Une Lettre de D.ieu Mon enfant chéri(e), Je voudrais te souhaiter une chana tova, une bonne et douce année, et te confier certaines choses que Je pense que tu dois à tout prix savoir. Lorsque Je t’observe, Je vois un être radicalement différent du reflet qui s’offre à toi lorsque tu te regardes dans le miroir. Parce que toi, tu te vois comme tu es maintenant. Tandis que moi, quand Je t’observe, Je vois l’être que tu peux devenir. Et mon objectif premier est de t’aider à progresser depuis l’endroit où tu te trouves maintenant, jusqu’à celui que Je sais que tu peux atteindre. Parfois, tu te mets toi-même à l’épreuve et t’évertues à devenir cet être que j’ai eu en pensée lorsque Je t’ai créé. Alors Je me contente de t’observer, avec un plaisir non dissimulé, et te guide avec douceur dans cette direction. J’orchestre les événements et expériences de ta vie quotidienne pour te permettre de remplir au mieux ton objectif. D’autres fois, Je dois te poser des défis et des obstacles pour te permettre de traduire ta grandeur potentielle en excellence avérée. Je sais que ces moments sont parfois douloureux, mais si Je ne te mets pas à l’épreuve, tu ne déploieras jamais ton potentiel. Je t’en prie, rappelle-toi que durant ces moments, Je suis plus proche de toi que jamais. Et puis, Je voudrais te parler de l’un de mes éminents fonctionnaires. C’est le vice-président du département Développement Humain. Il s’appelle Yetser hara, mauvais penchant, et il travaille pour moi 365 jours par an, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le Yetser hara a une mauvaise réputation, mais en réalité, il est ton meilleur allié. Sans lui, tu demeurerais un moins-que-rien ad vitam æternam. Je lui ai donné carte blanche pour te lancer des défis constants et te confronter à un flot ininterrompu de tactiques originales, mais ceux-ci ont pour seul et unique objectif de te défier de progresser et de t’améliorer. Le Yétser hara et moi n’avons qu’un seul but pour chaque affrontement que tu as avec lui : nous voulons tous deux que tu le vainques et lui montres ce dont tu es capable. Bien entendu, une fois que tu triomphes de lui, je te le renvoie avec un obstacle encore plus difficile à surmonter, parce que c’est ainsi que tu deviendras quelqu’un d’exceptionnel. J’ai un bon conseil à te donner : parle-moi. Le plus souvent possible. Et ne pense surtout pas que Je ne comprends que l’hébreu. Aucune langue n’a de secret pour moi. Alors n’hésite pas à t’adresser à moi dans ta propre langue. Et surtout, n’attends pas d’être à la synagogue pour le faire : parle-moi à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, quelque soit l’activité dans laquelle tu es engagé — quand tu conduis, ou quand tu marches dans la tue. Parle-moi avant d’aller dormir. Et surtout, parle-moi pendant Chabbath. Je suis toujours disponible et Je sais très bien écouter les autres. À vrai dire, Je te comprends mieux que quiconque d’autre (y compris toi-même) parce que tu m’appartiens et c’est moi qui t’ai créé. Alors, ne joue pas les timides, ne te sens pas gêné ; épanche ton cœur devant moi et Je te promets que Je te répondrai.
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Et puis, n’oublie pas de profiter du Chabbath; c’est un cadeau spécial que Je t’ai offert. Éteins ton portable, ordinateur, iPad et autres gadgets et profite du calme pour profiter de toutes les relations qui t’importent tant : ta relation avec Moi, ta relation avec toi-même et ta relation avec toutes ces personnes qui te sont chères. Même si tu n’arrives pas à mettre à profit les 25 heures à cette fin, efforce-toi de consacrer au moins une partie de ce jour pour te rapprocher de moi. Je vais te révéler un secret : je m’adresse à toi tout le temps, mais je parle dans un faible murmure. Mais avec tous ces sons qui me font concurrence, cette cacophonie de bruits qui t’entoure, ma voix passe inaperçue. Trouve un petit moment de calme pendant Chabbat et tends l’oreille. Tu seras surpris par ce que tu entendras. Ne t’avise pas à traverser le chemin de la vie en solitaire. Je voudrais que tu trouves un mentor qui puisse te guider, t’enseigner et te montrer comment Me trouver et te rapprocher de Moi. Quand tu auras trouvé une telle personne, attache-toi à lui ou elle et ne lâche pas prise. Fais en sorte qu’elle t’enseigne et te guide et surtout, prends ses conseils à cœur. En parallèle, tâche de trouver un compagnon qui t’accompagnera durant ce chemin. Il te sera beaucoup plus facile d’entreprendre ce périple si tu es en bonne compagnie. De cette manière, vous pourrez tous deux vous assurer que vous maintenez le cap et avancez dans la bonne direction. Si tu en as la possibilité, fais l’effort de venir dans l’endroit au monde où Ma présence se fait le plus ressentir. Passe quelque temps à Jérusalem, Ma cité éternelle, et absorbe la sagesse qui émane de ses murailles antiques. À propos, Roch Hachana approche. C’est l’anniversaire de la création de l’Homme, un jour où Je me penche de nouveau sur la Pièce cosmique de l’histoire humaine et écris la scène suivante pour l’année à venir. Réfléchis au grand rôle que tu voudrais endosser. Je suis prêt à te laisser choisir n’importe quel rôle que tu souhaiterais jouer. Alors vois les choses en grand et brosse un tableau passionné de l’être que tu désires devenir l’année prochaine. Et à Roch Hachana, au lieu de compter les pages qui te restent dans ton livre de prière, parle-Moi et fais-Moi savoir le rôle que tu voudrais jouer. Le Livre de la Vie sera ouvert en ce jour, et Je te confie la plume entre tes mains. Choisis la vie. Avec tout mon affection, Ton Père qui est et t’aime sans réserve.
au
Ciel,
qui
croit
en
toi
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Directeur : Rephael Hai
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Graphiste : Jonathan G.
SPECIAL MOIS DE TICHREI
Directeur commercial : Rephael G.
Pages 6-23
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LA QUOTI HALAKHIQUE
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LES 48 VOIES DE LA SAGESSE Pages 26-27
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LES JARDINS DE RAV AROUSH
Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.
Pages 40-43
Avec le Soutien de : Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir .Et plein d’autres Gdoley aDor...
Pages 30-37 QUESTIONS AUX RAV Pages 38-39 VIVRE SON TEMPS MOUSSAR Pages 45-46 FEMME VAILLANTE - LACHON ARA SCIENCE ET TORAH Pages 47-48 CHEMOT ATSADIKIM - SEGOULOT Pages 50-52
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La veille de Roch Hachana Annulation des Voeux la veille de Roch Hachana La veille de Roch Hachana : Dans le judaïsme, les mots prononcés ont quelques choses de sacré, une force insoupçonnée. Ils engagent celui qui les profère comme il est dit « Tu respecteras tout ce que tes lèvres exprimeront » (Devarim 23-24). Afin d’éviter la faute grave de ne pas réaliser le vœu formulé, on procède à l’annulation des voeux la veille de Rosh Hashana afin de n’avoir « aucune dette » le jour du jugement. On recommencera la veille de Yom Kippour pour les « voeux » qu’on aurait pu formuler entre Rosh Hashana et Yom Kippour. L’annulation des voeux (Hatarat Nédarim) se fait en présence de 10 hommes afin de se délier des engagements volontaires non réalisés, des promesses sans convictions et même des serments faits en rêvant. Les femmes en seront acquittées par les hommes. Jeûner la veille de Roch Hachana Le Choulkhan Aroukh rapporte que certains ont la coutume de jeûner la veille de Roch Hachana. Celui qui a l’habitude de jeûner ce jour là et souhaite s’arrêter pour toujours (pour des raisons de santé, etc), devra procéder à une annulation des voeux (hatarath nedarim) avant la veille de Roch Hachana. Toutefois, s’il ne désire pas y renoncer pour toujours mais seulement pour cette année-là, n’a pas besoin de faire hatarath nedarim (annulation des voeux). Si on est invité à une séoudat mitsva (comme par exemple la séouda d’une mila, etc.) alors on pourra y participer (sans faire hatarath nedarim ni racheter le jeûne). Aller au cimetière La veille de Roch Hachana, certains ont l’habitude de se rendre au cimetière et de se recueillir sur les tombes des tsaddikim et des proches. On y demandera à Hachem que les mérites du défunt nous servent pour défendre notre cause. Pressing et Coiffeur C’est une bonne habitude que de préparer et laver de beaux vêtements ainsi que de se couper les cheveux la veille de Roch Hachana. Eu égard au jour de jugement, on évitera malgré tout de porter ses plus beaux vêtements. Mikvé pour les hommes
1e immersion : purification ;
2e immersion : arranger notre midda (trait de caractère) de « colère » ;
3e immersion : adoucir la rigueur du jugement par la miséricorde ;
4e immersion : quitter ses vêtements de ‘hol (la semaine) à l’image de l’année que l’on quitte et donc penser « que se termine cette année avec ses malédictions » ;
5e immersion : recevoir et s’imprégner du rayonnement de la kédoucha (sainteté) de ce jour et à l’image de la nouvelle année qui arrive, penser « que commence l’année avec ses bénédictions ». Le Amida : << … haMelekh haKadosh >> Dès le soir de Rosh Hashana, on remplacera dans la Amida la conclusion de la 3e bérakha (bénédiction) par « …haMelekh haKadoch« (le Roi Saint) au lieu de « …haEl haKadoch » (le D. Saint). Si on se trompe et qu’on s’en rend compte : immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi ») : on rectifie en disant « …haMelekh haKadoch » . Après ce laps de temps : on devra reprendre la ‘Amida depuis le début. A partir de Rosh Hashana et pendant les dix jours avant Yom Kippour, on rajoute également différents passages dans la ‘Amida (se référer à vos livres de prières). Nous les évoquerons en détails lors des Halakhot sur les Aseret yémé techouva (dix jours de pénitence). Le Seder de Roch Hachana Introduction au Seder de Roch Hachana Seder de Roch Hachana : On a l’habitude les 2 soirs de Roch Hachana d’apporter sur la table différents mets ayant une forte symbolique afin de se réciter des Berakhot (bénédictions) pour cette nouvelle année. On retrouve des dattes, des grenades, de la pomme (confite) dans du miel, des haricots (ou des sésames), des poireaux, des blettes et du potiron (ou de la courge), la tête de mouton (ou la tête de poisson). Après avoir fait le Kidouch, on récitera les bénédictions sur les fruits, avant ou après le motsi (chacun selon ses habitudes). Le Choulkhan Aroukh préconise de réciter le motsi avant et ensuite de faire les bénédictions. Chacun se réfèrera à ses coutumes quant aux différents mets pour ce seder de Roch Hachana. Les Bénédictions du Seder de Roch Hachana
Les hommes ont également l’habitude de se tremper dans un mikvé la veille de Roch Hachana après ‘hatsot yom (la moitié du jour) en l’honneur de la fête. Le Ben Ich ‘Hai nous rapporte les 5 kavanoth (pensées) que l’on doit avoir lors de 5 immersions totales :
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Lors du kidouch: On couvrira les nouveaux fruits que l’on a sur la table afin de ne pas les acquitter par la berakha de Chéhé’héyanou que l’on récite pendant le Kidouch. Bénédiction sur les fruits : On récitera la berakha « bore péri Ha-‘etz » sur la datte (qui a priorité sur tous les autres
Brihout et Na’hat pour Tsipora Yardena bat Ra’hel
fruits, à part l’olive) et on pensera à acquitter les autres « fruits de l’arbre » qui sont devant nous. Si c’est un nouveau fruit on récitera en plus, avant de le manger, la berakha de Chéhé’héyanou et l’on pensera à acquitter tous les autres fruits et légumes qui sont sur la table. Si on n’a aucun nouveaux fruits mais un nouveau légume, alors on récitera la berakha de Chéhé’hyanou lorsque l’on dira la berakha de boré péri Ha-adama. Bénédiction sur les légumes : On récitera ensuite la berakha « bore péri Ha-adama« sur un des légumes de la terre que l’on a lors de ce seder et on pensera à acquiter les autres « fruits de la terre » qui sont devant nous. Les « Yehi Ratson » On a l’habitude de réciter différents « Yehi Ratson » sur les mets consommés lors du seder de Roch Hachana. Ce sont des prières que l’on fait à Hachem afin qu’Il nous comble de bienfaits pour cette nouvelle année. Selon les coutumes, on les récitera avant de faire la berakha ou après avoir goûté le met. En revanche, on ne pourra pas les dire entre la berakha et la consommation car cela constituerait une interruption ! Il est bon de répondre Amen après avoir entendu un Yehi Ratson. Les symboliques du Seder de Roch Hachana
On peut néanmoins reconnaître ses fautes en pensée, décider de cesser de les commettre et se repentir (téchouva). Comportement le Jour de Rosh Hashana Il est bon de se lever tôt et de se préparer convenablement pour la prière. On essaiera de ne pas dormir le jour de Rosh Hashana. Si on se sent fatigué, et qu’on est obligé de dormir, on peut le faire après la moitié du jour (‘hatsot yom). En revanche, quelqu’un qui reste sans rien faire est considéré comme s’il dormait ! On ne perdra pas cette sainte et redoutable journée en conversations futiles, on s’efforcera de retourner à la synagogue pour étudier ; chacun selon ses capacités. Manger le jour du Jugement Le jour de Rosh Hashana il ne faut pas rester à jeun jusqu’après ‘hatsot yom (moitié du jour). C’est pourquoi on pourra boire un peu d’eau, de thé ou de café avant la téfila. Malgré la rigueur du jour, on mange, on boit et on se réjouit à Rosh Hashana. Il ne faut pas non plus manger exagérément jusqu’à satiété afin de garder à l’esprit l’importance de cette journée. Le Shofar
Voici quelques exemples de ce qu’on a l’habitude de dire en consommant ces fruits :
Sur la grenade, on dira ... que nous soyons remplis de mitsvot comme la grenade
Sur la pomme : … que l’année qui se renouvelle soit une bonne et douce année
Sur les haricots ou les sésames : ... que l’on ait de nombreux mérites
Sur la tête de mouton : ... que nous soyons en tête et non à la queue, et aussi en souvenir du belier de Yits’hak Avinou… . Si on n’a pas trouvé de tête de mouton, on prendra une tête de poisson, sur laquelle on dira seulement : ... que nous soyons en tête et non à la queue . Le poisson est aussi un signe de fertilité. N’oubliez pas d’Imprimer votre feuille de miel avant le Seder de Rosh Hachana voir page 14 Confiance dans le jugement Malgré le jour du jugement, nous devons être toutefois confiants dans la miséricorde et le jugement d’Hachem, c’est pourquoi il faut dire les prières de Rosh Hashana dans la confiance et avec beaucoup de ferveur. De plus, on ne fera pas le viddouï (aveu des fautes) à Rosh Hashana et à plus forte raison on évitera de se mettre dans un état conduisant à verser des larmes.
Sonner du shofar est l’unique mitsva de la torah de Roch Hachana. C’est donc le moment principal de ce jour. Nous avons l’habitude d’écouter celui qui va sonner du shofar (qui est appelé tokéa) dire les berakhot du chofar avec l’intention de s’en acquitter, debout (certains comme les tunisiens ont le minag de rester assis). Ensuite en s’assiéra pour écouter les sonneries, c’est le minag initial mais certains ont la coutume de rester debout, puis on se tiendra debout pour écouter les sonneries pendant moussaf. Il ne faut pas s’interrompre entre les bénédictions et les sonneries. Donc on fera attention de ne pas parler jusqu’à la fin de la répétition de moussaf. Il est évidemment interdit de parler pendant que l’on sonne du shofar. On essaiera de ne pas tousser ni de se moucher pour ne pas troubler l’assemblée.
Kol Ayechouot pour Yeoudit bat Miriam vé Baala, Salomé Keren bat Yeoudit vé Baala et Eliran Michael Israel ben Yeoudit
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Il ne faut pas manger un véritable repas avant d’avoir entendu le shofar, mais on pourra prendre un café ou un thé avant la téfila. Les femmes & le Shofar Les femmes sont dispensées de la mitsva d’écouter le chofar car c’est un commandement positif lié au temps. Si une femme, qui n’a pas pu aller écouter le chofar, pourra faire venir un tokea (=celui qui sonne) afin d’écouter le chofar à la maison. En revanche, elle ne récitera pas la berakha (car c’est un commandement positif lié au temps dont elle n’est pas soumise). En revanche, les femmes achkenazes peuvent et ont l’habitude de réciter la berakha sur les mitsvot positives liées au temps (selon l’opinion de Rabenou Tam) Les enfants & le Shofar Les adultes sont tenus de surveiller les enfants et de les empêcher de déranger les fidèles par des bavardages ou des va-et-vient. On ne devra donc pas amener des enfants trop jeunes à la synagogue afin de ne pas déranger l’assemblée. En revanche, c’est une mitsva d’amener les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués afin qu’ils prennent l’habitude de prier avec un miniyane (quorum de 10 hommes majeurs). Tachlikh le jour de Roch Hachana Tachlikh est une coutume ayant pour symbolique d’aller se débarrasser de nos fautes. Le geste et l’action ont une place majeure dans le Judaïsme, car ils permettent « de mieux prendre conscience ». Puis le geste joint à la parole permet « de mieux réaliser ». De plus, cette coutume a lieu face à une source d’eau car il est écrit dans le verset Mikha 7-19 : « …ותשליך במצלות ים כל »חטאתם: « Et jette dans les profondeurs de la mer tous leurs péchés… ». C’est pourquoi le premier jour de Roch Hachana après la Tefila de Min’ha, on se rend au bord de la mer ou de la rivière pour faire tachlikh. Les femmes ont le minhag de ne pas faire tachlikh car elles sont exemptées par leurs maris. Attention : Certains ont l’habitude de jeter des pierres dans l’eau ! C’est strictement interdit car les pierres sont « mouksé » (= statut d’un objet, pendant Yom Tov et Chabbat, qu’il nous est interdit de déplacer). Asseret Yémé Tchouva - Les 10 jours de pénitence Les 10 jours séparant Roch Hashana de Yom Kippour sont appelés les « 10 jours de pénitence ». Il faut examiner nos actes afin de pouvoir faire techouva (se repentir) et nous efforcer à faire plus de mitsvot et être plus généreux, car nos sages nous enseignent qu’il faut se considérer comme à moitié coupable et à moitié méritant. Donc la moindre petite mitsva peut faire pencher la balance. Il est faux de penser que la techouva ne s’applique qu’à des fautes concrètes comme ne pas respecter Chabbat, le vol, les unions interdites, etc… il faut aussi analyser ses
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mauvais traits de caractères comme la colère, la haine, la jalousie, la moquerie, la course à l’argent et aux honneurs, la gourmandise, etc. Afin de travailler sur soi pour essayer de les changer. Il ne faut pas s’imaginer qu’un baal techouva (personne qui se repent) ne pourra jamais atteindre le niveau d’un tsadik (un juste) à cause de ses fautes. Au contraire, il est aimé d’Hachem comme s’il n’avait jamais fauté et son salaire est grand car il est parvenu, après avoir gouté au péché, à s’en arracher et à dominer ses instincts. Changements dans la ‘Amida Lors de ces 10 jours, on changements dans la ‘Amida :
procède
à
différents
Comme nous l’avons vu dans les halakhot sur Rosh Hashana, dans la 3e bénédictions de la ‘Amida, on remplace « haEl haKadoch » – « D.ieu Saint » par « haMelekh haKadoch » – » Roi Saint ». En effet, lorsque Hachem siège pour juger le monde, il nous montre sa Royauté et comme il est dit dans Michlei 29,4 : « c’est par la justice que le Roi maintient le monde » . Si on se trompe et qu’on s’en rend compte :
Immédiatement (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « …haMelekh haKadoch » . Après ce laps de temps : on reprend la ‘Amida depuis le début. Ensuite dans la berakha de « Hachiva » où l’on dit habituellement « …Melekh ohev tsedaka oumichpat » – « …Roi qui aime la charité et la justice » , on dira pendant ces 10 jours : « …haMelekh hamichpat » – « …le roi du jugement » . Si on a oublié de faire le changement et qu’on s’en aperçoit :
Immédiatement après (le temps de dire « Chalom aleikha Rabbi » ) : on rectifie en disant « …haMelekh hamichpat »
Après ce laps de temps : on reprend au début de la bénédiction « Hachiva » Apres avoir terminé la ‘Amida, si on a oublié un de ces 2 changements ou qu’on ne se souvient plus de l’avoir fait ou non, alors on devra la recommencer en posant la condition suivante : « si j’ai l’obligation de recommencer cette ‘Amida, je refais cette prière en tant que prière obligatoire, sinon en tant que prière facultative. » D’autres insertions figurent dans la ‘Amida pendant ces 10 jours (se référer à votre livre de prière), cependant si elles sont omises, elle ne nécessiteront pas d’être reprises. Se préparer au jour de Kippour Se réconcilier avec son prochain Étant donné que Kippour n’efface pas les fautes commises envers son prochain, tant que celui-ci ne nous a pas pardonné, il faudra s’efforcer de demander pardon sincèrement à tous ceux que l’on a pu offenser. Parmi ces personnes, on commencera par ses parents, vis a
Kol Ayechouot pour Reouven Moche Bouguid, Noa Batia, Yael Tirtsa, Nathan Avraham Israel et David Yossef b.t.
vis desquels c’est un devoir sacré d’implorer le pardon pour toutes les fautes ou manque de respect dont on est répréhensible. Puis à sa femme ou à son mari en s’excusant d’avoir dit dans la colère des paroles blessantes ou inexactes.
couple a le même statut que nidda pour cette journée) et de se laver : on ne se lavera les mains que jusqu’au bout des phalanges (le matin ou en sortant des toilettes). Le matin, on pourra passer ses doigts humides sur les yeux pour les nettoyer.
Kaparoth avant Kippour
La nuit est soumise aux mêmes règles que le jour : depuis 20 minutes avant le coucher du soleil et toute la journée jusqu’à la sortie des étoiles.
C’est un très vieux minag qui consiste à abattre une volaille (un coq pour les hommes ou une poule pour les femmes) pour chacun des membres de sa famille. Avant que le cho’het (professionnel qui abat la volaille selon les règles de cacherout) pratique la che’hita (abattage rituel), on fera tourner la volaille au dessus de sa tête en disant un texte que l’on trouvera dans les livres de prières. Pendant ces kaparoth , il faut être animé d’un désir de repentir et de ne pas oublier que ce que subit la volaille rappelle les quatre différentes peines de mort que le beth-din (tribunal juif) pouvait infliger et qui pourraient bien nous être appliquées… A défaut de pouvoir pratiquer les Kaparoth, on pourrait donner une somme d’argent (équivalent à un poulet) au Rabbin de sa communauté. Immersion au mikvé la veille de Yom Kippour Les hommes ont l’habitude de se tremper dans un mikvé la veille de Kippour en l’honneur de la fête. Tout comme pour le Mikvé de la veille de Roch Hachana, le Ben Ich ‘Hai nous rapporte les 5 kavanoth (pensées) que l’on doit avoir lors de 5 immersions totales : voir ici le détail. Dernier repas : la Séouda hamafseket C’est une mitsva de manger et de boire copieusement la veille de Kippour. Lumières (bougies) de Kippour Les femmes allumeront des bougies la veille de Kippour (comme pour Chabbat ou Yom Tov) en récitant la berakha :
On ne met pas les Téfilin à Kippour. On ne fume pas à Kippour mais il sera néanmoins permis de sentir des bonnes odeurs. Qui doit jeûner à Kippour ? Tout le monde a l’obligation de jeûner. Les femmes enceintes et celles qui allaitent également (consulter un Rav pour toute dispense en cas de maladie ou faiblesse). Un malade même si ses jours ne sont pas en danger ou une personne âgée pour qui le jeûne comporte un risque sont dispensés de jeûner (suivant l’avis d’un médecin religieux ou d’un Rav). Les enfants :
en dessous de 9 ans ne doivent pas jeûner.
de 9 à 11 ans, en fonction des forces de l’enfant, on pourra décaler son repas de quelques heures afin qu’il ressente également ce jour.
à partir de 11 ans, que ses parents savent en bonne santé et capable de jeûner, devront jeûner jusqu’à ‘hatsot yom (milieu du jour).
à partir de 12 ans pour les filles, et 13 ans pour les garçons, devront jeûner toute la journée.
Le jour de Kippour Le Talith pour Yom Kippour
« …Achèr kidechanou bemitsvotav vetsivanou lehadlik ner (si Kippour tombe chabbat, on rajoute : chel Chabbat ve) chel Yom Hakipourim »
« …Qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière (de Chabbat et) de Yom Kippour ». Le minhag le plus répandu chez les sefaradim est de ne pas dire la berakha de Chéhé’héyanou en allumant les bougies, mais les femmes peuvent penser à s’en acquitter lorsque l’officiant la dira à la synagogue en sortant le sefer de Kol Nidré. On pensera à allumer une veilleuse depuis la veille qui restera allumer jusqu’à la fin de Kippour afin de pouvoir faire la Havdala dessus.
On a la coutume de s’envelopper du talith dès le soir de Kippour afin de s’imprégner de respect et de crainte lors de la téfila. Le soir, il faudra mettre le talith avant le coucher du soleil pour pouvoir faire la berakha. Après le coucher du soleil on s’enveloppera du talith sans faire la bénédiction. Dans tous les cas, le matin, on refera la berakha avant de mettre le talith. Pour la prière de min’ha de Kippour, si on a enlevé son talith durant plus de 30 minutes, on devra refaire la berakha. Le « Chéma Israel »
Les interdits de Yom Kippour Il est interdit de manger et de boire, de s’enduire, de mettre des chaussures en cuir (si la semelle ou le dessus est en cuir), d’avoir des rapports conjugaux (le
Le soir et la journée de Kippour, on dira (les femmes aussi) lors du Chéma Israel, la phrase « baroukh chem kevod... » a voix haute en marquant un temps d’arrêt entre les mots « baroukh » et « chem » .
Parnassa Tova pour Elyaou Istrak ben Reouven
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Cette phrase a été « dérobée » aux anges et pour ne pas les provoquer durant l’année, on la dit à voix basse. Le jour de Kippour, nous sommes comparés à des anges, c’est pourquoi nous la disons à voix haute.
Chemini Atsérèt et Sim’ha Torah : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors d’Israel) où tout travail est interdit à l’exception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nécessaire
Les Bénédictions du matin
On ne récite pas dans les prières quotidiennes les ta’hanounim (supplications) dès le lendemain de Kippour et jusqu’à la fin du mois de Tichri.
Habituellement, dans les bénédictions du matin, on récite la berakha « …chéassa li kol tsorki. » – « …qui a pourvu à tous mes besoins« . Le jour de Kippour, il nous est interdit de porter des chaussures en cuir (voir ici), il y a un doute si cette berakha s’applique ou pas. En fonction du principe « dans le doute, on s’abstient », on ne récitera donc pas cette berakha le matin.
La fin du jour de Kippour
On ne mettra pas les téfilines pendant toute la durée de la fêtes (‘hol Hamoed inclus). Les mitsvot de la Torah La fête de Souccot est caractérisée par 2 mitsvot de la Torah :
‘Arvit à la fin de Kippour
Habiter et manger dans la souka
Avant de manger, il faudra dire la prière de ‘Arvit posément et non pas comme une corvée « afin de ne pas ressembler à des enfants qui cherchent à se sauver de leur classe ».
Les « 4 espèces » (sauf Chabbat)
Bircat Ha-levana L’usage est de réciter la bénédiction sur la lune du mois de Tichri à la sortie de Kippour et non pas avant car, avant Kippour, nous sommes en suspens, dans l’attente du jugement alors que cette prière doit être récité dans la joie (nous verrons ultérieurement les lois concernant la bircat Halevana). Havdala après Yom Kippour Avant de manger, il faudra faire la Havdala sur du vin. On pensera à allumer une veilleuse depuis la veille de Kippour afin de pouvoir faire la bénédiction sur une bougie déjà allumée. A défaut, on pourra allumer une nouvelle flamme mais il est préférable d’avoir une flamme allumée depuis la veille. En revanche, on ne fera pas la bénédiction de la Havdala sur les plantes aromatiques, même si Kippour a lieu Chabbat.
La fête de Souccot
On commencera à construire la souka dès la fin de Kippour afin de passer directement d’une mitsva à une autre et il est bon que chaque homme participe à la construction de la souka. Se réjouir pendant Souccot L’un des commandements positifs de la Torah est de se réjouir pendant la fête avec de la viande et du vin. On a également l’obligation de réjouir sa femme au moyen de ce qu’elle apprécie (chacun selon ses moyens) et on achètera pour les enfants ce qui leur fait plaisir (sucreries et autres gourmandises par exemple). Cette obligation s’applique aussi bien pour Yom Tov que pour ‘Hol ‘Hamoed. On honore également la fête par de beaux vêtements. Bien que l’obligation de se réjouir soit pour toutes les fêtes (Pessa’h, Chavou’ot et Souccot), on manifestait dans le Beth Hamikdach une joie tout à fait particulière à Souccot comme il est dit dans Vayikra 23, 40 : « …vous vous réjouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours » . La Mitsva de résider dans la soucca
Introduction à la fête de Souccot La fête de Souccot est signifiée par la Torah « Dans les souccot, vous habiterez pendant 7 jours » (Vayikra 23, 42) pour nous rappeler les 40 années d’errance dans le désert où les « nuées de gloires » nous protégeaient et où nous résidions dans des souccot (Vayikra 23, 43). La fête de Souccot se décline en plusieurs temps forts :
Souccot : Yom Tov (1 jour en Israel et 2 en dehors d’Israel) où tout travail est interdit à l’exception de cuisiner sous certaines conditions, ainsi que de porter ce qui est nécessaire ‘Hol Hamoed : (demi-fête) où seuls les travaux vraiment nécessaires seront effectués.
Hochaana Rabba : On veille mardi soir pour réciter des passages de la Torah et le livre des Psaumes.
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Nous avons la mitsva d’habiter dans la soucca pendant 7 jours de la fête de Souccot : Cela signifie que l’on y mange, dort, habite, etc. de la même façon qu’on vit dans sa maison le reste de l’année. Et donc pendant 7 jours, la soucca doit être considérée comme « habitation principale« et la maison comme « accessoire » .
Kol Ayechouot aux familles Brami, Sasson, Waserman, Tapiro
Mis à part le premier soir où l’on est obligé de manger dans la soucca, on est tenu les autres jours d’y manger seulement si on mange plus d’un kabeitsa (= 56 gr) de pain ou de gâteaux (voir halakhot sur Netilath Yadayim et Motsi). Avant de manger, on devra réciter lors du kidouch ou du motsi la berakha « leichev bassoucca » – « demeurer dans la soucca » .
étudie. Comment réaliser cette mitsva ? Depuis le premier jour de Souccot et jusqu’à Hochaana Rabba (sauf Chabbat), on récitera la berakha sur le Loulav :
1.
Les femmes sont exemptées de la mitsva de la soucca car c’est une mitsva positive liée au temps.
On tient droit le Loulav dans sa main droite (au niveau de la liaison) dans le sens des pousses : le bas vers le sol et la tête vers le haut ;
Les 4 espèces
On récitera la berakha « … ‘al netilath Loulav » puis le premier jour celle de Chéhé’héyanou ;
2. 3.
On saisi l’étrog dans la main gauche et on rapprochera ses 2 mains pour que le loulav et l’étrog se touchent. On agitera les « 4 espèces » 3 fois dans chaque direction : Sud, Nord, Est, Haut, Bas et Ouest. Les Femmes et le Loulav Les femmes sont exemptées de la mitsva de Loulav. Néanmoins, il est bien qu’elles prennent le Loulav et l’agitent mais sans réciter la berakha. Lors de la fête de Souccot, nous avons aussi l’obligation de rassembler « 4 espèces » comme la Torah nous l’apprend : Vayikra 23, 40 « Vous prendrez pour vous, au premier jour, un fruit de l’arbre hadar (= étrog), des palmes de dattiers (= loulav), une branche de l’arbre ‘avoth (= le hadass : le myrte) et des saules de rivière, vous vous réjouirez devant Hachem, votre D.ieu, pendant 7 jours » Le loulav, le myrte et les branches de saule doivent être liés (avant Yom Tov). Cette réunion de ces 3 espèces est communément appelée Loulav. De même que l’on commencera à construire sa souka immédiatement après Kippour, nous devons rechercher le plus tôt possible le plus beau Loulav et le plus bel Etrog. Signification du Loulav L’agitation du Loulav dans les 6 points de l’espace signifie avant tout que le règne d’Hachem s’étend à toutes les extrémités de l’univers. Rattachée à la saison agricole de l’Automne, c’est une prière gestuelle à Hachem pour « empêcher les vents mauvais et l’eau néfaste de pourrir la végétation de la terre » (Soucca 37b). Le Loulav et le peuple Juif Le Loulav représente également le peuple juif dans sa diversité :
Le palmier donne des fruits comestibles mais n’a pas de parfum : il représente le juif qui pratique en toute simplicité, sans étudier.
Le saule n’a ni fruits, ni parfum : il représente le juif qui ne pratique pas et n’étudie pas.
Le myrte ne donne pas de fruit mais un bon parfum : il représente le juif qui étudie, mais ne pratique pas. Le cédratier (arbre fruitier donnant l’étrog) possède fruits et parfum : il représente le juif qui pratique et
Loulav et Etrog après la fête Après avoir utilisé le Loulav et l’Etrog pendant Souccot, on ne peut pas se « débarrasser » de ces objets ayant servi pour une mitsva en les jetant simplement à la poubelle. On gardera le Loulav (avec les Hadassim et les Aravot) jusqu’à la veille de Pessah, et on s’en servira de combustible pour brûler le ‘hametz. Pour le Etrog, certains ont l’habitude de faire de la confiture avec l’étrog et d’en manger pour Tou bichvat, le Nouvel An des arbres, ou de faire la Berakha de Bessamim dessus. ‘Hol Hamo’ed Les jours compris entre le premier (deuxième hors d’Israël) et le septième jour sont appelés ‘hol hamo’ed. La Torah dit qu’ils sont appelés « saints » . Pour les distinguer des autres jours, il est mieux de s’abstenir de travailler dans la mesure du possible. On les différencie également des jours normaux en portant de beaux vêtements, en consommant un repas où l’on récite le motsi et en buvant du vin. On ne met pas les téfilines pendant ‘hol hamo’ed.
Hocha’ana Rabba Le dernier jour de ‘hol appelé : Hocha’ana Rabba.
hamoed
souccot
est
Hocha’ana Rabba, qui signifie « nombreuses implorations« , est d’après le Ari Zal le dernier recours avant la décision finale du jugement qui a été prise à Kippour.
Kol Ayechouot pour les familles Madars, Parienti, Mouly, Temim et Moradi
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La veillée de Hocha’ana Rabba
Chemini Atseret & Sim’ha Torah
On veillera toute la nuit et on étudiera le tikoun (passages du livre Devarim et du livre de Téhilim). Si on a veillé toute la nuit, on fera Netilath Yadayim du matin sans berakha puis on récitera toutes les autres bénédictions du matin (séfaradim).
Chemini Atseret est une fête indépendante. Après Souccot, où Hachem est à « l’écoute » de l’Humanité toute entière (sacrifices offerts au temple pour toutes les nations), Chemini Atseret est le moment où le peuple juif retrouve son intimité avec Hachem. En diaspora (hors d’Israël), Chemini Atseret et Sim’ha Torah sont célèbrés deux jours différents.
Cha’harit de Hocha’ana Rabba Durant l’office du matin, on multipliera les séli’hot et on fera 7 hakafot (tours autour de la Torah). C’est une « cérémonie » en souvenir des processions du Temple et l’on demande à Hachem les pluies de bénédiction pour toute la terre et pour toute l’année.
A l’office de Chemini Atseret on fera le Tikoun Haguechem (prière pour la pluie). On remplacera à partir de la prière de Moussaf de Chemini Atseret « morid hatal » (Tu fais tombée la rosée) par « machiv aroua’h oumorid haguechem » (Tu fais souffler le vent et tomber la pluie)
Après la prière de Moussaf, on prend 5 branches de saule et on les frappe 5 fois à terre (c’est un minhag qui a été institué par les Prophètes). On évitera de prendre les branches de saule du Loulav. On demandera à Hachem d’annuler les mauvais décrets à notre égard et de nous inscrire dans le livre de la vie.
A Sim’ha Torah, on fera 7 hakafot avec les Sifrei Torah. Et chacun s’efforcera de manifester sa joie autant que possible avec et en l’honneur de la Torah, sans toutefois se laisser aller à de la dérision et à des comportements excessifs.
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Briout et Na’hat pour Tsipora Yardena bat Ra’hel
FEUILLE DE MIEL - סדר הסימנים של ראש השנה Après le kiddouch, le lavage de mains et le hamotzi dans du sucre ou miel, la célèbration de Roch Hachana commence. Roch Hachana ouvrant une nouvelle année, on a l'habitude de l'introduire par un fruit de la nouvelle récolte pour faire La Bénédiction de Chééhéyanou: ברוך אתה ה‘ אלוהנו מלך העולם שהחינו וקיימנו והיגיענו לזמן הזה Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Chéhéhiyanou Vékiémanou Véhiguiyanou lazémane hazé - Béni Sois -Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui nous a fait vivre, subsister et parvenir à ce moment là FRUITS DE L'ARBRE
העץ
פרי
בורא
העולם
מלך
אלוהנו
‘ה
אתה
ברוך
Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Boré Péri Haétz - Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de l'arbre (Ne se fait que sur le premier fruit de l'arbre que l'on consomme) La Figue יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתהה שנה זו הבאה עלנו טובה ומתוקה כדבלה Yéhi Ratsone Miléfanékha A-donay Elo-hénou Vélohé Avoténou chété-é chana zo aba-a alénou tova oumtouka kadevela (Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme la figue). La Grenade יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שירבו זכייותנו כרימון Y.R.M.A.E.V.A. chéyrbou zakhyoténou ka-rimone - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que nos mérites augmentent comme les grains de la grenade La Pomme יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתהה שנה זו הבאה עלנו טובה ומתוקה כתפוח Y.R.M.A.E.V.A. chété-é chana zo aba-a alénou tova oumtoukka kattapouah - Qu'il te soit agreable, Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme la pomme. FRUITS DE LA TERRE
האדמה
פרי
בורא
העולם
מלך
אלוהנו
‘ה
אתה
ברוך
Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Boré Péri Adama - Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a créé le fruit de la terre Les Graines de Sésame יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שירבו זכייותנו כשומשמין Y.R.M.A.E.V.A. chyirbou zakhiothenou kassoumsémine - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que nos mérites augmentent comme les graines de sésame. La Courge יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתיכרע רוע גזר דיננו ויקראו לפנך זכייותנו Y.R.M.A.E.V.A. chétikra roà guezar dinénou véykaréou léfanékha zakyoténou - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que soient annulés, déchirés, les mauvais décrets et que nos mérites soient présentés devant Toi. (Les Tunes les font en beignets avec du miel) Les Epinards יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שיסתלקו אויבנו וכל מבקשי רעתנו מפננו Y.R.M.A.E.V.A. ché-ystalkou oyevénou vésonénou vékhol mévakeché raàténou mippanénou - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que soient écartés nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur. (Les Tunes les font en beignets avec du miel) Les Fêves יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שיפולו שונינו מפנינו Y.R.M.A.E.V.A. chéyipolou sonénou léfanenou - Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que tombent nos ennemis devant nous. L'Ail יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שיתמו אויבנו ושונינו וכל מבקשי רעתנו לפנינו Y.R.M.A.E.V.A. chéyitamou oyevénou vésonénou vékhol mévakché raaténou léfanenou -Qu'il te soit agréable Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères que disparaissent nos ennemis, ceux qui nous haissent et tous ceux qui désirent notre malheur). )Les Tunes les font en beignets avec du miel)
FRUITS DE LA NATURE בדברו
נהיה
שהכל
העולם
מלך
אלוהנו
‘ה
אתה
ברוך
Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam Chéakol nyhia bidvaro -Béni Sois-Tu notre D.ieu Roi de l'Univers qui a tout créé par Sa parole Le Miel יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שתהה שנה זו הבאה עלנו טובה ומתוקה כדבש מראשית השנה עד אחרית השנה Y.R.M.A.E.V.A. chétéhé chana zo aba-a alénou tova oumtouka kadevach méréchit achana véad aharit achana -Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, de nous donner une année bonne et douce comme le miel depuis son commencement et jusqu’à sa fin. La Tête de Mouton יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שניהיה לראש ולא לזנב ותזכור לנו עלו של יצחק אבינו עליו השלום Y.R.M.A.E.V.A. chénihyé léroch vélo lézanav vétizkor lanou élo chel Itzhak Avinou alav Haschalom -Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, que nous soyons à la tête et non à l'arriére et souviens toi du sacrifice d'Isaac notre père. Le Poisson יהי רצון מלפניך ה‘ אלהינו ואלהי אבותנו שניפרי ונירבי כדגים ותציל אותנו מעין הרע Y.R.M.A.E.V.A. chénifré vénirbé kadaguim vé tatsil otanou miayin ara -Qu'il te soit agréable, Seigneur notre D.ieu et D. de nos pères, que nous croissions et multiplions comme les poissons et protèges-nous du mauvais oeil.
HOLISHKES - CHOU FARCI A LA VIANDE SPECIAL SOUCCOT Ingrédients, pour 8 rouleaux : 1 kg de bœuf haché maigre, 120 g de riz à grain long, 4 oignons, 2 hachés et 2 tranchés, 5 - 8 gousses d'ail hachées, 2 œufs, 3 CaS d'eau, 1 gros chou frisé vert, 800 g de tomates pelées, concassées (soit deux ½ boîtes), 3 CaS de sucre roux, 3 CaS de vinaigre (blanc, rouge) ou citron, 1 pincée de cannelle moulue, Sel, poivre noir moulu, Quartiers de citron pour la décoration Recette : Mettre la viande, le riz, 1 c. à thé de sel, une autre de poivre, les oignons hachés et l'ail dans un récipient. Battre les œufs avec l'eau, et mélanger avec la préparation précédente. Réserver. Couper le cœur du chou en forme de cône et le jeter. Porter l'eau à ébullition, plonger le chou dans l'eau et le faire blanchir 1-2 minutes, puis le retirer. Détacher deux couches de feuilles de la tête du chou, puis replonger le chou. Répéter jusqu'à ce que toutes les feuilles aient été blanchies. Préchauffer le four à 160°C. Disposer une feuille de chou sur un plan de travail, déposer 1 à 2 cuillère(s) de farce au centre et replier une extrémité de la feuille sur la farce. Replier les côtés et rouler la feuille pour bien la fermer. Disposer les feuilles de chou farcies dans un grand plat à four (jointure vers le bas), en alternant avec les oignons émincés. Verser les tomates, ajouter le sucre, le vinaigre ou le jus de citron, le sel, le poivre et la cannelle. Couvrir et laisser cuire pendant 2 heures. Pendant la cuisson, retirer les holishkes du four et les arroser avec le jus de tomate deux ou trois fois. Découvrir le plat et faire cuire encore 30 à 60 minutes supplémentaires, la sauce tomate est alors épaisse et les holishkes légèrement dorées. Servir chaud décoré de quartiers de citron.
CONFITURE DE COINGS INGRÉDIENTS: 2 coings (600 g une fois épluchés), 400 g de sucre, 1 bâton de cannelle / 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre, 2 clous de girofle, jus d'1/2 citron, 25 cl d’eau Recette : Éplucher les coings, les couper en quartiers et ôter les pépins ainsi que toute la partie granuleuse qui les entoure puis mettre les coings épluchés dans une casse-role. Mettre les épluchures et les pépins dans une gaze fine et bien la fermer (c'est la peau qui contient la pectine). Presser le 1/2 citron et mettre le jus dans l'eau dans laquelle vous allez faire cuire les coings, verser cette eau sur les coings disposés dans la casserole, couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 1/2 heure à 1 heure avec la mousseline contenant les peaux et les pépins. Quand les coings sont presque cuits, ôter la mousseline contenant les peaux. Retirer délicatement les quartiers de coings et les poser sur un plat. Ajouter dans l'eau de cuisson le sucre et le bâton de cannelle,faire bouillir pour faire fondre le sucre et laisser mijoter 10 minutes. Ajouter 1/2 verre d'eau Ajouter les coings et laisser mijoter à feu très doux 2 heures environ à découvert, jusqu'à ce que le sirop soit épais et les fruits bien rouges. Rajouter éventuellement un peu d'eau si il n'en reste pas dans la casserole en milieu de cuisson. Personnellement je laisse mijoter vraiment longtemps car j'aime que les coings soient presque caramélisés.
BEIGNETS POTIRON / EPINARD / AIL
TAHHFIFA - RAGOÛT DE BOEUF CHOU, POTIRON
Ingrédients: 1/4 de potiron, 1 oeuf, farine, miel, Sucre, 1/2 citron, huile
Ingrédients pour 4 pers: 750 g de viande de bœuf grasse, 1 kg de potiron, 1 chou vert, 2 oignons, 4 gousses d’ail, 6 brins de persil, 1/2 CaC d’arissa (facultatif), 1/2 cuiller de paprika, 1 CaC de coriandre moulue, 1CaS de concentré de tomate, 1/2 verre d'huile, sel, poivre et 4 épices.
Recette : Nettoyer le potiron, le découper en tranches d’environ un demi-centimètre. Blanchir les tranches dans de l’eau bouillante. Retirer et poser dans un plat. Cassez l'œuf , le battre à la fourchette . Mettre chaque morceau de potiron dans la farine, Trempez les dans l'œuf , mettre ensuite dans l’huile chaude dans la poêle à feu moyen, laissez cuire de chaque coté , réserver dans une assiette garnie de papier absorbant. Par ailleurs vous préparez un miel avec le sucre, le jus du demi citron, de l’eau et rajouter du miel après cuisson. Passer les tranches de potiron dans le miel . Dresser les dans le plat de service. Vous pouvez agrémenter avec des graines de sésame. Même recette pour les épinards, ou pour l’ail, les pocher feuille par feuille et faire frire, ensuite dans le miel.
Recette : Hacher dans la moulinette électrique l’oignon épluché, l’ail pelé et le persil. Mettre ce hachis dans l’auto-cuiseur avec l’huile, poser sur feu moyen et faire revenir deux minutes. Ajouter 3/4 de litres d’eau, le concentré de tomate, l’arrissa, le paprika, la coriandre, une cuiller à dessert de sel rase, 2 pincées de poivres et 2 de 4 épices. Laver et couper le chou en lanières. Eplucher et couper en dés le potiron, couper en morceaux moyens la viande et mettre le tout dans l’auto-cuiseur. Le fermer, mettre à feu modéré et faire cuire 1 heure. Ouvrir l’auto-cuiseur, mélanger et s’il le faut, poursuivre la cuisson afin de réduire la sauce qui doit être courte. Dresser dans un grand plat et servir chaud.
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Votre premier Roch Hachana ? Roch Hachana, signifiant « Nouvel An » en hébreu, est une fête chargée de spiritualité. Elle marque non seulement l’anniversaire création de l’humanité (Adam et Eve ayant été créés à Roch Hachana), mais aussi la décision divine d’accorder à l’univers une nouvelle année d’existence. Ce renouvellement de la création est aussi valable pour l’homme qui bénéficie, lui aussi, d’une renaissance. Le Nouvel An est un moment propice au jugement (c’est la raison pour laquelle Roch Hachana est également appelé Yom Hadin, littéralement « Jour du Jugement »). Dans la vie de tous les jours, nous évaluons constamment chacun de nos accomplissements, que ce soit dans le domaine de l’art, des affaires ou même de la cuisine, est jugée par nos soins. À un moment donné, nous reculons d’un pas et jaugeons l’objet créé. Est-il à la hauteur de nos espérances ? En sommes-nous satisfaits ? Quels sont ses défauts ? Ce jour-là, l’anniversaire de notre création, Dieu agit de même avec nous. Nous sommes jugés, d’où cette expression : « Jour de Jugement. » Roch Hachana est un jour chargé de spiritualité, car le jour du jugement, contrairement à ce qui se passe lorsqu’on attend la sentence d’un tribunal, nous sommes exhortés à l’introspection. Ma vie a-t-elle été à la hauteur des attentes de Dieu ? Dieu est-Il satisfait de moi ? Quels sont mes défauts ? En raison de l’atmosphère intense du moment, ce jour présente une opportunité spirituelle hors du commun, l’opportunité pour nous de réfléchir : comment nous élever à un niveau plus élevé ? Qu’est-ce que Dieu attend de moi ? Il veut que je fasse partie de « Son équipe ». Comment suis-je jugé ? Ai-je vécu cette année en cherchant à obtenir une satisfaction égoïste ou me suis-je rapproché de Dieu par mes pensées ou mes actes ? Est-ce que j’agis de façon à faire de ce monde un monde meilleur ? Telle est la portée du jugement qui s’effectue à Roch Hachana. Telles sont les domaines de notre existence qui y sont examinés. Et voilà ce qui transforme ce jour en un tremplin spirituel sans précédent. Approfondissez votre réflexion et profitez du potentiel qui s’offre à vous. En d’autres termes, Roch Hachana est l’ « heure de grande écoute » pour la spiritualité dans notre monde. Perdu à la synagogue ? La liturgie de Roch Hachana compte parmi les plus belles en termes de lexique sublime et solennel pour exprimer notre amour et notre vénération pour Dieu. Le thème du jour : couronner Dieu comme notre Roi. Lorsque nous proclamons Dieu comme Roi, nous déclarons formellement que nous sommes Ses sujets et que nous sommes à Son service pour jouer notre rôle : contribuer à faire de ce monde une création de qualité. Mais pénétrer dans cette liturgie majestueuse n’est pas toujours chose aisée. Ce n’est pas comme apprendre à devenir un connaisseur de vin fin ou d’art. Il faut du temps pour apprécier l’élégance distinguée. Nous vous présentons ci-dessous quelques suggestions pour éviter le piège de l’ennui. Lisez les introductions et les présentations figurant dans la plupart des livres de prières de Roch Hachana. Vous n’êtes pas obligé de suivre l’office tout le temps, il est possible, en partie, d’étudier et de prier de manière indépendante.
Employez une partie du temps à la synagogue pour réfléchir et vous livrer à une introspection. Mettez-vous à l’écoute du message du jour et tentez de méditer sur ce sujet, afin de lui permettre de s’infiltrer dans votre cœur aussi profondément et sincèrement que possible. Cette démarche peut être plus déterminante pour vous que de réciter un paragraphe en particulier. Tout en priant, concentrez-vous plutôt sur la qualité que la quantité, sur la profondeur plutôt que l’ampleur. Trouvez une partie de la tefila qui vous semble importante et significative et récitez-la lentement, avec concentration. Voici trois parties recommandées : la prière du Chema ou de Nichmat (juste avant le Chema de Cha’harit, la prière du matin) et bien entendu, le cœur des prières, le Chemone Essré ou Amida. Savourez les mots lorsque vous les prononcez, ouvrez votre cœur à leur contenu et message. Ce sont les moments forts de l’office et ils peuvent s’avérer parfaits pour vos méditations personnelles et votre concentration. Si vous n’êtes pas très familier avec la langue hébraïque, procurez-vous une version en français. Je vous recommande vivement L’Arme de la parole, du rabbin Claude Brahami. Outre la traduction, il propose également des commentaires et des idées. La présentation peut être lue et devenir objet de réflexion, ellecontient des idées profondes qui vont grandement rehausser la dimension spirituelle de ce jour bien particulier. Assurez-vous de vous procurer ce livre de prières avant la fête dans une librairie juive. Pourquoi aller à la synagogue ? Réciter ses prières à la maison est déjà fort élogieux et donne droit à une récompense incontestable. Cela dit, lorsqu’on se joint à la communauté, pour une prière collective, nos prières sont particulièrement appréciées par Dieu. Pour nous, c’est le moyen de montrer notre attachement à la communauté et à ses valeurs. Prier ensemble avec nos semblables juifs à Roch Hachana est en soi gratifiant. Peut-être que vos enfants resteront juifs grâce à votre lien à la communauté. La signification du Chofar Le thème principal de la journée est reflété par la sonnerie du chofar. Le chofar est la trompette royale dans laquelle nous soufflons pour proclamer la royauté de Dieu. Ces sons ont le pouvoir incroyable de s’introduire profondément dans des endroits de notre psyché qui sont généralement endormis et d’éveiller en eux le désir naturel de se rapprocher de Dieu, de L’élever, de créer une relation avec Lui. Le chofar claironne notre couronnement de Dieu et éveille notre essence spirituelle. Roch Hachana est un jour chargé d’opportunités si intenses et de promesses spirituelles. C’est un jour qui doit nous être cher. Mais il faut souvent un certain temps pour développer une appréciation de son élévation. C’est la raison pour laquelle nous devons aller lentement lorsque nous commençons. Tâchez de concentrer votre énergie sur quelques bonnes occasions de progrès pour ce jour et pour l’année à venir. Avec le temps, ces quelques éléments deviendront un vrai trésor. Et ce déclic se produit généralement bien plus vite que vous ne l’imaginez !
par le rabbin Hadar Margolin
Kol Ayechouot pour les familles, Lugassy, Beziz, Sebbag, Chemouni, Mimouni, Benita, Chichportiche, Zira, Bensimon et Atouel
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Le jeûne de Guédalia Le lendemain de Roch Hachana est marqué par un des jeûnes "mineurs" du calendrier hébraïque, le Jeûne de Guédalia. Ce jeûne débute le matin, à l'aube, et prend fin le soir, avec la sortie des étoiles. Quelle est la signification de ce jeûne, et pourquoi tombe-t-il entre Roch Hachana et Yom Kippour ? Après la destruction du Premier Temple, il y a de cela 2500 ans, la majorité de la population juive fut exilée en Babylonie. Le conquérant, Nabuchodonosor, fit quelques exceptions et accorda à un petit nombre de juifs l'autorisation de résider sur la Terre d'Israël. Il nomma un juif pieux, Guédalia, comme administrateur du territoire. Peu à peu, des juifs qui avaient échappé à l'horreur de la destruction en se réfugiant dans les pays voisins commencèrent à retourner à leur foyer. Guédalia était réaliste quant aux limites de la souveraineté accordée aux juifs. Il avait compris que s'ils voulaient garder une certaine liberté, les juifs d'Israël devaient coopérer pleinement avec la nation qui avait conquis leur pays. Cependant, cette allégeance politique était inacceptable pour certains juifs. Un homme nommé Ichmaël ben Netaniah, travaillé par la jalousie et l'influence de pays étrangers,se révolta, rejetant l'autorité du roi de Babylone. Le 3 Tichri, Ichmaël assassina traîtreusement Guédalia, ainsi que de nombreux juifs et babyloniens qui se trouvaient en sa compagnie. Une réponse le jour de Kippour Dans la foulée de son assassinat, les juifs craignirent des représailles babyloniennes. Ils pensèrent s'enfuir en Egypte.Mais l'Egypte étant un pays moralement corrompu les juifs se retrouvèrent devant le dilemme de choisir entre la menace physique et le danger spirituel. Ils demandèrent alors conseil au prophète Jérémie, qui s'était retiré pour porter le deuil de la destruction du Temple.
Les leçons du jeûne de Guédalia Leçon n°1 : Le peuple juif était arrivé à un des niveaux les plus bas de son histoire. Le Temple était détruit, la plupart des juifs exilés, la situation semblait désespérée. Mais Dieu transforma cette situation désespérée faisant en sorte que le bon Guédalia soit nommé gouverneur. Cependant, l'assassinat de Guédalia par un juif mit un terme à cet espoir naissant. C'est à ce moment que Jérémie implora Dieu pour une réponse. C'était pendant les 10 jours qui séparent Roch Hachana de Yom Kippour. Cela nous montre précisément que pendant cette période, peu importe à quel point nous pouvons nous trouver loin du bon chemin, nous pouvons toujours y revenir et Dieu nous pardonne. Leçon n°2 : En s'adressant à Jérémie, les juifs étaient inconsciemment persuadés que Dieu leur donnerait la réponse qu'ils voulaient entendre. Mais comme Dieu leur fit une autre réponse, ils se rebellèrent. Ils n'étaient pourtant pas des mécréants. Comment comprendre cela ? Puisque ces juifs étaient en quelque sorte dépendants des babyloniens, ils ne voulaient pas se soumettre à la volonté de Dieu. La leçon, c'est que s'attacher à Dieu, c'est le suivre en toute circonstance, et pas uniquement lorsque sa volonté convient à la nôtre. Un conseil : lorsqu'il vous arrive de vous trouver face à un dilemme moral, posez-vous la question de savoir ce que Dieu dirait, ce qu'Il veut que vous fassiez… Leçon n°3 : Quand un juif en assassine un autre, c'est une profonde et terrible tragédie qui peut avoir des répercussions historiques. Rien n'excuse un tel acte de violence. Si nous avons des différents politiques ou philosophiques, réglons-les dans le calme et la tolérance. C'est le seul moyen d'y parvenir.
Une semaine durant, le Prophète implora Dieu de lui accorder une réponse. Il la reçut enfin le jour de Kippour. Jérémie convoqua alors tout le peuple et lui dit de rester en Israël et que tout s'arrangerait. Dieu allait faire en sorte que les babyloniens réagissent avec bonté, et avant longtemps, tous les juifs exilés reviendraient sur leur terre. Toutefois, les avertit Jérémie, s'ils décidaient d'aller en Egypte, l'épée qui les faisait fuir finirait par les y atteindre et les tuer… Malheureusement, les paroles du Prophète ne leur firent aucun effet, et le peuple refusa d'y croire. Tous les juifs restés en Israël firent leurs bagages et se rendirent en Egypte. Ils allèrent même jusqu'à kidnapper Jérémie et l'y traîner de force ! A présent, la destruction était complète ; la Terre d'Israël était entièrement vidée de ses habitants. Vous imaginez la suite… Quelques années plus tard, la Babylonie conquit l'Egypte, et les dizaines de milliers d'exilés furent décimés. L'unique survivant de ce massacre fut Jérémie; sa prophétie s'était malheureusement réalisée. Le meurtre de Guédalia fut lié à la destruction du Temple, parce qu'il entraîna la mort de nombreux juifs et marqua la fin d'une présence juive en Israël pour de nombreuses années. Les Prophètes décidèrent de commémorer cette tragédie par un jour de jeûne, le 3 Tichri, lendemain de Roch Hachana.
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Kol Ayechouot pour les familles des Rabbanim Ben Moche, Yona, Arush, Kanievsky, Fanguer, Roubin, Cohen Zamir, Cohen Igal, et Lassery
Yom Kippour : Le secret du pardon Cette année, deux coups de fil m’ont profondément bouleversé. Le premier m’a surpris par une belle matinée de printemps alors que je partais au travail. D’une voix haut perchée et frêle, un homme que je connaissais du lycée a commencé à me parler. Il souffrait d’un cancer particulièrement agressif et nous ne nous étions pas adressé la parole depuis de nombreuses années. Qu’attendait-il de moi ? Il m’expliqua que depuis qu'il était hospitalisé et qu’il souffrait de solitude, sans famille autour de lui pour lui tenir compagnie, il avait commencé à réfléchir à sa vie passée. Puis il me laissa entendre que cette année serait probablement la dernière. Il m’expliqua vouloir me demander pardon, ayant pris conscience du mal qu’il m’avait causé tout au long de nos années de lycée. Le deuxième appel eut lieu il y a quelques jours. C’était un ami d'enfance qui appelait pour me demander pardon pour un mot qu’il avait glissé sur mon bureau en 5 ème. Il avait alors écrit qu'il me détestait et qu’il ne voulait avoir aucune relation avec moi. Je lui demandais la raison de son appel, tant d’années plus tard. Il me répondit qu'il se sentait vieillir et qu’il avait du mal à trouver une épouse. Il passait sa vie en revue afin de savoir si quelque chose pouvait l’entraver dans son désir de fonder une famille. J'ai assuré à mes deux interlocuteurs que je leur pardonnais et que je leur souhaitais une bonne santé et du succès dans toutes leurs entreprises. A mes yeux, le plus surprenant fut qu’il me fut si facile de prononcer les mots « Je te pardonne », alors qu’intérieurement, la tâche était beaucoup plus ardue. Avais-je réellement effacé de mon cœur la peine qu’ils m’avaient causée ? Quel est le secret du pardon?
La clef du pardon réside dans la capacité à s’attacher à la beauté intérieure et aux vertus de nos semblables. Elle réside dans la compréhension qu’une personne qui blesse est avant tout quelqu’un de blessé. Et également dans la conscience que même si des actes peuvent être inexcusables, ceux qui les ont produits ne sont pas définis par leurs erreurs. Au contraire, ils doivent être appréciés pour ce qu’ils sont réellement : un être humain créé à l'image de Dieu avec ses vertus et ses qualités uniques. Bien sûr, cela ne signifie pas que toutes les actions sont excusables. Mais cela signifie que, à quelques exceptions près, on peut comprendre et pardonner l’autre. Il faut pour cela se plonger dans la profondeur d’une personne et non dans ses actions passées. La question est la suivante : quelle est la beauté intrinsèque de cette personne ? Sa pureté ? Sa piété ? Comment percevoir que les actes de quelqu’un ne sont pas forcément le reflet de leur véritable personnalité ? C’est seulement quand nous explorons ces pistes et cherchons des réponses à ces questions que nous nous engageons sur le chemin du pardon. Alors que Yom Kippour approche, jour où nous espérons obtenir le pardon divin, nous devons nous rappeler que le moyen le plus sûr d’assurer notre salut est de pardonner aux autres. Si nous regardons au-delà de leurs manques et manquements, si nous nous concentrons sur la beauté intérieure de l’être et les qualités de nos frères et sœurs, D.ieu fera sans doute la même chose pour nous. Puissions-nous avoir la sagesse et le courage de pardonner sincèrement et d’être pardonnés par D.ieu en retour.
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Souccot ou comment découvrir le but de sa vie À Yom Kippour, nous nous dégageons des vies ordinaires que nous menons pour pénétrer dans une sphère de sainteté. Nous ne mangeons ni ne buvons, nous portons des vêtements blancs pour symboliser nos origines angéliques et nous passons la majeure partie de la journée à la synagogue en train de prier. Et puis, avant que nous n’ayons eu le temps de nous retourner, la fête de Souccot arrive et nous voilà en train de danser, manger, boire et faire la fête entre les quatre murs de notre Soucca. Quel est ce secret qui se cache entre ce changement extrême dans notre approche générale de ces deux fêtes juives ? La réponse se cache dans l’un des principes philosophiques fondamentaux du judaïsme. Quand j’étais encore un jeune étudiant, je me souviens qu’un professeur nous demanda un jour : « Jeunes hommes, selon vous, à quel point devrait-on changer pour que le changement obtenu soit durable ? » L’un après l’autre, les étudiants suggérèrent différents moyens de jauger l’efficacité d’un progrès et d’un changement interne véritables. Après quelques minutes, le professeur appela au silence puis déclara : « À partir de maintenant, je voudrais que vous sachiez qu’il n’existe pas de petit changement – chaque changement, même infime, possède un impact considérable. » Être saint, qu’est ce que cela signifie ? Le concept de kedoucha – sainteté est souvent mal compris. On pense à tort que la sainteté consiste à se divorcer entièrement de la réalité ordinaire. Pour beaucoup, l’image type de la sainteté est celle d’un moine assis au sommet d’une montagne en pleine méditation, ou d’un individu qui se détacherait du train-train quotidien et des occupations humaines ordinaires (travail, cuisine, loisirs etc.) Or rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Car être véritablement saint c’est être entièrement et passionnément attaché et identifié avec son moi intérieur, tout en ayant en parallèle la capacité d’exprimer cette intime communion à travers sa vie quotidienne. L’opposé du mot kodech – saint, est le mot ‘hol – profane. Détail intéressant, en hébreu, le mot ‘hol désigne également le sable. Pourquoi en est-il ainsi ? L’une des particularités du sable est le fait que quelle que soit la quantité d’eau avec laquelle vous le mélangerez, ses grains resteront séparés les uns des autres et ne formeront jamais une entité homogène (comme la boue, le plâtre ou le ciment). De même, mener une existence profane signifie être séparé de
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notre véritable but dans la vie. L’inverse est la sainteté qui renvoie à une communion passionnée avec notre âme, Dieu et le but omniprésent qui existe dans la trame de la création. À Yom Kippour, nous mettons temporairement le monde de côté et élevons notre corps au niveau de notre âme. Nous cessons de participer au monde matériel en nous abstenant de porter des chaussures confortables, de nous doucher, de manger ou de boire, et en consacrant la majeure partie de notre journée à des poursuites spirituelles. Bien que ce jour pourrait sembler être le plus saint de toutes les fêtes juives, le mot choisi par Dieu dans la Torah pour le décrire n’est pas celui de kedoucha mais celui de tahara (voir Lévitique 16, 30) lequel signifie purification et guérison. La fête de Souccot nous offre l’opportunité d’empreindre nos vies de beauté, profondeur et sens véritables. En revanche, à Souccot, plutôt que d’élever notre corps au niveau de notre âme, nous réinvitons notre âme et notre esprit nouvellement purifiés et raffinés au sein de notre corps. C’est le moment de nous interroger : « Maintenant que j’ai traversé les dix jours de repentance, comment puis-je traduire mes nouvelles aspirations et bonnes résolutions dans ma vie de tous les jours ? Comment puis-je m’assurer que mon existence quotidienne reflète mes convictions les plus intimes ? » La réponse à ces questions se trouve dans la Soucca. En effet, la Soucca est un environnement dans lequel chaque activité que nous faisons – que ce soit boire ou manger, dormir ou discuter – devient élevée et sanctifiée car elle est accomplie dans le contexte d’une mitsva, un commandement divin. La mitsva de vivre dans la Soucca nous offre l’opportunité de constater ce à quoi notre vie ressemblerait si tout ce que nous faisions était empreint de profondeur, de beauté et de sens. La Torah nous enseigne que pour être véritablement saint, nous ne devons pas nous divorcer du monde physique pour entrer exclusivement en communion avec notre âme. Bien au contraire, nous devons embrasser le monde dans toute sa splendeur, puis le remplir avec la majesté de notre étincelle divine unique en son genre. Ce Souccot, prenons le temps de nous souvenir du haut niveau spirituel que nous avons atteint à Yom Kippour puis efforçons-nous de trouver de nombreux moyens de canaliser ces moments d’exaltation dans nos vies de tous les jours et de sublimer jusqu’aux détails les plus infimes de notre existence.
Zera Kodesh pour Mich’al bat Miryam Mireille
Un jour, je reviendrai... Les petits garçons se mirent promptement en file indienne, chacun d’entre eux posant la main sur l’épaule de l’enfant situé devant lui. Ils se mirent en branle et encerclèrent à toute allure la synagogue, tandis que des centaines de fidèles dansaient en cercles concentriques autour de l’arche. Certains portaient des rouleaux de la Torah drapés de fines robes velours et ornés de splendides couronnes. D’autres avaient hissé leurs petits enfants sur les épaules. Dès qu’une chanson prenait fin, la suivante débutait, et personne ne semblait vouloir mettre fin à cette ronde magique. Parmi le groupe d’adolescentes qui étaient invitées chez Rabbin Bentsion Klatzko, se trouvait une fille nommée Rachel qui assistait à la scène. Habillée à la toute dernière mode, elle observait la ronde endiablée avec émerveillement ; c’était là une expérience à laquelle elle n’avait jamais assisté jusque là dans son parcours vers le Judaïsme. Aux yeux de Rachel, l’atmosphère de cette soirée lui insufflait une nouvelle vie, un baume guérisseur pour son âme blessée. Tout à coup, l’attention de Rachel se focalisa au centre de la pièce. Leur hôte, Rabbin Klatsko était monté sur une chaise placée en face de l’arche et il tenait dans ses mains un rouleau de la Torah miniature. Il avait une histoire à raconter, et les hommes, les femmes et les enfants agglutinés dans la synagogue avaient hâte de l’écouter. Rachel s’efforça d’écouter chaque mot parce que quelque chose lui disait que le récit lui parlerait. « Chaque semaine, dans ma maison, j’ai le privilège d’accueillir de 30 à 40 personnes pour les repas du Chabbath. La plupart d’entre eux sont des étudiants universitaires qui sont Juifs mais n’ont jamais eu la chance de vivre l’expérience du Chabbath. Ils sont issus de toutes sortes de milieux et de toutes sortes de localités aux quatre coins du pays, et ils se réunissent autour de ma table pour goûter à la saveur du Chabbath. « Le seul hic est que beaucoup d’entre eux sont un peu gênés à l’idée de prier dans une synagogue traditionnelle. Ils préfèrent rester chez moi et attendre mon retour. L’inconvénient de cette situation est qu’ils n’ont jamais la chance d’observer la beauté d’une authentique prière du Chabbath. Alors j’ai décidé que la meilleure chose qui me restait à faire était de faire l’acquisition de mon propre rouleau de la Torah et ma propre arche que j’installerais dans mon séjour. De cette manière, je pourrais organiser la prière à la maison et mes invités pourraient y participer tout en se sentant à leurs aises. Autre avantage, cela fournirait à beaucoup d’entre eux la chance de monter à la Torah, un privilège que certains n’ont pas connu depuis leur bar-mitsva. « La question était : comment allais-je pouvoir me procurer un rouleau de la Torah cachère à un prix raisonnable. Quant à l’arche, elle représentait également un investissement de taille. Il semblait donc que, sauf miracle, mon beau projet allait tomber aux oubliettes. Or comme vous le savez, D.ieu n’accomplit pas des miracles comme cela. Il faut fournir ses efforts personnels et espérer qu’Il prendra soin du reste.
« Alors j’ai épluché les petite annonces dans les journaux pour voir si quelqu’un mettait un rouleau de la Torah en vente. Et, croyez-le ou non, c’était effectivement le cas. J’ai immédiatement composé le numéro indiqué, et à l’autre bout de la ligne, un vieil homme m’a informé qu’il mettait en vente un très petit rouleau de Torah. Il mesurait tout juste 28 cm. Cela faisait 50 ans que le rouleau de la Torah dormait inutilisé dans sa vitrine. « Je lui ai demandé d’où il se l’était procuré et il m’a répondu que son père avait été rabbin d’une synagogue dans les Catskills qui avait finalement fermé. Ils avaient vendu tout le mobilier aux enchères et ce rouleau de Torah était la seule chose qu’ils avaient gardée. Cela faisait 50 ans qu’il dormait inutilisée dans sa vitrine, et à présent il sentait que le moment était venu de le vendre lui-aussi. « Bien qu’il en voulait une belle somme et que le prix était un peu élevé pour moi, je lui ai dit que je voulais y jeter un coup d’œil. Il a accepté de venir chez moi pour me le montrer. « Quelques jours plus tard, Mr Foreman est venu. Il m’a présenté un magnifique rouleau de Torah – datant de plus de 200 ans mais en parfait état. Il m’a demandé quel usage je voulais en faire, et je lui ai parlé de mes invités de Chabbath et de mon projet de leur permettre de prier à mon domicile, là où ils seraient à leurs aises. « Il m’a fixé pendant un moment, visiblement très touché par la perspective que ce rouleau aiderait des jeunes à se rapprocher du Judaïsme. Et puis tout d’un coup, il a littéralement éclaté en sanglots. J’ai essayé de le faire parler mais il lui était impossible d’émettre le moindre son. Au bout de quelques temps, il s’est expliqué. Il m’a raconté qu’il s’était éloigné du Judaïsme et avait épousé une femme bouddhiste. Ce rouleau de Torah était son seul et unique lien avec le Judaïsme, et à ce stade, il se sentait tellement éloigné qu’il s’était dit que tant qu’à faire, il n’avait qu’à le vendre aussi. Mais lorsqu’il a découvert que ce rouleau de Torah allait permettre à des jeunes de renouer avec leurs racines juives, il a exprimé le désir de m’en faire cadeau. De cette manière, il sentait qu’il aurait peut-être le mérite de se rapprocher à son tour de la religion et de retrouver ses véritables racines. « Même si je ne savais pas quoi dire, j’appréciais sincèrement son cadeau exceptionnel. J’ai pris conscience que ce rouleau avait été pratiquement sans-abri pendant les 50 dernières années. Il n’y avait eu personne pour lire dedans, pour l’enlacer ou pour en prendre soin comme il le fallait. Mais maintenant D.ieu avait offert un foyer à cette Torah et il allait certainement aussi rapprocher ce Juif solitaire dans un futur proche. « Et que s’est-il passé pour l’arche ? C’est une histoire en soi. J’ai trouvé une publicité en ligne à propos d’un objet d’art antique juif, un coffre sacré. Les vendeurs n’étaient pas Juifs mais ils l’avaient acheté auprès d’un prêtre qui leur avait affirmé qu’il était d’origine juive. Il y avait une énorme croix attachée au dessus de l’arche. J’ai failli défaillir. « Quand j’ai ouvert les photos dudit coffre, j’ai vu devant moi ce qui semblait être une arche magnifiquement sculptée. Elle était tellement petite qu’elle ne pourrait jamais contenir un rouleau de Torah de taille normale, mais
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elle serait parfaire pour celui que nous venions de recevoir. Mais lorsque j’ai vu la photo du haut de l’arche, j’ai failli défaillir. Il y avait une énorme croix attachée dessus. Tout à coup, je n’étais plus du tout sûr qu’il s’agisse d’un objet d’origine juive. « Et puis soudain, j’ai distingué une petite plaque au bas du coffre. J’ai demandé aux vendeurs de m’envoyer une photo de la plaque qui semblait comporter des caractères hébraïques. Ils m’ont envoyé une photo où se trouvait une inscription hébraïque qui disait : "Voici, Il ne dort ni ne sommeille le gardien d’Israël » (Psaumes 121) qui prouvait que le coffre était certainement juif. La croix, en l’observant de plus près, était une pièce détachée qui y avait été rajoutée ultérieurement. J’ai compris que c’était le prêtre qui avait acheté cette arche qui avait dû effectuer l’ajout. J’ai été profondément ému par cette découverte et j’ai eu la certitude que c’était la main de D.ieu qui me guidait de manière tangible. « J’ai acheté l’arche et je me le suis fait livrer à la maison. Une fois la croix enlevée de l’arche, j’ai pu m’émerveiller du verset qui était inscrit. Je n’avais jamais vu ce verset inscrit sur une arche auparavant. Et j’ai pris conscience qu’il y avait un message caché dans tout cela. C’était comme si D.ieu me disait que bien que cette arche eût été perdue pendant des années, Lui ne l’avait jamais oublié. Il n’aurait pas de repos tant qu’elle serait restituée entre des mains juives. « Mes chers amis, voyez le miracle auquel nous venons d’assister ! Un rouleau de Torah qui a été négligée pendant de si longues années a finalement été accueilli par une arche qui avait été utilisée par un prêtre. Et pourtant, durant toutes ces années d’exil, le message était clair que D.ieu ne les abandonnerait jamais. Il n’avait jamais perdu de vue son rouleau de Torah et son arche disparus. Et en fin de compte tous deux ont été réunis et peuvent désormais être mis à profit pour rapprocher à leur tour des jeunes hommes et des jeunes femmes vers leur père qui est aux Cieux. « Cela fait plus de 50 ans que l’on n’a pas dansé autour de ce rouleau mais aujourd’hui nous avons la chance d’accueillir son retour à la maison. Réservons-lui l’accueil qu’il mérite. » Et à ces mots, toute l’assemblée se mit à chanter et à danser. Le minuscule rouleau de Torah se trouvait au centre de l’attention, absorbant l’amour et l’honneur débordants qui lui faisaient défaut depuis des décennies. Il n’était plus enfermé, inutilisé et abandonné pendant cette fête destinée à la joie. Il était retourné à la maison, au centre de toute cette joyeuse agitation. Plus tard dans la soirée, Rabbin Klatsko rapporta le rouleau chez lui et le déposa dans l’arche de son séjour. Pour Rachel, ce n’était pas seulement le sentiment de sérénité et de chaleur qu’elle chérissait. C’était la sensation exceptionnelle et indescriptible que lui inspirait ce rouleau de Torah exceptionnel. Le repas se termina tard, et enfin, les invités heureux mais épuisés se dirigèrent vers leurs chambres pour un repos bien mérité. Rachel resta étendue dans son lit, les yeux grands ouverts et les battements de son cœur résonnant dans ses tempes. Elle attendit pendant un long moment, peut-être une heure ou plus, jusqu’à ce qu’elle fût certaine que personne dans la maison n’était resté réveillé. Alors, elle se glissa hors de son lit et marcha sur la pointe des pieds jusqu’au séjour. Puis elle se posta devant l’arche, comme si celle-ci attendait sa venue. A cet instant, elle épancha son cœur devant D.ieu, priant
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pour que la douceur de ce foyer soit la sienne, dans sa propre vie, un jour prochain. Ce furent les premières prières que ses lèvres prononcèrent depuis de longues années. L’amertume de sa propre maison familiale – les disputes constantes, les critiques et la colère, les nuages sombres qui menaçaient d’éclater à tout moment à travers la porte d’entrée – avaient eu l’effet de la lame acérée d’un rasoir, rompant sa relation avec D.ieu. Mais ici dans la demeure des Klatzko, elle pouvait sentir la réparation de cette relation ; le souffle vital de sainteté qui réanimait son être et recommençait à l’habiter. Repensant à l’exil du rouleau de Torah, elle se dit en son for intérieur : « Mon petit rouleau de Torah si saint, toi tu sais ce que cela fait d’être négligée. Tu sais l’effet que cela fait de vivre avec des gens qui ne voient pas la beauté qui est en toi et ne comprennent pas ta véritable valeur. C’est ainsi que j’ai vécu durant toute ma vie, mais toi tu l’as vécu encore plus longtemps. Pendant 50 années entières, tu es resté enfermé sans que personne ne t’embrasse, ne l’enlace ni ne t’ouvre pour connaître tes secrets. Et pourtant, tu m’as donné de l’espoir, parce que même après 50 ans, regarde ce qui s’est passé ! Regarde quelle soirée tu viens d’avoir ! Tout le monde t’a enlacé et t’a embrassé. Tout le monde voulait danser avec toi. Tu étais le clou du spectacle. Le Tout Puissant jamais ne sommeille. Il veille sans arrêt sur son peuple, et il veille sans arrêt sur moi. « S’il te plait D.ieu, je t’en supplie, fais que je puisse devenir comme ce rouleau de Torah. Je sais que mon âme abrite encore beaucoup de sainteté. Laisse-moi renouer avec elle à l’image de ce rouleau. Et quand le temps viendra, trouve-moi un mari qui me respectera et m’honorera comme une femme doit l’être. Permets-moi de construire un foyer rempli de bonheur, de sainteté, rempli d’enfants, d’invités et de bonté, exactement comme cette maison. S’il te plait, D.ieu, retrouve-moi, moi aussi et ramène-moi à la maison. »
par le rabbin Binyamin Pruzansky
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Le Respect des parents – Kiboud Av Vaem Suite du mois de Eloul
Le respect des parents : en parole, en pensée et en acte
Définition
En acte
Il est écrit dans la Torah (Chemot 20, 12) : « Tu honoreras ton père et ta mère ». C’est donc une mitsva positive de la Torah (comme nous l’avons vu dans l’introduction).
Cela consiste à leur donner à manger, à les habiller, à se promener avec eux. De plus, le fils à l’obligation de les servir ou de veiller à les faire servir.
Les dix commandements sont inscrits sur 2 tables, cinq commandements sur chacune. La première contient les lois concernant les rapports de l’homme avec Hachem et la seconde, les lois concernant les relations entre l’homme et son prochain. Or, le respect des parents figure sur la première table. Cela souligne l’importance que D. donne à l’honneur qu’Il veut nous voir accorder à nos parents. (‘Houmach Artscroll, Parachat Yithro)
Malgré qu’il soit interdit de saluer quelqu’un avant la prière du matin, si on rencontre son père avant la prière, le fils pourra lui dire bonjour. De même, si ses parents voyagent à l’heure de la prière du matin, le fils devra les accompagner ou aller les accueillir à l’aéroport avant de faire sa prière car ce serait les humilier que de s’en abstenir.
Nos Sages enseignent qu’il y a 3 associés dans la creation de l’homme : Hachem, le père et la mère. Ainsi, du faite que la mitsva d’honorer ses parents est « classé » dans la partie des mitsvot envers Hachem, il faut faire très attention à l’honneur et à la crainte de ses parents car ils sont assimilés à l’honneur et à la crainte d’Hachem. Toutes les règles concernant le respect des parents sont valables envers son père comme sa mère et il n’y a aucune différence à faire entre ses 2 parents. Etant très importante, la mitsva de kiboud av vaem n’a pas de limite et celui qui multiplie les signes d’honneur vis à vis de ses parents est digne d’éloge, s’assure la longévité dans ce monde et dans l’autre, ainsi que la richesse et la réussite dans tous les domaines. Il méritera également que ses enfants l’honorent jusqu’à la fin de ses jours. Chacun a l’obligation chaque année, d’étudier à nouveau les halakhot sur le kiboud av vaem, même si on les connait déjà, en raison de l’importance et de la gravité de cette mitsva. Celui qui n’a plus de père ou de mère, has vechalom, observera la mitsva de kiboud av vaem en honorant leur mémoire. Il s’efforcera également d’honorer les personnes âgées, les érudits en Torah ou un aîné de la même façon qu’il aurait dû honorer ses parents. Ce sera comme si il les avait, d’une certaine manière, honorés. Avant de réaliser une mitsva (porter les tsitsit, mettre les tephiline, fixer une mezouza, etc.), on a l’habitude de bénir Hachem par une berakha. Mais pour différentes raisons, on ne récite pas de bénédiction avant de réaliser la mitsva de kiboud av vaem : les sages n’ont pas institué de berakha sur une mitsva dite rationnelle, ni sur les mitsvot vis à vis de son prochain, ni sur une mitsva dont on est astreint en permanence (sans interruption), etc… En général, pour les mitsvot de l’homme envers Hashem, il est nécessaire d’avoir l’intention de réaliser la mitsva (kavana) pour être vraiment acquitté de la mitsva. Certains disent qu’il en est de même pour le kiboud av vaem, parce que cette mitsva est à la fois une mitsva vis-à-vis d’autrui (qui ne nécessite donc pas de kavana) et vis-à-vis d’hachem d’où la nécessité d’avoir la kavana de respecter ses parents. Il faudra donc penser lorsqu’on sert ses parents : « je respecte mes parents avec l’intention de faire cette mitsva de kiboud av vaem ».
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En pensée Le respect des parents en pensée consiste à ne pas mépriser ses parents dans son cœur et les honorer en apparence. On doit les considérer comme des personnes importantes, même s’ils ne le sont pas pour les autres. C’est l’essentiel de l’honneur des parents. En parole En parole, respecter ses parents c’est leur parler calmement, avec douceur et humilité. En revanche, Il n’est pas nécessaire de les vouvoyer. Si on est amené à s’occuper de ses parents (qu’on les nourrit, les entretient, …), il est nécessaire de le faire avec joie et affabilité via des paroles douces et prévenantes pour ne pas perdre le salaire de la mitsva. Un fils doit faire attention de ne pas prendre la parole devant son père, à moins que son père ne l’y ait autorisé. On ne doit pas non plus interrompre ses parents. Se lever devant ses parents Par respect pour ses parents, un fils à l’obligation de se lever dès qu’il les aperçoit. On doit se mettre entièrement debout et ne pas se rassoir jusqu’à ce que ses parents s’asseyent ou ne soient plus visibles. Le fait de se lever devant ses parents est une importante marque d’honneur. Cette obligation est valable à la maison, à la synagogue ou dans tout lieu public. Tout comme on se lève devant ses parents, il faudra également se lever devant son Rav. De plus, on a l’obligation de se lever à chaque fois que son père, sa mère ou son rav, rentre dans la pièce, même si c’est 100 fois dans la journée. Les parents ou le Rav peuvent, s’ils le souhaitent, renoncer à cet honneur. Par exemple, si le fils commence à se lever devant son père (ou sa mère) mais que ce dernier lui fait signe de rester assis, le fils ne devra pas insister car l’honneur de son père consiste aussi à respecter sa volonté. Il faut cependant préciser qu’il est préférable que les parents y renoncent de temps en temps plutôt que totalement afin d’éviter que leur fils n’en arrive à traiter à la légère l’honneur des parents. Le fils peut également demander à ses parents de l’excuser afin
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de s’abstenir de se lever devant eux partiellement ou totalement. Dans ce cas, il faudra que les parents répondent explicitement à cette requête, sans quoi, le fils devra continuer à se lever. Cependant si les parents ont permis au fils de ne pas se lever devant eux mais qu’ils sont accompagnés par d’autres personnes n’étant pas au courant de cet arrangement, le fils devra malgré tout se lever devant son père. Lors d’un office, quand le père est appelé à la Torah, d’après la stricte halakha, les enfants devront rester debout jusqu’à ce que le père arrive devant le Sefer Torah. Puis ils se lèveront de nouveau quand il regagnera sa place. Mais nous avons la coutume de rester debout durant toute la Alyah (lecture de la montée dans la Torah).
Craindre ses parents Que signifie craindre ses parents ? Il est écrit dans la Torah « Vous craindrez, chacun, votre mère et votre père » (Vayikra 19, 3). Hachem a précisé la crainte de la mère avant celle du père car Hachem sait qu’un fils craint davantage son père que sa mère. Que signifie craindre ses parents ? Dans un second verset, il est écrit : « Tu craindras Hachem, ton D. et c’est lui que tu serviras ». Le parallèle entre ces 2 versets nous apprend que la Torah met sur un pied d’égalité la crainte des parents avec celle d’Hachem. Il faut donc considérer ses parents comme des personnes très importantes qu’on craint et qu’on a peur d’agacer. Comment manifester de la crainte pour ses parents ? En ne s’asseyant à leur place, par exemple, à la maison, au bureau ou à la synagogue. L’interdiction est précisément de s’y assoir. On pourra donc s’y tenir debout ou même grimper sur la chaise pour atteindre un objet placé en hauteur. Après le décès de son père, le fils pourra s’asseoir à sa place, à la maison ou à la synagogue. C’est un honneur pour le père que le fils occupe sa place après son décès comme il est dit : « Tes fils remplaceront tes ancêtres » (Tehilim 45-17). Lorsque les parents sont absents, il est interdit de dormir dans leur lit. Même s’y asseoir est un problème. Il faudra donc que les parents nous invitent expressément ou nous autorisent à nous y asseoir en leur absence. Lorsqu’on invite ses parents pour Chabbat, il convient de placer son père en tête de table afin de l’honorer. On lui donnera l’honneur de réciter le Kiddoush. Concernant le Motsi, certaines opinions disent que c’est au maître de maison de rompre le pain mais aujourd’hui on ne s’en soucie plus et on donnera également cet honneur à son père. Contredire ou Approuver les paroles de ses parents L’interdiction de contredire ses parents et à l’inverse d’approuver leurs paroles, relève de la crainte des parents. En effet, on leur manquerait de respect en montrant qu’on est plus apte qu’eux à décider de la justesse de leurs propos. En revanche, dire lorsque son père n’est pas présent : « ce que dit mon père me semble
plus juste que ce que vous dites.. » n’est pas décider de la justesse des paroles de son père mais au contraire l’honorer. Cette interdiction n’est effective que dans le domaine profane. Dans le domaine de la Torah ou de la halakha, on a le droit de contester l’opinion de son père ou de suivre une opinion contraire. En revanche, il faudra, avant, s’assurer de la solidité de ses sources et s’exprimer respectueusement. Jusqu’où doit aller la crainte des parents ? Voici l’exemple que donne la Guemara pour illustrer jusqu’où va l’obligation de Kiboud ad vaem : Si le fils est en train de présider une grande assemblée et que sa mère et son père arrivent, lui déchirent ses vêtements, le frappent à la tête et lui crachent au visage, le fils n’a pas le droit de les humilier. Il doit garder le silence, ne pas médire sur leur compte et craindre Hachem qui en a décidé ainsi. Si le père ou la mère ont envie de servir leur fils, il doit les laisser faire pour respecter leur volonté. En revanche, il ne doit pas leur demander explicitement de le servir. Par exemple, au cours du repas, il ne faut pas demander à ses parents de nous passer quelque chose même en s’excusant (ex : « excuse-moi Maman, peux-tu me donner le sel, s’il te plaît? ») et encore moins le leur imposer en utilisant l’impératif (ex: « donne-moi le sel s’il te plait papa »). Cependant contrairement à la 2e formulation, qui est strictement interdite, la première peut être autorisée, à condition de bien s’excuser, car de nos jours, nous avons l’habitude de demander respectueusement quelque chose qui se trouve à table à ses parents qui le comprennent et donc ‘ »pardonnent« . Néanmoins, il est préférable de dire « où est le sel ? » plutôt que de leur demander explicitement de le passer. Comme nous l’avons vu dans l’introduction, Il est interdit de réveiller ses parents même s’il en résulte pour eux une perte d’argent. Il faudra donc veiller à ne pas faire de bruit lorsque ses parent dorment. En revanche, on peut réveiller son père s’il nous l’a demandé explicitement ou si on sait que son père serait heureux d’être réveillé afin d’accomplir une mitsva par exemple (Chema, tefila, etc.).
Ce cours est tout particulièrement dédié à l’élévation de l’âme de mon Père et mon Rav Adrien Moché ben Marie Ida et Israel, sans qui je ne serai pas là aujourd’hui et qui à toujours étais la pour moi pour me diriger vers le droit chemin et ma donner le gout à l’étude de la Torah. Il nous a quitté la veille de Rosh Hashana il y a déjà 2 longues années. Tu as su toujours tous données pour ta famille, tu étais un Homme exceptionnel et extremement talentueux, un artiste , un bosseur, un combattant mais surtout un père, un proffesseur et un exemple pour nous tous. Merci papa pour tous ce que tu as fait pour nous tous, tes enfants et tes petits enfants et surtout Merci PAPA pour avoir été mon père et m’avoir appris un devenir un homme à mon tour. Adrien Moché ben Mari Ida et Israel Michael qui nous a quitté 29 Eloul 5777 Yehi Zir’ho Barou’h
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
48 Voies #12 : Apprendre en enseignant Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément... _____________________________________ On ne maîtrise réellement une idée que lorsque l'on est capable de la faire comprendre aux autres. Tant que vous ne la transmettez pas, l'idée demeure imprécise dans votre esprit. Communiquer votre pensée est une manière de lui donner corps, de la sortir du potentiel pour en faire du réel. Moi ! Prof ? Il est pourtant difficile de se considérer comme un professeur, car en principe l'enseignement est une profession qui nécessite une formation sanctionnée par un diplôme. De plus, on pense communément que ce métier demande un don naturel. Les 48 voies de la sagesse viennent nous convaincre qu'enseigner doit être notre façon de vivre. La sagesse n'est vraiment accessible qu'à travers cette aptitude à transmettre ce que l'on sait. Ne pas être capable d'expliquer son idée à l'autre, c'est ne pas la posséder vraiment soi-même. Pour comprendre cela, rappelez-vous votre embarras lorsqu'un prof vous demandait d'expliquer à sa place une équation. Vous pensiez savoir, et pourtant au moment de restituer votre savoir aux autres, vous butiez misérablement. Ce n'est que lorsqu'on peut faire passer une idée qu'elle est vôtre complètement. Sans cela, elle n'est qu'un concept brumeux qui flotte dans votre esprit. En faisant part de l'idée vous lui conférez de la réalité. L'obligation d'enseigner Enseigner est un devoir moral. Imaginez quelqu'un qui possèderait le remède contre le cancer et le garderait pour lui. Comment l'appelleriez-vous ? Un assassin ! Eh bien ! Dites-vous que la plus terrible des maladies, la plus destructrice, la plus douloureuse et aussi la plus contagieuse est l'ignorance. L'ignorance abîme l'homme et le mène à l'erreur. Elle cause tous les maux, tous les gâchis. C'est elle qui fait commettre les pires erreurs en matière d'éducation, elle qui est à l'origine de la mésentente dans le couple, c'est encore elle qui fait que l'on croupit toute sa vie dans un boulot inintéressant et stérile. Si vous avez de bons tuyaux sur la vie et ne les partagez pas, vous êtes un sale égoïste. Au fond vous êtes du style les autres je m'en balance, chacun pour soi et D. pour tous. Cette attitude revient à vivre dans une espèce de vide qui finalement n'est pas une vie. Si vous avez la clé du bonheur, enseignez aux autres à la trouver. Donnez de la joie à tous ces gens autour de vous qui sont démoralisés, absents de leur vie. Si vous avez ce pouvoir, aidez ! Sans cela, vous vivrez toujours avec le remords d'avoir manqué à un devoir. En réduisant l'ignorance dans le monde, même d'un milliardième, vous faite une immense contribution à l'humanité. Certaines maladies relèvent de la médecine, mais l'ignorance est de la compétence de tous ceux qui croient en la sagesse. Aidez à soulager les misères du monde, déracinez l'ignorance, enseignez la sagesse.
exemple. Voyant un débutant s'écrouler pour la troisième fois sur le remonte-pente, vous allez vers lui et lui suggérez poliment de se tenir bien droit et de ne pas essayer de s'asseoir sur la petite rondelle. Vous lui enseignerez ainsi quelque chose parce que ça vous crève le coeur de le voir ainsi se rouler dans la neige (même si vous êtes super pressé de prendre le remonte-pente…) Enseigner est une façon de tisser un lien indéfectible entre vous et l'autre. Rappelez-vous la personne qui vous a appris à siffler, celle qui vous a appris à tirer dans le ballon. Cela a créé un lien, n'est-ce pas ? Et c'est d'autant plus fort quand c'est un point de vue sur la vie que vous avez reçu. Vous avez le pouvoir de faire du bien autour de vous. Pas besoin d'être médecin ou travailleur social. Quelques paroles sages suffisent à aider l'humanité. Même une expérience ancienne est importante car elle a fait de vous ce que vous êtes. Elle vous a mûri ou rendu plus fort face aux désillusions ou encore rendu plus indépendant ou plus tolérant. Elle mérite d'être partagée. Créer le désir Si le fils de votre voisin est un drogué, vous êtes attristé et compatissant mais sans plus. Mais si c'était votre fils, vous remueriez ciel et terre, n'est-ce pas ? Vous consulteriez tous les médecins, tous les psychologues, tous les Rav de la terre, parce que vous seriez concerné. Car il faut se sentir concerné pour s'investir. Pareil pour l'enseignement. Si vous avez de l'intérêt pour quelque chose, vous faites des efforts. Si vous ne faites pas cet effort, c'est probablement que vous n'avez pas cet intérêt. L'effet boomerang Il peut arriver qu'on croie comprendre une idée et qu'en fait on passe totalement à côté. Cela explique que certaines personnes agissent en contradiction avec les idées qu'ils affichent. Devoir expliquer une idée vous oblige à la mettre au clair pour vous-même. Cela vous force également à vous assurer que l'information est correctement reçue et assimilée. Vous êtes plus attentif aux détails et à l'articulation logique. Atteindre l'autre c'est peut-être s'atteindre soi-même. L'enseignement est aussi un moyen de sentir son pouvoir de créativité. Un Sage a dit : " J'ai appris beaucoup de mes maîtres, encore plus de mes collègues. Mais j'ai surtout appris de mes élèves. " Essayez donc ! L'enseignement permet d'accéder à cette pulsion créatrice que nous recherchons tous.
L'énergie de communiquer
N'ennuyez pas votre public
On a tous envie d'améliorer le sort des autres. 99/100 d'entre nous, qu'ils soient journalistes, psychologues, dentistes, etc. sont mus par le souci de secourir. C'est une tendance naturelle. Plus nous faisons de bien à l'autre, plus nous éprouvons de satisfaction. Vous qui savez skier par
Ne faites bas bailler ceux qui vous écoutent. Ne récitez pas, vous n'êtes pas en représentation. Enseigner signifie toucher l'autre, lui faire apprécier l'importance de votre message. Pour capter son attention, commencez par une plaisanterie ou une anecdote. Observez toujours votre
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Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg auditoire pour en percevoir les réactions. Il n'y a pas de gens désintéressés à écouter pourvu que celui qui parle soit clair et captivant. Parlez de sujets qui touchent. Les bons profs sont ceux qui savent susciter les questions qui feront découvrir l'essence du message. Quand une question est posée, c'est signe que le processus d'apprentissage est en marche. Par contre quand le cours est reçu passivement, il y a risque que l'esprit s'échappe et ne revienne que lorsque le cours sera fini. Ayez un but clair Soyez clair et concis. Indiquez en termes dépouillés et simples ce que vous souhaitez communiquer. Si vous n'êtes pas capable de résumer votre sujet en une ou deux phrases, c'est qu'il n'est pas suffisamment clair pour vous. Votre auditoire finira par s'embrouiller. Imaginez que vous avez 12 ans et que votre petit frère met sans cesse votre chambre en désordre. " T'as pas intérêt à mettre ma chambre en désordre. La prochaine fois je te mets deux baffes. " Voilà une erreur typique de communication. Car en fait, ce n'est pas la menace qu'il faut faire passer mais plutôt l'idée qu'il est mal de déranger la chambre d'un autre et que cela peut entraîner des conséquences. Il vaut mieux dire : " Tu n'aimes pas qu'on mette ta chambre en désordre ? Eh bien ! C'est pareil pour moi. " C'est bien plus efficace comme cela, car vous enseignez ainsi un principe de vie fondamental : Aime ton prochain comme toi-même. Ce n'est certes pas en agressant que vous obtiendrez quelque chose. Alors, pas de cris, pas de disputes mais de la pédagogie.
disent les Sages : " Ce qui vient du coeur va au coeur. " Il est recommandé de revoir son sujet régulièrement, au moins une fois par an. D. Lui-même n'a-t-Il pas revu la Torah quatre fois avant de la donner à Moché ? Inciter à mettre en pratique Enseigner ne se limite pas à transmettre un savoir, c'est aussi provoquer un changement en l'autre. Il faut non seulement faire apprécier une idée mais faire en sorte qu'elle sera mise en oeuvre. Sans cela, l'enseignement aura manqué son but.Les idées ont un impact réel sur les personnes. Elles modifient leur façon de penser et contiennent les éléments qui permettent de changer son comportement. Votre leçon doit être bâtie sur un plan qui amènera, palier par palier, une mise en pratique. En quoi l'enseignement est-il un élément de la sagesse ? Tant que vous n'en êtes pas capable, vous ne la maîtrisez pas vraiment. Pour savoir si vous avez correctement intériorisé une idée, essayez de la retransmettre. Partager la sagesse vous donne la satisfaction d'être altruiste. Investissez-vous. Si votre propre enfant avait besoin d'apprendre quelque chose d'important, vous le lui enseigneriez. Enseignez le plus possible. La pratique vous fera progresser. Enseignez aux autres est une expression créatrice. Celui à qui vous enseignez vous force à être honnête avec vous-même. Si vous connaissez une idée sage, c'est une obligation morale de la partager. Quand vous enseignez, vous changez le monde.
Enseigner mais pas prêcher Prêcher c'est parler avec fièvre mais sans se soucier de ce que l'auditoire ressent. Un prêcheur décrète : " Je suis l'autorité… Je suis là pour remettre dans le droit chemin… Acceptez mes paroles… Ne questionnez pas…Laissez votre cerveau au vestiaire…Obéissez ! " Prêcher c'est se prendre pour une divinité qui tire les ficelles par son emprise psychologique. Ce n'est pas enseigner c'est laver les cerveaux. Et c'est absolument contraire aux principes contenus dans la Torah.L'enseignement, c'est faire connaître à un individu libre et indépendant votre approche. Enseigner, c'est montrer et convier l'autre à mettre ses propres mots sur ce qui est enseigné. On n'enseigne pas aux autres mais avec eux. L'enseignant induit l'information de manière à ce que l'étudiant puisse la raccorder à ce qu'il sait déjà et se l'approprier. Il est vrai qu'un professeur passionné peut être très agréable et stimulant, mais il est préférable pour un enseignant de ne pas laisser ses sentiments et ses préjugés dénaturer le message qu'il prétend véhiculer. Si vous êtes un prof du style c'est moi qui sais vous avez toutes les chances de prêcher dans un désert. Au contraire, soyez ouvert aux interventions. Soyez plutôt du style si je me trompe, corrigez-moi. Donnez à vos élèves la liberté de peser les arguments et de se faire leur propre opinion. Ne les forcez pas à admettre d'emblée. De toute façon, la vérité s'imposera d'elle-même. Soyez vrai Connaissez votre sujet à fond. Avant d'enseigner une idée, revoyez-en les points principaux, même si vous avez fait le cours 100 fois. Vous aurez ainsi plus d'assurance face à votre auditoire et pourrez vous permettre de vous concentrer davantage sur la forme que sur le fond. Ne vous contentez pas de lire des notes sans vie. Le sujet doit être réel pour vous, vous n'en serez que plus sincère. Comme
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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch
Le véritable succès dans la vie L'oxygène de la femme Afin de comprendre toute la profondeur de l'attitude à adopter afin de montrer notre respect à notre femme, il faut savoir que le Créateur a créé l'âme de la femme de telle manière que toute sa vie est nourrie de l'honneur qu'elle reçoit, ainsi qu'il est écrit )Psaumes 45:14) : “Tout l'honneur de la fille du roi est à l'intérieur.” Cela nous apprend que l'intériorité et la vie de la femme dépendent de son honneur. Y renoncer est comparable pour elle à un manque d'oxygène. Il est par conséquent impossible de vivre avec sa femme comme on vivrait avec un ami ou un associé, en appliquant la règle : “nous nous conduisons correctement l'un envers l'autre.” Celui qui veut bien vivre avec sa femme doit connaître sa véritable nature : il doit savoir comment fonctionnent son intellect et son mauvais penchant )yetser hara') ; comment elle réfléchit et quel est son système de valeurs. Il doit connaître en particulier ce fondement qui est celui de toute femme au monde : elle a besoin d'honneur ! L'essentiel de cet honneur consiste à sentir qu'elle est la plus importante pour son mari et qu'il l'aime plus que toute chose au monde ! Tant que le mari ignore cela et ne lui inspire pas ce sentiment, il ne peut la réjouir. Dans cet article, nous rapporterons quelques exemples montrant comment la relation entre le mari et sa femme doit être la chose la plus importante de sa vie. Cependant, nous ne devons pas oublier que ce ne sont que des exemples, et l'essentiel est le message qu'ils transmettent. Le mari doit bien intérioriser ce message afin que sa femme devienne vraiment plus importante que tout. Tant qu'il ne l'intériorise pas, même s'il se comporte extérieurement selon les exemples proposés, sa femme ressentira toujours qu'elle n'occupe pas vraiment la première place. Cela est particulièrement vrai lorsque le mauvais penchant cherche à détruire et endommage la paix domestique, et même lorsque le mari étudie le sujet, il ne pourra passer de la théorie à la pratique et se conduire ainsi dans toutes les situations. Il doit donc multiplier ses prières et demander au Créateur qu'Il lui permette de réaliser tout ce qu'il étudie. Lui consacrer du temps Dans un autre cas de paix domestique où il me fut demandé d'intervenir, le reproche formulé par la femme à son mari était qu'il ne trouvait jamais le temps, ni pour elle ni pour leurs enfants. J'ai dit au mari : “Il est vrai que lorsque ta femme te reproche de ne pas avoir de temps pour tes enfants, tu te justifies en disant : 'Tu as raison, mais que puis-je faire ? Je n'ai pas le temps !' Puis, tu détailles ton emploi du temps en lui prouvant que tu n'es pas fautif, que c'est tout simplement la réalité ! Tu es trop occupé.” Tout cela t'arrive parce que tu ne places pas ta femme à la première place dans ta vie ! Tu ne comprends pas que la paix domestique est la réussite authentique de la vie. Tu penses seulement que s'il te reste un moment de libre, tu pourras rentrer à la maison, t'asseoir avec elle et avec les enfants. Et comme tu es pris pas de nombreuses activités et que tu trouves toujours quelque chose à faire, il ne te reste jamais de temps libre, car telle chose est plus importante ou plus urgente…”
Le mari me demanda : “S'il en est ainsi, que dois-je faire ?” Je lui répondis : “Ta question montre que tu n'as pas encore compris le message. Si tu avais compris que la plus grande réussite de ta vie, c'est de vivre en paix avec ta femme, et qu'elle doit occuper la première place pour toi, tu saurais alors que toutes les fois que ta femme te demande de lui consacrer du temps – pour elle, pour les enfants ou pour autre chose – tu dois être prêt à renoncer volontiers à tous tes projets !” “Si tu rentres à la maison sans désir, elle ressentira ton manque de bon vouloir, car tu ne renonces à tes projets que par manque de choix, et elle restera insatisfaite. C'est comme si tu n'étais pas venu. Il est donc très important que tu exprimes ta bonne volonté avec des mots de joie, en lui disant par exemple : 'Bien sûr, ma chère femme ! Je viendrai bien volontiers ! Avec plaisir ma femme ! Dis-moi à quelle heure et je viendrais ! J'annulerai tout pour toi !' Et ainsi de suite, en exprimant ton accord à renoncer oyeusement à tout pour elle.” De nombreux maris satisfont aux demandes de leur femme ; ils reviennent à l'heure, annulent tout pour elle, font tout pour que rien ne lui manque… Cependant, ils n'agissent pas sincèrement, parce que leur femme est importante à leurs yeux. Plutôt, ils agissent pour d'autres raisons : soit ils la craignent et ils n'ont pas la force de se mesurer aux disputes et aux insultes, soit ils veulent montrer l'image d'un bon mari… Par conséquent, même s'ils respectent scrupuleusement toutes les règles de “la première place”, - mais contre leur gré – cela ne sert à rien et leur femme demeure frustrée ; elle est plaintive et méprisante, comme s'il n'avait jamais rien fait pour elle. Attention à la distraction ! Tout cela est encore plus vrai lorsque le mari dit franchement à sa femme qu'elle le dérange : ils se disputent, se mettent en colère... Un seul mot d'énervement jeté par mégarde coûte très cher, et un mari, le meilleur soit-il, devra ensuite annuler de nombreux projets et investir beaucoup d'énergie et d'argent pour rétablir la paix domestique. On peut se demander s'il réussira à lui faire croire de nouveau qu'elle occupe la première place. À cause d'un moment d'impatience, il devra s'armer de beaucoup de patience… Cette règle de la première place nécessite donc beaucoup de travail d'intériorisation, tant du côté de son étude que de la multiplication des prières, afin qu'elle soit bien ancrée dans le cœur du mari, placée au sommet de son échelle des valeurs et devienne la plus importante. Ainsi, même si sa femme le dérange, lorsqu'il est occupé ou préoccupé, il est prêt, réagit
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La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch
immédiatement avec bonne volonté et met tout de côté pour elle. C'est dans de tels cas que la vérité se révèle, car si le mari n'est pas prêt à ce sacrifice, s'il n'a pas intériorisé au plus profond de lui-même que sa femme passe vraiment avant tout, il ne fait alors aucun doute qu'à cause de ses préoccupations, il exprimera son impatience d'une manière ou d'une autre et devra ensuite travailler dur pour réparer ces dégâts. Lorsque le mari veut respecter son emploi du temps et tente de se soustraire aux requêtes de sa femme, il perd finalement plus de temps qu'il n'en gagne. S'il avait accédé à sa requête avec amour et renoncé à son temps, tout serait rentré dans l'ordre avec ce petit investissement. Voilà la règle fondamentale de la “première place” : chaque fois que le mari refuse de contenter da femme parce que cela le dérange, il devra payer ensuite beaucoup plus, sans compter le dépit. Veiller à ses investissements Sache bien que chaque femme éprouve un profond besoin spirituel qui consiste à vouloir occuper la première place chez son mari ! Dès qu'elle se sent mise de côté – que D-ieu nous préserve – même pour les choses les plus importantes au monde et qui le sont aussi pour elle, elle ne peut supporter qu'il existe pour son mari quelque chose de lus important qu'elle et alors, la paix domestique s'effondre. Quelquefois, le mari est un homme bon qui aide et donne de son temps et de ses forces, mais sans qu'il comprenne pourquoi, il constate que sa femme est insatisfaite. Que lui manque-t-il ? Il faut savoir que l'investissement du mari ne joue pas. Si au moment de l'épreuve, lorsqu'il doit renoncer à sa propre volonté, il ne donne pas à sa femme le sentiment qu'elle occupe la première place, tout son investissement est perdu. Tout dépend de ces moments où sa femme a besoin de lui : il doit alors renoncer à sa volonté pour la sienne, car c'est là que son amour pour elle est
éprouvé. Lorsqu'il passe l'épreuve avec succès en agissant avec un authentique amour, de bonne volonté et de tout cœur, sa femme le ressent et est alors vraiment satisfaite. En revanche, lorsqu'il faillit à son examen et ne renonce pas à sa volonté devant la sienne, ou qu'il se résigne par crainte – pour se débarrasser d'elle, pour être quitte de son obligation, ou simplement par manque de volonté – sa femme le ressent et comprend qu'elle n'est pas la plus importante pour lui et perd aussitôt tout désir de vivre. Dorénavant, même s'il fait tout pour elle, il faudra beaucoup de temps à sa femme pour être persuadée qu'elle occupe la première place. Un grand bénéfice Souviens-toi donc de cette règle ! Il est parfois nécessaire de renoncer sur le champ. Lorsque le mari n'applique pas cette directive, il peut perdre tout ce qu'il a déjà investi et risque d'entrer dans une période compliquée et éreintante de pacification, de persuasion… accompagnée d'humiliations, de pleurs et de colère, où il lui faudra travailler dur pour réparer les pots cassés. Lorsque la femme est sûre d'occuper la première place chez son mari, elle n'a rien besoin d'autre ! Elle est heureuse et joyeuse et sa présence n'est pas constamment nécessaire ; elle ne veut pas le déranger dans son travail, car elle est confiante : “Je suis la plus importante pour mon mari !” Par conséquent, il peut s'occuper à sa guise et aussi longtemps qu'il le désire. Si ce concept est compris clairement et fortement étable chez le mari, il obtiendra facilement la paix domestique, et il ne reste plus qu'à lui expliquer comment ce concept s'applique dans différentes situations ; comme à son entrée à la maison, l'attention, les compliments, l'écoute… car toute la paix domestique tourne autour de ce pivot central : comment placer la femme au sommet de son échelle de valeurs.
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Le Jardin de l’éducation d’après Rav Shalom Arouch
Un exemple personnel Le 'hinoukh – l'éducation – commence le jour de la naissance. Les premières années représentent la période de la pose des fondations du comportement futur. Une des tâches les plus difficiles auxquelles font face les parents est celle du 'hinoukh, l'éducation adéquate des enfants. Si l'on considère que le 'hinoukh commence le jour de la naissance d'un enfant et qu'il continue pour au moins deux décennies – et quelques fois plus –, cette tâche n'est pas rapidement terminée et des plus simples à réaliser ! En tant que parents, notre devoir est de préparer nos enfants pour le futur, en leur donnant les fondations qui les accompagneront pour le restant de leur vie. Accomplir cela est un challenge continuel et formidable que les parents doivent affronter d'une façon quotidienne. Le 'hinoukh est un concept qui est souvent cité dans la Tora. Par exemple : “Fais connaître [ces statuts] à tes enfants et aux enfants de tes enfants” (Devarim 4:9) ; “Tu les inculqueras à tes enfants” (Ibid. 6:7). Il est écrit dans le Talmud : “Que l'on se souvienne favorablement de Rabbi Yehochou'a ben Gamla car si ce n'était lui, la Tora aurait pu être oubliée du peuple juif... Il institua l'obligation pour chaque communauté d'engager des enseignants de la Tora pour les enfants ; ceci dans chaque région et dans chaque ville.” (Massekheth Baba Batra 21a). Cela fut sans doute le premier système éducatif global, national et obligatoire de l'histoire du monde. Les débuts Le 'hinoukh commence à la naissance. Les premières années représentent la période de la pose des fondations du comportement futur. Les enfants sont les observateurs les plus intelligents ! Ils “absorbent” tout ce qu'ils voient et tout ce qu'ils entendent. Ensuite, ils intériorisent l'ensemble de ces données et cela crée leur personnalité. De leurs parents, les enfants apprennent les habitudes qui seront les leurs pendant toute la durée de leur vie. C'est pour cette raison qu'il est extrêmement important que les parents fassent leur maximum pour transmettre à leurs enfants – même s'ils sont très jeunes – des valeurs convenables et une attitude éthique. Dans la mesure où les parents représentent l'exemple modèle principal aux yeux de leurs enfants, il est évident que le 'hinoukh des enfants commence avec l'éducation des parents ! Les enfants n'apprennent pas l'éthique et à se comporter correctement en écoutant des conférences ou des discours. Plutôt, ils apprennent en observant leurs parents ! Lorsqu'un parent se comporte d'une façon qui manque de probité ou d'une façon marquée par l'irresponsabilité, l'impression laissée dans l'âme des enfants est profonde. Cette impression a toutes les chances d'influencer fortement leurs attitudes futures. Clarifier et déraciner ! Nous devons clarifier les principes moraux que nous désirons instiller dans le coeur de nos enfants. Il faut également nous améliorer dans ces principes moraux, afin que nous puissions devenir des exemples et que nous voulions que nos enfants copient ces exemples. En fait, le 'hinoukh se fonde sur notre attitude face à notre obligation
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d'améliorer notre caractère personnel. Si nous ne voulons pas voir apparaître des traits de caractères négatifs chez nos enfants, nous devons commencer par les déraciner chez nous. Nous devons apprendre à faire attention à notre façon de nous exprimer, autant dans nos paroles que dans nos gestes. Si en tant que parents, nous sommes indulgents envers certains traits de caractère, nous ne pourrons certainement pas critiquer nos enfants d'adopter ces derniers ! “Ménager les coups de verge, c'est haïr son enfant” (Proverbes 13:24). Si nous ménageons le moussar – l'exhortation éthique – de nous-mêmes, nous démontrons un manque d'intérêt pour le développement de nos enfants. Lorsque les enfants entendent de la bouche de leurs parents des mots de reproche à leurs regards – tout en observant chez leurs parents une attitude qui mérite ces reproches – ils deviennent confus face à cette hypocrisie. L'hypocrisie détruit le 'hinoukh ! Lorsque les enfants doivent choisir d'imiter ce qu'ils voient ou ce qu'on leur dit, ils choisissent presque toujours le modèle du comportement qu'ils voient chez eux, à la maison. Ensuite, ils continueront d'éduquer leurs enfants de la même façon. Les sociétés démocratiques modernes se sentent concernées par l'éducation de leurs citoyens. Cependant, il existe quelque chose d'encore plus important que l'éducation conventionnelle : le 'hinoukh que les enfants reçoivent à la maison. Conseils pour les parents Entraînez-vous à dire “merci” et à formuler des compliments. Vos enfants suivront votre exemple. Ne dite jamais : “Je le mérite ! ” Vous n'aurez aucune réponse à donner à un enfant qui crie : “Je le mérite. Cela m'est dû ! ” Soyez reconnaissants ! Accordez de l'importance à vos bénédictions. Souvenez-vous : “Rien ne m'est dû.” Essayez de vous améliorer. Lorsqu'un enfant réalise que ses parents essaient de devenir de meilleures personnes, il apprendra le véritable sens de l'humilité. De plus, il apprendra également à essayer de se perfectionner lui-même. Soyez généreux. Donnez de vous-mêmes aux autres. Vous deviendrez un modèle pour ceux qui vous entourent. Même les plus jeunes enfants peuvent intérioriser
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l'importance de donner. Souvenez-vous de vos obligations. Concentrez-vous sur celles-ci, plutôt que sur vos droits. Cela donnera à vos enfants une bonne fondation pour toute leur vie. Les enfants – comme les parents – sont créés à l'image de D-ieu. Apprenez à respecter chaque être humain : c'est toute l'humanité qui fut créée à l'image de D-ieu. En agissant de la sorte, vous honorerez le Créateur. Dans la mesure où les enfants sont créés à l'image de D-ieu, ils méritent eux aussi notre respect. Nos enfants nous ont été donnés par
D-ieu comme on confie à quelqu'un un objet précieux à garder. D-ieu nous les a confiés dans le but que nous développions leur nature et que nous les éduquions à devenir de bons juifs, des juifs qui craignent D-ieu. Par conséquent, nous devons adopter envers eux une attitude positive et marquée par l'amour. C'est également la raison pour laquelle nous devons multiplier les encouragements, les compliments et être capables de donner, sans fin. Souvenez -vous que chaque enfant est un monde à lui seul ! Cela est une fondation primordiale à se souvenir dans le 'hinoukh de nos enfants.
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Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch
Reconnaître ses fautes Exemples tirés de la Tora Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné (traité Sota 8b) : On mesure l'homme avec la mesure dont il se sert. Chimchon a suivi ses yeux, par conséquent ils furent crevés par des Philistins. Avchalom se vantait de sa chevelure, il fut donc pendu par les cheveux. Myriam a attendu Moché pendant une heure, le peuple d'Israël l'a donc attendue pendant sept jours. Il est rapporté encore (traité Chabbat 33b) : “La laryngite diphtérique est causée par la médisance. Pourquoi commence-t-elle aux intestins et finit-elle dans la bouche ? Rabbi Yehouda be-Rebbi Ilaï répond : Bien que les reins portent conseil, le coeur comprend, la langue prononce et la bouche conclut”. Le médisant commence sa faute dans les reins qui lui conseillent de médire, puis la pensée monte et passe à l'action par l'intermédiaire de la bouche. Par conséquent, la punition suit le même chemin que l'homme emprunte pour fauter. On nous enseigne aussi dans la Guemara (traité Berakhoth 5b) : Les Rabbins visitèrent rav Houna dont quatre cents fûts de vin s'aigrirent. Ils lui dirent : Tu dois examiner tes actions et découvrir la faute de l'altération de ton vin, par le Saint béni soit-Il. Il leur dit : Suis-je suspect à vos yeux ? Ils lui répondirent : Peut-on suspecter Le Saint béni soit-Il de punir sans raison ? Il leur dit : Que celui qui connaît ma faute, me la révèle. Ils lui dirent : Nous avons ouï dire que tu ne donnes pas la part de ramilles de la vigne qui reviennent à ton ouvrier. Il leur dit : Il me vole tout et je m'autorise à garder au moins ces ramilles. Ils lui dirent : C'est ce que dit la maxime populaire : celui qui vole un voleur, goûte au vol. Il leur dit : Je m'engage à me repentir et à lui donner sa part de ramilles. Dès que rav Houna s'engagea à corriger ses actions, avant même de passer à l'action, mais comme sa promesse était authentique et que le Saint béni soit-Il savait qu'il la mettrait à exécution, le vinaigre se transforma en vin. Parmi les Amoraïm (érudits du Talmud), une opinion affirme que le prix du vinaigre augmenta et atteignit celui du vin : rav Houna ne subit donc aucun déficit. Cette anecdote nous enseigne que la punition de rav Houna correspondait à sa faute et qu'il était possible de déduire la faute d'après la punition. En effet, la faute et la punition étaient toutes deux liées à la vigne. Rachi rapporte le principe de mesure pour mesure pour expliquer les relations de Joseph avec ses frères : Joseph le Juste calomnia ses frères devant son père sur trois sujets différents, et fut puni de trois façons semblables, mesure pour mesure : a) Joseph insinua que ses frères transgressent l'interdit de manger la chair d'un animal vivant. Lorsque ses frères le vendirent, ils égorgèrent un chevreau et ne le mangèrent pas cru. b) Joseph rapporta que ses frères humiliaient les fils des servantes en les appelant esclaves. Joseph fut vendu comme esclave. c) Joseph les soupçonna de mauvaises moeurs. Il fut lui-même soupçonné d'adultère avec la femme de son maître Potiphar. Notre ancêtre Ya'aqov fut puni mesure pour mesure. Il dut prendre le deuil pour Joseph durant vingt-deux ans, correspondant aux vingt-deux ans pendant lesquels il
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affligea ses parents par son absence. Yehouda fut puni mesure pour mesure. Il trompa son père en lui présentant la tunique de Joseph trempée dans le sang d'un chevreau, Tamar le trompa avec le chevreau qu'elle lui demanda d'envoyer. Chimon fut puni mesure pour mesure. C'est lui qui conseilla de jeter Joseph dans la fosse, il fut lui-même jeté dans la fosse (la prison). Les frères de Joseph furent arrêtés sur la fausse accusation d'avoir volé la coupe, ils comprirent qu'ils avaient été punis mesure pour mesure pour avoir abusé leur frère. La pensée, la parole et l'action Il est rapporté au nom du Baal Chem Tov que lorsque l'homme souffre de ses enfants, c'est le signe d'une mauvaise pensée, car la descendance de l'homme provient de son cerveau, mesure pour mesure. Si sa femme le fait souffrir, c'est le signe d'une mauvaise parole, car la femme représente l'âme inférieure (Nefech), qui est la parole, mesure pour mesure. Si l'homme souffre de problèmes monétaires, c'est le signe d'une mauvaise action, car l'argent correspond au monde de l'action, mesure pour mesure. Vous êtes les enfants d'HaChem Concernant les souffrances que l'homme éprouve avec les gens de sa maison, il faut savoir que puisque nous sommes appelés 'les enfants de l'Omniprésent', HaChem béni soit-Il montre à l'homme ce qu'Il pense sur lui, par ses propres enfants. Par exemple, si son fils ne l'écoute pas, c'est le signe qu'il n'écoute pas la parole du Saint béni soit-Il. Si son fils est insolent à son égard, il doit examiner où et quand il se conduit avec insolence envers le Saint béni soit-Il, etc. L'homme doit également se repentir pour toute souffrance causée à ses parents, car souvent l'histoire se répète et les enfants se conduisent comme lui s'est comporté envers ses parents. “Une aide qui lui corresponde” Le peuple d'Israël est appelé 'l'épouse' du Saint béni soit- Il, si on ose s'exprimer ainsi. Par conséquent, l'homme peut comprendre comment il se conduit vis à vis du Saint béni soit -Il, à travers sa femme, comme il est écrit à propos du verset “Je lui ferai une aide qui lui corresponde” - s'il le mérite, sa femme sera son aide, sinon elle sera contre lui. L'explication est la suivante : lorsque l'homme est pur dans ses actions, sa femme est alors agréable et lui vient en aide. En revanche, lorsque ses actions sont mauvaises, sa femme s'oppose à lui. Il est rapporté encore au nom du Ari z'l que la femme est le miroir de l'homme, et selon sa conduite, ses
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vertus, sa crainte du Ciel, l'homme peut se contempler comme dans un miroir. Par exemple, si elle est irascible, c'est le signe qu'il l'est aussi. Même s'il croit être calme, qu'il s'examine et il verra que beaucoup de colère inconsciente réside en lui. Il ne le reconnaît pas et on le lui montre par l'intermédiaire de sa femme, comme une loupe qui agrandit sa vraie vie intérieure. S'il voit qu'elle néglige un certain commandement, c'est le signe de sa défaillance pour ce même commandement. Pourtant, il est probable qu'il accomplisse le commandement extérieurement, mais qu'intérieurement il n'y soit pas lié et qu'il ne révèle pas à sa femme la lumière du commandement. Quant au reste, chacun doit méditer chaque sujet le concernant plus particulièrement. Beaucoup de souffrances touchant la paix au ménage suggèrent un manque de foi, l'orgueil, la concupiscence, ou des regards mal intentionnés. Réciter la bénédiction aussitôt après l'ablution des mains Il arriva qu'un jour rabbi 'Haïm Vital zts'l éprouva une grande douleur à l’épaule. Le Ari z'l lui demanda s'il respectait la récitation des actions de grâces après le repas (Birkat HaMazon) aussitôt après la dernière ablution des mains (Maïm A'haronim). Le rav 'Haïm Vital z'l admit qu'il n'était pas toujours méticuleux sur l'application de cette règle. Le Ari z'l lui répondit : Voilà la raison de ta douleur à l'épaule, car les lettres (hébraïques) du mot KaTèF (épaule) sont les mêmes que celles du mot TéKhèF (aussitôt). Puisque tu as manqué au TéKhèF (aussitôt après l'ablution vient la bénédiction), on te le signifie au KaTèF (dans l'épaule). La voie des impies est prospère Cette conduite divine qui consiste à châtier l'homme afin de lui montrer les points à corriger, ne concerne que ceux qu'HaChem aime, ainsi que nos Sages de mémoire bénie l'enseignent (Berakhot 5) : “Le Saint béni soit-Il châtie ceux qu'Il aime, comme il est dit (Isaïe 53) : “HaChem a résolu de le briser”. En revanche, d'autres sont tellement plongés dans leur perversité qu'HaChem n'essaie même plus de les éveiller par des souffrances, car Il sait que cela serait sans effet. Par conséquent, au lieu de les châtier, Il les récompense dans ce monde et se venge d’eux dans le monde futur. C'est la raison pour laquelle des impies peuvent réussir sans connaître de châtiments, comme il est écrit (Jérémie 12) : “La voie des impies est prospère”. En effet, leur perversité sera jugée dans le monde futur, et ils ne bénéficieront pas du bien réservé aux Justes dans l'éternité.
et du service d'HaChem réalisé dans les souffrances, ce service ayant une grande valeur dans de telles conditions. Le juste peut se défaire facilement de ces souffrances, puisqu'elles ne viennent que pour accroître son salaire. Il n'a qu'à dire : Je ne veux ni les souffrances ni leurs récompenses. Et elles disparaissent. Une voie médiane Cependant, la majorité des gens n'appartiennent ni au groupe des justes ni à celui des pervers, comme nos Sages de mémoire bénie l'enseignent (traité Avot, chap. 4, au nom de rabbi Yanaï) : “Il ne nous est pas donné de comprendre le bien-être des pervers, et la souffrance des justes”. On déduit de la Guemara qu'on ne peut attribuer les souffrances à l'amour divin qu'à condition d'avoir examiné ses actions sans avoir trouver de faute, comme celle de la négligence de la Tora. Or, qui peut témoigner d'être parvenu lui-même à un tel niveau ? Ainsi, l'homme doit savoir reconnaître ses fautes et justifier ainsi les souffrances qui lui sont envoyées. Grâce à son repentir, il se libérera de ses souffrances. Il est nécessaire de rechercher quelle faute fut à l'origine de ses souffrances, car il n'y a pas de souffrance sans faute. Pour cela, il devra examiner la forme de la punition, selon la règle de “mesure pour mesure”, correspondant à la faute qu'il a commise. Lorsqu'il saura pour quelle faute il est puni, il devra confesser cette faute, la regretter, demander pardon et corriger ses actions. Il devra s'engager à ne plus jamais revenir à ses mauvaises voies. Alors, il est certain que la punition lui sera épargnée, car le Saint béni soit-Il ne désire pas punir, mais veut que l'homme s'éveille, qu'il se repente et qu'il mérite le salut, comme il est dit : “Car Je ne désire pas la mort de celui qui meurt, mais qu'il se repente et qu'il vive”. Les souffrances ne viennent que pour éveiller l'homme à l'examen de ses actions et au repentir, et non pas en tant que punition ou châtiment, que D. nous en garde.
Les souffrances de l'amour Certaines souffrances sont dictées par amour et destinées aux Justes pour augmenter leur récompense, comme il est rapporté dans le traité Berakhoth (5b) : “Lorsqu'un homme voit venir des souffrances, qu'il examine ses actions, comme il est dit : “Examinons nos voies, scrutons-les et revenons vers HaChem”. S'il examine ses actions et qu'il ne trouve rien, il doit attribuer ses souffrances à la négligence de l'étude de la Tora, comme il est dit : “Heureux l'homme que Tu corriges, HaChem, et que Tu instruis dans Ta loi”. S'il attribue ses souffrances à la négligence de l'étude de la Tora et qu'il ne trouve rien, c'est le signe que ce sont les souffrances de l'amour, comme il est dit : “HaChem châtie celui qu'il aime”, c'est-à-dire que lorsque le Créateur veut augmenter la récompense d'un juste, Il lui envoie des souffrances. Le juste est récompensé des souffrances qu'il subit Dédicassez un court pour un proche en envoyant 13€ /52sh par Paypal à famillytorah@gmail.com et en précisant le nom hébraique ainsi que le nom hébraique de la personne pour qui vous voulez dedicasser le court ainsi que la bénédiction désirée
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Le Jardin de la Prospérité d’après Rav Shalom Arouch
Pension complète Une personne avec émouna (foi) n’est pas avare. Elle croit et a confiance en Hachem et pas en son argent. Une personne avec émouna connait cette règle absolue dans le monde : l’individu n’est pas éternellement attaché à son argent. Dans tous les cas, c’est l’homme qui perd son argent ou l’argent qui se subtilise à l’homme ! Par conséquent, si une personne dépend de son argent, elle dépend de quelque chose qu’elle perdra un jour ou l’autre. Ceci s’explique pour une des deux raisons suivantes : L’argent quitte la personne Nous constatons cela tous les jours : les personnes courent après l’argent et passent leur vie entière à essayer d’en gagner encore plus, toujours plus. Elles consacrent beaucoup d’efforts à le conserver du mieux qu’elles peuvent pour – en fin de compte – tout perdre et mourir endettées ! La seule chose qu’elles laissent à leurs héritiers est de l’argent à rembourser, avec toutes les difficultés que cela représente. La personne quitte son argent Cela arrive un jour ou l’autre : nous perdons tous notre argent. Cela est une vérité incontournable. Qu’il s’agisse de la mort ou de la maladie, nous ne pouvons pas profiter de notre argent pour toujours. Nous voyons cela fréquemment chez les personnes les plus riches du monde : elles aussi meurent ou sont atteintes d’une maladie qui les atteint dans leur capacité d’apprécier leur fortune. Mêmes les détenteurs des grandes fortunes le reconnaissent : la santé est plus importante que tout. Détenir une grande somme d’argent ne permet pas d’éviter les différentes souffrances et douleurs de la vie. L’ironie est que le nombre extrêmement important d’heures que ces personnes travaillent explique le plus souvent leur état de santé et elles doivent travailler encore plus pour se soigner ! Pension complète Une personne avec émouna sait avec certitude qu’Hachem lui a donné la vie et que c’est également le Maître du monde qui lui donne tout ce dont il a besoin pour vivre : un logement, des vêtements, de la nourriture… En d’autres termes, cette personne sait que D-ieu lui offre la pension complète. Par conséquent, un tel individu sait – sans le moindre doute – qu’aussi longtemps que le Créateur lui prête vie, Il lui fournira également de quoi vivre. D’autre part, lorsqu’Hachem décide que le temps est venu pour cette personne de quitter ce monde, tout l’argent du monde ne l’aidera pas à changer son heure. Jusqu’à ce jour, une personne a-t-elle déjà réussi à soudoyer l’ange de la mort afin d’obtenir un surplus de quelques années ? C’est pour cela qu’une personne qui a l’émouna a une vie tranquille et calme. De fait, elle sait que le Tout-Puissant est le Dirigeant suprême et qu’Il prend soin de toutes Ses créatures. Notre joie donne du plaisir à Hachem Une personne qui a l’émouna croit fermement que Celui qui lui a donné de l’argent aujourd’hui, peut également le lui reprendre demain. Par conséquent, elle n’a nullement peur de dépenser ce qu’elle possède déjà. Non seulement elle n’est pas avare, mais elle est heureuse de se servir de son argent pour toutes sortes de raisons. Cette personne croit en D-ieu et elle sait que c’est pour cette raison que le Créateur
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lui a donné l’argent qu’elle possède : afin de l’utiliser. D’autre part, la personne qui n’a pas l’émouna éprouve de la peur lorsqu’elle pense à son argent. Sa crainte est qu’un jour ou l’autre, il lui en manque. C’est en pensant à ce type de personne qu’il est écrit : “Une personne qui a de l’argent dans son panier et qui dit : ‘Qu’aurai-je demain ?’ fait preuve d’une petite émouna.” (Sota 48b) Nous devons comprendre que le Créateur Lui-même ressent un grand plaisir et une joie immense lorsque nous utilisons notre argent avec plaisir. À quoi cela peut-il être comparé ? À un père qui donne de l’argent à son cher fils afin que celui-ci puisse en profiter et qu’il lui manque rien. Si ce père constate que son fils utilise son argent et achète les choses qui lui manquent et qu’il s’en sert pour aider les moins fortunés que lui, il ressent une grande satisfaction. De fait, il est évident que chaque père est heureux si son fils l’est. De plus, le fils aussi est joyeux : il sait que son père l’aime et qu’il désire ce qu’il y a de mieux pour lui. Lorsque le père constate que son fils croit en lui, il en profite pour lui donner encore plus d’argent ! Cependant, si le père voit que son fils vit dans la pauvreté et dans l’insuffisance et qu’il n’éprouve aucune satisfaction de l’argent qu’il lui a donné, il se sent désolé et pense : “Pour quelle raison lui ai-je donné de l’argent ? N’est-ce pas pour qu’il vive d’une façon confortable et qu’il en éprouve du plaisir ? Pourquoi vit-il donc dans la pauvreté et dans le besoin ?” Il en va de même avec le Créateur qui est notre père au Ciel. Lorsqu’il donne de l’argent à une personne, c’est pour que celle-ci en profite et en fasse profiter les autres. Voici l’essence de la Volonté divine : que nous utilisions notre argent dans la joie. C’est une telle attitude qui procure à Hachem une grande joie. D’autre part, s’il a été décrété que certaines personnes doivent être pauvres, cela aussi est la volonté de D-ieu. Dans ce cas, il faut avoir la certitude que ceci est également pour leur bien. Cependant, pour celles dont le décret est d’une différente nature – et qui possèdent de l’argent – leur avarice envers elles-mêmes et les personnes de leur entourage est la source d’une grande souffrance pour Hachem. Leur vie de privations et de difficultés n’est pas ce que D-ieu désire pour elles. Des dépenses reconnues Lorsqu’une personne dépense son argent pour une mitswa ce qui inclut l’argent qu’elle utilise pour sa femme et ses enfants – elle révèle en même temps sa confiance en Hachem. De fait, elle affiche qu’elle a plus confiance en D-ieu qu’en son propre argent. Elle sait qu’en utilisant son
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argent en faisant la Volonté divine, aucun évènement d’une nature négative ne peut l’atteindre.
racine.] Dans la mesure où elle aide les autres avec son argent, Hachem l’aidera en utilisant le même moyen.
Lorsqu’une personne donne la tsédaqa (la charité), on considère qu’elle prête son argent à D-ieu. De fait, il est écrit (Proverbes 19 :17) : “Donner au pauvre c'est prêter à D-ieu, qui paie à chacun son dû” ; cela signifie que lorsqu’une personne vient en aide à celles qui sont dans le besoin – et qu’elle leur donne la tsédaqa – elle ressemble à une qui prête son argent au Tout-Puissant. Dans ce cas, il est évident que le Tout-Puissant doit le lui rendre, comme un emprunteur doit rendre l’argent qu’on lui a prêté. Ceci est une des raisons pour lesquelles une personne qui donne le ma’asser (10% de ses revenus à la tsédaqa) s’enrichit [en hébreu, les mots “ma’asser” et “’ocher” possèdent la même
Nos Sages nous ont appris que toute personne qui éprouve de la compassion pour les créatures de D-ieu recevra la compassion céleste. De la même façon, toute personne qui se comporte avec cruauté envers son entourage se voit affliger un décret céleste cruel à son égard. Cela correspond au concept bien connu de “mesure pour mesure.” Dans le cas de cette personne, il est certain qu’elle vivra dans des grandes difficultés et douleurs : sa cruauté en sera à l’origine. Une de ces douleurs est qu’elle ne pourra pas profiter de son argent. Ainsi, nous comprenons de tout cela qu’une personne qui à l’émouna (la foi) est heureuse et joyeuse de dépenser ce que la Volonté divine lui a accordé.
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Kippour pour Toujours
Sport
Question:
Question :
Il est écrit que nous ferrons tous les ans Kipour pour l’éternité, même après l’avenu du Machia’h, comment est-ce possible si le Yetser Ara disparaitera?
Est-il permi d’aller dans une salle de sport le jour du jeun de Guedalia ?
Réponse: En effet le Yester Ara n’existera pas mais il sera toujours possible de fauter sans faire exprés. C’est pour cela que le jour de Kippour continuera d’exister même après l’avenu du Machia’h.
Réponse: Il est tout a fait permi d’aller dans une salle de sport ce même jour.
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Tachli’h Question : Jusqu’a quand peut-on faire Tachli’h? Réponse: Il sera permi de faire Tachli’h pendant les 10 jours de pénitence même si il est de coutume de le faire après Min’ha du premier jour de Rosh Hachana.
Houchpizine Question : Quelle est la Ala’ha par rapport au sujet des la chaise des Houchpizine (les 7 invités de la Soucca) ? Réponse: Il est de coutume de décorer une chaise qui sera installé dans la Soucca pour y accueillir les Houchpizim, il sera permi d’y poser des livres de Torah et autres livres de prières. Il sera formellement interdit de s’y assoir. Cette chaise reste une bonne coutume est n’est pas un precepte de la Torah ou des Rabbanim.
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Un verre de lait Roch Hachana Le 'Hassid Rabbi Chmouel Munkes voyageait pour passer Roch Hachana avec son Rabbi, Rabbi Chnéour Zalman de Liadi, quand il dut faire une halte pour passer Chabbat dans un petit village. Peu après la fin de Chabbat, le village entier se retira tôt au lit. Quelques minutes avant minuit le chamach commença sa ronde avec une lanterne dans une main et un petit marteau dans l'autre, frappant aux volets de chaque maison et appelant: "Debout! Debout! Levez-vous pour le service du Créateur". Le village entier se leva, s'habilla rapidement et se précipita vers la synagogue brillamment éclairée pour les Sli'hot, la prière solennelle qui ouvre la période des Jours solennels. Dans la maison de l'hôte de Rabbi Chmouël régnait une confusion extrême. Toute la famille était habillée et groupée devant la porte, les livres de prière à la main, prête à partir pour la synagogue ; mais leur hôte prestigieux n'était pas encore sorti de sa chambre. Enfin, le villageois frappa doucement à la porte de Rabbi Chmouel. Pas de réponse. Doucement, il pénétra dans la chambre. A son étonnement, il trouva le 'Hassid profondément endormi. "Reb Chmouel, Reb Chmouel" appela-t-il, secouant son hôte pour le réveiller. "Venez vite. Sli'hot ". La seule réponse de Rabbi Chmouel fut de s'enfouir encore plus profondément sous les couvertures. "Vite, Reb Chmouel !, persista l'hôte, ils sont sur le point de commencer!" "Commencer quoi?, demanda Reb Chmouel, apparemment ennuyé. C'est le milieu de la nuit. Pourquoi me réveillez-vous au milieu de la nuit ? " "Que vous arrive-t-il? s'écria le villageois. Ce soir ce sont les Sli'hot! Vous êtes vraiment un bon juif ! Si je ne vous avais pas réveillé, vous auriez dormi pendant toutes les Sli'hot!" "Les Sli'hot ?, demanda Reb Chmouel, que sont les Sli'hot?" L'hôte de Rabbi Chmouel n'en croyait pas ses yeux. "Vous moquez-vous de moi? Ne savez-vous pas qu'aujourd'hui nous avons célébré le Chabbat qui précède Roch Hachana. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant dans le village est actuellement à la synagogue et tremble d'impatience. Bientôt le Baal Tefilah va entamer les prières des Sli'hot et la communauté entière va éclater en sanglots, priant et suppliant D.ieu de leur accorder une bonne année…" "Et c'est pour cela qu'il y a ce remue ménage? demanda Rabbi Chmouel. Vous allez prier à la synagogue? Qu'y a-t-il de si urgent qui ne peut attendre jusqu'au matin? Pourquoi priez-vous?" "Il y a beaucoup de raisons pour prier Reb Chmouel, soupira le villageois. Je prie que la vache donne assez de lait pour garder mes enfants en bonne santé. Je prie que l'orge se vende à un bon prix au marché cette année, car bientôt j'aurai une fille à marier. Je prie pour que mon cheval ne se casse pas la patte, à D.ieu ne plaise, comme c'est arrivé l'an passé…" "Je ne comprends pas, interrompit Rabbi Chmouel, depuis quand les grandes personnes se lèvent-elles au milieu de la nuit pour demander un peu de lait?". Rabbi Chmouel voulait enseigner à son hôte que la préparation à Roch Hachana ne consiste pas seulement à prier D.ieu pour ses besoins matériels. Roch Hachana est le jour où nous proclamons la royauté de D.ieu sur l'univers et nous engageons à Lui obéir et Le servir. C'est un moment de Techouvah, de regrets de ses péchés et manquements et de résolutions pour ne jamais les répéter. Est-ce le moment de s'approcher de D.ieu avec la " liste des courses " pour nos besoins matériels ? Et pourtant, un coup d'œil sur le livre de prières de Roch Hachana montre qu'il abonde de requêtes pour la vie, la santé et la subsistance. Car à
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Roch Hachana, l'énergie divine qui vitalise toute la Création est renouvelée pour une nouvelle année et chaque créature reçoit sa part de vie, de bonheur et de richesse. Le simple villageois avait raison : Roch Hachana est le moment de prier pour que la vache donne du lait et que l'orge se vende à un bon prix au marché. Comment alors concilier la sainteté du jour et les aspects matérialistes d'une importante partie de ses prières? Mais le concept même de la prière renferme le même paradoxe. La prière est la communion de l'âme avec le Créateur, son île spirituelle dans un jour qui pourrait être attaché à la matérialité. En fait, le mot hébreu pour "prière" : tefilah, signifie " attachement ", son sens étant de s'élever au-dessus de nos soucis courants et de nous attacher à notre source divine. Et pourtant l'essence de la prière, le fondement sur lequel repose son édifice spirituel, est notre demande au Tout Puissant de pourvoir à nos besoins quotidiens. Le paradoxe de la prière se trouve encore décuplé quand viennent les prières de Roch Hachana. A Roch Hachana non seulement nous tenons-nous devant D.ieu, mais nous Le couronnons comme Roi, nous soumettant à Lui dans l'abnégation totale de notre ego et de tous ses désirs devant Sa volonté. Dès lors, quelle place y a-t-il en ce jour pour la notion de besoin personnel ? L'homme seul possède la capacité de faire de D.ieu un roi car seul l'homme possède le libre-arbitre sans lequel le concept de "royauté" est vide de sens. En se soumettant librement à la souveraineté Divine, le jour de Roch Hachana, nous réveillons Son désir d'être roi et infusons une vitalité nouvelle à Son engagement dans l'ensemble de la création. Le désir divin d'être roi est également décrit par nos Sages comme le désir d'une " résidence dans les royaumes inférieurs ", une résidence dans le monde matériel. Pourquoi le monde matériel ? Car ce n'est que là qu'existe le véritable choix. Le monde spirituel est par nature propulsé vers sa source Divine. Ainsi, notre service divin dans les ères spirituelles de notre vie est une service "obligatoire", conduit par les inclinations naturelles de notre être spirituel. Par ailleurs, quand nous invitons D.ieu dans notre existence physique, quand nous Le servons par des actes matériels et avec les objets de notre existence physique, nous choisissons réellement de nous soumettre à Lui, car une telle servitude va à l'encontre de chaque parcelle de notre nature physique. Ainsi, celui qui considère comme "inconvenant" de supplier D.ieu pour du lait pour ses enfants à Roch Hachana rejette un des aspects fondamentaux de la souveraineté divine. Couronner D.ieu signifie L'accepter comme souverain dans tous les domaines de notre vie, y compris, et prioritairement, dans les domaines et les exigences les plus mondains. Cela signifie reconnaître notre complète dépendance devant Lui pas seulement pour notre nourriture spirituelle mais pour le morceau de pain qui soutient notre existence physique. Dans cette perspective, nos besoins ne sont pas des besoins personnels et nos demandes ne sont pas égoïstes. Oui nous demandons de la nourriture, de la santé et de la richesse ; mais nous les demandons comme un sujet les requiert de son maître, comme un serviteur demandant à son maître les moyens pour mieux le servir. Nous demandons de l'argent pour observer la mitsva de charité, pour construire une Soukkah, nous demandons de l'argent pour maintenir le corps et l'âme unis pour que notre vie serve de " résidence dans les royaumes inférieurs " qui abrite Sa présence dans notre monde.
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Le jour unique Yom Kippour La Torah donne au jour de Yom Kippour le nom de "Jour Unique de l'année". Cette expression ne signifie pas seulement qu'il s'agit là d'une journée d'une importance particulière mais aussi qu'elle atteint le plus haut des degrés spirituels présents dans l'âme de chacun aussi bien que dans le monde, si élevé qu'il peut être qualifié d’ "Unique". C'est là le caractère essentiel de Yom Kippour. Cette œuvre spirituelle est la seule à même de permettre la révélation de D.ieu, "l'Unique", dans ce monde matériel. Car le peuple juif, par l'étude de la Torah et l'accomplissement des Mitsvot travaille à en faire une demeure où Il puisse se révéler. C'est dire que toutes les révélations qui nous seront alors accordées lors de cette révélation dépendent de nos accomplissements actuels. La période que nous traversons est consacrée à la Techouva, au retour profond, sincère à D.ieu. Elle a commencé avec le mois d'Elloul, le dernier mois de l'année juive, que la Tradition définit comme celui où D.ieu est plus proche de Son peuple, où le lien qui les unit est plus fort. Elle s'est poursuivie avec Roch Hachana, prolongée par les Dix jours de Repentir, qui ont débouché sur Yom Kippour, le jour que Maïmonide dénomme "le temps de la Techouva". Ceci implique qu'en ce jour, nous atteignons le cœur même du retour à D.ieu, dans une période où Il est présent à chaque instant. C'est donc le plus haut degré de la Techouva qui est ici mis en œuvre, cette Techouva qui ne laisse rien subsister des manques ou des défauts passés mais, au contraire, rétablit la perfection en l'âme de chacun. Et ceci n'est pas seulement vrai au niveau spirituel. Ce processus s'inscrit dans le monde matériel. En effet, la veille de Yom Kippour, avant le début du jeûne, nous avons pris un repas de fête en l'honneur de ce jour, comme par avance. Plus encore, les Sages nous enseignent que le jeûne de Yom Kippour est à considérer comme une "nourriture spirituelle", celle-ci ne pouvant être absorbée, au sens le plus concret du terme, qu'après la consommation de nourriture matérielle le jour précédent. Ainsi, Yom Kippour fait ressentir son effet jusque dans la
nourriture matérielle, dans cet aspect en apparence banal de notre vie quotidienne, nous permettant de réaliser notre lien avec D.ieu, de Le servir de toutes nos forces, non pas seulement aux moments privilégiés de l'étude et de la prière mais même dans nos actions de tous les jours, dans la satisfaction de nos besoins. Tant il est vrai que le but réel de chacun reste de "servir D.ieu dans tous nos chemins". C'est la raison de la joie étonnante qui marque la solennité de Yom Kippour: puisque le principe même de la Techouva est inséparable de la plus profonde des joies, Yom Kippour (qui incarne l'essence de la Techouva), doit porter, plus que tout autre jour, un véritable trait d'allégresse. Cette joie s'exprime d'autant plus en chaque Juif que, célébrant l'union de chaque âme avec D.ieu, elle crée le même sentiment jusque dans les degrés les plus élevés des mondes spirituels, au-delà de toute limite. On sait, cependant, que lorsqu'on désire atteindre un objectif particulier, il faut au préalable une préparation qui lui corresponde. Ici, c'est d'union avec D.ieu qu'il est question. La préparation indispensable est donc l'unité du peuple juif, une unité telle qu'elle fait de chacun un membre d'un seul grand corps. Ainsi le décrit la Torah: les Juifs sont alors "comme un seul homme avec un seul cœur". C'est précisément de cette manière qu'il est possible de recevoir la bénédiction de D.ieu, ainsi que nous le demandons chaque jour: “Bénis nous, notre Père, nous tous, de la Lumière de Ta Face”. C'est dire que cette bénédiction ne peut descendre sur nous que dans la mesure où nous sommes "nous tous", unis. C'est ainsi le "Jour Unique", Yom Kippour, qui est le lieu privilégié de cette œuvre d'unité de tout notre peuple, afin de permettre la révélation de D.ieu, notre union avec Lui et Sa bénédiction. Au jour de Yom Kippour, il convient de se souvenir qu'ici se cache le secret de notre libération définitive et complète, par la venue du Machia'h, du Messie, qui nous ramènera sur notre Terre, devant le Beth Hamikdach, le Temple, reconstruit par D.ieu, éternel et unique de ce fait, où, tous ensemble, nous Lui apporterons les offrandes de nos fêtes.
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Intuition Chabbat Hol- Amoed Souccot La pierre angulaire d’un mariage réussi est l’empressement de chaque partenaire à accomplir la volonté de l’autre. Si l’un des deux exprime un désir, l’autre fera tout ce qui lui est possible pour donner satisfaction à son conjoint. Un plus grand amour encore est exprimé quand chacun des partenaires aspire également à accomplir les désirs implicites (non exprimés) de l’autre. Pour le conjoint réellement dévoué, il ne fait aucune différence si le désir a été prononcé à haute voix ou s’il l’a deviné: il investira les mêmes efforts pour apporter satisfaction à son conjoint. Et en dernier lieu, dans certains mariages, l’allusion la plus discrète n’est même pas nécessaire. Le lien unissant le mari et son épouse est si profond que chacun sait intuitivement ce que l’autre veut de lui ou d’elle. En fait quand les deux personnes éprouvent mutuellement de tels sentiments, la joie la plus grande qu’ils puissent ressentir est d’avoir su deviner et satisfaire le désir de l’autre. Le mois de Tichri est un mois rempli de Mitsvot, d’opportunités pour accomplir la volonté divine. Pendant trente jours, la pensée et l’emploi du temps de chaque Juif sont remplis de prière, de retour à D.ieu, de jeûnes, de danses, de construction de la Soucca, d’acquisition du Loulav , de l’Etrog ou d’un bouquet de Hochaanot et de dizaines d’autres Mitsvot, coutumes et observances. Ces préceptes de Tichri tombent dans trois catégories générales. Se distinguent tout d’abord les “préceptes bibliques”, commandements statués explicitement dans la Torah. Ils incluent les Mitsvot comme celle de faire résonner le Chofar, jeûner à Yom Kippour ou manger dans la Soucca. Il existe aussi un nombre de “préceptes rabbiniques”, des observances instituées par les Prophètes et les Sages investis d’une telle autorité par la Torah. L’on peut citer en exemple le service des cinq prières qui se tient à Yom Kippour et l’utilisation des “Quatre espèces” tous les jours de Souccot (à l’exclusion du premier jour où la Mitsva est alors un précepte de la Torah). Enfin le mois de Tichri comprend de nombreux “Minhagim” ou coutumes, comme celles de manger une pomme trempée dans le miel, le premier soir de Roch Hachanah ou faire les Kapparot à l’aube du jour qui précède Yom Kippour. Les Minhagim ne sont pas ordonnés par la loi biblique ou rabbinique mais par la force de la coutume: nous les avons nous-mêmes initiés pour embellir le service de notre Créateur. L’apogée du mois de Tichri, le point où notre célébration des fêtes de D.ieu atteint le summum de la joie, se vit à Sim’hat Torah pendant les Hakafot, lorsque nous prenons dans nos bras les rouleaux de la Torah pour danser avec eux autour du pupitre dans la synagogue. Ce qui est extrêmement surprenant c’est que ces Hakafot ne sont ni une injonction biblique, ni un précepte rabbinique mais simplement une coutume! Car c’est par notre observance des coutumes que nous exprimons la profondeur de notre amour pour D.ieu. Le commandement biblique peut être comparé aux désirs exprimés expressément par deux personnes liées par le mariage. Les observances rabbiniques que D.ieu ne nous a pas
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ordonnées directement mais qui constituent aussi l’expression de la volonté divine* ressemblent aux requêtes implicites entre deux époux. Mais les Minhagim représentent ces domaines dans lesquels nous sentons intuitivement comment nous pouvons apporter à D.ieu du plaisir et c’est alors que s’exprime notre joie la plus grande. *Avant d’accomplir une Mitsva rabbinique, nous récitons une bénédiction qui commence par les mots: “Béni sois-Tu l’Eternel…Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous a enjoint de …” Car puisque D.ieu nous a commandé d’accomplir les Mitsvot instituées par les Sages, ce sont des commandements divins; la seule différence entre les Mitsvot bibliques et les Mitsvot rabbiniques est que les premières expriment plus explicitement la volonté de D.ieu. Ainsi, accomplir un commandement rabbinique est une preuve de plus grand engagement car nous exprimons alors une dévotion égale pour ces désirs divins que D.ieu ne nous a pas exprimés ouvertement. Lors d’une réunion tenue à Sim’hat Torah, le Baal Chem Tov raconta l’histoire suivante à ses disciples: le matin de Sim’hat Torah, tout le monde dort un peu tard à cause des Hakafot et des festivités du soir précédent. Néanmoins, les anges célestes ne disent pas “Le’hayim” à Sim’hat Torah si bien que le matin suivant ils se lèvent à l’heure normale pour l’office. Mais les anges se retrouvèrent avec rien à faire, comme l’exprime le Talmud: “quand les étoiles du matin chantent ensemble, les étoiles célestes répondent, “les anges ne peuvent chanter les louanges de D.ieu dans le ciel avant qu’Israël ne chante Ses louanges sur terre”. Ainsi décidèrent-ils de faire un peu de “ménage” dans le jardin d’Eden. Ils le trouvèrent jonché d’objets étranges: des chaussures déchirées, des talons cassés… Les anges étaient accoutumés à trouver des Tsitsit, des Tefilines et des objets similaires mais jamais ils n’avaient rencontré ce type d’objets. Ils décidèrent de demander à l’ange Michael, l’avocat suprême du peuple Juif, s’il savait d’où tout cela provenait. “ Oui, répondit Michael, c’est ma marchandise. Ce sont les restes des hakafot de la nuit dernière au cours desquelles les Juifs ont dansé avec la Torah ”. Michaël se mit à compter et empiler les chaussures déchirées selon les communautés : tant et tant de Kraminkeh, tant et tant de Mezeritch etc. “Matat, chantonna Michaël se référant au plus prestigieux des anges de la cour céleste, fait des couronnes pour D.ieu à partir des prières d’Israël. Aujourd’hui, je fabriquerai une couronne encore plus glorieuse pour D.ieu, à partir de ces chaussures déchirées”.
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Les affaires de D.ieu
Paracha Berechit “Venez voir les actions de D.ieu, Son complot effrayant pour les enfants de l'homme” (Psaumes 66 : 5). Et la femme vit que l'arbre était bon à manger et elle prit de ses fruits et en mangea ; et elle en donna aussi à son époux et il en mangea avec elle (Genèse 2 : 6). Le but d'une aventure commerciale est de faire des profits. Aucun homme d'affaire qui se respecte n'investirait un capital et ne consacrerait du temps et des talents quand les comptes ne montrent pas une véritable possibilité de bénéfices. Et pourtant, les bénéfices les plus importants doivent être récoltés sous les conditions même que l'homme d'affaire responsable cherche le plus à éviter: à la suite de développements tout à fait imprévisibles, dans des environnements sur lesquels il n'a aucun contrôle et dans lesquels son aventure tout entière, et peut-être sa propre personne, sont menacés. C'est pourquoi l'on peut dire que l'esprit de l'homme d'affaire opère à deux niveaux. Au niveau manifeste, il cherche la stabilité et le contrôle. A ce niveau, "être pris au dépourvu" jette l'anathème sur les affaires. Tout en sachant que chaque aventure comporte une part de risques, son but est de les empêcher, d'éviter l'imprévisible, d'avoir un plan d'action pour toute éventualité. Mais à un niveau plus profond, subconscient, l'homme d'affaire aspire à l'imprévisible. Au plus profond de son cœur, il veut être pris par surprise, être plongé dans les circonstances que la structure de ses affaires cherche à éviter. Car là et seulement là, réside le potentiel de profits plus grands qu'aucun analyste ne pourrait envisager. A ce niveau, si "tout va selon le plan prévu", ce serait une déception plutôt qu'un accomplissement. Ce sont des scénarii qu'il n'osera jamais présenter à ses investisseurs, ni même à son moi conscient. Mais en dernière analyse, ce sont ces mêmes possibilités se cachant derrière les chiffres et les projets officiels qui constituent la plus grande motivation pour laquelle il s'est engagé dans les affaires. Le complot effrayant Nos Sages nous disent que "le royaume des Cieux est semblable au royaume de la terre", que les structures de la société humaine et les modes de comportement humain reflètent la manière dont le Créateur établit un rapport avec Son monde et le dirige. D.ieu opère selon une stratégie empruntée au monde des affaires: la Torah qui est "le plan de D.ieu pour la création" définit le "profit" que le Créateur veut tirer de Son entreprise. Les lois de la Torah détaillent ce qui devrait et ce qui ne devrait pas être fait, et ce qui devrait et ne devrait pas arriver, pour sauvegarder l'investissement divin dans la création et assurer sa rentabilité. Mais au premier jour des affaires de l'histoire, le plan alla de travers. Adam et Eve, en mangeant du fruit de l'Arbre de la Connaissance violèrent la première Mitsva, le premier commandement de D.ieu. Leur acte mit en péril l'aventure tout entière, laissant un chaos de bien et de mal déferler sur le monde sous contrôle et organisé dans lequel ils étaient nés. Et pourtant, nous disent nos Sages, c'était "le plan effrayant de D.ieu pour les enfants de l'homme". "C'est Moi qui les ai fait pécher, en créant en eux un penchant vers le mal" admit D.ieu devant le Prophète Elie. Car c'est le processus de la Techouva ("retour") du péché qui apporte le plus grand profit dans l'entreprise de la vie. Il n'existe aucun amour plus fort que l'amour ressenti de loin
et de plus grande passion que la quête du retour à une maison abandonnée et à un moi qui s'est aliéné. Quand le lien de l'âme avec D.ieu s'est étiré au point de rupture, la force qui le rattache à sa source est plus grande que tout ce qui peut être produit par l'âme qui ne quitte jamais l'orbite divine. Et quand une âme qui a erré jusqu'aux recoins les plus éloignés de la vie, et a exploité tout l'aspect négatif et vil de son environnement, ressent l'impulsion de retourner à D.ieu, elle élève ces parties de la Création qui résident derrière le cadre d'une vie vécue dans la droiture. C'est là "le complot effrayant" contre les enfants de l'homme: créer un homme avec une inclination au mal, de sorte que lorsqu'il y succombe, il renoue avec D.ieu dans un amour plus grand et des ressources rachetées, générés par une vie maintenant en conformité avec la Volonté Divine. Toutefois, il est sûr qu'on ne peut dire que D.ieu voulait que l'homme pèche: un péché est, par définition, un acte que D.ieu ne veut pas. De plus, si le "plan" de D.ieu était que l'homme pèche, cela soulève la question de savoir ce qui serait arrivé si Adam et Eve n'avaient pas choisi de manger des fruits de l'Arbre de la Connaissance. Le but de D.ieu dans la Création aurait-il été accompli? Ce que désire D.ieu Tout comme dans le cas de l'homme d'affaire conventionnel, il existe deux niveaux de "motivation" derrière l'acte divin de création. Au niveau manifeste, le monde fut destiné et créé pour accomplir le plan indiqué par la Torah. Ce plan appelle l'existence d'une inclination au mal dans le cœur de l'homme pour que notre conformité à la volonté divine ait du sens et de la signification. Selon les paroles de Maïmonide: “La liberté est donnée à chaque homme: s'il désire suivre le droit chemin et être une personne juste, le choix de le faire est entre ses mains; et s'il désire suivre la voie du mal et devenir un être vil, le choix de le faire est entre ses mains… C'est un principe majeur et une base de la Torah et des commandements… Car si D.ieu devait décréter qu'une personne soit bonne ou vile ou s'il existait dans l'essence de l'individu quelque chose qui le force à emprunter telle ou telle voie,… comment D.ieu aurait-Il pu nous commander par Ses Prophètes "fais cela" et "ne fais pas cela"? Quelle place aurait occupé la Torah tout entière? Et selon quelle justice D.ieu aurait-Il puni les méchants et récompensé les bons?”. Ce plan ne requiert pas l'existence du mal, mais seulement le potentiel de son existence. Il nous est possible de violer la Volonté divine, pour que le fait que nous ne le fassions pas soit pour nous un triomphe moral et une source de plaisir pour D.ieu. Il faut qu'il nous soit possible de ne pas faire le bien, pour que nos bonnes actions aient une valeur et un sens. Les risques doivent être présents, ils sont ce qui rend l'aventure valorisante et jouable, mais le but de tout cela, c'est qu'ils soient évités. Mais au niveau "subconscient" plus profond, D.ieu complote pour que l'homme succombe au péché. Ce n'est pas ce qu'Il désire et c'est même une déviance de Sa Volonté expresse. Mais quand cela arrive, cela libère une richesse de possibilités qui sont infiniment plus efficaces que tout ce que le plan "officiel" aurait pu permettre. Et ce sont ces possibilités se cachant derrière les calculs et les projets officiels qui constituent Sa motivation ultime pour laquelle Il s'est investi dans “l'affaire” de la vie humaine.
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LE CORP ET L’AME - UN SEUL ETRE Il était une fois un roi qui avait un très beau jardin , tout les jours le roi allait voir son jardin et s’occupait de le rendre encore plus beau, il arracher les mauvaises herbes y rajouter les engrais nécessaires pour que ses plantes et arbres fruitiers soit beaux et forts. Un jour le roi dut s’absentait de son royaume pour quelques semaines et de peur que des voleurs ou pillards viennent dans son jardin , il décida d’y mettre un gardien mais comment pourrait-il avoir confiance en se gardien alors il décida d’en mettre un deuxième comme sa l’un gardera l’autre mais de peur d’un complot il décida de choisir un gardien aveugle et un autre handicape de ses 2 jambes, Et ainsi le roi laissa la garde de son jardin a ces 2 gardiens. Quelques semaines plus tard, le roi revint et quel ne fut pas sa surprise quand a son arrive il découvrit que son jardin avait était vider de ses fruits, se retournant vers les gardien leur demanda comment une telle chose a put arriver et après avoir entendu leur explication décida de les amener au tribunal pour les juger .
Chacun des deux gardiens essaya de se défendre de son mieux l’un prétendant comment aurai-je put savoir ou se trouver les fruits pour les manger l’autre rétorquant qu’il ne pouvant même pas marcher . Aussi le roi leur montra une vidéo filmée de son jardin pendant son absence l’affirme qui se tenait sur les épaules de l’aveugle le dirigea pour ensemble vider tout le jardin du roi. Ainsi D.ieu nous a mit dans son jardin pour le garder le protéger et non pour le piller. Au bout de 120 ans nous aussi nous serons juger notre corps dira que puis-je faire seul juste désirer sans pouvoir y toucher ce n’est pas moi le coupable. Notre âme dira je ne vois rien donc ne désire rien ce n’est pas moi le coupable. Mais la D.ieu nous mettra le film de notre vie ou nous y verrons comment l’âme et le corps ont agi ensemble et seront juger ensemble pour les bonnes actions comme pour les mauvaises. Alors faisons pencher la balance du bon cote et soyons juger favorablement. Rav Moché Ben Moché Chlit’a
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" Se réconcilier avec son passé pour mieux vivre son présent " "Personne ne peut changer le passé mais nous pouvons tous décider de nos lendemains" Certaines personnes avancent dans la vie comme si elles trainaient derrière elle une ancre d'un poids colossal. Et si elles réussissaient à s'en détacher, leur parcours serait beaucoup plus agréable et le succès leur sourirait beaucoup plus rapidement ?!?! Mais c'est peut être notre cas? Nous demeurons accroché à nos douleurs passées, à nos vieux projets laissés en plan, à d'anciennes blessures ou à de vieilles peurs? Pourtant larguer les amarres peut se révéler l'étape décisive qui nous permettra de dire adieu au passé pour embrasser l'avenir à bras ouverts! Lorsque nous choisissons d'entamer cette démarche, nous devons savoir que le but étant de vivre nos émotions jusqu'au bout afin de nous en libérer et non pas de nous décharger de nos émotions négatives ou nos colères, nos rancœurs. Mais de revenir à notre état naturel de paix et de tolérance dans lequel la joie et la créativité peuvent naître. Car tant et aussi longtemps que nous ne pardonnerons pas, cette personne ou cet événement occupera gratuitement un logement précieux de notre esprit. Or la colère, l'amertume et le désir de vengeance drainent une énorme quantité d'énergie qui pourrait être canalisée vers la réalisation de nos véritables objectifs. La loi de l'attraction nous apprend que les émotions qui nous habitent attirent vers nous des expériences qui les renforcent d’avantage. Et rester négatif et en colère peut nous apporter has vé Chalom des désagréments qui nourriront d'avantage
notre amertume. Pour cela nous devons nous placer dans un état d'esprit d'amour et de pardon et regarder en avant. Nous n'avons pas à approuver leur comportement, mais apprendre les leçons de ces expériences, pardonner et avancer ! Lorsque nous pardonnons, cela nous ramène au présent, là où existent les bonnes occasions, et donc la présence d'esprit de les saisir avantageusement pour nous-même, pour notre famille, notre entreprise. Arriver à ne plus entretenir de dialogues intérieurs négatifs. Car éprouver du ressentiment, c'est comme prendre du poison et croire qu'il tuera vos ennemis. Le mot "PARDON" signifie que nous nous laissons aller pour notre bien. Je conclurai avec les étapes du pardon: 1: Reconnaître notre colère et notre amertume 2: Admettons la blessure et la douleur que nous ressentons 3: Admettons les craintes et les doutes que cette expérience a engendrés. 4: Acceptons que nous ayons pu jouer un rôle et que nous ayons permis que le malaise persiste. 5: Déterminons clairement ce que nous souhaitons et que nous n'avons pas encore obtenu. 6; Ensuite adoptons le point de vue de l'autre et essayons de voir le monde a sa façon. Quels besoins essayait-il de combler aussi gauche qu'ait pu être sa méthode ou son comportement ? 7: Lâchons prise et pardonnons à l'autre car nous en décidons ainsi" C'est un choix !!! La suite au prochain numéro. Rabbanite Myriam Mettoudi Tel: 972(0)52.520.14.74 Conférencière Hidabroot 613TV Préparation au mariage - Préparation spirituelle à l'accouchement - Préparation à la bat mitsva Hafrachat hala - coaching
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Femme Vaillante Des pleurs derrière l’écurie Lorsque l’un des enfants du gaon Rabbi Yossef Chalom Eliachiv zatsal a été hospitalisé pour être opéré, la rabbanit Sheina ‘Haya a pensé qu’il fallait en parler à son mari. Elle est allée à la synagogue Ohel Sara, et quand elle s’est approchée et a entendu la voix qui chantait la mélodie de la Torah, elle a fait marche arrière. En chemin, elle s’est dit : tout de même, il faut qu’il le sache, et qu’il demande la miséricorde du Ciel pour l’enfant. Elle est revenue sur ses pas, jusqu’à ce qu’elle entende cette voix, et alors elle a rebroussé chemin. Et encore une troisième fois, elle s’est approchée de la synagogue, mais la voix de la Torah l’a arrêtée. Elle est partie seule à l’hôpital, et c’est seulement tard dans la nuit que le père a entendu que l’enfant avait été opéré avec succès. Pour mieux apprécier ce récit, il faut y ajouter l’histoire suivante : le Rav Yossef Chalom Eliachiv zatsal était né après dix-sept ans de mariage de ses parents, pendant lesquels ils n’avaient pas eu d’enfant. Voici ce qu’on raconte sur ce qui leur a fait mériter un fils aussi grand : Au moment de la mort de l’épouse du kabbaliste Rabbi Chelomo Eliachiv zatsal, auteur de « Lechem, Chevo VéHa’hlama », sa fille et son gendre, le Rav Avraham Eliachiv, père de Rabbi Yossef Chalom, vinrent habiter chez lui dans la ville de Shavil. Un jour, les époux reçurent une réponse des plus grands médecins de Vilna, selon laquelle ils n’avaient aucune possibilité d’avoir un enfant. La femme ressentit le besoin
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d’exprimer son chagrin par des larmes, mais comme elle craignait de faire de la peine à son père en le détournant de son étude, elle alla se cacher derrière l’écurie, et là elle éclata en sanglots. Alors quelle pleurait encore, son père, l’auteur du « Léchem », passa par là et lui demanda : « Ma fille, pourquoi ces pleurs, qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Elle lui répondit dans sa peine : « Tu le sais bien, père ! » Il insista : « Mais pourquoi pleurer dehors plutôt qu’à la maison ? » Elle répondit qu’elle n’avais pas voulu que ses sanglots le dérangent dans son étude. Le gaon fut émerveillé de la belle âme de sa fille, et dit : « Si tu fais tellement attention à ne pas détourner quelqu’un de l’étude de la Torah, tu as des mérites, et avec l’aide de Hachem tu auras un fils qui éclairera les yeux d’Israël par sa Torah et sa crainte du Ciel, et que rien ne pourra détourner de son étude.
Gardes ta langue !
Science & Torah
Ne pas déborder !
La Giraffe
Nous rencontrons souvent un problème qui exige la plus grande prudence : on nous adresse une demande pour obtenir des informations sur quelqu’un, parce qu’on envisage de l’employer, ou de l’associer à une affaire, et ainsi de suite. Il est clair que dans un tel cas, il est nécessaire de répondre en disant la vérité, mais il faut se rappeler de concentrer l’information uniquement sur la personne dont il est question, sans « déborder » en parlant de sa famille ou de ses voisins et de ses amis, et ainsi de suite.
Il s’agit de l’animal actuel le plus grand en hauteur, pouvant, grâce à la longueur de son cou, atteindre jusqu’à 5,50 m ou même 5,80 m. Les girafes femelles mesurent, à l'âge adulte, entre 4,00 et 4,60 mètres de hauteur, soit 4,30 m en moyenne. Cependant leur cou comporte le même nombre de vertèbres cervicales (7, d'environ 40 cm chacune) que les autres mammifères. Les girafes dorment très peu, moins de 2 heures par 24 heures, et plus volontiers le jour, car elles peuvent continuer à surveiller l'horizon. En réalité, elles somnolent debout, les yeux grands ouverts et sur des périodes allant de 1 à 30 minutes d'affilée. Le poids d'une girafe varie entre 750 et 1 100 kg pour les femelles et peut aller jusqu’à 2 000 kg9 pour les mâles. Son pelage à dominante rousse est réticulé ou tacheté de jaune ; son ventre est blanc. Sa queue, mince et longue, terminée par un pinceau de poils noirs, mesure de 70 à 100 cm. La tête porte deux ossicônes, des appendices osseux recouverts de peau. Les ossicônes des femelles sont couverts d'une touffe de poils tandis que ceux des mâles en sont pratiquement dépourvus après quelques combats. Les mâles développent parfois en plus des dépôts de calcium sur leur crâne qui finissent par donner l'impression qu'un troisième ossicône est présent. Ses caractéristiques physiques, notamment la longueur de ses membres et de son cou, font qu'elle est considérée par la NASA comme le modèle idéal pour étudier l'effet de la gravité sur la circulation sanguine. Les phlébologues de la NASA ont copié son réseau sanguin pour réaliser la combinaison anti-G des pilotes de chasse et astronautes.
C’est sur lui qu’on nous a posé une question, et c’est seulement de lui qu’il faut parler ! De plus, il faut répondre uniquement sur le sujet à propos duquel on nous a interrogé, et non raconter d’autres choses à propos de cette personne qui n’ont rien à voir avec le sujet en question. Il faut faire très, très attention : Ne pas exagérer ! Ne pas introduire la moindre trace de mépris ! Ne pas sortir des choses de leur contexte ! (BeCha’arei HaLachon)
Son cœur de 11 kg, au myocarde renforcé, pompe 60 litres de sang et bat à 170 pulsations par minute, ce qui donne une pression artérielle deux fois supérieure à la pression humaine. Dans les artères du cou, tout un réseau de muscles annulaires aide à hisser le sang jusqu'au cerveau. Dans les veines, des valvules orientent le sang vers le cœur. Lorsque l'animal baisse la tête au sol, les valvules de la jugulaire sont fonctionnelles et empêchent le sang de retomber vers le cerveau . La veine jugulaire de la girafe est la plus longue et la plus droite du monde animal et possède 9 valvules. En bas des jambes où la pression est énorme, un système de capillaires sanguins très résistants, comparables à ceux de l'espèce humaine, empêche un œdème fatal. Contrairement à une idée répandue, les girafes possèdent des cordes vocales mais elles n'émettent que très rarement des sons, se reposant davantage sur la vision que sur l'audition pour communiquer via par exemple des postures et des mouvements du cou et de la tête. Dans l'obscurité, les girafes ont tout de même recours à une communication orale, elles produisent un bruit sourd, une sorte de bourdonnement autour de 92 Hz, c'est-à-dire à la limite de la perception humaine. Néanmoins, il est possible d'entendre les girafons en situation de stress pousser un genre de beuglement approchant celui des bovins. La girafe est le seul mammifère terrestre qui ne bâille pas. Son espérance de vie serait de l'ordre de 10 à 15 ans ou de 26 ans en milieu sauvage et de 27 à plus de 36 ans en captivité.
Les 48 Voies De La Sagesse par le Rav Noa'h Weinberg
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UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM Les fils de Yissakhar : ‘Houzi. Réfaya. Rièl. Yah’maye. Yivsame. Chmouèl. Yizrah’iya. Mikhaèl. ‘Hovadya. Yoèl. Yichiya. Yédi’haèl. ‘Hètsbone. ‘Houzi. ‘Houzièl. Rimote. ‘Hiri. Zémira. Yo’hach. Eli’hézèr. Eliyo’hénaye. ‘Homeri. Rémote . Aviya. ‘Hanatote. ‘Halamète. Bilane. Yé’houch. Bineyamine. Ehoude. Khéné’hana. Zétane. Tarchich. Ah’ichah’ar. Choupime. H’oupime, fils de ‘Hir. H’ouchime, fils de Ah’èr. Les fils de Ménaché : Asrièl. Pérèch. Charèch. Oulame. t Rakème. Bédane. Ich Hode. Avi’hézèr. Mah’la. Chémida. Ah’yane. Chékhème. Likeh’i. Aniame. Les fils de Efrayime : Vérède. Tah’ate. El’hada. Tah’ate. Zavade. Choutélah’. ‘Hézèr. Elade. Béri’ha . Réfah’. Réchèf. Télah’. Tah’ane. Ladane. ‘Hamioude. Elichama. None. Yéhochoua. Les fils de Achèr : Yaflète. Chomèr. H’otame. Choua. Passah’. Bimehal. ‘Hasvate. Ah’i. Raga. H’ouba. Arame. Bène Hélème, son frère. Tsofah’. Yimena. Chélèch. ‘Hamal. Souah’. H’arnéfèr. Choual. Béri. Yimera. Bétsèr. Hode. Chama. Chilcha. Yitrane. Bééra. Les fils de Yétèr : Yéfouné. Pispa. Ara. Les fils de ‘Houla : Arah’. H’anièl. Ritsya.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
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Ra’hel Corine bat Nina Ginette Odelia Rahel Bat Marie Ida David Philip ben Odelia Rahel Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel
Adrien Moche Ben Israel Michael Miriam Mireille Janet Bat Ester Morde’hai ben Juliette Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette Israel Michael ben Sarah Bougid ben Gazella Fortuna Diamanta bat Garsona Nina Ginette bat Enriette David ben Avraham et Bouba Eliahou Daari ben Ovad
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Special Mois de Tichrei Tranchez votre Chance Achetez la veille de Rosh Hashana un nouveau couteau et aiguisez le, puis gardez toute l’année sans l’utiliser il vous permettra de vous ouvrir les portes de la Parnassa, Réussite Financière.
Une bouchée pour une protection à l’année Manger de la Matsa qui a été préparé pour Pessa’h pendant les repas de Rosh Hashana pour être protégé et méritant devant le tribunal celeste.
Un Seder de Segoulot Il est important de manger chaque ingredient du seder de Rosh Hashana car ils sont en soit des segoulot très forte comme il est écrit dans la Guemara : Kritout daf 6, Oriot daf 12, et Yoma.
La kedoucha et ses cadeaux Il faudra penser au tevot « »איet « »הpendant toute la repetition de la Amida de Moussaf de Rosh Hashan et de Kippour et demander à D. une de ses 3 choses: la richesse, des enfants Tsadikim ou d’avoir le Rou’ah Akodesh et apres lire le Yehi Ratson qui se trouve dans les siddour. Pendant la repetition de la Amida de la Nehila de kippour il faudra demander a D. de meriter la Torah comme il est mentionne dans le livre des Mekoubalim zatsal.
7 pour 7 spécial Kipour La veille de Kipour, les celibataires devront manger 7 seoudot sur du pain pour leur ouvrir les portes du mariage b “h En effet 7 Seoudot contre 7 Brahot de la Houpa
La soucca du Bonheur Segoula pour ne plus être triste et dépressif ou colérique de faire la Mistva de la soucca selon tous ses préceptes et ordonnances.
7 jours pour une vie Segoula de vivre dans votre Soucca pendant les 7 jours de Souccot vous fait mériter la longévité dans ce monde ci.
7 jours pour une Eternité Tout celui ou celle qui respectera les lois de la Soucca dans ce monde ci méritera une place dans la Soucca du leviathan dans le monde future
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