Magazine Familly Torah Eloul 2021

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Directeur : Borei Olam

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

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HAI ELOUL

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LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 8-9 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 10-15 ENFANTS Pages 16-17

IDEES CREATIVES Pages 20-21 VIVRE SON TEMPS Pages 24-27 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 28 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA Pages 30 CHEMOT ATSADIKIM - HILLOULOT

Pages 32-33 SEGOULOT Pages 34

Avec le Soutien de : Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

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Les Selihots Introduction aux Selihot La tradition nous rapporte que Moché Rabbénou remonta le jour de Rosh ‘Hodesh Eloul pour prendre les deuxièmes tables de la loi et redescendit le jour de Yom Kippour. Ces 40 jours, qui furent un temps de miséricorde, de clémence pour le peuple juif, s’achevèrent à Yom Kippour lorsque Hakadoch Baroukhou se réconcilia avec nous dans la joie.

En Israel, ‘hatsot layla étant vers 0h30 et à Paris, 1h50 du matin à cette période de l’année, nous avons l’habitude de les réciter à l’aube avant la prière de Cha’harit afin de trouver un miniyane facilement. En revanche, il est interdit de les lire avant le milieu (juif) de la nuit. Si on n’a pas pu les lire avant, il est possible de les réciter jusqu’à l’après-midi, mais le plus tôt sera le mieux.

Les Selihot ne sont pas récitées le jour même de Rosh ‘Hodesh.

Attention : celui qui se lève tôt pour les selihot doit veiller à ne pas somnoler ou s’assoupir lors de la téfila, ni réveiller les gens de la maison qui dorment encore !

Nous avons donc l’habitude de nous lever à l’aube pour réciter les Selihot (excuses, pardon) et les Ta’hanounim (supplications) depuis Rosh ‘Hodesh Eloul jusqu’à Yom Kippour (Sefaradim).

Une règle importante à retenir lorsqu’on veut accomplir le service d’Hachem : Il faut d’abord observer ce qui est essentiel en n’ajoutant le supplément qu’après.

Il faut être miniyane (quorum de 10 hommes majeurs) pour réciter certains passage des Selihot. Concernant les Ashkenazim, ils commencent le dimanche qui précède Rosh Hashana (sauf si Rosh Hashana tombe le lundi ou mardi, auquel cas ils commenceront le dimanche de la semaine d’avant).

Comment réciter les selihot ? Le principal lorsque l’on récite les selihot est de les dire avec ferveur, lentement, posément et avec beaucoup de soumission.

A quel moment de la journée réciter les Selihot ?

Avant de lire les selihot, il faudra penser à réciter les bénédictions du matin, y compris la bénédiction de la torah, car les selihot contiennent des versets que l’on ne peut réciter sans avoir dit ces berakhot.

Le meilleur moment pour réciter les selihot est à partir de la moitié de la nuit juive (‘hatsot layla) jusqu’à un moment appelé « achmoret haboker » qui est l’équivalent plus ou moins de ce que l’on appelle l’aube, car c’est un moment de miséricorde.

On a l’habitude de sonner du chofar pendant ou à la fin des selihot afin d’inciter au repentir. En effet, le mois d’Eloul est le moment le plus approprié pour examiner sa conduite, consacrer plus de temps et d’attention à l’étude de la Torah et aux bonnes actions.

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Le 18 Eloul jour de la lumière et la vie Dans le calendrier juif, le mois d’Eloul tient une place toute particulière : c’est en effet la fin de l’année, et c’est aussi l’introduction, la « porte d’accès » à l’année nouvelle qui approche et qui commence avec Roch Hachana. En tant qu’introduction, Eloul est un temps approprié pour le Tikoun (la réparation) et la Techouvah (le retour à D.ieu). C’est un temps propice pour corriger les fautes et combler les manquements. Comme « porte d’accès », nous nous en servons pour nous préparer à faire une entrée adéquate dans l’année nouvelle. Naissance des « luminaires » du ‘Hassidisme Outre cet aspect général, ce mois possède aussi un caractère spécial, dont la signification est grande pour le monde ‘hassidique, et, à travers lui, pour tous les Juifs. Car le 18 Eloul, les ‘Hassidim du monde entier célèbrent la fondation du mouvement ‘hassidique. En premier lieu, le 18 Eloul 5458 (1698) naquit Rabbi Israël Baal Chem Tov, qui allait devenir le fondateur du mouvement ‘hassidique. C’est un 18 Eloul, le jour de son 36ème anniversaire en 1734, que le Baal Chem Tov commença à répandre et à promouvoir, officiellement et publiquement, les enseignements et les pratiques du ‘Hassidisme. Comme tel, ce jour devint une date significative de notre calendrier, car ce n’est pas seulement le jour anniversaire de la naissance du Baal Chem Tov, mais aussi celui du mouvement et de l’école de pensée attachés à son nom qui apporta tant de lumière, de réconfort et de progrès spirituel à tous les Juifs du monde. C’est certes plus qu’une coïncidence que ce même jour, le 18 Eloul 1745, naquit aussi Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, fondateur du ‘Hassidisme ‘Habad actuellement plus connu sous le nom de Loubavitch. Rien d’étonnant donc que ce jour assume une signification spéciale parmi les ‘Hassidim. Le nombre 18 Une signification particulière s’attacha également au nombre 18, si populaire pour la raison que son équivalent en lettres hébraïques est ‘) ‫חי‬haï – vivant). Aussi cette date fut-elle connue sous le nom de « ’Haï Eloul », et est interprétée comme le jour qui apporte au mois d’Eloul sa vie et sa signification, rendant vivants et significatifs tous les jours de ce

mois, en particulier les douze jours qui restent encore à courir après cette date. Les ‘Hassidim célèbrent ce jour et se rassemblent pour unir la solennité d’Eloul et la joie de ‘Haï Eloul. Ils examinent le passé et se préparent pour l’avenir à la lumière de la signification qui s’attache à cette date. À partir d’elle, une grande inspiration leur est dispensée pour l’établissement du programme de ces douze jours qui restent, et qui correspondent aux douze mois de l’année finissante : un jour pour chaque mois, chaque jour avec ses tâches et ses objectifs propres. Cette interprétation symbolique de ‘Haï Eloul est très caractéristique de l’esprit du ‘Hassidisme. Ce mouvement s’est en effet fixé comme mission et comme objectif de promouvoir la renaissance religieuse au sein de toutes les communautés juives. Rabbi Israël Baal Chem Tov prit à tâche de souligner et de révéler la potentialité illimitée de chaque individu, sans considération d’état ou de lieu. Il s’efforça d’animer, de rendre active et signifiante l’identité juive de chacun en irradiant celui-ci de la lumière de la Torah et des Mitsvot. Par son approche positive, par ses enseignements inspirants, par ses pratiques réconfortantes, le ‘Hassidisme montra – et continue à montrer – la voie vers une manière de servir D.ieu qui révèle un sens profond à la vie, applicable aussi bien au saint qu’à celui qui, pour une raison ou une autre, s’est écarté de la Torah. Rabbi Chnéour Zalman poursuivit l’œuvre du Baal Chem Tov, son « aïeul spirituel », prodiguant ses efforts dans un oubli total de soi-même. Grâce à lui, les traditions ‘hassidiques furent implantées dans toutes les communautés juives. Ainsi peut-on affirmer que ‘Haï Eloul apporta la vie au mois d’Eloul et, à travers lui, à l’année entière. Ce jour de lumière et de vie, survenant dans le mois crucial d’Eloul, a une fonction inspiratrice et réconfortante, dispensatrice de zèle et d’enthousiasme pour l’année qui approche, afin que nous en fassions une année féconde, bénie et, par là, pleine de satisfactions.

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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #35: Aimer la critique Accepter une critique constructive nous permet de progresser. La critique est souvent perçue comme une attaque personnelle. Mais pensez à ce que les athlètes de haut niveau acceptent d’entendre de leurs entraîneurs ! Accepter une critique constructive nous permet de progresser. Aimez-vous être critiqué ? Probablement non. La plupart des gens prennent la critique comme une attaque personnelle qui déclenche toutes sortes de mécanismes de défense. La Voie de la Sagesse N°35 est Ohev et ha’to’ha’hot, littéralement : « aime la critique ». Cela vous paraît ridicule ? Et pourtant, dans le monde du travail, des consultants sont engagés à prix d’or pour révéler aux chefs d’entreprise leurs erreurs de gestion. Certains disposent en bonne place une « boîte à idées », et là, toutes les suggestions permettant d’accroître la rentabilité sont examinées, qu’elles proviennent du concierge ou du PDG. Pour quelle raison, alors, ce même PDG lorsqu’il rentre chez lui ne supporte pas que sa femme lui fasse la moindre remarque ? Tout simplement parce que l’argent l’intéresse davantage que son perfectionnement personnel. Nos Sages disent : « Mieux vaut la critique d’un ami que le baiser d’un ennemi » Il faut bien avoir en tête que toute faute est porteuse d’une conséquence négative. En nous aidant à déceler nos défauts, la critique nous évitera de futures défaillances. Un ami vous préviendra en voyant un morceau de salade coincé entre vos dents, alors que votre ennemi vous regardera en souriant en vous disant que vous avez une mine superbe ! Nos Sages disent : « Mieux vaut la critique d’un ami que le baiser d’un ennemi ». LA CRITIQUE EST NECESSAIRE A LA REUSSITE Vous pensez que vous êtes parfait ? Non, bien sûr. Donc, si vous voulez vous réaliser pleinement, il faut accepter une critique constructive. Lorsqu’on est déterminé à atteindre un but, il faut être prêt à supporter une bonne dose de sarcasme, de harcèlement et même d’insultes. Pensez à ce que les athlètes de haut niveau acceptent d’entendre de leurs entraîneurs ! Mais lorsqu’on mesure les bienfaits de la critique, on finit par ne pas y être hostile. Imaginez que vous avez oublié votre portefeuille à la poste et que quelqu’un vous crie : « Hé, vous avez oublié votre portefeuille ! ». Plutôt que d’y voir une remarque désobligeante sur votre étourderie, vous allez certainement répondre « Merci beaucoup. J’essaierai de faire attention la prochaine fois. » Une des raisons pour lesquelles nous avons du mal à accepter la critique, c’est qu’elle survient à un moment où nous ne sommes pas préparés à l’accepter. Elle nous prend par surprise. Mais lorsque vous sollicitez la critique, vous vous mettez en position de l’accueillir calmement, que vous l’acceptiez ou que vous la rejetiez. De plus, si vous la sollicitez, cela signifie que vous avez choisi une personne digne de confiance que vous allez écouter sérieusement, et cela vous préparera à mieux accueillir une critique qui vous arrive de manière inopinée. N’attendez pas d’en arriver à une situation de crise pour vous remettre en question. Devancez les problèmes avant qu’ils ne surgissent. Si vous voulez que votre mariage soit réussi, n’hésitez pas à demander des conseils. Si vous voulez réussir l’éducation de vos enfants, des conseils vous seront également utiles. La meilleure méthode pour cela, c’est de demander l’avis de personnes objectives et qui nous connaissent bien. Une fois par mois, demandez à quelques amis de vous indiquer cinq moyens de vous améliorer. Les quatre premiers points vous paraîtront certainement anodins, et seul le dernier entrera vraiment dans le vif du sujet !

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BIEN REAGIR Lorsqu’on entend le mot « critique », on imagine immédiatement quelque chose de négatif et de douloureux. La douleur causée par la critique provient d’une blessure d’orgueil. Peu importe la manière dont on s’y prend, on y perçoit toujours un sournois « je suis nul ». Le but de la critique n’est pas de vous abaisser, mais au contraire de vous dire « Tu es quelqu’un de bien, mais je pense que tu peux faire encore mieux ». Réprimez votre instinct de défense. Ne réagissez pas avant d’avoir bien réfléchi. Demandez à votre interlocuteur de préciser la remarque qu’il vous a adressée et que vous jugez désobligeante : « Dis-moi précisément ce qui te dérange. Je veux comprendre si ta critique est fondée ». Une des manières de traiter la critique, c’est de la dépersonnaliser. Essayez de ne pas vous sentir concerné et demandez-vous : « quel conseil donnerais-je à un ami à qui on a adressé cette critique ? » Il est douloureux de prendre conscience de ses fautes, mais il est encore plus douloureux de continuer à vivre en répétant ces mêmes fautes. La critique est comparable à une aiguille. Elle vous pique et vous fait mal, mais la douleur finit par disparaître et, finalement, ses effets positifs se feront sentir toute votre vie. Lorsque vous aurez compris que le but de la critique est de vous ouvrir les yeux et de vous mettre sur la bonne voie, vous éprouverez un sentiment de gratitude et prendrez l’habitude de dire : « Je vous remercie vraiment de m’avoir fait remarquer cela ». Même s’il vous en coûte, et que vous ne pouvez murmurer ces paroles qu’en serrant les dents ! (Laissez votre orgueil de côté. En répondant ainsi à celui qui vous critique de manière malveillante, vous lui couperez tous ses effets.) Lorsque vous êtes critiqué - N’essayez pas de vous défendre. Souvenez-vous que personne n’est parfait ici-bas - Réfléchissez : serait-ce vrai ? Pourquoi voit-il les choses ainsi ? - Remerciez celui qui vous adresse une critique - Allez plus loin : demandez-lui quels sont ses arguments. SAVOIR CRITIQUER LES AUTRES Apprenez également à savoir critiquer les autres. Ceux qui sont en proie à une souffrance spirituelle ou psychique ont besoin d’être aidés au même titre que ceux qui souffrent physiquement. Pourquoi, alors, éprouvons-nous une certaine réticence à critiquer les autres ? Parce que nous voulons être aimés et que nous pensons qu’ils vont nous en vouloir. Imaginez que vous voyez quelqu’un sur le point de tomber dans une cage d’ascenseur vide. N’allez-vous pas vous précipiter en lui criant de faire attention ? De même, si votre enfant refuse de prendre un médicament, allez-vous vous éloigner en disant : « Ce sirop est réellement trop amer ; je ne vais pas insister pour qu’il le prenne car il risque de ne plus m’aimer » ? (Essayez plutôt d’y


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg ajouter une bonne dose de sucre !) Lorsque nous voyons clairement les conséquences que pourraient entraîner certaines fautes, nous avons l’obligation d’intervenir. La Torah dit qu’il n’est d’amour véritable que celui qui comporte également la notion de châtiment. Si vous vous sentez réellement concernés par le comportement d’un ami, vous trouverez un moyen de lui venir en aide, même s’il n’a pas conscience d’en avoir besoin. Ne soyez pas négligent. Si vous sentez que quelqu’un est malheureux ou a un comportement autodestructeur, ne restez pas passif. Ils finiront par payer le prix de leurs erreurs. Soyez vigilants. Aidez-les. Lorsqu’on est indifférent, il est facile de se montrer indulgent pour les fautes d’autrui. Mais plus vous aimez quelqu’un, plus vous souffrez de le voir se fourvoyer. C’est pourquoi ce sont les parents, les gens qui s’intéressent le plus à vous, ceux qui vous aiment le plus, qui vous adressent le plus de critiques. C’est justement parce que ce sont les êtres qui vous aiment le plus au monde qu’ils ne peuvent pas se détourner en disant : « Il est en train de gâcher sa vie, mais je n’y peux rien ». Nous comprenons maintenant pourquoi la Torah (Lévitique ch19, v16-18) fait précéder le commandement de « reprendre son prochain » de « ne sois pas indifférent au danger que court ton prochain » et le fait suivre de « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est l’amour d’autrui et l’obligation de lui venir en aide qui justifient que nous puissions le critiquer valablement. SE METTRE A LA PLACE DE L’AUTRE Pour aider quelqu’un à changer, il ne suffit pas de le critiquer, de lui jeter la pierre ou de crier plus fort que lui. Il ne s’agit pas uniquement de lui dire ce que vous avez sur le coeur. Vous savez bien à quel point il est difficile d’accepter la moindre remontrance. Pensez-y avant de formuler toute critique. Demandez-vous toujours : « Quel effet cela me ferait-il si on me disait ça ? Est-ce que ça me plairait ? »

La critique peut être bénéfique, mais elle peut également causer beaucoup de dommages. Il est donc essentiel de ne s’y livrer qu’à bon escient. Si votre remarque doit provoquer de l’animosité ou du ressentiment, mieux vaut ne rien dire du tout. Avant de faire des remontrances à quelqu’un, il faut que cette personne sache que vous l’aimez. Si elle sent que vous avez vraiment ses intérêts à coeur, elle écoutera ce que vous avez à lui dire. Pour chaque mesure de critique, donnez-lui dix mesures d’amour. Rassurez-la, faites-lui sentir que vous êtes de son côté. De nombreux parents font l’erreur de croire qu’ils peuvent critiquer leurs enfants sans leur dire à quel point ils les aiment. SAVOIR FAIRE PASSER LE MESSAGE Le but de toute critique est d’être acceptée par la personne à qui elle s’adresse, afin que celle-ci puisse en faire bon usage. Pour cela, il est essentiel de ne pas déclencher le moindre mécanisme de défense. Vous pouvez vous inspirer du dialogue suivant : « J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire hier soir » « Ah oui ? Quoi donc ? » demande votre colocataire sans méfiance.» « J’ai laissé ma vaisselle sale dans l’évier après avoir dîné. Je suis désolé. » « Tu as raison, moi aussi il m’arrive d’oublier de faire ma vaisselle le soir. Je vais essayer d’y penser » Mission accomplie, et personne n’est vexé. Bien sûr, il peut y avoir différents scénarios, et il n’est pas toujours aussi facile de faire passer la pilule. Mais avec un peu d’entraînement, vous arriverez à dire ce que vous avez à dire sans déclencher de tempête.

Finalement, le reproche qui porte le plus consiste à donner le bon exemple au moyen de nos actes. Si certains enfants ne perçoivent pas l’honnêteté comme une valeur, c’est que leurs parents ne sont probablement pas très scrupuleux eux-mêmes sur le plan de l’honnêteté. S’il en était autrement, la vérité éclaterait aux yeux de tous. Il n’y aurait ni disputes ni conflits. Le Talmud dit que Moïse était capable d’instruire le peuple uniquement parce qu’il incarnait totalement ce qu’il enseignait. PROUVEZ-LE ! En hébreu, le mot to’ha’ha (critique) vient de la même racine que le mot ho’ha’ha qui signifie « preuve ». La meilleure manière de faire évoluer quelqu’un n’est pas de le réprimander, ou d’essayer de trouver des arguments susceptibles de le convaincre sur le plan intellectuel. Le seul moyen consiste à lui donner une preuve irréfutable qui lui permette de comprendre par lui-même en quoi il est dans l’erreur. Le Midrash nous rapporte le dialogue entre le prophète Elie et un pécheur : « Est-ce que tu étudies la Torah » demande Elie. « Non », répond le pécheur, « je ne suis qu’un simple pécheur. Je n’ai aucun don particulier et je ne suis pas très intelligent. » « Dis-moi » demande Elie, « comment fais-tu pour préparer ton filet avant d’aller pécher ? » «Eh bien », dit l’homme, « en fait, c’est assez compliqué. Il faut d’abord que je choisisse une ficelle de la bonne taille, et ensuite, je dois tisser les mailles du filet de telle sorte qu’il soit à la fois souple et résistant ». « Et comment t’y prends-tu pour attraper les poissons ? » s’enquiert Elie. « Oh », dit le pécheur, « là aussi, cela dépend de pas mal de facteurs assez complexes, tels que la période de l’année, le moment de la journée, le type de poisson, la profondeur de l’eau, sa température, et la force du courant ». «Et tu crois que, lorsque tu seras au paradis », dit Elie, « tu pourras dire que tu n’as pas étudié la Torah parce que tu n’étais qu’un simple pécheur, sans aucun don particulier et sans grande intelligence ? Mais tout ce que tu viens de me raconter démontre le contraire ! » La to’ha’ha n’est pas une remarque acerbe. Il faut la voir comme la réalité dans toute sa beauté nous regardant droit dans les yeux. Pourquoi « aimer la critique » nous permet d’accéder à la sagesse ? • Nous voulons tous nous réaliser pleinement dans cette vie. Mais la subjectivité est inhérente à l’être humain. C’est aux autres de nous donner leur avis sur notre conduite. • Si vous souhaitez ardemment progresser, vous serez toujours avide de conseils que vous écouterez sans être sur la défensive. • Lorsque nous payons pour que des professionnels nous fassent part de leurs remarques, nous les écoutons avec soin. Sachons également apprécier les critiques gratuites. • Une critique constructive prouve que vous êtes concernés par les problèmes ou les réussites d’autrui. • La critique nous permet de prendre conscience de nos erreurs. • Le peuple juif forme un tout. Si un Juif souffre, tous les Juifs devraient ressentir sa souffrance. Aider un autre Juif, c’est s’aider soi-même. • Le Talmud dit que Jérusalem fut détruite parce personne ne reprenait son prochain. Le roi Salomon disait : « Fais des remontrances au sage et il t’en aimera davantage » (Proverbes ch9, v8).

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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

Un égoisme salutaire Gérard est satisfait de sa journée de travail : il a atteint ses objectifs de vente pour la journée et ses rendez-vous pour le lendemain promettent d'être remplis de bonnes nouvelles. De plus, il a eu un entretien avec son patron et celui-ci lui a laissé entendre que le poste de directeur de la nouvelle agence – dont l'ouverture est prévue à la fin de l'année – pourrait lui être accordé. En d'autres termes, tout semble allait pour le mieux… au moins dans son travail. Les évènements ne sont pas toujours ce qu'on souhaite En rentrant le soir chez lui, Gérard est impatient de partager sa satisfaction avec sa femme. Certes, il est le premier à être conscient que son travail ne représente pas l'aspect le plus important de sa vie : ce sont sa femme et ses enfants qui le sont. Cependant, savoir qu'il est apprécié dans son milieu professionnel et que cela lui permet d'amener chaque mois un bon salaire dans le foyer familial, lui donne un goût du bonheur dont il apprécie la saveur. En ouvrant la porte de chez lui, Gérard n'a pas à attendre longtemps avant que sa femme l'accueille. En quelques secondes, celle-ci lui apprend que le lycée où étudie leur fils a téléphoné pour dire qu'il ne s'était pas présenté en classe le matin et de fait, la mère n'a pas la moindre idée où il se trouve. D'autre part, leur grande fille – qui n'avait pas école ce jour-là et qui était censée aider sa mère aux tâches de la maison – s'est enfermée dans sa chambre et ne veut rien entendre qui puisse la distraire de la lecture du dernier roman à la mode qu'elle vient de se procurer. Baissant les bras devant tant d'adversité, la mère a pris à sa charge de tout faire dans la maison ce jour-là et… est épuisée. Comme si cela n'était pas suffisant, leur deuxième fils est rentré de l'école en affirmant avec certitude – du haut de ses dix ans – qu'il ne désirait plus aller étudier le soir avec son tuteur car cela lui "enlevait du temps précieux sur les moments qu'il passe à jouer avec [ses] amis.” Ses notes à l'école n'étant pas particulièrement brillantes, sa mère se demande de quelle façon il va pouvoir passer dans la classe supérieure en fin d'année. Enfin, le benjamin de la famille n'a sans doute pas voulu être en reste. Il a invité tous ses amis de classe – 22 adorables têtes blondes – à venir prendre le goûter chez lui. Incapable de faire face à une telle organisation, la mère est obligée toutes les dix minutes de discuter ferme avec chaque enfant qui tape à la porte. Rien n'est plus difficile de faire comprendre à un enfant à qui on avait promis des montagnes de friandises qu'il doit rentrer chez lui les mains vides. Après une telle journée, la mère oscille entre la colère, la tristesse et le désespoir. Les chances de Gérard à partager son enthousiasme avec la femme qu'il aime sont tombées à plat. Plutôt, c'est un tableau des plus stressant qui s'offre à ses yeux et le courage lui manque pour savoir où son intervention d'urgence est la plus indispensable. La joie ? Quelle joie ? Gérard n'est pas de nature pessimiste. Rien ne semble atteindre son moral et après avoir tenté de régler ce qu'il pouvait, il part d'un pas alerte à son cours de Tora du soir. Le sujet discuté par le rabbin est particulièrement approprié : “La vie de famille : un défi quotidien.” Tout ce que dit le rabbin est compréhensible aux oreilles de Gérard. Même s'il s'avoue ne pas toujours être à la hauteur des défis qu'il doit relever, il reconnaît que le chemin proposé est le bon. Cependant, lorsque le rabbin insiste sur le fait qu'il faut toujours être joyeux-se – peu importe les circonstances – Gérard explose : “Comment garder le sourire devant la difficulté d'éduquer nos enfants ? De quelle façon ne pourrait-on pas être atteint moralement ?” Au son de sa voie, il

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est possible de comprendre que Gérard ne possède pas les réponses à ses propres questions. Toute personne un tant soit peu sensible peut se sentir rapidement renversée à la vue du désastre qu'offre le plus souvent le comportement des enfants dont nous avons la charge. Manque de politesse, demandes incessantes, manque de gratitude, attrait pour le néfaste… La vie de couple offre ses propres défis : l'homme oscille entre être le dictateur qui impose ses choix et volontés à sa femme, ou à abandonner le monde entier à celle qui partage sa vie et ne s'occuper que de son travail, des ses amis… et du tirage du loto. De fait, si on n'y prend garde, c'est la vie elle-même qui ressemble à l'enfer. Devant une telle situation où peut-on trouver les raisons d'être joyeux-se ? De plus, dans la mesure où nous faisons référence à un véritable sentiment de joie – celui qui est ressenti au plus profond du coeur – l'équation paraît tout simplement impossible à réaliser. Pourtant, la solution existe. Elle consiste à aller chercher un trait de caractère négatif et à le transformer en un concept positif qui peut nous sauver la vie. Un égoïsme positif Dans le monde, tout ce qui existe en négatif (mauvais traits de caractère, mauvaises actions…) possède son équivalent en positif. Ainsi, le vol est certainement à condamner… s'il se trouve du “mauvais côté”. Cependant, du côté positif – celui de la sainteté – le vol peut s'avérer souhaitable… voire indispensable. Bien sûr, il faut ajouter immédiatement que nous parlons de voler le temps afin de pouvoir étudier la Tora. Une minute par-ci, une autre par-là : à la fin de la journée, c'est un chapitre de plus des Psaumes que nous avons pu lire, quelques lignes de plus de Guémara que nous avons pu étudier… Un autre exemple : les nuits blanches les plus courues ne sont généralement pas celles qui amènent à leurs partisans plus de sagesse. Qu'il s'agisse de courir les derniers restaurants à la mode, les boîtes de nuit assourdissantes… les activités dont il est question sont celles qui nous rapprochent plus souvent du comportement animal que de celui de l'être humain. Pourtant, du côté de la sainteté, les nuits blanches sont celles où l'on acquiert le plus de sagesse. Dans ce cas, les nuits sont propices à l'étude de la Tora, à notre prière personnelle quotidienne avec le Créateur (hitbodédouth)… Lorsque le soleil se lève, ce n'est pas la gueule de bois que nous rencontrons, mais le sentiment d'être devenus-es un peu plus des êtres humains, un peu plus proche du Maître du monde. Il en va ainsi avec l'égoïsme. Celui du mauvais côté nous rend indifférents-es à ce qui nous entoure. Peu importe les soucis de notre femme, les difficultés de nos enfants… cela ne nous concerne pas. Honte à nous de penser quelquefois cela. D'autre


La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a part, perçu dans son aspect saint, l'égoïsme est souhaité et même obligatoire si nous voulons ne pas sombrer face aux défis de la vie. L'égoïsme saint n'est possible uniquement si nous avons rempli une condition préalable : celle d'avoir fourni tous les efforts possibles pour atteindre un but précis. Par exemple : l'éducation de nos enfants est difficile. Peu importe ce que nous leur disons, ils s'ingénient le plus souvent à faire l'opposé ; leurs études laissent à désirer et cela ne semble pas les déranger ; leur désinvolture, leur culot… sont fréquents et ne laissent rien présager de positif pour l'avenir. En d'autres termes, leur attitude nous désespèrent et peut nous laisser sans force. L'égoïsme à proscrire est celui où nous laissons exploser notre colère fréquemment, où nous leur laissons savoir qu'ils sont des bons à rien et où ils arrivent à croire que nous regrettons de les avoir comme enfants. Non seulement cet égoïsme est malsain, mais il est également meurtrier. Il ne faut jamais perdre à l'esprit que c'est D-ieu Lui-même qui a décidé de nous confier nos enfants et de nous rendre responsables de leur éducation. Si le Créateur n'attend pas de nous d'agir sans commettre de fautes, Il ne désire certainement pas que nous détruisions consciemment les âmes qu'Il nous a confiées. L'égoïsme saint est celui où nous faisons tous les efforts pour garder nos enfants sur le chemin de la Tora, de l'étude et des bonnes actions. Nombreuses sont les occasions où les conseils d'un érudit en Tora (un rabbin le plus souvent) seront indispensables. Il faudra non seulement les chercher, mais également les accepter. Plus ces conseils s'opposeront à ce que nous pensions, plus notre effort sera grand. En la matière, nous obtiendrons rien sans rien. Si cela nécessite une aide professionnelle (éducateur, psychologue…), il ne faudra pas hésiter. À la condition que le professionnel soit une personne qui possède la crainte du Ciel, ses conseils seront les bienvenus.

Également, avons-nous demandé à D-ieu de venir nous aider ? Après tout, c'est Lui qui nous a créés-es et c'est Lui qui a choisi de nous confier nos enfants. N'est-ce pas la moindre des choses de Lui demander des comptes ? Si cela est fait avec le respect nécessaire, D-ieu sera ravi de nous entendre nous tourner vers Lui.

Les enfant hors-circuit Ce qui suit sont quelques réflexions à propos de ce que la communauté religieuse a surnommé la jeunesse "en dehors du derekh”. Je voudrais commencer par un avertissement : même si je suis rabbin et que je m'occupe de ce genre de garçons – en Eretz Israël – depuis bientôt dix années, je suis loin d'être un expert en la matière. Ce que je veux simplement, c'est partager quelques observations générales, fruit de mon travail. Ces lignes sont destinées à encourager ceux qui traversent, ou connaissent quelqu'un, qui vit cette expérience douloureuse. Qu'Hachem nous envoie la géoula (rédemption) complète pour nous tous en général et pour chacun en particulier. L'expression "les jeunes en dehors du derekh" fait référence aux adolescent(e)s qui se sont éloigné(e)s du chemin de la Tora – et de ses valeurs – même s'ils/elles ont été élevé(e)s dans ses valeurs. Pour un nombre important de raisons – généralement difficiles et complexes à cerner – ces jeunes personnes se sont détournées des pratiques du judaïsme et se sont servies – à des degrés divers – dans la culture de la société occidentale. La culture dont ils s'identifient inclus souvent les drogues, la boisson, les musiques populaires non religieuses et la socialisation entre les garçons et les filles. Il s'agit là d'une définition générale du problème. Cependant,

Tout cela représente les efforts principaux que nous devons faire.

Après tout cela, nous devons nous sentir affranchis-es de ce que nous voyons. Nous devons avoir la certitude que nous avons fait ce qui est en notre pouvoir de faire et qui correspond à nos capacités. C'est avec l'esprit tranquille que nous devons commencer chaque journée : nous désirons faire de notre mieux. Peu importe si nos conseils sont reçus par des oreilles attentives ou sourdes : nous avons accomplis notre devoir. C'est en se servant de cette certitude que nous devons être… égoïstes. Ce qui est applicable dans le cadre de l'éducation des enfants l'est aussi dans les autres domaines. Un gilet de protection contre les agressions quotidiennes Cet égoïsme nous permet de s'exclamer : “Maître du monde ! N'ai-je pas fait ce que Tu attends de moi ? Maintenant, prend Tes responsabilités et occupe-Toi de ma progéniture ! Quant à moi, je désire me consacrer à mon étude de la Tora, à mes prières et à Te louer sans fin, aussi souvent que je le peux.” Si nous parvenons à maintenir cette double attitude – selon laquelle nous faisons le maximum de véritables efforts et où nous demandons au Maître du monde de prendre le relais – nous parvenons à l'égoïsme saint. C'est celui-ci qui nous fera conserver notre joie et notre bonheur de vivre, d'être père ou mère, parents… Face aux difficultés de la vie quotidienne (vie de couple, éducation des enfants, emploi, santé…), il devient très vite impossible de garder cette joie pourtant cruciale. Grâce à l'égoïsme saint, nous pouvons traverser sans crainte les pires crises de la vie, que D-ieu nous préserve. Un rappel important : dès l'instant où il manque une des deux pièces fondamentales à ce concept (les efforts maximums et véritables ; le recours à D-ieu), l'égoïsme dont il est question est celui de l'Autre côté, de l'impureté, de la mort. Il ne sert à rien de se mentir : D-ieu connaît mieux que nous les pensées de notre coeur et nos véritables actions.

cela ne reflète pas les souffrances émotionnelles et même les blessures que les familles, les éducateurs et les jeunes eux-mêmes ressentent en rejetant les valeurs de la Tora et en acceptant un style de vie séculier. Il est important de préciser que le degré, la profondeur et l'étendue du rejet des valeurs de la Tora – ainsi que de l'acceptation des valeurs de la société séculière – varient considérablement selon l'individu et le groupe social auquel il appartient.

Les principaux thèmes qui sont le plus souvent abordés par les parents et les éducateurs sont les suivants : 1. Pour quelle raison leurs enfants ont pris un autre chemin ; 2. Quelle est la part de responsabilité des parents/éducateurs dans ce choix ; 3. La façon d'agir avec un enfant qui se rebelle ; 4. Comment garder l'espoir pour que la situation s'améliore. Chaque sujet mérite un débat important. Cependant, il y a un aspect qui – je crois – est primordial : celui du sentiment de désespoir et d'accablement ressenti par les parents qui rend l'idée d'un meilleur futur presque impossible à atteindre, une chimère. Après avoir travaillé avec de nombreux adoslecent(e)s, j'ai constaté qu'un nombre important d'entre eux sont revenus vers un chemin plus adéquat, dans le but de mener une vie

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Le Jardin de l’Education d’après Rav Shalom Arouch chlit’a merveilleusement productive et remplie de Tora. Après les années tumultueuses de rébellion, une grande majorité de ces jeunes personnes/adultes finissent leur période de "hors-circuit" et mènent une vie admirable dans laquelle ils/elles travaillent, élèvent une famille et où leur pratique de la religion est proche du style de leurs parents, même s'il est souvent différent. Tous ceux qui sont impliqués dans la lutte/rébellion des adolescents doivent comprendre que lorsqu'un enfant est en dehors du derekh, il/elle est perdu(e). Pour l'adolescent, avoir le sentiment que sa vie est hors contrôle est le plus souvent terrifiant ; cela est semblable à une personne qui est perdue dans les bois. Dans cette situation, ces adolescents font face à une de ces trois possibilités : Ils peuvent retrouver leur chemin de retour, celui-là même qu'ils/elles avaient quitté ; ils/elles peuvent demeurer perdu(e)s ; ils/elles peuvent se forger un nouveau chemin, intermédiaire entre celui de leurs parents et la “forêt”. À un moment ou à un autre, l'enfant essaiera sans doute de sortir de la forêt dans laquelle il/elle s'est engagé€ lui/elle-même. Cet instant est important et précieux : nous devons les soutenir – tout en établissant des limites – et les aider à retrouver leur chemin. Cela peut également vouloir dire que nous pouvons les aider à établir leur propre lien avec Hachem, un lien différent du nôtre, mais que nous devons néanmoins respecter. Ils pourraient ne jamais reprendre le chemin que nous avions projeté ou espéré pour eux ; nous devons accepter l'idée qu'ils/elles ont la possibilité de développer leur chemin particulier, spécifique. Dans le but de les aider à retrouver leur chemin – ou à prendre celui qui leur est propre – et particulièrement pour les sortir de la forêt, les principes fondamentaux suivant sont essentiels : Beaucoup d'amour. Cela peut être un amour difficile mais l'enfant doit avoir la certitude que vous voulez le mieux pour lui. Vous devez montrer à votre enfant – en parole et en action – que vous désirez sincèrement son bien-être, que vous n'êtres pas gênés par le regard embarrassé des voisins (même si vous l'êtes), que vous n'êtes pas inquiets sur l'impact que son comportement pourrait avoir sur les éventuelles propositions en mariage pour vos autres enfants (même si vous l'êtes) et que vous n'êtes pas en colère contre lui/elle pour vous rendre la vie difficile (même si vous l'êtes). Cela n'est pas facile – pour dire le moins – mais vous devez être certains que pour le bien-être de votre enfant, une telle attitude de votre part est primordiale. Deuxièmement, vous ne devez pas être seuls dans cette période difficile de votre vie. Qu'il s'agisse d'un certain nombre d'amis ou de professionnels et – idéalement – votre conjoint(e) : vous devez travailler en groupe. Il est particulièrement important que les deux parents se montrent liés et solidaires l'un envers l'autre. Si vous êtes à la recherche de professionnels, consultez vos connaissances, votre rabbin pour obtenir des noms, des adresses. Ce ne sont pas les spécialistes qui manquent; le plus difficile est d'en trouver un compétent et qui vous conviendra. Troisièmement – et il n'est pas inutile de l'ajouter – vous devez prier, prier et prier encore. Quatrièmement, il est important de prendre la peine d'essayer de trouver des personnes qui pourront exercer une influence positive sur votre enfant. Qu'il s'agisse de ses ami(e)s ou d'adultes (un rabbin, un professeur, un voisin, etc.), le but de ce contact est que votre enfant sache que cette personne est disponible pour l'écouter, si le besoin s'en fait sentir. Souvent, la dernière personne que l'enfant est prêt à écouter pour améliorer sa situation est ses propres parents. Même si ce qu'ils disent est logique (ou peut-être parce que c'est logique ! ), les adolescents/tes en difficulté entendent généralement ces mêmes idées beaucoup plus facilement lorsqu'elles sont exposées par une personne qui se trouve en

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dehors du cercle restreint familial. Il existe de nombreux autres sujets qu'il faudrait aborder. Cependant, je le répète : l'espoir existe pour que l'enfant revienne à un mode de pensée plus en accord avec ce que ses parents attendent de lui/elle, même si cela semble difficile lorsqu'on se trouve au beau milieu de la crise. Je cite ici quelques anecdotes personnelles qui permettent de garder l'espoir. J'ai récemment entendu – par hasard – deux adolescents qui étudient dans la yéchiva où je travaille parler de mariage. Le plus âgé des deux garçons disait au plus jeune que s'il voulait trouver un bon chidou'h (conjoint), il devait rester dans la yéchiva car il s'agit de la meilleure façon de trouver la conjointe idéale. Le garçon qui écoutait exprimait des doutes à ce sujet : “N'y a-t-il que la yéchiva dans le monde ? ” Le premier lui demanda alors s'il avait assisté au dîner annuel de la yéchiva. Devant une réponse négative, le premier dit que puisqu'il y avait été, il l'avait vu de ses propres yeux : le fait de rester plus longtemps à la yéchiva augmentait les chances de trouver un bon parti. C'est alors que je suis arrivé et acquiescé à cette observation. En fin de compte, le jeune homme sceptique admit qu'il savait qu'en quittant la yéchiva, il rendrait sa vie plus difficile et que cette envie de s'enfuir n'était certainement pas le conseil du bon penchant. Finalement, il décida de poursuivre ses études... et il se maria quelques mois plus tard ! Il est certain que servir Hachem n'est pas toujours facile, mais les jeunes hommes qui persistent tracent un chemin spécial et acquièrent un lien unique avec Hachem et Sa Tora. Il n'est donc pas étonnant qu'un nombre important de jeunes femmes de qualité désirent ces jeunes gens spéciaux (et vice-versa). Un autre jeune homme qui était probablement un des plus difficiles étudiants dans la yéchiva (bien qu'il avait un coeur d'or) trouva finalement une jeune femme qui avait compris son côté dur extérieur, mais qui n'était pas dupe et qui reconnaissait ses qualités exceptionnelles. Comme elle était strictement religieuse et qu'il ne l'était pas vraiment, elle fixa certaines conditions à propos de Chabath, de la kacherout et des lois de taharath hamichpa'ha (les lois de la pureté familiale). Il accepta ces conditions et ce fut une merveilleuse sim'ha (joie) pour tous les rabbins de la yéchiva qui avaient commence à penser que cette tête dure aurait un mal fou à rester dans les voies de la Tora. L'ennemi public numéro 1 est de tomber dans la yéouch (le désespoir) et la dépression. Chaque enfant juif possède une nechama (âme) et pleure pour qu'on l'aide. Puissions-nous avoir la force et la patience – avec l'aide d'Hachem – de voir nos enfants mener une vie remplie de succès et qu'ils puissent trouver leur place au sein du monde de la Tora. Amen.

Rabbin David Charlop


Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Apprendre à se connaître soi-même Que l’homme se connaisse lui-même, c’est-à-dire qu’il sache qu’il a un mauvais penchant, est la première règle et la condition indispensable à sa réparation dans ce monde. De même qu’il est né avec des mains, des jambes, etc. et qu’il ne pose aucune question ni ne formule aucune critique sur sa constitution physique, ainsi l’homme doit savoir, sans le douter ou le réfuter, qu’il est né avec un mauvais penchant. Beaucoup sont démoralisés du fait qu’ils ont un mauvais penchant, mais c’est une grande stupidité ! Tu fus constitué ainsi, et c’est pour cela que tu fus créé : afin de maîtriser ton mauvais penchant. Un homme qui ne se connaît pas et panique chaque fois qu’il voit en lui le mauvais penchant, ne pourra jamais se corriger. A quoi cela est-il comparable ? A un homme qui tient entre ses mains une carte routière, tout en ignorant l’endroit où il se trouve. Bien que cette carte soit la plus précise et la plus détaillée du monde, elle ne lui est d’aucune aide et il ne pourra d’aucune manière retrouver son chemin. D’autant plus que la carte du repentir est difficile à lire et qu’elle comporte de nombreux obstacles et zones obscures. Ainsi, même un homme qui sait où il se trouve doit eaucoup travailler pour trouver sa route et se corriger. Mais s’il ignore où il se trouve, il est évident qu’il se perdra et se trompera de route… Il faut bien comprendre ce point ! Avant de devenir un Juste parfait qui ne commet la moindre des fautes et accomplit tous les préceptes dans leur intégrité, la route est longue, aussi longue que la vie de l’homme. Même lorsqu’un homme est sérieux, assidu et fait le maximum pour atteindre la perfection humaine et se corriger, il est impossible qu’il ne trébuche pas de nombreuses fois, pour une faute ou une autre, comme la colère, la médisance, ou les désirs qui le poursuivent partout et ne lui laissent aucun répit. Sans parler des nombreuses épreuves qui l’attendent pour trouver sa subsistance, et celles où il est confronté avec sa famille. En résumé, l’homme ne cesse de lutter dans ce monde-ci et comme dans toute guerre, soit il gagne, soit il est vaincu. Parfois il a le dessus, d’autres fois il est écrasé, comme deux hommes qui luttent ensemble : lorsque l’un voit que l’autre le maîtrise, il s’efforce alors de le dominer. Voici ce qui est rapporté dans Likouté Halakhot (Lois sur la fraude, 3) : “La règle est la suivante : lorsque l’homme peut s’approcher d’HaChem béni soit-Il et qu’il se repentit, il doit traverser des myriades d’ascensions et de chutes”. De plus, au fur et à mesure que l’homme progresse dans la voie du repentir, son mauvais penchant se renforce et grandit, comme nos Sages de mémoire bénie nous l’enseignent : Plus l’homme est grand et plus son mauvais penchant le menace. Aussi beaucoup se trompent et pensent qu’après avoir gagné un certain niveau dans la spiritualité, le mauvais penchant les quittera définitivement ; mais au contraire ils s’aperçoivent qu’il ne fut jamais aussi puissant. L’explication est donnée dans le Likouté Maaran (72) : une pensée de repentir associée à de bonnes actions suffit pour tuer et annuler le mauvais penchant. Ensuite, c’est un autre mauvais penchant qui attaque, encore plus redoutable que le premier. Si l’homme ne s’anime pas de courage contre lui, le nouveau mauvais penchant le domine. Et il doit être encore plus fort contre lui. Par conséquent, s’il tombe dans la mélancolie à chaque fois que le mauvais penchant ou les obstacles prennent le dessus, l’homme passera tous ses jours dans la tristesse et perdra très certainement cette guerre. Mais s’il s’éveille, comprend et accepte la réalité, il pourra alors commencer à vraiment lutter : il gagnera la bataille et éprouvera aussi une

grande joie dans le coeur du combat lui-même. Reconnais ton mauvais penchant Lorsque l’homme sait qu’il a un mauvais penchant, il doit être capable de le reconnaître et savoir par quels moyens il peut lutter contre lui. Il faut savoir que la nature du mauvais penchant consiste à introduire chez l’homme des idées d’incroyance. En vérité, le mauvais penchant ne peut dominer l’homme que s’il lui inspire l’incroyance, car dès qu’il perd sa foi, le mauvais penchant peut facilement le subjuguer. Autrement, tant que l’homme possède la foi, il dispose de tous les moyens pour combattre le mauvais penchant. Pratiquement parlant, un homme qui possède la foi n’a pas de mauvais penchant. Certains nient le Créateur, que D. nous en préserve ; d’autres ne croient ni à la Tora ni aux commandements ; d’autres encore rejettent partiellement la Tora. Par exemple, ils croient ce qui est écrit dans la Tora, mais rejettent les paroles de nos Sages ; ou acceptent certains préceptes et rejettent ceux qui apparaissent trop difficiles à réaliser. D’autres encore, introduisent dans la Tora leurs désirs, leur paresse, leur lourdeur, leur rébellion, ou leur hostilité aux Justes, etc. Ce qui est fondamentalement une négation d’HaChem ; et ce sont autant de moyens que le mauvais penchant utilise pour faire tomber l’homme dans l’athéisme. Certains ont déjà mérité de dominer tous ces mauvais penchants. Ils croient parfaitement en HaChem et en Sa Tora et leur seul dessein est d’accomplir la volonté divine. Dans ce cas, quel est leur mauvais penchant ? Quelle incroyance le mauvais penchant peut-il leur inspirer ? Réponse : le mauvais penchant leur inspire soit l’incroyance de l’orgueil, soit celle de l’auto-culpabilité ! A présent, expliquons comment maîtriser un tel mauvais penchant. Nous possédons une règle : l’homme possède le libre-arbitre et il peut choisir entre le bien et le mal, comme il est rapporté (Likouté Maaran Tinyana, 110) : “L’homme dispose littéralement du libre-arbitre : s’il le veut, il agit, sinon, il n’agit pas”. Néanmoins, ce libre-arbitre s’exerce seulement avant l’action, lorsqu’il doit utiliser toutes les forces et les ressources qu’HaChem lui donne pour choisir correctement : il doit s’armer avant tout d’une puissante volonté de choisir le bien, avec la foi que rien n’empêche HaChem de lui donner la force de choisir correctement. Il doit aussi apprendre à renforcer ses capacités intellectuelles, en recherchant dans les livres des conseils et des appuis. Il doit aussi prendre conseil auprès des Justes, prier et supplier HaChem qu’Il l’aide à choisir correctement.

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Mais après l’action, il ne reste que la foi ! Un instant après que l’homme a accompli une action, bonne ou mauvaise, il doit savoir qu’il n’a opéré ce choix que parce qu’HaChem l’a voulu. Car il n’existe rien hormis Lui et HaChem béni soit-Il exécuta, exécute et exécutera toutes les actions. Il s’ensuit que lorsque l’homme choisit le bien, il n’a aucune raison de s’enorgueillir car il sait que tout provient de la force d’HaChem et qu’HaChem a voulu qu’il réussisse. Le contraire est vrai aussi, et l’homme qui trébuche doit savoir que cela provient d’HaChem et qu’HaChem a voulu qu’il trébuche, car s’Il voulait qu’il réussisse, Il lui aurait donné la force de réussir. Le mauvais penchant principal de l’homme consiste à embrouiller l’ordre des choses en lui faisant penser au libre choix après son action. Le résultat est le suivant : si l’homme réussit dans son choix, le mauvais penchant lui inspire un esprit d’orgueil selon le principe ‘C’est ma puissance et ma force’, faisant dépendre sa réussite de son bon choix. S’il échoue, le mauvais penchant lui inspire un esprit d’auto-culpabilité qui l’accuse d’avoir mal choisi et le plonge dans la mélancolie. C’est ainsi que le mauvais penchant inspire l’incroyance à l’homme, car le libre-arbitre n’agit pas sur le passé. Après l’action, il ne reste qu’à croire que c’est la volonté d’HaChem. Concrètement, cette foi est encore un choix, puisqu’elle exprime le choix de l’homme après l’action, de croire qu’ainsi HaChem l’a voulu. En conclusion : avant l’action, le choix consiste simplement à choisir le bien et à accomplir la volonté divine. Après l’action, le choix consiste à croire qu’HaChem a voulu ce qu’on a choisi et que tout est pour le bien. Le libre-arbitre et la connaissance divine Afin de mieux comprendre ce sujet, il convient d’introduire le fameux problème du libre-arbitre et de la connaissance divine. En effet, on ne peut comprendre quel est le sens du choix donné à l’homme, si le Créateur connaît d’avance tous les événements à venir ? Afin d’aiguiser cette question, il faut dire que la connaissance divine signifie que tout est soumis au contrôle absolu du Créateur, qui effectua, effectue et effectuera toutes les actions ; que personne ne lève un doigt sans le concours de la volonté d’HaChem ; que même la faute de l’homme provient d’HaChem et qu’HaChem sait d’avance que cet homme fautera. La signification du libre-arbitre est connue : l’homme dispose simplement d’un choix : s’il le veut, il agit, sinon, il n’agit pas. Il ressort que tout est entre les mains de l’homme, qu’il peut choisir entre le bien et le mal et qu’il décide exclusivement de sa vie. Comment ces deux propositions ne sont-elles pas contradictoires ? Soit tout est entre les mains de l’homme, soit tout est entre les mains d’HaChem ! Il faut savoir que la solution ne peut être saisie par la raison humaine, comme il est écrit : “Sache que c’est l’essentiel de la force du choix : tant que l’intellect n’est pas assez puissant pour comprendre la question de la connaissance divine et du libre-arbitre, la force du choix subsiste, car l’homme peut choisir la vie ou son contraire. Mais, si l’intellect humain grandissait en sorte que le problème de la connaissance divine et du libre-arbitre soit révélé à l’homme, le libre-arbitre serait annulé ; car avec le développement de l’intellect, l’homme dépasserait la catégorie de l’humain pour atteindre celle des anges. Ici repose le principe même du libre arbitre : l’intellect doit ignorer le fonctionnement du libre-arbitre et de la connaissance divine” (Likouté Maaran, 21). Par conséquent, l’homme en tant que tel, est incapable de saisir la réponse à cette question. Et s’il s’entête à chercher à résoudre ce problème, il parvient à une complete incroyance, à la confusion, à des doutes et peut même en perdre la raison, que

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D. nous garde, comme nos Sages de mémoire bénie nous enseignent : Il est dit sur celui qui tente de résoudre le problème de la connaissance divine et du libre-arbitre : celui qui y entre, ne revient pas et ne retrouve pas le chemin de la vie, que D. nous protège. Sur la question de la connaissance divine et du libre-arbitre, il est rapporté (Likouté Halakhot) que ce sont deux concepts qu’il est interdit de mélanger l’un avec l’autre, bien que chacun soit véritable. Car l’homme possède certainement le libre-arbitre et il est certain que le Créateur contrôle tout et sait tout d’avance, mais chaque concept reste indépendant et il est interdit de les mélanger. Cela est comparable à l’interdit de mélanger le lait et la viande, où chacun séparément est évidemment permis et cacher. Le lait et la viande sont permis séparément, mais lorsqu’on les mélange, ils sont interdits et le mélange est disqualifié (tréfa). Par conséquent, lorsqu’on parle du libre-arbitre, il faut se garder d’y associer la connaissance divine. Et réciproquement, lorsqu’on parle de connaissance divine, il faut se garder d’y associer le libre-arbitre. Dans la pratique, le libre-arbitre et la connaissance divine sont deux outils à utiliser chacun en son temps et il n’est pas nécessaire de les comprendre pour les utiliser. Avant l’action, utilise le libre-arbitre car tu disposes absolument du libre-arbitre. Après l’action, utilise la connaissance, car tout est absolument entre les mains d’HaChem. Avant l’action, lorsque l’homme doit choisir comment se comporter dans sa pensée, ses paroles et son action, il doit considérer le libre-arbitre dont il dispose et savoir avec certitude qu’il a le choix de toute chose ; d’agir ou de ne pas agir, ou comment agir, etc. A chaque épreuve, l’homme dispose du libre-arbitre pour faire le bien ou le mal, que D. nous en préserve. Et il est interdit de mélanger une pensée sur la connaissance divine à l’heure où il faut agir selon le libre-arbitre.

À suivre...


À travers champs et forêts d’après Rav Shalom Arouch chlit’a L’éveil du cœur Au milieu de la nuit, il vit un juif entrer et prier avec de telles supplications avec une telle ouverture du cœur qu’il en fut bouleversé…

L’essentiel de l’attachement et du lien La parole est le principal lien avec le Créateur. Par conséquent, on peut toujours parleravec Lui, et même si on se trouve dans un lieu abject, on doit et on peut parler avec le Créateur. Le lien avec le Créateur étant la foi, ce lien doit être constant et ininterrompu. Car l’homme n’est jamais dispensé d’exprimer sa foi et lorsque l’homme ne parle pas avec le Créateur, il est pratiquement coupé de Lui, comme le dit Rabbi Na’hman de Breslev : (Liqouté Moharan I :84-2) : “Sache que l’essentiel de l’union et de l’attachement à Hachem béni soit-Il se forme grâce à la prière, car la prière est le portique qui ouvre la voie vers Hachem béni soit-Il.”

Prier c’est parler à Hachem, car en vérité la prière essentielle s’exprime dans la simple parole, comme le dit Rambam (Lois sur la prière) : “Parler avec ses propres mots, converser, remercier et Lui adresser des requêtes, voilà l’essentiel de la prière selon le fondement de la loi.” Il s’ensuit aussi, d’après le simple entendement, que l’essentiel du lien à Hachem, consiste à Lui parler. L’injonction de la prière selon la Tora consiste à s’unir au Créateur par la parole, et selon l’explication du Rambam, la prière ordonnée par la Tora n’a aucune formulation, ni lieu, ni temps, ni limite et chacun doit prier selon ses possibilités et sa force d’expression. “En vérité, la simple parole avec le Créateur était l’expression de nos ancêtres avant même le don de la Tora et ils continuèrent ainsi après le don de la Tora. La formulation instituée par la suite était destinée à renforcer Israël dans l’exil, afin de préserver leur lien avec la prière ; et celui qui l’a rédigée n’avait pas l’intention de supprimer la simplicité de la prière, qui est la parole, mais d’aider ceux qui étaient ‘embrouillés dans leur langue.” (Michné Tora, Lois sur la prière, chap. 1, § 4). L’éveil du coeur Il faut encore savoir que la parole dans l’isolement possède une grande force pour éveiller le coeur de l’homme à Hachem béni soit-Il. Rabbi Israël Na’hman Anschin z.ts.l., qui voyageait une fois en autobus, écouta et rapporta la fidèle conversation de deux vieillards qui discutaient ensemble. L’un raconta à son ami qu’il lui arriva une fois de dormir à Méron près du tombeau du saint Tanna rabbi Elazar, que son mérite nous protège, et qu’au milieu de la nuit, il vit un juif entrer et prier avec de telles supplications devant Hachem béni soit-Il, de tells efforts de persuasion, avec une telle ouverture du coeur et des pleurs, qu’il en fut bouleversé pour le reste de la journée. Son émotion et son excitation étaient tellement grandes, qu’il n’a rien avalé le lendemain et c’est seulement vers le soir en rentrant chez lui à Haïfa, qu’il put se restaurer.

Le vieillard dit à son ami : “Sache que j’ai entendu de nombreux orateurs et prédicateurs, mais nul n’a provoqué en moi un tel éveil et une telle émotion.” On apprend de cette histoire la puissance de la prière dans l’isolement qui peut éveiller le coeur au retour vers le Créateur. Car ce juif qui ignorait qu’on l’entendait – mais pratiquait son heure d’isolement en toute simplicité, en avançant des arguments devant Hachem, en pleurant et en implorant en vérité – produisit dans le coeur de celui qui l’entendit, un éveil sans pareil, qui le bouleversa pour toute la journée suivante. On peut donc en déduire, à plus forte raison, que la prière dans l’isolement influence et corrige celui-là même qui la pratique. Une grande force Pour ce qui est du pouvoir de la parole éveillant le coeur, Rabbi Na’hman a enseigné (Liqouté Moharan II : 98) que lorsque l’homme multiplie ses prières et ses supplications, même si au début, le coeur n’y est pas, la parole pénètre finalement dans le coeur et l’éveille, à condition d’y revenir continuellement. Plus encore ! La parole détient en elle la force d’agir, et il est possible de murmurer au revolver de ne pas tirer, et il ne tirera pas ! Rabbi Na’hman a également dit (I : 99) que lorsq’Hachem béni soit-Il aide dans l’isolement, celui-ci se transforme en une conversation entre l’homme et son prochain, car lorsqu’Hachem aide l’homme et le rapproche à Lui, il éprouve alors une telle intimité et un tel lien avec le Créateur, qu’il ressent Sa présence et Son écoute, exactement comme s’il avait un ami attentif à ses côtés. À suivre…

À l’occasion d’une autre visite à Méron, il enquêta sur cette personne qui était venu prier sur le tombeau de rabbi Elazar et il apprit qu’il s’agissait de rabbi David Stempler, un ‘hassid breslev, qui gagnait sa vie à Tel-Aviv avec le remplissage de sacs de toile.

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L’histoire de la confiance. Part2

Le roi entra dans la maison et le salua. Il a vu la bouteille de vin et les aliments, et comment l'homme était rempli de joie. L'homme l'invita à boire, et il but avec le roi, Puis il s'endormit, et le roi vit qu'il n'était que joyeux, sans aucun souci. Au matin, le roi se leva, et aussi l'homme se leva et l'escorta. Alors le roi lui demanda : « Comment avez-vous obtenu tout cela ? L'homme répondit : "Je peux réparer toutes sortes de choses qui sont cassées. Je sors le matin pour réparer les choses, et quand j'ai rassemblé assez d'argent - cinq ou six pièces d'or - j'achète tous ces aliments et boissons pour moi-même. " Lorsque le roi entendit cela, il pensa en lui-même : « Je vais saboter ça. Alors le roi alla et fit une déclaration, que quiconque avait quelque chose à réparer ne devait pas le donner à un autre homme pour qu'il le répare. Soit il le réparera lui-même, soit il devra en acheter un nouveau. Au matin, l'homme est allé chercher des choses à réparer, et les gens lui dirent de la décision du roi.



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IDEES BOISSONS AUTONME


ACTIVITES DIY TONNEAUX




La function d’un monarque PARACHA CHOFTIM Dans la Parchat Choftim, la Torah décrit ainsi la Mitsva d'oindre un roi: “Quand vous arriverez au pays que l'Eternel votre D.ieu vous donne, vous direz ‘nous voudrions oindre un roi...’” “Vous devrez designer un roi parmi vos frères...” (Devarim 17: 14-15). Quand le Peuple Juif demanda au prophète Chmouel de désigner un roi, leur requête lui déplut (Chmouel I 8:5). Et D.ieu dit également: “Ils M'ont rejeté...” (ibid: 6). Nos Sages s'interrogent: “Pourquoi D.ieu et Chmouel furent-ils déçus par leur requête, qui non seulement était légitime, mais même qui leur était commandée dans la Torah? Et plus encore, si leur requête était inappropriée, pourquoi D.ieu ordonna-t-Il à Chmouel d'y accéder et de désigner un roi? La 'Hassidout explique que deux raisons peuvent être à l'origine de l'onction d'un roi. La raison la plus simple donne au roi pour rôle de montrer à ses sujets la manière de se conduire. Car même lorsque quelqu'un sait, par sa propre logique comment agir, cela n'est point suffisant car “les yeux contemplent et le coeur désire” (Rachi - Chla'h 15:39). La crainte d'un roi garantit que le peuple se conduit bien. Et comme l'affirment nos Sages “Priez pour le bien-être du roi, car sans la crainte qu'ils ressentent à son égard, les hommes s'avaleraient vivants les uns les autres” (Avot 3: 2). Quand, toutefois, les gens sont au niveau de pouvoir totalement maîtriser leurs émotions et de s'auto-policer, un roi n'a alors, à cet égard, plus aucun rôle. Mais le peuple manque néanmoins de discernement dans certains domaines. Seul un roi possédant “la tête et les épaules au-dessus du peuple” peut appréhender ces concepts. C'est pourquoi il édite divers décrets auxquels ses sujets loyaux s'empressent de se plier. A un niveau plus spirituel: oindre un roi pour les Juifs dont le véritable Roi est D.ieu, vise à ce que le roi “corporel” agisse de manière à révéler la royauté de D.ieu au sein du Peuple Juif. Les Juifs croient profondément, comprennent et ressentent qu'ils tirent leur force vitale de la royauté de D.ieu. Cela devrait naturellement aboutir à leur totale annulation devant Lui.

Un mariage cèleste PARACHA KI TETSE Du passage: “quand un homme prend une femme et vit avec elle... et elle sort... et elle devient...”, nous apprenons qu’un homme peut épouser une femme par une remise d’argent, un contrat de mariage ou en ayant des relations conjugales. Bien que ces trois formes soient adéquates, la coutume adoptée est celle d’acquérir une femme par une remise d’argent (Kessef) ou d’un objet revêtant une valeur monétaire (Chavah Kessef). Il existe deux manières d’envisager le fait de contracter un mariage par l’argent : la femme prend l’argent et par ce geste se trouve mariée ou bien en se mariant, elle acquiert l’argent qui lui est donné. Dans un contexte spirituel, ces deux vues ont une validité équivalente. Car au sens mystique, la phrase “une femme est acquise par son mari” se réfère à l’union entre D.ieu et le Peuple Juif. Tout comme dans un mariage physique, on retrouve, dans le mariage entre D.ieu et les Juifs, les deux aspects : l’acquisition par l’époux de son épouse et l’interdiction qui s’ennuit pour elle d’être à quiconque d’autre. Le Peuple Juif s’attache à D.ieu et s’en trouve conséquemment séparé des plaisirs profanes qui pourraient entraver cette relation. Tout comme dans un mariage physique ces deux aspects ne peuvent être séparés, il en va de même pour le mariage spirituel entre D.ieu et les Juifs. Selon les mots du ‘Hovot HaLevavot : “il est impossible

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Toutefois, quand ils ne parviennent pas à cette attitude, ils leur devient nécessaire d'avoir un roi de chair et d'os. Son respect et sa crainte les conduiront à la crainte et l'abnégation totale devant le Roi des Rois, D.ieu. Cependant quand les Juifs possèdent par eux-mêmes, comme ils le doivent, cette source d'annulation devant D.ieu, oindre un roi physique remplit alors un rôle bien plus élevé: cela les conduit à des niveaux de sainteté qu'ils ne pourraient atteindre seuls, des niveaux transcendant leur compréhension. Dans un tel cas, le roi fait descender et confère au peuple Juif une mesure de son propre niveau. Ils sont alors aptes à atteindre un niveau de crainte et d'annulation devant D.ieu, plus élevé et plus profond. Le prophète Chmouel aspirait à ce que le niveau spirituel des Juifs soit tel qu'ils atteignent par eux-mêmes cet état d'annulation totale devant D.ieu, sans avoir à utiliser les services d'un roi. Celui-ci leur aurait alors permis d'atteindre un niveau plus élevé de crainte de D.ieu. Mais les Juifs demandèrent “un roi qui nous régirait, comme toutes les autres nations” (Chmouel I 8: 5), un roi qui les empêcherait de “s'avaler vivants les uns les autres”. Cela indiquait qu'ils ne craignaient pas D.ieu comme ils auraient dû le faire par eux-mêmes. C'est pourquoi D.ieu dit: “Ils M'ont rejeté”, ils manquent de crainte de D.ieu. Malgré tout, D.ieu accéda à leur requête et ordonna de désigner un roi. Car lorsque les Juifs ont une telle lacune, il est impératif qu'un roi soit immédiatement nommé pour les aider à parvenir à ce niveau de crainte de D.ieu qu'un roi peut aussi faire naître en eux. Bien qu'en état d'exil, le Peuple Juif manque d'un monarque, nos Sages disent pourtant: “Qui sont les rois? Ce sont les Sages” (Traité Guitin). Tout comme antérieurement dans l'histoire, les Juifs avaient l'ordre de se soumettre à un roi, aujourd'hui il nous est commandé d'accepter sur nous “la royauté” de nos Sages et de nos Maîtres, ainsi qu’il est dit: “Prends pour toi un Maître” (Avot 1: 6- 1:16). Il existe toujours des Juifs qui éprouvent plus d'amour et de crainte de D.ieu que toi-même. Ce sont de parfaits candidats pour devenir tes Maîtres. d’implanter en nos coeurs l’amour de D.ieu alors que réside en nous l’amour de ce monde”. A la lumière de ce qui précède, nous pouvons comprendre le sens profond de la coutume usuelle de procéder au mariage par le biais de l’argent ou d’un objet possédant une certaine valeur. Car le mot hébreu pour argent, “Kessef”, dénote également l’amour et le désir : le service spirituel d’amour de D.ieu, dont le but principal est de parvenir à l’union avec Lui. Nous pouvons également comprendre comment les deux vues du mariage mentionnées plus haut, à savoir que par l’acquisition de l’argent, une femme se trouve mariée ou bien qu’en se mariant la femme acquiert l’argent, sont également adéquates au sens spirituel. L’acquisition de l’argent (Kessef ou amour) fait allusion au mariage du Juif avec D.ieu. Le terme hébreu pour mariage, Kiddouchin (ce terme signifiant séparation ou détachement) implique que le mariage d’un Juif à D.ieu est lié à sa séparation des affaires profanes. A l’intérieur même de ce mariage du Peuple Juif à D.ieu existent deux types de services en ce qui concerne la première étape de l’union : “du bas vers le haut” ou “du haut vers le bas”. Dans le service du “ bas vers le haut ”, les Kiddouchin viennent d’abord ; l’individu doit d’abord se retirer des plaisirs du monde. Il se trouve alors envahi d’un amour pour D.ieu : “l’acquisition par le Kessef”. En d’autres termes, avec cette forme de service, une personne commence par “se


détourner du mal” et par la suite acquiert l’attitude positive de “faire le bien”. Dans le service du “haut vers le bas”, l’ordre est inversé. Une fois que la personne aime D.ieu : “l’acquisition par le Kessef”, cette émotion suscite un état de Kiddouchin par lequel elle se distance des plaisirs de ce monde. La raison sous-jacente à la différence dans ces approches “du bas vers le haut” ou “du haut vers le bas”, réside dans le fait que ce sont là deux types différents de services spirituels. Le premier consiste à servir D.ieu d’une manière logique, dans une progression ordonnée. Un service logique et ordonné implique que l’on ne peut atteindre un amour pour D.ieu sans d’abord s’être séparée de son amour pour la matérialité. Le second type de service, toutefois, transcende les liens de la logique. Ici, quel que soit l’état spirituel actuel de l’homme, il se dévoue entièrement à la Divinité. Cela à son tour lui permet de se séparer des désirs et des plaisirs de ce monde matériel.

L’état de Yitro On peut observer un phénomène similaire dans une discussion hala’hique concernant la Mitsva des Bikourim (premiers fruits mûrs). Les Bikourim comme Modé Ani représentent une déclaration de gratitude envers D.ieu. Dans le 26ème chapitre de Devarim, que nous lisons cette semaine, la Torah ordonne : «Quand vous viendrez sur la terre que l’Eternel votre D.ieu vous donne en héritage et que vous la posséderez et vous y installerez» ; «Vous prendrez des premiers fruits de la terre… et les placerez dans une corbeille ; et vous vous rendrez dans le lieu où l’Eternel votre D.ieu choisira pour y faire reposer Son nom.» «Et vous vous rendrez chez le Cohen qui sera alors là et lui direz : Je proclame aujourd’hui à l’Eternel ton D.ieu que je suis venu sur la terre que D.ieu a juré à nos pères qu’Il nous donnerait… »

«Je te remercie, Ô D.ieu vivant et éternel, Qui m’a restauré mon âme, grande est Ta miséricorde. » Notre premier acte conscient du jour est d’exprimer notre gratitude envers notre Créateur. Dès notre réveil, avant même de nous lever ou même de nous laver les mains, nous récitons la prière du Modé Ani, reconnaissant que c’est Lui qui nous accorde la vie et chaque moment de notre existence. Les idées apparemment simples exprimées dans le Modé Ani occupent de nombreux chapitres des écrits législatifs, philosophiques et mystiques de la Torah. Le Rabbi en extrait des perspectives sur la nature de l’omniprésence et de l’immanence de D.ieu, le principe de la «création perpétuelle» etc. S’il en est ainsi, pourquoi le Modé Ani est-il prononcé dès le réveil alors que notre esprit est encore embué de sommeil ? N’aurait-il pas été plus propice de le faire précéder d’une étude et d’une méditation sur ces concepts ?

Dans sa «proclamation» le porteur des Bikourim continue en relatant l’histoire de notre libération d’Egypte et le don que nous fit D.ieu de la «terre où coulent le lait et le miel», concluant par les mots : «Et maintenant, vois, j’ai apporté le premier fruit de la terre que Toi, D.ieu Tu m’as donnée». Quand nos ancêtres commencèrent-ils à faire cette offrande ? Le premier verset du chapitre des Bikourim comporte des implications à ce sujet qui suscitèrent des débats législatifs entre le Talmud et le Sifri. Le peuple juif entra sur la Terre d’Israël en l’an 2488 (1273 avant l’ère commune). Mais quatorze vans devaient passer avant la conquête de la Terre et son partage entre les tribus. C’est pour cette raison, dit le Talmud, que le verset précise d’apporter les Bikourim «quand vous viendrez sur la terre… que vous la posséderez et vous y installerez». Cela nous enseigne que les premiers fruits de la terre ne devaient être présentés à D.ieu qu’après la conquête et l’installation. Le Sifri, quant à lui, souligne les mêmes mots mais comme impliquant que l’obligation des Bikourim s’appliquait dès l’entrée des Juifs dans la Terre. Il base son interprétation sur le premier mot du verset : «Vehaya» (et ce sera) dont l’emploi indique, tout au long de la Torah, que l’événement doit se passer immédiatement.

La nuit et le jour

Entre le rêve et la réalité

La physiologie de notre corps et le rythme de l’horloge astrale partagent notre vie en domaines conscients et supra conscients. Durant les heures d’éveil, notre esprit prend le contrôle de nos pensées et de nos actions. Mais la nuit, alors que nous dormons, «le quartier général» laisse sa place à un lieu plus profond où la conscience est remplacée par une forme de connaissance plus élémentaire. Dans ce monde nocturne, les difficultés sont aplanies et les absurdités sont acceptées. Néanmoins, certaines vérités restent insensibles à ces fluctuations de la connaissance et de la conscience. Notre foi en D.ieu, Son rôle central dans notre existence, la profondeur de notre engagement pour Lui restent toujours des idées absolues. L’éveil et le sommeil n’affectent que l’activité extérieure de l’intellect. Ce que nous savons avec l’essence même de notre être, nous ne le connaissons pas moins quand nous sommes plongés dans les tréfonds du sommeil. Bien au contraire, quand nous sommes éveillés, nous devons dépasser les préjugés d’un intellect remué par les «réalités» de l’état physique pour parvenir à ces vérités. Endormis, notre esprit se libère, nous nous rapprochons, bien qu’inconsciemment, de nos convictions les plus intérieures.

En fait cette divergence d’opinions se réfère à deux conceptions de la Mitsva des Bikourim. La conception du Talmud exprime la notion que la véritable gratitude ne peut venir qu’une fois que le bénéficiaire a compris le sens et l’impact pour sa vie du bien qui lui a été fait. Sans «avoir pris possession» de quelque chose en l’étudiant et l’analysant, sans s’ «y être installé» en l’expérimentant d’une manière consciente, quelle est la valeur de nos proclamations ?

Traverser la frontière PARACHA KI TAVO

Le Modé Ani exploite un moment exceptionnel de notre journée, le moment qui se situe au seuil de notre éveil, le moment qui réunit les domaines supra conscient et conscient de la journée. Chaque matin, une opportunité extraordinaire se présente donc : celle d’exprimer à nous-mêmes une vérité qui habite notre moi le plus profond et de déclarer ce que nous savons déjà au jour qui attend.

Par contre, le Sifri soutient une vision de la Mitsva des Bikourim comparable au Modé Ani, insistant sur le fait que notre premier moment sur la Terre que D.ieu nous a attribuée devrait être celui de la reconnaissance et de la gratitude pour ce don divin. Pendant quarante ans, le peuple erra dans le Sinaï, rêvant de la Terre désignée par D.ieu comme lieu d’accomplissement de sa mission dans la vie. Et puis vint le grand moment où le rêve devint réalité, une réalité qui réalisa le rêve mais aussi le rendit moins pur. C’est le moment, dit le Sifri, pour exprimer tout ce que nous savons et ressentons de la Terre Sainte. Car bien que notre connaissance de la réalité quotidienne soit encore primaire et inconsciente, elle vient d’un lieu en nous qui ne sera plus accessible quand nous nous aventurerons plus loin dans le royaume de la connaissance et du sentiment conscient. Ce n’est qu’en l’exprimant maintenant que nous pouvons continuer, passant de la perfection et de la pureté de notre moi supra conscient à la réalité concrète de notre vie consciente. A propos des débat de nos Sages, le Talmud statue : «Ceux-là et ceux-ci sont les paroles du D.ieu vivant». Car bien qu’une seule perspective puisse devenir une loi de la Torah, les deux représentent des formulations tout autant

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valides de la sagesse divine et les deux peuvent et doivent être incorporées à notre vision et notre approche de la vie.

Tout comme l’affirme le Talmud, nous devons veiller à comprendre pleinement et identifier les dons que nous offrons et les sentiments que nous exprimons. Et tout comme l’affirme le Sifri, nous devons rechercher le lien avec le moi supra rationnel, le moi supra conscient qui résident au coeur de notre personnalité consciente et intellectuelle et aspirer à transposer leur perfection non souillée dans notre vie éveillée.

L’éducation est la clé PARACHA NITSAVIM Quand les troupes babyloniennes en maraudage firent irruption dans le Saint Temple, elles trouvèrent les prêtres occupés, comme à leur habitude, à leurs devoirs sacrés. Certains préparaient des offrandes alimentaires, d'autres attisaient les flammes de l'autel ou inspectaient les bûches de bois pour s'assurer de leur perfection. A l'extérieur, la bataille faisait rage mais à l'intérieur, le service se poursuivait imperturbablement. Ce n'est que lorsque les flammes commencèrent à lécher les murs du Temple que les prêtres abandonnèrent leur devoir sacré. Bondissant dans le brasier, ils rendirent l'âme à leur Maître. Un groupe de prêtres devait s'acquitter d'un devoir particulier avant de rendre l'âme. Il s'agissait des gardiens. Ils étaient en possession des clés du Temple et en ouvraient chaque matin les portails. Familiarisés aux tunnels et aux passages secrets, ces jeunes prêtres échappèrent au chaos et grimpèrent sur le toit. Ils exhibèrent les clés et s'écrièrent : «D.ieu Bien-aimé ! Puisque nous ne méritons pas d'être Tes gardiens fidèles, nous Te prions d'accepter Tes clés». Et ils jetèrent en haut les clés du Temple. Le Talmud relate qu'une image en forme de main ouverte apparut des Cieux pour saisir les clés. Cette tâche accomplie, les prêtres se précipitèrent vers la mort. (Talmud, Taanit 29a). Vision pessimiste Notre cœur tremble à la lecture de cet épisode, surtout à cette époque de l'année où nous nous préparons pour Roch Hachana, le jour de notre jugement. La Paracha que l'on lit, le Chabbat précédent Roch Hachana, évoque cette période terrible où notre terre serait envahie, notre Temple détruit et notre peuple exilé à cause de ses fautes. C'est un rappel saisissant du jugement divin. Et pourtant, nous découvrons, dans notre lecture, que la Torah nous fait une promesse. Le Même D.ieu qui tend Sa main pour nous punir nous atteint par Son amour. Il promet que quels que soient nos péchés, Il nous reconduira sur la Terre de nos ancêtres et reconstruira notre Saint Temple. C'est avec cette pensée réconfortante que nous pouvons revenir au récit talmudique et y rechercher un sens plus profond et certainement plus encourageant. Les gardiens L'histoire n'évoque pas seulement le courage des gardiens mais aussi leur culpabilité. D.ieu avait confié les clés du Temple à ces prêtres. Ils avaient l'autorité de permettre l'accès au Temple mais lorsque les Babyloniens approchèrent, ils furent impuissants à les arrêter. L'autorité divine qui était la leur fut soudain inefficace face à une force temporelle. Cela ne put avoir lieu qu'à cause du manque de mérite de ces gardiens. S'ils avaient été méritants dans leur rôle de gardiens du portail de D.ieu, s'ils avaient auparavant refusé l'accès à chaque visiteur inapproprié, ils auraient pu affirmer leur autorité divine et aucune force temporelle n'aurait pu les soumettre. L'attaque aurait pu être repoussée et le Temple n'aurait pas été touché. Mais nos Sages nous enseignent que malgré leur culpabilité, ces gardiens auraient encore pu sauver le Temple. Comment une poignée de jeunes hommes auraient-ils pu sauver le Temple alors que D.ieu Lui-même en avait décrété la destruction ? La réponse

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réside dans le célèbre dicton du Talmud : «Respecte chaque ordre de ton hôte sauf celui de partir» Le mysticisme juif applique ce dicton à notre relation avec D.ieu. D.ieu est notre hôte dans ce monde et nous sommes Ses invités. En tant qu'hôte, Il est libre de nous imposer ce qu'Il veut mais il est une chose qu'Il ne nous imposera jamais. Il ne nous privera jamais de Sa présence. Il ne fermera jamais complètement la porte et ne nous renverra jamais de chez Lui (Réchit 'Ho'hama, Portes de la Sainteté : ch. 16). Même s'Il nous juge coupables, Il est prêt à accepter notre repentir. Quand nous insistons pour revenir, aucune serrure n'est assez résistante pour sceller la porte entre D.ieu et Ses enfants. Bien que leur culpabilité préalable eût arraché aux gardiens leur autorité divine, ils auraient encore pu arrêter l'assaut babylonien et sauver le Temple. S'ils avaient résisté à l'ennemi jusqu'à leur dernier souffle, D.ieu n'aurait pas rejeté leurs efforts. Avec une véritable repentance, ils auraient pu regagner leur autorité originelle. Mais au lieu de cela, ils se rendirent et rendirent les clés à D.ieu. Ce fut fait de façon dramatique et en acceptant leurs clés, D.ieu accepta leur reddition. Mais s'ils s'étaient plus engagés, D.ieu aurait sauvé le Temple. Le Temple spirituel Aujourd'hui, nous ne possédons pas de demeure matérielle pour D.ieu mais dans notre cœur, nous Lui créons une résidence spirituelle. Cette demeure se matérialise dans notre engagement à notre héritage, notre passion pour nos traditions et notre enthousiasme pour la Torah. Les clés du Temple n'avaient pas été confiées aux anciens prêtres ou aux érudits. Elles étaient entre les mains de jeunes prêtres. Il en va aujourd'hui comme alors. Les gardiens de notre Temple sont notre jeunesse, nos précieux enfants. Le message est que si nous renforçons les gardiens, si nous élevons nos enfants dans l'esprit de la Torah et leur offrons une réelle éducation juive, la demeure de D.ieu restera intacte. Même si nous ne sommes pas méritants, même si nous ne manifestons ni passion ni enthousiasme, la Maison de D.ieu ne sera pas détruite tant que nos enfants en garderont précieusement les clés. Assurons-nous que nos enfants n'apprennent pas seulement à lire la Torah mais aussi à l'aimer, pas seulement à comprendre la Torah mais aussi à l'observer, pas seulement à connaître D.ieu mais aussi à vivre pour D.ieu. Si nos enfants ont grandi, aidons d'autres enfants en contribuant, en personne ou par une aide matérielle, à leur éducation juive. La jeunesse se caractérise par un enthousiasme illimité et une soif insatiable. Nous pouvons tous être jeunes de cœur et éprouver une soif de connaissance et un enthousiasme pour étudier. Chacun d'entre nous peut être un gardien du portail du Temple et à l'approche de Roch Hachana, rappelons-nous les leçons du passé. Même si nous ne nous sentons pas méritants, ne laissons rien nous séparer de notre Hôte Céleste.


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Le Secret de la colombe Lors de notre arrivée au Ciel, on nous montrera sur un écran les actes d’un « inconnu » et on nous demandera : - Qu’en penses-tu ? La réponse jaillira : - C’est un méchant! Il doit être sévèrement puni! C’est alors que nous entendrons une voix annonçant : - Cet homme, c’est toi-même, tu as prononcé ton propre verdict! Le Rav Wolba nous révèle que le prochain est un reflet de nous-même. Il appelle ce phénomène : « la lanterne magique » (‘Alé Chour). C’était, il y a fort longtemps, un instrument d’optique a l’aide duquel on projetait sur un écran l’image agrandie de figures peintes sur verre et qui, perfectionné, a donné naissance au projecteur de diapositives. La « lanterne magique », c’est nous-mêmes, notre « Moi » intérieur ; l’écran, c’est autrui. Tout ce que l’on voit et que l’on entend, c’est la projection des images gravées dans notre cœur et dans notre âme. Une petite anecdote pourra nous éclairer :

A l’entrée d’une ville, est assis un vieillard. Arrive un étranger qui lui demande : - Comment sont les gens dans cette ville ? - Comment étaient ceux de la ville que tu as quittée ? - Charmants, serviables et généreux. - Ici, tu les trouveras de même. Un autre étranger, venant de la même contrée, se dirige vers le vieux sage et le questionne : - Comment sont les gens dans cette ville ? - Comment étaient ceux de la ville que tu as quittée ?

- Méchants et sans cœur. - J’ai bien peur que tu ne trouves pareils ici! Le Rav Wolbe nous parlant de « lanterne magique », ce même phénomène est désigné, par ailleurs, par le mot « miroir ». Le Ba’al Chem Tov, dans ses différents ouvrages, affirme que toute personne peut être considérée comme notre miroir. « Lorsqu’un homme voit le mal chez les autres, c’est une preuve que ce même mal se trouve en lui. Cela ressemble, dit-il, à celui qui se contemple dans un miroir. Lorsque son visage est propre, il ne décèlera aucune saleté dans son reflet Page 28

mais si, au contraire, son image est tachée, cela ne peut provenir que de lui-même ».

Le Arizal développe cette idée quand il appelle l’épouse le miroir de son mari. Nous en avons également une allusion dans la Torah: « L’Eternel D. dit : Il n’est pas bon que l’homme soit isolé ; Je lui ferai une aide en face de lui » (Genèse 2, 18). « En face » peut être interprété ainsi : comme une sorte de miroir qui pourrait l’aider a grandir et a se perfectionner en lui montrant, en son épouse, l’image de lui-même. Tout ce qui se passe autour de nous est un message du Ciel qui nous permet de découvrir notre véritable personnalité et nos défauts. Nous en avons un exemple dans le Talmud qui pose la question : « Pourquoi sont juxtaposées dans la Torah la section du nazaréen et celle du mari jaloux ? « Et de répondre : « Pour nous enseigner que quiconque voit la dégradation de la femme soupçonnée d’adultère (que l’époux a conduite au Temple afin d’éclairer son statut), devra s’éloigner du vin et faire vœu de devenir nazaréen » (Sota 2a). La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al P143



Gardes ta langue !

Eshet Hail

Arriver les mains vides

Comment mérite-t-on un fils comme le roi David,

Il est dit dans Michlei : «Certains font le riche alors qu’ils n’ont rien». Il y a des gens qui réussissent dans leurs affaires et remuent de grandes quantités d’argent, mais en fin de compte ils se retrouvent les mains vides, sans bénéfices. Pourquoi ? Parce que les frais et les pertes ont été supérieurs aux gains.

Ruth, la fille du roi de Moab, arrive dans le pays de Yéhouda avec sa belle-mère Naomi, dans une situation extrêmement difficile, car son mari est mort, elle n’a pas de biens et sa belle-mère âgée est à sa charge. L’avenir ne paraît pas rose, car Ruth était Moabite, et il y avait un doute si elle avait le droit d’épouser un juif. La pauvreté l’oblige, elle, une fille de roi habituée aux égards royaux, à glaner des épis dans un champ pour gagner sa subsistance et celle de sa belle-mère. En arrivant dans le champ de Boaz, elle découvre à sa grande surprise que les jeunes filles qui glanent des épis ne font pas attention à observer la pudeur qui convient à une fille d’Israël. Mais Ruth ne se laisse pas entraîner ! Le Midrach dit : «Toutes les femmes se penchent pour glaner, et celle-ci s’assied pour glaner». Elle fait attention à ce qu’on ne voie pas son corps par derrière. Ruth fait également attention à ne pas parler avec les moissonneurs, alors que les autres femmes bavardent avec eux. Ruth ne se laisse pas impressionner par ses compagnes, elle va à contre-courant !

On trouve quelque chose du même genre dans le domaine des mitsvot et de leur récompense. Il y a des gens qui font des mitsvot et des bonnes actions toute leur vie, mais quand ils arrivent au tribunal céleste, ils se retrouvent sans rien de tous ces nombreux mérites, qu’ils ont totalement perdus à cause de leurs mauvaises paroles. A quoi est ce que cela ressemble ? A quelqu’un qui remplit un tonneau de vin, et en fin de compte il n’y a rien, à cause d’un petit trou qu’il y avait au fond du tonneau.

Ruth a mérité d’épouser Boaz qui était le plus grand Sage de sa génération et d’être la mère de la maison royale de David et la mère du Machia’h. Ruth doit nous montrer le chemin : fuir les vêtements qui sont contraires à la pudeur et les actes qui ne correspondent pas à la volonté de Hachem. Alors, on mérite ce qu’il y a de mieux.


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

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UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM p.13 Guéviha, fils de Péssissa. Guéviha de Bé Katil. Rav Guéviha de Argaziya. Guévini Karoz. Bène Guévèr. Rav Gada. Gada. Abba Gourya. Abba Gourya, homme de Tsédane. Gouryone, homme de Astéyone. Gouryone de Asspourk. Rav Gaza. Rav Guidal. Rav Guidal, fils de Maneyoumi. Guidal, fils de Bineyamine. Guidal, fils de Ménachiya. Rav Guidal de Narach Guélilaa. Rav Gamda. Rabane Gamlièl Hazakène ( l’Ancien). Rabane Gamlièl de Yavné, fils de Rabane Chime’hone, le supplicié, fils de Rabane Gamlièl Hazakène (l’Ancien). Rabane Gamlièl, fils de Rabbi Yéhouda Hanassi. Gamlièl Zouga (autre version : Guémalyone Zavta). Rabbi Gamlièl. Rabbi Gamlièl, petit-fils de Rabbi Mana. Rabbi Gamlièl Bérabbi H’anina. Guéniva. Chné Gardiyime (les deux tisserands) du Cha’ar Haachepote (la Porte du Fumier). Gardassik, fils de Dari. Rabbi Guèrchome.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Lasagnes aux champignions Ingrédients, pour 4 pers: 8 feuilles de lasagnes, 500 g de champignons de Paris, 2 échalotes, 500 g de lait, 30 g de farine, 50 g de beurre, 70 g de fromage râpé, 1 pincée de noix de muscade, sel, poivre

Recette : Pelez et émincez les échalotes. Nettoyez et émincez finement les champignons. Faites fondre 20 g de beurre dans une poêle. Faites revenir les échalotes et les champignons jusqu'à ce que l'eau des champignons se soit évaporée. Salez, poivrez puis retirez du feu. Faites fondre le restant du beurre dans une casserole. Ajoutez la farine en pluie et remuez bien. Versez petit à petit le lait en continuant de fouetter. Mélangez jusqu'à ce que la sauce épaississe. Ajoutez 50 g de fromage râpé, la noix de muscade puis salez et poivrez. Préchauffez le four à 200°C. Placez un peu de sauce béchamel dans le fond d'un plat allant au four. Recouvrez avec une couche de feuilles de lasagne puis une couche de champignons. Répétez l'opération jusqu'à épuisement des ingrédients. Terminez par une couche de sauce béchamel. Parsemez du restant de fromage râpé puis salez et poivrez. Enfournez pendant 35 minutes jusqu'à ce que les lasagnes soient bien gratinées. Servez bien chaud.

Poisson pané aux noisettes et aux herbes Ingrédients, pour 5pers: 4 pavés de cabillaud bien épais, 150 g de poudre de noisette, 100 g de beurre, 1 bouquet d’herbes fraîches ciselées (estragon, thym, coriandre, basilic...), sel, poivre

Recette

Mélangez la poudre de noisettes, les herbes ciselées et le beurre mou avec vos doigts jusqu'à obtenir un mélange sableux. Malaxez le mélange avec une fourchette et étalez-le sur une épaisseur de 2 mm sur une feuille de papier sulfurisé. Placez au frais pendant 15 minutes. Découpez des rectangles de papier aux herbes de la taille des pavés de cabillaud. Collez les rectangles sur les pavés de cabillaud puis décollez les feuilles de papier sulfurisé. Placez les pavés de cabillaud dans un plat allant four. Salez et poivrez à votre goût. Passez les pavés sous le gril du four pendant 8-10 minutes. Dégustez bien chaud.

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Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Richard David ben Arlette Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

HILLOULOT TSADIKIM

1 Av: Aharon HaCohen Elazar ben Aharon HaCohen . HaRav Chmouel Erenfeld - le 'Hatam Sofer 3 Av: HaRav Chimchon d'Austropoli 5 Av: HaRav Yits'haq Louria, le Arizal 10 Av: HaRav Yits'haq Abarbanel 11 Av: HaRav Yits'haq Blazer 19 Av: HaRav Ya'aqov Kouli - Méam Loez 23 Av: HaRav Ya'aqov Israël Kanievsky le Steipler . 29 Av: HaRav

Chmouel Salant

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A lire tous les jours depuis Roch Hodech Eloul jusqu’à après Sim’ha Torah,

matin et soir, pour avoire le mérite de voir même les plus dur décret s’annuler devant lui


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