Familly Torah Chevat 2019

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Directeur : Rephael Hai

SOMMAIRE :

Graphiste : Jonathan G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

Directeur commercial : Rephael G.

Pages 4-7

Publicité et Abonnement :

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE

Tel. : 050.229.65.22

Pages 8-10

E-mail : famillytorah@gmail.com Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux

LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 12-18

La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications.

IDEES CREATIVES

Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

Pages 30

Avec le Soutien de :

Pages 31-33

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a

DOSSIER SPECIAL SEOUDAT YITRO

Rav Shalom Arush chlit’a

Pages 34-35

Rav Ron Chaya chlit’a Rav Yaakov Mazouz chlit’a

SCIENCE & TORAH - GARDES TA LANGUE - FEMME VAILLANTE

Rav Acher Fitoussi chlit’a

Pages 36

Rav David Nacache chlit’a

RAV MOCHE BEN MOCHE CHLI’TA

Yeshiva Or Arachbi

Pages 37

Les Rabanim de Koupat Ha’ir

SEGOULOT & CHEMOT ATSADIKIM -

Et plein d’autres Gdoley aDor...

Pages 20-21 VIVRE SON TEMPS Pages 22-29 DOSSIER SPECIAL HILOULOT DOSSIER SPECIAL TOU BICHVAT

RECETTE Pages 38-39 ENFANT Pages 40

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Lachone Hara’ - La Medisance Résumé des Lois sur le Lachone Hara’ Sixième Partie 1/ Il est interdit d’accepter et de croire à du lachone hara et la punition de celui qui l’accepte est supérieure à celle de celui qui parle, même s’il ne déclare pas verbalement qu’il accepte les propos. 2/ Même s’il ne croit pas le lachone hara, il lui est interdit de tendre l’oreille pour en écouter, sauf si son intention est constructive, par exemple il a l’intention de monter une affaire avec la personne en question. Et s’il entend que celle -ci n’est pas correcte, il s’en méfiera et ne traitera pas avec elle. Cependant, même dans un tel cas, il est permis seulement d’écouter et de se méfier mais pas de croire. 3/ Si son ami vient lui raconter du lachone hara, il s’empressera de lui demander si son but est constructif. Si l’ami répond positivement, il pourra écouter les propos et s’en méfier mais il n’aura pas le droit d’y croire. 4/ Il a l’obligation d’écouter du lachone hara si par ce biais, il pourra prouver au locuteur ainsi qu’aux auditeurs que les propos ne sont pas exacts. Ou encore, si grâce à son écoute, il calmera le locuteur qui ainsi, cessera de publier les faits. Cependant, il devra faire attention de simplement prêter oreille mais de ne pas y croire. 5/ C’est un interdit de la Torah de se rendre dans un endroit précis pour écouter du lachone hara. S’il est assis parmi des gens qui se mettent soudain à dire des propos médisants et qu’il n’est pas en mesure de les réprimander, il convient qu’il quitte cet endroit ou qu’il bouche ses oreilles. Si cela n’est pas possible, il veillera aux choses suivantes :

1. 2. 3.

Il ne croira rien. Il ne jouira pas de leurs histoires.

Il ne montrera pas le moindre signe d’approbation à leurs propos. Il sera ainsi sauvé de la transgression d’un interdit de la Torah [mais il se peut qu’il transgresse un interdit rabbinique]. 6/ Cependant, s’il savait ou pouvait prévoir qu’ils diraient du lachone hara et qu’il s’est assis avec eux, même si les conditions citées plus haut sont remplies, il est surnommé « pécheur » : il a transgressé les paroles des sages qui ont ordonné de se garder d’écouter de tels propos.

du lachone hara, celui qui les entend n’est pas autorisé à y croire. 10/ S’il entend du lachone hara, il lui est interdit d’y croire. Néanmoins, il devra quand même prendre ses précautions au cas où les choses sont vraies et se protéger de la personne en question si elle est susceptible de causer du tort, à lui ou à d’autres. 11/ Bien qu’il soit permis de douter de la véracité de propos de lachone hara, il demeure cependant interdit d’y croire. Il est par conséquent interdit de faire quoi que ce soit à la personne dont on parle, de lui causer un préjudice ou une offense. Il est également interdit de ne pas lui rendre service [même si, au cas où les propos étaient vrais, il n’aurait pas besoin de lui rendre service] et il est interdit de la détester. Il est seulement permis de se méfier et de prendre ses précautions. 12/ S’il désire faire téchouva pour avoir entendu du lachone hara et y avoir cru, il devra retirer de son cœur les propos et ne pas y croire. Il devra s’engager à ne pas croire dans le futur au lachone hara et avouer sa faute (vidouï).

Septième Partie 1/ Il est interdit de croire des propos de lachone hara, même s’ils ont été prononcés en présence de plusieurs personnes. 2/ Il est interdit de croire du lachone hara même si les propos ont été dits en présence de la personne visée. Même si celle-ci est demeurée silencieuse contrairement à son habitude, son silence ne constitue pas une preuve que le récit est vrai [car il se peut qu’elle a pensé qu’on ne la croirait pas même si elle niait, etc.] et il est interdit d’y croire. 3/ Il est interdit de croire du lachone hara même si deux personnes ou plus ont tenu les mêmes propos. Il est seulement permis de s’en méfier. 4/ Même si un bruit court qu’untel a commis un péché, il ne faut pas y croire mais seulement prendre ses précautions. S’il le raconte à d’autres [après que les faits aient déjà été publiés], il veillera à ne pas avoir l’intention de publier davantage les faits. 5/ Il est permis d’accepter et de croire du lachone hara sur une personne ayant la réputation d’être « racha' » (impie), qui transgresse des interdits connus de tous.

7/ Une personne raconte des faits pouvant être interprétés dans les deux sens et transgresse la loi en donnant un jugement défavorable. S’il écoute, sachant que les faits sont vrais et exprime son approbation, il transgresse l’interdit d’accepter du lachone hara.

6/ S’il dit du lachone hara et tient des propos diffamatoires à son propre sujet et au sujet d’un tiers, il est permis de croire ce qu’il a dit à son sujet mais pas au sujet du tiers.

8/ Cette loi concerne même une personne moyenne et à plus forte raison une personne craignant D. car s’il accepte l’interprétation du locuteur qui l’a jugée défavorablement, il transgresse l’interdit d’accepter du lachone hara.

7/ Même si l’auteur des propos est, à ses yeux, « fiable comme deux témoins », il n’a pas le droit de croire ses propos. C’est seulement lorsqu’il dit d’une personne qu’elle transgresse des interdits notoires, ce qui, à ses dires, l’autorise à prononcer du lachone hara sur cette personne, qu’il pourra le croire.

9/ Il est interdit d’accepter et de croire du lachone hara même lorsque les propos ne sont pas diffamatoires, par exemple de croire qu’untel n’est pas intelligent ou que ses ancêtres étaient des pécheurs etc. En effet, dès lors qu’il est interdit de dire des propos car ils constituent

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8/ Mais même dans ce cas, ce n’est permis que lorsque le locuteur a lui-même été témoin de la chose. Il n’est alors autorisé qu’à le croire, mais pas à raconter le fait à d’autres, ou de porter préjudice financièrement ou

Kol Ayechouot pour Tsipora Yardena bat Ra’hel


physiquement à la personne visée. [Cependant, de nos jours, personne ne répond au critère de « fiable comme deux témoins ».] 9/ S’il entend des propos tenus innocemment, il doit prendre garde de ne pas les croire et à fortiori, de ne pas agir en fonction. En particulier s’il s’agit de propos évoquant une « absence de qualités », ou un acte que l’on aurait pu juger favorablement, ou encore si le locuteur n’a pas été témoin de ce qu’il rapporte, il est totalement interdit d’y croire. 10/ Une personne entend des propos de lachone hara et le locuteur relate des « signes indicateurs » prouvant que les faits sont vrais. S’il ne s’agit pas simplement d’une « absence de qualités » mais d’une mauvaise action commise et qu’il est impossible de juger la personne favorablement, il est permis d’y croire. 11/ Cette permission n’est valable que s’il s’agit de signes indicateurs flagrants et à condition que l’auditeur les ait constatés par lui-même. 12/ Même lorsque l’auditeur est autorisé à croire à du lachone hara, il n’a pas le droit de rapporter les faits à d’autres, ni de porter atteinte physiquement ou financièrement à l’individu concerné suite à ces propos. 13/ S’il assigne son prochain en justice et que les juges eux-mêmes constatent « des signes indicateurs » prouvant que l’individu en question est coupable, les juges ont le droit de le frapper afin qu’il avoue. Mais un particulier ou des juges ne constatant pas eux-mêmes de signes indicateurs n’auront pas le droit de le contraindre par la force. 14/ Ainsi, si un individu se plaint auprès des notables de la communauté d’un autre qui aurait mal agi à son égard, s’ils ne constatent pas par eux-mêmes les signes indicateurs prouvant que sa revendication est vraie, ils n’ont pas le droit de se fier aux propos de cet individu pour frapper la personne visée et il leur est même interdit de le croire. Huitième Partie 1/ Tant un homme qu’une femme, un proche parent qu’une personne éloignée n’ont pas le droit de dire du lachone hara. Même si, en raison de l’amour qu’ils se portent, des proches ne se vexent pas si l’on parle à leur propos, cela demeure interdit. Et même si son intention est de défendre avec zèle la vérité, c’est du lachone hara [même s’il prétend qu’il est autorisé à le raconter afin de défendre avec zèle la vérité, s’il s’est trompé, c’est du lachone hara]. 2/ Il est interdit de dire du lachone hara sur un homme ou sur une femme, y compris sur sa propre épouse et sur les membres de la famille de celle-ci en présence des membres de sa propre famille. L’inverse également est défendu. 3/ Il est également interdit de dire du lachone hara sur un enfant en bas âge, si cela risque de lui causer du tort ou de la peine [comme par exemple un orphelin qui grandit dans une maison étrangère ; s’il médit de cet enfant, il se peut qu’ils ne voudront plus l’accueillir, etc.] Si son intention est constructive, à des fins éducatives, et qu’il est clair à ses yeux que la chose est vraie, c’est permis. Cependant, il devra s’assurer qu’un bénéfice

résultera de ses propos et qu’il ne causera pas de tort, comme c’est souvent le cas. 4/ Il est interdit de dire du lachone hara sur un ignorant ; à plus forte raison un sage en Torah et encore plus sur un décisionnaire. 5/ Il est permis de dire du lachone hara sur un hérétique, c’est à dire quelqu’un qui renie la prophétie ou la Torah ou même une exégèse de nos sages. 6/ Cette permission n’est valable que s’il a lui-même entendu des propos hérétiques de cette personne ou bien si elle est ainsi réputée dans la ville. Mais s’il l’a simplement entendu d’autres personnes, il n’aura pas le droit de se baser sur ces bruits mais pourra seulement prendre ses précautions. 7/ Il est permis de dire du lachone hara sur un individu connu dans la ville pour être « impie » ; son impiété n’étant pas remise en question vu les rumeurs qui courent constamment sur lui, qu’il transgresse des péchés connus de tous. 8/ Certains sont d’avis qu’il est permis de dire du lachone hara sur des gens qui se disputent continuellement (ba’alé ma’hlokète), aux conditions suivantes :

1. 2.

Son intervention permettra de mettre fin à la dispute.

3. 4.

Son intention est constructive.

Il sait de manière claire qu’il s’agit de gens qui se disputent continuellement. Il n’a pas d’autre moyen de faire cesser la dispute.

9/ Les Anciens ont décrété de ne pas calomnier ni diffamer un mort. Ce décret porte même sur un ignorant ; à plus forte raison sur un sage en Torah et encore plus sur des paroles de Torah qu’il aurait prononcées. 10/ Il est interdit de dire du lachone hara tant à des étrangers qu’à des proches. Il n’a pas même le droit de rapporter des propos médisants à son épouse, à moins que ce soit dans un but constructif : qu’elle puisse se protéger de ces gens, etc. 11/ Il est interdit de dire du lachone hara même aux proches de la personne visée, à moins que son intention soit constructive : qu’ils puissent la réprimander sur son acte dans le cas où lui-même est incapable de le faire. 12/ Il est interdit de dire du lachone hara sur un Juif en présence d’autres Juifs et à plus forte raison en présence d’un non Juif. En effet, hormis le fait qu’il profane l’honneur de D. et l’honneur du peuple juif, le non Juif s’empressera de croire à la chose et de la publier, causant ainsi tort et peine. A plus forte raison est-il interdit de médire d’un Juif en présence de non Juifs car le statut du délateur est semblable à celui du mécréant et de l’hérétique. 13/ Il n’a pas le droit d’accepter ni de croire à du lachone hara qu’il entend sur un Juif considéré comme « ton prochain ». Mais il aura le droit de croire à du lachone hara prononcé sur un renégat, qui n’est plus considéré comme « ton prochain »

Kol Ayechouot pour Reouven Moché Bouguid, Noa Batia, Yael Tirtsa, Nathan Avraham Israel bnei Tsipora

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14/ Il est interdit d’accepter du lachone hara prononcé par des gens étrangers, par des membres de sa famille ou même par ses parents. Il lui incombe de réprimander les membres de sa famille toujours avec douceur, qu’ils fassent attention à ne jamais accepter de médisance. Et lui-même sera encore plus vigilant que de tels propos ne sortent jamais de sa bouche. Neuvième Partie 1/ Il est interdit de dire du mal son prochain. Cet interdit ne s’applique pas seulement à des propos n’ayant pas véritablement une connotation péjorative comme par exemple raconter les mauvaises actions de ses ancêtres. Mais même s’il l’a vu de ses yeux commettre un péché envers D., il n’a pas le droit de le raconter. 2/ Cet interdit est valable s’il l’a vu commettre un péché, peu importe si celui-ci est connu pour être très grave ou pas. Et même s’il s’agit d’une chose dont nos sages ont commandé de s’abstenir seulement à priori, il n’a pas le droit de le divulguer. 3/ L’interdit d »avak lachone hara inclue également les cas suivants. Il ne devra pas vanter les bienfaits qu’un individu lui a faits, comme son hospitalité ou sa générosité (l’accord d’un prêt), car cela peut inciter des individus sans scrupules à abuser de sa bonté. Il ne devra pas non plus donner l’impression qu’il dit du lachone hara. 4/ Il est interdit de résider dans le voisinage de gens qui disent continuellement du lachone hara et à plus forte raison de s’asseoir en leur compagnie. S’il se trouve confronté à un tel groupe de personnes, il devra les réprimander et ce, même si sa réprimande ne sera pas utile, à condition cependant, qu’elle n’aggrave pas la situation.

6.

Qu’il n’ait pas d’autre moyen d’atteindre ce but constructif. Qu’il ne cause pas à cette personne un dommage plus important que celui prévu par la halakha. 3/ Cette permission de dire du lachone hara sur celui qui cause du tort à son prochain est valable seulement lorsque le locuteur a une meilleure conduite que la personne en question. Cependant, s’il transgresse les mêmes péchés, il lui est interdit de rapporter les mauvais actes de cette personne, car il est évident que son intention n’est pas constructive mais qu’il désire la dénigrer. 4/ Même lorsque son but est constructif, il a le droit de rapporter les faits seulement si les auditeurs pourront aider la personne qui a été volée ou lésée, ou bien s’ils apprendront à s’éloigner de personnes malveillantes, ou encore si celui qui a fauté est susceptible de se corriger lorsqu’il entendra que l’on blâme ses actes. Autrement, il sera interdit de raconter les faits. 5/ Il est permis de rapporter qu’une personne dit du lachone hara sur son prochain, aux conditions expliquées plus haut :

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Qu’il soit sûr de l’exactitude des faits. Que le tort en soit un d’après la halakha. Qu’il réprimande cette personne au préalable. Qu’il n’exagère pas les faits. Que son intention soit constructive. Qu’il n’ait pas d’autre alternative.

5/ Il devra éduquer ses enfants en bas âge à ne pas dire de lachone hara, tout comme il a le devoir de les séparer de tous les interdits de la Torah.

Qu’il ne lui cause pas plus de tort que ce que la halakha a prévu. Et à condition que l’offensé sache déjà que cette personne a parlé sur lui, car autrement, il s’agit de rekhilout et c’est interdit.

6/ Si son ami lui confie une information d’ordre professionnel ou autre et laisse supposer qu’il ne souhaite pas qu’on la divulgue, ou encore s’il a exprimé son souhait que la chose reste secrète, il n’aura pas le droit de la rapporter à d’autres [même s’il n’y a pas là la moindre trace de lachone hara] sauf autorisation expresse de sa part.

6/ S’il estime que cette personne publiera les faits et qu’il peut protéger l’offensé de tourments supplémentaires en prenant les devants et en faisant savoir que X dit du lachone hara sur Y et que ses propos ne sont pas exacts, il a le droit de raconter même si l’offensé ne sait pas que l’on a parlé sur lui.

Dixième Partie

7/ L’autorisation de parler d’une personne qui cause du tort à d’autres n’est valable que s’il l’a réprimandée au préalable. S’il la connaît et sait qu’elle n’accepte pas la réprimande, il pourra relater les faits sans passer par cette étape. Cependant, il agira en présence de trois personnes ou plus afin de ne pas donner l’impression qu’il désire se cacher de cette personne, qu’il la flatte en sa présence et la critique en son absence. Et également, afin qu’on ne le soupçonne pas de mentir, vu que les gens ne mentent généralement pas en public.

1/ S’il voit une personne qui a causé du tort à une autre et qu’il sait pertinemment qu’elle n’a pas réparé le dommage causé en rendant l’argent volé ou en s’excusant, il a le droit de rapporter les faits afin de protéger la personne lésée, sous réserve des conditions ci-dessous. 2/ Les conditions sont les suivantes :

1.

Qu’il ait été lui-même témoin des faits ou qu’il soit certain de leur vérité.

2. 3. 4. 5.

Qu’il ait vérifié que le tort en est un selon la halakha.

8/ Cependant, s’il a peur que cette personne lui fasse du mal, il se peut qu’il y ait lieu de se montrer moins strict et qu’il soit autorisé à parler en présence d’une ou deux personnes.

Qu’il réprimande tout d’abord le pécheur. Qu’il n’exagère pas les faits. Qu’il agisse dans un but constructif.

9/ Bien qu’il convienne que celui qui dise du lachone hara sur des personnes causant des préjudices à d’autres le fasse en présence de trois personnes, un individu réputé pour ne pas flatter ni mentir a le droit de relater ces faits

Page 6 Kol Ayechouot pour Yeoudit bat Miriam vé Baala ou bita, Salomé Keren bat Yeoudit vé Baala et Eliran Michael Israel ben Yeoudit


devant moins de trois personnes parce qu’on ne le soupçonnera ni de flatterie ni de mensonge. 10/ Cette permission, de rapporter les mauvais actes d’une personne qui faute, s’applique tant à propos d’un péché vis -à-vis de D. que de son prochain. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’un péché envers D., il faut (en plus des conditions précédentes) l’avoir vue répéter plusieurs fois la faute de manière intentionnelle et qu’il s’agisse d’un interdit connu de tous. 11/ Une personne n’a pas le droit de dire du lachone hara sur quelqu’un qui lui a causé personnellement du tort, même si elle raconte la vérité et même si toutes les conditions énumérées ci-dessus s’appliquent, puisqu’assurément, son intention n’est pas constructive. 12/ A plus forte raison si cet autre ne lui a pas causé de dommage mais a seulement refusé de lui rendre service, par exemple de lui prêter de l’argent, il est pour sûr interdit d’en faire part à d’autres. Et à fortiori est-il interdit de critiquer des habitants d’une ville entière qui ne lui ont pas rendu service ; ces propos seraient plus graves encore. 13/ Il sera autorisé à dire du lachone hara sur une personne qui lui a causé personnellement du tort, si cela peut lui être utile par la suite, pour se protéger d’un dommage ou d’une humiliation [et il se peut que ce soit autorisé même pour apaiser son inquiétude], aux conditions suivantes. 14/ Voici les conditions :

1. 2. 3.

Qu’il constate la chose de lui-même. Il est sûr d’avoir raison d’après la halakha.

Il est incapable d’en convaincre la personne en question.

4.

Tous ses propos seront véridiques et il n’omettra pas de détails favorables à la personne visée.

5. 6.

Son intention sera constructive.

Il ne peut atteindre ce but constructif par un autre moyen ni en minimisant le préjudice. Le dommage causé à la personne en question ne sera pas plus important que celui prévu par la halakha. 15/ Lorsque toutes les conditions l’autorisant à dire du lachone hara sur une personne qui lui a causé du tort sont réunies, il fera bien attention à toutes ses paroles pour n’aller à l’encontre d’aucune des conditions susmentionnées, afin de ne pas enfreindre l’interdit du lachone hara. 16/ Il ressort de ce qui a été expliqué que dire du lachone hara sur son prochain parce que celui-ci en a également dit est nullement autorisé car dans un tel cas, l’ensemble des conditions susmentionnées n’est généralement pas respecté. 17/ Si Réouven a subi un préjudice et qu’il demande à Chim’one qui en est l’auteur, Chim’one n’a pas le droit de dénoncer le coupable, même s’il l’a vu agir de ses propres yeux. Il répondra simplement que ce n’est pas lui. Si Réouven pourra déduire de sa réponse l’identité du coupable, d’après la loi stricte, Chim’one est quand même autorisé à répondre, mais un ba’al néfèche (personne qui réussit à assujettir ses pulsions et ses besoins matériels à ses impératifs moraux) se montrera plus stricte et s’abstiendra de répondre. [S’il n’y a pas eu véritablement de préjudice causé, mais que Réouven considère autrement et qu’il est certain que Chim’one en est responsable, il se peut que la loi interdise à Chim’one de dire que ce n’est pas lui si Réouven en déduira l’identité du coupable].

Dédicassez un court pour un proche en envoyant 10€ par Paypal à famillytorah@gmail.com et en précisant le nom hébraique ainsi que le nom hébraique de la personne pour qui vous voulez dedicasser le court ainsi que la bénédiction désirée

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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg

48 Voies #3 : Exprimer haut et fort ses convictions Verbaliser ses croyances, c'est créer un pont entre les notions abstraites de l'âme et le monde du réel. En d'autres termes, cela permet de découvrir si l'on croit vraiment à ce que l'on dit. _____________________________________ Nous appartenons à une société où étudier se fait dans le silence. Le " chut ! " est la règle d'or. Essayez donc de faire tomber un livre dans une bibliothèque. Autour de vous, on réagira comme à l'explosion d'une bombe. Quel contraste avec l'ambiance d'un beit hamidrash (salle d'étude de yéshiva) où règne un brouhaha permanent ! Tous ceux qui assistent à ce spectacle pour la première fois demandent systématiquement : " Mais comment font-ils pour étudier dans ce bruit ? "

hardu. Mettez-le en mots et expliquez-le, il s'éclaircira. Grâce à ce procédé, vous mettrez en évidence des erreurs de pensée qui seraient restés ignorés.

Ce n'est en fait qu'une question d'habitude. On sait que l'habitant de la campagne a du mal à dormir dans une ville à cause du bruit, et inversement, qu'un citadin trouve difficilement le sommeil dans le silence assourdissant de la nuit champêtre.

Exprimez vos pensées, ce que vous apprenez. Ne laissez pas vos idées dormir dans un coin de votre cerveau. Dès que vous entendez une parole sage, prononcez-la. Car si vous ne l'extériorisez pas, elle risque de s'envoler.

On voit parfois des gens parler tous seuls dans la rue. Cela vous arrive-t-il également ? Saviez-vous que c'est une technique de concentration mentale très efficace ? Il existe même dans la Torah une notion de Ari'hat sfataïm (littéralement " Dispose-le sur tes lèvres ") selon laquelle verbaliser engendre clarté et sagesse. Essayez donc cette méthode.

Du potentiel au réel

Dans la vie quotidienne, chacun de nous a un petit leitmotiv qui l'aide à avancer. Répétez-le à voix haute. De même, dans l'étude, laissez une certaine rythmie s'installer. Elle vous stimule et vous aide à pénétrer davantage dans le sujet. C'est comme une musique. On la fredonne et hop ! … C'est parti !

La parole n'appartient qu'à l'homme. Et la seule manière de traduire une pensée est de la dire. Quand vous vous débattez avec un problème, parlez. Cela vous permettra d'éliminer l'étrange et le vague. Extraire une idée de votre intellect c'est lui donner vie. Parlée, la pensée est comme gravée dans la pierre. L'âme a soif de grandir, mais le corps la retient. Il faut donc exprimer les idées de manière convaincante pour les faire pénétrer dans le corps. On se sent davantage tenu par ce que l'on a déclaré que par ce que l'on a pensé.

Si vous avez du mal à vous concentrer sur votre lecture, essayez de lire à haute voix et lentement. Soudain, le courant passe ! Quelle que soit votre lecture, article de journal ou livre, votre compréhension et votre mémorisation sont optimisées. Au début, cela vous paraîtra ridicule, mais petit à petit vous vous y ferez et vous en verrez le bénéfice.

La formulation emplit le vide qui existe entre les désirs du corps et les aspirations de l'âme.

Exprimez vos principes de vie

Dialoguez avec vous-même

Interrogez-vous : " Quel est le but de ma vie ? "

Supposez que vous preniez une décision mais qu'une résistance s'élève en vous. Parlez. Mettez-vous à l'épreuve, soyez l'avocat de votre diable :

Maintenant, essayez de répondre à haute voix : " Le but de ma vie c'est… " Cela a une toute autre résonnance, n'est-ce pas ? Vous constatez que le fait de dire oralement révèle si ces principes sonnent juste et si vous vivez en conformité avec eux. Nous voulons tous être heureux, réussir, parvenir à un but ? Nous voulons tous exploiter notre potentiel, être bons, efficaces. Nous voulons le meilleur pour nous et pour les nôtres, et pour l'humanité. Alors si c'est vrai, dites tout haut : " Je veux être génial ! " Répétez-le. Au besoin, au moyen d'un magnétophone. Ecoutez-vous le dire et demandez-vous si ça sonne bien. Les mots sont des témoins. Ils reflètent ce qui nous habite. Ils sont l'expression de notre être dans l'instant donné. La méthode vaut également pour comprendre un concept

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On en a l'illustration avec la prière. Dans la amida (prière silencieuse) les lèvres sont en mouvement mais n'émettent aucun son alors que la confession du vidouï deYom Kipour se fait à voix suffisament haute pour s'entendre soi-même.

" Je réaliserai ce projet plus tard. " " Je ne te crois pas. Convaincs-moi. La dernière fois que tu as dit ça, tu n'es pas allé jusqu'au bout. " " J'étais fatigué. " " Mauvaise excuse ! Mets-toi à ton projet maintenant, sinon tu l'abandonneras. " Encouragez-vous par des mots. Quand vous vous réveillez le matin et que vous n'avez pas la force de bouger, dites-vous : " Allez, pied à terre ! C'est pas si terrible. " Quand votre moral est au plus bas, secouez-le. Si vous êtes en colère, reprenez votre sang-froid. Tous les moyens sont bons.

Zivoug Cacher ve ko aYechouhot a Miriam bat Smadar


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg Exprimez vos intentions : " Je vais descendre cette piste, maintenant. " Et avant d'affronter une situation difficile, répétez plusieurs fois vos principes. Cela vos donnera de l'assurance. Bien sûr, ne vous mettez pas à monologuer en public, ça ferait mauvaise effet. Enfermez-vous dans une pièce. On pensera que vous répétez une pièce de théâtre. Grondez-vous, bousculez-vous. L'important est de mettre en mots pour dégager des notions claires. Mais, attention toutefois aux paroles dépréciatives. Ne dites jamais : " Je suis nul " " Je suis un crétin " " je comprends rien " " Je suis un cas désespéré " Vous risquez de finir par le croire. Le but n'est pas de tomber dans la déprime ou de donner l'impression que vous avez disjoncté. Le but est d'extérioriser vos raisonnements afin de mieux appréhender la réalité. C'est un moyen de cerner vos propres potentialités afin de les mettre en œuvre ensemble et balayer tous les blocages. L'encouragement Tâchez de vous stimuler quotidiennement en vue des défis de la journée. " Aujourd'hui est un grand jour, plein de nouvelles possibilités. La vie est belle et c'est génial d'être en vie. Je veux être gai et mettre en pratique la sagesse que j'ai acquise. Aujourd'hui j'accomplis ce que je me suis fixé." Voilà de quoi vous donner du ressort !

bien se décider et ne rien entreprendre. On se dupe soi-même. Ne vous fiez pas simplement à votre décision intérieure. Faites en part à un ami pour vérifier si vous êtes crédible. Si votre copain vous éclate de rire au nez, c'est mauvais signe ! Imaginez que vous preniez une résolution : " Demain, je fais ceci ou cela. Je prends vraiment les choses en mains. " Comment vous assurer que vous tiendrez votre engagement ? Enoncez votre résolution à haute et intelligible voix. Persuadez-vous de votre sincérité. C'est vous le maître. Ce que vous exigez doit être fait. Rien ni personne ne vous fera changer d'avis. Et voilà ! Là, vous êtes sur la bonne voie. Méditez les expériences Mettez en mots les expériences du jour. Questionnez-vous : " Quelle est la signification de ceci ? Comment dois-je agir ? Pourquoi devrais-je m'abstenir d'agir ?" Faites de même avec les événements importants de votre vie. Joies ou chagrins, demandez-vous ce que vous en avez retiré. Envisagez l'avant et l'après de toute expérience vécue. Cela vous donnera de l'emprise sur votre existence et vous rendra plus conscient des fait qie vous vivez. De même, prononcez clairement les bénédictions. La reconnaissance envers D. est un moyen infaillible d'augmenter son bonheur de vivre. La récompense de cette expression orale ? Une meilleure connaissance de soi.

Vous pourriez également vous entendre avec un copain pour vous stimuler réciproquement. Le soir, dites-vous : " Demain matin, je saute du lit avec énergie et bonne humeur. " ou bien " Je ne me mettrai pas en colère. " Donnez-vous de bonnes raisons de tenir votre engagement. Décidez comment vous allez procéder et évoquez le plaisir que vous en tirerez.

Quand on sait ce que l'on veut, on fait ce qu'il faut pour l'obtenir. Et quand on sait ce qui nous retient, on est plus à même de lutter contre. Ce n'est que lorsque l'on sait ce que l'on recherche qu'on peut l'apprécier.

Vous êtes bien conditionné ? Alors à l'action !

Certaines personnes payent très cher pour s'entendre parler. A 500 F la séance chez le psychanalyste, il faut parler beaucoup pour rentabiliser ! Alors parlez-vous ! Ca ne vous coûtera pas un sou.

Réglez vos problèmes à voix haute

Vos pouvoirs sont fantastiques et vous ne pourrez les maîtriser que si vous vous connaissez bien.

Penser à un problème n'est pas le résoudre. S'il reste intérieur, un problème risque fort de rester un problème. L'entendre formuler vous procure objectivité et recul. Cela fixe également votre attention. En posant oralement ou par écrit le problème, vous définissez les difficultés et vous êtes obligé de chercher le remède. En fait, vous jouez en même temps le rôle du maître et celui de l'élève. Essayez donc la méthode suivante : Faites une liste des pour et des contre et attribuez-leur une valeur : 1 - pour Important 2 - pour Très important 3 - pour Essentiel. Faites le total des points pour les Pour et pour les Contre. La décision s'impose d'elle-même ! Mais attention, une fois la décision prise, ne croyez pas l'affaire réglée. On peut très

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Bon, ça vous gêne de vous faire la conversation tout seul ? Alors écrivez. Tenez votre journal. Mettez une feuille de papier sur la table. Vous verrez qu'elle attirera irrésistiblement vos confidences.

Alya Bekarov et Zivoug cacher a Oliav Eli ben Smadar


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg Stimulez-vous Donnez-vous des slogans : " Quand faut y aller faut y aller ! " , " Lance-toi ", "Vas-y, fonce " Leur efficacité n'est plus à prouver et les publicitaires y consacrent des millions. Les slogans sont un moyen rapide et performant pour véhiculer une idée. A notre niveau, ils nous permettront d'y voir clair dans nos objectifs et nos motivations. Ils nous redonneront l'énergie qui nous fait défaut. Avant de tenter quoi que ce soit, demandez-vous : " Qu'est-ce que je cherche à atteindre ? " Mettez ensuite votre réponse sous forme d'un slogan qui ne vous quittera plus. Les " 48 voies " ne sont-elles pas une suite de slogans ? Et ne possédons-nous pas dans le judaïsme le slogan le plus fantastique ? " Ecoute Israël, L'Eternel est notre D. L'éternel est Un. " Plus qu'une prière, cette formule est le rappel de notre but suprême. Voici quelques slogans utiles pour la vie juive : " C'est un devoir d'être toujours content. " " L'extérieur influe sur l'intérieur. " " Tout arrive pour le bien. " " D.ieu est bon " " D.ieu m'aime. " Pour mieux vous impliquer dans votre vie, dites et redites bien haut ces paroles. Demandez-vous : " Pourquoi est-ce que je vis ? " Faites un slogan de la réponse. Il sera pour vous un rappel permanent. Plus vous impliquez vos sens dans ce que vous apprenez, plus l'impression est profonde. C'est pourquoi dire tout haut a un impact fort. Votre souffle, votre cerveau, vos oreilles, vos lèvres, votre langue sont impliqués. Quand vous récitez le Shéma, faites participer tout votre corps. C'est cela vivre de tout son être. En quoi " dire à voix haute " est-il un élément de sagesse ? Dire à haute voix clarifie les idées floues. Prononcer c'est " objectiver ". Plus vous impliquez vos sens, plus l'impression est profonde. Ce que vous dites traduit ce que vous êtes. On a tous besoin d'une écoute. Soyez votre propre écoute. Ne dites jamais Je ne peux pas. C'est le plus sûr moyen d'échouer. Le langage est le pont qui relie l'âme et le corps. Parler à haute voix vous empêche de vous endormir ou de rêvasser. Les mots sont réalité. Dire c'est être.

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Zivoug Cacher ve kol aYechouhot a Miriam bat Smadar


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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch

Donnez-vous !

puisque le Créateur veille sur elle.

Les gens se créent des soucis inutiles en se demandant « Qu’en sera-t-il de… ? » ou « Comment cela va-t-il se passer ? » Rabbi Nah’man nous dévoile le secret qui fera de nous des gens libérés et heureux.

Ce que l’homme est capable de faire –bien entendu avec les outils dont il dispose, sans s’enorgueillir mais en étant conscient que tout vient de la bonté du Saint béni soit-Il- le Créateur lui donnera le mérite de le faire. Mais s’il fait des choses qu’il n’est pas encore en mesure d’accomplir, s’il en tire une fierté qui l’éloigne du Saint béni soit-Il, le Créateur ne lui donnera pas de réussite dans ce domaine. C’est pourquoi on doit se réjouir, si on échoue dans quelque chose qu’on n’a en fait pas encore la possibilité d’accomplir, puisque c’est pour notre bien : pour nous empêcher de nous éloigner du Créateur et de tomber dans le piège de l’orgueil.

« C’est très bien de se mettre entre les mains du Créateur, béni soit-Il, de Lui faire confiance… On n’a alors plus besoin de s’inquiéter ou de se demander si l’on agit correctement, puisqu’on a confiance en Lui, béni soit-Il, et si le Tout-Puissant veut que les choses soient autres, on est heureux de se conformer à Sa volonté… Et l’on ne s’interroge plus, et l’on ne craint pas de ne pas avoir rempli son obligation… » (Si’hotes Aran), Dit Rabbi Nah’man à ses élèves, et aujourd’hui encore, ces mots sont toujours vrais et valables pour nous. « Chaque matin, on doit débuter sa journée en l’attribuant au Créateur et en Lui dévoilant notre volonté que tout ce qu’on accomplira durant cette journée, tout sera selon Sa volonté. Ainsi on n’a plus besoin de réfléchir ou de se poser des questions puisque l’on a déclaré notre volonté de tout donner au Créateur. » Sans aucun doute, ceci demande explication. La première question qu’on se pose quand on lit ces paroles de Rabbi Nah’man est : « Et alors ? Que se passe-t-il si je donne tout au Créateur ? Est-ce qu’il suffit de dire qu’on Lui donne tout et puis c’est tout ? » Dans ce texte, Rabbi Nah’man nous enseigne l’importance considérable de la volonté, qui est l’essentiel du travail de l’homme, puis que l’acte est entre les mains du Créateur. Il ne reste plus à l’homme qu’à vouloir et à désirer, et le Créateur le juge selon ces volontés. Donc lorsqu’une personne démarre sa journée en déclarant au Créateur : «Je Te donne tout, que tout soit selon Ta volonté,» elle n’a plus de craintes à avoir, puisque le Créateur la juge et la regarde à travers ses volontés. Et si, dans les faits, les choses ne se déroulent pas comme elle le voudrait, elle doit savoir que c’est aussi la volonté de D.ieu, et que bien entendu, c’est pour son bien. Il se peut qu’elle n’ait pas encore assez prié ou étudié, et qu’il lui manque l’entendement nécessaire pour convertir cette volonté potentielle en réelle. Il se peut également qu’elle ne dispose pas des outils nécessaires pour vivre concrètement comme elle le veut. Donc l’homme doit se concentrer sur ce qui dépend de lui : la volonté, et ne pas se laisser démonter par les faits, puisque cette partie ne dépend pas de lui, mais elle est entre les mains du Créateur.

Pour que nous puissions toujours aller de l’avant sans tomber dans l’inquiétude ou toutes sortes de pensées inutiles, Rabbi Nah’man nous dévoile ce merveilleux enseignement, et nous ouvre une nouvelle voie : se concentrer sur ce qu’on fait sans s’embrouiller, et comprendre simplement que tout est la volonté du Créateur. Bien sûr, cela ne dénonce pas un manque d'intérêt de notre part, il ne s’agit pas de renoncer à notre propre volonté ou de se décourager, D.ieu préserve. Au contraire, cela nous permet d’avancer dans nos actes avec rapidité et vivacité, de prier et d’étudier d’autres points que nous souhaitons changer ou acquérir et ainsi, le Créateur nous aide à modifier nos actes. Et l’on ne s’interroge plus, et l’on ne craint pas de ne pas avoir rempli son obligation…Rabbi Nah’man nous enseigne de continuer à croire d’une foi complète que tout ce qui nous arrive n’est que pour notre bien éternel, que rien n’est entre nos mains, il n’y a donc pas de place pour le désespoir, l’anxiété, ou la confusion, il faut seulement bien s’accrocher à nos volontés. Rabbi Nah’man de Breslev –qui a eu le mérite de vivre une vie humble- ne pensait pas une seconde que quelque chose dépendait de lui et il ne se disait pas « je vais faire telle ou telle chose ». Il vivait sa vie et son insignifiance et savait que s’il échouait dans quelque chose, c’est que le Créateur en avait décidé ainsi ; et de son côté il continuait à avancer dans sa volonté, en donnant tout au Créateur et en se libérant de tout souci, de toute inquiétude. Il était constamment dans la joie ! C’est cette voie que l’homme doit suivre s’il veut se renforcer dans la volonté. Et il lui faut prier à ce sujet, sinon il risque de tomber dans la tristesse s’il n’arrive pas à concrétiser ses intentions. Voici le texte que nous disons chaque jour pour tout donner au Créateur, et chacun peut le prolonger et l’adapter selon ses besoins :

Pour qui regarde cet enseignement de façon superficielle, une contradiction résonne de suite à son oreille. Puisque d’un côté, il veut être selon la volonté du Créateur, et de l’autre, si les choses ne vont pas comme il veut, ce n’est même pas censé l’intéresser : ce qui parait être l’inverse de la volonté. En général, quand quelque chose ne va pas, on le regrette et on s’en inquiète. Que veut donc dire cet enseignement de Rabbi Nah’man, qui dit qu’une fois que l’homme a tout donné au Créateur, il n’a plus rien à craindre ?

«Je dédie toutes mes pensées, toutes mes paroles, tous mes actes, ma vitalité, mes sens, mes forces, mes volontés, mes mouvements, mes respirations, mes déplacements, ce que je mange et ce que je bois, les miens, ceux de ma famille proche, ceux des gens qui sont à ma charge et de qui se joint à moi, tout cela je le dédie à Hachem béni soit-Il. Que tout soit tel qu’Il le veut, selon sa bonne volonté. Et grâce à cela, qu’on ait le mérite de voir la venue du Machia’h, la construction du Saint Temple et une délivrance complète de nos jours, Amen. »

Quand une personne dit au début de chaque journée «je donne mes pensées, mes paroles, mes actes etc. à Hachem, que tout soit selon Sa bonne volonté», en cela elle montre que tout ce qu’elle veut, c’est d’être selon la volonté d’Hachem ; et tout ce qui se passe n’est plus de son ressort

Donnez-vous, de cette façon on se libère de tous les soucis et les préoccupations, les craintes et les questions inutiles qui nous empêchent d’être libérés et heureux.

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Kol Ayechouot pour les familles Taib, Brami, Sasson, Watherman et Tapiro



Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch Le chemin vers le coeur

L’un des fondements les plus importants afin que les parents ne fassent pas d’erreur dans l’éducation des enfants est de savoir que les enfants sont des enfants ! Il faut les élever et les faire devenir des adultes tout doucement et avec énormément de patience. Pour que les parents puissent acquérir la patience nécessaire avec leurs enfants, ils doivent toujours se rappeler d’une chose : ce sont des enfants ! Ils doivent se rappeler qu’eux aussi ont été des enfants et qu’ils ont fait exactement les mêmes bêtises, et qu’ils dont cela sans penser une seule seconde que ce soit quelque chose de mal. Malheureusement, il existe de pauvres parents qui sont fatigués de leur vie amère et qui voient leurs enfants d’un point de vue négatif : ils prennent les choses personnellement, ils les jugent difficilement, et ils oublient tout simplement qu’eux aussi étaient des enfants par le passé. Cela les conduit à s’acharner sur les enfants, à les tourmenter et se mettre en colère contre eux et peut même les conduire à les haïr. Et cela est une chose que la sagesse ne peut supporter : que les parents puissent arriver à haïr leurs enfants. Un homme qui hait ses propres enfants, c’est comme s’il se hait lui-même. Il y a certains parents qui font des remarques à leurs enfants de façon méprisante comme par exemple : « Vas dormir ! Va-t’en d’ici ! Allez, bouge ! Ne fais pas de bruit ! Allez, lève-toi ! Quoi, tu ne t’es pas encore levé ? » En d’autres termes, les parents pensent qu’ils sont des officiers de l’armée et que l’enfant va bondir et lui répondre : « Oui, mon commandant ! »

sa jeunesse, et combien de temps cela lui a pris avant qu’il ne se remette en question et répare certaines erreurs. Il faut bien comprendre que ce n’est pas logique d’exiger des enfants de se conduire comme des hommes qui ont réparé leurs erreurs et qui soit même plus élevés que lui… Autrefois, j’étais un enfant : C’est pour cela que des parents qui veulent réussir l’éducation de leurs enfants, doivent toujours se rappeler qu’eux aussi sont passés par là, qu’eux aussi ont été de petits enfants qui n’écoutaient pas leurs parents, et que de nombreuses fois ils ont fait des choses que les parents ne voulaient pas qu’ils fassent. Il est évident que ce n’était pas pour les mettre en colère ou pour faire du mal qu’ils agissaient ainsi, mais cela les amusait et les rendait joyeux, tout simplement. De la même façon que cela s’est passé lorsqu’ils étaient jeunes, cela se passe exactement pareil avec leurs enfants. Ils ne veulent en aucun cas faire du mal ou énerver quelqu’un, et ne font pas cela avec de mauvaises intentions, mais seulement, ils vivent dans leur monde et cela les rend joyeux. Les parents eux sont enfoncés dans leurs problèmes et veulent absolument que leurs enfants les comprennent. Ils veulent tout simplement que leurs enfants ne soient pas des enfants, mis les enfants sont incapables de ne pas être des enfants ! Il ne faut évidemment pas prendre tout ce qui est dit ici personnellement, mais il faut juste comprendre que c’est cela le monde des enfants : ils doivent courir, sauter, s’exciter, être joyeux, danser, chanter. Il faut leur donner la possibilité de faire sortir cette énergie qui est en eux. Toutes les difficultés que peuvent éprouver les parents viennent du fait qu’ils veulent sortir leurs enfants de leur monde et qu’ils entrent dans le leur. Un enfant ne nait pas adulte. Un enfant nait uniquement enfant, et un enfant normal s’excite. En ayant compris cela, il faut apprendre à voir les points positifs de l’enfant, il faut se rappeler les belles et bonnes choses qu’il accomplit comme par exemple que tous les jours il va à l’école et il étudie, qu’il fait ses devoirs, qu’il aide dans les tâches ménagères etc. Et tous les petits écarts et fourberies sans importance, il faut les supporter avec amour. Etape par étape/Pas à pas :

Des parents qui agissent ainsi, doivent d’abord se regarder eux-mêmes : ils ont aussi un mauvais penchant qui fait en sorte qu’ils se lèvent tard ! A eux, il leur est permis de se lever tard et de faire ce que bon leur semble ? Leurs envies à eux sont permises ? Si le parent fait preuve d’honnêteté et de bon sens il s’apercevra vite que les remarques qu’il fait à ses enfants sont le reflet des mêmes points où lui aussi doit travailler. Et même s’il n’est pas concerné par la chose dont il fait la remarque, il faut qu’il se souvienne de comment il était dans

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Lorsqu’il est question d’un nourrisson d’un jour à peine, il est évident que le parent ne pensera pas une seule seconde à lui demander quelque chose, ou bien qu’il lui criera dessus s’il se salit ou qu’il pleure. Mais à partir du moment où l’enfant grandit et qu’il commence à comprendre certaines chose, le mauvais penchant commence à agir afin d’entrainer le parent à s’énerver contre l’enfant lorsqu’il ne se conduit pas comme il le faut, lorsque l’enfant dérange, casse, salit etc. Mais les parents doivent savoir arrêter ce cercle vicieux de la colère et de l’énervement et tout simplement méditer : à qui ils ont affaire exactement ? Avec un adulte ou avec un enfant ? A chaque âge de la vie de l’enfant, il faut se poser la question et bien réfléchir : quelles sont les capacités de l’enfant à comprendre les choses et à les réaliser ? En fonction de l’âge de l’enfant, il faut se conduire en conséquence. Il faut faire bien attention à ne pas se retrouver dans des situations où l’on demande des choses qui sont au-dessus des capacités de l’enfant. Toute personne sait combien il est humiliant que l’on nous exige de réaliser quelque chose que l’on est incapable de réaliser. Nous avons bien précisé « exiger » et non pas

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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch

«demander», car même si l’on demande à quelqu’un une chose toute simple et qu’il est incapable de la réaliser, cela peut se transformer selon lui en menace et en stress. D’autant plus lorsque l’on demande une chose avec insistance et que cela est au-dessus des forces de la personne. A plus forte raison cela est valable pour les enfants qui sont abandonnés à l’amertume de leurs parents jour et nuit pendant des années. Lorsque leurs parents leur demandent sans cesse des choses dont ils ne sont pas capables, comme se comporter avec retenue, rester en silence, ne pas jouer, ne pas se salir et encored’autres choses, la pression de toutes ces exigences sont beaucoup trop importantes pour leurs capacités. Tout cela s’accumule et détruit petit à petit leur âme. Encore plus que cela, si toutes ces exigences sont accompagnées de reproches et de cris, cela cause des dommages beaucoup plus importants chez l’enfant.

Quelquefois, le système d’auto-défense de l’enfant l’entraine à ne même plus écouter ce que ses parents lui disent. A force de toujours le critiquer, s’il écoute tout ce qu’ils disent, il finira par mourir, qu’Hachem nous préserve. Et les parents ne comprennent pas : pourquoi est-ce qu’il doit répéter sans cesse les mêmes choses, comme si qu’il parlait au mur ! Tout simplement, à force de damander toujours des choses à l’enfant, ce dernier cesse d’écouter, parce qu’il y a une limite à ce qu’il peut absorber et supporter. Si les parents étaient capables de filtrer une partie de leurs demandes et de leurs remarques - qui sont pour la plupart inutiles- tout au long de la journée, et qu’au contraire ils accordaient à leur enfant des louanges et des compliments sur chaque bonne chose qu’il a fait, et qu’ils le nomment avec des adjectifs flatteurs comme par exemple : « quel enfant assidu tu es, comme tu es généreux, quelle belle action tu as fait », s’il faut faire une remarque à l’enfant, il est certain qu’il écoutera.

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

Ce que désire Hashem HaChem châtie celui qu'Il aime Il est écrit dans le livre du Zohar (Béhoukotaï, 114) : “Israël est aimé du Saint béni soit-Il, puisqu'Il les réprimande afin qu'ils suivent le droit chemin, comme un père qui aime son fils et à travers son amour, il l'empêche à coups de triques de dévier à gauche ou à droite du droit chemin, comme il est écrit dans la Tora (Proverbes 3) : “HaChem châtie celui qu'Il aime, tel un père le fils qui lui est cher”. Par contre, le Saint béni soit-Il ne réprimande ni ne frappe celui qu'Il n'aime pas, celui qu'Il méprise”. La racine de toutes les souffrances réside dans le fait que l'homme ignore qu'il est créé et envoyé dans ce monde pour accomplir une mission, que sa vie ne lui appartient pas et à plus forte raison le reste du monde. Cependant, pour l'homme croyant qui sait qu'il fut créé, la vie est simple et très agréable. Il s'efforce d'accomplir sa mission et tente de comprendre la volonté de Celui qui l'a envoyé. Il n'est pas nécessaire d'utiliser de grandes souffrances pour le guider. De petits tourments et quelques allusions suffisent pour qu'il prenne conscience de la bonne voie à suivre. Celui qui est privé de foi et pense qu'il est le maître de sa vie, peut décider seul du cours que sa vie prendra, mais sa vie n'est remplie que de souffrances et de tourments. Car à cause de Son grand amour pour lui, HaChem n'arrête pas de le frapper, jusqu'à ce qu'il comprenne les allusions et cherche la mission qui lui fut assignée dans ce monde. En vérité, les coups qu'il reçoit sont un grand bien car ils lui permettent de prendre conscience de la finalité de sa vie. En revanche, celui qui ne réalise pas que les bourrades envoyées par le Saint béni soit-Il servent à le redresser, HaChem cesse de le réprimander et de le châtier : Il le laisse dans son erreur. Malheur à lui et à son âme ! C'est à son encontre que le livre du Zohar déclare que le Saint béni soit -Il le méprise.

qu'il accepte avec foi. Avec l'aide de la foi, l’homme sera satisfait de son lot et toujours heureux. Il remerciera HaChem de tout, en sachant que cela est nécessaire pour parvenir à son but. Il ressort que lorsque l'homme tente de réussir dans la vie, s'il se tourne à droite, HaChem bloque la voie ; et s'il se tourne à gauche, Il l'empêche de continuer. Sans la foi, cet homme risque de devenir très aigri en pensant qu'il ne réussit pas dans la vie, quoi qu'il fasse. Mais grâce à la foi, il ne sera pas troublé pour autant. Il comprendra que le manque de réussite est aussi pour son bien et il tentera de découvrir quelle voie et quelle direction on veut qu'il emprunte. Ainsi, il méritera d'atteindre son but, de remplir sa mission dans ce monde et de parvenir à la plénitude. Tout ceci avec facilité, simplicité et bienveillance. Il lui sera plus facile qu'à un autre d'emprunter le droit chemin et il sera plus attentif et éveillé à toute allusion. En revanche, celui qui est privé de foi, est pressé, désorienté, obstiné et il est presque impossible de le rectifier. Il n'est pas nécessaire de frapper un enfant qui écoute, un geste ou un mot suffisent pour qu'il s'oriente dans la bonne direction. Il en va de même, pour l'homme qui possède la foi et qui sait qu'il n'est qu'une créature. Par contre, celui qui est privé de foi est comparable à un enfant qui croit en savoir plus que ses parents et qui ne se soumet pas. Il se soustrait de leur autorité et de celle des enseignants et choisit évidemment une vie difficile.

Ta verge est ton soutien Il est écrit dans le Likouté Maaran (206) : “HaChem béni soit- Il a l'habitude d'appeler immédiatement l'homme qui perd son bon sens afin qu'il se reprenne. L'appel est différent pour chacun. Tantôt une allusion suffit, tantôt un véritable appel, ou bien une bourrade et des coups sont nécessaires. Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné (Midrach Michlé, 22) : “Une allusion suffit au sage, mais on doit frapper le sot avec une pierre”. Par conséquent, les pires insuffisances sont utiles à l'homme. Seul le Créateur sait quel parcours l'homme doit emprunter, quel but il doit atteindre, même si cela est caché à l'homme. Il arrive parfois qu'HaChem doive briser le projet de l'homme et bloquer la voie où il s'engage, afin de l'obliger de s'orienter dans la bonne direction et qu'il ne se perde pas. Le devoir de l'homme consiste à reconnaître à travers toutes les péripéties qu'il traverse, ce qu'HaChem attend de lui, quel est le sens des signes, vers quel but il est conduit ; même si cela semble souvent une privation et une souffrance, et même s'il sent qu'on détruit son univers. En vérité, cette privation est une perfection ; car cette lacune est la seule façon d'atteindre le but supérieur pour lequel il fut créé - la vie éternelle et le bonheur authentique - pourvu

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Un manque de communication Lorsque l'homme ne cherche pas à comprendre les allusions adressées par HaChem et qu'il ne médite pas sur ce qui lui arrive et sur la voie qu'on lui fait prendre, il vit dans un manque de communication avec le Créateur. Des Cieux, on tente de l'amener dans la bonne direction pour son bien, mais il s'obstine à s'orienter différemment. Une nouvelle fois on l'arrête, on le pince, on le frappe mais il continue dans sa voie. Ainsi vit-il sa vie avec difficulté et dans l'amertume, puis il s'étonne que rien ne marche pour lui ! Celui qui s'entête à poursuivre ses désirs contre la Tora, est enclin à recevoir des coups très durs, car il n'est pas en contact avec la volonté divine. Il se contente toujours de satisfaire ses appétits et de poursuivre ses illusions. C'est parce qu'il est entièrement absorbé par la poursuite de ses appétits, qu'il ne voit pas qu'on lui fait signe, qu'on lui signifie qu'il n'est pas dans le bon chemin. Il est donc nécessaire de le secouer vigoureusement pour qu'il réalise qu'il fait fausse route. Il en va de même pour celui qui suit la voie de la Tora mais qui conçoit la Tora d'HaChem selon sa compréhension et ses propres idées, selon ses désirs et ses aspirations, sans voir

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

les signes célestes lui indiquant que sa mission est autre. Il continue à s'obstiner et chaque fois il tombe et lutte et n'interroge pas HaChem sur la volonté divine, comme le dit le roi David, que son âme repose en paix (Psaumes 25) :

la paix, le bonheur, le calme et la sérénité autour de lui. Si tous possédaient la foi, il est évident que le monde deviendrait très agréable à vivre. C'est là l'essentiel de la délivrance à laquelle nous aspirons tant.

“Guide-moi dans Ta vérité”, “Fais-moi connaître Tes voies”, “Enseigne-moi Tes sentiers”, et aussi (id., 73) : “Guide-moi par Ton conseil”, etc. Même s'il étudie la Tora dans une Yéchiva et qu'il accomplisse les commandements, il ne peut atteindre son but et accomplir sa mission dans le monde : sa vie est pleine de vaines batailles et de souffrances superflues.

Même les guerres entre les peuples, etc. seraient inconcevables si la foi régnait dans le monde, car chaque nation serait satisfaite de son sort et accepterait avec amour la providence divine à son égard. Il est inutile d'ajouter que les nations se comporteraient les unes avec les autres avec justice, bonté et entraide, etc. Il est donc dit dans une prophétie de la fin des temps (Isaïe 11) : “Le loup habitera avec la brebis, le tigre reposera avec le chevreau… Plus de méfaits, plus de violence sur Ma sainte montagne, car la terre sera pleine de la connaissance divine comme l'eau abonde dans le lit des mers…” Une paix magnifique surgira sur la terre lorsqu'elle sera remplie de la connaissance divine, c'est-à-dire de la foi.

La raison de vivre En dehors de la foi, il n'existe aucune raison de vivre, car tout finit par la mort. Tout effort est vain. Même lorsque l'homme atteint ce qu'il recherche, il ne peut jamais profiter de ses efforts éternellement, comme il est écrit (Ecclésiaste 5) : “Comme il est sorti nu du sein de sa mère, il s'en ira tel qu'il était venu et ne prendra rien du fruit de son labeur”. En outre, l'homme ignore quand il devra quitter ce monde et tous ses projets risquent de tomber à l'eau. En vérité et de toutes manières, il sera repris de ce monde avant qu'il atteigne la moitié de ce qu'il espérait obtenir. Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné : “L'homme meurt avant que la moitié de ses appétits ne soient assouvis”.

De plus, durant sa vie, nombre de tourments et de souffrances détruisent la plénitude qu'il pensait trouver, comme le dit le verset (id., 2) : “Tous ses jours sont pénibles, son activité une source de colère”. Néanmoins, c'est grâce à la foi que l'homme trouve un goût et une raison à chaque chose. Même l'homme qui n'a connu que tourments et douleurs durant sa vie, trouvera une forte et authentique consolation dans la foi. Et s'il est proprement guidé dans son repentir, il méritera aussi de trouver la délivrance de ses douleurs. Il est évident qu'HaChem béni soit-Il ne désire pas faire souffrir l'homme et que son seul but est de l'éveiller au repentir, pour qu'il puisse véritablement vivre et goûter à la vie.

Il est rapporté encore (Likouté Maaran Tanina, 8) qu'avec le développement de la connaissance divine dans le monde à venir, la terre ne connaîtra ni cruauté, ni dommage, et la miséricorde se propagera avec la connaissance, l'essentiel de la miséricorde dépendant de la connaissance. Le maintien du monde Sans la foi, l'homme pourrait se croire intègre et juste et agir à sa guise. Toutes les fautes lui sembleraient normales, à cause des désirs qui le dévorent. Il trahirait sans hésiter l'amour de sa jeunesse, il tromperait son meilleur ami avec sa femme, sans se soucier de transgresser les principes les plus élémentaires de la décence, qui consiste à ne pas convoiter et prendre ce qui ne lui appartient pas. Seule la foi permet à l'homme de subjuguer ses instincts et de se rappeler qu'il n'est qu'une créature d'HaChem, que toute créature reçoit la portion que le Créateur lui attribue, qu'il doit se satisfaire de ce qu'il reçoit, et laisser aux autres créatures leurs portions données par le Créateur. Le monde entier est rempli de telles erreurs, car sans foi chacun peut décider où est “sa” vérité. Mais c'est un grand mensonge susceptible de détruire le monde. Ainsi fleurirent les mouvements destructifs et révolutionnaires, comme le fascisme, le communisme, les soulèvements militaires, etc. Aujourd'hui encore, il existe des mouvements qui menacent la Création au nom de la vérité. Cependant, grâce à la foi, nous sommes reliés à la vérité du Créateur, qui est l'unique vérité, car il n'en existe qu'une seule. La vérité est immuable et donc seule à pouvoir maintenir le monde. La foi est le fondement du monde.

La paix et le calme L'homme qui sort dans la rue, voit un monde tendu et en colère. Le monde entier se presse et oppresse. Partout on n'entend que rixes et disputes. Ce sont les résultats du manque de foi. Si les gens possédaient la foi, ils seraient tous calmes et heureux et tout se réglerait dans la plus parfaite harmonie, car chacun saurait que sa vie est réglée selon la providence divine et qu'il n'existe aucune raison pour oppresser ou s'irriter. Le monde serait alors très beau et agréable à vivre. Un individu qui possède la foi, propage Dédicassez un court pour un proche en envoyant 10€ par Paypal à famillytorah@gmail.com et en précisant le nom hébraique ainsi que le nom hébraique de la personne pour qui vous voulez dedicasser le court ainsi que la bénédiction désirée

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Le Jardin de la Prospérité d’après Rav Shalom

La confiance en Hashem La différence entre l'être humain et un animal est le Savoir. L'être humain sait qu'il y a un Maître dans le monde, que c'est Lui qui a créé toutes les créatures et que tout dépend de Lui. L'être humain sait également que le Créateur a l'oeil à tout et que rien n'échappe à son contrôle. C'est cela qu'on appelle le “Savoir” : savoir que D-ieu existe.

Une perte de confiance L'aspect essentiel pour construire un récipient spirituel qui nous permet de recevoir notre gagne-pain est d'avoir confiance en Hachem. Dès l'instant où une personne devient endettée, elle ouvre la porte aux soucis : “De quelle façon – et quand – vais-je pouvoir rembourser l'argent que je dois ?” C'est précisément cette anxiété qui brise notre confiance en D-ieu.

D'autre part, un animal ne possède pas ce Savoir. Conséquemment, une personne qui ne sait pas qu'Hachem dirige le monde, que la Providence divine s'étend sur tous les aspects de sa vie et que c'est Lui qui décide le montant d'argent dont il disposera, ne ressemble pas à un être humain. Si cette personne n'a pas conscience que de vouloir gagner un sous de plus que ce que D-ieu a décidé pour elle n'est d'aucune utilité – sauf si elle se repent de ses péchés et qu'elle prie – et que tout ce qui est en son pouvoir est d'augmenter ses dettes, il lui reste encore un long chemin à parcourir. Soyons clairs : une personne qui ne sait pas que le montant d'argent dont elle dispose – et dont elle disposera – est fixé par Hachem ne sait rien ; par conséquent, elle est l'équivalent d'un animal qui ne possède pas le Savoir ! Rabbi Na'hman a écrit (Liqouté Moharan II, 7) : “L'aspect principal de la personne et le Savoir. La personne qui ne détient pas de Savoir ne peut d'aucune sorte se prévaloir du titre d'“être humain.” Cette personne est l'équivalent d'un animal qui a l'apparence d'un être humain.” Nous apprenons de cela qu'une personne qui emprunte de l'argent à d'autres descend de son statut d'être humain pour rejoindre celui d'animal. Cela est encore plus vrai pour les personnes endettées : celles-ci sont deviennent extrêmement confuses et le Savoir leur manque entièrement. Chaque personne devrait y penser sérieusement : existe-t-il vraiment une seule chose au monde que nous désirons tellement pour qu'elle la fasse descendre de son statut d'être humain et rejoindre celui d'animal ?

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De plus, un souci en amène un autre. En devenant endettée, la personne a pris un marteau et a cassé le récipient spirituel qui lui permettait de construire sa confiance ; c'est pourtant celle-ci qui est le récipient principal pour recevoir notre gagne-pain. Lorsque ce récipient est brisé, il devient impossible de recevoir l'Abondance divine que désire nous donner D-ieu. Dans ces conditions, obtenir un gagne-pain satisfaisant devient extrêmement difficile. Par conséquent, il est de notre devoir de réfléchir aux situations qui nous permettent d'éviter d'emprunter de l'argent. De la sorte, nous ne ruinerons pas notre confiance qui nous est indispensable pour recevoir notre gagne-pain. Une perte de réussite Certaines fois, nous pouvons penser que nous possédons un certain don, une certaine adresse. Dans ce cas, nous pouvons croire qu'emprunter de l'argent servira notre recherche de grandeur. Nous sommes même certains qu'Hachem viendra à notre aide pour réussir dans notre entreprise. C'est Lui qui nous donnera la main pour rembourser nos dettes ! Cependant, il s'agit d'une fausse confiance en D-ieu. La véritable confiance en D-ieu consiste à avoir une confiance absolue en la possibilité d'entreprendre ce que nous désirons – même s'il s'agit d'une entreprise modeste – sans nous retrouver endettés et qu'Hachem nous enverra l'abondance et la réussite. D'autre part, si nous sommes plus ambitieux et que nous désirons nous lancer dans une entreprise de plus grande envergure, il nous faut avoir la certitude que – dans ce cas aussi – D-ieu fixera notre bénéfice.

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Le Jardin de la Prospérité d’après Rav Shalom Arouch

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IDEES CREATIVES - TOU BICHVAT


IDEES CREATIVES


La communauté Paracha Bo Et D.ieu parla à Moïse et à Aaron, en terre d’Egypte, en ces termes: “.…Parlez à toute la congrégation d’Israël… et ils prendront pour eux-mêmes, chaque homme, un agneau par famille, un agneau par maison… Et vous le garderez à l’abri jusqu’au quatorzième jour de ce mois; et toute la communauté de la congrégation d’Israël en fera l’abattage vers le soir… Et ils mangeront la viande cette nuit-là, rôtie dans le feu, avec des Matsot et des herbes amères… “ (Exode 12 : 1-8) L’homme est une créature solitaire. Aucun habitant du monde de D.ieu n’arbore un sens de l’individualité aussi prononcé et déterminé que celui que cultive l’être humain; aucune autre créature ne se perçoit elle-même comme aussi distincte et séparée de son prochain qu’il ne le fait. Et pourtant, il est aussi la plus sociable des créatures, tissant des liens inextricables de relations familiales et communautaires dans sa quête pour être reconnu et accepté par les autres. Jamais content d’être simplement lui -même, il se regroupe selon la profession, la nationalité ou d’autres critères qui lui fourniront une définition de lui-même transcendant sa personne. S’il est conscient d’une contradiction entre son identité personnelle et son identité communautaire, cela ne diminue en rien son besoin et son aspiration aux deux. Car tout en étant convaincu qu’il est ce qu’il fait de lui-même, il sait aussi que seul, il est moins que ce qu’il est et que ce qu’il peut être. Selon les mots du grand Sage Hillel: “si je ne suis pas pour moi-même, qui est pour moi? Et si je ne suis que pour moi-même, que suis-je?”. L’offrande de Pessa’h Nous sommes confrontés au paradoxe d’Hillel, chaque jour, dans de nombreux aspects. Dans la propre vie d’Hillel, il prit la forme d’une question législative de Torah qui servit dans son ascension à la tête de son peuple: l’offrande de Pessa’h devait-elle être apportée quand le 14 Nissan tombait le Chabbat? A l’époque du Temple de Jérusalem, le principal véhicule du service de l’homme pour son créateur étaient les Korbanot (offrandes animales et végétales) offertes sur l’Autel à D.ieu. Les Korbanot appartenaient principalement dans deux catégories: 1. les offrandes individuelles (Korbanot Ya’hid) apportées par des particuliers, comme don, pour remercier D.ieu de Sa générosité pour une miséricorde personnelle, ou pour réparer une transgression. 2. Les offrandes communes (Korbanot Tsibour) telles que celles qui étaient apportées matin et après-midi par le Peuple Juif comme entité et qui provenaient d’un fonds auquel tout un chacun contribuait annuellement par le don d’un demi-Chékel. Alors que la plupart des

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offrandes appartiennent entièrement à une catégorie ou à l’autre, l’offrande de Pessa’h dans les deux à la fois. D’un côté, elle possède certains traits (comme le fait qu’elle soit achetée avec des fonds personnels et mangée par ceux qui l’ont apportée) qui la définirait comme une offrande individuelle; mais par ailleurs, certains de ses aspects sont caractéristiques des offrandes communes (ainsi le fait qu’elle fût apportée en masse par “l’entière communauté de la congrégation d’Israël”). Quand le 14 Nissan, le jour où l’on apportait le Korban Pessa’h, tombait un Chabbat, la question de sa catégorie devenait cruciale. En effet, la loi de la Torah interdit d’apporter des sacrifices personnels le Chabbat mais permet et même impose les offrandes communes. L’offrande de Pessa’h devait-elle donc être considérée comme une offrande individuelle que l’on ne pouvait apporter le Chabbat ou comme une offrande commune dont l’obligation avait la préséance sur l’interdiction de travailler le Chabbat? Le Talmud relate qu’une année, alors que le 14 Nissan tombait Chabbat, les chefs du Sanhédrin (la plus haute cour législative de la Torah) ne purent résoudre la question. Hillel, un érudit nouvellement arrivé de Babylonie en Terre Sainte, démontra que l’aspect communautaire est l’élément dominant de l’offrande de Pessa’h signifiant par là qu’elle devait être apportée même quand le moment coïncidait avec Chabbat. En reconnaissance de son érudition supérieure, les chefs du Sanhédrin démissionnèrent et placèrent Hillel à leur tête. Yichayahou et Yirmyahou Faisant écho à la description de Moïse de l’Exode comme un temps où “D.ieu prit une nation du sein d’une nation”, le prophète Yé’hezkiel décrit l’événement comme la “naissance” du Peuple Juif. Avant l’Exode, les Juifs partageaient un héritage ancestral commun, une culture, mais ils ne constituaient pas une nation; en ce premier Pessa’h, la nation “Israël” naquit. Ainsi, Pessa’h peut être vu comme représentant la prééminence du communautaire sur l’individuel, le point où de nombreuses personnalités s’unissent en une mission et une identité communes. En réalité, comme le montra Hillel, dans l’offrande de Pessa’h, c’est l’élément communautaire qui domine et détermine le statut hala’hique du Korban. Dans ce cas, pourquoi cette offrande n’est elle pas exclusivement communautaire comme les autres? Pourquoi est-ce un mélange de l’individuel et du communautaire, dans lequel les deux éléments trouvent leur expression et leur suprématie? Parce que le dessein de confondre les nombreuses individualités en un seul peuple ne constitue pas l’oblitération de l’individualité, mais

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l’inclusion de la personnalité distincte de chaque membre, dans un tout commun. La communauté n’est pas seulement le véhicule de la transcendance des limites de l’individualité et l’accomplissement d’un but impossible par des individus encombrés de leur ego; c’est aussi le cadre dans lequel chacun peut développer au maximum et réaliser sa supériorité personnelle. Notre relation avec D.ieu inclut à la fois les “offrandes individuelles” qui représentent la dévotion de nos ressources personnelles à D.ieu et les “offrandes communes” qui expriment l’engagement de notre individualité à une mission commune. Mais l’offrande de Pessa’h, qui joua un rôle formateur dans notre naissance comme peuple, doit appartenir aux deux catégories. En tant qu’offrande qui marque la naissance de la nation Israël, elle doit exprimer notre sens communautaire, comme Peuple de D.ieu; et c’est en réalité son thème dominant. Mais elle doit aussi exprimer la vérité que même si nous mettons de côté nos différences pour nous vouer à un but commun, nos forces individuelles et nos vulnérabilités continuent à nous définir comme des entités distinctes et uniques. Elle doit exprimer la vérité que le paradoxe de l’individualité et de la communauté est au coeur de qui et de ce que nous sommes et que la tension entre ces deux tendances est une composante nécessaire et désirable de notre relation avec D.ieu. Même à la fin des jours, quand toute l’histoire humaine culminera dans l’âge divinement parfait et harmonieux de Machia’h, cette dualité continuera à définir notre identité. La Rédemption ultime sera une rédemption commune où, comme le décrit le prophète Yirmyahou, “une grande communauté retournera ici”; mais ce sera également la réalisation de la vision de Yichayahou d’un temps où “vous serez rassemblés un par un, Ô Enfants d’Israël”.

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La Tête Paracha Béchala’h Le Zohar se réfère à Moché comme “Raaya Mahémna”, une expression que l’on peut traduire à la fois par “le berger fidèle” et “le berger de la foi”. Ce dernier sens implique que Moché est “celui qui donne la foi” à Israël, qu’il est source et guide dans la foi d’Israël en D.ieu. En fait, quand la Torah évoque la foi d’Israël en D.ieu, lors des miracles de l’Exode, elle dit: “et ils crurent en D.ieu et en Son serviteur”, utilisant le même verbe (“Vayaaminou”, “et ils crurent”) pour connoter la foi en Moché et dans le Tout-Puissant. Dans son commentaire sur le verset, le Midrach Me’hilta pousse jusqu’à en déduire que “celui qui croit en Moché, croit en D.ieu”. Le Talmud va même plus loin appliquant la même démarche en ce qui concerne les Sages et les érudits dans la Torah de toutes les générations. Citant le verset (Deutéronome 30: 20) “aimer l’Eternel ton D.ieu et s’attacher à Lui”, il demande: “est-il possible de s’attacher au Divin?” et répond: “mais tous ceux qui s’attachent à un érudit dans la Torah, la Torah les considère comme s’ils s’étaient attachés à D.ieu Lui-Même” (Talmud Ketoubot 111b). Un principe fondamental de la foi juive est qu’il n’existe aucun “intermédiaire” entre D.ieu et Son monde; notre relation avec Lui n’est facilitée par aucune “tierce partie”. Quelle est donc la signification du rôle de nos dirigeants et des érudits dans la Torah en ce qui concerne notre foi et notre attachement à D.ieu? Le facteur de la conscience L’explication, dit Rabbi Chnéour Zalman de Liady dans son Tanya, réside dans la compréhension de la métaphore “père/fils” employée par la Torah pour décrire notre relation avec D.ieu. “Vous êtes les enfants de l’Eternel votre D.ieu” dit Moché dans Deutéronome 14: 1. Alors que nous sommes encore en Egypte, D.ieu parle de nous comme “Mon enfant premier né, Israël” (Exode 4: 22).

Une particule de matière microscopique, qui a son origine dans le corps du père, déclenche une génération de vie. Dans le giron de la mère, une cellule unique se développe en un cerveau, un coeur, des yeux, des oreilles, les ongles des orteils…; bientôt ils émergent au monde pour fonctionner en un être humain, pensant, sentant et agissant. Physiquement, ce qui a été originellement dans le corps et le psychisme du père est maintenant un individu séparé et distinct. Toutefois, à un niveau plus profond, l’enfant reste inséparable de celui qui l’a engendré. Selon les paroles du Talmud: “Un fils est un membre de son père”. Au coeur même de la conscience de l’enfant réside une vérité à laquelle il ne peut échapper: il est l’enfant de son père, une extension de son être, une projection de sa personnalité. Dans leurs corps, ils sont devenus deux entités distinctes ; en essence, ils forment un. On peut rétorquer qu’il se peut que dans l’esprit de l’enfant, dans le siège de sa conscience et de son identité, l’unicité du parent et de sa descendance subsiste. Là est ressentie la relation de l’enfant avec son père ; là réside la reconnaissance de leur unité intrinsèque. Mais le cerveau n’est qu’un des composants des nombreux organes et membres de l’enfant. Certes, le reste de sa personne émerge de sa source parentale, mais il est maintenant une entité totalement séparée. Il est évident que cela n’est pas le cas, pas plus qu’il ne serait juste de dire que les yeux, seuls, voient, ou que c’est “seulement” la bouche qui parle. Les différents composants de l’être humain forment un tout; c’est la personne qui voit, la personne qui parle, la personne qui possède une conscience. L’ongle de l’orteil de l’enfant, par la vertu de son lien avec le cerveau, ne forme pas moins un avec le père que le cerveau lui-même, l’organe qui facilite cette unicité. Mais que se passerait-il si l’ongle de l’orteil ou tout autre membre du corps rompait cette connexion avec le cerveau ? Cela le couperait de son propre centre de vitalité et de conscience et, par voie de conséquence, de ses origines parentales. En d’autres termes, l’unité de tous les membres et des organes de l’enfant avec l’essence du père dépend du maintien de la relation dans leur propre esprit, un lien qui les imprègne tous de la conscience de cette unité. Le corps Israël

De quelle façon D.ieu est-Il notre “père”? Il existe bien sûr des parallèles évidents. Comme un père, D.ieu nous crée, subvient à notre subsistance et nous guide. Il nous aime avec l’amour illimité et indulgent d’un père. Mais Rabbi Chnéour Zalman pousse plus loin la métaphore, examinant la dynamique physiologique et psychologique du modèle père/fils et l’utilise pour mieux comprendre les relations que nous entretenons avec les hommes et avec D.ieu.

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Israël également comprend de nombreux “organes” et “membres”. Les plus grands Sages de toutes les générations dévouent leur vie à faire assimiler l’Essence Divine de la Torah. Leur être est entièrement pénétré de la conscience de la vérité de D.ieu. Ils sont le cerveau de la nation. Israël possède également un coeur, des individus dont les vies sont des modèles de compassion et de piété, et des mains, ses grands constructeurs et bâtisseurs. Chaque individu, depuis le “Moché de la génération” jusqu’au “fantassin” ordinaire forme une partie intégrante du corps du premier-né de D.ieu, chacun est de façon équivalente “un membre du père”.

Kol ayechouot aux familles Ben Moché, Aroush, Pinto, Fitoussi, Naccache, Mazouz et Yona,


La même chose s’applique au “corps” que constitue Israël. C’est notre lien avec notre “cerveau”, les Sages et les chefs d’Israël, qui a la fois nous intègre comme une nation unique et nous permet la relation avec notre Créateur, notre Source. En réalité, un Juif ne peut jamais rompre son lien avec D.ieu, pas plus que même le plus petit ongle d’orteil de l’enfant ne peut choisir de devenir indépendant et défaire sa relation avec le père. Mais si nous ne pouvons changer ce que nous sommes, nous pouvons déterminer dans

quelle mesure notre identité d’ “enfant de D.ieu” s’exprimera dans notre vie quotidienne. Nous pouvons choisir, à D.ieu ne plaise, de nous dissocier des chefs que D.ieu a répartis parmi nous, bannissant ainsi, du subconscient de notre âme, notre relation avec Lui. Ou bien, nous pouvons resserrer notre lien avec les esprits d’Israël, faisant par là de notre relation avec le Tout-Puissant, une réalité tangible et vibrante dans notre vie.


Ne rien faire Paracha Yitro Au troisième mois de l’Exode des Enfants d’Israël de la terre d’Egypte, en ce jour-là, ils arrivèrent au désert du Sinaï… Et Israël campa là, devant la montagne (Chemot 19: 1,2). “En ce jour-là” était le premier Sivan de l’année 2448 depuis la Création (1313 avant l’ère commune), six semaines après l’Exode. Six jours plus tard, la nation entière d’Israël se tenait au pied du Mont Sinaï quand D.ieu se révéla à elle et lui donna la Torah. Depuis lors, nous célébrons la fête de Chavouot comme “le temps du Don de Notre Torah”. Le dix-neuvième chapitre de Chemot décrit la dernière semaine des préparatifs pour la révélation sinaïtique. 1er Sivan: le jour où nous arrivâmes au Sinaï: “Moché ne dit rien du tout au peuple Juif, car ils étaient fatigués du voyage”. 2 Sivan: à l’aube, Moché monta sur le Mont Sinaï. Il rapporta le message suivant de D.ieu: “Vous avez vu ce que J’ai fait en Egypte, et comment Je vous ai portés sur les ailes des aigles et vous ai conduits Moi-Même. Vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte”. 3 Sivan: D.ieu ordonne à Moché de clôturer la montagne, marquant les limites où tout le monde devra se tenir quand D.ieu Se révélera sur la montagne et donnera la Torah: Moché peut s’approcher davantage que Aharon, qui lui peut être plus proche que les Cohanim (prêtres), et ces derniers peuvent se tenir plus près que le peuple. 4 Sivan: Le Peuple Juif reçoit l’injonction de se purifier et de se sanctifier en préparation au Don de la Torah, en interrompant les relations conjugales et en s’immergeant dans un Mikvé. 5 Sivan: Moché construit un autel au pied de la montagne et scelle l’alliance entre D.ieu et Israël. Le Peuple entier proclame “tous les commandements de D.ieu, nous les ferons et nous les écouterons (comprendrons)”. 6 Sivan: le Don de la Torah. Un vide mystérieux La Révélation du Sinaï marqua le point culminant et l’accomplissement de l’Exode. Depuis le moment où Moché leur avait rapporté les paroles de promesse de la Rédemption, le Peuple Juif avait attendu la Révélation sinaïtique. Car Moché leur avait promis davantage qu’une évasion de l’Egypte et de leurs “travaux forcés dans le mortier et les briques”. Il leur avait promis la libération ultime: la libération de leur propre mortalité, la libération des limites et de la matérialité de l’existence. Il leur avait promis une vision de la réalité divine et la possibilité d’incorporer

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son infinité et son éternité dans leur vie. Il leur avait promis la Torah de D.ieu. A la lumière de ce qui précède, les événements, ou plutôt les “non événements” du 1er Sivan sont très difficiles à comprendre. C’était le jour où “Moché ne dit rien du tout au Peuple Juif, puisqu’ils étaient fatigués de leur voyage”. Mais la nature humaine est d’une constitution telle que plus l’on s’approche d’un moment que l’on attend avec impatience, plus l’on devient empressé et bouillant. Pourquoi donc, après six semaines d’anticipation et de préparation au grand jour, tout devait s’arrêter tout simplement parce que le peuple était “fatigué de son voyage”? Le silence de l’esprit juif Regardons de plus près ce que nous dit la Torah des faits et gestes du Peuple Juif, le jour en question, le premier Sivan. “Au troisième mois de l’Exode des Enfants d’Israël d’Egypte, en ce jour-là, ils arrivèrent dans le désert du Sinaï. Ils étaient venus de Rephidim et étaient arrivés dans le désert du Sinaï, et ils campèrent dans le désert; et Israël campa là, devant la montagne ”. Dans son commentaire sur ces versets, Rachi souligne l’utilisation grammaticale inhabituelle du singulier Vayi’han (“et il campa”), plutôt que l’attendu pluriel Vaya’hanou (“et ils campèrent”), puisqu’il s’agit de tout le Peuple Juif. Rachi explique que la Torah désire nous informer que “ils campèrent comme un seul homme, avec un seul coeur, contrairement aux autres campements qui avaient été marqués de discordes et de querelles”. “Tous les autres campements” (il y en eut quarante-deux, comme cela est relaté dans le 33ème chapitre des Nombres) étaient-ils donc semés de querelles et le Sinaï fut-il la seule exception pacifique? Mais les “discordes et les querelles” qui caractérisaient le campement juif ne doivent pas être comprises seulement dans le sens négatif. Les divergences d’opinion n’émergent pas forcément de l’égoïsme et de l’animosité; elles peuvent également provenir d’une sincère quête de la vérité et d’un désir de réaliser pleinement son potentiel individuel. En fait, quand elles ne sont pas marquées par de l’égocentrisme, les divergences et différences d’opinion peuvent s’avérer positives et constructives. Néanmoins, ce qui était acceptable, voire désirable, dans les quarante et un autres campements, aurait été intolérable à Sinaï. Car une part importante de notre préparation à recevoir la Torah était (et reste) l’éradication de toutes les différences dans l’approche et la compréhension. La raison peut en être mieux saisie si l’on examine les différences entre les études de la Torah pré-sinaïtique et post-sinaïtique. Il faut savoir que même avant Sinaï, la

Kol ayechouot au Rabbi Madar Avraham et sa famille, et aux familles Parienti, Mouly, Temim, Moradi


Torah était étudiée et observée: Chem, le fils de Noa’h, dirigeait une académie de l’étude de la Torah avec son arrière petit fils Ever; les patriarches Avraham, Its’hak et Yaakov établirent des Yechivot pour y étudier la Torah et tout au long de l’exil égyptien, la tribu de Lévi (qui n’était pas soumise à l’esclavage) s’occupait d’étudier la Torah. Ainsi le Don de la Torah n’était-il pas la révélation d’un document secret et complètement inconnu. Qu’arriva donc-t-il réellement au Sinaï ? Avant Sinaï, l’intellect était l’outil par lequel on explorait les profondeurs de la Torah. D.ieu avait investi Sa sagesse dans des mots et des idées compréhensibles à l’esprit humain lequel oeuvrait pour les appréhender et les ingérer, dans la mesure de ses capacités. Puisque chaque esprit est unique à la fois dans ses forces et ses faiblesses, la portée et la profondeur de l’étude de chaque étudiant différait. De toute évidence, aucun esprit n’était capable d’absorber l’intégralité de la Torah, la connaissance infinie de D.ieu ne pouvant être absorbée dans la finitude de l’esprit humain. En effet, au Sinaï, D.ieu nous donna Sa Torah. Et tout entière. Il choisit de nous donner l’ensemble de Sa sagesse, quelles que soient les limites de notre intellect. A ce moment-là, Moché et le plus simple des Juifs furent égaux: égaux dans leur incapacité à appréhender l’essence de la sagesse de D.ieu avec les forces de leur propre cerveau et égaux dans ce que D.ieu leur avait donné cette compréhension comme un don, dans ce qu’Il avait “inséré” l’infinité de Sa sagesse dans le plus simple des versets de la Torah, dans la bouche du plus simple des Juifs. Pour se préparer au Don de la Torah à Sinaï, le Peuple Juif devait faire abnégation totale des talents et facultés individuelles. Les Juifs devaient faire la transition entre une appréhension active de la Torah à une soumission passive devant un don d’En-Haut.

destination où ils recevraient la Torah fut loin d’être un jour sans événement. Bien au contraire, ce fut un jour de préparation intense, impliquant une activité jamais vue: établir un camp qui serait celui “d’un seul homme, avec un seul coeur”; non seulement atteindre un consensus sur un cours d’activité unique (“un seul homme”), mais aussi abandonner chacun son approche individuelle, son regard et son intuition spécifiques pour aller vers une réceptivité singulière (“un seul coeur”), ce qui représentait le pré-requis essentiel au don divin de la Torah. C’était le “voyage le plus fatigant”. Ce n’était pas le voyage physique depuis Rephidim qui les avait épuisés mais la transition psychologique entre six semaines d’active préparation à une entière passivité. En ce jour, “Moché ne leur dit rien du tout” et sa non-verbalisation de l’ordre du jour fut sa plus forte articulation: transcender sa compréhension individuelle de la Torah et faire de soi-même “un réceptacle vide” pour recevoir ce que D.ieu donnerait. Le retour à soi Après ce grand “non-événement” du 1er Sivan, vinrent cinq jours d’intense préparation au Sinaï. Initialement, la limite et l’individualité de l’esprit sont des obstacles pour recevoir l’essence infinie et intangible de la Sagesse divine. Mais une fois que nous nous oeuvrons pour recevoir la Torah de D.ieu, nous devons “réactiver” nos facultés individuelles pour pouvoir absorber et assimiler ce que nous avons reçu. Une fois encore, des différences vont émerger. Moché, Aaron, les prêtres et l’ensemble du peuple ont chacun ses frontières clairement démarquées. Tous prendront l’essence de la Torah qu’ils recevront également, et chacun l’appliquera à sa propre vie avec les outils de sa propre connaissance et de sa propre expérience.

Ainsi le 1er Sivan, jour où les juifs arrivèrent à la

Photo du mois

Kol Ayechouot pour les familles Madar, Parienti, Temim et Mouly


Mélanges et fusion: un aperçu sur l’inexplicable Paracha Michpatim Ne cuisinez pas le veau dans le lait de sa mère (Chemot 23:19). La viande a son origine dans l’attribut divin de justice, le lait dans celui de la miséricorde (Chaloh). Dans le monde futur de Machia’h, l’interdiction de mélanger la viande et le lait sera annulée (Rabbénou Be’hayé). Le monde de l’expérience de nos cinq sens est diversifié et présente de nombreuses facettes. Nous faisons la distinction entre la matière et l’esprit, la lumière et l’obscurité, l’animé et l’inanimé, le masculin et le féminin; nous faisons entrer dans des catégories les plantes et les animaux, selon leur espèce, et évaluons les minéraux selon leur valeur marchande. Mais dans quelle mesure ces distinctions sont-elles réelles ? Quelle est la différence profonde entre l’or et le cuivre, une pomme et une orange, un boeuf et un âne ? Car nous ressentons également une unité dans l’univers. Plus nous avançons dans la découverte des secrets de la création, plus nous découvrons l’unité sous la diversité. Le nombre incalculable d’objets qui peuplent notre monde s’avère provenir de composants issus de quelques blocs élémentaires de matière; les forces diverses qui les maintiennent ou les séparent se révèlent constituer les mutations de quelques lois fondamentales. En dernier ressort, nous croyons que la science découvrira la formule unique décrivant l’ensemble de l’existence matérielle. Cette unicité sousjacente de l’univers complète notre perception spirituelle de la réalité: toute entité et toute force existantes ne sont qu’une seule expression de la vérité singulière de D.ieu, Qui les a créées dans un but unique et unificateur. En fait, la pluralité de notre monde fait partie intégrante du dessein divin pour l’existence. Au cours des six jours de la création, nous voyons D.ieu faire des catégories d’espèces et placer les limites entre la lumière et l’obscurité, la matière et l’esprit, la terre et la mer. Et de fait, le Nom divin qui connote l’implication de D.ieu dans la création, Elokim, est au pluriel, mettant l’emphase sur l’implication spécifique de D.ieu dans les détails et les distinctions qui marquent Sa création. C’est pourquoi, la Torah, les instructions que D.ieu communique à l’humanité, ne fait pas que “séparer entre le pur et l’impur”, définissant le permis et l’interdit, mais interdit également le mélange des espèces et des catégories dans le domaine du permis lui-même. La Torah précise les animaux dont le Juif peut manger le lait et la viande, et les espèces dont le lait et la viande sont interdits; mais elle interdit également la consommation du lait et de la viande cuits ensemble, même si chacun, seul, est autorisé. De la même façon, les lois des Kilayim (hybrides) interdisent de porter un vêtement combinant le lin et la laine, le croisement de certaines espèces animales et la greffe ou les semailles de certaines espèces végétales. Selon les

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mots de Na’manides, “D.ieu a créé les espèces de Son monde… commandant qu’elles émergent chacune selon son espèce… de sorte que celui qui croise deux espèces corrompt l’oeuvre de la création…”. Trois catégories Toutefois, il existe des exceptions. Malgré l’interdiction de mélanger le lin et la laine dans la confection d’un vêtement, la Torah donne l’instruction spécifique d’élaborer un tel mélange pour fabriquer plusieurs des habits sacerdotaux portés par les Cohanim dans leur service du Beth Hamikdach (le Saint Temple). Et également, juste après l’injonction: “ne portez pas de Chaatnez - lin et laine ensemble”, la Torah nous commande “faites des franges aux quatre coins de vos habits”, le Talmud nous expliquant qu’il est permis de mélanger la laine et le lin pour observer la Mitsvah des Tsitsit. Cependant, la permission de mêler deux espèces pour accomplir une Mitsvah n’est accordée que dans le cas des Tsitsit. En ce qui concerne les autres interdictions des Kilayim, nous ne trouvons aucune autre exception. Et d’ailleurs, à propos de la viande et du lait, la Torah va même jusqu’à nous instruire spécifiquement qu’ils ne peuvent être combinés, même dans le but de servir de D.ieu. Dans Chemot 23:19, nous lisons: “les premières récoltes de votre terre, vous les apporterez à la Maison de l’Eternel, votre D.ieu; ne cuisez pas un veau dans le lait de sa mère”. Pourquoi ces deux lois, apparemment sans lien, sont-elles citées dans le même verset? Le Midrach explique que la Torah désire préciser que l’interdiction de mélanger la viande et le lait s’applique également dans le cas de la cuisson des Kodachim, la viande sainte des offrandes apportées à D.ieu dans le Beth Hamikdach. Une observation attentive nous permet de distinguer trois catégories de mélanges interdits: a) le mélange de lin et de laine, interdit dans la fabrication de vêtements destinés à un usage mondain, quotidien, mais permis dans le cas des Tsitsit et des vêtements sacerdotaux, dans le but de servir le Tout-Puissant. b) la cuisson de la viande avec du lait, interdite spécifiquement par la Torah, même pour des desseins c) l’interdiction sans équivoque de croiser les plantes et les animaux. Ici, la Torah ne trouve pas même nécessaire de réitérer qu’il est également interdit d’opérer ce croisement pour une Mitsva, supposant que nous comprendrons cette interdiction comme s’appliquant de la même façon aux sujets mondains et saints. Une paix graduelle Le but proclamé de la Torah est de “faire la paix dans le monde”. Faire la paix signifie unir et intégrer, rassembler des éléments divergents, des individus et des peuples en une entité harmonieuse. Aussi le prophète Tséphania décrit-il l’ère messianique, la

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réalisation du plan de la Torah pour la vie sur terre, dans ces termes: “Alors Je convertirai toutes les nations dans un langage plus pur pour qu’elles clament le Nom de D.ieu pour Le servir dans un consentement uni”. Aujourd’hui, l’humanité et la nature sont fragmentées et en conflit, puisque chacun de leurs composants multiples cherche l’accomplissement et la réalisation par des voies différentes et conflictuelles. La Torah vient apporter à tous un dessein unique, les unifier dans le but commun de servir leur Créateur. Comment concilier cela avec le rôle de la Torah décrit plus haut qui renforce les limites? N’avons nous pas affirmé que la Torah différencie et distingue, préserve les démarcations de la création de D.ieu ? En réalité, toutefois, il n’y a pas de contradictions. La paix ne consiste pas à effacer les frontières et à oblitérer les identités. La paix ne dicte pas aux nations et aux individus de désavouer leur particularisme et de fusionner en un tout sans distinction. Bien au contraire, une telle “paix” est toujours superficielle et artificielle, puisqu’elle va à l’encontre de la nature et de l’essence de ses partenaires et en dernier ressort elle se désintègre en chaos et anarchie. La paix véritable est un état dans lequel les entités diverses unissent leurs forces vers un but commun, chacune contribuant à l’accomplissement de cette harmonie par ses qualités distinctes. Et c’est là que réside le sens profond de ces trois catégories de mélanges définies par la Torah. Croiser des espèces différentes est toujours négatif, même lorsque l’objectif est une Mitsva, l’acte ultime de servir le Tout Puissant. Le croisement crée une créature nouvelle, hybride, qui n’est ni l’un ni l’autre de ses géniteurs, une créature dans laquelle les différences entre les deux espèces ont été éradiquées. La frontière définie de la création est effacée, causant un hiatus plutôt qu’une consolidation, dans le développement universel de la paix. Par ailleurs, la combinaison du lin et de la laine dans la confection d’un vêtement ne viole l’intégrité d’aucun de ces composants. La laine reste de la laine et le lin reste du lin. On peut toujours effilocher et séparer les fibres. Ce qui s’est passé est que deux éléments de la création, chacun préservant (et employant) ses caractéristiques et ses qualités ont été combinés pour créer un objet d’esthétique et d’utilité. Néanmoins, une telle combinaison, quand elle est utilisée à des fins profanes ou personnelles, est négative et destructrice. Certains éléments (comme le lin et la laine) représentent des forces spirituellement divergentes qui vont inévitablement se confronter plutôt que s’unifier. Selon les Cabalistes, la laine représente le ‘Hessed (la bienveillance) et le lin la Gvourah (la sévérité, la retenue). C’est pourquoi la Torah a interdit leur union. Ce n’est que lorsqu’elles sont unies dans la réalisation ultime de leur dessein: servir leur Créateur, que ces forces convergent harmonieusement plutôt que de façon conflictuelle.

précédentes, est le mélange, par la cuisson, du lait et de la viande. Ici, l’effacement de la distinction n’est pas si absolu que dans le cas du croisement, où la quintessence des deux espèces (c’est-à-dire leur force de reproduction) a été effacée : seules les propriétés physiques (le goût, l’arôme, la couleur etc.) de la viande et du lait sont mêlées mais leurs substances essentielles restent inaffectées. L’on pourrait donc penser que la comparaison entre ce plat interdit à un vêtement tissé de lin et de laine est adéquate. C’est pourquoi la Torah doit spécifiquement indiquer qu’il n’en est rien, la cuisson de lait et de viande est une violation plus sévère des frontières de la création que le Chaatnez. En cuisant, la viande se sature de lait, et vice-versa, au point qu’ils ne sont plus distincts l’un de l’autre. Cuits en une masse inséparable, ce mélange “hybride” ne peut représenter la réalisation d’une paix véritable et c’est pourquoi il est inutilisable même dans l’environnement le plus harmonieux soit-il, celui de la “Maison de D.ieu”. Une vue future Citant des sources de la Cabbale, Rabbénou Bé’hayé (Rabbi Bé’hayé ben Acher 1265-1340) écrit que dans le futur âge parfait de Machia’h, l’interdiction du mélange du lait et de la viande sera abolie. Le monde de Machia’h est un monde dans lequel “ton Maître ne sera plus enveloppé de mystère; tes yeux verront ton Maître”, un monde dans lequel la matérialité de notre existence ne renfermera plus et ne cachera plus l’Essence divine de la réalité. La combinaison du lait et de la viande sera permise parce que deux changements auront lieu. Tout d’abord, la vie ne consistera plus en domaines “profane” et “saint”. Dans un monde imprégné de l’immanence et de la conscience de D.ieu, tous nos actes et nos accomplissements seront des actions saintes, des actions en harmonie parfaite avec la raison d’être de chaque création. D’autre part, notre perception de la réalité sera plus profonde et plus vraie qu’elle ne l’est aujourd’hui. Dans la réalité superficielle que nous habitons aujourd’hui, le lait et la viande cuits ensemble sont devenus virtuellement un seul aliment; nous n’avons pas accès aux différentes forces combinées ensemble. C’est donc Kilayim, une destruction des frontières naturelles. Mais à la lumière de leur quintessence, la viande et le lait restent deux entités, aussi complètement qu’ait pu être effectué le mélange ; en fin de compte, ils ressemblent à la combinaison du lin et de la laine du Chaatnez, plutôt qu’à la réalité hybride des Kilayim des animaux et de végétaux croisés. Dans la réalité de Machia’h, une telle combinaison ne compromettra pas l’unicité de chaque élément. En réalité, lorsque l’essence spirituelle de chaque chose sera réelle et tangible, la viande et le lait représenteront un véhicule de véritable harmonie dans lequel les éléments variés de la création de D.ieu s’unissent pour Le servir.

Une troisième catégorie, qui se place entre les deux Dédicassez un court pour un proche en envoyant 10€ par Paypal à famillytorah@gmail.com et en précisant le nom hébraique ainsi que le nom hébraique de la personne pour qui vous voulez dedicasser le court ainsi que la bénédiction désirée

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Le 10 Chevat : La Hilloula du Rav Yossef Itshak Schneerson (le Rayatz) est né le 12 Tamouz 5640 (1880). Il était le sixième Admour de la dynastie ‘Habad. A l’âge de 15 ans, il représente son père lors de la Conférence des chefs communautaires à Kovno, qui traitait de sujets touchant l’ensemble des juifs de Russie. Il fut même nommé secrétaire personnel de son père, et, l'année suivante (1896), il participe à la conférence de Vilnius, avec des Rabbanim et dirigeants communautaires. En 1897, seulement âgé de 17 ans, il se marie avec Né’hama Dina. Un an après son mariage, il est nommé à la tête de la Yéchiva Tom’hé Temimim. Le Chabbat Parachat Bo, 10 Chevat 5710 (1950), il a rendu son âme à son Créateur. Sa vie a été remplie d’étude de Torah et d’aide envers des dizaines de milliers de personnes, dans la simplicité et la gentillesse et un an plus tard à la même date le Rabbi prit sur lui la direction du mouvement.

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Le 22 Chevat: La Hiloula de la Rabbanit Haya Mouchka (épouse du Rabbi de Loubavitch): En cette ère de journalisme à sensation, il est difficile d'imaginer une célébrité au sujet de laquelle on ne sait que très peu de choses. C’est pourtant ce qui décrit avec justesse la Rabbanit ‘Haya Mouchka, l’épouse du Rabbi de Loubavitch, de mémoire bénie. Certes, les événements de sa vie ont été bien documentés, et une poignée d'anecdotes donnent un aperçu de cette femme de grande bonté et intégrité. Pourtant, elles ne suffisent pas à nous édifier sur la véritable personnalité de la Rabbanit. Ce qui est certain, cependant, c'est que c'est exactement ce que la Rabbanit souhaitait. Réservée à l’extrême, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour rester anonyme, inconnue et ignorée. Et ce fait en lui-même est si frappant, si radicalement différent de ce qui prévaut aujourd’hui, qu'il mérite toute notre attention. La modestie de la Rabbanit avait un but très précis. Comme le relate un émouvant témoignage, « Elle a pleinement partagé toutes les préoccupations du Rabbi et a limité son contact avec le monde extérieur, afin de veiller à ce qu'il puisse accomplir sa tâche dans la paix et la tranquillité. » Il n'est pas exagéré de dire que la Rabbanit fut un discret partenaire dans toute l’œuvre du Rabbi. Dans une génération où la pudeur est devenue une notion déplacée, la Rabbanit nous rappelle que, bien que la culture de l'auto-promotion puisse cacher un vide de sens, le discret sacrifice de soi d'une femme peut être une force suffisamment puissante pour changer le monde.

Kol ayechouot aux familles Taieb, Braami, Waserman, Sasson et Tapiro



Tou Bichvat - Halakhot Introduction Dans le calendrier juif, le 15 chevat est le nouvel an des arbres.C’est une date de référence qui nous permet de déduire certaines halakhot liées aux règles de ‘orla (fruit d’un arbre de moins de trois ans), de teroumoth (prélèvement dans la récolte pour les Cohanim) et de m’aasseroth (prélèvement des dîmes). Mais c’est aussi le jour du « jugement » des arbres en faveur desquels nous « plaidons » : leurs fruitsnous permettent de bénir le Créateur et nous en donnent envie. Celui qui récite une bénédiction sur les fruits suscite un surcroît d’abondance céleste qui se manifeste dans les récoltes à venir. A la place d’honneur de ce traditionnel seder de Tou Bichvat, on trouve « les 7 espèces d’Israel » mentionnées par la Torah. Le Seder de Tou Bichvat Pour marquer le jour de Tou Bichvat, on a l’habitude de goûter le maximum de fruits qu’il est possible de trouver dans la ville et de réciter pour chaque fruit les berakhot correspondantes (une fois chaque berakha par seouda). Ce seder peut être célébré en fin de repas ou dans la journée indépendamment du repas. On s’efforcera de consommer des 7 espèces d’Israël qui sont, comme nous l’avons dit, à l’honneur ce jour là : blé, orge, raisins, figues, grenades, olives, dattes.

La préséance des fruits d’Israel Comme nous l’avons vu dans les halakhot sur les berakhot, les 7 espèces d’Israël ont la priorité. Par exemple, si on a une orange et une figue devant nous, on fera la bénédiction sur la figue et l’orange sera donc acquittée. Mais dans le cas où on préfère le fruit qui ne fait pas parti des 7 espèces d’Israël, on fera la bénédiction sur ce fruit en question. En revanche, à Tou Bichvat, même si on a une préférence pour un autre fruit, on fera la bénédiction sur le fruit d’Israël. Réciter la berakha de Chéhé’héyanou Le jour de Tou Bichvat, il est bien d’avoir à sa table de nouveaux fruits que l’on a pas encore consommés dans l’année (de préférence des fruits d’Israël en faisant attention aux règles de prélèvements pour les fruits d’Israël), afin de réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou. Comment réciter cette bénédiction : On commence par reciter la bénédiction sur le fruit (Boré Péri Ha-‘etz ou Ha-adama) puis, on récite la bénédiction de Chéhé’héyanou avant de manger le fruit. Dans le cas où on a déjà récité la bénédiction Boré Péri Ha’ets durant ce seder, mais que l’on souhaite réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou sur un fruit que l’on a pas encore consommé dans l’année, on ne récitera pas la bénédiction de Boré Péri Ha’ets sur ce nouveau fruit mais directement la bénédiction de Chéhé’héyanou. Les Supplications à Tou Bichvat On ne récite pas de supplications le jour de tou bichvat ni lors de la prière de min’ha du 14 chevat.

Jeûner à Tou Bichvat Il est interdit de jeûner à Tou Bichevat.

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Séoudat Yitro : les origines de cette coutume tunisienne Il existe une coutume juive célébrée par les tunisiens et constantinois de célébrer la fête des garçons, le jeudi soir de la semaine de la Paracha Yitro. Au menu : poulet ou coquelet rôti, bouillon de poule pour certains, Minina ou Méguina qui n’est autre qu’une grosse omelette, pâtisseries et pièce montée avec ses choux à la crème caramélisés etc. L’origine de cet usage est l’histoire d’une grave épidémie de jaunisse ayant sévi en Tunisie et à ses frontières au début du 19ème siècle, qui aurait infecté les petits garçons en mettant leurs jours en danger. Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met (1743-1837 de l’ère vulgaire), pour contrecarrer la pandémie, demanda de faire boire aux enfants des bouillons de pigeons et de placer un pigeon vivant sur le ventre des enfants malades. Par ce dernier procédé, la jaunisse fut transmise du foie des enfants vers celui des pigeons qui moururent à la place des chérubins. La contagion aurait été éradiquée la veille de Chabbath Yitro… Depuis, chaque année, en signe de reconnaissance, les juifs de Tunisie et certains constantinois à cette occasion ont eu pour coutume de célébrer ce miracle en dressant une belle table en vue d’une Séoudat Hodaa (repas de remerciement), dégustant bouillons et rôtis de pigeons, pâtisseries (yoyo), Minina et pièce montée. Cependant, aucune trace écrite de cette histoire n’a été rapportée par les Rabbanim de l’époque. Cela dit, selon les historiens, il subsisterait plusieurs traces de l’existence d’épidémies de diphtérie avec croup et jaunisse durant cette période, mais sans en faire le détail exact. Toutefois, la transmission orale rapporterait aux noms de grands maîtres que l’événement eût bien lieu mais que le Rav Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met, par pudeur, refusa qu’on le mette à l’écrit pour ne point dévoiler au grand public qu’il fut méritant du dévoilement d’Eliaou Hanavi…

L’ensemble des maîtres, connaissant la grandeur et les mérites de ce grand Tsadik, n’osèrent guère contredire le Rav sur ce point et ainsi éludèrent cet événement dans leurs ouvrages. Tous rapportèrent néanmoins que ce fut par le mérite du don de la Torah et de la tradition du repas de Yitro (en réalité bien antérieure à l’apparition de l’épidémie) que le miracle eut lieu (cf. introduction du livre Aroukh Hachoul’hane du cousin de Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met, le Rav Its’hak Taïeb, Grand Rabbin de Tunisie de l’époque, Editions Eliezer Sadoune de Livourne). Certains commentateurs rapportent qu’en souvenir de cette Séouda, il sera bon de consommer de la volaille en souvenir du miracle des pigeons venus manger la Manne déposée durant Chabbath à l’extérieur du camp par les mécréants Dathan et Aviram, qui cherchaient à mettre à l’épreuve la grandeur de l’Eternel et les enseignements de Moché. La symbolique autour du repas 1. Dégustation de bouillon ou rôti de volaille en souvenir de l’épisode de la Manne et des oiseaux, ainsi que du traitement mis en place par Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met contre la pandémie. 2. Il est notoire que la Minina ou Méguina ainsi que les yoyos et pâtisseries, dégustés à toutes les occasions chez les juifs d’Afrique du Nord, sont préparés en souvenir du sacrifice Min’ha fait en signe de remerciement à l’Eternel. Une offrande composée de farine, d’huile et d’œufs constituait ainsi une omelette ou une pâtisserie frite menée à l’Autel des sacrifices au Temple (ce qui constituait aussi le sacrifice du pauvre). 3. La pièce montée en souvenir du mont Sinaï fleuri où coulait le lait et le miel au moment du don de la Torah. Une pièce montée souvent garnie de fleurs en pâte d’amande, avec des choux fourrés à la crème représentant le lait (vu qu’il serait difficile de consommer des produits lactés avec de la volaille de par l’interdit) et caramélisés en souvenir du miel. 4. Les tables sont souvent ornées de petits ustensiles dorés et d’étoffes de couleurs pourpre, bleu ciel, doré, en souvenir des tentures et des ustensiles utilisés au Beth Hamikdach (Temple) ainsi que des vêtements du Cohen Gadol (Grand Prêtre).

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PIÈCE MONTÉE PARVÉE (AVEC DES CHOUX À LA CRÈME) PAR PIROULIE.CANALBLOG.COM

Pour la pâte à choux: Ingrédients: 100 g de beurre (ou de margarine), 3 CaS de sucre, 125 g de farine, 3 ou 4 oeufs, 1 pincée de sel, 25 cl d'eau (ou 12.5cl de lait + 12.5 cl d'eau) Préparation: Faire bouillir 25 cl d'eau, avec le beurre, le sucre et le sel. Hors du feu ajouter la farine en une fois et bien mélanger jusqu'à ce que la pâte soit homogène. Faire dessécher la pâte sur le feu puis y ajouter un par un et hors du feu, les oeufs. Former les choux sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé. Faire cuire 20 min a 200°, ne pas les sortir tout de suite du four et les laisser sécher au four quelques minutes.

Pour la crème pâtissière: Ingrédients: 3 Oeufs, 70 gr de Sucre, 2 Sachets de sucre vanillé, 40 gr de Farine, 1/2 litre de lait (ou lait de soja), 3 à 4 CaS de Rhum Préparation: Faire chauffer le lait de soja dans une casserole et pendant ce temps bien battre les oeufs et le sucre jusqu'à que le mélange blanchisse. Puis y ajouter la farine et la vanille et en dernier petit a petit ajouter le lait bouillant. Remettre sur le feu jusqu'à que la crème devienne épaisse puis transvaser dans une jatte pour qu'elle refroidisse. Utiliser une poche à douille pour remplir les choux par le bas

Caramel Ingrédients: 200 g de sucre Préparation: Mettre dans une casserole très propre une fine couche de sucre (sans eau !) et faire chauffer à feu moyen sans remuer ni toucher le sucre avec une spatule en bougeant la casserole jusqu'à ce que le sucre commence à dorer rajouter si nécessaire du sucre en poudre et surveiller pour ne pas que le caramel fonce trop (sinon il sera amer ) Montage: Faire un caramel clair et y tremper chaque choux des deux cotés, l’un pour le coller aux autres et l’autre pour la décoration en versant sur la pièce encore du caramel. Décorer avec des roses en pâte d’amande ou avec des fragées. Petit conseil utiliser un cône pour que votre pièce montée soit régulière.

Remarques je ne vous conseille pas de faire la pièce montée la veille, par contre vous pouvez faire les choux la veille mais ne les remplir et les recouvrir de caramel que le jour même Attention si votre appartement est trop chaud ta pièce montée risque de "pencher" donc si vous la préparez le matin il faut la mettre près d'une fenètre entrouverte ou au frais. La pièce montée est plus facile à faire en utilisant un cône recouvert de papier sulfurisé.


Science & Torah Un mélange d’ingéniosité et de compléxité l'œil humain : Chaque partie de l'œil est nécessaire pour nous permettre de voir. Voyons ce que sont ces parties. 1. La cornée: la lumière pénètre dans nos yeux à travers la cornée. Il s’agit d’un mince tissu transparent situé devant l’œil, qui rassemble et laisse la lumière pénétrer dans l’œil de manière efficace. 2. L'iris: Une fois que la lumière est entrée dans l'œil à travers la cornée, elle dépasse l'iris. L'iris est la partie colorée de nos yeux sur laquelle se trouve le point noir de la pupille. L'iris limite et dilate pour réguler la quantité de lumière entrant dans l'œil. Un iris restreint fait qu'une petite pupille laisse passer moins de lumière et la dilatation ouvre la pupille, laissant passer plus de lumière. 3. La lentille: Une fois que la lumière est entrée dans la pupille, elles atteignent la lentille juste à l'intérieur de la pupille. La lentille accentue ce que nous voyons en devenant plus convexe ou aplatie. Plus elle est convexe, plus la lumière est fléchie pour se focaliser, tandis que la lentille plus plate plie moins la lumière. De cette façon, l'objectif assure toujours la netteté de l'image. 4. Le fluide vitré: la lumière pénètre au-delà de la lentille et passe maintenant à travers un gel, une substance qui remplit 80% du volume de l’œil. Ceci est le fluide vitreux (ce qui signifie verre). Ce type de fluide en gel maintient l'élasticité de l'œil et l'empêche de perdre sa forme. 5. La rétine: Enfin, la lumière atteint la rétine. La rétine est semblable au film d'une caméra (vous vous en souvenez?) C'est la partie la plus complexe de l'œil. Ce tissu reçoit plus d'informations de l'extérieur du corps que tout autre organe du corps humain. En réalité, il s'agit d'un réseau de millions de capteurs qui captent la lumière qui se trouve dans la partie la plus interne de l'œil. Ces capteurs sont appelés des cônes et des tiges. Ils ont reçu la lumière focalisée sur eux par la

Gardes ta langue !

lentille et ils ont transmis l'information au cerveau. Il y a 120 millions de bâtonnets dans l'œil qui permettent de détecter la lumière la plus faible dans des situations peu éclairées. Il y a 6 millions de cônes dans l'œil qui traitent la couleur et les détails. Les caméras modernes sont très avancées mais elles ne peuvent rivaliser avec la vitesse de nos yeux. 10 millisecondes suffisent à l’œil pour traiter une image. Unordinateur auraient besoin de plus de cent ans pour traiter une seconde de vision humaine! 6. Les fibres nerveuses: Chaque œil possède plus d'un million de fibres nerveuses optiques connectées électriquement au centre nerveux optique du cerveau. Les ondes lumineuses sont intelligemment traduites en impulsions électriques qui sont transportées vers le cerveau via les fibres du nerf optique. 7. L'œil - Une extension du cerveau: L'œil est essentiellement une extension du cerveau. Le traitement de l'image se fait dans le cerveau qui est l'organe le plus complexe du corps humain. Il traite, interprète et recrée une quantité incroyable d'impulsions électriques en images nettes. L'œil n'est qu'une partie de la complexité de la vision humaine alors que le traitement principal a lieu dans le cerveau. Cette description de l’œil, trop simpliste qui ne commence pas vraiment à toucher à sa véritable complexité. Nous n'avons pas parlé des paupières, des conduits lacrymaux, des glandes lacrymales, de l'écran de larmes protégeant les yeux, des capillaires rétiniens qui alimentent la rétine, lui fournissent de l'oxygène, éliminent les déchets et les nettoient, les six muscles responsables du mouvement des yeux dans toutes les directions. , les muscles internes de l’iris qui retiennent la lentille et le fait que nous avons deux yeux qui nous donnent une vision tridimensionnelle et une perception de la profondeur ainsi que de nombreuses autres merveilles que nous n’avons pas évoquées. L'œil est composé de plus de 2 millions de pièces. Merci Hashem pour nous avoir offert cette création si extraordinaire!

Femme Vaillante

Le Lachone Hara discret

Mikhal fille de Chaoul

Le Talmud Yérouchalmi (Péah 81) raconte qu’un roi voulut construire un grand pont. Il ordonna aux juifs de la ville de lui construire ce pont, et pour cela il divisa les juifs de la ville en plusieurs groupes.

Sur le verset «Celui qui trouve une femme trouve le bien», les Sages disent : «C’est Mikhal fille de Chaoul, qui a sauvé son mari le roi David de son père Chaoul.» Mikhal a fait passer David par la fenêtre avec une corde qu’elle avait préparée, puis elle l’a fait fuir, a pris des idoles qui ressemblaient à un corps humain, les a placées dans le lit de David et les a recouvertes d’une couverture.

Chaque jour, l’un des groupes devait sortir au travail de la construction, sans salaire. Un matin, Monsieur Poirier décida qu’il préférait étudier la Torah que d’obéir aux ordres du roi, et ne se rendit pas au travail. Certaines personnes furent jalouses et voulurent lui faire du mal. «Qu’est-ce que tu as apporté à manger aujourd’hui ?» dit quelqu’un à voix haute. «Des poires», répondit son ami. Quand l’un des responsables entendit le mot «poires», il se rappela de monsieur Poirier et s’aperçut qu’il n’était pas arrivé au travail. Il envoya immédiatement des policiers chez lui et leur ordonna de l’amener de force. C’est un exemple de «Lachone HaRa discret». Le nom de Monsieur Poirier n’a pas été cité, et l’intention de nuire n’était pas ouverte, mais il y a eu une mauvaise parole contre autrui.

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Quand les gardes du roi sont entrés et lui ont demandé où était David, elle a répondu : «Il est malade.» Chaoul leur a dit : «Amenez David ici avec son lit». Quand Chaoul s’est aperçu que Mikhal l’avait trompé, il a été très en colère contre sa fille. Il lui a dit : «Pourquoi m’as-tu trompé et as-tu fait fuir mon ennemi ?» Mikhal a répondu sagement à son père : «Tu m’as fait épouser un héros qui m’a dit : «si tu ne me fais pas fuir, je vais te tuer», j’ai eu peur de lui et je l’ai fait fuir.»

Kol Ayechouot pour les familles Beziz, Lugassy, Bensimon, Chemouni, Benita, Mimouni, Chichportiche, Sebag et tous leurs proches


Kol Ayechouot pour Eyal, Linoye, Sheindel, et Yaron

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Pour trouver son Zivoug Acheter un verre à briser sous la ‘Houppa. Il est de coutume que le ‘Hatan brise un verre sous la ‘Houppa. C’est une Ségoula pour un garçon que de l’acheter en avance et de le réserver pour son mariage. Quant aux filles, elles peuvent acquérir d’ores et déjà un Talith à offrir à leur futur ‘Hatan, si D.ieu veut.

Prier pour un/e autre célibataire. Le Talmud (Baba Kama 92a) enseigne en effet : « Tout celui qui prie pour son prochain alors que lui-même a le même besoin, se voit exaucé en premier ». Ceux qui viennent consulter le Rav Steinmann Chlita pour demander une bénédiction en vue de se marier ou d’avoir des enfants reçoivent du reste souvent ce même conseil : prier pour d’autres célibataires ou pour d’autres couples en attente de bonnes nouvelles !

Miriam Mireille Janet Bat Ester Odette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia Rahel Itskhak ben Smadar Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Morde’hai ben Juliette Marie Ida Bat Juliette Israel Michael ben Sarah David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad


UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM Autre version : De la Tribu de Réouvène : H’anokh, Palou, H’ètsrone, Kharmi, Zakour, Némouèl. De la Tribu de Chime’hone : Yamine, Ohade, Yakhine, Tsoh’ar, Chaoul, Nimeri. De la Tribu de Lévi : ‘Homeri, Zatouèl, H’ananeya, Sitri, et au-dessus d’eux tous, Moché. De la Tribu de Yéhouda : Arah’, ’Haroukh, Yonadav, Bètsalèl, Chéfatya, Nah’chone. De la Tribu de Yissakhar : Tsa’hir, Ya’hakane, Yigal, Paltièl, ’Hot nièl, H’oni. De la Tribu de Zévouloune : Sérède, Elone, Souri, Yah’léèl, Elihou, Nimechi. De la Tribu de Bineyamine : Sinav, Khislone, Eldade, Médade, Ah’itouve, Mataneya. De la Tribu de Dane : Bouki, Yogueli, Ah’ino’hame, Ah’iézèr, Tséri, H’ananèl.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Cocotte de pigeons sauce au vin Ingrédients, pour 4 pers. : 2 pigeons, 1l de vin rouge, 2 carottes, 4 gros champignions de paris, 1 oignons, 1 bouquet garni, 1/2 CaC de graines de coriandre, 1/2 CaC de muscade, 2 clous de girofle, 1 l d’eau, 1 CaS d’huile d’olive, sel et poivre.

Recette : La veille: Mettez les pigeons à mariner dans le vin, avec les clous de girofles. Le jour même: Epluchez les legumes. Coupez l’oignonsen lamelles. Faites chuffer l’huile dans la cocotte, ajoutez les oignons puis faites colorer les pigeons coupés en deux sur toutes les faces. Versez le vin, ajoutez les carottes coupées en rondelles, le bouquet garni et le restant des épices. Complétez à hauteur avec l'eau. Portez à ébullition et laissez mijoter pendant 10 à 15 minutes. Pendant ce temps, coupez les champignons en gros cubes. Faites suer les champignons pour retirer leur eau, puis ajoutez une gousse d'ail coupée en dés et laissez légèrement colorer. Ajoutez les champignons dans la cocotte avec les pigeons, préchauffez le four à 150° C. Fermez la cocotte, puis enfournez pendant 1 h 30 . Servez bien chaud avec des pommes de terre vapeur ou une purée .

Soupe Poireau Pomme de terre Ingrédients, pour 6 pers. :

2 poireaux, 2 pommes de terre, 50 g de margarine, 1 bouillon déshydraté de légumes,1 l d'eau, 2 tranches de pain rassis, 30 cl d'huile de friture Recette : Épluchez et lavez les légumes. Faites fondre la margarine dans une casserole. Émincez les poireaux, coupez les pommes de terre en cubes. Gardez quelques morceaux de vert de poireau pour plus tard. Faites colorer les légumes dans le beurre fondu. Salez et poivrez. Ajoutez le bouillon cube déshydraté et ajoutez l'eau que vous aurez fait chauffer au préalable. Laissez mijoter la soupe pendant 40 minutes, puis mixez pour obtenir un beau velouté. Coupez le pain rassis en cubes, émincez le vert de poireau réservé. Faites chauffer l'huile de friture, puis plongez les dés de pain pour obtenir des croûtons bien dorés. Sortez-les de l'huile et égouttez-les sur du papier absorbant. Remplacez les morceaux de pain par le vert de poireau émincé. Versez le potage dans les bols, déposez les croûtons puis les émincés de vert de poireau avant de servir bien chaud.

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COLORIAGE

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