Magazine Familly Torah Tamouz 2022

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

DEDICASSE :

A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.

De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

Le 3 TAMOUZ

Pages 4 5

HALAKHOTE Pages 6 7

RECETTE Pages 8

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 10 11

LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 12 17

SANTE Pages 18-19

VIVRE SON TEMPS Pages 18 22

RABBANIT AMAR ZATSA’L Pages 24

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM Pages 26

SEGOULOT Pages 30

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Directeur : Borei Olam
SOMMAIRE :

Le 3 Tamouz: l’anniversaire de la disparition du Rabbi de Loubavitch

Cette année, le 3 Tamouz tombe Chabbat 2 juillet 2022

Le Rabbi de Loubavitch quitta ce monde le 3ème jour du mois hébraïque de Tamouz, en 1994. Traditionnellement, c’est un jour de réflexion, d’étude, de prière, de réengagement et surtout d’action positive.

Le 3 Tamouz 1994 : Transmission

« Comment est il possible que la Rédemption n’ait pas déjà été atteinte ? Que, malgré tout ce qui s’est passé et tout ce qui a été accompli, Machia’h ne soit pas encore venu ?

« Que puis je faire de plus ? J’ai fait tout ce que je pouvais pour amener le monde à véritablement réclamer et exiger la Rédemption... La seule chose que je puisse encore faire est de vous transmettre la chose. Faites tout ce qui est en votre pouvoir des actions qui relèvent d’une lumière sublime et transcendante, mais accomplies de manière pragmatique pour faire venir Machia’h concrètement et immédiatement ! « J’ai accompli ma part. Dorénavant, faites, vous, tout ce qui est en votre pouvoir. »

Le Rabbi prononça ces paroles à la fin d’un discours qu’il donna dans la soirée du jeudi 11 avril 1991. Dits d’une voix angoissée et émaillés de références personnelles inhabituelles, ces mots choquèrent profondément les ‘Hassidim présents dans la synagogue du Rabbi et résonnèrent dans la communauté ‘Habad Loubavitch mondiale tout entière.

Cependant, aucune diminution des activités du Rabbi ne fut constatée suite à ce discours. Au contraire : bien qu’il approchât de son 90ème anniversaire, il accélérait. Chaque Chabbat, il y avait une nouvelle réunion publique les fameux Farbrenguen et souvent plusieurs autres au cours de la semaine. Chaque dimanche, le Rabbi se tenait debout pendant des heures à accueillir les visiteurs avec bénédictions et conseils et un dollar à donner à la charité. Sa campagne pour amener le monde à la conscience de l’imminence de l’ère du Machia’h se poursuivit et s’intensifia.

Mais un sentiment d’expectative flottait dans l’air. Le Rabbi avait déclaré implicitement que la torche qui avait passé de chef en chef, de prophète en sage depuis Avraham, lui, le Rabbi, l’avait transmise à chacun d’entre nous.

Le 25 Adar I 5752 (29 février 1992) était un Chabbat comme les autres pour les nombreux ‘Hassidim du Rabbi qui résidaient dans le quartier de Crown Heights à Brooklyn, New York.

Parce que c’était Chabbat Mevarekhim (le Chabbat qui précède le début d’un nouveau mois dans le calendrier juif), ils rejoignirent le Rabbi dans sa synagogue à 8h30 pour lire le livre des Psaumes, comme le veut la coutume Loubavitch. Ceci fut suivi de l’office habituel du Chabbat matin. Après l’office, certains se dépêchèrent de rentrer chez eux pour prendre un rapide repas de Chabbat. Dans l’heure, ils étaient de retour, rejoignant ceux qui « étaient restés à la synagogue. À 13h30, l’heure à laquelle le Farbrenguen (rassemblement) hebdomadaire du Rabbi était prévu, plusieurs milliers de ‘Hassidim remplissaient la grande salle du 770 Eastern Parkway. Peu après, le Rabbi entra. Au cours des trois heures qui suivirent, il parla, développant une grande variété de thèmes dans la Torah. Lors de brefs intermèdes entre les discours, les ‘Hassidim chantaient et levaient de petits verres en plastique emplis de vin pour dire le’haïm au Rabbi.

Dans l’un de ses discours, le Rabbi évoqua la lecture de la Torah du jour, Vayakhel (Exode 35 38), et celle de la semaine suivante, Pekoudei (Exode 38 40). Pourquoi, demanda le Rabbi, Vayakhel, qui signifie « communauté », précède t elle Pekoudei, qui exprime la notion d’ « individualité » ? Ne doit-on pas d’abord développer et parfaire les individus avant d’espérer en faire de saines communautés ?

Mais, continua le Rabbi, tel est l’esprit de la Torah : faites des communautés, avant même d’avoir des individus parfaits. Les gens ne sont pas des Lego ou des pièces de machines, qui doivent être entièrement formées avant de pouvoir être assemblées de façon constructive. Les gens sont des âmes qui recèlent déjà en elles leur potentiel de perfection. Et rien ne permet autant d’exprimer le potentiel d’une âme que d’interagir et de s’unir avec d’autres âmes. Des individus imparfaits, mais réunis dans l’amour et la camaraderie, font des communautés parfaites.

À la conclusion du Farbrenguen, ceux qui ne l’avaient pas encore fait rentrèrent chez eux prendre le repas de Chabbat. Eux aussi devaient se dépêcher, car la courte journée d’hiver touchait déjà à sa fin. Dès l’issue du Chabbat, un groupe d’érudits (appelés les ‘hozrim, ou « répétiteurs ») se rassembla pour rappeler et transcrire les paroles du Rabbi (car, pendant le Chabbat, aucun dispositif d’enregistrement ne peut être utilisé). Sous 24 heures, les paroles du Rabbi avaient été fidèlement

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transcrites, traduites dans une demi douzaine de langues et faxées aux centaines de centres ‘Habad Loubavitch dans le monde. Les ‘Hassidim du Rabbi avaient de quoi étudier, diffuser et mettre en application jusqu’au Farbrenguen du Chabbat suivant, si le Rabbi ne faisait pas de discours au cours de la semaine (comme c’était souvent le cas).

Mais, le lundi après midi (le 2 mars 1992), alors qu’il priait auprès du tombeau de son beau père et prédécesseur, le Rabbi eut une attaque cérébrale qui paralysa son côté droit et, pire encore, le priva de la faculté de parler. Il n’y eut pas de Farbrenguen le Chabbat suivant, ni celui d’après.

...

Deux ans et trois mois plus tard, le Rabbi quitta ce monde dans les premières heures du matin du 3ème jour du mois hébraïque de Tamouz, dans l’année 5754 depuis la création du monde (le 12 juin 1994), laissant une génération orpheline.

Les disciples du Rabbi attendent toujours le prochain Farbrenguen. En attendant, ils font des communautés.

Coutumes liées au jour du 3 Tamouz

Le Rabbi avait fixé un certain nombre de coutumes à respecter à l’occasion de la Hiloula du Rabbi précédent. Ce sont ces mêmes coutumes qui ont été reprises pour le 3 Tamouz, qui tombe cette année le Chabbat 2 juillet 2022. En voici quelques unes :

1. Allumer une bougie de vingt quatre heures depuis vendredi soir 1er juillet, avant le coucher du soleil et l’entrée du Chabbat.

2. Pendant chacune des trois prières du jour, allumer cinq bougies devant l’officiant.

3. Le matin, donner de la Tsédaka (charité), au nom de chacun des membres de sa famille, pour une institution du Rabbi.

4.Consacrer un moment dans la journée pour parler du Rabbi et de sa grande Ahavat Israël (amour du prochain) à sa famille et son entourage.

5.Étudier les chapitres de Michnayot correspondant aux lettres qui constituent le nom du Rabbi.

6.Étudier les enseignements du Rabbi, notamment les sujets relatifs à la Délivrance messianique prochaine.

7.Rédiger un « Pan », « Pidyon Néfech », une lettre de demande de bénédictions, en y précisant son prénom et le prénom de sa mère, qui sera lue sur le Ohel du Rabbi.

Remarque importante : Dans la mesure ou le 3 Tamouz tombe cette année un jour de Chabbat, toutes les coutumes incluant des actions interdites le Chabbat (donner la Tsédaka, écrire, allumer une bougie...) devront être effectuée vendredi après midi, avant le début du Chabbat.

Jeûne du 17 Tamouz

Le jeûne du 17 Tamouz est l’un des quatres jeûnes institués par les prophètes. Il correspond au « jeûne du quatrième mois » évoqué par le prophète Zekharya (8 19) comme l’explique la Guémara, traité Roch Hachana (18b).

Nous sommes astreints de jeûner à causes des malheurs qui se sont produits ce jour là afin de réveiller les coeurs et de les guider vers la techouva (repentir). Le jeûne sera un souvenir de nos fautes ainsi que des fautes de nos ancêtres puisque nous sommes affligés des mêmes malheurs qu’eux (exile).

Cinq malheurs sont arrivés le 17 Tamouz :

• Les tables de la loi furent brisées lorsque Moshé redescendit du Sinaï ;

• Le sacrifice journalier fut arrêté lors du premier Beth Hamikdach ;

• La muraille de Jérusalem fut éventrée à l’époque du second temple ;

• Apostomous, le mécréant, fit brûler laTorah ;

• et ce dernier plaça une idole dans le temple.

L’évocation de ces souvenirs doit nous inciter à nous améliorer et ainsi hâter la venue de Machia’h.

Qui doit jeûner ?

Toute personne en bonne condition physique doit jeûner, les hommes à partir de 13 ans et les femmes dès l’age de 12 ans.

Cette obligation commence au lever du jour et se termine à la sortie des étoiles.

Le cas du malade

Un malade (même qui n’est pas en danger), un convalescent (s’il est encore faible), les personnes âgées et les gens faibles (pour qui le jeûne est pénible) ainsi qu’une femme 30 jours minimum après l’accouchement (si la femme en ressent vraiment le besoin, elle peut ne pas jeûner jusqu’à 2 ans après l’accouchement) sont dispensés de jeûne (même une partie de la journée). Cependant, ils mangeront alors discrètement.

Le cas de la femme enceinte

Une femme enceinte, dès que la grossesse devient reconnaissable, est également dispensée même si elle n’est pas gênée par le jeûne. Avant que la grossesse

ne se voit, dès besoin, elle sera dispensée (après consultation d’un rabbin).

Le cas des mineurs

Les garçons de moins de 13 ans et les filles de moins de 12 ans sont totalement dispensés de jeûner, même une partie de la journée.

Les Permissions

Pour ces jeûnes, il est possible de se laver, de se parfumer, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des rapports conjugaux.

Se brosser les dents

Il n’est pas convenable de se rincer la bouche pendant un jour de jeûne, comme nous le faisons le matin au réveil. Certains avis permettent de le faire, jusqu’à une quantité de Revi’it (8,1 cl).

A notre époque, une personne habituée à se brosser les dents chaque matin avec du dentifrice, et qui ne supporterai pas de ne pas le faire pendant un jour de jeune, ou une bien personne de mauvaise haleine si elle ne se brosse pas les dents avec du dentifrice, pourra dans tous les cas, se brosser les dents pendant un jour de jeûne, en respectant les 2 conditions suivantes :

• Ne pas introduire une quantité d’un Revi’it (8,1 cl) d’eau en une seule fois.

Veiller à tout recracher sans avaler la moindre goutte d’eau.

Bein Hametsrim: du 17 Tamouz au 9 Av

La période entre le 17 Tamouz (1ere brèche dans la muraille de Jérusalem) et le 9 Av (jour de la destruction du 1er et du 2ème temple) est appelée : Bein Hametsarim. Ces jours sont considérés comme des jours de deuil. Les restrictions dues au deuil lié à la destruction des 2 temples vont crescendo du 17 Tamouz jusqu’au 9 Av. Attention, Roch ‘Hodech Av et les chabbatot de ces 3 semaines ne sont pas soumis aux règles de

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deuil.

Dès le 17 Tamouz

Dès le 17 Tamouz, on ne célébrera pas de mariages : On évitera toute festivité et la coutume est de ne pas écouter de musique.

On évitera de manger de nouveaux fruits ou de porter de nouveaux vêtements pendant cette période afin de ne pas réciter la berakha de Chéhé’héyanou : « qui nous a fait vivre jusqu’à ce jour », puisque c’est une période de malheur. En cas de nécessité, on pourra la réciter Chabbat, afin d’honorer le Chabbat.

Dès Roch ‘Hodech Av

La 2e période de Bein Hametsarim commence dès la fin de Roch ‘Hodech Av et se termine avec l’entréede Chabbat ‘Hazon (dernier chabbat avant le jeûne du 9 Av).

La viande & le vin

En souvenir de la destruction du Temple et donc de l’arrêt des sacrifices et des libations de vin, on a l’obligation de ne pas manger de viande (poulet inclus) et certains ont la coutume de ne pas boire du vin. Cette règle est appliqué généralement jusqu’au 10 Av (car le temple continua de brûler ce jour là). Les malades, les femmes qui allaitent et les enfant de constitution faible qui ont l’obligation médicale de manger de la viande, mangeront de préférence du poulet (sauf s’il est vraiment impératif pour eux de consommer de la viande rouge).

Couture

Il est interdit de coudre ou de couper des vêtements neufs, mais on pourra recoudre une couture défaite. De même on ne pourra pas acheter des chaussures neuves ou des vêtements neufs.

Salade mexicaine au poulet grillé et avocat

Ingrédients pour 4 pers :

Vinaigrette:

2 CaS de jus de citron vert, 1 CaS de miel, 65 ml d'huile d'olive, 1 gousse d'ail émincée, ½ CaT de sel, poivre noir

Poulet:

2 escalopes de poulet, ½ CaT de chipotle en poudre, ½ CaT d'origan, ¼ CaT de poudre de cumin, Sel et poivre, ½ CaS d'huile d'olive

Salsa d’avocat:

1 avocat coupé en dés, des tomates cerises, ½ oignon rouge finement haché, 2 CaS de coriandre haché finement, Laitue, pousse d’épinard, la romaine etc..

Chipolte:

1/4 CaC de paprika fumé, pincée de Chili en poudre, pincée de cumin, pincée de coriandre en poudre.

Recette :

Préparer la marinade en mélangeant les ingrédients dans une bouteille et en secouant bien. Réserver.

Prendre 2 CaS de vinaigrette dans un sac Ziploc. Ajouter les épices Chipotle, l'origan, cumin, sel, poivre. Secouer bien.

Ajouter les escalopes de poulet, fermer le sac Ziploc et secouer bien. Réserver au frais 30 minutes.

Dans une poêle faire chauffer 2 CaS d'huile d'olive et faire griller les escalopes de poulet des deux cotés jusqu’à obtenir une belle couleur dorée. Laisser tiédir avant de découper en tranches.

Dans un grand bol verser la salsa d'avocat, mais, tomate cerise et oignon rouge.

Ajouter 2 CaS de coriandre.

Ajouter le reste de la coriandre dans la vinaigrette, secouer bien et arroser la salsa d'une petite quantité de cette vinaigrette. Mélanger bien.

Dans un saladier disposer la laitue préalablement arrosée d'un peu de vinaigrette, garnir de salsa d'avocat et de tranche d'escalope de poulet grillé.

Arroser de vinaigrette et servir.

Tartare de saumon fumé et concombre

Ingrédients, pour 4 pers: 1 concombre (200gr) 200 g de saumon fumé 60 g de citron soit 1/2 2 CàS d'huile d'olive 2 CàSde vinaigre balsamique 1 échalote (25gr) 5 g de moutarde 1 g de sel 1 g de poivre

Recette :

Eplucher et épépiner le concombre. Découper celui ci en petits dés. Placer ceux ci dans une passoire. Saler. Laisser dégorger durant une demi heure.

Découper les tranches de saumon fumé en petits dés. Peler et émincer finement l'échalote. Presser le demi citron. Dans un récipient, mélanger l'huile d'olive, le vinaigre balsamique, l'échalote et le jus de citron. Saler et poivrer. Ajouter de la moutarde. Diviser la préparation en 2 bols.

Dans un bol, mélanger la préparation avec les dés de saumon. Dans le second bol, mélanger la préparation avec les dés de concombre. Réfrigérer les deux mélanges durant 30 minutes.

Dans chaque assiette, déposer une couche épaisse de dés de concombre. Recouvrir avec une couche de dés de saumon fumé. Servir immédiatement accompagné d'un oeuf et d'une sauce au fromage blanc

Tortilla au chorizo et poivrons rouges

Ingrédients, pour 4 pers oeufs poivrons rouges 100 gr de chorizo 50 g de lait de soja 2 gousses d’ail 3 gr de piment d'Espelette

Recette : Laver, épépiner et découper les poivrons rouges en petits dés. Peler et émincer les gousses d'ail. Retirer la peau du chorizo et le trancher en rondelles.

Dans une poêle chaude, avec 2 cuillères à soupe d'huile d'olive, faire revenir les dés de poivrons avec l'ail , ajouter le piment d'Espelette et laisser confire 10 minutes à feu doux. Laisser tiédir.

Dans un saladier, battre les oeufs avec le lait, saler, poivrer. Incorporer la préparation de poivrons et les rondelles de chorizo, mélanger.

Huiler à nouveau la poêle avec 2 cuillères à soupe d'huile d'olive. Faire chauffer à feu vif, verser la préparation et laisser cuire 2 minutes avant de baisser le feu et laisser cuire jusqu'à l'obtention d'une consistance baveuse. Retourner la tortilla, en utilisant une assiette, pour terminer la cuisson de la deuxième face de la tortilla

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Apprendre pour faie

Le pouvoir de la sagesse est de rendre la vie meilleure. Il n'y a pas de plus grand gaspillage que d'avoir de bonnes idées et de ne pas les utiliser.

Quand il s'agit d'argent et de pouvoir, les gens sont attirés par la sagesse. Mais quand il s'agit de leçons de vie, les gens n'y prêtent souvent pas autant d'attention.

Pourtant, si vous demandez à quelqu'un "Préférez vous être riche et misérable, ou pauvre et heureux?" la plupart des gens diront qu'ils préféreraient être pauvres et heureux. Pourquoi? Parce que de toute façon le but de l'argent c'est d'être heureux !

Alors pourquoi tant de gens consacrent ils leur vie à devenir riches, malgré une vie de famille divisée, une santé ruinée, un compromis moral et d'autres sacrifices de bonheur impliqués dans l'obtention de cette richesse ?

Concentrez votre attention sur cette contradiction. Elle vient de l'incapacité à traduire un concept intellectuel en réalité pratique. Si une idée a du sens et vous promet plus d'efficacité dans la vie et que vous ne la mettez pas en œuvre c'est de la « folie temporaire ». C'est vivre à deux niveaux différents, déconnecté de la réalité.

Les Sages disent que lorsqu'une personne fait une erreur, elle est temporairement folle. Les gens perdent leur temps, se battent avec leurs propres enfants, se complaisent dans la dépression et la misère. C'est fou.

La voie n°47 est ha'lomed al minat la'asot littéralement « apprendre pour faire ». Tout le travail de la vie consiste à mettre en pratique ce que vous savez. C'est la différence entre "philosophie" et "sagesse". Vous pouvez apprendre les plus belles idées du monde et pontifier toute la journée. Mais si vous ne les appliquez pas, vous êtes un peu fou.

Le pouvoir du rituel

Les êtres humains sont des créatures d'habitude. Nous apprécions le confort et la sécurité de la routine quotidienne. Mais le "rituel" a souvent une mauvaise réputation, car il implique un acte accompli sans comprendre ni ressentir.

Bien sûr, c'est idéal quand l'enthousiasme pur anime une personne. Mais parfois, cela doit fonctionner dans le sens opposé : Ritual vous amène à faire des choses même lorsque vous n'en avez pas envie, et même avant que vous ne compreniez parfaitement pourquoi. Ensuite, espérons le, une fois que nous nous impliquons dans la bonne activité, la connexion émotionnelle suivra.

Par exemple, nous apprenons à nos enfants à se brosser les dents dès leur plus jeune âge comme un rituel. Et nous leur enseignons les bonnes manières "S'il vous plaît, passez le sel… merci beaucoup… pardonnez moi" comme un rituel. Nous le faisons avant même qu'ils comprennent la raison. Et nous espérons qu'en vieillissant, ils reconnaîtront la valeur des bonnes manières et des dents propres.

Le rituel est un fondement du judaïsme. Les mitsvot ne sont pas des actions vides de sens pour nous occuper. Au contraire, ils nous permettent de mettre nos idéaux en pratique. Par exemple, allumer des bougies de Shabbat apporte chaleur, calme et paix à la maison. Ou nous plaçons une mezouza sur la porte, pour nous concentrer sur les nobles idéaux écrits à l'intérieur. Ce n'est pas un tour de passe passe. Utilisez "l'habitude" à votre avantage. Prenez un peu de sagesse que vous avez apprise et convertissez la en rituel. Par exemple, faites en une pratique quotidienne pour articuler cinq

plaisirs que vous avez eu au cours des dernières 24 heures. Concentrez vous sur eux, comptez les, ressentez les.

Voulez vous être une personne plus attentionnée? En attendant, jusqu'à ce que vous soyez prêt à penser comme une personne bienveillante, agissez au moins comme une personne bienveillante.

Lorsque vous commencez un rituel, ne vous inquiétez pas s'il manque de plaisir. Fais le c'est tout. Plus tard, vous verrez des effets étonnants. Cela vous rendra plus sensible et civilisé. Cela vous transformera.

Inclinaison vers le haut

La mise en œuvre d'une idée importante ne se fait pas du jour au lendemain. Vous devez créer une dynamique. Un petit succès mène à un grand succès.

Faites une liste de cinq idées que vous aimeriez intégrer dans votre vie. Chaque jour, concentrez vous sur une idée précise. Définissez le et planifiez comment le mettre en œuvre. Vous serez surpris de voir à quel point votre croissance peut être systématique. Un jour, un changement.

Commencez par des étapes faciles et passez à des étapes plus difficiles. Par exemple, dans l'idée « d'aimer son prochain comme soi même », un aspect spécifique est d'être amical envers les autres. Une petite étape pratique pourrait être de répondre au téléphone d'une voix joyeuse, au lieu de grogner "bonjour". Une prochaine étape pourrait être de faire de petites faveurs non annoncées comme proposer de faire du café pour un collègue ou un colocataire. Et puis ça se construit à partir de là...

Faire avancer. Demandez vous tous les soirs, Qu'est ce que j'ai appris aujourd'hui ? Ensuite, appliquez cette leçon à un élément de votre liste. Même le plus petit effort fera démarrer votre élan. Mais faites au moins quelque chose avec la sagesse que vous avez apprise. Avec chaque petit effort, vous progressez.

Il faut étudier

Rien ne facilite plus l'intégration des idées qu'une étude approfondie. Plus nous comprenons, plus nous sommes motivés pour mettre en œuvre l'idée dans nos vies.

En toute sagesse, vous devez clairement définir :

1) Qu'ai je appris ?

2) Qu'est ce que cela signifie ?

3) Pourquoi est ce important pour ma vie ?

4) Quelles sont les implications ?

5) Comment puis je traduire cela dans la réalité pratique ?

Route 47 -
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

Applique ce modèle constamment que vous ayez une conversation ou même pendant que vous lisez cet essai. Que devriez vous faire ? Articulez vous les idées contenues ici et travaillez à travers une méthode pratique pour les intégrer dans votre vie. Rappelez vous : Les 48 Voies sont plus qu'un simple exercice intellectuel !

En demandant, qu'est ce que je fais? Comment dois je faire? Et qu'est ce que je vais faire à ce sujet ?, vous évitez de nombreuses erreurs. Dès que vous vous connectez à la réalité de la pensée, de la conscience, des définitions et de ce qui est juste, la folie disparaît. Il s'évapore.

Il est difficile de s'arrêter au milieu de l'action et de se demander « Qu'est ce que je fais ? Il faut donc percer ces étapes, en les pratiquant au préalable.

Éviter les erreurs

Pour augmenter votre pouvoir de vivre, soyez conscient des événements qui se produisent autour de vous, appréciez leur signification et apprenez d'eux. Comme le dit le proverbe : "Un imbécile apprend de ses erreurs, mais une personne sage apprend des erreurs des autres."

Par exemple, considérons l'idée du mariage dans la société moderne. Chaque couple qui se marie dit qu'il est amoureux. Mais la moitié des mariages se terminent par un divorce. Qu'est il arrivé?

Enquêtez sur les causes et apprenez comment minimiser les risques de votre propre divorce. Ensuite, engagez vous à rendre vos idées pratiques. Parce que si on ne travaille pas à aimer, on risque très vite de ne plus aimer.

La vraie connaissance consiste à enfoncer profondément les idées dans vos os. Si vous ne mettez pas une idée en pratique, vous ne la « connaissez » pas vraiment. Transférez cette sagesse dans les actions quotidiennes. Des concepts comme l'amour et le bonheur sont très agréables si agréables que nous ne voyons souvent pas le travail acharné qu'ils demandent pour y parvenir !

Apprendre de ses erreurs

Mais qu'en est il lorsque vous faites une erreur ?

Si vous achetez le pont de Brooklyn, ne portez pas sur vous un complexe de culpabilité du type : "Je ne vaux rien, je suis un idiot, je ne ferai jamais rien de bon". L'apitoiement sur soi est une chose dégoûtante. Une personne pleine de culpabilité le fait encore et encore et encore. La culpabilité est la façon dont le corps incite l'âme à penser que vous avez fait quelque chose à ce sujet "Je ne vaux rien, je ne suis pas bon. Vous voyez, j'en ai pris soin!"

Au lieu de vous vautrer, corrigez l'erreur. Comment? Le regretter. Dites simplement : "J'ai fait une erreur, c'était humain, maintenant je peux en tirer des leçons." La chose la plus importante est de retrouver votre état naturel de productivité et de joie. Vous avez lancé le ballon hors du parc et l'autre équipe a marqué quatre points ? D'accord, c'est arrivé. Alors maintenant, rattrapez vous et frappez et faites un tour complet !

Bien sûr, ne niez pas que cela s'est jamais produit. Analysez pourquoi vous avez fait l'erreur. Parce que si un imbécile apprend de ses erreurs, alors ne pas apprendre de vos erreurs est doublement insensé.

Remettez y votre énergie. Apprenez en et engagez vous à ne plus jamais recommencer. Bien. La vie est belle. Maintenant, continuez.

Fais-le aujourd'hui

Il y a beaucoup de choses que nous nous promettons mais que nous n'arrivons jamais à faire. Nous nous trompons en pensant que nous avons pris un engagement, mais nous ne l'avons pas fait. Vous avez trop dormi ? C'est parce que vous n'étiez pas assez sérieux au sujet de l'engagement. S'il y avait une grosse affaire et que vous deviez vous lever à 5 heures du matin, vous vous seriez absolument levé à 5 heures du matin.

Appliquez cette idée aux grands objectifs de la vie. Si vous ne commencez pas aujourd'hui, vous ne le ferez peut être jamais. Même si vous n'avez pas le temps maintenant, écrivez au moins vos bonnes idées avant qu'elles ne se perdent à jamais. Mettez les sur votre calendrier. Cela vous oblige à revoir périodiquement vos priorités et vous donne une autre occasion de commencer à agir. Parce que la différence entre un rêve et un objectif est un délai.

Un autre outil consiste à vous demander : qu'est ce que je voudrais enseigner aux autres ? Comment ferais je pour le faire ? C'est le processus essentiel de la vie. Articulez le, enseignez le aux autres puis mettez le en pratique vous même.

Tout dépend de vous

Acceptez la responsabilité pour vous même. Comme disent les Sages : « Si je ne suis pas pour moi, qui le sera pour moi ?

Vous savez que certaines choses vous hantent. Voulez vous le bonheur, la douceur de vivre, la grandeur, vous discipliner, vivre dans la réalité ? Ça vous casse la tête. N'abandonnez pas. Si vous croyez vraiment en quelque chose, faites le. Cela dépend entièrement de vous. Décidez d'être maître de votre vie. Je peux le faire. Je crois en moi. Je vais le faire. Personne ne peut entrer dans votre cerveau et vivre pour vous. Personne ne vous "rendra" grand. Personne ne peut vous arrêter et personne ne peut vous aider. C'est votre responsabilité unique et indépendante.

En fin de compte, bien sûr, l'arbitre final est Dieu. Mais c'est Son domaine. Nous devons faire nos efforts.

La clé de la vie est de décider de mettre en pratique ce que vous savez. Soit vous allez vous débrouiller dans la vie, soit vous allez prendre le contrôle et vivre selon des idéaux qui ont du sens.

Prenez cette décision maintenant. Car sinon maintenant, quand ?

Pourquoi « Apprendre pour faire » est il un chemin vers la sagesse ?

Tout l'intérêt de la sagesse est de l'appliquer pour rendre la vie meilleure.

Ne remettez pas la monnaie à un autre jour. Parler n'est pas cher. L'action demande un engagement. Ne présumez pas que simplement parce que vous l'avez appris, vous l'utiliserez.

Prendre la décision de grandir est basé sur le libre arbitre, le pouvoir essentiel d'un être humain.

Chaque concept de la Torah est une instruction de vie. Apprendre comment l'utiliser.

Si vous vous engagez profondément à changer, cela aura un impact positif sur le reste de votre vie.

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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

Perles de paix [4]- Vivre en paix

Celui qui aide les veuves et les orphelins, s’il ne fait pas de bontés chez lui avec sa femme, ses bienfaits extérieurs n’ont aucune valeur !

Il faut savoir que la prière est une condition obligatoire à la sérénité du foyer, car sans la prière il est impossible qu’il y ait du chalom bayit, et aucun conseil ou aucune ruse ne pourra l’aider. Même si il étudie tous les livres concernant le Chalom Bayit, si il suit les meilleurs conseils, si il essaye d’avoir la meilleure des attitudes et le meilleur des caractères et même si il se comporte comme le meilleur des époux sans la prière il n’aura pas de Chalom Bayit.

Chacun a son heure

Ce qui ressort des ces paroles, c’est que pour arriver au fait qu’il y ait du Chalom Bayit, l’homme a besoin d’adoucir tous les Dinims [décret] de chaque jour, c'est à dire qu’il est obligé de consacrer une heure entière dans sa journée à méditer, et pendant cette heure il fera le compte de chacune de ses pensées, de ses paroles et de ses actes. Si il les a fait comme il le faut ou non, et sur chaque point ou il remarque qu’il a eu un mauvais comportement, il avouera à D’, il aura du remord et il prendra sur lui de ne pas recommencer cela, par conséquent il n’y aura pas sur lui de jugement ni de malheur.

La raison à cela est toute simple : toutes les controverses qui peuvent exister entre l’homme et sa femme, et toutes les raisons sur lesquelles sont basés leurs problèmes, toutes ne sont que des raisons, et la source de tous leurs problèmes c’est qu’il est sûr que des jugements planent sur eux, et que ces décrets trouvent sur quoi s’appuyer, par exemple : quand l’un d’entre eux n’a pas souri au bon moment, ou qu’il interprète tel ou tel geste ou mouvement etc., il n’est pas nécessaire d’expliquer à celui qui est marié comment peut se déclarer un incendie à partir d’une petite étincelle.

C’est pourquoi il faut connaître ce principe : Pour que la personne mérite le Chalom bayit il est obligé d’adoucir les décrets chaque jour, et cela n’est possible que grâce à une heure d’hitbodedout[isolement pour prier] chaque jour.

L’amour de la bonté

Il est écrit : «le monde est construit par la bonté [H’essed] » [Tehilim,psaume 89], la construction du monde est réalisée grâce à la bonté, la bienfaisance. Etant donné que la construction du monde repose sur la construction de chaque foyer, on peut dire que : Une maison se construit par la bonté Car toute la construction de la maison repose sur la bonté. Aussi nos sages disent dans le Pirkei Avot : Le monde tient sur trois choses : sur l’étude de la Tora, sur le service [divin], et sur l’action de bienfaisance. Il ressort de ces paroles, que lorsqu’il n’y a pas de bienfaisance alors le monde ne peut pas tenir, et de même on peut dire que s’il n’y a pas de bienfaisance alors le foyer ne peut pas tenir.

Le plus grand donateur au monde, qui aide les veuves et les orphelins s’il ne fait pas de bontés dans sa maison avec sa femme, ses bienfaits extérieurs n’ont aucune valeur ! Il est certain également que ce n’est ni ce type de h’essed qui est mentionné dans le verset «Le monde est construit par le H’essed », et ni celui qui est écrit dans la Michna cité plus haut.

La bonté qui, seule peut permettre la construction et le maintien du monde, est seulement celle que l’homme réalise auprès de sa femme, au sein de son foyer. Uniquement après qu’il se soit préoccuper des besoins et du bien être de sa femme, du fait qu’il ne lui manque rien, et qu’elle est heureuse et pleine de joie, alors il peut se tourner et faire du bien avec le reste du monde. Il devient évident que la récompense qui lui revient est illimitée même en dehors de son foyer, puisqu’il écoute et aide les gens sur tous les plans

On remarque que le monde entier tient sur le Chalom Bayit, et que si la personne ne travaille pas sur son Chalom Bayit, il n’arrive jamais à un tel but, de même le monde entier ne pourra arriver à son but,Has Veshalom. Car la volonté de D’ est de résider en nous comme il est écrit : « Ils me feront un sanctuaire et je résiderai en eux », il n’est pas écrit en lui mais en eux, D’ veut que chaque foyer soit un Beit Mikdach particulier afin que la Cheh’ina y réside , ce qui fait qu’on peut déposer des demandes sur un petit bout de papier dedans, et au lieu de voyager de Haifa jusqu’au Mur a Jérusalem on pourra entrer dans ce foyer et y déposer nos demandes vraiment comme cela !

La bénédiction de Paix

Le vrai baromètre du niveau de la personne dans tous ses caractères, et surtout au niveau de la paix, est uniquement le rapport qu’entretient l’homme avec sa femme dans son foyer. C’est celle là, la vraie épreuve, et là bas, le vrai travail sur toutes les mitsvots entre les hommes La Mitsva d’«aimer son prochain comme soi même », l’amour d’Israel, juger les hommes du bon côté, ressentir l’autre, comprendre, écouter, réjouir, ne pas critiquer, ne pas faire honte, savoir se taire, contrôler ses défauts, et pardonner

C’est pourquoi, celui qui travaille et s’efforce de parvenir à gagner la Paix dans sa maison, lui seul peut mériter le réceptacle, qui s’appelle «Chalom», «Paix», et qui contient toutes les bénédictions.

Une bonne formation

Il faut comprendre, que tant que la personne est encore mariée, il est possible avec une bonne formation de trouver la solution à tous les problèmes du Chalom bayit même les plus graves. Sur la puissance d’une bonne formation dans le chemin de la Emouna peuvent témoigner des milliers et même des dizaines de milliers de personnes qui ont eu des problèmes de Chalom Bayit et certaines étaient même sur le point de divorcer, et D ieu leur a fait mériter de recevoir une bonne formation au sujet du Chalom Bayit, en écoutant des disques de l’auteur de ce livre, et toute leur vie s’est transformé dans le bon sens, pour leur plus grand bien, d’un bout à l’autre, en vivant dans la paix la plus grande dans leur foyer.

A suivre

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Paix Domestique d’après Rav Shalom
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Arouch chlit

La force de l’amour

Il est important de savoir que tout éducateur, que ce soit un enseignant, un moniteur ou un Rav dans une Yéchiva doit toujours savoir comment créer une situation de confiance et d’amour entre lui et ses élèves. Il n’y a que dans une telle ambiance que l’élève reçoit et accepté l’enseignement de son maitre. Pour cela, il faut impérativement réfléchir et s’adapter afin de trouver conseils et d’abonder en ingéniosité pour comprendre la façon d’éveiller l’amour de l’élève pour son maitre.

Cela est également vrai entre parents et enfants. Les parents doivent être intelligents afin de trouver les meilleurs chemins afin que s’exprime l’amour entre les parents et les enfants.

Il y a peut être des parents qui s’étonneront que l’on développe ici ce sujet qui concerne plus l’éducateur envers son élève parce qu’ils n’ont pas de lien de sang et c’est la raison pour laquelle ils doivent provoquer une situation d’amour. A priori, l’amour entre un enfant et ses parents est lien naturel et très puissant, et pourquoi dit on ici qu’il faut trouver des méthodes pour éveiller et maintenir cet amour ? Parce que la réalité est bien différente de ce que nous pouvons imaginer. Il existe beaucoup de situations où l’amour naturel des parents envers leurs enfants n’est pas un amour des plus purs et dans le véritable sens du terme. Et ce n’est pas non plus cet amour dont les enfants ont besoin. Il y a des situations où les parents pensent qu’ils aiment leurs enfants alors qu’en réalité les enfants, eux, ressentent tout le contraire.

L’expression de l’amour :

Il existe une erreur répandue et totalement fausse chez les gens et chez les parents en particulier, qui consiste à penser que l’amour qu’ils ressentent en leur coeur, l’entourage le ressent aussi. Mais ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. L’amour est un sentiment que l’on doit exprimer tout le temps et ce n’est qu’à ce moment là que l’entourage le ressent. Les enfants en particulier ont besoin de beaucoup d’attention, d’amour et qu’on leur donne des forces. A ce propos il est écrit que l’on doit avoir la main gauche qui éloigne et la main droite qui rapproche, ce qui signifie en d’autres termes que l’on doit avoir plus de rapprochement que d’éloignement. Plus d’expressions d’amour et d’affection que d’expression de morale.

Lorsque l’enfant ne ressent pas d’amour ni de confiance envers ses propres parents, alors ces derniers ne peuvent en aucune manière l’éduquer. Si l’enfant ne se sent pas aimé, il ne peut pas recevoir de ses parents. C’est pour cela que pour parvenir à une situation d’amour et de proximité, cela passe avant tout par l’acceptation de l’enfant tel qu’il est, sans esprit critique, et c’est là le climat qui doit prévaloir entre parents et enfants.

Les critiques et autres formes de dénigrement, doivent être utilisées avec précaution et à une fréquence presque nulle. Et il est évident que s’il était possible d’éduquer les enfants uniquement selon le chemin positif, c'est à dire rapprocher et éveiller en eux des bonnes volontés, il st certain que c’est de cette façon qu’il faudrait agir. C’est pour cette raison que la réalité oblige les parents à utiliser la main gauche pour éloigner. En effet, quelques fois il indispensable de poser des limites d’une manière forte, mais il faut toujours essayer de recourir le moins possible à cette méthode et chercher les possibilités afin de ne pas en arriver jusque là.

Le point de l’ami :

Des parents qui ont toujours un regard critique sur leur enfant, même s’ils savent au plus profond d’eux mêmes qu’ils l’aiment, cela n’aide en rien pour ce qui est des sentiments de l’enfant et de son ressenti. L’enfant se sent éloigné et non aimé de ses parents à cause de leurs nombreuses remarques. Cela est tellement grave qu’il y a des gens qui en sont arrivés à hair leurs parents à cause de l’abondance de leur remarque et le manque d’amour qu’ils ont ressenti alors. Comme nous l’avons dit, lorsqu’un enfant ne se sent pas aimé, c’est déjà un échec complet au niveau éducatif.

Un tel enfant ne peut accepter aucune éducation de la part de ses parents et cela sans parler du dommage psychologique qui lui a été causé.

Il parait donc clair que là n’est pas la manière d’éduquer, mais que pour suivre le bon chemin de l’éducation il faut avant toute chose que l’enfant se sente aimé, qu’il ait une confiance absolue en ses parents, en son éducateur, et ce n’est qu’à partir du moment où il y a cette base fondamentale qu’est l’amour, seulement alors on peut commencer à parler d’éducation.

Il est très important de comprendre que sans amour, l’enfant ne reçoit rien de toi !

C’est pour cela que c’est un fondement et une base. Il faut d’abord « préparer le terrain » à recevoir cette éducation à l’aide de l’amour, et alors tout ce que l’on y sème pousse bien. C’est là la source de ce conseil qu’Hachem m’a insufflé : à chaque fois que l’on veut parler à l’enfant sur un certain point que l’on veut qu’il rectifie ou améliore et que l’on veut lui faire passer un message éducatif, il faut tout d’abord mettre l’enfant en situation de confiance et d’amour comme par exemple emmener l’enfant se promener, lui acheter une douceur, une sucrerie ou jouet, le câliner et l’écouter, et ce n’est qu’à ce moment précis, une fois que le calme et la douceur se sont installés entre les parents et l’enfant que l’on peut commencer à lui parler délicatement à propos d’une idée de morale et de vertus.

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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

tout

Nous devons savoir que lorsque la Tora nous rapporte l’image d’un certain personnage, c’est pour nous enseigner une morale à appliquer dans notre vie. Par conséquent, lorsque nous lisons dans la Tora la section concernant les épreuves subies par Joseph le Juste, chacun doit s’arrêter et méditer sur la réalité telle qu’elle fut, se mettre soi même à sa place et penser comment on réagirait si on vivait les mêmes événements.

Joseph n’avait pas la moindre idée du temps qui lui restait à passer en prison.

Peut être devait il y demeurer toute sa vie, loin de sa famille et de ses proches, sans aucun ami, sans aucune chance de pouvoir progresser dans sa vie comme tout le monde, sans aucune chance de monter une affaire, d’arriver à une bonne situation, sans pouvoir se marier, engendrer des enfants, acheter un appartement, etc. Il ne pouvait même pas étudier la Tora ou servir HaChem, et il est certain qu’il a dû ruminer toutes sortes de pensées et éprouver les mêmes angoisses que celui qui traverse une de ces épreuves ; à plus forte raison, lorsque toutes ces épreuves arrivent ensemble.

Si Joseph le Juste ne s’était pas renforcé, s’il n’avait pas eu la simple foi que tout est pour le bien, en dépit des apparences où tout était très mauvais, s’il n’avait pas complètement “rejeté sa raison” sans chercher à comprendre quoi que ce soit, qu’aurait il fait ? Ce que tout le monde fait lorsque quelque chose ne marche pas : il aurait été brisé, il se serait plaint et aurait été rempli d’amertume sur sa vie. Il aurait accusé ses frères de l’avoir plongé dans une situation aussi difficile ; il aurait été plein de haine et d’esprit de vengeance à leur égard et il aurait pleuré sur sa vie difficile.

Il aurait éprouvé des ressentiments envers HaChem, et clamé avec assurance : “Je suis un Juste, quelle est ma faute et quel est mon péché ? On s’est joué de moi !

Après avoir surmonté l’épreuve de la femme de Potiphar, ma récompense est de me retrouver en prison ? C’est cela la récompense d’observer la Tora ? Comment est il possible de servir HaChem avec de telles épreuves ? Comment est il possible d’étudier la Tora en prison parmi les idolâtres et les sorciers, loin de sa famille, dans un lieu impur, sans la moindre trace de sainteté et de Judaïsme ? Que va t il m’arriver? Comment suis je tombé ? Le Saint béni soit Il a décidé d’en finir avec moi !

Il me déteste, je ne vaux rien, je ne suis qu’un être impie, je n’ai aucune chance de me corriger, HaChem ne me supporte plus et a décidé de me punir, la vie m’est devenue insupportable. Il vaut mieux que je mette fin à mes jours et d’en finir avec ces souffrances”.

Ou bien, il se mortifierait, nourrirait des sentiments de culpabilité envers lui même, tomberait dans le désespoir, la mélancolie et l’amertume, comme quelqu’un qui est contrecarré dans ses projets.

Pourtant, Joseph le Juste s’est renforcé ! Il s’est débarrassé de sa raison, il s’est renforcé dans la foi qu’HaChem est toujours bon, que tout ce qu’HaChem fait, Il le fait pour le bien et qu’évidemment, Il l’aime toujours. Il ne comprend rien, il croit seulement que tout est pour le bien et il danse ! Il est joyeux ! Il remercie HaChem pour tout ! Il s’efforce de remplir chaque instant libre pour accomplir les commandements le mieux possible, en particulier la prière dans l’isolement, qui est l’essentiel qu’il peut faire en prison.

On peut expliquer la réussite de Joseph en prison de deux façons différentes. Selon le Midrach (Midrach Raba, 86), sur le verset “HaChem était avec Joseph, qui réussit”, rabbi Berekhia dit : Il sautait, c’est à dire qu’il sautillait et dansait en prison car il

était heureux de son sort. Ainsi il mérita qu’HaChem soit avec lui et réussit dans tout ce qu’il entreprit. Rachi rapporte une explication supplémentaire : il parlait couramment de D. et disait à tout venant: Avec l’aide d’HaChem, selon la volonté d’HaChem, si HaChem le veut, etc. Par conséquent, HaChem le fit réussir et toutes ces années en prison se déroulèrent pour lui d’une manière agréable. Finalement, il fut élevé aux honneurs et régna sur toute la terre d’Egypte. Tout ceci arriva, grâce au renforcement de sa foi que tout est pour le bien !

Quand mes actions parviendront elles au niveau de celles de mes ancêtres ?

Celui qui éprouve des insuffisances qui l’empêchent d’être joyeux, ne doit jamais oublier la réussite de Joseph le Juste. Il doit méditer sur les événements qu’il a vécus. Son séjour en prison ne fut jamais fixé selon une quelconque sentence judiciaire. Dans sa colère, son maître l’y jeta arbitrairement et il semble qu’à cette époque, l’Egypte ne connaissait pas les ‘droits de l’homme’. Dans ces conditions, qui pouvait prendre en pitié cet esclave perdu et dépourvu de tout, et considérer le crime qu’on commettait contre lui ? D’après la nature des choses, il n’avait aucune chance de s’en sortir.

Par conséquent, l’homme qui tarde à trouver son conjoint et pense que cela justifie la mélancolie, doit savoir qu’à Joseph aussi on ne proposa aucun conjoint pendant qu’il était en prison et qu’il devait probablement y demeurer jusqu’à la fin de ses jours. Et pourtant, il était rempli de joie.

Un homme privé d’enfants, est sûr de ne pouvoir être joyeux dans une telle situation. Joseph aussi n’avait aucune chance d’avoir des enfants, puisqu’il était en prison et peut être pour toute sa vie. Et pourtant, il était rempli de joie.

Un homme sans appartement, qui a fermé son commerce ou qui est condamné à servir les autres est certain que sa mélancolie est justifiée. Joseph aussi était sans appartement, ne possédait rien et était contraint de servir les autres prisonniers. Et pourtant, il était rempli de joie.

Celui qui observe ses insuffisances spirituelles, qui ne réussit pas dans son étude et souffre de grands empêchements pour servir HaChem, ou qui est rempli de défauts ou de mauvais désirs, est certain que la mélancolie est un devoir. Joseph aussi, en prison, avait des difficultés et il faisait face à d’innombrables obstacles : il ne pouvait étudier, prier ou réaliser aucun précepte. Et pourtant, il était joyeux.

Celui qui éprouve des difficultés dans sa vie conjugale à tel point qu’il lui semble que vivre en compagnie de son conjoint est une épreuve insupportable, doit savoir que cela est incomparable avec l’épreuve de Joseph, qui fut astreint de vivre en prison avec toutes sortes d’assassins, de violeurs et de brigands, et dut s’arranger

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et contre
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

avec eux. Et pourtant, Joseph était convaincu que c’était pour le bien et il était joyeux.

Qu’un homme sans enfants, sans famille qui se sent abandonné et malheureux, se rappelle que Joseph le Juste était très seul et ne recevait aucun courrier ; que personne ne lui rendait visite en prison et qu’il était persuadé de ne plus jamais revoir sa famille. Et pourtant, il était joyeux.

Ainsi, chacun et chacune qui croit que sa situation est l’expression de la volonté divine, que tout est pour le bien, peut être joyeux en toute occasion ! Sans enfants, sans conjoint, sans épargne, sans appartement, avec le pire des conjoints, et à plus forte raison lorsque dans la majorité des cas, la situation n’est pas si difficile. Cependant, seule la foi qui manque à l’homme mécontent de son rôle et de sa mission, aggrave les difficultés de son épreuve qui lui inspire un sentiment d’horreur.

La guerre contre les mauvaises pensées

Le lecteur pourrait dire: “Joseph ? C’était un Juste ! Tout était facile pour lui !” Il faut savoir que cela est incorrect. Joseph aussi fut confronté à de mauvaises pensées, des pensées de désespoir et de mélancolie ; qu’il devait rester célibataire toute sa vie ; qu’il n’engendrerait pas d’enfants ; qu’il ne trouverait pas de logis ; qu’il n’aurait ni épargne ni commerce et serait abandonné sans que personne ne se soucie de lui. Qu’il n’étudierait jamais la Tora et ne progresserait jamais dans la spiritualité ; qu’il sombrerait toujours davantage parmi les idolâtres et les êtres vicieux, sans pouvoir réaliser les commandements, parce qu’entouré d’idolâtrie et d’impureté. Il avait donc de bonnes raisons pour se mortifier et se culpabiliser à propos de tout et de se mettre en colère contre HaChem, puis gémir et pleurer.

Nous ne devons pas oublier que l’épreuve de Joseph fut bien plus difficile que la nôtre, car d’après la nature des choses Joseph aurait dû rester en prison pour le restant de ses jours, et quelle est la valeur d’une telle vie ? Comment pouvait on lui donner le moindre encouragement ou la plus petite assistance ? De quel rayon de lumière pouvait il éclairer sa triste réalité ? En particulier après son séjour en prison pendant plusieurs années et surtout en sa douzième année là bas ? Quelles pensées de désespoir ne lui venaient pas à l’esprit ! Pourtant, Joseph a combattu ces pensées ! Et il les subjugua ! Il appela HaChem pour qu’Il lui donne la foi que tout est pour le bien ! Il se débarrassa de sa raison et décida qu’il ne comprenait rien. Il crut seulement qu’ainsi le voulait HaChem et que c’était probablement sa réparation dans ce monde et que la volonté divine était de croire en HaChem jusqu’à la fin de sa vie, dans ces conditions difficiles. Ainsi, il continua d’être joyeux, de chanter, de danser et de remercier HaChem béni soit Il ! En effet, il se fit une raison en disant : “Joseph ! Soit tu crois en HaChem, soit tu n’y crois pas. Si tu crois que tout provient d’HaChem béni soit Il, alors tu dois croire que tout est pour le bien, te réjouir, danser et rendre hommage à HaChem”.

Lorsqu’il sentait qu’il avait de bonnes raisons d’être mélancolique, il se disait : “Tu peux avoir raison car en effet, tu as de ton côté de bonnes raisons pour être triste, mais d’après ce raisonnement tu es perdant, car à l’instant où tu sombres dans la mélancolie, HaChem t’abandonne et tu perdras la foi avec le peu de spiritualité que tu possèdes, et beaucoup d’ennuis s’abattront sur toi. Donc, au lieu d’avoir raison, sois plutôt sage et comprends que ce raisonnement te perd, que c’est un projet satanique qui vise à te faire tomber dans le plus complet désespoir.

N’aie pas raison ! Donne raison à HaChem, car HaChem a évidemment raison. Crois en Lui et tu verras la délivrance !” Ainsi, si l’homme donne raison à HaChem et décide qu’il croit en Lui, que tout provient de la providence divine et que tout est

pour le bien, lui aussi peut se réjouir de tout ce qui lui arrive même le pire et il verra ensuite de grandes délivrances ! Je ne comprends rien !

Lorsque le mauvais penchant vint auprès de Joseph et lui dit : “Vois où tu es tombé, tu finiras tes jours en prison et tu ne te marieras jamais”. Comment Joseph réagit il ? Il dansa et chanta : “Je ne comprends rien et que m’importe ! Il arrivera ce qu’HaChem veut qu’il soit. Et ce qu’HaChem fait, tout est pour le bien ; et si je ne me marie pas, c’est la meilleure des conditions. Je Te remercie pour tout, HaChem Tout puissant ; je ne comprends rien, je crois seulement que l’homme doit être joyeux et qu’il doit toujours danser”.

Voici le seul choix laissé à l’homme à chaque instant de sa vie : être joyeux ou être triste. Et choisir la joie n’est possible que grâce à la foi. De même, lorsque le mauvais penchant lui dit : “Tu n’engendreras jamais d’enfants”, “Tu n’économiseras jamais rien”, “Vois avec quelles personnes insupportables tu devras finir ta vie”, “Tu es bloqué sur cette terre impure, que feras tu ? Quand reviendras tu vers HaChem ? Il n’existe pas de souffrance sans faute. Il semble que tu es le pire des impies et des pécheurs, etc.”

Face à toutes ces pensées, Joseph dansa, chanta et rendit hommage à HaChem : “HaChem béni soit Il, je Te remercie pour tout ; je ne comprends rien, je crois seulement que tout est pour le bien et que la finalité de l’homme dans ce monde est de croire en Toi ; et béni soit HaChem, j’atteins mon but car je crois en Toi ; je danse, je suis joyeux et je Te rends hommage pour la foi que Tu me donnes”.

“Vous sortirez dans la jubilation” Dans chaque domaine, spirituel ou matériel, lorsque l’homme est pris au piège contre son gré, il doit se renforcer et croire que ce fut prévu par la providence divine pour son bien et accepter sa situation dans la joie, et c’est seulement alors qu’il pourra sortir de sa ‘prison’ personnelle.

Tant que l’homme ne se réjouis pas de sa situation et ne danse dans ‘sa prison’ pendant une certaine période, il n’en sortira pas !

Sache que c’est seulement lorsque l’homme est joyeux, qu’il peut prier. Par conséquent, tant que l’homme est incapable de prier, c’est le signe qu’il n’est pas encore parvenu à la foi que tout est pour le bien et à la joie authentique, car dès l’instant où l’homme croit que tout est pour le bien et qu’il est vraiment joyeux, il peut prier avec facilité pour tout et continuellement. Tout est bien qui finit bien Comment s’est terminée l’histoire de Joseph le Juste ? Il mérita de se marier, d’avoir des enfants dont tout Israël est béni par leurs noms, Menaché et Ephraïm. Il mérita la richesse et même l’opulence, puisqu’il nourrit et entretint toute sa génération, y compris son père et ses frères, comme il est écrit (Genèse 42 : 6) : “C’est lui qui faisait distribuer le blé au peuple du pays”. De même, il mérita la Tora et la sagesse éminente que l’ange Gabriel lui enseigna en prison, ainsi que d’autres qualités et élévations que notre raison ne peut saisir : le tout à cause de la foi aveugle que tout est pour le bien.

Sans la foi, Joseph serait tombé dans la mélancolie et dans la dépression ; la sainte inspiration n’aurait certainement pas été avec lui et il n’aurait pu interpréter les rêves du maître échanson et du maître panetier. De même, il est certain qu’il aurait été impuissant à affronter Pharaon et ses magiciens et d’interpréter le rêve de Pharaon ; tout le monde l’aurait oublié et abandonné et il aurait fini ses jours en prison.

On sait que c’est seulement grâce au mérite de Joseph le Juste, qui descendit en Egypte et surmonta des épreuves aussi

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

difficiles, que tout le peuple d'Israël put être délivré du pays d’Egypte car en surmontant ses épreuves, Joseph brisa la dure écorce d’impureté de l’Egypte. Mais s’il ne l’avait pas brisée, elle aurait tellement dominé, qu’Israël n’aurait jamais pu en sortir.

La Tora nous enseigne les histoires de nos saints ancêtres et des Justes, pour nous inculquer une leçon applicable dans notre vie. Par conséquent, chacun pèsera ses insuffisances et les obstacles qu’il rencontre dans sa vie, et constatera que ce n’est qu’une partie infime de ce que Joseph le Juste a connu dans la sienne. Si Joseph avait réagi comme tout un chacun, avec mélancolie, désespoir et colère, il ne serait jamais devenu Joseph le Juste, mais Joseph le désespéré, le malheureux, le grincheux ou le fou.

Il ne mérita tout cela que grâce à la foi que tout est pour le bien. Ainsi, pour peu qu’on se renforce dans la foi que tout est pour le bien, chacun peut transformer le tout en bien et mériter une élévation et une réussite dans tous les domaines. On le constate très clairement avec Joseph le Juste, qui s’éleva littéralement d’une fosse profonde au pinacle matériel et spirituel. Il devint gouverneur de l’Egypte après avoir été un esclave humilié et déshonoré ; l’homme le plus riche au monde après avoir été pauvre et misérable et le plus recherché et apprécié, après avoir été le plus détesté et repoussé.

Mais que l’on ne se trompe pas en pensant que quelques jours ou quelques semaines suffisent pour que tout se transforme en bien, mais on doit croire que le temps qu’HaChem décide est nécessaire, fusse t il illimité.

La voie des Justes

Le roi David, lui aussi, a traversé durant sa vie toutes les souffrances et persécutions imaginables et il avait les meilleures raisons pour tomber dans la mélancolie, le désespoir, etc. mais tout comme Joseph, il s’est contenté de danser, de chanter, d’être joyeux et de remercier HaChem pour tout. Et il a écrit le livre des Psaumes, dont la majorité sont des prières, chants et hymnes. Lui aussi a donc mérité de parvenir aux honneurs et à la royauté.

Chaque Juste a eu son lot et sans le renforcement de sa foi que tout est pour le bien, jamais il n’aurait pu surmonter les difficiles épreuves qu’il a subies. L’essentiel de leur foi que tout était pour le bien, fut basée sur la compréhension qu’en dépit de leur plans précis, le Saint béni soit Il avait Ses projets les concernant.

Il est bien évident qu’ils auraient préféré, eux aussi, étudier tranquillement la Tora, recevoir facilement leur subsistance, et jouir d’avoir engendré de bons enfants, etc. Et en vérité, il n’est pas du tout interdit d’aspirer à tous ces biens. Cependant, lorsqu’une de ces choses ne s’arrangea pas comme ils le voulurent, ils annulèrent leur volonté devant celle du Créateur et acceptèrent avec amour tout ce qu’il leur arriva. Car ils savaient que le Créateur décide du cours de leur vie et qu’Il est toujours bien intentionné à leur égard. Ils prièrent donc, se renforcèrent, attendirent et méditèrent sur chaque chose afin de se rapprocher du Créateur et ils méritèrent, ensuite, de connaître une grande élévation.

Ce n’est pas sans raison que Joseph et David méritèrent que les deux Machia’h, ben David et ben Joseph, fassent partie de leur descendance, car HaChem béni soit Il les a choisis pour leur parfaite foi, en dépit des souffrances et des persécutions particulièrement dures qu’ils subirent sans prononcer la moindre plainte, et pour l’hommage qu’ils rendirent à HaChem béni soit Il. À suivre...

Un intermède dans la course de la vie

Un des plus grands bénéfices de l’heure d’hitbodédouth, consiste à pouvoir réaliser son examen de conscience dans le calme. Nous ne pouvons rapporter ici tous les propos de nos Sages dispersés dans toute la Tora, sur le niveau élevé de la prière dans l’isolement et de l’examen de conscience.

En vérité, celui qui possède un esprit droit, comprend de lui même sans être versé dans tous les enseignements de nos Sages, de mémoire bénie que l’examen de conscience est un fondement solide, qui doit être pratiqué par chaque individu responsable. Chacun comprend que dans la course de la vie, l’homme doit s’accorder des répits pour vérifier ses actions et contrôler qu’il ne sort pas du droit chemin.

Pourtant, celui qui vit sans but, sans aucune intention de se corriger avec ses traits de caractère et d’améliorer sa vie, ne prête aucune attention à ses actions. Il lui importe peu de commettre une quelconque erreur et il est évident que l’examen de conscience ne joue aucun rôle dans sa vie. Mais l’homme qui croit à une finalité de l’existence, veut travailler sur lui même et tenir “ses comptes” dans le monde où il vit, pour les autres, pour lui même, et à plus forte raison pour le Créateur qui le créa il est donc certain que l’examen de conscience lui est indispensable.

Hélas, même si on n’ignore rien de ce qui précède, dans la course de la vie et ses vicissitudes, l’homme néglige son examen de conscience et dans le meilleur des cas, il ne le pratique que sporadiquement, comme un fiancé la veille de son mariage, ou à la suite d’un malheur, D ieu nous en préserve. Puisqu’il en est ainsi, de nombreux grands d’Israël ont ordonné que chacun aille régulièrement dans un lieu retiré pour s’isoler avec son Créateur et pratiquer un examen de conscience, afin de s’éveiller au repentir et à la réparation.

Mais malheureusement, ce décret est généralement mis de côté, à cause de la course pour la vie et les vicissitudes du temps. La majorité des gens, même parmi les plus accomplis et les meilleurs, ne s’occupent presque pas de l’examen de conscience et c’est un des facteurs entravant la rédemption collective et individuelle. “Le jour en fait le récit au jour”

Lorsque l’homme ne pratique pas son examen de conscience journellement, mais de temps à autres, c’est un grand handicap à sa réparation personnelle. Car dans ces conditions, il ne se rend compte de ses grands défauts que subitement et après les avoir longtemps ignorés. C’est alors qu’il se décourage et désespère de pouvoir un jour les réparer.

Par contre, s’il pratiquait l’hitbodédouth chaque jour, il pourrait effectuer son examen de conscience et ne désespèrerait pas. Il connaîtrait bien tous ses défauts, et comprendrait qu’en pratiquant chaque jour l’hitbodédouth, il pourrait traiter peu à peu de ses grands défauts. Il s’ensuit que c’est seulement grâce à l’hitbodédouth quotidienne et régulière, que l’homme peut se réparer lui même.

Car c’est ainsi qu’il prend conscience et corrige ses défauts. Dans ses enseignements sur les bénéfices de l’hitbodédouth, mon maître et Rabbi, Rav Lévy Yits’haq Bender, que son mérite nous protège, disait qu’elle sert à l’homme autant à lui révéler ses défauts, qu’à lui inspirer la confiance qu’il peut les corriger !

L’hitbodédouth permet à l’homme de trouver les maux de son âme ainsi que leurs remèdes. Mais, c’est à condition qu’il y consacre chaque jour une heure, car il sait ainsi qu’il s’en occupe un peu régulièrement. Mais s’il ne s’en occupe que rarement dans l’année, à plus forte raison une seule fois par an, ou après plusieurs années, comment pourra t il réparer d’un seul coup ses grands défauts ? Il n’est donc pas surprenant qu’il soit découragé !

Il faut lire le chapitre “Apprendre à s’isoler” (au sous titre “Chaque

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Le Jardin de l’Isolement d’après Rav Shalom Arouch chlit’a Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

jour, Chabath”) [dans un prochain article] où nous rapportons l’histoire d’une substitution d’enfants.

Comment le fils du roi et celui de la servante reconnurent leurs fautes et les regrettèrent dans un moment de calme et de tranquillité d’esprit. En vérité, ils étaient désespérés et ne savaient comment réparer leurs grandes transgressions. Le vrai fils du roi revint à son ivrognerie et le vrai fils de la servante reprit les affaires du royaume. Mais comme nous l’avons expliqué, dès leur premier examen de conscience, ils s’effrayèrent de l’importance de leurs fautes et ne surent comment les réparer. Cependant, s’ils avaient effectué un examen de conscience quotidien, ils auraient trouvé très certainement la force de caractère pour faire face à tout problème, prier, se confesser, etc. et enfin mériter de tout corriger.

Par conséquent, l’homme ne doit pas seulement se repentir occasionnellement, après de longues périodes, mais il doit chercher à revenir à Hachem chaque jour, afin de vivre constamment dans le repentir. Ceci explique l’erreur de ceux qui ont tenté de pratiquer l’hitbodédouth, puis l’ont abandonné immédiatement. Certes, ils se sont justifiés en disant que l’isolement les déprimait, mais ils n’ont pas considéré l’hitbodédouth avec la simple foi qui consiste à réaliser la volonté divine avec innocence et simplicité journellement et sans départir. Ils voulaient avant tout “faire un essai”. Ils pratiquèrent donc l’hitbodédouth une ou plusieurs fois, mais après une période prolongée et ils s’affolèrent à la brusque révélation de leurs défauts, car ils n’avaient pas préparés au préalable les outils aptes à réparer ce qu’ils allaient voir. La prière et la causerie journalières de l’homme avec Hachem permettent à l’homme de tout réparer ! Il s’agit de construire et de recevoir les outils du repentir, grâce à un examen de conscience journalier, comme nous l’avons expliqué. Si on abordait le problème avec simplicité, en obéissant aux justes et en pratiquant une heure d’isolement par jour, on ne s’affaiblirait pas, mais on recevrait au contraire un grand renforcement spirituel. Car rien ne renforce davantage l’âme qu’un examen de conscience quotidien où on traite de ses défauts et répare ses actions.

Le pouvoir de l’assiduité

On peut encore expliquer l’importance de l’isolement quotidien de différentes façons. Par exemple, l’homme doit consacrer un

certain temps pour remercier Hachem de Ses bontés. Ici aussi, il ne suffit pas de remercier de temps à autres Hachem de Ses bienfaits, mais il faut Le remercier chaque jour.

Remercier journellement est plus facile, pour les raisons suivantes : a. Sans remerciement quotidien, l’homme est dominé parla matérialité, ses yeux s’assombrissent et ne peuventreconnaître les bienfaits du Créateur. Ce qui n’est pas lecas lorsqu’on remercie le Créateur chaque jour pour Sesbienfaits : c’est alors qu’on vit et respire réellement lebien et les bontés du Créateur. b. Lorsque l’homme ne remercie qu’occasionnellement, il ajourne tous les bienfaits reçus quotidiennement. Comment peut on remercier occasionnellement pour tous les bienfaits prodigués chaque jour ? Mais lorsqu’on pratique journellement une heure d’hitbodédouth, on peut facilement remercier pour tous les bienfaits qu’on a reçus du Créateur.

De même, l’homme doit confesser ses fautes et il n’est pas suffisant de se confesser et prier occasionnellement pour les réparer, mais il doit le faire chaque jour. Ici aussi la matérialité risque de subjuguer l’homme, en particulier lorsque le joug des fautes insensibilise son coeur. Pour ce qui est de la deuxième raison, il est plus facile de se confesser chaque jour, car il suffit alors de se confesser sur la journée écoulée ; plutôt que d’attendre longtemps avant de le faire, car alors les dettes s’accumulent et la plupart tombent dans l’oubli.

À suivre

Le Jardin de l’isolement d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Les eaux de la discorde PARACHA HOUKAT

L’un des passages les plus étonnants de la Torah est celui de l’épisode des Eaux de la Discorde, à la suite duquel D.ieu décréta que Moché mourrait dans le désert et n’entrerait donc pas en Terre d’Israël. Des centaines de générations de Sages de la Torah, à commencer par Moché lui même, les Sages du Midrach, les Commentateurs bibliques et les Maîtres de la ‘Hassidout, s’interrogent sur ce chapitre énigmatique.

Mais voyons d’abord les faits. Après avoir voyagé quarante ans dans le désert, le Peuple d’Israël arrive à Kadech dans le désert de Tsin, à la frontière de la Terre Sainte. Il n’y a pas d’eau, le peuple a soif et comme ils en ont l’habitude en de telles circonstances, ils se plaignent auprès de Moché. «Si seulement nous étions morts, s’écrient ils avec colère, quand nos frères sont morts devant D.ieu ! Pourquoi as tu conduit la congrégation d’Israël dans ce désert, pour mourir ici, nous et nos troupeaux ? Pourquoi nous as tu sortis d’Egypte pour nous emmener dans cet endroit terrifiant ?»

Moché s’adresse alors à D.ieu qui lui ordonne : «prends le bâton et rassemble le peuple, toi et Aharon ton frère. Et tu parleras au rocher devant leurs yeux et il donnera de l’eau.» Quand ils sont tous rassemblés devant «le rocher», Moché s’adresse au peuple : «Ecoutez, rebelles ! Ferons nous jaillir de l’eau pour vous de ce rocher ?» Moché lève sa main et frappe à deux reprises le rocher avec son bâton. L’eau jaillit et le peuple et le bétail se désaltèrent. C’est alors que D.ieu dit à Moché et Aharon : «Parce que vous n’avez pas cru en Moi, pour Me sanctifier aux yeux des Enfants d’Israël, vous ne conduirez donc pas cette congrégation dans la terre que Je leur ai donnée.»

Qu’avait fait Moché de mal? Quel péché méritait une punition aussi terrible ?

Les commentateurs recherchent une réponse dans le texte. Rachi (Rabbi Chlomo Yits’haki, 1040 1105) souligne que D.ieu avait ordonné à Moché de parler au rocher et que Moché le frappa. Aussi échoua t il à «sanctifier [D.ieu] devant les yeux des Enfants d’Israël» (extraire l’eau en ne faisant que parler aurait été un plus grand miracle).

Rambam (Maimonide : Rabbi Moché ben Maimon, 1135 1204) offre une explication différente : la faute de Moché consistait en ce qu’il se mit en colère et parla durement au peuple (son discours : «Ecoutez, rebelles ») (Le Maître ‘hassidique Rabbi Lévi Yits’hak de Berditchev (1810 1740) propose ici une perspective intéressante : les explications de Rachi et de Rambam, avance t il, consistent en deux côtés d’une même pièce. Un tsadik (Juste parfait) n’est pas seulement le chef de son peuple mais aussi le maître de son environnement. Ces deux rôles sont étroitement entrelacés, le second découlant du premier. Si la relation d’un guide avec son peuple est aimante et harmonieuse, alors le monde physique donne également ses ressources pour qu’ils atteignent leur but. Mais s’il fait agir son influence avec de durs mots de reproche, alors il lui faudra se battre avec la nature à chaque détour et imposer par la force sa volonté au monde matériel.)

Ramban (Na’hamanide : Rabbi Moché ben Na’hman, 1194 1270) trouve des difficultés dans les deux explications. Si Moché n’était pas censé frapper le rocher, argue t il, pourquoi D.ieu lui demanda t Il de prendre son bâton ? La Torah répète ce geste, mettant encore l’accent sur le fait que «Moché prit son bâton de la présence de D.ieu comme Il le lui avait enjoint». A la lumière des instructions de D.ieu à Moché, lors d’une occasion précédente, d’extraire de l’eau d’un rocher en le frappant (voir Chemot17, 6), n’était il pas concevable que Moché suppose que dans ce cas également son bâton devait avoir une fonction similaire ? Quant à l’explication de Rambam, il y a d’autres exemples où la Torah nous dit (plus explicitement encore que dans ce cas) que Moché se mit en colère et apparemment pour des raisons moindres. Si aucune punition n’avait alors été décrétée dans ces cas, pourquoi ici

en va t il autrement ?

Ramban offre son explication : Moché commit une erreur en disant au peuple : «Ferons nous faire jaillir de l’eau pour vous de ce rocher ?», des paroles qui peuvent paraître impliquer qu’extraire de l’eau d’un rocher est quelque chose que Moché faisait plutôt que D.ieu. Au moment où un chef endosse une identité par lui même et qu’il s’attribue personnellement ses réalisations, au moment où il vient représenter autre chose que la seule identité collective du peuple et sa relation avec D.ieu, il échoue dans son rôle. (Ramban conforte son explication dans les premiers mots de D.ieu à Moché : «parce que vous n’avez pas cru en Moi », impliquant par là que c’était un manque de foi plutôt qu’une désobéissance ou un accès de colère.)

Mais il existe un dénominateur commun entre ces interprétations et de nombreuses autres offertes par les commentateurs : le fait que, quel que soit le problème, cela n’était pas véritablement la question. A la base, D.ieu reproche à Moché un détail technique. Et dans son argumentation avec D.ieu, Moché le sent bien : «Tu m’as attrapé!».

Le texte conforte sa plainte. Quarante ans plus tôt, s’était produit l’épisode des explorateurs, lors duquel la génération, qui était sortie d’Egypte et avait reçu la Torah, s’était révélée non désireuse et incapable de progresser à l’étape suivante du plan divin : entrer en Terre Sainte et en prendre possession. A cette époque, la Torah relate que D.ieu avait décrété que la génération entière (tous les hommes au delà de vingt ans) mourrait dans le désert. Seuls deux hommes allaient échapper au décret : «en dehors de Kalev, fils de Yefounéh et Yehochoua fils de Noun» (les deux explorateurs qui avaient résisté au complot de leurs dix collègues Bamidbar 14 :30).

Moché, qui aspirait à entrer en Terre Sainte de toutes les fibres de son être, n’était pas coupable du péché des explorateurs aussi fallait il trouver une autre raison pour l’en empêcher. Puisque «avec les Justes, D.ieu est aussi précis que l’épaisseur d’un cheveu», il n’était pas impossible de trouver un prétexte. Mais D.ieu avait déjà déterminé quarante ans plus tôt que la génération entière, y compris Moché et Aharon, n’entrerait pas dans la Terre. «C’est un complot que Tu as fomenté contre moi», cite le Midrach, attribuant ces propos à Moché s’adressant à D.ieu.

Mais pourquoi ? Si Moché était innocent du péché de sa génération, pourquoi devait il être décrété qu’il devrait partager leur sort ?

Un Midrach poignant offre la parabole suivante :

A un berger fut confié le troupeau du roi, pour qu’il le nourrisse et en prenne soin. Mais le troupeau se perdit. Quand le berger chercha à entrer au palais royal, le roi lui en refusa l’accès. «Quand le troupeau qui t’a été confié sera retrouvé, toi aussi tu pourras être admis.»

Le plan originel voulait que les 600 000 hommes que Moché avait sortis d’Egypte entrent dans la Terre. Mais cette génération resta dans le désert. «Tu en es le chef, dit D.ieu à Moché. Leur sort est ton sort.»

Ce message est implicite dans les paroles de D.ieu qui suivent immédiatement le fait que Moché a frappé le rocher : « c’est pourquoi vous ne conduirez pas cette congrégation dans la terre que Je leur ai donnée.» Le Midrach tire de ces mots : «cette congrégation», vous ne la conduirez pas ; mais celle ci vous la conduirez. «Cette congrégation», la génération qu’affronta Moché au rocher, n’était pas la génération de Moché. Sa génération était enterrée dans le désert.

«Mais quand ils entreront dans la Terre, dit D.ieu à Moché, et ils le feront, quand la Rédemption finale sauvera toutes les générations de l’histoire, alors tu les conduiras.»

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Nos tentes divines

PARASHA BALAK

Nous avons tous entendu l’histoire de la façon dont le roi Balak (roi de Moav) convoqua le prophète Bilaam et lui demanda de maudire le Peuple Juif et de la façon dont D.ieu transforma les malédictions dans la bouche mauvaise du prophète en bénédictions. Nous lisons les versets s’écoulant de la bouche de Bilaam qui incluent les propos les plus exquis jamais prononcés à propos du Peuple Juif. Très belle histoire ! Mais seul le Talmud s’interroge : «Que voulait dire Bilaam ? Quelles étaient ces malédictions qui furent transformées en bénédictions ?»

Selon la logique talmudique, si les malédictions furent transformées en bénédictions, c’est qu’elles devaient contenir le contraire même de ce qui fut dit. Si nous désirons savoir ce qu’il voulut dire, il nous faut porter toute notre attention sur les paroles qu’il prononça réellement.

Quelles bénédictions donna Bilaam ? Que de puissants rois se lèvent en Israël, établissant une dynastie qui s’étendrait sur de nombreuses générations et ne s’interromprait jamais ; qu’Israël soit souverain à tout jamais sur sa terre, la plus grande et la plus puissante dans la famille des nations, la Présence Divine résidant en son sein, conduisant l’humanité dans sa quête de connaître et de servir son Créateur. Et donc, que désirait alors dire Bilaam ? L’exact contraire, bien sûr : que les rois d’Israël tombent, que sa dynastie royale soit brisée, que cesse sa souveraineté, que la présence Divine l’abandonne, que sa puissance soit écrasée et que son leadership lui soit enlevé. Mais le Talmud ne s’arrête pas là. Il insiste. Et que se passa t il donc en fin de compte ? Les jours de David et de Chlomo virent l’accomplissement des bénédictions de Bilaam. Mais ensuite, tout commença à se désagréger. Le Peuple abandonna son D.ieu, la nation fut déchirée par des schismes, la dynastie de David fut détrônée, le Temple détruit, la fière nation chassée de sa terre et soumise et persécutée pendant des siècles.

Ainsi donc, en dernier ressort, les malédictions de Bilaam prévalurent ! D.ieu les transforma en bénédictions mais nous leur rendîmes leur forme originelle. La merveilleuse histoire se termina par une conclusion désastreuse. Mais il est une bénédiction que nous avons retenue : «Comme elles sont belles tes tentes, ô Yaakov ! » proclama Bilaam des Hauteurs de Péor. Cela, ce sont, dit le Talmud, les maisons de prière et les maisons d’étude plantées dans le cœur de chaque communauté juive.

Ces tentes et ces résidences ne se sont jamais fermées. Après douze siècles en situation d’ «enfants bannis de la table de leur père», nous nous lions toujours à D.ieu, trois fois par jour, dans nos maisons de prière. Trente trois siècles après Sinaï, la Torah est toujours étudiée, approfondie et débattue dans nos maisons d’étude. A cette bénédiction, nous nous sommes accrochés. Et c’est cette bénédiction qui restaurera pour nous toutes les autres !

Un récit de deux

oiseaux du paradis

De nombreuses et belles choses ont été dites en de guise louange du Peuple juif par nos saints Prophètes et Sages. Mais pourtant, chaque matin, nous commençons nos prières par les paroles du vil prophète Bilaam, un homme qui aurait maudit la nation d’or et d’argent, si D.ieu l’avait permis. Nous avons besoin d’explication. En voici une. Dans un monde au delà du nôtre, existe une forêt remplie de créatures extraordinaires. Parmi elles, les oiseaux sont les plus spectaculaires, et parmi tous les oiseaux, il en est une race, plus belle encore que toutes les autres. Et dans cette race, l’un des oiseaux est le plus magnifique, au dessus de tout ce que l’on peut en dire pour le décrire. Chaque matin, dans cette splendide forêt, les créatures se rassemblent, avant le lever du soleil, au pied de l’arbre qu’habite cet oiseau. Celui ci déploie ses ailes dans toute sa gloire. Un panorama de couleurs scintille et reluit dans ses ailes, dansant au soleil comme des étoiles magiques pour délecter les spectateurs. Chaque matin s’offre un spectacle encore plus glorieux que celui de la veille et toutes les

créatures s’émerveillent.

Et cela se reproduisait chaque jour, dans cette dimension du temps, jusqu’à ce qu’une année, un nouvel oiseau arrive dans la forêt. Il ne se passa pas longtemps avant que toutes les créatures commencent à se rassembler au pied de l’arbre qu’habitait ce nouvel oiseau, laissant le premier tout seul. «Est il donc plus glorieux que moi ? demanda t il aux quelques rares fidèles qui lui étaient restés. Comment cela se peut il ?» «Le nouvel oiseau», lui répondit son fidèle, «n’a pas de couleurs. Il est noir.» La furie de l’oiseau ne connut pas de limites. Il était la perfection de la beauté artistique et si le noir devait être beau, alors la beauté n’existait pas. Il vola voir son rival.

Les créatures de la forêt étaient rassemblées dans une admiration silencieuse. Peut être était ce l’huile des ailes noires qui reflétait la lumière du soleil. Peut être était ce le mystère de ce noir absolu ou le contraste face à la luminosité du soleil. Mais tout ce qui peut être dit est qu’il s’agissait d’une beauté intangible, pas de quelque chose qui peut être peint, décrit ou connu, de quelque manière. C’était une beauté aussi indéfinissable que le noir est sombre.

Est il donc plus glorieux que moi ? s’écria le premier oiseau perché au dessus de la foule.

On ne sait que dire, répondirent les oiseaux tout tremblant, car ce n’est plus l’aube.

Très bien alors, cria l’oiseau, nous aurons une confrontation à l’aube ! Mais qui sera le juge ?

Aucune créature n’osa se porter volontaire pour une telle responsabilité. Et les deux oiseaux eux mêmes ne purent arriver à un compromis. Aussi fut il décidé que tous deux apparaîtraient à l’aube dans un lieu connu par chacun d’eux seulement et que la première créature qui apparaîtrait jugerait leur différend.

Toute la nuit, ils préparèrent leurs plumes à leur emplacement secret dans la forêt. Et quand le soleil commença à monter, ils les étendirent dans toute leur largeur, dans la scène la plus glorieuse qui devait jamais se dérouler dans la plus glorieuse des forêts. Mais il n’y avait personne pour assister à ce spectacle, en dehors des deux oiseaux eux mêmes. Jusqu’à ce que tout à coup, un son se fit entendre, de dessous les buissons, un son qui faillit faire tomber le premier oiseau de son perchoir, avec horreur. C’était le grognement d’un sanglier sauvage.

Couvert de boue et empestant, l’animal apparut et même lui fut rempli de délice devant la beauté qui lui faisait face. Et les deux oiseaux, acculés par leur pari, étendirent leurs plumes et se tortillèrent élégamment, faisant étalage de leur beauté devant ce sanglier sauvage.

Il grogna, il ronfla, il toussa. Il demanda un bis, un ter. Et finalement, il annonça son verdict : l’oiseau noir était le plus beau des deux.

«S’il en est ainsi, cria le premier oiseau, ma beauté n’est pas la beauté. Il n’y a pas de place pour moi ici.» Et il s’envola de la forêt, pour ne plus jamais y revenir.

Le premier oiseau représente la lumière que D.ieu apporte à Sa création, à travers les miracles, à travers les tsadikim, à travers les actes justes dénués d’intérêt personnel. L’oiseau noir évoque l’obscurité. Mais quand l’obscurité est vue comme beauté, c’est une telle beauté que la lumière est sombre et inefficace devant elle.

Quant au sanglier, c’est ce monde ici bas, le monde de l’action que D.ieu a déclaré lui même être le juge final de la vérité et de la beauté.

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Atteindre le plus profond PARACHA PINK’HAS

La lecture de cette semaine commence ainsi : «Pin’has, le fils d’Eléazar a détourné ma colère des Enfants d’Israël en prenant avec zèle ma cause parmi eux C’est pourquoi... Je lui ai accordé une alliance de paix. Lui et ses descendants posséderont une alliance éternelle de prêtrise parce qu’il a agi avec zèle au Nom de son D.ieu.»

Une question se soulève : «L’acte de Pin’has, l’exécution de Zimri décrite à la conclusion de la Paracha de la semaine dernière, impliquait un esprit de sacrifice de soi et du courage. Il est certain que cela méritait des louanges et une récompense. Néanmoins, il est curieux que Pin’has reçût «une alliance de prêtrise éternelle» comme récompense. Car la prêtrise ne peut être atteinte à travers des entreprises humaines : elle ne dépend pas d’accomplissements spirituels.

Comme le commente Rachi, tout comme l’on ne peut changer le matin en soir, l’on ne peut altérer la définition de la prêtrise. Puisque Pin’has n’était pas prêtre avant ces événements, comment sa conduite, quelque vertueuse qu’elle eût été, put lui gagner cette distinction ?

Un service illimité engendre une réponse illimitée Pour répondre à cette question, il nous faut comprendre le trait par lequel la Torah loue Pin’has : le zèle. Pourquoi la Torah décrit elle Pin’has par ce terme ? Tout d’abord, Pin’has risqua sa vie. Bien que Zimri fût soutenu par toute sa tribu, et qu’ils eussent pu facilement tuer Pin’has, ce dernier ne prit jamais en compte ce danger pour lui même. Ce qui le préoccupait était le danger spirituel qui menaçait le Peuple Juif et il fut prêt à risquer sa vie pour en éliminer la menace.

Mais il y avait une dimension supplémentaire à l’engagement de Pin,’has. Nos Sages relatent que quand un homme Juif cohabite avec une femme non juive, «le zélé a [le droit de]le frapper». Néanmoins, «bien que ce soit la loi, l’application n’en est pas faite». Cela signifie que si un individu venait à demander à une cour juive s’il doit tuer une personne qui a commis un tel acte, la cour ne l’instruirait pas d’agir dans ce sens.

Ainsi, non seulement Pin’has risqua t il sa vie, mais il le fit alors même qu’il n’en avait aucune obligation. S’il avait laissé passer la chose, personne ne l’en aurait critiqué. Au contraire, il prit de lui même l’initiative et souleva la critique en franchissant ce pas. Nos Sages disent qu’il agit contre le désir des sages et si D.ieu ne l’avait pas loué comme cela a été mentionné plus haut, ils l’auraient placé sous le ban de la quarantaine. Qu’est ce donc qui motiva Pin’has ? Il voulait «détourner la colère de D.ieu des Enfants d’Israël». Il comprit ce qui devait être fait pour accomplir ce but et était prêt à prendre les risques impliqués, quels qu’ils soient.

Voilà ce qu’est le zèle : mettre de côté son propre bien être, à la fois spirituel et matériel et s’engager de façon illimitée pour accomplir la volonté de D.ieu. Quand une personne fait preuve d’un engagement sincère de cette nature, l’étincelle divine profonde, que chacun d’entre nous possède, s’exprime dans tout son éclat.

De la même façon, une telle approche suscite une réponse illimitée de D.ieu. Car quand un homme dépasse ses limites naturelles dans le service divin, D.ieu lui accorde une rétribution qui, elle non plus, n’est pas confinée dans la nature. C’est pour cette raison que Pin’has put recevoir le statut de Cohen.

Tempérer le zèle avec l’amour

Nos Sages identifient Pin’has comme étant le prophète Eliahou. Le service divin d’Eliahou se caractérisait également par le zèle, comme il est écrit : «J’ai été très zélé pour l’amour de D.ieu, le Seigneur des Hôtes». Par cette déclaration, toutefois, Eliahou opposait sa propre conduite à celle du peuple Juif en général qu’il critiquait pour avoir «abandonné l’alliance [de D.ieu]».

D.ieu refusa d’accepter ces paroles de critique. Il désigna Eliahou comme «ange de l’alliance» et le chargea d’assister aux circoncisions du Peuple Juif, pour tous les temps à venir, pour qu’il puisse attester de leur adhésion fidèle à l’alliance de D.ieu.

D.ieu enseignait ainsi à Eliahou que son zèle devait être tempéré d’Ahavat israël, d’amour pour chaque membre de notre peuple et qu’il devait s’engager à chercher les qualités de notre Peuple. Ces traits devinrent une telle part intégrante de la mission personnelle d’Eliahou que lorsque le prophète Mala’hi décrit le retour d’Eliahou pour annoncer le venue de la Rédemption, il déclare qu’Eliahou «tournera le cœur des pères vers les enfants et le cœur des enfants vers les pères.» Et quand le Rambam décrit la mission d’Eliahou, il déclare que «il viendra exclusivement pour établir la paix». Pour mettre d’emblée l’accent dans cette direction, D.ieu dit à Pin’has qu’en récompense pour son zèle, il lui était donné «une alliance de paix».

Prendre l’initiative

Ces deux élans de zèle et de paix sont d’une importance fondamentale aujourd’hui. Bon nombre des membres de notre peuple vivent étrangers à leurs racines juives et pourtant, notre futur national dépend d’un engagement zélé pour maintenir notre héritage. Car c’est cette conviction intérieure émergeant de l’étincelle de Divinité que nous possédons tous qui pénètre le cœur d’autrui. Un cœur s’ouvre à un cœur ; c’est un engagement zélé, tempéré par une approche pleine de chaleur et d’amour qui donne aux autres l’envie de découvrir l’étincelle juive à l’intérieur d’eux mêmes. On peut encore relever une autre dimension au zèle de Pin’has. Pin’has n’était pas le chef du Peuple Juif : Moché, Eléazar et les Anciens occupaient des positions hiérarchiques plus élevées. Et pourtant, quand le besoin s’en fit sentir, Pin’has n’attendit pas d’être guidé par les dirigeants mais prit lui même l’initiative.

La même chose s’applique en ce qui concerne chaque individu aujourd’hui, car chacun d’entre nous a une contribution unique à faire. Avec la confiance qui vient de la vérité de notre conviction intime, nous devons tous prendre l’initiative de disséminer le bien et la paix.

Ces efforts hâteront l’arrivée d’un temps où Eliahou identifié avec Pin’has reviendra. Et alors, «la voix du héraut annoncera de bonnes nouvelles», la venue de Machia’h et la Rédemption pour notre peuple et pour toute l’humanité.

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La véritable force PARACHA MATOT

Une approche : éviter le conflit

Les traits de caractère de force et de fermeté évoquent une réponse mitigée. D’une part, tout le monde admire une personne droite et respecte l’individu qui a le courage de persévérer dans ses convictions malgré les épreuves. Et pourtant, une personne forte peut également être considérée comme rigide et insensible, s’agrippant avec entêtement à ses propres vues sans prendre les autres en considération. Donnant des conseils contre cette tendance, nos Sages commentent : «L’homme devrait toujours être souple comme le roseau et non rigide comme le cèdre». Bien que l’image de la force personnelle que projette parfois la société fasse l’amalgame entre ces deux types de fermetés, celui qui possède du discernement ne doit pas tomber dans la confusion. La dureté de l’insensibilité reflète une inaptitude à répondre aux exigences de la vie. Une force intérieure positive, par contre, permet une réponse active à ces demandes mais une réponse déterminée non par les pressions de l’environnement mais par la profondeur des convictions.

La flexibilité face à une fermeté absolue

Ces concepts se retrouvent dans le nom de la Paracha de cette semaine ; Matot. Le mot au singulier : Maté signifie littéralement «branche». Ce terme est également utilisé pour évoquer les tribus du Peuple Juif, parce que le chef de chaque tribu se distinguait par sa verge de commandement. Pour des raisons similaires, le mot Chévét, signifiant littéralement «bâton» est également utilisé pour désigner une tribu. Quelle différence oppose ces deux termes ? Une branche est souple, flexible alors qu’un bâton est ferme et ne plie pas. Car une branche est fraîchement cueillie ou toujours rattachée à l’arbre sur lequel elle a grandi. C’est ce qui explique sa souplesse. Par contre, un bâton a été détaché de l’arbre depuis longtemps et au fil du temps, il est devenu sec, dur et ferme.

Ces deux termes servent comme analogies pour exprimer différents niveaux dans le potentiel de notre âme. Le terme de Maté, «branche» se réfère à l’âme comme elle existe dans les royaumes spirituels où sa connexion avec la Divinité est manifeste. Elle partage un lien actif avec la nourriture vitale et spirituelle qu’elle reçoit. Chévét, «bâton», se réfère par contre à l’âme comme elle existe dans notre monde matériel, habillée dans un corps physique. Au niveau de la conscience, elle a été coupée de sa source spirituelle et son lien avec la Divinité n’est plus ressenti.

Dans cette perspective, il est possible pour les deux de représenter des types de force et de dureté soit positifs soit négatifs. Il peut exister une tendance à l’insensibilité spirituelle, un manque de réponse à la Divinité investie dans la création. Par ailleurs, c’est également dans notre monde matériel que la force de la résolution de l’homme peut se révéler. Car pour observer la Torah et ses Mitsvot malgré les difficultés de notre environnement, il faut une persévérance résolue qui jaillit d’une conscience intérieure de la vérité de notre mission. Bien plus encore, quand une personne prend un tel engagement, il lui est accordé plus de force que celle qu’elle possède réellement ; l’essence de la force de son âme se révèle à travers ses efforts. Cela reflète une source spirituelle plus profonde que le niveau de l’âme révélée dans les mondes spirituels. Car dans les royaumes spirituels, les forces de perception de l’âme sont de première importance. L’essence, le cœur même de l’âme, néanmoins, transcende toute perception car c’est une «partie réelle de D.ieu» un potentiel spirituel qui ne peut être contenu même dans une existence spirituelle parfaite. C’est ce potentiel essentiel qui fournit les ressources de forces puissantes à l’âme revêtue dans le corps, lui permettant de persévérer dans son service Divin.

Cela renvoie à la qualité unique de notre monde, «le jardin» dans lequel poussent les arbres dont sont coupées ces branches. Bien que les circonstances matérielles aient pour effet que l’âme se sente séparée de sa source, ce défi suscite l’expression de nos potentiels spirituels les plus profonds. Cela nous donne en retour la force d’un roi, l’aptitude à maîtriser notre environnement et à le modeler selon les désirs de la Torah.

L’expression de la force

Le concept de la force renvoie également au contenu de la Paracha qui commence avec les lois concernant les vœux. Ici, nous voyons la force que possède chaque Juif. Chaque membre de notre communauté, même un jeune qui n’a pas encore atteint l’âge de la majorité religieuse, a la possibilité d’imprégner les entités de notre monde matériel avec de la sainteté, celle des sacrifices qui étaient offerts dans le Beth hamikdach.

Et ces lois ne s’appliquaient pas seulement à l’époque du Beth Hamikdach mais elles sont toujours d’actualité dans notre exil présent.

La lecture de cette semaine se poursuit décrivant la guerre contre Midian, qui, comme l’explique la ‘Hassidout, sert d’analogie pour les efforts que nous entreprenons pour annuler les forces des querelles et des discordes. En disséminant un amour illimité, nous avons la force d’effacer ces situations, tout comme la guerre de Midian causa l’annulation totale de cette nation.

Un message double

La Paracha Matot est souvent lue avec la Paracha Massé. Il s’agit de la description des voyages du Peuple Juif à travers le désert, métaphore du voyage des âmes depuis le royaume spirituel jusqu’à notre monde matériel.

Et cette Paracha met particulièrement l’accent sur les deux dimensions que reflète la dureté de Massé. La dimension négative du manque d’une relation à son essence divine est impliquée par le nom «voyages» car la descente de l’âme dans ce monde matériel est véritablement radicale. La dimension positive de la puissante manifestation de l’essence de l’âme est également révélée par son nom Massé. Car c’est par cette descente dans le monde matériel que l’âme acquiert le potentiel d’une future ascension, inégalée. En effet, le lien entre l’essence de l’âme et l’essence de D.ieu obtenu dans ce monde hisse l’âme à un niveau bien plus élevé que celui où elle résidait précédemment. Bien plus encore, quand la Paracha Matot est lue avec la Paracha Massé, le Chabbat est alors appelé «Chabbat du renforcement», à cause de la coutume qui consiste à dire « ‘Hazak, ‘Hazak, Venit’hazèk» (sois fort, sois fort, et que tu sois renforcé), à la conclusion de la lecture de la Torah. Cela joint la force de la Paracha Matot avec celle qu’a obtenue le Peuple juif par l’achèvement de l’un des livres du ‘Houmach. La force en exil, la force ultime par la Rédemption La Paracha Matot est toujours lue durant la période de Beyn Hamétsarim, les trois semaines entre le jeûne du17 Tamouz et celui du 9 Av, associées à la destruction de Jérusalem et du Beth Hamikdach. Cela rappelle les caractéristiques négatives de la rigidité du bâton, la rupture sévère d’avec la source de vitalité.

Cependant, cette période est également liée à l’espoir de notre Peuple pour la Rédemption. En fait, le 9 Av, l’anniversaire de la destruction du Beth Hamikdach est décrit comme «le jour anniversaire de Machia’h», un jour qui crée un nouvel élan dans la venue de la Rédemption. C’est là que réside le lien avec les qualités positives de fermeté que possède le bâton, tout d’abord parce qu’à l’Ere de la Rédemption, notre peuple récoltera les fruits de sa ferme résolution à avoir accompli la volonté de D.ieu envers et contre tous les défis de l’exil et enfin parce que c’est dans l’Ere de la Rédemption que l’essence de D.ieu, l’ultime source de force, se manifestera dans notre monde, Sa résidence.

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Le Secret de la colombe

Par contre, en soignant son apparence et en étant souriante et joyeuse, toute épouse sera acceptée avec amour par son conjoint.

Dans la Guemara (Sota 47a) il est raporté: “la femme est belle pour son mari” et Rachi d’expliquer : “elle est toujours belle aux yeux de son conjoint même si elle est laide”. Cependant, même la plus belle femme du monde, dans la mesure où elle se néglige, deviendra repoussante aux yeux de son époux.

Le Talmud (Baba Batra 58a) nous rapporte un exemple qui renforce cette idée: toute femme à côté de Sara ressemblait à un singe, car elle était une des quatre plus belles femmes au monde. Néanmoins, Eve était encore plus resplendissante que Sara.

C’est dire combien la beautéde la première femme fut éclatante. Ce n’est pas parce qu’elle était, à l’époque, unique au monde qu’Eve était rayonnante. Même si elle avait vécu dans une autre génération, elle aurait fait pâlir les femmes les plus splendides.

Comment Adam a t il réagi devant une créature aussi irrésistible ?

Le Midrach nous raconte un fait incroyable: Adam l’a rejetée et s’en est dégoûté!

Il a demandé à D. de la reprendre et de créer une autre femme. Tout simplement parce que cette beauté extraordinaire, sortie de son propre corp, portait encore les traces de sang résultant de l’opération subie.

L’Eternel a de nouveau endormi Adam et au lieu de créer un être nouveau, Il a fait laver, parfumer, maquiller et coiffer Eve de tresses artistiquement roulées et l’a revêtue de 24 ornements et bijoux.

Adam, à son réveil, l’a trouvée splendide et a proclamé : “C’est celle dont je rêvais!” Il n’a pas reconnu la première qui lui avait été présentée; elle lui semblait une créature nouvelle.

Comment un passage dans un salon de beauté

suffit il à transformer à ce point une femme et à la rendre chère aux yeux de son époux?

N’avait-il pas vu qu’elle était extraordinaire et qu’il manquait seulement une bonne douche et un grand maquillage ? Pourquoi demander à la changer?

Et comment se fait-il que l’Eternel ne l’ait pas présentée seulement apprêtée convenablement?

C’est pour donner une leçon vivante à toutes les femmes de soigner leur apparence afin de ne pas

être repoussantes aux yeux de leurs époux. C’est également une invitation aux hommes afin de les encourager à acheter à leur épouse, en particulier à l’occaion de chaque fête, tous les produits de beauté, les parfums, les bijoux et les atours nécessaires (Beréchit Rabba 17, 18).

N’oublions pas: Il y a beauté...et beauté. A nous de faire le bon choix!

Savoir rester belle pour son mari, C’est un bonheur qui n’a pas de prix.

La suite dans notre prochain numéro b’’h

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Rabbanite Rivka Amar Zats’al
Page 25 AIDEZ A LA DIFFUSION DE LA TORAH PUBLIEZ DANS NOTRE E-MAGAZINE ET DEVENEZ PARTENAIRE DE LA GRANDE MITSVA DE ZIKOUYE ARABIM 2ème de couverture : 700 Sh Pleine Page : 500 Sh Demi Page : 300 Sh Quart de Page : 200 Sh DEDICACEZ UNE ETUDE [ ] Ilouye Nishmat (Elévation de l’ame) de : ................................................................... [ ] Réfoua Shéléma (Bonne guérison) pour : ................................................................ [ ] Je dédie une étude pour : ..................................................................................... Toutes les Dédicaces sont valable pour une parution au prix de 52Sh / 14€ REGLEZ OU FAITES UN DON PAR PAYPAL : CB / VISA / ISRACARD MASTERCARD ... Envoyez un règlement à famillytorah@gmail.com en précisant la nature du règlement PAR BIT : (972) 0502296522 CONTACTEZ NOUS PAR EMAIL : FAMILLYTORAH@GMAIL.COM ABONNEZ VOUS EN ENVOYANT VIA WHATS UP : MAG FT AU (972) 050.22.965.22

Gardes ta langue !

C’est très dangereux de prendre l’habitude du Lachone HaRa

Si quelqu’un a le malheur de s’habituer à dire continuellement du Lachone HaRa, comme ceux qui s’installent constamment pour parler de ce qui se passe chez les autres et colportent régulièrement des rumeurs, et qu’on appelle ba’alei Lachone HaRa, son châtiment est absolument terrible, parce qu’il transgresse délibérément et hardiment la Torah de Hachem. Cette interdiction est devenue pour lui comme si cela n’avait aucune importance, et la kabbala dit à son propos : «Retranche, Hachem, toutes les lèvres mielleuses, la langue qui s’exprime avec arrogance» (Téhilim 12, 4).

Et en fait, il n’y a pas de pires ba’alei Lachone HaRa que les médias de notre époque, qui font entendre matin et soir des paroles venimeuses et des incitations contre la communauté d’Israël. Celui qui tient à son âme s’en écartera !

On sait ce que dit ‘Hovot HaLevavot : quiconque dit du Lachone HaRa en permanence, tous ses mérites passent à celui contre qui il a parlé, et toutes les fautes de cette personne sur qui il a parlé passent à lui, si bien que son service de Hachem ne vaut plus rien du tout.

Eshet Hail

Toute resplendissante est une fille de roi dans son intérieur

Voici ce que dit le livre Ma’alat HaMidot : Les femmes doivent se conduire avec beaucoup de discrétion, ainsi qu’il est dit : « Toute resplendissante est une fille de roi dans son intérieur, elle est vêtue d’un tissu d’or ».

Nos Sages ont dit dans le Yérouchalmi (Chabat, Perek Bema Icha) que la femme ne doit pas sortir parée un jour de semaine dans des lieux publics, parce qu’on la regarde, et que c’est une grande honte pour elle qu’on la regarde. Les bijoux n’ont été donnés à la femme que pour qu’elle se pare à l’intérieur de sa maison devant son mari, afin de lui plaire. C’est pourquoi elle doit rester chez elle dans ses atours et non se promener partout, pour ne mettre en danger ni elle-même ni les autres. C’est ce qui s’est passé avec Dina la fille de Ya’akov, qui parce qu’elle n’est pas restée discrètement chez elle s’est attiré un malheur.

Le roi David a dit : « Ta femme est comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison », car toute la louange de la femme est qu’elle reste à l’intérieur de la maison et ne se montre pas en public.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.17

Yéhouda, fils de Tabaye. Rabbi Yéhouda, fils de Bétéra. Rabbi Yéhouda, fils de Rabbi Yoh’anane, fils de Zakaye. Rabbi Yéhouda Hakohène (le Prêtre). Rabbi Yéhouda, fils de Abba. Rabbi Yéhouda, fils de Bava, l’un des dix suppliciés. Rabbi Yéhouda, fils de Dama, l’un des dix suppliciés. Abba Yéhouda. Rabbi Yéhouda Habossème. Yéhouda, homme du village de Bartota. Yéhouda, fils de Dostayi. Rabbi Yéhouda, fils de Patiri. Rabbi Yéhouda, fils de Pétora. Rabbi Yéhouda, fils de Goudgada. Rabbi Yéhouda, fils de Gourya. Rabbi Yéhouda, fils de Patiroch. Rabbi Yéhouda, fils de Gadich. Yéhouda, homme du village de ‘Hako. Rabbi Yéhouda, fils de Aguera. Rabbi Yéhouda, fils de Paposs. Rabbi Yéhouda, fils de Gamlièl. Rabbi Yéhouda, fils de Néh’émeya (autre version : fils de Nah’mane). Rabbi Yéhouda Hanah’tome (le boulanger). Rabbi Yéhouda, fils de Téma. Rabbi Yéhouda, fils de Chamoua. Rabbi Yéhouda Ha’hanetoti. Rabbi Youdane Hanetourya. Rabbi Yéhouda, fils de Yaïr. Rabbi Yéhouda, fils de El’hayi. Rabbi Yéhouda, fils de Ro’hètss. Rabbi Yéhouda, homme de Tiv’home. Rabbi Yéhouda Hanassi, qui n’est autre que Rabbi, aussi prénommé Rabénou Hakadoch (le saint). Rabbi Yéhouda Néssiya. Rabbi Yéhouda, fils de Nakoussa. Yéhouda H’ayata (le tailleur). Rabbi Yéhouda Hagazar. Yéhouda Bérabbi H’iya. Yéhouda, fils de Lakich, Maître de la Bérayeta. Rabbi Yéhouda, fils de Ménasseya. Rabbi Yéhouda, fils de Guérime. Rabbi Yéhouda, homme de Houtsiya. Rabbi Yéhouda, fils de Gadya. Rabbi Yéhouda, fils de Nirone. Rabbi Yéhouda, fils de Pédaya. Rabbi Youdane Bérabbi. Rabbi Yéhouda, fils de H’anina. Rabbi Youdane, fils de H’anine. Yéhouda Guéroguérote. Rabbi Youdane, petit-fils de Rabbi Chime’hone, fils de Yoh’aye. Rabbi Yéhouda, fils de Safra.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote nous ce cœur de pierre et donne nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Adrien Moche Ben Israel Michael

David ben Ra’hel

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Ra’hel Rav David Menashe ben Esther

Esther bat Sarah Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine Ilan ben Yafa Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia
Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché
Rav Moshe ben Yona Rav Shalom ben Yemina
Israel
Meir ben Sima Sim’ha Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel SIVANE BAT NAVA (ERA BAR KAYMA) BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA) ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA) ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR) ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR) RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA) ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

Ségoulot mois de Tamouz https://segoulot.wordpress.com/2022/06/28/tamouz-et-le-regard/

Le mois de Tamouz est le mois que l’homme peut changer toute sa vie juste en changeant sa maniere de voir les choses qui lui arrivent comme étant des cadeaux du ciel chercher le positif dans tout et dans toutes les situations de la vie Chaque jour depuis rosh hodesh Tamouz compris

Il faudra pendant quelque minute remercier Hashem de tout ce qui nous arrive dans la vie

Le bien comme ce qui nous parait mal Car Hashem ne fait aucun mal mais que du bien Chaque chose qui nous arrive a sa raison d’être et d’arriver Alors remiercions pour chaque instant cherchons à l’interieur de nous même le bien qui réside en tout et en chacun et tout particulierement en nous même En notre femme / mari, enfants, parent et bo-parent etc...

Le but étant de fermer notre ragard aux choses malsaine Et de les ouvrir vers les infinies cadeaux que Hashem nous donne Gratuitement à chaque instant.

Dire 8 fois le Psaume 100 Mizmor Letoda

Et remercier pour chaque chose bien comme “mal” de notre vie Chercher le bien dans tout et remercier pour cela

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