Rav Chaim Kanievsky: “Les prières n’étaient pas vaine !” Dans des heures difficiles comme ceux la, quand tout le peuple d'Israel souffre et pleure l'assasinat de ses Saints garçons Gil-Ad Shaar, Naftaly Frenkel et Ayal Yifra'h, des questions se posent naturellement sur les nombreuses prières qui ont eu lieu pendant ces deux semaines et demi, pour leur trouvaille. Maintenant que nous savons qu'ils ont etaient tués peu de temps après l'enlèvement, mais sur l'efficacité de la prière bien sûr, elles ne sont pas revenus les mains vides.
«Elles ont eu un grand mérite», a déclaré le Gra'h Chaim Kanievsky à propos des garçons enlevés. "Des milliers de Juifs se sont renforcés grace à eux. Les prières n'étaient pas vaines -. Elles sont des mérites pour leurs âmes."
Peu de temps après l'enlèvement, qui saisit la nation, les familles se sont tournés vers le Gra'h 'Haïm Kanievsky, lui demandant de priez pour les garçons. Au cours de cette période sont venus ches le Rav, les parents de Eyal Ifrah et grand-père de Gil-Ad. Le Rav a ordonné de se renforcer dans l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, apprendre la septième masekhet, appeler le public recevoir Chabbat en avance, et bien sûr - de lire beaucoup de psaumes.
Maintenant, avec la fin de la pénible affaire, il est important de savoir que rien de ces mitsvots n'est allé les mains vides, et les commandements, les psaumes et le grand renforcement d'Israël - ont été et sont bénéfique pour les âmes des garçons enlevés.
Directeur : Hakadosh Barou’hou
SOMMAIRE :
Graphiste : Rephael G.
LES 48 VOIES DE LA SAGESSE
Directeur commercial : Rephael G.
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RAV CHLOMO AVINER
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Pages 8-9 RAV REFAEL ROUBIN Pages 10-11 HILLOULOT Pages 12-21 CHABBAT
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Pages 22-23 HIDABROOT Pages 24-25 ESHET ‘HAYIL Pages 26-27 ENFANT Pages 29 BRESLEV Pages 30-45 HABBAD - LOUBAVITCH Pages 48-57 SEGOULOT & CHEMOT ATSADIKIM Pages 58 GARDES TA LANGUE Pages 59 JEUNE 17 TAMOUZ Pages 60-63
Avec le Soutien et l’Appui de : Rav Moshe Ben Moshe chlit’a ; Rav Shalom Arush chlit’a , Rav Ron Chaya chlit’a ; Rav Yaakov Mazouz chlit’a ; Rav Acher Fitoussi chlit’a ; Rav David Nacache chlit’a ; Yeshiva Or Arachbi ; Les Rabanim de Koupat Ha’ir ; Et plein d’autres Gdoley aDor...
48 Voies #5 :
Le Pouvoir de la
Crainte Il est parfois bon de se sentir petit Le pouvoir de la crainte Un paysage grandiose, un ciel de pourpre et d'or dans le soleil couchant. Pendant un long moment vous restez comme pétrifié devant ce spectacle magnifique. Puis, levant les yeux vers le ciel et ses milliers d'étoiles, vous vous sentez métamorphosé, transporté par un sentiment de crainte mêlé de déférence. L'expression hébreue Béaima qui signifie littéralement " avec terreur " désigne l'état d'esprit fait de crainte et de respect face à un objet redoutable. Cette impression si intense qu'elle vous paralyse peut également être très exaltante. Nous connaissons tous cette émotion que procure par exemple le spectacle de la galaxie. Il en émane une telle impression de beauté et de puissance qu'à nos yeux, la plus petite étoile a l'éclat d'un soleil. Face à cette force terrible, nous sentons toute notre insignifiance, notre faiblesse et notre mortalité. Pourtant, loin de nous angoisser, cette sensation a le pouvoir de nous inspirer car elle nous fait toucher à l'absolu. La conscience de cet état est une incroyable source d'énergie. Celui qui connaît le secret du sentiment de crainte et sait en tirer parti, bénéficie tous les jours de l'énergie qu'il contient.
Retenir l'émotion Nous avons tous connu ces instants sublimes, où la nature nous éblouit de sa beauté et de sa force : la mer déchaînée, la violence d'un ouragan, la majesté des montagnes, le talent d'une personne, etc. Malheureusement, nous laissons trop vite passer Page 4
Les 48 Voies De La Sagesse par le rabbin Noa'h cette émotion pour retrouver notre routine. L'idéal est de retenir l'émotion pour puiser et réutiliser l'énergie qu'elle porte en elle. Alors, la prochaine fois que ce sentiment de crainte se manifestera, et quelle qu'en soit la cause, énoncez ce que vous ressentez. Dites à haute voix :j'éprouve un sentiment de crainte ! Instantanément, un frisson vous parcourera et vous vous sentirez décoller. Vous aurez de cette manière donné vie à une abstraction à laquelle vous pourrez vous référer utérieurement. L'étape suivante consiste à se rejouer mentalement l'impression vécue. Profitez par exemple d'un embouteillage pour vous projeter intérieurement le film de ce moment d'intensité unique. Tout à coup, le monde change de couleur, vous êtes sur une autre
fréquence. Qui a parlé d'embouteillage ?
Prendre du champ Votre voisin vous a traité d'imbécile, votre patron vous casse les pieds, vous êtes dans un bouchon. Tout cela a de quoi vous dégoûter de la vie. Du calme ! Il y a un remède. Prenez l'air. Faites un tour ce soir sous les étoiles. L'immensité du ciel redonnera à vos problèmes leur véritable dimension.
Kol ayechouot à ma femme Tsipora bat Ra’hel
En rentrant, vous serez rechargé et presque honteux de vos petits soucis. L'exaltation que le sentiment de crainte porte en lui renverse les limites physiques et vous propulse dans une dimension de beauté, de grandeur et de puissance, où le rapport moi contre les autres n'existe plus. Votre champ de vision s'élargit et vous êtes seul avec vous-même. Alors pourquoi se prendre la tête ? La crainte a ce pouvoir de nous hisser au-dessus de nous-mêmes, et c'est pourquoi en temps de crise ou de grand bonheur, tant d'individus arrivent à se surpasser. La crainte engendre l'amour d'autrui et écarte la petitesse.
L'émotion tranquille Même un petit événement peut être porteur d'exaltation. Lorsque après un orage, la nature au dehors scintille de pluie, tout est si apaisé qu'on croirait le temps suspendu. Méditer sur ces charmes tout simples a le pouvoir de nous élever au-dessus de nous-mêmes. Et c'est un état auquel nous pouvons accéder à tout moment : lors d'une promenade en forêt, à la vue d'un joli cours d'eau, au son d'une musique, d'un rire d'enfant. Pourquoi ne pouvons-nous éprouver cette émotion en permanence ? Tout simplement parce que l'émerveillement d'hier est devenu l'ennui aujourd'hui. Voyez comme les enfants s'émerveillent de tout. Ca n'est qu'à la longue, qu'ils s'habituent à ce qu'ils ont constamment sous les yeux, visages, lieux, idées. La vie devient banale. Pourtant qui a dit que grandir signifiait devenir insensible ? Cessons de voir le monde avec indifférence. En regardant les êtres, pensons au miracle que toute vie représente. La parole, les sons arrangés en mots par les lèvres, les vibrations du larynx qui produisent ces sons, le cerveau qui transforme l'idée en mouvements musculaires. Sans parler de l'infiniment petit qui régit tout ce système. Ne serait-ce que quelques secondes, retenez l'enchantement. Appréhendez les choses dans leur véritable dimension et non pas comme des évidences. Essayez et vous serez réceptif à l'impensable potentiel de la vie. Inutile d'aller très loin pour expérimenter ces moments. L'émotion est perceptible partout, à tout moment. Tout peut être source d'extase, il suffit de savoir regarder. Rien ne peut être banal dans l'existence quand on est conscient qu'une forêt est le résultat d'une simple petite Page 6
graine. Le monde qui nous entoure est exaltant, mais il faut y être attentif. Vivre signifie être en éveil, garder les yeux ouverts sans jamais être indifférent ou blasé, s'interroger sur le monde. Si vous prenez la vie dans ce sens, tout sera différent, jusqu'à vos rapports avec les autres. Exit la petitesse et la faiblesse. Vous serez un homme (une femme). Optimiser son potentiel On s'extasie devant la beauté et la puissance du guépard, devant la rapidité de tel ou tel superordinateur, mais que dire de l'être humain et de son extraordinaire potentiel spirituel ? La création de l'être humain à l'image de D.ieu signifie que chaque homme a des pouvoirs divins et qu'il peut grandir et imiter le Créateur. Cette capacité n'est-elle pas encore plus admirable ? Le Roi David a écrit : "Quand je regarde vers le ciel, je me dis : Qu'est l'homme pour que Tu te souviennes de lui ? Qu'est toute l'humanité pour que Tu lui prêtes attention ? Et pourtant Tu l'as fait juste un peu inférieur à D.ieu Lui-même. " Soyez aussi ébahi face à vous-même que vous le seriez devant un volcan. Vous renfermez une énergie formidable. Il vous suffit de l'exploiter. Pensez-y ! Prenez conscience de ce potentiel et admirez votre capacité à faire bouger le monde, à l'englober, à l'appréhender, à créer des machines volantes qui permettent à l'homme d'atteindre les étoiles. Ne jamais se sous-estimer et ne jamais se voir tel qu'on est mais tel qu'on pourrait être. Pensez que vous êtes capable de résoudre les problèmes au lieu de vous en plaindre. Vous pouvez détruire le monde aussi bien que le créer. Employez cette énergie de manière positive. Si vous devez faire face à une échéance quelconque, si vous devez prendre la parole devant une assemblée, faites d'abord un tour sous les étoiles. Cela vous apaisera et vous donnera le recul nécessaire. Le monde vous tend les bras. Saisissez l'occasion et vivez ! Ayez toujours conscience de ce pouvoir prodigieux que vous recélez et que les autres aussi recèlent. Cela vous permettra de toujours les traiter avec respect et déférence, tout comme il faut vous considérer vous-même.
Kol ayechouot à mon fils Reouven Moche Bouguid ben Tsipora
L'ultime source de crainte Le raccourci pour parvenir à la crainte est de se rendre directement à la source. La raison première de toutes les merveilles de l'univers est la force transcendante et éternelle du D.ieu qui les a créées. Si ces créations sont à ce point extraordinaires, songez à la prodigieuse puissance qui les a engendrées ! Imaginez tout ce que D.ieu fait pour vous au jour le jour et vous constarez que Son intervention dans votre vie est de tous les instants. Si vous ne sentez pas cette proximité, alors désolé, mais vous êtes à côté de la plaque. La réalité de ce monde n'a rien de banal ou de routinier. Nous touchons à l'infini à chaque instant de notre existence. Quand on sait qu'il y a un D.ieu qui créé et prodigue, la perspective est différente. D'autres voies s'ouvrent devant nous, d'autres dimensions surgissent. D.ieu est en quelque sorte notre D.ieu personnel. Il a une conscience de notre être particulier et nous sommes comme devant Lui. C'est par le biais de la beauté et du génie de ce monde qu'Il communique avec nous. Présent et disponible, Il nous dit : " Mon enfant, Je t'aime. Je t'ai crée pour te donner te faire jouir des plaisirs de ce monde.
ou cela ? Sondez votre coeur avant d'agir : le fais-je pour moi ou pour mon Créateur ? Avant de manger, de partir au travail, de vous distraire, ayez la pensée que vous le faites pour D.ieu C'est ainsi qu'il faut avancer : la tête dans les étoiles et les pieds sur terre.
En quoi la crainte est-elle un élément de la sagesse ? En libérant des forces enfermées en nous, la crainte a le pouvoir de bousculer notre paresse et de nous sortir de notre platitude. La petitesse est dans la nature humaine. La crainte nous bouscule et nous tire vers le haut. La vérité ici-bas est que rien ne va de soi. Pour qui sait la valeur de chaque moment, la vie est une suite d'émerveillements. Il faut concrétiser ses expériences pour pouvoir retrouver ce sentiment à tout moment. Recherchez les plus infimes motifs d'exaltation. Tout est infiniment grand et admirable en ce monde. Ce sentiment de crainte issu de la vie quotidienne vous permet d'accéder à D.ieu Quand vous aurez senti le pouvoir et le bonheur que procure la Vérité, vous aurez acquis le vrai sentiment de crainte. Faites donc une petite ballade nocturne, c'est dans les étoiles que vous trouverez votre chemin !
Explorons-le ensemble. " Alors, debout ! Reveille-toi ! Le Créateur de l'univers t'aime ! La Torah est son message personne. Considère-la avec crainte. Si vous receviez un message secret venu du fin fond de l'espace, est-ce que ce ne serait pas exaltant ? Est-ce que vous ne feriez pas tout pour en découvrir l'origine et le sens ? Conscients ou non, chacun de nous recherche cette expérience religieuse, ce moment où l'on reconnaît D.ieu et où l'on entre en relation avec Lui. La crainte de D.ieu est la conscience de mon insignifiance par rapport à sa grandeur inouïe. Alors, se faire du souci pour une voiture, pour une feuille de paye, devient dérisoire. Lorsque vous sentez la présence de D.ieu, vous êtes transporté, arraché du sol, en prise avec l'éternité. La prière est notre moyen de communiquer avec ce D.ieu, Maître de toute la Création. Chaque fois que vous prononcez une bénédiction, n'oubliez pas à Qui vous vous adressez. La conscience du juif doit le porter à réfléchir au sens de toutes ses actions : Pourquoi fais-je ceci Page 7
Kol ayechouot à ma fille Noa Batia bat Tsipora
Yechivat Ateret Yerouchalayim Sous la haute direction du Rav
Chlomo Aviner Chlit"a
Les jeunes kidnappés - qui est coupable ? Suite à notre immense douleur après l'enlèvement de trois jeunes gens innocents, le désir s'est manifesté dans la nation de savoir pourquoi une telle chose était arrivée. Le désir de comprendre est une bonne chose, tout-à-fait irréprochable, mais en même temps nous devons avoir assez d'humilité et d'intelligence pour nous rendre compte que nous ne pouvons pas tout savoir. Certains prétendent que c'est arrivé parce-que le gouvernement veut enrôler les étudiants de yéchiva. D'autres prétendent que c'est à mettre sur le compte de la législation antireligieuse. Mais ce que nous devons dire, c'est simplement que nous ne savons pas. Nous devons être très prudents, car il est tout-àfait possible qu'en attribuant ainsi la culpabilité on transgresse l'interdit de 'onaat devarim' [causer de la détresse aux autres]. Comme le dit la Guémara de 'Baba Metsia' (58b), on ne doit pas s'adresser à quelqu'un qui est affligé ou malade, ou dont les enfants sont morts, comme l'ont fait les amis de Job : "Ta piété n'était-elle pas faite de sottise ? Et de même ton espoir et l'intégrité de tes voies ?" [Job 4/6]. Nous pouvons ajouter que les 'Richonim', dans cette Guémara, écrivent que le problème n'est pas seulement de causer de la détresse à autrui, mais aussi de faire preuve d'arrogance en pensant connaître les voies d'Hachem. Il est exact que nous devons nous repentir chaque fois que nous sommes frappés par un malheur, comme l'écrit le Rambam au début de 'Hilkhot Page 8
Taanit'. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Que chaque personne doit être incitée à se repentir de ses fautes, et que chaque communauté doit être incitée à se repentir de ses fautes – mais pas que chacun recherche les transgressions d'un autre pour le blâmer ! Comme on sait, la formulation du 'Viddouï' [reconnaître ses fautes devant Hachem] est : "Nous avons péché, nous avons trahi, nous avons volé…", et non : "Vous avez péché, vous avez trahi, vous avez volé…", ni : "Il a péché, il a trahi, il a volé…". Quand nous sommes dans le malheur, Hachem nous parle, mais pour comprendre ce qu'Il nous dit nous avons besoin de la prophétie ou, tout au moins du 'Rouah Hakodech' [de l'esprit de sainteté] (comme l'avait le Ari"zal). Cela me rappelle les accusations réciproques qui furent portées à la suite des horreurs de la Choah : certains dirent que c'était à mettre sur le compte du sionisme, d'autres dirent que c'était à cause de l'absence de sionisme, et d'autres encore rendirent responsable le mouvement des "Lumières". L'explication donnée par chaque groupe prenait sa source dans la déformation de son propre point de vue, sans considération pour la notion : "Car mes pensées ne sont pas ne sont pas vos pensées, et mes voies ne sont pas vos voies" [Isaïe 55/8].
Atsla’ha et Zivoug Agoun pour Elirrane ben Yehudit
En même temps, nous ne devons pas être naïfs et penser que les Arabes ont atteint le niveau d'être remplis de la connaissance d'Hachem. Parmi eux, il y a beaucoup d'assassins, la lie de l'humanité. Nous ne devons pas oublier qu'il y a 350 millions d'ennemis arabes qui nous entourent, soutenus par un milliard de musulmans, un autre milliard de chrétiens, et qu'il y a encore un petit million d'Arabes dans notre pays. Dans de telles conditions, il est impossible – à notre grand regret – d'être protégés à 100%. Mais nous devons nous rappeler que selon un rapport de l'OMS, l'Organisation pour la Santé Mondiale, il y a 8 citoyens israéliens sur 100 000 qui sont assassinés chaque année, contre 15 citoyens français sur 100 000, et 25 citoyens américains sur 100 000. Nuit et jour nous devons remercier Hachem, et ses agents loyaux – Tsahal, la police, le Mossad, le Chabak, et le reste de l'institution sécuritaire – pour la paix et la tranquillité dont nous bénéficions dans notre pays. 'Kol Hakavod à Tsahal' ! Et de là nous sommes amenés à poser une question plus spirituelle : des individus doués du 'Rouah Hakodech' peuvent-ils dévoiler où sont détenus les jeunes kidnappés ? Si c'est le cas, ils ne nous l'ont pas fait savoir jusqu'à présent, bien qu'un rabbin ait utilisé le 'Goral Ha-Gra' (le tirage au sort du Gaon de Vilna, qui consiste à utiliser un certain format du 'Houmach', et à en faire tourner les pages dans un sens et dans l'autre, jusqu'à s'arrêter sur un verset, qui donnera la réponse aux questions). Mais on sait bien que le Goral Ha-Gra n'a pas de
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pouvoir magique ! Le livre 'Ha-Gaon Ha-Hassid MiVilna' de Rav Betsalel Landau, et aussi le Gaon Rav Dov Eliah, ont établi que ce n'est pas n'importe quel rabbin qui peut obtenir une réponse en utilisant le 'Goral Ha-Gra'. Et de notre temps aussi, quand un Juif approcha le Rav Hayim Kanievsky pour lui suggérer d'utiliser le 'Goral Ha-Gra', le Rav Kanievsky lui dit : "Pour faire cela il faut avoir le 'Rouah Hakodech', allez voir le Roch Yéchiva". Et quand il fut devant le Rav Aharon Yéhouda Leib Steinmann, celui-ci lui répondit : "Est-ce que j'ai, moi, le 'Rouah Hakodech' ?" Il ajouta : "S'il en était ainsi, pourquoi y aurait-il encore des 'agounot' ? Nous pourrions utiliser le 'Goral Ha-Gra' pour retrouver leurs maris disparus…". En résumé : nous avons besoin d'accroître nos prières ; nous avons besoin d'accroître notre techouva, à savoir : chacun pour ses propres fautes et non en attaquant les autres ; nous avons besoin d'accroître le tsédaka et la générosité ; et nous avons besoin d'accroître nos forces et notre courage, en particulier dans Tsahal et dans la police, comme Hachem le dit trois fois à Josué : "Sois fort et courageux, sois fort et courageux, sois fort et courageux !" [Josué chap.1].
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Le Droiture de la Torah Les Sages Reveur ont décidé qu'ils veulent plus de soleil sur leurs île, après de nombreuses reflexions sur les raisons qui empêche le soleil d’eclairer plus sur l'île, ils se sont rendu compte que la plus haute montagne cachait le soleil. Tous les Sages Reveur deciderent de deplacer la montagne pour que le soleil puisse plus eclairer leur ile. Le lendemain matin, tous les hommes se sont rassemblés près de la montagne et ont commencé à pousser la montagne, après quelques heures qu’ils poussent la montagne, sans resultat, ils ont commencé à transpirer et se devetirent de leurs montres, bijoux, vetements et autres choses inutiles, et ont continué à pousser. Deux détenus qui passaient par la, n’en current pas leurs yeux, une ville entière qui essaye de pousser une montagne, après quelques minutes, ils remarquent une pile de vêtements, montres, bijoux, etc, et décident immédiatement de tout voler, après avoir pris tous les bijoux, montres, vetements et tous ceux qu’ils trouverent, ils disparurent. Un des sages reveurs qui n’en pouvait plus de pousser decida de rentrer chez lui se retournant vers la pile d’habit pour reprendre ses affaires et à sa grande surprise, il vit que les vêtements, bijoux et autres avaient disparu, et aussitot appeal ses amis et leur dit: “vous serez surprise d’apprendre que nous avons tellement pousse la montagne que d’ici nous ne pouvons meme plus voir nos vêtements et bijoux ". Cet acte nous montre que parfois une personne s'éloigne de la voie de la Torah et il pense: «Moi, j'ai déplacé le Sinaï," mais ce n'est pas vrai, vous ne pouvez pas deplacer la montagne, Notre Torah est la vérité absolue, même si les Juifs quittent la route, ils ne peuvent pas changer la réalité, la réalité de la Torah est comme une voie ferrée, une fois que le train est lance aucune locomotive ne peut dire: “Mon frère, je peux faire demi-tour ici?" Cela n’existe pas un locomotive comme cela qui seul decide de changer de rail. Des Page 10
rails il est impossible de bouger, même si une personne pense qu'il peut bouger, il ne sentira pas la vrai réalité. Une fois sont venu voir Rabbi Yehouda des karaïte declarant qu’ils etaient la plus ancienne religion au monde et qu’ils avaient meme reussi a en convaincre le roi du pays. Rabbi leur dit qu’il leur prouverait que c’est faux, et deciderent d’un entretion aupres du roi. En arrivant au palais, les gardes demanderent a Rabbi Yehouda de hoter ses chaussures, qu’il garda dans sa main pendant qu’il se presenta devant le roi. Celui-ci courroucer par une telle impolitesse et demanda a Rabbi Yehouda de justifier son act, Rabbi Yehouda lui repondit qu’il ne pouvait pas faire autrement car il irait a l’encontre du Choul’han Aroukh, que si un homme doit se dechausser et que pres de lui il y a des Karaites et devra garder ses chaussures a la main. Le roi surprit par cette etrange loi en demada la raison et Rabbi Yehouda s’empressa de lui expliquer que quant D.ien dit a moche de retirer ses chaussures au moment de sa revelation a lui a travers le Buisson ardent, il n’est pas ecrit que moche remit ses chaussure car des Karaites les luivolerent et donc depuis pour ne pas faire fauter les Karaites de vol la Alakha stipule que devra garder ses chaussures a sa main toute personne qui se dechaussent pres de Karaites. Aussitot des Karaites present a l’audience retorquerent que c’est un mensonge car a l’epoque du buisson les Karaites n’existaient pas. Rabbi Yehouda profitant de cette declaration prouva que les Karaites n’etait pas la plus ancienne des religion. La verite de la Torah ne peut etre change, tout comme la locomotive qui veut sortir des rails, le chemin est trace est fixe, hors des rails la locomotive n’ira nul par tout comme le juif en dehors de la voie de la Torah. Que D.ieu fasse et tous les juifs revienent sur le chemin de la Torah. Rav Refael Roubin Chlit’a
Atsla’ha et Zivoug Agoun pour Elirrane ben Yehudit
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HILLOULA DU RAV HAIM BEN ATTAR 15 TAMOUZ - 13 Juillet La ville de Salé, à l’extrémité du Maroc sur l’océan Atlantique, n’était pas grande. Il y vivait une communauté juive peu nombreuse, mais qui a laissé des traces dans l’histoire d’Israël, grâce à notre maître ‘Haïm ben Attar, qui y est né et y a grandi, jusqu’à ce qu’il ressente le besoin de partir en Terre Sainte et à Jérusalem, où il repose. Il est né en 5456 (1696) dans la famille Ben Attar (originaire de l’Espagne arabe, « attar » signifiant «parfum» ou «vendeur de parfums»), et a étudié la Torah avec son grand père, dont il porte le nom, comme il le raconte dans l’introduction à son livre ‘Hefets Hachem : « J’ai étudié la Torah avec mon maître et grand-père, qui était un grand Rav, très connu, pieux et humble, Rav ‘Haïm Ben Attar de mémoire sainte et bénie, de qui en son temps j’ai bu les eaux vives. Depuis ma naissance j’ai grandi sur ses genoux, et j’ai absorbé ses paroles merveilleuses. Il était tellement pieux que je dirais presque qu’il n’a jamais dormi une moitié de nuit entière. Il passait même les nuits de Tamouz à dire des lamentations sur la destruction de la Maison de D., en pleurant abondamment comme une veuve, et il finissait la nuit en étudiant avec moi et d’autres qui, comme moi, étaient ses descendants. » A Salé, il gagnait sa vie par son travail, qui, nous dit la tradition, était le tissage de vêtements, surtout des vêtements de luxe tissés de fils d’or et d’argent. A cette époque-là, le gouverneur de Salé était sur le point de marier sa fille, et quand il entendit dire que le travail de notre maître était parfait et d’une grande précision, il décida de lui confier les vêtements de la mariée, à condition qu’ils soient terminés avant la fin de la semaine. Comme nous l’avons dit, notre maître vivait de son travail, mais il
avait un principe : à partir du moment où il avait gagné assez pour la semaine, il retournait à son étude. Les serviteurs qui lui avaient apporté les vêtements de la mariée eurent la surprise de l’entendre refuser ce travail. Ils revinrent le trouver une deuxième fois sur l’ordre du gouverneur, en le menaçant de mort s’il ne s’exécutait pas. Mais notre maître resta ferme dans son attitude. Le gouverneur n’admettait pas qu’un juif refuse de lui obéir, et il ordonna de le jeter dans la fosse aux lions qui se trouvait dans sa cour, non sans avoir préalablement affamé les bêtes. Les serviteurs du gouverneur, qui l’avaient enchaîné pour le conduire aux lions, entendirent de loin le rugissement des fauves affamés. Mais notre maître, sans s’émouvoir, se dirigea d’un pas ferme vers la fosse. Les serviteurs du gouverneur furent encore plus surpris quand les lions l’accueillirent en se rangeant en face de lui, remuant la queue et lui rendant les honneurs. Pendant ce temps-là, notre maître avait sorti un livre des Psaumes et commencé à le réciter. Le gouverneur, qui s’était hâté de venir sur les lieux pour constater cette merveille de ses propres yeux, regretta énormément d’avoir porté atteinte à notre maître et ordonna de le libérer. Il lui donna également de riches cadeaux, en lui demandant pardon. Ce n’est que l’une des histoires répandues dans la communauté d’Israël sur la grandeur de notre maître, dont même les bêtes sauvages avaient une crainte révérencielle. Chez son beau-père Depuis sa jeunesse, notre maître n’avait cessé de s’élever dans la Torah. Il finit par fonder une yéchivah dans sa maison, où il enseignait la Torah en public sans recevoir aucun salaire, car depuis sa jeunesse il avait entrepris d’étudier et d’enseigner. En 5492 (1732), il était encore à Salé. Cette année-là fut imprimé à Amsterdam son livre ‘Hefets Hachem, des commentaires sur la Guemara, mais les persécutions l’obligèrent à quitter la ville de sa naissance, et il partit à Meknès, puis à Fès, où il étudia pendant quelques années avec certains disciples et amis.
On raconte qu’une semaine, une épidémie éclata dans le bétail de Salé, et toutes les bêtes qu’on égorgea en l’honneur du Chabath s’avérèrent treifa, à l’exception du veau égorgé pour notre maître. L’un des habitants, un homme très riche et honoré, qui regrettait beaucoup de ne pas pouvoir manger de viande le Chabath, alla trouver notre maître pour lui demanda de lui en donner un peu, à n’importe quel prix. Celui-ci refusa, expliquant que toute la viande était consacrée aux besoins des talmidei ‘hakhamim qui venaient recevoir leur part en l’honneur du Chabath. Pendant qu’ils parlaient arriva l’un des pauvres qu’il aidait régulièrement, et notre maître lui donna sa part. Le riche fut très blessé de ce qu’il n’y avait rien pour lui alors que ce pauvre en haillons avait reçu une part généreuse, et dans sa colère il lança des paroles de mépris au pauvre, qui était un grand talmid ‘hakham. Notre maître ne voulut pas discuter avec lui, et il s’en alla sans avoir obtenu ce qu’il voulait. Cette nuit-là, notre maître rêva qu’il était condamné à l’exil pendant une année entière pour n’avoir pas défendu le talmid ‘hakham que ce riche avait insulté. Il accepta ce décret. La semaine suivante, il sortit de chez lui et entreprit une année d’un véritable exil. Il ne dormait nulle part plus d’une seule nuit, et partait ailleurs dès le lendemain matin, pour poursuivre son exil. Il fut souvent assailli par la faim, mais accepta cette épreuve à cause de l’offense subie par un talmid ‘hakham. En constatant qu’il était accablé d’adversités, notre maître décida que le moment était venu de monter vers la ville sainte : « Hachem éclaira mon esprit, et je compris que cette épreuve n’était destinée qu’à m’inciter à partir vers l’endroit dont je rêvais, le lieu de la Chekhinah, la ville élevée et chère au Maître du monde, souveraine dans le monde d’en haut comme dans celui d’en bas. Je me suis armé de tout mon courage et j’ai affronté de grands dangers en voyageant dans des zones désertiques, pour arriver au pays auquel j’aspirais, le lieu pur, Erets-Israël. Car pour les pays des peuples du monde, leur terre, et jusqu’à l’air qu’on y respire, sont impurs. » A Roch ‘Hodech Av de l’an 5501 (1741), il embarqua à Livourne avec un groupe de disciples, trente personnes en tout, pour Alexandrie en Egypte, d’où il devait rejoindre Jaffa, et de là, Jérusalem. L’un de ses disciples, Rav Avraham Ychmaël ‘Haï Sanguinetti, a décrit dans une lettre à son père qui vivait à Modène tout le voyage de Livourne jusqu’à Saint Jean d’Acre. Le bateau qu’ils avaient pris fit escale à Alexandrie, d’où le groupe voulait aller à Jaffa et de là à Jérusalem, mais le capitaine les conduisit à Saint Jean d’Acre, où ils arrivèrent fin Elloul 5501 (1741).
En fait, c’était un service que D. leur avait rendu, car il y avait une épidémie à Jaffa et à Jérusalem. C’est pourquoi le Rav établit sa yéchivah à Saint Jean d’Acre et y resta près d’un an, jusqu’au milieu de 5502 (1742). En Erets-Israël, il avait l’habitude de prier sur les tombes des tsaddikim. Il y allait avec ses disciples, que ce soit à Jérusalem ou à Safed et Tibériade en Galilée. Quand il arriva à Safed, on l’accueillit chaleureusement, et on mit même à sa disposition le beith midrach de notre maître Rabbi Yossef Caro, auteur du Choul’han Aroukh, où, d’après la tradition, avait également prié le saint Ari. De temps en temps, notre maître et ses disciples partaient en « ziarot », pèlerinages sur les tombes des tsaddikim, des Tannaïm et des Amoraïm enterrés à Safed, Tibériade et dans les villages de Galilée. Ils s’approchèrent avec une émotion particulière de la tombe de Rabbi Chimon bar Yo’haï à Meiron, et bien qu’ils aient fait le chemin à dos d’âne, quand ils ont vu de loin la tombe de Rabbi Chimon bar Yo’haï au sommet de la montagne de Meiron, notre maître est descendu de son âne et a commencé à grimper à quatre pattes, en disant d’une voix amère : « Comment moi, qui ne suis rien, pourrais-je entrer dans un lieu de feu, où réside la flamme du Saint béni soit-Il et de sa Chekhinah, alors que toute l’escorte d’en haut et toutes les âmes des tsaddikim sont ici ! » Quand il visita les lieux saints de Tibériade, le Rav ‘Haïm Aboulafia le supplia instamment de s’installer à Tibériade et de prendre la tête de la nouvelle communauté juive de cette ville. A la fin, notre maître décida d’établir sa yéchivah à Jérusalem, et à la fin de l’année 5502 (1742) il s’installa dans la ville sainte avec ses disciples. Son émotion en arrivant dans la ville sainte s’exprime dans une lettre où il décrit avec grand enthousiasme son premier Yom Kippour à Jérusalem : « J’ai vu une grande lumière au moment de Kol Nidrei (...) et au moment où j’ai ouvert le heikhal, c’était véritablement pour moi comme l’ouverture des portes du Gan Eden. Il y avait tant de luminosité dans la synagogue, chacun se répandait en supplications, chacun pleurait abondamment, dans son désir de voir construire le Temple, jusqu’aux falla’him [Note de l’éditeur : apparemment des paysans juifs qui habitaient les villages voisins de Jérusalem, Nebi Samuel et autres, et qui venaient en ville le soir de Kippour pour prier avec la communauté]. Croyezmoi, de ma vie entière je n’avais vu pareille splendeur.
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Parmi ses disciples comptait le ‘Hida, qui avait dixhuit ans au moment où notre maître est monté à Jérusalem, et qui s’était joint à son groupe. Bien que notre maître n’ait vécu à Jérusalem que onze mois, le ‘Hida eut le temps de le servir et d’apprendre de lui la Torah. Dans son livre Chem Haguedolim, il parle avec beaucoup d’éloges de sa grandeur : « Et moi le jeune, j’ai eu le mérite de faire partie de sa yéchivah, mes yeux ont vu la grandeur de sa Torah, son extrême subtilité, son extraordinaire sainteté, et pour notre génération, le Rav avait une puissance impressionnante dans l’étude, il ressemblait à une source d’eau vive. On perçoit sa sagesse dans ses livres, mais cela ne représente qu’un dixième de sa profondeur, de la grandeur de son cœur et de son intelligence exceptionnellement acérée. Toute la journée planait sur lui un esprit de sainteté et de détachement envers ce monde, ainsi qu’une force spirituelle hors du commun. » Notre maître ne vécut pas longtemps dans la ville sainte, et avant qu’une année se soit écoulée depuis son installation, il disparut de ce monde et rejoignit l’Assemblée céleste : « A cause des fautes de la génération, il tomba malade et mourut à l’âge de quarante-sept ans, le 15 Tamouz 5503 (1743) ». La dernière année de sa vie sur terre, notre maître était éveillé la nuit de Hochanah Rabah et a dit le tikoun, son visage brillant comme la lumière du soleil. Sa face émettait des rayons de gloire, et il était semblable à un ange vêtu de blanc. Quand arriva minuit, il partit seul dans sa chambre, ôta ses vêtements blancs, se revêtit de noir, se prosterna de tout son long et se mit à pleurer amèrement. Il resta ainsi étendu jusqu’à l’heure de la prière. Après la prière il rentra dans sa chambre, s’étendit de nouveau à terre jusqu’à Chemini Atséret, puis il sortit vêtu de blanc. Après la fête, son disciple le ‘Hida demanda au saint Or Ha’Haïm la signification de ce comportement, et il répondit
qu’il avait prié pour la venue du Machia’h et que sa prière avait été entendue. « Quand l’ange de la mort a vu que le mal était sur le point de disparaître, il a mis toutes ses forces à entraîner tout le monde à la faute, et il a réussi à tel point que la situation s’est retournée et que c’est la destruction qui a été décrétée ». Quand notre maître avait vu cela, il s’était prosterné et s’était mis à prier de toutes ses forces, au point d’accepter de prendre sur lui le poids du décret, sauvant ainsi toute sa génération. A cause de nos nombreux péchés, c’est ce qui s’est produit, il a disparu au courant de cette année-là. Et le ‘Hida termine en disant qu’il a compris de son discours qu’il était le Machia’h et qu’il était prêt à se révéler et à venir, mais qu’à cause de nos nombreux péchés cela n’avait pas pu se faire . Notre maître est mort un Samedi soir, le 15 Tamouz au début de la nuit. A ce moment-là, à Medjiboz, le Ba’al Chem Tov venait de se laver les mains pour le troisième repas de Chabath (là-bas, le soleil n’était pas encore couché). Il a dit : « La lumière de l’Orient s’est éteinte », à savoir : notre maître le saint Ora’h ‘Haïm est mort. Au moment de sa mort, son ami le Rav ‘Haïm Aboulafia s’est évanoui à Tibériade au milieu de la prière et est resté sans connaissance pendant près d’une demiheure. En reprenant conscience, il a raconté qu’il avait accompagné notre maître jusqu’aux portes du Gan Eden. Les Sages de Jérusalem parlent de sa mort dans leur lettre de recommandation pour le livre Richon Letsion, paru en 5503 (1743) : «Ce jour-là, tout le pays s’est mis à le pleurer, les Anciens de Sion étaient assis dans la poussière, les lamentations répondaient aux larmes, et partout on se réunissait pour faire son oraison funèbre. » Sa tombe sur les flancs du mont des Oliviers compte au nombre des endroits saints où beaucoup de gens viennent prier pendant toute l’année. En particulier, il y a beaucoup de monde le jour de sa hilloulah, le 15 Tamouz.
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HILLOULA DU RAV BEN-TSION ABBA CHAOUL 19 TAMOUZ - 17 Juillet Le Rav Ben-Tsion Abba Chaoul est né à Jérusalem en 5684/1924. Son père, Rabbi Eliyahou, était une personnalité de haut niveau, attentif aux moindres détails de la Halakha. Né en Perse (Iran), il était monté en Erets Israël avec ses parents, consécutivement à une menace de conversion forcée à l’islam. Il était l’élève du Rav Tsedaqa ‘Hutsin et du Rav Ya’aqov Moutsafi. Le Rav ‘Hutsin était quant à lui d’origine irakienne. Arrivé à Jérusalem, il construisit avec ses propres deniers une synagogue, autour de laquelle il réunit quelque quarante familles. Il engageait les membres de la communauté à étudier au moins trois heures par jour. C’est dans cette atmosphère que germa le premier noyau séfarade significatif de la période moderne. Tous les enfants de ces familles ont par la suite étudié en Yéshiva. Cette communauté comptait notamment les familles Abba Chaoul, Yossef (le père du Rav 'Ovadya Yossef), le Rav Tawfiq (ses enfants sont d’importants Rabbanim aujourd’hui), et d’autres encore. Sa mère se plaisait à accueillir chacun de ses enfants (elle avait quatre garçons et neuf filles) à son retour de l’école en disant : "Ils reviennent du ‘héder, on sent sur eux l’empreinte de la Torah", avec un enthousiasme qui les encourageait fortement dans leur voie. L’un de ces enfants est Rabbi Its’hak Abba Chaoul, figure rabbinique de premier plan. Rav Ben-Tsion a étudié dès lors à la Yéchivath Porath Yossef, alors située en Vieille Ville. Son assiduité était telle qu’il étudiait une page de Guémara avec ses commentaires à l’aller, entre le quartier des Boukharim et la Vieille Ville, et une autre le soir, à son retour, avec un compagnon de route (qui n’était autre que le Rav Ovadya Yossef). Il s’est marié en 1949. Son épouse était la fille du Rav Yossef Charhabani, lui aussi l’une des personnalités marquantes de la ville en son temps. Malgré l’indigence matérielle qui régnait dans leur
foyer, toute leur descendance a fait preuve de fidélité religieuse absolue et s’est montrée inflexible dans son application des mitsvoth, ce qui était bien rare en ces périodes d’épreuve dans la Jérusalem du milieu du siècle. Durant des dizaines d’années, le Rav Ben-Tsion a étudié, puis enseigné à la Yéchivath Porath Yossef. Ses maîtres étaient le Rav Ezra Attiya et le Rav Avraham Addès. Le Rav Attiya était son guide principal. Il disait souvent de lui que nul n’a étudié dans ces dernières générations le Talmud avec autant de précision, décryptant chaque parole de Rachi, comme le Rav Attiya, et que nul n’a appréhendé le Talmud avec une telle profondeur, en vue d’arriver aux conclusions halakhiques qui s’imposent, comme le ‘Hazon Ich. Il utilisait abondamment les commentaires de ce dernier. Avant la mort de son maître, le Rav Attiya, il s'est vu confier par ce dernier la direction de la Yéshiva, poste auquel il est resté attaché pendant plus de trente ans. Il enseignait le matin le traité étudié à la Yéshiva, l’après-midi le Choul’han ‘Aroukh ‘Hochen Michpath à des étudiants mariés, et le soir, il donnait cours à des personnes appartenant au monde du travail. Le Chabbat, il donnait un cours de Halakha à une centaine d’avrékhim. Plus tard, lorsque son beaupère fonda une Yéshiva où l’on prodiguait un savoir exclusivement basé sur la mystique juive, il trouvait encore le temps, le soir, d’étudier cette discipline. Son application à l’étude était de notoriété publique, au point que l’un des sages de la génération précédente a dit que rares étaient les personnes capables de s’investir avec une telle acuité dans un bref passage du Gaon de Vilna sur le Choul’han ‘Aroukh comme lui. Il étudiait avec une telle vivacité que son entourage ressentait combien il retirait de cela toute sa vitalité. Déjà dans sa jeunesse, il y a plus d’un demi-siècle, il eut l’occasion de prouver ses capacités : lors d’un cours donné par un invité ashkénaze américain à la Yéchivath Porath Yossef, un lieu qui était alors considéré comme ne privilégiant pas l’étude en profondeur, l’orateur a formulé une question ardue à laquelle le Rav Ben-
Tsion a répondu d’emblée. Le premier a exprimé sa surprise : il avait, en son temps, soumis cette question à l’un des grands de la génération d’avant -guerre, le Rav de Dwinsk, Rav Méïr Sim’ha hakohen, auteur du fameux commentaire de la Torah intitulé Méchekh Hokhma. Or, celui-ci eut besoin d’un délai de quarante-huit heures pour fournir la réponse idoine. Sa simplicité sortait du commun, alors qu’il était l’un des maîtres les plus versés de sa génération dans tous les domaines de la Torah, et ses relations avec l’ensemble des notables toraniques étaient d’une franchise et d’une rare aisance. Il était lui-même en contact régulier avec les grands noms de sa génération, en particulier le Rav Chelomo Zalman Auerbach, qu’il consultait souvent pour s’entretenir de questions de Halakha. Il n’a toutefois commencé à rédiger des responsa que relativement tard, voici quelque trente ans, alors que ses connaissances dans tous les domaines du droit hébraïque étaient très étendues. Les responsabilités morales et spirituelles découlant d’une telle activité semblent lui avoir inspiré quelque frayeur. Mais le Rav Tsadqa d’une part, puis le Rav Betsalel Zolti de l’autre, l’ont pratiquement forcé à répondre aux questions, puis àsiéger au Beth Din. Il a symbolisé pour nombre de jeunes l’image même du Roch Yéshiva, édifiant une nouvelle génération d’élèves, qui dirigent aujourd’hui eux-mêmes des institutions où est assurée la transmission de l’étude dans sa version séfarade. Celle-ci consiste à questionner le texte de la Guémara dans toute sa profondeur, plutôt que de solliciter les commentaires. En seconde phase, c’est le Maharam Schif qui est plutôt consulté, ainsi que, bien sûr, les gloses des Richonim. Durant les premières années passées à Porath Yossef, il avait refusé que l’on étudie d’autres traités que ceux de Nachim et Nézikim durant la journée, considérant que c’est à travers ces textes que l’on contracte les meilleures habitudes réflexives. Les soirées étaient pour leur part consacrées à l’apprentissage des traités de Mo’èd, dédiés aux diverses fêtes de l’année. Mais par la suite, il a changé d’avis, sans doute du fait des changements de mentalité au sein du public. Sa compréhension de l’âme des jeunes était très profonde. Il savait comment s’adresser aux élèves, et, à Porath Yossef, le corps enseignant savait que si Rav Ben-Tsion prenait
l’initiative de parler avec un jeune qui posait problème, l’affaire était réglée au terme de l’entretien. Un jour, un jeune a trouvé un billet de 50 livres israéliennes, une très forte somme à l’époque, dans une salle de la Yéshiva. Le billet était plié. Le jeune a prévenu son entourage qu’il savait quelle attitude la loi préconise en de tels cas, mais a jugé plus sage d’aller consulter Rav Ben-Tsion. Celui-ci a sorti un autre billet et le lui a remis, puis lui a dit de faire savoir qu’il a trouvé cet argent, et qu’on peut venir chez lui le lui réclamer. Quelques heures plus tard, un jeune homme s’est présenté, un pauvre, qui avait effectivement perdu ce billet (autant dire que c’était là toute sa fortune). Et le Rav de dire : "Il faut savoir aller au-delà de la Halakha dans certains cas". Une autre fois, un jeune a jeté une pelure d’orange à terre. Le Rav l’a vu et lui a dit que la chose était interdite par la Torah. L’autre, surpris, a demandé au Rav la raison pour laquelle il affirmait une chose pareille. Et le Rav de répondre qu’il est interdit de faire travailler un Juif en vain, or à cause de son insouciance, il forçait les femmes de ménage à se baisser pour ramasser l’épluchure, qu’il aurait pu éviter de jeter. De même, a-t-il ajouté, en s’essuyant les mains sales sur une serviette, alors que l’on peut au préalable les passer sous l’eau, on commet une faute semblable envers sa propre mère ... Dans sa jeunesse, il mettait un point d’honneur à ne rien exiger de ses parents. On le voyait parfois se ruer vers la cuisine pour y prendre une cuillère, afin que sa mère n’ait pas à se déranger. Un élève eut un comportement malheureux envers un employé des cuisines de la Yéshiva, après que celui-ci l’ait bousculé. Le Rav convoqua le jeune, et lui signifia qu’il devait dès lors se conduire comme un individu placé en quarantaine (en nidouï). Le jeune argumenta que l’employé l’avait bousculé, ce qui ne justifiait donc nullement un tel châtiment. Le Rav a rétorqué que cet employé est mandaté par la direction de la Yéshiva pour travailler là, et en s’opposant à lui, l’élève en arrivait à se rebeller contre l’institution elle-même, par conséquent il était passible de nidouï. Il respectait énormément sa femme, et insistait auprès de ses élèves pour qu’ils adoptent une pareille conduite conjugale. Une fois, en déplacement avec quelques élèves, le groupe a vu une colline recouverte de roses Page 17
Il a fait arrêter la voiture, a sorti des ciseaux, et a cueilli une de ces fleurs, accomplissant un grand effort pour la couper depuis la racine : "Pour que ma femme, qui aime ces choses-là, profite également de ces fleurs" a-t-il dit alors, et pour que les témoins de la scène apprennent également comment se conduire dans leur foyer ... Un de ses élèves raconte : « Un soir, la Yéshiva ne pouvait assurer de dîner à ses jeunes, qui au terme d’une longue journée d’étude avaient pourtant faim. Mettant la main à la poche, il a envoyé l’un d’entre eux, acheter de la pita et du falafel au marché, et s’est mis à préparer de ses propres mains des sandwichs qu’il distribua à chacun. » Quand on lui fit remarquer qu'une telle conduite familière risquait d'ébranler le respect de la Torah, il répondit que de la sorte, les jeunes pourront plus vite retourner à l'étude ! Il était très scrupuleux dans son respect des prescriptions toraniques. Il s’abstenait de nombreuses nourritures durant Pessa’h, de peur qu’elles ne soient pas totalement dépourvues de ‘Hamets : il ne buvait pas de lait, ne consommait pas de volaille, et évitait les épices. Dans les dernières années, il s’octroyait tout de même la liberté de boire du café à Pessa’h, pour des raisons liées à la joie qu’il s’agit de cultiver en ces jours de fête. Il était mohel, et jamais ne refusait une invitation à faire une mila (sans jamais accepter d’être rémunéré pour la chose). Jamais on ne pouvait l’entendre médire de quiconque. Son humilité était proverbiale. Ses voisins, dans le quartier de Mattersdorf, à Jérusalem, peuvent raconter l’histoire suivante, à laquelle certains ont assisté : dans un autobus, le conducteur a prié un enfant d’essuyer la vitre, car
l’essuie-glace ne fonctionnait pas, et lui a lancé un chiffon. Rav Ben-Tsion, qui était installé à côté de l’enfant, s’est emparé du chiffon et est allé nettoyer la vitre. Les voyageurs ont tenté de l’enempêcher : "Quoi, on ne peut plus aider un Juif ?" leur a-t-il demandé. Jusqu’à sa maladie, il utilisait les transports en commun pour, en compagnie de son épouse, aller faire les courses. Les membres de sa famille émirent la volonté qu’il limite les heures durant lesquelles n’importe quel Juif pouvait le consulter pour poser des questions ou pour recevoir des conseils, mais il opposa un refus catégorique : " Comment puis-je dire à Juif qui veut me rencontrer que j’ai mes heures de réception, alors qu’il a peutêtre un sujet important à me soumettre ?" Il refusait que l’on se lève en sa présence et faisait tout pour arriver, à la synagogue Ohel Ra’hel de Boukharim où il donnait cours le Chabbat après-midi, au moment où l’on sortait le Séfer Torah pour la lecture, lorsque le public est déjà debout ... Simultanément, il savait être autoritaire. Il a toujours récusé la moindre modification dans la gestion de la Yéshiva, à commencer par l’idée d’interrompre le programme d’étude par des vacances (Porath Yossef demeurant la seule Yéshivadu pays qui est ouverte sans interruption toute l’année). Il a maintenu l’habitude d’examens mensuels et les élèves peuvent raconter quelles tensions ceux-ci faisaient souffler sur la Yéshiva : deux jours avant, l’ensemble des étudiants se consacrait avec acharnement aux préparatifs de cette épreuve qui s’effectuait devant le Rav BenTsion lui-même ! Il était très mêlé à la vie publique, et en particulier faisait figure de cheville ouvrière d’un réseau
d’écoles destinées aux séfarades. Ma'ayan ha‘Hinoukh hatorani, émanant du parti Chass, s’est ainsi étendue à tout Israël. Il a déclaré : "Cette chaîne va changer la face du pays en dix ans" et il est vrai qu’à présent, une décennie plus tard, des milliers d’enfants y étudient et l’impact de ces écoles est très puissant. Voici quinze ans, lors de l’enterrement de son Rav, Rabbi Ya’aqov Moutsafi, il a été frappé d’une embolie cérébrale, dont il ne s’est que partiellement remis, restant paralysé. Il a cependant réussi à reprendre l’enseignement, malgré toutes les difficultés. Du fait de sa maladie, il a commencé à faire publier des ouvrages. Jusqu’alors, il affirmait : "De deux choses l’une : ou ce que je dis est valable, et les générations passées l’ont déjà entendu, ce qui retire toute pertinence à un projet de publication; ou ce que je dis ne vaut rien ..." Dans le domaine du droit hébraïque, il a publié Or Letsion (deux volumes), dont la vigueur intellectuelle frappe tout lecteur. Deux autres volumes, réunis sous le même titre, portent sur les traités de Yévamoth (l’un des plus difficiles du Talmud) et sur Chévi’ith, ainsi qu’un volume consacré à des questions de pensée et de morale. Son fils unique, Rabbi Eliyahou, Roch Yéchivath Michkan Tsion et enseignant à la Yéchivath Porath Yossef, prépare à l’impression d’autres manuscrits que Rav Ben-Tsion a légués à la postérité.
oraisons funèbres au moment de son enterrement; elles provenaient des cercles les plus divers de l’univers orthodoxe, tant séfarade, qu'ashkénaze ou ‘hassidique : le Rav Its’hak Ezra’hi, RochYéshiva de Mir, le Rav Israël Moché Duchinski, chef du tribunal rabbinique de la ‘Eida‘Harédith, le Rav 'Ovadya Yossef, qui a été de longues années le compagnon d’étude attitré du Rav Abba Chaoul (il régnait entre eux une amitié où la critique positive et réciproque n’était pas a bsente), le Rav Chabtaï Attoun et le Rav Mordékhaï Eliyahou. Notons l’expression du Rav Yéhouda Addès au nom du Maharal : les vieillards incultes, quand leur corps faiblit, leur esprit entame un processus analogue; par contre, chez les talmidé ‘hakhamim, le corps, c’est l’ennemi, et quand le corps s’affaiblit, l’esprit s’amplifie. Pour quisait les difficultés physiques auxquels le Rav Abba Chaoul a du faire face durant les quinze dernières années de sa vie, cette expression, très forte, est singulièrement appropriée. Une foule exceptionnelle a accompagné le Rav Ben-Tsion Abba Chaoul à sa dernière demeure, le 19 Tamouz 5758 (13 juillet 1998). Son exemplarité produisit un impact certain sur la communauté orthodoxe contemporaine. Que son souvenir soit une bénédiction pour tout le peuple juif !
De nombreuses personnalités ont prononcé des
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HILLOULA DE RABI CHLOMO YITKHAKI 29 TAMOUZ - 27 Juillet Né à Troyes en 4800 (1040), Rabbi Chlomo ben Itshak, plus connu sous le nom de Rachi, est issu d'une prestigieuse lignée rabbinique qui compte le Tanna Rabbi Yohanan Hassandlar, lui même descendant du Roi David. 1Après avoir étudié dans les Yéchivot fondées par les disciples de Rabbenou Guerchone, "la lumière de la Diaspora", Rachi se rend à Mayenne en Allemagne à la Yéchiva de Rabbi Yaacov ben Rabbi Yakar. A la mort de ce dernier en 1064, il se rend à Worms à la Yéchiva de Rabbi Isthak ben Eléazar Halévi où il continue d'étudier, même après son mariage, dans la plus extrême pauvreté. Rachi, bien que reconnu comme un leader du judaïsme de l'époque, n'accepta jamais de fonction rabbinique. Il préféra gagner sa vie comme marchand de vin. Il retourna à Troyes, fonda une Yéchiva qui attira des étudiants de France et d'Allemagne. Trois d'entre eux devinrent ses gendres: Rabbi Yéhouda ben Nathan qui termina le commentaire du traité talmudique "Makot" sur lequel travaillait Rachi au moment de sa mort. Rabbi Meïr ben Chemouel qui épousa sa deuxième fille qui donna naissance à trois illustres commentateurs : Rabbi Chemouel ben Rabbi Meïr (Le Rachbam), Rabbi Yaacov (Rabbenou Tam) et Rabbi Itshak ben Rabbi Meïr ( Le Rivam) et Rabbi Ephraïm qui épousa sa troisième fille. Rachi a commenté la Torah écrite (le Pentateuque, les Prophètes et les Hagiographes) ainsi que la Torah orale, c'est à dire le Talmud. Grâce à ses écrits, les enfants juifs acquièrent dès le début de leur éducation, la bonne compréhension du texte biblique selon la perspective de la tradition orale, telle qu'elle s'est transmise sans interruption, de génération en génération., depuis Moché Rabbe-
nou. De nos jours, l'étude du Talmud sans l'explication de Rachi serait proprement inimaginable; aussi bien que Rabbi Itshak bar Chéchet (le Rivach) et Rabbi Betsael Achkenazi (le Chitah Mekoubetzet) ont affirmé que sans Rachi, le Talmud serait "un livre scellé". Rachi mourut le 29 Tamouz 4865 (1105) mais du fait que, jour et nuit, des Juifs du monde entier apprennent et commentent son œuvre on peut dire que "ses lèvres remuent dans son tombeau" (Yébamot 97a), ce que Rachi commente simplement: "C'est comme s'il était vivant". L'œuvre de Rachi reste vivante dans la bouche, le cœur et le cerveau des élèves et c'est la raison aussi que le mot "Rachi" signifie aussi Rabane chel Israël, le maître du peuple juif. Le commentaire de Rachi sur la Torah (le Pentateuque) a été le premier livre juif à être imprimé en Hébreu en 1475 en Calabre, au sud de l'Italie. Le commentaire de Rachi se veut accessible à un enfant de cinq ans qui commence à étudier la Torah, grâce à son langage simple et précis. Il est reconnu dans la tradition juive que le commentaire de Rachi a été écrit sous l'effet d'une inspiration sainte (Rouah Hakodech): chaque expression, chaque mot ont leur importance. Le Hida écrivit à propos de Rachi: "Rachi a jeûné 613 jeûnes (selon le nombre des commandements de la Torah) avant de commencer son œuvre". Il affirme également qu'une fois ce commentaire achevé, Rachi eut la révélation de Moché Rabbenou, qui lui dit en rêve: "Sois heureux, car ton commentaire a été agrée par D-ieu Lui-même"! D'ailleurs Rachi écrivit dans son commentaire sur Ezékiel (42-3): "Quant à moi, je n'avais ni Rav, ni aide pour toute cette construction mais je n'ai écrit que ce qu'on m'a montré du ciel".
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Un bus à Londres et un destin qui s'éveille Chaque année, mes fils rêvaient de se rendre chez le Rabbi pour les fêtes de Tichri. Mais nos finances étaient serrées et ils devaient trouver un moyen de payer leurs voyages. Chacun d’entre eux avait eu la chance d’étudier auprès de Rav Hershel Gorman comment bien lire la Torah. Ils se renseignèrent donc dans différentes synagogues de Londres et parvinrent à se faire engager pour assurer la lecture de la Torah chaque Chabbat. Ils passaient des heures chaque semaine à réviser la paracha puis, chaque Chabbat, marchaient parfois une heure ou deux pour se rendre dans leurs synagogues respectives. Obligés de se lever tôt, ils n’hésitaient pas à marcher dans la chaleur de l’été ou la pluie et la neige de l’hiver. Ils déposaient chaque mois leur paye intégralement à la banque pour enfin pouvoir payer leur billet d’avion. C’est ainsi qu’un Chabbat matin, froid et pluvieux, notre fils Israël se dirigea courageusement vers le quartier de Hampstead. Tandis qu’il se dépêchait, un bus le dépassa. Le conducteur de bus se tourna vers le contrôleur debout à ses côtés et remarqua haineusement : « Regarde ce petit Juif ! Habillé d’un costume noir moyenâgeux, avec ce stupide chapeau sur la tête ! Je déteste les Juifs ! Pourquoi s’obstinentils à être différents ? Ils croient qu’ils Page 22
possèdent le monde ! » Le contrôleur, Jack, couvert de tatouages et vêtu à la mode punk des années quatre-vingt, répondit avec son accent cockney : « Qu’est-ce que ce garçon ou d’ailleurs n’importe quel Juif vous a jamais fait ? Pourquoi le détestez-vous ? » Surpris par la réaction de Jack, d’habitude gouailleur et moqueur, le conducteur se contenta de hausser les épaules et continua sa route en tentant d’oublier l’incident. Mais cette remarque antisémite avait choqué Jack : il n’avait jamais révélé à ses collègues qu’il était juif. Son père, Avraham, était un survivant de la Shoah. Issu d’une famille pratiquante, il avait perdu toute sa famille dans les camps et lui-même avait traversé toutes les étapes de l’enfer ; par une suite évidente de miracles, il avait survécu, s’était installé en Angleterre, s’était marié avec une jeune fille juive et avait eu deux enfants, Jack et Donna. Rendu amer par les épreuves, Avraham avait abandonné Presque toute pratique du judaïsme et n’avait donné aucune éducation juive à ses enfants. Après le divorce de ses parents, Jack quitta la maison et le peu de judaïsme qu’il avait appris. Avraham se retrouvait seul. Un de ses collègues était un ‘Hassid de Loubavitch qui l’invitait souvent à la maison. Lentement mais sûrement, Avraham se remit à
Briout et Atslah’a pour Yehudith bat Miriam
accomplir des Mitsvot, se remaria avec une femme pratiquante et redevint pratiquant lui aussi. Il était heureux de sa nouvelle vie, mais s’inquiétait pour ses enfants qui n’avaient que très peu d’attaches avec le judaïsme.
Un an plus tard, Jack s’apprêta à se rendre aux États-Unis en vacances. En apprenant cela, Avraham le supplia de se rendre chez le Rabbi à New York. Jack n’en avait aucune envie, mais, devant l’insistance de son père, il accepta bien malgré lui.
Après cette expérience dans le bus, Jack contacta son père et lui raconta la scène. Il en avait été très choqué et était surtout très surpris de sa propre réaction.
Quand Jack passa devant le Rabbi, le Rabbi lui suggéra d’aller étudier dans une yéchiva ! Cette proposition fut loin de déclencher son enthousiasme. Cependant... l’étincelle qui avait été allumée dans ce fameux bus un an plus tôt, commençait à produire son effet. Près de neuf ans plus tard, il s’inscrivit dans une yéchiva spécialement conçue pour baalei téchouva, ces Juifs qui n’ont reçu pratiquement aucune éducation religieuse. Pour le plus grand bonheur de son père, Jack, que l’on appelle désormais par son prénom juif, Yaakov, est devenu pratiquant, s’est marié et vit en Israël avec son épouse et leurs nombreux enfants où il consacre chaque moment de libre à l’étude et la diffusion de la Torah.
Avraham était stupéfait de l’histoire de Jack et se demanda qui pouvait être ce jeune garçon qui avait provoqué sans le savoir la fureur du conducteur de bus. Pratiquement certain qu’il ne pouvait s’agir que d’un garçon Loubavitch, il entama une discrète enquête dans la synagogue Loubavitch et découvrit qu’il s’agissait de notre fils Israël. Très excité, Avraham lui raconta toute l’histoire qui s’était passée à son insu et comment son fils Jack avait été secoué par cette «rencontre». À son tour, Israël nous raconta l’incident et nous avons admiré le fait que, simplement en marchant dans la rue avec son chapeau, il avait rappelé à un Juif assimilé son origine et, peut-être, ses devoirs et responsabilités. Puis j’oubliais cet épisode. ***
Et mon fils Israël est devenu chalia’h, l’émissaire du Rabbi dans une grande ville des États-Unis où il se consacre à inspirer d’autres Juifs à revenir à leur héritage. Lieba Rosen
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J’ai trouver de l’argent, pendant Chabbat Question: Est-il permis de rammasser de l’argent trouver parterre pendant chabbat?
Mariage separé. Question : Est-il permis dans un marriage que les places assises sont mélangées quand les danses elles le sont? Reponse: En effet d’apres la Halakha ce n’est pas suffisant que les danses soit separées il faudra que tout le marriage soit completement separé. (Voir le ‘Hida dans le livreBrit Olam) Hillel Mirs
Reponse: Il est formellement interdit de ramasser l’argent avec ses mains car c’est mouktse. Mais il sera permis de le deplacer avec ses pieds pour venir le prendre après chabbat (Choulkhane Arou’h . Hillel Mirs
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Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith
La Television et le Chabbat
J’ai pas ou dormir
Question :
Question :
Est-il permis de laisser la television allumer avant chabbat ou avec une horologe chab-
Est-il permis de dormer dans une voiture pendant Chabbat si on ne l’allume pas , quand on a nul part ailleur ou dormir? Reponse: Il est permis de drmi dans votre voiture pendant Chabbat seulemnt si vous faite attention de ne transgresser aucun interdit de la torah . Binyamin Chemouali
batique pour voir des information ou un match de foot? Reponse: Il est formellement interdit de laisser la television allumer ou sur horologe chabbatique car sa diminue du Kvod a Chabbat. Menache ben Porat
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La joie comme segoula pour avoir des enfants La fille du saint Rabbi Chemouël de Kaminke n’avait pas d’enfants. Quand elle se trouva dans la ville du tsadik Rabbi Raphaël de Barshad, elle alla le trouver pour lui demander la bénédiction d’avoir une descendance. Rabbi Raphaël lui répondit: «La joie est une segoula pour avoir des enfants.» cela à lui dit:
appris cela de Torah, des Prophètes touvim. Dans dit: «Sarah rit» – est né Yitz’hak.
Quand elle raconta son père le tsadik, il «Rabbi Raphaël a
la et des kela Torah il est et ensuite lui
Dans les Prophètes il est dit: «Réjouis-toi, femme stérile qui n’a pas enfanté». Et dans les Ketouvim il est dit: «Mère des enfants heureuse»». S’il en est ainsi, répondit la fille, il est étonnant que si Sarah a ri à cause de la segoula que cela représente, le Saint béni soit-Il se soit fâché contre elle! Rabbi Chemouël répondit: «On n’a besoin d’une segoula que lorsqu’un tsadik promet quelque chose. Mais quand le Saint béni soitIl en personne promet, comme Il l’a promis à Sarah, il n’y a déjà plus besoin de segoula, c’est pourquoi Il s’est fâché contre Sarah…»
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Une bonne chose Il y avait une femme de Sidon qui était restée dix ans avec son mari sans avoir d’enfants. Ils allèrent trouver Rabbi Chimon bar Yo’haï pour divorcer. Il leur dit: «Par votre vie, de même que vous vous êtes maries avec un repas de fête, séparez-vous avec un repas de fête.» Ils firent ce qu’avait dit Rabbi Chimon, et donnèrent un grand festin. La femme fit beaucoup boire son mari, et quand il reprit ses esprits, il lui dit: «Ma fille, regarde tout ce que j’ai de bon dans la maison, prends ce que tu veux et retourne dans la maison de ton père.» Quand il se fut endormi, elle dit à ses servantes de le coucher dans un lit, de le prendre et de l’emmener chez son père. C’est ce qu’elles firent. Quand il se réveilla au milieu de la nuit une fois que l’influence du vin se fut dissipée, il lui dit: «Ma fille, où suis-je ?» Elle répondit: «Chez mon père». Il lui dit: «Qu’estce que je fais chez ton père ?» Elle répondit: «Ne m’as-tu pas dit hier soir de prendre toute bonne chose que je trouverais chez toi et de l’emmener chez mon père ? Comme je n’ai rien trouvé de meilleur que toi dans le monde entier, c’est toi que j’ai choisi.» Au matin, ils allèrent chez Rabbi Chimon bar Yo’haï pour lui raconter l’histoire. Il pria pour eux, et ils eurent des enfants. (Midrach Chir HaChirim siman 31)
Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith
Raba parachah 1
Un Bilam leva les yeux et vit Israel qui campait par tribus, et l’esprit de Hachem reposa sur lui (Bamidbar 24, 2) Nos Sages ont dit: Pourquoi le Saint béni soitIl a-t-Il fait reposer Sa Chekhinah sur un idolâtre méchant ? Pour que les nations du monde n’aient pas le prétexte de dire: «S’Il nous avait donné des prophètes, nous nous serions repentis.» Qu’a fait le Saint béni soit-Il ? Il leur a donné Bilam comme prophète, et ils ont franchi toutes les limites qu’ils n’osaient pas enfreindre auparavant dans la débauche, car auparavant ils veillaient sur les moeurs, et cela leur a donné un prétexte pour se livrer à la débauche… (Rachi). Mais apparemment, il faut encore examiner pourquoi Bilam a mérité la prophétie justement au moment où il a levé les yeux et a vu Israël camper selon ses tribus. Nous trouvons la réponse à cela dans Rachi sur le verset «qui campait par tribus». Rachi dit: «Il a vu chaque tribu camper individuellement sans se mélanger, il a vu que les portes des tentes ne se trouvaient pas les unes en face des autres, si bien que personne ne pouvait voir ce qui se passait dans la tente de l’autre.»
Dans ces paroles merveilleuses de Rachi se trouve la réponse à notre question: quand Bilam le méchant a levé les yeux, il a été entièrement rempli d’émerveillement de voir comment les bnei Israël veillaient à leur sainteté et à leur pureté, comment ils observaient les barrières de la pudeur au point que même leurs portes ne se trouvaient pas les unes en face des autres. Ce spectacle merveilleux a laissé dans son coeur une impression tellement profonde que même lui en a été influencé, c’est pourquoi c’est justement ce moment-là qui a été l’heure propice où le Saint béni soit-Il lui a accordé de Son esprit saint. Alors, Bilam s’est mis à distribuer ses «bénédictions». Combien il faut s’étonner de ce que même un goy impur comme Bilam se soit émerveillé de la puissance de la sainteté d’Israël et en ait été influencé, alors que tout ce qu’il a vu en fin de compte, c’était des portes qui ne se trouvaient pas les unes en face des autres ! Ce spectacle insignifiant a provoqué chez lui une telle émotion qu’il a mérité que la Chekhinah repose sur lui. Cela nous enseigne quelle est la force de la pudeur et quelle influence elle peut avoir. Toute fille d’Israël peut en tirer un raisonnement a fortiori pour elle-même, et voir quelle abondance de sainteté et quelle pureté elle peut faire descendre sur son mari, ses enfants et toute la communauté d’Israël, en faisant attention à conduire sa maison selon les lois de la pudeur et de la pureté !
Zera Kodesh pour Mi’hal bat Miriam
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Na'hman courut vers sa chambre ; soudainement, il s'arrêta. Il se mit à penser que sans doute, Chim'on pourrait se sentir gêné de recevoir le jouet qu'il désirait lui donner en cadeau. Peut-être le sentirait-il comme un acte de pitié, plutôt qu'un signe véritable d'amitié et de gentillesse entre deux amis. Na'hman commença à prier : « Hachem, merci de m'avoir donné tellement de jouets et de jeux ; merci par: le Rav Shalom Arush aussi de m'avoir donné le désir d'étudier la Tora et de faire des bonnes actions. S'il Te plait, aide-moi à faire un acte de bonté pour mon ami Chim'on. S'il Te plait Hachem, fais que mon cadeau amène beaucoup de joie à mon ami et pas d'insulte ou de douleur. Aide-le à le rendre heureux chaque jour de sa vie. Puisse-t-il ne jamais manquer de quelque chose. » Na'hman entra dans sa chambre ; il y trouva Chim'on qui l'attendait patiemment. « Ma mère m'a dit que je peux te donner un de mes jeux ou jouets. Tu peux le prendre dans ta maison et jouer avec chaque fois que tu le désireras. Sers-toi donc et prends le jeu ou le jouet que tu préfères. » « Vraiment ? Tu veux me donner un jeu ou un jouet en cadeau ? » « Certainement ! » répondit Na'hman avec allégresse. « Merci beaucoup Na'hman » dit Chim'on, « mais je suis satisfait de ce que je possède déjà. Je ne manque de rien. » « S'il te plait » insista Na'hman, « te donner un cadeau me ferait tellement plaisir ! » « Je te remercie énormément, mais je ne manque vraiment de rien... » « Je t'en prie Chim'on : tu es mon meilleur ami. Tu me ferais un grand plaisir si tu acceptais mon cadeau. » « Dans ce cas » dit Chim'on, « si cela est très important pour toi, je peux accepter un jouet, mais un petit. Merci beaucoup pour ta gentillesse Na'hman. » Chim'on rajouta : « Merci Hachem de m'avoir donné un ami qui possède un si bon coeur. Aide-moi aussi à faire autant d'actes de bonté pour les autres personnes. »
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Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah
Un jeune homme rêvait de devenir pompier. Après avoir passé le baccalauréat, il alla immédiatement s'inscrire dans l'école de pompiers de son quartier. Il réussit l'examen d'entrée avec excellence et on lui donna la date et le lieu où il devait se rendre dans le but de commencer son entraînement. Pendant la première semaine de l'entraînement, l'instructeur ne fit pas une seule allusion à la lutte contre l'incendie, à l'équipement spécifique d'une voiture de pompiers, aux techniques pour installer une échelle, au maniement des tuyaux et autres choses du même genre. À l'exception des deux heures par jour qui étaient consacrées à la gymnastique, les élèves étaient dans leur classe afin de suivre un cours après l'autre. Ils ne pouvaient pas croire tout ce qu'il y avait à apprendre à propos des différents types de feu : feux créés par les produits chimiques, par l'électricité, par le climat, etc. La liste semblait ne pas avoir de fin et le sujet était fascinant. Lorsque le programme théorique fut terminé, les élèves pompiers commencèrent à apprendre les principes de base qui permettent de sauver des vies, les premiers secours et la lutte contre l'incendie. Le troisième jour de leur programme de pratique qui devait durer six semaines, un incendie majeur se déclara dans un quartier à population dense, menaçant littéralement des milliers de vies. On ordonna à tous les élèves pompiers d'enfiler leur attirail et de monter sur les camions de pompiers. “Mais commandant,” protestèrent les élèves, “nous ne savons encore presque rien à propos de la lutte contre les incendies ! ” "Montez sur les camions !” répondit d'un ton sec le commandant. "Lorsqu'un incendie s'est déclaré, chaque seconde est précieuse. Lorsque nous le contrôlerons, nous reviendrons à la théorie.”
La Paix Domestique par: le Rav Shalom Arush
ge couronné de succès, nous avons à peine abordé les principes de base. Cependant, à cause du nombre important de questions que nous avons reçues qui concernent les crises au sein du mariage qui impliquent une séparation – un véritable incendie et que nous devons éteindre le plus vite possible – nous avons décidé de consacrer les prochains articles de notre série à une situation que nous souhaitons à tous nos lecteurs de ne jamais connaître, s'il plaît à D-ieu. Pour autant, nous vous conseillons d'accorder toute votre attention à ces articles car ils contiennent les principes de base indispensables à connaître si l'on veut rencontrer le succès dans la vie et – plus particulièrement – dans notre vie de couple. Chaque couple devrait apprendre ces principes. De plus, toutes les personnes qui ne sont pas encore mariées – mais qui y pensent sérieusement – devraient les apprendre également. Les tests les plus importants auxquels nous devons faire face ont lieu chez nous, dans notre maison. Nous apprendrons que lorsqu'une personne ne fait pas de véritables efforts pour atteindre l'emouna (la foi), elle augmente les risques de se trouver empêtrée dans des situations et des difficultés quasi insurmontables.
*** Ici aussi, dans notre série de leçons à propos de la méthode pour établir un mariaPage 32
Un nombre croissant de femmes de notre génération ont demandé à leur mari de quitter le
Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
foyer conjugal. Dans beaucoup de cas, ces demandes ont été accompagnées de l'assistance des autorités policières et des tribunaux. Une telle chose ne se produit pas en un jour. De fait, le plus souvent ce sont des semaines, des mois ou même des années de disputes et de frustration qui aboutissent à de telles mesures extrêmes. Il est de la plus grande importance de réaliser que si le couple a l'emouna (foi), il est impossible d'atteindre un conflit de cette intensité entre un mari et sa femme. Si, pendant toutes les années de mariage, l'un et l'autre avaient prié de tout coeur Hachem et fait un véritable examen de conscience dans le but de régler le coeur du problème, les difficultés du couple auraient été résolues rapidement. Un mari doit être convaincu que même si son expulsion de sa propre maison peut lui sembler entièrement injustifiée, pour Hachem, cela correspond à la justice parfaite. La question mérite d'être posée : qui expulse réellement un mari de son domicile conjugal ? Un tribunal ? La police ? Une assistante sociale ? La réponse est qu'un mari est jeté à la porte de sa maison par Hachem et qu'une telle décision correspond à une raison précise. Si Hachem a passé un tel décret envers une personne en particulier, cela est certainement pour le bénéfice ultime du mari, même si ce dernier n'a rien fait de mal. De plus, si le mari est bel et bien nuisible à sa femme et à ses enfants, c'est pour le bénéfice de ces derniers qu'Hachem l'a expulsé de chez lui. Un mari qui a été expulsé par sa femme de son domicile, doit immédiatement réfléchir profondément à trois niveaux distincts de l'emouna (foi) : Premier niveau : “C'est ce que désire vraiment Hachem” Le mari doit être entièrement convaincu – avoir une foi complète – qu'Hachem l'a jeté en dehors de sa maison. Il doit mettre de côté toutes les autres pensées futiles – plaintes, sentiment de colère, reproches, etc. – qu'il peut avoir envers telle ou telle personne : sa belle-mère, sa femme, l'amie de sa femme, etc. Fréquemment, il aura tendance à croire qu'une tierce personne aura mis dans la tête de sa femme une idée particulière et que cette idée – en germant – a abouti à son expulsion de sa maison. Ceci est absurde ! Hachem est Celui qui l'a jeté dehors. Le mari doit également abandonner toute idée de revanche, d'attendrissement sur lui-même, Page 33
d'échange verbal d'accusations et de rancune. Tous ces sentiments – dont la nature est négative et qui sont du domaine des impulsions – sont une conséquence de son manque d'emouna (foi). Lorsqu'une personne ne parvient pas à reconnaître et à accepter la Providence divine, elle devient une candidate idéale pour les sentiments de culpabilité, de tristesse et de dépression. Cette personne aura également tendance à exprimer sa rage en formulant des plaintes et des accusations. Cependant, si cette personne possédait une emouna forte, elle n'éprouverait aucun sentiment de méchanceté envers la police, ses beaux-parents, les amies de sa femme, etc. En d'autres termes, cette personne comprendrait que toutes les personnes qui ont – ou qui semblent avoir – joué un rôle dans son éviction de sa propre maison ne sont pas les acteurs principaux qu'elle croit et qu'en fin de compte, c'est Hachem qui désire que les évènements aient pris cette tournure ! Deuxième niveau : “Tout est pour le mieux !” Le mari doit être entièrement convaincu – avoir une foi complète – que Hachem est Celui qui l'a jeté en dehors de sa maison et que cela est pour son propre bien, celui de sa femme et de ses enfants. Mettre fin au manège des disputes de ménage – qui possèdent un effet dévastateur à long terme sur l'ensemble de la famille – est certainement un acte bénéfique ! Cela peut être comparé à une voiture dont le moteur a des ratés : il faut faire appel à un mécanicien pour le réparer. Ainsi, au sein d'une famille, lorsque plus rien ne tourne rond et qu'il faut absolument trouver une solution pour faire la paix, les parties engagées – le mari et la femme – ont peut être besoin d'un mécanicien. Celui-ci aura pour mission de les séparer provisoirement afin de les inspecter, de leur permettre de se calmer et de corriger ce qui doit l'être. La séparation a lieu lorsque un mari et une femme échouent à amender leurs défauts et ne cherchent pas réellement à améliorer les relations qu'ils ont sous le même toit. Hachem a recours à l'arme de la séparation lorsqu'un homme n'a pas apporté l'attention qu'il devait aux messages divins qui revêtaient les habits des plaintes de sa femme. De fait, un facteur primordial à considérer est notre sommeil spirituel qui nous empêche de voir – et donc de rectifier – nos fautes qui sont souvent à la racine de la tension et des disputes qui peuvent exister entre un mari et sa femme.
Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline
Deuxième niveau : “Tout est pour le mieux !” Le mari doit être entièrement convaincu – avoir une foi complète – que Hachem est Celui qui l'a jeté en dehors de sa maison et que cela est pour son propre bien, celui de sa femme et de ses enfants. Mettre fin au manège des disputes de ménage – qui possèdent un effet dévastateur à long terme sur l'ensemble de la famille – est certainement un acte bénéfique ! Cela peut être comparé à une voiture dont le moteur a des ratés : il faut faire appel à un mécanicien pour le réparer. Ainsi, au sein d'une famille, lorsque plus rien ne tourne rond et qu'il faut absolument trouver une solution pour faire la paix, les parties engagées – le mari et la femme – ont peut être besoin d'un mécanicien. Celui-ci aura pour mission de les séparer provisoirement afin de les inspecter, de leur permettre de se calmer et de corriger ce qui doit l'être. La séparation a lieu lorsque un mari et une femme échouent à amender leurs défauts et ne cherchent pas réellement à améliorer les relations qu'ils ont sous le même toit. Hachem a recours à l'arme de la séparation lorsqu'un homme n'a pas apporté l'attention qu'il devait aux messages divins qui revêtaient les habits des plaintes de sa femme. De fait, un facteur primordial à considérer est notre sommeil spirituel qui nous empêche de voir – et donc de rectifier – nos fautes qui sont souvent à la racine de la tension et des disputes qui peuvent exister entre un mari et sa femme. Lorsqu'Hachem expulse un homme de sa propre maison, cela représente la mesure ultime qui permet de sauver le couple et la famille du divorce. Expulser le mari est le plus souvent préférable à expulser la femme, surtout s'il y a des enfants à la maison : séparer des jeunes enfants de leur mère est une mesure encore plus difficile à vivre que les séparer de leur père. Ainsi, la séparation forcée donne aux deux parties l'opportunité de s'engager dans une introspection et un examen de conscience dans un environnement plus calme.
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prière, la techouva (le repentir), l'introspection et les améliorations à apporter. Il s'agit d'un moment pour faire appel aux conseils d'Hachem et à Sa compassion dans le but de trouver une véritable solution au problème. Il est tout aussi important que la femme – de son côté – contribue à la solution du problème en multipliant ses prières et en faisant techouva. Lorsqu'une personne fait une techouva sincère, Celui qui l'a expulsée de sa maison – Hachem – est également Celui qui lui permettra de la ramener chez elle. De cette première leçon, chaque personne devrait apprendre à accorder de l'importance aux différents problèmes qu'elle peut rencontrer, qu'il s'agisse de problèmes primordiaux ou de ceux qui peuvent sembler de moindre envergure. La moindre atteinte au concept de “chalom bayith” (la paix conjugale) devrait déclencher immédiatement un traitement en profondeur. Le proverbe “il vaut mieux reculer pour mieux sauter” peut s'avérer utile dans certains cas et dans certaines situations. Cependant, dans le domaine du chalom bayith, il s'agit d'un adage qu'il vaut mieux éviter de mettre en pratique. Lorsqu'un couple partage une forte emouna, il est plus intelligent de ne pas “reculer” et de vouloir régler le problème sur le champ. Cela permettra certainement d'éviter que les relations entre un mari et se femme ne se détériorent dans le futur. À suivre…
Troisième niveau : “Qu'est ce qu'Hachem désire que je fasse ?” Maintenant que le mari se retrouve seul et dans un cadre plus calme – éloigné du stress constant et des tensions inhérentes à la mésentente au sein du couple – il doit impérativement faire le point sur luimême, ainsi que l'inventaire de ses erreurs. Cette période de séparation en est une idéale pour la Page 34
Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
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Une sonnerie spéciale lui fut attribuée pour la reconnaitre! Et après cette sonnerie, sur l'écran du portable s'écrit «Vous avez reçu un nouveau message». Si nous comprenons qu'il existe des messages comme ceux-là, pas uniquement dans le portable, nous devenons les gens les plus heureux du monde. De nos jours, la technologie moderne peut être utilisée comme chemin de contemplation, afin de comprendre comment Hashem dirige le Monde. Comment cela ? Vous vous posez surement la question ? L'humanité n'aurait jamais pu arriver au niveau de technologie actuel, si le Créateur n'avait pas fait descendre l'intelligence nécessaire pour tous ces développements. Nous parlons, bien sur, de l'intelligence divine, de l'«abondance» divine. Ce qui entraine le fait, qu’à l'aide de quelques doigts qui tapent sur le clavier d'un petit téléphone qui semble intelligent, il est possible d'envoyer rapidement un message dans n'importe quel endroit dans le monde en quelques secondes ! A partir de cela, nous pouvons parfaitement comprendre qu'Hashem se comporte de la même façon, il nous envoie des messages rapides et furtifs. Le chemin qu'Il utilise est beaucoup plus intelligent et subtil que tout ce que peut-nous proposer un portable de 3eme génération, le I-phone ou tout autre appareil ou programme. Hashem a programmé nos conjoints et nos enfants pour nous faire passer par leurs biais des messages complexes d'un coté, et clairs à comprendre de l'autre. A partir du moment où l'on comprendra que tout ce que le Créateur fait a un but déterminé, nous deviendrons extraordinairement heureux. Car personne d'entre nous ne voudrait se tenir devant un groupe de personnes et lever et abaisser sa main sans aucune raison. L'homme doit avoir une motivation pour pouvoir faire les choses, parce que c’est comme cela que Hashem nous a créé, avec un stimulant afin de comprendre le but de chaque chose qui est faite. Plus nous comprenons, plus notre motivation grandit et se renforce. Si nous comprenons que tout ce que nous faisons a un but, qu'est ce qui nous permet de penser que D. fait des choses sans but ? Existe-t-il une personne, même avec une très grande confiance en elle, qui pense qu'elle comprend mieux que D. ? Pas véritablement. C'est pourquoi, lorsque quelqu'un nous embête, surtout si c'est notre conjoint[e] ou nos enfants , sachez que cela vient seulement d'hashem. Mais, Page 36
Le Jardin de l’éducation par: le Rav Shalom Arush
et ceci est très important, cela ne vient que pour des bonnes raisons. Associé au souvenir permanent en nous que tout est sous la direction d'hashem et tout ce qu'Il fait – il le fait pour le bien , on doit se rappeler aussi que notre conjoint[e] et nos enfants sont nos « miroirs » (pour plus de détails voir le livre ''éducation avec amour''). Le Créateur aime beaucoup utiliser ce media pour nous faire passer des messages afin que nous puissions nous réparer nous même. C'est la raison pour laquelle une personne peut se retrouver sans rien s'il pense qu'il peut réparer ses midots [caractères] sans se marier. Car les midots de l'homme se mesurent selon son comportement dans sa maison. Dehors, tout le monde se trouve sur «le devant de la scène», dans la maison, la façon dont il parle et se comporte envers sa famille - cela est son vrai visage, c'est tout. Dans la maison et seulement dans la maison la personne se dévoile véritablement, car derrière les portes fermées personne ne lui fait de louange, personne ne lui tape sur le dos, personne ne lui dit tout le temps ce qu’il veux entendre -« tout le respect est pour toi », et personne non plus ne lui donne de médaille. Au moment, ou la personne comprend cette base essentielle que le[la] conjoint[e] et les enfants font partie du système qui permet le contact d'hashem envers lui, il regarde les profondes difficultés avec une autre lumière. La connaissance que tout est sous le contrôle d'Hashem , seulement pour notre bien, et que pour chaque chose il existe un but, alors « Le Malheur » n'est plus vraiment un malheur. Ne pensez pas que je vous parle sans profondeur de choses banales, je vous parle vraiment de la vie. Voila, ce qui est arrivé chez moi : J'étudiais dans ma chambre d'étude, et mon jeune fils, Yossef, était en train de jouer dans la chambre conjointe. J'ai voulu lui dire un mot et je l'ai appelé dans ma chambre .Mais lui n’a pas prêté attention
Atsla’ha bemessimat Hashem Les Kol Aavreh’im
à mon appel. Je l'ai appelé encore une fois, et une fois encore il se désintéressa. Encore un appel et toujours le même désintérêt… Au lieu de m'énerver et de lui crier dessus, j'ai commencé à me remettre en question et je me suis tourné vers D.:«Mon cher père dans le Ciel, j'appelle mon fils et il ne m'écoute pas. Selon le principe de «mesure contre mesure [Mida Kenegued Mida]»c'est sur que tu m'as appelé et je n’ai pas prêté attention. S'il te plait montre moi ou j'ai fauté, et aide moi à réparer cela afin te rendre heureux…»En quelques minutes j'ai compris sur quel point je m’étais trompé et je fis Techouva sur cela. Alors, de façon extraordinaire Yossef est entré dans ma chambre et m’a posé la question suivante : «Papa tu m'as appelé ?»…J’ai fait un sourire et j’ai dit Merci à Hashem. Oui, sans cris, sans dispute, sans colère, sans réprimande, sans que personne ne soit atteint. C’est seulement par la Techouva et la compréhension qu'Hashem voulu me faire passer un message, il m'a envoyé un nouveau message, je n'ai pas seulement gardé la sérénité dans ma maison mais je n'ai pas non plus puni mon fils car c'est moi qui dois réparer à cause de mes défauts. Quand on apprend à connaitre et à donner de l’importance aux messages furtifs qu' Hashem nous envoie, notre maison devient un vrai Gan Eden , sans cris, sans menaces, sans disputes. Vous avez reçu un nouveau message ? C'est un message rapide et clair que le Créateur vous a envoyé. Ne le ratez pas.
À suivre…
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Notre saint Maître surnomme cet examen de conscience « la tranquillité de l’esprit », comme on le trouve dans Liqouté Moharan (II, 10) : « Les hommes ne sont éloignés d’Hachem béni soit-Il et ne se rapprochent pas de Lui uniquement parce qu’ils manquent de tranquillité d’esprit. L’essentiel est de raisonner sainement sur la finalité des affaires de ce monde, des désirs physiques ou spirituels, comme la recherche de l’honneur, etc. et il est alors certain qu’on reviendra vers Hachem. » Après avoir étudié les enseignements de nos Sages, bénie soit leur mémoire, nous voyons que les paroles de notre saint Maître n’innovent en rien, car ils ont écrit explicitement : « Fais le compte de la perte d’un commandement et sa récompense, etc. » Mais la nouveauté est dans l’ordre impératif donné par notre Maître : l’homme ne doit laisser passer un seul jour, sans consacrer une heure à l’isolement. Et notre saint Maître précise que cet ordre concerne tout le monde, du plus grand jusqu’au plus petit : chacun doit effectuer au moins une heure d’hitbodédouth. Revenons à la Guémara expliquant les versets cités plus haut. Il est écrit (Nombres) : « Qu’elle (la cité de Si’hon) se bâtisse et s’affermisse ». Si tu fais le compte de ce monde, alors il se bâtit et s’affermit : il se bâtit dans ce monde et s’affermit dans le monde futur. Et Rachi explique que celui qui effectue son examen de conscience, mérite de réussir tant dans ce monde que dans le monde à venir. La suite du verset parle de ceux qui n’effectuent
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À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush
pas leur examen de conscience : « La cité de Si’hon ». Si l’homme se conduit comme ceux de cette ville, et se laisse entraîner par une causerie agréable (si’ha, en hébreu), en se laissant séduire par les paroles des incroyants et de son mauvais penchant, sans pouvoir le dominer, qu’est-il écrit au verset suivant ? » Car un feu a jaillit de ‘Hechbon, un feu sort de ceux qui effectuent leur examen de conscience (‘Hechbon) et dévorera ceux qui ne l’effectuent pas, comme il est dit que dans l’avenir, chacun sera brûlé par le dais de son proche. C’est-à-dire que celui qui se tient à un niveau inférieur, sera brûlé par celui qui se trouve à un niveau supérieur. Le bon chemin dans le labyrinthe de la vie Cette Guémara nous engage à effectuer l’examen de conscience, tel qu’il est pratiqué par les justes, jour après jour, sur ce qu’ils ont accompli d’hier à aujourd’hui. Ils calculent la perte d’un commande-
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ment et sa récompense, puis la récompense d’une transgression et sa perte ; et évaluent correctement la finalité des désirs de ce monde. Comme eux, chacun doit réaliser son examen de conscience à propos de chaque pensée, parole et action puis méditer dans le calme : quel est le gain de tel désir ou de tel autre ? S’il a commis une faute, que D-ieu nous en préserve, il doit se demander ce qu’il a gagné à son accomplissement ? Rien. Quelle est sa perte ? Un grand dommage. Car chaque faute est une terrible punition pour l’homme, comme le dit le Roi David, que la paix soit sur son âme (Psaumes 34:22): « La perversité cause la mort de l’impie », le mal et la transgression punissent l’homme en précipitant sa fin. Lorsque l’homme commet une faute quelconque ou succombe à un certain désir, c’est comme s’il mangeait du poison enrobé de chocolat. Cela a du goût, c’est sucré, cela sent bon, mais c’est du poison ! Il en va de même pour chaque faute et chaque désir. Mais si l’homme fixe un temps chaque jour pour effectuer son examen de conscience et méditer : Quel est l’avantage de tout ceci ? Que me reste-t-il de cette faute et de cet appétit ? Il est certain qu’il recevra la force pour dominer son mauvais penchant. Dans son livre Messilat Yécharim (Le Sentier de rectitude), le Ram’hal décrit ce monde comme un labyrinthe où, s’il n’a pas su dominer son mauvais penchant, chacun s’égare en ignorant comment sortir pour retrouver son chemin. A plus forte raison, est-il encore incapable de guider les autres. En revanche, ceux qui dominent leur mauvais penchant et connaissent bien les différents chemins, sont déjà parvenus à la sortie du labyrinthe, ceuxlà sont dignes de notre confiance et peuvent conseiller quiconque veut les écouter. Quel est le conseil prodigué par ceux qui sont déjà sortis du labyrinthe ? Comment pouvons-nous tous parvenir à notre réparation (tiqoun) ? Quel est le conseil pratique donné par le Ram’hal pour atteindre notre réparation et sortir du labyrinthe de la vie ? Le Ram’hal dit : effectuez votre examen de conscience ! Faites le bilan de ce monde ! Il conclut : « En résumé, l’homme doit méditer sans cesse et en particulier pendant le moment fixé pour s’isoler et se demander quelle est l’authentique voie que l’homme doit suivre, d’après la
Tora. Ensuite, il devra méditer sur ses actions, puis il arrivera facilement à purifier ses voies. Comme il est écrit (Proverbes 4:26) : ‘Aplanis avec soin le sentier foulé par ton pied’, et (Lamentations 3:40) : ‘Examinons nos voies, scrutons-les et revenons à Hachem’, car dès que l’homme examine ses actes, il se repent. » C’est le conseil des justes et pas seulement celui de Rabbi Na’hman de Breslev : l’homme doit effectuer ponctuellement un examen de conscience. Car il est certain que les justes, qui ont essayé et vérifié toutes les voies, savent que seuls l’isolement et l’examen de conscience pratiqués chaque jour peuvent aider à dominer ce qui doit l’être. Voici ce que le Rambam écrit (Lois du repentir 2:5) sur le verset (Proverbes 28:12) : « Dissimuler ses fautes ne porte pas bonheur »: Il s’agit des fautes entre l’homme et son prochain. Quant à celles entre l’homme et l’Omniprésent, il n’est pas nécessaire de clamer avec insolence ses péchés, mais il faut revenir à Hachem béni soit-Il et détailler ses fautes devant Lui. » Les paroles du Rambam sont claires : on doit se présenter « devant Hachem. » On doit pratiquer l’isolement. Se confesser et détailler ses fautes. Il est évident que c’est seulement entre soi-même et le Créateur. Car en public, on doit dissimuler ses fautes, et il vaut mieux que la faute ne soit pas révélée, comme il est écrit (Psaumes 32:1) : « Heureux est celui dont la faute est pardonnée, dont la faute est passée sous silence. » Une voie vraiment droite A propos du haut niveau de l’examen de conscience et de la confession, notre Maître écrit (I, 4) que la confession devant un érudit de la Tora permet au juste de lui montrer sa voie selon la racine de son âme. L’expression « érudit de la Tora » ne signifie pas forcément un érudit de chair et de sang, car chaque isolement est appelé « confession devant un érudit de la Tora », et l’isolement devant la Présence divine, signifie aussi les âmes des justes, l’élite de la génération, comme notre Maître Moché, Rabbi Chim'on bar Yo’haï, etc. Lorsqu’on se confesse sur ses fautes, la Présence divine aide et oriente vers la réparation. De même, les âmes des justes aident au repentir, et il est rapporté dans les écrits du Ari z’l que les âmes des justes « engrossent » (‘Ibour) celles des repentants afin de les assister, en vertu du principe « On aide celui qui vient se purifier. »
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Voici ce que dit notre saint Maître : « Lorsqu’on se confesse devant un érudit de la Tora (il s’agit de l’âme de Moché et de tous les grands justes qui assistent à chaque isolement), celui-ci le guide directement dans la juste voie, d’après la racine de son âme. Cela lui permet de parvenir à un certain carrefour, et nos Sages de mémoire bénie ont enseigné (Guémara Sota) : « C’est l’érudit dans la Tora et le jour de la mort », selon la qualité de la confession devant un érudit de la Tora et cet autre enseignement (Sanhédrin 43b) : « Tous ceux qui vont être exécutés se confessent ». Cela s’appelle un carrefour, car l’érudit de la Tora lui présente la voie à suivre selon la racine de son âme et qu’il est alors sauvé. » Il s’ensuit des paroles de notre Maître qu’en pratiquant chaque jour devant Hachem l’examen de conscience et la confession dans l’isolement, l’homme est conduit par D-ieu dans la juste voie d’après la racine de son âme, c’est-à-dire qu’il est orienté vers sa mission individuelle, la réparation particulière pour laquelle il vint dans ce monde.
À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush
dans son passage ici bas. Et outre les réparations qu’il mérite d’accomplir, sa vie ici deviendra douce, agréable, éclairée par la lumière de la foi et il saisira des nouveautés merveilleuses à tout moment.
En revanche, celui qui ne se confesse pas, ignore dans quelle voie s’engager ! Et qui sait si ce qui lui semble être la juste voie, n’est pas celle qui conduit à l’abîme ? A première vue, on ne comprend pas comment un homme qui accomplit toute la Tora et les commandements, peut s’engager dans une voie qui le mène à sa perte ? L’explication est la suivante : tant que l’homme n’a pas trouvé quelle était sa mission dans le monde et quelle est la raison personnelle justifiant sa présence ici, en ne réparant pas ses fautes ni à plus forte raison, celles de ses reincarnations précédentes, par manque du repentir quotidien, il ignore à quel point il est éloigné de la réalisation de la Tora et de ses commandements, et vit dans le mensonge et se drape dans l’orgueil. Or, il n’existe pas de voie conduisant à l’abîme pire que celle-ci. Il est donc certain que même s’il semble vivre selon les critères de la Tora, il se dirige en vérité vers l’abîme, c’est-à-dire qu’il ne justifie pas son passage dans ce bas monde et ne répare pas ce qui nécessite une réparation. Pourtant, grâce à la confession dans l’isolement, l’homme se repent sur chaque detail de sa vie, toutes ses fautes lui sont pardonnées, il reconnaît sa bassesse et ainsi il mérite sans aucun doute de trouver sa voie personnelle pour ses réparations Page 40
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À suivre…
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Il chemina très longtemps. Ensuite, il découvrit un château avec beaucoup de soldats qui se tenaient autour. Ce château était magnifique et les soldats se tenaient bien ordonnés... Le vice-roi se présente devant un splendide château dont il ne connaît absolument pas la nature. Il eut peur que les gardiens ne le laissent pas entrer. Il réfléchit et se dit : “Je vais essayer !” Le vice-roi constate que le château est encerclé de murs et de gardiens. Selon toute logique, les chances pour qu'il parvienne à y pénétrer sont proches de zéro. Cependant, “il réfléchit et se dit : je vais essayer !” Cela ressemble à une personne qui se trouve devant une difficulté ou un test dans sa vie. Il lui est interdit d'avoir peur des “murs” insurmontables, des obstacles et autres difficultés qui se présentent à elle. Plutôt, il lui faut essayer de faire ce qu'elle peut, de réfléchir, et de se dire : “Je vais essayer !” De fait, si dans la vie nous n'essayons pas, il est certain que nous ne réussirons pas. Par contre, si nous essayons, qu'avons-nous à perdre ? Rabbi Na'hman de Breslev aborde ce sujet dans le Liqouté Moharan (vol. 1: 115) : “Il est écrit dans le verset : 'Le peuple resta éloigné, tandis que Moché (Moïse) s'approcha de la brume où était le Seigneur' (Chémoth – L'Exode 20:18). Une personne peut avoir vécu toute sa vie dans le matérialisme, mais par la suite s'enthousiasmer et désirer suivre les chemins de D-ieu. Dans ce cas, l'aspect de Jugement accuse cette personne et ne la laisse pas emprunter les chemins de D-ieu.
Le jardin du désir par: le Rav Shalom Arush
lesquels D-ieu se cache.” “Une personne qui possède la raison réfléchit sur la véritable nature de ces obstacles. Cela lui permet d'y trouver le Créateur, comme il est dit dans le Talmud de Jérusalem (Ta'anith 80a) : “Si une personne te demande où se trouve ton D-ieu, répond-lui (Isaïe 21:11) : 'Une voix crie vers moi de Séir' (Rachi : cette voix est celle de Dieu).” Cependant, la personne qui ne possède pas la raison se fige devant les obstacles et bat en retraite immédiatement.” “Un obstacle est l'équivalent d'un nuage épais. De fait, avec un nuage épais, vient l'obscurité. 'Le peuple resta éloigné' car lorsque celui-ci vit le nuage – c'est-àdire les obstacles – il s'éloigna. D'autre part, Moché – qui représente la personne par excellence dotée de raison pour tout le peuple d'Israël – “s'approcha de la brume où se trouvait le Seigneur.” De fait, Moché ne chercha pas à éviter les obstacles : il y pénétra car il savait que D-ieu y était caché.”
De fait, il fait appel à des obstacles dans Page 42
Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme
Rabbi Na'hman nous apprend que la personne qui ne
possède pas la raison désespère dès l'instant où elle aperçoit un obstacle. Cette personne n'essaie même pas de surmonter les difficultés auxquelles elle fait face. Plutôt, elle se dit : “Ceci n'est pas fait pour moi !” Cependant, la personne qui est dotée de raison n'est pas effrayée devant les obstacles. Cette personne possède une émouna (foi) parfaite et elle sait que tout vient de D-ieu. Elle a conscience qu'à l'intérieur même de l'obstacle, il est possible de trouver D-ieu. Elle prend du recul, va de l'avant et essaie de passer outre les obstacles. Elle se dit : “Que puis-je faire ? Si D-ieu désire que ma tentative soit couronnée de succès, il est évident que je réussirai. D'autre part, s'Il ne désire pas que je réussisse, je ne dois pas oublier que cela aussi représente un message et que je dois chercher la Présence divine dans ce message”.”
La personne qui possède l'émouna (foi) sait qu'en fin de compte, même le mauvais penchant se trouve entre les mains de D-ieu et que tous les obstacles, fourvoiements et autres tentations du mauvais penchant sont également les fruits de la Providence divine. Cette personne sait que tout vient de D-ieu et que tout est pour le bien ultime de la personne. Tout ce qui fait notre vie possède un seul objectif : nous renforcer dans nos prières et nous aider à chercher la Présence divine dans toutes les choses qui nous entourent. Tout cela doit nous permettre d'atteindre une émouna parfaite, c'est-à-dire celle où nous prenons conscience qu'il n'existe rien dans le monde à l'exception de D-ieu.
Il laissa son cheval et se dirigea vers la forteresse. On le laissa passer. On ne le retint nullement. Il alla d'une pièce à l'autre sans nul obstacle. Il arriva dans la salle de réception où il vit le roi qui trônait avec sa couronne, entouré de nombreux soldats. Tant de musiciens jouaient de leurs instruments, c'était si beau, si merveilleux... Ni le roi, ni nul autre ne le questionnèrent…
À suivre…
De fait, lorsque le vice-roi décide de tenter sa chance – le plus simplement du monde –et d'essayer d'entrer à l'intérieur du château, il devient clair que personne ne se tient sur son chemin : aucun gardien, absolument personne. Il entre dans le château et évolue d'une pièce à l'autre, sans rencontrer la moindre difficulté. Le vice-roi continue ainsi son exploration jusqu'au moment où il découvre les appartements du roi. La raison pour laquelle personne n'entrave le chemin du vice-roi est que ce dernier a prié abondamment. Lorsqu'une personne accorde une grande importance à la prière, elle reçoit de l'aide du Ciel pour que ses demandes soient exaucées. Même le mauvais penchant vient en aide d'une telle personne ! De fait, il est écrit (Proverbes : (16:7“Lorsque D-ieu agrée aux voies d'un homme, Il lui concilie même la faveur de ses ennemis.” Il s'ensuit que la personne qui possède la véritable émouna ne possède plus aucun mauvais penchant ! Parce que cette personne possède la foi, qu'elle a conscience que tout vient de D-ieu, elle voit la Présence divine dans tout ce qui lui arrive, même dans les difficultés et les obstacles que nous imputons normalement au mauvais penchant.
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Autorisation rabbinique Lorsqu’une femme a de réels problèmes de santé, elle peut éventuellement prendre les mesures nécessaires afin d’éviter de se retrouver enceinte. Pour avoir une telle autorisation, une femme doit consulter une autorité rabbinique compétente. Le rabbin doit pouvoir peser le pour et le contre de chaque alternative avant de donner son accord pour justifier une mesure contraceptive. Lorsqu’une femme a reçut l’autorisation d’un rabbin pour empêcher une grossesse, elle doit faire extrêmement attention à suivre d’une façon méticuleuse les indications qu’elle a reçues. Par exemple : si le rabbin a autorisé un traitement – pendant une période déterminée – pour permettre à une femme de ne pas être enceinte, celle-ci doit y mettre fin dès la conclusion de cette période. Dans le cas où un rallongement de cette période semblerait justifier aux yeux de la femme, elle doit en faire part au rabbin et lui demander l’autorisation de le prolonger. Certaines personnes ont déjà pris des mesures préventives sans en avoir demandé préalablement l’autorisation à une autorité rabbinique. Dans leur cas, la première chose qu’elles doivent faire consiste à interrompre le traitement qu’elles suivent ou à subir l’opération chirurgicale nécessaire pour revenir à la situation dans laquelle elles se trouvaient auparavant. Les personnes qui ont agit de la sorte doivent savoir qu’elles doivent faire téchouva (se repentir) pour ce qu’elles n’auraient jamais dû faire. Dans certains cas, ce qui a été fait est irréversible. Le traitement médical suivi – ou l’opération chirurgicale subie – a rendu la femme stérile pour toujours. Il est indéniable que la gravité de ce qui a été fait est plus importante que dans les cas où la femme peut changer d’avis et rectifier ses erreurs. C’est pour cela qu’une femme dans cette situation doit impérativement consulter un rabbin compétent afin de déterminer les actions qui permettront éventuellement de se repentir. La pureté sexuelle Lorsqu’un homme agit d’une façon qui empêche sa femme de se retrouver enceinte – en ne laissant pas aller sa semence là où elle devrait aller – il ajoute à la transgression qu’il a déjà commise, celle de la perte inutile de sa semence. Cette transgression fait partie des plus graves de la Tora. De fait, si un homme commet une telle action, cela équivaut à transgresser l’ensemble de la Tora. Page 44
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Contre une telle personne, les décrets divins s’abattent avec dureté, particulièrement dans le domaine des moyens de subsistance ; c’est ce type de personnes qui risquent –plus que les autres – de se retrouver continuellement endettées et de ne pas pouvoir rembourser ce qu’elles doivent. Les lois de la pureté Nous avons déjà dit précédemment que toutes les bénédictions que l’homme reçoit du Ciel dépendent de la qualité de son mariage. Ceci correspond à ce qui est dit dans la Guémara Yévamoth 62a : “Un homme qui n’a pas de femme ne peut pas être joyeux, il ne peut pas recevoir de bénédictions et ce qui est plaisant le fuit.” De fait, l'institution du mariage a été fondée dans le but de nous permettre de recevoir des bénédictions du Ciel. Afin que cela se réalise, il est impératif que chaque union soit basée sur les lois de la pureté familiale. Une femme qui se ne rend pas régulièrement au miqvé (bain rituel) – comme l'exige la halakha – commet, et fait commettre à son mari, une interdiction grave. Cette interdiction est écrite dans la Tora d'une façon claire (Lévitique 18:19) : “lorsqu'une femme est nidda (impure), n'approche point d'elle.” Les couples qui ne respectent pas cette règle élémentaire doivent s'attendre à recevoir une punition sévère du Ciel. Dans tous les cas, doivent-ils s'étonner si leur vie est remplie de difficultés, d'échecs et de souffrances ? La première de ces punitions est d'ôter à l'homme son moyen de subsistance et de l'enfoncer dans les dettes. De plus, cette punition concerne seulement le monde présent. Il faut savoir qu'une punition plus grande et plus terrible l'attend plus tard : dans le monde futur, que D-ieu nous préserve. Le mariage ? Le plus tôt ! De nos jours, nous vivons dans un monde où la majorité des personnes pensent qu'avant de se
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marier, elles doivent entrer dans une “relation d'affaires” avec leur futur conjoint-e. Ainsi, il est fréquent d'entendre les parents dire à leurs enfants que la chose la plus importante consiste à sortir pendant quelques années avec le futur partenaire possible. Également, selon ces parents, il est important de finir que leurs enfants finissent leurs études, travaillent quelques temps afin d'économiser. Lorsque tout cela aura été fait, on pensera alors à célébrer les noces. Tout cela semble d'une logique imparable. Pourtant, la vérité est différente. De fait, la plupart des personnes qui se comportent de la sorte ne rencontrent pas le succès : les économies qu'elles espéraient faire ne voient jamais le jour et leur couple se fonde sur des bases déficientes et qui – un jour ou l'autre – rencontre l'échec. D'autre part, les personnes qui se marient plus tôt et qui se préoccupent seulement après d'unir leurs efforts pour fonder un couple durable, voient leur tentative souvent couronnée de succès.
ples font face à une situation à laquelle ils n'avaient jamais pensé devoir s'affronter :la pauvreté et la misère dans les domaines matériel, affectif et spirituel. D'autre part, les couples qui se sont mariés tôt et qui respectent les lois de la pureté familiale reçoivent des bénédictions sans fin du Ciel. Pour avoir décidé de respecter ce qui est écrit dans la Tora, ces couples reçoivent une richesse d'un type particulier : la joie et le bonheur de suivre la voie d'Hachem ! Ainsi, en dépit de toutes les dépenses auxquelles ils doivent faire face, ils réussissent à mettre un peu d'argent de côté. En quelques années, ils parviennent à acheter un appartement, à vivre d'une façon honorable, à marier leurs enfants, etc. Heureux sont ces couples à qui il ne manque rien et qui réussissent dans la vie : ce sont eux qui avancent dans la bonne direction !
Ces couples sont ceux qui parviennent à mettre un peu d'argent de côté, à acheter un appartement, des meubles et tout ce qu'il leur faut pour vivre une vie décente.
À suivre…
La question mérite d'être posée : pour quelle raison cela doit-il se passer ainsi ? On pense à tort qu'un homme qui n'est pas marié n'est pas pris à la gorge. Cet homme-là – pense-ton – n'a pas d'hypothèque à rembourser ou de loyer à payer ; il n'a pas à dépenser son argent pour acheter des meubles… De la sorte, on croit qu'il pourra plus facilement économiser son argent et réussir à mettre une certaine somme de côté. Cependant, la réalité nous permet de constater qu'il en va autrement. La raison est que les bénédictions que nous recevons dans ce monde viennent du Ciel. Les couples qui remettent au lendemain leur mariage font face à une dure réalité : celles des transgressions graves et inévitables qu'ils commettent dans le domaine sexuel. Lorsque des personnes s'“unissent” en l'absence de la célébration religieuse et officielle du mariage, du respect des lois de la pureté familiale et de tout ce qui est la “marque” de la vie des couples juifs, ils causent un énorme dégât autour d'eux. Leur punition est rapide à venir et sévère dans sa nature : leur moyen de subsistence leur est ôté, les dettes deviennent leur lot quotidien, les dommages de toutes sortes les accompagnent peu importe où ils vont et ce qu'ils font. Un jour ou l'autre, ces couRefoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette
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Le sens des Mitsvot Paracha ‘Houkat Nos Sages nous enseignent qu’il y a un lien entre les 613 Mitsvot (commandements) et le corps humain. Ils soulignent que les 248 actes positifs que nous devons faire correspondent aux 248 membres ou parties du corps. Les 365 interdictions quant à elles évoquent le même nombre de muscles. Le but des commandements est d’exprimer la sainteté par le biais de notre corps dans la vie quotidienne : vivre en tant qu’êtres humains et exprimer la Divinité. Pour réfléchir au sens des commandements, attardons-nous sur la nature biologique du corps. Il forme une entité dont chaque partie joue un rôle vital dans le fonctionnement de l’être humain. Et pourtant, certains processus restent encore très peu connus. Il est clair que le corps est une machine merveilleuse. Et si quelque chose ne peut encore être élucidé à son sujet, nous savons que nous pouvons nous attendre à ce qu’un jour, nous en apprenions plus et en comprenions plus. Chaque détail est significatif. On peut en dire de même à propos des commandements de la Torah. Bon nombre d’entre eux peuvent être compris, jusqu’à un certain point. Néanmoins, d’autres restent obscurs. Ce sont ceux qu’on appelle les ‘houkim, les « statuts » inexplicables. Il en existe un certain nombre dans la vie juive. Le commencement de la Paracha ‘Houkat nous en fournit un important exemple, bien que, de nos jours, nous n’ayons plus la possibilité d’accomplir cette loi. Il s’agit du processus de purification par la « vache rousse ». Une personne qui avait été en contact avec un mort était rendue d’une certaine façon impure, ce qui signifiait qu’elle ne pouvait pénétrer dans le Temple. Les cendres d’une vache entièrement rousse, qui avait été sacrifiée, étaient mêlées à de l’eau et quelques gouttes de ce mélange étaient aspergées sur la personne en état d’impureté, ce qui la rendait Page 48
à nouveau pure et apte à entrer dans le Temple. La Torah utilise le mot « statut », ‘houkat, pour décrire cette ordonnance. Nous ne comprenons pas le sens du concept de l’impureté pas plus que la raison pour laquelle les procédures de purification engagées avec la vache rousse permettaient de réintégrer un état de pureté. Cette loi est le symbole de toutes les lois que nous ne pouvons réduire à de simples termes rationnels. Un exemple que l’on peut rencontrer dans notre vie quotidienne est celui de la Cacherout. Bien que nous n’en comprenions pas les lois, nous les acceptons et les observons. (L’idée que le but du respect des lois de la Cacherout est la santé physique a, depuis longtemps, été rejetée par les érudits. La Cacherout ne concerne pas la santé physique mais la santé spirituelle.) Ce sont les « organes » du corps de la Torah qui ont une utilité vitale même si la manière exacte dont ils fonctionnent nous échappe aujourd’hui. Notre service de D.ieu ne peut se limiter à notre compréhension. Dans sa vie quotidienne, l’individu consomme de la nourriture longtemps avant qu’il ne comprenne comment fonctionne son système digestif. Nous nous rendons chez le médecin et suivons ses prescriptions sans toujours comprendre le mécanisme de leurs effets curatifs. Quand nous accomplissons un commandement sans en comprendre la pleine signification, nous démontrons que nous agissons ainsi parce que nous savons queD.ieu nous a enjoint, dans la Torah, de l’accomplir et que nous croyons et avons confiance que c’est bon pour nous en tant qu’individus et en dernier ressort pour le monde entier. Cela nous lie à D.ieu et c’est là le véritable but des Mitsvot. Et par la même occasion, D.ieu nous demande d’utiliser, dans la plus grande mesure possible, notre intellect pour comprendre toujours un peu plus. Chaque Mitsvah nous lie à D.ieu et nous donne l’opportunité d’aller sans cesse plus avant dans l’exploration de sa signification.
Kol ayechouot à la famille Madar
Illuminations La vie et la lumière vont souvent de pair. Nous cherchons la vie et nous cherchons la lumière. Et pourtant, parfois, nous semblons atteindre le fond de l’obscurité. Elle peut se trouver à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Qu’arrive-t-il alors ? Nous tentons d’illuminer cette obscurité, de changer le monde noir en lumière. Et cette lumière qui jaillit alors est plus belle, plus forte que jamais. Un incident de la Paracha exprime cette idée quand on le lit à travers les enseignements de nos Sages. Le Peuple Juif, voyageant dans le désert en direction de la Terre Promise et maintenant près de sa destination, se mit à se plaindre, parlant contre D.ieu et contre Moché. Le résultat en fut que des serpents venimeux les attaquèrent et en tuèrent bon nombre. Les Juifs se rendirent auprès de Moché et regrettèrent : « Nous avons eu tort de parler contre D.ieu et contre toi ». Afin de les guérir, D.ieu dit à Moché de se munir d’un serpent d’airain et de la placer sur un long bâton. Tous ceux qui avaient été piqués par des serpents regarderaient ce serpent d’airain et seraient guéris. La Torah, par ses lois et ses récits, nous donne une leçon sur les possibilités de notre vie intérieure. Se plaindre contre D.ieu et contre Moché signifie pénétrer dans un royaume négatif et obscur. On peut s’y retrouver de diverses manières aujourd’hui, par exemple en cédant à la tentation ; cela peut même nous conduire à nous retrouver piéger dans une très mauvaise posture. Nous ressentons alors que nous avons été pris au piège et que nous sommes incapables de nous libérer. En fait, cela signifie que nous sommes prisonniers de notre propre obscurité intérieure,
l’antithèse même de la vie et de la lumière. Ce type d’obscurité émane du « serpent », la force du mal et de l’obscurité spirituelle décrite dans le livre de Beréchit, qui est également source de la mort. Sommes-nous sans défense face à cette force destructrice ? Non. La force de retour à D.ieu peut atteindre l’infini de D.ieu audelà de cette obscurité. Elle a la force de changer les ténèbres en lumière, la mort en vie. Les Juifs dans le désert regrettèrent leurs propos et ils purent alors atteindre D.ieu avec toute cette puissance. Nos Sages expliquent que le but d’avoir mis ce serpent d’airain au bout d’un long bâton était de nous faire lever les yeux vers les cieux pour atteindre D.ieu et reconnaître qu’Il est infiniment audessus du serpent, la force du mal et de la mort. De D.ieu vient l’infinie bonté et la vie. C’est en L’atteignant ainsi qu’ils purent attirer la vie et la lumière surs eux, guérir eux et le monde. Le récit de ce mystérieux incident dans la Torah nous enseigne que nous aussi pouvons agir de même. Il se peut qu’il y ait des passages de ténèbres dans notre vie et dans le monde qui nous entoure. Par un lien renoué avec D.ieu par chacun d’entre nous individuellement et par le Peuple Juif en tant qu’entité, tout cela peut se transformer. Nous pouvons faire naître un monde de bonté, de lumière et de vie.
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Sur les anes et le discernement Paracha Balak Dans l’une des histoires les plus fascinantes de la Torah, le prophète Bilaam essaie d’obtenir de D.ieu qu’Il accède à son désir de maudire le Peuple Juif et donc de lui causer un mal qui l’affaiblira ou le détruira. Balak, le roi de Moab, lui avait offert de grandes récompenses s’il affaiblissait le Peuple Juif pour pouvoir l’éloigner de la région. Bilaam s’engage dans une série de dialogues avec D.ieu, dans lesquels D.ieu indique clairement qu’Il ne veut pas qu’Israël soit maudit. Néanmoins, Bilaam est persuadé qu’il peut «vendre» son idée à D.ieu. C’est alors que l’ânesse de Bilaam se transforme : de simple moyen de transport, elle devient une créature douée de parole qui défend le droit des animaux. A trois reprises, elle voit un ange qui bloque le chemin. Et à chaque fois, elle se met de côté ce qui provoque la colère de Bilaam qui, lui, ne voit pas l’ange. Et à chaque fois, Bilaam frappe la pauvre bête. Finalement, selon les mots de la Torah : «D.ieu ouvrit la bouche de l’ânesse et elle dit à Bilaam : Que t’ai-je fait pour que tu me frappes par trois fois ?» Bilaam répondit à l’ânesse : «car tu m’as humilié ; si j’avais une épée dans la main, je te tuerais immédiatement». L’ânesse dit à Bilaam : «Ne suis-je pas l’ânesse sur laquelle tu as caracolé depuis que tu es parti jusqu’à maintenant ?» Il dit : «non». D.ieu ouvrit les yeux de Bilaam et il vit l’ange de D.ieu se tenant sur la route, avec une épée dans sa main. Il s’inclina et se prosterna sur sa face. L’ange de D.ieu lui dit : «Pourquoi as-tu battu ton ânesse ces trois fois ? Voici, je suis venu pour t’empêcher de continuer…»
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Le commentateur biblique, Rachi, souligne que le fait que l’ânesse puisse voir l’ange n’a rien de remarquable : «L’ânesse vit mais [Bilaam] ne vit pas, car D.ieu permit à un animal de percevoir plus qu’à un homme. Puisque [l’homme] possède l’intelligence, il deviendrait fou s’il voyait l’ange menaçant.» L’idée exprimée par Rachi illustre la leçon majeure de tout l’épisode de Bilaam. L’on s’interroge souvent sur le fait que D.ieu discuta avec Bilaam, lui disant qu’il désapprouvait le voyage, dans le seul but de le laisser partir et essayer de maudire Israël, pour finalement déjouer son complot. Pourquoi ne l’empêcha-t-Il simplement d’agir ? Le Talmud répond à cette question : Il nous est permis de poursuivre la voie qu’on a choisie, comme il est écrit : «D.ieu dit à Bilaam, tu n’iras pas avec eux» et puis il est écrit : «si des hommes viennent t’appeler, lève-toi et va avec eux». L’essence de l’humanité est le libre-arbitre. Le libre -arbitre est «l’image» de D.ieu d’après laquelle Adam et ‘Hava furent créés. La Source de Tout a défini une morale et des principes absolus. Mener une vie qui exprime ces principes est la définition du Bien. Toutefois, à chaque carrefour, nous sommes complètement libres de rejeter un tel mode de vie. Cette liberté donne la substance et le sens de notre choix quand «nous optons pour la vie». A de rares occasions, il nous est donné un aperçu de la vérité (comme par exemple au mont Sinaï) juste pour que nous sachions ce que nous recherchons. Mais le libre arbitre ne peut réellement exister que dans un environnement d’ignorance naturelle qui nécessite de notre part du discernement et de l’intelligence pour la surmonter. Nous devons vivre dans un monde où nous ne percevons ni le Créateur ni la création. Il nous est alors donné l’aptitude d’utiliser les forces de notre intelligence et de notre discernement pour analyser et reconnaître l’Artiste dans ce magnifique tableau et que le fait que nous ayons été représentés sur ce tableau est d’une nécessité fondamentale pour que l’entreprise de la Création soit entière.
Kol ayechouot à la famille Mouly
Bien sûr, il nous est possible de nier la beauté et l’intérêt de cette peinture et de rester dans l’état d’ignorance dans lequel nous sommes nés. Nous pouvons, et hélas nous le faisons souvent, utiliser cette toile magnifique de notre vie pour simplement y emballer de vieilles têtes de poissons avant de les jeter aux ordures. Nous pouvons utiliser nos forces incroyables de discernement et d’intelligence pour atteindre ce qui est superficiel et éphémère et nous rendre malheureux de mille et une façons. Bilaam peut écouter D.ieu ou pas. Il peut être reconnaissant à son ânesse ou rendre les bienfaits qu’il en a reçus avec du mal, en la frappant. Si nous voyons le processus de la création et D.ieu dans tout, si nous voyons le flot d’énergie qui jaillit de la Source de tout, donnant la vie à chaque instant, nous n’aurions pas le libre arbitre et choisir le bien serait évident. Malakh, le mot hébreu pour «ange» signifie simplement «messager». Un ange véhicule la force vitale pour une entité ou une situation particulières. L’ange bloquant la voie de Bilaam était là pour indiquer à Bilaam que le voyage qu’il avait choisi était une mauvaise idée. L’ânesse voit la réalité et l’accepte automatiquement. Si nous, nous la percevions, elle entraverait notre intellect et notre liberté et nous forcerait à accepter la réalité de la Présence Divine. C’est la raison pour laquelle un animal qui ne possède pas le libre arbitre ou une intelligence abstraite peut tout voir. L’ânesse de Bilaam n’est pas époustouflée par la vision des forces spirituelles qui gèrent tout. Parce qu’elle n’en est pas affectée par les conséquences. Elle n’a pas besoin des outils que l’intelligence donne aux hommes pour comprendre l’implication de ce que nous voyons. S’il nous est donné l’intelligence et les fonctions qui nous permettent de percer le voile de l’ignorance jeté sur l’humanité, c’est pour que nous
choisissions de le faire. Il faut donc que ce voile demeure opaque jusqu’à ce que nous utilisions les clés que nous possédons pour l’ouvrir. Souvent l’on entend dire : «Si D.ieu m’apparaissait et me disait de le faire, je mènerai une vie en accord avec la Torah». C’est une bonne démarche… pour une ânesse. De plus, comme le montrèrent les événements qui suivirent, même une fois que Bilaam vit les choses de la perspective de l’ânesse, cela ne l’aida en rien. Il continua de suivre la voie «qu’il désirait suivre». D.ieu nous a donné quelque chose de bien supérieur à «la vision de l’ânesse» : le défi de la liberté et le don du discernement.
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Depacer les frontieres Paracha Pin’has La vie est semée de frontières et de barrières. Certaines sont très importantes pour mener une existence saine et sont établies et promues par la Torah. D’autres sont plus ambigües et la Torah ellemême nous dit qu’il faut les franchir pour réaliser des idéaux plus élevés. Notre Paracha évoque le fait de franchir des barrières. Pin’has, le petit-fils d’Aharon, nous fournit l’exemple le plus élevé de celui qui est «zélé». A la fin de la Paracha de la semaine passée, Moché et Aharon se trouvaient confrontés à une situation face à laquelle ils se sentaient désarmés. D’une façon très publique, un chef juif, la tête de l’une des douze tribus, traînait dans la boue le concept même de l’identité juive, en se liant ouvertement avec une femme de Midian. Moché sanglotait. Etait-ce là la fin du Peuple Juif ? C’est alors que Pin’has s’avança, un glaive à la main et géra, apparemment à sa manière, la loi (il les exécuta tous deux). Nous le voyons sembler briser les lois juives qui exigent un procès soigneux avec la recherche de preuves irréfutables et un jugement. Et pourtant, au début de notre Paracha, D.ieu le loue pour cette action. Les Sages discutent sur cet événement et nous en présentent une image quelque peu différente. Il est vrai que Pin’has outrepassa certaines frontières. Mais il n’en resta pas moins à l’intérieur de la loi de la Torah. Dans la pensée juive, certaines actions sont décrites comme restant dans les limites de la loi sans, toutefois, pouvoir être prononcées par une cour de justice. («C’est réellement la loi mais on ne peut en donner l’instruction»). L’action de Pin’has appartient à cette catégorie. Il s’agissait alors d’une situation désespérée qui requerrait un remède désespéré et Pin’has fit ce qu’il fallait. C’est pourquoi D.ieu l’en félicite d’une façon si remarquable. Page 52
Que peut-on apprendre de ces faits pour notre propre vie ? Le Rabbi suggère que transférer ce concept de «briser les frontières» dans le royaume du positif, c’est exprimer l’Ahavat Israël, l’amour idéal du prochain. Il existe tout d’abord la structure normale d’une vie juive idéale : une communauté chaleureuse, proche, un cercle familial intime, une vie baignée dans des activités juives typiques. C’est là le but de tout couple engagé, observant et conscient. Le Rabbi suggère de suivre l’exemple de Pin’has : rester dans la loi de la Torah mais de briser certains aspects de sa structure, parce que, parfois, un Juif est dans le besoin. Invitez une personne à votre table du Chabbat, peut-être n’a-telle jamais vécu cette expérience ! Passez du temps avec elle, aidez-la à ressentir un sentiment d’appartenance plutôt que de vous occuper à remplir vos devoirs conventionnels. Peut-être même abandonnez votre communauté confortable et partez vivre là où il y a des Juifs mais pas de Cacherout, pas d’école juive, aucun des avantages de la vie communautaire juive. Et instaurez la Cacherout, construisez des écoles, aidez les autres Juifs à découvrir le sens d’être Juif. Et parce que vous aurez brisé des barrières, poussé par votre amour, vous réussirez à faire renaître la véritable identité juive. La voie vers la paix Nous, le Peuple Juif, nous voulons la paix, nous croyons que la paix est l’un des buts les plus importants dans la vie. Nos Sages nous disent que la Torah fut donnée pour apporter la paix dans le monde. Le concept de paix signifie bien sûr une atmosphère agréable et positive où tout va bien. Et pourtant, le concept d’ «Alliance de Paix», que nous lisons cette semaine, fut une récompense pour Pin’has. Mais l’action qu’entreprit Pin’has exprime-t-elle la vertu de la paix ? Et pourtant D.ieu lui déclara en récompense de son acte : «Je lui donne Mon Alliance de Paix».
Kol ayechouot à la famille Lugassy
Les Sages nous disent que Pin’has vécut très longtemps et était la même personne que nous rencontrons dans le Livre des Rois, appelée «Eliahou», dont on nous parle dans la Haftara de cette semaine. Il y est également considéré comme «zélé». Il vit la faiblesse morale et spirituelle du peuple juif et en fut profondément affecté. Il voyagea dans le désert et retourna au mont Sinaï, où la Torah avait été donnée comme pour rencontrer directement le Divin et là il y déclara que «le Peuple Juif ne gardait pas son alliance avec D.ieu». D’une part, Pin’has était critique, il voyait les défauts du comportement de son peuple et essaya d’engager une action contre lui, comme Eliahou quand il affronta les Prêtres de Baal sur le Mont Carmel. Mais par ailleurs, D.ieu lui donna l’Alliance de Paix, ce qui impliquait qu’il considérait les hommes d’un œil positif. La Torah affirme également qu’à Pin’has fut donné le rôle de Cohen (prêtre). Le Cohen est décrit comme un homme de bonté, comme nous le voyons chez Aharon, le premier Cohen, qui voyait le bien chez tous. Il en va de même pour Eliahou. Nos Sages nous
disent que parce qu’il s’est plaint du fait que les Juifs n’observaient pas leur alliance, il est luimême présent à toutes les Brith Mila, quand un petit enfant juif entre dans l’Alliance de la Circoncision. Il peut voir alors qu’en fait chaque Juif garde l’Alliance. C’est la raison pour laquelle, lors de chaque circoncision, une chaise est installée pour lui. Le Rabbi commente que, tout comme Pin’has et Eliahou, nous devons être capables de combiner ces deux aspects contraires. D’une part, nous devons agir fermement quand c’est nécessaire pour redresser ce qui ne va pas ou pour prévenir un danger. Mais par ailleurs, nous devons pouvoir voir le bien en chacun, son potentiel, ses accomplissements positifs. L’on va encore plus loin lorsque l’on combine ces deux aspects : en voyant le bien, on peut corriger ce qui doit l’être. Voilà la voie de la paix réelle. Nos Sages nous promettent qu’un jour Eliahou annoncera la Rédemption, le temps de la paix ultime lorsque tout ce qui est négatif se transformera en bon et en bien. Alors chacun de nos ennemis, en hébreu oyev, sera transformé en ohev, ami. Voilà ce que sera la véritable paix.
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La veritable force Paracha Matot Une approche : éviter le conflit Les traits de caractère de force et de fermeté évoquent une réponse mitigée. D’une part, tout le monde admire une personne droite et respecte l’individu qui a le courage de persévérer dans ses convictions malgré les épreuves. Et pourtant, une personne forte peut également être considérée comme rigide et insensible, s’agrippant avec entêtement à ses propres vues sans prendre les autres en considération. Donnant des conseils cette tendance, nos Sages contre commentent : «L’homme devrait toujours être souple comme le roseau et non rigide comme le cèdre». Bien que l’image de la force personnelle que projette parfois la société fasse l’amalgame entre ces deux types de fermetés, celui qui possède du discernement ne doit pas tomber dans la confusion. La dureté de l’insensibilité reflète une inaptitude à répondre aux exigences de la vie. Une force intérieure positive, par contre, permet une réponse active à ces demandes mais une réponse déterminée non par les pressions de l’environnement mais par la profondeur des convictions. La flexibilité face à une fermeté absolue Ces concepts se retrouvent dans le nom de la Paracha de cette semaine ; Matot. Le mot au singulier : Maté signifie littéralement «branche». Ce terme est également utilisé pour évoquer les tribus du Peuple Juif, parce que le chef de chaque tribu se distinguait par sa verge de commandement. Pour des raisons similaires, le mot Chévét, signifiant littéralement «bâton» est également utilisé pour désigner une tribu. Quelle différence oppose ces deux termes ? Une branche est souple, flexible alors qu’un bâton est ferme et ne plie pas. Car une branche est fraîchement cueillie ou toujours rattachée à l’arbre Page 54
sur lequel elle a grandi. C’est ce qui explique sa souplesse. Par contre, un bâton a été détaché de l’arbre depuis longtemps et au fil du temps, il est devenu sec, dur et ferme. Ces deux termes servent comme analogies pour exprimer différents niveaux dans le potentiel de notre âme. Le terme de Maté, «branche» se réfère à l’âme comme elle existe dans les royaumes spirituels où sa connexion avec la Divinité est manifeste. Elle partage un lien actif avec la nourriture vitale et spirituelle qu’elle reçoit. Chévét, «bâton», se réfère par contre à l’âme comme elle existe dans notre monde matériel, habillée dans un corps physique. Au niveau de la conscience, elle a été coupée de sa source spirituelle et son lien avec la Divinité n’est plus ressenti. Dans cette perspective, il est possible pour les deux de représenter des types de force et de dureté soit positifs soit négatifs. Il peut exister une tendance à l’insensibilité spirituelle, un manque de réponse à la Divinité investie dans la création. Par ailleurs, c’est également dans notre monde matériel que la force de la résolution de l’homme peut se révéler. Car pour observer la Torah et ses Mitsvot malgré les difficultés de notre environnement, il faut une persévérance résolue qui jaillit d’une conscience intérieure de la vérité de notre mission. Bien plus encore, quand une personne prend un tel engagement, il lui est accordé plus de force que celle qu’elle possède réellement ; l’essence de la force de son âme se révèle à travers ses efforts. Cela reflète une source spirituelle plus profonde que le niveau de l’âme révélée dans les mondes spirituels. Car dans les royaumes spirituels, les forces de perception de l’âme sont de première importance. L’essence, le cœur même de l’âme, néanmoins, transcende toute perception car c’est une «partie réelle de D.ieu» un potentiel spirituel qui ne peut être contenu même dans une existence spirituelle parfaite. C’est ce potentiel essentiel qui fournit les ressources de forces puissantes à l’âme revêtue dans le corps, lui permettant de persévérer dans son service Divin.
Kol ayechouot à la famille Lugassy
Cela renvoie à la qualité unique de notre monde, «le jardin» dans lequel poussent les arbres dont sont coupées ces branches. Bien que les circonstances matérielles aient pour effet que l’âme se sente séparée de sa source, ce défi suscite l’expression de nos potentiels spirituels les plus profonds. Cela nous donne en retour la force d’un roi, l’aptitude à maîtriser notre environnement et à le modeler selon les désirs de la Torah. L’expression de la force Le concept de la force renvoie également au contenu de la Paracha qui commence avec les lois concernant les vœux. Ici, nous voyons la force que possède chaque Juif. Chaque membre de notre communauté, même un jeune qui n’a pas encore atteint l’âge de la majorité religieuse, a la possibilité d’imprégner les entités de notre monde matériel avec de la sainteté, celle des sacrifices qui étaient offerts dans le Beth hamikdach. Et ces lois ne s’appliquaient pas seulement à l’époque du Beth Hamikdach mais elles sont toujours d’actualité dans notre exil présent. La lecture de cette semaine se poursuit décrivant la guerre contre Midian, qui, comme l’explique la ‘Hassidout, sert d’analogie pour les efforts que nous entreprenons pour annuler les forces des querelles et des discordes. En disséminant un amour illimité, nous avons la force d’effacer ces situations, tout comme la guerre de Midian causa l’annulation totale de cette nation.
avec la Paracha Massé, le Chabbat est alors appelé «Chabbat du renforcement», à cause de la coutume qui consiste à dire «‘Hazak, ‘Hazak, Venit’hazèk» (sois fort, sois fort, et que tu sois renforcé), à la conclusion de la lecture de la Torah. Cela joint la force de la Paracha Matot avec celle qu’a obtenue le Peuple juif par l’achèvement de l’un des livres du ‘Houmach. La force en exil, la force ultime par la Rédemption La Paracha Matot est toujours lue durant la période de Beyn Hamétsarim, les trois semaines entre le jeûne du17 Tamouz et celui du 9 Av, associées à la destruction de Jérusalem et du Beth Hamikdach. Cela rappelle les caractéristiques négatives de la rigidité du bâton, la rupture sévère d’avec la source de vitalité. Cependant, cette période est également liée à l’espoir de notre Peuple pour la Rédemption. En fait, le 9 Av, l’anniversaire de la destruction du Beth Hamikdach est décrit comme «le jour anniversaire de Machia’h», un jour qui crée un nouvel élan dans la venue de la Rédemption. C’est là que réside le lien avec les qualités positives de fermeté que possède le bâton, tout d’abord parce qu’à l’Ere de la Rédemption, notre peuple récoltera les fruits de sa ferme résolution à avoir accompli la volonté de D.ieu envers et contre tous les défis de l’exil et enfin parce que c’est dans l’Ere de la Rédemption que l’essence de D.ieu, l’ultime source de force, se manifestera dans notre monde, Sa résidence.
Un message double La Paracha Matot est souvent lue avec la Paracha Massé. Il s’agit de la description des voyages du Peuple Juif à travers le désert, métaphore du voyage des âmes depuis le royaume spirituel jusqu’à notre monde matériel. Et cette Paracha met particulièrement l’accent sur les deux dimensions que reflète la dureté de Massé. La dimension négative du manque d’une relation à son essence divine est impliquée par le nom «voyages» car la descente de l’âme dans ce monde matériel est véritablement radicale. La dimension positive de la puissante manifestation de l’essence de l’âme est également révélée par son nom Massé. Car c’est par cette descente dans le monde matériel que l’âme acquiert le potentiel d’une future ascension, inégalée. En effet, le lien entre l’essence de l’âme et l’essence de D.ieu obtenu dans ce monde hisse l’âme à un niveau bien plus élevé que celui où elle résidait précédemment. Bien plus encore, quand la Paracha Matot est lue Page 55
L’Elan Paracha Maasei Des signes de vitalité Vie et activité sont des termes qui sont presque synonymes car le mouvement est l’un des signes fondamentaux de la vie. La matière simple, inerte est limitée à son emplacement ou à son cap spécifiques alors qu’une entité possédant une âme a l’aptitude de se mouvoir, selon ses choix, d’un lieu à un autre. Bien plus, en ce qui concerne l’être humain, la tendance par rapport au mouvement physique, mental ou spirituel s’exprime par une direction «ascendante». L’homme cherche à grandir et à avancer. Cela se vérifie de manière évidente dans notre service divin. Car dans notre conscience de ce qui est spirituel, sont implicites notre reconnaissance d’un désir de nous dépasser, notre volonté d’aller audelà de nousmêmes et de gagner notre accomplissement en développant une relation avec notre source divine illimitée. Les voyages personnels Ces concepts ont leur écho dans la Paracha de cette semaine : Massei. Masséi signifie «voyages» et la Torah évoque 42 étapes différentes dans le voyage de la nation juive naissante depuis la terre d’Egypte jusqu’à son entrée en Israël. Le Baal Chem Tov explique que ces 42 étapes du voyage de notre peuple se retrouvent dans la vie de chaque individu lorsqu’il avance depuis sa naissance, son «exode d’Egypte» personnel jusqu’à son entrée dans la «Terre de la vie», la contrepartie spirituelle d’Erets Israël. Tout ce voyage à travers le désert (et la vie) a pour but de renvoyer à une ascension spirituelle. Même les étapes associées à des événements négatifs ont, à leur source, un élan positif. Pour donner un exemple, l’un des campements du Peuple Juif était appelé Kivrot HaTaavah, «les tombes de [ceux qui étaient possédés par le désir] », les Juifs y ayant enterré ceux qui avaient été punis pour leur appétit insatiable de viande. Page 56
Ce nom Kivrot Hataavah signifie littéralement «les tombes du désir insatiable» c'est-à-dire que dans ce lieu, les Juifs avaient atteint un tel degré de connexion avec D.ieu qu’ils y «avaient enterré» tous leurs désirs matériels. Néanmoins, puisque D.ieu désire que les entreprises spirituelles des Juifs soient réalisées par leurs propres efforts, le peuple avait reçu le libre-arbitre et dans cet exemple, ils échouèrent. Malgré cet échec, l’élan associé à ce lieu et le potentiel correspondant, qui peuvent être réalisés par chaque Juif, sont positifs. Plus encore, même si une personne ne réalise pas d’emblée son potentiel, à une étape particulière de sa vie, et ne réussit pas à relever un défi spirituel, elle doit savoir que son «voyage» n’est pas terminé. Ce n’est qu’une étape et une descente temporaire peut finalement mener à une ascension, si elle corrigée par le service de la Techouva (retour à D.ieu). Un campement ou un voyage ? Ce qui précède soulève une question relative à la terminologie choisie par la Torah. Comme il a été mentionné, le mot masséi signifie «voyages» et pourtant dans le texte de la Torah le sens en est «campements». D’un point de vue linguistique, un tel usage ne pose pas de problème puisque, comme l’a précédemment commenté Rachi, «comme [les Juifs] allaient plus tard voyager du lieu de ces campements, il est approprié de les décrire par le terme maassaot [voyages]». Néanmoins, la question subsiste. Apparemment, le fait que chaque campement soit nommé semble mettre l’accent sur chacun de ces points d’arrêt, comme étant une entité à part entière. Il est possible d’expliquer que l’intention est de mettre l’emphase sur le fait que tous ces campements constituaient simplement des étapes dans le voyage vers Erets Israël. Notre vision doit toujours porter sur le but ultime ; en aucune façon un lieu de repos temporaire ne doit être considéré comme quelque chose de plus que cela.
Kol ayechouot à la famille Lugassy
Sans nier les aspects intéressants d’une telle explication, elle n’apparaît pourtant pas appropriée dans le contexte de la Paracha. Car la Torah recense ces 42 étapes, avec l’intention de souligner les événements qui eurent lieu dans chacune d’entre elles, pour en tirer une leçon et selon les enseignements du Baal Chem Tov, les appliquer à nos propres entreprises spirituelles. Etant donné que chaque pas de ce voyage représente une phase de sainteté, il possède une importance par lui-même. En fait, nos Sages statuent que parce que ces campements furent faits «selon la parole de D.ieu», chacun reçut une dimension d’éternité. Pourquoi donc la Torah se réfère-t-elle à eux d’une manière qui souligne plutôt leur nature temporaire ? Le but de notre service divin Il est possible d’expliquer que la Torah utilise le terme massaot parce que c’est l’expression ultime du potentiel humain. Comme nous l’avons dit, notre potentiel spirituel s’exprime en dépassant les circonstances immédiates. Ainsi la ‘Hassidout interprète le verset «Je t’accorderai [le potentiel] de progresser parmi ceux qui sont debout». «Ceux qui sont debout» se réfère aux anges dont le service spirituel reste toujours au même niveau. Par contre, l’être humain à la possibilité de s’élever et peut «progresser» bien plus haut que son état présent. C’est pour souligner ce potentiel et établir son expression comme l’un des buts du service divin que la Torah appelle ces campements maassaot.
Le macrocosme du voyage de l’humanité en tant qu’entité se reflète dans le voyage personnel de chaque individu. Car tout un chacun doit réaliser qu’il a sa propre mission et un rythme pour l’accomplir. Pour certains, le voyage implique d’aller au-delà de la conscience spirituelle déjà présente, alors que pour d’autres, cela signifie résister à une trop grande implication dans la matérialité et entreprendre de chercher un but spirituel. Mais il y a un dénominateur commun à tous ces voyages individuels. Ils impliquent tous un «départ d’Egypte», car même l’état spirituel le plus développé est limité par rapport au but ultime. Et aucun de ces voyages n’a d’objectif pour luimême : ils font tous partie de notre progression vers ce but. Avec un seul voyage, un homme peut quitter son Egypte personnelle et se joindre à la progression de l’humanité vers la Rédemption. Et ce premier voyage en annonce le suivant, mettant en route une série qui continuera jusqu’à ce que le projet ultime soit atteint et que nous pénétrions tous à nouveau en Erets Israël sous la conduite de Machia’h.
Le voyage ultime A propos du verset : «voici les voyages des Enfants d’Israël qui quittèrent la terre d’Egypte», Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi s’interroge : «C’est par un voyage de Raamses à Soukkot que les Juifs quittèrent l’Egypte. Pourquoi donc tous les «voyages» suivants sont-ils associés à l’exode d’Egypte ? Il explique alors que la forme plurielle est utilisée car chaque voyage du Peuple Juif à travers les siècles se fait «depuis la terre d’Egypte» (un état où l’on se trouve limité) vers Erets Israël (l’état de la liberté ultime que nous vivrons avec l’Ere de la Rédemption). Se concentrer sur ce but ultime rend tous nos accomplissements secondaires. Car quels que grands qu’ils soient, ils sont minimisés par la conscience du but final, la venue de Machia’h. L’individu et le tout Page 57
INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes. Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… « Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite, soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen. UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM TANAYIMES ET AMORAYIMES CITES PAR ORDRE ALPHABETIQUE
Abba Biraa Bérav Eli’ézèr, fils de Ya’hakov. Abba Méhaguerouniya. Rabbi Abba, fils de Natane. Rabbi Abba, fils d’Elyachouv. Abba Souraa. Abba, fils de Chmouèl. Abba, fils de H’ilfé, fils de Karya. Rabbi Abba Bérav Yossef, fils de Rava. Rav Abba, père de Rav, fils de Rav Méchérchiya. Rabbi Abba, fils de Lima. Rabbi Abba, fils de Lévi. Abba, père de Rav Samelayi. Abba Tsidoni. Abba, fils de Doussayi. Rabbi Abba Saderounéya (autre version : Miroumaneya ). Rabbi Abba, fils de Ah’oua Dérav Yossé. Abba Hadorèch ( l’orateur). Abba, fils de Tah’lipha. Abba, fils de Méh’asseya. Abba Samokide. Abba Tah’ena. Abba, fils de Choumni. Abbaé. Rabbi Avdouma Néh’outa. Rabbi Avoudmi, fils de Touvi. Rabbi Avoudmi, petit-fils de Rav Tavi. Rabbi Avoudmi, fils de Taneh’oum. Rabbi Aedimoss, fils de Yossé, fils de H’alafeta. Aedimi de Haïpha. Rav Avdimi, fils de Hamedoura. Rabbi Avdimi, père de Rabbi Yitsh’ak. Rabbi Avdimi, fils de H’ama, fils de H’assa. Rav Avdimi, fils de H’isda (autre version : fils de Dossa ). Rabbi Avdimi de Tsiporine. Rabbi Ami, son père. Rabbi Avdimi, fils de Néh’ouniya. Rabbi Avdimi, frère de Rabbi Yossé. Rabbi Avdimi Malh’a. Avdimi. Avdane, qui n’est autre que Abba Youdane. Rabbi Avahou. Rabbi Avahou de Babylone. Rabbi Avahou, fils de Zoutarti. Rabbi Avahou, fils de Rav Bibi. Rabbi Avahou, père de Rav Chmouèl. Rabbi Avahou, fils de Ah’a. Avahou, fils de Rav Guéniva. Avoua, père de Rabba, fils de Avahou. Avoua, fils de Ihi. Avoua, père de Mari. Bar Avine. Bar Kifouk.Rabbi Avoye Sava, qui n’est autre que Rav Avya. Avouya, père de Elicha Ah’èr. Aviya. Rav Ada, son fils. Avouvrame. Avouna Safra. Rabbi Avouna, fils de Séh’ora. Avtalyone. Avtoulmass. Avtoulass, fils de Avtoulmoss. Avtoulass, fils de Réouvène. Rabbi Avtoulass Bérabbi Yossèph, fils de H’alafta. Rabbi Avtoulass. Avyonne, père de Rabbi Yéhochoua. Avitoul Safra. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Na’hat et Atsla’ha pour Yehudit bat Miriam
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GARDES TA LANGUE Etre quitte du jugement celeste Tant que nous ne savons pas clairement, selon la loi stricte, si les propos que nous nous apprêtons à tenir constituent de la médisance, du colportage ou de la controverse, nous nous efforcerons de ne pas les tenir. Même si le mauvais penchant nous persuade que ces paroles sont en partie une mitsva et pourront nous faire mériter une place dans le monde à venir, il ne faudra pas l’écouter, afin d’être certain d’être quitte au moment du jugement céleste. En effet, même si nous n’avons pas agi en conformité avec la loi et que le tribunal céleste nous reproche « Pourquoi n’as-tu pas condamné telle personne à tel sujet ? Cela aurait pourtant été une mitsva ! », nous pourrons rétorquer : « Etant dans le doute, j’ai préféré agir selon la règle : ‘Mieux vaut s’abstenir !’ » Mais si au contraire nous condamnons notre prochain ou créons une dispute tout en étant dans le doute et sous l’influence du mauvais penchant qui nous aurait fait croire qu’il s’agissait d’une mitsva, nous ne pourrons pas prétendre avoir agi dans le doute, car dans le doute il vaut mieux se taire…
l’étude des lois qui portent sur ces sujets. Et si l’on a oublié un instant qu’on avait le devoir de garder sa langue et qu’on s’est laissé aller à dire du lachon hara, on doit s’en repentir et continuer à être vigilant. Si c’est arrivé à un talmid ‘hakham, il ne tardera pas à se repentir, fût-ce de la nuit jusqu’au matin suivant, mais il fera techouva le jour même, avant de s’endormir, pour ne pas laisser d’impureté à son âme. ‘Hafets ‘Haïm Nous eliminons trois mille accusateurs Réduire de dix mots par jour nos paroles interdites revient à s’abstenir de plus de trois mille mots par an. Or de même que dans l’étude de la Torah chaque mot constitue une mitsva en soi, chaque parole interdite est une faute à part entière. Mais chaque faute entraîne la création d’un ange accusateur. Ainsi, en combattant notre mauvais penchant et en supprimant trois mille paroles interdites, nous éliminons trois mille accusateurs et créons des défenseurs à la place, ainsi qu’il est dit : « quand on s’abstient de commettre une faute, on reçoit la même récompense que si l’on avait accompli une mitsva. »
S’efforcer de garder le silence Une personne de nature triste qui a besoin de parler de toutes sortes de sujets pour se sentir bien et a du mal à se taire devra s’habituer à ne pas parler des gens, quels qu’ils soient. Et s’il arrive qu’elle soit obligée de parler de quelqu’un, elle le fera brièvement, afin de ne pas être amenée à commettre une transgression. J’ai entendu que le gaon Rabbi Raphaël de Hambourg avait démissionné de sa fonction de Rabbin quatre ans avant son décès, et lorsque des visiteurs se rendaient chez lui, il leur demandait de ne parler de personne. Cha’ar Hatevouna Se repentir le jour meme Il faut tous les jours fixer un moment pour Page 59
Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné
Le 17 Tamouz Lois et Coutumes
Un jour de jeûne est un jour propice, un jour où D.ieu est accessible, attendant notre repentir
Le jeûne du 17 Tamouz, connu comme Chiva Assar beTamouz est le début de la période des Trois Semaines de deuil pour la destruction de Jérusalem et des deux Saints Temples.
Il est permis de se lever avant le début du jeûne pour manger quelque chose, à condition d’avoir eu l’intention de le faire avant d’aller dormir.
Ce jeûne commémore en fait cinq événements tragiques survenus à cette date : 1. Moïse brisa les premières Tables de la Loi lorsqu’il vit le peuple juif adorer le Veau d'Or. 2. Au cours du siège de Jérusalem par les Babyloniens, le sacrifice quotidien fut interrompu par manque de bétail.
3. Apostomos brûla un rouleau de la Torah. 4. Une idole fut installée dans le saint Temple. 5. Une première brèche fut percée ce jour-là dans les murailles de la ville sainte par les Romains en l’an 69 de l’ère commune, après un long siège. (Trois semaines plus tard, après que les Juifs se soient vaillamment défendus, les Romains détruisirent le second Saint Temple, le jour du 9 Av.) D’après le Talmud de Jérusalem, c’est également en ce jour que les Babyloniens percèrent la muraille de Jérusalem lorsqu’ils vinrent détruire le premier Temple. Concrètement :
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Au cours de la prière du matin, nous récitons les prières spéciales de seli’hot relatives à ce jour, figurant à la fin du recueil de prières. Le “long Avinou Malkeinou” est récité lors de l’office du matin et de celui de l’après-midi. La Torah est lue lors de l’office du matin et de celui de l’après-midi. La lecture – qui est la même pour ces deux offices – est Exode 32,11-14 et 34,1-10, et évoque comment, après l’incident du Veau d’Or, Moïse a intercédé auprès de D.ieu en faveur
des Israélites jusqu’à obtenir Son pardon pour eux. Dans le rite ‘hassidique et le rite ashkénaze, après la lecture de l’après-midi, la Haftarah des jours de jeûne est lue (Isaïe 55,6 à 58,8). Au cours de la Amidah de l’après-midi, tous ceux qui jeûnent ajoutent un petit passage, aneinou, dans la bénédiction Chéma koleinou. Si le 17 Tamouz tombe un Chabbat, le jeûne est repoussé au dimanche. S’abstenir de manger et de boire est l’aspect superficiel d’un jour de jeûne. À un degré plus profond, un jour de jeûne est un jour propice, un jour où D.ieu est accessible, attendant notre repentir.
Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora
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Nos Sages ont enseigné : “Toute génération au sein de laquelle le Temple n’a pas été reconstruit, c’est comme si le Temple avait été détruit en son temps.” Un jour de jeûne n’est pas seulement un jour triste, c’est un jour lors duquel nous sommes investis du pouvoir de réparer la cause de cette destruction, afin que notre exil s’achève et que nous entrions dans l’ère messianique, puisse-t-elle advenir très prochainement. Tout le monde a le devoir de jeûner le 17 Tamouz. L’obligation de jeûner commence dès l'aube et s’achève avec la sortie des étoiles (la nuit). Bien que le jeûne ne débute qu’à l’aube, si quelqu’un se réveille en pleine nuit, il lui est interdit de consommer quoi que ce soit, si il n’a pas émis la condition verbale avant d’aller dormir qu’il va se coucher dans l’intention de
se lever avant le début du jeûne pour s’alimenter. Les enfants âgés de moins de 13 ans pour un garçon, et de moins de 12 ans pour une fille sont totalement exempts de ces jours de jeûne. Il n’est pas non plus nécessaire de les faire jeûner quelques heures. Même s’ils possèdent des capacités intellectuelles suffisantes pour prendre conscience de la destruction de Jérusalem, tant qu’ils ne sont pas arrivés en âge des Mitsvot (13 ans pour un garçon et 12 ans pour une fille), ils sont totalement exempts de ces jeûnes. Même s’ils veulent s’imposer la H’oumra (la rigueur) de jeûner, il faut les en empêcher. Certains ont l’habitude de ne donner aux enfants pendant les jours de jeûne, uniquement du pain et de l’eau, dès qu’ils sont en âge de comprendre la destruction de Jérusalem. Telle est la tradition dans certaines communautés Achkénazes. Mais cette tradition n’existe pas dans les communautés Séfarades et
du moyen orient, comme l’atteste notre maître le H’YDA, que la tradition chez les Séfarades est de donner à manger aux enfants en dessous de l’âge des Mitsvot, pendant les jours de jeûne, tout ce dont ils ont besoin. Une femme enceinte et une femme qui allaite sont totalement exemptes de jeûner le 17 Tamouz, ainsi que pour le jeûne de Guédalia et pour le 10 Tévett (pour ce qui est du 9 Av, le Din sera expliqué en son temps, avec l’aide de D.). Même si elles désirent s’imposer de jeûner, il faut les en empêcher. La définition
d’une femme enceinte concernant ce point correspond à 3 mois de grossesse. À partir de 3 mois de grossesse, la femme est exempte de tous ces jeûnes. Cependant, si elle souffre de douleurs ou de vomissements, elle est exemptée de jeûner, même s’il ne s’est pas écoulé 3 mois de grossesse, particulièrement, si les 40 premiers jours de grossesse sont passés. La définition d’une femme qui allaite concernant ce point, correspond aux 24 mois qui suivent la naissance, et selon l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita, même si la femme n’allaite plus l’enfant, mais se sent encore très faible, elle est exempte de ces jeûnes. Cependant, si elle se sent bien physiquement et ne ressent aucune faiblesse particulière, il est souhaitable qu’elle jeûne, dans la mesure où, bien évidemment, elle n’allaite plus son enfant. C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Meïr MAZOUZ Chlita, Rosh Yechiva de KISSE RA’HAMIM à Bné
Ilouye Nishmat Israel ben Sara
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Lois et coutumes relatives à Ben Hametsarim (la période entre le 17 Tamouz et le 9 Av) Les jours entre le 17 Tamouz et le 9 Av se nomment les jours de « Ben Hametsarim », en correspondance au verset de Eih’a (chap.1 verset 3) « Tous ses poursuivants l’ont atteinte (Jérusalem) dans la détresse… ». Or, nos H’ah’amim enseignent qu’il s’agit là des jours entre le 17 Tamouz et le 9 Av, pendant lesquels les ennemis ont pénétrés notre sainte et glorieuse ville de Jérusalem, et ont réalisé les pires destructions au sein d’Israël, jusqu’à la date du 9 Av où ils détruirent le Beit Hamikdash (le Temple de Jérusalem). Puisque ces jours sont des jours de deuil pour le peuple d’Israël, nous respectons différentes coutumes de deuil durant cette période. Les gens d’un haut niveau de piété, ainsi que les personnes très scrupuleuses du moindre de leurs actes, ont pour tradition de dire le « Tikoun H’atsot » (lamentations sur la destruction du Beit Hamikdash et l’exile, que nous disons chaque nuit à la moitié de la nuit) après la moitié de la journée durant la période de Ben Hametsarim. Ils ne disent – à ce moment là – uniquement le « Tikoun Rah’el » (2ème partie du Tikoun H’atsot) qui contient des versets de pleurs et de peine sur la perte du Beit Hamikdash. Cette tradition est très ancienne, puisqu’elle est déjà rapportée par notre maître le HYDA dans son livre Moré Beetsba’, et il écrit même que telle est la coutume en Erets Israël, selon les enseignements de notre maître le ARI zal. C’est aussi ce qu’il écrit dans un autre de ces livres, le Shou’t Yossef Omets. Il écrit que nous avons l’usage de dire le Tikoun Rah’el car il est basé sur des versets de pleurs et d’oraisons funèbres sur la perte du Beit Hamikdash.
se sont abattus sur nous comme sur nos ancêtres durant cet exile amère. Tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, de stimuler le public à dire le Tikoun H’atsot au moment précis de la moitié de la journée, pendant la période de Ben Hametsarim. (Le Tikoun Rah’el est imprimé dans les livres de prières). C’est ainsi qu’ils agissaient à la Yeshiva de Porat Yossef à Jérusalem. Certains ont aussi la tradition de dire le Tikoun H’atsot tout au long de l’année, à la moitié de la nuit, et ses gens méritent la Bénédiction.
Ecouter de la musique Depuis la destruction du Temple, il est interdit d’écouter de la musique produite par des instruments de musique (orchestre), lorsque c’est en dehors du cadre d’une Mitsva (mariage, Bar Mitsva, Brit Mila, …). Si la musique accompagne des chants sacrés à la gloire d’Hashem, on peut autoriser, même accompagnés d’instruments de musique. Si la musique est reproduite par ou autre appareil ceux qui se l’aumême en decadre d’une ont sur quoi puyer selon la’ha. Cependant, on
Il cite encore d’autres enseignements de notre maître le ARI zal qui écrit aussi qu’il est un très bon usage pour toute personne possédant une conscience religieuse, de s’assoire à la façon des endeuillés après la moitié de la journée chaque jour de la période de Ben Hametsarim, et de pleurer véritablement la perte du Beit Hamikdash. Fin de citation. Il est certain que le fait de dire le Tikoun H’atsot, ne peut que stimuler chacun à s’affliger sur la perte du Beit Hamikdash, ainsi que pour tous les malheurs qui
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une radio similaire, torisent hors du Mitsva – s’apla Ha-
même si s’autorise à écouter de la musique tout le reste de l’année, durant Ben Hametsarim (entre le 17 Tamouz et le 9 Av), il faut s’en abstenir – même au moyen d’une radio ou autre appareil.
Cependant, s’il s’agit d’une réjouissance de Mitsva – comme le repas d’une Mila ou d’une Bar Mitsva (à la condition que le repas se
Brioute et Atsla'ha et Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith
déroule à la véritable date à laquelle l‘enfant devient Bar Mitsva), – il est tout à fait permis de jouer de la musique même pendant cette période, même après Rosh ‘Hodesh Av.
plus intelligent (et plus juste !) de laisser les gens se conformer à ce qui est explicitement écrit dans le Shoul’han ‘Arou’h ! Selon l’opinion de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (O.H 551-2), la célébration des mariage se poursuit même après le jeûne du 17 Tamouz, et ne doit s’arrêter qu’à partir de Rosh ‘Hodesh AV.
Danses pendant Ben Ha-Metsarim Il est formellement interdit d’organiser des danses durant la période de Ben Hametsarim (excepté s’il s’agit dune réjouissance de Mitsva, comme nous l’avons expliqué plus haut), et il n’y a aucune différence sur ce point entre les Sefaradim et les Ashkenazim Ceci est valable même lorsque les danses se déroulent selon les exigences de la Hala’ha, et selon les usages de la pudeur propres au peuple d’Israël, les hommes à part et les femmes à part, séparés par une parois de sorte que les uns ne voient pas les autres. Mais des danses mixtes, auxquelles participent des hommes et des femmes ensemble, sont formellement et totalement interdites durant toute l’année, et représentent une grave transgression de la Torah. Le prétexte avancé par certains, selon lequel les jeuS’il s’agit d’un mariage, cette autorisation est valable pour les Sefaradim jusqu’à Rosh ‘Hodesh Av (exclu), puisque les Sefaradim n’arrêtent la célébration des mariages qu’à partir de Rosh ‘Hodesh Av, comme nous allons l’expliquer dans la suite de nos propos. Malgré tout, les Ashkenazim n’ont pas l’usage de faire jouer de la musique même pour le repas d’une réjouissance de Mitsva lorsqu’elle tombe pendant cette période.
Mariages La tradition Sefarade autorise la célébration des mariages jusqu’à Rosh ‘Hodesh AV, alors que la tradition Ashkenaze l’interdit dès le 17 Tamouz. Il est regrettable que l’on impose – depuis de nombreuses années - à toute une communauté (en France, majoritairement Séfarade !) des usages qui ne sont pas les nôtres !! Tout le monde sait les complications techniques qu’impliquent l’organisation d’un mariage, et il serait Briout et Atslah’a pour Moché ben Marie Ida
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