Magazine FamillyTorah Sivan 2021

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Directeur : Borei Olam

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

Directeur commercial : Rephael Hai

Pages 4-6

Publicité et Abonnement :

L’HISTOIRE DE RUTH

Tel. : 050.229.65.22

Pages 8-9

E-mail : famillytorah@gmail.com Site : https://famillytorah.fr : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : +972 (0)50.22.965.22 Pour s’inscrire à la liste de diffusion Envoyez : « Emag FT + Nom & Prénom » Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications. Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 12-14 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 16-23 ENFANTS Pages 24-25 IDEES CREATIVES Pages 26-27 VIVRE SON TEMPS Pages 28-31 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 34 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA Pages 36 CHEMOT ATSADIKIM - HILLOULOT Pages 38-39 DOSSIER COVID 19 - MASHI’AH Pages 40-43

Avec le Soutien de :

SEGOULOT

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

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DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

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Le compte du ‘Omer

Les femmes et les enfants

Nous apprenons du verset Vayikra 23,15 et du verset Devarim 16,9, l’obligation de compter le ‘Omerdepuis le 16 Nissan (2e jour de Pessa’h), jour où l’on offrait au Beth Hamikdach l’offrande appelée « ‘Omer », et de compter jour par jour pendant sept semaines, jusqu’à Chavou’ot.

Les femmes sont exemptes de l’obligation de compter le ‘omer puisqu’il s’agit d’un commandement lié au temps.

A l’époque du Beth Hamikdach, c’était une mitsva de la Torah de compter le ‘Omer. De nos jours, d’après la majorité des décisionnaires, c’est une obligation d’ordre rabbinique en souvenir du Temple.

Comment compter le ‘omer ? La mitsva consiste à compter chaque soir : « Aujourd’hui nous sommes le éniène jour du ‘omer ». On compte le ‘omer le soir, de préférence dès la sortie des étoiles. Il faut être debout, les personnes âgées ou malades peuvent rester assis. Si on a malgré tout compté assis, on sera quitte de notre obligation et on ne devra pas recompter. Avant de faire le compte du ‘omer, on récite la bénédiction suivante :

‫ברוך אתה ה’ אלקינו מלך העולם אשר קדשנו במצותיו וצונו‬ ‫על ספירת העומר‬

Baroukh ata Ado-naï, Elo-hènou, melekh haolam, asher kideshanou bemitzvotav, vètzivanou ‘al sefirat ha’omer Béni Tu es, Hachem, notre D. Roi de l’univers, qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous as ordonné de compter le ‘omer.Ensuite on comptera les jours et les semaines (par ex : « aujourd’hui nous sommes le Xème jour du ‘omer, ce qui fait X semaine (s) et X jours »). Après la séfira (compte), on dit : « HaRa’haman hou ya’hazir ‘avodath beit haMikdach limekoma bimehéra beyaménou » (« Le Miséricordieux restaurera le service du Temple, bientôt, de nos jours »). L’usage est de conclure la séfirat ha’omer par le tehilim 67 et Ana bekhoa’h (se référer à votre sidour). Le compte pouvant se faire dans toutes les langues, dès le coucher du soleil et tant qu’on a pas encore compter, on fera attention de ne pas indiquer à quelqu’un quel est le jour du ‘omer à compter. On préférera répondre « hier nous étions le Xème jour du ‘omer.»

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Il est recommandé d’habituer les petits garçons à compter le ‘omer chaque jour avec la bénédiction dans le but de les éduquer.

Si on a oublié ? Si on a oublié de compter le ‘omer au début de la nuit, on peut encore le compter toute la nuit avec la bénédiction. Mais si la nuit est passée, on pourra compter le lendemain dans la journée sans bénédiction et ensuite continuer à dire la sefirat aha’omer avec bénédiction les soirs suivants. En revanche, si quelqu’un qui a oublié de compter toute une journée (la nuit ainsi que la journée suivante) il ne pourra plus compter les jours suivants du ‘omer avec la bénédiction car il est écrit « elles devront être sept semaines entières » Vayikra 23,15. Le compte n’étant plus complet, on comptera les jours suivants mais sans réciter la bénédiction. Il en est de même pour quelqu’un qui s’est trompé dans la sefirat ha’omer et qui s’en aperçoit plus tard.


Spécial Chavouot : Lois et Coutumes (Yalkout Yossef) )1La fête de Chavouot est célébrée le six Sivan, à la fin des quarante-neuf jours (sept semaines) de la Sérifat Ha’ Omer. C’est pour cela que cette fête s’appelle Chavouot, fête des semaines, comme il est dit (Devarim/ deutéronome 16,9-10) : « tu compteras sept semaines… et tu célébreras la fête de Chavouot en l’homme de l’Eternel, ton Dieu ». Mais pourquoi le texte fait-il dépendre de la fête de Chavouot d’un compte, ce qui n’est pas le cas pour aucune des autres fêtes ? C’est parce que lorsqu’ils sortirent d’Egypte, les enfants d’Israël se virent annoncer qu’ils recevraient la Torah cinquante jours plus tard, comme il est dit (Chemot / Exode 3,12) : « lorsque tu feras sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne ». Or « vous servirez », ta’avdoun, est écrit avec un « noun » supplémentaire, d’une valeur numérique de 50, en allusion aux 50 jours à la fin desquels ils allaient recevoir la Torah. Les enfants d’Israël, animés d’un grand amour pour la Torah, commencèrent à compter, dès la sortie d’Egypte « Un jour à passé», « deux jours », et ainsi de suite, car dans leur impatience, ce temps leur semblait long et ils anticipaient avec joie le moment où ils recevraient la Torah. C’est pourquoi ce compte fut fixé pour les générations suivantes également. )2D’après certains décisionnaires, le soir de Chavouot il faut attendre qu’il fasse vraiment nuit avant de faire le Kidouche (Vingt minutes environ après le coucher du soleil). En effet, si on faisait le Kidouche avant la tombée de la nuit, ce serait comme si on enlevait une partie du quarante neuvième jour du compte du ‘Omer, alors qu’il est écrit (Vayikra/ Lévitique 23,15) : « Ce seront sept semaines entières ». Mais d’autres sont d’avis qu’on n’a pas à faire attention à cela, l’habitude étant de dire le Kidouche avant la tombée de la nuit. A priori, il est donc préférable d’attendre vingt minutes au moins après le coucher du soleil pour faire le Kidouche, en particulier dans nos régions où il n’est pas bien difficile de se conformer à cette opinion et d’attendre la nuit. En cas de besoin, on peut faire le Kidouche avant la tombée de la nuit. )3Le soir de Chavouot, on peut faire la prière de Arvit avant la tombée de la nuit, comme on le fait les autres soirs, et il n’est pas nécessaire d’attendre qu’il fasse vraiment nuit, même si on se montre plus strict en ce qui concerne le Kidouche. )4Il est évident que si on oublie de réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou, on ne peut plus la faire après la fête, même pas au cours des sept jours suivants. )5Le soir de Chavouot, de même que le soir de Roch Hachana, on n’a pas besoin de manger le pain (sur lequel on a fait Hamotsi) avec un aliment doux. On peut donc le manger avec des salades ou des condiments. )6Dans toutes les communautés, on a adopté la coutume de rester éveillé toute la nuit de Chavouot et étudier la Torah jusqu’à l’aube, comme l’indique le Zohar : « les premiers ‘Hassidim ne dormaient pas toute cette nuit-là et étudiaient la Torah » « Allons, disaient-ils, prendre possession de notre saint héritage, pour nous et pour nos enfants, dans les deux « mondes ». « Tous ceux qui font le Tikoun cette nuit-là et qui s’y réjouissent, dit encore le Zohar, seront inscrits dans le Livre de Souvenirs, et le Saint Bénit Soit-Il leur

accorde les 70 bénédictions et couronnes du monde supérieurs ». D’autres part, les A’haronim donnent une raison à cette coutume de rester éveiller la nuit de Chavouot : lors du Don de la Torah, les enfants d’Israël dormirent toute la nuit, et Dieu fut obligé de les réveiller par le tonnerre et les éclairs qui précédèrent le Ma’amad har Sinaï. Nous devons donc réparer cette négligence en restant nous-mêmes vigilants toute la nuit à étudier la Torah. Cet usage ne concerne que les hommes, et pas les femmes. )7Si on veut agir au mieux, il est préférable de tenir l’opinion des Kabbalistes et, la nuit de Chavouot, étudier en groupe le Tikoun imprimé dans le Séfer Qeriyei Mo’ed plutôt que d’étudier la Guémara. Mais si les étudiants des Yéshivot sentent qu’ils gagneront à étudier la Guémara avec zèle et assiduité, il n’y pas à les empêcher, et cela se justifie. Certains ont l’habitude d’étudier le Sefer Hamitsvot du Rambam. Mais lorsque la plus grande partie de la communauté lit le Tikoun, un particulier ne doit pas s’en séparer pour étudier la Guémara ou Rambam. )8Il faut éviter toute conversation inutile ou qui ne porte pas sur des sujets de Torah pendant le nuit de Chavouot et ne pas gaspiller ces heures précieuses à des futilités. Rester assis sans rien faire équipant à dormir. D’après la Kabala, on n’étudie pas de Michna cette nuit-là. On récitera le Chema avant ‘hatsot, surtout si on l’a dit avant la tombée de la nuit. S’il y a un Talmid ‘Haham dans l’assistance, il serait bon qu’il explique les passages de la Guémara, du Midrach et des 613 Mitsvot bien clairement, à l’aide d’Agadot intéressantes, afin que le public ne s’endorme pas ; les mérites de toute la communauté lui reviendront. )9On ne récite pas les bénédictions de la Torah qu’après le lever du jour. Les horaires du lever du jour indiqués dans le calendrier ne suivent pas l’opinion du Maran ni des décisionnaires dont nous suivons les enseignements. )11Ceux qui sont restés éveillés toute la nuit de Chavouot ont également l’obligation de réciter les bénédictions de la Torah ; c’est l’usage le plus courant, et la règle qu’on ne récite pas de Bénédiction en cas de doute ne s’applique pas lorsqu’un usage fermement établi existe. Certains poussent la piété jusqu’à s’efforcer d’écouter ces bénédictions lorsque quelqu’un qui a dormi pendant la nuit les dit, mais tel n’est pas l’usage. )11 Nous avons l’habitude de réciter toutes les bénédictions du matin à l’exception de celle de Al Nétilat Yadayim et de Acher Yatsar, à moins qu’on ne soit allé au toilettes et qu’on doive alors de toute façon réciter cette bénédiction ; mais on ne dit pas Al Nétilat Yadayim (dans ce cas non plus). )12 On s’efforcera d’être aussi fort qu’on lion pour la prière du matin et de ne pas se laisser gagner par le sommeil, pour ne pas perdre le salaire de sa mitsva si on en venait à somnoler pendant le Chéma’ ou la amida. On aura soin de ne pas somnoler pendant la lecture de la Torah non plus, puisqu’on fait la lecture des dix commandements et que nos Sages Zal nous disent : « Mes enfants, déclare Hachem, faites chaque Page 5


année (à Chavouot) la lecture des dix commandements. Je vous compterai comme si vous vous teniez devant moi au mont Sinaï et que vous recevriez la Torah ! » )13 Certains ont l’habitude de se lever pour écouter cette lecture, mais c’est un usage incorrect, cela laissant supposer que ce passage seul est d’origine Divine, et que le reste ne l’est pas – ‘Hasse Véchalom (Que nous D. nous en préserve) – On encourage donc l’erreur en se levant, et il faut empêcher ceux qui le font, surtout dans les communautés où les Talmidei ‘Hakhamim restent eux-mêmes assis : se lever est alors un principe de fatuité. Quelqu’un dont le père ou le Rav sont appelés à la Torah, se lèvera des que celui-ci monte sur le Bima, ce qui ne soulevé aucune objection. Le gabaï, lorsqu’il vend les Mitsvot, ne doit pas non plus annoncer qu’il s’agit d’une paracha « importante », ni faire une autre déclaration de ce genre. Il est d’ailleurs interdit de lire chaque jour le passage des dix commandements en public, mais celui qui le lit à titre individuel a une certaine justification à cela. )14 Quelqu’un qui se trouve dans une communautés où les fidèles ont l’habitude de se lever pour les dix commandements, et qui n’a pas la possibilité de leur faire abandonner cette habitude, se lèvera depuis le début de la paracha ou, au moins, à partir du moment où l’on a appelé la personne pour la aliya au cours de laquelle on fait la lecture des dix commandements, de façon à ne pas rester seul assis parmi ceux qui se lèvent, comme si on méprisait la sainteté des dix commandements. )15 On a l’habitude de garnir la maison et la synagogue de plantes odoriférantes et de roses, etc…, en l’honneur de la fête de Chavouot, en souvenir de ce que disent nos Sages Zal (Chabbat 88b) : « A chacune des paroles

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prononcés par D., le monde tout entier fut rempli de parfums », car il est dit (Chir Hachirim/ Cantiques des Cantiques 5,13) : « ses lèvres sont des roses qui distillent la myrrhe ». On décore de même la maison et la synagogue avec des branchages, en allusion au verset à ce que disent nos sages (Roch Hachana 16a) :« A Atséreth (Chavouot), nous sommes jugés en ce qui concerne les fruits des arbres ». Certains contestent cet usage. On permet néanmoins de l’observer parce que pour nous la coutume à force de loi, en particulier lorsqu’il s’agit d’une coutume ancienne rapportée par nos Sages Zal. )16 On l’habitude de consommer des aliments lactés à Chavouot, et certains ont également l’habitude de consommer du lait et du miel, en allusion à la Torah qui est comparée au lait et au miel, comme il est dit (Chir Hachirim/ Cantiques des Cantiques 4,11) : « Sous ta langue, le lait et le miel ». D’autres expliquent l’usage de manger des aliments lactés de la manière suivante : nos ancêtres, en même temps que les dix commandements, reçurent au Sinaï toutes les lois de la Torah (c’est aussi ce que dit le Rav Saadia Gaon, qui explique que toutes les lois de la Torah sont incluses dans les dix commandements). Or, lorsqu’ils revinrent du don de la Torah, ils ne trouvèrent rien d’autre à manger que des aliments lactés, la viande demandant une grande préparation : abattage rituel, vérifications du couteau qui doit être absolument conforme à toutes les exigences halakhiques, extractions de toutes les parties graisseuses interdites et du nerf sciatique, salage, rinçage, cuisson dans des ustensiles de cuisine neufs, les ustensiles ayant servi moins de 24 heures auparavant étant interdits puisque les aliments qu’on y avait fait cuire avant le Don de la Torah n’étaient pas Kacher après. Ils durent donc se contenter d’aliments lactés, et c’est en souvenir de cela que nous en mangeons aussi.


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mes fils, mais vous qui êtes jeunes, vous pouvez trouver

L’histoire de Ruth Ruth était une princesse moabite d’un caractère d’une

un autre mari. »

rare noblesse, qui devint l’arrière-grand-mère du Roi

Orpa avait l’air triste. Finalement, elle embrassa sa

David. Elle était mécontente de l’idolâtrie de son peuple

belle-mère et lui dit au revoir. Mais Ruth, les larmes aux

et, lorsque l’occasion s’en présenta, elle abandonna

yeux, s’accrocha à Naomi en lui demandant de lui

avec joie les titres royaux qu’elle possédait dans son

permettre d’aller avec elle. Elle la supplia en ces termes :

pays pour mener une vie de pauvreté parmi des gens « Ne me presse pas de te quitter pour m’éloigner de toi :

qu’elle admirait.

car où tu iras, j’irai ; où tu demeureras, je demeurerai. Et voilà comment cela se passa :

Ton peuple sera mon peuple, ton D.ieu sera mon D.ieu ;

Ce fut à l’époque où les Juges régnaient sur Israël. Les enfants d’Israël n’observaient plus strictement les commandements de la Torah, ce qui leur avait valu la

où tu mourras, je veux mourir et être ensevelie. Que l’Éternel me traite avec la rigueur la plus extrême, si rien autre que la mort me sépare de toi. »

punition de D.ieu : une grande famine sévissait dans le

Ruth savait très bien ce qu’elle faisait, car Naomi avait

pays.

attiré son attention sur les difficultés que les Juifs

À cette époque vivait un homme nommé Elimélekh. C’était un riche commerçant qui n’était pas habitué à la faim et à la pauvreté et il projetait d’échapper à cette

rencontraient continuellement. Cependant, Ruth resta ferme dans sa résolution de suivre sa belle-mère et de rester fidèle à la religion qu’elle chérissait tant.

misère en allant ailleurs. Il se rendit donc à Moab avec

Plus tard, Ruth fut récompensée à juste titre de sa

sa femme, Naomi, et ses deux fils.

grandeur d’âme, mais, même au temps de sa pauvreté,

Ruth devint l’amie de cette famille juive. Elle se mit à

elle ne regretta jamais.

admirer leurs lois et leurs coutumes. Le mécontentement

Lorsque Ruth et Naomi arrivèrent dans le pays de Juda,

qu’elle avait toujours ressenti devant l’idolâtrie insensée

la moisson battait son plein. Les deux femmes étaient

de son peuple finit par se changer en répugnance. Aussi,

fourbues de fatigue après leur long voyage. Ruth réussit

lorsqu’un des fils de Naomi exprima le désir de

à persuader Naomi de rester chez elle, tandis qu’elle se

l’épouser, Ruth en fut à la fois heureuse et fière. Elle

rendrait aux champs de Bethléem, afin de trouver

n’avait aucun regret à la pensée de ce qu’elle

quelque

abandonnait :une vie de luxe au palais, ses titres royaux,

elle-même.

nourriture

pour

sa

belle-mère

et

pour

ainsi que la richesse et l’honneur dans un avenir plus ou moins proche. Elle ne voyait que l’égoïsme et la cruauté

Ruth s’approcha d’un champ dans lequel de nombreux

de son peuple, comparés aux qualités des Juifs

hommes étaient occupés à faucher le blé, tandis que

auxquels elle s’était désormais attachée.

d’autres le liaient en gerbes, l’entassaient sur les chars et le transportaient ailleurs.

Mais, quelque temps après, Elimélekh et ses deux fils moururent. Naomi, devenue veuve, ne savait où aller ni

D’une allure un peu hésitante, mais poussée par la faim

que faire. Un beau jour, elle dit à Ruth et à son autre

et par la pensée qu’elle devait apporter coûte que coûte

belle-fille Orpa, également moabite :

quelque chose à manger à sa chère belle-mère, Ruth entra dans le champ, s’assit et attendit sa chance.

« Mes filles, il faut que je m’en aille. J’ai décidé de retourner dans ma ville natale, Bethléhem. La vie ne doit

Soudain, une voix agréable la fit sursauter : « Sois la

pas être agréable là-bas et il n’y a donc aucune raison

bienvenue, étrangère. Viens plus loin dans le champ. Ne

que vous souffriez aussi. Acceptez le conseil que je vous

sois pas timide. Glane quelques épis et mange à ta

donne et retournez à la maison de vos parents. Vos

faim ! »

maris

sont

morts.

Peut-être,

dans

votre

pays,

pourriez-vous vous remarier. Moi, j’ai perdu à tout jamais Page 8

L’homme qui lui parlait était Boaz, le propriétaire du champ. Boaz était Juge d’Israël à cette époque.


Ruth le remercia et glana quelques épis. Elle allait repartir,

lorsque

la

même

voix

aimable

la

pria

instamment de rester un petit peu et de ramasser ce que les moissonneurs avaient laissé dans les coins du champ comme « Péah ». –Qu’est-ce que la Péah ?, demanda Ruth. Et Boaz lui donna l’explication suivante : –Dans notre Torah, il est indiqué que lorsque le

pauvres, les veuves, les orphelins et les étrangers. Ruth fut heureuse de sa bonne fortune. Elle avait ramassé presque plus qu’elle ne pouvait porter. Naomi et elle avaient donc suffisamment de provisions pour vivre quelque temps. Elle remercia Boaz et celui-ci lui fit promettre

de

revenir.

Entre-temps,

Boaz

s’était

renseigné sur la belle étrangère qui avait capturé son cœur et avait découvert qu’elle était la belle-fille désormais veuve de Naomi.

propriétaire d’un champ fait la moisson, il doit laisser un

Ruth, toute émue, se hâta de rejoindre sa belle-mère à

coin du champ pour les pauvres, les nécessiteux et les

qui elle raconta tout ce qui lui était arrivé dans les

étrangers, pour qu’ils viennent récolter eux-mêmes et en

champs de Boaz. Naomi était heureuse du succès de

profitent.

Ruth et qu’elle avait trouvé grâce aux yeux de Boaz, le

Ruth ne cacha pas sa joie. Elle resta, coupa le blé dans un coin du champ et se prépara ensuite à aller chez elle. –Il ne faut pas que tu partes déjà, dit Boaz. Pourquoi ne resterais-tu pas pour profiter du Léketh (glanure) ? –Que signifie Léketh ?, demanda encore Ruth.

grand propriétaire terrien, parent d’Elimélekh. Ainsi, lorsque Boaz demanda à Ruth de l’épouser, Naomi lui conseilla fortement ce mariage. C’est ainsi que Ruth fut récompensée d’une manière inattendue et devint riche et heureuse. Elle et Boaz furent bénis d’avoir des descendants qui devinrent célèbres dans l’histoire. Elle vécut assez longtemps pour

–Suivant notre Torah, lorsqu’un moissonneur a manqué de couper le blé avec sa faux, ou qu’il en laisse tomber,

voir son arrière-petit-fils David, que D.ieu choisit pour être le bien-aimé roi oint de tout le peuple juif.

il lui est désormais interdit de prendre ce blé, et il doit le laisser pour que les pauvres et les étrangers puissent

Car Ruth et Boaz eurent un fils nommé Obed, qui fut le

venir et le ramasser, expliqua Boaz patiemment. Ce

père de Yichaï, et David fut le plus jeune fils de Yichaï.

faisant, il se disait qu’il n’avait jamais rencontré de dame d’aspect aussi noble. Ruth ne dit rien mais ne vit aucune raison de ne pas profiter des lois de la Torah, qu’elle avait acceptées avec tant d’enthousiasme. Après avoir rempli tout un panier, elle se dirigea vers Boaz pour le remercier de sa gentillesse avant de partir. –Tu ne dois pas déjà partir, dit gentiment Boaz. Il reste encore la Chik’ha (gerbes oubliées) à prendre. –Les largesses de la Torah pour les moins fortunés sont illimitées !, s’écria Ruth. Mais veuillez avoir l’amabilité de m’expliquer le sens du mot Chik’ha. –Lorsque le propriétaire d’un champ fait transporter le blé dans ses granges, il se peut que les ouvriers oublient quelques gerbes qui restent dans le champ. La Torah interdit aux ouvriers ou aux propriétaires de retourner pour les ramasser. Ces gerbes doivent rester pour les Page 9




Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #32: Aimer l'humanité entière Réalisez la merveilleuse capacité humaine à communiquer, accomplir et créer. _____________________________________ Imaginez n’avoir jamais vu un être humain auparavant. Réalisez la merveilleuse capacité humaine à communiquer, accomplir et créer. Quels outils fabuleux ! Imaginez vivre sur une île déserte sans jamais avoir vu un autre être humain auparavant. Lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, vous êtes ébahi par la façon dont il marche, parle ou pense. Vous savez qu’il est un formidable et incroyable reflet de D-ieu. Ironiquement, si vous rencontriez cette même personne dans votre appartement en ville, vous seriez probablement indifférent. Notre erreur est de considérer les gens comme acquis. Il y en a tellement et cela nous ennuie. La Voie n°32 s’intitule Ohev ‘et haberiyot – littéralement "Aimez la création." Plus spécifiquement, cela nous enseigne d’aimer les êtres humains – le summum de la création. Il ne s’agit pas d’ignorer les autres choses. Au contraire – si nous aimons les gens, alors aimer les animaux, les arbres et le reste de la création en découlera naturellement. Il ne suffit pas d’aimer D-ieu et votre famille. Vous devez aussi aimer l’humanité dans son ensemble. Cela peut sembler difficile, mais c’est l’idéal juif. La haine et les querelles sont des aberrations ; la paix à travers l’humanité est le chemin qui doit être pris. Comme D-ieu a dit à Moïse : "Aime ton prochain comme toi-même." Sachez apprécier la beauté de la capacité humaine à communiquer, réaliser et créer. C’est une capacité intrinsèque à chaque être humain - des outils vraiment fantastiques ! LA LISTE DES QUALITES Que veut dire exactement “aimer” les autres ? La définition d’aimer est "le plaisir de reconnaître dans les autres leurs qualités." Pour cerner la beauté de chaque être humain, essayez de dresser une liste des qualités. Plus vous aurez conscience des qualités potentielles, plus vous apprécierez autrui. Commencez par les qualités simples, et progressez vers les plus difficiles. Une bonne façon de procéder est de regarder les gens avec qui vous avez du plaisir, qui vous donnent du plaisir, et analysez pourquoi c’est ainsi. Demandez aussi conseil aux autres. Vous finirez par obtenir une liste complète pour aimer toutes sortes de gens ! Finalement vous serez un expert. Sachez distinguer entre une vertu et une autre. Mettez des priorités dans votre liste et identifiez quelles vertus sont plus importantes que d’autres. Voici quelques qualités qui vous aideront à démarrer : Accompli / Adroit / Agréable / Aimant / Altruiste / Ambitieux / Amical / Assuré / Attentif / Aventureux / Travailleur / Calme / Chaleureux / Charismatique / Charitable / Cohérent / Compatissant / Confiant / Consciencieux / Coopératif / Courageux / Créatif / Décideur / Détendu / Digne / Diplomate / Discret / Doux / Econome / Efficace / Energique / Enthousiaste / Equilibré / Equitable / Erudit / Explicite / Expressif / Facile à vivre / Fiable / Gai / Généreux / Habile / Honnête / Humble / Idéaliste / Logique / Loyal /

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Mature / Méthodique / Moral / Opiniâtre / Optimiste / Organisé / Original / Ouvert / Pardonnant / Patient / Perspicace / Plein d’assurance / Poli / Ponctuel / Pratique / Productif / Propre / Prudent / Réaliste / Reconnaissant / Sage / Savant / Sincère / Souple / Spirituel / Talentueux / Tendre / Tolérant / Versatile / Vigoureux (liste adaptée de l’ouvrage "Begin Again Now" du Rabbin Zelig Pliskin) LA LISTE DE L’AMOUR Maintenant, établissez une liste des gens que vous aimez. Combien de noms allez-vous réussir à trouver ? Deux ? (inférieur à la moyenne) Dix? (la moyenne) Vingt ? (au-dessus de la moyenne). Quand vous pensez à tout le plaisir que l’amour apporte, n’est-ce pas dommage que votre liste n’inclut pas les milliers de gens que vous avez rencontrés durant votre vie ! Nous devons regarder le bien dans chaque être humain. Et jusqu’à ce que nous apprenions comment, nous aimerons seulement un très faible pourcentage des gens. Réalisez à quel point votre liste s’allongerait si vous commenciez à vous concentrer sur les qualités des gens – et non pas leurs défauts. En toute occasion, ciblez les qualités de vos voisins, parents, patron, employés, clients, etc. La première erreur que font les gens dans leurs relations est de se concentrer sur les défauts. Si vous n’aimez pas quelqu’un, la seule explication est que vous vous êtes fixés sur la mauvaise cible. Essayez de faire la liste des personnes que vous n’aimez pas – et considérez combien de qualités elles possèdent vraiment. Vous ne pouvez pas détester les qualités, et vous ne pouvez pas aimer les défauts. Vous pouvez seulement choisir d’identifier telle personne avec telle qualité. CHAQUE VERTU HUMAINE En fin de compte, chaque être humain possède au moins une qualité commune : une âme divine, créée à l’image de D-ieu. C’est juste une question de point de vue. Les parents aiment leurs enfants en dépit de leurs défauts. En dépit du fait qu’ils font dans leurs couches. En dépit du fait qu’ils se disputent. En dépit du fait qu’ils sont égoïstes. Alors qu’aimez-vous en eux ? Ils sont intelligents ... pleins de potentiel ... vivants et avec de la vitalité ... Pour aimer l’humanité, soyez sensible aux qualités qui sont communes à tous les gens. Chaque être humain veut être bon et se damnerait pour cela. Imaginez un rustre glouton. Si vous lui demandez,


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg "Tue ces 1.000 enfants ou nous te tuerons," il répondra, "Tuez-moi." C’est cela l’essence de l’être humain. Même si un homme est tombé bas, même s’il est antipathique, il y a toujours une énorme qualité de « potentiel ». Chaque être humain est une créature intelligente, avec un libre arbitre, et un désir profond d’être comme D-ieu. C’est cette étincelle divine qui nous distingue des animaux, et nous dote du potentiel absolu – le libre arbitre (ce n’est pas la moindre qualité !). AIMER OU ETRE AIME Quel plaisir pensez-vous être le plus grand : donner de l’amour ou être aimé ? Donner de l’amour est le plus grand plaisir. Parce que lorsque vous percevez les qualités profondes chez quelqu’un – son honnêteté, sa compassion ou son intelligence – vous pouvez partager cette beauté. A la racine de notre lutte pour aimer se trouve un conflit entre le corps et l’âme. L’âme veut aimer les autres, parce que donner de l’amour est un des plaisirs les plus profonds que l’âme puisse expérimenter. L’âme veut se dépasser elle-même et se lier avec toutes les autres âmes. A un niveau plus profond, aimer autrui est une voie pour accéder à l’amour de D-ieu. Parce que dans la dimension spirituelle, il n’y a pas de frontière entre les entités. Tout est unité. Le corps, d’un autre côté, est plutôt le réceptacle de l’amour. C’est moins exigeant, plus confortable. Vérifiez vous-même : si vous recherchez l’attention, cela signifie que le corps est impliqué. Essayez consciencieusement de vous connecter selon la conduite de l’âme qui est d’aimer les autres. Le début est difficile et vous devez travailler pour obtenir du corps qu’il suive. Mais après vous être accoutumé à voir les qualités chez autrui, vous trouverez cela plus facile d’aimer toutes sortes de personnes ! L’UNITE UNIVERSELLE Si vous coupez une carotte et que vous vous coupiez le doigt accidentellement, allez-vous prendre le couteau et vous couper l’autre main par vengeance ? Bien évidemment non. Pourquoi ? Parce que votre autre main est aussi une partie de vous. De la même manière, l’humanité forme un seul corps. Les encens dans le Temple étaient un mélange d’épices aromatiques – sauf une, qui avait une odeur désagréable. Si l’encens était préparé sans la totalité de ses ingrédients, incluant l’espèce malodorante, il était inutilisable. De même, chaque Juif est une part de l’ensemble et tout le monde est indispensable. Quand nous considérons que nous formons un seul peuple, alors blesser une autre personne – « en se vengeant » – est aussi ridicule que de se blesser soi-même. C’est pourquoi la Torah dit d’aimer son prochain “comme soi-même”. Blesser une autre personne est aussi stupide que vous couper l’autre main avec le couteau. Bien sûr, la réalité est que nos corps sont des entités séparées. Quand une personne mange, l’autre personne n’est pas en train d’être nourrie. Et si autrui est riche, cela me sera difficile de devenir riche aussi. C’est la différence entre le spirituel et le matériel. Ainsi, si vous vous focalisez sur l’aspect « matériel » des autres, cela provoquera immanquablement une division. Essayez vraiment de

vous concentrer sur l’âme des autres personnes. Parce que lorsqu’une personne apprend, l’autre grandit. C’est comme sur un terrain de football – si un joueur marque un but, nous gagnons tous, parce que nous formons un tout. Vous n’allez pas perdre parce qu’une personne est plus sage ; cela vous sera plus facile de devenir plus sage. Votre connaissance est une aide pour moi. Vous pouvez m’apprendre. Toutes les âmes n’en sont qu’une. C’est comme deux personnes sur un bateau et l’une d’elle creuse un trou dans la coque. "Que fais-tu ?!" crie son ami. "Oh, ne te fais pas de souci," répond l’autre, "je fais juste un trou sous MA place." Le trou dans la couche d’ozone ne fait aucune distinction. La drogue, le vol et la violence n’ont pas de frontières. Le concept juif de Tikoun ‘Olam signifie que chacun de nous est responsable de réparer le monde, selon nos capacités. L’AMOUR COMMENCE A LA MAISON Ne croyez pas celui qui prétend “aimer l’humanité” et a des relations déplorables avec sa propre famille. Si une personne est incapable de voir les qualités de son propre frère, comment pourra-t-il les trouver chez les autres ? Afin d’accéder à l’amour de l’humanité, une personne doit commencer avec sa famille. La progression saine est de démarrer avec l’amour de ses parents, de ses frères, de son épouse puis de ses enfants. De là, le but est d’aimer les autres autant qu’un parent veut aimer un enfant – sans aucun obstacle sur le chemin. Le mariage est un bon terrain d’entraînement. Cela vous apprend comment vous identifier à l’Autre comme à vous-même. Cependant il y a un amour qui doit tout précéder. La Torah dit d’aimer son prochain “comme soi-même”. Cela signifie qu’il n’est pas réaliste d’aimer son prochain tant que vous ne vous aimez pas vous-même d’abord. Si vous ne vous sentez pas fier de vous-même, vous ne pouvez pas aimer les autres. Parce que l’amour pour être réel, doit couler de l’intérieur de vous-même vers l’extérieur. Une technique simple est de vous concentrer sur vos qualités. Tous les jours, félicitez -vous des bonnes qualités que vous possédez. Êtes-vous un ami attentif ? Un travailleur acharné ? Ambitieux ? Sincère? Prenez plaisir à vos forces. VERIFIEZ VOTRE APPAREIL DE MESURE Imaginez une de vos connaissances, et un jour vous découvrez qu’il est un frère perdu de vue. Vous voudrez immédiatement tout connaître de lui ! Que s’est-il passé ? N’est-elle pas la même personne que vous connaissiez hier ? Rien dans sa personnalité ou ses qualités n’a changé dans la nuit. Alors pour quelle raison êtes-vous si intéressé ? Parce que maintenant vous avez une plus grande motivation pour l’aimer. Lisez cela : Comment réagissez-vous instinctivement quand un inconnu marche dans la pièce ? Ressentez-vous une bouffée de chaleur ou bien votre première réaction est de vous cacher ? Êtes-vous désireux de découvrir qui il est ou bien vous sentez-vous distant ? Quand vous parlez aux autres comme à des étrangers, ils le restent. Mais si vous prenez l’habitude de vous adresser aux gens comme à des amis ou des frères (sans condescendance), alors vous trouverez plus facile de les aimer. Pensez à trois choses que vous feriez si vous Page 13


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg vous aperceviez que votre voisin est un frère perdu de vue. Ensuite mettez en pratique. Vous verrez que les gens répondront positivement pour être l’objet de votre amour ! Le Talmud enseigne comment le sage Hillel était constamment harcelé par un particulier. Hillel répondit : "Mon fils, comment puis-je t’aider ?" Hillel a dit "mon fils" dans le but de faire naître un lien émotionnel, comme si cette personne pouvait être son fils. Commencez par traiter chacun avec plus de sollicitude et de respect. A chaque fois que vous rencontrez une personne difficile, essayez de penser, "Si c’était mon fils, comment le traiterais-je ?" HISTOIRE D’UN AMOUR FRATERNEL Il y avait une fois, deux frères qui héritèrent d’une ferme. Ils travaillèrent ensemble à la ferme durant des années dans un amour fraternel. Par la suite, un d’eux prit femme, et ils se partagèrent la ferme. Celui qui était marié construisit une nouvelle maison et y vécu avec sa femme, tandis que celui qui était célibataire vivait tout seul dans l’ancienne demeure. Le frères continuèrent à travailler dans leur ferme et vécurent heureux. Finalement le frère marié eu une grande famille de 10 enfants. Et l’autre frère était toujours seul. Un jour, celui qui était seul pensa : "Je possède toute cette ferme et tout cet argent, mais je n’ai que moi à m’occuper. Mon frère a 12 bouches à nourrir." Alors au milieu de la nuit, il prit quelques bottes de blé, gravit la colline qui séparait les deux fermes – et déposa le blé dans le silo de son frère. Une nuit le frère marié pensa : "Tu sais, j’ai une belle femme et de beaux enfants. Mon domaine est prospère. Mais mon frère est seul. Tout ce qu’il possède est du blé." Alors, au milieu de la nuit, il prit une gerbe de blé, gravit la colline, et secrètement plaça la gerbe dans le silo de son frère. Et ainsi continuèrent les frères. Chaque nuit, chacun gravissait secrètement la colline et mettait des gerbes de blé dans la grange de l’autre. Une nuit, les deux frères se rencontrèrent au sommet de la colline. Et immédiatement ils comprirent ce qui se passait. Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre et s’étreignirent. C’est sur cet endroit que le Tout-Puissant choisit de bâtir Son saint Temple. Parce que lorsqu’un être humain en aime un autre, le Tout-Puissant se joint à eux. Parce que c’est dans ce but que la vie est faite. METTRE TOUT EN PRATIQUE Les Voies de la Sagesse disent : "L’extérieur réveille

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l’intérieur." Cela veut dire que même si vous éprouvez de la difficulté à aimer autrui, vous pouvez toujours faire des actions qui montrent de l’amour – avec la conviction que cela affectera finalement votre intériorité. Voici une petite liste d’idées pour aider à réveiller l’amour du prochain :Quand quelqu’un a de la peine, montrez de la compassion. 

Faites un effort pour épargner quelqu’un qui a subi une perte financière.

Rendez visite au malade, et soyez à l’écoute de ses besoins.

Ne faites honte à personne – particulièrement en public.

Ne dites pas du mal des autres.

Ne vous vengez pas et ne soyez pas rancunier.

Souriez – votre joie est communicative.

Respectez les personnes âgées.

Trouvez un pauvre dans votre Communauté que vous vous engagez à assister.

EN QUOI "AIMER L’HUMANITE" EST UNE VOIE VERS LA SAGESSE ? 

Pour réaliser votre potentiel, vous devez aimer les autres. Leurs succès sont aussi vos succès.

Plus vous aimerez dans votre vie, plus vous serez heureux et capables.

Si vous n’appréciez pas le phénomène de l’être humain, vous ratez l’un des plus grands plaisirs de la vie.

Aimer les autres vous relie au monde, à toutes les facettes de la création.

L’amour vous aide à sortir de votre « moi » et à entrer dans le « nous » élargi.

Mettez des priorités dans votre amour. Sachez apprécier la valeur de chaque qualité.

Réalisez que tous les êtres humains sont des enfants de D-ieu.


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch

Où est mon dîner?!? La vie est remplie de défis qu'on ne peut le plus souvent éviter d'affronter. L'état d'esprit dans lequel nous abordons ces moments cruciaux de notre vie possède un impact important sur leur résolution pacifique. Ainsi, une personne anxieuse et peu sûre d'elle-même éprouvera les pires difficultés à trouver les réponses justes au moment opportun. Partant, les défis possèdent de grands risques de se transformer en crises. À l'inverse, la personne qui s'est préparée d'une façon adéquate vivre ces instants comme autant d'opportunités de mieux se connaître, de s'améliorer et en fin de compte… de se rapprocher de D-ieu. Un metteur en scène d'un type spécial Si nous pensons que le monde se dirige au petit bonheur la chance, nous ouvrons la porte à de nombreux déboires et déceptions tout au long de notre vie. Celui-ci nous volera ; celle-là nous mentira. Dans chaque situation, nous ne manquerons pas de relever l'injustice dont nous sommes victimes : untel nous aura insulté-e ; un autre aura profité de nous… Considérée sous cet angle, la vie n'est qu'une suite de moments délicats et inquiétants. Nous sommes dépendants-es de la volonté des autres (patron, banquier, docteur…) et le bonheur et la joie de vivre disparaîtront inexorablement de notre vie. C'est sans doute cela que nous rêvons tant de partir à l'autre bout du monde pendant nos vacances : afin d'oublier notre propre vie. Une vision plus réfléchie et plus enthousiaste consiste à reconnaître l'existence du Créateur, véritable chef d'orchestre de l'univers. Selon les règles établies par celui -ci, rien n'est laissé au hasard et le moindre détail de notre vie est pesé intelligemment avant de nous toucher. Si nous admettons également que ce chef d'orchestre désire notre bien et que son savoir est infaillible, notre esprit peut se reposer : nous sommes entre de bonnes mains. Partir d'un bon pied ne sert pas seulement à démarrer une activité d'une façon idéale. La personne qui entame quelque chose dans les meilleures conditions, met toutes les chances de son côté afin de finir également ce qu'elle a commencé d'une façon optimale. Démarrer notre vie d'un bon pied signifie que nous possédons le mode d'emploi entre les mains et que nous sommes prêts-es à la consulter aussi souvent qu'il le faut. Notre génération a vue se multiplier les guides d'utilisation. De nos jours, l'écran de télévision le plus simple est livré avec son guide de plusieurs centaines de pages. Il semble logique que le guide de notre vie en possède un nombre largement supérieur. Il est donc d'une importance cruciale de synthétiser et résumer le plus possible les grandes lignes de ce guide. Les deux principes que nous venons d'énumérer représentent un bon début. Répétons-les : 1) Le monde est dirigé par D-ieu ; 2) D-ieu désire notre bien et nous aide à l'obtenir. Ces deux principes ne sont pas à mettre dans la catégorie de la culture générale. Reconnaissons que le plus souvent, celle-ci ne nous sert pas à grand-chose. Plutôt, nous devons nous en servir dans tous les aspects pratiques de notre vie. À titre d'exemple, nous les appliquerons dans trois domaines qui recèlent de nombreux défis : la paix conjugale, l'éducation des enfants Page 16

et le monde du travail. La paix conjugale Toutes les personnes mariées le savent : établir durablement de bonnes relations au sein du couple relève de l'exploit. De fait, ceci est tellement difficile, que la personne qui arrive à ramener la paix entre son ami et la femme de celui-ci se voit promettre monts et merveilles (prière prononcée dans les bénédictions du matin). Dans la majorité des cas, la femme et l'homme sont à blâmer pour l'état souvent peu reluisante de leurs relations dans leur couple. En appliquant le premier principe – le monde est dirigé par D-ieu – le mari et la femme devraient prendre conscience que c'est D-ieu qui les a fait se rencontrer et que c'est également Lui qui désire que l'homme vive ce qu'il vit avec sa femme, et réciproquement. Plus nous oublions cela, plus nous focalisons nos problèmes de couple sur notre conjoint. C'est lui, ou elle, qui est la cause de nos maux et qui détient la clé de la solution pour obtenir un couple au sein duquel règne l'harmonie. Cette vision a détruit de nombreux couples et elle a malheureusement un bel avenir devant elle. Pourtant, sa fausseté s'explique par l'exclusion de D-ieu de notre vie. Avec un minimum de bon sens, nous devrions réaliser que c'est D-ieu qui désire nous mettre dans la situation où nous sommes et que c'est au contact de notre conjoint que nous pouvons ouvrir nos yeux sur un ou plusieurs aspects à améliorer de notre personnalité. Avons-nous tendance à être colériques ? D-ieu désire que nous le réalisions et que nous fassions les efforts nécessaires pour nous améliorer. À cette fin, il nous a mis-e en contact avec notre conjoint-e qui adopte, comme par hasard, un comportement qui nous agace. À cette école, nous nous formons tous les jours. Ainsi, plutôt que de pointer un doigt accusateur vers notre moitié, nous devrions remercier Hachem pour nous aider à tester aussi souvent que possible notre capacité à rester calme. L'éducation des enfants Enseigner une éducation saine aux enfants n'a jamais été chose aisée. Les défis auxquels fait face notre génération sont sans aucun doute sans précédent. Si la modernité a amené quelques progrès dont nous bénéficions tous-tes (médecine, imprimerie…) elle a amené encore plus de dangers qui menacent littéralement la vie de nos enfants : images obscènes omniprésentes, perte de la notion de respect aux parents, violence dans les écoles…


La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Dans cet environnement, transmettre les voies plaisantes de la Tora semble s'opposer à un mur infranchissable. Les enfants sont naturellement portés vers la facilité (ne le sommes-nous pas nous-mêmes ?) et maintenir à la maison un certain ordre moral n'est pas facile. Souvent, les parents sont à bout de force et tentent de faire passer ce message en utilisant la force. D-ieu nous connaît parfaitement : n'est pas Lui qui nous a formés-es ? Il sait que nous acceptons difficilement d'être contredits-es. Pour autant, si nous aspirons à atteindre la vérité, nous devons savoir que chercher le respect pour nous-mêmes n'est certes pas la voie idéale. L'inverse est plutôt vrai : nous devons nous sentir comme inexistants-tes, comme de la poussière. Sans doute ne pensons-nous pas courir après les honneurs. Cependant, lorsqu'un de nos enfants ne nous écoute pas, le grondons-nous pour son bienfait ou parce que notre honneur a été froissé ? Lorsque nous élevons la voix, le faisons-nous pour l'éduquer ou parce que nous ne supportons pas d'être contredits-tes ? En contact avec nos enfants, nous apprenons à nous remettre à notre place, même s'il est de notre devoir de leur rappeler leurs obligations envers nous, mais uniquement pour leur bénéfice. Le monde du travail Le chômage fait partie de notre vie. Lorsque nous avons un emploi, notre salaire ressemble à un avion cargo trop chargé : son ascension n'est pas assurée. Dans tous les cas, il est extrêmement difficile de se trouver dans une situation où la joie et le bonheur règnent. Qu'il s'agisse de menaces de licenciement ou d'une augmentation tant attendue ou refusée, tout nous pousse à faire de notre patron le bouc-émissaire de nos difficultés. Ici aussi, nous devons nous poser la question suivante : D-ieu nous aurait-Il oubliés-es ? Certes, il nous revient de faire tous les efforts possibles afin de trouver un emploi qui puisse subvenir à nos besoins. Nous devons également nous montrer flexibles dans notre capacité d'adaptation :

nous vivons un monde qui change très rapidement et le milieu de travail n'échappe pas à cette règle. Pourtant, il ne faut pas oublier que dans tous les cas, c'est Hachem qui décide de notre réussite… ou de notre échec. Il est certainement plus agréable d'avoir à gérer une augmentation de salaire qu'une lettre de licenciement. D'autre part, nous savons que l'indice du bonheur n'augmente pas forcément avec celle de nos revenus. L'équation “plus d'argent, plus de bonheur” est fausse, comme l'ont prouvé de nombreuses études. Ainsi, en réalisant que c'est D-ieu qui détermine nos revenus, nous pouvons apprécier à leur juste valeur les efforts que nous faisons pour trouver, et conserver, notre emploi. Ceux-ci sont indispensables, mais loin d'être suffisants pour nous garantir un avenir serein entre les murs de notre bureau. Enfin de compte, si D-ieu dirige le monde, laissons-Le décider pour nous de la somme que nous aurons à inscrire sur notre déclaration de revenus. De plus, nous ne devons pas oublier que ce montant correspond à ce que nous avons besoin pour nous rapprocher de D-ieu… et pas forcément pour nous acheter une nouvelle voiture. D'autres aspects de notre vie pourraient être abordés : notre santé, notre capacité intellectuelle… Tous les paramètres de ces aspects sont réglés par le Maître du monde qui les adapte à chaque personne. La seule chose dont nous pouvons être certains-es est qu'ils ont été taillés sur mesure pour notre plus grand bénéfice. Tous visent le même but : nous ouvrir les yeux sur nos origines saintes et nous rapprocher de D-ieu. Puissions-nous mériter, en ce début d'année, de découvrir la présence de D-ieu à nos côtés, tous les jours et dans toutes les situations. Puissions apprécier pleinement ce que le Créateur fait pour nous et Le remercier, chaque fois que l'occasion se présente. Démarrer cette nouvelle année sur des principes de ce type est le plus beau cadeau que nous pouvons faire à D-ieu… et à nous-mêmes.

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Le Jardin de l’Education d’après Rav Shalom Arouch

Construire avec amour On dit que construire quelque chose prend des années, mais pour détruire, il suffit d’une seconde. Et je dis que les mots aussi sont destructeurs. Construire ? C’est seulement avec amour ! Après de nombreuses années de rencontres avec des parents qui font du mal à leurs enfants par la violence verbale, qui les blessent et les rabaissent, j’ai remarqué et j’attribue plusieurs raisons à ce comportement regrettable. Un parent qui a grandi dans la violence verbale Beaucoup de parents ayant grandi dans un foyer où ils subissaient la violence verbale de leurs parents continuent, de façon absurde, ce comportement chez eux. C’est un cercle vicieux sans fin, à moins que les parents ne décident de tout arrêter et de commencer à se prendre en mains. Aucune raison au monde ne justifie de blesser, d’embarrasser, d’insulter ou de dire des paroles blessantes à son enfant ! Point. Au contraire, c’est une interdiction absolue de la Torah. Les rabbins, les enseignants ou les professionnels doivent intervenir immédiatement lorsqu’ils sont confrontés à un enfant qui souffre de violence verbale, et d’autant plus s’il y a violence physique. Beaucoup de gens pensent que chez eux, ils peuvent se comporter comme des tyrans dont on ne peut contester l’autorité, que tout le monde doit exécuter leurs ordres et répondre à leurs demandes. Ce n’est pas la façon dont les justes d’Israël avaient l’habitude d’éduquer leurs enfants à travers les âges. Au contraire ! Ils manifestaient de l’humilité, du respect et beaucoup d’amour envers les membres de leurs familles. Les enfants sont créés à l’image de D.ieu ! Et l’on devrait les traiter comme tels. Le Choul’han Arouh’ explique qu’il est interdit à l’homme d’être exigeant avec ses enfants, ou d'attendre qu’ils l’honorent parce qu’il l’exige d’eux –ce qui n’est pas du tout normal, et qui peut les mener à la faute, que D.ieu préserve. Mais il faut les traiter avec miséricorde et ignorer les erreurs que l’on peut corriger avec de l’amour et des messages cachés qui pourront les aider. Certains parents pensent être propriétaires de l’âme de leurs enfants, mais ils oublient qu’il s’agit d’un précieux prêt que le Créateur leur a confié, et qu’ils n’ont donc aucun droit de les blesser, de les offenser ou de les rabaisser. Dans tous les cas, le simple fait d’adopter ce comportement à la maison est une chose terrible en soi, d’autant plus que c’est interdit ! Et tout comme c’est interdit de faire honte à quelqu’un, il en va de même pour les enfants. Ceux qui humilient leurs enfants souffriront plus tard des conséquences et des résultats d’un tel comportement. Les parents ont reçu le droit d’éduquer leurs enfants, pas de les détruire ! Comme le dit Rabbi Nah’man de Breslev, l’homme appartient au Créateur du monde, et lorsque le parent est conscient de ce fondement basique, il se comporte en conséquence. Les menaces, qui font partie intégrante de la violence verbale, sont dévastatrices pour l’éducation des enfants –elles sont dévastatrices dans Page 18

tous les domaines ! Mais quand il s’agit d’enfants, c’est la plus grosse erreur que les parents puissent faire. Pourquoi ? Parce que le parent ne comprend pas ce qu’il cause chez l’enfant menacé. Si le parent veut punir l’enfant, il doit le faire immédiatement, bien que je pense que cette mesure non plus ne devrait pas être prise, à moins que la punition soit positive. Par exemple, si l’enfant embête un de ses frères ou des enfants de sa classe, la « punition » sera de faire un acte de bonté, adapté à son âge et sa compréhension, envers celui qu’il a embêté. Bien entendu, cela comprend une réconciliation, quelques minutes de réflexion sur son comportement ainsi que l’expression de regrets sur celui-ci. Dans tous les cas, des menaces et des « promesses » de sanctions à venir, surtout pour effrayer l’enfant, sont quelque chose de très cruel qui laisse les enfants en proies à leurs peurs et angoisses, ce qui peut se répercuter sur leur comportement à l’avenir –intériorisation, pipi au lit, hypersensibilité, amertume, et souvent aussi, agressivité. Il est clair que cette approche est injuste, et sans l’ombre d’un doute, anormale. De façon générale, on ne peut pas se conduire avec les enfants de façon cruelle, sous quelque forme que ce soit. Les parents qui veulent réussir dans la tâche d’éduquer leurs enfants doivent le faire uniquement avec amour ! Il n’y a pas d’autre moyen. De plus, un parent qui a grandi dans un foyer de violence verbale sait, corps et âme, combien vivre dans un tel foyer est horrible et très souvent insupportable, alors comment peut-il perpétuer cette douloureuse « tradition » et l’inculquer à ses enfants ? C’est absurde, mais je n’ai jamais compris comment il est possible qu’un parent blesse et fasse du mal à ses enfants. Un tel parent doit décider fermement, de façon décisive, de mettre un terme à ce cercle vicieux, et de s’occuper de lui-même. C’est l’une des meilleures choses à faire pour le bien de la cellule familiale, mais surtout pour lui-même ! En plus de recevoir l’aide d’un professionnel, je recommande fortement de ne pas renoncer à l’aide que le Créateur du monde nous apporte, et qui est la meilleure de toutes, c’est-à-dire la prière. Un parent qui prie pour ses enfants et pour lui-même voit des changements étonnants, sur lui et sur ses enfants.


Faible estime de soi du parent Un parent qui a recours à la violence verbale ou physique avec ses enfants, souffre la plupart du temps d’une faible estime de soi, et se sert donc de ses enfants pour «s’élever», même si cela implique aussi d’écraser son/sa conjoint/e. Dans tous les cas, une personne censée sait très bien qu’elle n’a pas besoin de rabaisser les autres pour se sentir bien avec elle-même, à moins qu’elle souffre d’un trouble mental grave, mais seulement de travailler sur ce côté d’elle-même ! Et une des meilleures façons de mener ce travail à bien est… d’élever et d’édifier les autres ! Nos sages nous enseignent quelque chose de très important : « Qui est honoré ? Celui qui honore chaque personne ! » En édifiant les autres, l’homme s’élève lui-même. La grandeur ne vient jamais au détriment des autres, jamais ! Mais justement en les respectant. Un manque de formation De nombreux parents ne reçoivent pas de conseils adaptés quant à l’éducation de leurs enfants. Beaucoup d’entre eux reçoivent des conseils ici et là, ou bien font tout simplement confiance à ce qu’ils savent. Cependant, et surtout de nos jours, on a tout intérêt à écouter des cours afin de recevoir des conseils pratiques sur le sujet, d’une source qualifiée, conseils qui accompagneront les parents au quotidien. Le livre Le jardin de l’éducation donne aux parents la bonne orientation, pour mener à bien leur plus importante mission dans ce monde. Des attentes exagérées des enfants Certains parents attendent de leurs enfants des choses qu’ils n’auraient même pas attendu d’eux mêmes étant enfants. Et lorsque leurs attentes ne se concrétisent pas, ils commencent à se plaindre et à rabaisser leurs enfants,

en les discréditant et en les accusant de ne pas réussir, de ne pas pouvoir, de ne pas faire d’efforts, de ne pas, de ne pas… Mais non ! Cette façon de penser n’a pas sa place dans l’éducation des enfants ! Ce genre d’accusations est aussi de la violence verbale. Comment vous sentiriez-vous si vous étiez en permanence sous la pression de ce qu’on attend de vous, si vous deviez faire la volonté d’autres personnes et pas la vôtre ? Comment vous sentiriez-vous, si le Créateur vous imposait cela ? Dans tous les cas, s’il y a certaines attentes des enfants, il incombe totalement au parent de donner à l’enfant toutes les conditions dont il a besoin afin d'y répondre. Encore une fois, on ne parle pas ici d’attentes exagérées, mais de celles qu’ont à peu près tous les parents, de façon normale et équilibrée. Et n’oublions pas les conseils du Roi Salomon, le plus sage des hommes : « Eduque l’enfant selon sa voie ». Chaque enfant est un monde à part entière. Le parent doit connaitre le monde de ses enfants, et ces mondes sont différents l’un de l’autre ; donc l’éducation diffère d’un enfant à l’autre. Il n’y a pas « une éducation uniforme » pour tous, l’un peut être sensible, l’autre introspectif, le troisième, avec un caractère « tonique », etc. Et éduquer le jeune « selon sa voie » est un art que chaque parent a tout intérêt à développer et à mettre en oeuvre. Et bien sûr, ne vous arrêtez pas d’encourager l’enfant, de le soutenir tout le long du chemin et de l’envelopper de chaleur et d’amour. Avec cette approche, il y a plus de chances de réussir dans la vie !

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

Vivre en sanctifiant HaChem Beaucoup de gens se leurrent et pensent que l’accomplissement d’un commandement justifie la colère, l’énervement, ou même de heurter quelqu’un. En vérité, il ne s’agit que d’une ruse du mauvais penchant qui se déguise sous le couvert d’un précepte pour mieux pousser l’homme à commettre les pires transgressions. Il faut savoir que comme il est interdit de voler de l’argent pour acheter un cédrat (étrog), des phylactères (tefilines) ou accomplir un quelconque commandement, il est aussi interdit de se mettre en colère ou de s’énerver pour aucun commandement au monde. L’interdit de la colère est plus grave que celui du vol, comme nos Sages de mémoire bénie l’expliquent : Se mettre en colère, c’est comme pratiquer l’idolâtrie. Et ils disent encore : Celui qui admet l’idolâtrie, renie la Tora toute entière. Quant au vol, bien qu’il soit grave, ils ne le comparent pas à l’idolâtrie. L’énervement est aussi un grand défaut, car c’est l’expression du mauvais penchant (sitra a’hara) et le Saint béni soit-Il le déteste. Et comment un commandement peut-il justifier une conduite détestée par le Saint béni soit-Il ? De plus, faire souffrir autrui est une faute entre l’homme et son prochain, qui est beaucoup plus grave que celle commise entre l’homme et HaChem et tellement plus difficile à corriger. De telles erreurs proviennent d’un manque de foi, car l’homme ne croit pas que les empêchements qui le bloquent sont voulus par HaChem, ni qu’HaChem béni soit-Il le met à l’épreuve s’il se met en colère ou non, ou s’il heurte des gens ou non. La seule et unique manière de surmonter ces empêchements, c’est la prière. Mais, il brandit l’étendard de ‘C’est ma puissance et ma force’ et fait tout dépendre de lui-même, comme s’il avait la force de plier la réalité à sa volonté. Non seulement il faut croire que tout est entre les mains du Créateur dans le domaine matériel, mais aussi dans l’accomplissement des commandements, où il y a grand danger que le mauvais penchant le fasse tomber dans ses filets d’orgueil et de puissance. Leibele, le cordonnier Afin d’illustrer ce qui précède, voici une histoire authentique et édifiante : C’est une nuit de Pessa’h. Autour de la sainte table de rabbi Aharon ‘le grand’ de Karlin, de mémoire bénie, tous ses disciples sont réunis dans une ardente et sainte révérence. Il est inutile d’insister sur la joie et l’enthousiasme qui accompagne la fête (Seder) de Pessa’h chez l’un des plus grands maîtres de la ‘Hassidout. Rabbi Aharon, de mémoire bénie, conduit le Seder selon les indications du Ari z’l et les ‘hassidim goûtent presque à la saveur du monde futur, comme s’ils participaient eux-mêmes, maintenant, à la sortie d’Egypte en voyant les miracles et prodiges. Les ‘hassidim remarquent que le rabbi devient silencieux, il ferme les yeux comme dans l’attente d’un événement mystérieux à venir. Les ‘hassidim gardent eux aussi le silence tout en guettant leur maître. A la fin, rabbi Aharon se secoue avec un sourire aux lèvres. Il montre sur son Page 20

visage qu’il prend un grand plaisir à ce qu’il voit. Les ‘hassidim l’interrogent : “Maître, dis-nous ce que tu vois, et pourquoi cette joie et ce sourire ?” Rabbi Aharon leur répond : “Vous savez certainement que notre Seder de Pessa’h est différent de tous les autres, n’est-ce pas ? Sachez aussi que notre Seder, avec toute sa sainteté, est encore très éloigné du niveau de celui que Leibele le cordonnier conduit en ce moment-même, qui fait grand bruit dans les Cieux et qui plaît beaucoup au Saint béni soit-Il”. Les ‘hassidim s’étonnent : “Leibele le cordonnier ? Nous ne méprisons le Seder d’aucun Juif, que D. nous en préserve, et il est évident que l’accomplissement de tout Seder de Pessah est une grande chose, mais Leibele est un homme simple. En quoi son Seder est-il si particulier qu’il dépasse celui de rabbi Aharon ‘le grand’ ? Le rabbi leur répond : “Allez chez lui et rendez-vous compte par vous-mêmes”. Tous les ‘hassidim se rendent à la maison de Leibele le cordonnier pour voir quel Seder de Pessa’h spécial il accomplit, qui cause tant de plaisir et de joie à leur maître et qui fait tant de bruit dans les Cieux. Arrivés à la maison de Leibele, les ‘hassidim qui se tiennent silencieusement à la fenêtre, observent à l’intérieur et ce spectacle se révèle à eux : Leibele, qui n’a pas encore commencé le Seder, se tient debout, avec le plateau de pains azimes (Matsoth) entre les mains, en face de sa femme et il lui dit : “Ma chère femme, ma couronne, viens faire le Seder de Pessa’h qui n’a lieu qu’une seule fois par an. C’est une grande nuit qu’il est dommage de gâcher”. L’épouse de Leibele se tient face à son mari, brûlante de rage ; elle se saisit du plateau et hurle : “Non ! Tu ne feras pas le Seder de Pessa’h !” Leibele lui répond avec douceur et gentillesse, sans aucune colère : “Ma chère femme, mon âme, je t’entends, je veux que tu saches qu’il n’existe aucune femme comme toi dans le monde entier et je remercie chaque jour HaChem de m’être marié avec toi. Je te prie de venir et faisons le Seder ensemble. C’est dommage de le gâcher. L’accomplissement du Seder influence sur toute l’année à venir. C’est une ‘Nuit réservée pour HaChem’. La Présence divine y est différente de toute l’année”. Sa femme hurle, “Je t’ai déjà dit qu’on ne fait pas de Seder ce soir !” et elle ramène le plateau à la cuisine.


Leibele prie alors silencieusement : “Maître du monde, que Ton nom soit glorifié, je Te remercie pour ces empêchements, car tout vient de Toi. Maître du monde, aie pitié de moi, puis-je mériter de faire le Seder de Pessa’h. Je sais que c’est Toi qui le retardes, non pas ma femme. Maître du monde, pardonne-moi, excuse-moi”. La femme de Leibele revient de la cuisine et crie : “Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Tu ne cesses pas de me faire souffrir, quelle erreur de t’avoir épousé !” Leibele se tourne vers sa femme avec amour : “Ma chère femme, tu n’as pas idée combien je t’aime. Tu es la plus belle chose qui m’est jamais arrivé dans ma vie. Qu’est-ce qui te fait souffrir ? Dis-le moi et je ferai tout pour te faire plaisir. J’achèterai ce que tu désires. Je te prie de me laisser organiser le Seder. Celui qui prolonge le récit de la sortie d’Egypte est louable, et le temps passe ; viens mon âme, faisons ensemble le Seder et réjouissons-nous de la fête”. Leibele s’approche de la cuisine pour rapporter le plateau, tout en priant : “HaChem béni sois-tu, puis-je mériter de savoir que tu me mets à l’épreuve, et l’essentiel de cette épreuve consiste à voir si je tombe dans l’hérésie de penser que c’est ma femme qui me retarde, d’utiliser la force, de l’humilier et me mettre en colère ; ou bien de croire qu’il n’existe rien hormis Toi, et que ce n’est pas ma femme qui m’empêche de réaliser le Seder de Pessa’h, mais bien Toi. Je Te prie de m’aider à maîtriser ma colère et de savoir que même si je ne fais pas le Seder de Pessa’h, il est plus important de ne pas faire souffrir ma femme et de ne pas me mettre en colère. Aide-moi à être joyeux, même si je ne parviens pas à réaliser le Seder. Aide-moi à savoir que Tu attends de moi de passer par cette épreuve de la foi, que Tu es celui qui fait obstacle, que je ne me mettrai pas en colère, je ne m’énerverai pas, et que j’accomplirai Ta volonté avec joie en croyant que c’est Toi qui fait obstacle, que je ne me mets pas en colère ni ne suis énervé”. Leibele rapporte le plateau et le pose sur la table. Sa femme le ramène à la cuisine en criant : “Je te l’ai déjà dit, tu ne feras pas le Seder, impie ! Je te montrerai ce que c’est. Tu ne cesses de me faire souffrir”. Sans la moindre colère, Leibele apaise sa femme et parle à son coeur : “Comme je te comprends, ma chère femme, je comprends ta grande douleur. Je t’aime tant que j’éprouve une grande douleur pour le mal que tu éprouves à cause de moi. Je suis coupable de tes souffrances. Je te promets d’être bon pour toi, dorénavant ; viens et faisons ensemble le Seder car minuit est presque passé et on ne pourra plus manger l’Afikoman (le pain azime mangé en souvenir du sacrifice de Pessa’h qu’on consommait avant minuit à l’époque du Temple)”. Puis, il prie HaChem : “Maître du monde, donne-moi la raison et la connaissance qu’il n’existe rien hormis Toi. Car c’est par Ta volonté que je passe par cette épreuve de la foi. Je pensais que ma tâche était de conduire le Seder de Pessa’h, mais je vois que Tu

attends de moi un autre culte : l’épreuve de la foi de ne pas me mettre en colère et de ne pas m’énerver. Aie pitié de moi, que je sache qu’il est plus important de maîtriser la colère plutôt que de faire le Seder. Car l’essentiel est de ne pas profaner la foi en se mettant en colère car sinon, je commets une faute entre l’homme et son prochain. Si je blesse ma femme, que D. nous en préserve, aucun repentir n’est utile si elle ne me pardonne pas de tout son coeur. Aie pitié de moi et inspire-moi des paroles d’apaisement qui attendrissent son coeur et calment sa peine et son courroux. Aide-moi à lui faire plaisir et à réaliser le Seder de Pessa’h”. Ce spectacle se poursuit durant six heures ! Leibele apaise sa femme avec des mots d’amour, supplie HaChem, et sa femme hurle et le méprise. Soudain, sans aucune raison apparente, l’humeur de sa femme change complètement ! Elle devient joyeuse et gaie, elle presse son mari de s’asseoir et d’accomplir le Seder ! Leibele le cordonnier et sa femme s’apprêtent à accomplir le Seder de Pessa’h et elle lui sert des mets succulents avec amour et une grande joie. Il est nécessaire de souligner qu’à cause du peu de temps qui reste avant l’aurore, Leibele et sa femme sont contraints de terminer le Seder promptement. Ils mangent les matsots, boivent les coupes de vin en grande hâte et lisent la Hagada en avalant les mots. Après la conclusion du Seder, ils se reposent et reprennent leur haleine : ils sont contents. Après avoir suivi toute la scène en retenant leur souffle, les ‘hassidim respirent maintenant à l’aise. Finalement, tout est pour le mieux, tout s’est transformé en bien. En vérité, ils ne croyaient pas que les choses s’arrangeraient et ils étaient persuadés qu’à un certain moment, Leibele perdrait son sang-froid et sa patience. Mais à présent ils comprennent que Leibele leur a donné une leçon de foi. Ils savent aussi que le Seder de Pessa’h de Leibele - même s’il fut conduit avec la rapidité de l’éclair - est dix fois plus élevé que leur propre Seder, effectué dans le calme et la sérénité. Un commandement réalisé sans problème a moins de valeur que celui qui nécessite de surmonter de grands obstacles. Rien ne vaut le mérite de surmonter des obstacles pour accomplir un commandement dans la prière, le repentir, sans force ni menaces, mais dans la compréhension, l’apaisement, l’amour et le respect. Et il est certain que Leibele a mérité cette nuit-là d’atteindre de très hauts niveaux dans son service d’HaChem, ce qui est impossible dans les circonstances, où tout se passe dans l’ordre et sans aucun empêchement. ‘Un commandement causé par une transgression’ Nous apprenons de cette histoire une règle importante : il est absolument interdit de se mettre en colère, d’être énervé ou à plus forte raison blesser quelqu’un, même pour réaliser le plus grand commandement qui soit ! Un tel commandement est appelé par nos Sages de mémoire bénie ‘un commandement causé par une transgression’. Lorsqu’il s’agit d’une transgression comme le vol, on comprend son interdit dans la réalisation d’un Page 21


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commandement. Cependant, la plupart des gens se trompent et pensent qu’il est permis de se mettre en colère, de s’énerver, et de mépriser des gens, pour réaliser un commandement. Comme dans l’histoire que nous avons rapportée, on aurait pu croire qu’il convenait de se mettre en colère, et de forcer sa femme à accomplir un commandement aussi important que le Seder de Pessa’h. Le mauvais penchant se déguise en un zélateur d’HaChem pour inspirer de telles pensées : HaChem m’ordonne de faire le Seder ! Quelle effronterie de m’empêcher de réaliser l’ordre d’HaChem ! Je dois être prêt de me mettre en colère pour enlever en ‘l’honneur d’HaChem’, cet obstacle posé insolemment sur mon chemin. Qu’HaChem nous préserve d’un tel ‘honneur d’HaChem’. Ce genre de pensée ne provient que d’un manque de foi, car si l’homme possédait la foi, il écouterait le bon penchant qui lui dit : “C’est HaChem qui pose cet obstacle sur ton chemin, car il n’existe rien hormis Lui. Et de même que tu n’as pas le droit de résoudre un manque d’argent par le vol, il est interdit d’enlever cet obstacle par une transgression, ce qui équivaudrait à un acte idolâtre (et à plus forte raison en faisant souffrir autrui)”. Viendrait-il à l’idée d’un homme de voler afin d’acheter des pains azimes (Matsoth) pour faire le Seder de Pessa’h, si personne ne pouvait lui prêter de l’argent ? Bien sûr que non ! Il comprend qu’il doit agir sous la contrainte et se tourne vers HaChem en Le suppliant de lui procurer de l’argent ou les Matsoth afin de pouvoir réaliser le Seder de Pessa’h. Il n’abandonne ni sa volonté ni sa prière avant que sa requête soit agrée. Néanmoins, si sa demande est repoussée, il est contraint de s’abstenir de réaliser le Seder, bien que cela soit déplorable et douloureux. Dans le cas où l’empêchement est causé par une autre personne et qu’il est impossible de maîtriser l’obstacle par des moyens agréables, il n’y rien d’autre à faire que de continuer à prier, à supplier Celui qui a vraiment érigé l’obstacle : HaChem béni soit-Il. Le problème principal est l’ignorance de l’homme qui n’est pas conscient de la gravité de l’interdit de faire souffrir autrui. Il s’entête à vouloir accomplir un commandement au prix de violer de graves transgressions et décide qu’un commandement (mitsva) est plus important que les sentiments de l’autre. Qui lui a donné le droit de décider qu’il peut réaliser un commandement en causant une souffrance à autrui ? L’homme ne considère pas non plus la colère ou l’énervement comme des fautes graves, mais il pense que certaines situations exigent une telle conduite et qu’il est alors permis de se mettre en colère ou d’être énervé. En vérité, c’est une grande erreur car la colère et l’énervement ne sont pas seulement de graves fautes, mais aussi une négation totale de la Tora et de toute la foi. Et sous de nombreux aspects, ces fautes sont plus graves que d’autres transgressions. Entre le marteau et l’enclume

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Par conséquent, lorsque l’homme fait face à un commandement qui se présente, mais qu’il ne peut accomplir sans se mettre en colère ou faire du mal à autrui, il est soumis à une épreuve. Le seul conseil qu’on peut lui donner, c’est de ne pas abandonner sa volonté de réaliser le commandement et de prier HaChem qu’Il ôte l’obstacle. Néanmoins, s’il ne peut réaliser le précepte, il n’a pas le droit de commettre de faute, la plus légère soit-elle. Il est contraint et cette contrainte est authentique, puisqu’il a fait tout son possible pour réaliser le commandement. Il s’adressera ainsi au Saint béni soit-Il : Maître du monde, Tu me places devant une situation très difficile. D’un côté, je suis tenu d’accomplir ce commandement et de réaliser Ta volonté, mais de l’autre, je ne peux le réaliser sans me mettre en colère ou heurter les sentiments d’autrui et j’enfreindrais alors Ta volonté. Maître du monde, je Te prie d’avoir pitié de moi, de m’aider à réaliser Ta volonté et d’accomplir Tes commandements sans commettre de faute. Je Te prie de lever cet obstacle et faire de sorte que je ne profane pas la foi en me mettant en colère, qui équivaut à un acte idolâtre, et à propos duquel il est dit qu’il vaut mieux se laisser tuer que de le faire. A plus forte raison, fais en sorte que je ne fasse pas de mal et que je n’afflige pas celui qui bloque mon chemin, car mon repentir ne serait pas efficace. Et qui suis-je pour décider de ce qui est le plus important : le commandement que je veux accomplir ou la douleur d’autrui ? Bien au contraire, je sais que Tu es plus sévère pour les fautes commises entre l’homme et son prochain. Je Te prie de me sauver de l’énervement, qui est une hérésie totale et que tu détestes. Aide-moi à accomplir Tes commandements. Je Te prie de me sauver de cette pénible situation, de cet obstacle et de réaliser pour moi ce verset : “D-ieu agrée-t-Il les voies d’un homme, Il lui concilie même les faveurs de ses ennemis”. Il devra poursuivre ainsi sa prière, sans jamais abandonner sa volonté, et il méritera sûrement d’accomplir le commandement et l’obstacle se transformera en bien, comme nous le voyons dans l’histoire de Leibele le cordonnier. À suivre…

Perles de Richesse - la Segoula Jeux d’argent Les jeux de hasard sont une très mauvaise chose. Les jeux d’argent entraînent de grandes pertes, et de plus, il y a une grande probabilité que la personne en deviendra dépendante. Il faut savoir qu’une personne qui dépend des jeux d’argent, il lui est difficile de s’en débarrasser plus que pour toutes les autres dépendances. Même dans les jeux de loterie, il existe une possibilité de dépendance. Ce phénomène est aussi le signe d’un énorme manque d’Emouna[foi]. Beaucoup de gens signent même un abonnement avec des entreprises de loteries. Ces personnes pensent, que les «numéros» peuvent leur procurer le gain tant désiré. Ce qui entraine qu’à la place de prier D’, ils sont presque capables de prier les «numéros», H’as Vechalom. Seul, l’Eternel décide de qui sera pauvre et de qui sera riche, qui sera en bas de


l’échelle et qui sera en haut, Lui et personne ni rien d’autre !

Tu n’as pas d’argent ? –donne de laTsedaka ! L’homme ne dira pas : lorsque j’aurai beaucoup d’argent, ou au moins quand je serais plus stable dans ma Parnassa, alors je donnerai la Tsedaka. Comment puis-je donner un cinquième de mes ressources à la Tsedaka, alors que mon salaire ne suffit pas à ma subsistance ? Contre cette fausse pensée, Rabbi Avira a donné cette explication dans la Guemara: « Si l’homme remarque que son salaire est restreint, il en fera de la tsedaka [charité]» [Traité de Guitin 7], et à fortiori lorsque son salaire est plus important. Ecoute et apprend : si une personne gagne, par exemple, 5000 shekels par mois, et si, dans tous les cas, cette somme ne suffit pas pour couvrir ses besoins et ceux de sa famille, le conseil à lui donner est de consacrer 1000 shekels [un cinquième] à la Tsedaka , sur ces 5000 shekels… Tu es sûrement étonné et te poses la question : «Comment est-ce possible ?! Si 5000 shekels ne lui suffisent pas, comment peut-il vivre avec seulement 4000 shekels ?! » Et la réponse est : «Oui ! C’est l’intelligence de la Tora, c’est l’intelligence de la Emouna ! Et Pourquoi ? …» Si une personne reçoit un salaire moindre que ce qu’exigent ses besoins, cela veut dire que D’ lui donne sa Parnassa de façon restreinte, c'est-à-dire selon la loi stricte [ Din]. C’est pourquoi, s’il veut que D’ se comporte avec lui avec miséricorde, et lui donne plus que ce qui lui est fixé selon la loi, alors c’est à lui de donner la Tsedaka. HakadochBarouh’ hou dirige ainsi Son monde : plus la personne donne de la Tsedaka, plus D’ lui donne de la Parnassa, car il existe un principe «Celui qui est bienfaisant avec toutes les créatures, les cieux seront bienfaisants avec lui » [ Chabbat 151].

Des gens du dehors seront là pour faire paître vos troupeaux… Il est aussi rapporté [Likoute moharan partie 2, 4], que le bénéfice de la Tsedaka est immense, car la Tsedakasert en permanence. Les besoins du corps sont nombreux, et même les besoins essentiels sont importants et nombreux : la nourriture, les vêtements, l’habitation, à un tel point qu’il est possible de perdre toute sa vie rien que pour ce qui est essentiel. En fait, la Parnassa est la chose principale qui occupe, dérange et inquiète la personne dans ce monde ci. Ceci est surprenant, car si la bonté divine nous inondait, nous n’aurions même pas besoin de faire un quelconque travail pour recevoir notre Parnassa, parce qu’il est évident que D’ peut nourrir et subvenir à tous les besoins de toutes les créatures sans aucun effort humain. N’est-ce pas que le Créateur a tout créé à partir du vide complet, quand il n’y avait pas encore d’homme sur terre, et sans qu’il y ait un effort, un réveil venant d’en bas produit par un homme. Pourtant, D’ créa des mondes si grands, et tous par sa miséricorde et sa bonté comme il est écrit : « Le monde par la bonté se construit ». [Tehilim] Puisque Lui, Saint, a pu créer de tels mondes sans aucun effort et éveil humain, simplement grâce à Sa bonté, Il peut

évidemment nourrir, remplir, faire subsister, faire vivre, et faire exister tous les mondes rien que par sa bonté. Ainsi, nous, de cette façon, n’aurions pas besoin de faire un quelconque travail ou effort, nos besoins essentiels auraient été satisfaits par le travail d’autres, comme il est écrit : «Des gens du dehors seront là pour faire paître vos troupeaux…; des fils d'étrangers seront vos laboureurs et vos vignerons. 6 Et vous, vous serez appelés prêtres de l'Eternel… » [Isaïe 61] Si nous faisions taire notre cruauté intérieure et donnions la Tsedaka, nous mériterions de voir que la bonté divine nous comble, et donc nous n’aurions pas besoin du moindre effort, et même les travaux nécessaires seraient faits par d’autres. Il ressort de cela, que toutes les inquiétudes générées par les énormes besoins nécessaires à notre subsistance, s’annulent, et tout cela grâce à laTsedaka.

En conclusion : grâce à la tsedaka de l’homme, révélatrice de sa bienfaisance et de sa bonté envers les créatures, D’ se comportera envers l’homme avec bonté et bienfaisance et lui donnera sa Parnassa sans que celui -ci ne produise aucun effort. Si une personne dit : « Mon salaire ne me suffit pas, et je vais donner à d’autres ?! » Dans ce cas, du ciel on lui répondra : si tu te préoccupes de toi-même, s’il te plait, continue à te préoccuper de toi-même. Pourquoi, D’ se préoccuperait-Il de toi ? Mais si tu dis, même en étant un peu stressé, que tu te préoccupes des autres qui sont dans le besoin, au delà de ton simple calcul, alors on s’occupera de toi, même lorsque cela ne devait pas te revenir… Il est aussi écrit : « Par la faute de la négligence des prélèvements des Troumots et Maaserots, le salaire se perd et les hommes courent après leur parnassa, et n’arrivent pas à l’attraper » [le livre des midots, Mamon 50]. Il est aussi écrit :« Celui qui ne fait pas jouir d’autres personnes de son argent, alors les voleurs viennent chez lui » [là-bas], et aussi «celui qui relève sa main de la tsedaka, des voleurs lui tombent dessus » [livres des midots ,vols]. Il faut savoir : L’argent, dont on prélève un cinquième pour la Tsedaka, est béni. C’est une Segoula, une chose de valeur, qui n’est pas logique. Considérons deux personnes qui ont exactement le même salaire, la même somme: celui qui donne 20 % de ce salaire à la Tsedaka, verra la bénédiction et la réussite sur son chemin, beaucoup plus que son ami qui ne prélèverait qu’un dixième de son salaire.

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David le jeune berger p.11 LeDavid avait de «bons yeux», ce qui signifie qu'il avait une manière positive de regarder les gens autour de lui. Il cherché toujours le bien chez les gens et apprécié la beauté de leur âme. Même quand il regardait ses frères, il a essayé de ne penser qu'à leurs bons points et non à leur méchanceté. Quand ses parents sont revenus à la maison et ont vu que la maison était toute propre, ils ont loué David et dit: «Quel beau garçon! Trois acclamations pour David! Tu es un bon garçon innocent

qui

aide

toujours

à

la

maison

et

rend

tes

parents

heureux!

Quand ses frères ont entendu cela, ils n’étaient ni en colère ni jaloux. Au lieu de cela, ils avaient tous honte de ce qu'ils avaient fait. Ils ont réalisé que leur propre Yetzer Hara les avait amenés à commettre une erreur et à maltraiter leur frère. Ils ont vu qu'en nettoyant la maison, même quand ce n'était pas son tour, David avait fait quelque chose de vraiment spécial. Alors chacun s'est tourné vers lui et lui a dit: "Je suis désolé." David n’était pas en colère non plus. Il a juste souri et a dit: «Ce n’est pas grave. J'étais heureux de nettoyer. Je

remercie

Hashem

de

m'avoir

donné

la

chance

de

faire

une

mitsva.

Ce n’est pas la fin de l’histoire, chers enfants. Quand David a pensé plus tard à quel point les choses s'étaient bien déroulées, il s'est levé et a remercié Hashem pour Son aide. Non seulement cela, il a demandé à Hashem de l'aider si quelque chose comme ça se reproduisait dans le futur. Il a supplié Hashem de l'aider à pardonner aux autres. Quand quelqu'un pourrait le déranger, il devrait juste le laisser passer et ne pas se fâcher. «Hachem», a prié David, «permez-moi d'aimer tout le monde et de pardonner à quiconque me dérange ou se moque de moi. Aides-moi à comprendre que si quelque chose m’arrive, même si ce n’est pas agréable, c’est quelque chose que tu as fait arriver pour que je m'entraîne à croire en Toi. Rappelles-moi que la personne qui me fait ça a été envoyée par toi. Aides-moi, s'il te plaît de me souvenir toujours de cela, comme ça je ne me mettrai pas en colère et ne me battrai pas avec la personne, mais je m'en souviendrai c'est ta volonté et c'est pour mon bien. C'était la prière de David quand il était enfant, et il l'a priée pour le reste de sa vie. Même après avoir grandi et est devenu roi, cette prière l'aiderait à éviter la colère quand quelqu'un ne le respecterait pas ou l'insulterait. Vos prières sont toujours avec vous et vous gardent partout où vous allez. David, qui a prié toute sa vie depuis son enfance, a vu comment ses prières l’ont protégé.

A suivre... B”H


IDEES CREATIVES BOUTEILLE PLASTIC


IDEES CREATIVES BOUTEILLE PLASTIC


Dans le Desert PARACHA BAMIDBAR

Deux montagnes figurent de façon prééminente dans l’histoire juive: le Mont Sinaï, sur lequel nous reçûmes la Torah de D.ieu, et le Mont Moriah, aussi connu comme le Mont du Temple, qui représente le service de l’homme pour son Créateur. Le premier se situe dans un désert isolé, le dernier, au coeur de la capitale d’Israël, la cité de Jérusalem. Nos Sages expliquent que la Torah fut donnée dans le désert pour mettre l’accent sur le fait qu’elle est accessible à tous. Le monde civilisé est séparé en “zones” qui varient dans leur degré d’exclusivité; certains passages sont publics, mais ils ont quand même des régulations qui gouvernent leur utilisation; il y a également des emplacements réservés à certains groupes choisis d’individus (citoyens d’un pays, membres d’un club etc...); il existe des maisons privées, elles- mêmes divisées en pièces publiques et pièces privées. Il y a des villes ouvertes, des villes fortes et des capitales avec des quartiers où seuls peuvent entrer ceux qui ont les critères satisfaisants pour y habiter. Le Mont du Temple représente l’apogée d’une tel le hiérarchie de l’espace. Nos Sages comptent dix “cercles” géographiques, chacun renfermant un domaine de sainteté et de restrictions, depuis les frontières de la Terre Sainte jusqu’à la chambre la plus intérieure du Temple, le Saint des Saints, à l’intérieur duquel seul le Cohen Gadol avait le droit d’entrer et seulement le jour de Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année. Cette idée est l’illustration matérielle du fait que la voie de l’homme vers D.ieu consiste en de nombreux niveaux; à chacun d’entre eux, l’individu doit pouvoir être jugé méritant avant de pouvoir continuer. Le Mont Sinaï, d’un autre côté, qui s’élève dans le désert, représente un sommet qui est accessible à tous, sans restriction ni protocole: la Torah est ouverte à tous, tout comme le désert est sans propriétaire et sans zones différentes. Il y est également fait allusion dans le fait que la Paracha de Bamidbar (“dans le désert”) est toujours lue avant la fête de Chavouot qui marque le jour où nous reçûmes la Torah, mettant à nouveau l’emphase sur le fait qu’elle est “aussi libre d’accès que le désert pour tous les habitants de la terre”. Une autre leçon que nous apprenons du désert est que la véritable maîtrise de la Torah requiert le Messirat Nefech, un don et un sacrifice de soi, sans équivoque. Dans chaque domaine, il existe des frontières qui délimitent jusqu’où il nous est possible d’aller. Elles nous indiquent la limite au-delà de laquelle on ne peut plus continuer avant d’avoir franchi le niveau supérieur. Messirat Nefech signifie que l’on ne reconnaît aucune limite da ns nos aptitudes ou aucun obstacle que l’on ne peut pas surmonter, que l’on poursuit son but avec obstination, sans être arrêté par quelques forces extérieures que ce soit ou par ses propres limites. Selon les paroles du Midrach, “celui qui ne fait pas de lui même un désert ne peut acquérir la Torah”. Le camp La Torah fut donc donnée dans le désert. Mais où Page 28

exactement dans le désert? Le Talmud cite deux versions de la façon dont fut transmise la sagesse et la volonté divines à l’homme. Tous tombent d’accord sur le fait que “les principes généraux” de la Torah furent révélés au Mont Sinaï, sous la forme des Dix Commandements et dans la communication avec Moïse au cours des quarante jours et des quarante nuits qu’il passa au sommet de la montagne. Toutefois, en ce qui concerne les détails de la Torah, Rabbi Ichmaël suit l’opinion qu’ils furent enseignés à Moïse dans le Michkan, le Sanctuaire portable que le Peuple Juif érigea lors de chacun de ses quarante deux campements dans le désert. Rabbi Akiva est en désaccord, affirmant que “les principes généraux comme les détails furent enseignés au Sinaï”. Le Michkan était le précurseur du Temple. Il constituait l’épicentre du campement des Hébreux, le plus intérieur d’une série de périmètres qui marquaient des domaines d’une sainteté croissante, tout comme le sera plus tard le Temple définitif sur le Mont Moriah. Le Michkan (consistant en un “Saint des Saints”, un sanctuaire moins exclusif et une cour extérieure) était entouré du camp des Lévites, qui était l’équivalent du Mont du Temple; le camp des Lévites était, à son tour, entouré par le campement des douze tribus d’Israël (chaque tribu dans sa zone particulière marquée par son drapeau), possédant le statut de la ville sainte de Jérusalem. En d’autres termes, le camp des Israélites avec en son coeur le Sanctuaire représente la “civilisation” du désert dans un lieu structuré et divisé en zones classées selon leur fonction, leur sainteté ou leurs restrictions. A la lumière de cette explication nous pouvons comprendre le sens plus profond de la divergence entre Rabbi Akiva et Rabbi Ichmaël. Tandis que tous deux sont d’accord sur le fait que la Torah fut donnée dans le désert, qui est ouvert à tous sans restriction et qu’elle doit être abordée avec l’abandon du Messirat Nefech, Rabbi Ichmaël voit cela comme la qualité “générale” élémentaire de la Torah qui doit ensuite donner cours à une étude structurée de ses détails. Chacun est libre d’étudier la Torah mais il doit procéder pas à pas, y compris ceux qui décident qui doit étudier et quoi. Chacun doit sacrifier tout ce qu’il possède et ce qu’il est pour l’amour de la Torah, mais il doit également se maîtriser et ne pas dépasser ses limites. Le Messirat Nefèch doit exister à l’arrière-plan, mais la recherche de la Torah elle-même doit être régie selon les lois-mêmes qui s’appliquent à toute entreprise sainte. Par contre, Rabbi Akiva soutient que “les principes généraux et les détails de toutes les lois furent prononcés au Mont Sinaï”, que l’universalité de la Torah imprègne notre intériorité et que notre abandon à son étude doit être total et absolu. La Torah, pour Rabbi Akiva, n’est que désert: un terrain ouvert de Messirat Néfech sans restriction. Le parfait et le passionné Ces deux perspectives de la Torah renvoient à l’image de la vie de leurs protagonistes. Rabbi Ichmaël était un érudit de longue date et un Cohen Gadol. Rabbi Akiva


était un descendant de convertis et, jusqu’à l’âge de quarante ans, il avait été un berger ignorant qui éprouvait même une indifférence pour les érudits. C’est pourquoi Rabbi Ichmaël et Rabbi Akiva représentent respectivement la voie du Tsaddik, le Juste parfait, qui suit un programme pour la vie afin de développer le bien en lui et dans le monde, et le Baal Techouvah, qui s’extirpe des profondeurs de l’iniquité et s’élève au summum de l’accomplissement. La voie du Tsaddik est réglée et stable; pas à pas il grimpe les marches de la Torah vers une connaissance et une union avec D. ieu accrues. La vie du Baal Techouvah est anarchique et volatile, constituée de chutes brutales et d’ascensions météoriques. Le Tsaddik intériori se son Messirat Néfech et construit sur une civilisation sainte; le Baal Techouvah l’agite pour conduire sa vie explosive. Comme dans toutes les divergences de la Torah, “celle-là et celle-ci sont les paroles du D.ieu Vivant”. Ces deux approches de la Torah doivent se compléter, mêlant la perfection ordonnée de Rabbi Ichmaël à la force et à la passion de Rabbi Akiva. Des fêlures dans un mariage PARACHA NASSO

La Parachah Nasso renferme les lois concernant la Sota, une femme soupçonnée de conduite immodeste. Quand un homme donne à sa femme un avertissement, lui interdisant de s’isoler avec un certain homme et qu’elle ne tient pas compte de cet avertissement, elle entre dans la catégorie de Sota. Quand bien même elle n’aurait pas été jusqu’à commettre d’adultère, le fait même de s’être isolée avec cet homme après en avoir été dissuadée, l’oblige à subir l’examen que décrit cette section de la Torah. La relation entre un mari humain et son épouse reflète l’alliance entre D.ieu et le Peuple Juif. Il s’en suit donc que les lois concernant la Sota ont leur parallèle dans les lois régissant les rapports entre D.ieu et les Juifs. Le commandement “tu n’auras pas d’autres dieux en Ma présence” peut s’ interpréter comme l’avertissement de D.ieu au peuple juif de ne pas rechercher l’intimité avec d’autres. Néanmoins, lorsque l’on observe notre relation avec D.ieu, il est difficile de concevoir quelque chose de comparable au fait de se trouver seule avec un autre homme. En effet, comment est- il possible de se cacher de D.ieu, “il n’existe pas de lieu où Il ne se trouve pas”? Nous sommes toujours surveillés par D.ieu, “si un individu se cache dans des lieux secrets, ne le verrai-Je pas?”, s’exclame en effet D.ieu. Comment donc les Juifs peuvent-ils se dissimuler comme si D.ieu ne pouvait les voir? La réponse à cette question dépend du concept qui suit: nos Sages déclarent qu ’en ce qui concerne une personne orgueilleuse, D.ieu dit: “Lui et Moi ne pouvons résider dans le même endroit”. Ainsi l’orgueil a pour conséquence un voilement de D.ieu. D.ieu ne peut se trouver là où se tient un orgueilleux, c’est comme si D.ieu ne le voit pas. Il y est fait allusion dans l’interprétation qu’offre le Baal Chem Tov sur le verset

cité plus haut: “Si une personne se cache dans des lieux secrets, à cause de son “Moi”, Je ne le verrai pas”. Quand un époux peut-il retirer son avertissement? Nos Sages enseignent: “quand un époux retire son avertissement [à sa femme], l’avertissement est retiré”. Cela signifie que c’est comme s’il n’avait jamais émis cet avertissement. Ils expliquent néanmoins qu’un mari n’a le droit de le faire qu’avant que sa femme s’isole avec l’homme dont il est question. Une fois qu’elle est seule avec lui, l’avertissement ne peut plus être retiré et la femme doit boire les eaux amères [processus par lequel elle doit passer si elle a été découverte avec cet homme]. La raison en est que tant qu’elle ne s’est pas isolée, l’avertissement de son mari ne s’est pas trouvé soutenu par sa conduite. De même qu’il a l’autorité sur son avertissement, il peut le retirer. Mais une fois qu’elle s’est isolée, c’est la Torah qui requiert qu’elle boive les eaux amères. Et son mari n’a alors plus aucune autorité sur les injonctions de la Torah. Le Talmud de Jérusalem semble différerdans son approche, statuant que le mari peut retirer son avertissement jusqu’au moment où les écritures du parchemin de la Torah requis dans l’enquête sur la Sota est dissout dans l’eau. Le Gaon de Ragatchov explique qu’en fait il n’existe aucune différence entre l’opinion du Talmud de Jérusalem et celui de Babylone. Le Talmud de Jérusalem parle d’une rencontre qui ne serait pas interdite par la Torah, malgré l’interdiction du mari, comme celle de s’ isoler avec son père ou avec cent hommes en même temps. Puisque cette interdiction n’émane que du mari, s’il la retire, il n’y a plus aucune raison pour que la rencontre n’ait pas lieu. L’on peut faire un parallèle avec le lien qui unit D.ieu et le Peuple Juif. Puisqu’ aucun lieu n’est privé de la présence de D.ieu, il n’y a en fait aucune possibilité pour une relation privée en dehors de Lui. Quand D.ieu considère-t-Il que la pers‫ם‬nne est “seule” sans Lui? Quand son orgueil bannit la présence Divine: “tous ceux qui ont un coeur hautain sont une abomination pour D.ieu”. Puisque la possibilité d’être séparé de D.ieu dépend donc exclusivement de Sa volonté, D.ieu peut toujours “retirer Son avertissement” même quand il a été ignoré. Faire de la Torah une partie de son être Jusqu’à quand l’avertissement peut-il être retiré? Jusqu’à ce que le texte du parchemin soit dissout. Dissoudre les lettres du parchemin implique qu’avant d’être effacées les lettres et le parchemin ne forment pas un tout unique. Car dans le cas inverse, il aurait été impossible de les effacer. Pour donner une analogie, quand des lettres sont gravées dans la pierre, il est impossible de détruire les lettres sans détruire la pierre elle-même. Il existe une similitude avec notre service divin. Certains Juifs étudient la Torah d’une manière ressemblant à la gravure, c'est-à dire qu’il est impossible d’effacer les lettres de la Torah de leur être; eux et la Torah forment un tout unique et indissociable. Dans un tel cas, même si le Juif se sépare de D.ieu pa rce que son orgueil a pour conséquence que D.ieu Se cache de lui, cette autosatisfaction n’a affecté que les dimensions extérieures de sa personne. Le pardon de D.ieu peut l’effacer ainsi que tous les obstacles qui se Page 29


sont dressés et D.ieu est “généreux dans le pardon” Mais quand les lettres “sont gommées”, c'est-à-dire qu’il devient apparent que l’individu et la Torah forment deux entités séparées, il est possible que son égocentrisme ait pénétré son être même et les lois de la Sota vont dès lors s’appliquer à lui. Qu’est-il exigé de la Sota? Qu’elle apporte une offrande d’orge, ce à quoi nos Sages se réfèrent comme à “un aliment animal”. Cette offrande est un dixième d’un éphah, autrement dit la taille de l’offrande apportée par les plus indigents. Dans le contexte spirituel, cela signifie que la personne réalise qu’ “elle s’est appauvrie dans le domaine de la connaissance” comme un animal qui n’en possède aucune. Quand l’homme annihile son égocentrisme à ce point, il se purifie et peut renouer son lien avec D.ieu. En réalité, il atteint alors une élévation supérieure à celle qu’il détenait précédemment, c’est ce qu’implique la promesse: “et elle sera acquittée et donnera une descendance”. Nos Sages interprètent ce verset comme signifiant que “si elle avait des difficultés à donner naissance, elle le fera désormais facilement”. Dans le domaine spirituel, “la descendance des justes” et “Ton peuple n’est constitué que de justes” “sont les mitsvot et lesbonnes actions”. En fait, la personne parviendra aux niveaux les plus élevés car “là où se tient un Baal Techouvah [celui qui fa it un retour vers D.ieu] même un juste parfait ne peut pas se tenir”.

Dans la Manne PARACHA BEHAALOTE’HA

Dans la Paracha de Behaalote’ha, la Torah s’exprime longuement à propos de la Manne, la nourriture céleste qui soutint le Peuple Juif pendant son séjour de quarante ans dans le désert. En ce qui concerne la Manne, la Guemara note : “quand la rosée descendait sur le campement pendant la nuit, la manne s’y posait ”. De ce verset, il semblerait que la Manne descendait dans le campement lui-même. Toutefois, le verset dit aussi : “le Peuple sortait et ramassait (la Manne) ”. Cela semble indiquer que le Peuple devait sortir à l’extérieur du camp pour la collecter. Bien plus, un autre verset ajoute : “le peuple s’en allait et ramassait (la Manne)”. En d’autres termes, il semble d’après ces mots que le Peuple devait entreprendre un long chemin pour recevoir la Manne. Comment concilier ces trois versets ? La Guemara répond que les versets parlent de trois catégories de Juifs : les Justes trouvaient la Manne à l’entrée de leurs tentes; les Intermédiaires devaient parcourir une courte distance et la ramasser ; quant aux impies, ils devaient se rendre à un lieu plus lointain pour faire leur provision. La Manne est décrite dans la Torah comme “ un pain céleste ”. C’est pour cette raison que certains Sages préconisent que la bénédiction à accomplir sur la manne était : “ Qui fait sortir le pain du ciel ”. Page 30

La différence entre le pain matériel et le pain céleste est que le pain ordinaire requiert un grand labeur pour sa préparation. En outre, il est produit en grande quantité. Il n’en va pas de même pour la Manne. Aucun travail préparatoire n’était nécessaire. Plus encore, la Manne ne produisait aucun déchet. Cet aliment si particulier était consommé par tous les Juifs pendant leur séjour dans le désert, servant de subsistance non seulement aux Justes et aux Intermédiaires mais aussi aux impies. Et même pour eux, elle ne produisait aucun déchet. En d’autres termes, même lorsque la Manne était consommée par les impies, elle maintenait sa nature essentielle. Et non seulement la Manne elle-même n’était sujette à aucun changement, mais elle produisait même une amélioration chez ceux qui la consommaient : elle permettait de raffiner même les impies. C’est la raison pour laquelle, nos Sages, de mémoire bénie, enseignent que, par le fait qu’il consomma la Manne, le Peuple Juif put mériter de recevoir et approfondir la Torah. L’effet de la Manne était ainsi ressenti par chacun des 600.000 Juifs qui reçurent la Torah. Car chacun avait une contribution spécifique à apporter. En mangeant la Manne, même celui qui était au plus bas niveau fut capable de révéler et approfondir sa part unique dans la Torah. Et bien qu’il soit vrai qu’après avoir mangé la Manne, certains impies restèrent impies et ne furent pas même élevés à la catégorie des Intermédiaires, elle eut cependant sur eux aussi un effet positif. A la lumière de ce qui vient d’être dit, nous pouvons comprendre le conseil de nos Rabbis qui nous enseignent que si quelqu’un ne sait pas quelle portion de la Torah lire le Chabbat (parce qu’il se trouve isolé, sans calendrier etc.), il devra lire la Paracha de la Manne parce qu’elle fut transmise un Chabbat. Il faut comprendre cette idée. En effet, de nombreuses Parachyot furent prononcées un Chabbat, et parmi elles, la section des Dix Commandements. Pourquoi donc lire précisément cette Paracha lorsqu’on a un doute ? L’on peut parfaitement en comprendre la raison en fonction de ce que l’on vient de voir précédemment. Car il existe une relation unique entre la Manne et le Chabbat. La nature de la Manne était telle que même lorsqu’elle descendait d’En-haut dans ce monde, elle ne perdait aucune de ses qualités spirituelles, à tel point que même lorsqu’elle était consommée par un impie, non seulement elle ne provoquait aucun déchet mais elle avait aussi la capacité de le raffiner. L’on retrouve la même qualité dans Chabbat. La sainteté de Chabbat est si grande que bien que ce soit une Mitsva de se délecter de plaisirs matériels en ce jour, nous sommes toutefois assurés que, contrairement aux jours de la semaine, où s’adonner aux plaisirs physiques nous rend plus grossiers, ces délices n’ont aucun effet négatif sur notre spiritualité. Bien au contraire, le délice lui-même devient une Mitsva.


La liberte du choix PARACHA CHLA’H LEK’HA

A qui revient l’initiative d’avoir envoyé des explorateurs en terre de Canaan ? Le récit qu’en donne Bamidbar 13 attribue ce commandement à D.ieu. Et D.ieu parla à Moché en ces termes : « Envoie pour toi des hommes qui puissent explorer la terre de Canaan que Je vais donner aux enfants d’Israël. Un homme, un homme par tribu tu enverras, chacun un prince parmi eux…( Bamidbar13 :1-2) Mais quand, quarante ans plus tard, Moché relate ces événements, il dit au peuple d’Israël : Et vous m’avez tous approché et m’avez dit: «Envoyons des hommes devant nous pour qu’ils explorent la terre et nous rapportent des informations sur la route que nous emprunterons et les villes que nous pénétrerons» Et la chose fut favorable à mes yeux; et j’ai pris douze hommes parmi vous, un par tribu…(Devarim 1 : 22-23). Les commentateurs réconcilient ces deux récits en expliquant qu’en fait l’initiative vint bien du peuple d’Israël. «Moché consulta alors D.ieu Qui lui dit: «envoie pour toi des hommes » signifiant par là: envoie-les selon ce que te dictera ta compréhension. Je ne te dis pas quoi faire. Fais ce que bon te semble» ( Rachi). C’est pourquoi la mission des explorateurs, avec le consentement divin, fut issue d’une initiative humaine née du désir du peuple et accomplie parce que «la chose était bonne» aux yeux de Moché. Le résultat en fut un contretemps tragique dans le cours de l’histoire juive. Les explorateurs rapportèrent un rapport des plus démoralisants qui eut pour conséquence de faire perdre la foi du peuple dans la promesse de D.ieu de leur donner la terre d’Israël comme héritage éternel. La génération entière fut alors jugée inapte à hériter de la terre et il fut décrété qu’ils finiraient leur vie dans le désert. Jusqu’alors, D.ieu avait donné des directives spécifiques à Moché et au peuple d’Israël les accompagnant pratiquement à chacun de leurs pas. L’histoire des explorateurs fut le premier exemple où D.ieu dit: «Je ne te dis pas quoi faire, faire comme bon te semble ». Cela n’aurait-il pas dû servir d’avertissement à Moché? En fait, ce fut le cas. Nos Sages nous relatent que Moché envoya Yehochouah avec la bénédiction :«Que D.ieu te délivre de la conspiration des explorateurs» ( Rachi Bamidbar13 : 16). Alors pourquoi les envoya-t-il? Et si, quelle qu’en soit la raison, il le jugea nécessaire, pourquoi ne les bénit-il pas pour le moins comme il bénit Yehochouah ? Le libre choix Un des éléments les plus importants dans notre mission dans la vie est le concept de choix. Si D.ieu avait dû créer l’homme comme une créature qui ne peut faire le mal, Il aurait pu tout aussi bien créer d’emblée un monde parfait ou pas de monde du tout. Le but même du désir de D.ieu dans la création est qu’il existe un monde imparfait et que nous choisissions de le perfection-

ner. C’est précisément cette possibilité d’erreur de notre part qui donne un sens à nos accomplissements. Le concept de choix existe à deux niveaux. Quand D.ieu émet une instruction explicite, nous avons encore le choix de défier Son commandement. Cependant, cela représente un choix dans un sens plus limité. Car, par essence, notre âme est littéralement «une partie de D.ieu En Haut» et profondément n’est animée que par un seul désir : accomplir la volonté divine. Jusqu’à l’épisode des explorateurs, c’était là le seul choix offert au peuple juif. D.ieu donnait une ligne de conduite univoque pour chaque problème auquel ils étaient confrontés dans leur vie. Ils avaient le choix de désobéir mais cela aurait contré leurs convictions les plus profondes. Le second niveau de choix fut introduit par la réponse de D.ieu à Moché concernant les explorateurs. Quand Moché entendit D.ieu dire : «fais comme bon te semble», il comprit que D.ieu ouvrait une autre dimension plus profonde et plus réelle dans le choix que l’homme pouvait effectuer dans sa vie. En créant un domaine où Lui, le Créateur et Maître absolu de l’univers, statue «Je ne te dis pas quoi faire», D.ieu donnait une signification encore plus grande aux actions humaines. Là et seulement là le choix est vrai, rien n’est là pour nous obliger, dans quelque direction que ce soit. Quand nous pénétrons dans ce domaine, les risques sont plus grands et les conséquences de nos erreurs plus dévastatrices. Mais quand nous réussissons à découvrir, sans instruction et sans aide céleste, la meilleure manière de pénétrer en Terre Sainte et de concrétiser la volonté divine, notre action prend un sens bien plus significatif et valorisant. C’est la raison pour laquelle Moché envoya les explorateurs bien que pleinement conscient des risques de leur mission, sans même une bénédiction pour les sauvegarder des pièges du comportement humain. S’il les avait bénis, s’il leur avait donné sa propre puissance spirituelle pour réussir dans leur mission, il aurait entravé cette occasion unique que D.ieu avait attribuée en consentant à ce que cette mission s’appuie sur «ce que bon te semble».Le but en était qu’à la fois Moché (en décidant de les envoyer ou non) et les explorateurs (en exécutant leur mission) soient entièrement indépendants, guidés et exclusivement emportés par leurs propres compréhension et humanité. Car la conquête de la terre de Canaan et sa transformation en une «Terre Sainte» représente notre entrée dans un lieu où il n’y a pas d’instructions divines clairement prédéfinies pour distinguer le bien du mal et le juste du faux, et notre découverte autonome de la façon dont il faut sanctifier cet environnement pour en faire une résidence pour D.ieu.

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Le Secret de la colombe Abigail était une des quatre plus belle femme du monde (Méguila 15a) et en comparaison,toute beauté semblait être une guenon. Elle était aussi prophétesse et possédait donc sagesse, richesse et courage. Qui était son mari ? Nabal ! Un homme dur, grossier, avare et coléreux. Il a osé insulter le roi David et, pour crime contre la royauté, il était passible, lui et tout ce qui lui appartenait, d’extermination totale. Abigail, dans une éloquence prodigieuse, a réussi à détourner le courroux du roi et à obtenir la grâce de toute sa famille, et ceci en présentant un argument de poids : le roi David n’a nul besoin de se faire justice et d’avoir ensuite des remords, D. Lui-même le vengera de tous ses ennemis (I Samuel, chapitre 25). L’épouse de Rabbi Ele’azar ben ‘Azaria, malgré son jeune âge, 15-16 ans (son mari en avait 18), nous offre une image glorieuse de l’intuition féminine. Son époux est venu la consulter pour savoir s’il pouvait accepter le poste de Nassi, chef suprême de tout Israel, à la place de Rabban Gamliel qu’on venait de destituer. Avec une finesse exceptionnelle, elle compris que cet honneur ne pouvait être que provisoire car il était impossible de croire que cette grande figure de la Torah resterait écartée pour toujours. Pourquoi donc grimper en haut de l’échelle rabbinique pour en dégringoler par la suite ? Rabbi Ele’azar lui répondit par une parabole : Si un homme boit dans un verre de cristal d’une très grande valeur et qu’ensuite le verre se casse, il pourra toute sa vie affirmer avec fierté : “J’ai bu une fois dans un verre de cristal” (Berakhot 27b). L’allusion était fort claire. Il voulait être Nassi. Elle respecta sa décision et garda le silence. Ce qu’elle a prévu est arrivé et Rabban Gamliel a repris ses fonctions. A nouveau elle garda le silence. Elle soutenait toujours son époux dans la voie qu’il choisissait. Ces différents exemples nous tracent le portrait de la femme vertueuse. Elle agit avec beaucoup de diplomatie et d’intelligence. Elle ne s’oppose jamais ouvertement à son mari, ne lui fait pas de reproches et lui démontre avec beaucoup de tact que “cette affaire est stérile pour lui et ne peut rien lui apporter de valable”. Si cela n’a pas de conséquences graves pour elle et sa famille, elle le laissera agir selon sa volonté, sinon elle emploiera la ruse pour sauver sa maisonnée. La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al Page 34

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Gardes ta langue !

Dégâts, haine et mépris Certains pensent que si l’on a dit sur eux du Lachone HaRa, il leur est permis comme moyen de défense de parler de celui qui a dit du mal d’eux. Il n’y a à cela aucune justification si ce n’est pas par des façons permises, par exemple pour se justifier au cours d’un procès. Et même quand il y a une permission de parler dans un but utile, il faut se rappeler que ce qu’on dit doit uniquement être utile, et non mauvais. Celui qui parle ne doit avoir l’intention que d’être utile, sans aucune animosité personnelle, ce qui transformerait sa parole de parole utile en parole de haine. Une mauvaise parole n’est pas nuisible uniquement à cause des dommages qu’elle cause, mais aussi à cause du manque d’amour d’Israël qu’elle contient. L’intention est capitale en ce domaine. Le Rambam explique aussi dans Hilkhot Deot qu’outre les dommages et l’absence d’amour, le fait de faire sortir quelqu’un de son contexte par la parole, même une parole qui n’est pas mauvaise, est considéré comme une atteinte à son honneur. C’est du mépris d’utiliser une personne comme un sujet de conversation sans importance.

Eshet Hail Le vêtement est l’honneur de la femme Le Saint béni soit-Il a créé de nombreuses créatures, et aucune d’entre elles, à l’exception de l’homme, n’a mérité que lui soit donné une façon de couvrir sa nudité, un vêtement à porter. De plus, le Saint béni soit-Il en personne a préparé son vêtement à l’homme, ainsi qu’il est dit : « Hachem D.ieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en vêtit » (Béréchit 3, 21). Le vêtement témoigne de la grandeur de l’homme et lui ajoute de l’honneur et de la noblesse, comme l’a dit Rabbi Yo’hanan à propos de lui-même : « Mes vêtements sont mon honneur » (Chabat 113a). Certes, le vêtement honore l’homme, mais le caractère du vêtement a une grande influence sur sa position. De même qu’il est indigne d’un roi de porter des vêtements de pauvre et de se promener dans la rue dans une tenue vile, ses nombreux vêtements royaux sont la source de sa gloire, de sa fierté, de son bonheur et de sa joie. De la même façon, les filles d’Israël sont des filles de roi, le Roi du monde, et il est indigne d’elles de porter des « vêtements de pauvre », des vêtements qui cherchent à imiter les coutumes non-juives. Un habit simple et modeste, et les habitudes pudiques des filles d’Israël, voilà ce qui est la source de leur honneur, c’est pourquoi c’est aussi la source de leur bonheur et de leur réussite. La décence dans le vêtement chez la femme est destinée à préserver sa noblesse, son honneur et sa beauté véritables. De plus, l’habit de la femme reflète sa personnalité,

et peut donner une base à sa grandeur, ou à l’inverse provoquer chez elle des manques, c’est pourquoi toute femme s’efforcera de conserver les caractéristiques qui conviennent à la fille d’un roi.


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

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UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.12 Rabbi Ami Hakohène ( le Prêtre). Rav Ami. Ami. Ami, fils de H’agui. Rabbi Ami, fils de Tovi (autre version : fils de Taveyoumi). Rabbi Ami Bavlaa. Rabbi Ami, fils de Abba. Ami, père de Chmouèl, fils de Ami. Rav ami, fils de Chmouèl. Ami Vardinaa. Rabbi Ami, fils de Dikouli. Rav Ami, fils de Ada Harpanaa. Rabbi Ami, fils de Youdane. Rabbi Ami, fils de H’inéna. Rabbi Ami, fils de Ahava. Rabbi Ami, fils de Korh’a. Rabbi Ami, fils de Yéh’èzkèl. Rabbi Ami, père de Rabbi Avdimi de Tsipori. Rav Ami, fils de H’iya. Rav Ami, fils de Matena. Rabbi Ami, fils de H’ama. Rabbi Ami, fils de Avine. Amémar, fils de Mar Yénouka, fils de Rav H’isda Hakohèn ( le Prêtre). Anedaré, père de Rabbi H’anina. Abba Anetouli. Anetiguenoss, homme de Sokho. Rabbi Anetiguenoss, Maître de la Bérayeta. Anetifrass. Aneyani, fils de Sissi. Rabbi Assa. Assityane. Rabbi Assi Hakohène ( le Prêtre). Rav Assi. Rav Assi Héarokh ( le long). Rabbi Assi de Nahar Boul. Assi, fils de Hini. Rabbi Assi, fils de H’iya. Rav Assi de Houtsal. Rav Assi Bérabbi H’anina. Assi, fils de Chamaye. Rav Assi, fils de Mamal. Rabbi Assi, fils de H’ama. Rabbi Assi, fils de Matya. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Cheese-cake Vanille & Coulis de fraise

Pastèque à la Bulgarite

Ingrédients, pour 6 pers: (moule 20cm diamètre )

Ingrédients, pour 6 pers:

Pour la base •120Gr de biscuits petits beurres •20Gr de beurre Pour la garniture •300Gr de fromage frais à tartiner •250Gr de Ricotta •50Gr de sucre (ou + selon les goûts) •2 gros oeufs •1/2 Càc. de vanille en poudre Pour le coulis •300Gr de fraises •sucre à volonté

Recette : Réduire les biscuits en poudre fine. Faire fondre le beurre au micro ondes et le mélanger aux biscuits. Chemiser de papier sulfurisé un moule de 20cm de diamètre. Y répartir la poudre de biscuits pour former la base du cheese-cake et les tasser à l'aide du fond d'un verre (il faut bien appuyer pour que ce soit compact). Placer au réfrigérateur le temps de préparer la garniture. Dans un saladier, battre la ricotta et le fromage frais à tartiner avec le sucre et la vanille en poudre. Incorporer les oeufs un à un en fouettant entre chaque de façon à ce que la préparation soit homogène. Sortir la base du frigo et verser dessus la préparation au fromage frais . Faire cuire 35 minutes dans un four pré-chauffé à 170°C. Le centre doit être légèrement tremblotant en fin de cuisson. Laisser le cheese-cake refroidir 4h dans le four, porte fermée puis le placer au réfrigérateur pour 24 heures. Pour le coulis, laver et équeutez les frai-ses, les mixer puis les mélanger au sucre. Servir le cheese-cake frais, accompagné du coulis

2 kg de pastèque 100 g de feta 1 cuillère à soupe de menthe fraîche ciselée 100 g olives noires (niçoises) 1 cuillère à soupe huile d'olive Recette Couper la pastèque en gros dés. Ajouter la feta que l'on coupe en dés également, les petites olives noires. Parsemer de menthe fraîche. Arroser d'un filet d'huile d'olive. Bien mélanger délicatement. Mettre au frais.

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Nathan Avraham Israel bat Tsipora Yardena Richard David ben Arlette Ra’hel Corine bat Nina Ginette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché

Adrien Moche Ben Israel Michael David ben Ra’hel Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

HILLOULOT TSADIKIM 2 Sivan: HaRav 'Hayim Eleazar 6 Sivan: David HaMelekh 6 Sivan: Rabbi Yisraël ben Eliezer Baal Chem Tov 8 Sivan: HaRav 'Haïm Moché 11 Sivan: HaRav Chlomo Zalman Blo'h 12 Sivan: HaRav Avraham Weinberg 14 Sivan: HaRav 'Haïm David Amar 14 Sivan: HaRav 'Hayim de Volozhin 15 Sivan: Yehouda le fils de Ya'aqov Avinou . 18 Sivan: HaRav Yeroucham Levovitz 25 Sivan : Rabbi Yichmaël Cohen Gadol 25 Sivan : Rabban Chimon ben Gamliel 25 Sivan : Rabbi 'Haninah "Sagan" 26 Sivan: Rabbi Yonathan ben Ouziel 27 Sivan: Rabbi 'Hanina ben Tradyon 29 Sivan: HaRav Yehochoua Pitousi Cliquez ICI pour consulter toutes les Hilloulot du mois


KAMEA CONTRE les VIRUS du ARIZ’AL A IMPRIMER

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10 Ségoulot importantes en cette période de Coronavirus, pour notre protection à tous A Télècharger sur www.FamillyTorah.com 1. Prière de Rabbénou Tam Cette prière de Rabbénou Tam est rapportée dans l’ouvrage Yossef Omets (lettre 484) « Je suis garant qu’il n’arrivera rien de fâcheux pendant cette journée à celui qui récite cette prière chaque jour ; et celui-ci réussira dans toutes ses entreprises. » ‫ּוב ַתחֲ נּונִ ים ִל ְּפנֵי ֶּמלֶּ ְך ַמ ְּל ֵכי הַ ְְּּלָּ כִ ים הַ ָּקדשֹש‬ ְּ ‫ ֶּש ַתעַ ְּמדּו ִב ְּת ִפלָּ ה ְּבבַ ָּק ָּשה‬,‫ְּבבַ ָּק ָּשה ִמכֶּם ִמיכָּאֵ ל ְּוג ְַּב ִריאֵ ל ְּּורפָּ אֵ ל‬ ,‫ ֵהן ִמ ִל ִילין‬,‫יס ִטים ֶּשלאֹ יַזִ יקּוני; ֵהן ִמ ֵש ִדים‬ ְּ ‫ ֵהן ִמ ִל‬,‫ּובכָּל ָּמקשֹם ֶּשאֲ נִ י השֹלֵ ְך‬ ְּ ‫בָּ רּוך הּוא ֶּשאַ צְּ ִליחַ ְּבכָּל ְּד ָּרכַי‬ ‫השֹלכִ ים ּובָּ ִאים לָּ עשֹלָּ ם ִמן הַ כֹ ל‬ ְּ ַ‫ ֵהן ִמכָּל פֻּ ְּרעָּ נֻּ​ּישֹת ה‬,‫ הֵ ן ֵמ ָּרעָּ ב‬,‫הֵ ן ֵמ ִאיש ו ְִּא ָּשה ִמכָּל ָּדבָּ ר ַרע; הֵ ן ֵמחֶּ ֶּרב ו ֶּ​ְּדבֶּ ר‬ ‫אשֹדי וְּלאֹ ְּבז ְַּר ִעי‬ ִ ‫גּופי וְּלאֹ ִב ְּמ‬ ִ ‫ לאֹ ְּב‬,‫יַצִ ילֵ נִ י אֲ ֹדנָּי אֱ ֹלהֵ י י ְִּש ָּראֵ ל ֶּשלאֹ י ְִּש ְּלטּו ִבי‬ ‫ ֶּש ְּתהֵ א הַ ָּשעָּ ה הַ ז ֹאת עֵ ת ָּרצשֹן ְּלפָּ נֶּיָך ֶּש ִת ְּש ַמע אֶּ ת ְּת ִפלָּ ִתי ּובַ ָּק ָּש ִתי‬,‫בשֹתי‬ ַ ֲ‫ֵאֹלהי א‬ ֵ ‫י ְִּהי ָּרצשֹן ִמ ְּלפָּ נֶּיָך אֲ ֹדנָּי אֱ ֹלהַ י ו‬ (trois fois) ‫׃ יְּה ָּ ֹהו צְּ בָּ אשֹת ִע ְָּּנּו ִמ ְּש ַֽגָּב־לָּ נּו אֱ ֹלהֵ י ַ ַֽיעֲקֹ ב ֶּ ַֽסלָּ ה‬ (trois fois) ‫׃ יְּה ָּ ֹהו צְּ בָּ אשֹת ַ ַֽא ְּש ֵרי אָּ ָּדם בֹטֵ חַ ַֽ ָּבְך‬ (trois fois) ‫קר ֵ ַֽאנּו‬ ְּ ‫השֹשיעָּ ה הַ ֶּ​ְּלֶּ ְך יַעֲ נֵנּו ְּבישֹם־ ׇ‬ ִ ‫׃ יְּה ָּ ֹהו‬ ‫ֹתי אַ ְּב ָּרהָּ ם ְּויִצְּ חָּ ק ְּוי ְִּדגּו לָּ רֹב ְּב ֶּק ֶּרב‬ ַ ‫ְּשם אֲ ב‬ ֵ ‫כל־רע יְּבָּ ֵרְך אֶּ ת־הַ נְּ עָּ ִרים ְּוי ִָּק ֵרא בָּ הֶּ ם ְּש ִמי ו‬ ָּ ‫הַ ְַּ ְּלאָּ ְך הַ גֹ אֵ ל אֹ ִתי ִמ ׇ‬ (trois fois) ‫׃ הָּ ָּ ַֽא ֶּרץ‬ (sept fois) ‫יתי אֲ ֹדנָּי‬ ִ ִ‫ישּוע ְּתָך ִקּו‬ ַֽ ָּ ‫׃ ִל‬ (sept fois) ‫פּור ָּקנְָּך סַ בָּ ִרית אֲ ֹדנָּי‬ ְּ ‫׃ ְּל‬ (sept fois) ‫ְּגּודנּו וְּהּוא ָּיגֻּד עָּ ֵ ַֽקב‬ ֶּ ‫׃ גָּד גְּ דּוד י‬ ֹ‫כְָּך אַ צְּ ִליחַ ִב ְּד ָּרכַי כְּ משֹ ֶּשעָּ ָּשה יְּהשֹשֻּ עַ ְּבעָּ ְּברשֹ הַ ּי ְַּר ֵדן ִעם י ְִּש ָּראֵ ל בַ ְִּ ְּלחָּ ָּמה ִעם הַ כְּ ַנ ֲענִ י ְּו ָּשב ְּב ָּשלשֹם ְּלאַ ְּרצש‬ 2. Prière de Rabbi Yéhouda Hé’hassid Nous avons reçu de Rabbi Yéhouda Hé’hassid que celui qui récite chaque jour les 3 versets suivants à l’endroit et à l’envers, sera préservé de tout malheur. (De notre Maitre le ‘Hida dans l’ouvrage Yossef Besséder, Siman 8) ‫סשֹבבֵ נִ י סֶּ לָּ ה׃‬ ְּ ‫אַ ָּתּה סֵ ֶּתר ִלי ִמצַ ר ִתצְּ ֵרנִ י ָּרנֵי פַ לֵ ט ְּת‬ ‫סשֹבבֵ נִ י פַ לֵ ט ָּרנֵי ִתצְּ ֵרנִ י ִמצַ ר ִלי סֵ ֶּתר אַ ָּתה‬ ְּ ‫סֶּ לָּ ה ְּת‬ ‫ִב ְּטחּו ַֽ ַביהֹ וָּה ֲע ֵדי־עַ ד כִ י ְּביָּּה יְּהֹ וָּה צּור עשֹלָּ ִמים׃‬ ‫עשֹלָּ ִמים צּור יְּהֹ וָּה ְּביָּּה כִ י עַ ד ֲע ֵדי בַ יהֹ וָּה ִב ְּטחּו‬ ‫ִתן יְּהֹ וָּה יְּבָּ ֵרְך אֶּ ת־עַ ְּשֹ בַ ָּשלַֽ שֹם׃‬ ֵ ‫ְּ ַֽיהֹ וָּה עֹ ז ְּלעַ ְּשֹ י‬ ‫ִתן ְּלעַ ְּשֹ עֹ ז ְּ ַֽיהֹ וָּה‬ ֵ ‫בַ ָּשלשֹם עַ ְּשֹ אֶּ ת יְּבָּ ֵרְך ְּ ַֽיהֹ וָּה י‬ 3. Récit des 42 voyages des Bné Israël dans le désert Cette Ségoula est rapportée par le Mékoubal Rabbi Chimchone d’Ostropoli 4. Ana Békoa’h 5. Bénédiction de Acher Yatsar Rabbi Moché ben Makhir affirme que celui qui récite la bénédiction de Acher Yatsar avec une grande ferveur, et mot à mot, ne tombera jamais malade. 6. Séder du Pitoum Hakétorèt 7. 100 bénédictions Il faut veiller à réciter 100 bénédictions (avec ferveur) au minimum chaque jour. 8. Garder sa langue Faire attention à ne prononcer aucune parole de médisance. 9. Lecture du Chéma’ « Tout celui qui récite le Chéma’, les démons/anges malfaisants s’écartent de lui. » 10. La Tsédaka Donner la Tsédaka sauve de la mort ! Page 42


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La veille de Chavouot: Ségoula pour avoir un enfant Rav Haïm Palagi a enseigné au nom de son père dans son ouvrage « Mo’èd le Kol ‘Haï » la Ségoula suivante : « La veille de Chavouot, prenez 91 pièces et ajoutez-y 13 autres afin de parvenir à la somme de 104 (deux fois la valeur numérique du mot « Ben » qui signifie fils). Donnez cette somme à la Tsédaka afin d’aider les indigents et les érudits dans le besoin. Vous serez gratifiés par la naissance d’un enfant et vous hâterez la rédemption finale. » Cette ségoula, enseignée par Rav Palagi, a permis à de nombreux Juifs d’avoir une descendance. Voici quelques témoignages aussi étonnants qu’émouvants parvenus au Vaad Harabanim (association pour aider les nécessiteux). « Nous tenons absolument à témoigner car notre histoire est tout simplement extraordinaire. Ma femme et moi-même étions mariés depuis presque 15 ans et nous n’avions pas encore le mérite d’avoir des enfants. L’année dernière, juste après Pessa’h, je suis allé prier sur les kivré tsadikim afin de demander de tout mon coeur d’avoir une descendance. Ma femme m’a parlé de la ségoula de Rav Haïm Palagi dont elle avait pris connaissance dans un prospectus de votre association. La veille de Chavouot, je l’ai faite trois fois et 9 mois plus tard, nous avons eu des triplés ! Nous serons toujours reconnaissants pour tout le bien que vous dispensez autour de vous. » « J’ai 13 ans et ma soeur aîné en a bientôt 31. Elle n’avait pas encore d’enfant et elle en était très triste. J’ai décidé de réunir l’argent pour réaliser la ségoula de Rav Palagi. Cela m’a pris des mois car je fais du baby sitting et je n’ai pas beaucoup d’argent. Après avoir économisé la somme nécessaire, je l’ai envoyée au Vaad Harabanim, une semaine avant Chavouot. Grâce à D.ieu, ma soeur a aujourd’hui un fils qu’elle a appelé Haïm. Merci et à bientôt. » « Grâce à la Tsédaka, nous sommes des parents comblés : nous avions eu une petite fille au début de notre mariage. Mais après plusieurs années, malheureusement, nous pensions que cette petite fille resterait enfant unique. Des amis nous ont parlé de la ségoula de Rav Haïm Palagi et nous avons tenu à la faire avec hidour, en donnant la somme en dollars. Grâce à D.ieu, nous avons eu un fils la même année. Que tout le bien que vous faîte au peuple juif un mérite et une bénédiction. »


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