Magazine Familly Torah Adar2 2022

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

DEDICASSE :

A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.

De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

HALAKHOTE

Pages 4 6

RECETTE

Pages 8

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 12-13

LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 14 19

ENFANTS

Pages 20 21

IDEES CREATIVES Pages 22-23

VIVRE SON TEMPS

Pages 24 27

RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 30

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM Pages 32

SEGOULOT Pages 36

SOMMAIRE :

Mahatsit hashekel (le demi-chékel)

La Torah nous a ordonné de donner le Mahatsit hashekel dans l’enceinte du Beth Hamikdach à partir de Roch ‘Hodech Adar jusqu’à Roch ‘Hodech Nissan. Cet argent servait pour l’achat des animaux dédiés aux sacrifices collectifs dans le Temple mais aussi pour l’entretenir le Temple etc.

Traitant du Ma’hatsit hashekel, la Parachat Chekalim est donc lue le Chabbat précédent le début du mois d’Adar (ou Adar II en cas années embolismiques).

Aujourd’hui, où nous n’avons plus le Beth Hamikdach, nous avons gardé l’habitude de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther car nos sages enseignent dans le traité de Meguila 13b : « Il était dévoilé devant le Créateur du Monde qu’Haman ferait peser des Chékalim pour l’extermination d’Israël, et c’est pourquoi Hachem a ordonné la Mitsva de donner le demi-Chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Haman. »

Pourim : Introduction

La fête de Pourim commémore la délivrance des Juifs de l’empire perse et notamment du plan d’extermination des juifs pensé par Haman, ministre du roi Assuérus Cette fête joyeuse met en évidence la « Main » de D. cachée dans les événements des hommes.

Pourim est célébré le 14 Adar sauf dans les villes fortifiées depuis l’époque de Yéhochouah (comme Jérusalem) où Pourim y est célébré le 15 Adar.

Qui est concerné par la fête de Pourim ? Tout le monde a le devoir de célébrer cette fête, les grands comme les petits (eux aussi doivent être encouragés à accomplir les Mitsvot de la fête)

Plusieurs Mitsvot régissent la fête de Pourim :

Le Jeûne d’Esther

• La lecture de la Meguila

• Matanot Laevionim : Donner des cadeaux aux pauvres

• Michloa’h Manot : Envoyer des cadeaux à des amis

• Le Michté

Lorsque l’on donne le Ma’hatsit hashekel, il faut veiller à ne pas nommer cette argent « Ma’hatsit hashekel » mais plutôt « Ze’her lé Ma’hatsit hashekel » (soit : « en symbole du demi chekel ») car on ne pouvait offrir cet argent ailleurs qu’au Beth Hamikdach.

Cette somme correspond à la valeur d’un peu moins de 10g d’argent pur. (soit environ 4,3 euros ou 19 shekels actuels).

Les femmes doivent aussi donner cette somme. Pour les enfants (avant la bar/bat mitsva), on pourra se contenter de donner la moitié de la pièce de monnaie courante (soit 50 centimes d’euro ou 50 centimes de shequel).

On peut donner cet argent aux nécessiteux ou à des érudits en Torah. Un responsable communautaire peut être missionné pour récolter et distribuer cet argent.

Le Jeûne d’Esther

Le 13 Adar (jeûne d’Esther) est un jour de jeûne en souvenir du miracle de Pourim : le décret d’extermination des juifs prononcés par Haman devait être effectif le 13 Adar. Esther demanda au peuple juif de jeûner et prier afin d’éveiller la miséricorde divine et d’annuler le décret. Hachem entendit leurs supplications, et ce fut le contraire qui se produisit, le décret se retourna contre Haman et ses troupes qui furent tués.

Lorsque le 13 Adar tombe le jour de Chabbat, il est avancé au Jeudi car aucun jeûne ne peut tomber Chabbat à l’exception de Kippour.

Le soir de Pourim

Des habits de fêtes

Le soir de Pourim, on se rend à la synagogue avec des habits de fêtes pour aller écouter la Meguilat Esther, car nos sages nous ont enseigné la grandeur de Pourim en disant que la grandeur de Kippour est comme celle de Pourim.

Tefilat Arvit

Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther. Quand le jeûne n’est pas avancé, la première lecture de la Meguila est faite à la suite du jeûne après ‘Arvit. Quand Pourim a lieu le dimanche, la première lecture se fait juste après la prière d’Arvit de samedi soir à la synagogue.

Il est, dans tous les cas, interdit de manger avant d’entendre la lecture de la Meguila que ce soit celle du soir ou celle du matin.

On mentionnera la fête de Pourim dans la prière de ‘Arvit, de Cha’harit et de Min’ha ainsi que dans le Bircat Hamazone

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Le repas

Bien que la mitsva du Michté est réalisée le jour de Pourim, il est bien de faire également une belle séouda le soir après la lecture de la Meguila

Les enfants

C’est une mitsva de réjouir les enfants à Pourim par des bonbons et des douceurs.

La Meguilat Esther

C’est une obligation de lire ou d’écouter la Meguila le soir de Pourim (depuis la sortie des étoiles jusqu’à l’aube) puis de la relire le lendemain (du lever au coucher du soleil). Ce « rouleau » retrace l’ensemble de l’histoire de Pourim.

La meilleure façon de réaliser cette mitsva est de lire la Meguilat Esther avec une grande assemblée : plus la foule est nombreuse, plus l’hommage au Roi est grand.

Avant la lecture, il faut avoir l’intention de s’acquitter de l’obligation d’écouter la Meguila tout comme le lecteur aura l’intention de nous acquitter. Afin de pouvoir écouter l’ensemble des mots, il sera interdit de parler pendant la lecture de la Meguila Esther jusqu’à la bénédiction .

Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther.

Les femmes et les enfants

Les femmes ont aussi l’obligation de lire ou d’entendre la Meguila le soir et durant la journée de Pourim parce qu’elles ont aussi bénéficié de ce Miracle.

Les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués aux mitsvot (à partir de 5, 6 ans, chaque enfant en fonction de ses capacités) doivent également être habitués à écouter la Meguila. En revanche, les parents devront veiller à ce que les enfants ne perturbent pas la lecture.

Concernant les enfants en dessous de cet âge, si ils peuvent rester silencieux et calmes c’est une mitsva de les amener. En revanche si ils risquent d’être bruyants et dissipés, ils ne doivent pas être amenés à la synagogue car ils risqueraient de perturber la lecture et d’empêcher le public d’écouter correctement chaque mot.

Un aveugle ou un muet

Un aveugle et/ou un muet sont également concernés par l’obligation d’écouter la Méguilat Esther à Pourim.

Un malade

Une personne qui a déjà lu ou écouté la Méguila peut aller après l’office chez une personne malade, qui ne peut se déplacer à la synagogue, pour lui lire la Meguila tout en récitant les bénédictions.

Pourim à la sortie de Chabbat

Lorsque Pourim tombe samedi soir, il faudra apporter sa meguila à la synagogue vendredi avant l’entrée de Chabbat car la Meguilat Esther sera lu dès la . De plus, l’usage est de lire la Meguila avant de faire la Havdala. Il faudra en revanche réciter la bénédiction sur la lumière (…boré méorei haech) afin de pouvoir profiter de la lumière pour lire la Meguila.

En cas d’oubli

Si on a pas pu lire la Meguila le soir, on ne pourra pas remplacer cette lecture par une seconde la journée.

Le jour de Pourim

Tefilat Cha’harit

Il est bien de se lever tôt pour se préparer à ce grand et saint jour de Pourim, et de se préparer à la téfila convenablement. Apres la ‘Amida de Chaharit, on lit dans le Sefer Torah la passage sur Amalek puis on lira la Meguila.

Comme nous l’avons mentionné, il est interdit de manger avant la lecture de la Meguila. Les femmes aussi sont concernées par cet interdit mais si besoin il y a lieu de leur permettre de manger des fruits ou de boire.

Travailler le Jour de Pourim

Le Minhag est de ne pas travailler le jour de Pourim, mais c’est permis. Cependant celui qui travaille ne verra aucun signe de bénédictions de ce travail.

Se raser

On peut se raser pour les besoins du jour.

Se déguiser pour Pourim

Il n’y a aucune interdiction de se déguiser ou de porter des masques à Pourim. Mais concernant un « déguisement homme » porté par une femme et inversement, ce sujet faisant l’objet d’une discussion quant à la permission durant Pourim, il est préférable de s’en abstenir par rapport aux Sages qui interdisent.

Cimetière

On ne se rend pas au cimetière le jour de Pourim. Si l’anniversaire de décès d’un proche tombe le 14 Adar, on ira au cimetière la veille ou 2 jours avant Pourim.

Matanot laevionim (donner des cadeaux aux pauvres)

Nous avons la mitsva de faire des dons aux pauvres le jour de Pourim

Cette mitsva nous est enseignée dans la Meguilat Esther (9 22) : « faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.

Comme « nécessiteux » est formulé au pluriel, nous en déduisons qu’il faut faire des cadeaux à 2 pauvres pour s’acquitter de cette mitsva.

On peut s’acquitter de cette mitsva aussi bien en donnant de l’argent qu’en donnant un plat cuisiné ou des aliments. Quant à la quantité à donner, il est recommandé d’être plus généreux qu’en général et, dans la mesure du possible, de donner avec largesse le jour de Pourim.

On pourra mandater une personne responsable et fiable qui distribuera l’argent ou le plat cuisiné pour nous le jour même. Il est d’ailleurs conseillé d’agir ainsi car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin.

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Tous les membres de la famille sont concernés par cette mitsva. Le père pourra être mandaté par sa femme et ses enfants pour transmettre leurs dons.

Michloa’h Manot (Envoyer des cadeaux à des amis)

Toujours du même verset la Meguilat Esther (9 22) nous apprenons la mitsva d’envoyer des cadeaux à des amis : faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.

Lorsque l’on envoie un cadeau à son prochain, on lui exprime nos sentiments d’affection et d’estime, ce qui entraîne l’amitié, la paix et la fraternité.

On s’acquitte de cette mitsva en envoyant au moins 2 sortes de mets comestibles (aliment ou boisson) en même temps. Cette mitsva doit être faite dans la journée de Pourim et non la nuit.

Les femmes, les filles de plus de 12 ans et les garçons de plus de 13 ans, sont également tenus d’envoyer à un ou une ami(e) un manoth (cadeau).

Le Michté de Pourim

Toujours d’après le verset de la Meguilat Esther (9 22), nous apprenons la mitsva du michté (banquet) : « faire de ces jours, des jours de festin (Michté) et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. »

On a donc l’obligation de faire un repas aussi copieux qu’on en a les moyens. On y mange du pain et de la viande et on boit du vin (jusqu’à être sufisamment éméché pour s’assoupir) Chacun devra boire selon ses capacités afin de toujours se comporter avec pudeur et respect. Comme le précise le verset, le repas de Pourim devra être organisé obligatoirement la journée et non la nuit.

Les femmes et les enfants sont aussi concernés par le Michté de Pourim.

De plus, il est bien de ne pas commencer la Michté de Pourim avant d’avoir accompli la mitsva de Matanot laevionim et celle de Michloa’h Manot.

Matanot laevionim VS. Michloa’h

manot/Michté

Il est important de souligner qu’il est préférable de donner, autant que peut se faire, plus de dons aux pauvres (Matanot laevionim) que de faire d’importante dépenses pour le repas de Pourim ou pour les Michloa’h Manot, car il n’y a pas de plaisir plus grand et plus beau que de réjouir le coeur des pauvres.

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Chouchous

Ingrédients :

2 verres de cacahuètes crues non salées avec leur peau

1 verre d'eau

1 verre de sucre

4 sachets de sucre vanillé

Recette :

Dans une grande marmite, faire bouillir ensemble tous les ingrédients sauf le sucre vanillé. Laisser cuire à feu doux jusqu'à ce que toute l'eau se soit évaporée (entre 45 et 60 minutes) : ne pas tenter d'augmenter la chaleur pour accélérer la cuisson sinon vos cacahuètes ne seront pas assez cuites. Le sucre va alors cristalliser et former comme du sable autour des cacahuètes. Ajouter alors le sucre vanillé. Avec une spatule en bois, remuer sans arrêt les cacahuètes pour bien les enrober et continuer à chauffer à feu moyen (pas trop fort pour ne pas les brûler) ce mélange jusqu'à ce que le sucre commence à caraméliser autour des cacahuètes (20 à 30 minutes).

Il faut absolument utiliser des cacahuètes avec leur peaux car c'est sur la peau que le caramel va accrocher. Lorsque les cacahuètes sont bien caramélisées, les déposer sur une feuilles de papier sulfurisé. Dès qu'elles ont légèrement refroidies, les séparer les unes des autres puis attendre qu'elles soient complètement froides pour les conserver dans une boite hermétique.

Orangette

Ingrédients, 50 orangettes

2 très grosses oranges à peau épaisse (environ 850 gr) 300 gr de sucre en poudre (le poids correspond au poids des peaux d'oranges)

30 à 35 cl d'eau de source 150 gr de bon chocolat noir

Recette :

Couper les peaux obtenus en lamelle de 0.5 à 0.7 cm de large.

Orangette au chocolat Couper en petits morceaux 150 g de chocolat noir (pour la totalité des orangettes). Faire fondre au bain marie à feu doux. Retirer la casserole contenant le bol du feu et tremper les orangettes dans le chocolat fondu. Les poser sur une feuille de papier sulfurisé et laisser durcir à température ambiante (surtout pas au réfrigérateur). Conserver dans une boite hermétique à l'abri de la chaleur et de l'humidité.

Orangette au sucre Peser les écorces, et faire un sirop avec le même poids d'écorces en sucre et en eau de source (pour 300 g d'écorces il faut donc 300 g de sucre et 30 à 35 cl d'eau).

Mettre à bouillir ce sirop. Lorsque le sirop bout, plonger les bâtonnets d'orange dedans, laisser mijoter 15 minutes à feu moyen puis éteindre et laisser macérer les orangettes dans le sirop de sucre .Lorsque les orangettes ont séchées, les enrober dans du sucre cristal et laisser sécher à nouveau avant de les ranger dans une boite hermétique. Les conserver au frais.

Crème renversée vite faite

Ingrédients, pour 6 pers: 1/2 l de lait (parvé ; au sojat), 75 gr Sucre en poudre, 2 sachets de sucre vanillé, 15 Morceaux de sucre pour le caramel, 3 oeufs

Recette :

Préparer le caramel dans une petite casserole et le verser dans le moule. Faire bouillir le lait après y avoir ajouté le sucre vanillé et le sucre. Battre les oeufs en omelette y verser le lait doucement. Ecumer (retirer les petites bulles en surface) Verser le mélange ainsi obtenu dans le moule. Cuisson au four au bain marie : placer le moule dans un recipient plus grand que lui remplit d'eau. Faire cuire à thermostat 4 5 (130°C à 150°C). Pour vérifier la cuisson : toucher le centre du bout du doigt. Il doit présenter une certaine résistance. Servir froid. Renverser. Déguster. Bon appétit

Croissant de Lune

Ingrédients, pour 35 petits sablés: 250 gr de farine, 100 g de noisettes torréfiées réduites en poudre, 180 gr de beurre ou de margarine, 60 g de sucre roux en poudre, 2 jaunes d'oeuf, 2 sachets de sucre vanillé pour la finition : sucre vanillé sucre glace

Recette :

Dans un bol, mélanger la farine, le sucre en poudre, les noisettes mixées et le sucre vanillé. Ajouter le beurre coupé en morceaux et les deux jaunes d'oeuf. Mélanger tous ces ingrédients avec les doigts pour obtenir une pâte souple. Former 2 boudins, les entourer de film alimentaire et les mettre au réfrigérateur pendant une à deux heures. Préchauffer le four à th 150°. Couper, dans chaque boudin,des petites tranches d'environ 1 cm d'épaisseur. Rouler chaque tranche de pâte pour former des bâtonnets de 4 à 5 cm de long puis les tordre légèrement sans les casser pour former des petits croissants. Poser les croissants sur une plaque de four tapissée de papier sulfurisé. Enfourner pour 8 à 10 minutes jusqu'à ce que les croissants soient légèrement dorés. Vous pouvez rouler les croissants dans le mélange sucre vanillé sucre glace à la sortie du four pour que le sucre glace adhère bien à la surface des croissants mais dans ce cas le sucre fond légèrement et forme une pellicule un peu épaisse autour des sablés. J'ai préféré les enrober de sucre glace lorsqu'ils ont refroidi (attention, les croissants sont très friables et se cassent facilement)Servez ce poisson bien chaud.

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Fascination de vivre

Les enfants vivent dans un état naturel d’admiration. Pour récupérer cette énergie, poursuivez vos objectifs avec une fascination incessante.

Nous avons tous connu une telle fascination que nous sommes assis sur le bord de notre siège. Cela pourrait être un tour de montagnes russes, ou un conférencier brillant, ou une scène à couper le souffle. À ce moment là, nous sommes totalement engagés dans le frisson de vivre.

C'est pourquoi une crise bien qu'effrayante est si stimulante. Cela demande une attention à 100%, une pleine unisson du cœur et de l'esprit. Imaginez si vous pouviez reproduire cette sensation dans la vie de tous les jours, vous volerez haut ! La voie n°43 est mit yashev libo bi talmudo littéralement « installez les études dans votre cœur ». Cela signifie que lorsque vous commencez une activité, n'apportez pas seulement votre corps. Assurez vous que votre esprit et votre cœur sont là aussi. Connectez vos besoins émotionnels à votre appréciation intellectuelle. Sinon, la vie n'est qu'une demi expérience.

Soyez complètement absorbé par ce que vous faites. Que vous étudiiez la géométrie, que vous prépariez le dîner ou que vous éleviez vos enfants, soyez fasciné. Parce que lorsque nous sommes fascinés, nous avons une meilleure durée d'attention, une plus grande rétention et à la fin nous ferons un meilleur travail.

On s'en fout?

La raison pour laquelle nous manquons souvent de fascination est que nous ne nous concentrons pas sur les avantages personnels impliqués.

Pourriez vous profiter d'une conférence sur les carburateurs automobiles? Une description détaillée de la façon dont l'essence se mélange à l'air pour générer la combustion ? C'est peut être intéressant pendant cinq minutes. Alors zzzzz

Imaginez maintenant être coincé dans le désert avec un carburateur cassé. Si quelqu'un donnait une conférence détaillée sur les carburateurs, vous diriez : "Wow ! Fascinant ! Parlez lentement parce que je veux prendre des notes !"

Qu'est ce qui a changé votre point de vue ?

Les carburateurs sont soudainement devenus pertinents. Quelque chose qui est tout à fait ennuyeux une minute, peut être totalement fascinant la suivante tant que nous percevons son importance dans nos vies.

Remarquez comment nous nous arrêterons pour lire une publicité qui prétend : "Gagnez un million de dollars. C'est garanti." Nous nous mettons au garde à vous. Nous sommes intéressés !

Donc, la prochaine fois que quelqu'un vous présente une information, ne dites pas "Qui s'en soucie ?" Reliez le plutôt à vos envies. Définir : pourquoi est ce que je veux savoir cela ? En quoi est ce pertinent pour ma vie ? Comment puis je intégrer l'idée de manière pratique ?

Une fois que vous vous engagez à appliquer ce savoir, vous verrez à quel point cela peut être fascinant.

La Formule Fascination

"Fascination" vous a frappé dans le passé. Alors apprenez de votre succès. Comprendre pourquoi un sujet sec comme la

biologie est devenu tout à coup fascinant. Qu'est ce qui vous a poussé à puiser dans sa beauté ?

La clé est de découvrir comment l'idée intellectuelle parle à vos émotions. Il y a des vérités spirituelles profondes en biologie par ex. la symétrie artistique des organismes, l'unité holistique du monde naturel, etc. Ne vous limitez donc pas à l'information intellectuelle. Au lieu de cela, allez un peu plus loin et découvrez les réalités métaphysiques parallèles à votre monde quotidien.

Cela fonctionne même avec les choses les plus banales. Avez vous déjà été fasciné par la tonte de la pelouse ? Tout d'un coup, vous commencez à faire des motifs dans l'herbe ! Découvrez ce qui s'est passé. Qu'est ce qui vous a pris dedans ? Étiez vous dans un état d'esprit particulier qui vous donnait envie d'en faire un jeu ? Y avait il un sens fondamental à la vie que vous en tiriez ?

Au lieu de souffrir, concentrez vous sur cela chaque fois que vous tondez la pelouse.

En tant qu'exercice, repensez à deux cas où vous êtes devenu fasciné par quelque chose qui ne vous intéresse généralement pas. Déterminez ce qui a soudainement déclenché votre revirement. Maintenant, résumez la leçon et utilisez la pour vivre. Si vous trouvez que la vie devient terne et ennuyeuse, cela relancera votre créativité. Si cela a fonctionné une fois, cela peut fonctionner à nouveau.

Découvrez ce qui est fascinant dans la vie

Les enfants vivent dans un état naturel de crainte. Ils pensent que tout vaut la peine d'y prêter attention et d'en tirer des leçons. Pour retrouver cette admiration enfantine, déterminez ce qui vous fascine le plus dans la vie. La technologie? La nature? Des relations? Société? Faites une liste des 10 choses les plus fascinantes de votre vie.

Faites attention au monde qui vous entoure. Il y a de fortes chances que des choses fascinantes se produisent constamment. Essayez de les identifier dans votre expérience quotidienne. Gardez votre liste des 10 meilleurs à portée de main pour "vous immerger dans la fascination".

Soyez proactif dans la recherche de situations fascinantes. Une personne à la recherche d'or a plus de chances de le trouver qu'une personne qui fait de la randonnée dans les montagnes. Dans toute rencontre, si vous anticipez la fascination, vous êtes plus susceptible d'en faire l'expérience.

Nous pouvons apprendre beaucoup en observant ce qui fascine les autres. Quel genre de film est un succès garanti ? Quatre vingt dix meurtres regroupés dans un seul film wow ! un meurtre par minute ! Pourquoi tout le monde se connecte t il à CNN pour voir un avion s'écraser ? Ou une tornade des maisons renversées wow ! Les gens aiment les histoires de guerre, les stars de cinéma et les thrillers

Route 43 -
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Les 48 Voies De La Sagesse
le
par
Rav Noa'h Weinberg

mystérieux. Pourquoi la fascination ? Quel est le dénominateur commun ? Qu'est ce que cela nous apprend sur la nature humaine ?

Il ne s'agit pas d'une approbation, mais simplement d'une observation sur ce qui a capturé la fascination du monde occidental d'aujourd'hui.

Maintenant, comparez cela à votre propre liste. En quoi vous manque t il ? Et tout aussi important, comment pouvez vous orienter votre nature humaine sur une voie positive, pour éviter les pièges dans lesquels d'autres pourraient tomber ?

Fascination avec de vraies personnes

Pendant au moins un instant, soyez fasciné par chaque être humain. Un mystère passionnant de la vie marche juste à côté de vous. Regarder attentivement.

Ne traitez pas les gens comme des objets. Si vous considérez le commis du magasin comme un rouage dont la fonction est de faciliter un achat, cela ne suscitera pas beaucoup d'intérêt. Au lieu de cela, développez votre curiosité et posez des questions amicales et non menaçantes : comment aimez vous votre travail ? Combien de temps avez vous travaillé ici? La journée a t elle été chargée ? Êtes vous au début ou à la fin de votre quart de travail?

Si quelqu'un est plus fasciné par les films et les romans que par la vie elle même, c'est un signe que quelque chose ne va pas. Il vit par procuration, fuyant lui même et son potentiel. Quel dommage d'être plus fasciné par des personnages fictifs que par de vrais êtres humains. Pour que votre vie compte vraiment, soyez intéressé et ouvert. Cela remplira votre monde de personnages réels et intéressants.

Réalisez que la plupart des choses auxquelles nous accordons notre attention sont des illusions. Ils ne nous apprennent vraiment rien sur la vie. Une émission de télévision, un roman ou même un journal. Qu'avez vous vraiment appris ? Pouvez vous l'appliquer pour vivre? Vous finissez le roman et dites, wow, ces personnages étaient fascinants. Vous pensez que votre vie a changé. Mais qu'est ce que cela vous a vraiment appris sur le sens de l'existence ? Le livre était fascinant, mais avez vous appris la sagesse pour vivre ? Pas nécessairement.

Essayez de canaliser votre curiosité naturelle vers une connexion avec de vraies personnes. La vie elle même est plus fascinante que n'importe quel jeu vidéo. Vous avez juste besoin d'apprendre comment fonctionne ce gadget !

Sachez ce que vous attendez de la vie

Une bonne façon d'être fasciné est d'apprendre à connaître la personne la plus intéressante que vous puissiez rencontrer. Toi même! Alors asseyez vous, ayez une petite discussion agréable et demandez vous : pourquoi est ce que je vis vraiment ? Où vais je?

Beaucoup de gens manquent de fascination parce qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils attendent de la vie. Si vous avez des objectifs clairs, vous êtes bien mieux équipé pour voir la valeur de chaque expérience.

Imaginez quelqu'un avec une forte ambition d'être médecin. À l'université, il suit des cours pré médicaux, lit des revues médicales, fait du bénévolat dans un hôpital local et se lie d'amitié avec des médecins. Il est concentré et sur la cible. Lorsqu'il obtient un BA, il parle déjà comme un médecin, comprend les procédures de base et a développé une attitude de chevet tout cela avant même d'entrer à l'école de médecine.

Si un être humain sait ce qu'il attend vraiment de la vie, alors il trouvera les moyens d'y arriver. Et il sera fasciné par tout ce qui est lié à distance à cet objectif.

Soyez dirigé. Sachez ce que vous voulez. Passez en revue l'itinéraire de votre vie. Votre désir est de maîtriser la vie, plutôt que de simplement patauger. N'oubliez pas : vous êtes ambitieux, vous désirez la grandeur. C'est votre désir intérieur. Les heures que vous passez sur les divertissements vous privent de grandeur. Bien sûr, c'est amusant mais vous savez que ce n'est pas la façon de devenir grand.

N'attendez pas de vous ennuyer avec votre travail. Ne vous contentez pas de "traîner", à la dérive à travers les situations de la vie. Regardez où va votre vie et tracez vous un chemin. Soyez fasciné et motivé pour atteindre votre objectif.

Étudiez ce que votre cœur désire

Cultivez vos intérêts naturels. Si vous êtes indécis quant à une carrière, optez pour l'option qui vous convient le mieux.

Les Sages disent : « Une personne devrait toujours étudier ce que son cœur désire. Si vous appréciez le sujet, l'apprentissage devient alors une expérience agréable. De plus, l'enthousiasme pour un sujet se répand dans un autre et facilite l'apprentissage des sujets les moins fascinants.

Vous avez du mal à ouvrir un livre ? Parcourez la table des matières et trouvez un chapitre qui vous frappe. Utilisez votre désir naturel comme entrée pour vous impliquer dans ce qui pourrait autrement être un sujet trop intense.

La même chose s'applique à l'étude de la sagesse. Accablé par l'immensité de la Torah ? Pour commencer, choisissez un aspect qui vous fascine. Il peut s'agir de savoir comment faire cuire la challah, comment choisir un conjoint ou comment aimer l'humanité. Avec 613 mitsvot parmi lesquelles choisir, vous en trouverez forcément au moins une !

Pour être fasciné par la vérité et la sagesse, nous devons réaliser que notre essence est une âme, pas un corps. Cette prise de conscience nous empêche de perdre du temps sur les frivolités de la vie. Manger, c'est bien, il faut bien sûr nourrir le corps, et « goûter » est un plaisir merveilleux. Mais ne vous perdez pas en mangeant. Vous savez que vous êtes une âme fascinée par la sagesse, fascinée par la vie, fascinée par le puzzle et le mystère de l'existence. Ouvrez le prochain versement. Qu'est ce que ça va être? Vous êtes une âme enfermée dans un corps. Quelle situation ! Quel frisson!

Pourquoi la "fascination de vivre" est elle un chemin vers la sagesse ?

Lorsque nous sommes fascinés et absorbés, nous faisons un meilleur travail.

Lorsque nous sommes fascinés, c'est énergisant plutôt qu'épuisant.

Connectez votre réalisation intellectuelle à vos points chauds émotionnels.

Une vraie personne est plus fascinante que n'importe quel personnage de télévision ne le sera jamais.

Fixez vous des objectifs de vie et poursuivez les avec une fascination incessante.

Pour devenir fasciné par la vérité et la sagesse, rappelez vous que vous êtes une âme, pas un corps.

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Les 48 Voies De La Sagesse
par le Rav Noa'h Weinberg

Couple : vivre avec nos différences

La période du chidoukh doit être consacrée à la connaissance mutuelle des partenaires. Il arrive très souvent que l’un des partenaires présente presque toutes les qualités que l’on peut espérer, mais qu'il existe un domaine qui ne convient pas aux yeux de l’autre. Ce dernier dans la plupart des cas se dit :“Je finirai bien par le changer et lui imposer ma propre conception.”

Sarah raconte : “Quand j’ai rencontré David, j’ai constaté qu’il était taciturne, très peu bavard : seulement de temps en temps il prononçait un mot à voix basse ; par ailleurs il avait beaucoup de qualités. Mes parents se sont inquiétés, mais j’étais sûre que j’allais le changer”.

Sarah se trompe et ne peut pas reprocher par la suite à David le fait qu’il reste toujours silencieux. Elle le savait bien avant. Il est absurde de s’engager dans une relation en se disant : “je vais le changer”.

Cependant, que cela soit absurde ou non, d’une manière inconsciente on garde la certitude : “Il changera“. D’où vient cette certitude ?

Souhaiter avoir une influence sur l’autre, c’est savoir que nos envies, nos sentiments comptent pour lui, que nous sommes important à ses yeux. Une femme qui se rend compte que son époux ne change pas en conclut qu’elle n’est pas aimée. Cette conclusion n’est pas exacte. Car il y a confusion entre deux situations. Entre se modeler mutuellement pour que la vie à deux soit plus sereine et avoir l’ambition de métamorphoser son conjoint, le fossé est immense. Changer l’autre est, inconsciemment, une façon de garder le contrôle dans le couple. Ceci nous avertit sur la complexité de la rencontre et du processus qui conduit deux personnes à décider de former un couple. Un couple peut se former sur la complémentarité des défauts. Par exemple : une femme reproche à son époux de ne point être très gentil, ce qui la fait râler. En fait, elle râlait sans doute bien avant. Seulement, pendant la période du chidoukh, elle râlait beaucoup moins pour rester séduisante. Son partenaire jugeait alors qu’elle était franche, sincère, pas manipulatrice.

Tout était en germe dans la rencontre. Par conséquent, il faut savoir avant le chidoukh qu’il existe des domaines susceptibles de changer et des domaines qui ne changeront jamais. Tout ce qui fait partie de la structure mentale de l’individu ne changera pas. Pour un partenaire anxieux ou même angoissé, on peut espérer atténuer son angoisse grâce à l’amour qu’on lui porte.

Dans une relation équilibrée, l’amour de l’un fait évoluer l’autre et réciproquement parce qu’il permet de se libérer de choses douloureuses. Le partenaire qui se fixe comme objectif de changer l’autre se considère au fond de lui comme son thérapeute. Ce partenaire ferait mieux de s’interroger sur lui même.

On peut changer les comportements blessants, des manies qui agacent. Un conjoint peut demander à son partenaire d’être davantage présent, de consacrer du temps aux enfants, de changer tel ou tel comportement. Mais tout ce qui appartient à la structure même de la personne ne peut être changé.

Les personnes qui entament un chidoukh doivent savoir que la vie d’un couple est difficile parce que la plupart des comportements sont inconscients. Entre les inconscients de deux conjoints, il existe une reconnaissance immédiate d’éléments qui les ramènent à leur passé et qui vont leur permettre de répéter des scénarios bien connus de leur histoire. Myriam à la suite d’un chidoukh a épousé Abraham. Elle avait déjà 32 ans. Peu de temps après le mariage, elle rentrait

régulièrement dans une grande colère à cause du désordre d’Abraham. Celui ci jetait ses affaires un peu partout ; la table de la salle à manger était devenue un bureau où tout était déposé dans un désordre indescriptible. Plus Myriam se mettait en colère, moins il rangeait ses affaires.

On conseilla à Myriam de se pencher sur sa propre enfance afin de trouver les motivations de son énervement. C’est ce qu’elle fit. Elle travailla sur sa peur de l’invasion due à une famille étouffante et intrusive. Elle se rendit compte qu’en définitive, ce désordre n’était rien d’autre que de simples négligences de la part de son conjoint.

Mais à cause de son enfance là où il n’y avait que négligence elle avait le sentiment que son époux témoignait d’une volonté de lui voler son espace. Elle eut un dialogue positif avec son conjoint, elle apprit à se raisonner et ne plus crier.

Abraham de son côté faisait plus attention à ses affaires. Quand il lui arrivait de s’oublier et de poser ses affaires un peu partout, il s’excusait gentiment. En définitive, Myriam ne fera jamais d’Abraham un maniaque du rangement, mais ils ont appris à mieux vivre ensemble.

Ce travail entrepris par Myriam pour parvenir à un équilibre dans le couple, ne peut pas se faire durant la période du chidoukh. C’est le couple qui dévoile un individu. Le mariage est une scène de théâtre où les deux partenaires du couple vont jouer leur enfance. Par conséquent, il ne faut en aucune façon espérer connaître complètement une personne.

Il n’est pas possible de percer le secret de l’enfance de l’autre. La seule chose que l’on peut faire c’est de prier l’Éternel pour que le couple qui sortira du chidoukh puisse vivre dans la concorde et dans l’entente. La concorde et l’entente ne supprimeront pas les conflits. Un couple sans conflits n’en est pas un. Les conflits structurent le couple et le fait progresser. Dans la période du chidoukh, il faut développer la volonté d’accepter la différence. Dès le début, il faut renoncer à changer son conjoint.

Plus une personne travaille sur elle même, plus elle se sent responsable de sa vie. Elle ne demande plus à l’autre de satisfaire tous ses désirs comme une mère nourricière. Pour changer l’autre il faut avant tout commencer par changer soi même.

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Paix
Rabbi ’Haim Harboun
La
Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

Enseigner à nos enfants à apprécier à sa juste valeur les mitswoth qu'Hachem nous a données si gentiment.

Dans mon plus récent article, j'abordais le sujet de l'importance de montrer réellement à nos enfants la beauté de prier notre Père qui se trouve au Ciel. Lorsque nous avons réalisé cela et que nos enfants sont habitués à commencer leur journée avec une téfila (prière) ils prendront conscience automatiquement que dans le monde, tout vient d'Hachem (D ieu).

Dans la mesure où ils savent qu'ils peuvent toujours dépendre d'Hachem pour tout ce dont ils ont besoin, ils pourront développer un sentiment profond de sécurité interne et de joie. Grâce au fait qu'ils prendront conscience de l'omnipotence d'Hachem (D ieu) la prière de Adon 'Olam y fait référence ils déborderont d'un sentiment très fort de sécurité. C'est exactement ce qui est dit à la fin de la prière de Adon 'Olam : “Hachem est avec moi et je ne ressens aucune crainte.”

Pendant que je donnais naissance à mes enfants, je me répétais sans fin cette dernière phrase de Adon 'Olam. Cela m'aidait à diminuer l'inconfort lié aux accouchements !

Lorsque j'enseignais à l'école maternelle les différentes bénédictions à prononcer dans les différentes situations, je me procurais toujours un livre à colorier pour chaque enfant. Ce livre expliquait toutes les bénédictions avec une quantité importante de dessins à colorier. Un jour, la mère d'un de mes élèves m'informa que la veille au soir à l'occasion d'une tempête violente et bruyante elle fut surprise de ne pas apercevoir son fils habituellement timide et apeuré sortir en courant de sa chambre. Elle alla voir dans la chambre afin de constater que tout allait pour le mieux.

De la porte, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir son fils prendre le livre à colorier que je lui avais donné et tourner les pages pour arriver à celle de la bénédiction à prononcer lorsqu'on entend un tonnerre ou lorsqu'on voit un éclair. Son fils se mit à réciter avec beaucoup d'ardeur les bénédictions adéquates et remit ensuite le livre à sa place ! Il avait mis toute sa confiance en le Seigneur : Il prendrait soin de lui.

Rassuré, il retourna se coucher et se rendormit immédiatement.

À la page 52 de mon livre, il est écrit : “L'appréciation que nous avons pour les mitswoth enseigne à nos enfants que toutes nos actions sont dictées par la Tora et que par conséquent, elles revêtent un sens particulier.”

De quelle façon pouvons nous faire que ce concept prenne vie aux yeux de nos enfants et qu'ils l'utilisent pour développer des midoth tovoth, des bons traits de caractère ? Grâce à nos expériences personnelles et aux histoires que nous racontons à nos enfants pour leur montrer notre amour des mitswoth (j'ai consacré dans mon livre un chapitre entier rempli d'histoires à propos de notre “Amour des mitswoth”).

Quelle est la personne qui sait le mieux faire fonctionner une machine ? Celle qui a créé la machine ou celle qui l'utilise ? Évidemment, la personne qui a créé la machine est la mieux placée pour la faire fonctionner d'une façon idéale. De fait, cette personne connaît tous les aspects de sa machine et la technique qu'il faut employer pour l'utiliser de la meilleure façon possible.

Le même concept s'applique à nous. Qui nous connaît le mieux ? Notre Créateur, Hachem (D ieu) ! Hachem nous a créés ; par conséquent, Hachem sait ce qui a de mieux pour nous. Lorsque D ieu nous a donné la Tora au Mont Sinaï, Il nous a donné un véritable guide de survie. La Tora nous enseigne la manière de faire les mitswoth afin que nous puissions rester purs, saints et heureux tout au long de notre vie.

Le Midrach illustre cette idée à l'aide d'une allégorie : Lorsque Moché Rabbénou (Moïse notre Maître) monta sur le Mont Sinaï afin de recevoir la Tora, les anges protestèrent. Ils ne voulaient pas que la Tora quitte le Ciel.

Selon les créatures célestes, le peuple oublierait d'étudier la Tora et celle ci se sentirait délaissée. Ainsi, la Tora devait rester dans le Ciel, où elle serait appréciée à sa juste valeur.

Hachem s'adressa à Moché Rabbénou et lui demanda ce qu'il avait à répondre à l'intervention des anges. Moché Rabbénou répondit qu'il avait peur de parler car les anges pourraient lui faire du mal. Hachem demanda à Moché Rabbénou de tenir Son trône ; de la sorte, aucun ange ne pourrait l'atteindre.

Lors de la bat mitswa de ma petite fille, je l'ai bénie pour qu'elle fasse toujours les mitswoth dans la sim'ha (joie) et j'ai partagé avec elle le Midrach que je viens de citer. J'ai ajouté : “Lorsqu'Hachem a dit à Moché Rabbénou de tenir Son trône, voici ce que cela voulait réellement dire : 'Mes enfants, si vous vous tenez à Moi et à Mes mitswoth, personne ne pourra vous faire du mal. Si vous faites mes mitswoth dans la sim'ha (joie), vous serez récompensés par la joie dans votre vie. Dans la mesure où vous devez continuellement faire des mitswoth, chaque instant de votre vie sera empreint de sim'ha (joie).”

Moché Rabbénou attrapa le trône d'Hachem et il dit : “Anges ! Vous êtes parfaits. Vous n'avez pas de yetser hara' (mauvais penchant) qui cherche à vous empêcher de faire des mitswoth Vous vivez dans les Cieux et vous savez toujours ce que l'idéal vous demande de faire. Quant à nous, nous sommes des être humains. Nous vivons sur terre. Nous venons de quitter la terre d'Égypte. Même si nous sommes maintenant libres, nous ne connaissons pas encore la façon correcte de nous comporter. Nous avons besoin de conseils. Nous avons besoin de quelque chose qui nous procura la force interne dont nous avons besoin pour combattre le yetser hara' (le mauvais penchant). Sans la Tora, comment pouvons nous savoir ce qui est bon et ce qui ne l'est pas ? Nous avons besoin que la Tora nous enseigne la façon de vivre.”

Hachem dit aux anges : “Moché Rabbénou a raison. Mes enfants sur terre auront besoin de quelque chose qui les aidera à vivre d'une façon correcte. Ne vous inquiétez pas. Mes enfants n'oublieront pas la Tora. Ils l'enseigneront à leurs enfants et leurs enfants l'enseigneront à leurs enfants ; cela se fera de génération en génération et pour toujours. Ceci est la promesse qu'ils M'ont faite.

Même s'ils sont occupés durant la semaine pour subvenir à leurs besoins et qu'ils ne peuvent pas vraiment apprendre comme ils le voudraient le Chabath, ils apprendront toujours la Tora et auront un grand plaisir à le faire. Plus ils apprendront, plus ils prendront conscience de la véritable valeur de la

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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Si une personne marche dans l'obscurité, elle trébuche et finit par tomber. Cependant, si elle possède une lampe de poche, elle verra clairement le chemin et elle ne tombera pas. Ceci est également vrai pour la Tora. Si une personne n'apprend pas, elle ne saura pas ce qu'elle doit faire afin de vivre correctement ; cela l'amènera à faire de nombreuses erreurs. Cependant, si cette personne apprend la Tora, la Tora illuminera son chemin. Elle lui montrera le chemin adéquat à emprunter dans la vie. Faire des mitswoh lui permettra d'être heureuse et joyeuse. De la même façon que voir leurs enfants grandir et devenir des personnes responsables représente la plus grande joie des parents, Hachem ressent un grand plaisir lorsque nous vivons une vie dotée de bon sens et de mitswoth Donner vie aux concepts grâce aux expériences personnelles

Un jour, ma fille arriva de l'école et me dit : “Maman, aujourd'hui notre maîtresse nous a dit que Roch Hachana est un yom tov (jour de fête) très sérieux et effrayant.” J'enseigne à mes enfants et étudiants d'une manière différente.

Je leur explique que d'une part, à Roch Hachana est un yom tov important est sérieux car nous sommes en effet tous jugés et nous prions tous pour obtenir un bon jugement. D'autre part, Roch Hachana est un jour de joie car nous faisons techouva (repentir), ce qui permet à Hachem de nous pardonne nos fautes. Nous commençons la nouvelle année en devenant de nouvelles personnes, avec une nechama (âme) pure.

Vous pouvez illustrer ce concept pour vos enfants en traçant des lignes sur du papier et par la suite, effacer ces lignes. Cela leur permettra de visualiser la façon dont leur âme devient propre le jour de l'an !

C'est une excellente idée de raconter à nos enfants des histories à propos de bonnes actions, du 'hessed. C'est également une bonne idée de raconter à nos enfants le 'hessed que nous faisons nous mêmes. Cela conduit invariablement à une discussion pleine de vie dans laquelle les enfants et moi même finissons par raconter nos propres actions de 'hessed. Permettre à nos enfants de prendre conscience de l'importance du 'hessed est primordial pour développer en eux des midoth tovoth, des traits positifs de caractère.

Pour garder la foi

Pourquoi devons nous repartir du début ?

Il faut se garder de ne jamais ouvrir un livre critiquant la religion, car les opinions qui y sont exprimées portent beaucoup de préjudice à l’acquisition de la simple foi, qui est le fondement et la racine du Judaïsme. Celui qui étudie les livres des philosophes, que D. nous en garde, introduit en son coeur des doutes et des idées hérétiques, car chacun est né avec la perversité, c’est à dire les mauvais désirs du monde inséparables de la nature humaine, que D. ait pitié. L’homme brise ses désirs et pénètre dans les voies d’HaChem béni soit Il grâce à sa crainte de la punition ; mais lorsqu’il étudie ces livres de spéculations, que D. nous en préserve, il se met à douter et des idées hérétiques viennent alimenter sa perversité naturelle (Si’hot Maaran, 5).

Il est interdit de lire un quelconque écrit, dans un livre ou dans un journal, contenant une hérésie ou une spéculation quelconque sur la foi, car cela endommage considérablement la foi.

Rav Leib, fils du ‘Hafets ‘Haïm, raconte que dans sa jeunesse il avait pris l’habitude de se plonger dans les livres de philosophie, mais que son père s’y opposa et l’en empêcha. Une fois, le ‘Hafets ‘Haïm le surprit dans la lecture du Guide des égarés (Moré Nevoukhim) du Rambam et le lui prit des mains. Rav Leib s’en étonna et interrogea son père : Qui, parmi nous, est plus grand que le Rambam, de mémoire bénie, qui pourtant s’est occupé de philosophie ? Nos Sages de mémoire bénie rapportent aussi que notre ancêtre Avraham, que son âme repose en paix, vint à la foi grâce à la spéculation philosophique ! Le ‘Hafets ‘Haïm lui répondit : Si quelqu’un cherche une preuve de la foi dans les livres des philosophes, c’est le signe que sa reconnaissance d’HaChem est déficiente, qu’il a de mauvaises pensées et des doutes.

Or, on ne peut rien prouver ni du Rambam ni de notre ancêtre Avraham, car le Rambam a écrit son livre pour les hommes perplexes de sa génération ; et notre ancêtre Avraham, que son âme repose en paix, vivait à l’époque des idolâtres et il lui était nécessaire de parvenir à la foi à partir de sa propre

compréhension d’HaChem, tandis que tout cela est désormais clair pour nous : HaChem béni soit Il s’est révélé au mont Sinaï devant nos pères et une assemblée de centaines de milliers d’hommes et ils entendirent la voix divine leur parler. Alors, pourquoi devons nous repartir du début, depuis l’ABC ?

Il est enseigné dans le traité Sanhédrin (90) : Tout Israël a part au monde futur, comme il est écrit (Isaïe 60:21) : “Ton peuple ne sera composé que de justes qui posséderont à jamais ce pays, eux, rejeton que J’ai planté, oeuvre de Mes mains, dont Je me fais honneur”. Ceux qui prétendent que la résurrection des morts n’est pas mentionnée dans la Tora, que la Tora n’est pas révélée et l’épicurien, n’ont pas part au monde futur. Rabbi Akiva dit : "Même celui qui lit des livres profanes, c’est à dire des livres de philosophie, de spéculations sur la foi et d’épicurisme, perd sa part de monde futur."

De même, écouter des propos hérétiques ou de spéculation sur la foi, l’endommage beaucoup. Il est nécessaire de s’éloigner et d’éviter de rencontrer des gens coupables de telles profanations. A plus forte raison, on n’ouvrira aucun media qui diffuse de tels propos, car se serait exactement comme si on invitait un hérétique à parler chez soi.

Celui qui a failli et lu des livres interdits, doit se confesser devant HaChem béni soit Il, demander Son pardon et s’engager

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Rabbanite Zelda Rosenthal Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

dorénavant à ne plus étudier de tels livres. Cela lui sera utile pour ne pas perdre sa part de monde futur.

L’étude de la Tora

Grâce à l’étude de la sainte Tora, l’homme brise toute hérésie et épicurisme qu’il possède en lui.

Les concepts d’hérésie et d’épicurisme sont compris en général comme la négation absolue de l’existence divine. Mais en vérité, celui qui croit en l’existence du Créateur soutient aussi de nombreuses opinions et pensées contraires à la foi. Or ces opinions nient l’existence d’HaChem et Sa providence. Mais grâce à l’étude de la Tora, les qualités et pensées adéquates s’éclaircissent, l’hérésie est anéantie et l’homme mérite ainsi la foi parfaite.

Ceci n’est valable que pour celui qui, dans son étude, annule sa propre connaissance devant celle de la Tora. C’est à dire qu’il annule ses désirs et sa raison et accepte chaque mot de la sainte Tora. Ceci s’appelle étudier dans le but d’accomplir, comme nos Sages de mémoire bénie l’enseignent (traité Avot, 4) : Celui qui étudie la Tora pour l’accomplir parviendra à l’apprendre, à l’enseigner, à l’observer et à l’accomplir.

Lorsqu’on s’efforce d’étudier et de comprendre la Tora, on mérite de sortir de l’obscurité pour parvenir à la lumière de la connaissance ; ce qui est le contraire de tous les mauvais désirs qui obscurcissent la lumière d’HaChem et de Sa foi (Likouté Maaran, 101).

C’est grâce à l’étude de la Tora dans le monde, que la providence divine s’attache à nous. Plus on se rapproche de la Tora et plus la providence divine s’attache à nous. (Likouté Etsot, l’étude de la Tora, 21).

Le respect de l’Alliance

C’est seulement grâce au respect de l’alliance, qui est l’essentiel de l’accomplissement de la foi, que l’homme peut mériter d’être toujours fort et intègre dans sa foi. Commençons par expliquer les méfaits de la profanation de l’Alliance.

Voici ce que la Tora raconte sur le petit fils de notre ancêtre Yaacov (Génèse 38 : 7) : “Le premier né de Yéhouda, Er, était mauvais aux yeux d’HaChem, et HaChem le fit mourir”. Quelle faute a t il commise pour être qualifié de ‘mauvais aux yeux d’HaChem’ ? Rachi explique qu'Er détruisait sa semence afin que sa femme ne ternisse pas sa beauté en devenant enceinte.

La loi est très stricte à ce propos (Choul’han Aroukh, Even HaEzer, § 23) : “Il est interdit de répandre en vain la semence et dans la Tora, cette faute est la plus grave.

Par conséquent, l’homme qui a des rapports incomplets et répand sa semence à l’extérieur ou qui se masturbe, non seulement transgresse un grave interdit, mais il est exclu de la société des hommes, et il est dit à ce propos (Isaïe 1 : 15) : “Vos mains sont pleines de sang” comme s’ils avaient tué. Il convient à l’homme de se conduire avec une grande sainteté, d’avoir une pensée pure et une juste conscience, afin de ne jamais faillir en ce domaine. Il doit se garder de ne s’isoler avec aucune femme, de s’éloigner de la plaisanterie, de l’ivresse et des paroles érotiques. Il ne doit pas rester célibataire (mais doit s’efforcer de se marier jeune), cette pratique aidant à sauvegarder une grande pureté. Il est dit surtout : l’homme doit être absorbé dans la réflexion de la Tora, ouvrir son esprit à la sagesse, car les pensées de concupiscence ne se développent que dans un coeur vide de sagesse (Choul’han Aroukh,EvenHaEzer, § 23, 25).

Il est écrit dans la Tora (Nombres 15 : 39) : “Vous ne rechercherez pas les pensées de votre coeur et de vos

yeux”. Nos Sages de mémoire béni ont expliqué dans le Midrach Sifri :“De vos yeux” c’est la fornication. De là, nos Sages de mémoire bénie ont interdit selon la Tora de regarder toute femme, qu’elle soit mariée ou célibataire ) comme cela est prouvé dans la Michna Beroura, § 75, 7 : les décisionnaires ont écrit que de nos jours les jeunes filles sont considérées comme des femmes en menstrues dès qu’elles approchent l’âge de leur premier cycle menstruel, et elles font donc partie des relations interdites). Regarder une femme constitue une profanation de l’Alliance, comme il est écrit (Likouté Maaran, 7) : L’essentiel de la débauche provient des yeux.

Et c’est ce qui est statué dans le Choul’han Aroukh : Celui qui regarde même le petit doigt d’une femme avec l’intention d’y prendre un certain plaisir, transgresse un interdit de la Tora et sa faute est très grave. De même, Maïmonide (le Rambam) cite cet interdit dans ses Lois sur le repentir (Chapitre 4, règle 4) : Celui qui observe une femme qui lui est interdite ne peut se repentir de cette faute, car cette dernière semble bénigne et insignifiante aux yeux de la majorité des gens ; le rebelle peut en effet dire : Je ne me suis pas approché d’elle et je n’ai rien fait ! Car il ignore que le simple regard est une grande faute qui a pour conséquence la relation interdite, comme il est écrit “Vous ne rechercherez pas les pensées de votre coeur et de vos yeux”. L’auteur de la Michna Beroura a décidé légalement qu’un tel homme ne sera pas exempté de la punition de l’enfer à cause de cette faute, même s’il a étudié et accompli de bonnes actions. Lorsque l’homme profane l’Alliance, en ayant des pensées érotiques ou en parlant vulgairement, à plus forte raison s’il passe à l’action ou regarde des images interdites, etc. il souille son coeur, ne peut plus ressentir la divinité d’HaChem béni soit Il, et ne peut plus prier. Car l’esprit de débauche est un esprit impur qui sépare l’homme de la sainteté et de la foi. Comme l’essentiel de la divinité est dans le coeur et que le coeur est ainsi souillé par l’esprit impur de la débauche, la divinité ne peut y résider et l’homme est ainsi séparé de la sainteté, de la foi et de la prière. Par conséquent, la profanation de l’Alliance est appelée ‘prépuce’ (‘orla), c’est à dire une enveloppe grossière qui ferme le coeur à la foi. Aussitôt après avoir profané l’Alliance, que D. nous en préserve, l’homme ne peut plus prier à cause de l’enveloppe du ‘prépuce’ qui recouvre son coeur et le sépare d’HaChem, béni soit Il.

L’écoulement vain de semence atteint aussi la connaissance, puisque la semence provient du cerveau, et celui qui en est coupable perd une part de son cerveau et ainsi sa connaissance est atteinte. Par conséquent, toutes les maladies spirituelles proviennent de la profanation de l’Alliance. Il est écrit dans le saint Zohar que celui qui jette sa semence s’appauvrit. Cela est vrai dans tous les sens du terme, y comprend au sens le plus littéral, c’est à dire qu’il souffre d’un manque de subsistance, contracte des dettes et perd son esprit. En d’autres termes, il ne croit pas en HaChem, souffre de mélancolie, de dépression et de colère, qui sont toutes des maladies de l’âme.

Lorsque l’homme profane l’Alliance, il perd sa sainteté et l’essentiel de la sainteté, c’est la foi. Lorsqu’il perd sa sainteté, sa foi est atteinte et toute son existence avec elle. Cela se manifeste dans sa santé, sa paix au foyer, sa subsistance, qui sont des choses essentielles à travers lesquelles il est puni et qui le conduisent à la mélancolie, au

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

désespoir et son monde s’obscurcit.

La débauche est en contradiction directe avec le Judaïsme, c’est pourquoi Bilaam conseilla à Balak d’entraîner Israël à la débauche en lui disant : Leur D. déteste la licence des moeurs. L’essentiel du Judaïsme consiste en effet à vouloir adhérer à HaChem, ce qui dépend du respect de Son Alliance. Et puisque la débauche représente l’amour et le désir intense pour une action bestiale, et que c’est une volonté contraire à la sainteté, lorsque l’homme est donc entraîné à la débauche, il perd tout amour et désir de se rapprocher d’HaChem, toute volonté d’étudier la Tora et d’accomplir les commandements et de plus, il s’éloigne de la prière et de l’isolement, qui sont les expressions privilégiées de la foi.

Il est écrit dans le saint Zohar que le désir de l’homme pour la débauche est l’essentiel de son épreuve dans ce monde. Par ailleurs, nous savons déjà que la principale épreuve concerne la foi. Il s’ensuit que l’un dépend de l’autre. L’explication est la suivante : l’essentiel de la débauche est dans les yeux, et la protection du regard signifie une foi parfaite, car l’homme sait aussi que le monde n’est pas une propriété publique où chacun peut se servir librement, mais qu’il fut créé et qu’il existe d’autres créatures pour lesquelles le monde fut aussi créé ; que l’homme ne doit donc pas regarder ce qui ne lui appartient pas, car on ne doit regarder que ce qui nous a été donné. Par conséquent, celui qui lève les yeux est un orgueilleux qui pense posséder le monde et que tout lui appartient, en regardant et convoitant ce qui ne lui appartient pas. Concrètement parlant, il voudrait que toutes les femmes lui appartiennent et il est écrit dans Likouté Maaran (4), que cette convoitise le conduit à la mort du coeur.

Lorsque l’homme ne protège pas son regard, il convoite malgré lui ce qui ne lui appartient pas, car nos Sages de mémoire bénie ont enseigné : L’oeil voit et le coeur convoite. Et étant donné que toutes les paroles de nos Sages sont des lois de la nature, c’est donc une loi naturelle que lorsque l’oeil voit, le coeur convoite aussitôt, et il est impossible que l’homme qui ne protège pas son regard ne transgresse pas l’interdit de “Tu ne désireras pas” ; et très souvent, il transgresse même celui de “Tu ne convoiteras pas”, qui est le

Ce qui sort du coeur

De même que la prière peut maîtriser le mauvais penchant lorsqu’il prédomine, ainsi elle peut le contrecarrer lorsqu’il cherche à empêcher de prier. Selon la règle transmise par nos Sages de mémoire bénie : “Si le Saint béni soit Il ne l’aidait pas, l’homme ne pourrait subjuguer son mauvais penchant.”

Par conséquent, l’homme qui veut mériter d’accomplir le précepte de la prière, a besoin de prier pour cela. C’est ce que notre maître Yossef Caro écrit dans le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Haïm chap. 98) : “Les premiers piétistes (‘hassidim richonim) s’isolaient avant de prier, afin d’arriverà une parfaite concentration.” Une question se pose : Quellefut l’intention du Choul’han Aroukh en rapportant cetterègle ? Le Choul’han Aroukh est il un ouvrage biographiquedécrivant les actions des justes ? On peut comprendre laprésence d’anecdotes et de moussar (éthique)

fondement de toute la Tora.

C’est aussi l’explication du mauvais oeil et du regard malveillant rapportés par la Guemara. Lorsque l’homme convoite ce qui ne lui appartient pas, il endommage la spiritualité et la vie de cette chose car il la sépare de la divinité qui donne la vie à tout.

Le roi David, que son âme réside en paix, mentionne plusieurs choses qu’il qualifie de ‘toujours’ et qui sont dépendantes les unes des autres. L’une d’elle est (Psaumes 73 : 23 : ( “Je suis toujours avec Toi” c’est l’adhésion à HaChem, le second (id. 25:15) : “Je tourne constamment mes yeux vers HaChem” c’est la protection du regard. L’un dépend de l’autre, car le mérite d’être toujours avec HaChem selon le verset “Je suis toujours avec Toi”, nécessite avant tout de fermer les yeux, selon le verset “Je tourne constamment mes yeux vers HaChem”. Mais le contraire est tout aussi vrai : Le mérite de fermer intérieurement les yeux n’est possible que grâce à l’adhésion complète à HaChem, car l’homme peut fermer ses yeux physiques et continuer à errer avec les yeux de son intellect et imaginer en pensée un monde de fantasmes, où il assouvit tous ses désirs et transgresse tous les interdits. Par conséquent, c’est seulement lorsque sa pensée s’attache à HaChem, c’est à dire que ses yeux intérieurs sont toujours tournés vers HaChem, ce qui dépend de la foi, qu’il protège réellement ses yeux et réalise le troisième ‘toujours’ (id. 16 : 8) : “Je fixe toujours mes regards vers HaChem”.

La terre d’Israël Seule la sainteté de la terre d’Israël permet de mériter parfaitement la foi et la longanimité divine. Chacun doit prier HaChem béni soit Il pour qu’Il l’aide à désirer ardemment la terre d’Israël pour qu’il mérite d’y arriver. Celui qui habite la terre d’Israël doit aussi prier d’avoir le mérite d’acquérir la sainteté de la terre d’Israël, car elle possède le pouvoir d’annuler la colère, la mélancolie et de faire mériter la perfection de la foi, ainsi que la longanimité divine. Pour vérifier si on a mérité la sainteté de la terre d’Israël, il suffit donc de voir qu’on ne se met jamais en colère et qu’on est toujours joyeux. Mais si on constate qu’on n’a pas déraciné complètement la colère et la mélancolie, c’est le signe qu’on n’a pas encore mérité de la sainte-

dans un autregenre de livre, mais le Choul’han Aroukh est destiné à nousprésenter la loi, simplement et sèchement, pour nous guidersur notre conduite. Mais il faut comprendre que l’intention

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Le Jardin de l’Isolement d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

de rabbi Yossef Caro z’l était d’enseigner la conduite suivante : on doit s’isoler avant la prière, afin de prier avec concentration.

Et tout s’explique maintenant à l’aide de nos derniers propos. Comme les efforts du mauvais penchant se concentrent essentiellement sur la prière (ainsi que l’enseignent nos Sages de mémoire bénie : “Quelle est cette chose sublime, mais négligée par l’homme ? C’est la prière”) l’homme doit donc prier au sujet de la prière, pendant au moins une demi heure ; afin de prier comme il faut, sans dédaigner sa prière et sans vouloir s’en débarrasser au plus vite, comme d’un lourd fardeau.

On peut aussi le déduire d’un argument a fortiori : si les premiers piétistes qui étaient saints et purs avaient besoin de s’isoler une heure entière avant la prière afin de se concentrer comme il le faut, à plus forte raison nous autres dont l’esprit est faible et confus, nous devons au moins pendant dix minutes, demander à Hachem de prier comme il faut : intentionnellement, longuement, avec enthousiasme et dans l’union.

De plus, nous voyons d’ici avec quelle force le mauvais penchant attaque la prière, car même les saints devaient s’isoler avant la prière afin de prier comme il faut. Nous constatons en effet, que quiconque, petit ou grand, ne prie pas afin de pouvoir prier, néglige sa prière et ne cherche qu’à s’en débarrasser, comme d’un lourd fardeau. Chacun doit donc beaucoup prier pour la prière, car peut être que cela l’aidera à ne pas la négliger. Comme on le voit, un mauvais penchant spécifique s’attaque à la prière, même à celle des justes, en les poussant à se presser et à s’en débarrasser dans l’impatience.

La Guemara enseigne donc d’une façon générale que les gens la négligent, sans différencier entre le juste et l’impie, car tous la négligent, parce qu’elle est la proie du mauvais penchant. C’est donc le seul précepte pour lequel il faille beaucoup prier journellement, pour l’accomplir comme il convient.

Si les anciens piétistes devaient ainsi méditer pendant une heure, orienter leurs pensées et se préparer à prier avec concentration, cela est encore plus vrai pour nous qui devons aussi beaucoup prier sur la prière ; et il serait souhaitable de nous conformer aux coutumes de ces hommes pieux, et nous isoler avant la prière pendant au moins une demi heure.

Il suffit de se tenir juste une demi heure devant Hachem et dire : “Maître du monde, Tu n’ignores pas qu’un mauvais penchant s’attaque à la prière et pousse l’homme à vouloir s’en dispenser. Aie pitié de moi et aide moi à dominer ce mauvais penchant, afin de ne pas négliger ma prière et ne pas perdre l’occasion de m’unir à Toi, car l’essentiel de l’union et de l’attachement avec Toi s’opère grâce à elle.”

“Le mauvais penchant veut embrouiller mes pensées et lorsque je peux finalement m’attacher à Toi, il me pousse à finir ma prière au plus vite, tandis que je devrais continuer, afin de prolonger mon union avec Toi. En particulier lorsqu’on peut, grâce à elle, recevoir toutes les bénédictions du monde.”

Celui qui prie convenablement à chacune des trois prières de la journée, est assuré de recevoir une abondance infinie de bienfaits, dans les domaines spirituels et matériels. Il ne lui manquera rien, il recevra la subsistance, la santé, la paix

domestique, la Tora, la foi, etc.

En fait, ce conseil est pertinent avant chaque prière, que ce soit la prière dans l’isolement, la lecture des Psaumes ou celle du Liqouté Tefiloth. Nous avons donc écrit qu’avant toute hitbodédouth il convient de consacrer quelques minutes pour prier sur l’hitbodédouth. Mais comme le mauvais penchant attaque essentiellement les trois prières fixes où l’homme pénètre comme dans un songe, mi somnolent, et récite les prières par coeur sans aucune intention, comme une leçon bien apprise nous avons donc souligné l’importance de la préparation aux dix huit bénédictions.

Pourtant, si l’homme voit que le mauvais penchant cherche à le troubler dans une toute autre prière, qu’il la néglige et cherche même à s’en débarrasser comme d’un fardeau, que D ieu nous en préserve, il doit s’isoler et prier sur cette prière. Car pour ceux qui pratiquent régulièrement l’hitbodédouth, cette dernière risque de devenir elle aussi routinière et alors on ne cherchera plus qu’à s’acquitter de son obligation. Le même mauvais penchant s’attaque à celui qui lit régulièrement les Psaumes et le LiqoutéTefiloth

Par conséquent, il n’existe d’autre conseil que de prier pour la prière, afin de prier avec concentration, ce qui est l’arme essentielle du Juif et sur quoi repose sa rédemption.

Le Jardin de l’Isolement d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

Le grincheux Grizzly part3

Isaac regardait l'ours faire sa crise de nerds

Et il a patiemment attendu que ce soit fini avant de relayer sonordonnance "Viens avec moi, ours spécial, nous devons parler" Dit le vieil Isaac au Grizzly, "Allons nous promener"

"Pourquoi irais-je avec toi, vieux fou ?" Puis il a grogné férocement et a essayé de le faire fuir Mais Isaac se tenait juste là, il n'avait pas peur. Il se tenait juste là, et il est resté là.

« Pourquoi ne cours tu pas, je pourrais te manger tout cru ! Vas t'en de mon chemin! Je compte jusqu’à cinq" Mais Isaac est juste resté là, patient au possible Alors que le méchant grincheux Grizzly comptait cinq, quatre, trois

"Qu'est ce que tu veux de moi? Tu dois être fou ! Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui a enfreint mon domaine ! À ce stade, le Grizzly était très curieux de savoir Pourquoi ce gars ne réagit pas à sa scéne de colère.

Le grincheux Grizzly part4

Isaac s'est invité dans la grotte de l'ours Et ignoré les divagations et les rave ridicules de l'ours. Il caressa l'ours, avec tolérance et bienveillance Et l'ours en vint à respecter Isaac pour son audace.

"La colère fait fuir ceux qui t'aiment le plus, Cela te rend moche, malsain et obscurcit ta vue.

La colère verrouille la porte du gain spirituel Et te donne l'air d'être fou"

"Je veux t'aider si je peux, Même si tu es un ours et que je suis un homme. Je sais que c'est parfois difficile à contrôler Mais cela vaut la peine de travailler pour protéger ton âme "

"Personne ne veut être avec un gars égoïste Qui ne pense qu'à moi, moi, moi et moi, moi, moi Quand les choses ne vont pas dans ton sens, est ce que tu hurleset cries ? Retournes ton couvercle jusqu'à ce que tu ne sais même pas pourquoi tu es en colère ? »

"Je peux être ton entraîneur si tu le veux bien Tout le monde va t'adorer, je vais te faire un pari ! Lorsque tu es sur le point de te mettre en colère, réfléchies avant de le faire Et pense à ce que tu ressentirais si tu étais à la place de l'autre"

IDEES DEGUISEMENTS

IDEES DEGUISEMENTS

Contraste et similitude

Quelle est la valeur de l’individu ? Il est vrai que notre société exagère souvent l’importance de la gratification individuelle alors que dans la réalité de la vie, bon nombre de personnes se sentent minimisées par leur entourage, insignifiantes devant la mer déferlante à laquelle nous expose la vie d’aujourd’hui. Ces idées sont développées dans la Paracha Pekoudé. Le mot Pekoudé signifie «compter» et se réfère au décompte de l’or, de l’argent et du cuivre que les Juifs avaient offerts pour le Sanctuaire, et à l’inventaire de tous ses ustensiles et services. Tout décompte implique une interaction de concepts opposés. Le fait qu’il y ait besoin de compter suppose qu’il existe un grand nombre d’éléments. Cependant, lors d’un décompte, ce qui est pris en compte, précisément, n’est pas le grand nombre de ces éléments mais plutôt chacune des entités qui compose ce grand nombre. Et pourtant l’importance ultime de chaque élément réside dans le fait qu’il existe comme une partie d’un tout.

Le Sanctuaire est, d’une part, dépendant de chacun des éléments qui le composent. Si l’un d’entre eux, quel que petit qu’il soit, vient à manquer, le Sanctuaire en tant qu’entité est incomplet et inadéquat pour servir de Résidence à D.ieu. Mais en même temps, l’ensemble, forgé par la combinaison de ces éléments, est bien plus que la somme de ses différentes parties. Quand ils sont rassemblés, les différents constituants du Sanctuaire reçoivent une importance qui dépasse leur valeur individuelle. Par le fait qu’ils sont une partie du Sanctuaire, chacun des éléments suscite la Présence de D.ieu.

Le véritable accomplissement

Le cœur de chaque homme est décrit comme «un sanctuaire en miniature», et chacun des services du Sanctuaire se reflète dans notre service divin. Il en va de même pour les idées évoquées plus haut. Chaque individu doit savoir et apprécier qu’il est bien plus grand qu’un sujet personnel. Il possède le potentiel de servir en tant que membre du Klal Israël, le Peuple Juif en tant qu’entité qui sert de moyen à la révélation de la présence de D.ieu dans notre monde. Comment l’homme peut il réaliser ce potentiel ? D’une part en développant, dans les meilleures conditions, ses propres aptitudes, endossant ainsi toute la responsabilité qui lui a été donnée, et d’autre part, en se joignant à ceux qui sont engagés dans la même tâche et devenant ainsi une partie d’une entité plus grande.

L’importance de cette seconde démarche est également soulignée dans la Paracha Vayakhel. Ce n’est donc pas une coïncidence si ces deux Parachyot sont souvent lues ensemble. D’une part, leurs messages peuvent apparaître contradictoires : Vayakhel met l’accent sur la fusion des individus en une collectivité spirituelle alors que Pekoudé souligne la contribution personnelle de chacun. Mais une collectivité reste incomplète si elle n’inclut pas chaque individu et ne permet pas à chacun de s’épanouir complètement. Et parallèlement, chacun doit réaliser qu’il ne développera son potentiel entier que s’il se joint à ses semblables.

Ce qui est au cœur L’on ne peut forger un tout unifié à partir d’unités divergentes que parce que chacune de ses composantes partage déjà un lien fondamental. L’âme de chacun est «une véritable partie de D.ieu». C’est pourquoi, malgré les différences qui diversifient les individus, ils sont tous liés par un dénominateur commun. De la même façon, dans l’univers en général, chaque particule existante subsiste grâce à l’énergie créatrice de D.ieu, et ce terrain commun génère le potentiel d’unité.

Faire son bilan Comme cela a été mentionné, le compte de la Paracha Pekoudé inclut «le recensement des sommes d’or, d’argent et de cuivre données pour le Sanctuaire et le compte de tous ses ustensiles et services». Tout d’abord, il fut procédé à l’inventaire de toutes les ressources disponibles et puis un compte fut entrepris sur la manière dont les utiliser. Ces concepts trouvent également leur application, dans notre service divin. Tout d’abord, il nous faut procéder à un inventaire : nous devons savoir qui nous sommes et ce que nous pouvons faire. Ensuite, de temps à autre, il nous faut déterminer comment nous utilisons nos aptitudes et ce que nous en avons fait. L’ordre dans lequel nous procédons a également son importance : la conscience de l’existence d’un potentiel donne l’élan et la force pour le réaliser.

L’activation du développement personnel

La lecture de la Torah commence par : «voici le décompte du Sanctuaire… qui fut entrepris par Moché». Cela signifie que le décompte des différents éléments du Sanctuaire et parallèlement des aptitudes de chaque individu dépendent de la puissance de Moché Rabénou. C’est Moché Rabénou qui éveille le potentiel divin intérieur que possède chaque individu.

Et une fois que tous les éléments du Sanctuaire furent entièrement et complètement rassemblés, c’est Moché Rabénou qui l’érigea et en inaugura le service. Car c’est l’autorité de Moché qui stimule l’expression du potentiel individuel de chacun et encourage son interaction avec les autres.

Pas de fin au perfectionnement

La Paracha Pekoudé ne se conclut pas avec la construction du Sanctuaire mais elle mentionne deux autres points : D’une part, «la nuée restait au dessus et la gloire de D.ieu emplissait le Sanctuaire». Le Sanctuaire était devenu le lieu où résidait la Présence Divine. Et d’autre part, «quand la nuée se levait les enfants d’Israël reprenaient leur voyage». Notre service divin requiert des progrès constants.

Ces deux points sont fondamentaux dans les comptes auxquels chacun doit procéder. Nous devons savoir que le but ultime est la révélation de la Présence de D.ieu. Et nous devons tous réaliser qu’il est impossible de se reposer sur ses lauriers. La Révélation de la Présence Divine implique une progression perpétuelle.

En dernier ressort, comme «nous avançons de force en force», nous apparaîtrons devant D.ieu à Tsion, dans le Troisième Beth Hamikdach avec l’avènement de la Rédemption.

La force de l’individu PARACHA PEKOUDE

Dans la multitude

Un simple coup d’œil jeté sur notre peuple révèle une grande hétérogénéité. Il n’existe que peu de pays ou de contrées où les Juifs n’ont pas vécu. Ils ont laissé des marques dans pratiquement chaque civilisation importante et se sont intégrés à ces environnements divers et variés.

Mais les différences entre les membres de notre peuple ne se mesurent pas seulement par les lieux où ils habitent mais par leur nature profonde elle même. Nos Sages commentent que de même que deux visages ne sont jamais identiques, il en va de même pour la manière de penser.

Cependant, cette diversité ne porte pas ombrage à l’unité fondamentale qui lie, les uns aux autres, tous les membres de notre peuple, quel que soit le pays où ils habitent, quelle que soit l’époque à laquelle ils ont vécu. Chaque Juif, chaque homme, chaque femme, chaque enfant possède une âme qui est «une véritable partie de D.ieu» et qui imprègne chaque dimension de son être. De ce peuple, D.ieu dit : «J’ai créé cette nation pour Moi ; ils réciteront Ma louange». Chaque Juif est un légataire de l’héritage spirituel de notre peuple. Une chaîne d’or s’étend à travers les générations, remontant jusqu’à nos Patriarches, Avraham, Its’hak et Yaakov, jusqu’à nos Matriarches, Sarah, Rivkah, Ra’hel et Léah. Chaque Juif, dans la génération d’aujourd’hui, représente l’ensemble de la collectivité, comme elle a existé et évolué au cours de l’histoire. Et en tant que tel, D.ieu chérit chaque Juif tout comme un père chérit son fils unique.

La proximité avec D.ieu

L’amour exceptionnel que D.ieu porte au Peuple Juif se reflète dans les premiers mots de la Paracha de cette semaine. Il y est écrit : «Et Il appela Moché, et D.ieu lui parla». Avant que D.ieu ne parlât à Moché, Il l’appela, lui témoignant ainsi une preuve unique d’amour. D.ieu n’appela pas Moché pour lui faire part d’une information. Bien au contraire, Il l’appela pour lui exprimer l’amour essentiel qu’Il ressent pour notre peuple. (Car bien que ce fût Moché seul qui fut apostrophé, cet appel s’adressait à lui en tant que dirigeant de tout notre peuple.) La nature divine que chacun de nous possède fondamentalement nous «appelle», cherchant à s’exprimer. Cela se perçoit dans le sujet qui traverse la Paracha, les offrandes apportées en sacrifice. Le mot hébreu pour sacrifice, Korban, a la même racine que le mot Karov qui signifie «proche». Les sacrifices amènent le potentiel spirituel du Juif à la surface, rapprochant de D.ieu notre peuple et chacun de ses membres.

Une

approche emprunte d’amour

Les idées qui viennent d’être évoquées sont fondamentales quand on en vient aux relations qui lient tous les Juifs, y compris ceux qui sont encore loin de la conscience de leur héritage. (Cela est d’ailleurs également impliqué dans la Paracha, puisque ses dernières parties décrivent les offrandes expiatoires apportées par ceux qui voulaient se faire pardonner une conduite indésirable). D’abord et avant tout, il nous faut apprécier qui est véritablement l’autre. Quand on parle à un Juif, nous ne devons jamais oublier que nous nous adressons

à une âme qui est «une véritable partie de D.ieu». Il n’y a nul besoin de se concentrer sur les aspects négatifs de la conduite d’autrui. Mais il nous faut, au contraire, valoriser son potentiel positif, lui faisant prendre conscience de l’étincelle divine qu’il possède en lui. Nous devons imiter l’exemple que nous donne la lecture de la Torah et témoigner à notre prochain une proximité toute particulière, l’invitant à se joindre aux activités qui encouragent l’expression de son essence divine.

Il nous faut poursuivre cette approche avec confiance, car il s’agit de l’essence de notre prochain. «Aucun Juif ne peut ou ne désire se séparer de D.ieu». Quand il est invité à affirmer son héritage avec chaleur et ouverture, il répond, avance à son propre rythme pour «s’approcher de D.ieu». Puisqu’il appartient à la nation dont D.ieu dit «Je l’ai créée pour Moi», il est inévitable qu’en dernier ressort, ce Juif répondra à D.ieu Qui demande de dire «Ma louange», en suivant le chemin de la Torah et des Mitsvot.

C’est une tendance naturelle que d’être impatient, de précipiter la personne dans une observance complète de la Torah et des Mitsvot et peut être même de la critiquer si elle hésite ou qu’elle recule. La Torah n’approuve pas une telle approche. Quand Yechayahou le prophète adressa de durs reproches au Peuple Juif, D.ieu le semonça sévèrement, bien que ses paroles fussent justifiées. Au lieu d’adopter une approche critique, nous devons avoir à cœur d’apprécier et de toujours mettre en valeur les qualités positives que possède chacun des membres de notre peuple. Car en réalité, le fait même de l’existence d’un Juif est une expression de louange à D.ieu, indépendamment de quelque service divin qu’il puisse accomplir.

Malgré le fait que les Juifs soient «un agneau au milieu de soixante dix loups», que nous ayons subi de terribles persécutions, nous avons subsisté alors que des nations bien plus grandes et puissantes ont disparu. Cela montre clairement que D.ieu a investi une dimension de Son éternité au sein de Son peuple. Notre existence perpétuelle, en tant que nation et en tant qu’individus, est une expression de la Providence Divine.

A notre époque, une génération après la Shoah, chaque Juif est un miracle vivant. Le fait que nous ayons pu survivre à cette période catastrophique et donner naissance à une nouvelle génération (quels que soient les défauts spirituels qu’elle puisse posséder), révèle la présence de la main de D.ieu. (C’est encore plus vrai du fait qu’aujourd’hui la plupart des Juifs non pratiquants ne sont pas responsables de leur manque de pratique, n’ayant souvent pas eu l’occasion de se pencher sur leur héritage.

La louange ultime

Le potentiel divin que possèdent chaque Juif et notre peuple en tant qu’entité ne restera pas en sommeil. Son éclosion conduira à une ère où la Divinité latente dans le monde en général se manifestera, l’Ere de la Rédemption. Le Peuple Juif dira alors «la louange [de D.ieu]» d’une manière complète, exprimant notre gratitude pour les miracles accomplis pour nous.

Notre nation se dirigera ainsi vers notre Terre Sainte et louera D.ieu dans le Beth Hamikdach, très bientôt et de nos jours. Amen

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Chaque Juif est précieux PARACHA VAYIKRA

L’autel extérieur PARACHA TSAV

Rabbi Eléazar donnait toujours une pièce d’argent à un pauvre et seulement alors, il commençait à prier.

Le Temple de Jérusalem possédait une structure qui correspond à celle de l’être humain. Ses chambres et ses meubles ont leur équivalent dans les différents organes et facultés qui constituent l’homme. Comme le soulignent nos Sages, quand D.ieu dit à Moché : «ils Me feront un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux» (Chemot 25 :8), Il ne dit pas «Je résiderai en lui» mais «en eux». En d’autres termes, bien que le Temple constituât le lieu central du service de l’homme pour son Créateur, et l’endroit dans le monde où l’essence de la Divinité était la plus perceptible, l’objectif du service du Temple était que l’homme applique la conscience et l’expérience du Divin se dégageant du Lieu Saint dans tous les aspects de sa vie quotidienne. Ainsi, chacun des ustensiles du Temple ainsi que ce qui y était accompli possède son pareil dans la manière dont l’homme régit sa vie et sert son Créateur.

Les services accomplis dans le Temple se rangent en deux grandes catégories : «les services intérieurs» dans le Temple à proprement parler (le Hé’hal) et les «services extérieurs» dans la cour du Temple (la Azara). Au niveau individuel, cela se traduit dans les deux domaines de base du comportement humain : le développement intérieur et spirituel de l’homme et les aspects les plus extérieurs de sa vie, ses efforts pour raffiner son être corporel et son implication avec son prochain et le monde environnant.

La voie de la flamme

Le sentiment instinctif d’un homme pourrait être qu’il doit se frayer un chemin de l’intérieur vers l’extérieur. D’abord, il se concentrera sur les besoins intérieurs de son âme et seulement après il prêtera attention aux sujets «extérieurs». Etant parvenu à une paix et une perfection intérieures, il se mettra alors à réellement influencer son environnement. «Prends soin du feu qui brûle dans ta cheminée », se dit il, « avant de te préoccuper d’illuminer l’extérieur». Mais dans le Temple, les choses marchent dans le sens inverse. Le jour commence par l’allumage du Mizbéa’h Ha’hitson, de l’ «autel extérieur» qui se tient dans la cour du Temple. En fait, la loi de la Torah va même jusqu’à se demander si l’ «autel intérieur» et la Menorah (le Candélabre) doivent être allumés à partir des feux qui proviennent de l’ «autel extérieur».

La Menorah à sept branches représente la sagesse divine de la Torah. L’«autel intérieur» est l’équivalent du raffinement et du perfectionnement que fait l’homme de ses plus hautes facultés spirituelles. Mais la gloutonnerie spirituelle n’est pas moins égocentrique que celle qui dévore la matérialité et celui qui se concentre exclusivement sur l’accomplissement et la

L’union

PARACHA CHEMINI

«La bienveillance et la vérité se rencontrent ; la droiture et la paix se sont embrassées» (Psaumes 85 :11) «La bienveillance», c’est Aharon. «La vérité», c’est Moché. «La droiture», c’est Moché ; «la paix», c’est Aharon. (Midrach Rabbah.)

La vérité et la bienveillance peuvent elles réellement coexister? Où et comment la droiture et la paix convergent elles ? Moché et Aharon ne représentent il pas des réalités totalement incompatibles ?

La vérité est résolument objective alors que la bienveillance est

réalisation de sa propre personne, même dans le sens le plus positif et le plus spirituel, met son Temple intérieur à l’envers. Il est vrai que plus un homme possède de richesse en lui, plus il peut en donner aux autres. Et il est également vrai que si quelqu’un vient à avoir des manquements en lui, il lui est extrêmement difficile de les rectifier chez autrui. Et pourtant, il est sûr que les besoins d’autrui ne peuvent être ignorés, en attendant que l’on atteigne soi même la perfection. Bien plus, il s’avère souvent que donner aux autres permet de s’améliorer soi même : une idée que l’on se doit de transmettre sera mieux et plus profondément comprise, aider notre ami en situation de crise ouvre pour nous des ressources de foi et de courage qui nous étaient insoupçonnées à nous mêmes.

C’est là la leçon implicite dans le fait que la Menorah et l’«autel intérieur» étaient allumés à partir du feu qui brûlait dans la cour : aller vers l’autre, l’autre qui est en nous (c’est à dire notre personne physique) et l’autre, au sens littéral, celui dont la vie peut être améliorée si on lui apporte de la lumière et de la chaleur. Ces actes altruistes d’illumination allumeront, à leur tour, les «feux des maisons» dans les chambres intérieures de notre propre temple, de façon tangible et définitive. Notre étude de la Torah et notre prière imprègneront notre esprit et notre cœur avec un réel attachement au Tout Puissant

L’

offrande du pauvre

Les différents types d’offrandes apportées sur l’autel du Sanctuaire et à Jérusalem étaient classés en Sainteté Supérieure et Sainteté Moindre. L’offrande de Min’ha (repas) apportée par le pauvre est appelée Kodech Kadachim (une Sainteté Supérieure) «semblable à l’offrande expiatoire» du repentant.

Abravanel, le célèbre commentateur espagnol, observe qu’alors que les autres offrandes peuvent être d’une Sainteté Moindre, celles du pauvre, qui donnait en faisant un grand effort et sacrifice de sa personne, sont d’une Sainteté Supérieure. De la même façon, l’expression de la contrition du pécheur repenti, ses remords pour ses mauvaises actions, sont chéris par son Créateur miséricordieux.

La signification de l’offrande réside moins dans sa mesure quantitative que dans le degré d’implication de l’offrant, dans ce qu’il donne de sa propre personne. Le riche qui peut s’adonner à de grands gestes philanthropiques ne doit pas considérer ses frères moins fortunés que lui, d’un air protecteur. Et parallèlement, la mesure pour D.ieu étant le cœur, le contributeur modeste ne doit pas jeter un regard dépréciateur sur le fortuné ou se faire gloire de sa propre générosité («si je peux donner cinq euros, il peut en donner dix mille »). Alors que la valeur négociable des dons généreux n’est pas diminuée par l’orgueil, les petites sommes de charité données avec arrogance n’ont que peu de sens spirituellement ou matériellement.

glorieusement subjective. La paix nécessite le compromis qui est contraire à la droiture. Et pourtant, pendant quarante ans, Moché et Aharon conduisirent ensemble le Peuple Juif. La Torah (qui rapporte aisément les incidents malheureux qui eurent lieu au sein du camp des Israélites, y compris les erreurs de Moché et d’Aharon), décrit la relation entre les deux frères comme empreinte de respect mutuel et d’harmonie inaltérable. Dans la période de formation, entre la sortie d’Egypte et l’entrée en Terre Sainte, le peuple d’Israël fut guidé par un chef qui lui apporta la vérité absolue et immuable de la sagesse et de la volonté divines, et simultanément conduit par celui qui avait de la compassion pour la contradiction humaine et était le maître de la paix et des compromis, résolvant ainsi des conflits «entre l’homme et son prochain, entre le mari et sa femme».

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Pour comprendre cette relation entre Moché et Aharon, il nous faut examiner l’exemple unique où leurs approches différentes entrèrent en conflit. Car la Torah relate une occasion au cours de laquelle les frères furent en désaccord, un désaccord qui mit d’abord Moché en colère mais qui le fit céder par la suite devant son frère.

C’était le 1er Nissan 2449 (1312 avant l’ère commune), deux semaines avant le premier anniversaire de la sortie d’Egypte, le jour où le Sanctuaire devait être érigé et inauguré. En fait, le Sanctuaire fonctionnait déjà depuis sept jours, mais il s’agissait là d’une période d’ «entraînement» au cours de laquelle Aharon et ses fils avaient été initiés à la prêtrise. C’était donc en ce huitième jour qu’Aharon allait prendre son rôle de Cohen Gadol et que la Présence Divine (la Che’hina) allait résider dans le Tabernacle.

C’est alors que la tragédie frappa. Les deux fils aînés d’Aharon, Nadav et Avihou «offrirent un feu étranger devant D.ieu, que D.ieu n’avait pas ordonné. Un feu jaillit de devant D.ieu qui les consuma et ils moururent devant D.ieu» (Vayikra 10: 1 2) D.ieu ordonna que l’inauguration du Sanctuaire ne soit pas interrompue. Bien qu’Aharon et les deux fils qui lui restaient eussent le statut d’endeuillés du premier jour (onanim), qui d’ordinaire n’ont pas le droit de consommer la viande sainte des offrandes, ils reçurent l’ordre expresse de prendre part à ces offrandes particulières, apportées en l’honneur de l’inauguration.

C’est ce que firent Aharon, Eléazar et Itamar. Mais en ce jour, il y avait également une autre offrande, sans relation avec l’inauguration en soi. Il s’agissait de la chèvre apportée le premier jour de chaque mois comme offrande expiatoire. Et c’est à propos de ce sacrifice que se souleva le désaccord entre Moché et Aharon.

Moché constata que la chair de la chèvre avait été brûlée, comme le requerrait la loi pour une offrande qui, pour quelque raison que ce soit, ne pouvait être consommée. Il demanda avec colère pourquoi ce sacrifice n’avait pas été mangé comme D.ieu l’avait ordonné concernant les autres sacrifices. Aharon expliqua qu’il avait fait une distinction entre Kodché Chaa, les offrandes commandées par D.ieu pour une occasion unique, et kodché Dorot, les sacrifices réguliers qui s’appliquent de la même façon pour toutes les générations. Si D.ieu avait ordonné quelque chose concernant l’offrande unique à l’occasion de l’inauguration, argumenta Aharon, il ne fallait pas en déduire qu’il en allait de même pour le sacrifice mensuel. Dans ce cas là, s’appliquent les lois ordinaires concernant l’endeuillé.

Moché écouta l’argumentaire d’Aharon et reconnut qu’il avait raison. Il admit que cette distinction lui avait échappé et que la conclusion d’Aharon était juste.

Absolutisme et vicissitude

Nous voilà devant une confrontation entre la vérité et la bienveillance, entre la rectitude d’une part, et la paix de l’autre. Moché, chargé de transmettre la Torah, la vérité par excellence, ne voyait aucune raison de faire la distinction entre Kodché Chaa et Kodché Dorot, entre quelque chose qui est justifié par l’occasion unique du moment et quelque chose qui est justifié par l’occasion unique du moment et quelque chose qui constitue une routine dans le Service de D.ieu. Ce qui est vrai et juste est toujours vrai et juste quelles que soient les circonstances.

Aharon, d’un autre côté, était le Grand Prêtre d’Israël. Il représentait l’aspiration du peuple à se rapprocher de D.ieu et à Le servir. Il comprenait que le service rendu à D.ieu est une offrande de tout ce que possède l’homme, un don de toute sa personne subjective. Il considérait qu’il existe des hauts et des

bas dans la vie et que ce qui est attendu de l’individu dans ses meilleures heures, les plus inspirées, ne s’applique pas obligatoirement à ce qu’il est dans la vie de tous les jours. De là jaillit le conflit. D’une part, se tient Moché, apportant la vérité et la volonté divines, une vérité et une sagesse qui sont immuables, comme Celui Qui les a conçues, et de l’autre, Aharon, conduisant un peuple à s’approcher de cette vérité, avec ses propres moyens humains, un esprit subjectif avec lequel chercher, un cœur mouvant avec lequel sentir et des actions sujettes aux circonstances environnantes. Et qu’arrive t il ? Moché est d’accord avec Aharon ! La vérité absolue donne la légitimité aux «sous vérités» d’un monde relatif.

Qu’arriva t il profondément ? Comme cette contradiction apparemment insoluble put elle être résolue ?

Les points de contact

Ce qui se passa fut que Moché gagna une compréhension plus profonde de la nature de la vérité. Quand nous observons et discutons de notre propre réalité, décidément subjective, nous utilisons aisément des termes de la famille du mot «vrai». Nous parlons de nos «véritables» sentiments et de nos «véritables» désirs. Nous proclamons comprendre «vraiment» quelque chose ou avoir découvert des faits «véridiques» dans certaines circonstances. Mais si nous définissons la «vérité» comme une réalité absolue et immuable, il semblerait que ce terme ne puisse être appliqué qu’à la vérité absolue du Divin. Utiliser ce terme dans notre réalité très changeante ne serait il pas rien de plus qu’un mensonge à nous mêmes ?

La ‘Hassidout répond par la négative. Le prophète Yirmiyahou déclare : «D.ieu est la vérité» mais les Maîtres de la ‘Hassidout comprennent ces paroles comme signifiant que non seulement D.ieu est l’essence de la vérité mais qu’Il est également la source de tout ce qui est défini comme «vrai» dans notre monde. Sa vérité est absolue ; toutes les autres «vérités» sont relatives et n’ont d’autres réalités que celles qu’Il choisit de leur attribuer. Mais c’est Lui qui créée ces réalités subjectives. C’est ainsi que si nous observons des vérités relatives dans Sa création, elles constituent l’expression (bien qu’imparfaite) de Sa vérité absolue, comme elle se manifeste dans les limites des mondes «nombreux» et des réalités qu’Il a créés.

En d’autres termes, quand un homme donne «tout», son maximum, il atteint un absolu personnel, quelque chose qui, dans le contexte de son monde subjectif, personnel est vrai. Et toutes les vérités, incluant de telles vérités subjectives, sont l’expression d’une vérité plus profonde qui en est la source et en donne la force : la vérité de leur Créateur. C’est ainsi que la vérité personnelle entre en contact avec la vérité de D.ieu. C’est là l’héritage joint de Moché et d’Aharon : nous devons aspirer à la vérité, guidés par les directives de la Torah, en utilisant les talents et les ressources qui nous ont été attribués. Nul n’a besoin d’être perturbé, dans sa quête, par les limites de sa compréhension, par la subjectivité de ses sentiments, et la relativité de ses actions. Si nos efforts sont véritables, même «véritables» seulement dans le contexte de notre existence relative, alors «Moché» concèdera à «Aharon» que sa vérité est une partie de l’absolue Vérité à laquelle nous aspirons.

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Le Secret de la colombe

Le Ben Ich ‘Hai, dans son livre ‘Houké Hanachim (chapitre 13) ne manque pas d’insister sur ce poit : « La femme veillera à se parer de bijoux et à se faire belle dès son réveil, même si son époux ne semble pas attacher d’importance à ces détails extérieurs ».

Le Sifri (parachat Beha’alotkha) rapporte un épisode de la Torah qui éclaire ces paroles du Ben Ich ‘Hai.

On raconte en effet que Miryam médit de son frère Moise lorsqu’il se sépara de sa femme Tsipora. D’où pouvait elle le savoir?

En fait, elle s’en rendit compte lorsqu’elle vit Tsipora ne plus se parer devant son époux. Elle lui en demanda la raison. Tsipora lui répondit que son époux n’y prêtait pas attention. Miryam, sachant qu’il n’y a pas de lien entre le devoir de la femme de se parer et l’attention qu’y porte l’époux, comme le rapporte le Ben Ich ‘Hai, en a déduit que Moise s’était séparé de sa femme.

On en conclut donc qu’une épouse doit s’efforcer de plaire à son époux, même si celui ci parait indifférent, et ceci en tenant compte, bien évidemment, de ses goûts.

La Guemara (Ketoubot 4b) dit d’ailleur que l’époux peut demander à sa femme de se parer, sauf si elle est en deuil.

Une femme mariée qui ne soigne pas son apparence attire la malediction sur elle (Cha’aré Techouva du Rav Hai Gaon), car elle ne protège pas son époux des tentations de la rue.

Le roi Salomon nous dévoile: “Aussi ai je prôné la joie, puisque rien n’est bon pour l’homme sous le soleil comme de manger, de boire

et de se réjouir” (Ecclésiaste 8, 15).

Rachi nous explique, entre autre : “Celui qui n’est pas joyeux de son sort dans sa vie conjugale est enclin à convoiter la femme de son prochain”.

Le Talmud (Ta’anit 23a) nous parle de Abba ‘Hilquia et de sa femme qui étaient tous deux tsadikim et eurent le mérite de faire tomber la pluie en période de sécheresse. Cette épouse vertueuse allait à la rencontre de son mari parée de bijoux et de ses plus beaux atours quand il revenait de son travail. Les Sages, surpris de cette conduite, ne manquèrent de l’interroger. Et Abba ‘Hilquia de répondre: “Afin que je ne porte pas les yeux sur une autre femme!”

S’il en est ainsi d’un grand saint, que peut on dire des autres hommes qui ont besoin d’une attention redoublée de la part de leur épouse ?

Quand la femme s’arrange joliment à la maison, elle fait plaisir à son époux et le protège même à l’extérieur (Rachi, Baba Metsi’a 107b). C’est la raison pour laquelle il est dit qu’un jeune homme célibataire est considéré comme n’ayant point de rempart; il est une sorte de ville ouverte à tous les dangers.

Les femmes ne sont pas suffisamment conscientes de l’importance de leur rôle d’épouse. C’est pourquoi elles n’arrivent pas à protéger leur mari contre les tentations de la rue. Dans leur maison, elles se préoccupent essentiellement d’être de bonnes mères et de femmes de ménage accomplies et elles oublient qu’elles doivent être avant tout des épouses vertueuses.

suite dans notre prochain numéro b’’h

La Rabbanite Rivka Amar Zats’al

Gardes ta langue !

Qui est « mauvais » ?

Le Saint béni soit Il a créé l’homme à Son image et à Sa ressemblance, ainsi qu’il est écrit dans la Torah (Béréchit 1, 26) : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ». Et parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, il doit s’efforcer de ressembler autant que possible au Saint béni soit Il. A cause de ce niveau élevé, la Torah a ordonné (Devarim) : « Marche dans Ses voies pendant toute la vie », ce qui signifie qu’il ne suffit pas d’être « par hasard » bon, miséricordieux, généreux et ainsi de suite. Mais toute la vie on doit faire attention à cette sainte qualité d’aller dans les voies de Hachem et de s’attacher à elles. C’est pourquoi l’homme qui faute par sa langue transgresse également la mitsva positive de « Tu marcheras dans Ses voies », parce que Hachem, dans Ses saints et purs attributs, hait la médisance et le Lachone HaRa, même quand on parle de l’homme le plus mauvais qui soit.

Il est dit dans les Psaumes : « Car Tu n’es pas un Dieu qui souhaite le mal, le méchant ne trouve point accès auprès de Toi » et c’est dit sur celui qui s’habitue à ce défaut et ne marche pas dans les voies de Hachem : au lieu de faire du bien à son prochain, il fait le contraire, et on le surnomme « mauvais ». C’est pourquoi celui qui transgresse cette mitsva positive est dans le même cas.

Eshet Hail

La pudeur dans la génération précédant la venue du Machia’h

Notre génération est celle qui précède la venue du Machia’h, d’après tous les signes que nous ont enseignés les Sages (fin du traité Sota). Et parce que le mauvais penchant sent que sa fin est proche, il essaie de faire fauter les gens le plus possible. Il s’attaque aux femmes entre autres par le biais des vêtements interdits par la halakhah. Le mauvais penchant sait que de préserver la sainteté rapproche la délivrance, c’est pourquoi il a laissé là toutes les 613 mitsvot, et concentré toutes ses forces d’impureté sur les femmes d’Israël pour les faire trébucher.

Au début, il les tente par quelque chose de pas très grave, à quoi elles ne feront pas attention, ensuite il réussit facilement à les faire tomber de plus en plus bas, comme l’ont dit les Sages : « C’est la méthode du mauvais penchant, au début il te dit : « fais ceci », ensuite « fais cela », et à la fin il te dit : « va adorer des idoles ! » » C’est particulièrement vrai dans le domaine de la pudeur, où les épreuves sont très difficiles. Nous sommes témoins de ce qu’il y a de nombreuses personnes qui font très attention à toutes les mitsvot, mais quand on en arrive à la pudeur, elles perdent leur clarté de raisonnement et tentent d’imiter la façon de s’habiller des non juifs. On a beau tenter de leur faire comprendre leur erreur, cela ne sert à rien, parce qu’elles sont prises dans les rets du Satan. Que Hachem nous sauve et nous préserve !

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.16

Rabbi H’éla. H’ilfa, fils de Aguera. H’ilfé, petit-fils de Rabbi Avahou. H’ilfa, fils de Idi. Rabbi H’alfou, fils de Zévide. Abba H’alfa Karouya. Rabbi H’akhinaye. Rabbi Hèlbo. Rabbi Hèlbo de Tayeba. Rabbi H’èlbo, fils de H’ilfa, fils de Samekayi. Rabbi H’èlbo, fils de H’anane. Rabbi H’alafta. H’alafta, fils de Aguera. Rabbi H’alafta, homme du village de H’ananeya. Rabbi H’alafta Bérabbi Yossé, fils de H’alafta. Rabbi H’alafta de Rapda. Rabbi H’alafta de Houna. H’alafta Kisri. H’alafta Karouya. Abba H’ilkiya, petit fils de H’oni Hamé’haguèl. Rav H’ilkiya. Rabbi H’ilkiya, père de Rabbi Ménayémine. Rabbi H’ilkiya, père de Rabbi Mani. Rav H’ilkiya de Haguerouniya. Rav H’ilkiya, fils de Rav Avya. Rav H’ilkiya, fils de Touvya. ‘Hilkiya Hadéromi (du sud). Rav H’ama, fils de Bisna. Rabbi H’ama, fils de Ochaya. Rabbi H’ama Hakohène ( le Prêtre), père de Rabbi H’anina. Rabbi H’ama, fils de H’anina. Rav H’ama, fils de Bouzi. Rav H’ama, fils de Abba. Rav H’ama, fils de Rabba, fils de Avahou. H’ama, fils de Ada, messager de Tsiyone. Rav H’ama, fils de Gourya. Rav H’ama, fils de Touvya. Rav H’ama, fils de ‘Houkva. Rav H’ama, père de Rav Yossef, fils de H’ama. Rav H’ama, petit fils de H’assa. Rav H’ama de Néhardé’ha. Rav H’ama, fils de Yossef. Rav H’ama, fils de Mari. Rav H’ama, fils de Papa. Rav H’ama, fils de H’anina, fils de Papa. Rav H’ama, fils de Achi. Rav H’ama, fils de Chakla. Rav H’ama du village de Téh’oumine. Rav H’anaBaguedataa.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote nous ce cœur de pierre et donne nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel Poupée Marguerite Gommara bat Esther Richard David ben Arlette Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Ra’hel

Ilan
Youda
Itskhak
Sarah
Acher
Esther bat Sarah
Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine
ben Yafa Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia
ben H’aya
ben Smadar Reouven ben Yasmine
bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny
Stéphane ben Moché Rav Moshe ben Yona Rav Shalom ben Yemina Israel Meir ben Sima Sim’ha Rav David Menashe ben Esher

Ségoulot POURIM https://segoulot.wordpress.com/2022/03/02/segoulot de pourim/

Le jour du jeûne d’Esther est un jour de miséricorde.

• Se lever avant lelever du jour,

• Faire la Netilat Yadaim (Se laver les mains),

• réciter les bénédictionsdu matin,

• Mettre de l’argent dansune boitede tsedaka,

• Allumer deux bougies d’environ 26 heures (le chiffre 26 a son importance), une bougie pour Esther Hamalka et une autre pour Mordekhaï Ayehoudi,

• Lire le Tehilim22,

• Demander une requête à Hachem,

• Si on veut aller redormir on peut tout à fait le faire,

• Le jour du jeûne d’Esther il est importantde donner de la Tsédaka, Le soir de la lecture de la Méguila,il est bien d’avoir une Méguila en parchemin (si c’est possible).

Avant la lecture de la Méguila, le soir comme le matin : Avant que l’officiant (le Hazan) récite les bénédictions de la Méguila, à ce moment précis, il est très bien de se lever juste avant les bénédictions et de se transformer en réceptacle afin de recevoir les lumières de Mordekhaïet d’Esther qu’Hachem fait descendre sur terre.

Ces lumières resteront avecnous jusqu’au Pourim de l’année suivante Prier Hachem et lui demander une requête et que la lumière du jour de Pourim, de Mordékhaï et d’Esther Hamalka puisse nous irradier.

Après la lecture de la Méguila, on rentre chez soi et l’on met une nappe blanche sur la table, on allume2 autres bougieset il est bien demanger du poisson et dela viandecesoir là.

Durant le Mishté, le repas de Pourim : Ces lumières nous accompagnent jusqu’à l’année suivante et ouvrent toutes les portes. Durant le Mishté, le repas de Pourim, mettre une nappe blanche et deux bougies classiques, une pour Mordekhaï et une autre pour Esther Hamalka.

Avantde commencer il est bon de :

1. Lire le psaume23, 2. Dire 120 fois « BarouhMordekhaï Hayehoudi », 3. Dire 24 fois « Beroukh’a Esther Hamalka », 4. Demander à D. une requête, A cemoment là,les portes du ciel sontouvertes. de penser à réparer la faute du repas de Akhachvéroch auquel nos ancêtres ont participé. On nerefusera pas de donner à celui qui tend la main lejour de Pourim. De la même manière Hashem nenous refusera rien.

Les Sages disent : si on connaissait l’importance de la fête de Pourim qui est plus importante que Kippour, on serait là en train de lire des Tehilim et demander à D. la délivrance, la Guéoula.

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