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Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...
DEDICASSE :
A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.
De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles. De tous mes amis et connaissances.
Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.
HECHVAN
Pages 4 5
HILLOULOT Pages 6 8
RECETTE Pages 9
LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 12 16
ROSH HACHANA DIY Pages 18 19
VIVRE SON TEMPS Pages 20-23
FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM Pages 24
DEDICASSES Pages 27
SEGOULOT Pages 28
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Directeur : Borei Olam
SOMMAIRE
:
Devenezl’Isaacdu21esiècle
Par Millie Salomon
Nous entrons dans le mois de ‘Hechvan. Aucune fête à l’horizon de ce mois qui paraît morne. Pourtant, notre Patriarche Isaac nous donne la clef pour cartonner durant ces trente jours…
Les fêtes de tichri sont passées et nous entrons dans le mois de ‘hechvan avec une question : qu’a t il à nous apporter ? Pourquoi l’appelons nous « amer » (« mar ‘hechvan ») ?
La première idée qui vient à l’esprit est bien entendu que ce mois ne comporte ni fête ni réjouissance. Après les émotions de Roch Hachana, de Yom Kippour et de Souccoth, il apparaît comme le parent pauvre du calendrier. Or, chaque mois a comme rôle de nous aider à nous renouveler (c’est le sens de la néoménie, en hébreu « ‘hodech », qui vient du mot « ‘hadach » nouveau). Car c’est grâce aux événements qui ponctuent chaque mois que nous pouvons nous remettre en question et nous bouleverser afin de progresser.
Alors ‘hechvan, un mois d’automne triste et vide ?
C’est le 11 ‘hechvan que Ra’hel imenou a disparu et c’est le 15 ‘hechvan que Yerovoam ben Nevat voulant s’écarter et écarter le peuple de la royauté de Yehouda et du service au Temple a cherché à remplacer Soucoth par une autre fête, en plaçant une idole sur le territoire de Dan. Ces événements ont plutôt une connotation négative. Que peut donc nous apporter ‘Hechvan ?
Le secret de la fidélité C’est en ‘hechvan que commence l’histoire des patriarches, piliers du peuple juif. D.ieu a révélé à nos ancêtres le secret de Sa fidélité : « Je me souviendrai de Mon alliance avec Yaakov, de mon alliance avec Isaac, de mon alliance avec Avraham Je me souviendrai »
(Lévitique 26 42) Après une série de malédictions destinées à réhabiliter le peuple qui s’est mal conduit, D.ieu annonce qu’Il se souviendra des patriarches pour ne pas anéantir le peuple juif.
Par deux fois, D.ieu associe les mots « souviendrai » aux Patriarches Yaakov et Avraham mais le terme est absent à côté du nom « Isaac ». ¨Pourquoi ? Rachi explique que « les cendres d’Isaac sont constamment présentes devant D.ieu » (Il n’a pas besoin de s’en souvenir).
Les sections de la Thora consacrées à Avraham et Yaakov sont nombreuses alors que l’histoire d’Isaac passe presque inaperçue, comme si sa vie n’avait pas grand intérêt. Même lors de la Akéda (la ligature), il semble être « l’objet » de l’épreuve de son père. Il est le seul des patriarches à n’avoir pas changé de nom. Quelle est sa particularité ?
Rav Isaac Hutner, auteur du Pa’had Its’hak, dévoile la spécificité de chacun des patriarches : • Avraham invente le monothéisme
• Yaakov fonde le peuple juif : il n’y a aucun rebus dans sa descendance et deviendra de ce fait Israël L’héritage d’Isaac est d’un autre ordre. Rav Israël Salenter explique : « Un Juif agit parce qu’il doit le faire, à titre de mitsva Ni pour le résultat, ni parce que tout le monde le fait, ni pour être celui qui a le mérite d’avoir agi ». (En effet, si on accomplit une mitsva pour recevoir une récompense, on finira par ne rechercher que la récompense). Certes, les efforts d’Avraham et de Yaakov sont d’une valeur incommensurable et sont dignes de louanges. Ils ont été des initiateurs qui nous ont ouvert la route. Mais Isaac a préservé les valeurs « révolutionnaires » introduites dans le monde par son père, en
s’écartant du mal régnant dans la société ambiante. Dans une certaine mesure, ce rôle est plus difficile à jouer.
Le ‘Hazon Ich (Rav Avraham Yechaya Karelitz) explique : « L’homme a la satisfaction de faire le bien mais a davantage de mal à s’éloigner du mal. Il est fréquent de rencontrer des gens capables de faire du bien autour d'eux, de se sacrifier pour les autres et d’être les auteurs de grandes œuvres. Mais ces mêmes personnes, souvent, auront du mal à garder leur contrôle si l'on vient à les blesser dans leur position sociale. »
La grandeur de l’homme
Isaac, alors qu’Avraham s’apprêtait à l'égorger, fait ces recommandations à son père : « Attache moi bien les mains et les pieds de peur que, par réflexe, je ne bouge et rende ton sacrifice impropre ». Il ajoute à cela une requête : « Veille à ne pas annoncer la nouvelle de ma mort à ma mère alors qu’elle se tient près d’un puits ou en haut d’une terrasse ; elle risquerait d’en tomber et de mourir ».
La grandeur d'âme d’Isaac est immense ! Son seul souci, alors qu’il s’apprête à rendre son dernier souffle, est de permettre à Avraham d’accomplir son devoir et d’épargner la vie de sa mère
Dans la Parachat Toldot (26, 18) on voit également qu’Isaac a recreusé les puits de son père que les Philistins avaient bouchés.
Son rôle, moins éclatant que celui de son père et de son fils, n’en reste pas moins exceptionnel. Pour s’en souvenir, nul n’a besoin de faire un effort : « ses cendres sont en permanence présentes »
C’est ici que réside l’enseignement du mois de ‘hechvan : pas de nouveauté, pas de coup d’éclat. Les grandes décisions ont été prises durant Tichri. Mais va t on être capable de tenir nos résolutions ? Même si nous aimons tous la nouveauté (la société de consommation sait exploiter au maximum cette caractéristique humaine), il faut également tenir la barre du navire afin de le mener à bon port, en jouant la carte de la régularité, de la constance et de l’authenticité. Garder vivantes les valeurs de nos Patriarches est l’un des grands défis de notre temps. Saura t on devenir l’Isaac du 21e siècle ?
D’après Rav M. Miller
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LedernierJuif
Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch
Le septième jour de ‘Hechvane, quinze jours après la fin de la fête [de Soukkot, les Juifs de Terre Sainte] commencent à prier pour la pluie. Ceci pour permettre au tout dernier Juif d’atteindre l’Euphrate. (Talmud, Taanit 10a)
Dans de nombreuses communautés ‘hassidiques, la coutume voulait qu’à la conclusion des fêtes de Tichri le gabbaï de la synagogue monte sur l’estrade, tape sur la table et, en citant Genèse 32,2, annonce : « Et Jacob partit sur son chemin ! »
Lorsque le Saint Temple se tenait à Jérusalem, la fête de Soukkot (15 21 Tichri) était un moment de pèlerinage pour tous les Juifs, quand tous venaient « voir et être vus » au Temple, siège de la présence manifeste de D.ieu dans le monde physique. Dans les jours suivant la fête, les caravanes quittaient la ville sainte et faisaient le long trajet (physiquement pour certains, spirituellement pour tous) pour retourner à la charrue et à la faucille, au champ, au vignoble et au verger. À la fin de la première semaine du mois de ‘Hechvane, le peuple d’Israël était de nouveau « chacun sous sa vigne, chacun sous son figuier ».
Aujourd’hui encore, ‘Hechvane marque la fin d’une période de concentration spirituelle et un retour aux exigences de la vie matérielle. Durant le mois d’Eloul et les Jours Solennels qui ouvrent le mois de Tichri, nous nous sommes occupés de « repentance, prière et charité », en nous efforçant d’améliorer notre relation avec notre Créateur et avec nos semblables. Immédiatement après vinrent Soukkot, la fête de l’unité et de la joie, et Sim’hat Torah, où nous célébrâmes notre lien unique avec le Tout Puissant en nous réjouissant avec la Torah. ‘Hechvane est le mois où nous retournons à notre vie terre à terre, après de nombreuses semaines au cours desquelles le spirituel fut au centre de nos vies. En effet, la seule caractéristique distinctive de ce mois est le fait qu’il est le seul du calendrier juif à ne pas contenir de fête.
En vérité, cependant, le mois de ‘Hechvane, du fait même de sa banalité, représente le but de la vie sur terre. En effet, le Juif ne vit pas seulement pour les expériences spirituelles des fêtes, tolérant seulement les jours et les semaines ordinaires entre celles ci, c’est tout le contraire : les jours saints qui parsèment notre année n’existent que pour les jours dit « profanes » de notre vie.
Haut et bas
« D.ieu désira une demeure dans les domaines inférieurs. »1 C’est ainsi que nos sages décrivent le dessein divin de la création.
Quels sont les « domaines inférieurs » ? Il est courant de se référer au spirituel comme étant « plus élevé » que le matériel, et à l’univers physique comme étant à la plus basse des créations de D.ieu. Mais ces désignations sont elles vraiment justifiées ? Après tout, D.ieu a créé non seulement toutes les entités spirituelles et matérielles, mais aussi les concepts mêmes de « spiritualité » et de « matérialité ». Il transcende ces deux domaines de la même manière et, en même temps, Il est tout autant présent dans chacun d’eux, Sa vérité universelle ne connaissant ni limite ni catégorisation. Pourquoi, dès lors, le spirituel devrait il être considéré plus haut que le matériel ?
Pour comprendre pourquoi le matériel est effectivement « inférieur » au spirituel, nous devons d’abord examiner le sens du terme olam, le mot hébreu qui signifie « monde ». Le sens de olam est « dissimulation ». Un « monde » est un cadre ou un contexte au sein duquel des choses existent ; et pour que quelque chose existe, il faut d’abord qu’il y ait dissimulation.
La raison en est que la loi fondamentale (et unique) de l’existence est la suivante : « Il n’y a rien d’autre que Lui », à savoir que D.ieu est la seule véritable existence et que rien n’existe en dehors de Son omniprésente réalité. Pour que toute autre chose possède le moindre semblant d’existence individuelle, cette vérité doit être voilée et obscurcie. D’où la création par D.ieu de « mondes », des dissimulations au sein desquelles les choses peuvent exister de façon distincte et séparée (du moins selon leur propre conception) de la réalité exhaustive de D.ieu.
D.ieu a créé tant des créations spirituelles « supérieures » que des créations matérielles « inférieures ». Ce qui les différencie ne réside pas dans leur proximité ou dans leur éloignement de D.ieu, mais dans le degré de dissimulation que leur monde procure. Une dissimulation moins importante peut permettre aux choses d’exister, mais ces existences seront conscientes de leur Créateur et entièrement subordonnées à Lui, reconnaissant leur totale dépendance à Son égard. Il existe en cela une multitude de degrés : plus la dissimulation dans un monde donné est grande, plus le sens du « soi » des créations de ce monde sera important.
En ce sens, le monde matériel est le monde « le plus bas » de tous. La dissimulation de la divinité par le monde physique est si grande que le sens du soi de ses habitants est absolu : la nature de l’objet ou de la créature physique est de ne rechercher que sa propre préservation et son propre progrès, considérant sa propre existence comme l’axe autour duquel tourne tout le reste. Le monde matériel ne fait pas qu’atténuer sa source divine, elle la voile complètement, au point de permettre l’existence de créations qui nient leur propre origine et leur propre essence.
La demeure
C’est ce plus bas des mondes qui est au centre de la création de D.ieu. D.ieu a voulu créer un environnement dans lequel Sa réalité est presque entièrement dissimulée, un environnement si éloigné de sa source en Lui qu’il peut même contenir du « mal », des éléments qui résistent à Sa vérité universelle et la nient, malgré le fait qu’ils sont entièrement dépendants de Lui pour leur vitalité et leur existence. Et dans ce « domaine inférieur », D.ieu a voulu que nous construisions pour Lui une « demeure » : un lieu dans lequel Il est « chez Lui », un environnement dans lequel Il est présent ouvertement et sans réserve.
Il nous a donc conçus comme des créatures matérielles dont la survie même exige de nombreuses interactions avec la réalité physique. Et Il nous a donné la capacité de diriger nos vies matérielles pour servir un idéal divin. Chaque fois que nous utilisons le produit de notre champ ou de notre business pour aider les nécessiteux, chaque fois que nous utilisons ce que nous faisons pour gagner notre vie comme moyen de réaliser la volonté du Créateur, nous vainquons l’égocentrisme qui domine tant la nature du monde matériel. Nous sommes en train de vaincre le « je suis » du matériel, transformant ainsi son essence même : au lieu d’être le monde qui obscurcit le plus la réalité de D.ieu, il devient maintenant une demeure pour Lui un environnement qui exprime et révèle à quel point Sa réalité est omniprésente.
Ainsi, les aspects physiques de notre existence sont le principal moyen de réaliser le but de notre vie. Le spirituel en nous mêmes et dans la création n’a été créé que pour nous aider à atteindre ce but, pour nous inspirer et nous guider dans nos interactions avec le matériel. Dès lors, celui qui évite toute implication dans le monde matériel et ne poursuit que des quêtes spirituelles et transcendantes délaisse la mission principale de sa vie.
La même chose s’applique aux domaines spirituel et matériel du temps. Les fêtes de Tichri comme toutes les dates et les occasions spéciales du calendrier juif n’existent que pour les jours de ‘Hechvane de notre vie. Ces jours spirituels servent à nous apporter force et sens, afin que nous puissions utiliser de manière appropriée et optimale les jours ordinaires de l’année, les jours où nous interagissons avec la réalité matérielle, chacun dans son propre métier et dans son propre domaine d’activité.
Qu’a donc Rachel de si particulier pour que l'anniversaire de sa disparition fasse l'objet d'une telle commémoration au sein du peuple juif ?
Le 11 'Hechvan marque l'anniversaire du décès de notre matriarche Rachel.
Tenter de lever le voile sur cette personnalité biblique fascinante nous permettra de comprendre pourquoi les Juifs se font un devoir de commémorer sa mort plus que celle de tout autre patriarche ou matriarche.
PREMIÈRES IMPRESSIONS
Nous rencontrons pour la première fois Rachel dans la Genèse, Ch. 29, tandis qu’elle fait paître le troupeau de son père dans les champs. D'ailleurs, en hébreu, son nom signifie « brebis ». Ce qui laisse supposer l'existence d'un certain lien avec cet animal domestique des champs. Dans cette même occurrence, le texte mentionne son apparence physique:
« Et Rachel était belle de taille et belle de visage. »
Cette description revêt une signification accrue lorsqu’on la compare à l'impression que nous nous faisons de sa sœur Léa :
« Et les yeux de Léa étaient faibles. »
Le nom « Léa » signifie « fatigué » ou « las » en hébreu. Le Talmud nous révèle que les yeux de Léa étaient fragiles et affaiblis par ses pleurs incessants devant le destin qui lui était réservé, d’épouser le diabolique Esaü, le frère jumeau de Jacob.
Rachel semble être à l'aise face au monde extérieur, belle aux yeux de ceux qui la voient, réaliste et flexible, s’adaptant facilement au changement, participant aux tâches familiales et à ses moyens de subsistance. Léa, en revanche, semble être dotée d'une personnalité plus sombre, plus complexe. Si les yeux représentent « la fenêtre de l'âme », les siens témoignent d'un rare rejet de son destin, une lassitude née de sa lutte pour éradiquer à tout prix le mal dans le monde.
Dans une certaine mesure, Rachel représente ce monde ci ses aspects révélés et ceux de ses habitants, tandis que Léa semble symboliser un univers caché celui qui n'est pas censé contempler les vulgaires réalités de ce monde, celui qui est
écœuré et révolté contre tout ce que représentait Esaü.
UNE UNION PREDESTINEE
Jacob aima tout de suite Rachel. On pourrait être tenté de croire qu’il fut immédiatement attiré par sa beauté extérieure mais il est plus probable que le troisième de nos Patriarches et le plus accompli ait vu bien plus que cela lorsqu'il « tomba amoureux » d'elle.
La citation suivante, extraite du Talmud souligne le trait de caractère le plus marquant de Rachel, celui qui indiqua à Jacob qu'elle lui était destinée.
« Jacob demanda à Rachel : "Veux tu m'épouser ?" Elle répondit: "Oui, mais tu dois savoir que mon père est un tricheur et qu’il sera plus fort que toi." "Et en quoi consiste sa ruse?" "J'ai une sœur plus âgée que moi et il tentera de la marier en premier." Il lui donna alors des signes de reconnaissance (pour permettre de vérifier que la mariée serait bien Rachel). Vint la nuit du mariage et Rachel vit Léa menée vers le dais nuptial. Elle pensa : Ma sœur ne peut être ainsi humiliée ? Et elle lui fit part des signes. » (Talmud Méguila 13b)
En transmettant ces « signes », Rachel permettait ni plus ni moins à sa sœur Léa d’épouser Jacob à sa place. Rachel ne pouvait savoir ce qui allait arriver et ne pouvait que croire à cet instant qu’elle n’allait jamais pouvoir devenir l’épouse de Jacob. Et même si elle parvint par la suite à devenir sa femme, ce partage de Jacob et de son destin avec sa sœur aînée ne fut pas toujours une partie de plaisir ! Qu’est ce qui poussa donc Rachel à prendre une telle décision, à agir de manière si désintéressée?
Une compassion absolue, envers et contre tout. Rachel était littéralement incapable de tolérer l'idée que sa sœur pût être humiliée, et se sentit obligée de l'empêcher, même si cela signifiait renoncer à son amour et son destin.
Rachel se révéla être exactement celle qui convint à Jacob. Les sources traditionnelles et kabbalistiques nous enseignent que chacun des patriarches incarne un trait essentiel qui contribua aux fondations du peuple juif. Abraham, le premier patriarche, est connu pour son Hessed sa bonté tandis que Isaac est connu pour le caractère opposé, la Guevoura la rigueur.
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Le trait principal de Jacob est le Emet, la vérité. Jacob est une entité complète, celui qui peut combiner l'essence des deux extrêmes, chacune incarnée par son père et son grand père. Il représente ainsi le trait de la Vérité, un composite de l'image vue dans son ensemble, du plan général.
Aussi, la mission de Jacob est de trouver toute vérité que le monde à offrir et de l'intégrer. Car c'est Jacob qui vit dans un monde physique et y trouve la sainteté, même en exil, sanctifiant ainsi le monde et l'utilisant comme il doit l’être. C'est Jacob qui transmet cette capacité de « rassembler les étincelles » de la vérité dans le monde, dans les gènes spirituels du peuple juif.
Ceci étant sa mission, il vit deux composants essentiels pour leur vie commune et leur destinée. D'un côté, Rachel semblait facilement s’adapter au monde physique, belle de forme et d'aspect, s’identifiant aisément au monde et se laissant approcher par lui. Plus important encore, Jacob perçut certainement son immense compassion, soit peut être par la manière dont elle s’occupait du troupeau dont elle avait la charge, soit dans ses relations avec ceux qu’elle côtoyait.
La compassion permet de voir plus loin que soi même, au delà de sa propre subjectivité égoïste et de pénétrer dans la réalité d’autrui, l’acceptant, sans jugement ni réticence. Ainsi, Rachel est la femme parfaite avec laquelle Jacob peut construire durant sa vie, dévoilant le Plan dans son ensemble, le Emet dans le monde à l'aide des éléments positifs dont dispose une personne ou présents dans une situation afin de parfaire sa compréhension de la Vérité.
Ensemble, ils uniraient leurs forces pour apporter leur contribution à nos gènes spirituels, nous, la Nation Juive, et grâce à laquelle nous allions pouvoir supporter quelques milliers d'années d'exil et acquérir une compréhension plus profonde de la réalité et de la vérité qui en découle.
« DIEU EST TON OMBRE »
Lorsque Rachel mourut, Jacob l’enterra « sur la route de Beit Lechem. » Plus tard, lorsqu'il expliqua cette décision à leur fils Joseph, il précisa que cet endroit précis était stratégique pour la quintessence de la «mère juive » la source inépuisable de miséricorde et de compassion même si celles ci ne se méritaient pas.
« Je ne l’ai même pas emportée dans Beit Lechem proprement dit, qui se situe dans les terres et je sais que c’est difficile pour toi. Mais sache que Dieu m'a dit d’agir ainsi, pour qu’elle soit une aide et un réconfort pour ses enfants. Lorsque Nabuchodonosor, le roi de Babylone, les enverra en exil, ils passeront alors devant sa tombe et Rachel sortira et pleurera, suppliant Dieu de les épargner, faisant appel à sa miséricorde. Dieu, quant à Lui, répondra à ses prieres « Tu seras récompensée pour tes actions » lui dit le Seigneur « et tes enfants retourneront dans leurs frontières. » (Rachi, Genèse 48:8)
Il n’y a que Rachel, qui puisse présenter une telle requête et bénéficier d’une telle compassion de la part du Tout Puissant. Car elle seule, sut faire preuve d’une réelle compassion et d’un dévouement absolu envers autrui.
Quand le Temple fut détruit et que les Juifs furent conduits en exil, Abraham se présenta devant Dieu et dit: «Maître de l'univers, quand j'étais âgé de 100 ans Tu m'as donné un fils et quand il eut 37 ans, Tu m'as dit: « Offre le Moi en sacrifice. " Et j'ai su surmonter mon affection et mes sentiments qui étaient naturels, et je l’ai même attacher moi même sur l’autel. Ne pourras Tu pas Te rappeler ma dévotion et avoir pitié de mes enfants? "
Vint ensuite Isaac qui Lui dit : « Quand mon père m’a dit:« Dieu nous montrera le mouton du sacrifice, mon fils » je n'ai pas hésité et j’ai accepté mon sort, j’ai même tendu mon cou pour être sacrifié. Ne pourras Tu pas Te rappeler mon courage et avoir pitié de mes enfants? »
Puis ce fut le tour de Jacob : « J'ai travaillé 20 ans dans la maison de Laban et quand je partis, Esaü vint à ma rencontre pour me nuire et d’élever mes enfants m’a causé des souffrances toute ma vie. Ils sont à présent conduits comme des moutons à l'abattoir, livrés aux mains de leurs ennemis? Ne pourras Tu pas Te rappeler ma peur et ma souffrance et épargner mes enfants? »
Puis vint Moïse : « N'étais je pas un berger fidèle pour Israël pendant 40 ans ? Et j’ai couru, m’élançant devant eux dans le désert tel un cheval. Et quand vint le moment d'entrer en Israël, Tu as décrété que j'allais mourir dans le désert. . Et maintenant ils partent en exil Ne m’entendras Tu pas pleurer sur leur sort ? »
À cet instant, Rachel, notre matriarche, se présenta devant Dieu et Lui dit: « Maître de l'univers, Tu sais que c’est moi que Jacob aimait le plus et qu’il a travaillé pour mon père durant sept ans pour m’épouser. Et quand vint le moment du mariage, mon père échangea ma sœur à ma place mais je n’en ai nullement voulu à ma sœur et je n’ai pas permis qu’on lui fasse honte. Si moi, simple être humain, je n’ai pas voulu humilier ma sœur pour obtenir ce que je voulais, comment pourrait Tu, Toi le Dieu éternel, vivant et miséricordieux être jaloux d’idoles qui n’existent pas, de cette idolâtrie qui ne repose sur rien et ne signifie rien et permettre que mes enfants soient envoyés en exil ?! »
La compassion de Dieu fut immédiatement éveillée et Il dit : « Pour toi Rachel, Je ramènerai Israël de l’exil, comme il est dit: « Ne pleure pas ... et ne te laisse pas découragée, car il existe une récompense pour tes actions ... et il existe un espoir pour ta fin, et tes enfants retourneront dans leurs frontières. » (Introduction du Midrach sur les Lamentations)
Le 11 'Hechvan, le jour anniversaire de la mort de Rachel, nous commémorons cette intense compassion que peut éprouver un être humain envers autrui et tentons de nous imprégner de cet enseignement. Une compassion telle qu’elle permet de développer une perspective sur la vie, objective et sincère en voyant les étincelles de sainteté positives inhérentes à l'humanité et au monde. Une compassion qui ne demande pas si celui qui en bénéficie la mérite, mais qui émule plutôt la miséricorde infinie de Dieu, et qui permet ainsi à Dieu de faire de même, de nous faire bénéficier sans compter de sa compassion et de l’ultime rédemption.
BiographiedeRabbiChalomDovBer
Schneersohn
Le "Rabbi Rachab" par Haim Mellul
Rabbi Chalom Dov Ber Schneersohn naquit à Loubavitch, le 20 Mar’Hechvan, un lundi de la Parasha ‘Hayé Sarah 5621 (1860), à neuf heures du matin. Quelques mois plus tôt, sa naissance avait été annoncée en rêve, à sa mère, par l’Admour HaÉmtsahi et sa fille la Rabbanit Sarah, qui lui demandèrent de faire écrire pour l'occasion un Séfer Torah. Celui ci fut achevé discrètement, après Yom Kippour et, quelques semaines plus tard, le Rabbi Rachab naquit. Sur l’ordre de son père, le Rabbi Maharach et sur le conseil du mohel, sa circoncision fut repoussée jusqu'au troisième jour de ‘Hanouccah. Elle fut célébrée discrètement, tout comme la conclusion du Sefer Torah.
Dès son plus jeune âge, tous remarquèrent sa profonde crainte de D.ieu et sa grande ardeur à l’étude. Le décès de son grand père, le Tséma’h Tsédek le choqua profondément et il demanda à son professeur l'autorisation d'assister à la prière de son père, pendant toute l’année de deuil. En 5634 (1874), il célébra sa Bar Mitsva, qui fut particulièrement joyeuse. Il possédait alors de très profondes connaissances talmudiques et halakhiques, ainsi que de bonnes notions de ‘Hassidout. Dès 5636 (1875), il répétait lui même les commentaires publics de son père.
Il épousa la Rabbanit Shterna Sarah, la plus jeune fille de son oncle, Rabbi Yossef Its’hak, le samedi soir 11 Eloul 5635 (1875). Le mariage eut lieu à Avroutch, ville de son beau père et il rentra à Loubavitch le dimanche 19 Eloul. Pendant cinq ans, il se consacra, de manière intensive, à l’étude de la Torah. C’est en 5640 (1880) qu’il commença à prendre en charge les besoins communautaires et devint, dans ce domaine, le confident de son père. Son action fut intense et multiple. En 5652 (1892), il multiplia les démarches pour annuler l’expulsion des Juifs de Moscou. Il parvint à la retarder jusqu’à l’été et, pendant ce temps, collecta des fonds pour permettre aux expulsés de s’installer dans leurs nouvelles implantations. Dès 5653 (1893), il réinstalla le comité des responsables communautaires de Pétersbourg, qui avait été créé par son père. En 5662 (1902), il obtint le concours des frères Yaakov et Eliezer Poliakov, philanthropes bien connus à l’époque et l’aide matérielle de l'I.C.A pour fonder une usine de tissage et de filage de la laine dans la ville de Doubrovna, près de Moguilev. Deux mille Juifs y travaillèrent, gagnant largement leur vie. Son action pour faire cesser les pogroms fut couronnée de succès et, en 5666 (1906), il parvint à calmer les persécutions. Comme son père, il multiplia les voyages pour résoudre les problèmes des Juifs. C'est ainsi qu’il se rendit en 5654 (1894) dans la région de ‘Herson, en 5658 (1898) à Kiev et à Odessa. Dépassant même les frontières de la Russie, il visita, en 5661 (1901), l’Allemagne, la France et la Hollande. Il participa, en 5668 (1908), à la réunion des responsables communautaires, qui eut lieu à Berlin, en Allemagne. Il prit, en 5643 (1883), la tête des ‘Hassidim ‘Habad. Il fut très choqué par le décès du Rabbi Maharach et passa l'année de deuil dans la chambre de son père. Pendant tout ce temps, il ne reçut personne, ne répondit pas aux questions, se consacra à l'étude et à la prière. Par la suite, son état de santé l’obligea à vivre dans des pays plus chauds et au bord de la mer. Il passa quelque temps à Paris, à la Bourboule et plus tard à Menton, puis en Allemagne, en Bohême, en Autriche et en Italie. C’est à partir de 5654 (1894) qu'il succéda à son père et assuma pleinement ses fonctions. Il occupait désormais la place de son père, à la synagogue, recevait les ‘Hassidim, répondait à leurs questions, commentait publiquement la ‘Hassidout. En 5655 (1895), son fils, Rabbi Yossef Its’hak, devint son secrétaire particulier, pour tous les problèmes communautaires. Il se préoccupa des soldats juifs qui combattaient en Extrême Orient et, en 5664 5665 (1904 1905), institua des comités chargés de leur envoyer des Matsot pour Pessa’h. Grâce à son intervention, 2382 responsables communautaires, Rabbanim, ‘Hazanim et Cho’hatim furent réformés en 5777 (1917).
Il fonda, le dimanche 15 Eloul 5657 (1897), la Yéchiva Tom’hei Temimim, afin que le Talmud et la ‘Hassidout puissent être
étudiés en un seul et même endroit. Ce fut là la grande œuvre de sa vie. Puis, en 5671 (1911), il fonda, dans le même esprit, la Yéchiva Torat Émet, dont il confia la direction à Rabbi Shlomo Leïb Eliezerov, à ‘Hevron, en Terre Sainte. Il délégua Rabbi Chnéour Zalman Havelin, qui se rendit, pour cela, en Erets Israël. Pendant l'été 5676 (1916), il fonda une extension de la Yéchiva, avec de nombreuses succursales, en Géorgie, puis dans le Caucase.
Son enseignement est particulièrement important. Il développa les idées de la ‘Hassidout et les présenta de manière structurée. C’est à ce titre qu'il fut appelé le « Maïmonide de la ‘Hassidout ». Ses très nombreux discours sont désormais pour la plupart imprimés.
En 5659 (1899), il affirma sans ambiguïté son opposition au sionisme, dans une première lettre, qui fut alors diffusée. De même, il s’engagea dans la lutte contre la Haskala. Il coopéra avec des responsables d'autres communautés, notamment Rabbi Its’hak El’hanan Spector de Kovno et le baron Guinsbourg de Pétersbourg, le Rabbi de Tcherkov, le Rabbi de Bouyan, le Rabbi de Wholin, le Rabbi de Slonim, le Rabbi Elyahou ‘Haïm de Lodj, Rabbi David de Karlin, Rabbi ‘Haïm de Brisk, le docteur Tsadok Kahn, grand Rabbin de France et le Rav Ritter, grand Rabbin de Hollande. En 5667 (1907), il créa « l’Union des Juifs observants », avec un programme d’action très détaillé, dont il confia l’exécution au Rav Breur et au Rav Yaakov Rosenheim. Toutefois, à la réunion de Katowitch, en 5669 (1909), il annonça officiellement qu’il se retirait d’Agoudat Israël. En effet, il expliqua que cette organisation, dont la finalité devait être l’union entre toutes les tendances du peuple juif, ‘Hassidim et Mitnagdim, afin de défendre les valeurs de la Torah et des mitsvot, se détournait de sa vocation première et défendait des intérêts politiques, étrangers à ceux qui avaient la Torah pour seule préoccupation.
Il quitta Loubavitch, avec toute sa famille, le dimanche 16 Mar’Hechvan 5676 (1915) et s’installa à Rostov sur le Don. De 5678 à 5780 (1918 à 1920), la Russie connut la guerre civile. Le Rabbi se consacra alors à mettre en ordre les manuscrits des précédents Rebbeïm.
À l’issue du Chabbat Vayikra, veille du dimanche 2 Nissan 5680 (1920), à trois heures trente du matin, il quitta ce monde. Il est enterré à Rostov sur le Don. Dans les trente jours suivant son décès, un incendie détruisit la maison qu’il habitait à Loubavitch, avant de partir pour Rostov.
Il eut un fils unique, Rabbi Yossef Its’hak, le Rabbi Rayats, qui lui succéda.
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SAUMONLAQUELEGUMES
TARIYAKI
Ingrédients, pour 4 pers 4 pavés de saumon miel, sauce teriyaki, 2 carottes, 1/2 chou chinois, 100 g de pois gourmands, 15 g de gingembre frais, 5 branches de coriandre, huile d'olive, graines de sésame, sel, poivre Recette : Préchauffez le four à 220°C (th.7 8). Pelez, lavez les carottes puis coupez les en julienne. Découpez les pois gourmands de la même façon. Rincez le chou puis émincez le finement. Épluchez, lavez le gingembre puis râpez le dans un bol. Effeuillez la coriandre et ciselez la. Versez 2 c. à soupe d’huile d’olive dans une grande poêle au feu. Faites y sauter les carottes pendant 1 min en y ajoutant un peu de sel.Ajoutez ensuite le chou et les pois gourmands. Laissez cuire le tout pendant 3 min à couvert. A ce stade, poivrez votre préparation. Ajoutez le gingembre, la coriandre et 3 c. à soupe de graines de sésame. Mélangez bien. Dans un grand plat, assaisonnez les pavés de saumon avec du sel. Mettez une autre poêle au feu. Versez y un peu d’huile et laissez chauffer. Faites y dorer les pavés de saumon 1 min sur chaque face puis retirez les à l’aide d’une écumoire. Disposez les ensuite dans un plat allant au four. Enfournez pendant 4 min. A la place des pavés de saumon, versez 4 c. à soupe de sauce teriyaki et 1 c. à soupe de miel dans la poêle. Mélangez et portez à ébullition. Retirez le saumon du four puis, à l’aide d’un pinceau de cuisine, couvrez le avec la préparation au miel. Disposez les légumes dans une assiette. Dressez le saumon dessus. Répandez à nouveau 1 c. à soupe de la préparation au miel dessus.
POULETCARAMELSAUCESOJA
Ingrédients, pour 4 pers 4 escalopes de poulet, 40 g de sucre en poudre, 25 cl de sauce soja (salée), 1 oignon jaune, 1 gousse d'ail, 1 cm de gingembre frais,1 c. à soupe de fécule de maïs, huile,Eau
Recette :
Épluchez et lavez loignon, puis découpez le en fines lamelles. Pelez et lavez le gingembre, puis découpez le en très petits morceaux. Épluchez et lavez la gousse d’ail, puis écrasez la à l’aide d’un presse ail. Ensuite, sur votre planche de cuisine, découpez les escalopes de poulet en morceaux. Sur le feu, faites revenir ces morceaux de poulet dans une poêle huilée et très chaude. Dès qu’ils sont suffisamment dorés, retirez les grâce à une écumoire puis mettez les de côté. Rajoutez de l’huile d’olive dans la même poêle puis faites y dorer les lamelles d’oignons. Attendez qu’elles soient bien dorées avant de rajouter les morceaux de gingembre ainsi que l'ail écrasé. Laissez l’ensemble saisir pendant 1 min puis arrosez avec la sauce soja (salée) et 10 cl d'eau. Ajoutez également 30 g de sucre en poudre afin de former un caramel. Faites bouillir le mélange en veillant à ce qu'il ne brûle pas (attention, il ne faut pas remuer le mélange une fois qu'il bout car cela risquerait de casser le processus de caramélisation). Ajoutez peu à peu de l’eau pour rallonger la sauce. Ensuite, saupoudrez la fécule de maïs dessus et mélangez pour rendre votre sauce plus épaisse. Idéalement, tamisez la fécule de maïs afin d'éviter la formation de grumeaux. Rajoutez alors les morceaux de poulet dans la sauce puis mélangez à l’aide d’une louche. Laissez cuire pendant 5 min à feu doux en surveillant bien. Servez ce plat de poulet au caramel et sauce soja relevé au gingembre, accompagné de riz blanc.
Ingrédients, pour 4 pers 400 g de dinde coupée en petits cubes, 5 pommes de terre moyennes, 1 boite de champignons de paris, 1 cube de bouillon de bœuf, 1 cube de bouillon aux champignons, 1 jaune d’œuf, 1/4 de citron, 4 c. à soupe de crème
Recette : Mettez dans une cocotte minute, un verre d'eau avec les morceaux de dinde, les pommes de terre coupées en cubes et les cubes de bouillon effrités.
Amenez la cocotte à la pression requise et faites cuire 10 min.
Dans un bol, délayez une cuillerée de crème avec le jaune d’œuf.
Ajoutez à la cocotte le jus de citron, 3 cuillerées de crème, le jaune d’œuf, les champignons.
Laissez chauffer quelques instants et servez.
LENTILLEAULENTILLE
Ingrédients pour 4 pers: 1 boîte de lentilles marron, 600 g de filet de poulet, 1 orange, 1 citron, 25 cl de vin blanc, crème fraîche, 1 oignon jaune, huile d'olive sel, poivre Recette : Sur une planche de cuisine, coupez les filets de poulet en longues lamelles épaisses d’1 cm. Dans une poêle au feu, versez un peu d’huile d’olive et laissez chauffer. Faites y revenir les lamelles de poulet pendant 2 min sur chaque face. Écumez les puis réservez les dans un plat. Videz la poêle. Nettoyez puis versez y à nouveau un peu d’huile d’olive. Épluchez l’oignon. Lavez le en même temps que le citron et l’orange. Émincez l’oignon. Quant aux agrumes, découpez les en rondelles. Remettez la poêle au feu. Mettez y 2 rondelles de citron et 2 rondelles d’orange. Joignez y l’oignon et faites revenir les rondelles sur les 2 faces. Égouttez bien les lentilles à l’aide d’une passoire puis ajoutez les aux ingrédients dans la poêle . Ensuite, versez le vin blanc dessus. Remuez bien et égalisez la surface de la cuisson à l’aide d’une spatule. Disposez ensuite les lamelles de poulet sur les lentilles. Laissez mijoter le tout pendant 15 min, le temps que le vin soit complètement évaporé. Salez et poivrez convenablement. Recouvrez la viande de 4 c. à soupe de crème fraîche. Laissez la viande s’imprégner de la crème puis retirez votre préparation du feu.
BLANQUETTEDEDINDEEXPRESS
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L'authentique critère mesurant les vertus de l'homme et en particulier celle de la paix se trouve chez lui avec sa femme. Là réside l'essentiel de son épreuve et de son vrai travail sur les préceptes qui régissent les rapports entre l'homme et son prochain : “Tu aimeras ton prochain comme toi même”, l'amour d'Israël, juger autrui avec compassion, se mettre à sa place, le comprendre, l'écouter, le réjouir, s'abstenir de le critiquer, ne pas l'humilier, savoir se taire, faire preuve de patience, pardonner Seul celui qui s'efforce d'acquérir le trait de la paix chez lui peut donc mériter de jouir des bénédictions divines provenant de cette vertu. Sache que nous constatons cela tous les jours : lorsque la paix est absente de la vie du couple, quoi qu'il fasse, il ne jouit d'aucune bénédiction !
Au moment même où nous étions occupés à rédiger ce chapitre, nous avons reçu la visite d'un couple venu pour un conseil. Les deux conjoints étaient des personnes respectables, jouissant d'une bonne situation, gagnant bien leur vie et faisant des envieux. La femme commença à me raconter ses malheurs. Son honorable mari qui arbore devant tout le monde les meilleures vertus se conduit très différemment à la maison. Il la méprise, la critique constamment, se pavane devant elle l'amenant ainsi à préférer la mort plutôt que de continuer à subir ces outrages. Quant à leur aisance, ce n'est que mirage ; tous deux sont endettés avec de grands découverts en banque et tout ce qu'ils gagnent disparaît
La femme, se lamente et pleure : “Aidez moi, aidez moi. Je n'ai personne vers qui me tourner pour raconter la vérité. Mon mari est connu et respecté, je ne veux pas lui causer du tort. Les gens ne me croiraient pas s'ils savaient qu'un homme 'aussi vertueux' se conduit chez lui de cette façon.” “Mais je ne peux pas continuer à vivre ainsi. Nous n'avons aucune bénédiction à la maison ; chaque jour, quelque chose se casse ou ne fonctionne plus : la voiture, le frigidaire et tout notre argent est gaspillé d'une façon ou d'une autre…”
Ainsi, ce couple vivant à un haut niveau est criblé de dettes, pleure et se lamente, parce que le mari ne respecte pas sa femme et qu'ils sont dépossédés de ce récipient qui contient la bénédiction : la paix !
En revanche, des familles qui ne parviennent pas à l'aisance matérielle de ce couple, mais dont le mari respecte sa femme, jouissent de la paix domestique et ne manquent de rien ! Ils sont bénis ! Ils n'ont pas de dette, rien de se casse chez eux et la joie éclaire constamment leur visage. D'après ce qui précède, on peut comprendre cet enseignement de nos Sages de mémoire bénie (Yalqout Chimoni, Lekh Lekha) : “L'homme doit toujours être attentif à honorer sa femme, car la bénédiction ne provient que de la femme.” À première vue, on peut s'interroger : pourquoi nos Sages de mémoire bénie enseignent ils à la fois que “rien ne contient la bénédiction mieux que la paix,” et que “la bénédiction ne dépend que du respect que l'homme porte à sa femme” ? D'où vient la bénédiction ? De la paix ou de l'honneur porté à sa femme ? Cependant, on comprend facilement d'après ce qui précède, que lorsque nos Sages de mémoire bénie enseignent que la paix est un récipient qui contient la bénédiction, ils pensent à la paix domestique.
La source du bien Nos Sages de mémoire bénie ont aussi enseigné (Sota 17) : “Lorsque l'homme et la femme le méritent, la Présence divine règne entre eux.” La Présence divine accompagne toujours l'homme qui vit en paix avec sa femme ; il bénéficie de la bénédiction, de la réussite dans tous les domaines et d'une protection contre tous les maux du monde. Par contre, l'homme qui ne connaît par l'entente conjugale est exposé à tous les dangers, tous est fermé et obscur devant lui, comme nous l'apprenons à la suite de cet enseignement : “S'Ils ne le réussissent pas, le feu les dévore.” De plus, il est impossible
qu'ils réussissent dans aucun domaine, car le Nom du Saint béni soit Il est paix (chalom) et Il ne réside que là où règne la paix. Il s'ensuit que la paix domestique est la source de l'abondance de la bénédiction divine. La paix conduit l'homme à l'ascension spirituelle, à la perfection de son être, en tant que créature fermée à l'image du Tout Puissant et elle est le fondement et la racine de la réparation du monde. Donc, lorsqu'on s'apprête à étudier et à travailler sur l'entente conjugale, il faut établir dans son coeur que la paix domestique n'a rien a voir avec le confort ou une meilleure qualité de vie, mais que c'est le fondement le plus important pour l'homme individuel, et pour l'édifice du monde dans son ensemble. Ce fondement doit jalonner le chemin de la vie et venir en priorité sur toutes les aspirations et projets de la vie. La paix domestique est la chose la plus importante et chère que nous possédons au monde ! Pour elle, nous devons investir toutes nos forces, nous préparer à toutes les concessions et ne la perdre à aucun prix ! Par dessus tout !
Nous devons, en premier lieu, apprendre ce fondement du Créateur, Lui qui établit par dessus tout la paix entre l'homme et sa femme, au prix même de Son propre honneur. D'où l'apprenons nous ? Du passage biblique de la femme adultère (sota) : lorsqu'une femme s'isole avec un étranger et que le mari est pris d'un esprit de jalousie, tous deux se présentent devant le pontife (Kohen) qui écrit sur un parchemin ce passage de la Tora contenant plusieurs Noms sacrés. Puis, il trempe le parchemin dans l'eau qu'il donne à boire à la femme pour vérifier si elle est coupable ou non. Il s'ensuit que l'eau efface les Noms sacrés. Pourquoi ? Afin de prouver l'innocence de la femme et rétablir l'entente conjugale !
Voyez la grandeur de la paix : le Saint béni soit Il qui accomplit pourtant la Tora toute entière, selon l'exégèse de nos Sages de mémoire bénie (Béréchith Raba 8) : “D'où savons nous que le Saint béni soit Il rend visite aux malades ? Ainsi qu'il est dit (Genèse 18) : 'Hachem se révéla à lui dans les plaines de Mamré'. D'où savons nous qu'Il enterre les morts ? Car il est dit (Deutéronome 34) : 'Il l'ensevelit dans la vallée', etc. Mais lorsque la paix domestique est compromise, Hachem est prêt à renoncer à l'un des plus graves préceptes de la Tora : l'interdit d'effacer le Nom sacré ! Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné à ce propos (Vayiqra Raba 9) : “La paix est si grande, que le Saint béni soit Il ordonna d'effacer dans l'eau Son Nom, écrit dans la sainteté, afin d'instaurer la paix entre un homme et sa femme.”
On ne perd rien avec la paix Bien que le monde entier fut créé pour la gloire d'Hachem béni soit Il, comme il est écrit : “Tous ceux qui se réclament de Mon Nom, tous ceux que J'ai créées, formés et faits pour Ma Gloire”, le Créateur renonce Lui même à Sa gloire pour la paix domestique ! Ainsi, Hachem béni soit Il nous enseigne que notre jouissance de l'entente conjugale représente l'apogée de Sa gloire. Nous constatons donc que le Créateur renonce à Sa gloire pour instaurer la paix du couple, et pratiquement parlant, Sa gloire se manifeste
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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
Le Jardin de l’
a ainsi encore davantage. Nous apprenons de là une règle importante : on ne perd rien lorsqu'on renonce à quelque chose pour la paix ! Non seulement on jouit de la paix elle même, dont le gain est incomparable, mais de plus, on récupère ce à quoi on avait renoncé. Il ressort que le gain de la protection de la paix est double : on gagne la paix contenant toutes les bénédictions et aussi ce qu'on désirait. Mais celui qui s'obstine pour une quelconque raison à sacrifier la paix domestique, perdra au double, la paix et l'objet de son obstination.
À suivre
Soyons clairs : la colère n'a pas de place dans l'éducation d'un enfant. La colère dans la maison indique un régime tyrannique au sein du foyer familial. Ne savons nous pas ce qui arrive dans les régimes tyranniques ? Dès l'instant où la population opprimée obtient la possibilité de se rebeller contre le tyran, elle le fait.
L'erreur tragique des parents est de souvent croire que leurs enfants veulent les déranger, les peiner intentionnellement. De tels parents développent un sentiment négatif envers leurs propres enfants. Malheureusement, ce sentiment peut se transformer en véritable haine de leur progéniture, que D ieu nous préserve. Il n'y rien de plus éloigné de la vérité. Les parents s'attendent à ce que l'enfant soit un adulte en miniature. Les parents veulent que l'enfant comprenne et qu'il soit plein d'égard envers leurs besoins. En même temps, le parent égoïste n'a aucune idée du monde dans lequel l'enfant vit, de la nature de ses désirs, de sa perception spécifique de la réalité...
Nous devons impérativement laisser notre enfant s'épanouir dans son propre monde. Le problème réside dans la mémoire sélective des parents qui oublient qu'eux aussi ils furent des enfants. Ce comportement atteint la nature même de nos enfants et peut même finir par les détruire, que D ieu nous préserve.
Cependant, lorsque les parents parviennent à prendre le recul nécessaire et à regarder d'une façon objective leurs propres demandes, ils s'aperçoivent de leur attitude injuste dans un nombre important de leurs demandes. Dans un premier temps, nous devons réaliser que nos enfants n'essaient pas de nous mettre en colère ou de nous insulter. Ensuite, nous devons nous faire ce que nous demandons à nos enfants de faire : penser d'abord aux autres, et ensuite à soi même. Sommes nous prévenants à ce point envers les besoins d'autrui que nous nous attendons de la part de nos enfants de l'être envers nous ? Avons nous surmonté notre propre yetser hara' (mauvais penchant) ou nos envies matérielles que nous exigeons de nos enfants un tel effort ? Pensons sérieusement à tout cela ...
Soyons clairs : la colère n'a pas de place dans l'éducation d'un enfant. La colère dans la maison indique un régime tyrannique au sein du foyer familial. Ne savons nous pas ce qui arrive dans les régimes tyranniques ? Dès l'instant où la population opprimée obtient la possibilité de se rebeller contre le tyran, elle le fait. Imaginons les conséquences dramatiques que cela peut avoir dans l'éducation de nos enfants, ainsi que dans la vision positive du monde selon la Tora que nous désirons leur enseigner. Notre époque est difficile. Nous vivons dans les années qui précèdent l'arrivée du Messie. Il existe tellement de tentations dans la rue et le yetser hara' possède une panoplie entière d'armes trompeuses pour détruire l'âme des enfants. De nombreux parents et je parle de parents "religieux" m'écrivent à propos de leurs enfants qui s'éloignent du chemin de la Tora. Dans neuf cas sur dix, la situation que ces parents me décrivent correspond à celle eu j'ai décrite précédemment : les enfants, depuis leur plus jeune âge, ont été exposé à la colère et la tyrannie de leurs parents. Ils ont été abusés verbalement, ou menacé avec la fournaise ardente du purgatoire pour chaque petite chose qui n'allait pas. Dans la mesure où leurs parents "religieux" représentaient la Tora à leurs yeux, ils pensent : "Qui a besoin d'une religion faite de peur et de
tyrannie ?" Ils voient fréquemment leurs parents de mauvaise humeur, souvent en colère et irritables comme cela arrive souvent dans les maisons où il manque une ambiance d'emouna. Peut on réellement blâmer ces enfants de rejeter une telle religion ?
Les mères et pères oublient souvent qu'eux mêmes ont été des enfants. Arrivés à l'âge adulte, ils projettent leurs propres frustrations sur leurs enfants. Ils les regardent comme s'ils étaient des adultes. Ceci est faux et une erreur tragique. Des phrases telles que : "Mon enfant veut simplement me mettre en colère" ; ou : "Mon enfant ne veut pas m'écouter" sont complètement fausses. Les parents devraient examiner ce qu'ils demandent à leurs enfants : ils veulent que leurs enfants aillent se coucher à la minute précise où ils leurs disent, mais l'enfant peut ne pas être fatigué. Ils demandent qu'un enfant reste assis à table, mais l'enfant a besoin d'énergie et désire de courir et se dépenser. Lorsque l'enfant ne fait ce que ses parents lui demandent, il ne correspond plus à l'attente de ces derniers. Dans ce cas, les parents considèrent comme un affront personnel leurs refus et ils commencent à penser toutes sortes de choses à propos de leur progéniture l'enfant. Les parents doivent réaliser que l'enfant possède son propre monde que le parent égoïste refuse de voir. Par conséquent, le parent fait toutes les erreurs imaginables et cela perdure pendant les nombreuses années consacrées à l'éducation de l'enfant. Lorsque nous essayons d'éduquer un enfant ou de le discipliner sans essayer de comprendre ce qu'il est, nous n'éduquons pas. L'éducation n'est pas modeler un comportement en utilisant la force. La contrainte entraîne des réactions opposées. Je suis conscient que le ton employé dans mon exposé est plutôt dur, cassant. Cependant, mon objectif est de stimuler l'évaluation personnelle de chaque père et mère. Un des aspects les plus importants de notre prière personnelle quotidienne consiste à nous évaluer nous mêmes en tant que parents, et de demander l'aide d'Hachem pour nous guider sur le chemin de l'amour et la compréhension de la condition difficile de parent. En résumant, nous avons dit que l'erreur tragique que les parents commettent en considérant comme un affront personnel le comportement de leurs enfants entraîne souvent une série d'erreurs. Avec l'aide d'Hachem, j'espère que nous avons clarifié ce point et que nous le garderons maintenant à l'esprit. Ceci étant dit, passons maintenant à l'étape suivante de notre second point. Si vous avez écouté notre CD [en hébreu] à propos du Chalom Baït (la paix dans le ménage) vous avez appris que la critique n'a pas de place au sein du couple. Rabbi Na'hman de Breslev enseignait régulièrement que nous devons éviter à tout prix de critiquer les autres, tout particulièrement les personnes que nous aimons. Par conséquent le deuxième aspect de notre article est d'envoyer un message clair : la critique n'a pas de place dans l'éducation des enfants, surtout lorsque nous désirons éduquer nos enfants avec amour. Nous élaborerons sur ce sujet la semaine prochaine, avec l'aide de D ieu. À suivre
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éducation d’après Rav Shalom Arouch Chlit’
Un dépositaire
fidèle
Un homme qui a la foi, croit qu’HaChem lui donne tout ce qu’il possède et comprend que l’argent qu’il reçoit d’HaChem ne lui appartient pas, mais est déposé chez lui afin qu’il l’utilise correctement selon la Tora. Bien entendu, comme tout dépositaire fidèle, un tel homme réfléchit convenablement comment utiliser cet argent selon la volonté de son Maître. Lorsque le Créateur constate qu’il est un dépositaire fidèle et qu’il utilise l’argent correctement, Il le désigne comme une courroie de transmission d’abondance et de miséricorde pour Ses créatures, et dépose chez lui de l’argent pour qu’il le distribue avec justesse : une partie pour la subsistance de sa famille et l’autre, pour les besoins du monde et des créatures. Cependant, un homme dont la foi est absente ou déficiente, pense que l’argent est son propre bien et que le Créateur le lui a donné pour qu’il l’utilise comme il l’entend et il amasse l’argent du Tout Puissant sans le distribuer autour de lui. Alors HaChem béni soit Il voit qu’il est impossible de lui faire confiance et parfois décide de reprendre cet argent pour le déposer ailleurs. C’est ce que nous apprend cette histoire, qu’on raconte sur le rabbi d’Opatow, que sa sainte mémoire soit bénie. Il reçut un jour, la visite d’un pauvre homme qui devait marier sa fille et avait besoin d’une grande somme d’argent. Le rabbi l’envoya chez un homme fortuné après lui avoir remis une lettre où il le priait de remettre au pauvre l’entière somme dont il avait besoin pour marier sa fille.
L’homme pauvre se présenta devant l’homme fortuné qui ouvrit la lettre, la lut et entra dans une grande colère. Puis il se tourna vers le pauvre et lui dit: “Qui est ton rav pour s’imaginer que mon rôle est de soustraire une somme si importante de mon argent ? Suis je contraint de lui obéir? S’il me demandait de donner une somme plus raisonnable avec courtoisie et politesse, ce serait acceptable, mais il m’ordonne tout bonnement de te donner cette somme, comme s’il en était le propriétaire ! Vas lui dire que je n’ai pas à lui obéir”.
L’homme pauvre sortit éhonté de la maison de cet homme, revint vers le rabbi d’Opatow et lui conta son échec. Le rabbi soupira, puis il le somma d’aller chez l’un de ses disciples, pour lui dire que le rabbi lui ordonnait de donner une somme beaucoup plus limitée que celle qu’il avait commandée à l’homme fortuné. L’homme pauvre se rendit chez le disciple et vit qu’il habitait une maison délabrée, et il devint évident qu’il ne pourrait même pas lui donner une aussi petite somme. Néanmoins, il se conforta dans le commandement de son maître, pénétra dans la maison et transmit les paroles du rabbi à son disciple.
Dès que le disciple entendit l’ordre du rabbi de donner cette somme au pauvre, il se leva avec empressement et s’écria : “Vraiment ! Le rabbi l’a ordonné ! Je vais voir ce que je peux faire ! Assieds toi ici et repose toi ; je vais courir pour récolter l’argent que tu as besoin”. Sur ce, le disciple courut vers sa femme pour l’informer de l’ordre du rabbi. Ils discutèrent ensemble pendant quelques minutes et décidèrent qu’elle chercherait dans la maison pour trouver quelque chose à vendre et que pendant ce temps, il se dépêcherait de quêter auprès des habitants et des commerçants de la ville et qu’il persuaderait ses connaissances de participer à ce grand commandement du mariage (hakhnassat kala).
Deux heures plus tard, le disciple revint, avec dans ses mains une belle somme qu’il joignit à l’argent que sa femme avait réussi à obtenir en échange d’objets en argent qu’ils avaient chez eux depuis leur mariage. L’argent ainsi récolté correspondait exactement à la somme que le rabbi avait ordonné de donner à l’homme pauvre. Le disciple et sa femme se réjouirent beaucoup du commandement qu’ils avaient eu l’occasion de réaliser en satisfaisant aussi la volonté du Juste. Le pauvre aussi fut très heureux et touché de leur bon coeur et
de leur générosité. Il partit récolter l’argent qui lui manquait encore et peu de temps après, il put dignement marier sa fille.
La chance du disciple grandit, il réussit dans toutes ses entreprises et devint très riche. Quant à l’homme fortuné qui se rebella contre le rabbi, il connut un revers de fortune, pour finalement perdre ses propriétés et peu de temps après devint si pauvre, qu’il fut réduit à la mendicité. Sa femme lui dit : “Tout ceci t’arrive comme punition d’avoir désobéi au rabbi d’Opatow et pour avoir été insolent à son égard. Vas le trouver et demande lui pardon, peut être que cela calmera sa colère envers toi et ta situation sera rétablie”. Il écouta la voix de sa femme et entra tout penaud chez le rabbi d’Opatow. Le rabbi d’Opatow le reçut avec bienveillance et lui demanda la raison de sa visite. L’homme riche déchu lui dit : “Mon maître, pardonne moi de t’avoir offensé”. Le rabbi lui répondit : “De quelle offense parles tu ?” Il répondit : “J’ai méprisé l’ordre du rabbi et refusé de donner au pauvre la somme dont il avait besoin et à cause de cela, j’ai été puni par la pauvreté”. Le rabbi lui dit : “Ce n’est pas une punition, mais tu as simplement failli dans ta fonction”. Il demanda avec étonnement : “J’ai failli dans ma fonction ? Mais quelle fonction ?” Le rabbi rétorqua : “Je vais te raconter quelque chose”. “Avant que mon âme ne descende dans ce monde, on voulut me donner la richesse et les honneurs, mais j’ai refusé parce que la gérance de l’argent et des biens aurait empiété sur le temps de mon étude. Dans les Cieux on me dit que je n’avais pas le choix et que j’étais contraint de descendre dans ce monde avec une grande somme d’argent. J’ai protesté que d’aucune façon je n’étais prêt à vivre une vie de riche, et que mon seul désir était d’étudier la Tora en me satisfaisant de peu. Le tribunal céleste a délibéré sur mon problème et proposa que je choisisse auprès de quelle âme je voulais que ma richesse soit déposée et je t’ai choisi. Toute la richesse dont tu disposais m’appartenait. Mais lorsque pour la première fois j’eus besoin d’une somme importante pour la donner à ce pauvre et que je te l’ai envoyé, tu as refusé de lui remettre l’argent qui était déposé chez toi. Lorsque j’ai constaté que tu n’étais pas un dépositaire fidèle de mon argent, j’ai choisi de le déposer chez mon disciple, car j’ai vu à quel point il était heureux d’accomplir ma volonté et qu’il était prêt à se donner beaucoup de peine pour réaliser le précepte de la charité. Je lui ai donc transmis ma richesse”.
L’homme regretta sa faute et demanda au rabbi : “Rabbi ! Toute ma vie j’ai été habitué à une vie aisée et cette pauvreté me rend fou ! N’as tu pas quelques biens à me donner pour m’épargner l’humiliation de la misère”. Le rabbi lui sourit et fit appeler le disciple qui était devenu riche et lui ordonna de prélever une part de son budget pour accorder à cet homme une rente mensuelle afin qu’il vive à l’aise pour le reste de ses jours. L’homme s’en alla satisfait et le coeur joyeux.
À suivre...
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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
J’ai entendu de mon maître et Rabbi, Rav Lévy Yits’haq Bender z.ts.l, qu’après cent et vingt ans, on ouvre le livre de l’homme qui arrive au Ciel et se présente devant le Tribunal céleste. Ses pensées, paroles et actions quotidiennes sont consignées à chaque page. Partout où une méditation dans l’isolement est constatée, on tourne aussitôt la page, et il n’est pas jugé pour ce jour là. Mais là où une telle méditation manque on juge cet homme pour chaque pensée, parole et action, et il doit rendre des comptes détaillés.
Il est si difficile de consacrer un temps à la méditation dans l’isolement, que l’homme doit se battre à nouveau chaque jour pour gagner cette heure, même lorsqu’il pratique cette méditation depuis des années. La méditation dans l’isolement est la correction de la journée et on comprend pourquoi le mauvais penchant se bat pour empêcher l’homme d’effectuer sa réparation éternelle. Puisque nous comprenons à présent qu’il existe une chose tellement douce dans le monde qui est l’hitbodédouth, est il possible d’en profiter sans aucun effort ? Il est certain qu’il faille remuer le ciel et la terre pour mériter la chose dont dépend la réparation de chacun en particulier et du monde entier dans son ensemble.
Sache aussi que les efforts du mauvais penchant qui n’ignore pas le niveau sublime de l’hitbodédouth et cherche à alourdir le Service divin de l’homme sont voulus par Hachem ; car lorsque l’homme voit qu’on l’empêche de méditer dans l’isolement, il domine son mauvais penchant et désire cette pratique au plus profond de lui même, en multipliant ses prières pour accomplir cette chose tant désirée qu’est l’hitbodédouth. C’est sur ce prodigieux service, cette chère opportunité de s’approcher d’Hachem et résoudre tous les problèmes, que le juste Rabbi Na’hman de Breslev, que son mérite résoudre tous les problèmes, que le juste Rabbi Na’hman de Breslev, que son mérite résoudre tous les problèmes, que le juste Rabbi Na’hman de Breslev, que son mérite nous protège, a dit : « L’hitbodédouth est le plus haut et le plus grand de tous les niveaux. »
Car Je suis clément
Avant de commencer l’étude pratique de l’hitbodédouth, il convient d’étudier un fondement capital de la foi, sans lequel cette dernière sera déficiente. Ce fondement qui donne la vie à la foi et permet sa réalisation concrète, est la foi en la Clémence divine. Pratiquement, ce fondement permet à l’homme d’entrer dans le culte de la prière et de la méditation dans l’isolement. Par conséquent, avant que le lecteur ne poursuive la lecture de ce livre, il doit au préalable se renforcer dans ce concept et croire en la Clémence divine. Il faut savoir en effet que la traduction araméenne de la prière, est ra’hamé, clémence ; c’est à dire que toute la prière repose sur la Clémence divine.
La finalité de la Création
Toute la finalité de la création du monde est entièrement dirigée vers la Clémence divine, comme il est écrit dans le saint Zohar au nom de Rabbi Chim'on bar Yo’haï, que le Saint béni soit Il n’a créé le monde que pour être appelé « Clément. » Notre saint Maître écrit de même dans Liqouté Moharan (I, 64) : « Hachem béni soit Il a créé le monde à cause de Sa clémence, car Il a voulu la révéler. Si le monde n’avait pas été créé, à qui l’aurait Il montrée ? Il le créa donc à partir du monde de l’Émanation (Atsilouth) jusqu’au centre
du monde matériel, afin de révéler Sa clémence ! »
Il en ressort que l’essentiel de la foi en Hachem béni soit Il, est de croire qu’Il est Clément et Bienveillant, et toute foi en Hachem qui omettrait cette foi en Sa clémence, que Son seul but dans le monde est d’avoir compassion de Ses créatures, serait défaillante et très faible, et en général impuissante à aider l’homme et le maintenir en vie. Mais lorsque l’homme mérite de comprendre et de savoir que l’essentiel de la foi consiste à croire en un D ieu clément, sa foi devient alors puissante et parfaite et le conduit à tout le bien du monde : les vertus, la joie et le bonheur, car l’essentiel est de reconnaître vraiment « Celui créa le monde par la parole », comme nous l’expliquons par la suite, avec l’aide de D ieu.
Bien que ce soit déjà beaucoup, l’homme ne doit donc pas se contenter de croire que le monde est créé, mais il doit travailler sur sa foi, sur la clémence du Créateur, sur Sa volonté d’aider en ayant pitié de chaque créature ; avec bonté et bienveillance, inconditionnellement, mais seulement par miséricorde.
« Je l’écouterai, car Je suis Clément »
Il est écrit dans la section Michpatim (Exode 22:26 27): « Si tu prends comme gage le vêtement de ton prochain, tu devras le lui rendre au coucher du soleil. Car c’est sa seule couverture, c’est le vêtement de son corps, dans quoi coucherait il ? Or, s’il se plaint à Moi, Je l’écouterai, car Je suis Clément. »
La Tora traite du cas où un pauvre a emprunté de l’argent à quelqu’un et ne peut s’acquitter de sa dette. Cependant, l’autre tient sa couverture en gage. La Tora nous enseigne que ce vêtement peut rester toute la journée chez le créditeur, mais que le soir venu, il doit le rendre au pauvre, afin qu’il puisse se couvrir durant la nuit. La Tora nous enseigne ici la vertu de la clémence : bien que selon la loi, le créditeur détient le vêtement du pauvre, il doit éviter de le faire souffrir. Il n’a pas le droit de dire : Ce n’est pas mon problème, c’est le sien ! Mais l’essentiel de notre propos se trouve dans la suite du verset, où Hachem prévient le créditeur de rendre le gage au pauvre. Il l’avertit qu’au cas où le pauvre crierait vers Lui parce qu’il souffre, car il ne peut se couvrir pour passer la nuit, il est certain qu’Hachem entendra ses supplications et que le créditeur sera puni. Le Ramban précise que la Promesse divine d’écouter les plaintes du pauvre n’a rien à voir avec l’intégrité du pauvre. Car même si ce pauvre est un
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Le Jardin de l’isolement d’après
Chlit’a impie, le Créateur promet d’entendre ses cris. Le Ramban écrit explicitement : « Je l’écouterai, car Je suis Clément. » Il est Clément et reçoit les plaintes de tous, même de ceux qui n’en sont pas dignes, car « Sa bonté est désintéressée ». « Sa Bonté est désintéressée », signifie même s’Il n’est pas remercié en retour et même si le pauvre n’est pas digne de recevoir les Bontés divines. S’il se plaint, Hachem recevra ses plaintes, car le Décret divin consiste à révéler la clémence envers quiconque se tourne vers Lui.
Le Ramban poursuit : « Il ne faut pas s’imaginer que l’on ne puisse prendre en gage le vêtement d’un juste qui, s’il se plaignait à Hachem serait écouté, mais que l’on puisse prendre celui d’un autre et qu’Hachem n’écoutera pas ses plaintes. Car la Tora enseigne : « S’il se plaint à moi Je l’écouterai, car Je suis Clément, car je suis Clément. » Il s’ensuit que ce verset : « Je l’écouterai, car Je suis Clément » renferme ce solide fondement pour la foi : Hachem est Clément et Bienveillant. Il écoute les cris de chacun, qu’il soit juste ou impie, uniquement à cause de Sa clémence infinie. Il en résulte que même pour celui qui ne possède qu’un peu de foi en la sainte Tora et qui ne croit qu’au Pentateuque, ce verset est suffisant pour l’éveiller et qu’il supplie Hachem pour tout ce qui lui manque. Car la Tora promet explicitement : « Je l’écouterai, car Je suis Clément. » D ieu veut écouter inconditionnellement les cris de celui se plaint, même s’il s’agit du pire des impies.
La porte du salut
En vérité, cette foi dans la Clémence divine, c’est à dire de croire que la Clémence divine est absolue et infinie au point où c’est un décret des Écritures d’écouter les supplications de chacun, sans considérer ses actions, s’il en est digne ou pas seule cette foi peut vraiment conduire l’homme à prier et résoudre maints problèmes, difficultés et empêchements dont il souffre dans la vie. Car celui qui ne prie pas et reste ainsi affamé, assoiffé, privé de connaissance, de vertus et de bonnes actions ; chargé de maux corporels et spirituels ; marchant dans l’obscurité, vivant sur les nerfs et ainsi de suite est tel quel, parce qu’il manque de foi. Mais quelle foi lui manque t il ? Pas celle de croire en l’existence d’Hachem dans le monde, car tous possèdent cette foi. Mais il ne croit pas qu’Hachem écoute les plaintes de « quiconque se plaint à Moi. » Il lui manque la foi qu’Hachem est Clément, qu’Hachem est Clément et Bienveillant, qu’Il n’a créé le monde que pour révéler Son attribut de clémence. Lorsque cette foi manque à l’homme, il est évident que le mauvais penchant dispose alors de tous les atouts pour affaiblir sa prière. Le mauvais penchant sait qu’il peut murmurer toutes sortes d’arguments à cet homme en prière : qu’il n’est pas digne d’être exaucé, qu’il n’est pas droit, qu’il n’est pas juste, qu’il vient de commettre une transgression, ou qu’il a négligé un précepte : comment a t il l’audace de prier ? Il est certain qu’il pensera alors que sa prière est inefficace, qu’elle n’est pas importante ou qu’il ne sait pas prier, etc.
Toutes ces pensées n’ont qu’un seul but : le faire taire, l’empêcher de prier et pratiquement parlant, fermer devant lui la porte du salut ! La bouche est la porte du salut, comme il est écrit (Psaumes 81:11) : « Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai », et aussi (Proverbes 28:20) : « L’homme croyant est comblé de bénédictions », c’est à dire que toutes les bénédictions se trouvent chez l’homme croyant qui prie.
Toute l’action du mauvais penchant ne consiste qu’à faire taire l’homme, à l’empêcher de prier et de croire à l’efficacité de sa prière ; à ne pas croire qu’Hachem écoute ses supplications en toute circonstance, qu’il en soit digne ou non, qu’il sache prier ou non. Car le mauvais penchant sait pertinemment que si l’homme croit en la Clémence divine, rien ne lui manquera ; il pourra résoudre tous ses problèmes spirituels et matériels et parvenir au bien dans ce monde et dans le monde futur.
Par conséquent, chaque homme et chaque femme doivent se renforcer toujours dans leur foi en la Clémence divine. On doit répéter constamment ce verset de la sainte Tora : « Je l’écouterai, car Je suis Clément. » Ce verset doit toujours être sur nos lèvres, et on doit prier et implorer Hachem de croire en Sa clémence. On doit dire : Maître du monde, j’ai appris dans la Tora que Tu es Clément, que Tu écoutes les plaintes de celui qui Te supplie et que Ta clémence est grande ! Comme il est écrit : « Je l’écouterai, car Je suis Clément. »
Je Te supplie et T’implore d’avoir pitié de moi, d’être bienveillant, parce que Tu es Clément, car le monde ne fut créé que pour la révélation de Ton attribut de clémence. C’est pourquoi je Te supplie et crie vers Toi, afin que je croie en Ta clémence, pour que je puisse T’appeler par Ton attribut de clémence et que Ta volonté lors de la création du monde soit pleinement réalisée. A chaque fois qu’on demandera à résoudre un quelconque problème, sur un quelconque défaut, on ne devra invoquer que la clémence divine et on dira : « Maître du monde, Ton attribut est la clémence et Tu as écrit dans la sainte Tora : ‘S’il se plaint à Moi, Je l’écouterai, car Je suis Clément’. Sois donc Clément envers moi et accorde moi le salut dont j’ai besoin, dans un seul but : pour que Tu sois appelé Clément, pour la révélation de Ta clémence, qui est la finalité de la création du monde et aussi la finalité de ma création ! » « Malgré la faute que j’ai commise et qui est la cause de mes souffrances, je Te prie d’avoir pitié de moi et d’accepter mon repentir, aide moi à me corriger dans la spiritualité et réparer ma faute, écoute mes supplications, exauce mes prières, uniquement grâce à Ta clémence et à Ta bienveillance. »
Lorsque l’homme se renforce dans la foi qu’Hachem est Clément, il commence alors à voir le salut ! Car il a tant supplié et imploré que finalement il mérite de parvenir à son salut ! Bien évidemment, il n’a prié qu’au nom de la généreuse clémence, de la clémence divine et de rien d’autre, et c’est alors que rien ne peut empêcher sa prière d’être acceptée. Sa prière est entendue, le décret divin voulant qu’Hachem écoute chaque supplication. De même, rien ne pourra l’affaiblir et l’empêcher de prier toujours davantage, jusqu’à la satisfaction de sa demande.
À suivre...
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IDEES CREATIVES - HIVER
IDEES CREATIVES - HIVER
PARACHA NOA’H
Dans un monde consumé par la violence et la corruption, D.ieu s’adresse au seul homme juste et lui demande de construire une arche pour se protéger (ainsi que sa famille et des spécimens de chaque espèce animale) du déluge qu’Il va déverser sur la terre.
Après quarante jours et quarante nuits de pluie et cent cinquante jours d’accalmie, l’arche se pose sur le Mont Ararat. Noa’h constate que la terre a complètement séché, (trois cent soixante cinq jours après le début du Déluge) et il obéit à l’ordre de D.ieu de sortir de l’arche et de repeupler la terre.
Noa’h construit un autel et offre à D.ieu des sacrifices de gratitude et D.ieu jure de ne plus jamais détruire l’humanité. Il fait naître un arc en ciel comme signe de cette nouvelle alliance.
D.ieu donne également à Noa’h sept lois destinées à l’humanité entière. No’ah, devenu vigneron, s’enivre. Deux de ses fils, Chem et Yaphèth sont bénis pour l’avoir recouvert dans sa nudité, le troisième ‘Ham est puni de lui avoir manqué de respect.
Les descendants de Noa’h défient le Créateur et construisent une tour, à Babel, pour affirmer leur invincibilité. D.ieu mêle alors tous leurs langages si bien que, faute de se comprendre, ils abandonnent leur projet et s’éparpillent sur la terre, se séparant en soixante dix nations.
La fin de la Paracha Noa’h énonce la chronologie des dix générations séparant Noa’h d’Avram et le voyage de ce dernier depuis son lieu de naissance, Our Kasdim, vers ‘Haran, sur le chemin de la terre de Canaan.
La Mitsva de « croître et se multiplier » Mettre au monde des enfants : l’existence pérenne du monde
Tout juste après avoir créé l’homme, D.ieu lui commanda de « croître et se multiplier ». C’est ainsi que nous pouvons lire, au début de Beréchit : « D.ieu les créa, mâle et femelle Il leur dit : ‘fructifiez et multipliez vous, peuplez la terre et conquérez la’ ».
Puisque le commandement d’avoir des enfants est le tout premier de la Torah, il va de soi qu’il est d’une importance primordiale.
Nos Sages s’y réfèrent également comme à « une grande Mitsva » ce qui indique que, parmi toutes les Mitsvot de la Torah, celle là est considérée comme l’une des plus importantes.
La raison en est simple. D.ieu créa le monde pour qu’il soit habité et peuplé par l’humanité, « Il ne le créa pas en vain mais pour qu’il soit habité ». L’existence perpétuelle de l’humanité dépend bien évidemment de la naissance incessante d’enfants.
Il est donc évident qu’immédiatement après la Création, D.ieu ordonna d’avoir des fils et des filles afin de remplir le monde. Le même commandement fut donné après le Déluge.
C’est même la toute première injonction de D.ieu à Noa’h : « Quittez l’arche, toi et ton épouse Et D.ieu bénit Noa’h et ses enfants en ces termes : ‘Croissez et multipliez vous et remplissez la terre’ ».
Car bien évidemment, toute humanité ayant été effacée de la surface de la terre, durant le Déluge, il revenait à Noa’h de la repeupler.
L’aspect sublime du fait de faire naître des enfants
Le commandement « Quittez l’arche croissez et multipliez vous » nous indique qu’au delà de l’importance de repeupler le monde, le fait d’avoir des enfants revêt une importance spirituelle extraordinaire.
Car, a priori, l’ordre que D.ieu adresse à Noa’h de quitter l’arche peut nous laisser extrêmement perplexes.
L’arche avait des dimensions exigües, puisqu’elle ne mesurait que quelques centaines de mètres carrés. Noa’h, sa femme, leurs enfants et leurs familles subirent cette vie, dans des quartiers restreints, pendant près d’une année, en compagnie d’innombrables animaux.
N’importe quelle personne normale se serait précipitée à l’extérieur, dès que possible.
Pourquoi fut il donc nécessaire que D.ieu ordonne à Noa’h de quitter l’arche ?
Par ailleurs, Rachi, dans son commentaire indique que D.ieu dit à Noa’h : « S’ils ne veulent pas quitter l’arche de leur propre gré, force les à le faire ». Il apparaît donc évident qu’il y avait quelque chose de particulier qui les retenait dans l’arche, au point que, sans le commandement de D.ieu, tous ses habitants auraient choisi d’y résider indéfiniment. De quoi s’agissait il donc ?
Bien que les conditions matérielles fussent loin d’être optimales, l’arche était un lieu de paix et de tranquillité. La nourriture était toujours disponible et une atmosphère de sainteté et de spiritualité y dominait. Ainsi, les commentateurs de la Torah, et tout particulièrement de la Kabbale et de la ‘Hassidout, expliquent que l’arche possédait un tel niveau de sainteté qu’il était comparable à celui qui existera au temps de Machia’h !
Les animaux eux mêmes bénéficiaient de cette vie idyllique. Ils recevaient leurs portions alimentaires sans avoir à s’en préoccuper et vivaient dans un climat de calme et de paix, à tel point que les bêtes de proie et les animaux sauvages eux mêmes « ne se faisaient absolument aucun mal les uns aux autres ». Cela ressemble à l’ère messianique où « le loup résidera avec l’agneau ils ne se blesseront ni ne se détruiront »
Malgré tout ce qui précède, D.ieu ordonna à Noa’h de « quitter l’arche », car en ayant des enfants (ce qui avait été interdit dans l’arche), Noa’h et ses enfants atteindraient des niveaux spirituels encore plus élevés que ceux qu’ils avaient atteints dans l’arche.
Transcender la nature par la force de l’âme : le mariage de l’homme et de la femme C’est le mariage qui permet tout cela. Pourquoi ?
Chaque Juif possède une âme Divine « une partie de D.ieu En Haut ». C’est par le mérite de son âme que le Juif possède une part de l’Infini qui lui permet d’avoir des enfants. Ce n’est qu’après le mariage que les deux moitiés d’âme s’unissent pour former une âme complète et que le couple entre dans un partenariat entier avec D.ieu. Il mérite alors la bénédiction de Sa force infinie qui lui permet de faire venir une nouvelle vie dans le monde.
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D.ieu ordonne à Avram : « Pars de ta terre, de ton lieu de naissance, de la maison de ton père vers la terre que Je te montrerai ».
Avram, Saraï et leur neveu Loth se rendent en Canaan où Avram diffuse le message divin.
Une famine pousse Avram à se rendre en Egypte où Saraï est sauvée des assauts du Pharaon. Ils repartent riches en Canaan.
Avram délivre son neveu Loth d’ennemis qui l’ont fait prisonnier.
D.ieu scelle une alliance avec Avram et lui fait savoir qu’un exil et une persécution les atteindront mais que la Terre Sainte leur est attribuée en héritage éternel. Avram, sans enfant, épouse la servante Hagar qui met au monde un fils Ichmaël. Avram a alors quatre vingt six ans.
Treize ans plus tard, D.ieu change le nom d’Avram en Avraham et de Saraï en Sarah et leur promet un fils. Avraham reçoit le commandement de se circoncire ainsi que ses descendants. Il s’exécute immédiatement. Avec la Paracha Lé’h Le’ha, la Torah entame le récit détaillé de l’histoire de nos Patriarches, Avraham, Its’hak et Yaakov et de nos Matriarches, Sarah Rivka, Ra’hel et Léa. Il est dit : Maassé Avot Simane Lebanim, les actions des pères et des ancêtres du Peuple juif servent d’indicateurs et de guides pour leurs descendants. Nos Patriarches nous servent de modèles.
Cette histoire commence avec le commandement divin que reçoit Avraham, dans le verset d’ouverture de notre Paracha, Lé’h Le’ha : « pars de ta terre, de ton lieu de naissance, de la maison de ton père vers la terre que Je te montrerai ».
Ce commandement de D.ieu, donné au premier Juif, reste un commandement, une ligne directrice pour tous ses descendants, pour chacun d’entre nous. Il révèle la mission, la raison d’être de l’homme dans sa vie sur terre et ce, dans chacun des détails de ce monde.
Tout d’abord, il est dit : Lé’h Le’ha : « va pour toi ». Le mot hébreu pour « aller », Hali’ha, a la connotation d’aller de l’avant, de progresser. La fonction divine de Lé’h Le’ha, est donc d’indiquer à l’homme d’avancer, d’évoluer, de se perfectionner. L’homme doit savoir qu’il ne peut rester statique. Un être humain ne peut rester toujours au même niveau. Nos Sages notent que la différence entre les hommes et les anges tient au fait que les anges sont immuables. Ils restent au niveau, au degré, à la perfection qui leur ont été donnés à leur création. Seul l’homme peut progresser et s’élever dans un processus perpétuel.
Cela va encore plus loin. L’homme ne pouvant rester au même niveau, cela signifie que s’il ne progresse pas, à D.ieu ne plaise, il régressera.
L’homme n’a donc pas seulement l’aptitude à aller de l’avant et sans cesse se perfectionner mais également l’obligation de le faire.
Telle est donc la signification de ce premier commandement adressé à Avraham, et à chacun d’entre
nous : « va, avance, progresse, élève toi pour atteindre des objectifs plus élevés ! ». Mais comment réussir à s’améliorer, à s’élever ?
Le versetcontinue:« parsde ta terre ».Le mothébreu pour « terre » : Erèts, renvoie à Artsiout, « la matérialité », et évoque une aspiration et une quête de matérialisme. Quand l’on est obsédé par cette recherche de matérialité, par des ambitions exclusivement matérialistes et mondaines, on a peine à développer des perspectives spirituelles.
C’est pourquoi la première étape, sur la route vers le progrès personnel, est de s’éloigner de notre terre, de notre matérialisme personnel, de nos désirs physiques et mondains, de les maîtriser et les contrôler.
Mais cela ne suffit pas. Le pas suivant consiste à quitter son « lieu de naissance ». Le lieu de naissance fait allusion aux sentiments et aux tendances innés. Nous ne devons pas dire, et nous convaincre, que nous sommes nés avec certaines caractéristiques, certaines tendances dont nous ne pouvons nous défaire, que nous sommes ce que nous sommes et que nul ne peut espérer changer notre nature profonde.
D.ieu parle différemment : « vous devez quitter votre lieu de naissance », c’est à dire que nous ne devons pas faire les choses sous prétexte qu’elles viennent naturellement en nous. Nous devons apprendre à maîtriser et contrôler nos sentiments et nos traits de caractère.
Enfin la troisième étape consiste à quitter « la maison de notre père ». Il s’agit là de l’intellect humain, la raison et la pensée. Car de l’intellect de l’homme dépendentses actions.
C’est la raison pour laquelle seul un homme dont la raison est saine peut être considéré comme responsable dans le domaine de la loi séculière comme religieuse.
Mais D.ieu nous dit ici que nos propres idées, nos raisonnements peuvent ne pas suffire. Parfois, il nous faut entendre et écouter une meilleure manière de raisonner, un esprit bien plus ouvert que le nôtre, un esprit profondément objectif.
Tel est donc le sens du premier commandement adressé à Avraham, du premier commandement adressé à chacun d’entre nous.
Si nous voulons réellement trouver la Vérité, si nous voulons développer notre potentiel humain, si nous voulons être intègres avec nous mêmes, il nous faut alors travailler sur nous mêmes, faire des efforts pour progresser, pour avancer. Ne nous satisfaisons pas des qualités intellectuelles, émotionnelles ou physiques avec lesquelles nous sommes nés. Sortons de notre matérialisme, dépassons nos sentiments naturels, quittons le cocon de notre manière naturelle de penser et de raisonner et dirigeons nous vers « la terre que Je (Moi D.ieu) te montrerai ».Cela signifie que le chemin à suivre est de nous conformer aux lignes de conduite et aux instructions que D.ieu nous donne.
Le secret de la réussite et des bénédictions d’Avraham tenait au fait qu’il suivit les recommandations divines. Et c’est également l’assurance de notre réussite et de nos bénédictions.
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PARACHA VAYERA
Délaissant la Présence Divine venue lui rendre visite, trois jours après sa circoncision, Avraham se précipite pour accueillir trois invités. Ils ne sont autres que trois anges à l’apparence humaine. L’un annonce que dans un an, Sarah, encore stérile, mettra au monde un enfant. Sarah en rit. Avraham plaide pour la survie de la ville impie de Sodome dont un autre ange lui a annoncé la destruction.
Deux des trois anges se rendent à Sodome pour sauver Loth, le neveu d’Avraham, et sa famille. La femme de Loth est transformée en statue de sel pour avoir enfreint l’interdiction de regarder en arrière la ville en feu.
Les deux filles de Loth (pensant qu’elles et leur père sont les seuls survivants dans le monde entier) l’enivrent et l’une d’entre elle sera enceinte. Les deux fils qui naîtront de cet épisode seront les ancêtres des nations de Moav et d’Amon.
Sarah est prise en otage par Avimélé’h mais il la libère après les avertissements divins qui lui sont apparus en rêve.
Its’hak (« il rira ») naît et est circoncis à huit jours. Avraham a cent ans et Sarah quatre vingt dix ans.
Hagar et Ichmaël sont bannis de chez Avraham et errent dans le désert. D.ieu entend le cri du jeune garçon mourant et lui sauve la vie en montrant un puits à sa mère.
D.ieu teste le dévouement d’Avraham en lui commandant de sacrifier son fils sur le Mont Moriah (le Mont du temple), à Jérusalem. Its’hak est lié et placé sur l’autel et Avraham lève son couteau. Une voix se fait alors entendre du Ciel et lui ordonne d’arrêter. Un bélier, retenu par ses cornes dans des buissons, est offert à la place.
Avraham apprend la naissance d’une fille, Rivka, chez son neveu Bethouël.
La fin de la Paracha Vayéra relate l’un des épisodes les plus intrigants de l’histoire juive : le sacrifice d’Its’hak par son père Avraham. On y voit Avraham s’empresser de suivre les instructions de D.ieu d’abattre et de sacrifier son fils unique, Its’hak. Il en est empêché à la toute dernière minute, son couteau étant déjà levé, par D.ieu qui s’écrie : « Maintenant Je sais que tu crains D.ieu ».
L’expression semble quelque peu étonnante. Après tout, c’était la dixième épreuve qu’Avraham subissait et surmontait. La première avait été sa mise au feu, à Our Kasdim, pour avoir refusé de se prosterner devant les idoles. Il avait également surmonté les suivantes. Et c’est seulement maintenant que D.ieu lui dit : « Maintenant Je sais que tu crains D.ieu.» Mais n’en avait il pas déjà donné les preuves, après toutes les épreuves qui l’avaient affecté, après tout le service divin qu’il avait accompli dans sa vie ?
Il faut examiner le texte plus attentivement. Il n’est pas dit « maintenant Je sais que tu es un homme saint ou un homme dévoué » mais « un homme qui craint D.ieu. » Cela nous indique qu’à ce point, Avraham a atteint le niveau très particulier de la crainte de D.ieu.
Chacun d’entre nous naît avec des caractéristiques particulières innées. Certaines bonnes, d’autres moins bonnes. Cependant, quand bien même ces qualités sont particulièrement remarquables, la personne n’est pas complètement considérée comme un serviteur de D.ieu tant qu’elle n’a pas été au delà de ses tendances naturelles.
Cela peut s’illustrer par un récit du Talmud. Rabbi Yossef ben Kisma parlait avec Rabbi ‘Hanina ben Téradione. Rabbi ‘Hanina ben Téradione lui demanda : « Crois tu que je mérite une part dans le Monde Futur ? »
Cette question paraît quelque peu étonnante. Rabbi ‘Hanina était réputé pour son extraordinaire abnégation pour l’étude de la Torah, étudiant et enseignant aux autres, au péril de sa vie, les occupants étrangers en ayant absolument proscrit la pratique. Et de fait, le Talmud indique que, finalement, il fut brûlé vif, pour avoir défié le décret et enseigné la Torah. Et pourtant, il interrogea Rabbi Yossef pour savoir s’il avait une part dans le Monde Futur.
La réponse de Rabbi Yossef est encore plus surprenante: « Y a t il un acte que tu as accompli qui pourrait prouver que tu mérites une part dans le monde futur ? »
Et Rabbi ‘Hanina de répondre : « Oui ! En fait, un jour j’ai mélangé l’argent que j’avais mis de côté pour acheter des aliments pour Pourim avec l’argent de la charité. Et au lieu de récupérer la part d’argent qui me revenait dans la somme destinée à la charité, j’ai tout donné aux pauvres. »
Et Rabbi Yossef répondit : « Il est donc sûr que tu mérites une part dans le Monde Futur ! »
Cette histoire nous laisse également perplexes. Quand Rabbi ‘Hanina risque sa vie pour enseigner la Torah, il n’est pas sûr qu’il ait une part dans le Monde Futur. Mais une fois qu’il a donné si généreusement de la charité aux pauvres, on est assuré qu’il l’aura !?
L’explication est la suivante : peut être qu’auparavant, Rabbi ‘Hanina se demandait si son sacrifice de lui même pour l’étude de la Torah, même au prix de sa propre vie, jaillissait de sa propre nature. Peut être était il né avec un désir naturel d’étudier, d’approfondir ses connaissances et de les partager ? Peut être ne pouvait il se concentrer que sur l’idée d’acquérir du savoir, de le transmettre mais pas sur la pratique concrète de bonnes actions ? Et c’est précisément ce que Rabbi Yossef lui demande : « Y a t il quelque chose dans ta vie qui montre que tu es allé au delà de ta nature ? »
La réponse que lui donne Rabbi ‘Hanina conforte Rabbi Yossef dans l’idée que son disciple mérite une telle récompense. Il ne sert pas D.ieu exclusivement par la nature innée qu’Il lui a donnée. Il va au delà. Il conquiert sa nature, la transforme et sert D.ieu de toutes les manières possibles, pas seulement dans le domaine de l’étude mais également dans celui de la charité.
Et c’est précisément de cela qu’Avraham apporta la preuve lors du sacrifice. Auparavant, Avraham était connu pour son immense amour de D.ieu et de Ses créatures. Son hospitalité et ses actes de bienveillance étaient légendaires. Mais tout cela faisait appel à la qualité d’amour qui était sienne, de façon innée. Il travaillait en accord avec sa nature, né « homme de bonté », rempli d’amour et agissant dans cet esprit.
Vint le moment où, pour servir D.ieu, il lui fut demandé de réaliser un acte cruel : tuer un être humain et pire encore, son fils unique. Mais il fut prêt à l’accomplir pour obéir au commandement de D.ieu.
Et cela prouve qu’il servait D.ieu dans toutes Ses voies, transcendant sa nature propre.
Tel est le sens de la déclaration « maintenant Je sais que tu crains D.ieu. »
Auparavant, Avraham avait fait la preuve qu’il était capable de servir D.ieu par amour.
Le sacrifice d’Its’hak permit de prouver qu’il pouvait également Le servir par crainte.
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PARACHA HAYE SARAH
Sarah meurt à 127 ans. Elle est enterrée dans la Grotte de Ma’hpélah qu’Avraham a acquise pour quatre cents chékèls d’argent auprès d’Efrone le ‘Hittite.
Avraham envoie son serviteur Eliézer, chargé de cadeaux, à ‘Harane, pour y trouver une épouse pour son fils Its’hak.
Eliézer demande à D.ieu un signe qui lui permettra d’identifier la bonne épouse.
Quand apparaît Rivka, la fille du neveu d’Avraham, Bethouel, elle s’avére correspondre à ce qu’attendait Eliézer. Convié dans sa famille, il relate les événements du jour et Rivka repart avec lui en Canaan où ils rencontrent Its’hak en train de prier dans les champs. Ils se marient et Its’hak se trouve réconforté de la disparition de sa mère.
Avraham épouse Ketoura (Hagar), a six autres fils. Mais Its’hak reste son seul héritier. Il meurt à 175 ans et est enseveli à côté de Sarah par ses deux fils aînés : Its’hak et Ichmaël.
Pourquoi sommes nous là ? Que cherchons nous à atteindre ? Et puis, qu’y a t il de particulier à propos d’Avraham Avinou, qu’apporta t il de nouveau dans le monde et dans sa relation avec D.ieu ?
Il est sûr que bien avant lui, et même à son époque, existaient des monothéistes, des gens convaincus de l’unicité de D.ieu. Adam et Noa’h, Malkitsédèk, prêtre de D.ieu auquel Avraham avait donné la dîme.
En quoi Avraham se distinguait donc t il et en quoi était il si spécial ?
La Paracha de cette semaine nous décrit avec une réelle abondance de détails une transaction financière entre Avraham et Efrone pour l’achat d’une partie de terre, la première partie de la Terre Sainte, de la terre d’Israël. Il s’agit de la grotte de Ma’hpélah, le lieu de sépulture dans lequel il allait enterrer Sarah et où il reposerait lui même par la suite ainsi que ses enfants et ses petits enfants.
Pourquoi la Torah, que l’on sait économe de mots, s’étend elle avec tant de détails pour décrire une simple transaction commerciale ? Le verset 17 de la Paracha énonce : « le champ d’Efrone s’éleva ». Cela signifie que la simple transaction d’Avraham pour acheter ce champ suscita une élévation du champ, le transforma, en fit quelque chose de saint, de spécial. Il n’y avait même pas encore enseveli Sarah mais le fait que ce lieu appartienne à Avraham en fit un lieu très spécial.
Et c’est cela qu’il nous revient de faire dans ce monde : dévoiler la Divinité qui réside dans la matérialité. C’est cela qui distingue Avraham et le but de la présence ici bas de chaque enfant d’Israël : élever le matériel et ainsi le transformer en spirituel.
La Paracha ‘Hayé Sarah relate également avec force détails la recherche d’une épouse pour Its’hak. Avraham envoya son serviteur Eliézer pour trouver cette future épouse. La Torah raconte qu’Eliézer adressa à D.ieu une prière et une requête précise. Il demanda qu’un signe lui soit montré des Cieux pour lui indiquer s’il avait trouvé la jeune fille adéquate ou non. Il allait demander à la jeune fille de lui donner à boire pour étancher sa soif. Et si elle abreuvait également ses chameaux, ce serait alors le signe qu’elle était destinée à Its’hak. La Torah poursuit en relatant que dès qu’il eut fini de prononcer ces mots, Rivka apparut et tout comme il l’avait indiqué, non seulement lui proposa t elle à boire mais elle abreuva également tous ses chameaux. Eliézer sut alors, de façon certaine, qu’elle était celle que D.ieu avait choisie pour être l’épouse d’Its’hak.
Bien que ce qui précède indique qu’Eliézer demanda un signe pour pouvoir reconnaître la personne adéquate, tout ce que note la Torah est significatif et donc le choix précis de ce signe l’est également.
Au niveau le plus simple, l’on peut dire qu’Eliézer voulait déterminer si Rivka était une personne généreuse. Et le fait qu’elle donna également à boire à ses chameaux en attesta.
A un niveau plus profond, la philosophie ‘hassidique explique que par ce signe s’exprime la différence entre la sainteté et le contraire de la sainteté.
Que représente l’idée de la sainteté au niveau céleste ?
La sainteté se retrouve dans le concept de la Création. Le monde a été originellement créé, ex nihilo, à partir de rien, et son existence est continuellement maintenue. Et en soi cela constitue un acte créateur, un acte de partage de la part de D.ieu.
Il en va de même chez l’individu, ici bas, dans ce monde matériel. Comment discerner si une personne est sainte ? C’est lorsqu’elle est altruiste, qu’elle ne se contente pas de garder ce qu’elle possède pour elle même, dans le sens matériel, c’est à dire en ce qui concerne ses possessions, mais également dans le sens spirituel, dans ce qui est relatif à son savoir, ce qu’elle transmet aux autres.
La « non sainteté » spirituelle est exactement l’inverse : c’est le fait de garder tout ce que l’on possède et de retenir toute possibilité d’exercer une bonne influence. Cela revient à empêcher ou à minimiser l’acte créateur.
Il en va de même dans le sens matériel : tenter d’interrompre la source de vie, la vitalité, le don d’argent ou le partage des connaissances sont des actes qui prennent leur source dans le contraire de la sainteté.
Dans le Tanya, Rabbi Chnéor Zalman explique que le niveau spirituel le plus bas possible est celui qui ne fait que recevoir et ne donne rien. Et le Rabbi de mentionner certains insectes qui ne font qu’ingérer et ne produisent rien à l’extérieur, symbolisant ici le plus bas niveau de la non sainteté.
Telle est donc la raison du choix du signe que fit Eliézer. Il savait que bon nombre de gens, dans l’environnement où évoluait Rivka, n’étaient pas particulièrement saints. Cela se confirme dans les paroles de nos Sages qui affirment que trouver Rivka dans un tel lieu était comparable à trouver « une rose parmi les épines ».
Il voulait donc être assuré que la jeune fille qu’il trouverait pour Its’hak serait complètement imprégnée de sainteté, que toute son existence serait marquée par le fait de donner, ce qui symbolise la sainteté en général. Il choisit donc ce signe en particulier : non seulement elle allait lui donner à lui, parce qu’il l’avait demandé, mais elle allait donner chaque fois que cela lui serait possible, même sans en avoir été sollicitée, ce qui est attesté par le fait qu’elle abreuva les chameaux alors que cela demandait un effort physique difficile. Elle voulait donner, était prête à le faire, sans même qu’on le lui demande ou en être obligée.
C’était donc la femme parfaite pour Its’hak, celle qui allait être la mère de Yaakov et donc la Matriarche du Peuple juif tout entier.
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Gardes ta langue !
Mesure pour mesure
De la même façon que l’homme se conduit en ce monde, il provoque une conduite semblable en haut, chaque mida selon son domaine. Si quelqu’un a l’habitude de ne pas se montrer intransigeant et de se conduire avec bonté et indulgence, il éveille en haut la miséricorde divine, le Saint béni soit Il prend pitié du monde à cause de lui, et il mérite aussi qu’on ait pitié de lui et qu’on se montre indulgent envers ses fautes, comme l’ont dit les Sages : «Quiconque maîtrise ses réactions naturelles, on maîtrise la sévérité envers ses fautes.»
Mais si quelqu’un se conduit toujours sans rien laisser passer et sans avoir pitié, il augmente en haut la stricte justice pour le monde et pour lui même. De la même façon qu’un homme se conduit, on se conduit envers lui, et on ne laisser rien passer de ses actes. C’est pourquoi le Saint béni soit Il est intransigeant sur le lachon hara. Quelqu’un qui dit du mal d’autrui en éveillant la justice éveille par là en haut une accusation contre les bnei Israël et donne ainsi de la force au Satan pour accuser les bnei Israël.
(Le ‘Hafets ‘Haïm)
Pour Ton nom ‘Hana a été stérile pendant de nombreuses années et aspirait à des enfants pendant tout ce temps là.
Nous aussi nous aspirons à des enfants, notre travail, ce sont les enfants, nous faisons beaucoup de prières pour les enfants. La haphtara qu’on lit à Roch Hachana, le jour où Hachem nous observe comme un berger surveille son troupeau et décide quel sera le sort de chacun, vient nous enseigner quel est le but d’avoir des enfants.
Pourquoi aspirons-nous à des enfants ? C’est ce que ‘Hana nous enseigne : «Donne à Ta servante une descendance et je le donnerai à Hachem tous les jours de sa vie».
L’objectif de désirer des enfants est de les planter dans les tentes de la Torah, dans les saintes yéchivot pour toute leur vie. C’est pour cela qu’ils sont venus au monde et c’est cela leur destination.
(Peninei Rabbi Ye’hezkel)
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.19
’ani. Mar Yoh’ana, fils de Rav H’ana, fils de Ada. Mar Yoh’ana, fils de Rav H’ana, fils de Bizna. Yoh’anane Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Yoh’anane, fils de Narvayi. Rabbi Yoh’anane, fils de Bétéra. Rabbi, fils de Zakaye. Rabbi Yoh’anane, fils de Hah’oranite. Rabbi Yoh’anane, fils de Nouri. Rabbi Yoh’anane, fils de Bag Bag. Rabbi Yoh’anane, fils de Béroka. Rabbi Yoh’anane, fils de Goudgada. Rabbi Yoh’anane, fils de Yéchoua, fils du beau-père de Rabbi ‘Hakiva. Yoh’anane, fils de Méchoulame. Rabbi Yoh’anane, Hassanedelar (le cordonnier). Rabbi Yoh’anane, fils de Matya. Rabbi Yoh’anane, fils de Dahavayi. Rabbi Yoh’anane Hanazouf. Rabbi Yoh’anane, fils de Pineh’ass. Rabbi Yoh’anane, fils de Yochiya. Rabbi Yoh’anane, homme de la vallée de Bèth H’ourtane. Rabbi Yoh’anane. Rabbi Yoh’anane Mélah’chakh. Rabbi Yoh’anane Hamakouti. Rabbi Yoh’anane, fils de Arza. Rabbi Yoh’anane, fils de Bérékhya. Rabbi Yoh’anane de Yafo. Rabbi Yoh’anane, fils de Avine. Rabbi Yoh’anane, fils de H’anina. Rabbi Yoh’anane, fils de El’hazar. Rabbi Yoh’anane Kaskassaa. Rabbi Yoh’anane H’akoukaa. Rabbi Yoh’anane, fils de Ravina. Rabbi Yoh’anane, frère de Rav Safra. Rabbi Yoh’anane Safra de Goufta. Rabbi Yoh’anane, fils de Marya. Rabbi Yoh’anane, fils de Chaoul. Rabbi Yoh’anane, fils de Chila. Rabbi Yoh’anane, fils de Chaouna. Rabbi Yoh’anane, fils de Katsarta. Rabbi Yoh’anane, de Tsiporine. Rabbi Yoh’anane, fils de Moulda. Rabbi Yoh’anane, fils de Pazi. Rabbi Yoh’anane, fils de Rabbi Yossé. Rabbi Yoh’anane, fils de Yéhochoua. Rabbi Yoh’anane, fils de Torta. Rabbi Yoh’anane, fils de Akémayi. Rabbi Yoh’anane ‘Hanetaneyouta.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote nous ce cœur de pierre et donne nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Eshet Hail
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Rabbi Youde. Rav Yoh’ani. Mar Yoh
Adrien Moche Ben Israel Michael
Rav David ben Solange David ben Ra’hel
Miriam Mireille Janet Bat Ester
Morde’hai ben Juliette
Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette
Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel
Poupée Marguerite Gommara bat Esther
Richard David ben Arlette
Bougid ben Gazella
Fortuna Diamanta bat Garsona
Nina Ginette bat Enriette
Raphael et Eleazar bnei Tsipi
David ben Avraham et Bouba
Eliahou Daari ben Ovad
Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Ra’hel
Rav David Menashe ben Esther
Rav Moshe ben Yona Chlit’a Rav Shalom ben Yemina Chlit’a Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine
Ilan ben Yafa
Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida
David Philip ben Odette Odelia Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine
Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché Israel Meir ben Sima Sim’ha
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel
TINOK BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)
BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)
ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)
RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)
ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)
Obtenir la crainte de D.
https://segoulot.wordpress.com
1-
2 Demander
3 Faire
4 Prelever
5 Etudier
6 Etre
7 Avoir
8 Faire
9
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11-
12
Rester beaucoup de temps dans les synagogues et Beith Midrach
la paix dans le couple entre voisin avec son entourage
attention de respecter le commandemant possitif de se lever devant une personne sage ou vielle
le Maasser la dimme de tous vos revenus (aussi bon pour s’enrichir)
la Torah tous les jours
humble
chez soi des livres d’halak’hot et de Moussar
attention de manger le Chabbat en l’honneur du Chabbat et non pour se nourir ou par gourmandise
Parler peu, multiplier le silence
Demander a Hashem de se renforcer en crainte Divine
S’eloigner de la beautée physique et du charme ne pas essayer de tirer l’attention sur soi (Pour les Femmes)
Lire tous les jours ou au moin 1 fois par semaine IGUERET ARAMBAM