Magazine Familly Torah Kislev 2021

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Directeur : Borei Olam

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

SPECIAL HANOUCCA

Directeur commercial : Rephael Hai

Pages 4-9

Publicité et Abonnement :

IDEES CREATIVES

Tel. : 050.229.65.22

Pages 10-11

E-mail : famillytorah@gmail.com Site : https://famillytorah.fr : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : Familly Torah : +972 (0)50.22.965.22

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LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 14-15 LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 16-20 ENFANTS Pages 21

CALENDRIER HABBAD Pages 23-25 VIVRE SON TEMPS Pages 28-31 RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 34 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA CHEMOT ATSADIKIM Pages 36

RECETTE Pages 34 SEGOULOT

Avec le Soutien de :

Pages 40

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

DEDICASSE : A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral. De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

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Hanouka Hanouka 5782 commencera le 25 Kislev 5782 soit le lundi 29 Novembre 2021. Nous allumerons donc la première lumière le dimanche 28 Novembre au soir. La dernière lumière sera allumée le dimanche 5 Décembre au soir. Signification & Origine A l’époque du second Beth Hamikdach, les autorités grecques prirent des mesures de répression contre le peuple Juif. Elles empêchèrent la pratique des mitsvot ainsi que l’étude de la Torah. Les grecs s’approprièrent les biens, l’argent et les filles des Juifs. Ils pénétrèrent dans le Temple et le saccagèrent. Une famille de Cohen Gadol, les ‘Hachmonaïm, réussirent miraculeusement à prendre le dessus et délivrèrent le peuple Juif le 25 Kislev. Mais lorsqu’ils voulurent rallumer la grande Ménorah du Beth Hamikdach, ils ne trouvèrent aucune « huile pure » hormis une fiole dont la quantité n’aurait dû suffire que pour un seul jour. Un miracle se produisit et l’huile brûla huit jours, le temps de se procurer de l’huile pure. Pour se souvenir de ce miracle, les sages de l’époque ont institué de se réjouir durant ces huit jours, de louer Hachem et d’allumer des lumières chaque soir afin de proclamer et de diffuser le miracle de Hanouka. Il est interdit de jeuner et de prononcer des éloges funèbres durant ces 8 jours de ‘Hanouka. Cependant il est permis de travailler. La mitsva de l’allumage C’est l’allumage lui-même qui constitue la mitsva. C’est pourquoi, il faudra s’assurer que toutes les conditions nécessaires pour la validité de la mitsva soient présentes au moment de l’allumage (quantité d’huile, hauteur, courant d’air, etc.). Il est interdit de se servir de la lueur diffusée par les lumières de ‘Hanouka pour s’éclairer. Il est également interdit d’allumer une autre flamme ou une cigarette à partir de ces lumières. Il faut allumer les bougies de Hanouka avec beaucoup de soin car c’est une mitsva extrêmement précieuse par laquelle nous proclamons le miracle et remercions D. des prodiges qu’il a accomplis pour nous. Il nous est enseigné dans le traité Chabbat (23b) que celui qui respecte cette mitsva scrupuleusement mérite d’avoir des enfants érudits en Torah. Quand allumer ? Le moment idéal (lekhat’hila) pour l’allumage commence juste après la sortie des étoiles et dure 30

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minutes.

Si 30 minutes se sont déjà écoulées depuis la sortie des étoiles alors on réalisera cette mitsva dès que possible afin de pouvoir diffuser le miracle au maximum (tant qu’il y a encore des passants dans la rue). Mais en cas de force majeure on pourra allumer toute la nuit. Le Ben Ich ‘Hai nous précise qu’on ne doit pas manger ni même étudier avant d’allumer. Et si nous avons entamé un repas ou commencé à étudier, on devra s’interrompre pour allumer. Hanoukia VS. ‘Arvit Les jours de ‘hanouka, 2 mitsvot se présentent à nous à la sortie des étoiles : La prière de ‘Arvit et l’allumage de la ‘Hanoukia. Il existe un principe dans la halakha qui donne la priorité à ce qui est plus fréquent. Dans notre cas, la mitsva de l’allumage de la ‘Hanoukia ne dure que 8 jours alors que prier ‘Arvit est constant tous les jours de l’année. Ainsi il faudra faire la tefila d’Arvit avant d’allumer les nerot de ‘Hanouka. Sachant qu’il est possible d’avancer et de prier la téfila de ‘Arvit avant la sortie des étoiles, ces 8 jours de ‘Hanouka, il est préférable de prier ‘Arvit un peu plus tôt et ainsi pouvoir allumer la ‘Hanoukia immédiatement après la sortie des étoiles. Hanoukia VS. Lecture du Chema

Dans le cas où on a prié ‘Arvit avant la sortie des étoiles, il faut relire le Chema après la sortie des étoiles. Comme la lecture du Chema le soir est une obligation constante tous les jours de l’année, il faudra lire le Chema avant d’allumer les nerot de ‘Hanouka. Préparation de la ‘Hanoukia Le ‘Hafets ‘Haim, dans son explication de la halakha (Mishna Beroura), nous précise qu’il est bien et juste de préparer la ‘Hanoukia alors qu’il fait encore jour afin de pouvoir l’allumer à son retour de la synagogue immédiatement à la sortie des étoiles. Où placer les lumières ? Sachant que les nérot de Hanouka sont allumées dans le but de diffuser le miracle, il est important de positionner la ‘Hanoukia à un endroit visible de l’extérieur. La ‘Hanoukia doit être idéalement située entre 24 et 80 cm du sol. Il faut allumer les lumières à l’endroit où elles resteront. Si le chef de famille est alité et ne peut se lever, on ne pourra pas lui apporter la ‘hanoukia pour allumer les nerot puis la reposer à coté de la porte. Il faudra demander à une tierce personne d’allumer. Si on habite en maison, on placera la ‘Hanoukia à l’extérieur devant la porte d’entrée (du coté gauche, en face de la mezouza) ou s’il y a une cour/jardin entre la rue


et la maison, on la placera dans la rue, devant le portail (du coté gauche, en face de la mezouza. Si le portail ne nécessite pas de de mezouza, on la positionnera du coté droit). Si on habite en appartement, on la placera à la fenêtre qui donne sur l’extérieur afin qu’elle soit visible par un maximum de passants. En revanche, si la ‘Hanoukia ne peut pas être visible de l’extérieur (étage élevé (plus de 10m soit à partir du 4e étage environ), problème sécuritaire, etc.) alors il est important de la placer à l’intérieur de la maison à moins de 10 cm de la porte, au coté opposé à la mezouza. Cela permettra aux personnes qui rentrent « d’être entourées » de 2 mitsvot : la mezouza et la ‘hanoukia. Du faite que c’est l’allumage qui constitue la mitsva, il est donc très important de s’assurer que toutes les conditions nécessaires pour la validité de la mitsva soient réunies. C’est pourquoi, si on a allumé les nerot de hanouka et que le vent les a éteintes :

1.

Si elles étaient positionnées à un endroit où il peut y avoir un courant d’air, il faudra les déplacer puis les rallumer sans réciter la bénédiction.

2.

Si elles se sont éteintes accidentellement, d’après la stricte halakha, on n’est pas obligé de les rallumer. Mais celui qui veut être plus stricte et les rallumer (sans réciter la berakha), attirera la bénédiction sur lui. Pour tout cas particulier, il est conseillé de se référer au Rav de votre communauté. Avec quoi allumer ? Toutes les huiles et toutes les mèches sont valables pour allumer les lumières de Hanouka, mais la meilleure façon de réaliser cette mitsva est d’utiliser de l’huile d’olive. Bien que les bougies de cire soient valables, il est mieux d’utiliser de l’huile d’olive car c’est avec de l’huile d’olive que s’est produit le miracle mais aussi car la lumière produite est plus belle. Le Rav Mordekhaï Eliyahou (Zatsal) nous précise que la meilleure manière de réaliser cette mitsva est d’utiliser de l’huile d’olive consommable et produite en Israel. Il faut mettre suffisamment d’huile pour que les lumières brûlent au moins une demi-heure.

a concerné les hommes comme les femmes. Sachant également qu’une femme, Yehoudit, a joué un role majeur dans la délivrance du peuple Juif de l’emprise grecque. Une femme qui habite seule doit également allumer les nerot de ‘Hanouka. Les femmes ont pris le minhag de ne pas faire de travaux ménagers (hormis la préparation des repas) tant que les lumières de ‘Hanouka brillent (soit une demi-heure minimum) afin qu’elles sachent qu’il est interdit de se servir de la lueur diffusée par les lumières de ‘Hanouka pour s’éclairer (dans certaines communautés, les hommes ont aussi cette habitude). Une mitsva liée au foyer Chaque foyer a l’obligation d’allumer les lumières de Hanouka. Nous avons l’habitude que ce soit le père qui allume et acquitte ainsi son foyer. En revanche, si le mari rentre tard ou est en déplacement, il est indiqué et même recommandé qu’il charge son épouse d’allumer les lumières de Hanouka à la tombée de la nuit et il sera acquitté par cet allumage malgré son absence (il pourra s’il le veut les allumer sans berakha de son coté ou à son retour). On pourra, pour habituer les jeunes enfants (en âge d’être éduqué), leur faire allumer les flammes « supplémentaires » (c’est à dire, les autres nerot à l’exception de la première qu’on allume).

Le minhag de nos frères achkenazim est d’allumer une ‘Hanoukia par membre du foyer à l’exception de la femme qui est acquittée par son mari. Comment allumer la ‘Hanoukia ? D’après la stricte Halakha, la mitsva est d’allumer une flamme par jour mais le minhag de nos jours est d’ajouter une flamme supplémentaire chaque jour dès le 2ème jour ainsi le huitième jours il y aura 8 nerot allumées. Le premier soir, on allume à l’aide du chamach (flamme supplémentaire) une lumière puis on en ajoute une de plus chaque jour jusqu’au huitième soir où on en allumera huit.

Si on a utilisé des bougies trop petites, ou que la quantité d’huile n’était pas suffisante, il faudra éteindre les flammes, remplacer les bougies par des bougies plus grandes ou rajouter de l’huile puis allumer de nouveau les flammes mais cette fois ci, sans bénédictions. Qui doit allumer ? Les femmes & ‘Hanouka Malgré le principe que les femmes sont dispensées des mitsvot qui sont liées à un temps spécifique (tsitsit, tefilin, soucca, etc.), les femmes sont concernées par l’obligation d’allumer les nérot de ‘Hanouka car le miracle de ‘Hanouka

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Suivi du Tehilim 30 ‘‫ל‬: Mizmor shir ‘Hanoucat abiyit leDavid.

Les bénédictions à réciter

Le premier soir de ‘Hanouka on récitera bénédictions avant d’allumer les lumières :

3

Dans le cas où l’on se sert du chamach pour l’allumage, on pensera à l’allumer avant de réciter les bénédictions car c’est une flamme ordinaire qui n’est pas concernée par la mitsva.

‫ברוך אתה ה’ אלקינו מלך העולם אשר קדשנו במצותיו וצונו‬ ‫להדליק נר חנכה‬

Après avoir allumé la première lumière obligatoire on chantera le texte « Ha-nerot halalou… » tout en allumant les flammes « supplémentaires ».

> Sur la mitsva d’allumer les nerot de ‘Hanouka :

• •

Baroukh ata Ado-naï, Elo-hènou, melekh haolam, asher qidéshanou bemitsvotav, vètzivanou lahdlik ner ‘Hanouka

Béni Tu es, Hachem, notre D. Roi de l’univers, qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous as prescrit d’allumer la lumière de ‘Hanouka > Sur les miracles :

‫ברוך אתה ה’ אלקינו מלך העולם שעשה נסים לאבותינו בימים‬ ‫ההם בזמן הזה‬

Baroukh ata Ado-naï, Elo-hènou, melekh haolam, chéassa nissim laavoteinou bayamim hahem bazéman hazé

Béni Tu es, Hachem, notre D. Roi de l’univers, qui as accompli des miracles pour nos ancêtres, en leur temps, à cette époque-ci > Sur le temps :

‫ברוך אתה ה’ אלקינו מלך העולם שהחיינו וקימנו והגיענו לזמן הזה‬

Le Ben Ich ‘Hai et Le Mishna Beroura lui nous éclaire sur le texte « Ha-nerot Halalou). Sans compter les 2 premiers mots qui signifient « Ces lumières-là : », ce passage contient 36 mots qui correspondent aux 36 lumières qui seront allumées lors de la fête de ‘Hanouka. Les 2 premiers mots eux contiennent huit lettres qui sont une allusion aux 8 jours de ‘Hanouka. Oublier d’allumer Si on n’a pas allumé avant le lever du jour, on allumera alors sans berakha dans la journée. Quelqu’un qui n’a pas pu allumer du tout les lumières de ‘Hanouka, ne pourra plus remplacer la ou les allumage(s) perdu(s). Il continuera à allumer le même nombre de lumières que tout le monde en récitant la berakha. Dès qu’il allumera pour la première fois, il récitera également la bénédiction de chéhé’héyanou.

Baroukh ata Ado-naï, Elo-hènou, melekh haolam, chéhé’héyanou vékiyémanou véhiguiy’anou lazéman hazé

Etre invité pendant ‘Hanouka

Dans le cas ou on est invité et que l’on dort chez des amis ou de la famille, on sera acquitté par l’allumage du chef de famille. On n’aura donc pas le droit d’allumer avec berakha dans la chambre qui nous est réservée.

Béni Tu es, Hachem, notre D. Roi de l’univers, qui nous as maintenus en vie, nous as soutenus et nous as permis d’atteindre ce temps Les autres soirs, on ne récite que les deux premières berakhot. Après l’allumage des bougies on récite: ‫הנרות הללו אנו מדליקין על הניסים ועל התשועות ועל הנפלאות שעשית לאבותינו‬ ‫בימים ההם בזמן הזה‬ ‫על ידי כוהניך הקדושים וכל שמונת ימי חנוכה הנרות הללו קודש הם ואין לנו רשות‬ ‫להשתמש בהם אלא לראותם בלבד כדי להודות לשמך על נסיך ועל נפלאותיך ועל‬ ‫ישועותיך‬ Haneirot Hallalu anu madlikin, Al hanisim v'al hanifla-ot V'al hat'shu-ot v' al hanifla-ot She-asitah la-avotei-nu Bayamim ha-heim ba-z'man azeh. Al yidei ko-ane’ha hakedoshim V'hol shmonat yemei ‘hanukah. Haneirot hallalu, kodesh heim Ve-ein lanu reshout lehishtameish bahem Elah lirotam bilvad. Kedei le-odot lishim’hah Al nise’hah ve-al niflei-ote’hah ve-al yeshou-ote’hah. Ces bougies, nous allumons en souvenir des miracles et des victoires et des prodiges, que tu as mené pour nos ancêtres en ces jours la en ces temps la, par le biais de tes prêtres saints. Durant les 8 jours de ’Hanoucca, ces bougies sont consacrées. C’est pourquoi nous ne pouvons en faire usage si ce n’est de les contempler, en signe de reconnaissance a Ton Nom, pour Tes miracles, Tes prodiges, et Tes victoires.

Rajout : « ‘al hanissim » On rajoute dans les ‘amidoth (prières quotidiennes) que l’on récite les jours de ‘Hanouka, le passage ‘al hanissim qui mentionne le miracle de ‘hanouka. Le premier soir de ‘hanouka, on fera la prière de ‘Arvit avant l’allumage tout en mentionnant le miracle de ‘hanouka dans la ‘amida, bien qu’on n’ait pas encore allumé la ‘hanoukia. On dit également Hamazone.

‘al

hanissim

dans

le

Bircat

Se rendre au cimetière pendant ‘Hanouka Comme nous l’avons vu, les sages de l’époque ont institué de se réjouir et de louer Hachem pendant ces jours de ‘Hanouka. On ne fait donc pas d’éloge funèbre pour un disparu. Il est préférable également d’éviter de se rendre au cimetière (même pour la fin des 7 jours ou du mois de deuil) car la proximité avec la tombe du défunt éveille le chagrin et les pensées douloureuses.

Il est mieux d’aller se recueillir avant ‘Hanouka.


En revanche les règles de deuil sont maintenues, que l’on soit dans la semaine, le mois ou l’année.

BEIGNETS ET DONUTS...DE HANNOUKA !!!!

Hanouka & Chabbat Vendredi soir La veille de Chabbat, avant le coucher du soleil on allume d’abord les lumières de ‘Hanouka puis celle de Chabbat. Comme les lumières de ‘hanouka doivent brûler au moins une demi-heure après la tombée de la nuit, il faudra mettre suffisamment d’huile pour que les lumières puissent brûler une demi-heure après la sortie des étoiles. Samedi soir

A la sortie de Chabbat, on fera d’abord la havdala puis on allumera les lumières de ‘hanouka (dans le cas où on fait la havdala à la synagogue et que l’on souhaite égale-

ment allumer la ‘Hanouka alors on allumera d’abord la ‘hanoukia puis on fera la havdala dans le but de retarder la sortie de Chabbat mais aussi de diffuser au maximum le miracle). Que faire de l’huile restante ? A la fin de ‘Hanouka, s’il reste de l’huile dans les réceptacles de la ‘Hanoukia (qui n’a pas complètement brûlé), il est interdit de l’utiliser car elle a été réservée pour la mitsva de l’allumage des nérot de ‘Hanouka et donc possède une certaine sainteté. On ne pourra donc pas s’en servir pour manger, cuisiner ou pour allumer les nérot de Chabbat. Il faudra la brûler complètement afin de ne pas l’utiliser pour un autre usage. Il en est de même pour une mèche ou la cire d’une bougie (certains les gardent pour les bruler avant Pessa’h avec le Bi’our ‘Hamets). En revanche, il n’est pas interdit d’utiliser l’huile qui reste dans la bouteille d’huile achetée pour ‘Hanouka.

Il est conseillé d’émettre une condition verbale avant la fête

INGRÉDIENTS: 2 Oeufs, 1 sachet de levure déshydraté, 60 grs de sucre, 60 grs de beurre ou margarine, 250 ml de lait ou lait de soja, 1 pincée de sel, 1 cuillère à café de vanilla , 500 grs de farine ou un peu plus RÉALISATION Dans la cuve de la MAP, mettre le lait et la levure, l'oeuf, puis tous les autres ingrédients sauf le beurre en terminant par le sel. Lancer le programme pâte de la MAP. Rajouter le beurre au bip ou dans votre robot quand la pâte est homogène et à été travaillée un moment. La pâte doit avoir la consistance d'une pâte à pain souple qui ne colle pas aux doigts (au départ il est normal que la pâte soit collante :elle doit adhérer au paroi du bol ou de la cuve pour finir par s'en détacher, la quantité de liquide dépend de la qualité de la farine utilisée). Laisser le programme se finir (si vous n'utilisez pas la MAP laisser reposer la pâte environ 1 heure). Lorsque le programme est fini, sortir le pâton de la machine et étaler la pâte sur votre plan de travail légèrement fariné sur une épaisseur de 5 mm environ. Découper des disques d'environ 6 cm de diamètre à l'aide d'un emporte pièce ou d'un verre pour former 10 à 15 petits beignets. Placer les disques sur une plaque à pâtisserie recouverte de film étirable huilé, et les couvrir également de film étirable huilé ou fariné et les laisser lever au minimum 30 minutes. (vous pouvez les couvrir avec un torchon propre si vous avez peur que la pâte colle au film) Chauffer de l'huile dans une friteuse ou dans une poêle et quand l'huile est assez chaude (attention pas trop !) faire cuire les beignets deux à trois minutes de chaque côté. Sortir les beignets, les poser sur du papier absorbant puis les saupoudrer de sucre semoule ou de sucre glace.


Chansons de Hanouka Mi Yemalel

Mi yemalel g'vurot Yisra-el, Otan mi yimneh? Hen b'khol dor yakum hagibor, Go-el ha-am. Sh'ma! Bayamim hahem bazman hazeh, Makabi moshiyah ufodeh Uv'yamenu kol am Yisra-el, Yit'ahed, yakum veyiga-el. Qui peut raconter les choses qui nous ont frappé, Qui peut les compter? A chaque époque, se lève un héros Sauveur du peuple. Écoutes! Dans les jours d'antan en cette période Un Maccabée a sauvé et racheter Et de nos jours tout le peuple d’Israël S’unira, se lèvera et se ferra délivrer. Yémé Hahanoucca

Yémé Hahanoucca Hanoucca mikdachenou Be guil ou beshimha memalim et libeyenou Layla vayom sivoveinou nissov Soufganiot nouhal gam larov Aa(i)rou aadlikou Nerot Hanoucca rabim Al anissim veal aniflaot Acher ‘holelou amaccabim Les jours de Hanouccah l'inauguration de notre Temple Du bonheur et de la joie remplisse nos cœurs Nuit et jour nos toupies tournent Des beignets nous en mangerons la plupart Éclairez! Allumez! Beaucoup de bouges ide Hanouccah Sur les miracles et sur les prodiges qui ont provoqué des Maccabées. Ner li, ner li Ner li, ner li, ner li dakik, Ba hanoucca neri adlik. Ba hanoucca neri ya'ir, Ba hanoucca shirim ashir.

Ma bougie, ma bougie, ma petite bougie, Lorsque Hanoucca vient, je vais allumer ma bougie. Lorsque vient Hanoucca, ma bougie brillera,

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Yodim Atem li’hvod ma? Li’hvod Hahanouka

Avi hidlik nerot li, vechamach lo avouka Yodim atem li’hvod ma (x3), li’hvod HaHanoucca : (Refrain). Mori hevi sevivon li, be ofereth yetsouka (Refrain). Imi natna leviva li, leviva ’hama oumetouka (Refrain). Dodi natan techoura li, perouta a’hat che’houka (Refrain). Mon père a allumé des bougies pour moi, il a utilisé pour cela un flambeau Savez vous en quel honneur? (x3) En l’honneur de Hanoucca : (Refrain) Mon maitre m’a apporté une toupie, Une toupie en plomb forgé (Refrain) Ma mère m’a donné un gâteau, Un gâteau chaud et sucré (Refrain) Mon oncle m’a donné une pièce, Une pièce de monnaie frappée (Refrain)

AlHanissim

Hannérote halalou anou madliquim Âl hannissim vé âl hapourquane vé âl haguévourote véâl hattéchouôte vé âl hanniflaote vé âl ha né'hamote, ché âssita laavotéinou bayamim hahém bazémane hazé âl yédé Cohanéikha haquédochim. Ces chandeliers de lumières, nous allumons pour les miracles pour le salut pour les manifestations de la force pour les aides dans la détresse pour les prodiges pour les miséricordes que Tu as réalisés pour nos Pères en ces jours-là, en cette époque-ci, par Tes Cohanim saints.

Maoz tsour yeshouâti

Maôz tsour yéchouâti lékha naé léchabé(é)a'h. Tikhone béit téfilati vé cham toda nézabé(é)a'h. Léêt takhine matbéa'h, mitsar haménabé(é)a'h. Az égmor, béchir mizmor, 'hanoukate hammizbé(é)a'h. Forteresse rocher de mon salut, vers Toi il convient de louer. Restaure la Maison de ma prière et là, le sacrifice d'action de remerciement nous sacrifierons. A l'époque où Tu prépares l'écrasement du persécuteur en ses gémissements Alors j'achèverai par un chant vigoureux de louange, l'inauguration de l'autel.



IDEES CREATIVES - DIY


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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #38: Prendre des décisions La décision la plus importante concerne la réponse à la question : « Quel est le sens de ma vie ? » Nous ne cessons de prendre des décisions, qui, additionnées les unes aux autres déterminent globalement notre qualité de vie. La décision la plus importante concerne la réponse à la question : « Quel est le sens de ma vie ? ». On a souvent tendance à penser que les décisions ne se prennent qu’occasionnellement, lorsqu’un problème important surgit. Mais en réalité, nous avons constamment à faire des choix. Dès le réveil, nous nous posons des questions : que vais -je choisir de manger au petit déjeuner ? Comment vais-je aborder mon patron aujourd’hui ? Et ne parlons pas de la décision qui consiste à se retourner dans son lit en bâillant pour se rendormir ! L’effet cumulatif de toutes ces décisions, si futiles soient-elles, est ce qui détermine globalement notre qualité de vie. La Voie N° 38 s’intitule « Aino sam’eyach behora’ah », que l’on peut traduire par « Ne prends pas de décisions à la légère ». Bien entendu, toutes les décisions n’ont pas les mêmes effets. Si vous décidez de ne pas aller à Disneyland, vous ne raterez que Mickey, mais si vous ne possédez pas le discernement nécessaire pour réussir votre mariage, les conséquences risquent d’être dramatiques. Quand il s’agit de notre vie, il faut être sérieux. Demandez-vous : Que vais-je faire aujourd’hui ? Cette semaine ? Cette année ? Quel sens vais-je donner à ma vie ? Quelles sont les possibilités ? Quel but un être humain peut-il atteindre ? VIVRE, C’EST PRENDRE DES DECISIONS Réfléchissez aux conséquences que peut entraîner l’ignorance du but réel de la vie.

Celui qui affirme qu’il n’y a pas de réponse aux grandes questions philosophiques n’a probablement pas posé la bonne question à la bonne personne. Il nous faut réfléchir à ces questions et ne pas répondre à la légère : Comment devrais-je honorer mes parents ? Comment puis-je rester honnête en affaires ? Comment dois-je me sentir concerné par l’humanité ? Dieu existe-t-il ? Est-ce que je dispose du libre arbitre ? Y a-t-il un au-delà après la mort ? Quantité de personnes prennent des décisions capitales sans réfléchir. Nous avons souvent tendance à esquiver les choix difficiles. Nous n’osons pas poser de question au médecin de crainte de l’importuner. Ou bien nous choisissons un groupe d’amis dont la frivolité nous séduit, sans penser aux conséquences que cela pourra avoir. Ne tombez pas dans ce piège. Prenez le temps de vous poser des questions. Analysez vos décisions importantes. En fonction de quels critères les avez-vous prises ? Vous serez parfois surpris de constater avec quelle négligence vous avez fait des choix qui vont peser lourdement sur votre vie. SOYEZ SERIEUX DANS VOS DECISIONS. Choisir ce que vous allez faire de votre vie n’est pas moins important que de décider si vous devez ou non subir une intervention chirurgicale à cœur ouvert. Prendriez-vous cette décision à pile ou face ? Certainement pas ! Par conséquent, ne prenez pas de décisions importantes

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( ou ne donnez pas votre opinion) sur des sujets que vous n’avez pas étudiés sérieusement.

Ayez toujours présent à l’esprit le sens des responsabilités lorsque vous devez prendre une décision. Quel que soit le sujet en cause, étudiez-le à fond. Recueillez toutes les informations. Lorsque vous devez prendre une décision, détendez-vous. Ne vous sentez pas obligé de donner une réponse instantanément. Vous pourrez toujours le faire après avoir pris le temps de réfléchir. Entourez-vous de toutes les précautions nécessaires avant de faire un choix. Examinez les différentes options et leurs éventuelles conséquences. Devrais-je acheter cette maison ? Epouser cette personne ? Si vous prenez des décisions irréfléchies, vous serez amenés à commettre des erreurs qui pourront vous coûter cher. Le problème, c’est que , dans de nombreux cas, nos décisions n’ont pas de conséquences immédiates, ou du moins, ne pouvons-nous pas les percevoir. Devant une décision importante, assurez-vous que vous avez évalué avec le même soin les conséquences à long terme et celles à court terme. Parlez avec vos amis des conséquences potentielles de votre décision, peut-être vous feront-ils prendre conscience d’éléments que vous aviez totalement négligés. De même, lorsque des amis vous parlent de leurs problèmes, soyez très vigilants à ne pas franchir la limite qui existe entre donner un conseil à quelqu’un et prendre des décisions à sa place. Si on vous demande votre avis, ne commencez pas à imposer vos vues, à moins que vous ne soyez absolument certain de ce que vous avancez. Dicter à l’autre son comportement est une solution artificielle, et il finira bien souvent par vous en vouloir. DES DECISIONS QUI N’EN SONT PAS

Vous connaissez certainement l’émission « On refait le Match ». Après coup, les fans de football refont le match, décrétant quelle tactique l’entraîneur ou le capitaine auraient dû adopter. Chacun donne son avis éclairé…sur les décisions prises par d’autres. Mais cela ne se limite pas au football. Nous aimons « jouer » à donner notre avis à la place de différentes personnes : « Si j’étais Président de la République», ou « Si j’étais le P.D.G. », ou « Si j’étais Dieu ». Soyez prudent. Emettre un jugement sur les erreurs des autres nous donne une fausse appréciation de notre propre sagesse. Il y a gros à parier que nous aurions commis les mêmes erreurs. APPRENDRE A DIRE « JE NE SAIS PAS ». Pour la société moderne, la connaissance va de pair avec l’importance. C’est pourquoi nous tombons parfois dans le


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg piège qui consiste à prétendre que nous connaissons quelque chose par crainte d’admettre qu’il n’en est rien.

L’erreur est humaine. Mais la pire des erreurs est l’entêtement. Si vous commettez une erreur et que vous n’osez pas la réparer, vous commettez une deuxième erreur. Prenez l‘habitude de dire « Je ne sais pas » lorsque vous discutez avec d’autres personnes. Même lorsque vous êtes sûr de vous, nuancez votre propos en disant : « Il me semble que… ». Si vous affirmez quelque chose avec trop d’assurance, vous risquez de ne plus oser modifier votre point de vue et de vous retrouver obligé de défendre une opinion qui n’est déjà plus tout à fait la vôtre. Il n’y a rien de honteux à dire « Je ne sais pas ». Connaître ses limites est un moyen de mieux mesurer ses manques en matière de connaissances. Cela permet également de ne pas donner aux autres une fausse image de soi, et ils ne vous en respecteront que davantage pour votre franchise. Peu de personnes reconnaissent volontiers leur ignorance. Demandez à quelqu’un de définir ce qu’est, pour lui, une personne de valeur, ou bien son idée du bonheur, ou encore le but de la vie ; il est peu probable qu’il reconnaisse n’y avoir jamais réfléchi ! De même, si nous ne nous sommes jamais demandé s’il y avait un Dieu, et s’Il avait parlé au mont Sinaï, il nous sera difficile de l’admettre. Ou encore, en ce qui concerne le libre arbitre, dont nous usons sans vraiment savoir de quoi il s’agit.

Laissez la place à une certaine souplesse dans vos décisions. Soyez ouvert à toute nouvelle information susceptible d’éclairer votre point de vue, et n’hésitez pas alors à modifier votre opinion. N’hésitez pas à vous tourner vers des personnes plus expérimentées que vous et tenez compte de leurs conseils. Ne jouez pas avec votre vie. EN QUOI « SAVOIR PRENDRE DES DECISIONS » EST UNE VOIE DE LA SAGESSE ? Vivre, c’est progresser. Si vous ne prenez pas de décisions, vous ne progresserez jamais. La décision la plus importante concerne la réponse à la question « Quel est le sens de ma vie ? » Prendre des décisions c’est prendre contact avec la réalité. Mieux vous serez informé, meilleurs seront les choix que vous ferez. Ne prenez jamais de décisions dans un domaine dans lequel vous n’êtes pas qualifié.

Prenez en compte les faits avec objectivité et sans parti pris. Comportez-vous comme un juge et non comme un avocat. Soyez prêt à reconnaître votre ignorance dans certains domaines si vous voulez mener une vie raisonnable et cohérente. Vous êtes le seul à choisir l’orientation de votre vie. Et si vous voulez la modifier, vous êtes le seul à pouvoir le faire.

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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a En première place ! J’étais tellement occupé, j’en avais par-dessus la tête de tous les projets sur lesquels on travaillait. Ça allait me prendre au moins une bonne heure. Ce niveau de stress me faisait mal dans les genoux et je souffrais beaucoup. Me plaignant de mon sort, me plaignant des défis du travail et doutant affreusement de mes capacités. De l’amertume, c’est ce qui me caractérisait à ces mêmes instants. En fait, c’est ce que j’ai ressenti durant toute la première année de mon mariage. Mes doigts parcouraient le clavier à une vitesse impressionnante quand j’essayais de taper mon papier. « Qu’en est-il de ma spiritualité ? Pourquoi a-t-on toujours besoin de ces fameuses deadlines ? » Me murmurai-je à moi-même en essayant de trouver des excuses à mon manque d’organisation. Je savais aussi que ce soir-là, ma femme et moi étions censés célébrer notre premier anniversaire de mariage, ce jour spécial de la première année. Ma femme était de bonne humeur, quant à moi, le stress pesait sur ma nuque, renforcé par la volonté d’en finir avec tout ce à quoi je m’étais engagé… Qui la ressentait seulement, la joie de cet anniversaire de mariage ? C’était la dernière chose que j’avais à l’esprit, si l’on définit la situation avec franchise et un peu de toupet. Nous n’avions rien prévu et selon mon emploi du temps chargé, le programme le plus parfait était de finir mon travail -qui avait commencé en début d’apres-midi- tard dans la nuit, de taper, taper et encore taper… jusqu'à ce que je termine tout mon travail. Mais ma femme avait d’autres projets. « Allez, David, viens ! On sort ! Je sais que tu as beaucoup de travail, mais c’est notre premier anniversaire de mariage… » .Elle me dit ce que je savais déjà. « Sortons et faisons quelque chose ! » Sa voix continua à résonner quand elle sortit de la pièce. Le stress me poussa à ronger mes ongles, dans l’impression que j’allais exploser. Oui, exactement ce dont j’avais besoin maintenant : des problèmes de couple ! En plus de projets pas finis, que je devais vraiment, mais vraiment terminer le plus vite possible. La miséricorde et la bonté du Créateur envers moi, agirent en ma faveur ce soir-là. Je n’explosai pas et je n’affichai pas non plus une mine déçue (même si je l’avais fait très souvent 0pendant cette première année de mariage…) Je fermai mon ordinateur portable et je cédai à la demande de ma femme. Non, ce ne fut pas chose facile. Parfois, nous en arrivons tous à des situations où nous devons juste les écouter, nos femmes, et laisser tout le reste en retrait. « Mettez-les en première place », comme le dit le Rav Chalom Arouch dans son livre Le jardin de la paix. Dans un des chapitres, le Rav explique : « Lorsque la femme voit que son mari fait tout son possible pour lui faire plaisir, alors elle se sent vraiment à la première place dans sa vie. Cette sensation est source de bonheur et lui apporte forces et vitalité. Et en fin de compte, l’homme est le seul à bénéficier de tout ce « rapprochement » auquel il travaille pour elle. Elle le lui rend au centuple ! Tout ce qu’il investit. Pourquoi ? Parce qu’il lui fait sentir qu’elle occupe la première place à ses yeux ! » Alors que nous descendions les escaliers de notre immeuble vers cette rue de Jérusalem où nous habitons, le mauvais penchant me prit pour cible. « David, à quoi penses-tu ? Tout laisser en plan et sortir maintenant ? Elle sait déjà que tu

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l’aimes, tu as suffisamment de choses à faire, sortir maintenant, c’est vraiment une perte de temps… » Me dit-il, d’une bulle qui apparut à côté de ma tête. Nous, les hommes, avons tendance à nous glorifier de notre travail. Oui, il y a aussi ceux qui agissent ainsi avec leur travail spirituel, mais c’est un sujet pour un autre article. Même si nous nous considérons comme de bons maris et faisons ce que nos femmes nous demandent de faire, je veux mettre quelques cartes sur table, et réfléchissez-y une seconde : est-ce que nous nous exécutons avec le sourire, ou bien donnons-nous l’impression qu’une tornade est en train de nous chambouler la tête ? Si vous avez répondu positivement à la première question, envoyez -moi un mail d’urgence, car je veux savoir comment vous faites ! En ce qui me concerne, ça ne me réussit pas toujours… Mais la plupart d’entre nous, qui ont répondu positif à la seconde option, doivent se demander : « Pourquoi est-ce que je travaille ? Pourquoi je progresse dans ma spiritualité ? » La vraie réponse est qu’en tant que chefs de famille, nous faisons des choses pour donner l’exemple. Par exemple, une personne qui étudie la Torah fait passer le message, celui d’écouter l’autre, de prêter attention à notre entourage et de savoir apprendre à renoncer. Oui, soutenir l’autre et faire face aux plaintes sans se défendre. Nous devons être des hommes et faire cette petite chose qui transforme la journée de nos femmes : sourire, afficher une mine amicale et chaleureuse. C’est le message de la Torah dans ce domaine. Nous nous dirigeâmes vers un café très sympathique. Sur le chemin, ma femme me dit quelque chose qui inonda mes yeux de larmes : « David, tu sais où on va ? Demanda-t-elle. - Euh… Prendre un café et un gâteau, non ? Répondis-je. - Oui, mais ce n’est pas tout. Dans 45 minutes, tu as un entretien privé avec le Rav Chalom Arouch ! » Dit-elle, émue. Je n’en revenais pas. Aucun mot ne parvenait à sortir. Les larmes continuèrent à monter et se mirent même à rouler sur mes joues. « Wow… J’ai presque ruiné ses plans avec mon travail et mon stress, comme souvent durant cette année… » Oui, ne pensant qu’à moi et pas à notre relation, obligé de finir ce que j’ai à faire… L’entretien avec le Rav ne fut pas très long, mais éternel. Je lui dis, animé d’une joie intense, que la raison pour laquelle ma femme affichait un sourire, c’était le merveilleux guide pratique dont il est l’auteur : Le jardin de la paix. Vous voulez des femmes heureuses ? Souriantes ? Si oui, lisez ce livre merveilleux, c’est réellement un guide pour une vie heureuse !

La rédaction de Breslev Israël


Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Enseigner à nos enfants Dans la société moderne, juive et non juive, enseigner est considéré comme une profession de choix et qui honore la personne qui la professe (même s'il ne s'agit particulièrement d'une profession lucrative). Dans le monde du “shtetl ” (mot yiddish pour “village”), la situation était différente. Le plus souvent, le melamed (l'enseignant) de jeunes enfants était une personne érudite pauvre qui ne pouvait exercer aucune autre profession. Le niveau de vie étant très bas, les familles d'une grande pauvreté confiaient leurs enfants à un melamed qui était responsable de leur enseigner les rudiments d'une éducation religieuse. Pour cet emploi à réputation peu glorieuse, l'enseignant n'avait pas été formé et il recevait le plus souvent un salaire de misère. De fait, un enseignant n'était généralement pas une personne que l'on respectait particulièrement. Les conséquences d'une telle situation étaient que de nombreux melamdim (enseignants) se sentaient frustrés de devoir exercer cette profession et la patience qu'il avait avec leurs élèves étaient des plus limitée. “Ménager les coups de verge, c'est haïr son enfant ; avoir soin de le corriger, c'est l'aimer.” (Proverbes 13:24)

Je vous demande, s'il vous plait, de me donner des nouvelles de mon précieux et estimé petit-fils Israël, puisse-t-il vivre longtemps. Va-t-il à l'école ? Connaît-il les lettres de l'alphabet hébreu, ainsi que leurs voyelles ? Son melamed lui a-t-il enseigné les différentes bénédictions pour toutes les sortes d'aliments et boissons ? Etc.

Certes, les paroles du Roi Salomon sont remplies de sagesse. Cependant, dans le cas des melamdim, le recourt aux punitions physiques étaient quelques fois excessif et avait un effet dévastateur sur le comportement émotif des enfants et leurs relations futures avec leurs études religieuses. C'est ce problème qui est le sujet de la lettre de Rav Shimshon Barsky.

Sans le moindre doute, le melamed doit se comporter avec lui d'une façon aimable et ne jamais lui faire peur ou le menacer, sous aucun prétexte. L'esprit d'un enfant est extrêmement sensible. Par conséquent, nous ne devons jamais faire peur à un enfant ou le menacer pour aucune raison. Cela pourrait l'endommager énormément, que D-ieu nous préserve.

Rav Shimshon était un descendant de Rabbi Na'hman de Breslev. Durant les années qui précédèrent les purges staliniennes, il était un des principaux enseignants de la communauté breslev de la ville d'Ouman. Cette lettre fut écrite au début des années trente, peu de temps avant la désintégration de la communauté breslev et le meurtre, ou l'exil, de la plupart de ses membres.

Dites au melamed qu'il ne doit jamais faire preuve de colère ou de rage – dans aucune circonstance !

En 1935, lorsque le Rav Shimshon décéda sa famille s'enfuit en Pologne. De nos jours, la plupart de ses descendants vivent en Eretz Israël (en Terre d'Israël) ou dans la communauté de Brooklyn, à New York. La lettre est un des trois documents de ce type imprimés au début de l'ouvrage le plus connu de Rav Shimshon : le “Liqouté 'Etzoth” (“Conseils” dans sa version française) expliqué en yiddish et réimprimé en 1978. Récemment, une traduction en hébreu a été publiée sous le titre de “Guevouroth Shimshon”. La lettre de Rav Shimshon Béni soit D-ieu,

Il ne doit pas inculquer la peur à l'enfant pendant qu'il lui apprend à lire le livre de prières et à réciter les bénédictions… Plutôt, il doit établir avec l'enfant un rapport marqué par le calme, les bonnes manières, l'absence de colère et de rigueur. Tout cela doit être fait dans le but de ne pas peiner l'enfant. Sans la moindre excuse, le melamed doit faire tout ce que j'ai indiqué dans cette lettre. Puisse D-ieu vous aider à élever tous vos enfants dans les voies de la Tora et des bonnes actions, avec des bénédictions dans le domaine matériel et beaucoup de satisfaction sur le plan émotionnel (na'hath). Votre père, Shimshon. De nos jours, et même si on a inscrit nos enfants dans des écoles Juives ont a le devoir déduquer nos enfants et pour réussir cette mission le Rav Shimshon à travers sa lettre nous indique exactement la marche à suivre .

À mon cher fils, Nathan, et à toute sa famille, que tous puissent vivre. Rabbi Shimshon Barsky

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Voyez combien le Saint béni soit-Il est miséricordieux, en donnant à l’homme la possibilité de se juger, d’éviter ainsi la punition et de plus être récompensé pour son repentir ! Chacun doit peser le pour et le contre : si dans ce monde, les autorités judiciaires donnaient à l’inculpé la possibilité de confesser ses fautes, avant d’être pardonné et même fortement récompensé, qui ne profiterait pas de cette occasion ? Voici une parabole qui aidera à mieux comprendre à quoi ce monde ressemblerait si la justice y était comparable à celle pratiquée dans les hautes sphères : Un homme conduit sa voiture, brûle un feu rouge et est arrêté par un agent de la circulation. Le conducteur sort de la voiture et se repent. Il dit : Maître du monde, j’admets avoir brûlé ce feu rouge, je le regrette totalement, je Te demande pardon pour cette grande faute et je m’engage à ne plus jamais récidiver. FAIRE SON EXAMEN DE CONSCIENCE

La grande compassion du Créateur Comme nous l’avons dit, la voie est longue avant de devenir un Juste et la question se pose : comment l’homme peut-il mériter le parfait repentir, lorsqu’il défaille encore dans des fautes et transgressions ? Comment se garde-t-il du jugement quotidien, et des souffrances qui y sont associées ? Chacun veut finalement se repentir et accomplir la volonté divine dans son intégralité, et la voie est forcément longue ; est-il condamné à souffrir jusqu’à son parfait repentir ? Dans son infinie clémence, le Saint béni soit-Il donne le conseil suivant à l’homme. Si l’homme se juge chaque jour, il n’est pas jugé par le tribunal céleste, comme il est écrit dans le Midrach Raba (Michpatim, 5) : Le jugement ici-bas évite le jugement d’En -Haut. Il est écrit aussi dans le livre du Zohar : Lorsque l’homme se juge, qu’il effectue chaque jour un examen de conscience, confesse ses fautes, demande pardon au Créateur et s’engage à ne pas récidiver, le tribunal céleste ne le poursuit pas, mais le Saint béni soit-Il le juge directement, sans Son tribunal. Et lorsque le Saint béni soit-Il juge l’homme, celui-ci sort toujours innocent, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il est jugé par un tribunal, selon la loi. Qui peut en effet sortir innocent d’un tel jugement ? Mais le Saint béni soit-Il juge l’homme selon l’attribut de la miséricorde, au-delà de l’application stricte de la loi, et non seulement Il acquitte, mais Il donne aussi une récompense pour le mérite du repentir !

L’agent qui entend sa confession et sa demande de pardon, se calme aussitôt et lui dit avec le sourire aux lèvres : Au début, j’ai pensé vous punir ainsi : 1) une forte amende. 2) la suppression du permis de conduire. 3) une convocation au tribunal. Mais je vois que vous vous êtes repenti, tout est donc pardonné et de plus, vous méritez de recevoir une récompense pour votre repentir. L’agent sort un carnet de chèques et libelle devant le conducteur un chèque de la somme de cent mille Dollars, en appelant sur lui de nombreuses bénédictions et en lui souhaitant de voyager en paix ! Si le monde se conduisait ainsi en vérité, existe-t-il un seul conducteur qui ne se repentirait pas dans un tel cas, qui préférerait que son permis soit supprimé, recevoir une amende et une convocation au tribunal et perdre ainsi 100.000 Dollars ? Existe-t-il au monde un être aussi insensé? Il en va exactement de même dans le monde de la vérité ! Si tu crois que le Créateur du monde a donné à l’homme la possibilité de se repentir après chaque faute commise, pourquoi ne profiterais-tu pas de cette occasion ? Pourquoi n’effectuerais-tu pas ton examen de conscience où tu vérifierais tes actions de la veille pendant une heure chaque jour, afin de les corriger et éviter ainsi d’être jugé ? Tu n’as pas le temps ? Tu ne commets pas de fautes ? Tu es un Juste parfait ? Un homme croit-il pourtant qu’au lieu de s’isoler chaque jour, il est préférable de subir des souffrances dans les deux mondes à cause de ses fautes, et renoncer à la grande récompense du précepte du repentir ?

Vivre avec le sourire

Dans Sa clémence, le Saint béni soit-Il donne les moyens à l’homme de se juger, d’éviter le jugement d’En-Haut et de recevoir une récompense ! Il lui suffit de prononcer quelques paroles de confession et de regret ! Comme le prophète l’écrit : “Armez-vous de paroles et revenez à HaChem !” - c’est-à-dire que tout le repentir consiste en des paroles prononcées à HaChem ; des paroles de regret, de confession, de demandes de pardon, de prières et de supplications. Quel est l’homme insensé et indolent qui s’obstinerait à collectionner les nombreuses accusations portées contre lui et continuerait à subir beaucoup de souffrances dans ce monde, sans parler du compte ouvert qui l’attend dans le monde futur ?

L’homme qui s’isole (hitbodedouth) une heure chaque jour, sort aussi innocent du jugement de Roch HaChana, car il s’est repenti de ses fautes chaque jour de l’année.

Par conséquent, avec l’aide d’HaChem, apprenons à nous repentir chaque jour, découvrons quelle est la voie juste pour se juger soi-même afin que toute la vie se déroule dans le repentir.

De même, il est assuré qu’après cent vingt ans il sortira de ce monde-ci innocent et ne verra pas l’Enfer, comme il est rapporté dans ce Midrach : “Que tes habits soient purs à chaque instant”. Rabbi Elé’azar dit : Repens-toi un jour avant ton départ de ce monde. Ses disciples l’interrogèrent : L’homme sait-il quel jour il quittera ce monde ? Il leur répondit : A plus forte raison doit-il se repentir aujourd’hui, de peur de mourir demain. Ainsi il vivra constamment dans le repentir”.

Le conseil

Si l’homme veut donc éviter les souffrances, il doit apprendre à se juger, c’est-à-dire consacrer une heure chaque jour à effectuer son examen de conscience pour chaque pensée, parole et action ; s’il s’est conduit comme il le convient, ou non. Et il doit se repentir s’il ne s’est pas conduit comme il convient. La règle s’applique alors à lui : Le jugement ici-bas évite le jugement d’En-Haut.

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Chacun, homme ou femme, garçon ou fille, est tenu de se repentir chaque jour pendant une heure. Cette heure peut être choisie par l’homme selon sa convenance, le jour ou la nuit. Le lieu n’importe pas, pourvu qu’il soit retiré, comme un jardin, une forêt, une salle, une terrasse, etc. L’essentiel est que l’homme soit seul avec le Créateur, sans être dérangé et avec l’esprit tranquille. De même, il est possible de rester debout, s’asseoir ou marcher à son gré.


Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Pourtant il est conseiller de marcher, car la marche encourage la parole.

me désespère ou que je me renforce et me repente ? Il est évident qu’HaChem veut le repentir.

Au début de la conversation, chacun doit essayer de remercier le Créateur du monde, ensuite il racontera au Créateur du monde ce qu’il a vécu, en n’omettant aucun détail, depuis le temps de sa dernière conversation avec Lui, hier, jusqu’au moment présent où il Lui parle. Il Le remerciera pour les bonnes actions qu’il a mérité de réaliser et il examinera s’il les a accomplies avec la perfection requise ou s’il peut les améliorer. Il confessera ses fautes et se repentira. Il multipliera ses prières pour ses insuffisances et demandera au Créateur du monde de combler ses déficiences.

b) La confession orale. On doit confesser ses fautes d’après les paroles du Rambam étudiées précédemment : la confession, le regret, la demande de pardon et l’engagement de ne plus fauter. Lorsqu’on est encore privé des forces qui empêchent de fauter, comment peut-on s’engager de ne pas récidiver ? Voir la règle suivante :

Comment se repentir ? Le Rambam écrit (Lois du repentir, 1er chapitre) : “Lorsque l’homme transgresse un seul commandement, positif ou négatif, intentionnellement ou par mégarde, et se repent de sa faute, il est contraint de la confesser devant le Créateur du monde, comme il est dit : “Si un homme ou une femme a commis, etc. ils confesseront les fautes qu’ils ont commises”, c’est la confession par la parole. Cette confession est un commandement positif ordonné par la Tora. Comment se confesse-t-on ? On dit : “De grâce, HaChem. J’ai fauté, je me suis égaré, je T’ai désobéi. J’ai commis telle et telle action. Je les regrette, j’en ai honte et je ne veux plus jamais retomber dans ces fautes”. C’est l’essentiel de la confession et il est louable d’en dire davantage”. Fin de citation du Rambam. On en déduit que le repentir se compose de quatre parties : a) La confession. Il est nécessaire de détailler sa faute, en disant : “J’ai commis telle et telle action”. b) Le regret. Il est nécessaire de formuler des regrets sur sa faute. c) La demande de pardon. Demander pardon pour la transgression de la volonté du Créateur. d) L’engagement sur le futur. S’engager de ne pas récidiver. L’homme qui agit selon les paroles du Rambam et se confesse chaque fois qu’il faute, accomplit un commandement positif pour lequel il reçoit une récompense. Mais l’essentiel est que toutes ses fautes lui sont pardonnées : il n’est poursuivi d’aucun jugement et ne subit aucune souffrance. Chacun se juge lui-même Chacun possède une tendance naturelle à se juger lui-même, et en vérité l’homme se juge constamment, mais d’une manière erronée, avec de faux concepts qui, en général, le conduisent à la conclusion qu’il se conduit mal, qu’il ne réussira pas, qu’il ne peut se corriger, qu’il doit être déprimé et brisé à cause de ses fautes, qu’il ne peut se pardonner, etc.

Bien entendu, c’est une erreur qui conduit l’homme au désespoir, à s’éloigner du Créateur et à tomber dans l’athéisme, que D-ieu nous en garde. Il est très important de se souvenir que le mauvais penchant est moins intéressé par la faute elle-même, qu’à la mélancolie qu’elle entraîne ! Lorsque l’homme commet une faute, que D-ieu nous en préserve, ce n’est pas tellement la faute qui l’éloigne d’HaChem béni soit-Il, mais plutôt la mélancolie et le désespoir. Lorsque l’homme se juge d’une façon adéquate, il se rapproche davantage d’HaChem après sa chute, car l’éveil que la chute a déclenché en lui et le travail de correction l’amènent à une perfection qu’il ne pouvait atteindre avant sa chute. Les règles du jugement Le jugement correctif de l’homme consiste en ces sept règles : a) HaChem veut le repentir, non pas la mélancolie ! Avant tout, on doit toujours se demander : La volonté divine veut-elle que je

c) HaChem ne fait pas subir à l’homme une épreuve qu’il ne peut surmonter ! En d’autres termes, Il ne lui fait pas subir une épreuve où il est impuissant à se corriger par l’étude et la prière afin de mériter de la surmonter. L’homme doit donc s’engager à étudier le sujet de sa faute et à prier pour accomplir ce qu’il a appris ; ce qui le conduit à la règle suivante : d) L’étude. Il doit consacrer un temps chaque jour pour étudier dans les livres et écouter les enregistrements traitant du thème qu’il doit corriger. Il est nécessaire aussi de revoir son étude et d’en dégager les points essentiels. Par exemple, en établissant, de préférence sur un cahier, une liste des aspects répugnants d’un défaut ou d’une faute, face à la liste des louanges de sa réparation, et en dressant un résumé des conseils donnés pour cette correction. Bref, on doit approfondir le sujet afin de le connaître parfaitement. e) La prière peut agir sur tout ! Il faut consacrer chaque jour un temps pour prier sur ce thème et croire que la multiplication des prières peut tout corriger et aider à maîtriser le sujet. On doit détailler la prière en utilisant ce qu’on a appris pour que la prière devienne riche de contenu. Dès le début, il faut savoir qu’il est nécessaire de prolonger longtemps la prière et qu’il ne faut pas s’attendre à voir un résultat immédiat. Après le prolongement de la prière et le sentiment qu’on mérite d’être récompensé de ses efforts, il faut passer à la règle suivante : f) Aucun mérite ne me revient ! L’homme doit savoir qu’il ne lui revient aucun mérite, qu’HaChem béni soit-Il ne lui doit rien et qu’il demande un cadeau, depuis la première jusqu’à la dernière prière, patiemment, sans précipiter le cours des choses, sans se décourager. Il doit encore savoir qu’il peut prier longuement et pendant longtemps, et qu’il peut tout corriger. g) Remercier et rendre hommage. Afin de pouvoir prolonger sa prière, il est nécessaire de rendre hommage chaque jour du fait qu’il a le mérite d’étudier et de prier quotidiennement sur ce thème. De plus, il doit méditer, être attentif et rendre hommage pour chaque sujet maîtrisé. Ainsi il se renforcera beaucoup, en accordant une valeur à son travail. Il doit aussi rendre hommage pour les sujets qui lui restent à atteindre, car ils sont encore éloignés pour son bien et en fonction des forces dont il dispose en ce moment même, et c’est la meilleure situation pour lui. Il doit savoir que rien n’adoucit davantage les jugements que les hommages que l’homme rend au Saint béni soit-Il. Lorsque le Créateur voit que l’homme accorde de la valeur au fait qu’Il lui permet de prier sur sa faute - qu’il apprécie cela, progresse et croit que son éloignement est pour son bien - Il lui donne alors la force de continuer. Pratiquement, rendre hommage est l’expression de la foi de l’homme en la providence divine particulière et que tout est un don gratuit. Au contraire, s’il ne rend pas hommage, cela montre qu’il n’y croit pas vraiment. Sache que cette règle du remerciement est à la fois la dernière et la première ; c’est comme un cercle. Car en vérité, lorsque l’homme réalise son travail divin, il doit toujours commencer par le remerciement pour toute chose. À suivre...

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a puissé-je recevoir de cette nourriture une puissante volonté à Te servir, la volonté de croire en Toi, la volonté de faire Ta volonté, etc. Il suffit de quelques mots de prière pour que l’acte de manger soit complètement différent. Tu as prié ? Voilà le changement ! On doit prier avant d’entrer chez-soi : Maître du monde, aide-moi à instaurer la paix entre ma femme et moi, que règne entre nous un grand amour, un respect mutuel et la joie. Maître du monde, aide-moi à distinguer entre ce que je dois dire et ce que je ne dois pas dire. Sois avec moi, car je ne sais rien. C’est Toi qui dois instaurer la paix chez moi. Lorsque l’homme vit avec le principe de ‘C’est ma force et ma puissance’ et qu’il pense ‘Je’ sais faire la paix’, il ferait mieux d’amener un policier avec lui … Mais lorsqu’il vit dans la prière, il pénètre chez-lui avec HaChem, et il est alors certain qu’il méritera la paix domestique. Etre avec D. toujours

Prier pour toute chose Lorsque l’homme pratique chaque jour une heure d’hitbodedout, il mérite de recevoir un présent merveilleux : il s’habitue à parler de tout à HaChem ! C’est alors qu’il commence à parler à HaChem toute la journée ; qu’il Lui demande conseil avant d’entreprendre quoi que ce soit ; qu’il Lui rend hommage pour chaque chose qu’il mérite d’effectuer ; et qu’il prie et supplie pour chaque détail de sa vie. C’est alors qu’il vit vraiment avec HaChem. Cinq mots résument ce monde-ci : Sans - Prière - C’est - Sans HaChem. Sans la prière, c’est vivre sans HaChem. Autrement dit : Prier c’est vivre avec HaChem, car HaChem est la prière. Toute chose réalisée avec la prière, l’est avec HaChem. Toute chose réalisée sans la prière, l’est sans HaChem. Lorsque l’homme prie, HaChem est avec lui.

Lorsque l’homme ne prie pas, il reste avec son ego, son orgueil, ses mensonges, son hérésie et avec le principe de ‘C’est ma force et ma puissance’. C’est afin de changer cela que l’homme doit parler de tout avec HaChem et faire chaque chose avec la prière ; c’est-à-dire avec HaChem. Dès lors, la vie devient très douce et très facile. Car il n’existe rien de plus facile que de parler à HaChem, qui est le Maître de toutes les forces. Celui qui parle à HaChem active toutes les forces du monde, afin qu’elles viennent à son secours et pour son bien. Parler au Créateur de l’univers est ce qu’il y a de plus simple. Il suffit d’ouvrir la bouche, puis on s’adresse au Créateur du monde dans sa propre langue, avant d’entreprendre quoi que ce soit ! Parle à HaChem de toute chose. Pour chaque chose de la vie, avant toute rencontre, sur tous les sujets ; l’éducation des enfants, la paix au ménage, la guérison, le gagne-pain, etc. Tout doit être selon HaChem, tout doit être conçu dans la prière. Que rien ne soit réalisé avec l’ego, mais que tout soit fait avec HaChem. Bien entendu, chacun comprend qu’on ne peut rien faire sans HaChem, et à première vue il semblerait qu’on n’innove rien sur ce point. Mais l’homme ignore comment rester constamment avec HaChem, alors que c’est très simple : il suffit de Lui parler sans avoir recours à une quelconque préparation préliminaire. Il suffit d’ouvrir sa bouche et de parler, en chaque lieu et en tout temps, avec les mots les plus simples : c’est alors qu’on vit avec HaChem. Par exemple : L’homme doit parler au Créateur de l’univers avant de manger : Maître du monde, donne-moi à manger. Merci beaucoup pour la nourriture que Tu me donnes. Puissé-je avoir le mérite de manger dans la sainteté et dans la pureté, lentement et calmement ; dire la bénédiction posément, que le peu que je mange me rassasie, que tout ce que je mange soit curatif ;

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Il en va de même pour chaque chose. Par exemple, s’il veut étudier avec son enfant, s’il a un rendez-vous à la Mairie, ou dans un lieu semblable, il doit savoir que le Créateur fixe toute chose et que les employés ne sont que des marionnettes entre Ses mains. Seul le Créateur décide de ce qui se passera dans le monde. Le Créateur du monde veille sur chaque euro et chaque centime : où il sera, qui le détiendra et où il arrivera. L’homme doit croire au Créateur du monde et en Sa providence. L’essentiel de la foi est de parler au Créateur du monde. Cette notion revient sans cesse dans le Liqouté Moharan où Rabbi Na'hman de Breslevinsiste et souligne : Tu crois - Parle au Créateur du monde. Tu ne parles pas ? C’est le signe que ta foi est très faible. Car celui qui a la foi, parle et il s’agit de parler activement… Celui qui ne parle pas, montre que sa foi est quasiment nulle. HaChem se trouve constamment à tes côtés. Il est vraiment avec toi et t’accompagne, comme le dit le roi David : ‘HaChem est ton ombre, à ta droite’. Comme l’ombre de l’homme l’accompagne en tout lieu, et ne se fait pas attendre un seul instant, de même le Créateur est vraiment collé à l’homme – à chaque souffle, chaque aspiration, chaque mouvement – et ne l’abandonne pas, ne serait-ce qu’une fraction de seconde. Comme Il ne te quitte pas, tu ne Le quitteras pas ! Comment est-il possible de ne jamais Le quitter ? En Le remerciant, en Lui présentant des requêtes, en Lui demandant conseil, etc. La plus haute perfection Ce fondement se retrouve dans les écrits de la majorité desgrands d’Israël. Voici ce qui est écrit dans les Epîtres du‘Hazon Ich : ‘N’est-il pas prodigieux de pouvoir épancherson âme et confier ses inquiétudes à son Créateur, comme unhomme avec son ami et que le Saint béni soit-Il l’appelle ‘un enfant choyé’? Un des plus grands rabbanim de Jérusalem du dernier siècle, rabbi Yossef ‘Haïm Zonnenfeld, que son mérite nous protège, disait toujours : ‘Lorsque l’homme s’habitue à parler sans cesse au Saint béni soit-Il, il parvient à une grande perfection, la plus élevée qui soit.’ On connaît aussi la coutume du ‘Hafets ‘Haïm, que son mérite nous protège, de parler chaque jour à HaChem, dans la langue parlée. Et il est rapporté par tous les saints justes, que leur mérite nous protège, que cette coutume – qui consiste à se tenir une heure chaque jour devant le Créateur du monde et Lui parler à coeur ouvert – rapproche beaucoup la rédemption. Pour résumer ce qui précède, si nous pratiquons chaque jour l’isolement, si nous vérifions et soupesons nos voies, il est certain que nous pourrons mériter de corriger ce qui requiert une réparation, avec l’aide d’HaChem, béni soit-Il. A suivre...


L’histoire de la confiance. Part5 Le roi revint le voir, et vit que tout était préparé devant lui, et qu'il était très heureux. Il est entré et a dor-

mi, comme avant. Et il lui a demandé comme avant, et l'autre a répondu comme avant. Le roi alla donc convoquer le ministre et lui ordonna de ne tirer aucun argent du Trésor pour payer aucun de ses hommes ce jour-là. Le matin, l'homme s'est rendu chez le ministre pour recevoir son salaire journalier, et le ministre ne voulait pas le payer. Il lui a demandé : « Mais n'avons-nous pas convenu que vous me paieriez chaque jour ? Il répondit que le roi avait décrété de ne payer personne ce jour-là. Et tout ce qu'il a discuté avec lui était en vain. Le ministre a dit : « Il vaut mieux que je vous paie pour deux jours demain, mais aujourd'hui il est impossible de vous payer. Qu'est ce qu'il a fait? Il alla et brisa un morceau de son épée, et fixa un morceau de bois à sa place, et la différence ne pouvait pas être discernée de loin. Puis il alla polir ce morceau de métal et acheta avec lui son repas habituel. Le roi revint et vit que son bonheur était encore plus complet qu'auparavant. Il entra de nouveau dans la mai-

son et y dormit, et lui demanda comme auparavant, et il expliqua qu'il avait été obligé de casser un morceau de l'épée, et l'avait poli et acheté avec lui son repas. "Plus tard, quand je serai payé pour ce jour-là, j'utiliserai l'argent pour réparer l'épée, et les dommages ne seront pas du tout remarqués. Car je peux réparer toutes sortes de choses cassées, et il n'y aura aucun dommage à la propriété Du roi." Le Roi se rendit alors chez lui, et appela le ministre, disant qu'il y avait quelqu'un condamné à la peine de mort. "Alors appelez cet homme que vous avez engagé comme soldat et commandez qu'il soit spécifiquement celui qui le décapite." Le ministre a fait en conséquence. Il l'a appelé, et il est venu devant le roi. Et le Roi ordonna de rassembler tous les nobles, pour venir voir cette farce : Étant qu'il y avait un homme qui avait inséré un morceau de bois à la place de la lame de son épée. Alors l'homme se présenta devant le roi et tomba à genoux en demandant : « Mon seigneur le roi, pourquoi ai-je été appelé ? Le roi répondit : « Pour couper la tête du condamné à mort. Il lui répondit d'un air suppliant, disant qu'il n'avait jamais versé de sang de sa vie et que le

roi devrait donc choisir quelqu'un d'autre. Mais le roi lui répondit qu'il devait précisément verser le sang de l'homme. Puis il demanda au roi si la culpabilité de l'homme était certaine. "Je n'ai jamais versé de sang de ma vie, d'autant plus difficile qu'il me serait d'exécuter quelqu'un dont la culpabilité n'était pas assurée." Le roi répondit qu'il était incontestable que l'homme était coupable, car il y avait certainement une condamnation précise. « Et maintenant, c'est précisément vous qui devez verser son sang. Voyant qu'il serait impossible d'influencer la décision du Roi, l'homme se tourna vers le Saint, Béni soit-Il et dit : "D.ieu Tout-Puissant, je n'ai jamais versé de sang de ma vie. Si cet homme n'est pas coupable, que le métal de mon épée se change en bois." Il dégaina son épée, et tout le monde vit que c'était du bois, et c'était un objet d'une grande hilarité. Et le roi vit que c'était un homme charmant, et il le laissa partir. . FIN.

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LE ADMOUR HAEMTSAI– RABBI DOV BER ET LE MOIS DE KISLEV 9 & 10 KISLEV DANS LE CALENDRIER HABBAD Les dates des neuf et dix Kislev sont intimement liées avec la vie du deuxième Rabbi de la dynastie Loubavitch, Rabbi Dov Ber, ou Admour Haemtsaï. Celui-ci naquit Le neuf Kislev 55341773. Il fut dénommé rétrospectivement « Admour Haemtsaï », ou « Rabbi intermédiaire », car les hassidim virent en lui un jalon entre Rabbi Chnéour Zalman, fondateur de ‘Habad, et le Tséma’h Tsédek, troisième Rabbi et petit-fils de Rabbi Chnéour Zalman. Ce dernier eut une relation de proximité particulière avec son petit-fils car il avait pris en charge son éducation à la suite du décès prématuré de sa mère. Le Admour Haemtsaï prolongea et développa la tradition hassidique fondé par son père avec des enseignements et des discours d’une profondeur et d’une puissance d’analyse exceptionnelles. Ils sont connus dans les écoles talmudiques ‘Habad jusqu’à ce jour pour être parmi les plus difficiles d’accès. Lui-même était connu pour une capacité de concentration telle qu’un jour, il n’entendit même pas tomber son fils de son berceau. C’est son père, Rabbi Chnéour Zalman, qui habitait à l’étage supérieur de la même maison, qui intervint et lui en fit la remarque. Le Rabbi rapportera cette anecdote pour nous enseigner que quelle que soit notre aspiration spirituelle, nous devons toujours rester à l’écoute d’un autre juif qui souffre, matériellement ou spirituellement.

Lorsque Rabbi DovBer de Loubavitch n’était qu’un jeune homme de seize ans, son père lui confia la tâche de servir de machpiya (guide spirituel et mentor) aux jeunes hommes de la communauté ‘Habad. Rabbi DovBer encouragea fortement ses disciples à se rassembler dans des farbrenguens informels pour s’inspirer et se réprimander mutuellement et se concerter sur les questions concernant le raffinement de leur caractère et leur service de D.ieu. « Regardez les choses ainsi, leur dit Rabbi DovBer. Lorsque deux Juifs se réunissent et que l’un dit à l’autre ce qui lui fait mal au cœur, le résultat est que deux âmes divines

affrontent une seule âme animale. » )Comme le père de Rabbi DovBer l’explique dans le Tanya, il y a deux âmes distinctes qui animent le corps : une « âme animale » et une « âme divine ». L’âme animale est motivée par les aspirations égoïstes de la vie matérielle ; l’âme divine l’est par la quête désintéressée de servir le Tout-Puissant. Mais l’âme animale, qui est totalement égocentrique, n’a aucun intérêt dans le triomphe d’une autre âme animale. Ce n’est pas le cas de l’âme divine, dont le seul désir est que la volonté de son Créateur soit accomplie. Lorsqu’une personne est seule aux prises avec ses maux spirituels, la lutte oppose ses deux âmes à l’intérieur d’elle. Mais lorsque deux personnes se réunissent, l’âme animale de chacune est terrassée par un double assaut de l’essence divine de l’homme.) La date du dix Kislev commémore le jour de la libération du Admour Haemtsaï après avoir été arrêté par les autorités russes. Les événements autour de cette arrestation et de cette libération se déroulèrent dans les années 5585-5587, entre 1825 et 1826. Ce n’est que récemment, en 1998, que les dates exactes de ces événements purent être établies à la suite de la découverte de son dossier d’accusation dans les archives russes. Le Admour Haemtsaï fut convoqué peu après les fêtes de Tichri 5586 à la suite de dénonciations calomnieuses. Il était accusé, entre autres, de collecter des fonds et de soutenir le pouvoir turc qui occupait à l’époque la terre d’Israël. En réalité, des membres de la communauté, par pure jalousie, avaient saisi des documents relatifs à la collecte de fonds pour les communautés pauvres d’Israël et les avaient falsifiés. Par respect pour le Admour Haemtsaï, les autorités ne l’arrêtèrent pas mais le convoquèrent au bureau central d’enquête de la ville de Vitebsk. Les interrogatoires et l’enquête durèrent environ un mois et demi, au bout desquels il fut innocenté et libéré le 10 Kislev 5587. Malheureusement, son état de santé se détériore à la suite de ces événements. Moins d’un an plus tard, le 9 Kislev 5588 – 1827, il quitte ce monde à l’âge de 54 ans. La tradition hassidique a retenu ce point commun avec les plus grands justes de l’histoire juive qui sont nés et décédés le même jour du calendrier. Cette correspondance dans le temps est la marque d’une vie où les années, comme les actions, sont pleines et entières.

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14 KISLEV 5689-1928 Date du mariage du Rabbi et de la Rabbanit 'Haya Mouchka, fille du Rabbi Rayats précédent Rabbi de Loubavitch. Voici un extrait du journal d'un des élèves de la Yechiva: "La bonne nouvelle selon laquelle le mariage de la fille du Rabbi Rayats, la Rabbanit 'Haya Mouchka et du Rabbi, devait se dérouler à Varsovie, provoqua une joie intense et une grande émotion, parmi les Juifs de Pologne, en général et les 'Hassidim 'Habad, en particulier. A l'époque, le Rabbi Rayats résidait à Riga, en Lettonie et il voulait que le mariage se déroule dans la Yechiva Tom'heï Temimim. Le 13 Kislev, des milliers de Juifs se réunirent à la gare ferroviaire pour accueillir le Rabbi et sa famille. Pendant la journée, arrivèrent de nombreux 'Hassidim 'Habad, venus de toutes les villes de Pologne et de Lettonie. Des invités vinrent également d'endroits encore plus éloignés. Le beau-père du Rabbi Rayats, en particulier, Rabbi Avraham Schneersohn, vint de Kichinev. A vingt heures, eut lieu le "repas du marié" pour les élèves de la Yechiva Tom'heïTemimim. Le Rabbi, le marié, les membres de la famille et de nombreux 'Hassidim y prirent également part. Au milieu de ce repas, le Rabbi Rayats prononça un discours 'hassidique introduit par "et tous tes enfants étudieront l'Eternel et grande sera la paix de tes enfants". Ce repas se poursuivit jusqu'à minuit, puis le Rabbi Rayats voulut danser avec les élèves de la Yechiva. Ceux-ci formèrent un cercle, au centre duquel le Rabbi Rayats dansa pendant un long moment. Le lendemain 14 Kislev, à dix sept heures, les invités commencèrent à se rendre chez le marié. Des gardiens avaient été placés à la porte de la Yechiva, car les invités n'étaient autorisés à entrer que sur présentation de leur carte. Des milliers de personnes vinrent et voulurent pénétrer dans la salle, mais la place limitée ne le permit pas. Dans la salle, il y avait une grande table, à la tête de laquelle était assis le marié, à sa droite le Rabbi Rayats et à sa gauche, Rabbi Avraham Schneersohn. De part et d'autre de la table, avaient pris place les invités importants, maîtres de la 'Hassidout, sommités rabbiniques ou responsables communautaires venus de toute le Pologne.

l'Admour Hazaken, une partie de l'Admour Haémtsahi, une partie du père de mon grand-père, le Tsémalh Tsédek, une partie de mon grand-père, père du grand-père de la mariée, le Rabbi Maharach, une partie de l'arrière-arrière-grand-père du marié, le Rabach, une partie de mon père, grand-père de la mariée, le Rabbi Rachab. Lorsque l'on cite une explication au nom de celui qui la donna, on doit considérer que celui-ci se trouve face à soi." Le Rabbi prononça ensuite un discours 'hassidique introduit par "va, mon Bien Aimé, à la rencontre de la fiancée". Après ce discours, le Rabbi Rayats se rendit, avec le marié, dans une pièce préparée à l'avance pour cela. Ils y passèrent un moment, puis le marié alla couvrir le visage de la mariée et l'on se dirigea ensuite vers le dais nuptial, qui avait été dressé dans la cour de la Yechiva. Plus de cinq milles personnes étaient alors présentes. Le couple fut accompagné par le Rabbi Rayats et son épouse, la Rabbanit Ne'hama Dina et par son oncle, Rabbi Moché Horenstein et son épouse, la Rabbanit 'llaya Mouchka, fille du Rabbi Maharach. Lorsque le couple se dirigea vers le dais nuptial, le Rabbi Rayats demanda de chanter la mélodie aux quatre mouvements de l'Admour Hazaken. Le Rabbi chanta lui-même, avec une immense concentration. Il célébra lui-même le mariage et récita seul les sept bénédictions, avec une intense ferveur, qui émerveilla tous les présents. Le repas du mariage eut lieu dans une des grandes salles de Varsovie. Le Rabbi Rayats passa à chaque table et distribua lui -même de la vodka à chacun. Lorsqu'il parvint devant les élèves de la Yechiva, il prononça quelques mots devant eux et dansa ensuite avec les directeurs et les professeurs. Après avoir dansé, le Rabbi Rayats regagna sa place et prononça un discours 'hassidique introduit par la phrase "Il créa la joie et l'allégresse", qui se poursuivit jusqu'après minuit. C'est ensuite seulement que le repas commença. Au milieu du repas, il demanda de distribuer un cadeau à tous, la reproduction d'un manuscrit de l'Admour Hazaken, accompagné d'explications manuscrites du Rabbi Rayats.La joie intense, le chant, la musique et les danses du mariage se prolongèrent jusqu'aux lueurs du jour. C'est vers sept heures du matin que chacun rentra chez lui. La Pologne n'avait jamais vu un aussi beau mariage. Loin de là, à Dniépropétrovsk-Yekatrinoslav, le mariage du Rabbi fut également célébré.

Un grand silence régna dans la salle, lorsque le Rabbi Rayats dit: "On sait qu'a l'occasion du mariage, les âmes des ancêtres, jusqu'à la troisième génération, viennent du monde de la Vérité. C'est le cas pour chaque famille juive. Mais, parfois, on peut aller au-delà de ces trois générations.

Ses parents, Rabbi Lévi Its'hak et la Rabbanit 'Hanna, qui ne pouvaient être physiquement présents, organisèrent un repas chez eux, auquel participèrent de nombreux Juifs de Yekatrinoslav. La joie se prolongea, tout au long de la nuit, dans la maison de Rabbi Lévi Its'hak. A propos de ce jour du 14 Kislev, le Rabbi dit, une fois (Si'hot 5714, page 119):

Pour inviter les âmes des Justes, nos saints maîtres, afin qu'elles assistent au mariage et bénissent le couple, nous prononcerons un discours 'hassidique dont une partie est de

"Cette date m'a lié à vous, les 'Hassidim."


Le 19 du mois de Kislev, le Youd Tet Kislev, est le jour anniversaire de la libération de Rabbi Schnéour Zalman de Liady, fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad, des prisons tsaristes. Cet évènement, pris dans sa linéarité, semble assez simple. Et pourtant, les ’hassidim lui accordent une signification de toute évidence très profonde. Les faits : en 1798 Rabbi Schnéour Zalman est, à la suite du Baal Chem Tov et du Maguid de Mézeritch dont il a été le disciple, l’un des grands Maîtres du ‘hassidisme en plein essor. Il se heurte à l’opposition souvent farouche des tenants du judaïsme synagogal d’alors, inquiets de ce mouvement qui embrase les masses juives laissées jusque-là à l’écart. Calomnies et machinations (on osera, par exemple, dénoncer l’envoi de subsides aux ‘hassidim de Terre Sainte, laquelle est sous la domination de l’empire turc, le grand ennemi de la Russie) aboutiront à l’arrestation du Rabbi par la police tsariste. Crime de haute trahison : Rabbi Schnéour Zalman est conduit à Petersbourg dans le sinistre fourgon noir dont la seule vue inspire la terreur. Il est emprisonné dans la terrible forteresse bâtie sur une ile au milieu de la Neva.

nécessaire de dévoiler la sagesse de la Cabbale. La ’Hassidout la porte en elle. Et les ‘hassidim savent aussi que le Baal Chem Tov a interrogé, au cours d’une élévation que nous sommes impuissants à seulement imaginer, le Machia’h, le Messie lui-même : « Maître, quand viendras-tu ? - Lorsqu'au dehors seront répandues les sources de ton enseignement ». Mais pourquoi, peut-on s’interroger, les dernières générations au mérite semble-t-il plus limité que les générations plus anciennes, doivent-elles recevoir pareille révélation ? Parce que, nous dit le Rabbi dans l’un de ses discours, « l’obscurité de l’exil se fait de plus en plus intense. Pour la vaincre, il faut donc avoir recours à une lumière de plus en plus forte. C’est pour cela qu’a été révélée l’âme de la Torah mettant en éveil et révélant les forces les plus profondes de l’âme juive ».

A son procès, le Rabbi doit répondre à de nombreuses questions sur les pratiques et la foi juives. On fait traduire en russe le Tanya, l’immense livre sur lequel il a travaillé vingt ans, dont il a pesé chaque mot, chaque lettre, un ouvrage fondamental de la ‘Hassidout.

Bien sûr, la dissémination de ces « sources » avait déjà commencé. Les disciples du Baal Chem Tov d’abord, puis ceux du Maguid (qui a quitté ce monde le 19 Kislev de l’année 1772) en avaient reçu le premier surgissement. Il s’exprimait par des commentaires d’une grande concision. Rabbi Schnéour Zalman, cependant, avait voulu aller bien plus loin. Expliquant largement chaque concept, il entendait apporter la dimension la plus profonde de la Torah à la population la plus large, à ce petit peuple à la vie humble et difficile, ignoré des pesants docteurs de la Loi.

Le 19 Kislev enfin, cinquante-trois jours après son arrestation, on annonce à Rabbi Schnéour Zalman qu’il a été reconnu innocent des crimes dont on l’accusait. Il est libre. Depuis, le 19 Kislev est une grande fête ‘hassidique : on l’appelle le « Roch Hachana, le Nouvel an, de la ‘Hassidout ». C’est que, pour les ‘hassidim, ce moment dépasse infiniment sa ponctualité historique. Il marque un tournant capital de notre histoire spirituelle telle qu’elle s’inscrit dans ce monde.

Certes, le Tanya peut être l’objet d’une étude méditative toute une vie durant sans même que soit dépassé un niveau encore assez superficiel de son sens. Mais l’important est d’entrer dans ce champ de sens-là dont la plénitude apparaitra avec l’ultime libération, celle des temps messianiques. Or, chacun, dans le Tanya comme dans toute la ‘Hassidout héritée de Rabbi Schnéour Zalman, peut trouver une entrée à sa mesure. Chacun peut recevoir les vivifiantes sources.

Un tribunal, ici-bas, a en effet tranché. Mais quelle était la question vraiment posée ? Le tribunal d’en-bas, le tribunal russe, renvoie à celui d’En-Haut. Et la question réellement débattue, celle qui était posée En-Haut et à la résolution de laquelle était attachée la sentence des magistrats tsaristes était celle-ci : Rabbi Schnéour Zalman, le grand Maître qui avait porté à un tel degré d’achèvement la pensée ‘hassidique, pouvait-il propager son enseignement ?

Ainsi, la libération de Rabbi Schnéour Zalman par un tribunal terrestre ne peut que signifier l’acquiescement du Tribunal céleste. Oui, les temps annoncés peuvent maintenant s’accomplir, désormais les sources de la Hassidout peuvent être pleinement libérées, jaillir avec une force encore inconnue et, partout, se répandre.

Quelques siècles auparavant déjà, Rabbi Yts’hak Louria avait annoncé que, dans les dernières générations, il deviendrait

Alors aussi, c’est l’horizon même du temps qui apparait et la fin de l’Histoire qui peut être aperçue. Comment les ‘hassidim pourront-ils jamais danser toute la grandeur, chanter toute la joie d’un tel moment ? Barou’h Ziegelman




Un héritage de rire PARACHA TOLEDOT

Avraham nomma le fils… que Sarah lui avait donné, Its’hak («rire»). Et Sarah dit : «D.ieu m’a fait rire ; tous ceux qui l’entendront riront pour moi» (Beréchit 21 : 3,6) Alors nos bouches seront remplies de rire et nos langues de chant (Tehilim 126 :2) La Torah se divise en 54 Paracha («sections» ou «portions») dont chacune est étudiée et publiquement lue à la synagogue, une semaine de l’année. Chaque Paracha possède un nom dérivé de ses versets d’ouverture. Mais rien ne détermine quel est le ou les mots choisis pour l’identifier. Pour donner un exemple, les sections commençant par les mots «et Kora’h prit…» et «et Balak vit…» sont respectivement dénommées Kora’h et Balak Mais la section débutant par «et Yaacov sortit…» est appelée Vayétsé («et il sortit») et celle qui s’ouvre sur «et Yehouda s’approcha de lui…» est appelée Vayigach «et il s’approcha») et non Yaacov et Yehouda. Les Maîtres ‘hassidiques expliquent que le nom de chaque Paracha renferme une leçon qui est liée au thème majeur de la section en tant qu’entité et acquiert une signification éternelle pour chaque génération. Ainsi chaque Paracha reçoit le nom le plus approprié et le plus significatif pour notre vie. La Paracha de cette semaine : Toledot («les chroniques» ou «la progéniture») prend son nom des mots qui l’amorcent : «et voici les chroniques de Its’hak». Mais il y a cinq semaines, nous avons lu une Paracha qui commençait par «et voici les chroniques de Noa’h» et cette section était intitulée : Noa’h. Bien sûr, le même nom ne pouvait être donné à deux reprises. Mais si le choix de Toledot ne se situait que par rapport au premier mot adéquat dans le verset qui ouvre la Paracha, on aurait dû s’attendre à ce que la section Noa’h soit appelée Toledot et notre section, pour la distinguer, aurait dû être appelée Its’hak. Il est donc évident que quelque chose dans les chroniques de Its’hak en fait une source plus adéquate pour nommer la Paracha Toledot que celle de Noa’h. Le commencement et la fin Car Toledot n’est pas un simple nom : c’est un mot qui embrasse le cosmos, s’étend tout au long du cours de l’histoire et décrit notre but dans la vie. Après avoir relaté la création du monde par D.ieu en six jours et Sa désignation d’un septième jour de repos, la Torah commence l’histoire de l’homme par les mots : «Voici les Toledot du ciel et de la terre à leur création…» Dix-huit livres et trois mille ans plus tard, la Torah conclut le livre de Ruth par les versets suivants : «Et voici les Toledot de Pérets : Pérets engendra ‘Hetsron, S’y étendre PARACHA VAYETSE La plupart des gens dotés d‘un cerveau seront d’accord avec l’idée qu’il est un instrument très utile. Mais tout le monde n’est pas unanime quant à la manière de s’en servir. Certains diront : «j’utilise mon intelligence pour surmonter les défis matériels et physiques de la vie : pour faire marcher mes affaires, écrire une thèse, acheter une maison, construire un bateau… Ce sont des circonstances où la raison et la logique servent de guides sûrs. Mais quand il s’agit de ma vie intérieure, de ma vie spirituelle, de mes convictions religieuses, de mon amour pour ma famille, du temps que je consacre à la méditation et à la prière, tout cela ne peut être rationalisé ou pesé avec les normes de la logique. Ce sont des domaines où je m’abandonne à mon subconscient, à mes intuitions.» D’autres empruntent une approche opposée : «Au contraire, avancent-ils, l’aspect spirituel de la vie est celui où les directives de la logique sont les plus nécessaires. Précisément à cause de sa spiritualité et de sa subtilité, c’est le domaine le plus apte à être corrompu. En ce qui concerne mes entreprises matérielles, je peux me permettre de laisser agir «le pilote automatique». De plus, elles n’ont pas tant d’importance pour moi. Si tout ne marche pas exactement comme cela se devrait, ce n’est pas la fin du monde. Mais dans ma vie spirituelle, qui est plus importante pour moi, je ne veux pas me tromper. Dans ce domaine, je réfléchis à chaque action, chaque pensée et

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‘Hetsron engendra Ram, Ram engendra Aminadav, Aminadav engendra Na’chon, Na’chon engendra Salmah, Salmah engendra Boaz, Boaz engendra Oved, Oved engendra Yichaï, et Yichaï engendra David ». Le Midrach explique : Le mot Toledot apparaît partout dans la Torah avec une orthographe déficiente (c’est-à-dire qu’il y manque la lettre Vav), à l’exception de deux occurrences : «voici les chroniques de Pérets» et «voici les chroniques du ciel et de la terre à leur création». Pourquoi dans les autres cas manque-til le Vav ? A cause des six Vav pris à Adam : sa luminosité, sa vie, sa stature, le fruit de la terre, le fruit des arbres et les luminaires… Car bien que le monde eût été créé parfait, cela fut endommagé par le péché d’Adam, et cela ne sera restauré qu’avec la venue de Machia’h, le descendant de Pérets. L’histoire de l’homme est un voyage de Toledot en Toledot, du monde parfait que D.ieu créa, à la perfection restaurée avec l’ère de Machia’h. Comme le déclare simplement Rachi : «Les Toledot des justes sont leurs bonnes actions». Noa’h et Its’hak Les accomplissements de l’homme apparaissent sous deux formes : «les chroniques de Noa’h» et «les chroniques de Its’hak». Le nom «Noa’h» signifie «tranquillité». Its’hak signifie «rire» Nombreux sont ceux qui rêvent de tranquillité et dévouent leur vie au but de transformer le chaos et le combat qui définissent notre existence présente en un monde tranquille. En fait, «la Torah fut donnée pour faire la paix dans le monde», pour unir ses forces et ses aspirations divergentes en un miroir harmonieux de la perfection de son Créateur. Mais l’on peut également arguer que l’existence la plus tranquille n’est pas une existence, que si le but de la création était la tranquillité, ce but aurait été également (ou mieux) atteint en ne créant pas du tout de monde. Il est peu étonnant, dans ces circonstances, que bien peu d’entre nous n’obtiennent de satisfaction durable de la tranquillité. Nous voulons plus de la vie que l’absence de désaccord. Nous voulons la joie, nous voulons le rire dans notre vie. C’est là le but ultime de la création : faire du monde une source de joie pour D.ieu et pour l’homme. Ainsi, s’il existe une section de la Torah appelée «Toledot», il s’agit des Toledot de Its’hak plutôt que celles de Noa’h. S’il existe une «chronique» qui porte l’histoire de l’homme et la «progéniture» qui résume les fruits de son labeur, c’est une chronique de joie et une progéniture de rire.

chaque sentiment et les soumet à l’outil le plus précieux que je possède : mon intellect.» Qui a raison et qui a tort ? Selon un Midrach fascinant, évoquant les habitudes de sommeil de Yaakov, les deux opinions sont erronées Dans le vingt-huitième chapitre de Beréchit, nous lisons comment Yaakov, en voyage de la Terre Sainte vers ‘Haran, passa la nuit sur le Mont Moriah, «le Mont du Temple» : «Il rencontra l’endroit, il y dormit, car le soleil s’était couché… et il s’étendit sur cet endroit.» Comme nos Sages ne cessent de le répéter, la Torah ne contient pas un mot ou une lettre supplémentaire. Ainsi quel est donc le sens du passage, apparemment superflu : «et il s’étendit sur cet endroit» ? (la Torah nous a déjà dit : «il y dormit»). Quel message renferment ces mots ? Le Midrach dit : Dans cet endroit il s’étendit, mais pendant les quatorze années où il avait été caché dans la maison de Eber, il ne s’était pas couché… Dans cet endroit, il s’étendit mais pendant les vingt années qu’il passa dans la maison de Lavan, il ne se coucha pas.» «Cette nuit», la nuit que Yaakov passa dans le lieu le plus saint de la terre, était encadrée par la période de sa vie la plus intensément spirituelle et la période la plus intensément matérielle. Pendant les quatorze ans qui précédèrent cette nuit, Yaakov avait été reclus dans la maison de son Maître Eber (l’arrière arrière-petit-fils de Noa’h), dévouant chacun de


ses instants à la poursuite de la sagesse divine. Et pendant les vingt années qui suivirent cette nuit, il allait travailler pour son oncle rusé, Lavan, s’occupant de ses troupeaux et amassant une fortune pour lui-même. Selon son propre témoignage, il se consacrait avec tant de dévotion à son travail qu’il affirme : «le sommeil avait fui mes yeux.» (Beréchit 31 :40) Mais durant la nuit unique qui s’interposa entre ces deux périodes et les unit, Yaakov «s’étendit». Une personne qui se couche positionne sa tête et le reste de son corps au même niveau. Ainsi, abandonne-t-elle l’avantage suprême que possède l’homme sur tous les animaux, le fait que, chez l’être humain, la tête est située au-dessus du corps. Parce que, comme l’enseignent les Maîtres de la ‘Hassidout, la position debout de l’homme est bien plus qu’un trait de son anatomie physique. Elle reflète plutôt une vérité plus profonde : dans l’être humain, l’esprit dirige le cœur, la tête est maîtresse du moi physique. Cela, écrit Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi dans le Tanya, est «la nature innée» de l’homme. Un individu qui se permet d’être contrôlé par ses émotions ou ses instincts est une personne qui a renoncé aux traits les plus importants de son humanité, à la primauté de l’homme sur l’animal. Cela, insiste le Rabbi, est la signification profonde du commentaire du Midrach indiquant que Yaakov ne se coucha pas pendant les quatorze ans qu’il passa dans la maison de Eber, ni durant les vingt années où il fut employé par Lavan. Yaakov nous indique que la loi selon laquelle «l’esprit dirige le cœur» s’applique à tous les domaines de la vie, de l’entreprise la plus spirituelle à l’occupation la plus matérielle. Tous les domaines de la vie, certes, sauf quand vous êtes sur le Mont Moriah. Parce qu’il existe également une vérité encore plus élevée. Une vérité qui transcende la matérialité et la spiritualité, une vérité qui surpasse à la fois l’esprit et l’instinct. D.ieu n’est ni spirituel ni matériel. Il a créé les deux royaumes

et est présent de la même façon dans les deux. Il nous fournit les moyens de nous relier à Sa vérité suprême dans les deux royaumes. La prière, par exemple, est un accès spirituel pour se lier à D.ieu alors que le don de charité en est un moyen matériel. Et Il nous a donné un guide, notre esprit rationnel, avec lequel nous pouvons naviguer dans ces deux domaines de la vie. Mais nous avons aussi besoin d’être liés à une vérité divine suprême qui dépasse l’esprit et la matière. En fait, ce n’est que grâce à cette relation que nous sommes capables d’habiter deux mondes si différents et même de les incorporer tous les deux dans notre vie. C’est la raison pour laquelle Yaakov devait passer cette nuit-là au Mont Moriah, site du Saint Temple, lieu de la Révélation divine à l’homme la plus profonde et de l’engagement ultime de l’homme dans son service divin : le lieu où la Vérité divine essentielle est manifeste. Ce n’est qu’une rencontre avec le «Mont Moriah» qui peut faire un pont entre «nos années chez Eber» et «nos années chez Lavan». Ce n’est qu’une rencontre avec le Mont Moriah qui peut faire coexister nos entreprises spirituelles et nos poursuites matérielles, dans une même vie, qui peut aboutir à ce qu’elles résident ensemble et en harmonie, qu’elles se nourrissent mutuellement et imposent les mêmes exigences d’intégrité. Mais au Mont Moriah il n’y a ni règles ni outil. Vous ne pouvez comprendre ni sentir, vous ne pouvez raisonner ni expérimenter. Vous ne pouvez que vous y abandonner. Vous ne pouvez que vous y étendre. Nos expériences du Mont Moriah sont très rares. Pour Yaakov, une seule nuit suffit pour trente-quatre ans. Ce qui est important n’est pas combien de fois cette expérience se produit ni combien de temps elle dure mais plutôt que son influence imprègne tout ce que nous faisons.

Comment se comporter avec Essav PARACH VAYICHLA’H

considère-t-il quelqu’un qui travaille dur pour amasser une fortune ? Ne devrait-il pas consacrer plutôt son temps à des occupations spirituelles ? La Paracha de cette semaine qui commence avec la rencontre fatidique entre Yaakov et Essav jette la lumière sur cette question. Des années auparavant, Yaakov s’était enfui d’Essav pour échapper à la colère de son frère. Essav pensait qu’il avait été privé, à tort, de son droit d’aînesse et des bénédictions de son père. Il voulait donc tuer Yaakov. Ce dernier s’était réfugié dans la maison de son oncle Lavan, bien loin à l’est de ‘Haran. Là bas, il s’était marié, avait élevé une famille et prospéré. Il avait amassé de gros troupeaux de moutons et de bétail. Il revenait donc à Canaan, sa terre natale. Sur le chemin du retour, il dut faire face à une confrontation avec son frère Essav. Y aurait-il la paix ? Finalement c’est ce qui se produisit, mais pas d’emblée. Yaakov fut tout d’abord informé qu’Essav avançait vers lui avec une armée hostile. Il prépara donc des plans d’urgence dont le plan de paix évoqué plus tôt. Son présent était accompagné d’un message de conciliation : «J’ai vécu temporairement avec Lavan et j’y suis resté jusqu’à présent. Je possède des bœufs et des ânesses, des moutons, des serviteurs et des servantes et je t’ai envoyé ce cadeau, pour trouver faveur à tes yeux». Nos Sages demandent : pourquoi Yaakov mit-il l’accent sur le fait que son séjour chez Lavan avait été temporaire ? Ils répondent que par ces mots : Yaakov était en train de dire quelque chose sur la nature de la richesse qu’il avait amassée. Il est vrai qu’il avait travaillé très dur et était devenu très riche. C’est pour cette raison, qu’il envoyait un cadeau important à son frère. Mais il voulait également lui signifier quelque chose à propos de son attitude par rapport à cette richesse. Les choses de ce monde sont très importantes mais elles ne sont que temporaires. Yaakov disait à son frère : le but principal de la vie n’est pas la richesse en soi mais la manière dont on utilise chaque détail de la vie dans le service de D.ieu. En fait, «j’ai vécu temporairement» s’exprime dans le texte

Pour se préparer à la rencontre avec son frère Essav, Yaakov utilisa plusieurs tactiques. Il savait que son frère était beaucoup plus puissant que lui. Essav possédait quatre cents guerriers. En face de lui, Yaakov n’était accompagné que de ses femmes et de ses enfants. Et son fils aîné n’avait que douze ans. Ces enfants devaient devenir les fondateurs du futur peuple juif. Survivraient-ils ? Yaakov tenta la conciliation, lui envoyant un imposant cadeau constitué de plusieurs espèces de bétail. Il réussit à convaincre Essav d’accepter ce présent. Cela impliquait une acceptation de la part d’Essav de l’existence de Yaakov et le fait qu’il était dans son droit quand il avait reçu la bénédiction de leur père. En même temps, Yaakov pria D.ieu dans une magnifique prière exprimant son humilité. Il exprimait son sentiment de n’être pas méritant de tous les bienfaits que D.ieu lui avait déjà attribués. Enfin, il se prépara au combat. Sa tactique, consistant à diviser en deux son camp, faisait partie d’une stratégie militaire. Il était complètement dépassé par le nombre et haïssait également l’idée de faire du mal à autrui. Toutefois, pour protéger sa propre vie et la vie de ses femmes et de ses enfants, il était prêt à se battre. Différents procédés sont possibles pour entrer en relation avec Essav, les ennemis du Peuple Juif à travers les âges. Ces approches doivent être utilisées aux différentes époques de notre longue histoire pour assurer notre survie. Bien sûr, la prière se fait constamment, elle est toujours nécessaire. Trouver le bon équilibre entre la conciliation et les préparatifs au combat est la clé pour sauver les vies de tous ceux qui sont concernés. Le but est la paix et la sécurité, et la rencontre entre Yaakov et Essav donne un exemple d’une habile négociation qui rencontra un grand succès. La richesse juive Comment le Judaïsme envisage-t-il la richesse ? Comment

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hébreu de la Torah par un mot unique : Garti, qui a la valeur numérique de 613. Yaakov disait : «J’ai vécu avec Lavan, l’idolâtre, je me suis profondément consacré à pourvoir aux besoins de ma famille et je suis devenu très riche». Mais le véritable but en était d’observer les 613 Commandements. Le Judaïsme nous enseigne que la richesse n’est pas le but, mais le moyen, celui de de créer une magnifique atmosphère

dans la maison juive, avec des enfants heureux et des invités à sa table, d’être capable de partager avec les membres de la communauté et de jouer son rôle dans le bien-être de tous. Voilà quel était le message de Yaakov à son frère Essav, parce qu’en dernier ressort, c’est là le message du Juif au monde.

Un moment de solitude

C’est dans ce contexte qu’il nous faut comprendre le dilemme de Yossef. Une personne vivant dans une telle solitude peut non seulement succomber à des tentations d’une puissance extrême mais également ressentir qu’une action unique de sa part ne changera rien au cours ultime des choses. Après tout, quel était le danger ? Il était probable que personne ne découvrirait jamais ce qui s’était passé. Yossef ne devait pas rentrer le soir chez lui pour affronter une épouse dévouée ou un père spirituel. Il ne devait pas non plus rejoindre une famille ou une communauté garantes de valeurs morales. Il se retrouverait seul, après les faits, tout comme il l’était avant. Alors quelle importance pouvait bien revêtir cet acte isolé ? De plus, il nous faut prendre en considération la puissance que possédait cette noble égyptienne qui tentait de séduire Yossef. Elle était en posture de transformer sa vie en paradis ou en enfer. En fait, c’est ce qu’elle fit par la suite, le faisant incarcérer pendant douze ans sur des accusations fallacieuses. Quel fut donc le secret de la rectitude morale de Yossef ? Qu’est-ce qui donna à un esclave solitaire et fragile la force de rejeter une tentation si grande ? «Le visage de son père Yaakov» ! C’est ce qui donna à Yossef le courage extraordinaire de faire taire ses impulsions et de rejeter cette femme noble. Mais pourquoi ? Yaakov vivait à des milliers de kilomètres, ne sachant pas que son fils était en vie. Quelle magie résidait-elle dans sa physionomie ?

PARACHA VAYECHEV La Paracha de cette semaine relate l’histoire dramatique de Yossef, un jeune homme extrêmement beau, qui accapara l’esprit de la femme de son maître. Elle tenta désespérément de l’entraîner dans une relation intime, mais il ne cessa de refuser. Et puis vint le jour fatal «quand il entra dans la maison pour faire son travail et aucun membre du personnel n’était à l’intérieur. Elle l’attrapa par son manteau et le supplia : «viens avec moi». Il la fuit, laissant son manteau entre ses mains et se précipita à l’extérieur.» Humiliée et furieuse, elle utilisa le manteau comme preuve qu’il avait tenté d’abuser d’elle. Son mari, Potiphar, fit emprisonner Yossef pendant les douze années suivantes jusqu’au jour où, par une succession étonnante d’événements, Yossef devint vice-roi d’Egypte. La question qui se pose est la suivante : pourquoi cet épisode est-il relaté avec force détails dans la Torah ? L’objectif de ces chapitres est de raconter la manière dont la première famille juive arriva en Egypte. C’est pourquoi, nous lisons la vente de Yossef comme esclave en Egypte, sa condamnation à la prison et sa rencontre, en ces lieux, avec les ministres du roi. Cela aboutit finalement à sa libération et à sa nomination comme vice-roi du pays, dans une période critique de famine. C’est ce qui, en dernier ressort poussa son père et toute sa famille à émigrer en Egypte. Pourquoi donc la Torah trouve-t-elle nécessaire de relater l’histoire de la lutte entre Yossef et la femme de son maître ? Qu’y a-t-il d’important pour nous à connaître les détails de l’épisode qui causa son emprisonnement ? Le visage de Yaakov Le Midrach explique la phrase selon laquelle Yossef «entra dans la maison pour faire son travail et aucun membre du personnel n’était à l’intérieur». Quel travail Yossef venait-il accomplir ? Le Midrach indique que le «travail» de Yossef consistait, en fait, à céder aux avances de cette femme. Après toutes ses suppliques incessantes, Yossef était sur le point de succomber. Mais au moment où cette union allait se matérialiser, le visage de son père, Yaakov, lui apparut soudainement. Cela l’incita à rejeter la tentation et à fuir. A nouveau une interrogation nous assaille : qu’y avait-il dans le visage de Yaakov qui puisse inspirer Yossef au point de repousser une telle tentation ? L’esclave solitaire Réfléchissons de plus près à la condition psychologique et physique de Yossef, en ce jour fatidique. Yossef était un esclave de dix-huit ans, dans un pays étranger. Il ne possédait pas même son propre corps, puisque son maître exerçait un contrôle absolu sur sa vie. Il n’avait pas le moindre ami, pas un seul membre de sa famille près de lui. Sa mère, Ra’hel, était décédée alors qu’il n’avait que neuf ans et son père le croyait mort. Ses frères le haïssaient, c’étaient eux qui l’avaient vendu comme esclave et lui avaient dérobé sa jeunesse. On peut aisément imaginer le sentiment profond de solitude qui régnait dans le cœur de ce jeune homme.

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Le moment unique d’Adam. Le Talmud présente une tradition orale selon laquelle «la beauté de Yaakov reflétait la beauté d’Adam» le premier être humain formé par le Tout Puissant Lui-même. C’est pourquoi, quand Yossef vit le visage de Yaakov, il contempla également le visage d’Adam. D.ieu, nous le savons, ordonna à Adam de ne pas goûter au fruit de «l’arbre de la connaissance». Sa désobéissance altéra à tout jamais le cours de l’histoire de l’homme et du monde. Bien que son acte fût apparemment insignifiant : manger un fruit unique d’un arbre unique, cet acte, minuscule fût-il, continue à résonner dans la conscience de l’humanité jusqu’à ce jour. Pourquoi ? Parce que chaque être humain fait partie du nœud par lequel le ciel et la terre sont liés. Le rêve de D.ieu n’est pas d’être seul mais d’avoir l’humanité comme partenaire dans la tâche continuelle de guérir le monde. Avec chaque action que nous accomplissons, soit nous avançons, soit nous obstruons l’avancée vers la Rédemption. Soit nous réduisons, soit nous renforçons la force du mal. Quelque chose d’éternel et de Divin est à la clé de chaque décision, de chaque mot, de chaque acte émanant de chaque homme, femme ou enfant. Quand Yossef vit le visage d’Adam, il fut envahi d’une dignité inébranlable, comme une bougie de D.ieu allumée sur son chemin cosmique. Voir le visage d’Adam rappela à Yossef la façon dont chaque acte isolé, accompli dans un moment unique, par un individu solitaire, peut changer l’histoire pour toujours. C’est là le sens de la narration que fait la Torah de cet épisode. Durant nos moments solitaires de désespoir, quand nous aussi pouvons sentir que personne ne se soucie de


nous et que nous sommes seuls dans un univers gigantesque et indifférent, nous ne devons jamais tomber dans ce piège : l’issue facile d’une gratification immorale. Nous devons nous souvenir que quelque chose de très vrai et d’absolu est en jeu, à chaque moment de notre existence et dans chaque acte que nous accomplissons. Si seulement nous ouvrons les yeux, nous pourrons voir le

visage de notre père qui nous chuchote à travers les vents silencieux de l’histoire que nous ne sommes pas une créature isolée dans un monde titanesque, créature dont le comportement n’a aucune conséquence. A chaque instant, D.ieu a besoin de chacun de nous et de nous tous pour apporter la Rédemption dans Son monde.

Un moment de solitude

Pharaon. Bien que les rêves du pharaon dépendent du fait que Yossef rêva, ils étaient radicalement différents par leur nature. Les rêves de Yossef appartenaient au domaine de la sainteté et non ceux du Pharaon. Plusieurs différences les opposent donc dans leur structure et dans leur nature. Tout d’abord, les rêves de Yossef commencèrent par une image du service, du pain gagné par le labeur : «Nous amassions des gerbes». Cette idée est totalement absente des rêves du pharaon dans lesquels la nourriture n’est vue comme le produit d’aucun effort. Les bénédictions qui viennent de D.ieu au Juif sont parfaites car elles viennent en réponse à des efforts. Car ce qui est reçu sans qu’on ait œuvré manque de quelque chose, manque du fait que l’homme a été un partenaire de D.ieu dans sa création. Mais ce qui découle de l’extérieur du domaine de la sainteté, la nourriture dont rêva le Pharaon, n’est pas totalement bon et peut donc venir sans production d’efforts. D’autre part, les rêves de Yossef représentent une progression dans la perfection. Ils commencent par «des épis de blé», des épis individuels, chacun séparé de l’autre. Ils deviennent des «gerbes» où des éléments disparates ont été réunis. Et puis, dans le second rêve, nous passons au soleil, à la lune, et aux étoiles, les éléments célestes. Mais dans les rêves du Pharaon, l’ordre est inversé : des vaches nous descendons aux épis, du règne animal, nous passons au règne végétal. Dans chacun des rêves du maître de l’Egypte, nous retrouvons la même notion de descente ou de déclin. D’abord apparaissent les vaches grasses, le blé riche, puis les vaches décharnées, les épis étiolés au point que le bien est totalement consumé par le mal.

PARACHA MIKETS Les rêves de Pharaon Le début de notre Sidra est marqué par un long récit des rêves du Pharaon, à propos de vaches et d’épis de blé, et de l’interprétation qu’en donne Yossef : ce sont les symboles d’années de plénitude et d’années de famine. Pourquoi donc la Torah s’attarde-t-elle si longuement et de façon si détaillée sur ces rêves ? Le point central de l’épisode est simple : Yossef prévoit sept années de plénitude suivies de sept années de famine et, son interprétation éblouissant le Pharaon, il est nommé vice-roi d’Egypte. En quoi est-ce si important de savoir si cette nomination vient des rêves et de leur interprétation ou par une autre chaîne d’événements ? Et quand bien même il serait important de savoir que Yossef obtient cette position grâce à son interprétation des rêves, pourquoi la Torah ne nous informe-t-elle pas simplement des faits et nous en fournit-elle de nombreux détails ? L’influence de Yossef La réponse à ces questions est que les rêves du Pharaon doivent être compris dans leur contexte. Il rêva à cause de Yossef. Dans la Sidra précédente, nous avons appris que Yossef reçut une communication divine par des rêves. Et Yossef était l’héritier spirituel de Yaakov, celui qui allait apporter au monde tout ce que Yaakov représentait. En résumé, il incarnait une «âme collective», le moyen par lequel les émanations divines doivent être transmises au monde. Il était «le juste qui est le fondement du monde». Si la révélation divine lui était parvenue par le biais des rêves, c’était donc qu’il en allait ainsi de l’ordre du monde. Ainsi, quand une communication fut nécessaire pour le monde, et pour le Pharaon, son maître, elle devait lui venir par le rêve. Le Juif et le monde Ces faits nous donnent une leçon fondamentale dans notre service de D.ieu. Quand un Juif doit surmonter des défis difficiles, que ce soient des attitudes ou des désirs antagonistes, il doit prendre conscience que leur origine ultime n’est pas à trouver dans le monde mais en lui-même. Il n’est pas vrai qu’il lui faut suivre le monde, pas plus que pour vivre une vie juive fidèle, il faut faire des concessions au monde. C’est tout le contraire. Le Juif créée lui-même l’état du monde qu’il habite. Si son Judaïsme est tempéré par une réticence intérieure, cela se reflète autour de lui. Mais c’est la nature de ce monde de cacher sa source spirituelle. Ce fait est lui-même caché et les attitudes hostiles au Judaïsme sont ressenties comme émanant de l’extérieur, de l’univers en général, l’éloignant de sa foi. Mais la vérité est autre : le Juif est lui-même l’auteur de ces attitudes. S’il change ses propres désirs, si sa réticence devient affirmation, il change également l’attitude de son environnement. Cela n’est pas tout, Même si nous ne trouvons pas l’origine d’un tel conflit dans le Juif lui-même, parce qu’il est libéré de tout antagonisme en luimême, il est malgré tout responsable. Car c’est en lui que réside le but de la création. Les différences entre les rêves de Yossef et les rêves du

Le sacré et son contraire Ces différences entre les rêves des deux protagonistes traduisent ce qui oppose la sainteté et son contraire. La sainteté est éternelle et immuable. Dans son royaume, s’il y a des changements, ce sont toujours des élévations, ce qui, en fait, ne représente pas du tout un changement mais plutôt une réalisation parfaite. Et même lorsque le peuple Juif souffre de vicissitudes, qu’il est parfois en progrès, parfois en déclin, ce ne sont pas de réels changements. Car le Juif porte avec lui une mission et une foi uniques : accomplir la Torah et les Mitsvot et s’élever dans la sainteté. Et puisque «là où est sa volonté, c’est là que se trouve l’homme», puisque la descente du peuple juif a toujours pour but ultime une ascension plus grande dans une «paix éternelle», les fluctuations de l’histoire juive ne sont pas, en dernier ressort des changements mais la «paix». Une seule intention, un seul désir les traversent tous. A l’opposé, le royaume du «non sacré» est sujet au changement, en fait, au déclin perpétuel. Car ce qui n’est pas saint n’existe pas par lui-même. C’est tout au plus des moyens pour une fin, pour tester l’homme et faire surgir en lui ses élans de sainteté. Mieux l’homme relève le défi et mieux il se renforce et s’élève dans son service, et le moins a-t-il besoin de tests. L’existence de ce qui n’est pas saint s’en affaiblit alors d’autant. L’effort et la récompense Une leçon se dégage de tout ce qui précède. Quand un homme croit qu’il peut recevoir des bénédictions sans effort, simplement grâce à certaines causes naturelles, il peut être

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assuré de la promesse : «tu as cherché et tu as trouvé». Il AIDEZ A LA DIFFUSION DE LA TORAH «trouvera» venant du Ciel plus que ce pourquoi il a œuvré.

sûr que cet espoir naît de son «âme animale», le côté de sa nature qui n’est pas spirituel. Car à ce niveau, il peut, en effet obtenir des bénéfices sans effort. Mais il doit également être conscient que ce qui appartient à ce royaume est sans cesse en proie au déclin : en fin de compte, rien ne restera. Mais si, à l’opposé, il travaille dans le service de D.ieu, il peut être

Et sans cesse il «montera dans le domaine de la sainteté».

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Le Secret de la colombe Si notre main droite a mal, la gauche fera tout pour la soulager. Mari et femme sont un même corp. On les compare à un couple de chandeliers en argent. Au début, ils brillent d’un bel éclat et après ils noircissent. Qu’à cela ne tienne, il faut les astiquer et répéter sans cesse l’opération, afin qu’ils apparaissent aussi étincelants qu’aux premiers jours. Mari et femme sont semblables à une paire de souliers Au début cela serre et après on s’habitue. Tout dépend de la façon dont nous voulons accepter l’autre. Surtout ne permettons à personne de s’immiscer dans notre intimité, ni mère ni belle-mère, ni frères ni sœurs ni amis. Nous ne sommes pas une paire de lunettes pour que quelqu’un mette son nez entre nous ! Nous sommes fiers de ressembler à deux pédales de bicyclette lorsque chacune d’elle actionne sa semblable, ou à une paire de ciseaux dont chaque lame a besoin de la deuxième. Peu importe ce que nous sommes en réalité car l’essentiel pour être heureux, c’est la manière dont le conjoint nous considère. Un conte étrange et émouvant nous transportera dans un autre univers: Il était une fois une femme très laide mais qui vivait en parfaite harmonie avec son époux. En faisant des courses au marché, le mari fut accosté par un colporteur qui lui fit la réclame d’un article inédit (à cette époque lointaine et dans leur petit village) et dont les femmes raffolent : un miroir! L’affaire fut conclue et notre homme rapporta à la maison ce cadeau très spécial et l’offrit a son épouse avec amour. Elle ouvrit le joli paquet et voici qu’en se regardant pour la première fois de sa vie dans un miroir, elle comprit très vite que la créature d’une très grande laideur qui l’observait, c’était ... elle! Après cette terrible découPage 34

verte, elle ne voulut plus infliger à son époux une telle épreuve. Sa décision fut vite prise : elle décida de se suicider en se jetant dans la rivière. Elle courut à travers champs et bois et arriva au bord de l’eau. Elle se pencha vers le liquide limpide et aperçut une créature de rêve, d’une beauté éblouissante. Elle s’ecria : « Qui es-tu ? » Une voix lui répondit : « C’est toi! C’est ainsi que ton mari te voit dans le miroir de son cœur. Va en paix, il t’aime. C’est lui ton grand miroir et regarde dans ses yeux combien il te trouve belle ». Il n’y a plus de réalité ou de rêve. L’essentiel dans la vie ce sont les sentiments que nourrissent les époux entre eux, leur compréhension mutuelle et l’univers qu’ils bâtissent avec amour et respect. Pour réussir notre vie de couple, adoptons très vite cet adage : Notre mari est un grand miroir, Ce secret il faut le savoir. La suite dans notre prochain numéro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al P156



Gardes ta langue !

Eshet Hail

La parole n’est pas insignifiante, elle est sainte

Toute fille d’Israël doit savoir que plus une mitsva est difficile

Il y a des gens chez qui la parole est devenue totalement

à accomplir, plus elle exige de dévouement, plus grande est

sans importance, et qui se justifient en disant que parler

sa récompense, et que celui qui l’accomplit est heureux en

n’est pas une action. Naturellement, c’est une erreur, la

ce monde et dans le monde à venir. Une femme qui

preuve en est que si quelqu’un dit d’un objet quelconque

s’habille selon les lois de la pudeur en vigueur chez les juifs,

qu’il le consacre au Temple, il devient interdit d’en jouir et de

et qui se trouve obligée de traverser un bureau ou un

le toucher même le moins du monde.

magasin avec toute une équipe de travailleurs et de

De même, si l’on a donné quelque chose à une femme en lui disant «tu m’es consacrée», au même instant elle devient interdite à tout le monde, et il en va de même en ce qui concerne les voeux et les serments, ils dépendent de la

force de la parole.

travailleuses qui n’observent pas les mitsvot, quel courage il lui faut pour accomplir sa tâche de digne fille d’Israël ! Elle doit conserver sa délicatesse de langage, s’écarter des plaisanteries et des conversations futiles, et le mauvais penchant lui suscite parfois la crainte d’être licenciée si elle ne se conduit pas «normalement» en société…

L’homme doit apprendre de là la force de tout mot qui sort de sa bouche, et à combien plus forte raison le fait que du Ciel, on fait attention à toute parole interdite, qui peut détruire des univers entiers !

Combien de courage doit avoir cette femme, quelles convictions inébranlables, et non pas seulement pour ne pas fauter ni faire fauter les autres, mais pour être fière de sa pudeur et ne montrer aucun sentiment d’infériorité. Au contraire, elle doit se considérer comme représentant les filles d’Israël avec coeur et fierté, les filles de Sarah, Rivka, Ra’hel et Léa, nos saintes Mères.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.14

Rabbi Houréni, frère de Rabbi Chmouèl, fils de Soussarté. Rabbi Hourkanoss, fils de Eli’hézèr, fils de Horkanoss. Rabbi Hochéa, fils de Yaïr. Rav Hinak. Hillèl Hazakène (l’Ancien). Hillèl, fils de Gamlièl. Rabbi Hillèl qui vivait à l’époque de Rabbi. Hillèl Hanassi Bérabbi Yéhouda Néssia. Rabbi Hillèl. Rabbi Hillèl, fils de Pazi. Rabbi Hillèl Bérabbi Valass. Rabbi Hillèl Kafri. Hillèl, frère de Rabbi Gamlièl Zavéga. Rabbi Hillèl, fils de Rabbi Chmouèl, fils de Nah’méni. Hillèl, fils de Nah’mane. Rabbi Hillèl, fils de Hiléni. Rabbi Hillèl, fils de Bérékhya. Rav Hillèl, ami de Rav Achi. Bar Hamedouri. Rav Hamenouna Sava. Rav Hamenouna Sava qui apparaît dans le Zohar. Rav Hamenouna (nous en comptons deux). Rav Hamenouna Zouti. Rav Hamenouna, fils de Rav Yossef. Rav Hamenouna, fils de Rava de Pachrouneya. Rav Hamenouna Safra. Rav Hamenouna, fils de Rav Ada, fils de Ahava. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Otenous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

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Mousse aux pommes Ingrédients, pour 4 pers ou plus: 1 kg de pommes 2 clous de girofle 1 cuillère à soupe de sucre Écorce de citron au goût Recette : Pour commencer la préparation de la délicieuse purée de pomme naturelle, découper les pommes propres en 4 sans les éplucher. Ôter le cœur et les cuire dans une casserole avec quelques cuillères à soupe d’eau, de sucre et de zeste de citron râpé. Ajouter les clous de girofle, qui donneront un arôme épicé et très spécial à la recette. Cuire le tout pendant 10 à 15 minutes, en remuant avec une louche en bois pour éviter que les pommes ne collent aux bords de la casserole. Rajouter de l’eau si nécessaire. Une fois que les pommes sont molles, éteindre le feu et les amalgamer avec un mélangeur à immersion jusqu’à l’obtention d’une consistance épaisse. Enfin, ramener les pommes à ébullition pendant quelques minutes. Servir la délicieuse purée de pomme naturelle ou la conserver dans des bocaux.

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Poisson pané aux noisettes et aux herbes Ingrédients, pour 6pers: 1 boîte de thon au naturel 100 g de gruyère râpé 100 g de farine 1 verre de lait 1 sachet de levure 3 œufs 1 cuillère à soupe d’huile 1 jus 1/2 citron Pincées de sel et de poivre au goût

Recette Commencer par allumer le four à 180 °C (th 6). Par la suite, essorer le thon. Dans un bol spacieux, combiner la farine avec la levure, les œufs, l’huile, le jus de citron. Dissoudre le tout avec le lait puis ajouter les miettes de thon. Incorporer le gruyère râpé puis assaisonner l’ensemble avec le sel et le poivre. Verser la préparation dans un moule à terrine puis la faire cuire au four pour 15 à 20 minutes. Servir le savoureux pain au thon à l’ancienne tiède avec une salade verte. Régalez-vous !

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Mordehai Meir Haim ben Ra’hel Odelia Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Richard David ben Arlette Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

HILLOULOT TSADIKIM 1 Hechvan: HaRav Mena'hem Mendel de Viznitch - Le Tsema’h Tsedek 9 Hechvan: Rav Acher bar Ye'hiel - Le Roch 10 Hechvan : Gad fils de Yaakov Avinou 10 Hechvan : Ra’hel Imenou 15 Hechvan: Rav Avraham Yech'ayaou Qarelitz - le "'Hazon Ich" 18 Hechvan: Rav Israël Odesser HaRav Raphaël Baroukh Toledano 20 Hechvan: HaRav Mordekhai Char'abi 21 Hechvan: Rabbi David ben Zimra - le Ridvaz 24 Hechvan: Binyamin fils de Yaakov Avinou

Pour Voir la liste complète des Hilloulot du mois de Av CLIQUEZ ICI


Ségoulot de Hanouccah Hanouka est une fête remplie de différentes Ségoulot et coutumes. Dans cet article, vous découvrirez différentes ‘combines’ pour avoir une tranquillité d’esprit toute l’année, des enfants dans le droit chemin ou encore une meilleure Parnassa. Que se cache derrière les bougies de ‘Hanouka ? C’est le Or Ha-ganouz (la lumière cachée), cette lumière céleste qui était allumée dans le monde au cours des 36 premières heures (Séfer Harokéa’h, Halakhot ‘Hanouka 221). 1. Téchouva Rabbi Na’hman de Breslev appelle ‘Hanouka « La fête de Bikour ‘Holim » - Hachem descend près de ses âmes les plus malades.Les bougies de ‘Hanouka rapprochent l’homme le plus éloigné du monde. Face aux bougies, priez pour tous ceux qui sont abandonnés et qui ont besoin de faire Téchouva ! 2. Tranquilité Hachem donne huit jours de tranquillité d’esprit. L’auteur du « ‘Hévout Yaïr » promet : celui qui s’assoit une demiheure en face de la ‘Hanoukia, observe les bougies ainsi que le bien qui l’entoure, méritera la tranquillité d’esprit toute l’année. 3. Optimiste Le ‘Hida Hakadoch dit : face à la ‘Hanoukia, demandez une seule chose : « Je veux voir le bien qui se trouve dans chaque personne. Donne-moi un bon œil. Je veux voir le bien qui est en moi, voir le bien qui est dans mes épreuves. » Voir la vie avec optimisme est une Ségoula que l’on peut obtenir grâce aux bougies de ‘Hanouka, qui ne le voudrait pas ? 4. Mériter des Miracles Le ‘Hida pleurait du fait qu’il n’avait pas les moyens d’avoir une ‘Hanoukia en argent. On raconte qu’il mettait des verres simples, au centre desquels se trouvait un bougeoir de couleur argenté en tant que Chamach. Avoir la plus belle ‘Hanoukia possible est une Ségoula pour mériter des miracles. 5. Sagesse C’est une Ségoula pour la sagesse et la mémoire, et pour des enfants d’un niveau exceptionnel. 6. Des enfants purs Chaque soir, asseyez-vous et priez face aux bougies… pour la bonne éducation des enfants : 1. Que les enfants n’aient pas honte d’être religieux. Le Rabbi de Slonim disait : « C’est un moment propice pour demander une génération bénie, droite, de Talmidé ‘Hakhamim, craignant Hachem et intègres... Et des filles pudiques, qui aiment la Torah et craignent D.ieu. » 2. Que nous ayons de la satisfaction de nos enfants, car c’est la condition minimale pour faire grandir des enfants qui réussissent et qui illuminent. 3. Que nous sachions ne pas montrer plus d’amour pour un enfant en particulier de la famille par rapport à un autre.

4. Hachem, fais-moi comprendre que dans l’éducation, on ne peut que s’efforcer et espérer les résultats. On allume les bougies, et ensuite on ne fait que les regarder. Je n’ai aucune maîtrise sur le déroulement de leur combustion. 5. Que nous intériorisons le message : « Ein lanou réchout léhichtamèch bahèm » « Nous n’avons pas le droit de s’en servir ». Que nous ne nous « servions » pas des enfants en les oppressant, et d’un autre côté, pas non plus pour recevoir de l’admiration de l’entourage. 6. Que nous méritions d’être un Chamach (serviteur) loyal. Que nous ne nous sentions pas des parents exploités. Un serviteur loyal connaît aussi sa place : je ne suis pas le copain de mes enfants ! 7. « Ha-nérot halalou kodech hèm » « Ces bougies sont saintes ». Que je mérite de voir la profondeur et la sainteté de mes enfants. 7. Protection C’est une Ségoula de dire sept fois à voix haute et la huitième fois à voix basse le verset : « Vihi No’am Hachem Elokénou ‘Alénou Ou-ma’assé Yadénou Konéna ‘Alénou Ou-ma’assé Yadénou Konénéhou » (« Que la bienveillance de l’Eternel, notre D.ieu, soit avec nous ! Fais prospérer l’œuvre de nos mains ; oui, l’œuvre de nos mains, fais-la prospérer »). C’est une excellente Ségoula pour la protection. De même, réciter tout le chapitre 91 des Téhilim (« Yochev Bé-sétèr ‘Elione... »), surnommé le « chant des maux ». Il enlève le mal du corps et de l’esprit, ainsi que le mauvais œil et les peurs. 8. Ecarter le mauvais Le ‘Hida disait : il récitera le psaume 67 avec la forme de la Ménora. C’est une Ségoula pour éviter les mauvais évènements, et cela lui sera considéré comme s’il avait allumé la Ménora dans le Beth Hamikdach. 9. Zivoug La veille de Chabbath qui est aussi ‘Hanouka, lorsque les bougies de Chabbath sont allumées à côté de celles de ‘Hanouka, on demandera à Hachem : « Réjouis-nous d’un foyer parfait » (le Rabbi de Slonim). 10. Avoir des enfants Lors de la huitième bougie de ‘Hanouka, dire : de la même manière que sont allumées ici huit bougies, que j’ai le mérite de circoncire mon fils le huitième jour (le Rabbi de Roujzin). Celui qui doit subir une opération ou doit passer un examen important, prendra sur lui de ne faire aucune Mélakha (travail interdit) au cours de l’un des jours de ‘Hanouka, et il sera sauvé de ce malheur (le Ben Ich ‘Haï). 11. Parnassa Le père du Rambam disait : « On ne doit pas abandonner cette coutume ancienne des beignets frits et enduits de miel, et lorsque le sfeung’ est frit dans beaucoup d’huile, il y aura une bénédiction dans la Parnassa toute l’année. On ne doit pas dénigrer cette coutume, et tout celui qui s’empresse de faire des sfeung’ verra des délivrances.»

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