2019 - N°6
Magazine gratuit
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2019
EDITO
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2019 - N°6
Magazine gratuit
SENI CAR VIVRE AUTREMENT
N°6
Un magazine qui arrive à point avec la saison quand dès les premiers rayons du soleil on nous parle de canicule… alors pour un petit rafraîchissement nous avons choisi de vous parler d’eau. Ce numéro 6 vous en parle au goutte à goutte, au fil des pages, et principalement le focus central. Mais attention, pas question d’abuser de cette richesse devenue si précieuse. Son histoire, son parcours, nous allons vous la conter, vous la raconter et vous parler de personnes et sociétés qui travaillent à ses côtés pour la protéger, la faire connaître, au quotidien. Vous croiserez aussi au fil de votre lecture La Maison des Poules, quelques abeilles et La société Eoles qui va nous souffler un peu d’air. Bref un nouveau numéro de Racines Limousin que nous avons voulu toujours porteur de beaux reportages, de beaux sujets pour vous accompagner tout au long de l’été. Belle lecture !
Directeur de publication : Jean-Marc TRANCHANT - 06 87 84 76 26 Responsable d'édition : Victorine BACCOUNNAUD 06 87 65 21 17 - vb@racines-magazine.fr Conception graphique : Fabienne MORELLI - LIFACOM - fmorelli@agencelifacom.com Publicité et partenariat : Nathalie TRANCHANT, Paul Mathieu & Victorine BACCOUNNAUD vb@racines-magazine.fr ou 06 87 65 21 17 Imprimeur : GDS Imprimeurs - Limoges (87) Éditeur : SAS Compagnie COLIM Siret : 80365060500014 19, avenue de la Révolution 87000 Limoges Dépôt légal de parution : ISSN 2558-1325 Magazine gratuit imprimé à 10 000 exemplaires. Liste des points de distribution : À retrouver sur la Page Facebook
NOTES À L’ATTENTION DES LECTEURS : Nous nous engageons à vous offrir des informations actualisées et exactes, données à des fins indicatives. Le caractère trimestriel du magazine peut amener un décalage dans la temporalité des informations. Cependant, le magazine RACINES ne saurait être tenu pour responsable d’erreurs, d’omissions ou des résultats qui pourraient être obtenus par un mauvais usage de ces informations ou de quelque dommage que ce soit intervenant suite à l’utilisation de ces informations. Le contenu des articles ne doit pas être utilisé sans l’avis d’un professionnel du secteur d’activité concerné. Si vous souffrez d’une pathologie ou d’une fragilité spécifique, demandez l’avis de votre médecin. Le magazine et chacun des éléments qui le compose relèvent de la législation française relative au droit d’auteur, aux bases de données et à la propriété intellectuelle. La marque RACINES Limousin est enregistrée à titre de marque en France. Toutes les autres marques citées sont la propriété de leurs titulaires respectifs. Toute reproduction, représentation, publication, transmission, ou plus généralement toute exploitation non autorisée de ces éléments, engage votre responsabilité et est susceptible d’entraîner des poursuites judiciaires, notamment pour contrefaçon.
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PA G E S 8 – 9 Arrolimousin
PORTRAITS
PA G E S 24 – 4 3 PA G E S 1 0 –1 5
FOCUS
A la découverte de la nature
Regards sur l’eau...
RACI DÉCOUVERTES
PA G E S 1 6 – 2 3 La Mer Morte
Mes recettes pour un été naturel !
La Relaxation Aquatique
Boire pour un fonctionnement optimum de notre organisme
BIEN-ÊTRE
A table
PA G E S 4 4 - 47 L’eau sous toutes ses formes… La tendance peinture bio Les maisons de paille
HABITAT 4
RACINES Limousin
2019
INES PA G E S 4 8 – 5 3 Eoles
Le Domaine de Gauchoux La Réalité Virtuelle
ENTREPRISES
PA G E S 5 4 – 6 1 Une maison de retraite pour les poules L’aquatourisme
Sports aquatiques
Nos amies les abeilles
LOISIRS Contributeurs :
Graziella Deluchat, Nathalie Tranchant, Victorine Baccounnaud, Helene Peyrot, Christophe Gatineau et Sylvie Corré, Rebeyrol, Le Pont Saint-Etienne, XPVR, La Barbotine, Yohan Desbordes.
Crédits photographiques :
Arrolimousin, Pascal widemann, Reflets d’iris, Cyril Vathelet, Gisel Lojtek, Nicolas Mathout, Rebeyrol, RFCP, Horizon paille, @limoges360°, Pixabay, Shutterstock.com, Helene Peyrot, Stephane Rayat.
Contributeurs
pour ce numéro
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Un p’tit air d’été
7 Photo : Hélène Peyrot
Arrolimousin
Leur travail coule de source ! L’entreprise Arrolimousin compte près de 20 ans d’expérience dans le domaine de la gestion de l’eau. Créée en 1995, elle est reprise depuis 2004 par Florence et Philippe Buffière, tous deux ayant déjà un pied dans le domaine de l’irrigation agricole.
Autres domaines d’activité sur lesquels Arrolimousin intervient ; les systèmes d’arrosage chez des pépiniéristes, ou pour des maraîchers, arboriculteurs, floriculteurs… Certains châteaux, golfs, stades, hippodromes, espaces verts ont aussi fait appel à eux pour des études de faisabilité puis installations de systèmes de pompage ou d’arrosage automatique. Ils sont aussi sollicités pour mettre en place de la brumisation d’ambiance : pour terrasse, crèche, maison de retraite… La création et réalisation de bassins d’agrément, rivières anglaises ou cascades… Pour préserver l’eau, Arrolimousin installe des systèmes de pompage d’eau de puit ou de marre pour une utilisation domestique comme l’arrosage du jardin, ou la pose de kit complet de cuves de récupération des eaux de pluies pour l’alimentation en eau d’un lave-linge.
PORTRAITS TRAITS
Dans un premier temps, spécialisée dans le domaine de l’arrosage automatique, la société s’est imposée dans le domaine de la fontainerie pour répondre à une demande forte du marché. Elle crée ainsi des installations de fontaines publiques en réponse à des appels d’offre et des stations de pompage et d’arrosage automatique. Elle réalise aussi des études pour des clients qui veulent installer eux-mêmes le produit final. Leur savoirfaire, leur expérience, leurs compétences et professionnalisme font qu’ils sont aussi référencés par des paysagistes qui font appel à eux comme fournisseurs sur des matériels techniques spécifiques.
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PO R TR A I TS La formation complémentaire de Philippe en hydraulique agricole est une réelle plus-value pour l’entreprise. La société Arrolimousin compte 7 personnes expérimentées, avec ponctuellement en fonction des chantiers un renfort d’équipe. Une partie de l’activité est en lien direct avec les saisons : pour l’arrosage la période la plus importante va de mars à Octobre. Pour la fontainerie il faut veiller au bon entretien du matériel tout au long de l’année aussi Arrolimousin est spécialisé dans la maintenance en fontainerie et des bornes fontaines publiques.
offrant ainsi une gamme de références et de choix en fonction des demandes spécifiques de chacun.
Leur magasin de 250m2 situé en zone nord à Limoges est ouvert à tous du lundi au vendredi. Particuliers et professionnels y trouvent un accueil de qualité, les conseils et le professionnalisme de l’équipe. Des devis gratuits sont réalisés sur plan, un atelier de réparation de pompe se trouve aussi sur le site. Arrolimousin propose aux clients des produits soit sur place soit sur catalogues,
Nathalie Tranchant
18 rue E. Bugatti Z.I. Nord- 87280 Limoges Tel. 05 55 38 14 19 www.arrolimousin.com
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À la découverte de la nature le limousin à pieds
L’été rime avec randonnées et toutes les conditions sont réunies pour une balade en famille, en solo ou entre amis : le beau temps, les vacances, et une région qui regorge d’une faune et d’une flore foisonnantes ! Pour cet été, Racines Limousin vous propose des balades incontournables de la région.
Pour maximiser les chances d’entendre son chant, mieux vaut prévoir de partir au coucher ou avant le lever du soleil. Se laisser guider par l’engoulevent d’Europe, c’est tendre l’oreille à ce qui pourrait s’apparenter à un bruit de moteur. Ne pas se laisser tromper, c’est bien le plus compliqué quand on part à la rencontre d’un professionnel du camouflage. Ses plumes se fondent dans le paysage boisé. Son voilage est à la couleur des branchages forestiers, quoique tacheté de blanc, de telle façon que notre regard doit être bien aiguisé pour l’apercevoir au milieu des arbres. S’il est un autre animal à observer en dehors des heures d’ensoleillement, c’est la chauve-souris. On connaît déjà cet animal, me direz-vous, et je vous répondrais que nenni ! La regarder virevolter tous les soirs autour d’un lampadaire ne fait pas tout, d’où l’intérêt d’en faire une balade initiatique. Alors en route pour découvrir cet animal aux capacités méconnues !
DÉCOUVERTE VERTE
Les balades instructives du CEN
Le conservatoire d’espaces naturels limousin (CEN) organise de nombreuses randonnées gratuites. Accompagnés d’un guide, les participants n’ont plus qu’à ouvrir leurs écoutilles et profiter du paysage. Il est donc possible de s’imprégner de la biodiversité limousine en arpentant la Tourbière des Dauges. Bien plus que la découverte d’une simple réserve naturelle, c’est un rendez-vous avec l’histoire que l’on prend à la tourbière. Retour 12 000 ans en arrière quand l’excès d’eau, le froid et l’acidité de l’environnement empêchent la décomposition de la matière organique. Ni une, ni deux, la mousse prend du terrain pour former peu à peu ce lieu propice à accueillir une grande variété d’organismes. Avec les précipitations favorables, la faune se laisse bien vite tenter par cet endroit paradisiaque. Prévoyez aussi une balade à la découverte de l’engoulevent d’Europe… Mais quel est ce drôle d’oiseau ? De la famille des caprimulgidae, c’est un oiseau crépusculaire et nocturne.
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tement, située au cœur de la campagne Creusoise, l’Association Husk’in Creuse propose des initiations pour petits et grands en Cani Rando, Cani Kart et Cani Trottinette.
Si vous aimez les canidés, la Cani Rando est faite pour vous ! Plusieurs associations en Limousin proposent cette escapade pour le moins originale. Il suffit d’enfiler un baudrier ou une ceinture reliée au harnais du chien, et de partir en balade. Seul ou à plusieurs, cette promenade forestière offre la possibilité de découvrir la campagne limousine autrement, et sans trop d’efforts grâce à la traction du chien. On pourrait presque fermer les yeux et se concentrer sur le chant des oiseaux, et le bruissement du feuillage caressé par le vent. Mais toujours faut-il pouvoir suivre la cadence du chien ! Inédit dans le dépar-
Les dessous du lac de Vassivière
POUR COLIM
Vous êtes curieux de savoir ce qu’il se cache sous un barrage ? EDF vous le fait découvrir lors d’une balade dans les dessous du lac de Vassivière. C’est l’occasion de vivre une immersion au sein de l’usine hydroélectrique du Mazet et d’en savoir plus sur l’histoire de ce géant de 106 millions de m³. C’est aussi une façon de se rendre compte de l’énergie nécessaire à l’alimentation de 40 000 foyers en électricité et comment elle est exportée en Europe. Le clou du spectacle se situe au sommet du barrage, qui offre une vue extraordinaire sur le lac.
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DÉCO U VE R TE
Une rando qui a du chien !
Balade et légendes rocheuses
Dans la forêt de Blond (87) se cachent les rochers de Puychaud. Sont-ce de simples pierres de granit ? Il paraîtrait que non. Si d’aventure il vous arrive de visiter ces roches en pleine nuit, vous entendrez des fées murmurer… Ce lieu est plein de magie et de légendes, si bien que les quatre blocs de pierre ont leur propre nom : « la tourte », « la niche », « le berceau » et « la pierre branlante ». La personnification de ces rocs donne aussi lieu à une légende saisissante : La nuit de Noël, le plus gros des rochers s’ouvre aux douze coups de minuit. Se révèlerait alors une grotte remplie d’or et de pierres précieuses… Oseriez-vous vous aventurer jusqu’aux rochers des fées ?
En vadrouille avec les ânes
La randonnée c’est bien, avec des ânes, c’est mieux ! Une ferme Haut-Viennoise propose des randonnées de plusieurs jours, avec la compagnie des animaux les plus têtus de la ferme. Si les excursions sont si longues, c’est parce qu’elles permettent de se familiariser avec les ânes. Il faut les préparer avant la sortie et se soucier de leur bien-être pendant la balade. Autrement dit, impossible de ne pas s’attacher à ces équidés ! De plus, les chemins traversés sont choisis pour profiter au mieux du paysage limousin. Qui dit randonnée de plusieurs jours, dit dormir à la belle étoile, avec nos amis les ânes qui transportent le matériel de camping. Plus courant pour les réfractaires au camping, des maisons d’hôtes accueillent les randonneurs.
Un safari en Corrèze
DÉCOUVERTE VERTE
Tout doucement… Surtout, ne pas bouger. C’est la tenue à adopter lorsqu’on aperçoit un chevreuil à quelques mètres de soi. Faire en sorte que cette bête ultra-craintive ne prenne pas peur. Cette rencontre ne peut se faire qu’au
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DÉCO U VE R TE
lever ou au coucher du soleil, à proximité des bois, quand le limousin laisse entrevoir ses plus beaux paysages. Région bien connue pour l’étendue de ses forêts et leur riche biodiversité, derrière ses arbres se cachent bien des animaux nocturnes difficiles à approcher. Safari en Xaintrie (19) permet de les découvrir : une sublime occasion d’apercevoir les chevreuils et autres animaux nocturnes dans leur mode de vie, la façon de les approcher au plus près tout en préservant leur intimité.
Les cascades corréziennes
Au coeur de la Corrèze se trouve Gimel-lesCascades. Comme son nom le laisse deviner, Gimel est très connue pour ses chutes d’eau. Elles font la fierté des Gimelois avec La Montane qui se laisse tomber de 140 mètres de hauteur pour se faire bercer par les rochers. Il existe trois chutes principales à 10 minutes de la commune : Le Grand Saut, la Redole et la Queue De Cheval, auxquelles on peut accéder en passant par le Parc Vuillier. Pour les randonneurs confirmés, il est possible de poursuivre la route jusqu’à Tulle, prévoir un aller-retour de 4 heures de marche. Cela dit, l’effort est récompensé par les paysages découverts en longeant La Montane.
Le clou du spectacle est offert aux pieds de Grande Cascade de 13 mètres : les randonneurs peuvent se baigner dans le bassin dans laquelle elle se déverse.
Les cascades creusoises
La Chute Du Poirier se situe à six kilomètres au sud de Pontarion. Là, le Taurion fait une chute de trois mètres après avoir subi de nombreux méandres. Autour de la cascade, on remarque des rochers de plusieurs mètres de hauteur. Leur nombre laisse à supposer qu’ils viennent soit d’un éboulement, soit de l’effet de l’érosion (une partie des sols aurait été soulevée par la force du courant de la rivière). Malgré ces obstacles, les randonneurs peuvent facilement accéder au site depuis Saint-Hilaire-leChâteau. L’aller-retour se fait sur moins de dix kilomètres à travers champs et forêts.
Le ruisseau de La Brande a lui aussi son petit charme lorsque son lit se transforme et donne vie aux cascades d’Espont. Elles ne sont pas très imposantes, aussi, c’est un avantage qui permet d’en atteindre le sommet après avoir escaladé quelques roches. Pour y accéder, il faut s’enfoncer dans le Beynat (19), et atteindre le lieu-dit du Tanaret. Enfin, vous découvrez un panorama où se mêlent la roche et l’eau dans un équilibre préservé par les rayons du soleil corrézien. Le tout peut vous permettre d’apprécier cette randonnée d’environ 1 heure 30 de marche pour cinq kilomètres parcourus.
À 20km au sud de Pontarion se trouve la Cascade des Jarrauds, qui n’est pas connue pour sa chute impressionnante de 15 mètres de haut, mais par son histoire : Il faut savoir que Bourganeuf (à 15km de la cascade) est la troisième ville de France à avoir été fournie en électricité, c’était en 1886. L’alimentation se faisait grâce au Verger, un ruisseau qui s’est vite montré insuffisant pour éclairer l’ensemble de la ville. C’est alors
Les dernières chutes d’eau que l’on vous propose d’admirer sont les cascades de Murel. À 15 kilomètres à l’est de Beynat, il est possible d’y faire une randonnée de 4 heures pour huit kilomètres de marche. Mais prudence, cette randonnée s’adresse plutôt aux randonneurs avertis. Le paysage est cependant saisissant : La Valeine tombe en trois chutes successives. 13
aussi comprendre pourquoi ces cascades se font appeler « champs de pierre » lorsque l’on aperçoit tous ces blocs de granit qui sont à l’origine des méandres, et lui donnent ce paysage accidenté : Avec le temps, les roches les moins résistantes se sont effritées, pour laisser place aux blocs de granit. Pour relier Saint-Pardoux-Morterolles aux cascades d’Augerolles, il faut parcourir près de quatre kilomètres pour une heure de marche à travers prés, bois et forêts.
DÉCOUVERTE VERTE
Le Mont Gargan
Culminant à 731 mètres de hauteur, le Mont Gargan sublime le sommet du Massif Central. À la limite sud-est de la Haute-Vienne, il offre un panorama unique sur le plateau de Millevaches et le massif des Monédières. En plus de cette vue à couper le souffle, le Mont Gargan bénéficie d’une flore riche avec des landes à bruyères et l’allée des hêtres centenaires. Ce qui fait la renommée de ce haut plateau, c’est aussi La Chapelle Notre-Dame-du-BonSecours. En ruine et dépourvue de son toit, elle a été construite de 1868 à 1871 par l’Abbé Louis Joyeux, alors curé de Surdoux et de Saint-Gillesles-Forêts. Il est aussi à l’origine de la plantation de l’allée des hêtres. Si vous entrez dans La Chapelle, vous pourrez admirer sa cloche qui a été pillée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce n’est qu’en 2011 qu’elle a été rapatriée en France après avoir été retrouvée sur les côtes Normandes, prête à partir en Angleterre. C’est d’ailleurs en mémoire de la Guerre qu’une pierre a été érigée en hommage aux hommes qui ont perdu la vie lors de la bataille du Mont Gargan : c’est du 17 au 24 juillet 1944 que les résistants menés par Georges Guingouin se sont battus contre les parachutistes allemands.
que l’ingénieur Marcel Deprez a eu l’idée d’utiliser la Cascade des Jarrauds pour bénéficier d’un débit bien plus important et donc, de beaucoup plus d’énergie : c’était la première fois en France qu’une ville utilisait de l’électricité produite à une telle distance. Pour mener à bien son projet, l’ingénieur a utilisé une turbine hydraulique de 130 chevaux et relié la cascade à la ville grâce à un câble électrique d’un diamètre de cinq millimètres. Aujourd’hui, cette cascade est le 3ème site inscrit du département de la Creuse. Pour y accéder depuis Saint-Martin-Château à pieds, cela prend 30 minutes environ. Les cascades d’Augerolles se situent à 14km au sud de Pontarion. Elles s’étendent sur quatre kilomètres, et passent aux abords d’Augerolles, et de Saint-Pardoux-Morterolles. Elles gardent les traces de leur exploitation agricole, comme des canaux ou des moulins en ruines. On peut 14
Vous serez plongés dans une fresque de couleurs primaires qui donnent du mouvement aux murs de pierre. Réalisées par Gabriel Chabrat, il a créé la continuité des vitraux pour illustrer des scènes religieuses de l’ancien et du nouveau Testament. Quoi de mieux pour enchanter la visite du Limousin ?
Les églises peintes du Limousin
Vous souhaitez visiter le Limousin hors des sentiers battus ? Ne cherchez plus ! La route des églises peintes n’attend que vous. Grâce à ce chemin, vous pourrez vous imprégner du patrimoine architectural du Limousin tout en profitant de la biodiversité de la région. Le parcours débute en Corrèze, passe par la Haute-Vienne, et se termine par la Creuse. Parmi les églises à visiter, vous pourrez découvrir l’église de Sous-Parsat, en Creuse.
Hélène Peyrot
POUR COLIM
Sources : @conservatoirelimousin.com Pour en savoir plus : HuskinCreuse : www.huskincreuse.fr/ Barrage EDF : www.lelacdevassiviere.com Les ânes de Vassivière : www.anes-de-vassiviere.com Safari en Xaintrie : www.safarienxaintrie.com
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DÉCO U VE R TE
Toutes ces richesses sont telles que le Mont Gargan a fait l’objet d’un classement national au titre des monuments naturels et des sites. La meilleure façon d’y accéder, c’est de commencer la visite par l’allée des hêtres centenaires avant d’accéder au sommet du Mont pour un saut dans le temps de près de deux kilomètres et une heure de marche. Pour les plus téméraires, vous pouvez partir à la recherche d’un sentier mystère qui mène à un point d’eau. Vous y verrez certainement une salamandre jaune et noire, qui a pour mission de protéger cette source.
La mer
BIEN-ÊTRE
Yām HaMéla, en hébreu, « mer de Sel » est un lac salé qui se situe le long de la faille syro africaine. Elle est le résultat d’un phénomène géologique qui se constitua il y a trois millions d’années. D’une surface approximative de 810 km2, il est alimenté par le Jourdain et bordée par Israël, la Palestine et la Jordanie. Sa particularité l’a rendue célèbre, en effet sa salinité est d’environ 27,5% (275g/L) alors que la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4 %.
morte
Ce n’est pas un hasard si ces sels sont utilisés en balnéothérapie. Les oligoéléments, alliés de notre santé, sont présents en forte concentration, ce qui comble les déficits liés à notre alimentation pauvre, de nos jours, de ces éléments indispensables à notre corps. Aussi la texture des boues permet de l’utiliser facilement pour les enveloppements. Les bains de soufre stimulent la circulation sanguine et aident à soulager les problèmes articulaires et les douleurs causées par les rhumatismes. Il est désormais possible de profiter des bienfaits des sels et boues de la mer morte sans se rendre au Moyen Orient ! En effet il existe des gammes de produits issus de la mer morte qu’il est possible de se procurer. Cependant un accompagnement de professionnels est recommandé, il ne faut pas négliger certaines contrindications que seul le professionnel est à même de prendre en compte. Des centres de bien-être sont spécialisés proposant de différents protocoles à base de sels et boue de la mer morte. Les bienfaits étant reconnus par les
Les propriétés extraordinaires des sels, du souffre et des boues de la mer morte
La mer morte regorge de trésors. Principalement composés de chlorure de magnésium et de chlorure de sodium riches en minéraux, les eaux et boues de la mer Morte sont réputées et utilisées depuis des millénaires pour les maladies de peau, comme l’eczéma, le psoriasis, l’acné, dans les cures ou dans les Spas. On s’en sert aussi pour la détente et le bien-être. Le sel de la mer morte, délasse, détend, calme les démangeaisons, les courbatures et douleurs articulaires. 16
BI EN-Ê TR E médecins et professionnels de la santé, les soins sont parfois préconisés en complément ou accompagnement d’un traitement médical pour des cas très spécifiques (rhumatisme ou affections de la peau ont des résultats souvent surprenants). Les professionnels qui accompagnent et proposent les bienfaits des soins à base de sels, de boues et de souffre de la mer morte sont formés et aguerris à l’utilisation optimale et à bon escient des produits. Ils en connaissent les limites et la complémentarité en accompagnement d’un protocole médical. Un bilan global est effectué
avec le client avant tout protocole bienêtre pour une optimisation des bienfaits des produits issus de la mer morte.
POUR COLIM
Pages réalisées avec notre partenaire Centre de beauté, de soins et de remise en forme Gisèle Lojtek 1 Rue Fitz James 87000 Limoges. www.lojtekgisele.fr
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Mes recettes
pour un été naturel ! L’été est synonyme de vacances, de chaleur, de bonheur alors autant avoir toutes les clefs en main pour qu’il soit parfait. Je vous fais part de 2 recettes qui pourront vous être utiles.
Ma recette drainante 30g de cassis bio 60g de racine de pissenlit bio 30g de piloselle bio
Ma recette contre les jambes lourdes
Faire infuser 2 cuillères à café du mélange pour une tasse. Boire 2 tasses par jour, de préférence matin et midi.
50g de vigne rouge bio 50g d’hamamelis bio 30g de petit houx bio
BIEN-ÊTRE
Faire infuser 3 cuillères à soupe de cette préparation 5 à 7 minutes pour 1L d’eau.
Le conseil Aroma pour d’éventuels coups de soleil : Appliquer 2 à 3 gouttes d’huile essentielle de Lavande aspic directement sur le coup de soleil et masser jusqu’à pénétration de l’huile.
Boire la bouteille au cours de la journée. Même frais, l’action veinotonique sera là.
A renouveler 2 fois dans la journée. Yohan Desbordes Docteur en pharmacie Spécialisé en herboristerie à Limoges
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Une douce lévitation avec soi-même
Comment se pratique la relaxation aquatique ? La séance dure généralement entre 40 minutes et une heure pendant laquelle nous sommes guidés par un praticien dans une eau à 34°C. Les yeux clos, l’exercice consiste avant tout à lâcher prise en se laissant glisser à la surface de l’eau ou en immersion à travers une série de mouvements cycliques et rythmés. Grâce à de douces pressions, nous sommes libres dans nos mouvements, libres de nous recroqueviller ou de nous étirer…
Synchronisés avec la respiration, ces mouvements favorisent la relaxation progressive du corps et de l’esprit. La valse aquatique permet ainsi de se délester de tout repère afin de se laisser aller au mouvement de l’eau. En symbiose avec son propre esprit, la thérapie du Janzu aide à combattre diverses phobies, dont celle de l’eau. Le lâcher prise engendre une prise de conscience des tensions musculaires et des blocages desquels on se libère au fil des ondulations et des respirations auxquelles le praticien est très attentif. Hélène Peyrot
POUR COLIM
La relaxation aquatique est une technique qui vise à nous apaiser. Elle peut être déclinée sous la thérapie du « Janzu », ou fleuve pacifique en chinois, qui a été créée dans les années 80 par le mexicain Juan Villatoro. Elle se base sur différentes techniques de méditation, de travail corporel et spirituel ainsi que de psychothérapie. Avant tout, le Janzu utilise les propriétés thérapeutiques de l’eau dans le but de relaxer et rééquilibrer le corps.
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BI EN-Ê TR E
Relaxation aquatique
Boire pour un fonctionnement optimum de notre organisme
Notre corps est constitué de :
On le sait, notre corps est constitué essentiellement d’eau et celle-ci est essentielle à la vie. Mais pourquoi ? A l’approche des chaleurs de l’été, rafraîchissez vos connaissances !
80% 65 % 40 % d’eau En fait, cela dépend de l’âge : 80% pour un bébé, autour de 65 % à l’âge adulte, mais seulement 45% chez la personne âgée. Une perte d’eau entraîne un déséquilibre de l’ensemble des fonctions du corps. C’est pour cela que les enfants et les seniors sont particulièrement sensibles aux effets de la déshydration (les premiers parce qu’ils ne peuvent pas exprimer leur soif, les seconds parce qu’ils la ressentent moins).
Pourquoi doit-on boire de l’eau ?
BIEN-ÊTRE
Pour constituer le volume sanguin qui apporte à nos organes les éléments dont ils ont besoin pour fonctionner. Pour éliminer les toxines produites par le fonctionnement de nos organes. Pour favoriser le bon fonctionnement de notre cerveau.
Les trois bien sûr, mais surtout parce que le corps humain ne peut pas stocker l’eau : il l’élimine en permanence par la transpiration, l’urine et même la respiration (la preuve : la buée sur un miroir). C’est pourquoi l’homme doit en permanence renouveler son capital liquide ! Sans apport d’eau d’aucune sorte (ni boisson, ni aliment), on ne peut vivre plus de deux ou trois jours ; en buvant sans manger, on peut survivre environ quarante jours, à condition de ne fournir aucun effort.
Quand doit-on boire ? Quand on a soif En dehors des repas Régulièrement
L’important c’est d’absorber, de se réhydrater régulièrement, sans attendre d’avoir soif car c’est le signe que vous êtes déjà déshydraté. Idéalement, il faut ingurgiter au moins une gorgée de liquide* toutes les heures. Alors évidemment la première chose à faire le matin dès le lever c’est de boire un verre d’eau : après 7 à 9 heures de sommeil sans boire, nos cellules en ont besoin ! *Eau de préférence
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Quels sont les organes les plus riches en eau ?
1 litre 2 litres 3 litres Eh bien, là encore, cela dépend…. De l’âge, du sexe, de la température, du niveau d’activité. Alors comment savoir ? C’est très simple, un seul indicateur est infaillible et valable pour tout le monde : la couleur des urines doit rester claire, même le matin au réveil.
Les muscles Le cœur Les reins
En fait, ce sont le cœur et…. Le cerveau !!! Notre cerveau est le premier à se rendre compte que nous avons besoin d’eau. Lorsqu’il est déshydraté, il a du mal à se concentrer. Résoudre un problème ou mémoriser quelque chose deviennent des tâches plus difficiles à accomplir. Un cerveau mal hydraté se fatigue également plus rapidement.
N’oubliez pas non plus que l’eau se trouve sous plusieurs formes : soupe, jus, café, thé mais aussi fruits qui, pour plusieurs, sont composés à plus de 80 % d’eau (comme la pastèque, le concombre ou encore la tomate par exemple).
Alors, à votre santé ! Pages réalisées avec notre partenaire Le Pont Saint-Etienne 8, Place de Compostelle 87000 Limoges 05 55 30 52 54
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BI EN-Ê TR E
Quelle quantité d’eau faut-il boire chaque jour ?
Une tarte
haute en couleurs et en saveurs TATIN DE BETTERAVE ET SON CAILLÉ DE FROMAGE FRAIS
A TABLE !
Cette recette est née de rencontres. La première, avec des clients amateurs de porto blanc qui m’ont suggéré de mettre ce breuvage à l’honneur en accompagnement d’un plat. Alors, j’ai imaginé cette recette, haute en couleurs et riche en accords de nouvelles saveurs. Un challenge pour lequel je me suis imposé 3 contraintes. Et voilà la deuxième rencontre, l’union dans un plat unique du côté terre avec de la betterave, d’une touche méditerranéenne avec du chorizo, le tout accompagné par un produit typique du Limousin. Pour ce dernier j’ai opté pour le Val de Vienne, un fromage frais de la Laiterie des Fayes.
Une recette pour accompagner vos tablées estivales Pour 10 personnes : 750g de pate feuilletée 250g de Chorizo 2 Kg Betterave rouge cuite 250g Betterave jaune crue 50g sucre 50g beurre 250g Val de Vienne (Laiterie des Fayes)
Une fois tous ces ingrédients posés devant moi, sur mon plan de travail aux côtés de ma bouteille de porto blanc, il me fallait imaginer une recette simple tout en sortant des sentiers battus. La betterave rouge sera cuite et pour la déco j’ai choisi la variété jaune qui restera crue, apportera du croquant et encore plus de soleil par sa couleur ! Pour encore plus d’originalité j’ai souhaité créer une recette renversante, aussi j’ai opté pour une si célèbre tarte renversée, celle des sœurs Tatin que j’ai revisitée à l’image de la carte de la Table des Faubourg : simple et bistronomique ! Ma petite touche craquante, à déguster avec cette tarte, sera une salade croquante et des herbes fraîches du jardin. Page réalisée avec notre partenaire La Table des Faubourgs 14 Avenue de la Vienne, 87110 Bosmie-l’Aiguille Tél : 05 55 84 47 23 22
Dans un moule à manqué, caraméliser le sucre et le beurre directement sur la flamme et réserver. Retirer la peau du chorizo et le détailler en fines rondelles. Faire de même avec les betteraves rouges cuites. Les réunir dans le moule en suivant ces étapes : déposer les fines tranches de betterave rouge puis les recouvrir délicatement avec les rondelles de chorizo. Ensuite pour les laisser tranquillement entre elles, les couvrir avec la pâte feuilletée. Voilà le tout prêt à être glissé dans le four à 185° pendant 30 minutes. Alors les sortir et profiter des premières effluves qui se dégagent tout en laissant refroidir. A l’aide d’une mandoline, détailler des rondelles de betterave jaune crue. Donner de l’air au Val de Vienne en le montant en une chantilly salée que vous viendrez poser sur la tarte que vous aurez démoulée et posée sur le plat de service. Avec les pétales de betterave jaune, laissez libre court à votre imagination et disposez-les sur la chantilly délicatement juste avant de servir. C’est à ce moment que le porto blanc vient prendre sa place sur la table et accompagner avec beaucoup de plaisir mais en toute modération la Tatin revisitée. A savoir : Le porto peut être remplacé par un autre vin plein de soleil.
(Berliner weisse – american white ale weizenbier – witber)
La connaît-on vraiment ? Sous cette « blanche » que l’on pense souvent classique, se cache une bière bien plus complexe et riche.
cité. Une blanche travaillée ainsi vous désaltère, mais laisse une impression de palais sec. Les Weizenbier (bières blanches allemandes). Toujours brassées avec des levures spécifiques, elles ont du corps, sont douces, mais pas sucrées. On sent des arômes de fruits, parfois de miel, ou de clou de girofle. La mousse est présente voire abondante. Les blanches houblonnées : Elles présentent amertume et sécheresse en bouche. Elles sont toujours désaltérantes, rafraichissantes et les houblons subtilement sélectionnés apportent des notes fruitées ou herbacées. Les « originales » : Les créations sont nombreuses sur la base des bières au blé et les brasseurs artisanaux ne manquent pas d’imagination : thé, cardamone, gingembre, poivre, épices exotiques, agrumes, sel, fruits, plantes, algues, voire hibiscus… Désaltérantes, les blanches sont parfaites pour l’été. A vous de sauter le pas (avec modération).
Cette bière ne se caracterise pas par sa couleur, mais par sa composition !
En effet, c’est l’utilisation plus ou moins importante de blé (ou froment) qui en fait sa typicité. Elle compte de 20 à 80 % de blé (malté ou non), en plus du malt d’orge. Une « blanche » peut avoir différentes couleurs, du jaune voilé jusqu’au noir le plus sombre, voire des teintes orangée, ambrée, brune, ou rouge… Seule sa mousse est blanche. L’aspect laiteux, pour les bières à robes claires, est lié aux protéines et autres composants issus du blé. Plus difficiles à filtrer que ceux issus des malts d’orge, ils donnent ce côté trouble au breuvage.
Goûts et style de « blanches » Les plus répandues dans nos régions sont les bières travaillées selon des méthodes et recettes du Nord de la France et de la Belgique. Parfois brassées avec des épices, ces bières présentent des pointes d’acidité naturelle. Les épices utilisées par le brasseur en font leur typi-
A T A BL E !
La bière blanche
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Parler de l’eau, de son histoire, des évolutions qu’elle a engendrées, de sa préservation et d’acteurs qui y contribuent au quotidien… un
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vaste sujet, un cheminement encore long pour évoquer les nombreux axes d’information et de formation qui sont à développer. Ce dossier n’est qu’une goutte de ce qu’il y a à dire, mais nous espérons que les thèmes abordés vous mettront l’eau à la bouche et que vous attendrez avec impatience la suite… 24
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Regards sur l’Eau…
L’EAU DANS TOUS SES ÉTATS...
Histoire
L’état de vapeur état gazeux)
L’évaporation de l’eau dans la nature : en se transformant en vapeur l’eau passe à l’état gazeux, état du désordre maximal des molécules. Ce phénomène se produit à partir des plans d’eau, des sols humides, mais aussi dans ce qu’on appelle l’évapotranspiration, par l’intermédiaire de l’extraction racinaire de l’eau du sol et ensuite par la transpiration de cette eau par les feuilles des plantes. L’eau évaporée transite dans l’atmosphère sous forme de vapeur invisible où elle reste en moyenne huit jours avant de former des nuages qui retombent en pluie sur les continents et les océans. Le cycle de l’eau dans l’atmosphère sous forme de vapeur est assez court mais vital car cette vapeur d’eau est à l’origine des 520 000 Km³ annuels de précipitations qui alimentent les réserves d’eau douce, soit sous forme de pluie, de neige ou de grêle.
d’H2O
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C’est la présence de l’eau qui est à la source de la vie sur Terre. La quantité d’eau présente sur la Terre est toujours la même depuis plus de 4 milliards d’années. Elle recouvre 72 % des 509 millions de km2 de la surface du globe, d’où le surnom de la Terre : la planète bleue. Son volume, estimé à environ 1400 millions de km3 reste stable à travers les âges. L’eau de la planète bleue est à 97,2 % salée et se retrouve dans les océans, les mers intérieures, mais aussi dans certaines nappes souterraines. L’eau douce représente 2,8 % de l’eau totale du globe.
L’état liquide C’est la forme de l’eau la plus répandue sur Terre. L’eau douce représente 2,8 % de l’eau totale du globe. Dans ce faible pourcentage, les glaces polaires représentent près de 2 %, les eaux souterraines 0,63 %, les eaux de surface (lacs, fleuves et rivières) seulement 0,019 %. Reste 0,001 % pour l’atmosphère. L’eau douce contenue dans les glaciers reste difficilement accessible à l’homme. Le reste, c’est à dire l’eau salée, est contenu dans les mers et les océans. Ces derniers représentent 90 % de l’hydrosphère et couvrent plus de 71 % de la surface terrestre.
L’état solide Une partie des 2,8 % d’eau douce est stockée sous forme de glaciers ou sous forme de neige, soit 2,15 % de l’eau sur terre. La neige est un stockage temporaire, lorsque la température remonte, soit elle retourne directement vers l’atmosphère par évaporation, c’est la sublimation, soit elle fond lentement et permet à l’eau de s’infiltrer dans le sol ou de ruisseler vers les rivières. Les glaciers représentent actuellement 10 % des terres émergées. Surtout présentes aux pôles, les calottes glaciaires sont les plus grands réservoirs d’eau douce de la planète. Alimentés en surface par la neige ils ne sont pas immobiles mais s’écoulent lentement, emportés par leur propre poids, vers l’aval. La masse des glaciers est très importante et, s’ils devaient fondre, le niveau des mers remonterait de près de 200 mètres.
L’eau, indispensable à la survie de tout être vivant, animal ou végétal, n’est pas un liquide banal. Elle a des propriétés physiques originales qui résultent de la composition de sa molécule et de la façon dont ces molécules se lient entre elles. On peut la trouver sous trois formes : liquide, solide ou gazeuse. Pour Aristote (384-322 av. J.C.), l’eau avec le feu, la terre et l’air, font partie des quatre éléments de la réalité universelle. A la fin du 18ème siècle, le physicien anglais Cavendish réussit à démontrer en 1766 que l’eau est formée d’hydrogène puis Joseph Priestley découvre en 1774 l’oxygène. En 1800, Anthony Carlisle et William Nicholson effectuent la première analyse de l’eau en y plongeant des fils de cuivre reliés à une pile (inventée cette année-là par Volta). Ils récupèrent alors 2 volumes d’hydrogène et un volume d’oxygène. La formule chimique de l’eau est donc H2O. La recherche sur la structure de l’eau ouvre ainsi la voie à la chimie moderne.
de boisson, sa nourriture (pêche) et des sites de chasse (passage à gué ou abreuvoir des troupeaux de rennes ou chevaux). L’homme y installait aussi ses campements et villages. La conquête de l’eau par l’homme a été longue. Chronologiquement, certaines périodes ne connurent pas ou peu de changements concernant les rapports des hommes et de l’eau, d’autres au contraire ont vécu de profonds bouleversements. Le besoin de faire du commerce et d’échanger sont d’autres raisons qui expliquent l’installation des cités au bord des cours d’eau. La découverte, dans des vallées, de silex taillés provenant de centaines de kilomètres en aval de leur lieu de découverte, ou de colliers de coquillage marin bien à l’intérieur des terres montre que les rivières constituaient des axes de circulation naturels.
L’histoire de l’eau et celle des hommes étroitement liés. L’eau, une attirance, un besoin, les rives des cours d’eau et plans d’eau sont fréquentées depuis la préhistoire. L’homme y trouvait en effet son eau 26
La découverte de plusieurs pirogues monoxyles témoigne d’une navigation très ancienne dès le paléolithique 10 000 ans avant JC. Avoir l’eau à leur disposition, une priorité, aussi la rareté ou l’abondance de l’eau, les facilités ou les difficultés pour en disposer marquent les façons de vivre.
Transporter, Acheminer, Stocker et Distribuer l’eau Au fil des siècles, on aménage des points d’eau, creuse des puits, construit des citernes, installe des fontaines. Des fouilles archéologiques ont montré l’importance de ces citernes pour la satisfaction des besoins alimentaires et domestiques. A la campagne, dans les fermes, l’eau de pluie est récupérée et y est stockée, s’il n’y a pas de source proche. Les aqueducs des Grecs et des Romains aboutissent à des réservoirs, à partir desquels l’eau est distribuée dans les fontaines et les bassins publics de la cité et aux particuliers. Pour tout cela il faut des adductions d’eau que seules les sociétés organisées et riches peuvent réaliser et entretenir. Si les villes sont, dans l’Empire romain, bien pourvues de fontaines alimentées par les aqueducs, les villes françaises n’ont par la suite, et ce jusqu’au XlXe siècle qu’un nombre de fontaines nettement insuffisant. Le transport de l’eau s’est fait à bout de bras, à l’aide de seaux, de cruches ou de récipients à anses. Elle fut aussi transportée sur la tête dans des poteries ventrues. Les régions à terrains perméables, ou ayant des périodes de fortes chaleurs asséchant les mares, les citernes et souvent les puits obligent à des transports plus longs, souvent avec attelage, charrette et tonneaux. Son transport est souvent confié aux femmes et aux enfants. Du Moyen Age jusqu’au XlXe siècle, les porteurs d’eau sont le principal moyen de distribution dans les villes et dans les campagnes, la corvée du seau d’eau va perdurer jusqu’au début de notre siècle. Ils sont vingt mille porteurs d’eau à exercer à Paris en 1850, ce métier disparait en 1900.
L’usage des robinets ne devient courant qu’au XlXe siècle quand l’eau est distribuée sous pression. La France ne compte pas moins de 900 000 km de canalisations publiques qui doivent être entretenues régulièrement.
Evacuer l’eau
La distribution d’eau dans chaque foyer est pour les Français l’affaire du XlXe siècle et de la première moitie du XXe siècle (1860-1960). Sur la seconde moitié du XlXe siècle naissent les premières sociétés de distribution d’eau : la Compagnie Générale des Eaux en 1853, la Lyonnaise des Eaux en 1880. Les premiers servis sont les habitants des grandes villes et il faut une bonne centaine d’années pour que l’eau s’écoule au robinet de tout le monde. Cependant avec une distribution généralisée dans les appartements, la quantité utilisée augmente fortement. II faut alors créer un réseau d’évacuation efficace. C’est ce que l’ingénieur Belgrand et le préfet Haussmann réalisent à Paris, à partir de 1850, sur le modèle de ce qui existe en Angleterre. Les travaux permettent d’évacuer les eaux usées en les rejetant dans la Seine, loin des points de puisage au nord-ouest de la capitale. Devant les protestations des riverains situés en aval, on instaure des champs d’épandage afin de filtrer ces eaux sales.
Avant que les distributions modernes d’eau n’existent, les fontaines coulent le plus souvent sans interruption. La quantité d’eau qui coule au bec de la fontaine est souvent faible et un bassin constitue une réserve dans laquelle les usagers peuvent puiser. Les Romains ont des robinets-vannes sur des conduites au plomb. 27
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LES AQUEDUCS LIMOUGEAUDS
Les premiers tunnels dateraient de 30 ans après Jésus-Christ... Encore appelée Augustoritum, la ville prend de l’ampleur, le nombre d’habitant augmente et les besoins en eau aussi. Les Romains creusent des aqueducs. Le réseau qui se développe jusqu’au XIXème siècle est impressionnant : de nombreuses galeries creusées dans le sol permettent d'acheminer de l'eau vers les différents puits et fontaines de la ville. Ces aqueducs de forme un peu elliptique, sont à hauteur d'homme afin de pouvoir les entretenir en permanence. Une eau maitrisée avec un débit régulier qui ne provenait pas de la Vienne mais du nord de la ville, près de l'actuelle A20. Un immense réseau développé au Moyen-âge jusqu'au XIXe siècle, puis remplacé par des réservoirs, le plus connu est l’actuel Aquarium de Limoges.
Traitement de l’eau
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62 % de l’eau potable provient des eaux souterraines, les 38 % restants proviennent des eaux superficielles (torrents, rivières, lacs). L’eau minérale et l’eau de source sont exclusivement d’origine souterraine alors que l’eau du robinet peut provenir d’origines multiples (eaux de surface, eaux souterraines…). L’eau est prélevée par captage dans un forage ou un puit. Le sol servant de filtre naturel permet d’assurer une bonne qualité de l’eau. Mais un traitement s’impose pour offrir une eau potable, débarrassée de ses impuretés.
Le traitement L’eau brute captée est acheminée dans une station de production d’eau potable pour éliminer les agents biologiques et chimiques susceptibles de constituer un risque pour la santé. Des traitements plus ou moins poussés sont effectués avant d’acheminer l’eau vers des réservoirs de stockage ou des châteaux d’eau, à l’aide de canalisations souterraines. L’eau est alors débarrassée de déchets plus ou moins volumineux, jusqu’à moins de 1 mm environ (feuilles, brindilles, insectes…). Cette étape est nommée dégrillage et tamisage. Suivent la coagulation et décantation ayant pour but de rassembler les micro-déchets persistants en flocons (poussières, particules de terre…) qui viennent s’agglomérer dans un bassin de décantation afin d’éliminer jusqu’à 90 % des matières en suspension. Les phases suivantes sont la filtration sur sable, pour retenir les dernières particules en suspension invisibles, l’ozonation, pour désinfecter l’eau, l’ozone étant bactéricide et antivirus. L’étape suivante, la filtration sur charbon actif capte les pesticides ainsi que les résidus de matières organiques. Cette étape améliore également si besoin l’aspect (limpidité), l’odeur et le goût de l’eau. Ce cycle de traitement s’achève par la chloration qui consiste en l’ajout de chlore en sortie des stations. Cela
Pour assurer une bonne gestion de l’eau, le cycle domestique doit respecter plusieurs étapes : Le captage Cette première étape consiste à capter l’eau, nappes phréatiques, torrents, lacs, rivières, fleuves, mer… En amont du pompage, une station d’alerte effectue un premier contrôle de la qualité de la ressource en eau. Le sol sert de filtre naturel pour permettre une bonne qualité de l’eau. Mais un traitement s’impose pour offrir une eau potable, débarrassée de ses impuretés.
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de l’érosion des canalisations), le dégraissage (élimination des huiles en les faisant remonter puis en les raclant à la surface de l’eau). Le traitement le plus utilisé est le traitement « par boues activées », qui utilise les boues issues du pré-traitement. Les bactéries contenues dans ces boues sont employées comme « agents nettoyeurs ». Une station de traitement d’épuration des eaux usées ne produit pas d’eau potable mais une eau dépolluée qui peut être rendue à la nature ou réutilisée pour certains usages. D’autres traitements peuvent être utilisés notamment dans les petites collectivités : lagunage, phyto-épuration (roselières).
La collecte et la dépollution des eaux usées Après utilisation, les eaux usées sont acheminées vers une station d’épuration en charge de sa dépollution. Leur collecte se fait à travers un réseau d’assainissement, constitué d’un ensemble de canalisations. Un prétraitement débarrasse les eaux usées des éléments qui pourraient empêcher les étapes suivantes du traitement. Il regroupe 3 opérations : Le dégrillage et le tamisage (traitement mécanique permettant de retirer les éléments insolubles tels que branchages, plastiques…), le dessablage (extraction par décantation du sable qui s’est mêlé aux eaux de ruissellement ou issu
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empêche le développement de bactéries et garantit le maintien d’une bonne qualité de l’eau durant son parcours de stockage et de distribution dans les canalisations. A noter un autre traitement, la désalinisation d’eau de mer (ou dessalement) : pour assurer la disponibilité des ressources en eau douce en cas de sécheresse ou de pénuries.
Développer les compétences PUBLI-REPORTAGE
pour mieux gérer l’eau
L’Office International de l’Eau (OIEau) est une association déclarée d’utilité publique et chargée de missions d’intérêt général auprès de partenaires et professionnels, publics comme privés, du secteur de l’eau et de son environnement. Depuis plus de 25 ans, l’OIEau est un acteur majeur reconnu en France, en Europe et dans le monde.
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Propriétés
thermodynamiques L’EAU, FOURNISSEUR D’ÉNERGIE.
peut modifier ce rapport. Ainsi en haut de l’Everest, l’eau bout à 72 °C, la température d’ébullition décroissant avec la pression. L’eau peut rester liquide à des températures inférieures à celles auxquelles elle gèle habituellement, jusqu’à – 40 °C : c’est ce que l’on appelle le phénomène de « surfusion ». C’est dû au fait qu’il faut souvent un petit corps solide ou une bactérie pour commencer ce processus de solidification. Ce procédé est appliqué pour la fabrication de la neige artificielle dans les stations de sports d’hiver.
Ses propriétés thermodynamiques ont commencé à être utilisées de façon empirique bien avant d’être démontrées de façon scientifique. L’énergie mécanique fournie par l’eau a été utilisée pour faire tourner les roues à eau, les moulins… Puis on va se servir de l’énergie fournie par les propriétés thermiques de l’eau. Ainsi la machine à vapeur, créée par Watt en 1769, utilise l’énergie fournie par la transformation de l’eau en vapeur, sous l’action combinée de la chaleur et de la pression. Les premiers trains à vapeur utilisaient ce système.
L’eau est à la fois bon et mauvais conducteur, propriété souvent utilisée, notamment pour le transport d’énergie. Par exemple, l’eau a une très bonne conductivité thermique, à peu près quatre fois supérieure à celle des autres liquides. La principale application de cette propriété est domestique, c’est le chauffage central. Si l’eau est un mauvais conducteur électrique lorsqu’elle est pure, lorsqu’elle est minéralisée, qu’elle contient des sels dissous, elle devient conductrice de l’électricité. C’est pour cette raison que l’installation de prises électriques dans les salles de bain est strictement réglementée en raison des risques d’électrocution que cela peut provoquer.
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L’eau change d’état à une température qui dépend de la pression. L’eau se solidifie à 0 °C et devient vapeur à 100 °C. Cependant, la pression
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Aménagement hydraulique Energie et navigation
La roue est l’élément essentiel du moulin qui transforme l’énergie cinétique de l’eau en énergie circulaire. II existe deux grands types de moulins à eau : les moulins à roues horizontales et les moulins à roues verticales. La date à laquelle est apparu le moulin à roue horizontale est discutée. Selon Jean Gimel, il a été inventé au Moyen-Orient, au cours du premier millénaire avant notre ère et quelques siècles avant le moulin à roue verticale. Au Moyen-Age, les seigneurs sont à l’origine de la diffusion des moulins. Au début du Xleme siècle s’instaure La Banalité : Les moulins, dits banaux, appartiennent aux seigneurs qui obligent leurs sujets à venir y moudre leur grain moyennant paiement d’un droit qui constitue pour ses propriétaires une source de revenu importante. Destiné à l’origine à moudre le grain et à écraser les oléagineux, le moulin voit ses activités se diversifier avec l’invention de l’arbre à cames. De nombreux métiers changent de dimension et on assiste à un véritable essor
industriel. On utilise le moulin pour concasser le minerai, frapper ou forger le fer (moulins-martinets), pour débite le bois (moulins-scieries), pour tanner les peaux (moulins à tan), pour fabriquer la pâte a papier à partir de chiffons (moulins à papier) ... Les moulins ne sont pas les seules inventions de l’homme pour produire de l’energie, il a aussi réalisé d’autres aménagements comme les barrages par exemple. Les barrages n’avaient pas pour seul objectif la production d’énergie mais aussi l’irrigation, l’alimentation en eau potable... Le barrage le plus ancien, à Kbar en Iran, date du XVIIIe siècle. L’essor du machinisme industriel et de nouvelles méthodes de production à partir du XlXe siècle ont contribué à la disparition progressive des moulins. Pourtant, l’invention géniale qui avait permis aux techniciens du premier millénaire avant notre ère de domestiquer la puissance de l’eau s’est extraordinairement améliorée et développée au cours des siècles pour aboutir aux turbines actuelles qui jouent encore, partout dans le monde, un rôle fondamental dans la production d’énergie.
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L’eau et l’Homme dans l’histoire
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L’EAU EST SOURCE DE RICHESSE ECONOMIQUE.
La « découverte » du système des écluses par Léonard de Vinci augmente les périodes de navigation, la pénétration des embarcations dans le territoire et les connexions entre les biefs. Les investisseurs comprennent alors que le développement du commerce ne se satisfait plus de l’exiguïté d’un réseau de transport fluvial limité à son seul bassin versant. Le premier canal à changement de bassin, le canal de Briare est terminé en 1642. Il met en communication deux pays hydrographiques : le bassin de la Loire et l’Atlantique (vin, charbon, céréale, bois, sucre) avec le bassin de la Seine et la Manche (Paris étant déjà un important site de consommations). Le canal du midi en 1682 met en contact l’océan Atlantique et la mer Méditerranée en évitant Gibraltar.
Jusqu’à la renaissance, le développement des cités s’accompagne de la maîtrise des cours d’eau et de leurs annexes. On construit des ponts. On creuse des canaux. On entreprend des travaux de drainage dans les zones humides. La création d’étangs favorise la pisciculture. A cette époque, le poisson est la principale ressource de protéine dans un contexte religieux qui impose un calendrier de jours maigres c’est-àdire sans viandes. Les moulins ont de multiples fonctions : le rouissage du lin et du chanvre, le broyage du tan et du papier, le dégraissage des peaux, ou encore la minoterie ou la forge. De plus, l’eau est aussi essentielle au transport et à l’alimentation. Cela amène à l’édiction de sévères réglementations pour encadrer ces usages. La navigation assure le transport des biens (gabares, sapinières) et des personnes (coches d’eau).
L’eau est désormais au cœur d’enjeux politiques en termes d’aménagement et de commerce.
XVIIIe siècle et l’ère industrielle
A la renaissance, au pied des châteaux, la fonction paysagère remplace celle défensive du cours d’eau. Elle est en pleine expansion au XVIIIe siècle, les châteaux et les sculptures se mirent dans des plans d’eau créés de toutes pièces tels qu’à Versailles. La notion de bassin versant n’est pas encore formalisée, pourtant à la révolution, lorsqu’il s’agira de s’affranchir des anciennes provinces, 80% des départements se rattacheront à leur cours d’eau principal pour choisir un nom. A la révolution industrielle, 32
le transport de pondéreux (le charbon qui est la nouvelle source d’énergie, les matériaux de construction, les vins, les céréales ou encore les produits manufacturés) et le flottage du bois trouvent dans le réseau hydrographique un support pratique de déplacement. Seules, les chaussées de moulins entravent leur route. Si l’énergie hydraulique, peu onéreuse, permet aux nombreux moulins d’assurer des productions diverses (minoteries, forges, tannage, production textile…), l’avènement de la machine à vapeur affranchit l’industrie des caprices de l’hydrologie. Transport et énergie transforment la vallée en site industriel.
XXe siècle
Au XXe siècle, les systèmes de transport ferroviaire et routier entraînent le déclin du transport fluvial. Il subsiste sur de grands axes, particulièrement pour le transport de pondéreux (charbon, matériaux, céréales…). Le développement de l’hydroélectricité, « la houille blanche », se remarque sur le réseau
XIXe siècle
Au XIXe siècle, sous l’empire, l’hégémonie maritime anglaise amène à retrancher la navigation française en eaux intérieures (canal de Nantes à Brest) et continentales. La navigation se motorise (bateaux vapeur), bientôt concurrencée par le transport ferroviaire. La modernisation des procédés industriels textiles et papetiers diminue les flux polluants. Ils sont maintenant collectés dans des égouts avant d’être rejetés en aval des villes, direc-
hydrographique par la construction de successions de barrages sur tous les cours d’eau pentus, de haute montagne et de moyenne montagne. En même temps, de nombreux moulins s’équipent de microcentrales ou sont abandonnés ou réhabilités en résidence de caractère. Progressivement, la prise de conscience de la détérioration de l’eau et de la fragilité de la ressource conduit à organiser, adapter la collecte et le traitement des eaux usées.
tement dans la rivière. Mais ce sont les crues catastrophiques de la deuxième moitié du XIXe siècle qui font prendre conscience des effets de l’occupation des sols des bassins amont. En effet, la déforestation, pour la production d’énergie, ou la construction et les pratiques agricoles à risque, pour nourrir une population en pleine croissance, ont modifié l’écoulement des eaux 33
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de pluies. Les nouvelles décisions politiques comprennent dans leur plan d’aménagement du territoire la dimension du bassin versant.
Protection de l’eau et de son environnement Quelques acteurs et des actions en Limousin
Préservation de l’eau
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d’animation, d’information et de conseil dans ses domaines et son périmètre de compétence. Dans un contexte de croissance démographique L’établissement et de réchauffement climatique, l’accès à public territorial du l’eau potable est l’un des enjeux majeurs du bassin (eptb) de la XXIème siècle. Chaque consommateur d’eau vienne (agriculteurs, industries, particuliers...) se L’EPTB de la Vienne gère la ressource en eau du doit de trouver des solutions pour réduire sa Bassin de la Vienne. Cette association créée le consommation. En changeant les habitudes 10 septembre 2007, a pour objectif de faciliter, et en utilisant du matériel hydro-économe, les à l’échelle du bassin de la Vienne (21 160 km²), consommations et les factures d’eau peuvent l’action des collectivités et plus globalement diminuer significativement. Ces changements des acteurs de l’eau, dans la gestion de l’eau. ne sont pas seulement un moyen de réduire L’EPTB de la Vienne, est un regroupement de les dépenses, ils sont aussi un levier pour collectivités, composé des régions Limousin, préserver les ressources et limiter les impacts Centre et Poitou-Charentes, des départements sur l’environnement. Aussi L’EPTB a créé 9 fiches de l’Indre-et-Loire, de la Vienne, de la Charente, pratiques à destination des usagers ayant comme et des communautés d’agglomération de sujet : « Comment maîtriser sa consommation Poitiers et du pays Châtelleraudais. A ce titre d’eau et réduire sa facture ». Mais aussi un guide il assure un rôle général de coordination, sur les économies d’eau dans les bâtiments et espaces publics. Ce guide s’adresse principalement aux administrations, PETIT RAPPEL aux services publics, aux collectivités et autres structures publiques et La Vienne longue de 372 km). Son bassin couvre ainparapubliques désireuses de maîtriser km prend sa source au pied si une superficie de 21 157 leur consommation en eau. du mont d’Audouze (en Corrèze), sur le plateau de Millevaches, à une altitude de 920 m. Elle traverse les plateaux intermédiaires puis les bas plateaux du haut-limousin (altitude de 300 – 400 m) avant de sillonner les formations sédimentaires du Poitou et enfin de confluer avec la Loire à Candes-Saint-Martin. Ses principaux affluents sont la Creuse (255 km), le Clain (125 km) et le Taurion (103
km2 et s’étend des contreforts nord occidentaux du massif central jusqu’au val de Loire, sur les Régions Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val de Loire et en particulier sur les départements suivants : Corrèze, Creuse, Haute Vienne, Vienne, Charente, Deux Sèvres, In- 3 4 dre et Indre-etLoire.
Ce programme engagé en 2011 dans le cadre d’un premier contrat territorial, renouvelé en 2017, constitue une démarche innovante et d’envergure. Il associe vingtquatre porteurs de projets menant des actions en faveur de la restauration et de la préservation des cours d’eau et zones humides des têtes de bassin de la Vienne en amont. Ce programme d’actions s’inscrit dans un objectif général de maintien et de restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques en lien avec la mise en œuvre de la Directive Cadre européenne sur l’Eau, du SDAGE Loire Bretagne et du SAGE Vienne. Pluriannuel, ce programme est coordonné par le Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin et l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Vienne.
LE BASSIN DE LA VIENNE EN QUELQUES CHIFFRES
21 157 km2 8 départements 852 communes 1 030 248 Habitants 17 000 km de cours d’eau
Les particuliers et autres structures peuvent s’inspirer de ces guides et adapter la démarche proposée à leurs besoins et activités. Guide des économies d’eau dans les bâtiments et espaces publics. Ils sont téléchargeables : www.eptb-vienne.fr/-Economies-d-eau-.html
Fragilité de la ressource en eau Le programme « Sources en action » est fondé sur la base de diagnostics récents qui ont révélé la vulnérabilité des milieux aquatiques et des zones humides situés sur le haut bassin de la Vienne et ses affluents. Malgré la richesse et la bonne qualité générale des milieux aquatiques, la ressource en eau n’en demeure pas moins fragile. Cette vulnérabilité se traduit notamment par la dégradation des berges et des lits des cours d’eau, la régression des zones humides, l’envasement et l’ensablement des ruisseaux ou encore la baisse de la qualité de l’eau et de la biodiversité.
L’EPTB de la Vienne est également chargé de la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du bassin de la Vienne approuvé en juin 2006.
SCHÉMA D’AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE)
Un programme d’actions concerté Afin d’enrayer cette dégradation et d’améliorer la qualité des rivières ainsi que le cadre de vie des habitants, le programme « Sources en action » comprend de nombreuses actions réparties sur des périodes de 5 ans. Ce programme ambitieux consiste notamment en la restauration et l’entretien des berges des cours d’eau, la diminution de l’impact des obstacles barrant les lits des cours d’eau, la gestion des étangs, la restauration et la gestion des zones humides, la réduction de l’impact de certaines pratiques agricoles ou sylvicoles ainsi qu’une campagne de communication et de sensibilisation auprès des habitants, usagers et établissements scolaires. Exemple, mardi 28 mai 2019, à Eymoutier, une journée de sensibilisation des élus des groupements porteurs de projets dans le cadre du programme « Sources en action ». 35
Le SAGE travaille avec les collectivités, les habitants, la fédération de la pêche, les sports d’eau… Outre l’animation du SAGE Vienne, l’Etablissement Public du Bassin de la Vienne assiste les acteurs locaux souhaitant mettre en place des outils de gestion intégrée (SAGE, Contrats territoriaux, Contrats de rivières, etc.). A ce titre, il peut jouer un rôle de facilitateur ou de coordonnateur de procédures. Assurer la maîtrise d’ouvrage d’études structurantes sur l’ensemble du bassin, apporter conseils et assistance aux porteurs de projets. L’ETPB intervient aussi pour conseiller les axes à prendre sur la politique de l’eau du bassin, l’assainissement (intercommunalité), l’animation / formation autour de l’eau, la surveillance du bassin, la qualité de l’eau.
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LE PROGRAMME SOURCES EN ACTION
Il existe de nombreux acteurs de l’eau en Limousin et de nombreux syndicats des eaux qui sont découpés en bassins, qui mènent leurs actions pour le bien être de cette ressource si précieuse et tout ce qui l’entoure. Ils se complètent sur le territoire Limousin sans en épouser les contours étant rattachés à leurs bassins versants géographiquement. Un zoom sur leur rôle et leurs actions à travers le SYMBA.
et l’entretien des bassins versants du Bandiat et de la Tardoire en Haute-Vienne. Le SYMBA assure la maîtrise d’ouvrages des procédures, études et travaux-opérations ayant pour objectif des missions concernant la gestion du milieu aquatique telle que définie au L.211-7 du Code de l’Environnement (GEMAPI). Concrètement, cela signifie assurer le libre écoulement des eaux, restaurer les milieux aquatiques et préserver la biodiversité, tout en respectant les usages et les droits d’eau, et en transcrivant sur le terrain les orientations nationales et européennes. Cela passe par l’étude, le suivi, la restauration et l’entretien des milieux aquatiques, ainsi que la communication, dans le cadre de programmes pluriannuels de gestion répondant à l’intérêt général
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Le SYMBA Syndicat Mixte des bassins Bandiat-Tardoire Le SYMBA, c’est la structure compétente pour la gestion des milieux aquatiques sur les bassins de la Tardoire, du Bandiat et du Trieux en Haute-Vienne. Ce syndicat s’est formé au début des années 2000, après la grande tempête de 1999, qui a fait d’importants ravages sur les rivières, générant des embâcles. Les propriétaires et communes étaient perdus devant l’ampleur du travail à mettre en œuvre et ne savaient par où commencer. Au début constitué d’une dizaine de personnes, le syndicat a mis en commun les moyens existants et après plusieurs mois a rendu un aspect plus appréciable des cours d’eau. Ensuite, le syndicat continue ses actions et grossit petit à petit. En 2008 il prend une place plus importante et devient un syndicat intercommunal réunissant 14 communes sur le secteur Charente/Tardoire/Bandiat. Qu’est-ce qu’un syndicat de rivière ? Un syndicat de rivière naît de la volonté des collectivités locales (communes, intercommunalités) de mettre en commun leurs compétences sur les milieux aquatiques sur un territoire, et de mener une gestion à une échelle hydrographiquement cohérente sur le bassin versant d’une rivière. Le SYMBA Bandiat-Tardoire a la mission de mener, en lien avec les autres acteurs, une gestion de l’eau concertée, équilibrée et durable des cours d’eau et du patrimoine aquatique présent sur le bassin Bandiat-Tardoire. Autre mission d’intérêt général, la restauration 36
Les programmes de gestion sur le bassin du SYMBA
Cette notion a été introduite par la Directive européenne Cadre sur l’Eau, définie par la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques. La continuité écologique a deux dimensions : Une dimension longitudinale, à laquelle font obstacle principalement les barrages et une dimension latérale, à laquelle font obstacle les digues ou les enrochements par exemple.
En 2016, les élus du SYMBA Bandiat-Tardoire ont validé le Programme Pluriannuel de Gestion (PPG) des cours d’eau du bassin de la Tardoire pour la période 2017-2021. Ce premier programme mis en place par le syndicat est axé sur la Tardoire et ses affluents, afin de concentrer les efforts sur ce bassin versant dans un premier temps, et pouvoir mettre en place des actions ambitieuses et efficaces pour améliorer les milieux aquatiques. Du fait de la diversité du programme, plusieurs partenaires techniques interviennent : Le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin (PNR-PL) -La Fédération Départementale de la Pêche et Protection du Milieu Aquatique de la Haute-Vienne (FDPPMA87) - La Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles de Haute-Vienne (FDGDON87).
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La continuité écologique
LES IMPACTS DES BARRAGES SUR LES COURS D’EAU Les ouvrages hydrauliques construits sur le cours d’une rivière (barrages, seuils, étangs… ) perturbent le fonctionnement naturel du cours d’eau. Ils créent un effet « plan d’eau » : écoulements lentiques homogénéisés, réchauffement de l’eau, colmatage du substrat, envasement… Dégradant ainsi la qualité de l’eau et les habitats aquatiques, ils sont des obstacles à la continuité écologique. Ils engendrent la modification du transit sédimentaire : empêche le bon déroulement du transport naturel des sédiments vers l’aval, donc de l’érosion en aval et une accumulation de matières en amont du seuil, provoquant colmatage et envasement. Les barrages créent aussi une rupture de la continuité piscicole, empêchant la libre circulation des espèces biologiques en perturbant leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri (principalement les poissons migrateurs). Les ouvrages hydrauliques créent aussi une interruption des échanges latéraux avec les réservoirs biologiques. Enfin, la succession des barrages sur une rivière épuise peu à peu les poissons lors de leur remontée des cours d’eau.
Travaux d’effacement de l’étang de la Monnerie L’étang de la Monnerie, situé sur les communes de Cussac et Oradour-sur-Vayres, présente de nombreuses problématiques : accumulation de sédiments partiellement pollués par les métaux lourds, colonisation de la jussie (plante aquatique), vétusté de l’ouvrage, risque pour la sécurité publique et sanitaire, et obstacle à la continuité écologique. La décision a été prise en 2014 par la Communauté de communes (propriétaire du site) de supprimer l’étang, pour se mettre en conformité avec la réglementation et rétablir l’écoulement naturel de la Tardoire. Le SYMBA Bandiat-Tardoire est maître d’ouvrage des travaux, c’est lui qui les coordonne : vidange progressive de l’étang sur 4 ans (2017-2020) puis suppression du barrage.
Ouvrages hydrauliques sur la Tardoire, étude sur 13 ouvrages de la Tardoire. Sur le bassin versant de la Tardoire, de nombreux ouvrages ont existé. Certains sont encore présents, en bon état, en ruines voire ont complètement disparus. Ils sont la preuve de l’utilisation de l’énergie hydraulique (fabrication de farine ou d’huile, forges, hydroélectricité…). Aujourd’hui, la majeure partie de ces ouvrages sont désaffectés ou reconvertis, posant des problèmes de gestion et d’entretien (seuils dégradés, vannes non fonc37
tionnelles, retenue envasée…). Sur le bassin de la Tardoire, il a été répertorié près d’un ouvrage par kilomètre de cours d’eau, ce qui est considérable. Cela altère de façon conséquente la continuité écologique et contribue à dégrader les habitats aquatiques. La réglementation impose depuis quelques années aux propriétaires de mettre leur ouvrage aux normes. (Contexte réglementaire L.214-17 du Code de l’environnement). Aussi le SYMBA Bandiat-Tardoire est porteur du projet d’effacement de 3 seuils sur la Tardoire. Dossier lancé dans le cadre d’un appel à projets de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne qui propose un financement à 100 % des travaux d’effacement d’ouvrage. Ceux-ci appartiennent à des propriétaires privés, qui ont fait le choix de la suppression complète de leur seuil, pour plusieurs raisons : seuils en mauvais état, plus d’utilité, coûts d’entretien importants, réponse à la réglementation pour la restauration de la continuité écologique. Les 3 seuils concernés sont les suivants : le Moulin de la Barbarie (Oradour-surVayres), le Moulin de Puybonland (Chéronnac), le Moulin de Maisonnais (Maisonnais-sur-Tardoire)
ainsi la qualité de l’eau. On parle d’autoépuration, une capacité naturelle primordiale des rivières) ; Aspect paysager et patrimonial. Zones humides En France métropolitaine, on estime que près des ¾ des milieux humides (tourbières, prairies et landes humides, zones estuariennes…) ont été détruits au cours du siècle dernier, dont la moitié en l’espace d’une trentaine d’année. L’imperméabilité du sol et la présence de nappes alluviales de surface favorisent le stockage de l’eau dans ces zones. Ces milieux sont d’importants réservoirs de biodiversité (faune et flore spécifique), et apportent de nombreux bénéfices, en participant notamment à la régulation des débits (rôle d’éponge : stockage en hiver et restitution en été), à la recharge des nappes, et à l’amélioration de la qualité de l’eau (filtre naturel). Ces zones sont fortement impactées, par l’arrêt des pratiques d’entretien traditionnelles (fauche, pâturage) qui conduisent à un abandon des parcelles, et par des pratiques qui dégradent le sol et la végétation de ces zones (sur-pâturage, drainage). Cela conduit à la fermeture des milieux, à une perte de biodiversité et des dysfonctionnements hydrologiques altérant leur capacité à restituer et à épurer l’eau.
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Abreuvement L’abreuvement direct du bétail au cours d’eau est chose courante dans notre région. Pourtant, cela occasionne des dégâts pour nos rivières : érosion des berges, piétinement de la végétation, dégradation du milieu aquatique (destruction des frayères) et pollution de l’eau par les déjections. D’où l’importance de créer ; des abreuvoirs (descente aménagée, stabilisée sur la berge, abreuvoir gravitaire, pompe à museau) ; des ouvrages de franchissement (Passage à gué, passerelle en bois, hydrotube) ; Pose de clôtures (barbelées ou électriques).
Espèces exotiques envahissantes Une Espèce Exotique Envahissante est une espèce allochtone introduite par l’homme, et dont l’implantation et la propagation menacent le milieu naturel où elle est implantée. Leurs impacts sur le milieu et sur l’homme peuvent être importants et même graves. Espèces rencontrées sur les bassins Bandiat-Tardoire Des espèces animales : le ragondin, les écrevisses, la corbicule asiatique.
Ripisylve La ripisylve est la formation végétale naturelle riveraine d’une rivière, qui marque la limite entre le milieu aquatique et le milieu terrestre. Corridor biologique, élément du paysage, riche et diversifiée, en termes de strates, d’essences et d’âges, elle joue de nombreux rôles. Notamment : Maintien des berges grâce au système racinaire ; Habitats pour les espèces aquatiques (caches sous berges) ; Ombrage, qui permet de garder une eau fraîche surtout l’été ; Réserve de diversité pour tout type d’espèces, servant d’abri et de source de nourriture ; Réserve d’eau et alimentation des nappes souterraines ; Filtre (retient une certaine quantité d’eau, limite le ruissellement, absorbe les polluants et protège
Corbicule asiatique
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Le SYMBA participe à la lutte contre le ragondin et le rat musqué, en coordination avec la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON) de Haute-Vienne, afin de limiter les populations. Le syndicat et la FDGDON réalisent une veille des espèces animales et végétales sur tout le territoire.
La ressource en eau stockée dans les retenues des barrages hydroélectriques EDF, outre son usage de production d’énergie renouvelable, est un bien public qui sert plusieurs usages importants. Durant les périodes sèches, les barrages sont souvent mis à contribution pour, d’une part, maintenir une quantité d’eau suffisante dans la rivière (c’est le soutien d’étiage) et d’autre part garantir un niveau d’eau dans les lacs de retenue afin de préserver les activités touristiques et de loisirs.
Les ouvrages hydroélectriques EDF
Ils jouent un rôle stratégique dans la gestion des stocks d’eau contenus dans les lacs de retenue. Les barrages situés sur la Vienne et ses affluents, la Maulde et le Taurion, participent ainsi à la collecte de l’eau nécessaire à de multiples usages.
LA MOULE PERLIÈRE (Margaritifera margaritifera) C’est une espèce rare et menacée, classée en danger critique d’extinction au niveau mondial. Il y a un siècle, elle se trouvait en abondance dans tous les cours d’eau de France et d’Europe. Sa population a diminué de 99% en 100 ans. Aujourd’hui, on recense 100 000 individus en France. Sa disparition a été causée par le ramassage et essentiellement par la disparition de la truite fario et la dégradation des milieux : recalibrage des ruisseaux, barrages, création d’étangs, pollution des eaux, piétinement du bétail… Le Limousin rassemble 60% des rivières françaises où vivent des moules perlières. On estime la population limousine entre 15 000 et 18 000 individus, répartis sur 52 cours d’eau. Elle est une espèce emblématique de la bonne fonctionnalité des petits cours d’eau cristallins (socle granitique). Elle a besoin d’une eau courante et de bonne qualité. Elle
nécessite également la présence de la truite fario, son espèce hôte, sans qui elle ne peut se reproduire. En effet, elle libère ses larves (les glochidies) qui se fixent dans les branchies de la truite pendant une période, avant de tomber dans le sable pour grandir. La moule perlière est également très bénéfique pour la rivière. En effet, elle filtre 50 à 70 litres d’eau par jour, ce qui contribue largement à l’épuration de l’eau. Elle porte cependant mal son nom, puisque seulement 1 moule sur 1 000 abrite une perle ! Menacée de disparition, la moule perlière fait l’objet d’un Plan National d’Action pour sa sauvegarde. Limousin Nature Environnement (association loi 1901) est la structure porteuse du Plan Régional d’Action en faveur de la moule perlière sur l’ex-région Limousin (moule-perliere-limousin. over-blog.fr/) 39
Sur le Bandiat Il existe la seule population de moules perlière du
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Des espèces végétales : la jussie, la renouée du Japon, la balsamine de l’Himalaya, la grande berce du Caucase, le raisin d’Amérique, l’ambroisie.
bassin Charente. Ce bassin a été identifié depuis 2012 comme un des 2 bassins versants prioritaires en Limousin par un groupe d’experts. Au total, environ 900 individus ont été recensés sur environ 600 mètres de cours d’eau, sur le Bandiat partie Haute-Vienne. C’est l’un des 8 cours d’eau où l’espèce s’est reproduite encore récemment sur l’ensemble de la France. La densité sur le Bandiat atteint 1 moule au mètre carré. Une station de suivi de cette population de moules perlière a été placée par Limousin Nature Environnement, qui effectue un suivi régulier.
L’hygiène et l’eau petit parcours historique
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UNE BONNE HYGIÈNE CORPORELLE CONTRIBUE À UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE.
Si dès l’Antiquité, les villas des riches citoyens romains étaient pourvues d’eau courante, pour la majorité des gens, la corvée du seau pour aller à la rivière ou au puits d’eau a très longtemps été une tâche pénible et quotidienne. Les grands principes de l’hygiène sont connus depuis l’antiquité. La pratique du bain était déjà répandue chez les Egyptiens, les Hébreux, les Assyriens, les Perses et les Chinois. Le plus souvent, le bain était intimement lié aux préceptes religieux et à la symbolique purificatrice de l’eau. L’histoire des bains publics commence en Grèce, au VIe siècle avant notre ère, avec la pratique de l’entraînement physique (la pratique du sport étant l’une des caractéristiques de la civilisation grecque antique). Majoritairement contigus au gymnase, permettant de se détendre après l’effort musculaire, à l’origine, les bains étaient froids. Les bains chauds avaient mauvaise réputation, suspectés d’amollir le corps tandis que l’eau froide « aguerrit le caractère ». Mais l’usage des huiles
L’eau courante est une facilité récente : en 1978, un quart des habitations ne possédaient pas de salle de bains ! Aujourd’hui, 99 % des habitations en sont équipées (source : Observatoire Cetelem 2011). L’arrivée de l’eau courante dans les maisons est assez récente puisque c’est à la fin des années 1980 que la quasi-totalité des Français bénéficie de l’eau courante à domicile.
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On peut encore aujourd’hui admirer, à Rome, les ruines monumentales des thermes de Dioclétien qui recevaient plus de 3 000 baigneurs sur 150 000 m2 et celles des thermes de Caracalla.
lavait, on s’y reposait, on y faisait du sport, on se cultivait dans les bibliothèques contiguës, on y rencontrait ses amis, on pouvait aussi y traiter des affaires ou se restaurer. De tous les vestiges encore visibles dans un grand nombre de villes de l’Empire romain, les thermes (thermae, mot d’origine grecque qui signifie chaud) comptent parmi les plus impressionnants témoignages de l’art architectural. Les ingénieurs romains maîtrisaient déjà bon nombre des principes de l’hydraulique et de la distribution d’eau. Car il fallait beaucoup d’eau pour approvisionner ces thermes gigantesques : la capter, l’acheminer par des aqueducs et la stocker dans de monumentales citernes… Les thermes de Cluny, thermes galloromains (Ier-IIIe siècles) à Paris, sont l’un des témoignages les plus spectaculaires de l’architecture antique conservée sur le sol de la Gaule.
POUR COLIM
et du sable (les athlètes s’enduisaient de sable pour retenir la transpiration) justifient les bains d’eau chaude, ainsi naissent les premiers bains de vapeur. Les établissements de bains grecs avaient aussi une vocation sociale, on s’y retrouvait aussi pour se restaurer et discuter de sujets philosophiques. Les thermes romains étaient gratuits, ils mêlaient toutes les couches sociales de la population. Si les Romains se rendaient aux thermes pour l’hygiène corporelle et les soins complets du corps, ces lieux avaient aussi une fonction sociale : les thermes faisaient partie intégrante de la vie urbaine romaine. On s’y
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La consommation quotidienne d’eau par habitant s’élevait environ à 1 000 litres dans la Rome antique… contre environ 148 litres en moyenne en France de nos jours.
L’EAU, SES LÉGENDES ET SES MYTHES
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L’eau indispensable à la vie, génératrice de plaisirs est aussi pourvoyeuse de catastrophes, de mort. Ces valeurs intemporelles, la vie, la richesse, le malheur ont de tout temps animé l’eau d’une dualité symbolique. Ce sont ces naïades, ondines, nymphes et Lorelei, autant de promesses de plaisirs, de fécondité, qui attirent le marin, le jeune homme, l’homme du peuple pour finalement le perdre, le noyer. Cette symbolique se retrouve aussi dans l’eau vive, énergique et claire qu’oppose l’eau morte, calme, nauséabonde. Mais l’eau est aussi purificatrice, c’est le baptême qui lave du pêcher, symbolisant une deuxième naissance issue du bain amniotique. C’est la source, réparatrice, régénératrice, qui jaillissant sous la statue ou l’autel dédié à un saint Chrétien, qui a souvent succédé à une divinité païenne soigne de la cécité, rend fertile… On déifie non seulement la source, à qui sont jetées des pièces en offrande, mais souvent le fleuve tout entier. Séquana est la déesse de la Seine, Taranis le dieu protecteur des eaux dangereuses était courtisé avant tout franchissement à pied de rivière. Les crues, les ambiances mystérieuses des marais inspirent les légendes de vouivres ou de dragons que de saints ermites terrassent. Quant aux ponts, tellement audacieux qu’ils ne peuvent être que le résultat d’un marché entre le diable et l’architecte, on prend soin de le baptiser de même que l’aumônier ou le prêtre baptisera un bateau. Conclusion Si la navigation en pirogue a probablement disparu au moyen âge en Europe, de nombreux peuples africains, asiatiques ou polynésiens en ont conservé l’usage. Les techniques « novatrices » de construction qui en allègent le poids (écorces ou peau sur armature bois) utilisées chez les amérindiens et Inuits, déclenchent sa réintroduction sous forme de canoës et de kayaks dans la lignée de l’héritage d’un des plus anciens modes de transports. La navigation fluviale, a longtemps prédominé comme moyen de transport des personnes puis des pondéreux. Son déclin actuel ne doit pas faire oublier l’émergence de la navigation de loisirs, qui sauvegarde un patrimoine témoin des mutations économiques de la France. La connaissance du patrimoine historique ou local lié aux relations homme – eau permet au kayakiste d’élargir son interprétation du paysage et de participer à la sauvegarde de la mémoire.
Informer et former , enjeux majeurs pour l’avenir de l’eau !
L’Office International de l’Eau (OIEau) association de droit français sans but lucratif déclarée d’utilité publique par Décret du 13 septembre 1991 est une référence pour les formations professionnelles des métiers de l’eau, avec plus de 40 ans d’expérience en France et à l’international. L’OIEau est né de la fusion entre trois organismes : L’Institut de l’Eau (ou la Fondation de l’Eau) de Limoges, créé en 1978, Le CEFIGRE (Centre de Formation International à la Gestion des Ressources en Eau) de Sophia-Antipolis, créé en 1976 et l’AFEE (Association Française pour l’Étude des Eaux) de Paris, créée en 1949. Créé pour coordonner et mettre en synergie les moyens et les activités des trois organismes le composant, depuis le départ, il a vocation à développer les compétences pour mieux gérer l’eau en France, en Europe et dans le Monde. Il intervient dans «ses quatre piliers» : la formation des professionnels de l’eau, l’appui institutionnel et technique, la diffusion et le partage des connaissances ou des données ainsi que l’animation et la coordination de réseaux d’acteurs.
Index : ENSSIB : www.enssib.fr CIEAU : www.cieau.com EPTB DE LA VIENNE : www.eptb-vienne.fr OIEAU : www.oieau.fr Site général des agences de l’eau : www.eaufrance.tm.fr
L’OIEau, très actif au niveau européen
EDF : www.edf.fr Nouvelle Aquitaine : www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr Syndicat Mixte des bassins Bandiat-Tardoire : syndicat-bandiat-tardoire.fr
Il réalise le montage, coordonne et participe à de nombreux projets financés par la Commis42
Depuis le 29 mai 2019. L’Office International de l’Eau (OIEau) a inauguré ses nouvelles installations innovantes sur son site de Limoges. : équipements high tech, hall technique, salles de formation, studio multimédia ou plateformes pédagogiques. Pascal BERTEAUD, Président de l’OIEau, Eric TARDIEU, Directeur Général de l’OIEau, ont présenté les activités de l’association en insistant sur la volonté de l’OIEau de proposer des installations de haute qualité et toujours plus innovantes, aux 6 000 apprenants formés sur place ou à distance, chaque année.
projets multipartenaires. L’OIEau bénéficie de sa présence forte sur la scène internationale pour accompagner des projets financés par l’Europe, et aider des pays non européens à gérer leurs ressources en eau dans un contexte climatique incertain.
Les services possibles
L’Office International de l’Eau offre son appui aux Autorités européennes, pour mettre en place les guides d’appui et les outils pratiques nécessaires à la collecte des données, les outils d’analyses et de représentation ou encore les formations pour une bonne collecte des données ou pour la prise en main des outils développés pour accroître la qualité des données collectées, au service d’une mise en œuvre améliorée. L’OIEau dispose d’une équipe d’experts ingénieurs et docteurs comprenant des développeurs environnementalistes, des thématiciens spécialisés, et d’autres profils pointus permettant de combiner connaissance de l’organisation européenne et de ses acteurs, et compétences thématiques. La flexibilité de l’organisation permet de définir une équipe ciblée sur la problématique à traiter.
sion Européenne, principalement axés sur la mise en œuvre de l’ensemble des directives européennes sur l’eau (directive cadre, directives filles, directive inondations, eau potable, eaux usées…). Ils ont pour objectif d’appuyer les différents acteurs du domaine de l’eau, qu’ils soient institutionnels, administratifs, décideurs ou directement impliqués sur le terrain, et ce, à toutes les échelles de la gestion de cette ressource. De nombreux documents de guidance à l’attention des Etats Membres ont ainsi pu être produits, avec différents angles d’approche : légal, technique, socio-économique, scientifique, administratif … L’OIEau a développé de nombreuses compétences et un savoir-faire reconnu dans la conduite de ces
UN SAVOIR-FAIRE POUR QUE CHAQUE GOUTTE D’EAU APPORTÉE AIT SA RAISON D’ÊTRE ET NE SOIT PAS SOURCE DE GASPILLAGE. VOUS AVEZ UN PROJET ? VENEZ NOUS EN PARLER !
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Au même titre que le végétal et le minéral, l’eau fait partie intégrante du jardin, et cela depuis des siècles.
filtration et pompage. Privilégiez les systèmes d’arrosage automatique où vous maitrisez les quantités d’eau utilisées en fonction de la pluviométrie, programmez les arrosages la nuit pour limiter l’évaporation, utilisez des paillages afin de conserver cette eau plus longtemps au pied des cultures ornementales ou maraichères. Pour les fontaines et bassins, utilisez des programmateurs ou variateurs de débit afin de diminuer ou arrêter les mouvements d’eau la nuit, en effet, ceux-ci multiplient l’évaporation. Privilégiez les fontaines avec réserves enterrées. Pensez à bien gérer votre piscine et sa période d’utilisation, hivernez le plus tôt possible, et remettez en route le plus tard possible ; pour limiter les consommations, mettez en service votre piscine au moment où elle sera la plus utilisée. Couvrez dès que possible pour limiter l’évaporation. Enfin pensez aux solutions biologiques afin que toute la faune et la flore environnante en profite. Pour les installations « bien-être », de la même manière que les piscines, bien couvrir entre chaque utilisation, maitriser les températures d’eau, bien gérer les traitements afin de ne pas vider trop fréquemment les litres d’eau nécessaires au bon fonctionnement d’un SPA notamment. En résumé, privilégions la récupération d’eau, le stockage, la filtration, l’utilisation de plusieurs manières la même eau.
A la base, utilisée pour l’irrigation ou la création de bassins et fontaines tous plus impressionnants les uns que les autres en signe de richesse, aujourd’hui l’eau est toujours présente dans nos jardins, que ce soit à des fins utiles, esthétiques, de loisirs ou de bien-être : l’eau nous fascine depuis le plus jeune âge et nous en avons besoin. D’un point de vue utilitaire, pensons à l’arrosage, à la récupération des eaux de pluie pour les sanitaires, ou pièces d’eau en tout genre afin de créer une ambiance fraiche au jardin. Pour l’esthétique, nous retrouvons aussi toutes sortes de fontaines, murs d’eau, ou bassins d’agréments. La partie loisirs regroupe principalement les piscines et autres jeux d’eau présents sur le marché aujourd’hui. Enfin pour le bien être fleurissent dans les jardins des SPA, ou autre douches et bains d’extérieur. En effet, l’eau est un élément apaisant dont nous avons besoin et dont tout organisme vivant à besoin, du bain d’oiseau à la piscine, en passant par le bassin d’agrément ou de baignade. L’eau, si elle n’est pas traitée chimiquement va créer un nouvel écosystème dans votre jardin. De nouveaux insectes, oiseaux, batraciens, reptiles, micro-organismes ou végétaux s’approprieront rapidement ce nouveau biotope. Eveil des sens, vous ne pourrez bientôt plus vous en passer. Paradoxalement, à une époque où nous avons créé une véritable dépendance à l’eau : on se lave plus souvent, on veut ou on a une piscine, un spa, un bassin, une fontaine… Les réserves s’affaiblissent. Heureusement, il existe aujourd’hui des alternatives afin de profiter respectueusement, multipliez les bacs de récupération, que ce soit hors sol avec un simple robinet ou des cuves enterrées de 3000, 5000 litres avec système de
Pour en profiter encore longtemps et laisser cette richesse à vos enfants, consommons responsable. Page réalisée avec notre partenaire Rebeyrol Les Pradilles 87110 Le Vigen 05 55 31 27 83 contact@rebeyrol.com 44
Cet été, la couleur est naturelle ! Difficile de prendre soin de son petit « chez soi » de nos jours. Si l’on sait que nos produits d’entretien sont nocifs, on ne sait pas toujours que nos peintures murales le sont aussi.
donner de la consistance à la peinture. Les teintes, elles, sont créées à partir de pigments minéraux extraits de terre colorées. Un autre avantage de la peinture naturelle, c’est qu’elle ne dégage pas d’odeur et peut être appliquée en toute quiétude même dans la chambre d’un nouveau-né. Une nouvelle peinture d’origine naturelle est arrivée sur le marché, NAE d’Unikalo, Certifiée NF environnement, composée de matières premières naturelles et biosourcées. Très appréciée des professionnels qui l‘utilisent, elle a tous les avantages de la peinture naturelle et propose en plus une possibilité infinie de couleurs. A peine plus onéreuse qu’une peinture acrylique haut de gamme, elle correspond à la tendance éco-responsable croissante. A noter : il existe des labels qui évaluent l’impact sur l’environnement. Différent label : NF Environnement, Ecolabel, Natureplus, et enfin Ecocert qui certifie que 100% des composants sont naturels.
Quand la peinture acrylique se compose de résine pétrochimique incluant de 30g à 130g de solvant/litre de peinture, la peinture d’origine « naturelle » est faite de résine végétale bio-sourcée.
Heureusement, il existe des peintures bio-sourcée pour chouchouter nos intérieurs. Pour être « écolo » jusqu’au fond du couloir, il faut adopter la peinture naturelle ! Mais estelle vraiment bio ? Celle-ci peut être à base d’argile, de chaux ou d’huile végétale à base de soja ou de lin, par exemple. Cette résine est ensuite mélangée avec de l’eau et une charge minérale (craie ou poudre de marbre) qui va
HA BI TA T
La tendance peinture « bio-sourcée »
POUR COLIM
Page réalisée avec nos partenaires Unikalo et ALC Peinture 06 65 67 61 69 alcpeinture87@gmail.com
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Les maisons de paille Faire construire plus responsable !
Importé du centre des États-Unis, la maison de paille se développe depuis peu en France. Construction plus responsable qu’une maison traditionnelle et aux vertus isolantes, nous faisons tomber les clichés sur la maison de paille. « Prétendre contenter ses désirs par la possession, c’est compter que l’on étouffera le feu avec de la paille », affirme un proverbe chinois. Le sage qui a prononcé cette phrase ne connaissait certainement pas l’élaboration des maisons de paille. Il faut dire qu’elles sont nées à l’opposé de la Chine.
par la maison individuelle. On estime aujourd’hui à 5 000 le nombre de bâtiments construits en bottes de paille en France, et 500 nouveaux chaque année.
Pourquoi construire en paille ?
Le premier avantage quand on investit dans la paille, c’est que l’on fait un pas vers l’écoresponsabilité puisqu’elle est disponible localement, ce qui limite les transports. Aussi, elle nécessite peu de transformations, il faut simplement la sécher et la compacter aux bonnes dimensions. Un autre atout indispensable au confort d’une telle maison : compressées, les bottes de pailles emprisonnent l’air et jouent le rôle d’isolant. Cela permet à l’habitat de rester au frais en été et au chaud en période hivernale. Si la paille emprisonne l’air, cela permet aussi d’éviter la propagation d’un incendie. Contrairement aux idées préconçues, elle résiste au feu puisqu’elle ne contient pas l’oxygène qui alimenterait les flammes. De plus, la combustion de la paille ne génère aucun gaz toxique contrairement aux matériaux traditionnels. Fort de cette connaissance James Orchard Halliwell-Philips n’aurait jamais écrit son conte. Après la résistance au feu, on peut parler de la résistance à l’humidité, la paille est capable
H AB IT T AT
Histoire
C’est dans le Nebraska qu’elles voient le jour en 1886 avec l’apparition des botteleuses. Avec des bottes de pailles compressées qu’ils empilent, on « dessine » des murs porteurs capables de supporter le toit. Il s’agit de la technique de construction appelée « Nebraska ». Nombreuses sont les maisons qui sont encore fonctionnelles aujourd’hui. La maison de paille est importée en France en 1920 par l’ingénieur Émile Feuillette qui réalise lui-même une maison en ballots de paille à Montargis, dans le département du Loiret. Elle est toujours en bon état aujourd’hui et n’a cessé d’être habitée. Au sortir de la Grande Guerre, ce savoir-faire est idéal à la reconstruction du pays, notamment pour les fermes détruites lors des affronts. Ce n’est que dans les années 1980 que la maison de paille connaît un réel essor en France. Il se construit tout type de bâtiment, cela va du hangar à l’immeuble de plusieurs étages, en passant
HORIZON PAILLE
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L’association promeut la construction ou l’extension de bâtiments en paille.
Horizon Paille veut rester auprès de ses clients tout au long du processus de construction.
Cela fait trois ans qu’elle s’est implantée en Creuse, à SaintPierre-de-Fursac. En contact avec des artisans diplômés du Réseau Français de la construction paille (RFCP) et d’autres acteurs utiles à la construction d’une maison,
Pour les personnes qui souhaiteraient elles-mêmes bâtir leur maison, l’association propose des formations à la semaine. Entre autres, il est possible d’apprendre à monter la structure bois, à empiler les bottes et à poser l’enduis sur paille.
entre 1 500 et 1 800 euros par m² sans tenir compte d’aides éventuelles. Avantage notable, la construction seule de la maison ne nécessite que trois mois de travaux environ. En Limousin, seule une association est en contact avec des artisans spécialisés dans le but de promouvoir la construction de maisons de paille.
Des inconvénients ?
Malgré les avantages de cette construction originale, il existe très peu d’artisans spécialisés en France. Et si l’on fait appel à un professionnel, il est recommandé de contacter une personne formée par le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP). Prendre cette précaution permet aux assurances d’adhérer plus facilement au projet puisque le RFCP forme ses artisans selon des normes de construction bien spécifiques agréées par la Commission Prévention Produit depuis 2012. Il faut compter
Hélène Peyrot
Index : conseils-thermiques.org/contenu/construire_maison_paille.php www.maison-construction.com/la-maison-en-paille/maison-paille-historique.html wikipedia.org/wiki/Maison_en_paille https://rfcp.fr/historique/
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HA BI TA T
de supporter jusqu’à 30% sa masse. Cela fait d’elle un matériau perspirant, c’est-à-dire que la vapeur d’eau se diffuse de l’intérieur vers l’extérieur des murs, ce qui évite la condensation. Cette aptitude n’est pas assurée par les murs en parpaings.
Eoles, la start-up qui invite le vent dans la salle de bain
quotidien, mais que notre façon de nous sécher était la même depuis des centaines d’années : une serviette, et des gestes compliqués, surtout pour les personnes à mobilités réduites. C’est alors qu’il imagine un séchoir à hauteur humaine, une idée qui lui permet d’obtenir son master avec brio en 2016, et d’entraîner Félix dans sa course, alors un étudiant en ingénierie.
ENTREPRISES PRISES
De la qualité dans l’air
Très vite, les deux jeunes hommes se lient dans l’amitié et le travail et l’idée du séchoir s’intègre à la colonne de douche, sous le pommeau. Un simple bouton enclenchera le séchoir, et l’on pourra choisir la température de l’air, et même sa puissance ! D’une simple envie de
Et si on laissait tomber la serviette après la douche ? Deux jeunes limougeauds ont imaginé un nouveau mode de séchage après la douche. Ils travaillent sur une innovation futuriste puisqu’il suffira d’appuyer sur un bouton pour que le souffle du vent se charge de nous sécher. Cette startup pourrait changer la vie de nombreuses personnes. Le sourire jeune et rieur, Jérémie Bescond et Félix Raimbaud sont les fondateurs d’Eoles. Loin d’être choisi au hasard, ce nom est emprunté au dieu du vent grec Éole. Et pour cause : le jeune duo développe ce nouveau système de séchage post-douche. Ces jeunes hommes de 25 et 23 ans travaillent au quotidien à donner des ailes à leur entreprise Eoles.
La naissance d’un jeune binôme
L’idée est venue à Jérémie pendant ses études de management, à Limoges. Alors qu’il devait proposer un projet dans le cadre de son master, il s’est rendu compte que tout évoluait dans notre
moderniser la routine matinale des Hommes, le projet se métamorphose aussi pour faciliter le travail des aides-soignantes. 300 d’entre elles ont répondu à un sondage lancé par 48
mites des normes de sécurité européennes. Pour grandir au même rythme de leur imagination, les jeunes entrepreneurs vont postuler à différents concours comme le Prix PEPITE… Ce binôme qui ne manque pas d’air et à la bonne humeur contagieuse souhaite présenter son prototype final d’ici un an et demi. Hélène Peyrot
L’imagination a le vent en poupe
Grâce à des recherches approfondies et un projet crédible, Jérémie et Félix ont pu intégrer l’incubateur A.V.R.U.L d’Ester Technopole il y a trois mois. C’est pour eux l’opportunité de développer leur start-up pour aller au plus loin dans leurs recherches, et dépasser les li-
POUR COLIM
Incubateur AVRUL 1 avenue d’ESTER - 87069 Limoges
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ENT R E P R I S E S
Jérémie et Félix où elles affirment que la toilette des patients est l’une des tâches les plus pénibles de leur métier. Les jeunes entrepreneurs réfléchissent aussi au côté éco-responsable en nouant des relations avec les professionnels de l’hôtellerie : la colonne de séchage pourrait minimiser l’utilisation de serviettes, et qui dit moins de machines, dit moins de lessive et d’eau !
Le Domaine de Gauchoux
ENTREPRISES PRISES
Association « Haut-Galop-Limousin » Dans le nord de la Haute-Vienne, au cœur d’une nature préservée se trouve Le Domaine de Gauchoux, 85 ha exclusivement dédiés aux chevaux.
cours techniques, course de saut d’obstacle, cross, éthologie, tir à l’arc à cheval ou art équestre… Le tir à l’arc à cheval, discipline nouvelle (et ancestrale), le Domaine de Gauchoux en a fait une spécialité grâce à la qualité de ses chevaux et à l’espace sur le site. Tout au long de l’année, lors de stages durant les vacances scolaires, des petits groupes de jeunes se retrouvent pour des
Dans ce havre de verdure, lieu idéal pour des séjours en famille et des « camps ado », Alan Le Gall, son épouse et les intervenants proposent de activités équestres à la carte : Balade,
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Alan et Aude-Lyne partagent leur passion, avec leur territoire du Haut-Limousin et ses habitants. Ils ont créé l’association HautGalop-Limousin. « Il nous tient à cœur, tout au long de l’année, de proposer aux habitants des environs de Bellac la même offre, les mêmes formations qu’aux stagiaires venant du
monde entier pour s’entraîner et s’améliorer dans leur discipline. A travers cette association nous mettons nos équipements, le matériel pédagogique, la cavalerie et bien évidemment l’encadrement sur toutes les disciplines, à portée de tous pour faire partager notre passion. Nous proposons ainsi des cours d’initiation et de perfectionnement les samedi/mercredi pour 50€/mois pour les cours classiques et 72€/mois pour le tir à l’arc. En plus de nos cours ce sont nos valeurs et la passion que nous partageons tout au long de l’année ».
POUR COLIM
Domaine de Gauchoux 87300 Peyrat de Bellac 05 55 68 08 59 ou 06 80 53 18 92 Gauchoux.club@gmail.com
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ENT R E P R I S E S
séjours « cheval PERF », alliant vacances et progression technique. Ils bénéficient de stage d’équitation de 7 jours (du dimanche au samedi) comprenant deux activités équestres par jour (3 à 4 h), avec pour les encadrer 2 enseignants pour 10 plus un animateur.
La Réalité Virtuelle
ENTREPRISES PRISES
Pour un évènement d’entreprise réussi ! La réalité virtuelle (nommée VR en anglais) est en pleine expansion. Chaque jour de nouveaux usages se développent. Tous les secteurs d’activités sont concernés. L’évènementiel, privé ou à destination des entreprises, n’y échappe pas. La VR est une prouesse technologique mais son concept est simple. A l’aide d’un casque, on est visuellement plongé dans des mondes virtuels créés à partir d’images réelles ou de synthèses. Découvrir l’espace, le corps humain, une destination de vacances, sa future maison, apprendre une langue, assister à un combat de dinosaures, voler... quelques exemples de ce que permet la réalité virtuelle. Des accessoires complémentaires stimulent les autres sens et favorisent l’illusion de réalisme. La possibilité d’interagir avec les mondes virtuels, transforme cette immersion hors norme en une expérience bluffante, comme si vous y étiez ! Génératrice de sensations, la VR est aussi un excellent vecteur d’émotions en tout genre. De la joie à l’émerveillement en passant par la peur ou encore l’euphorie, elle ne laisse personne indifférent !
Utilisée dans le cadre d’animations d’entreprises, la réalité virtuelle permet de marquer durablement les esprits, de rendre inoubliable tout événement, qu’il soit destiné à ses clients, prospects, partenaires… mais aussi à ses ressources humaines. Quel qu’en soit son usage : animations sensationnelles ou présentation de contenus créés sur mesure à l’effigie de sa marque… la VR a de multiples « pouvoirs ». Outil de motivation des équipes et de développement de leurs compétences, elle permet de présenter un produit ou un service. La réalité virtuelle est donc un moyen très innovant pour valoriser son image, pour mettre en avant un savoir faire ou un lieu d’exception. Outil de communication par excellence, que toute entreprise peut adapter à ses besoins, la VR offre la possibilité d’accéder à une technologie dont chacun a entendu parler mais que peu ont expérimenté ; ce qui participe sans doute à l’attrait pour cette technologie. C’est aussi un moyen efficace pour surprendre ses invités ! D’autant que, plus un souvenir est lié à la notion de plaisir, plus il s’ancre en nous. Nous retenons avec plus de facilité les moments et les détails qui nous marquent positivement et émotionnellement. Alors laissons-nous tenter par une expérience inoubliable ! Page réalisée avec notre partenaire XPVR
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Une maison de retraite pour les poules !
e « L’œuf qui ne tu pas la poule » Tel est le slogan de la première maison de retraite pour poules pondeuses, PouleHouse.
LOISIRS
Chaque année en France près de 100 millions de poules sont réformées. Qu’il s’agisse d’élevages biologiques ou non, les poules pondeuses, moins productives avec le temps, sont abattues après 18 mois d’existence alors que leur espérance de vie est d’environ six ans. Six années durant lesquelles elles continuent pourtant de pondre !
l’œuf sous la marque PouleHouse. C’est deux fois plus cher qu’un œuf bio mais les œufs Poulehouse financent ainsi le confort des poules retraitées.
Les co-fondateurs de la start-up PouleHouse ont voulu exploiter cet état de fait : située à Coussac-Bonneval, et créée en 2017, cette structure va accueillir, à terme, jusqu’à 18 000 poules à la retraite, sur un terrain de 16 hectares !
Ensuite les éleveurs remettent les poules à Poulehouse au lieu de les envoyer à l’abattoir. Autre attention significative, ces éleveurs s’engagent à préserver l’intégralité du bec de la poule, ce qui lui permet de chercher sa nourriture, de lisser son plumage et de picorer sans souffrance.
Le concept est similaire au système de retraite par répartition : des poules actives travaillent pour payer la retraite de leurs aînées. Pour cela PouleHouse a mis en place un partenariat avec des éleveurs bio. Ceux-ci vendent les œufs de leurs poules de moins de dix-huit mois à 1 euro
Depuis la création, ce ne sont pas moins de 400 000 œufs qui ont été vendus par l’intermédiaire de 300 supermarchés bio ou traditionnels. En effet, les consommateurs 54
DÉCHIFFRER LE CODE DES ŒUFS...
CODE 0 = ÉLEVAGE BIOLOGIQUE Les poules sont alimentées avec des produits biologiques et ont accès à l’extérieur qui dispose d’une végétation.
CODE 1 = ÉLEVAGE EN PLEIN AIR Les animaux peuvent sortir à l’extérieur au cours de la journée.
sont de plus en plus sensibles au bien-être animal. La démarche de PouleHouse c’est aussi de réunir des données sur la mortalité, la productivité et l’état sanitaire des poules audelà de 18 mois. A terme, le désir des créateurs de PouleHouse est que des agriculteurs bio s’installent sur le même modèle et gardent les poules âgées chez eux. Le concept et la marque « L’oeuf Qui Ne Tue Pas La Poule » ont eu les honneurs de la presse internationale. Une télé italienne, un quotidien anglais, des blogueurs et médias russes belges et chinois ont relayé l’idée. Une idée qui pourrait bien prendre racines !
CODE 2 = ÉLEVAGE AU SOL Les poules évoluent librement dans des bâtiments mais ne peuvent pas sortir à l’extérieur.
CODE 3 = ÉLEVAGE EN CAGE Les poules sont enfermées par groupe de 20 à 60 animaux. Ces codes (0, 1, 2 ou 3) figurent en tête du numéro d’identification imprimé sur les œufs.
Graziella Deluchat
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LO I S IR S
Il existe 4 types d’élevage de poules pondeuses.
L’aquatourisme
Un bain de nature pour les vacances ! Vous ne supportez plus la ville et ne savez pas quoi faire cet été ? Pour renouer avec la nature pendant les vacances, il n’y a rien de mieux qu’une bonne dose d’aquatourisme !
saumons. S’il existe de nombreux sites d’élevage intensif, l’aquatourisme est aussi mis en place pour mettre en avant les professionnels qui développent leur activité dans une approche plus respectueuse de l’environnement tout en préservant une production de haute qualité.
Vous n’en avez jamais entendu parler ? Cette activité a été pensée par les pisciculteurs pour rendre leur métier encore plus attractif. Ils ont ainsi organisé des journées portes ouvertes et des parcours de pêche pour attirer les vacanciers et ceux qui ont grandement besoin d’un « week-end détente ». Qu’il s’agisse de fermes aquacoles ou de moulins, il est souvent possible d’y réserver une chambre pour profiter de la dégustation des produits de l’aquaculture, suivie de balades campagnardes. Bien-sûr, à la fin du séjour, vous pouvez également profiter de la vente directe des produits des pisciculteurs. L’aquatourisme met donc en avant le réseau de piscicultures dans le but d’éduquer le grand public au milieu aquatique et à la gestion halieutique (science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques). Il est ainsi sensibilisé à la faune et la flore qui deviennent fragiles au fil du temps.
L’élevage
Petits et grands sont souvent émerveillés par la découverte du cycle de vie des poissons. La pisciculture, c’est observer les poissons qui s’épanouissent mais aussi et surtout superviser la reproduction. Elle consiste à sélectionner les plus beaux mâles et les plus belles
femelles, c’est-à-dire ceux qui grossissent le plus vite et les plus dodus afin d’obtenir les plus beaux « petits ». Ainsi, les pisciculteurs récupèrent les œufs des femelles et les semences des mâles et ont recours à la fécondation in vitro. Cette méthode a l’avantage de limiter la perte des petits. En milieu naturel, les œufs et spermatozoïdes se rencontrent seulement au gré des courants. Et quand fécondation il y a, les petits doivent pouvoir se nourrir tout en évitant les prédateurs, ce qui n’est pas une mince affaire. Cela explique pourquoi le taux de natalité est beaucoup plus élevé dans les élevages.
LOISIRS
La pisciculture
Ce que l’on découvre en premier lieu lorsqu’on se plonge dans l’aquatourisme, c’est le métier de la pisciculture, inventée en Chine avant d’être importée en Europe. Il s’agit d’une spécialisation de l’aquaculture dans l’élevage des poissons destinés à la consommation. Il peut se faire en milieu naturel ou en bassin artificiel et regroupe trois secteurs d’élevage différents : la pisciculture marine, la pisciculture d’étangs et la salmoniculture. Cette dernière est la plus répandue en Limousin, il s’agit principalement de l’élevage de truites et de
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vous initier à la pêche à la mouche, pensez à faire preuve d’une grande observation et prenez le temps de regarder le comportement des insectes et des poissons.
La joie de l’aquatourisme, c’est aussi de se former à la pêche. Là est l’occasion de découvrir un sport de détente mais surtout de patience. Vous pourrez ainsi pêcher la truite fario ou arc en ciel tout en apprenant d’avantage sur le mode de vie de ces poissons. De plus, il est souvent possible de tester différentes techniques comme la pêche à la ligne ou la pêche à la mouche. Cette dernière figure parmi les plus difficiles. On dit aussi que les « moucheurs » sont les précurseurs du no-kill, autrement dit, d’une pêche respectueuse de la nature. Alors pour faciliter la capture du poisson et sa remise à l’eau dans les meilleures conditions, les moucheurs usent d’une épuisette pour capturer l’animal. La pêche à la mouche est aussi connue pour son esthétique. Majestueuse, la ligne qui flotte dans les airs reflète l’art de vivre des passionnés. Avant de
Retour aux sources
La pêche est bien belle mais ce que l’on cherche avant tout dans l’aquatourisme, c’est la relation avec la nature. Fuir les villes et la pollution pour partir en randonnée à l’air libre. Des balades équestres ou à vélo peuvent aussi être proposées au gré des lieux choisis. Après de tels efforts, rien de mieux que de se régaler avec une bonne truite tout juste pêchée au bord de l’eau. Hélène Peyrot
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LO I S IR S
La pêche
Sports aquatiques Les vacances dans l’eau ! Le stand up paddle
À vivre entre amis ou en famille, les activités nautiques mettront tout le monde d’accord, cet été ! Le plus dur sera seulement de trouver l’équilibre. Racines Limousin vous donne quelques idées de sorties pour les vacances…
Peut-être vous laisserez-vous séduire par cette activité cet été. À l’opposé du ski nautique, il se pratique en eaux calmes, debout sur une planche. Là encore, la stabilité est assez importante pour ne pas tomber. Il est conseillé de commencer sur le ventre, puis sur les genoux, et enfin, de se mettre debout. Petit à petit, cela vous permet de vous familiariser avec la planche et de paddler sans tomber. Oui, « paddler » puisque la paddle n’est pas seulement le nom de ce sport, mais aussi le nom de la rame qui est utilisée pour avancer. Une fois la position debout acquise, vous avez le loisir de profiter de la nature en toute tranquillité. Le bruit de l’eau caressée par la paddle accompagne avec douceur le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux. Alors tous à vos planches !
LOISIRS
Le ski nautique
L’équilibre, c’est le plus important ! De nombreux points d’eau limousins vous permettent d’expérimenter le ski nautique. Si vous vous laissez tenter, préparez-vous à ne pas tomber ! Monté sur des skis, ce sport consiste à vous laisser tracter par un bateau à moteur lancé à grande vitesse. Pour rester hors de l’eau, tout est dans le genou : s’il est bien fléchi, vous restez debout. Ce n’est qu’après quelques chutes que le sport dévoile tout son intérêt. Vous découvrez alors la sensation de voler au-dessus de l’eau, les bras tendus, vous fendez l’air à toute vitesse : à tester avec vos amis pour de grandes parties de rire ! Sans oublier vos affaires de rechange, rendez-vous au lac de Saint-Pardoux, au lac de Vassivière, et aussi sur le plan d’eau de Meuzac qui proposent, entre autres, cette activité.
L’aviron
Pour une sortie détente et familiale, vous pouvez aussi essayer l’aviron. N’ayez pas peur de vous mouiller, vous prenez le risque de chavirer du fait de la forme du bateau qui est très long et très fin. Ne vous découragez pas pour autant puisqu’il existe des embarcations plus larges adaptées aux débutants. Une différence avec le canoë : la façon dont on évolue sur l’eau. Pour commencer, les rames ont donné leur nom au sport, tout comme la paddle : ce sont donc les avirons. Ils sont fixés au bateau et le siège glisse sur un rail, ce qui permet d’accompagner le mouvement des bras avec
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Une course d’aquadeush a eu lieu le week-end du 15 juin pour le 35ème anniversaire de l’association Auto Cahors Rétro. Se frotter les yeux n’y changeait rien, c’étaient bien des cadres de 2CV montés sur des coques de bateau. Moteurs agrémentés d’un turbo et d’une hélice, et voilà des embarcations insolites pour une course complètement loufoque ! Une centaine d’Aquadeuch se sont ainsi affrontés sur le Lot, à Cahors.
l’assise lorsque l’on rame. Pour aider à effectuer ce mouvement d’amplitude, les pieds sont fixés sur des étriers. Ainsi, vous pouvez pousser sur vos pieds et étendre vos jambes, puis les replier pour suivre le mouvement des bras : tout le corps travaille. L’aviron se pratique en eaux calmes, et les bateaux peuvent accueillir jusqu’à 8 personnes pour le plus grand bonheur des familles nombreuses ! Laissez-vous glisser sur le lac du Causse à Lissac-sur-Couze, sur le lac de Vassivière ou encore sur la Vienne à Limoges !
Le Téléski
Et pourquoi ne pas essayer le téléski ? Ce sport est né dans les années 60 en Allemagne. Il se rapproche du ski nautique à la différence près que la traction se fait via un système de câbles. Les sensations fortes sont garanties avec un départ sensationnel ! En deux mètres, on atteint déjà les 30km/h. Mais que les débutants se rassurent, il existe généralement deux circuits : le full-size qui va de 550 à 800 mètres de longueur, et le circuit 2.0 qui est trois fois plus petit. Il est aussi possible d’utiliser deux types de planches dont le kneebord, qui permet de rester à genoux pour plus d’équilibre, et le wakeboard, pour se tenir debout. On peut aussi chausser des skis aux pieds. Mais comment marche le téléski ? Sur le circuit 2.0, le débu-
tant peut s’exercer puisqu’il est souvent seul avec un moniteur. Le circuit full-size est entouré d’un ponton qui, en cas de chute, permet de revenir à pied au début du circuit. Quand on arrive enfin à rester hors de l’eau à l’issue du tour, soit on recommence, soit on se lâche dans une « zone de largage ». Ce sport accessible à tous est praticable à Saint Pardoux et à Seilhac en Corrèze,un peu plus loin vous pouvez vous mettre au défi à Pouligny-Notre-Dame (Indre) et à Rouffiac (Charente-Maritime). Hélène Peyrot
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LO I S IR S
À CÔTÉ DE CHEZ NOUS : LES 2CV À L’EAU !
Nos amies les abeilles
AU JJARDIN ARDIN !
Comment les accueillir dans le jardin ? Cela fait une trentaine d’années que les scientifiques tirent la sonnette d’alarme concernant la disparition de nos chères abeilles. Trente ans que les abeilles disparaissent, autant de temps que les néonicotinoïdes sont sur le marché français. Si vous ne le savez pas encore, sachez que l’abeille tient un rôle capital au sein de l’écosystème. Ce n’est un secret pour personne et pourtant, quelques gestes simples peuvent participer à leur réintroduction et favoriser la pollinisation.
ne sont donc pas les seules à assurer la survie de nombre d’espèces végétales. Cependant si elles venaient à disparaître, ce ne serait pas synonyme du déclin de l’humanité mais ce serait un réel drame tout de même. Cela dit, si les insectes disparaissaient, tous les mammifères seraient perdus.
Attention danger !
L’Homme est doué, mais fort peu conscient en ce qui concerne la lutte contre les insectes. Lorsqu’un produit anti-moustique est vaporisé, ce sont tous les autres insectes qui sont molestés.
Un rouage essentiel dans la chaîne alimentaire
Alimenter les butineuses
Comme l’indique son nom latin Apis mellifera, « l’abeille produit du miel ». Pour ce faire, elle butine de fleur en fleur et sans le savoir, elle pollinise et assure la durabilité de notre alimentation. Cela représente un dur labeur sachant que quatre cultures sur cinq nécessitent l’action des insectes pollinisateurs. À l’instar des abeilles, c’est grâce au travail d’un insecte sur quatre que l’on mange la plupart de nos fruits en France. Les butineuses
Il est donc trop simple de nuire aux abeilles mais il est aussi facile d’en prendre soin ! Acheter du miel local permet de soutenir les apiculteurs environnants. Soutenir les apiculteurs sans acheter de miel, c’est aussi possible ! De nombreux sites internet proposent de parrainer une ruche ou une fraction de ruche. En contrepartie, vous pouvez recevoir du miel de la ruche parrainée. Pour protéger les abeilles, il est nécessaire 60
Les choses avancent et se mettent en place, ... doucement. Il y a eu d’abord la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, votée le 8 août 2016. Après de nombreux débats, le décret du 30 juillet 2018 interdit l’utilisation de cinq néonicotinoïdes dans le milieu agricole. Elle accorde toutefois des dérogations traitées au cas par cas jusqu’au 1er juillet 2020. Elle a aussi fait preuve d’intransigeance en début d’année puisque l’utilisation des pesticides chimiques est interdite depuis le 1er janvier 2019. Seules sont utilisables les pesticides de biocontrôle. Mais il faut continuer de protéger l’environnement de nos butineuses. Il existe encore de nombreux pesticides dans l’agriculture française comme les « néonicotinoïdes de nouvelle génération » ou le glyphosate contre lequel de nombreuses associations ne cessent leur combat. Et pour cause, plusieurs études ont démontré que cet herbicide était nocif pour les abeilles : il perturbe leurs déplacements, affecte leur mémoire, affaiblit leur système immunitaire, accélère le vieillissement des glandes hypopharyngiennes des nourrices, et touche au cœur le développement des couvains.
de lutter contre les frelons asiatiques puisque seuls dix individus sont capables d’anéantir une ruche complète. Reconnaissables grâce à leurs énormes nids sphériques, il est impératif de prévenir la mairie à la vue de ces animaux. Si vous avez un jardin, évitez l’utilisation de pesticides chimiques. En plus d’être interdits par la loi, ils sont nocifs pour la flore, pour les abeilles et autres types d’insectes. Comme nous, les abeilles ont souvent besoin d’un petit rafraîchissement entre deux fleurs. Pensez donc à leur installer un point d’eau comme un petit étang entouré de pierres, pour éviter que les abeilles ne se noient, ou un petit bassin pourvu d’un îlot qui sort de l’eau en pente douce. Et pourquoi ne pas héberger les abeilles sauvages ? Elles ont parfois besoin de s’abriter de la rudesse du temps. Facile à fabriquer chez soi, les petites maisonnettes pour abeilles se vendent également en magasin. Le point négatif de ces petites cabanes : tous les insectes ne peuvent pas y loger. Alors si vous disposez d’une vieille grange, n’en jointez pas les murs ou percez-y quelques trous à l’aide d’un foret. Les insectes pourront ainsi cohabiter dans un nid douillet. Enfin, vous pouvez faire de votre jardin un paradis pour les butineuses en plantant des fleurs mellifères. Voici quelques idées de semences qui vivent de juin à septembre : la sarriette, le lotier, les népétas, les soucis, le trèfle...
Sources : biodiversite-dans-un-jardin.blogspot.com www.lejardinvivant.fr
Hélène Peyrot
Diverse information provienne du livre : « Eloge de l’abeille » Christophe Gatineau et Sylvie Corré - Edition Flammarion
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A U JA R DI N !
Et que fait la loi ?
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AU JARDIN !