt, R. Sacchalinensis / Nakai, R. x-bohemica)
Programme de lutte de la Grenouille taureau (Lithobates catesbeianus) Cette espèce invasive classée par la Commission Européenne parmi les 100 espèces exotiques envahissantes les plus dangereuses car elle a déjà envahi de nombreuses parties du monde. On comprend pourquoi quand on sait que la ponte est de très grande dimension : 10 000 à 25 000 œufs. Ce qui est assez important en comparaison avec nos espèces autochtones. Cela forme une masse circulaire pouvant atteindre 1 mètre de diamètre. Le tétard, caractérisé par une taille importante, reste 2 ans dans l’eau- à l’inverse des espèces endémiques régionales- afin de se développer. Adulte la grenouille taureau peut atteindre 20/25 cm (museau- cloaque), donc ça fait une grosse grenouille : en Aquitaine, les plus gros spécimens récupérés faisaient près d’un kilogramme. La Grenouille taureau est originaire de la côte est des Etats-Unis et est présente sur le territoire du Parc naturel régional Périgord-Limousin depuis les années 90. Comme beaucoup d’autres espèces exotiques envahissantes, la grenouille taureau fait preuve d’une grande faculté d’adaptation. En l’absence de contraintes biologiques fortes, telles que la présence de parasites, de maladies ou de prédateurs qui permettent sa régulation dans son aire d’origine, elle représente une menace sérieuse pour la biodiversité du territoire. En premier lieu, il s’agit d’un prédateur opportuniste capable de s’attaquer à un grand nombre d’espèces d’amphibiens, de reptiles ou de petits mammifères. Ensuite, elle rentre en compétition avec les autres prédateurs des zones humides pour les habitats et la ressource alimentaire. Enfin, la grenouille taureau est porteuse d’un champignon pathogène, appartenant à la famille des chytrides (Batrachochytrium dendrobatidis), qui menace gravement les espèces autochtones d’amphibiens. Pour ces raisons, et pour
ces espèces sur la région Limousin. Comment intégrer le réseau des observateurs en Limousin ? Si vous vous sentez concerné par cette problématique et que vous êtes intéressé par la botanique, vous pouvez les rejoindre pour participer à l’inventaire des PEE sur nos trois départements en devenant observateur. Chaque observateur se verra confier une maille proche de chez lui et remplira une fiche d’inventaire en suivant le protocole mis en place pour le Limousin.
Avec deux taches jaunes à l’extrémité ventrale de l’abdomen (sternites), les mâles sont assez facile à différencier des femelles, et n’ont pas d’aiguillon. Chez les femelles, les derniers segments de l’abdomen sont bruns, plus pointus et avec un aiguillon. Les antennes des mâles ont 13 segments, 12 chez les femelles, et sont plus crénelées (présence de tyloïdes). Comme le Frelon d’Europe, Vespa velutina construit un volumineux nid composé de plusieurs galettes d’alvéoles entourées d’une enveloppe faite de larges écailles de papier, striées de beige et de brun. L’orifice de sortie est petit et latéral alors que pour le Frelon d’Europe il est large et positionné à la base. Le nid du Frelon asiatique est sphérique quand il est abrité, mais il peut devenir ovalaire et atteindre jusqu’à 1 m de haut et 80 cm de diamètre quand il est fixé, comme c’est souvent le cas, à plus de 15 m de haut dans un grand arbre. Le Frelon asiatique construit généralement son nid dans un endroit abrité (ruche vide, cabanon, trou de mur, bord de toit, roncier…) mais, comme chez le Frelon d’Europe, si l’environnement devient défavorable ou l’emplacement trop étroit pour la colonie en croissance, celle-ci se délocalise dans un nouveau nid dès que les ouvrières l’ont construit dans un endroit plus favorable (en général au cours du mois d’août). C’est le cas dans 70% des cas. Comme chez toutes les guêpes sociales européennes (Guêpes communes, Frelons et Polistes), les colonies de Frelons asiatiques ne vivent qu’un an. Il est donc inutile de détruire un nid en hiver, puisque le peu d’individus qu’il peut encore contenir sont condamnés à mourir de faim ou de vieillesse avant le printemps.
préserver la biodiversité des zones humides, le Parc naturel régional a mis en place, depuis 2006, une campagne d’éradication de la Grenouille taureau par tirs et piégeage, conformément aux dispositions d’un arrêté préfectoral d’autorisation de destruction. Ces actions ont pu être menées grâce à une étroite collaboration avec les Gardes-chasse particuliers de la Dordogne, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage 24 et la Communautés de communes Périgord-Limousin.
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Le Frelon asiatique Le Frelon asiatique est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe sociale en Europe à posséder une livrée aussi foncée : les adultes sont brun noir et apparaissent, de loin, comme des taches sombres sur le nid. La variété Vespa velutina nigrithorax possède un thorax entièrement brun noir velouté et des segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé. La tête est noire, la face jaune orangée, les pattes jaunes à l’extrémité. Quant à Vespa Crabro, il mesure environ 3 cm de long, et est aussi un peu plus petit que le Frelon d’Europe. Différence particulièrement nette chez les reines, leur taille atteint au plus 3,2 cm chez V. velutina et 3,5 cm chez V. crabro. Le Frelon asiatique est une guêpe sociale. Comme chez l’Abeille domestique, les frelons vivent au sein d’une colonie composée d’une femelle reproductrice, la reine et de femelles stériles, les ouvrières, et, pendant la période de reproduction, de mâles et de femelles sexuées, les futures fondatrices.
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l’arboretum de la Sédelle Une biodiversité remarquable !
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Niché au creux d’un ancienne vallée agricole à proximité de Crozant, l’Arboretum de la Sédelle abrite plus de 400 espèces végétales, sur près de 6 hectares, entre Berry et Limousin. Ancienne friche agricole laissée à l’état naturel pendant plusieurs décennies, Philippe et Nell Wanty, en ont fait un environnement botanique et de vie ouvert au public. Depuis 40 ans, ils façonnent le lieu, en s’appuyant sur l’existant et en respectant l’image typique du paysage limousin, telles les prairies et leurs murs de pierres sèches, les forêts de chênes avec faune et flore endémiques. Apprivoisé et sculpté par les propriétaires depuis 1987, ce vallon autrefois abandonné, est aujourd’hui classé jardin remarquable.
té dans l’atmosphère baisse, on constate que la rosée du matin est de plus en plus rare. Les arbres même multicentenaires souffrent, s’affaiblissent et stressent ! Pour le bien-être des arbres, l’équilibre entre eau et carbone est primordial. Affaibli, il est moins apte à se défendre contre les insectes et les maladies, ce qui peut, après quelques années, provoquer son dépérissement.
Les collections de l’arboretum
Visiter l’arboretum de la Sédelle c’est s’immerger au coeur d’une diversité végétale et animale pour une promenade qui peut durer une journée. Les collections botaniques sont limitées pour éviter la saturation de l’espace, respecter les plantes naturelles et garder des vides indispensables pour la lecture des paysages. Pas moins de 370 taxons*, arbres et arbustes confondus donnent une approche sensuelle de ces flores lointaines et merveilleuses, nous plongent dans un unique dépaysement afin d’être pour un moment en dehors du temps.
Le promeneur découvre ainsi, au gré des haies, des murets de pierres sèches, des roches et de la lande, ce jardin et différents milieux naturels tout en cheminant jusqu’à la rivière Sédelle. Le couple de passionnés en a fait un exemple unique de paysage jardiné où l’intervention de l’homme est réduite à son minimum et complémente la nature. « Si un chêne est envahi par les chenilles, ont laisse la nature faire, pas d’utilisation de produits chimiques, cela s’auto-régule ». Le lieu est devenu un véritable laboratoire d’observation de la biodiversité et de l’impact sur celle-ci des changements climatiques. Les propriétaires ainsi que de nombreux entomologistes du Limousin peuvent, au sein de l’arboretum, constater et étudier les différents impacts du bouleversement climatique et du stress hydrique sur les arbres, pouvant aller jusqu’à leur mort. « Les pics de chaleur de plus en plus importants font que le taux d’humidi-
La collection remarquable d’érables Exceptionnelle, elle est homologuée par le CVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées) et ne comprend pas moins de 130 taxons* avec la répartition suivante : 90 espèces et sous-espèces botaniques, et une trentaine de cultivars horticoles. D’autres genres qui sont aussi bien représentés tels que ; Les chênes - Quercus ( 27 taxons) ; Dans la famille des Fagacées, le genre Quercus compte plus de 250 espèces couvrant les zones tempérées et tropicales de l’hémisphère nord. L’arboretum compte une trentaine d’es38
*Un taxon qu’est-ce ? Cela correspond à une entité d’êtres vivants qui possèdent des caractères en commun du fait de leur parenté, et permet ainsi de les classifier dans le monde du vivant.
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pèces, provenant aussi bien d’Amérique du nord où ce genre est fortement représenté, que d’Asie (Chine , Corée, Japon). Les viornes - Viburnum - (27 taxons) : Ces arbustes appartiennent à la famille des Adoxacées et ils comptent environ 160 espèces. Viburnum opulus est l’essence indigène que l’on trouve le long de la rivière Sédelle. Les cornouillers - Cornus) - (23 taxons) ; Essentiellement représenté par des arbustes et quelques petits arbres, ce genre est bien connu pur ses écorces décoratives. L’arboretum compte deux espèces indigènes, Cornus mas et Cornus sanguinea. Le premier est très décoratif pour sa floraison hivernale et le second pour l’écorce blanchâtre de ses rameaux. Les fusains - Euonymus - (15 taxons) : Ces arbustes ou petits arbres sont surtout reconnaissables à la fructification en capsules pendantes très colorées selon les espèces. Les nombreuses espèces (plus de 120) recèlent de petites merveilles, cependant, les fruits et les feuilles de cette espèce sont toxiques pour l’homme. Le bois est utilisé pour fabriquer du fusain de qualité pour les artistes. Les tilleuls - Tilia - (9 taxons) ; Essence forestière au bois tendre, elle est répartie dans les régions tempérées de l’hémisphère nord. Le tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) se trouve naturellement le long de la Sédelle. Les sumacs - Rhus - (9 taxons) : Rhus est un genre d’arbres ou d’arbustes de la famille des Anacardiacées dont la noix de cajou est le représentant le plus connu de la famille. Il est composé d’environ 125 espèces présentes dans les régions chaudes et tempérées sauf pour le « vinaigrier » originaire d’Amérique du Nord. Les copalmes ou Liquidambar - (4 taxons) : Ce genre appartient à la famille des Hamamelidacées qui renferme 4 espèces : 1 d’Amérique du nord, 1 en Asie mineure et 2 en Chine. Il est utile de rappeler que le nom Liquidambar provient de l’anglais, liquid amber ou « ambre liquide » en français qui a fini par donner Liquidambar en latin.
LE STRESS HYDRIQUE, C’EST QUOI EXACTEMENT ? Un léger manque de pluie n’affecte pas les arbres. Ils vont en effet puiser l’eau dont ils ont besoin en profondeur, dans la terre. Tant que celle-ci n’est pas trop asséchée, les arbres peuvent donc s’épanouir sereinement. En revanche, la situation se complique lorsque le manque de précipitations se prolonge et que les réserves en eau du sol ne sont plus remplies qu’à 40 % et moins. Arrivés à ce stade, les arbres souffrent du manque d’eau, on peut alors parler de stress hydrique.Face au manque d’eau, les arbres déploient différentes stratégies de défense : En refermant les stomates de leurs feuilles, sortes de « pores » qui permettent les échanges gazeux, les arbres diminuent leur transpiration. Mais cela se fait au prix d’un ralentissement de la photosynthèse et donc, de leur croissance. Les feuilles de certaines espèces, comme le tilleul ou le merisier, peuvent également sécher prématurément. Une façon de réduire la surface de feuilles pour limiter les pertes en eau. A moyen terme, un arbre peut aussi infléchir sa croissance en développant un peu plus son système racinaire et un peu moins son système aérien. Objectif : puiser plus d’eau dans le sol et réduire l’évapotranspiration (l’évaporation d’eau par les feuilles). Enfin, à long et très long terme, les arbres les plus vulnérables sont éliminés au profit des plus résistants. Une adaptation génétique qui n’est toutefois pas aussi rapide que la hausse des températures… Par ailleurs, si l’évapotranspiration est plus importante que l’apport en eau du sol, des bulles d’air se forment dans les vaisseaux de l’arbre et empêchent la conduction de l’eau, créant une embolie. Là encore, l’arbre peut en mourir.
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Le copalme est un arbre balsamique. Sa sève couleur de miel était autrefois utilisée en parfumerie et en médecine sous le nom de Styrax. Les Stewartias - (7 taxons) : un genre composé d’une dizaine d’espèces de la famille des Théacées, la même famille que le camélia. La plupart des espèces se trouve en Chine, Japon, Corée , Laos et Thaïlande avec 2 espèces dans le sud est de l’Amérique du Nord.
La diversité des milieux naturels fait que la liste des oiseaux, très variée, compte une cinquantaine d’espèces nicheuses. La présence du Cingle Plongeur atteste que la Sedelle est une rivière de montagne, une rivière d’eaux vives qui serpente entre les rochers. Nous sommes dans une ancienne vallée glaciaire. Les bords de la rivière invitent au calme, à la détente et à la contemplation. En effet au fil des années, Phillipe et Nell ont entretenu les alentours en coupant les arbres à proximité du cours d’eau pour recréer le paysage typique du bocage couvert de lande. Paysage tant apprécié et restitué par les peintres de Crozant. Bruyères et fougères ont retrouvé leurs places le long des chemins plus arides. Nous arrivons devant la forêt de hêtres dont l’entrée est surveillée par le Dragon de l’Arboretum. Dans le sous-bois entretenu, une multitude de houx permettent par leur couleur sombre de mettre en avant leurs voisins aux nombreuses variétés de couleurs. Sur ce versant notre regard se pose sur des Douglas de près de 35m qui contemplent le lieu et sa métamorphose depuis près de 70 ans. A l’arboretum, le choix a été fait de privilégier la biodiversité, de laisser la faune et la flore s’épanouir naturellement, et de réduire l’intervention de l’homme au strict minimum pour entretenir les allées afin que le visiteur puisse profiter d’un lieu privilégié, de ce monde vivant !
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Une promenade riche de découvertes ! En serpentant dans ce monde vivant où faune et flore s’épanouissent harmonieusement, on remarque aussi l’influence des changement d’orientation des vents sur les arbres. Des branches se trouvant dans ces nouveaux couloirs sont cassées, aussi pour mieux résister à la force du vent principalement du nord, l’arbre se protège en modérant la pousse de ses branches de ce côté pour avoir moins de risque de fractures. En quittant l’amphithéâtre naturel, et après avoir longé une haie géante de rhododendrons âgés d’une trentaine d’année, nos pas rencontrent un sol plus humide. Nous approchons de la mare où vivent en harmonie tritons, couleuvres, canards sauvages, bergeronnettes, grenouilles, hérons...L’humidité est naturelle, nous sommes dans la vallée qui était, à l’époque des romains, une pêcherie. Sur les berges de cette mare s’épanouissent des iris de Virginie qui affectionnent de pousser les pieds dans l’eau. Sur leurs sommets libellules et cétoines se posent délicatement dans un ballet aérien. Chemin faisant, nous traversons le jardin de cornouillers et en suivant le son de l’eau nous arrivons sur le bords d’un cours d’eau, la Sedelle. Affluent de la Creuse, la Sedelle est une rivière préservée avec une flore et une faune riches en diversité. Un paradis des pêcheurs de truites sauvages. Une partie de la vallée est protégée par Natura 2000.
OISEAUX ET PAPILLONS
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En Limousin 118 espèces de Rhopalocères (papillons de jour) sont actuellement connues. A l’arboretum, 39 espèces ont été identifiées en 2019.
sauvegarde
Centre de sauvegarde de la Faune sauvage (Limoges)
maintien et la conservation des populations. Autre mission de SOS Faune Sauvage, sensibiliser le public à la protection de l’environnement et entreprendre des actions en justice à l’égard de tout fait d’atteintes ou de trafic d’espèces sauvages.
Le Centre a été créé en 2004, il a vocation à accueillir et soigner des animaux sauvages de la faune européenne en détresse : orphelins, victime du trafic routier, de braconnage... provenant de la région Limousin et parfois au-delà (Lot, Indre et Dordogne). Il peut être sollicité par des particuliers, des professionnels mais aussi par des collectivités, des services de l’État… et reçoit ainsi chaque année plus de 2000 sollicitations. L’équipe du Centre, salariés et bénévoles, est spécifiquement formée à la prise en charge des espèces sauvages, celles-ci présentant des biologies spécifiques. Ceci afin d’optimiser leur réintroduction dans leur milieu. Le centre travaille également avec des cliniques vétérinaires pour la réalisation d’actes médicaux, tels que les chirurgies. Le Centre possède différentes infrastructures (box d’hospitalisation, volières…) qui permettent d’accueillir et de soigner plus 80 oiseaux simultanément. Le Centre est le seul centre autorisé par les autorités à détenir, soigner, transporter et réintroduire dans leur milieu des oiseaux (migrateurs et sédentaires) d’espèces protégées sur le Limousin. C’est majoritairement l’activité humaine (80%) qui est cause d’accueil au Centre pour ces animaux. En leur offrant une seconde chance, SOS Faune Sauvage joue un rôle essentiel dans le
La sauvegarde de la Faune sauvage Le Centre contribue quotidiennement à la préservation du patrimoine faunistique et au maintien de la biodiversité. Parmi les centaines d’animaux soignés et réintroduits chaque année figurent le Faucon Pèlerin, le Vautour Fauve… La réintroduction des espèces dans leur milieu favorise le maintien et le renforcement des populations, et permet de favoriser l’implantation de couples nicheurs… La veille sanitaire Le Centre est en première ligne pour détecter d’éventuelles épizooties. Il agit comme un relais d’information en alertant les autorités sanitaires en cas de morts suspectes. Le Centre participe également à plusieurs études visant à apporter une meilleure connaissance de l’état de santé des populations animales et ou de leurs parasites. Certaines de ces études sont menées dans le cadre de la recherche médicale. La médiation Faune sauvage Chaque année le Centre reçoit plus d’une centaine d’appel de particuliers ou d’entreprises, confrontés à la présence d’individus dans les combles, ou des demandes d’information… Le Centre fait en sorte d’apporter des réponses favorisant la cohabitation entre l’homme et son environnement. Les actions en justice Le Centre accueille régulièrement des espèces victimes d’actes de braconnage, de trafic… Ces infractions, mettent en péril de nombreuses populations d’oiseaux. Pour chaque atteinte portée à la faune sauvage, un dépôt de plainte ou une constitution de partie civile est engagé par le Centre. L’education a l’environnement Le Centre intervient auprès des écoles et des centres de vacances, proposant divers ateliers. 41
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Œuvrer pour la
Il est également présent sur des manifestations pour informer et sensibiliser à la protection de son environnement afin que chacun puisse en devenir acteur.
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Un relais d’information Le Centre récolte de nombreuses informations sur les espèces qu’il recueille : localisation, causes de destruction, présence d’une population… Les informations collectées , permettent au Centre de produire des statistiques et d’ alimenter les bases de données locales et nationales, afin de déterminer les mesures et programmes de protection à mettre en place.
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Le Centre pour poursuivre ses actions a besoin de bénévoles Bénévole soin Après une formation, vous pourrez participer à l’accueil des découvreurs, aux soins d’oiseaux blessés, au nourrissage des jeunes oiseaux, à l’entretien de leurs boxes et volières. Une fois formé, vous pourrez également assurer des permanences les week-ends et jours fériés. Bénévole relais Le Centre accueille des animaux provenant de la Corrèze, de la Creuse, de Haute-Vienne, de la Dordogne….. Pour les rapatrier à l’infirmerie située à Verneuil-sur-Vienne, il s’appuie sur un réseau de relais. Son rôle est d’assurer le transport des animaux blessés depuis le découvreur jusqu’au Centre, après avoir reçu une formation dispensée par la responsable. Autre possibilité : Participer aux travaux d’entretien Le Centre a régulièrement besoin de menus travaux d’entretien : rénovation des volières, pose de brise-vue, de perchoir, de filet, entretien extérieur, élagage, tonte… Ou encore entretien du bâtiment, plomberie, électricité, peinture… Ou encore participer à faire connaître le centre à travers la vente d’objets sur les marchés/foires en Limousin (Tee-shirts, autocollants, nichoirs, mangeoires…), fabriqués et préparés par des bénévoles. Les recettes participent au fonctionnement du Centre. ATTENTION ! Dans le respect de la réglementation, et pour garantir la tranquillité des animaux, le Centre n’est pas ouvert au public. 42
A la faveur d’une quatrième observation confirmée et validée par le service de l’OFB au sein du réseau « Loup », la Creuse maintient et consolide son statut de département à présence occasionnelle de loups. Les trois premières observations avaient été faites sur les communes de La Nouaille en 2017 puis 2020 et Champagnat en 2019. Le 19 février 2021 c’est à Saint Martial le Mont, qu’une personne ayant des compétences naturalistes a observé en début de matinée, un animal qu’il estime être un loup. Il saisit aussitôt son smartphone et filme l’animal. La vidéo a été adressée au service départemental puis à l’animateur régional du « réseau loup » de l’OFB, qui a validé et confirmé l’observation en ces termes « Les critères de description morphologiques recueillis auprès de l’observateur et relevés sur la vidéo correspondent à un morphotype loup ». En France, on note une augmentation continue de l’aire de présence de l’espèce depuis le retour du loup au début des années 90. Canis lupus occupe aujourd’hui environ 12% du territoire métropolitain. C’est surtout le quart sud-est du pays qui est concerné. L’aire de présence occasionnelle s’étend aussi depuis le Massif Central, où l’on note des zones de présence permanente (ZPP) non meute en Lozère, Cantal et Aveyron. En front de colonisation plus proche de la Creuse, se trouve le Cantal en ZPP (zones de présence permanente) non meute depuis 2017/2018 avec deux mâles originaires des Alpes. Pour le Puy de Dôme, il n’y a pas de données retenues depuis 2018. Pour l’instant il n’est identifié aucune zone de présence permanente en Creuse et aucun cas de prédation sur bétail domestique n’est imputable au loup. A la question combien d’individus fréquentent notre département ? Il est très difficile de répondre, une chose est sûre, nous nous situons dans une zone importante de dispersion de l’espèce, de par notre proximité avec le Massif Central et les aptitudes physiques des individus seuls, capables de venir depuis le noyau alpin. Toute observation mérite cependant, d’être analysée finement et surtout rapidement si des clichés sont effectués, car la confusion avec notamment des chiens de type lupoïde telles que Saarloos ou de Tchécoslovaquie est toujours possible. En Nouvelle Aquitaine, seul le département des Pyrénées Atlantiques est en ZPP non meute avec l’identification depuis 2018 d’un individu de lignée italo-alpine. En cas de découverte d’une carcasse de proie suspecte d’un animal sauvage ou domestique présentant des lésions avec écoulement sanguin, n’hésitez
pas à prévenir les services de la FDC ou de l’OFB dans les meilleurs délais, car le phénomène de consommation post-mortem par les charognards (renard, blaireau, corvidés) peut rapidement parasiter le diagnostic. Service Technique de la FDC23 Source : « Réseau Loup-Lynx » www.loupfrance.fr Le réseau Loup-lynx Il a pour objectif la surveillance de la population de loups et de lynx en France. Il vise à obtenir des informations fiables et robustes sur le plan scientifique concernant la répartition et les densités de lynx sur le territoire, ainsi que leurs évolutions. Ces données permettent ensuite d’éclairer la décision publique en matière de conservation et de gestion de ces 2 espèces protégées. Le réseau Loup-lynx repose sur la collaboration de différents acteurs de terrain dans les zones de présence avérée des espèces, mais également au-delà. Chacun d’entre eux étant formé pour repérer les indices de présence du loup et du lynx sur le terrain. Le réseau Loup-lynx est piloté par l’Office français de la biodiversité (OFB, et avant lui l’ONCFS), mais se compose de correspondants issus de divers horizons. Au 1er janvier 2020, ils sont près de 4500 correspondants présents sur l’ensemble des départements français à être formés par les animateurs du réseau de l’OFB depuis le retour du lynx en France. Le réseau Loup-lynx s’étend d’année en année avec des formations spécifiques assurées par les animateurs régionaux de l’OFB. Celles-ci portent sur la biologie et les méthodes de suivi des populations, la reconnaissance des indices de présence ainsi que les procédures de transmission de ces indices. La formation des agents pour réaliser des constats de dommages est organisée en parallèle, également par les animateurs du réseau Loup-lynx. Seuls les agents habilités et ayant suivis cette formation peuvent effectuer ces constats. Il est possible de s’investir dans le réseau de suivi, en en faisant la demande. Des formations ouvertes à tous… Lorsqu’un éleveur subit une attaque par un loup et qu’un animal domestique est blessé ou tué, un protocole de déclaration se met en place suivi d’un constat d’attaque réalisé in situ par un agent habilité. Selon les conclusions lors de l’instruction technique et administrative, par les services de l’état, l’éleveur est dédommagé.
d’un site, d’autres fois, il apparaît nécessaire d’intervenir par des actions de bûcheronnage, fauchage ou de pâturage par des vaches ou des moutons. Le choix, parfois difficile, découle des études faites, des exigences des espèces dont la protection est jugée prioritaire et aussi des souhaits et des contraintes locales. Ce travail de documentation, la justification et la planification des interventions sont rassemblés dans un document intitulé «plan de gestion». Valoriser : lorsque l’intérêt des sites le justifie et que cela ne présente pas de danger pour le public ou le milieu naturel, le Conservatoire essaie de faciliter leur mise en valeur par la réalisation d’aménagements pédagogiques discrets, de documents ou en y menant des animations et des actions de sensibilisation.
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Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine
Un outil au service de la biodiversité, des paysages et de l’économie rurale du Limousin Le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine (anciennement CEN Limousin, fondé en 1992) est une association loi 1901, reconnue d’intérêt général. Il adhère à la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels et comme pour les 30 Conservatoires en France, ses quatre missions fondamentales sont : la connaissance, la protection, la gestion et la valorisation des espaces naturels. Ainsi, aujourd’hui 215 sites parmi les plus emblématiques du Limousin sont durablement protégés. Ils représentent près de 3000 ha de milieux remarquables.Il est possible d’en visiter une grande partie d’entre eux en participant aux sorties organisées tous les ans par le CEN Nouvelle-Aquitaine. Connaître : sur les espaces naturels et semi-naturels dont il a la responsabilité, le Conservatoire procède à l’inventaire précis des espèces animales et végétales ; pour cela il travaille en lien avec les scientifiques universitaires et les associations naturalistes qui sont représentés dans son Conseil scientifique. Proteger : pour assurer la conservation des milieux et des espèces remarquables, le Conservatoire achète, loue ou signe des conventions avec les propriétaires. La démarche est consensuelle. Elle est complémentaire des mesures légales ou réglementaires décidées par l’Etat et des politiques de protection des Collectivités locales et territoriales. Gérer : laisser faire la nature est parfois la bonne solution pour assurer la préservation
Conservatoire d’Espaces Naturels du Limousin/ Saint-Gence - FRANCE
Le CEN. Nouvelle Aquitaine fait partie d’un groupement d’associations qui permet d’interagir pour l’observation, la connaissance naturaliste et in fine la protection de la biodiversité de notre région ; Ce collectif associatif regroupe « GMHL, LPO Limousin, SLO, SEL, SLEM et CEN Limousin » afin de favoriser la collecte et la diffusion d’observations faunistiques auprès du plus grand nombre. GHML : œuvre pour l’étude et la protection des mammifères, reptiles et amphibiens de la région. Affilié à Limousin Nature Environnement, c’est un relais de la Société Française pour l’étude et la Protection des Mammifères et relais régional de la Société Herpétologique de France. (www.gmhl.asso.fr) LPO : le 1er janvier 2018, la Société pour l’Etude et la Protection des Oiseaux en Limousin (SEPOL) et la LPO Corrèze se sont regroupées pour créer la Délégation Territoriale LPO Limousin au sein de la LPO France. Elle poursuit sur son territoire les actions menées depuis plus de 40 ans par les ornithologues limousins. Les plus remarquables ont permis d’aboutir à la création du Conservatoire d’Espaces Naturels du Limousin, de la réserve naturelle de l’Étang des Landes, des Zones de Protection Spéciale du Plateau de Millevaches et des Gorges de la Dordogne. (www.limousin-lpo.fr) S.L.O. (Société Limousine d’Odonatologie) : c’est une association loi 1901 qui a pour objectifs la connaissance et la protection des libellules et de leurs habitats dans la région Limousin. Sa création date de 1993 , elle est membre de la Fédération Limousin Nature Environnement et de la Société Française d’Odonatologie (S.F.O.) (www.assoslo.free.fr/)
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La SEL : association loi 1901 qui a pour vocation de réunir les entomologistes limousins de tous horizons. Créée en janvier 1986 par une petite poignée d’amateurs de papillons (initialement Société des Lépidoptéristes Limousins) elle s’est diversifiée et regroupe aujourd’hui des personnes interessées par l’étude des insectes et divers groupes d’Arthropodes (Coléoptères, Orthoptères, Hyménoptères, Chilopodes, Myriapodes, etc.). (www.selweb.fr/)
et mythes !
Herbes médicinales, potagères ou vénéneuses utilisées par les anciens. Promenade potagère pour le moins particulière, au milieu de ces plantes aux renommées et bien-faits à retenir et prendre avec beaucoup de précaution, voire même à éviter !
« On les dit vénéneuses, potagères, mauvaises, mais aussi fraîches, tendres, touffues, épaisses ! Nos anciens savaient faire du bouillon et des potages renommés avec ces herbes couvrant prairies et pâturages, lesquelles possédaient aussi selon eux des propriétés médicinales aujourd’hui oubliées. Dans les campagnes un grand nombre d’entreelles se sont vues donner un nom qualificatif rappelant certaines superstitions ou bien les propriétés médicinales particulières à chacune. Le tabac, lors de son introduction en Europe, en 1518, jouit rapidement d’une vogue médicale extraordinaire: « C’est à bon droit, dit Olivier de Serres, qu’on l’appelle herbe de tous les maux. » Mais on s’aperçut peu à peu que cette panacée, cette herbe sacrée, herbe médicée, herbe à la reine, herbe à l’ambassadeur, herbe au grand prieur, avait une action narcotique puissante et produisait, introduite dans l’estomac à petites doses, des irritations graves, des vomissements douloureux et, à fortes doses, des accidents souvent suivis de mort. Au dix-huitième siècle, le suc de tabac mêlé avec de la poudre de dépouille de serpent, employé en injection, guérissait les ulcères fistuleux d’une manière admirable. Les maquignons, au cours du siècle suivant, rusaient et s’en servaient pour masquer momentanément les défauts des chevaux vicieux et les médecins y avaient recours avec la plus grande prudence, en lavements dans certains cas de tétanos, d’apoplexie ou d’asphyxie par submersion ; les ouvriers des manufactures de tabac
étaient, paraît-il, préservés des fièvres intermittentes, et les peintres en bâtiments se mettaient quelquefois des compresses de décoction de tabac sur le ventre pour calmer leurs coliques. L’herbe vulnéraire est l’arnica, tabac des montagnes, fumée par certains paysans ; sa teinture alcoolique connaît aujourd’hui une belle réputation. La consoude (du latin consolido, j’unis) ou herbe à coupure possède des propriétés astringentes dues à l’acide gallique qu’elle contient. Le sirop de grande consoude sert dans certaines hémorragies ; sa racine donne une couleur rouge carmin, et ses feuilles sont mangées en guise d’épinards. L’achillée, autrement appelée mille feuilles, herbe militaire, herbe aux charpentiers, saigne-nez, devrait son nom à Achille, élève du centaure Chiron, qui aurait le premier utilisé cette plante pour guérir les blessures. Le sedum âcre ou orpin brûlant, herbe aux cors, herbe à coupure, vermiculaire, pain d’oiseau, poivre de muraille, trique-madame, a une grande réputation pour cicatriser les plaies, mais prudence car comme purgatif il fut la cause de graves accidents. Le séneçon, herbe aux charpentiers servait autrefois dans l’épilepsie, le choléra morbus, la gale et l’inflammation des mamelles. Aujourd’hui seuls les petits oiseaux, les chèvres, les lapins, les lièvres et les porcs, s’en régalent ainsi que des différentes espèces de plantin, herbe aux blessures, herbe aux cinq coutures, herbe aux puces. La sauge, herbe aux plaies, herbe sacrée, à l’odeur aromatique agréable, à la saveur piquante, bien déchue aujourd’hui, excepté chez les abeilles au miel parfumé, possédait autrefois la propriété d’attirer crapauds et serpents. Jointe à celle de 45
FO CU S
Histoires
F OCUS
soulager toutes les maladies du cerveau, elle était fumée, soir et matin, dans la pipe en guise de tabac. Forestius dit qu’il a connu un artisan qui se délivra d’un grand tremblement par l’usage continuel de la sauge. Les graines de la renouée ou curage, herbe aux panaris, peuvent à la rigueur servir de poivre et les tiges et feuilles fraîches comme rubéfiant. « On a guéri, dit Etmüller, une hémorragie du nez rebelle aux plus forts remèdes, en appliquant sous les aisselles de la malade de la renouée bouillie dans l’eau. » A la campagne, on fait des cataplasmes avec la lampsane, herbe aux mamelles, pour effacer les gerçures du sein. La joubarbe, barbe de Jupiter, herbe aux cors, herbe aux hémorroïdes, dont les noms vulgaires indiquent assez l’emploi, est, dans certains endroits, respectée profondément, car elle prévient les maléfices de la sorcellerie ; elle servait comme rafraîchissement dans les maladies aiguës, pilée avec du lait de femme – ou du suc d’écrevisse – et attachée à la plante des pieds. L’herbe à la pituite (staphysaigre), l’herbe à la rate (scolopendre ou langue de cerf), l’herbe à la gravelle (saxifrage, mignonnette, désespoir du peintre), l’herbe aux verrues, aux chancres (héliotrope), l’herbe aux varices (cirse), l’herbe aux goutteux (égopode ou podagraire), l’herbe aux ladres (véronique) possédaient des vertus aussi nombreuses qu’infaillibles. Les anciens croyaient que les hirondelles guérissaient les yeux de leurs petits avec le suc d’une herbe qu’ils appelèrent chélidoine ; leurs patients devaient beaucoup souffrir, car le suc nauséabond de la chélidoine ou herbe aux verrues, corrode la peau et la teint en jaune comme l’acide azotique ; une autre herbe aux verrues est l’euphorbe, réveille-matin, que les paysans ont le grand tort de conseiller comme collyre aux personnes qui désirent se réveiller de bonne heure. « Il n’est rien de meilleur que la poudre d’euphorbe, dit un médecin du dix-huitième siècle, pour faire tomber la carie des os, parce qu’elle absorbe et consomme par son sel volatil acre l’acide corrosif cause de la carie. » La scrofulaire, herbe aux écrouelles, herbe aux hémorroïdes, herbe au siège, dont les différents noms suffisent pour indiquer les propriétés, sert dans quelques pays contre la gale et a été préconisée dans le Nord contre la rage, en tartines
sur du pain beurré. La bardane, herbe aux racheux, dont les fleurs sèches s’attachent si bien à nos vêtements, employée contre les maladies de peau, la teigne, etc., servait autrefois, bouillie avec de l’urine, pour dissiper les tumeurs des genoux ; enfin la poudre contenue dans les capsules du lycopode, herbe à la plique, ne sert plus qu’aux pharmaciens pour empêcher les pilules d’adhérer entre elles, aux mamans pour « poudrer » les replis dodus de leurs petits enfants, et pour faire des éclairs dans les orages de théâtres et les feux d’artifice. Citons encore l’alysse, herbe aux fous et passerage ; la charagne ou herbe à écurer, employée malgré son odeur infecte à écurer la vaisselle à cause de la couche calcaire qui recouvre ses sommités, la circée, herbe aux sorciers, herbe aux magiciennes, herbe enchantée, usitée au moyen âge dans les pratiques de sorcellerie, et arrivons aux herbes diaboliques, telles que : la scabieuse, herbe du diable, lequel, paraît-il, poussait l’astuce jusqu’à la ronger pour la faire périr afin de priver les humains de ses propriétés merveilleuses ; la dangereuse renoncule, bouton-d’or, herbe scélérate, herbe sardonique ; la dentelaire herbe du diable, herbe à cancer, que l’on mâche dans le Midi contre le mal de dents ; la belladone, herbe empoisonnée, au fruit trompeur ressemblant à une cerise, cause de tant d’accidents terribles chez les enfants (son suc entre en Italie dans la composition de certains cosmétiques à l’usage des belles dames (bella dona) et son nom scientifique atropa rappelle celui d’une des trois Parques) ; le datura stramonium, stramoine, herbe des démoniaques, herbe des magiciens, poison des plus violents, produisant à doses élevées vertiges, délires, hallucinations et guérissant les malades hallucinés. N’écrasons pas les feuilles de la clématite ou herbe aux gueux ; les mendiants s’en servent pour faire venir sur leurs membres des ulcères peu profonds à l’aide desquels ils excitent notre pitié. Nathalie Tranchant
Index www.pnr-perigord-limousin.fr www.obv-na.fr www.conservatoirelimousin.com www.onf.fr www.sosfaunesauvage.fr www.jeretiens.net www.aujardin.info www.lesfillesduvent.fr www.arboretumsedelle.com
www.plantes-exotiques-envahissantes-limousin.fr www.frelonasiatique.mnhn.fr www.loupfrance.fr www.gmhl.asso.fr www.limousin-lpo.fr www.assoslo.free.fr www.selweb.fr www.gt-ibma.eu www.france-pittoresque.com
POUR CCOLIM
Les clochers tors en Limousin
Treignac, Naillat, Rochechouart... Si vous vous baladez dans ces jolies communes du Limousin, et que vous levez le nez, vous allez probablement vous demander pourquoi certains clochers y ont des formes de spirales ? Pas besoin de vous tordre le cou pour trouver la réponse, voici l’histoire de ces clochers tors !
H AB IT AT
Une différence voulue… ou pas ! Ces réalisations architecturales atypiques appelées clochers tors, sont aussi connues sous le nom de clochers flammés. Ce sont des pointes de chapelles ou d’églises qui, comme leur nom l’indique, donne l’impression de s’enrouler sur elles-mêmes. Il est difficile de dater les premières traces de ces clochers. Aujourd’hui on en compte 70 en France et 130 en Europe, mais l’association des Clochers Tors d’Europe en recense chaque année un peu plus. Véritable prouesse architecturale, la réalisation des clochers tors est un challenge de construction et d’entretien. Aujourd’hui encore, cela relève du défi technique : il s’agit d’ailleurs d’une épreuve sur maquette demandée aux
apprentis charpentiers des compagnons du tour de France. Leur forme atypique nécessite une mise en œuvre particulière et peut s’avérer un cassetête lors des rénovations et de l’entretien des charpentes. C’est notamment le cas pour les clochers tors dont la forme est accidentelle. En effet, bien que la plupart du temps voulues, ces formes originales peuvent aussi trouver leur naissance dans des causes plus aléatoires : des accidents de charpentes (suite à un mauvais séchage du bois, ce dernier “travaille” et effectue une rotation de la gauche vers la droite), ou des aléas climatiques par exemple. On dénombre une cinquantaine de clochers tors accidentels. Ils alimentent aussi les légendes et superstitions. D’aucun vous diront que ces formes atypiques résultent de la queue du diable venue s’enrouler autour du clocher ou encore du travail de fées malicieuses. Mais finalement, peu importe la raison, l’effet de surprise à la vue de ces clochers persiste et force l’admiration.
Trois clochers bien différents La France étant le pays d’Europe a compter le plus de clochers tors (70 contre 22 en Allemagne, 11 en Belgique, 1 en Italie…), il n’est pas surprenant d’en retrouver 3 dans notre belle région. L’église Notre Dame de la Paix à Treignac (Corrèze). Difficile de passer à côté du clocher tors de Treignac en Corrèze, atypique parmi les atypiques, sa construction datant du 17ème siècle est un véritable chef d’œuvre de complexité. En plein milieu du centre ville, entouré de maisons anciennes, le clocher s’établit sur une base carrée sur laquelle vient s’ériger une 48
HA BI TA T
chers tors du Limousin. Consacrée au début du XIème siècle, l’église de Saint Sauveur marque l’art de bien des manières : modèle de l’art roman par son architecture, fresques anciennes et contemporaines (on en date une au XVème siècle, les autres ont été réalisées par Nicolas Greschny en 1969), et bien sûr la flèche de son clocher tors datant du XVIII ème siècle. Si vous ne pouvez pas vous rendre à Rochechouart, une maquette de la flèche à l’échelle 1/17ème est disponible au musée des Compagnons de Limoges. Vous pourrez y distinguer cinq enrayures amoncelées et posées sur une base octogonale qui donne un aspect très fluide à la torsion de la flèche. L’église Saint Médard à Naillat (Creuse) Probablement construite au XIIIème siècle sur un ancien lieu de culte gallo romain, l’Église Saint Médard dispose d’un clocher tors datant lui du XVème siècle. Constituée d’une tour rectangulaire, dont la flèche suit la forme pour devenir rapidement octogonale, la pointe de l’église a d’abord été couverte de bardeaux de châtaigniers qui sont remplacés, en 1914, par des ardoises. Après avoir été frappé par la foudre, le clocher est reconstitué en 1971. Vous pourrez admirer les deux cloches de ce clocher d’un peu plus près grâce à un escalier en colimaçon qui permet d’y accéder.
première partie hexagonale qui en suivant sa course devient octogonale, le tout en se torsadant et en se terminant par un lanternon hémisphérique. Il s’agit de la structure de clocher tors la plus complexe en France. L’Église Notre Dame de la Paix à laquelle appartient ce clocher a une histoire, elle aussi, très atypique et compliquée. Construite dans un premier temps pour réconcilier catholiques et protestants, elle est ensuite désaffectée en 1789 pour devenir le siège de la Société des Amis de l’Egalité et de la Liberté. En 1808 elle devient la mairie de Treignac. Devenue trop exiguë, elle est depuis 1987, à la fois une salle de réunions municipales, un lieu d’exposition pour des artistes et une salle des mariages de la ville. L’église a été restaurée deux fois en 1905 et en 1944.
Si les clochers tors vous intéressent vous pourrez retrouver le fabuleux travail de recensement de l’association des clochers tors d’Europe sur leur site internet www.clochers-tors.com. Alicia Bertola
A SAVOIR En temps normal, le nombre de pans du clocher d’une église dépendait du nombre d’habitants de la commune puisque pour construire ce genre d’édifice il était habituel
L’église Saint Sauveur de Rochechouart (Haute-Vienne). Située au Pays de la Météorite (surnommé ainsi à cause de la météorite géante qui s’y est abattue il y a 200 millions d’années), la ville de Rochechouart compte un des quatre clo-
de recourir à des financements populaires. Les petites communes avaient presque toujours des clochers à deux ou quatre pans, moins onéreux, les clochers de villes moyennes en comptait en général huit, et pour les communes de plus de 10 000 habitants on faisait le plus 49
souvent appel à des artisans spécialisés à cause de la complexité architecturale.
Quand bidet rime avec suranné
Évoquer le bidet fait sourire. Il est difficile d’établir de façon certaine sa date de création : ce terme apparait en France, aux alentours des années 1700 pour désigner un petit meuble d’eau en bois, posé sur 4 pieds, destiné au lavage des parties intimes du corps. Il est adopté par l’aristocratie : un « bidet en bazane rouge garni de sa seringue », faisait partie de la liste des dépenses de MarieAntoinette lors de son emprisonnement à la conciergerie. Confiné dans la chambre, au même titre que le pot de chambre, il migre dans la salle de bain avec l’arrivée de l’eau courante pour former une trilogie sanitaire : lavabo, baignoire, bidet. Il s’installe peu à peu dans tous les intérieurs français, mais souffre d’une mauvaise image de par sa présence dans les maisons closes. Bidet rime alors avec bordel. Les expressions un « chevalier du bidet » (un souteneur), « raclure de bidet » (personne méprisable), « il a bien
poussé son bidet » (il a fait une fortune rapide), témoignent du peu de considération que les Français portent à cet élément sanitaire.
H AB IT T AT
L’arrivée du papier toilette, puis la hausse du prix de l’immobilier signent le déclin du bidet. Trop encombrant, il disparait des foyers français. Sa traversée du désert va durer une quarantaine d’années. Mais c’était sans compter sur la pandémie de Covid-19. Face à la peur d’une pénurie de papier toilette durant le confinement, notre bidet national a vu ses ventes augmenter de 191% ces derniers temps ! Sur pied, pivotant, suspendu, intégré dans les wc, désormais modern et design, le bidet vat-il enfin trouver grâce à nos yeux et faire son grand retour ? Esperluette
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Une véritable corvée…
Quand on parle nettoyage de sol, on imagine : nettoyant qui sent les îles (ou avec une image de Monsieur costaud dessus), voir même de la bonne vieille eau de Javel… On oublie les produits classiques, ils sont tous composés de substances toxiques, allergènes et autres irritantes pour la peau, mais aussi très largement pour la respiration puisqu’elles sont très volatiles. A proscrire aussi avec des enfants en bas âge. De plus, ces produits ont une empreinte écologique catastrophique, pour leur fabrication, mais aussi pour la pollution de l’eau du sceau rejetée. En toute logique, voir un signe poison sur un produit qu’on manipule et qu’on jette dans l’eau, ce n’est jamais bon signe… Le combat contre la saleté ne passe pas essentiellement par eux, vous exposez votre santé à plus de risques en les utilisant ! Pour les particuliers ils y a différents moyens naturels pour remplacer ces produits, comme le savon noir, de Marseille, le vinaigre blanc... Pour l’entretien professionnel, il existe aussi des alternatives saines, comme la méthode twister. C’est une méthode révolutionnaire pour le nettoyage mécanique quotidien – sans produits chimiques. Simple d’utilisation, cette approche rentable et écologique du nettoyage professionnel produit des résultats étonnants sur chaque type de sol.
faible par rapport aux disques de nettoyage traditionnels combinés aux produits chimiques. Dans l’ensemble, les clients et les employés sont beaucoup plus satisfaits, les disques Twister leur offrent un cadre de vie plus agréable et plus sûr. Ces milliards de diamants microscopiques, nettoient et lustrent votre sol en même temps, sans aucun ajout de produit chimique ! Cette solution écologique permet d’obtenir des résultats étonnants à chaque utilisation. Elle réduit également la nécessité de décapages et mises en cires chronophages. Les coûts liés au cycle de vie des sols sont réduits. L’action mécanique de la méthode rend vos sols plus faciles à nettoyer et vous aide à conserver une finition parfaite au fil du temps. Des sols plus propres sont des sols plus sûrs. L’absence de chimie permet une résistance accrue au glissement, tout en créant des espaces de vie plus sains pour les utilisateurs.
La seule chose qu’il vous faut, c’est de l’eau.
Mettez des diamants dans votre vie !
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ENT R E P R I S E S
Le nettoyage des sols
PUBLI-REPORTAGE
Thierry Perdrieau
ENTREPRISES
Maître du Temps passionné et minutieux il crée une deuxième boutique, à Saint-YrieixLa-Perche et embauche une vendeuse pour accueillir et conseiller les clients.
Thierry Perdrieau, vendéen d’origine, est passionnant et passionné. L’été de ses 14 ans, il va donner un coup de main dans un atelier d’horlogerie, aux Sables d’Olonne, pour une quinzaine de jours. Finalement il y reste 5 ans, car il entre en apprentissage auprès de cet horloger, Pierre-Yves Renaud. Au fil des mois qui s’égrennent il acquière les rouages du métier en alternance avec la formation de son école à Joué-LèsTours. A 19 ans, diplôme d’état en poche, Thierry est embauché à Limoges, avenue de Montjovis dans l’atelier de réparation Fassler. Il va en apprendre toujours plus sur l’horlogerie et sur ce qui est essentiel, la minutie. Ainsi, il redonne une deuxième vie à des objets d’exception. Il apprend surtout à ne pas compter son temps, à travailler chaque jour avec passion et précision.
Cette passion, Thierry a besoin de la transmettre. Aussi, depuis plus de 20 ans, il accompagne des jeunes dans leurs apprentissages ou leurs stages. Son métier, sa passion pour ce savoirfaire il souhaite les voir perdurer à travers les gestes et les mains qu’il a guidés, conseillés. Il est fier de dire que certains ont bien réussi. La notoriété de Thierry dépasse ainsi les frontières du Limousin. Le bouche-à-oreille et les visiteurs de la foire on parlé de lui. Aussi il n’est pas rare que des Parisiens viennent dans son atelier de Saint-Just et le sollicite pour des réparations très spécifiques. Il est aussi ammené à se déplacer hors département pour restaurer des
En 1991 Thierry ouvre à Saint-Just-Le-Martel son premier atelier de réparation et la clientèle reconnaît rapidement son travail de qualité et son savoir-faire. Elle sait aussi que chaque année, sur la Foire Exposition de Limoges, et ce depuis 24 ans, Thierry présente son travail à ceux qui font une halte sur son stand. En 1995 52
ENT R E P R I S E S
PUBLI-REPORTAGE
mécanismes qui ne peuvent pas se transporter, comme ce grand un tableau de grande valeur, avec boîte à musique incorporée, qui sonnait sept mélodies. Il a dû rapporter de Paris à l’atelier uniquement le mécanisme pour le remettre en état. Une autre fois, il a rendu le sourire à une dame qui pensait sa montre familiale irréparable. Thierry la lui a rendue avec un mouvement d’horlogerie soigneusement remis en marche. Actuellement, il étudie une demande pour l’horloge d’un clocher au Caire.
l’administration ont été bien plus compliqués. Mais volonté rime souvent avec minutie, aussi, après des travaux colossaux, il ouvre son nouveau magasin-atelier fin d’année 2020. Savoir-faire, minutie, patience, passion font que les clients le suivent et nombreux sont les nouveaux qui viennent découvrir le magasin avec ses montres, horloges, comtoises modernes… Tout un univers se réveille en carillonnant aux heures, demi-heure, pour une symphonie harmonieuse de coucous, carillons et autres tonalités.
Un nouveau magasin-atelier Nathalie Tranchant Il y a quelques années, Thierry s’est séparé du magasin de Saint-Yrieix. Courant 2019, il repère un local qu’il acquiert, 42 rue Georges Dumas, à deux pas de la mairie de Limoges, emplacement idéal pour déménager son atelier. Si les rouages de l’horlogerie ne lui font pas peur, ceux de 53
u sin mo
AC
Le printemps est là et
fonction des espèces que vous souhaitez atti-
avec lui pollinisateurs et
rer, il vous faut prendre en compte leur mode
autres butineurs… Véri-
de vie...
table atout dans un jardin,
Des tiges de bois verticales attire les papillons
il convient donc de les ac-
et les feuilles mortes les anthocoris (une petite
cueillir au mieux. Un peu
punaise prédatrice). Abeilles solitaires et bour-
de créativité, quelques
dons préféreront des rondins de bois percés à
drez un hôtel à insectes idéal pour servir de maison à ces petits hôtes très utiles puisqu’ils peuvent polliniser le potager, mais aussi vous débarrasser des ravageurs, comme les cochenilles ou les pucerons.
LOISIRS
Nul besoin d’investir : quelques planches ou une vieille caisse à vin, des clous, une scie, une perceuse et un peu d’imagination suffiront à créer la structure et à délimiter les différents espaces de vie. Puis faites le tour de votre jardin pour y récupérer un vieux pot en terre ou des briques cassées, mais aussi quelques morceaux de bois, des brindilles, de la mousse…En
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IN E S
avec l’app ARGOplay
un hôtel à insectes
astuces et vous obtien-
z!
Li
Sna
Construire
R
pe
LO I S IR S divers diamètres en fonction des espèces. La ronce, le rosier serviront d’abri aux syrphes. Quant aux scarabées, scolopendres, araignées et cloportes, Ils se tapissent sous l’écorce et contribuent à la décomposition de la matière végétale issue du bois. Des buches percées, elles, deviennent un abri pour de nombreux pollinisateurs comme les abeilles ou les guêpes solitaires. Enfin vous pourrez lutter contre les pucerons en attirant les coccinelles grâce aux pommes de pins. Pour la finition, surtout pas de peinture qui peut
Votre hôtel contribuera ainsi à enrichir au fil
contenir des insecticides ! Protégez votre créa-
des ans la microfaune d’insectes et pollinisa-
tion de la pluie en posant des tuiles sur le toit,
teurs de votre coin de paradis. Il ne lui reste
ou un morceau de toile bituminée. Choisissez
plus qu’à ouvrir ses portes !
une orientation ensoleillée et dos aux vents dominants. Enfin, il vaudra mieux la surélever pour
Esperluette
qu’elle ne soit pas au contact de l’humidité.
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rtain attrait. « Le poison a un ce sièreté de la Il n’a pas la gros ou de l’arme balle du revolver atha Christie contondante ». Ag
De cruelles
beautés sauvages
Si les plantes sont principalement reconnues pour leur vertus bienfaitrices, elles sont aussi un immense réservoir de poisons naturels dont l’Homme a appris à se servir.
cieuse. La jusquiame noire et la belladone – dont les fleurs donnent naissance à de sombres baies luisantes – deviennent une ressource de choix pour celui qui cherche à accomplir de sordides desseins sans se salir les mains, et ce grâce à l’atropine qu’elles contiennent. La belladone (belle dame) tire son nom d’une ancienne coutume voulant que les femmes issues de la noblesse italienne en fassent usage dans le but de dilater leur pupille pour leur donner un regard vitreux, qui était alors considéré comme une caractéristique de la beauté et de la sensualité féminine ! Elle est aujourd’hui toujours utilisée en ophtalmologie. Christophe Colomb, lors de sa conquête du nouveau monde, fût confronté à un poison venu du fond des âges : le curare. Les tribus indiennes de la forêt amazonienne se le procuraient à partir de l’écorce des lianes de la famille des strychnos. Ils l’employaient pour la chasse en lançant, grâce à une sarbacane, de fines aiguilles enduites dudit poison. Les envahisseurs Espagnols constatèrent à leurs dépens les funestes effets du curare. La mandragore – herbacée, sans tige et vivace croissant sur le littoral méditerranéen – est caractérisée par ses racines tortueuses. Celles-ci détiennent des propriétés hallucinogènes si puissantes que les gens préféraient la faire arracher par des chiens dont on sacrifiait ainsi la vie. Une fois cueillie, la plante se mettait alors à pousser des cris stridents pouvant faire trépasser ceux qui ne se seraient pas couvert les oreilles. Un célèbre petit sorcier britannique en étudiât même les propriétés à Poudlard !
AU JJARDIN ARDIN !
L’histoire de Socrate : ennemi de la religion et de L’État social, il fût condamné en 399 par un jury de 500 personnes à boire de la conine, un poison neurotoxique issu de la grande ciguë. Cette voisine de la carotte lui provoqua consécutivement paresthésie, diminution de la force musculaire, et paralysie ascendante. Dans le Phédon, Platon donne une description détaillée de l’intoxication et des ses effets physiologiques sur Socrate : « Après avoir marché, il dit que ses jambes s’alourdissaient et il se coucha sur le dos, … ensuite, lui ayant fortement pincé le pied, il lui demanda s’il sentait quelque chose. Socrate répondit que non. II lui pinça ensuite le bas des jambes et, portant les mains plus haut, il nous faisait voir ainsi que le corps se glaçait et se raidissait. Et le touchant encore, il déclara que, quand le froid aurait gagné le cœur, Socrate s’en irait ». Très populaire en Asie et en Europe, les poisons servaient principalement aux arts de la chasse et de la guerre jusqu’à la fin du Moyen-Age. Les Gaulois avaient pour habitude d’enduire leurs flèches de suc de feuilles d’if, conifère ornemental de nos jardins français – une technique également utilisée par les Espagnols avec l’hellébore. L’aconit, quant à elle, renferme des alcaloïdes si puissants que même les bêtes sauvages refusent de s’en approcher. Cette plante des montagnes (aussi connue sous le nom de casque de Minerve dû à la forme de ses fleurs) fût longtemps utilisée pour éloigner les prédateurs du bétail, d’où son autre surnom de tue-loup.
Quant à la présence quasi constante de halos jaunes dans les toiles réalisées par Vincent Van Gogh dans la dernière partie de son œuvre, laisse à penser à une intoxication digitalique. Fin du 19ème siècle, la digitale servait de médication pour lutter contre certaines maladies psychiatriques,
A la Renaissance toutes les cours d’Europe se mettent à trembler devant cette arme invisible et silen-
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mais rien ne permet d’affirmer que l’illustre artiste en ait bénéficié lors de ses hospitalisations. Cependant les troubles psychiques dont il fut victime sont certainement à mettre en relation avec des substances d’origine végétale. Il était notamment adepte de l’absinthe – une plante aromatique qu’il absorbait en quantité et qui, dit-on, rendrait fou – contenant la thuyone ; mais aussi du camphre, extrait du camphrier, un puissant neurotoxique qu’il plaçait sous son oreiller afin de lutter contre ses insomnies. De même, il était exposé aux terpènes, produit par les conifères et présents dans l’essence de térébenthine qui lui servait de solvant pour ses couleurs.
La liste n’est pas exhaustive : Le bouton d’or, le sureau, l’euphorbe, le tabac, le houx, les fruits du lierre, le colchique, le gui, le cytise dont la graine mortellement toxique peut être confondue avec le pois ou le haricot, le muguet, mais aussi la rhubarbe, la réglisse, les abricots dont l’amande contient du cyanure, et bien d’autres encore…
« Tout est poison, rien n’est poison. C’est la dose qui fait le poison. » Par cette phrase, Philippus Aureolus Theophrastus Bombastus von Hohenheim, connu sous le nom de Paracelse, met en lumière un paradoxe : c’est dans le poison que se trouve le remède, la différence entre un poison, un médicament et un narcotique étant souvent une question de dosage. Fascinante dualité de la nature !.. Esperluette
Jusque dans nos assiettes
POUR CCOLIM
Mortelle tubéreuse, ce nom ne vous dit rien ? Celle dont on croit qu’elle est inoffensive tant on la consomme régulièrement est mieux connue sous le nom de… pomme de terre ! Fort heureusement, la mise en culture de cette plante permet de faire disparaître la solanine qu’elle contient dans sa quasi-intégralité, évitant ainsi de provoquer troubles digestifs. L’armée française a dû faire face à plusieurs
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A U JA R DI N !
reprises à des épidémies de diarrhées qui touchaient des hommes en ayant ingéré dont les germes, les yeux ou les taches vertes n’avaient pas été enlevés. Lors de son introduction en Prusse au 18ème siècle, la pomme de terre avait déjà provoqué des intoxications car certains consommaient les baies au lieu des tubercules.
Espace de rencontres Les espaces extérieurs évoluent toujours, autrefois signes de puissances et de richesses, ils se sont popularisé, bienvenue aux Pivoines, Rosiers, Hortensia, Seringas et autres Forsythias... Puis le jardin est devenu un espace dédié aux soirées estivales et espace de jeu. Puis il est devenu la nouvelle pièce de la maison, toujours plus manufacturée, minéralisée. Aujourd’hui nous imaginons des espaces de bien être, de sécurité, des espaces «cocooning », avec une envie de verdure, de densité végétale. Un intérêt vers le potager, le verger et les petits élevages émerge. Quel que soit l’échelle du jardin, chacun à envie d’espaces naturels, d’espaces de vies, chacun souhaite retrouver la faune de son enfance : Fourmis, Grillons, Sauterelles, Papillons, oiseaux… Mais il faut leur créer un biotope, des conditions de vies confortables, en plantant des arbres, des haies, en réalisant des massifs en adoptant une gestion différenciée des espaces. L’installation de tas de bois, de tas de pierre, d’hôtels à insectes,
nichoirs à oiseaux, nichoirs à chauve-souris, abris à hérisson sera un plus pour accueillir nos hôtes. Ces éléments sont important mais il y a un aménagement qui démultipliera la présence de ces hôtes ; le bassin d’ornement. Moderne, champêtre, dynamique, calme, imposant, discret ? Une fois le style du bassin déterminé, il faut choisir sa forme et sa taille. Cette décision va de pair avec le choix du matériau utilisé pour le réaliser. Pour un bassin préformé choisir parmi une gamme de coques en résine de synthèse (ronde, carrée, ovale ou encore d’inspiration naturelle). Autre solution, la bâche, qui représente plus de contraintes dans sa mise en œuvre, elle est la solution mise en avant pour la réalisation de formes géométriques. Votre bassin créé, il faut le sublimer ! Végétation, poissons et jeux de lumière, diverses idées pour qu’il s’illumine à la nuit tombée. Il ne vous reste désormais plus qu’à en profiter… et à le partager avec Libellules, Araignées d’eau, Grenouilles et Crapaud qui ne tarderons pas à vous remercier en colonisant rapidement cette nouvelle scène de jardin.
AU JJARDIN ARDIN !
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