Magazine FamillyTorah Iyar 2021

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Directeur : Borei Olam

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

Directeur commercial : Rephael Hai

Pages 4-6

Publicité et Abonnement :

SPECIAL IYAR

Tel. : 050.229.65.22

Pages 8-17

E-mail : famillytorah@gmail.com Site : https://famillytorah.fr : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : +972 (0)50.22.965.22 Pour s’inscrire à la liste de diffusion Envoyez : « Emag FT + Nom & Prénom » Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications. Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 20-22 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 24-31 ENFANTS Pages 32-33 IDEES CREATIVES Pages 34-35 VIVRE SON TEMPS Pages 36-39 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 42 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA Pages 44 CHEMOT ATSADIKIM - HILLOULOT Pages 46-47 DOSSIER COVID 19 - MASHI’AH Pages 48-51

Avec le Soutien de :

SEGOULOT

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

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DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

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Le compte du ‘Omer

Les femmes et les enfants

Nous apprenons du verset Vayikra 23,15 et du verset Devarim 16,9, l’obligation de compter le ‘Omerdepuis le 16 Nissan (2e jour de Pessa’h), jour où l’on offrait au Beth Hamikdach l’offrande appelée « ‘Omer », et de compter jour par jour pendant sept semaines, jusqu’à Chavou’ot.

Les femmes sont exemptes de l’obligation de compter le ‘omer puisqu’il s’agit d’un commandement lié au temps.

A l’époque du Beth Hamikdach, c’était une mitsva de la Torah de compter le ‘Omer. De nos jours, d’après la majorité des décisionnaires, c’est une obligation d’ordre rabbinique en souvenir du Temple.

Comment compter le ‘omer ? La mitsva consiste à compter chaque soir : « Aujourd’hui nous sommes le éniène jour du ‘omer ». On compte le ‘omer le soir, de préférence dès la sortie des étoiles. Il faut être debout, les personnes âgées ou malades peuvent rester assis. Si on a malgré tout compté assis, on sera quitte de notre obligation et on ne devra pas recompter. Avant de faire le compte du ‘omer, on récite la bénédiction suivante :

‫ברוך אתה ה’ אלקינו מלך העולם אשר קדשנו במצותיו וצונו‬ ‫על ספירת העומר‬

Baroukh ata Ado-naï, Elo-hènou, melekh haolam, asher kideshanou bemitzvotav, vètzivanou ‘al sefirat ha’omer Béni Tu es, Hachem, notre D. Roi de l’univers, qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous as ordonné de compter le ‘omer.Ensuite on comptera les jours et les semaines (par ex : « aujourd’hui nous sommes le Xème jour du ‘omer, ce qui fait X semaine (s) et X jours »). Après la séfira (compte), on dit : « HaRa’haman hou ya’hazir ‘avodath beit haMikdach limekoma bimehéra beyaménou » (« Le Miséricordieux restaurera le service du Temple, bientôt, de nos jours »). L’usage est de conclure la séfirat ha’omer par le tehilim 67 et Ana bekhoa’h (se référer à votre sidour). Le compte pouvant se faire dans toutes les langues, dès le coucher du soleil et tant qu’on a pas encore compter, on fera attention de ne pas indiquer à quelqu’un quel est le jour du ‘omer à compter. On préférera répondre « hier nous étions le Xème jour du ‘omer.»

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Il est recommandé d’habituer les petits garçons à compter le ‘omer chaque jour avec la bénédiction dans le but de les éduquer.


Si on a oublié ? Si on a oublié de compter le ‘omer au début de la nuit, on peut encore le compter toute la nuit avec la bénédiction. Mais si la nuit est passée, on pourra compter le lendemain dans la journée sans bénédiction et ensuite continuer à dire la sefirat aha’omer avec bénédiction les soirs suivants. En revanche, si quelqu’un qui a oublié de compter toute une journée (la nuit ainsi que la journée suivante) il ne pourra plus compter les jours suivants du ‘omer avec la bénédiction car il est écrit « elles devront être sept semaines entières » Vayikra 23,15. Le compte n’étant plus complet, on comptera les jours suivants mais sans réciter la bénédiction. Il en est de même pour quelqu’un qui s’est trompé dans la sefirat ha’omer et qui s’en aperçoit plus tard.

Période du ‘Omer : Usages et Coutumes Entre Pessa’h et Chavou’ot (période du ‘omer), 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva ont disparu car ils ne s’accordaient pas suffisamment de respect l’un vis-à-vis de lautre. C’est pourquoi nous avons l’habitude de marquer cette période par quelques coutumes de deuil.

Mariage & Musique L’usage séfarade est de ne pas célébrer de mariage ni d’écouter de la musique instrumentale depuis Pessa’h jusqu’au 33e jour du ‘omer inclus, la mort des élèves ayant cessée ce jour là.

Couper les cheveux et la barbe Nous avons l’habitude de ne pas nous couper les cheveux, ni pour les hommes de se raser, jusqu’au 34e jour du ‘omer.

Certains ont l’habitude de ne pas se couper les cheveux ni se raser durant toute la période du ‘omer soit jusqu’à la veille de Chavou’ot. En revanche, une personne qui risque de perdre son emploi ou beaucoup d’argent peut se couper les cheveux et la barbe pendant la période du ‘omer. De plus, une personne qui est particulièrement incommodée de ne pas se raser pendant autant de temps, peut se raser le jour de Roch ‘Hodesh Iyar ou tous les vendredi en l’honneur de Chabbat.

La bénédiction de Chéhé’héyanou La bénédiction de Chéhé’héyanou exprime la joie que nous ressentons d’arriver à un moment précis. Or, cette période n’étant pas joyeuse, on évitera de réciter cette berakha jusqu’à Lag ba’omer. Si on a un fruit qui est nouveau, c’est à dire qui, chaque année, n’est disponible qu’à cette période là, alors on pourra faire la bénédiction sur ce fruit. En revanche pour un vêtement, on préféra attendre Chabbat pour porter ce nouvel habit et ainsi réciter la bénédiction.

Lag Ba’omer : 33e jour du ‘Omer Le 33e jour du ‘omer, appelé Lag ba’omer en hébreu, est un jour de réjouissance en l’honneur de la hilloula (célébration du jour du décès) de Rabbi Chim’on bar Yo’hai (Rachbi) Rabbi Chim’on bar Yo’hai (135-170) était un géant de la Torah. Il rédigea notamment le « Zohar » qu’il reçu oralement de son maître Rabbi ‘Akiva. Certains ont l’habitude d’organiser une soirée spéciale d’étude en l’honneur de Rabbi Chim’on bar Yo’hai. Les passages de la Guemara et du Zohar mentionnant Rachbi y sont étudiés.

Yom Haatsmaout Yom Haatsmaout est célébré le 5 Iyar. Du fait que nous vivons en direct le retour d’Israël sur sa terre, il est parfois difficile de prendre le recul suffisant pour se rendre compte de l’ampleur historique des événements C’est pour cela que chaque année à l’approche du jour de l’indépendance d’Israël [Yom Ha’atsmaout] beaucoup se posent la question à savoir :

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Faut-il réciter le Hallel (composé de psaumes de louanges à D.ieu), ou non ? Dans quel cas la halakh’a nous ordonne de dire le Hallel et est-ce que Yom Ha’atsmaout rentre dans cette définition ? Il est rapporté dans le Tamud (Pessah’im 117a) : « Les prophètes ont institué à Israël de réciter le Hallel à chaque moment important et pour tout malheur (qui ne vienne pas !) et lorsqu’ils sont délivrés, on le récite pour leur libération. » Pour préciser ceci, Rashi écrit dans ses commentaires comme par exemple H’anouka . Nous disons donc le Hallel à Hanouka parce que nous avons été libérés de l’empire grec. Rashi nous fait donc comprendre que dans toute situation où comme à H’anouka Israël sera libéré du joug des nations, il faudra dire le Hallel par ordre des prophètes. En effet, comme l’explique le Maharal de Prague (cf. hidoushim chabat 22b) : jusqu’alors, la Judée était sous occupation grecque et H’anouka commémore la libération de la Judée ainsi que son indépendance politique. Il est rapporté également dans d’autres endroits (Meguilat Taanit Michna 23, cf. Rav Hah’aï Gaon para. 26) le même avis : la loi est qu’il faut réciter le Hallel lors de chaque délivrance : c’est une obligation instituée par les prophètes. Dans ce cas, pourquoi ne récite-t-on pas le Hallel à Pourim pour célébrer la délivrance du décret d’extermination qui pesait sur le Peuple d’Israel ? Trois explications sont rapportées dans le Talmud (Meguila 14a) :

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On récite le Hallel uniquement lorsque le miracle s’est passé en Israël (à Pourim nous étions en Babylonie)

On récite le Hallel lorsqu’on n’est plus soumis à une nation étrangère (à Pourim nous étions encore soumis à l’empire babylonien)

La lecture de la Meguila d’Esther nous acquitte de la récitation du Hallel A partir des deux premiers arguments, on déduit donc que si le miracle de notre libération s’est produit en Israël et qu’on n’est plus soumis à une nation étrangère, on doit dire le Hallel : c’est exactement le cas de Yom Ha’atsmaout. Le 5 Iyar 5708 (1948), après presque 2000 d’exil et de souffrance, un état juif et souverain est établi en terre d’Israël. Cette date marque donc la délivrance du Peuple d’Israel face à l’asservissement des nations et du joug de l’exil. Ainsi, le Peuple d’Israël jouit à nouveau d’une indépendance politique en terre Sainte comme à l’époque de Hanouka. C’est pour cela, que suite à la création de l’Etat d’Israël, la Rabbanout Harashit léisrael, le grand Rabbinat d’Israël (institution reconnue non seulement en Israël mais également dans le monde entier), avec à sa tête le Rav Meir Hai Ouziel et le Rav Itsh’ak Hertzog a tranché la halah’a et a fixé de réciter le Hallel le jour de Yom Ha’atsmaout. Réciter donc le Hallel à Yom Ha’atsmaout est une obligation [Mitsva], comme cela a été institué par les prophètes à chaque fois que le Peuple d’Israël est libéré.


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10 faits sur le mois d’Iyar que chaque Juif devrait connaître par Leibel Gniwisch 1. Iyar est à la fois le huitième et second mois du calendrier hébraïque Nissan et Tichri sont tous deux désignés comme le début du calendrier juif. Iyar est le second mois à partir de Nissan et le huitième mois à partir de Tichri. 2. La Torah a deux autres noms pour ce mois Dans les Cinq Livres de Moïse, les mois hébraïques n’ont pas de noms distincts. Nissan est appelé « le premier mois », Iyar, « le deuxième mois »,etc. Dans les prophètes, Iyar est appelé « le Mois du Rayonnement » (‘Hodech Ziv), probablement parce qu’il introduit le printemps, apportant des couleurs vives et du soleil. Les noms que nous connaissons aujourd’hui, nous dit le Talmud, furent adoptés lors du premier exil babylonien. 3. Iyar signifie aussi lumière Iyar est lié au mot hébreu « or » qui signifie lumière. Le Midrash explique qu’il fut nommé en référence à la manne qui a commencé à tomber au cours du mois d’Iyar, un mois après que les Juifs aient quitté l’Égypte. La manne était blanche, brillante et dotée d’un rayonnement divin. L’équivalent akkadien d’Iyar, Ayyāru, signifie fleur. 4. Il y a une mitsva spéciale chaque jour d’Iyar Pendant sept semaines, du deuxième jour de Pessa’h jusqu’à Chavouot, les Juifs comptent le Omer, marquant le passage de 49 jours entre ces deux fêtes. Chaque jour, nous récitons une nouvelle bénédiction, car le décompte de chaque jour est une mitsva en soi. La Sefirat HaOmer (le compte du Omer) démarre le 16 Nissan, couvre l’ensemble d’Iyar jusqu’à Chavouot (le 6 Sivan). Ainsi, Iyar est le seul mois au cours duquel le Omer est compté pendant l’intégralité de ses 29 jours. 5. Le « Second Pessa’h » est célébrée le 14 Iyar À l’époque du Temple, le Second Pessa’h (Pessa’h Chéni) était célébré par un homme n’ayant pu– en raison de son impureté ou de son éloignement – apporter l’offrande pascale pendant Pessa’h. Une deuxième chance de manger le sacrifice lui était donnée un mois plus tard, dans la nuit suivant le 14 Iyar. À notre époque où les sacrifices ne sont plus offerts, nous commémorons le Second Pessa’h en mangeant de la matsa. L’un des thèmes du Second Pessa’h est la réparation des erreurs du passé. .

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6. Lag BaOmer est célébré le 18 Iyar Avant sa mort, Rabbi Shimon bar (fils de) Yo’haï, un sage talmudique du 1er siècle, demanda que l’anniversaire de son décès soit célébré dans la joie plutôt que dans le deuil. Il mourut le 18 Iyar en 160 de l’ère commune, et ce jour, appelé Lag BaOmer (« 33ème du Omer ») est commémoré depuis lors. Lag BaOmer marque également la fin de l’épidémie qui frappa les disciples de Rabbi Akiva. Le Talmud raconte que 24 000 disciples de Rabbi Akiva moururent dans la période entre Pessa’h et Chavouot. Selon le Talmud, cela fut entraîné par le fait qu’il ne se respectaient pas mutuellement. 7. La parade de Lag BaOmer célèbre la fierté juive Lorsque le sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, de mémoire bénie, vit l’état de l’éducation juive à New York dans les années 1940, il créa le Conseil National pour la Pérennité de l’Éducation Juive (« Shaloh »), qui encourageait les parents juifs à donner à leurs enfants une éducation juive. L’un de ses programmes, les « Messibos Shabbos » (« Messibot Chabbat »), organisait de petits rassemblements pour ces enfants le jour du Chabbat et des fêtes juives dans des synagogues de la région de New York. En 1942, le premier rassemblement public « Messibos Shabbos » se tint devant le siège mondial de Loubavitch, au 770 Eastern Parkway. Une poignée d’enfants chantèrent des chansons juives, donnèrent la charité et dirent des bénédictions. Cela se développa pour devenir la « parade de Lag BaOmer ». Le 29 avril 1956, le Rabbi de Loubavitch dirigea le premier grand défilé au 770. Deux mille enfants juifs entendirent le Rabbi traiter de sujets tels que l’étude de la Torah et l’importance de Lag BaOmer. Puis ils défilèrent en tenant des pancartes qui promouvaient l’observance juive. Depuis lors, une parade de Lag BaOmer est organisée au 770 chaque fois que Lag BaOmer tombe un dimanche, lorsque les élèves des écoles publiques peuvent également participer. Ce format de parade a été adopté par les centres et les communautés ‘Habad à travers le monde. 8. Iyar est un mois de guérison Iyar est un mois de guérison. Les Kabbalistes le voient dans l’acronyme du mois : ,‫ «אני יי רופאך‬Je suis l’Éternel qui te guérit ». L’année juive est telle un synopsis de l’ensemble du service divin d’un Juif. Nissan, le premier mois, est consacré à la naissance et au renouveau. Nous venons de « sortir d’Égypte » dans un sens spirituel et sommes maintenant prêts à accomplir les commandements de D.ieu avec émotion. Iyar représente le retour au quotidien – notre premier jour de retour au travail après les vacances. À ce stade, il devient difficile d’insuffler l’enthousiasme de la nouveauté à notre étude de la Torah et à notre pratique des mitsvot.


C’est là qu’intervient la guérison. D.ieu dit : « Toutes les maladies... Je ne placerai pas sur toi, car Je suis l’Éternel qui te guérit. » En d’autres termes, D.ieu nous donne un traitement préventif – la capacité de combattre l’apathie et de vivre notre service divin avec passion et enthousiasme. Mais bien que D.ieu nous aide, c’est à nous d’accomplir le travail. Si nous faisons l’effort de voir le monde à travers les yeux d’un enfant, avec ouverture et curiosité, nous pourrons vaincre les forces de l’apathie. 9. Iyar peut s’écrire de deux manières Le divorce est une affaire sérieuse en droit juif, et les actes de divorce doivent être écrits avec le plus grand soin et la plus grande précision. Une discussion intéressante dans les lois sur le divorce concerne l’orthographe du mois de Iyar. Est-il orthographié ‫איר‬avec un youd ou ‫אייר‬avec deux youds ? Rabbi Yaakov ben Moshe Molin, le Maharil, postule qu’un homme souhaitant divorcer doit donner deux guittine à sa femme pendant Iyar, l’un avec ‫איר‬et l’un avec .‫אייר‬Rabbi Moshé Isserless, le Rema, écrit

que, du fait de ce doute, il faut s’abstenir de divorcer pendant Iyar ! En pratique, cependant, la coutume est d’écrire Iyar avec deux youds. 10. Le signe du zodiaque de Iyar est le Taureau Dans la pensée mystique juive, le taureau symbolise l’âme animale. L’âme animale, comme le taureau, est indisciplinée mais peut être productive si elle est attelée. La pensée ‘hassidique comprend que les tendances négatives de notre âme animale découlent d’un koa’h hamitavé amorphe, une force de désir. Sans harnais, cette « force désirante » se tournera vers la satisfaction de soi, mais avec un joug, l’âme animale peut être extrêmement productive. Notre mission en Iyar est d’apprivoiser le taureau. Chaque nuit, après avoir compté le Omer, nous disons une petite prière dans laquelle nous demandons à D.ieu de rectifier une petite partie de notre âme animale. Nous espérons qu’à l’arrivée de Chavouot, nous serons un peu plus aptes à recevoir la parole de D.ieu.

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Une nouvelle opportunité

Pessa’h reçoit une nouvelle occasion de s’élever.

Pessa’h Chéni (le « Second Pessa’h ») est célébré le 14 Iyar, un mois après la veille de Pessa’h. La Torah relate que la première année qui suivit l’Exode, alors que le peuple juif se préparait à apporter le sacrifice pascal :

Pessa’h et le ‘hamets rassemblés

« Certains hommes étaient impurs du fait [qu’ils avaient été en contact avec] un cadavre et ils ne pouvaient pas offrir le sacrifice pascal en ce jour. Ils s’approchèrent de Moïse... et dirent : « Nous ne sommes pas purs... [mais] pourquoi serions-nous empêchés d’offrir le sacrifice de D.ieu en son temps ?... » Et Moïse leur répondit « Tenez-vous là et écoutez le commandement de D.ieu vous concernant. » D.ieu dit... « Si un homme est impur... ou sur un chemin éloigné [le jour du sacrifice pascal]... il apportera l’offrande de Pessa’h à D.ieu, le second mois, le quatorzième jour au crépuscule... ». Tous ceux qui n’avaient pu apporter le sacrifice pascal, parce qu’ils étaient impurs ou qu’ils aient volontairement transgressé la volonté de D.ieu, se voyaient donc offrir la possibilité de compenser leur manquement en amenant un sacrifice le jour de Pessa’h Chéni. « Il n’est jamais trop tard ! » Le Rabbi précédent a expliqué que « Pessa’h Chéni nous enseigne que “rien n’est jamais perdu : il n’est jamais trop tard !” Notre conduite peut toujours être rectifiée. Même celui qui est impur, qui était éloigné, quand bien même l’aurait-il désiré, peut toujours se corriger. » Rien ne justifie le désespoir. Chaque individu, quelle que soit sa situation, a toujours la possibilité de faire un saut en avant (traduction littérale du mot Pessa’h) dans son service divin. Quand on comprend le sens de Pessa’h Chéni, on peut se demander pourquoi il fut institué un mois entier après Pessa’h, au mois d’Iyar. N’aurait-il pas été plus opportun de remédier à nos déficiences dès l’occasion la plus proche, au mois de Nissan ? Nous pouvons répondre à cette question en comparant les caractéristiques spirituelles de Nissan à celles d’Iyar. Nissan est le mois de la révélation, le mois au cours duquel D.ieu révéla Sa grandeur et sauva le peuple juif en dépit de ses déficiences. Iyar, à l’inverse, est le mois de l’entreprise humaine, une qualité exprimée par la Mitsva du compte de l’Omer. Le thème d’Iyar, le raffinement personnel initié par l’individu lui-même, est en accord avec la nature de Pessa’h Chéni, la fête au cours de laquelle l’individu qui n’était pas motivé par Page 10 Page 10

Les différentes étapes du service divin représentées par Pessa’h Richone (le premier Pessa’h) et Pessa’h Chéni se reflètent dans l’une des différences halakhiques (rituelles) les concernant. À Pessa’h Richone, toutes les traces de ‘hamets doivent être effacées ; à Pessa’h Chéni, bien que l’on mange de la matsa, on peut posséder du ‘hamets. À Pessa’h Richone, sous l’impulsion des révélations de Nissan initiées par D.ieu, nous aspirons à atteindre de nouvelles élévations de liberté spirituelle en dépassant les limites de nos propres personnalités. Cela nécessite de laisser en arrière notre ‘hamets, c'est-à-dire notre égocentrisme. Et puis vient le mois d’Iyar, avec ses exigences de travail spirituel individuel. À Pessa’h Chéni, de la même façon, nous nous concentrons sur la rectification et l’élévation de notre niveau de conduite présen-te. Et, puisque dans ce type de avoda (service divin) nous devons confronter tous les composants présents de notre nature, la possession du ‘hamets à Pessa’h Chéni est autorisée. Le désir profond de notre coeur À la lumière de ce qui précède, nous pouvons expliquer pourquoi la Mitsva de Pessa’h Chéni vient en réponse à la requête sincère d’individus qui se trouvaient impurs. L’un des buts du Judaïsme est de « faire descendre » – c’est-à-dire de révéler – la sainteté dans le monde. Toutefois, un objectif encore plus important en est d’élever le monde et les aspects physiques de l’homme, de transformer toutes les caractéristiques de notre être pour faire jaillir la divinité essentielle qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes. L’institution de Pessa’h Chéni fut suscitée par le désir ressenti dans leur coeur de ceux qui, malgré leur impureté, avaient protesté : « Pourquoi sommes-nous empêchés d’apporter l’offrande à D.ieu ? » La Mitsva fut donnée, non comme un commandement d’En Haut, mais comme l’expression du besoin profond de l’homme d’établir un lien avec D.ieu. Ce besoin existe potentiellement dans le coeur de cha-que Juif. La demande de l’homme d’avoir « une se-conde chance » reflète le mode de service divin appelé techouvah (repentance ; littéralement « retour »). Car chacun, y compris celui qui est « sur un chemin éloi-gné », possède un potentiel divin qui cherche toujours à se réaliser.


Dépasser le temps

Chéni.

Le concept de la techouvah nous aide à comprendre une autre différence entre Pessa’h Chéni et Pessa’h Richone. Pessa’h Richone dure sept jours (huit en Diaspora) alors que Pessa’h Chéni n’est célébré qu’un seul jour.

La nécessité d’une progression spirituelle continue est illustrée par la référence aux lois régissant la pureté rituelle. Il y a différents stades successifs de pureté et d’impureté. Par exemple, dans l’ordre ascendant, quelqu’un qui est considéré pur vis-à-vis de la consommation de ‘houline (une nourriture non consacrée) peut être considéré impur au regard du statut exigé pour la consommation de maasser chéni (la Seconde Dîme, qui devait être consommée à Jérusalem dans un état de pureté). De la même manière, celui qui était considéré pur pour le maasser chéni pouvait être encore impur en ce qui concerne la térouma (la part de récolte donnée au Cohanim). Et celui qui était pur pour la térouma pouvait être encore impur pour consommer les sacrifices offerts au Temple.

7 Une semaine représente le cycle du changement qui dirige notre monde matériel. L’expérience spirituelle de Pessa’h Richone requiert une semaine entière parce qu’elle recouvre tout le cycle de croissance et de changement qui doit avoir lieu dans le cadre de notre existence matérielle. Cependant, le service divin de la techouvah nous demande d’aller au-delà de notre cadre de référence matériel limité et d’exprimer le potentiel illimité de notre étincelle divine. Ce potentiel, qui transcende les restrictions du monde matériel, ne peut se confiner aux limites du temps. La célébration de Pessa’h Chéni pendant un jour symbolise la transcendance. Ici, le nombre un n’est pas le plus petit ; il représente plutôt une unité qui dépasse toutes les valeurs numériques. La faculté de la techouvah de transcender le temps est exprimée dans le récit talmudique au sujet de R. Eliezer ben Dourdaya. Bien qu’il ait vécu une vie dévergondée, lorsqu’il sentit qu’il devait faire techouvah, il connut une transformation intérieure tellement intense que son âme quitta son corps alors qu’il pleurait de remords. Quand Rabbi Yéhouda HaNassi entendit cette histoire, il pleura lui aussi, s’exclamant, « Il y a ceux qui atteignent leur [part du] Monde [Futur] après de nombreuses années [de service divin], et il y a ceux qui l’atteignent en un instant ! » L’enseignement ‘hassidique explique que Rabbi Yéhouda HaNassi réagissait avec une forme positive d’envie, car il réalisait que la techouvah de R. Eliezer ben Dourdaya dépassait son propre niveau spirituel.

Ces catégories se retrouvent dans notre service divin. Bien qu’un individu ait pu être « pur » au niveau de son service divin le 14 Nissan, son progrès depuis lors rend son état précédent insatisfaisant. Vis-à-vis de son niveau de réalisation actuel, son état précédent est « impur » et il doit donc apporter un « second sacrifice pascal ». Nous voyons dans les Psaumes qu’un schéma de progression spirituelle continue – « Ils iront de force en force » – est associé avec « ils apparaîtront devant D.ieu à Sion ». Puisse l’élévation spirituelle motivée par Pessa’h Chéni nous préparer au temps où le Beth Hamikdache sera reconstruit et où nous partagerons les offrandes pascales et d’autres offrandes festives. Et puisse cela avoir lieu dans le futur immédiat. Adapté de Likoutei Si’hot vol. 18, parachat Behaalotekha ; les Si’hot de Motsaei Chabbat parachat Emor 5738

Une expansion continuelle Bien que Pessa’h Chéni fût initialement institué pour ceux qui n’avaient pu offrir le sacrifice pascal en son temps régulier, son expression spirituelle dans le service divin concerne tous les Juifs, même ceux qui ont célébré Pessa’h aussi complètement que possible. Le sacrifice pascal avait pour but de motiver chaque individu pour qu’il abandonne son Égypte personnelle, qu’il quitte définitivement son état spirituel précédent et aborde un niveau de service divin plus élevé. Ce départ d’Égypte est un processus continuel; nous devons perpétuellement aller de l’avant. Quels que soient les sommets déjà atteints, il ne faut pas se satisfaire de ce niveau et toujours chercher à progresser. Car le potentiel divin en nous est infini. C’est pourquoi, quand vient le mois d’Iyar, l’offrande apportée à Pessa’h Richone est insuffisante. Puisque l’écoulement du temps nous a offert l’opportunité d’atteindre de nouvelles hauteurs dans notre service divin, il est nécessaire que nous apportions spirituellement « un autre sacrifice » à Pessa’h Page 11 Page 11


Rabbi Meïr Baal Haness

Néron. (Guitin 56b) On dit que ce dernier venu pour conquérir Jérusalem lança des flèches de Goral, toutes prirent la direction de Jérusalem, sentant que l’avènement était scellé et qu’il ne serait que l’instrument de malheur, il se repentit, et de sa descendance naquit Rabbi Meïr Baal Haness. Rabbi Meïr disait : - Un homme doit faire apprendre à son fils un métier facile et prier Hachem, Celui qui est le propriétaire des richesses, car la richesse ne vient pas du métier. Pour chaque métier il y a des riches et des pauvres. - Il existe deux sortes d’amis, ceux qui te font des remontrances et ceux qui ne t’en font pas, aime surtout les premiers. - D’ou sait-on que la résurrection des morts est explicitée dans la Thora : car il est dit : «Et là, Moché chantera», le verbe est au futur.

A l'occasion de la Hiloula du Saint Rabbi Meir Baal Haness le 14 Iyar. Allumez une bougie et dites "Likhvod Rabbi Meir, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen ! Celui qui parle du Tsadik de jour de sa Hiloula, le Tsadik priera pour lui ! Qui était Rabbi Meir Baal Haness ? Quatrième génération des Tannaïm - il fut de ceux qui développèrent l’enseignement de la Torah après la révolte de Bar Kockhba. Rabbi Méïr est l’un des cinq « Sages du Sud » (avec Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Chimon et Rabbi Elazar) à qui Rabbi Akiva a enseigné la Torah à la fin de sa vie, après la mort de ses 24.000 élèves ; ce sont eux qui l’ont diffusée ensuite dans tout Israël. Il est aussi l’élève de Rabbi Yichmaël et continue à apprendre chez Rabbi Elicha’ ben Abouya, même après que celui-ci abandonne la pratique religieuse. Sa manière d’enseigner : 1/3 Halakha, 1/3 Agada, 1/3 Proverbes ses cours étaient appréciés par toutes les classes sociales du peuple. Son ascendance était peu connue - suivant la Agada, Rabbi Meïr Baal Haness serait issu d’une famille de Page 12 au judaïsme, descendants de l’Empereur convertis Page 12

On raconte que son beau-père, Rabbi Hanania Ben Téradion s’occupait de diffuser la Thora pendant la période difficile. Les Romains le jugèrent à être brûlé lui et sa femme. Sa fille, belle-soeur de Rabbi Meïr fut envoyée dans une maison de prostituées. Brouria, épouse de Rabbi Meïr, dit à son mari : c’est une insulte que ma soeur soit dans cet état. Rabbi Meïr prit une somme d’argent avec lui et se dit : si elle n’a pas pêché, qu’il lui soit fait un Ness (miracle). Il se déguisa en romain et demanda à la rencontrer. «Ecarte-toi de moi lui dit-elle, je ne me sens pas bien». Il comprit qu’elle était innocente. Il se présenta au gardien et lui dit : donne moi celle-là. Il lui donna l’argent et lui dit, la moitié pour toi, l’autre pour faciliter sa sortie. Le Gardien lui demanda : «Et quant l’argent sera dépensé, que ferais-je ? Rabbi Meïr lui dit qu’il prononcera le moment venu: que le D... de Rabbi Meïr me sauve et tu seras sauvé». Le gardien lui répondit «faisons un essai». Rabbi Meïr lui dit : «Voilà des chiens hargneux», il leur jeta une pierre, ceux ci foncèrent sur lui. Rabbi Meïr dit alors : «D... de Rabbi Meïr aide-moi». Les chiens se calmèrent, le gardien alors accepta. Seulement l’action du gardien s’ébruita, et il fut condamné à la prison. Il prononça la phrase de Rabbi Meïr et il fut sauvé. Etonné lui-même, il dévoila sa rencontre avec Rabbi Meïr. La photo de Rabbi Meïr fut affichée sur toutes les places du marché. Un jour quelqu’un le reconnut et courut après lui. Rabbi Meïr vit un met non cachère, il trempa son doigt dans le met et un autre dans la bouche, le passant se dit alors, cela ne peut pas être Rabbi Meïr. Selon une autre version, Eliahou aNavi se déguisa en


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg femme et vint à la rencontre de Rabbi Meïr qui l'étreignit. Les poursuivants à la vue de ce spectacle s'exclamèrent: "Il est certain que ce n'est pas Rabbi Meïr!"

béni. Grâce à sa sagesse et à sa finesse d'esprit, les paroles de Brouria calmèrent l'esprit de Rabbi Meïr et il se tut sur le décès de ses deux enfants bien-aimés.

Ainsi s'échappa Rabbi Meïr de ses persécuteurs et à la suite de cette histoire, il s’exila en Perse, il est décédé à l’extérieur d’Israël le 14 Iyar. Ses dernières volontés furent exécutées : son cercueil fut ramené plus tard à Tibériade, et il fut enterré à proximité du lac de Tibériade - lieu de son pèlerinage. Talmud Avoda Zara 18a

C'est à ce propos que le verset dit: "Une femme vertueuse, qui pourra en trouver?" Yalkout Chimoni, Michlé 31

Note du Maharsha: Lorsque que Rabbi Meïr invoque l'Eternel en disant: "D.ieu de Meïr réponds-moi!", il n'a pas l'intention de mentionner son nom, car D.ieu n'associe pas son nom avec les tsadikim de leur vivant mais son intention est de dire: "D.ieu qui brille (Meïr en hébreu) sur la terre et sur ses habitants, réponds-moi!". Une femme vertueuse, qui en trouvera? Les deux fils de Rabbi Meïr décédèrent le Shabbat à l'heure de Minh'a. A ce même moment, leur père était à la maison d'étude et donnait un cours et toute l'assistance écoutait avec avidité ses paroles. Lorsque Brouria vit ses enfants sans souffle de vie, elle accepta sur elle le décret du Ciel avec amour et silence, et afin de ne pas troubler la joie du Shabbat, elle étendit un drap sur le lit (où reposaient les enfants). A l'issue du Shabbat, Rabbi Meïr retourna chez lui et demanda où étaient passé les enfants. Brouria lui répondit qu'ils étaient partis au Beith Hamidrach (maison d'études). "Je les ai cherché partout mais je ne les ai pas trouvés…." Brouria prépara la table pour la Havdala (cérémonie de séparation entre le Shabbat et la semaine). Rabbi Meïr demanda encore une fois où étaient passés ses enfants? Brouria surmonta sa douleur, la peine que peut éprouver une mère en un tel instant. Elle répondit que parfois, les enfants peuvent être retenus à un certain endroit et que certainement, il n'allaient pas tarder. Encore en train de parler, elle disposa la table pour le repas "Mélavé Malka" que consomma Rabbi Meïr. Après la bénédiction à la fin du repas, sa femme lui demanda: "Rabbi, la veille de Shabbat vint à notre maison un invité étrange qui nous confia quelque chose en dépôt. Maintenant, il vint pour le reprendre. Avons-nous l'obligation de le lui rendre ou devons-nous le garder pour nous?" Rabbi Meïr répondit: "Ma fille, celui qui a entre ses mains un dépôt a certainement l'obligation de le rendre à son propriétaire. Brouria répondit: "Si ce n'était pas ta réponse, je ne l'aurai pas rendu!" Lorsqu'elle acheva de s'exprimer, elle fit rentrer Rabbi Meïr dans la chambre des enfants, enleva le voile sur le lit et à la vue de ses enfants décédés, il fondit en larmes et s'écria: "Mes enfants, mes enfants, mes Maîtres, mes Maîtres, mes maîtres en Torah, ceux qui éclairaient mes yeux dans ma Torah. Brouria se leva de sa place et lui dit: "Rabbi, n'as-tu pas dit qu'il fallait rendre le dépôt à son propriétaire. L'Eternel donne et l'Eternel reprend. Que le nom de l'Eternel soit

"Qui aime le chalom et qui poursuit le Chalom" Rabbi Meïr était assis et donnait des cours les soirs de Shabbat au Beit haknesset (à la synagogue) près des sources chaudes de Tibériade. Une femme se tenait là-bas, écouta son cours en attendant qu'il finisse. Lorsqu'elle rentra à la maison, elle trouva les bougies éteintes. Son mari lui demanda où elle était partie tout ce temps-ci? Elle lui répondit qu'elle était partie écouter le cours de Rabbi Meïr. Son mari se fâcha, la renvoya et lui permit de revenir à la maison qu'après avoir craché au visage du Sage. La femme resta hors de la maison pendant trois semaines. Ses voisines lui dirent: "Ton mari est encore en colère? Viens avec nous chez Rabbi Meïr et nous te trouverons une solution. A ce même instant, Rabbi Meïr vit toute la scène par inspiration divine. Il demanda à ses élèves s'il connaissait une femme qui connaissait un charme pour guérir son mal des yeux? Lorsque les amies de la femme entendirent cela, ils lui dirent tout de suite d'aller chez Rabbi Meïr et de lui cracher dans l'oeil. La femme alla le trouver, mais devant le rayonnement du Tsadik elle fut pris de crainte. Rabbi Meïr la rassura et lui demanda si elle pouvait le guérir en lui crachant sept fois dans son oeil. Elle s'exécuta. Rabbi Meïr lui dit: "Maintenant rentre chez toi et dis à ton mari que tu n'as pas craché une fois mais sept fois à la face de l'orateur." Les élèves de Rabbi Meïr restèrent abasourdis Ils lui demandèrent: "Rabbenou, est-ce ainsi que l'on méprise la Torah?" "Ne suffit-il pas à Meïr de ressembler à son Créateur? Lorsque éclate une discorde entre un mari et sa femme, l'Eternel est prêt à effacer Son nom écrit avec sainteté sur du parchemin pour rétablir la paix dans ce foyer. A plus forte raison que Ses créatures doivent savoir faire abstraction de leur honneur pour amener la paix dans les couples. Vayikra Raba 9,9 La hantise des anges Rabbi Méïr aimait et poursuivait la paix ; il aimait ses semblables et les rapprochait de la Torah. Le Talmud (Guitin 52b) raconte que deux hommes se disputaient chaque vendredi. Quand Rabbi Méïr arriva dans leur ville, il réussit à les empêcher de quereller pendant trois semaines… jusqu’à ce qu’ils se réconcilient. Il entendit l’Accusateur proclamer : « Malheur à moi, car Rabbi Méïr m’a expulsé de cette maison ! »

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Rabbi Shimon Bar Yohaï

par les Romains et condamné à mort, si bien qu’il dut se cacher avec son fils Rabbi Eléazar pendant treize ans dans une caverne où il étudia incessamment la Torah avec lui. Après la mort de l’empereur Adrien, il fut envoyé à Rome par ses coreligionnaires. Là, il réussit à guérir une princesse impériale d’une grave maladie ; à la suite de cela, l’empereur Antonin suspendit les décrets d’Adrien. Dans un autre domaine que celui du Talmud, Rabbi Shimon Bar Yohaï a aussi atteint une grande importance, c’est dans la connaissance mystique de la Kabbale, dont il est devenu le principal interprète. Quand on dit qu’il est l’auteur du saint livre du Zohar, il ne faut pourtant pas entendre par là qu’il l’ait écrit, mais que les Sages après lui, son fils et ses disciples, ont reçu leur science de lui, si bien que le Zohar porte l’empreinte de son esprit. Un jour l’un de ses disciples alla à l’étranger et s’y adonna au commerce. Chargé de grandes richesses il rentra dans son pays. Alors ses anciens condisciples furent aussi saisis de l’amour du gain et voulurent aussi renoncer aux études et acquérir des richesses. Rabbi Shimon l’apprit et il conduisit ses élèves dans une vaste plaine. Là il pria D…de couvrir d’or toute la plaine. Et il en fut ainsi. «Celui dont le coeur tient à l’or» dit le Maître, «Qu’il prenne ce qu’il veut, mais sachiez que celui qui prend maintenant de cet or perd sa part à la vie éternelle». Aucune main ne s’étendit, vers l’or et les disciples abandonnèrent l’idée d’échanger le bien précieux de la Torah contre de l’or (Midrach-Rabba, Pèkoudè).

A l'occasion de la Hiloula du Saint Rabbi Shimon Bar Yohaï le 18 Iyar. Allumez une bougie et une Medoura et dites "Lehillouye Nishmat Atana Akadosh Rabbi Shimon Bar Yohaï, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen ! Celui qui parle du Tsadik de jour de sa Hiloula, le Tsadik priera pour lui ! Rabbi Shimon Bar Yohaï est l’un des hommes les plus remarquables qui aient jamais vécu, et il y en a très peu à qui les contemporains aussi bien que la postérité aient accordé autant de considération. Du temps qu’il vivait, on avait coutume de dire : «Heureuse l’époque où se trouve un homme comme Rabbi Shimon Bar Yohaï». Et aujourd’hui encore des dizaines de milliers de juifs vont en pèlerinage sur sa tombe le jour anniversaire de sa mort (le 18 Iyar, 33e jour du Omer) pour y prier. Ce grand homme s’est élevé par ses propres moyens d’une situation des plus désavantageuses. Dans Yérouchalmi on relève que Rabbi Akiva refusa de recevoir Rabbi Shimon parmi ses disciples, et qu’il ne l’a fait qu’après lui avoir fait passer un examen. Son père Yohaï était du coté de Romains pendant l’époque terrible des persécutions d’Adrien (Pessa’Hime 112a). C’est probablement la raison pour laquelle Rabbi Akiva refusa de prendre le jeune Rabbi Shimon parmi ses disciples. Mais celui-ci réussit tout de même à s’imposer, et ainsi il fut, avec ses compagnons Rabbi José, Rabbi Meïr, Rabbi Yéhouda et Rabbi Néhemya, l’un des piliers de la Torah. Contrairement à son père, Rabbi Shimon fut poursuivi

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La Naissance de Rabbi Shimon bar Yo’haï Yo’haï était un membre important de la tribu de Yéhouda : érudit en Torah, riche, respecté et proche des autorités gouvernementales. Son épouse Sarah descendait de la prestigieuse lignée des princes du peuple juif et, en particulier, de Hillel l’Ancien. Durant de nombreuses années, Sarah fut stérile. Finalement, Yo’haï songea à divorcer afin de se remarier avec une autre femme qui lui donnerait des enfants. Il entreprit même des démarches en ce sens auprès d’un chadkhane (marieur professionnel). Quand Sarah l’apprit, elle cacha sa peine mais jeûna de nombreuses fois, distribua de grosses sommes d’argent à la Tsédaka et pria intensément. Le cœur brisé, elle pleurait en suppliant D. de lui accorder des enfants et de lui épargner le divorce. La nuit de Roch Hachana, Yo’haï fit un rêve. Il se trouvait debout dans une vaste forêt avec des arbres aussi loin qu’il pouvait voir. Certains étaient frais et portaient des fruits mais d’autres étaient secs. Yo’haï s’appuya contre un arbre sec et aperçut soudain la silhouette d’un juif impressionnant qui portait une cruche pleine d’eau sur son épaule. Il arrosait certains de ces arbres secs mais pas tous. En approchant de Yo’haï, l’homme s’arrêta, prit de sous son manteau une petite fiole d’eau pure, arrosa justement son arbre et lui prodigua de nombreuses bénédictions. Effectivement,


Yo’haï s’aperçut alors que cette toute petite quantité d’eau était bénie : elle s’éleva et arrosa véritablement tout ce qui se trouvait près de son arbre. Celui-ci se mit à produire immédiatement des pommes appétissantes, grandes, juteuses et sucrées, entourées de feuilles fraîches. L’arbre continua de fleurir, de produire de nouvelles branches, de nouvelles racines et des fruits dont l’arôme parfumait toute la forêt. Yo’haï se réveilla, heureux. Il s’empressa de raconter son rêve à son épouse. Pour lui, l’interprétation était évidente. Les arbres représentaient les femmes : certaines avaient des enfants, d’autres étaient stériles. A Roch Hachana, D. décrète quelles seront celles qui mettront au monde des enfants : son épouse vertueuse en faisait partie puisque son arbre avait bénéficié d’une bénédiction extraordinaire. Cependant, il ne comprenait pas un détail : pourquoi cet homme à l’aspect majestueux avait-il utilisé non pas la grande cruche mais justement une petite fiole qui n’avait servi que pour son arbre et pour aucun autre ? Ravie mais étonnée, sa femme proposa : « Allons en parler à Rabbi Akiva ! » Celui-ci compléta effectivement l’interprétation donnée par Yo’haï : « Sachez que Sarah était destinée à être stérile : elle n’aurait jamais dû avoir d’enfant. Ce n’est que grâce à ses prières et ses larmes qu’elle a mérité de changer son destin et d’enfanter. La fiole qui arrosait son arbre avait recueilli ses larmes. Ce sont ses larmes qui ont arrosé l’arbre qui la représente et seulement celui-ci ! » Et Rabbi Akiva ajouta : « Sarah ! Cette année vous donnerez naissance à un fils qui illuminera le peuple d’Israël tout au long des générations par sa sagesse et ses actions ! » Yo’haï et Sarah buvaient les paroles de Rabbi Akiva avec bonheur. Cette année-là, à Chavouot, le jour où la Torah fut donnée au peuple juif sur le mont Sinaï, Sarah mit au monde un fils qui rayonnait d’un éclat particulier. Tous ceux qui le voyaient, reconnaissaient qu’il était certainement béni et qu’il diffuserait une grande lumière autour de lui. Ses parents remercièrent D. et préparèrent un grand banquet le jour de sa Brit Mila (circoncision). Ils appelèrent leur enfant « Chimon » car D. avait entendu (« Chama ») les prières de ses parents et les pleurs de sa mère. L’enfant fut élevé dans la plus grande pureté et sainteté. Dès qu’il commença à parler, ses parents lui apprirent à n’évoquer que des sujets saints, à répéter des versets de la Torah. Dès l’âge de cinq ans, il fut confié à Rabban Gamliel qui dirigeait une Yéchiva à Jérusalem. Il était semblable à une source en perpétuelle ébullition : encore enfant, il posait des questions pertinentes à ses maîtres, Rabbi Yéhochoua ben ‘Hanina et Rabban Gamliel. Rabbi Chimon bar Yo’haï devint l’un des plus grands Sages de la Michna. Il quitta ce monde à Lag Baomer, 63 ans après la destruction du second Temple. Ce jour-là, il révéla à ses disciples des secrets de la mystique juive. Ainsi, il s’assura que ce jour serait une

fête célébrée par le peuple juif tout au long des générations. © Hessedvedavid Le dernier jour en vie de Rabbi Chimon bar Yo’haï… Le dernier jour de la vie de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, il eut le droit de révéler de nombreux secrets de la Torah. Il exploita ce jour-là au maximum et communiqua ses enseignements à ses disciples les plus fidèles. Il passa toute la journée à faire des Divré Torah. L’heure du coucher du soleil était proche, et Rabbi Chimon dit alors : « Béni soit-Il et béni soit le Nom du Saint béni soit-Il à tout jamais. Tous nos propos sont authentiques, tous sont des propos saints, dont il ne faut dévier ni à gauche ni à droite, tous sont des secrets, qui étaient jusqu’à présent occultes et cachés, car je redoutais de les dévoiler, et, à présent, ils sont dévoilés. D.ieu sait que ce n’est pas en mon honneur ni pour l’honneur de mon père que j’ai agi, mais dans le but de guider mes élèves. Et je constate que le Saint béni soit-Il est d’accord avec moi et se réjouit de mon bonheur. » Il se reprit et s’assit, ses lèvres murmurèrent une prière, il n’était pas possible de regarder en sa direction en raison de l’éclat qu’il dégageait, et, bien entendu, il n’était pas possible de l’observer. Il dit : « J’ai demandé toute ma vie à dévoiler ce secret, et je n’ai pas réussi jusqu’à aujourd’hui où j’ai obtenu la permission. Je décrète que cette journée ne s’obscurcisse pas comme un jour ordinaire, car ce jour m’appartient totalement, et je commence à dévoiler des secrets. » Et il en fut ainsi. Rabbi Chimon s’assit et fit des Divré Torah. Rabbi Aba s’assit en face de lui et prit note, et son fils Rabbi Elazar répéta les propos, tous les élèves l’écoutèrent et furent en proie à une vive émotion. Le feu brûlait autour d’eux, et le soleil ne se coucha pas. Il dévoila des secrets de la Torah issus de la Torah mystique, jusqu’à ce qu’il arrive au verset : « Car c’est là que D.ieu a placé la bénédiction, la vie heureuse pour l’éternité. » « Rabbi Aba dit : Rabbénou n’eut pas tôt fini de prononcer le terme de « ‘Haïm (vie) », que ses propos se sont affaiblis. Moi, qui rédigeais, voulus écrire davantage, je n’entendis pas, ne levais pas la tête, car l’éclat était fort, et je ne pouvais pas regarder. Lorsque j’entendis une Bat Kol, une voix céleste, déclarer : "Car ils te vaudront de longs jours, des années de vie et de paix", je fus ébranlé. J’entendis une autre voix dire : "Il t’a demandé le don de la vie, Tu le lui as octroyé, ce sont de longs jours se suivant sans fin." Pendant toute la journée, le feu ne cessa de brûler dans la maison, et personne ne pouvait s’approcher de lui, car il était entouré de lumière et de feu. » « Toute la journée, nous sommes tombés à terre et avons pleuré. Une fois que le feu eut cessé, nous avons vu Rabbénou Hakadoch, le sommet de la sainteté, qui

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avait quitté ce monde, enveloppé de son vêtement, allongé sur le côté droit, le visage souriant. Son fils, Rabbi Elazar, se leva, saisit ses mains et les embrassa. Les amis voulurent pleurer, mais ne purent émettre un son. Rabbi ‘Hayé se leva et déclara : "Jusqu’à présent, Rabbénou a œuvré pour nous, le temps est venu d’agir pour lui. » Rabbi Elazar et Rabbi Aba se levèrent et portèrent son cercueil à l’extérieur. Le cercueil se mit à voler en l’air, devancé par un feu brûlant. Tout le monde entendit une voix céleste déclarer : « Montez, venez et rassemblez-vous pour la Hilloula de Rabbi Chimon, "Il entre dans la paix, repose sur sa couche, celui qui suit son droit chemin." » « Lorsqu’il entra dans la grotte, on entendit une voix annoncer depuis la caverne : "C’est l’homme qui fait trembler la terre, irrite des royaumes. Combien de sentences ont été atténuées ce jour-là grâce à toi ! Tu es Rabbi Chimon bar Yo’haï, dont le Créateur était fier de lui chaque jour ! Sois heureux de ton sort, combien de mondes supérieurs te sont réservés ! Il est dit de toi : "Et toi, marche vers la fin, tu entreras dans le repos, puis tu te relèveras pour recevoir ton lot, à la fin des jours." » Le texte ci-dessus était la copie, dans la traduction en araméen, des propos du Zohar. Bien entendu, nous avons omis les secrets de la Kabbale et les mystères des sphères supérieures cachés et mystérieux, dévoilés ce jour-là, qui s’étalent sur de nombreuses pages. Rabbi Chimon bar Yo’haï est décédé le 33ème jour du ‘Omer et a été enterré à Méron. En souvenir du grand feu qui brûla dans sa demeure pendant toute cette journée et à la lumière duquel il dévoila tous ces secrets de la Torah, l’usage, dans toutes les communautés juives est d’allumer des feux de joie et de chanter à cette lumière le célèbre cantique : « Bar Yo’hai, Nimcha’hta Achrékha, Chémèn Sassone Mé’havérékha » « Bar Yo’haï, tu es fortuné, oint d’une huile joyeuse (de la sagesse) sur toi et tes compagnons.» Il y a près de cinq cents ans, Rabbénou Ovadia Mibarténoura a écrit : « Le jour de Lag Ba’omer, jour de son décès, on vient de tous les environs et on allume de grands feux, en dehors de la lampe perpétuelle… De nombreuses femmes stériles sont tombées enceintes et des malades ont guéri, en ayant pris des résolutions spirituelles et versé des dons sur ce lieu. » Le Ari Hakadoch s’y rendit le jour de Lag Ba’omèr. De même, le Or Ha’haïm Hakadoch, en montant en Erets Israël, se rendit sur sa tombe. Arrivé au pied de la montagne, son émotion augmenta. Il descendit de l’âne et commença à gravir la montagne à pied, tout en s’exprimant : « Dans quel lieu je pénètre, moi, un homme modeste, j’avance vers une terre de feu, une flamme de sainteté, en présence de toute l’escorte céleste et toutes les âmes des Tsadikim ! »

élevé ? Par l’étude de la Torah, l’accomplissement des Mitsvot, par la prière et le service divin. Il n’est pas né Rabbi Chimon bar Yo’haï. Il a commencé, en réalité, par un pas. Et cette promesse s’est appliquée à lui : « Celui qui vient pour se purifier est aidé. » Ainsi que celle-ci : « Ouvrez-moi une ouverture de la taille du chas d’une aiguille, et Je vous ferai une ouverture de la taille d’un palais. » On nous demande une ouverture de la taille du chas d’une aiguille. Il vaut la peine de tenter. Les résultats seront certainement surprenants. © Torah-Box

Rabbi Chimon bar Yo’haï s’était hissé au niveau des anges, si ce n’est plus haut. Mais comment s’était-il

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Suivant les sources rabbiniques, le 33e jour de l’Omer (Lag = 33) l’épidémie mortelle qui a tué 00222élèves de Rabbi Akiva s’est arrêtée. En fait, il s’agirait plutôt d’une allusion à la révolte de Bar Kochba contre les Romains en 135 qui s’est terminée par un bain de sang et l’abandon d’un rêve d’autonomie politique. Rabbi Akiva, qui avait soutenu de son autorité morale la ré-bellion contre les occupants romains, a trouvé la mort avec nombre de ses disciples. Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient des jours de deuil où il est interdit de se marier, de se cou-per les cheveux, de se raser la barbe, d'écouter de la musique, etc. Le 33e jour du Omer où "l’épidémie s’est arrêtée" est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir. Une seconde tradition liée à Rabbi Shimon Bar Yohaï, disciple de Rabbi Akiva, viendra se gref-fer sur la première et la supplanter. Le 33e jour du Omer est devenu, à partir du 16e siècle, lorsque des juifs expulsés d’Espagne rejoi-gnent la Terre d’Israël et s’installent en Galilée, le jour anniversaire de la mort de Shimon Bar Yohaï. La tradition l’appelle la Hilloula de Rabbi Shi-mon Bar Yohaï. Le terme de Hilloula n’est attri-bué qu’aux grands maîtres qui sont vénérés comme des saints. Shimon Bar Yohaï est considéré comme l’auteur du livre du Zohar (livre de la Splendeur), ouvrage fondamental de la Kabbale que certains cercles religieux considèrent comme un livre saint au même rang que la Bible et le Talmud. Ecrit en ara-méen, le livre fut en fait rédigé au 13e siècle par Moise de Léon qui, pour lui conférer une autorité, l’a attribué au grand maître du 2ème siècle. Le livre connut un succès fulgurant et le mouvement cabbalistique prit de l’ampleur. L’ouvrage s’ouvre par le récit de la mort de Shi-mon Bar Yohaï (le 33e jour de l’Omer) qui ré-unit ses disciples autour de lui et leur révèle les secrets de la Torah. Ces secrets sont contenus dans le livre du Zohar.

attribué à Rabbi Isaac Louria, de la fin du 16e siècle. Ce n’est qu’au 18e siècle que le 33e jour du Omer devient une fête de plus en plus marquée par certains cou-rants religieux. Les traditions se multiplient et se transportent dans les communautés juives du monde entier y compris les communautés d’Afrique du Nord qui vont particulièrement célébrer ce jour. La coutume la plus répandue est d’allumer des feux de joie pour rappeler que Shimon Bar Yo-haï a transmis les secrets de la Torah qui est un feu qui brûle et réjouit. Elle est une lumière dans la nuit. On se rend en pèlerinage sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï, située à Méron, peti-te bourgade de Galilée, à 15 km environ au nord-ouest du lac de Tibériade et à quelques kilomètres seulement de la ville de Safed, haut-lieu de la Kabbale. Les festivités commencent la veille à midi où depuis 160 ans des milliers de fidèles vont chercher un rouleau de la Torah datant de l’expulsion d’Espagne et qui se trouve dans la synagogue d’Abouhav dans la veille ville de Safed. De là, ils processionnent jusqu’à Mé-ron. Le soir, à l’apparition des étoiles, des cen-taines de feu sont allumés et les hassidim dansent en farandole jusqu’à l’aurore. A partir de minuit et la journée du lendemain, on coupe pour la première fois les cheveux des garçons qui ont atteint l’âge de 3 ans. Après avoir abattu rituellement un animal, les fidèles ont pour habitude de manger et de boi-re le plus près possible de la tombe et de lui faire des prières et des demandes. Certaines coutumes se mélangent à des pratiques plus ou moins superstitieuses que certains rabbins ne voient pas toujours d’un très bon oeil.

La première mention de la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yohaï se trouve dans le livre Shaar haKavanot Page 17




Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #30: Etre aimé des autres Nous pouvons avoir l’argent, l’amour ou le pouvoir. Mais aucun être humain n’est réellement satisfait tant qu’il n’est pas en liaison avec la transcendance. _____________________________________ Nous vivons tous des moments où nous sommes frappés par la puissance de la vie –que ce soit la naissance d’un bébé, un ciel étoilé, un morceau de musique majestueux, ou un coucher de soleil à couper le souffle. Ces expériences sont à la fois vivifiantes et apaisantes simultanément. Elles nous rendent capables de dépasser nos propres limitations et de fusionner notre (relative) insignifiance avec une plus grande unité infinie. Si la création de Dieu peut avoir un tel impact sur nous, combien plus devrait être une expérience avec le Créateur Lui-même. Considérez quelqu’un voyageant à travers le monde à la recherche d’expériences passionnantes. Maintenant, demandez-lui : « Dans la pièce d’à côté, vous pouvez vous asseoir et parler à Dieu Tout-Puissant Lui-même pendant une heure entière. » Ne serait-ce pas l’expérience absolue ? La Voie n°31 est “Ohev et’ HaMakom” – littéralement "Aime l’Endroit." Dans le judaïsme, on fait référence à Dieu comme l’Endroit parce que Dieu n’est pas une part de l’univers mais plutôt « l’univers est une part de Dieu ». Il a créé l’espace ; Il a créé le temps. Il n’existe pas de lieu où Dieu ne se trouve pas, et par conséquent tout est en Lui. Dieu est l’Endroit parce qu’Il transcende l’univers entier. Les 48 Voies de la Sagesse nous enseignent d’ « aimer l’Endroit ». Pourquoi ? A côté de l’amour pour Dieu, tous les autres plaisirs sont insignifiants. Nous pouvons avoir de délicieuses pizzas, plein d’argent, d’amour et de pouvoir. Mais l’être humain aspire à dépasser le côté banal de la vie quotidienne. C’est la raison pour laquelle le mystère, la magie et les miracles captivent notre imagination. Quand tout a été dit ou fait, aucun être humain n’est satisfait tant qu’il n’a pas atteint la dimension infinie transcendante. Nous cherchons tous à nous connecter avec ce qui surpasse tous les plaisirs. Parce que rien de ce qui est fini, rien de ce qui est limité dans ce monde, ne peut être comparé avec l’infini. LE PRIX FORT Pour le plus grand plaisir, nous devons payer le plus grand prix : La gratitude. Aimer Dieu c’est apprécier tous les bienfaits qu’Il fait pour nous. Quoi que vous ayez est un cadeau d’Achem. Cela doit nous ôter l’illusion que nous sommes seuls responsables de notre réussite. Pourquoi la gratitude est-elle une conscience si difficile à maintenir ? Parce que l’ego humain désire ardemment la reconnaissance et l’indépendance ; cela contrarie le concept de dette envers une Puissance Supérieure. Nous préférons croire que nous avons tout réalisé nous-mêmes ! Le contraire de cette idée est de penser que quelqu’un ou quelque chose d’autre pourvoit à nos besoin. Celui qui croit que la carrière ou les relations sont l’accomplissement absolu se trompe. Ces choses peuvent disparaître. Seul Dieu a le pouvoir absolu et seul Dieu est éternel. Pour apprécier la valeur des cadeaux de Dieu, concentrez-vous sur le fait que tout ce dont vous manquez n’est rien en comparaison avec ce Page 20

que vous avez déjà. Prenons vos yeux par exemple. Vous ne pourriez pas acheter un oeil même pour un million d’euros. De fait, Dieu vous a donné – gratuitement – une paire d’yeux qui fonctionnent plus précisément, rapidement et efficacement que la plupart des systèmes sophistiqués de vision électronique. Finalement, tout plaisir dans le monde est lié à l’essence de Dieu, qui est la source de tous les plaisirs. Par exemple : -Conduire une voiture = le plaisir du pouvoir = Dieu Faire du cheval = le plaisir de l’indépendance = Dieu - La musique = la plaisir de l’harmonie = Dieu - La danse = le plaisir de se sentir vivant = Dieu Construire l’amour pour Dieu signifie apprécier l’énorme cadeau de la vie. Le travail consciencieux d’apprécier le plaisir des choses simples comme le goût, la respiration, la gravité, etc. Donc demandez-vous : "Comment puis-je transformer telle expérience esthétique en constante pour ma vie ?" Une fois que vous avez apprécié ces plaisirs, considérez Dieu comme la source invisible de toute chose. De même que tout coup de pinceau de Picasso porte sa signature, toute chose dans ce monde porte la signature de Dieu. Il vous suffit de le reconnaître. DEVELOPPER L’AMOUR DE DIEU Dieu, étant l’”Endroit”, est partout, à tout moment. Si vous agissez comme si Dieu est seulement là quelques fois, ou bien qu’Il ne s’occupe pas beaucoup de vous, ou qu’Il ne fait pas attention aux détails de votre vie, alors il est impossible de tisser une relation de proximité avec Dieu. C’est la raison pour laquelle vous devez être cohérent. Si vous voulez du sens et de la transcendance dans la vie vous devez garder à l’esprit que Dieu est partout à tout moment, faisant attention à vous... et attendant que vous fassiez attention à Lui. En fait, c’est le but ultime pour lequel l’homme a été créé. Nous avons été mis sur Terre en vue de dépasser l’illusion et utiliser notre libre arbitre pour construire une relation avec Dieu. Il aurait pu fabriquer des robots, mais Dieu préfère une relation véritable – ce qui signifie que nous devons le choisir. Parce que cette conscience est difficile à atteindre, la vie juive est parsemée de multiples rappels. Par exemple, nous posons la mezouza sur le linteau de notre porte. Certains pensent qu’il s’agit d’un rituel superstitieux pour se préserver des fantômes. Mais si


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg vous ouvrez une mezouza et lisez ce qu’il y a à l’intérieur, vous verrez que Dieu est Un, qu’il est un Dieu personnel qui prend soin de nous, et qu’Il fait tout uniquement pour notre profit. Considérez ce qui est écrit à l’intérieur. Embrassez la mezouza quand vous entrez et quand vous sortez, pour être toujours conscient de ce pourquoi vous vivez. Nous disons aussi le Chema, une fois le matin et aussi à la nuit. Que dit le Chema ? "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et avec tout ton pouvoir" (Deut. 6:5). Il y a trois voies principales pour développer l’amour de Dieu, correspondant aux trois aspects énumérés dans le verset : coeur, âme et pouvoir / ressources. Examinons-les un par un : - 1AIMER DIEU A TRAVERS LA NATURE Si vous regardez la nature et reconnaissez que chaque chose placée dans le monde est un cadeau, vous commencerez à l’aimer. Et plus nous analysons le génie phénoménal, la beauté et la symétrie de la nature, plus nous apprécierons la perfection et la bonté de son Créateur. Au cours des âges, la science a fait de plus en plus de découvertes – pourtant elle n’a pas encore gratté la surface des merveilles de la nature. Quand nous voyons le Grand Canyon, nous sommes stupéfaits. Quand nous voyons une prairie recouverte de neige fraîchement tombée, nous avons une sensation de tranquillité. Et lorsque des lumières illuminent un ciel noir, nous sommes à la fois bouleversés et euphoriques. Un préalable, si vous voulez être impressionnés quand vous observez la nature, est d’avoir un esprit complètement ouvert. Vous voudrez réellement savoir sans aucun biais : "Que me dit la nature ?" Regardez comment la nature a été conçue pour nous procurer tous nos besoins – qu’ils soient physiques ou émotionnels. Par exemple, les aliments ne nous entretiennent pas seulement sous l’aspect nutritif, mais incluent plusieurs avantages connexes. Chaque fruit a sa propre beauté, goût, texture, forme, couleur et parfum l! Imaginez que quelqu’un vous offre une voiture puis vous demande de la lui prêter. Ce serait votre plaisir de lui laisser l’utiliser. De même pour Dieu. Il nous a donné un univers plein de matériaux de valeur. Ainsi, s’Il nous demande de manger cacher ou de reverser 10% de nos revenus pour la charité, il est difficile d’objecter. Cette reconnaissance nous amène à aimer Dieu « avec toutes nos ressources ». - 2AIMER DIEU A TRAVERS L’HISTOIRE L’amour de Dieu est aussi atteint par l’étude de l’histoire – que ce soit votre histoire personnelle ou l’histoire nationale du peuple juif. Considérez les choses que Dieu a faites pour vous. Comment Il vous a donné la vie et entretenu continuellement. Il vous permet de respirer et fait fonctionner vos organes. Il vous dote de toutes les forces et capacités que vous possédez. Mais c’est au-delà de simples cadeaux. Si vous faites vraiment attention à quelqu’un, vous voulez développer une relation avec lui. Et que se passe-t-il s’il ne vous prête pas attention ? Vous faites quelque chose pour attirer son attention. C’est comme cela que Dieu travaille avec nous. Dieu nous arrose de cadeaux, et il fait aussi

quelque chose pour nous éveiller si nous dérivons dans la vie. Il ne nous punit pas ; Il veut juste attirer notre attention : "Hé, c’est Moi Dieu. Tu m’as manqué ! » Appréciez Son attention constante. Dieu dit : "Veux-tu vraiment vivre ? Veux-tu un sens à ta vie? Veux-tu t’accomplir ? Peut-être prends-tu le mauvais chemin. Peut-être que J’en connais un meilleur. Prête Moi attention !" Regardez votre histoire personnelle. Elle n’est pas l’histoire de quelqu’un qui s’est battu pour survivre en dépit de tout. Au contraire, Dieu vous a donné la chance de grandir. Il a arrangé les événements de votre vie, selon un ensemble de circonstances particulières, pour vous enseigner et vous guider à chaque moment et à chaque étape. Vous pouvez aussi considérer l’histoire du monde et voir comment Dieu a assuré la survie du peuple juif – en dépit des obstacles. Au nom de la chaîne éternelle du peuple juif, appréciez comment Dieu est descendu de Sa hauteur pour vous. Si quelqu’un prouvait qu’Il a tout fait pour vous aider, vous auriez un immense plaisir à multiplier tous les efforts en retour. Ainsi, la quantité de plaisir que vous sentez lorsque vous faites les commandements de Dieu, indique le niveau d’ “amour de Dieu” que vous avez atteint. L’amour de Dieu signifie développer notre capacité à être proche de Lui. N’attendez pas que cela vous arrive – poursuivez cet objectif. Faites-le intelligemment. Ayez la volonté d’investir du temps et des efforts pour obtenir ce plaisir. S’il n’y a pas de limite aux efforts que vous consacrez au service de Dieu, cela correspond à l’amour de Dieu « de toute ton âme. » - 3AIMER DIEU A TRAVERS LA TORAH Comment découvre-t-on la voie de la connaissance ? A travers la Torah, le moyen de communication de Dieu vers le monde. Ainsi, plus vous étudiez la Torah, plus vous aimerez et apprécierez la sagesse de Dieu – la source de sagesse absolue et infinie. Et plus vous construirez une relation avec Lui. Quand vous pénétrez dans l’étude de la Torah, vous réalisez que si quelque chose n’a pas de sens, vous devez vous casser la tête pour résoudre le problème... parce que vous savez que la Torah est intrinsèquement parfaite. Ensuite, à chaque fois que vous réussissez sur un sujet, le plaisir fait que vous en voudrez davantage. Qu’est-ce qui peut changer votre désir pour Dieu ? Si vous appréciez que Dieu et Sa Torah dominent de façon absolue, la conséquence logique est de mettre de côté vos objectifs et désirs personnels en vue de faire la volonté de Dieu. Vous réalisez que rien d’autre n’est porteur de sens, et vous vous débarrasserez de tout ce qui n’est pas cohérent avec la volonté de Dieu. Finalement une personne reconnaît que tout désir d’aller contre la volonté de Dieu crée une distance entre vous et Lui. Sachant cela, vous voudrez éliminer ces barrières – pas simplement parce que la Torah nous demande de le faire, mais parce que vous ne pourrez pas le supporter ! Cela préservera votre relation avec Dieu. Quand nous reconnaissons qu’il n’y a rien de plus précieux que la proximité avec Dieu, alors chaque défaut de caractère est vu comme un intrus essayant de briser cette relation. Alors vous écraserez ces défauts avec rage. Si vous vous identifiez à votre âme, vous suivrez ce but toute votre vie. C’est cela Page 21


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg aimer Dieu « de tout ton coeur ». LE DESIR DE PARTAGER AVEC LES AUTRES Une manifestation importante de l’amour de Dieu est le désir de la partager. Quand vous aimez Dieu et que vous voyez les autres soumis à des tas de tracasseries, cela vous choque. Pourquoi ? Parce que cela vous fait de la peine de voir autrui rater un plaisir tellement merveilleux. Ainsi lorsque vous êtes plein d‘enthousiasme à être proche de Dieu, vous voulez que toute l’humanité ait ce type de relation aussi. Cela ne ressemble pas aux êtres humains qui sont jaloux quand l’attention de la personne aimée est détournée. Quand il s’agit de Dieu, il n’y a pas de jalousie quand d’autres personnes ont une relation avec Lui. Parce que Dieu est infini. EN QUOI “L’AMOUR DE DIEU” EST UNE VOIE VERS LA SAGESSE ? -Tout être humain est à la recherche de

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la

transcendance. - Prenez plaisir dans l’infinie beauté, la grâce, la puissance, la sagesse et la signification de votre Créateur. - Les gens s’effarouchent à l’idée de Dieu parce qu’ils ont peur d’être étouffés. Il leur reste à gravir des montagnes pour l’expérience absolue de la transcendance. - Les artistes pensent qu’ils la possèdent, mais il y a plus. Dieu est la véritable expérience esthétique. - Aimez le Tout-Puissant pour les présents qu’Il nous donne – des mains, des pieds, le pouvoir de la parole, etc. - Si vous sentez que Dieu vous aime, vous l’aimerez en retour. - Le plaisir d’un cadeau est proportionnel à celui qui vous le donne. Appréciez Qui est Dieu. - Il est relativement aisé d’aimer Dieu, car toute chose relative à Dieu est vertueuse. - Chaque plaisir que vous avez peut être mis en relation à Dieu comme sa source. Ressentez Sa présence constamment. - La meilleure voie pour atteindre l’amour de Dieu est de se demander continuellement : "Pour quoi je vis ? Qu’est-ce que j’attends de la vie ?"


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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch

Réaliser sa vie de couple 2ème partie Chaque pilote d’avion te dira que piloter un avion est beaucoup plus facile que d’acquérir le Chalom Bayit. Aussi comme dans toute chose dans la vie cela demande un guide d’emploi. Des gens me posent souvent la question : «Quelle était le secret de Rabbi Nah’man pendant son vivant ?», et comme question plus précise : «Quelle était la clé de Rabbi Nah’man pour le Chalom Bayit ?» Une seule réponse a cela-Rabbi nah’man n’a jamais bougé, et même sur un petit point, de la loi juive. Le vendeur de voiture annonce a l’acheteur que la garantie qui lui est donné –par exemple 150.000 km, sur 3 ans- n’est valable que s’il applique le guide d’emploi de la voiture. Ce guide a été écrit par le constructeur principale qui sait bien plus que tous, ce qui est bon pour la voiture, car il a créé son design, l’a agencé et l’a monté ! C’est pourquoi, si il écrit de façon claire dans le guide de la voiture que la voiture a besoin d’une essence seulement de telle sorte, mais l’acheteur préfère économiser quelques sous et de remplir d’essence pas chère mais pas propre, ou avec une huile de tournesol acheter au supermarché, alors il peut oublier sa garantie. Un moteur qui tousse est le seule problème de l’acheteur imprudent et pas du fabricant. Hashem est le designer et le fabricant unique de toute la création. L’âme de l’homme est la création la plus complexe et la plus importante pour Hashem c’est pourquoi une attaché complète au guide d’emploi du créateur est une garantie sure a la bonne santé et a la joie de la Nechama. En d’autres termes, a son rôle parfait et qui marche. Plus la création est complexe plus il est important de s’attacher au guide du Créateur. Par exemple, celui qui a un avion qui vaut 50 millions de dollars est oblige de l’entretenir de façon approprié, plus que celui qui a des chèvres. L’erreur la plus petite peut être très fatidique, par exemple avec l’essence qui doit être claire et pure. D’un autre coté, celui qui a des chèvres n’est pas obligés de filtre la nourriture de ses chèvres, elles mangent de tout-des orties jusqu’aux écorces. La Nechama de l’homme est beaucoup plus complexe qu’un avion f-16. Pour faire son rôle de la meilleure façon l’âme doit tout le temps écouter et appliquer le guide d’emploi- La Tora. Puisque la Halah’a est l’essence de la réalisation et l’essentiel de la Tora, c’est pourquoi elle est la condition première pour la bonne santé spirituel, matériel et de l’âme. Si l’âme de l’homme est une des créations les plus complexes et les plus intelligentes que D-ieu a créé, alors le lien entre deux âmes dans la vie de couple est la création encore plus complexe. Une petite déviation des ordres de nos sages z’’l le chemin qu’ils nous ont donnes pour vivre et garder une vie de couple sainte et adapté, le chemin vers une maison qui illumine d’amour et de paix-entrainera un effet contraire a leurs paroles. Un homme et une femme sont deux choses complètement opposés. Dans la 1ere partie nous avons récité les paroles du Zohar que l’homme représente le soleil et la Page 24

femme la lune. Le soleil et la lune sont deux opposés, puisque le soleil depuis sa création illumine tout le temps, tant dit que la lune est tout le temps obscure sans lumière par elle-même. Rabbi Nah’man de breslev nous apprend qu’il est possible d’atteindre la paix grâce a l’attache de deux opposés. Comme il dit : «Quelle est la paix ? L’attache de deux opposés»[l’’m part.1 leçon 80]. Ainsi, puisque l’homme et la femme sont deux opposés le mari pourra atteindre la paix dans son foyer, s’il se relie à sa femme. L’engagement mutuelle des deux dans la réalisation de la Tora et des Mitsvots est le seule chemin d’assurer un lien saint et fort, plein de satisfaction qui tiendra coup jusqu'à 120 ans. Tout le monde sait qu’un conducteur sans permis non seulement se met en danger mais aussi met en danger tous les conducteurs qui se trouvent sur la route. Une personne ne peut pas recevoir un permis de conduire si il n’a pas avant tout étudier comme il faut le code et a passer les tests pour recevoir le permis. Aussi, plus l’appareil n’est complexe et intelligent- comme un hélicoptère ou un avion- ainsi est demandé en fonction les compétences et l’entrainement dessus. Puisque la Nechama est beaucoup plus complexe que n’importe quel avion, c’est pourquoi l’homme doit bien étudier tous les éléments basiques de la maison juive qui éclaire et illumine, afin d’éviter des conflits non- attendu qui font males.Chaque pilote d’avion te dira que piloter un avion est beaucoup plus facile que d’acquérir le Chalom Bayit… A la lumière de tous ce qu’on a dits jusqu'à maintenant, allons voir qu’est qu’il est écrit dans le «guide d’emploi» qui nous a été donné a l’homme et a la femme.[Rambam Halah’ot Ichout chap. 15 ,15-20] Nos sages nous ont ordonné et nous ont dit qu’il n’est pas bon pour un homme de rester seule car ainsi il lui sera difficile de faire face a tous les obstacles, les mauvaises visions, les mauvaises pensées etc. Ainsi aussi, il n’est pas bon pour la femme d’être sans mari, pour qu’on ne la suspecte pas. Le mari a le devoir d’honorer et de respecter sa femme. De ne pas la forcer a rien, mais que tout soit avec son accord avec joie et discussion mutuelle. A la femme d’être pudique dans sa maison et ne se comportera pas avec laisser aller. Sa parole aussi sera avec


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pudeur. A elle de ne pas utiliser leur lien personnel comme arme contre son mari. Ainsi aussi a elle de s’éloigner de l’indécence et de ce qui ressemble a cela… Nos sages ont ordonnés d’honorer plus que son propre corps, l’aime comme son corps, et si il a de l’argent lui multipliera pour son bien selon son argent. Le mari ne mettra pas sa crainte sur sa femme, sa discussion avec elle sera sereine, sans tristesse, et sans nerfs. Aussi nos sages ordonne a la femme de respecter énormément son mari, qu’elle fasse tout ses actes selon sa parole, comme si il était a ses yeux comme un roi, et elle fera sa volonté et s’éloignera de tout ce qui est contre sa volonté. Le Rambam résume ses paroles en disant : « C’est le chemin de tous les filles d’Israel et les fils d’Israel saints et pures dans leur lien, et dans ces voies leurs maisons sera comme bon et agréé..» C'est-à-dire que le guide d’emploi de la réalisation de la vie de couple, d’une maison qui éclaire et illumine.

Le chemin vers le coeur Extraits du livre a bientôt paraitre «Education avec amour -Le jardin de l’éducation» L’un des fondements les plus importants afin que les parents ne fassent pas d’erreur dans l’éducation des enfants est de savoir que les enfants sont des enfants ! Il faut les élever et les faire devenir des adultes tout doucement et avec énormément de patience. Pour que les parents puissent acquérir la patience nécessaire avec leurs enfants, ils doivent toujours se rappeler d’une chose : ce sont des enfants ! Ils doivent se rappeler qu’eux aussi ont été des enfants et qu’ils ont fait exactement les mêmes bêtises, et qu’ils dont cela sans penser une seule seconde que ce soit quelque chose de mal. Malheureusement, il existe de pauvres parents qui sont fatigués de leur vie amère et qui voient leurs enfants d’un point de vue négatif : ils prennent les choses personnellement, ils les jugent difficilement, et ils oublient tout simplement qu’eux aussi étaient des enfants par le passé. Cela les conduit à s’acharner sur les enfants, à les tourmenter et se mettre en colère contre eux et peut même les conduire à les haïr. Et cela est une chose que la sagesse ne peut supporter : que les parents puissent arriver à haïr leurs enfants. Un homme qui hait ses propres enfants, c’est comme s’il se hait lui-même. Il y a certains parents qui font des remarques à leurs enfants de façon méprisante comme par exemple : « Vas dormir ! Va-t’en d’ici ! Allez, bouge ! Ne fais pas de bruit ! Allez, lève-toi ! Quoi, tu ne t’es pas encore levé ? » En d’autres termes, les parents pensent qu’ils sont des officiers de l’armée et que l’enfant va bondir et lui répondre : « Oui, mon commandant ! » Des parents qui agissent ainsi, doivent d’abord se regarder eux-mêmes : ils ont aussi un mauvais penchant qui fait en sorte qu’ils se lèvent tard ! A eux, il leur est permis de se lever tard et de faire ce que bon leur semble ? Leurs envies à eux sont permises ? Si le parent fait preuve d’honnêteté et de bon sens il s’apercevra vite que les remarques qu’il fait à ses enfants sont le reflet des mêmes points où lui aussi doit travailler. Et même s’il n’est pas concerné par la chose dont il fait la remarque, il faut qu’il se souvienne de comment il était dans sa jeunesse, et combien de temps cela lui a pris avant qu’il ne se remette en question et répare certaines erreurs. Il faut bien comprendre que ce n’est pas logique d’exiger des enfants de se conduire comme des hommes qui ont réparé leurs erreurs et qui soit même plus élevés que lui… Autrefois, j’étais un enfant : C’est pour cela que des parents qui veulent réussir l’éducation de leurs enfants, doivent toujours se rappeler qu’eux aussi sont passés par là, qu’eux aussi ont été de petits enfants qui n’écoutaient pas leurs parents, et que de nombreuses fois ils ont fait des choses que les parents ne voulaient pas qu’ils fassent. Il est évident que ce n’était Page 25


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pas pour les mettre en colère ou pour faire du mal qu’ils agissaient ainsi, mais cela les amusait et les rendait joyeux, tout simplement. De la même façon que cela s’est passé lorsqu’ils étaient jeunes, cela se passe exactement pareil avec leurs enfants. Ils ne veulent en aucun cas faire du mal ou énerver quelqu’un, et ne font pas cela avec de mauvaises intentions, mais seulement, ils vivent dans leur monde et cela les rend joyeux. Les parents eux sont enfoncés dans leurs problèmes et veulent absolument que leurs enfants les comprennent. Ils veulent tout simplement que leurs enfants ne soient pas des enfants, mis les enfants sont incapables de ne pas être des enfants ! Il ne faut évidemment pas prendre tout ce qui est dit ici personnellement, mais il faut juste comprendre que c’est cela le monde des enfants : ils doivent courir, sauter, s’exciter, être joyeux, danser, chanter. Il faut leur donner la possibilité de faire sortir cette énergie qui est en eux. Toutes les difficultés que peuvent éprouver les parents viennent du fait qu’ils veulent sortir leurs enfants de leur monde et qu’ils entrent dans le leur. Un enfant ne nait pas adulte. Un enfant nait uniquement enfant, et un enfant normal s’excite. En ayant compris cela, il faut apprendre à voir les points positifs de l’enfant, il faut se rappeler les belles et bonnes choses qu’il accomplit comme par exemple que tous les jours il va à l’école et il étudie, qu’il fait ses devoirs, qu’il aide dans les tâches ménagères etc. Et tous les petits écarts et fourberies sans importance, il faut les supporter avec amour. Etape par étape/Pas à pas : Lorsqu’il est question d’un nourrisson d’un jour à peine, il est évident que le parent ne pensera pas une seule seconde à lui demander quelque chose, ou bien qu’il lui criera dessus s’il se salit ou qu’il pleure. Mais à partir du moment où l’enfant grandit et qu’il commence à comprendre certaines chose, le mauvais penchant commence à agir afin d’entrainer le parent à s’énerver contre l’enfant lorsqu’il ne se conduit pas comme il le faut, lorsque l’enfant dérange, casse, salit etc. Mais les parents doivent savoir arrêter ce cercle vicieux de la colère et de l’énervement et tout simplement méditer : à qui ils ont affaire exactement ? Avec un adulte ou avec un enfant ? A chaque âge de la vie de l’enfant, il faut se poser la question et bien réfléchir : quelles sont les capacités de l’enfant à comprendre les choses et à les réaliser ? En fonction de l’âge de l’enfant, il faut se conduire en conséquence. Il faut faire bien attention à ne pas se retrouver dans des situations où l’on demande des choses qui sont au-dessus des capacités de l’enfant. Toute personne sait combien il est humiliant que l’on nous exige de réaliser quelque chose que l’on est incapable de réaliser. Nous avons bien précisé « exiger » et non pas « demander », car même si l’on demande à quelqu’un une chose toute simple et qu’il est incapable de la réaliser, cela peut se transformer selon lui en menace et en stress. D’autant plus lorsque l’on demande une chose avec insistance et que cela est au-dessus des forces de la personne. A plus forte raison cela est valable pour les enfants qui sont abandonnés à l’amertume de leurs parents jour et Page 26

nuit pendant des années. Lorsque leurs parents leur demandent sans cesse des choses dont ils ne sont pas capables, comme se comporter avec retenue, rester en silence, ne pas jouer, ne pas se salir et encore d’autres choses, la pression de toutes ces exigences sont beaucoup trop importantes pour leurs capacités. Tout cela s’accumule et détruit petit à petit leur âme. Encore plus que cela, si toutes ces exigences sont accompagnées de reproches et de cris, cela cause des dommages beaucoup plus importants chez l’enfant. Quelquefois, le système d’auto-défense de l’enfant l’entraine à ne même plus écouter ce que ses parents lui disent. A force de toujours le critiquer, s’il écoute tout ce qu’ils disent, il finira par mourir, qu’Hachem nous préserve. Et les parents ne comprennent pas : pourquoi est-ce qu’il doit répéter sans cesse les mêmes choses, comme si qu’il parlait au mur ! Tout simplement, à force de damander toujours des choses à l’enfant, ce dernier cesse d’écouter, parce qu’il y a une limite à ce qu’il peut absorber et supporter. Si les parents étaient capables de filtrer une partie de leurs demandes et de leurs remarques - qui sont pour la plupart inutiles- tout au long de la journée, et qu’au contraire ils accordaient à leur enfant des louanges et des compliments sur chaque bonne chose qu’il a fait, et qu’ils le nomment avec des adjectifs flatteurs comme par exemple : « quel enfant assidu tu es, comme tu es généreux, quelle belle action tu as fait », s’il faut faire une remarque à l’enfant, il est certain qu’il écoutera.


Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

S’en remettre à Hashem La confiance HaChem béni soit-Il dirige l’homme dans ce monde selon sa foi. Lorsque l’homme croit que le Saint béni soit-Il guérit, nourrit, choisit son conjoint et que tout provient de Lui, alors HaChem béni soit-Il pourvoit tout. Mais, que D. nous en préserve, si l’homme pense que tout dépend de lui, HaChem béni soit-Il ne s’occupe plus de lui, comme nos Sages de mémoire bénie l’enseignent (traité Makoth 10b) : On encourage l’homme à suivre la voie qu’il a choisie. Lorsque l’homme ne croit qu’en lui-même, en sa force et ses initiatives, HaChem béni soit-Il ôte Sa providence et c’est la raison de son échec, comme le raconta le saint rav et maître rabbi Yits’hak de Neskhiz, avec l’histoire du Baal Chem Tov qui demanda qu’on lui apporte du vin de Serbie. Un de ses disciples se rendit en Serbie et s’attarda là-bas pendant deux mois, Eloul et Tichré, le temps de la fermentation du raisin. Il contrôla lui-même chaque phase du processus de la fabrication du vin, sans relâcher un seul moment son attention, afin que tout réponde aux exigences de la plus stricte surveillance (cacherout), depuis l’achat des raisins et jusqu’à leur pressurage. Le disciple demeura en Serbie encore quelques semaines après la fête des cabanes (Soukot), jusqu’à la fin de la fermentation du vin et sa mise en fûts. A cause du mauvais état des routes à cette époque de l’année, c’est à grand-peine qu’il revint chez-lui avec le vin et presque au risque de sa vie, parce qu’il ne voulait pas cesser la surveillance du vin un seul instant, jour et nuit, malgré les pluies battantes, les tempêtes de vents, la neige abondante et les chemins boueux. Il pataugeait dans la terre détrempée et luttait contre les éléments. Enfin, il parvint à force d’efforts à la ville du Baal Chem Tov, pour lui apporter le vin surveillé et strictement contrôlé. Il se précipita vers le Baal Chem Tov pour lui annoncer la bonne nouvelle : le vin strictement surveillé était là, selon son désir. Au moment même où la charrette était arrêtée devant la maison du Baal Chem Tov, un gendarme vint à passer et lorsqu’il vit la charrette et les fûts, il se mit à crier qu’on avait apporté de l’alcool (il était en effet interdit de faire entrer de l’alcool dans la ville). Il refusa de bouger jusqu’à ce qu’on ouvrit un fût. Il y introduisit un bâton, le goûta et constata qu’il ne s’agissait que de vin et non d’alcool. Il s’éloigna. Mais le vin était maintenant interdit, en tant que ‘vin de libation’, puisqu’il avait été touché par ce gendarme (non-Juif). Le disciple en fut très affecté, car tous ses efforts et sa grande peine devenaient inutiles et vains. Il se présenta devant le Baal Chem Tov en pleurs et la tête basse et lui dit : Mon maître, dis-moi pourquoi je dois recevoir une aussi grande punition, après m’être sacrifié pour accomplir le commandement et pour que mon maître reçoive du vin qui réponde aux exigences de la plus stricte surveillance et maintenant tous mes efforts se révèlent vains.

Le Baal Chem Tov lui répondit : Tu reçois cette punition parce que tu pensais être le gardien du vin et que sa surveillance dépendait de toi. Tu dois comprendre que l’homme ne peut garder quoi que soit, car il ne peut éviter de nombreuses choses qui échappent à son contrôle. Or, tu as mis ta vie en péril pour la surveillance du vin comme si elle dépendait de toi, et tu as oublié qu’HaChem est seul à pouvoir surveiller, car Il est Tout-Puissant. Il est évident que tu devais t’efforcer de surveiller le vin selon tes possibilités, mais tu aurais dû exprimer tes craintes dans tes prières, du plus profond du coeur et dire à HaChem : Maître du monde, je désire fortement que le vin destiné à mon rav et maître réponde à toutes les exigences de la surveillance, et Tu sais que je ne suis qu’un être de chair et de sang et que je fais tout ce que je peux. Je Te prie, par Ta miséricorde, d’agir de Ton côté, d’être vigilant et de faire parvenir ce vin à son destinataire dans le respect de la plus grande surveillance. Comme Tu l’as écrit dans Ta Tora : “Si HaChem ne garde pas une ville, c’est en vain que la sentinelle veille”. Et si Tu ne gardes pas le vin, mes efforts pour le garder n’ont aucune valeur, et c’est comme si je n’avais rien fait. Cette anecdote nous enseigne que lorsque nous craignons quelque chose, on ne peut faire plus que le minimum requis, car nous ne contrôlons rien. Nous devons seulement exprimer notre inquiétude dans la ferveur de la prière. Protège mes enfants Certains parents s’inquiètent toujours de leur enfant et s’imaginent qu’il lui arrive une chose ou une autre, qu’il tombe, D. nous en préserve, qu’il se fait écraser, qu’on l’enlève, etc. Ils ne peuvent s’empêcher de le surveiller et de le protéger. En plus du fait que leur vie est invivable, cela cause un préjudice à l’enfant qui s’habitue à cette conception profane que la surveillance ne dépend que des parents. Cela est nuisible aussi pour l’acquisition de l’assurance que le Saint béni soit-Il protège à tout moment. Leurs inquiétudes n’ajoutent rien à la protection de leur enfant et peuvent causer d’autres dommages. Le conseil à donner à ces parents inquiets est d’introduire dans leur coeur l’idée de la providence divine particulière et Page 27


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de savoir qu’en dehors de la protection minimale indispensable, ils doivent transférer la chaleur de leur

amour et de leurs inquiétudes dans la prière, et se remettre entièrement entre les mains d’HaChem béni soit-Il, avec une entière confiance. Protège-moi sur la route Beaucoup ont peur des accidents de la route et à chaque voyage sont remplis de pressentiments et d’inquiétudes. Ils dérangent le conducteur, ou s’ils conduisent eux-mêmes, manquent d’assurance. Ils doivent savoir qu’un accident ne dépend pas seulement du conducteur, mais d’autres facteurs qui échappent à son contrôle, comme par exemple, les autres conducteurs, les conditions de la route ; et même lorsqu’il conduit bien, il ne peut empêcher les autres voitures de le heurter. En général, beaucoup d’excellents conducteurs commettent des erreurs stupides et causent un accident, un dérapage, etc. D’autre part, nombreux sont les mauvais conducteurs don’t la voiture reste intacte sans même une égratignure. Il faut donc conclure que seul HaChem béni soit-Il peut protéger l’homme des dangers de la route, et qu’il doit transférer toute sa crainte et ses angoisses dans la prière à HaChem béni soi-Il, du plus profond du coeur. Puisse HaChem le sauver, ainsi que tous ceux qui voyagent sur les routes, de toutes sortes d’accidents et d’attentats. Celui qui réside dans les Cieux en rit Certains ont peur des vols en avion, et seule la confiance en HaChem peut les aider à maîtriser leur angoisse. Car il est évident que l’idée d’être suspendu entre ciel et terre à de telles altitudes est effrayante, à différents degrés, selon la nature de l’homme. Lorsque l’homme possède la foi et la confiance en HaChem, il n’éprouve aucune peur car il sait que tout est entre les mains d’HaChem béni soit-Il, et qu’il ne dépend d’aucune cause naturelle. Sache qu’il existe des transgressions majeures qui causent les angoisses, comme la médisance, dite ou entendue ; la débauche et bien entendu la vision de films ou la lecture de livres d’horreur et d’épouvante, qu’HaChem nous en préserve. Nous nous sommes contentés de citer quelques exemples et chacun en déduira un enseignement pour chaque sujet et chaque domaine où il éprouve des peurs et des angoisses. Aie confiance en l’Unique et ne craint rien L’homme doit faire entièrement confiance au Saint béni soit- Il, et en rien d’autre. Dès qu’il fait confiance à des personnes ou à autre chose qu’HaChem béni soit-Il, HaChem le remet entre les mains de la personne ou de la chose à laquelle il accorde sa confiance. Par exemple, lorsqu’un homme s’imagine que son entrée en un lieu dépend de la bonne volonté du gardien et qu’il s’évertue à le soudoyer ou à le flatter et qu’il le menace s’il ne se laisse pas amadouer, HaChem béni soit-Il endurcit le coeur du gardien afin qu’il l’empêche d’entrer. Mais, s’il croit qu’HaChem décide de le laisser entrer ou non, il Lui demande de le laisser entrer et ensuite tente d’entrer. Si le gardien lui permet d’entrer, c’est le signe de la volonté Page 28

divine. Sinon, c’est qu’HaChem béni soit-Il lui refuse l’entrée. Si HaChem refuse, le gardien aussi refuse. De même, lorsque l’homme a rendez-vous avec un employé du bureau des emplois, avec son chef de service ou à la banque afin qu’il lui accorde un prêt, etc. S’il pense que tout dépend de la personne qu’il doit rencontrer, il est presque certain qu’HaChem fermera son coeur et qu’elle refusera de l’aider. L’homme doit croire que tout dépend uniquement de la volonté divine, prier avant la rencontre et être prêt moralement à essuyer un refus. Que la réponse soit négative ou positive, cela ne change rien puisque la foi consiste à vouloir ce qu’HaChem veut, et qu’on sait être placé entre de bonnes mains. Ce qu’HaChem béni soit-il décidera est pour le mieux et d’après l’adage populaire : Lorsqu’HaChem béni soit-Il ferme une porte, il en ouvre dix autres. Un exemple est donné par la guemara (traité Berakhot 60b) : On rapporte que rabbi Akiva voyageait sur un âne. Il prit avec lui une lampe pour l’éclairer la nuit et un coq pour le réveiller. La nuit tomba et rabbi Akiva parvint à une certaine ville afin de se reposer des fatigues de la route, et cette ville était entourée d’un mur. Rabbi Akiva dût contourner la ville. Cependant, arrivé aux portes de la ville, il les trouva verrouillées et les gardiens lui firent savoir que dans cette ville les portes sont fermées au crépuscule et qu’on ne permet à personne d’y pénétrer. Rabbi Akiva ne tenta pas de convaincre les gardiens de le laisser entrer ou d’éveiller leur compassion. Il n’utilisa pas ses titres ou sa renommée, ni à plus forte raison la violence, ou les menaces. Il se contenta d’accepter le fait avec la foi que c’est HaChem béni soit-Il qui l’empêche d’entrer dans la ville, et il déclara : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien. Rabbi Akiva s’éloigna et se prépara à passer la nuit dans un champ. Le vent arriva et souffla sur la lampe ; rabbi Akiva demeura dans l’obscurité et il dit : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien. Vint un chat qui mangea le coq. Il dit : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien. Vint un lion qui dévora l’âne ! Il dit : Tout ce que le Saint béni soit -Il fait, Il le fait pour le bien. Cette nuit, des troupes étrangères vinrent et prirent toute la population de la ville en captivité. Rabbi Akiva dit : C’est ce que je disais : Tout ce que le Saint béni soit-Il fait, Il le fait pour le bien. Car si on m’avait permis de me reposer dans la ville, les troupes m’auraient pris aussi en captivité. Si la lampe était restée allumée, ils m’auraient vu et ils seraient venus. Si l’âne avait brait ou le coq chanté, la troupe les aurait entendus et m’aurait pris en captivité. Rabbi Akiva préféra la foi à la raison, qui nous suggère que ce qui lui arriva n’était pas bien, et qu’il aurait mieux valu qu’il dorme dans une auberge douillette en ville, qu’il jouisse de la lumière pendant la nuit, que son coq l’éveille et qu’il puisse monter son âne. Pourtant, rabbi Akiva délaissa la raison et vécut par la foi. Or la foi enseigne que - malgré les apparences – tout est pour le bien. Lorsque l’homme se conduit ainsi en vérité, il voit vraiment que tout est pour le bien, comme nous l’enseigne l’histoire de rabbi Akiva.


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Perles de Richesse - la clef de la Parnassa La parnassa La parnassa de chacun dépend de son niveau de confiance [Bitah'on] en D', le saint créateur. Et la confiance se mérite grâce à la Emouna. C'est pourquoi, une personne qui a des difficultés dans sa parnassa, doit concentrer toutes ses forces à acquérir la Emouna et le Bitah'on. Selon la Emouna [foi en D'] chacun doit savoir que D' nourrit toutes ses créatures «des oeufs de poux aux cornes des buffles», et à plus forte raison les hommes. Nos sages nous disent: «Celui qui donne la vie donne la nourriture avec». C'est à dire, que celui qui a la foi que D' lui donne la vie, doit aussi avoir la foi, que, tant que D' voudra le faire vivre, Il lui donnera de quoi vivre. Et si D' ne veut pas [H'as vechalom] qu'il vive, Il n'a pas besoin de lui prendre sa nourriture Il peut, de toute façon, tout simplement lui prendre son âme, sa vie. C'est pourquoi, la personne qui a une Emouna complète, selon laquelle D' le surveille et s'occupe de lui et de sa parnassa, a aussi une confiance complète [Bitah'on Chalem] en D'. Et il est sûr et certain qu'une telle personne n'a et n’aura aucun souci avec sa parnassa, car il sait, que ce n'est pas sa tâche de se soucier de sa parnassa. Mais c'est la tâche du Créateur, et il n’est pas nécessaire de souligner que D' remplit bien évidemment sa tâche à la perfection. Le signe incontestable de l'homme qui a la confiance en D', est qu'il ne pense jamais à l'argent et il est sûr qu'il ne s’en soucie pas. Et s’il advient un manque quelconque dans sa parnassa, il sait très bien que ce manque est la volonté de D', et donc il n'accuse personne à ce sujet - et certainement pas lui-même. Ouvrir les yeux Il existe dans notre génération un phénomène très malheureux, dont de nombreuses personnes souffrent, c'est la plaie des dettes. Beaucoup de personnes, submergées par de grosses dettes, disent : « On ne peut rien y faire, cela fait partie de la vie ». Comme si ce dur décret était une chose inévitable. Et ainsi, dans notre génération le sujet des dettes, est très répandu, et ce phénomène continue à se répandre. Il ne reste qu'une poignée de personnes qui arrive à diriger leurs vies sans dettes. Si seulement cela ne concernait que des gens pauvres, des familles en détresse, don’t le salaire [parnassa] ne leur suffit pas pour vivre, il aurait été possible de comprendre peut-être ce fait malheureux, du besoin qu’elles ont de s'endetter. Ou encore, si seulement cela ne concernait que des gens paresseux, oisifs, qui ne prennent pas la responsabilité de leurs vies, et qui empruntent encore et encore sans faire de comptes, cela serait compréhensible. Mais, à notre grand étonnement, nous sommes face à un phénomène bizarre, qui touche, en fait, même des gens sérieux, responsables et qui ont même souvent de grandes rentrées d'argent ou un très Page 30

bon salaire et qui sont submergés de dettes énormes. Il s'avère que cette punition de l’endettement ne fait pas de différence entre les paresseux et les assidus, ou entre ceux qui ont un bon salaire et ceux qui ont un petit salaire. Car il faut savoir que [nous développerons ce sujet plus bas] l’endettement est une punition, une punition de l'Eternel sur une faute. Une personne qui vit dans l'ombre des dettes –sa vie n'en est pas une, parce que cela atteint sa joie de vivre, son Chalom Bayit, l'éducation de ses enfants, sa santé. Sa vie est dure à supporter et pleine de stress, de tristesse, et d’énormes dommages matériels et spirituels sont sa part. A notre grande peine, un grand nombre de personnes fidèles à la Emouna, se sont endettées et leur vie n'en est plus une, elles empruntent d'untel pour rendre à un autre, et ainsi de plus en plus elles entrent dans un cercle vicieux qui leur font amasser des dettes énormes auprès des banques, ou des associations de prêt… Ces pauvres gens –dont parmi eux se trouvent aussi des patrons de grandes entreprises – travaillent sans arrêt pour sortir de la terrible roue des dettes, du gouffre menaçant, qui fait peur-mais «il remonte de l'argile [Rien] avec eux». Et même si ils s'efforcent avec la plus grande énergie de travailler de la sortie du soleil [ ] ‫חמה‬jusqu'à la «sortie de leur souffle [ ‫נשמה‬ ]», ils n'arrivent pas à surmonter leur détresse et à voir la lumière au bout du tunnel obscur dans lequel ils se sont engagés. Et la raison pour laquelle leur situation est ainsi, c'est qu’ils ne connaissent pas le bon chemin à prendre pour résoudre ce problème. La lumière de l'âme de la femme Aussi sache, que toute ta parnassa prend sa source dans la lumière de l'âme de ta femme, comme il est rapporté dans le Likoute moharan [Tora 69]: «L'essentiel de l'argent de l'homme lui revient par sa conjointe [voit aussi Zohar Tazria 52]. En effet, par le biais de la lumière de son âme, l’homme reçoit son argent, c'est-à-dire que lorsque des lumières, venant de la lumière de son âme, étincellent et se répandent, ces lumières, qui correspondent au concept de l'argent, viennent d'un endroit dans l'homme [de la même façon que la femme vient d'une partie de l’homme]». Fin de citation des paroles de Rabenou. L'explication de ces paroles est la suivante: lorsque la femme est heureuse et joyeuse alors son âme s'étend, et alors descend une abondance de Parnassa à son mari. C'est pourquoi il n'existe pas de plus grande erreur que de restreindre sa femme, de se disputer avec elle au sujet de ses dépenses, de l’empêcher d'acheter, de lui donner le sentiment qu'elle ne peut pas utiliser l'argent comme elle le


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souhaite et donc de ne pas acheter ce qu'elle veut. Car, à partir du moment où elle se sent étranglée, alors la lumière de son âme se restreint, et alors la parnassa de son mari aussi se restreint. Il se trouve qu'un homme qui se dispute avec sa femme au sujet de ses dépenses, c'est comme si il coupait la branche sur laquelle il est assis. Car il veut économiser quelques pièces, et en fait il en perd des milliers ; en effet, il restreint la lumière de l'âme de sa femme, et de ce fait, il perd toute sa parnassa qui vient de l'âme de sa femme. Et de toute façon, même s’il a des gros problèmes de parnassa, alors cette économie qu'il essaie de faire en restreignant sa femme, même si cela concerne beaucoup d'argent, ne résoudra certainement pas son problème, mais au contraire cela ne peut que

l’aggraver. La vraie solution est qu'il commence à être un «homme vaillant» et à faire le travail nécessaire pour apporter à sa femme la parnassa. Aussi bien d'aller prier et implorer D', aussi de faire Techouva, et aussi de faire tout son possible pour rendre sa femme heureuse. Car, en réalité, il s'est engagé à la faire vivre, c’est donc à lui de réaliser son obligation de toutes ses forces. Et non seulement il lui est interdit d'espérer une quelconque compréhension du coté de sa femme, ou de penser qu'elle doit l'aider dans sa parnassa mais au contraire il est obligé de la rendre joyeuse, de lui acheter des cadeaux et de lui donner de l'argent à dépenser etc... Et ce n’est que lorsqu'il se comportera ainsi que l'âme de sa femme s'étendra, et que sa parnassa lui arrivera en abondance.


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David le jeune berger p.10 Le méchant vieux Yetzer Harah a continué à faire pression sur David pour qu'il pleure, qu'il soit bouleversé et qu'il se batte contre ses frères. Mais David a commencé à réaliser que son Yetzer Tov avait raison. Pour toute la famille - y compris lui-même - il serait pire s'il écoutait le Yetzer Hara. Il se dit: «Si j’écoutais le Yetzer Hara, voici ce qui va se passer. Je serai en colère et je pleurerai et crierai. Maman et papa seront bouleversés à ce sujet, et mes frères et moi serons e guerre. Tout le monde perdra ! Peut-être que je devrais simplement céder aux demandes de mes frères et nettoyer la maison, même si ce n’est pas mon tour. Je sais que ce n’est pas juste et que cela demande beaucoup de travail qui n’est pas amusant, mais je sais aussi que si je continue et que je le fais, la maison sera propre, et tout le monde l'appréciera et sera heureux. David savait qu'il allait avoir besoin d'aide supplémentaire et de force intérieure pour écouter son Yetzer Tov et faire ce qu'il savait être juste, alors il se tourna vers Hachem et pria: «Maître de l'univers, s'il te plaît, aides-moi et aies pitié! Renforces ma détermination à maîtriser mon Yetzer Hara. Accordes-moi la capacité de céder et de faire ce que je sais être juste, afin que je puisse exécuter les mitsvoth de faire de la gentillesse et honorer mes parents. Créateur du monde, aides-moi à éviter de faire souffrir mes parents. Aide-moi à être un bon garçon et à observez tes commandements. Aides-moi à éviter d'être en colère et à ne créer de problèmes pour personne. Aide-moi à me rappeler que même si ce n’est pas mon tour, c’est difficile, et je n’aime pas ça, si je nettoie la maison, j'obtiendrai une sorte de récompense spéciale, encore plus grande que celle de satisfaire mes frères: j'obtiendrai une autre mitsva qui est écrite dans le livre des bonnes actions du ciel! Aides-moi également à comprendre que ce qui m’arrive est un test. C’est un cadeau que tu me fais, et je veux le passer avec brio en faisant ce qu'il faut. A suivre... B”H


DIY SMOOTHIE


IDEES CREATIVES BARBECUE


Torat Hametsora PARACHA TAZRIYA METSORE

Une réelle perfection ou des failles superficielles ? Nos Sages demandent: “ Quel est le nom de Machia’h? ” et répondent: “ la lèpre de la Maison de Rabbi ”. Cela est très difficile à comprendre. Machia’h va initier le processus de la Rédemption et est associé au summum de la vie et de la vitalité. Comment son nom peut-il être lié à la lèpre (Tsaarat) qui est identifiée à la mort et à l’exil ? Cette difficulté peut être résolue en s’appuyant sur ce qu’énonce Likouteï Torah qui explique ce que sera une personne atteinte de lèpre : Un homme d’une grande stature, d’une réelle perfection... Bien que la conduite d’une telle personne soit désirable et qu’il ait tout corrigé... il est possible que sur la peau qui couvre sa chair restent encore des niveaux inférieurs sur lesquels le mal n’a pas été raffiné. Cela résultera en marques physiques sur sa chair, d’une manière qui transcende l’ordre naturel... Puisque la saleté de la surface de ses vêtements apparaît ne pas avoir été raffinée, (des défauts) apparaissent sur sa peau... Bien plus, ces défauts reflètent des niveaux très élevés comme c’est indiqué par le fait qu’ils ne sont pas impurs tant qu’ils ne sont pas désignés comme tels par un Cohen. Ce passage implique qu’il existe des influences spirituelles sublimes qui, à cause du manque de récipients appropriés (mis en évidence par “la saleté de la surface”) peuvent produire des effets négatifs. Car même quand une énergie puissante est libérée sans être retenue, elle cause des blessures. C’est la raison de la Tsaarat dont Machia’h est affecté. La charge de Machia’h Le Peuple Juif comme entité est comparé à un corps humain. Cela s’applique dans chaque génération, et aussi à toute la nation juive à travers l’histoire. Tous les Juifs, ceux du passé, du présent et du futur font partie d’un ensemble organique. Puisque le bien est éternel, alors que le mal n’est que temporaire, le niveau spirituel de notre peuple a constamment avancé. Un vaste réservoir de bien s’est empli au fil des siècles. Le Peuple Juif comme il existe dans Ikveta de Mechi’ha, l’époque où les pas qui marquent l’approche de Machia’h peuvent être entendus, ont atteint le niveau de perfection mentionné dans Likouteï Torah. Néanmoins, il reste encore des parcelles de mal sur la périphérie, car le monde est encore déchiré par l’injustice et la violence. Aussi la lumière de la Rédemption ne peut-elle encore être manifeste; cela se reflète dans les taches de lèpre qui apparaissent sur Machia’h lui-même. Car comme le dit le Prophète : “ il a supporté notre maladie et a enduré notre souffrance... avec des blessures, frappé par D.ieu et affligé ”. Machia’h endure la souffrance, non à cause de lui-même mais pour le Peuple Juif comme entité. L’apport positif Il existe encore une difficulté. Bien que le passage cité plus haut explique pourquoi Machia’h doit endurer la souffrance, il ne montre pas pourquoi la souffrance est identifiée à Machia’h. Le nom de Machia’h, quel qu’il soit, doit être positif. Page 36

Cette difficulté peut aussi être résolue sur la base du passage de Likouteï Torah cité précédemment. Car ce passage explique que les plaies de la lèpre reflètent “des niveaux très élevés”, leur source étant la lumière spirituelle transcendante associée à Machia’h. Néanmoins, pour que cette lumière s’exprime d’une manière positive, des ustensiles adéquats sont requis. La souffrance de Machia’h apportera un raffinement final au monde en général, en faisant un récipient adéquat pour la révélation de son potentiel transcendant. Puisque la révélation réside au coeur de l’Ere de la Rédemption, l’élément catalyseur nécessaire est donc associé au nom de Machia’h. Le nom de la lecture de la Torah Les concepts que l’on a évoqués peuvent aussi clarifier une difficulté concernant le nom de la première des Parachiot qu’on lit ce Chabbat. Metsorah signifie lèpre. On pourrait penser que le nom de la lecture de la Torah serait un mot à connotation plus positive. Cette question est renforcée par le fait que dans les travaux des premiers Sages rabbiniques, Rav Saadia Gaon, Rachi et Maïmonide, un nom différent est employé pour cette lecture. Toutes ces autorités se réfèrent à cette lecture par le nom de Zot Tihyeh, “cela sera”. Ce n’est que dans les générations postérieures qu’apparaît le nom Metsorah. L’explication en est que dans ces générations ultérieures, des failles sont apparues dans le mur de l’exil, et par elles, brille la lumière de Machia’h. A la lumière du Machia’h, Metsorah n’est pas un facteur négatif mais comme cela a été expliqué l’expression d’une divinité transcendante. Par l’intermédiaire de l’étude La lecture de la Torah commence par une description du processus de purification pour une personne affligée de Tsaraat en ces termes: “ce sont là les lois du Metsorah”. En mettant l’accent sur Torat Hametsorah (les lois du Metsorah) et non Taharat Hametsorah (la purification du Metsorah) une allusion est faite à un concept fondamental. L’étude de la Torah développe des récipients humains qui permettent à la lumière, à toutes les lumières, même les plus sublimes, d’être acceptées et intériorisées dans notre monde. Par l’étude de la Torah, l’influence transcendante du Tsaraat peut être canalisée en une force positive. De la même façon, en ce qui concerne Machia’h : l’étude des enseignements sur Machia’h précipitent sa révélation, attirant son influence dans notre monde. Avec une nouvelle vie Souvent, comme cette année, la Parachah Metsorah est lue en relation avec la Parachah Tazrya associée au fait de répandre des graines et à la conception de la vie. Cela implique que les graines de notre service divin n’attendront pas sans fin dans le sol sombre de l’exil mais que le Metsorah, la Rédemption, fleurira immédiatement après que les dernières graines auront été semées. De même, la fusion de ces deux Parachyot implique que Metsorah, la Rédemption, a déjà été conçue ; nous ne faisons qu’attendre la naissance. Car la souffrance qu’endure Machia’h est l’étape finale avant sa révélation. Puisse-t-elle avoir lieu immédiatement !


Soyons saints PARACHA A’HAREY MOT - KEDOCHIM

Pour de nombreuses personnes, penser à un code religieux signifie presque automatiquement évoquer une liste d’actes à «faire» et «à ne pas faire». Définir ainsi les choses en noir et blanc fait du service divin un défi plus facile à relever. Quand un individu sait ce qui lui est en-joint de faire et ce qui lui est interdit, sa tâche est précise. En réalité, il peut rencontrer connaissance de ce qui est permet plus facilement de détermination de faire ce qui potentiels innés puissants.

des obstacles mais la «juste» et «erroné» lui les surmonter et la est «juste» éveille des

Bien plus encore, même si l’on faillit, le fait de savoir ce qui est «juste» est important. Il existe toujours la possibilité de corriger sa conduite par la techouva, le regret sincère. Quand une personne possède un code absolu de ce qui doit se faire et ne pas se faire, elle est consciente de ses transgressions. Cela lui permet de regretter sincèrement sa conduite et d’entreprendre de la rectifier. Mais la vie n’est pas seulement en noir et blanc, pas plus que la conception juive du service divin. Pour prendre un exemple simple, le choix d’une alimentation cachère constitue simplement le commencement de notre service divin en matière de nourriture. Mais même lorsque l’aliment est cacher, il faut le consommer dans l’intention d’utiliser l’énergie divine qu’il contient pour servir le Créateur. Il en va de même pour la vie en général. Même celui qui ne s’implique que dans ce qui est permis et prend la peine de ne violer aucune interdiction peut être trop épris de lui-même et trop égocentrique. Pour nous préserver de ces défauts, la Torah nous en-joint : «Soyez saints», c’est-à-dire conduisez-vous avec une réserve réfléchie, étant sûrs que «toutes vos actions sont motivées par le Ciel». Et à un niveau supérieur, il nous faut «connaître D.ieu dans toutes Ses voies». Cette approche est fondamentale dans la pensée ‘hassidique. Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman identifie «chaque acte… qui ne contient aucun interdit… mais n’est pas accompli pour l’amour de D.ieu… même lorsqu’il s’agit d’un besoin du corps, [nécessaire] pour son existence même et sa vie» comme une Klipa. Ce terme qui signifie littéralement «écorce» ou «enveloppe» prend pour la Kabbale un sens péjoratif évoquant le mal. Car tout comme une personne s’intéresserait à l’écorce ou l’enveloppe du fruit au lieu du fruit lui-même, elle peut également se préoccuper des aspects superficiels, matériels du monde et ignorer son essence divine. Et puisque ainsi elle ne sert pas D.ieu, elle s’en sépare.

vous ai séparés des nations pour être Miens». Une telle séparation n’est pas nécessaire en ce qui concerne les dimensions rituelles de la Torah et de ses Mitsvot. Elles sont évidemment distinctes, il n’est nul besoin pour l’homme de le marquer davantage. Par contre, la Paracha de cette semaine s’intéresse à ce qui concerne tous les mortels. Aussi, se préoccupe-t-elle des lois qui tournent autour de l’agriculture, des relations humaines, du travail et de la moralité. Car c’est dans ces sphères «profanes» que s’exprime la sainteté du Peuple Juif. «Vous pouvez être comme Moi» Par ailleurs, Kedoucha, «sainteté», se réfère également au niveau qui dépasse l’existence matérielle, à la lumière divine qui est, par ailleurs séparée et distincte de notre cadre humain de référence. Mais bien que cette sainteté ne puisse être perçue par nos sens mortels, elle ne nous est pas complètement inaccessible. Ce concept se reflète dans l’interprétation ‘hassidique du passage du Midrach: Il est écrit : « ‘Soyez saints’. Cela signifie t-il que vous pouvez être comme Moi [D.ieu] ? Le verset poursuit : ‘puisque Moi Qui suis l’Eternel, votre D.ieu, Je suis saint’; Ma sainteté est plus grande que la vôtre. » Cependant, la pensée ‘hassidique interprète les mots hébreux «Ya’hol Camoni» traduits par «celui signifie-t-il que vous pouvez être comme Moi?» comme signifiant : «Vous pouvez être comme Moi», autrement dit, chaque être humain peut parvenir à un niveau de sainteté équivalent à celui de D.ieu Lui - Même. Puisque chacun d’entre nous possède une âme qui est «une réelle partie de D.ieu» et que «Moi, l’Eternel votre D.ieu, suis saint», nous pouvons tous atteindre le plus haut niveau de sainteté. En fait, l’humanité peut même, pour ainsi dire, «embellir» la sainteté de D.ieu, comme le déclarent nos Sages : «Si vous vous rendez saints, Je considérerai que vous Me sanctifiez». L’intérieur à l’extérieur Ces deux concepts sont liés. Parce que l’être humain possède une «réelle partie de D.ieu» dans son être, il lui est possible d‘apprécier et d’exprimer la sainteté à tous les niveaux, même à l’intérieur de l’existence matérielle. Plus encore, ce potentiel intérieur pousse chaque individu à rechercher des étapes supérieures dans le domaine de la sainteté. Tout comme D.ieu est sans limite, transcendant tous les niveaux, chaque personne peut accéder à des niveaux plus élevés.

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch (la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

Implication mais non ascétisme Ce concept jette la lumière sur ce que le Judaïsme entend par «sainteté». Le mot hébreu Kadoch, signifiant «saint» implique la séparation. C’est ce qu’exprime la fin de notre lecture hebdomadaire de la Torah : «Vous serez saints pour Moi, car Moi, D.ieu, suis saint et Je Page 37


Le commandement de parler PARACHA EMOR

Ce qui arrive lorsqu’un Sage parle Maïmonide écrit: “Tout comme l’on peut reconnaître un Sage par sa connaissance et ses traits de caractère, car c’est en cela qu’il se différencie du reste de ses semblables, ainsi on doit le reconnaître par sa conduite”. L’intention de Maïmonide est de souligner le fait que la démarche juive vers la connaissance peut être uniquement théorique. Le savoir de l’individu doit plutôt forger son caractère et, ce qui est plus important, influencer son comportement. C’est ce qui en fait un Sage. Parmi les types de conduites mentionnées par Maïmonide comme appropriées pour un Sage, on relève le langage raffiné, comme il le stipule: “un érudit ne doit pas crier ou hurler quand il parle... Mais il doit parler avec gentillesse à tous... Il doit juger tous les hommes sous une lumière favorable, faisant la louange de son prochain et ne mentionnant jamais à son encontre quelque chose qui lui ferait honte”. Les termes employés par le Rambam “juger... sous une lumière favorable”, et “ne jamais mentionner quelque chose qui fasse honte” impliquent qu’un érudit dans la Torah peut reconnaître des fautes chez son prochain. Mais, même alors, “il en dira des louanges”. Quand il lui parle en privé, il peut patiemment et gentiment lui adresser des remontrances pour sa conduite. Mais quand il s’adresse à d’autres, et qu’il évoque cet homme dans son esprit, il y pensera et en parlera favorablement. Cela ne constitue pas une réflexion qui vise au raffinement exclusif de l’érudit. En soulignant constamment les qualités positives d’autrui, il encourage réellement leur expression. Car la pensée et la parole peuvent apporter des changements notoires dans notre monde. C’est pour cette raison que le Maguid de Mézéritch enseignait parfois des concepts qu’il savait inaccessibles à ses auditeurs. Son intention était d’attirer l’idée dans notre monde”, pour que, plus tard, d’autres puissent l’appréhender. Nous pouvons percevoir une idée similaire dans le domaine des relations humaines. Nos Sages déclarent que le Lachon Hara (la médisance) tue trois personnes: celui qui le prononce, celui qui l’entend et celui dont on parle. Nous pouvons comprendre pourquoi une telle conversation affecte celui qui parle et celui qui écoute: tous deux participent à une faute que nos Sages considèrent comme équivalente aux effets combinés de l’idolâtrie, du meurtre et de l’adultère. Mais pourquoi celui dont on parle devrait-il en être affecté? Lui n’a pas pris part à la transgression! Pour le comprendre, nous pouvons expliquer que parler des défauts d’autrui avive leur expression. Bien que la personne en question puisse ne pas être consciente qu’on parle d’elle, le simple fait que l’on discute de ses marques de caractère permet leur révélation. Si l’on n’en avait pas parlé, peut-être seraient-ils restés cachés. “Les attributs positifs sont plus puissants que les attributs de châtiment” et des concepts semblables s’appliquent lorsque l’on parle des traits de caractère positifs d’un individu. Le fait de sans cesse mentionner Page 38

le bien que l’homme possède, et chaque individu possède des trésors de qualités, facilite l’expression de ces qualités dans sa conduite. Un commandement de parler Tous ces concepts se réfèrent à la lecture de notre Paracha, Emor. Emor est un commandement, ordonnant de parler. Dans le contexte de la Sidra, cet ordre devait trouver une application immédiate: communiquer les lois appartenant à la prêtrise. Néanmoins, le fait que ce terme soit utilisé comme titre de la Sidra indique une signification plus large: l’homme doit parler. Et pourtant nous trouvons nos Sages conseillant: “Parle peu” et “Je... n’ai rien trouvé de mieux pour un individu que le silence”, impliquant qu’un excès de paroles n’est pas désirable. Nous ne pouvons pas non plus dire que l’ordre de Emor concerne le commandement de prononcer des paroles de Torah, car à ce propos il existe un commandement explicite: “et vous en parlerez”, nous encourageant à multiplier les paroles de Torah. Dans Emor, il s’agit plutôt de parler des qualités de notre prochain comme nous l’avons expliqué. Apprendre avec la lumière Nos Sages associent le commandement Emor avec l’obligation de ‘Hinou’h, l’éducation des enfants: (il est écrit) “parle” et (il est écrit): “dis leur” (les deux expressions provenant, en hébreu, de la même racine étymologique et se succédant dans le même verset). Pour adjurer les parents concernant leurs enfants... Le-hazir, le mot hébreu traduit par adjurer possède la même racine que le mot Zohar qui signifie éclat. Cela nous donne une leçon d’éducation essentielle. Celle-ci doit se caractériser par une lumière radieuse. En général, on peut utiliser deux manières pour convaincre un enfant d’abandonner un comportement indésirable: on peut soit souligner combien il est mauvais, soit montrer l’alternative positive. Lehazir souligne l’importance de répandre la lumière, car “une petite lumière repousse une grande obscurité” et par une lumière radieuse, on peut allumer la lumière intérieure que possède tout un chacun. Quand la lumière allume la lumière Le concept évoqué possède une dimension plus profonde. Dans son sens absolu, le ‘Hinou’h (l’éducation) de nos enfants, et par extension de tous ceux que l’on influence, ne doit pas être considéré comme une obligation qui dépasse notre propre service Divin, une tâche supplémentaire à accomplir, mais plutôt comme un prolongement naturel de ce service. Quand le service divin d’un homme atteint un sommet, et en accord avec la recommandation d’Ahavat Israël (l’amour du prochain) et d’A’hdout Israël (l’amour et l’unité du peuple Juif ), il se joint aux autres, son contact développant leur progrès personnels. La lumière qui émane de sa conduite illumine et éduque alors tous ceux avec lesquels il entre en contact. Ce nouvel éclat, de lumière en lumière, conduira à l’Ere où “Le sage brillera comme la splendeur du firmament” et “Israël... quittera son exil avec miséricorde”.


Hashem réside dans tout PARACHA BEHAR BE’HOUKOTAY

Et D.ieu parla à Moché au Mont Sinaï en ces termes: parle aux enfants d’Israël et dis leur... Pendant six ans vous planterez vos champs, taillerez vos vignobles et ramasserez vos récoltes. Mais la septième année est une année de repos pour la terre... vous ne pouvez planter vos champs ni tailler vos vignobles. (Levitique 25 :1-4) Pourquoi ce commandement de la Chemita (la loi de laisser reposer la terre tous les sept ans) est-il spécifiquement associé au Mont Sinaï, tous les commandements ne furent-ils pas donnés au Mont Sinaï? La Torah vient plutôt nous dire que tout comme la Chemita fut enseignée au Mont Sinaï, à la fois d’une manière générale et en détails, ainsi toutes les Mitsvot furent-elles enseignées au Mont Sinaï, à la fois d’une manière générale et dans les détails. (Rachi sur le même verset ) Nous vivons dans une ère de prospérité matérielle et technologique sans précédent. Les bénéfices de ces progrès affectent tous les aspects de notre vie, de l’éducation aux loisirs, des affaires à la santé. Alors que la révolution technologique et informatique nous propulse vers un voyage dans les satisfactions matérielles et physiques, nous pouvons nous demander si ces avancées peuvent être intégrées de quelque façon que ce soit dans une élévation spirituelle. De nombreux philosophes affirment que la spiritualité est un état immatériel, transcendant qui ne se préoccupe pas de la matérialité ou de la corporalité. Cependant le Judaïsme défend une perspective différente. UN Deux fois par jour, nous affirmons l’unité divine en proclamant: "Ecoute Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un". En réalité, le sens de l’unité de D.ieu n’est pas seulement qu’il n’existe aucune autre force ou puissance dans la création, mais bien plus, que rien d’autre n’existe en dehors de Lui, y compris la création elle-même. Tout comme les images qui apparaissent dans l’esprit humain n’ont pas d’existence autonome en dehors de l’esprit et sont toutes des composantes de la même substance appelée la "pensée", il en va de même pour D.ieu et Sa création: l’ensemble de la création est simplement la manifestation matérielle de l’énergie divine qui est la seule et véritable "substance" existante. Ainsi, bien que le monde apparaisse comme une réalité viable, distincte de la Divinité, c’est tout le contraire qui est la réalité: la seule réalité est celle de D.ieu dont le monde n’est qu’une simple projection. De même que D.ieu est l ‘entière quintessence, n’ayant ni début ni fin, la création se sent de la même façon comme une existence quintessentielle, sans commencement ni fin. La raison pour laquelle le monde se sent comme une entité autosuffisante est qu’en fait, il n’est rien d’autre que la Divinité.

d’autres puissances. Il est impossible de dire, affirment-ils, que D.ieu soit resté intimement impliqué dans la création et n’en soit pas affecté. La simple notion que l’Etre Suprême, la Vérité Suprême, puisse être impliqué dans un monde si bas, si fragmenté suscite des cris de protestation. Vous pouvez aussi oublier tout ce qui a trait aux miracles, à la Providence Divine et autres concepts semblables. A la lumière de ce qui précède, néanmoins, émerge une approche totalement différente. La raison pour laquelle D.ieu n’est pas affecté par la création n’est pas qu’Il en est complètement détaché; mais au contraire, c’est le fait que Lui et Sa création ne forment qu’un. C’est pourquoi, le sens de la proclamation de D.ieu est le suivant : tout comme il n’existait que D.ieu avant la création, la même chose reste vraie après, il y a toujours une existence unique, celle de D.ieu, car Il est la définition même de l’existence, en fait la substance de la création. Aussi la nature elle-même est-elle divine, la matérialisation de la vérité divine. Les fouilles Ces deux perspectives ne diffèrent pas seulement idéo-logiquement mais également pratiquement. Comment atteindre la spiritualité? Selon les philosophes, l’on doit dépasser les limites du monde, essentiellement se couper de la matérialité pour parvenir à l’état qui permet la spiritualité. Tant que l’on reste emprisonné dans les confins du monde, disent-ils, l’on ne peut jamais avoir la réelle expérience de l’accomplissement spirituel, car D.ieu est essentiellement à l’extérieur de Sa propre création. Toutefois, le Judaïsme enseigne que la spiritualité ne se réalise pas en abandonnant l’ordre naturel mais en ôtant les couches extérieures d’obscurité pour révéler la Divinité inhérente à la création, la Divinité qui se manifeste expressément dans ce monde. Ainsi alors que d’autres croient que D.ieu et le monde sont contradictoires, et que l’on doit fuir le naturel pour parvenir à la Divinité, nous croyons que D.ieu n’est pas limité au royaume de l ‘esprit et qu’on Le trouve dans Sa création autant que dans le spirituel. Et c’est là le but de notre existence, le pourquoi et le comment de la création. "D.ieu a désiré avoir une demeure ici-bas" expliquent nos Sages. Notre mission n’est pas de créer quelque chose qui n’existe pas mais de révéler la Divinité qui est déjà présente dans la création, de prouver qu’il n’y a pas de dichotomie entre l’esprit et la matière, le fini et l’infini. C’est aussi la raison pour laquelle les Mitsvot sont des actes matériels accomplis avec des objets physiques et c’est seulement alors que nous pouvons révéler que la Divinité existe même dans les aspects les plus matériels de la création, ce qui constitue l’objectif de notre existence.

C’est là le réel sens du verset "Je suis D.ieu, Je n’ai pas changé". De nombreux philosophes célèbres ont conclu, en s’appuyant sur cette déclaration, qu’après avoir créé le monde D.ieu s’est empressé d’en donner le contrôle à Page 39




Le Secret de la colombe Nous devons aussi prendre come modèle l’histoire pathétique d’une petite fille orpheline. Elle s’appelait Esther et vivait à Jérusalem, dans la maison de Rabbi Zéra’h Braverman qui l’avait recueillie. Quand elle fut en âge de se marier, on lui présenta un homme religieux, Its’hak Epstein. Après une courte période, on apprit que ses poumons étaint atteints par une maladie qui pouvait être fatale. Le rabbin s’est senti obligé de révéler la vérité à sa fillle adoptive. Esther est allée prendre conseil auprès du Grand Rabbin de Jérusalem, Rabbi Chemouel de Salant, qui lui a répondu que la décision était en son seul pouvoir. Après avoir beaucoup réfléchi, la jeune fille se dit: “Si le Saint-béni-soit-Il veut que j’ai un mari bien portant, Il peut très bien guèrir mon fiancè. Et si D. dècide que mon conjoint soit malade même si j’abandonne Its’hak et que je me marie avec un autre jeune homme, il finira lui aussi par être malade”. Elle s’est mise à prier avec ardeur pour la guérison de son fiancé. Il se marièrent et vécurent une longue vie, sans qu’aucune maladie ne vienne troubler leur félicité (Rabbin Kokis).

Personne ne supporte de demeurer longtemps à écouter les professeurs, comme le souligne le Ramban (Bamidbar 10, 33) : “D. a été mécontent que le peuple juif quitte précipitamment le Mont Sinai, “comme un enfant qui se sauve de l’école” “. Si telle est la nature humaine, prenons garde que le mari ne s’enfuie de la maison pour échapper à la tutelle contraignante de sa femme qui, tout au long de la journée, rectifie les fautes de grammaire, d’histoire, de géographie… Si le conjoint a une demande contraire aux lois de la Torah ou de l’education des enfants, iI y a une façon subtile d’y remédier. Au temps de la génération du désert, Coré s’est révolté contre Moché Rabénou et a entraîné à sa suite 250 homme importants. L’un d’eux s’appelait On ben Péleth. Sa femme était peinée et choquée par la gravité d’une telle opposition au plus grand des prophètes. Elle n’a pas fait la morale à son mari mais lui a laissé entendre qu’une telle querelle était stérile pour lui car de toutes façons il n’avait rien à gagner. Quand ele apprit qu’il avait juré de participer à la rébellion, elle utilisa un subterfuge pour le sauver (Sanhedrin 109b).

Ces différents cas ne viennent pas nous enseigner le fatalisme, la résignation accompagnée d’inertie. Il faut agir, réfléchir, afin de libérer les points de lumière enfouis dans l’obscurité la plus complète. Nous disposons de nombreuses armes pour lutter : la prière, avant tout, mais aussi la clairvoyance afin de déceler le potenciel positif chez l’être le plus démuni. Il n’est pas question d’être passives mais seulement d’agir avec beaucoup de sagesse et de diplomatie pour le plus grand bien du foyer. Ne jouons pas les mentors, les éducateurs, pour coriger notre mari pour “son bien” , afin qu’il n’ait point honte devant les gens. Surtout, il n’a pas droit à l’erreur. Il doit connaitre la capital du Bangladesh, pronnoncer correctement “aéroport” et non “aréoport” , savoir dire “quiconque veut” … et non “tout celui qui veut”. A table, il lui faut utiliser la fourchette et le couteau, et non se servir de ses doigts … Le comble de l’espoir fou est de croire que l’on peut “dresser” le mari en lui faisant sans cesse des remarques. Si sa mère et ses professeurs n’ont pas réussi à l’éduquer, c’est peine perdue quand il a déjà vingt, trente; quarante ans et plus. Un grans pédagogue a écrit : “Donnez-moi un enfant jusqu’à six ans pour le former. Après, c’est inutile”. Nous voila averties, d’autant plus que notre mari a dépassé l’âge de six ans … en principe! Notre foyer ne doit aucunument être transformé en séminaire ou en centre de rattrapage scolaire. Page 42

La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al P125



Gardes ta langue !

Le Lachone HaRa ça ne paye pas ! Qui ne souhaite pas une vie tranquille et paisible en ce monde ? Qui ne cherche pas une vie de santé et un bon gagne-pain qui l’accompagnent pendant toute sa vie ? Il est dit dans Tossefta DePéa : Il y a trois fautes dont on demande des comptes à l’homme en ce monde et qu’il devra payer dans le monde à venir. Ce sont l’idolâtrie, les relations interdites et le meurtre, et le Lachone HaRa est aussi grave que les trois ! Ne fût-ce qu’à cause de cela, l’homme doit se garder soigneusement de ce vilain défaut, en se disant que tous les ennuis qui vont lui fondre dessus pendant toute sa vie ont leur source dans cette grave faute. Il faut savoir que l’essentiel de la faute ne lui est pas pardonné, et que le châtiment lui est gardé pour l’avenir. Si l’homme désire une vie de paix et de tranquillité, de santé et d’une bonne subsistance, il s’efforcera d’étudier les halakhots afin de ne pas chuter, pour son plus grand bien.

Eshet Hail Bientot l’arrivee de la Delivrance On sait des anciens tsadikim, que chaque génération a ses propres épreuves. En plus de toutes les épreuves générales par lesquelles le mauvais penchant essaie de faire trébucher n’importe quel juif, il y a aussi une épreuve qui est destinée à cette génération, comme en témoignent les grands d’Israël de ces derniers temps. Notre génération connaît deux épreuves de plus que toutes les autres : A) L’épreuve de la foi ; B) L’épreuve de la pudeur. C’est justement dans des jours aussi difficiles, avant l’arrivée de la délivrance, qu’il faut se renforcer le plus. Cela ressemble à quelqu’un que se trouve sur un bateau auprès de la côte, et voilà qu’une grande tempête se met à souffler sur la mer. L’homme lutte de toutes ses forces contre les vagues qui menacent de le noyer. Et quand il sent que ses forces le quittent et qu’il désespère presque, des gens lui crient pour l’encourager : « Tiens bon ! Tu es bientôt sauvé ! » C’est ainsi que le Saint béni soit-Il crie à la poignée de femmes vertueuses de notre génération : « Vous avez déjà traversé avec courage toutes sortes d’épreuves difficiles et amères. Tenez bon ! Voici le Machia’h qui se tient derrière le mur ! » Combien ces femmes seront heureuses que le Machia’h les désigne en disant : « Mon peuple a été sauvé par leur mérite ! » Puissions-nous mériter et faire mériter les autres, et voir bientôt la délivrance, rapidement et de nos jours, Amen.


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

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UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.12 El’hazar chéhaya ‘hal haparokhète ( qui examina, à Rome, le Parokhète du Temple). Rabbi El’hazar, fils de H’arsoum. Rabbi El’hazar, fils de H’ananeya, fils de H’izkiya, fils de Gouryone. Rabbi El’hazar, fils de ‘Harakh. Rabbi Eli’hézèr Hagadol ( le Grand), fils de Horkénouss. Rabbi Eli’hézèr, fils de Ya’hakov. Rabbi Eli’hézèr Bérabbi Tsadok. Rabbi El’hazar, fils de ‘Hazarya. Rabbi El’hazar Hamoda’hi. Rabbi Eli’hézèr, fils de Chémaya, homme du village de Outani. Rabbi El’hazar, fils de Parta. Rabbi El’hazar, fils de Parta, petit-fils de Rabbi El’hazar, fils de Parta. El’hazar, fils de Pila (autre version : El’hazar, fils de Pavi). Rabbi El’hazar, fils de Matya. Abba El’hazar, fils de Doulayi. Rabbi El’hazar, fils de Diguelayi. Rabbi Eli’hézèr, fils de Yéhouda, homme du village de Bartota. Rabbi El’hazar, fils de Yéhouda. El’hazar, fils de Yéhouda, homme de Avélime. Rabbi El’hazar, fils de Téradyone. El’hazar Safra. Rabbi El’hazar H’isma. Rabbi El’hazar, fils de Chamoua. Rabbi El’hazar, fils de Tadayi. Rabbi El’hazar, fils de Rabbi Yossé Haguélili. Rabbi El’hazar, fils de Dama. Rabbi El’hazar Bérabbi Yossé, fils de H’alafta. Rabbi El’hazar Bérabbi Chime’hone, fils de Yoh’aye. Rabbi El’hazar Hakalir. Rabbi El’hazar, fils de Rabbi El’hazar Hakapar. El’hazar, fils de Yirméya. Rabbi El’hazar, fils de Pédate. Rabbi El’hazar, fils de Yitsh’ak, homme de Kfar Darome. Rabbi El’hazar, fils de Avina. Rabbi El’hazar, fils de Maneyoumi. Rabbi El’hazar de Romayi. Rabbi El’hazar Bérabbi Yanaye. Rabbi El’hazar, fils de Anetiguenoss. El’hazar Zéyira. Rabbi El’hazar de Ninevé. Rabbi El’hazar, fils de Miriame. Rabbi El’hazar, fils de Ménakhème. Rabbi El’hazar Bérabbi Bérékhya. El’hazar Néyoutayi. Rabbi El’hazar, fils de Torta. Rabbi El’hazar, fils de Rabbi Mélayi. Rabbi El’hazar MéHaguerouneya. Rabbi El’hazar, fils de Dourdaya. Rabbi El’hazar, fils de Pineh’ass. Rabbi El’hazar Bérabbi H’agueya. Rabbi El’hazar Bérabbi Mérénouss. Rabbi El’hazar Bérabbi Yossé. Rabbi El’hazar Bérabbi Yichmah’èl. El’hazar, homme de Bariya. Rabbi El’hazar, fils de Mahabayi. Rabbi El’hazar Batsraa. Abba El’hazar, fils de Gomèl. Bène Elassa. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Taboulé printanier Ingrédients, :

200 g de semoule, 100 g de fèves, 300 g de tomates, 3 oignons nouveaux (batsal yarok), 3 CaS d'huile d'olive, 1 verre d'eau 1 jus de citron, sel, poivre Recette : Versez la semoule et l'eau dans un saladier. Laissez gonfler 10 minutes. Pendant ce temps, faites blanchir les fèves dans une casserole d'eau bouillante. Egouttez en fin de cuisson. Nettoyez et coupez les tomates en deux. Epluchez et émincez finement les oignons. Mélangez le tout à la semoule puis ajoutez le jus de citron, l'huile, du sel et du poivre. Réservez au frais jusqu'au service.

Légumes printaniers en cocotte Ingrédients, :

2 carottes, 600 g de petits pois, 4 pdt 12 oignons nouveaux, 1 cœur de laitue, 1 gousse d'ail, 25 g de beurre, 2 feuilles de sauge, Sucre, sel, poivre Recette Pelez et découper en dés les carottes et les pdt. épluchez les oignons nouveaux en conservant 5 cm de tige. Lavez le vert, puis émincez-le séparément. Lavez et découpez le cœur de laitue en 4. Dans une cocotte sur feu moyen, faites chauffer le beurre et mettre les oignons blancs, les carottes, les pdt, les petits pois et la gousse d'ail non épluchée. Faites revenir le tout pendant 3 min. Ajoutez 2 pincées de sucre, un peu de poivre et les feuilles de sauge préalablement lavées. Couvrez à hauteur, fermez le couvercle de la cocotte. Laissez mijoter sur feu doux pendant 15 min. Ajoutez le cœur de laitue, salez et poursuivez la cuisson pendant 5 min. Servez aussitôt parsemé du vert des oignons réservé.

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Nathan Avraham Israel bat Tsipora Yardena Richard David ben Arlette Ra’hel Corine bat Nina Ginette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché

Adrien Moche Ben Israel Michael David ben Ra’hel Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

HILLOULOT TSADIKIM 1 Iyar : HaRav Tsvi Hirsch Achkenasi, le 'Ha'ham Tsvi 3 Iyar : 'Honi Hama'agel 7 Iyar : HaRav Chlomo Ephraïm de Luntchitz 10 Iyar : Rav Yits'haq Alfasi (Rif) 10 Iyar : Eli HaCohen et ses fils 'Hofni et Pin'has 12 Iyar : Rabi Masoud Abou'hatsera 14 Iyar : Rabbi Meïr Baal Haness 18 Iyar : Rabbi Chimon bar Yo'haï 26 Iyar : HaRav Moché 'Haïm Luzatto (le Ram'hal) 28 Iyar : Chmouel Hanavi

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KAMEA CONTRE les VIRUS du ARIZ’AL A IMPRIMER

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10 Ségoulot importantes en cette période de Coronavirus, pour notre protection à tous A Télècharger sur www.FamillyTorah.com 1. Prière de Rabbénou Tam Cette prière de Rabbénou Tam est rapportée dans l’ouvrage Yossef Omets (lettre 484) « Je suis garant qu’il n’arrivera rien de fâcheux pendant cette journée à celui qui récite cette prière chaque jour ; et celui-ci réussira dans toutes ses entreprises. » ‫ּוב ַתחֲ נּונִ ים ִל ְּפנֵי ֶּמלֶּ ְך ַמ ְּל ֵכי הַ ְְּּלָּ כִ ים הַ ָּקדשֹש‬ ְּ ‫ ֶּש ַתעַ ְּמדּו ִב ְּת ִפלָּ ה ְּבבַ ָּק ָּשה‬,‫ְּבבַ ָּק ָּשה ִמכֶּם ִמיכָּאֵ ל ְּוג ְַּב ִריאֵ ל ְּּורפָּ אֵ ל‬ ,‫ ֵהן ִמ ִל ִילין‬,‫יס ִטים ֶּשלאֹ יַזִ יקּוני; ֵהן ִמ ֵש ִדים‬ ְּ ‫ ֵהן ִמ ִל‬,‫ּובכָּל ָּמקשֹם ֶּשאֲ נִ י השֹלֵ ְך‬ ְּ ‫בָּ רּוך הּוא ֶּשאַ צְּ ִליחַ ְּבכָּל ְּד ָּרכַי‬ ‫ ִמן הַ כֹ ל‬.‫השֹלכִ ים ּובָּ ִאים לָּ עשֹלָּ ם‬ ְּ ַ‫ ֵהן ִמכָּל פֻּ ְּרעָּ נֻּ​ּישֹת ה‬,‫ הֵ ן ֵמ ָּרעָּ ב‬,‫הֵ ן ֵמ ִאיש ו ְִּא ָּשה ִמכָּל ָּדבָּ ר ַרע; הֵ ן ֵמחֶּ ֶּרב ו ֶּ​ְּדבֶּ ר‬ .‫אשֹדי וְּלאֹ ְּבז ְַּר ִעי‬ ִ ‫גּופי וְּלאֹ ִב ְּמ‬ ִ ‫ לאֹ ְּב‬,‫יַצִ ילֵ נִ י אֲ ֹדנָּי אֱ ֹלהֵ י י ְִּש ָּראֵ ל ֶּשלאֹ י ְִּש ְּלטּו ִבי‬ .‫ ֶּש ְּתהֵ א הַ ָּשעָּ ה הַ ז ֹאת עֵ ת ָּרצשֹן ְּלפָּ נֶּיָך ֶּש ִת ְּש ַמע אֶּ ת ְּת ִפלָּ ִתי ּובַ ָּק ָּש ִתי‬,‫בשֹתי‬ ַ ֲ‫ֵאֹלהי א‬ ֵ ‫י ְִּהי ָּרצשֹן ִמ ְּלפָּ נֶּיָך אֲ ֹדנָּי אֱ ֹלהַ י ו‬ (trois fois) ‫׃ יְּה ָּ ֹהו צְּ בָּ אשֹת ִע ְָּּנּו ִמ ְּש ַֽגָּב־לָּ נּו אֱ ֹלהֵ י ַ ַֽיעֲקֹ ב ֶּ ַֽסלָּ ה‬ (trois fois) ‫׃ יְּה ָּ ֹהו צְּ בָּ אשֹת ַ ַֽא ְּש ֵרי אָּ ָּדם בֹטֵ חַ ַֽ ָּבְך‬ (trois fois) ‫קר ֵ ַֽאנּו‬ ְּ ‫השֹשיעָּ ה הַ ֶּ​ְּלֶּ ְך יַעֲ נֵנּו ְּבישֹם־ ׇ‬ ִ ‫׃ יְּה ָּ ֹהו‬ ‫ֹתי אַ ְּב ָּרהָּ ם ְּויִצְּ חָּ ק ְּוי ְִּדגּו לָּ רֹב ְּב ֶּק ֶּרב‬ ַ ‫ְּשם אֲ ב‬ ֵ ‫כל־רע יְּבָּ ֵרְך אֶּ ת־הַ נְּ עָּ ִרים ְּוי ִָּק ֵרא בָּ הֶּ ם ְּש ִמי ו‬ ָּ ‫הַ ְַּ ְּלאָּ ְך הַ גֹ אֵ ל אֹ ִתי ִמ ׇ‬ (trois fois) ‫׃ הָּ ָּ ַֽא ֶּרץ‬ (sept fois) ‫יתי אֲ ֹדנָּי‬ ִ ִ‫ישּוע ְּתָך ִקּו‬ ַֽ ָּ ‫׃ ִל‬ (sept fois) ‫פּור ָּקנְָּך סַ בָּ ִרית אֲ ֹדנָּי‬ ְּ ‫׃ ְּל‬ (sept fois) ‫ְּגּודנּו וְּהּוא ָּיגֻּד עָּ ֵ ַֽקב‬ ֶּ ‫׃ גָּד גְּ דּוד י‬ .ֹ‫כְָּך אַ צְּ ִליחַ ִב ְּד ָּרכַי כְּ משֹ ֶּשעָּ ָּשה יְּהשֹשֻּ עַ ְּבעָּ ְּברשֹ הַ ּי ְַּר ֵדן ִעם י ְִּש ָּראֵ ל בַ ְִּ ְּלחָּ ָּמה ִעם הַ כְּ ַנ ֲענִ י ְּו ָּשב ְּב ָּשלשֹם ְּלאַ ְּרצש‬ 2. Prière de Rabbi Yéhouda Hé’hassid Nous avons reçu de Rabbi Yéhouda Hé’hassid que celui qui récite chaque jour les 3 versets suivants à l’endroit et à l’envers, sera préservé de tout malheur. (De notre Maitre le ‘Hida dans l’ouvrage Yossef Besséder, Siman 8) ‫סשֹבבֵ נִ י סֶּ לָּ ה׃‬ ְּ ‫אַ ָּתּה סֵ ֶּתר ִלי ִמצַ ר ִתצְּ ֵרנִ י ָּרנֵי פַ לֵ ט ְּת‬ .‫סשֹבבֵ נִ י פַ לֵ ט ָּרנֵי ִתצְּ ֵרנִ י ִמצַ ר ִלי סֵ ֶּתר אַ ָּתה‬ ְּ ‫סֶּ לָּ ה ְּת‬ ‫ִב ְּטחּו ַֽ ַביהֹ וָּה ֲע ֵדי־עַ ד כִ י ְּביָּּה יְּהֹ וָּה צּור עשֹלָּ ִמים׃‬ ‫עשֹלָּ ִמים צּור יְּהֹ וָּה ְּביָּּה כִ י עַ ד ֲע ֵדי בַ יהֹ וָּה ִב ְּטחּו‬ ‫ִתן יְּהֹ וָּה יְּבָּ ֵרְך אֶּ ת־עַ ְּשֹ בַ ָּשלַֽ שֹם׃‬ ֵ ‫ְּ ַֽיהֹ וָּה עֹ ז ְּלעַ ְּשֹ י‬ .‫ִתן ְּלעַ ְּשֹ עֹ ז ְּ ַֽיהֹ וָּה‬ ֵ ‫בַ ָּשלשֹם עַ ְּשֹ אֶּ ת יְּבָּ ֵרְך ְּ ַֽיהֹ וָּה י‬ 3. Récit des 42 voyages des Bné Israël dans le désert Cette Ségoula est rapportée par le Mékoubal Rabbi Chimchone d’Ostropoli 4. Ana Békoa’h 5. Bénédiction de Acher Yatsar Rabbi Moché ben Makhir affirme que celui qui récite la bénédiction de Acher Yatsar avec une grande ferveur, et mot à mot, ne tombera jamais malade. 6. Séder du Pitoum Hakétorèt 7. 100 bénédictions Il faut veiller à réciter 100 bénédictions (avec ferveur) au minimum chaque jour. 8. Garder sa langue Faire attention à ne prononcer aucune parole de médisance. 9. Lecture du Chéma’ « Tout celui qui récite le Chéma’, les démons/anges malfaisants s’écartent de lui. » 10. La Tsédaka Donner la Tsédaka sauve de la mort ! Page 50


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http://famillytorah.com/category/segoulot/ RETROUVEZ toutes les SEGOULOT SPECIAL PERIODE DU OMER

http://famillytorah.fr/?p=340 1- Boire l’eau de la pluie en Pess’ah et Chavouot peut vous guerir de toutes les maladies. 2- Suivant un conseil rapporté au nom du Baal Chem Tov, un homme en danger voulant bénéficier d’un salut miraculeux doit donner dix-huit pièces de monnaie destinées à l’achat de bougies pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal ha-Ness en disant à trois reprises : « Je fais ce don pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal ha-Ness. Dieu de Méïr, réponds-moi ! Eternel notre Dieu et Dieu de nos pères, de même que Tu as entendu la prière de Méïr, Ton serviteur, et Tu as opéré en sa faveur des miracles et des prodiges, agis de la sorte avec moi et avec tous les Enfants d’Israël qui ont besoin de miracles cachés et visibles. Amen ! » - VALABLE TOUTE L’ANNEE

SEGOULOT LAG BAOMER - http://famillytorah.fr/?p=306 1) Allumer 17 bougies qui correspondent à la valeur numérique du mot "Tov" ("bien"). De Lag Ba’omer jusqu’à Chavou’ot, il y a 17 jours propices, et il est bien de prier pour que ces jours soient remplis de lumière. Il est recommandé de prier en premier lieu pour une personne proche pour laquelle on souhaite qu’elle soit enceinte ou qu’elle se marie prochainement. 2) L’Admour de So’htchov dit que c’est le jour le plus propice pour demander à rencontrer son âme sœur, pour le mariage. Il est enseigné sur Rabbi Chimon Bar Yo’haï qu'on surnomme "Rachbi" qu’il "délivre les opprimés", et il n’y a pas plus opprimé qu’un homme ou une femme qui attend de trouver l’âme sœur. "Hiloula" signifie "mariage", et Rachbi lui-même se maria le jour de Lag Ba’omer. Il est bien de demander au Maître du monde la réussite pour le mariage de nos enfants. 3) Il faut prier pour l’étude de la Torah. Le Pri Tsadik écrit que, chaque année, quand arrive le jour de Lag Ba’omer, l’homme peut mériter d’atteindre des niveaux spirituels élevés pour lui permettre de mieux comprendre les paroles de la Torah. 4) On priera pour avoir un bon logement. Il n’y a pas d’homme qui déménagea autant que Rachbi. Il habita à Yavné, puis il habita à Ocha, ensuite à Takoua, puis à Bné Brak, il se cacha dans des maisons d’études, et il se cacha aussi dans une grotte. Lorsque l’on prie pour un logement, on formulera la demande suivante : "Hachem, je souhaiterais une grande maison avec de multiples entrées, un parking, un jardin et une vue splendide sur le paysage". Hachem interroge Rachbi, et celui-ci lui répond : "Je sais ce que représente l’instabilité pour une personne qui doit déménager de maison en maison. Donne-lui une maison agréable." 5) C’est un jour idéal pour demander des enfants et une descendance nombreuse. La Ségoula consiste à acheter un arc et une flèche, comme il est écrit : "Comme des flèches dans les mains d’un vaillant guerrier, ainsi sont les enfants de la jeunesse." 6) Il existe une Ségoula très répandue dont les résultats sont miraculeux, mais qui n’en reste pas moins surprenante : il faut envoyer 18 rotel de boissons (1 rotel équivaut à 3 litres) à Méron et prendre sur soi que lorsque l’on sera exaucé, on enverra à nouveau 18 rotel. Cela représente une quantité de 54 litres de boissons (eau, jus d’orange...). On peut envoyer la somme correspondante ou bien les bouteilles qui seront distribuées à tous les participants à la Hiloula. 7) Très important : la subsistance. Rachbi est le Tsadik responsable de la Parnassa dans le ciel. La manne est descendue aux Bné Israël dans le désert pour la première fois à Lag Ba’omer. C’est par force conjuguée du mois d’Iyar et de Rabbi Chim’on bar Yo’haï. Que faut-il demander ? Que dans le peu qu’Hachem nous octroie, réside la bénédiction. Connaissez-vous peut-être cette situation où l’on ressort avec 500 Shekels de dépenses dans un grand magasin et avec une robe que l’on ne portera jamais de sa vie ? Et l’on ressort avec 200 Shekels au marché de Ramla, avec pleins de choses que l’on portera toute la vie. Parfois, dans le peu se cache une énorme bénédiction. Rachbi ne se nourrissait que de caroubes et d’eau, mais il est responsable de la Parnassa. 8) Lire le Téhilim 67 à 7 reprises. C’est le chapitre de la splendeur et du remerciement à Hachem. Ce chapitre exprime le plus grand remerciement à Hachem. 9) Il est interdit d’être triste le jour de Lag Ba’omer. Lag Ba’omer tombe toujours le même jour de la semaine que Pourim. C’est un jour de joie où tout est inversé. Le changement de la rigueur en miséricorde. 10) Prier pour une éducation correcte et équilibrée de nos enfants, afin d’être des parents qui sachent orienter et pas


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