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Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlitâa, Rav Shalom Arush chlitâa, Rav Ron Chaya chlitâa, Rav Yaakov Mazouz chlitâa, Rav Acher Fitoussi chlitâa, Rav David Nacache chlitâa, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Haâir . Et plein dâautres Gdoley aDor...
DEDICASSE :
A la rĂ©ussite de ma femme, et de mes enfants que le crĂ©ateur mâa donnĂ© ainsi quâĂ lâĂ©lĂšvation de lâĂąme de mon pĂšre, la rĂ©ussite de ma mĂšre, ma soeur et mon frĂšre et de toute ma famille en gĂ©nĂšral.
De la RĂ©ussite de mes maitres et de tous leurs Ă©lĂšves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.
Et en tout particulier Ă tout le peuple dâIsrael que nous mĂ©ritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barouâkhou et de recevoir le Mashiaâh TsidkĂ©nou Amen.
HALAKHOTE
Pages 4 5
RECETTE Pages 6
LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 8-9
LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 10 14
ENFANTS
Pages 25 31
IDEES CREATIVES Pages 32-33
VIVRE SON TEMPS Pages 34 38
RABBANIT AMAR ZATSAâL Pages 40
FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM
Pages 42
SEGOULOT Pages 46
Directeur : Borei Olam
Graphiste : Hai
SOMMAIRE
:
Introduction Ă la fĂȘte de Chavouot
La fĂȘte de Chavouot est cĂ©lĂ©brĂ©e le 6 sivan soit 49 jours (7 semaines) aprĂšs Pessaâh. « Chavouâa » en hĂ©breu signifie « semaine« , Chavouot est donc la fĂȘte des semaines, comme il est Ă©crit dans la Torah (Devarim 16, 9 10) : « tu compteras sept semaines et tu cĂ©lĂšbreras la fĂȘte de Chavouâot ». Nos sages sâinterrogent car câest la seule fĂȘte que la Torah fait dĂ©pendre dâun compte. Câest, rĂ©pondent ils, parce que les enfants dâIsrael commencĂšrent Ă compter, dĂšs la sortie dâEgypte, les jours les sĂ©parant du don de la Torah. Câest pourquoi ce compte fut fixĂ© pour les gĂ©nĂ©rations suivantes.
La veillée de Chavouot
Nous avons la coutume de veiller la premiĂšre nuit de Chavouot pour Ă©tudier la Torah. Une des raisons de cette veillĂ©e est que, lors du don de la Torah, Hachem dut « rĂ©veiller » les bnĂ© Israel par le tonnerre et les Ă©clairs. Nous devons donc rĂ©parer ce fait en Ă©tudiant la Torah toute la nuit. Il faut Ă©viter toute conversation inutile ou qui ne porte pas sur des sujets de Torah pendant la nuit de Chavouâot et ne pas gaspiller ces heures prĂ©cieuses a des futilitĂ©s. Rester assis sans rien faire Ă©quivaut a dormir.
Les femmes ne sont pas concernées pas la veillée.
VeillĂ©e de Chavouot : Ătude ou Tikoun ?
Si on veut agir au mieux, il est prĂ©fĂ©rable de tenir compte de lâopinion des kabbalistes et, la nuit de Chavouot, Ă©tudier en groupe le « tikoun« , imprimĂ© dans les livres de fĂȘtes, plutĂŽt que dâĂ©tudier la GuĂ©mara et les dĂ©cisionnaires. Mais celui qui Ă©prouve le dĂ©sire dâĂ©tudier la GuĂ©mara et les dĂ©cisionnaires a sur quoi se fonder. En revanche, lorsque la plus grand partie de la communautĂ© lit le tikoun, un particulier ne doit pas sâen sĂ©parer pour Ă©tudier.
Quâest ce que le Tikoun de la nuit de Chavouot (LittĂ©ralement : RĂ©paration de la nuit de Chavouot) : InstaurĂ© par le Ari zal, câest un recueil des versets de la Torah, du Midrach, du Zohar et des Tehilim, qui permet de rĂ©parer la faute des BnĂ© Israel.
Le matin de la veillĂ©e de Chavouâot Si on est restĂ© Ă©veillĂ©, nous avons lâhabitude de rĂ©citer le matin aprĂšs la veillĂ©e de Chavouot toutes les bĂ©nĂ©dictions du matin Ă lâexception de Netilath Yadayim du matin (pour les sefaradim). Concernant Acher Yatsar, on la rĂ©citera uniquement si on a Ă©tĂ© aux toilettes.
On sâefforcera dâĂȘtre « aussi fort quâun lion » pour la tĂ©fila du matin câest Ă dire de prier avec force et vigueur malgrĂ© la fatigue afin de ne perdre le mĂ©rite de cette veillĂ©e. Il faudra notamment ne pas somnoler et rester concentrĂ© pour la rĂ©citation du Chema et de la âAmida ainsi que pour la lecture des 10 commandements.
Un repas lacté pour Chavouot
Nous avons lâhabitude de consommer le premier jour de Chavouot un repas Ă base de lait (et de miel) car la Torah est comparĂ©e au lait et au miel (Chir HaChirim 4, 11). On peut trouver une autre raison Ă cette coutume : aprĂšs avoir reçu la Torah au Mont SinaĂŻ, les bnĂ© IsraĂ«l ne trouvĂšrent pas de
viandes conformes aux lois concernant la cacherisation de la viande quâils venaient de recevoir. Ils consommĂšrent donc un repas lactĂ© le temps de prĂ©parer de la viande cachĂšre. Afin de perpĂ©tuer cette coutume tout en respectant la halakha de « se rĂ©jouir pendant la fĂȘte » (qui passe par la consommation de viande et de vin), nous avons lâhabitude de manger des aliments lactĂ©s dâabord, puis, aprĂšs sâĂȘtre nettoyĂ© les mains et rincĂ© la bouche, de consommer un repas Ă base de viande.
Ătudier le jour de Chavouot
On fera son maximum pour étudier la Torah le jour de Chavouot. On peut étudier le Sefer Hamitsvot du Rambam (ouvrage référençant et expliquant toutes les mitsvot positives et négatives). Il est bon également de lire les Tehilim car le roi David est décédé à Chavouot. On lira également la Meguilat Ruth.
Chavouâot qui tombe motsĂ© Chabbat
Chavouâot aura lieu Dimanche 05 Juin 2022
Dans le cas oĂč Chavouâot tombe motsĂ© Chabbat (dimanche et lundi), comme cette annĂ©e, le premier jour de Yom Tov commençant dĂšs la fin de Chabbat, il y a des rĂšgles particuliĂšres Ă appliquer.
Introduction
La fĂȘte de Chavouâot est cĂ©lĂ©brĂ©e 7 semaines aprĂšs Pessaâh Afin que les 7 semaines soient complĂštes, il est nĂ©cessaire dâattendre la fin du 49e jour, soit cette annĂ©e la sortie de Chabbat, pour « rentrer » dans la fĂȘte de Chavouâot.
Il est nécessaire de comprendre ce principe pour pouvoir bien appréhender les rÚgles que nous allons voir.
Préparation des repas
Lors de Chabbat ou de Yom Tov, il est interdit de préparer quoi que ce soit pour le ou les jours suivants. Par exemple, il est interdit de commencer à préparer à manger pendant Chabbat pour aprÚs Chabbat.
Dans le cas oĂč Chavouâot commence samedi soir aprĂšs Chabbat, il est interdit de prĂ©parer le repas du soir de Yom Tov (samedi soir) pendant Chabbat ou de prĂ©parer la nourriture du 2e jour de Yom Tov (lundi) pendant le 1er (Dimanche). Il faudra donc tout prĂ©parer avant lâentrĂ©e de Chabbat ou alors cuisiner (dans les conditions permises) samedi soir aprĂšs chabbat pour le 1er jour de Yom Tov et Ă partir de dimanche soir pour le 2e jour de Yom Tov.
Pas de Erouv Tavchilin possible
Lorsque Chabbat tombe aprĂšs Yom Tov, nous pouvons faire un erouv tavchilin afin de terminer la prĂ©paration des repas de Chabbat pendant Yom Tov (oĂč il est permis de cuisinier et de cuire). En revanche, lorsque Chabbat prĂ©cĂšde Yom Tov, il est impossible de cuisinier pendant Chabbat. Le principe de erouv tavchilin nâexiste donc pas dans ce cas. Il nây aura donc pas de erouv tavchilin lorsque Chavouâot tombe motsĂ© chabbat.
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Cuire pendant Chavouâot
Pour pouvoir cuire pendant Yom Tov, nous pouvons allumer le feu Ă partir dâune flamme existante. Lorsque Yom Tov tombe juste aprĂšs Chabbat, il faudra penser Ă allumer une veilleuse depuis lâentrĂ©e de Chabbat car il est interdit dâallumer une nouvelle flamme pendant Yom Tov.
Allumage des nerot de Yom Tov
Samedi soir, les femmes devront attendre, de façon certaine, la sortie de Chabbat pour pouvoir allumer les bougies de Yom Tov.
Le kiddouch de Yom Tov
Nous exprimons la saintetĂ© dâun jour de Chabbat ou de Yom Tov par le Kiddouch. Quand Chabbat et Yom Tov se succĂšdent, il faut attendre que le premier se termine pour rentrer dans le deuxiĂšme. Une des raisons est que la havdala (avec uniquement la berakha sur la flamme dans notre cas) qui sĂ©pare les 2 jours et qui sera faite cette annĂ©e dans le Kiddoush de Yom Tov, ne pourra ĂȘtre faite quâaprĂšs la fin de Chabbat. Câest pourquoi, il faudra attendre la fin de Chabbat pour pouvoir faire le Kiddoush du premier jour de Chavouâot. Le Kiddoush du 2e jour de Chavouâot soit dimanche soir (pour ceux qui ne rĂ©sident pas en Israel) peut ĂȘtre fait plus tĂŽt. Il faudra se renseigner auprĂšs de son Rabbin.
Boisson lactée glacée à la vanille
Ingrédients pour 1 pers :
1 yaourt nature 25 cl de lait une poignĂ©e de glaçons 1/2 cuillĂšre Ă cafĂ© dâextrait de vanille sucre selon le goĂ»t (commencer avec 1 petite cuillĂšre Ă soupe, en ajouter au besoin)
Recette : Piler les glaçons (à la maison nous avons un appareil pour le faire mais vous pouvez les placer dans un torchon, le fermer et taper dessus avec un rouleau à pùtisseries)
Dans le bol dâun blender, placer tous les ingrĂ©dients Mixer jusquâĂ consistance lisse. Servir immĂ©diatement
Gratin de cannelloni Ă©pinads, chĂšvre et pignons
Ingrédients pour 4 pers :
1 boite de cannelloni 800gr dâĂ©pinards
1 Ă©chalote
3 gousses dâail
2 CĂ S de crĂȘme fraiche 200gr de ricotta
1 buche de fromage de chÚvre 200gr de passata (Purée de Tomate) 30gr de pignons 30gr de beurre Sel, poivre
Recette : FaĂźtes cuire les cannelloni dans un grand volume dâeau salĂ©e. Ăgouttez et rĂ©servez. Dans une grande cocotte, faites fondre le beurre et faites y revenir lâĂ©chalote ciselĂ©e. Ajoutez les Ă©pinards lavĂ©s, Ă©queutĂ©s et coupĂ©s grossiĂšrement. Ajoutez lâail Ă©crasĂ©, salez, poivrez et poursuivez la cuisson pendant 5 minutes. Incorporez la crĂšme fraĂźche et laissez refroidir. Ăcrasez la ricotta et la moitiĂ© de la bĂ»che de chĂšvre et incorporez aux Ă©pinards. PrĂ©chauffez le four Ă 200° C. Versez la passata dans un plat Ă gratin. Coupez les cannelloni en 3 tronçons et remplissez du mĂ©lange Ă©pinards, ricotta et chĂšvre. Disposez les tronçons de cannelloni verticalement sur la passata et rĂ©partissez le reste de bĂ»che de chĂšvre coupĂ© en tranches. Parsemez de pignon de pin et enfournez pour 20 minutes environ (le gratin doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement dorĂ©).
Gratin aux fruits rouges
Ingrédients, pour 4 pers: 4 fonds d'artichauts cuits 50 g de bleu d'Auvergne 50 g de Morbier 20 g de beurre demi sel 3 c. à soupe de chapelure 1 peu d'huile pour le plat sel, poivre
Recette : Enfournez et laissez cuire entre 5 et 10 minutes : jusqu'Ă ce que la surface gratine.
Placez les fonds d'artichauts dans un plat huilé, répartissez y le mélange ci dessus et les morceaux de Morbier. Saupoudrez de chapelure.
Coupez le Morbier en 4 morceaux. Dans le bol d'un mixeur, placez le bleu et le beurre ramolli. Mixez.
Ingrédients, pour 4 pers: 250 g de fraises 150 g de mûres 150 g de groseilles 15 cl de crÚme liquide 4 jaunes d'oeufs 40 g de sucre en poudre 1 c. à café de maïzena 2 c. à soupe d'eau froide
Recette :
Préchauffez le four en position gril. Nettoyez et épongez les fruits rouges. Equeutez les fraises et tranchez les en morceaux. Répartissez les fruits rouges dans des ramequins individuels allant au four.
Fouettez les jaunes d'oeufs avec le sucre en poudre et la crĂšme liquide dans une casserole. DĂ©layez la maĂŻzena dans l'eau froide, puis versez dans la casserole. Placez la casserole sur feu doux et faites chauffer la crĂšme, sans cesser de fouetter, jusqu'Ă ce qu'elle Ă©paississe. Une fois la crĂšme prĂȘte, versez la sur les fruits rouges dans les ramequins.
Placez les ramequins dans le four préchauffé et faites cuire quelques instants jusqu'à ce que le dessus des gratins soit bien doré. Servez tiÚde ou froid.
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Gratin dâartichauts aux deux fromages
Apprendre pour enseigner
Si vous savez quelque chose de valable, partagez-le. En atteignant les autres, vous vous atteindrez vous mĂȘme.
Tout ce que vous apprenez dans des livres, des conférences ou des expériences de vie faites le dans le but de le partager avec les autres. Si c'était fascinant, comment cela vous a t il changé ? Qu'est ce que ça vous a appris sur la vie ? Et comment pouvez vous transférer cette idée aux autres ?
La voie n°46 est ha'lomed al minat li'lamed littĂ©ralement « apprendre pour enseigner ». Ne grandissez pas uniquement pour vous mĂȘme. Si cela en vaut la peine, partagez le. Pour communiquer efficacement ce que vous avez appris :
DĂ©finissez le clairement. Quel est le point essentiel ? Comprenez le pleinement. Y a t il un point sur lequel je ne suis pas clair ? Savoir le transmettre. Comment puis je mieux expliquer cela aux autres ? Mettez le en pratique. A qui je l'enseigne ?
Faites en un processus automatique, de sorte que chaque fois que vous apprenez quelque chose de nouveau, vous réfléchissiez instantanément à la maniÚre de le transmettre.
Si ça vaut la peine d'apprendre, ça vaut la peine de partager
Nous ne voulons pas vivre que pour nous mĂȘmes. En tant que partie de l'humanitĂ©, nous voulons ĂȘtre celui qui "annonce la nouvelle". Est ce la quĂȘte de gloire ? Je ne pense pas. Si vous aviez des informations pour changer le cours de l'histoire, vous les partageriez mĂȘme de maniĂšre anonyme.
Imaginez que vous marchez dans la rue et que vous rencontrez un extraterrestre. Il dit: "Je viens d'une galaxie lointaine pour communiquer un message important aux terriens." Quelle est la premiĂšre chose que vous ferez ? "Je dois en parler Ă tout le monde ! De quel univers dis tu que tu viens ? Comment Ă©pelles tu ton nom ? Laisse moi voir ces tentacules, fonctionnent ils vraiment ?"
Vous commencez à peser, à réfléchir, à analyser et à vous concentrer, tout cela parce que vous avez un public qui attend vos mots.
Appliquez cette technique à toutes les expériences de la vie. Si vous revenez de vacances, réfléchissez au message que vous souhaitez transmettre à vos amis restés au pays. Quoi que vous fassiez au zoo, à un mariage ou en lisant le journal continuez à vous demander : quelle est la valeur de cette information ? Qu'est ce que cela m'apprend sur la vie ?
Ensuite, demandez : Qui d'autre pourrait bénéficier de ce concept, et comment puis je le leur enseigner ?
Ne perdez aucune opportunitĂ©. La prochaine fois que vous irez Ă un concert, imaginez que vous ĂȘtes critique musical pour le New York Times. Tout le monde attend vos commentaires avec impatience. Ils vont le traduire en russe et en chinois. Voyez vous comment cela affectera votre expĂ©rience ? Chaque coup de baguette, chaque coup de cymbale retiendra votre attention. Vous ĂȘtes revigorĂ© !
Jeu de rĂŽle, prĂ©tendant que vous devez l'enseigner lors d'une confĂ©rence Ă 1 000 personnes. Comment rĂ©sumerez vous les principaux points ? Dans quelle mesure ĂȘtes vous d'accord ou en dĂ©saccord avec la conclusion ?
Créer des opportunités d'enseigner
Vous ĂȘtes dans un avion, assis Ă cĂŽtĂ© d'un inconnu. Et nous savons tous Ă quel point cela peut ĂȘtre ennuyeux ! Pourtant, quelle belle occasion de discuter de votre point de vue sur une question importante. Bien sĂ»r, vous devez rĂ©chauffer la conversation. Essayez cette technique : partagez une difficultĂ© que vous rencontrez avec le problĂšme et demandez conseil. Vous n'auriez aucune inquiĂ©tude Ă marcher dans la rue et Ă demander votre chemin Ă un Ă©tranger.
Dites donc : "Je rĂ©flĂ©chissais Ă ce problĂšme. Pouvez vous m'aider Ă le comprendre ?" Tout le monde aime donner des conseils. Et dans la discussion qui s'ensuit, vous pourrez expliquer pleinement vos propres idĂ©es, et vous apprendrez peut ĂȘtre quelque chose en retour !
Anticipez les occasions d'enseigner, que vous fassiez la queue Ă la banque ou que vous dĂ©jeuniez avec des amis. Vous pouvez mĂȘme inviter des gens dans le but exprĂšs d'avoir une conversation significative. Soyez crĂ©atif. Les possibilitĂ©s sont infinies.
Il ne s'agit pas de suggérer de transformer tous vos amis et votre famille en élÚves cobayes. Mais cela signifie reconnaßtre à l'avance comment vous pouvez avoir un impact positif sur les autres.
Vous n'avez pas besoin d'ĂȘtre parfait pour enseigner L'idĂ©e d'enseigner met beaucoup de gens mal Ă l'aise. Nous pouvons nous sentir inadĂ©quats : Qui suis je pour enseigner ? Je n'en sais pas encore assez. Je suis moi mĂȘme loin d'ĂȘtre parfait !
Ce sont des rationalisations. Parce qu'en fait, personne n'est parfait.
Les meilleurs professeurs font des erreurs ; plus au début, moins ensuite. C'est comme faire du vélo ou conduire une voiture plus vous le faites, plus cela devient facile. Personne n'est jamais devenu un grand professeur sans s'effondrer plusieurs fois.
Comment obtenez vous la pratique? Allez enseigner !
La premiÚre fois, on se moquera probablement de vous. Mais ne vous découragez pas. (Soyez heureux qu'ils ne vous aient pas maudit !) Réessayez. La deuxiÚme fois, ils se disputeront avec vous. C'est déjà un bon signe; vous les avez engagés. La troisiÚme fois, ils vous remercieront. Cela vaut la peine de tous les efforts précédents.
De la mĂȘme maniĂšre qu'un artiste en herbe doit Ă©tudier auprĂšs des maĂźtres, un enseignant doit Ă©tudier les mĂ©thodes de grands Ă©ducateurs. Si vous avez un professeur (ou un journaliste, un acteur, etc.) prĂ©fĂ©rĂ©, soyez conscient de ses techniques pour communiquer le message.
Route 46 -
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h
Weinberg
Mais n'attendez pas d'ĂȘtre parfait, car c'est encore loin ! Il suffit de commencer et d'enseigner du mieux que vous pouvez. Il fera des merveilles pour aider Ă clarifier votre propre point de vue.
Les gens veulent ils apprendre ?
Vous pourriez dire : j'attendrai que les gens demandent des conseils, puis je leur apprendrai.
Si quelqu'un saignait dans la rue, vous n'attendriez pas qu'il demande de l'aide. MĂȘme s'il dit : « Non, laisse moi tranquille », vous ne partirez pas alors qu'il saigne Ă mort en disant : « Eh bien, il ne veut pas de mon aide de toute façon. Vous l'aiderez quoi qu'il en soit et essayerez de le faire coopĂ©rer.
Les personnes qui ont le plus besoin d'aide sont souvent les derniÚres à demander. Alors soyez proactif. Si votre ami a des problÚmes conjugaux, offrez lui votre aide avec tact. N'attendez pas qu'il dise : « S'il te plait, fais moi une faveur, ouvre moi les yeux. Parce que vous n'allez pas entendre cette chanson avant trÚs longtemps !
Vous ne passeriez pas à cÎté de quelqu'un qui saigne. Ce n'est pas différent quand quelqu'un est malheureux et déprimé. Développer un répertoire d'enseignement
Gardez un inventaire de ce que vous savez. Organisez le et vous pourrez enseigner les bonnes choses au bon moment.
Pour développer un répertoire, posez vous les questions suivantes :
Par quoi les gens sont ils fascinés ?
Qu'est ce qu'il est crucial que les gens sachent ? Quelles idées est ce que je connais le mieux ?
Qu'ai je appris sur les cahots et les coups de la vie ? Devenez un spécialiste. Identifiez un domaine que vous avez appris en profondeur et essayez de le perfectionner.
Mettez Ă jour, dĂ©veloppez et amĂ©liorez constamment votre rĂ©pertoire. Gardez vos idĂ©es fraĂźches. Si vous ĂȘtes enthousiasmĂ© par le matĂ©riel, votre public le sera aussi.
Pour rendre ce concept plus réel, essayez de rédiger un testament éthique. "Cher enfant, maintenant que j'ai 'X' ans, voici les choses importantes que j'ai apprises sur la vie."
Imaginez que CNN vous interviewe sur les choses les plus importantes que vous ayez apprises dans la vie. Que rĂ©pondriez vous ? Cherchez Ă l'intĂ©rieur de vous mĂȘme les
cinq choses les plus importantes que vous connaissez. C'est un processus douloureux, mais il est crucial de vous comprendre.
Et un jour vous aurez envie d'enseigner la sagesse Ă vos enfants.
Formaliser le processus
Nous apprenons une quantitĂ© phĂ©nomĂ©nale chaque jour. Pourtant, nous ne sommes pas en contact avec sa valeur, donc elle se perd. Nous sommes engloutis dans beaucoup de bĂȘtises, beaucoup de zombies, et les bonnes choses partent Ă la poubelle.
Pour vous aider Ă sĂ©parer le bon grain de l'ivraie, Ă©crivez les choses, comme une sorte de journal. Il existe diffĂ©rentes maniĂšres de tenir un journal. Une personne dĂ©crit les Ă©vĂ©nements : "Johnny est tombĂ© de son vĂ©lo aujourd'hui." Un autre Ă©crit comme s'il communiquait avec un ami imaginaire : "Cher journal, j'ai Ă©tĂ© trĂšs insultĂ© aujourd'huiâŠ"
L'idée d'un journal intime est de clarifier : Comment ai je grandi aujourd'hui ? Et comment puis je articuler cela à quelqu'un d'autre ?
Pour solidifier votre approche de l'enseignement, rĂ©visez ce que vous avez appris pendant qu'il est encore frais dans votre esprit. Avant d'aller vous coucher le soir, Ă©crivez cinq sagesses, cinq idĂ©es, cinq Ă©lĂ©ments de croissance. Faire cela signifie que vous ĂȘtes Ă©veillĂ©, que vous grandissez.
POURQUOI « APPRENDRE POUR ENSEIGNER » EST-IL UN CHEMIN VERS LA SAGESSE ?
Lorsque vous apprenez pour enseigner, vous obtenez une plus grande clarté sur ce qui flotte dans votre esprit.
Si quelque chose vaut la peine d'ĂȘtre appris, cela vaut la peine d'ĂȘtre partagĂ©.
Assurez vous d'apprendre quelque chose de nouveau chaque jour. Si vous n'avez pas appris, vous n'avez pas grandi.
Chaque soir, demandez vous : "Comment puis je enseigner ce que j'ai appris aujourd'hui ?"
Savoir que vous devrez enseigner vous donne plus de pouvoir dans la compréhension, l'analyse, l'attention et la motivation. Utilise le!
Enseigner la sagesse est la mission nationale juive d'ĂȘtre une "lumiĂšre pour les nations".
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Perle de Paix [3]-Le point essentiel
Lâaxe central
Il existe un principe, sur lequel repose toute la joie de la femme. A partir du moment oĂč lâhomme comprend un tel principe, toute sa vie de couple devient alors trĂšs simple et lĂ©gĂšre, ce principe est lâaxe central sur lequel repose tout son Chalom Bayit (Lâharmonie du foyer). La base de cela câest que le mari sache que la chose la plus importante pour lui est sa femme, et il saura comment lui donner le sentiment quâelle se trouve au premier plan et Ă la premiĂšre place dans sa vie. Lâhomme doit transmettre Ă sa femme par tous les moyens le fait quâelle a la premiĂšre place dans sa vie. Il peut lui faire comprendre cela grĂące Ă des paroles en lui disant Ă chaque occasion possible : Ma femme, tu es la premiĂšre ! Tu es plus importante que tout et tu passes devant toute autre chose ! Tu es la plus belle ! La plus intelligente ! Il peut aussi lui faire passer ce message par des actes, comme par exemple, au moment ou elle lui demande une certaine chose ou a besoin dâune chose, et cela dĂ©range son planning , son temps , ou bien Ă propos dâun sujet ou sa pensĂ©e contredit la sienne il sâannulera et fera sa volontĂ©, et de cette façon il lui prouvera quâelle est plus importante que toute autre chose au monde et quâelle passe avant toute autre chose quâil planifie dans sa vie ,en bref quâelle se trouve a la premiĂšre place dans sa vie. A partir du moment oĂč la femme fera attention a tous ses Ă©gards envers elle, elle se sentira vraiment Ă la premiĂšre place devant lui, et on ne peut concevoir la grande confiance, la vivacitĂ© et la joie quâelle recevra de cela. Elle sera la femme la plus heureuse au monde, et le mari est le premier qui jouira de cela sur tous les plans, et le gain quâil gagnera de ces concessions quâil a fait pour elle, montera mille fois plus, que ce quâil a cru perdre par ses concessions, comme cela est expliquĂ© en dĂ©tail dans le 5eme chapitre du livre le Jardin de la paix.
LâentrĂ©e a la maison
Il existe un principe trĂšs connu que tout dĂ©pend du bon commencement entrepris, du bon dĂ©part. Câest pourquoi, lâentrĂ©e du mari Ă la maison, aprĂšs une journĂ©e pleine et fatigante au travail ou aux Ă©tudes, est trĂšs importante, et câest le moment de montrer Ă sa femme quâelle tient la premiĂšre place pour lui. Il est recommandĂ©, quâavant de commencer une discussion avec ses enfants, il faut avant tout rechercher sa femme et poser la question Ă tous : Ou est maman ? Bonjour bonjour les enfants, mais ou est maman ? Avant tout Maman ! A lâinstant oĂč il la voit, il lui dira avec un grand et vrai sourire et avec plein dâadoration : Bonjour ma chĂ©rie ! Comment ça va ? Je suis obligĂ© de te parler quelques instants. Toute la journĂ©e jâai pensĂ© Ă toi et je veux savoir comment tu te portes, quâest ce qui tâes arrivĂ© aujourdâhui, et comme ca il sâassoit avec elle tout en la rĂ©veillant a entrer dans la discussion. Il lui posera des questions : Quoi de neuf ? Comment tu te sens ? As tu mangĂ© aujourdâhui ? (toutes ces paroles ne sont que des exemples et chacun doit trouver les paroles qui feront vraiment passer le message Ă sa femme sur le fait quâelle est la premiĂšre) De cette façon il continuera Ă sâintĂ©resser vraiment Ă elle et remarquera ce qui est nouveau chez elle, quelle chose particuliĂšre lâa travaillĂ© cette journĂ©e etc. Le but est de lui donner son attention Ă lâ instant oĂč il entre Ă la maison, ce qui lui transfĂšre le sentiment quâelle est la chose la plus importante dans la maison, et donc instantanĂ©ment a son entrĂ©e a la maison, sa femme est la premiĂšre.
«Ce qui nous appartient à moi et à vous lui appartient»
Le proverbe est connu : « DerriĂšre chaque grand homme se cache une grande femme ». Lorsque Rabbi Akiva rentra dans sa ville accompagnĂ© de quelques dizaines de milliers dâĂ©lĂšves, il vit sa femme et il dĂ©clara Ă ses Ă©lĂšves : « Ce qui nous appartient Ă moi et Ă vous lui appartient » Il fit dĂ©pendre, toute son Ă©norme rĂ©ussite dans lâĂ©tude de la Tora, de sa transmission, et le fait de faire grandir des dizaines de milliers dâĂ©lĂšves, de sa femme.
Respect et honneur
Nos sages obligent, de façon stricte le mari dâhonorer et de respecter sa femme et sur cela il signe devant deux tĂ©moins dans la Ketouba. Cette obligation nâest pas conditionnĂ©e par quoi que ce soit, ni le comportement de sa femme, ni ses actes, mais câest une obligation qui reste vraie sans aucun changement, peu importe ce qui se passe. On peut essayer de comprendre cela grĂące Ă lâhistoire de Rabbi Hâiya, dont la femme imposait la terreur, et pourtant lui malgrĂ© cela, Ă chaque fois quâil trouvait une nouvelle Ă©charpe au marchĂ© ou tout autre cadeau, il lui achetait, et en arrivant a la maison lui donnait ce cadeau. Rabbi lui posa la question : « Mais nâest ce pas quâelle te rend tout le temps malheureux et tâimpose la terreur ?» Rabbi Hâiya lui a rĂ©pondu : « Câest suffisant, quâelles fassent grandir nos enfants et nous sauvent de la faute » De cette histoire nous apprenons que le respect et lâhonneur de la femme nâa aucun lien avec quoi que ce soit, et cela est rapportĂ© clairement dans le Rambam ( Hilhot Ichout 19 ) : « Et aussi nos sages ont obligĂ© lâhomme a honorer sa femme plus que soi mĂȘme, et lâaimer comme soi mĂȘme, et si il a de lâargent, il doit multiplier ses bontĂ©s selon son argent, et nâimposera pas sur elle une grande crainte, et sa discussion avec elle sera avec calme et il ne sera pas triste , ni Ă©nervĂ© âŠÂ» Respecte
et tu seras respecté
A long terme, une femme qui se fait respecter et honorer par son mari, ne pourra pas aller contre la volontĂ© de son mari. Elle ne se sentira pas bien Ă sây confronter, de lui mettre des bĂątons dans les roues, puisquâil la respecte tellement et la prend tant en compte. Câest pourquoi, sans lui dire un mot, elle mĂȘme aura honte de se confronter Ă lui a cause de sa bonne attention envers elle. Est ce quâil est concevable quâelle fasse contre son grĂ© aprĂšs toutes ses bontĂ©s ? Câest pourquoi, il montrera a sa femme quâil lâaime comme elle est, et lui dira que tout est par son mĂ©rite, par sa force il va Ă©tudier, et lui dira quâau contraire il aurait prĂ©fĂ©rer rester a cĂŽtĂ© dâelle Ă la maison, mais pour le bien ĂȘtre du foyer il va Ă©tudier la Tora, et dâautres paroles de ce genre qui par leur biais lâĂ©clairera, lui fera ressentir quâelle est la chose essentielle dans sa vie, et quâelle a une part considĂ©rable dans sa Tora et ses Mitsvots. Lâhomme doit faire attention a une seule chose, de faire tout cela avec vĂ©ritĂ©, et sans espĂ©rance du rĂ©sultat immĂ©diat, il a un petit peu sourire, et tout de suite elle sera annulĂ©e devant lui car il est possible quâil aura besoin de continuer et persĂ©vĂ©rer Ă sourire, Ă©couter, donner pendant une longue pĂ©riode, et elle continuera sa confrontation et ses abaissements etc. Câest la raison pour laquelle il ne faut pas mettre en Ă©preuve cela, mais se comporter de cette façon fixe et par principe, câest Ă dire : « Eclairer et prier » et lorsquâelle remarquera que son comportement est vrai, elle se retournera, comme il est Ă©crit : « Lorsque Dâieu agrĂ©Ă© les voix dâun homme, Il lui concilie aussi la faveur de ses ennemis ».
A
suivre
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La Paix Domestique dâaprĂšs Rav Shalom Arouch chlitâa
Il existe un principe fondamental dans lâĂ©ducation des enfants, oĂč il existe beaucoup de conseils pratiques. Ce fondement est celui de faire entrer le bien et le bon Ă lâintĂ©rieur de la maison au lieu de combattre le mauvais. Quâest ce que cela signifie ? La majoritĂ© des parents concentrent lâessentiel de leur Ă©ducation dans des combats acharnĂ©s sur les choses fausses, erronĂ©es et mauvaises de leurs enfants. MĂȘme sâils savent quâil nâest pas bon dâagir ainsi, ils ne savent pas faire autre chose. Beaucoup de forces psychologiques sont dĂ©pensĂ©es dans ces confrontations avec les enfants, ces rĂ©primandes et ces cris ainsi que toutes les sortes de critiques et dâinsultes qui peuvent sây ajouter.
Comme nous lâavons dit, peut ĂȘtre dâune façon thĂ©orique, la plupart des parents qui veulent Ă©duquer leurs enfants savent et comprennent que ce nâest pas la bonne maniĂšre. Mas leur dĂ©finition du mot « Ă©ducation » signifie pour eux lâĂ©loignement de lâenfant des mauvaises choses. Comme nous lâavons compris Ă©galement, cela sâexprime chez la majoritĂ© des parents par des remontrances et des punitions, mais combattre le mauvais chez lâenfant câest tout simplement une guerre dâĂ©puisement puisque lâon sait que lâenfant au dĂ©but de sa vie est tout entier mauvais. Comme il est Ă©crit dans la Torah (BĂ©rĂ©chit 8) : « Car le penchant du coeur de lâhomme est mauvais depuis ses jeunes annĂ©es », et dans Job il est Ă©crit : « Ayir comme un homme sauvage est nĂ©e» Le vĂ©ritable chemin Ă suivre est de ne pas combattre le mal, mais au contraire multiplier le bien ! Faire entrer dans la famille, Ă lâintĂ©rieur de lâenfant le plus de bien possible : des bonnes qualitĂ©s, des bonnes habitudes, une bonne volontĂ©, et câest ainsi que lâenfant sâhabitue au bien et que le mal diminue de plus en plus, petit Ă petit jusquâĂ disparaitre totalement, et tout cela dans un chemin agrĂ©able et rempli dâamour, sans causer aucune cicatrice dans lâĂąme et sans causer lâĂ©loignement de lâenfant. Câest donc lâun des principes oĂč lâon voit le fondement que lâĂ©ducation, câest de donner aux enfants le bon qui se trouve en nous, et lâon fait pĂ©nĂ©trer ainsi la base du travail personnel. Il nây a que lorsque le parent rĂ©alise un travail personnel sur ses qualitĂ©s ou ses dĂ©fauts, câest ainsi quâil peut les lui donner. Il existe sur ce sujet plusieurs exemples, et nous essayerons dâen rapporter quelques uns et nous expliquerons Ă©galement comment les faire pĂ©nĂ©trer dans lâĂąme de lâenfant. Chaque personne a besoin de cela, et les parents sortiront satisfaits des conseils quâils auront lus.
Premier exemple : la Emouna
Il faut toujours se rappeler que lâessentiel de lâĂ©ducation est lâĂ©ducation Ă la Emouna et Ă la crainte du Ciel. Lorsquâil y a une vĂ©ritable crainte du Ciel, il nây a pas vraiment besoin de conseils pour lâĂ©ducation. Nous avons bien vu que dans les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes il nây avait pas besoin de conseils en matiĂšre dâĂ©ducation. Toutes les recommandations ou informations qui existent de nos jours qui guident les parents Ă agir de telle ou telle maniĂšre, ce sont juste des corrections qui aident Ă reboucher les trous, mais en aucun cas lâessentiel de lâĂ©ducation. Tout cela dĂ©coule du fait que les parents eux mĂȘmes ne se sont pas Ă©duquĂ©s Ă voir Hachem et Ă vivre avec foi.
Câest pour cela que chaque parent doit toujours sâauto Ă©duquer Ă la foi et la crainte du Ciel et sâattacher Ă cela comme une partie essentielle de son travail personnel pour la rĂ©ussite de lâĂ©ducation de ses enfants. Lâessentiel de la Emouna rĂ©side dans ce que nous avons enseignĂ© dans le livre « Le jardin de la Foi », c'est Ă dire les trois niveaux de la foi que lâhomme doit appliquer dans chaque situation.
1Câest ainsi quâHachem lâa dĂ©cidĂ©
.2Tout est pour le bien .3Chercher le message quâHachem veut nous faire passer
Les parents doivent ainsi Ă©duquer leurs enfants selon ces trois principes afin quâils les vivent depuis leur enfance. Regarder et aborder la vie avec foi, cela reprĂ©sente la profondeur de lâĂ©ducation, et aprĂšs avoir inculquĂ© cette base, lâĂ©ducation sur dâautres choses en particulier comme lâattention lâordre et dâautres encore, ainsi que toutes les bonnes conduites et les bonnes habitudes que lâon doit inculquer aux enfants viendront grĂące Ă un petit effort. RabbĂ©nou Hakadoch a dit que lâessentiel, câest la Emouna ! Le monde entier a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour la Emouna comme cela est longuement dĂ©veloppĂ© dans le livre citĂ© ci dessus. Ainsi, lâessentiel et la base dans lâeducation câest dâinculquer aux enfants la Emouna.
Eduque le jeune Nous sommes tellement prĂ©occupĂ©s Ă enseigner au monde la Emouna ! Nous organisons des cours, nous Ă©crivons des livres, nous allons de villes en villes et de pays en pays afin de diffuser le savoir dâHachem ! Nous faisons tout cela et nous investissons tous ces efforts afin de rĂ©parer ce qui est faux et que les hommes ont intĂ©grĂ© dans leur enfance. Si tous ces efforts Ă©taient investis afin dâinculquer aux enfants dĂšs leur jeunesse ces valeurs tellement vraies et leur transmettre la vĂ©ritable Emouna dans le CrĂ©ateur, ils auraient grandi directement avec une Emouna profonde. Bien sĂ»r, peut ĂȘtre que ces enfants dont nous parlons ne reçoivent pas quâune seule influence, mis au contraire, ils ont plusieurs sources dâinfluence qui agissent sur leur cerveau et leur coeur. Par exemple, il est possible quâau Talmud Torah on apprend Ă lâenfant ce quâest la Emouna mais quâĂ la maison il voit quelque chose de totalement diffĂ©rent. Ou bien le contraire : Ă la maison on lui inculque les valeurs rĂ©elles dont la Emouna, et au Talmud Torah il voit quelque chose de diffĂ©rent. Câest pour cela quâil faut faire attention Ă ce que nos enfants reçoivent une Ă©ducation Ă la Emouna depuis leur enfance, que ce soit Ă la maison ou dans les institutions oĂč on les place.
Dans notre gĂ©nĂ©ration, le CrĂ©ateur du monde a mis un chemin pour arriver Ă une Emouna toute simple, et câest cela que lâon doit sâefforcer de transmettre aux enfants dĂšs le dĂ©but. Malheureusement, cette Ă©ducation Ă une foi pure et simple manque Ă©normĂ©ment dans le monde de la Torah. On rencontre des jeunes des YĂ©chivot qui leur manquent les fondements essentiels de la Emouna. Si lâon prend un bahour YĂ©chiva qui rĂ©ussit, promis Ă un avenir tout tracĂ©, celui dâĂȘtre un grand Sage et un Rav en Israel, et quâon lâamĂšne dans un champ et quâil est incapable de parler Ă Hachem et qui tĂ©moigne lui mĂȘme : « je me sens comme un fou qui se parle tout seul », cela signifie que son Ă©ducation Ă la Emouna simple et basique est Ă revoir Les enfants doivent grandir dans un environnement qui leur communique vingt quatre heures sur vingt quatre : la Emouna ! Ils doivent grandir avec un sentiment profond de lien puissant avec Hachem, et avec les principes de la Emouna. Câest pour cela quâil est trĂšs important de leur raconter des histoires sur la Emouna comme « Nahman Hakatan », « Yossef Hatsadik » et encore beaucoup dâautres rapportĂ©es dans diffĂ©rents livres et qui comportent un message important de Emouna. Bien entendu, Ă ce sujet, plus que dans tout autre, il mettre lâaccent sur le travail personnel des parents, parce que pour que lâenfant apprenne la Emouna dans ce monde rempli de faces cachĂ©es, il est obligĂ© de grandir dans un environnement qui vit et respire la Emouna. Dans une maison qui entiĂšrement remplie de Emouna. Il est Ă©videmment impensable et complĂštement illogique que des parents parlent Ă leur enfant de Emouna, lui apprennent Ă parler avec Hachem, le remercier pour tout, sans quâeux mĂȘme ne vivent ce quâils disent.
A suivre
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Le Jardin de lâĂ©ducation dâaprĂšs Rav Shalom Arouch Chlitâa
La culpabilisation
Les pensĂ©es de culpabilisation sont les causes les plus actives pour entraĂźner la mĂ©lancolie chez lâhomme : dans ce cas, lâhomme fait tout dĂ©pendre de lui mĂȘme, se culpabilise pour tous ses dĂ©fauts et insuffisances, comme si tout Ă©tait entre ses mains.
Par consĂ©quent, il ne peut ĂȘtre joyeux et rien ne peut ĂȘtre plus dĂ©primant que cela. Toutes ces pensĂ©es sont des expressions dâincroyance en HaChem. Par consĂ©quent, il est Ă©vident que la seule solution Ă la maladie de la culpabilisation soit la foi que tout ce qui arrive est lâexpression de la volontĂ© divine et que tout est pour le bien. On doit croire aussi que la priĂšre est la solution de tout et quâil faut demander Ă HaChem la priĂšre elle mĂȘme, pour quâIl lui permette de prier suffisamment jusquâĂ ce quâil mĂ©rite dâĂȘtre sauvĂ©.
Voici une rĂšgle quâil est interdit dâoublier : le libre arbitre nâest efficace quâavant lâaction, oĂč on doit tout faire pour ne pas fauter. Mais aprĂšs lâaction, il ne reste que la foi que câest ainsi selon la volontĂ© dâHaChem. Que fait le mauvais penchant ? Il trouble lâhomme en inversant lâordre des choses et en lui inspirant des pensĂ©es de libre arbitre aprĂšs lâaction. Il lui fait ruminer et retourner dans sa tĂȘte ses derniĂšres dĂ©faillances, provoquant en lui dĂ©couragement et dĂ©sespoir, alors que tout est dĂ©jĂ fini.
Par consĂ©quent, lâhomme doit faire la part des choses : avant lâaction, il doit utiliser le libre arbitre, mais aprĂšs lâaction, le seul choix qui lui reste est la foi, croire quâHaChem lâa voulu ainsi ; tout accepter avec amour et joie que câest certainement pour le bien. Il doit remercier pour la dĂ©faillance, sâĂ©veiller pour prier et prier pour mĂ©riter de prier. En rĂ©sumĂ© : tout est entre les mains dâHaChem, et tu peux prier HaChem pour quâIl te permette de prier, prier encore et de nouveau.
Par exemple, un homme privĂ© dâenfants commence Ă se mortifier et Ă se culpabiliser : âJe ne rĂ©ussirai pas, je ne suis pas capable, je suis inapte Ă apporter des enfants au monde, je suis impie, HaChem ne veut pas de moi, etc.â
Sâil avait la foi, il saurait en vĂ©ritĂ© que tout nâest quâentre les mains dâHaChem. Il remercierait HaChem du fait quâil nâa pas dâenfant jusquâĂ ce jour, car si le CrĂ©ateur pensait que ce serait bon pour lui dâavoir des enfants, Il lui en donnerait. SâIl ne lui pas donnĂ© dâenfants jusquâĂ maintenant, câest seulement parce que câest la meilleure condition pour lui. Ensuite, il se tournerait vers HaChem pour quâIl lâaide Ă savoir ce quâil doit corriger, car mĂȘme si ses fautes ont causĂ© cette privation, il faut aussi demander Ă HaChem bĂ©ni soit Il quâIl lâaide Ă les corriger. Il dira : âHaChem bĂ©ni soit Il, Tu peux mâaider, montre moi pourquoi je nâai pas dâenfants, montre moi mes insuffisances. Si la foi me manque, donne moi la foi ; si je nâai pas priĂ© suffisamment aide moi Ă multiplier mes priĂšres ; si une certaine faute est la cause de la privation dâenfants, montre la moi et aide moi Ă la corriger. PuissĂš je mĂ©riter de multiplier mes priĂšres pour que Tu me donnes des enfants. Je Te prie de me donner la foi que tout est Ă©videmment pour le bien, que Tu dĂ©sires entendre mes priĂšres, comme Tu as dĂ©sirĂ© les priĂšres de nos ancĂȘtres et que, finalement, je puisse mĂ©riter comme eux dâavoir des enfants justesâ.
Voici une rĂšgle qui sâapplique en toute circonstance :
lâhomme est dâordinaire triste Ă cause de ses fautes commises, parce quâil est tombĂ© de sa foi dans lâincroyance et il rumine des mauvaises pensĂ©es sur lui mĂȘme : âJe ne rĂ©ussirai jamais ; je nâai pas de forces ; je ne me repentis pas ; je ne crains pas les Cieux, etc.â La racine de toutes ces pensĂ©es est la culpabilisation, câest Ă dire le manque de foi, car la foi dĂ©clare : âJusquâĂ prĂ©sent, ainsi le voulait HaChem et câĂ©tait la meilleure des situations, mon choix ne concerne que le prĂ©sent et le futur et je me trouve entre les mains dâHaChem
Par consĂ©quent, je me tournerai vers Lui pour quâIl mâaide dorĂ©navant Ă exercer correctement mon libre arbitre, Ă tout corriger, Ă tourner une nouvelle page, Ă me renforcer et Ă multiplier mes priĂšres.
Lâhomme doit effectuer son examen de conscience et se demander : âPourquoi me culpabiliser ? Quelle est la volontĂ© divine Ă mon Ă©gard ? De quoi suis je dĂ©muni ? La foi me manque t elle ? HaChem ne me lâa pas encore donnĂ©e ! Aussi, je Lui demanderai quâIl me donne la foi, et Il me la donnera ! Ce nâest pas entre mes mains, mais entre celles dâHaChem ; seul HaChem peut me donner la foi !â
MĂȘme dans le domaine de la foi, le mauvais penchant agit pour faire tomber lâhomme dans des pensĂ©es de mortification et de culpabilitĂ© qui le privent de la foi ; ce qui est en soi de lâincroyance car la foi nâest pas non plus entre les mains de lâhomme, mais il est nĂ©cessaire de recevoir la foi dâHaChem et de multiplier les requĂȘtes.
Lorsque lâhomme pense : âJe nâai pas la forceâ, il pense que lâautre en a et il se sĂ©pare lui mĂȘme dâHaChem, car si lâautre a de la force, câest seulement parce quâHaChem lui en a donnĂ©. Ainsi, Il pourrait aussi te donner de la force, si tu savais que toute lâĂ©nergie vient dâHaChem bĂ©ni soit Il !
Lorsque lâhomme ne rĂ©ussit pas quelque chose, alors, il commence Ă se culpabiliser en pensant : âJe nâai pas rĂ©ussiâ. Cette pensĂ©e est incorrecte, la juste pensĂ©e Ă©tant : âHaChem nâa pas voulu que je rĂ©ussisse Ă ce moment lĂ et il est certain que câest pour le bien. Au contraire, ce âmanque de rĂ©ussiteâ est une vraie rĂ©ussite car ainsi je mâĂ©veille vers la foi et je demande lâaide du CrĂ©ateur ; et il y a ici aussi un certain message Ă apprendre. Par consĂ©quent, je me renforce maintenant dans la foi et je demande lâaide du CrĂ©ateur, etc.â
Le principe est que dĂšs que lâhomme a des pensĂ©es qui le coupent dâHaChem, la culpabilisation le saisit, accompagnĂ©e de la mĂ©lancolie. Lâhomme doit donc penser ainsi : âSi je nâai pas rĂ©ussi, câest seulement pour mon bien Ă©ternel. Car si jâavais
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Le Jardin de la Foi dâaprĂšs Rav Shalom Arouch chlitâa
rĂ©ussi sans prier je me serais imbu dâorgueil et jâaurais chutĂ© Ă cause de cette rĂ©ussite. Par consĂ©quent, je prie maintenant et jâaccepte mon Ă©chec dans la priĂšre et alors, il se transforme en une victoire Ă©ternelleâ.
De quoi te plains tu ?
Il est Ă©crit dans les Siâhot Maaran : âLa mĂ©lancolie ressemble Ă celui qui est en colĂšre et se plaint dâHaChem, que D ieu nous en prĂ©serve, parce quâIl ne fait pas sa volontĂ©.â
Lâhomme est en colĂšre et se plaint dâĂȘtre contrariĂ© parce quâil nâaccepte pas ce qui lui arrive avec foi, câest Ă dire quâil ne croit pas que tout provient de la Providence divine et que tout est pour le bien. Si lâhomme possĂ©dait la foi, il ne se plaindrait de rien et ne deviendrait jamais triste, car il saurait que tout est pour son bien Ă©ternel. La foi signifie croire que tout ce qui mâarrive vient dâHaChem et quâHaChem ne prodigue que des bontĂ©s.
La force de croissance
La foi, câest la force de se dĂ©velopper et de grandir. Câest lâesprit de vie dans lâhomme qui lui donne le dĂ©sir de vivre et la force de traverser toutes les difficultĂ©s et Ă©preuves avec le sourire et la confiance. Lorsque lâhomme souffre dâun manque de foi, il est privĂ© aussi de la force de croissance et alors, le moindre vent le fait tomber, la moindre confusion se transforme pour lui en une tempĂȘte rageuse, et Ă plus forte raison, il ne peut faire front aux grandes Ă©preuves. Il est comparable Ă une semence plantĂ©e dans une terre infertile et qui se pourrit. De mĂȘme, cet homme se dĂ©grade littĂ©ralement Ă cause de sa mĂ©lancolie provenant dâun manque de foi.
La force de la foi est immense et grĂące Ă elle lâhomme nâa peur de rien et aucune confusion ne peut le faire tomber dans la mĂ©lancolie. MĂȘme dans les pĂ©riodes les plus difficiles, il a confiance quâHaChem le protĂ©gera et le conduira vers la meilleure voie pour lui, et il croit quâHaChem Ă©coute sa priĂšre. Par consĂ©quent, il prie HaChem pour chaque peine ou douleur.
Un tel homme ne connaĂźt pas la mĂ©lancolie, car il espĂšre et croit en la force de la priĂšre. Et puisquâil possĂšde une parfaite foi, il est sans cesse joyeux. Il est comparable Ă une semence plantĂ©e dans une terre fertile : il grandit et se dĂ©veloppe dans la vie et dans le culte dâHaChem, en dĂ©pit de toutes les tempĂȘtes, la neige, la foudre et le tonnerre.
En conclusion : la mĂ©lancolie est un manque de foi. Pour ainsi dire, le CrĂ©ateur dĂ©clare Ă lâhomme : âTu crois en HaChem ? Alors, pourquoi es tu triste ? Je peux tâaider pour tout et en chaque situation, alors pourquoi es tu triste ? Souris et tourne toi vers Moi !"
Lâessentiel est que tu Me demandes la foi que Mon action Ă ton Ă©gard est la meilleure.
Tu comprends bien Ă©videmment que Je sais mieux que toi ce qui te convient. Je ne veux pas que tu relĂąches ta priĂšre. Au contraire, insiste, persiste et demande beaucoup. Mais avant tout et finalement, accepte avec amour et foi, que ce que je fais pour toi est le meilleur possible, mĂȘme si ta demande nâest pas agrĂ©Ă©eâ.
Le renforcement
Une des qualitĂ©s spirituelles les plus nĂ©cessaires pour la vie, est de se renforcer moralement, câest Ă dire que lâhomme
doit traduire tout ce qui lui arrive dâune maniĂšre positive et sâen servir pour se renforcer et sâĂ©lever.
Innombrables sont les exemples de nos saints ancĂȘtres et des Justes de toutes les gĂ©nĂ©rations, qui ont connus des rĂ©volutions, des crises et des transformations radicales dans leurs vies, et mĂ©ritĂšrent de grandes dĂ©livrances et Ă©lĂ©vations, seulement par la force de la foi que tout est pour le bien. Et il est Ă©vident que sâils nâavaient pas travaillĂ© sur cette qualitĂ© du renforcement personnel, ils auraient Ă©tĂ© incapables de surmonter leurs Ă©preuves et ils seraient tombĂ©s bien bas.
Prenons par exemple le cas de Joseph le Juste. JusquâĂ lâĂąge de dix sept ans, il Ă©tait lâenfant gĂątĂ© de son pĂšre, aimĂ© et adorĂ©, mais subitement la roue a tournĂ© pour lui et il a connu des souffrances incomparables. Ces souffrances sont arrivĂ©es sans crier gare et il est Ă©vident quâelles ne faisaient pas partie de son plan. Joseph ne prĂ©voyait pas dâĂȘtre vendu comme esclave ; de subir de telles dures Ă©preuves avec la femme de Potiphar et dâĂȘtre jetĂ© en prison pendant de nombreuses annĂ©es sans savoir sâil pourrait en sortir. Il est certain quâil aurait prĂ©fĂ©rĂ©, comme tout un chacun, que tout se passe selon ses dĂ©sirs ; de rester dans la maison de son pĂšre ; dâĂ©tudier la Tora et de sâĂ©lever spirituellement ; de se marier dans la saintetĂ© et la puretĂ© et dâengendrer des enfants qui grandissent sur les genoux de notre ancĂȘtre
Le Jardin de la Foi dâaprĂšs Rav Shalom Arouch Chlitâa
Celui qui se soucie de la vĂ©ritĂ©, reconnaĂźt quâil ne cesse de fauter gravement : chaque jour, il transgresse les dix commandements, comme âNe convoite point la femme de ton prochainâ, âNe commets pas lâadultĂšreâ, etc. Chaque jour, il transgresse les plus grands interdits, comme âNe suis point les dĂ©sirs de ton coeur, ni le regard de tes yeuxâ.
Chaque jour, il transgresse les lois de la mĂ©disance, qui sont aussi graves que les trois plus grands interdits de la Tora : les relations interdites, le meurtre et lâidolĂątrie.
Chaque jour, il succombe au mensonge et la flatterie. Il vit dans la mélancolie, ce qui est une grave faute. Il ne prie pas et ne bénit pas avec concentration, etc.
Bref, chacun commet chaque jour de nombreuses fautes, et lorsquâon ne demande pas le pardon Ă Hachem, cela signifie quâon ne Le craint pas. Car si on craignait la punition divine, on demanderait le pardon Ă Hachem. Celui qui possĂšde un niveau supĂ©rieur de crainte dâHachem, ne demande pas pardon par crainte, mais parce quâil ne veut pas peiner Hachem : cela sâappelle la rĂ©vĂ©rence. Un tel homme pratique chaque jour une heure dâhitbodĂ©douth et inspirĂ© par son amour dâHachem, pratique lâexamen de conscience. Il se repent par amour et ses transgressions volontaires deviennent des mĂ©rites.
La conclusion qui sâimpose est que lâhomme qui veut commencer Ă vivre une vie de foi, de repentir et de joie, une vie sans peur ni crainte dâaucune chose extĂ©rieure, devra consacrer chaque jour une heure Ă son examen de conscience, et se repentir, parler Ă Hachem et Lui ouvrir son coeur. Pour chaque offense commise, il devra demander Ă Hachem le pardon, la misĂ©ricorde et dire : âMaĂźtre du monde ! Pardonne moi dâavoir fautĂ© devant Toi, jâai commis telle et telle faute ; je Te demande pardon et prie pour que Tu sois clĂ©ment. Tu es le Saint bĂ©ni soit il et je Te prie dâexpier mes fautes. Ne Tâirrite pas contre moi. MaĂźtre du monde, sois bon et indulgent avec moi, car je regrette ma faute.â
Il dira encore : âMaĂźtre du monde, aide moi Ă effectuer un juste examen de conscience. Quâai je gagnĂ© par ma faute ? La faute en soi est dĂ©jĂ une punition, une terrible faute qui mâĂ©loigne de Toi, de Ta lumiĂšre, de Ta douceur, de Ta prĂ©venance, de Ta majestĂ©, quâai je gagnĂ© de ma faute sinon lâĂ©loignement ? Que puis je faire, MaĂźtre du monde, lorsque le mauvais penchant mâincite ? Je viens Ă prĂ©sent vers Toi, je me confesse et Te demande pardon. Je Te prie de me rapprocher de Toi, car je regrette vraiment ce que jâai fait : aide moi Ă ne plus jamais fauter.â
âDonne moi la force de dominer mon mauvais penchant. Accorde moi le dĂ©sir dâaccomplir Ta volontĂ©. Inspire moi la volontĂ© de devenir saint et accorde moi la saintetĂ©. Conseille moi pour dominer mon mauvais penchant. Conseille moi pour ne plus jamais fauter devant Toi et pour ne plus rĂ©cidiver. MaĂźtre du monde ! Jâai mal Ă tel endroit, je souffre de telle maladie. Il est certain que Tu es juste pour tout ce qui mâarrive, Tu as agis en vĂ©ritĂ©, et je suis le seul coupable. MaĂźtre du monde, Tu es juste et il est certain que je ne serais pas malade si je nâavais pas fautĂ©.â
âMaĂźtre du monde ! Je Te demande de me montrer comment jâai fautĂ© et quelles sont les transgressions qui causent ma maladie. Je dĂ©sire me repentir, montre moi les fautes qui sont Ă lâorigine de mon mal. Aide moi Ă les corriger et Ă me repentir. Sois clĂ©ment, je Tâen prie, ĂŽ PĂšre cĂ©leste, rapproche
moi de Ton service. Je souffre davantage des fautes que jâai commises que de ma maladie. Mes fautes Tâont irritĂ© et jâen suis peinĂ© davantage que des douleurs de ma maladie. Pardonne moi, sois clĂ©ment, rapproche moi de Toi.â
Lâhomme doit parler ainsi Ă Hachem, un jour aprĂšs lâautre ! Lorsque lâhomme parle ainsi, cela signifie quâil craint le D ieu Unique. En implorant ainsi chaque jour le pardon de ses fautes, toutes les peurs extĂ©rieures disparaĂźtront de lui, il sera Ă©pargnĂ© des peurs subites, il ne sera plus effrayĂ© de qui que ce soit : de nul prince, nul maĂźtre, nulle bĂȘte dangereuse, ni des voleurs, des policiers ou des juges, ni dâaucun mal dans le monde, ni dâaucune maladie ; ni du mauvais oeil et de personne.
Il nâaura aucune inquiĂ©tude dâun manque de subsistance, il ne craindra et nâaura peur que dâHachem bĂ©ni soit Il. Ainsi, il sublimera la crainte Ă son origine, câest Ă dire Ă une complĂšte connaissance, et il saura de Qui il doit avoir peur seulement dâHachem
Ainsi il mĂ©ritera de connaĂźtre la Tora rĂ©vĂ©lĂ©e, lâauthentique abnĂ©gation, lâhumilitĂ©, la priĂšre dans le sacrifice de soi, en annulant son ego et sa matĂ©rialitĂ© dans son union Ă Hachem Ainsi, il aura connaissance des secrets de la Tora qui ne seront rĂ©vĂ©lĂ©s que dans le Monde Ă venir (LiqoutĂ© Moharan, 15).
Celui qui consacre une heure dâhitbodĂ©douth chaque jour mĂ©ritera finalement la foi et lâhumilitĂ© parfaites, il mĂ©ritera lâhumilitĂ© de notre MaĂźtre MochĂ©, les rĂ©vĂ©lations de la Tora, et Ă©prouvera dans son coeur une joie intense. Car câest en parlant directement avec Hachem bĂ©ni soit Il, quâon Ă©veille en soi une joie intĂ©rieure, quâon mĂ©rite de vivre dans ce monde une vie authentique et positive.
Celui qui a lâhabitude de toujours parler Ă Hachem, peut se relever aprĂšs chaque chute, car il croit quâHachem peut le redresser. Et il peut sâĂ©lever aprĂšs chaque Ă©chec, car il sait quâHachem ne lâabandonnera pas. Et câest prĂ©cisĂ©ment Ă lâoccasion dâun Ă©chec quâil parlera davantage Ă Hachem
Celui qui parle constamment Ă Hachem, ne dĂ©sespĂšre de rien au monde, mĂȘme lorsquâil rencontre des Ă©preuves difficiles, il sait quâHachem est avec lui et quâune causerie Ă Hachem le sauve de tout. Car tout est facile pour Hachem et Il peut tout faire sans aucune difficultĂ©.
Ă suivre
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Le Jardin de lâIsolement dâaprĂšs Rav Shalom Arouch chlitâa
BRICOLLAGE POUR LâETE
BRICOLLAGE POUR LâETE
PARACHA NASSO
Nous allons nous intĂ©resser cette semaine Ă deux formes de communications Ă©voquĂ©es dans la Paracha : la BĂ©nĂ©diction que les Cohanim adressent Ă lâensemble de la communautĂ© et ce qui est Ă©voquĂ© dans le dernier verset de la Paracha, la communication de D.ieu Ă MochĂ©.
Le rituel Sâil vous est arrivĂ© de vous trouver Ă la synagogue durant la BĂ©nĂ©diction des Cohanim, vous savez quâil sâagit dâune expĂ©rience qui fait naĂźtre un sentiment de ferveur peu commun. Le Cohen ĂŽte ses souliers et sâapproche de lâestrade, le visage enfoui dans son chĂąle de priĂšre. Il tend ses mains vers lâassemblĂ©e. Ses doigts sont sĂ©parĂ©s et ses paumes tendues vers lâextĂ©rieur. Il attend le moment saint. Les membres de la congrĂ©gation dĂ©tournent la tĂȘte ou la cachent dans leur propre chĂąle de priĂšre pour Ă©viter de regarder en face le Cohen, car lâon sait quâen cet instant, repose sur lui la PrĂ©sence Divine. IncitĂ© par le âHazan, le Cohen entonne sobrement les mots sacrĂ©s de la bĂ©nĂ©diction (Nombres ; 6 :24 26) «Que D.ieu te bĂ©nisse et te garde. Que D.ieu fasse briller Sa face sur toi et quâIl soit indulgent Ă ton Ă©gard. Que D.ieu lĂšve Sa face sur toi et quâIl te donne la paix». La bĂ©nĂ©diction sâachĂšve alors et un sentiment de bonheur sâempare de ceux qui sont prĂ©sents. Dans certaines communautĂ©s, on Ă©clate en un chant joyeux. Dâune certaine maniĂšre, nous ressentons quâune bĂ©nĂ©diction particuliĂšre de D.ieu, Celui qui donne toutes les bĂ©nĂ©dictions, vient dâĂȘtre octroyĂ©e. Nous ressentons une sorte dâexaltation, nous nous sentons Ă©levĂ©s comme si D.ieu venait de nous atteindre depuis Son trĂŽne cĂ©leste pour nous rapprocher de Lui. Quây a t il dans cette bĂ©nĂ©diction de si particulier pour quâelle puisse Ă©veiller de tels sentiments ? En quoi diffĂšre t elle de toutes celles que nous prononçons nous mĂȘmes ?
Deux formes de priĂšres
Il est de fait que dans la priĂšre nous adressons Ă D.ieu des requĂȘtes. Nous observons notre vie et nos besoins et nous nous tournons vers Lui pour nos demandes. D.ieu Ă©coute attentivement. Il Ă©coute nos paroles mais Il lit nos cĆurs. «Tu as des besoins auxquels tu veux que Je pourvoie, sâĂ©tonne D.ieu, mais Moi Jâai des dĂ©sirs que Je veux que tu accomplisses. Voyons comment tu satisfais Mes dĂ©sirs. Et Je verrai alors comment Je contenterai les tiens».
Le Cohen possĂšde une approche diffĂ©rente. Il dĂ©verse son cĆur dans la priĂšre et dit : «D.ieu Bien aimĂ©, je sais combien Tu aimes Tes enfants et combien il Te plaĂźt de pourvoir Ă leurs besoins. Je suis heureux dâĂȘtre dans la position de Tâoffrir une telle occasion. VoilĂ ce dont Tes enfants manquent et voilĂ comment Tâengager dans Ton plaisir favori qui est de les aider».
Le Cohen, descendant dâAharon, a hĂ©ritĂ© de ses qualitĂ©s spirituelles. Aharon Ă©tait rĂ©putĂ© pour son caractĂšre aimant. En fait, le nom hĂ©breu «Aharon» est lâabrĂ©viation de deux mots : Ahavah Rabbah («un grand amour). Aharon aimait D.ieu et aimait son peuple. Quand il priait pour IsraĂ«l, il faisait reflĂ©ter les deux objets de son amour. Dâune part, il pensait au peuple et Ă ses besoins et de lâautre, il pensait Ă lâamour de D.ieu pour le peuple et Ă Son plaisir de les exaucer. Aharon priait de tout son ĂȘtre, en toute sincĂ©ritĂ©, dans une dĂ©votion et un amour absolus. Sa ferveur aimante Ă©veillait, Ă son tour, lâamour de D.ieu. D.ieu lâĂ©coutait avec attention et disait : «Tu dĂ©sires Me contenter et Je dĂ©sire Te contenter». Le Cohen, qui hĂ©rite cette qualitĂ© dâAharon, est investi de lâaptitude dâen user de la mĂȘme façon.
Les paumes tendues
Cela explique pourquoi le Cohen Ă©tend ses paumes vers lâextĂ©rieur, vers la communautĂ© plutĂŽt que dâadopter la posture habituelle de la priĂšre, les mains tendues vers le haut, vers
D.ieu. Avec sa paume, le Cohen forme un rĂ©ceptacle dans lequel D.ieu dĂ©verse Sa bĂ©nĂ©diction. Une paume tendue vers le haut forme un rĂ©ceptacle pour nous mĂȘmes, dans lequel par la suite nous Ă©tancherons notre soif. Une paume tendue vers lâextĂ©rieur forme un canal par lequel D.ieu dĂ©verse Ses bĂ©nĂ©dictions aux autres.
Le Cohen, en cet instant, ne supplie pas mais il est un conduit. Il ne prie pas pour nous satisfaire mais pour satisfaire D.ieu. Il ne demande pas pour que nous puissions obtenir mais pour que D.ieu puisse donner. Et câest cette maniĂšre de demander que D.ieu aime le plus. Elle suscite une rĂ©ponse dâEn Haut accĂ©lĂ©rĂ©e et qui passe par dessus tous et par dessus tous les obstacles.
Par amour Câest la raison pour laquelle le Cohen introduit sa bĂ©nĂ©diction par les mots : «pour bĂ©nir Son peuple dâIsraĂ«l avec amour». Il Ă©voque lâamour qui unit D.ieu et le Peuple Juif. Mais il parle Ă©galement de lâamour entre les Juifs eux mĂȘmes, car lorsque les enfants de D.ieu sont unis, le rĂ©ceptacle est entier et accomplit parfaitement sa fonction.
Nos Sages ont Ă©crit que le meilleur «rĂ©ceptacle» pour recevoir la bĂ©nĂ©diction est lâunitĂ©. Sans elle, il se fĂȘle, par elle, il est solide. Le mot hĂ©breu pour «rĂ©ceptacle» KĂ©li, est lâacrostiche des trois parties qui forment le peuple Juif : Kohen (Cohen), LĂ©vi, IsraĂ«l. Quand les Juifs sâaiment mutuellement, les trois composantes du KĂ©li sont unies et il est des plus rĂ©sistants, ce qui permet au Cohen de transmettre avec succĂšs la bĂ©nĂ©diction Ă la communautĂ©.
La voix forte
Le dernier verset de Nasso est : «Et quand MochĂ© sâapprocha de la tente dâAssignation pour parler avec Lui (le Tout Puissant), il entendit la voix lui parler, venant dâen haut du Kaporet (couvercle dâor) qui est sur lâArche du TĂ©moignage, dâentre les deux ChĂ©rubins ; et [D.ieu] lui parla» (Nombres 7:89).
Quand MochĂ© entendit la voix de D.ieu dans le Sanctuaire, un phĂ©nomĂšne miraculeux se produisit. Bien que la voix divine fĂ»t aussi forte quâau Mont SinaĂŻ, oĂč deux millions de personnes lâavaient entendue, si forte quâelle aurait pu rĂ©sonner bien au delĂ des limites du Tabernacle, elle Ă©tait miraculeusement coupĂ©e Ă lâentrĂ©e du Sanctuaire et ne sâen Ă©chappait pas. MochĂ© Ă©tait obligĂ© de pĂ©nĂ©trer Ă lâintĂ©rieur du Tabernacle pour pouvoir lâentendre (voir Rachi).
La âHassidout propose une explication qui apporte un Ă©clairage sur la nĂ©cessitĂ© que cette voix ne soit pas entendue au delĂ de lâentrĂ©e du Tabernacle. D.ieu dĂ©sire que lâhomme Le serve par son libre arbitre et que cette «voix de D.ieu», c'est Ă dire Son appel, Son message et Son enseignement, soit apportĂ©e au monde par le service de lâhomme.
La «voix de D.ieu» est la rĂ©vĂ©lation de D.ieu. Un lieu que le Tout Puissant choisit comme endroit fixe pour des rĂ©vĂ©lations successives, un lieu oĂč Sa voix sâentend encore et encore, est un lieu qui possĂšde un ordre de saintetĂ© supĂ©rieur. Tel Ă©tait le Tabernacle, appelĂ© «Tente dâAssignation» parce que la PrĂ©sence Divine sây rencontrait rĂ©guliĂšrement. La «voix de D.ieu», la mĂȘme voix forte entendue au SinaĂŻ remplissait rĂ©guliĂšrement et de façon rĂ©pĂ©tĂ©e le Tabernacle.
Si la voix et la parole du Tout Puissant avaient rĂ©sonnĂ© dans le monde, de façon rĂ©pĂ©tĂ©e et rĂ©guliĂšre, le monde tout entier serait devenu une grande «Tente dâAssignation», un Sanctuaire dans lequel lâhomme nâaurait pu choisir dâaller dans le sens contraire des dĂ©sirs divins. Le libre arbitre nâaurait pas Ă©tĂ© possible. Mais le dĂ©sir divin Ă©tait que nous transformions, par notre service et non par une intervention divine, lâenvironnement dans lequel Sa voix nâest pas «entendue» et que nous en fassions un lieu oĂč Sa PrĂ©sence peut rĂ©sider.
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Les Dix Commandements Ă©taient gravĂ©s sur deux Tables. Les cinq premiers concernent les relations de lâhomme avec D.ieu et les cinq suivants sont relatifs aux relations de lâhomme avec son prochain.
Parmi les 613 Commandements de la Torah, D.ieu choisit prĂ©cisĂ©ment ces dix, avec un soin tout particulier. Il les communiqua directement au Peuple Juif sans utiliser MochĂ© comme intermĂ©diaire et les inscrivit sur des Tables qui allaient ĂȘtre placĂ©es Ă lâintĂ©rieur de lâArche Sainte situĂ©e dans le Kodech Hakodachim, le Saint des Saints. Il est Ă©vident que, bien que toutes les Mitsvot soient vitales, les cinq dâentre elles qui furent choisies pour ĂȘtre gravĂ©es dans la pierre de la premiĂšre Table constituent la base de notre relation avec D.ieu et les cinq autres qui figurent sur la seconde Table, le fondement de notre relation avec les hommes.
La premiĂšre Table
Je suis lâEternel ton D.ieu qui tâai sorti de la terre dâEgypte Ce nâest pas «indigne» de D.ieu, le Tout Puissant devant Lequel «tout est considĂ©rĂ© comme ârienâ», de Sâimpliquer personnellement dans les tĂąches de ce monde, de libĂ©rer une nation persĂ©cutĂ©e des mains de ses oppresseurs. Nous pouvons toujours avoir confiance en Lui, Qui veille soigneusement sur nous et contrĂŽle tous les Ă©vĂ©nements qui affectent notre vie.
Tu nâauras pas dâautres dieux en Ma prĂ©sence D.ieu est le seul Qui contrĂŽle tous les Ă©vĂ©nements et tout ce qui arrive. Aucune autre entitĂ©, que ce soient notre gouvernement, notre patron, notre conjoint ne peut nous nuire ou nous faire du bien si D.ieu ne lâa dĂ©crĂ©tĂ© ainsi. Chacun dâentre nous bĂ©nĂ©ficie dâune relation particuliĂšre avec D.ieu et aucune force, aucune puissance ne peuvent sâinterfĂ©rer dans cette relation.
Tu ne prononceras pas le Nom de D.ieu en vain La relation que lâon vient dâĂ©voquer peut rĂ©ellement ĂȘtre intime et personnelle mais nous ne devons jamais perdre de vue quâIl est notre CrĂ©ateur et non notre «ami». Trop de familiaritĂ© peut conduire au mĂ©pris, il faut donc veiller Ă ce que la priĂšre que nous Lui adressons trois fois par jour nâĂ©mousse pas le respect que nous devons au Roi des Rois.
Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier Maintenir cette relation avec D.ieu requiert des efforts de notre part. Trop souvent, nous sommes tellement immergĂ©s dans notre routine quotidienne que nous oublions de rĂ©actualiser cette relation avec D.ieu, qui est la prioritĂ© des prioritĂ©s. Câest pourquoi Il nous a enjoint de consacrer un jour par semaine pour «entretenir» cette relation ; câest le Chabbat, jour pour se concentrer sur ce qui compte vraiment dans la vie et en tirer de lâinspiration pour toute la semaine qui suit.
Honore ton pĂšre et ta mĂšre Pourquoi ce commandement est il inclus dans ceux qui rĂ©gissent les relations entre «lâhomme et D.ieu ?» Nâappartient il pas plutĂŽt Ă la seconde Table ? La leçon en est
peut ĂȘtre que, bien que nous devions tout Ă D.ieu, nous ne devons pas oublier dâexprimer notre gratitude aux gens Ă qui D.ieu a confiĂ© la mission de nous aider dans le voyage de la vie. Comme le dit le Talmud : «le vin appartient Ă lâhĂŽte mais on remercie Ă©galement celui qui nous le verse.»
La seconde Table
Bien que la plupart des interdictions soient des avertissements contre des erreurs flagrantes que bon nombre dâentre nous nâenvisageraient pas mĂȘme de commettre, elles possĂšdent de subtiles implications qui sâappliquent Ă tout un chacun.
Tu ne tueras pas Le meurtre est le rĂ©sultat du fait que lâon considĂšre lâautre comme totalement insignifiant. En rĂ©alitĂ©, chaque ĂȘtre humain a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par D.ieu selon Son image sainte et possĂšde donc le droit lĂ©gitime dâexister. Le premier message que nous devons assimiler est lâimportance du respect dĂ» Ă chaque individu. Si D.ieu estime que cette personne est importante, nous devons en faire de mĂȘme.
Tu ne commettras pas dâadultĂšre Un amour mal avisĂ©. Certes, nous devons ĂȘtre aimants, gentils et respectueux Ă lâĂ©gard de chacun. Mais lâamour nâest pas une «carte blanche» qui justifie tout. Il est des rĂšgles que nous devons suivre. Parfois un fidĂšle amour Ă lâĂ©gard dâun enfant, dâun Ă©lĂšve ou dâun membre du sexe opposĂ© etc. implique le fait dâĂȘtre sĂ©vĂšre et de sâabstenir dâexhiber cet amour.
Tu ne commettras pas dâenlĂšvement (lâon traduit habituellement par «tu ne voleras pas». Mais nos Sages expliquent que cette interdiction concerne en fait lâenlĂšvement, contrairement Ă lâinterdiction de voler qui est mentionnĂ©e dans le LĂ©vitique (9 :11).
Lâessence de lâenlĂšvement consiste Ă utiliser lâautre pour un gain personnel. Toute lâattention doit ĂȘtre donnĂ©e Ă un vĂ©ritable ami : nâentrons pas dans cette relation pour notre propre intĂ©rĂȘt. Soyons lĂ pour notre ami, mĂȘme si cela nous est inconfortable ou difficile.
Tu ne porteras pas de faux tĂ©moignage contre ton voisin Chacun est un juge. Nous observons constamment nos connaissances et nos amis, jugeant chacune de leurs paroles et de leurs actions. Il nous faut ĂȘtre conscients de cette tendance à «porter des tĂ©moignages» afin de porter notre propre jugement. Il nous faut sans cesse accorder le bĂ©nĂ©fice du doute, prendre en considĂ©ration tous les diffĂ©rents facteurs que nous ignorons, nous assurant ainsi de ne pas ĂȘtre conduits Ă une trĂšs grave erreur de jugement.
Ne convoite pas les possessions de ton voisin Soyons heureux de la bonne fortune de notre voisin ! Tout ce qui prĂ©cĂšde peut pĂąlir en comparaison avec ce message final que nous portent les Dix Commandements. Une fois que nous nous sommes entraĂźnĂ©s intellectuellement Ă respecter notre prochain et Ă toujours le juger avec une lumiĂšre positive, il est maintenant temps dâimpliquer notre cĆur. Aimons le. Ne craignons pas de nous impliquer avec nos Ă©motions, câest lĂ tout ce quâimplique former une famille !
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Les 10 commandements vu de lâinterieur SHAVOUOT
Bien quâelle nâoccupe que trois versets du dĂ©but de notre Paracha, la Mitsva de lâallumage de la Menorah donne Ă toute la Paracha son nom: Beaaloteâha («quand tu feras monter la lumiĂšre»). Comme cela est prĂ©cisĂ© dans les sources de nos Sages, les lumiĂšres de la Menorah reprĂ©sentent les Ăąmes dâIsraĂ«l. Le fondement de lâĂ©quation Menorah / peuple, lampe / Ăąme est la dĂ©claration du Roi Chlomo dans le Livre des Proverbes: «une lampe de D.ieu, lâĂąme de lâhomme». Le fondateur de la âHassidout âHabad, Rabbi ChnĂ©our Zalman de Lyadi, sâĂ©tend sur cette mĂ©taphore, retrouvant dans les constituants de la lampe matĂ©rielle une anatomie dĂ©taillĂ©e de lâĂąme humaine. Ce qui suit est basĂ© sur lâanalyse de Rabbi ChnĂ©our Zalman et les discours que firent par la suite les RebbĂ©im âHabad.
La flamme: des aspirations paradoxales
La flamme sâĂ©tire vers le haut comme pour se libĂ©rer de la mĂšche et se perdre dans la grande dĂ©pense dâĂ©nergie qui ceint les cieux. Mais mĂȘme quand elle sâĂ©tire vers le ciel, elle revient aussitĂŽt, resserrant son attache Ă la mĂšche et buvant avec soif lâhuile de la lampe, une huile qui maintient son existence continue de flamme individuelle. Et câest la tension entre ces Ă©nergies conflictuelles, ce vacillement entre vouloir se dissoudre et ĂȘtre Ă nouveau qui produit la lumiĂšre. LâĂąme, Ă©galement, aspire Ă la transcendance, aspire Ă sâarracher aux attaches de la matĂ©rialitĂ© et Ă parvenir Ă une rĂ©union qui annule son existence propre avec son CrĂ©ateur et sa Source. NĂ©anmoins, simultanĂ©ment, elle est Ă©galement conduite par une volontĂ© dâĂȘtre, une volontĂ© de mener une vie physique et dâimprimer sa marque dans le monde matĂ©riel. Dans la «lampe de D.ieu» quâest lâhomme, ces tendances contraires convergent en une flamme qui illumine son environnement dâune lumiĂšre divine.
Les ingrédients
Comment une flamme est elle crĂ©Ă©e et maintenue ? Par lâintermĂ©diaire dâune lampe, consistant en de lâhuile, une mĂšche et un ustensile les contenant, de sorte que lâhuile se transforme par lâintermĂ©diaire de la mĂšche en une flamme qui brĂ»le.
Lâhuile et la mĂšche sont toutes deux des substances combustibles. Mais aucune ne peut produire de la lumiĂšre par elle mĂȘme avec lâefficacitĂ© et la stabilitĂ© de la lampe. La mĂšche, si elle est allumĂ©e, ne brille que briĂšvement et meurt, entiĂšrement consumĂ©e. Quant Ă lâhuile, il serait extrĂȘmement difficile de lâallumer. Mais quand une mĂšche et de lâhuile sont jointes dans la lampe, elles produisent une lumiĂšre contrĂŽlĂ©e et stable.
LâĂąme de lâhomme est une lampe de D.ieu dont le but dans la vie est dâilluminer le monde avec une lumiĂšre divine. D.ieu nous a fourni lâĂ©lĂ©ment qui produit Sa lumiĂšre: la Torah et Ses commandements (Mitsvot) qui incorporent Sa Sagesse, Sa VolontĂ© et apportent Sa VĂ©ritĂ© lumineuse.
Lâhuile divine requiert une «mĂšche», un corps physique, pour canaliser sa substance et la transformer en une flamme lumineuse. La Torah est la sagesse divine; mais pour que la sagesse divine soit manifeste dans notre monde, il faut que des esprits physiques lâĂ©tudient et la comprennent, que des bouches physiques en dĂ©battent et lâenseignent, et que des media la publient et la dissĂ©minent. Les Mitsvot reprĂ©sentent la volontĂ© divine; mais pour que la volontĂ© divine soit manifeste dans notre monde, il faut des mains rĂ©elles pour la mettre en
Ćuvre et des objets matĂ©riels (des peaux animales pour les Tefiline, de la laine pour les Tsitsit, de lâargent pour la charitĂ©) par lâintermĂ©diaire desquels elle se concrĂ©tise.
Pour rĂ©aliser son rĂŽle comme «lampe de D.ieu», une vie humaine doit ĂȘtre une lampe qui combine une existence physique (la «mĂšche») avec des idĂ©es divines et des actes de la Torah (lâ «huile»). Quand la mĂšche saturĂ©e dâhuile nourrit rĂ©guliĂšrement ses aspirations spirituelles, la flamme qui en rĂ©sulte est Ă la fois lumineuse et stable, prĂ©servant la productivitĂ© de la mĂšche et illuminant le coin du monde dans lequel elle a Ă©tĂ© placĂ©e.
Des nuances de lumiĂšre La flamme elle mĂȘme est multicolore ce qui fait allusion aux nombreux niveaux auxquels lâhomme se lie au CrĂ©ateur dans son observance des Mistvot. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il y a les rĂ©gions infĂ©rieures et plus sombres de la flamme qui touchent la mĂšche et les parties supĂ©rieures et plus claires. La partie plus sombre de la flamme reprĂ©sente ces aspects du service dâune personne, colorĂ©s par leur association avec lâĂ©lĂ©ment physique de la «mĂšche», c'est Ă dire les Mistvot motivĂ©es par lâintĂ©rĂȘt de soi mĂȘme. La partie la plus haute et la plus pure de la flamme reprĂ©sente les moments de lâĂȘtre humain oĂč il se dĂ©passe lui mĂȘme, agit, comme le dit Rambam «pour aucune raison dans le monde: ni par peur du mal ou par dĂ©sir de parvenir au bien; mais plutĂŽt, il accomplit la vĂ©ritĂ© parce quâil sait que câest la vĂ©rité».
Se rapprocher et revenir Aussi la «mĂšche» est elle Ă la fois un geĂŽlier et un libĂ©rateur pour la flamme. Elle retient lâĂąme dans sa spĂ©cificitĂ© par rapport au Tout Divin et dans son appartenance au CrĂ©ateur. Et pourtant, ce sont cette spĂ©cificitĂ© et cette appartenance, cette incarnation dans la vie matĂ©rielle qui nous permet de nous lier Ă D.ieu de la façon la plus profonde et la plus significative, en accomplissant Sa volontĂ©. Ainsi lorsque le commandement divin, le corps physique et la vie humaine se rĂ©unissent comme lâhuile, la mĂšche et la lampe, le rĂ©sultat en est la flamme: une relation avec D.ieu caractĂ©risĂ©e par deux aspirations contraires: un Ă©lan pour se rapprocher associĂ© Ă un engagement Ă revenir. La matĂ©rialitĂ© de la vie Ă©voque dans lâĂąme un dĂ©sir de sâen libĂ©rer et de fusionner dans le divin. Mais plus lâĂąme se rapproche de D.ieu, plus elle reconnaĂźt quâelle ne peut accomplir Sa volontĂ© quâen Ă©tant un ĂȘtre distinct et matĂ©riel. Ainsi, alors que la matĂ©rialitĂ© de la mĂšche pousse la flamme dans un dĂ©sir de sâĂ©lever, la volontĂ© divine implicite dans lâhuile soutient son engagement Ă lâexistence et la vie.
Chaque Mitsva est de lâhuile pour lâĂąme: avec chaque acte qui constitue lâaccomplissement de la volontĂ© divine, nos vies deviennent des lampes qui brillent, allumĂ©es de flammes qui vacillent du ciel vers la terre et Ă nouveau dans le sens inverse, et illuminent le monde par ce processus. Câest lĂ que rĂ©side la spĂ©cificitĂ© de la Mitsva de lâallumage des lampes de la Menorah dans le Temple. Chaque Mitsva gĂ©nĂšre de la lumiĂšre, que cela implique de donner une piĂšce Ă la charitĂ©, dâattacher les TĂ©filines sur notre bras et sur notre front, ou de manger de la Matsa Ă Pessaâh. Mais cette Mitsva (et les Mitsvot qui lui sont liĂ©es : lâallumage des lumiĂšres de Chabbat et de âHanouka) ne font pas que nous transformer en lampes mĂ©taphoriques, elles assument Ă©galement la forme rĂ©elle dâune lampe matĂ©rielle, dâune huile matĂ©rielle, dâune mĂšche matĂ©rielle et dâune flamme matĂ©rielle qui produisent une vraie lumiĂšre, tangible.
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Aller et retour : lâanatomie dâune flamme PARACHA BEAALOTEâHA
Mission impossible ! PARACHA CHELA
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Une histoire : le Rabbin Hirsh Altein souffrait de douleurs Ă©pouvantables au dos. AprĂšs avoir tentĂ© sans succĂšs de nombreux traitements et soins et consultĂ© une multitude de spĂ©cialistes, il fut convaincu que la seule issue qui lui restait pour rĂ©soudre son problĂšme Ă©tait de se soumettre Ă lâopinion unanime des mĂ©decins : la chirurgie. Quand il consulta le Rabbi, la rĂ©ponse quâil obtint suggĂ©rait que lâopĂ©ration nâĂ©tait pas nĂ©cessaire : il devait exister sur le marchĂ© une pommade qui rĂ©soudrait tous ses problĂšmes ! Cependant les mĂ©decins continuaient Ă insister sur le fait quâils ne connaissaient aucune autre alternative que la chirurgie.
En dernier recours, le Rabbin Altein consulta le docteur Avraham Selingson (le mĂ©decin personnel du Rabbi et un âhassid dĂ©vouĂ©). Le docteur Selingson, qui nâĂ©tait pas un rhumatologue, examina le Rabbin et lui prescrivit un onguent pour son dos. Bien Ă©videmment, pendant les vingt annĂ©es quâil vĂ©cut encore, le Rabbin Altein ne souffrit plus jamais de douleurs au dos.
Quand on demanda au docteur Selingson comment il avait su quelle crĂšme prescrire en particulier, pour obtenir de tels rĂ©sultats alors que la chirurgie semblait la seule option, il rĂ©pondit : « Les rĂ©sultats de mon examen indiquaient quâil devait se faire opĂ©rer mais le Rabbi avait dit que ce nâĂ©tait pas le cas. Jâai alors rĂ©alisĂ© que le Rabbi dĂ©sirait simplement un « canal » par lequel rendre manifeste un miracle. Et câest ainsi que je lui ai prescrit la crĂšme la plus simple et la plus courante sur le marchĂ© ! »
La mission de reconnaissance des Explorateurs en Canaan avait pour but de recueillir des renseignements sur lâennemi. Il leur fut enjoint dâexplorer la disposition du pays ainsi que ses dĂ©fenses naturelles et les fortifications construites par les hommes. Ils devaient faire un rapport sur les forces et les faiblesses de lâennemi et sur les ressources naturelles qui pourraient les aider au cours de la bataille. Ces informations devaient servir aux officiers de lâarmĂ©e pour la bataille imminente de la conquĂȘte de la Terre Sainte. Les Explorateurs Ă©taient tous des hommes droits et pieux
dont lâintĂ©gritĂ© Ă©tait absolue. Ils se mirent donc fidĂšlement Ă la tĂąche et ce quâils virent les fit frĂ©mir : les CananĂ©ens Ă©taient une nation extrĂȘmement puissante, des hommes gigantesques dâune force redoutable. Pas moins de trente et un rois possĂ©daient des palais royaux dĂ©fendus par des contingents militaires, sur le territoire cananĂ©en. Il nây avait aucun moyen, conclurent les Explorateurs, pour que les IsraĂ©lites parviennent Ă une victoire naturelle contre cet adversaire surpuissant. « Nous sommes incapables de vaincre ces peuples car ils sont plus forts que nous », dĂ©clarĂšrent ils. Et pourtant, cette conclusion honnĂȘte eut des rĂ©sultats dĂ©sastreux. D.ieu fut extrĂȘmement mĂ©content de leur rapport et de la rĂ©action quâil engendra. Cela eut pour effet la mort prĂ©maturĂ©e de toute la gĂ©nĂ©ration qui avait quittĂ© lâEgypte.
En quoi les Explorateurs se conduisirent ils mal ? Peut on demander Ă quelquâun de faire un rapport puis de le punir parce que ce rapport ne convient pas ? Nâest ce pas lĂ un exemple dâune situation oĂč lâon abat le messager parce que lâon nâaime pas le message ?
Le Rabbi explique que lâerreur des explorateurs rĂ©sida dans le fait quâils estimĂšrent quâils devaient Ă©tablir une conclusion. Il leur avait Ă©tĂ© ordonnĂ© de se rendre en Canaan et de rapporter de simples faits : la nature de la terre et de sa population, etc. Il ne leur avait pas Ă©tĂ© demandĂ© dâen tirer des conclusions et de rendre une dĂ©cision concernant la possibilitĂ© de la conquĂȘte. D.ieu avait promis aux Juifs une victoire militaire contre les CananĂ©ens et donc il ne sâagissait pas dâun sujet de dĂ©bat. La question nâĂ©tait pas de savoir si cela Ă©tait faisable mais comment cela lâĂ©tait.
Il en va de mĂȘme pour notre vie personnelle. Nous avons tous Ă©tĂ© « envoyĂ©s en mission » dans ce monde, pour illuminer notre environnement de la lumiĂšre de la Torah et des Mitsvot. Souvent lâopposition semble ĂȘtre insurmontable, les obstacles pour dissĂ©miner la DivinitĂ© semblent infranchissables. Quand ces pensĂ©es pĂ©nĂštrent dans nos esprits, nous devons nous rappeler que si D.ieu nous a chargĂ©s de cette mission, il est sĂ»r que nous pouvons lâaccomplir. Notre travail consiste seulement Ă trouver comment le faire.
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Le fossĂ© de la vie PARACHA KORAâH
Koraâh, dont le dramatique dĂ©fi lancĂ© contre lâautoritĂ© de MochĂ© et Aharon est relatĂ© dans notre Paracha, reprĂ©sente lâidĂ©e mĂȘme du conflit et de la discorde. Le Talmud affirme que lorsque la Torah dĂ©sire nous prĂ©venir contre les graves consĂ©quences de la dispute et de la dĂ©sunion, elle nous instruit : «Ne sois pas comme Koraâh »
Le Talmud relate que le grand Sage, Rabbi MĂ©ir dĂ©duisait la nature dâune personne dâaprĂšs son nom. Cela sâapplique Ă©galement, dĂ©clarent les Cabalistes, Ă toutes les crĂ©atures, objets et phĂ©nomĂšnes. Car les lettres de lâalphabet hĂ©braĂŻque qui forment un nom dĂ©finissent la «forme» et le caractĂšre de son Ăąme, de la force divine qui leur donne existence et vitalitĂ©. Il en va de mĂȘme pour le nom «Kora âh». Les trois lettres hĂ©braĂŻques de ce nom dessinent le contour du conflit, les diffĂ©rentes maniĂšres dont lâharmonie de la crĂ©ation divine peut ĂȘtre brisĂ©e et corrompue.
Le monde : un «hé». Si lâĂąme de chaque crĂ©ature individuelle est contenue dans les lettres qui composent son nom, la forme intĂ©rieure de la rĂ©alitĂ© crĂ©Ă©e en tant quâentitĂ© est celle de la lettre «hé». Nos Sages le dĂ©duisent du verset « Voici les chroniques des cieux et de la terre quand ils furent crĂ©Ă©s» (BerĂ©chit 2 :3) Le mot hĂ©breu «Behibarâam» (quand ils furent crĂ©Ă©s) peut aussi ĂȘtre lu «be hĂ© berâam » : «avec un âhĂ©â, Il les crĂ©a», ce qui implique que «D.ieu crĂ©a le monde avec la lettre «hé».
La lettre «hé»comporte trois lignes : une ligne supĂ©rieure horizontale qui forme le «toit» de la lettre et deux lignes verticales, une Ă gauche et une Ă droite, qui en forment les murs ou les «jambes».La jambe droite est reliĂ©e Ă lâextrĂ©mitĂ© droite du toit et descend jusquâĂ la ligne infĂ©rieure. La jambe gauche longe le cĂŽtĂ© gauche du «hé» mais nâest pas reliĂ©e au toit, laissant un espace. Les trois lignes du «hé» reprĂ©sentent trois dimensions ou royaumes de notre rĂ©alitĂ© : la ligne supĂ©rieure : la pensĂ©e, la ligne de droite, la parole et la ligne de gauche : lâaction. Nous nourrissons tous dans notre esprit un monde idĂ©al : un monde dĂ©fini par nos instincts les plus purs et notre connaissance du potentiel de bien et de perfection investi par le CrĂ©ateur. Il sâagit lĂ de la dimension de la rĂ©alitĂ© «pensĂ©e», reprĂ©sentĂ©e par la ligne supĂ©rieure du «Hé».
La «parole» qui est le moyen dâexprimer cette vision pour nous et pour nos semblables, est la ligne droite du «Hé». En Ă©tudiant, enseignant et communiquant les idĂ©aux contenus dans le monde de la pensĂ©e, nous crĂ©ons un monde de paroles qui tire la ligne sainte et spirituelle du haut vers le bas, dans la dimension plus concrĂšte de la parole.
La jambe gauche est lâ «action». Il sâagit de notre interaction avec le monde physique pour le former et le transformer, en accord avec la vision que nous en possĂ©dons dans notre esprit, pour en faire une rĂ©alitĂ© concrĂšte. Mais une diffĂ©rence existe entre la parole et lâaction, ce qui se manifeste par la diffĂ©rence entre les deux lignes verticales du «hé».
Dans le domaine de la parole, nous pouvons forger une rĂ©alitĂ© qui est une extension directe de ce qui habite notre pensĂ©e. Mais quand nous tentons dâappliquer nos idĂ©aux dans le monde de lâaction, nous rencontrons un «fossé» entre lâidĂ©al et le rĂ©el. Nous agissons dans un monde matĂ©riel, nous le transformons mais tĂŽt ou tard, nous rencontrons de la rĂ©sistance, une rupture irrĂ©parable entre notre vĂ©ritĂ© intĂ©rieure et la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure. Ce fossĂ© fait partie intĂ©grante de la rĂ©alitĂ©. Câest ce quâexpliquent nos Sages quand ils disent que D.ieu crĂ©a le monde dans la forme du «hé» : ce fossĂ© est rĂ©el. Il ne sâagit pas dâune projection de nos dĂ©ficiences personnelles. Mais il a Ă©tĂ© mis en place par le CrĂ©ateur du monde qui dĂ©sirait que cette brĂšche entre la pensĂ©e et lâaction soit un trait rĂ©el et inĂ©vitable de notre existence. Car câest prĂ©cisĂ©ment cette tension entre lâidĂ©al et le rĂ©el qui mĂšne Ă lâaccomplissement et en dernier ressort Ă lâharmonie dans notre vie.
Le réaliste
Les trois lettres qui forment le mot «Koraâh» : «kouf», «rĂ©ch» et « âhĂ©t» ressemblent par leurs formes Ă la lettre «hé». Le «kouf» est un «hé» dont la jambe de gauche descend en dessous de la ligne, le «rĂ©ch» est un «hé» auquel il manque la jambe de gauche et le « âhĂšt» est un «hé» qui nâa pas dâespace par rapport au toit.
Apparemment, il semble que ce soient des lettres plus «harmonieuses» : le dĂ©saccord entre la pensĂ©e et la parole, dâune part, et la pensĂ©e et lâaction, de lâautre, est rĂ©solu ou du moins peut prendre son cours naturel. En rĂ©alitĂ©, il sâagit de tout le contraire : ces lettres forment le mot «koraâh», lâessence mĂȘme du conflit et de la dĂ©sunion. Car chacune de ces lettres est une distorsion de la lettre «hé», une corruption de la maniĂšre dont D.ieu dĂ©sire que nous percevions Sa CrĂ©ation et y agissions. La premiĂšre perception erronĂ©e est celle de lâ «ultra rĂ©aliste». Non seulement cette personne reconnaĂźt le fossĂ© entre la pensĂ©e et lâaction mais elle lâaccepte. Son monde est un «kouf», un monde dans lequel la jambe gauche plonge sous la surface dĂ©limitĂ©e par les autres lignes. «Bien sĂ»r que jâai des idĂ©aux, avance cette conception, je possĂšde ma vĂ©ritĂ© intĂ©rieure ; je sais ce qui est juste et ce qui ne lâest pas. Mais câest lĂ le monde que jâhabite dans mes pensĂ©es. Je ne suis pas assez naĂŻf pour croire quâelles peuvent sâappliquer dans le monde de lâaction, dans la dure rĂ©alitĂ© de la vie. Il existe deux domaines quâun fossĂ© infranchissable sĂ©pare. Mes convictions resteront toujours les mĂȘmes mais je sais que la pensĂ©e est toujours plus Ă©levĂ©e que lâaction.»
Deux idéalistes
A lâautre extrĂȘme nous trouvons lâ «ultra idĂ©aliste». Câest un homme qui, sâil nâarrive pas Ă rĂ©aliser, dans le monde et sans interruption, ses idĂ©aux, prĂ©fĂšre se retirer complĂštement. A quoi sert de vivre dans un monde qui ne fait que, au meilleur des cas, abĂźmer nos principes les plus Ă©levĂ©s ?
Sa rĂ©ponse au fossĂ© entre lâidĂ©al et la rĂ©alitĂ© est dâenlever complĂštement sa «jambe» gauche et consacrer toutes ses Ă©nergies et ses ressources aux mondes des pensĂ©es et des paroles. Cette rĂ©alitĂ© quâil habite a la forme du «rĂ©ch», un monde Ă deux dimensions : celles de la thĂ©orie et du discours, un monde qui ne se prĂ©occupe pas de lâĂ©tat du monde matĂ©riel.
La troisiĂšme corruption du «hé» est le «âhĂ©t» qui reprĂ©sente une forme plus subtile mais pas moins destructrice dâidĂ©alisme. PlutĂŽt que de le dĂ©savouer, la jambe gauche du «âhĂ©t» nie le fossĂ©, clamant quâil nâexiste aucune sĂ©paration rĂ©elle entre les diffĂ©rents rĂšgnes de la crĂ©ation de D.ieu. Le monde matĂ©riel nâest pas moins sacrĂ© que le spirituel, les actes ne sont pas moins purs que les mots. Les deux jambes sont reliĂ©es de maniĂšre Ă©gale Ă la ligne supĂ©rieure et peuvent apporter de la mĂȘme façon les idĂ©aux dans leurs rĂ©alitĂ©s respectives.
Le problĂšme de ce point de vue est quâil manque de clairvoyance en ce qui concerne le monde de lâaction. Lâon sây satisfait trop facilement. Alors que le «rĂ©ch» pense que les pensĂ©es et les mots peuvent remplacer les actes, le «âhĂ©t» sâaveugle en pensant que les paroles et les mots sont des actions ou que des actes symboliques suffisent Ă transformer le monde.
La tension
Une vĂ©ritable harmonie dans la vie ne peut ĂȘtre atteinte quâen reconnaissant, en transformant et en agissant avec la dissonance intĂ©rieure entre la pensĂ©e et lâaction. Si nous nous laissons piĂ©gĂ©s par le fossĂ©, nous finissons avec un «kouf», un monde matĂ©riel qui a glissĂ© sous la ligne (câest Ă dire dans le royaume du mal) et sâest dĂ©parti des principes sur lequel il est fondĂ©. Si nous nous Ă©chappons du fossĂ© et de tout ce qui est en dessous, nous finissons avec un «rĂ©ch», un monde qui manque de sa dimension «vraie» et importante. Si nous ignorons le fossĂ©, nous finissons avec un «âhĂ©t», un paradis insensĂ© oĂč rien nâa changĂ© et rien nâa Ă©tĂ© obtenu sauf dans notre propre imagination. Parce quâils Ă©chouĂšrent Ă agir dans un monde forgĂ© par leur CrĂ©ateur, chacune de ces approches de Koraâh aboutirent finalement au chaos et au conflit.
Par ailleurs, la perspective de la vie du «hé» est la formule pour une vĂ©ritable harmonie durable. Elle dĂ©finit le monde de lâaction dĂ©tachĂ© de ceux des pensĂ©es et de la parole mais nĂ©anmoins confinĂ© dans les frontiĂšres quâils dĂ©limitent. En dâautres termes, le fossĂ© entre lâidĂ©al et le rĂ©el existe mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas transformer le monde matĂ©riel par nos actions et le mettre aux normes des idĂ©aux que nous contemplons et propageons. Car câest notre connaissance de la distance entre ce que nous sommes et ce que nous devrions ĂȘtre qui suscite notre prise de conscience et fait de nous des partenaires productifs dans le projet divin pour la CrĂ©ation.
Le Secret de la colombe
Il est intĂ©ressant de noter que câest la Torah elle mĂȘme qui nous enseigne lâimportance de changer de vĂȘtements aprĂšs avoir cuisinĂ© ou fait des travaux salissants. On doit rĂ©server une tenue adĂ©quate pour chaque tĂąche Ă lâimage du Kohen qui retirait la cendre des sacrifices vĂȘtu dâun habit simple quâil Ă©changeait ensuite par un habit plus luxueux pour effectuer son service sacrĂ© dans le Temple dans le but dâhonorer le CrĂ©ateur.
Ne dit on pas que la femme ressemble au kohen ? Elle se doit de respecter son Ă©poux en lâaccueillant dans des vĂȘtement avec lesquels elle nâa pas travailleĂ©, non souillĂ©s et sans mauvaise odeurs. Il y a une autre comparaison avec le kohen.
Il est Ă©crit dans la Torah : â Parle ainsi Ă Aaron : Quelquâun de ta postĂ©ritĂ©, dans les Ăąges futurs, qui serait atteint dâune infirmitĂ©, ne sera pas admis Ă offrir le pain de son D. â LĂ©vitique 21, 17).
Le Sefer Haâhinoukh explique : Lâexperience nous montre que les actes dâun homme sont agrĂ©ables aux autres dans la mesure ou son aspect est digne et ses gestes mesurĂ©s. Il fera alors bonne impression sur son entourage et il trouvera â faveur et bon vouloir â (Proverbes 3,4) aux yeux de tous.
Ceci sâapplique aussi aux relations de la femme vis Ă vis de son Ă©poux.
A travers ce passage de la Torah, nous percevons combien beautĂ© ou laideur de lâĂ©pouse influent sur lâattirance que le mari aura pour elle.
Dans lâantiquitĂ©, les non-juifs avaient coutume dâenvoyer leurs filles sur les champs de bataille, revĂȘtues de splendides atours et merveilleusement maquillĂ©es, espĂ©rant ainsi distraire lâennemi et le dĂ©tourner. Câest pourquoi il pouvait se produire, quâaprĂšs la dĂ©faite dâune citĂ©, un soldat juif remarquĂąt une femme qui lui parĂ»t dâune telle beautĂ© quâil Ă©prouvĂąt Ă son Ă©gard une passion, pensait il, insurmontable.
La Torah permettait dâĂ©pouser cette femme non juive captive uniquement aprĂšs quâelle se soit soumise Ă une certaine procĂ©dure. En premier lieu, elle devait ĂȘtre dĂ©pourvue des embellissements et des appĂąts extĂ©rieurs qui pouvaient avoir attirĂ© le soldat. Il fallait Ă©galement quâelle se rase la tĂȘte, alors quâelle Ă©tait dotĂ©e dâune spendide chevelure, et se laisse pousser les ongles. Elle pleurait un mois sa famille et Ă©changeait ses vĂȘtements Ă©lĂ©gants par des habits de deuil. Elle se trouvait alors privĂ©e de sa beautĂ© extĂ©rieure et devenait repoussante.
Nous voyons de lĂ que pour dĂ©prĂ©cier une femme aux yeux de son Ă©poux, il faut lâenlaidir.
De plus, la belle captive devait pleurer sans cesse, ce qui exaspĂšre tout homme.
Par contre, en soignant son apparence et en étant souriante et joyeuse, toute épouse sera acceptée avec amour par son conjoint.
La suite dans notre prochain numĂ©ro bââh Rabbanite Rivka Amar Zatsâal
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Page 41 AIDEZ A LA DIFFUSION DE LA TORAH PUBLIEZ DANS NOTRE E-MAGAZINE ET DEVENEZ PARTENAIRE DE LA GRANDE MITSVA DE ZIKOUYE ARABIM Pleine Page : 500 Sh / 134⏠Demi Page : 300 Sh / 80⏠Quart de Page : 200 Sh / 54⏠DEDICACEZ UNE ETUDE [ ] Ilouye Nishmat (ElĂ©vation de lâame) de : ................................................................... [ ] RĂ©foua ShĂ©lĂ©ma (Bonne guĂ©rison) pour : ................................................................ [ ] Je dĂ©die une Ă©tude pour : ..................................................................................... Toutes les DĂ©dicaces sont valable pour une parution au prix de 52Sh / 14⏠REGLEZ OU FAITES UN DON PAR PAYPAL : CB / VISA / ISRACARD MASTERCARD ... Envoyez un rĂšglement Ă famillytorah@gmail.com en prĂ©cisant la nature du rĂšglement PAR BIT : (972) 0502296522 CONTACTEZ NOUS PAR EMAIL : FAMILLYTORAH@GMAIL.COM ABONNEZ VOUS EN ENVOYANT VIA WHATS UP : MAG FT AU (972) 050.22.965.22
Gardes ta langue ! Faire attention aux mitsvot
Quelquâun a un jour demandĂ© Ă Rabbi Simâha Bounam de Peschisâha :
Pourquoi demandons nous Ă Hachem Ă la fin de la priĂšre du ChemonĂš EsrĂ© «Mon D., arrĂȘte ma langue du mal» ?
Est ce que lâhomme nâest pas capable de fermer sa bouche et de ne pas dire du lachon hara, a-t-il besoin de le demander Ă Hachem ?
Rabbi Simâha Bounam a rĂ©pondu : Il y a des cas oĂč le mauvais penchant nous trompe en nous disant que sur Untel, câest une mitsva de dire du lachon hara, câest une mitsva de dĂ©voiler qui il est, et il ajoute mĂȘme «il nây a pas de plus grande mitsva que cela».
Sur des mitsvot comme cela, dit Rabbi Simâha Bounam, nous devons demander lâaide de Hachem pour quâIl arrĂȘte notre langue, sinon nous risquons de penser que ce sont effectivement des mitsvot
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Un livre de Torah se rapproche
Lâamour de la Torah de la rabbanit tsadkanit Madame Bolissa, lâĂ©pouse du gaon Rabbi Ezra Attia zatsal, ancien Roch YĂ©chivah de Porat Yossef, Ă©tait cĂ©lĂšbre. Dans sa jeunesse, avant de le rencontrer, alors quâelle avait seulement entendu parler de lui, elle fit un rĂȘve dans lequel elle vit un sĂ©fer Torah qui se rapprochait dâelle. Le matin, quand elle se leva, elle comprit que du Ciel on lui disait en allusion que Rabbi Ezra Attia le matmid lui Ă©tait destinĂ©. Oui, un sĂ©fer Torah qui se rapproche dâelle. Les fiançailles eurent lieu Ă Roch âHodech Adar 5668 (1908). Du cĂŽtĂ© de la fiancĂ©e, son pĂšre, le kabbaliste Rabbi Avraham Selim, signa. Du cĂŽtĂ© du fiancĂ©, qui Ă©tait orphelin de pĂšre, Rabbi Ezra signa lui mĂȘme. La veille de Chabat HaGadol, le 11 Nissan, ils se mariĂšrent Ă JĂ©rusalem et allĂšrent vivre dans un appartement dâune piĂšce dans le quartier des Boukharim. Dans un dĂ©nuement total, ils commencĂšrent dans la vie avec le but commun de construire un foyer de Torah. Comme source de revenus, la femme acquit une vieille machine Ă coudre, manuelle, et elle cousait des vĂȘtements et faisait des retouches, pour que son mari puisse Ă©tudier la Torah sans avoir Ă se soucier de la subsistance. A cette Ă©poque lĂ , sa belle mĂšre habitait avec eux. Elle Ă©tait trĂšs dĂ©vouĂ©e et aidait avec beaucoup dâaffection, en prenant sur elle une partie des travaux de la maison pour soulager un peu sa bru. Câest dans cette maison que Rabbi Attia mĂ©rita de sâĂ©lever dans les degrĂ©s de la Torah, et dâĂȘtre choisi pour devenir Roch
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.17
Hâananeya, fils de Hâizkiya, fils de Garone. Rabbi Hâananeya, fils de TĂ©radione, lâun des dix suppliciĂ©s. Rabbi Hâananeya, fils de Hâakhinaye. Hâananeya, homme de Ono. Rabbi Hâananeya, fils de âHakachya. Rabbi Hâanenaya, fils de âHakavya. Hâananeya, neveu de Rabbi YĂ©hochoua. Rabbi Hâananeya, fils de Rabbi Avahou. Rabbi Hâanenaya, fils de Rabbi Ivi. Hâananeya, fils de YĂ©houda. Hâananeya, fils de Rabbi Yassa. Rabbi Hâananeya, fils de Hâalnissi. Rabbi Hâananeya, fils de âHakhbĂ©rĂ©. Rav Hâananeya de BĂšth Hâavroune. Rav Hâanilayi, fils de Idi. Rav Hâanilayi de Hâouzaa. HâanamĂšl Hamitsri (lâEgyptien). Rabbi HâanamĂšl. Rabbi HâananĂšl, fils de Papa. Rav Hâassa. Rav Hâisda HakohĂšne (le PrĂȘtre). Rabbi Hâisda, fils de Yossef. Rav Hâisda, fils de Achi. Rabbi Hâisda, fils de Avdimi. Taavoute Richeba. Taavi (autre version : Tavi). Tavi, petit fils de Mari Tavi. Rav Tavoute. Tavi, le serviteur de Rabane GameliĂšl. Rav Tavyoumi. Rabbi Tavla, fils de Tavri. Rav Touvi, fils de Kisna. Rabbi Touvi, fils de Kisna. Rav Touvi, fils de Rav NĂ©hâĂ©meya. Rav Touvi, fils de Matna. Rabbi Touvi, fils de Yitshâak. Rav Touvi BĂ©rav KĂ©tina. Rav Titayi. Rabbi Touli. Rabbi TĂ©fi Samouka. Rabbi Tarya. Rabbi Tarfone HakohĂšne ( le PrĂȘtre). Rabbi Yochiya. Rabbi Yochiya, de la gĂ©nĂ©ration de Rabbi Elâhazar. Rabbi Yochiya de Oucha. Rabbi Yochiya de Houtsal. Rabbi Yochiya BĂ©rabbi Yanaye. Rabbi YĂ©va Sava. YĂ©va, beau pĂšre de Achyane, fils de Nidbakh. Rabbi YĂ©va, fils de YossĂ©. Rabbi Yadoua, le Babylonien.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mĂ©rite de tous les Tsadikim que jâai mentionnĂ© devant toi, Notre Dâ et Dâ de nos pĂšres, les âHassidim, Sages, ProphĂštes et Tsadikim, que par le mĂ©rite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir misĂ©ricorde envers nous dans Ta grande bontĂ©, gratifie nous de la lumiĂšre de leur saintetĂ©, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous mĂ©ritions maintenant grĂące Ă leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont jâai prononcĂ© le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin quâils nous dĂ©fendent et plaident pour nous devant le TrĂŽne de Ta Gloire, pour Ă©veiller Ta compassion et nous prendre en pitiĂ©, pour nous ramener vers toi avec sincĂ©ritĂ©. Ote nous ce cĆur de pierre et donne nous un cĆur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Eshet Hail
YĂ©chivah de Porat Yossef Ă JĂ©rusalem.
Adrien Moche Ben Israel Michael
David ben Raâhel
Miriam Mireille Janet Bat Ester
Mordeâhai ben Juliette
Marie Ida bat Juliette Hâaya bat Juliette
Israel Michael ben Sarah David ben Raâhel
Poupée Marguerite Gommara bat Esther
Richard David ben Arlette
Bougid ben Gazella
Fortuna Diamanta bat Garsona
Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba
Eliahou Daari ben Ovad
SalomĂ© Raâhel Perle âHaya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Raâhel Rav David Menashe ben Esther
Esther bat Sarah Sacha Mordeâhai ben Brigitte Raâhel Barbara Braâha bat Sarah Sabine Ilan ben Yafa Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia
Youda ben Hâaya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher StĂ©phane ben MochĂ©
Rav Moshe ben Yona Rav Shalom ben Yemina
Israel
Meir ben Sima Simâha
Betoâh Kol Holey Ameâha Israel
SIVANE BAT NAVA (ERA BAR KAYMA)
BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)
ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)
RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)
ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)
SĂ©goulot mois de Sivan et Shavouot https://segoulot.wordpress.com/?p=666
1. Câest une grande Segoula pour la bonne santĂ©, la refoua, de boire de la pluie qui tombe entre Pessaâh et Chavouot.
Le rabbi Pinhas Mekouritz dans son livre » Amré Pinhas » explique que la pluie qui tombe durant cette période a une force inouïe qui permet de guérir une personne malade.
Il prĂ©cise de se dĂ©couvrir un peu la tĂȘte pour recevoir cette pluie et la boire directement sans passer par un ustensile, verre ou autre
2. Rav HaĂŻm Palagi a enseignĂ© au nom de son pĂšre dans son ouvrage « MoâĂšd le Kol âHaĂŻ » la SĂ©goula suivante : « La veille de Chavouhot, prenez 91 piĂšces (valeur numerique du mot ŚŚŚŚun arbre car lâhomme est considere comme un arbre des champs) et ajoutez-y 13 autres piĂšces (pour les 13 midot de raâhamim de D.ieu) afin de parvenir Ă la somme de 104 (deux fois la valeur numĂ©rique du mot « Ben » qui signifie fils). Donnez cette somme Ă la TsĂ©daka afin dâaider les indigents et les Ă©rudits dans le besoin. Vous serez gratifiĂ©s par la naissance dâun enfant et vous hĂąterez la rĂ©demption finale. »
Cette segoula, enseignĂ©e par Rav Palagi, a permis Ă de nombreux Juifs dâavoir une descendance.
3. Il est bien de prĂ©parer pour Shavouâot 2 âHallot en forme dâĂ©chelle avec 7 marches chacune contres les 7 cieux pour que nos priĂšres et nos souhaits arrivent directement au trone cĂ©leste Faire une 'Halla Ă 4 branches afin de comprendre les 4 niveaux de la Torah (Pchat, RĂ©mĂšz, Drach et Sod), et/ou Ă 7 branches afin de symboliser les 7 semaines depuis Pessaâh jusqu'Ă Chavouâot.
4. La veille de Roch âHodech Sivan est un jour bien particulier, porteur dâun pouvoir de SĂ©goula. Ce jour lĂ , lâhomme peut influer beaucoup sur son avenir spirituel et celui de ses enfants. Le âHatam Sofer avait lâhabitude de jeĂ»ner la veille du Roch âHodech Sivan. Dans lâouvrage âHemdat Yamim, lâauteur sâĂ©tend sur lâimportance de jeĂ»ner la veille du Roch âHodech Sivan, et expose longuement la centralitĂ© de ce jeĂ»ne. Câest Ă©galement une date trĂšs favorable pour prier dâavoir une descendance. Le Shla Hakadoch conseille de donner une TsĂ©daka pour favoriser la SĂ©goula. Voici la priĂšre du Shla Hakodesh, pour la rĂ©ussite dans lâĂ©ducation des enfants. La veille du mois de Sivan (ErevRoch âHodech Sivan) est le moment le plus propice aux parents pour prier pour leurs enfants pour la rĂ©ussite dans lâĂ©ducation. Il peut aussi ĂȘtre lu par ceux qui nâont pas encore dâenfants.
5. PrĂ©parer plusieurs mets (plats, desserts) Ă base de farine : Chavouâot câest la fĂȘte du pain, car il est Ă©crit « Sâil nây a pas de farine, il n'y a pas de Torah ». De plus, l'acquisition de la farine ressemble Ă l'acquisition de la Torah : il faut travailler et se fatiguer pour la recevoir !
6. Donner aux enfants des douceurs et sucreries.
7. DĂ©corer sa maison : Le Baâal Chem Tov mettait deux fleurs Ă l'entrĂ©e de sa maison en disant le verset : « Chtoulim BĂ©vĂšth Hachem BĂ©âhatserot ElokĂ©nou Yafriâhou » « PlantĂ©s dans la maison de lâEternel, ils sont florissants dans les parvis de notre D.ieu ». GrĂące Ă cette SĂ©goula, on dit que les enfants du Baâal Chem Tov avaient une lumiĂšre Divine qui Ă©manait d'eux, Ă tel point que certaines personnes ont fait TĂ©chouva rien qu'en les voyant.
8. Il faut faire attention Ă ne surtout pas se mettre en colĂšre. Au contraire, il faut bĂ©nir ses enfants pendant la fĂȘte et surtout le matin quand ils dorment encore. Il est bien de leur remettre la couverture sur eux, Ă l'instar du nuage qui Ă©tait au moment du don de la Torah au Mont SinaĂŻ.
9. Il est trĂšs bon d'aller Ă©couter les 10 commandements Ă la synagogue le matin de Chavouâot, et, Ă ce moment lĂ , demander la guĂ©rison pour vous et tous vos proches. En effet, on explique qu'au moment du don de la Torah sur le Mont SinaĂŻ, tous les aveugles ont retrouvĂ© la vue, les sourds la facultĂ© auditive, les boiteux purent marcher droit etc. De mĂȘme, la guĂ©rison descend dans le monde de la mĂȘme façon au moment oĂč le 'Hazan prononce les 10 commandements.
10. C'est également un bon moment pour les célibataires de prier pour trouver leur conjoint, et pour les femmes mariées pour une bonne entente au sein de leur couple ou avoir des enfants.
11. Au moment de l'allumage des bougies, prier pour que nos enfants s'imprÚgnent de la Torah et qu'ils soient dans le droit chemin. Qu'ils aient de bonnes Middot (traits de caractÚre) et qu'ils trouvent des conjoints dotés également de bonnes Middot.
12. Il est bon que, pendant que les hommes étudient la nuit, les femmes lisent des Téhilim jusqu'à ce que leurs yeux se ferment. Pendant la journée, il est bon de lire un maximum de Téhilim (tout le livre pour les plus courageuses !).
13. Envoyer ses enfants assister un peu Ă la veillĂ©e d'Ă©tude. On dit que cette pratiques efface toutes les choses impures qu'ils auraient pu voir pendant l'annĂ©e et purifie ses pensĂ©es afin d'ĂȘtre quelqu'un de droit et de bien.
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