Familly Torah Sivan 2023

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[ ] Réfoua Shéléma (Bonne guérison) pour : ................................................................

[ ] Je dédie une étude pour : .....................................................................................

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

SOMMAIRE :

LE MOIS DE lYAR

Pages 4-5

GUIDE DU OMER

Pages 6-7

GUIDE SPIRITUEL DU OMER

Pages 8-17

14 lYAR - PESSA’H CHENI

Pages 18-21

18 lYAR - LAG BAOMER

Pages 22-25

IDEES CREATIVES

Pages 26-27

LES JARDINS DE RAV AROUSH

Pages 28-32

VIVRE SON TEMPS

Pages 34-38

7 MITSVOTH DES BNEI NOAH

Pages 39

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM

Pages 40

DEDICASSES

Pages 43

SEGOULOT

Pages 44

DEDICASSE :

A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.

De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles.

De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

Qu’est-ce que Chavouot ?

La fête où nous acceptons de nouveau la Torah

La fête de Chavouot dure deux jours, commençant au coucher du soleil le 5 Sivan et dure jusqu’à la tombée de la nuit le 7 Sivan (du 25 au 27 mai 2023). En Israël, elle ne dure qu’un jour et s’achève à la tombée de la nuit le 6 Sivan.

Ce que Chavouot commémore

Le mot Chavouot signifie « semaines ». Cette fête marque l’achèvement de la période des sept semaines du compte du Omer entre Pessa’h et Chavouot.

La Torah fut donnée par D.ieu au peuple juif sur le mont Sinaï il y a plus de 3300 ans. Chaque année, lors de la fête de Chavouot, nous renouvelons notre acceptation de ce cadeau divin, et D.ieu « redonne » la Torah.

Le don de la Torah fut un événement spirituel d’une grande portée, qui marqua l’essence de l’âme juive pour l’éternité. Nos Sages l’ont comparé à un mariage entre D.ieu et le peuple juif. Chavouot signifie également « serment », et en ce jour, D.ieu fit un serment d’alliance perpétuelle avec nous, et, en retour, nous lui avons juré une fidélité éternelle.

Dans l’Antiquité, deux pains de blé étaient offerts au Saint Temple à Chavouot. C’était aussi à ce moment-là que les gens commençaient à amener les Bikourim, leurs premiers et meilleurs fruits, pour remercier D.ieu pour l’abondance de la terre d’Israël.

Comment Chavouot est-elle célébrée ?

Les femmes et les jeunes filles allument les bougies de la fête pour accueillir celle-ci, le premier et aussi le second soir. C’est une tradition de demeurer éveillé toute la nuit en étudiant la Torah le premier soir de Chavouot.

- Tous les hommes, femmes et enfants se rendent traditionnellement à la synagogue le premier jour de Chavouot pour écouter la lecture des Dix Commandements.

Comme lors des autres fêtes, des repas festifs sont consommés et aucun « travail » ne peut être accompli. Il est de coutume de consommer des aliments lactés le premier jour de Chavouot. Il y a plusieurs raisons à cette coutume :

- Lors de la fête de Chavouot, une offrande constituée de deux pains était apportée au Temple au nom de tout le peuple juif. Pour commémorer cela, nous prenons deux repas à Chavouot : d’abord un repas lacté, puis, après une courte interruption, nous prenons le repas de viande traditionnel de la fête.

- Lors du don de la Torah, les Juifs reçurent l’obligation d’observer toutes les lois alimentaires de la Cacherout. Comme la Torah fut donnée un Chabbat, il fut impossible d’abattre rituellement des animaux, ni de « cachériser » les ustensiles de cuisine. Ainsi, ce jour-là, nos ancêtres consommèrent des produits laitiers.

Une autre raison est que la Torah est comparée au lait nourrissant. En outre, le mot hébraïque pour lait est « ‘halav ». La somme des valeurs numériques de chacune des lettres du mot ‘halav – 8, 30, 2 – donne quarante. C’est précisément le nombre de jours que Moïse passa sur le mont Sinaï pour recevoir la Torah.

Le second jour de Chavouot, la prière de Yizkor, à la mémoire des disparus, est récitée.

Dans certaines communautés, on lit le Livre de Ruth, car le Roi David – qui quitta ce monde à Chavouot – était un descendant de Ruth la Moabite.

Les noms de la fête de Chavouot

Aussi étrange que cela paraisse, la date du jour où la Torah nous fut donnée n'est pas mentionnée dans le texte biblique. Pourtant, Chavouot a pour but la célébration de cet événement important entre tous.

Sept semaines

Chavouot, qui est célébré les 6 et 7 Sivan, est indiquée dans la Torah seulement comme étant la fête qu'on célèbre à l'expiration de la période des sept semaines qui suivent le jour de l'offrande du Omère au Temple. En effet, le cinquantième jour de ce compte correspond régulièrement au 6 du troisième

mois (Sivan), le jour où nous célébrons le Don de la Torah. La fête tire ainsi son nom de cette période qui la précède : Chavouot signifie « Semaines »

La raison de ce rapport étroit entre la fête et la période qui la précède est dans l'intention d'associer dans notre esprit Chavouot et Pessa'h. Car Chavouot se présente presque comme la conclusion de Pessa’h. La fête est d’ailleurs connue dans le Talmud sous le nom de Atséreth, qui signifie « conclusion » ou « clôture ».1

Nos Sages nous expliquent que si la date exacte du Don de la Torah sur le Mont Sinaï n'est pas mentionnée dans la Bible, c'est afin que nous sachions que la Torah doit être considérée par nous chaque jour comme si elle venait de nous être donnée.

Le Don de la Torah

Dans nos prières et dans le Kiddouche nous nous référons à Chavouot comme Zemane Matan Toraténou – « la Saison du Don de notre Torah ». La Révélation sur le Mont Sinaï, quand D.ieu nous donna la Torah, eut lieu le saint jour du Chabbat 6 Sivan, en l'an 2448 après la Création. Voici la date vraiment importante que nous devons retenir, car c'est à partir d'elle que nous sommes devenus le peuple juif.

La Fête de la Moisson et des Prémices

Plus tard quand notre peuple s'établit dans la Terre Sainte et que le saint Temple fut érigé à Jérusalem, la fête de « Matane Torah » acquit encore plus d'importance comme Fête de la Moisson (‘Hag HaKatsir) et comme Jour des Premiers Fruits (Yom HaBicourime), car c'était l'époque de la récolte du blé, et deux pains de farine de froment étaient portés en offrande au Beth Hamikdache en signe de gratitude envers D.ieu pour l'abondante récolte.

Chavouot est la seconde des Trois Fêtes de Pèlerinage (Chaloch Régalim), les deux autres étant Pessa'h et Souccot. Contrairement aux deux autres fêtes qui comportent des Mitsvot spécifiques (la Matsa, le Maror, etc. à Pessa’h ; la Souccah, les « quatre espèces » à Souccot), Chavouot n'a aucune Mitsva particulière, ni aucune cérémonie distincte. La raison en est qu’à Chavouot nous la Torah entière fut donnée et, par voie de conséquence, les Mitsvot dans leur totalité.

La veille de Chavouot

On a coutume de se couper les cheveux la veille de Chavouot (jeudi 25 mai 2023) en l’honneur de la fête.

Le second jour de Chavouot tombant un Chabbat, on prépare un érouv tavchiline avant la fête pour pouvoir cuisiner le premier jour de la fête pour le Chabbat.

L’allumage des bougies

Il convient de préparer un nombre suffisant de bougies pour Chabbat et les deux jours de fête ainsi que deux bougies de vingt-quatre heures.

Jeudi soir 25 mai, (cliquez ici pour les horaires dans votre ville), les femmes allumeront les deux bougies de la fête (les jeunes filles et les petites filles n’allumeront qu’une bougie), en récitant les bénédictions 1 et 3

Vendredi soir 26 mai, c’est en même temps Chabbat (cliquez ici pour les horaires dans votre ville).

Les femmes allumeront les deux bougies de Chabbat et de la fête (les jeunes filles et les petites filles n’allumeront qu’une bougie), à partir d’une flamme déjà allumée et avant la tombée de la nuit, en récitant les bénédictions 2 et 3

Bénédictions de l’allumage des bougies

1. BAROUKH ATAH ADO-NAÏ É-LOHÉNOU MÉLEKH HAOLAM ACHÈRE KIDÉCHANOU BE-MITS-VO-TAV VETSIVANOU LÉHADLIK NÈR CHEL YOM TOV.

« Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifié par Ses commandements, et nous a commandé d’allumer les bougies du jour de fête. »

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2. BAROUKH ATAH ADO-NAÏ É-LOHÉNOU MÉLEKH

HAOLAM ACHÈRE KIDÉCHANOU BE-MITS-VO-TAV

VETSIVANOU LÉHADLIK NÈR CHEL CHABBAT VÉCHEL

YOM TOV.

« Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné d’allumer les bougies du Chabbat et du jour de fête. »

3. BAROUKH ATAH ADO-NAÏ É-LOHÉNOU MÉLEKH

HAOLAM CHÉ-HÉ’HÉ-YA-NOU VÉ-KI-YÉ-MA-NOU

VÉ-HI-GUI-YA-NOU LIZMANE HA-ZÉH.

« Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a fait vivre, qui nous a sustenté et nous a permis d’atteindre cette occasion. »

Yizkor

Chabbat 27 mai, on récite, pendant l’office du matin, la prière de Yizkor en souvenir des disparus. À cette occasion, on promet de l’argent à la Tsédaka (charité) pour leur mérite.

Fin de la fête

La fête se termine samedi soir 27 mai après la tombée de la nuit.

Érouv Tavchiline

À faire jeudi 25 mai 2023

Un jour de fête,1 il est interdit d’accomplir tout acte en préparation du jour suivant,2 même si celui-ci est Chabbat. Toutefois, les Sages ont créé un dispositif halakhique, appelé érouv tavchiline, qui autorise une personne à cuire un jour de fête de la nourriture destinée à être consommée le Chabbat qui le suit immédiatement.

Si un jour de fête – que ce soit le premier ou le second jour de la fête – tombe un vendredi, un érouv tavchiline est préparé et mis de côté le jour qui précède la fête (mercredi ou jeudi après -midi), de sorte qu’il nous sera permis de préparer la nourriture du Chabbat (ce qui inclut l’action de cuire et toutes les autres actions3 nécessaires à sa préparation) pendant la fête. Un seul érouv est requis par foyer.

Ce érouv consiste en une ‘hallah ou une matsa, et un aliment cuit, tel que de la viande, du poisson ou un œuf dur non pelé. Prenez ces aliments (c’est une bonne idée de les envelopper dans du papier aluminium ou un autre emballage distinctif, pour les distinguer facilement du reste des aliments) et donnez -les à une autre personne (si possible à une personne qui ne fait pas partie de votre foyer), et dites :

Ani mézaké lekhol mi chérotsé lizkoth velismokh al érouv zé.

Je fais présentement prendre part à ce érouv toute personne qui désire en être partenaire et s’y associer.

La personne à qui le érouv a été remis le soulève d’une largeur de main puis le rend à la personne qui effectue le érouv, qui récite alors ce qui suit : Baroukh Ata Ado-naï E-lohénou Melekh haolam, achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou al mitsvat érouv.

Bédeine yehé chara lana laafouyé oulevachoulé ouleatmouné ouleadlouké chraga ouletakana ouleméévad kol tsarkhana miyoma tava leChabbata, lana oulekhol Yisraël hadarim ba-ir hazoth.

Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné la mitsvah du érouv.

Par cela il nous sera permis de mettre au four, de cuire et de garder au chaud, d’allumer une bougie,4 de préparer, de confectionner, le jour de la fête, tout ce qui nous est nécessaire pour le Chabbat – à nous et à tous les Israélites qui demeurent dans cette ville.

Le érouv est mis de côté jusqu’à Chabbat et sera consommé en ce jour. Dans de nombreuses communautés, il est de coutume d’utiliser la ‘hallah ou la matsa du érouv pour la

bénédiction sur le pain du repas de Chabbat.5

Remarques importantes :

• Le érouv tavchiline autorise à préparer de la nourriture à la condition qu’après cette préparation il reste suffisamment de temps pour la consommer théoriquement avant le coucher du soleil (si une cohorte d’invités débarquait chez vous, par exemple). C’est un important détail à avoir en tête lorsqu’il s’agit de préparer dafina et autre tchoulent qui demeurent sur le feu jusqu’au lendemain matin.

• Le érouv tavchiline autorise seulement à cuisiner du vendredi pour le Chabbat. Il ne permet pas de cuisiner d’un jour de la fête pour le suivant (c’est-à-dire le jeudi pour le vendredi).

Les jours de fête, il est seulement permis de cuisiner à partir d’une flamme préexistante, allumée depuis avant l’entrée de la fête. (Il n’est pas permis d’allumer une plaque électrique.)

Kidouch pour les soirs de Chavouot

Le Chabbat on commence ici : Yom hachichi. Vayekhoulouhachamaïm vehaaréts vekhol tsevaam. Vayekhal Élohim bayom hachevii mélakhto achèr assa, vayichboth bayom hachevii mikol mélakhto achèr assa. Vayevarèkh Élohim eth yom hachevii vayekadéch oto, ki vo chavath mikol mélakhto achèr bara Élohim, laassoth.

La veillée d’étude de Chavouot

La première nuit de Chavouot, les Juifs de par le monde suivent la tradition millénaire de veiller toute la nuit en étudiant la Torah et en se préparant à la recevoir de nouveau le lendemain matin.

L’une des explications de cette coutume est que les Juifs ne s’étaient pas levés tôt le jour où D.ieu a donné la Torah au Sinaï et il fallut que le Créateur Lui-même les réveille. Pour réparer cette erreur, les Juifs ont pris sur eux l’habitude de rester éveillés toute cette nuit.

La lecture des Dix Commandements

Lors de la fête de Chavouot, nous célébrons la révélation du don de la Torah au mont Sinaï, il y a 3335 ans. Vous étiez au pied de cette montagne. Vos grands-parents et arrière-grands-parents aussi. Les âmes de tous les Juifs, de toutes les époques, se sont réunies pour entendre les Dix Commandements de la bouche de D.ieu Lui-même. Cette année, vendredi 26 mai 2023, rendez-vous à la synagogue pour entendre la lecture des Dix Commandements et réaffirmer l’alliance avec D.ieu et Sa Torah.

Puisque nous étions tous au mont Sinaï, nous devons tous réaffirmer notre engagement. Les bébés, les petits enfants, les personnes âgées : tous ceux capables de venir doivent être présents.

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HILLOULA DAVID AMELEK’H

A Chavouot en l'an 2924 après la création du monde, l'âme du roi David d'Israël monta au ciel. Soixante-dix ans de vie continue et pleine. Avec justice et honnêteté, David a gagné sa place centrale et importante dans l'histoire du peuple juif

Regardons un peu la pureté de son cœur malgré les épreuves difficiles que nous vivrons. Il est dit dans les livres qu'à la naissance de David, mon père et ses frères ont soupçonné qu'il n'était pas casher, et en conséquence ils l'ont éloigné de la famille, et comme il le dit dans les Psaumes : "Car j'étais étranger à mon frères et étranger aux enfants de ma mère." Les choses sont arrivées à un point tel que lorsque le Tout-Puissant s'est révélé à Samuel et l'a envoyé à Bethléem vers Jessé, "car j'ai vu en ses fils un roi pour moi".

Alors Shmuel demande à Yishai: "Les garçons sont-ils morts?" Sont-ce seulement vos fils ? Le Tout-Puissant ne m'a-t-il pas dit que dans tes enfants je trouverai le prochain roi, puis Jesse dit: "Et le reste du petit, et voici un berger du troupeau." Et même si la logique dit qu'il aurait dû l'amener ainsi que ses autres frères, mais il n'était pas du tout candidat, et donc a été laissé dans le pâturage, et n'a pas participé avec sa famille au sacrifice dont le prophète a témoigné.

Et ici, quand Shmuel voit David, Dieu lui dit : « Lève-toi de son onction, car c'est lui », et à sa grande surprise, le rejeté fut choisi par Dieu pour être roi sur son peuple. Et l'huile qui n'a pas été versée de la corne sur la tête de ses frères tombe sur sa tête et l'oint comme roi. Pouvons-nous même décrire ce que David traverse en ce moment ? Toutes ces longues années (vingt-sept !!) au cours desquelles il souffre de honte et d'humiliation, il est traité comme imparfait et invalide, et seuls lui et son créateur savent ce qu'il traverse, et ici il reçoit à la fois non seulement la qualification et l'approbation de venir dans la congrégation de Dieu du prophète qui est l'autorité suprême dans le peuple mais même oint pour le roi !! Qui peut décrire l'abondance d'émotions et de joie qui entourait David ! Et ici, il témoigne de lui-même et dit: "Le Seigneur n'a pas détourné mon cœur, ni mes yeux ne m'ont trompé, et je n'ai pas marché dans la grandeur et les merveilles de moi-même" (Psaumes 11: 1). Les sages disent qu'il "n'a pas pris mon cœur", ce qui signifie que lorsque Shmuel m'a oint roi, même alors, même dans mon cœur, il a disparu des yeux des étrangers, même là, l'orgueil n'a pas pénétré la simple pensée humaine.

Lorsque David arrive en mission de son père auprès de ses trois frères qui sont recrutés dans l'armée de Saül, et qu'il apporte avec lui un "colis de chez lui" pour renforcer leur esprit, il entend les paroles de Goliath le Philistin. Les descriptions de l'homme sont en effet extrêmement effrayantes : sa taille, son armement, son expérience du combat semblent invincibles. Mais David, avec la force de son esprit, part à la guerre en disant : "L'Éternel qui m'a sauvé de la main du lion et de l'ours me sauvera de la main de ce Philistin" (1 Samuel 17:37), même si pour quarante jours le moral du peuple est tordu et personne n'ose prendre le gant et aller contre lui. Ici, David se transforme en un mythe qui dit que les faibles et les faibles ne doivent pas tomber en esprit, car rien n'arrête le sauveur. Et donc le verset dit: "Et David se fortifia du Philistin, et elle le tira d'une fronde et le tua, et il n'y avait pas d'épée dans la main de David." Et ainsi de suite : "David courut et se leva vers le Philistin et prit son épée et la tira de son fourreau et lui coupa la tête avec. Et les Philistins virent que leur héros était mort et s'enfuirent. Et quand il a pris la tête de son ennemi dans sa main et que tout Israël a applaudi le merveilleux miracle qui s'est produit sous leurs yeux. Mais David: "Et mes yeux ne se sont pas levés" - pendant que je tenais la tête du Philistin Goliath, je n'ai pas levé les yeux pour voir les acclamations de la joie et les joies de la victoire.

C'est le summum de la confiance et de la foi. Et ici, David a gagné l'âme amie Jonathan qu'il a rencontrée lorsqu'il est venu à Saül, après s'être présenté: "Fils de ton serviteur Jesse Beit Halami". Immédiatement - "Et quand il était prêt à parler à Saül,

et l'âme de Jonathan était liée à l'âme de David, et Jonathan l'aimait comme son âme." C'est-à-dire que lorsque Jonathan montre sa vertu et sa modestie, une réponse simple, lisse, non prétentieuse et arrogante, soulignant sa soumission à son père - "le fils de ton serviteur", et plus encore à son filsle fils du serviteur.

Ici, Jonathan voit sa vertu, et ce lien deviendra un lien familial, lorsque David se mariera avec Michal, la sœur de Jonathan, et même dans les moments difficiles, lorsque Saül le poursuit, Mais ici, les cieux ont choisi de l'essayer à nouveau, et un esprit maléfique afflige Saul, et il essaie de le tuer deux fois, et Dieu l'a abrité et protégé, et il a réussi à esquiver la lance de Saul. Et comme il le décrit à son ami Jonathan - comme une étape entre lui et la mort.

Néanmoins, il convient que David épouse Michal, la fille du roi, et cela dépend de l'humeur de Saül - un esprit mauvais. Mais les choses continuent de se détériorer jusqu'à ce qu'il envoie Saul et encercle sa maison afin de le capturer et de le tuer. Et seules l'ingéniosité et la loyauté de Michal sa femme le sauvent de l'épée de Shaul. Commence alors une période terrible. David a été persécuté. La Terre d'Israël est petite et il est difficile de s'y échapper et de s'y cacher.

En effet, les chaumes et les propriétaires de Keila et d'autres veulent le remettre entre les mains de Saül, et il est dans des épreuves difficiles jour après jour et heure après heure. Et Shaul est tombé deux fois par la main - dans la grotte, alors qu'il se cachait au fond d'une grotte dans laquelle Shaul est entré, même s'il aurait pu le tuer, il l'a évité et a coupé l'aile de son manteau, pour prouver à lui qu'il n'a pas demandé son mal, même s'il était dans sa main, il ne lui a fait aucun mal.

Plus tard, lors d'une poursuite qu'ils ont menée après David, alors que Saül et ses hommes dorment dans les champs, David vient vers le roi endormi avec Abishai, fils de Zeruiah, prend la lance et le plat d'eau de Saül, pour lui prouver une fois de plus qu'il a pas de cœur pour lui, et même s'il aurait pu le tuer, il ne l'a pas fait. Il n'a rien à voir avec cela.

Lors de son évasion, David lance une démarche pour obtenir l'asile politique pour ses parents et toute la maison de son père auprès du roi de Moab, mais Héla tue toute sa famille et un seul frère s'échappe de toute la famille. Alors David maintenant, après avoir été le gendre du roi, un ministre de l'armée couronné de succès et admiré de tout le peuple, est arrivé à une situation où il a été séparé de sa femme et de ses enfants, et toute sa famille a été massacrée, et le roi le voit comme un ennemi et souhaite le tuer, le poursuivant à la tête de milliers de guerriers.

Existe-t-il une situation difficile et décourageante que celle-ci ? Un rayon de lumière peut-il éclairer une si terrible obscurité ? Et tout cela après avoir été sacré roi par le prophète Shmuel. Une telle chose était-elle possible ? Une expérience des plus terribles. Nous trouvons un écho de ces jours difficiles dans les psaumes des Psaumes. Celui qui le traverse fait confiance et adhère au Créateur, jusqu'à ce qu'il dise: "Même si je suis passé par le ravin de Zalmat, rien de mal ne s'est produit parce que tu es resté à mes côtés."

Après la chute de Saul et Jonathan au combat, la perte de son beau-frère et de son ami le plus proche, une nouvelle ère commence. Après tout, Israël l'accepte comme roi, l'ère de la royauté commence - le roi David. Ici aussi, des troubles l'entourent, jusqu'à ce que son fils demande sa vie, organise une rébellion contre le roi, et pendant une courte période prend même le contrôle de la ville royale de Jérusalem, et s'empare de la barre royale. Mais David, selon sa coutume, "et David fut fortifié par l'Éternel, son Dieu". Toutes ces choses ne l'accablent pas, et le roi ne s'élève au-dessus d'aucune d'elles, et fait de ces épreuves difficiles un levier pour son ascension.

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HILLOULA DU BAAL CHEM TOV

À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès), le jour de Chavou'ot, de notre maître Rabbi Israël surnommé le Ba'al Chem Tov, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod ha-Baal Chem Tov, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Les années 5408 et 5409 (1648 et 1649) furent particulièrement douloureuses pour le peuple juif en Pologne, en Russie et en Lituanie. Le chef sanguinaire des Cosaques, Khmelnitski, accompagné de sa bande de criminels, attaquait, tuait, pillait sans merci les différentes communautés. Des milliers de victimes moururent pour la Sanctification du Nom Divin. Le peuple juif connut la souffrance morale et physique, la pauvreté. Quelques personnes qui avaient pu, par un miracle de D.ieu, conserver quelques biens, devinrent les dirigeants des communautés. Ceux-ci n'étaient pas nécessairement des érudits et, bien souvent, ne se distinguaient pas par leurs qualités de cœur. Assoiffés d'honneurs, ils dénigraient le Rav, chef spirituel de la communauté et ceux qui consacraient leur vie à l'étude.

C'est dans cette période particulièrement critique, qu'abusant de l'espoir des Juifs en la délivrance, des faux messies se révélèrent, semant la déception et la tristesse. Les Juifs simples, issus du peuple, furent ceux qui en souffrirent le plus. Les quelques érudits qui pouvaient encore consacrer leur vie à l'étude les délaissaient et le risque d'une scission irrémédiable au sein du peuple juif se dessina. C'est alors que D.ieu, prenant Son peuple en pitié, lui envoya le Ba'al Chem Tov, qui vint rappeler l'unité du peuple Juif, la possibilité, pour chacun, de s'approcher de D.ieu et de percevoir Sa grandeur dans la création.

Fondateur de la 'Hassidout, le Ba'al Chem Tov naquit le 18 Eloul 5458 (1698), à Okoup, en Podolie. Le prophète Elie annonça sa naissance à ses parents, Rabbi Eliezer et la Rabbanite Sarah, alors qu'ils étaient déjà d'un âge avancé. Il perdit ses parents lorsqu'il avait cinq ans et fut tout d'abord élevé par les Juifs d'Okoup. Encore enfant, il avait coutume de s'isoler, vivant dans les champs et dans les forêts, se consacrant à l'étude des manuscrits de la Kabbala qui lui avaient été confiés, avec l'aide des Tsadikim (Justes) cachés. A l'âge de quatorze ans, il entra dans la « Confrérie des Tsadikim cachés », alors dirigée par Rabbi Adam Ba'al Chem de Ropchits.

Les Tsadikim cachés se répandirent dans les villes et villages et devinrent professeurs et enseignants. Sous son impulsion, ils parvinrent, entre 5475 et 5490 (1715 et 1730), à rapprocher de la connaissance et de la pratique, des milliers de Juifs, dont bon nombre devinrent ensuite des 'Hassidim du Ba'al Chem Tov.

Rabbi Israël étudia la Torah auprès du prophète Elie et de son maître, A'hya de Chilo. Il avait en effet l'âme du Machia'h ben Yossef. On sait en particulier que le prophète Elie se révéla à lui pour la première fois le 18 Eloul 5474 (1714).

Pendant plusieurs années, il fut gardien d'une maison d'étude puis aide d'un professeur d'école. A vingt ans, il épousa la sœur de Rabbi Avraham Guerchon de Kitov et vécut loin de la ville, tirant sa subsistance du travail de ses mains. Il étudia la

Torah en cachette et, avant de se révéler, accumula de nombreuses connaissances de la partie révélée comme de la partie cachée de la Torah, s'efforçant cependant de ne révéler à personne qui il était réellement, refusant même de faire connaître sa grandeur et l'élévation de son âme. Jusqu'à sa révélation, il s'efforça de cacher ses vastes connaissances et ses comportements. Cette révélation intervint, à la demande de son maître A'hya de Chilo, alors qu'il était âgé de trente six ans.

Ses nombreuses pérégrinations le conduisirent dans les villes et villages de Podolie, de Wholinie et de Galicie. Là, il faisait de nombreux miracles. Par ses bénédictions, il guérissait les malades et aidaient ceux qui étaient dans le besoin. C'est ainsi qu'il fut bien connu de tout le peuple. Son arrivée dans une ville était considérée comme un grand événement. Tous prirent alors conscience qu'il était un Tsadik hors du commun.

En 5500 (1740), il s'installa à Medzibodzh et les érudits dirigeant la ville, Rabbi Zeev Kitsès et Rabbi David Furks, qui virent d'abord d'un mauvais œil son arrivée, devinrent très vite ses élèves. Bientôt, de nombreux disciples accoururent à lui de tous les horizons et son enseignement se diffusa très largement. C'est alors que fut fondé le mouvement 'Hassidique, dont l'influence sur le peuple juif fut et est encore déterminante. Lorsqu'il quitta ce monde, il avait déjà plus de dix mille 'Hassidim

Son enseignement fut basé sur celui du Ari Zal, Rabbi Its'hak Louria de Tsfat, qu'il développa considérablement. Il rejeta les mortifications et les souffrances physiques, condamna la tristesse, stérile dans le service de D.ieu, et souligna la nécessité de se réjouir, même pendant l'épreuve.

À plusieurs reprises, il tenta de se rendre en Terre d’Israël, et parvint à Constantinople, mais, pour différentes raisons, il ne put poursuivre son voyage. Il envoya en Erets Israël son beau-frère, Rabbi Avraham Guerchon de Kitov, qui diffusa son enseignement à Jérusalem et y forma de nombreux 'Hassidim.

Le Ba'al Chem Tov ne rédigea pas lui même son enseignement. Ses principaux ouvrages, « Keter Chem Tov » et « Tsavaat HaRibach », furent rédigés par ses disciples.

En 5519 (1759), un an avant que le Ba'al Chem Tov ne quitte ce monde, eut lieu à Lemberg, une confrontation entre les Rabbanim de Pologne et les chefs de file des Frankistes. Parmi quarante grands Rabbanim, trois furent choisis pour cette confrontation. Le Ba'al Chem Tov fut l'un d'entre eux. Celui-ci sortit vainqueur de la discussion et le Talmud ne fut pas brûlé, comme le demandaient les Frankistes, qui durent abandonner le Judaïsme, ce qui, malgré cette grande victoire, affligea le Ba'al Chem Tov, soucieux de rapprocher chaque Juif du Judaïsme, même celui qui s'était égaré dans des croyances étrangères.

Il quitta ce monde à Medzibodzh, le second jour de Chavou'ot 5520 (1760), laissant un fils unique, Rabbi Tsvi et une fille, Odel, mère de Rabbi de Moché ‘Haïm Efraïm de Sedlikov et de Rabbi Barou’h de Medzibodzh. Toute sa vie fut un tissu de miracles et de merveilles. Nombre de ceux-ci sont consignés dans le « Chiv'heï Haba'al Chem Tov », rédigé par Rabbi Dov Ber ben Chmouel Cho’het, gendre de Rabbi Alexander, le Sofer du Ba'al Chem Tov.

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IDEES CREATIVES

IDEES CREATIVES

La sainte limitation

La Paix Domestique d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

Tout le projet du mariage est dirigé vers la limitation, afin que chacun ait quelqu’un pour le limiter, éveiller ses désir et sa volonté. Ce fut la faute des fils d’Aharon – Nadav et Avihou – qui furent punis de mort, parce qu’ils refusaient de se marier et voulaient servir Hachem sans aucune limitation. Ils furent donc brûlés. En effet, Hachem ne veut pas d’une ferveur qui brûle en l’homme pour adorer D-ieu sans limitation et qui désire s’élever sans redescendre, sans empêchements et sans difficultés. Il préfère que l’homme domine les obstacles pas sa volonté, ses désirs et ses prières.

Pourtant, la différence entre ces Justes – Nadav et Avihou – et un mari ordinaire est que les premiers s’enflammèrent vraiment pour adorer Hachem et l’absence de limitation les amena donc à être brûlés pour la sanctification de Son nom. Tandis qu’un mari ordinaire ne s’exalte pour Hachem que par désir de compétition : son mauvais penchant l’incitant à prouver qu’il était intègre aux dépens de sa femme. Dès qu’il n’a plus avec qui se mesurer, son feu s’éteint et rien n’en reste.

La lumière de la Tora

En vérité, si le mari mérité l’authentique lumière de la Tora, dont les voies sont agréables et les sentiers pacifiques, il posséderait les vertus de la recherche de la paix, de l’amour, de l’humilité et de la concession. Il est certain qu’il respecterait sa femme, qui lui prodiguerait tant de bienfaits et élèverait ses enfants. Il diffuserait de la chaleur, de l’amour, son soutien, en jugeant sa femme avec indulgence et en priant pour elle.

Doit-il devenir l’ennemi de sa femme, parce qu’il a reçu une certaine “illumination” et désire maintenant étudier tout le temps la Tora ?

La lumière de la Tora doit-elle transformer l’homme en un être cruel et ingrat ? Où est passé l’amour ? Quel mal lui a-t-elle fait pour mériter une attitude aussi méprisante ? Est-elle coupable de ne pas avoir reçu la lumière, alors qu’elle ne l’empêchait pas d’agir à sa guise, mais simplement ne suivait pas son rythme ?

En la critiquant, la méprisant et la rabaissant, il a finalement anéanti en elle toute trace de judaïsme, car il lui a montré que la Tora était obscure, haineuse, rigoureuse et affligeante ; et bien entendu elle a refusé une telle doctrine, qui est toute différente de la vraie Tora – mais c’est pourtant bien ce qu’il lui montra. Il résulte, que non seulement il ne la rapprocha pas avec sa conduite tortueuse, mais il la repoussa, elle et ses enfants ; et qui sait s’ils pourront jamais regarder un homme avec une kippa, ou écouter un rabbin ?

La fin est connue : un tel mari est perdant des deux côtés : il perd sa première femme et ses enfants qui s’éloigneront définitivement du judaïsme à cause de sa conduire cruelle et orgueilleuse ; de plus, il perdra également sa deuxième femme qui divorcera de lui – pour les mêmes raisons – et en fin de compte, il restera seul

Un tel mari reçoit donc le message de D-ieu concernant la grandeur de la paix, de la façon la plus dure et amère qui soit. La Providence veille sur tous, et les désaccords et disputes avec la femme sont destinés à éveiller la prière, non pour briser le mariage et détruire la paix, que D-ieu nous en préserve.

Si un mari possède l’intelligence de sauvegarder la paix – même apparemment au détriment de ses aspirations – il gagnera et concrétisera ses désirs en temps voulu et dans la bonne proportion ; entraînant avec lui sa femme et ses enfants. Une famille entière peut être sauvée

Il n’y a pas de raccourci

Sur le chemin de la vérité, il n’existe ni raccourci, ni illusion, mais il faut réellement tout atteindre. La seule façon de savoir si on est engagé dans la voie de la vérité ou non, c’est la paix. De nombreux versets des Écritures lient la paix et la vérité, comme dans la prophétie de Zacharie (8) : “Chérissez la vérité et la paix.” En vérité, si un mari est parvenu au niveau spirituel auquel il aspire, sa femme deviendra son aide et il connaîtra avec elle et ses enfants une très belle vie.

Combien de peines et de douleurs seront épargnées si le mari suit la voie de la paix, en faisant profiter sa famille de la vraie lumière et de la douceur de la Tora. De cela aussi, nous possédons de nombreux exemples.

Un exemple inverse

Voici l’histoire d’un autre élève. Lui aussi était déjà marié aux débuts de son rapprochement de la Tora, mais il ne fut pas guidé dans le chemin de la paix. Les rabbins qui le guidèrent lui disaient qu’il fallait insister auprès de sa femme, la réprimander, lui poser des conditions, et

que si elle ne respectait pas le Chabath, il allait la divorcer, etc. Finalement il dut choisir entre continuer son repentir, en perdant sa femme et ses enfants, ou tout abandonner

Contrairement à l’élève précédent, il était très lié à sa famille et pour rien au monde, n’était prêt à les perdre. Au lieu de les sacrifier, il renonça à la Tora et aux préceptes. Il arrêta de respecter le Chabath, etc. revint à la laïcité et oublia tout pour ne pas perdre sa famille.

Un jour, en passant à un certain carrefour, il reçut un enregistrement de l’auteur de ce livre. Les paroles qu’il entendit l’éveillèrent puissamment, et il voulut rencontrer le Rav

Pourtant, en se souvenant de ce que les rabbins lui disaient autrefois, il pensa : “Pourquoi le rencontrer ? Il me dira que je dois renoncer à ma femme et mes enfants et je n’ai pas la force de revenir à ce cauchemar…”

Malgré tout et parce qu’il ressentait qu’il y avait là quelque chose d’autre, une autre lumière, il voulut rencontrer le Rav et se présenta à la yéchiva

On lui dit que le Rav étudiait et qu’il était impossible de le déranger.

Il répondit fermement : “Je ne bougerai pas d’ici avant que le Rav me bénisse.” Entre temps, sa visite ne passa pas inaperçue, le Rav demanda ce qui se passait et on lui répondit que quelqu’un insistait pour être reçu par le Rav

Le Rav dit : “Qu’il entre.” L’homme entra et raconta qu’il avait acheté un enregistrement du Rav et que ses paroles avaient provoqué en lui un grand éveil et une telle joie qu’il voulait rencontrer leur auteur. Le Rav s’entretint un peu avec lui, et décida de l’amener à un de ses cours pour discuter en route.

C’est ainsi qu’un lien profond commença à se former entre le Rav et l’élève. Il commença à écouter régulièrement les enregistrements et à prendre conseil du Rav sur toutes sortes de sujets.

Comme nous l’avons dit, cet élève ne respectait ni le Chabath ni les commandements.

Selon son habitude de ne jamais contraindre, le Rav s’abstint de lui parler de l’observance des préceptes. Il ne lui parlait que de ses propres sujets d’intérêt, ses activités et autres choses. Ce n’est qu’en passant, qu’il lui enseignait la foi, comment parler à Hachem et s’isoler dans la prière, etc. Un jour, l’élève déclara au Rav de son propre chef qu’il désirait respecter le Chabath, mais que sa femme ne serait pas d’accord. Elle avait gardé un goût amer de ce qui s’était passé auparavant.

Il commença alors à raconter au Rav les souffrances qu’il avait endurées lors de son premier repentir. Les rabbins desquels il prit conseil, lui disaient unanimement qu’il devait divorcer sa femme si elle ne respectait pas le Chabath et résistait au repentir. Il n’était pas prêt à les abandonner et il délaissa complètement sa repentance. Il craignait que cela ne se reproduise ; que lui seul respecte le Chabath et que le Rav lui demande de divorcer

Il dit en pleurant : “Monsieur le rabbin, je veux me repentir, mais je ne peux perdre ma femme et mes enfants. Que dois-je faire ?”

Le Rav s’étonna : “Mais pourquoi divorcer ?”

L’homme s’arrêta de pleurer, et en levant les yeux vers le Rav comme s’il cherchait à comprendre, il demanda : “Je n’ai pas besoin de divorcer ?”

Le Rav dit : “Mais pourquoi ? Au contraire, tu dois aimer ta femme. Ne lui dis rien sur l’observance du Chabath, ne la critique pas sur les lois alimentaires. Dis-lui simplement que tu veux te conduire ainsi, sans la contraindre ni la déranger.”

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Amen

Le fait de ne pas s’énerver pour l’éducation des enfants contient une force et une profondeur incroyable. Des parents qui s’énervent sur leur enfant montrent qu’ils ne savent rien du service divin et du travail individuel à fournir. Si ils travaillaient sur leur comportement, ils auraient compris que de la même manière qu’ils ont un mauvais penchant et qu’il leur arrive de chuter que ce soit par bêtise par un manque d’attention ou par une mauvaise pensée, et qu’ils savent qu’ils doivent se travailler dans le bon sens sans se rabaisser avec cruauté, mais en recherchant les points positifs et en cherchant à faire Téchouva et en demandant à Hachem de leur venir en aide, de la même façon, ils doivent comprendre qu’il faut se comporter avec l’enfant de la même manière. Il faut comprendre que l’enfant a lui aussi un mauvais penchant, et qu’il peut faire des erreurs avec les mêmes causes que ses parents : que ce soit par la bêtise, par faute d’inattention, par des mauvaises pensées. Il faut ainsi se conduire avec l’enfant de manière juste et de la même façon que l’on se jugerait soi-même.

Si l’homme méditait sur ses actes, il aurait clairement vu l’absurdité de la chose : lorsque lui-même faute, il ferme les yeux et se comprend, se trouve des excuses et continue comme si de rien n’était. Et qu’en est t-il de l’enfant ? Il n’a pas droit à l’erreur, et s’il en fait une, ses parents se mettent en colère contre lui Cela peut s’exprimer à travers des choses complètement bêtes. Par exemple : un enfant casse un verre, il arrive que des parents se mettent en colère en lui disant qu’il ne fait pas attention, et combien de fois ils l’ont prévenu etc. Mais lorsqu’il arrive que le parent casse un verre, il ne s’énerve pas comme ça envers lui-même

Tout cela s’évite lorsque les parents font un travail personnel. Mais celui qui ne travaille pas sur lui, il n’accomplit pas ce que nous ont dit nos sages : « Ne juge pas ton prochain sans t’être trouvé à sa place ». Les parents ne comprennent pas la place de l’enfant. Ils se mettent en colère contre lui comme si que l’enfant est censé être un ange d’Hachem, sans aucun mauvais penchant, avec beaucoup d’intelligence. Ils sont persuadés que l’enfant a décidé de lui-même et après mûre réflexion de les énerver comme nous l’avons déjà développé plus haut. Cela traduit un manque de sensibilité, un manque de sens des réalités, un manque de savoir, et bien évidemment une telle personne ne peut éduquer personne, car même elle, elle n’a pas su s’éduquer, alors comment pourrait-elle éduquer les autres ?

Prendre les choses en main :

A partie de là nous comprenons combien il est important que les parents effectuent un travail sur eux-mêmes, même si c’est d’une manière détournée comme nous l’avons vu, parce que les parents ne travaillent pas sur leur repentir. Les parents ne comprennent donc pas comment aider leur enfant à se travailler uniquement parce qu’eux-mêmes n’arrivent pas à extraire totalement leur colère et leur cruauté, ils n’arrivent donc pas à éduquer leurs enfants. En particulier celui qui est coléreux, la vie avec lui est un enfer quotidien ! Tous les membres de la famille souffrent de leur vie avec cet « animal sauvage » au lieu de l’image d’un père miséricordieux comme cela devrait être.

Ce chapitre s’adresse tout particulièrement aux hommes. En effet, l’image du père doit être l’image d’une figure importante, d’une figure éducative afin de montrer qu’il est le maitre de maison et l’exemple du foyer. La femme en général passe beaucoup plus de temps avec les enfants. Ils sont plus proches d’elle et la craignent moins. Ainsi, dans Vayikra 19 il est écrit : « Chacun, sa mère et son père vous craindrez ». La Torah a ordonné en premier de craindre sa mère, parce que de par nature les enfants la craignent moins et qu’il est plus courant de craindre le père. Par contre, en ce qui

concerne le respect dû aux parents, la Torah fait précéder le père car les enfants ont tendance à plus respecter leur père qui est la plupart du temps avec eux et qui leur prodigue tout ce dont ils ont besoin.

En quoi connait-on l’homme ?

Le principe de base, c’est que si le père lui-même n’est pas éduqué, comment peut-on parler avec lui d’éducation ? La colère est le manque d’éducation le plus flagrant qui existe et c’est ce que l’on voit en premier chez une personne. Ce qui traduit les qualités d’un homme plus que tout, c’est sa capacité à maitriser sa colère. Nos sages nous l’ont appris, l’une des trois choses par lesquelles on peut connaitre la personnalité d’un homme c’est par sa colère. La douceur de toutes les autres qualités de l’homme s’exprime en tout premier lieu par sa retenue, et cela, c’est une chose que même les non-juifs comprennent, comme lorsque l’on voit les nations du monde qui sont cultivées et intellectuelles, cela exprime une certaine retenue et un certain contrôle de soi.

Ce principe s’applique également à quelqu’un qui n’est pas vraiment coléreux et avec lequel il n’est pas impossible de cohabiter. Celui-là également doit diriger son coeur vers ce principe et qu’à chaque fois qu’il sent la colère monter en lui, il doit se rappeler qu’il perdra ensuite tout son effet en tant qu’éducateur.

Donner du courage : un principe de base de l’éducation : Une part importante de l’éducation d’un enfant c’est de lui apprendre à se confronter de la bonne manière avec les échecs qu’il subit. Comme nous l’avons développé plus haut, un enfant qui chute, il faut lui montrer que le meilleur chemin pour y faire face c’est la patience. Il faut se donner le temps de réflechir et ne surtout pas s’apitoyer sur son sort ni détruire son âme. Par exemple : un enfant qui se lève tard, les parents doivent lui montrer beaucoup d’amour, d’encouragements, et doivent prier pour lui.

Petit à petit, l’enfant apprendra à surmonter cela. Nous avons déjà rapporté le cas de l’enfant qui ne voulait pas se lever pour aller à l’école jusqu’au jour où son père décida d’agir avec lui avec amour : tous les matins il se rendait auprès de son fils et le câlinait, le réveillait avec des bisous et l’enfant commença à courir pour se rendre en classe

La chose la plus importante que la Torah enseigne à l’homme en ce monde c’est de ne jamais désespérer, même si il trébuche et qu’il tombe, il faut recommencer et ne pas perdre espoir. C’est cela que nous devons apprendre à nos enfants, parce qu’eux aussi sont des êtres humains qui ont besoin d’être guidés dans le bon chemin, le chemin des encouragements

Page 11 Le Jardin de l’Education d’après
Arouch
a
Rav Shalom
Chlit’

L'énigme de la vie

Ce monde-ci est la cause de nombreuses questions : Quel est le but de la vie dans ce monde rempli de douleurs ? Où va le monde et que cache l'avenir de l'humanité ? Qui a raison parmi toutes les idéologies et les façons de vivre ? Quelle est la voie du bonheur ? Comment devons-nous vraiment vivre et est-il possible de trouver une voie claire et juste ? La fin de toute chose est-elle bonne ou non ? Etc.

Pourquoi existe-t-il de telles différences entre les gens et leurs façons de vivre ? Pourquoi untel jouit-t-il d'une vie facile, tandis qu'un autre vit difficilement ? Pourquoi untel est sain de corps et d'esprit, tandis qu'un autre est né avec une malformation ? Pourquoi, contrairement à son voisin, untel bénéficie-t-il d'un gagnepain facile ? Pourquoi celui-ci qui jouissait du bien toute sa vie et se gardait de faire “du mal à une mouche”, disparaît prématurément, à la fleur de l'âge, alors que l'autre, un pervers chronique, jouit de la fortune, des honneurs et de la longévité ? Il existe encore de nombreuses différences, pourquoi ?

Pourquoi, moi ?

Ceux qui souffrent eux-mêmes sont les premiers à s'interroger: Celui qui a du mal à trouver un gagne-pain demande : Pourquoi untel vit dans le confort et le luxe, alors qu'il me manque toujours le minimum vital ? De plus, les efforts que je dois fournir pour trouver ma subsistance me déstabilisent.

Celui dont l'enfant a un problème médical demande : pourquoi les autres ont-ils des enfants sains et forts, tandis que le destin m'a frappé et que le mien nécessite des soins journaliers et fatigants ?

Celui qui souffre d'une infirmité voit ceux qui vont et agissent librement et interroge : pourquoi sont-ils parfaits dans leurs corps alors que je dois supporter telle malformation ou i nfirmité humiliante ?

Celui qui a grandi dans des conditions difficiles voit ceux qui furent élevés dans des familles aisées et s'interroge : pourquoi ont-ils reçu chaleur et amour, pourquoi accédait-on à toutes leurs demandes, alors que je suis né dans une famille défavorisée et que seules la douleur, la peine et la détresse ont rempli ma vie ?

Celui qui approche la quarantaine et demeure célibataire, interroge : pourquoi avec toutes mes qualités ne réussis-je pas à me marier ; untel qui manifestement est plein de défauts, s'est marié sans retard, encore jeune, avec une jeune fille de bonne famille, couronnée de toutes les vertus imaginables ?

Bref, les gens ne cessent de s'interroger et chacun peut ajouter à cette liste tous les problèmes qui le préoccupent.

“Chaque matin apporte son lot de questions” (Job, 7 : 18)

Les questions touchant les problèmes quotidiens ne manquent pas non plus : Pourquoi ai-je vécu hier une journée magnifique, tout s'est organisé comme je l'avais prévu ; tandis qu'aujourd'hui, sans raison apparente, rien ne marche, et je ne ressens que peines et souffrances ?

Pourquoi la semaine dernière encore, j'avais un gagne-pain facile, et soudain la corne d’abondance est obstruée et je dois fournir de grands efforts pour nourrir ma famille ?

Pourquoi hier encore éprouvais-je du plaisir en compagnie des enfants, qui se conduisaient comme des anges, attentifs et charmants, et soudainement ce fut comme si le diable s'était emparé d'eux : ils font tout pour irriter leur père et leur mère ?

Des questions à l'infini…

Voici la réponse à toutes ces questions :

Il n'existe qu'une seule réponse à toutes ces questions : la foi. Grâce à la foi, la solution est simple et évidente : le monde possède un Créateur qui supervise personnellement chaque individu et fixe les conditions précises de sa vie : dans quelle famille il grandira, qui il épousera, quelle sera son allure, quelles seront ses dispositions,

ses traits de caractère, combien d'enfants il engendrera, combien gagnera-t-il, quels seront ses amis, ses relations et d'autres détails, nombreux comme le sable de la mer.

Tout est décidé par la providence divine et pas seulement dans l'ensemble, mais aussi dans tous les détails, dans la vie de tous les jours et à chaque instant. Le Créateur décrète quand l'homme réussira, quand il échouera, quand il sera heureux, quand il sera humilié, qui il rencontrera et sur qui il trébuchera, et d'autres détails à l'infini. Comme le déclare l'auteur de Sia'h Yts'hak dans son commentaire sur ce verset des Psaumes (105, 7) : “HaChem est notre D. Ses jugements s'étendent sur toute la terre” - tout ce qui arrive sur la terre, jour après jour, la réussite face à l'échec, la jouissance et le salut des uns face aux douleurs et à la détresse des autres, etc. tout fait partie des jugements d'HaChem qui juge Ses créatures chaque jour et à chaque heure, en général et en particulier.”

Sache que la providence divine agit toujours en vue du bien éternel de chacun, et guide l'homme vers la finalité suprême du bien éternel pour lequel il est créé. HaChem béni soit-Il a vu qu'untel n'arrivera jamais à se corriger (tikoun) autrement que dans la réalité spécifique où il se trouve, à cause du grand nombre de ses défauts. Par contre, un autre touchera ce but dans une autre réalité, pleine de plaisirs et d'abondance, etc.

Chaque détail de la vie de tout homme, sans exception, est soumis à la providence divine qui agit avec la plus grande précision, sans hasard, sans erreur, d'après la connaissance du Créateur des besoins de cet homme pour parvenir à son but.

La volonté divine

Quelle est la volonté du Créateur à ton égard ? Quel doit être pratiquement ton but ?

Le Créateur ne t'a créé que pour que tu Le connaisses, béni soit-Il ! Comme il est écrit dans le saint livre du Zohar “Afin qu'on Le connaisse”. Toutes les conditions de la vie sont nécessaires afin que tu puisses Le connaître et Le reconnaître. HaChem, béni soit-Il, qui connaît chacun avec une connaissance parfaite, sait que tu peux seulement Le connaître à l'aide des conditions spécifiques qu'Il t'octroie. Il n'y a aucune erreur ou hasard dans aucun détail de ta vie.

La connaissance de l'homme qui sait cela est “foi parfaite” et “satisfaction de son lot”.

L'homme doit savoir qu'il ne sait rien, qu'il ne comprend rien et qu'il est simplement content de son sort : c'est la première étape du juste choix. Après avoir saisi ce premier principe, l'homme doit ensuite être attentif à tous les incidents et événements de sa vie et se demander comment il pourra connaître et reconnaître HaChem à travers eux.

Il saura bien que chaque détail de sa vie est planifié par le Créateur béni soit-Il, le bien comme le mal, pour le conduire, de gré ou de force à ce but : connaître HaChem, béni soit-Il. Souvent, lorsque l'homme ne prête pas attention aux allusions qui viennent d'HaChem, béni soit-Il, le Créateur l'amène dans des situations encore plus difficiles.

Page 12 Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a

Si cela n'est pas suffisant pour lui faire prendre conscience de son but, HaChem conduit l'homme dans des situations qui n'ont pas de solution naturelle, jusqu'à ce qu'il soit obligé, contre son gré, de s'appuyer sur la foi, comme nos Sages, de mémoire bénie, nous l'enseignent : “On ne peut s'appuyer que sur notre Père céleste”.

Le début de la foi

Il est rapporté dans le saint livre du Zohar que la foi s'élabore par la pensée et la reconnaissance que ce monde n'est pas unique et qu'il existe un monde à venir, comme il est dit (LikoutéMaaran, 54) : “Le principe du souvenir consiste à se rappeler toujours du monde futur, et que D. nous préserve de penser qu'il n'existe qu'un seul monde”. A l'aide de l'explication suivante, on comprendra pourquoi cette conviction est nécessaire à chaque personne douée de connaissance.

Un homme sain d'esprit ne s'engagera pas dans une entreprise, à moins qu'elle ait un but et une utilité. Par exemple, si on dit à quelqu'un de lever le bras et de le baisser pendant des heures, sans aucun motif, cette personne refusera catégoriquement, même pour un salaire, parce qu'elle ressent que cet exercice n'a ni but ni utilité. Si cela est vrai pour l'homme, qui n'est qu'une créature, à plus forte raison pour le Créateur, qui n'agit jamais sans but.

Il est impensable que le Créateur ait pu créer le monde entier - avec ses innombrables détails qui s'articulent avec une précision merveilleuse et resplendissent de beauté et d'un grand charmesans raison ni but.

Il est inconcevable que le Créateur ait pu former l'homme – une créature merveilleuse avec un puissant cerveau et de profondes forces spirituelles - sans qu'il n'existe un but à sa vie.

Chacun doit s'interroger : est-il possible que le but pour lequel il fut créé soit limité à ce monde, où tout est vanité, perdition et mort ? Est-il pensable que l'homme, sensible et spirituel, ne soit créé que pour vivre 70 ou 80 années d'endurance et d'efforts avant de mourir, et que sa vie se termine ainsi ? La profonde spiritualité de l'homme et sa conscience doivent-elles prendre fin au terme de sa vie ? Cela est impensable, car il existe nécessairement une continuation de la vie de l'âme, après la mort du corps, lorsque l'âme jouit du salaire éternel dans le monde futur, comme il est écrit (traité Avoda Zara) : “Aujourd'hui on accomplit les commandements, demain on reçoit leur salaire”.

Le salaire et la punition existent aussi dans ce monde, telle la réussite de l'homme qui réalise la volonté divine, ou au contraire les souffrances dues aux fautes commises, qui redressent l'homme dans sa voie, afin qu'il puisse reconnaître le juste chemin. Par conséquent, les souffrances éprouvées par l'homme doivent le conduire à vérifier ses actions et s’assurer qu'il ne s'est pas trompé de route. Elles ne sont ni punition ni vengeance, et si ce monde-ci était le seul monde qui soit, les souffrances n'auraient aucun sens. À suivre...

Il n'y a pas d'excuses !

Le phénomène des personnes endettées n'est pas nouveau dans le monde.

Cependant, notre génération a vu apparaître une calamité supplémentaire : la baisse drastique des standards éthiques et moraux de la part des personnes qui doivent rembourser les sommes qu'elles doivent.

De nombreuses personnes endettées ne font pas les efforts nécessaires pour rembourser leurs dettes. Plutôt, elles préfèrent vivre une vie empreinte de mensonge : celle des personnes qui ne doivent rien à personne.

Certaines ont même le culot de penser que l'argent qu'elles ont emprunté est réellement le leur et que l'individu qui leur a prêté – et exige maintenant d'être remboursé – désire en fait le leur voler ! Ces personnes lui reprochent de leur rendre leur vie misérable et de ne pas comprendre la situation difficile dans laquelle elles se trouvent. Leur raisonnement est simple : “Pour quelle raison cet individu ne nous laisse-t-il pas tranquilles ?” pensent-elles. Selon elles, c'est le monde entier qui doit être rempli d'égards envers elles.

La conséquence de ce genre de comportement est de renverser complètement la réalité. La personne qui doit de l'argent à une autre – et qui devrait en théorie se sentir gênée de ne pas pouvoir rembourser ses dettes – est celle qui adopte un comportement de grand seigneur, tandis que c'est à celle qui a prêté son argent à qui revient la responsabilité de chercher par tous les moyens possibles ce qu'elle doit faire pour recouvrer son argent !

Ainsi, l'esclave est devenu le maître, tandis que le maître est maintenant l'esclave. Il ne faut pas perdre de vue que c'est la situation exactement inverse qui devrait prévaloir : c'est la personne qui a prêté son argent qui devrait être considérée comme ayant la main sur celle qui le lui doit. Cette situation ne devrait pas changer jusqu'au jour où le débiteur a remboursé la totalité de la somme qu'il devait. Que les choses soient ce qu'elles sont est un des signes de la chute spirituelle terrible de notre génération.

Les choses les plus simples et que tout le monde devrait comprendre et appliquer ne le sont plus. Nous sommes tombés bien bas !

L'arrêté du “Comité des quatre terres”

Afin de nous aider à comprendre la gravité du problème, il est sans doute utile de réfléchir à l'arrêté qui fut promulgué – il y a plus de quatre cents ans – par les leaders rabbiniques de l'époque, dont le saint Rabbi Chmouel Eliezer Halevi Ideles (le “Maharcha”). Ces leaders s'étaient réunis en une assemblée que l'histoire a retenue sous le nom de “Comité des quatre terres.”

Voici les trois points principaux de ce décret :

.1Les juges du tribunal rabbinique peuvent constater qu'une personne endettée ne rembourse les sommes qu'elle a empruntées et que cette personne ne travaille pas jour et nuit afin d'éponger sa dette. De plus, cette personne formule toutes les excuses possibles pour expliquer les raisons de son incapacité à rendre l'argent qu'elle doit.

Dans un tel cas – et comme premier avertissement – cette personne n'a plus le droit d'entrer à la synagogue ! Également, elle n'a pas le droit d'y revenir tant qu'elle n'a pas remboursé sa dette !

2Dans le cas où cette situation perdure, c'est également sa femme qui n'a plus le droit d'entrer dans la section des femmes de la synagogue. En fait, les autres sections de la synagogue lui sont également interdites d'accès, jusqu'au jour où son mari ne doit plus d'argent.

3Si ces mesures n'ont pas permis d'aboutir à une conclusion satisfaisante, ce sont les enfants de la personne qui sont expulsés de leur école !

Il est important de préciser que de nos jours, à cause de la chute abrupte des standards moraux dans le domaine des remboursements de dettes, cet arrêté peut nous sembler cruel à de

nombreuses personnes. Nous pouvons nous étonner de l'absence évidente d'une recherche de compromis et craindre que ses conséquences ne fassent qu'aggraver la situation.

Cependant, nos Sages des générations précédentes savaient pertinemment ce qu'ils faisaient. Ils connaissaient très bien la force du mauvais penchant de chaque individu et notre capacité à toujours expliquer notre comportement fautif et à nous trouver les bonnes raisons pour expliquer notre attitude, peut importe sa nature. Il est toujours tentant de chercher à ne pas faire face à nos responsabilités et de ne pas rembourser nos dettes.

Par conséquent, nos Sages ont promulgué cet arrêté dans le but de décourager les mauvais payeurs et de les forcer à mettre en oeuvre tout ce qui leur est possible de faire pour rembourser leurs dettes. Dans le cas contraire, ces personnes doivent souffrir l'humiliation à laquelle nous avons fait référence. Également, pour rendre leur force de conviction plus efficace, nos Sages ont inclus dans leur arrêté la femme du mauvais payeur, afin que celle-ci l'incite à accélérer le remboursement des sommes qu'il doit et à ne pas augmenter ses dettes.

Le fait que la personne qui emprunte se retrouve dans une situation désavantageuse par rapport à celle qui prête – et non pas l'inverse, comme le veut notre société – a été inscrit dans la halakha (le droit juif), c'est-à-dire dans le Choul'han 'Aroukh ('Hochen Michpat, 107). Également, la Guémara est remplie de décrets de la même sorte.

Tous ces arrêtés et tous ces décrets possèdent le même fondement : la personne qui emprunte a la responsabilité de rembourser les sommes qu'elle doit. Il est demandé à cette personne de rembourser son prêt selon les échéances prévues et de respecter toutes ses obligations.

De fait, rembourser les sommes que l'on doit est un concept d'une telle importance, que les Sages du Talmud ont décrété qu'un mauvais payeur doit être flagellé à cause de son manque de volonté de faire face à ses responsabilités. Ce qui est reproché à cette personne est de ne pas déployer tous les efforts nécessaires pour rembourser sa dette. C'est pour cette raison que dès l'instant où elle reconnaît que sa responsabilité est engagée – et qu'elle s'engage à rembourser les sommes qu'elle doit – les coups de fouet s'arrêtent.

Ce que nous apprenons des paroles des Sages du Talmud est qu'un emprunteur est lié à son créditeur, à l'image d'un esclave à son maître. En d'autres termes, le créditeur possède un droit de regard sur les biens de l'emprunteur ; c'est même l'indépendance physique de l'emprunteur qui est remise en question : celui-ci ne peut pas choisir à loisir de travailler – ou pas – pour rembourser sa dette. Ceci correspond au verset )Proverbes 22:7) : “Le débiteur est asservi à son créancier.”

Une personne qui ne peut pas rembourser ses dettes – et qui ne possède pas les biens matériels pour faire face à ses obligations – est identique à l'esclave face à son maître. Tant qu'elle doit un euro à son créditeur, elle ne possède pas le droit à la parole et sa seule obligation est de travailler jour et nuit pour rembourser ce qu'elle doit.

À notre grande douleur, nous constatons que nous vivons dans un monde où la réalité a été inversée : c'est le créancier qui doit travailler jour et nuit et qui doit pourchasser le débiteur pour recouvrer son argent.

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Le Jardin de la Prosperite d’après Rav Shalom Arouch chlit’a

PARACHA NASSO

Des priorités sens dessus-dessous

La Paracha que nous lisons immédiatement après la fête de Chavouot, marquant l’anniversaire du Don de la Torah au Mont Sinaï et notre réengagement à son égard, est la plus longue Paracha de la Torah. Il s’ensuit que le Midrach qui la concerne est le plus abondant. Les commentateurs soulignent que la raison de cette quantité fort substantielle de connaissance qui nous est donnée, dans la Torah Écrite comme dans la Torah Orale, tient précisément au fait qu’elle survient immédiatement après Chavouot. Il est vrai que certaines années, elle est lue avant, mais sa proximité avec la fête est une indication qu’elle a un lien avec elle.

Pourtant, apparemment, rien dans la Paracha ne semble indiquer cette relation. Nous allons ici nous attarder sur l’un des sujets qui y est abordé.

Les premiers fruits

La Torah nous commande de donner certaines offrandes au Cohen. A première vue, il est difficile d’appréhender quel lien peut exister entre ce commandement et le Don de la Torah au mont Sinaï.

La raison réside peut-être dans le mot hébreu de cette offrande : Terouma. Le Zohar commente que ce mot est en fait un terme composé de Torah et de la lettre « mêm » dont la valeur numérique est 40.

Terouma contient donc l’idée que la Torah nous a été donnée au Sinaï après que Moché fut monté sur la montagne et soit resté quarante jours et quarante nuits pour la recevoir, ainsi que les Deux Tables sur lesquelles étaient gravés les Dix Commandements.

Mais cela ne répond pas entièrement à la question quant au lien entre les prélèvements destinés au Cohen et le Don de la Torah.

Un examen attentif de la citation que fait Rachi du Midrach indique que le terme Terouma n’évoque pas ici le prélèvement ordinaire que l’on pratiquait sur les récoltes (grains, vin et huile) et que le Cohen venait récupérer au grenier à grains. Il s’agit en fait des Bikourim, les prémices, les premiers fruits que l’on apportait au Beth Hamikdach et que l’on remettait là-bas aux Cohanim.

La saison des Bikourim commençait à l’époque où les Juifs venaient célébrer Chavouot. Et, il est de fait que l’un des noms de Chavouot est ‘Hag haBikourim, la Fête des Prémices. Cela se réfère aux deux pains offerts à l’occasion de cette fête, (cuits à partir des premières récoltes de blé) ainsi que des premiers fruits que l’on apportait alors au Cohen.

Ce verset établit donc un lien plus précis avec Chavouot. Il nous faut désormais examiner le lien entre l’idée d’apporter ses premiers fruits au Temple et la fête de Chavouot.

A qui appartient ce produit ?

Citons le verset qui parle de l’obligation de donner les prélèvements :

« Et toute partie (Terouma) de toutes les choses de sainteté qu’apportent les Enfants d’Israël au Cohen sera sienne. Les choses de sainteté d’un homme lui appartiendront et ce que donne un homme au Cohen lui appartiendra. »

Le message sous-entendu dans ce verset est que ce que nous donnons au Cohen lui appartient réellement et ce que nous gardons pour nous-mêmes est bien à nous.

A priori, cette déclaration ne semble rien apporter et ne semble pas même nécessaire.

N’est-il pas évident que ce que l’on donne au Cohen ne nous appartient plus et que ce que nous gardons reste à nous ?

Cette question semble être la base de la déclaration de Rachi, citant le Midrach, selon laquelle : « et toute partie (Terouma) de toutes les choses de sainteté qu’apportent les Enfants d’Israël au Cohen sera sienne » implique que celui qui fait son don au Cohen garde le choix de décider à quel Cohen le donner ; et les mots « et ce que donne un homme au Cohen lui appartiendra » se réfèrent également à la foi avec laquelle celui qui donne les prélèvements au Cohen sera récompensé Page 16

d’une abondante richesse.

L’on peut dès lors suggérer que cette explication va jeter la lumière sur le lien avec Chavouot.

En réalité, Terouma représente les prémices de nos récoltes tout comme la Torah est « le premier des chemins de D.ieu ».

En d’autres termes, lorsqu’un Juif sépare une partie de sa production et la désigne pour être une offrande sainte destinée au Cohen, c’est sa manière d’indiquer que, dans le monde de D.ieu, il existe des ressources primordiales et des ressources secondaires et qu’on ne les identifie pas forcément avec les critères qui sont ceux de la société. Quelqu’un qui s’adonne à la culture va naturellement ressentir que la raison essentielle de ses travaux a pour but de produire de la nourriture pour lui-même, pour sa famille et pour le reste de la société. En l’enjoignant de donner d’abord la Terouma, (et particulièrement les Bikourim), prélevée de ses meilleures récoltes, la Torah a bien fait vite fait de lui montrer qu’il se trompe.

Le possesseur visible de ces produits est donc informé que, bien au contraire, la raison première pour laquelle il cultive ces produits est de les remettre à D.ieu, par l’intermédiaire du Cohen, Son représentant. Une fois qu’il a accompli cette fonction principale et s’est acquitté de sa responsabilité, il peut alors jouir du fruit de son labeur et proclamer à juste titre que son produit lui appartient bien.

La réalité première et la réalité secondaire

Ce qui se produit, chaque fois qu’une personne donne son produit au Cohen, est également une métaphore de la manière dont nous considérons la création en général, par rapport à la Torah.

Sans la métaphore de la Terouma, la sagesse conventionnelle envisage ainsi notre relation avec nous-mêmes, avec notre monde et avec la Torah : nous nous considérons comme vivant essentiellement dans un monde matériel régi par les immuables lois de la nature. Dans ce monde, D.ieu nous aurait donc donné la Torah métaphysique pour nous enseigner comment diriger au mieux notre vie au sein-même de l’existence physique. De ce point de vue, le monde serait vrai, réel et essentiel et la Torah exercerait une influence secondaire pour améliorer notre existence. Selon cette conception, la nature serait primordiale et la Torah serait secondaire et réelle seulement dans la mesure où elle se conformerait à la réalité concrète.

En revanche, la leçon de Terouma nous mène à une conclusion différente ! En réalité, la Torah est la réalité première et absolue. Pour que nous nous soyons réellement vivants, notre existence doit être précédée, créée et animée par la réalité essentielle de la Torah. Ce n’est qu’après avoir établi ce principe absolu que nous avons une base sur laquelle appuyer notre existence et jouir du monde matériel. En d’autres termes, la nature n’a aucune légitimité sans la Torah. Étant Sagesse Divine, la Torah peut exister sans l’univers mais l’inverse est impossible.

Selon les paroles de nos Sages : « la Torah est le plan même de la création ». Tout comme une structure humaine complexe est d’abord représentée sous la forme d’un plan architectural, il n’existe pas de monde qui ne soit précédé par la Torah et contenu en elle.

Une fois que nous reconnaissons ce principe essentiel, nous parvenons à une conclusion cruciale. Rien dans la nature ne peut se poser en contradiction avec les enseignements et la pratique de la Torah.

Faire venir le futur dans le présent

Alors que la primauté et l’inviolabilité de la Torah sont claires, la nature humaine milite pour qu’intuitivement nous ne ressentions pas cette vérité. Le fait que nous nous trouvions en exil, épaissit encore davantage l’écran de fumée qui cache la véracité de la Torah.

Quand Machia’h apportera la véritable et complète Délivrance, le monde entier sera exposé à cette réalité. Aujourd’hui, notre tâche consiste à introduire le futur en concentrant notre attention sur les enseignements de la Torah concernant ce nouveau temps. Cela nous permettra de voir la véritable relation entre la Torah et tout le reste, d’une façon renouvelée et libératrice.

PARACHA BEAALOTEK’HA

Des poissons qui nagent à contre-courant

« Lorsque l’Arche partait, Moché disait : ‘Lève-toi D.ieu et fais en sorte que Tes ennemis s’éparpillent et que ceux qui Te haïssent s’enfuient de devant Toi’. Et quand elle faisait halte, il disait : ‘Réside tranquillement, Ô D.ieu, parmi les myriades de milliers d’Israël’. » (Bamidbar :10 :35-36)

Ce passage de la Paracha est encadré par deux lettres Noun à l’envers. Selon une opinion du Talmud, la Torah ne comporte pas cinq livres mais sept. La raison avancée pour justifier ce point de vue est que les deux Noun, au début et à la fin indiquent que ce passage est « un livre important, en et par lui-même. » En d’autres termes, le livre de Bamidbar est divisé en trois « livres » distincts : le premier livre avant le premier Noun, le second livre constitué par le passage dont nous parlons et le troisième livre qui comporte tout le reste de Bamidbar, après le second Noun

Questions

• Pourquoi est-ce la lettre Noun en particulier qui délimite le commencement et la fin du « livre important » ?

• Pourquoi ces deux Noun sont-ils écrits à l’envers ?

• Pourquoi cette division se produit-elle précisément dans la Paracha Beaalote’ha ?

Ce sont la valeur numérique, le sens et le graphisme de la lettre Noun qui vont nous permettre de répondre à ces questions.

La valeur numérique du Noun

Le Noun équivaut à 50. Il existe cinquante portails de compréhension. Cinquante fait également allusion à Chavouot, lorsque nous avons reçu la Torah, le cinquantième jour du décompte de l’offrande du Omer.

Rabbénou Bé’hayé explique que le Noun à l’envers nous enseigne que « ce livre » aurait dû être placé cinquante paragraphes plus tôt, lorsqu’il s’agissait des voyages des Juifs dans le désert.

Le sens du Noun

En Araméen, Noun signifie « poisson ». Le Noun à l’envers nous rappelle notre aptitude à faire demi-tour, à faire Techouva et « nager dans le sens inverse. »

Noun fait également référence à Néfila qui signifie « tomber dans un niveau spirituel bas ». Un Noun inversé évoque donc l’inverse de Nefila. La transformation d’une chute en une élévation est un Ness, un « miracle ».

Le mot Ness s’épelle en hébreu : Noun, Samè’h. Quand une personne expérimente un Noun, c’est-à-dire une chute, elle est suivie d’un Samè’h, ce qui fait allusion au Somè’h, c’est-à-dire Celui qui soutient ceux qui sont tombés. En d’autres termes, D.ieu Lui-même vient nous soutenir et nous relever lorsque nous tombons. Cette aide miraculeuse nous permet de nous élever à nouveau, de nager à contre-courant pour revenir à D.ieu.

Les lettres Noun et Samè’h se rencontrent également dans un mot du « livre important » : Binsoa : « voyage ». Il est un principe selon lequel toutes les doubles lettres font allusion à la Rédemption. Ainsi ce double Noun nous indique-t-il que le sujet principal du « livre important » est notre voyage vers la Rédemption.

Enfin, le Noun renvoie au mot Nassi, « prince » ou dirigeant du Peuple juif. Le dirigeant de chaque génération nous inspire au retour à D.ieu et nous guide pour nous rapprocher de plus en plus de la Rédemption Ultime.

Le graphisme du Noun

Selon le Émèk HaMélè’h, « deux Noun qui se font face se joignent pour former la lettre Mêm. Cette lettre fait allusion à la Torah. Les deux Noun, unis dans la lettre Mêm représentent les deux aspects de la Torah : la Torah révélée et la Torah cachée. La Torah révélée comporte le Talmud, les enseignements hala’hiques. La Torah cachée se réfère au mysticisme du Midrach, de la Kabbale et de la ‘Hassidout.

« Naassé Vénichma »

La paire de Noun évoque aussi la réponse des Juifs lorsque D.ieu leur offrit la Torah : « Naasé Venichma » : « nous ferons et ensuite nous écouterons. » La ‘Hassidout explique que le premier Noun, correspondant au Naassé, « nous ferons », signifie : « nous acceptons D.ieu comme Roi. » Cela exprime un empressement à servir D.ieu, en général. Nichma, « nous écouterons », signifie : « nous acceptons le joug des Mitsvot. » Il s’agit ici d’une disposition à s’engager dans chacun des commandements de D.ieu, en particulier.

Le plan pour la Rédemption

Mais quel est le lien de tout ce qui précède avec la Paracha Beaalote’ha ?

Elle commence avec le commandement qu’adresse D.ieu à Aharon, le Cohen Gadol (le Grand Prêtre) d’allumer les sept lumières de la Menorah.

Nous devons imiter Aharon en illuminant notre foyer des « bougies des Mitsvot et de la flamme de la Torah ». Et qu’en est-il de l’extérieur ?

Le « livre important » nous dit que lorsque l’Arche voyageait elle aplatissait le chemin pour les Hébreux. Nous aussi, devons emporter avec nous l’Arche de la Torah, où que nous voyagions. Nous devons illuminer le monde autour de nous. Le marché tout comme le monde des affaires ont également besoin de lumière.

Quand notre âme se met en route pour son voyage sur terre, elle vit une Néfila, une descente et un choc culturel, par rapport à l’atmosphère sainte de son foyer originel, symbolisé par le Michkane (le Tabernacle). Cependant, voyager avec la Torah, représentée par l’Arche ou le Noun, nous permet de faire jaillir la lumière de D.ieu où que nous allions dans le monde. Nous pouvons même susciter le « miracle » du retour, en nous-mêmes et chez ceux que nous influençons. C’est la raison pour laquelle le « livre important » est réellement le plan pour la Rédemption.

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PARACHA CHELA’H LEK’HA

CHOISIR NOTRE MISSION

Un pilier de notre foi

Maïmonide écrit (Michné Torah, Hil’hot Techouvah 5 :2-3) : « chacun peut devenir juste comme Moché notre maître ou impie comme Yerovam Personne ne l’oblige, ne le soumet à un décret ou ne le dirige dans l’une de ces deux voies. Mais c’est lui qui, de sa propre initiative et par sa propre réflexion, choisit le chemin qu’il désire

Ce principe constitue un concept fondamental et un pilier (sur lequel reposent) la Torah et ses commandements, comme il est écrit : « Vois ! J’ai placé devant toi la vie (et le bien, la mort et le mal) » c’est-à-dire que le choix t’appartient.

Tout acte qu’un être mortel désire accomplir lui est possible, que ce soit en bien ou en mal Le Créateur n’oblige ni ne décrète que les gens doivent faire le bien ou le mal. Tout est laissé à leur libre choix. »

D.ieu n’a pas créé l’homme pour qu’il soit un automate. Il lui a donné le libre-arbitre, ce qui le distingue de toutes les autres espèces d’êtres vivants qui sont, eux, guidés par les lois de la nature. L’homme, quant à lui, a le pouvoir de contrôler sa conduite et d’agir de sa propre initiative.

Deux types de choix

L’exercice du libre arbitre réside au cœur de notre service Divin. Nous avons la possibilité d’accomplir la Volonté de D.ieu ou de l’ignorer, à D.ieu ne plaise. Notre défi consiste à « choisir la vie », vivre la vie qu’Il désire que nous vivions. Deux types de choix positifs sont, en particulier, attendus de nous. D’une part, il s’agit de l’adhésion aux Mitsvot de la Torah. D.ieu nous a donné une série d’actes variés que nous devons accomplir et d’autres qui nous sont interdits. Parfois, l’accomplissement de ces actes ou l’interdiction d’autres nous mettent face à un conflit intérieur parce qu’ils vont à l’encontre de nos tendances et désirs naturels. Notre liberté de choix nous permet de contrôler et d’annihiler tous les obstacles intérieurs qui entravent notre accomplissement de la Volonté de D.ieu.

Par ailleurs, il faut modeler notre caractère pour nous conformer à la Volonté de D.ieu, quand bien même aucun commandement explicite ne le demande. En clair : il existe tout un domaine d’activités auxquelles on se réfère comme « Rechout - le permis ». On ne nous indique pas ce que nous devons faire ni ce dont nous devons nous abstenir. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y ait pas une manière appropriée de le faire. L’initiative nous revient. Il nous faut aspirer à découvrir la Volonté de D.ieu puis modeler notre caractère pour pouvoir s’y conformer. Et cela représente l’expression complète de notre potentiel de libre arbitre.

Une nouvelle phase

Cette approche du service Divin propose une nouvelle dimension qu’apporte la Paracha de cette semaine. Elle commence par Chela’h Le’ha, « envoie pour toi ». Rachi explique que le peuple adressa une requête à Moché pour qu’il envoie des explorateurs en Israël. Moché rapporta cette

demande à D.ieu Qui répondit : « Cela dépend de toi. Je ne te l’ordonne pas. Si tu le veux, envoie-les. » Cela représente une nouvelle étape dans la relation de notre peuple avec D.ieu. C’est ici la première fois qu’Il laisse le choix à Moché.

Construire la résidence de D.ieu

Cette nouvelle approche dans le service Divin, l’initiative entre les mains de l’homme, est associée à l’objectif de la mission des explorateurs : l’entrée de notre peuple en Israël. Le but de la vie est d’y façonner une résidence pour D.ieu dans les réalités de l’expérience quotidienne.

Et plus précisément, cette résidence doit être établie par l’initiative humaine. Quand l’homme transforme sa volonté propre et, s’appuyant sur cette métamorphose intérieure, s’engage à transformer son environnement, il a alors le mérite de voir D.ieu résider dans son existence-même.

Faire face à l’échec

Dans ces circonstances, il y a une possibilité d’échec. Le terme-même de « libre arbitre » implique que l’on peut faire le mauvais choix. Et de fait, c’est ce qui se passe dans notre Paracha. A leur retour, les explorateurs semèrent la panique au sein du peuple et ils eurent peur d’entrer en Israël. Comme l’indique le récit : « néanmoins cette erreur peut être corrigée par la Techouvah, un retour sincère à D.ieu. » Dans ce contexte également, l’initiative repose sur l’homme. Le processus de la Techouvah demande que l’on rassemble toutes ses forces profondes pour rétablir la relation avec D.ieu. En fait, par la Techouvah, l’on peut dépasser son niveau précédent dans le service Divin. Comme l’affirment nos Sages, « les Tsaddikim (justes) parfaits ne peuvent se tenir là où il y a un Baal Techouvah »

La mission de notre peuple

Le nom de la Paracha, « Chela’h », fait allusion à ces concepts. « Chela’h » signifie « envoie », indiquant que chaque personne, et dans un sens plus large, le Peuple juif dans son ensemble, est envoyée, obligée d’abandonner son environnement naturel et chargée d’une mission qui permet à chacun et à toute notre nation de s’élever.

Dans un sens personnel, il est question de la mission de chaque âme envoyée depuis le royaume spirituel et revêtue d’un corps physique. C’est « une descente pour arriver à une élévation » car lorsque l’on utilise des entités matérielles dans un but spirituel, l’âme progresse et parvient à un niveau supérieur à celui qu’elle a quitté à l’origine.

Dans un sens plus large, cela fait allusion à la mission du Peuple juif de faire de ce monde une résidence pour D.ieu. « Envoyée » de continent en continent, notre peuple a œuvré dans cet objectif depuis des millénaires, ajoutant un contenu spirituel au monde grâce à l’observance de la Torah et de ses Mitsvot.

Cet objectif n’est plus un but abstrait. Bien au contraire, nous nous tenons au seuil de la Délivrance, quelques instants avant l’achèvement de cette tâche par la venue du Machia’h. Nous allons mériter l’accomplissement total de la promesse de notre Paracha : « Je les ramènerai (là) et ils connaîtront la terre. » Que cela ait lieu très prochainement !

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PARACHA KORA’H

Kora’h, briguant pour lui-même la prêtrise et le poste de dirigeant du peuple juif, confiés par D.ieu à Aharon et Moché, est l’instigateur d’une révolte. D.ieu donne la preuve visible aux yeux de tous de la justesse de Son choix. D.ieu ordonne qu’une Terouma (« prélèvement ») de chaque récolte de blé, de vin et d’huile, ainsi que chaque premier-né ovin ou bovin, ainsi que d’autres présents spécifiques (24), soient remis aux Cohanim (les prêtres).

La Paracha de cette semaine, Kora’h, suscite une question qui nous laisse perplexes. Pourquoi est-elle appelée « Kora’h » alors que ce dernier remit en question le principe selon lequel « Moché est la vérité et sa Torah est la vérité » ? Au lieu de voir son nom perpétué, n’aurions-nous pas dû le compter parmi ceux dont on dit : « les noms des impies devraient être éradiqués » ? La Guemara(Yoma 38b) offre, sur le nom des impies, le commentaire suivant : « leurs noms doivent être éradiqués par le fait que nous ne les mentionnons pas ». Et cela semble particulièrement adéquat ici puisqu’un commandement enjoint : « ne soyez pas comme Kora’h et sa faction ».

La question s’intensifie par le fait que la plupart des Parachiot sont nommées d’après leur premier mot (par exemple : Vayéra, Vayétsé, Vayichla’h, etc.). Cependant, dans notre Paracha, la procédure change. Au lieu du premier mot : Vayika’h, « et il prit », c’est le deuxième, Kora’h, qui a été choisi !

Les choses deviennent encore plus complexes si l’on observe ce qui suit : dans la Paracha Vayétsé, le second mot, Yaakov, n’est pas inclus dans le titre. Pourquoi donc ici, Kora’h en est le titre alors que celui-ci était un impie qui se rebella contre Moché ?

Pour comprendre l’explication, il nous faut faire la distinction entre l’individu qu’était Kora’h et la rébellion de Kora’h. Le niveau spirituel de Kora’h était très élevé, par le fait qu’il avait d’illustres ancêtres. Il descendait d’Avraham, comme il est dit dans les Chroniques (I,6 :22-23) : « Kora’h le fils de Yits-har, le fils de Kehat, le fils de Lévi, le fils d’Israël (Yaakov) ». Enfant, « le souffle (de Kora’h) était pur et sans péchés », puis il fut l’un de ceux qui transportaient l’Arche Sainte. Ce n’est que plus tard, dans sa vie, quand il fut face au choix entre le bien et le mal dans ce monde, qu’il pécha en se révoltant contre Moché. Cependant, ce n’était pas son essence qui s’exprimait ainsi. Dans son essence, il était « le fils d’Israël » et le commandement « ne sois pas comme Kora’h et sa faction » n’intervient qu’après qu’il ait fauté.

Cette explication apporte la lumière sur les propos que tient Rachi sur le premier verset : « le fils de Yits-har, fils de Lévi ».

Rachi commente : « il n’est pas mentionné « le fils de Yaakov » car ce dernier supplia pour lui-même que son nom ne soit pas associé à leur rébellion.

Et quand son nom est-il alors mentionné ? Quand leurs généalogies sont rappelées par rapport au service (dans le

Temple), dans les Chroniques : « les fils d’Eviassaf, le fils de Kora’h, le fils d’Yits-har, le fils de Kehat, le fils de Lévi, le fils d’Israël ».

On peut comprendre que Rachi explique pourquoi Yaakov n’est pas mentionné mais pourquoi juge-t-il nécessaire d’indiquer, dans la deuxième partie de son commentaire, l’endroit où il l’est ?

La raison en est la suivante : quand un jeune enfant étudie la rébellion de Kora’h contre Moché, il pose immédiatement la question : « si Kora’h était une si mauvaise personne, pourquoi la Paracha prend-elle son nom ? »

La seconde partie du Rachi répond à cette question. Rachi nous pousse à considérer Kora’h en tant qu’individu, faisant donc une distinction entre la personne et l’acte de rébellion qui porte son nom. Nous observons que la lignée de Kora’h remonte jusqu’à Yaakov et descend jusqu’à ses descendants qui servirent dans le Temple.

Nous en concluons que, par essence, Kora’h était bon, que les fautes qu’il commit ne constituaient qu’un facteur extérieur. La sentence : « bien qu’il ait péché, il reste un Juif » indique qu’un péché est un élément extérieur au Juif. Maïmonide déclare qu’un Juif n’a pas le désir de pécher mais que « son inclination l’y force ». Il n’est jamais trop tard pour un Juif de se repentir, de revenir à D.ieu puisque « personne ne sera banni de Lui. »

Nous rencontrons d’autres exemples de Juifs qui, comme Kora’h, commirent de graves erreurs, tout en étant d’une stature très élevée. Yeroboam, le fils de Névot, était l’opposé de celui qui est « lui-même méritant et causa d’autres à gagner du mérite. » Néanmoins, il est la seule personne dont il est dit que D.ieu désira lier Son nom avec lui, de son vivant. Le même concept s’applique à Kora’h. Le fait qu’il eût très gravement fauté n’avait pas d’impact sur le niveau personnel si élevé qu’il avait atteint. Il pécha parce que « son inclination l’y força. »

Deux leçons se dégagent de ce qui précède. Tout d’abord, nous comprenons pourquoi cette Paracha peut s’appeler Kora’h.

D’autre part, et c’est encore plus important, chacun peut tirer ici un enseignement. Nous apprenons que tout en se préservant des influences adverses, nous devons entreprendre de rapprocher chaque Juif à la Torah. Même si, extérieurement, il a l’apparence d’un Kora’h, en réalité ce Juif peut être touché si on l’approche de façon appropriée. Nous savons que si « nous éduquons un enfant dans son propre chemin, quand il sera plus âgé, il ne s’en détournera pas. »

Il est sûr que nous pouvons réussir dans notre tâche, car « personne ne sera banni de Lui », et donc aider à précipiter la réalisation de la promesse « Je la hâterai (la Délivrance) », avec la venue de Machia’h.

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Gardes ta langue !

Lachone Ara devant trois personnes

Certains disent que si quelqu’un a dit du mal d’un autre devant trois personnes, Il a certes évidemment transgressé l’interdiction du lachon hara. Pourtant si l’un des trois, qui a entendu cela, le raconte ensuite à d’autres, il n’a pas transgressé en cela l’interdiction du lachon hara, parce que trois personnes sont au courant donc c’est déjà connu de tous, et en ce qui concerne une chose qui risque d’être dévoilée, la Torah n’a pas interdit le lachon hara.

Il s’agit de raconter en passant, mais pas d’avoir l’intention de répandre la rumeur et de la faire connaître davantage. Et même s’il ne dit pas qui le lui a raconté, mais qu’il raconte simplement, qu’il a entendu telle chose sur Untel, malgré tout il n’échappe pas à l’interdiction du lachon hara.

Eshet Hail

Est-ce qu

’il porte du lin?

La Guemara (Yébamot 63a) raconte que Rabbi Yossi a rencontré Eliahou, et lui a demandé: «Il est écrit «Je vais lui faire une aide», en quoi la femme est-elle une aide de l’homme?» Il lui a répondu: «L’homme apporte du blé à la maison, est-ce qu’il mange du blé? Il apport du lin à la maison, est-ce qu’il porte du lin? Est-ce qu’elle n’éclaire pas ses yeux et ne le fait pas tenir debout?»

Ce passage demande à être expliqué. Qu’est-ce qu’Eliahou a dit de nouveau à Rabbi Yossi, alors que ce sont des choses claires et évidentes? Rabbi Yéhouda Tsadka zatsal dit dans son livre Kol Yéhouda: On peut expliquer le verset «Je vais lui faire une aide» de deux façons, une aide matérielle ou une aide spirituelle. Ainsi, il est raconté dans le Talmud (Yébamot 63a) que la femme de Rabbi ‘Hiya le rendait malheureux, et que malgré tout il la respectait. Rav lui a dit: «Mais elle te rend malheureux?» Rabbi ‘Hiya a répondu: «Il nous suffit qu’elle élève nos enfants et nous préserve de la faute». Par conséquent Rabbi ‘Hiya explique le verset «Je vais lui faire une aide» comme une aide spirituelle. C’est le doute qu’avait Rabbi Yossi, est-ce que le verset veut dire une aide spirituelle, comme l’a dit Rabbi ‘Hiya, ou une aide à la fois spirituelle et matérielle? Eliahou lui donne deux exemples: «Est-ce qu’il mange du blé», allusion à une aide matérielle, «Est-ce qu’il porte du lin», allusion à une aide spirituelle. Car le vêtement est ce qui rend l’homme respectable, c’est son honneur spirituel. La grandeur de la femme est donc considérable, car elle est une «aide» dans les deux domaines à la fois, matériel et spirituel.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM p.23

Kadi. Rav Kohène ( le Prêtre), fils de Rabbi H’iya, fils de Abba. Rabbi Kohène (le Prêtre). Rav Kohène (le Prêtre), fils de Avoune. Rav Kahana Kama (le Premier). Rav Kahana (selon certains, ils sont deux à porter ce nom, et, selon d’autres, trois). Rav Kahana, fils de Néh’ounya, Chéma’hé (le serviteur) de Rav Yéhouda. Rav Kahana Bérav Néh’émeya. Rav Kahana, fils de Rav H’inena Sava. Rav Kahana, beau-frère de Rav Mécharchya. Rav Kahana, fils de Tah’lifa. Rav Kahana, fils de Malkiyou. Rav Kahana, le Maître de Rav. Rav Kahana Bérav Natane. Rav Kahana, fils de Yirméya. Rav Kahana, frère de Rav Yéhouda, fils de Kapara. Rabbi Kérouspédayi (ils sont deux à porter ce nom).

Louda. Rabbi Lévati. Lévi Hasrade (le fabriquant de filets). Lévi, sans plus de précisions, qui n’est autre que Lévi, fils de Sissi. Bar Livayi. Rabbi Lévi Sava. Rabbi Lévi Soukhiya. Lévi, fils de Chmouèl. Rabbi Lévi, fils de Chmouèl, fils de Nah’méni. Lévi, fils de Boudi (autre version : fils de Biryaye). Lévi, fils de Bouta. Rav Lévi, fils de Lah’ma (autre version : fils de H’ama). Lévi, fils de Houna Bérabbi H’iya. Rabbi Lévi, fils de Parta. Rabbi Lévi, fils de Paneti (autre version : fils de Pati). Rabbi Lévi, fils de Pitoss. Rav Lévi BérabbiTarphone. Lévi, fils de H’ayeta . Rabbi Lévi, fils de H’ayita. Rabbi Lévi, fils de H’iya. Rabbi Lévi, fils de Rabbi Zé’hira. Rabbi Lévi Tsanebarya. Rabbi Lévi, fils de Ya’hakove. Rabbi Lévi, fils de Rabbi. Lévi, fils de Tavri. Lévi, fils de Yitsh’ak. Rav Lévi, fils de Hini. Rav Lévi, fils de Bérèkhya. Rav Lévitass, homme de Yavné. Rabbi Lévitass, H’ozaa (le Visionnaire). Rabbi Loulyani, fils de Tabéri. Loulyanoute, l’ami de Papouss, qui se laissa assasiner pour sanctifier le Nom de D. Rav Loulyanouss Déromi (du sud). Bar Louita. Rav Livaneti. Lah’ma, fils de Louyi. Lili, fils de Mani (autre version : fils de Mamal). Rabbi Lèl, fils de Alame.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Rav Moshe ben Yona Chlit’a

Rav Shalom ben Yemina Chlit’a

Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel

Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine

Ilan ben Yafa

Yonathan ben Tadela

Odette Odelia Bat Marie Ida

David Philip ben Odette Odelia

Youda ben H’aya

Itskhak ben Smadar

Reouven ben Yasmine

Sarah bat Myriam

Hanna Rahel bat Fanny

Acher Stéphane ben Moché

Israel Meir ben Sima Sim’ha

Ra’hel bat Messaouda

Natacha Dvora bat Myriam

Audrey Avigael Kokhava Guemara bat Hava

Doron Avraham Fradji ben Cecile Esther

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael

Rav David ben Solange

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette

H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah

David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette

Raphael et Eleazar bnei Tsipi

David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

Mordehai Meir Haim ben Ra’hel

Rav David Menashe ben Esther

Ra’hel bat Esther

OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)

BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN),

MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)

ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN),

KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)

RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)

ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

RETROUVEZ toutes les SEGOULOT SPECIAL PERIODE DU OMER

1- Boire l’eau de la pluie en Pess’ah et Chavouot peut vous guerir de toutes les maladies.

2- Suivant un conseil rapporté au nom du Baal Chem Tov, un homme en danger voulant bénéficier d’un salut miraculeux doit donner dix-huit pièces de monnaie destinées à l’achat de bougies pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal ha-Ness en disant à trois reprises : « Je fais ce don pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal ha-Ness. Dieu de Méïr, réponds-moi ! Eternel notre Dieu et Dieu de nos pères, de même que Tu as entendu la prière de Méïr, Ton serviteur, et Tu as opéré en sa faveur des miracles et des prodiges, agis de la sorte avec moi et avec tous les Enfants d’Israël qui ont besoin de miracles cachés et visibles. Amen ! » - VALABLE TOUTE

L’ANNEE

SEGOULOT CHAVOU’OT

.1Préparer plusieurs mets (plats, desserts) à base de farine : Chavou’ot c’est la fête du pain, car il est écrit « S’il n’y a pas de farine, il n'y a pas de Torah ». De plus, l'acquisition de la farine ressemble à l'acquisition de la Torah : il faut travailler et se fatiguer pour la recevoir !

2Faire une 'Halla à 4 branches afin de comprendre les 4 niveaux de la Torah (Pchat, Rémèz, Drach et Sod), ou à 7 branches afin de symboliser les 7 semaines depuis Pessa’h jusqu'à Chavou’ot .3Donner aux enfants des douceurs et sucreries.

4Décorer sa maison : Le Ba’al Chem Tov mettait deux fleurs à l'entrée de sa maison en disant le verset : « Chtoulim Bévèth Hachem Bé’hatserot Elokénou Yafri’hou » « Plantés dans la maison de l’Éternel, ils sont florissants dans les parvis de notre D.ieu ». Grâce à cette Ségoula, on dit que les enfants du Ba’al Chem Tov avaient une lumière divine qui émanait d'eux, à tel point que certaines personnes ont fait Téchouva rien qu'en les voyant.

.5Il faut faire attention à ne surtout pas se mettre en colère. Au contraire, il faut bénir ses enfants pendant la fête et surtout le matin quand ils dorment encore. Il est bien de leur remettre la couverture sur eux, à l'instar du nuage qui était au moment du don de la Torah au Mont Sinaï.

6Il est très bon d'aller écouter les 10 commandements à la synagogue le matin de Chavou’ot, et, à ce moment-là, demander la guérison pour vous et tous vos proches. En effet, on explique qu'au moment du don de la Torah sur le Mont Sinaï, tous les aveugles ont retrouvé la vue, les sourds la faculté auditive, les boiteux purent marcher droit etc. De même, la guérison descend dans le monde de la même façon au moment où le 'Hazan prononce les 10 commandements.

7C'est également un bon moment pour les célibataires de prier pour trouver leur conjoint, et pour les femmes mariées pour une bonne entente au sein de leur couple ou avoir des enfants. .

.8Au moment de l'allumage des bougies, prier pour que nos enfants s'imprègnent de la Torah et qu'ils soient dans le droit chemin. Qu'ils aient de bonnes Middot (traits de caractère) et qu'ils trouvent des conjoints dotés également de bonnes Middot.

9Il est bon que, pendant que les hommes étudient la nuit, les femmes lisent des Téhilim jusqu'à ce que leurs yeux se ferment. Pendant la journée, il est bon de lire un maximum de Téhilim (tout le livre pour les plus courageuses !).

.10Envoyer ses enfants assister un peu à la veillée d'étude. On dit que cette pratiques efface toutes les choses impures qu'ils auraient pu voir pendant l'année et purifie ses pensées afin d'être quelqu'un de droit et de bien.

11 Ségoula de Rabbi ‘Haïm Falaggi la veille de Chavou'ot : mériter une descendance ! Voici son contenu tel qu’il est décrit par le Rav dans l’un de ses ouvrages : « En veille de Chavou'ot, prenez 91 pièces et ajoutez-y 13 autres afin de parvenir à un total de 104 (soit deux fois la valeur numérique du mot Ben, « fils ») = 5,20 ח“ש Transmettez cette somme à la Tsédaka pour aider les pauvres et les érudits dans le besoin. Vous bénéficierez ainsi d’une descendance et contribuerez à hâter la Délivrance ».

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