No 09 l'Ecole primaire, 05 mars 1883

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t!8 A. 1 heure un excellent dlner tds bien servi et à un prix r11lati't'ement modique arro•~ par un vin généreusement oll'ert par la Municipalité locale réunit r.:.aiatanee à l'hôtel dea Trois-Couronnes. Entre la poire et le fromage, )(. l'inspecteur donna lecture d'un télégramme de M. le conseiller d'Etat Roten exprimant aea souhaits de bonne réussite à la conférence. Quelques illlltants auparannt celle-ci avait adressé à M. le Chef du Département de l'instruction publique une dépêche l'assurant de son respect, de son attachement et de sa reconnaissance. - Lee toasts, les chants et de joyeux propos se sont ensuite partagl\s les derniers instants qui restaient à passer ensemble. Puia ta nuit arrivant, chacun se sépara emportant le meilleur souvenir de o.,tte journée auni agréable qu'instructin. St-llllaurioe-Montb e)'. - Le même jour s'est réunie à Monthey la conférence de ces deux districts qui forment l'arrondi88ement occidental proprement dit. Elle a été présidée par son inspecteur, M. Débonnaire, qui ouvrit la séance en rendant hommage à l'empressement mis par le personnel enseignant à répondre à son appel. En effet sur les 35 instituteurs de cette circonscription, un Reulement brillait par son absence. A.vaut de pas Rer à la lecture des travaux, la conférence procéda à la nomination de son bureau qu'elle composa comme suit : MM. Pierre Delégli.se, oice-président Auguste Gross, à Salvan-Ville, secrétaire, et Métroz Pierre, à Da-rlaz1 rapporteur. A.u nembre des mémoires ptésentés, qui ont généralement été développés d'une manière intéressante, l'on se platt à. mentionner en première ligne cel ui qui a été présenté par le Supérieur des écoles de .Monthey. Ce travail, qul nlut à son auteur les remerciments chaleureux de la conférence, dénote une profonde expérience et des co~aissances. étendues en pédagogie. Quant aux causes auxquelles il faut attribuer la fatblesse de nos recrues l'on a mentionné les sui't'antes : 1 1 Manque de zèle de la part des autorité• et' des instituteurs pour inspirer à nos populationB le goGt de 1:étude. 2• Manque de livres appropriés à n011 écoles pour la lecture et les SUJets de composition. FAcheuse influence du patois sur l'enseignement de la langue maternelle. s• Ecoles en g~n~ral trop nombreuses (c'est le fait de la loi qui n'exige le d6doublement que lorsqu~ le chili're de 60 lour une école de ~exe et 50 pour une école mixte est attemt ou dépané.) acune dans la légtslation en ce qu'elle désarme l'instituteur en faveur des commissions scolaires qui SOU't'eDt ne donnent pas signe. de 'f'ie,et n'appuient f&S B~fisammen~ le personnel enseignant. - Inexécut1on de 1 art. 14 de la lot scolaue en mamte localité. Vu l'heure avancée, la séance a été ensuite déclarée close et &'est . terminlle par un modeste banquet à. la Croix-Blanche. En somme, conférencè ex· eellente oi a ~ traité d'une maniàre digne d'éloge un sujet d'une importance capitale. . . . M. A.ug. Groas termine son compte-rendu par les réfleX10D8 amnntes qw ne manquent pas de justesse et d'à propos : Lei ccmfmnees pédagogiques, disons-le à la eonfusion de certains régenta, ae produieent sou-ve':'t aucun heureu: ré.auitat, paree qne fréqu~mment, après a't'oir diacuté théonq_uement une question de la plue haute 1mportanee, on ne 10np;e uullement à appliquer cette théorie. dans ,l'éco~e. ~e ne so~t p~s des paroles en l'air qu'il fant, c'e~~t )a pratique, o est l action. On atmeratt m.ieuJt 't'oir certains inmtuteure montrer plus d'aeaiduité et de rilgulsrité dans leur tlohe que de les entendre s'ilcrier à tout propos: Notre méthode d'enseigaemeut est d6fe«ueuse, notre programme trop surchargé, notre législation eoolaire laine beaacoup à désirer, etc. Rempla9ons tous ces beaux mots par une somme pl us grande de zèle et de dévouement et notre canton ne tardera pas à ocouper un rang plue honorable dana la statistique scolaire.

N• 9.

Sion, lS Mars.

1882-83.

ORGANE DE LA.

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • So:mU.IRB. - Méthodologie {fin). - Culture du jugement à l'école primaire (suite). - De l'instruction civique d'après lee principea catholiques (suite). - De la préparation à la classe. - Enseignement de la gymnastique. - Dea réponses à l'école primaire. Chronique et avia scolaires.

l\'ou8 prleron!l ceux de nos abonn~• qol n'out pas en4!ore réglé par l'intermédiaire dea cout"é· reo4!e8 011 autrenteut leur abouJaemeut de 1882· 1SS3 à l'ECOLE PRiltl.t.IRE de bleu vouloir ré~terver ou bou accueil à la earte de rembourse• meut qol leur sera aclressée dans la 2nte quinzaine de ce mois. L'.EDITEtJB.

MÉTHODOLOGIE (Fin.) Choot. - Des conférences d'instituteurs ont émis l'opinion de ne pas faire apprendre aux élèves Jes principes du chant musical. C'est bon pour les écolt>s où l'instituteur n'est pas en état de l'enseigner; mais où cet enseignement peut se donner, nous ne voyons pas trop quel inconvénient il y aurait à Je faire. La leçon de chant a plus d'attrait pour l'élève quand il y existe de la variété, que l'on fait alterner les principes avec l'exécution d'un chant connu, ou l'étude d'un nouvel air; et cette étude sera toujours plus rapide et plus aisée, au fur et" à mesure que l'on avancera en principes. Si, par la suite, J'élève se trouve eu possession d'un recueil de chants nouveaux et qu'il ne connaisse pas la musique, il en éprouvera certainement du regret, et il blâmera la conduite qu'auront tenue à son égard ceux qui auraient pu la lui enseigner, el qui ne l'auront pas fait. En outre, sa mémoire ne possédant qu'un nombre restreint de pièces musicales, après avoir répété à satiété les mêmes cbants, il entonnera peut-être, pour écarter la monotonie, des chansons triviales et même obscènes.


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