Magazine Familly Torah Tichrey 2022

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Une Lettre de D.ieu

Arrivée juste à temps pour Roch Hachana, cette missive céleste vous donnera des ailes. À lire et à relire…

Mon enfant chéri, Je voudrais te souhaiter une chana tova, une bonne et douce année, et te confier certaines choses que Je pense que tu dois à tout prix savoir.

Lorsque Je t’observe, Je vois un être radicalement différent du reflet qui s’offre à toi lorsque tu te regardes dans le miroir. Parce que toi, tu te vois comme tu es maintenant. Tandis que moi, quand Je t’observe, Je vois l’être que tu peux devenir. Et mon objectif premier est de t’aider à progresser depuis l’endroit où tu te trouves maintenant, jusqu’à celui que Je sais que tu peux atteindre.

Parfois, tu te mets toi même à l’épreuve et t’évertues à devenir cet être que j’ai eu en pensée lorsque Je t’ai créé. Alors Je me contente de t’observer, avec un plaisir non dissimulé, et te guide avec douceur dans cette direction. J’orchestre les événements et expériences de ta vie quotidienne pour te permettre de remplir au mieux ton objectif.

D’autres fois, Je dois te poser des défis et des obstacles pour te permettre de traduire ta grandeur potentielle en excellence avérée. Je sais que ces moments sont parfois douloureux, mais si Je ne te mets pas à l’épreuve, tu ne déploieras jamais ton potentiel. Je t’en prie, rappelle toi que durant ces moments, Je suis plus proche de toi que jamais.

Et puis, Je voudrais te parler de l’un de mes éminents fonctionnaires. C’est le vice président du département Développement Humain. Il s’appelle Yetser hara, mauvais penchant, et il travaille pour moi 365 jours par an, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le Yetser hara a une mauvaise réputation, mais en réalité, il est ton meilleur allié. Sans lui, tu demeurerais un moins que rien ad vitam æternam. Je lui ai donné carte blanche pour te lancer des défis constants et te confronter à un flot ininterrompu de tactiques originales, mais ceux ci ont pour seul et unique objectif de te défier de progresser et de t’améliorer. Le Yétser hara et moi n’avons qu’un seul but pour chaque affrontement que tu as avec lui : nous voulons tous deux que tu le vainques et lui montres ce dont tu es capable. Bien entendu, une fois que tu triomphes de lui, je te le renvoie avec un obstacle encore plus difficile à surmonter, parce que c’est ainsi que tu deviendras quelqu’un d’exceptionnel.

J’ai un bon conseil à te donner : parle moi. Le plus souvent possible. Et ne pense surtout pas que Je ne comprends que l’hébreu. Aucune langue n’a de secret pour moi. Alors n’hésite pas à t’adresser à moi dans ta propre langue. Et surtout, n’attends pas d’être à la synagogue pour le faire : parle moi à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, quelque soit l’activité dans laquelle tu es engagé quand tu conduis, ou quand tu marches dans la tue. Parle moi avant d’aller dormir. Et surtout, parle moi pendant Chabbath. Je suis toujours disponible et Je sais très bien écouter les autres. À vrai

dire, Je te comprends mieux que quiconque d’autre (y compris toi même) parce que tu m’appartiens et c’est moi qui t’ai créé. Alors, ne joue pas les timides, ne te sens pas gêné ; épanche ton cœur devant moi et Je te promets que Je te répondrai.

Et puis, n’oublie pas de profiter du Chabbath ; c’est un cadeau spécial que Je t’ai offert. Éteins ton portable, ordinateur, iPad et autres gadgets et profite du calme pour profiter de toutes les relations qui t’importent tant : ta relation avec Moi, ta relation avec toi même et ta relation avec toutes ces personnes qui te sont chères. Même si tu n’arrives pas à mettre à profit les 25 heures à cette fin, efforce-toi de consacrer au moins une partie de ce jour pour te rapprocher de moi.

Je vais te révéler un secret : je m’adresse à toi tout le temps, mais je parle dans un faible murmure. Mais avec tous ces sons qui me font concurrence, cette cacophonie de bruits qui t’entoure, ma voix passe inaperçue. Trouve un petit moment de calme pendant Chabbat et tends l’oreille. Tu seras surpris par ce que tu entendras.

Ne t’avise pas à traverser le chemin de la vie en solitaire. Je voudrais que tu trouves un mentor qui puisse te guider, t’enseigner et te montrer comment Me trouver et te rapprocher de Moi. Quand tu auras trouvé une telle personne, attache toi à lui ou elle et ne lâche pas prise. Fais en sorte qu’elle t’enseigne et te guide et surtout, prends ses conseils à cœur.

En parallèle, tâche de trouver un compagnon qui t’accompagnera durant ce chemin. Il te sera beaucoup plus facile d’entreprendre ce périple si tu es en bonne compagnie. De cette manière, vous pourrez tous deux vous assurer que vous maintenez le cap et avancez dans la bonne direction.

Si tu en as la possibilité, fais l’effort de venir dans l’endroit au monde où Ma présence se fait le plus ressentir. Passe quelque temps à Jérusalem, Ma cité éternelle, et absorbe la sagesse qui émane de ses murailles antiques.

À propos, Roch Hachana approche. C’est l’anniversaire de la création de l’Homme, un jour où Je me penche de nouveau sur la Pièce cosmique de l’histoire humaine et écris la scène suivante pour l’année à venir. Réfléchis au grand rôle que tu voudrais endosser. Je suis prêt à te laisser choisir n’importe quel rôle que tu souhaiterais jouer. Alors vois les choses en grand et brosse un tableau passionné de l’être que tu désires devenir l’année prochaine. Et à Roch Hachana, au lieu de compter les pages qui te restent dans ton livre de prière, parle Moi et fais Moi savoir le rôle que tu voudrais jouer.

Le Livre de la Vie sera ouvert en ce jour, et Je te confie la plume entre tes mains. Choisis la vie

Avec tout mon affection,

Ton Père qui est au Ciel qui croit en toi et t’aime sans réserve.

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

DEDICASSE :

A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.

De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

HALAKHOTE

Pages 4 11

SOMMAIRE :

FEUILLE DE MIEL Pages 12

RECETTE Pages 13

AISH Pages 14 23

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 24 25

LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 28-33

ROSH HACHANA DIY Pages 34 35

VIVRE SON TEMPS Pages 36 41

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM Pages 42

DEDICASSES Pages 45 SEGOULOT Pages 46

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La veille de Roch Hachana

Annulation des Voeux la veille de Roch Hachana

La veille de Roch Hachana : Dans le judaïsme, les mots prononcés ont quelques choses de sacré, une force insoupçonnée. Ils engagent celui qui les profère comme il est dit « Tu respecteras tout ce que tes lèvres exprimeront » (Devarim 23 24).

Afin d’éviter la faute grave de ne pas réaliser le vœu formulé, on procède à l’annulation des voeux la veille de Rosh Hashana afin de n’avoir « aucune dette » le jour du jugement. On recommencera la veille de Yom Kippour pour les « voeux » qu’on aurait pu formuler entre Rosh Hashana et Yom Kippour.

L’annulation des voeux (Hatarat Nédarim) se fait en présence de 10 hommes afin de se délier des engagements volontaires non réalisés, des promesses sans convictions et même des serments faits en rêvant.

Les femmes en seront acquittées par les hommes.

Jeûner la veille de Roch Hachana

Le Choulkhan Aroukh rapporte que certains ont la coutume de jeûner la veille de Roch Hachana

Celui qui a l’habitude de jeûner ce jour là et souhaite s’arrêter pour toujours (pour des raisons de santé, etc), devra procéder à une annulation des voeux (hatarath nedarim) avant la veille de Roch Hachana. Toutefois, s’il ne désire pas y renoncer pour toujours mais seulement pour cette année là, n’a pas besoin de faire hatarath nedarim (annulation des voeux).

Si on est invité à une séoudat mitsva (comme par exemple la séouda d’une mila, etc.) alors on pourra y participer (sans faire hatarath nedarim ni racheter le jeûne).

Aller au cimetière

La veille de Roch Hachana, certains ont l’habitude de se rendre au cimetière et de se recueillir sur les tombes des tsaddikim et des proches. On y demandera à Hachem que les mérites du défunt nous servent pour défendre notre cause.

Pressing et Coiffeur

C’est une bonne habitude que de préparer et laver de beaux vêtements ainsi que de se couper les cheveux la veille de Roch Hachana

Eu égard au jour de jugement, on évitera malgré tout de porter ses plus beaux vêtements.

Mikvé pour les hommes

Les hommes ont également l’habitude de se tremper dans un mikvé la veille de Roch Hachana après ‘hatsot yom (la moitié du jour) en l’honneur de la fête.

Le Ben Ich ‘Hai nous rapporte les 5 kavanoth (pensées) que l’on doit avoir lors de 5 immersions totales :

• 1e immersion : purification ;

• 2e immersion : arranger notre midda (trait de caractère) de « colère » ;

• 3e immersion : adoucir la rigueur du jugement par la miséricorde ;

• 4e immersion : quitter ses vêtements de ‘hol (la semaine) à l’image de l’année que l’on quitte et donc penser « que se termine cette année avec ses malédictions » ;

• 5e immersion : recevoir et s’imprégner du rayonnement de la kédoucha (sainteté) de ce jour et à l’image de la nouvelle année qui arrive, penser « que commence l’année avec ses bénédictions ».

Le Amida : << haMelekh haKadosh >>

Dès le soir de Rosh Hashana, on remplacera dans la Amida la conclusion de la 3e bérakha (bénédiction) par « haMelekh haKadoch« (le Roi Saint) au lieu de « haEl haKadoch » (le D. Saint).

Si on se trompe et qu’on s’en rend compte : immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi ») : on rectifie en disant « …haMelekh haKadoch » . Après ce laps de temps : on devra reprendre la ‘Amida depuis le début.

A partir de Rosh Hashana et pendant les dix jours avant Yom Kippour, on rajoute également différents passages dans la ‘Amida (se référer à vos livres de prières). Nous les évoquerons en détails lors des Halakhot sur les Aseret yémé techouva (dix jours de pénitence).

Le Seder de Roch Hachana

Introduction au Seder de Roch Hachana

Seder de Roch Hachana : On a l’habitude les 2 soirs de Roch Hachana d’apporter sur la table différents mets ayant une forte symbolique afin de se réciter des Berakhot (bénédictions) pour cette nouvelle année.

On retrouve des dattes, des grenades, de la pomme (confite) dans du miel, des haricots (ou des sésames), des poireaux, des blettes et du potiron (ou de la courge), la tête de mouton (ou la tête de poisson).

Après avoir fait le Kidouch, on récitera les bénédictions sur les fruits, avant ou après le motsi (chacun selon ses habitudes). Le Choulkhan Aroukh préconise de réciter le motsi avant et ensuite de faire les bénédictions.

Chacun se réfèrera à ses coutumes quant aux différents mets pour ce seder de Roch Hachana.

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Les Bénédictions du Seder de Roch Hachana

Lors du kidouch: On couvrira les nouveaux fruits que l’on a sur la table afin de ne pas les acquitter par la berakha de Chéhé’héyanou que l’on récite pendant le Kidouch.

Bénédiction sur les fruits : On récitera la berakha « bore péri Ha ‘etz » sur la datte (qui a priorité sur tous les autres fruits, à part l’olive) et on pensera à acquitter les autres « fruits de l’arbre » qui sont devant nous.

Si c’est un nouveau fruit on récitera en plus, avant de le manger, la berakha de Chéhé’héyanou et l’on pensera à acquitter tous les autres fruits et légumes qui sont sur la table. Si on n’a aucun nouveaux fruits mais un nouveau légume, alors on récitera la berakha de Chéhé’hyanou lorsque l’on dira la berakha de boré péri Ha adama.

Bénédiction sur les légumes : On récitera ensuite la berakha « bore péri Ha adama« sur un des légumes de la terre que l’on a lors de ce seder et on pensera à acquiter les autres « fruits de la terre » qui sont devant nous.

Les « Yehi Ratson »

On a l’habitude de réciter différents « Yehi Ratson » sur les mets consommés lors du seder de Roch Hachana. Ce sont des prières que l’on fait à Hachem afin qu’Il nous comble de bienfaits pour cette nouvelle année.

Selon les coutumes, on les récitera avant de faire la berakha ou après avoir goûté le met En revanche, on ne pourra pas les dire entre la berakha et la consommation car cela constituerait une interruption !

Il est bon de répondre Amen après avoir entendu un Yehi Ratson.

Les symboliques du Seder de Roch Hachana

Voici quelques exemples de ce qu’on a l’habitude de dire en consommant ces fruits :

• Sur la grenade, on dira ... que nous soyons remplis de mitsvot comme la grenade

• Sur la pomme : … que l’année qui se renouvelle soit une bonne et douce année

• Sur les haricots ou les sésames : ... que l’on ait de nombreux mérites

• Sur la tête de mouton : ... que nous soyons en tête et non à la queue, et aussi en souvenir du belier de Yits’hak Avinou Si on n’a pas trouvé de tête de mouton, on prendra une tête de poisson, sur laquelle on dira seulement : ... que nous soyons en tête et non à la queue . Le poisson est aussi un signe de fertilité.

N’oubliez pas d’Imprimer votre feuille de miel avant le Seder de Rosh Hachana voir page 12

Confiance dans le jugement

Malgré le jour du jugement, nous devons être toutefois confiants dans la miséricorde et le jugement d’Hachem, c’est pourquoi il faut dire les prières de Rosh Hashana dans la confiance et avec beaucoup de ferveur

De plus, on ne fera pas le viddouï (aveu des fautes) à Rosh Hashana et à plus forte raison on évitera de se mettre dans un état conduisant à verser des larmes

On peut néanmoins reconnaître ses fautes en pensée, décider de cesser de les commettre et se repentir (téchouva).

Comportement le Jour de Rosh Hashana

Il est bon de se lever tôt et de se préparer convenablement pour la prière.

On essaiera de ne pas dormir le jour de Rosh Hashana. Si on se sent fatigué, et qu’on est obligé de dormir, on peut le faire après la moitié du jour (‘hatsot yom). En revanche, quelqu’un qui reste sans rien faire est considéré comme s’il dormait !

On ne perdra pas cette sainte et redoutable journée en conversations futiles, on s’efforcera de retourner à la synagogue pour étudier ; chacun selon ses capacités.

Manger le jour du Jugement

Le jour de Rosh Hashana il ne faut pas rester à jeun jusqu’après ‘hatsot yom (moitié du jour). C’est pourquoi on pourra boire un peu d’eau, de thé ou de café avant la téfila.

Malgré la rigueur du jour, on mange, on boit et on se réjouit à Rosh Hashana Il ne faut pas non plus manger exagérément jusqu’à satiété afin de garder à l’esprit l’importance de cette journée.

Le Shofar

Sonner du shofar est l’unique mitsva de la torah de Roch Hachana. C’est donc le moment principal de ce jour.

Nous avons l’habitude d’écouter celui qui va sonner du shofar (qui est appelé tokéa) dire les berakhot du chofar avec l’intention de s’en acquitter, assie ou debout chacun selon son habitude, pour écouter les sonneries, puis on se tiendra debout pour écouter les sonneries pendant moussaf.

Il ne faut pas s’interrompre entre les bénédictions et les sonneries Donc on fera attention de ne pas parler jusqu’à la fin de la répétition de moussaf.

Il est évidemment interdit de parler pendant que l’on sonne du shofar. On essaiera de ne pas tousser ni de se moucher pour ne pas troubler l’assemblée.

Il ne faut pas manger un véritable repas avant d’avoir entendu le shofar, mais on pourra prendre un café ou un thé avant la téfila

Les femmes & le Shofar

Les femmes sont dispensées de la mitsva d’écouter le chofar car c’est un commandement positif lié au temps.

Si une femme, qui n’a pas pu aller écouter le chofar, pourra faire venir un tokea (=celui qui sonne) afin d’écouter le chofar à la maison. En revanche, elle ne récitera pas la berakha (car c’est un commandement positif lié au temps dont elle n’est pas soumise).

En revanche, les femmes achkenazes peuvent et ont l’habitude de réciter la berakha sur les mitsvot positives liées au temps (selon l’opinion de Rabenou Tam)

Les enfants & le Shofar

Les adultes sont tenus de surveiller les enfants et de les empêcher de déranger les fidèles par des bavardages ou des va et vient. On ne devra donc pas amener des enfants trop jeunes à la synagogue afin de ne pas déranger l’assemblée. En revanche, c’est une mitsva d’amener les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués afin qu’ils prennent l’habitude de prier avec un miniyane (quorum de 10 hommes majeurs).

Tachlikh le jour de Roch Hachana

Tachlikh est une coutume ayant pour symbolique d’aller se débarrasser de nos fautes.

Le geste et l’action ont une place majeure dans le Judaïsme, car ils permettent « de mieux prendre conscience ». Puis le geste joint à la parole permet « de mieux réaliser ».

De plus, cette coutume a lieu face à une source d’eau car il est écrit dans le verset Mikha 7 19 : « לכ םי תולצמב ךילשתו םתאטח» : « Et jette dans les profondeurs de la mer tous leurs péchés ».

C’est pourquoi le premier jour de Roch Hachana après la Tefila de Min’ha, on se rend au bord de la mer ou de la rivière pour faire tachlikh.

Les femmes ont le minhag de ne pas faire tachlikh car elles sont exemptées par leurs maris.

Attention : Certains ont l’habitude de jeter des pierres dans l’eau ! C’est strictement interdit car les pierres sont « mouksé » (= statut d’un objet, pendant Yom Tov et Chabbat, qu’il nous est interdit de déplacer).

Asseret Yémé Tchouva Les 10 jours de pénitence

Les 10 jours séparant Roch Hashana de Yom Kippour sont appelés les « 10 jours de pénitence » Il faut examiner nos actes afin de pouvoir faire techouva (se repentir) et nous efforcer à faire plus de mitsvot et être plus généreux,

car nos sages nous enseignent qu’il faut se considérer comme à moitié coupable et à moitié méritant. Donc la moindre petite mitsva peut faire pencher la balance.

Il est faux de penser que la techouva ne s’applique qu’à des fautes concrètes comme ne pas respecter Chabbat, le vol, les unions interdites, etc il faut aussi analyser ses mauvais traits de caractères comme la colère, la haine, la jalousie, la moquerie, la course à l’argent et aux honneurs, la gourmandise, etc. Afin de travailler sur soi pour essayer de les changer.

Il ne faut pas s’imaginer qu’un baal techouva (personne qui se repent) ne pourra jamais atteindre le niveau d’un tsadik (un juste) à cause de ses fautes. Au contraire, il est aimé d’Hachem comme s’il n’avait jamais fauté et son salaire est grand car il est parvenu, après avoir gouté au péché, à s’en arracher et à dominer ses instincts.

Changements dans

la ‘Amida

Lors de ces 10 jours, on procède à différents changements dans la ‘Amida :

Comme nous l’avons vu dans les halakhot sur Rosh Hashana, dans la 3e bénédictions de la ‘Amida, on remplace « haEl haKadoch » « D.ieu Saint » par « haMelekh haKadoch » » Roi Saint ». En effet, lorsque Hachem siège pour juger le monde, il nous montre sa Royauté et comme il est dit dans Michlei 29,4 : « c’est par la justice que le Roi maintient le monde »

Si on se trompe et qu’on s’en rend compte :

• Immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « haMelekh haKadoch »

• Après ce laps de temps : on reprend la ‘Amida depuis le début.

Ensuite dans la berakha de « Hachiva » où l’on dit habituellement « Melekh ohev tsedaka oumichpat » « …Roi qui aime la charité et la justice » , on dira pendant ces 10 jours : « …haMelekh hamichpat » – « …le roi du jugement » .

Si on a oublié de faire le changement et qu’on s’en aperçoit :

• Immédiatement après (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « haMelekh hamichpat »

• Après ce laps de temps : on reprend au début de la bénédiction « Hachiva »

Apres avoir terminé la ‘Amida, si on a oublié un de ces 2 changements ou qu’on ne se souvient plus de l’avoir fait ou non, alors on devra la recommencer en posant la condition suivante : « si j’ai l’obligation de recommencer cette ‘Amida, je refais cette prière en tant que prière obligatoire, sinon en tant que prière facultative. »

D’autres insertions figurent dans la ‘Amida pendant ces 10

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jours (se référer à votre livre de prière), cependant si elles sont omises, elle ne nécessiteront pas d’être reprises.

Se préparer au jour de Kippour

Se réconcilier avec son prochain

Étant donné que Kippour n’efface pas les fautes commises envers son prochain, tant que celui ci ne nous a pas pardonné, il faudra s’efforcer de demander pardon sincèrement à tous ceux que l’on a pu offenser. Parmi ces personnes, on commencera par ses parents, vis a vis desquels c’est un devoir sacré d’implorer le pardon pour toutes les fautes ou manque de respect dont on est répréhensible. Puis à sa femme ou à son mari en s’excusant d’avoir dit dans la colère des paroles blessantes ou inexactes.

Kaparoth avant Kippour

C’est un très vieux minag qui consiste à abattre une volaille (un coq pour les hommes ou une poule pour les femmes) pour chacun des membres de sa famille. Avant que le cho’het (professionnel qui abat la volaille selon les règles de cacherout) pratique la che’hita (abattage rituel), on fera tourner la volaille au dessus de sa tête en disant un texte que l’on trouvera dans les livres de prières.

Pendant ces kaparoth , il faut être animé d’un désir de repentir et de ne pas oublier que ce que subit la volaille rappelle les quatre différentes peines de mort que le beth-din (tribunal juif) pouvait infliger et qui pourraient bien nous être appliquées…

A défaut de pouvoir pratiquer les Kaparoth, on pourrait donner une somme d’argent (équivalent à un poulet) au Rabbin de sa communauté.

Immersion au mikvé la veille de Yom Kippour

Les hommes ont l’habitude de se tremper dans un mikvé la veille de Kippour en l’honneur de la fête. Tout comme pour le Mikvé de la veille de Roch Hachana, le Ben Ich ‘Hai nous rapporte les 5 kavanoth (pensées) que l’on doit avoir lors de 5 immersions totales : voir ici le détail

Dernier repas : la Séouda hamafseket

C’est une mitsva de manger et de boire copieusement la veille de Kippour.

Lumières (bougies) de Kippour

Les femmes allumeront des bougies la veille de Kippour (comme pour Chabbat ou Yom Tov) en récitant la berakha :

• « Achèr kidechanou bemitsvotav vetsivanou lehadlik ner (si Kippour tombe chabbat, on rajoute : chel Chabbat ve) chel Yom Hakipourim »

• « …Qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière (de Chabbat et) de Yom Kippour ».

Le minhag le plus répandu chez les sefaradim est de ne pas dire la berakha de Chéhé’héyanou en allumant les bougies, mais les femmes peuvent penser à s’en acquitter lorsque l’officiant la dira à la synagogue en sortant le sefer de Kol Nidré.

On pensera à allumer une veilleuse depuis la veille qui restera allumer jusqu’à la fin de Kippour afin de pouvoir faire la Havdala dessus.

Les interdits de Yom Kippour

Il est interdit de manger et de boire, de s’enduire, de mettre des chaussures en cuir (si la semelle ou le dessus est en cuir), d’avoir des rapports conjugaux (le couple a le même statut que nidda pour cette journée) et de se laver : on ne se lavera les mains que jusqu’au bout des phalanges (le matin ou en sortant des toilettes). Le matin, on pourra passer ses doigts humides sur les yeux pour les nettoyer.

La nuit est soumise aux mêmes règles que le jour : depuis 20 minutes avant le coucher du soleil et toute la journée jusqu’à la sortie des étoiles.

On ne met pas les Téfilin à Kippour.

On ne fume pas à Kippour mais il sera néanmoins permis de sentir des bonnes odeurs.

Qui doit jeûner à Kippour ?

Tout le monde a l’obligation de jeûner Les femmes enceintes et celles qui allaitent également (consulter un Rav pour toute dispense en cas de maladie ou faiblesse)

Un malade même si ses jours ne sont pas en danger ou une personne âgée pour qui le jeûne comporte un risque sont dispensés de jeûner (suivant l’avis d’un médecin religieux ou d’un Rav)

Les enfants :

• en dessous de 9 ans ne doivent pas jeûner.

• de 9 à 11 ans, en fonction des forces de l’enfant, on pourra décaler son repas de quelques heures afin qu’il ressente également ce jour.

• à partir de 11 ans, que ses parents savent en bonne santé et capable de jeûner, devront jeûner jusqu’à ‘hatsot yom (milieu du jour).

• à partir de 12 ans pour les filles, et 13 ans pour les garçons, devront jeûner toute la journée.

Le jour de Kippour Le Talith pour Yom Kippour

On a la coutume de s’envelopper du talith dès le soir de Kippour afin de s’imprégner de respect et de crainte lors

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de la téfila.

Le soir, il faudra mettre le talith avant le coucher du soleil pour pouvoir faire la berakha Après le coucher du soleil on s’enveloppera du talith sans faire la bénédiction.

Dans tous les cas, le matin, on refera la berakha avant de mettre le talith.

Pour la prière de min’ha de Kippour, si on a enlevé son talith durant plus de 30 minutes, on devra refaire la berakha.

Le « Chéma Israel »

Le soir et la journée de Kippour, on dira (les femmes aussi) lors du Chéma Israel, la phrase « baroukh chem kevod... » a voix haute en marquant un temps d’arrêt entre les mots « baroukh » et « chem »

Cette phrase a été « dérobée » aux anges et pour ne pas les provoquer durant l’année, on la dit à voix basse. Le jour de Kippour, nous sommes comparés à des anges, c’est pourquoi nous la disons à voix haute.

Les Bénédictions du matin

Habituellement, dans les bénédictions du matin, on récite la berakha « chéassa li kol tsorki. » « qui a pourvu à tous mes besoins« . Le jour de Kippour, il nous est interdit de porter des chaussures en cuir (voir ici), il y a un doute si cette berakha s’applique ou pas. En fonction du principe « dans le doute, on s’abstient », on ne récitera donc pas cette berakha le matin.

La fin du jour de Kippour

Arvit à la fin de Kippour

Avant de manger, il faudra dire la prière de ‘Arvit posément et non pas comme une corvée « afin de ne pas ressembler à des enfants qui cherchent à se sauver de leur classe ».

Bircat Ha levana

L’usage est de réciter la bénédiction sur la lune du mois de Tichri à la sortie de Kippour et non pas avant car, avant Kippour, nous sommes en suspens, dans l’attente du jugement alors que cette prière doit être récité dans la joie (nous verrons ultérieurement les lois concernant la bircat Halevana).

Havdala après Yom Kippour

Avant de manger, il faudra faire la Havdala sur du vin. On pensera à allumer une veilleuse depuis la veille de Kippour afin de pouvoir faire la bénédiction sur une bougie déjà allumée. A défaut, on pourra allumer une nouvelle flamme mais il est préférable d’avoir une flamme allumée depuis la veille.

En revanche, on ne fera pas la bénédiction de la Havdala sur les plantes aromatiques, même si Kippour a lieu Chabbat.

La fête de Souccot

Introduction à la fête de Souccot

La fête de Souccot est signifiée par la Torah « Dans les souccot, vous habiterez pendant 7 jours » (Vayikra 23, 42) pour nous rappeler les 40 années d’errance dans le désert où les « nuées de gloires » nous protégeaient et où nous résidions dans des souccot (Vayikra 23, 43).

La fête de Souccot se décline en plusieurs temps forts :

• Souccot : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors d’Israel) où tout travail est interdit à l’exception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nécessaire

• ‘Hol Hamoed : (demi fête) où seuls les travaux vraiment nécessaires seront effectués.

• Hochaana Rabba : On veille mardi soir pour réciter des passages de la Torah et le livre des Psaumes.

Chemini Atsérèt et Sim’ha Torah : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors d’Israel) où tout travail est interdit à l’exception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nécessaire

On ne récite pas dans les prières quotidiennes les ta’hanounim (supplications) dès le lendemain de Kippour et jusqu’à la fin du mois de Tichri.

On ne mettra pas les téfilines pendant toute la durée de la fêtes (‘hol Hamoed inclus).

Les mitsvot de la Torah

La fête de Souccot est caractérisée par 2 mitsvot de la Torah :

• Habiter et manger dans la souka

• Les « 4 espèces » (sauf Chabbat)

On commencera à construire la souka dès la fin de Kippour afin de passer directement d’une mitsva à une autre et il est bon que chaque homme participe à la construction de la souka.

Se réjouir pendant Souccot

L’un des commandements positifs de la Torah est de se réjouir pendant la fête avec de la viande et du vin

On a également l’obligation de réjouir sa femme au moyen de ce qu’elle apprécie (chacun selon ses moyens) et on achètera pour les enfants ce qui leur fait

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plaisir (sucreries et autres gourmandises par exemple). Cette obligation s’applique aussi bien pour Yom Tov que pour ‘Hol ‘Hamoed.

On honore également la fête par de beaux vêtements.

Bien que l’obligation de se réjouir soit pour toutes les fêtes (Pessa’h, Chavou’ot et Souccot), on manifestait dans le Beth Hamikdach une joie tout à fait particulière à Souccot comme il est dit dans Vayikra 23, 40 : « vous vous réjouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours »

La Mitsva de résider dans la soucca

Nous avons la mitsva d’habiter dans la soucca pendant 7 jours de la fête de Souccot : Cela signifie que l’on y mange, dort, habite, etc. de la même façon qu’on vit dans sa maison le reste de l’année. Et donc pendant 7 jours, la soucca doit être considérée comme « habitation principale« et la maison comme « accessoire »

Mis à part le premier soir où l’on est obligé de manger dans la soucca, on est tenu les autres jours d’y manger seulement si on mange plus d’un kabeitsa (= 56 gr) de pain ou de gâteaux (voir halakhot sur Netilath Yadayim et Motsi).

Avant de manger, on devra réciter lors du kidouch ou du motsi la berakha « leichev bassoucca » « demeurer dans la soucca »

Les femmes sont exemptées de la mitsva de la soucca car c’est une mitsva positive liée au temps.

Les 4 espèces

Lors de la fête de Souccot, nous avons aussi l’obligation de rassembler « 4 espèces » comme la Torah nous l’apprend : Vayikra 23, 40 « Vous prendrez pour vous, au premier jour, un fruit de l’arbre hadar (= étrog), des palmes de dattiers (= loulav), une branche de l’arbre ‘avoth (= le hadass : le myrte) et des saules de rivière, vous vous réjouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours »

Le loulav, le myrte et les branches de saule doivent être liés (avant Yom Tov). Cette réunion de ces 3 espèces est communément appelée Loulav.

De même que l’on commencera à construire sa souka immédiatement après Kippour, nous

devons rechercher le plus tôt possible le plus beau Loulav et le plus bel Etrog

Signification du Loulav

L’agitation du Loulav dans les 6 points de l’espace signifie avant tout que le règne d’Hachem s’étend à toutes les extrémités de l’univers. Rattachée à la saison agricole de l’Automne, c’est une prière gestuelle à Hachem pour « empêcher les vents mauvais et l’eau néfaste de pourrir la végétation de la terre » (Soucca 37b).

Le Loulav et le peuple Juif

Le Loulav représente également le peuple juif dans sa diversité :

• Le palmier donne des fruits comestibles mais n’a pas de parfum : il représente le juif qui pratique en toute simplicité, sans étudier.

• Le saule n’a ni fruits, ni parfum : il représente le juif qui ne pratique pas et n’étudie pas.

• Le myrte ne donne pas de fruit mais un bon parfum : il représente le juif qui étudie, mais ne pratique pas. Le cédratier (arbre fruitier donnant l’étrog) possède fruits et parfum : il représente le juif qui pratique et étudie.

Comment réaliser cette mitsva ?

Depuis le premier jour de Souccot et jusqu’à Hochaana Rabba (sauf Chabbat), on récitera la berakha sur le Loulav :

1. On tient droit le Loulav dans sa main droite (au niveau de la liaison) dans le sens des pousses : le bas vers le sol et la tête vers le haut ;

2. On récitera la berakha « … ‘al netilath Loulav » puis le premier jour celle de Chéhé’héyanou ;

3. On saisi l’étrog dans la main gauche et on rapprochera ses 2 mains pour que le loulav et l’étrog se touchent.

On agitera les « 4 espèces » 3 fois dans chaque direction : Sud, Nord, Est, Haut, Bas et Ouest.

Les Femmes et le Loulav

Les femmes sont exemptées de la mitsva de Loulav. Néanmoins, il est bien qu’elles prennent le Loulav et l’agitent mais sans réciter la berakha.

Loulav et Etrog après la fête

Après avoir utilisé le Loulav et l’Etrog pendant Souccot, on ne peut pas se « débarrasser » de ces objets ayant servi pour une mitsva en les jetant simplement à la poubelle.

On gardera le Loulav (avec les Hadassim et les

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Pour le Etrog, certains ont l’habitude de faire de la confiture avec l’étrog et d’en manger pour Tou bichvat, le Nouvel An des arbres, ou de faire la Berakha de Bessamim dessus.

Hol Hamo’ed

Les jours compris entre le premier (deuxième hors d’Israël) et le septième jour sont appelés ‘hol hamo’ed. La Torah dit qu’ils sont appelés « saints »

Pour les distinguer des autres jours, il est mieux de s’abstenir de travailler dans la mesure du possible. On les différencie également des jours normaux en portant de beaux vêtements, en consommant un repas où l’on récite le motsi et en buvant du vin.

On ne met pas les téfilines pendant ‘hol hamo’ed

Hocha’anaRabba

Le dernier jour de ‘hol hamoed souccot est appelé : Hocha’ana Rabba.

Hocha’ana Rabba, qui signifie « nombreuses implorations« , est d’après le Ari Zal le dernier recours avant la décision finale du jugement qui a été prise à Kippour.

La veillée de Hocha’ana Rabba

On veillera toute la nuit et on étudiera le tikoun (passages du livre Devarim et du livre de Téhilim). Si on a veillé toute la nuit, on fera Netilath Yadayim du matin sans berakha puis on récitera toutes les autres bénédictions du matin (séfaradim).

Cha’harit de Hocha

ana Rabba

Durant l’office du matin, on multipliera les séli’hot et on fera 7 hakafot (tours autour de la Torah). C’est une « cérémonie » en souvenir des processions du Temple et l’on demande à Hachem les pluies de bénédiction pour toute la terre et pour toute l’année.

Après la prière de Moussaf, on prend 5 branches de saule et on les frappe 5 fois à terre (c’est un minhag qui a été institué par les Prophètes). On évitera de prendre les branches de saule du Loulav. On demandera à Hachem d’annuler les mauvais décrets à notre égard et de nous inscrire dans le livre de la vie.

Chemini Atseret & Sim’ha Torah

Chemini Atseret est une fête indépendante. Après Souccot, où Hachem est à « l’écoute » de l’Humanité toute entière (sacrifices offerts au temple pour toutes les nations), Chemini Atseret est le moment où le peuple juif retrouve son intimité avec Hachem. En diaspora (hors

d’Israël), Chemini Atseret et Sim’ha Torah sont célèbrés deux jours différents.

A l’office de Chemini Atseret on fera le Tikoun Haguechem (prière pour la pluie). On remplacera à partir de la prière de Moussaf de Chemini Atseret « morid hatal » (Tu fais tombée la rosée) par « machiv aroua’h oumorid haguechem » (Tu fais souffler le vent et tomber la pluie)

A Sim’ha Torah, on fera 7 hakafot avec les Sifrei Torah. Et chacun s’efforcera de manifester sa joie autant que possible avec et en l’honneur de la Torah, sans toutefois se laisser aller à de la dérision et à des comportements excessifs.

Ce numéro est tout particulièrement dédié à l’élévation de l’âme de mon Père et mon Rav Adrien Moché ben Marie Ida et Israel, sans qui je ne serai pas là aujourd’hui et qui à toujours étais la pour moi pour me diriger vers le droit chemin et ma donner le gout à l’étude de la Torah. Il nous a quitté la veille de Rosh Hashana le 29 ELOUL 5777.

Tu as su toujours tous données pour ta famille, tu étais un Homme exceptionnel et extremement talentueux, un artiste , un bosseur, un combattant mais surtout un père, un proffesseur et un exemple pour nous tous.

Merci papa pour tous ce que tu as fait pour nous tous, tes enfants et tes petits enfants et surtout Merci PAPA pour avoir été mon père.

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Adrien Moché ben Mari Ida et Israel Michael Aravot) jusqu à la veille de Pessah, et on s en servira de combustible pour brûler le ‘hametz.

FEUILLE DE MIEL הנשה שאר לש םינמיסה רדס

Après le kiddouch, le lavage de mains et le hamotzi dans du sucre ou miel, la célèbration de Roch Hachana commence. Roch Hachana ouvrant une nouvelle année, on a l'habitude de l'introduire par un fruit de la nouvelle récolte pour faire La Bénédiction de Chééhéyanou: ה התא ךורב ‘ הזה ןמזל ונעיגיהו ונמייקו וניחהש םלועה ךלמ ונהולא

Baroukh Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Chéhéhiyanou Vékiémanou Véhiguiyanou lazémane hazé Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui nous a fait vivre, subsister et parvenir à ce moment là

FRUITS DE L'ARBRE ה התא ךורב ‘ ץעה ירפ ארוב םלועה ךלמ ונהולא

Baroukh Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Boré Péri Haétz Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de l'arbre (Ne se fait que sur le premier fruit de l'arbre que l'on consomme)

La Figue ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ הלבדכ הקותמו הבוט ונלע האבה וז הנש ההתש ונתובא יהלאו וניהלא

Yéhi Ratsone Miléfanékha A donay Elo hénou Vélohé Avoténou chété é chana zo aba a alénou tova oumtouka kadevela (Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme la figue).

La Grenade ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ ןומירכ ונתוייכז ובריש ונתובא יהלאו וניהלא Y.R.M.A.E.V.A. chéyrbou zakhyoténou ka rimone Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que nos mérites augmentent comme les grains de la grenade

La Pomme ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ חופתכ הקותמו הבוט ונלע האבה וז הנש

Y.R.M.A.E.V.A. chété é chana zo aba a alénou tova oumtoukka kattapouah Qu'il te soit agreable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme la pomme.

Y.R.M.A.E.V.A. chyirbou zakhiothenou kassoumsémine Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que nos mérites augmentent comme les graines de sésame.

La Courge ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ ונתוייכז ךנפל וארקיו ונניד רזג עור ערכיתש ונתובא יהלאו וניהלא Y.R.M.A.E.V.A. chétikra roà guezar dinénou véykaréou léfanékha zakyoténou Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que soient annulés, déchirés, les mauvais décrets et que nos mérites soient présentés devant Toi. (Les Tunes les font en beignets avec du miel)

Les Epinards ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ וננפמ ונתער ישקבמ לכו ונביוא וקלתסיש ונתובא יהלאו וניהלא Y.R.M.A.E.V.A. ché ystalkou oyevénou vésonénou vékhol mévakeché raàténou mippanénou Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que soient écartés nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur. (Les Tunes les font en beignets avec du miel)

Les Fêves ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ ונינפמ ונינוש ולופיש ונתובא יהלאו

Y.R.M.A.E.V.A. chéyipolou sonénou léfanenou Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que tombent nos ennemis devant nous.

L'Ail

Y.R.M.A.E.V.A. chéyitamou oyevénou vésonénou vékhol mévakché raaténou léfanenou Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que disparaissent nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur). (Les Tunes les font en beignets avec du miel)

FRUITS DE LA NATURE

et douce comme le miel depuis son commencement et jusqu’à sa fin

La Tête de Mouton

Y.R.M.A.E.V.A. chénihyé léroch vélo lézanav vétizkor lanou élo chel Itzhak Avinou alav Haschalom Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, que nous soyons à la tête et non à l'arriére et souviens toi du sacrifice d'Isaac notre père.

Le Poisson

Y.R.M.A.E.V.A. chénifré vénirbé kadaguim vé tatsil otanou miayin ara Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, que nous croissions et multiplions comme les poissons et protèges nous du mauvais oeil.

ההתש ונתובא יהלאו וניהלא
ה
ךורב ‘ המדאה ירפ ארוב םלועה ךלמ ונהולא
ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ ןימשמושכ ונתוייכז ובריש ונתובא יהלאו וניהלא
FRUITS DE LA TERRE
התא
Baroukh
Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Boré Péri Adama Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de la terre Les Graines de Sésame
וניהלא
ןוצר יהי ‘ ונינפל ונתער ישקבמ לכו
ומתיש ונתובא
ה ךינפלמ
ונינושו ונביוא
יהלאו וניהלא
ה התא ךורב ‘ ורבדב היהנ לכהש םלועה ךלמ ונהולא
bidvaro
ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ הנשה תירחא דע הנשה תישארמ שבדכ הקותמו הבוט ונלע האבה וז הנש ההתש ונתובא יהלאו וניהלא Y.R.M.A.E.V.A. chétéhé chana zo aba a alénou tova oumtouka kadevach méréchit achana véad aharit achana Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne
Baroukh Ata A donay Elo hénou Malekh Aolam Chéakol nyhia
Béni Sois Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a tout créé par Sa parole Le Miel
ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ םולשה וילע וניבא קחצי לש ולע ונל רוכזתו בנזל אלו שארל היהינש ונתובא יהלאו וניהלא
ה ךינפלמ ןוצר יהי ‘ ערה ןיעמ ונתוא ליצתו םיגדכ יברינו ירפינש ונתובא יהלאו וניהלא

HOLISHKES CHOU FARCI A LA VIANDE SPECIAL SOUCCOT

Ingrédients, pour 8 rouleaux : 1 kg de bœuf haché maigre, 120 g de riz à grain long, 4 oignons, 2 hachés et 2 tranchés, 5 8 gousses d'ail hachées, 2 œufs, 3 CaS d'eau, 1 gros chou frisé vert, 800 g de tomates pelées, concassées (soit deux ½ boîtes), 3 CaS de sucre roux, 3 CaS de vinaigre (blanc, rouge) ou citron, 1 pincée de cannelle moulue, Sel, poivre noir moulu, Quartiers de citron pour la décoration

Recette : Mettre la viande, le riz, 1 CàT de sel, 1 CàT de poivre, les oignons hachés et l'ail dans un récipient. Battre les œufs avec l'eau, et mélanger avec la préparation précédente. Réserver. Couper le cœur du chou en forme de cône et le jeter. Porter l'eau à ébullition, plonger le chou dans l'eau et le faire blanchir 1 2 minutes, puis le retirer. Détacher deux couches de feuilles de la tête du chou, puis replonger le chou. Répéter jusqu'à ce que toutes les feuilles aient été blanchies. Préchauffer le four à 160°C. Disposer une feuille de chou sur un plan de travail, déposer 1 à 2 cuillère(s) de farce au centre et replier une extrémité de la feuille sur la farce. Replier les côtés et rouler la feuille pour bien la fermer. Disposer les feuilles de chou farcies dans un grand plat à four (jointure vers le bas), en alternant avec les oignons émincés. Verser les tomates, ajouter le sucre, le vinaigre ou le jus de citron, le sel, le poivre et la cannelle. Couvrir et laisser cuire pendant 2 heures. Pendant la cuisson, retirer les holishkes du four et les arroser avec le jus de tomate deux ou trois fois. Découvrir le plat et faire cuire encore 30 à 60 minutes supplémentaires, la sauce tomate est alors épaisse et les holishkes légèrement dorées. Servir chaud décoré de quartiers de citron.

CONFITURE DE COINGS

INGRÉDIENTS:

2 coings (600 g une fois épluchés), 400 g de sucre, 1 bâton de cannelle / 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre, 2 clous de girofle, jus d'1/2 citron, 25 cl d’eau

Recette :

Éplucher les coings, les couper en quartiers et ôter les pépins ainsi que toute la partie granuleuse qui les entoure puis mettre les coings épluchés dans une casse role. Mettre les épluchures et les pépins dans une gaze fine et bien la fermer (c'est la peau qui contient la pectine). Presser le 1/2 citron et mettre le jus dans l'eau dans laquelle vous allez faire cuire les coings, verser cette eau sur les coings disposés dans la casserole, couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 1/2 heure à 1 heure avec la mousseline contenant les peaux et les pépins. Quand les coings sont presque cuits, ôter la mousseline contenant les peaux. Retirer délicatement les quartiers de coings et les poser sur un plat. Ajouter dans l'eau de cuisson le sucre et le bâton de cannelle,faire bouillir pour faire fondre le sucre et laisser mijoter 10 minutes. Ajouter 1/2 verre d'eau Ajouter les coings et laisser mijoter à feu très doux 2 heures environ à découvert, jusqu'à ce que le sirop soit épais et les fruits bien rouges. Rajouter éventuellement un peu d'eau si il n'en reste pas dans la casserole en milieu de cuisson. Personnellement je laisse mijoter vraiment longtemps car j'aime que les coings soient presque caramélisés.

Ingrédients: 1/4 de potiron, 1 oeuf, farine, miel, Sucre, 1/2 citron, huile

Recette : Nettoyer le potiron, le découper en tranches d’environ un demi centimètre. Blanchir les tranches dans de l’eau bouillante. Retirer et poser dans un plat. Cassez l'œuf , le battre à la fourchette . Mettre chaque morceau de potiron dans la farine, Trempez les dans l'œuf , mettre ensuite dans l’huile chaude dans la poêle à feu moyen, laissez cuire de chaque coté , réserver dans une assiette garnie de papier absorbant. Par ailleurs vous préparez un miel avec le sucre, le jus du demi citron, de l’eau et rajouter du miel après cuisson. Passer les tranches de potiron dans le miel . Dresser les dans le plat de service. Vous pouvez agrémenter avec des graines de sésame. Même recette pour les épinards, ou pour l’ail, les pocher feuille par feuille et faire frire, ensuite dans le miel.

TAHHFIFA RAGOÛT DE BOEUF CHOU, POTIRON

Ingrédients pour 4 pers: 750 g de viande de bœuf grasse, 1 kg de potiron, 1 chou vert, 2 oignons, 4 gousses d’ail, 6 brins de persil, 1/2 CaC d’arissa (facultatif), 1/2 cuiller de paprika, 1 CaC de coriandre moulue, 1CaS de concentré de tomate, 1/2 verre d'huile, sel, poivre et 4 épices.

Recette : Hacher dans la moulinette électrique l’oignon épluché, l’ail pelé et le persil. Mettre ce hachis dans l’auto cuiseur avec l’huile, poser sur feu moyen et faire revenir deux minutes. Ajouter 3/4 de litres d’eau, le concentré de tomate, l’arrissa, le paprika, la coriandre, une cuiller à dessert de sel rase, 2 pincées de poivres et 2 de 4 épices.

Laver et couper le chou en lanières. Eplucher et couper en dés le potiron, couper en morceaux moyens la viande et mettre le tout dans l’auto cuiseur. Le fermer, mettre à feu modéré et faire cuire 1 heure. Ouvrir l’auto cuiseur, mélanger et s’il le faut, poursuivre la cuisson afin de réduire la sauce qui doit être courte. Dresser dans un grand plat et servir chaud.

BEIGNETS POTIRON / EPINARD / AIL

Deuxpoidsdeuxmesures

Deux poids deux mesures ne font pas seulement référence à la tricherie dans le commerce, mais symbolisent un double standard celui de la façon dont nous nous jugeons et celui de la façon dont nous jugeons les autres.

Avant l’ère des balances numériques et mécaniques, les gens menaient leurs affaires avec des balances, où un poids précis prédéterminé était placé d’un côté et les marchandises étaient placées de l’autre côté. Ainsi, lorsqu’un propriétaire de magasin mettait un poids d’une livre d’un côté de la balance et six tomates de l’autre côté de la balance, si les plateaux de la balance étaient parfaitement équilibrés, alors le propriétaire et le client savaient tous les deux qu’ils conduisaient une transaction portant sur une livre de tomates.

Les marchands malhonnêtes avaient l’habitude de se promener avec deux jeux de poids dans leurs poches. Pour la vente, ils utiliseraient un poids insuffisant ; par exemple, leur poids d’une livre aurait pu peser seulement 450 g au lieu de 500 g. Le client moyen ne discernerait pas les grammes manquants et il était trompé de dix pour cent.

Par contre, pour acheter, le marchand malhonnête aurait un poids d’une livre qui pesait 550 g. Lorsqu’il achetait des tomates à un jardinier local, il payait 500 g, mais en utilisant une faux poids , il obtenait 550 g de tomates, trompant ainsi le jardinier de 50 g. Une telle malhonnêteté n’est pas seulement une violation flagrante de la loi de la Torah passible de coups de fouet, mais elle est également appelée une abomination.

Deux poids deux mesures ne font pas seulement référence à la tricherie dans le commerce, mais symbolisent un double standard celui de la façon dont nous nous jugeons et celui de la façon dont nous jugeons les autres. Naturellement, les êtres humains sont subjectifs indulgents avec eux mêmes mais rigoureux avec les autres. Nous avons cinquante quatre raisons pour lesquelles nous avons négligé de rendre le bonjour à une autre personne nous étions préoccupés par des questions urgentes, nous gardions nos yeux, nous revoyions mentalement notre étude de la journée la liste est longue. Pourtant, si quelqu’un d’autre ne répond pas à nos salutations, nous sommes dévastés. Nous accusons l’autre d’arrogance, de snobisme, et sommes prêts à lui jeter le livre.

Le double standard est carrément dangereux. Remarquez que le sujet des deux poids le surpoids et le sous poids apparaît dans la Parachat Ki Tetzei qui tombe toujours au milieu d’Eloul lorsque nous nous préparons pour Roch Hachana. Rabbi Nachman de Breslev écrit ( Likutei Moharan II : 1.14), “Quand une personne parle d’une autre personne, cela ressemble à Roch Hachana, le jour du jugement. Par conséquent, il faut réfléchir s’il a le droit de juger l’autre personne.” Rabbi Nachman explique que personne ne possède la mesure de la miséricorde de HaChem, et donc personne ne peut juger son prochain avec autant de miséricorde qu’ HaChem. Ce qui est pire, c’est que lorsque nous jugeons les autres avec rigueur, selon nos critères de non miséricorde, nous perdons à Dieu ne plaise la miséricorde aimante d’HaChem, car une personne est jugée de la même manière dont elle juge les autres.

Soit nous devrions juger les autres avec au moins la même indulgence que pour jugeons nous mêmes, ou soit nous abstenir complètement de les juger. Parfois, même les personnes instruites tombent dans le piège de juger les autres selon une norme différente de celle qu’ils jugent eux mêmes, comme nous le verrons dans la parabole suivante :

La pittoresque congrégation du shtetel était au milieu de la lecture de la Torah du sabbat quand tout à coup un groupe d’enfants de neuf et dix ans a volé dans la shul (synagogue) comme un tourbillon, leurs vêtements de Shabbat souillés des poignets au col. Ils ont couru vers le rabbin et se sont exclamés : « Rabbi, rabbin, une vache est tombée dans une fosse ! Que faisons nous ?

Le rabbin regarda les petits gamins avec impatience et dit : « Personne ne doit toucher la vache ! Le bétail est muktzeh (intouchable) le Chabbat ! Découragés que la vache puisse mourir, les petits garçons sont retournés dehors.

Quelques minutes plus tard, un groupe de garçons en âge d’avant la Bar Mitzvah a fait irruption dans la shul, leurs vêtements de Shabbat n’étaient pas plus beaux que ceux des garçons plus jeunes. Eux aussi coururent vers le rabbin, interrompirent la lecture de la Torah et crièrent : « Rabbi, rabbin, une vache est tombée dans une fosse ! Que faisons nous ?

Le rabbin a réprimandé les garçons que s’ils avaient passé plus de temps dans la shul et moins de temps dans la boue et les meules de foin, ils connaîtraient mieux leurs lois de Chabbat. “Le Shulchan Aruch dit spécifiquement dans Orach Chaim chapitre 308, clause 39, qu’il est interdit de déplacer ou de soulever des animaux le Shabbat; ce sont des muktzeh! Maintenant, soit asseyez vous et suivez la lecture de la Torah soit sortez d’ici!” Tous les garçons optèrent pour ce dernier conseil.

Trois minutes écoulèrent et un groupe de jeunes femmes s’est rassemblé à l’extérieur de la shul en planches. Leur cacophonie a complètement noyé la lecture de la Torah. Le rabbin ferma temporairement la Torah et cria par la fenêtre : « C’est quoi tout ce remue ménage ! Ne pouvez vous pas respecter la Torah et garder le silence ?

Les jeunes femmes ont laissé échapper : « Rabbi, rabbin, une vache est tombée dans une fosse ! Qu’est ce qu’on fait ?

“Rien!” cria le rabbin. “J’ai déjà déclaré trois fois qu’il ne faut pas soulever ou déplacer un animal le Chabbat c’est muktzeh!”

Deux autres minutes passèrent, et un quatrième groupe de fidèles affolés vint informer le rabbin de la vache qui était tombée dans la fosse ; seulement cette fois, ils avaient une information supplémentaire vitale : “Rabbi, rabbin ! C’est ta vache qui est tombée dans la fosse !”

Sans sourciller, le rabbin déclara : « Appelle Ivan le gardien et dis lui que j’ai dit de tirer la vache par les cornes !

Dès que le rabbin apprit que c’était sa vache qui était tombée dans la fosse, il n’eut aucun mal à tirer de sa manche de trouver une autorisation rabbinique

C’est le moment de l’année d’être indulgent avec les autres et strict avec nous mêmes. En jetant le double standard, nous invoquons la Compassion Divine pour un jugement favorable d’une inscription dans le Livre de la (longue et heureuse) Vie, amen !

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Changer le monde, c’est bien, mais se changer soi même, c’est primordial.

Alors que nous venons d’entrer dans cette nouvelle année 5776, permettez moi, chers lecteurs, un retour en arrière sur les trois derniers mois de l’année écoulée. Dans le calendrier hébraïque, il s’agit des mois de Tamouz, d’Av et enfin d’Éloul

En se focalisant sur l’écriture de ces mois, on constate que Tamouz débute par le Tav, dernière lettre de l’alphabet, tandis qu’Av commence par la première lettre de ce même alphabet. Ces deux mois qui sont marqués par des événements douloureux de notre histoire comme la destruction du Temple nous ont donc conduit à « dérouler » l’alphabet à l’envers. Par contre le mois d’Éloul, lui, commence par le Aleph, première lettre de l’alphabet, et le suivant qui nous fait pénétrer dans la nouvelle année, est Tichri qui commence par le Tav, dernière lettre de l’alphabet. C’est comme si l’on venait nous indiquer qu’après les événements difficiles, après avoir subi un « dérèglement alphabétique », tout rentrait dans l’ordre au

moment de nous projeter dans la nouvelle année.

Indirectement, nous constatons que la Torah vient nous demander au cours de ces deux mois intenses en repentir et en prière de remettre un peu d’ordre dans nos affaires, dans nos priorités, et de nous conduire dans une certaine logique.

Les lettres de l’alphabet ne sont donc pas simplement un moyen de s’exprimer ou d’écrire un message, mais c’est l’instrument qui nous permet de décoder des messages importants. Cet ordonnancement des lettres permet de donner à la nouvelle année un sens et une direction qu’on a choisis. Nous n’avons pas à subir les événements, on a à les provoquer. En provoquant ces événements, on façonne sa vie.

Je voudrais en ce début d’année vous souhaiter chers lecteurs, d’être les maîtres de votre destin. Il ne s’agit certes pas de remplacer Hachem qui Lui agit à Son niveau et Qui a la « délicatesse » de nous laisser croire que nous sommes les véritables « patrons » et Qui nous laisse faire. Notre rôle est de deviner le Créateur. Alors devinons Le et donnons à cette nouvelle année 5776 une dynamique qui soit celle de l’amélioration, du progrès, du renouvellement. On peut être une personne nouvelle tout en conservant le même environnement familial, communautaire ou professionnel. Ce qui doit changer, ce n’est pas ce qui nous entoure, mais c’est nous même. Croire qu’il suffit de changer d’endroit pour devenir une autre personne est une erreur. L’homme a tendance à oublier que changer le monde, c’est bien, mais se changer soi même, c’est primordial.

Voilà peut être le pari que je vous propose de faire durant cette nouvelle année : celui d’être une personne qui sera capable de se surprendre elle même, un être qui sera capable de découvrir les multiples facettes de sa personnalité et ainsi découvrira un bonheur nouveau.

C’est ce que je vous souhaite à tous et à toutes.

Remettre un peu d'ordre dans sa vie pour se redécouvrir
Rabbi Yossef Sitruk Zatsa’l

Dix jours redoutables, dix jours pour changer, dix pensées utiles

Comment aborder la période des jours redoutables ? Voici dix conseils pour nous aider à changer,maintenant...

Les jours entre Roch Hachana et Yom Kippour sont imprégnés d'une lumière spéciale qui nous offre l’opportunité d’accomplir des changements dans nos vies, changements qui semblent hors de notre portée durant le reste de l'année. Voici dix conseils pour nous inspirer et nous aider à progresser.

1.« Ouvre pour Moi une issue de la taille d'une aiguille et J’en ferai une porte par laquelle peuvent passer des chargements entiers » (Midrash sur Le Cantique des Cantiques 5:2). Changer ne s’exprime pas en termes de « tout ou rien ». D.ieu nous explique que nous avons juste besoin d’amorcer la première étape, si insignifiante soit-elle, et qu’Il nous montrera la voie à suivre.

2.« J’ai fais une halte à la recherche de la lumière puis j’ai décidé de la trouver en moi » (anonyme). Il n’est pas nécessaire de changer notre entourage et la société pour nous épanouir. La transformation authentique vient de l'intérieur. Elle provient de la bonté et de la lumière que nous apportons à ce que nous faisons et aux personnes que nous rencontrons.

3.« Tout est choix » (anonyme). Nous pouvons échapper à la tyrannie de nos mauvaises habitudes car nous avons le libre arbitre. Les matins du pied gauche, les routines bien huilées, les plaintes ou les compliments, les distractions ou les moments de réflexion : ce sont des choix que nous faisons quotidiennement et si nous voulons changer nos vies, nous devons d'abord examiner nos choix.

4.« Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que vous auriez pu être » (George Eliot). Il est inutile de se concentrer sur le temps perdu ou les opportunités que nous n'avons pas utilisées. Cela fait partie du passé. Aujourd'hui est un autre jour, une nouvelle chance de devenir ce que nous voulons être. Nous pouvons transformer nos regrets en leçons et nos échecs en tremplins.

5.« Nos objectifs ne se soucient pas de nos états d’âme » (anonyme). Nous ne sommes pas toujours motivés. Parfois, nous nous sentons fatigués et souhaitons repousser la réalisation de nos objectifs

au lendemain. Mais le lendemain n’apportera pas la motivation nécessaire. L’un des plus grands mythes liés au changement est l’illusion que nous avons besoin de nous sentir motivés pour aller de l'avant. Aller de l'avant est ce qui compte vraiment, la motivation suivra nos actions. La motivation est merveilleuse, la discipline est essentielle.

6.« Penser "Je ne peux pas" est de l'idolâtrie. Si le Tout-Puissant nous aide, nous pouvons changer le monde. Et s’Il ne nous aide pas, nous ne pouvons rien faire » (Rabbi Noah Weinberg). Nous nous leurrons en nous limitant avec de fausses croyances derrière lesquelles nous nous cachons. Lorsque nous avons la foi, nous pouvons nous lancer vers celui que nous nous imaginons être et devenir celui que nous sommes vraiment.

7.« Si vous pensez que détruire est possible, sachez que réparer l’est aussi » (Rabbi Nahman de Breslev). On n'a pas besoin de dissimuler ou de nier nos erreurs. Parfois, nous tombons. Nous pouvons nous sentir brisés. Mais nous devons nous concentrer sur la réparation plutôt que sur la chute qui peut mener au désespoir.

8.« Fixez vous un objectif aussi grand que possible, objectif que vous ne pouvez pas atteindre jusqu'à ce que vous parveniez à devenir la personne qui le peut » (anonyme). Le changement prend du temps. Il ne faut pas avoir peur de projeter des plans extraordinaires. Si nous sommes engagés dans un processus, nous pouvons devenir celui ou celle capable d'accomplir des exploits qui semblent inatteignables.

9.« Une attitude positive devient une humeur positive, qui devient un grand jour, qui devient une grande année, qui devient une grande vie » (Zig Ziglar). Il est beaucoup plus facile de changer en se sentant dans la joie et l’abondance que de le faire en partant du désespoir et du manque. Se concentrer sur le bien conduit à davantage de bonté.

10.« Peu importe le nombre d'erreurs commises et votre vitesse de progression : vous serez toujours en avance sur tous ceux qui ne cherchent rien ». Les deux éléments les plus importants du changement sont la concentration et l'effort, deux choses que nous pouvons contrôler. Nous sommes à même d’essayer, et partant, de grandir. Nous pouvons nous concentrer constamment sur l’objectif. Même un changement infime est un changement, et nous avons franchi grâce à lui une étape, impossible à atteindre si nous n’avions rien entrepris.

Ouvrons la porte au Tout-Puissant afin qu’Il nous montre le chemin à parcourir. Tout ce qu'Il nous demande est de nous réveiller le matin et de nous y engager.

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Septconseilspratiquespourbienjeûner

La méthode infaillible qui vous empêchera d'avoir les yeux rivés sur votre montre pendant le jeûne...

Jeûner pendant vingt cinq heures n'est certes pas chose facile. Mais il existe une technique qui peut faciliter la tâche: l'hydratation.

La majorité des gens pensent que la difficulté dans le jeûne réside dans le fait d'avoir faim. En réalité, c'est la soif qui pose le plus gros problème. Une personne peut survivre en moyenne un mois entier sans manger, mais si elle ne boit pas pendant trois jours, elle mourra. Une hydratation adéquate évite non seulement l'inconfort d'avoir soif, mais permet en outre d'avaler sa salive plus souvent, ce qui donne à l'estomac la sensation d'être moins vide.

Une bonne préparation du corps rend le jeûne plus aisé. Voici une méthode en sept étapes pour optimiser l'hydratation à Yom Kippour, qui vous permettra de garder les forces physiques nécessaires pour vous concentrer sur le travail spirituel de cette importante journée:

1 – Commencer longtemps à l'avance.

Les maux de tête et les nausées que l'on ressent parfois pendant le jeûne sous souvent dûs à l'arrêt de la cafféine. Préparez vous en résuisant la consommation de cafféine pendant la semaine qui précède Yom Kippour, et en la supprimant totalement 24 heures avant le jeûne. On pourra par exemple mélanger dans sa tasse une proportion de plus en plus grande de décaféiné, tout en résuisant le vrai café.

2 Mettez vous en train.

Le matin qui précède Yom Kippour, commencez la journée avec un petit déjeûner solide, fait de pain, de céréales et de fruits. Ils vous fourniront le plein d'énergie pour la journée, mais leur richesse en fibres vous permettra de les digérer bien avant d'entâmer le repas d'avant le jeûne, repas qu'il faudra aborder avec un bon appétit.

Un gros petit déjeûner présente en outre l'avantage d'agrandir l'estomac, qui pourra recevoir une plus grande quantité de nourriture et d'eau par la suite.

Déjeûnez léger, et assez tôt pour garder de l'appétit pour le dernier repas avant le jeûne.

Entâmez ce dernier repas au moins une heure avant le début du jeûne, pour ne pas avoir besoin de vous presser de manger.

3 Evitez les aliments qui donnent soif.

Une bonne manière de rester bien hydraté consiste à ne pas consommer ce qui peut induire le corps à se débarrasser de l'eau qu'il contient. On devra ainsi éviter le chocolat, le thé, le coca cola, tous contiennent de la cafféine, qui est un diurétique. L'alcool est également déconseillé, parce que sa digestion requiert de l'eau.

Le sel est connu pour causer la soif. On devra donc éviter les aliments salés tels que les cornichons, les charcuteries, le fromage, le poisson en boîte ou fumé, ainsi que les soupes de poulet ou les grands classiques de la cuisine juive tels que les bricks à la viande ou les pastels... On pourra les remplacer par du poisson frais ou du poulet bouilli.

4 Préférez les féculents aux protéines.

Prévoyez une majorité de féculents à faible teneur en sel, tels que les pâtes, les pommes de terre, le riz et le blé (de préférence blé et pain complets), pour le menu du dernier repas. Ces féculents vont s'associer aux mollécules d'eau, qu'ils relâcheront progressivement pendant le jeûne en fonction des besoins du corps.

On devra minimiser la consommation de salade et d'aliments riches en fibres, du fait qu'ils transitent rapidement dans le système digestif et ne rassasient pas longtemps.

Le dernier repas devra également inclure une quantité minimale de protéines, car celles ci ont la faculté d'attirer et de pomper l'eau qui se trouve dans les tissus. (De fait, les pertes de poids les plus impressionantes chez les gens qui suivent un régime riche en protéines sont dues aux déperditions d'eau que les mollécules des protéines ne peuvent apporter ou faire circuler dans l'organisme, mais c'est précisément cette eau dont on a besoin pendant un jeûne).

5 La technique du chameau.

La clef d'un jeûne facile est la sur hydratation. Vingt quatre heures avant le début du jeûne, astreignez vous à boire un verre d'eau toutes les heures (programmez votre iphone pour qu'il vous le rappelle!)

Buvez beaucoup tout au long de la journée. Comme les liquides sont rapidement éliminés, cela ne vous remplira pas, mais cela vous permettra néanmoins d'absorber suffisamment de fluides pendant la journée pour aborder le dernier repas avec une taux d'hydratation élevé.

Ne buvez pas de boissons sucrées qui apportent des calories inutiles. Le mieux, c'est toujours de l'H2O pure. En deuxième choix, un jus de fruit naturel dilué.

Les fruits sont conseillés, bien qu'ils soient riches en fibres, parce qu'ils contiennent beaucoup d'eau qu'ils libèrent progressivement. On pourra consommer de la pastèque, du melon ou des raisins pendant toute la journée.

Prenez plusieurs vers d'eau pendant le dernier repas, dans la mesure où beaucoup d'aliments requièrent un apport supplémentaire d'eau pour être bien digérés.

Echangez les sucreries du dessert contre un fruit riche en eau, comme la pastèque ou le melon.

Pour finir, terminez le repas en buvant un verre d'eau tiède qui adoucira la digestion.

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Discipline mentale.

Une part importante de la réussite d'un jeûne réside dans la tête. Se rappeler sans cesse combien on a faim ou soif ne fait qu'augmenter la difficulté en focalisant notre attention sur la nourriture. Penser à la nourriture induit une préparation automatique du métabolisme à recevoir de la nourriture, ce qui augmente la sensation de faim.

La solution sera donc de détourner son attention de la nourriture. Yom Kippour nous fournit heureusement toutes les opportunités nécessaires pour cela, par exemple en se concentrant sur la nécéssité de faire Téshouva, et de trouver son épanouissement spirituel. Plus on s'investit dans la prière, et moins on pense à manger.

Une manière permise de “consommer” à Yom Kippour, est de sentir des épices. Sentir des clous de girofles ou du cinnamon pourra donner un “petit coup de fouet” en cas de faiblesse momentanée, et pourra même provoquer une sensation momentanée de satiété.

Avant de les humer, on n'oubliera pas de réciter la bénédiction appropriée aux épices: boré minei (ou atsei) béssamim. Cette bénediction présente en outre l'avantage d'aider à atteindre le compte des 100 bénédictions quotidiennes, qui est une mitsvah importante instituée par le roi David lui même.

7 Rompre le jeûne intelligemment.

Après un jeûne, même ceux qui s'y sont bien préparés ont faim. Assurez vous de ne pas manger trop rapidement après le jeûne. Commencez avec un fruit ou un verre de jus, qui vont donner du sucre au système sanguin et remplir un peu l'estomac pour le dissuader d'ingurgiter trop rapidement.

Evitez les pâtisseries et les boissons sucrées dont le taux élevé de glucose peut choquer le système digestif.

Afin d'éviter de trop manger, consommez d'abord un petit peu et faites une pause d'une demi heure. Sans quoi le “déjeûner” pourrait devenir la cause d'une prise de poids, et de maux d'estomac. En effet, le corps pendant le jeûne se protège de la faim en réduisant sa consommation de calories. Celles ingurgitées après le jeûne resteront donc dans le corps plus longtemps que celles ingurgitées lors de périodes pendant lesquelles le corps fonctionne à plein régime.

Yom Kippour : quand l'échec devient bénédiction

Admettre ses défauts est le seul moyen pour réussir dans la vie.

« Et si le secret de la réussite était l’échec ? »

Tel était le titre aguichant d’un article qui faisait la une du New York Times Magazine du dimanche. Cet article nous invite à reconsidérer une attitude qui s’est culturellement imposée comme une vérité incontestée, et, de manière plus profonde, ses conclusions nous invitent à saluer la sagesse de la tradition juive et les comportements qu’elle nous recommande d’adopter durant Yom Kippour.

Yom Kippour est un jour dédié à l’acceptation de nos échecs.

Tout au long de cette journée, nous répétons sans arrêt les mots « J’ai fauté ». Nous reconnaissons qu’à plusieurs égards, nous avons « raté notre cible », la traduction littérale du mot hébraïque signifiant faute. Nous admettons que nous n’avons pas été au meilleur de nos capacités. Si D.ieu avait voulu nous noter sur nos actions de l’année passée, nous confessons que dans certains domaines, nous aurions frisé le zéro.

Et pourtant, qui a entendu pareille note dans notre culture contemporaine ?

Depuis des décennies maintenant, les éducateurs les plus en vue ont seriné les oreilles parentales avec les théories modernes arguant que le seul dis-

cours autorisé avec les enfants devait être celui qui les caresse dans le sens du poil. La critique est perçue comme étant destructive pour la confiance en soi, et la confiance en soi est considérée comme la valeur la plus importante à inculquer à notre progéniture. Félicitez les, encouragez les ; et c’est ainsi qu’ils se sentiront heureux et fiers d’eux. Ne leur dites jamais qu’ils n’ont pas réussi à remplir un certain objectif. Ne brisez jamais leur moral en les informant qu’ils auraient pu mieux faire. Les récompenses, non pas la critique et les punitions, c’est ce qu’il faut à nos enfants pour devenir des adultes responsables.

Le corps enseignant a, lui aussi, été lentement entraîné par cette philosophie du « compliment à tout prix » sans aucune mention de l’échec. L’inflation du système de notations a transformé tous nos chérubins en génies, sous prétexte qu’ils ont « fait de leur mieux » et qu’ils risqueraient de perdre confiance en eux si jamais ils n’obtenaient pas une note excellente. Le statut de major de la promotion a été supprimé dans bon nombre d’écoles supérieures parce que ceux qui ne méritaient pas ce titre se voyaient blessés dans leur amour propre et parce qu’il ne semblait pas très correct de reconnaître aux yeux de tous que certains élèves ne sont pas aussi doués que d’autres. D’autres écoles ont éliminé les sports compétitifs ou, s’ils les ont conservés, ont arrêté de compter les points afin que jamais au grand jamais personne n’ait à admettre qu’il est un perdant.

Et si le secret de la réussite était l’échec ?

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Et si, dans nos vies quotidiennes, pour espérer nous améliorer et devenir ce que nous sommes capables de devenir, il nous fallait compter les points et admettre nos erreurs, nos faiblesses et nos échecs ?

L’article du New York Times constitue une révélation en ce sens qu’il nous exhorte à reconsidérer une vérité que les générations précédentes connaissaient mais ont choisi d’oublier : reconnaître ses défauts est le seul moyen de réussir dans la vie.

Paul Tough, l’auteur de l’article (la pertinence de son nom de famille est on ne peut plus flagrante) conclut son analyse détaillée avec cette remarque :

La plupart des étudiants de Riverdale ont devant leurs yeux une voie toute tracée vers un certain type de réussite. Ils entreront dans une grande école, ils obtiendront leur diplôme, et ils décrocheront un boulot bien payé et si jamais ils échouaient en cours de route, leurs familles les soutiendraient financièrement, souvent jusqu’à l’âge de vingt ou trente ans si nécessaire. Mais malgré tous ces avantages, Randolph [le directeur de cette école huppé fréquentée par des familles très aisées] n’est pas tout à fait convaincu que l’éducation qu’ils reçoivent actuellement à Riverdale, ou le soutien qu’ils reçoivent à la maison, leur fournira les outils pour se frayer un chemin vers le succès que Seligman et Peterson considèrent comme la conséquence ultime d’un bon caractère : une vie heureuse, productive et pleine de sens. Randolph souhaite la réussite de ses élèves, cela va de soi c’est simplement qu’il considère que pour y arriver, ils doivent d’abord apprendrecomment échouer.

Or apprendre comment échouer se résume à cette formule de cinq mots qu’est la confession de Yom Kippour. Une démarche qui nous oblige à être assez mûrs pour affronter les échecs personnels que nos parents, professeurs et amis bien intentionnés se sont évertués à nous voiler à tout prix. Cela nous oblige à admettre que si nous ne sommes pas parfaits, c’est précisément parce que nous sommes désireux de relever le défi de nous perfectionner.

A Yom Kippour, nous devons nous définir à la lumière d’un concept que Benjamin Barber, un scientifique politique de l’Université de Rutgers, considère comme l’ultime vérité du comportement humain. Nous adorons catégoriser les gens, généralement en les étiquetant avec une ou deux caractéristiques distinctes. Les gens sont minces ou gros, intravertis ou extravertis, optimistes ou pessimistes, sérieux ou drôles. Tous ces adjectifs nous conduisent à des généralisations et des stéréotypes qui sont loin d’être précis. Mais il y a une division que Barber prétend être la plus

correcte et la plus déterminante pour catégoriser les gens. Donnons lui la parole :

Je ne divise par le monde entre les forts et les faibles, les succès et les échecs, ceux qui réussissent dans la vie et ceux qui la ratent. Je divise le monde entre les apprenants et les non apprenants ceux quiadmettent leurs échecs, en tirent une leçon et vont de l’avant, contrairement à ceux qui sont incapables d’admettre avoir fait quoi que ce soit de mal, qui n’apprennent jamais de leurs erreurs et s’auto condamnent à reproduire inlassablement leurserreurs passées.

Voilà pourquoi, à Yom Kippour, lorsqu’on nous demande de réfléchir à la question de savoir si notre vie peut être considérée comme une réussite, nous sommes jugés sur le fait de savoir si nous sommes assez courageux pour confesseur nos fautes et admettre nos échecs.

Reconnaître, vis-à-vis de D.ieu et de nous-mêmes, les domaines de notre vie dans lesquels nous avons échoué ne nous diminue guère. Bien au contraire, cela nous fournit la sagesse et la force de grandir et de nous améliorer.

S.I Hayawaka, ancien sénateur américain de Californie et spécialiste en sémantique, a attiré mon attention sur une distinction de toute importance entre deux expressions du langage courant que beaucoup d’entre nous supposons être synonymes : « Remarquez la différence entre ce qui se passe lorsqu’un homme se dit en son for intérieur : "J’ai raté ma première année de médecine trois fois" et ce qui se passe lorsqu’il dit : "Je suis un raté". Vous considérer comme un raté c’est vous créer une image de perdant invétéré. Mais si vous apprenez de vos expériences, si votre échec vous exhorte à vous surpasser et à faire de votre mieux la fois suivante alors vous êtes diplômé de la meilleure école du monde, celle où l’échec n’est que les frais de scolarité que vous devez régler pour garantir votre éventuelle réussite.

A Yom Kippour, nous nous évaluons. A Yom Kippour, nous portons un regard critique sur nos échecs. A Yom Kippour, nous ne renions pas nos erreurs nous les transformons en tremplin vers notre croissance spirituelle A Yom Kippour, nous découvrons le mode d’emploi de l’échec comment l’admettre, comment en tirer les bonnes leçons, et par dessus tout comment s’en servir pour rebondir toujours plus haut.

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par rabbin Benjamin Blech

Les sept héros de Souccot

Pourquoi les Juifs convient ces sept héros bibliques à tour de rôle dans la Soucca.

Oprah Winfrey, la célèbre animatrice américaine, a le chic de dénicher la question idéale à poser à ses invités pour les connaître sous leur vrai jour. Mais parmi l’arsenal fourni dont elle dispose, sa préférée reste indubitablement la suivante :

« Si vous aviez la possibilité de convier un personnage de l’histoire passée ou présente à un dîner que vous organisez, qui choisiriez vous ? »

Bien avant Oprah, les Juifs se posèrent la même question pour y fournir une réponse collective pendant la joyeuse fête de Souccot. Souccot est un moment où nous quittons nos demeures afin de nous installer dans des cabanes de toute beauté où amis, invités et étrangers sont les bienvenus. En cette saison de l’engrangement, nous tenons absolument à partager notre bonne fortune avec les autres. Et pour mettre en relief la mitsva de ha’hnassat or’him l’hospitalité nous avons un rituel connu sous le nom d’Ouchpizine. Son principe ? Pendant chacun des sept jours de la fête, nous invitons un autre héros biblique à nous rejoindre comme « invité d’honneur » dans la Soucca.

Alors, comment les Juifs répondent ils à la question d’Oprah ?

J’espère que vous profiterez de l’occasion pour convier ces sept invités recommandés par la tradition juive : Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse, Aaron et David. Pour certains, cette invitation est un moyen de se pencher sur leur rôle dans l’histoire de notre peuple, et sur la portée de leurs vies dans la constitution de notre identité spirituelle. Pour ceux qui s’intéressent davantage à la mystique juive, les Kabbalistes enseignent que les âmes de ces illustres invités descendent

littéralement dans la Soucca et se rapprochent de leurs descendants, réaffirmant ce faisant le lien entre le passé et le futur.

Les Juifs ne manquent pas de héros. Pourquoi ces sept personnages bibliques furent ils choisis pour cette distinction unique à Souccot ?

Permettez moi de vous livrer mes suggestions personnelles tandis que nous nous pencherons vers chacun de ces invités de marque. Ces héros bibliques s’adressent à nous dans le langage des Juifs du 21ème siècle et de leurs besoins spécifiques, nous montrant comment insuffler davantage de sens et de spiritualité dans notre vie.

Abraham, Isaac et Jacob veuillez nous accorder, chacun à votre tour, un jour pour partager avec nous la joie que vous avez découverte en instaurant le concept de la prière.

Ce fut toi, Abraham, qui comme nous le révèle le Talmud fus le premier à t’adresser à Dieu à travers la prière de cha’harit, récitée le matin, au moment où nous ouvrons les yeux pour redécouvrir les gloires de l’univers et éprouvons le besoin d’exprimer le sentiment de gratitude qui nous envahit à cette vision. Ce fut toi, Abraham, qui nous enseignas que si nous ne prenons pas chaque jour le temps de passer en revue tous les bienfaits dont Dieu nous comble, nous finirons par succomber à l’ingratitude pour ne garder à l’esprit que nos infortunes. Nous nous concentrerons sur ce qui nous manque et vivrons dans un perpétuel état de tristesse parce que nous n’en aurons jamais assez.

Ce fut toi, Isaac, qui récitas pour la première fois la prière de min’ha en après midi, quand le soleil commençait à décliner. Nous devons apprendre de toi, Isaac, comment gérer les moments où la vie semble basculer de la lumière à l’obscurité, de la réussite à l’échec apparent, de la bonne fortune qui sourit à chacune de nos décisions à ces pénibles jours d’épreuve qui menacent nos

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accomplissements et notre bien être. Isaac, l’homme qui se sentait si proche de Dieu qu’il fut prêt à sacrifier sa vie sur l’autel si tel était le souhait du Tout Puissant, est l’invité dont nous voulons nous inspirer quand notre foi se met à vaciller et qui est là pour nous rassurer qu’à chaque crépuscule succède un glorieux lever du soleil.

Et ce fut toi, Jacob, qui établis maariv, la prière que nous adressons à Dieu le soir, le moment où règnent la peur, la terreur, la frayeur et l’anxiété. La prière du soir nécessite la plus grande marque de foi de toutes. Maariv fut la prière de tous ces hommes qui, au cours des derniers mois, ont affronté ouragans et déluges, secousses et tremblements de terre, ainsi que des pertes inimaginables. Nous avons besoin que Jacob nous révèle le secret du courage qui le soutint depuis les attaques d’Esaü dans sa jeunesse jusqu’aux tribulations de l’histoire de Joseph et au premier exil juif en Égypte dans sa vieillesse.

Les trois premiers jours de Souccot, durant lesquels nous renouons avec nos patriarches, chargent nos prières de fête de davantage de sens. Leurs vies constituent la meilleure réponse à la question que l’on posa un jour à un homme pieux : « Qu’as tu gagné en priant régulièrement à Dieu ? »

Et ce dernier de répondre : « Laissez moi plus tôt vous dire ce que j’ai perdu : la colère, l’égo, l’avidité, la dépression, l’insécurité et la peur de la mort. » Parfois, la réponse à nos prières n’est pas ce que nous gagnons, mais ce que nous perdons, ce qui représente le plus grand gain.

N’oublions pas d’inviter Joseph, le seul personnage que la tradition juive désigne par le titre Hatsadik le juste. Enseigne nous, Joseph, comment tu as été capable de résister aux avances séductrices de la femme de ton employeur ? Comment as tu été capable de maintenir ta foi non seulement en Dieu mais en aussi en la bonté de l’homme après ce que tes propres frères t’ont fait subir en te vendant comme esclave ? Et la question qui est sans doute la plus pertinente pour nous dans le monde contemporain, comment as-tu empêché ta réussite inimaginable de détruire ta personnalité morale ? Par dessus tout, comment as tu été capable de pardonner à tes frères leur crime horrible et de trouver en ton cœur le courage d’absoudre leur péché. D’aimer ton prochain comme toi-même, même après qu’ils t’aient traité si sévèrement ? Viens dîner avec nous, Joseph, et fais nous savoir comment tu as relevé de tels défis.

Moïse et Aaron, à une époque où nous avons si désespérément besoin de dirigeants dignes de leur position, nous sommes impatients de vous avoir à notre table. Moïse, tu es le seul et unique homme à

avoir parlé à Dieu « face à face ». Qu’as tu ressenti à ce moment ? Peux tu nous en révéler plus que ce que Dieu t’a enseigné comme étant Ses treize attributs de miséricorde ? Et comment as tu affronté un peuple rebelle qui n’a jamais su t’apprécier à ta juste valeur ? Moïse, nous ne savons même pas où tu es enterré parce que Dieu ne voulait pas que nous adorions ta tombe au lieu de ta Torah. Aide nous à devenir des juifs meilleurs en faisant plus ample connaissance avec toi.

Quant à toi, Aaron, rappelle nous comment tu as gagné l’amour de tout un peuple en tant que grand prêtre qui se souciait de tout le monde pécheurs y compris et qui, comme nous le dit le Talmud, fut même prêt à mentir pour rétablir l’amitié entre deux Juifs. « J’ai entendu l’homme que tu considères comme ton ennemi me dire comme il est peiné et comme il est désolé pour le malentendu qui vous oppose. Il veut désespérément s’excuser mais se retient de le faire parce qu’il a honte. » Voici ce qu’Aaron disait à chacun des deux adversaires, même si ce n’était pas vrai. Aaron était convaincu qu’il y a des moments où la vérité peut être compromise dans l’intérêt de l’amour, où un mensonge peut même devenir une mitsva s’il peut transformer des ennemis en amis.

Souccot ne serait pas Souccot si nous ne réservions pas un jour pour le roi David. David est destiné à être l’ancêtre du Messie. Il a assurément gagné cette distinction par ses innombrables contributions à l’histoire juive. Son règne fut dans l’ensemble exemplaire. Son livre des Psaumes est un chef d’œuvre de prière et de poésie. Mais à mon sens, il y a une chose qui se démarque de toutes les autres. Confronté par le prophète Nathan pour sa faute avec Bethsabée, David s’effondra et répondit sans la moindre hésitation par un seul mot : ‘Hatati j’ai fauté. Pas d’explications, pas d’excuses, pas de revendication de pouvoir. Pas de duel Roi contre Prophète. David reconnut publiquement que Dieu est plus grand que n’importe quel souverain et que la loi divine l’emporte sur tous les défauts humains.

À une époque marquée par la glorification du pouvoir, par le culte des personnalités et des célébrités, par l’autoglorification et les « selfies », la confession du roi David est sans doute le meilleur moyen de clore la période de fête qui nous demande de nous rapprocher de Dieu à l’aube de la nouvelle année.

Dans le judaïsme, le chiffre sept incarne la perfection. Il représente la sainteté du Chabbat. À Souccot, ce même chiffre réunit les sept géants de l’histoire juive dont les valeurs et les récits de vie ont forgé notre identité et qui constituent la clé de notre survie.

par rabbin Benjamin Blech

Unjour,jereviendrai...

Un Séfer Torah abandonné retrouve sa place d'honneur. Une jeune fille délaissée goûte enfin à un havre de paix. Une bouleversante histoire vécue de Sim'hat Torah...

Les petits garçons se mirent promptement en file indienne, chacun d’entre eux posant la main sur l’épaule de l’enfant situé devant lui. Ils se mirent en branle et encerclèrent à toute allure la synagogue, tandis que des centaines de fidèles dansaient en cercles concentriques autour de l’arche. Certains portaient des rouleaux de la Torah drapés de fines robes velours et ornés de splendides couronnes. D’autres avaient hissé leurs petits enfants sur les épaules. Dès qu’une chanson prenait fin, la suivante débutait, et personne ne semblait vouloir mettre fin à cette ronde magique.

Parmi le groupe d’adolescentes qui étaient invitées chez Rabbin Bentsion Klatzko, se trouvait une fille nommée Rachel qui assistait à la scène. Habillée à la toute dernière mode, elle observait la ronde endiablée avec émerveillement ; c’était là une expérience à laquelle elle n’avait jamais assisté jusque là dans son parcours vers le Judaïsme. Aux yeux de Rachel, l’atmosphère de cette soirée lui insufflait une nouvelle vie, un baume guérisseur pour son âme blessée.

Tout à coup, l’attention de Rachel se focalisa au centre de la pièce. Leur hôte, Rabbin Klatsko était monté sur une chaise placée en face de l’arche et il tenait dans ses mains un rouleau de la Torah miniature. Il avait une histoire à raconter, et les hommes, les femmes et les enfants agglutinés dans la synagogue avaient hâte de l’écouter. Rachel s’efforça d’écouter chaque mot parce que quelque chose lui disait que le récit lui parlerait.

« Chaque semaine, dans ma maison, j’ai le privilège d’accueillir de 30 à 40 personnes pour les repas du Chabbath. La plupart d’entre eux sont des étudiants universitaires qui sont Juifs mais n’ont jamais eu la chance de vivre l’expérience du Chabbath. Ils sont issus de toutes sortes de milieux et de toutes sortes de localités aux quatre coins du pays, et ils se réunissent autour de ma table pour goûter à la saveur du Chabbath.

« Le seul hic est que beaucoup d’entre eux sont un peu gênés à l’idée de prier dans une synagogue traditionnelle. Ils préfèrent rester chez moi et attendre mon retour. L’inconvénient de cette situation est qu’ils n’ont jamais la chance d’observer la beauté d’une authentique prière du Chabbath. Alors j’ai décidé que la meilleure chose qui me restait à faire était de faire l’acquisition de mon propre rouleau de la Torah et ma propre arche que j’installerais dans mon séjour. De cette manière, je pourrais organiser la prière à la maison et mes invités pourraient y participer tout en se sentant à leurs aises. Autre avantage, cela fournirait à beaucoup d’entre eux la chance de monter à la Torah, un privilège que certains n’ont pas connu depuis leur bar mitsva.

« La question était : comment allais je pouvoir me procurer un rouleau de la Torah cachère à un prix raisonnable. Quant à l’arche, elle représentait également un investissement de taille. Il semblait donc que, sauf miracle, mon beau projet allait tomber aux oubliettes. Or comme vous le savez, D.ieu n’accomplit pas des miracles comme cela. Il faut fournir ses efforts personnels et espérer qu’Il prendra soin du reste.

« Alors j’ai épluché les petite annonces dans les journaux pour voir si quelqu’un mettait un rouleau de la Torah en vente. Et, croyez le ou non, c’était effectivement le cas. J’ai immédiatement composé le numéro indiqué, et à l’autre bout de la ligne, un vieil homme m’a informé qu’il mettait en vente un très petit rouleau de Torah. Il mesurait tout juste 28 cm.

« Je lui ai demandé d’où il se l’était procuré et il m’a répondu que son père avait été rabbin d’une synagogue dans les Catskills qui avait finalement fermé. Ils avaient vendu tout le mobilier aux enchères et ce rouleau de Torah était la seule chose qu’ils avaient gardée. Cela faisait 50 ans qu’il dormait inutilisée dans sa vitrine, et à présent il sentait que le moment était venu de le vendre lui aussi.

« Bien qu’il en voulait une belle somme et que le prix était un peu élevé pour moi, je lui ai dit que je voulais y jeter un coup d’œil. Il a accepté de venir chez moi pour me le montrer.

« Quelques jours plus tard, Mr Foreman est venu. Il m’a présenté un magnifique rouleau de Torah datant de plus de 200 ans mais en parfait état. Il m’a demandé quel usage je voulais en faire, et je lui ai parlé de mes invités de Chabbath

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et de mon projet de leur permettre de prier à mon domicile, là où ils seraient à leurs aises.

« Il m’a fixé pendant un moment, visiblement très touché par la perspective que ce rouleau aiderait des jeunes à se rapprocher du Judaïsme. Et puis tout d’un coup, il a littéralement éclaté en sanglots. J’ai essayé de le faire parler mais il lui était impossible d’émettre le moindre son. Au bout de quelques temps, il s’est expliqué. Il m’a raconté qu’il s’était éloigné du Judaïsme et avait épousé une femme bouddhiste. Ce rouleau de Torah était son seul et unique lien avec le Judaïsme, et à ce stade, il se sentait tellement éloigné qu’il s’était dit que tant qu’à faire, il n’avait qu’à le vendre aussi. Mais lorsqu’il a découvert que ce rouleau de Torah allait permettre à des jeunes de renouer avec leurs racines juives, il a exprimé le désir de m’en faire cadeau. De cette manière, il sentait qu’il aurait peut être le mérite de se rapprocher à son tour de la religion et de retrouver ses véritables racines.

« Même si je ne savais pas quoi dire, j’appréciais sincèrement son cadeau exceptionnel. J’ai pris conscience que ce rouleau avait été pratiquement sans abri pendant les 50 dernières années. Il n’y avait eu personne pour lire dedans, pour l’enlacer ou pour en prendre soin comme il le fallait. Mais maintenant D.ieu avait offert un foyer à cette Torah et il allait certainement aussi rapprocher ce Juif solitaire dans un futur proche.

« Et que s’est il passé pour l’arche ? C’est une histoire en soi. J’ai trouvé une publicité en ligne à propos d’un objet d’art antique juif, un coffre sacré. Les vendeurs n’étaient pas Juifs mais ils l’avaient acheté auprès d’un prêtre qui leur avait affirmé qu’il était d’origine juive.

« Quand j’ai ouvert les photos dudit coffre, j’ai vu devant moi ce qui semblait être une arche magnifiquement sculptée. Elle était tellement petite qu’elle ne pourrait jamais contenir un rouleau de Torah de taille normale, mais elle serait parfaire pour celui que nous venions de recevoir. Mais lorsque j’ai vu la photo du haut de l’arche, j’ai failli défaillir. Il y avait une énorme croix attachée dessus. Tout à coup, je n’étais plus du tout sûr qu’il s’agisse d’un objet d’origine juive.

« Et puis soudain, j’ai distingué une petite plaque au bas du coffre. J’ai demandé aux vendeurs de m’envoyer une photo de la plaque qui semblait comporter des caractères hébraïques. Ils m’ont envoyé une photo où se trouvait une inscription hébraïque qui disait : "Voici, Il ne dort ni ne sommeille le gardien d’Israël » (Psaumes 121) qui prouvait que le coffre était certainement juif. La croix, en l’observant de plus près, était une pièce détachée qui y avait été rajoutée ultérieurement. J’ai compris que c’était le prêtre qui avait acheté cette arche qui avait dû effectuer l’ajout. J’ai été profondément ému par cette découverte et j’ai eu la certitude que c’était la main de D.ieu qui me guidait de manière tangible.

« J’ai acheté l’arche et je me le suis fait livrer à la maison. Une fois la croix enlevée de l’arche, j’ai pu m’émerveiller du verset qui était inscrit. Je n’avais jamais vu ce verset inscrit sur une arche auparavant. Et j’ai pris conscience qu’il y avait un message caché dans tout cela. C’était comme si D.ieu me disait que bien que cette arche eût été perdue pendant des années, Lui ne l’avait jamais oublié. Il n’aurait pas de repos tant qu’elle serait restituée entre des mains juives.

« Mes chers amis, voyez le miracle auquel nous venons d’assister ! Un rouleau de Torah qui a été négligée pendant de si longues années a finalement été accueilli par une arche qui avait été utilisée par un prêtre. Et pourtant, durant toutes ces années d’exil, le message était clair que D.ieu ne les abandonnerait jamais. Il n’avait jamais perdu de vue son rouleau de Torah et son arche disparus. Et en fin de compte tous deux ont été réunis et peuvent désormais être mis à profit

pour rapprocher à leur tour des jeunes hommes et des jeunes femmes vers leur père qui est aux Cieux.

« Cela fait plus de 50 ans que l’on n’a pas dansé autour de ce rouleau mais aujourd’hui nous avons la chance d’accueillir son retour à la maison. Réservons lui l’accueil qu’il mérite. »

Et à ces mots, toute l’assemblée se mit à chanter et à danser. Le minuscule rouleau de Torah se trouvait au centre de l’attention, absorbant l’amour et l’honneur débordants qui lui faisaient défaut depuis des décennies. Il n’était plus enfermé, inutilisé et abandonné pendant cette fête destinée à la joie. Il était retourné à la maison, au centre de toute cette joyeuse agitation.

Plus tard dans la soirée, Rabbin Klatsko rapporta le rouleau chez lui et le déposa dans l’arche de son séjour. Pour Rachel, ce n’était pas seulement le sentiment de sérénité et de chaleur qu’elle chérissait. C’était la sensation exceptionnelle et indescriptible que lui inspirait ce rouleau de Torah exceptionnel.

Le repas se termina tard, et enfin, les invités heureux mais épuisés se dirigèrent vers leurs chambres pour un repos bien mérité. Rachel resta étendue dans son lit, les yeux grands ouverts et les battements de son cœur résonnant dans ses tempes. Elle attendit pendant un long moment, peut être une heure ou plus, jusqu’à ce qu’elle fût certaine que personne dans la maison n’était resté réveillé. Alors, elle se glissa hors de son lit et marcha sur la pointe des pieds jusqu’au séjour. Puis elle se posta devant l’arche, comme si celle ci attendait sa venue.

A cet instant, elle épancha son cœur devant D.ieu, priant pour que la douceur de ce foyer soit la sienne, dans sa propre vie, un jour prochain. Ce furent les premières prières que ses lèvres prononcèrent depuis de longues années. L’amertume de sa propre maison familiale les disputes constantes, les critiques et la colère, les nuages sombres qui menaçaient d’éclater à tout moment à travers la porte d’entrée avaient eu l’effet de la lame acérée d’un rasoir, rompant sa relation avec D.ieu. Mais ici dans la demeure des Klatzko, elle pouvait sentir la réparation de cette relation ; le souffle vital de sainteté qui réanimait son être et recommençait à l’habiter.

Repensant à l’exil du rouleau de Torah, elle se dit en son for intérieur : « Mon petit rouleau de Torah si saint, toi tu sais ce que cela fait d’être négligée. Tu sais l’effet que cela fait de vivre avec des gens qui ne voient pas la beauté qui est en toi et ne comprennent pas ta véritable valeur. C’est ainsi que j’ai vécu durant toute ma vie, mais toi tu l’as vécu encore plus longtemps. Pendant 50 années entières, tu es resté enfermé sans que personne ne t’embrasse, ne l’enlace ni ne t’ouvre pour connaître tes secrets. Et pourtant, tu m’as donné de l’espoir, parce que même après 50 ans, regarde ce qui s’est passé ! Regarde quelle soirée tu viens d’avoir ! Tout le monde t’a enlacé et t’a embrassé. Tout le monde voulait danser avec toi. Tu étais le clou du spectacle. Le Tout Puissant jamais ne sommeille. Il veille sans arrêt sur son peuple, et il veille sans arrêt sur moi.

« S’il te plait D.ieu, je t’en supplie, fais que je puisse devenir comme ce rouleau de Torah. Je sais que mon âme abrite encore beaucoup de sainteté. Laisse moi renouer avec elle à l’image de ce rouleau. Et quand le temps viendra, trouve moi un mari qui me respectera et m’honorera comme une femme doit l’être. Permets moi de construire un foyer rempli de bonheur, de sainteté, rempli d’enfants, d’invités et de bonté, exactement comme cette maison. S’il te plait, D.ieu, retrouve moi, moi aussi et ramène moi à la maison. »

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Récompenses de Gratitude

Reconnaissez vos dons et soyez reconnaissant envers la source. Parce que si vous savez de qui vous recevez, vous pouvez toujours demander plus.

Après avoir entendu une bonne histoire, une blague ou une idée, nous avons hâte de la répéter aux autres. Mais ce faisant, la tendance est de le présenter comme notre propre invention originale.

Ha'omer davar bi'shaim omro signifie littéralement "dis le au nom de celui qui l'a dit". Chaque fois que vous citez quelque chose, vous devez toujours mentionner la source. En d'autres termes, "ne volez pas de crédit".

Le Talmud, le livre classique de la sagesse, se donne beaucoup de mal pour retracer la lignée intellectuelle d'une idée : "Un tel a dit au nom d'un tel, qui a dit au nom d'un tel ."

Alors la prochaine fois que vous serez prêt à en partager un juteux, n'oubliez pas de mentionner : d'où l'avez vous obtenu ?

Le don de la sagesse

Afin d'apprécier correctement quoi que ce soit, nous devons évaluer sa valeur. C'est pourquoi, lorsque quelqu'un nous fait un cadeau matériel, nous n'avons généralement aucun problème à montrer de la gratitude.

Les 48 Voies disent : Reconnaissez aussi les dons spirituels. La sagesse est certainement plus précieuse que l'or, et le secret du bonheur est plus précieux qu'un diamant !

À titre d'exercice, dressez une liste des idées que vous adoptez régulièrement, ainsi que des sources originales dont vous les avez entendues. Pensez aux personnes qui vous ont donné la sagesse de vivre. Un ami vous a t il mis au clair quelque chose ? Ton frère t'a empêché de faire des bêtises ? Un employeur vous a donné de bons conseils de carrière?

Reconnaissez que vous avez reçu le cadeau. Si quelqu'un vous enlevait les oeillères, c'est fantastique, c'est une vie différente. Dites vous : "Je suis maintenant conscient de quelque chose de très important auquel je ne faisais pas attention." Dis le a voix haute. Cela seul vous fera ressentir une véritable appréciation.

Maintenant, faites savoir à la source combien vous l'appréciez. Considérez comme si le "merci" était un paiement pour la bonne idée. Prenez plaisir à payer cette dette, ne détestez pas la payer. Le plaisir que vous donnerez à l'autre personne est une petite récompense pour un cadeau aussi énorme !

Un bon endroit pour commencer est avec vos parents. Faites une liste de tous les cadeaux qu'ils vous ont donnés, à la fois matériellement et éthiquement votre sens de l'honnêteté, de la discipline, du désir de vérité, de la gentillesse envers les gens. Appréciez la valeur de chacun d'entre eux. Allez, qu'as tu reçu de tes parents ? Trouver.

Ensuite, écrivez une lettre à vos parents pour les remercier de ces cadeaux. Cela semble un peu ringard, mais il est incroyablement puissant. Comprenez vous quel énorme plaisir vous leur procurerez ? En plus quel plaisir vous aurez à leur faire ce plaisir ?!

Valorisez la source

Lorsque vous reconnaissez la source, vous ne perdez pas, vous gagnez. Vous ne pourrez jamais apprécier un morceau de sagesse, un aperçu de la vie, à moins que vous ne soyez disposé à reconnaître le don. Car en refusant le don, vous dévalorisez sa valeur. Par conséquent, vous ne l'appliquerez pas sérieusement, car pour vous, cela n'a aucune valeur.

De plus, si vous êtes consciemment conscient d'où vient votre sagesse, alors vous êtes beaucoup plus susceptible d'aller en chercher plus.

Dirigez également les autres vers la source. Que tout le monde sache. Quand quelqu'un d'autre est heureux, cela ne vous vole aucun bonheur. En fait, plus il y a de gens heureux, plus il est facile pour vous d'être heureux.

Quand il y a plus de sagesse autour, plus la vie devient meilleur pour nous tous.

Panneaux de signalisation

Pourquoi les gens ont ils du mal à reconnaître quelqu'un d'autre comme la source d'une idée ?

La réalité est que les gens aspirent à l'indépendance et luttent pour le statut et la surenchère. Les dettes envers les autres semblent menacer cette stature. Nous n'aimons pas imaginer que nous n'étions pas assez intelligents pour « comprendre par nous mêmes ».

En vérité, l'indépendance signifie que vous payez vos dettes. Qu'est ce que cela nous dit? Chaque fois que vous ressentez le besoin de vous attribuer le mérite du travail de quelqu'un d'autre, la sonnette d'alarme doit sonner. C'est un signe avant coureur d'insécurité. Parce que même si cela peut "nous faire bien paraître", c'est en fait un substitut bon marché à l'auto amélioration légitime.

Si vous voulez créditer une bonne idée, pensez en une vous même !

Au delà de cela, si d'autres découvrent votre "vol", alors vous avez perdu toute crédibilité à leurs yeux. Et même si personne d'autre ne le découvre, vous avez porté atteinte à votre estime de vous même. Ce sont des matières premières difficiles à récupérer.

Donnez du crédit là où le crédit est dû. Les gens vous respecteront pour cela et vous vous sentirez bien dans votre peau encore mieux que si vous vous en étiez attribué le mérite !

Traquer les opinions

Il y a une dynamique plus subtile en jeu ici. Parfois, nous reprenons des idées répandues dans la société et nous promenons en les présentant comme nos propres conclusions. Faites une liste de vos opinions sur des sujets comme le libre arbitre, la vérité absolue, l'évolution, l'avortement, etc. Recherchez la source de chacun. Sont ce vos idées originales ? Si non, d'où viennent ils ? Avez vous lu un article de magazine ou un ami vous a t il impressionné ? Comment êtes vous arrivé à votre conclusion ?

Route 50 -
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

Ne vous trompez pas. Reconnaissez qu'une fois que votre ego est investi, vous ne regardez pas les preuves, le pour et le contre. Vous ne faites que "défendre votre conclusion". Et le danger inhérent est évident : au fond de nous, nous ne savons pas si nous y croyons ou non.

Par exemple, vous pouvez croire "qu'il n'y a pas de vérité absolue". Au lieu de cela, essayez de le reformuler : "Les gens disent qu'il n'y a pas de vérité absolue." De cette façon, vous êtes libre d'étudier l'idée objectivement, sans être enfermé dans une position.

Déplacez maintenant la question un peu plus profondément : pourquoi avez vous choisi de vous identifier à ces idées particulières en premier lieu ?

La prochaine fois que vous entendrez une discussion sur un sujet controversé, résistez à la tentation d'accepter une idée juste pour sentir que vous avez « réglé les problèmes de la vie ». Reportez une conclusion jusqu'à ce que vous ayez entendu toute la preuve. Sinon, c'est faire semblant, jouer la comédie, pas vraiment vivre.

Pouvez vous jamais être sûr d'une conclusion? Oui! Les 48 Voies disent : Apprenez la dynamique de la clarté et étudiez comment fonctionne la dimension de la connaissance. Alors vous sentirez la caution quand elle viendra.

Gratitude au peuple juif

Faites une liste des trésors de la société le monothéisme, la justice pour tous, l'éducation universelle, la dignité de l'individu, le caractère précieux de la vie. Ces valeurs fondamentales du monde civilisé sont toutes tirées de la Torah.

Avant que la Torah ne soit donnée, les gens bâtissaient leur vie sur un concept subjectif du bien et du mal. Puis, au mont Sinaï, l'histoire humaine a subi un changement dynamique. Les gens ont compris qu'il y a un seul Dieu qui a des attentes morales. Vous ne pouvez pas simplement vivre comme bon vous semble; il y a une autorité supérieure à laquelle vous êtes responsable.

Malgré le fait que les Juifs n'ont jamais représenté qu'une infime fraction de la population mondiale, ces idées sont devenues la base du monde civilisé. Par exemple, connaissez vous la source de l'idée « Aimez votre prochain comme vous même » ?

C'est dans les cinq livres de Moïse Lévitique 19:18.

Le peuple juif est une entreprise éminente, vieille de 3 500 ans. Nous ne sommes pas des passe partout. Le monde utilise nos produits sous différentes marques et tient cela pour acquis. Considérez ce que l'humanité doit au peuple juif.

Si vous vivez avec la sagesse juive, sachez la, citez la et donnez en le crédit.

Gratitude au Tout Puissant

Plus que tout, accordez du crédit au Tout Puissant. Il nous a donné un cerveau pour comprendre et apprécier la sagesse. D'autres enseignants nous éclairent, mais l'enseignant originel est Dieu. Il a implanté en nous l'intuition de découvrir tout ce qu'il y a à savoir sur la vie.

Dieu nous comble de cadeaux tout le temps. Nourriture, air, yeux, dents. La vie elle même. Il nous a programmés avec une antenne pour la sagesse. Rien n'est possible sans Dieu.

Le problème est que nous ne voulons pas lui être redevables, alors nous refusons les dons. Nous refusons de croire qu'il nous aime.

C'est comme le fils qui ne veut pas reconnaître le cadeau d'une nouvelle Porsche. Il va dire qu'elle n'est pas de la bonne couleur, qu'elle est bosselée, qu'elle consomme de l'essence. Il trouvera quelque chose qui ne va pas parce qu'il ne veut pas reconnaître la dette.

Afin de vous connecter avec Dieu, vous devez apprendre à apprécier tout le bien qu'Il a fait pour vous. Cela signifie renoncer à l'illusion que vous êtes seul responsable de vos réalisations. Tout est un don de Dieu. Tout comme chaque coup de pinceau de Picasso porte sa signature, tout dans ce monde porte la signature de Dieu. Nous devons apprendre à l'apprécier.

Si vous faites l'effort d'apprécier les dons que Dieu vous a accordés, alors vous aurez une conscience si aiguë de la présence de Dieu que tout ce que vous faites s'accompagne d'un sentiment de Son amour et de Ses conseils. Vous serez comblé au delà de tout autre plaisir possible.

C'est pourquoi la gratitude est l'ultime appréciation, le 50ème Chemin vers la Sagesse. C'est l'étape qui unifie toutes les autres. Alors commencez à aimer Dieu. Reconnaissez ses grands et nombreux dons.

Pourquoi les "récompenses de gratitude" sont-elles un chemin vers la sagesse ?

Faites une liste des choses que vous citez. Sachez où vous les avez trouvés et donnez en le crédit.

Si vous dévalorisez la source de votre sagesse, vous dévalorisez la valeur de la sagesse.

Les outils de la vie ont plus de valeur que n'importe quelle voiture, chaîne stéréo ou voyage autour du monde. Reconnaissez la dette.

Lorsque la gratitude envers les autres s'effondre, il en va de même pour la société dans son ensemble.

Renversez les tables : si c'était votre idée, ne voudriez vous pas de crédit ?

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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
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Les gens se créent des soucis inutiles en se demandant « Qu’en sera t il de… ? » ou « Comment cela va t il se passer ? » Rabbi Nah’man nous dévoile le secret qui fera de nous des gens libérés et heureux.

« C’est très bien de se mettre entre les mains du Créateur, béni soit Il, de Lui faire confiance On n’a alors plus besoin de s’inquiéter ou de se demander si l’on agit correctement, puisqu’on a confiance en Lui, béni soit Il, et si le Tout Puissant veut que les choses soient autres, on est heureux de se conformer à Sa volonté Et l’on ne s’interroge plus, et l’on ne craint pas de ne pas avoir rempli son obligation… » Si’hotes Aran, ב ,ן"רה תוחיש

« Donnez vous » Dit Rabbi Nah’man à ses élèves, et aujourd’hui encore, ces mots sont toujours vrais et valables pour nous.

« Chaque matin, on doit débuter sa journée en l’attribuant au Créateur et en Lui dévoilant notre volonté que tout ce qu’on accomplira durant cette journée, tout sera selon Sa volonté. Ainsi on n’a plus besoin de réfléchir ou de se poser des questions puisque l’on a déclaré notre volonté de tout donner au Créateur. »

Sans aucun doute, ceci demande explication et commentaires. La première question qu’on se pose quand on lit ces paroles de Rabbi Nah’man est : « Et alors ? Que se passe t il si je donne tout au Créateur ? Est ce qu’il suffit de dire qu’on Lui donne tout et puis c’est tout ? »

Dans ce texte, Rabbi Nah’man nous enseigne l’importance considérable de la volonté, qui est l’essentiel du travail de l’homme, puis que l’acte est entre les mains du Créateur. Il ne reste plus à l’homme qu’à vouloir et à désirer, et le Créateur le juge selon ces volontés. Donc lorsqu’une personne démarre sa journée en déclarant au Créateur : « Je Te donne tout, que tout soit selon Ta volonté, » elle n’a plus de craintes à avoir, puisque le Créateur la juge et la regarde à travers ses volontés. Et si, dans les faits, les choses ne se déroulent pas comme elle le voudrait, elle doit savoir que c’est aussi la volonté de D.ieu, et que bien entendu, c’est pour son bien. Il se peut qu’elle n’ait pas encore assez prié ou étudié, et qu’il lui manque l’entendement nécessaire pour convertir cette volonté potentielle en réelle. Il se peut également qu’elle ne dispose pas des outils nécessaires pour vivre concrètement comme elle le veut.

Donc l’homme doit se concentrer sur ce qui dépend de lui : la volonté, et ne pas se laisser démonter par les faits, puisque cette partie ne dépend pas de lui, mais elle est entre les mains du Créateur.

Pour qui regarde cet enseignement de façon superficielle, une contradiction résonne de suite à son oreille. Puisque d’un côté, il veut être selon la volonté du Créateur, et de l’autre, si les choses ne vont pas comme il veut, ce n’est même pas censé l’intéresser : ce qui parait être l’inverse de la volonté. En général, quand quelque chose ne va pas, on le regrette et on s’en inquiète. Que veut donc dire cet enseignement de Rabbi Nah’man, qui dit qu’une fois que l’homme a tout donné au Créateur, il n’a plus rien à craindre ?

Quand une personne dit au début de chaque journée« je donne mes pensées, mes paroles, mes actes etc. à Hachem, que tout soit selon Sa bonne volonté », en cela elle montre que tout ce qu’elle veut, c’est d’être selon la volonté d’Hachem ; et tout ce qui se passe n’est plus de son ressort puisque le Créateur veille sur elle.

Ce que l’homme est capable de faire bien entendu avec les outils dont il dispose, sans s’enorgueillir mais en étant conscient que tout vient de la bonté du Saint béni soit Il le Créateur lui donnera le mérite de le faire. Mais s’il fait des choses qu’il n’est pas encore en mesure d’accomplir, s’il en tire une fierté qui

l’éloigne du Saint béni soit Il, le Créateur ne lui donnera pas de réussite dans ce domaine. C’est pourquoi on doit se réjouir, si on échoue dans quelque chose qu’on n’a en fait pas encore la possibilité d’accomplir, puisque c’est pour notre bien : pour nous empêcher de nous éloigner du Créateur et de tomber dans le piège de l’orgueil.

Pour que nous puissions toujours aller de l’avant sans tomber dans l’inquiétude ou toutes sortes de pensées inutiles, Rabbi Nah’man nous dévoile ce merveilleux enseignement, et nous ouvre une nouvelle voie : se concentrer sur ce qu’on fait sans s’embrouiller, et comprendre simplement que tout est la volonté du Créateur.Bien sûr, cela ne dénonce pas un manque d'intérêt de notre part, il ne s’agit pas de renoncer à notre propre volonté ou de se décourager, D.ieu préserve. Au contraire, cela nous permet d’avancer dans nos actes avec rapidité et vivacité, de prier et d’étudier d’autres points que nous souhaitons changer ou acquérir et ainsi, le Créateur nous aide à modifier nos actes.

Et l’on ne s’interroge plus, et l’on ne craint pas de ne pas avoir rempli son obligation Rabbi Nah’mannous enseigne de continuer à croire d’une foi complète que tout ce qui nous arrive n’est que pour notre bien éternel, que rien n’est entre nos mains, il n’y a donc pas de place pour le désespoir, l’anxiété, ou la confusion, il faut seulement bien s’accrocher à nos volontés.

Rabbi Nah’man de Breslev qui a eu le mérite de vivre une vie humble ne pensait pas une seconde que quelque chose dépendait de lui et il ne se disait pas « je vais faire telle ou telle chose ». Il vivait sa vie et son insignifiance et savait que s’il échouait dans quelque chose, c’est que le Créateur en avait décidé ainsi ; et de son côté il continuait à avancer dans sa volonté, en donnant tout au Créateur et en se libérant de tout souci, de toute inquiétude. Il était constamment dans la joie !

C’est cette voie que l’homme doit suivre s’il veut se renforcer dans la volonté. Et il lui faut prier à ce sujet, sinon il risque de tomber dans la tristesse s’il n’arrive pas à concrétiser ses intentions.

Voici le texte que nous disons chaque jour pour tout donner au Créateur, et chacun peut le prolonger et l’adapter selon ses besoins :

« Je dédie toutes mes pensées, toutes mes paroles, tous mes actes, ma vitalité, mes sens, mes forces, mes volontés, mes mouvements, mes respirations, mes déplacements, ce que je mange et ce que je bois, les miens, ceux de ma famille proche, ceux des gens qui sont à ma charge et de qui se joint à moi, tout cela je le dédie à Hachem béni soit Il. Que tout soit tel qu’Il le veut, selon sa bonne volonté. Et grâce à cela, qu’on ait le mérite de voir la venue du Machia’h, la construction du Saint Temple et une délivrance complète de nos jours, Amen. »

Donnez vous, de cette façon on se libère de tous les soucis et les préoccupations, les craintes et les questions inutiles qui nous empêchent d’être libérés et heureux. À suivre

Page 28 Donnez-
!
vous
La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

L’un des fondements les plus importants afin que les parents ne fassent pas d’erreur dans l’éducation des enfants est de savoir que les enfants sont des enfants ! Il faut les élever et les faire devenir des adultes tout doucement et avec énormément de patience. Pour que les parents puissent acquérir la patience nécessaire avec leurs enfants, ils doivent toujours se rappeler d’une chose : ce sont des enfants ! Ils doivent se rappeler qu’eux aussi ont été des enfants et qu’ils ont fait exactement les mêmes bêtises, et qu’ils dont cela sans penser une seule seconde que ce soit quelque chose de mal. Malheureusement, il existe de pauvres parents qui sont fatigués de leur vie amère et qui voient leurs enfants d’un point de vue négatif : ils prennent les choses personnellement, ils les jugent difficilement, et ils oublient tout simplement qu’eux aussi étaient des enfants par le passé. Cela les conduit à s’acharner sur les enfants, à les tourmenter et se mettre en colère contre eux et peut même les conduire à les haïr.

Et cela est une chose que la sagesse ne peut supporter : que les parents puissent arriver à haïr leurs enfants. Un homme qui hait ses propres enfants, c’est comme s’il se hait lui même.

Il y a certains parents qui font des remarques à leurs enfants de façon méprisante comme par exemple : « Vas dormir ! Va t’en d’ici ! Allez, bouge ! Ne fais pas de bruit ! Allez, lève toi ! Quoi, tu ne t’es pas encore levé ? » En d’autres termes, les parents pensent qu’ils sont des officiers de l’armée et que l’enfant va bondir et lui répondre :

« Oui, mon commandant ! »

Des parents qui agissent ainsi, doivent d’abord se regarder eux mêmes : ils ont aussi un mauvais penchant qui fait en sorte qu’ils se lèvent tard ! A eux, il leur est permis de se lever tard et de faire ce que bon leur semble ? Leurs envies à eux sont permises ?

Si le parent fait preuve d’honnêteté et de bon sens il s’apercevra vite que les remarques qu’il fait à ses enfants sont le reflet des mêmes points où lui aussi doit travailler. Et même s’il n’est pas concerné par la chose dont il fait la remarque, il faut qu’il se souvienne de comment il était dans sa jeunesse, et combien de temps cela lui a pris avant qu’il ne se remette en question et répare certaines erreurs. Il faut bien comprendre que ce n’est pas logique d’exiger des enfants de se conduire comme des hommes qui ont réparé leurs erreurs et qui soit même plus élevés que lui Autrefois, j’étais un enfant : C’est pour cela que des parents qui veulent réussir l’éducation de leurs enfants, doivent toujours se rappeler qu’eux aussi sont passés par là, qu’eux aussi ont été de petits enfants qui n’écoutaient pas leurs parents, et que de nombreuses fois ils ont fait des choses que les parents ne voulaient pas qu’ils fassent. Il est évident que ce n’était pas pour les mettre en colère ou pour faire du mal qu’ils agissaient ainsi, mais cela les amusait et les rendait joyeux, tout simplement. De la même façon que cela s’est passé lorsqu’ils étaient jeunes, cela se passe exactement pareil avec leurs enfants. Ils ne veulent en aucun cas faire du mal ou énerver quelqu’un, et ne font pas cela avec de mauvaises intentions, mais seulement, ils vivent dans leur monde et cela les rend joyeux. Les parents eux sont enfoncés dans leurs problèmes et veulent absolument que leurs enfants les comprennent. Ils veulent tout simplement que leurs enfants ne soient pas des enfants, mis les enfants sont incapables de ne pas être des enfants !

Il ne faut évidemment pas prendre tout ce qui est dit ici personnellement, mais il faut juste comprendre que c’est cela le monde des enfants : ils doivent courir, sauter, s’exciter, être joyeux, danser, chanter. Il faut leur donner la possibilité de faire sortir cette énergie qui est en eux.

Toutes les difficultés que peuvent éprouver les parents viennent du fait qu’ils veulent sortir leurs enfants de leur monde et qu’ils entrent dans le leur. Un enfant ne nait pas adulte. Un enfant nait uniquement enfant, et un enfant normal s’excite. En ayant compris cela, il faut apprendre à voir les points positifs de l’enfant, il faut se rappeler les belles et bonnes choses qu’il accomplit comme par exemple que tous les jours il va à l’école et il étudie, qu’il fait ses devoirs, qu’il aide dans les tâches ménagères etc. Et tous les petits écarts et

fourberies sans importance, il faut les supporter avec amour. Etape par étape/Pas à pas : Lorsqu’il est question d’un nourrisson d’un jour à peine, il est évident que le parent ne pensera pas une seule seconde à lui demander quelque chose, ou bien qu’il lui criera dessus s’il se salit ou qu’il pleure. Mais à partir du moment où l’enfant grandit et qu’il commence à comprendre certaines chose, le mauvais penchant commence à agir afin d’entrainer le parent à s’énerver contre l’enfant lorsqu’il ne se conduit pas comme il le faut, lorsque l’enfant dérange, casse, salit etc. Mais les parents doivent savoir arrêter ce cercle vicieux de la colère et de l’énervement et tout simplement méditer : à qui ils ont affaire exactement ? Avec un adulte ou avec un enfant ? A chaque âge de la vie de l’enfant, il faut se poser la question et bien réfléchir : quelles sont les capacités de l’enfant à comprendre les choses et à les réaliser ? En fonction de l’âge de l’enfant, il faut se conduire en conséquence. Il faut faire bien attention à ne pas se retrouver dans des situations où l’on demande des choses qui sont au dessus des capacités de l’enfant.

Toute personne sait combien il est humiliant que l’on nous exige de réaliser quelque chose que l’on est incapable de réaliser. Nous avons bien précisé « exiger » et non pas « demander », car même si l’on demande à quelqu’un une chose toute simple et qu’il est incapable de la réaliser, cela peut se transformer selon lui en menace et en stress. D’autant plus lorsque l’on demande une chose avec insistance et que cela est au dessus des forces de la personne.

A plus forte raison cela est valable pour les enfants qui sont abandonnés à l’amertume de leurs parents jour et nuit pendant des années. Lorsque leurs parents leur demandent sans cesse des choses dont ils ne sont pas capables, comme se comporter avec retenue, rester en silence, ne pas jouer, ne pas se salir et encore d’autres choses, la pression de toutes ces exigences sont beaucoup trop importantes pour leurs capacités. Tout cela s’accumule et détruit petit à petit leur âme. Encore plus que cela, si toutes ces exigences sont accompagnées de reproches et de cris, cela cause des dommages beaucoup plus importants chez l’enfant. Quelquefois, le système d’auto défense de l’enfant l’entraine à ne même plus écouter ce que ses parents lui disent. A force de toujours le critiquer, s’il écoute tout ce qu’ils disent, il finira par mourir, qu’Hachem nous préserve. Et les parents ne comprennent pas : pourquoi est ce qu’il doit répéter sans cesse les mêmes choses, comme si qu’il parlait au mur ! Tout simplement, à force de damander toujours des choses à l’enfant, ce dernier cesse d’écouter, parce qu’il y a une limite à ce qu’il peut absorber et supporter.

Si les parents étaient capables de filtrer une partie de leurs demandes et de leurs remarques qui sont pour la plupart inutiles tout au long de la journée, et qu’au contraire ils accordaient à leur enfant des louanges et des compliments sur chaque bonne chose qu’il a fait, et qu’ils le nomment avec des adjectifs flatteurs comme par exemple : « quel enfant assidu tu es, comme tu es généreux, quelle belle action tu as fait », s’il faut faire une remarque à l’enfant, il est certain qu’il écoutera. À suivre

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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Nous ne savons rien

Seul le Créateur connaît exactement les besoins de chacun, son niveau et à quelle étape il se trouve dans sa réparation. Par conséquent, il est inutile de regarder un autre et de le jalouser, car il est impossible de connaître en vérité ses besoins et sa situation, et si sa ‘réussite’ est réelle ou non.

Inversement, celui qui est attaché à la finalité du monde doit se réjouir de la réussite de l’autre, car le dessein du Créateur est que tous parviennent à leur réparation (tikoun). La réussite de chacun qui consiste à sortir de sa propre obscurité est un bien pour tous, car le monde se débarrasse ainsi d’un autre fauteur de troubles. Et l’essentiel est que le Créateur du monde se réjouisse de sa réussite, et chacun doit donc désirer la réussite de tous afin de faire plaisir au Créateur.

L’expression être ‘heureux de son lot’ signifie être heureux de tout son lot, même lorsque ça ne va pas ; l’homme ayant la foi que c’est pour son bien. Alors, il ne jalouse personne, se contente de faire son travail avec joie et mérite de l’authentique réussite dans ce monde, en trouvant quelle est sa mission et en l’accomplissant.

L’avarice

L’avarice est un très grave et cruel défaut. L’homme avare aime tant l’argent que son coeur est fermé pour ressentir la douleur d’autrui. A cause de cela, il se conduit avec cruauté, n’a pas pitié des créatures en les aidant par la charité, etc. Il ne ressent même pas sa cruauté et pense qu’il a raison, car l’amour de l’argent l’aveugle, comme il est écrit : “La corruption aveugle les yeux des sages et fausse la parole des justes”.

L’homme avare est donc en général haï et maudit, ce qui n’est évidemment pas une bénédiction, ni pour sa vie ni pour son argent.

Il existe plusieurs sortes d’avarices : Certains ne sont avares que vis à vis des étrangers, mais pas avec leurs proches.

Certains se conduisent à l’opposé : à l’extérieur, ils sont dépensiers parce qu’ils recherchent les honneurs ; mais ils sont avares chez eux.

D’autres sont avares pour tout le monde ; mais ils sont prêts à dépenser beaucoup d’argent pour eux mêmes avec une grande facilité et à se choyer.

Enfin un dernier groupe est avare envers tout le monde et ne se permet pas non plus de profiter de l’argent dont il dispose. Ces avares là cachent leur argent quelque part et finalement tout est perdu ou d’autres en profitent.

C’est à moi !

Le défaut d’avarice trouve sa source dans le principe de ‘C’est ma puissance et ma force’ lorsque l’homme pense qu’il a de l’argent grâce à sa force et qu’il lui appartient donc exclusivement, il veut le garder pour son propre usage. Il ne sait pas qu’HaChem enrichit et appauvrit et lorsqu’HaChem veut qu’il ait de l’argent, même s’il le dépense, l’argent continuera à affluer et personne d’autre ne pourra y toucher, ne serait ce qu’un seul centime. Mais si HaChem ne veut pas qu’il ait de l’argent, aucune astuce n’est utile et ses efforts pour le garder sont vains ; même s’il le cache dans mille coffre forts, HaChem le lui reprendra.

Un bon mari

Une des plus graves répercussions de l’avarice est celle de l’homme avec sa famille et qu’il ne ressent pas les besoins de sa femme et de ses enfants, qu’il est cruel à leur égard et ne répond pas à leurs besoins. Chaque dépense à la maison lui semble superflu, ce qui l’entraîne à la colère contre les gens de sa maison, il se dispute avec eux et rend leur vie insupportable. Il n’existe pas de plus grande souffrance pour une femme que celle d’avoir un mari avare, car la nature de la femme exige qu’elle reçoive de l’argent de son mari. Et même lorsque le mari est pauvre, n’a rien à donner et que sa femme comprend la situation, cela très déjà pénible pour elle et elle s’en plaint. A plus forte raison la femme souffre lorsque le mari a de l’argent et qu’il n’est pas généreux avec elle, mais qu’il dépense pour lui et pour les autres.

Si le mari croyait en l’enseignement de la sainte Guemara qui affirme que celui qui honore sa femme s’enrichit, il l’honorerait, lui achèterait des habits et des parures, ne la critiquerait évidemment pas et ne se mettrait pas en colère pour ses dépenses, même lorsque ces dernières sont vraiment superflues. Il y a deux raisons à cela : a) la colère cause la perte de la subsistance, b) honorer sa femme apporte la subsistance.

On enseigne aussi dans la Guemara (traité ‘Houlin 84b) : “L’homme doit toujours manger et boire en dessous de ses moyens, s’habiller et se couvrir selon ses moyens, mais honorer sa femme et ses enfants au dessus de ses moyens”. C’est un des rares commandements où le Créateur exige que l’homme dépense au dessus de ses moyens. Même pour la glorification d’un commandement (hidour mitswa), nos Sages de mémoire bénie ont enseigné que l’homme ne peut dépenser que le tiers de sa valeur et à de nombreuses reprises il est dit que la Tora protège l’argent de l’homme. Néanmoins, honorer sa femme est très important aux yeux d’HaChem béni soit Il et Il ordonne à l’homme, même s’il n’a pas les moyens de le faire, de ne pas s’en acquitter en raison d’un cas de force majeure, mais de faire tout son possible pour l’honorer, prier pour cela, insister, lutter et emprunter, même s’il pense rembourser avec beaucoup de difficultés.

Sache que lorsque le mari a la forte volonté d’honorer sa femme et ses enfants même au delà de ses possibilités, le Créateur l’aidera sûrement et lui en donnera les moyens, car Il a ordonné ce précepte. Cela n’est pas le cas pour les autres préceptes, où même si l’homme veut les accomplir au dessus de ses moyens s’il veut construire des Yéchivoth, soutenir

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

ceux qui étudient la Tora (ce qui est très important) et demande au Créateur qu’Il l’aide à accomplir ces préceptes il n’est pas certain qu’HaChem agrée sa demande, car Il n’a pas ordonné à l’homme d’exécuter les autres commandements au dessus de ses moyens.

En revanche, puisqu’HaChem ordonne à l’homme d’honorer sa femme au dessus de ses moyens, si l’homme s’engage à accomplir ce précepte de toutes ses forces, il est certain que le Créateur lui en donnera la possibilité.

Par conséquent, même lorsque l’homme se trouve dans une situation difficile, jamais il ne doit dire à sa femme : ‘Je n’ai pas d’argent’ mais il lui dira : ‘Oui, ma femme, j’achèterai ce que tu désires, je prierai, je n’épargnerai aucun effort ! Tu recevras ce que tu désires, avec l’aide d’HaChem’. Lorsque le Créateur verra son authentique volonté, Il l’aidera, et le mari méritera d’honorer sa femme et ses enfants au dessus de ses moyens.

Une séparation difficile

L’homme croyant n’est pas avare, parce qu’il croit et fait confiance au Créateur et non pas en son argent. Et il connaît cette règle immuable : L’argent et l’homme ne sont pas coexistant, soit on prend l’argent de l’homme, soit on sépare l’homme de son argent !

Selon cette règle, celui qui compte sur son argent, se fie en fait à quelque chose qui est voué à la perte par l’une de ces deux manières : soit on lui prendra son argent, comme on voit chaque jour des gens qui ont couru et peiné toute leur vie pour amasser de l’argent, le garder précieusement et pour finalement tout perdre et mourir criblé de dettes, qu’HaChem ait pitié. Et ils ne laissent à leurs héritiers qu’un paquet de dettes.

Soit on le sépare de son argent. C’est à dire que l’argent reste, mais que l’homme lui même devra le quitter, soit par sa mort, ou même avant, lorsque l’homme ne pourra plus profiter de son argent. Nous voyons souvent dans le monde des milliardaires qui souffrent de toutes sortes de maladies, deviennent incapables à profiter de leur argent et reconnaissent ouvertement qu’ils préfèrent la santé à leur richesse qui ne peut les sauver de leur grand malheur. Il s’ensuit qu’ils ont détruit leur santé pour amasser leur fortune et maintenant la dépensent pour la retrouver.

Pension complète

L’homme croyant a la foi que celui qui donne la vie est le Créateur, loué soit Son nom, et que Celui qui lui donne la vie lui donne aussi de quoi vivre, une habitation, des habits, la nourriture, etc. en un mot la pension complète.

Par conséquent, il sait que tant que le Créateur désire qu’il vive, Il lui donnera évidemment de quoi vivre. Et lorsque le Créateur voudra qu’il meure, tout l’argent du monde ne pourra le sauver. Pourra t il en effet corrompre l’ange de la mort pour qu’il le laisse vivre ? Il s’ensuit que l’homme croyant vit paisiblement et tranquillement grâce au mérite de sa foi, car il sait que le monde possède un bon ‘Patron’ qui se soucie de lui, comme du reste des créatures.

Le Créateur prend plaisir à

ta joie

Un homme croyant a la foi que celui qui lui donne de l’argent aujourd’hui peut lui en donner aussi demain, il n’a donc pas peur de le dépenser. Et non seulement il n’est pas avare, mais il est aussi heureux d’utiliser son argent pour tous ses besoins, car il croit que c’est précisément pour cela que le

Créateur lui donna cet argent.

En revanche, l’homme qui n’est pas croyant craint d’utiliser son argent, car il peur de se retrouver le lendemain sans le sou. Il est dit à son propos (traité Sota 48b) : “Parmi ceux qui manquent de foi, celui qui a du pain dans son panier et qui dit : Que mangerai je demain ?”.

Et il faut savoir que le Créateur éprouve Lui même du plaisir lorsque l’homme utilise son argent avec joie. A quoi cela est il comparable ? Au père qui donne de l’argent à son fils chéri, afin qu’il vive largement et qu’il ne lui manque rien. Mais s’il voit que son fils vit chichement en se restreignant et qu’il ne profite pas de l’argent qu’il a reçu, il se désole et pense : Pourquoi lui ai je donné de l’argent, sinon pour qu’il vive bien et qu’il ne manque de rien ? Pourquoi vit il dans la pauvreté et dans les privations ?

Il en est de même avec le Créateur, qui est notre Père aux Cieux. Lorsqu’Il donne de l’argent, c’est pour que l’homme vivre largement et qu’il ouvre sa main à son frère, car c’est Sa volonté et Son plaisir que l’homme utilise son argent joyeusement. Toutefois, la volonté divine décrète à propos de certains qu’ils doivent vivre dans la pauvreté, car c’est la meilleure situation pour eux. En revanche, un homme qui ne subit pas ce décret mais qui a de l’argent et limite ses dépenses, se prive et vit une vie de misère fait souffrir le Créateur.

Les dépenses autorisées

Lorsque l’homme dépense de l’argent pour un commandement, y compris pour honorer sa femme et ses enfants, au même instant sa qualité de confiance se révèle c’est à dire qu’il place sa confiance dans le Créateur et non en son argent car il sait que lorsqu’il dépense son argent pour faire la volonté divine, cela n’engendrera certainement aucune privation.

Lorsque l’homme fait la charité (tsedaka), cela est considéré comme un prêt au Saint béni soit Il, comme il est écrit (Proverbes 19:17) : “Donner au pauvre c’est prêter à HaChem” et selon la loi des emprunts, HaChem doit lui rembourser cet argent.

C’est une des raisons pour lesquelles celui qui donne la dîme a le mérite de s’enrichir, car comme il prodigue des bienfaits avec l’argent qu’HaChem lui donne, HaChem continue donc à lui prodiguer Ses bienfaits.

Il est encore écrit : Le Ciel éprouve de la compassion pour celui qui en a envers les créatures. Car des Cieux on se comporte avec lui mesure pour mesure. Mais s’il se conduit avec cruauté, alors des Cieux on se conduit aussi avec lui mesure pour mesure, et la miséricorde céleste se retire. Il est même certain qu’il connaîtra de grands malheurs à cause de sa cruauté et qu’il ne pourra déjà plus profiter de son argent.

Par conséquent, celui qui croit à tout ce qui précède dépense joyeusement, partout où la dépense se conforme à la volonté divine.

À suivre…

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Seul celui qui consacre chaque jour une heure à l’hitbodédouth est nommé ba'al techouva, repentant. Cet homme peut être certain de ne pas retarder la rédemption (guéoula), comme il est rapporté dans Liqouté Moharan (I, 79) : « On doit veiller à ne jamais être responsable du retard de la rédemption, en se repentant chaque jour. » Avec l’extension de la pratique de l’heure d’hitbodédouth, on mérite de hâter la rédemption.

Celui qui pratique l’hitbodédouth éveille aussi le peuple d’Israël à se repentir, sans avoir besoin de leur parler, car l’enthousiasme et la volonté de parler dans l’isolement créent de bons anges qui appellent le peuple d’Israël à la repentance.

Une promesse éternelle

Un Juif vint me voir au « Centre d’accueil » de la Yéchiva et me demanda conseil pour vivre dans la joie. Je lui répondis : « Le repentir ! Consacre chaque jour une heure d’hitbodédouth et tu obtiendras la joie. » Tant que l’homme ne s’est pas repenti, il lui est bien sûr impossible d’être parfaitement joyeux. Cela lui est difficile, car les fautes pèsent et lui cachent la Lumière divine. Le meilleur conseil pour une parfaite joie, est donc une heure d’hitbodédouth par jour

Celui qui veut mériter du parfait repentir, doit consacrer au moins une heure d’hitbodédouth chaque jour. Il n’y a là aucune astuce. Celui qui n’a jamais goûté le goût de l’hitbodédouth n’a jamais goûté celui du repentir et ignore tout à fait ce que cela peut être. Car le repentir, signifie seulement parler à Hachem, comme il est écrit (Hochéa 14:3) : « Armez vous deparoles et revenez à Hachem. » Notre Maître, Rabbi Na’hman de Breslev nous enseigne tout ceci et fait de grandes promesses à celui qui pratique régulièrement l’hitbodédouth, comme il l’écrit dans l’une de ses épîtres « Mon cher élève, je te demande de t’arrêter quelques instants et de bien écouter ce que je vais te dire. Je te parle pour ton bien éternel. Sache que j’ai dû beaucoup travailler avant de faire ta connaissance. Tu pourras comprendre et ressentir combien de miracles ont aidé à ton rapprochement, car une des conditions de mon rapprochement des éloignés est de ne pas laisser les autres les tromper et qu’ils ne se trompent pas eux mêmes. »

« Tu as déjà entendu à de nombreuses reprises, et tu as compris que l’essentiel de mon conseil et de ma voie, grâce à laquelle on peut tout réparer et atteindre tout ce qu’on peut atteindre, est seulement possible grâce à l’hitbodédouth.

Cela signifie que l’homme doit choisir un endroit spécial où il pourra converser librement devant Hachem béni soit Il et demander tout ce qu’il a besoin tant spirituellement que matériellement ; se confesser sur toutes les offenses commises, délibérées ou involontaires, en cas de force majeur ou de son propre choix et remercier Hachem béni soit Il pour tous les bienfaits célestes et terrestres. »

« J’ai agi auprès du Saint béni soit Il pour que l’homme qui passe une heure chaque jour devant Hachem et prie avec une complète simplicité, même si à cette heure ci il n’éprouve aucun enthousiasme, même s’il ne peut articuler aucun mot, le fait même qu’il se force à vouloir et désire parler devant Hachem béni soit Il, lui fera mériter de tout le bien. Il ne sera pas poursuivi par le tribunal céleste et il réparera tout ; son âme, son esprit et tous les mondes qui lui sont attachés, depuis Adam le premier homme jusqu’à

l’arrivée du rédempteur. Cette chose est vraie, vérifiée etconfirmée, je le garantis. »

Le Maître a promis encore qu’il a agi auprès d’Hachem béni soit Il pour que celui qui consacre chaque jour une heure d’hitbodédouth, prolonge sa vie jusqu’à la fin de sa réparation. Par conséquent, celui veut gagner la longévité, la garantie de ne pas voir l’enfer et entrer tout droit au paradis, et d’autres promesses et remèdes que nous développerons dans ce chapitre, doit pratiquer chaque jour une heure d’hitbodédouth, en toute simplicité

La force d’une simple prière

Il faut encore savoir que l’heure d’isolement et d’examen de conscience pratiquée est tellement puissante qu’elle détient le pouvoir de protéger le monde entier. Comme il est écrit dans le Causeries de Rabbi Na’hman (70) : « Est il possible de laisser Hachem béni soit Il penser et décider des décrets dans le monde, sans que nous réagissions ? »

« Nous devons L’appeler au milieu de Son activité et de Son décret et L’interrompre, afin qu’Il abandonne Son projet et se tourne vers notre prière ; car nous voulons Lui parler, Lui demander qu’Il nous rapproche à Son service. En effet, lorsqu’un Juif veut parler à HaChem béni soit Il, et ouvrir son coeur devant Lui, Hachem béni soit Il laisse toutes ses affaires et les décrets qu’Il méditait, D ieu nous en préserve, pour se tourner exclusivement vers l’homme qui veut Lui parler, le coeur ouvert, afin de Lui demander Son aide pour qu’Il lui permette de s’approcher de Lui, béni soit Il. »

L’explication de cette causerie est la suivante : chaque homme ou femme, garçon et fille qu’il se trouve à n’importe quel niveau, même la personne la plus simple ou méprisable,même la personne la plus impie du monde a la possibilité et le mérite de se tourner vers Hachem pour Lui demander qu’Il le rapproche à Son service ; et le Saint béni soit Il laisse tout pour lui ! Il se tourne vers lui et écoute sa prière !

Grâce au mérite de cet homme, le monde est sauvé des mauvais décrets dont le Créateur aurait pu ordonner la publication à cette même heure ! Il en résulte que, si au cours des vingt quatre heures de la journée, des gens s’occupent constamment d’hitbodédouth, aucun mauvais décret n’est décidé dans le monde.

On raconte qu’avant la déclaration de la deuxième guerre mondiale, les Juifs polonais avaient pris l’habitude de pratiquer l’hitbodédouth à tour de rôle de telle façon qu’il y ait toujours quelqu’un qui s’en occupe et qu’au jour où pour diverses raisons, ils durent arrêter cette pratique, la terrible guerre se

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Le Jardin de l’isolement d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

déclencha aussitôt

Chacun doit y trouver une source de renforcement pour commencer à pratiquer l’hitbodédouth qui est en réalité un travail facile et agréable. Rien de tel que la rencontre avec le Souverain, qui détient tout entre Ses mains ! Si on invitait un homme célibataire à rencontrer le plus grand courtier de mariages (chadkhan) du monde pour lui trouver la meilleure des femmes, repousserait il une telle rencontre ? Si on proposait à un homme de passer une heure avec le plus grand millionnaire du monde, devant lequel il formulerait toutes ses requêtes, hésiterait il un seul instant ?

Si on organisait pour un homme une entrevue avec le ministre de l’habitat qui trouverait une solution à ses problèmes de logement, négligerait il de s’y rendre ?

N’irait il pas rencontrer un professeur de renommée mondiale, qui connaît le remède de chaque maladie ; ou parler avec le meilleur conseiller matrimonial et lui soumettre ses problèmes de paix dansle ménage ; ou être reçu par un expert international dans l’éducation des enfants pour recevoir une orientation adaptée à son cas ; ou être soigné par le meilleur médecin pour guérir son âme ?

L’homme négligerait il une telle opportunité de résoudre tous ses problèmes et difficultés de la vie ? Toute réponse est bien sûr superflue.

Le Saint béni soit Il est à la fois le courtier de mariages, le médecin, le millionnaire, le ministre de l’habitat, l’éminent éducateur, le conseiller matrimonial, le médecin des âmes, etc. comme il est écrit dans les Psaumes : « Hachem est bon pour tout. » Il est bon pour la subsistance, Il est bon pour la guérison, Il est bon pour le choix d’un conjoint, etc.

Il est important que le lecteur qui ignore encore le concept de la « méditation dans l’isolement » (hitbodédouth) sache qu’elle peut être effectuée en tout lieu, sous n’importe quelle forme, en toute langue et avec les mots les plus simples et les plus naturels. Si l’homme a faim ou qu’il est fatigué, il peut au préalable manger ou se reposer. S’il a chaud ou froid, il peut allumer le ventilateur ou le chauffage. Il peut se tenir debout ou se promener, s’asseoir ou s’étendre.

Bref, il doit chercher les conditions qui lui permettent de méditer dans l’isolement de la manière la plus tranquille,

avec l’esprit en paix pour qu’il puisse épancher son coeur devant Celui qui a dit : « Que le monde soit et il fut » et en profiter.

Abandonne tout

Pourquoi, malgré tout, l’homme s’abstient il de méditer dans l’isolement ? Pourquoi l’obstacle est il si grand qu’il empêche la chose la plus naturelle et concevable que l’homme croyant puisse faire : parler à Hachem béni soit Il ?

La réponse est la suivante : le mauvais penchant connaît la valeur de la méditation dans l’isolement. Il sait que c’est la finalité de l’homme ! Il sait que si l’homme médite dans l’isolement, il parvient alors à sa réparation (tiqoun) dans ce monde et maîtrise toutes les difficultés et épreuves d’ici bas ! Par conséquent, le mauvais penchant alourdit la tâche de la méditation dans l’isolement, tout en affaiblissant l’homme de telle sorte qu’il ne la pratique pas et trouve toutes les preuves et références pour ne pas la pratiquer !

Cependant, l’homme intelligent qui lit ce livre doit arriver à la conclusion que peu importe ce qui arrivera : il doit tout abandonner, trouver le temps de méditer dans l’isolement et commencer une nouvelle vie, une vie très douce ! Comme on le voit d’après la parabole citée plus haut, il n’existe pas de plus grand plaisir pour le Saint béni soit Il, que d’avoir devant Lui un homme qui médite dans l’isolement, effectue un examen de conscience et Lui demande de subvenir à ses besoins matériels et spirituels. Hachem béni soit Il entretient une relation chaleureuse avec un tel homme.

Ce qu’il ne réussit pas lui même à corriger, le Saint béni soit Il, dans Sa longanimité, le lui suggère par de fines allusions et par toutes sortes de moyens. Et comme il consacre du temps à la méditation et à l’isolement, il a le temps et les moyens d’éclaircir les messages qu’Hachem béni soit Il lui envoie.

Il utilise évidemment les trois règles de la foi dans tous les événements de sa vie et il a donc les moyens de tout corriger, puisqu’à chacune de ses insuffisances il multiplie les prières jusqu’à ce qu’il mérite d’être exaucé. Ainsi, il mérite de connaître une vie de foi, proche d’Hachem, ce qui est la finalité de la création de l’homme.

À suivre

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IDEES CREATIVES - TICHREY

PARACHA NITSAVIM

Nitsavim comporte certains des principes fondamentaux de la foi juive.

L’unité d’Israël : « Vous vous tenez en ce jour, vous tous, devant l’Eternel votre D.ieu : vos dirigeants, vos tribus, vos anciens, vos officiers et chaque homme Israélite ; vos jeunes, vos épouses, l’étranger qui est dans ton camp, depuis le fendeur de bois jusqu’au puiseur d’eau. »

La Rédemption Future : Moché avertit de l’exil et de la désolation de la terre qui résultera si Israël abandonne les lois de D.ieu. Mais ensuite, il prophétise que, finalement, « vous retournerez à l’Eternel votre D.ieu Quand bien même vos marginaux seraient aux confins des cieux, de là, l’Eternel votre D.ieu vous rassemblera et vous ramènera sur la Terre qu’ont possédée vos pères. »

L’accessibilité de la Torah : « Car la Mitsva que Je vous ordonne en ce jour ne vous est ni inaccessible ni lointaine. Elle n’est pas dans les cieux Elle n’est pas au delà de la mer Mais elle est très proche de vous, dans votre bouche et dans votre cœur, pour que vous puissiez l’accomplir. »

Le libre arbitre : « J’ai placé devant vous la vie et le bien, la mort et le mal. Dans cela, Je vous ordonne en ce jour d’aimer D.ieu, de vous engager dans Ses voies et d’observer Ses commandements La vie et la mort J’ai placées devant vous, la bénédiction et la malédiction. Et vous choisirez la vie. »

Roch Hachana

Dans la Torah, l’on se réfère à Roch Hachana comme au « jour de la sonnerie (du Choffar) ». C’est donc que le Choffar y joue une part essentielle.

Que pouvons nous en apprendre ?

Nous utilisons le Choffar, à Roch Hachana, pour produire une série de trois sons. Cette séquence est répétée à de très nombreuses reprises durant les prières du jour. Elle consiste en un son long et ininterrompu : la Tekiah puis vient la Terouah, une série de courts sons saccadés. Enfin le troisième son reprend la Tekiah initiale, un son long et continu.

Les premier et le troisième sons représentent la perfection puisqu’ils résonnent sans entrave et gagnent même de la puissance avec le temps. Mais le second son, est, quant à lui, différent.

Il s’agit du chant de l’imperfection, des obstacles, des défis et des inconsistances.

Il s’agit d’un chant de petits soubresauts d’énergie parce que c’est tout ce que le Choffar peut produire alors.

Ce chant parle de ressources limitées, de frustration, de pertes, de reculs, de séparations et de fins brutales. Tout cela déchire le cœur comme les sanglots désespérés d’un enfant.

Mais il raconte également l’histoire d’une détermination infaillible, de triomphes (petits mais nombreux), de la force d’aller de l’avant et de commencements, de tout ce qui inspire l’espoir et la foi dans le cœur de ceux qui écoutent attentivement, incapables de rester insensibles.

Selon la mystique, le premier son de la Tekiah, pur et ininterrompu, reflète la perfection du Gan Eden, avant le péché originel.

Le second son de la Terouah est le son endeuillé de l’exil, que nous entonnons, nous Juifs exilés de la Diaspora. Il sanglote sur le service de D.ieu interrompu et inconsistant. Il crie notre amour, notre crainte et notre foi qui se taisent aussi souvent

que le Choffar.

C’est le porte parole de ceux qui éprouvent trop de douleur, les laissant sans énergie, voire sans volonté, pour continuer à souffler. Ils sont entravés par les obstacles de la vie, émanant de l’intérieur ou de l’extérieur.

Ils ont perdu leur souffle.

Mais le monde parfait du premier son de la Tekiah n’est pas perdu à tout jamais. Machia’h est en route. Le troisième son, qui gagne en force et se conclut avec puissance est encore plus parfait que le premier. Il prophétise les temps messianiques et le retour à la perfection originelle.

« Et en ce jour (de Rédemption) une Tekiah retentira d’un grand Choffar » (Isaïe 27 :13).

La Terouah s’éteindra pour ne plus jamais se faire entendre

Et pourtant le Psalmiste déclare : Achré haam yodé terouah, « heureux soit le peuple qui connaît, c’est à dire apprécie à sa juste mesure, le son unique de la Terouah ! »

Au sein de l’obscurité et de la difficulté, entendons la Terouah !

Tirons tout le profit possible de cette occasion unique au monde !

Que nous puissions tous avoir une année de Tekiah, avec l’arrivée de Machia’h.

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Un verre de lait ROSH HACHANA

Le ‘Hassid Rabbi Chmouel Munkes voyageait pour passer Roch Hachana avec son Rabbi, Rabbi Chnéour Zalman de Liadi, quand il dut faire une halte pour passer Chabbat dans un petit village. Peu après la fin de Chabbat, le village entier se retira tôt au lit. Quelques minutes avant minuit le chamach commença sa ronde avec une lanterne dans une main et un petit marteau dans l’autre, frappant aux volets de chaque maison et appelant: «Debout! Debout! Levez vous pour le service du Créateur». Le village entier se leva, s’habilla rapidement et se précipita vers la synagogue brillamment éclairée pour les Sli’hot, la prière solennelle qui ouvre la période des Jours solennels.

Dans la maison de l’hôte de Rabbi Chmouël régnait une confusion extrême. Toute la famille était habillée et groupée devant la porte, les livres de prière à la main, prête à partir pour la synagogue ; mais leur hôte prestigieux n’était pas encore sorti de sa chambre. Enfin, le villageois frappa doucement à la porte de Rabbi Chmouel. Pas de réponse. Doucement, il pénétra dans la chambre. A son étonnement, il trouva le ‘Hassid profondément endormi. «Reb Chmouel, Reb Chmouel» appela t il, secouant son hôte pour le réveiller. «Venez vite. Sli’hot ».

La seule réponse de Rabbi Chmouel fut de s’enfouir encore plus profondément sous les couvertures. «Vite, Reb Chmouel !, persista l’hôte, ils sont sur le point de commencer!»

«Commencer quoi?, demanda Reb Chmouel, apparemment ennuyé. C’est le milieu de la nuit. Pourquoi me réveillez vous au milieu de la nuit ? »

«Que vous arrive t il? s’écria le villageois. Ce soir ce sont les Sli’hot! Vous êtes vraiment un bon juif ! Si je ne vous avais pas réveillé, vous auriez dormi pendant toutes les Sli’hot!»

«Les Sli’hot ?, demanda Reb Chmouel, que sont les Sli’hot?» L’hôte de Rabbi Chmouel n’en croyait pas ses yeux. «Vous moquez vous de moi? Ne savez vous pas qu’aujourd’hui nous avons célébré le Chabbat qui précède Roch Hachana. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant dans le village est actuellement à la synagogue et tremble d’impatience. Bientôt le Baal Tefilah va entamer les prières des Sli’hot et la communauté entière va éclater en sanglots, priant et suppliant D.ieu de leur accorder une bonne année » «Et c’est pour cela qu’il y a ce remue ménage? demanda Rabbi Chmouel. Vous allez prier à la synagogue? Qu’y a t il de si urgent qui ne peut attendre jusqu’au matin? Pourquoi priez vous?» «Il y a beaucoup de raisons pour prier Reb Chmouel, soupira le villageois. Je prie que la vache donne assez de lait pour garder mes enfants en bonne santé. Je prie que l’orge se vende à un bon prix au marché cette année, car bientôt j’aurai une fille à marier. Je prie pour que mon cheval ne se casse pas la patte, à D.ieu ne plaise, comme c’est arrivé l’an passé » «Je ne comprends pas, interrompit Rabbi Chmouel, depuis quand les grandes personnes se lèvent elles au milieu de la nuit pour demander un peu de lait?».

Le villageois avait raison

Rabbi Chmouel voulait enseigner à son hôte que la préparation à Roch Hachana ne consiste pas seulement à prier D.ieu pour ses besoins matériels. Roch Hachana est le jour où nous proclamons la royauté de D.ieu sur l’univers et nous engageons à Lui obéir et Le servir. C’est un moment de Techouvah, de regrets de ses péchés et manquements et de résolutions pour ne jamais les répéter. Est ce le moment de s’approcher de D.ieu avec la « liste des courses » pour nos besoins matériels ?

Et pourtant, un coup d’œil sur le livre de prières de Roch Hachana montre qu’il abonde de requêtes pour la vie, la santé et la subsistance. Car à Roch Hachana, l’énergie divine qui vitalise toute la Création est renouvelée pour une nouvelle année et chaque créature reçoit sa part de vie, de bonheur et de richesse. Le simple villageois avait raison : Roch Hachana est le moment de prier pour que la vache donne du lait et que l’orge se vende à un bon prix au marché.

Comment alors concilier la sainteté du jour et les aspects matérialistes d’une importante partie de ses prières?

Mais le concept même de la prière renferme le même paradoxe. La prière est la communion de l’âme avec le Créateur, son île spirituelle dans un jour qui pourrait être attaché à la matérialité. En fait, le mot hébreu pour « prière » : tefilah, signifie « attachement », son sens étant de s’élever au dessus de nos soucis courants et de nous attacher à notre source divine. Et pourtant l’essence de la prière, le fondement sur lequel repose son édifice spirituel, est notre demande au Tout Puissant de pourvoir à nos besoins quotidiens. Le paradoxe de la prière se trouve encore décuplé quand viennent les prières de Roch Hachana. A Roch Hachana non seulement nous tenons nous devant D.ieu, mais nous Le couronnons comme Roi, nous soumettant à Lui dans l’abnégation totale de notre ego et de tous ses désirs devant Sa volonté. Dès lors, quelle place y a t il en ce jour pour la notion de besoin personnel ?

Une résidence ici bas

L’homme seul possède la capacité de faire de D.ieu un roi car seul l’homme possède le libre arbitre sans lequel le concept de «royauté» est vide de sens. En se soumettant librement à la souveraineté Divine, le jour de Roch Hachana, nous réveillons Son désir d’être roi et infusons une vitalité nouvelle à Son engagement dans l’ensemble de la création.

Le désir divin d’être roi est également décrit par nos Sages comme le désir d’une « résidence dans les royaumes inférieurs », une résidence dans le monde matériel. Pourquoi le monde matériel ? Car ce n’est que là qu’existe le véritable choix. Le monde spirituel est par nature propulsé vers sa source Divine. Ainsi, notre service divin dans les ères spirituelles de notre vie est une service «obligatoire», conduit par les inclinations naturelles de notre être spirituel. Par ailleurs, quand nous invitons D.ieu dans notre existence physique, quand nous Le servons par des actes matériels et avec les objets de notre existence physique, nous choisissons réellement de nous soumettre à Lui, car une telle servitude va à l’encontre de chaque parcelle de notre nature physique.

Ainsi, celui qui considère comme «inconvenant» de supplier D.ieu pour du lait pour ses enfants à Roch Hachana rejette un des aspects fondamentaux de la souveraineté divine. Couronner D.ieu signifie L’accepter comme souverain dans tous les domaines de notre vie, y compris, et prioritairement, dans les domaines et les exigences les plus mondains. Cela signifie reconnaître notre complète dépendance devant Lui pas seulement pour notre nourriture spirituelle mais pour le morceau de pain qui soutient notre existence physique.

Dans cette perspective, nos besoins ne sont pas des besoins personnels et nos demandes ne sont pas égoïstes. Oui nous demandons de la nourriture, de la santé et de la richesse ; mais nous les demandons comme un sujet les requiert de son maître, comme un serviteur demandant à son maître les moyens pour mieux le servir. Nous demandons de l’argent pour observer la mitsva de charité, pour construire une Soukkah, nous demandons de l’argent pour maintenir le corps et l’âme unis pour que notre vie serve de « résidence dans les royaumes inférieurs » qui abrite Sa présence dans notre monde.

La prière de ‘Hanna

La Haftara (lecture des Prophètes) du premier jour de Roch Hachana relate l’histoire de ‘Hannah la mère du prophète Chmouel. ‘Hannah l’épouse stérile de Elkanah se rendit à Chilo (où se tenait le Temple avant que Chlomo ne le construise à Jérusalem) pour prier pour un enfant.

Elle pria D.ieu, pleurant avec profusion. Et elle émit un vœu et dit : « O Maître des hôtes Si Tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à D.ieu tous les jours de sa vie »

Eli, le Grand Prêtre de Chilo l’observait comme elle priait profusément devant D.ieu Seules ses lèvres remuaient, sa voix ne se faisait pas entendre.

Eli pensa qu’elle était ivre. Et il lui dit : «Combien de temps seras tu ivre ! Evacue ton vin !» ‘Hanna répliqua : «Non mon Maître je n’ai consommé ni vin ni boisson forte. J’ai déversé mon âme devant la face de D.ieu » Eli la bénit pour que D.ieu accorde sa requête. Cette année là ‘Hanna donna naissance à un garçon qu’elle nomma Chmouel («écouté de D.ieu»). Après l’avoir sevré, elle accomplit son vœu de le consacrer au service de D.ieu en le conduisant à Chilo où il fut élevé par Eli et les prêtres. Chmouel devint l’un des plus grands prophètes d’Israël. La « prière de ‘Hanna » comme s’appelle cette lecture est l’une des sources bibliques fondamentales pour le concept de la prière et nombre des lois de la prière en dérivent. En fait, le dialogue entre Eli et ‘Hanna touche l’essence même de la prière et de la prière de Roch Hachana en particulier.

L’accusation d’Eli d’ivresse peut aussi se comprendre comme une critique pour ce qu’il vit comme une indulgence excessive de la part de ‘Hanna pour ses désirs et ses besoins matériels. «Tu te tiens dans le lieu le plus saint de la terre, implique Eli, dans le lieu où la présence divine a choisi de résider. Est ce le lieu propice pour prier pour des besoins personnels? Et si tu dois le faire, est ce le lieu pour le faire avec «profusion», avec une telle ténacité et une telle passion?»

«Tu ne m’as pas comprise, répondit ‘Hanna, «j’ai déversé mon âme devant la face de D.ieu ». je ne demande pas simplement un fils ; je demande un fils que «je puisse consacrer à D.ieu tous les jours de sa vie».

Nos Sages nous disent que Chmouel fut conçu à Roch Hachana. L’accomplissement de la prière de ‘Hanna par D.ieu en ce jour nous encourage à réellement bénéficier de ce moment solennel du couronnement de D.ieu pour Le prier pour tous nos besoins quotidiens. Car en ce jour, nos besoins «personnels» et notre désir de servir notre Maître sont uniques et confondus.

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Ce chemin est court et long...

PARACHA VAYELEK’H

La voie la plus longue et la plus courte Rabbi Yehochoua ben ‘Hananiah dit: “un jour, un enfant m’a vaincu. J’étais en voyage, et à un carrefour, j’ai rencontré un enfant. Je lui ai demandé ‘quel est le chemin qui mène à la ville?’ et il a répondu: ‘ce chemin est court et long et celui là est long et court’. J’ai emprunté le chemin ‘court et long’. Bientôt je suis arrivé à la ville, mais mon approche a été obstruée par des jardins et des vergers. Aussi suis je revenu sur mes pas et j’ai dit à l’enfant: ‘Mon fils ne m’as tu pas dit que ceci était le chemin court ?’ L’enfant a répondu: ‘Ne t’ai je pas aussi dit qu’il était également long?’” ( Talmud Erouvin 53b)

Dans la vie aussi on rencontre un chemin “court mais long” et un chemin “long mais court”. Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman de Liadi établit les fondements de l’approche de la vie selon la ’Hassidout ‘Habad. Sur la page de garde de sa “Bible du ’hassidisme” il définit son œuvre ainsi : “(Ce livre) est basé sur le verset (Deutéronome 30:14) ‘(car la Torah et ses préceptes) sont quelque chose qui est très près de toi, dans ta bouche, dans ton cœur pour que tu puisses le faire’, c’est dire, avec l’aide de D.ieu, combien c’est extrêmement proche , d’une façon longue et courte à la fois ”. La Torah et ses commandements ( Mitsvot) constituent le plan divin pour la Création, décrivant en détails la manière exacte selon laquelle D.ieu veut que la vie soit vécue, que Son but dans la création soit accompli.

Mais une vie comme elle est ordonnée par la Torah est elle possible ? Est il réaliste d’attendre du “Monsieur Tout Le Monde ” d’accomplir chaque acte, de prononcer chaque parole et de mener chaque réflexion en accord avec les impératifs les plus exigeants de la Torah?

La Torah elle même est assez claire sur le sujet: “la Mitsva que Je t’ai ordonnée ce jour n’est ni au dessus ni éloignée de toi. Elle n’est pas dans le ciel ni au delà de la mer C’est plutôt quelque chose qui est très proche de toi, dans ta bouche, dans ton cœur, pour que tu puisses l’accomplir.” La Torah ne représente pas un idéal abstrait, un point de référence vers lequel aspirer mais un but à atteindre concret et accessible.

Mais comment est ce possible? Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman développe l’approche ‘hassidique, une approche spirituelle de la vie dans laquelle l’esprit et l’intellect jouent le rôle central et dirigeant. Tout d’abord, l’individu doit étudier, comprendre et méditer sur les vérités quintessencielles de l’existence : la réalité de D.ieu qui transcende tout, embrasse tout et pénètre tout, la racine et l’essence de l’âme et son lien intrinsèque avec son Créateur, la mission de l’homme dans la vie et ses ressources et les défis qui lui sont lancés pour qu’ils les relèvent. Puisque ces concepts sont extrêmement subtils et abstraits, il faut accomplir “un labeur de l’âme et un labeur de la chair” pour les appréhender et entrer en relation avec eux. L’étape suivante de cette approche consiste à traduire cette connaissance et cette compréhension dans les sentiments et les émotions. Etant donné que le Créateur a imprégné la nature humaine de la supériorité intellectuelle de l’âme sur le cœur, la compréhension, l’assimilation et la méditation sur ces concepts divins aboutira au développement des émotions

appropriées dans le cœur: l’amour et la crainte de D.ieu.

L’amour de D.ieu” est défini par Rabbi Chnéour Zalman comme le désir inextinguible d’aller vers Lui et de s’unir à Son essence ; La “crainte de D.ieu” est la haine absolue de tout ce qui érige des barrières entre Lui et l’homme.

En dernier ressort, quand l’individu a orienté son esprit et tant transformé son cœur, son observance de la Torah ne devient pas seulement possible mais un besoin absolu. Il aspire à l’accomplissement des Mitsvot avec chaque fibre de son être puisqu’elles constituent un pont entre lui et D.ieu, les moyens, et les seuls moyens, de se lier à son Créateur. Et chaque transgression de la volonté divine, quelle qu’attrayante qu’elle soit pour sa nature matérielle, le révolte littéralement puisqu’elle rompt sa relation avec D.ieu et va à l’encontre de son véritable être.

Mais l’on pourrait rétorquer : pourquoi passer sa vie dans la quête de ce rythme très contraignant pour l’esprit et le cœur? Pourquoi lutter pour comprendre et sentir? Pourquoi ne pas emprunter l’approche directe : ouvrir les livres et suivre les instructions? Je suis un Juif simple, peut soutenir cette personne, et atteindre de tels idéaux spirituels comme la “compréhension du Divin”, l’“amour de D.ieu” et la “crainte de D.ieu” sont trop profonds pour moi. Je connais la vérité, je sais ce que D.ieu veut de moi, la Torah épelle assez clairement les “fais” et les “ne fais pas”. J’ai une nature matérialiste et égocentrique? Une inclination innée vers le mal et les désirs auto destructifs? Je peux les contrôler. Ma foi, ma détermination et ma volonté feront le travail. Cela représente toutefois, le chemin court mais long.

Comme la ligne la plus directe et simple entre deux points, elle paraît le chemin le plus direct vers la ville, mais en réalité, cette approche directe est une impasse.

Comme la route qu’emprunta d’abord Rabbi Yehochoua, elle paraît conduire directement à la ville, mais d’une certaine manière, elle n’y mène jamais. Car son chemin constitue une lutte qui ne finit jamais, la scène d’un duel perpétuel entre l’âme animale de l’homme tournée vers elle même et son âme divine qui aspire à la Divinité. En réalité, l’homme a reçu le libre arbitre et suffisamment de force et de puissance spirituelle pour relever ce défi moral; mais la possibilité d’échec, à D.ieu ne plaise, existe aussi. Quel que soit le nombre de ses triomphes, demain apportera encore une épreuve. Sur le chemin court mais long, l’on peut gagner bataille après bataille, mais il n’y a jamais de victoire décisive dans la guerre de la vie.

Par contre, le chemin long mais court est tortueux, il s’étire comme la vie elle même. Il est parcouru de hauts et de bas, de marches arrière et de frustrations. Il demande chaque mesure d’élan intellectuel et émotionnel que peut fournir l’être humain. Mais c’est une voie qui conduit sûrement à ce vers quoi l’on aspire, à destination. Quand finalement l’on acquiert les aptitudes et le goût pour le divin, et une répulsion pour le mal, la victoire est certaine. L’homme s’est transformé en un être dont chaque pensée, parole et action est en harmonie avec son moi essentiel et son but dans la vie..

Le jour unique YOM KIPPOUR

La Torah donne au jour de Yom Kippour le nom de "Jour Unique de l'année". Cette expression ne signifie pas seulement qu'il s'agit là d'une journée d'une importance particulière mais aussi qu'elle atteint le plus haut des degrés spirituels présents dans l'âme de chacun aussi bien que dans le monde, si élevé qu'il peut être qualifié d’ "Unique".

C'est là le caractère essentiel de Yom Kippour. Cette œuvre spirituelle est la seule à même de permettre la révélation de D.ieu, "l'Unique", dans ce monde matériel. Car le peuple juif, par l'étude de la Torah et l'accomplissement des Mitsvot travaille à en faire une demeure où Il puisse se révéler.

C'est dire que toutes les révélations qui nous seront alors accordées lors de cette révélation dépendent de nos accomplissements actuels. La période que nous traversons est consacrée à la Techouva, au retour profond, sincère à D.ieu. Elle a commencé avec le mois d'Elloul, le dernier mois de l'année juive, que la Tradition définit comme celui où D.ieu est plus proche de Son peuple, où le lien qui les unit est plus fort. Elle s'est poursuivie avec Roch Hachana, prolongée par les Dix jours de Repentir, qui ont débouché sur Yom Kippour, le jour que Maïmonide dénomme "le temps de la Techouva". Ceci implique qu'en ce jour, nous atteignons le cœur même du retour à D.ieu, dans une période où Il est présent à chaque instant. C'est donc le plus haut degré de la Techouva qui est ici mis en œuvre, cette Techouva qui ne laisse rien subsister des manques ou des défauts passés mais, au contraire, rétablit la perfection en l'âme de chacun.

Et ceci n'est pas seulement vrai au niveau spirituel. Ce processus s'inscrit dans le monde matériel. En effet, la veille de Yom Kippour, avant le début du jeûne, nous avons pris un repas de fête en l'honneur de ce jour, comme par avance. Plus encore, les Sages nous enseignent que le jeûne de Yom Kippour est à considérer comme une "nourriture spirituelle", celle ci ne pouvant être absorbée, au sens le plus concret du terme, qu'après la consommation de nourriture matérielle le jour précédent. Ainsi, Yom Kippour fait ressentir son effet

jusque dans la nourriture matérielle, dans cet aspect en apparence banal de notre vie quotidienne, nous permettant de réaliser notre lien avec D.ieu, de Le servir de toutes nos forces, non pas seulement aux moments privilégiés de l'étude et de la prière mais même dans nos actions de tous les jours, dans la satisfaction de nos besoins. Tant il est vrai que le but réel de chacun reste de "servir D.ieu dans tous nos chemins".

C'est la raison de la joie étonnante qui marque la solennité de Yom Kippour: puisque le principe même de la Techouva est inséparable de la plus profonde des joies, Yom Kippour (qui incarne l'essence de la Techouva), doit porter, plus que tout autre jour, un véritable trait d'allégresse.

Cette joie s'exprime d'autant plus en chaque Juif que, célébrant l'union de chaque âme avec D.ieu, elle crée le même sentiment jusque dans les degrés les plus élevés des mondes spirituels, au delà de toute limite.

On sait, cependant, que lorsqu'on désire atteindre un objectif particulier, il faut au préalable une préparation qui lui corresponde. Ici, c'est d'union avec D.ieu qu'il est question. La préparation indispensable est donc l'unité du peuple juif, une unité telle qu'elle fait de chacun un membre d'un seul grand corps. Ainsi le décrit la Torah: les Juifs sont alors "comme un seul homme avec un seul cœur". C'est précisément de cette manière qu'il est possible de recevoir la bénédiction de D.ieu, ainsi que nous le demandons chaque jour: “Bénis nous, notre Père, nous tous, de la Lumière de Ta Face”. C'est dire que cette bénédiction ne peut descendre sur nous que dans la mesure où nous sommes "nous tous", unis.

C'est ainsi le "Jour Unique", Yom Kippour, qui est le lieu privilégié de cette œuvre d'unité de tout notre peuple, afin de permettre la révélation de D.ieu, notre union avec Lui et Sa bénédiction.

Au jour de Yom Kippour, il convient de se souvenir qu'ici se cache le secret de notre libération définitive et complète, par la venue du Machia'h, du Messie, qui nous ramènera sur notre Terre, devant le Beth Hamikdach, le Temple, reconstruit par D.ieu, éternel et unique de ce fait, où, tous ensemble, nous Lui apporterons les offrandes de nos fêtes.

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Des âmes dans la pluie

Si D.ieu est «parfait», comme le clame le Judaïsme, qu’est ce qui Le précipita à créer l’univers ? Quel vide essayait Il de remplir ?

La réponse apportée par la mystique juive indique que D.ieu désirait le mariage. Le mariage nécessite l’existence de quelqu’un d’autre que vous avec lequel vous allez partager votre vie, une union entre le mari et la femme.

D.ieu choisit au Sinaï l’humanité comme épousée. Ce mariage est fait d’affection, de querelles et de difficultés. Dans chaque génération, cette relation a subi des tribulations et cependant, cette union dure car chacun des partenaires sait intrinsèquement que tous deux appartiennent l’un à l’autre. Quand tous les voiles sont ôtés, l’homme exprime ouvertement son aspiration à s’unir avec D.ieu.

Selon la Kabbale, la période des fêtes de Tichri constitue l’expérience annuelle du mariage cosmique entre D.ieu et l’humanité. Les cinq moments spirituels clé de la saison sont en parallèles avec les étapes fondamentales d’une rencontre et d’une union conventionnelle. La période des fêtes nous invite à nouveau à entreprendre ce voyage qui régénère la relation entre D.ieu et le Peuple Juif.

La rencontre

Le mois hébreu d’Elloul précède les fêtes de Tichri. Ce mois est décrit dans les enseignements de la ‘Hassidout comme une période où «le Roi va dans les champs pour rencontrer Son peuple, l’accueillant avec bonté et tendresse, montrant à tous un visage plein de joie». A notre tour, «nous ouvrons notre cœur à D.ieu».

Cette période nous donne l’occasion de faire connaissance avec D.ieu.

La demande

Le monde s’agite, dit le grand Maître de la Kabbale, Rabbi Its’hak Louriah. «Durant la nuit de Roch Hachanah, écrit il, la conscience animant l’univers devient fragile et faible». En fait, les grands Maîtres mystiques se sentaient physiquement affaiblis, durant la nuit de Roch Hachana.

Toute existence a vu le jour en vue de ce mariage qui lui est proposé. Si nous Le refusons, alors tout aura été créé en vain. L’univers tout entier attend notre décision.

L’engagement

Lors de la cérémonie de Roch Hachana, un son perçant surgit de la terre : le cri du Choffar. C’est un cri simple, exprimant l’aspiration de l’homme à s’engager avec le Divin. Nous avons décidé. Notre réponse est «oui».

Le mariage

Le jour du mariage arrive : Yom Kippour. Un jour décrit dans la Kabbale comme «le moment d’unicité» au cours duquel le fiancé et la fiancée forgent un lien pour l’éternité.

Dans la tradition juive, le fiancé et la fiancée jeûnent le jour de leur mariage. Le jour où nous nous unissons à D.ieu, nous nous abstenons également de boire et de manger. Le Talmud enseigne que le jour du mariage, toutes les fautes des mariés sont pardonnées.

C’est la raison pour laquelle Yom Kippour est appelé «le Jour du Pardon».

La cérémonie du mariage commence avec la très émouvante prière du Kol Nidré dans laquelle nous annulons tous les vœux et les dépendances qui nous retiennent. Durant ces moments intenses, nous tentons de nous libérer des comportements et des habitudes compulsives et néfastes et nous abandonnons les ressentiments, l’animosité, la colère, la peur et l’envie.

La cérémonie traditionnelle du mariage juif culmine lorsque les mariés pénètrent dans un lieu fermé (en hébreu : ‘heder hayi’houd) ‘pour passer quelques moments seuls. Yom Kippour culmine avec la prière de Néilah ou «clôture», appelée ainsi parce qu’au moment où le soleil se couche, les portes des cieux se referment, nous gardant à l’intérieur. Durant la prière de la Néilah, chaque âme est seule avec D.ieu.

La célébration

Quand les mariés sortent de ce lieu privé, la fête commence. De Yom Kippour, nous passons dans la fête de sept jours, Soukkot, décrite dans la Torah comme «la période de notre joie».

Ces jours sont emplis de joies festives et extatiques, célébrant l’union entre D.ieu et Son Peuple.

L

union

La fête du mariage est terminée. La famille et les amis sont repartis chez eux. Les mariés vont désormais mêler leurs vies comme mari et femme.

C’est pourquoi suivant les sept jours de Soukkot, nous atteignons le zénith de la période des fêtes : Chemini Atsérét et Sim’hat Torah, décrits dans la Kabbale comme «le moment d’intimité avec le Divin». Durant ces deux jours chargés, la joie atteint son apogée, lorsque D.ieu et Son peuple se présentent formant un tout indissoluble. Une graine divine est plantée dans le cœur de chacun.

C’est la raison pour laquelle nous récitons une prière particulière pour la pluie lors de la fête de Chemini Atsérét. Qu’est ce que la pluie ? Au milieu de l’intimité entre le ciel et la terre, des gouttes venues du ciel sont absorbées, fertilisées et nourries par la terre nourricière qui, à son tour, donnera naissance à des enfants botaniques.

Le mois «normal»

La période de célébrations touche à sa fin et l’excitation diminue. Maintenant le mariage consiste à se soucier l’un de l’autre et à se donner des preuves de confiance et de loyauté, alors que nous avançons dans le labeur monotone et continu de la vie.

Parmi les douze mois de l’année du calendrier juif, il en est un seul qui ne comporte aucune fête. Il s’agit du mois qui suit immédiatement la période des fêtes de Tichri : le mois de ‘Hechvan. Ce mois est le moment de construire une véritable relation dans notre mariage avec Celui Qui est notre Partenaire chaque jour de notre vie. C’est le moment de découvrir la joie qui naît d’une relation continuelle avec D.ieu.

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Souccot / Chemini Atseret / Sim
’ha Torah

Gardes ta langue !

Le don de la parole

Le don de la parole qui est en nous est une merveille que Hachem a accordée à l’homme. Il est encore plus merveilleux que l’homme n’ait pas besoin d’une concentration particulière pour faire sortir un mot de sa bouche, bien que ce soit très compliqué. En effet, pour chaque mot il faut mettre en action plusieurs muscles, le «b» met en jeu les lèvres, le «‘het» la gorge, le «l» la langue, etc.

Il ne manque pas d’autres actions auxquelles l’homme doit réfléchir avant de les exécuter, car s’il ne fait pas attention, non seulement il n’y réussira pas, mais il risque d’en pâtir. S’il fallait faire attention de cette manière à la prononciation de chaque lettre, il ne resterait plus de temps pour se concentrer aussi sur l’union de plusieurs lettres. C’est pourquoi nous devons veiller très précieusement sur ce cadeau, et ne pas l’utiliser pour commettre des fautes, du Lachone HaRa, des mensonges, de la flatterie, de la médisance etc.

Sinon ce serait du mépris envers le cadeau que nous a donné le Saint béni soit Il, si nous utilisions pour le mal un bien qu’on nous a fait.

Eshet Hail

Avec quoi va t on dans le monde à venir ?

Le Rav Chalom Schwadron raconte : Ma mère était une femme tsadkanit. Mais elle était également très pauvre. Elle était veuve, et gagnait sa vie et celle de ses enfants en vendant du pain. Elle allait d’une maison à l’autre avec des miches de pain à vendre.

Je me souviens qu’une fois, dans sa vieillesse, je suis allé chez elle et je l’ai trouvée couchée en train de pleurer. Je lui ai demandé : «Maman, pourquoi pleures tu ?» Elle m’a répondu : «Avec quoi est ce que j’irai dans le monde à venir ? Chalomke, avec quoi est ce que j’irai dans le monde à venir »

Je lui ai répondu : «Maman, tu as vendu du pain ? Combien de miches de pain vendais tu par jour ? Cent. Combien de marches devais tu monter tous les jours ? Cinq cents, six cents. Pendant combien d’années as tu fait cela ? Tant et tant d’années. Par conséquent, ne te fais pas de souci, tu as fait cela pour avoir de quoi nourrir tes enfants, pour qu’ils puissent étudier la Torah, si l’on prend le poids du pain et le nombre de marches que tu as montées et descendues pendant toutes ces années, cela fera pencher la balance en ta faveur »

Et ma mère, qui était une femme juive de la génération précédente, m’a répondu : «Tu m’as fait revivre, mon fils, tu m’as fait revivre »

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.19

Rabbi Yéhochoua, fils de Pérah’eya. Rav Yéhochoua, fils de Bétéra. Rabbi Yéhochoua, sans plus de précisions, qui n’est autre Bène H’ananeya. Rabbi Yéhochoua, fils de Mamane. Rabbi Yéhochoua, fils de Horkénouss. Rabbi Yéhochoua, fils de Patar Roch. Rabbi Yéhochoua, fils de Gamela. Rabbi Yéhochoua, fils de Matya. Rabbi Yéhochoua, fils de Dama. Rabbi Yéhochoua, fils de Kafoussayi. Rabbi Yéhochoua Hagarssi. Rabbi Yéhochoua, fils de Zérouz, fils du beau-père de Rabbi Méïr. Rabbi Yéhochoua, fils de ‘Hakiva. Rabbi Yéhochoua, fils de Korh’a (selon certains, il s’agit du même). Rabbi Yéhochoua, fils de Lévi. Rabbi Yéhochoua, fils de Lévi, fils de Rabbi Chalome. Rabbi Yéhochoua Hadéromi (du sud). Rabbi Yéhochoua, fils de Elicha. Rabbi Yéhochoua, fils de Méïr. Rabbi Yéhochoua ‘Houzaa. Rabbi Yéhochoua de Sikhnine. Rabbi Yéhochoua, fils de Rabbi Tanh’oume, fils de H’iya du village de H’anoune. Rabbi Yéhochoua, fils de Abba. Rabbi Yéhochoua, fils de Idi. Rabbi Yéhochoua, fils de Rav Idi. Rabbi Yéhochoua Hakohène(le Prêtre) Bérabbi Rabbi Néh’émya. Rabbi Yéhochoua, fils de Guizoura. Rabbi Yéhochoua Ouneya. Rabbi Yéhochoua, fils de Avyone. Rabbi Yéhochoua, fils de Rav Timi. Rabbi Yéhochoua, fils de Bayetouss. Rabbi Yéhochoua, fils de Zédil. Rav Yéhochoua, fils de Avirime. Rabbi Yéhochoua, fils de Rabbi Kanaguedi. Rabbi Yéhochoua, fils de Pédaya. Rabbi Yéhochoua, fils de Abba Ochiya, homme de Tarya. Rabbi Yéhochoua le Lévite, fils de Chalome. Rabbi Yéhochoua, fils de Nah’mane. Rabbi Yéhochoua, fils de Marta, neveu de Rav H’iya. Rabbi Yéhochoua, fils de Bineyamine, fils de Lévi. Rabbi Yochoua, frère de Dourya. Rabbi Yéhochoua, fils de Alime. Rabbi Yéhochoua.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote nous ce cœur de pierre et donne nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Adrien Moche Ben Israel Michael

David ben Ra’hel

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette Raphael et Eleazar bnei Tsipi David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Ra’hel Rav David Menashe ben Esther

Rav
David ben Solange Rav Moshe ben Yona Rav Shalom ben Yemina Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine Ilan ben Yafa Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché Israel Meir ben Sima Sim’ha
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel TINOK BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA) BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA) ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA) ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR) ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR) RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA) ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

Special Mois de Tichri

Tranchez votre Chance

Achetez la veille de Rosh Hashana un nouveau couteau et aiguisez le, puis gardez toute l’année sans l’utiliser il vous permettra de vous ouvrir les portes de la Parnassa, Réussite Financière.

Une bouchée pour une protection à l’année

Manger de la Matsa qui a été préparé pour Pessa’h pendant les repas de Rosh Hashana pour être protégé et méritant devant le tribunal celeste.

Un Seder de Segoulot

Il est important de manger chaque ingredient du seder de Rosh Hashana car ils sont en soit des segoulot très forte comme il est écrit dans la Guemara : Kritout daf 6, Oriot daf 12, et Yoma.

La kedoucha et ses cadeaux

Il faudra penser au tevot « יא» et « ה» pendant toute la repetition de la Amida de Moussaf de Rosh Hashan et de Kippour et demander à D. une de ses 3 choses: la richesse, des enfants Tsadikim ou d’avoir le Rou’ah Akodesh et apres lire le Yehi Ratson qui se trouve dans les siddour.

Pendant la repetition de la Amida de la Nehila de kippour il faudra demander a D. de meriter la Torah comme il est mentionne dans le livre des Mekoubalim zatsal.

7 pour 7 spécial Kipour

La veille de Kipour, les celibataires devront manger 7 seoudot sur du pain pour leur ouvrir les portes du mariage b “h En effet 7 Seoudot contre 7 Brahot de la Houpa

La soucca du Bonheur

Segoula pour ne plus être triste et dépressif ou colérique de faire la Mistva de la soucca selon tous ses préceptes et ordonnances.

7

jours pour une vie

Segoula de vivre dans votre Soucca pendant les 7 jours de Souccot vous fait mériter la longévité dans ce monde ci.

7

jours pour une Eternité

Tout celui ou celle qui respectera les lois de la Soucca dans ce monde ci méritera une place dans la Soucca du leviathan dans le monde future

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https://segoulot.wordpress.com

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