Familly Torah Teveth 2018

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Directrice : Boreh Holam.

SOMMAIRE :

Graphiste : Rephael G.

LA QUOTI HALAKHIQUE

Directeur commercial : Rephael G.

Pages 4-6

Publicité et Abonnement :

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE

Tel. : 050.229.65.22

Pages 8-10

E-mail : famillytorah@gmail.com Distribution Gratuite : Par Email, SMS WhatsUp et Réseaux Sociaux

LES JARDINS DE RAV AROUSH Pages 12-15

La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications.

IDEES CREATIVES

Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

Pages 26-27

Avec le Soutien de :

Pages 28

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a

RAV RAFAEL ROUBIN CHLI’TA

Rav Shalom Arush chlit’a

Pages 29

Rav Ron Chaya chlit’a Rav Yaakov Mazouz chlit’a

SCIENCE & TORAH - GARDES TA LANGUE - FEMME VAILLANTE

Rav Acher Fitoussi chlit’a

Pages 30

Rav David Nacache chlit’a

RAV MOCHE BEN MOCHE CHLI’TA

Yeshiva Or Arachbi

Pages 31

Les Rabanim de Koupat Ha’ir

SEGOULOT & CHEMOT ATSADIKIM -

Et plein d’autres Gdoley aDor...

Pages 16-17 VIVRE SON TEMPS Pages 18-25 DOSSIER SPECIAL 5 TEVETH DOSSIER SPECIAL 10 TEVETH

RECETTE Pages 32-33 ENFANT Pages 34

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Lachone Hara’ - La Medisance Résumé des Lois sur le Lachone Hara’ Première Partie 1/ Il est interdit de dire des propos péjoratifs sur son prochain même s’ils sont véridiques ; c’est du lachone hara. Si les propos sont mensongers, il s’agit de motsi chème ra’ (calomnie) qui constitue un péché plus grave encore et l’auteur des propos transgresse l’interdit : « Ne va point colportant le mal parmi les tiens.« 2/ En plus de cet interdit spécifique à la médisance et au colportage, l’auteur des propos transgresse de nombreux autres interdits, ainsi qu’il est expliqué dans l’introduction. 3/ L’interdit de lachone hara s’applique même de manière ponctuelle. Quant à ceux qui le transgressent continuellement, ils sont appelés : « ba’alé lachone hara » et leur péché est plus grand encore. 4/ Quant à ceux qui se sont habitués à ce péché et qui ne prennent par sur eux de s’en abstenir, nos sages disent qu’ils sont punis dans ce monde et n’ont pas de part dans le monde futur. 5/ Il est interdit de dire du lachone hara tant de sa propre initiative que sous l’effet de la pression. Même si son père ou son maître insistent auprès de lui, s’il sait qu’il en viendra à dire du lachone hara ou de la « poussière de lachone hara« , il lui est interdit de parler. 6/ Même si le fait de s’abstenir de dire du lachone hara’ lui occasionnerait une perte financière importante, il serait par exemple licencié de son travail et n’aurait pas de quoi subvenir aux besoins de sa famille, il n’en aura pas pour autant le droit de dire de lachone hara. 7/ Afin de ne pas trébucher dans le péché de lachone hara, l’homme doit perdre même son « honneur ». Ainsi, s’il est assis parmi des gens qui disent du lachone hara, il doit veiller à ne pas s’associer à eux même si de ce fait, ils en arriveront à le mépriser. Et plus l’épreuve est difficile, plus sa récompense sera importante. 8/ L’interdit de lachone hara s’applique tant à l’oral qu’à l’écrit, de manière explicite que par allusion. 9/ Même si les propos dérogatoires qu’il prononce sur son prochain visent également sa propre personne, cela demeure interdit.

Deuxième Partie 1/ L’interdit de proférer du lachone hara s’applique même s’il parle à une seule personne. A plus forte raison s’il s’adresse à un ensemble de personnes, puisqu’il méprise son prochain devant d’autres et qu’il les fait trébucher dans le péché de lachone hara. 2/ L’autorisation de dire du lachone hara en présence de trois personnes s’applique seulement à des propos qui ne sont pas entièrement péjoratifs mais qui prêtent à équivoque et qui peuvent être interprétés soit de manière péjorative soit de manière non péjorative. Ainsi, si ces propos équivoques sont prononcés en présence de trois personnes, cela implique forcément qu’ils ne sont pas péjoratifs vu qu’ils seront portés à la connaissance de la personne concernée. Mais si les propos sont totalement péjoratifs, il est interdit de les prononcer même en présence de trois personnes. 3/ S’il a fauté et dit du lachone hara en présence de trois personnes, il est permis, d’après certains, de répéter ces propos puisqu’ils 3/ S’il a fauté et dit du lachone hara en présence de trois personnes, il est permis, d’après certains, de répéter ces propos puisqu’ils seront de toute façon diffusés. Cette autorisation n’est valable que si la personne n’a pas pour intention première de diffuser les propos mais qu’elle les répète simplement, sans intention particulière. D’après d’autres, cela est permis seulement si le sujet en question a été abordé au cours de la conversation. 4/ S’il entend les propos de la bouche d’une de ces trois personnes, il n’est pas autorisé à les diffuser et à plus forte raison de révéler l’identité de leur auteur car ce faisant, il aura également dit du lachone hara sur celui-ci. Cependant, si les faits ont déjà été largement diffusés, il lui est permis de les répéter [et selon certains, seulement de manière accessoire, comme indiqué plus haut]. 5/ Même lorsque des propos ont été prononcés en présence de trois personnes, il arrive qu’ils ne soient pas diffusés : par exemple, si l’une des personnes craint D., ou est un proche parent ou un ami de la personne en question. Dans ce cas, les deux autres personnes ne sont pas autorisées à répéter les propos. 6/ Même lorsqu’il est permis de raconter des propos qui ont été dits en présence de trois personnes, cela ne s’applique que dans la ville où les propos ont été prononcés devant trois personnes et pas dans une autre ville [et parfois, pas même dans un autre quartier lorsque les faits ne sont pas tellement diffusés]. 7/ Même lorsque des propos ont été prononcés devant trois personnes, si leur auteur les a mis en garde de ne pas les répéter, il est interdit de les rapporter à d’autres. Et même si une ou deux personnes ont enfreint sa volonté, le troisième n’a pas le droit de raconter, même de manière accessoire. 8/ Cette permission « en présence de trois personnes » ne s’applique pas lorsque deux personnes racontent à deux autres personnes mais seulement lorsqu’une personne raconte à trois autres personnes.

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Kol Ayechouot pour Tsipora Yardena bat Ra’hel


9/ Même lorsque des propos ont été prononcés en présence de trois personnes, il est interdit de rajouter à ces propos ne serait-ce qu’un mot, ni de les renchérir en disant que la chose est probablement vraie. Il en est de même lorsque les faits sont connus, s’il a l’intention d’humilier et de mépriser la personne à travers son récit. 10/ Même lorsque les propos ont été prononcés devant trois personnes, il est interdit de les répéter à quelqu’un susceptible de les prendre pour vrais ou, pire encore, qui risque de renchérir sur les propos. D’après ce qui a été expliqué, il est quasiment impossible que toutes les conditions autorisant ces propos soient remplies. Même si elles l’étaient, de nombreux décisionnaires s’opposent au principe même de cette autorisation et par conséquent, quiconque souhaite préserver la pureté de son âme s’en éloignera. 11/ Si les chefs de communauté ou d’autres préposés à la communauté, etc. ont jugé le cas d’un certain individu et se sont prononcés à son encontre selon la majorité, il sera interdit à quiconque d’entre eux de dire ensuite que lui souhaitait l’acquitter et que ce sont ses confrères qui ont scellé son sort. Même dans le cas où ils n’ont pas convenu explicitement de ne pas dévoiler la chose, c’est interdit. Même si cela éveille la colère où qu’on le maudit, c’est interdit. 12/ Il est interdit de dire d’un orateur que ses discours ne sont pas intéressants et n’ont pas de contenu, même si cela est vrai. 13/ S’il révèle un secret professionnel en présence de trois personnes, ces dernières sont autorisées à le rapporter à d’autres, même s’il s’agit d’une chose qui peut lui causer un préjudice matériel ou moral [à condition qu’aucune des trois personnes ne craigne D., ni ne soit un proche ou un ami de cet homme, qui pour sûr ne répétera pas les propos. A condition également qu’elles n’accentuent pas les faits, de telle sorte que cela puisse lui porter préjudice. Et à condition que l’auteur de ces propos n’ait pas fait part de leur caractère confidentiel]. Par contre, celui qui entend les propos d’une de ces trois personnes n’est pas autorisé à les répéter.

2/ Il est parfois permis de dire des propos ambigus non nécessairement péjoratifs mais susceptibles d’être mal interprétés. S’il les formule de la même manière qu’il l’aurait fait si la personne visée était présente, cela prouve qu’il désire que ses propos soient interprétés de manière non péjorative et cela est par conséquent permis. Mais s’il s’exprime de manière péjorative, même si la personne visée est présente, c’est interdit. 3/ L’interdit de la médisance s’applique même dans le cadre de la plaisanterie, lorsque l’auteur n’est ni motivé par la haine ni le désir de dénigrer son prochain. 4/ Même s’il ne mentionne pas le nom de la personne en question mais y fait allusion et que l’auditeur comprend de qui il s’agit, c’est interdit. Et même si ses propos n’ont pas de caractère péjoratif mais qu’ils vont nuire à la personne concernée et que telle est l’intention de celui qui parle, c’est interdit. 5/ Il est interdit de dire du lachone hara« en trompant » : en racontant les faits en toute innocence, feignant de ne pas savoir qu’il s’agit de lachone hara, ou feignant de ne pas savoir qu’il s’agit des actions de cette personne. 6/ L’interdit de lachone hara s’applique même lorsque les propos ne causent aucun préjudice à la personne visée. Aussi, même s’il prévoit dès le départ que la personne visée ne subira pas de préjudice, est-il interdit de raconter. 7/ S’il voit une personne commettre un acte qui peut être interprété dans les deux sens, la règle est la suivante :

S’il s’agit d’une personne qui craint D., il a le devoir de la juger positivement et ce, même s’il semblerait plus logique de la juger défavorablement.

Si c’est une personne moyenne et que son acte peut être interprété aussi bien positivement que négativement, c’est une obligation de la juger favorablement et il est interdit de médire d’elle.

Troisième Partie

Mais s’il est clair qu’elle a commis une faute, il convient de lui accorder le bénéfice du doute.

1/ Il est interdit de dire du lachone hara aussi bien en cachette qu’en présence de la personne concernée. Et parfois, dans ce dernier cas, le péché est encore plus grave car cela entraine dispute et humiliation.

8/ Même lorsqu’il est autorisé à la considérer coupable, il n’a pas le droit d’en faire part à d’autres, à moins que toutes les conditions expliquées par la suite soient réunies.

Kol Ayechouot pour Reouven Moché Bouguid, Noa Batia, Yael Tirtsa, Nathan Avraham Israel bnei Tsipora

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Quatrième Partie 1/ Il est interdit de dire du mal son prochain. Cet interdit ne s’applique pas seulement à des propos n’ayant pas véritablement une connotation péjorative comme par exemple raconter les mauvaises actions de ses ancêtres. Mais même s’il l’a vu de ses yeux commettre un péché envers D., il n’a pas le droit de le raconter. 2/ Cet interdit est valable s’il l’a vu commettre un péché, peu importe si celui-ci est connu pour être très grave ou pas. Et même s’il s’agit d’une chose dont nos sages ont commandé de s’abstenir seulement à priori, il n’a pas le droit de le divulguer. 3/ S’il a vu une personne moyenne, qui s’abstient généralement de la plupart des péchés, commettre un péché volontairement, son attitude doit être la suivante. S’il peut la juger favorablement, en disant par exemple qu’elle n’était pas consciente de la gravité de la faute, etc., il doit le faire et il est interdit de publier son péché ou de la détester. 4/ S’il semble que la personne est consciente de la gravité de l’interdiction et la transgresse intentionnellement mais qu’elle fait attention aux autres péchés, il lui est interdit de le publier. Cependant, il doit la réprimander en tête à tête avec douceur. A plus forte raison s’il s’agit d’un sage en Torah : il est interdit d’avoir ne serait-ce que des pensées négatives à son égard car il est certain qu’il a fait téchouva (s’est repenti). 5/ Si deux personnes voient quelqu’un commettre un péché et que celui-ci déteste la réprimande et risque fort de fauter à nouveau, elles ne sont autorisées à en faire part qu’aux juges rabbiniques de la ville ou aux proches parents de cet individu afin que ceux-ci le punissent et l’éloignent du péché. Par contre, une personne seule n’est pas autorisée à raconter, car elle n’est pas valide, mais elle est autorisée à en parler à son maître si elle sait que celui-ci la croira au même titre que deux témoins. Le maître, par contre, n’est pas autorisé à raconter les faits à d’autres. 6/ Et il semble que même si le maître ne garde pas tellement le secret, si cela peut aider à séparer l’individu en question du péché, il aura le droit de lui raconter. 7/ Il est permis de dénigrer une personne qui commet régulièrement un péché dont tous connaissent la gravité, que cette personne soit présente ou pas, si les conditions suivantes sont remplies :

1. 2.

il faut avoir vu la chose de ses propres yeux.

3. 4.

il ne faut pas exagérer les faits.

la personne visée doit être parfaitement consciente qu’il s’agit d’un péché.

il ne faut pas flatter la personne visée en sa présence et la dénigrer en son absence. S’il s’agit d’une personne qui a totalement rejeté le joug de la Torah, c’est tout le temps permis. 8/ Il est permis de dénigrer une personne qui n’obéit pas à une injonction du tribunal rabbinique sans excuse valable. Si elle a une excuse dont on doute de la véracité, il est interdit de la dénigrer. 9/ S’il voit chez son prochain des traits de caractère négatifs comme l’orgueil ou la colère, il n’est pas autorisé à le raconter. En effet, bien qu’il soit interdit de se conduire de la sorte, la majorité des gens pensent qu’il s’agit seulement d’une bonne conduite et celui qui les transgresse n’est pas considéré comme un impie.

10/ Cependant, il est permis et c’est même un commandement de parler à ses enfants ou à ses élèves de ces gens qui ont des traits de caractère négatifs ou qui négligent l’étude de la Torah, afin qu’ils s’éloignent d’eux et n’apprennent pas de leurs actions. 11/ Il est permis de se renseigner en vue d’un partenariat ou d’un chidoukh (proposition de mariage), etc. même s’il est ainsi amené à entendre des propos péjoratifs. Cependant, lorsqu’il questionne, il devra préciser que c’est dans un but constructif afin de ne pas faire fauter celui qui racontera (qui se rendrait coupable de dire du lachone hara sans avoir d’intention constructive). Cinquième Partie 1/ S’il veut se repentir du péché de lachone hara, il agira comme suit. Si ses auditeurs ne l’ont pas cru et qu’il n’a pas nui ni vexé son prochain, il devra regretter, avouer ses fautes (vidouî) et s’engager à ne plus réitérer. Mais s’il a nui à son prochain, il doit lui demander pardon, même dans le cas où son prochain ne sait pas qu’il a parlé contre lui. 2/ Il n’est pas autorisé à parler d’une personne qui a refusé de lui rendre service même s’il sait qu’il était en mesure de le faire [et celui qui parle transgresse : « Tu ne garderas pas rancune » et parfois : « Tu ne te vengeras point ».] Cet interdit demeure valable même s’il n’est pas concerné par les propos. Il est par conséquent interdit à Lévi de raconter que Réouven n’a pas rendu service à Chim’one. 3/ Il est interdit de dire d’une personne qu’elle ne possède pas de qualités, par exemple qu’elle n’est pas intelligente ou qu’elle n’est pas vigoureuse ou encore qu’elle n’est pas riche car on peut lui causer ainsi du tort ou de la peine. 4/ Dire d’une personne qu’elle n’est pas intelligente est particulièrement grave. En effet, de tels propos sont nécessairement mal intentionnés et les gens ont davantage tendance à croire ce genre de propos que d’autres propos médisants. 5/ Dire d’un sage en Torah qu’il n’est pas tellement versé dans la Torah ou d’un artisan qu’il n’est pas tellement expert dans sa profession constitue un véritable lachone hara car cela cause à la personne visée du tort et de la peine. 6/ Il est interdit de dire d’une personne qu’elle est faible physiquement si cela peut lui causer du tort, en parlant par exemple d’un ouvrier, etc. De même, il est interdit de dire qu’une personne est pauvre ou autre si cela peut lui nuire. 7/ L’interdit du lachone hara varie en fonction de la personne dont on parle. Dire par exemple qu’une personne donne une certaine somme à la tsédaka peut constituer une louange, s’agissant d’un pauvre, tout en constituant du lachone hara, s’agissant d’un homme riche. Même si celui qui parle n’aurait aucune objection à ce que l’on tienne sur lui les mêmes propos, comme par exemple un pauvre qui tient de tels propos sur un riche, cela reste interdit car c’est diffamatoire pour la personne visée. 8/ Il est interdit de médire des objets d’un tiers lorsque cela lui nuit, de dire par exemple d’un commerçant que sa marchandise est de qualité inférieure. Il est interdit à un individu seul de dire du lachone hara et à fortiori est-ce interdit à deux personnes car elles seront davantage crédibles. La Suite b”h dans notre prochain numéro

Page 6 Kol Ayechouot pour Yeoudit bat Miriam vé Baala ou bita, Salomé Keren bat Yeoudit vé Baala et Eliran Michael Israel ben Yeoudit


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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg 48 Voies #2 : Une Ecoute Réelle Savoir écouter n’est pas simple. _____________________________________ Il vous est certainement arrivé de participer à une conversation où vous ne parveniez pas à faire entendre votre point de vue ? A bout de nerfs, vous avez peut-être crié : " Mais enfin, vous ne comprenez rien ? Vous êtes bouché! ". Mais vous-même, n'êtes-vous jamais dans le rôle de l'interlocuteur obtus ? Vous vous croyez attentif mais votre esprit est ailleurs. Alors rappelez-vous: avant d'approuver ou de réfuter une idée, avant d'émettre une opinion ou de vous emporter, assurez-vous d'être objectif. Sans quoi, ce que vous exprimerez sera de l'ordre de l'émotionnel et non pas une opinion. Shémi’a béozen signifie littéralement " écouter avec ses oreilles " Dans la Torah, le mot shéma (comme dans Shéma Israël) indique toujours un dégré d'écoute supérieur, fait de concentration, d'attention, de compréhension et de mise en pratique. Une écoute réelle nécessite de : Comprendre les mots. Comprendre le message.

simplement courageux. Je n'ai peur de rien ! " Je suppose que si vous survivez pour raconter votre aventure, vous direz du conducteur « C’est un fou ! » Nous avons donc ici les trois points de vue : JE suis courageux - TU es téméraire - IL est fou. Mais de ces portraits, lequel est le vrai ? Grâce à des définitions objectives, nous pourrons évaluer la situation sans l'interférence des émotions. A. Courage : Prendre un risque nécessaire. Ex. Se jeter dans un bâtiment en flammes pour sauver des enfants.

Le mettre en application. S'entendre sur le sens des mots. J’ai rencontré un jour un touriste qui visitait Israël pour la première fois. L'air déçu, il me dit : " Je me demande bien pourquoi on appelle ça la Terre sainte. J'ai voyagé du nord au sud, de Jérusalem à Massada, je n'ai rien vu de saint. " Je lui répondis : " Ah ! Vous êtes un bafoostik ! (mot que j'inventai) " " Ça veut dire quoi, je ne comprends pas ? " " Et saint, ça veut dire quoi ? Des petits anges auréolés qui battent des ailes? " C'est souvent comme ça, nous nous servons de concepts que nous ne comprenons pas vraiment. Or, sans définitions claires, aucune réflexion ne peut s'élaborer. " Etes-vous quelqu'un de bien ? " " Bien sûr ! Pour qui me prenez-vous ? " " Alors dites moi, c’est quoi la définition de bien ? " Pour pouvoir s'auto-évaluer, il faut plus que de vagues notions, il faut des concepts précis. Sans quoi on peut faire n'importe quoi et s'estimer bon. Hitler n'avait-il pas le sentiment d'agir pour le bien, en voulant éliminer les Juifs de la surface du globe ? C'est donc relativement à la notion objective du bien qu'on doit se positionner. Evidemment, il est toujours possible de tricher, mais plus la définition est claire, moins c'est aisé. Le jeu du JE TU IL. Il existe dans le programme des 48 voies un jeu appelé le JE TU IL, basé sur le principe que nous utilisons trois échelles différentes pour qualifier les personnes: quand il s'agit de nous-mêmes, nous ne craignons pas de faire un portrait plus que flatteur; quand il s'agit de personnes à qui nous devons des égards, nous employons le gris; enfin, aux absents, aux sans-défense, nous réservons le noir. Ça donne donc : JE suis blanc - TU es gris - IL est noir.

B. Témérité : Prendre un risque non nécessaire, mais dans un but noble. Ex. Se jeter dans les flammes pour sauver des enfants, mais sans équipement approprié. C. Folie : Prendre des risques non nécessaires, dans un but inutile. Ex. Se jeter dans un bâtiment en flammes pour voir tomber les poutres embrasées. Maintenant, rejouons la séquence : Vous êtes sur une route de montagne… Vous dites au conducteur : " Pourquoi risquons-nous notre vie ? Y a-t-il une utilité à cela ? " Logiquement, à ce stade, il devrait se rendre compte tout seul qu’il se comporte comme un fou. C’est cela la manière intellectuelle d'aborder les problèmes. Se servir de sa réflexion plutôt que de se laisser mener par ses sentiments, méthode qui vous condamne au modèle : " Je suis courageux - Il est fou". Pour être sûr d'avoir des définitions justes, commencez par le début. Prenez d'abord les concepts les plus communs et les plus fondamentaux. N'employez un mot que lorsque vous êtes sûr de sa définition. Vous serez surpris de constater combien de fausses idées vous aviez sur la question et comment elles ont orienté votre vie. Vous croyez en la Tolérance. Qu'est-ce que ça signifie ? Vous croyez en la Justice, en la Vérité, en l'Amour, en la Liberté, en l'Egalité? Demandez-vous : Que signifient réellement ces notions ? Si ce sont pour vous des principes auxquels vous tenez, alors mieux vaut en avoir des définitions claires. Prenons l'exemple du libre arbitre. Le Judaïsme nous enseigne que le libre arbitre est le choix entre ce qu'on "veut" faire et ce qu'on a "envie" de faire. Par exemple, si on a froissé quelqu'un, on veut lui demander pardon, parce qu'on sait que c'est la meilleure chose à faire. Mais on n'a pas envie, parce que c'est désagréable.

Pour mieux comprendre, voici un exemple concret : vous êtes passager dans une voiture qui descend une route de montagne à 130 km/h. Crispé de peur et cramponné à votre fauteuil, vous faites observer au conducteur qu'il est peut-être un brin téméraire. Il vous répond : " Moi, téméraire ? Je suis tout

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Zivoug Cacher ve ko aYechouhot a Miriam bat Smadar

C'est ainsi la plupart du temps. On ne choisit pas sciemment de


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg faire le mal. On ne se dit pas : " Je veux être mauvais et faire souffrir. " On choisit le mal parce qu'il est la solution la moins pénible, du moins dans l'immédiat, à une situation délicate. On fait ce qu'on a envie de faire par facilité. Mettez en pratique cette définition du libre arbitre. Vous voulez vous parfaire ? Bien sûr ! Mais vous n'avez pas envie de faire l'effort. Vous remettez, vous éludez, vous vous dérobez. " Je ne cherche pas à être grand. Je me contente d'être moyen. " " Ah bon ? Vous aimez la médiocrité ? " " Mais pas du tout ! Je veux progresser… mais ce n’est pas pressé… pas tout de suite. " " Pourquoi pas tout de suite ? " " Parce que je n’ai pas envie. " Vous avez des buts. Vous savez que vous êtes capable d'y parvenir, mais ça vous paraît difficile ? Alors prenez la décision maintenant et rien ne pourra vous arrêter. C'est cela, exercer son libre arbitre. Parfois on ne fait pas attention. On peut polémiquer des heures sans savoir vraiment sur quoi. Beth Hillel et Beth Chammaï sont souvent cités dans le Talmud pour leurs divergences sur la plupart des sujets et leurs conceptions très éloignées. Beth Hillel disait, par exemple, que l'on devait allumer une lumière supplémentaire chaque soir de 'Hanouka, alors que Beth Chammaï pensait qu'il fallait allumer les huit flammes le premier soir et aller en diminuant les soirs suivants. Diamétralement opposés… La loi juive a finalement suivi Beth Hillel. Pourquoi ? Parce que dans tout désaccord, Beth Hillel présentait la position de Beth Chammaï avant la sienne, ce qui fait que la position de Beth Hillel était considérée plus objective car reflétant une réalité située à mi-chemin entre les deux opinions. Dorénavant dans une discussion, mettez les choses à plat. Ne tenez rien pour évident. Décryptez le message qui se cache derrière le message. Vous constaterez très souvent que le désaccord ne se situe pas où vous le pensiez.

si j'ai bien compris. " Lorsque vous pensez avoir saisi l'idée, essayez de la formuler à votre manière. Fabriquer votre propre exemple pour illustrer l'idée vous permet également de l'approfondir. Cela peut être un bon moyen de vérifier que vous comprenez le message, tout en vous aidant à l'intégrer et à le mémoriser. Ne faites pas le zombie! La paresse est un boulet. Toutes les créatures animales utilisent leurs caractéristiques naturelles (ailes, bec, griffes, etc.) de manière efficace. L'homme lui, ne fait pas toujours un usage très optimal de ce qui le singularise : son cerveau. Il est même capable de se donner beaucoup de mal pour ne pas s'en servir. Par exemple, il se plonge des heures dans son journal et puis… Pouf ! Plus rien. Il n'a rien retenu. La solution, c'est de se mettre en mode "définition". Prenez l'habitude d'analyser ce qui se passe autour de vous. Toute activité mérite que l'on s'y investisse. Lire le journal ou un roman, discuter, regarder un film, voyager, tout peut être enrichissant. Fixez-vous un but à l'avance. Quand vous l'avez atteint, faites le bilan de ce que vous avez appris. Sans cela vous resterez toujours dans un flou intellectuel. Comme ces personnes qu’on vient de licencier et qui disent avoir beaucoup appris: " Maintenant je sais qu'on ne peut pas faire confiance aux patrons" ou " Je suis incapable de réussir " ou encore " Le monde des affaires est pourri, etc… " Ce n’est pas ce qu’elles devaient en retirer. Ce qu’elles devaient en retirer, c’est l’importance de réfléchir aux moyens de réussir dans une carrière avant de postuler pour un emploi. Le Judaïsme va bien plus loin : " La clarté ou la mort " La mort est l'absence totale de conscience, donc une conscience partielle est une mort partielle. Si on ne sait pas pourquoi on vit, ce qu’on veut, ce qui nous plait, alors on vit comme un zombie. C’est pourquoi nous avons besoins de definitions. Elles sont la clarté, donc la vie. La sagesse de la Torah Avoir des notions claires est particulièrement important dans le domaine de la Torah. A première vue, la Torah peut paraître simpliste, pourtant nous savons par tradition que les concepts les plus profonds y sont enfouis, sous forme de messages simples où chaque mot est soigneusement choisi. . La Torah, c'est D. et c'est l'Eternité. C’est un domaine où l’on ne peut se permettre la moindre erreur, car se seraitune erreur définitive. C'est comme envoyer une fusée dans la lune, et manquer l'objectif à cause d'une infime erreur de calcul. La fusée se perdra dans l'espace. Prenons un exemple. La Torah nous fait le commandement de savoir qu'il y a un D. Or, qu'est-ce qu'un commandement ? Que signifie savoir ? Qui est D. ? Définissez ces notions pour pouvoir pénétrer le message et découvrir d'autres notions aussi essentielles pour votre vie. Bref, décodez.

Peut-être qu'au fond, ce que votre interlocuteur exprime c'est : " Il n'a pas de respect pour moi. " ou " Il ne fait même pas attention à moi. " Décodez les mots. Demandez-vous : " Que veut-elle dire ? Que cherche-t-elle ? Laissez toujours l'autre aller jusqu'au bout de sa pensée. Ecoutez-le attentivement au lieu de préparer votre réponse. En posant des questions, vous découvrirez sans doute un contenu plus profond. Et pour être sûr que vous parlez bien de la même chose, demandez : " Est-ce que tu veux dire que… ? Dis-moi

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La dernière étape, tout aussi primordiale, sera de vous demander : " Et maintenant que j'ai compris cela, qu'est-ce que j'en fais ? Pourquoi une écoute réelle est-elle un facteur de sagesse ? Ecouter commence toujours par se taire. Ayez toujours une approche objective de la situation, particulièrement quand vous êtes émotionnellement impliqué. Ne tombez pas dans le piège du JE-TU-IL. Rappelez-vous que sans définitions, on peut facilement se persuader qu'on est quelqu'un de bien. Vous n'avez pas envie d'être un bafoostik.

Alya Bekarov et Zivoug cacher a Oliav Eli ben Smadar


Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg La Torah renferme des outils de vie très performants. Tâchez toujours de comprendre en profondeur. Il ne sert à rien d'argumenter si vous ne savez pas précisément sur quoi vous argumentez. Il ne sert à rien d'apprendre si vous neretenez rien de la leçon. Il ne sert à rien d'agir si vous ne savez pas ce que vous voulez obtenir.

Si vous suivez cette ligne de conduite, vous deviendrez riche !

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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch Chercher conseil Le paradis dans ce monde Les meilleurs bienfaits du monde depuis les bénédictions matérielles et spirituelles, jusqu'à la rédemption de tout l'univers ne dépendent que de la paix domestique. Sur le plan matériel, la santé physique et mentale du mari, de la femme et des enfants, dépendent de l'entente conjugale. En particulier, la santé mentale, car dans une maison où la paix ne règne pas, tous souffrent de désordres mentaux. De même, la subsistance, la richesse, la réussite… dépendent toutes de la paix domestique. Il est évident que tout dépend de l'entente conjugale aussi sur le plan spirituel, comme pour le repentir, la foi, l'étude de la Tora… Et l'essentiel, la rédemption finale, dépend elle aussi de la paix domestique, comme nous nous proposons de l'expliquer par la suite. L'importance du conseil À travers une expérience de longues années avec de jeunes couples qui vinrent me demander conseil et orientation pour leurs problèmes de paix domestique, j'ai vu clairement que même si chaque cas devait être considéré individuellement, avec ses conditions, ses problèmes et un arrière-plan différents tous les cas présentaient un point commun : le manque d'orientation adéquate pour une entente conjugale. Il est évident que les couples n'ont pas des difficultés de paix domestique parce qu'ils sont foncièrement mauvais et qu'ils veulent se faire souffrir réciproquement. Il est certain qu'ils ne recherchent qu'à réjouir l'autre et vivre avec lui dans la paix. S'il en est ainsi, que leur manque-t-il ? Très simplement, ils n'ont pas appris comment vivre ensemble. Il existe plusieurs raisons qui empêchent l'homme de rechercher et de recevoir une direction dans la paix domestique : Certains pensent qu'ils n'en ont simplement pas besoin et se disent : “Qu'y a-t-il à étudier dans ce domaine ? Mes parents ont-ils appris l'entente conjugale ? Serais-je sot pour avoir besoin qu'on m'explique comment vivre avec ma femme ? Comme tout le monde qui se marie et s'arrange, nous apprendrons, nous aussi, à vivre ensemble.” Si le mari devait vivre avec un autre homme, cet argument serait sensé, car un homme sain d'esprit n'a besoin d'aucune orientation pour vivre en paix avec son semblable. Mais puisqu'il est question ici de vivre avec une femme qui diffère complètement de l'homme par sa nature, une orientation est nécessaire. Il existe en effet des différences naturelles entre l'homme et la femme, et rares sont ceux qui comprennent à quel point ces différences sont extrêmes. Ainsi, le mauvais penchant, la façon de pensée et la sensibilité sont complètement différents chez l'un et l'autre ; et cette différence nécessite une étude en profondeur. Si les maris prenaient la peine de réfléchir profondément à la différence considérableentre la constitution mentale et spirituelle de l'homme et celle de la femme, saisiraient à quel point l'âme de l'homme et celle de la femme, ils saisiraient à quel point l'âme de l'homme est différente de celle de la femme et ils chercheraient de toutes leurs forces quelqu'un qui leur montre comment vivre avec leur femme.

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Par conséquent, vivre en paix avec sa femme ne dépend pas du tout de l'intellect du mari, mais de sa connaissance. Personne ne s'attend à savoir la médecine sans y consacrer de nombreuses années d'études dans une faculté – et chacun est prêt à admettre son peu de connaissance dans ce domaine –sans qu'il soit question de stupidité, mais de préparation – il en va de même avec la vie maritale : le manque de connaissances ne provient pas de la stupidité, mais d'un manque d'étude adéquat. À plus forte raison lorsque, hormis la nécessité de comprendre la différence entre l'homme et la femme, le mariage implique la réalisation de nombreux commandements que chacun doit approfondir, comme les autres lois et commandements de la Tora. Par exemple, chacun comprend qu'il doit être guidé pour mettre les téfilines, quand les mettre, comment… Ainsi, celui qui achèterait des téfilines les plus parfaites du monde, puis poserait celle de la tête sur le front, comme c'est souvent le cas, ne s'acquitterait pas de son obligation. Le commandement de mettre les téfilines est un des plus faciles à réaliser, plus facile que celui du mariage qui comprend de nombreuses lois dépendant de l'intention du coeur et qui exigent, pour les accomplir correctement, beaucoup d'étude, d'orientation, de prières et d'aide divine. Les disciplines de la Tora D'importants rabbins qui exercent dans les différents secteurs de la Tora ne comprennent évidemment pas pourquoi ils auraient besoin d'être guidés, à plus forte raison par des rabbins qui leur sont inférieurs dans l'étude, l'analyse et la connaissance. La réponse à ces rabbins est comprise dans ces paroles de Ben Zoma (Pirqé Avoth 4) : “Qui est sage ? Celui qui apprend de tous, ainsi qu'il est dit (Psaumes 119:99) : 'Je suis devenu ntelligent pas tous mes maîtres'.” Un expert international en ophtalmologie qui souffre du coeur, prend pourtant conseil auprès des experts en cardiologie, sans honte ni déshonneur, même s'il possède quelques connaissances dans ce domaine, puisqu'il a appris aussi la médecine générale. De même, il est vraisemblable qu'un grand décisionnaire se butte à des problèmes de paix domestique et se tourne sans aucune honte vers un autre Rav moins grand que lui dans l'étude, mais plus expert dans les problèmes de l'entente conjugale. Puisque nous avons cité les exemples d'un homme simple et d'un grand Rav, tous deux obligés d'étudier le sujet de la paix domestique, il s'ensuit que chacun doit en tirer une leçon, car presque tous les problèmes conjugaux proviennent d'un manque de connaissance ; car si on savait ce qui manque, on éviterait les problèmes. En vérité, à cause de son orgueil, l'homme n'est pas prêt à accepter une orientation, faire des efforts pour la paix domestique, multiplier ses prières et son étude… Il lui semble qu'il n'a aucun problème, que seule sa femme doit être guidée, et que chez lui tout cela vient naturellement. Un homme aussi extraordinaire doit-il faire un effort pour réjouir sa femme ? Le fait même qu'elle est sa femme devrait déjà la combler !

Kol Ayechouot pour les familles Taib, Brami, Sasson, Watherman et Tapiro


Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch La protection des enfants Tes fleuves s’étendront : La règle générale est donc que l’on se doit d’habiter uniquement dans des endroits où l’on garde la Torah et la Foi. Cela concerne tout le monde sans exception. Cela est valable même pour celui qui est envoyé dans un certain endroit pour donner du mérite aux gens. Il faut habiter dans un endroit de Torah, et de là-bas il sortira pour rapprocher les personnes éloignées. En effet : « on ne dit pas à quelqu’un de fauter pour que ton ami mérite » Il n’existe pas de réalité où la Torah demanderait à l’homme de faire quelque chose qui l’entrainera à fauter même pour sauver l’autre de la faute ou pour tout simplement le rapprocher. Comme il es rapporté dans le Traité Chabbat, il est impossible de faire un travail interdit par les Rabbanim même pour sauver ton ami d’un travail qui lui serait passible de mort. Même si l’on dit que l’homme peut se protéger lui-même, qui lui a permis de renoncer à la vie des membres de sa famille, sa femme et ses enfants pour un entourage qui les endommagera au niveau spirituel ? De la même façon, qui peut dire qu’il est fort au point de tenir le coup face aux influences de l’entourage lorsqu’il est seul ? Il n’existe pas de tel homme. C’est ainsi qu’on nous l’a transmis : il y a une obligation totale de rapprocher les personnes éloignées et de faire profiter les autres, mais pas au prix de l’abandon de la sainteté. Bien évidemment on ne renonce pas non plus à sa famille et à ses enfants pour cela. L’homme doit habiter avec sa famille dans un endroit de Torah et il devra étudier la Torah la majeure partie de la journée. Pour les Chabbat et les fêtes, il fera attention à se trouver avec un entourage saint, et le soir, il pourra aller diffuser de la Torah là où il veut et rapprocher les personnes éloignées. Ensuite il reviendra chez lui et renouvellera sa propre sainteté. Un invité qui fleurit : Après que l’homme ait compris ce point là, qu’il faut qu’il habite avec toute sa famille dans un endroit de Torah, un autre point entre en ligne de compte, celui de faire attention lorsque l’on a des invités. En effet, après que l’homme habite dans un endroit de Torah et avec un entourage propre, il doit savoir ne pas faire entrer dans sa demeure des choses qui pourraient tout détruire ! Il est interdit de faire pénétrer dans sa maison des personnes qui pourraient endommager l’éducation des enfants ainsi que la spiritualité de la maison. Combien de dommages nos sages nous racontent qui sont la conséquence d’invités non conformes, qui font entrer des hommes qui ont une influence négative sur la famille et les enfants. Ainsi m’a raconté un Avrekh : Un jour ils ont invité chez eux une jeune fille qui demanda à goûter les mets de Chabbat. Ils firent une erreur en lui permettant de dormir dans la même chambre que leur fille beaucoup plus jeune. Toute la nuit la jeune fille discuta avec elle et la remplit de mauvaises pensées, de choses qui menaient à renier la Torah, des histoires à propos de ce bas monde dont la petite fille n’aurait jamais dû entendre parler.

Depuis ce jour, ils font très attention aux personnes qu’ils invitent et réfléchissent bien avant de faire entrer quelqu’un dans leur maison et mettent des conditions. Bien évidemment, il existe une Mitsva d’avoir des invités, même ceux qui sont éloignés de la Torah. Mais cela doit se faire d’une manière où l’on préserve la suprématie et le contrôle sur la famille et les invités. Par exemple, ils peuvent venir pour un repas, et pendant le repas on chante et on dit des paroles de Torah et on ne permet pas de perdre le contrôle. Il faut protéger les enfants, la pudeur des filles, et il faut donner aux invités une chambre qui leur est réservée afin qu’ils ne soient pas seuls avec les enfants. « Renvoie cette esclave et son fils » : La règle générale qui doit être suivie est de ne jamais rien faire qui soit sur le compte de la sainteté et de la spiritualité des enfants. Cela, nous l’avons appris de manière choquante avec Avraham Avinou dans la paracha de Vaéra où nous voyons que lorsqu’il y a un risque de détérioration de l’éducation des enfants il ne faut éviter aucun sacrifice, comme il est écrit : « Sara vit le fils de Hagar l’Egyptienne, qu’elle avait enfanté à Avraham, se livrer à des railleries. Elle dit à Avraham : « Renvoie cette esclave et son fils, car le fils de cette esclave n’héritera pas avec mon fils, avec Itshak ! La chose affligea profondément Avraham à propos de son fils. Dieu dit à Avraham : « Ne sois pas affligé à cause du jeune homme ou de ta servante : tout ce que te dira Sara, écoute sa voix, car c’est en Itshak qu’une postérité sera considérée comme tienne. » Il faut méditer sur ce qui écrit ici et sur la grandeur de l’épreuve qu’a surmontée Avraham. En effet, Avraham est le symbole de la bonté. Toute son essence n’est que don et bonté. Il rapprochait le monde entier aussi bien des idolâtres que des fauteurs ou des mécréants. Avraham est l’homme qui pria pour les méchants habitants de la ville de Sodome afin qu’Hachem ne les tue pas. Dans sa maison, il était l’exemple même de la miséricorde et du rapprochement des autres au service divin. Et voici que sa femme Sarah lui demande explicitement de répudier son fils Ichmaël de la maison ! Nous qui lisons cela savons bien tous les malheurs qui sortiront d’Ichmaël et de sa descendance et nous ne sommes pas choqués de son renvoi. Mais pour Avraham, il représentait le premier fils qu’il avait eu, la chair de sa chair, et Sarah qui n’est pas sa mère, demande à le répudier ! Ainsi, on peut donc comprendre ce qui est écrit : « la chose affligea profondément Avraham à propos de son fils ». Evidemment, à ses yeux, il est mal de renvoyer son fils qui était encore petit. Et même s’il avait été encore plus grand, cela est très difficile de renvoyer un enfant de la maison. Que personne n’aie à vivre une telle épreuve, qu’un enfant entraine dans le mauvais chemin le reste de la famille, que doivent faire les parents ? C’est sûrement l’une des questions les plus difficiles qui soit : faut-il le sortir de la maison ? Il se dégradera encore plus ! Le laisser ? Il dégradera les autres ! C’est donc une question terriblement difficile que l’on traitera dans le chapitre « une mauvaise culture est difficile ».

Kol Ayechouot pour les familles Madar, Parienti, Temim et Mouly

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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch

Bâtire la Foi La foi, c'est la prière En vérité, tous sont croyants, mais la plupart des gens ne vivent pas leur foi, c'est à dire qu'ils ne savent pas comment activer le puissant et unique potentiel qui est le leur dans ce monde, la foi. Le pouvoir de la foi ne se manifeste que lorsque l'homme parvient à parler de tous ses besoins avec son Créateur. Tant que la foi de l'homme ne le conduit pas à s'adresser à son Créateur, sa foi est incomplète. C'est la raison pour laquelle lorsque nous parlons de la foi, il s'agit de la prière. La foi, c'est la prière, comme il est écrit dans la Tora (Exode 17) : “Tant que Moché tenait ses bras levés (Va-Yehi Yadav Emounah)”, Le Targoum explique que Moshé étendait les mains dans sa prière. Et il est enseigné (Likouté Maaran, 7) : “La prière transcende la nature. La nature contraint tandis que la prière modifie la nature. La foi est nécessaire pour croire que le changement est possible et qu'on peut changer la nature selon la volonté”. Celui qui ne vit pas sa foi Celui qui ne vit pas sa foi, ne croit pas à l'existence du Créateur d'une façon concrète et active dans sa vie. Il ne reconnaît pas que le Créateur existe et qu'Il régit tous les détails de sa vie. Sa foi se limite à savoir que le Créateur se trouve quelque part dans les Cieux, mais il ne se préoccupe pas de la vie journalière des individus. Il ne songe donc pas à se tourner vers Lui pour les problèmes qui l'ennuient. Il ne croit pas qu'HaChem l'entend et écoute sa prière et les prières de chaque créature. Il ne croit pas que la compassion, la bonté et les biens divins sont illimités et que le Créateur possède une miséricorde infinie pour aider en chaque situation, même si on ne le mérite pas. Par conséquent, l'homme doit croire que le Créateur l'aime continuellement, qu'Il attend sa prière, qu'Il écoute chaque mot sorti de sa bouche et qu'Il veut l'aider et lui faire du bien. Il fut créé parce que le Créateur voulait lui faire du bien et l'aimer. Le Créateur possède une clémence infinie, capable de l'aider et de le sauver du pire désarroi, même s'il n'en est pas digne. Il suffit de se tourner vers Lui. Le plus grand plaisir que le Créateur peut éprouver, c'est de voir l'homme vivre dans le bien. Plus l'homme a du bien, plus il prospère et l'honneur d'HaChem en grandit encore davantage. L'homme qui croit cela, se tourne vers le Créateur à chaque instant et Lui confie tout ce qui lui arrive et toutes ses difficultés. Il Le remercie, Lui demande de combler ses manques, Le consulte, etc. Le pouvoir de la prière Tout comme le Créateur est omnipotent, celui qui s'adresse à Lui, béni soit-il, détient aussi tous ces pouvoirs.

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Sache que la créature la plus vile et insignifiante est écoutée, regardée et surveillée par le Créateur, qui ne désire que son bien, et qui est toujours prêt à l'aider. Si cette créature se tourne vers Lui avec la foi, dans le but de Le connaître et avec des mots très simples ; elle peut entraîner le Créateur à répondre à sa requête. C'est que le pouvoir de la simple foi active le Créateur à répondre à toutes nos demandes. Rabbi Nathan de Breslev a déjà exprimé cette idée : “Le manque ne provient que d'une absence de prière où d'une prière insuffisante. Lorsque l'homme prie suffisamment, il peut suppléer à tous ses besoins”. Si l'homme prie pour satisfaire des désirs contraires à la volonté d'HaChem, Il n'est pas tenu d'accepter sa prière et Il s'irritera contre lui. Cependant, l'homme qui ne recherche qu'à connaître HaChem, béni soit-Il, sa prière est constructive et elle embellit le monde. Il est évident que le Créateur est content de sa prière et l'accepte. Si HaChem ne répond pas immédiatement à sa demande, c'est qu'Il est avide d'entendre d'autres prières et parce qu'un nombre déterminé de prières est requis pour chaque domaine, avant d'être acceptée. “Il ne prend point plaisir à la vigueur du cheval” Le Créateur n'a rien à faire des artifices et des excès d'efforts des hommes, comme il est écrit (Psaumes, 147) : “Il ne prend point plaisir à la vigueur de cheval, Il ne tient pas à l'agilité de l'homme, ce qu'Il aime, ce sont Ses adorateurs, ceux qui ont foi en Sa bonté”. En d'autres termes, HaChem n'a rien à faire des exploits de tes “chevaux”, de la puissance naturelle, de la technologie, etc. Il n'a rien à faire non plus de la force de tes “cuisses”, de ta position forte dans les tribulations de la vie. HaChem veut que tu Le pries, que tu Le craignes et espères en Sa bonté. En parlant à Son Créateur à tout propos, l'homme s'habitue à croire en Lui et à Le voir à tout moment. Ensuite, il Le remercie et Le loue pour chaque détail de sa vie, sans qu'il y soit forcé par l'arrivée des tourments et des souffrances. La force de la foi Grâce à la foi, non seulement le monde entier prend un sens, mais l'homme peut affronter facilement et avec succès toutes les épreuves et difficultés de la vie dans tous les domaines. Le désespoir et les crises proviennent d'un manque de foi. L'homme acculé à une situation qui lui semble insolvable, perd alors tout espoir. Mais celui qui possède la foi, sait qu'il n'existe aucune situation au monde d'où le Saint béni soit-Il ne peut l'extirper. Lorsque l'homme renforce sa foi à travers les épreuves et les situations difficiles, qu'il sait qu'elles proviennent de la providence divine et non pas du hasard ou de la nature et qu'il se tourne vers HaChem, à la suite de son affermissement dans la foi, il traverse alors ses difficultés avec succès. Non seulement il est sauvé des tourments de ce monde, mais ses douleurs l'élèvent et l'enrichissent. Le principal est qu'en surmontant les souffrances, il mérite de connaître HaChem, ce qui est le but ultime de sa venue en ce monde. S'approcher d'HaChem, sans s'écarter de Lui, est aussi le but des souffrances supportées dans ce monde.

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Le Jardin de la Prospérité d’après Rav Shalom

Tout perdre pour des dettes ! Trouver la grâce aux yeux d'Hachem et des hommes Une personne qui possède un esprit droit et responsable est capable de se sortir de toutes les situations, même les plus difficiles. Cela est possible car cette personne reçoit une aide du Ciel, peu importe la situation dans laquelle elle se trouve. Un individu qui appartient à cette catégorie trouvera toujours une source inattendue de revenu et la délivrance dont il a besoin. C'est également ce type d'individu qui possède la grâce aux yeux de ses contemporains. Ainsi fonctionne le monde : lorsqu'une personne est droite d'esprit et responsable, elle possède une bonne réputation ; on lui accorde facilement des prêts ou un emploi enviable. Ainsi, lorsque le monde voit que cette personne est droite d'esprit et assidue, on désire automatiquement venir à son aide. De la sorte, il peut même arriver qu'on lui pardonne ses dettes ainsi que les autres difficultés qu'elle peut rencontrer à l'occasion. D'autre part, les personnes qui ne possèdent pas un minimum de droiture d'esprit n'ont aucune porte à laquelle elles peuvent taper. De fait, le Ciel ne leur vient pas en aide à cause de leur manque de droiture d'esprit. Également, leurs contemporains se sont déjà fait une raison : “Cette personne ne rembourse pas ses dettes !” Tout le monde sait qu'il s'agit d'individus à l'esprit tordu et qui ne font pas face à leurs responsabilités. Conséquemment, ils ont perdu la confiance de tout leur entourage. À plus forte raison, le monde n'est pas prêt à leur accorder une avance supplémentaire ou un prêt additionnel. En d'autres termes, ces personnes ont épuisé le stock de confiance qu'on pouvait leur accorder et qui aurait justifié qu'on vienne à leur aide. On apprend de cela que se sont notre éthique et notre morale qui déterminent notre réussite dans la vie ! Par conséquent, la première chose à faire consiste à vivre sans dettes ou les rembourser le plus vite possible si nous nous trouvons déjà dans une situation où nous sommes endettés. C'est cette attitude qui renforcera d'autant plus notre éthique personnelle, ainsi que nos standards moraux. Posséder une détermination de ce type nous permet de ne pas désespérer sur notre sort, de ne pas nous sentir impuissants face à l'adversité et de ne pas faire preuve de négligence face à nos responsabilités. Face aux situations périlleuses, nous devons affirmer notre détermination, comme le ferait un soldat au combat. Celui-ci n'a pas d'autre choix que de faire tout ce qui est en son pouvoir afin de sortir sain et sauf de la situation dangereuse dans laquelle il se trouve, c'est seulement à cette condition qu'elle peut espérer recevoir de l'aide. Effets néfastes des dettes Les dettes – en addition d'être une terrible nuisance et un fardeau insupportable pour leurs victimes – sont la cause d'effets dévastateurs d'une gravité extrême. Ces effets ne touchent pas seulement l'aspect matériel de la personne. De fait, c'est également au niveau spirituel que les victimes sont atteintes d'une façon effroyable : c'est leur monde entier qui s’écroule et qu'elles sont sur le point de perdre entièrement, que D-ieu nous préserve.

C'est pour cette raison que j'ai exposé dans les chapitres qui suivent quelques uns des aspects dévastateurs de ces effets. Mon intention est que cela permette à chaque personne d'ouvrir les yeux et de prendre conscience de son obligation à s'éloigner le plus possible des situations où elle pourrait se retrouver endettée. Les dettes sont un véritable feu duquel nous devons restés éloignés. Aux personnes qui sont déjà submergées par les dettes, mon intention est de leur faire comprendre que leur situation les empêche de bénéficier et d'apprécier tout le bien de ce monde, ainsi que celui du monde à venir. Je conseille fortement à ces personnes d'étudier ce livre avec la plus grande attention. Elles doivent se promettre de suivre à la lettre tous les conseils qui y sont exposés. Grâce à cela, je garantis à ces personnes qu'elles sortiront de leur situation difficile. Elles mériteront d'être délivrées de leurs nombreux problèmes. Une personne méchante Le Roi David a déclaré (Psaumes 37:21) : “Le méchant emprunte et ne paie pas.” À première vue, ce verset semble incompréhensible. Si le Roi David avait dit : “Un emprunteur qui ne paie pas est un méchant”, nous aurions compris. De fait, c'est seulement après qu'une personne n'ait pas remboursé ses dettes qu'on l'appelle “méchante.” Cependant, il est dit dans le verset qu'une personne est méchante dès l'instant où elle emprunte. Pour quelle raison le Roi David qualifie-t-il de suite une telle personne de méchante ? Ce pourrait-il que le fait même d'emprunter soit suffisant pour nous faire devenir des personnes méchantes ? Cela n'est certainement pas le cas. De fait, une personne qui emprunte de l'argent en ayant les moyens de rembourser le prêt qu'elle vient d'obtenir n'est pas une personne méchante. Au contraire, cette personne se conduit de la façon dont la Providence divine le lui demande. Hachem garde cette personne sous Soncontrôle. La situation est différente si une personne emprunte de l'argent sans savoir à l'avance comment elle pourra le rembourser. C'est cette personne qu'on appelle méchante, dès l'instant où elle contracte un prêt. Il n'est pas difficile de comprendre que lorsqu'une personne est appelée méchante, cela est la cause de toutes ses difficultés. Cela s'explique par le fait que lorsqu'elle est jugée par le Ciel, elle est jugée en tant que personne méchante.

Il est certainement préférable pour une personne de renoncer à faire une chose en particulier, plutôt que d'être considérée comme méchante aux yeux d'Hachem. Si cette chose est d'une nature qui nous la rend indispensable, il faut faire preuve de patience et déployer tous les efforts que nous pouvons – matériels et spirituels – pour l'obtenir sans créer des dettes. Il est plus enviable de manquer de tout, plutôt que d'être appelé – même une seule heure – par le qualificatif de “méchant.”

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IDEES CREATIVES - BOUCHON LIEGE


IDEES CREATIVES


Quand pleurer Paracha Vayigash Et Yossef tomba sur le cou de son frère Binyamin et pleura, et Binyamin pleura sur son cou (Beréchit 45:14( L’histoire de Yossef et de ses frères, à laquelle la Torah consacre plus d’une douzaine de chapitres détaillés (Beréchit 37-50) n’est pas simplement celle d’un drame familial. Les douze fils de Yaacov sont les pères fondateurs des douze tribus d’Israël et leurs actions et leurs expériences, leurs conflits et leurs réconciliations, leurs séparations et leurs réunions donnent une empreinte définie à l’histoire juive. L’un de ces événements est la réunion noyée de pleurs entre Yossef et Binyamin, décrite dans le verset cité ci-dessus. Le Talmud interprète leurs pleurs, l’un sur l’épaule de l’autre, comme une expression de douleur et de chagrin sur les tragédies futures dans leur histoire respective: “(Yossef) pleura sur les deux sanctuaires qui devaient se tenir dans le territoire de Binyamin et étaient destinés à être détruits...et Binyamin, pleura sur le Sanctuaire de Chiloh qui serait érigé sur le territoire de Yossef et serait détruit”. C’est là que réside la signification du fait que Yossef et Binyamin pleurèrent chacun sur le cou de l’autre: dans la Torah, le cou est une métaphore courante pour le Beth Hamikdach (le Saint Temple). “D.ieu plane sur lui tout le jour et reside entre ses deux épaules” dit Moché de Binyamin, se référant au Beth Hamikdach sur ses terres. Et le Roi Salomon, dans le Cantique des Cantiques, chantant les louanges de “la fiancée Israël” et de sa relation avec le Tout Puissant proclame: “Ton cou est semblable à la tour de David”. Les Sanctuaires constituent des liens entre le ciel et la terre, des points de contact entre le Créateur et Sa création. “Les cieux et le ciel des cieux ne peuvent Te contenir ” proclame le Roi Salomon lors de l’inauguration du Beth Hamikdach. “Comment alors cette maison peut elle être celle que j’ai construite pour Toi?” Et pourtant, D.ieu commande : “Ils me feront un Sanctuaire et Je Page 18

résiderai en eux”. D.ieu qui transcende le fini, transcende également l’infini et Il choisit de designer un site physique comme siege de Sa présence manifeste dans le monde et comme point de focalisation du service de l’homme pour son Créateur. “C’est la Maison de D.ieu”, proclame Yaacov après une nuit sur le site du futur Temple et “c’est la porte du ciel” par laquelle les prières montent en haut. Trois fois par an, tout le Peuple d’Israël venait “voir et être vu par “la face de l’Eternel” ”au Sanctuaire de Jérusalem. Le Sanctuaire est alors le “cou” du monde, la junction qui relie son corps et sa tête. La tête d’un individu contient ses facultés les plus élevées et les plus vitales: l’esprit et les organes sensoriels, de même que les entrées pour l’alimentation, la boisson et ’oxygène mais c’est le cou qui joint la tête au corps et transporte le flot de conscience et de vitalité de l’un vers l’autre: la tête domine le corps grâce au cou. Par le même jeu, le Beth Hamikdach est ce qui relie le monde à sa source et sa force de vitalité célestes. C’est le canal par lequel D.ieu se lie à Sa création et l’imprègne de perception spirituelle et de subsistance matérielle. Une jointure précaire “De même que l’âme emplit le corps, D.ieu emplit le monde”. Tout comme un “cou” joint le monde à sa Source Divine, le besoin existe également d’un Beth Hamikdach personnel dans la vie de chaque individu, un “cou” qui joigne sa tête spirituelle à son corps physique. L’âme de l’homme est une étincelle pure et parfait de Son Créateur, la source de tout ce qui est bon et Divin dans l’homme. Mais pour qu’elle dirige sa vie, l’individu doit construire un “cou” qui joindra son âme et son moi physique. Il doit sanctifier son esprit, son coeur et son comportement pour qu’ils forment une conduite par laquelle son essence de D.ieu puisse contrôler, vitaliser et imprégner son être tout entier. La destruction du Sanctuaire, que ce soit au niveau cosmique ou individuel est la rupture de la jointure entre la tête et le corps, entre le Créateur et la création, entre l’âme et le corps physique. Cela explique pourquoi Yossef et Binyamin

Kol ayechouot à la famille Bensimon Jonathan


pleurèrent l’un sur le cou de l’autre; l’état de la tête n’est jamais cause de détresse car elle ne peut jamais être compromise ou corrompue; mais ils eurent la prémonition des temps où le “cou” entre l’esprit et la matière serait endommagé, brisant le lien entre la terre et les cieux, entre le corps et l’âme. Le moi et le prochain Mais pourquoi Yossef et Binyamin pleurèrent-ils chacun sur le cou de l’autre, Yossef sur la destruction des deux sanctuaires de Binyamin et Binyamin sur celui de Yossef? Pourquoi ne le firent-ils pas tous deux sur la destruction future de leur propre “cou”? Pour répondre à cette question, il nous faut tout d’abord nous interroger sur le sens des pleurs en général. A quoi aboutissent les larmes? Les larmes expriment les sentiments de détresse et de frustration qui accompagnent la connaissance que quelque chose n’est pas comme il devrait être. Après de “bons pleurs”, l’homme est quelque peu soulagé de ses sentiments, bien que la situation n’ait pas évolué. Est-ce un phénomène efficace? A première vue, il semblerait que non. La détresse et la frustration sont ce qui pousse une personne à rectifier la réalité négative qui les a suscitées; les diminuer par d’autres moyens paraîtrait contredire leur but et leur utilité. Mais qu’en est-il de quelqu’un qui a fait tout ce qu’il lui était possible pour rectifier cette situation? Dans un tel cas, lorsque les pleurs ne peuvent server d’excuse pour diminuer l’élan de l’action, l’on peut souligner leur utilité. Ils peuvent servir à communiquer notre sympathie avec les ennuis d’un ami. Et ils peuvent servir à alerter les autres sur la gravité de la situation, d’autres qui sont dans une position où ils peuvent entreprendre une action pour l’aider. Citant le verset “Secoue-toi de la poussière... Ô Jérusalem” le Midrach explique: “Tout comme le coq qui remue la poussière de ses plumes”. Nos Sages

expliquent: quand un coq s’est roulé dans la poussière, un millier de gens armés d’un millier de peignes ne peuvent l’en nettoyer; mais d’un seul coup vigoureux, le coq peut se débarrasser tout seul de chaque petite poussière. L’on peut éduquer, inspirer, diriger, conseiller et aider un ami à se développer et s’améliorer; mais en dernier ressort, le seul qui puisse réellement effectuer un véritable changement durable, c’est lui-même. C’est pourquoi Yossef et Binyamin se permirent-ils de pleurer l’un sur le sanctuaire de l’autre. Finalement seul Yossef peut réparer le Sanctuaire détruit de Chiloh , la “dimension d’Israël dans son expression de Yossef”; Binyamin ne peut que l’encourager et l’assister. Après avoir contribué de toutes ses forces aux efforts de Yossef, il pleure son chagrin et sa préoccupation sur le cou de son frère. La même chose s’applique aux pleurs de Yossef sur les sanctuaires du domaine de Binyamin. Toutefois, en ce qui concerne les manquements spirituels personnels, un tel principe - “tout ce qui était possible a été fait” - n’existe pas. D.ieu a accordé le libre-arbitre à l’homme et l’a pourvu des capacités et des ressources pour affronter son défi moral et spirituel. C’est pourquoi lorsqu’il s’agit de l’état négatif de la relation entre son propre corps et sa propre âme (et de ses repercussions cosmiques dans la relation entre D.ieu et la création), pleurer ne sert à rien, sinon à diminuer les forces intérieures qui nous poussent à rétablir cette relation. Au lieu de pleurer sur la destruction du Beth Hamikdach et l’exil qui devait en résulter, Yaacov récita le Chema, la proclamation juive de l’Unité de D.ieu et de l’impératif de traduire sa comprehension et sa conscience de cette unité en pensée dans son esprit, en sentiments dans son coeur, en paroles dans sa bouche et en actions concretes dans sa vie. Au lieu de donner libre cours à sa douleur, Yaacov dirigea son tourment intérieur dans l’entreprise de reconstruire les “cous” endommagés d’Israël.

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Reouven et Yehoudah Paracha Vayekhi Dans les bénédictions qu'il adressa à ses enfants avant de quitter ce monde, Yaakov assigna à chacun d'entre eux son rôle dans la formation de la nation juive. Les douze fils de Yaakov devinrent les douze tribus d'Israël dont les douze fonctions individuelles constituent ensemble la mission d'Israël. A Yehoudah, le quatrième fils de Yaakov, fut impartie la mission de souverain et dirigeant. Selon les mots de Yaakov: "Le sceptre ne quittera pas Yehoudah, pas plus que la plume de législateur ses descendants; devant lui les nations se soumettront jusqu'à la venue de Chiloh". Depuis le Roi David, tous les futurs guides légitimes d'Israël, les rois, les nessiim )les princes), les exilarques et jusqu'à Machia'h appartiendraient à la tribu de Yehoudah. Selon la légitimité, la royauté appartenait à Reouven, le premier né de Yaakov. Mais Reouven avait fauté contre son père, perdant ainsi son droit qui fut alors transmis à Yehoudah. Mais pourquoi Yehoudah? Nos Sages reconnaissent deux qualités pour lesquelles Yehoudah put mériter de devenir le chef d'Israël. En premier lieu, lorsque les autres fils de Yaakov avaient comploté pour tuer Yossef, Yehoudah avait sauvé sa vie. "Que gagnerons -nous à tuer notre frère et couvrir son sang, avait argué Yehoudah . Vendons-le plutôt aux Ichmaëlites et ne lui faisons pas de mal avec nos propres mains, car il est notre frère, notre propre chair." Les autres avaient accepté le raisonnement de Yehoudah et Yossef fut tiré du puits infesté de serpents, dans lequel il avait été jeté, et fut vendu comme esclave. Par ailleurs, Yehoudah reconnut publiquement sa culpabilité dans l'incident de Tamar, la sauvant ainsi, avec ses deux fils, de la mort. Néanmoins, il pourrait sembler que Reouven n'était pas moins vertueux que Yehoudah. En effet dans Page 20

précisément deux domaines semblables, les actes de Reouven furent plus admirables et ses intentions plus pures. En ce qui concerne le complot pour tuer Yehoudah, ce fut Reouven qui le premier sauva la vie de Yossef en suggérant à ses frères, qu'au lieu de le tuer, ils feraient mieux de le jeter dans le puits. Comme en témoigne la Torah, il agit ainsi "pour pouvoir le sauver de leurs mains et le rendre à son père". (Reouven ignorait qu'il y avait des serpents et des scorpions dans le puits). La Torah atteste également que Reouven n'était pas présent lors de la vente de Yossef et rappelle son émoi lorsqu'il ne trouva pas Yossef et la réprimande qu'il adressa à ses frères pour ce qu'ils avaient fait. Yehoudah quant à lui, n'avait fait que proposer une manière plus profitable de se débarrasser de Yossef ( la Torah ne dit rien d'intentions cachées) et c'est lui qui fut à l'origine de sa vente en esclavage. En fait, plus loin nous trouvons les autres frères accusant Yehoudah: "C'est toi qui nous as dit de le vendre. Si tu nous avais enjoint de le ramener (à la maison), nous t'aurions écouté" ( Rachi, Beréchit 38:1). Quant au fait de s'amender publiquement, là encore Reouven surpassa Yehoudah. Reouven admit également qu'il avait fauté et s'en repentit. Mais alors que Yehoudah avait à choisir entre le fait d'admettre sa responsabilité ou de causer la disparition de trois vies innocentes, Reouven ne se trouvait pas devant un choix si déterminant. Plus encore, la repentance de Reouven ne s'acheva pas une fois qu'il eut admis sa faute mais continua à embraser tout son être pendant de nombreuses années. En réalité, la raison pour laquelle Reouven n'était pas présent lors de la vente de Yossef, neuf ans après son mauvais comportement vis à vis de son père, était qu' "il était occupé à jeûner, vêtu d'un sac" ( habit de deuil). En ce qui concerne ses qualités et vertus personnelles, Reouven dépassait réellement Yehoudah, à la fois dans la pureté de ses intentions et l'intensité de sa repentance sur ses faiblesses.

Kol ayechouot à la famille Lugassy


Mais Yehoudah fut celui qui sauva réellement Yossef, alors que Reouven, sans le vouloir, l'avait placé dans un danger mortel. Dans la même veine, la repentance de Yehoudah sauva trois vies alors que le remords de Reouven n'aida personne. En fait, s'il n'avait pas été absorbé dans son jeûne avec son sac, il se peut qu'il ait pu empêcher la vente de Yossef. En fait, Reouven garda ses droits de premier-né de Yaakov dans tout ce qui lui était relatif en tant qu'individu. Mais il perdit son rôle de chef en négligeant ce qui est une priorité fondamentale pour un dirigeant.

Pensant que pour le moment Yossef était à l'abri, il se précipita pour retourner à ses prières et à sa pénitence, oubliant que la préoccupation pour l'autre doit toujours prendre la préséance sur ses propres besoins, ses propres aspirations, quelques pieuses et élevées puissent-elles être. Alors que Reouven priait et jeûnait, Yehoudah agissait. Yehoudah gagna la direction d'Israël parce qu'il avait reconnu que lorsqu'un autre être humain a besoin de nous, nous devons mettre de côté toute autre considération et nous impliquer. Et même si nos raisons sont indiscutables, il est des moments où l'on ne peut pas se permettre d'attendre.


L’enfant Berger

Purger le Nil

Paracha Chemot Nous connaissons tous l'histoire de la mère de Moché. Pour le sauver du décret de Pharaon ordonnant de jeter tous les nouveau-nés mâles dans le Nil, elle plaça le nourrisson de trois mois dans une corbeille et le cacha dans les roseaux qui poussaient sur les bords du fleuve. Nous connaissons également l'issue heureuse de cet épisode: la fille de Pharaon découvrit le bébé qui pleurait alors qu'elle allait se baigner dans la rivière et elle décida de l'élever au palais royal. Cependant, un détail de ce récit jette quelque confusion. Où, exactement, la corbeille de Moché fut-elle placée? Dans le récit de la Torah, nous lisons: "Et elle le plaça dans les joncs, sur la rive du fleuve". Ainsi, si l'on observe avec précision ces mots, l'on constate que Moché ne fut donc pas placé dans le Nil lui-même mais sur les bords du fleuve. Quelques versets plus tard, cependant, la Torah nous dit que la fille de Pharaon nomma l'enfant qu'elle avait trouvé: "Moché" "(celui qui a été tiré") "parce que je l'ai tiré de l'eau". La Torah sert de plan à D.ieu pour la Création. Chacun de ses détails prend pour nous une importance fondamentale, nous apportant un enseignement éternel. Si la Torah nous indique que la mère de Moché le déposa SUR la rive, cela signifie qu'elle-même ne pouvait le placer dans le fleuve. Si la Torah nous précise que par la suite, la fille de Pharaon l'extraya des eaux du fleuve, cela veut dire qu'il est crucial qu'il ait été DANS la rivière à ce moment précis. Et si la Torah prend la peine de nous relater tout cela, cela signifie que c'est important pour notre compréhension de l'événement et pour ce qu'il implique dans notre vie, aujourd'hui.

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Le Gaon de Ragatchov (Rabbi Yossef Rosen, 1858-1936( propose une explication hala'hique (qui va dans le sens de la législation de la Torah) pour le changement de l'emplacement de la corbeille. La mère de Moché ne pouvait initialement le placer dans le Nil car cette rivière était adorée par les Egyptiens comme une divinité et qu'il est interdit d'utiliser un objet de culte idolâtre même pour sauver sa vie. Néanmoins, la loi de la Torah stipule également que si un idolâtre renonce à son idole, elle devient "annulée" et on peut alors l'utiliser. Nos Sages expliquent que Batia, la fille de Pharaon "descendit à la rivière pour se baigner", non seulement au sens propre, mais également pour se purifier des idoles de son père. Sa renonciation au paganisme de l'Egypte annula le statut d'idole de la rivière et ses eaux purent désormais recevoir et abriter Moché. C'est à ce moment que la corbeille de Moché glissa dans la rivière. Mais pourquoi était -il important que Moché soit à l'intérieur du Nil? Le Midrach nous relate que les astrologues du Pharaon lui avaient prédit que "le sauveur d'Israël rencontrerait sa fin par l'eau". C'est la raison pour laquelle Pharaon avait décrété que tous les nouveau-nés garçons seraient jetés dans le Nil. Quand Moché fut mis sur la rivière, les astrologues dirent à Pharaon: "le sauveur des Juifs a déjà été jeté dans l'eau". C'est pourquoi lorsque Moché pénétra dans le Nil, le décret de Pharaon fut annulé. Le culte de la rivière Très peu de pluie tombait en Egypte. L'agriculture dépendait complètement du Nil dont les crues servaient à irriguer un réseau de canaux. Les Egyptiens anciens déifiaient le Nil, le considérant comme la source ultime de subsistance et comme le dispensateur ultime de la vie. C'est là le sens profond du décret de Pharaon de jeter les enfants juifs dans le Nil. Pharaon savait que si la prochaine génération de Juifs était immergée

Kol ayechouot à la famille Madar


dans le Nil, le culte égyptien, s'ils étaient élevés de façon à considérer les éléments naturels bienfaisants comme des dieux, la foi juive serait annihilée. Le message du D.ieu Unique, créateur et source de tout, qui menaçait tant son oligarchie païenne, serait à jamais tu. L'on peut affirmer que le service idolâtre du Nil prévaut aujourd'hui comme à l'époque des pharaons. Aujourd'hui, le Nil peut être la course effrénée aux diplômes, aux carrières, au statut social, à tout ce qui nous apparaît comme source de subsistance et de vie. Il existe des outils de subsistance, tout comme le Nil était un instrument pour D.ieu pour assurer la subsistance de ceux qui résident le long de ses rives; mais quand le véhicule est pris pour la source, quand une personne plonge son moi tout entier dans le "Nil", engageant ses plus grandes aptitudes dans la perfection de l'instrument plutôt que dans la culture de sa relation avec la véritable source divine, c'est de l'idolâtrie.

Donner la foi Moché est le "Raaya Méhémna - le berger fidèle" d'Israël. Les mots "Raaya Méhémna" signifie aussi "le berger de la foi", c'est-à-dire celui qui nourrit son peuple de foi. Le rôle premier de Moché était de nourrir la foi de son peuple, de l'élargir, de l'approfondir et de la développer de sorte qu'elle soit complètement imprégnée d'une connaissance de D.ieu et de la compréhension qu'"il n'existe rien en dehors de Lui", que tous les "Nil" du monde ne sont pas des forces ou des réalités par elles mêmes mais simplement des véhicules pour la subsistance divine. Moché était âgé de quatre-vingts ans quand il sortit le peuple d'Israël d'Egypte, le conduisit au Mont Sinaï et le nourrit de l'infusion parfaite de la connaissance divine, la Torah. Mais il était déjà "un berger fidèle" à l'âge de trois mois, quand il avait servi à détrôner l'archétype idolâtre de l'Egypte et mettre fin à la noyade des enfants d'Israël dans le Nil.


Quand pleurer Paracha Vaera Nos Sages parlent de la proche relation qui unit l’individu et l’histoire du Peuple Juif, comme elle est décrite dans la Torah. Les événements importants de l’esclavage égyptien et de la sortie d’Egypte relatés dans notre Paracha peuvent avoir lieu dans le monde personnel de chaque homme et de chaque femme d’aujourd’hui. L’un de ces exemples est offert par les plaies que l’on peut lire dans la Paracha de cette semaine. Lors de la fête de Pessa’h, lorsqu’on lit la Haggadah, nous en chantons la liste, en versant une goutte de vin pour chacune d’entre elles. Et puis la Haggadah rappelle une discussion à leur propos qui eut lieu entre deux Sages, Rabbi Eliézer et Rabbi Akiva. Rabbi Eliézer dit que chacune des plaies consistait en fait en quatre plaies. Rabbi Akiva dit: "non pas quatre mais cinq". Assis à la table du Séder, lisant la Haggada dans nos livres tachés de vin, nous nous empressons de manger la Matsa, les herbes amères et le repas. Mais que nous disent ces deux Sages aujourd’hui? C’est à ce point que nous pouvons découvrir un enseignement qui s’applique à un niveau personnel et intérieur, à propos du processus de la sortie d’Egypte. La fonction des Dix Plaies, dans l’histoire, fut de briser la puissance malfaisante de l’Egypte et de Pharaon, le tyran qui asservit le Peuple Juif. Intérieurement les dix plaies représentent notre désir de briser notre situation d’esclavage. A quoi ou à qui sommes-nous asservis? A nos propres tendances et désirs négatifs, notre égocentrisme. Et dans notre propre esclavage se discernment quatre niveaux, selon Rabbi Eliézer et cinq niveaux selon Rabbi Akiva. En les comprenant, nous serons mieux aptes à appliquer la leçon des plaies "pour libérer notre véritable moi".

niveau simple de la vie quotidienne où la personne se bat pour garder le contrôle de son comportement. Le second niveau, plus subtil, est celui où la personne ne fait pas ce qui est bien. Mais elle est perpétuellement inquiète du "qu’en dira-t-on". Elle est rattrapée dans sa propre conception de la société. Le troisième niveau est encore plus ténu. L’individu ressent le sens de la liberté et se moque des opinions d’autrui. Pourtant il reste limité par son propre intellect et sa propre compréhension. Il reste froid, sans passion. A l’inverse, le Judaïsme demande de nous la possibilité de dépasser ces limites: "tu aimeras D.ieu avec tout ton coeur, toute ton âme et toute ta force". Certaines situations demandent plus qu’une rationalisation froide. Le quatrième niveau est celui où l’homme peut aller au-delà de la compréhension. Il agit dans un esprit de sacrifice de soi. C’est pour Rabbi Eliézer le niveau le plus élevé que l’on peut atteindre. Mais Rabbi Akiva voit encore un problème possible. La personne peut continuer à être prise par le sens de sa propre valeur: "Je me sacrifie! Ne suis-je pas extraordinaire?" Pour Rabbi Akiva, le cinquième niveau est celui où la personne est totalement libérée de la conscience de son moi. Elle peut alors se dévouer réellement au service de D.ieu, apportant finalement la Rédemption non pas seulement pour elle-même mais pour le monde entier. La pluie, une rivière et la glace La veille de leur entrée en Terre Sainte, Moché décrivit aux Enfants d’Israël la nature de leur nouvelle patrie en ces termes: "Car la terre où vous allez entrer n’est pas comme la terre d’Egypte d’où vous venez... c’est une terre de collines et de vallées, qui boit l’eau de la pluie des cieux" (Devarim 11:10).

Le premier niveau se montre lorsque le négatif en nous a tant de force qu’il peut nous mener à faire quelque chose de mal. C’est le

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Kol ayechouot à la famille Benita Jonathan

Nos Sages expliquent que c’est cela qui distingue la Terre d’Israël de "la terre d’où vous venez" puisque "la terre d’Egypte ne boit pas les eaux de pluie; mais le Nil monte et l’irrigue" (Rachi, Beréchit 47:10).


La pluie représente la relation réciproque entre le ciel et la terre. Les enseignements ‘hassidiques citent la description de la Torah (Genèse (2:6de la première pluie: "une vapeur monte de la terre "vers les cieux et les cieux la renvoient en pluie qui "hydrate la surface de la terre". Cela, expliquent les maîtres ‘hassidiques, représente la vérité spirituelle selon laquelle "un éveil d’en bas suscite un éveil d’En Haut": D.ieu répond aux efforts de l’homme, renvoyant à nos prières, nos aspirations et nos actes, de la nourriture d’En Haut. Mais la pluie seule ne suffit pas pour apporter la floraison à la terre et donner des fruits. Le sol doit être travaillé, labouré et aplani, avant de pouvoir recevoir les graines et absorber la pluie. Spirituellement, cela signifie qu’il ne suffit pas d’envoyer des "vapeurs" de sentiments spirituels et des travaux virtuels; il faut d’abord "labourer" son ego, écraser les mottes de trivialité et d’arrogance dans sa personnalité, pour que sa vie puisse devenir réceptive au flot de nourriture divine d’En Haut. En Terre d’Israël, on laboure et l’on est nourri par la pluie. Mais en "Egypte", les choses étaient différentes. L’Egypte était nourrie non par une pluie qui descendait mais par les crues du Nil qui inondaient périodiquement la terre. Il n’était pas non plus nécessaire de labourer le sol: les crues du Nil laissaient derrière elles une couche très fertile qu’il n’était pas besoin de travailler avant les semailles.

La pluie pervertie Quand il pleut effectivement en Egypte, il tombe de la grêle, une grêle de glace à l’extérieur et de feu à l’intérieur. Aussi la Torah nous décrit-elle la septième des "dix plaies" qui visitèrent les Egyptiens, de la manière suivante: “Et D.ieu fit tomber de la grêle sur la terre d’Egypte. Et il y eut de la grêle et du feu brûlant à l’intérieur de la grêle...“ (Chemot 9:23-24( Nous parlons souvent de personnalités "chaudes" ou "froides". Une personne "chaude" est un individu passionné, aimant et tourné vers l’extérieur, toujours prêt à tendre la main et à sourire à autrui. Une personne "froide" est réservée, centrée sur ellemême et indifférente au sort des autres. Mais l’individu froid est aussi enflammé par son amour propre et ses passions égoïstes. En fait, c’est son excès de chaleur intérieure qui provoque sa glaceur extérieure. Quand la pluie tombe en Egypte, elle est faite de grêle emprisonnant du feu. Dans cette terre non labourée, où la source divine de son eau est ignorée et méconnue, la nourriture qui descend d’En Haut est pervertie comme une source d’amour excessif de soi -même et d’une plus grande aliénation entre l’homme et son prochain.

L’Egyptien spirituel est celui qui ne reconnaît pas les sources de bénédictions dans la vie. Il croit que tout est produit d’en bas, que tout ce qu’il a ou ce qu’il a accompli vient de ses propres forces. Il ne voit pas non plus le besoin de "labourer" sa personnalité, il est bien comme il est, avec ses "lourdes mottes" etc.

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Une rapide enquête établit que le responsable était un LE 5 TEVETH L’affaire éclata en 5747-1987 : des livres avaient disparus de la bibliothèque centrale du mouvement ‘Habad à New York, abritée dans la maison voisine du 770. La constatation en avait été faite : des ouvrages précieux, des manuscrits remontant jusqu’au Baal Chem Tov

proche qui revendiquait une sorte de droit de propriété sur les livres et comptait en tirer un profit personnel. C’est ainsi que le Rabbi fit état publiquement des événements en cours, soulignant leur gravité, montrant qu’ainsi on détournait la bibliothèque du but voulu par Rabbi Yossef Its’hak.

avaient été dérobés dans l’intention de les vendre à des collectionneurs. Cela dépassait la simple idée de vol, même s’il était grave. Ces documents avaient été rassemblés par le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, et ses ancêtres. Au prix d’immenses difficultés, se mettant lui -même parfois en péril, il avait transporté avec lui ces

Faute d’autre solution, l’affaire arriva devant un tribunal

textes au travers de toutes les tribulations qu’il avait

civil new-yorkais. La question se posait en ces termes :

connues en U.R.S.S. puis pendant la seconde guerre

Rabbi Yossef Its’hak avait-il possédé cette bibliothèque

mondiale jusqu’à son arrivée aux Etats-Unis. Certes, ils

comme un bien propre – dans ce cas, une revendication

représentaient une sagesse essentielle, une

personnelle pouvait être entendue – ou l’avait-il constituée

connaissance profonde nécessaire mais aussi, ils

et préservée dans un but plus général – et alors cette

renfermaient une sainteté d’une puissance incomparable.

intention devait être respectée. La bataille juridique fut

N’avaient-ils pas été, pour beaucoup, rédigés de la main

complexe. Le juge, non-juif, se rendait compte qu’il devait

même du Baal Chem Tov ou de ses successeurs ? C’est

acquérir une perception nouvelle pour traiter un tel sujet.

dire que le drame dépassait largement celui, très réel, de

La salle du tribunal retentit ainsi, sans doute pour la

l’acte criminel.

première fois, de propos sur le ‘hassidisme, sur l’essence d’un Rabbi et la nature de son lien avec les hassidim.

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La femme du Rabbi, la Rabbanite ‘Haya Mouchka, fut citée comme témoin : quelle avait été l’intention de son père, Rabbi Yossef Its’hak ? Les livres lui appartenaient-ils à titre personnel ? Elle fit cette réponse bouleversante, qui frappa le juge et contribua largement à la décision finale : « Le Rabbi et les livres appartiennent aux ‘hassidim. » Le juge trancha donc que tous les livres dérobés devaient être restitués. Le 5 Tévèt, ils furent ramenés à leur endroit légitime, dans la bibliothèque du mouvement ‘Habad, permettant de nombreuses rééditions et constituant un pôle de référence pour tous.

Depuis lors, le 5 Tévèt est un jour de fête, celui de la « victoire des livres ». Si un tel événement put se produire, souligna le Rabbi, c’est sans doute parce que l’étude des textes était insuffisante et il demanda que, chaque année, chacun enrichisse sa propre bibliothèque en achetant de nouveaux ouvrages pour les utiliser. Le 5 Tévèt est un jour dont il appartient à chacun de savoir profiter.

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Le jeûne du 10 Tevet Le jeûne du 10 Tevet (‘assara beteveth) est l’un des quatre jeûnes institués par les prophètes. Il correspond au « jeûne du dixième mois » évoqué par le prophète Zekharya (8-19). Ce jeûne commémore le début du long et pénible siège de Jérusalem par le Roi babylonien Nabuchodonosor qui commença le 10 Tevet 3336. Il se termina le 17 Tamouz 3338 lors qu’une brèche fut ouverte dans la muraille de Jérusalem. Le 9 Av de cette année, le Temple fut détruit et le peuple juif fut exilé en Babylonie pendant 70 ans… C’est donc un jour de jeûne, de deuil et de repentir afin de réveiller les coeurs et de les guider vers la techouva. Le jeûne sera un souvenir de nos fautes ainsi que des fautes de nos ancêtres puisque nous sommes affligés des mêmes malheurs qu’eux (exil). L’évocation de ces souvenirs doit nous inciter à nous améliorer et ainsi hâter la venue de Machia’h. Lecture de la Torah le vendredi après -midi C’est le seul jeûne (parmi les 4 institués par les prophètes) qui peut tomber un vendredi et qu’on ne déplace pas (malgré que le vendredi soit nécessaire pour se préparer pour le Chabbat), contrairement aux 3 autres jeunes qui seront repoussés à Jeudi ou Dimanche s’il tombe Chabbat (et non à vendredi). C’est donc le seul jour ou l’on peut lire la Torah un vendredi après-midi, puisqu’on sort la Torah à la prière de min’ha ces jours de jeûne. Le 10 Tevet de nos jours En Israël, le 10 Tevet a été désigné par le Grand Rabbinat comme jour du Kaddish public, en souvenir des victimes de la Shoah, dont le lieu et la date du décès sont pour la plupart inconnus. Aussi sont associés tous ceux qui auraient péri de façon tragique, sans qu’il y ait quiconque pour réciter spécifiquement le kadish.

Qui est concerné par ces jêunes ? Toute personne en bonne condition physique doit jeûner pour ces 4 jeûnes, les hommes à partir de 13 ans et les femmes dès l’age de 12 ans. Cette obligation commence au lever du jour et se termine à la sortie des étoiles. Le cas du malade Un malade (même qui n’est pas en danger), un convalescent (s’il est encore faible), les personnes âgées et les gens faibles (pour qui le jeûne est pénible) ainsi qu’une femme 30 jours minimum après l’accouchement (si la femme en ressent vraiment le besoin, elle peut ne pas jeûner jusqu’à 2 ans après l’accouchement( sont dispensés de jeûne (même une partie de la journée(. Cependant, ils mangeront alors discrètement. Le cas de la femme enceinte Une femme enceinte, dès que la grossesse devient reconnaissable, est également dispensée même si elle n’est pas gênée par le jeûne. Avant que la grossesse ne se voit, dès besoin, elle sera dispensée (après consultation d’un rabbin). Le cas des mineurs Les garçons de moins de 13 ans et les filles de moins de 12 ans sont totalement dispensés de jeûner, même une partie de la journée. Les Permissions Pour ces jeûnes, il est possible de se laver, de se parfumer, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des rapports conjugaux. Se brosser les dents Il n’est pas convenable de se rincer la bouche pendant un jour de jeûne, comme nous le faisons le matin au réveil. Certains avis permettent de le faire, jusqu’à une quantité de Revi’it (8,1 cl(. A notre époque, une personne habituée à se brosser les dents chaque matin avec du dentifrice, et qui ne supporterai pas de ne pas le faire pendant un jour de jeune, ou une bien personne de mauvaise haleine si elle ne se brosse pas les dents avec du dentifrice, pourra dans tous les cas, se brosser les dents pendant un jour de jeûne, en respectant les 2 conditions suivantes :

Ne pas introduire une quantité d’un Revi’it (8,1 cl) d’eau en une seule fois. Veiller à tout recracher sans avaler la moindre goutte d’eau.

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La Valeur de cinq secondes Un juif nommé Stav (commandant loin de Torah et des mitzvoth , kibboutznique d’origine, pendant la Shiva de Emmanuel Moreno za’l ) nous raconte : Durant la deuxième guerre du Liban, était un officier de la Sayeret Matkal , nommé Emmanuel Moreno, qui fut tué dans la guerre. Quelques heures avant son dernier vol , au Liban après que l’ennemi faisait tomber nos avions avec des missiles anti-aériens , nous nous sommes assis et avons parlé . Emmanuel a dit: « Dis-moi Stav, que ferras tu si un missile anti-aérien fais tomber ton hélicoptère et qu’il ne te reste plus que 5 secondes à vivre ? " . Je lui ai répondu : «C'était très déprimant , j'avais eu peur , désolé. J’espère que ça va passer le plus rapidement possible et avec le moins de douleur. ». Emanuel a déclaré: «Je ferais tout autre chose, une chose que chaque Juif doit faire. ». J'ai demandé : "Quoi?" .

Il a répondu : «Je dirais , Écoute, Israël , le Seigneur est notre D.ieu , le Seigneur est Un». Je lui ai demandé : « Penses-tu que sa va aider ? C’est pas comme si ça va empêcher la mort d’arriver en cinq secondes, alors à quoi bon ? " Et il répondit: " L'homme qui n'a pas de valeur pour cinq secondes dans sa vie, cela signifie que toute sa vie est sans valeur ! Cela veut dire que si tu as une minute alors les première cinq secondes ne valent rien pour toi ni les cinq secondes qui s’en suivent et ainsi de suite jusqu'à que toute ta vie soit passé sans avoir eu aucune valeur pour toi ! Mais si tu comprends que chaque seconde dans la vie d’un juif est important alors c’est la preuve que ta vie a un sens" ! Alors Stav dit déclara pendant la Chiva: « Au moins maintenant je sais que pour Emmanuel la Mort n'était pas une fin , mais juste une autre étape vers quelque chose de plus spirituel encore que l’endroit ou il se trouvait déjà. " Il est important de savoir que chaque instant des Juifs a de la valeur . «Que le Tout puissant nous aide pour l'honneur de son nom " Rav Réfael Roubin Chlit’a

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Science & Torah Les oreilles; Vous êtes-vous déjà demandé? Pourquoi avons-nous deux oreilles? Pourquoi n’en a t-on pas assez, placé une seule au centre de la tête, comme la bouche, au centre du visage? À bien y penser, pourquoi un simple trou ne suffit-il pas pour permettre aux ondes sonores de pénétrer dans le conduit auditif? Pourquoi avons-nous besoin de cette masse de chair aux formes étranges, appelée oreille, s'élevant comme un mur à l'arrière, tout en étant complètement ouverte à l'avant? Est-il possible que ce système développé par hasard? Un instant, imaginons ce que signifie être un soldat dans un poste de garde la nuit. La zone environnante est sombre, rien ne bouge et aucun son ne peut être entendu. Soudain, il y a un bruissement à droite et le soldat se tourne immédiatement vers la source du bruit. Comment le soldat a-t-il su que le bruit venait de là-bas, à droite? C'est simple. Son oreille droite entendit le bruit légèrement plus fort et une fraction de seconde avant son oreille gauche. Cette information initiale a été transmise au cerveau - le «récepteur» situé à droite a détecté le bruissement suspect. Le cerveau a alors ordonné aux systèmes de détection visuelle de regarder dans cette direction et à tous les autres systèmes du corps de passer en alerte maximale. Le cerveau analysa la situation à une vitesse fulgurante, définissant le problème et avec la même rapidité, récupéra dans les banques de mémoire les ordres du commandant militaire sur la manière de se comporter dans de telles situations. Le cerveau a ensuite donné des instructions à divers systèmes, notamment les muscles de la main et le système de parole.

gauche l'entendra à un volume plus élevé et avant l'oreille droite. Si le bruit est entendu directement devant, les deux oreilles l’entendent simultanément et au même volume. Que se passera-t-il si le bruit vient de derrière? Comment saurons-nous reconnaître la source? Ce problème explique pourquoi l'oreille a été conçue dans la forme que nous connaissons, ouverte à l'avant et bloquée à l'arrière. Cette conception crée une «ombre» audio derrière nous, ce qui permet au cerveau d'identifier la position exacte de la source sonore par rapport à «l'ombre». Cela explique en grande partie la conception étonnante de la structure externe de notre système auditif. Nous devons encore expliquer le processus par lequel nous entendons réellement et comment les ondes sonores, pénétrant dans le conduit auditif, frappent le tympan. L'énergie mécanique créée par cette réverbération atteint l'oreille interne, où elle est convertie en énergie électrochimique utilisée par les nerfs pour transmettre des signaux au cerveau. C'est un processus fascinant. Nous n'avons pas non plus expliqué l'étonnante capacité de différencier les différents types de sons ni comment identifier deux personnes en conversation et savoir qui a dit quoi, même sans les voir parler. Pendant que nous parlons de conversations, avons-nous jamais vraiment remarqué comment deux systèmes entièrement séparés - le système de production de parole et le système auditif - fonctionnent avec une telle coordination parfaite? Un système crée les ondes sonores tandis que l'autre est construit pour recevoir ces mêmes ondes. Un développement «aléatoire» aurait-il pu «créer» et coordonner la conception précise de ces deux systèmes complémentaires?

Si le bruissement se fait entendre depuis la gauche, l'oreille

Gardes ta langue !

Femme Vaillante

Chamor et Zakhor

La femme de Rabbi Chimon ben ‘Halafta

Un jour, un avrekh important et honorable vint trouver le saint Rav Rabbi Méïr Abou’hatseira zatsal pour lui poser la question suivante : Il étudie avec assiduité, mais il n’a aucune mémoire, et il est extrêmement préoccupé et se demande quoi faire pour arriver à conserver son étude.

Rabbi Chimon ben ‘Halafta et sa femme vivaient dans la plus grande pauvreté. Un jour où il n’y avait même pas de pain à la maison pour calmer leur faim, Rabbi Chimon quitta la ville et se mit à prier le Créateur qu’Il les délivre de la pauvreté. Hachem entendit sa prière, une main sortit du ciel et lui donna une pierre précieuse.

Le tsadik lui répondit : Ne sais-tu pas, mon fils, que Chamor et Zakhor ont été dits en une seule parole, et qu’il est impossible de séparer entre eux ? Garder sa bouche et garder ses yeux convenablement est une garantie pour la mémoire, si tu observes le Chamor («garder») convenablement, tu verras aussi certainement que le Zakhor («se souvenir») arrivera à sa suite. Nos Maîtres nous ont laissé de nombreux conseils pour mériter la «mémoire», qui est une chose tellement importante pour l’étude de la Torah. Voici devant nous un conseil supplémentaire du tsadik Rabbi Méïr Abou’hatseira zatsal.

Rabbi Chimon apporta la pierre à sa femme, et lui dit : «Voici une pierre précieuse, va la vendre et nous ne souffrirons plus de la faim.» La femme lui demanda où il avait trouvé la pierre, et Rabbi Chimon lui répondit qu’il avait prié Hachem, et l’avait reçue. Sa femme lui dit : «Je n’utiliserai cette pierre en aucun cas, demande au Ciel qu’on accepte de la reprendre.» Rabbi Chimon alla trouver Rabbi Yéhouda Hanassi qui était le plus grand de la génération, et lui demanda ce qu’il devait faire. Rabbi Yéhouda lui répondit : «S’il manque quelque chose à votre part du monde à venir, je vous le compléterai de ma part.» La femme répondit à Rabbi Yéhouda : «Votre épreuve en ce monde est de servir Hachem dans la richesse, la mienne est de Le servir dans la pauvreté. Ma part est meilleure que la vôtre. Un pareil trésor de Torah dans la pauvreté ne se trouve pas dans votre part et vous ne pourrez pas me compléter ce qui manque.» Rabbi Yéhouda s’émerveilla de sa droiture, et Rabbi Chimon pria pour qu’on lui reprenne la pierre. De nouveau, une main sortit du Ciel et prit la pierre précieuse.

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Kol Ayechouot pour les familles Beziz, Lugassy, Bensimon, Chemouni, Benita, Mimouni, Chichportiche, Sebag et tous leurs proches


MODEY ANI - LES RAISONS CACHEES Une des raisons que chaque matin à notre lever nous disons Modey Ani, c’est que chaque matin Dieu donne à l’homme des nouveaux buts dans la vie, une supériorité spirituel après la réussite dans des épreuves de la vie. Chaque jour, Dieu nous prépare une école avec des classes de cours avec des nouveaux sujets et c’est pour cette raison que nous remercions Dieu, d’avoir mériter un nouveau jour remplis de signification, de faire partie de ceux qui font le désire de Dieu et que grâce à ca nous puissions nous rapprocher de lui. Merci pour les épreuves du jour, pour pouvoir prendre soin de ma famille, d'être un père, une mère, un frère, un fils, une fille méritant. De passer cette journée avec des nouvelles forces pour battre notre mauvais penchant, de réussir à garder dans notre coeur l’unité et l’amour de chaque Juif d’Israël, de travailler mes midot (traits de caractères) et me montrer à la hauteur du fils / fille du Roi des rois. R. Barak Yona Chlit‘a

L’AMOUR DE SON CREATEUR / L’AMOUR DE SON PROCHAIN Pourquoi la Torah utilise le même mot pour nous enseigner le commandement d’aimer son Créateur et le commandement d’aimer son prochain ? ‫וְאָ הַ ְב ָת אֵ ת ד‘ אֱ ֹלקיָך‬et tu aimeras l’Eternel ton Dieu... Ce commandement utilise le mot veaavta tu aimeras tout comme le commandement ‫וְאָ ַה ְב ָת ְל ֵרעֲָך כָמֹוָך‬tu aimera ton prochain comme toi même... On pourrait se demander le rapport qu’il y a en l’Eternel et son prochain. Aimer son prochain veut dire aimer une personne avec ses qualités ( choses facile) et ses défauts (chose difficile) et accepter cette personne comme elle est sans chercher à diviser cette personnes en 2 mais en entier or le mot entier en Hébreu chalem ‫שלם‬du langage ‫שלמות‬complet sans défaut comme nous enseignent Haza’l , chaque chose complète est 1, comme nous récitons 4 fois par jours “ '‫ֹלהינּו ה‬ ֵ ֱ‫ְש ַמע י ְִש ָראֵ ל ה' א‬ ‫אֶ חָ ד‬Ecoutes Israël Dieu est notre Dieu, Dieu est un.” de la

nous comprenons que d’aimer son prochain, qualités et défauts unis forme l’unité qui nous est représenté par l’Eternel tout puissant. Haza’l nous ont enseigné la comparaison des Juifs avec les lettres de la Torah, est c’est surprenant de voir que les lois qui concerne les lettres sont des chemin de conduite pour mener une vie harmonieuse avec son prochain; Il faut que chaque lettre soit visible - personne aime être effacé . Il ne faut pas que des lettres soient collées entre elles - chacun veut son espace vital . Il ne faut pas non plus que les lettres soient trop espacé entre elle - la solitude nuit à la santé. S’il manque 1 lettre tout le Sefer Torah est passoul - Chaque juif compte pour Hashem. Seulement toutes les lettres ensemble forme un Sefer Torah une unité - Si tous les juifs font Techouva le Machia’h viendra directement. Bimera Beyamenou Amen R. Moché ben Moché Chlit‘a

Kol Ayechouot pour Eyal, Linoye, Sheindel, et Yaron

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La bénédiction de Acher Pour la Parnassa ( Situation financière et matérielle) Dire 10 fois la phrase suivante matin et soir : ‫ מֶ לְֶך‬- ‫ מַ עֲדַ נֵי‬,‫ ְׁשמֵ נָה ל ְַׁחׁמֹו; וְׁׁהּוא יִתֵ ן‬,‫שר‬ ֵ ָ‫מֵ א‬ (méachére chéména lah’mo véhou yiténe maadané méléch’) Pour Asher, sa production sera abondante; c’est lui qui pourvoira aux jouissances des rois.

Ce soir c’est Samedi soir…. Contre la tristesse voici une ségoula contre la tristesse qui permet de passer une bonne semaine. Le samedi soir après la sortie du Chabbat (de préférence après H’atsote – la moitié de la nuit) :  manger un plat chaud  boire une boisson chaude  ou prendre une douche chaude

Miriam Mireille Janet Bat Ester Odette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia Rahel Itskhak ben Smadar Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Morde’hai ben Juliette Marie Ida Bat Juliette David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad


UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM De la Tribu de Yéhouda : Sérah’, Dane, Yonadav, Bètsalèl, Chéfatya, Nah’chone. De la Tribu de Yissakhar : Tsohar, ‘Houza, Yigual, Palti, ’Hotnièl, H’aguite. De la Tribu de Zévouloune : Sérède, Elone, (Souri), Aholiav, Elihou, Nimechi. De la Tribu de Bineyamine : Séniyave, Khislone, Elidade, Ah’itouv, Ahièl, Mataneya. De la Tribu d’Efrayime : Yaïr, Yo’hézèr, Malkièl, Adonirame, Ah’irame, Sétour. De la Tribu de Dane : Guédalya, Yigal, Ah’ino’hame, Ah’i’hézèr, Danièl, Séraya. De la Tribu de Naftali : Elyoh’anane Elyakime, Elichama, Soumkhouss, Zavdi, Yoh’anane. De la Tribu de Gade : H’agui, Zarh’i, Kéni Matityahou, et Zékharyahou, Zayite Ra’hanane. De la Tribu de Achèr : Achour, Chlomi, Chmouèl, Chaloum Chékhaneyahou, Ah’iyahou. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Gratin de patate douce Ingrédients, pour 4 pers. :

1 kg de patates douces, 1 bouquet de coriandre, 50 cl de crème liquide, beurre, paprika, sel

Recette : Préchauffez votre four à 180 °C. Lavez et ciselez la coriandre. Epluchez les patates et coupez-les en rondelles. Beurrez un plat à gratin. Mélangez la crème liquide avec la moitié de la coriandre, une pincée de paprika et du sel. Disposez les patates douces en couches dans le plat en arrosant de crème entre chacune. Placez au four pendant une heure. Servez aussitôt.

Minis soufflés aux brocolis Ingrédients, pour 6 pers. :

220 gr de brocolis, 80 gr de fromage râpé, 50 gr de beurre, 30 gr de farine, 2 oeufs, 3 blancs d’oeuf, 25 cl de lait, sel, poivre du moulin. Recette :

Prélevez les bouquets des brocolis et lavez les, faites-les cuire à la vapeur pendant 10 minutes et hachez-les. Dans une casserole, chauffez 35 g de beurre et ajoutez la farine. Laissez cuire pendant une minute. Retirez du feu et versez le lait en fouettant. Faites bouillir et laissez épaissir pendant 4 minutes. Hors du feu, ajoutez le fromage, les brocolis, deux jaunes d'oeufs, le sel et le poivre. Préchauffez votre four à 200 °C. Montez les blancs d'oeufs en neige et incorporez-les à la préparation. Répartissez dans 6 ramequins beurrés et placez au four pendant 18 minutes. Servez aussitôt.

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COLORIAGE

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