t!8 A. 1 heure un excellent dlner tds bien servi et à un prix r11lati't'ement modique arro•~ par un vin généreusement oll'ert par la Municipalité locale réunit r.:.aiatanee à l'hôtel dea Trois-Couronnes. Entre la poire et le fromage, )(. l'inspecteur donna lecture d'un télégramme de M. le conseiller d'Etat Roten exprimant aea souhaits de bonne réussite à la conférence. Quelques illlltants auparannt celle-ci avait adressé à M. le Chef du Département de l'instruction publique une dépêche l'assurant de son respect, de son attachement et de sa reconnaissance. - Lee toasts, les chants et de joyeux propos se sont ensuite partagl\s les derniers instants qui restaient à passer ensemble. Puia ta nuit arrivant, chacun se sépara emportant le meilleur souvenir de o.,tte journée auni agréable qu'instructin. St-llllaurioe-Montb e)'. - Le même jour s'est réunie à Monthey la conférence de ces deux districts qui forment l'arrondi88ement occidental proprement dit. Elle a été présidée par son inspecteur, M. Débonnaire, qui ouvrit la séance en rendant hommage à l'empressement mis par le personnel enseignant à répondre à son appel. En effet sur les 35 instituteurs de cette circonscription, un Reulement brillait par son absence. A.vaut de pas Rer à la lecture des travaux, la conférence procéda à la nomination de son bureau qu'elle composa comme suit : MM. Pierre Delégli.se, oice-président Auguste Gross, à Salvan-Ville, secrétaire, et Métroz Pierre, à Da-rlaz1 rapporteur. A.u nembre des mémoires ptésentés, qui ont généralement été développés d'une manière intéressante, l'on se platt à. mentionner en première ligne cel ui qui a été présenté par le Supérieur des écoles de .Monthey. Ce travail, qul nlut à son auteur les remerciments chaleureux de la conférence, dénote une profonde expérience et des co~aissances. étendues en pédagogie. Quant aux causes auxquelles il faut attribuer la fatblesse de nos recrues l'on a mentionné les sui't'antes : 1 1 Manque de zèle de la part des autorité• et' des instituteurs pour inspirer à nos populationB le goGt de 1:étude. 2• Manque de livres appropriés à n011 écoles pour la lecture et les SUJets de composition. FAcheuse influence du patois sur l'enseignement de la langue maternelle. s• Ecoles en g~n~ral trop nombreuses (c'est le fait de la loi qui n'exige le d6doublement que lorsqu~ le chili're de 60 lour une école de ~exe et 50 pour une école mixte est attemt ou dépané.) acune dans la légtslation en ce qu'elle désarme l'instituteur en faveur des commissions scolaires qui SOU't'eDt ne donnent pas signe. de 'f'ie,et n'appuient f&S B~fisammen~ le personnel enseignant. - Inexécut1on de 1 art. 14 de la lot scolaue en mamte localité. Vu l'heure avancée, la séance a été ensuite déclarée close et &'est . terminlle par un modeste banquet à. la Croix-Blanche. En somme, conférencè ex· eellente oi a ~ traité d'une maniàre digne d'éloge un sujet d'une importance capitale. . . . M. A.ug. Groas termine son compte-rendu par les réfleX10D8 amnntes qw ne manquent pas de justesse et d'à propos : Lei ccmfmnees pédagogiques, disons-le à la eonfusion de certains régenta, ae produieent sou-ve':'t aucun heureu: ré.auitat, paree qne fréqu~mment, après a't'oir diacuté théonq_uement une question de la plue haute 1mportanee, on ne 10np;e uullement à appliquer cette théorie. dans ,l'éco~e. ~e ne so~t p~s des paroles en l'air qu'il fant, c'e~~t )a pratique, o est l action. On atmeratt m.ieuJt 't'oir certains inmtuteure montrer plus d'aeaiduité et de rilgulsrité dans leur tlohe que de les entendre s'ilcrier à tout propos: Notre méthode d'enseigaemeut est d6fe«ueuse, notre programme trop surchargé, notre législation eoolaire laine beaacoup à désirer, etc. Rempla9ons tous ces beaux mots par une somme pl us grande de zèle et de dévouement et notre canton ne tardera pas à ocouper un rang plue honorable dana la statistique scolaire.
N• 9.
Sion, lS Mars.
1882-83.
ORGANE DE LA.
• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • So:mU.IRB. - Méthodologie {fin). - Culture du jugement à l'école primaire (suite). - De l'instruction civique d'après lee principea catholiques (suite). - De la préparation à la classe. - Enseignement de la gymnastique. - Dea réponses à l'école primaire. Chronique et avia scolaires.
l\'ou8 prleron!l ceux de nos abonn~• qol n'out pas en4!ore réglé par l'intermédiaire dea cout"é· reo4!e8 011 autrenteut leur abouJaemeut de 1882· 1SS3 à l'ECOLE PRiltl.t.IRE de bleu vouloir ré~terver ou bou accueil à la earte de rembourse• meut qol leur sera aclressée dans la 2nte quinzaine de ce mois. L'.EDITEtJB.
MÉTHODOLOGIE (Fin.) Choot. - Des conférences d'instituteurs ont émis l'opinion de ne pas faire apprendre aux élèves Jes principes du chant musical. C'est bon pour les écolt>s où l'instituteur n'est pas en état de l'enseigner; mais où cet enseignement peut se donner, nous ne voyons pas trop quel inconvénient il y aurait à Je faire. La leçon de chant a plus d'attrait pour l'élève quand il y existe de la variété, que l'on fait alterner les principes avec l'exécution d'un chant connu, ou l'étude d'un nouvel air; et cette étude sera toujours plus rapide et plus aisée, au fur et" à mesure que l'on avancera en principes. Si, par la suite, J'élève se trouve eu possession d'un recueil de chants nouveaux et qu'il ne connaisse pas la musique, il en éprouvera certainement du regret, et il blâmera la conduite qu'auront tenue à son égard ceux qui auraient pu la lui enseigner, el qui ne l'auront pas fait. En outre, sa mémoire ne possédant qu'un nombre restreint de pièces musicales, après avoir répété à satiété les mêmes cbants, il entonnera peut-être, pour écarter la monotonie, des chansons triviales et même obscènes.
180 D'un autre côté, en maintes paroisses, le chant sacré ne manqu~ra pas de déchoir · confié à la routine, il flattera rarement J'oreille des fidèles; l'o~ entendra toujours les mêmes airs, exécutés souvent de façon à servir d'opium à bon nombre d'assistants, et l'orgue n'apprendra pas à chanter à ceux qui n'auront reçu aucun principe de l'art. Quant à la marche à suivre pour l'enseignement du chant nous renvoyons nos lecteurs à l'excellent recueil publié par M. .Wolf, professeur de musique. Là .ils trouver?nt une méthode s!mple, sûre facile et attrayante, qui ne saurait manquer de captiver le goût' et l'attention des élèves et les ~mener, dans un es~ace de temps relativement court, à la connaissance du chant musiCal. Dessin. - Pendant les loisirs inévitables de la leçon de calc~l les élèves pourraient aussi s'occuper avantage~sement d~ dess1.n linéaire. Le maitre devrait être pourvu de modeles en femlles detachées que l'élève pourrait choisir, car un modèle qu~ au~a sa préférence le rendra plus appliqué et, parta~t~ moins di~tra1t ; et c'est ce qu'il faut. principalement rechercher 1c1. Ces dessms pourraient être d'abord exécutés sur l'ardoise, et plus tard au crayon, sm· papier. Le cahier re~pli potuTait de no~v:eau s.er1r à un autre usage comme les dictées et les compositions a 1 ecole. A l'occasion d;. la demi-journée de vacancf\ il serait donné, pour 1~ maison et à exécuter à la suite des devoirs à remettre Je vendredi matin la s• heure, le dessin d' un canton de la Suisse avec le voisinage immédiat de ce dernier. Ce genre d'exercices grave plus profondément la géographie dans l'espl'it de l'élève, et lui en rend l'étude beaucoup plus facile. Modifications. - Si l'on tenait à retrancher quelqu~ peu .du temps consacré aux exercices de grammaire, on pourrait le faire au profit de la composition et des copies ; mais l'orthographe de règles s'en ressentirait peut-être. Dans ce cas, les exer~lCes ~e grammaire, au lieu d'être faits par écrit, le ~~raient. de VIV~ vo1x à l'école. Comme il est rare qu une composJtmn smt parfaite du premier coup, elle poun·ait être répétée et lue de no~~e~u le lendemain avant la dictée. Pendant cet.te lecture, la diVlSlOn supérieure ~erait occupée à l'écriture ; Le maître. circu!er~it par~i ~es bancs pour entendre les compositions. La meme dictee serait faite pour les deux sections supérieures, et afin d'en rendre l'orthographe moins vicieuse; il serait fait, la veille au tableau, penda-?t ~e dernier quart de la 2" heure, l'inscription des mots de la dictee présentant quelque difficulté d'ortho~aphe .. d'usag~; l~s élèves en feraient au fur et à mesure la cop1e qu1ls étudieraient pour
à
-
i8i
le lendemain, en leur interdisant ensuite d'y jeter les yeux depuis Je commencement de la dictée jusqu'à la fin de l'épellation. Tout en s'occupant de la dictée, le maitre dirigerait le calcul de la 2• section, à laquelle il ferait la récitation, après avoir donné le modèle d'écriture aux petits, pendant que les deux sections supérieures conjugueraient, par écrit, quelques temps d'un verbe à la suite de l'épellation, et de la restitution des cahiers entre les · élèves. Conclusions. - Les personnes qui trouveraient que la marche et les méthQdes que nous venons d'exposer pourraient subir quelques avantageuses modifications sont instamment priées de bien vouloir nous les faire conna~tre par l'intermédiaire de l'Ecole, nous leur en garderons un profond sentiment de reconnaissance. Faisons sur l'autel de la patrie valaisanne le sacrifice d'un égoïsme qui consisterait à céler, au bénéfice exclusif de l'école que l'on dirige, d'excellent..-; procédés qui pourraient profiter à tout le canton. Qu'une solidarité fraternelle règne entre tous les instituteurs du Valais! Formons des bonnes idées que l'on aurait conçues, et que l'on pourrait concevoir, un fonds commun où chaque membre du corps enseignant pourrait librement puiser: c'est ainsi, et avec le concours généreux et l'appui énergique des autorités et des parents, que nous parviendrons à effacer une honte, et à relever la tête devant le tableau de la statistique fédérale. C. W., inst. Note de l'EditeUI·. - La publication de l'étude Méthodologie étant terminée, nous prions son auteur M. Casimir Wetzler, instituteur, à Evoli!ne, un de nos collaborateurs les plus dévoués et les plus assidus, d'agréer nos remerciements et ceux de tous nos abonnés pour son beau travail, fruit de ses connaissances et de son expérience, dédié à J.!Eçale p1·i1naire et écrit spé· cialement pour cet organe. Puisse l'exemple donné par ce correspondant assidu et zélé, qui avait déjà un des premiérs sal'ué, par l'envoi de divers ar· ticles, l'apparition du Supplément, susciter de nombreux: imitateurs 1
<Jnlture do jugement ft. l~école p1.•imaire. (Suite.) Il nous reste encore à dire un mot sur la manière d'enseigner Je calcul dans la division des commençants ou d'initiaires pour qu'il concoure, lui aussi, efficacement au développement de l'intelligence des ~lèves et ne tourne pas· en un simple exercice de routine. Les enfants de cette division apprennent facilement à compter et à décompter, à faire les chiffres au tableau noir et sur les ardoises; tout cela n'exige pas une grande tension d'esprit de
-
i32
-
leur part. Mais combiner de tête les quatre opérations sur les nombres jusqu'à iO et même !0, demande de noml;>reux exercices pratiques faits avec le secours d'objets à la portée de leurs _sens, tels que des traits, des points au tableau, les doigts, les carreaux des fenêtres, des billes, des bâtonnets, des cailloux ou mieux encore le boulier-compteur. A mesure que l'intelligence des élèves se développe, on passe aux nombres concrets. Toua ces exercices requièrent une grande habileté, beaucoup de vie et de dévouement de la part du maitre ; mais le succès postérieur du calcul en dépend en grande partie : aussi tant que ces premières notions ne sont pas devenues claires, il est inutile de vouloir commencer le calcul chiffré au tableau. Aussitôt que les élèves font partie de la division intermédiaire, d'autres exercices propres à développer le jugement viennent s'ajouter à ceux que j'ai déjà indiqués pour les commençants. Cette division comprend les enfants de neuf à douze ans qui lisent dans le livre de lecture, sans toutefois se préoccuper beaucoup du sens de ce qu ïls lisent, leur attention ne se porte guère que sur la forme des mots; cependant il est du devoir du maitre, de letir donner l'intelligence de la lecture. Pour y arriver, il a soin de donner de nombreuses, mais court.es explications, qu'il fait à peu près toujours suivre de questions auxquelles les élèves répondront, comme il a déjà été dH pour la division des initiaires. Leur attention est de la sorte bien stimulée et très-facilement on voit par leurs réponses, s'ils ont bien saisi la portée des mots et le sens des phrases qui ont été lues. Il faut aussi bien se rappeler que leur lecture devient intelligible à mesure qu'ils comprennent eux-mêmes ce qu'ils lisent. Dans cette division, les enfants s'habituent à la lecture courante et tâchent de bien faire les pauses, les élisions comme les liaisons ; le plus souvent ils sont réunis à ceux de la division supérieure pendant cette leçon, et profitent de la lecture courante accentuée ainsi que du compte-rendu des plus avancés. Leur principale tâche est de répondre sans beaucoup d'hésitation, aux questions posées par le maitre. Cette lecture simultanée des deux divisions réunies fait gagner bien du temps, et profite beaucoup aux uns et aux autres en contribuant infiniment plus à la forn;ation du jugement, que si les élèves lisaient sous la direction d'un moniteur, fût-il même très bien d!·essé. Abordons maintenant l'étude de la 1.. partie de la grammaire réservée spécialement aux élèves âgés de neuf à douze ans, et disons ~omment le maître doit s'y prendre, pour qu'elle soit in-
133
-
téressante et devienne une gymnastique intellectuelle utile aux enfants. li va sans dire que ce n'est pas par l'étude de quelques règles grammaticales qu'il faut débuter dans cette matière. Commencez tout au contraire par des exercices oraux; contiuuez ou plutôt reprenez une simple leçon intuitive en faisant nommer une Série de noms de personnes, d'animaux et de choses ; établissez clairemen~ la différence de genre et de nombre entre ces noms ; et pour arriver plus sûrement à l'intelligence des enfants, servez-vous du tableau no~r sur lequel vous écrivez les noms à mesure que les élèves les trouvent. Ces leçons préliminaires faites, mettez également au tableau noir en une ou deux fois, le premier exercice de la Grammaire du Valais, et faites-en trouver tous les noms qui doivent être écrits dans te t•• alinéa i. ensuite tous ceux qui sont réservés pour un 2m• et ainsi de suite. Et seulement quand vous aurez ainsi indiqué la marche à suivre, et qu'à peu près tous les élèves de votre division intermédiaire l'auront bien saisie, ils reproduiront les premières fois sous vos yeux et sur leurs cahiers, ce même travail que Yous corrigerez le lendemain. L'une ou l'autre fois, selon que le nombre de fautes laissées sur le cahier est plus ou moins considérable et vous montre suffisamment que le devoir est resté incompris, vous le reprenez au tableau noir, en vous efforçant de le rendre plus clair encore que la première fois. En agissant de la sorte, les règles de la grammaire seront appliquées dans les exercices et comprises par les élèves qui les apprendront aisément par cœur sous forme de répétition et y prendront goût, parce qu'ils n'auront plus à réciter des formules abstraites et pour eux vides de sens. Il nous semble que, dans de telles conditions, l'étude de la grammaire deviendra intéressante pour les élèves et sera d'une grande efficacité pour la formation de leur intelligence. Et si les élèves fréquentent régulièrement les classes et assistent à tontes les leçons données de la sorte, ils comprend1·ont nécessairement, après les trois années passées dans la deuxième di vision, la 1.. partie de la geammaire et en sauront, ce qui est plus utile encore, l'application, par suite des nombreux exercices qu'ils auront (A suivre) écrits après en avoir fait l'analyse orale. DE L'INSTRUCTION CIVIQUE D'APRÈS LES PRINCIPES CATHOLIQUES (Suite.)
§ 2. DE LA SOCIÉTÉ PATERNELLE. On peut définir la société paternelle : l'union de plusieurs per-
l -
134
t85 oint absolue; elle a pour limites ,le but .dans lequel Dieu ~·a ~n ~tituée, qui est la conservation et l éducation des enfants. Ainst 1~ ère n'a point le droit de vie et de mort s~r se~ enfants,. malgre ~ue les lois lui aient conféré ce droit dans l emp1re romam et en Chine. 11 n'a pas non plus le droit de ~onner à ~s enfants ~ne éducation immorale irréligieuse, contraue aux regles de la JU~ tice et de la raison. bn père qni méconnatt ~ ce poi~t son dev01r envers ses enfants peut être privé de l'exerCice effectl~ de son autorité laquelle peut être confiée à des parents ou à d autres sonn~s plus consciencieuses ,et plu~ morale~. H~rs ~ cas1,et ~~~té ues l:i utres analogues il n est pomt pernus d ~nlt>\ er au ~u chef de la famille ~u d'empiéter sur l'exercice d~ ~tte aut~ rit.é. Le faire serait préparer la. dissolution de la soCiéte domestiue et méconnaître la nature meme des choses. q Dans la période qui suit, jusqu'à l'adolescence, les enf~nts ayant une certaine force physique et un certain usage de la raison,, penvent déjà faire beaucoup de choses par eux-mêm~s; ~eor d~en dauce diminue donc, bien qu'ils aient encore besom d une rection assidue et de fréquents secours. . . Vient ensuite la période de l'apprentissage pour l~s pr~fesswns manuelles, et des études supérieures pour les ~r?fesswn~ bbér~~es. Le père communique une partie de son autOI:Ite au maitre q~ 1l a donné à son enfant; néanmoins il doit. contmuer à 1~ conseiller, à le dirirrer à le surveiller, à le souterur et à le cornger. . . Enfin t> lo~sque les enfants sont devenus capables de,se dinger sùreme~t eux-mêmes selon la r~on et s~1rtout, lorsqu en se ma: riant ils sont devenus la tige dune famllle nouvelle, on .les re rrarde avec raison comme naturellement émancipés de la pmssauc.e paternelle ordinaire quant à l'influence qu'elle exer~ sur .les ?etails de la vie. Mai; on aurait Lort d'étendre cette emanCipation jusqu'à l'indép"ndance absolue des fils vis-à-vis des,.auteurs de leuFs jours. Le pèr8 et la mère conser~e. nt dans 1age le plu~ avancé te droit au respect, à la reconnrussance de leurs. descen dants ; ils consenrent le droit de leur. donner ~es con~e1ls, d~n.s les occasions importantes, de les répnman~er s~ ceu~-~1 le mentent Enfin si les vieillards ont besoin de l appUI matenel.ou m~ ral de leu;s enfants s'ils tombent dans l'indig~nce, si le~ mfirm~ tés les mettent dan~ l'impossibilité de soutemr leur ex~tence, Ji ·a une obligation naturelle pour leurs enfants de vem~ à l)eur Y ( A suwre. secours.
sonnes associées par la nature même, en vue de l'éducation des enfant.s. C'est par l'établissement de cette société que Dieu a remédié à la faiblesse physique et morale de l'enfant. Celui-ci demeure longterops dans une Lelle impuissance, que si un autre homme ne pourvoyait à sa conservation et à son développement, sa perte serait certaine et le genre humain ne tarderait pas à s'éteindre. C'est pour cela que Dieu a mis dans le cœur des parents, de la mère surtout, un amour tendre et capable de. leur adoucir les longs et pénibles soins que réclame l'éducation de leurs enfants. Cet amour établit une sorte de communauté de vie entre les enfants et leurs parents, qui redoutent moins la mort lorsqu'ils laissent après eux des descendants dans lesquels semble se prolonger leur propre existence. De là les regrets amers que cause la perte des enfants ; de là une tendre commisération sur leurs infortunes et une vive sollicitude sur le sort d'un enfant absent; de là encore un zèle ind.ustrieux pour leur procurer une éducation convenable ; de là, enfin, cette communauté, non pas seulement de biens, mais encore d'estime et d'honneur, qui rend les pères et les enfants solidaires devant l'opinion publique, et qui semble bien plutôt fondée sur la nlj.ture même que sur de vains préjugés, comme il est de mode de le soutenir depuis un siècle. La société paternelle, comme toutes les autres, a besoin d'une autorité qui la conduise à sa fin, et cette autorité, bien que commune aux de,u~ parents, réside néanmoins principalement dans l'homme, à cause de la dépendance où la femme se trouve à son égard ; aussi prend-elle le nom de puissance paternelle. La puissance paternelle a son point d'origine et sa source dans le fait mê.me de la vie que les parents ont donnée à l'enfant En outre, les bienfaits innombrables que les enfants reçoivent des parents par l'éducation et de mille autres manières, les lient par une dette de reconnaissance qu'ils ne sauraient jamais acquitter el C(Ui les rend pour toujours leurs obligés. La dépendance des en.fants envers leurs parents est donc la plus naturelle et la plus grande que l'on puisse imaginer entre les hommes. Cependant l'exercice de l'autorité paternelle diffère suivant les différentes époques de la vie de l'enfant. Dans le premier âge, l'enfant est incapable de se mouvoir, de pourvoir à ses besoins; les parents ont toute action sur lui, il ne peut leur opposee aucune résistance. La puissance paternelle s'exerce pleinement et sans autres limites que le devoir de conservation et de premièœ éducation. Telle est dans son essence et dans ses droits l'autorité que le père et la mère exercent sur leurs enfants. CeLte autorité n'est
per
'!
i36
i81
DB :LA I'B.BI' AB.A '!'J:O.N A :LA. O:L.&BB:EI
ci pal et lfl lui font ouLlier ; en un mot. un pareil mailre ennuie et fatigue ses élev-es. De là les bavardages, les rires, l' indiscipline, le désordre, qu'il s'effo~ cera en vain de contenir et de répr imer par des menaces faites d' une votx tonnante, ou même par des cbâtimenls. Certes, ces observations ne sont pas nécessaires à lous les instituteurs ou institutrices. Je suis certain quo beaucoup n'ont jamais manqué a se préparer comrr:e il convient. Cependant je ne crois pas inutile de rappeler dans cette première lettre, quelques préceptes dont ils auront entendu parler â l'é· cole normale, et de les accompagner de courtes obsenalions. La préparation peut êlre faite, soit un certain temps d'avance, soit quotidiennement et im· t'nédiatement. Si je ne me ttompe, la préparàtion d'avariee consiste pour un enseignement élémentaire. Là première partie de la préparation consiste dans la composition d'on bon programme d'enseignement an commencement de l'année scolaire, divisé par classes et par matières. On comprend facilement l'imporlance de ce travail, basé sur l'expérience, et qui doit être toujours approprié à la force ct aux conditions des élèves. L'instituteur circonscrit ou étend les matières; rlétermine la. voie la plus commode a parcourir. uote les poinls sur lesquels il convient d'insister et les lemps d'arrêt où il faudra faire les récapilulations. Si ce programme est bien fait, l'instituteur s'assurera, l'année durant, que rien n'est resté imprévu, omis, exagéré. Chaque matière du programme étant méthodiquement ordonnée et coordonnée, la leçon d'aujourd'hUI fera suite il. celle d'hier et préparera celle de demain. Ainsi combinées, elles se prêteront un muluel concours et formeront un tout complet eL proportionné aux besoins des élèves. Ce programme, refait et corrigé chaque année, devient pour le mailre l'aide le plus puissant pour bien diriger son école sans fatigue et sans crainte de s'égarer. Enfin, le jeune maître doit bien se persuader qu'il sait peu ; qu'il connaît à peine les matières qu'on lui a enseignées; qu'en Ire savoir pour soi et savoir pour les autres il y a one diliérence énorme, et que pour pouvoir épuiser lo programme tracé aux écoles élémentaires, il faut que l'instruction du mailre s'élende bien au-dela. Convaincu de ceue vérité, il doit s'imposer l'obligation d'accroître ct d'approfondir ses ronnaissancrs; négliger ce devmr serait faire un tort considérable à soi-même et à l'école, et s'atlirflr les moqueries de ses collègues et de la loealité. Les études auxquelles un instituteur doit s'appliquer sont théoriques et pratiques. Les premièrer11regardent toutes les matières de l'enseignement ct se font dans les livres classiques qui traitent de ces matières en particulier sans négliger la pédagogie et la méthodologie. Si le maitre compare ces nou· velles lectures avec les études qu'il a faites à l'école normale, la comparaison ne manquera pas de le satisfaire. Un bon journal pédagogique le meura. il même de profiter des travaux et de J'expérience de ses collègues; dé suivru Jeg progrès de l'éducation; de connaître les projets de réforme et l'élat de l'instruction dans son pays et à l'étranger. Les ronnaissances pratiques sont le fruit de l'expP.rience. Toutefoi$, relieci est souvent moins le résultat d'un long exPrcice de l'art d'enseiguer, (Jue celui de l'art d'observer. Ainsi il nous arrive de rencontrer de vieux mailres peu ou mal expérimentés, et de jeunes mail res qui le sont bcauroop. par Cl' la seul qu'ils sont rles observateurs sagaces, toujours occupés à exami11er il-s nommes et les choses et à profiter de IO\lt ce qu' ils enten~ent. Cet esprit si
La préparation lointaine.
Un i_nstituteur ~e f~it connailre les grands embarras et les inquiétudes rause la dir.~chon d~ son école, et! d~ns un accès de découragement, 11 s e_cne : c A~ 1 qu il y a _lom de la. tbéone a la pratique, et qu'il est difficile de bten orgamser et de bten condUire une école 1 , Ces paroles ne me surprennent ni ne m'étonnent. · Ce qu'il éprouve, t()us les nouveaux mailres, toutes les nouvelles maitresses L'éprouvent comme lui. Les uns et les autres sortent des éco le!~ normale~ l'esprit rempli de grandes idées, de vastes projets; et parce qu'ils ont ll:llPrJs beaueoup d~ règl~, beaucoup de théories, plus pédagôgiqnes et scient~fiqu~.s que ~h_dac~~quu, tls se croient déjà des. maîtres habiles et expérimentes. C esL parltr·ulleremenlle cas . de ceux qu1ont eu pour maîtres des personnes très ver11ées dans les livres, mais peu ou point au courant d'une école élémentaire. , Cet instituteur 11_1e deman~e de )ui intliquer quelques règles pratiques, fruit d u~e étu~e d.~ qutnz~ a~s d ense~gnement .. Il eùt pu mieux s'adresser qu'à. m01 ; quot qu tl en soli, Je ne veux pas lut refuser le tribut de mon expé· rience et je s~rai très heureux s'il en peut retirer quelque avantage pour ses nombreux éleves. D'abord, n'oublions jamais qu'un enseignement quelconque ne peut être bon, s'il n'atteint son ~ut, c'est-à-d ire, s'il n'imprime dans l'esprit des élèves la conn~tssance lhéorJque et pratique dtl l'objet enseigné. Tout se réduit à un~ séne. de le~ns _bten p~éparées,. bien données, bien comprises, bien retenues, b1en. appliquees et b~en répétees. De ces six opérations, trois incombent au mattre : la. leçon dmt être bien préparée, bien donnée bien répétée · les trois autres regardent principalement les élèves. ' ' .Toutefots on peut as~ure~. et pro~ver a.u besoin, que de la préparation depend _en gra~de partte, st~on entterement, l'efficacité des leçon.s ; et je résumerai volon11ers ma pensee dan.s cet aphorisme: Telle préparation, telle 9u~_1w.
leçon.
En eiTet, quand 1:en~eignement est bien préparé, le maître arrive dans sa c~asse heureux, sattsfa1t, p~rc.e qu'il est sùr de lui-même. En pleine posses-
ston de l'ensemble et des detruis de la matière qu'il veut enseigner, il la dispose, la coordoone,la tourne, la retourne, la simplifie et la résume à plaisir: sa leçon ressort alors ~l alre7 vive, intéressante. De son côté l'élève, suspendu aux _lèvres de son m:utre, ecoute avec un intérêt toujours nouveau, une atte~tlon so u te~u~, cette paro!e n~tte et an im,ée, qui fait pénélrer en lui la lum.tèr~ de la -yenté, et le ma~lre a son tour eprouve une satisfaction intense. Amst compns, un bon ensetgnement est encore le meilleur moyen d'obtenir une bonne discipline. D'autre part, si la préparation est insuffisante l'instituteur enlre dans sa. clas~e, i~qu i~t, hésitant: de mauvaise humeur. Moi aussi, dans les premières annees, 11 rn est arrt ve dtl me trouver devant une réunion nombreuse et avide d~ m'~couter. mal prépa.r~, indécis, sans idée, sans parole. Quelle affreuse SituatiOn ! Dans ces conditions, le mailre perd un temps précieux ; il ensetç-ne ma1 •. sans_ordre, sa~s plaisi_r, sans énergie ; sa parole prolixe, con· f'!se, ~ncomp.rehenstble parfots tradmt l'incohért:nce et l'obscurité de sa pensee; _11 s'~rrete sur des poin_ts d'une importance secondaire; il s'étend sur des 1~ept1e~. omet qnelquef~Js l'essentiel ; et se perd presque toujours dans <les dig-ressions mseuses ou IDop:portunes qui éloignent l'esprit de l'objet prin·
1
188
189
précieux d'observati~n aiguise et enrichit rinteUigence; chasse l'ennui, suppl~e a la longu~ prallque, ~uve d~ er.~eurs et des. repentirs, conduit à. des d~~ouv.ertes ut~~s ?t au vrat p_rogres. L e~ude auenttve de l'enfance, si pleine
maladroit. ~ manque à ses bras et à ses jambes cette souplesse agile qui est comme la pterre de touche, le signe certain d'one bonne éducation physique. Donner a. l'enfant des villes ceue force, apanage exclusif du jeune cam· pagnard, et enlever à ce dernier cette raideur. ce manque d'agileté et d'adresse inbérflnt à sa nature peu cultivée. les rendre toll5 deux capables de parer, autant que possible, aux accidents et aux dangers divers de la vie, tel est le but des exercices de gymnastique. :Encort~ n'est-ce là que leur valeur intrinsèque: car, outre qu'ils assoupltssen~ e& forfifieoUet memtw~ de l'élève, ils preDBeDL ép!Hiea1 part à son éducatton morale, en lui donnant des habitudes d'ordre. de régularité e& de soumission. Je dis qu'ils influent sur la marche générale de l'école: en effet, quel instituteur n'a pas eu à z;e plaindre, ou ne se plaint encore avec raison, de cene pétulance commune au jeune âge et de tous ces petits mouvements qui mettent la patience du maitre a de si cruelles épreuves, pendant les leçons ou les explications des devoirs 1 Une immobilité complètt était, aux yeux d'un grand nombre d'instituteurs, l'idéal d'une classe en bonne voie. A force de punitions et de contraintes, à peine parvenait-on à obtenir de certaines natures plus paisibles cette attitude passive qui laisse l'être entier dans l'inactivitt\. Le véritable, le seul remède efficace, c'est le mouvement. Laissons faire de la gymnastique à nos plus jeunes élèves, dura Dl un quart d'heure par jour, la bonne tenue et la discipline de la classe s'en ressentiront. Je ne connais pas de plus sO.r moyen pour supprimer pendant les leçons ces mouvements mvolontaires et inconscients que maitres et élèves sont incapables d'.arrêter. Après quelques ébats, l'enfant sera plus calme, plus disposé a recevOir attentivement les explications. Mais, doit-on craindre qu'il ne prenne pas goût à ces exercices 't Assurément non, c'est chez lui chosa instinctive que la cadence régulière dans les marches 1 Regardez-le faire lors du pa5sage en villa de quelque régiment; il imite si bien les soldats et prentl un tel plaisir à les imiter, que vous Jes verrez bientôt munis d'un bâton s'exercer au port d'armes; souvent même il réunira en bande ses camarades et, s'érigeant en caporal, il leur marquera le pas en comptant bien fort, à l'exemple du capitaine, un, deux. C'est là un trait naturel dont le maitre cb~rgé de la gym~astique po.urra tirer bon par~i. Pour le mettre à protit, le mctlleur moyen, a mon av1s, est de donner a l'élève une part active aux l~çons; cette mesure accro.itra ~oosidérablem.ent l'intérêt des enfants qui ~~me!ll naturellement cooper~r a tout ce qut se fait pour eux. Comme ltnslttutcur ne peut donner lw-même tous les commandements sans fatiguer outre mesure l'organe de la voix et sans nuire ainsi à la marche gAnérale de l'école, il sera bon de recourir à l'emploi des moniteurs. Une dizaine d'élèves, des plus intelligents, qut le maitre ou l'instructeur exercera sans peine, reproduiront les commandements et même les mouve· ments auxquels ils auront été préparés préalablement. L'instructeur co chef n'aurait alors qu'une surveillance générale à exercer sur les élèves, et à redresser chez les moniteurs ce qu'ils pourraient faire de contraire aux principes. La gymnastique scolaire, ne l'oublions pas, a pour but, non de former des acrobatts, mais des constitutions fortes et souples. Sans omettre ~bsolument des exercices propres aux agrès et aux appareils, qui donnent a l'enfant cette assurance el cette agilité si nécessaires dans IJien des renconlres, l'instituteur choisira de préférence les exercices de pied f•!rme suffisants pour développer les forcas musculaires sans exposer l'enfant à aucun danger réel. Les exercices faits aux agrès ~ l'aide du maitre, l'enfant
d emottons et d tntèrêt, fera mteux connallre au maitre les facultés intellectuelles de. l'enfant, l'ord~e de ~on développement, la voie naturelle qu'il suit pour atterndre un but .:tetermmé, les obstacles qu'il rencontre et le moyen de l~s surmonter: Le co~tact des .deux i!ltelligences, celle du maitre et celle de 1élèye, produu parf~ts des frmts précteux et ouvre toujours de nouvelles routes. a la méthod?logte. Le grand l<'énélon a dit : • Quel que soit votre état, UlStrUtsez-vous tOUJOurs, cherchez sans cesse a mieux raire · à force de chercher, on. finit par trouver ce qui est bien. • ' ~e n'at .Pas la prétention d'avoir dit des choses nouvelles· en traitant de la pr~p(4rat•on d'ava?~ce 0~ lointaine, je ~·ai ~ait probablemént que répéter ce qu on a lu et entendu atlleurs. Néanmoms, tl est bon de rafraîchir de temps ~n temps la mémoire sur certaines choses, afin qu'elles ne s'effacent pas entti'rement. I~ me rest~ mainte~~.nt ~parler de la préparation quotidienne et immédiate, mats cet aru~le e$t deJa bten long, trop peut-être ; je dois la terminer ici. Dn instituteur, correaponàant àe l'Education. ENSEIGNEMENT DEL& GYIIIN&STIClUE
, L'école,, on le sait~ a pour but uniqu~ l'~ducation de la jeunesse. Elever 1enf~nt, c ~t en fatre un homme: c'est-a·dtre développer en lui les facultés phys1ques, mtellectuelle.s et morales qui sont à l'état de germe an moment de. sa natssaoce.. Les dt verses branches d'instruction et les méthodes d'ense•!inement contnbu.ent ~u dévaloppementdes far.ultés de l'âme: l'intelligence, !e J.ugement, la memo1re et la vo!onté. Seules, les facultés physiques, c'esta·~t~e les•. s~ns. et les orga;Des ~u corps, la partie matérielle de notre être, a éte. JUSQU ICI mtse en oublt. Mats comment combler cette lacune dans l'éducatiOn des enfants 't , ~~pondre à cette q~estion c'est ~émontrer tout à. la fois la nécessité et 1Ult!tté de la gymnastt.que. J?e meme que le développement intellectuel ne s opère que J?ar la mtse en )eu des facultés de l'âme de même aussi pour accrottre o~ ~rueux e~core f3;ire naître la vigueur et' la souplllSse dans les memb.r~s delicats de 1enfant, tl est de toute nécessité de mettre ses organes en actiVIté. Si l'on co~ pare les habitant~ des campagnrs J ceux des villes, on est frappé to.ut d abord de la sante et de la vigueui de corps qui règne chez les. prenuers, ~t par co.ntre de la. faiblesse, de la débilité, de l'anémie qui ~fOtge le~ ~er01~rs ; mats on se rend bien vite compte de cette différence, si l on constdere d une part les travaux manuels auxquels se livre l'enFant des campagnes, e~ dehot:S d~s heures de .cl:tsse, etJ de l'autre, l'inertie presque contmuelle du teune cttadm, condamne, autrefôts du moins, a une immobilité absolue sur les bancs de classe. . A l'appas~ du jeune campagoard,loio de se livrer pendant les récréations ~des ~xerc1c~ ~apables ~~ forti~e.r,rorganisme, il se livre le plus souvtnt a des Jeux paiSibles où ltmmobthte des membres est pour ainsi dire compl~te. Donnons donc a l'e.nfant de~ villes le:> exercices de corps que ne peuvent lUI pro~urer ses ocyupattoos habttue~les. Mais. si nécessaire qu'elle soit pour les habttants des vtlles, la gymnasttque n'est pas moins très utile dans les campagnes, où l'enfant est vigoureux sans doute, mais souvent lourd et
140
Ui
voudra les répéter seul, et si par malheur il ne se trouve l'objet d'aucune surveiUance, il peut en résulter de graves aceidcnts. Les llXercices an trapèze et à la barre fixe, etc., sont spécialement réservés à des enrants d'un age supérieur à celui de nos élèves d'école communale. Toutefois les premiers principes de l'échelle et de!\ parallèles peuvent sans trop d'inconvénients se mêler aux mouvements de têto3, de bras et de jambes. ce qui d'ailleurs ne fera qu'augmenter chez l'élèye le go\lt de la gymnastique.
pas, tandis qu'ici je vois qu'ils se donnent beaucoup de peine pour trouver noe répo~ convenable. Je chercherai la cause de cette différence, dans le peu de sotns avec lequel les premiers exercices de langage (l'enseignement tnluitiC) ont été raits, ou dans l'inconséquence du maftre ou .:lans son ma~qu~ d'habile~é à intéresser les enfants a la chose qu'il veut'leur enseigner, ou a suavre la votx de la nature en passant du facile au dimcile, du simple au composé, du concret â.l'a~st~ait_. Tout, désordre qui. s~ pr?d~it au sujet des rép?nses, est une fa11te de dtsctpltne. C est pourquot Je dt rat aux mait res: Obltgez les enraolS à montrer le doigt lorsqu'ils savent la réponse · punissezles, s'ils ne le font pas. Veillez â. ce qu'ils ne soient pas bruyant:s'en faisant ce signe ; ne permettez pas qu'ils se lèvent ou qu'tls claquent des doigts comme cela se fait si souvent. Ne les lais~ez pas non plus étendre le bras aussi haut qu'ils le peuvent. Evitez de laisser les enfants dans le doute sur celui qu! est désigné; autant que poss;ble, nommez-le pour prévenir toute confusaon. Cet enfant, que vous avez nommé, ne le laissez pas rd· poudre étant assis ou en se levant, ou se lever d'une manière gauche et lourde; ca~ â. l'éc~le l'enfant d,oit aussi apprendre â. se tenir convenablement : habttuez-.le !L se lev~:r. d one maniere légèr~ ~t natur~lle. Lorsqu'il ~t dcbo~t, ne lut rattes pas cr01ser les bras sur la poatrme ; maas habituez-le a les latsser pendre légèrement et sans affection, l'extrémité de doigts effieurant la table. L'enfant répond alors à haute voix, sans crier touterois. Ne souffre:r:jamais que la réponse soit faite trop ba:.; tous les enfants doivent comprendre ce qo~ dit celui qui répon.~. Il ne faut pas non plus se contenter d'un mot, mais extger ~ne pb rase eotaer~. Ne recevez pas lt.s réponses faites trop vite; évite~. ausst le défaut oppose, la lenteur. C'est a vous de faire garder un juste mtlteu entre ces deux e~trêm~s. L'instituteur. doit tenir à tous ces poinLs avec !a plus grande attention .. St la réponse del e~fant ne V?US satisfait pas, quest•on.nez un ~utre; ou faites trouver au premu~r ce qu'JI a omis. si par un~ pet11e quest1on vous pouvez amener l'enfant â. compléter sa réponse. ~aas ne vous amusez pas à reprendre et à corriger la réponse défectueuse, st "?US voyez q~e cela deman~e .b.eaucou_p de te~ps; le temps est trop p~éCJeux pour qu on 1~ dépense ams1 .a o~tenar un matgre et chétif résultat. St dans votre prép~r~taon, vous avez JUge telle ou t~lle ré~-oonse assez importante pour être repetée en chœur par tous les elèves, faites-la d'aborJ répéter par un. puis par un autre, puis par un banc, puis enfin quand vous voyez que tous les enfants ont bien retenu. faites un signe convenu d'avance ' et les enfants répondent ensemble sans cri tlt sans confusion. Avant de terminer c~ chapit~e, examinons encore deuJt fautes graves qui se renco~tre~t d~ns les ecoles: Je veux parler des sou meurs, et dt>s signaux de certams mstttuteurs. Les souffieurs sont une !Jesle pour l'école. Ils sont la cause que beaucoup d'enfants ne réOéchissent pas et ne (!lot par conséquent pas de progr~s.. Aussi est:il très bon d'être. toujours bien en garde C?nt~e eux. Par sa VJgtlance, et st cela est nécessatre. par sa juste sévérité, l'•ns~tuteor réussira petit a petit à ne plus en avoir dans la classe. Il arrive auss•. fréquemment que ~e maitre, après avoir adressé sa question, fait des stgnes de tête, de mam. des mou\'ements de lèvres, contracte le visage etc., dans le but de mettre les enfants sur la voie de la réponse. Mais rhe; collègue, dirai-je a cet instituteur, vou:1 proscrivez les bavards, et que faitesvous dp~1: ~ous-mè1.ne Y N'indiquez-vous pas tout comme les premiers la réponse a raare Yet st vous ne supportez pas les souffleurs, renoncez aussi à tous vos signes. L'in~tituteur qui observe bien tous ces points, peut être â.
(.A suivre).
DBB . . . .o. . . A la'lÉIOOIIB •azMAZaB Entrons dans une école afin de questionner les enrants, et voyons ce qui s'y passe. .l>endanl que je Cais une question, les enrants regardent de tous côtés ; ils bàilleut, ou se disent quelques molS les uns aux autreg, Ces enfants didrait• {lourront-ils me répondre d'une manière satisraisante YSi cela n'est pas tout a rait impossible, cela me parait cependant fort douteux. Supposons mainte· nant que les enfants aient écouté attentivement ma question, et qu'a peine formulée, ils se mettent â. y répondre à la hâte. Jo le demande encore, puis-je beaucoup espérer de leurs réponses précipitées et irréfléchies? Non certainement, me diront tous ceux qui voudroot bien suivre le cours de mes considérations. Admettons encore que les enfants aient été allentifs pendant que je faisais ma question, et qu'ils aient réOécbi ; mais ils répondent alors tous a la rois, chacun à sa manière, l'on haut, l'autre bas; l'un répond par une phrase très longue: celui-ci parle si fort qu'il est enlendu non seulement de tous les autres, mais même du dehors ; celui-là articule si douce· ment, si légèrement que son voisif:l sait à peine s'il a parlé ; cet autre parle si vite que je ne puis saisir tous les mots qu'il prononce, cet autre si lente· ment que je sens l'impatience me saisir. Je le demande de nouveau, puis-je être satisfait de ces réponses 1Oh 1 non, bien certainement! Allons maintenant dans une autre école ; et voyons comment les élèves se comportent. Pendant que je fais ma question, un silence complet règne dans la salle; tous les élèves ont leurs regar.Js fl1:és sur moi ; leur tenue est régulière, leurs mains sont posées doucement sur la table, et leurs jambes, rappro· chf.\es l'une de l'autre, restent immobiles. Ma question faite, je vois qu'ils réfléchissent tous. (Ce temps très court pour les questions faciles est un pe11 plus long pour les .Jifficiles.) Puis l'un me rait comprendre. en levant légèrement le coude et l'index de la main droite, qu'il sait la réponse. Bientôt après, un autre fait un signe semblable, et presque tous montrent le tloigt. Je nomme alors on enfant. Il se lève posément puis d'une voix assez forte. mais non criarde, il me donne en une phrase eot1ère la réponse que je voulais. Sa parole n'est ni saccadée, ni trop lente. ni trop rapide. On conviendra volontiers que cette bonne tenue des enfants. cene régularité dans les réponses, dénotent une bonne classe. Comparons maintenant ces deux écoles. et voyons pourquoi la manière d'être de la première est si différente de celle de la seconde ; 011 plutôt, voyons ce qu'il est il. propos de faire dans la première, pour arriver au même résultat que dans la seconde. La, les enfants sont distrailS et inattentifs, tandis qu'ici ils sont tout yeu!( et tout oreilles pour le maitre. D'où cela provient-il ? De deux ca11ses : ou de la mauvaise discipline qui règne dans l'école, ou de la préparation insuffisante ou défectueuse du maitre â. c;on enseignement. Le mal étant cQuqu, c~acun trouvera faciletllentle remède. Là, les enfants ne réfléchissent
!4, peu près ~dr que, dans son école, il obtiendra avec le temps des résultais analogues a ceu~ de la seronde école que nous avons mentionnée. S'il arrive que les e.nfants repondent mal, que l'instituteur Pxamine alon après la leçon, et cela d une ma~1ère ~crupuleusA,_ quell~ P?Ut·être la cause de ces rép.>nses détect~eu~. et je s~1s sûr que b1entôt 111 aura découverte, qu'il se la note pour 1a_vemr, afin d employer les moyens nécessaires pour qu'elle ne se ~eprodmse. plus. J...es bonnes ~épo~ses t:les e~rants dépendent donc en majeure partie du travail consciencieux d~ l'mstituteur, avant, pendant et après la classe. (Extratt de rEnseignement primaire.) ~
CHRONIQUE ET AVIS SCOLAIRES
B~bo• 4e~. C~Dféreaces. - A l'huure où nous écrivons. toutes les conferences d •nst1tuteurs de la partie du canton comprise entre Sierra et Mo_mhey on~ eu leur pre~ière et - exceptionnellenJent pour cette fois ~m.q~e _réumon a~ nueil~. ou elles o~t traité et discuté l'important sujet qui etait a 1ordr~ du_Joor. D _après ce qo1 nous est rerenu des divers arrondisse~ents, ces .reumo~ d_ev1e~nent chaque année plus intéressantes et instructive~, et ~lt~Ignent ams1 tOUJ~Dry plus parfaitement le but pour lequel elles ont été ms_t1tuees. En effet, p1q_ues. d'amour-propre et cédant à une louable émulauon? 1~ plupart de nos msu_tuteurs ont garde aujourd'hui (parfois grâce peut-être a 1amende _en perspect1_ve) d_e ~e .~résenter aux conférences sans y apporter l~u~ mémOire su~ le SUJe~ m1s a 1 etut:te, ce qui était moins rare ces années preced~nt~ pour_! u~ ou 1autre district surtout. Les travaux présent~!! sonta~ss1 ~·eu~ so1gnes et souvent fort étendus; il s'en trouve même plus1eurs qu1 mér1_tera1en,t le~ honneurs d'un.e reprodu_ctio~ intégrale, et nous les l_eur a_ccordenons n étaJL la place qu1 nous fait defaut et aussi cette cons1dér~t1~n _que, d~s le c~s particu!ier, la. question traitée fera l'objet d'un r~ppor~ a l A~embl~ génerale _de SIOn qu1 aura prochainement lieu. Les diScusston~ q~1 s~rg1ssent sont egal_ement pins animées et plus nourries, la J!lup~rt d~ J.n~tlt';lt~urs se dépo~ullant chaque jour davantage de cette li!D_Idlté QUI, a 1OFI81D8, paralysait leur Organe VOCal el constituait 00 s~~1e'?x obstacle a un échange de vues et d'idées. En constatant ces faits reJOUissants, nous devons en~~e auribuer à une ~utre cause, indépendante de celles que nous venons d enumérer, le sucees grandissant des confé· renees. Nous voulons pa_rler de la .création des bibliothèques d'arrondissen:ent~, lesq~?ell~s contnbuent pUIS;Samment, il est presque superflu de le d.1~e, a élarg1r le cercle. des connaissances du personnel enseignant et à 1el,ever ,de p~us Ci! P!Us a la hauteur de sa belle mission. Ces retl~xJ~ns emtses, voici le compte-rendu des conférences tenues a Vétroz, ChippiS et Hase, d'après les lignes qu'ont bien voulu nous adresser d~ns ce. b~t et avec une dilige':lr.~ eJempl~ire, M~. François et Xavier G1~oud,msL1tuteursaChamoson et aS1erre,et P1erre Ma~tre régent àEuseigne (Herémence.) ' ~iez:re. - Lee i~stituteurs de ce district se sont réunis en conférence à OhtP.IJ~81 le !!2 févnef, sous la présidence de .M. l'inspecteur Bapoud. Tous
lee mstituteurs, à 1exception d'un seul empêché pour cause majeure ont répondu 1 l'appel qui leur a été fait. Cette réunion était honorée de la 'prése~oe d~ .MM. Hopfner et Lamon. On y remarquait aussi avec une légitime aatisfaction MM. J.-M. de Chastenay, préfet-substitut Sohnyder suneillant et Rey Candide, de Bierre, ces troie derniers membree de la' commisalo~
us scolaire de dite commune, les Rév. curés de Mi~ge et de Chippis ainsi que M. le Président et M. le juge de cette dernière commune. Par contre, la conférence a regretté que le Département de l'Instruction publique dont tout le personnel avait été convié à assister à la réunion ne rat pas repréaenté 1 celle-ci. M. le Président ouvrit la séance en souhaitant la bienyenue aux membres honoraires et en exprimant toute sa satiafactton de Toir qu'aucun régent ne manquait à l'appel. L'ordre du jour amena d'abord la lecture du protocole, puis on procéda à. l'élection du comité. MM. Joachim Peter et Martin Robbyr, instituteurs à Ayer et à Montanaz furent co~firmés, le premier, Tice-~~ési dent et le second1 secrétaire. On passa enswte à lecture des compos1bons sur 1~ sujet mis 11 'étude. Tous l'avaient traité, mais pour ne pas trop prolonger la séance, 9 instituteurs seulement déa~gnéa par le sort ~l!t .été appelés à lire leurs travau, les autres ont reiWs les leurs au sec~etaue. Plusieurs de ces mémoires faisaient honneur à leurs auteurs, au dtre des membres honoraires compétents qui assistaient à la séance. L'objet suivant lL l'ordre du jour amenant les motions indiv!duelles, ),lltl. Hopfner Bagnoud et Lamon prirent la parole et firent ressortir successivement et' avec clarté les principales causes cle l'échec d'une partie de nos recrues et donnèrent des directions et des conseils appelés à produire les meilleurs résultats ai on les met en pratique. A son tour, M. J.-M. de Cbaatonay attira l'attention des instituteurs sur l'importance d'habituer les je~n~a recrues à se présenter sans timidité devant les examinateurs. Ayant, d1t·•l, assisté souvent à ces examens, j'ai pu me convaincre de 11iS'U que bien souvent nos recrutables échouent plutôt par excès de timidité que par manque d'instruction. A 2 heures la séance a. été close comme elle avait commencé, c'est-à-dire par l'exécuti~n d'un chant, et. quelques minutes. p~us ta~d , les m~mbres honoraires et actifs se trouvruent de nouveau reurus, mrua cette fo18 pour prendre part à une petite agape arrosée d'un vin généreux gracieusement offert par l'autorité locale. Bientôt les chants et les toast~ se sueo~dèr~nt avec beaucoup d'entrain. Prirent la parole 7 membree honora•res et 5 Instituteurs. A 5 ' /, heures, M. le présid~n.t déclara n?tre peti~ fê_te terminée et. adres.sa des remerciements bien méntea auxautontés de Chipp1a pour leur genérostté et l'accueil cordial qu'elles Tenaient de faire à ses hôtes. Puis ou se sépara en se disant au revoir à Miège, lieu désigné comme rendez-vous de la prochaine réunion. Conthey. -Les instituteurs de ee distriot se sont réunis en conférence à Vétroz le 13 février, sous la présidence de M. l'inspecteur Paccolat. Toua les rég~nts, au nombre de 21, et trois d'entr'eu seulement, des plus jeunes • . . . dit-on, n'ont pas traité le sujet.. MM. Hopfner, directeur de l'ecole normale, lee Rev. eccléetaatiques du district les commissions scolaires de Vétroz et de Chamoson, au grand complet, hon~raient la réunion de leur présence, Toulant témoigner par là de l'intérêt qu'ils portent au personnel enseignant et 1 la cause de l'instruction populaire. La séance s'ouvrit par la lecture du protocole de la séance précédente. n fut procédé ensuite A la. constitution du bureau. M. Françots Udry, à V é· troz, a été confirmé comme nee-président! et M. Giro~~· Fra'!ç_ois/1 c.h~mo son a été nommé secrétaire. La lecture aes compositions swVJt lDimed•ateme~t. A.u dire de personnes à la fois désintéressées et compé~ntes, la plup~rt des mémoires présentés ont fait honntlur au personnel ense•gnant de ce dis· trict. Dans la discussion qui s'engagea ensuite, prirent la parole MM. Pacco-
t44 lat, Hoprner, et Blanc, cur~·doyen d'Ardon. Puis l'assembl~e adopta quélqùes desiderata et résolutions destin~s l être soumis li'appréciation de l'Autorité scolaire supérieure. Noua ne les mentionnerons pas ici1 attendu qu'on les fera probablement valoir dans le rapport qui sera présente l l'Assemblée générale de cette année. Enfin, sur la sage proposition de .M. Hopfner, dont, soit dit en passant, la présence a singulièrement contribué à rehausser cette réunion, la conférence a décidé à une grande majorité, d'élever à 2 fr. l'amende à payer par ceux qui, désormais ne traiteront pas le sujet proposé mis à l'étude. (Cette amende avait été fixée il y a quatre ans au chiffre dérisoire de 50 c.). A 1 heure, .M. J'inspecteur, après avoir exprim~ sa satisfaction pour la manière avec laquelle la question avait été débattue, déclara la séance close, et sur l'invitation de .M. le vice-président Udry, l'assemblée passa dans une salle où une petite collation l'attendait. Bientôt la gaité, stimulée par la présence d'excellents crtls de Vétroz, se traduisit en un entrain charmant, grâce auquel toasts et chants patriotiques se succédèrent jusqu'à ce que le moment ftlt venu de se serrer la main et de regagner son domicile, ce qui pour toua eut lieu en emportant l e meilleur souvenir de cette journée instructive et du cordial accueil réservé au corps enseignant du district par les autorités de Vétroz. Conthey a été désigné comme lieu de réunion de la prochaine conférence. Hérens.- Le 1•• mars, les instituteurs de ce district se trouvaient réunis A Mase, sous la présidence de leur inspecteur, M. Louis Allet qui, après leur avoir souhaité la bienvenue, déclara la séance ouverte. M. le surveillant Fardel, curé de Vex, MM. Hopfner, directeur, et Lamon, inspecteur, ont bien voulu honorer et encourager MM. les régents par leur sympathique présence. Plusieurs ecclésiastiques assietaient également à la conférence, ainsi que les membres de la cowmission scolaire de Mase. Les absences étaient peu nombreuses et, on doit le supposer, elles étaient excusables. - On procéda d'abord à la formation du bureau. Furent nommés !IM. Pierre Maître, viceprésident, et ÂntoS:ne Dusscx, secrétaire. Tous les membres, à l'except\on d'un seul, ont traité le sujet mis à l'étude et ont émis, entr'autres idées ou observations, les suivantes : 1° Insouciance de l'adolescent et de certains parents eux-mêmes élevés dans l'ignorance; 2• instruction insuffisante de nos jeunes gens à l'époque de leur émancipation; S• dans certaines localités manque de surveillance de la part de la commission scolaire. Exercice" de style et comptes-rendus négligés. Quelques instituteurs ont aussi émis le vœu de voir s'établir les visites mensuelles de leurs écoles entre instituteurs voisins. A 1 heure, un petit banquet, très-bien servi, réunissait l'assemblée. Toaste, chants et joyeux propos succédèrent avec le plus grand entrain jusqu'à ce que l'heure avancée vint sonner le signal du départ. Puis chacun se sépara, emportant le meilleur souvenir de cette journée et en particulier de l'accueil hospitalier réservé à ces hôtes par l'autorité communale de Mase. A'ris. - A la demande de .M. le Président de la Société valaisanne d'Education, nous prierons ceux que cela concerne de bien vouloir bâter l'envoi des rapports résumant les travaux des conférences, afin que la personne qui sera chargée de rapporter sur la question puisse utiliser ou au moins mentionner les mémoires reçus. Les rapports désirés sont attendus pour Pl\ques, au plus tard pour la fin du mois, si leurs auteurs tiennent à ce qu'ils !oient utilisée ou au moins mentionnés.
If• 10.
Sion, 20 Mars.
1882-83.
ORGANE DE LA
• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION, So.IOU.IRB. - Culture du jugement à l'école primaire (fin). - A propos dea leçona de choaea.- De l'instruction civique d'aprM les principes catholiques (suite). - A propos du Guide pratique de l'instituteur, de M. Horner, par M. J. Paroz. - Enseignement de la gymnastique (fin). - Comment les enfants peuvent-ils acquérir une élocution aisée P - De la retraite. - Lettre d'un vieil instituteur A aon fila. - L'i.natituteur doit être discret. - Chronique et avis scolairea. - Variétés.
Culture du jugement à l'école primaire. (Fin.) On continue la leçon d'histoire sainte comme nous l'avons dit à l'occasion de la division inférieure, avec cette différence toutefois que les élèves de la division intermédiaire en apprennent par cœur un certain nombre de chapitres que le maître aura préalablement expliqués. Il est aussi à remarquer qu'il faut choisir pour cette catégorie d'enfants les alinéas les plus faciles, ceux que le livre marque pour cette section. Une autre branche qw mérite toute l'attention du maitre, c'est le calcul. Les élèves de neuf à douze ans, bien soignés et dirigés par un instituteur habile et dévoué, arrivent facilement à connaître les quatl'e opérations fondamentales sur les nombres entiers et décimaux, et à résoudre les questions peu compliquées qui s'y rapportent, pourvu que le calcul mental serve toujours de base et de clef au calcul écrit et que le maitre suive une méthode rationnelle. Quelques él~ments de géographie ne seraient pas déplacés dans cette division. Nous devons encore dire un mot du catéchisme que les élèves de cet âge commencent à apprendre; mais il faut avant tout qu'ils en comprennent le sens, et pour cela il est de toute nécessité qu'on repasse la leçon avec eux et qu'on la leur explique. Nous arrivons enfin à la division supérieure, où il nous reste à dire quelques mots sur la manière d'enseigner l'une ou l'autre branche afin d'aider à bannir à tout jamais de nos écoles: la rou-