Familly Torah Adar 2 2019

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Directeur : Rephael Hai

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

Directeur commercial : Rephael G.

Pages 4-7

Publicité et Abonnement :

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE

Tel. : 050.229.65.22 E-mail : famillytorah@gmail.com Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux

Pages 8-9 POURIM Pages 10-11

La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications.

LES JARDINS DE RAV AROUSH

Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

Pages 24-32

Pages 14-21 IDEES CREATIVES Pages 22-23 VIVRE SON TEMPS

Avec le Soutien de :

SCIENCE & TORAH - GARDES TA LANGUE - FEMME VAILLANTE

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a

Pages 34

Rav Shalom Arush chlit’a

HILLOULOT ATSADIKIM

Rav Ron Chaya chlit’a

CHEMOT ATSADIKIM - RECETTES

Rav Yaakov Mazouz chlit’a

Pages 36-37

Rav Acher Fitoussi chlit’a Rav David Nacache chlit’a Yeshiva Or Arachbi Les Rabanim de Koupat Ha’ir Et plein d’autres Gdoley aDor...

SEGOULOT Pages 38 - 39 ENFANT Pages 40

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Cas Pratiques Suite des Lois sur le Lachone Hara’ 1/ Si deux personnes s’apprêtent à s’associer dans une affaire, il est permis de révéler à l’une que la seconde est quelqu’un de mauvais, susceptible de lui porter préjudice, sous réserve des conditions requises :

1. 2. 3. 4. 5.

Il le sait de manière certaine. Il n’exagère pas. Son intention est constructive. Il n’a pas d’autre moyen de parvenir à ses fins.

Il ne causera pas ainsi de préjudice mais simplement un manque à gagner. 2/ Dès lors qu’ils se sont associés, il sera permis de rapporter les faits seulement si l’associé averti ne causera pas de tort à son partenaire – en mettant fin à l’association par exemple, mais se contentera de veiller à ce que celui-ci ne lui porte pas préjudice. 3/ Il est interdit de conseiller à quelqu’un de s’associer avec une certaine personne, si l’on sait que cette association peut lui causer une perte. 4/ Il est permis de rapporter à un individu les défauts du jeune homme envisagé comme époux pour sa fille s’il n’en n’a pas connaissance dans le cas où l’on est sûr que s’il en avait eu connaissance, il n’aurait pas envisagé le chiddoukh (proposition de mariage), sous réserve des conditions qui seront expliquées plus loin. 5/ Le fait que le jeune homme soit naïf et pas très vif n’est pas considéré comme un défaut et il est interdit de lui faire une mauvaise réputation de ce fait. Il est de même interdit de mépriser un des deux parties à cause d’actes peu recommandables commis par leurs ancêtres. 6/ Il est permis de dire au père d’une jeune fille que le jeune homme en question souffre d’une maladie interne, s’il ne le sait pas [à condition qu’il soit certain qu’il s’agisse d’une véritable maladie, qu’il n’aggrave pas le problème et que son intention soit constructive]. De même, il est autorisé à lui dire que le jeune homme présente des signes d’hérésie et dans ce cas, les conditions mentionnées plus haut ne sont pas requises. 7/ De même, il est permis d’informer le jeune homme potentiel d’une maladie interne dont souffre la jeune fille. Et il est également permis de lui dire que dans le foyer de la jeune fille, les lois de la tsniouth(pudeur) ne sont pas respectées et dans ce cas, les conditions mentionnées plus haut ne sont pas requises.

4.

Qu’il n’ait pas d’autre moyen d’atteindre ce but constructif.

5.

Qu’il ne cause pas ainsi de tort mais seulement un manque à gagner. 9/ Une fois le chiddoukh finalisé, si le ‘hathan averti doutera seulement des propos ou bien qu’il s’enquerra auprès d’un tribunal rabbinique, il sera permis de lui rapporter l’information sous réserve des conditions rapportées ci-dessus. Mais si, étant averti, le ‘hathan se rétractera immédiatement du chiddoukh, il est interdit lui rapporter l’information. 10/ Il est permis de rapporter à un ‘hathan une maladie interne dont souffre la jeune fille, sous réserve des conditions requises

1. 2. 3. 4.

Qu’il le sache de façon certaine. Qu’il n’exagère pas. Qu’il agisse dans un but constructif.

Qu’il n’ait pas d’autre moyen d’atteindre ce but constructif.

5.

Qu’il ne cause pas ainsi de tort mais seulement un manque à gagner. Et s’il ne le sait pas de façon certaine, il n’a le droit de rapporter la chose que s’il estime que le ‘hathan éclaircira le point et n’annulera pas immédiatement le chiddoukh. 11/ Il a le droit de rapporter au ‘hathan que dans le foyer de la jeune fille, on ne se comporte pas de manière pudique, même si les conditions ci-dessus ne sont pas respectées. Et s’il ne le sait pas de lui-même, il lui dira explicitement qu’il a seulement eu vent de cela et qu’il y a lieu d’éclaircir. En résumé du Lachon Hara La personne doit veiller scrupuleusement à la voie qu’elle emprunte et en particulier à ce qui sort de sa bouche, de ne pas intervenir dans les relations entre d’autres personnes, sauf si elle est certaine de l’exactitude des faits et qu’elle agit dans un but constructif et non par haine. Elle doit également mesurer les conséquences de ses propos, qu’ils ne dépassent pas les prescriptions de la halakha, à D. ne plaise. Et D. lui viendra alors en aide.

8/ Avant la finalisation d’un chiddoukh (proposition de mariage), il est permis de dire au jeune homme que le père de la jeune fille le trompe en ce qui concerne la dot, s’il sait que le ‘hathan (jeune homme) n’aurait pas accepté le chiddoukh dans ces conditions et s’il sait également que le ‘hathan lui-même est parfaitement intègre avec son beaupère en tout point, sous réserve des conditions requises

1. 2. 3.

Qu’il le sache de façon certaine. Qu’il n’exagère pas. Qu’il agisse dans un but constructif.

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Kol Ayechouot pour Tsipora Yardena bat Ra’hel


Mahatsit hashekel (le demi-chékel)

Pourim : Introduction

La Torah nous a ordonné de donner le Mahatsit hashekel dans l’enceinte du Beth Hamikdach à partir de Roch ‘Hodech Adar jusqu’à Roch ‘Hodech Nissan. Cet argent servait pour l’achat des animaux dédiés aux sacrifices collectifs dans le Temple mais aussi pour l’entretenir le Temple etc.

La fête de Pourim commémore la délivrance des Juifs de l’empire perse et notamment du plan d’extermination des juifs pensé par Haman, ministre du roi Assuérus. Cette fête joyeuse met en évidence la « Main » de D. cachée dans les événements des hommes.

Traitant du Ma’hatsit hashekel, la Parachat Chekalim est donc lue le Chabbat précédent le début du mois d’Adar (ou Adar II en cas années embolismiques).

Pourim est célébré le 14 Adar sauf dans les villes fortifiées depuis l’époque de Yéhochouah (comme Jérusalem) où Pourim y est célébré le 15 Adar.

Aujourd’hui, où nous n’avons plus le Beth Hamikdach, nous avons gardé l’habitude de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther car nos sages enseignent dans le traité de Meguila 13b : « Il était dévoilé devant le Créateur du Monde qu’Haman ferait peser des Chékalim pour l’extermination d’Israël, et c’est pourquoi Hachem a ordonné la Mitsva de donner le demi-Chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Haman. »

Qui est concerné par la fête de Pourim ? Tout le monde a le devoir de célébrer cette fête, les grands comme les petits (eux aussi doivent être encouragés à accomplir les Mitsvot de la fête). Plusieurs Mitsvot régissent la fête de Pourim : Le Jeûne d’Esther  La lecture de la Meguila

Matanot Laevionim : Donner des cadeaux aux pauvres

Michloa’h Manot : Envoyer des cadeaux à des amis

Le Michté

Le Jeûne d’Esther Lorsque l’on donne le Ma’hatsit hashekel, il faut veiller à ne pas nommer cette argent « Ma’hatsit hashekel » mais plutôt « Ze’her lé Ma’hatsit hashekel » (soit : « en symbole du demi-chekel ») car on ne pouvait offrir cet argent ailleurs qu’au Beth Hamikdach. Cette somme correspond à la valeur d’un peu moins de 10g d’argent pur. (soit environ 4,3 euros ou 19 shekels actuels). Les femmes doivent aussi donner cette somme. Pour les enfants (avant la bar/bat mitsva), on pourra se contenter de donner la moitié de la pièce de monnaie courante (soit 50 centimes d’euro ou 50 centimes de shequel). On peut donner cet argent aux nécessiteux ou à des érudits en Torah. Un responsable communautaire peut être missionné pour récolter et distribuer cet argent.

Le 13 Adar (jeûne d’Esther) est un jour de jeûne en souvenir du miracle de Pourim : le décret d’extermination des juifs prononcés par Haman devait être effectif le 13 Adar. Esther demanda au peuple juif de jeûner et prier afin d’éveiller la miséricorde divine et d’annuler le décret. Hachem entendit leurs supplications, et ce fut le contraire qui se produisit, le décret se retourna contre Hamanet ses troupes qui furent tués. Lorsque le 13 Adar tombe le jour de Chabbat, il est avancé au Jeudi car aucun jeûne ne peut tomber Chabbat à l’exception de Kippour.

Le soir de Pourim Des habits de fêtes Le soir de Pourim, on se rend à la synagogue avec des habits de fêtes pour aller écouter la Meguilat Esther, car nos sages nous ont enseigné la grandeur de Pourim en disant que la grandeur de Kippour est comme celle de Pourim.

Tefilat Arvit Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther. Quand le jeûne n’est pas avancé, la première lecture de la Meguila est faite à la suite du jeûne après ‘Arvit. Quand Pourim a lieu le dimanche, la première lecture se fait juste après la prière d’Arvit de samedi soir à la synagogue. Il est, dans tous les cas, interdit de manger avant d’entendre la lecture de la Meguila que ce soit celle du soir ou celle du matin. On mentionnera la fête de Pourim dans la prière de ‘Arvit,

Kol Ayechouot pour Reouven Moché Bouguid, Noa Batia, Yael Tirtsa, Nathan Avraham Israel bnei Tsipora

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de Cha’harit et de Min’ha ainsi que dans le Bircat Hamazone

récitant les bénédictions.

Le repas

Pourim à la sortie de Chabbat

Bien que la mitsva du Michté est réalisée le jour de Pourim, il est bien de faire également une belle séouda le soir après la lecture de la Meguila.

C’est une mitsva de réjouir les enfants à Pourim par des bonbons et des douceurs.

Lorsque Pourim tombe samedi soir, il faudra apporter sa meguila à la synagogue vendredi avant l’entrée de Chabbat car la Meguilat Esther sera lu dès la . De plus, l’usage est de lire la Meguila avant de faire la Havdala. Il faudra en revanche réciter la bénédiction sur la lumière (…boré méorei haech) afin de pouvoir profiter de la lumière pour lire la Meguila.

La Meguilat Esther

En cas d’oubli

C’est une obligation de lire ou d’écouter la Meguila le soir de Pourim (depuis la sortie des étoiles jusqu’à l’aube)puis de la relire le lendemain (du lever au coucher du soleil). Ce « rouleau » retrace l’ensemble de l’histoire de Pourim.

Si on a pas pu lire la Meguila le soir, on ne pourra pas remplacer cette lecture par une seconde la journée.

Les enfants

La meilleure façon de réaliser cette mitsva est de lire la Meguilat Esther avec une grande assemblée : plus la foule est nombreuse, plus l’hommage au Roi est grand. Avant la lecture, il faut avoir l’intention de s’acquitter de l’obligation d’écouter la Meguila tout comme le lecteur aura l’intention de nous acquitter. Afin de pouvoir écouter l’ensemble des mots, il sera interdit de parler pendant la lecture de la Meguila Esther jusqu’à la bénédiction . Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther.

Les femmes et les enfants Les femmes ont aussi l’obligation de lire ou d’entendre la Meguila le soir et durant la journée de Pourim parce qu’elles ont aussi bénéficié de ce Miracle. Les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués aux mitsvot (à partir de 5, 6 ans, chaque enfant en fonction de ses capacités) doivent également être habitués à écouter la Meguila. En revanche, les parents devront veiller à ce que les enfants ne perturbent pas la lecture. Concernant les enfants en dessous de cet âge, si ils peuvent rester silencieux et calmes c’est une mitsva de les amener. En revanche si ils risquent d’être bruyants et dissipés, ils ne doivent pas être amenés à la synagogue car ils risqueraient de perturber la lecture et d’empêcher le public d’écouter correctement chaque mot.

Un aveugle ou un muet Un aveugle et/ou un muet sont également concernés par l’obligation d’écouter la Méguilat Esther à Pourim.

Un malade Une personne qui a déjà lu ou écouté la Méguila peut aller après l’office chez une personne malade, qui ne peut se déplacer à la synagogue, pour lui lire la Meguila tout en

Le jour de Pourim Tefilat Cha’harit Il est bien de se lever tôt pour se préparer à ce grand et saint jour de Pourim, et de se préparer à la téfila convenablement. Apres la ‘Amida de Chaharit, on lit dans le Sefer Torah la passage sur Amalek puis on lira la Meguila. Comme nous l’avons mentionné, il est interdit de manger avant la lecture de la Meguila. Les femmes aussi sont concernées par cet interdit mais si besoin il y a lieu de leur permettre de manger des fruits ou de boire.

Travailler le Jour de Pourim Le Minhag est de ne pas travailler le jour de Pourim, mais c’est permis. Cependant celui qui travaille ne verra aucun signe de bénédictions de ce travail.

Se raser On peut se raser pour les besoins du jour.

Se déguiser pour Pourim Il n’y a aucune interdiction de se déguiser ou de porter des masques à Pourim. Mais concernant un « déguisement homme » porté par une femme et inversement, ce sujet faisant l’objet d’une discussion quant à la permission durant Pourim, il est préférable de s’en abstenir par rapport aux Sages qui interdisent.

Cimetière On ne se rend pas au cimetière le jour de Pourim. Si l’anniversaire de décès d’un proche tombe le 14 Adar, on ira au cimetière la veille ou 2 jours avant Pourim.

Matanot laevionim (donner des cadeaux aux pauvres) Nous avons la mitsva de faire des dons aux pauvres le jour de Pourim. Cette mitsva nous est enseignée dans la Meguilat Esther (9-22) : « faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.

Page 6 Kol Ayechouot pour Yeoudit bat Miriam vé Baala ou bita, Salomé Keren bat Yeoudit vé Baala et Eliran Michael Israel ben Yeoudit


Comme « nécessiteux » est formulé au pluriel, nous en déduisons qu’il faut faire des cadeaux à 2 pauvres pour s’acquitter de cette mitsva. On peut s’acquitter de cette mitsva aussi bien en donnant de l’argent qu’en donnant un plat cuisiné ou des aliments. Quant à la quantité à donner, il est recommandé d’être plus généreux qu’en général et, dans la mesure du possible, de donner avec largesse le jour de Pourim. On pourra mandater une personne responsable et fiable qui distribuera l’argent ou le plat cuisiné pour nous le jour même. Il est d’ailleurs conseillé d’agir ainsi car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin. Tous les membres de la famille sont concernés par cette mitsva. Le père pourra être mandaté par sa femme et ses enfants pour transmettre leurs dons.

Michloa’h Manot (Envoyer des cadeaux à des amis) Toujours du même verset la Meguilat Esther (9-22) nous apprenons la mitsva d’envoyer des cadeaux à des amis : faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. Lorsque l’on envoie un cadeau à son prochain, on lui exprime nos sentiments d’affection et d’estime, ce qui entraîne l’amitié, la paix et la fraternité. On s’acquitte de cette mitsva en envoyant au moins 2 sortes de mets comestibles (aliment ou boisson) en même temps. Cette mitsva doit être faite dans la journée de Pourim et non la nuit. Les femmes, les filles de plus de 12 ans et les garçons de plus de 13 ans, sont également tenus d’envoyer à un ou une ami(e) un manoth (cadeau).

Le Michté de Pourim Toujours d’après le verset de la Meguilat Esther (9-22), nous apprenons la mitsva du michté (banquet) : « faire de ces jours, des jours de festin (Michté) et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. » On a donc l’obligation de faire un repas aussi copieux qu’on en a les moyens. On y mange du pain et de la viande et on boit du vin (jusqu’à être sufisamment éméché pour s’assoupir). Chacun devra boire selon ses capacités afin de toujours se comporter avec pudeur et respect. Comme le précise le verset, le repas de Pourim devra être organisé obligatoirement la journée et non la nuit. Les femmes et les enfants sont aussi concernés par le Michté de Pourim. De plus, il est bien de ne pas commencer la Michté de Pourim avant d’avoir accompli la mitsva de Matanot laevionim et celle de Michloa’h Manot.

Matanot laevionim VS. Michloa’h manot/Michté Il est important de souligner qu’il est préférable de donner, autant que peut se faire, plus de dons aux pauvres (Matanot laevionim) que de faire d’importante dépenses pour le repas de Pourim ou pour les Michloa’h Manot, car il n’y a pas de plaisir plus grand et plus beau que de réjouir le coeur des pauvres.


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

48 Voies #5 : Le pouvoir de la crainte Il est parfois bon de se sentir petit. _____________________________________ Un paysage grandiose, un ciel de pourpre et d'or dans le soleil couchant. Pendant un long moment vous restez comme pétrifié devant ce spectacle magnifique. Puis, levant les yeux vers le ciel et ses milliers d'étoiles, vous vous sentez métamorphosé, transporté par un sentiment de crainte mêlé de déférence. L'expression hébreue Béaima qui signifie littéralement " avec terreur " désigne l'état d'esprit fait de crainte et de respect face à un objet redoutable. Cette impression si intense qu'elle vous paralyse peut également être très exaltante. Nous connaissons tous cette émotion que procure par exemple le spectacle de la galaxie. Il en émane une telle impression de beauté et de puissance qu'à nos yeux, la plus petite étoile a l'éclat d'un soleil. Face à cette force terrible, nous sentons toute notre insignifiance, notre faiblesse et notre mortalité. Pourtant, loin de nous angoisser, cette sensation a le pouvoir de nous inspirer car elle nous fait toucher à l'absolu. La conscience de cet état est une incroyable source d'énergie. Celui qui connaît le secret du sentiment de crainte et sait en tirer parti, bénéficie tous les jours de l'énergie qu'il contient. Retenir l'émotion Nous avons tous connu ces instants sublimes, où la nature nous éblouit de sa beauté et de sa force : la mer déchaînée, la violence d'un ouragan, la majesté des montagnes, le talent d'une personne, etc. Malheureusement, nous laissons trop vite passer cette émotion pour retrouver notre routine. L'idéal est de retenir l'émotion pour puiser et réutiliser l'énergie qu'elle porte en elle. Alors, la prochaine fois que ce sentiment de crainte se manifestera, et quelle qu'en soit la cause, énoncez ce que vous ressentez. Dites à haute voix : j'éprouve un sentiment de crainte ! Instantanément, un frisson vous parcourera et vous vous sentirez décoller. Vous aurez de cette manière donné vie à une abstraction à laquelle vous pourrez vous référer utérieurement. L'étape suivante consiste à se rejouer mentalement l'impression vécue. Profitez par exemple d'un embouteillage pour vous projeter intérieurement le film de ce moment d'intensité unique. Tout à coup, le monde change de couleur, vous êtes sur une autre fréquence. Qui a parlé d'embouteillage ? Prendre du champ Votre voisin vous a traité d'imbécile, votre patron vous casse les pieds, vous êtes dans un bouchon. Tout cela a de quoi vous dégoûter de la vie. Du calme ! Il y a un remède. Prenez l'air. Faites un tour ce soir sous les étoiles. L'immensité du ciel redonnera à vos problèmes leur véritable dimension. En rentrant, vous serez rechargé et presque honteux de vos petits soucis. L'exaltation que le sentiment de crainte porte en lui renverse les limites physiques et vous propulse dans une dimension de beauté, de grandeur et de puissance, où le rapport moi contre les autres n'existe plus. Votre champ de vision s'élargit et vous êtes seul avec vous-même. Alors

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pourquoi se prendre la tête ? La crainte a ce pouvoir de nous hisser au-dessus de nous-mêmes, et c'est pourquoi en temps de crise ou de grand bonheur, tant d'individus arrivent à se surpasser. La crainte engendre l'amour d'autrui et écarte la petitesse. L'émotion tranquille Même un petit événement peut être porteur d'exaltation. Lorsque après un orage, la nature au dehors scintille de pluie, tout est si apaisé qu'on croirait le temps suspendu. Méditer sur ces charmes tout simples a le pouvoir de nous élever au-dessus de nous-mêmes. Et c'est un état auquel nous pouvons accéder à tout moment : lors d'une promenade en forêt, à la vue d'un joli cours d'eau, au son d'une musique, d'un rire d'enfant. Pourquoi ne pouvons-nous éprouver cette émotion en permanence ? Tout simplement parce que l'émerveillement d'hier est devenu l'ennui aujourd'hui. Voyez comme les enfants s'émerveillent de tout. Ca n'est qu'à la longue, qu'ils s'habituent à ce qu'ils ont constamment sous les yeux, visages, lieux, idées. La vie devient banale. Pourtant qui a dit que grandir signifiait devenir insensible ? Cessons de voir le monde avec indifférence. En regardant les êtres, pensons au miracle que toute vie représente. La parole, les sons arrangés en mots par les lèvres, les vibrations du larynx qui produisent ces sons, le cerveau qui transforme l'idée en mouvements musculaires. Sans parler de l'infiniment petit qui régit tout ce système. Ne serait-ce que quelques secondes, retenez l'enchantement. Appréhendez les choses dans leur véritable dimension et non pas comme des évidences. Essayez et vous serez réceptif à l'impensable potentiel de la vie. Inutile d'aller très loin pour expérimenter ces moments. L'émotion est perceptible partout, à tout moment. Tout peut être source d'extase, il suffit de savoir regarder. Rien ne peut être banal dans l'existence quand on est conscient qu'une forêt est le résultat d'une simple petite graine. Le monde qui nous entoure est exaltant, mais il faut y être attentif. Vivre signifie être en éveil, garder les yeux ouverts sans jamais être indifférent ou blasé, s'interroger sur le monde. Si vous prenez la vie dans ce sens, tout sera différent, jusqu'à vos rapports avec les autres. Exit la petitesse et la faiblesse. Vous serez un homme (une femme). Optimiser son potentiel On s'extasie devant la beauté et la puissance du guépard, devant la rapidité de tel ou tel super-ordinateur, mais que

Kol aYechouhot a Miriam bat Smadar


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg dire de l'être humain et de son extraordinaire potentiel spirituel ? La création de l'être humain à l'image de D.ieu signifie que chaque homme a des pouvoirs divins et qu'il peut grandir et imiter le Créateur. Cette capacité n'est-elle pas encore plus admirable ? Le Roi David a écrit : " Quand je regarde vers le ciel, je me dis : Qu'est l'homme pour que Tu te souviennes de lui ? Qu'est toute l'humanité pour que Tu lui prêtes attention ? Et pourtant Tu l'as fait juste un peu inférieur à D.ieu Lui-même. " Soyez aussi ébahi face à vous-même que vous le seriez devant un volcan. Vous renfermez une énergie formidable. Il vous suffit de l'exploiter. Pensez-y ! Prenez conscience de ce potentiel et admirez votre capacité à faire bouger le monde, à l'englober, à l'appréhender, à créer des machines volantes qui permettent à l'homme d'atteindre les étoiles. Ne jamais se sous-estimer et ne jamais se voir tel qu'on est mais tel qu'on pourrait être. Pensez que vous êtes capable de résoudre les problèmes au lieu de vous en plaindre. Vous pouvez détruire le monde aussi bien que le créer. Employez cette énergie de manière positive. Si vous devez faire face à une échéance quelconque, si vous devez prendre la parole devant une assemblée, faites d'abord un tour sous les étoiles. Cela vous apaisera et vous donnera le recul nécessaire. Le monde vous tend les bras. Saisissez l'occasion et vivez ! Ayez toujours conscience de ce pouvoir prodigieux que vous recélez et que les autres aussi recèlent. Cela vous permettra de toujours les traiter avec respect et déférence, tout comme il faut vous considérer vous-même.

Explorons-le ensemble. " Alors, debout ! Reveille-toi ! Le Créateur de l'univers t'aime ! La Torah est son message personne. Considère-la avec crainte. Si vous receviez un message secret venu du fin fond de l'espace, est-ce que ce ne serait pas exaltant ? Est-ce que vous ne feriez pas tout pour en découvrir l'origine et le sens ? Conscients ou non, chacun de nous recherche cette expérience religieuse, ce moment où l'on reconnaît D.ieu et où l'on entre en relation avec Lui. La crainte de D.ieu est la conscience de mon insignifiance par rapport à sa grandeur inouïe. Alors, se faire du souci pour une voiture, pour une feuille de paye, devient dérisoire. Lorsque vous sentez la présence de D.ieu, vous êtes transporté, arraché du sol, en prise avec l'éternité. La prière est notre moyen de communiquer avec ce D.ieu, Maître de toute la Création. Chaque fois que vous prononcez une bénédiction, n'oubliez pas à Qui vous vous adressez. La conscience du juif doit le porter à réfléchir au sens de toutes ses actions : Pourquoi fais-je ceci ou cela ? Sondez votre coeur avant d'agir : le fais-je pour moi ou pour mon Créateur ? Avant de manger, de partir au travail, de vous distraire, ayez la pensée que vous le faites pour D.ieu C'est ainsi qu'il faut avancer : la tête dans les étoiles et les pieds sur terre. En quoi la crainte est-elle un élément de la sagesse ?

L'ultime source de crainte Le raccourci pour parvenir à la crainte est de se rendre directement à la source. La raison première de toutes les merveilles de l'univers est la force transcendante et éternelle du D.ieu qui les a créées. Si ces créations sont à ce point extraordinaires, songez à la prodigieuse puissance qui les a engendrées ! Imaginez tout ce que D.ieu fait pour vous au jour le jour et vous constarez que Son intervention dans votre vie est de tous les instants. Si vous ne sentez pas cette proximité, alors désolé, mais vous êtes à côté de la plaque. La réalité de ce monde n'a rien de banal ou de routinier. Nous touchons à l'infini à chaque instant de notre existence. Quand on sait qu'il y a un D.ieu qui créé et prodigue, la perspective est différente. D'autres voies s'ouvrent devant nous, d'autres dimensions surgissent.

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D.ieu est en quelque sorte notre D.ieu personnel. Il a une conscience de notre être particulier et nous sommes comme devant Lui. C'est par le biais de la beauté et du génie de ce monde qu'Il communique avec nous. Présent et disponible, Il nous dit : " Mon enfant, Je t'aime. Je t'ai crée pour te donner te faire jouir des plaisirs de ce monde.

En libérant des forces enfermées en nous, la crainte a le pouvoir de bousculer notre paresse et de nous sortir de notre platitude. La petitesse est dans la nature humaine. La crainte nous bouscule et nous tire vers le haut. La vérité ici-bas est que rien ne va de soi. Pour qui sait la valeur de chaque moment, la vie est une suite d'émerveillements. Il faut concrétiser ses expériences pour pouvoir retrouver ce sentiment à tout moment. Recherchez les plus infimes motifs d'exaltation. Tout est infiniment grand et admirable en ce monde. Ce sentiment de crainte issu de la vie quotidienne vous permet d'accéder à D.ieu Quand vous aurez senti le pouvoir et le bonheur que procure la Vérité, vous aurez acquis le vrai sentiment de crainte. Faites donc une petite ballade nocturne, c'est dans les étoiles que vous trouverez votre chemin !

Alya Bekarov et Zivoug cacher a Oliav Eli ben Smadar


12 choses que vous ignoriez de la reine Esther 1. Le Talmud parle de la beauté d’Esther. Selon une opinion, elle était l'une des 4 plus belles femmes du monde avec Sarah, Avigail et Rachav. Selon une autre opinion, Esther n’était ni grande ni courte, mais juste une moyenne, et une troisième opinion affirmait au contraire qu’Esther était verte et que D.ieu avait tiré un fil de faveur sur elle pour qu’elle soit favorisée aux yeux des gens. 2. Pourquoi s'appelait-elle Esther? Le Talmud dit: «Le rabbin Yehudah dit que parce qu'elle cachait ses paroles, comme le dit le verset, Esther ne l'a pas révélée (pays d'origine), le rabbin Nechemia dit qu'Eshter est appelé après« estahar »qui signifie lune (parce qu'elle était belle comme la lune brillante) ” 3. Esther s'appelait aussi Hadassah et le Talmud raconte: «Rabbi Meir demande pourquoi Esther s'appelait Hadassah? Elle s’appelait Hadassah d’après les justes qui s’appellent myrtes ‘hadas’. 4. Le livre Midrash Shmuel explique pourquoi Mordechai et Esther ont mérité que le miracle de Pourim leur vienne: «Le rabbin Shmuel ben Nachman demande pourquoi Esther et Mordechaï ont-ils mérité que le miracle se produise à travers eux? À cause de la femme de leur ancêtre, Shimi, qui a protégé 2 hommes droits contre le meurtre. Achimaatz et Yonatan (qui étaient fidèles au roi David) étaient poursuivis par les serviteurs d’Absalom. Ils ont couru vers la maison de Shimi et la femme de Shimi les a cachés dans un puits et s’est assis immodestement au-dessus de celui-ci. Les serviteurs d'Absalom sont entrés et ont dit que ces hommes justes peuvent être dans ce puits avec la femme de Shimi assise impudiquement dessus et ils se sont retournés et sont sortis… D.ieu lui a dit: «Tu t'embarrasses de sauver deux juifs justes, de tes descendants que je ferai venir des personnes justes qui se dresseront face à tout Israël et dont le mérite mérite de sauver tout Israël du meurtre. »De ce Midrash, nous pouvons apprendre comment D.ieu rembourse grandement les gens pour chaque bonne action qu'ils font. 5. Quand Esther est entrée dans le roi Achashverosh, elle a mérité que l'Esprit Divin vienne sur elle comme il est écrit: «Et ce fut le troisième jour que Esther orna la royauté. Cela ne veut pas dire qu’elle a orné des vêtements royaux, mais plutôt qu’elle a orné des rois faisant allusion à l’esprit divin qu’elle a orné ». 6. Le Talmud discute de la prière d’Esther avant d’entrer dans la chambre d’Achashverosh contre la loi: «Rabbi Levi a dit, quand elle a passé les idoles, l’esprit divin l’a quittée et elle a plaidé Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu quitté?! Peut-être me jugez-vous qui suis forcé (d'aller à Achashverosh) d'être quelqu'un de volontaire? Ou peut-être parce que j’ai qualifié Achashverosh de chien alors que le verset dit qu’elle priait: «sauvez mon âme de l’épée, de la

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main du chien». Elle l’appela immédiatement un lion et pria «Sauve-moi de la gueule du lion». 7. Quand Achashverosh vit Esther entrer dans sa chambre sans permission, un grand miracle se produisit. «Le rabbin Yochanan a dit: 3 anges sont arrivés à ce moment-là, l'un lui a levé le cou, l'un a tiré une« chaîne de faveur »sur elle et le troisième a étendu le sceptre à Esther pour qu'il puisse le toucher» Le Talmud a des opinions différentes sur la longueur du sceptre étiré. L’un d’eux est qu’il s’étire sur 62 coudées (environ 31 mètres) et comme Esther s’approchait du roi, le sceptre se raccourcit en conséquence. 8.Le Talmud explique pourquoi Esther a invité Haman à la fête organisée par elle: "Le rabbin Nechemia a déclaré:" Afin que le peuple d'Israël ne dise pas que nous avons une sœur dans le palais et que nous nous détournions de demander la miséricorde de Dieu. " 9. Esther fait allusion à la Torah dans le verset "Je cacherai mon visage" haster astir panai ’. 10. Trois opinions ont été exprimées quant à l’âge d’Esther lorsqu’elle est devenue reine dans le Midrash: «Rav dit qu’elle avait 40 ans, Shmuel dit qu’elle avait 80 ans! Et les rabbins disent qu'elle avait 75 ans! 11. Esther attribut principal était le silence. Le verset ‘Esther n’a pas révélé sa nation’ nous apprend qu’elle a pris le silence de la même manière que ses ancêtres. Rachel vit ses cadeaux de mariage dans les mains de Leah et elle se tut. Son fils Binyamin vit la vente de Yosef et il se tut. La pierre de Binyamin dans le Choshen le pectoral du souverain sacrificateur était le "Yashphe", ce qui signifie "yesh peh": il a une bouche mais il se tut. Et à cause de l'humilité du roi Saül, Esther était son descendant. 12. Le Midrash Shochar Tov décrit la prière d’Esther au cours des trois jours de jeûne qu’elle a décrétés: le premier jour, elle a crié «Mon Dieu». Le deuxième jour, elle a crié: «Mon Dieu». Le troisième jour, elle s'écria d'une voix forte: «Pourquoi m'as-tu quitté? Je t'appelle dans la journée et tu ne réponds pas. "Elle demanda à Dieu:" Maître du monde, n'avez-vous pas répondu aux prières des Juifs en Égypte? Comme le verset dit "j'ai entendu leurs cris". Nos problèmes sont beaucoup plus grands. Pharaon a dit de noyer les bébés garçons puis de ne punir que ceux qui n’ont pas fini leur travail. Mais on nous décrète d'être totalement détruit! Vous les avez entendues en Égypte, mais nous avons crié et jeûné et vous n’avez pas répondu. Nous n’avons pas de mérite, sauf nous, à cause de votre nom, vous êtes le Saint qui habite dans les louanges d’Israël. " 13. Le Midrash Shochar Tov dit ce que Mordechai et Esther ont fait avec l’argent de Haman. «Ils l'ont divisé en trois: un tiers pour Mordechai et Esther, un tiers pour les érudits de la Torah et un tiers pour la construction du deuxième temple.

Kol Ayechouot pour les familles Taib, Brami, Sasson, Watherman et Tapiro


L'archéologie découvre Pourim Shushan la capitale Le siège du roi Xerxès se trouvait à Shushan, une ville de l’ouest de l’Iran, également connue aujourd’hui en farsi sous le nom de Shush et en anglais sous le nom de Susa. Le livre d'Esther relève un fait intéressant à propos de la ville que nous pouvons maintenant comprendre à la lumière des découvertes archéologiques: le livre parle parfois de "Shushan" et parfois de "Shushan HaBira. Dans la Bible et les écrits rabbiniques," bira "signifie haut lieu, une forteresse ou un palais. (Au fil des ans, ce mot a signifié la capitale où réside le gouvernement.) Dans le livre d'Esther, l'expression "Shushan HaBira" indique la région où se trouvait le palais du roi. Comme le souligne Ibn Ezra: "à Shushan HaBira - où se trouvait le palais", nous l'appellerions aujourd'hui le "palais de Shushan" ou la "forteresse de Shushan". Abba Ben-David, expert en langue hébraïque, explique à ce propos: "Shushan avait deux parties: la ville et la forteresse. Le palais du roi et son enceinte s'appelaient Shushan la forteresse et le reste de la ville s'appelait Shushan la ville. Mordecai allait et venait de la ville à l'enceinte royale, et de l'enceinte royale à la ville.La ville était séparée de l'enceinte royale. Shushan, la forteresse, contenait les palais royaux, les harems primaire et secondaire, les bâtiments du gouvernement, etc. L'expression "Shushan Habira" nous enseigne également que le palais du roi était sur un haut plateau. En effet, le palais d'Assuérus, dans l'antique Shushan, a été construit sur un haut et large plateau qui existe encore aujourd'hui. Les sages du Talmud disent qu’aux alentours de Shushan, la forteresse était une rivière. Ce détail a également été révélé dans les fouilles archéologiques contemporaines et, comme l'explique le professeur Elia Samuele Artom: "Des fouilles effectuées dans la région de l'antique Shushan, une rivière séparée entre la ville et la forteresse, et le palais du roi place dans l'enceinte royale. " Selon une tradition acceptée décrite par le rabbin Benjamin de Tudela dans son livre, la tombe de Daniel est à Shushan, dans un édifice spécial connu encore de nos jours. La splendeur du palais du roi Le livre d'Esther présente également une description détaillée du palais du roi. Ces détails ont été découverts lors de fouilles archéologiques et décrits par des spécialistes du domaine: "L'auteur du Livre d'Esther connaissait parfaitement la forteresse de Shushan et toutes les sections de l'enceinte royale, telles que la cour extérieure, la cour intérieure, le palais royal et le pavillon érigé sur des colonnes et ouvert sur la cour intérieure, à la suite des fouilles effectuées ici par les Français. " Le Livre d’Esther se concentre sur la cour du verger du roi et décrit la splendeur de son jardin: "Il y avait des étalages de blanc, de coton fin et de bleu, brodés de cordes de lin et de pourpre sur des tiges d’argent et des colonnes de marbre; des canapés d'or et d'argent sur un pavé de marbre vert, blanc, coquillage et onyx. " Le roi de Perse s'est entouré de meubles de fantaisie, de tissus raffinés et d'ustensiles coûteux. Cette description correspond à la description faite par l’historien grec Hérodote au sujet du luxe d’Assuérus. Les érudits ont écrit : "Les tiges en argent, les divans en or et en argent et la grande variété d’ustensiles présentés lors du banquet d’Assuérus, décrits dans Le Livre d’Esther, correspondent à la description par Hérodote des nombreux vases en argent et en or laissés par les Quand les Perses

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ont fui les Grecs à l'époque de Khshayarsa: «Ils se sont répandus dans tout le camp et ont trouvé des tentes décorées d'or et d'argent, des lits recouverts d'or et d'argent, des coupes et des gobelets en or et autres récipients à boire. Hérodote poursuit en affirmant que les propres ustensiles de Khshayarsa sont tombés sous le contrôle du commandant grec et qu’ils comprenaient ustensiles, lits et tables en or et en argent, comme décrit dans la Méguila. " Le banquet du vin "Et la consommation était conforme à la loi, sans contrainte." Cela signifie qu'il a promulgué une loi interdisant à quiconque de boire de l'alcool. Une personne contemporaine lit ce verset et se demande: est-il nécessaire de légiférer pour interdire de forcer quelqu'un à boire du vin? Le midrash explique qu'avant ce grand banquet au cours duquel le roi Assuérus cherchait à atteindre les citoyens de son royaume, le roi annula une ancienne pratique royale qui caractérisait tellement les banquets de palais qu'il dut promulguer une nouvelle loi. l'annuler. Conformément à la norme habituelle, au début du banquet, une grande coupe en or remplie de vin fort a été apportée afin de renforcer la joie de vivre des ministres et des courtisans. La loi autorisait le chef Butler à choisir quelques-uns des invités qui étaient des dignitaires du royaume et à les forcer à boire un grand verre. L’objectif était de faire en sorte que ces invités soient imbéciles au banquet, afin que tous les autres puissent en rire et en faire la cible de leurs commentaires. Le malheureux choisi ne pouvait pas refuser et il devait boire tout le verre même s'il tombait malade ou mourait. Ce sont les mots du Midrash : "C’était une coutume en Perse: ils avaient un énorme gobelet contenant trente shmatziyot [une mesure de volume persan], qu’on appelait pitka. Chaque personne devait en boire même s’il mourait ou en devenait fou. Le chef Butler s’enrichissait par les dignitaires persans présents, ils lui donneraient quelques dinars d'or pour qu'il ne leur offre pas le verre Assuérus n’a pas apporté cette coupe à son banquet et a dit à la place que celui qui veut boire peut boire. " La signification des mots dans le livre d'Esther, "Et boire était conforme à la loi, sans contrainte" est la suivante: "La consommation d'alcool était conforme à la nouvelle loi en vertu de laquelle personne n'était obligé de boire." Les fouilles archéologiques effectuées dans les palais de l’empire achéménide ont permis de trouver d’énormes gobelets en or aux formes étranges qui ont émerveillé tous ceux qui les ont vus: qui boit un tel gobelet à vin? Il semble que ces gobelets aient été utilisés pour maintenir la coutume cruelle des rois persans dans leurs orgies ivres, en plus de ce seul banquet d’Assuérus, comme le rapportent nos sages. Aristophane le Grec, qui vécut quelque temps après la fin de l'ère perse, décrit les banquets persans de la manière suivante: "Ils forceraient les invités à boire du vin doux et réconfortant dans des coupes en or". Mais il ne précise pas la taille énorme des coupes en or récemment levées et visibles de nos yeux. Probablement à cause du long temps qui s'était écoulé depuis la chute du royaume perse, il n'était pas au courant de ce détail.

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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch

La critique est interdite ! Un des plus grands fondements de la paix domestique est l'absence, au sein du couple, de toute critique. Afin de bien être compris, nous citons ici l'exemple d'une situation fréquente entre un mari et sa femme. Un mari a rédigé une longue liste de ce qu'il fait chaque jour pour sa femme : il lui consacre du temps, lui demande quels sont ses besoins, lui achète tout ce qu'elle veut et la gâte aussi d'une manière extraordinaire. À première vue, sa femme devrait être la plus heureuse des femmes. Cependant, en dépit de tout cela, le mari n'a pas la paix à la maison : sa femme n'est jamais satisfaite, elle est toujours triste, plaintive, irritable et au moindre prétexte, elle se livre à des colères terribles. Pourquoi ? La réponse est simple : cette situation désastreuse s'explique par les critiques que sa femme reçoit constamment de la part de son mari et qui détruisent toute la joie et tout le bonheur chez celle-ci. Tant que le mari critiquera sa femme, tous les cadeaux et les gâteries du monde ne la rendront pas heureuse ; une femme réprimandée par son mari est brisée, triste, déprimée, désespérée et perd tout signe de vitalité. Voici un point fondamental de la paix domestique : il est interdit au mari de critiquer sa femme et de lui faire des remarques dans aucun domaine. Avant d'expliquer ce fondement de plusieurs façons, sa profondeur, ses répercussions et comment l'acquérir, il faut clarifier ce point : D-ieu conduit le monde à Sa guise. Qu'on le veuille ou non, c'est une loi immuable qu'il est impossible de changer. De même qu'il est impossible de changer l'ordre de la Création, un homme qui critique sa femme ne peut pas vivre avec elle dans l'harmonie. Il suffit de vérifier la réalité pour constater que cela est vrai. On voit comment chaque critique crée une fissure dans la maison. Une autre remarque, une autre fissure. Une autre observation, une autre fissure, jusqu'à l'écroulement de la maison, que D-ieu nous préserve. L'honneur de la femme En premier lieu, il faut savoir que selon les règles de la spiritualité, l'honneur est la racine de l'âme de la femme et que toute sa vie et sa joie dépendent de l'honneur qu'elle reçoit de son mari. Par conséquent, toute atteinte à son honneur l'atteint à sa racine, affaiblit sa vitalité et peut vraiment la tuer spirituellement et physiquement. Les critiques que le mari formule à l'encontre de sa femme sont les plus grandes atteintes à son honneur, même lorsque ses reproches sont exprimés avec le maximum d'égards et de douceur, et à plus forte raison s'il

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l'apostrophe d'une façon méprisante et autoritaire. Toute femme veut être considérée comme parfaite aux yeux de son mari ; c'est son honneur, sa joie et sa confiance en soi. Lorsque son mari la critique, il détruit son image personnelle de perfection et sa confiance en soi. De fait, toute critique signifie qu'elle n'est pas parfaite et en son for intérieur, elle pense qu'elle ne vaut rien aux yeux de son mari. Rien n'est pire que cela et sa vie devient vite insupportable. Nous apprenons cette règle de l'incompatibilité entre la critique et l'honneur des lois du respect des parents et du maître. Est-il permis de critiquer ses parents ou son maître ? Bien sûr que non, c'est une grave atteinte à leur honneur. Il est stipulé dans la loi juive qu'il est interdit au fils de critiquer son père, même lorsqu'il le voit enfreindre les lois de la Tora. La seule façon permise de lui faire prendre conscience de son erreur est indirecte. Il faut lui dire : “Mon père, j'ai appris telle ou telle loi dans la Tora.” Si le père comprend c'est bien, sinon, c'est dommage. Nous appliquons cette règle à la femme, car en s'abstenant de la critiquer d'aucune manière, le mari fait preuve de respect envers sa femme. Ainsi, la femme requiert un respect supplémentaire, ce qui n'est pas le cas du père, ni celui du maître : il est interdit de critiquer sa femme, même indirectement et de lui dire, par exemple : “J'ai appris ceci ou cela.” Cependant, il existe une autre manière de réparer les erreurs qu'elle commet, comme nous l'expliquerons plus loin. Ce principe est tellement clair et absolu, que chaque fois qu'un mari n'a pas la paix conjugale chez lui, cela s'explique invariablement par une seule raison : les critiques et les réprimandes qu'il formule envers sa femme. Il est impossible de rencontrer un mari qui ne reconnaisse pas qu'il critique sa femme ; lorsqu'il s'engage à s'arrêter, il constate aussitôt un changement positif dans la paix domestique et la disparition de tous ses problèmes. Chaque fois qu'une femme rencontre des problèmes avec son mari, en se plaignant de ses parents, de ses habitudes, de son gagne-pain… et qu'il semble à première vue que son insatisfaction provienne de ces problèmes et de ces manques, la raison essentielle se trouve ailleurs. Si la femme nourrit à l'égard de son mari de nombreux reproches, elle ne souffre en vérité que d'un seul problème : les critiques incessantes que lui fait celui-ci. Même si la femme ne réalise pas toujours que c'est la cause de son esprit brisé, ce sont les critiques de son mari qui l'attristent et la brisent, puis elle se sent agressée à la moindre occasion. Elle perd toute volonté de chercher à comprendre son mari, de venir vers lui, de le respecter et d'être indulgente. Par conséquent, elle se dispute avec lui pour le moindre prétexte. Ce problème de la paix domestique est si important que les

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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch

critiques formulées par le mari envers sa femme la repoussent tellement, que dans certains cas, la femme peut en souffrir physiquement. À première vue, on ne devrait pas faire dépendre une maladie des critiques du mari, surtout lorsque ce dernier est un homme sensible et délicat. Pourtant, il s'avère que son ignorance de l'interdit de critiquer sa femme d'aucune façon est la cause de tout.

corriger fondamentalement son défaut, se repentir de toutes les critiques formulées contre sa femme – même les plus justifiées et à plus forte raison celles qui ne le sont pas – et prier D-ieu pour qu'Il lui donne la force de s'engager à ne plus critiquer sa femme, quoi qu'il arrive. Dans la plupart des cas, dès que le mari arrête ses critiques, tous les problèmes se résolvent d'eux-mêmes.

En effet, la critique la plus légère de la part de son mari peut conduire la femme à une répression terrible, où elle perd toute joie et risque de tomber gravement malade, avec des infections, diverses complications…

En effet, lorsque le mari commence à travailler dans ce domaine, et évite de formuler des critiques envers sa femme, il obtient la plus grande partie de la paix au foyer.

Par conséquent, tant que le mari critique sa femme, il est inutile de rechercher d'autres raisons pour expliquer le manque de paix domestique, ou les différents problèmes physiques et spirituels de la femme. Le mari doit avant tout

Nous avons expliqué jusqu'ici la réalité de la femme qui ne peut pas supporter les critiques de son mari et comment cela entraîne l'absence de paix domestique. Nous expliquerons dans notre prochain article la raison pour laquelle le mari ne doit jamais critiquer sa femme.

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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Le pouvoir de l’Amour

Lorsque les enfants entendent un nombre important de critiques ou les hurlements de leurs parents, ils perdent rapidement l'estime qu'ils doivent avoir d'eux-mêmes. Dans la mesure où leurs parents trouvent à redire et des fautes à tout ce qu'ils font, ces enfants grandissent avec une image d'eux-mêmes négative. Imaginez ce scénario familier : maman est dans la cuisine et le tout-petit, âgé de 18 mois, est entrain de marcher à quatre pattes dans la cuisine, ouvrant tous les tiroirs et portes des placards qu'il trouve à sa portée. L'enfant agit exactement comme un enfant de 18 mois le fait habituellement : avec curiosité, beaucoup d'énergie et l'explorateur inlassable qu'il doit être selon les “règles” de son âge. Même si cet enfant agit d'une façon parfaitement normale, la maman commence à hurler : "Ne touche pas ci !" ; "Ne touche pas ça !" ; "C'est dangereux ! ; ”Sors de là !" etc. Chaque fois que le bout de choux est engueulé, son âme tendre est blessée, encore et encore... Cet enfant risque de grandir en dédaignant sa mère et en l'écoutant de moins en moins ; en fait, un jour risque d'arriver où il ne l'écoutera probablement plus du tout. Plutôt que tous ces cris, cette mère devrait mettre les choses qu'elle ne veut pas que son bébé touche hors de sa portée ; elle peut préférer poser des loquets sur les portes des placards de la cuisine. Des parents intelligents laissent un tiroir spécial ou un placard ouvert, avec à l'intérieur des objets sans danger pour que l'enfant puisse jouer avec. Il n'y aucune raison de crier et de critiquer, surtout lorsqu'on se trouve devant un petit enfant qui ne peut pas ignorer son besoin naturel de chercher et de découvrir tout ce qu'il peut mettre sous sa main. Pour quelle raison étouffer et tuer la curiosité naturelle de l'enfant ? C'est exactement cette curiosité qui est un élément vital pour son apprentissage de la vie et son développement intellectuel et émotionnel futur. Lorsque les enfants entendent un nombre important de critiques ou les hurlements de leurs parents, ils perdent rapidement l'estime qu'ils doivent avoir d'eux-mêmes. Dans la mesure où leurs parents trouvent à redire et des fautes à tout ce qu'ils font, ces enfants grandissent avec une image d'eux-mêmes négative et manque d'assurance qui représentera un handicap important durant toute leur vie. Ces enfants seront continuellement sur la défensive ; ils auront de la difficulté à apprendre et en fin du compte, ils auront de grandes difficultés à garder un emploi et à fonder un foyer marqué par la réussite. Dans les nombreux cas liés à l'éducation des enfants où je suis intervenu, l'origine du dysfonctionnement d'un des membres du couple trouve sa source chez les parents critiques et tyranniques qui étaient les siens. Nous devons savoir qu'un nombre important de personnes qui vivent mal les difficultés de la vie – problèmes d'argent, de travail, d'éducation des enfants... – avaient des parents tyranniques et critiques. A leur tour, leurs propres enfants

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grandissent en étant souvent irrités et incertains d'eux-mêmes dans un monde dur qui demande calme, sang-froid et une grande dose de confiance en soi pour réussir. Nous devons éviter les critiques, les hurlements et les menaces à la maison. Voici un autre scénario familier : il est 19h30 ; les parents sont fatigués et ils voudraient vraiment avoir une maison paisible et calme. Ils mettent leurs trois enfants âgés de 3, 5 et 7 ans au lit, et éteignent la lumière de la chambre. Dans cette situation, un imprévu surgit : les enfants ne sont pas fatigués et ils commencent à s'échanger les nouvelles du jour, ce qu'ils ont fait à l'école... Assis au salon et pensant qu'ils méritaient de savourer un moment paisible ensemble, les parents commencent à hurler ou à menacer leurs enfants des pires punitions. Pourtant, leurs enfants n'ont aucune intention de se conduire mal ou d'être mauvais comme les parents les accusent. Tout simplement, ces enfants n'ont pas sommeil. Plutôt que de crier, hurler et menacer, les parents devraient se saisir d'un bon livre pour enfants, s'assoir sur un des lits de la chambre des enfants et commencer à raconter une histoire, en utilisant un ton plaisant. Lorsque le parent parvient à la fin du livre, il doit border ses enfants, leur faire réciter la prière du Chema', éteindre de nouveau la lumière et sortir en douceur de la chambre. Comme par magie, à l'instant où le parent sort de la chambre, les enfants se sont endormis ; tout cela a été fait avec amour et sainteté, plutôt que d'entrer dans une nuit cauchemardesque après une journée de tyrannie et critique. Il est difficile d'imaginer avec précision l'immense pouvoir d'une éducation faite d'amour. Celui-ci est imprégné dans l'âme de nos enfants, pour toujours. Ceci est spécialement vrai avec des parents qui bordent leurs enfants au lit et qui récitent chaque soir la prière du Chema'. Cette scène devrait être celle de tous les soirs, depuis le plus tendre âge des enfants, jusqu'à l'âge de leur bar ou bath-mitswa. Afin de nous aider à apprécier à sa juste valeur ce que nous venons de dire, voici une des histoires les plus émouvantes que j'ai entendue de la part d'un survivant de la Shoah. À la fin de la Shoah, en 1945, le saint Rabbi de Skulen fut un des quelques survivants. Après que les alliés aient libérés les camps de concentration, le Rabbi de Skulen se rendit en Pologne à la recherche d'enfants juifs orphelins et sans abri qui avaient été élevé dans des orphelinats catholiques. Accompagné par deux officiers américains, il entra une fois dans un de ces orphelinats en disant aux prêtres qu'il était à la recherche d'orphelins juifs. Les deux prêtres sourirent d'un air narquois et répondirent sournoisement qu'il n'y avait pas d'enfants juifs parmi les 250 orphelins que l'orphelinat abritait. Il était 21h00 et les orphelins, dont la plupart étaient âgés de 6 à 12 ans, venaient juste de se mettre au lit. Dans cet

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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch

orphelinat, les conditions de vie étaient précaires et tous les enfants se trouvaient dans une seule grande. Lorsque le Rabbi de Skulen demanda à voir les enfants, les prêtres refusèrent. Un des officiers américains agit avec célérité : il sortit son pistolet de son étui et dit au prêtre : "Fais ce que le Rabbi demande !" N'ayant pas le choix, celui-ci conduisit le Rabbi dans le grand dortoir. Arrivé au seuil du dortoir, le Rabbi ordonna qu'on allume les lumières. De nouveau les prêtres bégayèrent et protestèrent, mais l'officier américain les fit taire et obéir. Les prêtres allumèrent les lumières et pendant un instant il y eut un silence total dans le dortoir. Tout d'un coup, le Rabbi hurla du plus profond de sa sainte âme le premier verset de la prière du Chema' : "Chema' Israël, Hachem Eloqénou, Hachem E'had." (“Ecoute Israël, l'Eternel est notre D-ieu, l'Eternel est un !”)

Les enfants commencèrent à remuer dans leur lit. Certains se sont mirent à gémir ; les gémissements se transformèrent en lamentations. Un par un, les enfants commencèrent à dire : "Maman, maman !" Le Chema' du Rabbi avait provoqué les souvenirs de leur maman assise sur leur lit et entrain de les border. Le Rabbi alluma rapidement toutes les lumières et s'élança de lit en lit pour identifier les enfants juifs qui criaient “maman !” Un de ces enfants, qui était alors âgé de 8 ans, vit aujourd'hui la vie paisible d'un retraité de 71 ans et vit à Ashdod, en Israël. Je l'ai rencontré et son récit m'a fait pleurer. Ceci est le pouvoir de l'éducation avec amour, d'une éducation sainte. Bien longtemps après que les parents aient été tués dans les chambres à gaz, l'influence de leur amour influençait encore l'âme de leurs enfants, comme une lumière éclatante qui dirige les petites âmes sur le bon chemin.

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

Les vertus de la foi La foi se subdivise en trois niveaux : 1) Le premier niveau (simple) de la foi consiste à croire que tout ce qui arrive, à soi et aux autres, provient d'HaChem béni soit-Il et de la providence divine, même lorsqu'il s'agit du moindre accident. 2) Le deuxième niveau (intermédiaire) consiste à croire que tout ce qui provient du Créateur est toujours et exclusivement dirigé vers le bien. Nous avons donc la certitude que tout ce qui nous arrive, est pour le bien. 3) Le troisième niveau (supérieur) consiste à croire que toute action divine a une finalité et qu'il faut rechercher les moyens de reconnaître et de connaître le Saint béni soit-Il dans tout ce qui arrive. En vérité, ces trois niveaux de la foi n'en forment qu'un seul : il s'agit de croire qu'il n'existe rien sans HaChem, que tout ce qui arrive dans le monde est dirigé par la providence divine et que, puisque tout provient d'HaChem béni soit-Il, tout est pour le bien, le but de l'entière Création étant d'apporter le bien aux créatures ; que tout existe grâce à une cause et un but, consistant à enseigner aux créatures à Le connaître, car il est inconcevable que le Créateur puisse agir sans une finalité. Explication des niveaux de la foi 1) Telle est la volonté d'HaChem Le premier niveau consiste à croire qu'HaChem béni soit-Il est l'unique gouvernant du monde et que tout ce qui arrive provient de Sa providence parfaite et précise, comme dans l'expression 'Le Maître de toute action' (Ribôn kol ha-Ma'assim), qui signifie qu'Il gouverne tous les actes. Les treize attributs de la foi de Maïmonide que nous lisons chaque jour, le rappellent : Je crois d'une foi sincère que le Créateur béni soit-Il crée et gouverne toutes les créatures et qu'Il agit seul, dans le passé, le présent et le futur. En d'autres termes, tout ce qui se fait dans le monde, de la plus petite chose à la plus grande, est accompli par HaChem. Il est donc nécessaire que tu croies que tout ce qui t'arrive dans tous les domaines, spirituels et matériels, soit les accidents de la nature, soit des hommes ou de toi-même (trois registres où sont inclus tous les accidents du monde) tout sans exception, provient de la volonté d'HaChem, béni soit-Il. En d'autres termes, telle est la volonté d'HaChem. La foi précède la raison Chaque fois que l'homme est contrarié, sa foi doit devancer sa raison et il doit se dire : telle est la volonté d'HaChem. Il s'agit d'une règle générale : la foi doit toujours précéder la raison, ainsi qu'il est écrit : “Le début de la sagesse, c'est la crainte d'HaChem”. Avant de réfléchir, de parvenir à certaines conclusions et d'attribuer sa peine à des causes naturelles, d'accuser untel, sa femme ou son beau-père, etc. ou se culpabiliser soi-même, etc. on doit mettre en avant sa foi, que telle est la volonté d'HaChem. Tout provient de la providence divine et tout ce qui est cause de douleur

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est une verge aux mains du Créateur, béni soit-Il. Si on croit d'une foi sincère que rien n'existe hormis HaChem et si on n'accuse personne de notre douleur, ni celui-là, ni un autre et si on reconnaît qu'HaChem béni soit-Il est la cause unique de notre peine et qu'Il nous fait souffrir pour notre bien, on a alors le droit d'en venir à la raison ; cela dans le but exclusif de comprendre ce qu'HaChem béni soit-Il veut de nous pour s'approcher de Lui, afin de corriger nos actions, selon la Tora et le bon sens. C'est ainsi qu'on méritera de connaître davantage HaChem. Prenons l'exemple d'un homme qui ne vit pas dans la foi : s'il souffre de ses pieds, il s'en prendra à ses mauvaises chaussures. C'est-à-dire qu'il se tourne vers les causes naturelles. S'il perd de l'argent, il se culpabilisera de sa stupidité. S'il ne réussit pas dans son travail, il accusera le directeur, etc. C'est qu'il utilise sa raison avant sa foi, car bien qu'il soit plausible que ses chaussures soient mauvaises, qu'en vérité il se conduise stupidement et que son directeur ne soit réellement pas apte à sa fonction, en fin de compte, ce ne sont là que des causes apparentes, qui dépendent toutes d'HaChem béni soit-Il qui les dirige et les manipule afin d'éveiller l'homme à s'améliorer. Ce qui est bien plus pénétrant que la compréhension superficielle des erreurs ou des égarements. La bonne méthode consiste à faire précéder la foi avant l'intellect, c'est-à-dire qu'il faut croire qu'HaChem veut que je souffre. HaChem béni soit-Il veut que je perde de l'argent. HaChem béni soit-Il veut que le directeur refuse de m'accorder un avancement. L'homme doit d'abord croire que tout est dirigé vers le bien, et c'est seulement ensuite qu'il doit utiliser sa raison pour comprendre ce qu'HaChem veut de lui. Des signes Par la suite et avec l'aide d'HaChem, nous révélerons plusieurs règles pour interpréter les signes contenus en toute chose. Pour la compréhension de ce chapitre, nous faisons appel dès maintenant, d'une façon succincte, à plusieurs exemples : Les douleurs aux pieds. La foi est appelée “pied”, car la Tora toute entière repose sur la foi. Les pieds signifient l'orgueil, comme il est écrit (traité Pessa'him 119) : “Avec toutes leurs propriétés à leurs pieds”, c'est l'argent de l'homme disposé à ses pieds. La médisance est aussi appelée “pied”, comme le dit le verset, littéralement : “Ne colporte pas la calomnie”. La femme est encore appelée “pied”, car d'elle dépend la réussite de son mari et de sa maison, comme il est écrit “Il veille sur les pas de Ses saints” - Il s'agit de la femme. Par conséquent, celui qui souffre de ses pieds ou de la jambe, doit s'interroger : peut-être a-t-il blessé sa femme, sa foi est peut être faible, est-il arrogant, est-il médisant, est-il fautif dans le domaine financier, est-il coupable de vol, donne -t-il les dîmes selon la loi, etc. ?. Le bilan de cette introspection doit le conduire au repentir. Les pertes d'argent peuvent signifier le vol, la cessation du don de la dîme, ou d'avoir eu une dette dans une réincarnation précédente, etc.

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

L'avancement dans le travail, toutes les fonctions sont décrétés dans les Cieux à la néoménie du mois de Nissan, comme il est rapporté dans la Guemara (Baba Batra 91b) : On décide alors dans les Cieux jusqu'au responsable de l'irrigation d'un champ. Si quelqu'un n'est donc pas choisi pour telle ou telle fonction, c'est parce qu'il en fut décidé ainsi dans les Cieux. Cela se traduit pour lui par une épreuve à subir, afin qu'il croie que tout tient à la providence divine et que le directeur n'a rien décidé. L'homme doit continuer de l'aimer comme auparavant et poursuivre ses prières et supplications au Créateur afin qu'Il lui accorde cette fonction. Il dira : Maître du monde, s'il est bon pour moi que je reçoive cette nouvelle responsabilité, Donne-la moi et Fais que je réussisse. Tout est entre Tes mains. Et si Ta volonté est autre, aide-moi à rester à mon poste, à y réussir et à être satisfait Qui tient le bâton ? La règle est la suivante : la providence divine occasionne toutes les causes. A quoi cela est-il comparable ? A un maître qui frappe son serviteur, le bâton à la main. Le serviteur voit clairement le maître le frapper et il ne lui viendrait pas à l'esprit que c'est le bâton qui le frappe. Il ne tentera ni de s'irriter contre le bâton, ni de l'apaiser. Il en va de même pour tout accident qui peine l'homme. Les causes et agents apparents sont des bâtons. HaChem est Celui qui en dispose et tout effort fourni en direction de ces causes apparentes, est aussi ridicule que l'homme parlant au bâton. L'homme qui subit une douleur ou une contrariété doit se souvenir qu'il fait face, à présent, à une épreuve de sa foi. Il doit se débarrasser de la raison qui lui fait oublier que tout provient de la volonté d'HaChem. La raison propose à l'homme une quantité d'explications contraires à la foi et qui ne conduisent qu'à sa douleur, sa colère et sa tristesse. C'est la raison qui le conduit au désespoir, en lui montrant ses insuffisances et en le culpabilisant. C'est la raison qui le conduit à la vengeance, en accusant les autres. Il est nécessaire que l'homme se débarrasse de toutes ces idées et qu'il se renforce dans la croyance que rien n'existe hormis Lui ! Tout dépend de la volonté d'HaChem ! Tout est pour le bien ! Son effort principal doit être dirigé, dans la prière, vers le Créateur du monde et il doit Lui parler de tous les sujets qui le préoccupen Le libre-arbitre Comme nous l'avons écrit plus haut, toute souffrance humaine peut provenir d'une de ces trois catégories : d'une cause naturelle, d'une cause humaine ou encore de sa propre erreur ou insuffisance. Si la souffrance provient d'une cause naturelle, comme la maladie, etc., bien que cela puisse être aussi l'expression de difficiles épreuves de sa

foi, il est pourtant plus aisé de comprendre que la cause de cette douleur provient des Cieux et qu'il est nécessaire de se tourner vers HaChem béni soit-Il pour recevoir Son aide. Même si on porte ses espoirs en des médications ; quand on verra que ceux-ci ne sont d'aucun secours, on devra se tourner, finalement, vers la foi et il est inconcevable de commencer à parler aux microbes, pour les supplier ou les menacer. Par contre, si une autre personne est la cause de cette souffrance, l'homme pense que cela n'est pas seulement entre les mains du Créateur, puisque cette personne possède le libre-arbitre, et il lui semble à première vue qu'il peut s'adresser à lui directement pour le persuader de changer sa conduite ou ses actions. Par conséquent, il s'abstiendra de prier HaChem. Car la raison lui dit : tu as en face de toi un être doué de libre-arbitre, parle-lui, arrange-toi avec lui, ou lutte contre lui, etc. Mais la vérité est toute autre, car seulement HaChem existe, béni soit-Il. Toute l'humanité est entre les mains d'HaChem béni soit-Il. Il endurcit ou attendrit les coeurs, selon Son gré. C'est pourquoi, ici aussi, le conseil principal reste la prière. Lorsque l'homme apaise le Créateur du monde et attire Sa bienveillance, HaChem change le coeur de ceux qui le poursuivent et ils deviennent ses bienfaiteurs. Tu disposes de ton libre-arbitre Sache qu'en vérité celui qui se tient devant toi possède le libre arbitre d'agir envers toi pour le bien ou pour le mal. S'il agit mal envers toi, il devra en rendre compte à HaChem. Cependant, si des Cieux on désire que tu souffres, le Saint béni soit-Il se sert d'un homme coupable pour t'infliger ces souffrances et cet homme, par son mauvais choix, devient un bâton aux mains d'HaChem, béni soit-Il, pour te frapper. Apparemment, tu ne peux changer le libre-arbitre de celui qui se tient en face de toi. Ton seul choix consiste à corriger tes actions, prier, parler à HaChem, L'apaiser jusqu'à ce qu'Il te pardonne et te délivre. Lorsque le Créateur te pardonnera, Il changera le choix de celui qui te menace, celui-ci cessera de te faire souffrir et deviendra probablement ton ami. Cette idée est exprimée dans le traité Avot, au nom de Hillel qui vit un crâne flotter sur l'eau. Il lui dit : “Parce que tu as noyé d'autres personnes, tu as été noyé toi-même. Et ceux qui t'ont noyé seront noyés à leur tour”. Il est évident que cet homme fut assassiné pour de bonnes raisons, d'après le décret divin, et qu'il ne pouvait échapper aux mains de l'exécuteur de la sentence, à moins de se repentir. En revanche, le tueur sera puni lui-aussi, à cause de son mauvais choix.


Le Jardin de la Prospérité d’après Rav Shalom

Les enfants payent les pots cassés Il est écrit dans le Sefer Hamidoth (“le livre de l'alef-beth”) : “Les disputes se trouvent uniquement dans les maisons où l'argent manque.” Avoir des dettes est la situation idéale pour inviter les tensions et les disputes chez soi. De fait, lorsqu'une personne doit faire face au stress de devoir de l'argent à d'autres individus, même si elle n'est pas de nature avare, elle se retrouvera souvent en train de discuter d'argent et d'analyser dans les moindres détails la façon dont le budget de sa maison est dépensé.

la mesure où elle ne doit rien à personne, personne ne lui tient rigueur de quoi que ce soit ! En d'autres termes, une telle personne – ainsi que celles qui vivent sous son toit – peuvent vivre d'une façon normale, en dépit de ce qui leur manque dans le domaine matériel. D'autre part, une personne qui vit sur un train de vie élevé – mais qui accumule les dettes –vit aux dépend des autres. Même s'il peut sembler au reste du monde que cette personne vit “une bonne vie”, il en n'est rien : sa vie est remplie de tourments et de souffrances.

Dans ces conditions, la lumière spirituelle naturelle de l'âme de sa femme se contracte et perd de sa luminosité. Cela s'explique par le fait que chaque femme a besoin de pouvoir compter sur une sécurité financière et qu'en son absence, elle prend cela extrêmement à coeur.

Parce que les souffrances d'une personne endettée sont nombreuses et déshonorantes – que D-ieu nous préserve – il n'est pas utile de les décrire plus en détails. Chaque personne endettée sait mieux que quiconque à quoi ressemble sa vie et les douleurs qui l'accompagne.

Ainsi, lorsqu'un mari montre des signes d'angoisse et de stress à l'encontre de sa santé financière, la femme de celui -ci se sent comme prise dans un piège et assiégée de toutes parts. En peu de temps, sa santé mentale se déséquilibre et la tranquillité d'esprit qui était la sienne peu de temps auparavant s'évapore. Une femme qui se trouve dans une telle situation est envahie par un sentiment de tristesse et ne peut plus mener une vie normale.

Par conséquent, chaque mari – avec sa femme – doivent faire leur compte : est-il réellement dans leur intérêt d'emprunter de l'argent et de risquer de faire des dettes pour obtenir la chose qu'ils désirent ? Les deux doivent peser avec sérieux le risque réel qu'ils courent de voir la paix qui règne dans leur ménage se volatiliser et de perdre leur tranquillité d'esprit.

De plus, lorsque les dettes prennent une ampleur de plus en plus grande, et que c'est la quasi-totalité des revenus de la famille qui se trouve engloutie par leur remboursement, la situation s'aggrave : il devient impossible de payer l’hypothèque de la maison – ou le loyer – d'acheter de quoi manger… D'une façon logique, c'est toute la paix qui régnait dans la maison qui s'ébranle. L'ironie est que cette situation familiale explosive rend encore plus difficile la recherche d'une source de revenus. Un cercle vicieux est ainsi créé et une chose négative en suit une autre. L'absence de paix au sein du couple et de la famille empêche la réalisation de la bénédiction d'un revenu décent pour la maisonnée. En l'absence de bénédiction pour le revenu, les dettes augmentent. L'accroissement des dettes devient une raison pour détruire d'autant plus la paix conjugale. Ce que nous venons de décrire est la recette idéale pour la catastrophe, que D-ieu nous préserve. Il existe une différence importante entre vivre dans la pauvreté – mais en l'absence de dettes – et “vivre à l'aise”, mais endettés jusqu'au cou ! Une personne peut avoir des fins de mois difficiles, mais si elle doit de l'argent à personne, elle connaîtra une certaine tranquillité d'esprit, en dépit des difficultés inhérentes à sa situation précaire. “Grâce à D-ieu, je ne dois de l'argent à personne” deviendra vite la phrase que cette personne prononcera souvent. Ceci correspond à ce qui est écrit (Proverbes 17:1) : “Mieux vaut du pain sec, mangé en paix, qu'une maison pleine de festins, accompagnés de disputes.” Une personne pauvre – mais qui n'a pas de dettes – ne sursaute pas lorsqu'elle entend quelqu'un frapper à sa porte ou la sonnerie de son téléphone retentir. Également, une personne sans dettes ne craint pas de sortir librement dans la rue : elle ne risque pas de rencontrer une tierce personne à qui elle doit de l'argent ! Dans

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Un père de famille ne peut pas ignorer ses responsabilités : il est de son devoir de subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants. Ainsi, il doit multiplier les prières à Hachem pour pouvoir assurer son rôle et faire le maximum d'efforts pour garantir un revenu décent à sa maisonnée. Les effets négatifs pour les enfants Des enfants qui vivent dans l'ombre des dettes de leurs parents payent généralement de lourdes conséquences de cette situation. Ils entendent continuellement leur père et leur mère parler d'argent ; ils les voient souvent se disputer à ce sujet ; l'argent devient l'objet de discussions interminables ; les polémiques qui en découlent sont nombreuses… Des enfants qui vivent dans cette ambiance en viennent rapidement à la conclusion que dans la vie, tout dépend de l'argent. Il ne faut pas s'étonner que chez de tels enfants naît l'idée que la vie consiste seulement à gagner de l'argent afin de pouvoir payer ce que l'on doit. De plus, des enfants qui entendent et voient leurs parents dans l'inquiétude et le stress causés par les dettes héritent d'un sentiment de peur et de frayeur. Les enfants sont incapables de comprendre la situation difficile dans laquelle se trouvent leurs parents. Pour un enfant, ses parents doivent être la source exclusive de tous ses besoins. Dès l'instant où un enfant s'aperçoit que son père et sa mère ne peuvent pas répondre à ses attentes, il perd automatiquement la confiance qui lui est indispensable pour fonctionner normalement. En l'absence du sentiment de confiance, un enfant devient dépressif et craintif. Dans ces conditions, les chances sont grandes qu'il sente naître en lui un sentiment de jalousie et de douleur à l'encontre de ses amis pour lesquels la vie semble sourire. La situation devient encore plus alarmante

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Le Jardin de la Prospérité d’après Rav Shalom

si les enfants doivent assister au spectacle désolant d'agents du gouvernement qui viennent saisir les meubles de la famille ; également, que penser de l'impact chez les enfants des créditeurs qui laissent aller leur colère en leur présence ? À quoi peut réfléchir un enfant qui voit ses parents se cacher ou se sauver en vitesse à la vue de certaines personnes dans la rue ? Lorsqu'un enfant entend maintes fois ses parents supplier un directeur de banque de faire preuve encore un peu plus de patience, quels peuvent-être les effets dans son esprit ? Tout cela crée un traumatisme chez les enfants dont l'importance ne peut pas être calculée à sa juste valeur. Dans certains cas, les effets de ce traumatisme peuvent mettre des années à s'estomper et le plus souvent, c'est leur vie entière qui en est changée. Tel que nous l'avons indiqué précédemment, il existe une différence immense entre des parents qui vivent dans les dettes et ceux qui vivent dans la pauvreté. Chez ces derniers, la maison baigne dans une ambiance sereine et tranquille ; le chahut et le tumulte causés par les dettes ne franchissent pas la porte d'entrée. Des parents qui n'ont pas le sou, mais qui ne connaissent pas l'angoisse liée aux dettes peuvent faire face à leur responsabilités de parents. L'absence de disputes et de querelles est une véritable bénédiction pour leurs enfants. Les enfants qui grandissent dans ces maisons peuvent grandir chez eux sans sentir qu'il leur manque vraiment quelque chose. Au contraire, la vie simple qu'ils mènent leur apprend à vivre en étant satisfaits de ce qu'ils possèdent, même si cela est peu. Ils ne sont pas des enfants gâtés et le plus souvent, leurs bonnes manières font la merveille de leurs parents. Chaque parent doit réfléchir à cela : vaut-il vraiment la peine de sacrifier l'éducation de ses enfants – ainsi que leur avenir – afin d'assouvir leur désir de se procurer une chose particulière. Leurs enfants méritent-ils réellement qu'ils empruntent de l'argent qu'ils ne pourront pas forcément rembourser ?


IDEES CREATIVES


IDEES DE DEGUISEMENT


PEKOUDEI Paracha Pekoudei Après la Paracha de cette semaine, Pekoudeï, nous entrerons dans le quatrième livre de la Torah, Vayikra, et dans sa première Paracha qui porte le même nom. Or il existe un principe dans la Torah: lorsque deux Parachyot se suivent, elles possèdent une relation très importante qui les unit. Quel est donc le lien entre Pekoudeï et Vayikra qui la suivra? Les derniers versets de Pekoudeï parlent de la nuée, “Anane”, qui reposait sur le Michkan (le Tabernacle). Le mot “Anane” évoque l’idée de quelque chose qui cache, empêchant Moïse de pénétrer dans le Ohel Moed, la tente d’Assignation: “Et Moïse ne put pénétrer”. La Paracha suivante commence par les mots “Et l’Eternel appela Moïse”. Le mot “Vayikra”, “il appela”, évoque quant à lui la révélation. Ainsi une révélation suivit un voilement. Or, une révélation qui vient après que l’on se soit caché est, par nature, beaucoup plus intense. Cette idée peut se traduire dans le travail spirituel de l’homme.

vice de D.ieu. Il ne faut jamais désespérer, à D.ieu ne plaise, quelle que soit sa situation. Au contraire, le voilement lui-même rend possible une révélation supérieure. La même idée s’applique aux générations. Une question a été soulevée: il y a eu des générations bien plus méritantes qui ont précédé la nôtre et pourtant elles étaient plus éloignées de la Rédemption Messianique. Comment pouvons nous comprendre que ce soit notre génération qui méritera la Rédemption ultime? Il est sûr que nous ne sommes pas meilleurs que les générations précédentes! Justement, c’est ce que nous avons vu qui nous prouve que cette génération sera l’ultime et méritera la Délivrance. Juste avant que l’aube ne pointe, le sommeil est plus profond. Il nous faut donc faire un effort tout particulier pour ne pas nous oublier dans ce sommeil et nous lever pour la lumière matinale jusqu’à ce que nous méritions de voir “la nuit briller comme le jour”.

Il existe là aussi un service divin qui suit un voilement: il s’agit de la Techouvah, du retour à D.ieu: la Techouvah vient après que l’homme s’est éloigné de D.ieu, une manière de se cacher, et le mot Techouvah signifie littéralement un retour, une manière de se révéler.

Dans la Techouvah, comme dans la révélation qui suit le voilement, apparaît un double aspect du salut et au-delà, le plus haut degré de Techouvah où les “fautes volontaires deviennent des mérites” et où “l’obscurité est transformée en lumière”. Cela est le véritable sens du principe selon lequel “où se tient un Baal Techouvah, un Juste parfait ne peut se tenir”. Les Tsadikim, les Justes ont de réels mérites. Cela inclut deux niveaux. A un premier stade se produit une descente des effusions divines par le moyen de l’accomplissement des préceptes positifs, qui représentent l’aspect de “fais le bien”. A un second stade, cette descente s’accomplit par le biais des préceptes négatifs (l’observance des interdictions) mais il ne s’agit ici que de repousser le mal et non de le convertir en bien. C’est ainsi qu’au niveau d’un service divin exclusivement lié aux révélations et aux manifestations, il reste toutefois des restrictions. Le mal reste le mal et doit être repoussé. Par contre, la Techouvah touche le coeur même de l’âme et par-delà, elle atteint l’Essence Divine. Elle dépasse toutes les restrictions et les limites, les fautes volontaires elles-mêmes sont transformées en qualités. C’est là ce que l’on atteint finalement après ce voilement. Il ne s’agit pas simplement de rejeter et de repousser ce qui cachait mais que “la nuit brille comme le jour”. Ce principe offre une leçon à tout un chacun dans son ser-

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AMALEK Paracha Vayikra Le Chabbat qui précède Pourim, nous lisons la Paracha du nom de Za’hor où il nous est enjoint de ne pas oublier Amalek. Le peuple d’Israël voyagea… et ils campèrent à Rephidim… Et (Moché) nomma l’endroit “Défis et Querelles” à cause des querelles du peuple d’Israël et leurs défis à D.ieu en ces termes: “D.ieu est-Il parmi nous ou non ?”. Et puis vint Amalek et il attaqua Israël à Rephidim (Exode 17: 1-8). Rappelle-toi ce qu’Amalek te fit en chemin, sur ta route qui te sortait d’Egypte. Quand il te rencontra et isola ceux qui s’étaient attardés, alors que vous étiez fatigués, exténués, il n’eut pas peur de D.ieu. C’est pourquoi… vous devez effacer la mémoire d’Amalek de sous les cieux. N’oubliez pas (Deutéronome 25 :17-19). Le peuple Juif venait de vivre l’une des plus extraordinaires manifestations de la puissance Divine dans l’histoire. Dix plaies surnaturelles avaient obligé la nation la plus puissante sur terre à les libérer de leur servitude. La mer s’était fendue devant eux et la manne avait plu des cieux pour les nourrir. Comment pouvaient-t-ils donc questionner: “D.ieu est-Il parmi nous ou non ?” ? Car telle est la nature du doute. Le doute peut s’appuyer sur une quête rationnelle. Le doute peut se lever à partir de motivations et de désirs subjectifs. Mais le doute peut être pur et simple: le doute irrationnel, le doute plus puissant que la raison, le doute qui neutralise les arguments les plus convaincants et les expériences les plus enthousiasmantes, par un simple haussement d’épaules. Tel était le doute qui laissa le peuple Juif sensible à l’attaque d’Amalek. “Amalek” représente, dans le contexte spirituel, l’essence de l’indifférence dénuée de raison, irrationnelle. Lisons les mots du Midrach: A quoi l’incident avec Amalek est-il comparable ? A une baignoire emplie d’eau bouillante dans laquelle aucune créature ne peut pénétrer. Arrive un être malfaisant qui saute à l’intérieur. Bien qu’il ait été brûlé, il a refroidi l’eau pour les autres. De la même façon, lorsque Israël sortit d’Egypte, et que D.ieu ouvrit l’eau pour eux et y noya les Egyptiens, la peur d’Israël tomba sur toutes les nations. Mais vint Amalek qui les défia, et bien qu’il reçût ce qu’il méritait, il refroidit “la crainte d’eux que ressentaient les nations du monde” (Midrach Tan’houma, Ki Tétsé 9). C’est la raison pour laquelle Amalek et ce qu’il représente constituent l’archétype de l’ennemi du peuple juif et de sa mission dans la vie; comme Moché le proclama après la guerre avec Amalek: “D.ieu a juré par Son trône; D.ieu est

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en guerre contre Amalek pour toutes les générations” (Exode 17: 16). La vérité peut réfuter des arguments logiques avancés contre elle. La vérité peut même prévaloir contre les aspirations et les désirs égoïstes de l’homme; car la nature intrinsèque de l’homme suit l’axiome selon lequel “l’intellect régit les sentiments”, c’est-à-dire qu’il est de la capacité humaine d’apprécier une vérité dans ses moindres détails au point qu’elle s’imprègne dans son caractère et s’implante dans son comportement. Mais les facultés rationnelles de l’homme sont sans force face au défi d’un Amalek qui saute dans la baignoire bouillante, qui se moque ouvertement de la vérité et tiédit les moments les plus empreints d’inspiration, avec rien de plus qu’un “et alors ?” péremptoire. Le goulot Amalek attaqua les Juifs “sur le chemin, alors qu’ils sortaient d’Egypte” et qu’ils se dirigeaient vers le Mont Sinaï pour recevoir la Torah de D.ieu et être mandatés comme Son peuple. La encore, l’histoire reflète le travail intérieur de l’âme: les occurrences des attaques historiques des “Amalek” décrivent les circonstances internes sous lesquelles la pestilence du doute sans fondement attaque par derrière. Dans la Haggadah de Pessa’h, nous disons: “dans chaque génération, chacun doit se considérer lui-même comme s’il sortait de Mitsrayim”. Mitsrayim, le mot hébreu pour Egypte, signifie “passages étroits”; à un niveau personnel, cela se réfère à ce que la ‘Hassidout appelle “le gosier”, le passage étroit à l’intersection de l’esprit et du coeur. Tout comme, physiquement, la tête et le coeur sont joints par un passage étroit, le cou, ainsi en est-il aux sens spirituel et psychologique. Bien que, comme nous l’avons mentionné plus haut, l’esprit possède une supériorité innée sur le coeur, c’est une tâche extrêmement difficile et qui pose un défi que d’exercer cette supériorité pour diriger et former ses sentiments et ses désirs en conformité avec ce que l’on sait être juste. C’est cela “l’Exode d’Egypte” qui incombe à chaque génération: le défi que rencontre chaque individu pour négocier avec les passages étroits de son “cou” intérieur, pour surmonter les tentations matérialistes, la subjectivité émotionnelle, l’ego et l’égocentrisme qui minent l’autorité de l’esprit sur le coeur et empêchent son influence sur le caractère et le comportement de la personne. Tant que l’être est toujours emprisonné dans son “Egypte”, “ses limites” personnelles, il affronte de nombreux défis à son intégrité. Tant qu’il n’a pas réussi à établir que son intellect est l’axe autour duquel tout le reste tourne, ses instincts et ses traits de caractères de base, comme la gourmandise, la colère, la quête du pouvoir ou la gratification immédiate, peuvent le prendre d’assaut. Mais une fois qu’il a atteint son

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“Exode” personnel des traits étroits de son psyché, une fois qu’il a établi sa connaissance et sa compréhension de la vérité comme les forces déterminantes dans sa vie, la bataille n’est pas encore gagnée. Il peut se trouver confronté aux idées et aux rationalisations négatives, mais libéré des distorsions de l’égocentrisme, la vérité triomphera. Il se peut qu’il soit tenté par des instincts ou des désirs négatifs, mais si dans sa vie l’esprit dirige le coeur, il les ploiera et finalement les transformera. Mais il reste un ennemi qui menace encore l’individu “post-Exode” : Amalek. Amalek “connaît son Maître et se rebelle en toute conscience contre Lui”. Amalek ne défie pas la vérité avec des arguments ou même avec des motivations égoïstes qu’elle rejette. A l’axiome “fais-le parce que c’est vrai ”, Amalek répond: “Et alors ?” Armé de rien d’autre que son outrecuidance, Amalek saute dans la baignoire bouillante, conteste l’incontestable. Et ainsi il refroidit. Au-delà de la raison Comment répondre à Amalek ? Comment affronter l’apathie, le cynisme, le doute insensé qui s’y réfugie ? Amalek est irrationnel et sans aucune relation avec la raison. La réponse à Amalek doit, elle aussi, être supra- rationnelle.

Dans son Tanya, Rabbi Chnéour Zalman de Liady décrit la foi en D.ieu comme partie intégrante de l’âme juive. La foi n’est pas quelque chose à atteindre; elle n’a besoin que d’être révélée, car elle est tissée dans les fibres de l’essence de l’âme. La foi, poursuit Rabbi Chnéour Zalman, transcende la raison. Par la foi, on se lie à l’infinie vérité de D.ieu dans son intégralité, contrairement à la compréhension atteinte par la raison, qui est définie et limitée par la nature finie de l’esprit humain. Aussi Rabbi Chnéour Zalman explique-t-il que tout au long de l’histoire juive, de nombreux milliers de Juifs ont sacrifié leur vie plutôt que de renoncer à leur foi et à leur lien avec le Tout Puissant, et parmi eux de nombreux Juifs qui n’avaient que peu de connaissance et d’appréciation de leur Judaïcité et ne la pratiquaient pas dans leur vie quotidienne. Mais à leur moment de vérité, quand ils ont perçu que leur identité même de Juifs était en jeu, leur foi intrinsèque, leur foi qui ne connaît pas de limite ou d’équivoque, a surgi à la lumière et l’a emporté sur tout le reste. La réponse juive à Amalek est: se souvenir. Appeler à la surface les réserves de son âme, de foi supra rationnelle, une foi qui peut rester enfouie et oubliée sous un nombre impressionnant d’engagements et d’entreprises profanes, mais une foi qui, quand elle est rappelée, peut affronter chaque défi moral, rationnel ou non.

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L’autel extérieur Paracha Tsav Rabbi Eléazar donnait une pièce au pauvre, et seulement après, il priait (Talmud Bava Batra 10a). Le Temple de Jérusalem était une structure comparable à l’homme: ses pièces et son ameublement correspondaient aux différents organes et facultés qui forment l’être humain. Comme le soulignent nos Sages, quand D.ieu s’adressa à Moché: “ils Me feront un Sanctuaire et Je résiderai en eux” (Exode 25: 8). Il ne dit pas “Je résiderai en lui” mais “en eux”. En d’autres termes, alors que le Temple était le point central du service de l’homme pour son Créateur et le lieu qui exprimait le plus intensément la Présence Divine sur terre, l’objectif du service du Temple était que l’homme applique sa conscience et son expérience du Divin qui dominait dans le Temple, à tous les aspects de sa vie quotidienne. Ainsi, chacun des ustensiles du Temple et les services qui les utilisaient ontils leur équivalent dans la manière dont l’homme mène sa vie et sert son Créateur. Les services accomplis dans le Temple tombent dans deux catégories générales: les “services intérieurs”, dans le Temple à proprement parler (le Hé’hal), et les “services extérieurs” dans la cour duTemple (la Azarah). Au niveau individuel, cela se traduit dans les deux domaines fondamentaux du comportement humain: le développement spirituel intérieur de la personne et les domaines plus extérieurs de sa vie: ses efforts pour raffiner son moi spirituel et ses implications avec sonprochain et le monde environnant. La trajectoire de la flamme Le sentiment instinctif d’un individu peut l’incliner à mener son chemin de l’intérieur vers l’extérieur. En premier lieu, il s’absorbera dans les besoins internes de son âme, puis il tournera son attention vers des préoccupations “extérieures”. Ayant atteint une paix et une perfection intérieures, il sera en position d’influencer véritablement son environnement. “D’abord occupe-toi du feu qui doit brûler dans ton foyer, se dit-il, puis tu t’absorberas dans l’illumination de l’extérieur”. Pourtant, dans le Temple, les choses ne se passaient pas

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ainsi mais exactement à l’opposé. La première tâche du jour consistait à allumer un feu sur le Mizbéa’h Ha’hitson, “l’autel extérieur” qui était érigé dans la cour du Temple. En fait, la loi de la Torah stipule spécifiquement que “l’autel intérieur” et la Menorah, le candélabre, qui se tenait dans la chambre intérieure du Temple, devaient être allumés à partir des feux du Mizbéa’h extérieur. Les sept lampes à huile de la Menorah représentent la connaissance Divine de la Torah; “l’autel intérieur” correspond au raffinement et au perfectionnement des plus hautes facultés spirituelles de l’homme. Mais la gourmandise spirituelle n’est pas moins égoïste que son équivalence matérielle, et celui qui se préoccupe exclusivement de sa propre réalisation et de son propre accomplissement, même dans le sens le plus positif et le plus spirituel, renverse l’ordre dans son Temple personnel. En réalité, plus un homme a de possessions, plus il a à donner aux autres. Il est aussi vrai que tant que la personne présente des lacunes dans certains domaines, il lui est certainement difficile de rectifier ces mêmes manques chez autrui. Il est donc évident qu’on ne peut ignorer le besoin d’autrui et se préoccuper d’abord d’atteindre soi-même la perfection! Bien plus, nous réalisons souvent, lorsque nous essayons d’atteindre les autres, de les aider spirituellement, que les premiers bénéficiaires sont… nous-mêmes: une idée expliquée à autrui sera plus complètement et profondément comprise, l’aide apportée à un ami en situation difficile ouvre en nous des réserves de foi et de force morale dont nous étions loin d’être conscients. C’est là la leçon implicite dans le fait que la Menorah et l’autel intérieur étaient allumés à partir du feu de la cour: porte-toi vers les autres, l’“autre” en toi c’est-à-dire ton moi matériel) et les autres au sens littéral, les autres auxquels tu peux apporter un peu de lumière et de chaleur dans leur vie parfois assombrie et froide. Cet acte d’illumination généreux saura à son tour allumer les feux dufoyer des chambres intérieures de ton Temple personnel, au véritable et ultime sens. Ton étude et ta prière imprègneront ton esprit et ton coeur avec un sentiment et un attachement véritables au Tout Puissant.

Kol ayechouot aux familles Ben Moché, Aroush, Pinto, Fitoussi, Naccache, Mazouz, Yona et Peri



Des animaux pieds-nus Paracha Chemini Tous les animaux à quatre pattes qui marchent à même leurs pattes seront impurs pour toi (Vayikra 11: 27). Par exemple, le chien, l'ours et le chat (Rachi ibid). Nos Sages mettent l'accent, à plusieurs occasions, sur l'importance de placer une barrière protectrice entre nos pieds et le sol. “Une personne devrait vendre les poutres du toit de sa maison pour s'acheter des chaussures”, nous enjoignent-ils. Ils vont jusqu'à compter celui qui marche pieds-nus parmi “ceux que fuit D.ieu”. Les enseignements 'hassidiques parlent d'un égal besoin urgent de “chaussures spirituelles”, pour protéger l'individu de la “terre”. Marcher pieds-nus à travers la vie, permettre un contact total, sans barrière, entre nous-mêmes et la matérialité de notre monde est nuisible à l'accomplissement de notre mission et de notre rôle de “peuple saint” dont la vie doit être dirigée par des aspirations plus élevées, plus spirituelles. (Par ailleurs nous sommes invités à avoir un contact illimité avec le “sol saint”, avec ces domaines et ces aspects du monde matériel qui manifestent ouvertement leur origine et leur dessein divins. C'est ainsi que lorsque D.ieu apparut à Moché au buisson ardent, Il l'instruisit “Ote tes chaussures de tes pieds, car l'endroit sur lequel tu te tiens est une terre sainte”. Pareillement, les Cohanim qui servaient dans le Saint Temple marchaient piedsnus; en fait un service accompli par un Cohen qui avait la plus infime séparation entre les pieds et le sol était rendu invalide pour cette raison. L'interdiction de la Torah sur le fait d'être à même le sol s'étend également au royaume animal: Seuls les animaux possédant des sabots sont Cacher, “convenables” pour l'alimentation. Les animaux qui marchent sur leurs pattes sans “chaussures” entre les pattes et le sol sont exclus de notre régime alimentaire, car ce trait anatomique reflète une nature et des caractéristiques que nous ne devons pas ingérer en nous-mêmes. Le chien, l'ours et le chat Le Zohar nous enseigne que “il y a trois facteurs (internes) (en l'homme): le cerveau, le coeur et le foie”. Le cerveau est le siège de l'intellect, le coeur celui des émotions et du caractère et le foie, l'organe le plus complexe et le plus important des régulateurs du métabolisme, représente la personne physique. [Aussi un roi, Mélè'h, est-il celui dont le Moa'h (cerveau) exerce la plus haute autorité, le Lev (coeur) est le second à commander, tous deux ont la priorité sur le Kaved (foie); (Mélè'h est l'acrostiche de Moa'h, Lev, Kaved, dans cet ordre précis). Cette hiérarchie des priorités se retrouve également dans la constitution verticale du corps humain dont le cerveau se trouve le plus haut placé (même au sens littéral, physique) parmi les organes du corps, le coeur sous le cerveau et le foie sous les deux. Par contre, dans le corps de l'animal à

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quatre pattes, les trois sont au même niveau. (Ainsi un être humain se conduit “comme un animal” lorsque son esprit n'exerce pas son autorité sur son coeur et que ses pensées et ses sentiments n'ont aucun impact sur sa vie physique] Sur les milliers d'espèces qui “marchent sur leurs pattes” Rachi cite trois exemples: le chien, l'ours et le chat. Car tout comme il existe trois dimensions de base dans l'homme, il y a trois sortes de matérialités: la matérialité intellectuelle, la matérialité émotionnelle et la matérialité physique, représentées par ces trois animaux sans sabots. Le Talmud note que “un chien reconnaît son maître; un chat ne reconnaît pas son maître”. Par contre, le chat est cité pour son raffinement et ses qualités (“Si nous n'avions pas reçu la Torah, nous apprendrions la discrétion du chat”), alors que le chien est un symbole virtuel de grossièreté et d'impudence. “Reconnaître son maître”, au sens spirituel signifie posséder une conscience de D.ieu et apprécier qu'Il est notre Maître, son esprit occupe sa juste place. Le “chat” représente celui qui est déficient dans ce domaine. Son coeur est peut-être noble et raffiné, mais son esprit est matérialiste, consumé par des pensées matérielles et il accepte sans discrimination tout ce que la vie peut lui apporter. Le fait d'être “sans sabots” s'exprime dans la bassesse de son caractère et de ses émotions. Dans ce domaine-ci, il n'arrive pas à ériger des défenses contre la matérialité de la terre. Et puis on trouve la créature qui va sur ses pattes et dont le matérialisme est purement physique. Il n'est pas déficient intellectuellement ni faible émotionnellement mais un simple hédoniste. Puisqu'il ne possède pas de “sabots” entre sa personne physique et la terre, il s'adonne à ses penchants matérialistes sans aucune retenue. Il fait partie, selon les mots du Talmud, de ceux “qui mangent et qui boivent comme les ours, sont enveloppés de chair comme les ours et sans repos, comme les ours”. Les sabots fendus Pour qu'un animal soit cacher, il faut qu'il ait des sabots, mais un animal possédant de simples sabots, comme le chameau ou le cheval, n'est pas rituellement pur. Les sabots doivent être fendus. Car le but de la vie sur terre n'est pas d'échapper à sa matérialité mais de la sanctifier. Alors qu'un contact avec la terre, sans discrimination rend une créature non-cacher, il en va de même pour l'absence de tout contact. Les deux extrêmes sont inadéquats. Il faut qu'il y ait un élément de distanciation dans nos engagements dans le monde de la matérialité, au risque de devenir les esclaves de ce que nous sommes venus dominer. Mais il faut aussi qu'il y ait engagement car développer le monde matériel et en faire “une demeure pour D.ieu” est l'essence de notre mission dans la vie.

Kol ayechouot au Rabbi Madar Avraham et sa famille, et aux familles Parienti, Mouly, Temim, Moradi


Kol Ayechouot pour les familles Madar, Parienti, Temim et Mouly


L’âme fugitive Paracha Tazriya La Paracha que nous lisons cette semaine, Tazria, et celle de la semaine suivante, Metsora, discutent des lois de Tsaraat, une maladie spirituelle dont les symptômes se présentaient sous la forme de tâches blanches apparaissant sur la peau d’une personne, les murs d’une maison ou un vêtement de tissu ou de cuir. Toute tâche blanche ne constituait pas obligatoirement une preuve de la présence de Tsaraat. Plusieurs autres symptômes secondaires déterminaient si l’individu (la maison ou le vêtement) devait être déclaré Taméh (impur). Sur le corps humain, l’un des signes de Tsaraat était que la tâche blanche avait, par la suite, donné naissance, dans sa région, à deux poils blancs. En ce qui concerne cette loi, un remarquable passage du Talmud relate un débat qui eut lieu dans “l’académie céleste” : si la tâche blanche précède le poil blanc, elle est impure ; si le poil blanc a poussé avant l’apparition de la tâche blanche, elle est pure ; mais qu’en est-il en cas de doute ? Le Saint Béni Soit-Il dit : elle est pure. L’entière académie céleste dit: elle est impure. (Talmud Bava Metsia 86a). La fuite du moi Pour comprendre le sens de ce débat entre le Saint Béni Soit-Il et l’académie céleste, il nous faut d’abord saisir la nature de la maladie de Tsaraat en général et la signification de la tâche blanche et du poil blanc en particulier. La ‘Hassidout explique que l’âme humaine est dirigée par deux forces contraires : le penchant à courir ou s’échapper (Ratso), et la tendance à s’installer (Chouv). Chaque fois que nous éprouvons un fort sentiment d’excitation, d’amour, d’ambition ou d’aspiration, nous nous précipitons, échappant à notre moi pour atteindre quelque chose de plus grand, de plus beau, de plus parfait que lui. Chaque fois que nous ressentons la crainte, l’humilité, la dévotion et l’engagement, nous nous établissons, affirmant notre relation avec notre existence, notre place dans le monde et notre mission dans la vie. Ratso nous incite à grimper une montagne, Chouv à construire une maison ; Ratso à prier, Chouv à accomplir une Mitsva. Dans une âme spirituellement saine, la volonté oscille entre Ratso et Chouv comme les aller et venues d’un pendule bien équilibré, comme la contraction et l’expansion d’un coeur qui bat tranquillement. Les astreintes de notre place dans le monde, la finitude de notre nature et de notre corps, les limites de notre être luimême, tout cela nous oblige à en échapper, à aspirer à l’infini et à l’illimité. Mais cette fuite elle-même nous conduit dans un lieu où nous apprécions d’autant mieux la beauté et la nécessité de notre existence. Aussi le Ratso atteint-il son apogée et provoque-t-il une réponse de Chouv, d’un retour à notre personne profonde et à notre place dans le monde. Tsaraat est la condition dans laquelle cet équilibre crucial est rompu, dans laquelle l’âme s’élève dans le Ratso mais échoue dans le Chouv. La volonté échappe au moi mais échoue dans son retour, laissant derrière elle un vide dans

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lequel toute sorte d’éléments indésirables peuvent maintenant prendre racine comme des mauvaises herbes dans un jardin abandonné. C’est là la signification des tâches blanches et des poils blancs, symptômes de Tsaraat. Une tâche de peau blanche indique que la vie et la vitalité ont quitté cette partie du corps. Pourtant une tâche blanche seule ne signifie pas que ce manquement de la volonté à s’installer a résulté en des traits négatifs dans le caractère et le comportement de la personne. Mais quand on observe des poils blancs surgissant d’une tâche blanche, quand on observe des choses mortes surgissant d’un endroit mort, nous avons un cas évident de Tsaraat. Par ailleurs, l’existence de poils blancs seuls n’indiquent pas la présence de Tsaraat. Cela peut représenter les résidus normaux que nous entraînons avec nous dans la vie, les traits négatifs ordinaires et les expériences qui ont, en fait, la fonction positive de nous lancer des défis, suscitant l’exploitation de nos meilleures aptitudes et de nos énergies les plus efficaces. Ce n’est que lorsque les poils blancs sont occasionnés par la tâche blanche qu’ils représentent quelque chose de plus sérieux. Une telle situation indique que la personne a fui si loin qu’elle a complètement abandonné ses engagements, laissant derrière elle un vide et un moi sans vie, terrain très propice àtout ce qui est le pire dans la nature humaine. Ainsi la loi qui stipule qu’un poil blanc n’est un symptôme de Tsaraat que lorsque la tâche blanche l’a précédé, indique-t-elle que cette excroissance morte est la preuve que quelque chose dans la vie de l’individu a été vidé de sa vitalité ? Deux visions de l’homme Quelle est la racine de la Tsaraat? Ratso est le fait d’échapper au moi, alors que Chouv est le retour au moi. Il paraîtrait donc que la Tsaraat: Ratso sans le Chouv, dérive d’une conscience du moi excessive. En réalité, néanmoins, c’est tout le contraire qui est vrai. Ratso est ce que l’âme désire faire alors que Chouv est ce que l’âme est engagée à faire. Le comportement qui consiste à fuir est l’indulgence de soi poussée à son extrême, alors que “l’installation” est la soumission ultime. Tsaraat dérive alors d’un manque d’humilité, de l’échec à soumettre sa propre volonté à la volonté de son Créateur. Cela explique le débat que l’on a mentionné plus haut entre le Tout Puissant et l’académie céleste. Lorsqu’on ignore si le poil blanc est venu avant ou après la tâche, l’académie céleste est encline à déclarer le cas comme étant la Tsaraat. Car c’est là la perspective de l’homme qui reconnaît l’égocentrisme humain. Si la Tsaraat est une possibilité, nous devons supposer qu’elle est fondée. Néanmoins, le Tout-Puissant voit l’homme comme un être essentiellement désintéressé. De cette perspective, la Tsaraat est une anomalie. S’il y a une évidence claire et concluante qu’une personne a cédé à son désir de s’échapper, jusqu’aux plus grands extrêmes, les lois de Tsaraat s’appliquent alors. Mais quand un doute subsiste, la perspective divine est encline à le déclarer pur.

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Science & Torah Comment les fourmis savent-elles exactement combien de nourriture elles ont besoin pour vivre? Dans la revue eLife, de nouveaux résultats ont été publiés par des scientifiques de l'institut Weizmann, dans lesquels des données surprenantes sont révélées: les fourmis sont capables de mesurer avec précision les quantités de nourriture qu'elles doivent collecter pour l'ensemble du nid, sans connaître la faim dans la colonie. Il convient de noter que les fourmis ne collectent de la nourriture que pour environ 10% du nombre total de fourmis dans la colonie. La collecte d'aliments est rendue possible par un "estomac social" (un goitre qui agit comme un organe de stockage des aliments et est utilisé pour nourrir d'autres fourmis sous la forme de trophallaxis). "Comment un nombre aussi restreint de fourmis peut-il évaluer les besoins nutritionnels de toute la colonie à un moment donné? Quelle est la quantité d'informations qu'une fourmi recueille pour recueillir sur l'état de la colonie afin de remplir sa mission avec succès - et a-t-elle besoin de savoir à quel point chaque nid a faim Pourrait-elle estimer la faim générale dans la colonie? " Demande le professeur Ofer Finerman du département de physique des systèmes complexes. Afin de répondre à ces deux questions, le professeur Feinerman et l'équipe de recherche ont utilisé deux méthodes: l'imagerie par fluorescence, qui leur a permis de surveiller les quantités d'aliments dans l'estomac de Cam-

Gardes ta langue ! Elle a un contrat de travail... Celui qui dit du mal du prochain transgresse l’interdiction de dire du Lachone HaRa, même s’il ne lui a causé aucun tort, par exemple si l’auditeur refuse de croire ses paroles. Même s’il estime a priori que ses paroles ne causeront aucun tort, même alors il est interdit de les prononcer. La Torah interdit le Lachone HaRa dans tous les cas, que cela provoque des dégâts ou non. Moché ne peut pas se justifier au moment où il dit du Lachone HaRa en estimant que «étant donné qu’Yitz’hak habite à New York et que je parle de lui en Israël, de toutes façons mes paroles ne lui feront aucun mal et il n’en saura jamais rien.»

ponotus sanctus et de marquer les fourmis avec de minuscules étiquettes permettant d'identifier chacune d'elles. Pendant tout le processus d'alimentation. "Nous avons découvert que les fourmis recueillent les aliments en fonction de la quantité de nourriture qui se trouve déjà dans l'estomac des autres fourmis qu'elles rencontrent en chemin", explique le Dr Efrat Greenwald, chercheur postdoctoral au laboratoire du professeur Pinerman. "La quantité de nourriture que les fourmis cueilleuses ont cueillie, Elle n'en a pas marre de sa capacité et la théière ne se "débarrasse" d'aucun fardeau. Cependant, il existe un lien étroit entre la quantité de nourriture transférée et la quantité déjà stockée dans l’ajonc de la fourmi. Les scientifiques ont conclu que, puisque les fourmis consommées représentaient la faim globale dans la colonie, le taux de collecte de nourriture était ajusté au niveau de faim de la colonie entière. C'est pourquoi les fourmis peuvent collecter de la nourriture pour le nid, même si elles ne connaissent pas le degré de faim général. "La prochaine étape consistera à étudier le contrôle nutritionnel collectif en relation avec des défis plus complexes, tels que le choix entre différentes sources d'aliments dans leur qualité et leur composition", explique Lior Baltiansky, un étudiant au doctorat au laboratoire. "Les fourmis sont l’un des exemples les plus développés d’activités décentralisées dans la nature, et nous pourrons peut-être en apprendre davantage sur les mécanismes internes des réseaux classiques créés par l’homme."

Femme Vaillante Elle tend la main au pauvre Deux pauvres vinrent chez le ‘Hakham Tsvi pour lui demander une aumône. On savait toute la générosité qui sortait de cette maison. Mais ils n’avaient presque plus rien eux-mêmes : ce qu’ils pouvaient donner, ils l’avaient déjà donné. La fille, qui ouvrit aux pauvres, était gênée, et ne savait que faire. Tout à coup, elle se rappela qu’il leur restait encore une petit cuiller en argent. Elle allait la donner en tsedakah. Mais comment allait-elle faire, deux pauvres étaient à la porte et elle n’avait qu’une seule petite cuiller ! Elle réfléchit, et décida de casser la cuiller en deux. Elle donna le manche à l’un des pauvres, et la cuiller elle-même à l’autre. Ceux-ci l’acceptèrent et partirent. Quand le ‘Hakham Tsvi vit cela, il dit à sa fille : «Tu es une femme vaillante, tu as accompli ce qui est écrit dans Echet ‘Hayil : Kapa («sa main», mais le mot veut aussi dire «cuiller») parsa laani (elle l’a tendue au pauvre), véyadeiha («son bras», mais le mot veut aussi dire «manche») chilkha laevion (elle l’a envoyé au nécessiteux).»

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Kol Ayechouot pour les familles Beziz, Lugassy, Bensimon, Chemouni, Benita, Mimouni, Chichportiche, Sebag et tous leurs proches


Kol Ayechouot pour Eyal, Linoye, Sheindel, et Yaron

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1 Adar : Rabbi Avraham Ibn Ezra né en 4852 (1092), il est décédé en 4927 (1167). Ses occupations étaient nombreuses : commentateur de la Bible, traducteur de l'arabe à l'hébreu, grammairien, philosophe, poète. 2 Adar : HaRav Israël Alter, le Beth Israël de Gour né en 5654 (1894), il est décédé en 5737 (1977). Rabbi de Gour fils du Rav Avraham Mordekhaï - le Imré Emet. 3 Adar : IRav Morde'haï Yaffe - Baal HaLevochim est né en 5290 (1530) à Prague, Tchécoslovaquie, il est décédé en Adar II 5372 (1612) à Posen, Pologne. Il est l'auteur du sefer "HaLevouchim". Il étudia sous la direction du Maharchal et le Rema 4 Adar : Rav Yossef Abou'hatsera 5 Adar : Rav Moché Yehochoua Landau est décédé en 5740 (1980). Un des grands élèves du 'Hazon Ich, Rabbi Avraham Yichayahou Karelitz. 7 Adar : Moché Rabbenou né en 2368 (1392 AÈC) et son Yahrtzeit en 2488 (1272 AÈC). Voir Segoula Page 38. 11 Adar : Rav 'Hayim Yossef David Azoulai - le 'Hida né en 5484 (1724) à Jérusalem et il est décédé en 5566 (1806). Il était un des grands poskim, et autorités halakhiques en Israël ; Rav 'Hayim David HaLevy est décédé en 5758 (1998). Le responsable du Beth Din de Tel Aviv, il est l'auteur du sefer "Kitsour Choul'han Aroukh". 13 Adar : Rav Moché Feinstein né en 5655 (1895) à Ouzda près de Minsk, Biélorussie et il est décédé en 5746 (1986). 20 Adar : Rav Chlomo Zalman Auerba'h né le 23 tammouz 5660 (1900) et il est décédé en 5755 (1995). Le Roch Yéchiva de Kol Tora, posseq renommé 21 Adar : Rav Elimele'h de Lizhensk né en 5477(1717) et il est décédé en 5547 (1787). Il est l'auteur du sefer "Noam Elimelekh" , il étudia sous la direction du Maggid de Mezeritch. Il était accoutumé à vagabonder en "exile" avec son frère le Rabbi Zoucha d'Anipoli, et ils rapprochaient les âmes juives perdues de leur Créateur 25 Adar : Rav YIts'haq Abou'hatsera né en 5657(1897) au maroc, et il est décédé en 5730(1970) en Israël. Un rav et un kabbaliste, il a été le Chef Rabbin de Ramle, Israël. 29 Adar : Rav Ya'aqov Bar Binyamin Kaminetsky né le 21 Adar, à Dolhinov. Il était le Roch Yéchiva de Tora VeDa'at, et l'auteur du sefer "Emet Le'Ya'aqov

Anolad ben Sivan bat Nava Miriam Mireille Janet Bat Ester Odette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia Rahel Itskhak ben Smadar Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Morde’hai ben Juliette Marie Ida Bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad


UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM Les Juges : ‘Hotnièl, fils de Kénaz. Ehoude, fils de Guéra. Chamegar, fils de ‘Hanate. Dévora, la prophétesse. Barak, fils de Avino’hame. Guid’hone, fils de Yoach. Tola, fils de Poua. Yaïr Haguil’hadi. Yiftah’. Ivtsane. Elone Hazévouloni. ‘Havdone, fils de Hillèl Hapir’hatoni. Chimechone, fils de Manoah’. ‘Héli HaKohène (le Prêtre). Chmouèl, fils de Elkana, fils de Yéroh’ame, fils de Elihou, fils de Toh’ou, fils de Tsouf. H’ana, la prophétesse. Les prophètes : Ah’iya Hachiloni et son Tribunal, dont les membres étaient : ‘Hido, le Visionnaire. Chémaya, le prophète. Ah’imatss Kohène Gadol ( le Grand Prêtre).’Hazarya. Chmouèl, le prophète. Eliyaou, le prophète. Etaient membres de son tribunal : ‘Hazarya, fils de ‘Hodède. H’ananeya, le Visionnaire. Yéhou, son fils. ’Hovadya. H’iyièl, fils de Zékharia, l’un des fils de Yossef. Mikhaou, fils de Yimela. Horame Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Yéhoyada. Elicha, fils de Chafate. Etaient membres de son Tribunal : Yona, fils de Amitaye. Zékharya, fils de Yéhoyada Néviïme. Hochoua Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Yéhoyada Hakohène (le Prêtre). Hochéa, fils de Bééri. ‘Hamoss. Yoël Kohène Gadol (le Grand Prêtre).

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Oreilles D’Aman Pâte sablée : 250g de farine,100 g de sucre en poudre, 125g de beurre ou de margarine,1 œuf, 2 sachets de sucre vanillé, 1/2 sachet de levure chimique Farces : 100 g de confiture + 200 g de fruits secs / 200 g de pâte d'amandes / 200 g de pâte de dattes avc noix, amandes, pistaches / chocolat à tartiner type nutella avec du pralin Recette : Pâte sablée Mettre dans un bol le sucre, le sucre vanillé et les oeufs et bien mélanger Ajouter ensuite la farine et la levure en mélangeant avec une spatule. Sabler ensuite la pâte avec les doigts en incorporant le beurre ou la margarine. Malaxer la pâte avec les mains jusqu'à obtenir une boule en essayant de la travailler au minimum. Laisser reposer la pâte pendant 1 heure. Abaisser la pâte en une couche fine. Découper des ronds de 8 -10 cm de diamètre. Mettre une boule de farce au centre de chaque rond et replier 3 des cotés du rond pour former un triangle. Fermer les biscuits en pinçant les bords au maximum l'un contre l'autre pour les souder entre eux. Badigeonner de jaune d'oeuf battu Déposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisée et mettre à cuire à four th:180 ° 15 mn environ (surveiller).

Croissant de Lune aux Noisettes Ingrédients, pour 40 bisc. :

250 gr de farine, 125 gr de poudre de noisettes, 180 gr de beurre mou, 1 sachet de sucre vanillé, 60 gr de sucre roux, 1 œuf, 1 pincée de sel et de bicarbonate de soude Déco : 4 càs de Sucre glace + 1 sachet de sucre vanillé Recette : Déposez dans le bol, la farine, la poudre de noisettes, les sucres, le sel et le bicarbonate. Ajoutez le beurre mou coupé en cube et l’œuf. Bien mélanger du bout des doigts jusqu’à obtention d’une pâte homogène, souple et un peu friable. Former une boule. Recouvrir de film alimentaire et placez la boule au frais pendant 30 minutes. Préchauffer le four à 170°. Sortir la boule du frigo. Divisez la pâte en 4 parts égales. Roulez chaque part en boudin sur votre plan de travail et coupez 10 morceaux sur chaque boudin. Roulez en boudin chaque petit morceau puis donner la forme du croissant et enfin aplatir légèrement. Posez les croissants sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Tracez sur chaque croissant 4 petits coups de couteau. Cuire 15 à 20 min jusqu’à ce que les bords des sablés soient légèrement dorés. Pendant la cuisson, préparez dans un bol du sucre glace et le sachet de sucre vanillé. Laisser refroidir sur une grille. Une fois refroidi, les rouler dans le mélange de sucre.

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Hiloula de Moché Rabénou: Ségoula - Prière spéciale du 7 Adar

Nous sommes le 7 Adar, et c'est la Hiloula (jour anniversaire de décès) de Moché Rabbénou, notre maître. Il est une Ségoula connue de réciter ce jour-même, de tout coeur, une certaine Téfila composée par Rabbi Nathan, avant de pouvoir demander à Hachem qu'il puisse accepter toutes nos demandes personnelles.

> Prière en hébreu : http://torahbox.com/3XRG > Prière en français : http://torahbox.com/ZXBK


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SEGOULOT SPECIAL POURIM Rav Elimélekh Biderman compare le jour de Pourim à un grand trésor de diamants et de pierres précieuses dispersés dans le domaine public. Un homme qui aperçoit des diamants éparpillés dans la rue va certainement tout faire pour rassembler autant de pièces que possible de ce trésor. Il faut considérer sous un même angle la période de Pourim, et exploiter chaque minute à accomplir de précieuses Mitsvot. Dans son discours à l’approche de Pourim, le Rav Biderman a rapporté des sources de grands sages juifs, qui mettent en valeur ce moment de faveur Divine, propre à ce jour-là :

1. Le Juif est comparé au Cohen Gadol « A Pourim, chaque Juif a le pouvoir d’un Cohen Gadol dans le Saint des saints » (Rav Yé’hezkel Shraga de Shinev). 2. Accroissement de la compassion « A Pourim, il y a une augmentation de la compassion et de la faveur divines » (Imré Noam de Dzikov). 3. Les prières sont exaucées « Le jour de Pourim, même la prière de l’individu (sans Minyan) est appréciée et exaucée par le Saint béni soit-Il » (Pélé Yoèts). 4. Le matin de Pourim… Dans l’ouvrage Ségoulot Israël, il est rapporté que c’est une Ségoula de se lever tôt le matin de Pourim et de multiplier les prières et les demandes à Hachem dans le domaine de la subsistance, des enfants, et tout autre domaine. Prions aussi pour tous nos proches, car c’est un très grand jour de faveur Divine, et tous les mondes baignent dans la joie et la faveur Divine. 5. Pas d'obstacles aux prières ! « Selon notre tradition, à Pourim, une petite âme peut s’élever au niveau d’un extraordinaire Tsaddik sans aucun obstacle, et, de même, les prières s’élèvent vers le "Kétèr" (couronne) sans rencontrer aucun obstacle… tout ceci m’a été révélé à voix basse, et je me suis mis à dévoiler ce secret, mû par mon amour pour mes frères juifs. » (Rav Its’hak Eizik de Kamarna dans son ouvrage Nédavot Pi) 6. Moment de faveur Divine « Pourim est un moment de faveur Divine pour tous, et chacun peut agir auprès d’Hachem pour qu’Il exauce toutes les aspirations de son cœur. » (Admour de Gour) 7. Moment de délivrance surnaturelle « Puisqu’à Pourim, les Juifs ont réussi à survivre en dépit du décret de mort qui planait sur eux, c’est un moment propice pour des changements dans la nature, même pour les femmes stériles qui pourront concevoir. » (Rav Tsadok Hacohen de Lublin) 8. Importance de l’étude de la Torah à Pourim Il est écrit dans la Guémara que « toute personne qui étudie la Torah entre la lecture de la Méguila du soir et celle du matin, est garantie d’avoir une place au monde futur. » Le Rama a tranché dans la Halakha qu’il faut étudier la Torah avant le repas de Pourim. On l’apprend du verset : « Les Juifs avaient la lumière », que nos Sages ont interprété comme : « La lumière, c’est la Torah ». On rapporte cette question au nom du ‘Hatam Sofer : pourquoi les Sages ont-ils fixé deux jours pour la fête de Pourim ? Le 14 Adar pour les villes non fortifiées et le 15 Adar pour les villes entourées d’une muraille. La raison, d’après lui, est pour garantir l’étude de la Torah ces jours-là. Et le ‘Hatam Sofer d’expliquer : « Lorsque les habitants des villes non fortifiées seront occupés à accomplir les Mitsvot propres au jour de Pourim, les habitants des villes entourées de murailles étudieront la Torah, et vice-versa. »

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COLORIAGE

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