Magazine Familly Torah Adar 2021

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Directeur : Borei Olam

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

Directeur commercial : Rephael Hai

Pages 4-8

Publicité et Abonnement :

LE 7 ADAR

Tel. : 050.229.65.22

Pages 10-11

E-mail : famillytorah@gmail.com Site : https://famillytorah.com : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : +972 (0)50.22.965.22 Pour s’inscrire à la liste de diffusion Envoyez : « Emag FT + Nom & Prénom » Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications. Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 14-15 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 16-23 ENFANTS Pages 25 IDEES CREATIVES Pages 26-27 VIVRE SON TEMPS Pages 28-33 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 36 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA SCIENCE ET TORAH Pages 38 CHEMOT ATSADIKIM - HILLOULOT Pages 40-41 DOSSIER COVID 19 - MASHI’AH

Avec le Soutien de :

Pages 42-45

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

SEGOULOT Pages 46

DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

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Chabbat Zak’hor

Les 4 Parachiot 4 parachiot sont rajoutées aux chabbat précedent Pessa’h afin d’évoquer les differentes règles pour arriver à Pessa’h : Chabbat Chekalim, Chabbat Zakhor, Chabbat Para, Chabbat Ha-Hodech. Chabbat Chekalim - Ma’hatsit Ashekel

La Torah nous a ordonné de donner le Mahatsit hashekel dans l’enceinte du Beth Hamikdach à partir de Roch ‘Hodech Adar jusqu’à Roch ‘Hodech Nissan. Cet argent servait pour l’achat des animaux dédiés aux sacrifices collectifs dans le Temple mais aussi pour l’entretenir le Temple etc. Traitant du Ma’hatsit hashekel, la Parachat Chekalim est donc lue le Chabbat précédent le début du mois d’Adar (ou Adar II en cas années embolismiques). Aujourd’hui, où nous n’avons plus le Beth Hamikdach, nous avons gardé l’habitude de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther car nos sages enseignent dans le traité de Meguila 13b : « Il était dévoilé devant le Créateur du Monde qu’Haman ferait peser des Chékalim pour l’extermination d’Israël, et c’est pourquoi Hachem a ordonné la Mitsva de donner le demi-Chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Haman. » Lorsque l’on donne le Ma’hatsit hashekel, il faut veiller à ne pas nommer cette argent « Ma’hatsit hashekel » mais plutôt « Ze’her lé Ma’hatsit hashekel » (soit : « en symbole du demi-chekel ») car on ne pouvait offrir cet argent ailleurs qu’au Beth Hamikdach. Cette somme correspond à la valeur d’un peu moins de 10g d’argent pur. (soit environ 4,4 euros ou 20 shekels actuels). Les femmes doivent aussi donner cette somme. Pour les enfants (avant la bar/bat mitsva), on pourra se contenter de donner la moitié de la pièce de monnaie courante (soit 50 centimes d’euro ou 50 centimes de shequel). On peut donner cet argent aux nécessiteux ou à des érudits en Torah. Un responsable communautaire peut être missionné pour récolter et distribuer cet argent. Page 4 Page 4

Le Chabbat qui précède Pourim est appelé Chabbat Zakhor (souvenir). De quel souvenir s’agit-il ? Il s’agit du souvenir d’Amaleq qui nous a attaqué dans le désert, après la sortie d’Egypte. Alors que tous les autres peuples reconnurent la puissance de D.ieu à travers les 10 plaies et l’ouverture de la mer rouge, seul Amaleq s’est permis de combattre le peuple juif afin d’amoindrir la crainte que l’on inspirait aux nations du monde. Nous devons nous acquitter du commandement positif de la Torah de nous souvenir du mal qu’il nous a fait et qu’il pourrait encore nous faire. Lors de l’office de Chabbat matin, on sort deux sifrei Torah au lieu d’un et on lit dans le second la fin de la parachat Ki-Tetsé : “Zachor eth acher ‘assa lekha ‘amaleq… / Souviens-toi de ce que t’a fait Amaleq…”. Chabbat Para À l’époque du Beth Hamikdach, nous devions effectuer le sacrifice de Pessa’h en état de total pureté. C’est pourquoi avant le début du mois de Nissan, nous lisons des versets de la Parachat ‘Houkat qui contiennent le processus de purification mené par le Cohen Gadol qui devait asperger les personnes concernées avec les cendres de la Vache Rousse (Para Adouma).

Kol Ayechouot & Protection contre le Mach’kite pour Tsipora Yardena Ra’hel Yardena Corinebat et sa famille Pour la Réussitebat de Tsipora Rah’el Corine et ses enfants


Chabbat Ha’hodech

Le Jeûne d’Esther Jeudi 25 Fevrier 2021

Le Chabbat qui précède Roch ‘Hodech Nissan, est appelé « Chabbat HaHodech », littéralement : « Le Chabbat du Mois ». En effet, le mois de Nissan est considéré comme le premier mois de l’année d’après la Torah.

Le 13 Adar (jeûne d’Esther) est un jour de jeûne en souvenir du miracle de Pourim : le décret d’extermination des juifs prononcés par Haman devait être effectif le 13 Adar. Esther demanda au peuple juif de jeûner et prier afin d’éveiller la miséricorde divine et d’annuler le décret. Hachem entendit leurs supplications, et ce fut le contraire qui se produisit, le décret se retourna contre Haman et ses troupes qui furent tués.

On sort à la synagogue le Samedi matin 2 sifré Torah, 1 pour la paracha de la semaine (parachat Tazri’a) et un dans lequel on lira le passage «… Ha’Hodesh Hazé…» qui se trouve dans la Parachat Bo : Chemot 12,1-20.

Qui est concerné par ce jeûne ?

C’est de ce passage que nous apprenons que le mois de Nissan est le premier mois de l’année (d’après la Torah) et cette section mentionne également la fête de Pessa’h.

Toute personne en bonne condition physique doit jeûner pour ces 4 jeûnes, les hommes à partir de 13 ans et les femmes dès l’age de 12 ans.

Pourim : Introduction

Le cas du malade

La fête de Pourim commémore la délivrance des Juifs de l’empire perse et notamment du plan d’extermination des juifs pensé par Haman, ministre du roi Assuérus. Cette fête joyeuse met en évidence la « Main » de D. cachée dans les événements des hommes.

Un malade (même qui n’est pas en danger), un convalescent (s’il est encore faible), les personnes âgées et les gens faibles (pour qui le jeûne est pénible) ainsi qu’une femme 30 jours minimum après l’accouchement (si la femme en ressent vraiment le besoin, elle peut ne pas jeûner jusqu’à 2 ans après l’accouchement) sont dispensés de jeûne (même une partie de la journée). Cependant, ils mangeront alors discrètement.

Pourim est célébré le 14 Adar sauf dans les villes fortifiées depuis l’époque de Yéhochouah (comme Jérusalem) où Pourim y est célébré le 15 Adar. Qui est concerné par la fête de Pourim ? Tout le monde a le devoir de célébrer cette fête, les grands comme les petits (eux aussi doivent être encouragés à accomplir les Mitsvot de la fête). Plusieurs Mitsvot régissent la fête de Pourim : Le Jeûne d’Esther La lecture de la Meguila

Cette obligation commence au lever du jour et se termine à la sortie des étoiles.

Le cas de la femme enceinte Une femme enceinte, dès que la grossesse devient reconnaissable, est également dispensée même si elle n’est pas gênée par le jeûne. Avant que la grossesse ne se voit, dès besoin, elle sera dispensée (après consultation d’un rabbin). Le cas du mineur

Matanot Laevionim : Donner des cadeaux aux pauvres

Les garçons de moins de 13 ans et les filles de moins de 12 ans sont totalement dispensés de jeûner, même une partie de la journée.

Michloa’h Manot : Envoyer des cadeaux à des amis

Les Permissions

Le Michté

Pour ces jeûnes, il est possible de se laver, de se parfumer, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des rapports conjugaux. Se brosser les dents Il n’est pas convenable de se rincer la bouche pendant un jour de jeûne, comme nous le faisons le matin au réveil. Certains avis permettent de le faire, jusqu’à une quantité de Revi’it (8,1 cl). A notre époque, une personne habituée à se brosser les dents chaque matin avec du dentifrice, et qui ne supporterai pas de ne pas le faire pendant un jour de jeune, ou une bien personne de mauvaise haleine si elle ne se brosse pas les dents avec du dentifrice, pourra dans tous les cas, se brosser les dents pendant un jour de jeûne, en respectant les 2 conditions suivantes : Kol Ayechouot & Protection contre le Mach’kite pour Tsipora Yardena Kol aYechouot àbat Reouven M.B., Noa B., T., Nathan A.I. et David Y. Ra’hel Corine etYael sa famille

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Ne pas introduire une quantité d’un Revi’it (8,1 cl) d’eau en une seule fois. Veiller à tout recracher sans avaler la moindre goutte d’eau.

Le soir de Pourim Des habits de fêtes Le soir de Pourim, on se rend à la synagogue avec des habits de fêtes pour aller écouter la Meguilat Esther, car nos sages nous ont enseigné la grandeur de Pourim en disant que la grandeur de Kippour est comme celle de Pourim. La Meguila Esther C’est une obligation de lire ou d’écouter la Meguila le soir de Pourim (depuis la sortie des étoiles jusqu’à l’aube) puis de la relire le lendemain (du lever au coucher du soleil). Ce « rouleau » retrace l’ensemble de l’histoire de Pourim. La meilleure façon de réaliser cette mitsva est de lire la Meguilat Esther avec une grande assemblée : plus la foule est nombreuse, plus l’hommage au Roi est grand. Avant la lecture, il faut avoir l’intention de s’acquitter de l’obligation d’écouter la Meguila tout comme le lecteur aura l’intention de nous acquitter. Afin de pouvoir écouter l’ensemble des mots, il sera interdit de parler pendant la lecture de la Meguila Esther jusqu’à la bénédiction finale.

Un aveugle ou un muet Un aveugle et/ou un muet sont également concernés par l’obligation d’écouter la Méguilat Esther à Pourim. Un malade Une personne qui a déjà lu ou écouté la Méguila peut aller après l’office chez une personne malade, qui ne peut se déplacer à la synagogue, pour lui lire la Meguila tout en récitant les bénédictions. En cas d’oubli Si on a pas pu lire la Meguila le soir, on ne pourra pas remplacer cette lecture par une seconde la journée.

Le Jour de Pourim La Tephila de Chak’harit Il est bien de se lever tôt pour se préparer à ce grand et saint jour de Pourim, et de se préparer à la téfila convenablement. Apres la ‘Amida de Chaharit, on lit dans le Sefer Torah la passage sur Amalek puis on lira la Meguila. Comme nous l’avons mentionné, il est interdit de manger avant la lecture de la Meguila. Les femmes aussi sont concernées par cet interdit mais si besoin il y a lieu de leur permettre de manger des fruits ou de boire. Travailler le Jour de Pourim Le Minhag est de ne pas travailler le jour de Pourim, mais c’est permis. Cependant celui qui travaille ne verra aucun signe de bénédictions de ce travail.

Les Femmes et les enfants

Se raser

Les femmes ont aussi l’obligation de lire ou d’entendre la Meguila le soir et durant la journée de Pourim parce qu’elles ont aussi bénéficié de ce Miracle.

On peut se raser pour les besoins du jour

Les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués aux mitsvot (à partir de 5, 6 ans, chaque enfant en fonction de ses capacités) doivent également être habitués à écouter la Meguila. En revanche, les parents devront veiller à ce que les enfants ne perturbent pas la lecture. Concernant les enfants en dessous de cet âge, si ils peuvent rester silencieux et calmes c’est une mitsva de les amener. En revanche si ils risquent d’être bruyants et dissipés, ils ne doivent pas être amenés à la synagogue car ils risqueraient de perturber la lecture et d’empêcher le public d’écouter correctement chaque mot. Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther.

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Se déguiser pour Pourim Il n’y a aucune interdiction de se déguiser ou de porter des masques à Pourim. Mais concernant un « déguisement homme » porté par une femme et inversement, ce sujet faisant l’objet d’une discussion quant à la permission durant Pourim, il est préférable de s’en abstenir par rapport aux Sages qui interdisent. Cimetière On ne se rend pas au cimetière le jour de Pourim. Si l’anniversaire de décès d’un proche tombe le 14 Adar, on ira au cimetière la veille ou 2 jours avant Pourim.

Kol aYechouot à bat Reouven Noa B., Yael Nathan David Y. Kol aYechouot à Yehoudit MiriamM.B., et son mari ainsi T., que Eliran A.I. M.I.,etSalome K. et son mari


Matanot laevionim (donner des cadeaux aux pauvres) Nous avons la mitsva de faire des dons aux pauvres le jour de Pourim. Cette mitsva nous est enseignée dans la Meguilat Esther (9-22) : « faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.

Comme « nécessiteux » est formulé au pluriel, nous en déduisons qu’il faut faire des cadeaux à 2 pauvres pour s’acquitter de cette mitsva. On peut s’acquitter de cette mitsva aussi bien en donnant de l’argent qu’en donnant un plat cuisiné ou des aliments. Quant à la quantité à donner, il est recommandé d’être plus généreux qu’en général et, dans la mesure du possible, de donner avec largesse le jour de Pourim. On pourra mandater une personne responsable et fiable qui distribuera l’argent ou le plat cuisiné pour nous le jour même. Il est d’ailleurs conseillé d’agir ainsi car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin. Tous les membres de la famille sont concernés par cette mitsva. Le père pourra être mandaté par sa femme et ses enfants pour transmettre leurs dons. Michloa’h Manot (Envoyer des cadeaux à des amis) Toujours du même verset la Meguilat Esther (9-22) nous apprenons la mitsva d’envoyer des cadeaux à des amis : “ faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.”Lorsque l’on envoie un cadeau à son prochain, on lui exprime nos sentiments d’affection et d’estime, ce qui entraîne l’amitié, la paix et la fraternité. On s’acquitte de cette mitsva en envoyant au moins 2 sortes de mets comestibles (aliment ou boisson) en même temps. Cette mitsva doit être faite dans la journée de Pourim et non la nuit. Les femmes, les filles de plus de 12 ans et les garçons de plus de 13 ans, sont également tenus d’envoyer à un ou une ami(e) un manoth (cadeau). Le Michté de Pourim Toujours d’après le verset de la Meguilat Esther (9-22), nous apprenons la mitsva du michté (banquet) : « faire de ces jours, des jours de festin (Michté) et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. » On a donc l’obligation de faire un repas aussi copieux qu’on en a les moyens. On y mange du pain et de la viande et on boit du vin (jusqu’à être suffisamment éméché

pour s’assoupir). Chacun devra boire selon ses capacités afin de toujours se comporter avec pudeur et respect. Comme le précise le verset, le repas de Pourim devra être organisé obligatoirement la journée et non la nuit. Les femmes et les enfants sont aussi concernés par le Michté de Pourim. De plus, il est bien de ne pas commencer la Michté de Pourim avant d’avoir accompli la mitsva de Matanot laevionim et celle de Michloa’h Manot.

Pourim en bref La fête de Pourim ( ‫ּפּורים‬les hasards), le 14 Adar, est la célébration du miracle qui a sauvé les juifs en Perse, vers l'an 480 avant l'ère courante. C'est aussi le symbole de la prise de conscience par le peuple juif que c'est toujours D.ieu qui dirige l'Histoire même s'Il semble dissimulé, et que les Israélites ne peuvent percevoir Sa présence qu'en suivant Sa Torah. L'histoire de Pourim est racontée dans le Livre d'Esther(Méguila). Histoire de Pourim Peu de temps après la permission donnée aux juifs par Cyrus de retourner à Jérusalem, il restait une forte population juive en Perse, dont Suse était la capitale. Le roi Assuérus (485 à 465 avant l'ère courante), petit-fils de Cyrus, après avoir répudié son épouse Vashti, choisit pour nouvelle reine la belle Esther. Mais Esther n'avait pas révélé au roi qu'elle était juive, sur les conseils de son oncle Mordékhaï. Ce même Mordékhaï, dans ce temps-là, avait sauvé la vie du roi en ayant déjoué le complot de ses gardes contre le souverain. Le fait fut inscrit dans les annales du royaume. Haman l'amalécite, un homme orgueilleux et cruel, était le conseiller du roi ; et il haïssait Mordékhaï, car ce dernier avait refusé de se prosterner devant lui, les Juifs ne se prosternant que devant D.ieu. Il en conçut une haine pour le peuple juif entier, et complota pour le détruire en un discours malheureusement trop connu ; et le roi lui confia le soin de faire ce que bon lui semblerait. Haman, muni du sceau du roi, envoya dans toutes les provinces l'ordre de massacrer les Juifs le 13 Adar, date qu'il avait tirée au hasard. Mordékhaï persuada Esther de parler au roi au nom du peuple juif. Pour s'apprêter à risquer sa vie en allant voir le roi sans avoir été convoquée, Esther passa trois jours en prière et en jeûne et avait demandé à tous les Juifs d'en faire autant. Le roi la reçut avec bienveillance, elle demanda à parler lors d'un festin qu'il organiserait le lendemain. Ne pouvant dormir, le roi se fit lire les annales du royaume, où on lui rappela comment Mordékhaï avait déjoué la conspiration contre lui, et qu'il n'avait été fait aucune récompense à cet homme. Au matin, il demanda à son conseiller Haman quel traitement il se devait de réserver à un homme qu'il souhaitait honorer. Haman donna son avis en croyant que le roi pensait à lui : une parade en ville sur le cheval du roi. Assuérus lui ordonna alors de faire ce qu'il avait dit pour Mordékhaï. Le

Kol aYechouot Reouven B.,ainsi Yaelque T., Nathan A.I. Salome et DavidK. Y.et son mari Kol aYechouot à Yehoudit àbat Miriam M.B., et sonNoa mari Eliran M.I.,

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soir, lors du festin, le roi demanda à Esther quelle était sa requête, qu'il promettait de lui accorder d'avance. Esther lui demanda la survie ainsi que celle de son peuple, que Haman avait condamnées. C'est ainsi qu'Assuérus publia un nouvel édit pour annuler celui de Haman, qui fut pendu sur la potence qu'il avait lui-même dressée pour Mordékhaï. Le peuple juif, sauvé, passa du deuil à la réjouissance ; on célébra des fêtes. C'est ainsi que fut instaurée, le 14 Adar, la fête de Pourim. Pourim dans le judaïsme La fête de Pourim a une signification fondamentale dans le judaïsme. Contrairement à Hanouka où la religion et la pratique juives étaient en danger, Pourim raconte la menace physique sur le peuple juif. Nombreux furent les exemples dans l'histoire, où les Juifs furent pourchassés non pas en raison de leur croyance, mais uniquement par haine gratuite. Le miracle de Pourim représente l'espoir que les Juifs gardent toujours dans ces épreuves. Il est un fait particulièrement marquant au sujet du Livre d'Esther : il s'agit du seul texte de la littérature juive sacrée dans lequel pas une fois il n'est fait mention de D.ieu. Plus exactement, D.ieu n'est pas cité explicitement, mais par de nombreuses allusions subtiles dans le récit. C'est que, si Pessah est l'histoire de la libération du peuple juif par de grands miracles surnaturels, Pourim est la délivrance invisible, l'action cachée de D.ieu à l'intérieur des lois de la nature. Par leur seule prière, les juifs du temps d'Esther furent sauvés ; aujourd'hui seul le croyant qui place toute sa confiance en D.ieu,

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peut reconnaître la vraie grandeur du miracle. C'est même le sens de nom de la fête. Pourim, la fête des "hasards", exprime l'idée que précisément, rien n'est laissé au hasard par D.ieu. Ce qui semble être, à première vue, une conséquence de l'histoire, un enchaînement d'événements fortuits, n'est en fait que le moyen choisi par D.ieu pour déployer Son OEuvre de Bien. En effet, le déroulement de l'Histoire ne se limite pas à la mise en place des pièces du puzzle juste au bon moment en faisant apparaître au roi Assuérus le vrai visage de Haman et la grandeur d'âme de Mordékhaï. En remontant plus loin dans le temps, on prend toute la mesure de l'action permanente de D.ieu dans le monde. Haman est un descendant du roi Agag, lui-même issu de Amaleq, le méchant qui avait attaqué lâchement et sans raison les Israélites dans le désert, par l'arrière, à leur sortie de l'esclavage d'Egypte, alors qu'ils étaient faibles et fatigués. Amaleq représente l'incarnation de la méchanceté gratuite, qui est le principe diamétralement opposé à la nature même de D.ieu. Des générations plus tard, lorsque le Shaoul, roi d'Israël, vengea son peuple et combattit Amaleq, alors gouverné par Agag, il eut pitié de ce dernier et ne le tua pas. Tandis que Agag eut pour descendance Haman, qui voulut lui aussi perpétrer à son tour le crime d'Amaleq, les générations de la famille de Shaoul comptèrent Mordékhaï et Esther. Ce qui ressemble à un hasard est bel et bien l'oeuvre de D.ieu.

Kol aYechouot à Yehouditaux bat familles Miriam et son mari ainsi Cohen, que Eliran M.I.,Temim SalomeetK. et son mari Kol aYechouot Madar, Parienti, Mouly, Moradi


Kol aYechouot à Yehoudit bat Miriam et son mari ainsi que Eliran M.I., Salome K. et son mari

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Le 7 Adar, jour de la Hiloula de Moché Rabbénou, est un jour propice pour réciter un téphila composée par Rabbi Nathan, avant de pouvoir demander à Hachem qu'il puisse accepter toutes nos demandes personnelles. Ainsi que de nombreuse autres Ségoulot et cour de Torah. N'oubliez pas d'allumer une bougie en disant "Likhvod haTsadik, zékhouto taguèn 'alénou" puis de prier fort. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen !

Maître de l'Univers

Tu sais, ô combien je suis loin de Te connaître car non seulement que je n'ai pas pris à coeur à accomplir toutes les paroles de Ta Torah et de Tes Mitsvot, par lesquelles nous méritons de T'approcher, de Te connaître, chacun selon le degré de perception de son coeur, comme il est dit : « Son Epoux est reconnu aux portes » (Proverbes 31,23) « chacun selon les ouvertures des portes de son coeur », bien que mes actes soient là, avec tout ce que j'ai pu détériorer et tout ce que j'ai pu abîmer, je reconnais avoir pêché, avoir fauté, avoir été négligeant et avoir fait le mal à Tes yeux, avec un profond sentiment de mépris, de manière intentionnelle et perfide, au point de m’être éloigné de Toi à une distance au-delà de laquelle il n’est plus possible d’aller. Car à cause de mes fautes, de mes erreurs et de mes égarements, j’ai détérioré le canal, la voie et le chemin de la sagesse, du discernement et de la connaissance par lesquels il m’aurait été permis d’atteindre et de comprendre la Divinité. C'est par le très grand nombre de mes erreurs qui sont si importantes qui ne peuvent être qualifiées et quantifiées, qui pèsent plus lourds que le sable des mers et qui sont plus nombreuses que la poussière de la terre et que les cheveux de nos têtes, que j'ai détérioré, endommagé et détruit tous les canaux, les voies et chemins de Ta sainte sagesse et que j'ai détruit ainsi les accès qui m'auraient permis de m'approcher de Toi et de te connaître. Et jour après jour, j'ai cumulé, sans retenue ni limite, les fautes, les erreurs et les négligences au point que «Mes fautes sont monté par-dessus ma tête, comme un gros poids, elles pèsent lourdement sur moi» (Psaumes 36,5). Et ainsi, j'ai créé des milliers et des myriades de barrières de fer et d'écrans qui me séparent de Toi. Maître de l'Univers, Tu sais que personne ne pourra introduire en nous la connaissance du D.ieu vivant, seuls en sont capables les plus grands et véritables Tsadikim de la génération qui ont atteint les plus hauts degrés. Compte

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tenu de la profondeur de notre chute, du grand éloignement qui existe entre Toi et nous, et de la petitesse où nous nous trouvons et dont nous sommes conscients, il nous faudra, pour nous aider maintenant, un véritable guide qui ait atteint un degré exceptionnel et très important. Tel un malade, plus il est affaibli, plus le médecin dont il a besoin doit être grand. Les enfants d’Israël, en Egypte qui se sont trouvés à un degré très bas, au 49ème degré d'impureté, personne n’a pu les aider si ce n'était Moché Rabbénou. Et actuellement, où nous nous trouvons dans un exil si dur physiquement et spirituellement, bien plus important que celui d'Egypte, il est certain que personne ne pourra nous aider si ce n'est un grand Tsaddik de très haut niveau, équivalent à Moché Rabbénou. Et, non seulement, nous n'avons pas le mérite d'approcher de tels Tsadikim, mais de plus, à cause de nos fautes, Tu as déversé Ta colère sur nous, Tu nous as privé des lumières de nos yeux, de nos véritables Tsadikim de très hauts niveaux. Et que faire maintenant, dans notre génération, et en particulier me concernant, malade, déprimé et tourmenté par les souffrances physiques et morales que je subis, par lesquelles je suis touché, frappé, aliéné et tourmenté, «homme de douleurs, expert en maladies» (Isaïe, 53,3), rempli de nombreuses blessures importantes sans limites « de la plante du pied jusqu’à la tête, plus rien d’intact : ce n’est que blessures, meurtrissures, plaies purulentes » (Isaïe 1,6), que dire, comment parler et comment me justifier, qui peut avoir pitié de moi et qui peut plaider en ma faveur ?

Père, Toi qui es aux cieux, Tu connais mon coeur, « Vois ma misère et délivre-moi » (Psaumes 119,153), Toi qui vois les offenses des opprimés, vois mes offenses, Toi qui as pitié des pauvres, aie pitié de nous, « Tu défends le pauvre contre un plus fort que lui, le malheureux et l’indigent contre leur spoliateur » (Psaumes 35,10), sauve et délivre un malheureux et un indigent comme moi, arrache-moi de l’emprise du lion, « Sauve mon âme du glaive, ma vie de la fureur des chiens » (Psaumes 22,21). Car je reconnais du plus profond de mon coeur, je T’avoue sincèrement mes fautes dont je suis entièrement responsable, du début à la fin. Mais que faire, Père, Toi qui es aux cieux, j’ai l’impression d’être pris dans un filet, emprisonné par des chaînes derrières de grosses portes de cuivre sans espoir d’y échapper. C’est donc vers Ta miséricorde, Ta bonté et Ta véritable clémence que je me tourne, comme Tu l’as fait savoir à Moché Rabbénou, que Tu es clément et bon envers Tes créatures bien qu’elles ne soient pas dignes et méritantes, comme il est dit : « Il répondit : "C'est Ma bonté tout entière que Je veux dérouler à ta vue, et, toi présent, Je nommerai de son vrai


nom l'Éternel ; alors Je ferai grâce à qui Je devrai faire grâce et Je serai miséricordieux envers qui Je devrai l'être" » (Exode 33,19), et nos maîtres ont expliqué même pour celui qui n’est pas digne de bonté et de clémence, «Fais-moi sortir de ma geôle, pour que je puisse rendre hommage à Ton Nom. Les justes feront cercle autour de moi, si Tu daignes me combler de Tes bienfaits» (Psaumes 142,8).

Aide-moi et sauve-moi,

pardonne-moi toutes mes nombreuses fautes et assiste-moi de Tes bons conseils, sauve-moi promptement, pour l'amour de Ton Nom, que je puisse mériter de me rapprocher de Toi sincèrement dès maintenant et à jamais, fais en sorte que je puisse arriver à Te connaître sincèrement, avec une foi parfaite, dans la sainteté et la pureté et avec une réelle humilité, selon Ta volonté et celles des grands Tsadikim. Protège-moi, sauve-moi et délivre-moi de la cupidité, que mon coeur ne désire ni ne convoite l’argent, que je sois l’ennemi du lucre et diamétralement opposé à l’appât du gain. Protège-moi des soucis de la subsistance quotidienne, de la course sans répit des plaisirs de ce monde. Que mon esprit ne soit pas perturbé et que mes pensées ne soient pas préoccupées par aucun élément de ce monde, mais que toutes mes pensées, ma réflexion, mon intelligence, mon esprit, mon coeur, mon âme et mon corps soient toujours attachés et liés à Toi, Te désirant et voulant ardemment se rapprocher de Ta grandeur avec sincérité, avec une foi parfaite, pour atteindre la sainte et grande sagesse, celle d’ici-bas et celle de là-haut, de mériter de T’approcher et Te connaître sincèrement, avec une foi parfaite, et ainsi mériter de nouveaux degrés dans l'échelle de la connaissance de Ta grandeur et dans le désir de Ta sainte foi. Gratifie-nous du don de la connaissance, du discernement et de l'intelligence afin que je puisse diffuser Ta grandeur auprès de nombreuses autres personnes dans la sainteté et la pureté, selon Ta volonté. Que je puisse dévoiler et propager Ta Divinité, Ta grandeur, Ta majesté au monde entier. Que tout être sache que c'est Toi qui l'as fait, que toute créature comprenne que c'est Toi qui l'as créée, que Ton nom, notre Roi, soit béni, loué par tous et que Ta royauté soit dévoilée, glorifiée, exaltée, élevée et honorée à jamais. Que quiconque pourvu d'une âme proclame : « l'Eternel, D.ieu d'Israël est Roi et Son règne s'exerce sur tout pouvoir ».

Oh ! Accorde-nous Ta grâce, Toi dont la miséricorde est infinie, et délivre-nous de ce terrible exil où nous nous sommes enfoncés, exil de la spiritualité, du corps, de l'âme, de nos biens. Délivre la Présence Divine et le peuple Israël de cet exil, où nous nous trouvons depuis de très nombreuses années, où Ta sainte royauté qui régnait sur tous les quatre mondes e st descendue de son trône à cause de nos nombreuses fautes, pour passer la

gouvernance aux quatre puissances qui nous ont exilés de notre pays et nous ont éloignés de notre terre par un exil matériel et un exil spirituel. Et nous avons été transbahutés d'exil en exil et d'endroit en endroit jusqu'à perdre toute notre force et toute notre puissance. Et c'est ainsi que l'exil individuel s'est accentué sur chaque enfant d’Israël, un exil de l'âme causé par les plaisirs de ce monde et ses vanités, venus des nations parmi lesquelles nous nous trouvons, comme il est dit : « Ils se mêlèrent aux peuples et s’inspirèrent de leurs coutumes » (Psaumes 106,35). «Ô Dieu, n’arrête plus Ton action, ne garde pas le silence, ne reste pas en repos, ô Tout-Puissant !» (Psaumes 83,2), entends la voix de Ta plainte et de Tes cris de douleur, comme si - si l'on pouvait s'exprimer ainsi - Tu te plaignais et rugissais d'un puissant cri empli d'amertume sur l'exil de la Présence Divine et du peuple d'Israël, comme il est dit : « L'Eternel rugit du haut de l'Empyrée, du fond de Sa demeure sainte Il fait retentir Sa voix ; Il pousse de violents rugissements contre le lieu de Sa résidence » (Jérémie 25,30). Entends la plainte et les cris de douleur de la Présence Divine et du peuple d'Israël qui s'élèvent en cris d'amertume sur les malheurs que nous avons par les nations qui nous dominent de jour en jour. Et non seulement, elles nous dominent physiquement et matériellement, mais elles veulent aussi, à D.ieu ne plaise, par leur culture profane qui n'est réellement que sottise et bêtise, attraper dans leurs dangereux rets et leurs filets, grand nombre de nos frères. Leur volonté est aussi d'assimiler d'autres âmes juives par leur philosophie, leur hérésie et leur athéisme qui se sont répandus, malheureusement, très fortement. Epargne-nous et aie pitié de nous, extirpe le mal de nos bouches, et sauve-nous, nos frères, notre descendance et la descendance de tout le peuple d'Israël des rets et des filets tendus, aujourd'hui, sur notre existence, ce qui n'a jamais été auparavant. Que nous puissions avoir la foi parfaite pour Te couronner Roi, à tout moment, sur nous, sur nos âmes, sur nos 248 membres et 365 tendons. Que Ta miséricorde se déploie sur Ta Présence Divine et sur Tes enfants, car qui peut supporter la plainte et les cris de douleurs de Ta sainte Présence Divine, qui peut boucher ses oreilles et son coeur de leurs gémissements et des complaintes ? Que nous puissions toujours élever notre prière vers Toi jusqu'à ce que tu nous prennes en grâce, T'appeler et que Tu nous dises: « Je suis là ». Comme il est dit : « Ô vous qui invoquez Hachem, ne prenez aucun répit ! Et à Lui non plus ne laissez point de trêve, jusqu’à ce qu'Il n'ait rétabli Jérusalem et n'en ait fait un sujet de gloire dans le monde » (Isaïe, 62, 6-7).

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48 Voies #29: Les pièges de l’arrogance

LA FIERTE DE LA REALISATION

L’arrogance freine la croissance spirituelle. Pour éviter l’arrogance, il faut distinguer la fierté du plaisir.

N’avez-vous jamais eu un ami devenu subitement riche ou professionnellement très en vue, et qui vous regarde maintenant de haut ? Il est habituel de devenir arrogant à propos des choses que nous accomplissons par un travail acharné, parce que l’on pense vraiment qu’on “l’a fait”. Une voie pour se préserver d’une telle arrogance est d’être reconnaissant pour la finesse que vous avez eue, et pour les personnes qui vous ont aidé tout au long du chemin. Nous ne pourrions rien réussir sans nos parents et nos professeurs, et sans ceux qui ont « tracé la route » avant nous. Il est bon de jouir de nos réalisations, mais pas au point de penser que cela nous rend supérieurs aux autres ! Par exemple, vous savez utiliser un ordinateur. Vos grand-parents n’en ont probablement jamais utilisé, même s’ils ne sont pas moins intelligents que vous. Vos talents d’informaticien sont juste une question d’époque. Et la prochaine génération possèdera sans aucun doute des capacités technologiques que vous trouverez également intimidantes. Tout est question de point de vue. La prochaine fois que vous sentirez l’orgueil pointer son nez, posez-vous la question, "Ai-je contrôlé toutes les circonstances qui m’ont mis à la bonne place et au bon endroit pour obtenir cette fantastique opportunité ?"

_____________________________________ L’arrogance freine la croissance spirituelle. Pour éviter l’arrogance, il faut distinguer la fierté ("Je suis mieux que les autres") du plaisir ("je ne suis pas mieux, simplement chanceux"). Imaginez que vous gagnez un demi-million d’Euros au Loto. Vous êtes super-heureux et dans un état d’extase ! Allez-vous attribuer votre nouvelle fortune à votre jugeote et votre intelligence incroyables ? Bien évidemment, non. D’un autre côté, si vous inventez un produit qui rapporte un million d’Euros, vous risquez de commencer à vous surestimer un peu trop. Il existe un sentiment positif qui vient avec le succès – et à juste titre. Mais les 48 Voies de la Sagesse disent : à chaque fois que vous accomplissez quelque chose, sachez distinguer entre la « fierté » et le « plaisir ». La fierté dit : "Je l’ai fait. Cela me rend meilleur que les autres." Le plaisir signifie : "Merci mon Dieu ! J’ai eu cette opportunité d’en profiter et de l’accomplir. Je ne suis pas meilleur, simplement chanceux." La Voie n° 29 est eino makh'zik tova le'atsmo – littéralement " Ne revendiquez pas de mérite pour vous-même." Prenez un moment et pensez à quelque chose dont vous êtes réellement fier. Cela vous rend-il plus reconnaissant – ou plus arrogant ? LES CAPACITES ET LES DONS NATURELS L’arrogance surgit fréquemment dans le domaine des capacités naturelles. Les gens sont souvent fiers de leur force physique, leur santé et leur belle apparence. Mais c’est absurde ! Même si une personne peut les améliorer en faisant de l’exercice ou un régime, ce sont essentiellement des dons de naissance. Il est raciste de dire qu’une personne est meilleure parce qu’elle a un nez parfait ou des pommettes finement formées ! En fait les gens se vantent souvent de telles choses. N’avez-vous jamais, alors que vous étiez grippé, été « réconforté » par une phrase du style : "Je n’ai jamais été malade un seul jour de ma vie." Si vous en aviez la force, vous l’étrangleriez ! Et que dire des prouesses intellectuelles ? Un génie doit-il être glorifié pour sa chance de posséder un bon cerveau ? Le résultat est que chaque chose que nous possédons est un cadeau de Dieu. Les gens arrogants ont du mal à le reconnaître. Ils ne veulent pas accepter que Dieu les a aidé parce qu’ils sentent que cela diminuera l’impact de leurs réalisations. La prochaine fois que vous sentirez fier d’un talent naturel, demandez-vous, "Ai-je fait quelque chose pour le mériter ?" Vous avez un don sportif ? Une excellente mémoire ? Un talent artistique ? Tirez-en du plaisir. Pas de la fierté.

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MEFIEZ-VOUS DES GENS ARROGANTS Les gens arrogants sont autoritaires. Ils ont peu de patience vis-à-vis de ceux qui ne montrent pas le même niveau de réussite. Les parents qui pensent avoir réussi ont tendance à faire que leurs enfants ne se sentent pas accomplis s’ils ne montrent pas les mêmes capacités. Beaucoup de parents, au nom de l’amour, poussent leurs enfants si durement et leur demandent tellement que les enfants finissent par se sentir en situation d’echec. D’un autre côté, les parents qui sont reconnaissants pour leurs succès, seront patients avec les autres – y compris leurs propres enfants – qui peuvent manquer de certains talents. Les 48 Voies de la Sagesse disent : l’orgueil conduit au mépris ; la gratitude mène à la compassion. L’arrogance, c’est quand ont regarde les gens de haut. Veillez à ne pas détruire les autres sur le chemin de votre réussite. LA FIERTE JUSTIFIEE L’arrogance à propos de ses bonnes qualités est la plus dangereuse, parce que c’est au nom de ces “bonnes qualités” que les pires actes sont commis. Avez-vous jamais entendu quelqu’un déclarer : "Je n’ai jamais blessé quelqu’un de ma vie." Cela serait une belle réussite si c’était vrai. Mais il semble peu vraisemblable qu’il n’ait jamais insulté ses proches ou ses amis. De plus, il y a toujours des niveaux plus élevés dans le “bien” – comme se battre pour la justice sociale. Ne devenez pas fier ou arrogant à propos de vos bonnes actions, parce qu’il n’y a pas de

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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg limite à ce que quelqu’un peut accomplir. Les religieux pensent-ils qu’ils sont meilleurs que les autres ? Il est vrai que croire que vous possédez la parole révélée de Dieu peut conduire à la suffisance et l’arrogance. C’est pour cette raison que les religieux font un effort particulier pour avoir un comportement humble. L’ARROGANCE EN SOCIETE Nous sommes tous, d’une certaine manière, fiers de notre société, notre pays et notre culture. Ceux qui sont nés en Chine sont peut-être fiers d’être Communistes. Si vous étiez nés en Espagne, vous seriez probablement fier d’être Catholique. Et si vous étiez nés en Iran, vous seriez fier d’être un Musulman fondamentaliste ! L’influence de la société est si puissante que nous adoptons souvent ses valeurs sans en être conscient. Ces valeurs deviennent alors moins une « conscience intellectuelle » et plus une « émotion instinctive ». Bien sûr, le niveau d’éducation n’a rien à voir avec la moralité et la bonté. A la conférence de Wansee (le congrès Nazi au cours duquel la Solution Finale a été décidée pour l’extermination des Juifs), 9 des 13 participants étaient Professeurs. Ils étaient les cerveaux scientifiques les plus créatifs dans tout le monde civilisé. Les 48 Voies de la Sagesse disent qu’il est crucial d’évaluer ses convictions. Autrement, vous évoluerez aveuglément comme produit de votre société. 1.

Identifiez les origines de vos valeurs.

2.

Définissez-les.

3.

Déterminez objectivement si ce sont de bonnes valeurs.

4.

Assurez-vous de vous les être appropriées.

OBSTACLE A LA SAGESSE L’orgueil est un des plus grands obstacles pour atteindre la sagesse. Si vous êtes arrogant, il est impossible d’apprendre des autres. Comme les Sages nous l’enseignent, "Qui est sage ? Celui qui apprend de tous" (Talmud – Pirkei Avot 4:1). Soyez reconnaissant envers vos maîtres. Il est arrogant de dire : "C’était simple. Je le savais déjà." Si quelqu’un passe du temps à vous enseigner, reconnaissez son effort – que vous pensiez avoir ou non appris quelque chose. Réalisez le dommage que peut provoquer l’orgueil. Si quelqu’un vient et vous défie sur une idée dont vous tirez fierté, vous vous sentirez attaqué personnellement. Vous serez sur la défensive, et vous ne pourrez plus rien entendre d’autre. Mais si une personne désigne quelque chose que vous faites mal, et vous en tirez plaisir et non de l’orgueil, vous serez à l’écoute. " Si j’avais du plaisir à faire ce que je pensais être juste, combien plus de plaisir aurai-je en faisant finalement la chose juste !" Les gens font l’erreur de penser qu’ils doivent crier sur les toits leurs succès pour se sentir bien. Mais en fait, ne pas empocher les bénéfices débouche souvent sur de meilleurs sentiments, de faire le bien simplement pour le bien,

pas pour la renommée que cela vous procure. LE REMEDE QUI GUERIT DE L’ARROGANCE Qu’arrive-t-il à un bavard quand une personne de renommée marche dans la salle ? Il devient mystérieusement silencieux. Le meilleur remède contre l’arrogance est de réaliser que Dieu nous met sur la terre pour accomplir de grandes choses. Nous voulons tous être celui qui marquera le but vainqueur. Si vous reconnaissez ce besoin de grandeur, vous réaliserez que quoi que vous ayez pu faire, vous n’avez pas encore réalisé votre potentiel. Par exemple, si vous travaillez dans l’immobilier, vous êtes fier de l’instant où vous avez vendu un bien 250.000 € que vous avez acheté 100.000 €. Mais si un concurrent revient et le vend un million d’euros, alors vous réaliserez le chemin qu’il vous reste à parcourir. Un vieux proverbe dit "un chat gras ne peut pas courir." Si vous êtes satisfaits de vous-même, alors vous ne progresserez probablement pas vers des accomplissements plus importants. Vous êtes content de vous et vous êtes bloqué à ce niveau pour toujours. Chaque fois que vous vous sentirez devenir trop fier, rappelez-vous ce qu’est la vraie grandeur, et à quelle distance vous êtes de l’accomplissement de votre vrai potentiel. Cela vous ramènera brutalement sur terre. Puis arrêtez de prendre plaisir à mesurer la distance parcourue. Cela vous rééquilibrera ! EN QUOI “EVITER L’ARROGANCE” EST UNE VOIE VERS LA SAGESSE ? 

Si vous vous contentez de ce que vous avez accompli, vous ne ferez plus aucun autre effort. 

Si vous êtes constamment en train de défendre vos opinions, vous ne serez jamais à l’écoute de nouvelles idées.

Si vous êtes arrogants à propos de vos idées, alors vous vous limitez.

Si vous êtes reconnaissant, vous grandirez.

Si vous faites l’expérience du plaisir de réaliser la chose juste, alors cherchez à augmenter ce plaisir.

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Se former dans l’adversité

Répétons-les :

La vie est remplie de défis qu'on ne peut le plus souvent éviter d'affronter. L'état d'esprit dans lequel nous abordons ces moments cruciaux de notre vie possède un impact important sur leur résolution pacifique. Ainsi, une personne anxieuse et peu sûre d'elle-même éprouvera les pires difficultés à trouver les réponses justes au moment opportun. Partant, les défis possèdent de grands risques de se transformer en crises. À l'inverse, la personne qui s'est préparée d'une façon adéquate vivre ces instants comme autant d'opportunités de mieux se connaître, de s'améliorer et en fin de compte… de se rapprocher de D-ieu.

1)

Le monde est dirigé par D-ieu ;

2)

D-ieu désire notre bien et nous aide à l'obtenir.

Un metteur en scène d'un type spécial

Toutes les personnes mariées le savent : établir durablement de bonnes relations au sein du couple relève de l'exploit. De fait, ceci est tellement difficile, que la personne qui arrive à ramener la paix entre son ami et la femme de celui-ci se voit promettre monts et merveilles (prière prononcée dans les bénédictions du matin). Dans la majorité des cas, la femme et l'homme sont à blâmer pour l'état souvent peu reluisante de leurs relations dans leur couple.

Si nous pensons que le monde se dirige au petit bonheur la chance, nous ouvrons la porte à de nombreux déboires et déceptions tout au long de notre vie. Celui-ci nous volera ; celle-là nous mentira. Dans chaque situation, nous ne manquerons pas de relever l'injustice dont nous sommes victimes : untel nous aura insulté-e ; un autre aura profité de nous… Considérée sous cet angle, la vie n'est qu'une suite de moments délicats et inquiétants. Nous sommes dépendants-es de la volonté des autres (patron, banquier, docteur…) et le bonheur et la joie de vivre disparaîtront inexorablement de notre vie. C'est sans doute cela que nous rêvons tant de partir à l'autre bout du monde pendant nos vacances : afin d'oublier notre propre vie. Une vision plus réfléchie et plus enthousiaste consiste à reconnaître l'existence du Créateur, véritable chef d'orchestre de l'univers. Selon les règles établies par celui-ci, rien n'est laissé au hasard et le moindre détail de notre vie est pesé intelligemment avant de nous toucher. Si nous admettons également que ce chef d'orchestre désire notre bien et que son savoir est infaillible, notre esprit peut se reposer : nous sommes entre de bonnes mains. Partir d'un bon pied ne sert pas seulement à démarrer une activité d'une façon idéale. La personne qui entame quelque chose dans les meilleures conditions, met toutes les chances de son côté afin de finir également ce qu'elle a commencé d'une façon optimale. Démarrer notre vie d'un bon pied signifie que nous possédons le mode d'emploi entre les mains et que nous sommes prêts-es à la consulter aussi souvent qu'il le faut. Notre génération a vue se multiplier les guides d'utilisation. De nos jours, l'écran de télévision le plus simple est livré avec son guide de plusieurs centaines de pages. Il semble logique que le guide de notre vie en possède un nombre largement supérieur. Il est donc d'une importance cruciale de synthétiser et résumer le plus possible les grandes lignes de ce guide. Les deux principes que nous venons d'énumérer représentent un bon début. Page 16

Ces deux principes ne sont pas à mettre dans la catégorie de la culture générale. Reconnaissons que le plus souvent, celle-ci ne nous sert pas à grand-chose. Plutôt, nous devons nous en servir dans tous les aspects pratiques de notre vie. À titre d'exemple, nous les appliquerons dans trois domaines qui recèlent de nombreux défis : la paix conjugale, l'éducation des enfants et le monde du travail. La paix conjugale

En appliquant le premier principe – le monde est dirigé par D-ieu – le mari et la femme devraient prendre conscience que c'est D-ieu qui les a fait se rencontrer et que c'est également Lui qui désire que l'homme vive ce qu'il vit avec sa femme, et réciproquement. Plus nous oublions cela, plus nous focalisons nos problèmes de couple sur notre conjoint. C'est lui, ou elle, qui est la cause de nos maux et qui détient la clé de la solution pour obtenir un couple au sein duquel règne l'harmonie. Cette vision a détruit de nombreux couples et elle a malheureusement un bel avenir devant elle. Pourtant, sa fausseté s'explique par l'exclusion de D-ieu de notre vie. Avec un minimum de bon sens, nous devrions réaliser que c'est D-ieu qui désire nous mettre dans la situation où nous sommes et que c'est au contact de notre conjoint que nous pouvons ouvrir nos yeux sur un ou plusieurs aspects à améliorer de notre personnalité. Avons-nous tendance à être colériques ? D-ieu désire que nous le réalisions et que nous fassions les efforts nécessaires pour nous améliorer. À cette fin, il nous a mis -e en contact avec notre conjoint-e qui adopte, comme par hasard, un comportement qui nous agace. À cette école, nous nous formons tous les jours. Ainsi, plutôt que de pointer un doigt accusateur vers notre moitié, nous devrions remercier Hachem pour nous aider à tester aussi souvent que possible notre capacité à rester calme. L'éducation des enfants Enseigner une éducation saine aux enfants n'a jamais été chose aisée. Les défis auxquels fait face notre génération sont sans aucun doute sans précédent. Si la modernité a amené quelques progrès dont nous bénéficions tous-tes (médecine, imprimerie…) elle a amené encore plus de

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dangers qui menacent littéralement la vie de nos enfants : images obscènes omniprésentes, perte de la notion de respect aux parents, violence dans les écoles… Dans cet environnement, transmettre les voies plaisantes de la Tora semble s'opposer à un mur infranchissable. Les enfants sont naturellement portés vers la facilité (ne le sommes-nous pas nous-mêmes ?) et maintenir à la maison un certain ordre moral n'est pas facile. Souvent, les parents sont à bout de force et tentent de faire passer ce message en utilisant la force. D-ieu nous connaît parfaitement : n'est pas Lui qui nous a formés-es ? Il sait que nous acceptons difficilement d'être contredits-es. Pour autant, si nous aspirons à atteindre la vérité, nous devons savoir que chercher le respect pour nous-mêmes n'est certes pas la voie idéale. L'inverse est plutôt vrai : nous devons nous sentir comme inexistants-tes, comme de la poussière. Sans doute ne pensons-nous pas courir après les honneurs. Cependant, lorsqu'un de nos enfants ne nous écoute pas, le grondons-nous pour son bienfait ou parce que notre honneur a été froissé ? Lorsque nous élevons la voix, le faisons-nous pour l'éduquer ou parce que nous ne supportons pas d'être contredits-tes ? En contact avec nos enfants, nous apprenons à nous remettre à notre place, même s'il est de notre devoir de leur rappeler leurs obligations envers nous, mais uniquement pour leur bénéfice. Le monde du travail Le chômage fait partie de notre vie. Lorsque nous avons un emploi, notre salaire ressemble à un avion cargo trop chargé : son ascension n'est pas assurée. Dans tous les cas, il est extrêmement difficile de se trouver dans une situation où la joie et le bonheur règnent. Qu'il s'agisse de menaces de licenciement ou d'une augmentation tant attendue ou refusée, tout nous pousse à faire de notre patron le bouc-émissaire de nos difficultés. Ici aussi, nous devons nous poser la question suivante : D-ieu nous aurait-Il oubliés-es ? Certes, il nous revient de faire tous les efforts possibles afin de trouver un emploi qui puisse subvenir à nos besoins.

comme l'ont prouvé de nombreuses études. Ainsi, en réalisant que c'est D-ieu qui détermine nos revenus, nous pouvons apprécier à leur juste valeur les efforts que nous faisons pour trouver, et conserver, notre emploi. Ceux-ci sont indispensables, mais loin d'être suffisants pour nous garantir un avenir serein entre les murs de notre bureau. Enfin de compte, si D-ieu dirige le monde, laissons-Le décider pour nous de la somme que nous aurons à inscrire sur notre déclaration de revenus. De plus, nous ne devons pas oublier que ce montant correspond à ce que nous avons besoin pour nous rapprocher de D-ieu… et pas forcément pour nous acheter une nouvelle voiture. D'autres aspects de notre vie pourraient être abordés : notre santé, notre capacité intellectuelle… Tous les paramètres de ces aspects sont réglés par le Maître du monde qui les adapte à chaque personne. La seule chose dont nous pouvons être certains-es est qu'ils ont été taillés sur mesure pour notre plus grand bénéfice. Tous visent le même but : nous ouvrir les yeux sur nos origines saintes et nous rapprocher de D-ieu. Puissions-nous mériter, en ce début d'année, de découvrir la présence de D-ieu à nos côtés, tous les jours et dans toutes les situations. Puissions apprécier pleinement ce que le Créateur fait pour nous et Le remercier, chaque fois que l'occasion se présente. Démarrer cette nouvelle année sur des principes de ce type est le plus beau cadeau que nous pouvons faire à D-ieu… et à nous-mêmes.

Nous devons également nous montrer flexibles dans notre capacité d'adaptation : nous vivons un monde qui change très rapidement et le milieu de travail n'échappe pas à cette règle. Pourtant, il ne faut pas oublier que dans tous les cas, c'est Hachem qui décide de notre réussite… ou de notre échec. Il est certainement plus agréable d'avoir à gérer une augmentation de salaire qu'une lettre de licenciement. D'autre part, nous savons que l'indice du bonheur n'augmente pas forcément avec celle de nos revenus. L'équation “plus d'argent, plus de bonheur” est fausse, Kol Ayechouot & Protection contre le Mach’kite pour les familles Brami, Wasserman, Sasson, Tapiro et leurs proches

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Des racines profondes Voici quelques moyens simples mais puissants de renforcer la force émotionnelle de nos enfants et de les maintenir stables et en bonne santé dans un monde malade et instable.

Que faire avec notre enfant ? Yaïr rentra de la Yechiva pour Chabat, comme d'habitude. Mais fait inhabituel, il a absolument refusé de retourner à la Yéchiva comme chaque samedi soir. Son professeur s’était mis en colère contre lui, et Yaïr se sentait en colère et offensé. Les parents de Yaïr ont essayé de lui parler. Son professeur a appelé pour s'excuser. Le personnel de la Yéchiva a tenté d'intervenir. Des psychologues ont été appelés et les parents ont demandé conseil aux meilleurs spécialistes de l'éducation. Mais rien n’y fit. Le père de Yaïr se souvenait de ses propres années à la Yéchiva. Il avait eu une relation difficile avec son professeur pour ainsi dire et plusieurs fois, il avait même été frappé. Mais il ne lui est jamais venu à l'esprit de dire à ses parents qu'il ne voulait pas reprendre son étude. Quelle différence y avait-il entre lui et son fils ? Se pourrait-il que cette jeune génération soit vraiment si différente, presque sans rapport avec la génération précédente ? Les racines à la maison La Torah dit que « l'homme est comme un arbre des champs ». Vous pouvez essayer de couper l'arbre parfaitement, de l'arroser, etc. Mais ce qui donne vraiment à l'arbre la capacité de résister aux vents forts, ce sont les racines. Vous ne pouvez pas voir les racines car elles sont profondément enfouies dans le sol, elles en extraient les vitamines et les aliments dont l'arbre a besoin. Les racines déterminent tout. La différence entre notre génération et la génération précédentes réside dans les racines – ou leur absence. Autrefois, la mère de famille était 100% mère. Ses enfants étaient au centre de sa vie. Quand les enfants rentraient à la maison, elle n'avait pas d'autre travail, ni téléphone portable, ni distraction. Peu importait qu’elle en sache autant sur « l'éducation», car son coeur ressentait les besoins profonds de ses enfants et elle comblait largement ces besoins. La mère a planté des racines profondes et solides chez ses enfants, et ces racines leur ont donné la force de résister à toutes les difficultés de la vie. Alors que le père était trop occupé par son travail pour consacrer beaucoup de temps et d'énergie à élever ses enfants, la mère était à 100% mère – c'était suffisant. Cependant, notre génération souffre de situation où les deux parents doivent travailler. Même de très bons parents ne peuvent généralement pas échapper à cette réalité. Et même lorsque les parents sont à la maison, ils n’ont généralement pas la disponibilité et l'énergie émotionnelle pour se concentrer sur les besoins de leurs enfants. Aucun des parents n'est à blâmer ! Page 18

Dans notre génération, les deux parents doivent remplir les rôles de mère et de père pour leurs enfants. Puisque les racines des jeunes de cette génération sont si tenues, que nous voyons clairement les résultats sous la forme de toutes sortes de problèmes affectifs et éducatifs. Sans passer nécessairement par un traumatisme, il leur manque les « vitamines » nécessaires, pour leur santé émotionnelle que leur parent ont du mal à donner. Ce développement de racines faibles ne leur permet pas de résister aux « vents forts » et aux difficultés de la vie. Alors, quelle est la solution ? La solution n'est pas que les parents arrêtent de travailler ou de vivre. La première étape consiste à reconnaître le problème et à y être plus sensible. Cependant, notre tâche principale en tant que parents est de donner à nos enfants la force émotionnelle et l'énergie dont ils ont besoin pour traverser les tempêtes de la vie. Nous ne pouvons pas non plus rendre nos enfants « handicapés » car ils sont toujours pris en charge par leurs parents et les éducateurs avec des gants de soie. La solution est de donner aux enfants les vitamines dont ils ont besoin – c’est à dire chaleur et amour. Nos enfants doivent toujours savoir et sentir que nous les aimons et que nous sommes à leur côté, même lorsqu'ils ne sont pas à la maison. Ils doivent sentir que nous croyons en eux et que nous reconnaissons leur valeur et leurs potentielles. Nous devons permettre aux enfants de croire en eux ! Conseils simples et pratiques La solution pour « donner aux enfants leurs vitamines » doit être votre priorité. Voici quelques conseils et suggestions simples pour concrétiser ce concept et sauver vos enfants des dégâts de la génération : 1.Important: dès que vous rentrez chez vous reposez vous un peu, cessez toutes vos activités et concentrez-vous sur vos enfants ! Même si vous n'avez que dix minutes, faites-en des minutes riches. Dans ces minutes, vous êtes 100% maman et 100% papa. Et rien d'autre - ni parler au téléphone, ni cuisiner ni faire d'autres travaux ménagers. Parlez à vos enfants à leur niveau et soyez vraiment intéressé par ce qu'ils vivent.

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Comprenez leur vie et leur monde. Ne les critiquez pas et ne mettez pas la pression sur eux, et ne prêchez pas - écoutez simplement, essayez de comprendre et de vous identifier avec votre enfant. Vous pouvez également faire une petite promenade avec votre enfant, jouer avec lui ou lui apprendre toutes sortes de petites astuces de vie. 2. Parlez à vos enfants avant le coucher. Les moments avant de dormir doivent être spéciaux et réservés pour construire des racines profondes chez vos enfants. Ne les laissez jamais s'endormir bouleversés. Dites-leur que vous les aimez, qu’Hachem les aime, qu'ils sont de bons et gentils, étreignez-les et embrassez-les. Cherchez toujours leurs points positifs et les bonnes choses qu'ils ont vraiment faites et dites-leur : « Je vois à quel point tu veux faire le bien et être gentil! »

3. Le matin, faites tout ce qui est nécessaire pour que chaque enfant reçoive une ou deux minutes d'amour et de câlins, et qu'il parte à l'école heureux suivi par le regard bienveillant des parents. C'est un vrai boost pour la journée ! Vous pouvez également leur laisser de petites notes dans leur sac à dos ou leur boîte à lunch - et tout au long de leur journée, ils seront d'autant plus forts et plus efficaces. 4. Reconnaître les talents uniques de chaque enfant. Les notes ne sont pas tout dans la vie. Encouragez ses points positifs tout le temps - il est peut-être très soigné et ordonné, ou il parle posément, ou il est particulièrement sensible aux besoins des autres. Trouvez ses points positives, les développer et aidez l'enfant à les reconnaître en lui.

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Savoir pardonner Souviens-toi ! Celui qui t’a offensé n’est au bout du compte qu’un misérable qui a été choisi, à cause de ses fautes, pour servir de bâton entre les mains du Saint béni soit-Il. Le pardon et les excuses Un des premiers devoirs qui incombe au couple divorcé consiste à pardonner et à excuser l’autre complètement, car tant que subsiste le moindre ressentiment, et à plus forte raison, si l’ancien conjoint nourrit de la haine ou de la colère, ni l’un ni l’autre ne peut réussir à construire une nouvelle vie en raison du grand Accusateur qui les poursuit, parce que les fautes entre l’homme et son prochain sont plus graves que celles entre l’homme et HaChem. C’est pourquoi chacun doit tout faire pour apaiser l’autre, lui accorder un pardon total, sans s’entêter dans la colère même si elle est justifiée, car ce sentiment de rancune ne heurte pas seulement l’un - mais l’autre aussi - et ne permet pas de construire et de réussir une nouvelle vie. Si le lecteur demandait : pourquoi celui qui est blessé doit-il être puni ? Même s’il ne pardonne pas, il reste celui qui fut blessé ! La réponse est la suivante : lorsque l’homme ne pardonne pas, c’est le signe d’un grand manque de foi qui le coupe de la lumière divine et lorsqu’on est coupé de la providence divine, on ne peut jouir d’une bonne vie. Chacun doit croire en effet que toutes ses souffrances et ses peines proviennent de la providence divine particulière du Créateur, qui décide selon les calculs célestes, s’il faut l’éveiller au repentir et si on doit pardonner ses fautes. Chacun doit donc pardonner totalement quiconque l’a offensé. Souviens-toi ! Celui qui t’a offensé n’est au bout du compte qu’un misérable qui a été choisi, à cause de ses fautes, pour servir de bâton entre les mains du Saint béni soit-Il. La souffrance que tu éprouves fait partie d’un compte que le Créateur tient avec toi, et qui est liée à tes fautes. Le fait que cette souffrance arrive par l’intermédiaire d’une certaine personne, est un autre compte que le Créateur tient avec cette personne. Par conséquent, si tu n’es pas prêt à pardonner, c’est comme si tu disais que ces souffrances ne proviennent pas du Saint béni soit-Il, mais plutôt de ton ancien conjoint, ce qui est de l’athéisme. Crois donc et pardonne. Tirer des leçons L’homme doit accepter que son divorce provienne de la providence divine particulière et doit tout recevoir avec amour - en tant qu’expiation de ses fautes - puis repartir du bon pied. Il doit donc se demander à tête reposée : A présent que j’ai divorcé, quelle est la volonté d’HaChem à mon égard ? Dois-je continuer à nourrir des idées de haine, de désespoir et d’auto-culpabilité ? Dois- je traîner toute ma vie ce qui est déjà passé et fini ? Ou bien veut-Il que j’oublie tout, et que je prie afin qu’Il m’aide à ouvrir une nouvelle page ? Après avoir accepté le fait que ce qui est passé est fini, l’homme peut commencer son examen de conscience, tirer une leçon du passé en direction de l’avenir et effectuer une véritable introspection, sans aucun intérêt ou espoir de revenir précisément vers l’ancien conjoint, mais seulement avec la volonté de se repentir envers le Saint béni soit-Il. Après avoir compris les erreurs commises, il doit se repentir, confesser ses fautes devant le Saint béni soit-Il, Lui

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demander pardon, et qu’Il inspire le pardon dans le coeur du conjoint blessé. Puis il s’engagera à ne plus jamais commettre ces actes, mais de se conduire selon la Tora et la raison. Même si son repentir ne l’aide pas à retrouver son ancien conjoint, cela lui servira dans l’avenir. Ensuite, il doit prier : Maître du monde ! Si notre mission n’est pas terminée et que nous devons continuer à vivre ensemble, aide-nous à corriger ce qui est nécessaire, que notre second mariage soit vécu dans la paix et dans l’amour, car tout est géré par Toi et Tu disposes de nombreux moyens pour faire régner la paix entre l’homme et sa femme. Mais si la réparation (tikoun) est terminée entre nous, alors Aie pitié de nous, afin que chacun trouve un nouveau conjoint et que nous méritions cette fois-ci de vivre avec la foi et puissions-nous grâce à elle, jouir du bonheur, de la paix et de la tranquillité. Qu’en est-il des enfants ? Les parents divorcés posent plusieurs problèmes difficiles. Un des problèmes les plus répandus est celui des enfants qui se trouvent chez l’un des conjoints, qui ne s’occupe pas d’eux comme il convient, soit matériellement, par exemple lorsqu’ils sont délaissés ou abusés ; soit spirituellement, lorsque le parent a abandonné la bonne voie et que les enfants reçoivent une éducation contraire aux désirs de l’autre conjoint. A première vue, il n’existe pas de plus grande peine que celle-ci et on comprend pourquoi un parent divorcé et privé de ses enfants est complètement brisé. Pourtant, ce n’est pas une bonne réaction ! Ce n’est pas la vérité ! Même lorsque l’homme souffre beaucoup, que D-ieu nous en préserve, il lui est interdit de laisser détruire sa vie, car cela est inutile. A ce propos, il convient de rapporter un épisode effroyable qui survint dans une ville d’Ukraine du temps des Cantonistes, où un décret imposa de s’emparer des enfants juifs pour les faire servir dans l’armée russe pendant au moins vingt-cinq ans ! Des enfants de cinq ans, qui ne connaissaient rien d’autre que le tablier de leur mère, furent arrachés de force vers les camps militaires où ils devaient vivre dans des conditions difficiles, sous l’autorité de cruels soldats. Dans la plupart des cas, ils ne revoyaient jamais leurs parents et s’assimilaient, presque sans aucune distinction. Bien entendu, les parents faisaient tout pour fuir ou cacher leurs enfants de l’armée du tsar. Mais cette dernière organisait de temps à autres des expéditions dans les campagnes pour attraper des enfants dans leurs filets. Les enfants terrifiés étaient pris cruellement des bras de leurs parents criant miséricorde, et jetés dans des fourgons prévus à cet effet. Les cris et coups redoublés des enfants sur les parois du wagon, comme les supplications et pleurs des parents étaient ignorés des soldats et le coeur de ceux qui assistaient à un tel spectacle étaient brisé de douleur. Or, dans l’une de ces expéditions, une femme à qui venait de prendre son jeune enfant, courut à la synagogue, ouvrit l’arche sainte et cria de toutes ses forces avec des pleurs terribles devant les livres de la Tora. A force de douleur, d’hurlements et de rugissements, elle tomba, morte, qu’HaChem nous en garde. Bien entendu, cet événement eut un grand retentissement et lorsqu’on raconta cette histoire à Rabbi Nathan de Némirov - qui multipliait ses prières pour annuler ce décret - il dit : Si elle était venu me demander conseil, je lui aurais proposé de fixer chaque jour un temps pour prier HaChem béni soit-Il, afin qu’elle réussisse à récupérer son fils, et non seulement son fils serait revenu, mais encore d’autres enfants, par le mérite de sa pure prière.

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Nous apprenons de cette histoire que dans la pire des situations, comme celle du rapt d’enfants juifs innocents pour servir dans l’armée russe, il convient de garder la tête froide, et de croire que la prière peut résoudre toute souffrance, car la répétition de la prière, jour après jour, a le pouvoir de transformer tout décret et par accumulation, d’apporter le salut aux autres. La vie continue Voici une règle concernant toutes les peines : aucune douleur, la plus grave soit-elle, que D-ieu nous en préserve, ne justifie de détruire sa vie pour elle, car cela ne sert à rien ! Que cette histoire nous serve de leçon : quelle fut l’utilité des cris hystériques de cette femme qui en est morte de chagrin ? Elle ne fut plus d’aucun secours pour son enfant : même s’il avait pu revenir à la maison, sa mère ne pouvait plus s’occuper de lui ! En revanche, consacrer chaque jour une demi-heure à la prière et aux supplications tout en passant le reste du temps dans la joie, est le seul garant à la fois de la poursuite de la vie et du salut que cette mère implorait. Bien que leurs inquiétudes et douleurs soient justifiées, les parents dont les enfants furent soustraits à leur autorité et sont mal traités, doivent décider de tout faire pour aider leurs enfants, en priant, en économisant ni l’argent, ni la volonté, ni la fatigue, mais en s’efforçant au mieux de garder une relation normale avec eux, sans compromettre leur santé, leurs nerfs, etc. Il est nécessaire de prier chaque jour dix minutes pour la réussite de ses enfants et de penser à autre chose le reste du temps. A plus forte raison, faut-il éviter de se battre et d’engager des poursuites. Cela est néfaste pour tous les partis concernés. L’unique conseil à donner à un tel parent, est de consacrer un certain temps chaque jour à prier pour ses enfants. Rien n’est plus bénéfique. L’auteur de ces lignes connaît plusieurs personnes issues de familles désunies et dont les parents divorcèrent. Ils réussirent leur vie et devinrent même des personnalités importantes, grâce au mérite des prières de l’un des deux parents. Tout est possible grâce à la prière. Il faut donc confier ses enfants à HaChem béni soit-Il, prier et Lui dire : Maître du monde ! Même si mes enfants étaient restés avec moi, j’aurais besoin de multiplier mes prières et mes demandes de compassion pour qu’ils grandissent comme il convient. A présent qu’ils ne sont plus sous mon toit, je les place entre Tes mains et j’ai la foi que même là où ils se trouvent, Tu les surveilles pour le mieux. Je Te prie de les prendre en pitié, les conduire dans le bon chemin, les éloigner des mauvaises fréquentations et que les faux amis s’éloignent d’eux. Je Te prie de leur donner de vrais amis, les rapprocher de Toi, les aider à inspirer le charme, la bonté et la compassion à Tes yeux et aux yeux du monde, inspirer la pure et simple foi dans leur coeur, et faire en sorte qu’ils grandissent vertueusement. Nous voyons que la foi est le remède pour chaque peine, avant et après la décision du tribunal. Heureux celui qui vit avec une parfaite foi.

Eduquer des enfants, c’est donner l’exemple Donner l’exemple est indispensable pour l’éducation des enfants. On raconte l’histoire d’un couple qui se rendit auprès du rabbi Israël Méïr de Radin, le ‘Hafets ‘Haïm, pour lui demander de bénir leurs enfants, afin qu’ils deviennent des justes. Le ‘Hafets ‘Haïm leur répondit : Pourquoi avez-vous tant tardé à venir ? Vous auriez dû venir il y a vingt ans. Les parents jugèrent que le rav pensait à tort que leurs enfants étaient déjà devenus des adultes et qu’il était trop tard pour les bénir. Ils lui rétorquèrent : Maître, nos enfants sont encore très petits ! Bénis-les et qu’ils grandissent dans la sainteté et la pureté et qu’ils soient vertueux et aiment la Tora. Le ‘Hafets ‘Haïm leur dit : Je sais qu’ils sont encore petits. Je voulais dire que si vous étiez venus chez moi il y a vingt ans, je vous aurez béni et guidé votre propre éducation. Alors, par voie de conséquence, vous auriez mérité d’avoir des enfants justes (tsadikim). Car l’éducation des enfants dépend avant tout de l’éducation des parents. Lorsque les parents sont privés d’éducation et qu’ils ne peuvent servir d’exemple pour l’acquisition des vertus, on ne peut s’attendre à ce que leurs enfants soient bien éduqués. Avant de penser à l’éducation de ses enfants, il est donc nécessaire de s’éduquer soi-même, comme l’enseignent nos Sages de mémoire bénie (Baba Batra 15b et 60b) : “Pare-toi d’abord”. En d’autres mots, il est nécessaire de s’éduquer et de se parer de vertus et seulement ensuite d’éduquer ses enfants avec grâce et amour, comme il est écrit (Proverbes 3:17) : “Ses voies sont des voies agréables et tous Ses sentiers sont de paix”. L’éducation, c’est l’amour Voici un autre enseignement de nos Sages de mémoire bénie (traité Avot 1) : “Aimez les créatures et rapprochez-les de la Tora”. La bonne voie pour rapprocher les créatures de la Tora, c’est l’amour. Et comme les enfants font partie de l’ensemble des créatures, la seule voie de leur rapprochement est l’amour. Lorsqu’un enfant est aimé par ses parents, il grandit avec assurance, il a de l’amour propre et croit en lui-même. Ces dispositions sont le fondement de toutes les vertus, et comme son âme est saine et heureuse, l’enfant peut contribuer, pardonner, comprendre les autres, etc. Mais lorsqu’un homme est privé de telles dispositions spirituelles, acquises grâce à l’amour des parents, sa conduite vis-à-vis des autres ne sera ni vertueuse, ni respectueuse des bons usages. L’amour des parents est donc une force essentielle qui garantit la réussite dans tous les domaines et à toutes les étapes de la vie. L’éducation dans la foi Puisque l’essentiel de l’éducation provient de l’exemple reçu, c’est-à-dire des vertus qui sont les résultats de la foi et que l’éducation se transmet grâce à l’amour, cela n’est possible que si l’homme est heureux de son lot. Autrement, s’il n’est pas heureux, il ne peut transmettre à ses enfants l’amour de la vie. Cela implique aussi que le principe de l’éducation des enfants dépend de la foi des parents, et donc que l’essentiel du travail des parents doit porter sur la foi, et qu’ainsi, ils mériteront d’éduquer leurs enfants comme il le convient et de leur inspirer la foi.

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Aimer et présumer Michel était ivre mort. Lorsqu'il aperçut son ami, ses yeux s'illuminèrent. “M'aimes-tu?” demanda-t-il. “Bien sûr que je t'aime : tu est mon meilleur copain” lui répondit son ami.

Si nous ne comprenons pas nos propres forces – et faiblesses – de quelle façon pouvons-nous espérer comprendre celles des autres ? Comprendre les différences

Rabbi Moché Leib de Sassov entendit cette courte conversation. Plus tard, il répéta les mots de la personne ivre à ses élèves en leur disant : “Si vous aimez votre compatriote, vous saurez ce dont il a besoin. Ceci est le type d'amour que nous devons avoir pour nos compatriotes juifs.”

Depuis longtemps – dans leur volonté de comprendre ce qui motive chaque personne à agir de la façon dont elle agit – les psychologues ont tenté de regrouper par catégories les différents types de personnalités. Selon la kabbale, l'homme est formé de quatre éléments universel : la terre, le vent, le feu et l'eau. Chaque élément apporte sa “spécificité” et influence la personnalité de chacun d'entre nous. La variation des pourcentages de chacun de ces éléments – au sein de chaque personne – résulte dans la différence de nature de chacun d'entre nous. Par conséquent, ce qui peut sembler extrêmement difficile à une personne, peut sembler facile à une autre. Prendre conscience de ces différences nous rend la compréhension des autres plus facile et nous permet de leur accorder le plus souvent le bénéfice du doute.

Amour signifie compréhension

Perception

“Alors, dis-moi ce dont j'ai besoin” rétorqua Michel. “De quelle façon puis-je savoir ce dont tu as besoin?” demanda d'un air étonné l'ami. Michel répondit : “Comment peux-tu dire que tu m'aimes si tu ne sais ce dont j'ai besoin ?”

Comprenez-vous (elles)?

vos

amis(es)?

Vous

comprennent-ils

Un nombre important de personnes ne pensent pas que les personnes qu'elles aiment les comprennent réellement et par conséquent, elles ne pensent jamais qu'elles sont vraiment aimées. En fait, nous sommes nombreux à ne pas savoir comment nous aimer nous-mêmes et/ou à ne pas savoir entretenir une relation d'amour avec les personnes qui nous sont proches dans notre vie (famille, ami(e)s proches...). Il faut se rendre à l'évidence : la personnalité de l'être humain reste un mystère et le comportement des personnes qui nous entourent une immense énigme. Afin de nous connaître nous -mêmes, la première chose est de nous comprendre nousmêmes. C'est seulement lorsque nous aurons pleinement conscience de nos talents et de nos capacités que nous pourrons les utiliser au mieux dans le but de servir D-ieu et de parvenir à notre tiqoun (faire ce que nous sommes censés faire dans ce monde). Également, nous devons comprendre nos compatriotes avant de pouvoir réellement ressentir un véritable amour à leur égard – un amour qui prend en considération le besoin unique de chacun d'entre eux – un amour pour lequel nous pourrons répondre à la question : “Comment peux-tu dire que tu m'aimes si tu ne sais pas ce dont j'ai besoin ?” Il n'est pas facile de se connaître soi-même et d'apprécier vraiment nos qualités ; il en va de même pour connaître et apprécier vraiment les personnes qui nous entourent. Cet effort nous aide à intérioriser la connaissance intime qui est indispensable pour définir notre rôle, en tant qu'être humain d'une valeur inestimable et avec le potentiel d'apporter une contribution unique à l'humanité. Lorsque nous sommes capables d'apprécier notre véritable valeur, nous devenons capables d'apprécier celles des personnes qui forment notre entourage. Cette dernière qualité est un prérequis indispensable à la compréhension de l'Autre et à l'amour que nous désirons lui porter. “Aimez votre prochain comme vous aimez vous-mêmes”. Cela signifie que tous les efforts, l'énergie et le temps que nous passons à nous comprendre nous-mêmes – et qui nous permet d'aimer notre essence véritable : notre nechama (âme) – nous devons le passer également à apprendre à aimer nos compatriotes juifs.

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Un artiste perçoit une variation plus importante de couleurs dans l'arc-en-ciel que le ferait une autre personne. Un musicien discerne une multitude de notes plus importante dans une symphonie que pourrait le faire une personne qui n'a jamais été formée à la musique. Ainsi, il est important de se rendre compte que notre éducation et notre passé influencent fortement la façon dont nous percevons les évènements qui font notre vie. Cette réalité s'applique également lorsque nous désirons comprendre les personnes qui forment notre entourage... ainsi que les autres. Nous savons tous que chaque individu est unique. Nous savons également qu'il nous est facile de nous entendre – d'entretenir des rapports satisfaisants – avec certaines personnes, tandis qu'avec d'autres, nous éprouvons des difficultés évidentes. En fait, c'est D-ieu Lui-même qui désire que ces différences existent et qui – malgré elles – nous a ordonné d'aimer tous nos compatriotes juifs. C'est pour cette raison qu'il est primordial d'être capable de comprendre – le plus possible – les personnes que nous fréquentons. Plus nous pourrons apprécier pleinement qui elles sont – plutôt que de nous sentir frustrés devant leurs “défauts” et autres “imperfections” – plus nous pourrons éviter de nous énerver lorsqu'elle adoptent une attitude différente de la nôtre. Différences Il existe différents types de personnalités. Certaines personnes sont naturellement plus sociables, tandis que d'autres semblent être toujours en retrait. Certaines personnes sont indépendantes et se lancent facilement dans des péripéties aventureuses, tandis que d'autres dépendent plus de l'avis de leur entourage et sont plutôt “frileuses” lorsqu'il s'agit de prendre des risques. Les différences sont sans fin : faisons-nous partie de ceux qui réfléchissent avant d'agir ou qui agissent avant de réfléchir ? Sommes-nous émotifs ou aucun évènement ne semble pouvoir nous toucher ? Etc. Il n'est pas facile de faire la différence entre les traits que nous avons hérité d'une façon héréditaire et ceux qui nous avons acquis grâce – ou à cause – de l'habitude. Il est tout aussi difficile de savoir quels sont les traits que nous pouvons espérer modifier –améliorer – et ceux que nous pourrons tout au plus contrôler. Être conscients de notre caractère – qualités et faiblesses – ne justifie pas que nous avons le droit de succomber à nos traits négatifs, nos attitudes peu envieuses. Nous avons été envoyés dans ce monde dans le but de nous

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améliorer. Afin d'accomplir cette tâche, nous devons apprendre à nous comprendre nous-mêmes et à demander à D-ieu de nous aider à trouver le chemin satisfaisant, celui qui nous correspond. Lorsque nous arriverons au point où nous nous comprendrons nous-mêmes – et où nous accepterons nos faiblesses – nous deviendrons conscients des traits de caractère pour lesquels il est important d'apporter des changements positifs. Avoir les yeux ouverts et réaliser réellement qui nous sommes, nous permet d'être mieux équipés pour comprendre les différences entre les personnes de ce monde. Cette compréhension – à son tour – peut plus facilement nous faire ressentir de l'amour pour les autres, au-delà des différences qui peuvent exister entre eux et nous.

Ainsi, lorsqu'un ami nous demandera : “De quoi ai-je besoin ?”, nous serons prêts à lui répondre. “Si vous aimez votre compatriote, vous saurez ce dont il a besoin.” En d'autres termes, vous connaîtrez la façon dont il faut l'aider dans les moments de besoin. Vous ressentirez sa douleur et vous possèderez les outils adéquats afin de venir à son aide. Vous saurez lorsqu'il faut lui parler et lorsqu'il faut l'écouter. Vous comprendrez s'il éprouve le besoin de se sentir aimé ou de donner son amour aux autres... Si nous nous comprenons nous-mêmes – et que nous respectons les différences entre les personnes – nous pourrons favoriser l'apparition d'un sentiment de paix et d'harmonie au sein de notre nation.

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David le jeune berger p.7 Voici une autre histoire qui montre la grandeur de David, même en tant que garçon. Le petit David avait sept frères, et il était le plus jeune. Ils étaient tous de bons garçons justes. Mais parfois même les bons enfants ne se conduis pas comme il le faut. Dans la famille de David, chaque jour, un fils différent avait la responsabilité de nettoyer la maison. Un jour, tous les frères de David se sont ligués et ont décidé de jouer un mauvais tour à David. Ils lui ont dit que c’était à son tour de nettoyer ce jour-là ... et tous les autres jours! David n'a pas compris pourquoi, parce qu'il avait déjà nettoyé la maison juste le jour avant. Mais chacun de ses frères lui a dit: «Ce n’est pas mon tour aujourd'hui. C'est ton tour! Et même si tu l'as nettoyé hier, on s'en fiche. Tu vas également nettoyer pendant nos jours, et s’il le faut on va t’obliger à le faire. " Ils ont été très méchant avec lui et l'ont menacé en disant: «Nous déciderons de ce que tu devras faire, et tu as interêt à vaut le faire, ou bien … ! Alors tais-toi et fais ce que nous te disons. Tu devras nettoyer tous les jours, et ça a interêt à briller ! Et n'oses pas le dire à maman et papa. " A suivre... B”H


IDEES DEGUISEMENTS ENFANTS


IDEES DEGUISEMENTS ENFANTS


Qu’est-ce que les “quatre Parachiot” ?

Sur la liberté et l’autorité

PARACHA MICHPATIM

PARACHA TEROUMA

Nos Sages ont institué de lire, en plus de la Sidra hebdomadaire, une «Paracha» supplémentaire durant les semaines qui précèdent Pourim et Pessa'h.

Après ces jours… aucun homme n’instruira son prochain… car tous Me connaîtront, depuis le plus petit parmi eux jusqu’au plus grand (Yeremyahou 31: 32-33)

• La première s'appelle «Chekalim». Elle rappelle la nécessité pour chacun de donner chaque année un demi-chékel pour l'entretien du Temple et l'achat des sacrifices communautaires. Cette Paracha (Exode 30 - 11 à 16) est lue le Chabbat précédant Roch ‘Hodech Adar (cette année le Chabbat 25 février 2006). • La seconde s'appelle «Za'hor». Elle rappela la nécessité de se souvenir du mal que nous a fait Amalek dont le descendant, Haman, chercha lui aussi à anéantir le peuple juif à l'époque d’Esther et de Morde'haï. Cette Paracha (Deutéronome 25 : 17 à 19) sera lue le Chabbat Tetsavé avant Pourim (cette année le 11 mars 2006). On lira la Haftara dans Samuel (I. 15 : 1 à 34). • La troisième s'appelle «Para». Elle rappelle la nécessité de se purifier avec l'eau lustrale mélangée aux cendres de la vache rousse avant la fête de Pessa’h pour pouvoir se présenter au Temple et offrir le sacrifice de la fête. Cette Paracha (Nombres 19 : 1 à 22) sera lue le Chabbat «Ki Tissa», avant Roch ‘Hodech Nissan (cette année le 18 mars 2006). On lira la Haftara dans Ezékiel 36 : 16 à 38. • La quatrième s’appelle «Ha’hodech». Elle rappelle l'importance du premier jour («Roch 'Hodech») du mois de Nissan et la préparation du sacrifice pascal. Cette Paracha (Exode 12 : 1 à 20) sera lue après la Sidra «Vayakhel Pekoudeï», le 25 mars 2006. On lira la Haftara dans Ezékiel 45 : 16 à 46 : 18. Il est une obligation de la Torah d'écouter encore plus attentivement que d'habitude la lecture de la Paracha Za'hor, avant Pourim. Dans de nombreuses communautés, les femmes font l'effort de se rendre à la synagogue pour écouter cette Paracha.

Il est relaté à propos du maître et guide ‘hassidique Rav David Horodoker qu’il pleura lorsque le Tsar Nicolas II fut détrôné au cours de la révolution russe de 1917. « Pourquoi versez-vous des larmes devant la chute d’un tyran ?» lui demanda-t-on. «Je pleure, répondit le ‘hassid, parce qu’une métaphore dans la ‘Hassidout a disparu.» La métaphore est un outil essentiel dans l’enseignement ‘hassidique. Pour comprendre véritablement quelque chose, nous devons l’expérimenter nous-mêmes ou en avoir une expérience similaire. Cela est particulièrement vrai lorsque l’on cherche à comprendre les réalités spirituelles : pour rendre tangible à l’esprit humain le spirituel il nous faut d’abord trouver le modèle correspondant dans l’expérience humaine. L’enseignement ‘hassidique fait donc grand usage de la métaphore dans son entreprise d’expliquer la nature de la relation qu’entretient D.ieu avec notre réalité et l’essence et le but de la création. L’une des métaphores les plus importantes utilisées par la ‘Hassidout est celle de la «royauté». Ainsi, lorsque le Tsar fut destitué, un maître du ‘Hassidisme pleura. Comment une nation sans roi pourrait-elle comprendre l’abnégation absolue du moi que cette relation représente ? Comment pourrait-on comprendre la crainte totale devant celui dont le règne est absolu et incontestable ? Malgré le fait que la plupart des rois de l’histoire ne méritent pas cette métaphore de souveraineté divine, ce qui est essentiel dans notre relation avec D.ieu est quelque chose que ne peut vraiment apprécier que celui qui a été le sujet d’un roi. Le potentiel et le hasard La monarchie fait de la soumission à l’autorité une réalité tangible dans la vie de ses sujets. Mais elle supprime également une autre composante de notre relation à D.ieu : la quête de liberté. Est inhérente à l’esprit humain l’aspiration à défier les règles et les dirigeants, à se rebeller contre les contraintes imposées par les figures autoritaires, la société et les limites de sa propre nature. Cette aspiration n’est pas une aberration et elle ne va pas non plus à l’encontre de la loyauté intrinsèque de l’âme humaine à l’égard de son Créateur et sa Source ; bien au contraire, cela fait partie de la formation de l’âme que d’être à «l’image de D.ieu». Tout comme D.ieu est totalement libre de toutes limites et définitions, l’âme possède aussi le désir et le potentiel, d’une existence complètement libre et sans limites. Mais c’est précisément à cause de la grandeur de ce potentiel, précisément parce qu’elle est une expression de la quintessence même de l’unité de l’âme avec le divin que cette aspiration pour la liberté est susceptible de tomber dans les corruptions les

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plus grandes. Libérée du joug de l’autorité, le pire dans l’homme est souvent le premier à s’affirmer. Quel est le plus grand mal, les contraintes d’une autorité dictatoriale ou les dangers de la liberté ? L’homme est-il capable de réaliser les potentiels de la liberté sans sombrer dans ses écueils ? Napoléon et le Tsar Dans les deux premières décades du dix neuvième siècle, la problématique se trouvait incorporée dans deux armées massives s’entretuant sur les champs de bataille européens. D’un côté se tenait Napoléon, héritier de la révolution française, épousant les idéaux de «liberté, égalité, fraternité». En face de lui se tenaient les monarques d’Europe proclamant le droit divin de régner et se présentant comme les défenseurs de la famille, de la religion institutionnalisée, de la loi et de l’ordre. Les dirigeants du Judaïsme européen étaient également divisés. Certains rabbins et maîtres ‘hassidiques attendaient avec impatience la libération par les armées napoléoniennes. Le Peuple Juif ne serait plus enfermé dans des ghettos et privé de moyens de gagner sa vie ; l’état ne serait plus allié à une religion hostile à la foi juive. Mais d’autres voix se faisaient aussi entendre dans la communauté juive, des voix qui prophétisaient l’échange de la pauvreté matérielle contre une peine spirituelle. Pour cette opinion, Napoléon allait libérer le corps juif mais aussi détruire son âme. Une force majeure de l’opposition juive à Napoléon était représentée par Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, fondateur du mouvement ‘hassidique ‘Habad. Rabbi Chnéour Zalman fit plus que d’avertir contre les dangers de l’émancipation ; il combattit Napoléon sur tous les fronts, intercédant en Haut pour sa chute et aidant les efforts russes sur le terrain. Les craintes de Rabbi Chnéour Zalman se réalisèrent dans les événements des deux siècles suivants. De fait, alors qu’en Europe centrale, elle allait perdurer jusqu’à la veille de la Shoa, la vie juive traditionnelle fut effacée en France et en Allemagne. Beaucoup tombèrent sous le vent de la permissivité et l’assimilation qui soufflaient de l’ouest. Que ce serait-il passé si Napoléon avait conquis le continent au début du dix-neuvième siècle ?

l’expression illimitée de l’image de D.ieu, notre véritable essence. Il est de fait que notre génération s’est montrée apte à relever ce défi de la liberté. La liberté redéfinie La dernière frontière est devant nous. Qui sommes-nous réellement ? Qu’arrive-t-il quand nous sommes libérés de toutes les contraintes extérieures et des structures autoritaires ? Notre engagement pour D.ieu est-il quelque chose qui doit être imposé sur un moi récalcitrant ou l’accomplissement ultime d’une quête incessante pour la liberté ? Nos Sages nous disent que viendra un jour où «le figuier criera : ne prends pas mon fruit ! Aujourd’hui, c’est Chabbat !», un jour où le plan divin de la création sera l’état naturel de chaque créature, un jour où la réalité sera le miroir de sa source divine. Nous sommes maintenant à l’aube de ce jour. Vivant dans un monde qui grandit chaque jour plus libre, nous sommes face à notre ultime défi : apporter à la lumière une liberté qui ne brave pas la souveraineté de D.ieu mais qui en est le complément ultime, une liberté dans laquelle l’ego de l’homme n’est qu’un reflet du divin.

La coutume de la ville Mais l’histoire n’est pas aveugle. La providence divine lance à chaque génération des défis qu’elle est à même de relever. Si nous vivons aujourd’hui dans un monde libre, c’est parce que nous sommes capables d’affronter cette force volatile et harassante et de la diriger à des fins positives et divines. «Quand vous entrez dans une ville, dit le Midrach, allez selon ses coutumes.» Nous ne sommes pas là pour nous battre contre le monde, nous dit le Midrach, mais pour le sublimer. Chaque domaine, chaque société a ses «coutumes», son milieu culturel particulier que nous devons exploiter pour servir notre Créateur et accomplir notre mission sur terre. Si vous vivez sous l’hégémonie d’un Tsar, canalisez la soumission à l’autorité qui est sa doctrine pour nourrir votre engagement envers le Roi des rois. Si vous vivez dans un monde où «liberté» est le mot d’ordre absolu, reformulez-le en liberté divine, qui facilite Kol aYechouot aux familles Ben Moché, Roubin, Arush, Fitoussi, Chaya, Yossef, Fanger, Lasri et Cohen

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Fouiller les décombres PARACHA TETSAVE

Si un mapolète (bâtiment qui s’effondre) s’écroule sur quelqu’un [le Chabbat], même s’il existe un doute quant à la présence de l’individu sous les décombres, quant à sa survie ou non, quant au fait qu’il est Juif ou non, on doit le rechercher. Jusqu’à quelle distance faut-il le rechercher [au cas où la victime ne donne aucun signe de vie] ? Jusqu’à son nez. Une autre opinion soutient : jusqu’à son cœur. Si l’on remarque que ceux qui étaient au-dessus [dans les parties supérieures des décombre] sont décédés, il ne faut pas en conclure que ceux qui sont en dessous le sont également. Il arrive que ceux qui sont au dessus soient morts alors que ceux qui sont en dessous sont vivants (Talmud Yoma 83a et 85b). Apparemment, le passage du Talmud cité ci-dessus n’est qu’une loi déterminant dans quelle mesure il est permis de violer le Chabbat, s’il existe la chance la plus infime de sauver une vie. Mais à un niveau plus profond, les principes établis par cette loi s’étendent, au-delà du cas spécifique d’un bâtiment qui s’écroule sur ses habitants le Chabbat, pour nous éclairer dans notre lutte pour trouver de l’ordre et un sens aux hasards de la vie. Une réalité démolie Un immeuble écroulé, peut-on arguer, n’est pas essentiellement différent d’un immeuble debout. Sa masse et son poids n’ont pas changé pas plus que la composition de ses matériaux. La seule chose qui ait changé est leur forme extérieure et leur agencement. Mais quelle différence ! D’un côté nous avons une maison abritant la vie complexe et diversifiée des familles. De l’autre, nous avons un amas de décombres qui met en danger, ou pour le moins rend aléatoire, la vie des malheureux qui en sont prisonniers. Le monde est une structure complexe dont l’agencement et le dessein sont évidents pour n’importe quel observateur impartial. Mais l’homme dispose du libre arbitre : il peut choisir d’ignorer l’évidence et considérer le monde comme un amas hasardeux de décombres, sans direction ni but. Un tel homme est comparable à celui qui a été enterré sous un mapolète , à celui qui habite la création non comme le résident de la maison qu’elle est mais comme quelqu’un qui est enfoui dans un tas de débris dépourvu de sens et dévastateur de l’âme. «Ne reste pas immobile devant le sang de ton frère» avertit la Torah. Tu ne peux pas t’envelopper dans une égoïste sainteté du Chabbat, rester indifférent au monde chaotique. Tu dois, au contraire, t’acharner à dégager les monceaux de décombres qui couvrent ton prochain, l’amenant à la lumière par l’enseignement et l’exemple. Quand la vie spirituelle de ton prochain est menacée, tu dois interrompre ton

propre «Chabbat» pour le sauver. Trois doutes Ici, chacun des détails cités par le Talmud, les doutes possibles qui peuvent se soulever (présent ou non, vivant ou non, Juif ou non-Juif), la distance jusqu’où il faut chercher des signes de vie ( le cœur ou le nez), et la profondeur à laquelle est enfouie la victime (au-dessus ou au-dessous dans les décombres), tout cela a un sens profond. D’une manière générale, trois questions peuvent se poser concernant cette victime de la perception matérialiste de la réalité : a) Est-elle là ? Souvent une âme peut être plongée dans les entreprises de la vie matérielle mais elle n’est pas réellement «là». Son cœur est avec son moi spirituel. Elle sent que sa place n’est pas «là» et aspire à une vie plus spirituelle. Un tel individu est certainement celui que l’on peut aider le plus facilement à sortir des décombres. Par contre, l’homme peut être tellement immergé dans l’amoncellement des décombres que ses pensées, ses sentiments et ses désirs sont véritablement «là», enfouis dans la matérialité. b) Est-elle vivante ? La vie, dans son ultime définition, est l’attachement au Créateur ; selon les mots de la Torah : «Ceux qui s’attachent à D.ieu… sont vivants». Ainsi un homme peut être enseveli dans les monceaux de la matérialité mais toujours en vie, animé par l’accomplissement de la Torah et des Mitsvot. Ou, à D.ieu ne plaise, il peut s’être séparé de la source vitale de son âme. c) Juif ou non-Juif ? Même celui qui transgresse la volonté divine peut encore être fidèle à son identité, quels que soient son comportement et sa perspective. Mais qu’en est-il de celui qui a complètement renoncé à l’essence de ce qu’il est ? N’y aurait-il alors aucune raison de se départir de sa tranquillité personnelle pour tenter de le sortir des décombres ? Les signes de vie Aucune âme n’est sans espoir car l’âme est «littéralement une partie de D.ieu En Haut». Il est vrai que D.ieu a créé le corps humain à partir de «la poussière de la terre», rendant l’homme sensible à la matérialité de son environnement. Mais «Il a insufflé dans ses narines une âme vivante», imprégnant la poussière d’esprit et donnant à l’argile une étincelle de divinité. Il se peut que l’individu refoule son essence divine dans les recoins les plus reculés de son cœur, la réduisant à un faible rai de conscience qui ne jaillit que lors de certaines occasions. Il peut même ne plus en exister aucune influence perceptible. Mais il ne peut défaire ce qu’a fait D.ieu. D.ieu a insufflé dans ses narines une âme vivante ; l’homme peut le nier mais ce fait existe, réalisé à l’aube de sa vie.

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On se réfère à un tel être comme à celui dont «l’âme est dans le nez», à l’entrée de son corps dont elle a été exilée, prête à pénétrer son esprit, son cœur et sa vie au moment où il inspirera le souffle divin de vie qui lui a été imparti. C’est là le sens profond des deux opinions citées par le Talmud concernant les signes de vie à rechercher. L’une des opinions soutient que s’il n’existe plus de signe de vie dans le cœur, il n’est plus besoin de creuser plus profondément. Spirituellement, cela signifie que même si dans son comportement, rien ne reflète la Divinité de son âme, il subsiste toujours un espoir de ranimer la personne, tant que son cœur présente un souffle de vie, même sous forme de faible mémoire. Si ce n’est pas le cas, alors il n’y a plus rien à faire. Mais une autre opinion, et c’est celle qu’adopte la loi, affirme que même si le cœur ne montre aucun signe de vie, il faut continuer de creuser. Car si la vie ne subsiste que dans «le nez», son potentiel divin peut encore être ranimé et réussir à faire revivre son être tout entier. Le survivant tout en dessous des décombres Enfin l’emplacement de la victime s’envisage également dans une perspective spirituelle. Si vous voyez des hommes, grands spirituellement, enfouis sous les décombres, ne présumez pas que ceux qui sont moins talentueux, moins intelligents ou moins spirituellement élevés, sont perdus. Bien au contraire, nous avons vu, au cours du temps, que les gens simples sont ceux qui ont souvent persévéré alors que bien souvent des érudits et des plus éminents ont failli. Le Juif simple, sa foi et son intégrité indifférentes aux prétentions de l’intellect, est le survivant le plus tenace.

Qu’est ce que le péché ? PARACHA KI-TISSA

La majeure partie de la Paracha Ki Tissa évoquant la faute du Veau d’Or, interrogeons-nous sur la question de la faute. Comme pour pratiquement toute question, la réponse dépend de celui à qui on la pose. Le Midrach ( Yalkout Chimoni sur le Psaume 25) décrit une sorte de «table ronde» au cours de laquelle cette question est posée à quatre autorités différentes : la Sagesse, la Prophétie, la Torah et D.ieu, chacune donnant sur le sujet une définition différente. Selon la Sagesse, c’est un acte nuisible. Selon la Prophétie, c’est la mort. La Torah le voit comme une folie. D.ieu le considère comme une opportunité. La vue philosophique de la faute est que c’est une mauvaise idée, comme de marcher pieds nus dans la neige ou manger trop d’aliments gras. Si vous faites des actes nocifs, vous en subirez des conséquences négatives. Cela signifie-t-il que Quelqu’un vous surveille, tenant les comptes des infractions et distribuant les punitions ? Il ne s’agit pas d’une vision aussi simpliste que celle d’un D.ieu vengeur qui se fâche quand Ses petites créatures de la terre osent défier Ses instructions. Les morsures du gel sont-elles les punitions de D.ieu pour cette promenade pieds nus dans la neige ? Ce que cela signifie réellement est que D.ieu a établi certaines «lois de la nature» qui décrivent Son mode d’action sur notre existence. Il existe des lois physiques de la nature, celles que les scientifiques mesurent. Mais il existe aussi des lois spirituelles de la nature qui dictent que des actes spirituellement bénéfiques apportent des bienfaits spirituels et que des actes spirituellement néfastes causent un mal spirituel. Et puisque notre existence dérive de la réalité spirituelle dont elle est le miroir, le comportement moral et spirituel d’un individu affecte également en dernier ressort sa vie physique. C’est pourquoi le Roi Salomon (qui est la source de la perspective de la «Sagesse» dont parle le Midrach cité) établit dans le livre des proverbes : «Le mal donne suite à l’iniquité». La Prophétie va plus loin. La faute n’est pas seulement un acte néfaste, c’est l’acte néfaste ultime. La Prophétie (qui représente l’apogée de l’engagement de l’homme à communiquer avec D.ieu) définit la «vie» comme un lien avec D.ieu. L’infraction commise, l’homme se détournant de D.ieu, est une rupture de ce lien. C’est pourquoi la faute, c’est la mort. La Torah convient qu’il s’agit d’un acte néfaste. Elle reconnaît également que c’est une rupture du flux de vie entre le Créateur et la création. En fait, la Torah est à la fois la source de la perspective de la Sagesse et de celle de la Prophétie sur le sujet. Mais Page 31


la Torah va encore plus loin établissant que l’âme de l’homme ne ferait jamais volontairement et consciemment une telle erreur. La faute, dit la Torah, est un acte de folie. L’âme, dans un moment de déraison et de confusion, commet un acte contraire à son véritable désir profond. Ainsi la faute peut-elle être transcendée quand l’âme reconnaît et admet la folie de ses transgressions et réaffirme sa véritable volonté. Et qu’en dit D.ieu ? D.ieu, bien sûr, créa les lois de la nature (physiques et spirituelles) et la Sagesse qui reconnaît leur mode de fonctionnement. D.ieu est la source de la vie et c’est Lui qui décrète qu’elle doit s’écouler dans l’âme humaine par un canal construit (ou rompu) par les actes de l’homme. Et D.ieu nous donne la Torah et ses formules pour parvenir au bien -être spirituel, à la découverte de soi et à la transcendance. Ainsi D.ieu est-Il la source des trois premières perspectives sur la faute. Mais il en existe une quatrième qui est l’apanage de D.ieu seul : la faute est l’opportunité pour le «retour» (Techouvah). La Techouvah est un processus qui, dans sa forme ultime, nous donne la force non seulement de transcender nos erreurs mais aussi de les racheter : de faire un véritable retour dans le temps et de redéfinir la nature essentielle des actes passés, de transformer le mal en bien. Pour y parvenir, il nous faut ressentir que la transgression a été un acte néfaste. Il nous faut reconnaître et regretter sincèrement et reconnaître ses effets dévastateurs sur notre âme. Il nous faut admettre, désavouer cette folie et y renoncer. C’est seulement alors que nous pouvons faire marche arrière et changer ce que nous avons fait. Alors, qu’est la faute ? Est-elle un acte mauvais, néfaste ? Est-elle la face même de la mort ? Est-elle une ineptie absolue à rejeter par une âme essentiellement sage et pure ? Est-ce une opportunité pour conquérir et grandir ? En fin de compte, c’est les quatre à la fois. Mais pour que la faute réponde à la quatrième définition, elle doit aussi répondre aux trois premières. Quand [D.ieu] finit de parler avec [Moché] sur le Mont Sinaï, Il lui donna les deux Tables du Témoignage, des Tables de pierre, écrite avec le doigt de D.ieu… Quand [Moché] vit le veau… il jeta les Tables de ses doigts et les cassa… D.ieu dit à Moché «taille deux Tables pour toi comme les premières…» (Ki Tissa 31 :1, 32 :19, 34 :1) L’ordre des événements au cours desquels Israël reçut les Tables de la Loi suivit trois étapes : (1) les premières Tables que Moché descendit de la montagne ;(2) Moché cassa ces premières Tables à cause de la faute péché du Veau d’Or et (3) Israël se repentit de son acte et Moché remonta sur le Sinaï et revint avec les secondes Tables. Les premières Tables avaient été à la fois faites et gravées par D.ieu Lui-Même. Les secondes furent aussi gravées par D.ieu mais taillées par Moché, suggérant par là une qualité moindre par rapport aux premières. Néanmoins, les secondes Tables avaient

un avantage unique sur les premières. Le grand abîme dans lequel Israël était tombé à cause de la faute du Veau d’Or, et qui avait poussé Moché à briser les Tables, fut l’agent d’une remontée vers une plus grande spiritualité, transcendant de loin tout ce qu’ils avaient atteint dans le passé. En fait, c’est spécifiquement avec les secondes Tables (qui représentent l’essence de la Torah Ecrite) que Moché reçut également la Torah orale. L’ordre de ces événements reflète l’histoire du Peuple Juif. Il y eut d’abord une ère où la Divinité était manifeste. C’est la période qui va du Don de la Torah à la destruction du second Beth Hamikdach (Saint Temple de Jérusalem). Cette période correspond à la qualité des premières Tables. Les péchés d’Israël causèrent la destruction du Beth Hamikdach et l’exil d’Israël qui suivit, une ère terrible marquée à la fois par la souffrance physique et par perte de spiritualité qui correspond à la destruction des Tables. La troisième et dernière étape qui suit et résulte de l’exil verra le jour quand le Peuple Juif aura le mérite de la plus grande élévation spirituelle qui sera éternelle et verra le jour avec le Rédemption ultime par Machia’h, que cela ait lieu rapidement de nos jours.

Fouiller les décombres PARACHA VAYAKHEL-PEKOUDEI

Les deux Parachiot que nous lisons cette semaine Vayakhel et Pekoudeï suscitent une interrogation qui concerne leur nom. En effet, il existe une apparente contradiction entre leur nom respectif et leur contenu. Pour le lecteur moyen, les noms des 54 sections de la Torah semblent justifiés par le premier mot distinctif qui apparaît dans leur texte. Mais la ‘Hassidout, qui voit chaque événement et phénomène déterminés par la Providence Divine, rejette ce concept de «hasard» et nous enseigne qu’un nom en Langue Sainte constitue l’âme et l’essence. Par ailleurs, le mot «Torah» signifiant «instruction» implique que tout dans la Torah est instructif et que rien n’est le fruit du hasard. Vayakhel, signifie «assemblée» et «communauté» alors que le mot «Pekoudeï» connote l’intimité et l’individualité. Ainsi ces deux Parachiot successives expriment le conflit, l’interaction et le paradoxe de ces deux composantes de l’âme humaine : a)notre besoin et notre désir de nous lier dans une identité commune b)notre besoin et notre désir d’individualité et de particularisme. Mais il est étonnant que la Torah donne une égale importance à chacune de ces Parachiot, elles sont très proches l’une de l’autre au point que parfois elles se fusionnent en une seule lecture «Vayakhel-Pekoudeï» Le plus surprenant est qu’elles semblent avoir interchangé leur place. Si nous regardons leur contenu, il apparaît que ce

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que relate Vayakhel aurait été mieux nommé Pekoudeï et le nom Vayakhel conviendrait mieux à Pekoudeï. Vayakhel commence en nous racontant que Moché assembla le peuple pour lui commander l’observance du Chabbat et la construction du Michkan. Ce rassemblement donne son nom à la Paracha (Vayakhel : «et il assembla»). Mais le reste de la Paracha donne précisément tous les détails de la construction et des matériaux et objets du Michkan : les couvertures du toit, les panneaux muraux, les poutres, les piliers, les rideaux, l’Arche, la Table, la Menorah, les deux Autels, etc. Les mesures exactes de ces composants nous sont données ainsi que les matériaux et leurs formes. Pekoudeï signifie «comptes» et la Paracha débute par les mots : «Voici les comptes du Michkan…» La racine étymologique de Pekoudeï, Pakod, signifie «compter, se rappeler et pointer», ces termes exprimant le concept du détail (en hébreu le mot Pakid veut dire «bureaucrate»). Mais alors que Pekoudeï inclut également les détails de la construction du Michkan, (tout particulièrement ceux des habits sacerdotaux), une grande partie de la Paracha évoque l’assemblée du Michkan. Dans Pekoudeï, la Torah relate la façon dont sont listés les composants et décrit, dans Vayakhel, comment ils étaient assemblés pour former le Sanctuaire et comment la Présence Divine vint résider dans la structure accomplie. En fait, les parties du Michkan, même en accord parfait avec les instructions divines, ne pouvaient abriter la Présence Divine avant qu’elles ne soient assemblées pour former ensemble le Michkan. En d’autres termes, la Paracha Vayakhel traite la nature particulière des parties du Sanctuaire alors que Pekoudeï décrit la façon dont elles se combinent pour former la grande structure, le contraire même du sens du nom de chaque Paracha. Cinq leçons pour résumer 1) La Torah comprend une Paracha Vayakhel et une Paracha appelée Pekoudeï

appelée

2) Certaines années, elles sont unies pour former une lecture unique Vayakhel-Pekoudeï 3) D’autres années, elles forment deux Parachiot séparées, lues deux semaines différentes 4) Vayakhel signifie «communauté» mais son contenu met en valeur l’individualité. Pekoudeï signifie «individualité» mais son contenu met l’accent sur l’union et l’intégration. 5) Vayakhel vient d’abord dans la Torah, suivie par Pekoudeï. Chacune de ces nuances est significative. Chacune illumine la relation entre notre identité individuelle et notre identité communautaire.

La seconde leçon : nous pouvons et devrions arriver à une synthèse des deux. Si Vayakhel et Pekoudeï ne devaient apparaître que séparément dans la Torah, cela impliquerait que les deux sont nécessaires, chacun à son moment et dans son lieu ; qu’à certaines occasions, il faudrait mettre l’emphase sur la communauté (et nier l’individualité) et à d’autres sur l’individualité (même si elle rompt notre communauté). Nous ne saurions pas que les deux peuvent être intégrés de concert. Le fait que certaines années ces deux textes constituent une lecture unique nous enseigne que nous pouvons et devons parvenir à la synthèse des deux : une communauté qui n’est pas une masse sans visage mais une communauté d’individus dans laquelle chacun contribue par sa personnalité distincte au but commun et une communauté qui à son tour, donne le cadre dans lequel chacun peut aspirer à exprimer ses meilleures aptitudes. La troisième leçon : Nous devons aussi nourrir ces deux aspects comme une entité qui a une valeur par elle-même. D’un autre côté, si Vayakhel et Pekoudeï ne devaient apparaître que dans leur forme jointe, cela impliquerait que le seul objectif désirable serait un équilibre entre ces tendances opposées, ce qui compromettrait l’une ou l’autre (ou les deux). Notre individualité n’a peut-être de valeur qu’en ce qu’elle contribue à la communauté ; ou peut-être que la seule fonction de la communauté n’est-elle que de donner un cadre au développement de l’individualité. Nous ne saurions pas alors que chacune est un but pour l’autre. La quatrième leçon : chacune comprend l’autre. Même lorsqu’elles sont considérées comme une fin en soi, la communauté et l’individualité sont inexorablement liée l’une à l’autre. La Torah vient nous dire que même lorsque l’objectif unique est la création d’une communauté parfaite, la plus parfaite est celle qui comprend des individus qui possèdent et exercent leur individualité. Et même lorsque l’objectif est la réalisation du potentiel, on ne peut l’atteindre qu’en tant que membre d’une communauté. La cinquième leçon : des individus imparfaits forment une communauté parfaite. Une question subsiste : quelle est la priorité ? La logique dicterait que le développement individuel (Pekoudeï) vienne avant la construction de la communauté (Vayakhel). D’abord, on a besoin des constituants et ensuite on les groupe en un organisme plus grand. Néanmoins, la Torah place Vayakhel avant Pekoudeï nous enseignant ainsi qu’il en va à l’inverse. Notre premier objectif doit être de rassembler les gens, quels que soient leur statut individuel. Le perfectionnement personnel suivra, renforcé par l’amour et l’amitié que nous manifesterons les uns pour les autres.

La première leçon : nous possédons et avons les besoin des deux. Le fait que la Torah les contienne toutes deux indique que notre besoin de communauté et notre aspiration à être distingués en tant qu’individus sont tous deux des aspects importants et désirables de l’âme humaine. Page 33




Le Secret de la colombe Quand notre mari ouvre la porte, donnons-lui un peu de répit avant de déverser un torrent de tous les “malheurs” survenus depuis le matin. Laissons-le s’asseoir, se reposer un peu ; offrons-lui une boisson fraîche et partageons avec lui un repas préparé avec amour et “surtout selon ses goûts” , comme le précise le Réchit ’Hokhma (chapitre du savoir-vivre). Dans la mesure du possible, veillons à nous attabler avec lui au moins une fois par jour. L’heure du repas est le moment de la rencontre des coeurs (Sanhédrin 103b) ; ne négligeons pas cette belle occasion de nous rapprocher l’un de l’autre, dans une atmosphère détendue et agréable, dans une maison propre et ordonnée. Les Sages déclarent (Berakhot 57b) : “Trois choses ouvrent l’esprit et le coeur de l’homme : une belle maison, une belle femme, et de beaux ustensiles”. Aucun homme n’aime voir des jouets qui traînent, une montagne de linge à plier ou une pile d’assiettes sales dans l’évier. Cela le contrarie terriblement et lui enlève la joie de vivre. Il vaut mieux manger dans des ustensiles jetables ou bien acheter un lave-vaisselle. Il existe dans le commerce de grandes corbeilles nanties d’un couvercle. C’est l’idéal non seulement pour stocker le linge sale mais également la lessive à plier ou des jouets. Il convient également d’habituer les enfants à jouer dans leur chambre ou de n’apporter qu’un jouet à la fois dans la salle de séjour. Tout est une question d’organisation mais il est primordial que l’appartement ait “l’air” propre et rangé… quand le mari arrive. Tout homme est sensible aux délicates attentions que sa femme lui prodigue. Il apprécie les moindres marques de Kavod, respect. A table, il doit être servi en premier, même avant les invités et les enfants. Une bonne discipline serait que la femme s’habitue à repasser d’abord son linge (même s’il est absent), à ranger en priorité ses affaires et non celles de sa maisonnée. Il lui sera ensuite plus facile de lui réserver la place d’honneur en toutes circonstances. Le mari se sent fier, important et utile lorsque son épouse le consulte avant chaque nouvel achat (frigidaire, meuble ou service de table…). Elle doit lui demander conseil avant d’agir. Elle accomplit ainsi ce que le Rambam recommande : “ Elle devra se conformer aux désirs de son époux et bannir tout ce qu’il n’aime point” (Hilkhot Ichout 15, 20). Une femme qui décide de tout par elle-même, sans vérifier si cela ne déplaira pas à son mari, se conduit envers lui comme s’il était un simple étranger, nullement concerné par les différents problèmes familiaux. Si elle le consulte sur chaque sujet, grand ou petit, il lui répondra toujours : Page

“Fais ce que tu veux!” Mais lui, que veut-il ? Chaque homme aspire à trouver dans sa maison un coin tranquille, propre, confortable et chaleureux où il pourra échapper à ses problèmes, auprés d’une femme détendue et prévenante. Une petit anecdote viendra illustrer cet important sujet : Deux amis ont été envoyés en mission à l’étranger pour la nécessité de leur travail. Un mois avant la date prévue de leur retour, les deux épouses ont décidé de préparer une surprise agréable pour leur mari. La première s’est mise à astiquer la maison du plancher au plafond, sans oublier les fenêtres et les moindre recoins … au prix de sa santé et de sa bonne humeur. La deuxième a pris rendez-vous dans un salon de beauté et ses acheté de nouvelles boucles d’oreilles. Elle a également veillé à ce que la maison ait une “apparence” agréable. Quelques fleurs sur la table recouverte d’une nappe en dentelle, des bougies odorantes, un gâteau délicieux en forme de coeur (acheté dans une pâtisserie) complétèrent l’atmosphère idyllique. Nous devinons sans peine quel mari a été le plus enchanté de la surprise qui lui était réservée. Ne soyons pas trop méticuleuses sur le compte de notre foyer. Construisons donc un logis plaisant où il fera bon vivre à deux. Cette construction commence au début du mariage et se prolonge toute la vie. Elle sera édifiée sur des bases solides, sur le kavod, le respect mutuel, agrémenté de beaucoup de finesse et d’intelligence. Notre comportement envers notre conjoint doit se calquer sur celui qu’on aurait envers… un étranger mais seulement quand il s’agit de communiquer avec délicatesse. Adoptons cette devise : Parler avec gentillesse, Agir avec noblesse La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al P112

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Gardes ta langue !

Science & Torah

« Protège mon âme du mensonge, de dire une tromperie »

Découverte historique: Pour la première fois en Terre d'Israël, un rare morceau de feutre peint dans la couleur pourpre royal, de l'époque des rois David et Salomon, a été découvert.

Le roi David nous enseigne un principe important, qui est d’établir une barrière même contre des paroles qui paraissent à l’homme permises et ne semblent pas relever du Lachone HaRa. Qui est plus grand que le roi David, qui a gardé sa bouche pendant toute sa vie, et qui a pourtant prié Hachem de le protéger de cette faute ! C’est pourquoi ‘Hovot HaLevavot écrit qu’il faut s’éloigner soixante-dix fois de ce qui est permis, car la nature humaine est d’être attirée par les conversations vaines jusqu’à en venir au Lachone HaRa. C’est pourquoi il convient à chacun de s’attacher à la prière du roi David : « Protège mon âme… » pour se protéger du mauvais penchant qui le fera s’égarer de la route et le mènera à l’échec. Amen, qu’il en soit ainsi ! )Marpè Lachone de Rabbi Raphaël Hacohen de Hambourg zatsal).

Eshet Hail La force de la femme au cours des générations A chaque génération, dans tout commencement et toute bonne racine qu’on trouve dans le peuple et chez les individus exceptionnels, on trouve la grande force de la femme : La mère de tous les vivants, ‘Hava. La mère de la prophétie, Sarah. La mère des bénédictions, Rivka. La mère des pleurs sur l’exil, Ra’hel. La mère de la kehouna et de la royauté, Léa. La mère de la délivrance, Myriam. Les mères de la foi sincère, les femmes de la génération du désert. La mère de la force d’âme et de la bravoure, Devorah. La mère de la royauté, Ruth.

Le tissu unique a été découvert dans une étude menée ces dernières années sur des tissus de teinture de la région de la vallée de Timna dans le sud de l'Arava. À la surprise des chercheurs, des restes de tissus, de fils et de fibres de laine, teints dans la couleur pourpre royale, ont été découverts. Les découvertes ont été datées par des moyens scientifiques de la période de David et Salomon à Jérusalem, vers l'an 1000 avant JC. La couleur, extraite d'espèces d'escargots en Méditerranée, à plus de 500 miles de distance, est souvent mentionnée dans la Bible. C'est la première fois qu'un tissu teint pourpre de cette période est découvert en Terre d'Israël, y compris dans le sud du Levant. L'étude a été dirigée par le Dr Naama Sukenik de l'Autorité des antiquités d'Israël et le professeur Erez Ben-Yosef du département d'archéologie Yaakov M. Alkov de l'Université de Tel Aviv, en collaboration avec le professeur Zohar Amar, le Dr David Iluz et le Dr. Alexander Warwak de l'Université Bar Ilan et le Dr Orit Shamir de l'Autorité des Antiquités d'Israël. Les découvertes surprenantes ont été publiées aujourd'hui (jeudi) dans la prestigieuse revue PLOS ONE. "C'est une découverte passionnante et très importante", explique le Dr Sukenik, conservateur des découvertes organiques à l'Autorité des Antiquités d'Israël. "C'est la première fois qu'un morceau de tissu de l'époque de David et Salomon est découvert, peint dans le prestigieux pourpre. La tenue pourpre était autrefois attribuée aux nobles, aux prêtres et bien sûr aux rois. La belle couleur du pourpre, le fait qu'il ne se décolore pas et la difficulté à produire en infime quantité la couleur trouvée dans le corps de l'escargot - tout cela en faisait la couleur la plus chère, dont le prix était souvent plus élevé que celui de l'or. Jusqu'à la découverte actuelle, nous ne connaissions que des débris d'escargots et des fragments de céramique avec des taches de peinture, qui étaient des preuves de l'industrie pourpre à l'âge du fer, mais c'est la première fois que nous avons des preuves directes des tissus teints eux-mêmes, qui ont été préservés. depuis environ 3000 ans.

La mère de la délivrance, Esther. Et quand l’obscurité tomba sur Israël et que tout le pays fut conquis par des insolents qui envahirent le Temple, le profanèrent et cherchèrent à déraciner la Torah du peuple et à l’anéantir,

‘Hana la mère des sept fils, c’est elle qui a enseigné au peuple à sanctifier le Nom du Ciel et à donner sa vie pour Lui. Les mères de la lumière du Machia’h rapidement et de notre temps – ce sont les femmes justes et droites de notre époque.

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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

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UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.11 Issé, fils de ‘Hakiva (autre version : fils de ‘Hakavya) surnommé aussi Yossef, Ich Houtsal (homme de Houtsal), et aussi Yossef Hababli ( le Babylonien) , et aussi Issé, fils de Gour Aryé, et aussi Issé, fils de Yéhouda, et encore Issé, fils de Gamelièl, et enfin Issé, fils de Mahalalèl. Mais son nom d’origine est Issé, fils de ‘Hakavya. Issé, fils de Hinèye. Issé, père de Rabbi Zéra (autre version : frère de Rabbi Zéra). Issé, fils de Ménahème. Issé, fils de Rabbi Yitsh’ak Bérav Yéhouda. Rabbi Issé de Kisrine. Issé, fils de Chamaye. Abba Issé, fils de Yoh’anane. Rabbi Issé. Issour Guiyora. Issak (ils sont deux à porter ce nom). Efa, fils de Rah’ba. Rav Ika, fils de Avine. Rav Ika, fils de Rav Ami. Rav Ika, fils de Rabbi H’anina. Rav Ika de Pachrouneya. Rav Ika Bérav Idi. Rav Ika, père de Rav Ah’a. Rav Itaye. Rabbi Aloni, fils de Tabaryaye . Rabbi Elyého’héni. Rabbi Elyakoum Chamaya Dérava (serviteur de Rava). Eleyakoum, père de Rabbi Yoh’anane. Elyachouv. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Oreilles D’Aman Pâte sablée : 250g de farine,100 g de sucre en poudre, 125g de beurre ou de margarine,1 œuf, 2 sachets de sucre vanillé, 1/2 sachet de levure chimique Farces : 100 g de confiture + 200 g de fruits secs / 200 g de pâte d'amandes / 200 g de pâte de dattes avc noix, amandes, pistaches / chocolat à tartiner type nutella avec du pralin Recette de la Pâte sablée : Mettre dans un bol le sucre, le sucre vanillé et les oeufs et bien mélanger Ajouter ensuite la farine et la levure en mélangeant avec une spatule. Sabler ensuite la pâte avec les doigts en incorporant le beurre ou la margarine. Malaxer la pâte avec les mains jusqu'à obtenir une boule en essayant de la travailler au minimum. Laisser reposer la pâte pendant 1 heure. Abaisser la pâte en une couche fine. Découper des ronds de 8 -10 cm de diamètre. Mettre une boule de farce au centre de chaque rond et replier 3 des cotés du rond pour former un triangle. Fermer les biscuits en pinçant les bords au maximum l'un contre l'autre pour les souder entre eux. Badigeonner de jaune d'oeuf battu Déposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisée et mettre à cuire à four th:180 ° 15 mn environ (surveiller).

Croissant de Lune aux Noisettes Ingrédients, pour 40 bisc. :

250 gr de farine, 125 gr de poudre de noisettes, 180 gr de beurre mou, 1 sachet de sucre vanillé, 60 gr de sucre roux, 1 œuf, 1 pincée de sel et de bicarbonate de soude Déco : 4 càs de Sucre glace + 1 sachet de sucre vanillé Recette Déposez dans le bol, la farine, la poudre de noisettes, les sucres, le sel et le bicarbonate. Ajoutez le beurre mou coupé en cube et l’œuf. Bien mélanger du bout des doigts jusqu’à obtention d’une pâte homogène, souple et un peu friable. Former une boule. Recouvrir de film alimentaire et placez la boule au frais pendant 30 minutes. Préchauffer le four à 170°. Sortir la boule du frigo. Divisez la pâte en 4 parts égales. Roulez chaque part en boudin sur votre plan de travail et coupez 10 morceaux sur chaque boudin. Roulez en boudin chaque petit morceau puis donner la forme du croissant et enfin aplatir légèrement. Posez les croissants sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Tracez sur chaque croissant 4 petits coups de couteau. Cuire 15 à 20 min jusqu’à ce que les bords des sablés soient légèrement dorés. Pendant la cuisson, préparez dans un bol du sucre glace et le sachet de sucre vanillé. Laisser refroidir sur une grille. Une fois refroidi, les rouler dans le mélange de sucre.

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Nathan Avraham Israel bat Tsipora Yardena Richard David ben Arlette Ra’hel Corine bat Nina Ginette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché

Adrien Moche Ben Israel Michael David ben Ra’hel Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Israel Michael ben Sarah Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

HILLOULOT TSADIKIM 1 Adar : Rabbi Avraham ibn Ezra

Rav Mena’hem Mazouz le premier 7 Adar : Moché Rabbénou 11 Adar : Rav Hayim Yossef David Azoulay - le ‘Hida 20 Adar : Rav Yoel Sirkes de Cracovie - le Ba’h Rav Chlomo Zlaman Auerba’h 21 Adar : Rav Elimele’h de Lizhensk - Noam Elimele’h 26 Adar : Rav Ezra Tzion Melamed 27 Adar : Rav Raphael Moché Boula Cliquez ICI pour consulter toutes les Hilloulot du mois


KAMEA CONTRE les VIRUS du ARIZ’AL A IMPRIMER

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10 Ségoulot importantes en cette période de Coronavirus, pour notre protection à tous A Télècharger sur www.FamillyTorah.com 1. Prière de Rabbénou Tam Cette prière de Rabbénou Tam est rapportée dans l’ouvrage Yossef Omets (lettre 484) « Je suis garant qu’il n’arrivera rien de fâcheux pendant cette journée à celui qui récite cette prière chaque jour ; et celui-ci réussira dans toutes ses entreprises. » ‫ּוב ַתחֲ נּונִ ים ִל ְּפנֵי ֶּמלֶּ ְך ַמ ְּל ֵכי הַ ְְּּלָּ כִ ים הַ ָּקדשֹש‬ ְּ ‫ ֶּש ַתעַ ְּמדּו ִב ְּת ִפלָּ ה ְּבבַ ָּק ָּשה‬,‫ְּבבַ ָּק ָּשה ִמכֶּם ִמיכָּאֵ ל ְּוג ְַּב ִריאֵ ל ְּּורפָּ אֵ ל‬ ,‫ ֵהן ִמ ִל ִילין‬,‫יס ִטים ֶּשלאֹ יַזִ יקּוני; ֵהן ִמ ֵש ִדים‬ ְּ ‫ ֵהן ִמ ִל‬,‫ּובכָּל ָּמקשֹם ֶּשאֲ נִ י השֹלֵ ְך‬ ְּ ‫בָּ רּוך הּוא ֶּשאַ צְּ ִליחַ ְּבכָּל ְּד ָּרכַי‬ ‫השֹלכִ ים ּובָּ ִאים לָּ עשֹלָּ ם ִמן הַ כֹ ל‬ ְּ ַ‫ ֵהן ִמכָּל ּפֻּ ְּרעָּ נֻּ​ּישֹת ה‬,‫ הֵ ן ֵמ ָּרעָּ ב‬,‫הֵ ן ֵמ ִאיש ו ְִּא ָּשה ִמכָּל ָּדבָּ ר ַרע; הֵ ן ֵמחֶּ ֶּרב ו ֶּ​ְּדבֶּ ר‬ ‫אשֹדי וְּלאֹ ְּבז ְַּר ִעי‬ ִ ‫גּופי וְּלאֹ ִב ְּמ‬ ִ ‫ לאֹ ְּב‬,‫יַצִ ילֵ נִ י אֲ ֹדנָּי אֱ ֹלהֵ י י ְִּש ָּראֵ ל ֶּשלאֹ י ְִּש ְּלטּו ִבי‬ ‫ ֶּש ְּתהֵ א הַ ָּשעָּ ה הַ ז ֹאת עֵ ת ָּרצשֹן ְּלפָּ נֶּיָך ֶּש ִת ְּש ַמע אֶּ ת ְּת ִפלָּ ִתי ּובַ ָּק ָּש ִתי‬,‫בשֹתי‬ ַ ֲ‫ֵאֹלהי א‬ ֵ ‫י ְִּהי ָּרצשֹן ִמ ְּלפָּ נֶּיָך אֲ ֹדנָּי אֱ ֹלהַ י ו‬ (trois fois) ‫׃ יְּה ָּ ֹהו צְּ בָּ אשֹת ִע ְָּּנּו ִמ ְּש ַֽגָּב־לָּ נּו אֱ ֹלהֵ י ַ ַֽיעֲקֹ ב ֶּ ַֽסלָּ ה‬ (trois fois) ‫׃ יְּה ָּ ֹהו צְּ בָּ אשֹת ַ ַֽא ְּש ֵרי אָּ ָּדם בֹטֵ חַ ַֽ ָּבְך‬ (trois fois) ‫קר ֵ ַֽאנּו‬ ְּ ‫השֹשיעָּ ה הַ ֶּ​ְּלֶּ ְך יַעֲ נֵנּו ְּבישֹם־ ׇ‬ ִ ‫׃ יְּה ָּ ֹהו‬ ‫ֹתי אַ ְּב ָּרהָּ ם ְּויִצְּ חָּ ק ְּוי ְִּדגּו לָּ רֹב ְּב ֶּק ֶּרב‬ ַ ‫ְּשם אֲ ב‬ ֵ ‫כל־רע יְּבָּ ֵרְך אֶּ ת־הַ נְּ עָּ ִרים ְּוי ִָּק ֵרא בָּ הֶּ ם ְּש ִמי ו‬ ָּ ‫הַ ְַּ ְּלאָּ ְך הַ גֹ אֵ ל אֹ ִתי ִמ ׇ‬ (trois fois) ‫׃ הָּ ָּ ַֽא ֶּרץ‬ (sept fois) ‫יתי אֲ ֹדנָּי‬ ִ ִ‫ישּוע ְּתָך ִקּו‬ ַֽ ָּ ‫׃ ִל‬ (sept fois) ‫פּור ָּקנְָּך סַ בָּ ִרית אֲ ֹדנָּי‬ ְּ ‫׃ ְּל‬ (sept fois) ‫ְּגּודנּו וְּהּוא ָּיגֻּד עָּ ֵ ַֽקב‬ ֶּ ‫׃ גָּד גְּ דּוד י‬ ֹ‫כְָּך אַ צְּ ִליחַ ִב ְּד ָּרכַי כְּ משֹ ֶּשעָּ ָּשה יְּהשֹשֻּ עַ ְּבעָּ ְּברשֹ הַ ּי ְַּר ֵדן ִעם י ְִּש ָּראֵ ל בַ ְִּ ְּלחָּ ָּמה ִעם הַ כְּ ַנ ֲענִ י ְּו ָּשב ְּב ָּשלשֹם ְּלאַ ְּרצש‬ 2. Prière de Rabbi Yéhouda Hé’hassid Nous avons reçu de Rabbi Yéhouda Hé’hassid que celui qui récite chaque jour les 3 versets suivants à l’endroit et à l’envers, sera préservé de tout malheur. (De notre Maitre le ‘Hida dans l’ouvrage Yossef Besséder, Siman 8) ‫סשֹבבֵ נִ י סֶּ לָּ ה׃‬ ְּ ‫אַ ָּתּה סֵ ֶּתר ִלי ִמצַ ר ִתצְּ ֵרנִ י ָּרנֵי פַ לֵ ט ְּת‬ ‫סשֹבבֵ נִ י פַ לֵ ט ָּרנֵי ִתצְּ ֵרנִ י ִמצַ ר ִלי סֵ ֶּתר אַ ָּתה‬ ְּ ‫סֶּ לָּ ה ְּת‬ ‫ִב ְּטחּו ַֽ ַביהֹ וָּה ֲע ֵדי־עַ ד כִ י ְּביָּּה יְּהֹ וָּה צּור עשֹלָּ ִמים׃‬ ‫עשֹלָּ ִמים צּור יְּהֹ וָּה ְּביָּּה כִ י עַ ד ֲע ֵדי בַ יהֹ וָּה ִב ְּטחּו‬ ‫ִתן יְּהֹ וָּה יְּבָּ ֵרְך אֶּ ת־עַ ְּשֹ בַ ָּשלַֽ שֹם׃‬ ֵ ‫ְּ ַֽיהֹ וָּה עֹ ז ְּלעַ ְּשֹ י‬ ‫ִתן ְּלעַ ְּשֹ עֹ ז ְּ ַֽיהֹ וָּה‬ ֵ ‫בַ ָּשלשֹם עַ ְּשֹ אֶּ ת יְּבָּ ֵרְך ְּ ַֽיהֹ וָּה י‬ 3. Récit des 42 voyages des Bné Israël dans le désert Cette Ségoula est rapportée par le Mékoubal Rabbi Chimchone d’Ostropoli 4. Ana Békoa’h 5. Bénédiction de Acher Yatsar Rabbi Moché ben Makhir affirme que celui qui récite la bénédiction de Acher Yatsar avec une grande ferveur, et mot à mot, ne tombera jamais malade. 6. Séder du Pitoum Hakétorèt 7. 100 bénédictions Il faut veiller à réciter 100 bénédictions (avec ferveur) au minimum chaque jour. 8. Garder sa langue Faire attention à ne prononcer aucune parole de médisance. 9. Lecture du Chéma’ « Tout celui qui récite le Chéma’, les démons/anges malfaisants s’écartent de lui. » 10. La Tsédaka Donner la Tsédaka sauve de la mort ! Page 44


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Ségoulot de Pourim Rav Elimélekh Biderman compare le jour de Pourim à un grand trésor de diamants et de pierres précieuses dispersés dans le domaine public. Un homme qui aperçoit des diamants éparpillés dans la rue va certainement tout faire pour rassembler autant de pièces que possible de ce trésor. Il faut considérer sous un même angle la période de Pourim, et exploiter chaque minute à accomplir de précieuses Mitsvot. Dans son discours à l’approche de Pourim, le Rav Biderman a rapporté des sources de grands sages juifs, qui mettent en valeur ce moment de faveur Divine, propre à ce jour-là : 1. Le Juif est comparé au Cohen Gadol « A Pourim, chaque Juif a le pouvoir d’un Cohen Gadol dans le Saint des saints » (Rav Yé’hezkel Shraga de Shinev). 2. Accroissement de la compassion « A Pourim, il y a une augmentation de la compassion et de la faveur divines » (Imré Noam de Dzikov). 3. Les prières sont exaucées « Le jour de Pourim, même la prière de l’individu (sans Minyan) est appréciée et exaucée par le Saint béni soit-Il » (Pélé Yoèts). 4. Le matin de Pourim… Dans l’ouvrage Ségoulot Israël, il est rapporté que c’est une Ségoula de se lever tôt le matin de Pourim et de multiplier les prières et les demandes à Hachem dans le domaine de la subsistance, des enfants, et tout autre domaine. Prions aussi pour tous nos proches, car c’est un très grand jour de faveur Divine, et tous les mondes baignent dans la joie et la faveur Divine. 5. Pas d'obstacles aux prières ! « Selon notre tradition, à Pourim, une petite âme peut s’élever au niveau d’un extraordinaire Tsaddik sans aucun obstacle, et, de même, les prières s’élèvent vers le "Kétèr" (couronne) sans rencontrer aucun obstacle… tout ceci m’a été révélé à voix basse, et je me suis mis à dévoiler ce secret, mû par mon amour pour mes frères juifs. » (Rav Its’hak Eizik de Kamarna dans son ouvrage Nédavot Pi) 6. Moment de faveur Divine « Pourim est un moment de faveur Divine pour tous, et chacun peut agir auprès d’Hachem pour qu’Il exauce toutes les aspirations de son cœur. » (Admour de Gour) 7. Moment de délivrance surnaturelle « Puisqu’à Pourim, les Juifs ont réussi à survivre en dépit du décret de mort qui planait sur eux, c’est un moment propice pour des changements dans la nature, même pour les femmes stériles qui pourront concevoir. » (Rav Tsadok Hacohen de Lublin) 8. Importance de l’étude de la Torah à Pourim Il est écrit dans la Guémara que « toute personne qui étudie la Torah entre la lecture de la Méguila du soir et celle du matin, est garantie d’avoir une place au monde futur. » Le Rama a tranché dans la Halakha qu’il faut étudier la Torah avant le repas de Pourim. On l’apprend du verset : « Les Juifs avaient la lumière », que nos Sages ont interprété comme : « La lumière, c’est la Torah ». On rapporte cette question au nom du ‘Hatam Sofer : pourquoi les Sages ont-ils fixé deux jours pour la fête de Pourim ? Le 14 Adar pour les villes non fortifiées et le 15 Adar pour les villes entourées d’une muraille. La raison, d’après lui, est pour garantir l’étude de la Torah ces jours-là. Et le ‘Hatam Sofer d’expliquer : « Lorsque les habitants des villes non fortifiées seront occupés à accomplir les Mitsvot propres au jour de Pourim, les habitants des villes entourées de murailles étudieront la Torah, et vice-versa. »


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