Une Lettre de D.ieu
ArrivĂ©e juste Ă temps pour Roch Hachana, cette missive cĂ©leste vous donnera des ailes. Ă lire et Ă relireâŠ
Mon enfant chéri, Je voudrais te souhaiter une chana tova, une bonne et douce année, et te confier certaines choses que Je pense que tu dois à tout prix savoir.
Lorsque Je tâobserve, Je vois un ĂȘtre radicalement diffĂ©rent du reflet qui sâoffre Ă toi lorsque tu te regardes dans le miroir. Parce que toi, tu te vois comme tu es maintenant. Tandis que moi, quand Je tâobserve, Je vois lâĂȘtre que tu peux devenir. Et mon objectif premier est de tâaider Ă progresser depuis lâendroit oĂč tu te trouves maintenant, jusquâĂ celui que Je sais que tu peux atteindre.
Parfois, tu te mets toi mĂȘme Ă lâĂ©preuve et tâĂ©vertues Ă devenir cet ĂȘtre que jâai eu en pensĂ©e lorsque Je tâai crĂ©Ă©. Alors Je me contente de tâobserver, avec un plaisir non dissimulĂ©, et te guide avec douceur dans cette direction. Jâorchestre les Ă©vĂ©nements et expĂ©riences de ta vie quotidienne pour te permettre de remplir au mieux ton objectif.
Dâautres fois, Je dois te poser des dĂ©fis et des obstacles pour te permettre de traduire ta grandeur potentielle en excellence avĂ©rĂ©e. Je sais que ces moments sont parfois douloureux, mais si Je ne te mets pas Ă lâĂ©preuve, tu ne dĂ©ploieras jamais ton potentiel. Je tâen prie, rappelle toi que durant ces moments, Je suis plus proche de toi que jamais.
Et puis, Je voudrais te parler de lâun de mes Ă©minents fonctionnaires. Câest le vice prĂ©sident du dĂ©partement DĂ©veloppement Humain. Il sâappelle Yetser hara, mauvais penchant, et il travaille pour moi 365 jours par an, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le Yetser hara a une mauvaise rĂ©putation, mais en rĂ©alitĂ©, il est ton meilleur alliĂ©. Sans lui, tu demeurerais un moins que rien ad vitam ĂŠternam. Je lui ai donnĂ© carte blanche pour te lancer des dĂ©fis constants et te confronter Ă un flot ininterrompu de tactiques originales, mais ceux ci ont pour seul et unique objectif de te dĂ©fier de progresser et de tâamĂ©liorer. Le YĂ©tser hara et moi nâavons quâun seul but pour chaque affrontement que tu as avec lui : nous voulons tous deux que tu le vainques et lui montres ce dont tu es capable. Bien entendu, une fois que tu triomphes de lui, je te le renvoie avec un obstacle encore plus difficile Ă surmonter, parce que câest ainsi que tu deviendras quelquâun dâexceptionnel.
Jâai un bon conseil Ă te donner : parle moi. Le plus souvent possible. Et ne pense surtout pas que Je ne comprends que lâhĂ©breu. Aucune langue nâa de secret pour moi. Alors nâhĂ©site pas Ă tâadresser Ă moi dans ta propre langue. Et surtout, nâattends pas dâĂȘtre Ă la synagogue pour le faire : parle moi Ă nâimporte quelle heure du jour et de la nuit, quelque soit lâactivitĂ© dans laquelle tu es engagĂ© quand tu conduis, ou quand tu marches dans la tue. Parle moi avant dâaller dormir. Et surtout, parle moi pendant Chabbath. Je suis toujours disponible et Je sais trĂšs bien Ă©couter les autres. Ă vrai
dire, Je te comprends mieux que quiconque dâautre (y compris toi mĂȘme) parce que tu mâappartiens et câest moi qui tâai crĂ©Ă©. Alors, ne joue pas les timides, ne te sens pas gĂȘnĂ© ; Ă©panche ton cĆur devant moi et Je te promets que Je te rĂ©pondrai.
Et puis, nâoublie pas de profiter du Chabbath ; câest un cadeau spĂ©cial que Je tâai offert. Ăteins ton portable, ordinateur, iPad et autres gadgets et profite du calme pour profiter de toutes les relations qui tâimportent tant : ta relation avec Moi, ta relation avec toi mĂȘme et ta relation avec toutes ces personnes qui te sont chĂšres. MĂȘme si tu nâarrives pas Ă mettre Ă profit les 25 heures Ă cette fin, efforce-toi de consacrer au moins une partie de ce jour pour te rapprocher de moi.
Je vais te rĂ©vĂ©ler un secret : je mâadresse Ă toi tout le temps, mais je parle dans un faible murmure. Mais avec tous ces sons qui me font concurrence, cette cacophonie de bruits qui tâentoure, ma voix passe inaperçue. Trouve un petit moment de calme pendant Chabbat et tends lâoreille. Tu seras surpris par ce que tu entendras.
Ne tâavise pas Ă traverser le chemin de la vie en solitaire. Je voudrais que tu trouves un mentor qui puisse te guider, tâenseigner et te montrer comment Me trouver et te rapprocher de Moi. Quand tu auras trouvĂ© une telle personne, attache toi Ă lui ou elle et ne lĂąche pas prise. Fais en sorte quâelle tâenseigne et te guide et surtout, prends ses conseils Ă cĆur.
En parallĂšle, tĂąche de trouver un compagnon qui tâaccompagnera durant ce chemin. Il te sera beaucoup plus facile dâentreprendre ce pĂ©riple si tu es en bonne compagnie. De cette maniĂšre, vous pourrez tous deux vous assurer que vous maintenez le cap et avancez dans la bonne direction.
Si tu en as la possibilitĂ©, fais lâeffort de venir dans lâendroit au monde oĂč Ma prĂ©sence se fait le plus ressentir. Passe quelque temps Ă JĂ©rusalem, Ma citĂ© Ă©ternelle, et absorbe la sagesse qui Ă©mane de ses murailles antiques.
Ă propos, Roch Hachana approche. Câest lâanniversaire de la crĂ©ation de lâHomme, un jour oĂč Je me penche de nouveau sur la PiĂšce cosmique de lâhistoire humaine et Ă©cris la scĂšne suivante pour lâannĂ©e Ă venir. RĂ©flĂ©chis au grand rĂŽle que tu voudrais endosser. Je suis prĂȘt Ă te laisser choisir nâimporte quel rĂŽle que tu souhaiterais jouer. Alors vois les choses en grand et brosse un tableau passionnĂ© de lâĂȘtre que tu dĂ©sires devenir lâannĂ©e prochaine. Et Ă Roch Hachana, au lieu de compter les pages qui te restent dans ton livre de priĂšre, parle Moi et fais Moi savoir le rĂŽle que tu voudrais jouer.
Le Livre de la Vie sera ouvert en ce jour, et Je te confie la plume entre tes mains. Choisis la vie
Avec tout mon affection,
Ton PĂšre qui est au Ciel qui croit en toi et tâaime sans rĂ©serve.
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Rav Moshe Ben Moshe chlitâa, Rav Shalom Arush chlitâa, Rav Ron Chaya chlitâa, Rav Yaakov Mazouz chlitâa, Rav Acher Fitoussi chlitâa, Rav David Nacache chlitâa, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Haâir . Et plein dâautres Gdoley aDor...
DEDICASSE :
A la rĂ©ussite de ma femme, et de mes enfants que le crĂ©ateur mâa donnĂ© ainsi quâĂ lâĂ©lĂšvation de lâĂąme de mon pĂšre, la rĂ©ussite de ma mĂšre, ma soeur et mon frĂšre et de toute ma famille en gĂ©nĂšral.
De la RĂ©ussite de mes maitres et de tous leurs Ă©lĂšves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.
Et en tout particulier Ă tout le peuple dâIsrael que nous mĂ©ritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barouâkhou et de recevoir le Mashiaâh TsidkĂ©nou Amen.
HALAKHOTE
Pages 4 11
SOMMAIRE :
FEUILLE DE MIEL Pages 12
RECETTE Pages 13
AISH Pages 14 23
LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 24 25
LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 28-33
ROSH HACHANA DIY Pages 34 35
VIVRE SON TEMPS Pages 36 41
FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM Pages 42
DEDICASSES Pages 45 SEGOULOT Pages 46
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La veille de Roch Hachana
Annulation des Voeux la veille de Roch Hachana
La veille de Roch Hachana : Dans le judaïsme, les mots prononcés ont quelques choses de sacré, une force insoupçonnée. Ils engagent celui qui les profÚre comme il est dit « Tu respecteras tout ce que tes lÚvres exprimeront » (Devarim 23 24).
Afin dâĂ©viter la faute grave de ne pas rĂ©aliser le vĆu formulĂ©, on procĂšde Ă lâannulation des voeux la veille de Rosh Hashana afin de nâavoir « aucune dette » le jour du jugement. On recommencera la veille de Yom Kippour pour les « voeux » quâon aurait pu formuler entre Rosh Hashana et Yom Kippour.
Lâannulation des voeux (Hatarat NĂ©darim) se fait en prĂ©sence de 10 hommes afin de se dĂ©lier des engagements volontaires non rĂ©alisĂ©s, des promesses sans convictions et mĂȘme des serments faits en rĂȘvant.
Les femmes en seront acquittées par les hommes.
Jeûner la veille de Roch Hachana
Le Choulkhan Aroukh rapporte que certains ont la coutume de jeûner la veille de Roch Hachana
Celui qui a lâhabitude de jeĂ»ner ce jour lĂ et souhaite sâarrĂȘter pour toujours (pour des raisons de santĂ©, etc), devra procĂ©der Ă une annulation des voeux (hatarath nedarim) avant la veille de Roch Hachana. Toutefois, sâil ne dĂ©sire pas y renoncer pour toujours mais seulement pour cette annĂ©e lĂ , nâa pas besoin de faire hatarath nedarim (annulation des voeux).
Si on est invitĂ© Ă une sĂ©oudat mitsva (comme par exemple la sĂ©ouda dâune mila, etc.) alors on pourra y participer (sans faire hatarath nedarim ni racheter le jeĂ»ne).
Aller au cimetiĂšre
La veille de Roch Hachana, certains ont lâhabitude de se rendre au cimetiĂšre et de se recueillir sur les tombes des tsaddikim et des proches. On y demandera Ă Hachem que les mĂ©rites du dĂ©funt nous servent pour dĂ©fendre notre cause.
Pressing et Coiffeur
Câest une bonne habitude que de prĂ©parer et laver de beaux vĂȘtements ainsi que de se couper les cheveux la veille de Roch Hachana
Eu Ă©gard au jour de jugement, on Ă©vitera malgrĂ© tout de porter ses plus beaux vĂȘtements.
Mikvé pour les hommes
Les hommes ont Ă©galement lâhabitude de se tremper dans un mikvĂ© la veille de Roch Hachana aprĂšs âhatsot yom (la moitiĂ© du jour) en lâhonneur de la fĂȘte.
Le Ben Ich âHai nous rapporte les 5 kavanoth (pensĂ©es) que lâon doit avoir lors de 5 immersions totales :
âą 1e immersion : purification ;
⹠2e immersion : arranger notre midda (trait de caractÚre) de « colÚre » ;
⹠3e immersion : adoucir la rigueur du jugement par la miséricorde ;
âą 4e immersion : quitter ses vĂȘtements de âhol (la semaine) Ă lâimage de lâannĂ©e que lâon quitte et donc penser « que se termine cette annĂ©e avec ses malĂ©dictions » ;
âą 5e immersion : recevoir et sâimprĂ©gner du rayonnement de la kĂ©doucha (saintetĂ©) de ce jour et Ă lâimage de la nouvelle annĂ©e qui arrive, penser « que commence lâannĂ©e avec ses bĂ©nĂ©dictions ».
Le Amida : << haMelekh haKadosh >>
DÚs le soir de Rosh Hashana, on remplacera dans la Amida la conclusion de la 3e bérakha (bénédiction) par « haMelekh haKadoch« (le Roi Saint) au lieu de « haEl haKadoch » (le D. Saint).
Si on se trompe et quâon sâen rend compte : immĂ©diatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi ») : on rectifie en disant « âŠhaMelekh haKadoch » . AprĂšs ce laps de temps : on devra reprendre la âAmida depuis le dĂ©but.
A partir de Rosh Hashana et pendant les dix jours avant Yom Kippour, on rajoute Ă©galement diffĂ©rents passages dans la âAmida (se rĂ©fĂ©rer Ă vos livres de priĂšres). Nous les Ă©voquerons en dĂ©tails lors des Halakhot sur les Aseret yĂ©mĂ© techouva (dix jours de pĂ©nitence).
Le Seder de Roch Hachana
Introduction au Seder de Roch Hachana
Seder de Roch Hachana : On a lâhabitude les 2 soirs de Roch Hachana dâapporter sur la table diffĂ©rents mets ayant une forte symbolique afin de se rĂ©citer des Berakhot (bĂ©nĂ©dictions) pour cette nouvelle annĂ©e.
On retrouve des dattes, des grenades, de la pomme (confite) dans du miel, des haricots (ou des sĂ©sames), des poireaux, des blettes et du potiron (ou de la courge), la tĂȘte de mouton (ou la tĂȘte de poisson).
AprÚs avoir fait le Kidouch, on récitera les bénédictions sur les fruits, avant ou aprÚs le motsi (chacun selon ses habitudes). Le Choulkhan Aroukh préconise de réciter le motsi avant et ensuite de faire les bénédictions.
Chacun se réfÚrera à ses coutumes quant aux différents mets pour ce seder de Roch Hachana.
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Les Bénédictions du Seder de Roch Hachana
Lors du kidouch: On couvrira les nouveaux fruits que lâon a sur la table afin de ne pas les acquitter par la berakha de ChĂ©hĂ©âhĂ©yanou que lâon rĂ©cite pendant le Kidouch.
BĂ©nĂ©diction sur les fruits : On rĂ©citera la berakha « bore pĂ©ri Ha âetz » sur la datte (qui a prioritĂ© sur tous les autres fruits, Ă part lâolive) et on pensera Ă acquitter les autres « fruits de lâarbre » qui sont devant nous.
Si câest un nouveau fruit on rĂ©citera en plus, avant de le manger, la berakha de ChĂ©hĂ©âhĂ©yanou et lâon pensera Ă acquitter tous les autres fruits et lĂ©gumes qui sont sur la table. Si on nâa aucun nouveaux fruits mais un nouveau lĂ©gume, alors on rĂ©citera la berakha de ChĂ©hĂ©âhyanou lorsque lâon dira la berakha de borĂ© pĂ©ri Ha adama.
BĂ©nĂ©diction sur les lĂ©gumes : On rĂ©citera ensuite la berakha « bore pĂ©ri Ha adama« sur un des lĂ©gumes de la terre que lâon a lors de ce seder et on pensera Ă acquiter les autres « fruits de la terre » qui sont devant nous.
Les « Yehi Ratson »
On a lâhabitude de rĂ©citer diffĂ©rents « Yehi Ratson » sur les mets consommĂ©s lors du seder de Roch Hachana. Ce sont des priĂšres que lâon fait Ă Hachem afin quâIl nous comble de bienfaits pour cette nouvelle annĂ©e.
Selon les coutumes, on les récitera avant de faire la berakha ou aprÚs avoir goûté le met En revanche, on ne pourra pas les dire entre la berakha et la consommation car cela constituerait une interruption !
Il est bon de répondre Amen aprÚs avoir entendu un Yehi Ratson.
Les symboliques du Seder de Roch Hachana
Voici quelques exemples de ce quâon a lâhabitude de dire en consommant ces fruits :
âą Sur la grenade, on dira ... que nous soyons remplis de mitsvot comme la grenade
âą Sur la pomme : ⊠que lâannĂ©e qui se renouvelle soit une bonne et douce annĂ©e
âą Sur les haricots ou les sĂ©sames : ... que lâon ait de nombreux mĂ©rites
âą Sur la tĂȘte de mouton : ... que nous soyons en tĂȘte et non Ă la queue, et aussi en souvenir du belier de Yitsâhak Avinou Si on nâa pas trouvĂ© de tĂȘte de mouton, on prendra une tĂȘte de poisson, sur laquelle on dira seulement : ... que nous soyons en tĂȘte et non Ă la queue . Le poisson est aussi un signe de fertilitĂ©.
Nâoubliez pas dâImprimer votre feuille de miel avant le Seder de Rosh Hachana voir page 12
Confiance dans le jugement
MalgrĂ© le jour du jugement, nous devons ĂȘtre toutefois confiants dans la misĂ©ricorde et le jugement dâHachem, câest pourquoi il faut dire les priĂšres de Rosh Hashana dans la confiance et avec beaucoup de ferveur
De plus, on ne fera pas le viddouĂŻ (aveu des fautes) Ă Rosh Hashana et Ă plus forte raison on Ă©vitera de se mettre dans un Ă©tat conduisant Ă verser des larmes
On peut néanmoins reconnaßtre ses fautes en pensée, décider de cesser de les commettre et se repentir (téchouva).
Comportement le Jour de Rosh Hashana
Il est bon de se lever tÎt et de se préparer convenablement pour la priÚre.
On essaiera de ne pas dormir le jour de Rosh Hashana. Si on se sent fatiguĂ©, et quâon est obligĂ© de dormir, on peut le faire aprĂšs la moitiĂ© du jour (âhatsot yom). En revanche, quelquâun qui reste sans rien faire est considĂ©rĂ© comme sâil dormait !
On ne perdra pas cette sainte et redoutable journĂ©e en conversations futiles, on sâefforcera de retourner Ă la synagogue pour Ă©tudier ; chacun selon ses capacitĂ©s.
Manger le jour du Jugement
Le jour de Rosh Hashana il ne faut pas rester Ă jeun jusquâaprĂšs âhatsot yom (moitiĂ© du jour). Câest pourquoi on pourra boire un peu dâeau, de thĂ© ou de cafĂ© avant la tĂ©fila.
MalgrĂ© la rigueur du jour, on mange, on boit et on se rĂ©jouit Ă Rosh Hashana Il ne faut pas non plus manger exagĂ©rĂ©ment jusquâĂ satiĂ©tĂ© afin de garder Ă lâesprit lâimportance de cette journĂ©e.
Le Shofar
Sonner du shofar est lâunique mitsva de la torah de Roch Hachana. Câest donc le moment principal de ce jour.
Nous avons lâhabitude dâĂ©couter celui qui va sonner du shofar (qui est appelĂ© tokĂ©a) dire les berakhot du chofar avec lâintention de sâen acquitter, assie ou debout chacun selon son habitude, pour Ă©couter les sonneries, puis on se tiendra debout pour Ă©couter les sonneries pendant moussaf.
Il ne faut pas sâinterrompre entre les bĂ©nĂ©dictions et les sonneries Donc on fera attention de ne pas parler jusquâĂ la fin de la rĂ©pĂ©tition de moussaf.
Il est Ă©videmment interdit de parler pendant que lâon sonne du shofar. On essaiera de ne pas tousser ni de se moucher pour ne pas troubler lâassemblĂ©e.
Il ne faut pas manger un vĂ©ritable repas avant dâavoir entendu le shofar, mais on pourra prendre un cafĂ© ou un thĂ© avant la tĂ©fila
Les femmes & le Shofar
Les femmes sont dispensĂ©es de la mitsva dâĂ©couter le chofar car câest un commandement positif liĂ© au temps.
Si une femme, qui nâa pas pu aller Ă©couter le chofar, pourra faire venir un tokea (=celui qui sonne) afin dâĂ©couter le chofar Ă la maison. En revanche, elle ne rĂ©citera pas la berakha (car câest un commandement positif liĂ© au temps dont elle nâest pas soumise).
En revanche, les femmes achkenazes peuvent et ont lâhabitude de rĂ©citer la berakha sur les mitsvot positives liĂ©es au temps (selon lâopinion de Rabenou Tam)
Les enfants & le Shofar
Les adultes sont tenus de surveiller les enfants et de les empĂȘcher de dĂ©ranger les fidĂšles par des bavardages ou des va et vient. On ne devra donc pas amener des enfants trop jeunes Ă la synagogue afin de ne pas dĂ©ranger lâassemblĂ©e. En revanche, câest une mitsva dâamener les enfants qui ont atteint lâĂąge dâĂȘtre Ă©duquĂ©s afin quâils prennent lâhabitude de prier avec un miniyane (quorum de 10 hommes majeurs).
Tachlikh le jour de Roch Hachana
Tachlikh est une coutume ayant pour symbolique dâaller se dĂ©barrasser de nos fautes.
Le geste et lâaction ont une place majeure dans le JudaĂŻsme, car ils permettent « de mieux prendre conscience ». Puis le geste joint Ă la parole permet « de mieux rĂ©aliser ».
De plus, cette coutume a lieu face Ă une source dâeau car il est Ă©crit dans le verset Mikha 7 19 : « ŚŚ ŚŚ ŚȘŚŚŚŠŚŚ ŚŚŚŚ©ŚȘŚ ŚŚȘŚŚŚÂ» : « Et jette dans les profondeurs de la mer tous leurs pĂ©chĂ©s ».
Câest pourquoi le premier jour de Roch Hachana aprĂšs la Tefila de Minâha, on se rend au bord de la mer ou de la riviĂšre pour faire tachlikh.
Les femmes ont le minhag de ne pas faire tachlikh car elles sont exemptées par leurs maris.
Attention : Certains ont lâhabitude de jeter des pierres dans lâeau ! Câest strictement interdit car les pierres sont « mouksĂ© » (= statut dâun objet, pendant Yom Tov et Chabbat, quâil nous est interdit de dĂ©placer).
Asseret Yémé Tchouva Les 10 jours de pénitence
Les 10 jours sĂ©parant Roch Hashana de Yom Kippour sont appelĂ©s les « 10 jours de pĂ©nitence » Il faut examiner nos actes afin de pouvoir faire techouva (se repentir) et nous efforcer Ă faire plus de mitsvot et ĂȘtre plus gĂ©nĂ©reux,
car nos sages nous enseignent quâil faut se considĂ©rer comme Ă moitiĂ© coupable et Ă moitiĂ© mĂ©ritant. Donc la moindre petite mitsva peut faire pencher la balance.
Il est faux de penser que la techouva ne sâapplique quâĂ des fautes concrĂštes comme ne pas respecter Chabbat, le vol, les unions interdites, etc il faut aussi analyser ses mauvais traits de caractĂšres comme la colĂšre, la haine, la jalousie, la moquerie, la course Ă lâargent et aux honneurs, la gourmandise, etc. Afin de travailler sur soi pour essayer de les changer.
Il ne faut pas sâimaginer quâun baal techouva (personne qui se repent) ne pourra jamais atteindre le niveau dâun tsadik (un juste) Ă cause de ses fautes. Au contraire, il est aimĂ© dâHachem comme sâil nâavait jamais fautĂ© et son salaire est grand car il est parvenu, aprĂšs avoir goutĂ© au pĂ©chĂ©, Ă sâen arracher et Ă dominer ses instincts.
Changements dans
la âAmida
Lors de ces 10 jours, on procĂšde Ă diffĂ©rents changements dans la âAmida :
Comme nous lâavons vu dans les halakhot sur Rosh Hashana, dans la 3e bĂ©nĂ©dictions de la âAmida, on remplace « haEl haKadoch » « D.ieu Saint » par « haMelekh haKadoch » » Roi Saint ». En effet, lorsque Hachem siĂšge pour juger le monde, il nous montre sa RoyautĂ© et comme il est dit dans Michlei 29,4 : « câest par la justice que le Roi maintient le monde »
Si on se trompe et quâon sâen rend compte :
⹠Immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « haMelekh haKadoch »
âą AprĂšs ce laps de temps : on reprend la âAmida depuis le dĂ©but.
Ensuite dans la berakha de « Hachiva » oĂč lâon dit habituellement « Melekh ohev tsedaka oumichpat » « âŠRoi qui aime la charitĂ© et la justice » , on dira pendant ces 10 jours : « âŠhaMelekh hamichpat » â « âŠle roi du jugement » .
Si on a oubliĂ© de faire le changement et quâon sâen aperçoit :
⹠Immédiatement aprÚs (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « haMelekh hamichpat »
⹠AprÚs ce laps de temps : on reprend au début de la bénédiction « Hachiva »
Apres avoir terminĂ© la âAmida, si on a oubliĂ© un de ces 2 changements ou quâon ne se souvient plus de lâavoir fait ou non, alors on devra la recommencer en posant la condition suivante : « si jâai lâobligation de recommencer cette âAmida, je refais cette priĂšre en tant que priĂšre obligatoire, sinon en tant que priĂšre facultative. »
Dâautres insertions figurent dans la âAmida pendant ces 10
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jours (se rĂ©fĂ©rer Ă votre livre de priĂšre), cependant si elles sont omises, elle ne nĂ©cessiteront pas dâĂȘtre reprises.
Se préparer au jour de Kippour
Se réconcilier avec son prochain
Ătant donnĂ© que Kippour nâefface pas les fautes commises envers son prochain, tant que celui ci ne nous a pas pardonnĂ©, il faudra sâefforcer de demander pardon sincĂšrement Ă tous ceux que lâon a pu offenser. Parmi ces personnes, on commencera par ses parents, vis a vis desquels câest un devoir sacrĂ© dâimplorer le pardon pour toutes les fautes ou manque de respect dont on est rĂ©prĂ©hensible. Puis Ă sa femme ou Ă son mari en sâexcusant dâavoir dit dans la colĂšre des paroles blessantes ou inexactes.
Kaparoth avant Kippour
Câest un trĂšs vieux minag qui consiste Ă abattre une volaille (un coq pour les hommes ou une poule pour les femmes) pour chacun des membres de sa famille. Avant que le choâhet (professionnel qui abat la volaille selon les rĂšgles de cacherout) pratique la cheâhita (abattage rituel), on fera tourner la volaille au dessus de sa tĂȘte en disant un texte que lâon trouvera dans les livres de priĂšres.
Pendant ces kaparoth , il faut ĂȘtre animĂ© dâun dĂ©sir de repentir et de ne pas oublier que ce que subit la volaille rappelle les quatre diffĂ©rentes peines de mort que le beth-din (tribunal juif) pouvait infliger et qui pourraient bien nous ĂȘtre appliquĂ©esâŠ
A dĂ©faut de pouvoir pratiquer les Kaparoth, on pourrait donner une somme dâargent (Ă©quivalent Ă un poulet) au Rabbin de sa communautĂ©.
Immersion au mikvé la veille de Yom Kippour
Les hommes ont lâhabitude de se tremper dans un mikvĂ© la veille de Kippour en lâhonneur de la fĂȘte. Tout comme pour le MikvĂ© de la veille de Roch Hachana, le Ben Ich âHai nous rapporte les 5 kavanoth (pensĂ©es) que lâon doit avoir lors de 5 immersions totales : voir ici le dĂ©tail
Dernier repas : la SĂ©ouda hamafseket
Câest une mitsva de manger et de boire copieusement la veille de Kippour.
LumiĂšres (bougies) de Kippour
Les femmes allumeront des bougies la veille de Kippour (comme pour Chabbat ou Yom Tov) en récitant la berakha :
⹠« AchÚr kidechanou bemitsvotav vetsivanou lehadlik ner (si Kippour tombe chabbat, on rajoute : chel Chabbat ve) chel Yom Hakipourim »
⹠« âŠQui nous a sanctifiĂ©s par ses commandements et nous a ordonnĂ© dâallumer la lumiĂšre (de Chabbat et) de Yom Kippour ».
Le minhag le plus rĂ©pandu chez les sefaradim est de ne pas dire la berakha de ChĂ©hĂ©âhĂ©yanou en allumant les bougies, mais les femmes peuvent penser Ă sâen acquitter lorsque lâofficiant la dira Ă la synagogue en sortant le sefer de Kol NidrĂ©.
On pensera Ă allumer une veilleuse depuis la veille qui restera allumer jusquâĂ la fin de Kippour afin de pouvoir faire la Havdala dessus.
Les interdits de Yom Kippour
Il est interdit de manger et de boire, de sâenduire, de mettre des chaussures en cuir (si la semelle ou le dessus est en cuir), dâavoir des rapports conjugaux (le couple a le mĂȘme statut que nidda pour cette journĂ©e) et de se laver : on ne se lavera les mains que jusquâau bout des phalanges (le matin ou en sortant des toilettes). Le matin, on pourra passer ses doigts humides sur les yeux pour les nettoyer.
La nuit est soumise aux mĂȘmes rĂšgles que le jour : depuis 20 minutes avant le coucher du soleil et toute la journĂ©e jusquâĂ la sortie des Ă©toiles.
On ne met pas les TĂ©filin Ă Kippour.
On ne fume pas à Kippour mais il sera néanmoins permis de sentir des bonnes odeurs.
Qui doit jeûner à Kippour ?
Tout le monde a lâobligation de jeĂ»ner Les femmes enceintes et celles qui allaitent Ă©galement (consulter un Rav pour toute dispense en cas de maladie ou faiblesse)
Un malade mĂȘme si ses jours ne sont pas en danger ou une personne ĂągĂ©e pour qui le jeĂ»ne comporte un risque sont dispensĂ©s de jeĂ»ner (suivant lâavis dâun mĂ©decin religieux ou dâun Rav)
Les enfants :
⹠en dessous de 9 ans ne doivent pas jeûner.
âą de 9 Ă 11 ans, en fonction des forces de lâenfant, on pourra dĂ©caler son repas de quelques heures afin quâil ressente Ă©galement ce jour.
âą Ă partir de 11 ans, que ses parents savent en bonne santĂ© et capable de jeĂ»ner, devront jeĂ»ner jusquâĂ âhatsot yom (milieu du jour).
⹠à partir de 12 ans pour les filles, et 13 ans pour les garçons, devront jeûner toute la journée.
Le jour de Kippour Le Talith pour Yom Kippour
On a la coutume de sâenvelopper du talith dĂšs le soir de Kippour afin de sâimprĂ©gner de respect et de crainte lors
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de la téfila.
Le soir, il faudra mettre le talith avant le coucher du soleil pour pouvoir faire la berakha AprĂšs le coucher du soleil on sâenveloppera du talith sans faire la bĂ©nĂ©diction.
Dans tous les cas, le matin, on refera la berakha avant de mettre le talith.
Pour la priĂšre de minâha de Kippour, si on a enlevĂ© son talith durant plus de 30 minutes, on devra refaire la berakha.
Le « Chéma Israel »
Le soir et la journĂ©e de Kippour, on dira (les femmes aussi) lors du ChĂ©ma Israel, la phrase « baroukh chem kevod... » a voix haute en marquant un temps dâarrĂȘt entre les mots « baroukh » et « chem »
Cette phrase a Ă©tĂ© « dĂ©robĂ©e » aux anges et pour ne pas les provoquer durant lâannĂ©e, on la dit Ă voix basse. Le jour de Kippour, nous sommes comparĂ©s Ă des anges, câest pourquoi nous la disons Ă voix haute.
Les Bénédictions du matin
Habituellement, dans les bĂ©nĂ©dictions du matin, on rĂ©cite la berakha « chĂ©assa li kol tsorki. » « qui a pourvu Ă tous mes besoins« . Le jour de Kippour, il nous est interdit de porter des chaussures en cuir (voir ici), il y a un doute si cette berakha sâapplique ou pas. En fonction du principe « dans le doute, on sâabstient », on ne rĂ©citera donc pas cette berakha le matin.
La fin du jour de Kippour
Arvit Ă la fin de Kippour
Avant de manger, il faudra dire la priĂšre de âArvit posĂ©ment et non pas comme une corvĂ©e « afin de ne pas ressembler Ă des enfants qui cherchent Ă se sauver de leur classe ».
Bircat Ha levana
Lâusage est de rĂ©citer la bĂ©nĂ©diction sur la lune du mois de Tichri Ă la sortie de Kippour et non pas avant car, avant Kippour, nous sommes en suspens, dans lâattente du jugement alors que cette priĂšre doit ĂȘtre rĂ©citĂ© dans la joie (nous verrons ultĂ©rieurement les lois concernant la bircat Halevana).
Havdala aprĂšs Yom Kippour
Avant de manger, il faudra faire la Havdala sur du vin. On pensera Ă allumer une veilleuse depuis la veille de Kippour afin de pouvoir faire la bĂ©nĂ©diction sur une bougie dĂ©jĂ allumĂ©e. A dĂ©faut, on pourra allumer une nouvelle flamme mais il est prĂ©fĂ©rable dâavoir une flamme allumĂ©e depuis la veille.
En revanche, on ne fera pas la bĂ©nĂ©diction de la Havdala sur les plantes aromatiques, mĂȘme si Kippour a lieu Chabbat.
La fĂȘte de Souccot
Introduction Ă la fĂȘte de Souccot
La fĂȘte de Souccot est signifiĂ©e par la Torah « Dans les souccot, vous habiterez pendant 7 jours » (Vayikra 23, 42) pour nous rappeler les 40 annĂ©es dâerrance dans le dĂ©sert oĂč les « nuĂ©es de gloires » nous protĂ©geaient et oĂč nous rĂ©sidions dans des souccot (Vayikra 23, 43).
La fĂȘte de Souccot se dĂ©cline en plusieurs temps forts :
âą Souccot : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors dâIsrael) oĂč tout travail est interdit Ă lâexception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nĂ©cessaire
âą âHol Hamoed : (demi fĂȘte) oĂč seuls les travaux vraiment nĂ©cessaires seront effectuĂ©s.
⹠Hochaana Rabba : On veille mardi soir pour réciter des passages de la Torah et le livre des Psaumes.
Chemini AtsĂ©rĂšt et Simâha Torah : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors dâIsrael) oĂč tout travail est interdit Ă lâexception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nĂ©cessaire
On ne rĂ©cite pas dans les priĂšres quotidiennes les taâhanounim (supplications) dĂšs le lendemain de Kippour et jusquâĂ la fin du mois de Tichri.
On ne mettra pas les tĂ©filines pendant toute la durĂ©e de la fĂȘtes (âhol Hamoed inclus).
Les mitsvot de la Torah
La fĂȘte de Souccot est caractĂ©risĂ©e par 2 mitsvot de la Torah :
âą Habiter et manger dans la souka
⹠Les « 4 espÚces » (sauf Chabbat)
On commencera Ă construire la souka dĂšs la fin de Kippour afin de passer directement dâune mitsva Ă une autre et il est bon que chaque homme participe Ă la construction de la souka.
Se réjouir pendant Souccot
Lâun des commandements positifs de la Torah est de se rĂ©jouir pendant la fĂȘte avec de la viande et du vin
On a Ă©galement lâobligation de rĂ©jouir sa femme au moyen de ce quâelle apprĂ©cie (chacun selon ses moyens) et on achĂštera pour les enfants ce qui leur fait
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plaisir (sucreries et autres gourmandises par exemple). Cette obligation sâapplique aussi bien pour Yom Tov que pour âHol âHamoed.
On honore Ă©galement la fĂȘte par de beaux vĂȘtements.
Bien que lâobligation de se rĂ©jouir soit pour toutes les fĂȘtes (Pessaâh, Chavouâot et Souccot), on manifestait dans le Beth Hamikdach une joie tout Ă fait particuliĂšre Ă Souccot comme il est dit dans Vayikra 23, 40 : « vous vous rĂ©jouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours »
La Mitsva de résider dans la soucca
Nous avons la mitsva dâhabiter dans la soucca pendant 7 jours de la fĂȘte de Souccot : Cela signifie que lâon y mange, dort, habite, etc. de la mĂȘme façon quâon vit dans sa maison le reste de lâannĂ©e. Et donc pendant 7 jours, la soucca doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme « habitation principale« et la maison comme « accessoire »
Mis Ă part le premier soir oĂč lâon est obligĂ© de manger dans la soucca, on est tenu les autres jours dây manger seulement si on mange plus dâun kabeitsa (= 56 gr) de pain ou de gĂąteaux (voir halakhot sur Netilath Yadayim et Motsi).
Avant de manger, on devra réciter lors du kidouch ou du motsi la berakha « leichev bassoucca » « demeurer dans la soucca »
Les femmes sont exemptĂ©es de la mitsva de la soucca car câest une mitsva positive liĂ©e au temps.
Les 4 espĂšces
Lors de la fĂȘte de Souccot, nous avons aussi lâobligation de rassembler « 4 espĂšces » comme la Torah nous lâapprend : Vayikra 23, 40 « Vous prendrez pour vous, au premier jour, un fruit de lâarbre hadar (= Ă©trog), des palmes de dattiers (= loulav), une branche de lâarbre âavoth (= le hadass : le myrte) et des saules de riviĂšre, vous vous rĂ©jouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours »
Le loulav, le myrte et les branches de saule doivent ĂȘtre liĂ©s (avant Yom Tov). Cette rĂ©union de ces 3 espĂšces est communĂ©ment appelĂ©e Loulav.
De mĂȘme que lâon commencera Ă construire sa souka immĂ©diatement aprĂšs Kippour, nous
devons rechercher le plus tĂŽt possible le plus beau Loulav et le plus bel Etrog
Signification du Loulav
Lâagitation du Loulav dans les 6 points de lâespace signifie avant tout que le rĂšgne dâHachem sâĂ©tend Ă toutes les extrĂ©mitĂ©s de lâunivers. RattachĂ©e Ă la saison agricole de lâAutomne, câest une priĂšre gestuelle Ă Hachem pour « empĂȘcher les vents mauvais et lâeau nĂ©faste de pourrir la vĂ©gĂ©tation de la terre » (Soucca 37b).
Le Loulav et le peuple Juif
Le Loulav représente également le peuple juif dans sa diversité :
âą Le palmier donne des fruits comestibles mais nâa pas de parfum : il reprĂ©sente le juif qui pratique en toute simplicitĂ©, sans Ă©tudier.
âą Le saule nâa ni fruits, ni parfum : il reprĂ©sente le juif qui ne pratique pas et nâĂ©tudie pas.
âą Le myrte ne donne pas de fruit mais un bon parfum : il reprĂ©sente le juif qui Ă©tudie, mais ne pratique pas. Le cĂ©dratier (arbre fruitier donnant lâĂ©trog) possĂšde fruits et parfum : il reprĂ©sente le juif qui pratique et Ă©tudie.
Comment réaliser cette mitsva ?
Depuis le premier jour de Souccot et jusquâĂ Hochaana Rabba (sauf Chabbat), on rĂ©citera la berakha sur le Loulav :
1. On tient droit le Loulav dans sa main droite (au niveau de la liaison) dans le sens des pousses : le bas vers le sol et la tĂȘte vers le haut ;
2. On rĂ©citera la berakha « ⊠âal netilath Loulav » puis le premier jour celle de ChĂ©hĂ©âhĂ©yanou ;
3. On saisi lâĂ©trog dans la main gauche et on rapprochera ses 2 mains pour que le loulav et lâĂ©trog se touchent.
On agitera les « 4 espÚces » 3 fois dans chaque direction : Sud, Nord, Est, Haut, Bas et Ouest.
Les Femmes et le Loulav
Les femmes sont exemptĂ©es de la mitsva de Loulav. NĂ©anmoins, il est bien quâelles prennent le Loulav et lâagitent mais sans rĂ©citer la berakha.
Loulav et Etrog aprĂšs la fĂȘte
AprĂšs avoir utilisĂ© le Loulav et lâEtrog pendant Souccot, on ne peut pas se « dĂ©barrasser » de ces objets ayant servi pour une mitsva en les jetant simplement Ă la poubelle.
On gardera le Loulav (avec les Hadassim et les
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Pour le Etrog, certains ont lâhabitude de faire de la confiture avec lâĂ©trog et dâen manger pour Tou bichvat, le Nouvel An des arbres, ou de faire la Berakha de Bessamim dessus.
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Hol Hamoâed
Les jours compris entre le premier (deuxiĂšme hors dâIsraĂ«l) et le septiĂšme jour sont appelĂ©s âhol hamoâed. La Torah dit quâils sont appelĂ©s « saints »
Pour les distinguer des autres jours, il est mieux de sâabstenir de travailler dans la mesure du possible. On les diffĂ©rencie Ă©galement des jours normaux en portant de beaux vĂȘtements, en consommant un repas oĂč lâon rĂ©cite le motsi et en buvant du vin.
On ne met pas les tĂ©filines pendant âhol hamoâed
HochaâanaRabba
Le dernier jour de âhol hamoed souccot est appelĂ© : Hochaâana Rabba.
Hochaâana Rabba, qui signifie « nombreuses implorations« , est dâaprĂšs le Ari Zal le dernier recours avant la dĂ©cision finale du jugement qui a Ă©tĂ© prise Ă Kippour.
La veillĂ©e de Hochaâana Rabba
On veillera toute la nuit et on étudiera le tikoun (passages du livre Devarim et du livre de Téhilim). Si on a veillé toute la nuit, on fera Netilath Yadayim du matin sans berakha puis on récitera toutes les autres bénédictions du matin (séfaradim).
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Chaâharit de Hocha
ana Rabba
Durant lâoffice du matin, on multipliera les sĂ©liâhot et on fera 7 hakafot (tours autour de la Torah). Câest une « cĂ©rĂ©monie » en souvenir des processions du Temple et lâon demande Ă Hachem les pluies de bĂ©nĂ©diction pour toute la terre et pour toute lâannĂ©e.
AprĂšs la priĂšre de Moussaf, on prend 5 branches de saule et on les frappe 5 fois Ă terre (câest un minhag qui a Ă©tĂ© instituĂ© par les ProphĂštes). On Ă©vitera de prendre les branches de saule du Loulav. On demandera Ă Hachem dâannuler les mauvais dĂ©crets Ă notre Ă©gard et de nous inscrire dans le livre de la vie.
Chemini Atseret & Simâha Torah
Chemini Atseret est une fĂȘte indĂ©pendante. AprĂšs Souccot, oĂč Hachem est à « lâĂ©coute » de lâHumanitĂ© toute entiĂšre (sacrifices offerts au temple pour toutes les nations), Chemini Atseret est le moment oĂč le peuple juif retrouve son intimitĂ© avec Hachem. En diaspora (hors
dâIsraĂ«l), Chemini Atseret et Simâha Torah sont cĂ©lĂšbrĂ©s deux jours diffĂ©rents.
A lâoffice de Chemini Atseret on fera le Tikoun Haguechem (priĂšre pour la pluie). On remplacera Ă partir de la priĂšre de Moussaf de Chemini Atseret « morid hatal » (Tu fais tombĂ©e la rosĂ©e) par « machiv arouaâh oumorid haguechem » (Tu fais souffler le vent et tomber la pluie)
A Simâha Torah, on fera 7 hakafot avec les Sifrei Torah. Et chacun sâefforcera de manifester sa joie autant que possible avec et en lâhonneur de la Torah, sans toutefois se laisser aller Ă de la dĂ©rision et Ă des comportements excessifs.
Ce numĂ©ro est tout particuliĂšrement dĂ©diĂ© Ă lâĂ©lĂ©vation de lâĂąme de mon PĂšre et mon Rav Adrien MochĂ© ben Marie Ida et Israel, sans qui je ne serai pas lĂ aujourdâhui et qui Ă toujours Ă©tais la pour moi pour me diriger vers le droit chemin et ma donner le gout Ă lâĂ©tude de la Torah. Il nous a quittĂ© la veille de Rosh Hashana le 29 ELOUL 5777.
Tu as su toujours tous données pour ta famille, tu étais un Homme exceptionnel et extremement talentueux, un artiste , un bosseur, un combattant mais surtout un pÚre, un proffesseur et un exemple pour nous tous.
Merci papa pour tous ce que tu as fait pour nous tous, tes enfants et tes petits enfants et surtout Merci PAPA pour avoir été mon pÚre.
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Adrien Moché ben Mari Ida et Israel Michael
Aravot) jusqu
Ă la veille de Pessah, et on s
en servira de combustible pour brĂ»ler le âhametz.
FEUILLE DE MIEL ŚŚ Ś©Ś Ś©ŚŚš ŚŚ© ŚŚŚ ŚŚŚĄŚ ŚšŚŚĄ
AprĂšs le kiddouch, le lavage de mains et le hamotzi dans du sucre ou miel, la cĂ©lĂšbration de Roch Hachana commence. Roch Hachana ouvrant une nouvelle annĂ©e, on a l'habitude de l'introduire par un fruit de la nouvelle rĂ©colte pour faire La BĂ©nĂ©diction de ChĂ©Ă©hĂ©yanou: Ś ŚŚȘŚ ŚŚŚšŚ â ŚŚŚ ŚŚŚŚ ŚŚ ŚąŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ§Ś ŚŚ ŚŚŚŚ© ŚŚŚŚąŚ ŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
Baroukh Ata A donay Elo hĂ©nou Malekh Aolam ChĂ©hĂ©hiyanou VĂ©kiĂ©manou VĂ©higuiyanou lazĂ©mane hazĂ© BĂ©ni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui nous a fait vivre, subsister et parvenir Ă ce moment lĂ
FRUITS DE L'ARBRE Ś ŚŚȘŚ ŚŚŚšŚ â Ś„ŚąŚ ŚŚšŚ€ ŚŚšŚŚ ŚŚŚŚąŚ ŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
Baroukh Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Boré Péri Haétz Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de l'arbre (Ne se fait que sur le premier fruit de l'arbre que l'on consomme)
La Figue Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚŚŚŚ ŚŚ§ŚŚȘŚŚ ŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚą ŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚ Ś© ŚŚŚȘŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
Yéhi Ratsone Miléfanékha A donay Elo hénou Vélohé Avoténou chété é chana zo aba a alénou tova oumtouka kadevela (Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pÚres, de nous donner une année bonne et douce comme la figue).
La Grenade Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚŚŚŚšŚ ŚŚ ŚȘŚŚŚŚŚ ŚŚŚšŚŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ Y.R.M.A.E.V.A. chĂ©yrbou zakhyotĂ©nou ka rimone Qu'il te soit agrĂ©able Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pĂšres que nos mĂ©rites augmentent comme les grains de la grenade
La Pomme Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚŚ€ŚȘŚ ŚŚ§ŚŚȘŚŚ ŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚą ŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚ Ś©
Y.R.M.A.E.V.A. chété é chana zo aba a alénou tova oumtoukka kattapouah Qu'il te soit agreable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pÚres, de nous donner une année bonne et douce comme la pomme.
Y.R.M.A.E.V.A. chyirbou zakhiothenou kassoumsémine Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pÚres que nos mérites augmentent comme les graines de sésame.
La Courge Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚ ŚȘŚŚŚŚŚ ŚŚ Ś€Ś ŚŚŚšŚ§ŚŚ ŚŚ Ś ŚŚ ŚšŚŚ ŚąŚŚš ŚąŚšŚŚŚȘŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ Y.R.M.A.E.V.A. chĂ©tikra roĂ guezar dinĂ©nou vĂ©ykarĂ©ou lĂ©fanĂ©kha zakyotĂ©nou Qu'il te soit agrĂ©able Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pĂšres que soient annulĂ©s, dĂ©chirĂ©s, les mauvais dĂ©crets et que nos mĂ©rites soient prĂ©sentĂ©s devant Toi. (Les Tunes les font en beignets avec du miel)
Les Epinards Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚ Ś Ś€Ś ŚŚ ŚȘŚąŚš ŚŚ©Ś§ŚŚ ŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ ŚŚ§ŚŚȘŚĄŚŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ Y.R.M.A.E.V.A. chĂ© ystalkou oyevĂ©nou vĂ©sonĂ©nou vĂ©khol mĂ©vakechĂ© raĂ tĂ©nou mippanĂ©nou Qu'il te soit agrĂ©able Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pĂšres que soient Ă©cartĂ©s nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui dĂ©sirent notre malheur. (Les Tunes les font en beignets avec du miel)
Les FĂȘves Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚ ŚŚ Ś€Ś ŚŚ ŚŚ ŚŚ© ŚŚŚŚ€ŚŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ
Y.R.M.A.E.V.A. chéyipolou sonénou léfanenou Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pÚres que tombent nos ennemis devant nous.
L'Ail
Y.R.M.A.E.V.A. chéyitamou oyevénou vésonénou vékhol mévakché raaténou léfanenou Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pÚres que disparaissent nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur). (Les Tunes les font en beignets avec du miel)
FRUITS DE LA NATURE
et douce comme le miel depuis son commencement et jusquâĂ sa fin
La TĂȘte de Mouton
Y.R.M.A.E.V.A. chĂ©nihyĂ© lĂ©roch vĂ©lo lĂ©zanav vĂ©tizkor lanou Ă©lo chel Itzhak Avinou alav Haschalom Qu'il te soit agrĂ©able, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pĂšres, que nous soyons Ă la tĂȘte et non Ă l'arriĂ©re et souviens toi du sacrifice d'Isaac notre pĂšre.
Le Poisson
Y.R.M.A.E.V.A. chénifré vénirbé kadaguim vé tatsil otanou miayin ara Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pÚres, que nous croissions et multiplions comme les poissons et protÚges nous du mauvais oeil.
ŚŚŚȘŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
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ŚŚŚšŚ â ŚŚŚŚŚ ŚŚšŚ€ ŚŚšŚŚ ŚŚŚŚąŚ ŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚŚŚ©ŚŚŚ©Ś ŚŚ ŚȘŚŚŚŚŚ ŚŚŚšŚŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
FRUITS DE LA TERRE
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Baroukh
Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Boré Péri Adama Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de la terre Les Graines de Sésame
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ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚ ŚŚ Ś€Ś ŚŚ ŚȘŚąŚš ŚŚ©Ś§ŚŚ ŚŚŚ
ŚŚŚȘŚŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ
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ŚŚ ŚŚ ŚŚ©Ś ŚŚ ŚŚŚŚ
ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
Ś ŚŚȘŚ ŚŚŚšŚ â ŚŚšŚŚŚ ŚŚŚŚ ŚŚŚŚ© ŚŚŚŚąŚ ŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
bidvaro
Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚ Ś©Ś ŚȘŚŚšŚŚ ŚŚą ŚŚ Ś©Ś ŚȘŚŚ©ŚŚšŚ Ś©ŚŚŚ ŚŚ§ŚŚȘŚŚ ŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚą ŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚ Ś© ŚŚŚȘŚ© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ Y.R.M.A.E.V.A. chĂ©tĂ©hĂ© chana zo aba a alĂ©nou tova oumtouka kadevach mĂ©rĂ©chit achana vĂ©ad aharit achana Qu'il te soit agrĂ©able, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pĂšres, de nous donner une annĂ©e bonne
Baroukh Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Chéakol nyhia
Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a tout créé par Sa parole Le Miel
Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚŚŚŚ©Ś ŚŚŚŚą ŚŚ ŚŚŚ Ś§ŚŚŠŚ ŚŚ© ŚŚŚą ŚŚ Ś ŚšŚŚŚŚȘŚ ŚŚ ŚŚ ŚŚŚ Ś©ŚŚšŚ ŚŚŚŚŚ Ś© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
Ś ŚŚŚ Ś€ŚŚ ŚŚŚŠŚš ŚŚŚ â ŚąŚšŚ ŚŚŚąŚ ŚŚ ŚȘŚŚ ŚŚŚŠŚȘŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚŚšŚŚ Ś ŚŚšŚ€ŚŚ Ś© ŚŚ ŚȘŚŚŚ ŚŚŚŚŚ ŚŚ ŚŚŚŚ
HOLISHKES CHOU FARCI A LA VIANDE SPECIAL SOUCCOT
IngrĂ©dients, pour 8 rouleaux : 1 kg de bĆuf hachĂ© maigre, 120 g de riz Ă grain long, 4 oignons, 2 hachĂ©s et 2 tranchĂ©s, 5 8 gousses d'ail hachĂ©es, 2 Ćufs, 3 CaS d'eau, 1 gros chou frisĂ© vert, 800 g de tomates pelĂ©es, concassĂ©es (soit deux Âœ boĂźtes), 3 CaS de sucre roux, 3 CaS de vinaigre (blanc, rouge) ou citron, 1 pincĂ©e de cannelle moulue, Sel, poivre noir moulu, Quartiers de citron pour la dĂ©coration
Recette : Mettre la viande, le riz, 1 CĂ T de sel, 1 CĂ T de poivre, les oignons hachĂ©s et l'ail dans un rĂ©cipient. Battre les Ćufs avec l'eau, et mĂ©langer avec la prĂ©paration prĂ©cĂ©dente. RĂ©server. Couper le cĆur du chou en forme de cĂŽne et le jeter. Porter l'eau Ă Ă©bullition, plonger le chou dans l'eau et le faire blanchir 1 2 minutes, puis le retirer. DĂ©tacher deux couches de feuilles de la tĂȘte du chou, puis replonger le chou. RĂ©pĂ©ter jusqu'Ă ce que toutes les feuilles aient Ă©tĂ© blanchies. PrĂ©chauffer le four Ă 160°C. Disposer une feuille de chou sur un plan de travail, dĂ©poser 1 Ă 2 cuillĂšre(s) de farce au centre et replier une extrĂ©mitĂ© de la feuille sur la farce. Replier les cĂŽtĂ©s et rouler la feuille pour bien la fermer. Disposer les feuilles de chou farcies dans un grand plat Ă four (jointure vers le bas), en alternant avec les oignons Ă©mincĂ©s. Verser les tomates, ajouter le sucre, le vinaigre ou le jus de citron, le sel, le poivre et la cannelle. Couvrir et laisser cuire pendant 2 heures. Pendant la cuisson, retirer les holishkes du four et les arroser avec le jus de tomate deux ou trois fois. DĂ©couvrir le plat et faire cuire encore 30 Ă 60 minutes supplĂ©mentaires, la sauce tomate est alors Ă©paisse et les holishkes lĂ©gĂšrement dorĂ©es. Servir chaud dĂ©corĂ© de quartiers de citron.
CONFITURE DE COINGS
INGRĂDIENTS:
2 coings (600 g une fois Ă©pluchĂ©s), 400 g de sucre, 1 bĂąton de cannelle / 1/2 cuillĂšre Ă cafĂ© de cannelle en poudre, 2 clous de girofle, jus d'1/2 citron, 25 cl dâeau
Recette :
Ăplucher les coings, les couper en quartiers et ĂŽter les pĂ©pins ainsi que toute la partie granuleuse qui les entoure puis mettre les coings Ă©pluchĂ©s dans une casse role. Mettre les Ă©pluchures et les pĂ©pins dans une gaze fine et bien la fermer (c'est la peau qui contient la pectine). Presser le 1/2 citron et mettre le jus dans l'eau dans laquelle vous allez faire cuire les coings, verser cette eau sur les coings disposĂ©s dans la casserole, couvrir et laisser mijoter Ă feu doux pendant 1/2 heure Ă 1 heure avec la mousseline contenant les peaux et les pĂ©pins. Quand les coings sont presque cuits, ĂŽter la mousseline contenant les peaux. Retirer dĂ©licatement les quartiers de coings et les poser sur un plat. Ajouter dans l'eau de cuisson le sucre et le bĂąton de cannelle,faire bouillir pour faire fondre le sucre et laisser mijoter 10 minutes. Ajouter 1/2 verre d'eau Ajouter les coings et laisser mijoter Ă feu trĂšs doux 2 heures environ Ă dĂ©couvert, jusqu'Ă ce que le sirop soit Ă©pais et les fruits bien rouges. Rajouter Ă©ventuellement un peu d'eau si il n'en reste pas dans la casserole en milieu de cuisson. Personnellement je laisse mijoter vraiment longtemps car j'aime que les coings soient presque caramĂ©lisĂ©s.
Ingrédients: 1/4 de potiron, 1 oeuf, farine, miel, Sucre, 1/2 citron, huile
Recette : Nettoyer le potiron, le dĂ©couper en tranches dâenviron un demi centimĂštre. Blanchir les tranches dans de lâeau bouillante. Retirer et poser dans un plat. Cassez l'Ćuf , le battre Ă la fourchette . Mettre chaque morceau de potiron dans la farine, Trempez les dans l'Ćuf , mettre ensuite dans lâhuile chaude dans la poĂȘle Ă feu moyen, laissez cuire de chaque cotĂ© , rĂ©server dans une assiette garnie de papier absorbant. Par ailleurs vous prĂ©parez un miel avec le sucre, le jus du demi citron, de lâeau et rajouter du miel aprĂšs cuisson. Passer les tranches de potiron dans le miel . Dresser les dans le plat de service. Vous pouvez agrĂ©menter avec des graines de sĂ©same. MĂȘme recette pour les Ă©pinards, ou pour lâail, les pocher feuille par feuille et faire frire, ensuite dans le miel.
TAHHFIFA RAGOĂT DE BOEUF CHOU, POTIRON
IngrĂ©dients pour 4 pers: 750 g de viande de bĆuf grasse, 1 kg de potiron, 1 chou vert, 2 oignons, 4 gousses dâail, 6 brins de persil, 1/2 CaC dâarissa (facultatif), 1/2 cuiller de paprika, 1 CaC de coriandre moulue, 1CaS de concentrĂ© de tomate, 1/2 verre d'huile, sel, poivre et 4 Ă©pices.
Recette : Hacher dans la moulinette Ă©lectrique lâoignon Ă©pluchĂ©, lâail pelĂ© et le persil. Mettre ce hachis dans lâauto cuiseur avec lâhuile, poser sur feu moyen et faire revenir deux minutes. Ajouter 3/4 de litres dâeau, le concentrĂ© de tomate, lâarrissa, le paprika, la coriandre, une cuiller Ă dessert de sel rase, 2 pincĂ©es de poivres et 2 de 4 Ă©pices.
Laver et couper le chou en laniĂšres. Eplucher et couper en dĂ©s le potiron, couper en morceaux moyens la viande et mettre le tout dans lâauto cuiseur. Le fermer, mettre Ă feu modĂ©rĂ© et faire cuire 1 heure. Ouvrir lâauto cuiseur, mĂ©langer et sâil le faut, poursuivre la cuisson afin de rĂ©duire la sauce qui doit ĂȘtre courte. Dresser dans un grand plat et servir chaud.
BEIGNETS POTIRON / EPINARD / AIL
Deuxpoidsdeuxmesures
Deux poids deux mesures ne font pas seulement référence à la tricherie dans le commerce, mais symbolisent un double standard celui de la façon dont nous nous jugeons et celui de la façon dont nous jugeons les autres.
Avant lâĂšre des balances numĂ©riques et mĂ©caniques, les gens menaient leurs affaires avec des balances, oĂč un poids prĂ©cis prĂ©dĂ©terminĂ© Ă©tait placĂ© dâun cĂŽtĂ© et les marchandises Ă©taient placĂ©es de lâautre cĂŽtĂ©. Ainsi, lorsquâun propriĂ©taire de magasin mettait un poids dâune livre dâun cĂŽtĂ© de la balance et six tomates de lâautre cĂŽtĂ© de la balance, si les plateaux de la balance Ă©taient parfaitement Ă©quilibrĂ©s, alors le propriĂ©taire et le client savaient tous les deux quâils conduisaient une transaction portant sur une livre de tomates.
Les marchands malhonnĂȘtes avaient lâhabitude de se promener avec deux jeux de poids dans leurs poches. Pour la vente, ils utiliseraient un poids insuffisant ; par exemple, leur poids dâune livre aurait pu peser seulement 450 g au lieu de 500 g. Le client moyen ne discernerait pas les grammes manquants et il Ă©tait trompĂ© de dix pour cent.
Par contre, pour acheter, le marchand malhonnĂȘte aurait un poids dâune livre qui pesait 550 g. Lorsquâil achetait des tomates Ă un jardinier local, il payait 500 g, mais en utilisant une faux poids , il obtenait 550 g de tomates, trompant ainsi le jardinier de 50 g. Une telle malhonnĂȘtetĂ© nâest pas seulement une violation flagrante de la loi de la Torah passible de coups de fouet, mais elle est Ă©galement appelĂ©e une abomination.
Deux poids deux mesures ne font pas seulement rĂ©fĂ©rence Ă la tricherie dans le commerce, mais symbolisent un double standard celui de la façon dont nous nous jugeons et celui de la façon dont nous jugeons les autres. Naturellement, les ĂȘtres humains sont subjectifs indulgents avec eux mĂȘmes mais rigoureux avec les autres. Nous avons cinquante quatre raisons pour lesquelles nous avons nĂ©gligĂ© de rendre le bonjour Ă une autre personne nous Ă©tions prĂ©occupĂ©s par des questions urgentes, nous gardions nos yeux, nous revoyions mentalement notre Ă©tude de la journĂ©e la liste est longue. Pourtant, si quelquâun dâautre ne rĂ©pond pas Ă nos salutations, nous sommes dĂ©vastĂ©s. Nous accusons lâautre dâarrogance, de snobisme, et sommes prĂȘts Ă lui jeter le livre.
Le double standard est carrĂ©ment dangereux. Remarquez que le sujet des deux poids le surpoids et le sous poids apparaĂźt dans la Parachat Ki Tetzei qui tombe toujours au milieu dâEloul lorsque nous nous prĂ©parons pour Roch Hachana. Rabbi Nachman de Breslev Ă©crit ( Likutei Moharan II : 1.14), âQuand une personne parle dâune autre personne, cela ressemble Ă Roch Hachana, le jour du jugement. Par consĂ©quent, il faut rĂ©flĂ©chir sâil a le droit de juger lâautre personne.â Rabbi Nachman explique que personne ne possĂšde la mesure de la misĂ©ricorde de HaChem, et donc personne ne peut juger son prochain avec autant de misĂ©ricorde quâ HaChem. Ce qui est pire, câest que lorsque nous jugeons les autres avec rigueur, selon nos critĂšres de non misĂ©ricorde, nous perdons Ă Dieu ne plaise la misĂ©ricorde aimante dâHaChem, car une personne est jugĂ©e de la mĂȘme maniĂšre dont elle juge les autres.
Soit nous devrions juger les autres avec au moins la mĂȘme indulgence que pour jugeons nous mĂȘmes, ou soit nous abstenir complĂštement de les juger. Parfois, mĂȘme les personnes instruites tombent dans le piĂšge de juger les autres selon une norme diffĂ©rente de celle quâils jugent eux mĂȘmes, comme nous le verrons dans la parabole suivante :
La pittoresque congrĂ©gation du shtetel Ă©tait au milieu de la lecture de la Torah du sabbat quand tout Ă coup un groupe dâenfants de neuf et dix ans a volĂ© dans la shul (synagogue) comme un tourbillon, leurs vĂȘtements de Shabbat souillĂ©s des poignets au col. Ils ont couru vers le rabbin et se sont exclamĂ©s : « Rabbi, rabbin, une vache est tombĂ©e dans une fosse ! Que faisons nous ?
Le rabbin regarda les petits gamins avec impatience et dit : « Personne ne doit toucher la vache ! Le bétail est muktzeh (intouchable) le Chabbat ! Découragés que la vache puisse mourir, les petits garçons sont retournés dehors.
Quelques minutes plus tard, un groupe de garçons en Ăąge dâavant la Bar Mitzvah a fait irruption dans la shul, leurs vĂȘtements de Shabbat nâĂ©taient pas plus beaux que ceux des garçons plus jeunes. Eux aussi coururent vers le rabbin, interrompirent la lecture de la Torah et criĂšrent : « Rabbi, rabbin, une vache est tombĂ©e dans une fosse ! Que faisons nous ?
Le rabbin a rĂ©primandĂ© les garçons que sâils avaient passĂ© plus de temps dans la shul et moins de temps dans la boue et les meules de foin, ils connaĂźtraient mieux leurs lois de Chabbat. âLe Shulchan Aruch dit spĂ©cifiquement dans Orach Chaim chapitre 308, clause 39, quâil est interdit de dĂ©placer ou de soulever des animaux le Shabbat; ce sont des muktzeh! Maintenant, soit asseyez vous et suivez la lecture de la Torah soit sortez dâici!â Tous les garçons optĂšrent pour ce dernier conseil.
Trois minutes Ă©coulĂšrent et un groupe de jeunes femmes sâest rassemblĂ© Ă lâextĂ©rieur de la shul en planches. Leur cacophonie a complĂštement noyĂ© la lecture de la Torah. Le rabbin ferma temporairement la Torah et cria par la fenĂȘtre : « Câest quoi tout ce remue mĂ©nage ! Ne pouvez vous pas respecter la Torah et garder le silence ?
Les jeunes femmes ont laissĂ© Ă©chapper : « Rabbi, rabbin, une vache est tombĂ©e dans une fosse ! Quâest ce quâon fait ?
âRien!â cria le rabbin. âJâai dĂ©jĂ dĂ©clarĂ© trois fois quâil ne faut pas soulever ou dĂ©placer un animal le Chabbat câest muktzeh!â
Deux autres minutes passĂšrent, et un quatriĂšme groupe de fidĂšles affolĂ©s vint informer le rabbin de la vache qui Ă©tait tombĂ©e dans la fosse ; seulement cette fois, ils avaient une information supplĂ©mentaire vitale : âRabbi, rabbin ! Câest ta vache qui est tombĂ©e dans la fosse !â
Sans sourciller, le rabbin dĂ©clara : « Appelle Ivan le gardien et dis lui que jâai dit de tirer la vache par les cornes !
DĂšs que le rabbin apprit que câĂ©tait sa vache qui Ă©tait tombĂ©e dans la fosse, il nâeut aucun mal Ă tirer de sa manche de trouver une autorisation rabbinique
Câest le moment de lâannĂ©e dâĂȘtre indulgent avec les autres et strict avec nous mĂȘmes. En jetant le double standard, nous invoquons la Compassion Divine pour un jugement favorable dâune inscription dans le Livre de la (longue et heureuse) Vie, amen !
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Changer le monde, câest bien, mais se changer soi mĂȘme, câest primordial.
Alors que nous venons dâentrer dans cette nouvelle annĂ©e 5776, permettez moi, chers lecteurs, un retour en arriĂšre sur les trois derniers mois de lâannĂ©e Ă©coulĂ©e. Dans le calendrier hĂ©braĂŻque, il sâagit des mois de Tamouz, dâAv et enfin dâĂloul
En se focalisant sur lâĂ©criture de ces mois, on constate que Tamouz dĂ©bute par le Tav, derniĂšre lettre de lâalphabet, tandis quâAv commence par la premiĂšre lettre de ce mĂȘme alphabet. Ces deux mois qui sont marquĂ©s par des Ă©vĂ©nements douloureux de notre histoire comme la destruction du Temple nous ont donc conduit à « dĂ©rouler » lâalphabet Ă lâenvers. Par contre le mois dâĂloul, lui, commence par le Aleph, premiĂšre lettre de lâalphabet, et le suivant qui nous fait pĂ©nĂ©trer dans la nouvelle annĂ©e, est Tichri qui commence par le Tav, derniĂšre lettre de lâalphabet. Câest comme si lâon venait nous indiquer quâaprĂšs les Ă©vĂ©nements difficiles, aprĂšs avoir subi un « dĂ©rĂšglement alphabĂ©tique », tout rentrait dans lâordre au
moment de nous projeter dans la nouvelle année.
Indirectement, nous constatons que la Torah vient nous demander au cours de ces deux mois intenses en repentir et en priĂšre de remettre un peu dâordre dans nos affaires, dans nos prioritĂ©s, et de nous conduire dans une certaine logique.
Les lettres de lâalphabet ne sont donc pas simplement un moyen de sâexprimer ou dâĂ©crire un message, mais câest lâinstrument qui nous permet de dĂ©coder des messages importants. Cet ordonnancement des lettres permet de donner Ă la nouvelle annĂ©e un sens et une direction quâon a choisis. Nous nâavons pas Ă subir les Ă©vĂ©nements, on a Ă les provoquer. En provoquant ces Ă©vĂ©nements, on façonne sa vie.
Je voudrais en ce dĂ©but dâannĂ©e vous souhaiter chers lecteurs, dâĂȘtre les maĂźtres de votre destin. Il ne sâagit certes pas de remplacer Hachem qui Lui agit Ă Son niveau et Qui a la « dĂ©licatesse » de nous laisser croire que nous sommes les vĂ©ritables « patrons » et Qui nous laisse faire. Notre rĂŽle est de deviner le CrĂ©ateur. Alors devinons Le et donnons Ă cette nouvelle annĂ©e 5776 une dynamique qui soit celle de lâamĂ©lioration, du progrĂšs, du renouvellement. On peut ĂȘtre une personne nouvelle tout en conservant le mĂȘme environnement familial, communautaire ou professionnel. Ce qui doit changer, ce nâest pas ce qui nous entoure, mais câest nous mĂȘme. Croire quâil suffit de changer dâendroit pour devenir une autre personne est une erreur. Lâhomme a tendance Ă oublier que changer le monde, câest bien, mais se changer soi mĂȘme, câest primordial.
VoilĂ peut ĂȘtre le pari que je vous propose de faire durant cette nouvelle annĂ©e : celui dâĂȘtre une personne qui sera capable de se surprendre elle mĂȘme, un ĂȘtre qui sera capable de dĂ©couvrir les multiples facettes de sa personnalitĂ© et ainsi dĂ©couvrira un bonheur nouveau.
Câest ce que je vous souhaite Ă tous et Ă toutes.
Remettre un peu d'ordre dans sa vie pour se redécouvrir
Rabbi Yossef Sitruk Zatsaâl
Dix jours redoutables, dix jours pour changer, dix pensées utiles
Comment aborder la période des jours redoutables ? Voici dix conseils pour nous aider à changer,maintenant...
Les jours entre Roch Hachana et Yom Kippour sont imprĂ©gnĂ©s d'une lumiĂšre spĂ©ciale qui nous offre lâopportunitĂ© dâaccomplir des changements dans nos vies, changements qui semblent hors de notre portĂ©e durant le reste de l'annĂ©e. Voici dix conseils pour nous inspirer et nous aider Ă progresser.
1.« Ouvre pour Moi une issue de la taille d'une aiguille et Jâen ferai une porte par laquelle peuvent passer des chargements entiers » (Midrash sur Le Cantique des Cantiques 5:2). Changer ne sâexprime pas en termes de « tout ou rien ». D.ieu nous explique que nous avons juste besoin dâamorcer la premiĂšre Ă©tape, si insignifiante soit-elle, et quâIl nous montrera la voie Ă suivre.
2.« Jâai fais une halte Ă la recherche de la lumiĂšre puis jâai dĂ©cidĂ© de la trouver en moi » (anonyme). Il nâest pas nĂ©cessaire de changer notre entourage et la sociĂ©tĂ© pour nous Ă©panouir. La transformation authentique vient de l'intĂ©rieur. Elle provient de la bontĂ© et de la lumiĂšre que nous apportons Ă ce que nous faisons et aux personnes que nous rencontrons.
3.« Tout est choix » (anonyme). Nous pouvons échapper à la tyrannie de nos mauvaises habitudes car nous avons le libre arbitre. Les matins du pied gauche, les routines bien huilées, les plaintes ou les compliments, les distractions ou les moments de réflexion : ce sont des choix que nous faisons quotidiennement et si nous voulons changer nos vies, nous devons d'abord examiner nos choix.
4.« Il nâest jamais trop tard pour devenir ce que vous auriez pu ĂȘtre » (George Eliot). Il est inutile de se concentrer sur le temps perdu ou les opportunitĂ©s que nous n'avons pas utilisĂ©es. Cela fait partie du passĂ©. Aujourd'hui est un autre jour, une nouvelle chance de devenir ce que nous voulons ĂȘtre. Nous pouvons transformer nos regrets en leçons et nos Ă©checs en tremplins.
5.« Nos objectifs ne se soucient pas de nos Ă©tats dâĂąme » (anonyme). Nous ne sommes pas toujours motivĂ©s. Parfois, nous nous sentons fatiguĂ©s et souhaitons repousser la rĂ©alisation de nos objectifs
au lendemain. Mais le lendemain nâapportera pas la motivation nĂ©cessaire. Lâun des plus grands mythes liĂ©s au changement est lâillusion que nous avons besoin de nous sentir motivĂ©s pour aller de l'avant. Aller de l'avant est ce qui compte vraiment, la motivation suivra nos actions. La motivation est merveilleuse, la discipline est essentielle.
6.« Penser "Je ne peux pas" est de l'idolĂątrie. Si le Tout-Puissant nous aide, nous pouvons changer le monde. Et sâIl ne nous aide pas, nous ne pouvons rien faire » (Rabbi Noah Weinberg). Nous nous leurrons en nous limitant avec de fausses croyances derriĂšre lesquelles nous nous cachons. Lorsque nous avons la foi, nous pouvons nous lancer vers celui que nous nous imaginons ĂȘtre et devenir celui que nous sommes vraiment.
7.« Si vous pensez que dĂ©truire est possible, sachez que rĂ©parer lâest aussi » (Rabbi Nahman de Breslev). On n'a pas besoin de dissimuler ou de nier nos erreurs. Parfois, nous tombons. Nous pouvons nous sentir brisĂ©s. Mais nous devons nous concentrer sur la rĂ©paration plutĂŽt que sur la chute qui peut mener au dĂ©sespoir.
8.« Fixez vous un objectif aussi grand que possible, objectif que vous ne pouvez pas atteindre jusqu'à ce que vous parveniez à devenir la personne qui le peut » (anonyme). Le changement prend du temps. Il ne faut pas avoir peur de projeter des plans extraordinaires. Si nous sommes engagés dans un processus, nous pouvons devenir celui ou celle capable d'accomplir des exploits qui semblent inatteignables.
9.« Une attitude positive devient une humeur positive, qui devient un grand jour, qui devient une grande annĂ©e, qui devient une grande vie » (Zig Ziglar). Il est beaucoup plus facile de changer en se sentant dans la joie et lâabondance que de le faire en partant du dĂ©sespoir et du manque. Se concentrer sur le bien conduit Ă davantage de bontĂ©.
10.« Peu importe le nombre d'erreurs commises et votre vitesse de progression : vous serez toujours en avance sur tous ceux qui ne cherchent rien ». Les deux Ă©lĂ©ments les plus importants du changement sont la concentration et l'effort, deux choses que nous pouvons contrĂŽler. Nous sommes Ă mĂȘme dâessayer, et partant, de grandir. Nous pouvons nous concentrer constamment sur lâobjectif. MĂȘme un changement infime est un changement, et nous avons franchi grĂące Ă lui une Ă©tape, impossible Ă atteindre si nous nâavions rien entrepris.
Ouvrons la porte au Tout-Puissant afin quâIl nous montre le chemin Ă parcourir. Tout ce qu'Il nous demande est de nous rĂ©veiller le matin et de nous y engager.
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Septconseilspratiquespourbienjeûner
La mĂ©thode infaillible qui vous empĂȘchera d'avoir les yeux rivĂ©s sur votre montre pendant le jeĂ»ne...
Jeûner pendant vingt cinq heures n'est certes pas chose facile. Mais il existe une technique qui peut faciliter la tùche: l'hydratation.
La majoritĂ© des gens pensent que la difficultĂ© dans le jeĂ»ne rĂ©side dans le fait d'avoir faim. En rĂ©alitĂ©, c'est la soif qui pose le plus gros problĂšme. Une personne peut survivre en moyenne un mois entier sans manger, mais si elle ne boit pas pendant trois jours, elle mourra. Une hydratation adĂ©quate Ă©vite non seulement l'inconfort d'avoir soif, mais permet en outre d'avaler sa salive plus souvent, ce qui donne Ă l'estomac la sensation d'ĂȘtre moins vide.
Une bonne préparation du corps rend le jeûne plus aisé. Voici une méthode en sept étapes pour optimiser l'hydratation à Yom Kippour, qui vous permettra de garder les forces physiques nécessaires pour vous concentrer sur le travail spirituel de cette importante journée:
1 â Commencer longtemps Ă l'avance.
Les maux de tĂȘte et les nausĂ©es que l'on ressent parfois pendant le jeĂ»ne sous souvent dĂ»s Ă l'arrĂȘt de la caffĂ©ine. PrĂ©parez vous en rĂ©suisant la consommation de caffĂ©ine pendant la semaine qui prĂ©cĂšde Yom Kippour, et en la supprimant totalement 24 heures avant le jeĂ»ne. On pourra par exemple mĂ©langer dans sa tasse une proportion de plus en plus grande de dĂ©cafĂ©inĂ©, tout en rĂ©suisant le vrai cafĂ©.
2 Mettez vous en train.
Le matin qui précÚde Yom Kippour, commencez la journée avec un petit déjeûner solide, fait de pain, de céréales et de fruits. Ils vous fourniront le plein d'énergie pour la journée, mais leur richesse en fibres vous permettra de les digérer bien avant d'entùmer le repas d'avant le jeûne, repas qu'il faudra aborder avec un bon appétit.
Un gros petit déjeûner présente en outre l'avantage d'agrandir l'estomac, qui pourra recevoir une plus grande quantité de nourriture et d'eau par la suite.
Déjeûnez léger, et assez tÎt pour garder de l'appétit pour le dernier repas avant le jeûne.
Entùmez ce dernier repas au moins une heure avant le début du jeûne, pour ne pas avoir besoin de vous presser de manger.
3 Evitez les aliments qui donnent soif.
Une bonne maniÚre de rester bien hydraté consiste à ne pas consommer ce qui peut induire le corps à se débarrasser de l'eau qu'il contient. On devra ainsi éviter le chocolat, le thé, le coca cola, tous contiennent de la cafféine, qui est un diurétique. L'alcool est également déconseillé, parce que sa digestion requiert de l'eau.
Le sel est connu pour causer la soif. On devra donc éviter les aliments salés tels que les cornichons, les charcuteries, le fromage, le poisson en boßte ou fumé, ainsi que les soupes de poulet ou les grands classiques de la cuisine juive tels que les bricks à la viande ou les pastels... On pourra les remplacer par du poisson frais ou du poulet bouilli.
4 Préférez les féculents aux protéines.
Prévoyez une majorité de féculents à faible teneur en sel, tels que les pùtes, les pommes de terre, le riz et le blé (de préférence blé et pain complets), pour le menu du dernier repas. Ces féculents vont s'associer aux mollécules d'eau, qu'ils relùcheront progressivement pendant le jeûne en fonction des besoins du corps.
On devra minimiser la consommation de salade et d'aliments riches en fibres, du fait qu'ils transitent rapidement dans le systĂšme digestif et ne rassasient pas longtemps.
Le dernier repas devra également inclure une quantité minimale de protéines, car celles ci ont la faculté d'attirer et de pomper l'eau qui se trouve dans les tissus. (De fait, les pertes de poids les plus impressionantes chez les gens qui suivent un régime riche en protéines sont dues aux déperditions d'eau que les mollécules des protéines ne peuvent apporter ou faire circuler dans l'organisme, mais c'est précisément cette eau dont on a besoin pendant un jeûne).
5 La technique du chameau.
La clef d'un jeûne facile est la sur hydratation. Vingt quatre heures avant le début du jeûne, astreignez vous à boire un verre d'eau toutes les heures (programmez votre iphone pour qu'il vous le rappelle!)
Buvez beaucoup tout au long de la journée. Comme les liquides sont rapidement éliminés, cela ne vous remplira pas, mais cela vous permettra néanmoins d'absorber suffisamment de fluides pendant la journée pour aborder le dernier repas avec une taux d'hydratation élevé.
Ne buvez pas de boissons sucrées qui apportent des calories inutiles. Le mieux, c'est toujours de l'H2O pure. En deuxiÚme choix, un jus de fruit naturel dilué.
Les fruits sont conseillés, bien qu'ils soient riches en fibres, parce qu'ils contiennent beaucoup d'eau qu'ils libÚrent progressivement. On pourra consommer de la pastÚque, du melon ou des raisins pendant toute la journée.
Prenez plusieurs vers d'eau pendant le dernier repas, dans la mesure oĂč beaucoup d'aliments requiĂšrent un apport supplĂ©mentaire d'eau pour ĂȘtre bien digĂ©rĂ©s.
Echangez les sucreries du dessert contre un fruit riche en eau, comme la pastĂšque ou le melon.
Pour finir, terminez le repas en buvant un verre d'eau tiĂšde qui adoucira la digestion.
6
Discipline mentale.
Une part importante de la rĂ©ussite d'un jeĂ»ne rĂ©side dans la tĂȘte. Se rappeler sans cesse combien on a faim ou soif ne fait qu'augmenter la difficultĂ© en focalisant notre attention sur la nourriture. Penser Ă la nourriture induit une prĂ©paration automatique du mĂ©tabolisme Ă recevoir de la nourriture, ce qui augmente la sensation de faim.
La solution sera donc de détourner son attention de la nourriture. Yom Kippour nous fournit heureusement toutes les opportunités nécessaires pour cela, par exemple en se concentrant sur la nécéssité de faire Téshouva, et de trouver son épanouissement spirituel. Plus on s'investit dans la priÚre, et moins on pense à manger.
Une maniĂšre permise de âconsommerâ Ă Yom Kippour, est de sentir des Ă©pices. Sentir des clous de girofles ou du cinnamon pourra donner un âpetit coup de fouetâ en cas de faiblesse momentanĂ©e, et pourra mĂȘme provoquer une sensation momentanĂ©e de satiĂ©tĂ©.
Avant de les humer, on n'oubliera pas de rĂ©citer la bĂ©nĂ©diction appropriĂ©e aux Ă©pices: borĂ© minei (ou atsei) bĂ©ssamim. Cette bĂ©nediction prĂ©sente en outre l'avantage d'aider Ă atteindre le compte des 100 bĂ©nĂ©dictions quotidiennes, qui est une mitsvah importante instituĂ©e par le roi David lui mĂȘme.
7 Rompre le jeûne intelligemment.
AprĂšs un jeĂ»ne, mĂȘme ceux qui s'y sont bien prĂ©parĂ©s ont faim. Assurez vous de ne pas manger trop rapidement aprĂšs le jeĂ»ne. Commencez avec un fruit ou un verre de jus, qui vont donner du sucre au systĂšme sanguin et remplir un peu l'estomac pour le dissuader d'ingurgiter trop rapidement.
Evitez les pùtisseries et les boissons sucrées dont le taux élevé de glucose peut choquer le systÚme digestif.
Afin d'Ă©viter de trop manger, consommez d'abord un petit peu et faites une pause d'une demi heure. Sans quoi le âdĂ©jeĂ»nerâ pourrait devenir la cause d'une prise de poids, et de maux d'estomac. En effet, le corps pendant le jeĂ»ne se protĂšge de la faim en rĂ©duisant sa consommation de calories. Celles ingurgitĂ©es aprĂšs le jeĂ»ne resteront donc dans le corps plus longtemps que celles ingurgitĂ©es lors de pĂ©riodes pendant lesquelles le corps fonctionne Ă plein rĂ©gime.
Yom Kippour : quand l'échec devient bénédiction
Admettre ses défauts est le seul moyen pour réussir dans la vie.
« Et si le secret de la rĂ©ussite Ă©tait lâĂ©chec ? »
Tel Ă©tait le titre aguichant dâun article qui faisait la une du New York Times Magazine du dimanche. Cet article nous invite Ă reconsidĂ©rer une attitude qui sâest culturellement imposĂ©e comme une vĂ©ritĂ© incontestĂ©e, et, de maniĂšre plus profonde, ses conclusions nous invitent Ă saluer la sagesse de la tradition juive et les comportements quâelle nous recommande dâadopter durant Yom Kippour.
Yom Kippour est un jour dĂ©diĂ© Ă lâacceptation de nos Ă©checs.
Tout au long de cette journĂ©e, nous rĂ©pĂ©tons sans arrĂȘt les mots « Jâai fautĂ© ». Nous reconnaissons quâĂ plusieurs Ă©gards, nous avons « ratĂ© notre cible », la traduction littĂ©rale du mot hĂ©braĂŻque signifiant faute. Nous admettons que nous nâavons pas Ă©tĂ© au meilleur de nos capacitĂ©s. Si D.ieu avait voulu nous noter sur nos actions de lâannĂ©e passĂ©e, nous confessons que dans certains domaines, nous aurions frisĂ© le zĂ©ro.
Et pourtant, qui a entendu pareille note dans notre culture contemporaine ?
Depuis des décennies maintenant, les éducateurs les plus en vue ont seriné les oreilles parentales avec les théories modernes arguant que le seul dis-
cours autorisĂ© avec les enfants devait ĂȘtre celui qui les caresse dans le sens du poil. La critique est perçue comme Ă©tant destructive pour la confiance en soi, et la confiance en soi est considĂ©rĂ©e comme la valeur la plus importante Ă inculquer Ă notre progĂ©niture. FĂ©licitez les, encouragez les ; et câest ainsi quâils se sentiront heureux et fiers dâeux. Ne leur dites jamais quâils nâont pas rĂ©ussi Ă remplir un certain objectif. Ne brisez jamais leur moral en les informant quâils auraient pu mieux faire. Les rĂ©compenses, non pas la critique et les punitions, câest ce quâil faut Ă nos enfants pour devenir des adultes responsables.
Le corps enseignant a, lui aussi, Ă©tĂ© lentement entraĂźnĂ© par cette philosophie du « compliment Ă tout prix » sans aucune mention de lâĂ©chec. Lâinflation du systĂšme de notations a transformĂ© tous nos chĂ©rubins en gĂ©nies, sous prĂ©texte quâils ont « fait de leur mieux » et quâils risqueraient de perdre confiance en eux si jamais ils nâobtenaient pas une note excellente. Le statut de major de la promotion a Ă©tĂ© supprimĂ© dans bon nombre dâĂ©coles supĂ©rieures parce que ceux qui ne mĂ©ritaient pas ce titre se voyaient blessĂ©s dans leur amour propre et parce quâil ne semblait pas trĂšs correct de reconnaĂźtre aux yeux de tous que certains Ă©lĂšves ne sont pas aussi douĂ©s que dâautres. Dâautres Ă©coles ont Ă©liminĂ© les sports compĂ©titifs ou, sâils les ont conservĂ©s, ont arrĂȘtĂ© de compter les points afin que jamais au grand jamais personne nâait Ă admettre quâil est un perdant.
Et si le secret de la rĂ©ussite Ă©tait lâĂ©chec ?
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Et si, dans nos vies quotidiennes, pour espérer nous améliorer et devenir ce que nous sommes capables de devenir, il nous fallait compter les points et admettre nos erreurs, nos faiblesses et nos échecs ?
Lâarticle du New York Times constitue une rĂ©vĂ©lation en ce sens quâil nous exhorte Ă reconsidĂ©rer une vĂ©ritĂ© que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes connaissaient mais ont choisi dâoublier : reconnaĂźtre ses dĂ©fauts est le seul moyen de rĂ©ussir dans la vie.
Paul Tough, lâauteur de lâarticle (la pertinence de son nom de famille est on ne peut plus flagrante) conclut son analyse dĂ©taillĂ©e avec cette remarque :
La plupart des Ă©tudiants de Riverdale ont devant leurs yeux une voie toute tracĂ©e vers un certain type de rĂ©ussite. Ils entreront dans une grande Ă©cole, ils obtiendront leur diplĂŽme, et ils dĂ©crocheront un boulot bien payĂ© et si jamais ils Ă©chouaient en cours de route, leurs familles les soutiendraient financiĂšrement, souvent jusquâĂ lâĂąge de vingt ou trente ans si nĂ©cessaire. Mais malgrĂ© tous ces avantages, Randolph [le directeur de cette Ă©cole huppĂ© frĂ©quentĂ©e par des familles trĂšs aisĂ©es] nâest pas tout Ă fait convaincu que lâĂ©ducation quâils reçoivent actuellement Ă Riverdale, ou le soutien quâils reçoivent Ă la maison, leur fournira les outils pour se frayer un chemin vers le succĂšs que Seligman et Peterson considĂšrent comme la consĂ©quence ultime dâun bon caractĂšre : une vie heureuse, productive et pleine de sens. Randolph souhaite la rĂ©ussite de ses Ă©lĂšves, cela va de soi câest simplement quâil considĂšre que pour y arriver, ils doivent dâabord apprendrecomment Ă©chouer.
Or apprendre comment Ă©chouer se rĂ©sume Ă cette formule de cinq mots quâest la confession de Yom Kippour. Une dĂ©marche qui nous oblige Ă ĂȘtre assez mĂ»rs pour affronter les Ă©checs personnels que nos parents, professeurs et amis bien intentionnĂ©s se sont Ă©vertuĂ©s Ă nous voiler Ă tout prix. Cela nous oblige Ă admettre que si nous ne sommes pas parfaits, câest prĂ©cisĂ©ment parce que nous sommes dĂ©sireux de relever le dĂ©fi de nous perfectionner.
A Yom Kippour, nous devons nous dĂ©finir Ă la lumiĂšre dâun concept que Benjamin Barber, un scientifique politique de lâUniversitĂ© de Rutgers, considĂšre comme lâultime vĂ©ritĂ© du comportement humain. Nous adorons catĂ©goriser les gens, gĂ©nĂ©ralement en les Ă©tiquetant avec une ou deux caractĂ©ristiques distinctes. Les gens sont minces ou gros, intravertis ou extravertis, optimistes ou pessimistes, sĂ©rieux ou drĂŽles. Tous ces adjectifs nous conduisent Ă des gĂ©nĂ©ralisations et des stĂ©rĂ©otypes qui sont loin dâĂȘtre prĂ©cis. Mais il y a une division que Barber prĂ©tend ĂȘtre la plus
correcte et la plus déterminante pour catégoriser les gens. Donnons lui la parole :
Je ne divise par le monde entre les forts et les faibles, les succĂšs et les Ă©checs, ceux qui rĂ©ussissent dans la vie et ceux qui la ratent. Je divise le monde entre les apprenants et les non apprenants ceux quiadmettent leurs Ă©checs, en tirent une leçon et vont de lâavant, contrairement Ă ceux qui sont incapables dâadmettre avoir fait quoi que ce soit de mal, qui nâapprennent jamais de leurs erreurs et sâauto condamnent Ă reproduire inlassablement leurserreurs passĂ©es.
VoilĂ pourquoi, Ă Yom Kippour, lorsquâon nous demande de rĂ©flĂ©chir Ă la question de savoir si notre vie peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une rĂ©ussite, nous sommes jugĂ©s sur le fait de savoir si nous sommes assez courageux pour confesseur nos fautes et admettre nos Ă©checs.
ReconnaĂźtre, vis-Ă -vis de D.ieu et de nous-mĂȘmes, les domaines de notre vie dans lesquels nous avons Ă©chouĂ© ne nous diminue guĂšre. Bien au contraire, cela nous fournit la sagesse et la force de grandir et de nous amĂ©liorer.
S.I Hayawaka, ancien sĂ©nateur amĂ©ricain de Californie et spĂ©cialiste en sĂ©mantique, a attirĂ© mon attention sur une distinction de toute importance entre deux expressions du langage courant que beaucoup dâentre nous supposons ĂȘtre synonymes : « Remarquez la diffĂ©rence entre ce qui se passe lorsquâun homme se dit en son for intĂ©rieur : "Jâai ratĂ© ma premiĂšre annĂ©e de mĂ©decine trois fois" et ce qui se passe lorsquâil dit : "Je suis un ratĂ©". Vous considĂ©rer comme un ratĂ© câest vous crĂ©er une image de perdant invĂ©tĂ©rĂ©. Mais si vous apprenez de vos expĂ©riences, si votre Ă©chec vous exhorte Ă vous surpasser et Ă faire de votre mieux la fois suivante alors vous ĂȘtes diplĂŽmĂ© de la meilleure Ă©cole du monde, celle oĂč lâĂ©chec nâest que les frais de scolaritĂ© que vous devez rĂ©gler pour garantir votre Ă©ventuelle rĂ©ussite.
A Yom Kippour, nous nous Ă©valuons. A Yom Kippour, nous portons un regard critique sur nos Ă©checs. A Yom Kippour, nous ne renions pas nos erreurs nous les transformons en tremplin vers notre croissance spirituelle A Yom Kippour, nous dĂ©couvrons le mode dâemploi de lâĂ©chec comment lâadmettre, comment en tirer les bonnes leçons, et par dessus tout comment sâen servir pour rebondir toujours plus haut.
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par rabbin Benjamin Blech
Les sept héros de Souccot
Pourquoi les Juifs convient ces sept héros bibliques à tour de rÎle dans la Soucca.
Oprah Winfrey, la cĂ©lĂšbre animatrice amĂ©ricaine, a le chic de dĂ©nicher la question idĂ©ale Ă poser Ă ses invitĂ©s pour les connaĂźtre sous leur vrai jour. Mais parmi lâarsenal fourni dont elle dispose, sa prĂ©fĂ©rĂ©e reste indubitablement la suivante :
« Si vous aviez la possibilitĂ© de convier un personnage de lâhistoire passĂ©e ou prĂ©sente Ă un dĂźner que vous organisez, qui choisiriez vous ? »
Bien avant Oprah, les Juifs se posĂšrent la mĂȘme question pour y fournir une rĂ©ponse collective pendant la joyeuse fĂȘte de Souccot. Souccot est un moment oĂč nous quittons nos demeures afin de nous installer dans des cabanes de toute beautĂ© oĂč amis, invitĂ©s et Ă©trangers sont les bienvenus. En cette saison de lâengrangement, nous tenons absolument Ă partager notre bonne fortune avec les autres. Et pour mettre en relief la mitsva de haâhnassat orâhim lâhospitalitĂ© nous avons un rituel connu sous le nom dâOuchpizine. Son principe ? Pendant chacun des sept jours de la fĂȘte, nous invitons un autre hĂ©ros biblique Ă nous rejoindre comme « invitĂ© dâhonneur » dans la Soucca.
Alors, comment les Juifs rĂ©pondent ils Ă la question dâOprah ?
JâespĂšre que vous profiterez de lâoccasion pour convier ces sept invitĂ©s recommandĂ©s par la tradition juive : Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, MoĂŻse, Aaron et David. Pour certains, cette invitation est un moyen de se pencher sur leur rĂŽle dans lâhistoire de notre peuple, et sur la portĂ©e de leurs vies dans la constitution de notre identitĂ© spirituelle. Pour ceux qui sâintĂ©ressent davantage Ă la mystique juive, les Kabbalistes enseignent que les Ăąmes de ces illustres invitĂ©s descendent
littéralement dans la Soucca et se rapprochent de leurs descendants, réaffirmant ce faisant le lien entre le passé et le futur.
Les Juifs ne manquent pas de héros. Pourquoi ces sept personnages bibliques furent ils choisis pour cette distinction unique à Souccot ?
Permettez moi de vous livrer mes suggestions personnelles tandis que nous nous pencherons vers chacun de ces invitĂ©s de marque. Ces hĂ©ros bibliques sâadressent Ă nous dans le langage des Juifs du 21Ăšme siĂšcle et de leurs besoins spĂ©cifiques, nous montrant comment insuffler davantage de sens et de spiritualitĂ© dans notre vie.
Abraham, Isaac et Jacob veuillez nous accorder, chacun à votre tour, un jour pour partager avec nous la joie que vous avez découverte en instaurant le concept de la priÚre.
Ce fut toi, Abraham, qui comme nous le rĂ©vĂšle le Talmud fus le premier Ă tâadresser Ă Dieu Ă travers la priĂšre de chaâharit, rĂ©citĂ©e le matin, au moment oĂč nous ouvrons les yeux pour redĂ©couvrir les gloires de lâunivers et Ă©prouvons le besoin dâexprimer le sentiment de gratitude qui nous envahit Ă cette vision. Ce fut toi, Abraham, qui nous enseignas que si nous ne prenons pas chaque jour le temps de passer en revue tous les bienfaits dont Dieu nous comble, nous finirons par succomber Ă lâingratitude pour ne garder Ă lâesprit que nos infortunes. Nous nous concentrerons sur ce qui nous manque et vivrons dans un perpĂ©tuel Ă©tat de tristesse parce que nous nâen aurons jamais assez.
Ce fut toi, Isaac, qui rĂ©citas pour la premiĂšre fois la priĂšre de minâha en aprĂšs midi, quand le soleil commençait Ă dĂ©cliner. Nous devons apprendre de toi, Isaac, comment gĂ©rer les moments oĂč la vie semble basculer de la lumiĂšre Ă lâobscuritĂ©, de la rĂ©ussite Ă lâĂ©chec apparent, de la bonne fortune qui sourit Ă chacune de nos dĂ©cisions Ă ces pĂ©nibles jours dâĂ©preuve qui menacent nos
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accomplissements et notre bien ĂȘtre. Isaac, lâhomme qui se sentait si proche de Dieu quâil fut prĂȘt Ă sacrifier sa vie sur lâautel si tel Ă©tait le souhait du Tout Puissant, est lâinvitĂ© dont nous voulons nous inspirer quand notre foi se met Ă vaciller et qui est lĂ pour nous rassurer quâĂ chaque crĂ©puscule succĂšde un glorieux lever du soleil.
Et ce fut toi, Jacob, qui Ă©tablis maariv, la priĂšre que nous adressons Ă Dieu le soir, le moment oĂč rĂšgnent la peur, la terreur, la frayeur et lâanxiĂ©tĂ©. La priĂšre du soir nĂ©cessite la plus grande marque de foi de toutes. Maariv fut la priĂšre de tous ces hommes qui, au cours des derniers mois, ont affrontĂ© ouragans et dĂ©luges, secousses et tremblements de terre, ainsi que des pertes inimaginables. Nous avons besoin que Jacob nous rĂ©vĂšle le secret du courage qui le soutint depuis les attaques dâEsaĂŒ dans sa jeunesse jusquâaux tribulations de lâhistoire de Joseph et au premier exil juif en Ăgypte dans sa vieillesse.
Les trois premiers jours de Souccot, durant lesquels nous renouons avec nos patriarches, chargent nos priĂšres de fĂȘte de davantage de sens. Leurs vies constituent la meilleure rĂ©ponse Ă la question que lâon posa un jour Ă un homme pieux : « Quâas tu gagnĂ© en priant rĂ©guliĂšrement Ă Dieu ? »
Et ce dernier de rĂ©pondre : « Laissez moi plus tĂŽt vous dire ce que jâai perdu : la colĂšre, lâĂ©go, lâaviditĂ©, la dĂ©pression, lâinsĂ©curitĂ© et la peur de la mort. » Parfois, la rĂ©ponse Ă nos priĂšres nâest pas ce que nous gagnons, mais ce que nous perdons, ce qui reprĂ©sente le plus grand gain.
Nâoublions pas dâinviter Joseph, le seul personnage que la tradition juive dĂ©signe par le titre Hatsadik le juste. Enseigne nous, Joseph, comment tu as Ă©tĂ© capable de rĂ©sister aux avances sĂ©ductrices de la femme de ton employeur ? Comment as tu Ă©tĂ© capable de maintenir ta foi non seulement en Dieu mais en aussi en la bontĂ© de lâhomme aprĂšs ce que tes propres frĂšres tâont fait subir en te vendant comme esclave ? Et la question qui est sans doute la plus pertinente pour nous dans le monde contemporain, comment as-tu empĂȘchĂ© ta rĂ©ussite inimaginable de dĂ©truire ta personnalitĂ© morale ? Par dessus tout, comment as tu Ă©tĂ© capable de pardonner Ă tes frĂšres leur crime horrible et de trouver en ton cĆur le courage dâabsoudre leur pĂ©chĂ©. Dâaimer ton prochain comme toi-mĂȘme, mĂȘme aprĂšs quâils tâaient traitĂ© si sĂ©vĂšrement ? Viens dĂźner avec nous, Joseph, et fais nous savoir comment tu as relevĂ© de tels dĂ©fis.
MoĂŻse et Aaron, Ă une Ă©poque oĂč nous avons si dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin de dirigeants dignes de leur position, nous sommes impatients de vous avoir Ă notre table. MoĂŻse, tu es le seul et unique homme Ă
avoir parlĂ© Ă Dieu « face Ă face ». Quâas tu ressenti Ă ce moment ? Peux tu nous en rĂ©vĂ©ler plus que ce que Dieu tâa enseignĂ© comme Ă©tant Ses treize attributs de misĂ©ricorde ? Et comment as tu affrontĂ© un peuple rebelle qui nâa jamais su tâapprĂ©cier Ă ta juste valeur ? MoĂŻse, nous ne savons mĂȘme pas oĂč tu es enterrĂ© parce que Dieu ne voulait pas que nous adorions ta tombe au lieu de ta Torah. Aide nous Ă devenir des juifs meilleurs en faisant plus ample connaissance avec toi.
Quant Ă toi, Aaron, rappelle nous comment tu as gagnĂ© lâamour de tout un peuple en tant que grand prĂȘtre qui se souciait de tout le monde pĂ©cheurs y compris et qui, comme nous le dit le Talmud, fut mĂȘme prĂȘt Ă mentir pour rĂ©tablir lâamitiĂ© entre deux Juifs. « Jâai entendu lâhomme que tu considĂšres comme ton ennemi me dire comme il est peinĂ© et comme il est dĂ©solĂ© pour le malentendu qui vous oppose. Il veut dĂ©sespĂ©rĂ©ment sâexcuser mais se retient de le faire parce quâil a honte. » Voici ce quâAaron disait Ă chacun des deux adversaires, mĂȘme si ce nâĂ©tait pas vrai. Aaron Ă©tait convaincu quâil y a des moments oĂč la vĂ©ritĂ© peut ĂȘtre compromise dans lâintĂ©rĂȘt de lâamour, oĂč un mensonge peut mĂȘme devenir une mitsva sâil peut transformer des ennemis en amis.
Souccot ne serait pas Souccot si nous ne rĂ©servions pas un jour pour le roi David. David est destinĂ© Ă ĂȘtre lâancĂȘtre du Messie. Il a assurĂ©ment gagnĂ© cette distinction par ses innombrables contributions Ă lâhistoire juive. Son rĂšgne fut dans lâensemble exemplaire. Son livre des Psaumes est un chef dâĆuvre de priĂšre et de poĂ©sie. Mais Ă mon sens, il y a une chose qui se dĂ©marque de toutes les autres. ConfrontĂ© par le prophĂšte Nathan pour sa faute avec BethsabĂ©e, David sâeffondra et rĂ©pondit sans la moindre hĂ©sitation par un seul mot : âHatati jâai fautĂ©. Pas dâexplications, pas dâexcuses, pas de revendication de pouvoir. Pas de duel Roi contre ProphĂšte. David reconnut publiquement que Dieu est plus grand que nâimporte quel souverain et que la loi divine lâemporte sur tous les dĂ©fauts humains.
Ă une Ă©poque marquĂ©e par la glorification du pouvoir, par le culte des personnalitĂ©s et des cĂ©lĂ©britĂ©s, par lâautoglorification et les « selfies », la confession du roi David est sans doute le meilleur moyen de clore la pĂ©riode de fĂȘte qui nous demande de nous rapprocher de Dieu Ă lâaube de la nouvelle annĂ©e.
Dans le judaĂŻsme, le chiffre sept incarne la perfection. Il reprĂ©sente la saintetĂ© du Chabbat. Ă Souccot, ce mĂȘme chiffre rĂ©unit les sept gĂ©ants de lâhistoire juive dont les valeurs et les rĂ©cits de vie ont forgĂ© notre identitĂ© et qui constituent la clĂ© de notre survie.
par rabbin Benjamin Blech
Unjour,jereviendrai...
Un Séfer Torah abandonné retrouve sa place d'honneur. Une jeune fille délaissée goûte enfin à un havre de paix. Une bouleversante histoire vécue de Sim'hat Torah...
Les petits garçons se mirent promptement en file indienne, chacun dâentre eux posant la main sur lâĂ©paule de lâenfant situĂ© devant lui. Ils se mirent en branle et encerclĂšrent Ă toute allure la synagogue, tandis que des centaines de fidĂšles dansaient en cercles concentriques autour de lâarche. Certains portaient des rouleaux de la Torah drapĂ©s de fines robes velours et ornĂ©s de splendides couronnes. Dâautres avaient hissĂ© leurs petits enfants sur les Ă©paules. DĂšs quâune chanson prenait fin, la suivante dĂ©butait, et personne ne semblait vouloir mettre fin Ă cette ronde magique.
Parmi le groupe dâadolescentes qui Ă©taient invitĂ©es chez Rabbin Bentsion Klatzko, se trouvait une fille nommĂ©e Rachel qui assistait Ă la scĂšne. HabillĂ©e Ă la toute derniĂšre mode, elle observait la ronde endiablĂ©e avec Ă©merveillement ; câĂ©tait lĂ une expĂ©rience Ă laquelle elle nâavait jamais assistĂ© jusque lĂ dans son parcours vers le JudaĂŻsme. Aux yeux de Rachel, lâatmosphĂšre de cette soirĂ©e lui insufflait une nouvelle vie, un baume guĂ©risseur pour son Ăąme blessĂ©e.
Tout Ă coup, lâattention de Rachel se focalisa au centre de la piĂšce. Leur hĂŽte, Rabbin Klatsko Ă©tait montĂ© sur une chaise placĂ©e en face de lâarche et il tenait dans ses mains un rouleau de la Torah miniature. Il avait une histoire Ă raconter, et les hommes, les femmes et les enfants agglutinĂ©s dans la synagogue avaient hĂąte de lâĂ©couter. Rachel sâefforça dâĂ©couter chaque mot parce que quelque chose lui disait que le rĂ©cit lui parlerait.
« Chaque semaine, dans ma maison, jâai le privilĂšge dâaccueillir de 30 Ă 40 personnes pour les repas du Chabbath. La plupart dâentre eux sont des Ă©tudiants universitaires qui sont Juifs mais nâont jamais eu la chance de vivre lâexpĂ©rience du Chabbath. Ils sont issus de toutes sortes de milieux et de toutes sortes de localitĂ©s aux quatre coins du pays, et ils se rĂ©unissent autour de ma table pour goĂ»ter Ă la saveur du Chabbath.
« Le seul hic est que beaucoup dâentre eux sont un peu gĂȘnĂ©s Ă lâidĂ©e de prier dans une synagogue traditionnelle. Ils prĂ©fĂšrent rester chez moi et attendre mon retour. LâinconvĂ©nient de cette situation est quâils nâont jamais la chance dâobserver la beautĂ© dâune authentique priĂšre du Chabbath. Alors jâai dĂ©cidĂ© que la meilleure chose qui me restait Ă faire Ă©tait de faire lâacquisition de mon propre rouleau de la Torah et ma propre arche que jâinstallerais dans mon sĂ©jour. De cette maniĂšre, je pourrais organiser la priĂšre Ă la maison et mes invitĂ©s pourraient y participer tout en se sentant Ă leurs aises. Autre avantage, cela fournirait Ă beaucoup dâentre eux la chance de monter Ă la Torah, un privilĂšge que certains nâont pas connu depuis leur bar mitsva.
« La question Ă©tait : comment allais je pouvoir me procurer un rouleau de la Torah cachĂšre Ă un prix raisonnable. Quant Ă lâarche, elle reprĂ©sentait Ă©galement un investissement de taille. Il semblait donc que, sauf miracle, mon beau projet allait tomber aux oubliettes. Or comme vous le savez, D.ieu nâaccomplit pas des miracles comme cela. Il faut fournir ses efforts personnels et espĂ©rer quâIl prendra soin du reste.
« Alors jâai Ă©pluchĂ© les petite annonces dans les journaux pour voir si quelquâun mettait un rouleau de la Torah en vente. Et, croyez le ou non, câĂ©tait effectivement le cas. Jâai immĂ©diatement composĂ© le numĂ©ro indiquĂ©, et Ă lâautre bout de la ligne, un vieil homme mâa informĂ© quâil mettait en vente un trĂšs petit rouleau de Torah. Il mesurait tout juste 28 cm.
« Je lui ai demandĂ© dâoĂč il se lâĂ©tait procurĂ© et il mâa rĂ©pondu que son pĂšre avait Ă©tĂ© rabbin dâune synagogue dans les Catskills qui avait finalement fermĂ©. Ils avaient vendu tout le mobilier aux enchĂšres et ce rouleau de Torah Ă©tait la seule chose quâils avaient gardĂ©e. Cela faisait 50 ans quâil dormait inutilisĂ©e dans sa vitrine, et Ă prĂ©sent il sentait que le moment Ă©tait venu de le vendre lui aussi.
« Bien quâil en voulait une belle somme et que le prix Ă©tait un peu Ă©levĂ© pour moi, je lui ai dit que je voulais y jeter un coup dâĆil. Il a acceptĂ© de venir chez moi pour me le montrer.
« Quelques jours plus tard, Mr Foreman est venu. Il mâa prĂ©sentĂ© un magnifique rouleau de Torah datant de plus de 200 ans mais en parfait Ă©tat. Il mâa demandĂ© quel usage je voulais en faire, et je lui ai parlĂ© de mes invitĂ©s de Chabbath
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et de mon projet de leur permettre de prier Ă mon domicile, lĂ oĂč ils seraient Ă leurs aises.
« Il mâa fixĂ© pendant un moment, visiblement trĂšs touchĂ© par la perspective que ce rouleau aiderait des jeunes Ă se rapprocher du JudaĂŻsme. Et puis tout dâun coup, il a littĂ©ralement Ă©clatĂ© en sanglots. Jâai essayĂ© de le faire parler mais il lui Ă©tait impossible dâĂ©mettre le moindre son. Au bout de quelques temps, il sâest expliquĂ©. Il mâa racontĂ© quâil sâĂ©tait Ă©loignĂ© du JudaĂŻsme et avait Ă©pousĂ© une femme bouddhiste. Ce rouleau de Torah Ă©tait son seul et unique lien avec le JudaĂŻsme, et Ă ce stade, il se sentait tellement Ă©loignĂ© quâil sâĂ©tait dit que tant quâĂ faire, il nâavait quâĂ le vendre aussi. Mais lorsquâil a dĂ©couvert que ce rouleau de Torah allait permettre Ă des jeunes de renouer avec leurs racines juives, il a exprimĂ© le dĂ©sir de mâen faire cadeau. De cette maniĂšre, il sentait quâil aurait peut ĂȘtre le mĂ©rite de se rapprocher Ă son tour de la religion et de retrouver ses vĂ©ritables racines.
« MĂȘme si je ne savais pas quoi dire, jâapprĂ©ciais sincĂšrement son cadeau exceptionnel. Jâai pris conscience que ce rouleau avait Ă©tĂ© pratiquement sans abri pendant les 50 derniĂšres annĂ©es. Il nây avait eu personne pour lire dedans, pour lâenlacer ou pour en prendre soin comme il le fallait. Mais maintenant D.ieu avait offert un foyer Ă cette Torah et il allait certainement aussi rapprocher ce Juif solitaire dans un futur proche.
« Et que sâest il passĂ© pour lâarche ? Câest une histoire en soi. Jâai trouvĂ© une publicitĂ© en ligne Ă propos dâun objet dâart antique juif, un coffre sacrĂ©. Les vendeurs nâĂ©taient pas Juifs mais ils lâavaient achetĂ© auprĂšs dâun prĂȘtre qui leur avait affirmĂ© quâil Ă©tait dâorigine juive.
« Quand jâai ouvert les photos dudit coffre, jâai vu devant moi ce qui semblait ĂȘtre une arche magnifiquement sculptĂ©e. Elle Ă©tait tellement petite quâelle ne pourrait jamais contenir un rouleau de Torah de taille normale, mais elle serait parfaire pour celui que nous venions de recevoir. Mais lorsque jâai vu la photo du haut de lâarche, jâai failli dĂ©faillir. Il y avait une Ă©norme croix attachĂ©e dessus. Tout Ă coup, je nâĂ©tais plus du tout sĂ»r quâil sâagisse dâun objet dâorigine juive.
« Et puis soudain, jâai distinguĂ© une petite plaque au bas du coffre. Jâai demandĂ© aux vendeurs de mâenvoyer une photo de la plaque qui semblait comporter des caractĂšres hĂ©braĂŻques. Ils mâont envoyĂ© une photo oĂč se trouvait une inscription hĂ©braĂŻque qui disait : "Voici, Il ne dort ni ne sommeille le gardien dâIsraĂ«l » (Psaumes 121) qui prouvait que le coffre Ă©tait certainement juif. La croix, en lâobservant de plus prĂšs, Ă©tait une piĂšce dĂ©tachĂ©e qui y avait Ă©tĂ© rajoutĂ©e ultĂ©rieurement. Jâai compris que câĂ©tait le prĂȘtre qui avait achetĂ© cette arche qui avait dĂ» effectuer lâajout. Jâai Ă©tĂ© profondĂ©ment Ă©mu par cette dĂ©couverte et jâai eu la certitude que câĂ©tait la main de D.ieu qui me guidait de maniĂšre tangible.
« Jâai achetĂ© lâarche et je me le suis fait livrer Ă la maison. Une fois la croix enlevĂ©e de lâarche, jâai pu mâĂ©merveiller du verset qui Ă©tait inscrit. Je nâavais jamais vu ce verset inscrit sur une arche auparavant. Et jâai pris conscience quâil y avait un message cachĂ© dans tout cela. CâĂ©tait comme si D.ieu me disait que bien que cette arche eĂ»t Ă©tĂ© perdue pendant des annĂ©es, Lui ne lâavait jamais oubliĂ©. Il nâaurait pas de repos tant quâelle serait restituĂ©e entre des mains juives.
« Mes chers amis, voyez le miracle auquel nous venons dâassister ! Un rouleau de Torah qui a Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©e pendant de si longues annĂ©es a finalement Ă©tĂ© accueilli par une arche qui avait Ă©tĂ© utilisĂ©e par un prĂȘtre. Et pourtant, durant toutes ces annĂ©es dâexil, le message Ă©tait clair que D.ieu ne les abandonnerait jamais. Il nâavait jamais perdu de vue son rouleau de Torah et son arche disparus. Et en fin de compte tous deux ont Ă©tĂ© rĂ©unis et peuvent dĂ©sormais ĂȘtre mis Ă profit
pour rapprocher Ă leur tour des jeunes hommes et des jeunes femmes vers leur pĂšre qui est aux Cieux.
« Cela fait plus de 50 ans que lâon nâa pas dansĂ© autour de ce rouleau mais aujourdâhui nous avons la chance dâaccueillir son retour Ă la maison. RĂ©servons lui lâaccueil quâil mĂ©rite. »
Et Ă ces mots, toute lâassemblĂ©e se mit Ă chanter et Ă danser. Le minuscule rouleau de Torah se trouvait au centre de lâattention, absorbant lâamour et lâhonneur dĂ©bordants qui lui faisaient dĂ©faut depuis des dĂ©cennies. Il nâĂ©tait plus enfermĂ©, inutilisĂ© et abandonnĂ© pendant cette fĂȘte destinĂ©e Ă la joie. Il Ă©tait retournĂ© Ă la maison, au centre de toute cette joyeuse agitation.
Plus tard dans la soirĂ©e, Rabbin Klatsko rapporta le rouleau chez lui et le dĂ©posa dans lâarche de son sĂ©jour. Pour Rachel, ce nâĂ©tait pas seulement le sentiment de sĂ©rĂ©nitĂ© et de chaleur quâelle chĂ©rissait. CâĂ©tait la sensation exceptionnelle et indescriptible que lui inspirait ce rouleau de Torah exceptionnel.
Le repas se termina tard, et enfin, les invitĂ©s heureux mais Ă©puisĂ©s se dirigĂšrent vers leurs chambres pour un repos bien mĂ©ritĂ©. Rachel resta Ă©tendue dans son lit, les yeux grands ouverts et les battements de son cĆur rĂ©sonnant dans ses tempes. Elle attendit pendant un long moment, peut ĂȘtre une heure ou plus, jusquâĂ ce quâelle fĂ»t certaine que personne dans la maison nâĂ©tait restĂ© rĂ©veillĂ©. Alors, elle se glissa hors de son lit et marcha sur la pointe des pieds jusquâau sĂ©jour. Puis elle se posta devant lâarche, comme si celle ci attendait sa venue.
A cet instant, elle Ă©pancha son cĆur devant D.ieu, priant pour que la douceur de ce foyer soit la sienne, dans sa propre vie, un jour prochain. Ce furent les premiĂšres priĂšres que ses lĂšvres prononcĂšrent depuis de longues annĂ©es. Lâamertume de sa propre maison familiale les disputes constantes, les critiques et la colĂšre, les nuages sombres qui menaçaient dâĂ©clater Ă tout moment Ă travers la porte dâentrĂ©e avaient eu lâeffet de la lame acĂ©rĂ©e dâun rasoir, rompant sa relation avec D.ieu. Mais ici dans la demeure des Klatzko, elle pouvait sentir la rĂ©paration de cette relation ; le souffle vital de saintetĂ© qui rĂ©animait son ĂȘtre et recommençait Ă lâhabiter.
Repensant Ă lâexil du rouleau de Torah, elle se dit en son for intĂ©rieur : « Mon petit rouleau de Torah si saint, toi tu sais ce que cela fait dâĂȘtre nĂ©gligĂ©e. Tu sais lâeffet que cela fait de vivre avec des gens qui ne voient pas la beautĂ© qui est en toi et ne comprennent pas ta vĂ©ritable valeur. Câest ainsi que jâai vĂ©cu durant toute ma vie, mais toi tu lâas vĂ©cu encore plus longtemps. Pendant 50 annĂ©es entiĂšres, tu es restĂ© enfermĂ© sans que personne ne tâembrasse, ne lâenlace ni ne tâouvre pour connaĂźtre tes secrets. Et pourtant, tu mâas donnĂ© de lâespoir, parce que mĂȘme aprĂšs 50 ans, regarde ce qui sâest passĂ© ! Regarde quelle soirĂ©e tu viens dâavoir ! Tout le monde tâa enlacĂ© et tâa embrassĂ©. Tout le monde voulait danser avec toi. Tu Ă©tais le clou du spectacle. Le Tout Puissant jamais ne sommeille. Il veille sans arrĂȘt sur son peuple, et il veille sans arrĂȘt sur moi.
« Sâil te plait D.ieu, je tâen supplie, fais que je puisse devenir comme ce rouleau de Torah. Je sais que mon Ăąme abrite encore beaucoup de saintetĂ©. Laisse moi renouer avec elle Ă lâimage de ce rouleau. Et quand le temps viendra, trouve moi un mari qui me respectera et mâhonorera comme une femme doit lâĂȘtre. Permets moi de construire un foyer rempli de bonheur, de saintetĂ©, rempli dâenfants, dâinvitĂ©s et de bontĂ©, exactement comme cette maison. Sâil te plait, D.ieu, retrouve moi, moi aussi et ramĂšne moi Ă la maison. »
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RĂ©compenses de Gratitude
Reconnaissez vos dons et soyez reconnaissant envers la source. Parce que si vous savez de qui vous recevez, vous pouvez toujours demander plus.
AprÚs avoir entendu une bonne histoire, une blague ou une idée, nous avons hùte de la répéter aux autres. Mais ce faisant, la tendance est de le présenter comme notre propre invention originale.
Ha'omer davar bi'shaim omro signifie littéralement "dis le au nom de celui qui l'a dit". Chaque fois que vous citez quelque chose, vous devez toujours mentionner la source. En d'autres termes, "ne volez pas de crédit".
Le Talmud, le livre classique de la sagesse, se donne beaucoup de mal pour retracer la lignée intellectuelle d'une idée : "Un tel a dit au nom d'un tel, qui a dit au nom d'un tel ."
Alors la prochaine fois que vous serez prĂȘt Ă en partager un juteux, n'oubliez pas de mentionner : d'oĂč l'avez vous obtenu ?
Le don de la sagesse
Afin d'apprécier correctement quoi que ce soit, nous devons évaluer sa valeur. C'est pourquoi, lorsque quelqu'un nous fait un cadeau matériel, nous n'avons généralement aucun problÚme à montrer de la gratitude.
Les 48 Voies disent : Reconnaissez aussi les dons spirituels. La sagesse est certainement plus précieuse que l'or, et le secret du bonheur est plus précieux qu'un diamant !
Ă titre d'exercice, dressez une liste des idĂ©es que vous adoptez rĂ©guliĂšrement, ainsi que des sources originales dont vous les avez entendues. Pensez aux personnes qui vous ont donnĂ© la sagesse de vivre. Un ami vous a t il mis au clair quelque chose ? Ton frĂšre t'a empĂȘchĂ© de faire des bĂȘtises ? Un employeur vous a donnĂ© de bons conseils de carriĂšre?
Reconnaissez que vous avez reçu le cadeau. Si quelqu'un vous enlevait les oeillÚres, c'est fantastique, c'est une vie différente. Dites vous : "Je suis maintenant conscient de quelque chose de trÚs important auquel je ne faisais pas attention." Dis le a voix haute. Cela seul vous fera ressentir une véritable appréciation.
Maintenant, faites savoir à la source combien vous l'appréciez. Considérez comme si le "merci" était un paiement pour la bonne idée. Prenez plaisir à payer cette dette, ne détestez pas la payer. Le plaisir que vous donnerez à l'autre personne est une petite récompense pour un cadeau aussi énorme !
Un bon endroit pour commencer est avec vos parents. Faites une liste de tous les cadeaux qu'ils vous ont donnĂ©s, Ă la fois matĂ©riellement et Ă©thiquement votre sens de l'honnĂȘtetĂ©, de la discipline, du dĂ©sir de vĂ©ritĂ©, de la gentillesse envers les gens. ApprĂ©ciez la valeur de chacun d'entre eux. Allez, qu'as tu reçu de tes parents ? Trouver.
Ensuite, Ă©crivez une lettre Ă vos parents pour les remercier de ces cadeaux. Cela semble un peu ringard, mais il est incroyablement puissant. Comprenez vous quel Ă©norme plaisir vous leur procurerez ? En plus quel plaisir vous aurez Ă leur faire ce plaisir ?!
Valorisez la source
Lorsque vous reconnaissez la source, vous ne perdez pas, vous gagnez. Vous ne pourrez jamais apprécier un morceau de sagesse, un aperçu de la vie, à moins que vous ne soyez disposé à reconnaßtre le don. Car en refusant le don, vous dévalorisez sa valeur. Par conséquent, vous ne l'appliquerez pas sérieusement, car pour vous, cela n'a aucune valeur.
De plus, si vous ĂȘtes consciemment conscient d'oĂč vient votre sagesse, alors vous ĂȘtes beaucoup plus susceptible d'aller en chercher plus.
Dirigez Ă©galement les autres vers la source. Que tout le monde sache. Quand quelqu'un d'autre est heureux, cela ne vous vole aucun bonheur. En fait, plus il y a de gens heureux, plus il est facile pour vous d'ĂȘtre heureux.
Quand il y a plus de sagesse autour, plus la vie devient meilleur pour nous tous.
Panneaux de signalisation
Pourquoi les gens ont ils du mal à reconnaßtre quelqu'un d'autre comme la source d'une idée ?
La rĂ©alitĂ© est que les gens aspirent Ă l'indĂ©pendance et luttent pour le statut et la surenchĂšre. Les dettes envers les autres semblent menacer cette stature. Nous n'aimons pas imaginer que nous n'Ă©tions pas assez intelligents pour « comprendre par nous mĂȘmes ».
En vĂ©ritĂ©, l'indĂ©pendance signifie que vous payez vos dettes. Qu'est ce que cela nous dit? Chaque fois que vous ressentez le besoin de vous attribuer le mĂ©rite du travail de quelqu'un d'autre, la sonnette d'alarme doit sonner. C'est un signe avant coureur d'insĂ©curitĂ©. Parce que mĂȘme si cela peut "nous faire bien paraĂźtre", c'est en fait un substitut bon marchĂ© Ă l'auto amĂ©lioration lĂ©gitime.
Si vous voulez crĂ©diter une bonne idĂ©e, pensez en une vous mĂȘme !
Au delĂ de cela, si d'autres dĂ©couvrent votre "vol", alors vous avez perdu toute crĂ©dibilitĂ© Ă leurs yeux. Et mĂȘme si personne d'autre ne le dĂ©couvre, vous avez portĂ© atteinte Ă votre estime de vous mĂȘme. Ce sont des matiĂšres premiĂšres difficiles Ă rĂ©cupĂ©rer.
Donnez du crĂ©dit lĂ oĂč le crĂ©dit est dĂ». Les gens vous respecteront pour cela et vous vous sentirez bien dans votre peau encore mieux que si vous vous en Ă©tiez attribuĂ© le mĂ©rite !
Traquer les opinions
Il y a une dynamique plus subtile en jeu ici. Parfois, nous reprenons des idĂ©es rĂ©pandues dans la sociĂ©tĂ© et nous promenons en les prĂ©sentant comme nos propres conclusions. Faites une liste de vos opinions sur des sujets comme le libre arbitre, la vĂ©ritĂ© absolue, l'Ă©volution, l'avortement, etc. Recherchez la source de chacun. Sont ce vos idĂ©es originales ? Si non, d'oĂč viennent ils ? Avez vous lu un article de magazine ou un ami vous a t il impressionnĂ© ? Comment ĂȘtes vous arrivĂ© Ă votre conclusion ?
Route 50 -
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
Ne vous trompez pas. Reconnaissez qu'une fois que votre ego est investi, vous ne regardez pas les preuves, le pour et le contre. Vous ne faites que "défendre votre conclusion". Et le danger inhérent est évident : au fond de nous, nous ne savons pas si nous y croyons ou non.
Par exemple, vous pouvez croire "qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ© absolue". Au lieu de cela, essayez de le reformuler : "Les gens disent qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ© absolue." De cette façon, vous ĂȘtes libre d'Ă©tudier l'idĂ©e objectivement, sans ĂȘtre enfermĂ© dans une position.
Déplacez maintenant la question un peu plus profondément : pourquoi avez vous choisi de vous identifier à ces idées particuliÚres en premier lieu ?
La prochaine fois que vous entendrez une discussion sur un sujet controversé, résistez à la tentation d'accepter une idée juste pour sentir que vous avez « réglé les problÚmes de la vie ». Reportez une conclusion jusqu'à ce que vous ayez entendu toute la preuve. Sinon, c'est faire semblant, jouer la comédie, pas vraiment vivre.
Pouvez vous jamais ĂȘtre sĂ»r d'une conclusion? Oui! Les 48 Voies disent : Apprenez la dynamique de la clartĂ© et Ă©tudiez comment fonctionne la dimension de la connaissance. Alors vous sentirez la caution quand elle viendra.
Gratitude au peuple juif
Faites une liste des trésors de la société le monothéisme, la justice pour tous, l'éducation universelle, la dignité de l'individu, le caractÚre précieux de la vie. Ces valeurs fondamentales du monde civilisé sont toutes tirées de la Torah.
Avant que la Torah ne soit donnĂ©e, les gens bĂątissaient leur vie sur un concept subjectif du bien et du mal. Puis, au mont SinaĂŻ, l'histoire humaine a subi un changement dynamique. Les gens ont compris qu'il y a un seul Dieu qui a des attentes morales. Vous ne pouvez pas simplement vivre comme bon vous semble; il y a une autoritĂ© supĂ©rieure Ă laquelle vous ĂȘtes responsable.
MalgrĂ© le fait que les Juifs n'ont jamais reprĂ©sentĂ© qu'une infime fraction de la population mondiale, ces idĂ©es sont devenues la base du monde civilisĂ©. Par exemple, connaissez vous la source de l'idĂ©e « Aimez votre prochain comme vous mĂȘme » ?
C'est dans les cinq livres de MoĂŻse LĂ©vitique 19:18.
Le peuple juif est une entreprise éminente, vieille de 3 500 ans. Nous ne sommes pas des passe partout. Le monde utilise nos produits sous différentes marques et tient cela pour acquis. Considérez ce que l'humanité doit au peuple juif.
Si vous vivez avec la sagesse juive, sachez la, citez la et donnez en le crédit.
Gratitude au Tout Puissant
Plus que tout, accordez du crédit au Tout Puissant. Il nous a donné un cerveau pour comprendre et apprécier la sagesse. D'autres enseignants nous éclairent, mais l'enseignant originel est Dieu. Il a implanté en nous l'intuition de découvrir tout ce qu'il y a à savoir sur la vie.
Dieu nous comble de cadeaux tout le temps. Nourriture, air, yeux, dents. La vie elle mĂȘme. Il nous a programmĂ©s avec une antenne pour la sagesse. Rien n'est possible sans Dieu.
Le problĂšme est que nous ne voulons pas lui ĂȘtre redevables, alors nous refusons les dons. Nous refusons de croire qu'il nous aime.
C'est comme le fils qui ne veut pas reconnaßtre le cadeau d'une nouvelle Porsche. Il va dire qu'elle n'est pas de la bonne couleur, qu'elle est bosselée, qu'elle consomme de l'essence. Il trouvera quelque chose qui ne va pas parce qu'il ne veut pas reconnaßtre la dette.
Afin de vous connecter avec Dieu, vous devez apprendre Ă apprĂ©cier tout le bien qu'Il a fait pour vous. Cela signifie renoncer Ă l'illusion que vous ĂȘtes seul responsable de vos rĂ©alisations. Tout est un don de Dieu. Tout comme chaque coup de pinceau de Picasso porte sa signature, tout dans ce monde porte la signature de Dieu. Nous devons apprendre Ă l'apprĂ©cier.
Si vous faites l'effort d'apprécier les dons que Dieu vous a accordés, alors vous aurez une conscience si aiguë de la présence de Dieu que tout ce que vous faites s'accompagne d'un sentiment de Son amour et de Ses conseils. Vous serez comblé au delà de tout autre plaisir possible.
C'est pourquoi la gratitude est l'ultime appréciation, le 50Úme Chemin vers la Sagesse. C'est l'étape qui unifie toutes les autres. Alors commencez à aimer Dieu. Reconnaissez ses grands et nombreux dons.
Pourquoi les "récompenses de gratitude" sont-elles un chemin vers la sagesse ?
Faites une liste des choses que vous citez. Sachez oĂč vous les avez trouvĂ©s et donnez en le crĂ©dit.
Si vous dévalorisez la source de votre sagesse, vous dévalorisez la valeur de la sagesse.
Les outils de la vie ont plus de valeur que n'importe quelle voiture, chaßne stéréo ou voyage autour du monde. Reconnaissez la dette.
Lorsque la gratitude envers les autres s'effondre, il en va de mĂȘme pour la sociĂ©tĂ© dans son ensemble.
Renversez les tables : si c'était votre idée, ne voudriez vous pas de crédit ?
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
Page 27 AIDEZ A LA DIFFUSION DE LA TORAH PUBLIEZ DANS NOTRE E-MAGAZINE ET DEVENEZ PARTENAIRE DE LA GRANDE MITSVA DE ZIKOUYE ARABIM 2Ăšme de couverture : 700 Sh Pleine Page : 500 Sh Demi Page : 300 Sh Quart de Page : 200 Sh DEDICACEZ UNE ETUDE [ ] Ilouye Nishmat (ElĂ©vation de lâame) de : ................................................................... [ ] RĂ©foua ShĂ©lĂ©ma (Bonne guĂ©rison) pour : ................................................................ [ ] Je dĂ©die une Ă©tude pour : ..................................................................................... Toutes les DĂ©dicaces sont valable pour une parution au prix de 52Sh / 14⏠REGLEZ OU FAITES UN DON PAR PAYPAL : CB / VISA / ISRACARD MASTERCARD ... Envoyez un rĂšglement Ă famillytorah@gmail.com en prĂ©cisant la nature du rĂšglement PAR BIT : (972) 0502296522 CONTACTEZ NOUS PAR EMAIL : FAMILLYTORAH@GMAIL.COM ABONNEZ VOUS EN ENVOYANT VIA WHATS UP : MAG FT AU (972) 050.22.965.22
Les gens se crĂ©ent des soucis inutiles en se demandant « Quâen sera t il de⊠? » ou « Comment cela va t il se passer ? » Rabbi Nahâman nous dĂ©voile le secret qui fera de nous des gens libĂ©rĂ©s et heureux.
« Câest trĂšs bien de se mettre entre les mains du CrĂ©ateur, bĂ©ni soit Il, de Lui faire confiance On nâa alors plus besoin de sâinquiĂ©ter ou de se demander si lâon agit correctement, puisquâon a confiance en Lui, bĂ©ni soit Il, et si le Tout Puissant veut que les choses soient autres, on est heureux de se conformer Ă Sa volontĂ© Et lâon ne sâinterroge plus, et lâon ne craint pas de ne pas avoir rempli son obligation⊠» Siâhotes Aran, Ś ,Ś"ŚšŚ ŚȘŚŚŚŚ©
« Donnez vous » Dit Rabbi Nahâman Ă ses Ă©lĂšves, et aujourdâhui encore, ces mots sont toujours vrais et valables pour nous.
« Chaque matin, on doit dĂ©buter sa journĂ©e en lâattribuant au CrĂ©ateur et en Lui dĂ©voilant notre volontĂ© que tout ce quâon accomplira durant cette journĂ©e, tout sera selon Sa volontĂ©. Ainsi on nâa plus besoin de rĂ©flĂ©chir ou de se poser des questions puisque lâon a dĂ©clarĂ© notre volontĂ© de tout donner au CrĂ©ateur. »
Sans aucun doute, ceci demande explication et commentaires. La premiĂšre question quâon se pose quand on lit ces paroles de Rabbi Nahâman est : « Et alors ? Que se passe t il si je donne tout au CrĂ©ateur ? Est ce quâil suffit de dire quâon Lui donne tout et puis câest tout ? »
Dans ce texte, Rabbi Nahâman nous enseigne lâimportance considĂ©rable de la volontĂ©, qui est lâessentiel du travail de lâhomme, puis que lâacte est entre les mains du CrĂ©ateur. Il ne reste plus Ă lâhomme quâĂ vouloir et Ă dĂ©sirer, et le CrĂ©ateur le juge selon ces volontĂ©s. Donc lorsquâune personne dĂ©marre sa journĂ©e en dĂ©clarant au CrĂ©ateur : « Je Te donne tout, que tout soit selon Ta volontĂ©, » elle nâa plus de craintes Ă avoir, puisque le CrĂ©ateur la juge et la regarde Ă travers ses volontĂ©s. Et si, dans les faits, les choses ne se dĂ©roulent pas comme elle le voudrait, elle doit savoir que câest aussi la volontĂ© de D.ieu, et que bien entendu, câest pour son bien. Il se peut quâelle nâait pas encore assez priĂ© ou Ă©tudiĂ©, et quâil lui manque lâentendement nĂ©cessaire pour convertir cette volontĂ© potentielle en rĂ©elle. Il se peut Ă©galement quâelle ne dispose pas des outils nĂ©cessaires pour vivre concrĂštement comme elle le veut.
Donc lâhomme doit se concentrer sur ce qui dĂ©pend de lui : la volontĂ©, et ne pas se laisser dĂ©monter par les faits, puisque cette partie ne dĂ©pend pas de lui, mais elle est entre les mains du CrĂ©ateur.
Pour qui regarde cet enseignement de façon superficielle, une contradiction rĂ©sonne de suite Ă son oreille. Puisque dâun cĂŽtĂ©, il veut ĂȘtre selon la volontĂ© du CrĂ©ateur, et de lâautre, si les choses ne vont pas comme il veut, ce nâest mĂȘme pas censĂ© lâintĂ©resser : ce qui parait ĂȘtre lâinverse de la volontĂ©. En gĂ©nĂ©ral, quand quelque chose ne va pas, on le regrette et on sâen inquiĂšte. Que veut donc dire cet enseignement de Rabbi Nahâman, qui dit quâune fois que lâhomme a tout donnĂ© au CrĂ©ateur, il nâa plus rien Ă craindre ?
Quand une personne dit au dĂ©but de chaque journĂ©e« je donne mes pensĂ©es, mes paroles, mes actes etc. Ă Hachem, que tout soit selon Sa bonne volontĂ© », en cela elle montre que tout ce quâelle veut, câest dâĂȘtre selon la volontĂ© dâHachem ; et tout ce qui se passe nâest plus de son ressort puisque le CrĂ©ateur veille sur elle.
Ce que lâhomme est capable de faire bien entendu avec les outils dont il dispose, sans sâenorgueillir mais en Ă©tant conscient que tout vient de la bontĂ© du Saint bĂ©ni soit Il le CrĂ©ateur lui donnera le mĂ©rite de le faire. Mais sâil fait des choses quâil nâest pas encore en mesure dâaccomplir, sâil en tire une fiertĂ© qui
lâĂ©loigne du Saint bĂ©ni soit Il, le CrĂ©ateur ne lui donnera pas de rĂ©ussite dans ce domaine. Câest pourquoi on doit se rĂ©jouir, si on Ă©choue dans quelque chose quâon nâa en fait pas encore la possibilitĂ© dâaccomplir, puisque câest pour notre bien : pour nous empĂȘcher de nous Ă©loigner du CrĂ©ateur et de tomber dans le piĂšge de lâorgueil.
Pour que nous puissions toujours aller de lâavant sans tomber dans lâinquiĂ©tude ou toutes sortes de pensĂ©es inutiles, Rabbi Nahâman nous dĂ©voile ce merveilleux enseignement, et nous ouvre une nouvelle voie : se concentrer sur ce quâon fait sans sâembrouiller, et comprendre simplement que tout est la volontĂ© du CrĂ©ateur.Bien sĂ»r, cela ne dĂ©nonce pas un manque d'intĂ©rĂȘt de notre part, il ne sâagit pas de renoncer Ă notre propre volontĂ© ou de se dĂ©courager, D.ieu prĂ©serve. Au contraire, cela nous permet dâavancer dans nos actes avec rapiditĂ© et vivacitĂ©, de prier et dâĂ©tudier dâautres points que nous souhaitons changer ou acquĂ©rir et ainsi, le CrĂ©ateur nous aide Ă modifier nos actes.
Et lâon ne sâinterroge plus, et lâon ne craint pas de ne pas avoir rempli son obligation Rabbi Nahâmannous enseigne de continuer Ă croire dâune foi complĂšte que tout ce qui nous arrive nâest que pour notre bien Ă©ternel, que rien nâest entre nos mains, il nây a donc pas de place pour le dĂ©sespoir, lâanxiĂ©tĂ©, ou la confusion, il faut seulement bien sâaccrocher Ă nos volontĂ©s.
Rabbi Nahâman de Breslev qui a eu le mĂ©rite de vivre une vie humble ne pensait pas une seconde que quelque chose dĂ©pendait de lui et il ne se disait pas « je vais faire telle ou telle chose ». Il vivait sa vie et son insignifiance et savait que sâil Ă©chouait dans quelque chose, câest que le CrĂ©ateur en avait dĂ©cidĂ© ainsi ; et de son cĂŽtĂ© il continuait Ă avancer dans sa volontĂ©, en donnant tout au CrĂ©ateur et en se libĂ©rant de tout souci, de toute inquiĂ©tude. Il Ă©tait constamment dans la joie !
Câest cette voie que lâhomme doit suivre sâil veut se renforcer dans la volontĂ©. Et il lui faut prier Ă ce sujet, sinon il risque de tomber dans la tristesse sâil nâarrive pas Ă concrĂ©tiser ses intentions.
Voici le texte que nous disons chaque jour pour tout donner au CrĂ©ateur, et chacun peut le prolonger et lâadapter selon ses besoins :
« Je dĂ©die toutes mes pensĂ©es, toutes mes paroles, tous mes actes, ma vitalitĂ©, mes sens, mes forces, mes volontĂ©s, mes mouvements, mes respirations, mes dĂ©placements, ce que je mange et ce que je bois, les miens, ceux de ma famille proche, ceux des gens qui sont Ă ma charge et de qui se joint Ă moi, tout cela je le dĂ©die Ă Hachem bĂ©ni soit Il. Que tout soit tel quâIl le veut, selon sa bonne volontĂ©. Et grĂące Ă cela, quâon ait le mĂ©rite de voir la venue du Machiaâh, la construction du Saint Temple et une dĂ©livrance complĂšte de nos jours, Amen. »
Donnez vous, de cette façon on se libĂšre de tous les soucis et les prĂ©occupations, les craintes et les questions inutiles qui nous empĂȘchent dâĂȘtre libĂ©rĂ©s et heureux. Ă suivre
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vous
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La Paix Domestique dâaprĂšs Rav Shalom Arouch chlitâa
Lâun des fondements les plus importants afin que les parents ne fassent pas dâerreur dans lâĂ©ducation des enfants est de savoir que les enfants sont des enfants ! Il faut les Ă©lever et les faire devenir des adultes tout doucement et avec Ă©normĂ©ment de patience. Pour que les parents puissent acquĂ©rir la patience nĂ©cessaire avec leurs enfants, ils doivent toujours se rappeler dâune chose : ce sont des enfants ! Ils doivent se rappeler quâeux aussi ont Ă©tĂ© des enfants et quâils ont fait exactement les mĂȘmes bĂȘtises, et quâils dont cela sans penser une seule seconde que ce soit quelque chose de mal. Malheureusement, il existe de pauvres parents qui sont fatiguĂ©s de leur vie amĂšre et qui voient leurs enfants dâun point de vue nĂ©gatif : ils prennent les choses personnellement, ils les jugent difficilement, et ils oublient tout simplement quâeux aussi Ă©taient des enfants par le passĂ©. Cela les conduit Ă sâacharner sur les enfants, Ă les tourmenter et se mettre en colĂšre contre eux et peut mĂȘme les conduire Ă les haĂŻr.
Et cela est une chose que la sagesse ne peut supporter : que les parents puissent arriver Ă haĂŻr leurs enfants. Un homme qui hait ses propres enfants, câest comme sâil se hait lui mĂȘme.
Il y a certains parents qui font des remarques Ă leurs enfants de façon mĂ©prisante comme par exemple : « Vas dormir ! Va tâen dâici ! Allez, bouge ! Ne fais pas de bruit ! Allez, lĂšve toi ! Quoi, tu ne tâes pas encore levĂ© ? » En dâautres termes, les parents pensent quâils sont des officiers de lâarmĂ©e et que lâenfant va bondir et lui rĂ©pondre :
« Oui, mon commandant ! »
Des parents qui agissent ainsi, doivent dâabord se regarder eux mĂȘmes : ils ont aussi un mauvais penchant qui fait en sorte quâils se lĂšvent tard ! A eux, il leur est permis de se lever tard et de faire ce que bon leur semble ? Leurs envies Ă eux sont permises ?
Si le parent fait preuve dâhonnĂȘtetĂ© et de bon sens il sâapercevra vite que les remarques quâil fait Ă ses enfants sont le reflet des mĂȘmes points oĂč lui aussi doit travailler. Et mĂȘme sâil nâest pas concernĂ© par la chose dont il fait la remarque, il faut quâil se souvienne de comment il Ă©tait dans sa jeunesse, et combien de temps cela lui a pris avant quâil ne se remette en question et rĂ©pare certaines erreurs. Il faut bien comprendre que ce nâest pas logique dâexiger des enfants de se conduire comme des hommes qui ont rĂ©parĂ© leurs erreurs et qui soit mĂȘme plus Ă©levĂ©s que lui Autrefois, jâĂ©tais un enfant : Câest pour cela que des parents qui veulent rĂ©ussir lâĂ©ducation de leurs enfants, doivent toujours se rappeler quâeux aussi sont passĂ©s par lĂ , quâeux aussi ont Ă©tĂ© de petits enfants qui nâĂ©coutaient pas leurs parents, et que de nombreuses fois ils ont fait des choses que les parents ne voulaient pas quâils fassent. Il est Ă©vident que ce nâĂ©tait pas pour les mettre en colĂšre ou pour faire du mal quâils agissaient ainsi, mais cela les amusait et les rendait joyeux, tout simplement. De la mĂȘme façon que cela sâest passĂ© lorsquâils Ă©taient jeunes, cela se passe exactement pareil avec leurs enfants. Ils ne veulent en aucun cas faire du mal ou Ă©nerver quelquâun, et ne font pas cela avec de mauvaises intentions, mais seulement, ils vivent dans leur monde et cela les rend joyeux. Les parents eux sont enfoncĂ©s dans leurs problĂšmes et veulent absolument que leurs enfants les comprennent. Ils veulent tout simplement que leurs enfants ne soient pas des enfants, mis les enfants sont incapables de ne pas ĂȘtre des enfants !
Il ne faut Ă©videmment pas prendre tout ce qui est dit ici personnellement, mais il faut juste comprendre que câest cela le monde des enfants : ils doivent courir, sauter, sâexciter, ĂȘtre joyeux, danser, chanter. Il faut leur donner la possibilitĂ© de faire sortir cette Ă©nergie qui est en eux.
Toutes les difficultĂ©s que peuvent Ă©prouver les parents viennent du fait quâils veulent sortir leurs enfants de leur monde et quâils entrent dans le leur. Un enfant ne nait pas adulte. Un enfant nait uniquement enfant, et un enfant normal sâexcite. En ayant compris cela, il faut apprendre Ă voir les points positifs de lâenfant, il faut se rappeler les belles et bonnes choses quâil accomplit comme par exemple que tous les jours il va Ă lâĂ©cole et il Ă©tudie, quâil fait ses devoirs, quâil aide dans les tĂąches mĂ©nagĂšres etc. Et tous les petits Ă©carts et
fourberies sans importance, il faut les supporter avec amour. Etape par Ă©tape/Pas Ă pas : Lorsquâil est question dâun nourrisson dâun jour Ă peine, il est Ă©vident que le parent ne pensera pas une seule seconde Ă lui demander quelque chose, ou bien quâil lui criera dessus sâil se salit ou quâil pleure. Mais Ă partir du moment oĂč lâenfant grandit et quâil commence Ă comprendre certaines chose, le mauvais penchant commence Ă agir afin dâentrainer le parent Ă sâĂ©nerver contre lâenfant lorsquâil ne se conduit pas comme il le faut, lorsque lâenfant dĂ©range, casse, salit etc. Mais les parents doivent savoir arrĂȘter ce cercle vicieux de la colĂšre et de lâĂ©nervement et tout simplement mĂ©diter : Ă qui ils ont affaire exactement ? Avec un adulte ou avec un enfant ? A chaque Ăąge de la vie de lâenfant, il faut se poser la question et bien rĂ©flĂ©chir : quelles sont les capacitĂ©s de lâenfant Ă comprendre les choses et Ă les rĂ©aliser ? En fonction de lâĂąge de lâenfant, il faut se conduire en consĂ©quence. Il faut faire bien attention Ă ne pas se retrouver dans des situations oĂč lâon demande des choses qui sont au dessus des capacitĂ©s de lâenfant.
Toute personne sait combien il est humiliant que lâon nous exige de rĂ©aliser quelque chose que lâon est incapable de rĂ©aliser. Nous avons bien prĂ©cisĂ© « exiger » et non pas « demander », car mĂȘme si lâon demande Ă quelquâun une chose toute simple et quâil est incapable de la rĂ©aliser, cela peut se transformer selon lui en menace et en stress. Dâautant plus lorsque lâon demande une chose avec insistance et que cela est au dessus des forces de la personne.
A plus forte raison cela est valable pour les enfants qui sont abandonnĂ©s Ă lâamertume de leurs parents jour et nuit pendant des annĂ©es. Lorsque leurs parents leur demandent sans cesse des choses dont ils ne sont pas capables, comme se comporter avec retenue, rester en silence, ne pas jouer, ne pas se salir et encore dâautres choses, la pression de toutes ces exigences sont beaucoup trop importantes pour leurs capacitĂ©s. Tout cela sâaccumule et dĂ©truit petit Ă petit leur Ăąme. Encore plus que cela, si toutes ces exigences sont accompagnĂ©es de reproches et de cris, cela cause des dommages beaucoup plus importants chez lâenfant. Quelquefois, le systĂšme dâauto dĂ©fense de lâenfant lâentraine Ă ne mĂȘme plus Ă©couter ce que ses parents lui disent. A force de toujours le critiquer, sâil Ă©coute tout ce quâils disent, il finira par mourir, quâHachem nous prĂ©serve. Et les parents ne comprennent pas : pourquoi est ce quâil doit rĂ©pĂ©ter sans cesse les mĂȘmes choses, comme si quâil parlait au mur ! Tout simplement, Ă force de damander toujours des choses Ă lâenfant, ce dernier cesse dâĂ©couter, parce quâil y a une limite Ă ce quâil peut absorber et supporter.
Si les parents Ă©taient capables de filtrer une partie de leurs demandes et de leurs remarques qui sont pour la plupart inutiles tout au long de la journĂ©e, et quâau contraire ils accordaient Ă leur enfant des louanges et des compliments sur chaque bonne chose quâil a fait, et quâils le nomment avec des adjectifs flatteurs comme par exemple : « quel enfant assidu tu es, comme tu es gĂ©nĂ©reux, quelle belle action tu as fait », sâil faut faire une remarque Ă lâenfant, il est certain quâil Ă©coutera. Ă suivre
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Le Jardin de lâĂ©ducation dâaprĂšs Rav Shalom Arouch Chlitâa
Nous ne savons rien
Seul le CrĂ©ateur connaĂźt exactement les besoins de chacun, son niveau et Ă quelle Ă©tape il se trouve dans sa rĂ©paration. Par consĂ©quent, il est inutile de regarder un autre et de le jalouser, car il est impossible de connaĂźtre en vĂ©ritĂ© ses besoins et sa situation, et si sa ârĂ©ussiteâ est rĂ©elle ou non.
Inversement, celui qui est attachĂ© Ă la finalitĂ© du monde doit se rĂ©jouir de la rĂ©ussite de lâautre, car le dessein du CrĂ©ateur est que tous parviennent Ă leur rĂ©paration (tikoun). La rĂ©ussite de chacun qui consiste Ă sortir de sa propre obscuritĂ© est un bien pour tous, car le monde se dĂ©barrasse ainsi dâun autre fauteur de troubles. Et lâessentiel est que le CrĂ©ateur du monde se rĂ©jouisse de sa rĂ©ussite, et chacun doit donc dĂ©sirer la rĂ©ussite de tous afin de faire plaisir au CrĂ©ateur.
Lâexpression ĂȘtre âheureux de son lotâ signifie ĂȘtre heureux de tout son lot, mĂȘme lorsque ça ne va pas ; lâhomme ayant la foi que câest pour son bien. Alors, il ne jalouse personne, se contente de faire son travail avec joie et mĂ©rite de lâauthentique rĂ©ussite dans ce monde, en trouvant quelle est sa mission et en lâaccomplissant.
Lâavarice
Lâavarice est un trĂšs grave et cruel dĂ©faut. Lâhomme avare aime tant lâargent que son coeur est fermĂ© pour ressentir la douleur dâautrui. A cause de cela, il se conduit avec cruautĂ©, nâa pas pitiĂ© des crĂ©atures en les aidant par la charitĂ©, etc. Il ne ressent mĂȘme pas sa cruautĂ© et pense quâil a raison, car lâamour de lâargent lâaveugle, comme il est Ă©crit : âLa corruption aveugle les yeux des sages et fausse la parole des justesâ.
Lâhomme avare est donc en gĂ©nĂ©ral haĂŻ et maudit, ce qui nâest Ă©videmment pas une bĂ©nĂ©diction, ni pour sa vie ni pour son argent.
Il existe plusieurs sortes dâavarices : Certains ne sont avares que vis Ă vis des Ă©trangers, mais pas avec leurs proches.
Certains se conduisent Ă lâopposĂ© : Ă lâextĂ©rieur, ils sont dĂ©pensiers parce quâils recherchent les honneurs ; mais ils sont avares chez eux.
Dâautres sont avares pour tout le monde ; mais ils sont prĂȘts Ă dĂ©penser beaucoup dâargent pour eux mĂȘmes avec une grande facilitĂ© et Ă se choyer.
Enfin un dernier groupe est avare envers tout le monde et ne se permet pas non plus de profiter de lâargent dont il dispose. Ces avares lĂ cachent leur argent quelque part et finalement tout est perdu ou dâautres en profitent.
Câest Ă moi !
Le dĂ©faut dâavarice trouve sa source dans le principe de âCâest ma puissance et ma forceâ lorsque lâhomme pense quâil a de lâargent grĂące Ă sa force et quâil lui appartient donc exclusivement, il veut le garder pour son propre usage. Il ne sait pas quâHaChem enrichit et appauvrit et lorsquâHaChem veut quâil ait de lâargent, mĂȘme sâil le dĂ©pense, lâargent continuera Ă affluer et personne dâautre ne pourra y toucher, ne serait ce quâun seul centime. Mais si HaChem ne veut pas quâil ait de lâargent, aucune astuce nâest utile et ses efforts pour le garder sont vains ; mĂȘme sâil le cache dans mille coffre forts, HaChem le lui reprendra.
Un bon mari
Une des plus graves rĂ©percussions de lâavarice est celle de lâhomme avec sa famille et quâil ne ressent pas les besoins de sa femme et de ses enfants, quâil est cruel Ă leur Ă©gard et ne rĂ©pond pas Ă leurs besoins. Chaque dĂ©pense Ă la maison lui semble superflu, ce qui lâentraĂźne Ă la colĂšre contre les gens de sa maison, il se dispute avec eux et rend leur vie insupportable. Il nâexiste pas de plus grande souffrance pour une femme que celle dâavoir un mari avare, car la nature de la femme exige quâelle reçoive de lâargent de son mari. Et mĂȘme lorsque le mari est pauvre, nâa rien Ă donner et que sa femme comprend la situation, cela trĂšs dĂ©jĂ pĂ©nible pour elle et elle sâen plaint. A plus forte raison la femme souffre lorsque le mari a de lâargent et quâil nâest pas gĂ©nĂ©reux avec elle, mais quâil dĂ©pense pour lui et pour les autres.
Si le mari croyait en lâenseignement de la sainte Guemara qui affirme que celui qui honore sa femme sâenrichit, il lâhonorerait, lui achĂšterait des habits et des parures, ne la critiquerait Ă©videmment pas et ne se mettrait pas en colĂšre pour ses dĂ©penses, mĂȘme lorsque ces derniĂšres sont vraiment superflues. Il y a deux raisons Ă cela : a) la colĂšre cause la perte de la subsistance, b) honorer sa femme apporte la subsistance.
On enseigne aussi dans la Guemara (traitĂ© âHoulin 84b) : âLâhomme doit toujours manger et boire en dessous de ses moyens, sâhabiller et se couvrir selon ses moyens, mais honorer sa femme et ses enfants au dessus de ses moyensâ. Câest un des rares commandements oĂč le CrĂ©ateur exige que lâhomme dĂ©pense au dessus de ses moyens. MĂȘme pour la glorification dâun commandement (hidour mitswa), nos Sages de mĂ©moire bĂ©nie ont enseignĂ© que lâhomme ne peut dĂ©penser que le tiers de sa valeur et Ă de nombreuses reprises il est dit que la Tora protĂšge lâargent de lâhomme. NĂ©anmoins, honorer sa femme est trĂšs important aux yeux dâHaChem bĂ©ni soit Il et Il ordonne Ă lâhomme, mĂȘme sâil nâa pas les moyens de le faire, de ne pas sâen acquitter en raison dâun cas de force majeure, mais de faire tout son possible pour lâhonorer, prier pour cela, insister, lutter et emprunter, mĂȘme sâil pense rembourser avec beaucoup de difficultĂ©s.
Sache que lorsque le mari a la forte volontĂ© dâhonorer sa femme et ses enfants mĂȘme au delĂ de ses possibilitĂ©s, le CrĂ©ateur lâaidera sĂ»rement et lui en donnera les moyens, car Il a ordonnĂ© ce prĂ©cepte. Cela nâest pas le cas pour les autres prĂ©ceptes, oĂč mĂȘme si lâhomme veut les accomplir au dessus de ses moyens sâil veut construire des YĂ©chivoth, soutenir
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Le Jardin de la Foi dâaprĂšs Rav Shalom Arouch chlitâa
ceux qui Ă©tudient la Tora (ce qui est trĂšs important) et demande au CrĂ©ateur quâIl lâaide Ă accomplir ces prĂ©ceptes il nâest pas certain quâHaChem agrĂ©e sa demande, car Il nâa pas ordonnĂ© Ă lâhomme dâexĂ©cuter les autres commandements au dessus de ses moyens.
En revanche, puisquâHaChem ordonne Ă lâhomme dâhonorer sa femme au dessus de ses moyens, si lâhomme sâengage Ă accomplir ce prĂ©cepte de toutes ses forces, il est certain que le CrĂ©ateur lui en donnera la possibilitĂ©.
Par consĂ©quent, mĂȘme lorsque lâhomme se trouve dans une situation difficile, jamais il ne doit dire Ă sa femme : âJe nâai pas dâargentâ mais il lui dira : âOui, ma femme, jâachĂšterai ce que tu dĂ©sires, je prierai, je nâĂ©pargnerai aucun effort ! Tu recevras ce que tu dĂ©sires, avec lâaide dâHaChemâ. Lorsque le CrĂ©ateur verra son authentique volontĂ©, Il lâaidera, et le mari mĂ©ritera dâhonorer sa femme et ses enfants au dessus de ses moyens.
Une séparation difficile
Lâhomme croyant nâest pas avare, parce quâil croit et fait confiance au CrĂ©ateur et non pas en son argent. Et il connaĂźt cette rĂšgle immuable : Lâargent et lâhomme ne sont pas coexistant, soit on prend lâargent de lâhomme, soit on sĂ©pare lâhomme de son argent !
Selon cette rĂšgle, celui qui compte sur son argent, se fie en fait Ă quelque chose qui est vouĂ© Ă la perte par lâune de ces deux maniĂšres : soit on lui prendra son argent, comme on voit chaque jour des gens qui ont couru et peinĂ© toute leur vie pour amasser de lâargent, le garder prĂ©cieusement et pour finalement tout perdre et mourir criblĂ© de dettes, quâHaChem ait pitiĂ©. Et ils ne laissent Ă leurs hĂ©ritiers quâun paquet de dettes.
Soit on le sĂ©pare de son argent. Câest Ă dire que lâargent reste, mais que lâhomme lui mĂȘme devra le quitter, soit par sa mort, ou mĂȘme avant, lorsque lâhomme ne pourra plus profiter de son argent. Nous voyons souvent dans le monde des milliardaires qui souffrent de toutes sortes de maladies, deviennent incapables Ă profiter de leur argent et reconnaissent ouvertement quâils prĂ©fĂšrent la santĂ© Ă leur richesse qui ne peut les sauver de leur grand malheur. Il sâensuit quâils ont dĂ©truit leur santĂ© pour amasser leur fortune et maintenant la dĂ©pensent pour la retrouver.
Pension complĂšte
Lâhomme croyant a la foi que celui qui donne la vie est le CrĂ©ateur, louĂ© soit Son nom, et que Celui qui lui donne la vie lui donne aussi de quoi vivre, une habitation, des habits, la nourriture, etc. en un mot la pension complĂšte.
Par consĂ©quent, il sait que tant que le CrĂ©ateur dĂ©sire quâil vive, Il lui donnera Ă©videmment de quoi vivre. Et lorsque le CrĂ©ateur voudra quâil meure, tout lâargent du monde ne pourra le sauver. Pourra t il en effet corrompre lâange de la mort pour quâil le laisse vivre ? Il sâensuit que lâhomme croyant vit paisiblement et tranquillement grĂące au mĂ©rite de sa foi, car il sait que le monde possĂšde un bon âPatronâ qui se soucie de lui, comme du reste des crĂ©atures.
Le CrĂ©ateur prend plaisir Ă
ta joie
Un homme croyant a la foi que celui qui lui donne de lâargent aujourdâhui peut lui en donner aussi demain, il nâa donc pas peur de le dĂ©penser. Et non seulement il nâest pas avare, mais il est aussi heureux dâutiliser son argent pour tous ses besoins, car il croit que câest prĂ©cisĂ©ment pour cela que le
Créateur lui donna cet argent.
En revanche, lâhomme qui nâest pas croyant craint dâutiliser son argent, car il peur de se retrouver le lendemain sans le sou. Il est dit Ă son propos (traitĂ© Sota 48b) : âParmi ceux qui manquent de foi, celui qui a du pain dans son panier et qui dit : Que mangerai je demain ?â.
Et il faut savoir que le CrĂ©ateur Ă©prouve Lui mĂȘme du plaisir lorsque lâhomme utilise son argent avec joie. A quoi cela est il comparable ? Au pĂšre qui donne de lâargent Ă son fils chĂ©ri, afin quâil vive largement et quâil ne lui manque rien. Mais sâil voit que son fils vit chichement en se restreignant et quâil ne profite pas de lâargent quâil a reçu, il se dĂ©sole et pense : Pourquoi lui ai je donnĂ© de lâargent, sinon pour quâil vive bien et quâil ne manque de rien ? Pourquoi vit il dans la pauvretĂ© et dans les privations ?
Il en est de mĂȘme avec le CrĂ©ateur, qui est notre PĂšre aux Cieux. LorsquâIl donne de lâargent, câest pour que lâhomme vivre largement et quâil ouvre sa main Ă son frĂšre, car câest Sa volontĂ© et Son plaisir que lâhomme utilise son argent joyeusement. Toutefois, la volontĂ© divine dĂ©crĂšte Ă propos de certains quâils doivent vivre dans la pauvretĂ©, car câest la meilleure situation pour eux. En revanche, un homme qui ne subit pas ce dĂ©cret mais qui a de lâargent et limite ses dĂ©penses, se prive et vit une vie de misĂšre fait souffrir le CrĂ©ateur.
Les dépenses autorisées
Lorsque lâhomme dĂ©pense de lâargent pour un commandement, y compris pour honorer sa femme et ses enfants, au mĂȘme instant sa qualitĂ© de confiance se rĂ©vĂšle câest Ă dire quâil place sa confiance dans le CrĂ©ateur et non en son argent car il sait que lorsquâil dĂ©pense son argent pour faire la volontĂ© divine, cela nâengendrera certainement aucune privation.
Lorsque lâhomme fait la charitĂ© (tsedaka), cela est considĂ©rĂ© comme un prĂȘt au Saint bĂ©ni soit Il, comme il est Ă©crit (Proverbes 19:17) : âDonner au pauvre câest prĂȘter Ă HaChemâ et selon la loi des emprunts, HaChem doit lui rembourser cet argent.
Câest une des raisons pour lesquelles celui qui donne la dĂźme a le mĂ©rite de sâenrichir, car comme il prodigue des bienfaits avec lâargent quâHaChem lui donne, HaChem continue donc Ă lui prodiguer Ses bienfaits.
Il est encore Ă©crit : Le Ciel Ă©prouve de la compassion pour celui qui en a envers les crĂ©atures. Car des Cieux on se comporte avec lui mesure pour mesure. Mais sâil se conduit avec cruautĂ©, alors des Cieux on se conduit aussi avec lui mesure pour mesure, et la misĂ©ricorde cĂ©leste se retire. Il est mĂȘme certain quâil connaĂźtra de grands malheurs Ă cause de sa cruautĂ© et quâil ne pourra dĂ©jĂ plus profiter de son argent.
Par consĂ©quent, celui qui croit Ă tout ce qui prĂ©cĂšde dĂ©pense joyeusement, partout oĂč la dĂ©pense se conforme Ă la volontĂ© divine.
Ă suivreâŠ
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Seul celui qui consacre chaque jour une heure Ă lâhitbodĂ©douth est nommĂ© ba'al techouva, repentant. Cet homme peut ĂȘtre certain de ne pas retarder la rĂ©demption (guĂ©oula), comme il est rapportĂ© dans LiqoutĂ© Moharan (I, 79) : « On doit veiller Ă ne jamais ĂȘtre responsable du retard de la rĂ©demption, en se repentant chaque jour. » Avec lâextension de la pratique de lâheure dâhitbodĂ©douth, on mĂ©rite de hĂąter la rĂ©demption.
Celui qui pratique lâhitbodĂ©douth Ă©veille aussi le peuple dâIsraĂ«l Ă se repentir, sans avoir besoin de leur parler, car lâenthousiasme et la volontĂ© de parler dans lâisolement crĂ©ent de bons anges qui appellent le peuple dâIsraĂ«l Ă la repentance.
Une promesse Ă©ternelle
Un Juif vint me voir au « Centre dâaccueil » de la YĂ©chiva et me demanda conseil pour vivre dans la joie. Je lui rĂ©pondis : « Le repentir ! Consacre chaque jour une heure dâhitbodĂ©douth et tu obtiendras la joie. » Tant que lâhomme ne sâest pas repenti, il lui est bien sĂ»r impossible dâĂȘtre parfaitement joyeux. Cela lui est difficile, car les fautes pĂšsent et lui cachent la LumiĂšre divine. Le meilleur conseil pour une parfaite joie, est donc une heure dâhitbodĂ©douth par jour
Celui qui veut mĂ©riter du parfait repentir, doit consacrer au moins une heure dâhitbodĂ©douth chaque jour. Il nây a lĂ aucune astuce. Celui qui nâa jamais goĂ»tĂ© le goĂ»t de lâhitbodĂ©douth nâa jamais goĂ»tĂ© celui du repentir et ignore tout Ă fait ce que cela peut ĂȘtre. Car le repentir, signifie seulement parler Ă Hachem, comme il est Ă©crit (HochĂ©a 14:3) : « Armez vous deparoles et revenez Ă Hachem. » Notre MaĂźtre, Rabbi Naâhman de Breslev nous enseigne tout ceci et fait de grandes promesses Ă celui qui pratique rĂ©guliĂšrement lâhitbodĂ©douth, comme il lâĂ©crit dans lâune de ses Ă©pĂźtres « Mon cher Ă©lĂšve, je te demande de tâarrĂȘter quelques instants et de bien Ă©couter ce que je vais te dire. Je te parle pour ton bien Ă©ternel. Sache que jâai dĂ» beaucoup travailler avant de faire ta connaissance. Tu pourras comprendre et ressentir combien de miracles ont aidĂ© Ă ton rapprochement, car une des conditions de mon rapprochement des Ă©loignĂ©s est de ne pas laisser les autres les tromper et quâils ne se trompent pas eux mĂȘmes. »
« Tu as dĂ©jĂ entendu Ă de nombreuses reprises, et tu as compris que lâessentiel de mon conseil et de ma voie, grĂące Ă laquelle on peut tout rĂ©parer et atteindre tout ce quâon peut atteindre, est seulement possible grĂące Ă lâhitbodĂ©douth.
Cela signifie que lâhomme doit choisir un endroit spĂ©cial oĂč il pourra converser librement devant Hachem bĂ©ni soit Il et demander tout ce quâil a besoin tant spirituellement que matĂ©riellement ; se confesser sur toutes les offenses commises, dĂ©libĂ©rĂ©es ou involontaires, en cas de force majeur ou de son propre choix et remercier Hachem bĂ©ni soit Il pour tous les bienfaits cĂ©lestes et terrestres. »
« Jâai agi auprĂšs du Saint bĂ©ni soit Il pour que lâhomme qui passe une heure chaque jour devant Hachem et prie avec une complĂšte simplicitĂ©, mĂȘme si Ă cette heure ci il nâĂ©prouve aucun enthousiasme, mĂȘme sâil ne peut articuler aucun mot, le fait mĂȘme quâil se force Ă vouloir et dĂ©sire parler devant Hachem bĂ©ni soit Il, lui fera mĂ©riter de tout le bien. Il ne sera pas poursuivi par le tribunal cĂ©leste et il rĂ©parera tout ; son Ăąme, son esprit et tous les mondes qui lui sont attachĂ©s, depuis Adam le premier homme jusquâĂ
lâarrivĂ©e du rĂ©dempteur. Cette chose est vraie, vĂ©rifiĂ©e etconfirmĂ©e, je le garantis. »
Le MaĂźtre a promis encore quâil a agi auprĂšs dâHachem bĂ©ni soit Il pour que celui qui consacre chaque jour une heure dâhitbodĂ©douth, prolonge sa vie jusquâĂ la fin de sa rĂ©paration. Par consĂ©quent, celui veut gagner la longĂ©vitĂ©, la garantie de ne pas voir lâenfer et entrer tout droit au paradis, et dâautres promesses et remĂšdes que nous dĂ©velopperons dans ce chapitre, doit pratiquer chaque jour une heure dâhitbodĂ©douth, en toute simplicitĂ©
La force dâune simple priĂšre
Il faut encore savoir que lâheure dâisolement et dâexamen de conscience pratiquĂ©e est tellement puissante quâelle dĂ©tient le pouvoir de protĂ©ger le monde entier. Comme il est Ă©crit dans le Causeries de Rabbi Naâhman (70) : « Est il possible de laisser Hachem bĂ©ni soit Il penser et dĂ©cider des dĂ©crets dans le monde, sans que nous rĂ©agissions ? »
« Nous devons Lâappeler au milieu de Son activitĂ© et de Son dĂ©cret et Lâinterrompre, afin quâIl abandonne Son projet et se tourne vers notre priĂšre ; car nous voulons Lui parler, Lui demander quâIl nous rapproche Ă Son service. En effet, lorsquâun Juif veut parler Ă HaChem bĂ©ni soit Il, et ouvrir son coeur devant Lui, Hachem bĂ©ni soit Il laisse toutes ses affaires et les dĂ©crets quâIl mĂ©ditait, D ieu nous en prĂ©serve, pour se tourner exclusivement vers lâhomme qui veut Lui parler, le coeur ouvert, afin de Lui demander Son aide pour quâIl lui permette de sâapprocher de Lui, bĂ©ni soit Il. »
Lâexplication de cette causerie est la suivante : chaque homme ou femme, garçon et fille quâil se trouve Ă nâimporte quel niveau, mĂȘme la personne la plus simple ou mĂ©prisable,mĂȘme la personne la plus impie du monde a la possibilitĂ© et le mĂ©rite de se tourner vers Hachem pour Lui demander quâIl le rapproche Ă Son service ; et le Saint bĂ©ni soit Il laisse tout pour lui ! Il se tourne vers lui et Ă©coute sa priĂšre !
GrĂące au mĂ©rite de cet homme, le monde est sauvĂ© des mauvais dĂ©crets dont le CrĂ©ateur aurait pu ordonner la publication Ă cette mĂȘme heure ! Il en rĂ©sulte que, si au cours des vingt quatre heures de la journĂ©e, des gens sâoccupent constamment dâhitbodĂ©douth, aucun mauvais dĂ©cret nâest dĂ©cidĂ© dans le monde.
On raconte quâavant la dĂ©claration de la deuxiĂšme guerre mondiale, les Juifs polonais avaient pris lâhabitude de pratiquer lâhitbodĂ©douth Ă tour de rĂŽle de telle façon quâil y ait toujours quelquâun qui sâen occupe et quâau jour oĂč pour diverses raisons, ils durent arrĂȘter cette pratique, la terrible guerre se
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déclencha aussitÎt
Chacun doit y trouver une source de renforcement pour commencer Ă pratiquer lâhitbodĂ©douth qui est en rĂ©alitĂ© un travail facile et agrĂ©able. Rien de tel que la rencontre avec le Souverain, qui dĂ©tient tout entre Ses mains ! Si on invitait un homme cĂ©libataire Ă rencontrer le plus grand courtier de mariages (chadkhan) du monde pour lui trouver la meilleure des femmes, repousserait il une telle rencontre ? Si on proposait Ă un homme de passer une heure avec le plus grand millionnaire du monde, devant lequel il formulerait toutes ses requĂȘtes, hĂ©siterait il un seul instant ?
Si on organisait pour un homme une entrevue avec le ministre de lâhabitat qui trouverait une solution Ă ses problĂšmes de logement, nĂ©gligerait il de sây rendre ?
Nâirait il pas rencontrer un professeur de renommĂ©e mondiale, qui connaĂźt le remĂšde de chaque maladie ; ou parler avec le meilleur conseiller matrimonial et lui soumettre ses problĂšmes de paix dansle mĂ©nage ; ou ĂȘtre reçu par un expert international dans lâĂ©ducation des enfants pour recevoir une orientation adaptĂ©e Ă son cas ; ou ĂȘtre soignĂ© par le meilleur mĂ©decin pour guĂ©rir son Ăąme ?
Lâhomme nĂ©gligerait il une telle opportunitĂ© de rĂ©soudre tous ses problĂšmes et difficultĂ©s de la vie ? Toute rĂ©ponse est bien sĂ»r superflue.
Le Saint bĂ©ni soit Il est Ă la fois le courtier de mariages, le mĂ©decin, le millionnaire, le ministre de lâhabitat, lâĂ©minent Ă©ducateur, le conseiller matrimonial, le mĂ©decin des Ăąmes, etc. comme il est Ă©crit dans les Psaumes : « Hachem est bon pour tout. » Il est bon pour la subsistance, Il est bon pour la guĂ©rison, Il est bon pour le choix dâun conjoint, etc.
Il est important que le lecteur qui ignore encore le concept de la « mĂ©ditation dans lâisolement » (hitbodĂ©douth) sache quâelle peut ĂȘtre effectuĂ©e en tout lieu, sous nâimporte quelle forme, en toute langue et avec les mots les plus simples et les plus naturels. Si lâhomme a faim ou quâil est fatiguĂ©, il peut au prĂ©alable manger ou se reposer. Sâil a chaud ou froid, il peut allumer le ventilateur ou le chauffage. Il peut se tenir debout ou se promener, sâasseoir ou sâĂ©tendre.
Bref, il doit chercher les conditions qui lui permettent de mĂ©diter dans lâisolement de la maniĂšre la plus tranquille,
avec lâesprit en paix pour quâil puisse Ă©pancher son coeur devant Celui qui a dit : « Que le monde soit et il fut » et en profiter.
Abandonne tout
Pourquoi, malgrĂ© tout, lâhomme sâabstient il de mĂ©diter dans lâisolement ? Pourquoi lâobstacle est il si grand quâil empĂȘche la chose la plus naturelle et concevable que lâhomme croyant puisse faire : parler Ă Hachem bĂ©ni soit Il ?
La rĂ©ponse est la suivante : le mauvais penchant connaĂźt la valeur de la mĂ©ditation dans lâisolement. Il sait que câest la finalitĂ© de lâhomme ! Il sait que si lâhomme mĂ©dite dans lâisolement, il parvient alors Ă sa rĂ©paration (tiqoun) dans ce monde et maĂźtrise toutes les difficultĂ©s et Ă©preuves dâici bas ! Par consĂ©quent, le mauvais penchant alourdit la tĂąche de la mĂ©ditation dans lâisolement, tout en affaiblissant lâhomme de telle sorte quâil ne la pratique pas et trouve toutes les preuves et rĂ©fĂ©rences pour ne pas la pratiquer !
Cependant, lâhomme intelligent qui lit ce livre doit arriver Ă la conclusion que peu importe ce qui arrivera : il doit tout abandonner, trouver le temps de mĂ©diter dans lâisolement et commencer une nouvelle vie, une vie trĂšs douce ! Comme on le voit dâaprĂšs la parabole citĂ©e plus haut, il nâexiste pas de plus grand plaisir pour le Saint bĂ©ni soit Il, que dâavoir devant Lui un homme qui mĂ©dite dans lâisolement, effectue un examen de conscience et Lui demande de subvenir Ă ses besoins matĂ©riels et spirituels. Hachem bĂ©ni soit Il entretient une relation chaleureuse avec un tel homme.
Ce quâil ne rĂ©ussit pas lui mĂȘme Ă corriger, le Saint bĂ©ni soit Il, dans Sa longanimitĂ©, le lui suggĂšre par de fines allusions et par toutes sortes de moyens. Et comme il consacre du temps Ă la mĂ©ditation et Ă lâisolement, il a le temps et les moyens dâĂ©claircir les messages quâHachem bĂ©ni soit Il lui envoie.
Il utilise Ă©videmment les trois rĂšgles de la foi dans tous les Ă©vĂ©nements de sa vie et il a donc les moyens de tout corriger, puisquâĂ chacune de ses insuffisances il multiplie les priĂšres jusquâĂ ce quâil mĂ©rite dâĂȘtre exaucĂ©. Ainsi, il mĂ©rite de connaĂźtre une vie de foi, proche dâHachem, ce qui est la finalitĂ© de la crĂ©ation de lâhomme.
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IDEES CREATIVES - TICHREY
Rosh Hachana
PARACHA NITSAVIM
Nitsavim comporte certains des principes fondamentaux de la foi juive.
LâunitĂ© dâIsraĂ«l : « Vous vous tenez en ce jour, vous tous, devant lâEternel votre D.ieu : vos dirigeants, vos tribus, vos anciens, vos officiers et chaque homme IsraĂ©lite ; vos jeunes, vos Ă©pouses, lâĂ©tranger qui est dans ton camp, depuis le fendeur de bois jusquâau puiseur dâeau. »
La RĂ©demption Future : MochĂ© avertit de lâexil et de la dĂ©solation de la terre qui rĂ©sultera si IsraĂ«l abandonne les lois de D.ieu. Mais ensuite, il prophĂ©tise que, finalement, « vous retournerez Ă lâEternel votre D.ieu Quand bien mĂȘme vos marginaux seraient aux confins des cieux, de lĂ , lâEternel votre D.ieu vous rassemblera et vous ramĂšnera sur la Terre quâont possĂ©dĂ©e vos pĂšres. »
LâaccessibilitĂ© de la Torah : « Car la Mitsva que Je vous ordonne en ce jour ne vous est ni inaccessible ni lointaine. Elle nâest pas dans les cieux Elle nâest pas au delĂ de la mer Mais elle est trĂšs proche de vous, dans votre bouche et dans votre cĆur, pour que vous puissiez lâaccomplir. »
Le libre arbitre : « Jâai placĂ© devant vous la vie et le bien, la mort et le mal. Dans cela, Je vous ordonne en ce jour dâaimer D.ieu, de vous engager dans Ses voies et dâobserver Ses commandements La vie et la mort Jâai placĂ©es devant vous, la bĂ©nĂ©diction et la malĂ©diction. Et vous choisirez la vie. »
Roch Hachana
Dans la Torah, lâon se rĂ©fĂšre Ă Roch Hachana comme au « jour de la sonnerie (du Choffar) ». Câest donc que le Choffar y joue une part essentielle.
Que pouvons nous en apprendre ?
Nous utilisons le Choffar, à Roch Hachana, pour produire une série de trois sons. Cette séquence est répétée à de trÚs nombreuses reprises durant les priÚres du jour. Elle consiste en un son long et ininterrompu : la Tekiah puis vient la Terouah, une série de courts sons saccadés. Enfin le troisiÚme son reprend la Tekiah initiale, un son long et continu.
Les premier et le troisiĂšme sons reprĂ©sentent la perfection puisquâils rĂ©sonnent sans entrave et gagnent mĂȘme de la puissance avec le temps. Mais le second son, est, quant Ă lui, diffĂ©rent.
Il sâagit du chant de lâimperfection, des obstacles, des dĂ©fis et des inconsistances.
Il sâagit dâun chant de petits soubresauts dâĂ©nergie parce que câest tout ce que le Choffar peut produire alors.
Ce chant parle de ressources limitĂ©es, de frustration, de pertes, de reculs, de sĂ©parations et de fins brutales. Tout cela dĂ©chire le cĆur comme les sanglots dĂ©sespĂ©rĂ©s dâun enfant.
Mais il raconte Ă©galement lâhistoire dâune dĂ©termination infaillible, de triomphes (petits mais nombreux), de la force dâaller de lâavant et de commencements, de tout ce qui inspire lâespoir et la foi dans le cĆur de ceux qui Ă©coutent attentivement, incapables de rester insensibles.
Selon la mystique, le premier son de la Tekiah, pur et ininterrompu, reflÚte la perfection du Gan Eden, avant le péché originel.
Le second son de la Terouah est le son endeuillĂ© de lâexil, que nous entonnons, nous Juifs exilĂ©s de la Diaspora. Il sanglote sur le service de D.ieu interrompu et inconsistant. Il crie notre amour, notre crainte et notre foi qui se taisent aussi souvent
que le Choffar.
Câest le porte parole de ceux qui Ă©prouvent trop de douleur, les laissant sans Ă©nergie, voire sans volontĂ©, pour continuer Ă souffler. Ils sont entravĂ©s par les obstacles de la vie, Ă©manant de lâintĂ©rieur ou de lâextĂ©rieur.
Ils ont perdu leur souffle.
Mais le monde parfait du premier son de la Tekiah nâest pas perdu Ă tout jamais. Machiaâh est en route. Le troisiĂšme son, qui gagne en force et se conclut avec puissance est encore plus parfait que le premier. Il prophĂ©tise les temps messianiques et le retour Ă la perfection originelle.
« Et en ce jour (de RĂ©demption) une Tekiah retentira dâun grand Choffar » (IsaĂŻe 27 :13).
La Terouah sâĂ©teindra pour ne plus jamais se faire entendre
Et pourtant le Psalmiste dĂ©clare : AchrĂ© haam yodĂ© terouah, « heureux soit le peuple qui connaĂźt, câest Ă dire apprĂ©cie Ă sa juste mesure, le son unique de la Terouah ! »
Au sein de lâobscuritĂ© et de la difficultĂ©, entendons la Terouah !
Tirons tout le profit possible de cette occasion unique au monde !
Que nous puissions tous avoir une annĂ©e de Tekiah, avec lâarrivĂ©e de Machiaâh.
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Un verre de lait ROSH HACHANA
Le âHassid Rabbi Chmouel Munkes voyageait pour passer Roch Hachana avec son Rabbi, Rabbi ChnĂ©our Zalman de Liadi, quand il dut faire une halte pour passer Chabbat dans un petit village. Peu aprĂšs la fin de Chabbat, le village entier se retira tĂŽt au lit. Quelques minutes avant minuit le chamach commença sa ronde avec une lanterne dans une main et un petit marteau dans lâautre, frappant aux volets de chaque maison et appelant: «Debout! Debout! Levez vous pour le service du CrĂ©ateur». Le village entier se leva, sâhabilla rapidement et se prĂ©cipita vers la synagogue brillamment Ă©clairĂ©e pour les Sliâhot, la priĂšre solennelle qui ouvre la pĂ©riode des Jours solennels.
Dans la maison de lâhĂŽte de Rabbi ChmouĂ«l rĂ©gnait une confusion extrĂȘme. Toute la famille Ă©tait habillĂ©e et groupĂ©e devant la porte, les livres de priĂšre Ă la main, prĂȘte Ă partir pour la synagogue ; mais leur hĂŽte prestigieux nâĂ©tait pas encore sorti de sa chambre. Enfin, le villageois frappa doucement Ă la porte de Rabbi Chmouel. Pas de rĂ©ponse. Doucement, il pĂ©nĂ©tra dans la chambre. A son Ă©tonnement, il trouva le âHassid profondĂ©ment endormi. «Reb Chmouel, Reb Chmouel» appela t il, secouant son hĂŽte pour le rĂ©veiller. «Venez vite. Sliâhot ».
La seule rĂ©ponse de Rabbi Chmouel fut de sâenfouir encore plus profondĂ©ment sous les couvertures. «Vite, Reb Chmouel !, persista lâhĂŽte, ils sont sur le point de commencer!»
«Commencer quoi?, demanda Reb Chmouel, apparemment ennuyĂ©. Câest le milieu de la nuit. Pourquoi me rĂ©veillez vous au milieu de la nuit ? »
«Que vous arrive t il? sâĂ©cria le villageois. Ce soir ce sont les Sliâhot! Vous ĂȘtes vraiment un bon juif ! Si je ne vous avais pas rĂ©veillĂ©, vous auriez dormi pendant toutes les Sliâhot!»
«Les Sliâhot ?, demanda Reb Chmouel, que sont les Sliâhot?» LâhĂŽte de Rabbi Chmouel nâen croyait pas ses yeux. «Vous moquez vous de moi? Ne savez vous pas quâaujourdâhui nous avons cĂ©lĂ©brĂ© le Chabbat qui prĂ©cĂšde Roch Hachana. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant dans le village est actuellement Ă la synagogue et tremble dâimpatience. BientĂŽt le Baal Tefilah va entamer les priĂšres des Sliâhot et la communautĂ© entiĂšre va Ă©clater en sanglots, priant et suppliant D.ieu de leur accorder une bonne annĂ©e » «Et câest pour cela quâil y a ce remue mĂ©nage? demanda Rabbi Chmouel. Vous allez prier Ă la synagogue? Quây a t il de si urgent qui ne peut attendre jusquâau matin? Pourquoi priez vous?» «Il y a beaucoup de raisons pour prier Reb Chmouel, soupira le villageois. Je prie que la vache donne assez de lait pour garder mes enfants en bonne santĂ©. Je prie que lâorge se vende Ă un bon prix au marchĂ© cette annĂ©e, car bientĂŽt jâaurai une fille Ă marier. Je prie pour que mon cheval ne se casse pas la patte, Ă D.ieu ne plaise, comme câest arrivĂ© lâan passĂ© » «Je ne comprends pas, interrompit Rabbi Chmouel, depuis quand les grandes personnes se lĂšvent elles au milieu de la nuit pour demander un peu de lait?».
Le villageois avait raison
Rabbi Chmouel voulait enseigner Ă son hĂŽte que la prĂ©paration Ă Roch Hachana ne consiste pas seulement Ă prier D.ieu pour ses besoins matĂ©riels. Roch Hachana est le jour oĂč nous proclamons la royautĂ© de D.ieu sur lâunivers et nous engageons Ă Lui obĂ©ir et Le servir. Câest un moment de Techouvah, de regrets de ses pĂ©chĂ©s et manquements et de rĂ©solutions pour ne jamais les rĂ©pĂ©ter. Est ce le moment de sâapprocher de D.ieu avec la « liste des courses » pour nos besoins matĂ©riels ?
Et pourtant, un coup dâĆil sur le livre de priĂšres de Roch Hachana montre quâil abonde de requĂȘtes pour la vie, la santĂ© et la subsistance. Car Ă Roch Hachana, lâĂ©nergie divine qui vitalise toute la CrĂ©ation est renouvelĂ©e pour une nouvelle annĂ©e et chaque crĂ©ature reçoit sa part de vie, de bonheur et de richesse. Le simple villageois avait raison : Roch Hachana est le moment de prier pour que la vache donne du lait et que lâorge se vende Ă un bon prix au marchĂ©.
Comment alors concilier la saintetĂ© du jour et les aspects matĂ©rialistes dâune importante partie de ses priĂšres?
Mais le concept mĂȘme de la priĂšre renferme le mĂȘme paradoxe. La priĂšre est la communion de lâĂąme avec le CrĂ©ateur, son Ăźle spirituelle dans un jour qui pourrait ĂȘtre attachĂ© Ă la matĂ©rialitĂ©. En fait, le mot hĂ©breu pour « priĂšre » : tefilah, signifie « attachement », son sens Ă©tant de sâĂ©lever au dessus de nos soucis courants et de nous attacher Ă notre source divine. Et pourtant lâessence de la priĂšre, le fondement sur lequel repose son Ă©difice spirituel, est notre demande au Tout Puissant de pourvoir Ă nos besoins quotidiens. Le paradoxe de la priĂšre se trouve encore dĂ©cuplĂ© quand viennent les priĂšres de Roch Hachana. A Roch Hachana non seulement nous tenons nous devant D.ieu, mais nous Le couronnons comme Roi, nous soumettant Ă Lui dans lâabnĂ©gation totale de notre ego et de tous ses dĂ©sirs devant Sa volontĂ©. DĂšs lors, quelle place y a t il en ce jour pour la notion de besoin personnel ?
Une résidence ici bas
Lâhomme seul possĂšde la capacitĂ© de faire de D.ieu un roi car seul lâhomme possĂšde le libre arbitre sans lequel le concept de «royauté» est vide de sens. En se soumettant librement Ă la souverainetĂ© Divine, le jour de Roch Hachana, nous rĂ©veillons Son dĂ©sir dâĂȘtre roi et infusons une vitalitĂ© nouvelle Ă Son engagement dans lâensemble de la crĂ©ation.
Le dĂ©sir divin dâĂȘtre roi est Ă©galement dĂ©crit par nos Sages comme le dĂ©sir dâune « rĂ©sidence dans les royaumes infĂ©rieurs », une rĂ©sidence dans le monde matĂ©riel. Pourquoi le monde matĂ©riel ? Car ce nâest que lĂ quâexiste le vĂ©ritable choix. Le monde spirituel est par nature propulsĂ© vers sa source Divine. Ainsi, notre service divin dans les Ăšres spirituelles de notre vie est une service «obligatoire», conduit par les inclinations naturelles de notre ĂȘtre spirituel. Par ailleurs, quand nous invitons D.ieu dans notre existence physique, quand nous Le servons par des actes matĂ©riels et avec les objets de notre existence physique, nous choisissons rĂ©ellement de nous soumettre Ă Lui, car une telle servitude va Ă lâencontre de chaque parcelle de notre nature physique.
Ainsi, celui qui considĂšre comme «inconvenant» de supplier D.ieu pour du lait pour ses enfants Ă Roch Hachana rejette un des aspects fondamentaux de la souverainetĂ© divine. Couronner D.ieu signifie Lâaccepter comme souverain dans tous les domaines de notre vie, y compris, et prioritairement, dans les domaines et les exigences les plus mondains. Cela signifie reconnaĂźtre notre complĂšte dĂ©pendance devant Lui pas seulement pour notre nourriture spirituelle mais pour le morceau de pain qui soutient notre existence physique.
Dans cette perspective, nos besoins ne sont pas des besoins personnels et nos demandes ne sont pas Ă©goĂŻstes. Oui nous demandons de la nourriture, de la santĂ© et de la richesse ; mais nous les demandons comme un sujet les requiert de son maĂźtre, comme un serviteur demandant Ă son maĂźtre les moyens pour mieux le servir. Nous demandons de lâargent pour observer la mitsva de charitĂ©, pour construire une Soukkah, nous demandons de lâargent pour maintenir le corps et lâĂąme unis pour que notre vie serve de « rĂ©sidence dans les royaumes infĂ©rieurs » qui abrite Sa prĂ©sence dans notre monde.
La priĂšre de âHanna
La Haftara (lecture des ProphĂštes) du premier jour de Roch Hachana relate lâhistoire de âHannah la mĂšre du prophĂšte Chmouel. âHannah lâĂ©pouse stĂ©rile de Elkanah se rendit Ă Chilo (oĂč se tenait le Temple avant que Chlomo ne le construise Ă JĂ©rusalem) pour prier pour un enfant.
Elle pria D.ieu, pleurant avec profusion. Et elle Ă©mit un vĆu et dit : « O MaĂźtre des hĂŽtes Si Tu donnes Ă ta servante un enfant mĂąle, je le consacrerai Ă D.ieu tous les jours de sa vie »
Eli, le Grand PrĂȘtre de Chilo lâobservait comme elle priait profusĂ©ment devant D.ieu Seules ses lĂšvres remuaient, sa voix ne se faisait pas entendre.
Eli pensa quâelle Ă©tait ivre. Et il lui dit : «Combien de temps seras tu ivre ! Evacue ton vin !» âHanna rĂ©pliqua : «Non mon MaĂźtre je nâai consommĂ© ni vin ni boisson forte. Jâai dĂ©versĂ© mon Ăąme devant la face de D.ieu » Eli la bĂ©nit pour que D.ieu accorde sa requĂȘte. Cette annĂ©e lĂ âHanna donna naissance Ă un garçon quâelle nomma Chmouel («écoutĂ© de D.ieu»). AprĂšs lâavoir sevrĂ©, elle accomplit son vĆu de le consacrer au service de D.ieu en le conduisant Ă Chilo oĂč il fut Ă©levĂ© par Eli et les prĂȘtres. Chmouel devint lâun des plus grands prophĂštes dâIsraĂ«l. La « priĂšre de âHanna » comme sâappelle cette lecture est lâune des sources bibliques fondamentales pour le concept de la priĂšre et nombre des lois de la priĂšre en dĂ©rivent. En fait, le dialogue entre Eli et âHanna touche lâessence mĂȘme de la priĂšre et de la priĂšre de Roch Hachana en particulier.
Lâaccusation dâEli dâivresse peut aussi se comprendre comme une critique pour ce quâil vit comme une indulgence excessive de la part de âHanna pour ses dĂ©sirs et ses besoins matĂ©riels. «Tu te tiens dans le lieu le plus saint de la terre, implique Eli, dans le lieu oĂč la prĂ©sence divine a choisi de rĂ©sider. Est ce le lieu propice pour prier pour des besoins personnels? Et si tu dois le faire, est ce le lieu pour le faire avec «profusion», avec une telle tĂ©nacitĂ© et une telle passion?»
«Tu ne mâas pas comprise, rĂ©pondit âHanna, «jâai dĂ©versĂ© mon Ăąme devant la face de D.ieu ». je ne demande pas simplement un fils ; je demande un fils que «je puisse consacrer Ă D.ieu tous les jours de sa vie».
Nos Sages nous disent que Chmouel fut conçu Ă Roch Hachana. Lâaccomplissement de la priĂšre de âHanna par D.ieu en ce jour nous encourage Ă rĂ©ellement bĂ©nĂ©ficier de ce moment solennel du couronnement de D.ieu pour Le prier pour tous nos besoins quotidiens. Car en ce jour, nos besoins «personnels» et notre dĂ©sir de servir notre MaĂźtre sont uniques et confondus.
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Ce chemin est court et long...
PARACHA VAYELEKâH
La voie la plus longue et la plus courte Rabbi Yehochoua ben âHananiah dit: âun jour, un enfant mâa vaincu. JâĂ©tais en voyage, et Ă un carrefour, jâai rencontrĂ© un enfant. Je lui ai demandĂ© âquel est le chemin qui mĂšne Ă la ville?â et il a rĂ©pondu: âce chemin est court et long et celui lĂ est long et courtâ. Jâai empruntĂ© le chemin âcourt et longâ. BientĂŽt je suis arrivĂ© Ă la ville, mais mon approche a Ă©tĂ© obstruĂ©e par des jardins et des vergers. Aussi suis je revenu sur mes pas et jâai dit Ă lâenfant: âMon fils ne mâas tu pas dit que ceci Ă©tait le chemin court ?â Lâenfant a rĂ©pondu: âNe tâai je pas aussi dit quâil Ă©tait Ă©galement long?ââ ( Talmud Erouvin 53b)
Dans la vie aussi on rencontre un chemin âcourt mais longâ et un chemin âlong mais courtâ. Dans le Tanya, Rabbi ChnĂ©our Zalman de Liadi Ă©tablit les fondements de lâapproche de la vie selon la âHassidout âHabad. Sur la page de garde de sa âBible du âhassidismeâ il dĂ©finit son Ćuvre ainsi : â(Ce livre) est basĂ© sur le verset (DeutĂ©ronome 30:14) â(car la Torah et ses prĂ©ceptes) sont quelque chose qui est trĂšs prĂšs de toi, dans ta bouche, dans ton cĆur pour que tu puisses le faireâ, câest dire, avec lâaide de D.ieu, combien câest extrĂȘmement proche , dâune façon longue et courte Ă la fois â. La Torah et ses commandements ( Mitsvot) constituent le plan divin pour la CrĂ©ation, dĂ©crivant en dĂ©tails la maniĂšre exacte selon laquelle D.ieu veut que la vie soit vĂ©cue, que Son but dans la crĂ©ation soit accompli.
Mais une vie comme elle est ordonnĂ©e par la Torah est elle possible ? Est il rĂ©aliste dâattendre du âMonsieur Tout Le Monde â dâaccomplir chaque acte, de prononcer chaque parole et de mener chaque rĂ©flexion en accord avec les impĂ©ratifs les plus exigeants de la Torah?
La Torah elle mĂȘme est assez claire sur le sujet: âla Mitsva que Je tâai ordonnĂ©e ce jour nâest ni au dessus ni Ă©loignĂ©e de toi. Elle nâest pas dans le ciel ni au delĂ de la mer Câest plutĂŽt quelque chose qui est trĂšs proche de toi, dans ta bouche, dans ton cĆur, pour que tu puisses lâaccomplir.â La Torah ne reprĂ©sente pas un idĂ©al abstrait, un point de rĂ©fĂ©rence vers lequel aspirer mais un but Ă atteindre concret et accessible.
Mais comment est ce possible? Dans le Tanya, Rabbi ChnĂ©our Zalman dĂ©veloppe lâapproche âhassidique, une approche spirituelle de la vie dans laquelle lâesprit et lâintellect jouent le rĂŽle central et dirigeant. Tout dâabord, lâindividu doit Ă©tudier, comprendre et mĂ©diter sur les vĂ©ritĂ©s quintessencielles de lâexistence : la rĂ©alitĂ© de D.ieu qui transcende tout, embrasse tout et pĂ©nĂštre tout, la racine et lâessence de lâĂąme et son lien intrinsĂšque avec son CrĂ©ateur, la mission de lâhomme dans la vie et ses ressources et les dĂ©fis qui lui sont lancĂ©s pour quâils les relĂšvent. Puisque ces concepts sont extrĂȘmement subtils et abstraits, il faut accomplir âun labeur de lâĂąme et un labeur de la chairâ pour les apprĂ©hender et entrer en relation avec eux. LâĂ©tape suivante de cette approche consiste Ă traduire cette connaissance et cette comprĂ©hension dans les sentiments et les Ă©motions. Etant donnĂ© que le CrĂ©ateur a imprĂ©gnĂ© la nature humaine de la supĂ©rioritĂ© intellectuelle de lâĂąme sur le cĆur, la comprĂ©hension, lâassimilation et la mĂ©ditation sur ces concepts divins aboutira au dĂ©veloppement des Ă©motions
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appropriĂ©es dans le cĆur: lâamour et la crainte de D.ieu.
Lâamour de D.ieuâ est dĂ©fini par Rabbi ChnĂ©our Zalman comme le dĂ©sir inextinguible dâaller vers Lui et de sâunir Ă Son essence ; La âcrainte de D.ieuâ est la haine absolue de tout ce qui Ă©rige des barriĂšres entre Lui et lâhomme.
En dernier ressort, quand lâindividu a orientĂ© son esprit et tant transformĂ© son cĆur, son observance de la Torah ne devient pas seulement possible mais un besoin absolu. Il aspire Ă lâaccomplissement des Mitsvot avec chaque fibre de son ĂȘtre puisquâelles constituent un pont entre lui et D.ieu, les moyens, et les seuls moyens, de se lier Ă son CrĂ©ateur. Et chaque transgression de la volontĂ© divine, quelle quâattrayante quâelle soit pour sa nature matĂ©rielle, le rĂ©volte littĂ©ralement puisquâelle rompt sa relation avec D.ieu et va Ă lâencontre de son vĂ©ritable ĂȘtre.
Mais lâon pourrait rĂ©torquer : pourquoi passer sa vie dans la quĂȘte de ce rythme trĂšs contraignant pour lâesprit et le cĆur? Pourquoi lutter pour comprendre et sentir? Pourquoi ne pas emprunter lâapproche directe : ouvrir les livres et suivre les instructions? Je suis un Juif simple, peut soutenir cette personne, et atteindre de tels idĂ©aux spirituels comme la âcomprĂ©hension du Divinâ, lââamour de D.ieuâ et la âcrainte de D.ieuâ sont trop profonds pour moi. Je connais la vĂ©ritĂ©, je sais ce que D.ieu veut de moi, la Torah Ă©pelle assez clairement les âfaisâ et les âne fais pasâ. Jâai une nature matĂ©rialiste et Ă©gocentrique? Une inclination innĂ©e vers le mal et les dĂ©sirs auto destructifs? Je peux les contrĂŽler. Ma foi, ma dĂ©termination et ma volontĂ© feront le travail. Cela reprĂ©sente toutefois, le chemin court mais long.
Comme la ligne la plus directe et simple entre deux points, elle paraßt le chemin le plus direct vers la ville, mais en réalité, cette approche directe est une impasse.
Comme la route quâemprunta dâabord Rabbi Yehochoua, elle paraĂźt conduire directement Ă la ville, mais dâune certaine maniĂšre, elle nây mĂšne jamais. Car son chemin constitue une lutte qui ne finit jamais, la scĂšne dâun duel perpĂ©tuel entre lâĂąme animale de lâhomme tournĂ©e vers elle mĂȘme et son Ăąme divine qui aspire Ă la DivinitĂ©. En rĂ©alitĂ©, lâhomme a reçu le libre arbitre et suffisamment de force et de puissance spirituelle pour relever ce dĂ©fi moral; mais la possibilitĂ© dâĂ©chec, Ă D.ieu ne plaise, existe aussi. Quel que soit le nombre de ses triomphes, demain apportera encore une Ă©preuve. Sur le chemin court mais long, lâon peut gagner bataille aprĂšs bataille, mais il nây a jamais de victoire dĂ©cisive dans la guerre de la vie.
Par contre, le chemin long mais court est tortueux, il sâĂ©tire comme la vie elle mĂȘme. Il est parcouru de hauts et de bas, de marches arriĂšre et de frustrations. Il demande chaque mesure dâĂ©lan intellectuel et Ă©motionnel que peut fournir lâĂȘtre humain. Mais câest une voie qui conduit sĂ»rement Ă ce vers quoi lâon aspire, Ă destination. Quand finalement lâon acquiert les aptitudes et le goĂ»t pour le divin, et une rĂ©pulsion pour le mal, la victoire est certaine. Lâhomme sâest transformĂ© en un ĂȘtre dont chaque pensĂ©e, parole et action est en harmonie avec son moi essentiel et son but dans la vie..
Le jour unique YOM KIPPOUR
La Torah donne au jour de Yom Kippour le nom de "Jour Unique de l'annĂ©e". Cette expression ne signifie pas seulement qu'il s'agit lĂ d'une journĂ©e d'une importance particuliĂšre mais aussi qu'elle atteint le plus haut des degrĂ©s spirituels prĂ©sents dans l'Ăąme de chacun aussi bien que dans le monde, si Ă©levĂ© qu'il peut ĂȘtre qualifiĂ© dâ "Unique".
C'est lĂ le caractĂšre essentiel de Yom Kippour. Cette Ćuvre spirituelle est la seule Ă mĂȘme de permettre la rĂ©vĂ©lation de D.ieu, "l'Unique", dans ce monde matĂ©riel. Car le peuple juif, par l'Ă©tude de la Torah et l'accomplissement des Mitsvot travaille Ă en faire une demeure oĂč Il puisse se rĂ©vĂ©ler.
C'est dire que toutes les rĂ©vĂ©lations qui nous seront alors accordĂ©es lors de cette rĂ©vĂ©lation dĂ©pendent de nos accomplissements actuels. La pĂ©riode que nous traversons est consacrĂ©e Ă la Techouva, au retour profond, sincĂšre Ă D.ieu. Elle a commencĂ© avec le mois d'Elloul, le dernier mois de l'annĂ©e juive, que la Tradition dĂ©finit comme celui oĂč D.ieu est plus proche de Son peuple, oĂč le lien qui les unit est plus fort. Elle s'est poursuivie avec Roch Hachana, prolongĂ©e par les Dix jours de Repentir, qui ont dĂ©bouchĂ© sur Yom Kippour, le jour que MaĂŻmonide dĂ©nomme "le temps de la Techouva". Ceci implique qu'en ce jour, nous atteignons le cĆur mĂȘme du retour Ă D.ieu, dans une pĂ©riode oĂč Il est prĂ©sent Ă chaque instant. C'est donc le plus haut degrĂ© de la Techouva qui est ici mis en Ćuvre, cette Techouva qui ne laisse rien subsister des manques ou des dĂ©fauts passĂ©s mais, au contraire, rĂ©tablit la perfection en l'Ăąme de chacun.
Et ceci n'est pas seulement vrai au niveau spirituel. Ce processus s'inscrit dans le monde matĂ©riel. En effet, la veille de Yom Kippour, avant le dĂ©but du jeĂ»ne, nous avons pris un repas de fĂȘte en l'honneur de ce jour, comme par avance. Plus encore, les Sages nous enseignent que le jeĂ»ne de Yom Kippour est Ă considĂ©rer comme une "nourriture spirituelle", celle ci ne pouvant ĂȘtre absorbĂ©e, au sens le plus concret du terme, qu'aprĂšs la consommation de nourriture matĂ©rielle le jour prĂ©cĂ©dent. Ainsi, Yom Kippour fait ressentir son effet
jusque dans la nourriture matĂ©rielle, dans cet aspect en apparence banal de notre vie quotidienne, nous permettant de rĂ©aliser notre lien avec D.ieu, de Le servir de toutes nos forces, non pas seulement aux moments privilĂ©giĂ©s de l'Ă©tude et de la priĂšre mais mĂȘme dans nos actions de tous les jours, dans la satisfaction de nos besoins. Tant il est vrai que le but rĂ©el de chacun reste de "servir D.ieu dans tous nos chemins".
C'est la raison de la joie Ă©tonnante qui marque la solennitĂ© de Yom Kippour: puisque le principe mĂȘme de la Techouva est insĂ©parable de la plus profonde des joies, Yom Kippour (qui incarne l'essence de la Techouva), doit porter, plus que tout autre jour, un vĂ©ritable trait d'allĂ©gresse.
Cette joie s'exprime d'autant plus en chaque Juif que, cĂ©lĂ©brant l'union de chaque Ăąme avec D.ieu, elle crĂ©e le mĂȘme sentiment jusque dans les degrĂ©s les plus Ă©levĂ©s des mondes spirituels, au delĂ de toute limite.
On sait, cependant, que lorsqu'on dĂ©sire atteindre un objectif particulier, il faut au prĂ©alable une prĂ©paration qui lui corresponde. Ici, c'est d'union avec D.ieu qu'il est question. La prĂ©paration indispensable est donc l'unitĂ© du peuple juif, une unitĂ© telle qu'elle fait de chacun un membre d'un seul grand corps. Ainsi le dĂ©crit la Torah: les Juifs sont alors "comme un seul homme avec un seul cĆur". C'est prĂ©cisĂ©ment de cette maniĂšre qu'il est possible de recevoir la bĂ©nĂ©diction de D.ieu, ainsi que nous le demandons chaque jour: âBĂ©nis nous, notre PĂšre, nous tous, de la LumiĂšre de Ta Faceâ. C'est dire que cette bĂ©nĂ©diction ne peut descendre sur nous que dans la mesure oĂč nous sommes "nous tous", unis.
C'est ainsi le "Jour Unique", Yom Kippour, qui est le lieu privilĂ©giĂ© de cette Ćuvre d'unitĂ© de tout notre peuple, afin de permettre la rĂ©vĂ©lation de D.ieu, notre union avec Lui et Sa bĂ©nĂ©diction.
Au jour de Yom Kippour, il convient de se souvenir qu'ici se cache le secret de notre libĂ©ration dĂ©finitive et complĂšte, par la venue du Machia'h, du Messie, qui nous ramĂšnera sur notre Terre, devant le Beth Hamikdach, le Temple, reconstruit par D.ieu, Ă©ternel et unique de ce fait, oĂč, tous ensemble, nous Lui apporterons les offrandes de nos fĂȘtes.
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Des Ăąmes dans la pluie
Si D.ieu est «parfait», comme le clame le JudaĂŻsme, quâest ce qui Le prĂ©cipita Ă crĂ©er lâunivers ? Quel vide essayait Il de remplir ?
La rĂ©ponse apportĂ©e par la mystique juive indique que D.ieu dĂ©sirait le mariage. Le mariage nĂ©cessite lâexistence de quelquâun dâautre que vous avec lequel vous allez partager votre vie, une union entre le mari et la femme.
D.ieu choisit au SinaĂŻ lâhumanitĂ© comme Ă©pousĂ©e. Ce mariage est fait dâaffection, de querelles et de difficultĂ©s. Dans chaque gĂ©nĂ©ration, cette relation a subi des tribulations et cependant, cette union dure car chacun des partenaires sait intrinsĂšquement que tous deux appartiennent lâun Ă lâautre. Quand tous les voiles sont ĂŽtĂ©s, lâhomme exprime ouvertement son aspiration Ă sâunir avec D.ieu.
Selon la Kabbale, la pĂ©riode des fĂȘtes de Tichri constitue lâexpĂ©rience annuelle du mariage cosmique entre D.ieu et lâhumanitĂ©. Les cinq moments spirituels clĂ© de la saison sont en parallĂšles avec les Ă©tapes fondamentales dâune rencontre et dâune union conventionnelle. La pĂ©riode des fĂȘtes nous invite Ă nouveau Ă entreprendre ce voyage qui rĂ©gĂ©nĂšre la relation entre D.ieu et le Peuple Juif.
La rencontre
Le mois hĂ©breu dâElloul prĂ©cĂšde les fĂȘtes de Tichri. Ce mois est dĂ©crit dans les enseignements de la âHassidout comme une pĂ©riode oĂč «le Roi va dans les champs pour rencontrer Son peuple, lâaccueillant avec bontĂ© et tendresse, montrant Ă tous un visage plein de joie». A notre tour, «nous ouvrons notre cĆur Ă D.ieu».
Cette pĂ©riode nous donne lâoccasion de faire connaissance avec D.ieu.
La demande
Le monde sâagite, dit le grand MaĂźtre de la Kabbale, Rabbi Itsâhak Louriah. «Durant la nuit de Roch Hachanah, Ă©crit il, la conscience animant lâunivers devient fragile et faible». En fait, les grands MaĂźtres mystiques se sentaient physiquement affaiblis, durant la nuit de Roch Hachana.
Toute existence a vu le jour en vue de ce mariage qui lui est proposĂ©. Si nous Le refusons, alors tout aura Ă©tĂ© crĂ©Ă© en vain. Lâunivers tout entier attend notre dĂ©cision.
Lâengagement
Lors de la cĂ©rĂ©monie de Roch Hachana, un son perçant surgit de la terre : le cri du Choffar. Câest un cri simple, exprimant lâaspiration de lâhomme Ă sâengager avec le Divin. Nous avons dĂ©cidĂ©. Notre rĂ©ponse est «oui».
Le mariage
Le jour du mariage arrive : Yom Kippour. Un jour dĂ©crit dans la Kabbale comme «le moment dâunicité» au cours duquel le fiancĂ© et la fiancĂ©e forgent un lien pour lâĂ©ternitĂ©.
Dans la tradition juive, le fiancĂ© et la fiancĂ©e jeĂ»nent le jour de leur mariage. Le jour oĂč nous nous unissons Ă D.ieu, nous nous abstenons Ă©galement de boire et de manger. Le Talmud enseigne que le jour du mariage, toutes les fautes des mariĂ©s sont pardonnĂ©es.
Câest la raison pour laquelle Yom Kippour est appelĂ© «le Jour du Pardon».
La cĂ©rĂ©monie du mariage commence avec la trĂšs Ă©mouvante priĂšre du Kol NidrĂ© dans laquelle nous annulons tous les vĆux et les dĂ©pendances qui nous retiennent. Durant ces moments intenses, nous tentons de nous libĂ©rer des comportements et des habitudes compulsives et nĂ©fastes et nous abandonnons les ressentiments, lâanimositĂ©, la colĂšre, la peur et lâenvie.
La cĂ©rĂ©monie traditionnelle du mariage juif culmine lorsque les mariĂ©s pĂ©nĂštrent dans un lieu fermĂ© (en hĂ©breu : âheder hayiâhoud) âpour passer quelques moments seuls. Yom Kippour culmine avec la priĂšre de NĂ©ilah ou «clĂŽture», appelĂ©e ainsi parce quâau moment oĂč le soleil se couche, les portes des cieux se referment, nous gardant Ă lâintĂ©rieur. Durant la priĂšre de la NĂ©ilah, chaque Ăąme est seule avec D.ieu.
La célébration
Quand les mariĂ©s sortent de ce lieu privĂ©, la fĂȘte commence. De Yom Kippour, nous passons dans la fĂȘte de sept jours, Soukkot, dĂ©crite dans la Torah comme «la pĂ©riode de notre joie».
Ces jours sont emplis de joies festives et extatiques, cĂ©lĂ©brant lâunion entre D.ieu et Son Peuple.
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L
union
La fĂȘte du mariage est terminĂ©e. La famille et les amis sont repartis chez eux. Les mariĂ©s vont dĂ©sormais mĂȘler leurs vies comme mari et femme.
Câest pourquoi suivant les sept jours de Soukkot, nous atteignons le zĂ©nith de la pĂ©riode des fĂȘtes : Chemini AtsĂ©rĂ©t et Simâhat Torah, dĂ©crits dans la Kabbale comme «le moment dâintimitĂ© avec le Divin». Durant ces deux jours chargĂ©s, la joie atteint son apogĂ©e, lorsque D.ieu et Son peuple se prĂ©sentent formant un tout indissoluble. Une graine divine est plantĂ©e dans le cĆur de chacun.
Câest la raison pour laquelle nous rĂ©citons une priĂšre particuliĂšre pour la pluie lors de la fĂȘte de Chemini AtsĂ©rĂ©t. Quâest ce que la pluie ? Au milieu de lâintimitĂ© entre le ciel et la terre, des gouttes venues du ciel sont absorbĂ©es, fertilisĂ©es et nourries par la terre nourriciĂšre qui, Ă son tour, donnera naissance Ă des enfants botaniques.
Le mois «normal»
La pĂ©riode de cĂ©lĂ©brations touche Ă sa fin et lâexcitation diminue. Maintenant le mariage consiste Ă se soucier lâun de lâautre et Ă se donner des preuves de confiance et de loyautĂ©, alors que nous avançons dans le labeur monotone et continu de la vie.
Parmi les douze mois de lâannĂ©e du calendrier juif, il en est un seul qui ne comporte aucune fĂȘte. Il sâagit du mois qui suit immĂ©diatement la pĂ©riode des fĂȘtes de Tichri : le mois de âHechvan. Ce mois est le moment de construire une vĂ©ritable relation dans notre mariage avec Celui Qui est notre Partenaire chaque jour de notre vie. Câest le moment de dĂ©couvrir la joie qui naĂźt dâune relation continuelle avec D.ieu.
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Souccot / Chemini Atseret / Sim
âha Torah
Gardes ta langue !
Le don de la parole
Le don de la parole qui est en nous est une merveille que Hachem a accordĂ©e Ă lâhomme. Il est encore plus merveilleux que lâhomme nâait pas besoin dâune concentration particuliĂšre pour faire sortir un mot de sa bouche, bien que ce soit trĂšs compliquĂ©. En effet, pour chaque mot il faut mettre en action plusieurs muscles, le «b» met en jeu les lĂšvres, le «âhet» la gorge, le «l» la langue, etc.
Il ne manque pas dâautres actions auxquelles lâhomme doit rĂ©flĂ©chir avant de les exĂ©cuter, car sâil ne fait pas attention, non seulement il nây rĂ©ussira pas, mais il risque dâen pĂątir. Sâil fallait faire attention de cette maniĂšre Ă la prononciation de chaque lettre, il ne resterait plus de temps pour se concentrer aussi sur lâunion de plusieurs lettres. Câest pourquoi nous devons veiller trĂšs prĂ©cieusement sur ce cadeau, et ne pas lâutiliser pour commettre des fautes, du Lachone HaRa, des mensonges, de la flatterie, de la mĂ©disance etc.
Sinon ce serait du mĂ©pris envers le cadeau que nous a donnĂ© le Saint bĂ©ni soit Il, si nous utilisions pour le mal un bien quâon nous a fait.
Eshet Hail
Avec quoi va t on dans le monde Ă venir ?
Le Rav Chalom Schwadron raconte : Ma mĂšre Ă©tait une femme tsadkanit. Mais elle Ă©tait Ă©galement trĂšs pauvre. Elle Ă©tait veuve, et gagnait sa vie et celle de ses enfants en vendant du pain. Elle allait dâune maison Ă lâautre avec des miches de pain Ă vendre.
Je me souviens quâune fois, dans sa vieillesse, je suis allĂ© chez elle et je lâai trouvĂ©e couchĂ©e en train de pleurer. Je lui ai demandĂ© : «Maman, pourquoi pleures tu ?» Elle mâa rĂ©pondu : «Avec quoi est ce que jâirai dans le monde Ă venir ? Chalomke, avec quoi est ce que jâirai dans le monde Ă venir »
Je lui ai rĂ©pondu : «Maman, tu as vendu du pain ? Combien de miches de pain vendais tu par jour ? Cent. Combien de marches devais tu monter tous les jours ? Cinq cents, six cents. Pendant combien dâannĂ©es as tu fait cela ? Tant et tant dâannĂ©es. Par consĂ©quent, ne te fais pas de souci, tu as fait cela pour avoir de quoi nourrir tes enfants, pour quâils puissent Ă©tudier la Torah, si lâon prend le poids du pain et le nombre de marches que tu as montĂ©es et descendues pendant toutes ces annĂ©es, cela fera pencher la balance en ta faveur »
Et ma mĂšre, qui Ă©tait une femme juive de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente, mâa rĂ©pondu : «Tu mâas fait revivre, mon fils, tu mâas fait revivre »
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.19
Rabbi YĂ©hochoua, fils de PĂ©rahâeya. Rav YĂ©hochoua, fils de BĂ©tĂ©ra. Rabbi YĂ©hochoua, sans plus de prĂ©cisions, qui nâest autre BĂšne Hâananeya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Mamane. Rabbi YĂ©hochoua, fils de HorkĂ©nouss. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Patar Roch. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Gamela. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Matya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Dama. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Kafoussayi. Rabbi YĂ©hochoua Hagarssi. Rabbi YĂ©hochoua, fils de ZĂ©rouz, fils du beau-pĂšre de Rabbi MĂ©ĂŻr. Rabbi YĂ©hochoua, fils de âHakiva. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Korhâa (selon certains, il sâagit du mĂȘme). Rabbi YĂ©hochoua, fils de LĂ©vi. Rabbi YĂ©hochoua, fils de LĂ©vi, fils de Rabbi Chalome. Rabbi YĂ©hochoua HadĂ©romi (du sud). Rabbi YĂ©hochoua, fils de Elicha. Rabbi YĂ©hochoua, fils de MĂ©ĂŻr. Rabbi YĂ©hochoua âHouzaa. Rabbi YĂ©hochoua de Sikhnine. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Rabbi Tanhâoume, fils de Hâiya du village de Hâanoune. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Abba. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Idi. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Rav Idi. Rabbi YĂ©hochoua HakohĂšne(le PrĂȘtre) BĂ©rabbi Rabbi NĂ©hâĂ©mya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Guizoura. Rabbi YĂ©hochoua Ouneya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Avyone. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Rav Timi. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Bayetouss. Rabbi YĂ©hochoua, fils de ZĂ©dil. Rav YĂ©hochoua, fils de Avirime. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Rabbi Kanaguedi. Rabbi YĂ©hochoua, fils de PĂ©daya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Abba Ochiya, homme de Tarya. Rabbi YĂ©hochoua le LĂ©vite, fils de Chalome. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Nahâmane. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Marta, neveu de Rav Hâiya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Bineyamine, fils de LĂ©vi. Rabbi Yochoua, frĂšre de Dourya. Rabbi YĂ©hochoua, fils de Alime. Rabbi YĂ©hochoua.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mĂ©rite de tous les Tsadikim que jâai mentionnĂ© devant toi, Notre Dâ et Dâ de nos pĂšres, les âHassidim, Sages, ProphĂštes et Tsadikim, que par le mĂ©rite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir misĂ©ricorde envers nous dans Ta grande bontĂ©, gratifie nous de la lumiĂšre de leur saintetĂ©, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous mĂ©ritions maintenant grĂące Ă leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont jâai prononcĂ© le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin quâils nous dĂ©fendent et plaident pour nous devant le TrĂŽne de Ta Gloire, pour Ă©veiller Ta compassion et nous prendre en pitiĂ©, pour nous ramener vers toi avec sincĂ©ritĂ©. Ote nous ce cĆur de pierre et donne nous un cĆur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Adrien Moche Ben Israel Michael
David ben Raâhel
Miriam Mireille Janet Bat Ester
Mordeâhai ben Juliette
Marie Ida bat Juliette Hâaya bat Juliette
Israel Michael ben Sarah David ben Raâhel
Poupée Marguerite Gommara bat Esther
Richard David ben Arlette
Bougid ben Gazella
Fortuna Diamanta bat Garsona
Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba
Eliahou Daari ben Ovad
SalomĂ© Raâhel Perle âHaya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Raâhel Rav David Menashe ben Esther
Rav
David ben Solange Rav Moshe ben Yona Rav Shalom ben Yemina Sacha Mordeâhai ben Brigitte Raâhel Barbara Braâha bat Sarah Sabine Ilan ben Yafa Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia Youda ben Hâaya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher StĂ©phane ben MochĂ© Israel Meir ben Sima Simâha
Betoâh Kol Holey Ameâha Israel
TINOK BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)
BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)
ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)
RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)
ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)
Special Mois de Tichri
Tranchez votre Chance
Achetez la veille de Rosh Hashana un nouveau couteau et aiguisez le, puis gardez toute lâannĂ©e sans lâutiliser il vous permettra de vous ouvrir les portes de la Parnassa, RĂ©ussite FinanciĂšre.
Une bouchĂ©e pour une protection Ă lâannĂ©e
Manger de la Matsa qui a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© pour Pessaâh pendant les repas de Rosh Hashana pour ĂȘtre protĂ©gĂ© et mĂ©ritant devant le tribunal celeste.
Un Seder de Segoulot
Il est important de manger chaque ingredient du seder de Rosh Hashana car ils sont en soit des segoulot trĂšs forte comme il est Ă©crit dans la Guemara : Kritout daf 6, Oriot daf 12, et Yoma.
La kedoucha et ses cadeaux
Il faudra penser au tevot « ŚŚÂ» et « ŚÂ» pendant toute la repetition de la Amida de Moussaf de Rosh Hashan et de Kippour et demander Ă D. une de ses 3 choses: la richesse, des enfants Tsadikim ou dâavoir le Rouâah Akodesh et apres lire le Yehi Ratson qui se trouve dans les siddour.
Pendant la repetition de la Amida de la Nehila de kippour il faudra demander a D. de meriter la Torah comme il est mentionne dans le livre des Mekoubalim zatsal.
7 pour 7 spécial Kipour
La veille de Kipour, les celibataires devront manger 7 seoudot sur du pain pour leur ouvrir les portes du mariage b âh En effet 7 Seoudot contre 7 Brahot de la Houpa
La soucca du Bonheur
Segoula pour ne plus ĂȘtre triste et dĂ©pressif ou colĂ©rique de faire la Mistva de la soucca selon tous ses prĂ©ceptes et ordonnances.
7
jours pour une vie
Segoula de vivre dans votre Soucca pendant les 7 jours de Souccot vous fait mériter la longévité dans ce monde ci.
7
jours pour une Eternité
Tout celui ou celle qui respectera les lois de la Soucca dans ce monde ci méritera une place dans la Soucca du leviathan dans le monde future
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