N• 4.
Sion, 16 décembre.
ORG.A.NE DE L.A.
• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • ATTENTIONl N ons prions nos abonntï:s de vouloir bien ré• server un bon accueil aux cartes de rembourse• ment qui vont être roises en circulation pour la }lerception de l'abonnement à l' •Ecole primaire » et dont plusieurs Bont déjà lancées.
JÉSUS-CHRIST MODÈLE DE L'ÉDUCATEUR , Faites selon le modèle qui vous a été proposé. "
La pédagogie, qu'on peut considérer· comme une science, est aussi et surtout un art, l'art de l'éducation. Or, en fait d'art, le meilleur moyen d'initiation et de perfectionnement est sans contredit l'étude approfondie, la contemplation assidue et l'imitation journalière d'un modèle le plus accompli possible. L'art divin de l'éducation trouve son idéal infiniment parfait dans le Christ, le Fj]s de Dieu lui-même. En effet, 11 s'est incarné non-seulement pour racheter et pour réhabiliter l'humanité déchue, mais encore pour servir d'exemple à tout homme et particulièrement à ceux qui, comme l'éducateur, sont investis d'une mission qui se rapproche davantage de la sienne. La régénération merveilleuse des sociétés opérée par sa parole et par ses exemples établil à l'évidence, aux yeux mêmes de la raison, l'excellence des moyens qu'il a employés. C'est que le Verbe créateur par qui tout a été fait, a dû seul connaître parfaitement, jusque dans les mystères les plus insondables de sa nature, l'homme qu'Il avait Lui-même formé à l'image du Dieu incréé et d'après le prototype éternel de sa divine Personne incarnée ; I,ui seul pouvait donc harmoniser avec les besoins intimes et les aspirations de cette nature humaine, les moyens qui devaient infailliblement la conduire à ses destinées temporelles et éternelles ; Lui seul a pu prononcer ces étonnantes mais véridiques paroles prouvées par des miracles : • Je suis le
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commencement et la fin. Je suis la voie, la vérité et la vie. • La voie infaillible, la vérité absolue et la vie éterne11e. Quel maître, quel philosophe, quel moraliste, quel sage enfin, l'enseignement neutre, rationaliste et trop souvent impie opposerat-il an Christ-Dieu, au Christ-vérité, au Christ-vie? Quel exemplaire proposera-t-il à ses adeptes, lequel à ses disciples? Le premier devoir de l'instituteur chrétien sera donc d'étudier son divin Modèle pour Je bien connaître, de le contempler assidûment par la méditation, afin de l'admirer et de s'éprendre d'une vive ardeur pour une imitation de plus en plus parfaite. Cette étude lui révélera que Notre Seigneur pendant sa vie publique employa quatre moyens d'éducation, savoir: la prière, l'exemple, l'enseignement et la discipline. Après avoir enseigné touL le jour, il passait une partie de la nuit en prières, et ses orai~ons se prolongeaient d'autant plus qu'elles devaient le préparer à des actes plus importants. La nuit qui précéda sa douloureuse passion, s'écoula tout entière en supplications pressantes adressées à son Père céleste. Ce n'est point que le Sauveur eût besoin d'une assistance supérieure, Lui qui possédait dans leur plénitude les trésors de la sagesse et de la puissance di vine ; mais Il a voulu nous donner l'exemple de l'assiduité à l'oraison pour solHciter du Ciel la lumière et la force qui nous manquent naturellement. Cet enseignement de l'exemple appliqué à la prière, l'HommeDieu l'étendit à tous les actes de sa vie par l'observance rigoureuse des prescriptions mosaïques les plus pénibles et les moins importantes en apparence : et Lui-même nous donna le sens pratique de sa conduite en disant à ses disciples : • Je vous ai donné l'exemple afin que vous fassiez comme j'ai fait. J> A ce persuasif enseignement, notre bon :Maitre joignait celui de la parole. C'est ici surtout que le cachet d'une sublime simplicité se trouve empreint jusque dans les moindres détails du livre évangélique. Le divin Instituteur, lisons-nous dans les écrivains sacrés, allait de ville en ville, de bourgade en bourgade, instruisant dans les synagogues, les places pubüques et, si nous en croyons les révélations faites à la stigmatisée allemande, Catherine Emerich, sa première visite, dans chaque localité , était pour J'école des jeunes enfants. Quoi d'étonnant pour qui conuaît la tendre prédilection de JÉsus-CHRIST en faveur de la candide enfance ; et comme il était touchant de se le représenter au milieu de • ces petits •, les interrogeant, les exhortant et le.s bénissant 1 Mais quelle que fût la composition de l'auditoire, le langage évang~lique brille toujours d'une éblouissante clarté, grâce sans doute a la vertu surnaturelle dont il était pénétré, mais aussi à
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remploi du procédé naturel appelé intuitif, expérimental ou inductif par nos pédagogues modernes, qui le déclarent gravement d'invention récente. Est-il possible de formuler la méthode dite expérimentale d'une manière plus nette, plus précise que par ces paroles so~·Lies de. la ~ouche m.~me du _divin Maitr~: • qelui qui fait Ja vénlé parvwnt a la lum1ere. • N est-ce pas du·e clmrement, que pour bien connaître, il faut d"abord pratiquer? Toujours aussi il rend intuitive l'exposition de sa doctrine, toujours il s'adresse à l'esprit et au cœur par le moyen des sens et particulièrement de la vue, révélant et utilisant ainsi la connaissance parfaite qu'il possède de la nature humaine et des lois qui régissent la mystérieuse union de l'âme et du corps. Combien, en effet, sont frappantes, familières, gracieuses et frcondes à la fois, les images, les comparaisons et les paraboles auxquelles il rattache une doctrine métaphysique si relevée, rendue accessible néanmoins aux esprits les plus incultes 1 Qu'il suffise de rappeler ici le lis des champs paré par les soins de la Providence ; la miséricordieuse bonté de Dieu figurée par la touchante parabole de l'enfant prodigue, l'union merveilleuse de l'âme chrétienne avec Dieu, et l'action surnaturelle de la grâce qui opère en elle, comme la sève dans la vigne. En un mot, lont l'enseignement évangélique, ainsi qu'on l'a judicieusement fait remarquer, est assez clair pour que tous le comprennent, assez élevé et assez profond pour que le génie et la science dans toutes leurs méditations n 'eu puissent jamais atteindre la limite. L'amour du Sauveur pour la discipline, et la nécessilé de ce quatrième moyen d'éducation, ressorten t admirablement de ses exemples et de ses paroles. Après avoir obéi pendant trente ans à Marie et à Joseph, ll disait dans une de ses instructions : • Je • 8UÏ8 pu venu pour abolir la loi, mais pour l'accomplir .• Au 1fPA8 ~omme qui l'interrogeait sur le moyen de parvenir à la vie .,_.Je, ü répondit: 1 Gardez les commandements • ; il lui fait t8C01'8 comprendre ·que s'il veut être parfait, il doit suivre et ohaerver les conseils évangéliques. Tout en exposant avec une éloquente simplicité les prescriptions de la morale évangélique, Il ne négligeait aucun moven d'en assurer l'exécution. Rempli de mansuétude envers les hommes de bonne vol~n~é ct les péche?t.'s re~eutan~, .Il savait employe.r des ~aroles severes . ~our ch~.tter 1 h~pocns1e et pour démasquer 1 ast~ce des _PbansJens qu Il ,pren8lt dans leurs propres pièges, té!Doœ le fa1t de _la femD;le pecheresse et la question relative au tnbut que les Jmfs devaJent payer. Un jour même il chassa du Temple avec indignation de mercantiles profanaLeu;s. Tels sont les moyens d"éducation employés par notre divin
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Modèle. L'enseignement est une lumière qui nous éclaire dans la voie du vrai et du bien: l'exemple, une force qui uous y entraîne: la prière supplée par la grâce divine qu'elle obtient à l'impuissance de notre intelligence et aux défaillances de notre volonté. Enfin, la discipline ou l'exercice spontané et bien réglé de notre activité personnelle rend efficace le bon usage des trois premiers moyens. Il est à remarquer que ces quatre moyens généraux doivent toujours se trouver réunis, soit qu'il s'agisse de l'éducation physique, intellectuelle ou morale, de la culture d'une faculté, de la pratique d'une vertu, de l'enseignement d'une spécialité ou d'une leçon particulière quelconque. Partout l'exemple doit venir en première ligne pour proposer un modèle à l'élève ; la parole du maitre pour exposer la théorie et faire connaître les moyens à employer pour bien imiter le modèle, la discipline, pour exercer les facultés intellectuelles et morales ; et enfin la religion, surtout en fait d'éducation morale, pour éclairer de sa lumière surnaturelle l'intelligence de J'enfant et fortifier sa volonté par l'action salutaire de la grâce, fruit de la prière. Cettt> rapide étude nous permet de conclure que la vie du Sauveur ou le livre du Saint Evangile est non-seulement le code de la religion et. de la morale chrétiennes, mais encore, et par cela même, un excellent traité d'éducation pratique, qui renferme un trésor de vérités toujours anciennes et toujours nouvelles. L'instituteur catholique ne saurait trop en approfondir l'étude. Il y trouvera en abondance la lumière qui éclaire, une onction céleste qui donnera du chat·me et de L'efficacité à ses enseignements et un zèle ardent pour la formation de ceux dont le divin Maître disait: • Laissez venir à moi les enfants et ne les empêchez point. •
(Ecole catholique belge.) J.ES COURS DE RÉPÉTITION
Après les quelques années qui se sont écoulées depuis que les cours de répétition fonctionnent dans notre canton, il est bien permis de se demander s'ils ont produit tous les beaux résullats qu'on s'en était promis à leur établissement. Ne peut-on pas, sans crainte de se tromper, affirmer qu'ils ont souvent donné lieu à de grandes déceptions, dans les communes même où il eût été permis d'en attendre plus de succès que dans d'autres placées dans des conditions moins avantageuses·? La bonne marche de ces cours est encore hien souvent entravée par le mauvais vouloir, ou du moins par une indifférence déplorable des jeunes gens, trop peu désireux d'acquérir quelque
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instruction et moins sensibles encore à l'honneur de la famille, de la com~une ou du canton. Leur plus grand souci a été, jusqu'à présent, dr. s'émanciper le plus tôt possible de L'école, eL de se débarrasser des livres dont ils ne savent que faire. On comprendra facilement qu'avec de semblables dispositions, les absences sE.'ront nombreuses, spécialement dans les communes administrées par des autorités plus que paternelles, qui ne demandent qu'à ne pas connaître les infractions au règlement seoJaire afin de n'avoir pas à les punir. 1~ multiplicité des forces en présence desquelles se trouvent les régents, dans les cours de répétition, est une au.t~e cause trè~ propre à en enrayer la bonne m,arc~e. Souvent aus~I, 1! y ~ parm1 les jeunes gens âgés de quinze a vn~gt ans, des suJets qu~ ne savent ni lire ni écrire; en les réumssant aux autres éleves du même cours de répétition, vous forcez l'instituteur à faire plusieurs divisions et par là même, à gaspiller le peu de temps dont il dispose. Nt> pourrait-on pas. et ne vaudrait-il peut-êtr~ pas beaucoup mieux retenir à l'école pri,maire, P.endant les J?lOIS de J'hiver les deux ou trois sujets completement Illettrés, attemts par les ordonnance~ scolaires? lis y apprendraient sans doute plus qu'au cours de répétition, car le nombre des heures de. classe serait plus considérable et le régent pourrait aussi plus directement s'occuper d'eux. Les autres jeunes gens ne formeraient. plus qu'une seule et même division enseignée directement par l'instituteur, qui s'en ocouperait pendant la durée entière de la classe. Ajoutez à cette mesure une bonne discipline, une fréquentation régulière, tant eoU peu d'émulation, et le matériel classique nécessaire, et bientet constatera des progrès assez sensibles. Da reete, en vertu d'une instruction émanée du Département :..V'l'llll&roetion publique et basée sur l'article t4 de la loi scolaire • rélève qui, à l'âge de quinze ans, n'aurait pas acquis une instructfon suftlsante, pourra être astreint à fréquenter l'école audell de cet Age •, et par conséquent toutes les commissions scolaires ont le droit de forcer à suivre le cours dt> l'école primaire tout jeune homme qui, à quinze ans, est dépourvu des connaissances nécessaires. Sans nul doute, les résultats de nos cours de répétition seraient bientôt tout autres, si l'observance régulière de cet article était assurée dans toutes nos communes. En vue d'une plus grande uniformité, ne pourrait-on pas, dans les communt>s rurales, consacrer à ces cours l'après-midi des dimanches et des jeudis ? Les classes seraient moins morcelées, les déplacements moins nombreux et les pertes de temps bien moins fréquentes. D'ailleurs les classes faites de jour sont généralement
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de beauc~up préférables à cciles du soir, ct cela pour plusieurs motifs: bien des élhes ont des distances assez considérables à parcourir, et les soirées de décembre et de janvier ne se prêtent guère à ces courses nocturnes ; par contre les ténèbres favorisent extrêmement le désordre auquel les jeunes gens de quinze à vingt ans ne sont déjà que trop enclins. Facilement les parents sont t.rornpés par leurs fils, qui ne rentrent pas directement chez eux à l'issue de la classe, et prennent ainsi la fâchruse habitude de se soustraire à la surveillance paternelle. Très souvent aussi le luminaire des salles est si primitif qu'il est difficile au régent de main tenir la dlsci pline parmi les jeunes gens remuants, enfermés dans une chambre à peine éclairée par quelque lampe fumeuse. Certains exercices deviennent, faute de lumière, complètement impossibles. Quelles leçons de géographie peut-on donner sur une carte murale, si les élèves n'y distinguent rien ' Et pourra-t-on, dans ces conditions bien calculer sur un ' tableau noir ? Un certain nombre d'instituteurs tiennent les cours de répétition trois fois par semaine et ordinairement de huit à dix heures du matin. De cette façon leur tâche est pénible et même trop forte pour certaines constitutions délicates et faibles. Qu'en résulte-t-il ? Les deux classes en souffrent probablement, et par la force des choses, les enfants de !"école primaire ont une diminution de trois heures de classe par semaine. A tous les points de vue, les après-dîners de jeudi et de rlimanche nous semblent mieux convenir à ces cours, et en favoriser davantage l'ordre et le progrès. Dans les communes composées de plusieurs villages peu distants les uns des autres, il serait peut-être avantageux de réunir dans le plus grand centre tous les jeunes gens assujettis au cours de répétition, de les partager d'après leurs connaissances en deux d,ivision.s et de confier. la tr• à l'insliluleur le plus capable, et l autre a un de ses collegues. Ce S('rait là un classement propre à favoriser l'émulation des maîtres et des élèves et à assurer un bon succès. Ces cours étant devenus nécessaires ct rendus obligatoires, ne faut-il pas viser à les rendre aussi uLiles que possible? (A su1:vrt).
DE L'INSTRUCTION CIVIQUE D'APRÈS LES PRINCIPES CATHOLIQUES (Suite.)
§ 4. DE LA SOCIÉTÉ CIVILE (Suite.) , La so~iété ci_vlle est une société natu1·elle. Ce qui le prouve, c est quelle eXJste partout où les hommes sont assez nombreux
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onr la constituer. Dans les pays barbares, comme dans les pa s civilisés, dans les temps le_s plus _reculés de l'histoire, ~~me dans l'époque contemporame, toujours ~t yartout nous voyous les h·Jmmes groupés entre eux et soum~s a des go_uverncments. U serait impossible actue~l~~ent de. c1~er un cm~ ~e terre où les hommes, sauvages ou clVlllsés, ne s01ent pas reums en une société. Ce qui prouve en outre que la société civile est naturelle, .c'est que les diverses sociétés civiles existant sur la terre ou qm. ont existé dans le passé, se resseml?lent. toutes. par leurs caracteres essentiels. Les différences sont mfimes, ma1s ne portent que su~ les caractères a~cessoires. Partou t il y a ~n. gouver1~em_ent; la absolu ici limité: partout la société adr:mm~tre la JUStice avec plus 0 ~ moins d'.éq~i~é: part?ut. le pouvo~r fait rég~er un ordre quelconque à l'mteneur et JOUit du dr01t de lever des armées pour l'attaque ou la défense. . , . . . Suivllnt certaines théories en faveur parm1 les ecn_vams socta~ listes la formation des sociétés aurait dépendu de la hbre vo_lonte des hommes, qui auraient _d'ab~rd v~cu dans un C?mplet. Isolement, et qui ensuite auratent JUgé a pr?pos de sa ssoc1er . et d'organiser des gouvernements. Les part1sans de ces théories n'expliquent pas comment la même idée a pu venir à to~1s. les hommes, et comment pas un individu n'a été d'une ant~·e opi!IIOn, si bien qu'il est impossible de trouver des hommes qw ne viVent pas en société. Ils n'expliquent pas davantage comment la forme sociale inventée par l'homme rst à ce point uniforme dans ses principaux caractères dans tous les temps et dans tous les pays. la inventions des 'hommes sont très diverses , et l'entente ._ _.,,,_,.. est très difficile · on le voit par les formes diverses lattœstilonnées aux go~vernements. Ces formes dépen~ai~nt 81l8lli le gouvernement. est-il tantôt absolu, t~nt~t hmlté, constitutionnel· la justice se rend tantôt arbitrairement, taatôt suivant Jes coutumes, tantôt SUL' le texte des lois écrites, etc., ete. Ces variétés indiquent l'action de l'homme, l'unité indique la loi de la nature et de la volonté du Créateur. La société civile étant une institution nécessaire aux hommes et naturelle, nous devons lui appliquer tout ce que nous avons démontré dans le chapitre II de ca travail. Il n'est pas au pouvoir de l'homme d'établir la société civile dans d'autres conditions que celles que Dieu lui-même a réglées. li y a eu des utopistes qui ont rêvé des plans d'organisation sociale d'après des idées préconçues et sur des notions abstraites ; mais tous ces beaux systèmes, qui font bonne figure sur le papier, n'ont jamais
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été appliqués. Les tentatives faites pour les réaliser n'ont abouti qu'à des ruines ou à des désastres. Quand une société a été constituée pendant des siècles, d'après des bases spéciales, celles-ci ont pénétré si profondément dans le tempérament de la nation, qu'elles lui deviennent en quelque sorte naturelles.ll est du caractère des peuples, comme du tempérament des hommes, de la forme des plantes, etc. ; on ne les ebange que dans les premiers temps, ou bien au prix d'efforts, de soufft'ances, et quelquefois en s'exposant à la destruction. Le tempérament du peuple français est très différent du peuple anglais, et le caractèt'P. du Suisse diffère en tout de celui. de l'Espagnol. Dire que la même forme de gouvernement peut convenir indistinctement à ces différents peuples, c'est comme si l'on disait que le climat de nos montagnes, parce qu'il est très favorable au sapin, pourrait convenir à la vigne, au figuier et à l'amandier. Ce n'est pas à dire que d'utiles réformes ne puissent être introduites dans la constitution d'un peuple: mais il faut toujours les adapter aux besoins, au caractère propre de ce peuple: il faut aussi qu'elles soient introduites dans une sage mesure afin de ne pas amener des crises violentes. Quand on veut brusquer les réformes peu en harmonie avec son caractère, on aboutit à des révolutions. Les révolutions sont pour les peuples ce que les maladies sont pour le corps humain. Toutes ne sont pas mortelles, mais toutes affaiblissent, et si elles sont fréquentes, elles ruinent le tempérament d'un peuple, comme les maladies ruinent la santé d'un homme. Il peut arriver qu'une maladie détermine une crise salutaire, c'est lorsqu'une santé a été ruinée par la débauche et les excès de tout genre. De même, l'histoire nous montre quelques révolutions, - elles sont peu nombreuses - qui ont été le point de résurrection politique et morale d'un peuple; mais ce sont des cas exceptionnels que la science ne peut ni prévoir ni préparer. On ne verra jamais un médecin aggraver, de parti pris, la situation d'un malade sous le prétexte de déterminer une crise qui Je précipite dans la tombe ou lui rende la vigu~ur d'une bonne santé. Ce qu'on voit trop souvent, ce sont des hommes politiques faisant appel à la révolution pour renouveler un peuple. Leur expédient n'a rien de scientifique ni de raisonnable : c'est la folie d'un joueur qui met sur une carte sa fortune et l'avenir de ses enfants. ABRÉGÉ DE LA CONSTITUTION VALAISANNE DE 1875.
Nous pensons rendre S('rvice à une partie de notre personnel
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enseJgn~nt, ce~ut
· ré are les recrutablcs en particuliet·, ('n
qut labiégé de nott·e constitution cantonale, tel
reprodmsa~l CI-apr~s , dans le numéro i du Supplément de que nous 1 avons onne i88i-82. . . ·~ . " 6 J\1mt ou 95 m1lles carres. S uperfi et~ · 5" • b' . Population: iOl,OOO ~a Jtauts.
st divisé en Haut et Bas- Vala~s;
Divis~on. TopographàCluleme~~~ed P~l:n~ais; politiquement, le canton est
le premier est alleman , e se ' divisé en 13 di~tricts et J65 t'Ofs~Sn~sdoptée le 13 fév. i876 par la m·,jorit_é La constitutt.on .du 2 nov. bi ' ; primaires contient 9:1. articles sous bUlt des citoyens reums en asscm e8 ~ ' . ~ D . . ·on du canton. 3. Etat politique des cttoycns. titres di~ér~nts. i. PrMctpes gé1~éraux. · . wtst
Ré ime de dist1·ict et de comm~ ( 2
li Pouvoirs publtcs ( 3 cba{lltrcs ). 5d. 't . g d' 'ligibilité du,·ée des fonctions . . ) 6 M0 de d'électwn con 'wns e ' . . chapitres . . . . . . ? ales 8 Dispositions trans1totres. pub1iques. 7. Dtsp.o81~t?ns gener 1 . .pie La forme du gouvernement est La souveraiuete res1dc ~ans e_ peu · celle de la d~f!iocratie rep~eCt~t!t·entrainant une dépense extraordinaire Toute déCISIOn ~u Gra~nda~sl~ terme de trois ans, un~ dépense moye~ne de 60,000 rrancs , o~, P . . l'adoptiou ou au re1et du peuple, s1 les de ~0 .000 francs, dOit êêtre soum~~~e~ par les recettes ordinaires du budget dépenses ne peuvent .tre couv (art. 15). . 1" d s les 50 jours C!Ui suivent la publication des mesures La votatzon a 1eu an . d r·mpôt (autre que l'/, - 2 pour décrétées. Toute ~ugmen tatwn du t~~xpe~t ~voir lieu que si elle a été votée mille) sur le cap1tal et e revenu . t langue allemande sont déclarées nationales par le peuple. La langue françatse e 1a (art. 20). . f..es Pouvoirs pubhcs sont : . Le Pouvoir législatif (Grand Conse1l). . , Le Pouvoir exée1'tif et administratif (Conseil d ~!at).
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t: ~:!~l~:i::?z*~f:~~t~:~à~~~:;:r~~~J:~J~~'ete~~~é~ut~~~\~~1 ~e ~~ de population. La rraction
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Jill' district ou par cercle. L'élection par cere e n a leu
Quelle eat Btlperficie du canton du 1:8. Comment Quelle eat population du Valais ? divise-t-on le pays? . 1
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V alais ?
. '· Combien d'articles contient la cons_t,~u!wn de 1876? !), Comment la constitution est-elle divisee? 6. Quelle est la forme du gouvernement? . • . '1. Quelle tUcision du Grand Conseil, entre autres, dOit etre soumtso au referendum ? 8 Quand doit se faire cette votation? ,. • 9: Le Grand Conseil peut·il, à volonté, augmenter le taux de limpot ? 10. Quelles sont les langues nationales ? 11. Quels sont les Pouvoirs pu~lic~ ?u C_anton? 111. Par qui est exercé le pouvo1r leg1slat1f? . . . 13. Quel modP. d'élection suit-on pour la nommabon du Grand Conseil ? 14. Quelle fraction donne droit à un député en plus ?
58 mande d'une ou de plusièurs communes du même district représentant la population nécessaire pour avoir un ou plusieurs députés. Le Grand Conseil est nommé pour quatre ans, comme toutes les autres autorités cantonales. Le Grand Conseil se réunit deux fois par an en session ordinaire (3• lundi de mai et de nov.); chaque session ordinaire elit de 13 jours continus au plus. A la session de mai, il nom me tous les ans son bureau, co mpos~ du Présideni, de 2 vice-Présidents, de 2 secr étaires pour les 2 langues natiOnales et de 2 scrutateu1·s. . Dans la première session ordinaire de chaque législature, le Grand Conse1l élit le Conseil d'Etat et le Tribunal d'appel du Canton. L'élection du Grand Conseil a lieu le l•r dimanche de mars pour chaque renouvellement de législature, et, à l'ouverture de Il session de mai, la nouvelle Chambre entre en fonction. Les attributions du Grand Conseil sont entre autres les suivantes: il adopte, amende ou rejette les projets de loi ou de décret; il exerce le droit d'amnistie, de grâce et de commutation de peine; il examine la gestion du Conseil d'Etat, fixe le budget, examine et arrête les comptes de l'Etat ; il nomme, à chaque session de mai, le Président et le vice-Président du Conseil d'Etat ainsi que le Président et le vice-Président du Tribunal d'appel ; il nomme, tous les deux ans, les députés au Conseil des Etats, et il exerce le pouvoir souverain en tout ce que la Constitution ne réserve pas au peuple ou n'att.ribue pas à un autre pouvoir. Le Président du Conseil d'll:tat n'est pas immédiatement rééligible. Il ne peut siéger plus d'un membre du Conseil d'Etat dans les Chambres fédérales (art. 47). Le pouvoir exécutif et administratif est confié à un Conseil d'Etat composé de cinq membres et qui a les attri butions suivantes : a) Il présente les projets de loi et de décret; b) Il est chargé de la promulgatiCln des lois et décrets, et prend à cet eiTet les arrêtés nécessaires. c) Il pourvoit à toutes les parties de l'administration et du maintien de l'ordre public. d) Il entretient les rapports avec les Autorités fédérales et les Etats confédérés. e) Il nomme et révoque les fonctionnaires, les employés et les agents qui lui sont subordonnés et surveille les autorités inférieures. Le Pouvoir exécutif est représenté dans les districts par un pré{et et un JJréfet-substitut. Il y a aussi dans chaque district un conseil, dit de district, 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28, 29.
Quand l'éleo:ion par cercle peut-elle avoir lieu? Pour combien de temps le Grand ConReil est-il nommé? A quelles époques le Grand Conseil se réunit-il? Quelle est la durée de chaque session ? Comment le bureau est-il constitué? Quelles nominations le Grand Conseil a-t-il à faire au commencement de chaque législature ? . A. quelle époque l'élection du Grand Conseil a-t-elle lieu? Quelles sont les principales att1·ibutions du Grand Conseil? Le Président du Grand Conseil est-il rééligible? Les Conseillers d'Etat peu vent-ils faire partie des Chambres fédérales? A qui est confié le pouvoir exécutif du canton? Quelles sont les principales attributions du Conseil d'Etat? Par qui l e pou voir exécutif est-il représenté dans les districts ? Comment se fait l'élection du conseil de dist1·ict? Quelle fraction donne droit à un conseiller en plus ?
59 . la commune à raison d'un membre p:lr 300 âmes de élu par le consetlr det.on de :l5\ cbmpte pour 300 (art. 49, 51J,). l de 5 àl5 1 1· n Une rac 1 . • • conseil commu11a pog~:q~e "commune est ad~mJstr~~é~i~~~tnsomnis à la réélection, tous les embres, élus pour 4 ans, e un ' . · d , Aucun fonctionnaire de 1Etat, m s (art. 62). de~! a;ouvoir judiciai~e e~~ mdepenpe~ 'siérrer au Tribunal d'appel ni au évocable par le Conseil d tat, ne ., . Tribunal d'arrondissement. Cour d'appel et de cassation, com po~ee Il Y a, pour tout le Canto~,· unie nommés pour une pér iode de If. annees de 7 membres et d~ 5 supp ean s, par le Grand Consetl. C d'appel et son sttbstitut sont. 11;ommés pa.r 1~ Le rapport~ur près laT ?bur aux d'arrondissement a a cwtl, au carree G and Conseil. Il Y 4. fi un .r 1 t u criminel. . 2 Viège Loèche et RarognetiO(t~eC~n~hes, ~rigne P;t E\arosgne-o~tCol~~hey. .:.._ 4. Martigny, Entremont, occid. - 3. SJerre, Herens, ton e . . St-Maurice e~~~~l~~~-~ 1 d'arrondissement est r.~~~~~: ~tud~~l~-~::ti'n~~;~~ du district dans lequel 1~ c~use :st~~me ar~ondissem~nt (soit des teurs des deux autres ddtstnct~is~icts voisins pour le 3'"• et le fl•• jugts·i~structcurs des eux . . arrondissement.~ . t est présidé par le Juge-mstructeur Le Tribunal d arrond•ssemen end ante. du district dans l~quella c_~u~ee~s~g substitut. . Dans chaque co~~une_. Il y a. un~ ga-instructeur et au m~ins un JUgeDans chaque d•stnct, Il y a un l~g un rapporteur aupres de chaque ppléant pour informer la cause. Ya ~uge d'instruction (art. i 2). . ont nommés par la Cour d'appel. JO Les juges d'instructio~ et leurs su_pp~e:fst~~correctionnels d'arrondissement LesrapporteursdestnbunauxcnmiD, eil d'Etat (a.rt. 34,.) . . et leurs substitttts sont nommés parbl~.~otn~ont nommés par \'assemblee pn· Le juge de commune et s~n su ~ 1 u be de décembre (art. 30.) mair41 de la commune, le ~emntme dlmt:~ieux composé d'une section de la Il y a, en outre. un Tr.abunla a~ co;u président et de IJ, autres membres, Cour d'apJ,)I'l et de cassation, ormee
ao. PM qui est administrée la commune?conseillera municipaux?
Pour oombien de temps sont tlual~ePrésident du conseil municipal? Pour quel lape d~ t~m~s .e~t u . cé dans le Canton? Par qui le pmwoar Ju.cltctdat~e est-il e:te~ommésles membres de la Cour Par qui et pour oombten e .emps so . . . ort à l'administration de lajustice? d'appel? 86. Commentlepaya est-!1 dmsé par rapp 's la Cour d'appel et leurs 86. Par qui sont nommes les rapporteurs pre eubstituts? ~ 'b x d'arrondissement? 87. Quels diattrictts forp~~'é\~e;:ib:;a~~a':rondissement? 88. Commen es com . cl' dissement ? 89. Par q~ est préa~d? le Tnb~na.l a':~a Commune t 40. Par qw est admmJst~ée la Justice da d 1 Canton t •t Combien ., a-t-il de ;uges-tnstruc~eurs a_ns ?e '42. "' • Par qui sont • nommés 1ea3uges · d'1 nstructwn d T ibunaux d'arrondissement? 43. Par qui sont nommés les t:a]lpOI teurs es r t son substitut? 44 Par ui sont nommés le ;uge de commune e . . ? 45. Quelfe est l'attribution principale de la Coué ~e JUStice 46: Comment la Cour de justice est-elle compos e
11. 81. 88. M.
60 et une Cour de. justice, .chaql'ée de statuer sur les conflits de compétence entre le Pouvo•r adr_n!mstrat•f et le Pouvoir judiciaire. Cette Gernière se compose des tro1s Presadents des hauts Pouvoirs cantonaux (Grand Conseil) - Conseil ~'Etat - Cour d'appel.) Le_ C~msed. d'Etat, comme pouvoir exécutif, tranche les questions [JUrement adm~mstratwes ayant un caractère d'intérêt général.
CA:r.cvr. M:BlVTA:r. (Suite.) Ci-ll:près les questJons de calcul oral consignées par séries de quatre sur de petites cartes remises et laissées aux recrutables pendant quelques minutes pour préparer les solutions. 4. Une douzaine de boutons coûte 24 c., que cotltent 3 douzaines '1 3. 450 fagots à i2 fr. Ill cent ? · 2. On emploie 5 lit. de lait par jour dans un ménage quelle sera la note du lait au bout de 6 mois à 20 c. le litre ? ' t. Le revenu d'une personne se monte à fr. 5000 annuellemeRt et se compose d'un traitement de fr. 2540 plus des intérêts d'un capital rapportant le 6 •;•. Quel est ce capital ? 4. Dans trois années, combien y a-t-il de mois? 3. 4 mètres d'étoffe coûtent 32 fr,, que coütent iO mètres ? 2. Je fais i km. de chemin de fer en 12 minutes combien en ferai-je en 1 h. 36 minutes ? ' t. J'achè_te pour 156 fr. 10 de ~usique sur laquelle on fait d'ordinaire un rabats de 33 / 3 •;. de raba1s. Que dois-je payer à ces conditions? ~- Un ouvrier a gagné 31 fr. pendant une semaine et 27 la semaine suivante ; gain des deux semaines ? 3. A fr. 1,50 le kg de viande, combien payera-t-on pour i5 1/ k"? ! . Un .auteur vend à ~on libraire 12 exemplaires de son ou~rage pour Je pnx de 15 fr. 60; a combien revient l'exemplaire si le f3ru• est donné gratis? 1. Un attroupement de personnes est composé comme suit: la 1/ sont des 1 3 de 13. hommes, le / 3 des femmes et le reste des enfants ou nombre Combien y avait-il de personnes rassemblées 1 4. 9 semaines font combien de jours? 3. Si un o?vrier gagne fr. 18 par semaine de 6 jours, combien g~gne-t-il en 21 JOUrs? 2. Po,ur l'entretien d'une personne il faut fr. 1,60 par jour, que coûtera 1entretaen d~ 5 personn.es pour 2 mois de 30 jours ? i. Un paysan retire 480 fr., 11 en prête les 2/3 au 4 •;•. Quel intérêt retirera-t-Il ? 4. Pierre et Paul ont à se partager fr. 90. Combien recevra chacun? 3. On a vendu 3 sacs de blé à fr. 24, le sac; combien recevra-t-on pour la moitié? 2. Trois individus ont à se partager 240 fr. , le 1•• en prend le l/3.1e 2m•le f/4, que recevra le 3m• ? i. Quel capital faut-il placer au 5 •;. l'an pour que la 1 /~ rapporte 150 fr.? 4. Combien 2 jours font-il~ d'heures ? 3. Le kg. de viande coftte fr. 1,50; combien devra·t-on payer 6 1 / kg.? 3 47. Qui est-ce qui tranche les questions purement administratives?
61 . .c1er · ac11e·te du café à fr. l ,20 frle .,kg. ; combien doit-ille vendre le 2 Un epa · · · e pour garrner 35 · ' GO fr · un; montre qui c01He 40 fr., combien •f. gagnei. S1.fl ~intalenmdetpl~~~ on v t-on? coûte fr 2 20. combien coûteront 4 kg. '1 4. Corn Un kb~1en de peu ca et· on acbeie~ de'litres de vin avec 8 fr. si le litre se vend 3. 50 c.? · d valent 60 c. ; combien vaudront 3 kg. ? i. 5/6 kg.ddebv•~nae3m de long 2m de large et 2m '/3 de haut. Quelle est sa 1 Un tas e o1s . valeur à 9 fr. le m'ou stère? . . d l 't coûte i8 c. Combien conteront 8 htres T 4. Un ~tre ~ ~'rap cotltent 24 fr. , combien en aura-t-on pour 68 fr. 1 ~: ~:m~f!! c~ô.te lt> plancher d'une chambre de 5m de long sur 3m de
1
r
t.
J:r~~;1!~!rh~~~ev~u~~~~ ?fr. Quel serait
3.
cg~b1:n &~~r'a:t·il de pièces de cinq francs pour payer 3 hectol. de blé
le prix lorsqu'il serait aug. . . .. menté du 10 •j. ? 6.. Combien 4 pièces de 5 fr. font· elles de francs SI on les aJOUte a 3 pae1
à i5 c. \' bectohtre? . 231 ' pour 1 f • 3res 2 Si l'on paye 40 fr l'are de terrain, combaen payera-t-on 1 Combien un bassin de 4m de long 2m de large et 1 de pro on con/ : 3 1 tient-il de litres ? L · .. d 65 litres ? l.J. ah:~~\'edee froment valent 100 fr., combien vaudraient 7 hectol. ? ~ ·gare quand 600 cigares coûtent 5l fr.? . · Q 1 :· L:~g~st~~~?o~ d'un bâtiment .a été devisée à fr. 18000, mais il a coô.te • !5 •;. en sus; à combien est-11 revenu T
t·
~ 105 moins 43? s' Un mètre de drap vaut 17 fr. 25, que valent "''·5 k g. ? 2. tOO kg lie savon coütent tO fr. 60, que valent 45 kg.? ,. . Fr. soô rapportent 10 fr. en 3 mois, quel est le taux de lmterêt ? 6.. Un décal. d'avoine vaut 90 c., combien v~lent 8 déc~l. ? 3. to déeal de fruits donnent un hect. de ctdre ; combten donneront 200
t:
=-aa!u
~oO.té
1. 1 métriques de café ont 800 fr.•. combien vaut le kg. ? 1. Uoe fontaine fournit 6 litres à la mmute ; comb1en
'- Un kg de veau vaut fr. l ,l.J.O ; combien valent 3 kg. ? 1. 6 kg. de coton valent 19 fr., combien coûteront 20 kg.? 1 Qoël est J'intérêt de 8i2 fr. au 4 •;. pendant 2 •t~ ans T 1" 2 femmes achètent ensemble un quintal de farine, l'une en prend 25 kg.
·
et paie 16 fr. 25; combien doit l'autre 'f
6, Un litre de vin coû te 60 c., que coô.tent 9 litres ?
a:
Un mètre de drap coûte fr. 12,60, que coûtent 7 mètres? ! . Quel est l'intérêt de fr. 620 au 5 •;. pour 2 ans? . . f. Un quintal métrique de café coûte ::212 fr. A quel pnx faut-11 vendre le k g. pour gagner le i5 •;,? l.J.. Dix kg. de café ont cotlté fr. 2t •. combien v.aut t kg. ? 3. 2 kg. de pain valent 84 c. Comb1e~ coûter~tent ti kg. ? !. ~00 fagots ont coûté fr. 72; combwn faut-JI revendre le fagot pour gagner 2 fr. par cent ?
62 1, Un tas de foin ':lleS1;1re 8"' de long, 6• de large et Sm 5 de haut ; quelle
est sa valeur a ra1son de 8 fr. le mètre cube 't
M:ÉITBODOJ.OGJ:EI AI'I'J.JQV:ÉI:EI Marche à suivre dans la préparation d'une leçon quelGonqae. . THÉO~IE~ GÉNÉRALEs. -~a préparation d'une leçon, comme la Ct1mposill~n ht!era1re, C?mpre~d tr~JS opérations distinctes qui toutes doivent è1re fa1t~~ d un~ mamère ra1sonnee: ce sont l'invention, la disposition et l'élocution. L m.ve~~10n est la ree~erche des points de la matière qui doivent être traités.
Que dirai·Je et pourquOI 't . La disposition.e.st la distribution convenable des détails fournis par l'inven· t10n. Où. placerai·Je chaque détail et pourquoi? L'élo~ution c'est la ~~nière d'exposer les points déterminés par l'invention et classes. par la d1spos.1t.10n. Com~ent dirai-je chaque chose et pourquoi? lnve!'twn. Que d1r~1-Je? C~ q~u a rapport au sujet et au but de la leçon s.ans d?passer to.ut~fms la portee mtellectuelle des élèves auxquels on la destme: ~ attac~er a .b1en comprendre et à bien interpréter le sujet proposé ou ch?1s1. :- Deter~mer le P!l~I?t de yue ou la manière d'envisager le sujet selon qu on.s .adresse a une !rOI~ICme, a une seconde ou a une première division. - Pr6CI~er le but _pa~11cul1er de _la leçon, lequel est généralement de donner 1~ co~na1ssance theonqll;~ et prauque. de ta matière.- Rer:hercher les moyens d .attem.dre ce bu.t sans s ~carte~ sensiblement du sujet proposé, c'est-a-dire determmer le pomt que 1on traitera eu égard a la catégone d'élèves à taquelle on s'adresse. D~~positiun:. Où ~l~cerai-je chaque détail? Après avoir déterminé d'une mamere préc1se les elements de la leçon, les ordouner convenablement en respectant le principe. de la liaison nat.urelle ou logique des idées. et pr~cé dant. an~nt que I)OSSible, du concret a l'abstrait, du plus facile au difficile. Çe travail, aura m1s en .r~lief le poiut .de C?D!act de. la nor. velle leçon avec 1 ~e ~u l autr~ des precedentes et determme par la même, le trait d'union qu1 dmt les reher ensemble. Élocu~ior;a. Çom~ent le dirai~je .'f Faire un ~ho.ix judicieux de la forme et des ~rocedes ~ en.sCignem~nt, a1ns1 que des prmc1pales questions dont on se serv1ra pour eluc1der les differentes points de la matière.
Application de la théorie précédente. Soit à don11er aux élèves de la division moyenne une p1·emière leçon su1· l'adverbe. _Inven!ion. ---:- .L~ but de cette leçon est évidemment de communiquer aux élev,es d une diVISion ~oyenne la connaissance tant théorique que pratique de l adverbe, ~u e.n. d autres termes, de leur faire comprendre, retenir et appliquer la defirutwn de cette partie du dis1~ours: L'~verbe (3) est un mot invariable ((J.) qui sert à modifier (1) un verbe(~), ~~ ~J~ctt( (~) ~u un ~ur re adverbe (6) .. En fait de définition et de règle, I.mtu1t1on ~Olt~ en temr pour chaque objet. à une seule formule et la choisir Slmple:.cla•re,_l~s.t~ et aussi courte que possible. , Vu ltml!ossJblh!e de donner d:emblée J'intelligence de cette définition de 1adver~e. 11 faut 1analyser, la decomposer en ses éléments essentiels pour l~s expliquer suecess1vernent. Hn examen attentif et réfléchi nous montre que 1explJC~tiOn ~evra P?rter Sl;lr les mots soulignés. Cette détermination des term~s a ~~phquer repond a la question : que dirai-je 't D~spos•tton. ~ ~~ ter~e p~i~cipal, celui qui t'orme comme le nœud go~d1en de la dcfimt10n, c est evidemment le verbe modifier m::~rqué du chliTre. L Il doit faire le point de départ de la leçon. D'un autre côté, l'ex·
68 lication de ce mot. permettra ~e ~attacher facileme!lt l'inconnu a.u connu, f.adverbe à l'adjectif dont la. defimt1~n, c~nnue des elèves, repose egaleD_~ent sur le verbe modifier. Parm1.les tro1s <?hJets d~ la mod1ficat1on. a~verb1a.le, le principal, celui qui a donne un nom a la part1e du d1scours qu1 fa1t le SUJet de la leçon. c'est le verbe (2). . .. . Déjà l'élève se tr'luve en état de r,Qmprendre une defimt10n au moms par· tielle de l'adverbe (3). C'est un ~ot .qu\ sert a mod.ifier ~e verbe. La tr.aduc· tion par le pluriel d'un exemple ecnt d abord au smguher fera. co~n:utre le sens du mot inva1·iable (4). Enfin l'instituteur complètera l'explication de !?définition en montrant comment la modification adverbiale peut s'étendre a J'adjectif (5) et à un autre adverbe (6), . Élocution.- · Comment exposera.i-j~ chaque ~oint. de la mat1ère 't Tout d'abord . il importe d'appliquer le prmmpe que 1 ens61gnement d~ 1? ~ram maire doit être intuitif. A cette fin, on cherchera un exemple a ecnr~ au tableau noir (procédé intuitif et tabulaire): J'écoute la leçon (avec ~ttentiOn). _ Faire remplacer le terme en1re parenthèses, par un seul mot ~qu1valent (procédé de substitution). J'écoute attentivement la leçon. - Fa1re ll~e. la nouvelle forme de la proposition en supprimant J'adverbe, pour que releve découvre le terme dont le sens se trouve modifié par cette sup~ress10n. Faire remarquer que l'adverbe attentivement. comme le complement ?Vec attention, exprime la manière, le "~o~e.d'écoute~ et que, pour cette ra1~on. on dit qu'il modifie le ve~be (proced~.ety~~log1que). Une nouvelle. apphca· tion du procédé étymologique et de lmtmllf expllq~era 1? sens httéral d.u mot adverbe (près du verbe). La traduction au plunel de 1exemple propose, établira que l'adverbe seul reste i!lv.ariable.. . . . , Les élèves ~eront a~pelés ~·a rep,eter la defin1t10n par~1e!le :. l.~~v~rbe ~st un mot invanable qu1 sert a modtfier un verbe (procede. repe~•to1re), 2. a formuler chacun un exemple d'application, qui sera. ensu~te mts au plunel pour montrer l'invariabilité de l'adverbe (procédé d'~nventwn). La même marche que ci-dessus ~ppliquée à deux.,!louveaux exemples écrits au tableau : je suis fort attent1f a la leçon, et : J ~coute .très auenti.Ve· ment la leçon, fera comprendre que l'adverbe peut auss1 mod1fier un adJec\if on un autre adverbe. . .. . . , Enfin on conclura de tout ce qm précède la défimuon generale de 1ad· verbe (procédé d'induction ou a~a~ytico-synthét~!lue!. L'emploi convenable des procedes ex1ge que lmslltuteur fasse trouver P.ar les élèves tout ce qu'ils peuvent découvrir d'eux-~êmes D'~ù la né~ess1té de poser dans tout le cours de la leçon, des questwns socratiques flUI, autant qu~ possible, auront été préparées et arrêtées d'avance ({orme socratique). Si la leçon a été donnée de la sorte, les élèves en auro~t eertainement co11pris et retenu la matière. Déjà même ils en auront fourmJa pr~uv~ .par la confection de phrases en application des différents cas de la defimt1on; mais de nouvelles applications seront nécessaires pour. confirmer et ~endr~ stable la connaissance acquise. Ces applications constituent le devo1r qm doit suivre chaque leçon: t • copie d'un texte en marquant les ad~er~es d'un de deux ou de trois traits selon qu'ils modifient un verbe, ~n adJ~Ctl.f.o!J- un adverbe; ~o traduction d'un texte au pluriel pour amener lmvar1ab1hte des adverbes; 3° analyse grammaticale des adverbes renfermés dans un texte; 6.• dictées faites et corrigées au tableau noir. La théorie que nous venons d'expo~er et d'appliquer est générale et. s'é!end à toutes les spécialités du programme, comme à chaque leçon particulière. Partout et toujours en effet, l'instituteur doit se demander que dirai·j~ 't où et comment le dirai-je 't Une pnl.paration aussi détaillée que la préceden~e paraîtra peut-être trop longue et trop minutieuse ; mais l'habitude l'abre·
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gera notablement et fera acquérir une singulière aptitude à celui 'lUi aura su s'y astreindre journellement, pendant quelques mois. Le littérateur exercé ne sépare guère dans le travail de la composition, les trois opérations qui le constituent: son esprit embrasse d'une seule vue à la fois prompte et sûre l'invention, la disposition et l'élocution. Après la préparation sommaire, sà plume court rapidement sur le papier, en respectant comme d'elle-même, les règles tant générales que speciales de l'art d'écrire. Ainsi en sera-t·il de l'instituteur qui au début aura su s'assujettir à une préparation sérieuse, méthodique et laborieuse des leçons. Insensiblement, l'habitude et l'expérience le mettront sur la voie de l'improvisation dans l'enseignement, sans autre guide qu'un simple canevas (Ecole catholique belge.) promptement et sûrement tracé. :LJJT':E'B.JSI DIS O!B.OOKSTAKOJI CHER
p .A.P A, CHÈRE MAMA:If
Que je suis content de savoir écrire pour vous faire mon compliment de bonne année 1 Je serai bien sage, bien appliqué, je prierai le bon Dieu de tout mon cœur, afin que vous soyez toujours heureux. Voilà ce que j'ai voulu vou~ écrire, en m'appliquant heaucoup. Je ne demande pour ma récompense, cher Papa, cher Maman, qu'un baiser pour Votre fils chéri, N..... CHER PÈRE, MÈRE BIEN-.AIMÉE,
Au commencement de cette année nouvelle, ma première pensée et mes meilleurs souhaits sont pour vous. Et c'est juste, car ne vivez-vous pas pour nous seuls? Votre cœur n'est-il pas tout entier à chacun de nous? Merci, chers Parents, de votre amour ; je veux vous le rendre par une affection filiale que le temps augmentera sans cesse. Merci de vos sacrifices pour me procurer une éducation chrétienne! Avec l'aide de Dieu j'en saurai profiter. Cher Père, votre vie de travail sera le modèle de la mienne. Chère Mère, votre tendresse me rendra le fils le plus obéissant et le plus soumis. Vos principes chrétiens, chers Parents, règleront constamment ma conduite ; je m'efforcerai de marcher sur vos traces et d'être digne de vous. Pardonnez-moi la peine que la vivacité de mon âge a déjà pu vous causer: vous le savez. mon cœur a été triste chaque fois que je vous ai fait quelque chagrin. La seule volonté qui m'anime et que j'aurai toujours est de contribuer à votre bonheur. Soyez heureux, chers Parents, votre félicité fera celle de votre fils qui vous aime et prie pour vous. CHER GRA.ND·PAPA, CHÈRE G RAND-MAMAN,
Je vous souhaite une bonne année, et je veux vous dire que je vous aime et que je vous aimerai toujours de plus en plus. C'est tout ce que je vous écrirai aujourd'hui, car je ne sais pas ent:ore faire de longs compliments. Je serai bien sage et bien obéissant; je tâcherai ainsi de mériter que vous m'aimiez beaucoup, et je prierai le bon Dieu qu'il me conserve toujours mon bon papa et ma bonne maman. Vott·e p etit· fils chén:, N..... (Voit· une quat1'ième lettre en tête de la couvertwre.)