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Été 2020 - N°9
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19, AV. DE LA RÉVOLUTION LIMOGES
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SENI CAR VIVRE AUTREMENT
N°9
ÉTÉ2020
EDITO Le numéro de l’été est toujours un moment particulier pour notre équipe. Nous avons l’occasion et un peu de temps pour nous poser quelques instants, faire le point sur la saison écoulée, sur les mois à venir et sur les projets que nous souhaitons développer. Mais cette année étant si exceptionnelle, ce temps de réflexion, d’introspection, nous l’avons eu de façon imprévue au printemps. Aussi, à l’issue de cette période, nous avons voulu apporter à nos lecteurs et annonceurs une nouveauté : La Réalité Augmentée. Cette technologie allie le digital au papier, amène des contenus cachés pour aller plus loin dans la lecture via une application gratuite « SnapPress ». De nombreux contenus cachés se trouvent dans ce numéro consacré à la Bière et aux Brasseurs en Limousin. Dès la couverture, vous trouverez la loupe qui identifie les pages à scanner. Alors profitez de cet été pour lire et découvrir ce nouveau Racines et sa nouveauté, sans modération !
Directeur de publication : Jean-Marc TRANCHANT - 06 87 84 76 26 Responsable d'édition : Victorine BACCOUNNAUD 06 87 65 21 17 - vb@racines-magazine.fr Conception graphique : Fabienne MORELLI - LIFACOM - fmorelli@agencelifacom.com Publicité et partenariat : Nathalie TRANCHANT, Paul Mathieu & Victorine BACCOUNNAUD vb@racines-magazine.fr ou 06 87 65 21 17 Imprimeur : GDS Imprimeurs - Limoges (87) Éditeur : SAS Compagnie COLIM Siret : 80365060500014 19, avenue de la Révolution 87000 Limoges Dépôt légal de parution : ISSN 2558-1325 Magazine gratuit imprimé à 10 000 exemplaires. Liste des points de distribution : À retrouver sur la Page Facebook
NOTES À L’ATTENTION DES LECTEURS : Nous nous engageons à vous offrir des informations actualisées et exactes, données à des fins indicatives. Le caractère trimestriel du magazine peut amener un décalage dans la temporalité des informations. Cependant, le magazine RACINES ne saurait être tenu pour responsable d’erreurs, d’omissions ou des résultats qui pourraient être obtenus par un mauvais usage de ces informations ou de quelque dommage que ce soit intervenant suite à l’utilisation de ces informations. Le contenu des articles ne doit pas être utilisé sans l’avis d’un professionnel du secteur d’activité concerné. Si vous souffrez d’une pathologie ou d’une fragilité spécifique, demandez l’avis de votre médecin. Le magazine et chacun des éléments qui le compose relèvent de la législation française relative au droit d’auteur, aux bases de données et à la propriété intellectuelle. La marque RACINES Limousin est enregistrée à titre de marque en France. Toutes les autres marques citées sont la propriété de leurs titulaires respectifs. Toute reproduction, représentation, publication, transmission, ou plus généralement toute exploitation non autorisée de ces éléments, engage votre responsabilité et est susceptible d’entraîner des poursuites judiciaires, notamment pour contrefaçon.
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PA G E S 8 –1 0
Brasserie de Treignac : l’Histoire d’une famille corrézienne
PORTRAITS
PA G E S 2 6 – 41 PA G E S 1 2 –1 7
FOCUS
Sur les traces du découpage de papier
Regards sur la bière et les brasseurs...
RACI Le Piper Nigrum
DÉCOUVERTES
PA G E S 1 8 – 2 3 Le savon solide Tai-Chi
Le bain de foin
Mes recettes naturelles A table !
BIEN-ÊTRE
PA G E S 4 2 - 47 Les vacances… Chez les autres ! Une famille dans les bois La brique textile
HABITAT 4
RACINES Limousin ÉTÉ 2020
INES PA G E S 4 8 - 5 1
Quezalim : Une nouvelle plateforme
ENTREPRISES
PA G E S 5 2 - 5 8
L’aquaponie : Quand salades et poissons font bon ménage
La pêche… Une nouvelle passion pour les petits limousins Le human beatbox
LOISIRS
Contributeurs :
Esperluette, Nathalie Tranchant, Victorine Baccounnaud, Hélène Peyrot, Rebeyrol Parcs et Jardins, Yohan Desbordes, Limoges Enchères, Bastien Dauby.
Sources et Crédits photos :
Yann Brisson, Reflets d’iris, Yann Phot.Arte, Esteban Del Perone, Malika Turin, Sources internet.
Contributeurs
pour ce numéro
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Un p’tit air d’été ?
Photo : ©Reflets d’Iris
La Brasserie de Treignac L’Histoire d’une famille corrézienne
PORTRAITS TRAITS
Une Brasserie c’est étymologiquement et historiquement le nom du lieu où est brassée la bière. Par métonymie, le terme brasserie désigne également un établissement qui fait à la fois fonction de bar — où l’on sert notamment, mais pas uniquement, de la bière — et de restaurant.
pension de famille avec à l’étage des appartements et en bas une salle commune où l’on se réunissait autour de grandes tablées. La grange servait aussi à Paul, pour ses activités de maquignon. Les générations se suivent, continuent d’accueillir les voyageurs, développent et modernisent au fil des années La Brasserie de Treignac. Marie-Laure, la Maman de Carine y grandit aux côtés de ses parents, Daniel et Yvonne Ségurel. Elle se souvient de sa mère qui faisait mijoter de grosses gamelles de nourriture et les portaient vaillamment malgré leur poids démesuré : « une femme pleine de dynamisme et de courage » qui passait du service à table à l’entretien des chambres puis à l’accueil des clients. Son père, dernier d’une famille avec 4 sœurs aînées, était parti à l’armée et s’était retrouvé logiquement au mess. Puis il rencontre, au village voisin, Yvonne qui devient sa femme et qui le rejoint à La Brasserie pour en poursuivre l’exploitation et devient également négociant en boisson et en fuel. Marie-Laure naît dans la chambre N°11. Elle grandit et travaille, avec sa sœur, aux côtés de
La Brasserie de Treignac, est le témoin de cette alliance entre la bière et la restauration. Si les murs nous en racontaient l’histoire, ils nous parleraient de ce temps où l’odeur du malt se répandait dans les caves voutées, où les brasseurs s’affairaient autour des cuves de bière et le négoce de ce breuvage chargé sur les charrettes tirées par des chevaux… La première pierre est posée en 1840. Après l’annexion de l’Alsace-Lorraine, les expatriés profitent de la qualité des eaux du Limousin pour brasser. Aujourd’hui c’est Carine Parot qui nous raconte la Brasserie de Treignac. Celle de ses arrière-grands-parents, Catherine et Paul. Ils en sont les propriétaires exploitant à l’époque des bals et des guinguettes. Le lieu était une
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leur mère, avant de reprendre à part entière l’établissement. Elle réaménage les lieux en y installant le chauffage central, les douches et les toilettes dans les chambres. La grande salle dînatoire se transforme, la cuisine est déplacée, La Brasserie de Treignac dans sa configuration actuelle se dessine. Toutes ces transformations, Carine va les vivre dès son plus jeune âge. « Je suis née au fond du faitout » dit-elle avec son grand sourire. « J’ai grandi dans l’ambiance familiale de ce lieu, les clients m’emmenaient avec eux pour les parties de baignade dans la Vézère, pour me sortir des jupes de ma mère. C’est avec eux que j’ai appris à nager. J’ai aussi appris en aidant en cuisine, en nettoyant la vaisselle aux côtés de ma grand-mère. Je montais sur le tabouret et dans le grand évier en pierre, je m’amusais à faire de la mousse avec le « Paic Citron ». Ainsi, tout naturellement la succession se fait. Ca-
et dernièrement un salon privatif pour réunion d’entreprise ou de famille vient d’être inauguré. Tous ces aménagements sont faits pour que ce lieu soit encore et toujours à l’image de ce qu’il a toujours été, un lieu chaleureux, familial, où l’on se sent bien. Marie-Laure, qui n’est jamais bien loin, et pleine d’admiration pour sa fille, Mimi, comme elle la
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PO R TR A I TS
rine fait son école hôtelière à Brive, et en 1994, en deuxième année, lors d’un stage dans un restaurant à Malemort, elle rencontre David qui y travaille. Ensemble ils font des projets d’avenir, de voyages à travers ce métier commun, seulement ils sont vite rejoints, deux ans plus tard par Jean-Baptiste, leur garçon qui vient agrandir la famille. Aussi, retour aux sources, ils vont épauler Marie-Laure à l’hôtel-restaurant, qui leur cède les rênes en 2017. Une nouvelle tranche de travaux débute, avec la mise aux normes pour personnes à mobilité réduite, les 12 chambres sont rénovées, un coin salon est créé, la terrasse réaménagée,
PORTRAITS TRAITS
©Malika Turin
surnomme, et son gendre David. « Comme sa grand-mère Yvonne, Carine est sur tous les fronts : de la salle, aux chambres, puis aux parquets qu’elle frotte avec vigueur en passant par les tomates qu’il faut tailler en cuisine… » Aujourd’hui, Marie-Laure prend plaisir à venir leur apporter les herbes fraîches de son jardin ou des fleurs coupées pour décorer le restaurant. Depuis 2018 Jean-Baptiste, a rejoint ses parents comme responsable de salle et serveur, une promesse faite à son arrière-grand-père qu’il avait à cœur d’honorer. En lui coule aussi ce patrimoine transmis génération après génération, mais aussi la bonne humeur, le large sourire hérité de Carine et une force de travail transmise par ses aïeux et son père. « Je suis fier de travailler aux côtés de mes parents. Ils sont en harmonie, complices quand ils sont en cuisine, chacun dans son domaine de prédilection, pas de fausse note, les plats que je sers sont toujours parfaits ! » Ce trio fonceur, aux manettes de La Brasserie de Treignac, n’est pas à court d’idées puisqu’ils ont prévu de mettre à la location des VTT et VTC électriques pour leurs hôtes et de construire un abri pour les visiteurs arrivant à vélo ou à moto ! ... Et pourquoi pas pour le prochain championnat d’Europe de kayak à Treignac, en 2021, une plateforme « guinguette » au bord de la Vézère en contrebas du restaurant…
La Brasserie de Treignac, une histoire de famille corrézienne, un établissement où il fait bon faire une étape gourmande, et une terrasse fraîche pour les soirées d’été où vous pourrez profiter d’un ciel étoilé rendu encore plus lumineux par la troisième étoile qui vient d’être attribuée à l’hôtel. Nathalie Tranchant Photos : Esteban Del Perone
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Sur les traces du découpage de papier à travers le monde
Nous débuterons notre découverte de cet art par la Chine où il trouve ses racines. En raison du développement des échanges culturels depuis l’Antiquité, le découpage du papier s’est étendu aux pays occidentaux dans les années 1600. Peu à peu, cet art est devenu populaire dans le monde entier.
En 1956, le président Mao défend l’innovation dans la création artistique ce qui permet au découpage du papier, qui stagne depuis l’entrée dans l’ère moderne, de trouver un nouveau souffle. Les artistes se mettent à créer des motifs contemporains enrichissant à la fois la forme et le contenu de la décoration populaire chinoise. Deux écoles s’affrontent dans cet art : L’école du nord, dont le style, concis et simple, se concentre sur les sujets. Le découpage de papier yuxian est le plus célèbre, car les artisans taillent des motifs au lieu de découper sur du papier de riz. En 2006, la coupe de papier yuxian a été inscrite sur la réserve nationale du patrimoine culturel immatériel. L’école du sud, quant à elle, s’attache à montrer les détails des matières dans le but de mettre en valeur les compétences des artisans. Diverses techniques existent en Chine : l’une,
DÉCOUVERTE VERTE
En Chine
Nommé « », il apparaît en même temps que la création du papier, il y a 2200 ans. Le plus ancien vestige culturel des dynasties du nord (386–581), est découvert dans les Flaming Mountains du Xinjiang en 2004. Au cours de la dynastie Tang (618–907), le découpage du papier entre dans une période de développement énorme. Il est à l’époque destiné principalement à des fins religieuses. Puis des artisans vivant de la coupe de papier apparaîssent durant la dynastie des Song du Sud (1127-1279). Sous les dynasties Ming et Qing (1368-1840) cette culture continue à se développer. Ces découpes sont utilisées pour décorer les portes et les fenêtres. Appelées fleurs de fenêtre, « », elles symbolisent la chance et le bonheur. Dans les régions rurales, le découpage de papier est un artisanat traditionnellement dévolu aux femmes. Chaque fille est supposée maîtriser toutes ses subtilités, et on jugeait souvent les jeunes mariées sur leur habileté ! Vie paysanne, comme la culture, la filature, la pêche, la garde de moutons, l’élevage de porc et de volaille sont les sujets les plus souvent réalisés. Portant aussi sur des légendes et des récits d’opéra, elles peuvent représenter des fleurs, des oiseaux, des insectes, des poissons et les 12 animaux qui désignent l’année de naissance. 12
En 1998, le gouverneur de l’État de Puebla a décrété que cet art produit à Huixcolota faisait partie du patrimoine culturel. La première étape dans la fabrication de confettis consiste à créer un dessin qui sera placé sur les feuilles de papier, et qui servira de guide pour la découpe. Les artisans travaillent avec des liasses d’une cinquantaine de feuilles pouvant être manipulées avec des ciseaux ou à l’aide de «fierritos», un type de burin. Les picados sont affichés pour des occasions laïques et religieuses, telles que Pâques, Noël, le jour des morts, ainsi que lors de mariages, de quinceañeras (fête des 15 ans d’une jeune fille), de baptêmes... Ils se présentent sous la forme de drapeaux uniques ou assemblés en guirlande, et dont les motifs et la couleur sont adaptés à la fête pour laquelle ils sont créés : Pour la fête des morts, cérémonie emblématique du Mexique, des crânes orneront les guirlandes, à Noël le papier sera rouge et orné de sapins, pour un mariage il sera blanc…
Au Mexique
Le « papel picado » ou « confettis », est un ornement en papier perforé utilisé traditionnellement pour décorer lors de diverses fêtes. Cette forme de décoration trouve son origine dans les temps préhispaniques, où les cultures de la Méso-Amérique utilisaient le papier d’amate (nom indigène de l’arbre de genre Ficus dont il est extrait), pour faire des offrandes à leurs dieux dans les temples. Après la conquête espagnole, le papier chinois (papier de soie) a été introduit, et est devenu le matériau de choix pour les décorations. Des documents de l’époque coloniale attestent de l’utilisation de papel picado à cette période. L’Etat de « Puebla », est célèbre pour ses ateliers de production. Les habitants de Huixcolotla, au centre de Puebla, en ont développé la technique.
En Allemagne et aux Pays-Bas
En Allemagne « Scherenschnitte » (ciseaux cisailles), et aux Pays-Bas, le « papiersnyden » sont toujours en noir et blanc. Les premiers découpages ont généralement la taille d’une
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DÉCO U VE R TE
où jusqu’à 8 morceaux de papier peuvent être assemblés. Le motif est ensuite découpé avec des ciseaux pointus. L’autre, qui consiste à placer plusieurs couches de papier sur une base délicate formée de cire et de cendre. L’artiste découpe ensuite le motif dans le papier avec un couteau pointu habituellement tenu à la verticale. De nos jours, les Chinois utilisent des bouts de papiers pour décorer leurs fenêtres, leurs armoires et leurs portes. La couleur rouge (couleur du bonheur) du papier de soie n’est plus la seule à être utilisée. Les découpages de papier sont aussi collés sur des objets lors de mariages et de funérailles. Cet art reste traditionnellement pratiqué pour la « Fête du Printemps » (nouvel an lunaire chinois). En 2009, l’art de la coupe de papier chinois a été déclaré patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO.
paume et consiste en de minuscules paysages. Beaucoup de ces antiquités ont été retrouvées dans de vieilles montres de poche. Le plus ancien date de l’an 1612. La technique consistait à couper un morceau de papier selon un dessin continu, le papier pouvant être plié une à trois fois pour être répété dans le motif général, bien souvent une montée à l’alpage. Dans ce pays aussi, les thèmes généraux du quotidien sont l’apanage des femmes de la bonne société, tandis que les moniales se consacrent aux images de saints entourées de dentelles. Au XVIIIème siècle, les portraits en silhouettes sont très à la mode. Au XIXème, le découpage, comme piano et peinture, fait partie de la formation artistique des jeunes filles de « bonne famille ». Dans les familles bourgeoises, le découpage est pratiqué pour occuper les soirées.
lité en trois dimensions, et permet donc d’obtenir une œuvre volumineuse. L’absence de papier sur le support peut représenter l’ombre du personnage.
En Suède
Pour décorer la table de Noël ou le rebord des fenêtres, les « Pappersrader » ou « Tomterader » sont de petites guirlandes de papier en accordéon. Pour ce faire, il suffit de plier un papier en accordéon et d’y découper toutes sortes de formes. Une fois la guirlande dépliée, les enfants y ajoutent des couleurs.
En Suisse
Le papier découpé fait partie d’une tradition folklorique très vivante, particulièrement au Pays d’Enhaut. Les premiers exemplaires sont des images pieuses ou des représentations héraldiques. Johann Jakob Hauswirth (18091871), originaire d’Enhaut, passe pour le père du découpage suisse. C’est lui qui créa les premières poya. Avec ses découpages et collages, il illustre une vie quotidienne idyllique dans les montagnes et utilise les mêmes sujets que les peintres naïfs, les brodeuses ou les graveurs sur bois : arbres de vie, cœurs, bouquets et ornements géométriques. S’il se réalise traditionnellement d’un seul tenant, en noir et blanc, un découpage peut prendre toutes sortes de teintes et de formats, se présentant parfois comme un assemblage de papiers de plusieurs couleurs collés ensemble par la suite. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, les
DÉCOUVERTE VERTE
Dans les états scandinaves, comme au Danemark
En préparation de Noël, la maison est décorée avec du papier rouge et blanc découpé en forme de cœurs et d’étoiles. L’un des plus grands adeptes du « gesneden papier » fut le poète Hans-Christian Andersen (1805-1875) connu dans le monde entier pour ses contes : La petite sirène, Poucette, Le vilain petit canard, La petite fille aux allumettes, La reine des neiges... Il disait lui-même : « Des ciseaux d’Andersen jaillissent des contes ». À la différence des techniques de l’époque, Andersen ne commençait jamais par dessiner son sujet. Il a laissé un grand nombre de découpes dont 1 500 ont été conservées. Partout dans son œuvre elfes, gnomes, sorcières, lutins et trolls apparaissent maintes fois. Aujourd’hui, des artistes comme Peter Callesen modernisent la découpe. En témoigne l’une de ses œuvres représentant un squelette allongé et accoudé comme s’il souhaitait se relever. L’espace négatif laissé par l’absence de papier à l’endroit de la découpe souligne la réa14
DÉCO U VE R TE
silhouettes deviennent à la mode auprès de la bourgeoisie. Actuellement, après une perte de popularité ces dernières décennies, on trouve autour de 200 à 300 artistes de la découpe de papier, pour la majeure partie autodidacte.
En France
Le canivet, tient son nom du petit canif utilisé au Moyen-Age pour tailler les plumes d’oies, et qui par la suite servira à la découpe du papier. C’est à partir du XVIIème siècle que cet art se développe chez nous, mais il ne trouvera jamais la réputation qu’il eut dans d’autres pays. Ce sont surtout les religieuses qui réalisent ces travaux de piété que l’on garde dans les missels. Elles découpent dans des feuilles de parchemin des images pieuses ou des souvenirs de pèlerinage. Les images sont partiellement réhaussées de couleurs très vives et lumineuses. Les motifs incisés sur les bords sont des arabesques, des rinceaux, des points de dentelle, des fleurs. Le fond peut être piqué de centaines de petits trous réalisés à l’aide d’une aiguille («piquetage»). Les bords sont ornés de dentelle en tissus. Au XVIIIème siècle, l’art de la silhouette tire son nom du limougeaud Etienne de Silhouette, (1709-1767), contrôleur général des finances en 1759 sous Louis XV. En Alsace, au XIXème siècle, les canivets servent à ornementer les « Goettelbrief » (souhaits de baptême), remis au filleul, afin de lui rappeler, au cours de sa vie durant, que quelqu’un s’est engagé à le soutenir moralement et matériellement. Les motifs symboliques tel que le cœur (affection), le coq (vigilance), les végétaux (la famille), cohabitent avec des signes plus abstraits comme l’étoile à 5 branches, les rouelles solaires, la virgule (protégeant contre le mauvais œil) ou les 4 as (pour conjurer la chance). Au XXème siècle, les papiers découpés trouvent de nouveaux espaces d’expression sous les doigts du peintre Matisse. Arrivé à ce qu’on appelle pudiquement « la période tardive des artistes », il réussit la prouesse de « dessiner avec des ciseaux ». Il ne
créa plus jusqu’à sa mort, que par le truchement de papiers découpés. Notre tour du monde pourrait se poursuivre indéfiniment, tant le papier découpé est un art pratiqué dans différentes cultures à travers le monde. Art séculaire, il a voyagé sur les routes de Turquie, d’Afrique, d’Inde, de Biélorussie, de Lituanie et d’Ukraine, d’Espagne... Il n’est pas inconnu non plus dans le monde amérindien. Les immigrants allemands venus s’installer en Pennsylvanie au XVIIIème siècle l’importent avec eux. Allant de la miniature au très grand format, en deux ou trois dimensions, monochromes ou polychromes, ces papiers font l’objet de collections privées. Ils s’utilisent dans des cartes postales en 3D, ou dans le scrapbooking. Le cinéma d’animation s’en est emparé : La Planète Sauvage (1973), de René Laloux et Roland Topor, est un film animé en papiers découpés. Pour commencer, rien n’est plus simple ! il suffit d’un crayon gris, d’un scalpel et d’une feuille de papier. Mais patience et minutie devront être maitrisées afin que naissent, entre des doigts de fées, des Chefs-d’œuvre en dentelle de papier… Esperluette 15
Eric et Véronique Une passion :
le Piper Nigrum
DÉCOUVERTE VERTE
C’est pendant son service militaire au Cambodge qu’Éric Michaud tombe amoureux du Cambodge. Il est cantonné pendant 6 mois à Kampôt, en tant que casque bleu pour assurer l’accompagnement de la population lors du désarmement et de la préparation aux futures élections. L’envie est forte après d’y retourner une fois revenu dans le civil, mais sa vie professionnelle se fait d’abord à Paris, puis à Limoges, sa famille étant originaire de Nantiat. Eric aujourd’hui est chef de projet chez un porcelainier limougeaud.
et associé dans leur passion de la culture du poivre de Kampôt. Lors de ce périple, Éric demande à visiter, à la suite d’un reportage vu à la télévision, une plantation de cette baie dont il ne connaît que très peu de choses. Une révélation ; il en découvre les variétés, les saveurs, les senteurs, les flaveurs. Eric et Véronique décident d’investir dans de la terre et de se lancer dans la culture et l’exportation de poivre vers Limoges. Le guide assure sur place la supervision et devient son représentant local. Cette plantation prend racine au sud du Cambodge, à une vingtaine de kilomètres du Vietnam, sur une colline située proche du golfe de Siam au sein d’une zone protégée et bénéficiant depuis 2010 d’une IGP Européenne. Les spécificités du terroir donnent aux baies des saveurs très spécifiques. La variété de poivriers « Piper Nigrum » est une liane sur laquelle poussent les fruits. Elle grandit sur des poteaux en bois exotique de 3 mètres et il faut attendre 3 ans pour la première récolte. La première année, on rabat les lianes pour forcer l’ancrage des racines, la seconde on étête et on pince les fruits à floraison. La troisième, les deux lianes encerclant le poteau de bois forment un buisson d’environ 1m de diamètre
Mais le souvenir du Cambodge reste ancré et l’appelle. En 2003 il promet à sa femme Véronique de lui faire découvrir ce pays, malgré ses quelques réticences. Dix ans plus tard il tient sa promesse et dès qu’ils posent le pied sur le sol cambodgien, Eric se sent chez lui ! 48 heures plus tard l’émotion due au lieu et à la gentillesse des habitants séduisent sa femme, qui fond en larmes. Pour ce premier de nombreux séjours, Eric a envie de tout voir ou revoir, même si certaines désillusions sont présentes, comme la cocoteraie où il était militaire à Kampôt, devenue un hôpital… L’envie de découvrir Angkor et le pays les emmène sur un circuit de 15 jours. Ils ne savent pas encore que leur guide, Simeth Koy, deviendra leur ami
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et donnent près d’un kilo de poivre sec par pied. Les baies sont récoltées de mars à mai, grappe par grappe et à la main avant d’être égrainées afin de séparer les différentes couleurs de baie. L’envie du couple à travers cette production est aussi de contribuer à faire vivre correctement des familles cambodgiennes. Ce sont 4 personnes qui vivent au quotidien sur la plantation et veillent sur les poivriers pour les protéger de la chaleur en les recouvrant de feuilles de palmier, suppriment les mauvaises herbes et parent aux autres intempéries. Le couple développe la plantation depuis la France ; il se rend sur place, deux fois par an, trop peu souvent à leur goût cependant. Il importe la récolte et la distribue principalement auprès de particuliers ou de chefs restaurateurs. Il développe aussi ses ventes à travers son site d’e-commerce. Mais c’est surtout le boucheà-oreille, la qualité de son poivre qui le font connaître et principalement en Limousin.
diversité incroyable de saveurs qui s’en dégage mais aussi de l’amour pour le Cambodge pays qui a conquis leurs cœurs. Ils vous conseilleront d’aller déguster sur place ce qui pour Eric est sa « madeleine de Proust » le crabe bleu de Kep au poivre frais de Kampôt.
Avec le soutien d’amis investisseurs la production passe de 300 à 1 500 pieds. Malheureusement la gestion depuis Limoges ne permet pas une bonne supervision quotidienne. Les équipes en place, sont parfois négligentes dans l’entretien régulier de la plantation. De nombreux
Nathalie Tranchant Photos : Hélène Peyrot et Holy Hill Pepper
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DÉCO U VE R TE
pieds tombent malade et la qualité des récoltes s’en ressent. Eric et sa femme décident alors de s’en séparer. Mais ils n’arrêtent pas pour autant les voyages et l’aventure du commerce de ce poivre si spécifique, reconnu comme l’un des 5 meilleurs au monde et surtout très demandé par ses clients en France. Aujourd’hui ils travaillent avec des producteurs locaux, importent les baies si savoureuses qui se consomment de l’entrée au dessert au travers de ses 3 couleurs noir, rouge et blanc ainsi que du poivre frais au sel de Kep. Pour vous limousins, il faut aller à la rencontre d’Éric et Véronique sur les marchés de producteurs, pour découvrir la gamme de poivres sous la marque Holy Hill Pepper. Ils vous raconteront leur amour de ces baies, de la
Le savon solide
comme un retour aux origines Pourquoi passer au savon solide ? A l’image d’un gel douche ou d’un shampoing classique, il n’a pas d’emballage mais il enlève aussi bien les impuretés de la peau.
Cela dit, le savon reste fragile, il faut veiller à ce qu’il ne baigne pas dans l’eau entre deux utilisations pour éviter de le voir fondre.
Au goût de toutes les peaux Seule une personne sur dix utilise le savon solide aujourd’hui. Préféré pour ses vertus écologiques et économiques, il ne nécessite aucun emballage si ce n’est le papier craft dans lequel il est généralement vendu. Il a aussi l’avantage d’avoir une durée de vie plus importante que celle d’un gel douche classique. 100g du produit solide peuvent durer jusqu’à six mois d’utilisation pour une personne. Il permet de réduire de moitié le budget hygiène en un an.
BIEN-ÊTRE
L’esthétique du produit est très appréciable. Loin du savon blanc classique, il en existe de toutes les formes, de toutes les couleurs et de toutes les odeurs ; un éventail de choix qui correspond à vos attentes. Les composants peuvent avoir des bienfaits tonifiants pour le matin, ou encore relaxants pour le soir. Il existe également des savons solides plus hydratants pour les peaux sensibles.
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Toutefois, il faut rester prudent. Certains produits contiennent des huiles essentielles utilisées pour un effet plus odorant mais elles peuvent irriter la peau. Il faut savoir que l’intérêt du savon est d’enlever les peaux mortes, et non de se débarrasser des bactéries indispensables à notre corps.
La douce histoire du savon
Hélène Peyrot
Le premier savon liquide est fabriqué un millénaire avant J-C dans la ville d’Alep, en Syrie.
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BI EN-Ê TR E
Mais c’est seulement le siècle dernier que la propreté entre dans les mœurs, et que le savon se fait mousser dans tous les foyers. Après la Seconde Guerre mondiale, les fabricants ont voulu produire plus rapidement leur savon, et le rendre plus accessible en le vendant moins cher. Autrefois la coqueluche de ces dames, le savon solide est abandonné par ses fidèles à l’ère de l’industrialisation, dans les années 1970. C’est alors qu’une marque symbolisant les îles polynésiennes séduit la France en 1973. Leurs nouveaux emballages plastiques se vendent comme des petits pains, et ainsi débute l’ère des gels douche que l’on connaît aujourd’hui.
difier pour qu’il soit accessible au plus grand nombre. L’un des trois fils de Yang Lu Chan enseigna la discipline à un certain Wu Quan Yu, un militaire mandchou. Ce dernier transmis ses connaissances à son fils Wu Jin Chuan, fondateur de l’école Wu et créateur d’un style à part.
Cette discipline comprend des enchaînements de postures verticales liées à des exercices de respiration. Les postures, ou les frappes, sont à la fois douces et puissantes. Le transfert du poids du corps d’une jambe à l’autre et les mouvements des bras permettent de prendre conscience de nos articulations, de nos muscles et de nos énergies issues des « racines » ; l’énergie provient des pieds, puis elle est dirigée par la taille avant d’être transmise par les mains. Pour passer d’une frappe à la suivante, il est nécessaire de garder l’équilibre en stabilisant tous les muscles grâce au gainage. Cela garantit un renforcement musculaire efficace ! Aussi, le travail de la respiration est important puisqu’il vient rythmer la séance et les gestes du pratiquant. Le souffle, vient appuyer et accompagner les enchaînements pour créer un exercice fluide dans la douceur et dans la puissance.
Il existe bien d’autres écoles, telles que le Cheng Man Ching qui connaît des variations radicales par rapport au style Yang ; les postures sont plus hautes, leur nombre passe de 108 à 37, et le dos doit rester bien vertical. C’est une école prisée en occident, puisqu’elle contribue à améliorer la santé. Parmi toutes ces écoles, vous trouverez forcément le tai-chi qui vous correspond ! Hélène Peyrot
BIEN-ÊTRE
La Tai-Chi se pratique selon différentes écoles
Le style Chen varie puissance et vitesse dans les enchaînements. Il se caractérise par des mouvements explosifs et gymniques. Le style Yang serait la plus répandu même s’il existe beaucoup de variantes. Les gestes s’effectuent lentement, les muscles sont relâchés, et les sauts sont supprimés au même titre que les mouvements compliqués. Le style Wu s’apparente au précédent, avec, parfois, des postures plus exigeantes. Chacune de ces écoles connaît sa propre histoire. La première aurait été fondée par Chen Wangting au XVIIe siècle, sa famille perpétuant la tradition au fil des siècles. L’école du style Yang aurait été fondée par Yang Lu Chan qui a d’abord appris le tai-chi Chen avant de le mo20
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L’art martial du bien-être Souvent comparé à la boxe ou à une gymnastique énergétique, le tai-chi est un art martial interne, qui contribue au bien-être de ses pratiquants.
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Tai-Chi
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Le bain de foin La solution anti-stress séculaire Une véritable cure !
Anxiété, fatigue, contractions musculaires… Pourquoi ne pas s’en débarrasser avec un bon bain de foin ?
Bien plus qu’un instant de détente, le bain de foin est un véritable soin. Il renforce le système immunitaire, il permet au corps d’éliminer ses toxines grâce à la transpiration qui se poursuit encore plusieurs heures après l’immersion. Il se peut également que cette expérience soulage l’arthrose, l’inflammation du nerf sciatique et les rhumatismes tout en stimulant la circulation sanguine et le métabolisme. Cette pratique est issue des alpages du sud-Tyrol, où le paysan épuisé après une journée de labeur se laisse tomber sur du foin fraîchement coupé, encore tiède : sa fatigue et ses courbatures sont ainsi soulagées.
Il existe différentes façons de se relaxer grâce au foin, voici la plus répandue : immerger son corps jusqu’au cou dans le foin préalablement plongé dans une eau chauffée à 40°C. Recouvert d’une couverture, le fourrage commence sa fermentation. Composé de nombreux végétaux comme l’alchémille, le génépi, l’arnica, l’aspic…, il les libère sous forme d’huiles essentielles. La couverture empêchant leur évaporation, les muscles profitent entièrement des bienfaits du soin et se détendent profondément. L’odeur vous apaise aussi le temps d’un bain.
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Hélène Peyrot
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pour booster nos défenses immunitaires
Durant cet été, il est bon de profiter des bonnes choses mais non sans oublier les gestes barrières. En plus de ces recommandations, il est possible de booster nos défenses immunitaires pour se prémunir des infections virales actuelles.
Le Thym Boire une infusion de Thym tous les jours.
La Propolis Prendre de l’extrait de propolis tous les matins 5 jour sur 7 ; Demandez conseils aux spécialistes pour la posologie, en effet il en existe en gouttes ou en gélules.
La Nigelle Faire des cures d’huile végétale de nigelle à boire : soit 2cuillères à café par jour, soit en capsules.
Yohan Desbordes Docteur en pharmacie Spécialisé en herboristerie à Limoges 23
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Nos recettes naturelles
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Recette
en quatre actes ! Omble de fontaine au vin rouge, de Corrèze
Le couteau reprend sa danse pour gratter les carottes et les couper en très petits dés. On réunit alors dans notre sauce les carottes, le thym, le laurier, le sel et le poivre. Dans la cuisine, déjà, montent les parfums délicats de la sauce qui viennent chatouiller les narines de nos deux chefs, Carine et David, propriétaires du restaurant. Il faut surveiller cette sauce et la laisser réduire de moitié, environ 15 min. Alors, on y ajoute le fond de veau et le sucre, on laisse cuire encore 10 min pour qu’elle prenne de la texture et sa belle couleur finale. Il est temps de retirer de notre sauce, le thym, le laurier et les carottes, d’incorporer 50 g de beurre en fouettant pour la faire monter et lui donner son aspect velouté.
A TABLE !
Dans la cuisine de La Brasserie de Treignac, c’est l’ébullition pour préparer les plats au menu du jour. Les plats sont réalisés principalement avec des produits locaux et aujourd’hui c’est un poisson qui va être mis à l’honneur. Cette recette est la rencontre, le mariage en terre corrézienne, entre une omble de fontaine, fraîchement pêchée dans la pisciculture « Les Truites de la Vézère » à Bugeat et d’un vin rouge produit à Allassac sur les coteaux sud de la Corrèze.
1er acte : Parage et découpage
P our une table de 4 personnes
Pour débuter ce plat, il faut délicatement parer les poissons en levant les filets mais en gardant la peau tachetée si typique et les réserver. Ensuite, c’est la danse du couteau qui prend place pour émincer les échalotes qu’on fait fondre doucement dans un peu de beurre mousseux. Une fois nos échalotes légèrement dorées on verse le vin rouge, et on porte à ébullition pour lier la sauce. 24
4 ombles de fontaine 4 belles langoustines fraîches 50 cl de vin rouge de la Vézère 3 échalotes 2 carottes 2 feuilles de laurier et un peu de thym 1 c. à café de sucre 2 c. à soupe de fond de veau 75 g de beurre sel, poivre concassé
Le mot des chefs : Pour accompagner ce plat nous conseillons une polenta
A T A BL E !
et quelques légumes de saison cuits à la vapeur.
2ème acte : Le bain des demoiselles de la mer
Dans une eau bouillante et fortement salée il faut plonger nos langoustines entières, toutes ensemble afin qu’elles bénéficient toutes du même temps de cuisson et baisser à peine le feu. Ne les quittez pas des yeux, car cela va vite. Dès que les langoustines remontent à la surface, il convient de les égoutter et de leur offrir un dernier plongeon dans une eau bien froide pour arrêter la cuisson.
3ème acte : cuisson du poisson
Il faut alors préparer nos filets d’omble que nous habillons de sel et de poivre avant de les poêler délicatement dans un peu de beurre 4 à 5 min par face. Le bruissement et l’odeur du beurre mêlés aux parfums qui flottent déjà dans la cuisine font monter l’impatience de passer à table.
4ème acte : dressage
Dernier tableau de cette recette : Pour cela, napper généreusement de sauce le fond de nos assiettes et délicatement venir poser dans chacune d’elles 2 filets moelleux à la peau dorée et croustillante. Avec délicatesse nous venons déposer une langoustine sur l’omble, unissant ainsi mer et rivière sur un lit aux couleurs rouge pourpre. Alors nous pouvons rejoindre nos invités pour leur présenter ces jolies assiettes colorées et appétissantes.
ouvez tr re t E ! s u o v z le a g Ré urant a st re e c e d e ir to is h l’ page 8 Pages réalisées avec notre partenaire Restaurant La Brasserie Hotel 3* Route du lac - 19260 Treignac Tél. 05 55 98 03 62 www.labrasserietreignac.fr 25
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La Bière, boisson universelle, est présente sur tous les continents, un symbole de convivialité et de réconfort. Elle n’a rien à envier aux vins. Toute aussi riche en flaveurs, saveurs, la bière propose différents bouquets etarômes avec différents caractères de goût et de corps pouvant être comparés, ainsi que sa robe, à des grands crus vinicoles. Comme eux elle sait se faire oublier quelques années en cave pour encore mieux se révéler. Son histoire, riche, remonte aux temps les plus anciens. Sa naissance reste un mystère non élucidé, entouré de nombreuses versions. Découverte fortuite, fruit du hasard lié à la nature et au sens de l’observation de l’Homme, elle est liée à la sédentarisation de peuples no26 mades en Mésopotamie et aux premières cultures de céréales..
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Regards sur la bière et les brasseurs‌
De l’épi au demi
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Les origines
L’Egypte développe le brassage
Les premières traces de son existence remontent entre 5000 et 4000 ans avant J-C en Mésopotamie, dans une région située entre le Tigre et l’Euphrate. Il s’agit de tablettes d’argile (le monument Blau) découvertes au début du XXème siècle. Ces tablettes, provenant de la civilisation Sumérienne, font état d’une boisson fermentée d’orge, d’épeautre, de blé et de millet : la « Sikaru », le pain liquide, que l’on aromatisait avec une épice : la cannelle. Les Sumériens avaient jusqu’à seize sortes de bières qui prenaient la forme de boissons légères de couleur foncée, qu’ils consommaient le plus souvent avec une paille.
Les Egyptiens (3000 – 525 av JC)
La bière arrive en Egypte où elle est appelée « Zythum » : « vin d’orge », qui donne son nom au métier de zythologue. D’origine divine la bière bénéficie de la double protection de la déesse ISIS (déesse de l’orge) et d’OSIRIS (dieu du Soleil). Cette boisson est utilisée lors des fêtes religieuses et en particulier lors des cérémonies funéraires. Selon la légende, le dieu Osiris aurait oublié au soleil une décoction d’orge mélangée à de l’eau sacrée du Nil, créant ainsi «le vin d’orge». La bière est préparée par des femmes et servie par des prêtresses. Les brasseurs Égyptiens macèrent une mouture d’orge, additionnée de mie de pain fermentée et aromatisée par une infusion de lupin. Ils sont réputés dans le bassin méditerranéen et produisent différents types de bière. Les premières brasseries datent de cette époque. Boisson nationale dans l’Egypte ancienne, la bière est bue en toutes circonstances : aux champs, à bord des bateaux, lors des réceptions, et dans les cabarets des villes. La zythum claire est destinée aux populations les plus modestes comme breuvage de base ; destinée aux travailleurs comme alimentation,
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Les babyloniens développent le brassage de la bière, et créent des règles. Ainsi on retrouve les premières lois brassicoles inscrites dans le code du roi Hammourabi au IIème millénaire av. J-C, qui légifèrent sur sa fabrication, ses taxes, et condamnent le mauvais brasseur à être noyé dans sa production.
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cervoise était alors brassée le plus souvent à base de froments, d’orge et aromatisée au cumin. De l’hydromel ou des baies comme le genièvre sont parfois ajoutés. La boisson est stockée dans deux sortes de contenants en bois (invention gauloise permettant de mieux contrôler la fermentation et le stockage) : le foudre (sorte de fût) pour la fermentation et le tonneau pour le stockage et le transport. Ces inventions vont contribuer au développement du commerce de la bière qui peut ainsi se conserver. Il faut cependant attendre l’époque médiévale pour voir l’essor de la bière, non plus au cœur des foyers familiaux mais dans l’ombre des monastères.
La bière traverse la Méditerranée et arrive en Espagne Les Grecs (510 av J-C – 330 après J-C)
En Grèce elle prend le nom de « Celia » ou de « Ceria ». Rome, puis la Grèce connaissent à leur tour cette boisson. Malheureusement pour elle, elle ne rencontre pas le succès espéré. La bière n’évince pas le vin, les Grecs et les Romains associant la bière (vin d’orge) aux barbares. Pour eux, les peuples civilisés boivent du vin.
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mais aussi comme salaire. La plus épaisse, épicée au gingembre et sucrée au miel, est réservée à la haute classe de la société. Elle sert aussi d’offrande religieuse et de monnaie d’échange pour les pharaons du Nil (le zythos).
On raconte que ce fut le Roi Dagobert, au début du VIIème siècle, qui dédia le premier monastère à la fabrication de la cervoise. La bière des moines était créée ! Il semblerait aussi que ce fut Pépin le Bref qui, en l’an 768, offrit à l’abbaye de Saint-Denis des houblonnières. Son fils Charlemagne a, par la suite, entrepris de promouvoir la boisson. Il réunit les brasseurs en corporation et crée une charte pour régir la fabrication de la bière : L’art du brassage est confié aux moines. Un corps d’inspecteurs itinérants, chargés de parcourir le royaume afin de veiller à sa qualité, est mis en place. Des moulins pour le concassage du malt voient le jour. Dans l’un de ses capitulaires, il exige : « chaque métairie royale, chaque monastère doit posséder une brasserie ».
Les Gaulois (IVème siècle avant J-C) Ce sont pourtant les Grecs et leur sens du commerce qui font connaître la bière, d’abord dans la péninsule Ibérique, puis en Gaule, dans des régions plus froides où la culture du blé et de l’orge est plus propice que celle de la vigne. Une séparation entre la bière et le vin s’installe alors. Au 1er siècle, la bière est devenue la boisson habituelle des Gaulois et des Celtes (selon Tacite). Elle se nomme Korma chez les premiers et Cervoise chez les seconds, ce nom se rapportant au terme latin cerevisia qui renvoie à la déesse des moissons et des céréales, Céres. En Gaule, la bière est une affaire de famille et de femmes qui dans leur chaumière ont la charge de la production domestique. La 29
La bière des moines VIIIème siècle après J-C
La révolution Monastique du brassage
Les moines sont les premiers brasseurs de cervoise reconnus et conservent ce monopole jusque sous Louis XIV. Ils règnent ainsi en tant que maîtres sur le commerce de la bière. Une légende raconte qu’ils profitaient de leur statut de confesseur pour soutirer des informations secrètes sur sa fabrication. Cette même bière brassée dans les monastères sert aussi de médicament.
L’Eglise, adopte donc la bière, boisson populaire et rentable, qui est aussi une boisson saine pour les locataires de ses abbayes, les moines. L’eau, même provenant d’une source, peut être contaminée de diverses façons. La bière, nécessitant de faire bouillir l’eau qui la compose, constitue une boisson facile à fabriquer et plutôt saine d’un point de vue biologique. Au fil des siècles, la qualité de la bière s’améliore au point qu’elle fait la renommée des couvents qui la fabriquent. On estime à environ 500 le nombre de brasseries monacales vers l’an 1000. La transmission se fait de père brasseur en père brasseur, rigoureusement consignée dans les écrits des moines. Dans tout l’occident médiéval les moines perfectionnent l’art du brassage, cherchant de nouveaux types de bière, maîtrisant les différents types de fermentation, haute, souvent double voire triple et dont les mentions sont toujours en vigueur aujourd’hui sur les étiquettes de bières d’abbaye.
Dès le moyen âge, la règle de Saint Benoît impose aux moines d’offrir le gîte et le couvert aux voyageurs et aux pèlerins. Afin d’avoir une source de revenus, les moines proposent de la bière à ces touristes d’une autre époque. Elle devient le symbole de leur hospitalité. La bonne réputation d’une abbaye se fait peu à peu sur la qualité de sa bière et les voyageurs décident de leur lieu d’escale en fonction de la réputation de celle-ci.
Sainte Hildegarde de Bingen
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(1098-1179)
Fondatrice de l’abbaye de Rupertsberg en Rhénanie, elle est à l’origine de l’introduction du houblon dans la bière au XIIe siècle. La bénédictine provoque un tournant dans l’histoire de la bière. En effet, au cours de ses nombreuses et célèbres études sur les plantes médicinales, elle vante les grandes vertus du houblon. « L’amertume du houblon combat certaines fermentations nuisibles dans les boissons et permet de les conserver plus longtemps », écrit-elle. Ce précieux (et vieux !) conseil sera respecté par les générations de brasseurs qui se succèdent les siècles suivants, jusqu’à aujourd’hui encore.
Saint Benoît lui-même prévoit que les moines doivent produire eux-mêmes tout ce dont ils ont besoin pour vivre, et évoque la consommation modérée du vin pour les moines. Toutefois, ne vendange pas qui veut, nombre de monastères n’étant pas implantés dans des régions favorables à la vigne. Le vin reste, à cette époque, un produit plutôt réservé aux visiteurs de prestige, et les moines eurent tôt fait de lui substituer quotidiennement la cervoise, plus facile à élaborer et qui ne nécessite principalement que d’eau et des céréales, trouvables sous toutes les latitudes. De plus les céréales se stockent et la bière peut donc se fabriquer, à la demande, presque en toute saison. On crédite également les moines de la production des premières bières de fermentation basse, 30
A savoir
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e (cervesia lupulina) La cervoise houblonné fois dans une charte apparaît pour la première en 768. Ce sont les de l’abbaye de Saint Denis ensuite la fabrit en uis bénédictins qui introd en Lorraine. On lon ub ho au re cation de la biè pè des res (potio fordistinguait alors la bière aux moines et la bière tis), bière forte destinée pour les moniales. des couvents, plus faible
selon les documents du XVème siècles découverts dans un couvent bavarois de Münich. Innovation de taille qui marque l’industrie de la bière. L’été, en raison des températures élevées, la fermentation est délicate à gérer, notamment sur le plan bactériologique. Les monastères de bavière entreposent alors la bière dans des caves fraîches pour de longues périodes. Cela modifie ainsi l’action des levures. La bière ainsi obtenue reçoit le nom de lagering « conservation » en allemand plus connues sous l’appellation Lagers.
en Moselle qui soit encore connue largement en France. Elle disparaît à la Révolution Française. D’autres brasseries d’abbaye subsistent, mais à une échelle très réduite.
C’est à travers des siècles de tradition, de perfectionnement et d’innovation que l’on peut donc considérer que les moines ont eu une influence majeure dans l’évolution du métier de brasseur. Mais dès le 15ème siècle, beaucoup d’abbayes, en concurrence avec les brasseries artisanales, abandonnent leur brasserie pour la culture vinicole. Au 16e siècle, il ne reste guère que la brasserie de l’Abbaye de Saint Laurent à Dieulouard
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Appellation « Brasseur » (1070) C’est en Flandre que l’appellation « Brasseur » est véritablement née. Elle est attribuée à la personne chargée de remuer le brai (mélange d’eau et de malt). Si les moines se sont imposés au Moyen-Age comme les nouveaux maîtres-brasseurs, ils
Joachim Chanliaud PUBLI-REPORTAGE
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Il brasse de manière traditionnelle des bières sans additif, ni filtrées ni pasteurisées, gazéifiées naturellement par refermentation en bouteille, et labellisées «Agriculture Biologique» et «Nature&Progrès», garantissant une démarche environnementale globale.
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« Bières d’abbaye », « Bières Trappistes »
ne sont pas les seuls. De petites brasseries se développent au sein de communautés urbaines, comme en témoigne une charte du XI ème siècle de l’évêque de Liège, donnée aux brasseurs de Huy. La première attestation d’un brasseur de métier date du XIIIème siècle et aux XIV et XV ème siècles sont formées des corporations de brasseurs appelées « guildes ». Saint-Louis organise la première corporation des cervoisiers, en 1258, réglemente le commerce des grains et proclame qu’en cas de disette le brassage peut être interdit. Le premier brasseur de métier apparaît en 1259 et la brasserie artisanale ne va cesser de se développer en France et en Europe, d’autant que la concurrence n’est plus aussi présente du fait que l’Eglise favorise dorénavant la culture viticole et la consommation de vin au détriment de la bière. En 1268, le premier statut des « cervoisiers » est rédigé par Etienne Boileau alors Prévôt à Paris. La première vente de cervoise apparaît à Paris au XIIIème siècle dans les cafés ayant une licence de bière. Jusqu’à cette période, la vente de cervoise était réservée aux brasseurs membres de la corporation. C’est à partir de cette époque que la fabrication de la cervoise devint une activité économique importante. Ce n’est qu’au XVème siècle que l’utilisation du houblon dans la fabrication de la bière va prendre toute son ampleur et l’usage du houblon en tant qu’arôme principal de la bière sera imposé en 1435 par Jean Sans Peur, duc de Bourgogne.
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L’expression “bière d’abbaye” est un terme générique pour désigner toute bière produite dans un contexte monastique, avéré… ou très lointain. En pratique, pour être dite “d’abbaye”, une bière doit être rattachée à une licence vendue par une abbaye à un brasseur. Cette licence donne l’autorisation d’utiliser le nom de l’abbaye sur l’étiquette et pour sa communication. Il existe même certaines bières “d’abbaye” dont le monastère n’existe plus ou n’a jamais vraiment existé ! En résumé, elle n’est généralement plus produite au sein d’une abbaye et il n’y a plus de moines qui la fabriquent. C’est une appellation qui s’attache à la tradition liée à l’origine de la fabrication de la bière. Plus qu’un réel ancrage religieux, cette appellation “bière d’abbaye” renvoie en réalité plutôt à une grande famille de bières aux goûts communs. Ce sont généralement des bières de type belge, gouleyantes et fortes, sur le miel, le sucre candi et les épices. Souvent de fermentation doubles, triples ou quadruples, elles sont puissantes en goût et en alcool. Les bières dites Trappistes, suivent des règles bien plus strictes que pour les bières d’Abbaye. Ces règles sont définies par l’Association Internationale Trappiste qui délivre depuis 1962 la certification de « Authentic Trappist Product ». Cet organisme atteste qu’une bière est une « vraie » bière d’abbaye, produite dans une enceinte religieuse et sous contrôle monacal. L’association rassemble une vingtaine d’abbayes trappistes en Europe et au-delà. Pour atteindre ce statut prestigieux, ces bières doivent : 1. Être fabriquées dans l’enceinte de l’abbaye 2. Être brassées par des moines ou sous le contrôle des moines trappistes 3. Servir à financer l’abbaye : le fruit de leur vente doit être reversé à des œuvres caritatives
De la cervoise à la bière
C’est en 1489 qu’apparaît l’appellation « Bière » dans le statut des brasseurs de Paris. La bière ne peut être fabriquée que par des maîtres brasseurs et des « gardes jurés » sont chargés d’en contrôler la fabrication et d’apposer un sceau sur les tonneaux. Peu après, une ordonnance royale de 1495 recommande aux brasseurs de faire « de bonnes et loyales cervoises et bières sans y mettre que graine, eau et houblon ». Bientôt le terme « cervoise » disparaît du langage courant pour devenir, à partir du XVIIème siècle, archaïque et folklorique.
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Vers une production organisée
Longtemps la bière est principalement produite dans le foyer domestique ou dans les monastères. Les quelques brasseries diffusent localement, la faible valeur marchande du produit et les difficultés d’acheminement dans les lourds tonneaux ne contribuent pas à son développement industriel hors des grandes villes où la demande est la plus forte. Se sont les ingrédients qui la compose qui voyagent afin de la brasser sur place, aussi les réels enjeux commerciaux sont sur ces matières premières. En 1544 cependant, Charles Quint légifère sur les différentes attributions données aux brasseurs, aux vendeurs et aux débits de cabaret. L’intérêt des pouvoirs en place pour ce produit de grande consommation croît. Louis XIII crée un corps de contrôleurs des brasseurs au service du roi et règlemente l’utilisation du houblon en France dans les années 1630.
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Développement, réglementation, innovation
fie, elle voyage soit par bateaux à vapeur soit sur des rails. Se créent alors de grandes brasseries internationales qui utilisent aussi la vapeur pour remplacer la force de l’homme et du cheval afin de produire en grande quantité. James Watt, un ingénieur écossais fut un acteur de cette révolu-
Le Leg de Pasteur à la bière
Si la bière que nous consommons aujourd’hui a les caractéristiques que nous lui connaissons c’est avant tout grâce aux découvertes du chercheur français, Louis Pasteur. Après son étude sur le vin, il se tourne vers les brasseurs français, à la demande des brasseurs du Nord de la France pour leur permettre de concurrencer leurs voisins européens. En effet la production industrielle de la bière n’est pas sans difficulté, surtout pour celles à haute fermentation, le breuvage est souvent peu gazeux, trouble, instable et rapidement acide. Pasteur étudie le processus de fermentation transformant les sucres en alcool et en gaz carbonique grâce aux levures. Il découvre des microorganismes vivants, sous la forme de levures sauvages et de bactéries, responsables des altérations du goût. En chauffant la bière à une certaine température (40° C) ces microorganismes sont tués, et la bière retrouve alors stabilité et qualité. La « pasteurisation » était née ! En 1876 à travers son Etude sur la bière, il propose des réflexions sur l’hygiène et la pasteurisation (stérilisation) des produits finis. Par la suite, progressivement, la pasteurisation de la bière se met en place la rendant quasi inaltérable et se conservant plusieurs mois.
Une révolution participe au développement industriel de la bière : la généralisation de l’énergie vapeur. Il est connu que nombre de brasseries sont établies en bord de rivière, pour l’eau, certes importante pour le brassage, mais aussi pour permettre à la boisson de voyager par voie fluviale. Le développement des canaux au XVIIIème siècle contribue déjà au commerce de la bière. Avec l’arrivée de la vapeur et du chemin de fer au siècle suivant, la production de bière s’intensi33
A savoir : En 1859, grâce à la création de la « machine Carrée », machine à ammoniaque qui produit le froid industriel, les brasseurs peuvent désormais brasser toute l’année à basse température et obtenir une bière stable à la qualité constante.
tion industrielle en 1774 en brevetant un nouveau moteur à vapeur. Très vite à Londres les brasseries s’équipent de sa machine pour moudre le malt, pomper l’eau et ainsi remplacer la force de dizaines de chevaux. Les innovations vont bon train pour participer à cette industrialisation du monde brassicole, comme l’arrivée du thermomètre, de l’hydromètre permettant la régulation de la température. Les années 1830 sont marquées par la découverte du froid industriel avec celle qui se nomme « la machine des frères Carré », et qui permet aux brasseurs de faire des fermentations basses et donc des bières qui se conservent plus longuement. Les brasseries fonctionnent désormais en toute saison. En moins d’un siècle, la Révolution Industrielle fait passer la bière de son statut de breuvage artisanal et local à une industrie à part entière qui s’exporte au-delà des frontières. Là est la véritable naissance de la bière avec un goût et une saveur stabilisée qui est devenue celle que l’on apprécie aujourd’hui. A la fin du XIXème siècle, les découvertes de Pasteur sur les ensemencements par cellules pures de levure et l’invention des machines frigorifiques permettent un essor considérable de la bière.
Dès 1890, l’expansion de la fabrication de la bière, qui s’est effectuée essentiellement dans le Nord de la France, permet à chaque village de posséder une, voire même plusieurs brasseries. À cette époque, 1336 brasseries sont connues dans cette seule région. A la fin du XIXème siècle, avec l’essor du chemin de fer, la bière voyage, notamment des régions à forte tradition brassicole du Nord et de l’Est de la France vers le Sud. En 1910, 1 929 brasseries fonctionnaient dans le nord de la France pour un total de 2 827 sur l’ensemble du territoire. Elles ne sont plus que 919 à l’issue de la guerre 19141918, de nombreuses brasseries ayant été détruites. En 1947, 503 brasseries sont encore en fonction ; en 1950, il n’en reste plus que 116. La lutte menée contre l’alcoolisme dans les années 1960 favorise le déclin de la consommation de la bière, qui se voit alors remplacée par l’eau et les sodas. Il ne reste plus que 71 brasseries en France. En 1968, on en compte 45 et en 1976, seulement 23 sont encore en activité.
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Le déclin au XXème siècle
La chute de la royauté et l’abolition des privilèges, en 1789, entraînent la vente des biens d’abbaye et l’abolition des corporations. Le nombre de brasseries laïques augmente fortement puis, à cause de la guerre et de la crise économique, de nombreuses installations disparaissent. La famine fait que les céréales récoltées servent prioritairement à la fabrication du pain. Consommer de la bière devient alors un luxe. La parution des Etudes sur la bière de Pasteur, en 1876, jette les bases de la brasserie moderne, mais préfigure également la disparition rapide des petites installations artisanales. L’arrivée de la fermentation basse et de l’industrie fait voler en éclats les pratiques traditionnelles, en introduisant dans la profession une notion de croissance et d’augmentation obligatoire et illimitée de la production, basée sur la concurrence et la disparition de nombreuses petites brasseries.
Le renouveau de la brasserie au XXIème siècle en France
Dans les années 80, avec une moyenne de 30 litres par an et par habitant, les Français sont, hormis les régions de l’est et du nord de la France, de faibles consommateurs de bière, laquelle est souvent associée à la désaltération, avec une consommation principalement estivale. Les brasseurs entreprennent alors de diversifier leur production, s’orientant notamment vers des bières moins amères. C’est ainsi qu’apparaissent essentiellement en grande distribution mais aussi en caférestaurant, les bières d’abbaye, les bières blanches, les bières aromatisées aux fruits qui renouvellent largement l’offre et gagnent de nouveaux consommateurs, attirés par la nouveauté et la perspective d’une dégustation plus sophistiquée. 34
marché américain, regroupe l’ensemble de ces brasseries de moins de 200 000 hl, quelle que soit leur taille. C’est aux Etats-Unis que le mouvement est le plus développé, permettant aux brasseurs artisanaux de sortir du segment de niche. Les consommateurs européens sont davantage familiarisés avec une diversité de l’offre, notamment grâce aux bières belges. La France, pays du vin par excellence, paraît en retard par rapport aux pays anglo-saxons, mais le phénomène y est également très dynamique. Aujourd’hui, le pays compte plus de 1.000 brasseries artisanales, réparties sur tout le territoire, pour une part de marché estimée à près de 6 %. En France, le secteur brassicole représente 64 000 emplois. La France est le premier pays producteur d’orge de brasserie en Europe, le premier exportateur mondial de malt, et un grand exportateur de bières. Elle est le 8ème pays producteur de bières en Europe, 28% sont exportés, essentiellement en Europe. La grande distribution assure les trois-quarts des ventes devant les cafés, hôtels et restaurants.
Micro-brasseries artisanales : phénomène craft brewers Phénomène récent, mais en plein essor, le développement de brasseries artisanales se généralise en France, comme dans le monde entier. Le terme de craft, emprunté au
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A l’aube des années 90, le marché en France reste dominé par les bières blondes mais offre des bières de tradition belge ou d’origine étrangère qui dynamisent le segment appelé désormais « Bières de spécialité » ; La fin des années 80 voit ainsi apparaître dans des régions de tradition brassicole, le Nord-Pas-de-Calais, la Bretagne, mais pas seulement, des brasseries de petite taille qui revendiquent une production de bières originales, fortement ancrée dans l’histoire et la culture de leur terroir. Entre 1985 et 1995, on assiste à la création d’une quinzaine de brasseries par an en régions, avec des profils très différents, animés d’une même volonté : s’appuyer sur une forte identité locale et produire des bières se démarquant des standards du marché.
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LE SOUS-BOCK Micro-brasseries, réveil de la bière locale Même si les brasseries artisanales ou microbrasseries ne représentent que 6 % du marché, ce sont elles qui ont réveillé le marché de la bière en baisse depuis 30 ans, jusqu’en 2014. La dimension artisanale a réveillé les terroirs, les saveurs et les palais. La bière se veut locale, élaborée à partir des matières premières produites sur place (à base d’orge, d’avoine, de blé et de houblon, selon les cultures de la zone de brassage) et consommées dans la région. L’autre atout des artisans brasseurs est la proximité. Ils bénéficient des tendances de « consommation locale » et de « manger mieux ». On estime la production des brasseries à 400 000 hl pour 280 sites de production en 2010, un million d’hl en 2017 pour 1150 entreprises. Cette progression rapide est aussi facilitée par l’absence de formation obligatoire pour ouvrir une unité de production. Aucun diplôme en effet n’est requis, même si bien sûr la majorité des brasseurs suivent une formation dans un établissement reconnu, et effectuent en plus de nombreux stages en brasseries. On compte au 1er janvier 2019, 1600 brasseries environ dont plus de la moitié (65%) produisent moins de 300 hl. Avec aujourd’hui plus de 5000 marques de bières différentes, la nécessité de mieux parler de la bière et de savoir la déguster avec le vocabulaire juste, s’est imposée avec le soutien des brasseurs euxmêmes. Les producteurs mettent de plus en plus en avant des « styles » de bière, leurs recettes mentionnant désormais à la fois le mode de production (type de fermentation) mais aussi d’houblonnage, citant les variétés de houblon utilisés, les types de malt, de levure etc. Ce discours d’experts pour lequel le consommateur témoigne un réel engouement, est défendu, en plus des brasseurs, par une communauté, certes encore restreinte mais en développement, de biérologues, zythologues, spécialistes des bières, de leur fabrication, de leur service et de leur dégustation. Cette appétence actuelle tant pour le produit que le métier est liée grandement au renouveau d’image et à la montée en gamme de la catégorie.
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C’est cet objet en papier cartonné que tout le monde connaît mais dont peu connaissent l’origine, son histoire et son réel intérêt. Retour sur l’invention et l’évolution de cet objet atypique bien connu des cervalobélophiles, collectionneurs d’étiquettes ou de sous-bocks. Le sous-bock, de son nom allemand bierdeckel, a été inventé en 1867 par nos confrères germains et aurait été créée dans la ville de Luckenwald. Il faut savoir qu’il a été également créé pour être placé sur le verre. En effet, sous le verre il permet de protéger la table de l’humidité, de la condensation mais également des débordements de bière à la façon d’un papier buvard mais sur le verre il permet de protéger la bière de l’oxydation ou des insectes. Il faut savoir que l’ancêtre du sous-bock, la soucoupe, est souvent en porcelaine, en faïence ou en bakélite. Malheureusement, ces fameuses soucoupes en porcelaine étaient bien fragiles et coûSoucoupe en bakélite taient très chères. pour la Brasserie Avec la révolution industrielle et l’essor Winckler de Lyon. de l’industrie du papier notamment, Vers 1940. le sous-bock est né pour remplacer les soucoupes en porcelaine trop coûteuses. Les premiers sous-bocks en carton sont créés en 1880 par une entreprise appelée Friedrich Horn. Les premiers sous-bocks français en cellulose (1900) présentent des graphismes assez simples, vantant surtout le nom du brasseur, le lieu et le type de bière produite. Ces sous-bocks souvent monochromes vont progressivement devenir bicolores et présenter des personnages, des vues de brasseries, des slogans entraînants (“Buvez les bonnes bières...“) et sont particulièrement recherchés par les collectionneurs. Ils ont très rapidement été éclipsés par le papier compressé, procédé industriel qui a permis de populariser le sous-bock qui devient ainsi un moyen peu cher de protéger les tables des bistrots et les chopes de bière. Le sous-bock s’est alors démocratisé et s’est même découvert une nouvelle fonction, le comptage de consommation. En effet, à l’aide d’un crayon les tenanciers marquaient le sous-bock d’une croix ou d’une griffe pour compter les consommations. Parfois aussi, c’était simplement l’empilement des sous-bocks qui permettait de compter les consommations.
en Limousin
La bière peut-elle devenir un atout majeur du tourisme ? Il existe aujourd’hui un réel engouement pour le tourisme brassicole avec des offres spécifiques proposées comme « l’échappée bière » qui propose différentes formules pour découvrir la bière et son monde.
Le Limousin est riche en lieux brassicoles, que ce soit en Creuse, en Corrèze ou en Haute-Vienne. Nous vous emmenons à la rencontre de différents brasseurs, toutes tailles confondues, acteurs de leur territoire, passionnés de leur métier. Nous vous invitons à voyager avec eux au fil d’un chemin estival que nous vous recommandons d’arpenter pour aller à leur découverte, pourquoi pas en calèche comme autrefois. Le point de départ se fait dans le sud de la Creuse, sur le plateau de Millevaches, dans la commune de Croze. Sa charmante petite chapelle a une histoire singulière car elle a déménagé d’une douzaine de kilomètres. C’était l’ancienne chapelle Saint-Antoine du village de Saint-Antoine-de-la-Chassagne en Saint-Frion. Elle a été remontée en 1886 dans le parc du château du Mas-Laurent à Croze. Cette chapelle est classée depuis 1932 et date du 15ème siècle, elle comprend une Un Bras nef flanquée d’une chapelle qui s’orne d’un clocheton. s
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Brasserie du Plateau « la 1000 Vaches » brasserieduplateau.fr
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C’est là, il y a 12 ans, le long de la rivière Creuse, qu’est née une bière, confectionnée par Christian Adnet et Zoé Joli, fondateurs de La Brasserie du Plateau. Le destin
est plein de symboles pour ce couple de parisiens, qui a fait un clin d’œil avec le nom et l’étiquette, au plateau de Millevaches. On aurait pu imaginer une plaisanterie lors de son lancement puisqu’elle est née le 1er avril 2008. Non, ce n’est pas un poisson, mais bien une boisson : les bières “1000 vaches”. Autre symbole, un destin qui rejoint celui de la petite chapelle, puisqu’il y a deux ans ils ont pris leur brasserie sous le bras pour déménager et se sont installés à Aubusson dans un lieu qu’ils ont nommé La Capsule. Plus proches de leurs clients, ils ont plein d’idées d’animations pour partager, avec les amateurs ou les néophytes, leur passion de la bière. Ainsi vous pouvez participer à des ateliers et apprendre à fabriquer votre propre bière avec, au cours de cette journée, des dégustations et la visite de la brasserie. A savoir que les prochaines sessions auront lieu les 19 septembre et 24 octobre 2020. Alors prenez note et si vous passez par le berceau des lissiers, il faut aller à leur rencontre pour apprécier une mousse bien fraîche entre deux visites touristiques comme le Musée des Cartons de Tapisserie où Madame Chirac vous fera découvrir avec passion leur histoire. Nous remontons en calèche en direction de la Corrèze. Nous faisons une halte en passant à Bourganeuf au pied de la Tour Zizim, emblème de la ville qui, si vous prenez le temps, vous contera l’histoire improbable de Djem, ce prince ottoman, fils de l’empereur Mehmet II, surnommé Zizim, éponyme de la grosse tour qui fût sa prison ! Gravir une à une les 99 marches menant de l’entrée aux combles, c’est marcher sur les pas de Zizim. 37
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Tourisme brassicole
Les chevaux sont à nouveaux reposés, nous poursuivons le chemin vers Chamboulive en Corrèze. La distance à parcourir est un peu longue aussi nous ferons deux haltes. La première à La Croisille-surBriance, histoire de tenter de remplir un peu notre bourse. Car il faut savoir qu’à partir du Ve siècle av. J-C, les Gaulois Lémovices exploitèrent une demi-douzaine de mines d’or dans le sud de la commune actuelle, au sein du district miBrasserie nier de Saint-Yrieixdes Anges la-Perche. L’exploibrasseriedesanges.com tation de ces mines a été arrêtée après la conquête romaine. Mais qui sait, peut-être quelques pièces d’or trainent ici ou là, à moins qu’un Crouzillaud, habitant Tous les contacts Page 40 nous guide u vversla commune, Un o un ancien gisement c é Bras d secret ! s e ur à
cœur du Pays vert, aux confins des vallées de la Vézère, de la Madrange et du Rujoux. Chamboulive, cité chargée d’histoire avec son église des XIIème et XIVème siècles, classée Monument Historique, est entourée d’anciennes demeures avec de belles toitures à la Mansard. Un peu plus loin, le puy SaintDamien et sa petite chapelle en pierres appareillées dominent les environs du bourg, offrant une vue panoramique somptueuse sur les Monédières.
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Nous arrivons à Uzerche, autre cité de caractère. Le brasseur que nous venons rencontrer, Joachim Chanliaud, est installé en contrebas de la ville d’Uzerche sur le site de La Papeterie, une friche industrielle récemment convertie en écoquartier culturel. Le lieu invite à la fois à la détente et à l’envie de festoyer avec quelques amis. Au pied des cuves de fermentation, la brasserie propose un bar et des espaces conviviaux avec des jeux pour petits et grands pour se détendre et déguster une bière accompagnée de grignotages préparés sur place. La grande terrasse ombragée au bord de la Vézère nous invite aussitôt à profiter du cadre industriel ancien du site ainsi que du calme et de la verdure des berges. N’oublions pas la gamme de bières de la Brasserie de la Vézère, qui comporte 6 recettes permanentes ainsi que des brassins éphémères et des cuvées saisonnières. Elle allie les classiques incontournables à d’autres styles plus pointus et quelques ingrédients parfois surprenants, comme la fleur de sureau, le malt de seigle ou encore des mélanges d’épices. Pas d’autre choix que de vous y rendre lors de votre prochain passage dans cette belle ville ! Surtout après avoir arpenté les vieilles rues d’Uzerche. Ce parcours offre un tour d’horizon du patrimoine historique, artistique, architectural et humain de la cité. Il témoigne de l’œuvre des hommes et femmes qui ont édifié la ville, assis sa notoriété et assuré son rayonnement. Les plaques explicatives qui le jalonnent permettent à chacun de découvrir l’histoire et les anecdotes qui accompagnent La Perle du Limousin.
Notre joyeuse troupe reprend la route au petit matin pour aller à Chamboulive. C’est sur le massif des Monédières en Corrèze que naissent les bières artisanales de la Brasserie des Anges, production à l’ancienne de bières artisanales, féminines et corréziennes. La méthode de production des bières de la brasserie est 100 % artisanale et ancestrale. En effet, les bières de la Brasserie des Anges sont le résultat d’une cuisson au feu de bois et sont fermentées en fûts de chênes. Ici c’est une brasserie de femme ; Stéphanie Coulange, d’ascendance belge et passionnée par le breuvage multimillénaire est, comme ses bières, pleine de caractère. Pour en savoir plus, une visite de la brasserie s’impose. Alors pensez à réserver par téléphone ou mail pour aller à la rencontre des Anges de Chamboulive. Et tant que vous êtes sur place profitez-en pour visiter le bourg niché au
Mais déjà il faut repartir et aller à la rencontre d’une autre v ri r ! femme brasseur à Liécou d moges. Julie Michard à a repris depuis ur Brasserie quelques années de la Vézère les rênes de la brasserie-vezere.fr Brasserie Michard. L’histoire de cette passion pour la bière avait
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Mais déjà il faut reprendre la route pour cette fois se poser sous l’ombre bienveillante de l’église Sainte-Blaise à Peyrissac. Construction imposante, elle possède un chœur qui date du XIIe siècle ; sa chapelle latérale qui remonte au XVe siècle et son clocher-mur qui date de 1748. Un peu plus loin nous laisserons les chevaux se désaltérer près du pont de Peyrissac sous lequel coule la Vézère.
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dégustation des fameuses flammekuches qui accompagnent si bien leurs bières. Avec cette belle histoire familiale nous avons presque achevé notre périple à travers le Limousin. Presque car il nous reste deux autres brasseurs à vous présenter. Mais avant cela une petite visite s’impose en bord de Vienne où nous laissons la calèche et les chevaux au bas de la typique rue du Rajat, qui a su conserver son patrimoine intact.
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Nous traversons la rivière en empruntant le Pont-Saint-Etienne, autre monument incontournable de la ville, achevé en 1203. Il est situé sur un chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Lemovicensis. Arrivés place de Compostelle, nous prenons à droite pour continuer en longeant la Vienne. Notre regard se perd au-delà des arbres sur l’enceinte du mur des Jardins de l’Evéché qu’il nous faudra absolument aller visiter lors d’un prochain passage à Limoges. Nous voilà au Pont-SaintMartial pour réenjamber la Vienne. Il est situé en contrebas de l’ancien forum gallo-romain, à l’emplacement actuel de l’Hôtel de Ville. Ce pont, classé aux Monuments Historiques en 1908, fut à l’origine construit par les Romains pour traverser à sec la Vienne. Il facilitait ainsi les échanges sur la voie reliant Avaricum (Bourges) et le sud de la Gaule. En 1182, Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine et donc suzerain de Limoges, fit détruire le pont gallo-romain pour punir la cité de son infidélité. Le pont ne fut reconstruit que vingt-trois ans plus tard sur les bases de l’édifice antique. Nous voilà repartis, laissant la capitale de la porcelaine et des arts du feu derrière nous, direction Oradour-Sur-Vayres. Nous ferons halte plus précisément à Gorre, au milieu du Parc Naturel Régional Périgord Limousin, dans le pays des feuillardiers. C’est là qu’en 2005, Guy Paraud crée sa micro-brasserie et que la Cerva d’Oc commence à être brassée. Maud nous accueille aujourd’hui au cœur de la brasserie qu’elle a reprise il y a cinq ans. De la volonté, elle n’en manque pas, car en juillet 2018 en pleine saison, un incident en chambre chaude et, quelques semaines après, un dégat des eaux viennent anéantir 60% du chiffre d’affaires. Elle lance une campagne de financement participatif. Grâce à ses clients, à des anonymes, à des partenaires professionnels, à des collègues producteurs, ce cap difficile est passé. Début 2019, les cuves de brassage fonctionnent de nouveau et dans l’enthousiasme. Un déménagement et un agrandissement se profilent même ! De la fabrication à l’étiquetage, en passant par la mise en bouteille, chaque étape se fait de manière artisanale. Ne repartez pas sans avoir goûté sa spécialité, 39
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commencé en 1979 avec « Le Paris, Etablissement de la Bière » créé par son père avec l’aide « des artisans de la bière », place Denis Dussoubs. L’établissement propose plus de 320 marques de bières en bouteille et 7 tirages de bières pression différentes. Jean Michard à partir de 1986 décide de se différencier et de brasser ses propres bières. Un an plus tard il est à la tête de la 3ème micro-brasserie créée en France, située rue des filles de Notre Dame, à Limoges. Jean Michard se forme auprès d’ingénieurs de la brasserie la Semeuse à Lille et au CERIA à Anderlecht pour tout savoir sur la microbiologie des levures. En 1989 la micro-brasserie est transférée au Paris, mais l’espace vient à manquer. Jean Michard achète sur la même place l’immeuble située au N°8 et déménage ; ainsi naît la Brasserie Saint-Martial, du nom du Saint-Patron de la ville de Limoges, un site brassicole unique en son genre, devenu un lieu de rendez-vous incontournable. Julie, sa fille, opticienne à SaintBrasserie Michard Germain-des-Prés, bieres-michard.com persuade son père de lui apprendre le métier de brasseur. Passionné et passionnant, Jean lui transmet le virus, son savoir, sa passion et Julie prend le relais avec talent. En 2002, la Brasserie St Martial change de nom Tous les contacts Page 40 v et devient la Brasserie Miu Un o c chard. Le succès toujours é croissant place DenisvaDussoubs, Bras d à s e ur et une idée commence à se développer dans les esprits du père et de la fille… en 2006, ils visitent la société Kaspar Schulz, entreprise de renom fondée au 17ème siècle à Bamberg en Allemagne et spécialisée dans la fabrication de cuves de brassage. Le renouveau est là, sous leurs yeux : Julie et son père Jean décident d’investir dans un nouveau centre de production. Ils souhaitent alors passer d’une unité de fabrication de 8 hl à 40 hl pour augmenter leur activité. Cette opération nécessite la création d’une extension, voire d’un nouveau déménagement… Ce projet leur prendra 2 ans… Ils créent l’usine sur le site de Faugeras, à côté de la technopole ESTER, et y ajoutent une distillerie de whisky en 2006. Une belle histoire de brasseurs, avec deux lieux pour aller la déguster. En centre-ville sur la très belle place Denis Dussoubs, ou à l’usine, aux pieds des cuves, avec sur les deux sites l’ambiance et la
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la gelée de bière ! Il est temps de ramener les chevaux à son propriétaire, Patrick Van Aubel qui brasse la bière La Bergère à Saint-Bonnet-deBellac dans la BrasTous les contacts ci-dessous v serie de Bel-Air. Nous u Un o c traversons la commune é Bras d à de Gorre non sans faire une s e ur brève halte pour jeter un regard à son église si majestueuse posée sur son piédestal et à son château du XVIII ème siècle. Nous retrouvons Patrick dans un lieu atypique qui distribue sa gamme de bière, en bouteille ou à la pression, la boutique d’antiquité d’Hervé Ritter. Des anciennes granges qui regorgent de trésors pour les amoureux de la chine, mais aussi un lieu de convivialité avec sa terrasse en été et sa grande cheminée centrale en hiver. La bière de Patrick y a trouvé sa place. La Bergère développe depuis plus de 10 ans une bière de grande qualité. Patrick y a ajouté sa fougue, sa passion et sa gentillesse. Il a ainsi conçu pour le plaisir de tous, différents types de bières aux saveurs riches et variées, toutes de fermentation haute, non filtrées. Elles sont blondes, dorées, ambrées, brunes ou blanches. Aujourd’hui la Bergère est distribuée bien au-delà de la région Limousin, auprès de professionnels mais aussi de particuliers qui retrouvent la gamme de La Bergère dans de nombreux points de ventes et magasins bio. Avec sa maîtrise d’économie et 7 ans passés au sein d’une banque, ce hollandais n’avais pas imaginé tomber amoureux du Limousin et reprendre la Brasserie de Bel-Air. Pourtant le gène brassicole coule dans ses veines depuis 4 générations ; l’idée de s’installer comme brasseur à son compte un jour l’a effleuré après avoir croisé 20 ans plus tôt Jean Michard. En 2014 il reprend la brasserie, se forme, apprend le métier de brasseur et développe la marque bio La Bergère. Sources texte / index www.histoire-pour-tous.fr/ dossiers/3558-histoire-de-labiere-1-lantiquite.html www.happybeertime.com www.brasseurs-de-france.com divinebox.fr/biere-houblon-moines www.trappistbeer.net blog.linnovore.com www.artisans-gourmands.fr www.unigrains.fr
Les différentes étapes de fabrication de la bière
Le maltage : L’orge devient malt Le trempage : Les grains sont nettoyés et triés selon leur calibre. Ils subissent le processus de « trempe » dans des silos (les grains sont plongés dans l’eau durant 3 à 5 jours), afin de permettre la germination. La germination : les grains trempés sont placés dans des germoirs à une température de 12 à 15°C, de 5 à 7 jours. La germination est alors limitée et contrôlée. Il est nécessaire de tourner sans cesse, afin qu’elle ne forme pas une masse compacte. Lorsque la germination est suffisante, elle est arrêtée par le « touraillage » durant lequel le malt vert est séché par soufflage d’air chaud. Le touraillage confère au malt son arôme et sa couleur. Plus la température sera élevée, plus la couleur sera marquée : malt pâle pour les
bières blondes - malt caramel pour les bières rousses - malt ambré pour les bières brunes Le brassage : Le malt devient moût Le malt séché est broyé dans un concasseur à plusieurs cylindres striés. Pendant ce « concassage », le contenu du grain est expulsé de son enveloppe. La première étape des opérations de brassage consiste à mélanger le malt avec 2 à 3 fois son volume d’eau chaude dans des cuves appelées « cuves matières ». Cette opération est appelée « empâtage ». Le malt devient « moût » : Après cuisson à différentes températures pendant 2 à 6 heures, le moût est filtré. Les enveloppes du grain et les particules insolubles qui restent dans le filtre, les « drêches », sont le principal sous-produit de brasserie utilisé pour l’alimentation du bétail. Le jus sucré formant le moût va être transféré dans une chaudière à moût ou chaudière à houblonner. Dans la chaudière à moût, il subit une cuisson à 100°C de 1 à
Pour le moment nous allons lui rendre les rênes de la calêche, nous repartirons très certainement sur les chemins du Limousin à la rencontre d’autres brasseurs, dans un autre numéro de Racines en espérant vous avoir donné envie de suivre nos traces et d’aller rencontrer ces pasv ri r ! écou sionnés et leurs bières d que nous avons eu rà uBrasserie plaisir à vous faire de Bel-Air connaître… avec « La Bergère » modération biere-la-bergere.fr bien sûr !
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Brasserie Cerva D’Oc cervadoc.com
LA NAISSANCE D’UNE BIÈRE
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Tous les contacts ci-dessous
Merci pour leurs informations et leur collaboration à ce focus
Brasserie de la Vézère 2 Allée de la papeterie, 19140 Uzerche 05 55 73 11 56 / brasserie-vezere.fr Brasserie des Anges Place de, 19450 Chamboulive 07 77 05 72 17 / brasseriedesanges.com 0 Brasserie du4Plateau « la 1000 Vaches » 13 A Rue Jules Sandeau, 23200 Aubusson 05 55 67 51 37 / brasserieduplateau.fr
Brasserie de Bel-Air « La Bergère » Bel air, 87300 Saint-Bonnet-de-Bellac 05 55 68 26 93 / biere-la-bergere.fr Brasserie Cerva D’Oc Le mas buisson, 87310 Gorre 06 63 62 94 38 / cervadoc.com Brasserie Michard 39, allée de Faugeras, 87100 Limoges 05 55 04 02 78 / bieres-michard.com
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avec l’app
L’amont
de la brasserie
Filière agro-alimentaire majeure par son poids agricole et ses circuits de distribution, la filière brassicole est un débouché économique essentiel pour l’agriculture en France. De « l’épi au demi », elle emploie, en effet, près de 128 500 personnes pour un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros.
La fabrication des bières françaises nécessite le travail de semenciers, d’agriculteurs, de collecteurs, de malteurs, de levuriers, de producteurs de houblons et de brasseurs. Les autres fournisseurs des brasseurs sont très divers : fabricants d’emballages en verre, de boîtes en acier et en aluminium, de bouchons, de packs, de sous-bocks, d’étiquettes, de films plastiques, sans oublier les sociétés d’ingénierie, de transports, les fabricants d’équipement industriel…
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Nathalie Tranchant
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La garde Après la première fermentation, la bière jeune (ou verte) est débarrassée de ses levures, puis refroidie avant d’être transférée en cave de garde. C’est le « traversage ». Alors maintenue à une température proche de 0°C, elle subit une fermentation secondaire plus lente que la précédente. C’est la période de mûrissement ou maturation, au cours de laquelle la bière s’affine et développe son goût. Elle acquiert pétillant, bouquet et stabilité colloïdale. La maturation dure de 3-4 semaines à 6 semaines. C’est là le savoir-faire des brasseurs !
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La fermentation : La transformation du sucre en alcool Le moût clarifié est ensemencé à la levure de bière pour qu’il fermente. Les glucides solubles sont alors transformés, par les levures, en alcool et en gaz carbonique.
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2 heures. C’est au cours de cette cuisson que le houblon est ajouté au moût pour aromatiser la bière.
Les vacances… Chez les autres !
Pour les vacances, les bons plans se trouvent facilement, mais avez-vous pensé à échanger votre maison ?
envisage des destinations plus lointaines et exotiques, ou simplement on rallonge le temps passé en vacances !
Trouver un lieu paradisiaque pour passer des vacances au meilleur prix, voilà un vrai cassetête pour les familles nombreuses ! Mais pour faire des économies, une solution se développe depuis quelques années en France : l’échange de maisons. Le principe est simple, il s’agit de partir en vacances dans une maison prêtée par une famille. En échange, cette dernière occupera votre propre maison pendant ses vacances !
Anticiper le départ
Comment bien se préparer à échanger sa maison ? Il faut anticiper ! Trois à six mois de préparation sont nécessaires. C’est le temps de trouver la maison qui correspond à votre famille, mais aussi de trouver des personnes qui partagent les mêmes valeurs que vous. Ainsi, vous échangez votre foyer en toute sérénité. Toutefois, il est important de préciser qu’au moindre doute, mieux vaut refuser l’échange.
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L’adoption d’une nouvelle philosophie
Avant de partir, il faut prévenir ses voisins et ses proches de l’échange ; ils peuvent ainsi accueillir vos hôtes mais aussi intervenir en cas de problème. Aussi, laissez des indications à la famille qui investit votre maison, en rédigeant un guide complet de l’utilisation de la maison, par exemple. Sans oublier d’ajouter vos lieux de promenade favoris, et les meilleures adresses du coin, qu’il s’agisse de restaurants ou de producteurs locaux… Pensez à laisser une maison propre et agréable à vivre, pour que les hôtes se sentent bien accueillis ! Le petit plus : leur laisser un cadeau de bienvenue. Même si vous avez beaucoup échangé avec vos hôtes en amont, il peut être utile d’encadrer l’échange juridiquement. On peut engager une caution ou même prendre une assurance spécifique et n’hésitez pas à dire à la famille qui vous accueille de faire de même. Mieux vaut prévenir que guérir !
Une idée qui peut paraître délicate pour les personnes qui n’aiment pas vraiment prêter leurs affaires. Pourtant, ce principe est avantageux et incite à adopter une nouvelle philosophie ; il faut apprendre à faire confiance à la famille qui va occuper votre foyer. Une épreuve pour les adultes, mais surtout pour les enfants quand ils doivent prêter leur chambre, avec les jouets ! Ainsi, c’est une petite leçon d’altruisme qui attend les petits bouts ! À force d’échanges, il est possible de nouer des relations amicales avec les familles contactées. En arrivant chez votre hôte, les voisins sont là pour vous accueillir, de manière générale. C’est un atout non-négligeable puisqu’ils ont une meilleure connaissance du terrain que les guides touristiques. Il devient plus simple de profiter des lieux incontournables et d’adopter le rythme de vie des riverains. Il s’agit en fait d’une toute autre façon de voyager.
Enfin, il n’y a plus qu’à partir et profiter d’un séjour original et très attachant. Il est fort possible qu’une fois testé, vous ne juriez que par l’échange de maisons pour les vacances !
En plus des qualités sociales, ce concept original a surtout un atout économique. Échanger sa maison permet d’éviter le budget logement ! On mange donc plus souvent au restaurant, on
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Confort de vie à domicile Adapter son logement à des contraintes physiques spécifiques c’est souvent se confronter à un sacré casse-tête : faire appel à un plombier, un menuisier et autres spécialistes pour faire les travaux à peu près simultanément. Comment savoir quel artisan doit intervenir et bien orchestrer les interventions ?
Page réalisée avec notre partenaire Axcéa Logis
POUR COLIM
Pour vous faciliter la vie, des entreprises regroupant plusieurs corps de métiers interviennent dans un délai défini. Le spécialiste se déplace et identifie les travaux nécessaires selon les besoins ou l’obligation d’aménagement, selon la situation du client. Faut-il modifier la largeur des portes, l’agencement de la salle de bains ou des toilettes, rendre les meubles mobiles pour qu’ils s’adaptent à la taille et au besoin du client ? L’entreprise fait appel à ses propres artisans et peut aussi s’appuyer sur des prestataires extérieurs pour du gros-œuvre.
En France, plus de 12 millions de personnes sont touchées par un handicap avec, pour chacune, des aménagements spécifiques à mettre en place. Ainsi, ces entreprises spécialisées leur permettent de retrouver une entière autonomie au sein de leur habitat. Avant de multiplier les devis et de se lancer dans des travaux compliqués, il est important de se renseigner pour faire appel à des personnes qui valorisent le côté humain. Il est préférable de s’adresser à des professionnels reconnus pour leur expertise en accessibilité acquises lors de formations référencées par des organismes français. De plus, il est possible de faire une demande de subventions ou de profiter d’un crédit d’impôt pour la réalisation de travaux d’accessibilité, vers qui ces professionnels sauront vous orienter. Pour vous accompagner dans ces démarches, il existe la Maison Départementale des Personnes Handicapées, un groupement d’intérêt public présent dans chaque département.
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L’accessibilité
Une famille dans les bois Une vie en osmose avec la nature
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Jonathan et Caroline se réveillent avec le chant des oiseaux et le rire de leurs deux filles. Dans leur cabane douillette installée à 20 minutes de Brive-la-Gaillarde, le couple est immergé dans la nature. Alors quand ils ouvrent la porte d’entrée, ce n’est pas pour avoir une vue sur l’immeuble d’en face, mais sur l’immensité de l’environnement corrézien, accompagné des odeurs des noyers et des fleurs sauvages portées par le vent matinal.
et de l’abondante nature corrézienne. De plus, ils découvrent un lieu où de grandes initiatives écologiques restent encore à prendre. Ils s’y installent donc en vue de promouvoir un mode de vie alternatif, leur but étant d’acquérir un terrain en pleine nature, d’y construire des cabanes, puis de les partager gracieusement avec d’autres personnes. Pendant leurs recherches, ils occupent un chalet pour accueillir la naissance de leur deuxième fille. Mais très vite, ils font la rencontre de François, un homme qui vit depuis 15 ans sur un terrain en pleine nature. Ayant déjà réalisé 8 cabanes, il invite Jonathan et Caroline à s’installer dans la dernière en voie de construction. Le jeune couple se retrousse les manches pour terminer les travaux de leur nouvelle habitation. La philosophie de ce mode de vie étant d’abandonner toute propriété, le couple ne paye pas de loyer, il investit simplement dans des aménagements comme un poêle ou des panneaux solaires.
Rencontre avec la Corrèze
Un mode de vie responsable
Cela fait un an et demi que Jonathan et Caroline ont choisi d’habiter en milieu naturel. Avant cela, ils vivaient en région parisienne, en collocation dans une grande maison avec d’autres personnes souhaitant agir pour l’environnement. Ensuite, ils ont décidé de partir à l’aventure dans un van aménagé pour faire le tour de la France et découvrir de nouvelles façons d’être responsable. Par deux fois, le couple tombe sous le charme du lac du Causse
Et oui, adopter la cabane demande d’oublier l’eau courante et l’électricité collective ! Le couple a installé un système de tuyauterie qui achemine l’eau d’une source jusqu’à la cabane. Grâce à leur poêle, ils peuvent la chauffer pour cuisiner, ou encore pour prendre une douche. Puiser l’eau à la source permet ainsi de prendre conscience de sa consommation et de la limiter au strict nécessaire. Il en va de 44
HA BI TA T même pour l’électricité. Jonathan et Caroline s’en procurent grâce aux panneaux solaires installés sur leur toit. Là encore, l’énergie est utilisée avec parcimonie ; pas question d’alimenter de l’électroménager ! Il s’agit plutôt de charger son téléphone ou encore d’allumer la lumière quand vient le soir.
donné la ville. Ils y vont de temps en temps pour le travail, pour rendre visite à des amis, ou encore pour faire leurs courses dans un magasin bio. Depuis qu’ils sont installés, ils partagent leur mode de vie à travers ce qu’ils nomment la désobéissance fertile. Sur leur site internet, www.desobeissancefertile.com, ils mettent en relation les personnes qui détiennent des terrains avec celles qui aspirent à vivre dans la nature, pour multiplier les expériences semblables à celle du couple et les partager sans rien demander en échange, si ce n’est de l’interaction humaine.
Mis à part le côté matériel, vivre au milieu de la nature « est un luxe » pour Caroline. « Chaque jour, nous bénéficions d’un paysage somptueux et nous profitons de la nature. Avec le temps, d’autres personnes sont venues s’installer dans les cabanes de François. Deux fois par semaines, nous nous réunissons pour danser, chanter ou encore se balader en forêt… De plus, on apprend à se nourrir des plantes sauvages que nous offre la nature. » Pour Jonathan, il y a tellement à apprendre sur la flore que ces connaissances lui paraissent infinies : « En un an, j’ai appris cent fois plus de choses que ce que j’avais appris dans toute ma vie ! »
« L’humain est au coeur du projet, explique Caroline. Pour vivre tous ensemble, chacun doit apprendre à se connaître et à se faire confiance. Cela nous oblige à faire un vrai travail intérieur qui bénéficie à chacun. » Hélène Peyrot Photos : Yann Phot.Arte
Ainsi, le couple vit en communion avec la nature. Pour autant, ils n’ont pas tout à fait aban45
La brique textile L’avenir du bâtiment ?
Croyez-vous possible de vous abriter ou de vous meubler grâce à des vêtements ? Clarisse Merlet en fait le pari !
principalement à la décoration de cloisons et les autres, plus structurelles, serviront à la construction de murs, par exemple.
Architecte, elle crée des briques à partir de vêtements trop abîmés pour être revendus. Leur donner une nouvelle vie et une nouvelle fonction, c’est l’autre façon de recycler le textile !
Aujourd’hui, elles ne remplacent pas les briques traditionnelles ou les parpaings, mais Clarisse compte bien relever ce défi. En plus de limiter les déchets textiles en masse, cela permettrait d’éviter l’utilisation des ressources naturelles telles que le sable, le bois ou encore le pétrole.
Etes-vous prêts à vous loger grâce à des briques textiles ? Hélène Peyrot Photos : © Clarisse Merlet Source principale : Brut. « Cette architecte transforme les vêtements en matériaux innovants », reportage du 25 janvier 2019
Pour développer ces briques nouvelle génération, Clarisse reçoit des vêtements préalablement broyés et les classe par couleur et par matière. « Le jean est 100% coton, c’est le meilleur isolant », explique-t-elle. Elle peut ainsi mélanger le textile à la colle avant de mettre le tout dans une machine mécanique imaginée par l’architecte ; elle ne consomme aucune énergie si ce n’est la force des muscles. Cet engin permet de compresser le textile et la colle sous forme de briques plus ou moins épaisses. Les plus fines serviront
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Pour donner vie au projet, il a fallu trouver un équilibre dans le processus de fabrication afin que la brique bénéficie d’une isolation acoustique et thermique, ainsi que d’une bonne résistance au feu et à l’humidité. Pour répondre au mieux à ces besoins, Clarisse a fait de nombreux essais sur les bases d’un mélange entre les textiles et différentes colles naturelles de sa propre composition. Il se trouve que ce sont les vêtements qui, compressés de la bonne façon, présentent les propriétés isolantes nécessaires. Pour les questions d’humidité et de chaleur, la jeune architecte a créé une colle dont le mélange optimisé répond tout à fait aux attentes.
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vivons cachés…
Suite à ce printemps sans précédent, chacun a redécouvert le bonheur d’être chez soi, le besoin d’être dehors, le besoin de se sentir bien dans son jardin. Pour cela, être fermé et à l’abri des regards devient une nécessité, d’autant plus si nous passons l’été à la maison. Clôturer sa propriété existe depuis très longtemps ; même si les méthodes ou matériaux ont évolués avec le temps, se fermer reste d’actualité. Au départ les clôtures étaient constituées de murets, palissades ou haies bocagères. Puis, des propriétés de surfaces plus petites apparaîssent avec des grillages, souvent doublés d’un écran végétal très dense, constitué d’une variété de plantes (thuyas, lauriers…), taillé au carré. Ensuite sont venues les clôtures en panneaux soudés et les haies variées ou haies champêtres. Les clôtures évoluent selon nos besoins, notre façon de vivre et le coût de la vie, mais leur rôle reste le même : Sécuriser ; Délimiter ; Masquer, filtrer les regards ; Se sentir bien chez soi ; Protéger du vent, du froid et/ou du soleil.
Aujourd’hui les clôtures prennent une dimension esthétique et doivent être efficaces de suite. Elles sont donc travailler de manière beaucoup plus mixte où se mêlent bois, aluminium, pierre, acier corten et végétaux…. Dès lors que nous sommes en bordure de terrasse de piscine ou devant une baie vitrée, l’effet doit être immédiat, nous n’avons plus la patience d’attendre 3 ans le temps que les végétaux atteignent une taille satisfaisante pour se sentir chez soi. Les végétaux doivent être positionnés à des endroits stratégiques afin de dynamiser les linéaires de clôture, apporter de la hauteur ou de la densité d’occultation. Il y a des solutions adaptées à chaque style, chaque attente, à chaque jardin : design ou plus traditionnelles, opaques ou filtrantes. La clôture ne doit pas demander d’entretien, ou le moins possible ; il faut donc se renseigner sur l’évolution dans le temps de chaque produit pour ne pas se rajouter trop de contraintes. Aujourd’hui la clôture fait partie intégrante de l’esthétisme du jardin et doit être fonctionnelle, bien placée, bien étudiée. Elle peut également être le support d’autres accessoires, comme des fils à linge, des étagères, des végétaux….
Se fermer représentant un investissement, il est judicieux de le faire à bon escient. Est-il nécessaire de se fermer partout à 2 m de haut ? N’est-il pas plus juste d’étudier les vis-à-vis, les zones nécessitant plus d’intimité (terrasse, piscine, SPA…)?
Page réalisée avec notre partenaire www.rebeyrol.com Tél. 05 55 31 27 83 47
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Vivons heureux,
Une nouvelle plateforme pour consommer « autrement »
également des sorties ou des loisirs bien-être comme le crossfit, la sophrologie, le spa… Le tout 100% Limousin ! De plus, la plateforme fera office de boutique puisque l’on pourra acheter local directement via Quezalim. Cela serait la première plateforme de ce type en limousin. À l’origine de cette innovation ? Frédéric Gascougnolle, un limougeaud qui, comme beaucoup de personnes, a souffert de problèmes de santé pendant de nombreuses années. Et comme tout un chacun, il est allé consulter un médecin, qui lui a recommandé d’améliorer son alimention et de se tourner vers la médecine douce. Cette dernière met aussi en avant le « mieux manger ».
ENTREPRISES PRISES
Pouvoir consommer « tout local », vous en rêviez ? Quezalim le fait ! Mais au fait, Quezalim, c’est quoi ?
Alors peu à peu, Frédéric se lance à la recherche de producteurs locaux ainsi que de commerçants aux valeurs responsables. Mais dans le limousin, ces acteurs sont parfois difficiles à trouver. Quand il les rencontre, le discours est sensiblement le même : « Nous manquons de visibilité pour montrer aux limousins notre savoir-faire ». Et du côté de ses proches, Frédéric découvre qu’ils souhaitent se tourner vers le local, mais qu’ils ne savent pas comment s’y prendre ou qu’ils n’ont simplement pas le temps de se renseigner sur l’existence de ces produits locaux.
Il s’agit d’un site internet qui sera disponible dès le mois de septembre. Sur cette seule plateforme, vous pourrez découvrir bon nombre d’artisans locaux ou des restaurateurs valorisant ces derniers ! Et comme le site veut rendre tout le savoir-faire limousin accessible à portée de clic, on y trouve aussi des services comme un magicien, des artisans du bâtiments, des agents immobiliers… On trouve
Pour Frédéric, le constat est sans appel : il faut trouver une solution pour mettre en relation les consommateurs avec les producteurs et les commerçants locaux. Pour ce faire, quoi de mieux qu’une plateforme numérique ? C’est ainsi que l’idée du site internet Quezalim est née il y a près de deux ans. Contraction de « quèsa48
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« brocante digitale », elle, donnera accès à des produits d’occasion à bas coût. Vous êtes emballés par cette nouvelle initiative ? Vous pouvez participer à la réalisation de cette plateforme numérique en faisant un don sur le site « j’adopte un projet ».
Alors, êtes-vous prêt à consommer « tout local » ?
co », ou « qu’est-ce que c’est », en occitan, et de « limousin », Frédéric voulait rendre hommage à une génération plus ancienne qui ne vivait que localement.
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Rapide et efficace, en un clic, les limousins auront accès à de nombreux services et produits 100% Limousin. Le bonus ? Une rubrique « anti-gaspi » permettra l’accès à des produits périssables à des prix préférentiels. La rubrique
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Commissaire-priseur, passeur de trésors…
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Une vente aux enchères, c’est l’occasion de découvrir des merveilles.
précieusement dans la même famille depuis l’origine, elle a traversé des décennies et par la magie des enchères, elle va changer de mains, entamer une nouvelle existence. Et c’est le rôle du commissairepriseur et de son équipe de valoriser l’objet : après un léger et précautionneux nettoyage, une petite séance photo ; des recherches complémentaires sur la manufacture ; quelques posts sur les réseaux sociaux ; des courriers…. Tout est fait pour que le jour J, la bataille fasse rage ! Son futur propriétaire sera-t-il en salle, ou plus anonyme derrière son ordinateur ou au téléphone ? On connaît des personnes et des collectivités intéressées, des budgets aussi, peut-être trop serrés… Il suffira de 2 minutes et une dizaine de secondes pour que le fameux « Adjugé ! » soit prononcé. Mais nous ne dirons rien sur son devenir. Et le commissaire-priseur de repartir à la recherche d’autres trésors…
A la salle des ventes de Limoges Enchères, c’est à une chasse aux trésors quotidienne que se livre le commissaire-priseur, afin de proposer à ses acheteurs locaux, nationaux et internationaux des pièces rares, inédites, précieuses. En matière de porcelaine, tout le monde connaît l’appellation « Limoges ». Mais quand, lors d’une succession, Maître Constanty retourne une aiguière et découvre une signature peu courante, il est particulièrement ravi ! Baignol à Saint Yrieix, cette manufacture créée à la fin du XVIIIe siècle, à Saint-Yrieix, où fut découvert le 1er gisement de kaolin dans le Royaume de France en 1764, est inconnue du grand public. Pourtant, elle a su créer des pièces d’une qualité pouvant sans peine rivaliser avec la grande manufacture de Sèvres… Alors, tenir entre ses mains une pièce de forme, complète et en (presque) parfait état… Les yeux brillent, et d’emblée on l’imagine devenir le joyau d’une collection. Avec son décor naturaliste léger et aérien, ses rubans, ses oiseaux colorés, ses arabesques, et ses filets dorés, cette aiguière et son bassin, d’usage pourtant anodin, prennent une autre dimension. On admire la délicatesse de la peinture, on visualise l’élégante à sa toilette, on imagine une histoire : le couple d’oiseaux surmonté d’une couronne dorée, serait-il le symbole de l’amour et le-dit objet un présent de mariage ?... Et surtout, on mesure la chance de tenir entre les mains quelque chose d’aussi fragile et pourtant si frais. Quel âge a-telle ? 240 ans peut-être. Conservée
Page réalisée avec notre partenaire Limoges Enchères 32 rue Gustave Nadaud - 87000 Limoges
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L’aquaponie
Quand salades et poissons font bon ménage La croyance populaire veut que l’aquaculture végétale soit une résultante de l’apparition de l’agrochimie et des engrais de synthèse, il s’avère que ses origines remontent à des temps bien plus anciens… L’aquaponie est un mélange d’aquaculture (élevage de poissons), et d’hydroponie (culture de végétaux hors sol), d’où son nom. Au début du 2ème millénaire, les aztèques pratiquaient déjà une forme d’agriculture aquatique, au beau milieu du lac Texcoco, sur de « chinampas ». Ils y cultivaient du maïs et des haricots, et ce jusqu’au XVIe siècle. Ces îles artificielles, sorte d’hortillonnages sur lesquels les aztèques déposaient des boues chargées entre autres d’excréments de poisson, étaient composées d’un entrelacement de roseaux autour de piquets de bois plantés sous la surface de l’eau. Ce mode de culture agroécologique, très productif, permettait de nourrir une grande partie des cités aztèques.
de riz purifient l’eau souillée par les déjections (des poissons ou des crevettes) qui fertilisent la rizière. Des canaux parcourent toute la rizière et sont reliés à une fosse creusée, dans laquelle se trouvent les poissons. Nommée « rizi-pisciculture », cette technique peut accroître les récoltes de riz jusqu’à 10 %, tout en fournissant aux agriculteurs une source importante de protéines, ainsi qu’un revenu supplémentaire. L’aquaponie a trouvé un écho hors de l’Asie, notamment aux EtatsUnis dans les années 1970 pour répondre à la crise énergétique de l’époque. Mais ce n’est rien d’autre que de la rizi-culture, adaptée au monde occidental. La rizière est juste remplacée par un bassin ou un aquarium.
LOISIRS
En Chine, l’élevage de poissons est associé à la culture du riz depuis le IVe siècle. Les pieds
L’aquaponie vise à créer un écosystème entre une communauté d’êtres vivants et son environnement. Les composants se combinent en un dense réseau d’échanges permettant le développement de la vie. Plus simplement, l’on crée un système où l’élevage de poisson rencontre la culture des végétaux. Les déchets des uns deviennent la nourriture des autres. Les racines des végétaux, immergées dans la zone d’élevage de poissons, prélèvent les nutriments nécessaires à leur croissance, et rendent une eau assainie qui peut être reconduite, en 52
LO I S IR S circuit fermé, aux poissons. Concrètement, les bactéries Nitrobacter et Nitrospira, et encore bien d’autres, décomposent l’ammoniaque et l’urée contenues dans les déjections des poissons, tout d’abord en nitrites, puis en nitrates qui sont alors directement assimilables par les plantes. Ces dernières vont produire et fournir de l’oxygène nécessaire aux poissons. Les parties non consommées des légumes cultivés pourront être enfin valorisées dans un bac d’élevage de vers. Ces dernières, très riches en nutriments, seront ensuite utilisées comme complément de nourriture pour les poissons. On a donc un système durable et auto-productif.
plantes sont à éviter du fait de leur toxicité (lierre, laurier rose, muguet, digitale). En ce qui concerne les poissons, ceux d’eau douce ont toute leur place : carpe commune, truite, perche, sandre, mais aussi écrevisse, crevette… Et outre les légumes ou les fruits, il est possible aussi de consommer… les poissons ! Pouvant être pratiquée en cave, véranda, garage, sur les terrasses et les toits des immeubles, mais aussi les populations isolées (sur des îles notamment), l’aquaponie concerne une clientèle urbaine. Cette technique, accessible à tous, a de fortes chances de devenir très vite incontournable, vu sa simplicité, son efficacité et ses potentialités. Le concept se développe petit à petit, et des fermes de production à l’échelle commerciale sont en expérimentation en Europe, où l’aquaponie ne fait que commencer.
Quelles plantes et quels poissons en aquaponie ? Les végétaux les plus adaptés sont les légumes feuille (salades, épinards, blettes, poireaux, cresson d’eau…), les plantes aromatiques (basilic, ciboulette, persil, menthe...), les fleurs et plantes décoratives (roses, edelweiss, capucines, orchidées...) pour commencer. Ensuite, il est possible de se lancer dans les tomates, concombres, courges, aubergines… Les plus affûtés parviendront à faire pousser tous les légumes. En revanche certaines
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La pêche…
Une nouvelle passion pour les petits limousins
LOISIRS
En limousin, on recense en moyenne 37 000 pêcheurs ; un nombre en légère baisse bien que le Limousin regorge de zones de pêche. Alors pour redynamiser ce sport, comment former la prochaine génération de pêcheurs ? Pour attirer les jeunes, les clubs et les associations de pêche limousins proposent des cours réservés aux enfants. Le but est de les initier aux bases de la discipline, et aux techniques de pêche les plus rudimentaires. Ainsi, ils peuvent se familiariser avec les éléments qui composent une canne à pêche et à sa préparation. Ils apprennent à monter un flotteur, un plomb sur une ligne, ou encore à mettre en place un asticot sur l’hameçon, le tout étant encadré par un animateur spécialiste dans le domaine. De fil en aiguille, les enfants montent pour la première fois une ligne de canne à pêche. 54
Initier la jeune génération à la pêche, c’est une des missions de l’AAPPMA Les Ponticauds de Limoges. Pour ferrer les jeunes, l’association planifie des « journées pêche » au cours de l’année. En s’organisant avec des clubs de pêche et des écoles ou des centres de loisirs, elle permet aux enfants d’apprendre les bases de la pêche grâce à des moniteurs bénévoles.
Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques
Lors de ces journées, les enfants découvrent la nature sous un autre angle. « La pêche est un tremplin au respect de l’environnement » affirme Yann Laroye, membre de l’AAPPMA. En effet, les enfants découvrent différentes espèces de poissons et leurs modes de vie, mais aussi différentes techniques de pêche. Les bénévoles s’adaptent au niveau des enfants. Ainsi pour les novices, ils utilisent les techniques les plus accessibles comme la pêche au coup ou la pêche à l’écrevisse. Cette dernière permet d’attirer l’animal dans une balance grâce à un appât. « Elle est très visuelle, donc très immersive même si elle demande de la patience ». De cette manière, l’AAPPMA initie près de 250 enfants par an à la pêche. C’est très sérieusement que l’AAPPMA oeuvre pour une pêche respectueuse de la nature. Très récemment, avec l’aide de la Fédération de pêche de la HauteVienne, elle a permis l’émission d’un arrêté préfectoral imposant la pêche « no-kill » sur la Vienne, entre le pont Saint-Martial et le pont Saint-Étienne à Limoges. Alors sur près d’un kilomètre de long, il est interdit de prélever les carnassiers, et les pêcheurs devront s’abstenir d’utiliser des hameçons dotés d’un ardillon.
C’est aussi l’occasion d’attraper leur premier poisson, et pourquoi pas, de nourrir une nouvelle passion pour cette discipline, le plus simple étant de se référer à la Fédération de Pêche de son département.
Ce nouveau parcours « no-kill » se veut attractif pour un plus grand nombre de pêcheurs. « On peut ainsi profiter du charme de la rivière en centre-ville avec une faune dense dont la population ne cesse de croître », explique Stéphane Chatenet, trésorier de l’AAPPMA.
Après leurs premiers lancers, ils peuvent se spécialiser dans différentes techniques de pêche auprès de divers organismes.
L’association continue d’œuvrer dans ce sens, favorisant la vie de l’écosystème local via le parcours de no-kill, mais aussi grâce à la rénovation d’une frayère ensablée, une frayère étant un lieu aquatique où se reproduisent les poissons. Cela favorisera la reproduction des brochets, contribuant ainsi au bienêtre de la vie aquatique de la Vienne.
En évoluant autour des cours d’eau, les enfants sont sensibilisés à la protection du milieu aquatique. Ce dernier étant fragilisé par la pollution ou par l’érosion naturelle, l’écosystème des cours d’eau est déséquilibré, nécessitant la prise de conscience des jeunes pêcheurs. Ces derniers optent ainsi pour une pêche respectueuse de l’écosystème limousin.
Petit siège gonflable en forme de « V »
Alors, si vos enfants veulent s’initier à la pêche, le Limousin ne manque pas de clubs et d’associations prêts à les accueillir ! On en trouve par exemple à Saint-Junien (87), à Bétête (23) ou encore à Tulle (19)… Hélène Peyrot 55
Le float-tube fut inventé par les pêcheurs américains pour la pêche à la mouche des salmonidés, pour la bonne et simple raison qu’il s’agissait des seules zones où le pêcheur ne risquait pas de croiser des alligators. Propulsé par les jambes du pécheur, il permet d’atteindre des endroits difficilement accessibles, sans bruit et dans la position idéale. Le float-tube permet de découvrir un autre aspect de la pêche, invisible depuis le bord.
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Les jeunes et l’AAPPMA Les Ponticauds de Limoges
Une discipline musicale en plein essor ! La musique se décline en d’innombrables pratiques, qu’il s’agisse du chant, des instruments… Depuis quelques années, un art musical se développe à grande vitesse dans le monde entier. Tour d’horizon sur le human beatbox, ou boîte à rythmes humaine en anglais. Le principe est «simple» : produire des rythmes et de la musique avec sa bouche et sa voix !
des rythmes afin que les rappeurs, ou MC (Maître de Cérémonie), puissent poser leurs textes. À partir de cette époque, la discipline commence à prendre une toute autre dimension.
Développement mondial et en France
Au commencement, le beatbox peut se résumer à l’imitation des sons de batterie (grosse caisse, charley, caisse claire). Plusieurs beatboxers rivalisent de créativité en y mettant de la voix. En plus des sons de percussion viennent s’ajouter les notes de musique avec sa seule voix. Les techniques vocales commencent à se diversifier, si bien qu’une seule prestation peut ressembler à un titre musical à part entière. C’est à partir de 2005 que les choses sérieuses commencent. C’est cette année-là a eu lieu le premier championnat du monde, à Leipzig en Allemagne. Dès lors, des artistes de plusieurs pays se prêtent au jeu (Allemagne, Espagne, États-Unis et bien d’autres). Ces championnats ont lieu tous les trois ans et se tiennent à Berlin depuis 2009. À chaque édition, de plus en plus de pays sont représentés devant un public toujours plus nombreux. Les artistes passent d’abord par une phase éliminatoire en solo, puis s’affrontent à tour de rôle dans des matchs à élimination directe, des huitièmes à la finale. En plus de ces championnats du monde, de nombreuses communautés ont emergé, notamment la Swissbeatbox, très connue dans le milieu. Les compétitions nationales ont vu le jour ainsi qu’une ribambelle d’événements (Seven to Smoke, Grand Beatbox Battle, All
Origines et naissance
L’idée n’est pas nouvelle : depuis 600 ans, les tribus autochtones, indiennes notamment, ont souvent recours aux percussions vocales durant leurs rites. Cette tradition est issue de celle dite des «bols». Les percussionnistes usent de cette technique vocale pour mémoriser des rythmes complexes et difficiles à reproduire. Cela passe par l’imitation des tambours ou de quelques autres percussions. Pas grand chose à voir avec le beatbox que l’on connaît aujourd’hui. Celui-ci commence à éveiller les curiosités durant l’âge d’or du jazz, notamment les années 50, où la pratique du «scat», répétition d’onomatopées rythmiques, est le prémice d’un véritable phénomène. Michael Jackson lui-même a composé la plupart de ses musiques en se basant sur son propre beatbox. Le public déjà subjugué par ses pas de danse, l’est davantage quand le Roi de la Pop dégaine ses rythmes vocaux ! Dans les années 70, c’est essentiellement la naissance du mouvement hip-hop, dans plusieurs quartiers du Bronx aux États-Unis, qui voit naître le beatbox actuel. Avec l’émergence du rap, plusieurs artistes ont décidé de faire office d’instrument : ils créent 57
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Le human beatbox
Stars battle…). À chaque artiste son nom de scène. Parmi les plus connus, l’américain NapoM, le japonais Sh0h ou encore l’australien Codfish.
tionniste en hôtellerie à Limoges. Il y a huit ans, ce limougeaud de 24 ans allait découvrir une formidable diversité créative dans le beatbox : « Quand j’étais au lycée, j’ai découvert un beatboxer nommé Dave Crow. Ça m’a tellement impressionné que j’ai tout de suite voulu faire pareil ! J’aime beaucoup la très grande variété de sons que l’on peut créer, et ce sans instrument ni électricité. Concernant mes styles musicaux, je suis plutôt orienté ‘dubstep’ et ‘electro tribe’ et je me tourne en ce moment vers la ‘trap’. Étant chanteur, je travaille aussi mon souffle (car il en faut). C’est un art de rue, comme le grafiti ou le hiphop, qui représente le partage et la créativité. Les gens qui m’entendent dansent et écoutent bien sagement ! »
La France, quant à elle, a vraiment adopté le beatbox en 2006. Beaucoup ont en mémoire la prestation de Joseph «Poolpo» à la Nouvelle Star sur M6. Il a bluffé le jury par une suite de reprises de musiques connues et fait un véritable carton. Aujourd’hui, tous les beatboxers Français peuvent vous dire sans hésitation qu’ils ont pu s’inspirer de Pooplo quand ils ont démarré le beatbox. Notre pays a offert de nombreux talents ! Pour preuve, les deux derniers champions du monde en date sont français : ALEM en 2015 et Alexinho en 2018, pour ne citer qu’eux. Car au-delà des beatboxers français champions mondiaux, beaucoup ont accedé aux phases finales et tenu la dragée haute aux meilleurs !
Avec l’émergence des communautés de beatboxers, la discipline s’est transformée en une véritable famille. Tous les beatboxers ont leurs propres techniques. Ainsi, la notion de partage s’en retrouve décuplée, poussant même les artistes à se dépasser sur le plan musical comme technique. Ces valeurs sont chères à Mickaël, élève de première au lycée Turgot : « Je pratique le beatbox depuis deux ans maintenant. Les sons que l’on produit ressemblent bien souvent à de la vraie musique ! On a la liberté de créer tous les instruments et musiques que l’on veut, tous les styles y passent. Cette liberté fait partie des valeurs du beatbox. Elle permet de rendre toute musique acceptable et appréciée. La plus grande valeur, c’est la solidarité : tous les adeptes se comprennent entre eux et se tirent vers le haut. »
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Le Limousin a-t-il aussi ses pratiquants ?
Sur Internet ils sont beaucoup à filmer leurs performances, si bien qu’ils semblent partout ! Mais dans la vraie vie, les beatboxers sont pour ainsi dire bien cachés. Plusieurs talents Limousins sont quelque peu tapis dans l’ombre et prennent souvent tout le monde de court ! Alexandre, originaire de Tulle, constate que les gens ne sont pas forcément habitués à entendre du beatbox face à eux. L’étudiant en géologie à Nancy confesse même que les réactions tiennent toujours de l’étonnement, au fil de ses dix ans de pratique : « Les réactions au début sont majoritairement des rires. Mais ce n’est pas un rire moqueur, c’est plus un rire de surprise et d’étonnement, parce qu’en général les gens ne s’attendent pas à ça. Si en soirée on nous donne un micro et qu’on ne nous voit pas sur la scène, la majorité du temps, le public ne réalise pas tout de suite que c’est du beatbox et il est bluffé ! »
Parmi les pratiquants du Limousin, nous n’avons pas trouvé de femmes. Elles sont encore plus rares dans le milieu, ce qui ne les prive pas d’avoir leur propre championnat du monde. Comme dans les disciplines athlétiques, hommes et femmes concourent séparément. L’une des femmes les plus douées et connues est la Bulgare Pe4enkata (prononcez « Pétchènekata »). En Limousin comme dans le monde entier, le beatbox n’a certainement pas fini de nous surprendre dans les années à venir. Bastien Dauby
Dans la quasi totalité des cas, les beatboxers ont eux-mêmes été impressionnés avant de se lancer dans la pratique. C’est le cas de Kévin, récep58
L’aquascaping, au fil de l’eau
AU JJARDIN ARDIN !
Délicat et majestueux, l’art de l’aquascaping veut réunir les mondes terrestres et aquatiques pour en faire un jardin hors du commun.
aliste dont le style peut différer suivant l’inspiration de l’aquascapeur.
Voici une sélection de trois styles : L’aquascaping hollandais ou historique privilégie la mise en place de massifs et de plantes formant un paysage aquatique basique mais dont les couleurs rappellent nos fleurs terrestres.
Son nom est explicite ; « aqua » vient du latin « eau », et « scaping » vient de l’anglais « paysage », le tout donnant « création de paysage aquatique ». On nomme les personnes s’adonnant à cette pratique les « aquascapeurs ». Ils doivent faire preuve d’une grande précision et de patience tout en ayant l’oeil d’un véritable paysagiste puisque ce savoir-faire consiste à placer des éléments naturels au fond d’un aquarium pour imaginer un décor naturel ou bien recréer un paysage réel à l’identique. Le tout doit donner un panorama miniature et ré60
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et reconnues, ses œuvres s’inspirent de ses voyages selon un concept de reproduction d’un paysage terrestre transféré en milieu aquatique. Ainsi, il donne naissance au style « naturel » qu’il met en avant dans de nombreux ouvrages.
L’aquascaping japonais ; comme on peut l’imaginer, cette technique s’inspire des jardins japonais et veut reproduire la nature en miniature. L’aquascaping « jungle » est très délicat. Pour créer cet effet, les aquascapeurs utilisent des plantes imposantes aux matières variées dont la composition doit être minutieuse mais fournie. Le tout doit être agencé de manière à ce que le regard soit attiré sur des points bien précis.
Si vous souhaitez vous lancer dans cet art apaisant, il faut savoir qu’il nécessite une plus grande quantité de CO2, contrairement aux aquariums ordinaires, du fait du grand nombre de plantes aquatiques. De plus, des concours locaux et internationaux ont vu le jour pour mettre en compétition les plus belles compositions.
Il est un homme pour qui ce savoir-faire n’a pas de secret, il s’agit de Takashi Amano (1954-2015), un photographe paysagiste qui s’est spécialisé dans l’aquascaping. Connues
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Les fleurs Du jardin à l’assiette !
Depuis des milliers d’années les fleurs sont consommées chez les Chinois, les Grecs et les Romains. Cultivons cette tradition et apportons de la couleur et de la diversité dans nos assiettes !
Pour leur saveur dans les plats !
LE SOUCI / CALENDULA Une excellente fleur à manger, les fleurs de calendula sont à la fois poivrées, piquantes et épicées. De plus, leur couleur dorée et vibrante ajoute une touche lumineuse à n’importe quel plat.
FLEURS DES AGRUMES (orange, citron, citron vert, pamplemousse, kumquat) Les fleurs d’agrumes sont sucrées et très parfumées. Utilisez-les avec parcimonie ou elles vont trop parfumer un plat.
INSOLITE
LES ŒILLETS Les fleurs ont le même goût que leur parfum, sucrées et parfumées. Mais pour que les pétales soient sucrés, ils doivent être prélevés loin de la base.
Pour le décor du plat ! LE GLAÏEUL Qui l’aurait cru ? Bien que fades les glaïeuls peuvent être farcis, ou leurs pétales utilisés pour apporter une touche de couleur à nos salades. 62
LA ROSE TREMIERE D’une saveur végétale, les fleurs de roses trémières donnent une garniture comestible bien visible.
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