The Red Bulletin Julliet 2014 - FR

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juillet 2014

hors du commun

FOOT

Neymar, le futur à présent

SKATE : ART OU BUSINESS ? Saari et Sheckler exposent leurs visions

ROCK

Retour en force pour Linkin Park

lancez-

vous ! the red bulletin

sur facebook

magazine sponsorisÉ

Voyage(s) en terres extrêmes


BMW 328, Grand Prix de MontlhĂŠry, 1936

BMW 3.0 CSL, 24 Heures du Mans, 1973

BMW M3, Rallye Tour de Corse, 1987


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Le plaisir de conduire

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© Paulo Calisto

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Magazine gratuit distribué avec le quotidien chaque ­deuxième mercredi du mois. Dans la limite des stocks disponibles.


le monde de Red Bull

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voyages extrêmes

Dimitrios Kontzias/Red Bull Illume (cover), Kolesky/Nikon/Red Bull Content Pool, david clerihew

Suivre les pros sur leurs terrains de jeux favoris pourrait bien vous inspirer un nouveau genre de vacances...

numéro 10

Neymar enflammera-t-il le prochain Mondial ? The Red Bulletin a conversé avec le Brésilien de 22 ans à la veille du grand rendez-vous. Pour les pros de l’escalade ou du kayak extrême, une session en Inde ou dans l’Oregon vaut une Coupe du monde : dans des « stades » naturels seulement accessibles à une poignée de privilégiés, dont vous, en loge VIP. La « beauté du geste » est souvent associée au foot, les images du rider et photographe Arto Saari la font rimer avec skate. Sport aussi incarné par Ryan S ­ heckler, capitaine d’une équipe constituée de lui seul, le virtuose du street, le séducteur de sponsors et le patron de sa carrière pro. Comme lui, comme eux, soyez votre propre numéro 10. Bonne lecture ! Votre Rédaction the red bulletin

« Mon jeu ? Relâché ! » neymar, Page 50

7


Juillet 2014

d’un coup d’ailes Bullevard 12 Galerie  Un trio de choc 18 dossier spécial  Les 101 faits les plus marquants de l’histoire de la Paix

64

reportages 34 L’extrême en VIP

arto Saari

Une expérience hallucinante sur le terrain des grands noms de l’action

Non content d’être un excellent skateur, le Finlandais documente sa scène via la photo. Portfolio.

46 Linkin Park

Soixante millions de disques vendus, et ­autant de followers connectés

46

50 Neymar

Rencontre exclusive avec le prodige   de la sélection brésilienne

56 Cyber foot

Joueurs robots, caméras sur les ­ aillots... des prédictions incroyables m

linkin Park

The Red Bulletin a rencontré à L.A. des rockeurs bien connectés, dont le son a perduré de l’ère cassette jusqu’à Shazam.

voyage voyage

Les amoureux des grands fonds apprécieront cette virée abyssale dans un engin à mi-chemin entre l’avion et le sous-marin.

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Rickie Fowler

L’Américain incarne la nouvelle génération de golfeurs, et cela passe aussi par sa tenue. Focus sur ses chaussures. 8

62

yannick gragnieri

Rider VTT français au top, il sait aussi s’impliquer au service de sa scène, en lui créant les plus belles bosses.

Le début d’un nouveau cycle ?

64 Arto Saari

Skateur et photographe, il excelle   des deux côtés de l’objectif

76 Ryan Sheckler

Monstre de ride et chef d’entreprise, le quotidien d’un skateur super star

Action ! 86 87 88 89 90 92 94 95 96 98

Voyages Tendance sous-marin Matos  Le green passe à l’orange ma ville  Le Shangai de Cheng Liang Clubbing  En mode Fabric, à Londres Musique  Cordes inspirées conseils de pro  Raphael Holzdeppe Jeux vidéo  Vous aimez avoir peur ? Montres  La saga Navitimer agenda Dates françaises à retenir Instant magique Wings For Life

the red bulletin

arto saari, corbis, stephen frink, getty images, stefcande.com

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62 Yannick Granieri


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Contributions le quatuor du mois THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722 Publication & édition Red Bull Media House GmbH Directeur de la publication Wolfgang Winter Directeur d’édition Franz Renkin Directeurs de la rédaction Robert Sperl & Alexander Macheck

arto saari tom mackinger Quel avenir pour le foot ? Des robots remplaceront-ils les joueurs ? Les télés filmeront-elles au ras du sol ? « Le mélange de dessin et d’infographie pour le Cyber foot (p. 56) m’a demandé une grande discipline », explique Mackinger. Né à Linz (Autriche) en 1965 et établit à Vienne depuis 1991 en tant qu’illustrateur indépendant, il travaille pour Forbes, Men’s Health et le New York Times Online. « L’arbitre – le DA – me sifflait dès que mon dessin devenait un peu trop enjoué… le résultat prouve qu’il avait raison. »

Arto Saari est devenu pro du skate à 16 ans, et ne cesse depuis de partager la puissance, l’agilité et la grâce propres à son sport via la photo. Le sujet conséquent qui lui est dédié en page 64 montre ses concurrents (et amis) en off de toute compétition officielle (la piscine vide dans son jardin favorisant les actions improvisées). Celui qui a bien souvent photographié l’autre skateur invité de ce numéro, Ryan Sheckler, valide à 100 % le focus qui lui est dédié : « Il est juste l’un des meilleurs ­skateurs du monde. »

Contributeur indépendant Boro Petric Country Editor France Pierre-Henri Camy Directeurs artistiques Erik Turek & Kasimir Reimann Rédacteur en chef photos Fritz Schuster Responsable de la production Marion Wildmann Managing Editor Daniel Kudernatsch Rédaction Étienne Bonamy, Ulrich Corazza, Werner Jessner, Florian Obkircher, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager, Stefan Wagner Bullevard Georg Eckelsberger, Raffael Fritz, Sophie Haslinger, Marianne Minar, Holger Potye, Martina Powell, Mara Simperler, Clemens Stachel, Manon ­Steiner, Lukas Wagner Assistante de rédaction France Christine Vitel Traductions et relecture Susanne & Frédéric Fortas, ­Ioris Queyroi, Christine Vitel, Gwendolyn de Vries Maquette Miles English (Directeur), Martina de Carvalho-­ Hutter, Silvia Druml, Kevin Goll, Carita Najewitz, Esther Straganz Booking photos Susie Forman (Directrice création photos) Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, Eva Kerschbaum Reprographie Clemens Ragotzky (Directeur), Karsten Lehmann, Josef Mühlbacher Fabrication Michael Bergmeister Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba, Matthias Zimmermann (Tablette) Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg Service financier Siegmar Hofstetter, Simone Mihalits Marketing & management international Stefan Ebner (Directeur), Elisabeth Salcher, Lukas Scharmbacher, Sara Varming

L’homme au sourire ravageur À peine était-il arrivé que Neymar, star brésilienne, menait déjà le duo de reporters mandatés par The Red Bulletin par le bout du nez. « Il est cool, il est beau gosse, il était décontracté – la moitié du boulot était déjà dans la poche avant même d’avoir commencé », déclare David Clerihew, le photographe. « Un footballeur est rarement ponctuel

Simon Kuper

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David Clerihew

Channel Manager France Charlotte Le Henanff Marketing & concept graphique Julia Schweikhardt, Peter Knethl Ventes & abonnements Klaus Pleninger, Nicole Glaser, Peter Schiffer, Alexandra Ita & Yoldas Yarar Ventes internationales Patrick Stepanian Publicité Cathy Martin 07 61 87 31 15 cathy.martin@fr.redbulletin.com Emplacements publicitaires Sabrina Schneider Secrétariat Manuela Gesslbauer (assistante de direction), ­Kristina Krizmanic IT Michael Thaler

David Clerihew (à genoux) face à Neymar

quand il a rendezvous avec des gens qui ne sont pas issus du monde du foot – sauf lui », renchérit Simon Kuper, chroniqueur au Financial Times et auteur de Football Against the Enemy. Son sourire, aussi, l’a marqué. « Après son dribble, c’est sûrement son arme la plus efficace. » Cet entre-

tien est, selon Kuper, l’un des meilleurs que ­Neymar ait jamais accordé – et pour lequel le ­journaliste s’est i­ ntensément ­ réparé. «  Barcelone, p ville séduisante pour bien des raisons, possède aussi l’un des meilleurs clubs de foot. C’est injuste, non ? » Champion du monde ?, page 50

Siège social Red Bull Media House GmbH, Oberst-Lepperdinger-Straße 11–15, 5071 Wals, FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700 Siège de la rédaction France 12 rue du Mail, 75002 Paris, Téléphone 01 40 13 57 00 Contact redaktion@at.redbulletin.com Web www.redbulletin.com Parution The Red Bulletin est publié simultanément dans les pays ­suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Autriche, Brésil, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Koweït, Mexique, ­Nouvelle-Zélande, Suisse. Les journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe n’est pas ­responsable des textes, photos, illustrations et dessins qui engagent la seule responsabilité des auteurs. Dépôt légal/ISSN 2225-4722

the red bulletin




H i en d el aen c i na , e s pag n e

l’acharné Le terrain est la seconde m ­ aison du pilote d’enduro Alfredo Gómez. L’enduro, c’est ça : maltraiter sa moto dans la terre et la boue, jusqu’à en tomber ­d’épuisement. Nous voyons ici ­l’Espagnol et sa ­Husqvarna en pleine partie de plaisir. Cet acharné ne décroche-t-il donc jamais ? « Je kiffe tout ce qui consomme de l’essence. » www.alfredogomez.com  Photo : Alberto Lessmann/Red Bull Content Pool

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M elb o u rn e , Au str ali e

le précoce Selon les dires des experts, Daniil Kvyat est l’un des plus grands talents au monde en matière de sports motorisés. Lors du lancement de la saison à Melbourne – ­ses débuts en F1 – le pilote russe de Toro Rosso remporte la 9e place. Première course, premiers points en coupe du monde à l’âge de 19 ans et 324 jours, voilà le nouveau record. Le précédent est bien entendu entre les mains de Sebastian Vettel. À l’heure où nous bouclons ce numéro, le précoce Daniil Kvyat a fêté ses 20 ans et affiche quatre remarquables points de Coupe du monde au compteur. Un prodige ? « Dans le sport automobile, les miracles n’existent pas », corrige-t-il. « Il faut se donner du mal. » www.scuderiatororosso.com  Photo : Robert Cianflone/Getty Images/Red Bull Content Pool

14



Algarve , P o rtu gal

L’ambassadeur Jari-Matti Latvala est l’un des ambassadeurs de la rapidité les plus engagés du moment – tout comme son coéquipier, le champion du monde en titre ­Sébastien Ogier. Le duel au sein de Volkswagen se corse. Lors de la 4e spéciale du rallye du Portugal, le pilote Finlandais perd le contrôle de son véhicule et fait un tonneau spectaculaire. « C’est la loi du ­rallye », commente-t-il ­laconiquement. Un mois plus tard, il remporte le ­Rallye d’Argentine. www.jmlatvala.com  Photo : Richard Balint/Volkswagen Motorsport

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ces voix de la paix

Le ballon PLUTÔT que le plomb MIRACLE DE NOËL Dans les Flandres, près d’Ypres, des soldats allemands et alliés sortent de leurs tranchées et vivent ensemble une trêve informelle spontanée. Le temps d’un chant de Noël et d’un match amical, après des mois de combats. La terre boueuse se mue en un terrain de foot et des casques au sol font office de buts. Selon la légende, les Allemands l’emportent 3 à 2 et se font offrir une tournée de bières par les vaincus. Une belle histoire retracée dans Joyeux Noël, le film de Christian Carion. 18

perfusion sanguine Envoyé sur

1915

rosa la rouge La marxiste Rosa Luxemburg milite pour « la grève plutôt que la bagarre » ! On l’emprisonne pour « incitation publique à la désobéissance » alors qu’elle lutte pour les droits des travailleurs.

les champs de bataille de la ­Première Guerre mondiale, ­l’Américain Oswald Robertson entreprend de transfuser des blessés. Il réussit la première transfusion avec du sang conservé. Une percée médicale depuis la première perfusion réalisée en 1492 sur le pape Innocent VIII. Il reçut le sang de trois jeunes garçons, morts après la saignée. Le pape décède trois jours plus tard.

1916

1917

prix nobel La Croix-Rouge reçoit le prix Nobel de la Paix pour ses actions ­humanitaires durant la guerre. Le droit international humanitaire interdit d’attaquer les hôpitaux militaires et leurs personnels arborant le croissant rouge.

the red bulletin

imperial war museum, Getty Images

1914

Il y a cent ans, la Première Guerre mondiale explosait et, avec elle, la folie des hommes. Ces pages rendent hommage à 101 personnes et idées qui, depuis, ont symbolisé l’insoumission au mal et l’engagement pour la paix et la défense de l’humanité.


Bullevard

1914

le miracle de noËl

1915

Rosa LuxemBurg

1916

perfusion sanguine

1917

la croix-rouge

1922 radio La British Broad-

casting Company (BBC) émet pour la première fois. ­Société de diffusion de radio et de télévision, elle sera la radio de la Résistance en ­Europe pendant la ­Seconde Guerre mondiale. Et un soutien pour les Britanniques.

1918

Nelson Mandela Le héros de la lutte anti-apartheid naît dans le village de Mvezo.

1919

les suffragettes

1920

le thérémine

1921

la paix en pièces Au départ commémoratif de la fin de la guerre, le peace dollar – une pièce en argent de 1 dollar – reste monnaie courante jusqu’en 1928.

1925

Le physicien russe Léon Théremin ­invente le précurseur du synthétiseur. La musique électro adoucit les mœurs.

Clarence Darrow est un homme en colère. Il se jette corps et âme dans une grande quête. Cet avocat américain originaire de l’Ohio veut faire régner la justice et l’égalité. Lors d’un procès spectaculaire, il prend la défense du physicien Ossian Sweet et de sa famille, des Afro-Américains, accusés à tort du meurtre d’un homme blanc. Au terme d’un plaidoyer long de sept heures, Clarence Darrow finit par convaincre les j­urés, tous blancs. Il sauve la vie de chacun des accusés, ­lesquels sont tous relaxés.

1922 BBC

1923

toutes voix dehors Anita Augspurg et sa compagne Linda ­Heymann, ­féministes allemandes, demandent l’expulsion d’Hitler d’Allemagne pour démagogie.

1924

1919

Peace Award

combattantes de toujours

corbis

martin udovicic

droit de vote Le 4 juin, les femmes obtiennent le droit de vote sur tout le territoire des États-Unis, après plusieurs décennies de lutte. Fondé en 1913, le mouvement des suffragettes se bat, lui, au Royaume-Uni. Inspiré par les idées de la Révolution française, il utilise différents moyens d’action, parfois radicaux. L’Arabie saoudite était le dernier pays qui n’accordait pas encore le droit de vote aux femmes. Les Saoudiennes voteront pour la première fois l’an prochain, lors des élections municipales.

the red bulletin

L’homme d’affaires Edward Bok créé l’American Peace Award, doté de 100 000 $. Depuis 2008, il récompense un citoyen qui fait avancer la cause de la paix dans le monde.

1925

clarence darrow

1926

Winnie l’ourson L’Anglais Alan ­Alexander Milne écrit les aventures d’un ours en peluche et d’un petit ­garçon. Succès immédiat.

« Je ne crois pas à la loi de la haine. Je ne suis peut-être pas toujours fidèle à mes idéaux, mais je crois à la loi de l’amour. Je pense qu’on ne peut rien obtenir avec la haine » c l a r e n c e da r row ( 18 57 — 193 8)

19


Bullevard

1927

12 000 PoUPées

1932

Sont envoyées au ­Japon par le missionnaire américain ­Sidney Gulick pour que les enfants nouent entre eux des liens d’amitié.

1928

erich maria remarque Écrit À l’Ouest, rien de nouveau, le roman pacifiste culte du XXe siècle. Pour rien ?

1929

MÈRE TERESA Se rend en Inde. Elle va consacrer sa vie aux plus pauvres.

1930

Mahatma Gandhi Incarne la non-­ violence et guide l’Inde vers l’indépendance.

LA GUERRE, pourquoi ?

1931

Contre LA GUEULE DE BOIS Alka Seltzer est le nouveau remède miracle pour un ­estomac en paix.

1932

Einstein et Freud

1933

Mamie fait de la résistance À 91 ans, Julie ­ onhoeffer franchit B un barrage nazi pour faire ses courses dans un magasin juif de Berlin-Ouest. Un ­sacré courage !

« Je suis un militant pacifiste » a l b e rt e i n s t e i n

1934

Alber­t Einstein est un cerveau brillant. Il existe pourtant un problème insoluble. « Que peut-on faire pour détourner les hommes de la fatalité de la guerre ? » Il pose la question à un autre ­génie, Sigmund Freud. « Un simple coup d’œil sur l’insuccès des ­efforts, certainement ­sincères, déployés au cours des dix dernières années permet à ­chacun de se rendre compte que de puissantes forces psychologiques en œuvre paralysent lesdits efforts. » Traduction : malheureusement, l’homme est mû par la pulsion de mort.

femme À l’enfant mort

Se réunissent pour la 1re fois en Angleterre. Une organisation aujourd’hui mondiale.

1936

le Fantôme Il est le 1er justicier à porter un costume moulant.

1937

GUERNICA

GUERNICA

Le 26 avril, pendant la guerre ­civile espagnole, des bombardiers allemands et italiens détruisent cette ville basque. Pablo Picasso dépeint les ruines et la souffrance. Il offre le tableau à la République espagnole (symboliquement). On le met à l’abri aux États-Unis. Le cadeau n’est remis que 44 ans plus tard, à la fin de la dictature fasciste de Franco. ­Picasso n’était déjà plus de ce monde.

dietmar kainrath

1935

Les alcooliques anonymes

1937

Getty Images

La sculptrice allemande Käthe Kollwitz immortalise dans la pierre la douleur de millions de femmes.


Bullevard

1938

seul contre tous

1939

MENEUSE DE REVUE et RÉSISTANte

Getty Images

joséphine baker Une jeune fille du ­Missouri séduit le cœur du public parisien en dansant dans des revues scandaleuses avant de conquérir l’Europe. Lorsque la guerre éclate, elle chante pour les troupes françaises et entre dans la Résistance. Elle séduit des officiers nazis pour leur soutirer des informations et cache des maquisards dans son château des Milandes, dans le ­Périgord. Après la guerre, Joséphine Baker s’engage dans la lutte contre le racisme en soutenant Martin Luther King.

194 5

C R É AT I O N D E l’O N U

« Garantir la paix dans le monde durablement », telle est la mission de l’Organisation des Nations Unies, remplaçante de la Société des ­Nations (SDN), qui n’avait pu éviter l’horreur de la Seconde Guerre ­mondiale. Elle compte   193 États membres. Ban Ki-Moon, en poste depuis 2007,   est le 8e Secrétaire général de l’ONU.

« Ce train conduit en enfer », aurait pressenti Franz Jägerstätter. Ce paysan est le seul de son village à voter contre l’annexion de l’Autriche par ­l’Allemagne nazie.

1939

Joséphine baker

1940

en selle contre le nazisme Alors qu’Hitler ­occupe la Norvège, l’officier de marine Olaf  Kullmann traverse le pays à vélo pour marquer sa protestation.

1941

L’artiste américaine naturalisée française était une ­résistante et une militante humaniste déterminée.

mère courage et ses enfants Cette pièce de Bertolt  Brecht raconte la guerre de Trente Ans.

1942

anne Frank Dans un journal,   la jeune Allemande d’origine juive, exilée à Amsterdam avec   sa famille, décrit sa vie quotidienne à son amie imaginaire, Kitty. Il ­deviendra un témoignage poignant sur  la Shoah. Anne meurt en 1945 dans le camp de concentration   de ­Bergen Belsen.

1943

droit canon La Besa, un code d’honneur encore en vigueur en Albanie, sauve la vie des juifs du pays. Elle considère l’hospitalité comme un devoir ­absolu et tout étranger comme un envoyé de Dieu.

1944

Une LISTE pour LA VIE L’industriel allemand Oskar Schindler ­rédige une liste de 1 200 juifs internés dans le camp de Plaszow, à Cracovie, pour les faire travailler dans ses usines d’émail et de munitions. Il les sauve d’une mort certaine.

1945

L’organisation des nations unies est née


Bullevard

1946

l’ é tudi a nt é tr a nger

1958

L’origine du Symbole de la paix L’Anglais

La bourse Fulbright permet à des ­étudiants de passer une année universitaire dans un pays partenaire.

Gerald Holtom, membre de la Campagne pour le désarmement nucléaire, conçoit un e­ mblème d’opposition à a bombe ­atomique. Composé des lettres N(uclear) et D(isarmament) selon l’alphabet sémaphore utilisé dans la marine, il devient très vite le symbole de la paix, de la ­non-violence et du pacifisme.

1947

le génocide théorisé Le juriste polonais ­ aphael Lemkin forge R le terme et le concept de « génocide ». Une arme juridique pour la prévention et la répression des exterminations des peuples.

1948

casques bleus L’ONU envoie en Israël et Palestine ses 1ers gardiens de la paix.

1949

La COLOMBE DE LA PAIX

1950

HELGOLAND Deux étudiants empêchent que l’archipel allemand en mer du Nord soit utilisé à des fins militaires.

L’ONU réglemente la prise en charge ­humanitaire des réfugiés.

1952 MAD

1957

«  On met longtemps à devenir jeune » pa b l o p i c a s s o

( 1881 — 1973)

Ce magazine américain inspire des mouvements ­étudiants dans le monde entier.

1953

Premier ministre, il se bat pour la neutralité et la démocratie en Hongrie communiste.

ALBERT SCHWEITZER Alerte des dangers de l’arme nucléaire.

1955

ROSA PARKS

1956

NIKITA KHROUCHTCHEV Dirige la déstalinisation de l’URSS.

1957

SPoUTNIK 1

1958

Symbole DE LA PAIX

Un Génie pour la paix pablo picasso Il n’a pas inventé le symbole. Dans la Bible, la colombe blanche, un ­rameau d’olivier dans le bec, représente déjà la paix. Le peintre espagnol s’est peutêtre inspiré des oiseaux que son père ­peignait quand il était enfant à Malaga. Lorsque le Parti communiste, dont il est membre, lui demande de dessiner une ­affiche pour le Congrès mondial des partisans de la paix tenu salle Pleyel à Paris, il esquisse le profil d’une colombe. Picasso fait de l’oiseau l’animal héraldique du Mouvement de la paix.

1955

1954

1949

IMRE NAGY

spoutnik 1 Mis en orbite par une fusée à une altitude de 900 km, le premier satellite artificiel de l’Histoire accomplit une révolution de l­a Terre en 96 minutes. La course à la conquête spatiale est lancée. Le monde pose un regard nouveau sur la Terre : la planète bleue, plus petite qu’on ne le pensait, a besoin d’être protégée.

rosa parks, une couturière noire de 42 ans, refuse de céder sa place assise à un Blanc dans un bus de Montgomery, dans l’Alabama. Cet « affront » constitue l’amorce du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis.

picturedesk.com(2)

1951

Un statut, enfin !


Bullevard

«  Bien que nous traversions des moments ­d ifficiles, je fais ­t oujours ce rêve… » m a rt i n lu t h e r k i n g

1959

ENTENTE GLACIALE EN PLEINE GUERRE FROIDE Douze pays, dont les États-Unis et l’Union soviétique, définissent le statut de l’Antarctique : interdiction d’y effectuer des essais nucléaires, neutralisation militaire et liberté des recherches scientifiques.

1960

IMRE KERTÉSZ

1961

AMNESTY INTERNATIONAL

1962

Getty Images

des TéLéGRAMMes Le philosophe anglais Bertrand Russell, 89 ans, intervient dans la crise de Cuba en envoyant des télégrammes à Kennedy et Khrouchtchev. Sa voix est entendue. La guerre nucléaire n’aura pas lieu.

1963

MARTIN LUTHER KING

1963 parole fraternelle discours Lors de la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté, 250 000 Américains de tous les milieux défilent pour appuyer la lutte en faveur de l’intégration raciale. La marche se ­termine devant le Lincoln Memorial où Martin ­Luther King, leader du mouvement des droits civiques, s’écarte du texte qu’il a sous les yeux et lance son ­célèbre I have a dream.

1960

une vie d’écrits Malgré la pression de la dictature communiste hongroise, l’écrivain Imre Kertész, survivant des camps de concentration et futur prix ­Nobel de littérature, continue d’écrire. Son roman Être sans ­destin est une œuvre majeure témoignant de l’Holocauste.

emprisonnés Deux étudiants sont arrêtés à Lisbonne pour avoir trinqué à la liberté. Indigné, un avocat anglais publie un article dans les ­colonnes de The Observer. La ­campagne mondiale, initialement pensée pour être un projet sur une année, a un retentissement considérable. L’organisation Amnesty International vient de voir le jour.

1961 23


Bullevard

1964

Docteur folamour En pleine guerre froide, Stanley Kubrick met en ­lumière dans cette comédie satirique l’absurdité de la course à l’armement.

1965

Flower Power On attribue ce slogan au poète américain Allen Ginsberg : un totem de vie en communauté, d’amours libres, de décharges rock, de trips à l’acide.

1966

espoir vain À bord de ShalomOne, l’Israélien Abie Nathan se lance dans une escapade aérienne pour obtenir des négociations de paix du président Nasser. Arrêté, il est renvoyé en Israël.

1967

touchant À Washington, ils sont un million à défiler contre la guerre au Vietnam. Jane Rose Kasmir, une lycéenne, tend une fleur devant les baïonnettes de la garde nationale.

1968

Black Power Lors de la remise des médailles du 200 m des JO de Mexico, les Américains Tommi­e Smith et John Carlos lèvent un poing ganté de noir, en soutien à la cause des Afros-Américains.

1969 Bed-in

1970

Óscar Romero À San Salvador, ce clerc lutte sans relâche contre la pauvreté et les bandes criminelles.

1971

greenpeace Bouleversé par le sort des loutres en Alaska, tuées à cause des ­essais nucléaires, un couple d’Américains fonde un comité. ­L’organisation écologique est née.

1969

Premier Bed-in Leur lune de miel, John Lennon et Yoko Ono la passent à revendiquer la paix, à Amsterdam. Pendant que les troupes américaines s’enlisent dans le conflit au Vietnam, ils reçoivent chastement des centaines de journalistes dans leur chambre d’hôtel. Pas de scandale sexuel à l’horizon. Le chanteur des Beatles clame que « si tout le monde restait au lit pendant une semaine, la guerre cesserait ».


AFP/picturedesk.com

Bullevard

the red bulletin

25


1972 à vif

Au Vietnam, sous un ciel d’épouvante, Nick Út photographie une petite fille brûlée au napalm.

1973

transmission Un milliard de ­personnes suit un concert d’Elvis Presley, le 1er diffusé en direct par satellite.

1974

Faites la paix ! Mohamed Ali contre George Foreman pour les droits de l’Homme.

1974

Le combat du siècle

1975

AMIS DANS L’ESPACE

1976

peace people Ce mouvement interconfessionnel dans le conflit nord-irlandais est soutenu par les catholiques et les protestants.

1977

petits-enfants perdus En Argentine, les Abuelas de Plaza de Mayo veulent savoir ce qui est arrivé aux enfants volés par la dictature militaire.

1978

bob marley Tente de réconcilier, sur scène, deux opposants politiques jamaïcains lors du concert One Love Peace.

1979

Apocalypse now Sort au cinéma.

sur le ring George Foreman, champion du monde en titre et machine à KO, face à l’ancien maître de la catégorie Mohamed Ali. Ils s’affrontent à Kinshasa, la capitale du Congo de Mobutu. L’Afrique n’avait jamais vécu un événement sportif d’une telle ampleur, suivi par un festival de musique pendant trois jours. Ali, ­challenger du soir et emblème de la lutte contre la ­ségrégation raciale aux États-Unis, l’emporte. 26

1975

Amis dans l’espace

La mission ApolloSoyouz est la première coopération spatiale entre les États-Unis et l’Union soviétique. Dix ans avant la perestroïka et après trois décennies de guerre froide. À bord, les deux commandants Thomas Stafford et Alexei ­Leonov se serrent la main, un geste historique retransmis en ­direct dans le monde. the red bulletin

AP Photo, nasa

L’Afrique gagne aux poings


Red Bull France SASU, RCS Paris 502 914 658

courSe reD bull caiSSeS à Savon 2014.

Dimanche 15 juin, Domaine national De Saint-clouD. #CAISSESASAVON Entrée gratuite. Course de 14h à 17h. Plus d‘infos : redbullcaissesasavon.fr

Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour. www.mangerbouger.fr


Bullevard

1980

la main verte Jadav Payeng, un ­Indien de 16 ans, fait pousser une forêt sur un banc de sable de 550 hectares, au milieu du Brahmapoutre.

1981

indélogeable William Thomas dresse sa tente ­devant la Maison Blanche en signe de protestation contre les armes nucléaires. Il y restera 27 ans.

1986

« Donnez-nous autant d’argent que nous savons que vous avez » b o b g e l d o f

État d’esprit Tout commence à San F­ rancisco cette année-là. Après son divorce, l’Américain Larry Harvey organise une grande fête sur une plage où il brûle symboliquement un homme de bois pour marquer le renouveau de sa vie. Depuis 1990, dans le désert de Black Rock, une cité émerge du sol pour offrir une fête spectaculaire pendant une semaine. La ville éphémère et ses idoles sont systématiquement brûlées à la fin du regroupement. D’où le nom de Burning Man Festival. Tout y est gratuit. Le mot d’ordre est le partage et la promotion d’un nouvel état d’esprit, composé d’innovation et de créativité.

1982

LETTRE à Youri Samanth­a Smith, 10 ans, écrit une lettre à Youri Andropov. Pour demander au président russe s’il compte faire la guerre aux États-Unis.

1983

Muhammad yunus Fonde la Grameen Bank qui attribue des microcrédits aux plus pauvres.

1984

Customisé La styliste Katharine Hamnett rencontre Margaret Thatcher, vêtue d’un tee-shirt proclamant l’opposition de 58 % des Britanniques au déploiement de missiles nucléaires en Europe.

1985 live aid

1986

burning man festival

1987

Rock humanitaire

Charité Organisé par Bob Geldof au ­profit de la lutte contre la faim en Afrique, le concert Live Aid réunit des deux côtés de l’Atlantique des mastodontes comme David Bowie, U2, Paul McCartney, ­Madonna, Eric Clapton, Mick Jagger, Tina Turner, Queen ou Bob Dylan. 72 000 spectateurs à Londres, 90 000 à Philadelphie et 1,5 milliard de personnes devant leur téléviseur. Les ventes de billets et de disques rapportent plusieurs dizaines de millions de dollars.

28

Au Canada, les ­Raging Grannies ­protestent contre la course aux armes nucléaires.

1967

1985

The Youngbloods Get Together

Queen One Vision

« Come on people now. Smile on your brother. Everybody get together. Try to love one another. Right now! »

« No hate no fight Just excitation! All through the night It’s celebration. Wowowowo yeah. »

1988

Le tombeau des lucioles Ce film d’animation remarquable sort au cinéma.

1989

LE MUR DE BERLIN Au pied du Mur et de la porte Brandebourg, David Hasselhoff chante Looking for Freedom devant 100 000 Berlinois.

1971

2003

Cat Stevens Peace Train

Michael Franti Bomb the World

« Everyone jump upon the peace train Come on, come on, come on. Yes, come on the peace train. Yes, it’s a peace train. »

« We can chase down all our enemies, bring them to their knees. We can bomb the world to pieces. But we can’t bomb it into peace. »

the red bulletin

getty images(3), corbis, Reuters

1985

Mamie, cette rebelle

CHANSONS pour la PAIX


PERFORMANCE FLAMBOYANTES INFINITI Q50 EAU ROUGE CONCEPT www.infiniti.eu

I N S P I R E D P E R F O R M A N C E*

Modèle présenté : Concept-car Infiniti Q50 Eau Rouge. Ce modèle est un concept et n’est pas disponible à la vente. Les concept cars sont des études automobiles. Les concepts peuvent être différents en cas de commercialisation. Pour plus d’information sur l’Infiniti Q50 rendez-vous sur www.infiniti.eu *Performance Inspirée


Bullevard

1990

Invente le World Wide Web. La Toile est conçue pour que les infos circulent entre les scientifiques.

1991

BAISER FRATERNEL

1992

vedran smajloviĆ

1993

viktor Popkov

1991

un bisou dans le coup

art subversif Sur le Mur de B ­ erlin, ­l’artiste russe Dmitri Wrubel peint son célèbre Baiser fraternel entre Leonid Brejnev, Secrétaire général du Parti communiste russe, et son homologue d’Allemagne de l’Est, Erich Honecker. Un symbole fort de la guerre froide et de l’amitié entre les peuples du bloc de l’Est. Cette fresque de 30 m² est réalisée à partir de la photo originale d’Honecker et Brejnev s’embrassant à pleine bouche, et prise en 1979 par le photographe français Régis Bossu, à l’occasion du trentième anniversaire de la RDA.

1992

sarajevo en guerre Le premier

tim Berners-Lee

violoncelle de l’Orchestre de ­Sarajevo, Vedran ­Smajlovic´, joue l’Adagio en sol mineur de Remo Giazotto tandis que la ville est ­encerclée et bombardée par les troupes serbes et bosniaques. Il y aura des milliers de morts. Vingt-deux civils qui attendaient pour acheter leur pain sont tués. Pour leur rendre hommage, ­l’artiste en queue-de-pie donne 22 récitals 22 jours de suite, au milieu des gravats. À l’endroit exact et à l’heure où les ­ grenades ont frappé.

Ce prêtre pacifiste russe distribue des vivres dans les villes géorgiennes occupées par les Russes.

1994

my name is Bombe

1995

Peace Villages Ce sont des zones de non-violence en Amérique latine.

1996

liste de vœux Yoko Ono ­invite des fans à écrire et ­accrocher des souhaits sur son arbre à prières.

« Je fais partie de cette ville. Je fais ce que je peux » v e d r a n s m a j l ov i c ´ ( p h o t o p r i s e da n s l a b i b l i o t h è q u e n at i o n a l e b o m b a r d é e d e s a r a j e vo )

my name is bombe Hormones sexuelles

Musique

Odeur corporelle

Drogues

30

1994

Amour

the red bulletin

action press, Mikhail Evstafiev

tom mackinger

ivresse sexuelle Le Pentagone élabore le concept d’une nouvelle arme : la Sex Bomb qui n’a finalement ­jamais été produite. Les aphrodisiaques doivent plonger l’ennemi dans une extase sexuelle et le neutraliser, sans avoir ­besoin d’armes. Également étouffée, la bombe « mauvaise haleine ».


Bullevard

1997

« Arrêtez de vous plaindre. Si quelque chose, vous dérange, changez-le » ta r a s t i l e s

pas d’âneries Luis Soriano, instituteur au chômage, ­traverse à dos d’âne les villages de Colombie et amène aux ­paysans et à leurs ­enfants ses livres. ­Soriano possède une large ­bibliothèque.

1998

le viagra

1999

Anna Politkovskaia La journaliste russe critique le Kremlin dans des articles dédiés aux horreurs de la guerre en Tchétchénie. Sept ans plus tard, elle est assassinée.

2000 Pan !

2001

TOUR DU MONDE À VÉLO

2002

sports united Permet à des Américains de partir à l’étranger et à des jeunes du monde entier de venir aux ÉtatsUnis pour pratiquer du sport ensemble. Un moyen d’entretenir le dialogue international et la collaboration.

2003

2004 2001

1998

m i r ac l e

CARLOS SERRAO

En cherchant un r­ emède à l’hypertension, des chercheurs découvrent une ­molécule capable de venir à bout de l’impuissance masculine. Depuis, le Viagra veille à la paix au lit.

exemple à suivre

2000 Pan !

La Royal Navy o­ rdonne à ses soldats de ne plus utiliser des munitions réelles. À la place, ils doivent crier « Pan ! » Malheureusement, ce n’est valable que pendant l’entraînement. Et que pour les nouvelles recrues.

Les deux Corées sont séparées, sa famille et ses amis sont bloqués : Okhwan Yoon ­enrage. Il entreprend un tour du monde à vélo. En dix ans, il ­traverse 192 pays.

yoga : LA sérénité INTÉRIEURE Depuis des millénaires, le yoga veille à l’harmonie du corps et de l’esprit. Le maître yogi Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar systématise les différentes positions du yoga et la discipline explose sa cote de popularité, notamment en ­Occident. Le magazine Time élit B.K.S Iyengar comme l’une des cent personnalités les plus influentes au monde. L’ex-mannequin et danseuse Tara Stiles a, pour sa part, inventé le strala yoga qui allie yoga classique et renforcement musculaire.

Peace Race Tegla Loroupe est la première Africaine à remporter le marathon de New-York. Chez elle, au Kenya, elle organise chaque année une peace race : des hommes politiques et des soldats de toute l’Afrique de l’Est courent ­ensemble au lieu de se faire la guerre.

2004 Yoga

2005

foot et paix Guerre civile en Côte d’Ivoire. Au terme d’un match décisif pour jouer le Mondial 2006, l’Ivoirien ­Didier Drogba lance dans le vestiaire aux caméras : « S’il vous plaît, ­déposez tous les armes. » Gagné.


2006

ouverture La frontière à Nathu La Pass, entre l’Inde et la Chine, est réouverte. Au bout de 44 ans.

2007

Skateistan

2008

ballon d’essai Abdulla­h Gül et le président arménien Serge Sarkissian ­assistent au match Arménie-Turquie ­qualificatif pour le Mondial 2010. ­Première visite d’un chef d’État turc en ­Arménie depuis 1991 qui marque un ­réchauffement entre les deux pays.

2009

L’art contre les armes Les Anglais du Post War Orchestra transforment de vieilles armes en instruments de musique.

2010

DOUBLEMENT BIEN L’Indien Rohan Bopanna et le Pakistanais Aisam-Ul-Haq Qureshi jouent ensemble et prouvent que le sport peut ­dépasser les divergences politiques. Tous deux arrivent en finale du double de l’US Open.

2011

Tomo Križnar

2012

Brown Moses

2013

Kid President

Cent ans après ­l’assassinat à ­Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand – déclencheur de la Première Guerre mondiale – la capitale de la Bosnie accueille une rencontre de paix internationale. Des milliers de personnes sont attendues pour échanger et faire la fête. Mir svijetu! La paix dans le monde !

2007

Une planche de salut oliver percovich En 2007, l’Australien se rend pour la p ­ remière fois à Kaboul, en pleine guerre. Avec trois skateboards dans ses bagages. Il ne faut pas longtemps avant que la magie des planches opère : les enfants flashent et se font flasher sur le skate, les frontières sociales disparaissent, les sourires reviennent. O ­ liver a un projet qu’il baptise Skateistan. Il donne des cours et organise la construction d’un hall de skate, lieu fermé accessible aux femmes interdites de sport en public.

Skateistan

2014

PEACE EVENT SARAJEVO


Bullevard

LA PAIX en pressant UN BOUTON Internet a développé l’activisme pacifiste. Avez-vous l’âme d’un pacifiste ? Pour quoi vous engageriez-vous ?

N

NON

2011

brown moses Eliot Higgins, l’auteur du blog, n’a jamais été en Syrie mais est accro aux médias sociaux.

N

#royalbaby est l’un des hashtags les plus courus en 2013. Prince George sera-t-il un gardien de la paix ?

2013

you tube, Getty Images, shutterstock(2)

N

des Peace ­Parties sont organisées partout dans le monde, pas seulement à Sarajevo. On y danse entre amis, on trinque à la paix et on s’active pour la réalisation d’un monde meilleur.

2014

O

O Aimez-vous écrire des chaînes de ­zéros et de uns ?

O N

N

kid president 9 ans, tient un discours motivant sur YouTube. Avec lui, on croit en la bonté de l’homme.

O

N

O

O

Ronronnezvous lorsque quelque chose vous plaît ?

Aimez-vous faire la fête ?

N

O

Aimez-vous être assis ­devant l’ordinateur ?

N

VIDéOS DE CHATS Quiconque regarde Nyan Cat ne peut avoir des pensées belliqueuses.

n

Tomo Križnar Le Slovène filme chez les Noubas, au Sud-Soudan. Et témoigne des crimes de guerre.

Aimez-vous vous attaquer à des hommes politiques ou à des trusts ?

O

2 0 14

Vous parlezvous tout seul ­devant un miroir ?

N

Vous y connaissezvous en armes ?

Aimez-vous ­regarder des vidéos sur YouTube ?

2011

2012

KONY 2012 devait mobiliser la planète pour l’arrestation du chef de guerre ougandais, Joseph Kony.

O

Partagez-vous des contenus sans réfléchir ?

2012

N

O

2013

OUI

O

Les réseaux sociaux sont-ils votre 2e ­maison ?

anonymous Ce collectif d’hacktivistes, pirate et combat la finance et le contrôle des données.

33


L’e xt rê me e n vip

into the wiLd Kayak au Canada, Escalade en Inde, ­p arapente en Afrique... Les pros de l’extrême vous invitent en voyage VIP sur des terrains pratiqués jusqu’alors par eux seuls.

eric parker

T e x t e   : A r e k P i at e k

34


L’accès aux chutes d’eau de ­Toketee, en Oregon, est impraticable. Mais les efforts et la volonté sont récompensés. Les cascades hautes de 36 mètres en deux sauts offrent une vue sublime. Peter N ­ orquist n’a pas résisté à la tentation. « Pour atteindre le point culminant, j’ai dû descendre en rappel avec mon kayak. Avant de me lancer en chute libre dans les eaux qui grondent. Un pur bonheur ! »


être en alerte,

les vagues de cette cascade sont les plus élevées

au monde »

eric parker, John Rathwell/Red Bull Content Pool

« Il faut toujours


KAYA K freest y le

Rivière des ­Outaouais · Canada À l’ouest d’Ottawa, les rapides Deschênes sont fascinants et dangereux. Au milieu des ruines d’un barrage vieux du XIXe siècle, ces rapides où abondent tourbillons et vagues, sont une destination privilégiée des kayakistes. Notamment au printemps, quand la rivière est en crue.

Pa r o l e d e p r o Dane ­Jackson (USA) ­Champion   du monde   en titre « Il y a 10 ans, on envisageait de reconstruire le barrage. Par chance, ça ne s’est pas fait. Les ruines génèrent de grosses ­vagues, les plus grandes que je connaisse. Cela permet, en saut, un temps de vol plus long, et ­facilite aussi l’exécution de ­figures. La rivière est très ­rapide, ­puissante et constante. Ici, on n’attend jamais la vague, elle ne vous laisse même pas le temps de souffler. »

37


Johannes Mair/Red Bull Content Pool, Elias Holzknecht


« AVEC LE SOLEIL,

LE GRÈS ROUGE DEVIENT BRÛLANT.

UN INCONVéNIENT LARGEMENT COMPENSÉ PAR Les SENSATIONs de la grimpe »

ESCA L A D E

Badami · Inde Un grès magnifique à escalader avec une large palette de voies encore inexplorées. Au sud-ouest de l’Inde, Badami et Hampi, petites villes très peu fréquentées, sont deux sites recherchés par les grimpeurs, notamment pour la pratique du bloc (enchaînement de difficultés sur des hauteurs limitées). La qualité des infrastructures et l’hygiène laissant à désirer, le tourisme n’y est pas conseillé.

Pa r o l e d e p r o Kilian ­Fischhuber (Autriche) Multi-champion du monde, escalade de bloc « C’est un paradis tout en grès, rempli de voies exigeantes et ­jamais empruntées. La qualité de la roche est idéale : un grès compact avec uniquement des prises confortables, sans extrémité ­tranchante ni brisure. Gare au risque de cloques aux mains quand le soleil rend la roche brûlante. Méfiez-vous aussi des singes qui raflent tout : nourriture, pitons, sac à dos… Mon meilleur conseil : gardez toujours un œil sur vos affaires ! »

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Surf

Tahiti · Polynésie française Le surf est apparu sur l’île de Tahiti dans les années 60. La période idéale pour la glisse va de mai à septembre. Le vent y génère des vagues constantes qui viennent se ­briser sur la côte.

Pa r o l e d e p r o Michel ­Bourez (France) Engagé sur le circuit pro (WCT)

« pour

une première

À TEAHUPOO, je vous conseille d’attendre d’avoir des conditions très clémentes »

40

Ben Thouard/red bull content pool, alex laurel/red bull content pool

« Privilégiez des vagues pas trop grosses, de moins d’un mètre idéalement. Ensuite, regardez bien les courants, car tout change en fonction des marées. Le vent n’est pas encore un problème. Il est recommandé de surfer avec plusieurs amis, car si vous êtes emporté par le courant, l’aide de quelqu’un peut être utile. Le plus important est de garder son sang-froid, et de profiter de la nature ! En tant que débutant, il ne faut pas faire n’importe quoi, regardez toujours les locaux et demandez-leur conseil. »


SAUT EN PARACHUTE

Eloy · États-Unis Skydive Arizona est, aux USA, le plus grand espace dédié au parachutisme, au beau milieu du désert d’Arizona. La petite ville d’Eloy, en son centre, est le lieu de pèlerinage des clubs de parachutistes venus du monde entier jouir de conditions idéales : un climat tempéré à l’année, une pluie et des vents faibles, un ciel dégagé et une vue à couper le souffle.

PA R O L E D E P R O

michael clark,/red bull content pool(2), Dimitrios Kontzias/Red Bull Illume

jon devore (USA) 17 000 sauts, meneur de   la Red Bull   Air Force « Un paradis pour parachutistes. Une zone immense, totalement isolée au milieu du désert – donc pas de soucis avec les riverains – un ciel dégagé à perte de vue. En saut, on peut apercevoir le Mexique au-dessus du ­désert et des montagnes. Le saut au coucher du soleil est une e­xpérience inoubliable quand, dans le désert de sable, la lumière orange enveloppe roche et cactus pendant que, tête la première, vous foncez vers la Terre à plus de 300 km à l’heure. Magnifique ! »

n o t re c o u v er t u re en grèce Ce cliché pris à Zakynthos, montre des BASE-jumpers en chute libre pendant 3 à 4 secondes.

« ADMIRER LE COUCHER DU SOLEIL EN FONÇANT

À 300 KM/H

VERS LA TERRE »


Chutes Victoria · entre la Zambie et le Zimbabwe Sur le fleuve Zambèze, les chutes Victoria, plus grand ­rideau d’eau au monde, se jettent dans une cataracte de 1 700 m de large et près de 110 de hauteur. Les embruns vaporisés par cette gigantesque chute d’eau sont ­visibles à plus de 30 km. D’où le surnom « Mosi-oa-Tunya » (fumée qui gronde). Pour voir les chutes du ciel, vous pouvez louer un hélicoptère et son pilote, unique moyen aérien autorisé.

42

Pa r o l es d e p r o Thomas de Dorlodot (belgique) Pilotes de ­voltige en parapente « À 5 heures du matin, sous la pleine lune, nous survolons la ­canopée en paramoteur. On tente le coup avant l’arrivée des touristes. Avant que cela soit très dangereux entre le ballet aérien des hélicos, les militaires (qui ­n’aiment pas la présence de ­parapentes) et l’impossibilité d’atterrir en cas de problème moteur. Tout se passe bien. ­L’expérience est sensationnelle, entre les arcs-en-ciel incroyables dans la brume et le rugissement puissant de l’eau. Là, nous avons éprouvé ce que l’Écossais David Livingstone a dû ressentir en découvrant ces chutes en 1855. »

Thomas de Dorlodot/Red Bull Content Pool, Vitek Ludvik/Red Bull Content Pool

PA RA PEN T E


« UNE EXPéRIENCE

SENSATIONNELLE

entre les ARCS-EN-CIEL DANS LA BRUME et LE RUGISSEMENT

DE L’EAU »


« CHAQUE COUP DE PIOLET

ME TRAVERSAIT LE CORPS »


ESCALADE sur glace

région du Labrador · Canada

Will Gadd (canada) Grimpeur de cascades de glace « Si vous voulez pratiquer l’escalade sur glace à Makkovik, débrouillez-vous tout seul. Il sera difficile de convaincre l’un de ses habitants de vous y emmener en bateau. Ils vont vous prendre pour un fou. Les icebergs peuvent basculer, et c’est très dangereux. À chaque impact, je pensais que le morceau sur lequel je m’appuyais allait rompre et m’entraîner au fond de l’eau. Ça a fini par arriver, à l’endroit même où je venais d’escalader. Un bloc de glace a cédé et a fini dans l’eau. Par chance, j’étais déjà sur le bateau. Ce fut une expérience fantastique, mais je ne la recommencerais pas. »

Christian Pondella/red bull content pool

Makkovik, ville à l’est du ­Labrador, compte à peine 400 habitants, et sa température annuelle moyenne est de 0 °C. Même en plein été, les icebergs dérivent le long de la côte. Des icebergs d’une nature spéciale : l’énorme différence de température entre leur cœur et leur couche extérieure crée une telle tension que l’iceberg peut exploser et éclater en morceaux à tout moment.

Pa r o l e d e p r o

45


L i n k i n P a r k r é v è l e T h e H u n t i n g P a r t y, u n 6 e a l b u m f i d è l e à l a puis sa nce des débu t s. Com m en t l es Ca l ifor niens son t-il s pa r venus à se maintenir au sommet de leur genre durant 15 ans ?

le rock Linkin Park : Chester Bennington, Dave Farrell, Brad Delson, Joe Hahn, Rob Bourdon, Mike Shinoda (de gauche à droite)

46


haut

débit

en r estant constants dans leur positionnement ­m u s i c a l h y b r i d e , m a i s a u s s i e n s ’ i m p l i q u a n t , a v e c ­a u t o d é r i s i o n , d a n s d e s i n n o v a t i o n s t e c h n o l o g i q u e s .

Bill Boyd

T e x t e  : A n n D o n a h u e


E

n 2000, Linkin Park sortait Hybrid Theory, son premier album. À une époque où ­certains groupes vendaient encore des cassettes, et où MP3 rimait (encore un peu) avec Napster. Nombreuses sont les formations qui n’ont pas survécu à la tourmente qu’a subie l’industrie du disque les années suivantes. Au contraire de ces Californiens, plus populaires que jamais. The Hunting Party, leur sixième LP tout juste sorti, sera très certainement n° 1 des charts US, imposant partout sur le territoire une certaine dureté, qui nous rappelle les débuts du groupe. The Red Bulletin a rencontré à Hollywood deux des membres du sextet nu metal : Mike Shinoda – l’un des deux chanteurs du band avec Chester Bennington – et le bassiste Dave Farrell, pour évoquer ce nouvel ouvrage, et les nouvelles technologies aujourd’hui indispensables à l’éclosion des artistes ou à la pérennité de ceux installés.

48

the red bulletin : Votre nouvel album est plus dur et incisif que la plupart des disques rock qui sortent en ce moment. Pourquoi une telle fureur ? mike shinoda : Il n’y a pas longtemps, on est tombés sur Internet sur un article au titre plutôt cool : Le rock d’aujourd’hui est merdique et dépressif. L’auteur comparait la musique de l’époque de Nirvana à celle d’aujourd’hui. Il disait notamment : ­ « Mumford and Sons, c’est censé être du rock ? Sérieusement ? » Des « chiffes molles », voilà comment il qualifiait les groupes d’aujourd’hui. Vous partagez ce point de vue ? ms : J’ai trouvé ça très pertinent. Aujourd’hui, ça manque de groupes durs, qui envoient. C’est ce vide que nous avons voulu combler avec notre nouvel album. On a puisé notre inspiration chez nos idoles de jeunesse : Refused, Helmet et At the Drive-In. Quand on écoute les premiers albums de ces groupes, on ressent cette spontanéité, ce côté brut qui manque au rock actuel. Vous allez partir en tournée avec Thirty Seconds To Mars et AFI. Le live est vraiment le meilleur contexte pour apprécier le rock dur qui vous caractérise. the red bulletin


À 19 ans, Mike Shinoda (à dr.) fonde Linkin Park avec deux amis d’école. Aujourd’hui, le groupe a vendu 60 millions d’albums et a remporté deux Grammy Awards.

Corbis, getty images

«   AUx DÉB UTs DU GR O UP E, ON DEM ANDAIT LEURS A D R ESS ES AUX GENS QUI V EN A IENT NOU S ÉC OUT E R , P OUR LES T EN IR AU C O UR A N T D E N OT RE ACT UAL IT É… PA R C O UR R IER   !  » dave farrell : Carrément ! À chaque fois qu’on écrivait et travaillait une nouvelle chanson, on se demandait : « Est-ce que ça va déchirer sur scène ? Est-ce qu’on va s’éclater en la jouant en concert ? » ms : Pour la tournée de cet été, on s’est fixé des objectifs ambitieux, et on a imaginé un tout nouveau show. Avec rayons laser et effets pyrotechniques ? ms : Non, pas ça (rires). Ce ne sera pas un spectacle sons et lumières snobinard. On a plutôt repensé la manière dont s’articulent nos concerts. C’est-à-dire ? ms : Quand on partait en tournée avec notre premier album, on devait jouer toutes les chansons qu’on avait en stock, pour tenir tout un concert. Après notre deuxième album, on a pu faire une sélection. Mais, au troisième album, ça a commencé à devenir compliqué. Il y avait déjà tant de titres et de hits que nos fans voulaient absolument entendre que c’est devenu de plus en plus difficile d’en enlever certains. Quel groupe s’en plaindrait ? ms : Certes, mais il n’empêche que c’est sacrément ennuyeux de jouer toujours les the red bulletin

mêmes chansons, et dans le même ordre. C’est pour cela que nous voulions trouver pour cette nouvelle tournée un autre moyen de faire plaisir à nos fans et de faire en sorte que les concerts soient t­ oujours aussi excitants pour nous. On a donc préparé une setlist flexible, chaque concert sera différent. Et on m ­ êlera les chansons du nouvel ­album aux hits, mais d’une façon différente à chaque concert. Votre premier album est aussi sorti en cassette en 2000. Ça en dit pas mal sur votre longévité... ms : Aujourd’hui encore, nos albums s’écoutent sur cassette, en Asie surtout. Les Asiatiques sont à fond sur les cassettes. df : Exactement, comme les camionneurs de Nashville. ms : Quand le groupe a démarré, on ­demandait leurs adresses aux gens qui ­venaient nous écouter, pour les tenir au ­courant de notre actualité... par courrier ! À cette époque, pas grand monde avait une adresse électronique. Ou un portable. ms : Oui ! Quand on voulait passer un coup de fil en tournée, par exemple pour appeler le club de la prochaine ville, le conducteur du bus devait chercher une cabine téléphonique. Un truc de dingue ! Aujourd’hui, votre nouvel album est lancé en partenariat avec l’appli de ­reconnaissance musicale Shazam. ms : Quand tu cherches une de nos chansons sur Shazam, tu obtiens le résultat et un lien pour accéder à notre nouveau single. Tu peux le pré-écouter en exclusivité sur cette appli. Aussi, au lieu de sortir une vidéo pour notre titre Guilty All the Same, on a bossé avec le projet Spark, de Microsoft. Ils disposent de cette nouvelle communauté « technologique » qui permet au public de créer et remixer ses propres jeux de façon « sociale ».

Vous composez des titres pour des jeux vidéo et vous développez des logiciels de musique. Est-ce grâce à votre goût pour la technologie que votre groupe a survécu à la révolution numérique ? ms : C’est possible. La technologie a toujours été un moteur important du groupe. Non pas parce qu’on avait l’impression de devoir être en accord avec notre époque. Ça nous a tout simplement toujours intéressés. Déjà, quand on était gamins, on adorait les jeux vidéo sur la console Amiga. Et aujourd’hui, je suis tout le temps en train de tester de nouvelles applis sur mon smartphone. Une recommandation ? ms : FaceTune, une appli qui permet ­d’enlever les rides sur les photos. Les gens l’utilisent pour se rendre plus beaux. Moi, je fais l’inverse, je défigure les gens que je prends en photo. D’abord, je modifie une photo avec l’appli ZombieBooth pour que le visage ait l’air à moitié mort, et après j’utilise FaceTune pour lisser le ­visage. Le résultat est super bizarre, comme un zombie qui se serait maquillé pour passer à la télé. Ça m’éclate, ce genre de trucs. df : La technologie me passionne, non pas parce qu’on peut changer le monde grâce à elle, mais parce qu’elle permet de tuer le temps et de se marrer avec ses potes. Avec 62 millions de fans sur Facebook, on vous imaginait plutôt occupés sur les réseaux sociaux du groupe… df : Il faut faire la part des choses. C’est sûr qu’aujourd’hui, Facebook est extrêmement important pour les artistes. Sur la page de notre groupe, on se donne du mal pour chouchouter nos fans. On leur propose des jeux en ligne, on poste des vidéos de nos enregistrements en studio. On fait en sorte qu’ils puissent participer autant que possible à ce qui se passe dans le groupe. Mais, à côté de cela, j’ai aussi mon profil perso, sur lequel je cultive mon propre sens de l’humour. Et ça n’a pas forcément de rapport avec le groupe. C’est-à-dire ? df : Par exemple, tu prends mon compte Instagram. Ça ne m’intéresse pas de montrer aux gens à quel point la vie de rock star peut être géniale. Je préfère poster des photos des trucs les plus moches que je peux trouver. Non pas que je sois un ­détraqué, c’est plus une expérience ­sociologique. Les gens continueront-ils à me suivre si je ne poste que des photos de mes poubelles ? Il semblerait que tu disposes encore de 31 000 followers sur Instagram. df : Sans déconner ? Alors, il faut que je me radicalise encore plus (rires). www.linkinpark.com

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Neymar sera le second plus jeune joueur à porter le ­numéro 10 de la ­sélection brésilienne lors d’un Mondial. Après Pelé.


Champion du

monde ? Des millions de paires d’yeux seront ­braquées sur lui lors du prochain ­Mondial. À 22 ans, le brésilien Neymar est la star de sa sélection nationale, et s’active avec une joyeuse passion à incarner l’avenir du football. Entretien exclusif. e n t r e t i e n  : S i m o n K u p e r , P h o t o s : Dav i d C l e r i h e w, P r o d u c t i o n : J o s e f S i eg l e

U

n jeune homme frêle se présente au lieu de rendezvous, un ancien loft industriel transformé en studio télé, dans un quartier calme de Barcelone. C’est ­Neymar : la plus grande révélation du foot brésilien depuis une décennie, héros des adolescentes, et un avantcentre censé, à seulement 22 ans, offrir cette année une sixième coupe du monde à son pays. Neymar nous salue de son sourire enchanteur – une arme de séduction massive qui lui sert aussi à garder le monde à distance. Puis il passe en loge, et nous jouissons alors d’une vue qui en ferait pâlir plus d’une : il retire sa chemise ­laissant apparaître ses tatouages sur un corps mince, loin de celui musclé, du joueur moderne. Mais cela ne fait qu’une année qu’il joue en Europe au FC Barcelone. L’objectif aime Neymar. Il n’est pas aussi beau que David ­Beckam, mais son sourire est ravageur, et il a le ginga – l’art du mouvement rythmique brésilien – une manière de bouger avec grâce, comme s’il dansait. Il s’assoit, la tête dans les épaules, sur la défensive, sans toutefois se départir de son sourire – et il nous explique pendant une heure, dans un portugais familier, ce que c’est que d’être Neymar.

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L es débuts au barça ont été difficiles

J’ai beaucoup appris ici, sur et en dehors des terrains. J’ai observé mes coéquipiers, ce dont ils parlent, leurs relations aux autres  »

the red bulletin : Comment gérez-vous la presidole, il dribblait beaucoup. J’ai aussi observé Ronalsion de tout un peuple qui n’attend pas moins que dinho, Ronaldo, Messi, Cristiano Ronaldo ; j’ai visionvous remportiez la Coupe du monde ? né les vidéos de tous les bons joueurs de la planète. Je neymar : C’est un rêve d’enfance désormais à portée les imitais dans la rue ou à l’entraînement. Et en de main : je suis le numéro 10 du Brésil et je vais match, ça devenait naturel. Pour réussir un nouveau ­disputer un Mondial chez moi. Je ne ressens pas de dribble, il suffit de le répéter suffisamment. Je n’ai pas pression. Être sur le terrain doit me procurer fierté et encore inventé de dribble. Les miens sont classiques, ­bonheur. Ceux qui ont gagné une Coupe du monde des feintes de corps ou des passements de jambes que parlent d’une joie indescriptible, et je meurs d’envie je travaille beaucoup et auxquels j’ai souvent recours. de la vivre. J’ai toujours fait les choses à ma façon. La Je fais aussi la roulette de Zidane. Je copie beaucoup. presse me suit depuis mes 13 ans, disant que je suis le La danse a-t-elle contribué à développer votre jeu ? nouveau Robinho. Je ne me prends pas la tête. Si on Tout Brésilien aime danser. Mettez de la musique enne me rappelle pas que je suis Neymar et que je joue traînante et même assis, un Brésilien se trémoussera. au FC Barcelone et pour le Brésil, je l’oublie. Les gens Je viens d’une famille qui adore la samba et le papensent que je suis celui qu’ils voient à la télé, mais il gode. Je crois avoir un peu de ginga brésilien dans les n’en est rien, car je ne ressens aucune pression. hanches. J’aime me lâcher avec les potes et danser. Au Vous souvenez-vous de la dernière victoire du Santos, je célébrais mes buts en dansant : c’était notre Brésil au Mondial 2002 ? façon de s’amuser, à chaque but, on dansait pour faire J’avais dix ans. J’étais debout à l’aube pour regarder un clin d’œil à un ami chanteur ou à une chanson. la finale. J’avais la coupe de cheveux de Ronaldo. Je Votre style de jeu dégage de la joie. Êtes-vous toul’ai regardée avec mes parents et ma sœur. Puis nous jours dans un état de liesse en jouant, ou est-ce sommes allés chez ma grand-mère pour un barbecue, devenu plus « professionnel » désormais ? où tout le monde criait : « On est les champions ! » La C’est un plaisir qu’il faut savoir gérer. Cela demande Coupe du monde a toujours été mon objectif. Et être du sérieux. Mais jouer reste pour moi un plaisir. Sans si proche de le réaliser est une drôle de sensation. cela, tout devient plus compliqué. Quelle enfance avez-vous eue ? En 2010, vous avez eu des mots avec le coach de Difficile. Je n’ai pas le souvenir d’avoir été malheuSantos parce qu’il vous a demandé de ne pas tirer reux, même si je n’avais pas les moyens de mes amis. un penalty. Cela vous a-t-il marqué ? Un jour, j’ai dit à ma mère que si je deveCe fut l’un des pires moments de ma vie. nais riche, j’achèterais une usine à cookies J’avais tort et je le savais. Après le match, pour en manger à volonté. Je ne me suis j’ai présenté mes excuses au coach. Ce qui Nom jamais plaint. J’ai dû me battre pour tout, m’a le plus choqué c’est de trouver ma Neymar da Silva tout comme ma famille. Je suis toujours mère en larmes en rentrant. Elle avait vu Santos Júnior allé à l’école ; je n’étais pas le plus attentif la scène à la télé et m’a dit que ce n’était Naissance mais j’obéissais à mes parents. Mon père pas là l’enfant qu’elle avait élevé. J’en ai 5 février 1992, Mogi était joueur de foot et comprend ce qu’est pleuré toute la nuit. Ça m’a fait grandir. das Cruzes, São Paulo le parcours d’un footballeur. Il savait à Je pense que c’est ce que j’ai connu de Baptême chaque instant ce qui allait se passer, ce pire dans ma vie de joueur, toute ma faIl aurait dû s’appeler qui m’a sans doute permis d’éviter mille y a été mêlée. Mon père était maMateus, mais sur le ­chemin de la clinique, quelques écueils, contrairement à lui. lade à l’époque, alité, et ma mère m’a dit son père change d’avis. Votre enfance est-elle à l’origine de la qu’il s’était toujours battu pour moi. Parcours Fondation Neymar qui aide les jeunes Comment jugez-vous votre première De 2003 à 2013, il joue déshérités via le sport ? saison à Barcelone ? au FC Santos. À 13 ans, La fondation a été créée à Praia Grande, à Pas parfaite, mais pas mauvaise non plus. le Real Madrid, lui fait 50 mètres de là où je vivais. Il s’agit de C’est ma première expérience loin de chez une offre. Il devient sensibiliser les parents sur le fait qu’ils moi. Mes amis et ma famille me pro à 17 ans. Son fils Davi Lucca est né en peuvent aider leurs enfants à réaliser leurs manquent. Les débuts ont été difficiles. 2011. En 2012, il est rêves s’ils travaillent et se battent à leurs J’ai beaucoup appris ici, sur et en dehors champion olympique côtés. Pour moi, tout rêve est réalisable. des terrains. J’ai observé mes coéquipiers, à Londres. En 2013, il Vous avez le don du dribble. Avez-vous ce dont ils parlent, leurs relations aux entre au FC Barcelone imité des joueurs ? autres. Je m’en suis inspiré tout en l’adapet remporte la Coupe J’ai beaucoup observé Robinho. À mon artant à ma personnalité. Certains sont bons des Confédérations au Brésil. rivée au Santos, il était la star. C’est mon sur le terrain, d’autres en dehors. 52


­Shooting exclusif­ pour The Red Bulletin à Barcelone. Neymar tout sourire, proche et inaccessible à la fois.


w e are all monkeys

est une manière de dire que nous sommes tous pareils : noirs, blancs, riches ou pauvres »


j e soutiens le peuple.

je ne vois rien à redire au fait que les gens se battent pour une vie meilleure. tant que c’est non-violent » On rit beaucoup dans le vestiaire du Barça ? J’ai été surpris de découvrir un vestiaire barcelonais joyeux où tout le monde se parle et se charrie, comme chez les Brésiliens. On comprend mieux pourquoi ils jouent si bien ensemble. Ils passent de la musique dans le vestiaire – avant et après le match – comme au ­Brésil. Au Santos on mettait de la musique pour se mettre dans le bain avant de rentrer sur le terrain. Au Mondial, vous pourriez vous retrouver face à certains joueurs du Barça. En parlez-vous ? Chacun dit en riant : « On va la gagner ! » Mais nous savons que la compétition sera difficile. Je charrie Messi en lui disant : « Celle-ci est pour le Brésil. » Qu’est-ce qui a motivé votre campagne en ligne #somostodomacacos (nous sommes tous des singes) contre le racisme ? La photo de vous et votre fils tenant une banane est devenue virale. J’ai été victime de racisme dans d’autres matches. Les racistes sont stupides. J’en ai parlé avec mon père et nos collaborateurs, et la campagne était quasiment faite. Lorsqu’a eu lieu l’incident avec Daniel (Alves, son coéquipier à Barcelone à qui des supporters ont jeté une banane pendant un match, ndlr), j’ai pensé que le moment était venu de la lancer. Cette boutade, we are all monkeys, est une manière de dire que nous sommes tous pareils : noirs, blancs, riches ou pauvres. Vous êtes proche de vos fans sur les médias sociaux et ils vous sollicitent beaucoup. Est-ce agaçant ? Uniquement quand ça déborde sur ma vie privée. Je sais que les fans aiment tout savoir mais je dois pouvoir avoir une vie privée. Au début, ce n’était pas évident, car j’étais timide mais à présent, je m’y suis fait. Je n’ai pas changé, je parle et plaisante avec tout le monde. Je suis resté le même, je ne me force pas. Diego Maradona regrettait l’époque avant sa célébrité. Vous arrive-t-il d’éprouver la même chose ? Non… Je vois ce qu’il veut dire. Certes, je ne peux pas me comporter comme monsieur Tout-le-monde. Par exemple, je ne peux pas emmener mon fils à la plage de Santos. Ça finirait par un attroupement de gens prenant des photos. Au Brésil, on me repérerait à des kilomètres et on crierait « C’est Neymar ! » Ici à Barcelone, ils sont plus du genre : « Neymar, pourrais-je prendre une photo avec vous ? » Ils sont plus relax. Ça serait bien de pouvoir tranquillement emmener mon fils au manège ou à la plage. Je crois que c’est à cela que Maradona se référait. Mais je ne me plains pas, c’est ce que j’ai demandé à Dieu. Je Lui ai toujours dit vouloir être footballeur, célèbre et gâter ma famille. Je dois aussi me réjouir des inconvénients. Je ne passe jamais totalement inaperçu mais je gère. S’il faut parler à 50 personnes, je m’y colle. À l’instant où je mets le pied dehors, je dois garder en tête que je suis le

­ eymar public. Mais à la maison, je suis le Neymar de N la famille où, d’ailleurs, on ne m’appelle plus ­Neymar mais « Juninho ». Je deviens une autre personne. La vie ­privée ne doit pas donner lieu à un spectacle. Parlons à présent de la Seleção. Tout d’abord, qui sélectionne la musique dans le vestiaire ? C’est aléatoire. Il y a une sono et chacun met ce qu’il veut. Généralement du pagode, du funk ou du sertanejo. Quand je me rends au stade, j’écoute du gospel au casque. Nous sommes tous unis, nous plaisantons et laissons les ego à l’extérieur. Nous partageons un seul et même but. Et cette solidarité augmente nos chances de succès. Le coach du Brésil, Felipe Scolari, a remporté le Mondial de 2002. Cela vous inspire quoi ? Il en parle beaucoup. Pour lui, le Mondial est la plus difficile des compétitions, avec peu de place pour l’erreur. Il faut être au taquet dès le début. La compétition est courte et la marge d’erreur est plus réduite que dans tout autre match. Il parle aussi du plaisir de la gagner, de la sensation que cela procure. Son aide sera précieuse pour atteindre notre but. Le jeu du Brésil est-il différent de celui du Barça ? Tactiquement et techniquement, la philosophie de jeu est la même. Quel sera votre rôle ? Je dois être moi-même aussi bien avec la Seleção qu’avec le Barça, au même poste. Mon style ? Je ne peux pas l’expliquer, c’est vous les observateurs, vous devez savoir. Je joue relâché. Lors de la Coupe des Confédérations au Brésil, les gens ont manifesté contre la corruption, le manque de services publics et les coûts des stades. Sur l’une des banderoles, on pouvait lire « un prof est plus utile qu’un Neymar ». Qu’en dites-vous ? Le salaire des profs doit être revalorisé, comme celui de toutes les professions. Même les joueurs de foot sont concernés car au Brésil seulement 5 % d’entre eux gagnent bien leur vie. Chacun doit se battre pour un salaire, une santé et une sécurité meilleurs. Tous les métiers méritent le respect. Les Brésiliens doivent-ils manifester à nouveau pendant le Mondial ? Je pense que le message est passé même si je soutiens toujours la manifestation. Tant que c’est non-violent, je ne vois rien à redire au fait que les gens se battent pour une vie meilleure. Je soutiens le peuple. Mais bientôt, le Mondial débutera et il faut avant tout s’en réjouir et prouver à cette occasion, au monde entier, que ce pays peut accueillir n’importe quel événement et est ouvert à tous. Il faut mettre en avant les bons ­côtés du Brésil, pas seulement les mauvais. www.neymaroficial.com

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Un match de robot s

2060 : Metal-Man City 1 Artificial Madrid 1 Il ne faudra pas patienter bien longtemps avant de voir des robots jouer les uns contre les autres dans de vrais matches de football. D’ici quarante ans, les androïdes pourront jouer avec des humains, voire mieux qu’eux. Si bien qu’il faudra leur donner un handicap pour les empêcher de courir à 80 km/h et de frapper le ballon bien plus fort et bien plus précisément qu’aucun homme ne pourra jamais le faire. Il faudra probablement restreindre leurs capacités aux possibilités humaines ou faire jouer les robots à un autre sport que le football. Et comment se comporterontils sur le terrain vis-à-vis de leurs supporters ? Sera-t-il possible pour le public ou bien pour les téléspectateurs devant leur télévision de contrôler un robot joueur en lui donnant des instructions ? Des systèmes informatiques très sophistiqués seront nécessaires au traitement des données, mais cela est envisageable. 56

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cyber foot

Robots joueurs, caméras cachées sur le terrain, oppositions ­v irtuelles à l’entraînement : telle sera la réalité du foot dans ­c inquante ans. Impensable ? La science nous y conduit inéluctablement. Te xte : Paul Wil son

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Illu st rat ion : Tom Mack i nge r

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L

e Dr Ian Pearson dessine l’avenir en futurologue. En 1991, il imagine le SMS. « À cette époque, ­British T ­ elecom pour qui je travaillais estimait que personne ne voudrait s’embêter à envoyer des ­messages texte alors qu’il existait déjà des répondeurs. Nous n’avons donc pas développé cette technologie. Elle s’est imposée quand d’autres ont eu la même idée. Nous ne l’avions pas brevetée. » C’est grâce à cette capacité à prévoir que le Dr Pearson, à la tête de Futurizon – un cabinet de perspective – a forgé sa carrière. D’après lui, un futurologue est un ingénieur qui applique le bon sens à des connaissances exceptionnelles. « La robotique, l’intelligence artificielle, l’éclairage LED… la plupart des Ian Pearson prédit ingénieurs ont les mêmes l’avenir du foot à l’aune des NTIC idées. Nous savons tous à quelle vitesse ces ­domaines évoluent. Les prévisions sont juste une question de bon sens. » HTC, une société taïwanaise produisant des smartphones et des tablettes, a chargé Pearson de rédiger un rapport, intitulé L’avenir du football, afin d’avoir une vision des futures interactions entre la technologie et le foot au cours des 50 années à venir. Dans son travail de r­ echerche, il parle de l’avènement des androïdes et des arbitres qui ne ­rateront plus un fait de jeu. L’Anglais Rio F ­ erdinand anticipe l’avenir de son sport dans notre dossier exclusif. 58

Arbitrage et réalité augmentée

2020 : l’arbitre 2.0 Avec des lunettes intelligentes ou des lentilles de contact actives, un arbitre pourrait faire se superposer des images à son champ de vision. Pour pouvoir regarder un fait de jeu sous n’importe quel angle. Aussi, il pourrait consulter l’ensemble des données collectées pour confirmer ses choix. S’il se trouve loin de l’action, il pourrait siffler, tout revoir pendant quelques secondes et prendre sa décision. S’il existait un équipement pour contrôler les détails techniques, cela le libérerait et lui permettrait de se concentrer sur ses jugements. Il bénéficierait également en temps réel de données supplémentaires fournies par d’autres personnes sur la touche pour étoffer sa prise de décision. Si arbitrer était aussi simple que s’assurer du positionnement d’un joueur, un robot pourrait parfaitement bien s’en charger. Mais l’intention d’un geste doit être considérée et analysée avec un jugement humain. Cela va bien au-delà des données disponibles.

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Des « smart lunettes » ­permettraient aux arbitres de superposer les images dans leur champ de vision.

Caméras de télé sur la pelouse et les maillots

2025 : 90 min inside

Le football télévisé tel que nous le connaissons va être révolutionné par de nouveaux positionnements de caméra et de nouvelles perspectives en matière de prise de vue.

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Installer des caméras sur la surface de jeu n’est pas des plus simples. Cela pourrait se concrétiser très prochainement, seul le bon vouloir des instances du football peut en décider. Il faudrait enfouir le matériel dans la pelouse, installer des câbles et y intégrer des capteurs afin que les caméras se rétractent à l’approche du ballon et des joueurs. Lorsque la technologie entre en jeu, c’est la réglementation en matière de santé et de sécurité qui freine le processus. Sur les joueurs, on peut aussi envisager un écusson intégrant une mini-caméra qui ferait ­partie du logo ou du nom du sponsor sur le maillot. Des entreprises planchent actuellement sur des systèmes intégrés aux chaussures, capables de fournir des données. Des souliers intelligents intégrant une caméra autonome sur toute la durée d’un match ? Ce serait le pied ! 59


Des données en temps réel pour les supporters

2040 : le football big data On peut imaginer une offre innovante de matériels ­informatiques analysant et collectant des données sur le joueur (tel qu’un rythme cardiaque trop élevé, une tension suspecte dans une jambe) qui pourraient être utilisées par l’entraîneur. Les règles du foot autoriseront-elles les joueurs à porter une oreillette afin que le coach n’ait plus à se lever et à hurler pour transmettre ses consignes lors d’un match endiablé ?

De leur côté, les supporters pourraient se servir des datas obtenues en temps réel pour alimenter des ­réseaux sociaux tels Twitter en hashtags-analyses, un feedback que les clubs choisiraient de valoriser ou non. On évoque même des chants de supporters inspirés par ce flux de données. Aussi high-tech qu’il sera, le football de demain devra faire équipe avec les traditions.

Les données informatiques d’un joueur ­pourraient être utilisées ­durant un match.

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Rio Ferdinand, l’ex-mancunien

L’avis d’un joueur

L’avenir vu par Rio Ferdinand

Une simulation par ordinateur offrirait la possibilité de mieux se préparer à une situation précise.

Réalité virtuelle à l’entraînement

2045 : le simulateur de jeu

Getty Images

Aujourd’hui, à l’entraînement, le coach met en place un système tactique ­défensif ou offensif que les joueurs tenteront ensuite de récréer en match. Le coaching du futur s’accompagne d’une simulation par ordinateur du comportement de l’équipe adverse, voire d’un seul joueur pour anticiper certaines phases de jeu particulières. Dans l’idéal, l’informatique permet de vivre virtuellement une situation de match sur l’ensemble du terrain. À l’image du holodeck dans Star Trek, on parle de concept hyper sophistiqué. Dans trente ans peut-être. Une éternité en termes de développement technologique. En 1984, le CD était une révolution balbutiante. Une approche virtuelle du football pourrait également être accessible aux supporters afin qu’ils puissent jouer contre de « vrais » adversaires. Ces percées dans la surface du techno-foot permettront au public d’être impliqué dans une forme de jeu inenvisageable auparavant. Au final, les kids auront envie de jouer au football pour de vrai.

« Je pense que la technologie va prendre le contrôle du jeu, lance l’ex-défenseur de Manchester United, 35 ans, sextuple champion d’Angleterre avec les Red Devils. À voir la façon dont le monde évolue, on dirait qu’il n’est plus question que de ça. » L’ex-international anglais, 81 sélections, reste néanmoins prudent. « Le foot devrait rester tel qu’il est. Toutes ces statistiques fournies par Prozone (un logiciel informatique, ndlr), c’est génial, mais je n’aime pas que la technologie vienne interférer avec ce qui se passe sur le terrain. Je m’oppose à un système d’alerte de franchissement de la ligne de but par le ballon, et à l’analyse vidéo pour savoir s’il y a coup-franc ou faute. On doit assumer l’erreur humaine, c’est cela qui crée le ­débat. Les émissions de radio et de télé, la presse écrite, les réseaux sociaux, tout cela. Attendre une minute pour savoir si quelque chose est valable ou non, cela ­enlève un élément de surprise.  « En 2010, nous avons perdu le championnat quand Didier Drogba a marqué à Old Trafford alors qu’il était hors-jeu ­d’environ deux mètres. Chelsea a gagné le match, puis finalement le championnat cette année-là (en s’imposant 2-1 à Manchester, Chelsea s’emparait de la tête du classement avant d’être champion avec un point d’avance sur Man U, ndlr). J’étais dégoûté. Mais je sais aussi qu’il m’est ­arrivé de gagner des matches suite à une erreur d’arbitrage ou parce que quelque chose lui avait échappé. Cela contribue à la ferveur dans le match.  « Ce qui me plaît aussi, c’est la technologie pour les chaussures et la tenue. Il y a une installation lumineuse chez moi, dans le sol d’un couloir, où l’on peut voir les chaussures que j’ai portées à chaque saison. Un truc plutôt cool. On voit à quel point les chaussures ont évolué. Il y a déjà, bien sûr, une différence énorme au niveau des couleurs mais également en termes de poids et de matériaux. Ça a changé du tout au tout. Nos pieds sont nos outils et il faut en prendre soin. » www.5mag.co

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yannick granieri

Le bâtisseur

Yannick Granieri, 27 ans, est l’un des meilleurs riders VTT au monde. ­Fourmillant de projets et d’ambition guidon en mains, il s’est confié au Red Bulletin, entre deux cartons de déménagement.

Le vieux combi Mercedes dont le compteur affiche un nombre astronomique de kilomètres a cédé la place à un Range ­Rover noir aux vitres teintées. Yannick Granieri, rider VTT professionnel, a troqué l’agglomération lyonnaise pour un ­village au cœur de la Provence. Soleil ­garanti douze mois par an. La première ­pierre de sa maison sera posée l’an prochain, à quelques coups de pédale de son domicile actuel. Puis à l’automne, Pauline, sa compagne, deviendra Mme Granieri. Depuis presque deux ans, le Français échappe aux blessures. L’hiver dernier, il a délaissé un contrat lucratif mais décevant avec son ex-fournisseur Polygon pour travailler avec la marque allemande Young Talent Industries. Moins de sous, mais plus de libertés. Passé par la gymnastique et le foot, le Gone est devenu un homme déterminé. « J’ai 27 ans. À cet âge-là, tu fais partie des vieux de la vieille sur les circuits mondiaux de VTT. Il me reste encore cinq ans pour décrocher des titres. Après, la compétition sera de l’histoire ancienne. » Un pronostic assez réaliste pour cette d ­ iscipline. Ligaments déchirés et os cassés font partie des risques du métier et doivent être ­acceptés sans broncher. Comme la concurrence de ces ados étrangers à la peur et à la douleur, diablement talentueux. « Il n’y a qu’au Canada que tu peux vivre comme freerider pro même si tu t’es retiré du ­circuit, regrette Granieri. Ton nom, seul, ­suffit. En Europe, ce n’est pas le cas. » En général, les ex-riders ne prévoient pas de reconversion. « Je suis payé à la hauteur de mes rides et de mes prises de risque. 62

Quand mes dépenses restent raisonnables, j’arrive à mettre un peu d’argent de côté. 90 % de mes revenus ­viennent de mes sponsors, le reste se partage entre les prix gagnés en compétition, la vente de matériel et la construction de circuits. » Yannick Granieri a été choisi pour concevoir le tracé de slopestyle de la 3e édition européenne de Crankworx – le légendaire festival VTT freeride né en 1995 au Canada dans la station de Whistler – tenue ce mois-ci aux Deux Alpes. « La pente est beaucoup plus raide aux Deux Alpes qu’à

« Je sais que j’ai fait du bon boulot quand je vois les gars revenir rider sans cesse la même bosse » Whistler, il faut donc prévoir de descendre en serpentin. J’ai esquissé le plan de départ sur une feuille. Et sur place, je me suis aperçu que certaines idées allaient être bien plus difficiles à réaliser que ce que j’imaginais. J’ai dû donc tout changer. » Le shaper détaille son tracé : « La difficulté va crescendo. Les plus gros obstacles, je les garde pour le temps fort de la descente et pour la fin. » De bons tracés ne peuvent être conçus que par des riders toujours en activité, Yannick Granieri en

est convaincu. Il n’y a qu’eux pour savoir ce qui fonctionne et ce qui procure les meilleures sensations. « J’ai vu trop de mauvais parcours qu’on aurait pu améliorer avec un budget minime. » Aux Deux ­Alpes, Granieri a engagé deux ouvriers pour construire des modules en bois, et trois autres pour déplacer la terre et manœuvrer les engins. « L’hiver laisse son empreinte dans la montagne. Et on trouve des bosses là où on les attendait le moins. » La subtilité réside dans la capacité à réaliser un tracé qui mette tout le monde à l’épreuve, aussi bien les riders de dirt que les spécialistes du big mountain. « Je sais que j’ai fait du bon boulot quand je vois les gars revenir rider sans cesse la même bosse. » Les critiques tomberont toujours. Peu importe, Yannick Granieri fait la part des choses. « On veut tous montrer ce dont on est capable. » Le droit, ou devoir, de rodage lui revient. Afin de voir si le parcours est réussi, si les sauts offrent assez d’espace, de temps et de liberté pour s’exprimer, si les riders prennent assez de vitesse, s’ils y trouvent leur compte et si les obstacles sont suffisamment sécurisés. Il y aura toujours des blessures en slopestyle, même sur un tracé propre. « Pendant une compétition, on essaie de dépasser ses limites. » D’ici à son mariage, Yannick a prévu de gagner une étape du FMB World Tour, et l’étape de Crankworx Les Deux Alpes. Et après ? Imaginez un instant : l’ancien rider de classe mondiale avec femme et enfants, à bicyclette, sur les routes provençales. « Pourquoi pas ? Tant que j’ai la possibilité de décharger mon adrénaline. » www.redbull.com the red bulletin

John Gibson/Red Bull Content Pool

Texte : Werner Jessner


Naissance 26 décembre 1986, à Lyon Souplesse et créativité Plus jeune, Yannick Granieri était un gymnaste talentueux. Ses années d’exercice l’ont beaucoup aidé pour travailler ses tricks à vélo. Projet Ressusciter la marque de cycles de son grand-père, Joseph Follis. Grand écran Yannick Granieri sera à l’affiche de Rad Company, le film réalisé par Brandon Semenuk, et co-produit par Red Bull Media House et New World Disorder.


L’Œil du

skateur le skateur devenu photographe arto saari est le témoin privilégié des plus belles ­performances des pros internationaux. le finlandais revient pour le red bulletin sur des photos marquantes qui ont construit sa vision du skateboard. texte : Ann Donahue


« Louie Lopez envoie  un frontside ollie  très stylé dans  ma piscine. »

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À gauche : « Un spot suédois, à Malmö, construit par Pontus Alv. Ici, Pontus et Oski en mode duo de choc. »

Ci-dessus : « Au Washington Street Skatepark de San Diego, cet invert nose grab de Willis Kimbel est l’une des plus belles actions que j’ai vues récemment. »

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Ci-dessus : « Scott Oster   est un tueur ! J’ai eu la chance d’être le témoin de ses tricks les plus élégants dans ma   fosse en béton. Comme   ce slash parfait. »

À droite : Portraits de pros,   avec, de gauche à droite   Jay Adams, Heath Kirchart,   Willis Kimbel et Steve Olson.


the red bulletin

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En haut : « J’ai éprouvé un drôle de sentiment en prenant cette photo d’un boneless de Curren Caples sous une autoroute de Melbourne. Après l’avoir vu rentrer ce trick avec une telle facilité, mes inquiétudes se sont dissipées. » En bas : « Un frontside flip de grande classe par Andrew Reynolds. »


En haut : « Malmö en Suède, un superbe kickflip de Curren Caples. » En bas : « Mon chien, Banger, au bord de la piscine en construction dans mon jardin. »

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« Ryan Scheckler à Sydney.   Sur une planche, il fait preuve d’un talent et d’une adresse   incroyables. Sans parler   de sa force, de son élégance   et de sa passion intense. »


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À gauche : « Cette série a pour nom Pooltown 1 and 2. Ces deux ­collages retracent quatre ans de skate et de photos avec mes amis dans différentes piscines. Le plaisir à l’état pur, l­ ’essence même du skateboard. »

Ci-dessus : « Mon ami Kynan Tait sur sa moto, en route à travers l’Amérique du Nord pour une ­expédition en Arctique. L’un des plus beaux voyages que j’ai pu faire, et l’une des plus belles photos que j’ai pu shooter. »

ARTO SAARI La clef pour de belles photos de skate ? Une piscine vide dans son jardin. Le Finlandais saisit ses amis skateurs dans des moments d’insouciance et de ­virtuosité rares. L’un de ses clichés préférés est celui de Louie Lopez, 19 ans, en page d’ouverture. « Louie est l’un des skateurs les plus prometteurs. Il combine de manière exceptionnelle le talent et l’élégance. » the red bulletin

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À 24 ans, Sheckler incarne le ­meilleur du skate, mais ­aussi son côté business.


l’autre viSage du Skate Pour se faire une place dans le business à milliards de dollars des sports d’action, un champion doit aussi être un patron, et incarner une marque. le quotidien de Ryan Sheckler. texte : Ann Donahue photos : Andrew Peters

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Le skateboard peut être un chaud business. Il fait jaillir de la masse de potentiels pros, qui ne sont ­encore que des gosses


Athlète confirmé, Sheckler sait­ « marketer » son image avec l’aisance qui le ­caractérise dans les parks.

A

Au beau milieu des pins bordant les rives de Puget Sound, un bras de mer qui encercle la ville de Seattle, deux adolescents planifient leurs prochaines figures. ­Matias et Ron Miguel, deux frères de 17 et 18 ans, n’ont d’yeux que pour le tout nouveau skatepark construit dans la réserve indienne S’Klallam de Port Gamble. L’ouverture officielle est prévue le lendemain, mais les frères se sont auto-désignés gardiens officieux et testeurs des lieux. Le park, une petite merveille au béton fraîchement lissé et orné de graffitis liés à la tribu S’Klallam, offre une configuration exigeante pour des skateurs aguerris, sans pour autant intimider les débutants.

« Il y a un skatepark pas loin d’ici mais les rampes n’ont pas de coping, dit Matias, en référence au rail tubulaire à l’extrémité des modules permettant de pratiquer le grind. Tout y est construit d’un seul bloc. Mais moi, ce que je préfère, c’est le curb. Un vrai kiff. Je n’arrive pas encore à passer sur les hubbas ou les rampes d’escaliers. C’est trop effrayant. » Matias et Ron s’interrompent à la vue d’un grand fourgon noir aux vitres teintées qui approche. Dégingandé et couvert de tatouages, un skateur agrippé à la portière côté passager se laisse nonchalamment tracter en dépit du danger de la manœuvre. Un mauvais coup de volant et le véhicule de deux tonnes l’écraserait mortellement. Le fourgon s’écarte pour stationner sur le parking du skatepark tandis que le skateur, sourire aux lèvres, suit sa trajectoire qu’il interrompt devant le park en s’éjectant de sa planche. Ce skateur n’est autre que Ryan Sheckler. « Ça y est, dit Matias. Je suis fan. » À 24 ans, Sheckler est l’un des meilleurs skateurs au monde, le visage emblématique du street. Ce jeune Californien, qui a découvert le skate à 18 mois, s’endormait à 4 ans avec son casque sur la tête, avant de devenir pro à 13 ans. Les sponsors le courtisaient avant même qu’il soit professionnel. Parmi ses sponsors de longue date, il compte, outre Red Bull, Plan B Skateboards et Etnies, à ses côtés depuis une quinzaine d’années. Ryan Sheckler personnifie la situation actuelle du skateboard : un skateur doit non seulement être un athlète affûté mais aussi maîtriser son image avec la même force et agilité dont il fait preuve sur les skateparks. Cela implique de sillonner le monde et de tourner des vidéos destinées au Net et aux réseaux sociaux, d’honorer ses obligations envers ses sponsors et de participer à des événements caritatifs, en plus de concourir aux compétitions officielles : les X Games, le Dew Tour et autre Street League. « Un skateur amateur n’est pas tenu de voyager, de signer des autographes, de multiplier les séances photos ou les soirées promotionnelles d’une marque, dit Sheckler. Dès que je signe un contrat, je m’engage à consacrer une part de mon énergie à ces entreprises. D’habitude, je rechigne à fournir un surcroît de travail, mais là, je n’ai pas le choix. » 79


Le temps où le skateboard se bornait à suivre deux règles de base est révolu : faire le mur pour jouir d’un super spot et ne pas tenir compte des panneaux qui en interdisent l’accès. La réalisation de celui de Port Gamble a demandé deux années de travaux et a été en partie financée par la fondation caritative de Sheckler, qui subventionne aussi des programmes pour enfants défavorisés et de la recherche médicale pour le traitement de blessures affectant la moelle épinière. Le park rejoint ainsi les 3 000 skateparks essaimés partout aux États-Unis et répertoriés par le site concretedisciples.com. Une multiplication de skateparks qui a inévitablement pour conséquence l’augmentation du nombre des skateurs. Un récent rapport de la Sports & Fitness Industry Association (SFIA) a recensé 6,2 millions de personnes qui pratiquent le skateboard aux États-Unis. Ce chiffre cache une autre réalité, celle du niveau de revenus des foyers dont sont issus ces skateurs. 26 % qui se disent être des skateurs occasionnels – ils utilisent leur planche moins de 25 fois par an – déclarent avoir un revenu annuel supérieur à 100 000 $ (72 000 euros, ndlr). Une manne financière non négligeable pour l’industrie du skate, désireuse d’attirer ce riche public. Initiée par l’Association des Fabricants de surfs (SIMA), une étude sur la grande distribution incluant les dépenses liées au skate a révélé que les magasins spécialisés dans la commercialisation de skates et autres accessoires ont enregistré en 2012 un revenu global de 713 millions de dollars (514 millions d’euros, ndlr). Cette réalité génère d’innombrables opportunités pour les skateurs pros, cibles d’une flopée d’entreprises en quête de nouveaux visages pour incarner leurs marques. Qui ont aussi compris que les réseaux sociaux sont un moyen efficace de toucher ces skateurs amateurs en y exposant le quotidien des skateurs professionnels. L’impact immédiat des sponsors crée une pression que les skateurs de la 80

« Quand je r ­ atais un contest, j’étais en panique. Je me disais : “c’est foutu, les sponsors vont me virer” »

génération précédente n’a pas connue. Souvent, la moindre chute en compétition plongeait Sheckler dans le doute. Une mauvaise journée et il remettait tout en question. « Quand je ­ratais un contest, j’étais en panique. Je me disais : “C’est foutu, les sponsors vont me virer. Je suis fini, je ne vais plus les intéresser”, se souvient-il. Mon père me calmait en me disant : “Ne t’inquiète pas, ils t’adorent toujours autant. Avec tout ce que tu réalises d’autre, tu peux te permettre de rater une ou deux compétitions.” » Cette dynamique de marché vaut aussi pour la génération montante. À 24 ans, l’Américain David Reyes sent que sa carrière est sur le point de décoller vers les sommets. Sponsorisé par Etnies et Mystery Skateboards, il tourne, sans cesse depuis décembre, des vidéos pour se faire connaître, attirer de nouveaux sponsors et asseoir une base de fans via Internet. « Cette année, je me démène. J’aspire à aller plus haut. » Il a vu d’excellents skateurs passer à la trappe parce que le sens the red bulletin


Voici l’un des ­ambassadeurs les plus en vue d’un sport-industrie qui a généré 713 millions de dollars de revenus en 2012.

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Le skateboard à l’état pur. Au-delà de la perfomance, un pro du niveau de Ryan Sheckler doit intégrer à son quotidien les contraintes d’un sponsoring de plus en plus exigeant.


sheckler sait que la vie d’un skateur pro est ainsi faite : prendre la route pour les tournages, les ­sponsors, les compétitions

mike blabac

des affaires leur faisait défaut. « Ils se font exploiter, dit Reyes. Les gens se disent : “Pourquoi payer ce gars ? Il veut faire du skate en espérant que quelqu’un finira par le remarquer et lui offrir ce qu’il mérite.” Mais la réalité est tout autre. » Ce business est « impitoyable », dit-il, car les skateurs en mesure d’atteindre le standing professionnel sont repérés dès leur adolescence. Reyes a commencé le skate à 9 ans et à 15 ans, il débarque à Oceanside en Californie avec seulement 50 $ en poche. Des familles conciliantes l’hébergent dont les Sheckler – passant 12 heures par jour à impressionner les boss de l’industrie du skate. Intelligemment, il a rapidement réalisé qu’envoyer des grinds dans un skatepark ne suffisait pas. « L’une des raisons qui amène un sponsor à revoir sa liste d’athlètes sous contrat et à chercher de nouvelles recrues tient au fait qu’il n’arrive pas à avoir 12 photos d’eux ­publiées dans l’année, dit-il. Du coup, je dois toujours me débrouiller pour réussir à publier une photo par mois, chaque année. Je m’assure aussi de décrocher une interview ou de poster une vidéo. Il faut être visible et communiquer sur son actualité et ses ­exploits. Il faut maîtriser le sportif et l’économique. » Pour Brian Atlas, président du Street League Skateboarding, une compétition crée en 2010, les skateurs réticents à

« Tous ces voyages, ces rencontres et la possibilité d’aider ceux qui m’inspirent n’ont fait qu’accroître ma passion pour le skate » the red bulletin

l

l­ ’utilisation des réseaux sociaux devront faire un effort s’ils veulent dynamiser leur carrière. « Les réseaux sociaux changent la donne pour les skateurs prêts à en tirer profit, dit-il. Vous pouvez être célèbre sans être un skateur professionnel et maintenir une base de followers seulement en postant régulièrement du contenu auquel les fans s’identifient et qui les inspire. » Pour les skateuses professionnelles, percer dans ce milieu est encore plus ­difficile. Avant de mettre fin à sa carrière brisée par une grave blessure au genou, Lauren Perkins – championne du All Girls Street Jam, un podium aux X Games et aux Gravity Games – était une star : « Quand j’ai débuté, le skate féminin était au sommet de la vague, on avait des compétitions partout dans le monde quasiment chaque week-end. Mais, l’économie s’est effondrée en cinq ans. Beaucoup de compétitions ont été annulées et les sponsors ne s’occupaient plus que d’une poignée de skateuses. D’autant que le skate féminin n’a rien de comparable avec le ski ou le snowboard, c’est très ­intimidant et sa pratique par des filles est plutôt mal vue. Avoir une fille en tête d’affiche a peu de chance de rapporter de l’argent à un sponsor. » Malgré tout, de plus en plus de filles s’y mettent, les choses évoluent.

Les industriels suivront toujours les tendances du marché et ses promesses de gains. « Avant quand j’allais dans un skatepark, j’étais toujours la seule fille, dit Perkins. Depuis deux ans et demi, je croise au moins une fille à chaque fois. Leur nombre augmente. Et les filles font des tricks de plus en plus difficiles. » Au skatepark de S’Klallam, Sheckler et Reyes font le show, ils récitent leurs gammes aériennes, surgissant de la bordure d’un bowl pour atterrir impeccablement. La foule se régale. Et Sheckler, constamment sollicité pour des autographes, des photos depuis son arrivée dans la réserve indienne, ne montre aucun signe de lassitude. Sa venue à Seattle est le terminus d’un voyage de deux mois pour son show YouTube, les Sheckler ­Sessions, et d’autres vidéos destinées au Net. Il a aussi fait escale en Estonie, Australie, au Mexique et à Barcelone. « Tous ces voyages, ces rencontres et la possibilité d’aider ceux qui m’inspirent n’ont fait qu’accroître ma passion pour le skate », dit Sheckler. Il sait que la vie d’un skateur pro est ainsi faite : prendre la route pour les tournages, les sponsors, les compétitions. En avril dernier, Matias Miguel était l’unique représentant de la tribu S’Klallam de Port Gamble à la Nations Skate Jam, une compétition tenue à ­Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Elle met aux prises les skateurs américains ­autochtones et attire des centaines de skateurs issus de plus de 50 tribus différentes. Son frère Ron l’accompagnait avec sa caméra pour immortaliser l’événement. Il rembobine : « Un jour, Matias est venu me voir et m’a dit qu’il en avait assez des vidéos et des photos prises avec nos téléphones. J’ai économisé pour la caméra, je me suis préparé et je suis devenu l’un de ses cameramen attitrés. » www.ryansheckler.com

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ADRÉNALINE

Des photos à uffle couper le so

Ingénieux

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Extrême

Red Bull Records © Trent Mitchellartist Blitz Kids I Credit: James Embrey Hall

ns Aventure sa es èr fronti

Ton moment. Hors du commun

TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT


Retour aux sources, avec cette enceinte pour Smartphone en bambou Speakaboo.

Quoi de neuf en juillet ?

musique, page 90

action ! v o ya g e s   /   m at o s   /   m a   v i l l e   /   c l u b   /   m u s i q u e   /   c o n s e i l s   d e   p r o   /   j e u x   v i d é o

Stephen Frink

Plongez ! trop d’agitation footballistique à la surface  ? le super aviator est le plus cool des refuges. voyages, page 86

the red bulletin

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Action !

voyages

Découvrez Hawaï de façon inédite grâce au Super Aviator.

MAis ­e n c o r e à hawaÏ, ÇA BOUGE AUSSI à la ­SURFACE

À bout de bras L’aventure hawaïenne en kayak, pour une ­virée de 26 km le long de la superbe côte de Na Pali. ­Dilettantes ­s’abstenir. hawaiiactive.com

Rêves d’abysses SUPER AVIATOR  CE SUBMERSIBLE UNIQUE EN SON GENRE VOLE SOUS L’EAU.

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À pied Une rando jusqu’au volcan ­Kilauea, en éruption continue ­depuis 1983. Pour y apprécier de près la lave pahoehoe, rivière de ­satin en hawaïen. kalapanalavaboat.com

CONSEILS D’INITIÉ À vous les manettes « Vous n’êtes pas seulement spectateur, dit Lewis. Les deux cockpits sont équipés d’instruments de pilotage. Pas de passager à bord : pour y accéder, il faut le piloter. Mais pas de panique, c’est aussi simple qu’un jeu vidéo avec manettes et pédales. »

La vue est belle

« Ceux qui ont vu le film Le Bateau

pensent qu’être dans un sous-marin est une expérience claustrophobique, dit Englander. Sous l’eau, le dôme du Super Aviator devient invisible. Visuellement, c’est parfait, il n’y a aucun effet de déformation. On a la sensation de planer dans un biplan ouvert. »

À pleins tubes Regarder, depuis la plage avec une bonne bière, les meilleurs ­surfeurs du monde se frotter à la vague géante de Jaws est un spectacle unique. gohawaii.com

the red bulletin

Stephen Frink, shutterstock(2), Brian Bielmann/Red Bull Content Pool

Le Super Aviator est plus proche de l’aéronef que du sous-marin. Au contraire des autres submersibles lents et encombrants, il est racé, maniable, capable de s’immobiliser, de planer. Ou encore d’opérer un virage à inclinaison latérale et de suivre les mammifères marins. Émotions garanties. Conçu par Sub Aviator Systems, le prototype du modèle Orca Sub est déjà sur le marché, en échange d’un à deux millions d’euros. John Lewis, le cofondateur et directeur général de cette entreprise canadienne, se propose d’être votre copilote entre deux tournages ou expéditions scientifiques faisant appel au Super Aviator. « Sa vitesse maximale est de six nœuds, dit Lewis. Les sous-marins de poche ­classiques n’excèdent pas trois nœuds, de quoi naviguer près du récif tant qu’il n’y a pas de courants. Alors que le Super Aviator permet aussi l’exploration de zones nouvelles. » Originaire de Floride, John ­Englander, océanographe de formation, l’a testé au large d’Hawaï : « J’ai passé d’innombrables heures en tenue de plongée et j’ai déjà été dans un submersible. Mais le Super Aviator offre une expérience ­nouvelle et exaltante, car c’est le plus rapide. On s’y sent bien et plus besoin d’équipement encombrant. Être ­assis confortablement au sec Le Super Aviator, et profiter d’une vue imprenable à Hawaï : sur le monde sous-marin procure à partir de 2 400 € une sensation surprenante. C’est la journée. comme s’il n’y avait rien entre incredibleadventures.com l’eau et vous. »


Action !

Matos

swing kid RICKIE FOWLER ­UTILISE DES CLUBS COBRA, voici lesquels exactement

Allégées La nouvelle ­microfibre ­Rovencia ramène le poids des chaussures à 366 grammes.

Liées Le laçage rehaussé améliore le maintien du ­métatarse.

Driver Cobra Bio Cell Pro Avec 8 réglages de loft différents, l’angle d’inclinaison de la surface de frappe permet d’ajuster la trajectoire de la balle.

Rapprochées Les pointes interchangeables Swing Speed Quill rapprochent le pied du sol de 32 %, pour plus de stabilité.

fers Cobra Bio Cell

Ajustées La fine semelle extérieure PowerFrame (1,4 mm), avec joint Flex, épouse les mouvements du pied.

Tolérance accrue : le talon et la pointe des fers longs et moyens sont recouverts de tungstène.

Fashion week   G oLF  RICKIE FOWLER MET LE GREEN à l’orange. SES CHAUSSURES HIGH-TECH SONT BIEN PLUS QU’UN accessoire DE MODE. La jeune star Rickie Fowler (25 ans) compte parmi les favoris de l’US Open (du 12 au 15 juin).

the red bulletin

En 2009, à 20 ans tout juste, Rickie Fowler intègre le PGA Tour. Depuis il brille par ses qualités sportives, certes – il est sacré « Rookie of the year » en 2010 – mais aussi et surtout par son style vestimentaire. Le Californien ne porte que des tenues originales vives et bariolées, son péché mignon. Les chaussures qu’il

a développées en collaboration avec une équipe d’experts et de scientifiques sont disponibles en six coloris. « La souplesse, le soutien latéral et le confort sont optimaux. La biofusion est la meilleure chaussure que j’ai pu porter jusque-là. Un appui parfait pour mon swing. » www.rickiefowler.com

sac Cobra Bio Staff Sur le green, le caddy de Fowler porte près de 20 kg d’équipement et ravitaillement. www.cobragolf.com

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Action !

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5 maj eu r Le cinéaste Cheng Liang, accro à Shanghai

Occident-Orient express   S hanghai  CHENG LIANG vous PRÉSENTE ses endroits incontournables dans la mégalopole chinoise. AU ­programme  : COMBATS DE GRILLONS, RAVIOLIS À LA VAPEUR ET MAMIES folles de TAI CHI. « Qu’est-ce qui fait de Shanghai une mégalopole si particulière ? C’est une ville complexe où cohabitent ce qu’il y a de plus moderne et de plus traditionnel en Chine », résume Cheng Liang, l’un des rares jeunes réalisateurs dont le travail a pour thème et décor ­majeurs Shanghai. Et non sans succès. Son court ­métrage City of Black and White, visionné plus de deux millions de fois sur Internet, illustre cette dichotomie à la perfection. « Le passé colonial de Shanghai en a fait une ville ouverte sur le monde. Les cultures occidentale et chinoise se mêlent ici comme nulle part ­ailleurs. » Après des études à l’école de cinéma de ­Pékin, Cheng a tôt fait de regagner sa ville natale. « Aucun autre endroit ne m’inspire autant. » City of Black and White est à voir ici : bit.ly/1rYhkjZ

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sur les rives du Suzhou et ­d’influence art déco anglais, son intérieur évoque un labyrinthe. Un petit hôtel y propose des chambres avec une vue magnifique.

1 Parc de Fuxing

2 Gaolan Road Ce parc à la française est chargé de mes souvenirs d’enfance. On y rencontre des gens de tous les milieux sociaux, des couples d’amoureux ou encore des mamies qui font leur tai chi.

2 L’avenue des bars Yongkang Road Le tumulte d’un monde globalisé côtoyant une Chine contemplative. J’ai vécu ici, et pour l’un de mes films, j’ai auditionné ma voisine, une élégante dame âgée. 3 Riverside Mansion

400 North Suzhou Road Pour moi, le plus bel édifice de style colonial de Shanghai. Posé

Un super circuit sur une surface de 4 500 m², avec en prime un bar qui passe tous les morceaux du moment.

4 Wanshang,

marché aux fleurs et aux oiseaux 417 South Xizang Road Le plus beau marché aux fleurs et aux oiseaux de toute la Chine. Un spectacle pour les yeux unique, avec des combats de grillons et le traditionnel jeu de pêche au poisson rouge à l’épuisette.

Chauffés à blanc Habillé en blanc, de la tête aux pieds, vous passerez un bon moment dans ce parc d’attractions, le seul ­fluorescent de toute la Chine. bigecn.com

Certains ­l’aiment saut

5 RESTAURANT SHANSHAN

774 Xianxia Road Un restaurant qui ne paie pas de mine, mais c’est un délice. J’y déjeune tous les jours. On y sert les meilleurs raviolis vapeur, à un prix défiant toute concurrence.

Envie d’aventures en parachute sans prendre aucun risque ? C’est ­possible, l’unique soufflerie de Chine supprime votre ­pesanteur. www.crwind.com

the red bulletin

Xifan Yang

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Action !

clubbing Le rappeur ­anglais JME est un fidèle de la scène du Fabric.

en boîte Depuis treize ans, le Fabric met en CD les mix de ses DJ’s favoris. Voici les trois ­meilleurs.

Jacques LU Cont Producteur de l­ ’album Confessions on a Dance Floor de Madonna. Sa transition d’Ainsi parlait Z­arathoustra vers le Sweet dreams d’Eurythmics est un régal sonore.

Basses à fond

jasper Brown(2), Sarah Ginn(2)

londres  Depuis 15 ans, le Fabric, un ex-entrepôt frigorifique transformé en boîte, mise sur la musique underground et sur des sols qui vibrent. Avant l’ouverture du club en 1999, des carcasses pendaient aux murs. Situé dans l’est de Londres, le bâtiment servait d’entrepôt frigorifique au marché à la viande voisin. «  À l’époque, le coin était en jachère culturelle, il n’y avait pas de scène, se souvient Cameron Leslie, le gérant. Pour appâter les clients, nous avons lancé, en même temps que le club, notre propre entreprise de taxis bon marché. Il y a toujours une voiture devant nos portes. » Que demander de plus ? Des sons aux basses underground – de la techno au dubstep – et 2 300 m² de pistes de danse sur trois étages. L’une d’elle, le Bodysonic, est pourvu d’un sol incrusté de 400 capteurs sensoriels qui transforment les ondes sonores en vibrations. DJ Magazine, revue de référence des musiques électros, a élu le Fabric meilleure boîte au monde, à trois reprises. Un point faible ? Cameron Leslie : «  Beaucoup trouvent l’architecture labyrinthique du bâtiment déstabilisante. C’est pourtant là que réside notre force. » Fabric 77A Charterhouse Street Londres EC1M 6HJ, Angleterre www.fabriclondon.com

the red bulletin

Le Fabric à son comble, ce sont 2 500 danseurs, 3 jours sur 7.

les Afters Dimanche, 8 heures. Le Fabric ferme ses portes. Vous montez dans un taxi. Pour aller où ?

Au Fox and Anchor Tout près. Pour un petit-­ déjeuner en compagnie des maraîchers. 115 Charterhouse Street, Londres EC1M 6AA à BRICK LANE L’incontournable marché aux puces n’est qu’à 4 stations de métro. Des fringues hipsters, des meubles rétro et des prix corrects. Brick Lane, Londres E1 6PU AU JADED L’after le plus transcen-­ dantal de Londres ouvre le dimanche à 5 heures. Les danseurs endurants et les lève-tôt font la fête en buvant du thé et en écoutant des techno-beats. Corsica St., 4 Elephant Rd, Londres SE17 1LB

David Rodigan Ce DJ radio de 63 ans est un héros national. Dans les années 70, il contribue à rendre populaire le reggae en Angleterre. Sur ce CD, il mixe quatre décennies de musique jamaïcaine.

Four Tet L’électro délicate du grand maître ­ravive la flamme du public pour le garage et la dance anglaise. Il dépoussière les classiques pour les mixer avec de jeunes talents, comme les ­Floating Points.

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Action !

musique

En une décennie, Owen Pallett hérite du surnom de « Paganini de la pop ». En effet, en 2004, il ­devient violoniste de Arcade Fire et réalise depuis tous les arrangements guitare de leurs albums. ­Aujourd’hui, des pointures telles que Robbie Williams ou The ­National font appel à lui pour imprimer une dimension symphonique à leurs morceaux. Mais Pallett a surtout le cœur à son projet solo. Ses morceaux pop indé émouvants aux mélodies sophistiquées évoquent un Brian Eno avec un Stradivarius accompagnant le jeune David Bowie. En février dernier, sa BO composée pour le film Her de Spike Jones est nommée aux O ­ scars. Il sort aujourd’hui In Conflict, son quatrième opus et ­révèle ses sources d’inspiration.

Dans les cordes d’Owen Playlist  GUITARES SPECTRALES ET GROOVES PRIMITIFS : LE VIOLONISTE D’ARCADE FIRE PARLE DES ALBUMs QUI ONT NOURRI SON DERNIER disque.

www.owenpalletteternal.com

1 Eurythmics

2 Silver Apples

3 The Luyas

« À cinq ans, je n’écoutais quasi que de la musique classique, Bach, Mozart… Et Eurythmics qui semblait faire partie du lot. Le synthé pop du duo est si précis et mathématique qu’il structure le morceau comme une partie d’échecs. Les sons purs et synthétiques s’intègrent parfaitement aux mélodies d’une émotion poignante. »

« J’ai 19 ans quand un disquaire me glisse cet album dans les mains. “C’est ce qu’il te faut” me dit-il. Il a raison. Le rythme sec de ce classique psychédélique est génial. J’ai utilisé ce son de batterie sur mon album. Comment ? En laissant mon batteur jouer sans tempo prédéfini. Du coup, un morceau comme Sky Behind The Flag gagne en vitalité. »

« La star de ce groupe ­canadien se nomme moodswinger, un instrument hybride entre une cithare et une guitare. Le son est spectral et les tonalités des cordes semblent se fondre les unes aux autres. Génial ! J’ai imité le son avec mon violon sur des morceaux comme The Passions en y incorporant ensuite de nombreux effets. »

4 The Blue Nile

5 Green Velvet

« Ce groupe écossais sort deux albums dans les années 80. Cette chanson est le titre du premier des deux et c’est un chef-d’œuvre. Son atmosphère glaciale et sa clarté sonore ont beaucoup influencé mon morceau The Secret Seven : le calme du début, puis le synthé inquiétant. Ce LP de The Blue Nile fut le point de départ de cette composition. »

« Jusqu’à récemment je ne m’intéressais guère à la house. Cela a changé depuis que j’ai écouté ce classique de Chicago. Les deux motifs rythmiques primitifs qui le composent se superposent l’un à l’autre et produisent un groove envoûtant. C’est exactement ce type d’atmosphère brute que j’essaie de recréer dans mon album, avec la rythmique. »

Love Is a Stranger

A Walk Across The Rooftops

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Program

The Stalker

TROIS MUSTS POUR L’ÉTÉ DES FESTIVALS

Yelpie Un coffre-fort ­portable pour vos objets chéris. L’alarme de 90 décibels se déclenche s’il est déplacé sans que le code ne soit entré.

Moodslayer

M IXAG E N O M AD E le gadget du mois

Monster Go-DJ

Premier contrôleur DJ portable : deux écrans tactiles pour sélectionner les titres en mémoire et les travailler en temps réel. Au milieu, la section mixage mêle les morceaux en toute ­simplicité. Et pour plus de bruit, ­l’appareil peut être est connecté à une sono de club.

SpeakaBoo Une enceinte ­ ortable sans p fil pour iPhone en forme de bambou. Idéale pour les ­veillées à la belle étoile.

Opteka BP-SC4000 Un chargeur solaire plus petit qu’un Smartphone. Huit heures d’accumulation d’énergie permettent de recharger un portable ou une caméra.

Peter Juhl

Le Canadien Owen Pallett, 35 ans, musicien et compositeur de pop indé

ÉQUIPés POUR LA FÊTE

the red bulletin


WE LOVE ART & SAVOIR FAIRE PRÉSENTENT

THE PEACOCK SOCIETY LE FESTIVAL ANIMAL

PARC FLORAL DE PARIS

MAIN EVENT

VENDREDI 11 & SAMEDI 12 JUILLET 2014 20H-7H

VENDREDI

SAMEDI

RICHIE HAWTIN • PAUL KALKBRENNER DARKSIDE LIVE TALE OF US • BRODINSKI • KERRI CHANDLER

THE MARTINEZ BROTHERS • CASSIUS • OMAR S • AGORIA 1-800 DINOSAUR (JAMES BLAKE, DAN FOAT, AIRHEAD)

n ou rr

ou ch Al

CLAPTONE • JIMMY EDGAR • TA-KU • TEN WALLS • RECONDITE CASHMERE CAT • BAMBOUNOU B2B FRENCH FRIES • PERC RON MORELLI• MAKAM • ACID ARAB • BOSTON BUN WAVE RACER• JEREMY UNDERGROUND • BRAWTHER DJ SLOW • BLACKJOY + SECRET DANCEFLOOR AND MORE TO COME… Infos : thepeacocksociety.fr • Préventes sur digitick.com • #peacocksociety #bouillant


Action !

conseils de pro

Raphael Holzdeppe ­remporte le titre de ­champion du monde en 2013 à Moscou.

S’exercicer pour l’altitude

raphael-holzdeppe.net

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1

2

Position couchée sur le côté, bras et jambes tendus, augmenter la tension du corps, soulever le buste et le bas des jambes pendant dix secondes.

Travail des abdominaux : réunir les cuisses et les bras, maintenir l’équilibre pendant dix secondes. Répéter l’ensemble de l’exercice cinq fois.

a u b o ut d u r o u le a u LE CHAMPION NE JURE QUE PAR CET OUTIL

le blackroll

Plus vite, plus haut, plus dur : « Un perchiste ne doit négliger aucun muscle. »

« C’est à la fois un appareil d’entraînement, un physiothérapeute et un masseur. ­Indispensable pour moi. Placez le blackroll sous le groupe ­musculaire de votre choix et roulez ­dessus ­activement d’avant en arrière avec le poids de votre corps. Ça élimine les tensions et ­favorise la ­récupération en un temps ­record. »

the red bulletin

heri irawan

« L’entraînement quotidien est un atelier brutal pour l’ensemble de mon corps », ­déclare Raphael Holzdeppe, 24 ans et depuis quatre ans l’un des meilleurs perchistes au monde. « Dans ce sport, tous les muscles sont sollicités. Il faut des jambes fortes pour prendre rapidement de l’élan, un buste entraîné pour se hisser avec la perche, des abdominaux marqués pour réussir une angulation rapide des hanches en l’air, ainsi qu’un torse puissant pour la stabilité. Car plus ton corps est ferme, plus tu gagnes en hauteur. » L’athlète de ­Kaiserslautern (Allemagne) s’entraîne six heures et demie par jour, du lundi au vendredi. « Levage de poids dans la salle de sport, sprints sur la piste d’athlétisme, ­entraînement de l’équilibre avec des ­medecine-balls – et une centaine de sauts à la perche par semaine. » Ça vous inspire ?

Renforcer le torse et le ventre et travailler le sens de l’équilibre en un seul exercice.

Ray Demski/Red Bull Content Pool(3), blackroll

ATHLÉ  The Red Bulletin vous dévoile LES SECRETS DU ­P ERCHISTE RAPHAEL HOLZDEPPE POUR DEVENIR CHAMPION.

e n t r a î n e m e n t m u lt i tâ c h e



Action !

jeux vidéo Le monde virtuel des morts-vivants.

p l ay ­m o b i l e NE PARTEZ PAS SANS EUX. TROIS JEUX POUR JOUEURS NOMADES.

Overkill ­Mafia Nouveau shoot’em up par le créateur de Sin ­City. Univers BD rétro, infesté de gangsters et de flingues. Sur ­Android et iOS. craneballs.com

Faites-vous peur !

bie ntôt

Une boîte à écran !

THE EVIL WITHIN  HORRIBLEMENT BON. LE CERVEAU À ­L’ORIGINE DE RESIDENT EVIL est de retour. Cadavres amochés, locaux désaffectés et ambulances ­défoncées… Un hôpital psychiatrique est transformé en champ de bataille par un individu... ou une créature... malfaisant(e). Oui, vous êtes bien dans un univers survival horror. Sauf qu’ici, l’horreur ­atteint un nouveau seuil : ­bienvenue dans The Evil Within, une création du Japonais Shinji Mikami. Le tout premier opus de la série Resident Evil (1996), que l’on doit également à Mikami, révélait le survival horror, cet univers nouveau qui offrait une seconde vie aux zombies. C’est grâce à ce premier volet de la série que les récents The Walking Dead, The Last Of Us, et autre remake de films mettant en scène des morts-vivants, ont pu voir le jour. ­Parmi les références cinématographiques ayant inspiré ­Mikami, citons les œuvres de George Andrew Romero : La nuit des morts-­vivants (1968) , Zombie (1978) et Le jour des morts-vivants (1985). « Sur le principe, rien n’a changé. Il s’agit surtout de foutre la trouille aux joueurs, signale Mikami. ­Depuis, c’est devenu un véritable challenge. » Mais pas de panique, Shinji Mikami reste le maître incontesté en la matière. The Evil Within sort le 29 août sur Windows, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One. theevilwithin.com

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UNE XBOX POUR la télé La découverte, dans une décharge du ­Nouveau-Mexique, de vieilles cartouches du jeu E.T. est un trésor inestimable pour les passionnés de jeux vidéo. Les recherches sur ce site ont été effectuées par les réalisateurs d’un documentaire sur le sujet, financé par Xbox Entertainment Studios. Cer derniers veulent, à l’instar de Netflix et d’Amazon, concurrencer la télé traditionnelle. Les premiers programmes autoproduits sont disponibles dès ce mois-ci. Bientôt suivront les séries Halo et Street Soccer. xbox.com

Warbits Derrière le look cartoon de ce jeu de simulation de bagarres bat le cœur de généraux miniatures à la stratégie impitoyable. Sur iOS. riskylab.com

Super Lee-gue

EA SPORTS UFC RESSUsCITE BRUCE LEE Avec la sortie de ­Ultimate Fighting Championship, la gamme EA-Sports s’élargit. Comme pour FIFA et Tiger Woods, le jeu reproduit la discipline dans sa totalité sans rien n ­ égliger. Cette fois, la catégorie reine des arts martiaux est à l’honneur. Les nostalgiques des sports de combat se réjouiront d’apprendre que parmi les combattants figure Bruce Lee.

Botanicula Entre aventures et jeu de devinettes. Des créatures ­sylvestres doivent sauver le dernier germe de leur arbre. Pas facile mais sympa. Uniquement sur iPad. botanicula.net

easports.com

the red bulletin


Action !

montres

AU FIL DU TEM PS

Modèle Navitimer ­actuel. Automatique avec 70 heures de ­réserve de marche.

Navigatrice du temps

L’HISTOIRE DE LA MONTRE EN IMAGE

Breitling Navitimer  POURQUOI CE CHRONOGRAPHE EST-IL DEVENU LA MONTRE FÉTICHE DES PILOTES  ?

Alexander Linz

Une montre analogique de 1941 Bien avant l’invention de la calculatrice de poche, Breitling met déjà son génie au service d’utilisateurs mobiles. La manufacture de Granges, en Suisse, sort dès 1941 une montre poignet intégrant une règle à calcul circulaire. Le modèle Chronomat offre alors une lunette (l’anneau extérieur du cadran) tournante bidirectionnelle, permettant d’utiliser plusieurs échelles de valeurs afin, par exemple, de déterminer un taux de change, ou une consommation de carburant. La montre rencontre un franc succès chez les techniciens, les professionnels et les militaires. Onze ans plus tard, le 2 mai 1952, Breitling présente un modèle destiné aux aviateurs. La Navitimer permet aux pilotes de calculer le temps de vol restant, le début de la descente pour l’atterrissage et bien d’autres paramètres de navigation. Fortement séduite par le chronographe, l’AOAP, Association des Pilotes et des Avionneurs, en fait la montre officielle de l’association.

1941

ressort spiral. Ensuite chaque montre est constituée de paires de pièces identiques pour une synchronisation parfaite. Un processus coûteux qui pousse Breitling à fabriquer lui-même son mouvement, pour ne plus dépendre d’un fournisseur.

Cellule de travail secrète à Genève En 2004, s’ouvre dans le plus grand secret un bureau d’étude près de l’aéroport de Genève, chargé de développer le calibre Breitling BO1. L’architecture du mouvement est finalisée en 2005, et en 2006, une première douzaine de prototypes est assemblée. Dans la même année, les Sur le banc d’essai de la COSC calibres passent avec succès les Comme beaucoup d’autres tests chronomètre du COSC. marques de montre prestiPeu après, Breitling lance DETAILS CADRAN gieuses, Breitling a longtemps Logo AOPA visible sur la division Chronométrie 2 avec utilisé des mouvements d’horlola Navitimer initiale pour mission d’automatiser la gerie fabriqués par le spécialiste (en haut). Logo Breit- production du B01. Des experts ETA, capable de produire ce type ling des années 60. adaptent un concept high-tech de calibre en grosse quantité. utilisé dans les chaînes de Mais Breitling décide un jour qu’il doit en ­production de l’industrie pharmaceuêtre autrement pour toutes ses montres tique, où l’analyse et la production de affichant la mention « chronomètre ». En chaque composant sont pilotées par un conséquence, celles-ci doivent être soulogiciel. En 2008, Chronométrie 2 acmises à la rigoureuse certification du cueille ses premières machines, et en Contrôle Officiel Suisse des Chrono2009, soit cinq ans après le début du promètres (COSC). Afin que les calibres jet, les ­premières 1 500 pièces du calibre aient le niveau de rendement exigé, les B01 sortent de la ligne de production. Ils horlogers doivent, entre autres, mesurer équipent d’abord le modèle Chronomat. le moment d’inertie de chaque échappeLa deuxième Breitling à bénéficier de ment et le moment de rotation de chaque ce privilège est la Navitimer.

the red bulletin

Chronomat. La première montre poignet à intégrer une règle de calcul circulaire (ce modèle date de 1946).

AVEC LE CALIBRE B01, BREITLING S’EST DOTÉ D’UN MOUVEMENT ­P ARMI LES PLUS MODERNES AU MONDE. SE HISSANT AU NIVEAU DE ROLEX ET D’OMEGA

1952

Navitimer. La première montre à répondre aux ­besoins des pilotes en vol.

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Action !

événements

20-22.07, Marseille

La Coupe au bowl Pour la quatrième année consécutive, le bowl du Prado à Marseille accueille l’étape française de la Coupe du monde de skateboard et les meilleurs skateurs de la planète pendant trois jours. Pour la victoire, le Marseillais Vincent Matheron, deuxième en 2013, s’annonce comme le plus ­sérieux adversaire de l’Américain ­Greyson Fletcher, vainqueur l’an dernier. www.redbull.com

05.07, Saint-Denis

Si haut, si vite

14-15.06, Phalsbourg

Décollage Le premier régiment d’hélicoptères de combat à Phalsbourg (57) organise un grand rendezvous aérien. En prime, les présences d’un Cobra et du BO de Red Bull. phalsbourg-airshow.com

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Les meilleurs ne seront pas au Brésil. Le Jamaïcain Usain Bolt, l’homme le plus rapide de l’athlétisme, et le Français Renaud ­Lavillenie, le perchiste le plus haut de la ­planète, sont à l’affiche du Meeting Areva, la référence du c­ ircuit de la Ligue de ­diamant. Difficile de faire mieux avec de telles stars au Stade de France. www.diamondleagueparis.com

Jusqu’au 21.09, Paris

Mapplethorpe 4 ever Les œuvres du photographe ­Robert Mapplethorpe envahissent l’actu à Paris. À l’expo consacrée au maître américain du noir et blanc au Grand Palais répond celle présentée en même temps au musée Rodin. Encore plus étonnante. La rencontre des univers parallèles du sculpteur et du photographe touche au sublime. www.musee-rodin.fr

the red bulletin

Hadrien Picard/Red Bull Content Pool, Jörg Adam/Red Bull Content Pool, Paul Calver, 2014 Robert Mapplethorpe Foundation, Photothèque Grand Rodez Photo Cédric Meravilles, ASO/Presse Sports/S.Thomas, Ray Demski/Red Bull Content Pool, David Ulrich/Red Bull Content Pool, christian richters

Le plus fameux bowl français sera visité par les meilleurs riders internationaux cet été.


03-07.07, Guyancourt

05.07, Paris

Suivez la balle

Red Bull BC One

L’Open de France, sur les greens de l’Albatros, le parcours du golf national de Saint-Quentin-enYvelines, est la plus vieille des compétitions Open de golf et le tournoi majeur en France. On se demande qui en 2014 succédera à Graeme McDowell, vainqueur l’an dernier. Il faudra patienter quatre jours pour connaître la réponse. www.alstom.opendefrance.fr

La danse hip-hop s’invite à la Cigale en plein été. La salle parisienne accueille les sélections du Red Bull BC One France Cypher pour un soir. En jeu pour les meilleurs danseurs français de breakdance? Une qualification pour la très attendue finale ­européenne en octobre, dernière marche continentale avant le grand rendez-vous mondial. www.redbull.fr/danse

en bref notre sélection, en bonne ­compagnie

22 dimanche

Ô TOULOUSE Les œuvres ­ ’artistes de d ­renommée internationale fleurissent les sites du patrimoine de Toulouse. C’est le défi du festival d’art de la ville, qui s’achève ce ­dimanche.

Jusqu’au 05.10, Rodez

Musée Soulages Depuis le 31 mai, le musée Soulages est ouvert à Rodez, ville natale du peintre. Le lieu présente au public plus de 500 œuvres et documents, donations exceptionnelles de Pierre et Colette Soulages. La toute première exposition rassemble 24 Outrenoirs réalisés par l’artiste de 1979 à 2011. musee-soulages. grand-rodez.com

www.toulouse artfestival.com

8 mardi

Jusqu’au 28.07, Paris

Signé Tschumi Le Centre Pompidou propose une rétrospective de trente années de l’œuvre de l’architecte ­Bernard Tschumi, notamment avec une trentaine de ses projets exposés et des dizaines de dessins prépa­ratoires et croquis. On doit notamment à cet architecte de référence le Parc de la Villette ou la récente restauration du zoo de Vincennes. www.centrepompidou.fr

RETOUR Après trois ­premières étapes en Angleterre, le Tour de France 2014 repose ses roues sur le ­rivage français. Du Touquet à Lille, de la plage aux pavés, le peloton réapprend à rouler tout droit. Tout plat. www.letour.fr

20 vendredi

INDIENS re

04-06.07, Saint-Quentin-en-Yvelines

BMX mania ! Bien que la candidature de Paris n’ait pas été retenue pour les Jeux olympiques de 2012, le projet de construction du vélodrome a été maintenu. Le complexe de ­Saint-Quentin, ouvert en janvier, est le seul en Europe à posséder une piste de BMX couverte. C’est là que se courent les championnats de France. Une grande ­première qui va a ­ ttirer la foule au bord du circuit. www.velodrome.national.com

the red bulletin

Pour la 1 fois en France, le musée du Quai Branly présente 133 objets et œuvres d’art retraçant les traditions des ­Indiens des grandes plaines américaines du XVIe au XXe siècle. L’expo s’achève ce vendredi. www.quaibranly.fr

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instant magique

35 397 coureurs ont parcouru un total de 530 928 km lors du Wings for Life, une course organisée sur 34 itinéraires à travers la planète, pour soutenir la recherche sur les lésions de la moelle épinière. L’Éthiopien ­Lemawork ­Ketema est le dernier homme en course, ­rattrapé par les ­voitures-balais après 78,58 km. 90 mètres seulement le séparent du Péruvien ­Remigio Huaman Quispe, qui courait à Lima, à 11 200 km de là. www.wingsforlifeworldrun.com

«  Je savais que je devrais sprinter à la fin. Je me suis économisé pour cela » Lemawork Ketema, 28 ans, originaire d’Éthiopie, vainqueur du Wings for Life World Run

The Red Bulletin n° 32 paraîtra le 9 Juillet 2014 98

the red bulletin

Philip Platzer/Red Bull Content Pool

Donautal, Autriche, 4 mai 2014




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