Directeur : Borei Olam
SOMMAIRE :
Graphiste : Jonathan G.
LA QUOTI HALAKHIQUE
Directeur commercial : Rephael Hai
Pages 4-7
Publicité et Abonnement :
TOU BEAV
Tel. : 050.229.65.22
Pages 8-9
E-mail : famillytorah@gmail.com Site : https://famillytorah.fr : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : +972 (0)50.22.965.22 Pour s’inscrire à la liste de diffusion Envoyez : « Emag FT + Nom & Prénom » Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications. Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.
LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 12-13 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 14-21 ENFANTS Pages 22-23 IDEES CREATIVES Pages 26-27 VIVRE SON TEMPS Pages 30-33 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 34 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA Pages 36 CHEMOT ATSADIKIM - HILLOULOT Pages 38-39 SEGOULOT Pages 40
Avec le Soutien de : Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...
DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.
Page 3
Bein Hametsrim: du 17 Tamouz au 9 Av La période entre le 17 Tamouz (1ere brèche dans la muraille de Jérusalem) et le 9 Av (jour de la destruction du 1er et du 2ème temple) est appelée : Bein Hametsarim. Ces jours sont considérés comme des jours de deuil. Les restrictions dues au deuil lié à la destruction des 2 temples vont crescendo du 17 Tamouz jusqu’au 9 Av. Attention, Roch ‘Hodech Av et les chabbatot de ces 3 semaines ne sont pas soumis aux règles de deuil. Dès Roch ‘Hodech Av La 2e période de Bein Hametsarim commence dès la fin de Roch ‘Hodech Av et se termine avec l’entrée de Chabbat ‘Hazon (dernier chabbat avant le jeûne du 9 Av). La viande & le vin En souvenir de la destruction du Temple et donc de l’arrêt des sacrifices et des libations de vin, on a l’obligation de ne pas manger de viande (poulet inclus) et certains ont la coutume de ne pas boire du vin. Cette règle est appliqué généralement jusqu’au 10 Av (car le temple continua de brûler ce jour là). Les malades, les femmes qui allaitent et les enfant de constitution faible qui ont l’obligation médicale de manger de la viande, mangeront de préférence du poulet (sauf s’il est vraiment impératif pour eux de consommer de la viande rouge). Couture Il est interdit de coudre ou de couper des vêtements neufs, mais on pourra recoudre une couture défaite. De même on ne pourra pas acheter des chaussures neuves ou des vêtements neufs. La semaine de Tich’a BeAv De la sortie de Chabbat ‘Hazon jusqu’au 9 Av : Cette 3e période est appelé « la semaine de Tich’a BeAv », quelque soit le nombre de jours qui séparent Chabbat du 9 Av. Lorsque le 9 Av tombe Chabbat et qu’il est donc décalé à Dimanche (comme en 5772 (2012), en 5775 (2015) ou en 5776 (2016)), il n’y a pas de semaine de Tich’a BeAv. Vetements & Draps propres On ne se vêtira pas de vêtements propres (qui après avoir été lavés n’ont pas encore été portés). De même, il est interdit de mettre des draps propres dans le lit la semaine de Tich’a beAv. Afin de pouvoir changer de vêtements et de sous-vêtements lors de cette période, on portera pendant une demi-heure environ chaque vêtement propre avant le début de la semaine de Tich’a beAv. De Page 4
cette façon, on aura suffisamment de vêtements dit « propres » mais déjà portés afin de pouvoir se changer lors de la semaine. Lessives Il est interdit de laver du linge, des nappes, des draps, etc. la semaine de Tich’a beAv. On a l’habitude de permettre de laver les vêtements des enfants de moins de 3 ans. De même il est interdit de repasser la semaine de Tich’a BeAv. Se doucher la semaine de Tich’a BeAv Il est permis d’après les sefaradim de se laver uniquement à l’eau froide durant la semaine où tombe Tich’a beAv. Certains ont même la coutume d’arrêter de se laver depuis Roch ‘Hodech Av. Se couper les cheveux & se raser Il est interdit de se couper les cheveux et de se raser la barbe la semaine de Tich’a beAv. Les femmes ne sont pas concernées par cet interdit d’après le Choulkhan Aroukh. Chabbat ‘Hazon Chabbat ‘Hazon est le dernier chabbat avant le 9 Av. La fin de ce chabbat marque le début de la dernière période de Bein Hametsarim : La semaine du Ticha BeAv. Viande & Vin Il faut manger de la viande Chabbat ‘Hazon et boire du vin, comme durant les autres Chabbatot de l’année et on pourra le boire également pour la havdala (les ashkénazim s’en abstiennent). Chéhé’héyanou Malgré le statut particulier de Chabbat, on ne pourra pas dire la berakha de Chéhé’héyanou ce Chabbat là alors qu’il est possible de la réciter lors des 2 autres Chabbatot de cette période La séoudat HaMafseket : Dernier repas avant le jeûne du 9 Av Séoudat haMafseket : quoi manger ? Le dernier repas avant le jeûne de Tich’a beAv est appelé la séoudat HaMafseket. On ne doit pas consommer de viande ni boire d’alcool (ni de vin). En général, on a le minhag de ne pas consommer de poisson non plus. Ce repas ne doit comporter qu’un seul plat cuit, c’est à dire que le plat ne doit pas contenir 2 mets
différents qui ne sont habituellement pas mangés ensemble (ex : du couscous ou des lentilles suivi d’un oeuf entier, mais du riz et des petits pois c’est bon). Un aliment cuisiné de 2 façons différentes est considéré comme 2 plats. On pourra cuisiner le plat de la séoudat HaMafseket avec une sauce ou des condiments (ex : petits pois revenus avec des oignons). En revanche, on pourra manger des fruits crus à volonté. Comment se comporter durant la séoudat haMafseket Il est préférable de limiter ses plaisirs lors de ce repas et de ne manger que ce qui est nécessaire pour pouvoir jeûner.
(tout au moins en public). Qui dois jeûner ? Tout le monde à l’obligation de jeûner. Les femmes enceintes et celles qui allaitent, si elles sont malades (même sans grave danger), ne sont pas tenues par le jeûne. (Il faudra néanmoins consulter un Rav). Un malade même si ses jours ne sont pas en danger ou une personne âgée pour qui le jeûne comporte un risque sont dispensés de jeûner.
On ne se rassemble pas à 3 hommes lors de ce repas afin de ne pas être concerné par le zimoun.
Les enfants ne doivent pas jeûner tant qu’ils n’ont pas atteint leur majorité religieuse, même une partie de la journée.
On a l’habitude de prendre ce repas assis par terre (sur une couverture ou un tapis).
Les Tefilines à Ticha beAv
On ne se balade pas la veille du 9 Av pour ne pas arriver à des plaisanteries et de la légèreté.
En général l’usage le plus répandu à l’extérieur d’Israël est de mettre les téfilines l’après-midi à l’office de Min’ha mais en Israel l’usage pour les séfaradim est de les mettre le matin.
Ticha BeAv Les Interdits de Ticha BeAv Il est interdit de manger et de boire, de s’enduire, de mettre des chaussures en cuir (si la semelle ou le dessus est en cuir), d’avoir des rapports conjugaux et de se laver : on ne se lavera les mains que jusqu’au bout des phalanges (le matin ou en sortant des toilettes). Le matin, on pourra passer ses doigts humides sur les yeux pour les nettoyer. La nuit est soumise aux mêmes règles que le jour. Travailler & Etudier Il est préférable de ne pas travailler ce jour là, dans la mesure du possible. Il est interdit d’étudier la Torah, les Prophètes, Kethouvim, le Midrash, la Michna ou la Guemara à Tich’a beAv. On ne lit pas non plus les Téhilim. On se contentera d’étudier uniquement les passages relatifs au deuil ou à la destruction du Temple (nous pouvons vous envoyer les passages à étudier ce jour là sur simple demande). Saluer & Se Promener On ne salue pas son prochain à Tich’a beAv. De plus, on ne se promènera pas ce jour-là pour éviter d’en arriver au rire et à la légèreté.
De nombreux avis existent tant pour les séfaradim que pour les ashkenazim, nous vous conseillons donc de vous rapprocher de votre synagogue. A l’office de Cha’harit, on ne s’assoit pas comme habituellement sur une chaise mais de préférence par terre (sur une couverture, un tapis, etc.) comme les endeuillés.
Havdala lorsque le Ticha BeAv commence juste après Chabbat. Dans le cas où le Jeune du 9 av commence avant la fin de chabbat, Samedi soir, on ne pourra donc pas faire la havdala complète. On dira uniquement la berakha sur la flamme. Dimanche soir, dès la fin du jeûne, on fera la havdala avant de manger (depuis « Richon letsion hine hinam… ») avec la berakha sur le vin mais sans celle sur la flamme, déjà faite la veille, et sans celle sur les bessamim (senteurs) car cette berakha à été instituée pour « réconforter » la nechama supplémentaire de Chabbat qui nous quitte samedi soir. Ce n’est donc plus de circonstance. Dans le cas où une personne est contrainte de manger lors du jeûne du 9 Av (femme enceinte, malade, etc.), elle devra faire la havdala avant de manger et donner le vin à un enfant (car il nous est interdit de boire du vin jusqu’au 10 Av inclus). Il faudra néanmoins consulter un Rav pour connaître les détails dans ce cas.
Fumer le 9 Av Il est préférable de s’abstenir de fumer à tich’a beAv Page 5
Arvit Motsé Chabbat A chabbat, nous avons l’habitude de se vêtir de ses plus beaux vêtements et notamment de porter des chaussures en cuir. Dans notre cas, étant donné que le jeûne de Tisha beAv commence avant la fin de chabbat et qu’il est interdit de porter des chaussures en cuir le jour du jeune, chaque synagogue procèdera comment elle le souhaite: dans certaines, les fidèles devront emmener une paire de chaussures en toile avant le début de chabbat; dans d’autres, ils auront le temps de rentrer se changer avant Arvit… Il est néanmoins certain pour tous les avis, qu’il faut retirer ses chaussures en cuir après le premier « barekhou » de la prière de Arvit. Tich’a beAv : Bonne fin de jeune à tous ! Le Choulkhan Aroukh nous enseigne que toute personne qui s’endeuille sur la destruction de Yerouchalayïm et du Beth Hamikdach (temple) aura le mérite d’assister à leurs reconstructions. L'ABC de Ticha Béav et des Trois Semaines La période des Trois Semaines marque le deuil de la destruction du Saint Temple et le début de l'exil. Petit guide des lois et coutumes qui lui sont propres. Historiquement, les "Trois Semaines" entre le 17 Tamouz et Tisha Beav furent des jours de malheur et de calamité pour le Peuple juif. C’est durant cette période que furent détruits le Premier et Second Temple, et que se produisirent d’autres tragédies. On appelle ces jours la période "entre d’étroits défilés" (bein hametzarim), selon le verset: "Ses persécuteurs, tous ensemble, l’ont atteint dans les étroits défilés." (Lamentations 1:3). Durant ces jours, divers aspects de deuil sont observés par la Nation toute entière. Nous minimisons la joie et les occasions festives – nous ne célébrons pas de mariages, nous n'écoutons pas de musique, nous ne nous coupons pas les cheveux et ne nous rasons pas. Les expressions de deuil s’intensifient encore davantage à l’approche du jour de Tisha Beav. Nous ressentons plus profondément, plus intensément l'attribut du jugement divin ("Din"), et évitons par conséquent toute situation potentiellement périlleuse ou tout endroit susceptible de se révéler dangereux. Le jour de Chabbat durant ces trois semaines, nous lisons des Haftarot tirées des textes d'Isaïe et de Jérémie relatant la destruction du Temple et l'exil du Peuple juif.
provoquèrent ces terribles événements. Grâce au processus de «Techouva», c’est-à-dire par l’introspection et une décision délibérée de nous améliorer- nous avons le pouvoir de transformer une tragédie en joie. En fait, le Talmud nous dit que, après la délivrance future d'Israël et la reconstruction du Temple, ces mêmes jours seront transformés en jours de joie et de fête. On raconte que Napoléon se promenait un jour de Tisha Beav dans les rues de Paris lorsqu’il passa devant une synagogue. Il entendit des pleurs et des lamentations. "Que se passe t-il donc ?" demanda Napoléon. Un de ses aides lui expliqua que les Juifs portaient le deuil de leur temple détruit. «Quand est-ce arrivé?" voulut savoir Napoléon. L'aide lui répondit "Il y a environ 1700 ans." Napoléon s’exclama alors: «Un peuple qui pleure la perte de son temple depuis si longtemps, méritera sans nul doute de le voir reconstruit!" Les Neuf Jours « Les Neuf Jours » commencent à partir de Roch 'Hodech Av. Durant cette période, le deuil s’intensifie et s’observe plus strictement et intensément, conformément à la maxime talmudique (Taanit 26): «Quand le mois d'Av commence, nous réduisons notre joie." Pendant ces jours, d’autres «signes de deuil » viennent se rajouter, comme s'abstenir de manger de la viande et de boire du vin (sauf le Chabbat), de faire la lessive ou de porter des vêtements fraîchement lavés (sauf le Chabbat). Nous ne prenons pas de bains ni de douches par plaisir bien qu’il soit autorisé de se laver dans l'eau froide pour nous permettre de nous débarrasser de toute saleté ou transpiration. Pour plus de détails, voir "Les Trois Semaines». Tisha Beav - Le 9 Av.
Revenir sur ces événements douloureux et nous lamenter sur les tragédies qui frappèrent notre Peuple, nous aident à nous motiver pour vaincre nos déficiences spirituelles, les mêmes en fait que celles qui Page 6
Le deuil atteint son intensité maximale le jour de Tisha Beav. Ce jour-là, se produisirent cinq calamités nationales:
1. A l'époque de Moïse, les Juifs dans le désert acceptèrent le rapport calomnieux des 12 Explorateurs, ce qui provoqua le décret leur interdisant de pénétrer en Terre d'Israël. (1312 avant l’Ere Commune) 2. Le Premier Temple fut détruit par les Babyloniens et Nabuchodonosor. (586 avant l’Ere Commune) 3. Le Second Temple fut détruit par les Romains. (70 de l’Ere Commune) 4. La révolte de Bar Kochba fut écrasée par l'empereur romain Hadrien. (135 de l’Ere Commune) 5. Le Mont du Temple fut aplani, et Jérusalem fut reconstruite comme une ville païenne. D’autres terribles malheurs, tout au long de l'histoire juive coïncidèrent avec la date du 9 Av, comme l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492, le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, et la déportation massive des Juifs du Ghetto de Varsovie en 1942. L’après-midi précédent Tisha B’Av, il est coutume de manger Seudah Hamaf-Seket, un repas composé uniquement de pain, d'eau et d’un œuf dur. Le pain et l’œuf sont trempés dans la cendre, symbole de deuil, et mangés en étant assis par terre. (Les règles diffèrent légèrement lorsque Ticha B’Av tombe le jour du Chabbat ou le dimanche.) Le coucher du soleil marque le début de Tisha Beav, durant lequel il est interdit de manger ou de boire
jusqu'à la nuit tombée le lendemain soir. Il est également interdit de se baigner ou se laver, porter des chaussures en cuir, ou avoir des relations conjugales. Nous n’étudions pas non plus la Torah, à l’exception de textes portant sur Tisha Beav et le deuil – comme par exemple le Livre des Lamentations et celui de Job, et certaines sections du Talmud (relatant l'histoire de Kamtza et Bar Kamtza). Le Livre de Eicha (Lamentations), dans lequel Jérémie décrit si magnifiquement sa douleur sur la destruction de Jérusalem et celle du Premier Temple, est lu le soir, lors de la prière, dans les synagogues. Des élégies spéciales "Kinot" sont également récitées, durant la nuit et aussi le lendemain. D’autres pratiques de deuil sont observées comme le fait de s’asseoir sur une chaise basse (l’après-midi, une chaise ordinaire est autorisée, voir «Lois des Chaussures et Chaises»). Nous minimisons également nos activités professionnelles et nos occupations de loisirs. Après Tisha Be Av, toutes les activités normales reprennent, sauf celles qui suivent qui sont retardées jusqu'à midi le jour du 10 Av, car le Temple continua de bruler pendant le 10 Av: se couper les cheveux, faire la lessive, prendre un bain ou une douche, écouter de la musique, manger de la viande et boire du vin.
Page 7
La signification de Tou Béav Six évènements heureux eurent lieu à Tou Béav, soit le 15 Av, le transformant ainsi en un jour festif du calendrier juif. Michna dans le traité Taanit nous apprend : "Aucun jour ne fut plus festif pour Israël que le 15 Av et le jour de Kippour". Que symbolise Tou Béav, le 15ème jour du mois hébraïque d’Av ? En quoi est-il comparable à Yom Kippour ? Nos Sages expliquent que Yom Kippour symbolise le pardon de Dieu relatif au péché du Veau d'Or commis par Israël dans le désert, car c'est en ce même jour que D.ieu accepta finalement la plaidoirie de Moïse en faveur du pardon des Nations, et toujours en ce jour que Moïse descendit du Mont Sinaï avec les deuxièmes tables de la Loi (les premières ayant été brisées en voyant Israël s'adonner au culte du Veau d'Or). De la même manière que Yom Kippour symbolise l'expiation du péché du Veau d'Or, Tou Béav marque l'expiation de la faute des Explorateurs, dont dix d'entre eux firent un rapport tellement négatif sur la Terre de Canaan qu'ils réussirent à faire paniquer le peuple d'Israël tout entier qui devait y pénétrer. Suite à ces rapports alarmistes et crus par le peuple, Dieu décréta que le peuple d'Israël errerait encore 40 ans dans le désert, et qu'aucune personne âgée de 20 ans et plus à l'époque de ces dires n'entrerait vivante en Terre promise. Pendant ces quarante années d'errance supplémentaires, les personnes qui atteignaient leurs 60 ans décédaient le jour de Ticha Béav, soit 15 000 âmes chaque Ticha Béav. Cette fatalité prit fin un jour de Tou Béav. Six évènements heureux eurent lieu un jour de Tou Béav. Premier évènement : Comme dit ci-dessus, la fatalité qui poursuivit les Juifs dans le désert pendant quarante ans prit fin un 15 Av. Cette année-là, les dernières 15 0000 personnes s'apprêtaient à mourir. Mais Dieu dans Sa grande miséricorde décida de les épargner, jugeant qu'ils avaient traversé suffisamment de difficultés jusque là. Ne le sachant pas, ces Juifs se préparèrent à mourir à l'approche du 9 Av. Mais rien ne se passa. Ils pensèrent d'abord à une erreur de calendrier de leur part, et attendirent donc le lendemain, puis le jour suivant… Finalement, le 15 Av arriva, et avec lui la pleine lune qui prouva à tous que le jour fatidique était bel et bien passé… et qu'ils étaient toujours vivants ! Il était désormais clairement établi que Dieu avait abrogé son décret, et qu'Il avait donc pardonné le péché des Explorateurs. C'est ce que voulurent dire nos Sages quand ils déclarèrent : "Aucun jour ne fut plus festif pour Israël que Page 8
le 15 Av et le jour de Kippour", car il n'y a pas de joie plus grande que celle de voir ses fautes pardonnées. En l'occurrence, le péché du Veau d'Or fut absous un jour de Yom Kippour, et celui des Explorateurs un jour de Tou Béav. Dans le Livre des Juges, Tou Béav est assimilé à un jour de fête (Juges 21:19). Mis à part cet évènement particulièrement remarquable, cinq autres faits marquants se produisirent un jour de Tou Béav. Deuxième et troisième évènements : Suite à la jurisprudence des filles de Celofhad (cf Nombres chapitre 36), les filles qui avaient hérité de leur père alors que celui-ci ne laisse pas de fils n'avaient pas le droit d’épouser un homme issu d'une autre tribu que la leur, ceci pour éviter que la terre ne passe d'une tribu à une autre. Quelques générations plus tard, après l'épisode de la concubine de Ghibea (cf Juges, chapitre 1921), les enfants d'Israël voulurent interdire à leurs filles d'épouser un homme issu de la tribu de Benjamin. Cette décision radicale menaçait tout simplement la tribu de Benjamin d'extinction. Or chacune de ces prohibitions furent levées à Tou Béav. Le peuple comprit que s'il maintenait sa sanction contre Benjamin, l'une des 12 tribus ne risquait rien moins que de disparaitre. Le peuple s'en dédit en arguant que cette interdiction ne concernait que la génération qui l'avait votée, et pas les générations à venir. Idem pour les héritières qui étaient limitées à leur propre tribu pour leurs choix matrimoniaux : cette limite fut appliquée par la génération contemporaine de Josué, celle qui a conquis et divisé la Terre de Canaan, mais tomba en désuétude pour les générations suivantes. Pouvait donc apparaitre le phénomène de fusion des tribus, qui était une raison de réjouissance en soi. Le Livre des Juges parle même de "festival aux yeux de Dieu". Le traité Taanit indique qu'au cours des générations, le jour de Tou Béav a été spécialement choisi pour fixer des fiançailles, symbole d'émergence de nouvelles familles juives. Quatrième évènement :
Après que le roi Jéroboam ait divisé le royaume d'Israël en emportant dix tribus du royaume de Judée, il posta des gardes le long des routes menant à Jérusalem, pour dissuader les gens de monter à la Ville sainte pour les Fêtes de pèlerinage, car il craignait que de tels rassemblements populaires n'affaiblissent son autorité. En guise de "substituts", il érigea deux lieux de culte, à Dan et à Beth-El, qui s'avérèrent de véritables suppôts d'idolâtrie. De fait, la division entre les deux royaumes prit valeur de fait accompli, et perdura pendant des générations. Le dernier roi du royaume d'Israël, Osée fils de Ela, voulut réparer ce désastre, et retira tous les gardes des routes menant à Jérusalem. Il permit ainsi à nouveau au peuple d'effectuer ses précieux pèlerinages. Cela se produisit un jour de Tou Béav. Cinquième évènement : Au début de la période du Second Temple, la Terre d'Israël était à ce point aride que le bois nécessaire aux sacrifices et à la flamme éternelle qui devait bruler sur l'Autel était quasiment impossible à trouver. Aussi chaque année, un groupe de volontaires courageux partait au loin pour ramener du bois, malgré le fait que ce voyage était extrêmement dangereux. Il faut préciser ici que tout bois n'était pas forcément employable pour ces buts sacrés. Ainsi le bois véreux n'était-il pas éligible au service du Temple. Le froid et l'humidité étant les conditions idéales au développement des vers dans le bois, il était indispensable de rassembler le bois nécessaire à la saison estivale suivant bien avant l'arrivée des premiers frimas de l'hiver. Le dernier jour de l'année où l'on achetait encore du bois avant de le stocker était le 15 Av, et il donnait lieu à des scènes de joie chaque année lorsqu'on constatait que le quota de bois nécessaire avait été atteint.
De nos jours, nous marquons Tou Béav comme une fête mineure, en cela que nous ne récitons pas les Tahanounim (NDT : prières demandant le pardon de nos fautes) ce jour-là, et que nous ne disons pas d'éloge funèbre. Dans la même idée, un couple qui se marie un jour de Tou Béav est exempté de la coutume couramment suivie de jeûner la journée précédant la bénédiction nuptiale. Tou Béav précède de peu le mois d'Elloul, lequel nous offre la possibilité de nous préparer spirituellement aux Jours redoutables des fêtes de Tichri. Les jours raccourcissent, les nuits deviennent au contraire plus longues. La météo elle-même invite à une pause intérieure : le fermier a traversé les tribulations de la récolte, son rythme de travail a considérablement ralenti. Même les conditions physiques se prêtent à la réflexion ; il serait presque impossible de s'asseoir et de méditer sous la chaleur accablante de l'été, mais maintenant que les journées et les nuits sont plus fraiches, l’introspection s’en retrouve facilitée. Dans le passé, il était de coutume de se saluer le jour de Tou Béav par l'expression "Kétiva vekhatima tova" ("Que votre nom soit inscrit et scellé pour le Bien"), c'est-à-dire la même bénédiction que celle que nous utilisons de nos jours à Roch Hachana. Les férus de Guématria (calcul de la valeur numérique des lettres en Hébreu) pourront constater que la valeur numérique de cette phrase de salut totalise le nombre 928… qui est aussi la valeur numérique des mots "quinzième de Av". Tiré et traduit de l'ouvrage Practical Judaism paru aux Editions Feldheim.
Sixième évènement : Durant la révolte de Bar Kokhba, les Romains interdirent que les corps de leurs ennemis dans la bataille de Bétar soient ensevelis. Très longtemps après la bataille, ils donnèrent enfin la permission d'inhumer ces malheureux. Cette autorisation fut proclamée un jour de Tou Béav, et permit de découvrir un double miracle : tout d'abord la finale "générosité" des ennemis implacables du peuple juif, mais surtout le fait que les corps des combattants juifs, laissés à l'abandon à ciel ouvert pendant si longtemps, ne s'étaient pas décomposés. En signe de gratitude pour ce double miracle, il fut ajouté une quatrième bénédiction au Birkat Hamazone (Actions de grâces après le repas), laquelle remercie Dieu "Qui est bon et Qui prodigue le Bien" : "Qui est bon" pour saluer la conservation miraculeuse des corps de Bétar, et "Qui prodigue le Bien" pour célébrer l'autorisation inattendue d'ensevelissement des dépouilles. Page 9
Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #34: Utiliser son guide intérieur Bien enfouie dans notre subconscient, tapie au fin fond de notre mémoire, se trouve la connaissance de tout ce que nous devons savoir sur la vie. Il s’agit maintenant de la faire remonter à la surface de notre conscience. Nous voulons tous bien faire. Personne ne se réveille le matin en disant : « je veux être méchant ». Même un criminel cherchera à justifier sa conduite en disant qu’il voulait bien faire. Mais si tout le monde se dit persuadé d’agir pour le bien, comment pouvons-nous objectivement savoir si nous agissons bien ou non ? Nous ne pouvons pas nous contenter de prendre la norme sociale pour modèle. Nous devons nous interroger plus profondément. Nous avons besoin d’un ensemble de lois morales pour nous guider. Mais cela n’est pas suffisant. Les circonstances extérieures changeant constamment, il ne peut y avoir de lois capables de couvrir tous les situations pouvant se présenter à nous. Nous devons donc parvenir à développer en nous un instinct nous permettant d’avoir toujours la bonne attitude face à une situation donnée. La Voie n° 34 s’appelle Ohev et ha’mesharin, c’est-à-dire, littéralement : « aime la voie droite ». Ne vous conformez pas aveuglément à ce que la société considère comme étant « la bonne attitude ». La majorité des gens ont tendance à choisir la voie de la facilité, alors que, bien souvent, c’est l’approche la plus difficile qui est la « bonne ». DECOUVREZ CE QUE VOUS SAVEZ DEJA L’histoire suivante nous est racontée par le Talmud : Avant notre naissance, alors que nous sommes encore dans le ventre maternel, le Tout-Puissant envoie un ange qui s’assied près de nous et nous enseigne toute la sagesse dont nous aurons besoin au cours de notre vie. Puis, juste avant notre venue au monde, l’ange nous donne un petit coup juste sous le nez (qui forme le petit creux que nous avons tous à cet endroit), et nous oublions alors tout ce que l’ange nous a enseigné. Quel enseignement histoire ?
pouvons-nous
tirer
de
cette
Que la vérité et la sagesse se trouvent juste « sous notre nez » !
retrouver ce que vous saviez intuitivement être vrai. « L’éducation » consiste à mettre au jour ce que l’élève possédait déjà en lui. Méfiez-vous des éducateurs qui cherchent à vous imposer leurs vues. NE PAS S’EGARER Nous possédons tous une conscience innée, une sagesse naturelle qui a été programmée pour nous par Dieu. C’est pourquoi la première réaction, la « réaction instinctive », est souvent la bonne. Mais que se passe-t-il souvent ? Nous sommes influencés par la confusion ambiante et commençons à juger la situation en fonction d’une « logique » souvent motivée par notre ego. Le rationnel vient voiler notre connaissance innée. Pour éviter de tomber dans ce piège, interrogez les gens qui vous connaissent et demandez-leur : « Crois-tu que j’ai tendance à trop rationnaliser ? », ou bien, essayez d’analyser votre approche des choses comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre que vous.-même. Regardez en vous-même. Arrêtez-vous un moment et réfléchissez. Demandez-vous à voix haute : « Que dois-je faire ? » Dans le Judaïsme, la Torah est notre guide objectif ; elle n’a pas varié au cours des générations et est une source de référence constamment disponible. Les Juifs ont un moyen simple et infaillible de ne pas se tromper : nous nous demandons constamment : « Qu’en penserait Dieu ? ». ETRE EN ACCORD AVEC SA CONSCIENCE
« L’éducation » consiste à mettre au jour ce que l’élève possédait déjà en lui
Quelle plus grande satisfaction que de pouvoir répondre sans hésitation « Oui » à la question « Suis-je réellement honnête avec moi-même ? ».
Nous pouvons découvrir, en cherchant en nous-mêmes, tout ce qu’il faut savoir sur la vie. Bien enfouie dans notre subconscient, tapie au fin fond de notre mémoire se trouve la connaissance de tout ce qu’il nous faut savoir : le but de la vie, comment aimer, comment développer notre potentiel. Notre devoir est de faire affleurer cette connaissance an niveau du conscient, c’es-à-dire, de faire un effort de mémoire !
Etre considéré comme quelqu’un de fiable nous aide à avoir une bonne image de nous-mêmes. Très souvent, lorsque nous nous éloignons de nos obligations, nous entendons notre conscience nous dire « Ne fais pas ça ! ». La conscience est un instinct puissant. Elle nous maintient dans l’honnêteté et dans le droit chemin. Ne l’étouffez pas ; écoutez votre conscience et laissez-la vous aider dans toutes vos actions.
C’est ainsi que le Judaïsme conçoit l’éducation. Personne ne peut vous enseigner quoi que ce soit de nouveau. On peut tout au plus vous vous permettre de
Après avoir pris une décision, faites une pause. Si vous avez pris la bonne décision, vous aurez une sensation de contentement. Vous ne serez pas tenaillés par des
Page 12
Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg doutes ou assaillis par des arrière-pensées. Vous n’aurez rien à vous reprocher. Servez-vous de votre conscience. Avant de prendre une décision, demandez-vous : « Quel sentiment vais-je éprouver après ? Du plaisir ou du dégoût ? » Cet exercice vous aidera à vous concentrer sur la manière de distinguer le bien du mal. « JE NE PEUX PAS » OU « JE NE VEUX PAS » ? On entend souvent dire « Je ne peux pas » pour se justifier. Combien de fois avez-vous entendu (ou dit) : « J’aimerais bien faire quelque chose, mais je ne peux pas ». Si vous mettez « Je ne peux pas » à la place de « Je ne veux pas », vous dégagez votre responsabilité dans votre prise de décision. « Je ne peux pas » signifie que je n’ai pas le pouvoir de faire ce qu’il faudrait que je fasse. « Je ne veux pas » signifie que j’en ai la possibilité, mais que je choisis de ne pas le faire, autrement dit, « Je n’en ai pas envie ». Méfiez-vous des « mais » qui étouffent votre instinct de bien faire. Chaque fois que vous entendez un « mais » (comme justification de ne pas faire ce qu’il faudrait faire) attaquez-le de front. Triomphez de tous ces « mais » et commencez à prendre en mains le contrôle de votre vie.
Nos obligations sont le plus souvent clairement définies sous forme de contrats ou d’accords réciproques. Mais parfois, la chose à faire n’entre pas dans le cadre purement « technique » d’une obligation. Il faut parfois savoir s’élever au-dessus de la stricte justice. Les parents, par exemple, travaillent dur pour élever leurs enfants et leur donner plus que le minimum. Ils le font de leur plein gré et il n’y a donc pas d’obligation « légale » de les payer en retour. Mais si vos parents sont âgés et ont besoin de soins, vous avez le devoir de vous occuper d’eux. Si vous voulez agir comme il convient, il vous faudra dépasser la tendance très répandue qui consiste à s’en tenir à «ses droits ». Evitez de dire « Ce n’est pas à mon tour de descendre les ordures », ou bien « Je ne suis pas obligé de donner ma place dans l’autobus ». Adaptez votre conduite en fonction des circonstances et agissez comme il convient en sachant dépasser le stade de la stricte obligation. Apprenez à vous effacer devant les autres et vous verrez comme cela vous fera progresser. Pour faire un pas dans cette direction, commencez à faire une liste de ceux envers qui vous avez « des dettes mais pas de contrats » : Vos parents, vos frères et soeurs, votre conjoint, vos amis, la société, le peuple juif, Dieu, vous-même.
DISTINGUER LE VRAI DU FAUX Le Talmud nous raconte l’histoire suivante : Mr A. engage un ouvrier pour réparer un objet, et ce dernier, en essayant de le réparer le casse. D’après la loi juive, l’ouvrier doit remplacer l’objet. Mais Mr A, sachant que l’ouvrier est pauvre, n’insiste pas pour qu’il répare le dommage. Le lendemain, l’ouvrier porte plainte contre Mr A, demandant que celui-ci lui paye les heures pendant lesquelles il a travaillé chez lui. Quelle est la décision du tribunal ? Mr A. doit payer ! Le juge dit que la question du temps passé (pour lequel l’ouvrier doit être payé) est à séparer du problème du dommage, que Mr A. a pardonné. Nous voyons par cet exemple que Mr A. pensait avoir bien agi en ne demandant pas réparation du dommage, mais qu’en fait, il ne s’était pas acquitté de son obligation de payer le salaire de l’ouvrier. Le raisonnement est juste ! Prenons à présent l’exemple de la charité. Le Talmud nous apprend qu’on peut faire la charité à un pauvre et dans le même temps le détruire. Tout dépend de la manière dont vous agissez. Si un pauvre vient frapper à votre porte et que vous lui jetez un billet à la figure en lui fermant la porte au nez, vous avez « techniquement » fait votre devoir. Mais vous lui avez également infligé une honte et une humiliation. Dans vos rapports avec les autres, demandez-vous constamment « Ai-je bien fait ? ». Réfléchissez au comportement qu’il convient d’avoir avec vos parents, vos amis, vos collègues de travail, vos associés, … NE VOUS CRISPEZ PAS SUR VOS « DROITS »
Page 13
La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
Un mari modèle Les relations entre une femme et son mari représentent un véritable défi pour tous ceux et toutes celles qui désirent les maintenir dans un climat d'harmonie et de compréhension mutuelles. La tradition juive prône l'autorité du mari comme un concept fondamental au sein du couple. C'est sans doute parce que cette notion a été utilisée à tort par de nombreux maris, qu'aujourd'hui, il est devenu extrêmement difficile d'établir un jeune couple sur cette idée. Pour autant, nous aurions tort de la rejeter d'un revers de main : nos Sages connaissaient parfaitement la nature humaine, et se sont nos erreurs qui nous ont éparés-es de la vérité. Plutôt, il est plus approprié d'analyser la véritable nature de cette autorité tant décriée. Une fois exposée, ce sont sans doute les femmes elles-mêmes qui réclameront de leur mari d'exercer leur rôle de commandant de bord ! Une autorité souvent mal utilisée Il n'y a rien de plus frustrant d'être commandé(e) par une personne incompétente et qui refuse de l'admettre. La personne qui utilise sa position d'autorité à des fins personnelles ferait mieux d'y réfléchir à deux fois. De fait, elle possède peu de chances d'être écoutée et même si elle l'est, on respectera sa volonté avec un sentiment d'aigreur qui n'est certes pas le meilleur sentiment pour établir une relation durable fondée sur la confiance et l'amour mutuels. Ainsi, toute autorité que nous utilisons à nos fins représente notre mort spirituelle. À l'opposé, l'autorité que nous utilisons au bénéfice du Créateur nous assure la longue vie.
Le mari exerce-t-il son autorité parce qu'il en a le devoir ou par désir ? Les conseils donnés doivent l'être parce qu'il revient au mari de diriger la barque familiale et non pas parce qu'il désire être écouté. En d'autres termes, il doit en coûter au mari d'intervenir ; instinctivement, il devrait préférer ne rien dire et s'il intervient, c'est uniquement parce qu'il sait que D-ieu le lui demande. Le mari assure-t-il sa responsabilité de dirigeant ou cherche-il plutôt à étendre son autorité chaque fois que le cas se présente ? La personne qui cherche à étendre son autorité dès que cela est possible ou au plus grand nombre de personnes ne possède peut-être pas les meilleures intentions. Assumer une responsabilité est une chose, vouloir l'étendre à toutes les occasions en est une autre.
Le sujet est vaste et la place nous manque pour le développer. Cependant, nous formulons ici quelques critères qui permettront à chacun d'entre nous de jauger de notre sincérité lorsque nous revêtons nos habits de “commandant de bord”. Même si notre propos s'applique avant tout dans le domaine des relations entre un mari et sa femme, on peut l'étendre à toutes les situations où l'autorité joue un rôle.
La motivation du mari se trouve-t-elle dans sa peur du Ciel ou dans son orgueil ? Lorsque le mari conseille sa femme, il est le seul à réellement connaître la racine de sa motivation. Est-il motivé par le respect qu'il ressent envers D -ieu ? A-t-il sincèrement le sentiment de suivre la Volonté divine ?
Le désir du mari est-il de rapprocher sa femme de D-ieu ? La raison d'utiliser notre pouvoir d'autorité à l'encontre de notre conjointe est-elle de la rapprocher de D-ieu ou qu'elle réponde à nos désirs ? Si un mari rappelle à sa femme que le Maître du monde désire telle ou telle chose de Ses créatures, les chances sont grandes qu'il utilise son autorité à bon escient. D'autre part, s'il attend de sa femme qu'elle lui cuisine son plat préféré, comme il faut et quand il veut, il ferait sans doute mieux de se taire.
L'autorité exercée par le mari lui accorde-t-elle la confiance de sa femme ? L'intuition féminine n'est pas un concept vide de sens. De fait, une femme sait pertinemment si son mari lui demande quelque chose pour une raison noble ou pour un désir personnel. Ainsi, le comportement du mari peut s'attirer la confiance de sa femme ou… sa méfiance. Un mari qui utilise son autorité dans un sentiment de sainteté s'attire automatiquement la confiance de sa femme. Ne s'agit-il pas d'un élément fondamental dans la vie d'un couple ?
Une réponse négative à la demande du mari met-elle celui-ci dans tous ses états ? Si notre femme répond par la négative à une remarque ou à une demande de notre part, le prenons-nous comme une insulte et avons-nous de la difficulté à l'admettre ? Cela sont des signes que nous utilisons sans doute notre autorité pour nous-mêmes. À l'opposé, si nous sentons notre coeur se briser devant une attitude réfractaire –sans que notre honneur en soit atteint – nos pensées sont sans doute pures. Page 14
Cependant, s'il utilise son autorité à des fins personnelles, il peut être certain qu'il fait fausse route.
Le comportement du mari est-il pris en exemple ? Dans la mesure où le mari exerce son autorité selon la volonté du Ciel, son comportement est cité en exemple par les personnes de son entourage – et avant toute autre personne, par sa femme – et a tendance à faire des émules. À l'opposé, le mari qui abuse de son autorité est décrié et dans ce cas aussi, surtout sa femme. La liste de ces critères n'est pas exhaustive, mais elle représente néanmoins un bon début pour les personnes qui
La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a
désirent se diriger vers la bonne voie. Il est de la responsabilité de chaque mari – et plus généralement de toute personne en position d'autorité – de remplir son rôle selon des intérêts élevés et non pas mesquins. À cette fin, nous devons nous tourner vers le Maître du monde et L'implorer pour qu'Il nous aide à nous débarrasser de notre orgueil bien encombrant. La personne qui épanche son coeur en toute sincérité peut être assurée que le Ciel viendra à son aide.
Faire entrer le bien dans la maison Extrait du livre a bientôt paraitre «Le jardin de l'éducation Il existe un principe fondamental dans l’éducation des enfants, où il existe beaucoup de conseils pratiques. Ce fondement est celui de faire entrer le bien et le bon à l’intérieur de la maison au lieu de combattre le mauvais. Qu’est ce que cela signifie ? La majorité des parents concentrent l’essentiel de leur éducation dans des combats acharnés sur les choses fausses, erronées et mauvaises de leurs enfants. Même s’ils savent qu’il n’est pas bon d’agir ainsi, ils ne savent pas faire autre chose. Beaucoup de forces psychologiques sont dépensées dans ces confrontations avec les enfants, ces réprimandes et ces cris ainsi que toutes les sortes de critiques et d’insultes qui peuvent s’y ajouter. Comme nous l’avons dit, peut-être d’une façon théorique, la plupart des parents qui veulent éduquer leurs enfants savent et comprennent que ce n’est pas la bonne manière. Mas leur définition du mot « éducation » signifie pour eux l’éloignement de l’enfant des mauvaises choses. Comme nous l’avons compris également, cela s’exprime chez la majorité des parents par des remontrances et des punitions, mais combattre le mauvais chez l’enfant c’est tout simplement une guerre d’épuisement puisque l’on sait que l’enfant au début de sa vie est tout entier mauvais. Comme il est écrit dans la Torah (Béréchit 8) : « Car le penchant du coeur de l’homme est mauvais depuis ses jeunes années », et dans Job il est écrit : « Ayir comme un homme sauvage est née» Le véritable chemin à suivre est de ne pas combattre le mal, mais au contraire multiplier le bien ! Faire entrer dans la famille, à l’intérieur de l’enfant le plus de bien possible : des bonnes qualités, des bonnes habitudes, une bonne volonté, et c’est ainsi que l’enfant s’habitue au bien et que le mal diminue de plus en plus, petit à petit jusqu’à disparaitre totalement, et tout cela dans un chemin agréable et rempli d’amour, sans causer aucune cicatrice dans l’âme et sans causer l’éloignement de l’enfant. C’est donc l’un des principes où l’on voit le fondement que l’éducation, c’est de donner aux enfants le bon qui se trouve en nous, et l’on fait pénétrer ainsi la base du travail personnel. Il n’y a que lorsque le parent réalise un travail personnel sur ses qualités ou ses défauts, c’est ainsi qu’il peut les lui donner. Il existe sur ce sujet plusieurs exemples, et nous
essayerons d’en rapporter quelques uns et nous expliquerons également comment les faire pénétrer dans l’âme de l’enfant. Chaque personne a besoin de cela, et les parents sortiront satisfaits des conseils qu’ils auront lus. Premier exemple : la Emouna Il faut toujours se rappeler que l’essentiel de l’éducation est l’éducation à la Emouna et à la crainte du Ciel. Lorsqu’il y a une véritable crainte du Ciel, il n’y a pas vraiment besoin de conseils pour l’éducation. Nous avons bien vu que dans les générations précédentes il n’y avait pas besoin de conseils en matière d’éducation. Toutes les recommandations ou informations qui existent de nos jours qui guident les parents à agir de telle ou telle manière, ce sont juste des corrections qui aident à reboucher les trous, ais en aucun cas l’essentiel de l’éducation. Tout cela découle du fait que les parents eux-mêmes ne se sont pas éduqués à voir Hachem et à vivre avec foi. C’est pour cela que chaque parent doit toujours s’auto-éduquer à la foi et la crainte du Ciel et s’attacher à cela comme une partie essentielle de son travail personnel pour la réussite de l’éducation de ses enfants. L’essentiel de la Emouna réside dans ce que nous avons enseigné dans le livre « Le jardin de la Foi », c'est-à-dire les trois niveaux de la foi que l’homme doit appliquer dans chaque situation. 1. C’est ainsi qu’Hachem l’a décidé 2. Tout est pour le bien 3. Chercher le message qu’Hachem veut nous faire passer Les parents doivent ainsi éduquer leurs enfants selon ces trois principes afin qu’ils les vivent depuis leur enfance. Regarder et aborder la vie avec foi, cela représente la profondeur de l’éducation, et après avoir inculqué cette base, l’éducation sur d’autres choses en particulier comme l’attention l’ordre et d’autres encore, ainsi que toutes les bonnes conduites et les bonnes habitudes que l’on doit inculquer aux enfants viendront grâce à un petit effort. Rabbénou Hakadoch a dit que l’essentiel, c’est la Emouna ! Le monde entier a été créé pour la Emouna comme cela est longuement développé dans le livre cité ci-dessus. Ainsi, l’essentiel et la base dans l’education c’est d’inculquer aux enfants la Emouna. Page 15
Le Jardin de l’Education d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
Eduque le jeune Nous sommes tellement préoccupés à enseigner au monde la Emouna ! Nous organisons des cours, nous écrivons des livres, nous allons de villes en villes et de pays en pays afin de diffuser le savoir d’Hachem ! Nous faisons tout cela et nous investissons tous ces efforts afin de réparer ce qui est faux et que les hommes ont intégré dans leur enfance. Si tous ces efforts étaient investis afin d’inculquer aux enfants dès leur jeunesse ces valeurs tellement vraies et leur transmettre la véritable Emouna dans le Créateur, ils auraient grandi directement avec une Emouna profonde. Bien-sûr, peut-être que ces enfants dont nous parlons ne reçoivent pas qu’une seule influence, mis au contraire, ils ont plusieurs sources d’influence qui agissent sur leur cerveau et leur coeur. Par exemple, il est possible qu’au Talmud-Torah on apprend à l’enfant ce qu’est la Emouna mais qu’à la maison il voit quelque chose de totalement différent. Ou bien le contraire : à la maison on lui inculque les valeurs réelles dont la Emouna, et au Talmud-Torah il voit quelque chose de différent. C’est pour cela qu’il faut faire attention à ce que nos enfants reçoivent une éducation à la Emouna depuis leur enfance, que ce soit à la maison ou dans les institutions où on les place. Dans notre génération, le Créateur du monde a mis un chemin pour arriver à une Emouna toute simple, et c’est cela que l’on doit s’efforcer de transmettre aux enfants dès le début.
Page 16
Malheureusement, cette éducation à une foi pure et simple manque énormément dans le monde de la Torah. On rencontre des jeunes des Yéchivot qui leur manquent les fondements essentiels de la Emouna. Si l’on prend un bahour Yéchiva qui réussit, promis à un avenir tout tracé, celui d’être un grand Sage et un Rav en Israel, et qu’on l’amène dans un champ et qu’il est incapable de parler à Hachem et qui témoigne lui-même : « je me sens comme un fou qui se parle tout seul », cela signifie que son éducation à la Emouna simple et basique est à revoir Les enfants doivent grandir dans un environnement qui leur communique vingt quatre heures sur vingt quatre : la Emouna ! Ils doivent grandir avec un sentiment profond de lien puissant avec Hachem, et avec les principes de la Emouna. C’est pour cela qu’il est très important de leur raconter des histoires sur la Emouna comme « Nahman Hakatan », « Yossef Hatsadik » et encore beaucoup d’autres rapportées dans différents livres et qui comportent un message important de Emouna. Bien entendu, à ce sujet, plus que dans tout autre, il mettre l’accent sur le travail personnel des parents, parce que pour que l’enfant apprenne la Emouna dans ce monde rempli de faces cachées, il est obligé de grandir dans un environnement qui vit et respire la Emouna. Dans une maison qui entièrement remplie de Emouna. Il est évidemment impensable et complètement illogique que des parents parlent à leur enfant de Emouna, lui apprennent à parler avec Hachem, le remercier pour tout, sans qu’eux même ne vivent ce qu’ils disent.
Un temps pour méditer Un substitut aux souffrances Il existe un moyen de supprimer complètement, ou du moins en grande partie, les tribulations de ce monde-ci. Nous commençons par une parabole. Le père punit son fils. Le fils imbécile se met en colère pour la punition qu’il reçoit et hait son père. Bien qu’il ne soit pas satisfait de la punition et qu’il en souffre, un fils un peu plus intelligent comprend qu’il n’est pas puni pour rien et recherche la cause. Lorsqu’il la trouve, il se confesse, regrette, demande le pardon et s’engage à ne plus récidiver. Même lorsqu’il ne sait pourquoi il est puni, il demande pardon à son père d’une façon générale et dit : Mon père, pardonne-moi de mes fautes. Aide-moi à ne jamais recommencer.
trompe encore, je procède par de très fines allusions et beaucoup d’amour, car je sais qu’il corrige son erreur, dès qu’il la discerne.
Le fils encore plus intelligent, sait que son père l’aime et qu’il le punit pour son bien. Il accepte donc joyeusement cette punition et dit : Mon père, je sais que ton intention fut uniquement de m’éveiller pour me rapprocher de toi. Je te remercie de ne pas m’abandonner à mes erreurs. Je te prie de me dire, cher père, quelle fut la cause de cette punition. Lorsque son père la lui révèle, il se confesse, regrette, demande pardon et s’engage à réparer sa faute et de ne plus recommencer.
Le père continue à méditer : Si seulement tous mes fils venaient à moi chaque jour, me parlaient de cette façon et me demandaient de subvenir à leurs besoins, il est certain que je céderais à leurs demandes. Quant à celui qui ne comprend pas et se met en colère dès que je le punis, s’il se tournait vers moi et me demandait une faveur, je l’exaucerais et peut-être comprendrait-il combien je l’aime.
Il est évident que ce fils-là a atteint un haut niveau, puisqu’il est content de la correction, mais c’est seulement lorsqu’il est puni, qu’il s’éveille et corrige ses actions.
Si un fils remercie ses parents journellement pour chaque bienfait qu’il reçoit, leur demande pardon pour chaque mauvaise action commise, les supplie de se rapprocher d’eux et de l’aider à se renforcer dans son obéissance et effectue un examen de conscience quotidien sur ses bonnes ou mauvaises actions, qui pourra punir un tel fils ?
Mais il existe un autre fils qui aime vraiment son père, et qui n’attend pas d’être puni pour comprendre qu’il a fauté, qui chaque jour s’introspecte et interroge : Quel est le précepte que mon père m’ordonna d’accomplir aujourd’hui ? L’ai-je réalisé entièrement ? Est-ce que je me conduis selon la volonté de mon père ? Il effectue un examen de conscience détaillé pour chaque pensée, parole et action, afin de savoir comment se conduire. Il remercie son père pour les bonnes actions qu’il eut déjà le mérite de réaliser et regrette ses mauvaises actions. Il se tourne vers son père et le remercie pour tous les bienfaits qu’il reçoit de lui : la nourriture, l’entretien, l’enseignement de la sagesse, de l’entendement et de la connaissance. Il confesse devant lui sa mauvaise conduite, lui exprime ses regrets, demande son pardon et lui promet de corriger ses actions. Il est évident qu’un père est heureux d’avoir un tel fils, et il se dit : Quel fils aimable ! Il apprécie le bien qu’on lui fait et il désire bien faire. Il s’efforce de corriger ses actions sans attendre la punition et m’épargne ainsi la peine de punir un enfant afin qu’il répare ses erreurs. Même si je vois qu’il s’égare, transgresse mes injonctions et qu’il n’a pas encore corrigé tout ce qu’il faut, et qu’il commet des fautes graves, comment puis-je le punir ? Il consacre journellement un temps à son introspection, afin de se rectifier et exécuter ma volonté. Punirais-je un tel fils ? Au contraire, il suffit qu’il ouvre la bouche et déjà j’exauce tous ses souhaits. Là où il se
Le fils bien-aimé
Un homme qui veut se comporter comme un fils qui aime vraiment son père, doit s’isoler au moins une heure chaque jour dans une chambre ou aux champs et s’entretenir avec HaChem béni soit-Il, le supplier - en s’excusant avec des paroles d’apaisement - et Lui demander qu’Il le rapproche à Lui en Le servant vraiment. Il doit aussi se juger, comme il est écrit (Psaumes 112 : 5) : “Il règle ses affaires avec justice”, c’est-à-dire qu’il juge lui-même chacune de ses pensées, paroles et actions. Pour chaque action jugée convenable, il doit Le remercier joyeusement et de tout son coeur. Pour chaque conduite jugée incorrecte, il doit se confesser devant HaChem béni soit-Il, Lui demander pardon, exprimer ses regrets, s’engager à corriger ses actions et à ne pas récidiver. Il doit se conduire ainsi tous les jours de sa vie ; il doit juger les actions accomplies dans le laps de temps qui sépare l’isolement de la veille et celui d’aujourd’hui. Il annulera ainsi ses angoisses et ses peines, car lorsqu’on est jugé ici-bas, on est dispensé du jugement d’En-Haut, et il n’est pas nécessaire d’envoyer des souffrances des Cieux à cet homme, afin de l’éveiller, car il le fait lui-même. Faire attention Page 17
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
L’homme qui consacre journellement une heure à l’isolement et à la méditation (hitbodedouth), atteint un plus haut niveau que celui qui accepte les souffrances avec amour et joie, puisqu’il n’attend pas de souffrir pour s’éveiller mais s’éveille de lui-même, comme il est rapporté dans la guemara (traité Berakhot 7) : Rabbi Yo’hanan dit au nom de rabbi Yossi : Une correction morale dans le coeur de l’homme vaut mieux que la flagellation, comme il est dit (Osée 2 : 9) : “Elle a couru après ses soupirants, etc. Et elle a dit : Je veux retourner auprès de mon premier mari car alors j’étais plus heureuse qu’à présent”. Selon Rech Lakich, le repentir est préférable à cent coups de bâtons, comme il est dit (Proverbes 17 : 10) : “Un reproche fait plus d’impression sur un homme intelligent que cent coups de bâtons sur un sot”. Rachi explique ce verset : une correction morale, c’est la soumission que l’homme accepte de lui-même. Il en résulte qu’en s’éveillant de lui-même et en faisant attention à corriger ses actions, l’homme s’épargne beaucoup de douleurs, et de plus, son éveil est bien plus efficace et utile pour son repentir que de nombreuses souffrances. Cher lecteur ! Médite sur la grande bonté et la puissante miséricorde du Créateur, qui nous offre un tel cadeau : grâce à la méditation dans l’isolement, l’homme peut s’affranchir de toutes ses fautes, d’amères punitions et de plus, recevoir une récompense infinie pour son repentir et sa méditation. Il est dit à ce propos : rien n’est plus grand et élevé que la méditation dans l’isolement ! La force d’une simple prière Il faut savoir aussi que l’heure choisie par l’homme pour méditer dans l’isolement et effectuer son examen de conscience est tellement importante qu’elle a la force de protéger le monde entier, comme il est écrit dans les Causeries de Rav Na’hman (leçon 70) : “Est-il possible de laisser HaChem béni soit-Il décréter dans le monde ? Devons-nous interrompre HaChem béni soit-Il qui est occupé à Ses décrets, que D. nous en préserve, afin qu’Il les abandonne, se tourne vers nous et écoute nos demandes de rapprochement à Son service ? En effet, lorsqu’un Juif désire parler à HaChem béni soit-Il et qu’il ouvre son coeur, HaChem abandonne toutes Ses affaires, tous les décrets qu’Il prépare, que D. nous en préserve, pour se tourner vers cet homme”. La signification de cette Causerie est la suivante : tout homme, femme, adolescent, adolescente, de bas ou de haut niveau ; que ce soit la personne la plus simple, effacée ou médiocre et même l’être le plus impie du monde, a la possibilité et le mérite de se tourner vers HaChem, pour Lui demander de se rapprocher de Lui, et le Saint béni soit-Il abandonne tout pour écouter sa prière ! C’est grâce au mérite d’un tel homme, que le monde est sauvé des durs et mauvais décrets que le Créateur pourrait prononcer à la même heure ! Il s’ensuit que si les gens étaient occupés vingt quatre heures par jour à la méditation dans l’isolement, le monde serait épargné de tout mauvais décret. On raconte qu’avant la déclaration de la seconde guerre Page 18
mondiale, les Juifs polonais assuraient la relève de la méditation dans l’isolement (hitbodedouth) de telle sorte qu’on la pratiquait sans cesse et dès que cette chaîne cessa, la terrible guerre éclata… Il s’avère que chacun doit commencer à méditer dans l’isolement, ce qui est vraiment un devoir facile et agréable. Rien de tel que la rencontre avec le Souverain, qui détient tout entre Ses mains ! Si on invitait un homme célibataire à rencontrer en privé le plus grand courtier de mariages (chadkhan) du monde pour lui trouver la meilleure des femmes, repousserait-il une telle rencontre ? Si on proposait à un homme de passer une heure avec le plus grand millionnaire du monde, devant lequel il formulerait toutes ses requêtes, hésiterait-il un seul instant ? Si on organisait pour un homme une entrevue avec le ministre de l’habitat qui trouverait une solution à ses problèmes de logement, négligerait-il de s’y rendre ? N’irait-il pas rencontrer un Professeur de renommée mondiale, qui connaît le remède de chaque maladie ; ou parler avec le meilleur conseiller matrimonial et lui soumettre ses problèmes de paix dans le ménage ; ou être reçu par un expert international dans l’éducation des enfants pour recevoir une orientation adaptée à son cas ; ou être soigné par le meilleur médecin pour guérir son âme ? L’homme négligerait-il une telle occasion de résoudre tous ses problèmes et difficultés de la vie ? Toute réponse est bien sûr superflue. Le Saint béni soit-Il est à la fois le courtier de mariages, le médecin, le millionnaire, le ministre de l’habitat, l’éminent éducateur, le conseiller matrimonial, le médecin des âmes, etc. comme il est écrit dans les Psaumes “HaChem est bon pour tout”. Il est bon pour la subsistance, Il est bon pour la guérison, Il est bon pour le choix d’un conjoint, etc. Il est important que le lecteur qui ignore encore le concept de la ‘méditation dans l’isolement’ (hitbodedouth) sache qu’elle peut être effectuée en tout lieu, sous n’importe quelle forme, en toute langue et avec les mots les plus simples et les plus naturels. Si l’homme a faim ou qu’il est est fatigué, il peut au préalable manger ou se reposer. S’il a chaud ou froid, il peut allumer le ventilateur ou le chauffage. Il peut se tenir debout ou se promener, s’asseoir ou s’étendre. Bref, il doit chercher les conditions qui lui permettent de méditer dans l’isolement de la manière la plus tranquille, avec l’esprit en paix pour qu’il puisse épancher son coeur devant Celui qui a dit : “Que le monde soit et il fut” et en profiter. Abandonne tout Pourquoi, malgré tout, l’homme s’abstient-il de méditer dans l’isolement ? Pourquoi l’obstacle est-il si grand qu’il empêche la chose la plus naturelle et concevable que l’homme croyant puisse faire : parler à HaChem béni soit-Il ? La réponse est la suivante : le mauvais penchant connaît la valeur de la méditation dans l’isolement. Il sait que c’est la finalité de l’homme ! Il sait que si l’homme médite dans l’isolement, il parvient alors à sa réparation (tikoun) dans ce monde et maîtrise toutes les difficultés et épreuves d’ici-bas ! Par conséquent, le mauvais penchant alourdit la tâche de la méditation dans l’isolement, tout en affaiblissant l’homme de telle sorte qu’il ne la pratique pas et qu’il trouve toutes les preuves et points d’appuis pour ne pas la
pratiquer ! Cependant, l’homme intelligent qui lit ce livre doit arriver à la conclusion que peu importe ce qui arrivera : il doit tout abandonner et trouver le temps de méditer dans l’isolement, et commencer une nouvelle vie, une vie très douce ! Comme on le voit d’après la parabole citée plus haut, il n’existe pas de plus grand plaisir pour le Saint béni soit-Il, que d’avoir devant Lui un homme qui médite dans l’isolement, effectue un examen de conscience et Lui demande de subvenir à ses besoins matériels et spirituels. HaChem béni soit-Il entretient une relation chaleureuse avec un tel homme. Ce qu’il ne réussit pas lui-même à corriger, le Saint béni soit-Il, dans Sa longanimité, le lui suggère par de fines allusions et par toutes sortes de moyens. Et comme il consacre du temps à la méditation et à l’isolement, il a le temps et les moyens d’éclaircir les messages qu’HaChem béni soit-Il lui envoient. Il utilise évidemment les trois règles de la foi dans tous les événements de sa vie et il a donc les moyens de tout corriger, puisqu’à chacune de ses insuffisances il multiplie les prières jusqu'à ce qu’il mérite d’être exaucé. Ainsi, il mérite de connaître une vie de foi, proche d’HaChem, ce qui est la finalité de la création de l’homme. Il est important que l’homme consacre un certain temps dans sa méditation solitaire pour prier sur la foi, et de demander à HaChem béni soit-Il : HaChem, je Te prie, donne-moi une foi parfaite afin que je puisse croire que le mal n’existe pas dans le monde, que tout est entre Tes mains et que tout est pour le bien. Donne-moi la foi de croire que Tu m’aimes tel que je suis et que je te donne du plaisir. Donne-moi la parfaite foi que rien n’existe hormis Toi, c’est-à- dire que les hommes n’existent pas et que celui qui se lève apparemment contre moi n’est qu’un bâton dont Tu te sers pour m’éveiller à me rapprocher de Toi. Donne-moi la foi que ce n’est ni ma femme, ma belle-mère, mon patron, ni personne, mais que c’est bien Toi qui me fais signe pour que je m’approche de Toi et te supplie.
Donne-moi la foi que tout est entre Tes mains, afin que je puisse renier le principe de ‘C’est ma puissance et ma force’, et que je n’investisse que dans la prière, etc. J’ai entendu de mon maître et rabbi, rav Lévy Yts’hak Bender zts’l, qu’après cent et vingt ans, on ouvre le livre de l’homme qui arrive au Ciel et se présente devant le Tribunal céleste. Ses pensées, paroles et actions quotidiennes sont consignées à chaque page. Partout où une méditation dans l’isolement est consignée, on tourne la page sans le juger sur le jour précédant. Mais là où une telle méditation manque on juge cet homme pour chaque pensée, parole et action, et il doit rendre des comptes détaillés. Il est si difficile de consacrer un temps à la méditation dans l’isolement, que l’homme doit se battre à nouveau chaque jour pour gagner cette heure, même lorsqu’il pratique cette méditation depuis des années. La méditation dans l’isolement est la correction de la journée et on comprend pourquoi le mauvais penchant lutte pour empêcher l’homme d’effectuer sa réparation éternelle. Le juste rabbi Na’hman de Breslev, que son mérite nous protège, a dit à propos de ce prodigieux culte et de cette précieuse opportunité de se rapprocher d’HaChem, qui résout aussi tous les problèmes : Rien n’est plus élevé ni grandiose que la méditation dans l’isolement !
Donne-moi la parfaite foi que je ne désire pas me mortifier, et m’accuser car le ‘moi’ n’existe pas, puisqu’il n’existe rien hormis Toi, béni soit-Il. Donne-moi la foi que par la prière, il est possible de tout réparer, briser tout défaut et entraver tout désir. Donne-moi la parfaite foi que chaque manque dont je souffre n’est causé que par un manque de prière et donne-moi la volonté d’intensifier et de prolonger la prière pour chaque insuffisance matérielle et spirituelle, afin que je puisse mériter le bien dans tous les domaines, matériels et spirituels.
Page 19
À travers champs et forêts d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
Apprends à parler ! La principale fonction du Machia’h (Messie) consiste à parler, c’est-à-dire qu’il enseignera comment parler à Hachem, et ainsi à se repentir. Lorsque le Machia’h viendra, puisse-t-il venir aujourd’hui avec l’aide de D-ieu, il dira à chacun : “Va parler au Créateur du monde ! Demande-Lui d’avoir pitié de toi, qu’Il te fasse revenir à Lui, qu’Il te délivre de ton mal et élimine ta stupidité.” “De fait, l’homme possède un mauvais penchant et il doit demander à Hachem béni soit-Il d’avoir pitié de lui, en l’aidant à éliminer la stupidité que le mauvais penchant lui inspire, selon cet enseignement de nos Sages de mémoire bénie : L’homme ne faute que si un esprit de stupidité a pénétré en lui. D’où il est nécessaire que l’homme demande avec insistance au Créateur : ‘Aies pitié de moi, Aide-moi à dominer mon mauvais penchant’.” Nous apprenons donc de cette histoire que le maître de la prière fut le seul à pouvoir purifier le monde entier. Priant sans cesse pour le monde entier, il enseigna aux sujets du roi comment prier pour les gens du monde. Il se rendit dans chaque pays pour enseigner à chacun comment prier pour soi-même, car c’est l’essentiel. En effet, le but n’est pas que l’homme reste “une masse inerte” et qu’il soit délivré grâce aux prières des justes, ou même grâce à la prière du Machia’h. Mais le but est que chacun connaisse et reconnaisse Hachem et cela n’est possible que s’il prie pour lui-même, parle à Hachem et se repent. Il s’ensuit que le maître de la prière libère le monde, en apprenant aux autres comment prier. Car c’est grâce à la prière que l’homme peut détruire son mal, éliminer ses stupidités, se purifier de toute souillure et revenir complètement à Hachem. Conséquemment, lorsqu’il apprend à prier, il est libéré, car comme nous l’avons dit, la rédemption c’est la prière. La simplicité de la foi L’isolement est la première chose qui témoigne de la foi de l’homme. Le croyant parle à Hachem, car comment peut-on croire en Hachem sans Lui parler ? C’est une équation très simple : Si tu crois, tu Lui parles. Si tu ne Lui parles pas, c’est que tu ne crois pas. Car croire signifie simplement être lié à Hachem et l’essentiel de ce lien consiste en une simple causerie, où l’homme parle à Hachem avec ses propres mots. Pourquoi quelqu’un qui se dit croyant, ne parle-t-il pas avec celui qui est l’objet de sa foi ? Pourquoi un homme qui croit être une créature de D-ieu vivrait-il seul, sans le Créateur ? Chaque enfant a un père : pourquoi vivre dans les difficultés, seul et abandonné, comme un orphelin ? Comme un enfant orphelin qui vit difficilement sans père et ne peut se débrouiller seul, ainsi pour chaque créature vivant sans le Créateur du monde, c’est-à-dire qui ne parle pas à Hachem, la vie est vraiment très difficile. Sans le Créateur, la vie est très difficile dans ce monde-ci. Comme notre Maître le dit dans les “Causeries de Rabbi Na’hman” de Breslev pour celui qui est privé de foi, la vie n’est pas digne d’être vécue. Par contre, celui qui possède la foi, connaît le bonheur et sa vie est très simple ; car il a un Père céleste qui compatit pour lui ; sur lequel il peut compter et à qui il peut se confier ; qui peut l’aider, répondre à ses besoins et le sauver de ses nombreuses difficultés. Celui qui croit de la sorte, parle constamment à Hachem de tout ce qui lui arrive. Il Lui
Page 20
demande conseil, Lui raconte ce qu’il a fait, et Lui confie toutes ses difficultés. Nous Te faisons confiance Cela est particulièrement vrai lorsque l’on sait que le lien avec le Créateur est plus puissant que celui d’un père humain : le Créateur se trouve avec toi, t’écoute vingtquatre heures sur vingt-quatre et peut vraiment t’aider, même dans des situations que tu n’aurais jamais imaginées. L’essentiel est qu’Il est le seul vraiment digne de ta confiance. Et comme il est rapporté dans le “Traité des devoirs du coeur” (de notre maître Ba’hyé Ibn Pekouda), on ne peut avoir entièrement confiance qu’en D-ieu, car sept conditions doivent être réunies en celui qui est digne de notre confiance et celles-ci ne s’appliquent qu’au Créateur, béni soit-Il. Voici ces conditions : 1) Il doit éprouver de la compassion pour toi. 2) Il ne doit ignorer tes besoins, ni négliger son attention à ton égard. 3) Il doit être puissant et jamais vaincu, aucune cause ne pouvant l’empêcher d’agir – comme les gens, les phénomènes naturels ou même spirituels – pour répondre à ta demande. 4) Il doit savoir parfaitement quels sont tes réels besoins, même ceux que tu ignores. 5) Sa providence doit être constante et il ne doit jamais te quitter, depuis ton berceau jusqu’aux derniers jours de ta vie. 6) Toute son assistance et sa providence ne doivent dépendre que de lui seul et aucune cause étrangère ne peut t’apporter un bienfait ou te porter préjudice. 7) Sa bonté et sa générosité doivent être infinies, pour celui qui en est digne, comme pour celui qui ne l’est pas. La simple foi le dicte : tu es créé ! Le Créateur, au-dessus de toi, ne te quitte jamais ! Il t’écoute, comme il est écrit dans les Psaumes : “Celui qui plante l’oreille n’écouterait-Il pas ?” C’est-à -dire, Celui qui a créé des oreilles pour entendre n’entendrait-Il pas Lui aussi ? C’est pourquoi l’homme croyant doit savoir qu’Il l’entend sans cesse, qu’Il veut l’entendre et l’aider par tous les moyens. Il est donc possible, souhaitable, et même nécessaire d’être constamment en contact avec le Créateur, soit pour une demande, soit pour un conseil, soit pour Lui raconter ce qui t’est arrivé. L’homme qui est privé de ce lien avec le Créateur, est privé de l’essentiel ; peu importe sa religiosité ou son orthodoxie. Par conséquent, avant tout raisonnement, explication, démonstration et preuve ; avant toute étude et analyse d’un quelconque sujet, tu dois avant tout parler au Créateur avec ta bouche et tes propres mots ! Car en chaque lieu vraiment, dans chaque situation et à chaque moment, le
Créateur du monde se trouve à tes côtés ! Parle-Lui !
Page 21
Page 22
L’hitoire de la confiance. Part1 Il était une fois un roi qui s'est dit : "Qui y a-t-il dans le monde avec moins de soucis que moi ? Car j'ai toutes les bonnes choses, et je suis un roi et un dirigeant." Il est allé enquêter là-dessus. Il est allé dans la nuit et s'est tenu près des maisons des gens, pour espionner et écouter les paroles du monde. Il écoutait les soucis de chacun - celui-ci avait des soucis avec sa boutique, et un autre avait un problème pour lequel il avait besoin de voir le Roi etc... Après cela, il est allé voir une maison, partiellement submergée sous terre, ses fenêtres touchant presque le sol, et le toit brisé et effondré. Il vit un homme assis à l'intérieur, jouant d'une harpe qu'il fallait écouter très attentivement pour entendre. Il était très heureux et avait une cruche de vin posée sur la table devant lui. Il y avait aussi des aliments placés devant lui, et il était très heureux, rempli de joie et sans souci du tout.
Page 25
IDEES JEUX POUR ENFANTS
ACTIVITES BRICOLAGES ESTIVAUX
La guerre contre la guerre PARACHA MATOT MAASSEI Moché parla au peuple en ces termes: “armez vos hommes en une armée, pour mener la guerre contre Midian… (des hommes) de toutes les tribus d’Israël vous enverrez au combat” (Nombres 31 :3-4) “De toutes les tribus d’Israël” y compris la tribu de Lévi (Rachi) La tribu de Lévi ne reçut “ni part ni héritage parmi ses frères” en terre d’Israël. Alors que l’ensemble de la nation est appelée à se battre contre les défis de la vie matérielle, la tribu de Lévi est l’aile spirituelle de l’armée d’Israël, “désignée pour servir D.ieu et pour enseigner Sa loi à la communauté…”. Ils doivent donc être séparés des lois du monde: ils ne doivent pas faire la guerre avec le reste du peuple d’Israël, ne doivent pas hériter la terre, ni obtenir quoi que ce soit par leur force physique… D.ieu Lui-même subvient à leurs besoins comme il est dit : “Je suis votre portion et votre lot”. Il y eut pourtant une guerre à laquelle la tribu de Lévi participa, la guerre d’Israël contre Midian, décrite en détails dans le 31ème chapitre des Nombres. Car il ne s’agissait pas d’une guerre pour conquérir un territoire ou pour aller à l’encontre d’une menace, mais d’une guerre pour “appuyer la vengeance de D.ieu contre Midian” pour le dommage moral qu’ils avaient infligé au peuple juif. La politique du cœur “Le monde également Il l’a placé dans leurs cœurs” dit le plus sage des hommes. Chaque être humain est un monde virtuel de personnalités et de traits de caractère, un globe de “nations” dans lequel les territoires et les ressources du corps et de l’âme sont constamment en conflit. L’amour combat l’orgueil, la colère combat l’empathie, la volonté combat la paresse, l’esprit combat le cœur. Et là aussi la guerre contre Midian est particulière, une guerre différente de toutes les autres dans le champ de bataille de l’âme humaine. Le mot hébreu pour Midian signifie “combat”. La guerre contre Midian n’est pas alors un conflit impliquant quelque région de l’univers humain; c’est une guerre contre la guerre elle-même, contre le phénomène même de la dichotomie et de la discorde à l’intérieur de l’homme. Car l’homme, par essence, est un monde uni, harmonieux, une communauté intégrée avec un but commun. C’est le “Midian” dans l’homme qui est la source de toutes les disharmonies et des combats, à l’intérieur et l’extérieur. Midian est la fragmentation de l’âme humaine, la rupture de ses multiples “nations” et “factions” de leur source unificatrice dans la quintessence de l’homme. La guerre brise le cœur de l’homme quand ses différents composants perdent de vue l’objectif unique qui leur donne naissance, de sorte que chacun assume un ego et un programme de lui-même. La même chose s’applique au niveau interindividuel. Nos Sages parlent de “haine sans fondement”. Les raisons avancées par les hommes pour se détruire et se haïr ne sont que les façades multiples du “moi” de Midian, l’ego qui dénie la source commune et le but de l’humanité et considère l’existence d’autrui comme une menace pour lui-même. En règle générale, la tribu de Lévi reste étrangère aux combats prosaïques pour la vie. Il en va de même pour le Lévi dans chaque individu, ce sanctuaire de spiritualité que chacun de nous arbore dans l’essence de son âme. Alors qu’aucune vie n’est dénuée de combat, nous maintenons une île inviolable de sainteté dans notre vie, qui ne doit jamais être souillée par la matérialité. Mais quand vient la guerre contre Midian, chaque tribu et chaque facette de l’âme doivent prendre les armes. C’est d’ailleurs grâce à la seule participation du Lévi intérieur, de l’élément de la personne le plus profond de l’âme
Page 30
individuelle que cette guerre contre la guerre peut être victorieuse. Pour remporter cette guerre, il nous faut nous concentrer sur chaque individu, ses différences mais au lieu de les nourrir dans le sens de la division, les utiliser dans la construction d’un monde harmonieux par sa richesse et sa diversité. Il nous faut introduire dans le monde un élément fondamental: l’harmonie. Nous pouvons évoluer de la singularité ultime (de D.ieu) à la pluralité et la diversité, mais la diversité n’a pas besoin de se désintégrer en guerre. Elle doit au contraire former les ingrédients différents de l’harmonie, une harmonie qui reflète la singularité qui a permis la naissance de ce processus. Les Sages s’interrogent sur la phrase qui constitue la pierre angulaire de la foi juive: la première phrase du Chema: “Ecoute Israël l’Eternel notre D.ieu, l’Eternel est Un”. Pourquoi le mot “E’had” (Un) est-il utilisé pour évoquer l’unité de D.ieu? “Un” peut impliquer une série (un, deux, trois…) ou une unité composée de plusieurs éléments (un morceau de pain, un être humain, une communauté…). N’aurait-il pas été plus judicieux d’utiliser le mot “Ya’hid” (singulier, unique)? Mais la singularité est une unité qui peut être obscurcie par l’émergence de la pluralité. Cependant le Juif accomplit le but de sa vie en permettant une véritable expression de l’unité de D.ieu, celle du “E’had” qui ne nie pas la pluralité mais au contraire utilise cette pluralité du monde qu’Il a créé. Et en dernier ressort se manifeste l’Harmonie Divine par une synthèse et une unanimité du projet divin dans une création diversifiée.
Mots PARACHA DEVARIM Devarim signifie “mots” et c’est le nom de la Paracha de cette semaine, la première des lectures du livre de Devarim, le cinquième livre de la Torah. Bien sûr, la Torah tout entière, du moins comme elle nous a été transmise à nous, êtres humains, est constituée de mots; mais dans le livre de Devarim, la nature de ces mots prend une signification particulière. Le livre de Devarim constitue un discours de trente-sept jours prononcé par Moché, commençant le 1er Chevat et s’achevant le 7 Adar, le jour de sa mort, en 2488 (1723 avant l’ère commune). Dans son discours, Moché récapitule les événements et les lois majeurs qui sont relatés dans les quatre premiers livres de la Torah. C’est pourquoi le livre de Devarim est aussi appelé Michné Torah “la répétition de la Torah” (d’où son nom Deutéronome ou “seconde loi”). Techniquement Moché écrivit tous les cinq livres. Mais nos Sages expliquent que dans les quatre premiers livres, Moché retranscrivit tout ce qu’il avait reçu de D.ieu alors que dans le cinquième livre, il le fit “avec ses propres mots”. La distinction est claire par le fait que les quatre premiers livres sont écrits à la troisième personne (“Et D.ieu parla à Moché en ces termes…”), alors que dans Devarim, nous entendons la voix de Moché à la première personne (“A cette période D.ieu me dit…”). Néanmoins, Devarim appartient à ce que nous appelons la Torah écrite, ce qui signifie que non seulement le contenu mais également les mots et les lettres sont considérés d’origine divine. Nos Sages expliquent que Moché avait si totalement fait abstraction de son ego devant la Volonté Divine que “la Présence Divine parlait à travers sa gorge”, les propres mots de Moché étant les mots de D.ieu. En tant que tel le livre de Devarim joue le rôle de pont entre la Torah écrite et la Torah orale. La Torah orale inclut le Talmud et les Midrachim, les commentaires et les codes, le Zohar et
la Cabbale, et “tout ce qu’un élève diligent exposera devant son maître”, tout ce qui a été produit par trente-trois siècles d’érudits dans la Torah qui étudient et interprètent la Torah en accord avec la tradition sinaïtique. Dans la Torah orale, produite par des esprits et des bouches dont l’abstraction de soi est moindre que celle de Moché, le contenu est divin mais les mots et les lettres sont humains, venant de l’homme lui-même. En d’autres termes, nous avons deux dimensions de la Torah: une dimension dans laquelle à la fois le contenu et “l’emballage” sont impartis d’En-Haut et une dimension dans laquelle la Sagesse et la Volonté Divines sont enveloppées dans “nos propres mots”. Et puis nous avons le livre de Devarim, dans lequel les deux convergent: un être humain, Moché atteint un niveau d’identification avec la Sagesse et la Volonté Divines dans lequel “ses propres mots” sont complètement en harmonie avec leur contenu divin, au point qu’ils ne sont pas moins les mots de D.ieu que ceux que D.ieu dicta à Moché pour les quatre premiers livres. En fait, c’est même du livre de Devarim que toute la Torah orale découle. L’identification absolue de Moché avec la Sagesse Divine donne la force à nos âmes moindres, dont chacune possède “une parcelle de l’âme de Moché” de faire la même chose (bien qu’à un niveau moins élevé): créer à partir de “nos propres mots” des réceptacles pour la Sagesse Divine. L’homme: un être doué de la parole Cela se passe, à un certain niveau, chaque fois que nous ouvrons la bouche. Les philosophes anciens se réfèrent à l’homme comme à celui “qui parle” et personne n’a encore trouvé de meilleure dénomination pour notre espèce douée du langage. Nous aimons parler. Témoins en sont les explications infinies dans lesquelles nous nous engageons, la conversation perpétuelle que nous nous sentons obligés de mener, les milliards de mots que nous prononçons chaque jour. Pourquoi ce besoin insatiable de tout mettre dans des mots, comme si rien n’existait véritablement avant d’avoir été fixé et développé dans un certain nombre de sons fixés et émis par l’homme ? Parce que, nous disent les Maîtres ‘hassidiques, il n’y a rien que l’être humain veuille davantage que de jouer à D.ieu. D.ieu le fit: Il parla pour créer la réalité. Il dit “Que la lumière soit!” et la lumière fut. Il dit: “Que les eaux se rassemblent et que la terre apparaisse” et les océans et les continents se formèrent. Mais l’homme regarde la création de D.ieu et la voit comme quelque chose qui n’est pas encore formé, à qui il manque encore une définition. Ainsi nous parlons, catégorisant, quantifiant et qualifiant le monde de D.ieu dans un effort pour lui donner un sens et un but. Bien sûr il y a des différences. D.ieu est infini est omnipotent; nous sommes finis et faillibles. D.ieu créa la lumière par Sa parole; nous avons été pourvus de la force de formuler cette lumière en une luminosité plus claire, plus éclatante, mais nous pouvons aussi la formuler en obscurité. Nous pouvons verbaliser les continents en pays et provinces d’un monde productif ou nous pouvons les prononcer frontières de haine et de luttes. Mais c’est “le partenaire dans la création” que D.ieu désire; un partenaire qui est tout aussi capable de diriger sa société que de la créer, un partenaire indépendant et libre, dont les choix lui sont propres, et qui assume donc complètement sa responsabilité et accomplit son but. Parce que D.ieu voulait de véritables partenaires pour Ses entreprises et non une équipe d’employés et de garçons de courses (de ceux-là, Il en avait déjà pléthore: les anges!)
Monter au niveau supérieur Mais D.ieu fit plus encore. Non seulement assujettit-il Sa création au langage humain, mais Il mit également Sa Torah, Ses propres pensées et désirs, dans des mots reconnaissables par l’humanité et puis Il nous invita dans le processus de verbaliser Sa Torah. Mais si nous sommes Ses partenaires, nous devons être impliqués dans tout. Un véritable partenaire ne fait pas qu’accomplir sa part dans la tenue et le développement de la société, il participe également aux projets, au modus operandi, aux lois et règlements. Ainsi D.ieu accorda-t-Il à l’esprit et la parole de l’humanité non seulement de modeler Son monde mais aussi de participer à la formulation de la Torah, les lois et le plan, la source de la création. C’est ainsi que naquit Devarim, le livre des Mots. Le premier à recevoir ce mandat fut Moché qui l’accomplit si parfaitement que sa “contribution” devint l’un des cinq livres qui forment le cœur de la Torah. Et l’accomplissement de Moché contient les germes qui permettent et permettront à tous les partenaires humains suivants d’articuler la Sagesse divine.
Le temple souterrain PARACHA VAET’HANAN Nos Sages nous disent que "quand le Roi Chlomo édifia le Temple, sachant qu'il serait destiné à la destruction, il construisit un endroit où cacher l'Arche, [à la fin de] passages cachés, profonds et sinueux". C'est là que le Roi Yosseah plaça l'Arche vingt-deux ans avant la Destruction du Temple, comme cela est relaté dans le Livre des Chroniques. Le Temple de Jérusalem avait été construit par le Roi Chlomo en l'année 2928 depuis la Création (883 avant l'ère vulgaire) et fut détruit 410 années plus tard, le 9 Av, par les armées de l'empereur babylonien Nabuchodonosor. Soixante-dix ans plus tard, il fut reconstruit. Le Second Temple tint pendant 420 ans, jusqu'à sa destruction par les Romains, également le 9 Av, de l'année 3829 (69 de l'ère moderne). Depuis lors, le 9 Av est devenu un jour de jeûne et de repentance, un jour au cours duquel nous pleurons la destruction et prions pour la venue de Machia'h, où le Troisième et dernier Temple sera restauré à sa place comme Centre Divin de l'univers. Le Temple était la Maison de D.ieu, le lieu qu'Il avait choisi pour manifester Sa vérité absolue. Comment put-il donc être détruit par des mains humaines ? Seulement parce que la structure même du Temple le rendait possible. C'est là la signification du fait que le Roi Chlomo édifia le Temple "sachant qu'il était destiné à la destruction" et y incorpora dans cette optique, un lieu pour cacher l'Arche. Si au départ, le Temple n'avait pas été construit en toute connaissance de ce qui devrait arriver le 9 Av, aucune main humaine n'aurait pu en bouger une seule pierre de sa place. Le fait que, depuis l'origine, la cachette de l'Arche Sainte n'ait pas été construite dans le Temple a une implication supplémentaire: cela signifie que les deuxième et troisième Temples ne sont pas trois différentes structures mais les parties qui constituent un édifice unique. L'Arche contenait les deux Tables de pierre sur lesquelles étaient gravés par la main de D.ieu les Dix commandements et que Moché avait descendues du Mont Sinaï. C'était l'objet le plus sacré dans le Temple et le seul qui se trouvât dans le Saint des Saints, l'endroit le plus sacré. En fait, nos Sages décrivent la fonction primordiale du Temple comme étant celle d'abriter l'Arche, car elle constituait: "le lieu de résidence de la Che'hina (la Présence Divine)". C'est pourquoi, la pièce souterraine construite par Chlomo est bien plus qu'une autre partie du Saint Temple. Le fait qu'elle fût construite dans le but précis de contenir l'Arche signifie qu'elle faisait partie
Page 31
intégrante du Saint des Saints et de sa raison d'être. En d'autres termes, le Temple fut initialement conçu et construit pour exister dans un état révélé et dans un état caché. De la même façon, il y avait deux lieux désignés pour y abriter l'Arche, l'emplacement au-dessus de la terre, dans le Saint des Saints et la pièce cachée à la fin de "passages profonds et sinueux". Dans son état révélé, le Temple était un phare qui irradiait la Lumière Divine, un lieu où l'homme voyait ouvertement la Présence Divine. Dans son aspect le plus caché, la Révélation Divine dans le Temple est tue et presque complètement obscurcie. Mais tant que le Temple abrite l'Arche, il continue à servir comme Résidence pour D.ieu. Dans les trente siècles depuis sa première édification, le Temple n'a jamais cessé de remplir sa fonction fondamentale comme siège de la Présence Divine dans le monde. Il y a eu des temps où la structure entière se tenait dans toute sa gloire en haut du Mont du Temple à Jérusalem, des temps où elle existait dans une forme diminuée (comme à l'époque du Second Temple) et d'autres où elle a été presque entièrement détruite. Mais une certaine partie du Saint Temple n'a jamais été touchée et là son cœur n'a jamais cessé de battre. Quand le troisième Temple sera construit et que l'Arche sera à nouveau placée dans son emplacement sur la terre, cela ne sera pas un nouvel édifice ni même une "reconstruction", mais la révélation de ce qui est resté toujours présent. D.ieu nous a créés avec la possibilité de faire le mal dans le seul but de nous permettre de découvrir "la plus grande lumière qui vient de l'obscurité", pour nous permettre d'exploiter nos instants les plus bas afin d'arriver à nos plus grands accomplissements. Pendant des siècles, le Temple est resté gisant dans la désolation, son essence contractée dans une pièce souterraine, enfouie profondément sous sa gloire ruinée. Mais cette descente terrible n'est en vérité que l'élan pour une ascension encore plus haute, un bien encore meilleur, une perfection encore plus sublime que ceux qui ont resplendi de ses première et seconde incarnations. Les voies qui mènent à cette pièce sont cachées, profondes et sinueuses. Ce n'est pas la démarche droite et vraie du juste, mais le cheminement convulsif et furtif de celui qui revient à D.ieu, un cheminement qui plonge dans les profondeurs de son âme pour libérer les forces les plus puissantes qui y sont enfouies.
consolation car savoir comment sortir du désert nous conduit à le faire. Dans la description du désert comme “grand”, nous venons à comprendre la raison première pour laquelle l’exil parmi les nations est décrit comme un “désert des nations”.C’est parce que les Juifs y sont une minorité distincte, tout comme le désert n’est que très peu habité. Cela peut malheureusement conduire les Juifs à considérer le désert comme véritablement “grand”, et l’aspect non-juif de l’environnement si vaste qu’ils se sentent incapables de résister à la culture et aux mœurs qui semblent les absorber. En réalité, rien ne peut entraver le Juif dans son service spirituel de la Torah et des Mitsvot. Quand un Juif agit avec fierté et montre sans honte son judaïsme, alors “toutes les nations du monde reconnaissent que D.ieu est sur toi et elles te craignent”. Mais quand un Juif estime que “le désert des nations” est “grand” et que lui-même est chétif, cela en soi entretient un perpétuel état d’exil. Penser le monde comme un “grand désert” peut conduire à une descente encore plus dramatique : l’individu ne se voit pas seulement chétif en comparaison du “grand désert”, mais il ressent une terreur abjecte, pensant que “les autres” ont un contrôle total de lui. Il éprouve alors de la peur à agir comme un Juif, même lorsqu’il n’est pas en contact direct avec le monde car peut-être que quelqu’un dans ce “vaste et redoutable désert” aura connaissance de ses actions juives, même si elles sont accomplies dans l’intimité de son foyer. Cela mène à être mordu par le “serpent” que nos Sages décrivent comme possédant un “venin fulgurant”. En termes spirituels, cela signifie que la personne est si absorbée par la chaleur et les passions du monde qui l’entourent qu’en elle diminue sa passion pour le Judaïsme. Cette imprégnation conduit à la rencontre avec “le serpent venimeux”. L’individu est si profondément mordu par la chaleur des sujets profanes que le feu du Judaïsme s’éteint complètement. Et puis survient le “froid venin du scorpion” qui rend ses victimes totalement froides devant le sujet spirituel. Savoir qu’un manque de ténacité dans “le grand désert” conduit à tous ces problèmes permet au Juif de hâter la fin de l’exil en assumant fièrement son Judaïsme et en marchant vers la Rédemption avec la venue immédiate de notre Juste Machia’h.
Une bénédiction déguisée La consolation de l’exil
PARACHA REEH
PARACHA EKEV
La Paracha Reéh commence par les mots : “Vois, Je te donne aujourd’hui une bénédiction et une malédiction. La bénédiction (viendra) si tu obéis aux commandements… La malédiction (viendra) si tu désobéis aux commandements…” Le mot “vois” indique que l’on doit examiner le sujet attentivement. Pourquoi est-il nécessaire que ce sujet soit scruté afin d’être “vu” ? Apparemment, si l’on pense, même superficiellement, au fait que l’on est béni pour avoir choisi le bien et maudit pour avoir choisi le mal, il semble évident que l’on choisira de faire le bien. De plus, “Je te donne aujourd’hui” ne semble s’appliquer qu’à la bénédiction. Car le terme “Je” se réfère à l’essence de D.ieu, Qui ne donne que du bien pur, où il n’y a pas du tout de place pour la “malédiction” opposée. Bien plus encore, le terme “donne” comme l’affirment nos Sages, indique une abondance de bien inhabituelle. Il va sans dire que “malédiction” en est l’antithèse même. Enfin “tu” se réfère à la quintessence du Juif et chaque Juif est dans son essence absolument bon. De plus, lorsque la Torah utilise le terme “aujourd’hui”, elle le fait comme une indication d’immuabilité. Cela ne peut s’appliquer qu’au bien et à la sainteté qui sont éternels. Car le mal est en dernier ressort une “non-entité”; dans le monde futur, il cessera comme l’enseigne le verset: “J’ôterai tout esprit d’impureté du monde”. Ainsi, comment est-il possible que “Je te donne aujourd’hui” semble se
Ekev est l’une des “sept Parachiot de Consolation”. Puisque sa Haftara traite de la Rédemption, nous devons donc en déduire que la Paracha elle-même traite également de ce sujet. Nous nous trouvons actuellement en exil, le concept de la Rédemption peut donc être mieux compris en discutant d’abord de l’exil et de ses causes sous-jacentes. En prenant conscience des causes, nous sommes alors à même de les rectifier et c’est cela qui conduira à la Rédemption. Cela peut se comparer à une personne physiquement atteinte qui connaît la cause de sa maladie. Elle se rendra chez un médecin et saura quoi lui dire. A son tour, ce dernier sera apte à la soigner. Si bien que la conscience même de la maladie et de ses symptômes constitue la moitié de la guérison. Il en va de même pour l’exil. La connaissance de ses causes est le commencement de la Rédemption, car savoir ce qui a suscité l’exil pousse à se guérir et à atteindre par là-même l’état de Rédemption. Dans la Paracha Ekev, Moché fait un bilan du séjour de quarante ans du Peuple Juif dans le désert, un lieu qu’il décrit comme “grand et redoutable, rempli de serpents, de reptiles venimeux et de scorpions”. Tout ce qui précède ne fait pas que décrire le désert d’alors mais aussi notre exil présent, notre peuple vivant dans “le désert des nations”. La connaissance de ces détails est en soi une
Page 32
référer à la fois à une bénédiction et à une malédiction? La raison de la “bénédiction” et de la “malédiction” est de permettre à l’homme d’exercer son libre-arbitre, selon le verset: “J’ai placé devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie”. Pour que l’homme puisse choisir librement de faire le bien, D.ieu a donné au contraire de la sainteté, qui en lui-même n’a pas de substance, la faculté de s’opposer à la sainteté. Puisque la liberté de choix est l’une des qualités primordiales du service spirituel de l’homme, et que l’homme s’élève de degré en degré par son effort, le mal s’oppose à la sainteté à tous les niveaux, à tel point qu’une personne peut choisir n’importe quand d’agir de manière inadéquate, même si le faire peut lui coûter la vie. Car le libre arbitre s’applique à tout ce que fait l’homme. En fait, le désir animal de l’homme peut être même plus fort que son désir pour la sainteté dans la mesure où son âme divine (la partie qui désire la sainteté) est tout d’abord rationnelle alors que l’âme animale (la partie qui désire les sujets matériels) est prioritairement émotionnelle. Tout comme cela s’applique à l’homme, il en va de même pour D.ieu, pour ainsi dire ; le potentiel du mal existe même dans le niveaux les plus élevés. La négation du mal est seulement le résultat du libre-arbitre de D.ieu. C’est pourquoi le verset déclare: “Car Essav est le frère de Yaakov”, c’est-à-dire que le bien manifeste et le mal
manifeste sont tous deux équidistants de Lui. Cependant, exprimant Son libre-arbitre, le verset ajoute: “J’aime Yaakov et Je méprise Essav”. Le résultat de ce libre-arbitre est que le mal est totalement nié et contesté en Haut. L’homme lui-aussi en choisissant délibérément de faire le bien et de renoncer au mal, supprime la méchanceté en bas. De plus, le choix de faire le bien a pour conséquence la révélation en l’homme de l’attribut qui conduit D.ieu à choisir librement Yaakov plutôt qu’Essav. Pour que l’homme puisse jouir du libre-arbitre, D.ieu peut donner le contraire de la sainteté au niveau des “Je”, “te donne” et “aujourd’hui”. Mais puisque cette aptitude n’existe que pour pourvoir une base au choix, le mal cesse dès lors que l’homme choisit le bien. Puisque le but ultime de la création est de permettre à l’homme d’exercer son libre-arbitre et d’être récompensé pour ses efforts, D.ieu, en fait, donne le bien d’une manière sans égale. La connaissance, du fait que le but de ce qui est contraire à la sainteté est d’être surmonté par l’homme qui s’élève ainsi, rend le service spirituel ostensiblement plus facile. C’est pourquoi le verset emploie “vois”, indiquant qu’un regard scrutateur est nécessaire pour prendre conscience que le dessein du mal (“malédiction”) n’est pas de s’opposer à la sainteté mais d’aider l’homme à atteindre un niveau de sainteté encore plus élevé.
Page 33
Le Secret de la colombe Toute femme, soucieuse de son bonheur conjugal, sait pertinemment qu’elle doit faire sans cesse de grands efforts pour s’améliorer et arriver à vivre en parfaite harmonie avec son époux. Mais il est difficile de se juger soi-même et de déceler ses propres manques. Ce grand principe, nous l’apprenons de la paracha de la lèpre (Metsora’) qui sert de modèle pour démontrer combien il est impossible d’être objectif quand nous sommes nous-mêmes concernés, que ce soit dans le domaine matériel ou sprirituel, qu’il s’agisse de plaies physiques ou d’imperfections morales. A l’époque du Temple, si un juif découvrait sur sa peau une ou plusieurs taches, il devait être examiné par un Kohen. Les kohanim étaient experts dans l’examen de la tsara’at, lèpre spéciale, et eux seuls pouvaient déclarer pure ou impure la tache suspecte. Mais s’il s’agissait du kohen lui-même ou d’un membre de sa famille, il devenait inapte à décider en la matière et devait requérir le jugement d’un confrère, comme l’enseigne la Guemara : “ L’homme voit toutes les plaies, à l’exclusion des siennes” (Nega’im, chapitre 2, michna 5).
fortement à être désordonnée! Il est difficile à une femme d’admettre que toute incapacité ou défaut dont elle accuse son époux, c’est justement ce qu’elle doit corriger en elle. Mais si elle accepte de se soumettre à cette règle importante, son foyer sera éclairé d’une lumière éclatante. Elle aprendra à déceler les qualités et les mérites de son époux, elle saura l’apprécier à sa juste valeur et lui, en retour, ressentira beaucoup d’affection et de respect à son égard. Comme l’enseigne le roi Salomon : “Comme dans l’eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les coeurs se répondent” (Proverbes 27, 19). Notre conjoint nous considérera positivement ou négativement selon la façon dont nous le voyons nous-mêmes. Juger autrui avec bienveillance, c’est se juger avec bienveillance.
Dans une optique semblable, la Torah recommande au juge : “N’accepte point de présent corrupteur, car la corruption aveugle les yeux des sages et fausse la parole des justes” (Deutéronome 16, 19). C’est un enseignement d’une terrible portée qui nous apprend que l’être humain le plus doué est incapable de rester objectif et de juger équitablement quand l’une des parties lui offre un cadeau. Si l’homme est aveugle quand il est lui-même concerné, comment pouvons-nous donc nous connaître afin de réparer nos erreurs ?! Les Sages nous indiquent une ligne de conduite : “Qui dénonce les imperfections d’autrui, c’est en fait ses propres carences qu’il dévoile au grand jour” (Kidouchin 70a). La femme qui se plaint toujours, sans cesse et à tout venant, que son époux est avare ou désordonné, ne se rend pas compte qu’elle s’accuse elle-même d’être avare et désordonnée! Ces mêmes défauts existent aux tréfonds de son être, sous un aspect inavoué. Il se pourrait qu’il s’agisse d’une avarice cachée, d’un certain égoisme refusant toute aide à son prochain (pas forcément en argent). Elle est peut-être avarre en bonnes paroles, en compliments, en gestes de solidarité. Etre désordonné, ce n’est pas seulement semer ses affaires dans la maison ou éparpiller ses papiers. C’est aussi une mauvaise programmation de ses activités, agir sans plan détaillé ou d’une manière archaique. Ne pas être organisée s’apparente Page 34
La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al P139
Gardes ta langue !
Eshet Hail
Lo Ya’hel Dévaro, Ké’hol Ayotsé Mipive Yéassé.
Le Don de l’Histoire
Dans une ville, les habitants voulaient mettre en place une installation pour avoir de l’eau potable dans leurs maisons, et après avoir longuement réfléchie sur le projet, il commencèrent les travaux.
Il était une fois un vieux sage qui, sur le point de mourir, réunit tout le village :
D’abord vint le tour des pelleteuses et puis ils posèrent des kilomètres de tuyauterie et des installateurs vinrent à leur tour relié toutes les maisons sur le tuyau centrale de la ville et ainsi ce termina le travail. Seulement, un nouveau problème apparu, il avait enfin de l’eau potable qui arrivait à leur maison mais ils ne s’avaient pas quoi faire de l’eau après utilisation, par quel moyen s’en débarrassé ? Après réflexion ils décidèrent que au lieu de recommencé de long travaux il serait plus « intelligent » et surtout moins couteux d’utiliser le système de tuyauterie déjà existant - qui servait à amener de l’eau potable dans les maison pour en retirer l’eau salle. Une demi journée les tuyaux déverseraient de l’eau potable dans les maisons et une demi journée ils serviraient d’égout pour la ville. Ainsi, d’après le ’Hafets Haim akadosh est comparé la personne qui ne sait pas préservé sa bouche des langages interdits, grossièretés, Lachone Ara, …. et qui avec cette même bouche désire prier à D.ieu Roi de l’univers, et s’étonne que sa prière reste vaine, tout comme les habitants de cette ville qui se sont très vite aperçus que l’eau potable devenait au fil des jours de moins en moins potable. Une personne qui garde sa bouche de toutes paroles interdite sur lui le verset vient nous témoigner que chaque parole qui sortira de sa bouche sera réalisé. Lo Ya’hel Dévaro, Ké’hol Ayotsé Mipive Yéassé.
" J'ai servi pour vous d'intermédiaire pour la pluie, pour les récoltes, pour la santé et la fécondité, mais quand je ne serai plus là, vous allez devoir agir par vous-mêmes. Vous connaissez l'endroit de la forêt où j'invoque le D.ieu de la Pluie, du Vent et de la Terre… Tenez-vous en ces lieux et faites de même. Vous savez allumer le feu. Vous savez dire les prières. Faites tout cela et D.ieu viendra". Après la mort du vieux sage, la première génération suivit ses instructions à la lettre, et D.ieu vint à chaque fois. A la deuxième génération, toutefois, nul ne se souvenait de la manière dont le vieux sage avait appris à allumer le feu, mais les gens se tenaient à l'endroit dit dans la forêt et récitaient les prières. Et D. ieu venait. A la troisième génération, il n'y avait plus personne pour se remémorer la façon d'allumer le feu, ni le lieu où se rendre dans la forêt, et l'on avait oublié jusqu'aux prières. Mais il y avait quelqu'un qui se souvenait de l'histoire et la racontait à voix haute. Et D. ieu venait toujours. Tant qu'il resta au moins une âme pour raconter l'histoire, D.ieu viendra, fera tomber la pluie et protègera le village. Et aujourd'hui encore, l'histoire se transmet : Chaque femme Juive allume le vendredi avant Chabbat ses bougies - le feu et récite les prière et D.ieu vient donne l’abondance - fait tomber la pluie et sauve les juifs de tous les malheurs - protège le village.
Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
Page 37
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.13 Rabbi Bizna, fils de Zavda. Rav Bini. Rabbi Bissa (autre version : Rabbi Bisna). Rabbi Birime. Abba Biraa. Rabbi Birna. Rabbi Bita, fils de Bizna. Bayetouss, fils de Zounine. Rabbi Bayetouss. Balvati. Bène Boukhra. Bène Bounème. Bouniss, fils de Bouniss. Bène Téma. Rabbi Banaa. Rabbi Banaa, fils de Rabbi ‘Houla. Rabbi Banaa, frère de Rabbi H’iya, fils de Abba. Rabbi Banéyé. Bineyamine, le Juste. Rabbi Bineyamine, fils de Yéfète. Rabbi Bineyamine, fils de Guidèl. Rabbi Bineyamine, fils de H’iya. Rabbi Bineyamine, fils de Lévi. Bineyamine Guénivaya. Bineyamine, fils de Ihi. Bineyamine, fils de Achtor. Abba Bineyamine. Rabbi Bineyamine Assiya. Bineyamine ‘Havdé DéRav Achi ( serviteur de Rav Achi). Rabbi Batsla. Rabbi Bétsalèl Bérabbi. Bar Dala. Rav Bérouna. Rabbi Béroka, le Visionnaire. Rabbi Bérékhya. Rabbi Bérékhya Bérabbi Abba, fils de Kahana. Rabbi Bérékhya Bérabbi H’ama Hakohène (le Prêtre). Rabbi Bérékhya Bérabbi Simone, Bérabbi Yéochoua, fils de Lévi. Rabbi Bérékhya Bérabbi Yéhouda, Bérabbi Simone. Rabbi Bérékhya Sava. Rabbi Bérékhya Boutsraya. Rabbi Bar Kourya. Rabbi Bata. Bène Bétéra. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Soupe de Hlalèmes
Cupcake Think Pink
Ingrédients, pour 6 pers:
Ingrédients, pour 5pers:
350g de Hlalèmes, [150g de lentilles, 150g de pois chiches, 100g d’haricots blancs] (tremper dans une cuvette d’eau depuis la veille evec une pincée de bicarbonate de soude), 1 oignon, 6 gousses d’ail, 2 CaS de concentré de tomate, 1/2 CaC d’arrissa (facultatif), 1/2 verre d’huile, sel et poivre Recette : Verser l’huile dans la marmite et poser sur feu moyen. Eplucher l’oignon, peler les gousses d’ail et les hacher dans la moulinette électrique. Faire revenir ce hachis dans la marmite pendant 2 minutes, ajoutez le concentré de tomate et l’harrissa délayéedans un verre d’eau. Mélanger, faire cuire 3 minutes et retirer du feu. Verser dans la marmite 2 litres et demi d’eau et mettre les féculents rincés. Remettre sur feu vif et dès ébullition, mettre à feu modéré, couvrir et faire cuire 2 heures et quart. Remuer de temps en temps afin d’éviter aux féculents d’attacher. Mettre alors dans la marmite une CaS de sel rase, 2 pincées de poivre et les hlalèmes. Couvrir et faire cuire encore 3/4 d’heure. Verser dans une soupière et servir chaud.
180 g de farine, 1/2 sachet de levure chimique, 3 oeufs, 70 g de sucre en poudre, 1 sachet de sucre vanillé 3 cuillère(s) à soupe de lait entier, 100 g de beurre fondu, sel pour le glaçage : 300 g de fromage frais (type kiri), 15 cl de crème liquide entière très froide, 3 goutte(s) de colorant alimentaire rouge (facultatif), + 10 caissettes en papier Recette Préchauffez le four th. 6 (180 °C). Dans un saladier, mélangez au batteur les œufs et les sucres. Ajoutez le lait et 1 pincée de sel. Mélangez et incorporez la farine préalablement mélangée à la levure. Battez bien de nouveau en ajoutant le beurre fondu. Répartissez la pâte dans les caissettes en papier et enfournez-les 10-12 mn. Laissez refroidir sur une grille. Dans un bol, fouettez le fromage frais au batteur et ajoutez le colorant. Montez la crème en chantilly et incorporez-la délicatement au fromage frais avec une spatule. Versez dans une poche à douille et décorez vos cupcakes de crème. Gardez-les au frais jusqu’au moment de servir.
Page 38 Page 38
Richard David ben Arlette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel
Adrien Moche Ben Israel Michael David ben Ra’hel Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie
HILLOULOT TSADIKIM
1 Av: Aharon HaCohen Elazar ben Aharon HaCohen . HaRav Chmouel Erenfeld - le 'Hatam Sofer 3 Av: HaRav Chimchon d'Austropoli 5Av: HaRav Yits'haq Louria, le Arizal 10 Av: HaRav Yits'haq Abarbanel 11 Av: HaRav Yits'haq Blazer 19 Av: HaRav Ya'aqov Kouli - Méam Loez 23 Av: HaRav Ya'aqov Israël Kanievsky le Steipler . 29 Av: HaRav
Chmouel Salant
Pour Voir la liste complète des Hilloulot du mois de Av CLIQUEZ ICI
http://famillytorah.fr/?p=3407
10 segoulot pour trouver sa moitié(e) Tou béAv Tou BéAv est connu pour être un jour à fort potentiel d’unité et d’amour au sein du peuple d’Israël. A tel point que le niveau spirituel de ce jour est considéré comme celui d’un Yom Tov. *Acheter un verre Pour un jeune homme qui aurait du mal à trouver son âme-sœur acheter un verre neuf en ayant à l’esprit que ce verre sera brisé le jour de son mariage sous la ‘Houppa. Une Segoula similaire pour les jeunes filles célibataires consiste à acheter un Talit Gadol avec l’intention de voir le fiancé s’en revêtir sous la ‘Houppa le jour des noces. *Réciter un chapitre des Psaumes après la Amida : Dans la prière de la ‘Amida, avant de reculer des trois pas habituels et après le second ‘’Yihyou Lératson’’, il est bien de dire le psaume 121 ‘’Chir Lamaalot Essa Enay’’. –ִׁישן ָּׂ וְל ֹא י,יָּׂנּום- ִׁהנֵה ל ֹא. ש ְֹמ ֶרָך,יָּׂנּום-ִׁתן לַ מֹוט ַרגְ לֶ ָך; אַ ל ֵ י- אַ ל. ָּׂשמַ יִׁם וָּׂאָּׂ ֶרץ, ֵמ ִׁעם יְהוָּׂה– עֹ ֵשה, עֶ זְ ִׁרי. יָּׂב ֹא עֶ זְ ִׁרי, ֶה ָּׂה ִׁרים– ֵמאַ יִׁן- אֶ ל,אֶ ָּׂשא עֵ ינַי: לַ מַ עֲלֹות,ִׁשיר אתָך ְ ֵצ- י ְִׁשמָּׂ ר, יְהוָּׂה.נ ְַפ ֶשָך- אֶ ת, י ְִׁשמֹר: ָּׂרע- י ְִׁש ָּׂמ ְרָך ִׁמכָּׂל, יְהוָּׂה. ַי ֶככָּׂה; ְוי ֵָּׂרחַ בַ לָּׂ יְלָּׂ ה- ַה ֶש ֶמש ל ֹא,יֹומם ָּׂ .יַד י ְִׁמינֶָך- עַ ל, יְהוָּׂה ש ְֹמ ֶרָך; יְהוָּׂה צִׁ ְלָך. י ְִׁש ָּׂראֵ ל,שֹומֵ ר .עֹולָּׂ ם- וְעַ ד,ּובֹואֶ ָך– מֵ עַ ָּׂתה Cantique des degrés. Je lève les yeux vers les montagnes, pour voir d’où me viendra le secours. Mon secours vient d’Hachem, qui a fait le ciel et la terre. Il ne permettra pas que ton pied chancelle, celui qui te garde ne s’endormira pas. Non certes, il ne s’endort ni ne sommeille, celui qui est le gardien d’Israël. C’est Hachem qui te garde, Hachem qui est à ta droite comme ton ombre tutélaire. De jour le soleil ne t’atteindra pas, ni la lune pendant la nuit. Que Hachem te préserve de tout mal, qu’il protège ta vie ! Que le Seigneur protège tes allées et venues, désormais et durant l’éternité ! *Respect des parents : Il est rapporté dans de nombreux livres que celui ou celle qui désire trouver un bon conjoint doit veiller à faire bien attention à la Mitsva du respect des parents et à se renforcer à ce sujet. *Lecture du Chir Hachirim avant l’aube : L’aube est connue pour être un moment propice à la réception des prières : les portes du Ciel sont ouvertes. Il est ainsi conseillé de se lever avant l’aube et de réciter le Chir Hachirim debout. Après la lecture de ce passage, il est bon de réciter une courte prière pour mériter de trouver son conjoint. Il est également conseillé d’agi r ainsi pendant 40 jours consécutifs. *40 jours de prières au Kotel : Pour n’importe quelle délivrance, mais surtout pour trouver son conjoint, il est conseillé de prier pendant 40 jours d’affilée au Kotel, cet endroit où réside en permanence la Présence Divine. *40 jours de prières sur le Kéver de Rabbi Leib Baal Hayissourim à Tsfat : * Une Ségoula extraordinaire pour voir n’importe quelle délivrance se réaliser, mais surtout pour ceux qui sont à la recherche de leur conjoint, consiste à prier pendant 40 j ours consécutifs sur le tombeau de Rabbi Leib Baal Hayissourim. Il est conseillé d’y lire la totalité du livre des Psaumes et il est encore conseillé de le lire le vendredi après la mi-journée. *Chapitres de psaumes : Voici la liste des psaumes à réciter pour trouver son conjoint : 31, 32, 72, 124. Il est conseillé de lire ensuite la prière suivante : « ובזכות אותיותיהם ונקודותיהם, שיהיה חשוב ומקובל ומרוצה לפניך קריאת מזמורי תהילים שאמרתי,יהי רצון מלפניך ה’ אלוקינו ואלוקי אבותינו יוסף, משה ואהרון, ויעקב, יצחק, ובזכות אבותינו הקדושים אברהם, וחילופי תיבות, ומסופי תיבות, מראשי תיבות, והשמות היוצאים מהם,וטעמיהם ותבטל מעל כל מין עין הרע וכל מיני עיכובים, ואמצא בת זוגי, שתפתח מזלי ותתנני לחן וחסד בעיניך ובעיני כל רואי,הצדיק ודוד המלך עליהם השלום »וכשפים ואתחתן במהרה בקרוב ואבנה בית נאמן בישראל אמן. Il est bon d’agir ainsi pendant 40 jours d’affilée. Le quarantième jour, il est conseillé de lire ces chapitres et cette prière au Kotel. Il est également conseillé d’allumer une bougie pour Rabbi Méïr Baal Haness. *La bénédiction sur la lune : * Il est conseillé à un célibataire qui aurait des difficultés à trouver sa moitié de réciter la bénédiction sur la lune (en son temps) avec une grande ferveur et en présence d’un quorum de 10 hommes. *Se renforcer dans la foi : * Il est important de toujours se remémorer que le temps de toute chose et de tout événement est fixé par le Saint-béni-soit-Il. Rappelons-nous que les épreuves par lesquelles nous passons dans la vie sont uniquement là pour notre bien. Renforçons-nous donc dans la foi et la confiance en Hachem *Prier pour un ami : « Celui qui prie pour son ami se verra exaucé en premier ». Les maîtres nous enseignent que lorsque nous prions avec ferveur et sincérité pour un ami ayant besoin d’une délivrance, nous verrons nous aussi la délivrance arriver. Le Rav Steinmann zatsal avait l’habitude de donner ce conseil aux célibataires, ainsi qu’aux couples n’ayant pas d’enfants. Tiré du cite Hidabroot