The Red Bulletin Octobre 2016 - FR

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FRANCE

HORS DU COMMUN

THINK BIG! « THE FOURTH PHASE » LE FILM DE SNOW ULTIME DE TR AVIS RICE

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OCT. 2016

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SCOT T REDDING

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LE MONDE DE RED BULL

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ÇA VOUS GAGNE

Des snowboardeurs dans une quête. D’absolu, de solitude. Et de fraternité. Voici The Fourth Phase.

S(NO)W LIMIT! Le 2 octobre, à 21 heures, plus rien ne comptera. Scotché à Red Bull TV, vous voudrez devenir un snowboardeur pro ! Le film The Fourth Phase, conçu par l’Américain Travis Rice, autorité suprême de la discipline, et ses 90 minutes de chocs esthétiques aériens, vous aura convaincu de tout abandonner. Pour vous jeter sur les flancs des montagnes les plus reculées au monde. Envoyer du gros. Pas un jour sans rider. Être libre. Encore plus. Ou enfin. La production de The Fourth Phase espère que son bijou vous fera cet effet. Le premier frisson passera assurément par les 18 pages que nous dédions à ce chefd’œuvre. Bonne lecture… et bon film ! Votre Rédaction. 4

Travis Rice « Dans le snow, nous voulons du bizarre. Le bizarre est bon. » PAGE 32

THE RED BULLETIN


OCTOBRE 2016 VAGUE À L’ÂME

Globe-trotteuse du surf, d’un métier à un autre, Rosy Hodge donne tout pour sa passion.

66 D’UN COUP D’AILES GALERIE 6

PHOTOS DU MOIS Les lauréats

du concours Red Bull Illume seront rendus publics le 28 septembre. D’ici là, on vous met en appétit !

BULLEVARD 27

INSPIRANTS Des motivateurs de taille, dans tous les domaines.

REPORTAGES

SCOTT SERFAS (COVER), MIKO LIM, FRANCK SEGUIN, WOLFANGO.IT, SYO VAN VLIET/RED BULL ILLUME, ERIC RYAN ANDERSON/CONTOUR BY GETTY IMAGES

32 Snow Must Go On!

50 PROFONDES HEURES

Le photographe Franck Seguin rejoint les fonds marins pour y retrouver l’élite des apnéistes. Et parfois de gros requins.

80

THE RED BULLETIN

Mi-hommes, mi-poissons : portraits de ceux qui ont marqué l’apnée. Jusqu’à tout perdre pour elle.

60 Le coin des héros

Alicia Keys, Twin Atlantic et Paul Banks font des vagues ; Frank Solomon pose brièvement sa planche.

66 Au sommet

Rosanne Hodge possède le meilleur job qui soit : derrière un micro, au plus près des pros, et les hauts lieux du surf en accès libre…

65 Les demi-finalistes du concours photo Red Bull Illume dévoilent certaines de leurs meilleures prises. Objectif ? Action !

50 Abyssal

ROUES DE LA FORTUNE

Ce mois-ci, la Lamborghini Aventador LP 750-4 Superveloce, une bombe, est à l’essai. Et c’est Shmee150 qui s’y frotte.

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SOIRÉE DIAPOS

Trois ans à explorer les spots les plus fous. Tourné en 4K, le nouvel opus de Travis Rice va vous donner envie !

COMPTE EN BANKS

Introverti, le chanteur d’Interpol s’est transformé au contact de RZA, boss du Wu-Tang. Le Paul Banks 2.0 est servi.

ACTION ! 75

À VOIR. À VIVRE. À FAIRE. Voyages,

gadgets, montres, zik et moteurs. 93 SPÉCIAL Partagez vos moments. 98 MAKES YOU FLY Génération foil.

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UNE CHASSE AUX TRÉSORS Red Bull Illume est le concours de photo­graphie d’action et d’aventure le plus important au monde. Cinq des 275 demi-finalistes nous dévoilent ici leurs trésors, clichés somptueux réalisés dans des conditions improbables : avec des drones, au fond de l’océan, ou en chute libre dans la nuit noire. 6


LE SURFEUR INCONNU TEAHUPO’O, POLYNÉSIE FRANÇAISE PHOTO : BEN THOUARD CATÉGORIE : CHEF-D’ŒUVRE BY YODOBASHI « Un bon jour pour prendre des photos sous-marines : pas de vent, vagues claires comme du cristal. J’ai passé quatre heures à réaliser des plongées sous les rouleaux des vagues. Jusqu’au moment où j’ai réussi à prendre ce cliché. Mais problème : je ne savais pas qui j’avais pris en photo. J’ai mis à un an à retrouver le surfeur sur les réseaux sociaux, jusqu’à ce que les dérives tricolores sous la planche me mettent sur la piste de la bonne personne. Elles appartenaient à Landon McNamara, un surfeur pro originaire des États-Unis. » instagram.com/benthouard


VTC ? NON, VTT ! BROOKLYN, NEW YORK, USA PHOTO : ALE DI LULLO CATÉGORIE: NOUVELLE CRÉATIVITÉ « Je réalisais des clichés à travers des surfaces transparentes depuis plusieurs années lorsqu’un beau jour, je me suis rendu compte que les idées les plus simples étaient toujours les meilleures : la vue à travers le pare-brise, une perspective que tout le monde connaît. Ici, le street rider américain Aaron Chase effectue un saut au-dessus d’un taxi à Brooklyn. J’ai dû m’y reprendre à 12 fois pour réussir cette photo. À chaque fois, j’avais peur pour le pare-brise. » instagram.com/aledilullophotography

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RED BULL ILLUME

L’ADRÉNALINE EN IMAGES Tous les trois ans, depuis 2007, Red Bull Illume récompense les photos de sport, d’action et d’aventure les plus extraordinaires. Le concours 2016 a vu 5 645 photographes remettre 34 624 images dans onze catégories différentes. The Red Bulletin présente ici une sélection issue des 275 demi-finalistes du concours 2016. Les 55 meilleurs clichés ont été désignés par un jury d’experts. Les photos gagnantes des onze catégories et le vainqueur toutes catégories seront rendus publics le 28 septembre 2016, à l’occasion de la cérémonie de remise des prix à Chicago. Les 55 clichés finalistes seront réunis dans une exposition qui voyagera à travers le monde entier. Les photos primées seront exposées dans des boîtes lumineuses jusqu’en 2018, exclusivement en nocturne. Pour consulter plus de photos des demi-finalistes, obtenir des informations sur la cérémonie de remise des prix et connaître toutes les dates de l’exposition, rendez-vous sur la page : redbullillume.com

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LE TRICK VU DU CIEL RIEM, ALLEMAGNE PHOTO : LORENZ HOLDER CATÉGORIE : PLAYGROUND « Quand tu pratiques la photographie aérienne à l’aide d’un drone, Google Earth s’avère d’une grande utilité. J’ai dégoté ce jardin aux chemins bétonnés sinueux en faisant du repérage de lieux de shooting sur mon ordinateur portable. L’idée était de mettre en valeur le trick de skate en se servant de l’ombre. Tâche compliquée par le revêtement violet en plastique. Mais le skater Conny Mirbach est un vrai pro. Il a enchaîné les séries de kickflips à la pelle. » instagram.com/lorenzholder


ÇA PASSE OU ÇA CASSE SIERRA NEVADA, CALIFORNIE, ÉTATS-UNIS PHOTO : CHRISTIAN PONDELLA CATÉGORIE : CLOSE UP « Au cours d’une sortie en ski dans la Sierra Nevada, on a découvert ce passage étroit situé entre deux falaises de granit, indique le photographe Christian Pondella. On savait que ce couloir rocheux ne serait éclairé que pendant une poignée de minutes à l’aube. On s’est donc rendu sur la montagne dès 4 heures du mat’ et on a attendu. Dès qu’il a commencé à faire jour, j’ai grimpé sur la paroi de droite et trouvé l’angle parfait. Puis le skieur hors-piste Max Hammer a déboulé à travers la faille. » instagram.com/christianpondella


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TEUF EN CHUTE LIBRE KAZIMIERZ BISKUPI, POLOGNE PHOTO : KUBA KONWENT CATÉGORIE : ÉNERGIE « J’ai commencé à pratiquer la chute libre en 2014. Je me suis entraîné pendant un an, le temps que j’acquière l’aisance nécessaire pour réaliser des photos aériennes. Le saut en nocturne que j’ai photographié est organisé par mon école d’aviation une fois par an. Je n’avais donc pas intérêt à me louper. Pour réaliser ce cliché, j’ai fixé mon appareil photo sur l’aile droite et je l’ai déclenché par télécommande. Puis je me suis jeté dans la nuit avec mes amis. » instagram.com/konwentphotography

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LE COUP DU CHÂTEAU CASTLE HILL, NOUVELLE-ZÉLANDE PHOTO : BARTEK WOLINSKI CATÉGORIE : PLAYGROUND « J’étais sur un trip BMX quand nous sommes tombés sur un truc qui ressemblait à un genre de château médiéval fait d’énormes rochers. Castle Hill, la colline au château, comme nous l’avons appris plus tard, est un rêve éveillé pour tout chasseur de photo d’exception. Après quelques essais pour trouver le bon angle, j’ai décidé de shooter en mode paysage. Et là, d’un coup, Victor Salazar s’est jeté pour envoyer un bunny tailwhip. Solide comme un roc. » instagram.com/wolisphoto

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THE RED BULLETIN BACKSTAGE OCTOBRE 2016

CONTRIBUTEURS NOS ÉQUIPIERS

FRANCK SEGUIN

Tim Zimmerman signe les photos du reportage.

Une mécanique à explorer : l’hiver Trois ans de tournage, la pointe de la technologie en matière de prise de vue, des expéditions dans les Alpes japonaises, au Kamtchatka et en Alaska. Le défi que Travis Rice a lancé, à lui-même et à ses compagnons, pour son épopée du snow The Fourth Phase les a conduits à suivre le gyre subtropical du Pacifique nord, gigantesque courant marin. L’équipe média à qui l’on doit ces images époustouflantes a réalisé une prouesse. Rice : « L’essentiel est que chacun soit rentré chez lui sain et sauf. » Pour l’amour du snow, p. 32.

MAKING OF LE SHOOTING DU MOIS

À la tête de l’armée de photographes de L’Équipe, Franck Seguin est un spécialiste de l’image de sport, et s’isole dès qu’il le peut dans les profondeurs, avec les maîtres de l’apnée. Portfolio à découvrir p. 50.

AUTOUR DU MONDE MARCEL ANDERS

Le rédacteur ès rock (au sens large) contribue régulièrement aux Rolling Stone et Metal Hammer. Il a accepté de changer de registre pour un entretien avec une nana au naturel : il cause avec Alicia Keys, en page 60.

The Red Bulletin est publié simultanément dans dix pays. Ici, l’édition sud-africaine avec en une Brad Binder, un coureur de Moto3 très prometteur. Nos éditions internationales : redbulletin.com

Rosy Hodge et Miko Lim sur une plage à San Clemente.

« L’aura de Rosy se révèle naturellement au contact de l’océan. » MIKO LIM L’Américain, familier des pages d’Esquire, Vogue, GQ… est un surfeur dans l’âme. Pour The Red Bulletin, il a photographié la journaliste et surfeuse pro sud-africaine Rosanne Hodge, en Californie. Jetez-vous à l’eau en page 66.

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THE RED BULLETIN



Directeur d’édition Robert Sperl Rédacteur en chef Alexander Macheck Contributeur indépendant Boro Petric Directeur créatif Erik Turek Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English Rédacteur en chef photos Fritz Schuster Responsable de la production Marion Wildmann Managing Editor Daniel Kudernatsch Rédaction Stefan Wagner (Chef de service), Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Werner Jessner, Clemens Stachel, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), SchinSu Bae, Christian Eberle, Vanda Gyuris, Inmaculada Sánchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann, Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll, Carita Najewitz Booking photos Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, Ellen Haas, Eva Kerschbaum, Tahira Mirza

Illustrateur Dietmar Kainrath Directeur d’édition Franz Renkin

THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722 Country Editor Pierre-Henri Camy Country Coordinator Christine Vitel Traductions et relecture Étienne Bonamy, Claire Jan, Suzanne Krizenecky, Gwendolyn de Vries Country Manager & Publicité Leila Domas leila.domas@fr.redbull.com Abonnements Prix : 12 €, 12 numéros/an, getredbulletin.com Siège de la rédaction 12 rue du Mail, 75002 Paris, +33 (0)1 40 13 57 00 Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg Les journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe n’est pas responsable des textes, photos, illustrations et dessins qui engagent la seule responsabilité des auteurs.

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Emplacements publicitaires Andrea Loprais Solutions créatives Eva Locker (Dir.), Verena Schörkhuber Management par pays & Marketing Stefan Ebner (Dir.), Thomas Dorer, Manuel Otto, Kristina Trefil, Sara Varming

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THE RED BULLETIN Allemagne, ISSN 2079-4258 Country Editor Arek Piatek Relecture Hans Fleißner Country Channel Management Christian Baur, Sophie Herkommer Responsables de la publicité Martin Olesch, martin.olesch@de.redbulletin.com

Lithographie Clemens Ragotzky (Dir.), Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann Office Management Kristina Krizmanic, Petra Kupec Informatique Michael Thaler Abonnements et distribution Peter Schiffer (Dir.), Klaus Pleninger (Distribution), Nicole Glaser (Distribution), Yoldas Yarar (Abonnements) Directeur de la publication Wolfgang Winter Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien Téléphone +43 (0)1 90221-28800 Fax +43 (0)1 90221-28809 Web www.redbulletin.com

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THE RED BULLETIN Autriche, ISSN 1995-8838 Country Editor Ulrich Corazza Relecture Hans Fleißner Country Channel Management Thomas Dorer, Lukas Scharmbacher Responsables de la publicité Alfred Vrej Minassian (Dir.), Thomas Hutterer, Corinna Laure anzeigen@at.redbulletin.com

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Infos et règlement sur www.tropheeandros.com

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Communiqué

LEO-PAUL DARSE @LEOPAUL_DARSE GAGNANT ET MEILLEUR PHOTOGRAPHE DE L’OPÉRATION LG G5 EN COLLABORATION AVEC THE RED BULLETIN. JUILLET 2016, VERCOR.


#LGG5REDBULLETIN


Communiqué

MATHILDE SERIN @MATHILDESERIN1

THÉO LEDRU @THEOLDRU

SWANN JUILLAGUET @SWANNJUILLAGUET

AVENTURE, ÉVASION, OUTDOOR LES PLUS BELLES PHOTOS DU JEU-CONCOURS LG G5 !

Vous rêvez de voir votre photo publiée en double page dans The Red Bulletin ? C’est l’opportunité unique qu’a proposé LG dans un jeu-concours organisé début juin invitant les passionnés de photographie à participer pour tester le tout nouveau smartphone LG G5 grand angle avec son accessoire caméra 360°. Pendant 1 mois, les 20 photographes amateurs sélectionnés ont exprimé leurs talents à travers

l’objectif hors norme du LG G5 et capturé les plus belles actions que leur inspirait le thème « aventure, évasion, outdoor ». En plus d’une qualité d’image exceptionnelle, sa fonctionnalité grand angle de 135° a su magnifier les plus beaux paysages et voici un florilège de ces images à couper le souffle ! Vous pouvez retrouver l’ensemble des photos prises pendant l’opération sur Instagram avec le hashtag #LGG5redbulletin.


en collaboration avec

WILLIAM K @WILLIAMK

TEDDY MORELLEC @TEDDYMORELLEC HUAN CUPILLARD @ZE_ONE

LÉO-PAUL DARSE @LEOPAUL_DARSE THIBO @TP_PHOTOGRAPHE


SPORTS

Ce u x q u i le révo lu ti o n n e n t e t s les p roje ts les p lu au d ac ie u x

le Ce u x q u i c h a n geirnet n t m o n d e, e t l’ in sp

C U LT U R E

Le di ve rt is se m en t de l’e sp ri t, so us to utes se s fo rm es

M O D E D E V IE

DU VOYAGE AU FI TN ES S, LE M EI LL EU RE DU M IE UX VI VR

PROC HA IN NU M ÉRO LE 12 OC TO BR E AV EC VOTR E JO UR NA L

Magazine distribué avec le journal

chaque deuxième mercredi du mois.

Dans la limite des stocks disponibles.

LE MAGAZINE DES HOMMES D’ACTION redbulletin.com

© Tomas Slavik/Red Bull Content Pool

HORS DU COMMUN


BULLEVARD INSPIRANTS, DIVERTISSANTS, INNOVANTS : DES PROFILS À PART

GARDER LE CAP

AUSTIN HARGRAVE/AUGUST

MARK WAHLBERG A FAIT DU TRAVAIL ACHARNÉ ET DE SA DÉTERMINATION SA FORCE VERS LE TOP. À 16 ans, Mark Wahlberg a été inculpé pour voie de fait et a purgé 45 jours en prison. Derrière les barreaux, il a pensé à ses potes de gang, ses frères et sa sœur, à tous ceux qui ont été incarcérés. Il a décidé que cette vie-là n’était pas faite pour lui. Et il a tenu parole. Il a durement travaillé, s’est marié, a eu quatre enfants. À Hollywood, il est considéré comme un mec bien : agréable à côtoyer dans le job, courtois et humble. Certes, certains problèmes s’allègent lorsque vous êtes l’un des acteurs les mieux payés du monde. Son actu est dense. Le drame sur fond de marée noire, Deepwater, sortira le 12 octobre ; Patriots Day, à propos de l’attentat du marathon de Boston, arrivera en janvier 2017 ; et Transformers 5 sera pour juin. La gloire demande de l’endurance mais Mark Wahlberg, 45 ans, ne montre aucun signe de faiblesse et garde le cap.

THE RED BULLETIN

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BULLEVARD

LE DUEL CE MOIS-CI, C’EST UN COMBAT ENTRE LES MONDES DU SON ET DU FOOT. QUI REMPORTERA CE TÊTE-À-TÊTE ED-IFIANT ?

vs ED SHEERAN

EDEN HAZARD

Anglais. 25 ans. Compositeur-interprète très titré.

77 millions d’euros

En 2015, le troubadour arrive deuxième des meilleures ventes d’album, avec X, battu par le disque 25 d’Adele. Il joue 119 concerts et empoche 52 millions d’euros.

Mercedes-Benz G-Class SUV

Belge. 25 ans. Milieu de terrain de Chelsea et de Belgique.

PATRIMOINE

0 ::11 TRANSPORT

Sheeran n’a son permis que depuis octobre dernier. Il pospos sède une Mini Cooper et a été vu à Londres au volant d’un 4×4 Mercedes noir.

0:2

91 millions d’euros

85e du classement Forbes des athlètes les mieux payés (263 000 € de salaire hebdo), il comptabilise 20 millions d’euros pour cette année, jusqu’à juin 2016.

Mercedes-Benz SLS AMG

Le joueur a été vu au volant d’une Audi R8 V10 Plus lorsque la marque alle allemande sponsorisait Chelsea. Il se serait aujourd’hui le détenteur d’une Mercedes aux « portes papillon ».

VIE AMOUREUSE

16,7 millions de followers

Le dernier tweet de Sheeran, le 12 décembre 2015, était une note Instagram parlant d’une pause des réseaux sociaux. Ses comptes sont toujours actifs.

Le manche

Il joue avec des guitares de la maison Martin, celles utilisées par Elvis, Johnny Cash, Willie Nelson ou Dylan, entre autres.

Un style, sans look

Sheeran s’habille comme un jeune homme de 25 ans ayant peu de moyens et de temps. Ce non-look en devient un quand on est une star.

Les roux tournent

« Beaucoup de mecs roux en Angleterre utilisent [mon succès] pour rencontrer des femmes. C’est pour ça que cette couleur ne me dérange pas. Vous savez même quoi, on arrive enfin à emballer ! C’est une bonne chose. »

Du zéro au héros

Il a remporté le titre de chanson de l’anl’an née, et a été nommé dans deux autres catégories, aux Grammy Awards 2016 avec Thinking Out Loud. Pas mal pour un soi-disant fauché qui a dormi sur les parpar quets de ses potes entre 2009 et 2010.

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1:3

La vie en Nat’

En 2012, Eden épouse Natacha Van Honacker, rencontrée à 14 ans. Il ne leur manque plus que deux autres fils pour pouvoir jouer à cinq.

RÉSEAUX SOCIAUX

2:3 MEILLEURES ARMES

3:4 STYLE

3:4 ED A DIT

4:4 MOMENT CLÉ

5:5

4,5 millions de followers

La star du foot serait capable de tweeter l’avenir : en 2012, il écrivait qu’il signerait pour Chelsea… sept jours avant que le club officialise le contrat.

L’acharnement

«Un Un créateur, un buteur et un travailleur acharné», », tel était le verdict lorsqu’il remporta le titre de footballeur FWA 2015.

Hors tendance

Il a un look très loin du footballeur : pas de tatouage, une coupe soignée et une garde-robe basique-sportive (Nike). Balle au centre.

Un joueur honnête

« Tout s’est tellement bien déroulé dans le passé [moins pour Chelsea en 2015-16]. Mais le football est comme ça. J’ai eu davantage de hauts que de bas dans ma carrière. La seule chose à faire, c’est continuer à travailler. »

Un record de matchs ?

À 25 ans, Hazard comptabilise 446 matchs pros pour un club ou un pays (Ronaldo au même âge était à 407, Messi à 431). Dix ans de plus à ce niveau ferait de lui l’un des rares atta attaquants à dépasser les 1 000.

THE RED BULLETIN

GETTY IMAGES (4), SPLASH NEWS, ATLANTIC RECORDS, PA

Ex sous X

Le titre Nina, de son album X, a été inspiré par une ancienne conquête, la chanteuse-compositrice Nina Nesbitt. Il a été aperçu récemment avec Cherry Seaborn (photo).


BULLEVARD

LA REINE GUERRIÈRE GEMMA ARTERTON L’ANGLAISE ET LES RÔLES DE FEMMES FORTES, C’EST UNE HISTOIRE SANS FIN.

ZIMMERMANN/MADAME FIGARO/LAIF

Le titre du nouveau film de Gemma Arterton, Celle qui a tous les dons, pourrait être la description de l’actrice ellemême. L’anglaise de 30 ans a été une James Bond Girl, est apparue dans des comédies, des blockbusters, des films indépendants et des drames. Ayant habité Paris ces dernières années, Arterton parle suffisamment la langue pour aussi décrocher des premiers rôles dans des films français. À une époque où les héroïnes au caractère bien trempé égalent les superhéros masculins, Celle qui a tous les dons, thriller mêlant zombie et science-fiction en salles en septembre, fait de Gemma l’une des meilleures. Et son prochain rôle, plus tard dans l’année, lui permet d’incarner l’icône des guerrières, Jeanne d’Arc, sur les planches de Londres. Son mantra, donné par l’une de ses collègues actrices : « Elle m’a dit : “Fais des choses qui t’effraient.” Je m’en suis toujours souvenu et j’essaie de m’y tenir. »

«  J E SUIS NORMALE  . JE N’AI QU’UNE RÈGLE  : NE PAS CROIRE AUX TENDANCES  !   » THE RED BULLETIN

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BULLEVARD

GORDON BENSON LE TRIATHLÈTE VAINQUEUR DE LA PREMIÈRE MÉDAILLE D’OR ANGLAISE AUX CHAMPIONNATS D’EUROPE EST UN COUREUR DE CAFÉ…

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NOMBRE D’HEURES D’ENTRAÎNEMENT DE BENSON CHAQUE SEMAINE Quand il s’entraîne dans les trois disciplines, c’est 90 min de nage (matin), 60 de course à pied (après-midi) et 65 km de vélo (soirée). Pour augmenter sa vitesse de course, Benson recommande les grandes foulées : « Pas un sprint, mais une course en allonallon geant ses foulées de 80 à 90 % sur 100 m. » Pour la nage, les pagaies « renforcent les dorsaux et améamé liorent la posture ». Pour le vélo, il suggère le vélo stationnaire à cadence rapide en changeant souvent les vitesses : « Plus facile pour les jambes, et vous pouvez exercer votre force pour les courses. »

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MÉDAILLES D’OR À SON ACTIF Quand on vise l’or, trouver le bon réglage pour passer de la nage au vélo est essentiel. «J’ai J’ai paspas sé un temps incroyable à enfiler ma combinaison et à l’enl’en lever le plus rapiderapide ment possible, raconte Benson, qui est adepte des pauses café à l’entraîl’entraî nement. Un faible taux de masse grasse augmente les risques d’attraper un rhume, donc je ne passe jamais direcdirec tement de la nage à la course, je fais un stop au café le temps que mes cheveux sèchent.» sèchent.

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3 500 SES CALORIES PAR JOUR EN PÉRIODE D’ENTRAÎNEMENT Un porridge au petit-déjeuner, parfumé au sirop de sucre roux, et les jours de compétition un croissant supplémentaire pour booster les calories. Benson mange trois re repas protéinés par jour, avec du riz au lait et des œufs pochés sur un toast entre les entraîne entraînements. L’hydratation est la clé : « Je bois du sirop et du Red Bull, et j’ai toujours une bouteille d’eau à portée de main. »

1

LE NOMBRE DE JOURS DE REPOS QU’IL S’AUTORISE PAR SEMAINE Vendredi est le jour de récupé récupération de Benson, mais il ne se repose pas complètement. Il nage, «l’eau l’eau aide les muscles à se remettre», », et fait du yoga, car «c’est c’est très relaxant, men mentalement et physiquement, explique-t-il. Cela m’aide aussi dans ma posture pour le vélo. Je me sens plus à l’aise et j’ai davantage d’énergie. Cela accroît ma vitesse, donc mes résultats en profitent aussi aussi».

STATISTIQUES VITALES

Discipline : Triathlon Âge : 22 ans Taille : Âge: 190 cm Poids : 78kg Palmarès : Trois médailles d’or en triathlon : championnats d’Europe 2014, et du monde 2014, Jeux Européens 2015. Benson a fait partie de l’équipe olympique de GrandeBretagne aux jeux de Rio.

OBJECTIF FORME CÔTÉ SANTÉ, ILS SONT AU SOMMET.

L’APPLICATION DIRT SCHOOL

Un coach de VTT pour votre tél. AppreAppre nez de nouvelles techniques et tout ce que vous devez savoir pour entretenir votre vélo, et surtout, obteobte nez des conseils de votre propre coach (coût en plus). dirtschool.co.uk

HIGH-TECH PEBBLE CORE

Lancée avec 12,7 milmil lions de dollars sur Kickstarter, la nouvelle gamme de Pebble porpor tables inclue le Pebble Core, un appareil de 4 cm², 50 g avec GPS et 3G pour les écoutes Spotify. Pour janvier 2017. pebble.com

L’ÉNERGIE LE LAIT D’OR

Le nouveau jus santé est un breuvage lacté à base de curcuma, épice qui neutralise rhumes et toux, assure la souplesse des articulations et possède des vertus anti-inflammatoires. Les tendances aliali mentaires 2016 de Google le placent en « étoile montante ». goo.gl/yxNzlu

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DAVID ROBINSON/RED BULL CONTENT POOL

LA FORCE EN CHIFFRES


BULLEVARD

ÉLARGISSEZ VOTRE RÉSEAU SUIVEZ, AIMEZ ET RETWEETEZ POUR ENRICHIR VOTRE MOIS.

LEURS VÉRITÉS LES OBJECTIFS, ON EN À TOUS ! QU’IL S’AGISSE DE TÂCHES QUOTIDIENNES OU DE CHANGEMENTS DE VIE IMPORTANTS. ALORS, INSPIRONS-NOUS, OU PAS, DE CES SURDOUÉ(E)S.

HYPE MACHINE twitter.com/hypem Cet agrégateur de musique s’est imposé depuis plus d’une dizaine d’années comme l’une des références mondiales incontournables de nouveaux sons parce qu’il est vraiment, vraiment, vraiment bon. Abonnez-vous et vous découvrirez au moins une chanson par jour pour un moment de détente assurée.

« Je me suis toujours situé légèrement au-dessus de la moyenne en terme de talent. Là où j’excelle, c’est dans un dévouedévoue ment ridicule et maladif au travail. Vous savez, lorsqu’un mec est en train de dormir, je travaille. Lorsqu’un autre mange? Je travaille. Ou quand encore un autre fait l’amour ? Là, honnêtement, moi aussi. Et je m’y dédie entièrement. »

« Je me dis toujours qu’une part du succès est d’être capable de reproduire des résultats. En considérant ce qui est intéressant ou prometteur à propos de soi, d’un point de vue pro, et en regardant comment on peut transposer cela dans différentes situations avec des résultats similaires. »

WILL SMITH, MAN IN BLACK

ROBERT DOWNEY JR, AVENGER

« Tout le monde, je pense, subit cette pression de renren trer dans le moule. J’imagine que plus on vieillit, plus on réalise que ce n’est pas ce qui compte. Cela comcom mence par soi-même, lorsqu’on arrive à se dire : “Je “ sais ce que j’aime faire et c’est ce que je vais faire”. faire » FELICITY JONES, ROGUE ONE

« Si vous avez un plan de secours, alors vous avez déjà accepté l’échec. » HENRY CAVILL, SUPERMAN

« Je suis compétitrice avec moi-même, et cela va de pair avec ma façon d’être. Je ne suis pas seulement en train de mettre un pied devant l’autre, j’essaie de mettre en avant mon meilleur pied. »

CRANK AND PISTON instagram.com/ crankandpiston Ne suivez pas ce compte si vous n’aimez pas les voitures car les bloblo gueurs basés à Dubaï en charge de ce fil popupopu laire sont obsédés par tout ce qui a trait à l’aul’au tomobile. Ils aiment poster des photos dingues de voitures superbes, par de top photographes. Qui pourpour rait leur en vouloir ?

KATY PERRY, SIRÈNE DE LA POP

« Il m’arrive d’être pessimiste, et peut-être que c’est une bonne chose parce que je ne m’arrête pas pour sentir le parfum d’une rose… je ne m’arrête pas pour profiter de ce genre de moments, je suis déjà [claquement de doigts] en attente du prochain. Toujours en attente et jamais dans l’instant présent. » NICKI MINAJ, REINE DU RAP

GETTY IMAGES (7)

KILL SCREEN facebook.com/ killscreendaily Les nouvelles et comptes-rendus de l’univers des jeux vidéo 7/7, c’est sur IGN, GameFAQs et GameSpot. Et pour du matos encore plus cool et pointu en matière de créativité et de technologie du gaming, des fonds d’écran et des infos, présentez Kill Screen à votre Facebook. THE RED BULLETIN

« Si le plan A ne fonctionne pas, j’ai un plan B , un plan C et même un plan D. » SERENA WILLIAMS, COMPÉTITRICE DE GRAND CHELEM EN SÉRIE

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AU NOM

DU SNOW TRAVIS RICE EST L’HOMME DERRIÈRE LES PLUS GRANDS FILMS DE SNOWBOARD DE L’HISTOIRE. MAIS DANS THE FOURTH PHASE , SA VOLONTÉ IMPITOYABLE DE FAIRE LES CHOSES EN GRAND ET LES CONSÉQUENCES QUI VONT AVEC SONT RÉSOLUMENT MISES EN AVANT. QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE LE BIG AIR NE SUFFIT PLUS  ? TEXTE : ANDREAS TZORTZIS PHOTOS : SCOTT SERFAS, TIM ZIMMERMAN


● JACKSON HOLE,

WYOMING

Le terrain de jeu de Travis depuis qu’il sait marcher. Le backcountry en local, un pied total.

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● MONTAGNES

TORDRILLO, ALASKA

Elles sont la référence absolue en big mountain riding, et un spot de tournage renversant.

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● MONTAGNES

T ORDRILLO,   A LASKA

La « crevasse » que Travis a ridée pour la première fois en 2014 et que le skieur Cody Townsend a gérée dans une célèbre vidéo POV.


B

ien qu’il soit au centre de deux films sur le snowboard qui ont changé à tout jamais le paysage des documentaires sportifs, Travis Rice reste une sorte d’énigme. Depuis deux décennies, le natif de Jackson Hole est connu pour faire les choses en grand dans le backcountry. Il choisit des descentes que seule une poignée de ses pairs peuvent envisager, encore moins tenter. That’s It, That’s All (2008) et, il y a cinq ans, The Art of Flight, ont fait connaître ses compétences à une audience de passionnés de snowboard tout d’abord, puis au grand public grâce à la mise en scène cinématographique typique des blockbusters. Mais très peu de choses ont été révélées sur Travis, un jeune homme réfléchi qui choisit ses mots avec soin et préfère que ses amis soient sous les projecteurs. Dans The Fourth Phase, diffusé sur Red Bull TV le 2 octobre à 21 h, la vision que Travis Rice a du snow et sa volonté qui lui permet de dépasser des limites sont au premier plan. Le film est le récit de sa quête de trois ans et demi à suivre un phénomène météorologique de Tahiti au Japon, en Russie et en Alaska, avant un retour chez lui, dans le Wyoming. C’est aussi l’histoire d’un chercheur qui n’accepte pas que l’acharnement qui a défini sa carrière puisse atteindre ses limites. the red bulletin : Vous avez grandi à Jackson Hole, lieu important dans tous vos films. Les sports de neige ont dû être une évidence dans votre vie.

THE RED BULLETIN

Travis Rice L’un des meilleurs snowboardeurs de big mountain de sa génération, Travis a grandi à Jackson Hole, Wyoming, région d’importance dans ses trois films. Amateur ingénu de big air à l’adolescence, il continue de repousser les limites avec ses trips dans le backcountry.

travis rice : Mon père était pisteursecouriste. Ma mère a été la première à me poser sur des skis vers l’âge de 2 ans. J’ai skié jusqu’à mes 12-13 ans. Puis, j’ai voulu essayer le snowboard, qui avait l’air super fun, et j’étais un peu déchiré entre les deux, car j’avais toujours skié. Votre père, aussi, était un skieur de longue date…

Je pense qu’il aurait aimé me dire : « Es-tu sûr de vouloir faire ça ? » Au final, c’est juste que je n’avais pas beaucoup de plaisir à tourner simplement sur des skis, j’avais envie d’une journée de poudreuse épique. Lorsque j’ai commencé à faire du snowboard, un simple virage était un défi. J’étais heureux et excité de comprendre les nuances d’un virage entamé. Le snowboard est asymétrique. C’est un peu plus périlleux et difficile, mais c’est de là que vient cette sorte de forme artistique consistant à se pencher dans un virage en ne laissant qu’une trace. Est-ce comme essayer de trouver un rythme, une musique ? Tout à fait ; et la beauté de trouver un 37


● KAMTCHATKA,

RUSSIE

Une péninsule volcanique qui s’avance dans l’océan Pacifique et dont les conditions météo, du genre imprévisibles, ont imposé beaucoup de temps morts.


Une journée de repos permet de jouer avec la gravité zéro. Travis et ses amis se sont fait plaisir dans un hélicoptère russe datant de la guerre froide.

Travis et sa clique ont croisé des locaux dans le Kamtchatka, péninsule volcanique de l’ExtrêmeOrient russe, et se sont intégrés à la prestation musicale folklorique.

Rejoindre le spot de surf a été une véritable mission, mais ce n’était rien en comparaison aux eaux glacées que les riders ont rencontrées. Pour Travis, la possibilité de saisir des vagues fut un grand moment.

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«VOUS RESSASSEZ L’IDÉE DANS VOTRE TÊTE. OUI, VOUS POUVEZ LE FAIRE. FAITES SEMBLANT JUSQU’À CE QUE VOUS Y ARRIVIEZ.  »

● MONTAGNES

T ORDRILLO,   A LASKA

La chaîne de montagnes Tordrillo en Alaska abrite certaines des zones praticables les plus isolées du monde. C’est pourquoi la région n’apparaît pas seulement dans les films de Travis, mais également dans ceux d’autres riders et skieurs. Pour Travis, y prendre son envol est un must absolu.

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● HAKUBA,

J APON

Les sessions en forêt dans les Alpes japonaises sont les plus éblouissantes visuellement. Shin Biyajima s’y enfonce dans le noir. Et Mikkel Bang courtise la nature.

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«  L E SNOWBOARD EST PLURIDIMENSIONNEL. C’EST TELLEMENT PLUS QUE DES MECS FAISANT DES TRIPLES CORKS AUX JEUX OLYMPIQUES.  »


rythme avec le virage. Si vous écoutez une chanson, elle reste habituellement sur cette mesure 4/4 et est cohérente. Tandis qu’il existe des modèles, Dame Nature n’a rien de cohérent. Vous trouvez le rythme, mais il est espacé différemment d’une chanson structurée. Parce que, quand vous descendez, vous jouez avec la topographie et votre rythme change constamment. Si l’on traduit cette approche aux hautes montagnes que vous dévalez, avez-vous besoin d’avoir une sorte de mémoire topographique pour savoir ce qui vous attend ? On devient un fin observateur de ce qui nous entoure. C’est en essayant et en commettant des erreurs que l’on s’améliore. On improvise rarement les descentes que l’on dévale. Lorsque vous par parcourez votre descente des yeux, de loin, c’est pour identifier des repères et des monuments. Lorsque vous descendez, nombre de passages se font à l’aveugle : vous voyez à 6 m devant vous, mais rien au-delà, sinon le fond de la vallée. En fait, il faut se concentrer sur des sections. De cette manière, vous savez que ceci est un passage à l’aveugle et ceci un repère. Vous vous souvenez de ce repère et vous oubliez toute peur de le passer. Et une fois que vous l’avez passé, vous trouvez votre repère suivant. Voilà, on procède ainsi. Mais nous parlons de montagnes avec des dénivelés de 30 mètres, des cor corniches, des falaises et des angles incroyablement raides. Comment procédez-vous à ces rapides ajustements ? C’est la beauté que nous essayons de trouver ici. Les gens essayent de trouver le flux, où vous n’essayez pas de calculer de manière cognitive. C’est juste le principe action-réaction. Au sommet, êtes-vous fébrile ? Comment contrôlez-vous la peur ? C’est merveilleux de devoir faire de la peur votre alliée. Car la peur n’est pas une mauvaise chose, elle est là pour nous maintenir en vie. La peur primitive est là pour une raison. Je l’adore. Il faut l’adorer. C’est une vieille amie que vous étreignez encore. Je n’ai pas peur de rien. J’ai une relation saine avec cette peur. Comment trouvez-vous le courage de dropper? Vous ressassez cette idée dans votre tête encore et encore, vous vous convainquez que vous pouvez le faire. Faites semblant jusqu’à ce que vous y arriviez (rires). Vous ne laissez aucune place au doute. Pour moi, il est crucial de toujours lâcher prise. Les 10-15 secondes avant de dropper, je pense, j’analyse, je fais toutes ces équations géométriques dans ma tête, mais 44

● TAHITI,

POLYNÉSIE FRANÇAISE Passionné de voile, Travis déclare qu’il doit vivre sur terre la même vie qu’en mer. Son catamaran apparaît souvent dans The Fourth Phase. Tahiti est le premier endroit où il s’est rendu après ce tournage de 3 ans et demi.

après, il ne faut plus que j’y pense, je dois me vider l’esprit. Les deux dernières respirations servent à libérer le crâne, la gorge et le haut du torse de cette angoisse et de cette énergie, et à les faire redescendre dans l’estomac. C’est une forme de certitude.

«  C ’EST MERVEILLEUX DE DEVOIR FAIRE DE LA PEUR VOTRE ALLIÉE. ELLE N’EST PAS MAUVAISE, ELLE VOUS MAINTIENT EN VIE.  » THE RED BULLETIN


ALASKA

RUSSIE

● ALASKA RANGE,

ALASKA

Courant de l’Oyashio

● KAMTCHATKA,

CANADA

Courant d’Alaska

RUSSIE

● JACKSON HOLE,

WYOMING

● HAKUBA,

USA

JAPON

NORD DE L’OCÉAN PACIFIQUE

Courant de Kuroshio

Courant de Californie Courant équatorial nord

TIM-MCKENNA.COM

Contre-courant équatorial

The Fourth Phase parle de votre acceptation d’être un chercheur, toujours en quête du prochain grand défi sur un terrain vierge. Quand est-ce que cela a commencé ? Tôt. En été, mon père pêchait à la mouche et était guide de randonnées. Nous par partions donc toujours pour des aventures d’un certain niveau. J’ai travaillé pour lui en été quand j’ai été plus âgé, lorsqu’il faisait des randonnées de plusieurs jours avec bivouac. Je prenais soin des lamas. C’était tellement simple : j’étais le gardien de ces créatures majestueuses, honorifiques et puantes qui me crachaient dessus. Parcourir le backcountry est donc le produit d’une vie d’aventures. Mais alors, que recherchez-vous ? Nous cherchons ces curiosités géologiques. Nous voulons du bizarre. Ce qui est bizarre est bon. Vous passez suffisamment de temps dans les montagnes pour chercher une topographie ou des aspects étranges sur lesquels jouer. Les bizarreries sont rares, mais vous savez qu’elles sont quelque part. Vous savez que s’il existe une petite bizarrerie et que c’est la perfection, c’est qu’il en existe d’autres. En fin de compte, il s’agit de trouver ces curiosités topographiques qui sont alignées avec d’autres éléments comme la bonne quanquan tité de manteau neigeux, la bonne tempétempé rature, la protection contre le vent… tous les facteurs doivent être alignés. Le but est-il d’être le premier à descendre cette montagne particulière ? Ou de trouver la solitude ? C’est le fait que nous, snowboardeurs, essayons de trouver une expression créative, une interprétation de la manière de rider la montagne. Lorsque vous ridez la magnifique face plane d’une montagne, vous pouvez travailler sur les nuances de vos virages. Mais plus le chemin est bizarre, plus vous devez interpréter. Ce sont ces déformations bizarres du paysage qui offrent ce puzzle que vous devez THE RED BULLETIN

Gyre du Pacifique nord L’arc narratif du film suit le parcours du gyre du Pacifique nord, plus vaste écosystème de la planète. En le suivant depuis le Pacifique sud, l’équipe du film accomplit un trip par les Alpes japonaises, la péninsule volcanique du Kamtchatka, les îles Kouriles en Russie et à travers la chaîne d’Alaska, près d’Anchorage, avant de rentrer à Jackson Hole : une quête des spots les plus isolés.

décortiquer et c’est ce qui me plaît dans le facteur « bizarre ». Maintenant, l’aspect de la solitude, c’est l’une des raisons pour lesquelles toutes les personnes que je connais aiment le backcountry. Cela vous isole, vous et habituellement deux ou trois de vos amis les plus chers, vous êtes réunis, vous faites des expériences, résolvez des problèmes ensemble et cocréez. C’est cette magie d’être loin du monde et de faire des choses en petit comité. Il y a une citation géniale de vous dans le film : « C’est extraordinaire d’être avec quelqu’un et d’aller dans un endroit où il n’avait jamais prévu d’aller. » Vous pouvez développer ce point ? Je pense qu’il est question de partager la croissance humaine, en tant qu’individus. Dans ma vie, je suis perpétuellement confronté à des choses avec lesquelles je ne suis pas à l’aise. C’est tellement facile de s’en tirer en disant : « Non, c’est cool, ça ne m’intéresse pas. » Parce que, au fond de vous, il y a cette peur ancrée en chacun de nous de se tromper ou d’avoir l’air d’un idiot. Et si vous avez envie d’essayer, vous en tirez toujours un enseignement, même négatif. Et je suis souvent sorti de cette zone de confort. C’est la raison pour laquelle je suis doué en snowboard. C’est simplement arrivé. C’est magique de voir quelqu’un se dépasser et dire : « Et puis m**** », et tenter enfin sa chance. Ou le bonheur d’aspirer encore à quelque chose ?

Oui, tout à fait. Que ce soit votre première fois ou que ce soit quelque chose que vous ayez fait toute votre vie, en pensant ne pas en être capable. Au cours de ma vie, j’ai fait d’incroyables découvertes en suivant ce principe, de même qu’en étant avec des amis et en sachant qu’ils étaient capables de le faire, mais eux ne le voient pas. Pour moi, il n’y a presque rien de plus gratifiant que d’être avec quelqu’un et de l’aider à aller là où il ne savait pas qu’il pouvait aller. C’est un fil rouge dans le film. Vous emmenez des gens sur ces lieux uniques en vous basant sur le potentiel dont vous les croyez capables sur une montagne particulière. Oui, et c’est toute la difficulté. Je ne voulais pas que The Fourth Phase parle uniquement de moi, mais également de mon entourage, mes frères d’armes, les copains que j’admire et avec lesquels j’aime rider. Mais c’est difficile quand le film, à ce stade final, resserre son attention. Non… il parle de ces lieux où nous allons, de ces gens avec qui nous sommes. Vous ne pensez pas que votre vie est suffisamment intéressante pour mériter qu’un film y soit consacré ? Je pense que je suis la mauvaise personne à qui poser la question. S’il cela dépendait de moi, et il est peut-être préférable que ce ne soit pas le cas, ce film serait distribué de manière plus égale, et malheureusement, nous n’avons pas assez de temps. J’ai créé et organisé ce voyage que nous entreprenons et j’ai eu le privilège de pouvoir inviter d’autres mecs à faire ces voyages, et je le fais parce je suis un grand fan de tous ces gars présents dans le film. Ce sont tous des mecs dynamiques et uniques à leur manière et je les aime beaucoup. Mais ce sera peut-être le prochain chapitre. Ces gars disent également que vous ne vous arrêtez jamais avant d’avoir obtenu ce que vous voulez. Qu’est-ce que vous voulez ? Je veux une idée pour partir de rien et arriver à quelque chose. Ne sommes-nous pas là pour créer, montrer et partager ? C’est certain, mais vous la cherchez sur des pics hauts de 3 000 mètres et des arêtes avec des drops mortels. Cela a été progressif. Quand on fait quelque chose depuis longtemps, on se sent à l’aise en le faisait d’une certaine manière, puis on veut aller plus loin… En fin de compte, on veut que cette chose reste intéressante, stimulante et cela évolue en «un peu plus loin, un peu plus grand, un peu plus dur », pour essayer de prouver que l’esprit l’emporte sur la matière. C’est progressif. 45


●   M ONTAGNES

T ORDRILLO,   A LASKA

Les avalanches, l’un des facteurs risque numéro un pour l’équipe. Qui veille à les anticiper au mieux.

Cela semble ardu. C’est incroyablement satisfaisant et, à un certain point, vous réalisez que c’est linéaire. Que c’est sans fin. Cette boucle réciproque continue tant que vous le voulez bien et je pense que, à un certain moment, vous en arrivez à vous demander quel en est l’intérêt. Quand en êtes-vous arrivé là ? Je n’y suis pas encore. J’ai pris conscience de cet état de fait il y a déjà un moment, parce que j’ai été poussé à explorer et j’ai cherché pendant longtemps. À un certain moment, je pense que j’ai réalisé que mes premières explorations innocentes, ouvertes et sincères s’étaient transformées en une échappatoire. Je pouvais choisir une vie insipide consistant à répondre à des e-mails et à gérer la folie médiocre de mon quotidien ou je pouvais partir et

«  L E SNOW... LE VAISSEAU QUI ME PERMET DE PASSER DU TEMPS DANS L’ŒIL DE CES TEMPÊTES, DE VOIR LA NATURE À L’ÉTAT BRUT.  » 46

faire quelque chose de plus palpitant. C’est devenu plus qu’une échappatoire. Pourriez-vous avoir un travail ? Quand avez-vous réalisé que vous pouviez vivre de votre passion ? J’ai mis longtemps à réaliser que j’étais en train de devenir snowboardeur. Je travaillais dans la construction pendant l’été pour pouvoir me payer des voyages en hiver. À part cela, j’étais intéressé par les sciences naturelles. Votre respect et votre amour de la nature ont toujours été un fil conducteur, mais comment vous en êtes-vous rapproché en dévalant des montagnes ? Le snowboard est simplement le vaisseau, l’outil qui me permet de passer du temps à l’extérieur. D’avoir le temps d’aller dans l’œil de ces tempêtes et de voir la nature à l’état brut. Vous avez également rencontré votre lot d’avalanches. Quels sont les répercussions ? C’est un merveilleux rappel de l’existence de forces brutes autour desquelles nous essayons constamment de danser. Nous avons une grande équipe et beaucoup d’entre nous se trouvent en montagne, dans des camps, où tout le monde fait de la randonnée ou de la marche. Nous

sommes donc très exposés. Pour nous, le plus important est que tout le monde rentre à la maison à la fin de la journée. Cette expérience a été pour moi un cadeau : emporte cela avec toi lors de ton prochain voyage pour mettre tout le monde à l’abri. Vous avez débuté votre voyage en Polynésie française, où commence le cycle hydrologique que vous suivez. Vous semblez plus en paix ici que dans les montagnes, où vous cherchez toujours la prochaine grande découverte. Dans cet environnement, vous êtes poussé à ralentir, à traiter toutes les données que vous avez à ce moment unique et à maintenir un bateau à sa vitesse réduite. Le vent tourne constamment, la météo change en permanence. Et vous n’êtes qu’un gardien, commandant ce bateau. Il y a quelque chose de magnifiquement simple dans cela. Vos derniers films avaient pour but de capturer le spectacle de ce que vous faites sur une montagne. Était-ce supposé être différent ? Dans les deux derniers films, nous pensons que nous avons réussi à mêler un cinéma de folie à des lieux incroyables… THE RED BULLETIN


les plans aériens étant capables d’immer d’immerger les gens et de les entraîner dans la descente. Après The Art of Flight, je n’ai pas ressenti le besoin de passer des années à refaire ce film. Je crois que notre équipe était prête à tenter de relever un défi un peu plus grand. Finalement, avec un processus de type documentaire comme celui-ci, nous ne savions pas où la fin de ce film nous mènerait. Nous ignorions que nous arrêterions ce voyage de camping dans cette stupéfiante région de l’Alaska. Nous avons pensé que trois années étaient suffisantes. Nous avions ces objectifs et ces principes que nous voulions évoquer, mais nous ne savions absolument pas comment ni avec quelle scène le film allait se terminer. Dans quelle mesure pensez-vous à l’audience ? Créez-vous pour créer ? Nous ne réfléchissons pas trop à la manière dont le monde extérieur le perçoit. Nous nous basons davantage sur la manière dont nous aimerions le voir. Et ce processus a été difficile, car il est difficile de changer sa vision des choses, nous per persistons à considérer les choses d’une cer certaine manière. Le film développe cet aspect. Quel héritage voulez-vous laisser ? Je veux essayer de partager la manière dont je perçois le snowboard. Je le vois comme quelque chose de pluridimensionnel. C’est tellement plus que des mecs faisant des triples corks aux Jeux Olympiques. Vous regardez notre film et c’est tellement plus que des mecs dans le backcountry, en train de lutter contre la

La technologie au casting Au cours des trois ans passés par Travis et le réalisateur Jon Klaczkiewicz à filmer The Fourth Phase, ils ont exploité les progrès du matériel de tournage. Des bâtons gyrostabilisés portables sur lesquels ils fixaient une GoPro ont permis de produire des séquences de Travis en train de suivre un rider dévalant une crête, « façon jeu vidéo », déclare Jon Klaczkiewicz. De nouveaux drones, plus stables et capables de porter de plus lourdes charges, ont ouvert la possibilité de tourner des séquences de caméra Phantom à 4 000 images par seconde depuis les airs. Pas besoin d’hélico ! « La technologie d’aujourd’hui est dingue, et y accéder beaucoup plus aisé, affirme Jon. Ces progrès font que la créativité et la narration sont plus qu’un facteur de compétitivité. » Les caméras GoPro ont capturé les séquences d’action ainsi que les moments entre les riders qu’un caméraman aurait manqués.

L’appel du précipice. Dans les yeux du photographe Tim Zimmerman.

météo, maîtrisant ces sauts, dévalant ces descentes grandioses. Je crois que, à travers les films que nous avons essayés de faire, nous allons dans les montagnes et partageons de véritables expériences intimes avec des amis. Si je peux aider à transmettre cela et inspirer les gens à aller en extérieur et faire du snow, je donne le meilleur de moi-même. Le snowboard a fait beaucoup pour moi et j’espère le rendre intéressant au travers de ces films. Et au-delà du snow : découvrez-vous vous-même un peu dans la nature. Je pense que tout le monde en sort gagnant. The Fourth Phase sur Redbull.TV le 2 oct. à 21 h. Avant-première le 19 sept. à Paris, au Grand Rex.

THE RED BULLETIN

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● VALDEZ,

ALASKA

Le quotidien de Victor de Le Rue ? Envoyer du très gros pour le plaisir oculaire des fans de snowboard.

UN FRANÇAIS

AU SOMMET

COLOSSAL, THE FOURTH PHASE MARQUERA L’HISTOIRE, ET BOOSTE CELLE D’UN RIDER FRANÇAIS DÉJÀ AU TOP  : VICTOR DE LE RUE. RETOUR SUR UNE EXPÉRIENCE RARE. INTERVIEW : PIERRE-HENRI CAMY PHOTO : SCOTT SERFAS, TIM ZIMMERMAN

the red bulletin : Victor, en snow, vous mettez votre talent au service des meilleures productions photo-vidéo. Pour The Fourth Phase, il semble que Travis Rice vous a « casté » ? victor de le rue : Oui, c’était il y a deux ans. Quand il m’a appelé, je me suis d’abord demandé ce qu’il me voulait. Travis, c’est le gars qui a fait les films de snow les plus fous, un niveau loin audessus, en terme de cinématographie et de riding. Et voilà que la star m’appelle et me dit : « On fait un trip en Alaska pour un film. On va camper, rider, pendant deux mois, et j’aimerais que tu viennes avec nous. » Ce n’est que le lendemain que j’ai réalisé. « J’ai rêvé ou quoi ?! » Bravo ! Mais, pourquoi vous ? Travis voulait un gars qui puisse aller faire de gros tricks avec lui, mettre des gros tirs. « Tu as un style que j’aime beaucoup, tu sais faire du freeride et ce sera en zone 48

glaciaire », m’a-t-il dit. Il savait que j’avais fait des trucs dans ce genre, je pense qu’il aimait mon côté freestyle, mes tricks, comme les one foot. Malgré votre expérience des productions vidéo, en quoi The Fourth Phase s’annonçait différent du reste ? En temps normal, tu pars souvent avec un seul gars, ton filmeur. Tu shootes, ça va vite. Là, c’était une grosse structure, avec beaucoup de gens qui prennent des décisions, beaucoup de filmeurs, chacun doit se mettre en place. Tout cela prend du temps, mais quand ça marche, le résultat est tout simplement incroyable. Quel était le plan d’attaque ? Le programme prévu était une semaine à Valdez, Alaska, pour s’échauffer et faire des images, puis aller camper et filmer quelques semaines, toujours en Alaska. J’avais fait un peu de camping sur la neige mais jamais sur des grosses durées, ça


«  AVEC TRAVIS ET JEREMY JONES, LES GROS PATRONS DU SNOW, J’AI FRÉQUENTÉ UNE ÉCOLE D’EXIGENCE.  »

Victor de Le Rue 27 ans, né dans les Pyrénées, Victor habite Capbreton et Val Thorens. Quand il n’est pas à rider partout sur la planète pour habiter les meilleures images de snow. Les vidéos sont devenues la spécialité de ce pro du freestyle backcountry et du freeride, au bonnet fétiche.

s’annonçait donc très cool. Le tournage avec camping était dans les montagnes Tordrillo, au pied d’un glacier. On nous a déposés là-haut à l’aide de petits avions, des Beaver. Camper, c’est très cool, tu vis des moments forts avec toute l’équipe, on était une douzaine. Tu peux te lever à 4 ou 5 heures du matin pour grimper et être au sommet au lever du soleil. Tu as des lumières et des paysages de fou. Tu vis le moment à fond ! Aux côtés de Travis Rice et Jeremy Jones, une légende du snow freeride, qu’apprend-on des autorités du snow ? Jeremy Jones, c’est LE snowboardeur de free ride américain. Avec lui et Travis, je ne pouvais pas être entouré de plus gros patrons. Ils étaient à la cool, pas en mode « on va faire le truc le plus fou de notre vie ». Pour Travis, c’était un plan plaisir. Il s’était blessé lors d’une avalanche sur notre première session de tournage, quelques semaines plus tôt. Travis te fait un truc fou quand toutes les conditions sont réunies pour que ça se passe bien. Il ne prend pas de risques stupides. C’est un gars très intelligent, super pro. Avec eux, j’ai fréquenté une école d’exigence. Que retenez-vous de ce tournage ? L’attente... (Rire.) Entre les deux tour tournages, on a attendu 38 jours, car les conditions météo étaient exécrables. Mais ça valait le coup ! Tous les matins, on accédait à nos lignes à pied, en splitboard au début, et puis en raquettes, et éventuellement avec l’aide de piolets si la neige était un peu dure par endroit. Accéder à de telles zones, et se jeter, pour y filmer les meilleures séquences de snow au monde... faut être costaud. Tu as, bien sûr, le stress des avalanches quand tu grimpes. Tu es sur un glacier, il faut toujours être très vigilant. Une fois en haut de ta ligne, tu as l’hélico qui te sur survole, avec les meilleurs gars pour la prise d’images, équipés du meilleur matos. Tu sais que si tu rides bien, ça va être dingue. Votre meilleur moment sur le tournage de The Fourth Phase, finalement ? Un jour, on a tourné un poil tard, le soleil se couchait, ça réchauffait la neige, et la montagne se « purgeait ». Il fallait faire hyper gaffe aux corniches au-dessus de nos têtes, car des rivières de neige pouvaient nous tomber dessus, nous emmener jusqu’en bas... Avec Jeremy et Travis, on a hésité. Et puis, j’y suis allé : j’ai fait ma ligne. Nickel. C’était incroyable. instagram.com/victordelerue

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AU FOND 50


BEAUCOUP LES FANTASMENT. D’AUTRES N’EN SONT PAS REVENUS. DES ROBOTS ROULENT SUR MARS, MAIS LES FONDS MARINS RESTENT MYSTÉRIEUX, ET BIEN DES QUESTIONS À LEUR SUJET N’ONT PAS TROUVÉ DE RÉPONSE. LE PHOTOGRAPHE FRANCK SEGUIN Y SUIT L’ÉLITE MONDIALE DE L’APNÉE, DES EXPLORATEURS RARES, À LA FRONTIÈRE DES ABYSSES. TEXTE : PH CAMY PHOTO : FRANCK SEGUIN


D

ans le vaisseau amiral du groupe de presse L’Équipe, Franck Seguin est l’un des boss du département photo. « Gamin, j’enregistrais les émissions de Cousteau sur un magnéto, pour les écouter ensuite : sons, musique, je me concentrais sur la faisabilité du reportage. » Parce que l’aventure, Cousteau et Pierre Schoendoerffer (romancier et documentariste baroudeur) le fascinent, Seguin s’engage dans l’armée, puis photographie les sportifs et leurs perfs’. S’ensuit une carrière dans les plus grosses agences de photo de sport et la création de la sienne. « Aux JO de Sydney, en 2000, dans le bassin de natation, je suis le premier européen à installer des boîtiers amphibies déclenchés à distance, se souvient Franck, un adepte de la plongée. Au début des années 2000, un ami qui a joué dans Le Grand Bleu me parle d’un apnéiste “qui plonge très profond”, dunkerquois comme moi, Loïc Leferme. » Avec Loïc, et ses semblables, Seguin rencontre des « francs-tireurs », l’école niçoise de l’apnée, et son spot : la rade de Villefranche. Il veut montrer leur esthétique. « Ces mecs évoluent dans un univers paradoxal, j’admire ça. Je voulais les magnifier. » En quinze ans, avec les grands Français de l’apnée présents dans ce portfolio, Seguin bâtit des productions sousmarines uniques. Belle et dangereuse, l’apnée aime les records et les drames mais il n’y voit pas des têtes brûlées suicidaires. Ses héros sont altruistes, pas là pour mourir. « Ce qui leur permet de surmonter le danger, c’est leur sang-froid. Et le fait qu’ils croient en eux. »

instagram.com/franckseguinphoto

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L’ICÔNE PARMI LES APNÉISTES LES PLUS EXPOSÉS DE L’HISTOIRE, LE PERFORMEUR ET ESTHÈTE GUILLAUME NÉRY, 34 ANS, EST DEVENU L’AMBASSADEUR SUR TERRE D’UN MONDE D’EAU QUI NE PARDONNE AUCUNE ERREUR. « C’est un signe, cette course aux records doit cesser. » 2015, depuis Chypre, au téléphone, Guillaume Néry parle cash à Franck Seguin, avec lequel il compte nombre de plongées en commun. Quelques heures viennent de passer depuis un incident qui aurait pu coûter la vie à l’apnéiste connu pour avoir battu quatre fois le record du monde d’apnée en poids constant (son poids, descente et remontée à la seule force des palmes) entre autres. Sa nouvelle tentative de record du monde a mal tourné. Des 129 mètres à atteindre, la distance que Néry parcourt (aller-retour) est devenue 139... La faute à un mauvais marquage sur le fil qui sert de guide durant sa progression. Dix mètres, sous l’eau, au « sommet » de l’apnée, c’est immense. En remontant, « programmé » pour 129 mètres, Guillaume Néry fait une syncope. Il sera réanimé à la surface. « Heureusement, il avait de la marge, rembobine Seguin. Lui qui n’a jamais poussé la course au no limit (descendre le plus profond, en propulsion libre, ndlr) a alors compris qu’il fallait dire stop. » Hors de question d’arrêter l’apnée. Elle est Néry. Elle inspire ses auditeurs lors de conférences de motivation qu’il mène, et Guillaume la veut célèbre. Il est, au-delà des records, son icône, un ambassadeur qui fera sortir l’apnée de l’obscurité sous-marine jusqu’aux pages des magazines et à la superexposition des vidéos en ligne (Néry est le sujet aquatique du clip de Lose It All, de Beyoncé). Pure réussite de l’école de Claude Chapuis, autorité de l’apnée en France, qui a fait de la Baie de Villefranche une place forte de ce sport, Guillaume y est devenu un héros de l’apnée moderne, sujet en or pour Franck Séguin (ci-contre). En 2007, l’ambassadeur Canon se voit honoré du prestigieux prix World Press pour une photo de Néry prise dans les eaux de Villefranche-sur-Mer. THE RED BULLETIN


AMBASSADEUR DE L’APNÉE, NÉRY LA SORT DE L’OBSCURITÉ.


« LE CORPS DE LOÏC A AIDÉ LA SCIENCE, TEL UN LABO HUMAIN. »


L’ÉCLAIREUR APNÉISTE DÉFRICHEUR, LE DUNKERQUOIS LOÏC LEFERME A TRANSFORMÉ SA PERFORMANCE EN SAVOIR, ET PERMIS À CEUX HORS DE L’EAU D’APPRENDRE DE LUI. DES PROFONDEURS ET DE SON CORPS, SON EXPLORATION FUT GLOBALE, ET IL FUT LE PARTENAIRE D’EXCEPTION DE FRANCK SEGUIN DANS SON APPROCHE DE LA PHOTO D’APNÉE EN NUMÉRIQUE. SA PERTE, AU LARGE DE NICE EN 2007, FUT IMMENSE. « Il bossait son souffle dans les clubs de jazz, il y jouait de l’harmonica. Il a collaboré avec des médecins afin d’étudier le comportement du corps humain sous l’eau, et avec des équipementiers, sur le matos de plongée. » Des labos à son atelier, où il fabriquait ses gueuses (poids pour descendre sous l’eau) en artisan, de l’organisation du premier championnat du monde, à Nice (1996), à ses cinq records en no limit, l’investissement de Loïc Leferme est total. THE RED BULLETIN

Jusqu’à sa disparition, le 11 avril 2007. Une sortie trop tardive – la mer se forme bientôt et bien trop ce matin-là – ajoute au risque permanent d’une descente en apnée. Sous l’eau, Leferme, 36 ans, est pris entre deux courants contraires, au-dessus et sous lui. Lesté d’un contrepoids, le câble qui guide sa descente fait un genre de X. Prisonnier des eaux. Il ne survit pas. Sur cette photo, dans la rade tragique, on le croit dans l’espace. « Dans le cosmos, il y est, c’est sûr », dit Franck Seguin. 55


« COMME LE PIRE CAUCHEMAR DE TOUT NAGEUR, MAIS EN VRAI. »


L’AVENTURIER VOLUBILE, DOUÉ, COSTAUD... L’APNÉE EST UNE AVENTURE, ET PIERRE FROLLA, 41 ANS, L’INCARNE AVEC FLAMBOYANCE. Non, les apnéistes ne vivent pas dans leur bulle, et ne veulent pas disparaître dans les abysses en y suivant un dauphin. À force de les côtoyer, Franck Seguin peut en parler mieux que personne. Il a immédiatement été séduit par la personnalité de Pierre Frolla. « C’est la sympathie incarnée, il vous met à l’aise. C’est un leader, un aventurier. » Et être pote avec un aventurier, ça peut vouloir dire le suivre au large de Durban, en Afrique du Sud, au milieu des requins. « On avait jeté de la chair de poisson à l’eau, se rappelle Franck, et ils tournaient déjà autour de notre bateau avant même que l’on descende. » Plus bas, le comité d’accueil est constitué de requins Blacktip, du genre qui croque. Et pas question pour le photographe français de shooter depuis une cage. « C’était comme le pire cauchemar de tout nageur, mais en vrai, raconte-t-il, amusé. À 20 mètres de fond, je levais les yeux vers le bateau pour voir cette quarantaine de requins tournoyer telle une meute de loups. » Au milieu des squales, Pierre Frolla, « zen, qui les caresse et évolue avec eux. Moi qui adore l’esthétique et l’aventure, j’étais donc servi, plaisante Seguin. C’était magique ». 57


L’ENGAGÉ TAILLÉ POUR LA PERFORMANCE, ATHLÈTE COMPLET, MORGAN BOURC’HIS INCARNE L’APNÉE FRANÇAISE MODERNE. Avant d’être apnéiste, Morgan Bourc’his est un sportif, complet. Natation, basket... après des études en STAPS à Poitiers, il découvre l’apnée vers sa vingtaine et s’y jette à fond. « Dans l’apnée en poids constant, sa spécia­ lité, la plupart des gars ondulent en mono­ palme, mais lui brasse vers le fond, sans palme », dit Franck de ce diplômé en physio­ logie de l’exercice, engagé physiquement. Membre de l’équipe de France d’apnée et doté de titres mondiaux comme nationaux, il incarne l’apnée moderne. « Sa rigueur est extrême, il ne laisse rien au hasard. Jusqu’au Tupperware contenant son riz qu’il prend sur le bateau, s’amuse Franck. Carré, mais telle­ ment sympa. » Tanké, ses abdos semblant traverser la combi, Morgan, 38 ans, s’intègre à merveille aux scénarios de Seguin. « Sur cette photo, au large de Marseille, je l’ai invité à descendre et se poser doucement sur la roche. » Derrière lui, un gouffre : 50 mètres. 58


L’EXTRATERRESTRE NO LIMIT ! L’AUTRICHIEN HERBERT NITSCH A TOUJOURS VÉCU SON APNÉE AINSI. SA DÉTERMINATION QUI EXPLOSE LES RECORDS (33 À SON ACTIF) FUT SON PASSEPORT VERS DES PROFONDEURS FOLLES. « Viens chez moi, voir mon entraînement. » Quand Franck Seguin se rend à Vienne en 2008 à l’invitation de Nitsch (pour ce portrait), l’entraînement se résume en fait à des apnées successives à même son canapé. « Extraterrestre », Nitsch est un patron du no limit, apnée consistant à descendre très profond, aidé par un mécanisme libre. Le 6 juin 2012, alors que ce pilote de ligne atteint les 253,2 mètres (record du monde de no limit) aux

abords de l’île de Santorin (Grèce), un AVC met à mal le protocole de sa remontée et de sa décompression. Nitsch est plongé dans un coma artificiel d’une semaine. Il sait à peine parler sa langue ­maternelle à son réveil, doit réapprendre à marcher. Celui qui se dit aujourd’hui plus à l’aise que jamais dans l’eau offre ces mots à Franck Seguin : « Les Français, vous êtes des romantiques. Moi, quand je suis en forme, j’y vais. »


HÉROS

« CACHER MON VRAI MOI, C’ÉTAIT IDIOT » ALICIA KEYS est une reine de la pop qui n’a que faire des règles imposées par le business. La course à la perfection ? Absurde, selon elle.

the red : Votre nouveau single In Common est une prise de position contre la course à la perfection. Qu’est-ce qui vous gène dans cela ? alicia keys : Laissez-moi vous retourner la question : comment définiriez-vous la 60

perfection ? On rentre alors dans le vif du sujet. La recherche de la perfection de l’être humain avec tous ses défauts n’est-elle pas absurde ? L’échec et la frustration sont pourtant préprogrammés. N’est-ce pas une erreur de se fixer la barre si haut ? Vous devriez vous demander qui place la barre à cette hauteur. Est-ce vous ? Ou est-ce que c’est quelque chose que l’on vous dicte ? Regardez autour de vous : la société nous dicte à quoi on doit ressembler, ce qu’il faut qu’on mange. L’industrie nous impose de

discutant ouvertement et avec sincérité de thèmes difficiles. Avec mes chansons, j’essaie d’amener à la discussion. Par exemple, dans le morceau Holy War, vous chantez : « La guerre est sainte, le sexe obscène. On fait vraiment n’importe quoi. » Exactement. C’est pourtant absurde : on pense que la guerre est un moyen légitime de défendre nos intérêts pendant qu’en même temps on considère quelque chose d’aussi naturel que vivre notre sexualité comme tabou. Tout le monde n’a pas autant d’écho que vous. Comment amener à la discussion ?

« LE SHOW-BUSINESS EST RESPONSABLE DE LA RECHERCHE D’UN IDÉAL. C’EST POUR ÇA QUE JE VEUX DONNER L’EXEMPLE. » ressembler à un idéal pour faire vendre ses produits. Mais votre branche, disons le show-biz, en est en partie responsable ! C’est tout à fait vrai. C’est la raison pour laquelle je veux donner l’exemple. Je ne me maquille plus. Ni en privé ni sur scène. Parce que j’ai pris conscience du fait que j’ai, toute ma vie durant, utilisé le maquillage comme un écran de protection. Pour cacher mon vrai moi, en croyant ainsi

Tout simplement : acceptez-vous tel(le) que vous êtes. Ne laissez personne vous faire croire que vous devez cacher votre vraie personnalité. Ni votre visage derrière un mur de fards, ni vos opinions der derrière des avis prédominants. Concrètement, c’est-à-dire ? Dans la vie, il est souvent plus simple et sûr de garder son avis pour soi et d’éviter ainsi les confrontations. Mais je crois vraiment qu’on peut améliorer notre quotidien en

Commencez par vous-même : ouvrez les yeux. Oui ? Essayez de voir les choses sous un autre angle. Détachez-vous des schémas de pensée figés, informez-vous. Vous verrez que vous prendrez confiance en votre propre manière de penser. Il sera alors plus facile de défendre une opinion avec conviction. Marcel Anders aliciakeys.com THE RED BULLETIN

PAOLA KUDACKI

A

vec 75 millions de titres vendus et 14 Grammy Awards, Alicia Keys est l’une des pop stars modernes qui aura connu le plus de succès. Ce qui distingue la musicienne américaine de la plupart de ses collègues à la notoriété inter internationale ? Depuis le début de sa carrière, en 2003, elle écrit ses propres chansons, et dicte elle-même les règles qu’elle veut suivre. « Les conventions du show-business ne m’intéressent pas. » Il y a peu, elle a déclaré publiquement qu’elle ne voulait plus se maquiller. Une prise de position claire prônant la beauté naturelle, contre le perfectionnisme. Car « on ne peut accéder au succès que si l’on s’aime soi-même », affirme la femme du producteur et rappeur Swizz Beatz.

être plus glamour. Je pensais qu’il fallait que je sois maquillée pour avoir du succès dans le show-business. C’est totalement idiot ! La plupart des managers vont vous contredire. Ne me comprenez pas mal, je n’ai pas de problème avec le fait que les femmes se maquillent. C’est une décision personnelle. Je me sens mieux lorsque je ne porte pas de maquillage. Et je suis heureuse de recevoir des feedbacks positifs de la part de jeunes femmes. Car j’y crois fermement : pour réussir sa vie, il suffit d’être bien dans sa peau. Que peuvent apprendre les hommes de votre prise de position ?


Alicia Keys, 35 ans, une vérité sans fard : « Accepte-toi tel que tu es. Personne ne doit te faire croire que tu dois cacher ton authenticité ! »


« VIVRE SES RÊVES N’EST PAS UNE CHOSE FACILE » FRANK S0LOMON Le big wave rider en a vu des

vertes et des pas mûres. Une lutte permanente qui fait l’objet d’un film dont il est le héros.

the red bulletin : D’où sort Let’s Be Frank? frank solomon : Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé que quelqu’un aurait envie de faire un film sur moi. Mais à la première de The Wright Side of Wrong de Peter Hamblin (réalisateur de films sur le surf, ndlr), j’ai commencé à discuter avec lui et je lui ai raconté mon histoire. On descend un certain nombre de bières et là, il me sort : « On devrait faire un film et on l’appellerait Let’s Be Frank ! » Je lui dis : « Ouais, ouais, c’est ça », et je passe à autre chose. Mais quelques jours plus tard, il m’appelle, genre : « Tu me remets ? J’étais sérieux. Je suis sûr que ce 62

serait génial. » Qu’est-ce que vous lui avez dit quand il vous a demandé de lui raconter votre vie ? Eh bien, j’avais l’habitude de poster des photos de mes voyages, donc vu de l’extérieur, je devais avoir l’air de passer mon temps dans des endroits super exotiques. C’est vrai que je voyageais pas mal – j’allais en Californie pour sur surfer à Mavericks – mais à côté de ça, je jonglais entre quatre ou cinq jobs et je dormais par terre chez les gens. Mais je ne postais rien à propos de tout ça, donc Peter s’est imaginé

Il m’a fallu dix ans de dévouement total pour en arriver là. Je n’étais pas encore surfeur pro que je me présentais déjà comme tel. J’étais tellement à fond. Honnêtement, je ne sais pas à quoi je pensais la première fois que je me suis engagé dans cette voie… Vous pensiez que les choses iraient dans ce sens pour vous ? De nos jours, avec les réseaux sociaux et ce genre de trucs, on peut explorer et faire des choses différentes, ce qui veut dire que la compèt’ n’est pas forcément indispensable pour être surfeur pro. J’en fais, mais ce n’est définitivement pas mon objectif principal. Mon truc, c’est plutôt de travailler sur ma notoriété et de créer des contenus cool, ça

« JE N’ÉTAIS PAS ENCORE SURFEUR PRO QUE JE ME PRÉSENTAIS DÉJÀ EN TANT QUE TEL. J’ÉTAIS TELLEMENT À FOND ET DÉVOUÉ. » que je vivais la belle vie à sur surfer tous ces spots incroyables à travers le monde. Et je pense que ce qui l’a séduit en tant que réalisateur, c’est ce contraste entre sa vision des choses et la réalité. Comme il est super créatif, il a tout de suite su qu’on pourrait en faire un film. Donc, d’un contraste est né ce docufiction ? Oui. Je veux dire, je ne me suis jamais ennuyé dans la vie. Il m’est arrivé des tas de

j’ai surfé. Et on a aussi tourné pendant que je voyageais et que je surfais vraiment. Peter venait me retrouver sur place et on bossait sur le film. Ça a l’air dingue ! Vous avez toujours su que votre vie ressemblerait à ça ? Si j’avais dit à quelqu’un [à mes débuts] que je voulais devenir surfeur pro, on m’aurait ri au nez. Mais j’y suis arrivé. Je vais quand même vous dire une chose : vivre ses rêves n’est pas chose facile.

aussi, ça compte beaucoup pour les marques. Donc si je continue à satisfaire mes sponsors et à faire partie du paysage, ça m’ira bien. Donc votre succès, vous ne le devez qu’à vous-même ? Oui. Et les gens ont un profond respect pour ça. Louis Raubenheimer franksolomon.co.za

Let’s Be Frank, en avant-première le 19 sept. sur redbull.tv THE RED BULLETIN

CHRIS SAUNDERS

O

riginaire du Cap, Frank Solomon surfe comme il respire. Et il est entêté comme pas deux. Derrière son apparente décontraction se cache une volonté de fer, à l’image de son projet en cours – triompher des vagues les plus énormes du monde – qu’il a trouvé le temps d’immortaliser dans le film Let’s Be Frank.

choses et Peter a réussi à monter tout ça en épingle. Avant le tournage, il a envoyé des mails à mes amis pour leur demander leurs meilleures anecdotes sur moi. En partant de ça, il a transformé ce qui m’est vraiment arrivé en cette vision créative et un peu dingue, mais basée sur la réalité. Comme la scène de combat clandestin en Irlande ? Dans le film, je suis fauché, ce qui était vrai – mais je n’ai jamais eu à participer à un combat clandestin à poings nus pour me remettre à flots. Cette scène est très inspirée du film Snatch. On a tourné en Irlande, au Royaume-Uni, en Afrique, au Mexique, à Hawaï, en Californie – tous les endroits où j’ai voyagé et où


Frank Solomon, 33 ans, a dédié dix ans de sa vie pro au surf. Et ça se voit à l’écran.


Sam McTrusty, 28 ans, rocker écossais : « Il faut prendre des risques pour atteindre le succès. »


«  LE RISQUE VOUS MÈNE AU SUCCÈS » TWIN ATLANTIC se moquent des bons conseils.

C’est pour cela que le groupe de rock britannique a tant de succès, explique Sam McTrusty.

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STEVE GULLICK, ERIC RYAN ANDERSON/CONTOUR BY GETTY IMAGES

ix millions de personnes ont écouté le titre Free des Twin Atlantic le 14 octobre 2012, bande-son accompagnant la retransmission en direct du Red Bull Stratos, le saut en chute libre de Felix Baumgartner. L’événement a propulsé le quatuor écossais sur le devant de la scène rock : des salles de concert pleines aux USA, un troisième album, Great Divide, placé dans le top ten britannique. Et tout cela alors que des experts ne donnaient au départ aucune chance au groupe, à cause de l’accent écossais du chanteur Sam McTrusty.

the red bulletin : Une loi tacite dans le business de la musique dit que si tu veux devenir une star, il faut que tu te fondes dans le moule. Pourtant, malgré votre accent écossais, vous avez du succès… sam mctrusty : Ce n’est pas malgré lui mais grâce à lui ! Regardez la scène du rock actuellement : c’est incroyable le nombre de groupes interchangeables. Nos fans nous aiment parce que nous sommes différents. Parce que nous ne trichons pas. Depuis le début de notre carrière, les experts nous conseillent : « Ravalez votre dialecte et vous aurez du succès. » Je trouverais ça totalement gênant. Renoncer à sa personnalité juste pour vendre quelques disques en plus ? Non merci. C’est un THE RED BULLETIN

challenge bien plus grand de ne pas jouer la comédie et de remplir les salles. En tant que jeune groupe, d’où vous vient cette confiance en vous ? Les experts conseillent souvent de jouer la sécurité, de faire ce qui a marché pour les autres. Ce n’est pas faux ? Moi je l’affirme : il faut prendre des risques pour vraiment atteindre le succès. Peu importe le métier, tu dois t’imposer. Et cela, tu ne peux le faire qu’avec des idées nouvelles et audacieuses que les autres jugent aberrantes. Une méfiance saine donc comme clé du succès ? Évidemment, tu as besoin d’un conseiller pour construire ta carrière. Mais tu devrais te poser la question : cette personne m’aidet-elle parce qu’elle croit en moi ou parce que c’est son job ? Observe avec quelle fer ferveur elle te soutient dans ta passion. Remets en question chaque conseil, et à chaque décision écoute ton instinct. Le conseil le plus important tiré de votre expérience ? Ça a été le premier que j’ai reçu. Nous voulions quitter notre ville d’origine, Glasgow, et nous installer à Londres. Un ami a dit : « Pourquoi quelqu’un s’intéresserait à vous là-bas ? Montrez que vous êtes capables de vous imposer ici ! » Il avait raison. On a travaillé les bases jusqu’à ce qu’on rassemble mille personnes à un concert. Flo Obkircher Nouvel album : GLA (Red Bull Records), twinatlantic.com

Paul Banks, misanthrope repenti de 38 printemps.

« LA FORCE DE LA PENSÉE POSITIVE » PAUL BANKS est une rock star qui aime les défis. Et ce que le chanteur d’Interpol a appris de sa collab’ avec RZA, du Wu-Tang, il le raconte ici. the red bulletin : Votre nouvel album est un mix de rock indé et de hip-hop. Vos fans vont-ils aimer l’expérience ? paul banks : Ce n’est pas très important. En tant qu’artiste, seul l’instinct compte. C’est ça le plus important. Car quand il disparaît, tu n’es plus rien. Tu te perds si tu essaies de correspondre aux goûts du public. Il n’y a que lorsque l’on suit sa propre vision que l’on plaît à ceux qui nous aiment. Ce jeu d’équilibre stylistique était-il un défi ? Lorsque j’écris des chansons, je ne pense pas aux genres. Faire de la musique me détend, peu importe qu’il en sorte quelque chose de productif ou non. Qu’avez-vous appris de votre collaboration avec RZA ? C’est un homme bien plus sympa que moi, il aime le contact avec les autres. Je suis très introverti et négatif. Les gens m’énervent. Maintenant, j’y réfléchis. Car RZA m’a montré la force de la pensée positive. Andreas Tzortzis Banks & Steelz au festival Austin City Limits (30.9), en live sur redbull.tv

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D’UNE VAGUE À

L’AUTRE À la suite de la brutale interruption de sa carrière professionnelle, la surfeuse Rosanne Hodge s’est vu proposer d’assurer les commentaires d’un événement que parrainait son sponsor, Roxy. Depuis, Rosanne est devenue mondialement connue. Elle sillonne les spots idylliques de la planète et interviewe les meilleurs surfeurs du monde. Ses millions de fans ne ratent pas une miette de ses chroniques diffusées en direct sur la toile. Texte  : Jazz Kuschke Photos  : Miko Lim

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L’ex-surfeuse professionnelle Rosy Hodge imprime sa marque indélébile en tant que commentatrice d’un sport qu’elle aime passionnément.


Rosy consacre autant de temps qu’elle le peut au surf. Certains de ses pairs estiment même qu’elle aurait encore sa place sur le circuit pro.

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THE RED BULLETIN


«  S achez voir les opportunités sur votre chemin. J’ai eu tant de

chance à ce niveau-là.  »

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THE RED BULLETIN

e passeport de Rosanne « Rosy » Hodge est généreusement tamponné. Un aperçu de ses pérégrinations depuis le début de l’année : 10 jours aux Maldives, 5 jours à la maison (San Clemente, Californie), 3 semaines aux Fidjis, puis retour à la maison pour quelques nuits avant de repartir pour son Afrique du Sud natale afin d’y assurer la couverture du J-Bay Open, en direct, pendant deux semaines. Entre deux vols, elle aura aussi touché terre en France pendant 5 jours afin de participer à une compétition féminine de fitness pour le compte de Roxy, la marque qui la sponsorise depuis qu’elle a 8 ans. « J’ai le meilleur job du monde », affirme la jeune femme de 29 ans originaire d’East London sur la côte orientale de l’Afrique du Sud. Rares sont ceux qui oseraient la contre-

dire : en tant que membre de l’équipe officielle de commentateurs de la World Surf League (WSL), Hodge est payée pour traîner ses guêtres – et surfer – sur les spots les plus exotiques et emblématiques de son sport, et ce, sans avoir à subir le stress de la compétition. « Je n’ai jamais autant surfé qu’en ce moment, et c’est si bon. » Sa vie a toujours tourné autour du surf. Le talent ne lui manque pas. Hodge a grandi dans une région réputée pour ses vagues impressionimpression nantes, ses récifs imposants et ses surfeurs surdoués. Ses capacités hors norme ont été remarquées très tôt par son frère aîné, qui l’a encouragée. À 7 ans, elle chargeait déjà sévère, et à 14, elle matait les garçons. Évoluant aux côcô tés de pointures de la discipline, comme Wendy Botha, la quadruple championne du monde, 69


«  M on échec en préqualifications m’a anéantie.

Participer au World Tour avait toujours été mon rêve.  »

Elle vadrouille d’un bout à l’autre de la planète, de compétition en compétition, se maintenant dans le top ten du classement de l’ASP World Tour pendant quatre années consécutives. Fin 2010, cette série prend brutalement fin lorsqu’elle échoue aux préqualifications. Les surfeurs sont tenus de conserver un certain classement sur le Championship Tour, compétition surfée sur les breaks les plus réputés du monde. S’ils n’y parviennent pas, ils sont relégués en Qualifying Series (QS). « Ça m’a anéantie. Participer au World Tour avait toujours été mon rêve. Puis, alors que je me baladais à Rocky Point, à Hawaï, j’ai croisé par hasard une nana qui travaillait sur les événements sponsorisés par Roxy et Quiksilver. Elle m’a questionnée sur mes projets. » Hodge n’avait pas de réponse claire à fournir, parce qu’à la vérité, elle n’en savait rien : repartir pour un tour en QS et tenter de se préqualifier, ou rentrer en Afrique du Sud pour trouver un « vrai » boulot ? « Elle m’a demandé si ça me plairait d’assurer les commentaires de la Roxy Pro sur la Gold Coast (en Australie, ndlr), poursuit-elle. J’étais libre de toute obligation. Ce voyage était une formidable opportunité, ça m’amusait d’essayer quelque chose d’autre. » Début 2011, elle se rend sur la Goldie… en tant que commentatrice. « Évidemment, c’était super-angoissant, mais c’était tellement fun. À partir de là, Rip Curl 70

Rien, cependant, n’aura été facile pour elle. « Parler en public est quelque chose qui me terrifie », plaisante-t-elle. Le commentateur sportif n’a pas à prendre la parole en public, certes. Mais Hodge a conscience que des milliers de fans à travers THE RED BULLETIN

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Greg Emslie et Royden Bryson, anciens pensionnaires du World Tour, la carrière junior de Hodge est des plus glorieuses : elle remporte neuf titres de championne d’Afrique du Sud avant de se qualifier pour le championnat du monde (ASP Women’s World Championship Tour), un an après avoir terminé sa scolarité.

m’a invitée à couvrir l’épreuve de Bells Beach, puis on m’a demandé si je voulais m’occuper des compétitions d’Australie-Orientale. » La même année, elle assure aussi les commentaires du Quiksilver Pro en France, avant d’officier sur la totalité des événements sponsorisés par Roxy. À la même époque, Hodge fait une apparition dans le film Blue Crush 2, avant de récidiver quelques années plus tard avec un rôle dans The Perfect Wave, aux côtés de Scott Eastwood, le fils de Clint. C’est en 2013 que l’entreprise de médias ZoSea fait l’acquisition d’ASP et se penche sur la création de la WSL. Un changement radical s’opère : la couverture de la compétition, qui jusque-là brillait par son amateurisme, prend un tournant résolument professionnel et élégant, se traduisant notamment par la mise en place d’une équipe de commentateurs s’inscrivant dans la durée. « Ils souhaitaient créer cette équipe pour faire passer le programme au niveau supérieur, explique-t-elle. J’étais surexcitée quand ils m’ont contactée, parce que j’aimais vraiment mon boulot, j’apprenais sans cesse. Ils m’ont donc offert un poste à plein-temps sur le World Tour. » La passion de Hodge pour le surf trouve alors à s’exprimer d’une toute autre manière. Mais ce n’est ni à la grâce de sa taille mannequin ni aux fossettes qui agrémentent son sourire immuable qu’elle doit sa place au milieu de pointures de la trempe de Joe Turpel, le présentateur chevronné, de Martin Potter (ou Pottz) et Peter Mel, les anciens champions, ou encore de Ross Williams, le vétéran du World Tour. Non, c’est bel et bien sa légitimité d’ancienne surfeuse pro qui fait pencher la balance. Ainsi, en se réinventant et en se maintenant sur le devant de la scène, Rosanne n’a jamais cessé d’entretenir la flamme, de voyager et de surfer à travers le monde. Elle a mis à profit les nombreuses années d’expérience glanées sur le circuit, à l’assaut des vagues les plus diverses, au contact direct des athlètes, donnant une orientation pro inédite à cette passion. Bien que sa carrière semble revêtir un caractère des plus glamour, Hodge estime que cette trajectoire est transposable à la plupart des carrières. « Sachez reconnaître les opportunités sur votre chemin. J’ai eu tant de chance à ce niveau-là. Le surf est un sport que j’aime passionnément et je pense qu’on a besoin d’assouvir nos passions, quelles qu’elles soient, et de voir jusqu’où elles nous mènent. »


Vu l’agenda fou de Rosy, la rencontre ne pouvait avoir lieu qu’à San Clemente, sur la plage de T-Street, en Californie.

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Peut-on se lasser d’explorer les spots les plus idylliques en côtoyant les meilleurs surfeurs du globe ? Non. ­Aucune chance.


«  P our moi, commenter, c’est être consciente de ce qu’il se passe dans l’eau et se nourrir de cette énergie. »

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le monde ont les yeux (et les oreilles) rivés sur leur écran pour suivre le World Tour en direct, attentifs au moindre de ses mots. Les stats de l’épreuve tahitienne en 2014 – la plus grande audience jamais enregistrée dans l’histoire du surf pro pour un direct – montrent que la webdiffusion a cumulé 2,2 millions d’heures de compétition en direct tandis que 12 millions de ménages étaient présents devant leur poste de TV. « Le simple fait d’y penser me donne le vertige. » Comment gérer le stress ? « C’est très facile de laisser vos nerfs vous dominer et de perdre les pédales. Respirez et mettez à profit la tension nerveuse : surfer sur cette énergie puis laissez-vous porter. » N’ayant jamais été formée ni à la prise de parole ni au commentaire, Hodge s’est reposée sur sa capacité à rester elle-même. Néanmoins, à force de côtoyer le sérail de la WSL et ses collègues commentateurs, elle a cumulé les leçons. Et elle ne cesse d’apprendre, préalable indispensable à tout succès, estime-t-elle. « Je déteste me regarder après coup, mais voir les rediffusions est un passage obligé pour l’apprentissage : ça permet de repérer ses erreurs. Je bafouille toujours beaucoup à la fin et j’oublie de dire la formule pour rendre l’antenne... Aargh ! La World Surf League met tout en œuvre pour prendre soin de nous, ils nous donnent des conseils. Nous disposons d’une équipe parfaitement huilée qui nous suit, et nous THE RED BULLETIN

guide. J’éprouve un profond respect pour Joe (Turpel), Ronnie (Blakey) et tous les autres membres de l’équipe de commentateurs, et on se soutient mutuellement. » Selon Hodge, la retransmission en direct d’une épreuve du World Tour constitue une expérience unique. « C’est émotionnellement très chargé, surtout quand les concurrents n’arrivent pas à se qualifier pour le tour suivant. Pour moi, il s’agit avant tout d’être consciente de ce qui se passe dans l’eau et de se nourrir de cette énergie. » Bien sûr, le travail ne se limite pas à la compétition. Une épreuve type du WSL World Championship Tour compte 10 jours d’attente, mais quatre (dans des conditions idéales) suffisent pour boucler la compèt’. Il reste alors beaucoup de temps à tuer. « On s’éclate, raconte-t-elle. Je pensais que je n’en pourrais plus de côtoyer ces gars-là, mais en fait, on forme une équipe vraiment soudée. Même les jours sans contest, on s’envoie des textos groupés et ça n’arrête pas de vanner de tous les côtés. Je dois me pincer pour le croire : on a dans notre équipe des champions du monde comme Ross Williams, que j’admire depuis mon enfance, et Ronnie et Joe, qui sont tellement marrants et qui excellent dans ce qu’ils font. » La compétition lui manque-t-elle ? « Le niveau est tellement relevé que quand Pottz ou quelqu’un d’autre me dit que je surfe toujours bien et que j’aurais ma place sur le World Tour, je le prends comme un compliment, affirme Hodge. Je suis très fière du niveau que les femmes ont atteint. Je connais Carissa (Moore, triple championne du monde, ndlr), Bianca (Buitendag), et les autres filles depuis ma jeunesse. Je les admire pour tout ce qu’elles font. Mais entre nous… je pense que j’ai le meilleur boulot ! » instagram.com/rosyhodge

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À voir. À vivre. À faire.

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VOYAGES TOUT LE MONDE À TERRE Quand le bateau est à quai...

Surplombez le Brésil

« J’ai été en mer la majeure partie de ma vie, déclare le capitaine Peter Thornton de l’équipage de Grande-Bretagne lors de la Clipper Round The World Yacht Race. Mon père ayant été marin, j’ai cette volonté d’être un grand matelot. » C’est une bonne chose, car en août 2015, l’ancien lieutenant de la Royal Navy de 39 ans était l’un des rares membres de son équipage à disposer d’une expérience en mer. Et il était à bord d’un voilier de course au large de 21 m pour un tour du monde à la voile de 11 mois et 40 000 milles nautiques. « Au moins la moitié de l’équipage n’était jamais montée à bord d’un bateau, affirme Peter. C’est dire le mental qu’ils ont. Et rares sont les défis qui égalent une clipper race. » Créée en 1995 par Robin KnoxJohnston, le premier homme à avoir fait le tour du monde à la voile en solitaire et sans halte, la Clipper race recrute des candidats

PAROLE DE PRO « En cas de mal de mer, tenir la barre est un remède effi­ cace, dit le skipper instructeur Mark Burkes. Ça vous met dans le mouve­ ment du bateau et vous permet de vous concentrer sur autre chose. » fierceturtle.co.uk

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Départ : Londres Gatwick L’aventure d’une vie vous tente ? Informez-vous ici : clipperround theworld.com

potentiels pour ses 12 voiliers de course. Ils doivent satisfaire à trois conditions préalables : avoir plus de 18 ans, être en bonne condition physique et avoir soif d’aventure. Les sélectionnés suivent un entraînement de quatre semaines, lors duquel ils apprennent à naviguer, piloter, cuisiner, nettoyer et être autonomes en mer. « Lors de certaines étapes, on peut passer plus de quatre semaines en mer », explique Peter. Il peut faire très chaud et cela peut devenir pénible avec des irritations dues au sel, à la chaleur, et au manque de sommeil. On est vite à bout de nerfs. Lors de la première étape, un homme a escaladé le mât pour récupérer une drisse, mais la corde a glissé et il a tournoyé, se brisant le bras à deux endroits, avec une grave lacération à l’aisselle. « Nous étions à des milliers de milles d’un port sûr, alors je lui ai fait 17 points sous le bras et lui ai mis une attelle. Il est resté à bord pendant deux semaines et voulait rester pour l’étape suivante, mais c’était risqué. Néanmoins, quand nous sommes arrivés au Cap, il a rejoint l’équipage. » Tous les accidents n’ont pas une issue aussi heureuse. Les deux seuls accidents mortels survenus en vingt ans ont eu lieu lors de la course de 2015-2016. Toutefois, pour beaucoup, c’est une chance d’avoir de nouvelles perspectives et un sentiment de réussite. « Mère Nature est l’opposant le plus fort et le plus imprévisible », concède le membre de l’équipage de GrandeBretagne Dan Hardy, un pratiquant d’arts martiaux mixtes.

Explorez Da Nang au Vietnam est la 5e escale. La balade de 7 km dans l’immense réseau de grottes souterraines du parc national Phong Nha-Ke Bang vaut le détour. danang experience.com

Houblonnez

La 6e étape part de Tsingtao en Chine. Une visite de sa brasserie, fondée il y a plus d’un siècle par des Britanniques et des colons allemands, s’impose. tsingtaobeer.com

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CLIPPERROUNDTHEWORLD.COM/GETTY IMAGES

Un équipage de clipper face aux défis marins.

Rio de Janeiro est la première escale. Les amateurs d’escalade profiteront de voies urbaines parmi les plus spectaculaires. Les parois surplombant les favelas offrent une vue inoubliable. ancoraue.com


ACTION

MATOS

DEHORS ? L’AVENTURE ! Une excursion en pleine nature ? Armezvous d’un matériel solide qui résistera à toutes les forces du monde extérieur.

Leatherman Tread Ayez toujours l’outil multifonction ultime à portée de main. À votre poignet, chacun de ses 29 maillons est un gadget. leatherman.co.uk

Les maillons en acier inoxydable incluent des tournevis cruciformes, des clés Allen, des clés de serrage et, bien sûr, un décapsuleur.

BioLite PowerLight Mini

Mophie Powerstation Pro

Cette lampe format téléphone tient dans la poche. En mode torche ou lampe de camping, elle émet 135 lumens pendant 52 heures. bioliteenergy.com

Cette batterie USB permet à votre matos de bosser des jours durant. Son armure en caoutchouc résistante à l’eau assure sa survie. mophie.com

Trekker-M1

Goal Zero Nomad 7 Plus

Rainshadow 36 OutDry

Un tél à la Batman : résistant à la poussière, submersible, avec un écran Gorilla Glass qui répond même aux doigts mouillés. crosscall.com

Recharge rapide de vos appareils grâce au soleil. Ce panneau solaire portatif est équipé d’un indicateur d’intensité en temps réel. goalzero.com

Le compartiment principal de ce sac de 36 litres est étanche, et sa poche frontale laisse sécher vos affaires pendant la marche. mountainhardwear.com

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ACTION

INNOVATION RÉINVENTER LA ROUE

Après 5 500 ans, un homme prétend avoir amélioré notre plus grande invention en la transformant en cube.

MATOS L’HOMME QUI A EU L’IDÉE David Patrick Tandis qu’il travaille dans les rotors et les turbines, l’inventeur californien de 51 ans découvre une nouvelle forme de roue qui roule de manière plus fluide, rapide et assure davantage d’adhérence. Unissant ses forces à Zack Fleishman, ancien joueur de tennis pro devenu homme d’affaires, il a réuni plus de 70 000 euros sur Kickstarter avant de quitter une émission de téléréalité dédiée aux entreprises, Shark Tank, en 2015, avec 200 000 euros de plus en poche. La roue Shark Wheel a mordu la première.

La Shark Wheel, c’est quoi ? Il existe deux types de roue : la première a peu de points de friction et est rapide ; la seconde est très adhérente, mais lente. La nôtre est rapide et adhérente. Elle avance de manière sinusoïdale, comme un poisson bouge sa queue. Vous poussez moins avec votre pied, car elle roule en continu et, lorsqu’elle est chargée d’adhérence, elle accroche fermement. Si vous prenez un dos-d’âne avec les deux roues avant d’une voiture, vous sentez tout le choc. En revanche, pris de côté, le choc est largement réduit. Nos roues fonctionnent selon le même principe, s’approchant toujours par un angle. L’inquiétude principale d’un skateur est de se vautrer à cause d’un caillou. Notre roue l’écarte de la route ou passe dessus.#

Comment l’idée vous estelle venue ? Nous avons inventé la forme tandis que nous mettions au point une hélice. Un jour, cette partie est tombée par terre et a roulé. Repérant son potentiel, nous l’avons transformée en roue pour obtenir un brevet sur le design. Le skateboard était un excellent marché sur lequel se lancer ; je n’ai pas eu à traiter avec une entreprise de poussettes et à les convaincre.

Le projet a-t-il été un succès ?

Une roue fine normale s’enfoncera sur les surfaces molles. La roue Shark Wheel ondule sur une plus grande surface.

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Votre invention pourra-t-elle être déclinée aux voitures ? On nous a demandé de mettre au point un prototype pour un Hummer militaire : la roue devrait creuser son chemin dans le sable tout en étant fluide sur l’autoroute. Mais pour fabriquer un pneu de voiture, il faut passer par le Département des transports, qui est tellement onéreux que je ne peux nous imaginer nous lancer dans ce projet. En revanche, nous sommes bien placés pour les voiturettes de golf. Nous travaillons sur un prototype.

Autre atout de votre roue ? Dans l’eau, nos roues sont incroyablement efficaces et fonctionnent comme des hélices. Nous voulons créer un véhicule amphibien. Ce serait génial.

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HERI IRAWAN

La nouvelle roue a une forme hélicoïdale avec les propriétés d’un cube et d’une boule.

Initialement, l’industrie du longboard professionnel nous a vus comme un gadget et nous étions considérés comme une farce sur les médias soso ciaux. Alors, nous avons envoyé des roues à tous ceux qui nous haïssaient ; tous, sans exception, nous ont fait une critique élogieuse. Ensuite, nous avons pris contact avec quelques skateurs professionnels, qui nous ont aidés à les mettre au point. À présent, nous avons remporté quelques grands tournois, comme l’Ultraskate de 24 heures à Miami. Nous savons que notre roue est conçue pour les longues distances et qu’elle roule super bien, donc on a fini par gagner.


ACTION

MATOS

Un mois lunaire ne compte pas 30 jours, mais 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2,8 secondes. Regardez et vous verrez l’empreinte d’un astronaute sur la phase de la lune lors de chaque cycle.

MONTRES Éditées par Gisbert L. Brunner

TEMPS & ESPACE

(gravité gravité extrême, températures rigoureuses, chocs et bruit), en quête du bon modèle. Le 20 juillet 1969, Buzz Aldrin a été le premier homme à sortir sur la lune en en portant un ; Neil Armstrong avait laissé le sien dans le module lunaire : un chronomètre électronique défectueux. L’ironie veut qu’auqu’au cun des deux ne porte l’inscripl’inscrip tion vue sur les modèles suisui vants : « La première montre portée sur la lune » ; et aucune version classique n’a jamais arboré une lune, jusqu’au nounou veau Speedmaster Moonphase. Avec son tachymètre en LiquidLiquid metal, son boîtier antimagnéantimagné tique et son mouvement Master Chronometer exigeant, il peut suivre le cycle lunaire avec prépré cision pendant au moins 10 ans. omegawatches.com

Omega Speedmaster Moonphase Co-Axial Master Chronometer Une seule montre-bracelet mécanique a pris part au premier alunissage d’Apollo : l’Omega Speedmaster ProfesProfes sional. Le fait qu’elle ait pu aller aussi loin peut être attribué à la crise du Spoutnik (le lancement du premier satellite soviétique, Spoutnik 1, le 4 octobre 1957, a poussé les États-Unis à relancer la course à l’espace). Le SpeedSpeed master Professional était un chronographe de course, mais lorsque la NASA, nouvellement créée, a eu besoin d’une montre standard pour son programme spatial, elle a échafaudé une série de tests impitoyables

DANS LA LUNE D’autres montres sur le thème lunaire.

Girard-Perregaux 1966 Full Calendar

Junghans Meister Calendar

Maurice Lacroix Les Classiques Phases de Lune

Nommée d’après l’année de sa première apparition, la montre 1966 Full Calendar au boîtier en acier de 40 mm affiche le jour, la date et le mois, et suit avec précision les phases de la lune. girard-perregaux.com

Une montre mécanique qui affiche le jour, la date, le mois et les phases de la lune, la Meister Calendar porte bien son nom. L’horloger allemand Junghans, créateur de montres depuis 1861, a su relever le défi. junghans.de

Un verre saphir inrayable et un boîtier en acier inoxydable protègent le mouvement de la phase de la lune de cette montre suisse. Elle est étanche à 50 m, bien que vous ne risquiez pas de rencontrer ce problème sur la lune. mauricelacroix.com

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ACTION

MOTEURS SORTIE DE ROUTE

L’Aventador LP 750-4 Superveloce, de Lamborghini. Pour kiffer le son monstre, c’est online.

Ou quand les accessoires accélèrent.

Un manuel de la voiture classique De la Chevrolet Bel Air à la Ferrari Testarossa, si vous aimez les voitures oldschool et classiques, ce tome rédigé par l’expert Giles Chapman présente 250 des plus grands modèles. gileschapman.com

LA COURSE DU TAUREAU

Lego Technic 911 GT3 RS

Shmee150 dompte la nouvelle bête de Lamborghini, l’Aventador LP 750-4 Superveloce. « La plupart des Lamborghini doivent leur nom à la passion de leur fondateur, Ferruccio, pour la corrida : dans le cas de l’Aventador, il s’agit de l’animal qui a remporté le Trofeo de la Peña La Madroñera en 1993. Mais le mot qui m’intéresse le plus ici est superveloce, pour ultrarapide. Optimisée pour le circuit et minimalisée, j’étais impatient de comparer la SV à l’originale. Pas facile avec seulement 600 modèles fabriqués et tous vendus. À première vue, elle semble plus grosse, mais pas plus grande : j’ai toujours pensé que les Lamborghini étaient dédiées aux gens de petite taille et celle-ci ne fait pas exception. Son vrombissement est dispo en trois tailles : le mode Strada pour une conduite confort sur l’autoroute, Sport, plus performante, et Corsa pour les journées agressives sur circuit. La conduite strada est douce et la direction très pointue. En mode Sport, le moteur fait un peu plus de bruit et la voiture semble aussitôt plus rapide. La boîte de vitesses avec palette de commandes au volant fait ronfler l’imposant moteur V12 et lorsque la ligne centrale de 8 500 tr/min est atteinte, le son est épique – énorme, furieux et agressif – et c’est exactement ce que l’on attend d’une Superveloce. »

Tim Burton, alias Shmee150, est expert des supercars et très suivis sur les réseaux sociaux. Tim partage désormais sa passion avec The Red Bulletin. Vous pouvez visionner le focus vidéo de cette voiture du mois sur le site redbulletin.com.

DE GRANDS AIRS

ment actif de Brabus. Envie d’une voiture qui tracera à 300 km/h sur l’autoroute sans suer ? La voici. À l’intérieur, les écrans ont une enveloppe personnalisée avec tous les gadgets imaginables. Il y a un frigo, un toit vitré et vous pouvez même créer un lit de type classe affaires. Bien que, si vous êtes en possession d’une Brabus Rocket 900, vous devriez pouvoir vous offrir un cinq étoiles…

Les accordeurs de haute performance Brabus montent le bouton jusqu’à 11 sur cette Mercedes-Maybach S600.

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Voici un exercice pour placer la barre haut : Mercedes S600 devient AMG S65 qui devient Mercedes-Maybach Maybach qui devient Brabus Rocket 900 – probablement la superberline la plus luxueuse au monde. Une bête de 900 che chevaux, V12, 1 500 Nm, 6,3 litres. Une édition Brabus avec tout de différent sous le capot. Pour monter à 900 che 900 chevaux, le bloc moteur est équipé de nouveaux doubles turbos et du système d’échappe d’échappe-

Tout est génial dans cette reconstitution Lego Technic en 2704 pièces de l’emblématique Porsche 911 GT3 RS. Parfaite comme jouet de bureau, pour les collectionneurs sérieux ou les enfants sérieusement cool. shop.lego.com

Living the Supercar Dream De l’amour de Shmee150 pour les supercars est né un livre de poche. Cet ouvrage, écrit par Tim lui-même, vous emmène en trip à bord de 76 supercars, dans 14 pays. shmee150.com

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ACTION

CULTURE FILM

DÉFI DE TAILLE

Jack Reacher est de retour, joué par Tom Cruise, 1,70 m. Qui de mieux pour le rôle, hein ? Eh bien…

Liam Neeson Anthony Hopkins et des robots relous au menu de Westworld.

TV

PRESQUE HUMAINS

HBO, GETTY IMAGES(3)

La série Westworld met en scène des robots vivants dotés d’intelligence artificielle qui tournent mal dans un parc à thème. D’après vous, ce scénario pourrait-il devenir réalité ? Qu’est-ce que Westworld ? À l’origine, c’est un film de SF (Mondwest) de 1973 créé par l’auteur de Jurassic Park, Michael Crichton, sur un parc à thème où les attractions animatroniques commencent à tuer les visiteurs. Désormais, les robots sont redémarrés pour une série TV qui aborde la crainte technologique du moment, la « conscience artificielle », tout en creusant le concept d’un hôtel où les touristes peuvent réaliser leurs rêves. « Ce qui se passe dans Westworld reste dans Westworld », a déclaré le cocréateur Jonathan Nolan à la revue US Entertainment Weekly. « Nous voulons créer la série télévisée la plus ambitieuse, subversive, dégénérée. » Quand pourrons-nous visiter un vrai Westworld ? Walt Disney a créé le tout premier animatronique humain, un robot Abraham Lincoln, pour l’Exposition universelle de 1964 à New York, et la fascination du public pour les automates comme celui-ci a probablement inspiré le film de Michael Crichton. Mais pas d’illusions quant aux attractions de parcs à thème entièrement dotées d’intelligence artificielle. « Nous n’atteindrons pas le niveau d’intelligence de l’être humain de notre vivant, affirme Dr. Simon Stringer de l’Oxford Centre for Theoretical Neuroscience and Artificial Intelligence. Lorsque vous avez travaillé dans le domaine, vous êtes conscient de ses limites. » En fait, c’est probablement une bonne chose… Peut-être. Certains de nos plus grands penseurs actuels ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’IA. Le PDG de Tesla, Elon Musk, reconnaît qu’elle pourrait être « plus dangereuse que des bombes nucléaires », tandis que Stephen Hawking croit que « le développement de l’intelligence artificielle totale pourrait annoncer la fin de la race humaine ». Westworld, sur HBO le 2 oct. hbo.com/westworld

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CTRL-ALT-DESTROY !

Héros de romans policiers à la justice expéditive, Jack Reacher est décrit comme « extrêmement grand et trapu, avec de longs membres ; son regard à la fois sage et attirant, amical et sombre ». Avec 1,93 m, il manque 2 cm à la star de Taken. Mais c’est OK.

Encore plus de machines meurtrières au ciné et à la TV.

2001 : l’Odyssée de l’espace (1968) « Je suis désolé, Dave, je ne crois pas pouvoir faire ça » doit être la version la plus polie de « ordinateur dit non ». L’amabilité froide de l’androïde paranoïaque HAL d’origine masque l’un des plus grands psychopathes dotés d’intelligence artificielle du cinéma. Terminator (1984) Pas impressionné par le robot FX dans le Mondwest d’origine (un circuit imprimé derrière la prothèse d’un visage), James Cameron a créé « une machine indestructible, un design d’endosquelette », avec un hiver nucléaire causé par un système informatique de défense sensible (photo).

Dolph Lundgren L’auteur Lee Child décrit Jack Reacher avec « les cheveux châtain clair et les yeux bleu glacier », et écrit dans le livre 61 heures que « ses traits paraissaient avoir été dégrossis dans un rocher, par un sculpteur qui connaissait son métier mais n’avait pas assez de temps ». Tout à fait notre Suédois.

Itchy & Scratchy Land (Les Simpsons, 1994) Une parodie de Mondwest où les chats et souris mécaniques saccagent un parc à thème ressemblant vraiment à un parc Disney. Heureusement, Itchy & Scratchy Land s’en sort indemne.

Dwayne Johnson Dans le livre Retour interdit, Jack Reacher est décrit comme ayant « un torse semblable à une armure de la NFL (National Football League), et des biceps semblables à des ballons de basket ». Dwayne « The Rock » Johnson en semble une incarnation idéale. Jack Reacher 2 dans les salles obscures le 19 octobre.

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CULTURE

LA PLAYLIST STEPHEN MARLEY Le deuxième fils de Bob Marley est un musicien multitalent depuis l’enfance. À 7 ans, il a rejoint le groupe formé par son frère et ses sœurs, The Melody Makers, au chant, à la guitare et à la batterie ; il s’est également produit avec son père lors de festivals. Aujourd’hui, à 44 ans, il compte six Grammy Awards à son palmarès, plus que tout autre artiste de reggae de l’histoire, grâce à sa fusion des musiques du passé et du présent. Revelation Pt II: The Fruit of Life, son dernier LP, combine reggae roots et les raps de Busta Rhymes ou Iggy Azalea. Son guide du son jamaïcain en cinq titres. stephenmarleymusic.com

Toots and the Maytals

One Love

Pressure Drop

« Cela ne surprendra personne que mon premier choix soit une chanson de mon père. Vu l’impact mondial que ses compositions ont eu ces 50 dernières années, il est la passerelle ultime vers la musique jamaïcaine. Aucune autre de ses chansons ne capture aussi bien l’ambiance de l’île que One Love. Il l’a composée comme un appel à l’unité pendant les troubles des élections de 1976. Un hymne à la paix intemporel. »

« Oncle Toots, comme nous l’avons toujours appelé, était un ami de mon père. C’est un gars toujours très dynamique, je l’adore. Ses prestations énergiques en direct lui ont valu la réputation d’être la réponse jamaïcaine à James Brown. Ce titre entraînant figurait sur la bande originale du film The Harder They Come et a permis au monde de découvrir le reggae. L’une des meilleures chansons jamaïcaines de tous les temps. »

Alton Ellis

Culture

I’m Still In Love With You

Jah, Jah See Dem A Come

« Pour explorer plus profondément la tradition musicale jamaïcaine, je vous suggère cette chanson. La plupart connaissent la reprise de Sean Paul, mais l’originale était d’Alton Ellis, l’un des innovateurs du genre rocksteady. Le rocksteady était un précurseur du reggae : un peu plus rapide et très habité par la soul américaine, ce qui explique les ondes très positives de nombre de ses morceaux. C’est magique, écoutez ! »

« Le reggae peut parfois être extrêmement politique, comme ce fut le cas dans les années 1970. Poussés par le mouvement pour la défense des droits civils aux USA, des artistes jamaïcains tels que Burning Spear et Culture ont enregistré des titres socialement engagés, qui m’ont ouvert les yeux sur ce qui se passait dans le monde. Quand j’étais adolescent, cette chanson faisait partie intégrale de mon éducation politique. »

1865 (96° In The Shade) « Ce titre est une leçon de notre histoire. Ses paroles racontent la rébellion de la baie de Morant en 1865 (protestation des Jamaïcains pauvres contre un gouvernement et un système judiciaire injustes, ndlr) de manière magnifiquement poétique. J’avais 9 ans lorsque je l’ai entendue la première fois, mais j’avais le sentiment d’avoir compris le message politique. Un témoignage du pouvoir révolutionnaire de la musique jamaïcaine. »

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Mets du son dans tes déplacements avec ces applications au top pour tout automobiliste passionné de musique.

CAR VITALIZER

Bob Marley and the Wailers

Third World

PIMP TON TÉL

Cette appli du fabricant allemand d’articles audio SPL trouve les niveaux de lecture optimaux en fonction du conducteur et de la position des haut-parleurs, et le mode Virtual Subwoofer pourrait bien transformer votre trajet en rave. Dispo sur iOS.

LECTEUR DE MUSIQUE CARTUNES L’appli offre le contrôle le plus clair et le plus intuitif de la musique lorsque vous êtes concentré sur le trafic (soit tout le temps). Avec CarTunes, tous les paramètres, du volume au saut de pistes, peuvent être personnalisés et gérés en un coup d’œil. Dispo sur iOS.

LE GADGET Domio

Ce dispositif Bluetooth en forme de palet permet aux sportifs d’écouter de la musique en sécurité. Fixé à un casque, Domio utilise la technologie par micro-vibrations pour transtrans mettre le son à travers sa coque, créant un son audio à 360 degrés, et permet de gargar der les oreilles conscientes des bruits environnants. domio.co

RADIOOOOO Cette machine musicale à remonter le temps propose des titres du monde entier et d’époques variées. Choisissez un pays et une décennie depuis 1900, spécifiez votre recherche (style lent, rapide ou bizarre) et préparez-vous à un road trip à travers le temps et l’espace, du tango finlandais à la techno russe. Dispo sur iOS et Android.

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WONDER KNACK

ACTION


CULTURE

ACTION

CAN ART

DIETMAR KAINRATH

Le crayon aiguisé de Dietmar Kainrath.

RYDER CUP, MINNESOTA, ÉTATS-UNIS, 30 SEPTEMBRE-2 OCTOBRE.

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ACTION

CULTURE

MA VIE EN JEUX BRYNLEY GIBSON

CHASSE À COURRE

Gardez une longueur d’avance dans Pokémon GO.

Le casque PlayStation VR va offrir une expérience immersive grand public et le producteur exécutif de l’un de ses titres de lancement se raconte en jeux vidéo. LE PREMIER AUQUEL J’AI JOUÉ BATMAN

Action ; 1986 ; ZX Spectrum/ Amstrad PCW/CPC À la maison, je jouais à Manic Miner et Sopwith Camel, mais un de mes amis possédait un Amstrad, si bien que j’ai passé des heures chez lui à jouer à ce jeu, basé sur le premier film. En fait, il était affreux, mais c’était Batman, alors on l’adorait. À l’époque, les joueurs étaient plus indulgents qu’aujourd’hui.

MON DERNIER JEU PLAYSTATION VR WORLDS

Réalité virtuelle ; 2016 ; PS4 Avec cette compile de cinq jeux pour le PlayStation VR, nous voulions créer de l’unique. Dans VR Luge, à plusieurs mètres du sol, vous dévalez une falaise en Californie ; The London Heist vous met en scène dans votre propre film de Guy Ritchie ; Ocean Descent vous oppose à de grands requins blancs ; Danger Ball est un sport futuriste ; et dans Scavengers Odyssey, vous êtes un pilote alien à trois doigts. Leur point commun n’est pas le thème, mais la RV. Le 13 octobre.

LE PREMIER JEU SUR LEQUEL J’AI BOSSÉ THE MOVIES

SON ASTUCE « Pensez à regarder tout autour de vous lorsque vous jouez à VR Worlds, qui sait ce que vous pourriez voir. Beaucoup de joueurs oublient de le faire. Vous vous trouverez réellement transporté dans un univers différent. »

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Simulation ; 2005 ; PC/Mac Mon premier job dans le biz des jeux après l’université. Dans The Movies, le joueur devait gérer un studio des débuts du cinéma jusqu’à aujourd’hui, tout en gérant des stars égoïstes. Vous pouviez même produire de petits films et les publier en ligne. Ce jeu était en avance sur son temps et a remporté un BAFTA Award, mais il n’a pas eu un grand succès commercial.

Pokémon GO Plus Sortir votre smartphone, c’était il y a deux mois. Désormais, portez ce gadget Nintendo officiel, qui sonne lorsque des Pokémons sont à proximité. Puis appuyez pour les choper. pokemongo.com

LE PLUS INSPIRANT LA LÉGENDE DE ZELDA : L’OCARINA DU TEMPS

Action, jeu de rôle ; 1998 ; N64 Le jeu parfait : un immense saut par rapport au précédent Zelda en 2D. Dans cet univers en 3D, il y a des épées, un butin, un voyage dans le temps et de la musique à écouter dans un moulin à vent.

Pokédrone Se promener pour attraper des Pokémons ? La barbe ! Utilisez le GPS et la caméra intégrés à ce mini-drone pour piéger ces bestioles dures à trouver au-dessus des étendues d’eau et des routes. trndlabs.com

EN CE MOMENT POKÉMON GO

Réalité augmentée ; 2016 ; iOS/Android C’est le jeu GPS qui m’a le plus amusé, pour changer du géo-caching avec des amis. Il faut parcourir le monde réel pour chasser des Pokémons en utilisant la caméra de son téléphone. Ensuite, lorsque vous en repérez un dans la rue, vous lancez une Pokéball dessus pour l’ajouter à votre collection.

Smart Battery Case pour iPhone Pister des Pokémons sur votre téléphone toute la journée déchargerait sa batterie. Un étui de recharge, comme ce modèle officiel d’Apple peut aider. apple.com/fr

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Jeu. 22 sept. 18h — 06h

Jeu. 22 sept. 18h — 06h

Une ballade ballade Une nocturne nocturne Une ballade àà Pigalle Pigalle nocturne à Pigalle

11pass passunique unique 77 lieux lieux——27 27artistes artistes Lives, DJ sets, lectures, performances 1 pass unique Lives, DJ sets, lectures, Thomas de Pourquery & Supersonic 7 lieux — 27 artistes Matias Aguayo & The Desdemonas Mykki Blancoperformances — Christeene — Larry Gus Dodi El Sherbini — Oklou — Uli K Lives, DJ sets, Simon Liberati — Eva Ionescolectures, — Sonic Boom Jean-Noëlperformances Orengo — Pilooski — Kiddy Smile Sky-H1 — Nxxxxxs — Jarvis Cocker — Juniore Live

Live

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DJ

Topper Harley — VR the Legend — Toxe — Lotic Coly Father and Sons : Siriac, Manaré, Marvy Bamao Yendé — Yannick Do

Infos et billetterie redbullmusicacademy.com/france #rbmaparis Infos et billetterie

RCS Red Bull France SaSu 502 914 658 | Photo © iStockphoto.com PeskyMonkey | Graphisme : Trafik

DJ


ACTION

« Le Red Bull Rampage est la seule compèt’ sur parcours naturel qui nous oblige à exploiter nos peurs et nos faiblesses. » Szymon Godziek, VTTiste freeride

Le Polonais Szymon Godziek en mode très très très raide lors du Red Bull Rampage 2015 en Utah, États-Unis.

AU PROGRAMME EN OCTOBRE

L’ACTION SU R TOUS TERR AINS

Ce mois-ci, Red Bull TV nous fait voyager des côtes hawaïennes jusqu’au sommet du Cervin, avec un mélange électrisant de classiques et de shows inédits. Bluffant !

RED BULL RAMPAGE LIVE LE 14 OCT. 15H45 UTC (PRÉ-SHOW), 16HEURES UTC (DIRECT)

Onzième saison de la compétition de VTT freeride la plus spectaculaire du monde. En direct de Virgin, dans l’Utah, 21 riders seront mis à l’épreuve sur un parcours totalement inédit, avec encore plus de terrains naturels et périlleux.

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CULTURE COMME SI VOUS Y ÉTIEZ !

RED BULL GRC LIVE LE 8 OCT. À 23H30 ET LE 10 OCT. À 22H30 UTC

De retour à LA pour les deux dernières courses de la saison, des bolides de 600 chevaux – de 0 à 100 km/h en moins de 2 sec – s’affrontent entre poussière et asphalte, entre deux tremplins.

CHAPTER ONE: THE KITEBOARD LEGACY BEGINS PREMIÈRE DU FILM, LE 10 OCT. DURANT 24 HEURES

REGARDEZ RED BULL TV PARTOUT Red Bull TV est une nouvelle chaîne globale et multiplateforme forte en programmes originaux et hors du commun. Accessible où que vous soyez, sur tous vos supports favoris, l’expérience se vit maintenant sur redbull.tv

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BARTEK WOLINSKI/RED BULL CONTENT POOL (2), DEAN TREML/RED BULL CONTENT POOL, GARTH MILAN/RED BULL CONTENT POOL (2), YDWER VAN DER HEIDE, SCOTT GARDNER

Les légendes du kite dans un long métrage original où se mêlent chasses aux tempêtes, histoires persos, voyages et cascades.

THE HORN

SÉRIE ORIGINALE À LA DEMANDE, PREMIÈRE LE 17 OCT.

Cette nouvelle série originale de Red Bull TV relate le quotidien de la meilleure équipe de recherche et de sauvetage du monde – Air Zermatt – et ses incroyables exploits au sommet du mont Cervin.

STRAIGHT RHYTHM LIVE LE 23 OCT. À 00 HEURES UTC

Un supercross en un contre un sur une section d’un half-mile de ligne droite et rien de plus. Cette année, training, qualifs et course ont lieu le même jour, avec une finale en nocturne sous les projos.

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ACTION

AGENDA

Du kiff musical d’un lundi à un samedi... Et si on posait une semaine de congés ?

RBMA FESTIVAL PARIS 19-24 SEPT.

LA CAPITALE DE TOUS LES SONS

La Red Bull Music Academy installe son festival éclectique à Paris pour six jours. En 2015, la RBMA excitait Paris avec son avalanche de concerts, conférences, ateliers et rencontres. Dans le même esprit, pour prolonger la fête, le Red Bull Music Academy Festival prend place en septembre avec une dizaine d’événements : expo de Thurston Moore, cofondateur du célèbre groupe rock indé Sonic Youth, au Red Bull Space ; soirée Rap, Beats & Rhymes à La Cigale, avec un plateau hip-hop au top réunissant Lino d’Ärsenik, Jazzy Bazz, A2H ou encore Bon Gamin ; au Trabendo, pour la Soumission, c’est l’avant-garde des dancefloors qui sera à l’honneur ; et le 22 septembre, sept hot spots de Pigalle seront investis jusqu’au petit matin pour des soirées accueillant renégats de la club music ou passionnés modernes des sons africains. redbullmusicacademy.com/france

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DJ sets, concerts, lectures, expo... le RBMA Festival se met à l’aise à Paris. Ci-contre, l’un des piliers du son électro mondial, Laurent Garnier, lors de la Red Bull Music Academy en 2015. En bas, Kool Clap en action, acteur d’un rendez-vous musical lancé l’an dernier et qui se prolongera du 19 au 24 septembre.

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TECHNO MANIACS 3 noms de la Soumission, le 23.9 au Trabendo.

INTERVIEW

HIP-HOP NON STOP

Oxmo Puccino officiera lors de la soirée Rap, Beats & Rhymes. Lino/Ärsenik, Jazzy Bazz, Deen Burbigo, S.Pri Noir, Panama Bende, A2H, Dinos Punchlinovic, Bon Gamin... Gros plateau en perspective ! Quel sera l’artiste le plus audacieux à La Cigale ? Nombre d’entre eux sont des amis, pour certains on a fait des titres ensemble, pour d’autres on a partagé des scènes de festival, je connais leur travail à tous. J’ai beaucoup de respect pour chacun d’entre eux. Tous ont leur style, leur écriture. Peu importe que notre carrière ait 3 ou 15 ans. Ce qui compte c’est l’originalité que l’on ramène et le sérieux que l’on met dans ce que l’on fait. Parmi eux, on trouve des pros du freestyle, une spécialité qui devrait donc être bien honorée lors de cette soirée. Est-ce qu’un bon MC doit avant tout être un bon freestyler ? Non. C’est plus le fond et la forme, l’art et la manière. Les plus grands freestylers sont des travailleurs, des gens qui écrivent beaucoup donc qui lisent beaucoup. C’est le cas de légendes comme KRS-One ou Zoxea. Mais c’est une composante essentielle de cette musique, il y a quelque chose de l’ordre de la performance dans le rap, de la fureur de vivre. Indéniablement, le freestyle a grandement contribué à la légende du rap.

XOSAR (BERLIN)

« DANS LE RAP, IL Y A DE LA FUREUR DE VIVRE ! » Oxmo Puccino, votre hôte à la Cigale le 21 septembre.

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Sept lieux investis pour une « ballade nocturne à Pigalle ». chy

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TITAN 1 Avenue de Clichy, 75017 AFRO DELIGHT PROG’ Coly Father & Sons : Siriac, Manaré, Marvy ; Yannick Do…

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THE RED BULLETIN

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34 Rue Duperré, 75009 POP SYNTHÉ PROG’ Dodi El Sherbini, Nxxxxxs, Ok Lou…

11 Place Pigalle, 75009 QUEER TRASH PROG’ Mykki Blanco, Kiddy Smile, Christeene…

53 Boulevard de Rochechouart, 75009 AUDIOPHILIE PROG’ écoute de la collec’ privée de Jarvis Cocker.

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Vent frais sur la house avec le DJ-producteur anglais résidant à Berlin Palms Trax. Sur un axe Chicago-Detroit, l’ex-étudiant de la Red Bull Music Academy 2014 à Tokyo sera comme à la maison.

LA BOULE NOIRE 120 Boulevard de Rochechouart, 75018 LIVE PSYCHÉ PROG’ Matias Aguayo, Thomas de Pourquery, Larry Gus... Pigalle

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CHEZ MOUNE 54 Rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 DISCO ROCK PROG’ Jarvis Cocker (de Pulp!), Sonic Boom, Topper Harley…

NSDOS

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Rue d’Amsterdam

JACOB KHRIST/RED BULL CONTENT POOL (3), DAN WILTON/RED BULL CONTENT POOL, VINCENT DESAILLY, KATHARINA POBLOTZKI/RED BULL CONTENT POOL, GERGANA PETROVA

QUARTIER ROUGE Bou

PALMS TRAX (BERLIN)

22 SEPTEMBRE

Place de Clichy

Sheela Rahman lit-on sur son passeport. De sa Californie natale à l’Allemagne en passant par la Hollande, XOSAR s’affranchit des douanes musicales en bidouilleuse, avec son électro sensuelle et exotique.

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VILLA CLARA 17 Cité Malesherbes, 75009 LECTURES ÉLECTROS PROG’ Simon Liberati, Pilooski, Eva Ionesco…

(PARIS)

L’homme et les machines. Comment peuvent-ils interagir ? Le producteur Parisien NSDOS est fasciné par la question. En live, il fait de ses mouvements des sons. Toujours bluffant !

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ACTION

AGENDA AUSSI AU MENU

The Fourth Phase, véritable blockbuster du film de snow.

De la moto à la projo, place à l’action, sur tous terrains.

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septembre Éléments déchaînés Ramer, courir, voler et rouler, voilà la recette du relais fou du Red Bull Éléments. Les équipes qui prennent le départ à Talloires s’attaquent à un défi hors normes. Du lac d’Annecy au sommet de la Tournette, place aux costauds. redbull.com/elements

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Le High Five Festival envoie du lourd et lance la saison hivernale avec les nouveautés de l’industrie, des guests prestigieux et une cinquantaine de films, dont The Fourth Phase, dernière prod de Red Bull Media House et de Brain Farm. Clou du show, le Sosh Big Air sur une rampe de ski éphémère de 42 m de haut, en centre-ville, avec les meilleurs freestylers dont David Wise et Kevin Rolland. Un festival de Cannes sur neige ! highfive-festival.com

1er octobre Piège en eaux douces

7-9 octobre On N.A.M.E Roubaix

Toulouse

Le Nord Art Musique Electronique Festival chauffe les nuits nordistes de Roubaix et Halluin en trois jours. La prog’ est, comme toujours, affolante avec, entre autres, Laurent Garnier, Ellen Allien ou Maceo Plex. Pour la soirée de clôture, concoctée par la Red Bull Music Academy, Âme sera sur scène à Roubaix. lenamefestival.com

Deux rameurs, un jouteur et on largue les amarres. La Student Boat Battle lance le défi aux équipes d’étudiants prêtes à se jeter à l’eau. Il n’y a pas que la force qui compte. Il faut bien sûr faire tomber l’adversaire mais le thème choisi par chaque équipage, la musique, tout compte pour le jury et le classement final. Étape suivante à Marseille, le 15 octobre. redbull.com

21-25 septembre Scopitone Festival Nantes Arts numériques et cultures électroniques envahissent Nantes pour un event unique, comme toujours depuis 15 ans. Expos, conférences et perfs en journée, puis place aux lives en soirée. Notez la présence de DJ Chloé avec une lecture + performance live proposées par la RBMA le 23. stereolux.org

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septembre Tours de force Le 80e Bol d’Or s’élance sur la piste du PaulRicard (Castellet). La course mythique a retrouvé le circuit varois l’an passé et ouvre la saison internationale d’endurance. Fans et champions sont là. Qui stoppera les Kawasaki ? boldor.com

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septembre Images qui glissent Une première ! Le Paris Surf & Skateboard Film Festival se lance sur quatre jours, et vient honorer la glisse à l’écran. Inédite et internationale, sa sélection de films se voit bordée d’ateliers, de soirées, d’expos et de concerts. pssff.fr

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TIM ZIMMERMAN, CHRIS STOCK/RED BULL CONTENT POOL, RAPHAEL DAUTIGNY, SARAH BASTIN

30 septembre-2 octobre Écran total Annecy


ACTION

ET SI…

... ON SURVIVAIT À UN WIPE OUT

Le big wave rider Ross Clarke-Jones explique la maîtrise du swell géant. « J’aurais dû mourir il y a déjà longtemps », déclare Ross Clarke-Jones. Jones. Au lieu de quoi, l’Australien a passé trois décendécen nies à tenir tête aux plus grosses vagues de la planète. En 2001, il remporte la prestigieuse et rare (les vagues au grand large doivent d’abord atteindre 6 m) compétition du Quiksilver in Memory of Eddie Aikau à Waimea Bay, devenant le prepre mier non Hawaïen à réaliser l’exploit. En février, le surfeur âgé de 50 ans a terminé 2e. Ses conseils pour s’en sortir si une énorme vague casse sur vous.

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Repérez le chemin vers la surface

« Sous l’eau, il peut faire très sombre et la surface peut être difficile à repérer. Dans l’eau claire, sous une grosse vague qui se brise, il y a de longues poches cylindriques de turbulences, façon lave-linge. Faites en sorte de les éviter. »

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Protégez bien votre tête

« Sous l’eau, les turbulences peuvent rendre vos membres incontrôlables. Beaucoup de surfeurs se luxent les épaules, se dédé chirent des ligaments et se tordent le cou. Crispez votre corps et détendez votre esprit. En position fœtale, formez une boule avec vos bras et vos jambes, accrochez-vous fort et protégez-vous la tête. »

Soyez sûr que vous allez vous en sortir

« Si une vague géante s’écrase sur vous, no stress. La panique augmente le rythme cardiaque et épuise votre oxygène. Respirez deux fois lentement à pleins poumons. Si vous devez expirer sous l’eau, faites-le par petits à-coups espacés. Ces inspirations profondes vous ramèneront à la surface. »

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Sautez, ne tombez pas

« Si vous êtes en haut d’une vague et sur le point d’être dégagé de votre planche, sautez en avant. Essayez de maîtriser votre atterrissage, les pieds en avant, pour pénétrer la surface de la vague. Si vous y parvenez, vous ressortirez de l’eau derrière elle. Sinon, la vague vous entraînera en profondeur, vous soulèvera et vous passera dessus. Le pire. »

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Restez sous l’eau, parfois

BEN SMITHURST

MARK THOMAS

«Dans la tourmente, une minute semble une heure. Mais les vagues peuvent être espacées de seulement quelques secondes dans une forte houle. Pour éviter de remonter sous une vague, attendez de la sentir passer. En plus de l’entendre, vous ressentirez la pression de l’eau, et sa traînée. La vague passée, remontez à la surface.»

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L E GU IDE R E D B U L L E T I N DU H IGH -T ECH E T DE S G A DGE T S

PA R TA G E Z VOS EXPLOITS

DES ACCESSOIRES OUTDOOR TAILLÉS POUR L’ACTION… ET L’OCCASION POUR VOUS DE MONTRER VOS PERFS AU RESTE DU MONDE.

LE QUADRICOPTÈRE A UNE PORTÉE I N C R O YA B L E DE 2 KILOMÈTRES.

P O I D S P LU M E LO N G U E D I STA N C E Un défaut courant des drones : leur durée de vol est très réduite. Le Parrot Bebop 2 est le premier drone dans la catégorie 500 grammes avec une autonomie de 25 minutes. Le pilotage via smartphone ou tablette est simple et intuitif. Autre critère important : la sécurité. Les hélices flexibles se bloquent si elles entrent en contact avec un objet. parrot.com

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H I G H -T E C H E T G A D G E T S

WAT E R P R O O F Pourquoi investir dans un caisson étanche onéreux adapté à un seul appareil photo ? Compatible avec la plupart des appareils photo compacts standard, l’ Overboard Waterproof Zoom Lens Case reste étanche jusqu’à 6 mètres de profondeur. overboard.eu

R O B OT S O U S- M A R I N Pour vos prochaines vacances à la mer. Le SeaDrone est un drone sous-marin à hélices piloté par tablette. On l’utilise généralement pour vérifier l’état des bateaux à moindres frais et pour le contrôle des pêches. Grâce à sa forme, il peut se stabiliser tout seul dans l’eau. Le top pour faire des photos super nettes en explorant les fonds marins. seadronepro.com

OUBLIEZ LE CAISSON É TA NCH E ! L E G A R M IN VIRB XE RÉSISTE J U S Q U ’À 5 0 M D E PROFONDEUR.

VER LUISANT Marre de tâtonner dans le noir pour trouver vos clés ou la serrure de la porte ? Le porte-clés TEC-S3 Glow Fob en acier inoxyinoxy dable est rempli d’une poudre luminescente spéciale. Exposé à la lumière du soleil, il peut ensuite briller pendant près de douze heures. tecaccessories.com

LU M I N E UX Ras le bol des lumières faiblardes au camp de base ? La BioLite BaseLantern XL offre une luminosité allant jusqu’à 500 lumens (près de 8 heures d’autonomie à pleine puissance). Cerise sur le gâteau, elle sert aussi de batterie externe (12 000 mAh) pour recharger divers appareils mobiles. Disponible dès novembre. bioliteenergy.com

ET… ACT I O N   ! Mettez l’appareil en marche, enclenchez, et c’est parti ! Le Garmin Virb XE prend des vidéos en HD en mode 1440p/60fps. Et pour des prises de vue d’action encore plus sensationnelles, des capteurs intégrés permettent d’ajouter des données comme la vitesse, l’altitude ou la position GPS. La qualité d’image est excellente grâce à la balance des blancs et à la correction de la luminosité. Ce n’est pas un hasard si Garmin est le partenaire officiel de la Red Bull Air Race. virb.garmin.com

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H I G H -T E C H E T G A D G E T S

EN CAS D’URGENCE, LE SYSTÈME ALERTE LES SECOURS ET LES PROCHES.

S O L I D E ET C O N N ECT É Un bon casque de moto connecté, ça coûte bien dans les 1 500 euros. Pour trois fois moins, le Fusar Mohawk Kit transforme n’importe quel modèle standard en casque de moto 2.0. Très complet, il comprend une action-cam HD, un traqueur d’activité (avec données GPS et accéléromètre), un kit mains libres, un dispositif de navigation, un lecteur de musique et une boîte noire. Vous êtes fin prêt pour votre prochaine virée à moto ! Sortie prévue cet automne.

IMMERSIF Le moins de la plupart des enceintes outdoor ? Le son qui va dans une seule direction. L’ Ultimate Ears Megaboom est une enceinte bluetooth à 360 °. Pour que les bonnes vibes atteignent même les plus petits recoins de la soirée. ultimateears.com

fusar.com

G A R D E- C H A S S E La survie en pleine nature dépend d’une seule chose : trouver de quoi manger ! La montre Suunto Traverse Alpha Foliage affiche les heures de lever et de coucher de la lune, la météo, ainsi que des coins intéressants pour la chasse et la pêche. suunto.com

TO U T-T E R R A I N Pour que le trajet soit à la hauteur de vos activités outdoor. On l’a vu au Dakar, le Toyota Hilux est un partenaire fiable sur tous les terrains peu praticables. L’intérieur respire le confort avec son écran central stylé et ses matériaux haut de gamme. toyota.fr

FAÇ O N D E VO I R Les lunettes Gloryfy G9 Radical blue sont adaptées à toutes les activités sportives. Les verres miroir (à revêtement antibuée) et les branches sont incassables. La construction sans monture est hyper légère et assure une parfaite ventilation. gloryfy.com


H I G H -T E C H E T G A D G E T S

TOUJOURS À PORTÉE DE MAIN : UN SERVEUR MÉDIA POUR VISIONNER DIRECTEMENT LES VIDÉOS.

P E RS O N A L TRAINER

PA L P I TA N T

La Polar V800 est peutêtre la montre de sport la plus complète du marché. Et c’est un must pour les triathlètes. Afin d’améliorer les performances personnelles, la montre enregistre les résultats des différents entraînements. polar.com

Filmer ses activités et voir la vidéo dans la foulée, c’est possible avec la TomTom Bandit , une action-cam Full HD dotée d’un capteur 16 Mpx. Il suffit d’agiter le smartphone connecté à la caméra pour créer une vidéo d’action avec des tags prédéfinis. On peut également coupler un cardiofréquencemètre à la caméra. Il enregistre les moments où la fréquence cardiaque s’accélère pour l’afficher dans la vidéo. Autre détail pratique : la batterie de la caméra, très facile à remplacer. tomtom.com

BLADE RUNNER L’inconvénient avec le roller, c’est qu’il faut bouger les pieds. Il suffit d’enfiler les ACTON R10 Rocket Skates par-dessus ses chaussures de ville, d’allumer le moteur, de baisser un peu les pieds… pour se retrouver tranquillement à slalomer entre les piétons à une vitesse maximale de 20 km/h. actonglobal.com

MONDE PA R A L L È L E Pas le temps de partir à l’aventure ? Alors évadez-vous avec le Samsung Gear VR dans un monde virtuel fait d’époustouflants panoramas à 360 °, de films, de vidéos et de plus de 150 jeux. samsung.com

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ÉNERGIE SOLAIRE De nos jours, on peut difficilement se passer de la technologie, a fortiori quand on part à l’aventure. Mais que faire quand on n’a aucune prise à portée de main ? Le Goalzero Nomad 7 Plus Solarpanel peut produire jusqu’à 6 000 mAh d’énergie par jour pour recharger des appareils USB et 12 V. goalzero.com


H I G H -T E C H E T G A D G E T S

ÉTAT DE CHOC Spécialement conçue pour les pilotes, la Casio G-Shock Gravitymaster résiste aux G, au magnétisme et aux vibrations. Écolo, elle est alimentée par des cellules solaires intégrées au cadran. g-shock.eu

U LT R AS O N S Pas d’images sans le son. Les écouteurs Sennheiser MX 686G SPORTS ont été conçus en collaboration avec des athlètes. Ils résistent à la pluie, à la transpiration et aux vibrations pendant toutes les activités, même les plus intenses. Et le plus important : ils offrent une très bonne qualité sonore. sennheiser.com

DES PRISES DE VUE À 3 6 0  ° A V E C U N E RÉSOLUTION 8K D’UNE I N C R O YA B L E N E T T E T É .

L ES D ÉS S O N T J ET ÉS Avec une action-cam GoPro Hero, on peut faire des vidéos spectaculaires. Composée de six caméras GoPro Hero4 Black synchronisées, montées dans un boîtier en aluminium solide et compact, la GoPro Omni permet de réaliser des films de réalité virtuelle et des vidéos à 360 ° de qualité professionnelle. Et le montage est un jeu d’enfant avec le logiciel Kolor compatible. Son prix ? Il faudra quand même débourser près de 5 000 dollars. vr.gopro.com

P OLY VA L E N T Faire des photos avec le smartphone haut de gamme LG G5 , c’est un vrai bonheur. Avec sa caméra 16 Mpx, il peut prendre des photos grand angle jusqu’à 135 °. Combinaison gagnante : la LG 360 CAM, qui permet de faire d’impressionnantes photos à 360 ° et des vidéos en résolution 2k. lg.com/fr

M AC H I N E À G L AC E Six bières fraîches, c’est un peu léger pour faire la fête entre potes après une journée pleine d’action. Super solide, l’ Igloo Trailmate permet de transporter jusqu’à 144 canettes ou plus de 60 bouteilles d’un litre (le décapsuleur est inclus). Les glaçons tiennent pendant quatre jours sans fondre. igloocoolers.com

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MAKES YOU FLY

« … comme si on volait. » Chevaucher les eaux sur des lames de rasoir : Sébastien Schneiter et Grégoire Siegwart mènent leur catamaran Flying Phantom à la victoire lors de l’étape suisse du Red Bull Foiling Generation (lac Léman). Ultraléger, avec ses dérives en J, ce bateau s’élève au-dessus des flots quand il atteint 13 km/h. Finale du Red Bull Foiling Generation : 18-23 oct., à Newport, USA : redbull.com/foilinggeneration

LORIS VON SIEBENTHAL/RED BULL CONTENT POOL

GENÈVE, SUISSE, 29 JUIN 2016

Le vainqueur du Red Bull Foiling Generation, Grégoire Siegwart (à droite, aux côtés de Sébastien Schneiter, son équipier) survole le lac de Genève à bord de son catamaran Flying Phantom.

THE RED BULLETIN NUMÉRO 59 SORTIRA LE 12 OCTOBRE 2016. 98

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Et retrouvez David De Rueda et d’autres explorateurs urbains dès maintenant dans la série URBEX sur RedBull.tv



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