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Automne 2020 - N°10
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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ - À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
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SENI CAR VIVRE AUTREMENT
N°10
AUTOMNE2020
EDITO Nous voici presque à la fin de 2020, une année qui va marquer son temps. Nous avons malgré les embûches, malgré un contexte sanitaire difficile, réussi à préparer, rédiger, peaufiner ce dixième Racines Magazine Limousin. Un numéro un peu spécial, puisqu’il aborde dans son focus central une thématique chère au cœur de notre territoire, les céramiques. Toujours d’actualité, sans cesse en quête de nouveautés elles continuent de s’inventer et de s’inviter dans notre paysage et notre usage quotidien, tant sur les plans artistique, technique que scientifique. Prenez ce temps, qui nous est plus largement accordé ces derniers mois et prenez autant de plaisir à feuilleter ce numéro, que nous en avons eu à vous l’offrir. Prenez soin de vous.
Directeur de publication : Jean-Marc TRANCHANT - 06 87 84 76 26 Responsable d'édition : Victorine BACCOUNNAUD 06 87 65 21 17 - vb@racines-magazine.fr Conception graphique : Fabienne MORELLI - LIFACOM - fmorelli@agencelifacom.com Publicité et partenariat : Nathalie TRANCHANT, Estelle BERNERON, Nourre MOREAU & Victorine BACCOUNNAUD vb@racines-magazine.fr ou 06 87 65 21 17 Imprimeur : GDS Imprimeurs - Limoges (87) Éditeur : SAS Compagnie COLIM Siret : 80365060500014 Bureaux : 1 rue de Bellac - 87100 Limoges Dépôt légal de parution : ISSN 2558-1325 Magazine gratuit imprimé à 10 000 exemplaires. Liste des points de distribution : À retrouver sur la Page Facebook Vous souhaitez paraître dans RACINES Limousin ? Pour tout renseignement ou pour une insertion publicitaire, contactez Victorine BACCOUNNAUD - 06 87 65 21 17 ou via notre Page Facebook
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NOTES À L’ATTENTION DES LECTEURS : Nous nous engageons à vous offrir des informations actualisées et exactes, données à des fins indicatives. Le caractère trimestriel du magazine peut amener un décalage dans la temporalité des informations. Cependant, le magazine RACINES ne saurait être tenu pour responsable d’erreurs, d’omissions ou des résultats qui pourraient être obtenus par un mauvais usage de ces informations ou de quelque dommage que ce soit intervenant suite à l’utilisation de ces informations. Le contenu des articles ne doit pas être utilisé sans l’avis d’un professionnel du secteur d’activité concerné. Si vous souffrez d’une pathologie ou d’une fragilité spécifique, demandez l’avis de votre médecin. Le magazine et chacun des éléments qui le compose relèvent de la législation française relative au droit d’auteur, aux bases de données et à la propriété intellectuelle. La marque RACINES Limousin est enregistrée à titre de marque en France. Toutes les autres marques citées Ne ratez aucune sont la propriété de leurs titulaires respectifs. parution du magazine ! Toute reproduction, représentation, Recevez chez vous, Racines publication, transmission, ou plus généralement toute exploitation non Limousin en version papier. autorisée de ces éléments, engage votre responsabilité et est susceptible Pour 24€ de frais d’expédition d’entraîner des poursuites judiciaires, vous recevez 4 numéros de notamment pour contrefaçon.
RACINES Magazine Limousin. Contactez-nous vb@racines-magazine.fr ou 06 87 65 21 17
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Nadège Mouyssinat : Virtuose de la céramique
PORTRAITS
PA G E S 24 – 47 PA G E S 1 0 –1 5
FOCUS
Le métier de cordiste : Benjamin, un cordiste qui n’a pas la tête dans les nuages !
Regards sur les Céramiques...
RACI Limdor : la coopérative passe au vert
DÉCOUVERTES
PA G E S 1 6 – 2 3 No-Poo : La nouvelle routine capillaire !
Ayurveda : Allier le corps à l’esprit ! Sentuitiv : Votre médiinstitut nouvelle génération A table !
BIEN-ÊTRE
La Vinothèque : Que boire avec...
PA G E S 4 8 - 5 1 Eglise ou château d’eau ? Amateurs de locaux atypiques, suivez le guide... Rebeyrol : Un jardin autrement… Les revêtements connectés
HABITAT 4
RACINES Limousin AUTOMNE 2020
INES PA G E S 5 2 - 5 5 Eco-pâturage : Tonte écologique des jardins Limoges Enchères : Redécouvrir le patrimoine local
ENTREPRISES
PA G E S 5 6 - 5 9 La pratique du Wutao
Le Bridge : Des cartes qui dévoilent leurs atouts !
LOISIRS
Contributeurs :
Esperluette, Nathalie Tranchant, Victorine Baccounnaud, Helene Peyrot. Merci pour le temps accordé à : Rebeyrol, Sentuitiv, Limoges Enchères, Régine Rossi-Lagorce, la Vinothèque de Carnot, Jacques Mazaud et Jean-Pierre Muttelet.
Sources et Crédits photos :
Hélène Peyrot, Stephane Rayat, Yann Brisson, Bernard Lagorce, Nadège Mouyssinat, Monsieur Mouton, Cercle de bridge Limoges-Orsay, Atreya Smith.
Contributeurs
pour ce numéro
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Un p’tit air d’automne ?
Photo : Hélène Peyrot
Nadège Mouyssinat Virtuose de la céramique
cré ses temps libres à la création ! Qu’à cela ne tienne, elle découvre peu à peu cette matière représentative de Limoges. Comme une relation qui évolue, son âme créatrice apprend à la manipuler et elle en tombe amoureuse. Son apprentissage dure deux ans au sein de l’atelier de modelage des porcelaines Raynaud, alors logé au sein des ateliers de la Fabrique. Elle est chaperonnée par Guy Ménard, un homme exigeant et extrêmement rigoureux. « Je suis à peine arrivée dans le milieu de la céramique que l’on m’a demandé une grande précision dans mes travaux. Cela peut paraître dur, mais ça a surtout été extrêmement bénéfique ; j’ai pu progresser avec rapidité. » Nadège participe ainsi à l’élaboration de la collection Thomas Keller. Sa première pièce ? Une petite marmite ovale des plus raffinée.
Nadège Mouyssinat, une femme passionnée dont la sensibilité artistique rayonne mondialement. Enfant, elle fait déjà preuve d’une grande créativité et se passionne pour les arts plastiques, l’écriture, mais aussi le dessin. L’âme rêveuse, Nadège passe un baccalauréat « arts appliqués » à La Souterraine, en Creuse. Elle travaille avec assiduité et apprend beaucoup sur l’histoire de l’art. Mais surtout et avant tout, elle découvre qu’un artiste se doit de structurer sa pensée. Cela contredit tous les préjugés que Nadège a entendu sur le sujet : « se spécialiser dans un art est un véritable savoir-faire qui demande une profonde réflexion sur ce qui nous entoure ».
PORTRAITS TRAITS
Faire connaissance avec la céramique
Nouvelles techniques
Bac en poche, Nadège se dirige vers la faculté d’arts plastiques de Bordeaux. Toutefois, les cours y sont trop théoriques, elle souhaite travailler sur des volumes. Il s’agit de tout ce qui se réfère aux objets, que ce soit la sculpture, l’architecture, ou d’autres disciplines… Elle trouve un BTS d’art céramique qu’elle peut effectuer en alternance sur Limoges. C’est un heureux hasard, puisqu’elle peut rester proche de sa famille tout en travaillant le volume ! Mais il y a un bémol : Nadège ne s’est jamais penchée sur la céramique, bien qu’elle ait toujours consa-
Forte de cette expérience et diplômée, elle continue son aventure et passe six mois au sein de Feeling’s Sylvie Coquet. Elle saisit ensuite une opportunité quand un poste se libère chez Bernardaud. Là encore, elle progresse vigoureusement pendant quatre ans. « J’apprends de nouvelles techniques qui tirent vers un savoir-faire industriel comme le pressage isostatique. Il s’agit d’un moule qui donne forme à l’assiette grâce à la compression de la poudre de porcelaine. Il m’arrivait aussi d’avoir des commandes originales, comme un escargot en porcelaine
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Hélène Peyrot
L’envol Nadège est une femme qui s’implique avec passion dans ce qu’elle entreprend. C’est pourquoi après de nombreuses recherches, elle trouve le salon de la céramique 14, à Paris, et se donne 18 mois avant d’y déposer un dossier dans l’espoir d’y exposer ses œuvres. Le défi est lancé. Elle travaille sans relâche… Et sa candidature est retenue ! Elle trouve de nombreux contacts, sur place, et gagne le prix du public, ce qui lui garantit sa présence pour l’année à venir. Malgré cela, Nadège n’y vend aucune de ses pièces. Elle ne renonce 9
PO R TR A I TS
pas pour autant et frappe à toutes les portes dans l’espoir d’avoir plus de visibilité. Elle commence ainsi à exposer dans les pays limitrophes. Enfin, en 2018, elle obtient le prix de la Jeune Création Métiers d’Art d’Ateliers d’Art de France. À partir de là, tout s’enchaîne pour Nadège. Elle rencontre un marchand allemand qui souhaite l’exposer à Berlin dans sa galerie Bermel von Luxburg. Au même moment, elle est remarquée par une galeriste qui permet à ses œuvres de survoler l’Atlantique en direction de Miami en décembre 2019. C’est le début d’une vie d’artiste pour Nadège. Elle manipule la porcelaine depuis 15 ans, et cela ne fait que trois ans qu’elle travaille la matière avec aisance. Et cela n’empêche pas les échecs, même s’ils se font toujours moins nombreux. Chacun d’eux lui permet d’approfondir ses connaissances qui ne cessent de s’accroître. Accompagnée de sa rigueur et de son goût prononcé pour le challenge, Nadège continue de s’implanter dans le monde de l’art, mais aussi dans le monde du luxe.
d’1m30 de long et de 90cm de haut. Pour des pièces de ce type, l’invention d’un nouveau processus de modelage et de cuisson est obligatoire ». Nadège découvre avec joie le côté scientifique du métier. L’invention de nouveaux processus nécessite d’anticiper la réaction du matériau et la connaissance des composants des matières. Elle gagne alors en minutie et en patience. Quatre ans plus tard, elle se dirige vers les ateliers J.L.Coquet pour un poste de responsable de création de forme. L’effectif restreint et la production limitée par rapport à son expérience précédente lui permettent d’accorder plus d’attention aux détails. Là encore, elle affine sa technique et sa vision du luxe. « Le luxe, c’est l’intransigeance, explique Nadège avec passion. C’est aller toujours plus loin dans chaque détail. » À travers ces expériences très enrichissantes, un projet personnel mûrit dans l’esprit de Nadège ; elle aimerait vendre ses propres créations. Alors après avoir passé dix ans dans le luxe, elle accepte un poste de responsable de l’atelier porcelaine à l’ENSA. Elle peut ainsi se consacrer à ses projets, tout en travaillant à temps partiel. Par ailleurs, l’enseignement lui permet de voir son métier autrement. Elle allie ainsi le côté conceptuel à la pratique et l’esthétique de son savoir-faire.
Le métier de cordiste
DÉCOUVERTE VERTE
Benjamin, un cordiste qui n’a pas la tête dans les nuages !
« Voici un métier pour lequel il vaut
« Le métier de cordiste est connu et recherché
mieux aimer prendre de la hauteur. »
dans le monde du bâtiment, du nettoyage ou
nous confie Benjamin Vincent, jeune
de l’entretien pour intervenir sur des construc-
cordiste de 23 ans qui pratique son mé-
tions et ouvrage d’art inaccessibles par na-
tier et sa passion au quotidien, dans la
celle ou échafaudage » : ponts, pylônes, télé-
France entière. Véritable Spider-Man,
phériques, barrages, tours ou monuments...
le cordiste travaille dans les airs, har-
« Mon métier est extrêmement polyvalent.
naché en permanence des équipements
Il faut pouvoir accomplir différentes tâches :
de protection lui permettant de faire
nettoyage des vitres, installation d’un para-
son travail en toute sécurité. Cordes,
tonnerre, restauration d’un clocher, réparation
casque, mousquetons, harnais, et bien
d’un pylône de ponts,… ». Le cordiste possède
d’autres équipements lui sont néces-
d’abord les savoir-faire de son secteur d’acti-
saires pour intervenir efficacement.
vité d’origine. Il n’intervient jamais seul et tra-
10
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DÉCO U VE R TE
sède d’importantes aptitudes physiques et de l’endurance afin de grimper aisément et de se suspendre dans le vide tout en travaillant dans des positions parfois inconfortables. »
Quelles formations pour devenir cordiste ? « Pour devenir cordiste, il est conseillé de posséder un diplôme de niveau V dans le génie civil par exemple. Chaque cordiste doit également être Sauveteur Secouriste du Travail (SST). D’autre part, une formation complémentaire est nécessaire ». Le CQP 1 cordiste : ce certificat s’obtient à la suite d’une courte formation (quelques semaines) portant sur la mise en place du poste de travail, sur les règles de sécurité, sur les techniques de déplacement, etc. Le CQP 2 cordiste : ce certificat correspond
DÉCOUVERTE VERTE
au niveau de technicien. La formation n’est accessible qu’aux titulaires du CQP 1 ayant exercé 800 heures, ou simples salariés justifiant de 1
vaille au minimum en binôme. « Chaque chan-
600 heures de travail. Un cordiste disposant
tier extérieur demande de prendre en compte
du CQP 2 peut encadrer un cordiste de niveau
les conditions climatiques, la pluie, le vent
inférieur.
ou le froid qui peuvent empêcher l’accès aux
Le CQP Technicien en Organisation de Tra-
sites ».
vaux sur Cordes : ce certificat est nécessaire
Des qualités indispensables pour devenir cordiste
pour accéder aux chantiers de haute technici-
« Compte tenu de la dangerosité de cette pro-
ment, la gestion administrative et sur la sécu-
fession, il est important d’avoir du sang-froid,
rité. Ce certificat est idéal pour les managers et
de la concentration et de beaucoup de rigueur
les chefs d’entreprise.
té. La formation met l’accent sur le manage-
pour assurer sa sécurité et celle des per-
Le FCIL Travaux sur cordes : il s’agit d’une
sonnes qui nous entourent. Le cordiste pos-
formation complémentaire d’initiative locale, 12
DÉCO U VE R TE
accessible sans conditions de diplôme, et liée au besoin du marché de l’emploi local. La formation est rapide (6 à 12 mois). le Certificat d’Agent Technique Cordiste : la certification peut s’obtenir par VAE ou à la suite de l’obtention d’un examen (3 épreuves en situation réelles et 1 épreuve sur site). Elle est éligible au CPF. Nathalie Tranchant
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Pente extrême
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PUBLI-REPORTAGE
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Cordistes / Travaux suspendus sur cordes / Travaux Acrobatiques / Travaux d’Accès Difficile L’entreprise PENTE EXTREME est spécialisée dans les travaux suspendus sur cordes pour toutes interventions d’accès difficiles ne nécessitant pas, ou ne permettant pas, le recours à un échafaudage ou une nacelle. Ainsi la mise en place du chantier est simplifiée, le temps de mise en œuvre et l’emprise sur le domaine public sont restreints, donc le coût global de l’intervention est moins élevé. PENTE EXTREME, met en place une équipe de techniciens qui travaillent sur cordes en rappel pour évoluer en hauteur sur des structures élevées. Ils sont diplômés et aguerris à l’escalade et à l’utilisation d’un matériel particulier. PENTE EXTREME assure à tous ses clients un travail rigoureux et qualitatif, dans une sécurité totalement maîtrisée.
PENTE EXTREME est une entreprise limousine, basée près de Limoges. Ses équipes se déplacent dans les départements limitrophes pour tous types de travaux, que ce soit auprès d’entreprises générales du bâtiment, d’entreprises de nettoyage, de collectivités locales et mairies, de particuliers… Un travail à confier à un cordiste ? Des travaux en hauteur de maintenance à assurer sur votre site industriel ? Pierre Panteix vous guide. PANTEIX Pierre 8 bis rue Gustave Eiffel 87410 LE PALAIS SUR VIENNE Tél : 06 67 86 79 78 pente.extreme@hotmail.com www.pente-extreme.com
PUBLI-REPORTAGE
Limdor
La coopérative passe au vert
Limdor est une coopérative de producteurs de Pommes, de Châtaignes et de Miel. Elle emploie une centaine de salariés et regroupe 55 adhérents pomiculteurs, 56 castanéiculteurs et 8 apiculteurs. Sa production principale est la pomme avec 550 hectares de vergers de pommiers. Limdor commercialise aujourd’hui plus de 40 000 tonnes de pommes issues de vergers écoresponsables et de vergers conduits en agriculture biologique.
La thermothérapie (ou traitement à l’eau chaude) L’accélération de la conversion des surfaces en agriculture biologique est principalement liée à la levée d’un frein technique sur la conservation des fruits : la lutte contre le gloeosporium. Cet agent pathogène de la pomme provoque des pourritures molles. Il est particulièrement friand de la principale variété cultivée jusqu’à maintenant en bio. Travaillée depuis 6 ans au sein de la coopérative, en partenariat avec les stations de recherche, la thermothérapie obtient des résultats intéressants permettant de réduire l’occurrence de ces pourritures au cours de la conservation des fruits. La technique : tremper les fruits dans un bain d’eau chaude pendant 2 minutes. Appliquée sur l’ensemble des pommes bio, elle est en passe d’être étendue à l’ensemble de la production de la coopérative. Nombre de techniques alternatives sont également utilisées pour protéger les fruits, en agriculture biologique et en conduite classique. La confusion sexuelle, qui permet de lutter contre le papillon responsable du vers du fruit, est indispensable : 100% des vergers de la coopérative en sont équipés. Les solutions de bio contrôle sont privilégiées ainsi que l’introduction et la préservation des insectes auxiliaires : l’introduction d’acariens prédateurs, la mise en place de nichoirs à mésanges, l’implantation de haies et de jachères mellifères sont autant d’exemples que l’on peut retrouver sur les vergers Limdor.
DÉCOUVERTE VERTE
La coopérative se met au vert
L’aventure du bio commence en 2008 avec la mise en place d’un verger collectif de 8 ha. La progression est prudente car il faut identifier les freins et surtout trouver des solutions pour les résoudre. Depuis 3 ans, les conversions s’accélèrent et portent les surfaces en agriculture biologique à 12% des vergers de la coopérative, dans le but de répondre à la demande des consommateurs. La réduction des intrants inhérent à la conduite en bio (phytosanitaire, fertilisation…) implique de repenser le verger, les outils de production et d’imaginer de nouveaux systèmes en lien avec les attentes sociétales en matière de protection de l’environnement au sens large. Un véritable défi pour concilier performances agronomiques, économiques et respect de l’environnement ! Limdor, ses producteurs et ses techniciens travaillent d’arrache-pied pour le relever comme en témoignent les diverses avancées techniques de ces dernières années : thermothérapie, bâches anti-pluie, partenariat pomme/abeille…
Le choix variétal A Limdor, La variété star de Limdor est la la pomme bio représente Golden, particulièrement bien 12% des surfaces cultivées, acclimatée aux conditions du et un tonnage de 5000 tonnes Limousin. Depuis 2005, elle bé- de pommes commercialisées néficie d’une Appellation d’Ori- sur le marché français. La gine Protégée (AOP ‘Pomme du demande en fruits bio est en 14
constante augmentation et Limdor souhaite se positionner comme un acteur majeur, notamment sur des variétés jaunes.
DÉCO U VE R TE
PUBLI-REPORTAGE
Limousin’), mettant en valeur le terroir du Limousin, le savoir-faire des producteurs et les qualités gustatives de cette pomme. En parallèle, la coopérative Limdor a fait le choix de la diversification, se dirigeant vers des variétés plus tolérantes aux maladies (notamment la tavelure, l’ennemi numéro un des pommes) en s’appuyant sur le savoir-faire des pépiniéristes pour la création variétale et sur l’observation de ces nouvelles variétés dans les conditions du Limousin, par ses techniciens et producteurs. Parmi les critères observés : la tolérance, voire la résistance à certains ravageurs ou maladies, la qualité gustative du fruit, sa conservation en frigo et surtout, son adéquation avec la demande des consommateurs.
Limdor et ses arboriculteurs décrochent la certification « BEE FRIENDLY » (ami des abeilles). Dès le début de l’aventure « BEE FRIENDLY », Limdor déploie des colonies d’abeilles sédentaires aux abords des vergers. La première année, la coopérative n’installe pas 10, ni 20, mais 200 ruches qui sont la propriété des arboriculteurs. Les ruches sont alors gratuitement mises à disposition à deux apiculteurs partenaires qui procèdent notamment à la miellée annuelle et en récoltent le fruit de la vente. En 2017, Limdor construit sa miellerie coopérative pour l’extraction et le conditionnement du miel de ses apiculteurs coopérateurs et commercialise 7 tonnes de miel de fleurs sauvages du Limousin. Trois ans plus tard, la coopérative compte 2100 ruches sédentaires, 8 apiculteurs coopérateurs et commercialise 30 T de miel. Limdor, via ses apiculteurs et sa miellerie, s’inscrit aujourd’hui pleinement dans le paysage apicole régional.
Des bâches anti-pluie en verger La tavelure, maladie principale des pommiers, est un champignon qui se propage lors des pluies printanières. Une des pistes pour limiter les interventions au verger est donc de limiter l’action de la pluie sur le végétal : il suffit d’abriter les arbres sous un parapluie ! A partir de cette idée, des bâches ont été installées au-dessus des arbres, il y a maintenant 6 ans, sur une parcelle test chez un producteur de Limdor. Il en ressort qu’une conduite en agriculture biologique sur la variété Golden est possible avec ce système. A ce jour, 3 hectares des Golden bio sont équipées de bâches anti-pluie. D’autres coopérateurs, séduits, sont en passe de convertir des surfaces de Golden, dans le but de proposer aux consommateur une pomme du Limousin AOP produite en agriculture biologique. Cette avancée technique permet de lever un autre frein au développement de la pomiculture biologique et doit permettre à la coopérative de poursuivre le développement de sa gamme en bio.
Qui aurait dit un jour qu’une coopérative fruitière installerait des apiculteurs coopérateurs et commercialiserait leur miel ? C’est unique ! En partant d’une simple action agroécologique en faveur de la pollinisation, ce dispositif peut être considéré comme un véritable exemple de développement durable à l’échelle de notre beau territoire. C’est une véritable réussite environnementale, économique et sociale !
Pour croquer une pomme Limdor ou goûter à ce miel aux fleurs sauvages, il vous suffit de vous rendre en supermarchés, principaux distributeurs des produits Limdor, au rayon des pommes. Vous trouverez les pots juste à côté. Ces produits sont proches dans le verger, mais aussi en magasin !
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Miel Limdor En parallèle à la conversion des vergers en Agriculture Biologique, LIMDOR multiplie les actions en faveur de la protection des insectes pollinisateurs et des abeilles. En 2016, et après avoir fait évoluer ses pratiques (en retirant les néonicotinoïdes par ex) et repenser l’aménagement de ses vergers (ex : implantation de haie et jachère mellifère),
No-Poo
La nouvelle routine capillaire ! Vous êtes-vous déjà attardé sur les ingrédients présents dans votre bouteille de shampoing ? Généralement, c’est ce que les adeptes du no-poo remarquent avant de se débarrasser des produits industriels ; ils découvrent de multitudes ingrédients aux noms imprononçables et des tensioactifs néfastes à la santé de leurs cheveux. Mais qu’est-ce que le no-poo ? Contraction de « no shampoo » en anglais, cela signifie « sans shampoing ». Il s’agit donc de se laver
BIEN-ÊTRE
les cheveux sans shampoing. Attention, il ne s’agit pas de se laver à l’eau… Du moins, pas sans une transition bien mesurée.
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Le rhassoul est une poudre argileuse originaire du Maroc presque incontournable au no-poo. Voici une recette pour cheveux normaux, à adapter en fonction de la nature de sa chevelure. Disposez deux cuillérées à soupe légèrement bombées dans un bol. Ajoutez-y une cuillérée à soupe d’hydratant ; cela peut être de l’aloe-vera, du gel de lin, du miel… Et ajoutez de l’eau jusqu’à obtenir une texture crémeuse. La préparation est prête !
Vous l’aurez compris, cette méthode ne s’adopte pas du jour au lendemain. Si l’on a l’habitude de se laver les cheveux quotidiennement ou tous les deux jours, il faut d’abord apprendre à ne faire son shampoing qu’une fois par semaine. Lors de cette transition, il est recommandé de changer le produit utilisé. Pour commencer, vous pouvez troquer votre shampoing pour un simple après-shampoing, qui sera moins nocif. Massez simplement le cuir chevelu, puis rincez.
Pour l’utilisation, mouillez vos cheveux, essorez-les, et étalez le mélange sur la racine des cheveux, et non la longueur. Laissez poser quelques minutes, puis rincez à l’eau claire. Et cette liste est non-exhaustive ! Tel le choix du shampoing industriel, celui du produit naturel est tout aussi varié. Peu à peu, vous pouvez espacer un peu plus les shampoings, et les semaines passant, vous pouvez simplement passer au rinçage à l’eau. Pour autant, il ne faut pas oublier de se brosser les cheveux quotidiennement avec une brosse à poils de sangliers, si possible. Le geste est simple ; la brosse doit partir des racines pour aller jusqu’aux pointes, et n’hésitez pas à mettre la tête en bas pour brosser au niveau de la nuque ! Cela permet de bien répartir le sébum naturel sur la longueur des cheveux. En plus d’avoir la satisfaction d’avoir les cheveux naturellement propres, vous allègerez votre budget cosmétiques et vous consommerez bien moins d’eau et de plastique !
Si vous êtes prêts à éradiquer les produits cosmétiques industriels, vous pouvez ensuite opter pour des éléments naturels : Le bicarbonate de soude : prélevez une à deux cuillérées à soupe que vous mélangez à une petite quantité d’eau. Avec la pâte obtenue, massez le cuir chevelu, puis rincez à l’eau. Vous pouvez procéder de la même façon avec de l’argile verte. Le savon de Castille : mélangez-en une cuillère à soupe avec un peu de lait de coco, puis l’appliquer comme un shampooing. Le vinaigre de cidre ou de pomme (ou autres vinaigres) : mélangées à de l’eau, une à deux cuillères à soupe hydratent et revitalisent vos cheveux. Le shampoing sec : Vous pouvez créer différents mélanges vous-même à base de fécule de maïs ou encore de poudre de cacao, d’argiles…
Alors, êtes-vous prêts à moins vous faire mousser ? Hélène Peyrot
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BI EN-Ê TR E
LA RECETTE AU RHASSOUL
s, « Fais du bien à tonn âcomrp pour donner à to » e envie d’y rester
Ayurveda
(proverbe Indien)
Allier le corps à l’esprit ! L’Ayurveda allie depuis plus de 5 000 ans, médecine et philosophie, issues de la tradition indienne. L’Ayurveda est considéré comme la plus ancienne médecine holistique du monde. «Ayur» veut dire longévité et «veda», la connaissance. Forme de médecine traditionnelle indienne, elle tiendrait son origine de textes datant du IIe millénaire av. J-C. rédigés en sanskrit archaïque auxquels la tradition hindoue donne le nom de Veda, c’est-à-dire « le Savoir », « la Science ».
Maintenir un équilibre entre ces 3 forces permet de rester en bonne santé. Les soins ayurvediques contribuent à trouver cet équilibre fragile mais aussi à atteindre l’harmonie entre le corps, l’esprit et l’âme. L’ayurveda est une médecine naturelle préventive, mais surtout une hygiène de vie stricte et une philosophie à pratiquer au quotidien pour vivre mieux et plus épanoui. En pratique, avant tout le praticien s’intéresse entre autres aux doshas ; Grâce à ces informations, il est plus aisé de déterminer les déséquilibres de l’organisme, et d’aborder la voie de la guérison. Celle-ci ne se fait pas grâce aux medicaments. Le soin s’appuie sur le yoga, la méditation, une alimentation saine et des soins sous forme de massages à base d’huile médicale naturelle et chauffée… Autant d’actions qui ont pour but de rééquilibrer les énergies, donc de rééquilibrer l’organisme, et, in fine, de combattre la maladie. L’ayurveda a un triple objectif : le maintien de la santé, la guérison des maladies et la réalisation de soi. Aussi, la dimension spirituelle est importante en ayurveda, car nous ne sommes pas qu’un corps, mais aussi un esprit.
La thérapie ayurvédique est basée sur les principes fondamentaux de la nature L’être humain sur Terre est une combinaison de 5 éléments naturels : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther (ce qui rempli l’espace). Nous sommes donc chacun un ensemble de ces éléments, mais dans une proportion qui nous est propre et unique.
BIEN-ÊTRE
Ces 5 éléments forment 3 forces vitales appelées : VATA (éther et air) PITA (feu) KAPHA (eau et terre) On parle aussi de DOSHAS : ce sont trois énergies vitales dont l’équilibre, propre à chacun, régule l’organisme. Les personnes dont le Vata (énergie cinétique) est dominant sont plutôt impulsives et créatives mais sujettes à la nervosité. Les personnes fortes, mais en proie à de sérieux excès de colère, sont plutôt caractérisées par le Pitta (énergie de transformation). Enfin, le Kapha (énergie de cohésion) donne lieu à la lenteur et à un certain embonpoint.
Ayurveda et religion L’Ayurveda est une science holistique rattachée à aucune religion, pas même à celle des Brahmanes. Cependant, l’aspect spirituel de l’être humain au centre de l’univers a une place très importante dans son système de pensée.
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En france, sa pratique se limite au seul domaine du bien-être, de la détente ou de la relaxation. C’est cependant oublier le but et la puissance réelle de la science ayurvédique. De plus, le professionnel de l’Ayurveda, qui n’est généralement pas médecin, ne peut pas accéder aux prescriptions et doit donc nécessairement se limiter à l’aspect préventif et bien-être de l’Ayurveda. En tant qu’éducateur de santé en Ayurveda, il se doit de respecter la limite de ses connaissances et d’intervenir uniquement au niveau de l’accompagnement de l’individu, dans la connaissance et la prise de conscience de son corps, de son mode de fonctionnement et l’amélioration de son équilibre intérieur.
Le but ultime : Moksha L’Ayurveda considère que la prise de conscience de l’infiniment petit et de l’infiniment grand est un fait nécessaire dans l’objectif de se rapprocher du but ultime de la vie, c’est-à-dire Moksha ou la libération du cycle des renaissances et la réalisation du Soi. Ayurveda et Karma L’Ayurveda est intimement lié à la notion de Karma, c’est-à-dire le concept de l’action suivit de réaction. Cette idée a été à l’origine de nombreuses philosophies indiennes et a acquis une place importante au sein de la religion brahmanique. Spiritualité plutôt que religion Il est ainsi dit que si Dieu a créé la maladie, il a créé aussi le remède. Aussi, nous ne pouvons pas dire que l’Ayurveda se limite à une religion, mais plutôt qu’elle éclaire la conscience et favorise l’évolution spirituelle de l’être humain.
De l’Inde à la France En Inde, toutes ces techniques sont enseignées à l’université ; il existe des pharmacies, des cliniques, des centres ayurvédiques. Néanmoins, la pratique de l’Ayurveda en France ne se concentre aujourd’hui que sur l’aspect « bien-être » de la discipline… Discipline pourtant reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant une médecine à part entière… Nathalie Tranchant Source : © Atreya Smith, 2000 www.bestjobersblog.com
Mes proches en poche
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BI EN-Ê TR E
Une médecine « douce »
PUBLI-REPORTAGE
Sentuitiv
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Il est temps que l’on prenne soin de vous… 20
« Souvent pour les repas de fêtes, j’aime faire une Canette farcie au Boudin noir ! »
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avec l’app
au milieu du dos, tourner alors la volaille et décarcasser de la même manière l’autre côté. Une fois la carcasse ôtée, détacher les aiguillettes, désépaissir les filets, ôter les os des cuisses, saler et poivrer l’intérieur de la canette avant de la réserver à température ambiante.
La canette
A T A BL E !
Canette farcie au boudin noir
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Recette
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Union de la farce et de la canette
Une volaille élevée spécialement pour un repas de fêtes. Canette, dinde, poulet, oie ou autre, à chacun sa volaille ! Bien qu’une canette soit assez « petite », une fois farcie, elle convient parfaitement pour huit personnes. Je la marie avec du boudin noir, préparation paysanne emblématique de Noël.
Volaille étalée, la farce est placée au centre, le rôle de la farce étant aussi de prendre la place de la carcasse. Puis les bords de la volaille sont rabattus. Du fil de coton, une aiguille à brider pour recoudre, redonner une forme de volaille et rendre sa dignité à notre canette ! Ne reste plus qu’à la déposer dans un plat allant au four, d’enfourner sans préchauffage, de cuire 2 h 30 thermostat 5 (soit 150°). Toutes les 30 min arroser de jus de cuisson la canette. Pour garder l’esprit hivernal et festif de ce plat, je propose en garniture des navets Boules d’Or aux épices, une purée de pommes de terre et une Trilogie de radis noirs, carottes et panais. Maintenant à vous de jouer et de personnaliser cette canette farcie aux boudins. Des châtaignes cuites écrasées, des oignons frits dans la farce ? Des pommes, des châtaignes, une purée de coing ou de nèfles en garniture ?
A savoir : au XVIIe siècle les bourgeois et les aristocrates veulent se
démarquer des traditions paysannes alors, un cuisinier resté anonyme crée le boudin…blanc ! L’appareil (la préparation) du boudin blanc n’est en fait qu’une panade – préparation à base de pain tout comme des quenelles.
La farce
Avant tout, la farce doit mettre en valeur la volaille, la parfumer, la rendre moelleuse. Une farce faite de boudins « déboyautés » écrasés à la fourchette, du mélange de « 4 épices », de pommes crues épluchées et râpées et de crème fraîche. La farce doit reposer afin de permettre aux ingrédients de faire connaissance et de partager leur saveur ; aussi estelle réservée (mise de côté) au moins 1 h à température ambiante.
Recette créée par Régine Rossi-Lagorce Photos Bernard Lagorce
A présent, il faut se décarcasser pour décarcasser la volaille
La coucher sur le dos et avec la pointe d’un couteau suivre l’os central pour détacher la chair. Un côté de l’os central à la fois ! Il est impératif que la pointe du couteau touche et racle toujours les os. Il faut toujours agir de manière unilatérale. Arrivés à l’articulation de l’épaule, couper les tendons et passer le couteau dans la jointure des os. Côté cuisse, luxer l’articulation avant de passer la pointe du couteau dans la jointure des os. La pointe du couteau arrive
Pour 8 personnes 21
1 canette, 3 boudins noirs, 2 belles pommes, 1 c à s de mélange « 4 épices », 2 c à s de crème fraîche épaisse, sel, poivre.
Que boire avec les champignons... C’est l’automne, la belle saison des champignons ! Girolles, cèpes, truffes ou encore trompettes de la mort, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les sauces.
Mais au fait, que boit-on avec les champignons ?
A TABLE !
Un accord classique : champignons et vin rouge. Une poêlée de cèpes en persillade s’accompagne très bien d’un vin rouge tannique et corsé à forte personnalité comme un Châteauneuf-du-Pape du Domaine de la Janasse. Ce grand vin généreux du Vaucluse aux notes boisées de garrigue saura répondre à la puissance aromatique des cèpes. Les amateurs de girolles, cuisinées en fricassée avec des Saint-Jacques, se tourneront vers un vin blanc gras aux notes de beurre et de fruits blancs. Partez sur un Bourgogne ! Plus
précisément dans la Côte de Beaune, avec un Chassagne-Montrachet 1er cru du Domaine François Carillon.
Un très grand vin pour un très grand plat ! Restons dans les vins blancs. Avec un risotto aux champignons de Paris, un vin gourmand et équilibré du Languedoc, la Cuvée Cocalières bio du Domaine d’Aupilhac, sera parfait. Ce vin issu de l’assemblage de plusieurs cépages méridionaux a une belle acidité qui rafraîchira le plat tout en le rehaussant grâce à sa puissance aromatique. Sur la truffe, quoi de mieux qu’un grand Pomerol. Accord classique, certes, mais de très belle facture. Sur un ris de veau aux truffes, servez un Château Beauregard. Ce Pomerol aux notes de sous-bois finement truffées se fera l’écho de la finesse du plat. Pour finir, une poêlée de trompettes de la mort, champignon noble et rare, exige un vin de haute tenue. Partez sur un rouge de Bourgogne tel le Pommard 1er cru Les Rugiens du Domaine Faiveley, qui allie finesse et complexité.
La bière à table ! La bière n’est pas uniquement synonyme d’apéritif. On la retrouve même parfois sur le plateau des digestifs ! Si, si ! Et on oublie aussi bien souvent que la bière trouve une place de choix sur nos tables. En réalité, on peut marier la bière avec une infinie variété de plats.
Reste à savoir quelle bière, avec quel plat … Prenons une bière blonde gourmande, fine et aromatique de la Brasserie La Mandra des Hautes Corbières. Cette bière bio élevée sur lies, rafraîchissante, aux notes florales et houblonnières, se servira en entrée sur une terrine de poivrons aux herbes. La fraîcheur du plat se fera l’écho des notes acidulées de la bière. Sur un saumon à l’oseille, pourquoi ne pas partir sur
une autre bière française ? La Brasserie du Veilleur de Bières (brasserie bio occitane située à Muret en Haute-Garonne) propose dans sa large gamme la Messaline, une superbe IPA. Cette bière blonde amère et acide de très grande personnalité s’accordera à merveille avec le gras du saumon, de par sa puissance, ainsi qu’avec l’oseille, de par ses notes herbacées. Avec une viande rouge grillée (oui, c’est possible !) partons sur une bière belge de caractère. Allons sur un Orval (oui, les Belges disent «Un» Orval), bière trappiste de garde des Ardennes, à haute fermentation. Sur une côte
Un bon repas se termine toujours par un bon dessert !
Le tiramisu est un dessert fondant et ferme à la fois, à la texture élégante, mais difficile à marier avec un vin, quelle que soit sa couleur. Une liqueur de café de chez Fair, très bien dosée entre torréfaction et senteur de l’arabica, fera un accord superbe et très original. Les crêpes Suzette flambées à la liqueur de kumquats vont très bien se marier avec un Saussignac de la Famille de Conti, petite appellation située à côté de Bergerac. Ce vin offre de la fraîcheur, des arômes d’agrumes confits et une pointe de miel, et surtout un très bon équilibre entre douceur et vivacité, qui vont faire merveille sur ce dessert. La tarte aux citrons meringuée est une préparation difficile à marier à cause de son acidité. Il faut jouer sur la douceur et l’onctuosité en se dirigeant vers un Muscat de Rivesaltes du Domaine Bertrand-Bergé, aux arômes de citrons confits et de fleurs blanches. Les cannelés sont une spécialité bordelaise à la pâte croustillante, caramélisée, et parfumée à la vanille et au rhum. Un Jurançon Symphonie d’automne du Domaine Cauhapé, superbe d’équilibre entre gourmandise, vivacité et moelleux, se fondra parfaitement avec la complexité de ce dessert.
Le vin que vous allez choisir devra jongler entre sucrosité et acidité, afin d’offrir une persistance capable de répondre à chaque dessert. Tout est question d’équilibre. En automne, il est l’heure de se laisser tenter par quelques douceurs. Sur un soufflé au Grand Marnier, osez un Nectar de Samos, un muscat frais, parfumé et très sensuel. Il va apporter une sensation très moelleuse, tandis que sa fraîcheur va donner de la persistance à l’accord. Dans la région ligérienne, le Vouvray demi-sec du Clos Naudin, aux notes de coing, de poires chaudes et de pommes cuites au four, sera également parfait. Une mousse au chocolat se verra magnifiée par un Banyuls du Domaine de Madeloc, à condition de privilégier la douceur grâce à un chocolat pas trop riche en cacao. Ce vin, doté d’une belle vivacité, présente des notes de chocolat et de torréfaction qui feront un accord très gourmand s’il est servi à 13 ou 14 degrés.
de bœuf grillée, par exemple, l’acidité de la bière épousera le côté persillé de la viande. Les notes grillées de l’Orval, quant à elles, s’ajusteront avec les notes fumées de la côte de bœuf. Sur un Rocamadour chaud au miel, la Barbar, bière blonde belge spéciale au miel, à 8° sera parfaite. Un accord surprenant qui fait mouche ! Et pour finir, les desserts ! Essayez une bière d’hiver islandaise : la Einstök Winter Ale. Cette bière riche, épicée, presque sucrée, fonctionnera très bien sur une belle tranche de pain d’épices et une boule de glace.
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A T A BL E !
...et avec les desserts ?
Page réalisée avec notre partenaire La VINOTHÈQUE de Carnot 54, rue de Belfort 87100 LIMOGES vinothequedecarnot.fr Tél. 05 55 77 02 20
F OCUS
Les premières fabrications céramiques remontent à la fin de l’époque néolithique (urnes, vases, jarres et coupes). La mise en forme d’objets à partir d’une argile plastique se fait d’abord à la main à partir d’un le colombin (boudin de terre). On ne peut déterminer avec certitude à quelle époque remonte l’invention du tour de potier, mais l’Egypte des premiers Pharaons, il y a quelques 5000 ans, l’a connu et en servait. On trouve les premiers fours clos dès 4000 ans avant J.C., la cuisson y est plus élevée et régulière que dans les foyers à feu 24 découvert.
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FO CU S
Regards sur les céramiques…
A travers le monde et les siècles
Céramique : le nom vient du grec ancien kéramos, signifiant «terre à potier», «argile».
à base d’étain. L’usage de briques émaillées se poursuit jusqu’à l’époque musulmane.
Egypte 4000 à 3000 av. JC
Civilisations Egéennes
Trois derniers millénaires av. JC
Les potiers de l’Egypte préhistorique modelaient en argile rougeâtre des vases aux formes ovoïdes parfaitement régulières et harmonieuses. Les poteries émaillées apparaissent dès l’ancien Empire (4000 à 3000 av JC) et se généralisent sous le Moyen Empire. Elles sont faites d’une argile blanche, fine, extrêmement riche en silice. La couleur caractéristique de l’émail égyptien est un bleu turquoise intense. Sur ce fond bleu, les ornements, symboles, sont obtenus au moyen d’un émail noir déposé dans des traits creux. Parmi les mieux conservés, sont les «vases canopes» ou vases funéraires destinés à recevoir les viscères du mort et placés aux quatre angles du tombeau. L’argile émaillée a été utilisée par les Egyptiens à la confection de quantité de menus objets, statuettes, bijoux et ornements divers sur lesquels se retrouve le même émail bleu.
Cette civilisation européenne correspond aux trois derniers millénaires av. J-C, elle se développe sur les rives de la mer Egée. D’une manière générale, toutes ces poteries primitives sont faites d’argile plus ou moins grossière, d’une couleur terne, incertaine, allant du brun grisâtre au brun rougeâtre. Elles représentent souvent des formes humaines ou animales embryonnaires (poteries d’Hissarlik). Le décor est obtenu par pression des doigts, dessinant des lignes sinueuses, ou par incisions dans la pâte, hachures, zigzags, en bandes circulaires horizontales. Puis la peinture apparaît (poteries de Santorin). Les mêmes types se perpétuent jusqu’à une époque plus récente (Iles de Milo, de Sikinos). Les pièces les plus remarquables sont celles de Crète ; les tombeaux des rois de Cnossos et de Phaestos ont livré une céramique d’un art original.
F OCUS
Asie Antérieure IVe millénaire av. JC
Période archaïque, du Xe au VIe siècle av. JC Poteries de style géométrique Les plus beaux spécimens de vases grecs de style géométrique proviennent du cimetière du Dipylon à Athènes. Ce sont de grandes urnes funéraires, généralement en forme d’amphores, elles atteignent jusqu’à 1 m. 75 de hauteur et surmontaient les tombeaux des nobles Athéniens. Toute la surface du vase est couverte d’un riche décor tracé en vernis noir brillant directement sur l’argile rouge et obtenu par l’accumulation et la répétition régulière de petits motifs linéaires. Poteries de style ionien ou orientalisant. Ce style est caractérisé par un répertoire décoratif plus ou moins directement dérivé de celui
Les vallées de la Susiane, au nord du golfe Persique, ont livré une très belle céramique peinte remontant jusqu’au IVe millénaire av. J-C. Les pièces les plus anciennes, gobelets, bols, sont faites d’une pâte fine et mince et gardent à la cuisson une couleur jaunâtre et une légère porosité. De formes régulières, leur décor tracé en noir, tournant au brun ou au violet, est appliqué au pinceau, parfois directement sur l’argile sèche sans engobe. Les Chaldéens et les Assyriens, en remplaçant la pierre par la brique, font de la céramique le principal élément de leur architecture. Sur les frises du Palais de Darius et d’Artaxerxès, on a pu reconnaître le premier emploi d’un émail 26
légèrement les contours, afin de retenir la couleur. Il remplit ensuite les fonds de vernis noir, tandis que l’emplacement des figures est réservé. Les détails à l’intérieur des silhouettes rouges sont dessinés par des traits noirs d’une ténuité extrême qui semblent obtenus par l’usage d’une unique soie de porc. Vases à fond blanc, VIe et Ve siècles av. JC Les potiers attiques ont, en outre pratiqué le décor polychrome sur un engobe blanc formé d’un lait de chaux. Le décor d’une grande fraîcheur d’exécution est obtenu par touches rapides sur la surface absorbante, à la manière d’une véritable fresque. Les lécythes funéraires à fond blanc du Ve siècle comptent parmi les plus parfaites réussites de la céramique grecque.
La céramique attique, du VIIe au IVe siècle av. J-C La céramique attique fournit la représentation la plus précise de la vie de l’antiquité sous ses formes diverses. A Athènes la fabrication des vases peints bénéficie d’une grande notoriété, favorisée par l’existence d’abondants gisements de terre à poterie aux portes mêmes de la ville. Légèrement ferrugineuse elle tourne au rouge à la cuisson et les potiers athéniens utilisent cette particularité locale pour le décor de leurs vases dont les figures se détachent d’abord en noir sur fond rouge, puis en rouge sur fond noir. Les Grecs ont ignoré l’émail ; leurs poteries sont simplement polies.
Vases plastiques et vases à décor en relief Dès le Ve ou VIe siècle, les potiers attiques modelaient des vases à parfums simulant des figurines, bustes féminins ou têtes accolées, et des rhytons (vases à boire) aux formes animales les plus variées.
Vases à figures noires, 650 - 500 av. JC Dans les vases à figures noires, le potier, après avoir esquissé sa composition sur la terre crue, remplit entièrement les figures à l’aide d’un vernis noir lustré, dont le secret de fabrication n’a pu être retrouvé. A l’intérieur des silhouettes ainsi obtenues, de fines lignes grattées à la pointe et laissant réapparaître le fond rouge indiquent les moindres détails du dessin. Quelques rehauts de pourpre pour les vêtements ou de blanc pour les chairs féminines égayent parfois le décor. La tradition des figures noires perdure jusqu’au IVe siècle dans les amphores panathénaïques. Remplies d’huile elles étaient distribuées aux vainqueurs des Jeux célébrés à l’occasion des Panathénées.
Poteries étrusques Les plus anciens vestiges de la civilisation étrusque ne remontent pas au-delà du VIIIe siècle av. J-C. Les céramistes de l’Étrurie ont légué une céramique abondante et d’une remarquable originalité avec comme caractère dominant le goût du relief. Les fameux Bucchero Nero sont faits d’argile noircie dans la masse par addition du noir de fumée. Décorés de figures estampées obtenues à l’aide de cachets appliqués sur la surface de l’argile encore molle, ils imitent la vaisselle d’airain. Vers le IIIe siècle av. J-C, une poterie de terre rouge, d’une grande finesse et d’une homogénéité rare, remplace la poterie noire. La fabrication de ces poteries rouges d’Etrurie perdure jusqu’aux premiers siècles de l’ère chrétienne. Très appréciées, elles furent exportées dans tous les pays méditerranéens.
Vases à figures rouges, de fin du VIe siècle à 330 av. JC La technique des vases à figures rouges correspond à l’apogée de la puissance athénienne. Comme pour les figures noires, le potier établit sa composition directement sur l’argile du vase, mais en incisant 27
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de L’Egypte et de L’Assyrie. De belles Oenochoés trouvées à Rhodes représentent quadrupèdes, d’oiseaux, de griffons, de sphinx et de monstres rappelant les tissus orientaux importés en Grèce par les marchands phéniciens. Les figures sont silhouettées, en noir brillant rehaussé de pourpre, sur un engobe blanc ou jaune clair. Corinthe avait comme spécialité la fabrique en quantité de petits vases, aryballes ou alabastres destinés à l’exportation de ses parfums réputés.
Pays musulmans
Faïences de l’asie mineure, du XVe au XVIIe siècle Les faïences dites « de Kutayeh », dont les plus anciennes remontent au XVe siècle, portent un décor d’arabesques alternativement bleu pâle sur fond blanc ou en réserves blanches sur fond bleu. Les faïences dites « de Damas » sont caractérisées par la prédominance de l’élément floral et par une riche polychromie. Elles apparaissent au début et déclinent à la fin du XVIe siècle, celles dites « de Rhodes » sont un peu plus tardives et leur fabrication se maintient jusqu’au XVIIIe siècle.
Les peuples de civilisation islamique ont laissé une céramique d’une grande perfection, cependant difficile à dater ou à en préciser le lieu de fabrication. Les échanges commerciaux constants entre les divers pays de l’Islam, la rapide diffusion des procédés techniques de l’un à l’autre, compliquent la classification. Les premières pièces conservent les formules du vieil art iranien et principalement sassanide. A partir du VIIIe siècle, l’influence de la Chine et sa connaissance d’une technique parfaite et raffinée se fait sentir. L’Islam a su créer ainsi un art profondément original et vivant qui ira grandissant à mesure qu’on s’éloigne des premiers siècles de l’Hégire. Les Musulmans ont excellé dans le décor en surface, l’artiste recherchant avant tout, l’arabesque, le jeu des lignes et des couleurs, l’adaptation du décor à la surface, indépendamment du sujet représenté.
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Période archaique, du VIIIe au XIIe siècle On voit apparaître les techniques les plus diverses : décor gravé sur engobe et sous couverte, décor en relief, décor peint sur émail et enfin le décor lustré qui est peut-être le plus caractéristique des céramiques musulmanes. Ce lustre à reflets métalliques va du jaune doré au rouge cuivre, au brun et au verdâtre. Obtenu par l’application volontaire de sels oxydants à la cuisson il se différencie de l’irisation produite par le séjour prolongé dans la terre ou due à un hasard de fabrication. Faiences persanes, du XIIIe au XVIIIe siècle) Principalement des pièces à décor lustré ou des faïences peintes de sujets à personnages tout à fait dans le style des miniatures contemporaines, où dominent les bleus et les ors. Certaines faïences ajourées du XIIIe siècle rappellent les porcelaines chinoises dites « à grain de riz ». Les motifs de leur décor, découpés dans le corps de la faïence, se trouvent, à la cuisson, recouverts par l’émail seul et se détachent en transparence sur le fond opaque. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’influence chinoise devient prépondérante. Les céramistes persans obtiennent des faïences d’une pâte serrée et d’une grande dureté, sans toutefois égaler la porcelaine, grâce à l’élévation de la température de leurs fours de cuisson
Amérique De 900 après J.C et 1450 après JC A une époque indéterminée des peuples nomades s’installent sur la longue côte du Pérou ; les Chinchas au Sud (région de Nazca) et les Chimus ou Yunkas au Nord. Le sol péruvien parfaitement sec a conservé intacte une céramique simple et d’une rare perfection technique. En terre recouverte ou non d’un engobe brillant, toujours façonnée à la main ou à l’aide de moules partiels pour les pièces de forme sphérique, car les Américains ont ignoré l’usage du tour à potier. 28
san américain qui est devenu la première personne à produire avec succès de la porcelaine à pâte dure pour le marché domestique entièrement fabriquée aux États-Unis à partir de matériaux purement domestiques. En 1826, Tucker a établi la première usine de porcelaine à pâte dure aux États-Unis à Philadelphie . [1] Tucker a formé un partenariat avec le potier Thomas Hulme en 1828 qui lui a permis d’augmenter considérablement la production.En 1831, Tucker a formé un deuxième partenariat avec Alexander Hemphill. Les porcelaines Tucker comprenaient des services de dîner, des services à café et à thé et des pichets ainsi que des vêtements décoratifs tels que des urnes et des paniers. Certains objets étaient d’un blanc pur et doré , mais la plupart étaient peints à la main et décorés à la feuille d’or. Les exemples survivants de porcelaine Tucker sont extrêmement rares et très précieux aujourd’hui.
en mesure de produire des objets qui peuvent égaler en qualité les porcelaines de tous les pays européens. C’est Francis Gardner, fabricant indépendant, qui connut le plus grand succès est qui obtient le permis d’établir sa propre fabrique sur le territoire du village de Verbilki, dans les environs de Moscou, en 1766. La fabrique de Gardner est parrainée par Catherine II ; sur son ordre, on y réalise de nombreux services très décorés. La porcelaine de Gardner est associée aux délicates figurines en biscuit recouvertes d’un émail de première cuisson. La fabrique poursuit sa production jusqu’en 1892, date à laquelle elle prend le nom de Kuznetsov.
La céramique des Chinchas offre principalement des décors à figure humaine, schématisée et réduite. Elle se distingue par ses formes unies et son décor plat d’une riche polychromie, admettant les contrastes, toute la gamme des rouges et des violets, des jaunes et des gris. La céramique Chimus est plus réaliste, recherche la forme et le relief plutôt que la couleur. Les pièces les plus connues sont les poteries noires aux formes bizarres surmontées de tubulures multiples, les vases aux formes végétales ou les fameux «vases-portraits». Seules les céramiques des Aztèques, en Amériques, peut rivaliser sans atteindre toutefois au même degré d’imagination créatrice et à la même perfection technique.
FO CU S
WILLIAM ELLIS TUCKER (décédé en 1832) était un arti-
Italie Au IVe siècle av. JC Vases de l’italie méridionale : La production des fabriques italiennes de Lucanie, d’Apulie et de Campanie imite la céramique attique, mais sans atteindre la même perfection technique. Au milieu du IVe siècle av.J-C les vases sont de grandes dimensions, aux formes alourdies et au décor peint surchargé, tracé avec un vernis noir, enrichit d’abondants rehauts jaunes, blancs et bruns.
Au XVIIIe siècle En 1769, Bonnin et Morris de Philadelphie rendent publique leur «production nouvelle Chine». Cette porcelaine, qui a pu être identifiée grâce aux restes retrouvés sur les anciens lieux, est fort semblable à la porcelaine tendre fabriquée un peu avant par Bow en Angleterre. Ces objets composent des centres de table en coquillages, des saucières en forme de barque et des tasses représentant des fruits, tous décorés en bleu sous couverte. Philadelphie est également la ville qui vit naître la première production de porcelaine dure de Williams Ellis Tucker.
Au Moyen-Age Parmi les plus anciens spécimens de poteries italiennes du moyen âge, figure un groupe important de plats et de vases trouvés à Orvieto, à Florence, à Sienne, et dont le décor peint en vert et en violet de manganèse rappelle nettement la fabrication musulmane de Paterna. Le nom de «majolique», appliqué aujourd’hui à la céramique italienne, désignait à l’origine les faïences hispano-mauresques fabriquées pour l’Italie et exportées en grand nombre de Majorque.
C.E.I.
Dès 1718, les Russes tentent de s’emparer des secrets de fabrication de la porcelaine dure. Le premier succès se situe vers 1750, lorsque Dimitri Vinogradov obtient la charge de la fabrique impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg. Ses productions imitent principalement les modèles chinois ou ceux de Meissen. En 1756 la fabrique emploie soixante-dix artisans et elle est 29
PORCELAINE DES MÉDICIS Dès la renaissance, les potiers italiens cherchent à imiter les porcelaines de Chine. La tentative la plus intéressante fut faite à la manufacture de Florence, ouverte en 1575 sous l’impulsion du grand-duc François ler de Médicis, et fonctionnant jusqu’en 1587. Un mélange de 80 % d’argile blanche et de 20 % de substance vitrifiée (fritte) donne naissance à une porcelaine artificielle de pâte tendre. De ces «Porcelaines des Médicis», souvent marquées des armoiries des Médicis ou du dôme de Florence on connaît une soixantaine de pièces
LA MANUFACTURE DE MEISSEN Créée par Auguste Le Fort,
la manufacture de Meissen fut la première manufacture de porcelaine en Europe, après la découverte par le chimiste Frédéric Bottger en 1709 des principes de la fabrication de la porcelaine et de l’indispensable kaolin. De 1720 a 1731, le décorateur Johann Grégor Höroldt reprend des modèles et décors d’inspiration extrême-orientale extrêmement raffinés ; c’est la période picturale de Meissen. La manufacture renouvèle ensuite ses productions avec les «deutsche blumen» d’un rendu naturaliste. Elle produit également, sous l’influence de Kändler qui officiera de 1731 à 1763, des objets de style rocaille, des statuettes de scènes de la vie quotidienne ou des personnages de la commedia dell’arte, les figurines de Saxe. Elle produit également les premiers services de vaisselle en porcelaine. Dans la seconde moitié du XVIIIe, elle subit l’influence grandissante de Sèvres et produit des objets décorés de paysages ou scènes de genre, des statuettes classiques en biscuit et des objets de goût néo-classique. Depuis 1712, la marque de la manufacture est formée de deux épées peintes en bleu entrecroisées.
Au début, le décor le plus fréquent est celui que les italiens désignent sous le nom de «Graffito» qui consiste à «gratter» les lignes du dessin ou à découper, en réservant les motifs ornementaux, de petites surfaces dans l’épaisseur d’une couche de terre superficielle. Ensuite enrichit de rehauts de couleurs, bruns, vert, jaunes il est enduit d’un vernis plombifère transparent. Ce procédé, très pratiqué aux XVe et XVIe siècles, se maintient jusqu’au XVIIe siècle dans le nord de l’Italie. Mais la céramique italienne par excellence est la faïence peinte sur émail opaque à base d’étain, décorée «au grand feu sur émail cru». Après une première cuisson, les pièces sont plongées dans un bain d’émail stannifère. La pièce reçoit son décor peint, exigeant de l’artiste une agilité de la main, car aucune retouche n’est possible. Pour les dessins réguliers, on fait usage de calque ou de poncif. Le travail s’opère à l’aide de longs pinceaux en poils d’oreilles de bovidés. La faïence est cuite «au grand feu» près de 1000 °C pendant une durée de 30 à 36 heures. L’imprévu est le maitre mot de ce mode de décor, les couleurs pénètrent l’émail en fusion et les oxydes modifiés par le grand feu ne permettent qu’une palette restreinte : bleu, vert, violet, jaune et noir.
foncées. Le type habituel du grès de Siegburg est la canette en forme de tronc de cône allongé et fermée par un couvercle de métal A Cologne, des fouilles ont révélé l’existence d’importantes fabriques. Les grès de Cologne et de Frechen, facilement confondus, sont faits d’une terre grossière, grisâtre, recouverte d’un vernis salin dont la couleur varie du brun-noisette à un brun assez foncé. Ces grès sont monochromes ; parfois cependant des taches bleues apparaissent sur les grès de Frechen.
Hollande XVIIe et XVIIIe siècles
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Allemagne
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la réputation de Delft était telle qu’on voit partout en Europe des potiers demander des privilèges pour faire de la faïence «à la manière de Delft». La faïence de Delft était conçue dans l’esprit pratique et utilitaire, et la Hollande a fourni toute l’Europe de vaisselle d’usage. Les plus anciennes faïences de Delft, peintes en camïeu bleu, se distinguent par la surcharge et l’exubérance de leur décor. Elles portent des scènes de bataille, de chasse ou de kermesse, des sujets religieux dessinés au «tek», sorte d’encre, brun ou violet foncé, qui rehausse les contours. Une deuxième période qui correspond au milieu et à la seconde moitié du XVIIe siècle marque l’apogée de la fabrication delftoise. Abraham de Cooge et Van Frytom peignent en camaïeu bleu sur des plaques de faïence des scènes de genre, des paysages et des marines, reflet direct de la peinture contemporaine, tandis qu’ Albrecht de Keiser et les «Pynacker» ses gendres, réussissent à contrefaire les porcelaines du Japon. «Adrien Pynacker» a signé de son monogramme ces «Japons» bleu, rouge et or, qui nécessitaient une cuisson supplémentaire.
La faïence : moyen age, et renaissance Bien connus et longtemps attribués au fameux potier de Nuremberg «Adrien Hirschvogel», les poêles monumentaux composés de carreaux à décor moulé en relief étaient recouverts de vernis bruns ou verts, puis d’émaux polychromes. En réalité leur usage se poursuivit bien au-delà de la renaissance et dans toute l’Allemagne. Sous l’influence italienne, la technique de la faïence peinte se répand peu à peu à partir du milieu du XVIe siècle. Le grès est la céramique de l’Allemagne, On fabrique des grès grossiers en Allemagne dès le haut moyen âge, mais à la fin du XVe siècle le procédé se perfectionne par l’invention du vernis salin. Quand le four a atteint sa plus haute température, on jette du sel marin par une ouverture pratiquée dans sa voûte, et le sodium en se combinant avec la silice de l’argile produit un mince enduit luisant sur la surface des pièces. Siegburg dispute à Cologne la priorité dans la fabrication des grès. Le secret des potiers de Siegburg résidait dans la matière même employée. Argile locale, très pure, restant blanche à la cuisson, ce qui rend inutile l’usage des couvertes 30
position de 1900, ont vu leur succès s’affirmer en 1925. Ceci grâce à la roche céramique, travaillée par Jean-René Gauguin (fils du peintre) pour Bing et Gröndhal. Les sculptures d’animaux furent particulièrement remarquées ainsi que les porcelaines grises craquelées de la manufacture royale, que Tidemand et Olsen ornent de motifs synthétiques. Les oiseaux, les animaux aquatiques, les figures de quadrupèdes, guenons… de Kuhn Kyhn comptent parmi les réussites de la céramique moderne.
Au cours du XVIIIe siècle, l’Angleterre est le pays où s’effectue le passage de l’Artisanat de la céramique à l’Industrie de la céramique. Sont englobés ici des produits aussi variés que la faïence, le grès cérame mais aussi la porcelaine. Les régions où s’effectue l’éclosion de cette industrie florissante se situent dans le Staffordshire, autour de la ville de Burslem mais aussi dans le Yorkshire. L’évolution s’effectue notamment autour d’un grès cérame très fin. Les potiers utilisent des terres qui cuisent rouges ; la pâte finement épurée de toute hétérogénéité est cuite à de très hautes températures et ainsi sa structure interne est vitrifiée, dense et imperméable. Elle ne nécessite pas de couverte vitrifiée, d’émail par exemple, sauf si l’on désire l’agrémenter esthétiquement. Les céramistes anglais, qui sont encore des artisans-potiers effectuent des recherches et leurs essais les conduisent à proposer au public des produits nouveaux. Ils utilisent une argile de grande qualité, provenant du Devonshire et restant blanche à la cuisson. On intègre à l’argile de la silice sous forme de silex calciné et broyé. Pendant longtemps, les objets sont recouverts d’une fine couche de glaçure, qui est produite en ajoutant dans les flammes du sel. Puis, à la fin du XVIIIe siècle, on utilise une glaçure plombifère. Le résultat est un produit très fin, qui permet un travail de modelage très précis. Leurs recherches aboutissent au bout de quelques années à un type nouveau de faïence, dont la pâte est blanche, proche du grès Cérame. En raison des conditions de production en grande série, les prix de revient sont réduits et très concurrentiels. Les qualités technologiques des céramiques sont là, les qualités esthétiques ne sont pas négligées et on assiste à une très grande inventivité et créativité. L’intervention d’artistes, peintres et sculpteurs invités par les manufacturiers donne naissance à des décors qui correspondent aux goûts de la population anglaise du dernier quart du XVIIIe siècle.
Extrême-orient
Le Japon La matière favorite des potiers japonais est le grès, composé d’argile grasse additionnée de sable. Art individualiste au Japon, la céramique affirme la personnalité d’artistes qui ont presque toujours signé leurs œuvres. Sa fabrication est dispersée dans d’innombrables ateliers locaux travaillant pour de riches particuliers. Le grand promoteur de la céramique japonaise est le «Chanoyu» ou cérémonie
du thé assujettie dès le XVe siècle aux rites les plus rigoureux. De là, le caractère immuable de ces grès japonais conçus pour une fonction déterminée et qui doivent satisfaire le toucher plus encore que la vue. La Chine, par l’intermédiaire de la Corée, fut la grande initiatrice du Japon, et c’est à elle que la céramique japonaise doit son premier essor.
Danemark XVIIIe siècle
Grès et poteries décorées : A la fin du XIIIe siècle, le potier «Toshiro» dénommé le «Père de la poterie», après avoir appris en Chine les procédés de l’art céramique, s’établit dans le village de Seto (Owari) où pendant des générations successives ses descendants continuent à travailler. Lorsque fut épuisé le matériel rapporté de Chine par Toshiro, les potiers de Seto firent les premières pièces propre-
Ce serait un français, «Fournier» qui introduisit la porcelaine au Danemark au XVIIIe siècle. Au cours du siècle suivant, avec la France, les pays scandinaves prirent la tête du mouvement de renaissance des arts céramiques, avec le soutien des grandes entreprises et la collaboration des meilleurs artistes. Les porcelaines à décor sculpté et ajouré de Bing et Gröndahl déjà remarquées à l’ex31
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Angleterre XVIIIe siècle
Les origines de la
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ment japonaises en employant la terre du pays. Elles sont connues sous le nom de «Vieux Seto». A la suite de l’invasion de l’Empire Coréen (1592) les princes japonais ramènent des potiers. Ainsi d’autres centres de fabrication se constituèrent dans nombre de provinces (Owari, Ofuki et Karatsu). Fin du XVIe siècle un descendant des potiers coréens, «Chojiro» (1515-1591), fabrique, dans la région de Kyoto, des poteries célèbres à couverte plombifère, cuites à 800 ‘C. Elles sont connues sous le nom de «Raku». A partir du milieu du XVIIe siècle, la région de Kyoto acquit une grande renommée par ses poteries décorées en émaux polychromes à l’instar des porcelaines chinoises. Le peintre «Ninsei» qui travaillait à Kyoto au milieu du XVIIe siècle, puis «Kenzan» (1663-1743), frère du peintre Korin, sont considérés comme les créateurs de ce décor proprement japonais. Une simple branche, une fleur, tracées avec hardiesse. Produits d’exportation, ils furent bientôt vulgarisés et connus dans tous les pays européens sous le nom de «Satsuma», qui fut un des principaux centres de fabrication.
Porcelaine TOUT DÉBUTE EN CHINE...
C’est de Chine qu’est originaire la porcelaine dont la blancheur et la pureté comme le nom évoquent la coquille nacrée « porcellana ». Ses premiers essais sont considérés comme antérieurs à la dynastie des Song (Xe siècle) et son emploi se généralise dès le XVe siècle. Les deux éléments qui entrent dans la composition de la porcelaine chinoise sont le « Kaolin », connu à l’époque de la dynastie Han, et le « pai-tun-tzu » (petunsé), variété de feldspath connu qu’en 850. Les chinois nomment le premier « le squelette », le second « la chair » de la céramique.
Porcelaines On attribue la fondation de la première manufacture de porcelaine japonaise au potier «Shonzui», qui se rendit en Chine pour apprendre les secrets de la fabrication. A son retour en 1510, il se serait établi à Arita pour y fabriquer, avec des produits importés de Chine, des porcelaines à décor bleu et blanc. La fabrication régulière de la porcelaine au Japon ne commence vraiment qu’au début du XVIIe siècle, après la découverte à Hien de gisements de Kaolin. L’usage des émaux polychromes se répand et des fours s’allument dans diverses régions, au fil des gisements de kaolin. Les environs de Arita deviennent aussitôt le centre de la porcelaine japonaise, alors que Amari, dont le nom est souvent cité par erreur, n’était que le port d’embarquement des porcelaines destinées à l’exportation. A partir de 1712 des porcelaines très populaires sont créées pour la princesse Hirado. Le décor, réalisé sur une pâte parfaitement blanche, représente des sujets figuratifs sur fond de paysage peint dans tous les tons violets du bleu.
Période antique et apparition de la poterie
Les premières poteries connues datent de 8000 et 7000 av. J.-C., la plupart sont alors peintes. Les cultures pré-Yangshao (5500-4500 av. J.-C.), produisent de nombreuses poteries rustiques, de formes variées pour de multiples usages quotidiens. Les premières céramiques remontent quant à elles à la dynastie moyenne des Shang, il y a environ 3 500 ans. La céramique de la dynastie Shang, (1767 - 1122 av. J.-C.), reste dans la continuité ; les artisans cherchant cependant à rapprocher peu à peu la forme et l’aspect des vases de céramique de ceux des vases de bronze. La période des Royaumes Combattants, période de division qui succède aux dynasties des Shang et des Zhou, prolonge et consolide les techniques déjà en place. Cela permet ainsi une innovation importante, la découverte des glaçures plombifères, formées d’un mélange de minerai de plomb, de silice, et de calcaire.
LES EXPERTS CHINOIS considèrent actuellement que c’est 32
sous la dynastie des Han de l’Est, que sont apparues les toutes premières porcelaines véritables, en prenant en compte, entre autres, des critères de température de cuisson, de proportion de kaolin ou de fer, et de résistance de matériau.
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Apparition des pré-porcelaines
Vestige historique, sous la dynastie des Qin, l’immense armée des guerriers de terre cuite de Qin Shi Huang Di, qui est enterrée dans les environs de Xi’an, non loin du mausolée souterrain de l’empereur Qin. Puis forts de la découverte de la glaçure plombifère qui se faisait lors de la période des Royaumes Combattants, les Han produisent des vases de grès Hu, recouverts d’une glaçure, et qui sont considérés comme des « proto-céladons » ou «proto-porcelaine».
L’âge d’or des Tang
Le dynamisme de la dynastie Tang (618 - 907) ouvre la Chine sur l’extérieur via la route de la soie. A cette période apparaissent de nouvelles céramiques ; les Xing obtenues grâce à des fours qui atteignent de plus hautes températures permettant ainsi l’apparition de quasi-porcelaines fines et translucides. Leur surface lisse évoquant le jade blanc ; Les Sancai, céramiques Tang « trois couleurs » qui doivent leur nom au jaune qui provient de l’oxyde de fer (cuit en oxydation), au vert issu de l’oxyde de cuivre et au violet qui vient du manganèse.
La porcelaine fine se développe
Renommées dans le monde entier pour leur beauté « classique », les porcelaines de la dynastie des Song (960 - 1279) sont de formes simples et élégantes, glaçure unie, sur le modèle des céladons qui sont probablement les céramiques Song les plus connues en Occident. De très grande qualité, elles sont sans aucun décor, d’un bleu très pâle. Les amateurs chinois qualifient de « bleu ciel après la pluie ». Sous les Song plusieurs variétés de porcelaines sont développées, comme les céramiques Ru ; La céramique jun ou « glaçure flambée », vitrifiée avec des reflets lavande ou pourpre ; Les guan et les ge, avec une glaçure épaisse, pâle, d’un ton blanc ou beige.
Les Yuan et le bleu-et-blanc
Sous la dynastie Yuan apparaissent des vases en « porcelaine bleue-et-blanche » au décor réalisé avec un bleu de cobalt importé depuis l’ouest de l’Empire mongol, du Moyen-Orient. Les fours pour l’essentiel situés à Jingdezhen sont à proximité des ports du sud favorisant la commercialisation à grande échelle vers le monde entier. Sous l’influence de la peinture Yuan, ces vases ont de riches décors, inspirés de la nature, avec des fleurs en tous genres et des animaux réels ou mythiques, tels que dragons et phénix. Les fours de Jingdezhen améliorent aussi la qualité technique de leur production, tout en s’éloignant du style classique des Song il s’intéressent à l’art arabe, et conçoivent des pièces « bleu-et-blanc » aux décors exubérants. Ces évolutions font que Jingdezhen est considéré comme le grand centre de production de la porcelaine pour les siècles suivants.
Apogée du bleu-et-blanc des Ming
On considère généralement que la dynastie des Ming a été l’âge d’or de la porcelaine « bleu-etblanc ». Au début de la dynastie, on découvre du cobalt en Chine. Un peu différent du cobalt persan, il contient un peu de manganèse et il donne en conséquence un bleu un peu moins pur. Aussi les potiers chinois mélangent-ils le cobalt chinois avec du cobalt importé.
Sophistication des Qing et explosion des couleurs
La dynastie des Qing, d’origine mandchoue règne sur la Chine de 1644 à 1911. A cette période que les techniques et les décors de plus en plus élaborés. Les 33
grands empereurs que furent Kangxi, Yongzheng et Qianlong encouragent la production et ce dernier, sans doute le plus exigeant, n’hésitait pas à définir les motifs désirés ou à réprimander toute baisse de qualité. Ainsi vont naître différents styles de céramiques : le doucai (« couleurs liées »), le susancai (« trois couleurs unies »), le wucai (« cinq couleurs », que nous connaissons comme étant la « famille verte »), le ruancai (couleurs douces), comprenant le falangcai (couleurs émaillées), le fencai (« couleurs poudreuses »), le yangcai (« couleurs occidentales », que nous connaissons sous le nom de « famille rose »), et aussi les glaçures monochromes : « sang de bœuf », jaune impérial, « rouge occidental » (yanghong)…
de la Manufacture royale de Sèvres en 1756. Encore très coûteuse, elle est réservée essentiellement à une clientèle fortunée. En effet vers 1765 à Saint-Yrieix-la-Perche en Haute-Vienne la femme du chirurgien Jean-Baptiste Darnet utilise une terre blanche et onctueuse comme savon pour laver son linge. Son mari voulant commercialiser la découverte fortuite de sa femme, s’adresse à un pharmacien de Bordeaux pour en mettre la formule au point. L’apothicaire Villaris identifie la précieuse matière et parvient à vendre sa découverte à la Manufacture de Sèvres. Il faut attendre 1767 en France pour que la première porcelaine dure à base de kaolin du Limousin sorte des fours de la Manufacture de Sèvres. A partir de 1768 le kaolin est régulièrement extrait des carrières de Saint-Yrieix-la-Perche, Marcognac, Saint-Paul-laRoche, La Jonchère-Saint-Maurice… et alimente les manufactures parisiennes. En 1771, sous l’impulsion de l’intendant Turgot, la première manufacture de porcelaine voit le jour en Limousin, la Manufacture Grellet frères-Massié-Fournérat. Ainsi aura-t-il fallu plus de 4 siècles à l’Occident pour percer le secret de la porcelaine chinoise et que naisse la porcelaine de Limoges... Le développement des fabriques de porcelaine se fit à partir de 1773 : Fabrique du Comte d’Artois (1773), La Seynie (1774), Manufacture Royale (1784), Monnerie (1795), Alluaud (1797), Tharaud (1817), La Fabrique de Saint-Brice (1825), Coussac-Bonneval (1825), Pouyat (1832), etc. La famille Haviland, venue des Etats Unis donne un élan inédit au secteur : en 1860, l’usine Haviland compte 6 fours et 200 ouvriers dont 128 décorateurs. Quarante ans plus tard, le nombre de salariés est multiplié par 10 et les fours par 3. Un développement pour alimenter la demande américaine qui nécessite la formation d’ouvriers et de peintres. Aussi afin de répondre aux importantes commandes des arts de la table, de nouvelles techniques de décoration (chromolithographie) permettent alors diversifier les décors.
...PUIS EN FRANCE !
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Si la céramique a été découverte en Chine dès le IIIe siècle, la porcelaine dure (avec kaolin) n’a été produite en Europe qu’en 1709 à Meissen en Saxe, là où l’on a découvert un gisement de cette argile, puisque jusqu’alors on ne fabriquait que de la porcelaine tendre, sans kaolin donc plus fragile et moins décorative. L’essentiel de la production de céramique en France est constitué, au début du XVIIe siècle, de faïences stannifères, une matière souvent épaisse à la pâte rouge ou orange recouverte d’un émail blanc, sur lequel on porte des peintures plus ou moins fines et artistiques. Régionalement, on pourrait citer les exemples des productions de Lunéville ou Saint-Clément, Épinal, Niderviller, Toul, Creil, Marseille, Moustiers, Nevers, Orléans... Deux centres proposent cependant, dès le milieu du siècle, des terres dont la pâte est blanche, des produits cherchant à imiter les produits anglais. L’un se situe à Paris, au Pont-aux-Choux : la Manufacture royale des terres d’Angleterre ; l’autre, en Lorraine, à Lunéville, où Jacques Chambrette présente le résultat de ses recherches à Stanislas et à Voltaire, mais aussi à Rambervillers et Moyen. Leurs productions ne connaissent cependant pas le succès industriel comme en Angleterre. Une nouvelle céramique apparait en France au XVIIIe siècle, qui bouleverse un peu la hiérarchie établie : la recette de la porcelaine dure, dont le secret est à présent connu, devient un monopole 34
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Les fabriques naissent et meurent, s’achètent, se vendent, se modernisent, déménagent… Certaines d’entre elles sont toujours en activité aujourd’hui. Parmi elles La Porcelaine Carpenet, manufacture située à Saint Léonard de Noblat, à proximité de Limoges.Cette entreprise familiale a été créée en 1963 par Claude Carpenet. Elle fabrique de porcelaine blanche et développe une large gamme d’articles : bonbonnières, vases, potiches, pots à pharmacie, soupières, pieds de lampe, cache-pots, vide-poches, … En 1985, la manufacture ouvre son atelier de décoration. Les lignes de décors imaginées s’appuient sur le savoir-faire local et les techniques spécifiques de la porcelaine de Limoges dont le bleu de four, la décalcomanie, le décor main et l’incrustation. En 2009 l’entreprise obtient le label “Entreprise Du Patrimoine Vivant” distinguant les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. La société est toujours à ce jour honorée de cette distinction et continue à créer et produire de nouvelles formes dans la tradition de Limoges.
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Porcelaine Carpenet
PUBLI-REPORTAGE
20 ans de savoir-faire Christian LEBOIS est un ingénieur céramiste. Son entreprise, Ego Deco située à limoges, a fêté ses 20 ans en février 2020. Elle est spécialisée dans la décoration sur porcelaine à l’unité ou sur de petites ou moyennes séries totalement personnalisables.
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Son talent et savoir-faire Christian les met au service de ses clients, en collaboration avec les meilleurs porcelainiers du Limousin. Il crée des visuels, textes, décors… sur ordinateur qui seront reproduit par une imprimante numérique adaptée à cet effet. Ainsi il peut ainsi sérigraphier toutes les demandes imaginées pour ses clients sur le support de leur choix (mugs, services de table, vide-poches, bonbonnières, tasses ou trophées.). Avec ses collaborateurs, Christian répond principalement à des demandes de création et personnalisation d’objets de représentation pour des institutions (mairies, préfectures, armée, ministères), en Haute-Vienne mais aussi à Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, Lille...et aux Etats-Unis… Des objets
promotionnels pour des entreprises ou des clubs sportifs sont sortis d’Ego Déco, comme la série de coqs créée pour le XV de France à la demande de la Fédération Française de Rugby. Une autre partie de l’activité porte sur la reproduction de décors anciens peints, selon la tradition, à la main ou posés en chromo (décalcomanies), et la réalisation de séries limitées de décors d’artistes pour une galerie parisienne. Les articles en porcelaine sont cuits à 850°C pour garantir la longévité et la résistance de la décoration. Ego Deco a reçu en juin 2019 la certification IGP Porcelaine de Limoges. www.ego-deco.com ego.deco@wanadoo.fr 7 rue Jean Macé 87100 Limoges 05 55 35 17 41 06 99 99 17 41
Des créateurs
et des idées ! Les entreprises, créateurs, artisans sont encore nombreux à vouloir préserver, partager, réinventer, au quotidien, leur savoir-faire en y ajoutant une bonne dose d’audace et d’innovation. Pour certains c’est dans une pièce de la maison, dans le garage ou dans un atelier en fond de cour, comme pour la céramiste Marie-Anne Saint-Hubert. Elle a créé une ligne d’objets à sa marque MashDesign et travaille sur de petites séries, des pièces uniques et du prototypage, avec une nouvelle approche des objets du quotidien. Issue des Beaux-Arts de Bordeaux, après un an à l’ENSA de Limoges elle s’est formée lors de
stages dans plusieurs manufactures de Limoges. Aujourd’hui elle n’a rien à envier aux plus grands et a pris un envol certain avec son nichoir à oiseaux.
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CHROMO
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On appelle Chromos (abréviation de chromolithographie car anciennement faîte à partir de gravure sur pierre), Décalcos ou Transferts , un «sandwich» composé de : - un papier spécial ciré - un décor à déposer - une pellicule plastique (slide-off) qui sous l’action de l’eau va se séparer du papier et permettre le transfert du décor par la pellicule plastique sur une pièce. On découpe aux ciseaux le décor, on nettoie bien la pièce émaillée. Si nécessaire, chauffer la pièce à l’aide lampe type «couveuse» (ou autre système) afin que le décalco se déforme plus facilement pour s’adapter sur des surfaces non développables en plan (comme une boule). Ensuite mettre dans l’eau le chromo à environ 20/30°C et attendre (1 à 2mm) que le papier se décolle. Puisamener délicatement le papier + décor. au-dessus de la pièce à décorer et faire glisser le décor et la pellicule plastique du papier à la pièce. On lisse la pièce pour évacuer l’eau et on laisser sécher suffisamment longtemps (quelques heures). Plus le décor est épais et plus le temps de séchage doit être important et soigné pour éviter des éclats. On peut alors mettre au four et cuire en fonction du support.
René Mérigous, grand-père d’Evelyne et Laurent Mérigous, est directeur d’une unité de fabrication de porcelaine à Limoges située dans la rue du Chinchauvaud. Il fabrique de la porcelaine de table hôtelière pour une entreprise immatriculée à Lyon. En 1920 René épouse Camille, une ouvrière travaillant comme décalqueuse à la Fabrique. Son fils Jacques a 21 ans au décès de René, il fait des études de gestion administrative mais décide de reprendre l’activité. En 1954, Jacques et son épouse Rose prennent leur autonomie entrepreneuriale et s’orientent sur un secteur de niche en remettant au goût du jour la poignée de porte ovale en céramique qui orne la plupart des maisons du début XXème siècle. Ils créent une collection de poignées de portes en porcelaine de Limoges, originales et rapidement les commercialise en France et à l’étranger principalement aux USA et au Japon. Le développement en France début des années 80 des grandes surfaces de bricolage ne fait qu’accentuer cet essor. Laurent et Evelyne, frère et sœur, sont nommés co-gérants de l’entreprise familiale en 1983 et lui donne un nouvel élan en plaçant la création au cœur de son activité et en intégrant le design. En 2016, Alexandre et Thomas, fils de Laurent Merigous, font perdurer le savoir-faire en reprenant l’entreprise. Mérigous a fait appel à de nombreux designers, plasticiens depuis le début des années 1990 et a collaboré en direct ou à travers des centres de recherche comme le CRAFT (Centre de Recherche des Arts du Feu et de la Terre) avec des signatures prestigieuses et réalise aussi des pièces uniques de luxe sur commande spécifique pour des sociétés de conservation et de restauration d’œuvres d’art en céramique. Mérigous a été sélectionné pour fabriquer des lettres en porcelaine blanche et bleu de Sèvres servant de signalétiques intérieures comme extérieures à La Cité de la Céramique de Limoges, Musée Adrien Dubouché. Ces lettres font désormais partie de la charte graphique de la Cité de la Céramique. En 2008, Mérigous a obtenu le label Entreprise du Patrimoine Vivant.
Les familles de porcelainiers se sont renouvelées au fil du temps pour répondre à une demande ou proposer de la nouveauté à un marché en pleine mutation. Certaines portent des noms connus et reconnus dans le monde. Mais nombreuses sont celles qui rayonnent sur une échelle différente et qui cependant sont à la pointe de la recherche ou du design. On les retrouve largement dans le monde mais aussi dans la cité porcelainière, quotidiennement à travers les rues. En effet La Ville de Limoges, mène une politique active visant à créer des espaces publics de qualité, vecteur d’identité. Elle fait appel aux industries créatives pour intégrer la céramique dans l’espace public et plus particulièrement au niveau du mobilier urbain. Ainsi, dans le programme URBACER, la ville, partenaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et du Centre de Recherche sur les Arts du Feu de la Terre (CRAFT), a permis le développement de mobilier urbain en céramique. Des bancs en céramique (Porcelaines Arquié) ont été installés devant l’hôtel de Ville, et des potelets imaginés par Marc Aurel et également réalisés par Arquié sont en place devant le Musée national Adrien Dubouché, et devant l’Office de tourisme. D’autres potelets, placés dans le quartier de la Cité, ont été réalisés par Mérigous. Un salon dont la céramique a été développée par le CRAFT est installé devant la mairie invitant les habitants et les touristes à découvrir une nouvelle forme de mobilier urbain.
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Pierre Arquié en 1996 lance la manufacture avec des boîtes de collections et veut que pièce sortie de ses ateliers soit créée sur place du début à la fin. La boîte de collection est l’objet historique de l’entreprise qui est spécialisée dans la production d’objets en porcelaine pour les arts de la table, la décoration et l’aménagement d’intérieur. Son savoir-faire est aussi reconnu dans la reproduction d’œuvres d’art pour les musées et pour des créations contemporaines en collaboration avec des designers ainsi que pour des applications innovantes telles que le mobilier ou le luminaire. Les porcelaines Arquié savent répondre à tout type de demandes du grand public aux designers contemporains jusqu’aux industries les plus pointues. Reconnue pour sa maîtrise de l’ensemble des procédés artisanaux de la fabrication de porcelaine et ses innovations, elle a été labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant. Actuel gérant de la société, Grégory Rosenblat apporte des axes de diversification industrielle en dotant l’entreprise d’un bureau d’études et de développement dans le domaine des céramiques techniques. L’entreprise s’implique dans de nombreux projets de Recherche et Développement et de design industriel. Avec la céramique technique Arquié vise à sortir des utilisations classiques de la porcelaine pour exploiter au mieux ses propriétés : résistance mécanique, chimique et
thermique. Arquié est ainsi impliqué dans différents projets de recherches notamment avec le Pôle Européen de la Céramique pour lequel ils ont participé à plusieurs programmes croisés. Diverses collaborations artistiques sont inscrites dans l’histoire de l’entreprise comme par exemple The Smoon Christmas Tree réalisé avec l’artiste Sylvie Maréchal pour le Royal Monceau à Paris, un immense sapin de Noël orné de 400 pièces de porcelaine. Plus près de l’usine familiale, le jalonnement céramique pour le centre-ville de Limoges. Des vases et des ballustres, des plaques de rue ou dallages en « Bleu Tambour Bazar
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Une autre créatrice a souhaité acquérir le savoir-faire ancestral d’un métier manuel. Elle commence sa reconversion par un BTS en Conception Art et Industries Céramiques, obtenu en 2019 à Limoges. Durant deux ans elle acquière des connaissances théoriques en formation et un savoir-faire certain en entreprise. Au fil de son apprentissage, et aux côtés du porcelainier Jean Louis Puivif, une réelle passion naît ! Aujourd’hui Agathe Château est artisan d’art et diffuse ses créations sous son nom. Etablie à Limoges, elle allie originalité et qualité. La main est son outil de travail et elle porte une attention particulière à réaliser chacune des nombreuses étapes de la production, avec amour et délicatesse. Elle aime donner vie et forme à la porcelaine en jouant sur la translucidité et les différents aspects de cette fabuleuse matière, l’or blanc. Toutes les pièces sont entièrement fabriquées de façon artisanale et cuites à haute température. Agathe propose également la création de bijoux sur mesure .
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La création porcelainière n’a pas dit son dernier mot en Haute-Vienne, les idées fourmillent et s’écrivent aujourd’hui en lettres de porcelaine grâce à l’alphabet créé par Alphaporcelaine. Franck Pagnoux est le premier Penselainier de France ! « Penser et vous faire penser en Porcelaine de Limoges dans l’élégance et raffinement », telle est sa devise. Poser, composer, faire de bons jeux de mots ou compter en porcelaine personnalisée c’est son crédo. Autre style, avec toujours autant de finesse, celui de Tambour bazar et sa créatrice Moïna Courivaud. Des créations qui évoquent l’éphémère « la porcelaine s’est imposée comme un formidable moyen d’expression du blanc, offrant une surprenante transparence et enfin, une sonorité inattendue ! ». Moïna utilise la technique du modelage, son approche de la matière est ainsi toujours spontanée… Plasticienne céramiste, Moïna COURIVAUD a choisi de travailler la porcelaine pour sa blancheur et sa légèreté, sa transparence, sa sonorité…Une recherche constante d’associations de savoir-faire, et de matières lui permet d’ouvrir son champ créatif, c’est ainsi que la porcelaine cohabite avec le châtaignier, la laine, l’émail sur cuivre, l’acier… Les créations TAMBOUR BAZAR « Mobiles » et « Immobiles » sont des pièces uniques. Elles évoquent l’éphémère, la fragilité, la mémoire, l’érosion, l’enfance … Elles parlent du temps. En juin 2019, l’atelier TAMBOUR BAZAR devient membre actif du syndicat professionnel Ateliers d’Art de France.
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La porcelaine : Un avenir qui se transmet Depuis près de trois siècles, la Porcelaine de Limoges est connue et reconnue mondialement pour sa qualité et ses fabricants pour leur savoir-Faire. Elle a su aussi s’adapter aux nouveaux besoins et orientations de l’industrie en se réinventant et en développant des formations sur son territoire. Désormais synonyme de qualité, prestige et d’innovation la Porcelaine de Limoges bénéficie depuis 2017 de l’IGP protège d’une part l’origine des produits et d’autre part, contribue au développement économique, culturel, touristique et social d’un territoire. L’IGP valorise une production locale et renforce la visibilité et contribue au développement économique, culturel, touristique et social d’un territoire. Seuls les produits en porcelaine entièrement manufacturés, c’est-à-dire fabriqués et décorés dans la zone géographique et respectant le cahier des charges sont couverts par l’IG et bénéficient de l’appellation « Porcelaine de Limoges ».
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de four » inspirés du Kintsugi japonais mis en place par la municipalité pour sublimer ce que le temps a dégradé.
La porcelaine et la céramique
Aujourd’hui et pour demain !
Dès 1914, usine de bougies d’allumage en porcelaine pour les moteurs est implantée par un industriel parisien à Ambazac (au nord-est de la Haute-Vienne). En 1919, c’est la manufacture Legrand qui produit de l’appareillage électrique en porcelaine pour répondre aux besoins d’une France en pleine électrification. Ces nouveaux axes de développement vont permettre à l’industrie porcelainière de s’adapter entre les périodes de guerre, face à la concurrence internationale et aux mutations sociales.
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La céramique technique est une branche de la science des matériaux traitant de la science et de la technologie de matériaux minéraux non métalliques ayant des applications industrielles ou militaires. Elle se distingue radicalement des créations artisanales (poterie) ou artistiques (céramique d’art) ainsi que des porcelaines à usage domestique. Elle traite notamment de la recherche et du développement de céramiques présentant les propriétés physiques particulières. Limoges et la Haute-Vienne restent le cœur de cette transmission et un point central de la recherche et développement de la céramique. De nombreux lieux forment au savoir-faire de la porcelaine et à l’utilisation des nouvelles céramiques.
L’Ecole Métiers d’Art propose depuis 1993 des formations pour différents secteurs des métiers d’art : modelage céramique, la fabrication, la décoration et le décalque sur porcelaine et la formation aux émaux d’art. u sin
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Ecole Métiers d’Art de l’AFPI
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L’École Métiers d’Art accueille des élèves venant de toute la France, parfois de l’étranger. Les formations dispensées en alternance sont gratuites et rémunérées. Ce centre de formation est unique en France, il dispose en interne d’une usine de porcelaine avec une chaine de production. Les formations dispensées et les métiers enseignés vont des métiers de la décoration aux métiers de l’industrie céramique, du filet au modelage, prototypage en passant par un CAP Emailleur d’art sur émaux, jusqu’aux BTS Concepteur en Art et Industrie Céramique et BTS Industries Céramiques, ces BTS sont proposés en alternance depuis 2 ans. Le recrutement est national et destiné soit à des jeunes qui veulent apprendre un métier d’art ou scientifique (ingénieur de production), soit des reconversions professionnelles. Les sessions de formation se font en petits groupes de 6 à 12 personnes et se déroulent à 60% du temps en entreprise. L’Ecole Métiers d’Art travaille en lien étroits avec l’union des fabricants de porcelaine et de nombreux intervenantsformateurs sont des professionnels reconnus comme Jean-Louis Puivif artisan-créateur d’œuvres en porcelaine.
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JEAN-LOUIS PUIVIF est un créatif et passionné par la porcelaine qui rends hommage à dame nature. Sa spécificité : la porcelaine vivante, dans un milieu naturel. Au centre d’une nature luxuriante il met en scène le contraste, la simplicité, la blancheur de la matière et à partir de méticuleuses techniques. Ses créations sont très souvent réalisées en biscuit de porcelaine de Limoges. Ainsi, il sublime la porcelaine, sa pureté, sa blancheur et sa translucidité, mais également ses propriétés mécaniques, sa robustesse et sa fragilité. Depuis ses débuts, il œuvre au côté d’un groupe de créateurs céramistes, le collectif Esprit Porcelaine. Jean-Louis Puivif travaille également en collaboration avec des entreprises et des particuliers qui demandent des réalisations sur mesure. Sa passion il la transmet en tant qu’intervenant au sein d’établissements qui enseignent son savoir-faire. Depuis l’été 2019, Jean-Louis Puivif est labellisé IG Porcelaine de LIMOGES
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LA SANTÉ DES ENFANTS La ville de Limoges a souhaité, dans une démarche de réduction des perturbateurs endocriniens (PE) auprès des enfants, remplacer toute la vaisselle en plastique par des contenants plus sains. C’est le cas des plateaux en porcelaine, matériau inerte, non porteur de perturbateurs endocriniens. La création et la réalisation ont été confiées au lycée des métiers d’Art du Mas Jambost en collaboration avec le lycée Raymond-Loewy de La Souterraine. Une étudiante en BTS Design Produit a réalisé un plateau à la fois fonctionnel pour la manipulation quotidienne du personnel des crèches et pédagogique pour accompagner les enfants dans l’acquisition de gestes justes et capter leur attention lors du repas. Le plateau a été validé après un premier usinage réalisé au lycée du Mas-Jambost par les élèves de première année, accompagnés de Matthieu Bussereau et de Jérôme Bonaud, leurs professeurs en modelage. Ce premier essai a permis de mesurer l’aspect final du poids du plateau, de revoir les dessins qui étaient en creux et de les mettre en relief pour des questions pratiques de nettoyage et enfin de relever les pattes sur les bords du plateau pour une meilleure tenue à la cuisson. Un deuxième usinage de ce plateau a ensuite été fait pour finaliser définitivement le projet. La société Cerinnov, spécialiste local en céramique, a réalisé la matrice finale qui a servi à la fabrication en série du plateau par la manufacture de porcelaine La Fabrique basée à Saint-Brice prés de Saint-Junien à partir de la pâte à porcelaine fournie par l’entreprise Imerys. Un partenariat exemplaire entre un lycée, des entreprises et une collectivité. Dans les 12 crèches municipales de Limoges, les tous petits mangent désormais dans des assiettes en porcelaine. Pour citer Daniel Betoule, directeur de La Fabrique, «On ne pouvait pas à Limoges laisser manger les enfants dans du plastique...la porcelaine est un matériau, au-delà de sa noblesse, sain et neutre».
Lycée des métiers, Arts et Techniques du Mas Jambost :
Le Lycée du Mas Jambost prépare au Brevet des métiers d’art de la céramique. Cela consiste à développer des compétences artistiques et techniques par le biais de projets en design céramique. Développer la maîtrise des moyens graphiques, chromatiques et volumiques. Formation accessible avec un CAP : -Décoration en Céramique -Modèle et Moules en Céramique Tournage en Céramique ou d’un baccalauréat : - Professionnel modelage - ST arts appliqués - Etc. Ce BTS permet d’accèder au DMA Arts textiles céramiques BTS Concepteur en art et industrie céramique Mise à Niveau Arts Appliqués École Nationale Supérieure d’Art Le lycée du Mas Jambost propose aussi le C A P décor sur céramique pour apprendre le filage. La technique du filage, parmi toutes celles employées par le fileur-doreur, est utilisée pour peindre à main levée les filets sur le bord des pièces à l’aide du pinceau.
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Centre européen de la céramique « inventer les matériaux de demain »
Le Centre Européen de la Céramique est un lieu unique en Europe où enseignements supérieurs et laboratoires de recherche de premier plan sur les matériaux céramiques sont regroupés. Enseignants, chercheurs, ingénieurs, techniciens et étudiants y travaillent en synergie. On y trouve les formations de haut niveau de l’École Nationale Supérieure de Céramique Industrielle (ENSCI) ainsi que celles de l’Université de Limoges en relation directe avec les activités de leurs laboratoires associés : le SPCTS (Science des Procédés Céramiques et Traitements de Surface) et le GEMH (Groupe d’Étude des Matériaux Hétérogènes). Le Centre Européen de la Céramique s’est implanté à Limoges, sur le parc d’Ester technopole, au cœur d’un tissu technologique et institutionnel spécialisé dans la recherche et le développement de ces matériaux. Une situation attractive et privilégiée pour le développement de projets innovants et d’envergure internationale. Le Centre apporte à ce milieu déjà dynamique un outil fédérateur, collaboratif et donc stratégique pour l’avenir des travaux, des applications et des formations. Il renforce le potentiel de formation-recherche, d’innovation et de transfert de technologies. Aujourd’hui matériaux de l’innovation dans de nombreux secteurs de pointe, les céramiques sont à l’origine de nombreuses applications que ce soit dans l’énergie, la santé, les transports, les télécommunications, l’environnement, l’habitat et font déjà partie de notre quotidien. Leurs exceptionnelles propriétés physiques, thermiques, mécaniques… apportent des solutions et ouvrent de nouvelles perspectives dans des domaines tels que : la protection de l’environnement, la chirurgie avec les biocéramiques employées pour les prothèses et les reconstructions osseuses, l’électronique, l’optique et la photonique, l’aéronautique et le spatial l’industrie, l’habitat… www.cerameurop.com
ENSIL-ENSCI
Une école née de la fusion de l’ENSCI (’École Nationale Supérieure de Céramique Industrielle) et de l’ENSIL (Ecole Nationale Supérieure d’ingénieurs de Limoges). Chacune avec leur histoire et leurs spécificités, se réunissent le 1er janvier 2017, L’ENSIL et l’ENSCI pour allier leurs forces et offrir ainsi une formation d’ingénierie transdisciplinaire et performante. Une formation, unique en France, CERAM – céramique industrielle- y est proposée pour former des ingénieurs céramistes. Cette formation ouvre les portes des domaines aussi variés que le médical, l’électronique et TIC, l’énergie, les transports, l’aéronautique et spatial, l’environnement et développement durable, le design et l’habitat, le génie civil et la construction durable…L’approche de la chaîne de fabrication des matériaux est complète pour les futurs ingénieurs et les prépare l’une intégration rapide sur le marché de l’emploi en associant une solide formation technique et scientifique à des compétences transverses (communication, hygiène et sécurité, prise en compte des enjeux de développement durable). Elle est adossée au laboratoire IRCER (UMR CNRS 7315), reconnu internationalement dans le domaine des matériaux céramiques et acteur majeur du pôle de compétitivité « Pôle Européen de la Céramique ». L’école compte avec de nombreux partenaires industriels, (Areva, Air Liquide, Bernardaud, Bouyer Leroux, CEA, Cerinnov, Corning, Ferro, Imerys, Kholer France, Lafarge, Saint-Gobain, 42
La Formation Conduit à L’obtention De Diplômes Nationaux De Niveau Bac +3 à Bac +5 Diplôme National D’art (DNA), valant grade de licence (bac+3) Diplôme National Supérieur D’expression Plastique (DNSEP), valant grade de master (bac+5) Master Partenarial Avec L’université De Limoges, « CCIC – Création contemporaine et industries culturelles », (bac +5) Post-Diplôme international « KAOLIN, art et design en céramique contemporaine » Post-Diplôme CCE, céramique comme expérience
Savoie Refractaires, Snecma, Stradal, Terreal, Verallia, Villeroy et Boch, Wienerberger …), autant de références pour les futurs ingéneurs www.ensil-ensci.unilim.fr
ENSA : Ecole Nationale Supérieure d’Art ART | DESIGN | CÉRAMIQUE L’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges est une des sept Écoles nationales supérieures d’art placées sous la tutelle directe du Ministère de la culture et de la communication. Sa vocation initiale est d’apporter une dimension esthétique à la création porcelainière. l’ENSA est membre du Pôle européen de la céramique. L’atelier de porcelaine de l’ENSA est unique en Europe. Il regroupe sur près de 500 m2 l’ensemble de la chaine de production (modelage, tournage, moulage, coulage, émaillage, cuisson) comparable à une manufacture professionnelle pouvant accueillir une trentaine de techniciens. Aujourd’hui, l’ENSA de Limoges dispense un enseignement qui interroge la relation entre art et technique dans les pratiques artistiques actuelles et les domaines de l’art, du design et de la céramique contemporaine. Le projet tient compte à la fois de la spécificité historique de l’école autour de la porcelaine et des céramiques, de la richesse d’une équipe pédagogique pluridisciplinaire et des enjeux actuels en matière de création contemporaine en art, design et céramique. Les cursus et les diplômes délivrés par l’ENSA permettent aux jeunes diplômés de s’intégrer dans le secteur professionnel
A savoir : Recherche autour du matériau céramique L’ENSA a obtenu la labellisation du projet de recherche « Céramique et espace urbain » dans le cadre de l’appel à projets ministériels 2011. Le projet « Céramique et espace urbain » a été labellisé par le Pôle européen de la céramique (Pôle de compétitivité) en 2011 dans l’axe « diversification de la production porcelainière ». Il bénéficie de l’expérience développée dans le cadre du projet URBACER (création de mobilier urbain en porcelaine) initié par le Pôle européen de la céramique et la CCI de Limoges et développé par le CRAFT. La Ville de Limoges, particulièrement investie en matière de valorisation des pratiques céramiques, est impliquée en tant que partenaire institutionnel. www.ensa-limoges.fr 43
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de la création artistique ou de poursuivre un cycle doctoral universitaire ou un post-diplôme. L’école a ouvert en septembre 2011 un post-diplôme international « art et design en céramique contemporaine » destiné à de jeunes créateurs recrutés à bac +5 ; elle inaugure également à la rentrée 2012-2013 un master partenarial avec l’Université de Limoges « Création contemporaine et industries culturelles » (bac +5) ainsi que de nouvelles mentions céramique et bijou contemporain dans les cursus DNA option art et DNA option design également pour les DNSEP option art et DNSEP option design.
la Céramique et la Région Nouvelle Aquitaine la volonté commune de mener des actions visant à augmenter l’activité économique et la visibilité à l’international des entreprises en Nouvelle Aquitaine spécialisées dans la céramique en ciblant prioritairement le marché ASD (Aéronautique, Spatial et Défense). Dans ce contexte, le Pôle Européen de la Céramique propose d’aider ses adhérents pour améliorer leur notoriété et accroître leur développement économique à l’international en prenant soin d’adapter leur accompagnement en fonction de deux profils types : les primo-exportateurs et les exportateurs confirmés. Ainsi le Pôle a pour objectif propre d’acquérir des compétences en développement international, de développer une méthodologie d’accompagnement export, tout en étant complémentaires des acteurs de l’export existants. Aussi, son ambition est d’élargir son réseau à l’international afin de créer de nouvelles opportunités d’affaires pour ses adhérents.
LA CAPE CUIR DE DRAGON Cuir de dragon – La Cape de Saint-Junien, co-création Laëtitia Fortin & CRAFT La réalisation de la cape est le fruit de savoir-faire locaux et de l’esprit créatif de Laetitia Fortin. Après plus de 400 heures de travail entre la réalisation de la porcelaine au sein du CRAFT et le travail du cuir dans l’atelier à Saint-Junien, elle est née, constituée de 800 écailles de cuir et porcelaine. Assemblées une à une sur une armature de cuir, la cape mêle avec force et délicatesse les arts du feu et le travail des peaux. A l’origine de la création, le mythe de Junien qui, vers l’an 500, délivra la ville des griffes d’un dragon et l’idée d’imaginer une suite à cette histoire : « et si, fier de sa victoire Junien utilisa la peau de ce dragon pour en faire une cape ? »
CRAFT Limoges : Centre de Recherche sur les Arts du Feu et de la Terre
En 1993, à l’initiative du Ministère de la Culture le CRAFT est créé à Limoges. Tout a commencé dans les locaux de l’Ecole nationale d’art décoratif à Limoges, puis Impasse Becquerel pour aujourd’hui prendre un nouvel essor dans une ancienne manufacture de porcelaine, un espace sur le site Labussière à Limoges, et ce avec le soutien de la Région Nouvelle Aquitaine. Unique en France, le lieu est un « laboratoire d’idées », qui invite des créateurs du monde entier (designers, artistes, architectes etc.) à venir imaginer des projets artistiques en céramique. Un lieu créé pour sortir la céramique des arts de la table et lui donner une place singulière dans l’Art Contemporain. Association de loi 1901, soutenue par le ministère de la Culture / DRAC Nouvelle Aquitaine, Région Nouvelle Aquitaine et la Ville de Limoges, le CRAFT accompagne la création contemporaine en céramique, tout en jouant un rôle d’interface entre l’art et l’industrie. L’artiste a ainsi la possibilité de mettre son imaginaire en corrélation avec la technique et le savoir-faire du CRAFT. Il bénéficie d’un site avec tous le matériel nécessaire (fours, espace, tours…), les conseils et la col-
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Pôle Européen de la Céramique
Le domaine des céramiques techniques est un marché de niche avec un fort potentiel d’innovation. Labellisé « Pôle de compétitivité » depuis 2005, le Pôle Européen de la Céramique est reconnu comme un expert en France. Depuis sa création plus de 300 projets ont été labellisés. Le pôle compte avec 140 ADHÉRENTS (industriels, organismes de recherche et technologiques…) qu’il fédère autour des activités céramiques : laboratoires de recherche, centres de formation, centres de transferts et industriels. Il a pour rôle d’animer le réseau, de mettre en relation, de susciter des opportunités d’affaires, de développements R&D, et de faciliter le financement de projets collaboratifs. Un des derniers projets est Sirena’Mic. Il est financé par la Région Nouvelle Aquitaine dans le cadre du programme d’aide au développement à l’international des entreprises céramique de la filière céramique en région. Ce programme est ouvert aux adhérents et cible le marché Aéronautique Spatial Défense. Le Pôle Européen de 44
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laboration de spécialistes pour la réalisation et ainsi mettre en adéquation défi artistique et défi technique. Une fois le projet finalisé, une œuvre revient à l’artiste et une autre entre dans la collection du CRAFT. Laetitia Fortin a, par exemple, été invitée à l’occasion des 25 ans du CRAFT, à imaginer, créer sa « Cape cuir de dragon », en porcelaine et cuir, qui fût présentée au Grand Palais à Paris. Innovation, avantgarde, transgression qualifient autant d’objets design ou architecturaux, de prototypes créés en vue d’une production industrielle en série, ou encore d’œuvres à l’esthétisme inédit. Près d’une centaine d’artistes de renommée internationale ont, à ce jour, produit un travail de recherche et de création dans les domaines du design, de l’architecture et des arts plastiques. Le CRAFT valorise une collection atypique et emblématique de la création céramique contemporaine, qui ne cesse de s’enrichir dans le cadre d’expositions en région Nouvelle-Aquitaine ou en France voire à l’international.
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par les outils, les machines et les nombreuses autres pièces exposées. Tous ces éléments rappellent l’omniprésence de la main de l’homme et aussi son combat contre les flammes. Situé sur un site le four, à l’architecture remarquable, est un véritable témoin des prouesses humaines et techniques dans l’histoire de l’industrie porcelainière. Ce musée associatif, créé dans les années 1980 de l’union d’industriels passionnés d’histoire et de patrimoine, embarque littéralement les visiteurs dans un voyage dans le temps aux côtés des machines d’époque et au cœur de la pièce maitresse : le four des Casseaux. Il a été classé monument historique en 1987. Construit en 1902, il cuit ses premières pièces en 1904 et s’est éteint en 1957. D’architecture industrielle, il a une capacité de 80 mètres cube, pouvant contenir de 10 000 à 15 000 pièces par cuisson. Depuis son ouverture au public en 1992, le four des Casseaux est géré par l’association Espace Porcelaine qui a pour mission la protection et la valorisation du patrimoine industriel de la porcelaine de Limoges.
Après ce tour d’horizon non exhaustif sur les céramiques et la porcelaine au fil du temps et des techniques il ne vous reste plus qu’à aller à leur rencontre en visitant les lieux qui savent si bien les mettre en avant. Les manufactures, les ateliers de créateurs, les expositions, les boutiques….autant d’endroits que d’objets divers et variés pour apprécier l’histoire et le savoir-faire de ceux qui font rayonner ce matériau si noble et si précieux parsa multitude d’usages, qu’est la céramique. Nous vous recommandons deux Musées qui résument bien l’histoire des céramiques et de la porcelaine et une association de créateurs qui œuvre pour valoriser leur savoir-faire.
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BIOPYTHOSE Des céramiques innovantes pour l’élevage du vin, c’est le pari gagné par Biopythos depuis 2016. Situé au Nord de Limoges sur plus de 1000 m², l’atelier du créateur, Michaël Lesvigne, intègre l’ensemble de la chaîne de fabrication. Le projet innovant réside dans la conception d’une jarre dotée d’une double peau céramique. L’interstice est comblé par du gaz ou un liquide qui se diffuse par la perméabilité de la porcelaine dans le vin, dont la quantité est maîtrisée en fonction de la pression appliquée. Cette technique permet d’influer sur le vieillissement du vin. Pour ses jarre Biopythos utilise la méthode dite de coulage : on coule de la barbotine (mélange liquide d’argiles et d’eau) dans un moule creux et poreux, fait de plâtre. Le grès et la porcelaine sont des matériaux inaltérables par le temps et les attaques acides du vin, assurant ainsi une grande durée de vie aux œufs/jarres. Ils sont neutres et ne transfèrent aucune molécule ni arôme aux vins et spiritueux. Les produits sont compatibles avec les normes alimentaires en vigueur et testés par un laboratoire indépendant Société Française Céramique (SFC). Les jarres vont de 1 à 225 litres pour les « œufs » en grès ou en porcelaine et jusqu’à 500 litres pour les jarres en porcelaine. La jarre de Biopythos conjugue les avantages d’un contenant perméable et d’un apport contrôlé d’oxygène, modulable au cours de l’élevage. Le vigneron peut ainsi maîtriser le goût de son vin. A savoir : D’origine grecque, un pithos est une jarre utilisée pour stocker des denrées agricoles solides ou liquides. Le moût de raisin pressé était stocké dans les pithoi pour y fermenter.
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ASSOCIATION ESPRIT PORCELAINE En 1984, quatre jeunes créateurs de l’Ecole Nationale d’Art Décoratif de Limoges fondent l’association Art Feu Entreprise avec une conviction, une motivation : « Vivre et Créer à Limoges ». De quatre membres, l’association passe rapidement à une vingtaine, les expositions se multiplient en France et à l’international. La reconnaissance publique et critique est au rendez-vous. La valorisation du potentiel et de la notoriété de la porcelaine contemporaine de Limoges constitue l’objectif de tous ceux qui vont, au fil du temps rejoindre cette aventure collective (créateurs, designers, entreprises de porcelaine…)Forte d’une expérience de trente ans, Esprit Porcelaine est aujourd’hui connue, reconnue et soutenues par des collectivités locales, pour les projets menés à bien, mêlant création et savoir-faire lié à un matériau emblématique : une marque déposée Esprit Porcelaine créateurs à Limoges, une fabrication avec les manufactures de porcelaine de Limoges et deux boutiques, une située 126 rue Armand Dutreix, à Limoges et une en ligne. espritporcelaine.fr
Le Musée du Four des Casseaux
Ce bâtiment industriel du XIXe siècle retrace l’histoire de l’industrie d’art de la Porcelaine par ses aspects techniques et artistiques mais également par son histoire sociale. Ce savoir-faire se dévoile à travers la préparation des pâtes, le coulage et le calibrage, au cours des multiples cuissons, mais aussi 46
étapes de fabrication de la porcelaine, puis révèle les grands moments de l’histoire de la céramique de l’Antiquité jusqu’à nos jours, pour s’achever autour de la porcelaine de Limoges. Depuis janvier 2010, la Manufacture nationale de Sèvres et le Musée national de céramique, deux services à compétence nationale du Ministère de la Culture et de la Communication, ont été réunis en un établissement public administratif.
le Musée national Adrien Dubouché possède la collection publique la plus riche au monde de porcelaine de Limoges et compte également des œuvres représentatives des grandes étapes de l’histoire de la céramique, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, soit un ensemble de 18 000 œuvres dont 5000 sont aujourd’hui exposées. La visite est conçue de façon circulaire selon un parcours particulièrement fluide et didactique, à travers des espaces aux caractères différents afin d’éviter toute monotonie dans les présentations. La visite débute avec les différentes Sources pour la rédaction : www.ogabathuler.free.fr www.alienor.org www.lavieenceramique.com www.lamaisondecho.fr www.documents.irevues.inist.fr www.ecole-metiers-art.fr www.espritporcelaine.fr
www.maisonporcelaine.com www.museedescasseaux.com www.lyc-lemasjambost-limoges.ac-limoges.fr www.cerameurop.com www.ensil-ensci.unilim.fr www.musee-adriendubouche.fr
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Le Musée national Adrien Dubouché
Merci pour leurs informations et leur collaboration à ce focus : Agathe Château, Porcelaine Carpenet, Porcelaine Arquié, Mash-Design, Ego-Déco, Tambour Bazar, Le CRAFT, Le Four des Casseaux, IGP Porcelaine Limoges, Porcelaine Merigous, Jean-Louis Puivif, Ecole Métiers d’Art /AFPI, Lycée des Métiers du Mas Jambost, Association Esprit Porcelaine, Centre européen de la céramique, ENSIL-ENSCI, ENSA, Pôle Européen de la Céramique, Le Musée national Adrien Dubouché, Porcelaines de la Fabrique, Biopythose.
Eglise ou château d’eau ? Amateurs de vie atypique, suivez le guide...
La vogue des transformations de lieux atypiques en lofts parfaitement réaménagés et habitables bat son plein. Pour les vrais aventuriers de l’immobilier, les propositions les plus audacieuses sont pléthores. À condition de ne manquer ni d’idées d’aménagement, ni de moyens !
vue imprenable à 360° qui s’offre au propriétaire des lieux. Dans cette mode consistant à rendre habitables des bâtiments dont la vocation première n’est pas le logement, les églises désacralisées trouvent toute leur place. Les communes ou le clergé souhaitent se séparer de ces immenses espaces d’un seul tenant, avec parfois plus de 10 mètres de hauteur sous plafond. Chargées d’histoire et offrant une architecture hors du commun, les églises sont à l’heure actuelle très tendance.
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Vivre dans un château d’eau, c’est possible ! Tombés en disgrâce à la suite de l’installation de pompes puissantes, les châteaux d’eau ne sont absolument plus nécessaires pour la distribution de l’eau courante. Ces tours de béton embarrassent bien les communes qui, ne souhaitant pas les entretenir, les mettent en vente.
Toutefois, l’aménagement n’en est pas forcément très commode : Il n’y a pas d’étage, les espaces sont souvent grands et donc difficiles à chauffer, les fenêtres très hautes... Autres points à prendre en compte, l’acoustique et le classement en Monument Historique !
Habiter dans un château d’eau diffère évidemment beaucoup des maisons habituelles. L’emprise au sol par étage y étant très limitée, les espaces se superposent. Riches d’éléments anciens qui peuvent être conservés, tel l’escalier en colimaçon, ils présentent toutefois l’inconvénient de manquer cruellement de fenêtres. De plus, celles-ci se trouvent généralement au-dessus du niveau des yeux. Il conviendra donc, soit de les agrandir, soit d’en créer de nouvelles.
Mais les férus de grands lofts ou d’atmosphère pittoresque ne s’arrêtent pas à ces détails et ce type d’habitats a de beaux jours devant lui. Esperluette
L’ambiance y est bien souvent épurée et la forme circulaire des pièces nécessite de l’imagination pour meubler. Mais si ce nouvel habitat possède un toit terrasse, c’est alors une 48
autrement…
Aujourd’hui nous sommes nombreux à vouloir un jardin, un grand jardin même, un espace à nous qui soit à la fois un espace de détente, d’évasion, de jeux, de partages. Mais aussi un espace naturel avec un retour de la faune, un coin potager et/ou verger sans traitement et aussi un poulailler.
Zone 2 : Verger et potager (entretien une fois tous les quinze jours à une fois par mois) Nous sommes ici dans un espace plus ouvert, plus éloigné de la maison, les vis-à-vis avec le voisinage sont moins dérangeants. Cette zone accueillant le potager, le verger, le compost ou le poulailler demandera un entretien plus limité, l’herbe peut être un peu plus haute, il est possible d’intégrer des jachères fleuries, visuellement agréables et fonctionnelles.
Parallèlement à cela, nous avons moins de temps à consacrer à cet environnement et nous sommes de moins en moins tolérants aux insectes, aux maladies, aux mauvaises herbes. Afin de trouver un équilibre, il faut se poser les bonnes questions dès la création de son jardin, ce que nous souhaitons en faire, le temps que nous pouvons y consacrer…
Zone 3 : La nature s’invite au jardin (entretien une fois par mois à deux fois par an) Cette zone correspond à une partie de notre terrain qui permet d’avoir un grand espace afin d’avoir toute son intimité mais que l’on n’utilise pas réellement. Nous pouvons y planter les grands arbres d’ornement, mettre une ruche, un hôtel à insectes ou des nichoirs. La tonte ou le fauchage aura lieu une à deux fois par an. Pourquoi ne pas avoir des petits moutons ou chèvres naines qui entretiendront à notre place. Il est possible d’entretenir des allées une fois par mois afin d’aller contempler cet espace de nature.
La gestion différenciée, une alternative intéressante… Le principe de la gestion différenciée demande réflexion, en effet c’est certainement la solution, la plus simple, la plus confortable et équitable qui s’offre à chaque propriétaire terrien. Pour faire simple il faut imaginer son jardin en deux ou trois parties en fonction de la surface et de ce que l’on souhaite y faire : Zone 1 : La plus proche de la maison (entretien une fois par semaine) -Il peut être devant la maison, c’est l’espace d’accueil qui donne la première impression sur la maison, il doit toujours être propre, éclairé, fonctionnel, dégagé et simple de compréhension. Sa conception sera simplifiée afin d’en faciliter l’entretien. - C’est également la zone de détente, de cocooning, c’est cet espace qui donnera cet effet dedans dehors, il sera confiné, masqué des vis-à-vis, on sera comme à la maison. On y trouve la terrasse de repas, de détente, une piscine, un SPA, une cuisine d’été et tous autres accessoires. Lorsqu’on n’est pas dehors en train d’en profiter, de la maison on doit avoir un effet tableau.
Plus on s’éloigne de la maison plus on sera tolérant. Pour conclure la zone 1 sera toujours parfaitement entretenue, c’est la continuité de la maison. Dans la zone 2 les mauvaises herbes seront tolérées plus longtemps, le gazon poussera un peu plus entre 2 tontes. Enfin la zone 3 reste naturelle. Ainsi les temps d’entretien sont limités, répondant plus à notre emploi du temps. Cela permet également de mieux profiter de notre jardin et notamment de la zone 1. Page réalisée avec notre partenaire www.rebeyrol.com 05 55 31 27 83 49
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Vous souhaitez rénover votre intérieur ? Voici de quoi vous surprendre avec des nouveaux matériaux utiles, esthétiques et branchés !
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Les matières connectées Une entreprise française développe des matières interactives grâce à un système de sous-couches permettant de créer une surface connectée qui peut être très design. Qu’il s’agisse de bois, de carrelage ou de tapisseries, grâce à cette sous-couche, ce sont de grandes surfaces qui, à peine effleurées, transmettent une information comme allumer la lumière ou gérer du son. Ces matières actives sont appelées « matières bavardes » et peuvent se révéler très utiles notamment pour les personnes à mobilité réduite pour lesquelles il n’est pas toujours aisé d’atteindre les interrupteurs et autres types de boutons. Dans le même principe de matières connectées, des ingénieurs travaillent sur des plaques dotées de capteurs et recouvertes de céramique. Elles changeraient de couleur à l’aide d’une simple pression. Il serait ainsi possible de reproduire un paysage bucolique à l’intérieur de son salon.
La peinture conductrice Une peinture conductrice développée aux EtatsUnis rend les surfaces tactiles et connectées par l’application de multiples couches de peintures, à commencer par la pose de couches d’encres conductrices selon un schéma bien précis. On les recouvre ensuite de peinture classique afin d’obtenir le motif de son choix.
Un papier peint à billes Comment faire si l’on veut simplement changer l’ensemble du décor de vos murs ? Encore une fois, c’est une technologie nouvelle qui répond à la question : le papier peint électronique. Ce dernier est déjà présent sur les liseuses de livres électroniques. Il ne s’agit pas d’un écran doté de pixels, mais d’un véritable papier muni de 50
HA BI TA T
minuscules billes blanches d’un côté, et colorées de l’autre. Celles-ci changent de côté grâce à une simple décharge électrique. Ainsi, l’électricité n’est nécessaire que pour changer de motif.
Un papier peint conteur Et si l’on optait finalement pour un papier peint traditionnel, mais qui se ferait conteur ? Une entreprise française a développé un revêtement sur lequel sont imprimés toutes sortes de personnages. En les scannant grâce à un smartphone, on découvre une histoire à lire ou à écouter, dont le personnage imprimé est le héros. De quoi garantir de belles nuits d’aventures aux enfants. Au-delà des murs, il existe aussi les sols connectés. Avec des capteurs cachés sous une moquette ou autre matière, le sol peut reconnaître les habitudes du résident, tout en respectant son intimité. Alors si ce dernier se déplace la nuit, le sol se charge d’allumer les lumières. En cas de chute, le sol peut aussi être programmé pour appeler les secours, un service bien pratique pour les personnes âgées. Si vous êtes prêts à changer pour des revêtements intelligents, pourquoi ne pas investir dans le mobilier connecté ? Assis sur un canapé, on peut contrôler sa télévision ou encore allumer la lumière d’un simple geste, et poser son téléphone sur l’accoudoir pour le recharger. Il n’y a plus qu’une question à se poser ; quel revêtement se mariera le mieux à vos envies et vos besoins ? Hélène Peyrot
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Eco-pâturage
ENTREPRISES PRISES
Tonte écologique des jardins « Monsieur Mouton » est une entreprise qui naît dans l’esprit de Jean Landes alors même qu’il effectue ses études de commerce. Issu d’une famille travaillant dans les espaces verts, il découvre comment compléter ce savoir-faire grâce à des initiatives déjà existantes dans l’est de la France ; des moutons y sont utilisés pour tondre, ou même pour débroussailler des terrains difficiles d’accès, c’est ce que l’on appelle « l’éco-pâturage » ! Jean y voit immédiatement des avantages conséquents, qu’ils soient écologiques ou sociaux. Alors début 2020, en parallèle à ses études, il développe le concept et crée son entreprise « Monsieur Mouton ».
venir dans plusieurs entreprises et une station d’épuration en Limousin. Pour débuter son activité, Jean s’est rapproché d’éleveurs locaux afin de sélectionner avec soin les brebis les mieux adaptées à l’éco-pâturage. Ainsi, parmi 70 moutons, il compte 50 Causses du Lot qui présentent l’avantage de manger de tout, jusqu’aux herbes les plus sèches. Elles sont aussi dociles, et ont un physique remarquablement attendrissant avec leurs yeux entourés de « lunettes noires ». Les 20 brebis de la race Solognotes ont quant à elles un caractère bien trempé, et une robustesse à toute épreuve, ce qui leur permet de rester, toute l’année, dehors sans craindre la météo, d’autant plus qu’elles s’adaptent à tous les terrains ! Côté régime alimentaire, elles ne sont pas bien difficiles puisqu’elles peuvent manger des buissons, mais aussi des ronces ! Il s’agit de la race idéale pour les terrains qui ont vraiment besoin d’un bon rafraîchissement.
Des brebis surdouées ! Cette tonte inédite, Jean la propose aux professionnels mais aussi aux particuliers. Il suffit de disposer d’un terrain de 2 000m2 au minimum. Il ne doit pas être trop en friche, afin de
Premiers pas Jean est originaire du Lot mais ses premiers moutons foulent le sol de la Corrèze, où il a vécu cinq ans pour ses études. Pour sa première prestation, c’est l’Office de Tourisme de Brivela-Gaillarde qui lui fait confiance. Il installe ses bovidés ruminants sur le terrain d’une résidence tourisme classée écolabel à SainteFéréole. Prochainement, le jeune homme les installera certainement à Aixe-sur-Vienne en Haute-Vienne, où ses moutons vont paître paisiblement autour d’une maison d’accueil spécialisée. Des projets sont également à 52
discussions, renforçant le lien social. Et surtout, cela donne une dimension écoresponsable à l’entreprise.
Ecoresponsable, Jean a créé Monsieur Mouton dans un but à la fois écologique et social. En effet, l’écopâturage permet de préserver la biodiversité sous différentes formes. D’abord, un mouton n’émet pas de CO2 contrairement aux tondeuses ou autres outils d’entretien. De plus, le mouton mange de tout, mais il choisit tout de même ce qu’il consomme, alors il fait le tri ! Cela permet l’hétérogénéité au niveau de la couverture végétale. Autrement dit, si des prairies sont pauvres en floraison, le passage des moutons peut permettre de les faire renaître ! Pour l’aspect social, le capital sympathie du mouton est indéniable. S’ils entretiennent le terrain d’une entreprise, les salariés sont heureux de croiser ces nouveaux « collaborateurs », qui feront parler d’eux donnant lieu à de nouvelles
Aujourd’hui Jean propose son service clé en main ; il prend en charge la totalité des frais, comme les soins vétérinaires, mais aussi des installations comme les enclos, les abris… En bref, il s’occupe de tout et le client n’a qu’à attendre l’arrivée des brebis. Jean Landes réalise un rêve « peuplé de moutons », en créant sa propre entreprise qui propose des services inédits en Limousin tout en surfant sur une vague écologique et responsable. Hélène Peyrot
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ENT R E P R I S E S
permettre le passage aux brebis, mais il peut être accidenté et difficile d’accès pour l’homme.
Estimation : 300 - 400 €
LIMOGES et BRUXELLES ; Fabrique de porcelaine de BONNEVAL (1816-1827) (attribué à) pour le blanc. Décor attribué à la manufacture Faber et Windisch à Bruxelles. Aiguière et son bassin en porcelaine agrémentés d’un étonnant décor animé de chinois jouant dans des paysages. Les visages de ceux-ci sont détaillés et expressifs, montrant un travail digne d’un miniaturiste. Vers 1825. Aiguière, H. 30cm. Bassin 9,5 x 37 x 23cm. Cheveu à l’émail au fond du bassin. Usures à la dorure. Références : Les deux modèles sont présentés ensemble dans le catalogue de la fabrique, avec néanmoins un anneau en moins sur la panse par rapport à l’aiguière présentée sous le numéro 103. Il existe dans le musée François Duesberg en Belgique, une paire de vases Médicis de la manufacture Faber présentant des décors aux chinois ayant des couleurs et une touche similaires au lot présenté. La manufacture belge était cliente des blancs de Bonneval.
Redécouvrir le patrimoine local
ENTREPRISES PRISES
Limoges, ville créative, ville d’art et d’histoire et capitale des Arts du Feu, célèbre depuis le XIIe siècle pour ses émaux et depuis le XVIIIe siècle pour sa porcelaine. A la fin du XVIIIe siècle, après la découverte du kaolin à Saint-Yrieix, seules existent quelques fabriques, mais dès après la Révolution, on assiste à la création de nombreuses manufactures. Certaines perdurent encore aujourd’hui, d’autres tomberont plus ou moins rapidement dans l’oubli. Parmi ces dernières, la manufacture dite de Coussac-Bonneval. Les premières traces de production dateraient des années 1810, mais c’est surtout dans les années 1820, avec la construction de fours sur les terres du Marquis de Bonneval, lui-même féru de « l’or blanc », que la manufacture prend son essor. Pour faire sa place au soleil, il faut jouer des coudes, et c’est par les relations à Paris dudit Marquis et de ses différents associés que
Estimation : 80 - 100 €
COUSSAC BONNEVAL trouvera des débouchés. Travaillant pour un marché exigeant, parisien et international, la qualité de production se devait d’être parfaite, et les archives relatent un grand nombre de rebut. Mais pour être au goût du jour, si les formes restaient « classiques », ce sont les grands marchands parisiens qui faisaient décorer les pièces livrées « en blanc ». Aussi, le support, bien qu’irréprochable, est laissé le plus souvent dans l’anonymat, le travail des décorateurs étant mieux mis en avant. Le marquage n’étant pas encore systématique, il est difficile d’identifier précisément les pièces réalisées à Bonneval. Seul le catalogue des formes fait référence pour le blanc et pour le décor des pièces de musées dont l’attribution est indéniable ou les pièces ayant une origine. Ainsi, des formes de Coussac ont-elles été retrouvées dans une collection prestigieuse, décorées par la Manufacture Royale de… Belgique ! Aujourd’hui, la plupart de ces pièces, et même parmi les plus belles, se négocient sous une fausse attribution ou du moins sous une appellation incomplète : vaisselle courante, « vieux Paris »… Et, pour la première fois identifiés comme tels, dans la vente du 24/10/20, ce sont 10 lots de la Fabrique de Bonneval qui sont ainsi présentés en vente aux enchères : coupes, services, aiguières… Blancs de Bonneval et décors de Darte, Locré, Nast, Faber et Windisch à Bruxelles. Les archives n’ont sans doute pas encore livré tous leurs secrets, mais Maître CONSTANTY est ravi d’avoir contribué, un tant soit peu, à la redécouverte d’un patrimoine local.
PARIS et LIMOGES (début XIXe siècle). Fabrique de porcelaine de BONNEVAL (1816-1827) (attribué à) et décor attribué à Locré (1772-1824). Tasse à café en porcelaine à décors de filets et rinceaux dorés. Dans un cartel, une chèvre dans un paysage italien. La chèvre Page réalisée avec notre partenaire Amalthée ? La soucoupe est rapportée, probablement Locré. Tasse H. 6,2 D. 6 cm. Soucoupe H. 2,5 x D. 12,5 cm. Limoges Enchères Le modèle de la tasse est référencé au catalogue de 32 rue Gustave Nadaud Bonneval. Or usé à la soucoupe.Trois tasses de forme 87000 Limoges identique, décorées par Locré sur le même thème 5 4 sont conservées au Musée national Adrien Dubouché à Limoges. Locré était un client pour les blancs de la Fabrique de Bonneval.
La pratique du Wutao
Ou l’élévation de l’âme Le Wutao est une discipline née dans les années 2000. Ses créateurs, Pol Charoy et Imanou Risselard, se sont inspirés du milieu des arts martiaux et des principes taoïstes, dont ils sont issus ; Pol, champion du monde de Kung Fu Wushu à Taïwan est spécialisé dans les arts internes et la danse martiale. Imanou est danseuse et comédienne principalement dans le théâtre du mouvement.
Mais en pratique ? Chaque séance commence par un mouvement préparatoire permettant de ressentir la chaleur du corps et de prendre conscience de la sensation d’enracinement au sol. Les muscles se relâchent, la respiration devient plus profonde, et l’on sent l’énergie circuler le long des jambes. Le bassin se met alors en mouvement, créant une onde de chaleur et d’énergie dans la colonne vertébrale, connectant le pratiquant à ses énergies ; il s’agit de LA sensation que le Wutao cherche à expérimenter. En se laissant emporter par cette onde, les bras et les jambes s’adonnent à des mouvements sous forme de torsions ou encore de spirales, créant cette danse dont les gestes révèlent leur puissance d’abord avec lenteur, puis avec rapidité et ampleur au fil de la séance.
LOISIRS
Chacun d’eux a constaté qu’il leur manquait quelque chose dans leur mode de vie, comme si leurs corps n’étaient qu’une machine, un simple outil. Pour pallier ce sentiment, le couple a développé le « Wutao », « Wu » pour la danse et « Tao » pour la voie. Afin de dévoiler cette nouvelle discipline au public, Pol et Imanou ont écrit un livre dans lequel la loi du Tao est évoquée : « Le bassin abrite nos pulsions, la poitrine, nos émotions, et la tête, nos pensées ». Relier ces trois espaces vitaux est l’un des principaux objectifs du Wutao.
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LO I S IR S
Tous ces mouvements s’accompagnent d’un profond travail de respiration permettant d’obtenir cette sensation de lâcher-prise, si convoitée. Elle permet de mieux gérer ses émotions et garantie même un certain épanouissement personnel. De plus, le Wutao élimine les tensions musculaires, assouplit les articulations, et affine la silhouette grâce au renfort de la ceinture abdominale. Bien plus qu’une simple danse, la Wutao adopte une philosophie qui lui est propre, portant sur la liberté de l’être. Pole et Imanou souhaitent que la discipline se pratique dans « un état d’écologie corporelle afin que l’ensemble de notre être constitue un nouvel élan individuel et sociétal pour l’épanouissement et la pleine réalisation de l’humain ». L’écologie corporelle fait référence à la connexion à notre nature sauvage, donc à une intelligence plus organique. Elle se fait grâce à ce mouvement ondulatoire omniprésent dans le Wutao, et permet de prendre
conscience de notre interdépendance avec notre environnement. Pol et Imanou expliquent ainsi que le Wutao est bien l’art « d’éveiller l’âme du corps. » Hélène Peyrot Photos : Julie Cherki Wutao, Frédéric Villbrandt Wutao, Jean-Robert Spillemaecker Wutao
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Le Bridge
LOISIRS
Des cartes qui dévoilent leurs atouts ! Si l’on peut s’intéresser aux origines du Bridge (mais qui cela intéresse-t-il ?) il est sans aucun doute plus constructif d’en définir la nature.
tour, jouer la donne. Il ne s’agit donc plus de faire mieux que ses adversaires de la table, mais également que les joueurs des autres tables. La logique est donc celle de la comparaison.
Jeu de salon ? ses aspects… Ce peut être un de llos ? Jeu difficile ? D’inte essairement éc Ce ne serait pas n contradictoire. cile, réservé à Surtout jeu diffi w » ? fe quelques « happy
Compliqué ? Vraiment ? Venez voir… Car si l’on peut jouer chez soi, entre amis, c’est un peu limité, ou sur internet, c’est un peu impersonnel, on peut aussi jouer en club. En effet, au fil des ans, s’est constituée une Fédération Française de Bridge, regroupant des Ligues Régionales, elles-mêmes regroupant des Comités constitués de Clubs. A titre indicatif, la F.F.B. compte environ 100.000 licenciés. Voici une trentaine d’années, s’est constitué le Comité Limousin qui, s’il comptait à l’origine
Voici le type même de l’idée reçue. Imaginez : un jeu de 52 cartes, 4 joueurs associés deux à deux. Dans chaque paire, les deux partenaires échangent, de façon codée, des informations sur leurs jeux respectifs et arrivent à s’engager à réaliser un certain nombre de levées. La paire la plus ambitieuse jouera, l’autre paire va chercher à l’en empêcher de mener à bien son projet. Rien de plus simple : chaque joueur pose une carte à son tour de jouer, la seule obligation est de fournir à la couleur (Trèfle, Carreau, Cœur ou Pique) demandée. Tout ce qu’il y a de plus basique en termes de jeux de cartes. Alors ? Alors, la spécificité du Bridge est que les jeux sont passés à la table suivante qui devra, à son 58
LO I S IR S
5 clubs et environ 300 licenciés, regroupe aujourd’hui 25 clubs, dont 2 à Limoges et environ 1600 licenciés. Géographiquement, le Comité Limousin s’étend d’Aurillac à Sarlat, de Périgueux à Aubusson en passant par Limoges, St-Junien, Figeac, Brive, etc.
Ces différentes compétitions existent en « open », senior, dames et mixte. Chaque joueur est invité, s’il le souhaite, à s’inscrire dans une compétition de son niveau : Espérance, Promotion, Honneur et Excellence. Ce niveau est déterminé par un système de points acquis au cours d’une saison dans les différents tournois joués en club et dans les diverses compétitions.
Les clubs proposent des activités diverses Des cours d’initiation, car il faut acquérir (cela peut se faire rapidement) les bases essentielles du jeu. Des tournois dits « de régularité », internes au club. Des tournois simultanés : on joue dans tous les clubs qui le souhaitent des donnes aléatoires et transmises par la F.F.B. par internet. Puisqu’il s’agit d’un jeu de comparaison, c’est l’occasion de se mesurer à plusieurs centaines de joueurs de toute la France. Des compétitions fédérales comportant plusieurs stades : ½ Finales puis Finales de Comité, Finales de Ligue et, enfin, Finales Nationales.
Merci à Jean-Pierre Muttelet, président du Cercle de bridge Limoges-Orsay pour sa sympathique réactivité et à Jacques Mazaud, vice-président pour sa plume mise à disposition de cet article. Le club a repris le 7 septembre l’ensemble de ses activités dans une salle dégagée pour la mise en place des dispositions prévues par le protocole sanitaire émis par la fédération et le comité : distanciation, mise à disposition de gel et port du masque obligatoire !
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L’art du rusticage Un savoir-faire pittoresque !
Connu depuis l’Antiquité romaine, remis en lumière à la Renaissance, fortement répandu aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’art du rusticage (aussi appelé l’art de la rocaille) renaît au XIXe siècle avec l’apparition du ciment.
AU JJARDIN ARDIN !
Cet art trouve tout son sens dans la création de grottes, l’imitation de rochers artificiels, de
compositions décoratives rustiques à base de concrétions, coquillages, parfois accompagnés de personnages fantasmagoriques comme dans la surprenante grotte de rocailles du château de la Bâtie d’Urfé dans le Forez. Le jardin des Buttes-Chaumont à Paris est aussi un exemple prégnant. Créé sous l’impulsion de Napoléon III, et inauguré en 1867, il présente lacs, falaises, cascades, mais aussi grottes, alpages et belvédères. Des imitations de troncs d’arbres aux fausses stalactites, le parc est un petit musée à ciel ouvert du trompe-l’œil. L’art du rusticage s’introduit dans la sphère pri-
vée, intégré à des aménagements de jardins, de maison, ou associé à une thématique religieuse. La petite bourgeoisie s’en empare pour réaliser son rêve de « campagne ». On le retrouve donc partout : escalier, pieds de table, kiosque, décors de studio photo, jardinière, cimetière, portail, rambarde, pont, balcon…Les artisans pratiquant cet art, accèdent à un statut et signent leurs œuvres. Ils portent alors les titres de « rustiqueurs », « rocailleurs-paysagistes », « cimentiers-naturistes », « jardiniers-rocailleurs » et autre « artistes-rocailleurs ». 60
Quelques rudiments technniques
A U JA R DI N !
En 1824 en Angleterre, le briquetier Joseph Aspdin dépose un brevet pour un ciment qu’il appelle « ciment Portland », mélange de chaux et d’argile présentant la caractéristique, un fois sec, d’avoir la couleur de la pierre. Il est le premier matériau à adhérer sur le fer. Les éléments de décor sont constitués d’une armature de tiges métalliques entourée d’un grillage fin et de fils de fer, puis recouverte d’une couche de ciment. Le revêtement est ensuite façonné à la main pour y dessiner les veines et les nœuds du bois. Chaque ouvrage est une œuvre d’art unique car chaque rocailleur à sa propre signature. mauvais esprits en leur projetant leurs propres reflets ! A Guéret, un très bel escalier se trouve dans une maison de particuliers. Plus insolite, le cimetière du petit village de Villard possède des tombes décorées de clôtures en ciment imitant des troncs d’arbres. Autre lieu en Creuse ; à La Villeneuve, le parc du château du Rocher possède autour de son étang, en contrebas, un ensemble de rocailles agrémenté d’une grotte, et d’une longue balustrade sculptée du début XXème ; A Crozant, une balustrade personnalisée et seuil de porte ; à Ahun la grotte de l’église et du château de la Chezotte, pots de fleurs, balcon d’une maison proche de
La rocaille en Limousin Fin du XIXème siècle, les maçons creusois de retour de Paris, rapportent avec eux cet art qui s’installe alors en Limousin, et surtout en Creuse. La bâtisse la plus représentative de cet art se situe à Aubusson, au 64 de la Grande Rue. Maison typique des habitations fin XIXème, elle présente une façade entièrement décorée d’imitation de rondins de bois en ciment. Entre deux fenêtres est inséré un miroir surmonté de faux branchages. La présence de ce miroir s’explique par une croyance locale qui voulait effrayer les
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l’église, au lieu-dit « Vitrat » une rambarde, à Janaillat un escalier double révolution … On retrouve ainsi des rocailles dans le parc du Château du Reynou. Vers 1893, Charles Haviland, alors propriétaire des lieux, fait créer de magnifiques pièces d’eau agrémentées d’une grotte, d’un belvédère avec son garde-corps en forme de branche d’arbre, d’une cascade, d’un pont. Tous ces éléments seraient l’œuvre de Gabriel Lecardeur, issu d’une lignée de « rocailleurs » creusois, qui a travaillé au parc des Buttes Chaumont.
Le terme « rococo »
AU JJARDIN ARDIN !
L’origine du terme « rococo » résulterait d’une association du mot français rocaille, qui désigne une ornementation imitant les rochers et les pierres naturelles et du mot portugais baroco : « baroque ». Le terme « rococo » aurait été inventé, vers 1797, par Pierre-Maurice Quays, un peintre français lié au mouvement néoclassique. Ce terme rococo conserve longtemps un caractère péjoratif avant d’être accepté par les historiens de l’art vers le milieu du XIXe siècle, et d’être considéré comme un mouvement artistique européen à part entière.
dans l’oubli. Beaucoup de rocailles ont été détruites, abandonnées, laissant le temps, l’eau, le vent faire leur œuvre. Dommage que ces merveilles, que certains, peu nombreux, s’attellent à rénover, ne soient pas répertoriées et protégées car elles font partie de notre patrimoine. Des sessions de formations ont lieu à Felletin encore aujourd’hui unique lieu à dispenser cet art du rusticage. Esperluette
D’autres demeures privées voient leurs jardins ou leurs façades agrémentés de rocailles, comme à Limoges, cet édifice rue de la Fonderie dont le balcon du dernier étage est surmonté d’une sorte de grotte entourée de troncs soutenant le toit. Aussi, en 1903, lors de la Foire Exposition il était possible d’admirer des rocailles. La presse de l’époque souligne que « tous les travaux de rochers sont dus à M. Bellandou de Nice, un de nos rares artistes rocailleurs qui sache imiter la nature dans leurs diverses créations ». Il est plus difficile de trouver cet art en Corrèze. Toutefois, le cimetière de Curemonte abrite une très jolie chapelle en rocaille moins connue que les 7 édifices de ce village classés aux Monuments Historiques. La mode passant, l’art de la rocaille tombe 62
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