Directeur : Borei Olam
SOMMAIRE :
Graphiste : Jonathan G.
LA QUOTI HALAKHIQUE
Directeur commercial : Rephael Hai
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FEUILLE DE MIEL
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Pages 12
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LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 16-17 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 18-23 ENFANTS Pages 24-25
IDEES CREATIVES Pages 28-29 VIVRE SON TEMPS Pages 32-34 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 36 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA Pages 38 RECETTE - HILLOULOT
Pages 40-41 SEGOULOT - CHEMOT ATSADIKIM Pages 42
Avec le Soutien de : Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...
DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.
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La veille de Roch Hachana
Le Ben Ich ‘Hai nous rapporte les 5 kavanoth (pensées) que l’on doit avoir lors de 5 immersions totales :
Annulation des Voeux la veille de Roch Hachana La veille de Roch Hachana : Dans le judaïsme, les mots prononcés ont quelques choses de sacré, une force insoupçonnée. Ils engagent celui qui les profère comme il est dit « Tu respecteras tout ce que tes lèvres exprimeront » (Devarim 23-24). Afin d’éviter la faute grave de ne pas réaliser le vœu formulé, on procède à l’annulation des voeux la veille de Rosh Hashana afin de n’avoir « aucune dette » le jour du jugement. On recommencera la veille de Yom Kippour pour les « voeux » qu’on aurait pu formuler entre Rosh Hashana et Yom Kippour.
L’annulation des voeux (Hatarat Nédarim) se fait en présence de 10 hommes afin de se délier des engagements volontaires non réalisés, des promesses sans convictions et même des serments faits en rêvant. Les femmes en seront acquittées par les hommes. Jeûner la veille de Roch Hachana Le Choulkhan Aroukh rapporte que certains ont la coutume de jeûner la veille de Roch Hachana. Celui qui a l’habitude de jeûner ce jour là et souhaite s’arrêter pour toujours (pour des raisons de santé, etc), devra procéder à une annulation des voeux (hatarath nedarim) avant la veille de Roch Hachana. Toutefois, s’il ne désire pas y renoncer pour toujours mais seulement pour cette année-là, n’a pas besoin de faire hatarath nedarim (annulation des voeux). Si on est invité à une séoudat mitsva (comme par exemple la séouda d’une mila, etc.) alors on pourra y participer (sans faire hatarath nedarim ni racheter le jeûne).
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1e immersion : purification ;
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2e immersion : arranger notre midda (trait de caractère) de « colère » ;
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3e immersion : adoucir la rigueur du jugement par la miséricorde ;
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4e immersion : quitter ses vêtements de ‘hol (la semaine) à l’image de l’année que l’on quitte et donc penser « que se termine cette année avec ses malédictions » ;
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5e immersion : recevoir et s’imprégner du rayonnement de la kédoucha (sainteté) de ce jour et à l’image de la nouvelle année qui arrive, penser « que commence l’année avec ses bénédictions ». Le Amida : << … haMelekh haKadosh >> Dès le soir de Rosh Hashana, on remplacera dans la Amida la conclusion de la 3e bérakha (bénédiction) par « …haMelekh haKadoch« (le Roi Saint) au lieu de « …haEl haKadoch » (le D. Saint). Si on se trompe et qu’on s’en rend compte : immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi ») : on rectifie en disant « …haMelekh haKadoch » . Après ce laps de temps : on devra reprendre la ‘Amida depuis le début. A partir de Rosh Hashana et pendant les dix jours avant Yom Kippour, on rajoute également différents passages dans la ‘Amida (se référer à vos livres de prières). Nous les évoquerons en détails lors des Halakhot sur les Aseret yémé techouva (dix jours de pénitence). Le Seder de Roch Hachana
Aller au cimetière
Introduction au Seder de Roch Hachana
La veille de Roch Hachana, certains ont l’habitude de se rendre au cimetière et de se recueillir sur les tombes des tsaddikim et des proches. On y demandera à Hachem que les mérites du défunt nous servent pour défendre notre cause.
Seder de Roch Hachana : On a l’habitude les 2 soirs de Roch Hachana d’apporter sur la table différents mets ayant une forte symbolique afin de se réciter des Berakhot (bénédictions) pour cette nouvelle année.
Pressing et Coiffeur
On retrouve des dattes, des grenades, de la pomme (confite) dans du miel, des haricots (ou des sésames), des poireaux, des blettes et du potiron (ou de la courge), la tête de mouton (ou la tête de poisson).
C’est une bonne habitude que de préparer et laver de beaux vêtements ainsi que de se couper les cheveux la veille de Roch Hachana. Eu égard au jour de jugement, on évitera malgré tout de porter ses plus beaux vêtements. Mikvé pour les hommes Les hommes ont également l’habitude de se tremper dans un mikvé la veille de Roch Hachana après ‘hatsot yom (la moitié du jour) en l’honneur de la fête.
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Après avoir fait le Kidouch, on récitera les bénédictions sur les fruits, avant ou après le motsi (chacun selon ses habitudes). Le Choulkhan Aroukh préconise de réciter le motsi avant et ensuite de faire les bénédictions. Chacun se réfèrera à ses coutumes quant aux différents mets pour ce seder de Roch Hachana.
Les Bénédictions du Seder de Roch Hachana
Confiance dans le jugement
Lors du kidouch: On couvrira les nouveaux fruits que l’on a sur la table afin de ne pas les acquitter par la berakha de Chéhé’héyanou que l’on récite pendant le Kidouch.
Malgré le jour du jugement, nous devons être toutefois confiants dans la miséricorde et le jugement d’Hachem, c’est pourquoi il faut dire les prières de Rosh Hashana dans la confiance et avec beaucoup de ferveur.
Bénédiction sur les fruits : On récitera la berakha « bore péri Ha-‘etz » sur la datte (qui a priorité sur tous les autres fruits, à part l’olive) et on pensera à acquitter les autres « fruits de l’arbre » qui sont devant nous. Si c’est un nouveau fruit on récitera en plus, avant de le manger, la berakha de Chéhé’héyanou et l’on pensera à acquitter tous les autres fruits et légumes qui sont sur la table. Si on n’a aucun nouveaux fruits mais un nouveau légume, alors on récitera la berakha de Chéhé’hyanou lorsque l’on dira la berakha de boré péri Ha-adama. Bénédiction sur les légumes : On récitera ensuite la berakha « bore péri Ha-adama« sur un des légumes de la terre que l’on a lors de ce seder et on pensera à acquiter les autres « fruits de la terre » qui sont devant nous. Les « Yehi Ratson » On a l’habitude de réciter différents « Yehi Ratson » sur les mets consommés lors du seder de Roch Hachana. Ce sont des prières que l’on fait à Hachem afin qu’Il nous comble de bienfaits pour cette nouvelle année. Selon les coutumes, on les récitera avant de faire la berakha ou après avoir goûté le met. En revanche, on ne pourra pas les dire entre la berakha et la consommation car cela constituerait une interruption ! Il est bon de répondre Amen après avoir entendu un Yehi Ratson. Les symboliques du Seder de Roch Hachana Voici quelques exemples de ce qu’on a l’habitude de dire en consommant ces fruits :
•
Sur la grenade, on dira ... que nous soyons remplis de mitsvot comme la grenade
•
Sur la pomme : … que l’année qui se renouvelle soit une bonne et douce année
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Sur les haricots ou les sésames : ... que l’on ait de nombreux mérites
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Sur la tête de mouton : ... que nous soyons en tête et non à la queue, et aussi en souvenir du belier de Yits’hak Avinou… . Si on n’a pas trouvé de tête de mouton, on prendra une tête de poisson, sur laquelle on dira seulement : ... que nous soyons en tête et non à la queue . Le poisson est aussi un signe de fertilité. N’oubliez pas d’Imprimer votre feuille de miel avant le Seder de Rosh Hachana voir page 14
De plus, on ne fera pas le viddouï (aveu des fautes) à Rosh Hashana et à plus forte raison on évitera de se mettre dans un état conduisant à verser des larmes. On peut néanmoins reconnaître ses fautes en pensée, décider de cesser de les commettre et se repentir (téchouva). Comportement le Jour de Rosh Hashana Il est bon de se lever tôt et de se préparer convenablement pour la prière. On essaiera de ne pas dormir le jour de Rosh Hashana. Si on se sent fatigué, et qu’on est obligé de dormir, on peut le faire après la moitié du jour (‘hatsot yom). En revanche, quelqu’un qui reste sans rien faire est considéré comme s’il dormait ! On ne perdra pas cette sainte et redoutable journée en conversations futiles, on s’efforcera de retourner à la synagogue pour étudier ; chacun selon ses capacités.
Manger le jour du Jugement Le jour de Rosh Hashana il ne faut pas rester à jeun jusqu’après ‘hatsot yom (moitié du jour). C’est pourquoi on pourra boire un peu d’eau, de thé ou de café avant la téfila. Malgré la rigueur du jour, on mange, on boit et on se réjouit à Rosh Hashana. Il ne faut pas non plus manger exagérément jusqu’à satiété afin de garder à l’esprit l’importance de cette journée. Le Shofar Sonner du shofar est l’unique mitsva de la torah de Roch Hachana. C’est donc le moment principal de ce jour. Nous avons l’habitude d’écouter celui qui va sonner du shofar (qui est appelé tokéa) dire les berakhot du chofar avec l’intention de s’en acquitter, debout (certains comme les tunisiens ont le minag de rester assis). Ensuite en s’assiéra pour écouter les sonneries, c’est le minag initial mais certains ont la coutume de rester debout, puis on se tiendra debout pour écouter les sonneries pendant moussaf. Il ne faut pas s’interrompre entre les bénédictions et les sonneries. Donc on fera attention de ne pas parler jusqu’à la fin de la répétition de moussaf.
Il est évidemment interdit de parler pendant que l’on sonne
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du shofar. On essaiera de ne pas tousser ni de se moucher pour ne pas troubler l’assemblée. Il ne faut pas manger un véritable repas avant d’avoir entendu le shofar, mais on pourra prendre un café ou un thé avant la téfila. Les femmes & le Shofar Les femmes sont dispensées de la mitsva d’écouter le chofar car c’est un commandement positif lié au temps. Si une femme, qui n’a pas pu aller écouter le chofar, pourra faire venir un tokea (=celui qui sonne) afin d’écouter le chofar à la maison. En revanche, elle ne récitera pas la berakha (car c’est un commandement positif lié au temps dont elle n’est pas soumise). En revanche, les femmes achkenazes peuvent et ont l’habitude de réciter la berakha sur les mitsvot positives liées au temps (selon l’opinion de Rabenou Tam)
appelés les « 10 jours de pénitence ». Il faut examiner nos actes afin de pouvoir faire techouva (se repentir) et nous efforcer à faire plus de mitsvot et être plus généreux, car nos sages nous enseignent qu’il faut se considérer comme à moitié coupable et à moitié méritant. Donc la moindre petite mitsva peut faire pencher la balance. Il est faux de penser que la techouva ne s’applique qu’à des fautes concrètes comme ne pas respecter Chabbat, le vol, les unions interdites, etc… il faut aussi analyser ses mauvais traits de caractères comme la colère, la haine, la jalousie, la moquerie, la course à l’argent et aux honneurs, la gourmandise, etc. Afin de travailler sur soi pour essayer de les changer. Il ne faut pas s’imaginer qu’un baal techouva (personne qui se repent) ne pourra jamais atteindre le niveau d’un tsadik (un juste) à cause de ses fautes. Au contraire, il est aimé d’Hachem comme s’il n’avait jamais fauté et son salaire est grand car il est parvenu, après avoir gouté au péché, à s’en arracher et à dominer ses instincts. Changements dans la ‘Amida
Les enfants & le Shofar Les adultes sont tenus de surveiller les enfants et de les empêcher de déranger les fidèles par des bavardages ou des va-et-vient. On ne devra donc pas amener des enfants trop jeunes à la synagogue afin de ne pas déranger l’assemblée. En revanche, c’est une mitsva d’amener les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués afin qu’ils prennent l’habitude de prier avec un miniyane (quorum de 10 hommes majeurs).
Lors de ces 10 jours, on changements dans la ‘Amida :
procède
différents
Comme nous l’avons vu dans les halakhot sur Rosh Hashana, dans la 3e bénédictions de la ‘Amida, on remplace « haEl haKadoch » – « D.ieu Saint » par « haMelekh haKadoch » – » Roi Saint ». En effet, lorsque Hachem siège pour juger le monde, il nous montre sa Royauté et comme il est dit dans Michlei 29,4 : « c’est par la justice que le Roi maintient le monde » .
Tachlikh le jour de Roch Hachana
Si on se trompe et qu’on s’en rend compte :
Tachlikh est une coutume ayant pour symbolique d’aller se débarrasser de nos fautes.
•
Le geste et l’action ont une place majeure dans le Judaïsme, car ils permettent « de mieux prendre conscience ». Puis le geste joint à la parole permet « de mieux réaliser ».
à
Immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « …haMelekh haKadoch » .
•
Après ce laps de temps : on reprend la ‘Amida depuis le début.
De plus, cette coutume a lieu face à une source d’eau car il est écrit dans le verset Mikha 7-19 : « …ותשליך במצלות ים כל »חטאתם: « Et jette dans les profondeurs de la mer tous leurs péchés… ».
Ensuite dans la berakha de « Hachiva » où l’on dit habituellement « …Melekh ohev tsedaka oumichpat » – « …Roi qui aime la charité et la justice » , on dira pendant ces 10 jours : « …haMelekh hamichpat » – « …le roi du jugement » .
C’est pourquoi le premier jour de Roch Hachana après la Tefila de Min’ha, on se rend au bord de la mer ou de la rivière pour faire tachlikh.
Si on a oublié de faire le changement et qu’on s’en aperçoit :
Les femmes ont le minhag de ne pas faire tachlikh car elles sont exemptées par leurs maris. Attention : Certains ont l’habitude de jeter des pierres dans l’eau ! C’est strictement interdit car les pierres sont « mouksé » (= statut d’un objet, pendant Yom Tov et Chabbat, qu’il nous est interdit de déplacer). Asseret Yémé Tchouva - Les 10 jours de pénitence
Les 10 jours séparant Roch Hashana de Yom Kippour sont
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•
Immédiatement après (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « …haMelekh hamichpat »
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Après ce laps de temps : on reprend au début de la bénédiction « Hachiva » Apres avoir terminé la ‘Amida, si on a oublié un de ces 2 changements ou qu’on ne se souvient plus de l’avoir fait ou non, alors on devra la recommencer en posant la condition suivante : « si j’ai l’obligation de recommencer cette ‘Amida, je refais cette prière en tant que prière obligatoire, sinon en tant que prière facultative. »
D’autres insertions figurent dans la ‘Amida pendant ces 10 jours (se référer à votre livre de prière), cependant si elles sont omises, elle ne nécessiteront pas d’être reprises. Se préparer au jour de Kippour
Yom Kippour ». Le minhag le plus répandu chez les sefaradim est de ne pas dire la berakha de Chéhé’héyanou en allumant les bougies, mais les femmes peuvent penser à s’en acquitter lorsque l’officiant la dira à la synagogue en sortant le sefer de Kol Nidré.
Se réconcilier avec son prochain Étant donné que Kippour n’efface pas les fautes commises envers son prochain, tant que celui-ci ne nous a pas pardonné, il faudra s’efforcer de demander pardon sincèrement à tous ceux que l’on a pu offenser. Parmi ces personnes, on commencera par ses parents, vis a vis desquels c’est un devoir sacré d’implorer le pardon pour toutes les fautes ou manque de respect dont on est répréhensible. Puis à sa femme ou à son mari en s’excusant d’avoir dit dans la colère des paroles blessantes ou inexactes. Kaparoth avant Kippour C’est un très vieux minag qui consiste à abattre une volaille (un coq pour les hommes ou une poule pour les femmes) pour chacun des membres de sa famille. Avant que le cho’het (professionnel qui abat la volaille selon les règles de cacherout) pratique la che’hita (abattage rituel), on fera tourner la volaille au dessus de sa tête en disant un texte que l’on trouvera dans les livres de prières. Pendant ces kaparoth , il faut être animé d’un désir de repentir et de ne pas oublier que ce que subit la volaille rappelle les quatre différentes peines de mort que le beth-din (tribunal juif) pouvait infliger et qui pourraient bien nous être appliquées… A défaut de pouvoir pratiquer les Kaparoth, on pourrait donner une somme d’argent (équivalent à un poulet) au Rabbin de sa communauté. Immersion au mikvé la veille de Yom Kippour Les hommes ont l’habitude de se tremper dans un mikvé la veille de Kippour en l’honneur de la fête. Tout comme pour le Mikvé de la veille de Roch Hachana, le Ben Ich ‘Hai nous rapporte les 5 kavanoth (pensées) que l’on doit avoir lors de 5 immersions totales : voir ici le détail.
On pensera à allumer une veilleuse depuis la veille qui restera allumer jusqu’à la fin de Kippour afin de pouvoir faire la Havdala dessus. Les interdits de Yom Kippour Il est interdit de manger et de boire, de s’enduire, de mettre des chaussures en cuir (si la semelle ou le dessus est en cuir), d’avoir des rapports conjugaux (le couple a le même statut que nidda pour cette journée) et de se laver : on ne se lavera les mains que jusqu’au bout des phalanges (le matin ou en sortant des toilettes). Le matin, on pourra passer ses doigts humides sur les yeux pour les nettoyer. La nuit est soumise aux mêmes règles que le jour : depuis 20 minutes avant le coucher du soleil et toute la journée jusqu’à la sortie des étoiles. On ne met pas les Téfilin à Kippour. On ne fume pas à Kippour mais il sera néanmoins permis de sentir des bonnes odeurs. Qui doit jeûner à Kippour ? Tout le monde a l’obligation de jeûner. Les femmes enceintes et celles qui allaitent également (consulter un Rav pour toute dispense en cas de maladie ou faiblesse). Un malade même si ses jours ne sont pas en danger ou une personne âgée pour qui le jeûne comporte un risque sont dispensés de jeûner (suivant l’avis d’un médecin religieux ou d’un Rav). Les enfants :
•
Dernier repas : la Séouda hamafseket
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C’est une mitsva de manger et de boire copieusement la veille de Kippour.
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Lumières (bougies) de Kippour Les femmes allumeront des bougies la veille de Kippour (comme pour Chabbat ou Yom Tov) en récitant la berakha :
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« …Achèr kidechanou bemitsvotav vetsivanou lehadlik ner (si Kippour tombe chabbat, on rajoute : chel Chabbat ve) chel Yom Hakipourim »
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« …Qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière (de Chabbat et) de
en dessous de 9 ans ne doivent pas jeûner.
de 9 à 11 ans, en fonction des forces de l’enfant, on pourra décaler son repas de quelques heures afin qu’il ressente également ce jour. à partir de 11 ans, que ses parents savent en bonne santé et capable de jeûner, devront jeûner jusqu’à ‘hatsot yom (milieu du jour).
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à partir de 12 ans pour les filles, et 13 ans pour les garçons, devront jeûner toute la journée.
Le jour de Kippour Le Talith pour Yom Kippour
On a la coutume de s’envelopper du talith dès le soir
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de Kippour afin de s’imprégner de respect et de crainte lors de la téfila.
la Havdala sur les plantes aromatiques, même si Kippour a lieu Chabbat.
Le soir, il faudra mettre le talith avant le coucher du soleil pour pouvoir faire la berakha. Après le coucher du soleil on s’enveloppera du talith sans faire la bénédiction.
La fête de Souccot
Dans tous les cas, le matin, on refera la berakha avant de mettre le talith. Pour la prière de min’ha de Kippour, si on a enlevé son talith durant plus de 30 minutes, on devra refaire la berakha.
Introduction à la fête de Souccot La fête de Souccot est signifiée par la Torah « Dans les souccot, vous habiterez pendant 7 jours » (Vayikra 23, 42) pour nous rappeler les 40 années d’errance dans le désert où les « nuées de gloires » nous protégeaient et où nous résidions dans des souccot (Vayikra 23, 43). La fête de Souccot se décline en plusieurs temps forts :
Le « Chéma Israel » Le soir et la journée de Kippour, on dira (les femmes aussi) lors du Chéma Israel, la phrase « baroukh chem kevod... » a voix haute en marquant un temps d’arrêt entre les mots « baroukh » et « chem » . Cette phrase a été « dérobée » aux anges et pour ne pas les provoquer durant l’année, on la dit à voix basse. Le jour de Kippour, nous sommes comparés à des anges, c’est pourquoi nous la disons à voix haute. Les Bénédictions du matin Habituellement, dans les bénédictions du matin, on récite la berakha « …chéassa li kol tsorki. » – « …qui a pourvu à tous mes besoins« . Le jour de Kippour, il nous est interdit de porter des chaussures en cuir (voir ici), il y a un doute si cette berakha s’applique ou pas. En fonction du principe « dans le doute, on s’abstient », on ne récitera donc pas cette berakha le matin.
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Souccot : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors d’Israel) où tout travail est interdit à l’exception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nécessaire • ‘Hol Hamoed : (demi-fête) où seuls les travaux vraiment nécessaires seront effectués.
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Hochaana Rabba : On veille mardi soir pour réciter des passages de la Torah et le livre des Psaumes.
Chemini Atsérèt et Sim’ha Torah : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors d’Israel) où tout travail est interdit à l’exception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nécessaire On ne récite pas dans les prières quotidiennes les ta’hanounim (supplications) dès le lendemain de Kippour et jusqu’à la fin du mois de Tichri.
La fin du jour de Kippour
On ne mettra pas les téfilines pendant toute la durée de la fêtes (‘hol Hamoed inclus).
‘Arvit à la fin de Kippour
Les mitsvot de la Torah
Avant de manger, il faudra dire la prière de ‘Arvit posément et non pas comme une corvée « afin de ne pas ressembler à des enfants qui cherchent à se sauver de leur classe ».
La fête de Souccot est caractérisée par 2 mitsvot de la Torah :
Bircat Ha-levana L’usage est de réciter la bénédiction sur la lune du mois de Tichri à la sortie de Kippour et non pas avant car, avant Kippour, nous sommes en suspens, dans l’attente du jugement alors que cette prière doit être récité dans la joie (nous verrons ultérieurement les lois concernant la bircat Halevana). Havdala après Yom Kippour Avant de manger, il faudra faire la Havdala sur du vin. On pensera à allumer une veilleuse depuis la veille de Kippour afin de pouvoir faire la bénédiction sur une bougie déjà allumée. A défaut, on pourra allumer une nouvelle flamme mais il est préférable d’avoir une flamme allumée depuis la veille.
En
revanche,
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on
ne
fera
pas
la
bénédiction
de
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Habiter et manger dans la souka
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Les « 4 espèces » (sauf Chabbat)
On commencera à construire la souka dès la fin de Kippour afin de passer directement d’une mitsva à une autre et il est bon que chaque homme participe à la construction de la souka. Se réjouir pendant Souccot L’un des commandements positifs de la Torah est de se réjouir pendant la fête avec de la viande et du vin. On a également l’obligation de réjouir sa femme au moyen de ce qu’elle apprécie (chacun selon ses moyens) et on achètera pour les enfants ce qui leur fait plaisir (sucreries et autres gourmandises par exemple). Cette obligation s’applique aussi bien pour Yom Tov que pour ‘Hol ‘Hamoed.
On honore également la fête par de beaux vêtements.
Bien que l’obligation de se réjouir soit pour toutes les fêtes (Pessa’h, Chavou’ot et Souccot), on manifestait dans le Beth Hamikdach une joie tout à fait particulière à Souccot comme il est dit dans Vayikra 23, 40 : « …vous vous réjouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours » .
liés (avant Yom Tov). Cette réunion de ces 3 espèces est communément appelée Loulav. De même que l’on commencera à construire sa souka immédiatement après Kippour, nous devons rechercher le plus tôt possible le plus beau Loulav et le plus bel Etrog. Signification du Loulav
La Mitsva de résider dans la soucca L’agitation du Loulav dans les 6 points de l’espace signifie avant tout que le règne d’Hachem s’étend à toutes les extrémités de l’univers. Rattachée à la saison agricole de l’Automne, c’est une prière gestuelle à Hachem pour « empêcher les vents mauvais et l’eau néfaste de pourrir la végétation de la terre » (Soucca 37b).
Le Loulav et le peuple Juif Le Loulav représente également le peuple juif dans sa diversité : Nous avons la mitsva d’habiter dans la soucca pendant 7 jours de la fête de Souccot : Cela signifie que l’on y mange, dort, habite, etc. de la même façon qu’on vit dans sa maison le reste de l’année. Et donc pendant 7 jours, la soucca doit être considérée comme « habitation principale« et la maison comme « accessoire » . Mis à part le premier soir où l’on est obligé de manger dans la soucca, on est tenu les autres jours d’y manger seulement si on mange plus d’un kabeitsa (= 56 gr) de pain ou de gâteaux (voir halakhot sur Netilath Yadayim et Motsi). Avant de manger, on devra réciter lors du kidouch ou du motsi la berakha « leichev bassoucca » – « demeurer dans la soucca » . Les femmes sont exemptées de la mitsva de la soucca car c’est une mitsva positive liée au temps. Les 4 espèces
•
Le palmier donne des fruits comestibles mais n’a pas de parfum : il représente le juif qui pratique en toute simplicité, sans étudier.
•
Le saule n’a ni fruits, ni parfum : il représente le juif qui ne pratique pas et n’étudie pas.
•
Le myrte ne donne pas de fruit mais un bon parfum : il représente le juif qui étudie, mais ne pratique pas. Le cédratier (arbre fruitier donnant l’étrog) possède fruits et parfum : il représente le juif qui pratique et étudie. Comment réaliser cette mitsva ? Depuis le premier jour de Souccot et jusqu’à Hochaana Rabba (sauf Chabbat), on récitera la berakha sur le Loulav :
1.
On tient droit le Loulav dans sa main droite (au niveau de la liaison) dans le sens des pousses : le bas vers le sol et la tête vers le haut ;
2.
On récitera la berakha « … ‘al netilath Loulav » puis le premier jour celle de Chéhé’héyanou ;
3.
On saisi l’étrog dans la main gauche et on rapprochera ses 2 mains pour que le loulav et l’étrog se touchent. On agitera les « 4 espèces » 3 fois dans chaque direction : Sud, Nord, Est, Haut, Bas et Ouest. Les Femmes et le Loulav Lors de la fête de Souccot, nous avons aussi l’obligation de rassembler « 4 espèces » comme la Torah nous l’apprend : Vayikra 23, 40 « Vous prendrez pour vous, au premier jour, un fruit de l’arbre hadar (= étrog), des palmes de dattiers (= loulav), une branche de l’arbre ‘avoth (= le hadass : le myrte) et des saules de rivière, vous vous réjouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours »
Le loulav, le myrte et les branches de saule doivent être
Les femmes sont exemptées de la mitsva de Loulav. Néanmoins, il est bien qu’elles prennent le Loulav et l’agitent mais sans réciter la berakha. Loulav et Etrog après la fête Après avoir utilisé le Loulav et l’Etrog pendant Souccot, on ne peut pas se « débarrasser » de ces objets ayant servi pour une mitsva en les jetant simplement à la
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poubelle.
On gardera le Loulav (avec les Hadassim et les Aravot) jusqu’à la veille de Pessah, et on s’en servira de combustible pour brûler le ‘hametz. Pour le Etrog, certains ont l’habitude de faire de la confiture avec l’étrog et d’en manger pour Tou bichvat, le Nouvel An des arbres, ou de faire la Berakha de Bessamim dessus. ‘Hol Hamo’ed Les jours compris entre le premier (deuxième hors d’Israël) et le septième jour sont appelés ‘hol hamo’ed. La Torah dit qu’ils sont appelés « saints » .
Pour les distinguer des autres jours, il est mieux de s’abstenir de travailler dans la mesure du possible. On les différencie également des jours normaux en portant de beaux vêtements, en consommant un repas où l’on récite le motsi et en buvant du vin. On ne met pas les téfilines pendant ‘hol hamo’ed.
Hocha’ana Rabba Le dernier jour de ‘hol appelé : Hocha’ana Rabba.
hamoed
souccot
est
Hocha’ana Rabba, qui signifie « nombreuses implorations« , est d’après le Ari Zal le dernier recours avant la décision finale du jugement qui a été prise à Kippour. La veillée de Hocha’ana Rabba On veillera toute la nuit et on étudiera le tikoun (passages du livre Devarim et du livre de Téhilim). Si on a veillé toute la
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nuit, on fera Netilath Yadayim du matin sans berakha puis on récitera toutes les autres bénédictions du matin (séfaradim). Cha’harit de Hocha’ana Rabba Durant l’office du matin, on multipliera les séli’hot et on fera 7 hakafot (tours autour de la Torah). C’est une « cérémonie » en souvenir des processions du Temple et l’on demande à Hachem les pluies de bénédiction pour toute la terre et pour toute l’année. Après la prière de Moussaf, on prend 5 branches de saule et on les frappe 5 fois à terre (c’est un minhag qui a été institué par les Prophètes). On évitera de prendre les branches de saule du Loulav. On demandera à Hachem d’annuler les mauvais décrets à notre égard et de nous inscrire dans le livre de la vie.
Chemini Atseret & Sim’ha Torah Chemini Atseret est une fête indépendante. Après Souccot, où Hachem est à « l’écoute » de l’Humanité toute entière (sacrifices offerts au temple pour toutes les nations), Chemini Atseret est le moment où le peuple juif retrouve son intimité avec Hachem. En diaspora (hors d’Israël), Chemini Atseret et Sim’ha Torah sont célèbrés deux jours différents. A l’office de Chemini Atseret on fera le Tikoun Haguechem (prière pour la pluie). On remplacera à partir de la prière de Moussaf de Chemini Atseret « morid hatal » (Tu fais tombée la rosée) par « machiv aroua’h oumorid haguechem » (Tu fais souffler le vent et tomber la pluie) A Sim’ha Torah, on fera 7 hakafot avec les Sifrei Torah. Et chacun s’efforcera de manifester sa joie autant que possible avec et en l’honneur de la Torah, sans toutefois se laisser aller à de la dérision et à des comportements excessifs.
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FEUILLE DE MIEL - סדר הסימנים של ראש השנה Après le kiddouch, le lavage de mains et le hamotzi dans du sucre ou miel, la célèbration de Roch Hachana commence. Roch Hachana ouvrant une nouvelle année, on a l'habitude de l'introduire par un fruit de la nouvelle récolte pour faire La Bénédiction de Chééhéyanou: ברוך אתה ה‘ אלוהנו מלך העולם שהחינו וקיימנו והיגיענו לזמן הזה Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Chéhéhiyanou Vékiémanou Véhiguiyanou lazémane hazé - Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui nous a fait vivre, subsister et parvenir à ce moment là FRUITS DE L'ARBRE
ברוך אתה ה‘ אלוהנו מלך העולם בורא פרי העץ Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Boré Péri Haétz - Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de l'arbre (Ne se fait que sur le premier fruit de l'ar bre que l'on consomme) La Figue יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתהה שנה זו הבאה עלנו טובה ומתוקה כדבלה Yéhi Ratsone Miléfanékha A-donay Elo-hénou Vélohé Avoténou chété-é chana zo aba-a alénou tova oumtouka kadevela (Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme la figue). La Grenade יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שירבו זכייותנו כרימון Y.R.M.A.E.V.A. chéyrbou zakhyoténou ka-rimone - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que nos mérites augmentent comme les grains de la grenade La Pomme יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתהה שנה זו הבאה עלנו טובה ומתוקה כתפוח Y.R.M.A.E.V.A. chété-é chana zo aba-a alénou tova oumtoukka kattapouah - Qu'il te soit agreable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme la pomme. FRUITS DE LA TERRE
ברוך אתה ה‘ אלוהנו מלך העולם בורא פרי האדמה Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Boré Péri Adama - Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de la terre Les Graines de Sésame יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שירבו זכייותנו כשומשמין Y.R.M.A.E.V.A. chyirbou zakhiothenou kassoumsémine - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que nos mérites augmentent comme les graines de sésame. La Courge יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתיכרע רוע גזר דיננו ויקראו לפנך זכייותנו Y.R.M.A.E.V.A. chétikra roà guezar dinénou véykaréou léfanékha zakyoténou - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que soient annulés, déchirés, les mauvais décrets et que nos mérites soient présentés devant Toi. (Les Tunes les font en beignets avec du miel) Les Epinards יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שיסתלקו אויבנו וכל מבקשי רעתנו מפננו Y.R.M.A.E.V.A. ché-ystalkou oyevénou vésonénou vékhol mévakeché raàténou mippanénou - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que soient écartés nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur. (Les Tunes les font en beignets avec du miel) Les Fêves יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שיפולו שונינו מפנינו Y.R.M.A.E.V.A. chéyipolou sonénou léfanenou - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que tombent nos ennemis devant nous. L'Ail
יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שיתמו אויבנו ושונינו וכל מבקשי רעתנו לפנינו Y.R.M.A.E.V.A. chéyitamou oyevénou vésonénou vékhol mévakché raaténou léfanenou -Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que disparaissent nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur). (Les Tunes les font en beignets avec du miel)
FRUITS DE LA NATURE ברוך אתה ה‘ אלוהנו מלך העולם שהכל נהיה בדברו Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Chéakol nyhia bidvaro -Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a tout créé par Sa parole Le Miel יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתהה שנה זו הבאה עלנו טובה ומתוקה כדבש מראשית השנה עד אחרית השנה Y.R.M.A.E.V.A. chétéhé chana zo aba-a alénou tova oumtouka kadevach méréchit achana véad aharit achana -Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme le miel depuis son commencement et jusqu’à sa fin. La Tête de Mouton יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שניהיה לראש ולא לזנב ותזכור לנו עלו של יצחק אבינו עליו השלום Y.R.M.A.E.V.A. chénihyé léroch vélo lézanav vétizkor lanou élo chel Itzhak Avinou alav Haschalom -Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, que nous soyons à la tête et non à l'arriére et souviens toi du sacrifice d'Isaac notre père. Le Poisson יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שניפרי ונירבי כדגים ותציל אותנו מעין הרע Y.R.M.A.E.V.A. chénifré vénirbé kadaguim vé tatsil otanou miayin ara -Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, que nous croissions et multiplions comme les poissons et protèges-nous du mauvais oeil.
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HOLISHKES - CHOU FARCI A LA VIANDE SPECIAL SOUCCOT Ingrédients, pour 8 rouleaux : 1 kg de bœuf haché maigre, 120 g de riz à grain long, 4 oignons, 2 hachés et 2 tranchés, 5 - 8 gousses d'ail hachées, 2 œufs, 3 CaS d'eau, 1 gros chou frisé vert, 800 g de tomates pelées, concassées (soit deux ½ boîtes), 3 CaS de sucre roux, 3 CaS de vinaigre (blanc, rouge) ou citron, 1 pincée de cannelle moulue, Sel, poivre noir moulu, Quartiers de citron pour la décoration Recette : Mettre la viande, le riz, 1 c. à thé de sel, une autre de poivre, les oignons hachés et l'ail dans un récipient. Battre les œufs avec l'eau, et mélanger avec la préparation précédente. Réserver. Couper le cœur du chou en forme de cône et le jeter. Porter l'eau à ébullition, plonger le chou dans l'eau et le faire blanchir 1-2 minutes, puis le retirer. Détacher deux couches de feuilles de la tête du chou, puis replonger le chou. Répéter jusqu'à ce que toutes les feuilles aient été blanchies. Préchauffer le four à 160°C. Disposer une feuille de chou sur un plan de travail, déposer 1 à 2 cuillère(s) de farce au centre et replier une extrémité de la feuille sur la farce. Replier les côtés et rouler la feuille pour bien la fermer. Disposer les feuilles de chou farcies dans un grand plat à four (jointure vers le bas), en alternant avec les oignons émincés. Verser les tomates, ajouter le sucre, le vinaigre ou le jus de citron, le sel, le poivre et la cannelle. Couvrir et laisser cuire pendant 2 heures. Pendant la cuisson, retirer les holishkes du four et les arroser avec le jus de tomate deux ou trois fois. Découvrir le plat et faire cuire encore 30 à 60 minutes
CONFITURE DE COINGS INGRÉDIENTS: 2 coings (600 g une fois épluchés), 400 g de sucre, 1 bâton de cannelle / 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre, 2 clous de girofle, jus d'1/2 citron, 25 cl d’eau Recette : Éplucher les coings, les couper en quartiers et ôter les pépins ainsi que toute la partie granuleuse qui les entoure puis mettre les coings épluchés dans une casse-role. Mettre les épluchures et les pépins dans une gaze fine et bien la fermer (c'est la peau qui contient la pectine). Presser le 1/2 citron et mettre le jus dans l'eau dans laquelle vous allez faire cuire les coings, verser cette eau sur les coings disposés dans la casserole, couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 1/2 heure à 1 heure avec la mousseline contenant les peaux et les pépins. Quand les coings sont presque cuits, ôter la mousseline contenant les peaux. Retirer délicatement les quartiers de coings et les poser sur un plat. Ajouter dans l'eau de cuisson le sucre et le bâton de cannelle,faire bouillir pour faire fondre le sucre et laisser mijoter 10 minutes. Ajouter 1/2 verre d'eau Ajouter les coings et laisser mijoter à feu très doux 2 heures environ à découvert, jusqu'à ce que le sirop soit épais et les fruits bien rouges. Rajouter éventuellement un peu d'eau si il n'en reste pas dans la casserole en milieu de cuisson. Personnellement je laisse mijoter vraiment longtemps car j'aime que les coings soient presque caramélisés.
BEIGNETS POTIRON / EPINARD / AIL
TAHHFIFA - RAGOÛT DE BOEUF CHOU, POTIRON
Ingrédients: 1/4 de potiron, 1 oeuf, farine, miel, Sucre, 1/2 citron, huile
Ingrédients pour 4 pers: 750 g de viande de bœuf grasse, 1 kg de potiron, 1 chou vert, 2 oignons, 4 gousses d’ail, 6 brins de persil, 1/2 CaC d’arissa (facultatif), 1/2 cuiller de paprika, 1 CaC de coriandre moulue, 1CaS de concentré de tomate, 1/2 verre d'huile, sel, poivre et 4 épices.
Recette : Nettoyer le potiron, le découper en tranches d’environ un demi-centimètre. Blanchir les tranches dans de l’eau bouillante. Retirer et poser dans un plat. Cassez l'œuf , le battre à la fourchette . Mettre chaque morceau de potiron dans la farine, Trempez les dans l'œuf , mettre ensuite dans l’huile chaude dans la poêle à feu moyen, laissez cuire de chaque coté , réserver dans une assiette garnie de papier absorbant. Par ailleurs vous préparez un miel avec le sucre, le jus du demi citron, de l’eau et rajouter du miel après cuisson. Passer les tranches de potiron dans le miel . Dresser les dans le plat de service. Vous pouvez agrémenter avec des graines de sésame. Même recette pour les épinards, ou pour l’ail, les pocher feuille par feuille et faire frire, ensuite dans le miel.
Recette : Hacher dans la moulinette électrique l’oignon épluché, l’ail pelé et le persil. Mettre ce hachis dans l’auto-cuiseur avec l’huile, poser sur feu moyen et faire revenir deux minutes. Ajouter 3/4 de litres d’eau, le concentré de tomate, l’arrissa, le paprika, la coriandre, une cuiller à dessert de sel rase, 2 pincées de poivres et 2 de 4 épices. Laver et couper le chou en lanières. Eplucher et couper en dés le potiron, couper en morceaux moyens la viande et mettre le tout dans l’auto-cuiseur. Le fermer, mettre à feu modéré et faire cuire 1 heure. Ouvrir l’auto-cuiseur,
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #36: Savoir gérer la pression social Ne perdez pas votre temps à essayer d’impressionner les autres, car même si vous parvenez à les convaincre de votre importance, en êtes-vous bien convaincu vous-même ? Ne perdez pas votre temps à essayer d’impressionner les autres, car même si vous parvenez à les convaincre de votre importance, en êtes-vous bien convaincu vous-même ? J’ai connu un jeune homme qui parlait toujours en inclinant toujours légérement la tête de côté car quelqu’un lui avait dit, un jour, que de profil, il ressemblait à un acteur célèbre. Mais la plupart des gens ne se disaient pas qu’il avait un profil d’acteur, ils pensaient plutôt qu’il ne tournait pas très rond. C’est un exemple de ce qui arrive lorsque le désir de faire bonne impression sur les autres conditionne toutes nos actions. Se prévaloir de ses réussites fait partie de la nature humaine. Lorsque nous avons quelque raison d’être fiers de quelque chose, nous tenons à le faire savoir. Vous pourrez le vérifier lors de prochaines conversations : voyez la rapidité avec laquelle votre interlocuteur (ou vous-même) commence à vous parler de ses succès personnels. A quoi est dû ce désir d’en imposer aux autres ? L’être humain a besoin de reconnaissance, mais quelquefois, nous ne nous sentons pas à la hauteur de nos ambitions, et nous avons besoin de nous sentir confortés par l’opinion des autres. Si les autres vous font des compliments, vous allez peut-être commencer à les croire. Un acteur qui prend à la lettre ce que lui écrivent ses admirateurs est en grand danger. Parce que son succès repose sur un château de cartes, et qu’il risque de tomber de haut. Trop rechercher le respect des autres, c’est reconnaître que l’on n’a pas suffisamment confiance en soi-même. Cela revient à penser : « je ne vaux peut-être pas grand-chose, mais si j’arrive à persuader les autres du contraire, c’est que je ne suis pas si nul que ça ». Raisonner ainsi, c’est vouloir faire passer des bijoux en « toc » pour de l’or : ils en ont la couleur et le brillant, mais ils sont sans valeur. Et au fond de soi, on a l’impression d’être un faussaire. La Voie de la Sagesse N°36 est : mitra’hek min hakavod, c’est-à-dire : tiens-toi à l’écart des honneurs. Elle nous apprend à ne pas rechercher l’estime des autres mais à nous efforcer de la trouver en nous-mêmes. Essayez de définir ce qui vous paraît donner un sens à votre vie et servez-vous en comme d’un guide en vue d’un certain dépassement de vous-même. Les gens qui sont en harmonie avec eux-mêmes n’ont pas besoin de la reconnaissance publique pour s’estimer à leur juste valeur.
Nous avons là un conflit classique entre le corps et l’âme. Le corps se satisfait de l’illusion que les autres nous accordent une certaine importance. Mais l’âme,elle, ne se contente pas de quelque chose d’aussi superficiel. Le corps dit : «Profitons de notre importance temporaire ». L’âme dit : « Faisons en sorte que cette importance soit réelle ». Le corps recule devant les difficultés que cela implique. L’âme sait ce qu’il convient de faire. Soyez libres de vos opinions Si vous dépendez de l’opinion des autres pour vous déterminer, vous serez vite semblable à une feuille que le vent agite et oriente en fonction des modes passagères auxquelles vous serez soumis. Si vous avez confiance en votre valeur personnelle, vous serez mieux préparés à suivre vos propres opinions plutôt que celles émanant de la société. Dieu dit des Juifs que c’est « un peuple à la nuque raide », ce qui est une bonne et une mauvaise chose. C’est une mauvaise
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chose car cela signifie être obstiné et peu disposé au changement. Mais c’est également une bonne chose, car c’est savoir tenir bon et résister aux modes et aux tendances passagères. Si les Juifs n’avaient pas été un peuple à la nuque raide, ils n’auraient pas survécu jusqu’aujourd’hui. Nous souhaitons tous la réussite et le succès, il n’y a rien de plus normal. Mais nous ne devons pas vivre pour les autres. Nous devons nous garder de choisir une carrière, un style de vie ou même nos loisirs en ayant uniquement en vue les conventions sociales. Vous voulez être quelqu’un de bien ? Alors, conduisez-vous bien. Pas pour vous attirer le respect et l’attention des autres, mais parce que vous voulez que votre vie ait un sens et que vous voulez vous réaliser pleinement, sans tenir compte de l’effet produit éventuellement sur les autres. Soyez sans crainte. Lorsque l’on suit sa propre voie, il se peut qu’au début, il y ait une réaction de rejet de la part des autres, mais vous pourrez au moins vous endormir la conscience tranquille en sachant que tôt ou tard, la vérité prévaudra. Interrogez-vous sur vos motivations Assurez-vous que les choix que vous faites correspondent bien à ce que vous souhaitez profondément et ne tiennent pas compte d’un quelconque effet que vous chercheriez à produire sur les autres. Posez-vous toujours la question : « Quelle est ma motivation ? ». Vous avez, par exemple, choisi de passer vos vacances en Europe. Avez-vous réellement envie de visiter l’Europe, ou bien pensez-vous déjà au succès que vous vaudra le récit de vos aventures auprès de vos amis ? Voici quelques exercices pratiques auxquels vous pouvez vous livrer : 1. Faites la liste des différents domaines qui suscitent habituellement l’admiration des autres : la richesse, la force, l’habileté, l’éducation, l’intelligence, la carrière, la santé, le sport. Y a-t-il des choses plus importantes qui mériteraient de figurer sur la liste ? 2. Faites la liste de ce que vous faites pour impressionner les autres. Pourquoi pensez-vous que les choses que vous avez énumérées vous font paraître important ? 3. Demandez-vous pourquoi vous éprouvez le besoin d’impressionner les autres. A quoi pensez-vous finalement parvenir en agissant ainsi ? Etes-vous impressionné ? La vantardise de certaines personnes est criante : « Regardezmoi », semblent-ils dire, « Ne suis-je pas quelqu’un de bien ! ». Le judaïsme affirme que celui qui accomplit une bonne action et s’en vante n’en sera pas récompensé. Supposons que vous ayez entendu parler d’une veuve et de ses enfants qui ont à peine de quoi subsister. Vous allez lui apporter de la nourriture,
Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg vous occuper d’elle, et la remettre d’aplomb sur le plan financier. Si vous commencez à vous vanter de ce que vous avez fait, vous n’aurez fait que vous servir de cette bonne action pour gonfler votre ego. Les gens se méfient généralement de ceux qui « en font trop ». Et les honneurs ont la bizarre propriété de fuir ceux qui les recherchent à tout prix. On dit dans le judaïsme que lorsque vous faites une bonne action, les seuls qui doivent en avoir connaissance sont Dieu et vous. Ne craignez rien: Dieu saura trouver le moyen de vous récompenser largement. Jouer un rôle Il n’y a rien de plus destructeur que de vouloir jouer un rôle pour se poser auprès des autres. Nous cherchons à nous conformer au goût des autres en jouant à être ce que nous ne sommes pas. Avez-vous remarqué à quel point votre personnalité peut se modifier en fonction de vos différents interlocuteurs ? Au gymnase, nous jouons les sportifs, avec nos amis, le bon copain toujours prêt à plaisanter, avec notre patron, le type sérieux sur qui on peut compter. On peut ainsi endosser dix ou vingt rôles au cours de la journée ! Examinez les différentes images de vous que vous projetez , et essayez de les décrire. Vous verrez que parfois, il vous arrive de jouer des rôles contradictoires, et là est le danger, car en endossant successivement des personnalités différentes, on finit par ne plus savoir qui on est réellement. Méfiez-vous de la pression exercée par les médias et du désir de se conformer aux modéles qu’ils véhiculent. Peut-être souhaitez-vous inconsciemment ressembler au cow-boy Marlboro ? Demandez-vous sincèrement : « Ne suis-je pas en train de jouer un rôle ? Est-ce vraiment ainsi que je veux être ? ». Qui êtes-vous réellement ?
Des rôles positifs Jouer un rôle peut avoir un aspect positif. On peut ainsi permettre à des qualités latentes de s’extérioriser, car lorsque nous jouons un rôle de manière positive, cela peut stimuler notre moi intérieur. Choisissez un rôle qui vous convienne et pensez-y dans tous les actes de la vie quotidienne. Supposons
que vous vouliez devenir quelqu’un de vraiment « bien dans sa peau ». Commencez par faire semblant d’être gai, souriant, amical , recherchant la compagnie des autres. Vous verrez que votre corps s’y habituera et que le personnage que vous aviez commencé à jouer finira par devenir votre vraie nature. Vous pouvez vous demander : quelle différence y-a-t-il entre jouer un rôle vis-à-vis des autres ou vis-à-vis de soi-même ? La réponse est que jouer un rôle pour permettre à son potentiel intérieur de se réaliser est un exercice positif, alors que prétendre être ce qu’on n’est pas, uniquement pour recevoir des compliments ne l’est pas. C’est si vrai qu’on se sent souvent honteux lorsqu’on a voulu épater les autres en jouant à être ce qu’on n’est pas, alors que lorsqu’on a recours au même procédé pour essayer d’améliorer sa personnalité, on se sent au contraire meilleur. Le jeu de rôle peut avoir une autre application positive : préparer à l’avance une stratégie en vue d’une situation que l’on prévoit difficile. Si vous devez, par exemple, prendre la parole en public, entraînez-vous devant une glace pour trouver le ton et les attitudes justes. Ou bien, si vous avez tendance à vous heurter avec votre patron, essayez de simuler des discussions afin de réduire les affrontements et la tension. Vous vous épargnerez, ainsi qu’aux autres, beaucoup de contrariétés et de souffrance. En quoi « savoir résister à la pression sociale » nous fait progresser sur la Voie de la Sagesse ? - Ne cherchez pas à tout prix à vouloir être reconnu. - Chercher l’approbation des autres c’est renoncer à faire l’effort de se dépasser soi-même. - Si vous avez besoin de l’opinion des autres pour savoir qui vous êtes, vous devriez peut-être vous interroger pour savoir en quelle estime vous vous tenez. Lorsque vous agissez pour impressioner les autres, vous sentez en vous-même un vide intérieur. - Posez-vous la question : Si j’avais le choix, est-ce que je préfèrerais être célèbre et malheureux, ou heureux mais inconnu ? - Lorsque vous ressentez le besoin de vous mettre en avant, demandez-vous qui vous cherchez à impressionner. - Même si vous parvenez à convaincre à les autres que vous êtes quelqu’un de formidable, vous en êtes-vous convaincu vous-même ?
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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a 10 secrets pour un mariage étonnant Le mariage est l'outil final dans le développement personnel. Selon la conception moderne du mariage, ce dernier représente une fusion à 50/50 ; cependant, le mariage juif représente plutôt un 100% – 100%. Le mot hébreu pour le mariage est “Qidouchin”, qui signifie “sanctifier”. Ainsi, le but du mariage est d'atteindre un niveau plus élevé de sainteté à travers la relation intime que l'on entretient avec l'Autre. Quand nous nous rapprochons de notre mari ou épouse, nous augmentons notre capacité à nous rapprocher de D-ieu. 1. Aimer tout Chaque expérience, chaque personne que nous rencontrons, ou même chaque chose avec laquelle nous entrons en contact dans le temps qui nous est imparti en ce monde – même pour une seule seconde – est un incroyable cadeau de D-ieu ! Lorsque nous pensons à notre vie de couple, nous devons absolument nous poser la question suivante : quelle est la valeur de notre conjoint(e) ? Nous devons nous assurer d'apprécier les efforts de celui/celle que nous aimons ! Il nous faut réaliser que notre conjoint(e) nous aide à perfectionner notre âme – même si cela n'est peut-être pas toujours fait d'une façon agréable – et c'est la raison pour laquelle nous devons considérer notre mariage comme étant un formidable cadeau. De fait, nous devons remercier notre conjoint très souvent. 2. Le secret d'un bon mariage est de donner Sans attendre quoique ce soit en retour. Le vrai but du mariage est pour le mari et pour l'épouse de deviner quels sont les besoins de l'Autre et de les lui donner – avant même qu'il sache qu'il en a besoin. Le but du mariage est de développer la capacité de se donner à l'Autre et de permettre à celui-ci d'agir ainsi pour nous-mêmes. Nous avons tous été créés par D-ieu pour tantôt recevoir et tantôt donner. Cependant, D-ieu a voulu aussi que nous soyons des êtres saints et nous devons savoir que la manière d'être saint consiste à donner.
3. Continuer de se fréquenter, même après le mariage C'est après le mariage que la romance commence véritablement. Nous devons nous ”adapter” à l'autre. Nous devons nous parler – l'un à l'autre – à un niveau profond au moins une fois par semaine. Nous devons prendre conscience que la façon dont nous voulons donner notre amour n'est pas forcément la manière dont l'Autre a besoin de le recevoir. Vérifier régulièrement. Nous devons exprimez nos besoins – d'une façon douce – et détecter avec des non-dits les besoins de notre conjoint(e). Nous devons fixer un moment précis – de la semaine, de la journée-soirée, ... – dans le but de communiquer et de résoudre ensemble les problèmes. Nous devons également fixer des moments spéciaux pour apprécier les choses qui nous ont attirées l'un vers l'autre la toute première fois. 4. Être mariés, à tout instant Nous devons nous “marier” chaque minute et pas seulement le jour de notre mariage. Le mariage est une chose qui évolue. Les personnes grandissent et changent; il en est de même pour le mariage. À mesure que notre mariage se développe, nous devons redéfinir notre intimité. Le mariage est mutuel : chacun amène son propre potentiel, nous accomplissons une vision partagée du couple, nous avançons ensemble dans la vie, nous prévoyons avec joie le travail et le plaisir que nous partagerons. Au sein du mariage, il doit exister une certaine notion de confort, de connaissance intérieure et un certain sens d'inspiration. Nous devons nous souvenir de la sainteté de ces choses dans tous les moments de notre vie d'homme-femme marié(e) : tout en faisant la vaisselle, en sortant la poubelle et en prenant soin de tous les détails mondains de la vie conjugale. 5. Chaque mariage à trois partenaires : nous, notre conjoint et D-ieu Lorsque nous embrassons la mezouza sur le montant de notre porte – avant d'entrer chez nous – nous devons prendre un moment pour réfléchir sur le but de notre vie et nous “réorienter”
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vers D-ieu, avant de saluer les membres de notre famille ; de la sorte, il nous sera plus facile de nous concentrer sur les aspects spécifiques de notre vie en famille. Embrasser la mezouza lorsque nous partons de notre maison nous rappelle que nous devons protéger l'intimité et la sainteté de notre famille quand nous sommes dans le monde. 6. Se concentrer sur les petites choses Ce sont les petites choses qui rendent un mariage grand. L'intimité signifie prêter attention aux détails. C'est de cette manière que nous pouvons entretenir une relation “pleine” avec nous-mêmes, notre conjoint et avec D-ieu. La petite chose n'est pas seulement la manière pratique de commencer ; c'est la plus intime, la partie la plus importante de la relation. 7. Les rapports solides sont construits par une communication limpide Un architecte ne montre pas du doigt un terrain vide en disant aux entrepreneurs de prendre simplement un marteau et de construire quelque chose de chaleureux et de confortable. Il crée un ensemble de plans spécifiques, avec chaque détail clairement pensé et indiqué. Quand nous nous marions, nous construisons également une maison : une maison dans laquelle doit régner la paix. Nous devons formuler ce dont nous avons besoin. D-ieu attend-il de nous que nous devinions Son intention ? Non ! D-ieu nous a donné un ensemble complet de 613 commandements très explicites pour expliquer ce dont Il a besoin et veut de nous. Pour quelle raison devrions-nous attendre moins l'un de l'autre ? 8. Un mariage fabuleux est bâti sur la confiance, le respect et une unité partagée Au sein du couple, il doit régner un sentiment de paix, une attente tranquille que chacun s'occupe des besoins de l'Autre. Lorsque notre conjoint exprime son besoin et nous demande de l'aider, nous ne devons pas en demander la raison : nous devons tout simplement l'aider ! C'est pour cette raison que nous nous sommes mariés. Nous devons le faire en étant touchés et honorés que notre conjoint(e) nous fasse suffisamment confiance pour nous demander de l'aider, à sa manière personnelle et vulnérable. Nous devons aimer notre conjoint(e) comme nous-mêmes. Cependant, nous devons considérer notre conjoint(e) avec encore plus de dignité que nous avons envers nous-mêmes. 9. N'attendez pas à ce que votre conjoint change Regardez votre main : lorsque nous montrons une personne du doigt, trois doigts sont dirigés vers nous. Cela signifie que nous devons travailler sur nous-mêmes et apprendre à nous adapter. De la même manière qu'un visage se reflète dans l'eau, le coeur de l'Un se reflète dans l'Autre. N'importe quel manque que nous remarquons chez l'Autre est présent quelque part en nous-mêmes. Si nous réparons cette chose en nous-mêmes, nous serons capables de comprendre et de pardonner l'Autre. Lorsqu'une personne est disposée à donner 100% d'elle-même, cela donne envie à l'Autre de donner.
La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a
Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a
10. Tout le monde a besoin du fruit défendu ! Lorsque nous ne pouvons pas avoir quelque chose, nous l'aimons et nous la désirons encore plus. Cela est le plus grand secret d'un étonnant mariage juif. Pendant les 12 jours du cycle menstruel de la femme, l'épouse est le fruit défendu. La nuit du miqwé, elle redevient une nouvelle jeune mariée et son mari est un jeune fiancé ; cela se reproduit chaque mois ! “Taharath HaMichpa'ha” (la pureté familiale) est le secret de la force incroyable et de la vitalité du mariage juif ; c'est aussi la fondation de la famille juive.
Chabbat tellement les joies se suivent…A fortiori qu’il n’a pas besoin de ressentir ses maux et de courir chez le docteur, car sa joie est le remède à tout cela.
Bienvenue dans la famille bénie Le planning familial n’est pas nouveau, Les gens justifient la limitation des naissances par mille raisons, mais oublient juste une chose : « Des enfants dans la maison c’est la bénédiction dans la maison ! »
Le Roi David, écrit dans le livre des psaumes [Tehillim]: «Ta femme sera comme une vigne féconde à l’intérieur de ta maison, tes fils, comme des plants d’olivier autour de ta table», Dans ce verset il décrit la situation optimale de la vie de famille. Apparemment, tout semblait bon et beau, jusqu’au moment ou sont arrivés des gens dans notre génération qui ont décidé de limiter le bonheur. A quoi fais-je allusion ? Ces personnes pensent que les enfants sont une difficulté et un embarras. Selon leur pensée, il est fortement recommandé d’organiser tout depuis le début du mariage, ne pas avoir d’enfants puis faire des pauses de quelques années ou plus, avant d’avoir le prochain enfant. Le moyen qui avait pour but d’aider les femmes ayant des grossesses difficiles, comme celle qui ont souvent des avortements, et donc avaient besoin d’un moment de repos pour guérir et se renforcer, est devenu, chez les femmes qui utilisent les contraceptifs, le moyen le plus répandu pour ne pas avoir d’enfants. Au lieu de voir la grande bénédiction, le bonheur, et la joie qui se trouvent dans une maison remplie d’enfants, elles ne voient que de la douleur. Rabbi Yehoshua nous l’a déjà dit sur le verset : «Voyez, le vrai don de l’Eternel, ce sont des fils; sa récompense, c’est le fruit de ses entrailles » , il a eu des enfants dans sa jeunesse, il en aura dans sa vieillesse. Celui qui s’est fatigué et a élevé des enfants, en général, a investi et consolidé, éduqué et encore éduqué, alors lorsqu’il deviendra plus âgé verra les fruits de son labeur, une famille vaste et majestueuse qui l’entoure avec amour et adoration, comme celui qui a construit un grand empire et une vaste assemblée. Sa vie est continuellement dans des joies. Chez tel enfant vient de naitre un petit et tel autre se fiance. Le second fait sa fête de H’oumach, et le cinquième fait sa coupe de cheveux. Ici un mariage et là bas une Brit Mila ou une bar Mitsva. En bref, il n’a pas besoin d’enlever ses habits de
Lorsque ses amis le voient, sur le chemin de la synagogue entouré de tous ses petits enfants, il est certain qu’elles ne se sentent pas bien en sachant, qu’elles ont empêché cette bienfaisance dans leurs propres mains. Celui qui organise trop sa vie de famille et limite le nombre de naissances pour une raison économique c’est parce qu’il craint qu’il lui manque et qu’il ne réussisse pas à faire subsister ses enfants, celui là a besoin de contempler et observer la chose la plus extraordinaire qui se passe sur terre- la Création d’un bébé. Lorsqu’il observera le foetus qui se trouve dans la matrice de la mère, il doit savoir que sa Parnassa et sa nourriture sont déjà prévus et prêts. Car il ne peut pas travailler pour vivre, ses membres sont faibles, il ne peut même pas encore parler. D’où vient le fait qu’il vive et ne meurt pas de faim ? On s’aperçoit, alors, qu’il est vraiment sans crainte et n’a jamais passé une heure sans qu’il ne reçoive son repas, car il est connu que tout ce que la mère mange se transforme immédiatement en nourriture pour lui. Il n’y a rien à faire que de s’exalter et de dire : «Que tes oeuvres sont grandes, ô Seigneur!». Si c’est ainsi, pourquoi craindre pour sa Parnassa quand il grandira ? Voila, tant qu’il sera sur le bon chemin, D’ lui apportera de façon certaine sa Parnassa. Ainsi celui qui mérite d’avoir la foi en D’ comprend que le Créateur nourrit et fait subsister tout, des cornes de boeufs jusqu’aux oeufs des mites, et Lui seul donne le pain à chaque être de chair. De plus, si ce même Créateur ordonne à l’homme d’apporter des âmes dans ce monde, alors Il pourvoira à tous leurs besoins, et ce n’est pas un acte intelligent de faire comme Paroh et de dire «Eh bien! Usons d'intelligence contre elle» [Chemot]. On raconte l’histoire d’un pauvre qui avait dix garçons et les faisait subsister avec une grande difficulté et de façon restreinte. Lorsqu’il remarqua qu’il n’était plus capable de les nourrir tous, il donna un de ses garçons à un riche pour qu’il travaille chez lui et comme salaire le fasse subsister. Pendant la nuit le pauvre rêva que se trouvait sur le toit de sa maison dix tuyaux, dans neuf des tuyaux coulait de l’eau mais dans le dixième rien ne coulait. Le matin en se réveillant, il se pressa pour demander au Rav le dénouement de ce rêve. Le Rav lui dit ainsi : «Pour les 9 enfants qui se trouvent chez toi D’ te donne pour eux leur Parnassa et toi tu la leur donnes, mais le dixième enfant, D’ fait passer sa Parnassa au riche qui le fait grandir dans sa maison ». En entendant cela, immédiatement le pauvre se dépêcha de ramener son fils à la maison, car il préféra sans doute que la parnassa de ce fils aussi passe par lui. Nos sages ont expliqué le verset : «Pratiques la Tsedaka en tout temps!» - Comment est-il possible de faire de la Tsedaka tout le temps et à chaque instant ? Alors nos sages expliquent cela sur la situation de celui qui fait vivre ses enfants qui ne peuvent pas encore s’occuper de leur Parnassa. Des enfants dans la maison c’est la bénédiction dans la maison ! Et je le répète, il est dommage que ce n’est pas le sentiment chez chacun d’entre nous ! Toute l’abondance et les bienfaits viennent de leur simplicité et de leur pureté, tout le bonheur et la joie au monde se rassemblent dans leurs yeux purs, alors pourquoi vouloir arrêter de force ce si doux repos de l’âme ? Est-il permis de tuer ? Aujourd’hui, un des actes qui autrefois était un des plus effrayants, est devenu habituel. Selon les lois des pays une personne qui tue, quelle est sa punition ? Au moins toute la vie derrière les barreaux. Un meurtre est le sommet du mal et de la méchanceté. Prendre la vie humaine – aucune raison ne justifie
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Le Jardin de l’Education d’après Rav Shalom Arouch chlit’a un tel acte si terrible. Nos poils se hérissent encore plus en entendant qu’on ne parle pas seulement d’un homme vis-à-vis de l’autre mais des parents qui tuent leurs propres enfants. Si on pense que ses assassins se baladent en liberté dans la rue, et que ne leur vient pas à l’esprit l’acte effrayant qu’ils ont accompli, quel sera notre comportement ? Celui d’une grande frayeur. On criera dans tous les sens pour les faire juger et les punir comme il le faut, n’est ce pas ? Alors pourquoi, cela devient si banal quand on parle de l’assassinat d’un foetus, qui s’appelle un avortement ? Pourquoi, cela ne fait pas trembler toutes les associations ? Pourtant, un avortement est un meurtre à son sens simple, c’est comme viser avec un pistolet dans la tête de quelqu’un ! Le Zohar dit qu’une des trois personnes qui repousse la Cheh’ina est celle qui tue ses enfants, le Zohar ajoute aussi que le peuple d’Israel était méritant même dans l’exil d’Egypte parce qu’ils n’ont pas tué leur foetus et ont accompli la Mitsva de se multiplier et de se fructifier.
Le foetus dans le ventre de sa mère, déjà dans ses premiers mois, vie et respire, mange et évolue, il a des yeux et des sens et sensations. Lorsque quelqu’un réalise un avortement, il le tue tout simplement. Car quelle est la différence entre ce foetus et un petit garçon de 2 ou 3 ans qui vous donne beaucoup de joie et de bonheur ? Est-ce qu’il existe une personne qui ne serait pas effrayée si quelqu’un avec un couteau, essaye de tuer ce petit ? Bien sur que non. Alors pourquoi cela ces gens ne tremblent pas lorsqu’un couteau est dirigé vers un foetus qui vit et respire, une âme qui est déjà descendu dans ce foetus envoyé par D’ ? Que soit sa volonté qu’on mérite de faire le service divin avec plus de volonté et de joie, et de faire descendre d’autres âmes pures au monde qui rempliront notre maison de bonheur et d’abondance infinie, Amen.
Pour ceux qui comprennent l’hébreu ou l’anglais, et qui veulent compléter leur information, nous conseillons vivement le disque du Rav Arouch «les enfants sont la joie » , « »ילדים זה שמחה.
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a conduirai donc selon les impulsions de mon coeur et je dirai que telle est la volonté divine”.
Une telle façon de penser est un signe d’athéisme absolu, car l’homme dispose du libre-arbitre. Comme il est écrit (Deutéronome 30) : “Vois, je te donne en ce jour la vie et le bien, la mort et le mal… Choisis la vie”. Dans ce verset, on ordonne à l’homme de s’efforcer à choisir le bien, de conduire sa vie dans la droiture et d’une manière responsable, sans trébucher ni commettre la moindre faute ou avoir la plus subtile imperfection. Si l’homme ne choisit pas le bien, aucune excuse ne sera acceptée dans les Cieux. Il est en effet écrit dans la Tora que l’homme dispose du libre-arbitre et qu’il est jugé selon son choix. Mais après l’action, même si l’homme a commis la plus grave des fautes écrites dans la Tora, il doit savoir qu’HaChem l’a voulu, et que c’est pour le bien ! Si le lecteur avisé demande : comment peut-on dire que lorsque je commets une faute, c’est pour le bien ? Il faut savoir que le Créateur observe chaque âme et qu’Il surveille tout homme et lui fournit les conditions les plus justes et les plus précises afin qu’il puisse parvenir à son but. En conséquence, les désirs qui le dominent, les fautes commises, les difficultés, etc., tout dépend de la providence divine afin de l’éveiller, le pousser et le diriger vers les sujets qu’il doit travailler et corriger, pour le guider et le mettre sur la trajectoire qu’il doit suivre pour sa réparation (tikoun) dans ce monde. Ainsi, tout est pour le bien puisque l’homme a besoin de ses défauts afin d’être guidé et de parvenir à sa réparation ! Il n’a pas de mauvais penchant Puisque l’homme sait, après avoir fauté, que sa faute fut pour le bien, et qu’il s’éveille de cette faute pour se rapprocher d’HaChem, il n’a pratiquement pas de mauvais penchant. Car, comme nous l’avons dit, le mauvais penchant n’est rien d’autre que l’incroyance inspirant à l’homme une auto-culpabilité qu’il pourrait dominer. De plus, n’oublions pas qu’après l’action, ce qui s’est passé est révolu, le libre-arbitre consistant à croire qu’ainsi l’a voulu HaChem. Avant l’action, il faut bien sûr croire que l’on dispose du libre-arbitre et on doit faire son possible pour choisir correctement. Mais après l’action, seule reste la foi et on doit croire qu’ainsi l’a voulu HaChem et que si HaChem l’a voulu, c’est sans aucun doute pour le bien. Lorsque l’homme croit de cette manière, il ne s’occupe nullement du mauvais penchant et ne s’accuse pas ; il accepte seulement sa faute avec foi et amour et s’éveille pour chercher et comprendre ce qu’HaChem attend de lui pour l’avoir laissé commettre sa faute, sans l’avoir aidé à dominer son penchant. Alors, il peut commencer un travail qui s’accorde à la volonté divine : tirer une leçon, s’engager pour l’avenir, prier HaChem, et utiliser toutes ses possibilités pour, dorénavant, améliorer sa conduite. Il s’ensuit qu’après sa faute, l’homme ne s’occupe nullement du mauvais penchant, mais qu’il vit avec la providence divine. Avant la faute, il étudie, prie et demande à HaChem qu’Il l’aide à faire un bon choix. Après la faute, il apprend du passé et des messages que le Créateur lui adressa, afin d’utiliser dorénavant et correctement son libre-arbitre.
FAUTER POUR SE RAPPROCHER DE HACHEM Ne sois pas impie aux yeux d’HaChem Par conséquent, il est interdit à l’homme de penser : “Tout est écrit dans les Cieux, peu importe ma conduite et si je m’efforce ou non de surmonter mon épreuve, ou si je me conduis ou non selon les règles de la morale ; de toutes façons tout est entre les mains d’HaChem. Il sait d’avance si je fauterai ou non, il est déjà établi si je trébucherai ou non, si je serai juste ou impie ; je me
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Puisqu’il apprend de ses fautes à se rapprocher d’HaChem, à abandonner son orgueil, à reconnaître sa faiblesse, à intensifier sa prière et son étude ou étudier un message supplémentaire, etc., le bénéfice tiré de sa faute et de sa chute est donc très grand, et il convient à présent qu’il remercie de tout son coeur pour la chute qui l’amena à s’éveiller et à se renforcer. Il dira ceci : Maître du monde, je Te remercie de Ta providence tellement particulière et précise. Je Te remercie de m’avoir tendu ce piège, et de m’avoir éveillé afin de me rapprocher de Toi. Je Te remercie de cette proximité qui est le résultat direct de ma chute.
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Les chutes sont en effet un grand bien et l’homme doit remercier D. de tout son coeur pour les avoir envoyées, comme nos Sages de mémoire bénie nous l’enseignent : L’homme doit remercier pour le mal en toute connaissance et de tout son coeur, comme il remercie sur le bien, etc. Car les chutes sont l’expression de la providence divine particulière et on connaît ce principe : Tout ce qu’HaChem fait, Il le fait pour le bien. Il faut souligner de nouveau que nous parlons ici de la situation de l’homme après la faute. Car avant la faute, l’homme est tenu de savoir qu’il est interdit de fauter. Se repentir par amour Un homme croyant qui sait utiliser son intellect et chaque chose en son temps, remercie bien sûr pour ses chutes et ses fautes. C’est ce qui s’appelle ‘se repentir par amour’, car il n’éprouve aucune défaillance intellectuelle ni mélancolie après sa faute, mais il sait que l’ego n’existe pas et que tout provient d’HaChem pour le bien, afin de l’éveiller à un travail plus intensif. “Le repentir par l’amour, permet la mutation des transgressions volontaires en mérites” (traité Yoma 86). Voici l’explication de cet enseignement de nos Sages de mémoire bénie : la chute d’un homme devient évidemment un grand mérite bien qu’il ait transgressé intentionnellement, car il ne tombe ni dans la mélancolie ni dans le désespoir, mais s’éveille au repentir, tremble et regrette son action pour se transformer positivement, et c’est donc cette chute qui entraîne son éveil et son repentir. C’est aussi un fait qu’avant de tomber et de fauter gravement, cet homme était plongé dans l’apathie et la routine de tous les jours et qu’il s’accommodait de ses mauvais désirs et des défauts qui furent à l’origine de sa transgression. Seulement maintenant qu’il a transgressé si gravement, il en est alarmé et se redresse pour travailler sérieusement, afin de déraciner définitivement le mal. Il s’avère que c’est la transgression qui le conduit au mérite et que par là même, il se transforme en homme méritant. De même, nos Sages de mémoire bénie enseignent (traité Guitin 43) : On ne peut bien saisir un enseignement de la Tora qu’après y avoir trébuché. C’est que l’homme peut évidemment apprendre beaucoup de ses fautes et de ses chutes, lorsqu’il en est blessé et qu’il maîtrise ensuite le problème qui fut la cause de sa chute. Mais cela n’est vrai que lorsqu’il reste joyeux, mais s’il commence à se mortifier de son mauvais choix, il tombe alors dans l’incroyance et cette chute en entraînera d’autres. Car après l’action, on ne peut pas changer le passé, mais il faut tout faire pour ne pas perdre l’avenir. La vérité L’homme vit dans le mensonge tant qu’il ne reconnaît pas ses défauts et sa bassesse et qu’il n’admet pas la réalité des chutes qui sont une partie intégrale du chemin qu’il doit suivre. Car il trébuche et trébuchera encore de nombreuses fois. Il doit le savoir dès le départ et ne pas se leurrer. Il doit reconnaître son niveau et ne pas brûler les étapes, car on ne peut atteindre la vérité à partir d’un mensonge. Lorsque le Saint béni soit-Il a demandé à Adam, le premier homme (Genèse 3), “Où es-tu ? As-tu mangé de l’arbre que Je t’avais défendu de manger ?”, Adam répondit, “C’est la femme que Tu m’as donné en mariage qui m’a offert de l’arbre pour que j’en mange”. L’expression “Pour que j’en mange” est (en hébreu) au futur, ce qui veut dire qu’il en a mangé et qu’il en mangera encore. Le rabbi de Kotzk, que son mérite nous protège, demande : N’y a-t-il pas là une grande insolence ? Le Saint béni soit-Il te demande si tu as mangé de l’arbre de la connaissance et au lieu d’avouer ta faute, la regretter et promettre de ne plus récidiver, tu déclares que tu as l’intention de continuer à en manger !
Le rabbi de Kotzk répond qu’il n’y a ici aucune insolence, car la question du Saint béni soit-Il “Où es-tu ?” signifiait “Où est ta place, où es-tu tombé, à quel niveau te trouves-tu après la faute ? Ton niveau actuel te permet-il de dominer ton mauvais penchant et t’empêche-t-il de continuer à manger de l’arbre de la connaissance ?” Adam Lui répondit : “Non, mon niveau est encore plus bas, je suis tombé là où mon mauvais penchant me domine et je continuerai à en manger”. Il sut reconnaître son niveau et ne se fit pas d’illusions en prétendant qu’il ne fautera plus. C’est la réponse à la question que tout le monde pose : Tout serait très bien si je m’arrêtais de fauter pour de bon après mon repentir, tandis qu’en réalité, je continue. Comment puis-je me tourner vers HaChem et Lui demander pardon, lorsque je sais pertinemment que je fauterai de nouveau ? La réponse a été donnée : l’homme doit reconnaître son niveau, il doit savoir qu’il a du mal à dominer son mauvais penchant, qu’il trébuchera probablement encore de nombreuses fois et qu’il doit être heureux de son lot et de son travail.
Reconnaît et répare tes défauts Sache que pour suivre vraiment la voie du repentir, l’homme doit parvenir à la foi qui consiste à être heureux et reconnaissant pour chaque fait et événement vécu. Lorsqu’il ne reconnaît pas ses insuffisances, l’homme ne peut y remédier car il ne vit pas avec la foi. Or, vivre sans foi, c’est vivre sans HaChem, et comment peut-on se repentir sans HaChem ? On ne vit avec la foi que si on est reconnaissant pour tout, y compris ses fautes et ses insuffisances. C’est alors seulement qu’on peut prier et demander l’aide d’HaChem. Connais ton Créateur Souviens-toi ! Le Saint béni soit-Il te connaît très bien ; Il sait parfaitement que tu as un mauvais penchant ; Il sait que tu ne peux le dominer sans Son aide ; alors, cesse de te culpabiliser. Même si tu es tombé très bas et que ta faute est terrible, le Créateur ne veut pas que tu sombres dans la dépression mais que tu tournes la page et qu’une fois affermi dans la joie et la bonne voie, que tu te repentes sur ta chute ou ta faute. Souviens-toi encore ! Le Créateur t’aime toujours. Il est prêt sans cesse à te venir en aide. Il ne t’a mis au monde que pour te manifester Sa compassion et t’octroyer Ses bienfaits. Sa miséricorde est infinie et Il peut t’assister dans les pires situations. Sa miséricorde est éternelle et Sa bonté est immuable ! Le Saint béni soit-Il vient à l’aide Le second principe à savoir est que l’homme ne peut jamais dominer son mauvais penchant sans l’aide du Saint béni soit-Il, comme nos Sages de mémoire bénie l’enseignent : le mauvais penchant de l’homme se renforce chaque jour et il ne pourrait pas le dominer sans l’aide du Saint béni soit-Il. En conséquence, l’essentiel du travail de l’homme et de sa maîtrise sur le mauvais penchant est la prière et la supplication vers HaChem. Chaque jour, l’homme doit multiplier ses prières et demander à HaChem qu’Il l’aide à dominer son mauvais penchant, à ne pas fauter et bien sûr à étudier la Tora, qui lui donne force, conseil et secours. Mais il n’est pas du tout conseillé de se culpabiliser, de se mettre en colère ou désespérer à cause des chutes. Celui qui ne comprend pas cela et persiste à s’accuser à chaque fois qu’il trébuche, ne corrige rien mais, au contraire, crée d’autres dommages en perdant la force de continuer à agir comme par le passé, à force de désespoir et de mélancolie. Rabbi Na’hman dit ainsi dans son livre Likouté Maaran (leçon 282) : “L’éloignement d’HaChem béni soit-Il s’explique dans la majorité des cas par la mélancolie, le désespoir causé par le
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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a grand dommage des mauvaises actions, chacun selon son cas et la connaissance de soi-même. La plupart se désespèrent complètement et ne peuvent prier en dirigeant leur coeur vers HaChem, et ils sont incapables de continuer à agir comme par le passé”. C’est pourquoi l’homme doit être très attentif à ce sujet, car les mauvaises actions qu’il a vraiment commises ne justifient pas le désespoir et la mélancolie. Ce n’est rien d’autre qu’une action satanique visant à affaiblir sa conscience et le faire succomber définitivement, que D. nous en préserve. Par conséquent, il faut se renforcer avec ces paroles de rabbi Na’hman et chercher en chaque occasion le peu de bien qui permette de vivre et de se réjouir ; attendre toujours le salut, prier, chanter, remercier HaChem selon le verset “Je veux célébrer mon D. tant que j’existerai’, et obtenir ainsi le mérite de revenir vraiment à HaChem. Ce que le Saint béni soit-Il veut de toi Il est écrit dans la guemara (traité Avoda Zara, 3) : “Le Saint béni soit-Il n’agit pas en tyran avec Ses créatures”, c’est-à-dire qu’Il n’exige pas de l’homme qu’il accomplisse ce qui est au-dessus de ses possibilités et forces. Le Saint béni soit-Il connaît bien évidemment la place de l’homme, comme il est écrit “Car Il connaît notre penchant”, et Il dit donc à chacun : Ecoute, mon fils ! Je ne peux te demander de ne pas fauter du tout, car les commandements sont si nombreux, tant positifs que négatifs, que tu ne peux les accomplir tous, mais tu peux te repentir lorsque tu transgresses ces commandements ! C’est même la seule voie qui te conduira, plus tard, à accomplir les commandements !
Lorsque l’homme reconnaît sa place et qu’il sait qu’il y a des choses qu’il ne peut accomplir momentanément, alors son travail commence seulement à être juste et agréable et il a le mérite de tout corriger. Car il ne se mortifie pas, ne tombe pas dans la mélancolie, la dépression et le désespoir, pour des choses que le Créateur du monde admet comme irréalisables. De même, il s’épargne les sentiments de culpabilité de ne pouvoir toujours se maîtriser. L’homme doit savoir que ce sentiment est le mauvais penchant personnifié, car le fait même qu’il ne se maîtrise pas est la preuve qu’il ne peut se maîtriser. Qu’il sache que le Créateur n’est pas furieux parce qu’il trébuche, car l’exigence essentielle du Créateur est : pourquoi l’homme est-il triste, pourquoi ne reconnaît-il pas sa condition, qu’il ne peut maîtriser son penchant et qu’il ne lui reste qu’à commencer à prier et demander de l’aide au Créateur ? Souviens-toi bien de cette règle ! Le Créateur sait que tu ne disposes pas des facultés nécessaires pour maîtriser le mauvais penchant sans Son aide. Ce qu’Il exige de toi est que tu le saches, que tu comprennes de tes chutes que tu ne peux te maîtriser sans l’aide d’HaChem, et qu’ainsi tu commences à t’éveiller à prier et à demander Son aide. Il n’y a qu’une seule raison pour la colère d’HaChem contre toi : lorsque tu ne prends pas conscience de cela et que tu restes avec ton hérésie en pensant pouvoir tout faire sans Son aide, ce qui est la cause de tes sentiments de culpabilisation. Par conséquent, éveille-toi, consacre au moins une heure par jour à demander à HaChem qu’Il t’aide dans l’avenir à te maîtriser, et mets-toi en marche ! À suivre...
À travers champs et forêts d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
UNE PRIERE QUI S’ELEVE Le meilleur des conseils Rabbi Na’hman de Breslev dit (Liqouté Moharan I :101) que la multiplication des supplications, requêtes et prières dans l’isolement – en ouvrant directement le coeur à Hachem, en Lui demandant de nous rapprocher de Son service – est l’essentiel, la racine et la fondation de tous les conseils pour se rapprocher d’Hachem béni soit-Il ; et le seul moyen de vaincre, dans la guerre contre le mauvais penchant. Et si l’homme est suffisamment fort et brave pour constamment prier et supplier Hachem béni soit-Il, d’une façon ou d’une autre, il est certain qu’il gagnera la guerre. Heureux soit-il. Comme cela est expliqué dans cette Tora, pourquoi ce conseil est-il l’essentiel, la racine et le fondement de tous les autres conseils ? Il existe pourtant de nombreux conseils pour se rapprocher d’Hachem béni soit-Il, et tous sont apparemment bons et efficaces ? Cependant, comme la plupart sont difficiles à suivre, l’essentiel est de multiplier les prières, supplications et requêtes, quelles qu’elles soient. Alors Hachem béni soit-Il aidera à suivre aussi les autres conseils, et mis à part ce qu’on a déjà mérité dans le rapprochement d’Hachem, grâce à la prière elle-même, on méritera de parvenir à d’autres niveaux et de réaliser toute la Tora. Notre saint Maître exprime ici de nombreuses paroles d’encouragement et la règle qui s’en dégage est la suivante : si l’homme est fort et déterminé dans son isolement, ses prières et ses requêtes, ‘il est certain’ – selon l’expression de notre Maître – qu’Hachem béni soit-Il lui répondra et le rapprochera à Son service – sans l’ombre d’un doute ! La voie selon la racine de ton âme Il faut encore savoir que l’isolement est le seul de tous les commandements de la Tora à être individuel, car il s’accorde à chaque personne et conduit chacun vers sa propre mission dans ce monde – et mériter vraiment de vivre dans le bonheur.
empruntée par chaque prière.
En revanche, la prière dans l’isolement sortant du coeur n’est écrite dans aucun livre et n’emprunte aucune voie connue, car l’homme la renouvelle chaque jour, en fonction de ce qui lui arrive. Par conséquent, les accusateurs à l’affût au bord de la route de la prière du Juif, afin de la saboter et la détruire, ignorent où la guetter, car qui peut savoir ce qu’il dira, sur quoi portera sa prière et comment il priera ? Il s’ensuit que seule la prière dans l’isolement peut essentiellement s’élever et être acceptée. Car les prières connues, écrites et fixées sont la proie des plus grands accusateurs. Elles nécessitent un très grand mérite, afin de pouvoir monter sans préjudice ou sabotage. Ces prières demandent plus de concentration, à cause des saboteurs qui ne cherchent qu’à détruire et ébranler la concentration de celui qui prie Hachem. En revanche, puisque dans l’isolement, la prière sort pour la première fois directement du coeur, et que les accusateurs ignorent où se mettre à l’affût, la prière monte directement – et sans aucun préjudice – vers les hauteurs célestes. À suivre…
Voici un nouveau chemin Voici ce qui est écrit dans le Liqouté Moharan (I :97) : “On m’a rapporté l’opinion de notre saint Maître concernant le tête-à-tête avec le Créateur : on ne peut ignorer que les accusateurs et les saboteurs de prières, supplications et requêtes dites et redites sont à l’affût de leurs réapparitions, car elles leur sont familières. A l’exemple des brigands et criminels qui guettent leurs proies aux carrefours des routes empruntées par tous. Par contre, lorsqu’on suit un nouveau chemin, personne n’y sera à l’affût, car nul ne le connaît. De même en ce qui nous concerne : la parole adressée au Créateur étant une nouvelle voie – une nouvelle prière que l’homme renouvelle dans son coeur – les accusateurs ne la guetteront donc pas. Pourtant, on doit faire très attention aux autres prières, supplications et requêtes, comme nous le développons ailleurs à plusieurs reprises.” L’explication des paroles de notre Maître est la suivante : chaque prière possède sa propre voie qui la conduit vers les hauteurs célestes. Par conséquent, dès qu’on saisit un livre de prières, les accusateurs et saboteurs guettent celui qui utilise une voie connue, car ils connaissent la voie
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L’histoire de la confiance. Part3
C'était très difficile pour lui d'accepter, pourtant il avait confiance en l'Éternel. Il alla voir un noble couper du bois et lui demanda : « Est-ce en accord avec votre honneur ? L'homme a répondu : « J'ai cherché quelqu'un pour le couper pour moi, mais je n'ai trouvé personne. J'ai donc dû le faire moi-même. Il a dit : « Laissez-moi, et je couperai pour vous. » Il coupa donc le bois et le noble lui donna une pièce d'or. Il a vu que cela s'était bien passé, alors il a cherché plus de bois à couper, jusqu'à ce qu'il ait rassemblé six pièces d'or, et a de nouveau acheté son repas habituel, et était heureux. Le roi s'approcha de nouveau de sa maison, regardant par la fenêtre. Il vit l'homme assis là, avec la boisson et les aliments devant lui, semblant très heureux. Le roi entra alors dans la maison, et ils eurent un échange semblable à la première fois, et le roi y dormit comme la première nuit. Au matin, le roi se leva et l'homme l'escorta. Le roi demanda à nouveau : « Où avez-vous eu tout cela ? Car cela demande beaucoup d'argent. L'homme répondit: "C'était ma coutume de réparer les choses qui avaient besoin d'être réparées. Alors le roi a décrété de ne donner aucun article à personne à réparer. Alors j'ai coupé du bois jusqu'à ce que j'aie réuni assez d'argent pour tout cela." Le roi partit alors et prononça un décret interdisant à quiconque de couper du bois. Lorsque l'homme est venu vers quelqu'un et lui a demandé s'il avait du bois à couper, l'homme lui a parlé du décret du roi.
À suivre.
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IDEES FETES DE TICHRI
IDEES FETES DE TICHRI
La function d’un monarque PARACHA VAYELE’H Il s’agit ici du récit des événements du dernier jour de la vie de Moché sur terre. «J’ai cent vingt ans aujourd’hui» dit-il au peuple, «et je ne peux plus continuer et entrer». Il transfert la direction à Yehochoua et écrit (ou conclut) la Torah dans un rouleau qu’il confie aux Lévites pour qu’ils le gardent dans l’Arche de l’Alliance. La Mitsva du Hakhel («rassemblement») est donnée : tous les sept ans, durant la fête de Soukkot lors de la première année du cycle de la Chemita, le peuple d’Israël tout entier doit se rassembler dans le Temple de Jérusalem où le roi lui lira la Torah. Vayélé’h se conclut avec la prédiction que le peuple juif se détournera de son alliance avec D.ieu ce qui aura pour conséquence qu’Il lui cachera Sa face mais aussi avec la promesse que les paroles de la Torah « ne seront pas oubliées de la bouche de ses descendants». Une vie précise A propos des paroles de Moché «J’ai cent vingt ans aujourd’hui», Rachi explique : «Aujourd’hui mes jours et mes
La prière de ’Hanna ROCH HACHANA …Aimer l’Eternel ton D.ieu et Le servir de tout ton cœur et de toute ton âme. (Deutéronome 11:13) Quel est le service du cœur ? C’est la prière. (Sifri, ibid) La Haftara (lecture tirée des Prophètes) du premier jour de Roch Hachana nous relate l’histoire de ‘Hanna, la mère du prophète Chmouel. ‘Hanna, l’épouse sans enfant d’Elkana, vint à Chilo, où se tenait le Sanctuaire, avant que le roi Chlomo ne construise le Temple de Jérusalem, pour prier afin d’avoir un enfant : ce qu’elle fit, en pleurant abondamment. Et elle émit un vœu et dit: “Ô D.ieu des Hôtes… si Tu donnes à Ta servante un enfant, je le consacrerai à D.ieu tous les jours de sa vie…” Eli, le Grand Prêtre, l’observait alors qu’elle “priait profusément devant D.ieu… Seules ses lèvres bougeaient, sa voix ne se faisait pas entendre. Eli pensa qu’elle était saoule. Et il lui dit: «Combien de temps seras-tu ivre? Mets de côté ton vin!’. ‘Hanna répliqua: ‘Non, mon Maître… je n’ai bu ni vin ni aucune boisson forte, j’ai épanché mon âme devant D.ieu…»”. Eli accepta sa réponse et la bénit pour que D.ieu exauce sa requête. Cette année-là, ‘Hanna donna naissance à un fils qu’elle nomma Chmouel (“demandé à D.ieu”). Quand elle l’eut sevré, elle accomplit son vœu de le consacrer au service de D.ieu, en le conduisant à Chilo où il fut élevé par Eli et les prêtres. Chmouel grandit et devint l’un des plus grands prophètes d’Israël. La prière de ‘Hanna, comme l’on dénomme cette lecture, constitue l’une des sources bibliques fondamentales du concept de la prière. En fait, le dialogue entre Eli et ‘Hanna touche l’essence de la prière en général, et la prière de Roch Hachana en particulier. Le paradoxe Le concept de la prière à D.ieu, comme il est présenté dans la Torah et exposé dans les écrits de nos Sages, semble renfermer une contradiction interne.
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années ont été remplis ; en ce jour je suis né et en ce jour je vais mourir… Cela nous enseigne que D.ieu remplit les jours des Justes jusqu’au jour et au mois, comme il est écrit (Chemot 23 :26) : ‘Je remplirai le nombre de tes jours’». Une année est bien plus qu’une quantité de temps. Sur le plan physique, une année marque l’achèvement d’un cycle solaire et la répétition d’une suite de saisons et des cycles vitaux qu’elles engendrent. Sur le plan spirituel, chaque année apporte une répétition d’influences spirituelles variées, marquées par les fêtes (la liberté pour Pessa’h, la joie pour Soukkot, etc.) depuis leur position fixée dans le calendrier juif. C’est pourquoi le mot hébreu pour «année» : chana, signifie à la fois «changement» et «répétition». Car l’année incorpore une série de transformations qui constituent l’expérience humaine. Chaque année de notre vie ne fait que répéter ce cycle, certes à un niveau supérieur, grâce à notre maturation et nos accomplissements de l’année précédente. En d’autres termes, nous pouvons dire que nous vivons tous une année et puis revivons notre vie autant de fois que nous le pouvons, à chaque reprise à un niveau plus élevé, comme une spirale qui répète toujours la même trajectoire, mais plus haut. C’est le sens d’une vie «remplie» dans la mesure où elle consiste en années de calendriers complets. Ainsi Moché était né le 7 Adar et quitta ce monde à la même date, comme ce fut le cas pour de nombreux autres Tsadikkim. D’une part, la prière est décrite comme la communion de l’âme avec le Créateur, une île de ciel dans une journée du monde du quotidien. “Les pieux méditaient une heure, disent nos Sages, et seulement alors ils se mettaient à prier. Ils se retiraient du monde et se concentraient jusqu’à s’être complètement départis de leur matérialité et avoir atteint la suprématie de l’esprit de la raison, de sorte qu’ils atteignaient un état proche de la prophétie”. Ils “attachaient leur âme au Maître de Tout, dans un état de crainte et d’amour absolus et de véritable attachement”. En fait, le mot hébreu pour “prière”, Tefila, signifie “attachement”; la prière consiste en la décision de s’élever au-dessus des soucis quotidiens et de s’attacher à sa source en D.ieu. Et pourtant, l’essence de la prière est notre demande à D.ieu de pourvoir à nos besoins quotidiens matériels. C’est là le fondement sur lequel repose son édifice spirituel tout entier. Maïmonide définit ainsi le principe de la prière: …Chaque jour, l’homme doit prier et solliciter, dire les louanges de D.ieu et Lui demander de pourvoir à ses besoins avec supplication; après cela, il offre sa prière et ses remerciements à D.ieu pour le bien qu’Il lui a attribué. Mais ces deux aspects de la prière ne sont-ils pas incompatibles et même contradictoires? Celui qui s’est complètement départi de sa matérialité demande-t-il à D.ieu de pourvoir à ses besoins? Celui qui a atteint un état proche de la prophétie a-t-il ces préoccupations dans son esprit? Le paradoxe de la prière s’accentue encore le jour de Roch Hachana. En ce jour, non seulement nous nous tenons devant D.ieu mais nous Le couronnons, faisant abnégation totale de notre personne et de nos besoins. Et pourtant, un seul regard sur la prière de Roch Hachana montre qu’elle est pleine de requêtes pour la vie, la santé et la subsistance pour l’année à venir. Une Maison sur terre D.ieu créa le monde, disent nos Sages, parce qu’ “Il désirait une demeure dans les mondes inférieurs”. Les “mondes inférieurs” sont notre monde matériel, inférieur à cause de sa distance spirituelle de notre source, son illusion d’autosuffisance et son retrait quasi absolu de tout ce qui est transcendant et divin. Mais c’est là que D.ieu a désiré résider, souhaitant que “ce monde inférieur” soit celui qui habite et exprime Sa vérité.
C’est pourquoi la Torah décrit notre mission dans la vie comme essentiellement faite d’actions impliquant des objets matériels. En fait, virtuellement, chaque ressource matérielle sur terre, chaque membre et organe de notre corps a sa Mitsva spécifique, la manière pour D.ieu d’établir comment elle peut être l’instrument de Sa volonté. Ainsi nos actes ne sont pas personnels et nos demandes ne sont pas égocentriques. Oui, nous demandons à manger, la bonne santé et la richesse ; mais nous les demandons comme un serviteur demande à son maître les moyens de mieux le servir. Nous demandons de l’argent pour accomplir la Mitsva de la charité, la force pour construire une Soukka, la nourriture pour maintenir ensemble le corps et l’âme pour que notre vie serve de “résidence dans les mondes inférieurs” qui abritent la présence divine dans notre monde. Et Roch Hachana, le jour qui couronne D.ieu, est le plus propice pour lui demander de pourvoir à tous nos besoins et désirs matériels. Couronner D.ieu signifie l’accepter comme souverain dans tous les domaines de notre vie, nous vouer non seulement à une quête spirituelle mais aussi et surtout à
accomplir Son désir pour une demeure ici-bas. Une accusation d’ivrognerie C’est là le sens profond de l’échange entre Eli et ‘Hanna. L’accusation d’Eli peut aussi se comprendre comme une critique de ce qu’il jugeait comme un excès dans les demandes matérielles. «Tu es dans le lieu le plus saint, dit-il, et c’est dans ce lieu que tu demandes à D.ieu d’accéder à tes désirs matériels? “Tu m’as mal comprise, répond ‘Hanna. J’ai épanché mon âme devant D.ieu. Je ne demande pas simplement un fils, je demande un fils que je puisse consacrer à D.ieu tous les jours de sa vie». Nos Sages nous disent que Chmouel fut conçu à Roch Hachana. Que D.ieu ait exaucé cette prière en ce jour nous encourage à L’approcher avec toutes nos demandes matérielles en ce jour éminent. Car à Roch Hachana nos besoins personnels et notre désir de servir notre Roi sont les mêmes.
Comment pénétrer dans le Saint des Saints KIPPOUR A ‘Hanouccah, nous allumons la Menorah et à Pessa’h, nous mangeons de la Matsa. Mais de quoi s’agit-il à Yom Kippour ? Bien qu’il y ait un certain nombre d’interdits associés à ce jour le plus saint de l’année, manger, boire, porter du cuir, se laver, etc., Yom Kippour est principalement associé à la prière, aux longues prières qui occupent presque toutes les heures de la fête. Il est intéressant d’observer que la prière est à peine mentionnée dans les commandements bibliques à propos de Yom Kippour. Au lieu de cela, la Torah consacre un chapitre entier à la procédure du service de Yom Kippour dans le Temple, un service comparable à ceux d’aucune autre fête, en termes de longueur, de difficulté et de détails. Le point central de ce service était la convergence entre les éléments les plus saints du temps, de l’espace et de l’être vivant. Le jour le plus saint de l’année, la personne la plus sainte, le Grand Prêtre, pénétrait le lieu le plus saint de la terre, le Saint des Saints dans le Sanctuaire, là où il allait prier pour le bien-être de tous ses frères et assurer leur pardon. Aujourd’hui, nous n’avons plus de service dans le Temple, au lieu de cela, nous prions. Avec nos prières, nous tentons de reconstituer, en termes spirituels, le service du Temple et espérons ainsi produire le même effet, obtenir le même pardon que ceux que nous assuraient ces célébrations. Chaque Juif est un Temple potentiel pour D.ieu et chaque individu est le Grand Prêtre qui officie dans son Temple personnel. Le but de la prière de Yom Kippour est d’accéder au Saint des Saints de son Temple privé. Le Saint des Saints abritait l’Arche d’or qui contenait les saintes Tables de la Loi. Leur spécificité consistait en ce que les Dix Commandements y étaient gravés, contrairement à un rouleau de la Torah où les mots sont écrits à l’encre. Sur les Tables, les paroles de D.ieu faisaient partie intégrante du matériau et n’étaient pas un composant ajouté. En effacer les mots aurait signifié détruire les Tables elles-mêmes.
au meilleur des cas, ce sont des «logiciels téléchargés» et non l’âme elle-même. La relation qui résulte de leurs efforts est donc semblable à l’encre sur le parchemin, sujette à pâlir, voire à s’effacer. Toutefois, la «chambre» la plus intérieure de l’âme juive, son essence du Saint des Saints, partage avec D.ieu une relation comparable aux Tables de la Loi. A l’intérieur de nous-mêmes, nous sommes liés à D.ieu, sans que nous n’ayons à fournir aucun effort, sans qu’il y ait besoin de cultiver cette relation. C’est ce que nous sommes : «une véritable partie de D.ieu Lui-Même». Et le jour de Yom Kippour, nous est accordée cette possibilité d’accéder à ce lieu normalement hors de la portée de notre conscience. Ainsi nous ravivons notre relation avec D.ieu pour l’année à venir et suscitons en Lui un effet réciproque. Il Lui est rappelé que cette relation avec nous fait aussi partie de ce qu’Il est. Il ne peut nous oublier pas plus que nous ne pouvons L’oublier. Et ainsi, quelles que soient les transgressions de l’année précédente, D.ieu accorde à Ses enfants le pardon et les inscrit dans le Livre de la vie et de la prospérité. Tout au long de l’année, le Grand Prêtre revêtait un habit de splendeur pour accomplir ses devoirs, un habit orné d’or, de pierres précieuses et de matériaux les plus raffinés. Mais quand il pénétrait le Saint des Saints, le jour de Yom Kippour, il n’était vêtu que d’habits de lin simples et blancs. Aucune touche de grandeur ni d’éclat. Ne pensons pas, de façon erronée, que nous manquons de qualifications, d’actes extraordinaires ou d’impressionnantes connaissances en Torah, pour entrer dans le Saint des Saints, ce Yom Kippour. Tout ce dont il est besoin est la pureté du cœur et de l’esprit et le désir de tout bien recommencer.
Tout au long de l’année, nous servons D.ieu avec nos facultés «extérieures», conscientes. Nous nous lions à Lui par notre esprit, en tentant de Le comprendre ainsi que Ses messages. Nous travaillons à créer une relation chaleureuse et émotionnelle avec Lui en contemplant Sa grandeur et Sa bonté à notre égard. Mais l’esprit et le cœur humains sont versatiles,
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La mitsva facile SOUCCOT Comment [accomplir] la Mitsva de résider dans la Souccah ? On doit manger, boire et habiter dans la Souccah, jour et nuit, comme l’on vit dans sa maison les autres jours de l’année : pendant sept jours, on doit faire de sa maison sa résidence temporaire et de sa Souccah sa résidence permanente. (Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm 639 :1) D.ieu dit… «J’ai une Mitsva facile, et Souccah est son nom » (Talmud, Avodah Zarah 3a) «Dans des Souccot, vous devez résider sept jours », ordonne la Torah, «…pour que vos générations sachent que J’ai fait résider les Enfants d’Israël dans des Souccot quand Je les ai sortis de la terre d’Egypte. » Nos Sages, relevant l’emploi que fait la Torah du verbe «résider», dans les versets cités plus haut, définissent la Mitsva de la Souccah comme un commandement qui implique que, tout au long de la durée de la fête de Souccoth (du 15 au 21 Tichri), la Souccah devienne notre résidence principale. Tout ce que l’on fait d’habitude à la maison doit être accompli dans la Souccah. Ainsi, à chaque automne, alors que les conditions atmosphériques deviennent inclémentes, nous nous installons à l’extérieur. Pendant toute une semaine, nous échangeons notre maison habituelle pour une autre qui nous laisse à la merci des éléments, démontrant ainsi notre confiance en la providence et la protection divines, tout comme le firent nos ancêtres lorsque «ils Me suivirent dans le désert, dans une terre inculte. » Résider sept jours dans la Souccah est une belle expérience, source d’inspiration. Cependant, on peut difficilement la décrire comme «facile». Et pourtant, c’est cet adjectif qu’utilise le Talmud pour qualifier cette Mitsva ! Le lien par la Mitsvah «Mitsva», terme qu’utilise la Torah pour indiquer les préceptes divins qui guident et gouvernent chaque aspect de notre vie, depuis le moment de notre naissance jusqu’à notre dernier souffle, possède deux significations : ce mot signifie à la fois «commandement» et «lien». En nous enjoignant les Mitsvot, D.ieu créa le moyen par lequel nous pouvons établir une connexion avec Lui. La main qui distribue la charité, l’esprit qui réfléchit sur la sagesse de la Torah, le cœur qui s’épanche dans la prière, la gorge qui avale la Matsa consommée à Pessa’h, tous deviennent les instruments de la Volonté Divine. Chaque membre, chaque organe, chaque faculté de l’homme possède des Mitsvot qui lui sont propres de sorte qu’aucune partie de notre être ne reste sans implication dans notre relation avec le Créateur. C’est là que réside la particularité de la Mitsva de la Souccah. Alors que chacune des autres Mitsvot concerne un aspect précis de notre être, la Mitsva de la Souccah donne le moyen qui permet à la totalité de la personne de s’engager dans l’accomplissement de la Volonté Divine. L’être humain tout entier entre et vit dans la Souccah : «la Souccah est la seule Mitsva dans laquelle l’homme s’engage avec ses bottes pleines de boue» s’exclame l’adage ‘hassidique... Pendant les sept jours de Souccot, la Souccah est notre foyer, l’environnement de chacune de nos entreprises, de chacune de nos activités. L’homme et son terrain L’aspect unique de la Souccah, en tant que moyen de connexion avec D.ieu qui englobe l’être tout entier, peut être mieux compris à la lumière de la signification de ce qu’est un «foyer» pour l’être humain. Nos Sages soulignent combien est
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profondément enraciné en l’homme le désir d’un foyer. C’est bien plus que le simple besoin d’un toit pour s’abriter et être en sécurité. En effet, satisfaire seulement ces besoins, ceux d’un toit et d’un abri sans un lopin de terre (ou une maison) vraiment à soi, ne comble pas l’aspiration à avoir son foyer. Le Talmud va même jusqu’à déclarer : «celui qui ne possède pas de foyer n’est pas un homme». Le besoin d’une maison est intrinsèque à l’âme et l’une des définitions de ce qu’est un homme. C’est la raison pour laquelle l’identification d’un homme avec sa maison ne se confine pas aux heures qu’il passe à l’intérieur de ses murs. Quand il travaille, qu’il rend visite à des amis ou qu’il se promène dans un jardin, c’est en tant qu’habitant de sa demeure propre qu’il travaille, rend des visites ou se promène. Puisque son humanité même est incomplète sans ce lieu qui est le sien, ce dernier fait partie de tout ce qu’il fait. Pendant les sept jours, où nous faisons de la Souccah notre demeure, elle forme une partie intégrante de notre identité. Tout ce que nous accomplissons, y compris ce que nous faisons à l’extérieur de la Souccah, est inclus dans ce «lien» avec D.ieu noué grâce à cette Mitsva. Facile comme la vie Nous pouvons désormais comprendre pourquoi la Mitsva de la Souccah est la Mitsva «facile» de D.ieu. Dans son approche de l’accomplissement des commandements de D.ieu, l’homme peut adopter l’une des deux attitudes suivantes : Il s’y engage par devoir. Il entrevoit alors le but de sa vie comme la réalisation de ses propres ambitions personnelles. Et en même temps, il reconnaît que D.ieu est le Maître de l’univers, Celui Qui l’a créé, lui a donné la vie et Qui continue à le soutenir à chaque moment de son existence. Ainsi se sent-il obligé, par devoir, d’obéir aux commandements de D.ieu. Ou bien alors, l’individu considère son engagement dans l’accomplissement des Mitsvot comme le but de son existence. Il comprend que «Je n’ai été créé que pour servir Mon Créateur». Il reconnaît comme vérité que c’est là son véritable «moi» et l’accomplissement et la réalisation ultimes de ce qu’il est. Si nous observons la première approche, celle qui considère l’observance d’une Mitsva comme celle d’un devoir, nous considérerons certaines Mitsvot «faciles» et d’autres «difficiles». Il se peut que nous les accomplissions toutes, peut-être même avec bonne volonté et même avec joie, mais nous en trouvons certaines agréables et pleines d’inspiration et d’autres plus difficiles voire lassantes. Les dépenses de temps, d’efforts et d’argent que nécessite une Mitsva peuvent également affecter le degré de difficulté que nous ressentons dans son accomplissement. Mais lorsque nous considérons l’accomplissement de la Volonté de D.ieu comme le terreau même de notre vie, le concept de «Mitsva difficile» n’existe pas. Toutes les Mitsvot sont «faciles» car elles ne nous sont pas imposées dans notre vie, elles sont notre vie. En fait, il n’y a pas de clivage entre les domaines de notre vie appartenant aux Mitsvot et ceux sans Misvot. Quand nous vivons pour implanter dans la création le but Divin, notre vie toute entière devient une quête unique pour nous lier à notre Créateur et servir Sa volonté. Et quand nous appliquons le modèle de la Mitsva de la Souccah à tous les commandements de D.ieu, ils prennent alors tous la qualité de la Souccah qui englobe tout.
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Le Secret de la colombe Le Saint-béni-soit-Il ne nous fait voir et entendre ce qui pourrait ressembler, si peu soit-il, à notre « Moi » intérieur afin que nous puissions en tirer un enseignement. Apercevoir le pécheur dans sa déchéance pourra réveiller notre sensibilité et nous stimuler a rechercher en nous les traces infimes d’un péché semblable. Mais gare à celui qui reste indifférent comme ce fut le cas des explorateurs que Moise avait envoyés pour inspecter le pays d’Israël. Ils n’ont pas tiré une leçon du cas de Miryam qui a été recouverte de lèpre pour avoir médit de son frère. Ils n’ont pas hésité à dénigrer la Terre Sainte et ils ont été sévèrement punis. Observons bien notre entourage pour connaitre enfin notre propre caractère et nos imperfections. Un mot d’enfant pourra nous servir a concrétiser notre étude :
rendre visite à sa sœur Ruth qui s’était installée en ville, dans une belle demeure. Les retrouvailles furent joyeuses et la jeune femme proposa à son frère de se reposer dans une chambre confortable et luxueuse. Zalman ouvrit la porte de sa chambre et se trouva face à face avec un grand miroir, objet totalement inconnu de lui, il vit donc, dans la pièce, un homme qui le regardait . Furieux, il enjoignit a « l’intrus » de sortir immédiatement, et il associa le geste à la parole. Le « fameux personnage » en fit autant. Devant une telle insolence, il leva un poing menaçant qui fut imité, sans retard, par cet « indésirable ». Il aurait bien voulu employer la force contre ce personnage récalcitrant, mais il n’osa pas, le prenant pour un grand ami de la famille. Il sortit précipitamment pour conter sa mésaventure à sa sœur. Ruth comprit aussitôt la cause de ce malentendu. Très fine psychologue, elle lui expliqua doucement, tout en le calmant, qu’il s’agissait d’un bon garçon, d’une grande sensibilité, et qu’il fallait être affable avec lui et lui sourire gentiment. Les voila tous deux de retour dans la chambre. Zalman sourit au miroir qui aussitôt lui rendit la politesse, et ce fut un concours d’amabilité! Cette histoire peut paraitre burlesque, néanmoins elle nous apporte un message vivant d’une grande portée.
Yossi, un petit garçon de deux ans, a fait une bêtise et a été grondé par sa mère. Il pleure à gros sanglots, passe devant l’armoire à glace, s’arrête et dit au miroir en pleurant : - Pourquoi tu pleures aussi ? C’est pas toi qu’on a grondeé, c’est moi! Ne ressemblons-nous pas, parfois, à ce petit garçon quand nous nous adressons à notre mari, tout en le regardant : - Pourquoi as-tu cet air grognon ? C’est moi qui suis vexée, pas toi! Nous voulons rapporter un autre récit qui éclaire notre sujet d’une lumière éclatante : Zalman était un paysan rustre et naïf qui n’était jamais sorti de son village. Un beau jour, il décida de Page 36
La femme qui se regarde dans le grand miroir et observe son mari, un peu à la façon du proverbe qui affirme : « Dis-moi qui tu fréquentes, je te dira qui tu es », pourra capter un message qui lui fera découvrir les secrets de son cœur et de son âme, puisque ce qu’elle voit, c’est ce qui se trouve en elle. Notre étude englobe seulement les cas classiques de l’existence et non les situations extrêmes ou le mari est un être marginal qui ne peut évidemment pas servir de référence. Dans un miroir grossissant, souillé ou déformant, on ne peut point obtenir une image nette et réelle. La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al P149
Gardes ta langue !
Eshet Hail
Réparation de la faute de la parole
Le mérite de la veuve
Après un discours public dans lequel j’avais démontré la gravité de cet interdit, quelqu’un m’a posé la question : « Je sais que j’ai transgressé cet interdit des centaines de fois, et je ne me souviens même plus des noms des personnes pour aller leur demander pardon ! De plus, comme je suis un ben Torah, nombreux sont ceux qui m’ont pris en référence et ont appris de moi à ne pas surveiller leurs paroles !
Quand le Cha’agat Arié a été obligé de quitter Minsk, il a connu une période de pauvreté et de destitution.
Comment pourrais-je à présent me faire pardonner par le Maître du monde ? » Voici la réponse : nos Sages ont dit « Les tsaddikim se font pardonner par le même élément avec lequel ils ont fauté. » C’est pourquoi cette personne devra enseigner ces notions en public, en se basant sur les ouvrages des décisionnaires qui donnent la halakha à ce sujet (Le Rambam dans la chapitre 7 de Hilkhot De’ot, et le Séfer Ha’Hinoukh dans la parachat Kedochim : il y est expliqué que cet interdit n’est pas inférieur aux autres interdits de la Torah, et que dans de nombreux détails il est même plus grave. Il devra donc enseigner tous ces principes et s’efforcer de les mettre en application. Alors Hachem lui pardonnera certainement ses fautes passées, et l’aidera à ne plus trébucher à l’avenir. Que D. aide tous ceux qui Le craignent à se comporter ainsi, et qu’Il amène la délivrance, rapidement et de nos jours, Amen. (Kevod Chamayim)
On raconte qu’à cette époque, il n’avait même pas un Talmud à la maison et il devait l’emprunter, ce qui n’était pas chose facile en ce temps-là, car celui qui avait un Talmud à la maison en avait besoin lui-même. Il apprit que chez une certaine veuve qui habitait son quartier il y avait un Talmud complet, ce qui à l’époque était considéré comme un objet de prix. Cette veuve le conservait précieusement, car c’était un objet de valeur. Ce souvenir de son mari parlait à son coeur et lui donnait du courage à chaque fois qu’elle le regardait. Rav Arié Leib la supplia de lui prêter le Talmud, jusqu’à ce qu’elle accepte de lui prêter à chaque fois un certain traité, et quand il le savait par coeur, il le lui rendait et en prenait un autre à la place. Sachant qu’il se passerait beaucoup de temps avant qu’il ne puisse recevoir de nouveau ce même traité, il l’étudiait à fond et répétait encore et encore, jusqu’à ce qu’il le possède parfaitement. Un jour, il dit qu’une grande part de sa Torah était due au mérite de cette veuve.
Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
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Salade d'orge perlée aux pommes, graines de grenade et pignons de pin
Côtelettes d'agneau glacées à la grenade Ingrédients, pour 6 pers:
Ingrédients, pour 6 pers: 1/3 tasse de pignons de pin, 1/4 tasse plus 2 cuillères à soupe d'huile d'olive extra-vierge, 3 cuillères à soupe de vinaigre de vin blanc 1 petite échalote émincée (2 cuillères à soupe), Sel et poivre fraîchement moulu, 4 tasses d'orge perlée parfumée au thym, 1 grosse pomme acidulée comme Honeycrisp, épépinée et coupée en morceaux de 1/2 pouce 1/2 tasse de graines de grenade (à partir de 1 grenade) 1/2 tasse de persil plat haché
3/4 tasse d'huile d'olive extra vierge, 10 gousses d'ail hachées, 1/3 tasse de mélasse de grenade, 3 cuillères à soupe de menthe séchée écrasée, 2 cuillères à soupe de romarin séché, écrasé Sel, Poivre fraîchement moulu Trois carrés d'agneau français de 2 1/4 livres, coupés en côtelettes individuelles Compote de prunes aux herbes et aux épices.
Recette :
Recette
Préchauffer le four à 350°. Étaler les pignons de pin dans une assiette à tarte et faire griller jusqu'à ce qu'ils soient dorés, environ 5 minutes. Laisser refroidir. Dans un bol, fouetter l'huile avec le vinaigre et l'échalote et assaisonner de sel et de poivre. Ajouter l'orge perlée parfumée au thym, les pignons, la pomme, les graines de grenade et le persil; mélanger avant de servir.
Dans un grand bol, fouetter l'huile d'olive avec l'ail, la mélasse de grenade, la menthe, le romarin, 2 cuillères à café de sel et une généreuse pincée de poivre. Ajouter les côtelettes d'agneau et les retourner pour les enrober du glaçage à la grenade; laisser reposer à température ambiante pendant 30 minutes.Pendant ce temps, allumez un gril ou préchauffez une poêle à griller. Assaisonner légèrement les côtelettes de sel et de poivre; griller à feu modérément élevé, en les retournant, jusqu'à ce qu'ils soient légèrement carbonisés à l'extérieur et mi-saignant à l'intérieur, de 4 à 6 minutes. Servir l'agneau avec la compote de prunes.
La salade sans les pignons de pin peut être réfrigérée pendant la nuit. Amener la salade à température ambiante avant de servir.
Papillote de saumon à la grenade Ingrédients, pour 2 pers:
2 pavés de saumon, 1 grenade, le jus d'1 citron, cresson, huile d'olive, sel, poivre Recette : Préchauffez le four à 180°C. Déposez les pavés de saumon sur deux grandes feuilles de papier aluminium. Versez un filet d'huile d'olive puis quelques gouttes de jus de citron sur le dessus de chaque pavé. Salez et poivrez à votre convenance. Vous pouvez aussi utiuliser du poivre aux 5 baies et également des baies roses. Coupez en deux la grenade et récupérez ses graines. Parsemez-les au-dessus de chaque pavé et ajoutez un peu de cresson. Refermez les papillotes et placez-les sur une grille du four, à mi-hauteur et enfournez pendant 15 min. Servez de suite avec du riz votre saumon et sa grenade fraîche.
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Rosbif aux champignons et à la grenade Ingrédients, pour 4pers:
800 g de rosbif, 4 gousses d'ail, 400 g de champignons, 80 g de grains de grenade, 2 c. à soupe de persil haché / thym , 8 c. à soupe d'eau, margarine, sel, poivre. Recette
Faites dorer le rôti sur toutes ses faces dans une grande casserole. Salez et poivrez selon votre goût. Ajoutez les champignons émincés et l'ail haché. Couvrez et laissez cuire environ 40 min. Déglacez ensuite avec l'eau et poursuivez la cuisson à feu doux pendant encore 10 min. Pendant ce temps, faites fondre un peu de beurre dans une poêle. Faites revenir les grains de grenade pendant 2 minutes. Réservez. Coupez le rôti en fines tranches et servez-le dans les assiettes. Accompagnez-le de champignons et de grains de grenade. Décorez de persil haché. Dégustez votre savoureux rosbif aux champignons et à la grenade. Pour un rosbif plus tendre, vous pouvez le couvrir d'une feuille d'aluminium et d'un torchon à la sortie du four.
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Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel
Adrien Moche Ben Israel Michael Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Richard David ben Arlette Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie
HILLOULOT TSADIKIM 1 Tichrei: Sarah Imenou. 3 Tichrei: Guedalia ben Ahi’quam. 7 Tichrei : Zebuloun fils de Yaakov Avinou 10 Tichrei: Rabbi Akiva.
15 Tichrei: Yaakov Avinou 18 Tichrei: Rabbi Na’hman de Breslev 19 Tichrei: HaGaon Rabbi Eliahou Zalman - le Gaon de Vilna 25 Tichrei: HaRav Moché Soffer - le ’Hatam Soffer 29 Tichrei: Chimon le Juste - le Kohen Gadol
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SPECIAL MOIS DE TICHRI Tranchez votre Chance Achetez la veille de Rosh Hashana un nouveau couteau et aiguisez le, puis gardez toute l’année sans l’utiliser il vous permettra de vous ouvrir les portes de la Parnassa, Réussite Financière.
Une bouchée pour une protection à l’année Manger de la Matsa qui a été préparé pour Pessa’h pendant les repas de Rosh Hashana pour être protégé et méritant devant le tribunal celeste.
Un Seder de Segoulot Il est important de manger chaque ingredient du seder de Rosh Hashana
car ils sont en soit des segoulot très forte comme il est écrit dans la Guemara : Kritout daf 6, Oriot daf 12, et Yoma.
La kedoucha et ses cadeaux Il faudra penser au tevot « »איet « »הpendant toute la repetition de la Amida de Moussaf de Rosh Hashan et de Kippour et demander à D. une de ses 3 choses: la richesse, des enfants Tsadikim ou d’avoir le Rou’ah Akodesh et apres lire le Yehi Ratson qui se trouve dans les siddour. Pendant la repetition de la Amida de la Nehila de kippour il faudra demander a D. de meriter la Torah comme il est men-tionne dans le livre des Mekoubalim zatsal.
7 pour 7 spécial Kipour La veille de Kipour, les celibataires devront manger 7 seoudot sur du pain pour leur ouvrir les portes du mariage b “h En effet 7 Seoudot contre 7 Brahot de la Houpa
La soucca du Bonheur Segoula pour ne plus être triste et dépressif ou colérique de faire la Mistva de la soucca selon tous ses préceptes et ordonnances.
7 jours pour une vie Segoula de vivre dans votre Soucca pendant les 7 jours de Souccot vous fait mériter la longévité dans ce monde ci.
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.13 Darou, fils de Papa. Dévav de H’arouv. Rabbi Dossa, fils de Harkinass. Rabbi Dossa de Malh’iya. Rabbi Dossa, fils de Tavate. Doustayi, homme du village de Yatma. Rabbi Doustayi Bérabbi Yanaye. Rabbi Doustayi Bérabbi Yéhouda. Rabbi Doustayi de Bira. Rabbi Dousti Sava. Rabbi Doustayi, fils de Matoune. Rabbi Doustayi Mibé Yéchévav. Rav Dimi, fils de Chichna. Rav Dimi, fils de Yitsh’ak. Rav Dimi, sans plus de précisions, qui n’est autre que Bar Yossef. Rav Dimi, fils de H’inena. Rav Dimi, fils de Néh’èmeya, fils de Rav Yossef. Rav Dimi, frère de Rav Safra. Rav Dimi, fils de Abba. Rav Dimi, fils de Rav Houna de Damarine (autre version : Rav Dimi, fils de Rav Kahana). Rav Dimi, fils de Livayi. Rav Dimi de Néharda’ha. Rav Dala, fils de Tavyoumi. Rav Dalya. Rav Danièl, fils de Rav Kétina. Danièl H’ayata (le tailleur). Rabbi Déroustayi.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
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