Magazine Familly Torah Sivan 2022

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Les annonceurs sont entiÚrement responsables de leurs publications. Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

DEDICASSE :

A la rĂ©ussite de ma femme, et de mes enfants que le crĂ©ateur m’a donnĂ© ainsi qu’à l’élĂšvation de l’ñme de mon pĂšre, la rĂ©ussite de ma mĂšre, ma soeur et mon frĂšre et de toute ma famille en gĂ©nĂšral.

De la RĂ©ussite de mes maitres et de tous leurs Ă©lĂšves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier Ă  tout le peuple d’Israel que nous mĂ©ritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h TsidkĂ©nou Amen.

HALAKHOTE

Pages 4 5

RECETTE Pages 6

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 8-9

LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 10 14

ENFANTS

Pages 25 31

IDEES CREATIVES Pages 32-33

VIVRE SON TEMPS Pages 34 38

RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 40

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM

Pages 42

SEGOULOT Pages 46

Directeur : Borei Olam
Graphiste : Hai
SOMMAIRE
:

Introduction Ă  la fĂȘte de Chavouot

La fĂȘte de Chavouot est cĂ©lĂ©brĂ©e le 6 sivan soit 49 jours (7 semaines) aprĂšs Pessa’h. « Chavou’a » en hĂ©breu signifie « semaine« , Chavouot est donc la fĂȘte des semaines, comme il est Ă©crit dans la Torah (Devarim 16, 9 10) : « tu compteras sept semaines et tu cĂ©lĂšbreras la fĂȘte de Chavou’ot ». Nos sages s’interrogent car c’est la seule fĂȘte que la Torah fait dĂ©pendre d’un compte. C’est, rĂ©pondent ils, parce que les enfants d’Israel commencĂšrent Ă  compter, dĂšs la sortie d’Egypte, les jours les sĂ©parant du don de la Torah. C’est pourquoi ce compte fut fixĂ© pour les gĂ©nĂ©rations suivantes.

La veillée de Chavouot

Nous avons la coutume de veiller la premiĂšre nuit de Chavouot pour Ă©tudier la Torah. Une des raisons de cette veillĂ©e est que, lors du don de la Torah, Hachem dut « rĂ©veiller » les bnĂ© Israel par le tonnerre et les Ă©clairs. Nous devons donc rĂ©parer ce fait en Ă©tudiant la Torah toute la nuit. Il faut Ă©viter toute conversation inutile ou qui ne porte pas sur des sujets de Torah pendant la nuit de Chavou’ot et ne pas gaspiller ces heures prĂ©cieuses a des futilitĂ©s. Rester assis sans rien faire Ă©quivaut a dormir.

Les femmes ne sont pas concernées pas la veillée.

VeillĂ©e de Chavouot : Étude ou Tikoun ?

Si on veut agir au mieux, il est prĂ©fĂ©rable de tenir compte de l’opinion des kabbalistes et, la nuit de Chavouot, Ă©tudier en groupe le « tikoun« , imprimĂ© dans les livres de fĂȘtes, plutĂŽt que d’étudier la GuĂ©mara et les dĂ©cisionnaires. Mais celui qui Ă©prouve le dĂ©sire d’étudier la GuĂ©mara et les dĂ©cisionnaires a sur quoi se fonder. En revanche, lorsque la plus grand partie de la communautĂ© lit le tikoun, un particulier ne doit pas s’en sĂ©parer pour Ă©tudier.

Qu’est ce que le Tikoun de la nuit de Chavouot (LittĂ©ralement : RĂ©paration de la nuit de Chavouot) : InstaurĂ© par le Ari zal, c’est un recueil des versets de la Torah, du Midrach, du Zohar et des Tehilim, qui permet de rĂ©parer la faute des BnĂ© Israel.

Le matin de la veillĂ©e de Chavou’ot Si on est restĂ© Ă©veillĂ©, nous avons l’habitude de rĂ©citer le matin aprĂšs la veillĂ©e de Chavouot toutes les bĂ©nĂ©dictions du matin Ă  l’exception de Netilath Yadayim du matin (pour les sefaradim). Concernant Acher Yatsar, on la rĂ©citera uniquement si on a Ă©tĂ© aux toilettes.

On s’efforcera d’ĂȘtre « aussi fort qu’un lion » pour la tĂ©fila du matin c’est Ă  dire de prier avec force et vigueur malgrĂ© la fatigue afin de ne perdre le mĂ©rite de cette veillĂ©e. Il faudra notamment ne pas somnoler et rester concentrĂ© pour la rĂ©citation du Chema et de la ‘Amida ainsi que pour la lecture des 10 commandements.

Un repas lacté pour Chavouot

Nous avons l’habitude de consommer le premier jour de Chavouot un repas Ă  base de lait (et de miel) car la Torah est comparĂ©e au lait et au miel (Chir HaChirim 4, 11). On peut trouver une autre raison Ă  cette coutume : aprĂšs avoir reçu la Torah au Mont SinaĂŻ, les bnĂ© IsraĂ«l ne trouvĂšrent pas de

viandes conformes aux lois concernant la cacherisation de la viande qu’ils venaient de recevoir. Ils consommĂšrent donc un repas lactĂ© le temps de prĂ©parer de la viande cachĂšre. Afin de perpĂ©tuer cette coutume tout en respectant la halakha de « se rĂ©jouir pendant la fĂȘte » (qui passe par la consommation de viande et de vin), nous avons l’habitude de manger des aliments lactĂ©s d’abord, puis, aprĂšs s’ĂȘtre nettoyĂ© les mains et rincĂ© la bouche, de consommer un repas Ă  base de viande.

Étudier le jour de Chavouot

On fera son maximum pour étudier la Torah le jour de Chavouot. On peut étudier le Sefer Hamitsvot du Rambam (ouvrage référençant et expliquant toutes les mitsvot positives et négatives). Il est bon également de lire les Tehilim car le roi David est décédé à Chavouot. On lira également la Meguilat Ruth.

Chavou’ot qui tombe motsĂ© Chabbat

Chavou’ot aura lieu Dimanche 05 Juin 2022

Dans le cas oĂč Chavou’ot tombe motsĂ© Chabbat (dimanche et lundi), comme cette annĂ©e, le premier jour de Yom Tov commençant dĂšs la fin de Chabbat, il y a des rĂšgles particuliĂšres Ă  appliquer.

Introduction

La fĂȘte de Chavou’ot est cĂ©lĂ©brĂ©e 7 semaines aprĂšs Pessa’h Afin que les 7 semaines soient complĂštes, il est nĂ©cessaire d’attendre la fin du 49e jour, soit cette annĂ©e la sortie de Chabbat, pour « rentrer » dans la fĂȘte de Chavou’ot.

Il est nécessaire de comprendre ce principe pour pouvoir bien appréhender les rÚgles que nous allons voir.

Préparation des repas

Lors de Chabbat ou de Yom Tov, il est interdit de préparer quoi que ce soit pour le ou les jours suivants. Par exemple, il est interdit de commencer à préparer à manger pendant Chabbat pour aprÚs Chabbat.

Dans le cas oĂč Chavou’ot commence samedi soir aprĂšs Chabbat, il est interdit de prĂ©parer le repas du soir de Yom Tov (samedi soir) pendant Chabbat ou de prĂ©parer la nourriture du 2e jour de Yom Tov (lundi) pendant le 1er (Dimanche). Il faudra donc tout prĂ©parer avant l’entrĂ©e de Chabbat ou alors cuisiner (dans les conditions permises) samedi soir aprĂšs chabbat pour le 1er jour de Yom Tov et Ă  partir de dimanche soir pour le 2e jour de Yom Tov.

Pas de Erouv Tavchilin possible

Lorsque Chabbat tombe aprĂšs Yom Tov, nous pouvons faire un erouv tavchilin afin de terminer la prĂ©paration des repas de Chabbat pendant Yom Tov (oĂč il est permis de cuisinier et de cuire). En revanche, lorsque Chabbat prĂ©cĂšde Yom Tov, il est impossible de cuisinier pendant Chabbat. Le principe de erouv tavchilin n’existe donc pas dans ce cas. Il n’y aura donc pas de erouv tavchilin lorsque Chavou’ot tombe motsĂ© chabbat.

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Cuire pendant Chavou’ot

Pour pouvoir cuire pendant Yom Tov, nous pouvons allumer le feu Ă  partir d’une flamme existante. Lorsque Yom Tov tombe juste aprĂšs Chabbat, il faudra penser Ă  allumer une veilleuse depuis l’entrĂ©e de Chabbat car il est interdit d’allumer une nouvelle flamme pendant Yom Tov.

Allumage des nerot de Yom Tov

Samedi soir, les femmes devront attendre, de façon certaine, la sortie de Chabbat pour pouvoir allumer les bougies de Yom Tov.

Le kiddouch de Yom Tov

Nous exprimons la saintetĂ© d’un jour de Chabbat ou de Yom Tov par le Kiddouch. Quand Chabbat et Yom Tov se succĂšdent, il faut attendre que le premier se termine pour rentrer dans le deuxiĂšme. Une des raisons est que la havdala (avec uniquement la berakha sur la flamme dans notre cas) qui sĂ©pare les 2 jours et qui sera faite cette annĂ©e dans le Kiddoush de Yom Tov, ne pourra ĂȘtre faite qu’aprĂšs la fin de Chabbat. C’est pourquoi, il faudra attendre la fin de Chabbat pour pouvoir faire le Kiddoush du premier jour de Chavou’ot. Le Kiddoush du 2e jour de Chavou’ot soit dimanche soir (pour ceux qui ne rĂ©sident pas en Israel) peut ĂȘtre fait plus tĂŽt. Il faudra se renseigner auprĂšs de son Rabbin.

Boisson lactée glacée à la vanille

Ingrédients pour 1 pers :

1 yaourt nature 25 cl de lait une poignĂ©e de glaçons 1/2 cuillĂšre Ă  cafĂ© d’extrait de vanille sucre selon le goĂ»t (commencer avec 1 petite cuillĂšre Ă  soupe, en ajouter au besoin)

Recette : Piler les glaçons (à la maison nous avons un appareil pour le faire mais vous pouvez les placer dans un torchon, le fermer et taper dessus avec un rouleau à pùtisseries)

Dans le bol d’un blender, placer tous les ingrĂ©dients Mixer jusqu’à consistance lisse. Servir immĂ©diatement

Gratin de cannelloni Ă©pinads, chĂšvre et pignons

Ingrédients pour 4 pers :

1 boite de cannelloni 800gr d’épinards

1 Ă©chalote

3 gousses d’ail

2 CĂ S de crĂȘme fraiche 200gr de ricotta

1 buche de fromage de chÚvre 200gr de passata (Purée de Tomate) 30gr de pignons 30gr de beurre Sel, poivre

Recette : FaĂźtes cuire les cannelloni dans un grand volume d’eau salĂ©e. Égouttez et rĂ©servez. Dans une grande cocotte, faites fondre le beurre et faites y revenir l’échalote ciselĂ©e. Ajoutez les Ă©pinards lavĂ©s, Ă©queutĂ©s et coupĂ©s grossiĂšrement. Ajoutez l’ail Ă©crasĂ©, salez, poivrez et poursuivez la cuisson pendant 5 minutes. Incorporez la crĂšme fraĂźche et laissez refroidir. Écrasez la ricotta et la moitiĂ© de la bĂ»che de chĂšvre et incorporez aux Ă©pinards. PrĂ©chauffez le four Ă  200° C. Versez la passata dans un plat Ă  gratin. Coupez les cannelloni en 3 tronçons et remplissez du mĂ©lange Ă©pinards, ricotta et chĂšvre. Disposez les tronçons de cannelloni verticalement sur la passata et rĂ©partissez le reste de bĂ»che de chĂšvre coupĂ© en tranches. Parsemez de pignon de pin et enfournez pour 20 minutes environ (le gratin doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement dorĂ©).

Gratin aux fruits rouges

Ingrédients, pour 4 pers: 4 fonds d'artichauts cuits 50 g de bleu d'Auvergne 50 g de Morbier 20 g de beurre demi sel 3 c. à soupe de chapelure 1 peu d'huile pour le plat sel, poivre

Recette : Enfournez et laissez cuire entre 5 et 10 minutes : jusqu'Ă  ce que la surface gratine.

Placez les fonds d'artichauts dans un plat huilé, répartissez y le mélange ci dessus et les morceaux de Morbier. Saupoudrez de chapelure.

Coupez le Morbier en 4 morceaux. Dans le bol d'un mixeur, placez le bleu et le beurre ramolli. Mixez.

Ingrédients, pour 4 pers: 250 g de fraises 150 g de mûres 150 g de groseilles 15 cl de crÚme liquide 4 jaunes d'oeufs 40 g de sucre en poudre 1 c. à café de maïzena 2 c. à soupe d'eau froide

Recette :

Préchauffez le four en position gril. Nettoyez et épongez les fruits rouges. Equeutez les fraises et tranchez les en morceaux. Répartissez les fruits rouges dans des ramequins individuels allant au four.

Fouettez les jaunes d'oeufs avec le sucre en poudre et la crĂšme liquide dans une casserole. DĂ©layez la maĂŻzena dans l'eau froide, puis versez dans la casserole. Placez la casserole sur feu doux et faites chauffer la crĂšme, sans cesser de fouetter, jusqu'Ă  ce qu'elle Ă©paississe. Une fois la crĂšme prĂȘte, versez la sur les fruits rouges dans les ramequins.

Placez les ramequins dans le four préchauffé et faites cuire quelques instants jusqu'à ce que le dessus des gratins soit bien doré. Servez tiÚde ou froid.

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Gratin d’artichauts aux deux fromages

Apprendre pour enseigner

Si vous savez quelque chose de valable, partagez-le. En atteignant les autres, vous vous atteindrez vous mĂȘme.

Tout ce que vous apprenez dans des livres, des conférences ou des expériences de vie faites le dans le but de le partager avec les autres. Si c'était fascinant, comment cela vous a t il changé ? Qu'est ce que ça vous a appris sur la vie ? Et comment pouvez vous transférer cette idée aux autres ?

La voie n°46 est ha'lomed al minat li'lamed littĂ©ralement « apprendre pour enseigner ». Ne grandissez pas uniquement pour vous mĂȘme. Si cela en vaut la peine, partagez le. Pour communiquer efficacement ce que vous avez appris :

DĂ©finissez le clairement. Quel est le point essentiel ? Comprenez le pleinement. Y a t il un point sur lequel je ne suis pas clair ? Savoir le transmettre. Comment puis je mieux expliquer cela aux autres ? Mettez le en pratique. A qui je l'enseigne ?

Faites en un processus automatique, de sorte que chaque fois que vous apprenez quelque chose de nouveau, vous réfléchissiez instantanément à la maniÚre de le transmettre.

Si ça vaut la peine d'apprendre, ça vaut la peine de partager

Nous ne voulons pas vivre que pour nous mĂȘmes. En tant que partie de l'humanitĂ©, nous voulons ĂȘtre celui qui "annonce la nouvelle". Est ce la quĂȘte de gloire ? Je ne pense pas. Si vous aviez des informations pour changer le cours de l'histoire, vous les partageriez mĂȘme de maniĂšre anonyme.

Imaginez que vous marchez dans la rue et que vous rencontrez un extraterrestre. Il dit: "Je viens d'une galaxie lointaine pour communiquer un message important aux terriens." Quelle est la premiĂšre chose que vous ferez ? "Je dois en parler Ă  tout le monde ! De quel univers dis tu que tu viens ? Comment Ă©pelles tu ton nom ? Laisse moi voir ces tentacules, fonctionnent ils vraiment ?"

Vous commencez à peser, à réfléchir, à analyser et à vous concentrer, tout cela parce que vous avez un public qui attend vos mots.

Appliquez cette technique à toutes les expériences de la vie. Si vous revenez de vacances, réfléchissez au message que vous souhaitez transmettre à vos amis restés au pays. Quoi que vous fassiez au zoo, à un mariage ou en lisant le journal continuez à vous demander : quelle est la valeur de cette information ? Qu'est ce que cela m'apprend sur la vie ?

Ensuite, demandez : Qui d'autre pourrait bénéficier de ce concept, et comment puis je le leur enseigner ?

Ne perdez aucune opportunitĂ©. La prochaine fois que vous irez Ă  un concert, imaginez que vous ĂȘtes critique musical pour le New York Times. Tout le monde attend vos commentaires avec impatience. Ils vont le traduire en russe et en chinois. Voyez vous comment cela affectera votre expĂ©rience ? Chaque coup de baguette, chaque coup de cymbale retiendra votre attention. Vous ĂȘtes revigorĂ© !

Jeu de rĂŽle, prĂ©tendant que vous devez l'enseigner lors d'une confĂ©rence Ă  1 000 personnes. Comment rĂ©sumerez vous les principaux points ? Dans quelle mesure ĂȘtes vous d'accord ou en dĂ©saccord avec la conclusion ?

Créer des opportunités d'enseigner

Vous ĂȘtes dans un avion, assis Ă  cĂŽtĂ© d'un inconnu. Et nous savons tous Ă  quel point cela peut ĂȘtre ennuyeux ! Pourtant, quelle belle occasion de discuter de votre point de vue sur une question importante. Bien sĂ»r, vous devez rĂ©chauffer la conversation. Essayez cette technique : partagez une difficultĂ© que vous rencontrez avec le problĂšme et demandez conseil. Vous n'auriez aucune inquiĂ©tude Ă  marcher dans la rue et Ă  demander votre chemin Ă  un Ă©tranger.

Dites donc : "Je rĂ©flĂ©chissais Ă  ce problĂšme. Pouvez vous m'aider Ă  le comprendre ?" Tout le monde aime donner des conseils. Et dans la discussion qui s'ensuit, vous pourrez expliquer pleinement vos propres idĂ©es, et vous apprendrez peut ĂȘtre quelque chose en retour !

Anticipez les occasions d'enseigner, que vous fassiez la queue Ă  la banque ou que vous dĂ©jeuniez avec des amis. Vous pouvez mĂȘme inviter des gens dans le but exprĂšs d'avoir une conversation significative. Soyez crĂ©atif. Les possibilitĂ©s sont infinies.

Il ne s'agit pas de suggérer de transformer tous vos amis et votre famille en élÚves cobayes. Mais cela signifie reconnaßtre à l'avance comment vous pouvez avoir un impact positif sur les autres.

Vous n'avez pas besoin d'ĂȘtre parfait pour enseigner L'idĂ©e d'enseigner met beaucoup de gens mal Ă  l'aise. Nous pouvons nous sentir inadĂ©quats : Qui suis je pour enseigner ? Je n'en sais pas encore assez. Je suis moi mĂȘme loin d'ĂȘtre parfait !

Ce sont des rationalisations. Parce qu'en fait, personne n'est parfait.

Les meilleurs professeurs font des erreurs ; plus au début, moins ensuite. C'est comme faire du vélo ou conduire une voiture plus vous le faites, plus cela devient facile. Personne n'est jamais devenu un grand professeur sans s'effondrer plusieurs fois.

Comment obtenez vous la pratique? Allez enseigner !

La premiÚre fois, on se moquera probablement de vous. Mais ne vous découragez pas. (Soyez heureux qu'ils ne vous aient pas maudit !) Réessayez. La deuxiÚme fois, ils se disputeront avec vous. C'est déjà un bon signe; vous les avez engagés. La troisiÚme fois, ils vous remercieront. Cela vaut la peine de tous les efforts précédents.

De la mĂȘme maniĂšre qu'un artiste en herbe doit Ă©tudier auprĂšs des maĂźtres, un enseignant doit Ă©tudier les mĂ©thodes de grands Ă©ducateurs. Si vous avez un professeur (ou un journaliste, un acteur, etc.) prĂ©fĂ©rĂ©, soyez conscient de ses techniques pour communiquer le message.

Route 46 -
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h
Weinberg

Mais n'attendez pas d'ĂȘtre parfait, car c'est encore loin ! Il suffit de commencer et d'enseigner du mieux que vous pouvez. Il fera des merveilles pour aider Ă  clarifier votre propre point de vue.

Les gens veulent ils apprendre ?

Vous pourriez dire : j'attendrai que les gens demandent des conseils, puis je leur apprendrai.

Si quelqu'un saignait dans la rue, vous n'attendriez pas qu'il demande de l'aide. MĂȘme s'il dit : « Non, laisse moi tranquille », vous ne partirez pas alors qu'il saigne Ă  mort en disant : « Eh bien, il ne veut pas de mon aide de toute façon. Vous l'aiderez quoi qu'il en soit et essayerez de le faire coopĂ©rer.

Les personnes qui ont le plus besoin d'aide sont souvent les derniÚres à demander. Alors soyez proactif. Si votre ami a des problÚmes conjugaux, offrez lui votre aide avec tact. N'attendez pas qu'il dise : « S'il te plait, fais moi une faveur, ouvre moi les yeux. Parce que vous n'allez pas entendre cette chanson avant trÚs longtemps !

Vous ne passeriez pas à cÎté de quelqu'un qui saigne. Ce n'est pas différent quand quelqu'un est malheureux et déprimé. Développer un répertoire d'enseignement

Gardez un inventaire de ce que vous savez. Organisez le et vous pourrez enseigner les bonnes choses au bon moment.

Pour développer un répertoire, posez vous les questions suivantes :

Par quoi les gens sont ils fascinés ?

Qu'est ce qu'il est crucial que les gens sachent ? Quelles idées est ce que je connais le mieux ?

Qu'ai je appris sur les cahots et les coups de la vie ? Devenez un spécialiste. Identifiez un domaine que vous avez appris en profondeur et essayez de le perfectionner.

Mettez Ă  jour, dĂ©veloppez et amĂ©liorez constamment votre rĂ©pertoire. Gardez vos idĂ©es fraĂźches. Si vous ĂȘtes enthousiasmĂ© par le matĂ©riel, votre public le sera aussi.

Pour rendre ce concept plus réel, essayez de rédiger un testament éthique. "Cher enfant, maintenant que j'ai 'X' ans, voici les choses importantes que j'ai apprises sur la vie."

Imaginez que CNN vous interviewe sur les choses les plus importantes que vous ayez apprises dans la vie. Que rĂ©pondriez vous ? Cherchez Ă  l'intĂ©rieur de vous mĂȘme les

cinq choses les plus importantes que vous connaissez. C'est un processus douloureux, mais il est crucial de vous comprendre.

Et un jour vous aurez envie d'enseigner la sagesse Ă  vos enfants.

Formaliser le processus

Nous apprenons une quantitĂ© phĂ©nomĂ©nale chaque jour. Pourtant, nous ne sommes pas en contact avec sa valeur, donc elle se perd. Nous sommes engloutis dans beaucoup de bĂȘtises, beaucoup de zombies, et les bonnes choses partent Ă  la poubelle.

Pour vous aider à séparer le bon grain de l'ivraie, écrivez les choses, comme une sorte de journal. Il existe différentes maniÚres de tenir un journal. Une personne décrit les événements : "Johnny est tombé de son vélo aujourd'hui." Un autre écrit comme s'il communiquait avec un ami imaginaire : "Cher journal, j'ai été trÚs insulté aujourd'hui
"

L'idée d'un journal intime est de clarifier : Comment ai je grandi aujourd'hui ? Et comment puis je articuler cela à quelqu'un d'autre ?

Pour solidifier votre approche de l'enseignement, rĂ©visez ce que vous avez appris pendant qu'il est encore frais dans votre esprit. Avant d'aller vous coucher le soir, Ă©crivez cinq sagesses, cinq idĂ©es, cinq Ă©lĂ©ments de croissance. Faire cela signifie que vous ĂȘtes Ă©veillĂ©, que vous grandissez.

POURQUOI « APPRENDRE POUR ENSEIGNER » EST-IL UN CHEMIN VERS LA SAGESSE ?

Lorsque vous apprenez pour enseigner, vous obtenez une plus grande clarté sur ce qui flotte dans votre esprit.

Si quelque chose vaut la peine d'ĂȘtre appris, cela vaut la peine d'ĂȘtre partagĂ©.

Assurez vous d'apprendre quelque chose de nouveau chaque jour. Si vous n'avez pas appris, vous n'avez pas grandi.

Chaque soir, demandez vous : "Comment puis je enseigner ce que j'ai appris aujourd'hui ?"

Savoir que vous devrez enseigner vous donne plus de pouvoir dans la compréhension, l'analyse, l'attention et la motivation. Utilise le!

Enseigner la sagesse est la mission nationale juive d'ĂȘtre une "lumiĂšre pour les nations".

Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h
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Perle de Paix [3]-Le point essentiel

L’axe central

Il existe un principe, sur lequel repose toute la joie de la femme. A partir du moment oĂč l’homme comprend un tel principe, toute sa vie de couple devient alors trĂšs simple et lĂ©gĂšre, ce principe est l’axe central sur lequel repose tout son Chalom Bayit (L’harmonie du foyer). La base de cela c’est que le mari sache que la chose la plus importante pour lui est sa femme, et il saura comment lui donner le sentiment qu’elle se trouve au premier plan et Ă  la premiĂšre place dans sa vie. L’homme doit transmettre Ă  sa femme par tous les moyens le fait qu’elle a la premiĂšre place dans sa vie. Il peut lui faire comprendre cela grĂące Ă  des paroles en lui disant Ă  chaque occasion possible : Ma femme, tu es la premiĂšre ! Tu es plus importante que tout et tu passes devant toute autre chose ! Tu es la plus belle ! La plus intelligente ! Il peut aussi lui faire passer ce message par des actes, comme par exemple, au moment ou elle lui demande une certaine chose ou a besoin d’une chose, et cela dĂ©range son planning , son temps , ou bien Ă  propos d’un sujet ou sa pensĂ©e contredit la sienne il s’annulera et fera sa volontĂ©, et de cette façon il lui prouvera qu’elle est plus importante que toute autre chose au monde et qu’elle passe avant toute autre chose qu’il planifie dans sa vie ,en bref qu’elle se trouve a la premiĂšre place dans sa vie. A partir du moment oĂč la femme fera attention a tous ses Ă©gards envers elle, elle se sentira vraiment Ă  la premiĂšre place devant lui, et on ne peut concevoir la grande confiance, la vivacitĂ© et la joie qu’elle recevra de cela. Elle sera la femme la plus heureuse au monde, et le mari est le premier qui jouira de cela sur tous les plans, et le gain qu’il gagnera de ces concessions qu’il a fait pour elle, montera mille fois plus, que ce qu’il a cru perdre par ses concessions, comme cela est expliquĂ© en dĂ©tail dans le 5eme chapitre du livre le Jardin de la paix.

L’entrĂ©e a la maison

Il existe un principe trĂšs connu que tout dĂ©pend du bon commencement entrepris, du bon dĂ©part. C’est pourquoi, l’entrĂ©e du mari Ă  la maison, aprĂšs une journĂ©e pleine et fatigante au travail ou aux Ă©tudes, est trĂšs importante, et c’est le moment de montrer Ă  sa femme qu’elle tient la premiĂšre place pour lui. Il est recommandĂ©, qu’avant de commencer une discussion avec ses enfants, il faut avant tout rechercher sa femme et poser la question Ă  tous : Ou est maman ? Bonjour bonjour les enfants, mais ou est maman ? Avant tout Maman ! A l’instant oĂč il la voit, il lui dira avec un grand et vrai sourire et avec plein d’adoration : Bonjour ma chĂ©rie ! Comment ça va ? Je suis obligĂ© de te parler quelques instants. Toute la journĂ©e j’ai pensĂ© Ă  toi et je veux savoir comment tu te portes, qu’est ce qui t’es arrivĂ© aujourd’hui, et comme ca il s’assoit avec elle tout en la rĂ©veillant a entrer dans la discussion. Il lui posera des questions : Quoi de neuf ? Comment tu te sens ? As tu mangĂ© aujourd’hui ? (toutes ces paroles ne sont que des exemples et chacun doit trouver les paroles qui feront vraiment passer le message Ă  sa femme sur le fait qu’elle est la premiĂšre) De cette façon il continuera Ă  s’intĂ©resser vraiment Ă  elle et remarquera ce qui est nouveau chez elle, quelle chose particuliĂšre l’a travaillĂ© cette journĂ©e etc. Le but est de lui donner son attention Ă  l’ instant oĂč il entre Ă  la maison, ce qui lui transfĂšre le sentiment qu’elle est la chose la plus importante dans la maison, et donc instantanĂ©ment a son entrĂ©e a la maison, sa femme est la premiĂšre.

«Ce qui nous appartient à moi et à vous lui appartient»

Le proverbe est connu : « DerriĂšre chaque grand homme se cache une grande femme ». Lorsque Rabbi Akiva rentra dans sa ville accompagnĂ© de quelques dizaines de milliers d’élĂšves, il vit sa femme et il dĂ©clara Ă  ses Ă©lĂšves : « Ce qui nous appartient Ă  moi et Ă  vous lui appartient » Il fit dĂ©pendre, toute son Ă©norme rĂ©ussite dans l’étude de la Tora, de sa transmission, et le fait de faire grandir des dizaines de milliers d’élĂšves, de sa femme.

Respect et honneur

Nos sages obligent, de façon stricte le mari d’honorer et de respecter sa femme et sur cela il signe devant deux tĂ©moins dans la Ketouba. Cette obligation n’est pas conditionnĂ©e par quoi que ce soit, ni le comportement de sa femme, ni ses actes, mais c’est une obligation qui reste vraie sans aucun changement, peu importe ce qui se passe. On peut essayer de comprendre cela grĂące Ă  l’histoire de Rabbi H’iya, dont la femme imposait la terreur, et pourtant lui malgrĂ© cela, Ă  chaque fois qu’il trouvait une nouvelle Ă©charpe au marchĂ© ou tout autre cadeau, il lui achetait, et en arrivant a la maison lui donnait ce cadeau. Rabbi lui posa la question : « Mais n’est ce pas qu’elle te rend tout le temps malheureux et t’impose la terreur ?» Rabbi H’iya lui a rĂ©pondu : « C’est suffisant, qu’elles fassent grandir nos enfants et nous sauvent de la faute » De cette histoire nous apprenons que le respect et l’honneur de la femme n’a aucun lien avec quoi que ce soit, et cela est rapportĂ© clairement dans le Rambam ( Hilhot Ichout 19 ) : « Et aussi nos sages ont obligĂ© l’homme a honorer sa femme plus que soi mĂȘme, et l’aimer comme soi mĂȘme, et si il a de l’argent, il doit multiplier ses bontĂ©s selon son argent, et n’imposera pas sur elle une grande crainte, et sa discussion avec elle sera avec calme et il ne sera pas triste , ni Ă©nervĂ©  » Respecte

et tu seras respecté

A long terme, une femme qui se fait respecter et honorer par son mari, ne pourra pas aller contre la volontĂ© de son mari. Elle ne se sentira pas bien Ă  s’y confronter, de lui mettre des bĂątons dans les roues, puisqu’il la respecte tellement et la prend tant en compte. C’est pourquoi, sans lui dire un mot, elle mĂȘme aura honte de se confronter Ă  lui a cause de sa bonne attention envers elle. Est ce qu’il est concevable qu’elle fasse contre son grĂ© aprĂšs toutes ses bontĂ©s ? C’est pourquoi, il montrera a sa femme qu’il l’aime comme elle est, et lui dira que tout est par son mĂ©rite, par sa force il va Ă©tudier, et lui dira qu’au contraire il aurait prĂ©fĂ©rer rester a cĂŽtĂ© d’elle Ă  la maison, mais pour le bien ĂȘtre du foyer il va Ă©tudier la Tora, et d’autres paroles de ce genre qui par leur biais l’éclairera, lui fera ressentir qu’elle est la chose essentielle dans sa vie, et qu’elle a une part considĂ©rable dans sa Tora et ses Mitsvots. L’homme doit faire attention a une seule chose, de faire tout cela avec vĂ©ritĂ©, et sans espĂ©rance du rĂ©sultat immĂ©diat, il a un petit peu sourire, et tout de suite elle sera annulĂ©e devant lui car il est possible qu’il aura besoin de continuer et persĂ©vĂ©rer Ă  sourire, Ă©couter, donner pendant une longue pĂ©riode, et elle continuera sa confrontation et ses abaissements etc. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas mettre en Ă©preuve cela, mais se comporter de cette façon fixe et par principe, c’est Ă  dire : « Eclairer et prier » et lorsqu’elle remarquera que son comportement est vrai, elle se retournera, comme il est Ă©crit : « Lorsque D’ieu agrĂ©Ă© les voix d’un homme, Il lui concilie aussi la faveur de ses ennemis ».

A

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La Paix Domestique d’aprùs Rav Shalom Arouch chlit’a

Il existe un principe fondamental dans l’éducation des enfants, oĂč il existe beaucoup de conseils pratiques. Ce fondement est celui de faire entrer le bien et le bon Ă  l’intĂ©rieur de la maison au lieu de combattre le mauvais. Qu’est ce que cela signifie ? La majoritĂ© des parents concentrent l’essentiel de leur Ă©ducation dans des combats acharnĂ©s sur les choses fausses, erronĂ©es et mauvaises de leurs enfants. MĂȘme s’ils savent qu’il n’est pas bon d’agir ainsi, ils ne savent pas faire autre chose. Beaucoup de forces psychologiques sont dĂ©pensĂ©es dans ces confrontations avec les enfants, ces rĂ©primandes et ces cris ainsi que toutes les sortes de critiques et d’insultes qui peuvent s’y ajouter.

Comme nous l’avons dit, peut ĂȘtre d’une façon thĂ©orique, la plupart des parents qui veulent Ă©duquer leurs enfants savent et comprennent que ce n’est pas la bonne maniĂšre. Mas leur dĂ©finition du mot « Ă©ducation » signifie pour eux l’éloignement de l’enfant des mauvaises choses. Comme nous l’avons compris Ă©galement, cela s’exprime chez la majoritĂ© des parents par des remontrances et des punitions, mais combattre le mauvais chez l’enfant c’est tout simplement une guerre d’épuisement puisque l’on sait que l’enfant au dĂ©but de sa vie est tout entier mauvais. Comme il est Ă©crit dans la Torah (BĂ©rĂ©chit 8) : « Car le penchant du coeur de l’homme est mauvais depuis ses jeunes annĂ©es », et dans Job il est Ă©crit : « Ayir comme un homme sauvage est nĂ©e» Le vĂ©ritable chemin Ă  suivre est de ne pas combattre le mal, mais au contraire multiplier le bien ! Faire entrer dans la famille, Ă  l’intĂ©rieur de l’enfant le plus de bien possible : des bonnes qualitĂ©s, des bonnes habitudes, une bonne volontĂ©, et c’est ainsi que l’enfant s’habitue au bien et que le mal diminue de plus en plus, petit Ă  petit jusqu’à disparaitre totalement, et tout cela dans un chemin agrĂ©able et rempli d’amour, sans causer aucune cicatrice dans l’ñme et sans causer l’éloignement de l’enfant. C’est donc l’un des principes oĂč l’on voit le fondement que l’éducation, c’est de donner aux enfants le bon qui se trouve en nous, et l’on fait pĂ©nĂ©trer ainsi la base du travail personnel. Il n’y a que lorsque le parent rĂ©alise un travail personnel sur ses qualitĂ©s ou ses dĂ©fauts, c’est ainsi qu’il peut les lui donner. Il existe sur ce sujet plusieurs exemples, et nous essayerons d’en rapporter quelques uns et nous expliquerons Ă©galement comment les faire pĂ©nĂ©trer dans l’ñme de l’enfant. Chaque personne a besoin de cela, et les parents sortiront satisfaits des conseils qu’ils auront lus.

Premier exemple : la Emouna

Il faut toujours se rappeler que l’essentiel de l’éducation est l’éducation Ă  la Emouna et Ă  la crainte du Ciel. Lorsqu’il y a une vĂ©ritable crainte du Ciel, il n’y a pas vraiment besoin de conseils pour l’éducation. Nous avons bien vu que dans les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes il n’y avait pas besoin de conseils en matiĂšre d’éducation. Toutes les recommandations ou informations qui existent de nos jours qui guident les parents Ă  agir de telle ou telle maniĂšre, ce sont juste des corrections qui aident Ă  reboucher les trous, mais en aucun cas l’essentiel de l’éducation. Tout cela dĂ©coule du fait que les parents eux mĂȘmes ne se sont pas Ă©duquĂ©s Ă  voir Hachem et Ă  vivre avec foi.

C’est pour cela que chaque parent doit toujours s’auto Ă©duquer Ă  la foi et la crainte du Ciel et s’attacher Ă  cela comme une partie essentielle de son travail personnel pour la rĂ©ussite de l’éducation de ses enfants. L’essentiel de la Emouna rĂ©side dans ce que nous avons enseignĂ© dans le livre « Le jardin de la Foi », c'est Ă  dire les trois niveaux de la foi que l’homme doit appliquer dans chaque situation.

1C’est ainsi qu’Hachem l’a dĂ©cidĂ©

.2Tout est pour le bien .3Chercher le message qu’Hachem veut nous faire passer

Les parents doivent ainsi Ă©duquer leurs enfants selon ces trois principes afin qu’ils les vivent depuis leur enfance. Regarder et aborder la vie avec foi, cela reprĂ©sente la profondeur de l’éducation, et aprĂšs avoir inculquĂ© cette base, l’éducation sur d’autres choses en particulier comme l’attention l’ordre et d’autres encore, ainsi que toutes les bonnes conduites et les bonnes habitudes que l’on doit inculquer aux enfants viendront grĂące Ă  un petit effort. RabbĂ©nou Hakadoch a dit que l’essentiel, c’est la Emouna ! Le monde entier a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour la Emouna comme cela est longuement dĂ©veloppĂ© dans le livre citĂ© ci dessus. Ainsi, l’essentiel et la base dans l’education c’est d’inculquer aux enfants la Emouna.

Eduque le jeune Nous sommes tellement prĂ©occupĂ©s Ă  enseigner au monde la Emouna ! Nous organisons des cours, nous Ă©crivons des livres, nous allons de villes en villes et de pays en pays afin de diffuser le savoir d’Hachem ! Nous faisons tout cela et nous investissons tous ces efforts afin de rĂ©parer ce qui est faux et que les hommes ont intĂ©grĂ© dans leur enfance. Si tous ces efforts Ă©taient investis afin d’inculquer aux enfants dĂšs leur jeunesse ces valeurs tellement vraies et leur transmettre la vĂ©ritable Emouna dans le CrĂ©ateur, ils auraient grandi directement avec une Emouna profonde. Bien sĂ»r, peut ĂȘtre que ces enfants dont nous parlons ne reçoivent pas qu’une seule influence, mis au contraire, ils ont plusieurs sources d’influence qui agissent sur leur cerveau et leur coeur. Par exemple, il est possible qu’au Talmud Torah on apprend Ă  l’enfant ce qu’est la Emouna mais qu’à la maison il voit quelque chose de totalement diffĂ©rent. Ou bien le contraire : Ă  la maison on lui inculque les valeurs rĂ©elles dont la Emouna, et au Talmud Torah il voit quelque chose de diffĂ©rent. C’est pour cela qu’il faut faire attention Ă  ce que nos enfants reçoivent une Ă©ducation Ă  la Emouna depuis leur enfance, que ce soit Ă  la maison ou dans les institutions oĂč on les place.

Dans notre gĂ©nĂ©ration, le CrĂ©ateur du monde a mis un chemin pour arriver Ă  une Emouna toute simple, et c’est cela que l’on doit s’efforcer de transmettre aux enfants dĂšs le dĂ©but. Malheureusement, cette Ă©ducation Ă  une foi pure et simple manque Ă©normĂ©ment dans le monde de la Torah. On rencontre des jeunes des YĂ©chivot qui leur manquent les fondements essentiels de la Emouna. Si l’on prend un bahour YĂ©chiva qui rĂ©ussit, promis Ă  un avenir tout tracĂ©, celui d’ĂȘtre un grand Sage et un Rav en Israel, et qu’on l’amĂšne dans un champ et qu’il est incapable de parler Ă  Hachem et qui tĂ©moigne lui mĂȘme : « je me sens comme un fou qui se parle tout seul », cela signifie que son Ă©ducation Ă  la Emouna simple et basique est Ă  revoir Les enfants doivent grandir dans un environnement qui leur communique vingt quatre heures sur vingt quatre : la Emouna ! Ils doivent grandir avec un sentiment profond de lien puissant avec Hachem, et avec les principes de la Emouna. C’est pour cela qu’il est trĂšs important de leur raconter des histoires sur la Emouna comme « Nahman Hakatan », « Yossef Hatsadik » et encore beaucoup d’autres rapportĂ©es dans diffĂ©rents livres et qui comportent un message important de Emouna. Bien entendu, Ă  ce sujet, plus que dans tout autre, il mettre l’accent sur le travail personnel des parents, parce que pour que l’enfant apprenne la Emouna dans ce monde rempli de faces cachĂ©es, il est obligĂ© de grandir dans un environnement qui vit et respire la Emouna. Dans une maison qui entiĂšrement remplie de Emouna. Il est Ă©videmment impensable et complĂštement illogique que des parents parlent Ă  leur enfant de Emouna, lui apprennent Ă  parler avec Hachem, le remercier pour tout, sans qu’eux mĂȘme ne vivent ce qu’ils disent.

A suivre

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Le Jardin de l’éducation d’aprĂšs Rav Shalom Arouch Chlit’a

La culpabilisation

Les pensĂ©es de culpabilisation sont les causes les plus actives pour entraĂźner la mĂ©lancolie chez l’homme : dans ce cas, l’homme fait tout dĂ©pendre de lui mĂȘme, se culpabilise pour tous ses dĂ©fauts et insuffisances, comme si tout Ă©tait entre ses mains.

Par consĂ©quent, il ne peut ĂȘtre joyeux et rien ne peut ĂȘtre plus dĂ©primant que cela. Toutes ces pensĂ©es sont des expressions d’incroyance en HaChem. Par consĂ©quent, il est Ă©vident que la seule solution Ă  la maladie de la culpabilisation soit la foi que tout ce qui arrive est l’expression de la volontĂ© divine et que tout est pour le bien. On doit croire aussi que la priĂšre est la solution de tout et qu’il faut demander Ă  HaChem la priĂšre elle mĂȘme, pour qu’Il lui permette de prier suffisamment jusqu’à ce qu’il mĂ©rite d’ĂȘtre sauvĂ©.

Voici une rĂšgle qu’il est interdit d’oublier : le libre arbitre n’est efficace qu’avant l’action, oĂč on doit tout faire pour ne pas fauter. Mais aprĂšs l’action, il ne reste que la foi que c’est ainsi selon la volontĂ© d’HaChem. Que fait le mauvais penchant ? Il trouble l’homme en inversant l’ordre des choses et en lui inspirant des pensĂ©es de libre arbitre aprĂšs l’action. Il lui fait ruminer et retourner dans sa tĂȘte ses derniĂšres dĂ©faillances, provoquant en lui dĂ©couragement et dĂ©sespoir, alors que tout est dĂ©jĂ  fini.

Par consĂ©quent, l’homme doit faire la part des choses : avant l’action, il doit utiliser le libre arbitre, mais aprĂšs l’action, le seul choix qui lui reste est la foi, croire qu’HaChem l’a voulu ainsi ; tout accepter avec amour et joie que c’est certainement pour le bien. Il doit remercier pour la dĂ©faillance, s’éveiller pour prier et prier pour mĂ©riter de prier. En rĂ©sumĂ© : tout est entre les mains d’HaChem, et tu peux prier HaChem pour qu’Il te permette de prier, prier encore et de nouveau.

Par exemple, un homme privĂ© d’enfants commence Ă  se mortifier et Ă  se culpabiliser : “Je ne rĂ©ussirai pas, je ne suis pas capable, je suis inapte Ă  apporter des enfants au monde, je suis impie, HaChem ne veut pas de moi, etc.”

S’il avait la foi, il saurait en vĂ©ritĂ© que tout n’est qu’entre les mains d’HaChem. Il remercierait HaChem du fait qu’il n’a pas d’enfant jusqu’à ce jour, car si le CrĂ©ateur pensait que ce serait bon pour lui d’avoir des enfants, Il lui en donnerait. S’Il ne lui pas donnĂ© d’enfants jusqu’à maintenant, c’est seulement parce que c’est la meilleure condition pour lui. Ensuite, il se tournerait vers HaChem pour qu’Il l’aide Ă  savoir ce qu’il doit corriger, car mĂȘme si ses fautes ont causĂ© cette privation, il faut aussi demander Ă  HaChem bĂ©ni soit Il qu’Il l’aide Ă  les corriger. Il dira : “HaChem bĂ©ni soit Il, Tu peux m’aider, montre moi pourquoi je n’ai pas d’enfants, montre moi mes insuffisances. Si la foi me manque, donne moi la foi ; si je n’ai pas priĂ© suffisamment aide moi Ă  multiplier mes priĂšres ; si une certaine faute est la cause de la privation d’enfants, montre la moi et aide moi Ă  la corriger. PuissĂš je mĂ©riter de multiplier mes priĂšres pour que Tu me donnes des enfants. Je Te prie de me donner la foi que tout est Ă©videmment pour le bien, que Tu dĂ©sires entendre mes priĂšres, comme Tu as dĂ©sirĂ© les priĂšres de nos ancĂȘtres et que, finalement, je puisse mĂ©riter comme eux d’avoir des enfants justes”.

Voici une rùgle qui s’applique en toute circonstance :

l’homme est d’ordinaire triste Ă  cause de ses fautes commises, parce qu’il est tombĂ© de sa foi dans l’incroyance et il rumine des mauvaises pensĂ©es sur lui mĂȘme : “Je ne rĂ©ussirai jamais ; je n’ai pas de forces ; je ne me repentis pas ; je ne crains pas les Cieux, etc.” La racine de toutes ces pensĂ©es est la culpabilisation, c’est Ă  dire le manque de foi, car la foi dĂ©clare : “Jusqu’à prĂ©sent, ainsi le voulait HaChem et c’était la meilleure des situations, mon choix ne concerne que le prĂ©sent et le futur et je me trouve entre les mains d’HaChem

Par consĂ©quent, je me tournerai vers Lui pour qu’Il m’aide dorĂ©navant Ă  exercer correctement mon libre arbitre, Ă  tout corriger, Ă  tourner une nouvelle page, Ă  me renforcer et Ă  multiplier mes priĂšres.

L’homme doit effectuer son examen de conscience et se demander : “Pourquoi me culpabiliser ? Quelle est la volontĂ© divine Ă  mon Ă©gard ? De quoi suis je dĂ©muni ? La foi me manque t elle ? HaChem ne me l’a pas encore donnĂ©e ! Aussi, je Lui demanderai qu’Il me donne la foi, et Il me la donnera ! Ce n’est pas entre mes mains, mais entre celles d’HaChem ; seul HaChem peut me donner la foi !”

MĂȘme dans le domaine de la foi, le mauvais penchant agit pour faire tomber l’homme dans des pensĂ©es de mortification et de culpabilitĂ© qui le privent de la foi ; ce qui est en soi de l’incroyance car la foi n’est pas non plus entre les mains de l’homme, mais il est nĂ©cessaire de recevoir la foi d’HaChem et de multiplier les requĂȘtes.

Lorsque l’homme pense : “Je n’ai pas la force”, il pense que l’autre en a et il se sĂ©pare lui mĂȘme d’HaChem, car si l’autre a de la force, c’est seulement parce qu’HaChem lui en a donnĂ©. Ainsi, Il pourrait aussi te donner de la force, si tu savais que toute l’énergie vient d’HaChem bĂ©ni soit Il !

Lorsque l’homme ne rĂ©ussit pas quelque chose, alors, il commence Ă  se culpabiliser en pensant : “Je n’ai pas rĂ©ussi”. Cette pensĂ©e est incorrecte, la juste pensĂ©e Ă©tant : “HaChem n’a pas voulu que je rĂ©ussisse Ă  ce moment lĂ  et il est certain que c’est pour le bien. Au contraire, ce ‘manque de rĂ©ussite’ est une vraie rĂ©ussite car ainsi je m’éveille vers la foi et je demande l’aide du CrĂ©ateur ; et il y a ici aussi un certain message Ă  apprendre. Par consĂ©quent, je me renforce maintenant dans la foi et je demande l’aide du CrĂ©ateur, etc.”

Le principe est que dĂšs que l’homme a des pensĂ©es qui le coupent d’HaChem, la culpabilisation le saisit, accompagnĂ©e de la mĂ©lancolie. L’homme doit donc penser ainsi : “Si je n’ai pas rĂ©ussi, c’est seulement pour mon bien Ă©ternel. Car si j’avais

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Le Jardin de la Foi d’aprùs Rav Shalom Arouch chlit’a

rĂ©ussi sans prier je me serais imbu d’orgueil et j’aurais chutĂ© Ă  cause de cette rĂ©ussite. Par consĂ©quent, je prie maintenant et j’accepte mon Ă©chec dans la priĂšre et alors, il se transforme en une victoire Ă©ternelle”.

De quoi te plains tu ?

Il est Ă©crit dans les Si’hot Maaran : “La mĂ©lancolie ressemble Ă  celui qui est en colĂšre et se plaint d’HaChem, que D ieu nous en prĂ©serve, parce qu’Il ne fait pas sa volontĂ©.”

L’homme est en colĂšre et se plaint d’ĂȘtre contrariĂ© parce qu’il n’accepte pas ce qui lui arrive avec foi, c’est Ă  dire qu’il ne croit pas que tout provient de la Providence divine et que tout est pour le bien. Si l’homme possĂ©dait la foi, il ne se plaindrait de rien et ne deviendrait jamais triste, car il saurait que tout est pour son bien Ă©ternel. La foi signifie croire que tout ce qui m’arrive vient d’HaChem et qu’HaChem ne prodigue que des bontĂ©s.

La force de croissance

La foi, c’est la force de se dĂ©velopper et de grandir. C’est l’esprit de vie dans l’homme qui lui donne le dĂ©sir de vivre et la force de traverser toutes les difficultĂ©s et Ă©preuves avec le sourire et la confiance. Lorsque l’homme souffre d’un manque de foi, il est privĂ© aussi de la force de croissance et alors, le moindre vent le fait tomber, la moindre confusion se transforme pour lui en une tempĂȘte rageuse, et Ă  plus forte raison, il ne peut faire front aux grandes Ă©preuves. Il est comparable Ă  une semence plantĂ©e dans une terre infertile et qui se pourrit. De mĂȘme, cet homme se dĂ©grade littĂ©ralement Ă  cause de sa mĂ©lancolie provenant d’un manque de foi.

La force de la foi est immense et grĂące Ă  elle l’homme n’a peur de rien et aucune confusion ne peut le faire tomber dans la mĂ©lancolie. MĂȘme dans les pĂ©riodes les plus difficiles, il a confiance qu’HaChem le protĂ©gera et le conduira vers la meilleure voie pour lui, et il croit qu’HaChem Ă©coute sa priĂšre. Par consĂ©quent, il prie HaChem pour chaque peine ou douleur.

Un tel homme ne connaĂźt pas la mĂ©lancolie, car il espĂšre et croit en la force de la priĂšre. Et puisqu’il possĂšde une parfaite foi, il est sans cesse joyeux. Il est comparable Ă  une semence plantĂ©e dans une terre fertile : il grandit et se dĂ©veloppe dans la vie et dans le culte d’HaChem, en dĂ©pit de toutes les tempĂȘtes, la neige, la foudre et le tonnerre.

En conclusion : la mĂ©lancolie est un manque de foi. Pour ainsi dire, le CrĂ©ateur dĂ©clare Ă  l’homme : “Tu crois en HaChem ? Alors, pourquoi es tu triste ? Je peux t’aider pour tout et en chaque situation, alors pourquoi es tu triste ? Souris et tourne toi vers Moi !"

L’essentiel est que tu Me demandes la foi que Mon action Ă  ton Ă©gard est la meilleure.

Tu comprends bien Ă©videmment que Je sais mieux que toi ce qui te convient. Je ne veux pas que tu relĂąches ta priĂšre. Au contraire, insiste, persiste et demande beaucoup. Mais avant tout et finalement, accepte avec amour et foi, que ce que je fais pour toi est le meilleur possible, mĂȘme si ta demande n’est pas agrĂ©Ă©e”.

Le renforcement

Une des qualitĂ©s spirituelles les plus nĂ©cessaires pour la vie, est de se renforcer moralement, c’est Ă  dire que l’homme

doit traduire tout ce qui lui arrive d’une maniĂšre positive et s’en servir pour se renforcer et s’élever.

Innombrables sont les exemples de nos saints ancĂȘtres et des Justes de toutes les gĂ©nĂ©rations, qui ont connus des rĂ©volutions, des crises et des transformations radicales dans leurs vies, et mĂ©ritĂšrent de grandes dĂ©livrances et Ă©lĂ©vations, seulement par la force de la foi que tout est pour le bien. Et il est Ă©vident que s’ils n’avaient pas travaillĂ© sur cette qualitĂ© du renforcement personnel, ils auraient Ă©tĂ© incapables de surmonter leurs Ă©preuves et ils seraient tombĂ©s bien bas.

Prenons par exemple le cas de Joseph le Juste. Jusqu’à l’ñge de dix sept ans, il Ă©tait l’enfant gĂątĂ© de son pĂšre, aimĂ© et adorĂ©, mais subitement la roue a tournĂ© pour lui et il a connu des souffrances incomparables. Ces souffrances sont arrivĂ©es sans crier gare et il est Ă©vident qu’elles ne faisaient pas partie de son plan. Joseph ne prĂ©voyait pas d’ĂȘtre vendu comme esclave ; de subir de telles dures Ă©preuves avec la femme de Potiphar et d’ĂȘtre jetĂ© en prison pendant de nombreuses annĂ©es sans savoir s’il pourrait en sortir. Il est certain qu’il aurait prĂ©fĂ©rĂ©, comme tout un chacun, que tout se passe selon ses dĂ©sirs ; de rester dans la maison de son pĂšre ; d’étudier la Tora et de s’élever spirituellement ; de se marier dans la saintetĂ© et la puretĂ© et d’engendrer des enfants qui grandissent sur les genoux de notre ancĂȘtre

Le Jardin de la Foi d’aprùs Rav Shalom Arouch Chlit’a

Celui qui se soucie de la vĂ©ritĂ©, reconnaĂźt qu’il ne cesse de fauter gravement : chaque jour, il transgresse les dix commandements, comme “Ne convoite point la femme de ton prochain”, “Ne commets pas l’adultĂšre”, etc. Chaque jour, il transgresse les plus grands interdits, comme “Ne suis point les dĂ©sirs de ton coeur, ni le regard de tes yeux”.

Chaque jour, il transgresse les lois de la mĂ©disance, qui sont aussi graves que les trois plus grands interdits de la Tora : les relations interdites, le meurtre et l’idolĂątrie.

Chaque jour, il succombe au mensonge et la flatterie. Il vit dans la mélancolie, ce qui est une grave faute. Il ne prie pas et ne bénit pas avec concentration, etc.

Bref, chacun commet chaque jour de nombreuses fautes, et lorsqu’on ne demande pas le pardon Ă  Hachem, cela signifie qu’on ne Le craint pas. Car si on craignait la punition divine, on demanderait le pardon Ă  Hachem. Celui qui possĂšde un niveau supĂ©rieur de crainte d’Hachem, ne demande pas pardon par crainte, mais parce qu’il ne veut pas peiner Hachem : cela s’appelle la rĂ©vĂ©rence. Un tel homme pratique chaque jour une heure d’hitbodĂ©douth et inspirĂ© par son amour d’Hachem, pratique l’examen de conscience. Il se repent par amour et ses transgressions volontaires deviennent des mĂ©rites.

La conclusion qui s’impose est que l’homme qui veut commencer Ă  vivre une vie de foi, de repentir et de joie, une vie sans peur ni crainte d’aucune chose extĂ©rieure, devra consacrer chaque jour une heure Ă  son examen de conscience, et se repentir, parler Ă  Hachem et Lui ouvrir son coeur. Pour chaque offense commise, il devra demander Ă  Hachem le pardon, la misĂ©ricorde et dire : “MaĂźtre du monde ! Pardonne moi d’avoir fautĂ© devant Toi, j’ai commis telle et telle faute ; je Te demande pardon et prie pour que Tu sois clĂ©ment. Tu es le Saint bĂ©ni soit il et je Te prie d’expier mes fautes. Ne T’irrite pas contre moi. MaĂźtre du monde, sois bon et indulgent avec moi, car je regrette ma faute.”

Il dira encore : “MaĂźtre du monde, aide moi Ă  effectuer un juste examen de conscience. Qu’ai je gagnĂ© par ma faute ? La faute en soi est dĂ©jĂ  une punition, une terrible faute qui m’éloigne de Toi, de Ta lumiĂšre, de Ta douceur, de Ta prĂ©venance, de Ta majestĂ©, qu’ai je gagnĂ© de ma faute sinon l’éloignement ? Que puis je faire, MaĂźtre du monde, lorsque le mauvais penchant m’incite ? Je viens Ă  prĂ©sent vers Toi, je me confesse et Te demande pardon. Je Te prie de me rapprocher de Toi, car je regrette vraiment ce que j’ai fait : aide moi Ă  ne plus jamais fauter.”

“Donne moi la force de dominer mon mauvais penchant. Accorde moi le dĂ©sir d’accomplir Ta volontĂ©. Inspire moi la volontĂ© de devenir saint et accorde moi la saintetĂ©. Conseille moi pour dominer mon mauvais penchant. Conseille moi pour ne plus jamais fauter devant Toi et pour ne plus rĂ©cidiver. MaĂźtre du monde ! J’ai mal Ă  tel endroit, je souffre de telle maladie. Il est certain que Tu es juste pour tout ce qui m’arrive, Tu as agis en vĂ©ritĂ©, et je suis le seul coupable. MaĂźtre du monde, Tu es juste et il est certain que je ne serais pas malade si je n’avais pas fautĂ©.”

“MaĂźtre du monde ! Je Te demande de me montrer comment j’ai fautĂ© et quelles sont les transgressions qui causent ma maladie. Je dĂ©sire me repentir, montre moi les fautes qui sont Ă  l’origine de mon mal. Aide moi Ă  les corriger et Ă  me repentir. Sois clĂ©ment, je T’en prie, ĂŽ PĂšre cĂ©leste, rapproche

moi de Ton service. Je souffre davantage des fautes que j’ai commises que de ma maladie. Mes fautes T’ont irritĂ© et j’en suis peinĂ© davantage que des douleurs de ma maladie. Pardonne moi, sois clĂ©ment, rapproche moi de Toi.”

L’homme doit parler ainsi Ă  Hachem, un jour aprĂšs l’autre ! Lorsque l’homme parle ainsi, cela signifie qu’il craint le D ieu Unique. En implorant ainsi chaque jour le pardon de ses fautes, toutes les peurs extĂ©rieures disparaĂźtront de lui, il sera Ă©pargnĂ© des peurs subites, il ne sera plus effrayĂ© de qui que ce soit : de nul prince, nul maĂźtre, nulle bĂȘte dangereuse, ni des voleurs, des policiers ou des juges, ni d’aucun mal dans le monde, ni d’aucune maladie ; ni du mauvais oeil et de personne.

Il n’aura aucune inquiĂ©tude d’un manque de subsistance, il ne craindra et n’aura peur que d’Hachem bĂ©ni soit Il. Ainsi, il sublimera la crainte Ă  son origine, c’est Ă  dire Ă  une complĂšte connaissance, et il saura de Qui il doit avoir peur seulement d’Hachem

Ainsi il mĂ©ritera de connaĂźtre la Tora rĂ©vĂ©lĂ©e, l’authentique abnĂ©gation, l’humilitĂ©, la priĂšre dans le sacrifice de soi, en annulant son ego et sa matĂ©rialitĂ© dans son union Ă  Hachem Ainsi, il aura connaissance des secrets de la Tora qui ne seront rĂ©vĂ©lĂ©s que dans le Monde Ă  venir (LiqoutĂ© Moharan, 15).

Celui qui consacre une heure d’hitbodĂ©douth chaque jour mĂ©ritera finalement la foi et l’humilitĂ© parfaites, il mĂ©ritera l’humilitĂ© de notre MaĂźtre MochĂ©, les rĂ©vĂ©lations de la Tora, et Ă©prouvera dans son coeur une joie intense. Car c’est en parlant directement avec Hachem bĂ©ni soit Il, qu’on Ă©veille en soi une joie intĂ©rieure, qu’on mĂ©rite de vivre dans ce monde une vie authentique et positive.

Celui qui a l’habitude de toujours parler Ă  Hachem, peut se relever aprĂšs chaque chute, car il croit qu’Hachem peut le redresser. Et il peut s’élever aprĂšs chaque Ă©chec, car il sait qu’Hachem ne l’abandonnera pas. Et c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  l’occasion d’un Ă©chec qu’il parlera davantage Ă  Hachem

Celui qui parle constamment Ă  Hachem, ne dĂ©sespĂšre de rien au monde, mĂȘme lorsqu’il rencontre des Ă©preuves difficiles, il sait qu’Hachem est avec lui et qu’une causerie Ă  Hachem le sauve de tout. Car tout est facile pour Hachem et Il peut tout faire sans aucune difficultĂ©.

À suivre

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Le Jardin de l’Isolement d’aprùs Rav Shalom Arouch chlit’a
BRICOLLAGE POUR L’ETE

BRICOLLAGE POUR L’ETE

PARACHA NASSO

Nous allons nous intĂ©resser cette semaine Ă  deux formes de communications Ă©voquĂ©es dans la Paracha : la BĂ©nĂ©diction que les Cohanim adressent Ă  l’ensemble de la communautĂ© et ce qui est Ă©voquĂ© dans le dernier verset de la Paracha, la communication de D.ieu Ă  MochĂ©.

Le rituel S’il vous est arrivĂ© de vous trouver Ă  la synagogue durant la BĂ©nĂ©diction des Cohanim, vous savez qu’il s’agit d’une expĂ©rience qui fait naĂźtre un sentiment de ferveur peu commun. Le Cohen ĂŽte ses souliers et s’approche de l’estrade, le visage enfoui dans son chĂąle de priĂšre. Il tend ses mains vers l’assemblĂ©e. Ses doigts sont sĂ©parĂ©s et ses paumes tendues vers l’extĂ©rieur. Il attend le moment saint. Les membres de la congrĂ©gation dĂ©tournent la tĂȘte ou la cachent dans leur propre chĂąle de priĂšre pour Ă©viter de regarder en face le Cohen, car l’on sait qu’en cet instant, repose sur lui la PrĂ©sence Divine. IncitĂ© par le ‘Hazan, le Cohen entonne sobrement les mots sacrĂ©s de la bĂ©nĂ©diction (Nombres ; 6 :24 26) «Que D.ieu te bĂ©nisse et te garde. Que D.ieu fasse briller Sa face sur toi et qu’Il soit indulgent Ă  ton Ă©gard. Que D.ieu lĂšve Sa face sur toi et qu’Il te donne la paix». La bĂ©nĂ©diction s’achĂšve alors et un sentiment de bonheur s’empare de ceux qui sont prĂ©sents. Dans certaines communautĂ©s, on Ă©clate en un chant joyeux. D’une certaine maniĂšre, nous ressentons qu’une bĂ©nĂ©diction particuliĂšre de D.ieu, Celui qui donne toutes les bĂ©nĂ©dictions, vient d’ĂȘtre octroyĂ©e. Nous ressentons une sorte d’exaltation, nous nous sentons Ă©levĂ©s comme si D.ieu venait de nous atteindre depuis Son trĂŽne cĂ©leste pour nous rapprocher de Lui. Qu’y a t il dans cette bĂ©nĂ©diction de si particulier pour qu’elle puisse Ă©veiller de tels sentiments ? En quoi diffĂšre t elle de toutes celles que nous prononçons nous mĂȘmes ?

Deux formes de priĂšres

Il est de fait que dans la priĂšre nous adressons Ă  D.ieu des requĂȘtes. Nous observons notre vie et nos besoins et nous nous tournons vers Lui pour nos demandes. D.ieu Ă©coute attentivement. Il Ă©coute nos paroles mais Il lit nos cƓurs. «Tu as des besoins auxquels tu veux que Je pourvoie, s’étonne D.ieu, mais Moi J’ai des dĂ©sirs que Je veux que tu accomplisses. Voyons comment tu satisfais Mes dĂ©sirs. Et Je verrai alors comment Je contenterai les tiens».

Le Cohen possĂšde une approche diffĂ©rente. Il dĂ©verse son cƓur dans la priĂšre et dit : «D.ieu Bien aimĂ©, je sais combien Tu aimes Tes enfants et combien il Te plaĂźt de pourvoir Ă  leurs besoins. Je suis heureux d’ĂȘtre dans la position de T’offrir une telle occasion. VoilĂ  ce dont Tes enfants manquent et voilĂ  comment T’engager dans Ton plaisir favori qui est de les aider».

Le Cohen, descendant d’Aharon, a hĂ©ritĂ© de ses qualitĂ©s spirituelles. Aharon Ă©tait rĂ©putĂ© pour son caractĂšre aimant. En fait, le nom hĂ©breu «Aharon» est l’abrĂ©viation de deux mots : Ahavah Rabbah («un grand amour). Aharon aimait D.ieu et aimait son peuple. Quand il priait pour IsraĂ«l, il faisait reflĂ©ter les deux objets de son amour. D’une part, il pensait au peuple et Ă  ses besoins et de l’autre, il pensait Ă  l’amour de D.ieu pour le peuple et Ă  Son plaisir de les exaucer. Aharon priait de tout son ĂȘtre, en toute sincĂ©ritĂ©, dans une dĂ©votion et un amour absolus. Sa ferveur aimante Ă©veillait, Ă  son tour, l’amour de D.ieu. D.ieu l’écoutait avec attention et disait : «Tu dĂ©sires Me contenter et Je dĂ©sire Te contenter». Le Cohen, qui hĂ©rite cette qualitĂ© d’Aharon, est investi de l’aptitude d’en user de la mĂȘme façon.

Les paumes tendues

Cela explique pourquoi le Cohen Ă©tend ses paumes vers l’extĂ©rieur, vers la communautĂ© plutĂŽt que d’adopter la posture habituelle de la priĂšre, les mains tendues vers le haut, vers

D.ieu. Avec sa paume, le Cohen forme un rĂ©ceptacle dans lequel D.ieu dĂ©verse Sa bĂ©nĂ©diction. Une paume tendue vers le haut forme un rĂ©ceptacle pour nous mĂȘmes, dans lequel par la suite nous Ă©tancherons notre soif. Une paume tendue vers l’extĂ©rieur forme un canal par lequel D.ieu dĂ©verse Ses bĂ©nĂ©dictions aux autres.

Le Cohen, en cet instant, ne supplie pas mais il est un conduit. Il ne prie pas pour nous satisfaire mais pour satisfaire D.ieu. Il ne demande pas pour que nous puissions obtenir mais pour que D.ieu puisse donner. Et c’est cette maniĂšre de demander que D.ieu aime le plus. Elle suscite une rĂ©ponse d’En Haut accĂ©lĂ©rĂ©e et qui passe par dessus tous et par dessus tous les obstacles.

Par amour C’est la raison pour laquelle le Cohen introduit sa bĂ©nĂ©diction par les mots : «pour bĂ©nir Son peuple d’IsraĂ«l avec amour». Il Ă©voque l’amour qui unit D.ieu et le Peuple Juif. Mais il parle Ă©galement de l’amour entre les Juifs eux mĂȘmes, car lorsque les enfants de D.ieu sont unis, le rĂ©ceptacle est entier et accomplit parfaitement sa fonction.

Nos Sages ont Ă©crit que le meilleur «rĂ©ceptacle» pour recevoir la bĂ©nĂ©diction est l’unitĂ©. Sans elle, il se fĂȘle, par elle, il est solide. Le mot hĂ©breu pour «rĂ©ceptacle» KĂ©li, est l’acrostiche des trois parties qui forment le peuple Juif : Kohen (Cohen), LĂ©vi, IsraĂ«l. Quand les Juifs s’aiment mutuellement, les trois composantes du KĂ©li sont unies et il est des plus rĂ©sistants, ce qui permet au Cohen de transmettre avec succĂšs la bĂ©nĂ©diction Ă  la communautĂ©.

La voix forte

Le dernier verset de Nasso est : «Et quand MochĂ© s’approcha de la tente d’Assignation pour parler avec Lui (le Tout Puissant), il entendit la voix lui parler, venant d’en haut du Kaporet (couvercle d’or) qui est sur l’Arche du TĂ©moignage, d’entre les deux ChĂ©rubins ; et [D.ieu] lui parla» (Nombres 7:89).

Quand MochĂ© entendit la voix de D.ieu dans le Sanctuaire, un phĂ©nomĂšne miraculeux se produisit. Bien que la voix divine fĂ»t aussi forte qu’au Mont SinaĂŻ, oĂč deux millions de personnes l’avaient entendue, si forte qu’elle aurait pu rĂ©sonner bien au delĂ  des limites du Tabernacle, elle Ă©tait miraculeusement coupĂ©e Ă  l’entrĂ©e du Sanctuaire et ne s’en Ă©chappait pas. MochĂ© Ă©tait obligĂ© de pĂ©nĂ©trer Ă  l’intĂ©rieur du Tabernacle pour pouvoir l’entendre (voir Rachi).

La ‘Hassidout propose une explication qui apporte un Ă©clairage sur la nĂ©cessitĂ© que cette voix ne soit pas entendue au delĂ  de l’entrĂ©e du Tabernacle. D.ieu dĂ©sire que l’homme Le serve par son libre arbitre et que cette «voix de D.ieu», c'est Ă  dire Son appel, Son message et Son enseignement, soit apportĂ©e au monde par le service de l’homme.

La «voix de D.ieu» est la rĂ©vĂ©lation de D.ieu. Un lieu que le Tout Puissant choisit comme endroit fixe pour des rĂ©vĂ©lations successives, un lieu oĂč Sa voix s’entend encore et encore, est un lieu qui possĂšde un ordre de saintetĂ© supĂ©rieur. Tel Ă©tait le Tabernacle, appelĂ© «Tente d’Assignation» parce que la PrĂ©sence Divine s’y rencontrait rĂ©guliĂšrement. La «voix de D.ieu», la mĂȘme voix forte entendue au SinaĂŻ remplissait rĂ©guliĂšrement et de façon rĂ©pĂ©tĂ©e le Tabernacle.

Si la voix et la parole du Tout Puissant avaient rĂ©sonnĂ© dans le monde, de façon rĂ©pĂ©tĂ©e et rĂ©guliĂšre, le monde tout entier serait devenu une grande «Tente d’Assignation», un Sanctuaire dans lequel l’homme n’aurait pu choisir d’aller dans le sens contraire des dĂ©sirs divins. Le libre arbitre n’aurait pas Ă©tĂ© possible. Mais le dĂ©sir divin Ă©tait que nous transformions, par notre service et non par une intervention divine, l’environnement dans lequel Sa voix n’est pas «entendue» et que nous en fassions un lieu oĂč Sa PrĂ©sence peut rĂ©sider.

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Les Dix Commandements Ă©taient gravĂ©s sur deux Tables. Les cinq premiers concernent les relations de l’homme avec D.ieu et les cinq suivants sont relatifs aux relations de l’homme avec son prochain.

Parmi les 613 Commandements de la Torah, D.ieu choisit prĂ©cisĂ©ment ces dix, avec un soin tout particulier. Il les communiqua directement au Peuple Juif sans utiliser MochĂ© comme intermĂ©diaire et les inscrivit sur des Tables qui allaient ĂȘtre placĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de l’Arche Sainte situĂ©e dans le Kodech Hakodachim, le Saint des Saints. Il est Ă©vident que, bien que toutes les Mitsvot soient vitales, les cinq d’entre elles qui furent choisies pour ĂȘtre gravĂ©es dans la pierre de la premiĂšre Table constituent la base de notre relation avec D.ieu et les cinq autres qui figurent sur la seconde Table, le fondement de notre relation avec les hommes.

La premiĂšre Table

Je suis l’Eternel ton D.ieu qui t’ai sorti de la terre d’Egypte Ce n’est pas «indigne» de D.ieu, le Tout Puissant devant Lequel «tout est considĂ©rĂ© comme ‘rien’», de S’impliquer personnellement dans les tĂąches de ce monde, de libĂ©rer une nation persĂ©cutĂ©e des mains de ses oppresseurs. Nous pouvons toujours avoir confiance en Lui, Qui veille soigneusement sur nous et contrĂŽle tous les Ă©vĂ©nements qui affectent notre vie.

Tu n’auras pas d’autres dieux en Ma prĂ©sence D.ieu est le seul Qui contrĂŽle tous les Ă©vĂ©nements et tout ce qui arrive. Aucune autre entitĂ©, que ce soient notre gouvernement, notre patron, notre conjoint ne peut nous nuire ou nous faire du bien si D.ieu ne l’a dĂ©crĂ©tĂ© ainsi. Chacun d’entre nous bĂ©nĂ©ficie d’une relation particuliĂšre avec D.ieu et aucune force, aucune puissance ne peuvent s’interfĂ©rer dans cette relation.

Tu ne prononceras pas le Nom de D.ieu en vain La relation que l’on vient d’évoquer peut rĂ©ellement ĂȘtre intime et personnelle mais nous ne devons jamais perdre de vue qu’Il est notre CrĂ©ateur et non notre «ami». Trop de familiaritĂ© peut conduire au mĂ©pris, il faut donc veiller Ă  ce que la priĂšre que nous Lui adressons trois fois par jour n’émousse pas le respect que nous devons au Roi des Rois.

Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier Maintenir cette relation avec D.ieu requiert des efforts de notre part. Trop souvent, nous sommes tellement immergĂ©s dans notre routine quotidienne que nous oublions de rĂ©actualiser cette relation avec D.ieu, qui est la prioritĂ© des prioritĂ©s. C’est pourquoi Il nous a enjoint de consacrer un jour par semaine pour «entretenir» cette relation ; c’est le Chabbat, jour pour se concentrer sur ce qui compte vraiment dans la vie et en tirer de l’inspiration pour toute la semaine qui suit.

Honore ton pĂšre et ta mĂšre Pourquoi ce commandement est il inclus dans ceux qui rĂ©gissent les relations entre «l’homme et D.ieu ?» N’appartient il pas plutĂŽt Ă  la seconde Table ? La leçon en est

peut ĂȘtre que, bien que nous devions tout Ă  D.ieu, nous ne devons pas oublier d’exprimer notre gratitude aux gens Ă  qui D.ieu a confiĂ© la mission de nous aider dans le voyage de la vie. Comme le dit le Talmud : «le vin appartient Ă  l’hĂŽte mais on remercie Ă©galement celui qui nous le verse.»

La seconde Table

Bien que la plupart des interdictions soient des avertissements contre des erreurs flagrantes que bon nombre d’entre nous n’envisageraient pas mĂȘme de commettre, elles possĂšdent de subtiles implications qui s’appliquent Ă  tout un chacun.

Tu ne tueras pas Le meurtre est le rĂ©sultat du fait que l’on considĂšre l’autre comme totalement insignifiant. En rĂ©alitĂ©, chaque ĂȘtre humain a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par D.ieu selon Son image sainte et possĂšde donc le droit lĂ©gitime d’exister. Le premier message que nous devons assimiler est l’importance du respect dĂ» Ă  chaque individu. Si D.ieu estime que cette personne est importante, nous devons en faire de mĂȘme.

Tu ne commettras pas d’adultĂšre Un amour mal avisĂ©. Certes, nous devons ĂȘtre aimants, gentils et respectueux Ă  l’égard de chacun. Mais l’amour n’est pas une «carte blanche» qui justifie tout. Il est des rĂšgles que nous devons suivre. Parfois un fidĂšle amour Ă  l’égard d’un enfant, d’un Ă©lĂšve ou d’un membre du sexe opposĂ© etc. implique le fait d’ĂȘtre sĂ©vĂšre et de s’abstenir d’exhiber cet amour.

Tu ne commettras pas d’enlĂšvement (l’on traduit habituellement par «tu ne voleras pas». Mais nos Sages expliquent que cette interdiction concerne en fait l’enlĂšvement, contrairement Ă  l’interdiction de voler qui est mentionnĂ©e dans le LĂ©vitique (9 :11).

L’essence de l’enlĂšvement consiste Ă  utiliser l’autre pour un gain personnel. Toute l’attention doit ĂȘtre donnĂ©e Ă  un vĂ©ritable ami : n’entrons pas dans cette relation pour notre propre intĂ©rĂȘt. Soyons lĂ  pour notre ami, mĂȘme si cela nous est inconfortable ou difficile.

Tu ne porteras pas de faux tĂ©moignage contre ton voisin Chacun est un juge. Nous observons constamment nos connaissances et nos amis, jugeant chacune de leurs paroles et de leurs actions. Il nous faut ĂȘtre conscients de cette tendance Ă  «porter des tĂ©moignages» afin de porter notre propre jugement. Il nous faut sans cesse accorder le bĂ©nĂ©fice du doute, prendre en considĂ©ration tous les diffĂ©rents facteurs que nous ignorons, nous assurant ainsi de ne pas ĂȘtre conduits Ă  une trĂšs grave erreur de jugement.

Ne convoite pas les possessions de ton voisin Soyons heureux de la bonne fortune de notre voisin ! Tout ce qui prĂ©cĂšde peut pĂąlir en comparaison avec ce message final que nous portent les Dix Commandements. Une fois que nous nous sommes entraĂźnĂ©s intellectuellement Ă  respecter notre prochain et Ă  toujours le juger avec une lumiĂšre positive, il est maintenant temps d’impliquer notre cƓur. Aimons le. Ne craignons pas de nous impliquer avec nos Ă©motions, c’est lĂ  tout ce qu’implique former une famille !

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Les 10 commandements vu de l’interieur SHAVOUOT

Bien qu’elle n’occupe que trois versets du dĂ©but de notre Paracha, la Mitsva de l’allumage de la Menorah donne Ă  toute la Paracha son nom: Beaalote’ha («quand tu feras monter la lumiĂšre»). Comme cela est prĂ©cisĂ© dans les sources de nos Sages, les lumiĂšres de la Menorah reprĂ©sentent les Ăąmes d’IsraĂ«l. Le fondement de l’équation Menorah / peuple, lampe / Ăąme est la dĂ©claration du Roi Chlomo dans le Livre des Proverbes: «une lampe de D.ieu, l’ñme de l’homme». Le fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad, Rabbi ChnĂ©our Zalman de Lyadi, s’étend sur cette mĂ©taphore, retrouvant dans les constituants de la lampe matĂ©rielle une anatomie dĂ©taillĂ©e de l’ñme humaine. Ce qui suit est basĂ© sur l’analyse de Rabbi ChnĂ©our Zalman et les discours que firent par la suite les RebbĂ©im ‘Habad.

La flamme: des aspirations paradoxales

La flamme s’étire vers le haut comme pour se libĂ©rer de la mĂšche et se perdre dans la grande dĂ©pense d’énergie qui ceint les cieux. Mais mĂȘme quand elle s’étire vers le ciel, elle revient aussitĂŽt, resserrant son attache Ă  la mĂšche et buvant avec soif l’huile de la lampe, une huile qui maintient son existence continue de flamme individuelle. Et c’est la tension entre ces Ă©nergies conflictuelles, ce vacillement entre vouloir se dissoudre et ĂȘtre Ă  nouveau qui produit la lumiĂšre. L’ñme, Ă©galement, aspire Ă  la transcendance, aspire Ă  s’arracher aux attaches de la matĂ©rialitĂ© et Ă  parvenir Ă  une rĂ©union qui annule son existence propre avec son CrĂ©ateur et sa Source. NĂ©anmoins, simultanĂ©ment, elle est Ă©galement conduite par une volontĂ© d’ĂȘtre, une volontĂ© de mener une vie physique et d’imprimer sa marque dans le monde matĂ©riel. Dans la «lampe de D.ieu» qu’est l’homme, ces tendances contraires convergent en une flamme qui illumine son environnement d’une lumiĂšre divine.

Les ingrédients

Comment une flamme est elle crĂ©Ă©e et maintenue ? Par l’intermĂ©diaire d’une lampe, consistant en de l’huile, une mĂšche et un ustensile les contenant, de sorte que l’huile se transforme par l’intermĂ©diaire de la mĂšche en une flamme qui brĂ»le.

L’huile et la mĂšche sont toutes deux des substances combustibles. Mais aucune ne peut produire de la lumiĂšre par elle mĂȘme avec l’efficacitĂ© et la stabilitĂ© de la lampe. La mĂšche, si elle est allumĂ©e, ne brille que briĂšvement et meurt, entiĂšrement consumĂ©e. Quant Ă  l’huile, il serait extrĂȘmement difficile de l’allumer. Mais quand une mĂšche et de l’huile sont jointes dans la lampe, elles produisent une lumiĂšre contrĂŽlĂ©e et stable.

L’ñme de l’homme est une lampe de D.ieu dont le but dans la vie est d’illuminer le monde avec une lumiĂšre divine. D.ieu nous a fourni l’élĂ©ment qui produit Sa lumiĂšre: la Torah et Ses commandements (Mitsvot) qui incorporent Sa Sagesse, Sa VolontĂ© et apportent Sa VĂ©ritĂ© lumineuse.

L’huile divine requiert une «mĂšche», un corps physique, pour canaliser sa substance et la transformer en une flamme lumineuse. La Torah est la sagesse divine; mais pour que la sagesse divine soit manifeste dans notre monde, il faut que des esprits physiques l’étudient et la comprennent, que des bouches physiques en dĂ©battent et l’enseignent, et que des media la publient et la dissĂ©minent. Les Mitsvot reprĂ©sentent la volontĂ© divine; mais pour que la volontĂ© divine soit manifeste dans notre monde, il faut des mains rĂ©elles pour la mettre en

Ɠuvre et des objets matĂ©riels (des peaux animales pour les Tefiline, de la laine pour les Tsitsit, de l’argent pour la charitĂ©) par l’intermĂ©diaire desquels elle se concrĂ©tise.

Pour rĂ©aliser son rĂŽle comme «lampe de D.ieu», une vie humaine doit ĂȘtre une lampe qui combine une existence physique (la «mĂšche») avec des idĂ©es divines et des actes de la Torah (l’ «huile»). Quand la mĂšche saturĂ©e d’huile nourrit rĂ©guliĂšrement ses aspirations spirituelles, la flamme qui en rĂ©sulte est Ă  la fois lumineuse et stable, prĂ©servant la productivitĂ© de la mĂšche et illuminant le coin du monde dans lequel elle a Ă©tĂ© placĂ©e.

Des nuances de lumiĂšre La flamme elle mĂȘme est multicolore ce qui fait allusion aux nombreux niveaux auxquels l’homme se lie au CrĂ©ateur dans son observance des Mistvot. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il y a les rĂ©gions infĂ©rieures et plus sombres de la flamme qui touchent la mĂšche et les parties supĂ©rieures et plus claires. La partie plus sombre de la flamme reprĂ©sente ces aspects du service d’une personne, colorĂ©s par leur association avec l’élĂ©ment physique de la «mĂšche», c'est Ă  dire les Mistvot motivĂ©es par l’intĂ©rĂȘt de soi mĂȘme. La partie la plus haute et la plus pure de la flamme reprĂ©sente les moments de l’ĂȘtre humain oĂč il se dĂ©passe lui mĂȘme, agit, comme le dit Rambam «pour aucune raison dans le monde: ni par peur du mal ou par dĂ©sir de parvenir au bien; mais plutĂŽt, il accomplit la vĂ©ritĂ© parce qu’il sait que c’est la vĂ©rité».

Se rapprocher et revenir Aussi la «mĂšche» est elle Ă  la fois un geĂŽlier et un libĂ©rateur pour la flamme. Elle retient l’ñme dans sa spĂ©cificitĂ© par rapport au Tout Divin et dans son appartenance au CrĂ©ateur. Et pourtant, ce sont cette spĂ©cificitĂ© et cette appartenance, cette incarnation dans la vie matĂ©rielle qui nous permet de nous lier Ă  D.ieu de la façon la plus profonde et la plus significative, en accomplissant Sa volontĂ©. Ainsi lorsque le commandement divin, le corps physique et la vie humaine se rĂ©unissent comme l’huile, la mĂšche et la lampe, le rĂ©sultat en est la flamme: une relation avec D.ieu caractĂ©risĂ©e par deux aspirations contraires: un Ă©lan pour se rapprocher associĂ© Ă  un engagement Ă  revenir. La matĂ©rialitĂ© de la vie Ă©voque dans l’ñme un dĂ©sir de s’en libĂ©rer et de fusionner dans le divin. Mais plus l’ñme se rapproche de D.ieu, plus elle reconnaĂźt qu’elle ne peut accomplir Sa volontĂ© qu’en Ă©tant un ĂȘtre distinct et matĂ©riel. Ainsi, alors que la matĂ©rialitĂ© de la mĂšche pousse la flamme dans un dĂ©sir de s’élever, la volontĂ© divine implicite dans l’huile soutient son engagement Ă  l’existence et la vie.

Chaque Mitsva est de l’huile pour l’ñme: avec chaque acte qui constitue l’accomplissement de la volontĂ© divine, nos vies deviennent des lampes qui brillent, allumĂ©es de flammes qui vacillent du ciel vers la terre et Ă  nouveau dans le sens inverse, et illuminent le monde par ce processus. C’est lĂ  que rĂ©side la spĂ©cificitĂ© de la Mitsva de l’allumage des lampes de la Menorah dans le Temple. Chaque Mitsva gĂ©nĂšre de la lumiĂšre, que cela implique de donner une piĂšce Ă  la charitĂ©, d’attacher les TĂ©filines sur notre bras et sur notre front, ou de manger de la Matsa Ă  Pessa’h. Mais cette Mitsva (et les Mitsvot qui lui sont liĂ©es : l’allumage des lumiĂšres de Chabbat et de ‘Hanouka) ne font pas que nous transformer en lampes mĂ©taphoriques, elles assument Ă©galement la forme rĂ©elle d’une lampe matĂ©rielle, d’une huile matĂ©rielle, d’une mĂšche matĂ©rielle et d’une flamme matĂ©rielle qui produisent une vraie lumiĂšre, tangible.

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Aller et retour : l’anatomie d’une flamme PARACHA BEAALOTE’HA

Mission impossible ! PARACHA CHELA

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Une histoire : le Rabbin Hirsh Altein souffrait de douleurs Ă©pouvantables au dos. AprĂšs avoir tentĂ© sans succĂšs de nombreux traitements et soins et consultĂ© une multitude de spĂ©cialistes, il fut convaincu que la seule issue qui lui restait pour rĂ©soudre son problĂšme Ă©tait de se soumettre Ă  l’opinion unanime des mĂ©decins : la chirurgie. Quand il consulta le Rabbi, la rĂ©ponse qu’il obtint suggĂ©rait que l’opĂ©ration n’était pas nĂ©cessaire : il devait exister sur le marchĂ© une pommade qui rĂ©soudrait tous ses problĂšmes ! Cependant les mĂ©decins continuaient Ă  insister sur le fait qu’ils ne connaissaient aucune autre alternative que la chirurgie.

En dernier recours, le Rabbin Altein consulta le docteur Avraham Selingson (le mĂ©decin personnel du Rabbi et un ‘hassid dĂ©vouĂ©). Le docteur Selingson, qui n’était pas un rhumatologue, examina le Rabbin et lui prescrivit un onguent pour son dos. Bien Ă©videmment, pendant les vingt annĂ©es qu’il vĂ©cut encore, le Rabbin Altein ne souffrit plus jamais de douleurs au dos.

Quand on demanda au docteur Selingson comment il avait su quelle crĂšme prescrire en particulier, pour obtenir de tels rĂ©sultats alors que la chirurgie semblait la seule option, il rĂ©pondit : « Les rĂ©sultats de mon examen indiquaient qu’il devait se faire opĂ©rer mais le Rabbi avait dit que ce n’était pas le cas. J’ai alors rĂ©alisĂ© que le Rabbi dĂ©sirait simplement un « canal » par lequel rendre manifeste un miracle. Et c’est ainsi que je lui ai prescrit la crĂšme la plus simple et la plus courante sur le marchĂ© ! »

La mission de reconnaissance des Explorateurs en Canaan avait pour but de recueillir des renseignements sur l’ennemi. Il leur fut enjoint d’explorer la disposition du pays ainsi que ses dĂ©fenses naturelles et les fortifications construites par les hommes. Ils devaient faire un rapport sur les forces et les faiblesses de l’ennemi et sur les ressources naturelles qui pourraient les aider au cours de la bataille. Ces informations devaient servir aux officiers de l’armĂ©e pour la bataille imminente de la conquĂȘte de la Terre Sainte. Les Explorateurs Ă©taient tous des hommes droits et pieux

dont l’intĂ©gritĂ© Ă©tait absolue. Ils se mirent donc fidĂšlement Ă  la tĂąche et ce qu’ils virent les fit frĂ©mir : les CananĂ©ens Ă©taient une nation extrĂȘmement puissante, des hommes gigantesques d’une force redoutable. Pas moins de trente et un rois possĂ©daient des palais royaux dĂ©fendus par des contingents militaires, sur le territoire cananĂ©en. Il n’y avait aucun moyen, conclurent les Explorateurs, pour que les IsraĂ©lites parviennent Ă  une victoire naturelle contre cet adversaire surpuissant. « Nous sommes incapables de vaincre ces peuples car ils sont plus forts que nous », dĂ©clarĂšrent ils. Et pourtant, cette conclusion honnĂȘte eut des rĂ©sultats dĂ©sastreux. D.ieu fut extrĂȘmement mĂ©content de leur rapport et de la rĂ©action qu’il engendra. Cela eut pour effet la mort prĂ©maturĂ©e de toute la gĂ©nĂ©ration qui avait quittĂ© l’Egypte.

En quoi les Explorateurs se conduisirent ils mal ? Peut on demander Ă  quelqu’un de faire un rapport puis de le punir parce que ce rapport ne convient pas ? N’est ce pas lĂ  un exemple d’une situation oĂč l’on abat le messager parce que l’on n’aime pas le message ?

Le Rabbi explique que l’erreur des explorateurs rĂ©sida dans le fait qu’ils estimĂšrent qu’ils devaient Ă©tablir une conclusion. Il leur avait Ă©tĂ© ordonnĂ© de se rendre en Canaan et de rapporter de simples faits : la nature de la terre et de sa population, etc. Il ne leur avait pas Ă©tĂ© demandĂ© d’en tirer des conclusions et de rendre une dĂ©cision concernant la possibilitĂ© de la conquĂȘte. D.ieu avait promis aux Juifs une victoire militaire contre les CananĂ©ens et donc il ne s’agissait pas d’un sujet de dĂ©bat. La question n’était pas de savoir si cela Ă©tait faisable mais comment cela l’était.

Il en va de mĂȘme pour notre vie personnelle. Nous avons tous Ă©tĂ© « envoyĂ©s en mission » dans ce monde, pour illuminer notre environnement de la lumiĂšre de la Torah et des Mitsvot. Souvent l’opposition semble ĂȘtre insurmontable, les obstacles pour dissĂ©miner la DivinitĂ© semblent infranchissables. Quand ces pensĂ©es pĂ©nĂštrent dans nos esprits, nous devons nous rappeler que si D.ieu nous a chargĂ©s de cette mission, il est sĂ»r que nous pouvons l’accomplir. Notre travail consiste seulement Ă  trouver comment le faire.

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Le fossĂ© de la vie PARACHA KORA’H

Kora’h, dont le dramatique dĂ©fi lancĂ© contre l’autoritĂ© de MochĂ© et Aharon est relatĂ© dans notre Paracha, reprĂ©sente l’idĂ©e mĂȘme du conflit et de la discorde. Le Talmud affirme que lorsque la Torah dĂ©sire nous prĂ©venir contre les graves consĂ©quences de la dispute et de la dĂ©sunion, elle nous instruit : «Ne sois pas comme Kora’h »

Le Talmud relate que le grand Sage, Rabbi MĂ©ir dĂ©duisait la nature d’une personne d’aprĂšs son nom. Cela s’applique Ă©galement, dĂ©clarent les Cabalistes, Ă  toutes les crĂ©atures, objets et phĂ©nomĂšnes. Car les lettres de l’alphabet hĂ©braĂŻque qui forment un nom dĂ©finissent la «forme» et le caractĂšre de son Ăąme, de la force divine qui leur donne existence et vitalitĂ©. Il en va de mĂȘme pour le nom «Kora ‘h». Les trois lettres hĂ©braĂŻques de ce nom dessinent le contour du conflit, les diffĂ©rentes maniĂšres dont l’harmonie de la crĂ©ation divine peut ĂȘtre brisĂ©e et corrompue.

Le monde : un «hé». Si l’ñme de chaque crĂ©ature individuelle est contenue dans les lettres qui composent son nom, la forme intĂ©rieure de la rĂ©alitĂ© crĂ©Ă©e en tant qu’entitĂ© est celle de la lettre «hé». Nos Sages le dĂ©duisent du verset « Voici les chroniques des cieux et de la terre quand ils furent crĂ©Ă©s» (BerĂ©chit 2 :3) Le mot hĂ©breu «Behibar’am» (quand ils furent crĂ©Ă©s) peut aussi ĂȘtre lu «be hĂ© ber’am » : «avec un ‘hé’, Il les crĂ©a», ce qui implique que «D.ieu crĂ©a le monde avec la lettre «hé».

La lettre «hé»comporte trois lignes : une ligne supĂ©rieure horizontale qui forme le «toit» de la lettre et deux lignes verticales, une Ă  gauche et une Ă  droite, qui en forment les murs ou les «jambes».La jambe droite est reliĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© droite du toit et descend jusqu’à la ligne infĂ©rieure. La jambe gauche longe le cĂŽtĂ© gauche du «hé» mais n’est pas reliĂ©e au toit, laissant un espace. Les trois lignes du «hé» reprĂ©sentent trois dimensions ou royaumes de notre rĂ©alitĂ© : la ligne supĂ©rieure : la pensĂ©e, la ligne de droite, la parole et la ligne de gauche : l’action. Nous nourrissons tous dans notre esprit un monde idĂ©al : un monde dĂ©fini par nos instincts les plus purs et notre connaissance du potentiel de bien et de perfection investi par le CrĂ©ateur. Il s’agit lĂ  de la dimension de la rĂ©alitĂ© «pensĂ©e», reprĂ©sentĂ©e par la ligne supĂ©rieure du «Hé».

La «parole» qui est le moyen d’exprimer cette vision pour nous et pour nos semblables, est la ligne droite du «Hé». En Ă©tudiant, enseignant et communiquant les idĂ©aux contenus dans le monde de la pensĂ©e, nous crĂ©ons un monde de paroles qui tire la ligne sainte et spirituelle du haut vers le bas, dans la dimension plus concrĂšte de la parole.

La jambe gauche est l’ «action». Il s’agit de notre interaction avec le monde physique pour le former et le transformer, en accord avec la vision que nous en possĂ©dons dans notre esprit, pour en faire une rĂ©alitĂ© concrĂšte. Mais une diffĂ©rence existe entre la parole et l’action, ce qui se manifeste par la diffĂ©rence entre les deux lignes verticales du «hé».

Dans le domaine de la parole, nous pouvons forger une rĂ©alitĂ© qui est une extension directe de ce qui habite notre pensĂ©e. Mais quand nous tentons d’appliquer nos idĂ©aux dans le monde de l’action, nous rencontrons un «fossé» entre l’idĂ©al et le rĂ©el. Nous agissons dans un monde matĂ©riel, nous le transformons mais tĂŽt ou tard, nous rencontrons de la rĂ©sistance, une rupture irrĂ©parable entre notre vĂ©ritĂ© intĂ©rieure et la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure. Ce fossĂ© fait partie intĂ©grante de la rĂ©alitĂ©. C’est ce qu’expliquent nos Sages quand ils disent que D.ieu crĂ©a le monde dans la forme du «hé» : ce fossĂ© est rĂ©el. Il ne s’agit pas d’une projection de nos dĂ©ficiences personnelles. Mais il a Ă©tĂ© mis en place par le CrĂ©ateur du monde qui dĂ©sirait que cette brĂšche entre la pensĂ©e et l’action soit un trait rĂ©el et inĂ©vitable de notre existence. Car c’est prĂ©cisĂ©ment cette tension entre l’idĂ©al et le rĂ©el qui mĂšne Ă  l’accomplissement et en dernier ressort Ă  l’harmonie dans notre vie.

Le réaliste

Les trois lettres qui forment le mot «Kora’h» : «kouf», «rĂ©ch» et « ‘hĂ©t» ressemblent par leurs formes Ă  la lettre «hé». Le «kouf» est un «hé» dont la jambe de gauche descend en dessous de la ligne, le «rĂ©ch» est un «hé» auquel il manque la jambe de gauche et le « ‘hĂšt» est un «hé» qui n’a pas d’espace par rapport au toit.

Apparemment, il semble que ce soient des lettres plus «harmonieuses» : le dĂ©saccord entre la pensĂ©e et la parole, d’une part, et la pensĂ©e et l’action, de l’autre, est rĂ©solu ou du moins peut prendre son cours naturel. En rĂ©alitĂ©, il s’agit de tout le contraire : ces lettres forment le mot «kora’h», l’essence mĂȘme du conflit et de la dĂ©sunion. Car chacune de ces lettres est une distorsion de la lettre «hé», une corruption de la maniĂšre dont D.ieu dĂ©sire que nous percevions Sa CrĂ©ation et y agissions. La premiĂšre perception erronĂ©e est celle de l’ «ultra rĂ©aliste». Non seulement cette personne reconnaĂźt le fossĂ© entre la pensĂ©e et l’action mais elle l’accepte. Son monde est un «kouf», un monde dans lequel la jambe gauche plonge sous la surface dĂ©limitĂ©e par les autres lignes. «Bien sĂ»r que j’ai des idĂ©aux, avance cette conception, je possĂšde ma vĂ©ritĂ© intĂ©rieure ; je sais ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Mais c’est lĂ  le monde que j’habite dans mes pensĂ©es. Je ne suis pas assez naĂŻf pour croire qu’elles peuvent s’appliquer dans le monde de l’action, dans la dure rĂ©alitĂ© de la vie. Il existe deux domaines qu’un fossĂ© infranchissable sĂ©pare. Mes convictions resteront toujours les mĂȘmes mais je sais que la pensĂ©e est toujours plus Ă©levĂ©e que l’action.»

Deux idéalistes

A l’autre extrĂȘme nous trouvons l’ «ultra idĂ©aliste». C’est un homme qui, s’il n’arrive pas Ă  rĂ©aliser, dans le monde et sans interruption, ses idĂ©aux, prĂ©fĂšre se retirer complĂštement. A quoi sert de vivre dans un monde qui ne fait que, au meilleur des cas, abĂźmer nos principes les plus Ă©levĂ©s ?

Sa rĂ©ponse au fossĂ© entre l’idĂ©al et la rĂ©alitĂ© est d’enlever complĂštement sa «jambe» gauche et consacrer toutes ses Ă©nergies et ses ressources aux mondes des pensĂ©es et des paroles. Cette rĂ©alitĂ© qu’il habite a la forme du «rĂ©ch», un monde Ă  deux dimensions : celles de la thĂ©orie et du discours, un monde qui ne se prĂ©occupe pas de l’état du monde matĂ©riel.

La troisiĂšme corruption du «hé» est le «‘hĂ©t» qui reprĂ©sente une forme plus subtile mais pas moins destructrice d’idĂ©alisme. PlutĂŽt que de le dĂ©savouer, la jambe gauche du «‘hĂ©t» nie le fossĂ©, clamant qu’il n’existe aucune sĂ©paration rĂ©elle entre les diffĂ©rents rĂšgnes de la crĂ©ation de D.ieu. Le monde matĂ©riel n’est pas moins sacrĂ© que le spirituel, les actes ne sont pas moins purs que les mots. Les deux jambes sont reliĂ©es de maniĂšre Ă©gale Ă  la ligne supĂ©rieure et peuvent apporter de la mĂȘme façon les idĂ©aux dans leurs rĂ©alitĂ©s respectives.

Le problĂšme de ce point de vue est qu’il manque de clairvoyance en ce qui concerne le monde de l’action. L’on s’y satisfait trop facilement. Alors que le «rĂ©ch» pense que les pensĂ©es et les mots peuvent remplacer les actes, le «‘hĂ©t» s’aveugle en pensant que les paroles et les mots sont des actions ou que des actes symboliques suffisent Ă  transformer le monde.

La tension

Une vĂ©ritable harmonie dans la vie ne peut ĂȘtre atteinte qu’en reconnaissant, en transformant et en agissant avec la dissonance intĂ©rieure entre la pensĂ©e et l’action. Si nous nous laissons piĂ©gĂ©s par le fossĂ©, nous finissons avec un «kouf», un monde matĂ©riel qui a glissĂ© sous la ligne (c’est Ă  dire dans le royaume du mal) et s’est dĂ©parti des principes sur lequel il est fondĂ©. Si nous nous Ă©chappons du fossĂ© et de tout ce qui est en dessous, nous finissons avec un «rĂ©ch», un monde qui manque de sa dimension «vraie» et importante. Si nous ignorons le fossĂ©, nous finissons avec un «‘hĂ©t», un paradis insensĂ© oĂč rien n’a changĂ© et rien n’a Ă©tĂ© obtenu sauf dans notre propre imagination. Parce qu’ils Ă©chouĂšrent Ă  agir dans un monde forgĂ© par leur CrĂ©ateur, chacune de ces approches de Kora’h aboutirent finalement au chaos et au conflit.

Par ailleurs, la perspective de la vie du «hé» est la formule pour une vĂ©ritable harmonie durable. Elle dĂ©finit le monde de l’action dĂ©tachĂ© de ceux des pensĂ©es et de la parole mais nĂ©anmoins confinĂ© dans les frontiĂšres qu’ils dĂ©limitent. En d’autres termes, le fossĂ© entre l’idĂ©al et le rĂ©el existe mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas transformer le monde matĂ©riel par nos actions et le mettre aux normes des idĂ©aux que nous contemplons et propageons. Car c’est notre connaissance de la distance entre ce que nous sommes et ce que nous devrions ĂȘtre qui suscite notre prise de conscience et fait de nous des partenaires productifs dans le projet divin pour la CrĂ©ation.

Le Secret de la colombe

Il est intĂ©ressant de noter que c’est la Torah elle mĂȘme qui nous enseigne l’importance de changer de vĂȘtements aprĂšs avoir cuisinĂ© ou fait des travaux salissants. On doit rĂ©server une tenue adĂ©quate pour chaque tĂąche Ă  l’image du Kohen qui retirait la cendre des sacrifices vĂȘtu d’un habit simple qu’il Ă©changeait ensuite par un habit plus luxueux pour effectuer son service sacrĂ© dans le Temple dans le but d’honorer le CrĂ©ateur.

Ne dit on pas que la femme ressemble au kohen ? Elle se doit de respecter son Ă©poux en l’accueillant dans des vĂȘtement avec lesquels elle n’a pas travailleĂ©, non souillĂ©s et sans mauvaise odeurs. Il y a une autre comparaison avec le kohen.

Il est Ă©crit dans la Torah : “ Parle ainsi Ă  Aaron : Quelqu’un de ta postĂ©ritĂ©, dans les Ăąges futurs, qui serait atteint d’une infirmitĂ©, ne sera pas admis Ă  offrir le pain de son D. “ LĂ©vitique 21, 17).

Le Sefer Ha’hinoukh explique : L’experience nous montre que les actes d’un homme sont agrĂ©ables aux autres dans la mesure ou son aspect est digne et ses gestes mesurĂ©s. Il fera alors bonne impression sur son entourage et il trouvera “ faveur et bon vouloir “ (Proverbes 3,4) aux yeux de tous.

Ceci s’applique aussi aux relations de la femme vis Ă  vis de son Ă©poux.

A travers ce passage de la Torah, nous percevons combien beautĂ© ou laideur de l’épouse influent sur l’attirance que le mari aura pour elle.

Dans l’antiquitĂ©, les non-juifs avaient coutume d’envoyer leurs filles sur les champs de bataille, revĂȘtues de splendides atours et merveilleusement maquillĂ©es, espĂ©rant ainsi distraire l’ennemi et le dĂ©tourner. C’est pourquoi il pouvait se produire, qu’aprĂšs la dĂ©faite d’une citĂ©, un soldat juif remarquĂąt une femme qui lui parĂ»t d’une telle beautĂ© qu’il Ă©prouvĂąt Ă  son Ă©gard une passion, pensait il, insurmontable.

La Torah permettait d’épouser cette femme non juive captive uniquement aprĂšs qu’elle se soit soumise Ă  une certaine procĂ©dure. En premier lieu, elle devait ĂȘtre dĂ©pourvue des embellissements et des appĂąts extĂ©rieurs qui pouvaient avoir attirĂ© le soldat. Il fallait Ă©galement qu’elle se rase la tĂȘte, alors qu’elle Ă©tait dotĂ©e d’une spendide chevelure, et se laisse pousser les ongles. Elle pleurait un mois sa famille et Ă©changeait ses vĂȘtements Ă©lĂ©gants par des habits de deuil. Elle se trouvait alors privĂ©e de sa beautĂ© extĂ©rieure et devenait repoussante.

Nous voyons de lĂ  que pour dĂ©prĂ©cier une femme aux yeux de son Ă©poux, il faut l’enlaidir.

De plus, la belle captive devait pleurer sans cesse, ce qui exaspĂšre tout homme.

Par contre, en soignant son apparence et en étant souriante et joyeuse, toute épouse sera acceptée avec amour par son conjoint.

La suite dans notre prochain numĂ©ro b’’h Rabbanite Rivka Amar Zats’al

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Page 41 AIDEZ A LA DIFFUSION DE LA TORAH PUBLIEZ DANS NOTRE E-MAGAZINE ET DEVENEZ PARTENAIRE DE LA GRANDE MITSVA DE ZIKOUYE ARABIM Pleine Page : 500 Sh / 134€ Demi Page : 300 Sh / 80€ Quart de Page : 200 Sh / 54€ DEDICACEZ UNE ETUDE [ ] Ilouye Nishmat (ElĂ©vation de l’ame) de : ................................................................... [ ] RĂ©foua ShĂ©lĂ©ma (Bonne guĂ©rison) pour : ................................................................ [ ] Je dĂ©die une Ă©tude pour : ..................................................................................... Toutes les DĂ©dicaces sont valable pour une parution au prix de 52Sh / 14€ REGLEZ OU FAITES UN DON PAR PAYPAL : CB / VISA / ISRACARD MASTERCARD ... Envoyez un rĂšglement Ă  famillytorah@gmail.com en prĂ©cisant la nature du rĂšglement PAR BIT : (972) 0502296522 CONTACTEZ NOUS PAR EMAIL : FAMILLYTORAH@GMAIL.COM ABONNEZ VOUS EN ENVOYANT VIA WHATS UP : MAG FT AU (972) 050.22.965.22

Gardes ta langue ! Faire attention aux mitsvot

Quelqu’un a un jour demandĂ© Ă  Rabbi Sim’ha Bounam de Peschis’ha :

Pourquoi demandons nous Ă  Hachem Ă  la fin de la priĂšre du ChemonĂš EsrĂ© «Mon D., arrĂȘte ma langue du mal» ?

Est ce que l’homme n’est pas capable de fermer sa bouche et de ne pas dire du lachon hara, a-t-il besoin de le demander à Hachem ?

Rabbi Sim’ha Bounam a rĂ©pondu : Il y a des cas oĂč le mauvais penchant nous trompe en nous disant que sur Untel, c’est une mitsva de dire du lachon hara, c’est une mitsva de dĂ©voiler qui il est, et il ajoute mĂȘme «il n’y a pas de plus grande mitsva que cela».

Sur des mitsvot comme cela, dit Rabbi Sim’ha Bounam, nous devons demander l’aide de Hachem pour qu’Il arrĂȘte notre langue, sinon nous risquons de penser que ce sont effectivement des mitsvot




Un livre de Torah se rapproche

L’amour de la Torah de la rabbanit tsadkanit Madame Bolissa, l’épouse du gaon Rabbi Ezra Attia zatsal, ancien Roch YĂ©chivah de Porat Yossef, Ă©tait cĂ©lĂšbre. Dans sa jeunesse, avant de le rencontrer, alors qu’elle avait seulement entendu parler de lui, elle fit un rĂȘve dans lequel elle vit un sĂ©fer Torah qui se rapprochait d’elle. Le matin, quand elle se leva, elle comprit que du Ciel on lui disait en allusion que Rabbi Ezra Attia le matmid lui Ă©tait destinĂ©. Oui, un sĂ©fer Torah qui se rapproche d’elle. Les fiançailles eurent lieu Ă  Roch ‘Hodech Adar 5668 (1908). Du cĂŽtĂ© de la fiancĂ©e, son pĂšre, le kabbaliste Rabbi Avraham Selim, signa. Du cĂŽtĂ© du fiancĂ©, qui Ă©tait orphelin de pĂšre, Rabbi Ezra signa lui mĂȘme. La veille de Chabat HaGadol, le 11 Nissan, ils se mariĂšrent Ă  JĂ©rusalem et allĂšrent vivre dans un appartement d’une piĂšce dans le quartier des Boukharim. Dans un dĂ©nuement total, ils commencĂšrent dans la vie avec le but commun de construire un foyer de Torah. Comme source de revenus, la femme acquit une vieille machine Ă  coudre, manuelle, et elle cousait des vĂȘtements et faisait des retouches, pour que son mari puisse Ă©tudier la Torah sans avoir Ă  se soucier de la subsistance. A cette Ă©poque lĂ , sa belle mĂšre habitait avec eux. Elle Ă©tait trĂšs dĂ©vouĂ©e et aidait avec beaucoup d’affection, en prenant sur elle une partie des travaux de la maison pour soulager un peu sa bru. C’est dans cette maison que Rabbi Attia mĂ©rita de s’élever dans les degrĂ©s de la Torah, et d’ĂȘtre choisi pour devenir Roch

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.17

H’ananeya, fils de H’izkiya, fils de Garone. Rabbi H’ananeya, fils de TĂ©radione, l’un des dix suppliciĂ©s. Rabbi H’ananeya, fils de H’akhinaye. H’ananeya, homme de Ono. Rabbi H’ananeya, fils de ‘Hakachya. Rabbi H’anenaya, fils de ‘Hakavya. H’ananeya, neveu de Rabbi YĂ©hochoua. Rabbi H’ananeya, fils de Rabbi Avahou. Rabbi H’anenaya, fils de Rabbi Ivi. H’ananeya, fils de YĂ©houda. H’ananeya, fils de Rabbi Yassa. Rabbi H’ananeya, fils de H’alnissi. Rabbi H’ananeya, fils de ‘HakhbĂ©rĂ©. Rav H’ananeya de BĂšth H’avroune. Rav H’anilayi, fils de Idi. Rav H’anilayi de H’ouzaa. H’anamĂšl Hamitsri (l’Egyptien). Rabbi H’anamĂšl. Rabbi H’ananĂšl, fils de Papa. Rav H’assa. Rav H’isda HakohĂšne (le PrĂȘtre). Rabbi H’isda, fils de Yossef. Rav H’isda, fils de Achi. Rabbi H’isda, fils de Avdimi. Taavoute Richeba. Taavi (autre version : Tavi). Tavi, petit fils de Mari Tavi. Rav Tavoute. Tavi, le serviteur de Rabane GameliĂšl. Rav Tavyoumi. Rabbi Tavla, fils de Tavri. Rav Touvi, fils de Kisna. Rabbi Touvi, fils de Kisna. Rav Touvi, fils de Rav NĂ©h’émeya. Rav Touvi, fils de Matna. Rabbi Touvi, fils de Yitsh’ak. Rav Touvi BĂ©rav KĂ©tina. Rav Titayi. Rabbi Touli. Rabbi TĂ©fi Samouka. Rabbi Tarya. Rabbi Tarfone HakohĂšne ( le PrĂȘtre). Rabbi Yochiya. Rabbi Yochiya, de la gĂ©nĂ©ration de Rabbi El’hazar. Rabbi Yochiya de Oucha. Rabbi Yochiya de Houtsal. Rabbi Yochiya BĂ©rabbi Yanaye. Rabbi YĂ©va Sava. YĂ©va, beau pĂšre de Achyane, fils de Nidbakh. Rabbi YĂ©va, fils de YossĂ©. Rabbi Yadoua, le Babylonien.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mĂ©rite de tous les Tsadikim que j’ai mentionnĂ© devant toi, Notre D’ et D’ de nos pĂšres, les ‘Hassidim, Sages, ProphĂštes et Tsadikim, que par le mĂ©rite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir misĂ©ricorde envers nous dans Ta grande bontĂ©, gratifie nous de la lumiĂšre de leur saintetĂ©, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous mĂ©ritions maintenant grĂące Ă  leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcĂ© le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous dĂ©fendent et plaident pour nous devant le TrĂŽne de Ta Gloire, pour Ă©veiller Ta compassion et nous prendre en pitiĂ©, pour nous ramener vers toi avec sincĂ©ritĂ©. Ote nous ce cƓur de pierre et donne nous un cƓur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Eshet Hail
YĂ©chivah de Porat Yossef Ă  JĂ©rusalem.

Adrien Moche Ben Israel Michael

David ben Ra’hel

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

SalomĂ© Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Ra’hel Rav David Menashe ben Esther

Esther bat Sarah Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine Ilan ben Yafa Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia
Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher StĂ©phane ben MochĂ©
Rav Moshe ben Yona Rav Shalom ben Yemina
Israel
Meir ben Sima Sim’ha Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel SIVANE BAT NAVA (ERA BAR KAYMA) BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA) ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA) ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR) ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR) RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA) ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

SĂ©goulot mois de Sivan et Shavouot https://segoulot.wordpress.com/?p=666

1. C’est une grande Segoula pour la bonne santĂ©, la refoua, de boire de la pluie qui tombe entre Pessa’h et Chavouot.

Le rabbi Pinhas Mekouritz dans son livre » Amré Pinhas » explique que la pluie qui tombe durant cette période a une force inouïe qui permet de guérir une personne malade.

Il prĂ©cise de se dĂ©couvrir un peu la tĂȘte pour recevoir cette pluie et la boire directement sans passer par un ustensile, verre ou autre

2. Rav HaĂŻm Palagi a enseignĂ© au nom de son pĂšre dans son ouvrage « Mo’ùd le Kol ‘HaĂŻ » la SĂ©goula suivante : « La veille de Chavouhot, prenez 91 piĂšces (valeur numerique du mot ŚŸŚœŚ™Śun arbre car l’homme est considere comme un arbre des champs) et ajoutez-y 13 autres piĂšces (pour les 13 midot de ra’hamim de D.ieu) afin de parvenir Ă  la somme de 104 (deux fois la valeur numĂ©rique du mot « Ben » qui signifie fils). Donnez cette somme Ă  la TsĂ©daka afin d’aider les indigents et les Ă©rudits dans le besoin. Vous serez gratifiĂ©s par la naissance d’un enfant et vous hĂąterez la rĂ©demption finale. »

Cette segoula, enseignĂ©e par Rav Palagi, a permis Ă  de nombreux Juifs d’avoir une descendance.

3. Il est bien de prĂ©parer pour Shavou’ot 2 ‘Hallot en forme d’échelle avec 7 marches chacune contres les 7 cieux pour que nos priĂšres et nos souhaits arrivent directement au trone cĂ©leste Faire une 'Halla Ă  4 branches afin de comprendre les 4 niveaux de la Torah (Pchat, RĂ©mĂšz, Drach et Sod), et/ou Ă  7 branches afin de symboliser les 7 semaines depuis Pessa’h jusqu'Ă  Chavou’ot.

4. La veille de Roch ‘Hodech Sivan est un jour bien particulier, porteur d’un pouvoir de SĂ©goula. Ce jour lĂ , l’homme peut influer beaucoup sur son avenir spirituel et celui de ses enfants. Le ‘Hatam Sofer avait l’habitude de jeĂ»ner la veille du Roch ‘Hodech Sivan. Dans l’ouvrage ‘Hemdat Yamim, l’auteur s’étend sur l’importance de jeĂ»ner la veille du Roch ‘Hodech Sivan, et expose longuement la centralitĂ© de ce jeĂ»ne. C’est Ă©galement une date trĂšs favorable pour prier d’avoir une descendance. Le Shla Hakadoch conseille de donner une TsĂ©daka pour favoriser la SĂ©goula. Voici la priĂšre du Shla Hakodesh, pour la rĂ©ussite dans l’éducation des enfants. La veille du mois de Sivan (ErevRoch ‘Hodech Sivan) est le moment le plus propice aux parents pour prier pour leurs enfants pour la rĂ©ussite dans l’éducation. Il peut aussi ĂȘtre lu par ceux qui n’ont pas encore d’enfants.

5. PrĂ©parer plusieurs mets (plats, desserts) Ă  base de farine : Chavou’ot c’est la fĂȘte du pain, car il est Ă©crit « S’il n’y a pas de farine, il n'y a pas de Torah ». De plus, l'acquisition de la farine ressemble Ă  l'acquisition de la Torah : il faut travailler et se fatiguer pour la recevoir !

6. Donner aux enfants des douceurs et sucreries.

7. DĂ©corer sa maison : Le Ba’al Chem Tov mettait deux fleurs Ă  l'entrĂ©e de sa maison en disant le verset : « Chtoulim BĂ©vĂšth Hachem Bé’hatserot ElokĂ©nou Yafri’hou » « PlantĂ©s dans la maison de l’Eternel, ils sont florissants dans les parvis de notre D.ieu ». GrĂące Ă  cette SĂ©goula, on dit que les enfants du Ba’al Chem Tov avaient une lumiĂšre Divine qui Ă©manait d'eux, Ă  tel point que certaines personnes ont fait TĂ©chouva rien qu'en les voyant.

8. Il faut faire attention Ă  ne surtout pas se mettre en colĂšre. Au contraire, il faut bĂ©nir ses enfants pendant la fĂȘte et surtout le matin quand ils dorment encore. Il est bien de leur remettre la couverture sur eux, Ă  l'instar du nuage qui Ă©tait au moment du don de la Torah au Mont SinaĂŻ.

9. Il est trĂšs bon d'aller Ă©couter les 10 commandements Ă  la synagogue le matin de Chavou’ot, et, Ă  ce moment lĂ , demander la guĂ©rison pour vous et tous vos proches. En effet, on explique qu'au moment du don de la Torah sur le Mont SinaĂŻ, tous les aveugles ont retrouvĂ© la vue, les sourds la facultĂ© auditive, les boiteux purent marcher droit etc. De mĂȘme, la guĂ©rison descend dans le monde de la mĂȘme façon au moment oĂč le 'Hazan prononce les 10 commandements.

10. C'est également un bon moment pour les célibataires de prier pour trouver leur conjoint, et pour les femmes mariées pour une bonne entente au sein de leur couple ou avoir des enfants.

11. Au moment de l'allumage des bougies, prier pour que nos enfants s'imprÚgnent de la Torah et qu'ils soient dans le droit chemin. Qu'ils aient de bonnes Middot (traits de caractÚre) et qu'ils trouvent des conjoints dotés également de bonnes Middot.

12. Il est bon que, pendant que les hommes étudient la nuit, les femmes lisent des Téhilim jusqu'à ce que leurs yeux se ferment. Pendant la journée, il est bon de lire un maximum de Téhilim (tout le livre pour les plus courageuses !).

13. Envoyer ses enfants assister un peu Ă  la veillĂ©e d'Ă©tude. On dit que cette pratiques efface toutes les choses impures qu'ils auraient pu voir pendant l'annĂ©e et purifie ses pensĂ©es afin d'ĂȘtre quelqu'un de droit et de bien.

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