N· 5.
Sion, l " Janvier.
1883-84.
ORGANE DE LA
• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •
Bonne nnnée, chers lecteurs et lectrices ! J.ES COURS DE RÉPÉTITION (Suite.)
Nous nous permettons même de proposer encore une autre combinaiso n, possible seulement dans les petites communes, mais très-propre à favoriser le succès. Si les élèves du cours de répétition étaient bons garçons, et peu nombreux, quatre ou cinq au plus, et si la place le permettait, nous conseillerions volontiers à mess:eurs les instituteurs de les prendre avec les garçons de l'école primaire, pendant les mois de décembre et de janvier, époque où les travaux de l'agl'iculture ne les détournent guère de l'étude. Les heures de classe seraient plus suivies, plus nombreuses que de toute autre façon, et l'émulation gagnerait à cette combinaison. Disons maintenant un mot de la manière d'occuper utilement les élèves du cours de répétition. Supposons que la classe dure trois heures; dans ce cas, il nous semble que la 1'" heure dev"rait être consacrée à la lecture et aux exercices de langage ; la 2• à l'arithmétique, c. à. d. au calcul oral et écrit, et la 3• à l'étude de l'hi stoire~ de la géogeaphie et de l'instruction civiqm·. Les élèves d'un même cours sont, d'après ce qui a été dit plus haut, tous ·censés savoir lire et écrire et ils ne forment, dans ce cas, qu'une seu le division. L'instituteur désigne, au commencement de la classe, un alinéa qu'il lit lui-même lentement, il observe les pauses indiquées par les signes de ponctuation et réclamées par le sens ; il articule suffisamment bien les mots. Quelques-uns des meilleurs élèves sont appelés à lire successivement le morceau après l'instituteur ; celui-ci corrige les fautes de prononciation et fait répéter les mots dénaturés par le lecteur. Il a soin de prémunir ses élè\res contre la précipitation, car beaucoup s'imaginent que celui qui lit le plus vite, lit le mieux, et ils ne se soucient ni de la bonne prononciation, ni des différentes inflexions de voix nécessaires à une bonne lecture.
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Ce travail technique achevé, le régent d9nne aux él~ve~ un aperçu succinct du contenu du morceau qm a été lu. Pms 11 les interroge sur Je sens des mots, et il_ est as~uré qu'ils en o~t compris la valeur, s'ils peuvent y suhstlluer ~autres J:?O~s et d ~utr~ expressions. Il passe ensuite à la succe~s10n des 1dees, q_u Il fa1~ toujours résumer oralement par les éleves et quelquef01s auss1 par écrit. . . . , Inutile d'ajouter qu'il fau~ encore fa1re qu~ntite d autr~s exercices de style au tableau no1r et sur les cah1ers, afin d amener les élèves à composer des lettres de toutes sortes, des reçus,. ~es certificats etc. Ce travail de rédaction, pour être rendu frumher aux jeun~s gens, doit pour ainsi dire revenir aussi souvent que la lecture elle-même. . Après ces exercices de langue, propres à d?nner aux élev~s l'intelligence de ce qu ils ont ln, le maî~e relit encore u?e fois le morceau en l'accentuant bien, et le fait également rehre par quelques élèves; car ce n'e~t qu'a?-tant qu'.ils comprennent lecture, qu'ils y mettront les mtonatwns reqmses. Du rest~, on doit pas passer à un second morceau, avant que le prem1~r bien lu . Mieux vaut, a dit un excellent pédagogue, qu'on lise fois le même morceau dans une leçon, que de lire dix. morceaux. Quelques instituteurs diront peut-être :. quand faut-Il donc les élèves récitent la leçon de grammmre? Nous répondons Dans quel but voulez-vous faire réciter la grammai~e que le pl souvent vos jeunes gens n'éludieront pas? Ne serait-ce pas perte de temps ? Si cependant quelq~cs ~lèves de _bonne. volonté voulaient étudier chez eux. ne ferruent-Ils pas b1en m1eux de préparer quelques morceaux de lecture, de s'exercer à les lire couramment de chercher à s'en approprier le contenu, afin de pouvoir les' résumer le lendemain, ou au moins en donner . . quelques idées ? Voilà, ce nous semble, assez de mabères pour occuper utilement les élèves pendant la première heure du cours. La seconde b ne présentera pas moins d'intérêt, si ~'arithmétique est vu~"'.''"'"'"u avec suite et gradation. Que tous les JOurs un nouvel exercice calcul mental précède le calcul écrit, et que les deux genres question soient pratiques, variées, bien à la portée des élèves, l'on verra qu'ils y prendront goüt, et y apporteront l'alten voulue, parce qu'ils en comprendront l'utilité. Mais comme ce sujet a été traité dans un précédent numéro de l'Ecole primaire, et que tous les instituteurs du c~nton sont sans doute déjà munis des livres nécessaires à cet enseignement, nous n'en parlerons pas davantage aujourd' hui. IL nous reste encore à dire comment la 1
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pourra être utilement employée à rhistoire et à la géographie. Il s'agit de communiquer aux élèves quelques notions d'histoire nationale; comment le régent s'y prendra-t-il? Il racontera d'une manière claire, correcte et intéressante, un fait saillant de l'hlstoire suisse et il pourra ensuite vérifier par des questions si les élèves l'ont compris. Si le livre dont iJs se servent renferme quelques traits de l'histoire nationale, rien n'empêche que les différents chapitres ne soient traités comme les morceaux de lecture. Il est bien entendu que l'histoire et la géographie devront marcher de front et qu'ilne faut pas que la carte suisse moisisse pendant ces leçons. Ne perdous pas de vue non plus qu'il faut avant tout insister sur les principales notions, les traits saillants, tels que l'origine de l'indépendance helvétique, le caractère et les vertus des fondateurs de la Confédération, son accroissement successif les guerres et les victoires de chaque époque avec les hommes qui s'y sont distingués par leur courage, leur dévouement et leur patriotisme. Il est encore bon d'appuyer sur les différentes phases par lesquelles le pays a successivement passé, domination des Romains, des Francs, des Bourguignons, etc. Pour l'étude de la géographie, il imporle de commencer par des notions de géographie physique: frontières naturelles du pays et des cantons, cours d'eau, montagnes, lacs, etc. Puis on parlera des villes principales, des routes, des lignes de chemin de fer, etc. Il nous semble que si les matières sc succèdent de la sorte et sont enseignées avec suite et gradation, les élèves y mettront un certain intérêt, les hemes de classe leur paraîtront plus courtes et seront bien ulilisézs. Et c'est ainsi que les cours de répétition pourront, du moins en partie, réaliser les progrès qu'on en attend.
DE L'INSTRUCTION CIVIQUE D'APRÈS LES PRINCIPES CATHOLIQUES DE LA soCIÉTÉ r.mLE (Suite.) § 2. CoNTRAT socL\.L DE RoussEAU Nous avons déjà dit un mot du système du Contrat social popnJarisé par Jean-Jacques Rousseau. Nous avons montré la fausseté de ce syslème contraire à la nature de l'homme, puisque J'homme est naturellement né pour la société ct que ses facultés corporelles, intellectuelles et morales ne peuvent se développer que dans l'état social. Le Contrat social de Rousseau n'a plus aujourd'hui qu'un petit n~mbre de partisans. Cependant, par un étrange phénomène, il f~1t le fond ~ela p~upart _des systèmes révolutionnaires en politique et en economJe sociale. Tout en rejetant le système d'un
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contrat social en théorie, on argumente absolument comme si ce contrat avait existé à l'origine des sociétés politiques. De ce point de départ dérivent les erreurs trop communes sur la souveraineté du peuple et Je droit divin, sur la légitimité de la peine de mort, sur Je pouvoir de la loi en matière de famille et de propriété, etc. C'est ce qui nous engage à réfuter plus simplement le système de Rousseau. Ce système, interprêté par les écoles révolutionnaires, peut se résumer dans les quatre points suivants: i · Nul homme ne peut être engagé dans la société, ni soumis légitimement au pouvoir politique, que par sa propre volonté. 2• Tous forment avec chacun un pacte pllr lequel ils li vrent sans réserve leur personne et tous leurs biens au corps politique qui résulte de l'association de tous. 3• Ce corps, ou l'administration qui le représente et le dirige, peut disposer de tout à son gré; car son pouvoir provenant de la volonté de tous, est illimité. 4• Ce pacte social peut être dissous par le peuple, non-seulement lorsqu'il a été violé, mais encore par son pur caprice. Nous allons successivement montrer la fausseté ct les dangers de ces quatre propositions. 1. - Certes, les comices dans lesquels les hommes se seraient entendus pour se réunir en société, seraient un fait important dans !"histoire du monde, et la mémoire s'en serait conservée à meilleur titre que celle de tant d'autres faits qui n'ont pas eu des conséquences aussi graves. Cependant, on n'a jamais pu montrer nulle part des traces de ce fameux pacte qui serait à l'origine dt.s nations. Les partisans de ce système ne pouvant s'autoriser d'aucun fait, sont réduits à le présenter comme une simple hypothèse. Mais ce n'est pas assez d'une hypothèse gratuite pour expliquer la formation des sociétés civiles. Ils parlent d'un contrat de droit à défaut d'un contrat de fait. Or, qu'est-ce qu'un contrat de droit"! C'est quelque chose qui n'existe pas. S'il y a eu un contrat, c'est un fait; s'il n'y en a pas eu, aucun droit ne saurait en résulter pour personne. Bien plus, ce pacte est impossible à réaliser. Dans les principes de J.-J. Rousseau, le pacte étant personnel, tous ceux qui n"y ont pas consenti devraient rester en dehors de la société ainsi constituée. Dès qu'un individu atteint la majorité, il devrait être amené à déclarer s'il veut faire partie de la société et s'il en accepte les formes. li faudrait renouveler le pacte social au moins tous les vingt ans, comme le demandait Sieyès, afin d'obtenir le consentement de la génération nouvelle. li faudrait que ce consentement fût donné à l'unanimité ; tous les citoyens étant égaux, on ne saurait se passer du consentement
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d'aucun d'eux. Quand un Etat procède au renouvellement de ses institutions, ceux-là seuls devraient être soumis à la nouvelle constitution, qui l'auraient formellement acceptée. Or, cela ne s'est jamais fait rt personne ne proposera d'introduire ces nouveautés, car ce serait l'anéantissement des Etats. Ainsi, non-seulement un contrat social n'a pas existé à l'origine des sociétés, mais encore les citoyens ne sont pas encore maintenant appelés à sanctionner de leur volonté leur admission dans l'Etat où ils sont nés. II. - Un citoyen ne peut pas livrer sans réserve sa personne et ses droits à un corps politique. Car l'homme ne peut disposer que de ce qui lui appartient. et dans la mesure où lui-même peut en disposer. L'homme est lié par la loi naturelle ; il a des obligations que Dieu lui a hnposées vis-à-vis de lui-même, vis-à-vis de sa famille, vis-à-vis de son prochain. Il lui est défendu de violer sur tous ces points ces obligations. Par conséquent il ne peut donner à un autre homme, ni à un corps politique, la permission de les lui faire violer. Si un homme ou un pouvoir veut le contraindre à manquer à son devoir, il doit résister à cet ordre, ct s'il lui obéit, il est coupable. m. - Il n'est pas vrai qu'un corps politique puisse disposer de tout à son gré. Son pou1ro ir est limilé rar le but même de lïnstitution de la société civile. La formule de Rousseau est une formule d'esclavage. Car l'esclavage consiste à ne plus pouvoir disposer de sa pet·sonne et à r1'avoir aucun droit. Or, telle est manifestement la situation que la doctrine de Rousseau fait aux citoyens. Ils ont donné sur eux un pouvoir illimité et sans aucune restl"iction, comme le malheureux qui se livrait à l'esclavage dans l'antiquité. La seule différence est que l'esclave se vendait à un homme, tandis que le citoyen, d"après Rousseau, se réduit à la servitude sous une autorité co llective et impersonnelle. IV.- Enfin le quatrième ptincipc est insoutenable, d'après les bases même du Contrat social. Pour que le pacte social soit dissous, il faut le consentement du peuple, c'esL bien ; mais nonseulement celui de la majorité, mais de J'universalité sans aucune exception. La majorité ne pent pas imposer le pacte à une minorité, si faible qu'on la suppose; elle ne peut pas davantage lui impo~er la d_issolution de la S?ciété. Que ceux qui ne veulent plus en farre partie en sortrnt, ma1s que ceux qui désirent continuer à en recueillir les avantages n'en soient point empêrhés. Telle est la cm~séquen_ce lo~ique de l'!dée du Contrat social. Or, se figuret-on l aoa~~h1e. qut résulterait de cette décomposition et de cette reco!llpos1Llon mcc~sant~ des sociétés politiques! Celui qui voudrait appliquer le systeme a notre pays ne serait-il pas un homme dangereux ct un mauvais patriote? On a tant condamné le Sonder-
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70 bu?d : les principes du Contrat social que sont-ils autre chose qu un Sonderbund en permanence ? (A suivre.)
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3''US~JCB
• Un défau~ C?~tre lequel l'instituteur a particulièrement à se tenir en garde c. ~st la part1ahte. Sa t~~dresse,_ comme celle de la meilleure des mères. doit ~ ete~dre sur tous s~s eleves. A1!Dables ou repoussants, riches ou pauvres ~~~~~gents ou bornes. tous ont egalement droit à son amour et à son dévoue~ . R_ien. d'injuste comme le cœur de l'homme, toujours porté à faire des Souyent les apôtres les plus accrédités de l'é"'alité sont 1 premters a etablir des pri vilèges. o es Tout ~omm? se~s~_co~vient que l'égalité absolue est la plus extravagante des utop1es. C est a ! mst1tu.te~r st:rtout 9u'il est permis de lever les épaules en prés~nee de paretl!es theones mvent'3es par des esprits inquiets et turbulents QUI ont~~ expl01t_er la. sottise humaine, afin de s'llcquérir une fortune et !Jne célébnt~ contra~res a leurs principes mais conformes à leur cup1'd't' et a leur ambitiOn. ' te . P_renez la ~re~1ière class.e venue: _autant d'enrants, autant de ca Jacités differe~ te~. d _apt1tu~es d1fferentes. Inegalité de mémoire, iuégalité dJint ·lligo:mce. ~neg3:hté de Jugement; en un mot, il n'y a pas plus d'é<ralité entre leu_rs d1spos1tton~ mtellectuelles et morales qu'il n'y a de conformité d 1 tra1ts_ de leur:> v1sages. D'où l'égalité de fortune est unb absurdité. 1'~~\~~ 1 de SCience et d~ vert'! ~st peut-être plus absnrde encore. ' oa e ~~ est donc b1en a':ere gue nos élèYes ne sont pas tous également doués. qu 1_1 y en a de plu5 mtelhgents, de plus laborieux, de plus aimables, de lus doc1les que les a~J.tres. Ne nous sera-t-Il pas permis de les préférer à !gurs cam_arade_s bo_rnes ou pa~esseux, menteurs ou désobéissants? · D1e~ la1t lUire son sole1l pour le méchant comme pour le bon· 1 de plme le champ de _l'un et ~e l'a~tre, cependant sa justice admet ~n:~~~é~ ren~e entr~ les deux,_ et tan?•s quelle récompense l'homme ùe bien, elle f.umt _le mec~ant. l\fa1s les riChesses, les agréments physiques. les talents de espnt, ne pesent rten,_da~~ la balance du souverain Juge. Autant que la c~é~ture est c~pable d 1m1_ter le Créateur, nous devons prendre la ·ustice diVIne pour re_gle de !a notre. Les ay~ntages extérieurs de nos élèvJs sont des dons de D~e'?-, et a ce litre 1ls mentent notre estime. Faut-il pour cela nou~ montrer mJustes ~nvers ceux qui en sont moins pourvus? Rec~mpensons hard1ment les efforts; alors nous sommes dans l'ordre et nous n o!Tenso~s ~ersonne; comme aussi, nul n'a le droit de nous censurer ~orsque nous repnmon~ un désordre; mais prenons garde de nous laisser mtlu_en?er p~r des motifs ~e sympatbie, d'aversion ou d'intérêt d Ams1, ~n élève e.st so':li_ItiS, doc1le, appliqué: il est bien juste de l'encourager éÎns ses é~nénesld lsp~sthons_; encore faut-il lui décerner, avec discrétion les oges _m. nt s : a va1~e gl01re est un poison si subtil ! ' Cel~i -Ct a_ tous les defauts opposés: il mérite le blâme un blâ é è une rep_ressl~n P,aternelle, mais énergique. ' me s v re, -Ou1, ma1s.. :c est le fils de M. le Président ou de M. te Juge ou d'un t bl ~u pays_. Et q~'tmportentles titres du père? En envoyant son' enfant à ~·~~otee ! vous mvest1t de toute son autorité, et ne veut pas d'une corn 1 · · ' JUSte, do~t son en~ant serait la première victime. p atsance m-; Je tiens a ~e~ager la mère; si l'enfant venait à se plaindre mon potau-.eu en souffnrau. ' - Et votre liberté, que devient-elle? La fierté me déplaît chez l'instilud1stmct10~s ..
ur. ce endant il y a une certaine dignité qu'il ne saurait abdiquer, sans
t~ili; sof caractère. Vou~ croyez pouv_oir accep~~r de~ p~ésents? Soit, pour-
~ que votre liberté d'acuon demeu~e mtacte. S 11 ~n etatt autrement, Je m.e rmettrais de vous dire: Cher collegue, vous fa1tes un étrange marche. f:an Bruand. matelot de Bretagne, acheta, dit-on, dix navires chargés d'or our un bouton de culotte. Le bouton de c~lot.te, ce sont les bagatelles _que ~ous recevez en, cadea~x; l'or, c'est votre mdependance que vous sacnfiez aux exigences d une mere. En général, il me semble à propos de ne r~en accepter _des fa~illes d_ont on élève tes enfants. Plus. t~rd, guand ceux-et auront term1!Jé leur ed??atiOn, il n'y aura plus d'inconvement a recevOir des cadeaux, qm seront ventablement alors l'expression de la. reconnaissance des parents. une pierre d'achoppement pour bien des maîtres, ce sont les ~olis enfants. Deux élèves ont commis la même _faute: l'un a une fi~ure mtéressan~e, l'autre est vulgaire de _la têt~ ~ux pted~. Les charmes d,e 1un sont une Circonstance atténuante; 1\ est JOh, doue tl est n~nocent. C est son colll:pagnon qui l'a entraîné: Haro sur le baudet! Et vo1la c~ pauvre enfant tratté ayec une rigoureuse sévérit~. tandis que l'~ut~e, auss~ coupable, et peut-être plus, en est quitte pour un leger rt•proche eqmvalant a une caresse. Que se passe-t il dans le cœur de c~s de~x enfants? Pénétrons dans ce sanctuaire et étudions-en les secrets. L un phe sous la v_1olence <le la t_empête, mais il n'accepte pas la réprimande comme ~emèd_e, b1en _au contra1re_: son âme se révolte contre l'arbitraire. Que le mattre vtenne lUI parler ensUite de justice et d'équité, l'enfant, se rappelant cette _injustice, repassera sa leçon comme un esiomac irrité rejette des aliments priS avec répugnance. Si, du moins, le joli enfant devait en devenir meille~r, il n'y ~urait qu'u!l demi-mal. Mais l'impunité enhardit ses vices et noumt son ég01sme.. Habttué à une indulgence coupable, il ne fait aucut:t effort, ne se cont~amt en rien. croupit dans sa paresse et devient, au moms, un" non-valeur mtellectuelle. et souvent un monstre de laideur morale. On a observé que les enfants jolis, gracieux, précoces, donnent rarement ce qu'ils ont promis. La faute n'en viendrait-elle pas des personnes chargées de les élever 't Leurs qualités extèrieures, comme une brillante parure, fascinent les yeux et voilent des plaies parfois très dangereuses, qui s'enveniment faute de soins. Quand on les aperçoit, il n'est plus temps d'y remédier . Outre les inconvénients que je viens de signaler, résultant de la partialité des maitres, il y en a d'autres non moins graves qu'il serait trop long de passer en revue. Je me borne à quelques-uns. Un maitre qui ostensiblement pré(ère Cflrtains élèves. soit à cause de leurs qualités persono~lles, soit pour tout autre motif, renll stériles son travail et ses peines. Noos avons établi en principe que la bonté est reine dans l'éducation ; mus la bonté exclusive ne mérite plus ce nom. C'est de l'injustice, voilà tout. Pour faire du bien à l'enfant, il faut l'aimer et en Aire aimé. Si vous manires&ez toute votre tendresse à un petit nombre, les autres se trouvent frustrés d'un droit qu'ils ont a~quis en devenant vos disciples, et dès lors ils vous refuseront une affection sans laquelle vous prêcherez dans le désert parmi eux. Ces préférences entretiennent le mauvais esprit dans une classe. Nul n'y est heureux. parce que l'union des cœurs rst rompue. Ce ne sont que jalousies, disputes, haines entre les élèves divisés en deux camps: celui des favoris et celui des mécontents. Ceux-ci étant les plus nombreux, rendront la vie pénible aux premiers et leur feront payer cher le privilège d'avoir su capter les bonnes grâces du maitre. Mais ce n'est pas tout, les familles seront bientôt initiées à ces querelles d'écoliers; elles voudront en savoir la cause,
72 et voi_là. un ma~heure~x instituteu.r décrié, méprisé par la majorité de la populatiOn. Je .lm souhaite que la d1sgràce administrative ne vienne pas gra ver sa tnste s1tuawm. agUn autre écueil p~ur la justi?c, e'est l'impatience du zèle. Un jeune instituteur prend posstsSI?n.de son ecole avec le; meilleures iuteutious. N'écoutant que sa bonne volonte, tl voudrait répandre la science comme un fleuve vers ~~s eaux: dans l'Océ~n. Mais les enfa~ls sont comme des vases à ori!ices iu~ eoau~. Les uns reçotvent beaucoup a la fois, les autres moins, d'autres presque n~n (~). Il y a souvent chez l'enfant une prédisposition physique à ne pou~01r s appl~quer autant que le désireraient ses parents et ses maîtres ~!USleUr~ SOnt 1ncapabi~S d' u~ effort SUiv_i et. pénible de mémoire, avant un aoe relatJvem.eut avance. La JUStice cocs1sle a prendre patience et à savoir atte~dre le developpement. de la nature. Je ne veux pas dire qu'on doive néghger les retardataires; JI faut les seconder. aider la nature lui demander to~t ce, qu'elle peut P.roduir~, mai~ ~ien au delà. Quand la force d'une machJne n est pas proport1on!lée a la resistance. elle éclate l)lutôt que de comm~nJque: le mouvement a un~ trop lourde masse. Ainsi en est· il de l'enfant: s1 l_on extge trop de !m. 11 s~ decourage, il prend en horreur et l'étude et le ~attre, e~ son avem.r ~cola~re peut se trouver gravement compromis. Combten le resultat aura1t eté différent si l'on ~vait su moins se presser r On. vo1t des ~rbres dont l'~ccroiss ement est à peine sensihle durant les premtères ~nnees de leur ex1stence. Tout à coup leur tige se développe, leurs rameaux: s elèvent dans les nuages ; ils deviennent le pl us bel ornement des forêts. (Enseignement pratique.) INS'I'I\'UC'I'IONS :&J:LA'I'IVBS A L'AGil Se garder des préférences naturelles.
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Par l'impartialité une maîtresse s'assure pour toujours l'estime, le respect la confiance et l'amitié de toutes ses élèves. ' (Réflexions bu1· l'Education.)
R~~mre
les el~ments d.es sc!en~e~ à .une sim,Pie et lucide expression de mam~re ~ prodmre la theologie, 1 bJstOlre, la geoO'raphie et la plwsique du premter a~e; c'est le. secret du maitre intelligent. , Les enfants mP.me sont capab l ~s dune cert~me etude de la nature», dit. un éducateur qui tes avait o.bserves avec. persp1cactté et. en C?nscience. Tout ce qu'ils y voient peut eiTectl~ement ~.~rv1r com.me de hvre ~ uu professeur, et il lui est possible d'enseJp,ner deJa qua._nute de choses ut1les et a~réables. à une jeune classe, pourvu qu.Jl garde le ~om .de donner .un tour atmable a sos entr~ tiens, d'y faire na!l~e. un~ pet1te h1sto1re, de d1re peu de chose à la fois et de façon à laisser !e des1r den entendre davantage et de revenir bientôt près de cette chaire mtér~~sante. Que de belles. et bonnes leçons à donner, par exemple, sur les pre!f~Ieres pa.~es de la Genese! Ce sont les plantes, les fruits, les fleurs, les ~rames, le ble! les astre.s, les ea~x, l'air, le3 an imau)'{; tout cela créé pour 1h~mme e.t lm seul crée pour Dteu dans l'infinie bonté d'un père. Puis il y a heu de Signaler les ressources de la bonne imauerie, dont il est facile de se prouver l'avantage. o Quand ?n se représente Notre·Seigneur, disant â ses disciples de laisser ven 1~ a lut les petJts. enfants. on est r.onvaincu que ce ne sont pas les plus graCieux, les plus a1mables en apparence qui sont invités à cet adorable (1) ~elo_n .M: :.;oger de Guimps, 1 les enfants sont comme des sources qu'il fatre Ja.Illir ; tâche plus ou moins laborieuse, suivant la nature du terram et la profondeur de l'eau. fa~t
78 approchement. Ce sont ceux de la foule vulgaire, curieuse, mais dési~euse re Je voir de l'entendre, d'tm être bénis. Les autres ne sont pas toujours ~ussi empressés. lls ne sont pas toujour3 prêts, il faut souvent les a.tten.dre, retardés qu'ils sont par tous les détails superflus de leur parure. Qu01que ceux-ci commencent d'abord 11ar vous plaire, attendez pour leur donner la référence, attendez que ':ou~ les ayez vus à l'œuvre et ne la leur donnez pue dans les termes de la tusttce, sans expansiOn t~op caressante, .pour. ne ~as inquiéter les moins h~ure~x, les ~~~rister, les decou~ager, ou C~1re na1tre en eux des sentiments qu1 pUissent deJa altérer la bonte de leur ame. ~ans doute quand l'éducation joint ses avantage~ a~ x cha~mes de l'enfance. 11 est naturel que les enfants doues de to_utes fes graces q~1 leur sont propres et de celles qui s'y ajoutent par les soms d une mère. tl est naturel qu 1)s entraînent leurs mames et eu obtiennent le succès des. cares~es. Ma1s l.a reserve ins irée par le surnaturel se gare de .cet ab~s .faCile qm pourra1t être le cmemencement de l'injustice d'ordutalre pra~Jq~~e dans. le monde où. tous les suffrages sont du côté des heureux, quo1qu 11 .en soit de leu~s mtsère.s morales et de toutes les lacunes qui se peuvent vo1r en leur espnt et .dans leur cœur. Lorsque le temps et les circonsta.n~es v.o~s aul'ont perm1s de comparer avec toute l'indépPndance de la chante chretienne, vous trouverez au moins aussi vite l'image divine dans l'enfant du pauvre hoi_l~ête que chez celui qui tout d'abord vous attire par le charme de son exter;eur. Qu~ ce privilége diviu d'être tous faits à. la ressemblance. ~u Pèr~ celeste. sott !a raison ù'un sage rapprochement des enfants de pos1tton d1ffere1~te.. D.teu.n a qu'une table pour les convier à sa parole comme IJO.ur ceux qu 11 .mvtte a se nourrir de lui·même. Il serait étrangement desservi par des ~aitres en sa doctrine qui sépareraient les riches des pauvres en ~a leur ense1gnant. En donnant à vos chers enfants ces agrPables enseignements que .comporte leur âge, vous entendrez des questions qui vous donneront des lU?,llèr~~ ; les unes vous prouveront du cœur, lesa~tr.es hélas 1 vous donneront IIDqmetude qu'il y en ait bien peu dans leur po1tnne. Et vous vous mett~ez tnstem~n~ à l'œuvre de leur éducation, mais que ce ne soit pas sans .espmr : la chante de l'institutrice a plus d'une t'féation à Caire, et Dieu ne lm refuse pas 1~ don de certains miracles. Une âme. même celle d'un petit enfant, est le prtx. du san" d'un Dieu. Si nous étions pénétrées de cette doctn~e. nous vernons ave~ un intérêt autrement élevé, et d'un œil autrement JUS~e: ~e corps et tout cet extérieur qui influent beauroup trop sur nos appreCiations et ~os rutiles préférences. Combien de vilaines enveloppes cachent nne b~lle mtelligence et un noble cœur. Et n'arrive-t-il pas de rencontrer des creat~res qui n'ont pour elles que ces harmonies du dehors, que cdtte beauté plasttque des traits et de la forme, et qui sont toutes dépourvues d~ ~eu~. ~eauté du detlan~ et des avantages qui peuvent profiter a la m'l~ale, a 1a nulle, a.u malbeur, à la charité. Il y a dPS âmes qui semblent avmr profité des b1eofa1ts célestes, en raison de ce qui leur en a été refusé de terrestres, pour s'en~JchJr et s'embellir de tous les attraits du caractère et de la vertu. Je revms en esprit certaine enfant qu'un~ j•mne maîtresse ne regard~it guère qu'en se détournant. Il lui semblait, disait·elle, éprouver au prem1er mouvement le désir de la voiler toutes les rois qu'elle la rencontrait et qu'elle avait à lui rendre quelque service. Mai~ je revois aussi la confusion de r.ette dernicre en constatant l'erreur de cette impression, l'inaltérable douceur de caractère de celle qu'elle avait regardée si légèrement, l'abnégation avec laquelle elle l'avait vue depuis obliger tous ceux qui l'entouraient ou qui avaient recours à son dévoù.ment. Tout cela S<IOS aucun retour sur clle·même, supportant l'oubli, l'omission des caresses et drs hommag<'S tant recherchés par d'autres. N'était·elle pas belle de la beauté du derlans? Bienheureuses les inslitutrices qui s'appliquent à la connaissance des Trais
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motifs d'aimer, et à la pratique de tous les encourarrements au bien dans cette charitable égalité d'un zèle où la préférence ne"' saurait s'aperce~oir, si ce n'est que Je malheur ne la motive chrétiennement. Une caresse un mot d'intérê t, peut faire naître une nouvelle existence dans l'âme d'u~e enfant attristée par ce _qui lui manque d'heureux. Pourquoi lui refuser si souvent cette aumône, SI ce n'est que nous sommes parfois rebelles à la conscience comme l'enfant à la raison 1 ' Pratique: -S'appliquer à l'impartialité.
doit intervenir que r.omme consm'11er d'1scret, ou sur l'invitation expresse et _ __ réitérée des parents.
Note de l'Editeur. -L'article qui précède est un chapitre d'un charmant prtit ou l'rage intitulé : Petites lechtt·es pour les institUr triees et. les mères (un vol. in sode 324 pages). En nous faisant un devOir de le recommander, nous nous ferons aussi un plaisir de le procurer à qui nous en ferait la drmande. L'ouvrage est divisé en deux parties. La première comprend 53 chapitres (ou lectt~res) tous forts intéressants et dans Je genre de celui que nous pu~lio~s ci-haut. La s~co_nde, qui occupe le liers du volume, est mttlulee : Un coup d œzl sur quelques fi.qures de mon album. Nous offrons à nos abonnés les Petites lectnres pour le prix de faveur de fr. 1,20. (Il coùte fr. 1,30 en librairie.) De la surveillance des enfants en dehors de l'école. ~.Pa roz, pédagogue et directeur de l'école normale de Peseux (Neuchàtel), tra1te en quelques mots ce sujet. Voici ce qu'il en dit dans son dernier sur la pédagogie: L'instituteur ne peut et ne doit pas borner aux heures d'école la surveillance qu'il exerce sur ses élèves. Il doit souvent s'informer de leur conduite au dehors, et reprendre et punir ceux qui sc conduisent mal sur la rue. Ce n'est qu'à cette condition qu'il améliorera la discipline et J'esprit de son école; car l'enfant apporte dans l'école les mauvaises disposit ions et les mauvais plis qu'il contracte au d~hors. Dans un vi llage, raconte-t-il, où les enfan!s se livraient à toutes sortes de méchancetés et d'espiègler~rs, un jeune instituteur s'avisa d<J défendre, dans un rè~Lernent sur la condUite des enfants en dehors de l'école, les jurons, les battenes, les attrouprments après l'entrée de la nuit, les pierres lancées, les mauva1s traitements errrers les malheureux et les animaux la maraude l'usage du tahac et les niches diverses qui se pratiquaient. D~s surveillants établ_is règlementaire~ent ct nommés par les enfants dans les divers quartiers du VI! lage,_ deva1ent _fa1re rapport sur ce qu'ils avaient vu et appris. Des pun,~wns etaJCnt ftxees pour les coupables. Cet essa i fut couronné d'un plein sucees: au bout de quelques semames l'esprit et la conduite des enfants avait complètement changé. Un_e chose que jr. voudrais r~commander aux instituteurs, ajoute· t-il, c'est de fa1re attentiOn a leurs ecoliers, lors(]u'ils les rencontrent en dehors de l'école, de les sal~er en leur adressant quelques paroles amicales, et de les reprendre lorSCJU'Ils les surprennent en faute. La même conduite devrait être tenue par les commissions ~'écoles et en général par tous les citoyens.- Ce qu1 fa1t que les enfants dtw1cnnent hardis, espiègles et gamins c'est le fait qu'ils ne se sentent plus surveillés par le~ adultes. ' Si l'instituteur doit étendre sa surveillance en dehors de l'école, il doit cep~ndant resp~cter le C'~rcl~ ?e_Ia famil le. L'enfant qui se conduit maldans sa famtlle est place sous la JUrtdlctwn de ses parents; l'instituteur ne peut et ne ouvr~ge
LA POLITESSE A L'ÉCOLE PRIMAIRE
Sous ce titre, nous avons reçu la cotTe;'lPO~danc~ suiv~nte. qui tre dans le même ordre d'idées que l article qm précede ·
re~n fai t de grands sacrifices aujourd'hui
pour l'ins~ruction de. nos popu· Ils ne sont pas à r errretter tant s'en fau t. Ma1s ce qu1 est a regretter, 1auons. "'· dont' ·Ils . sont couronnes. · sur tout sous le. rap· • st souvent le peu de sucees ~~rt t.le ,l'éd_ucation. C'est le seul côté de la question que je veux cnv1sager aujourd · malh.eureu~ qu1· rn •a pem · 'ble J'ai étéhm. témoin, il y a quelque tell}ps, d:un fa1t ment impressionné Quelques écoliers d une ~~mmune qu1 P~~~e pou~ un e d<·S remières du district sous le rapport del ms~ru~t1on,, avawnt ~~tl e eux petit différend que les pl us forts sc dlsposatC!ll a vt~er d une man1ere assez ~~rrfmairc Un enfant qui avait été très-favortse, parall-11, sous le ra~port des horions ~e déclara hors de combat et se mit ~ l'écart p~ur P curer sa mésave~ture. Une bonne vieille intervien t, s'.mte~esse au Jeune. v~mcu, s'enquiert des causes qui l'ont mis dans cette S1tuat1on~ ct t~ouve a t ~d1re aux lutteurs adversaires. La femme est huee.hom_He, msultee, menacee ~.e se voir faire un mauvai~ parti si el! tl ~e sc _retlr~ vtt.e.. Elle comprend et seloigne. J' inspectais la scene d'un l1eu ecarte et] allal sur le coup réclamer la punition des coupables. · h r '1 Q · Que faut-il infén<r de ce fait _inouï et regrettable au dero:er c e · Ul faut-il rendre responsable? Je ~u1s b1en sûr qu~ les pr.em 1er~ responsable~ trouveront l'action énorme et decimeront plus tot q~e d autres \out~ rllspon sahilité. Et cependant cette respons~bilité leur échmt de d!'~1 t, c est m;-ontes· table. Les parents qui ont fait de leurs descendants de l_)al mis ~hefs-d œuvre d'indélicatesse. de grossièreté, .d'impertmence, peuvenHis d1~e ·. C,e}a ne no~.s rel[arde pas 1 L'instituteur qu1 aperçOit dans ces petits mchsCJpllne~ cet e_sput d'inconvenance, de grossièreté, ~e ma~CJU~ d'egards entre eux et VJS·a:vls rlu public et qu'il le tolère, peuHl se fel1c1ter de reml_)ltr tous. les pmnts de l'enseirrnement moral! Il y a en outre daos la populatiOn un facheux ~spr~t public"'I]Ui tend à déni errer et à salir les personnes et les choses. QUI dOit ré·1air contre ce cou?ant funeste? Qui doit mettre toute l'm~uence de l'~x"'emple, te poid~ de l'autorité, l'énergie de la parole et _de l act',?n. au service des égards dus et de la charité chrét1en_oe outragee? QUI s1 ce n'est l'instiluteur que la loi vtace là comme 1aux1ha1re des p_arents sag~o~ ct prudents et le remplaçant des autres! La politesse. so1t les eg~rd? que 1~n se doit mutuellement n'est-ce pas la religion civile, s'il est perm1s de _f~1re un si étrange accouple!fi.ent de mots 1. N'est ce pa> plus que c~la, _la religiOn divine, la charité chretienne dont D1eu même nous fa1 t. un,, lo1 formelle 1 Qu'est-ce qu'un jeune homme aux abords _brutaux et grmc~eux, a~x manières orgueilleuses ct suffi:;antes, a la demarche compassee e~ plcwe de morgue. aux procédés fiers et tranchants 1 Que penser de cette tete .~t de ce cœur autre chose que ce que pensait le Renard ~u beau bust~ qu 11 ava1t admiré d'abord. Cœur sec, sans sève et sans sent1ments, tête v1de e.t son?re qui fait d'autant plus de hruit qu'elle est plus grosse et plus v1de: B1en n ~st capable de suppléer a Ci! vide effrayant! Qu'on y mette •1es part1c1pes pa~se?, qu'on y entassA des procAtlés merveilleux de calcul_. et des forrnu\es al~ebn que, qu'on y bourre de l'histoire et de la géographie, on ~·~ura 1ama1s que des squelettes d'homme. bouffi~ de prétention et de, vamte. q~1e le. soleil d'une véritable éducation peut bien éblouir mais ne rechauiT~ra ]arnats. F. G.aB.S.P.
76 QUELQUES RÉFLEXIONS SUR L'HYGIÈNE SCOLAIRE et particulièrement sur l'ameublement des aallea d'école.
Fin de l'extrait d'un rapport présenté à la conférence des régents du cercle de Cully (Vaud). Pour terminer le sujet qu1 nous occupe, il nous reste à dire quelques mots sur la largeur des tables. La loi vaudoise en fixe le minimum à quinze pouces, et ce n'est certes pas trop, mais dans la plupart de nos écoles on trouve des tables de onze à. douze pouces, tout compris, ce qui est insuffi$ant pour les leçons d'écriture et de dessin. L'enfant ne peut ainsi appuyer que la main et le poignet sur la table, tandis que la moitié de l'avant-bras doit pouvoir s'y reposer, si l'on veut obtenir une bonne écriture sans trop se fatiguer. Afin de parer à cet inconvénient, l'élève prend une position oblique, nuisible à sa santé et contraire aux règles sur la tenue du corps que doit obstrver tout écrivain. L'irrégularité que l'on remarque dans les pages d'écriture des écoliers est encore une conséquence de ce défaut de largeur: à chaque in5tant ils sont dérangés, coudoyés par leurs camarad es de droite ou de gauche, qui cherchent une position plus commode et moins fatigante. Ceux qui sont désire11x d'acquérir une bonne écriture. se dégoûtent ou se fâchent contre leurs condisciples: dt'S plaintes, parfois des querelles surviennent, et la di~cipline en souffre. Voilà comment un vice de construction, qu'il serait si facile d'éviter, entrai ne à sa suite une quantité de conséquences fâcheuses. Mais ce n'est pas tout. Si la table est trop étroite, la tablette placée au-dessous, destinée à serrer les effets de chaque enfant, l'est aussi et ne peut soutenir les cahiers qui y sont placés ; à chaque instant, ils tombent et viem;ent interrompre le travail, Il en est de môme des encriers, plumes, crayons, etc., placés au bord de la table, dépourvue qu'elle est d'une rigole horizontale ou d'un appui qui prévienne leur cbute. Qui souffre le plus d'un pareil état de choses~ C'est l'instituteur, obligé à chaque instant de faire des remontrances contre le désordre et le mauvais état du matériel de ses élèves. Si ceux: qui sont chargés dé l'ameublement de nos salles d'école pensaient à tous ct·s petits détails et à leur importance, sans doute ils en tiendraient compte et ne regarderaient pas à quelques pieds carrés de bois qui nous éviteraient tous ces désagréments. Tous les progrès ne penvent être réalisés en un jour, mais nous espérons que le temps viendra où il sera fait droit ~ nos réclamations. L'opposition la plus Corte viendra. sans doute de ceux qui pensent que la meilleure éduca tion doit être nécessairement accompagnée d'épreuves et 8e tourments, et qu'il faut à toute force aguerrir l'enfance. Ils finiront par comprendre qu'ils sont dans l'erreur et que le meilleur moyen d'obtenir une génération forte et robuste, c'est cie laisser les organes de l'curant se développer naturellement au li eu de les entraver comme cela se fait dans beaucoup d'établissements d'instruction publique. BAN(JS D'ÉCOLES
Les revues pédagogiques se plaisent quelquefois à traiter des questions de menuiserie assez goûtées. et pour cause, de quelques instituteurs, ct peut· être même des menuisiers qui auraient quelque chance de se voir adjuger un travail de ce genre dans les école3 de leurs communes, lesquelles n'auraient pas à se reprocher du luxe dans leur mobilier. Si j'avais raison de craindre d'être envoyé - quelque part -- par les gens qui professent un culte particulier pour les économies de bouts de chandelles, quand il s'agit d'instruction et d'hygiène scolaire, je ne m'exposerais pas à un souhait aussi peu gracieux ; mais comme je prévois que je n'ai rien à
77 . · me asse la fantaisie de parler d'un mobilier simple, peu cotlteux, rtsq~er.. lemn ofe pour des enfants qui n'auraient pas été élevés dans de trop et tres·CO 1 lles habitudes. · 1 t'lOD,)·e m'en ffi aS' j'allais jeter ici OU là le germe d'une bon.ne reso.u 1• todu tefois · i~térieurement sinon je m'en consolerats en d1sant avec un applau trais • ' ssion · auteur, tout en modifiant quelque peu son ex~re · Si, de réussir, je n'emporte le p~1x, . . J'aurai du moins l'honneur de 1 av01r e~trepr1~... .
. 1· de bancs à l'américaine, à l'anglaise, a la sued01se1 etc., mats On a pare . 1 • 1 bonne volonté qu'elles en aura ient, toutes il raut reconnallre que, ~~t~s ~·accorder un matériel aussi dispendieu~ . les c?n;mun\~ ne/eo~~~~~ et de tables de hauteurs différentes selon les deg.res Il a ete ques '?n . 'a pas pensé que tes enfant~ de même age 1• de 1'écol11; mal~ Il p:ra'\i'~:. ~~·~ tous les degrés il y a des élèves de tailles n·~n~ p_as lous me m:rLo~t ies bancs et les tables vont parraitement.p.our d'autres On n'a pas réfléchi que la quantite de tres-mega es, e qu l P les uns et assez ~~ pour personn~ n'est pas toujours proportionnelle aux cervelle que poss e une . 'un ·eune élève peut se trouver dimensions de la charpente humame, et qu b J u plus âgé et plus fort parm.i les plus avanceê'st, tand~tJt~~nr::~~~ir r:su~~e~iers degrés de la class~. de ta11le peut ne pas re en · · · s que chacun o'a1t Voilà assurément de~x élèves qui seront ma1 assiS, ~~~~~'il s'agissait d'un
t
sa table et son ban~ ~:{hl~~e~~r~~~tn~u~i:p~~~~e~o;~inclioÙs, d'une ~a~teur paletot. Toutesd.les. et d'une largeur d'une soixantaine de .cefi:Umetr~s, commune elt orh~~:~edessous pour recevoir le matériel des ecohe.rs. Cdes avec une P anc . . 1 cher au moyen de fortes pomtes e tabl~s pourrai~nt être assulettte~t~~ i~~~imé de mouven:ent qui contrarierait 01 Pans, afin qu tl ~e P s~e eur 'lè d éme rang. l'appl.icati?~· call1~raph'-?~~~i~;~~~~b~!s e~ r~~~iv~:ent un peu plus coùt.JUl:.
eJ~~~~~:~~~:~f;Ea;~;~i:~~;~~r::~:rJ~~~~~ié~~·i!e~~ft~~:i~Jf~:~~~~ 0
~~:·d~;~e~~~~rJ~~~~~~i ~~~;~~~r:~"à~O:S ~ 0 ~~~~i~~è~~~J~~ d'ugne Elj~c~:;i:
fc~~i~~f~'fo~f~oi:~ ~~~tY~~dJud:ili!è;: s~~a~:!f p~~~~~a~~j~~~s~uais simplem~~:ce :~i~ef~~~lf:~. tous les élèves seraient. à l~ur ais.e, ~t en confiant c~
travail à ~es m~nuisi~rs et des tour!'leubrs C?ns~!e~~~~:· ~~ ng~~~ Ps~su~fr~~~e mune QUI ne SOit en etat, sa ns avmr esom e . 1 dans donner à ses écoles cette preuve de si~ cère et l~u.able sympathie, et ce a le cas où leur mobilier actuellai~seralt trop a ~es1rer, att~ndf que \~~g~~~~!! des élèves et leur santé se ress~n!ent très·senstblement e a pos1 1 qu'ils sont obligés de prendre a 1 école. , ' . r es Q'on n'aille pas croire, comme cela arriv~ parfois, qu en ecr1vant ceJ tg~ aj'aie eu l'intention de parler pour ma parO!s~e•. car, s.ous .~e ~aepFé~f~ite~ et je • tériel scolaire comme sous d'autres au~s1, )e n a1 qu désirerais qu~ chaque instituteur pût en dire autant. C. W•T:~Lu.
l.ll'l!'l!B.BB DB OIB.C::ONS'l!Al'fC::B Pour un bienfaiteur.
M....... , · d' c epter avec Je saisis avec joie l'occasion du nouvel ~n pour vous pner ba ~ • l'expression de ma reconnaissance, mes smceres souha1ts de on eur.
78 Depuis longtemps vous vous êtes intéressé à. moi, et votre bonté a mon égard ne s'est jamais démentie. _ Je suis no~lement fier de vo~re protection et je m'efforcerai de continuer a_ la m~r1ter : ma bonne condmte, mon ardeur au travail, mon application à. b1en_ rn acquJtter de tou~ mes dev~irs, vous prouveront, Monsieur, ma sincère gralltude. Que le bon D1eu vous recompense de ce que vous faites si génér~usement en son nom, qu'Il vous le rende au r.entuple, qu'Il bénisse votre v1e en la rendant longue et heureuse: c'est le vœu le plus sincère de votre Très humble et t-rès reconnaissant p1·otégé,
N......
MONSIEUR LE ÜURÉ, C'est un plai~ir bien yir pour les enfants de votre école catholique de venir, en ce premier JOur de 1an, vous offrir leurs souhaits et l'hommage de leur respectueuse gratitude. Maintes _fois_ vous nous avez fait voir dans l'Évangile combien notre divin Sauveur a1ma1~ l~s enfa!lts, lor~qu~ aprt'!s ses cours_es pour ramener au b~r~all_la breb1s egarée, •I les la1ssa•t approcher de Lm, l~s instruisait et les bem~sa1t. Oh 1 ~onswur le Curé, que votre amour pour nous ressemble a celm du Bo!! ~f.a tt~e 1 Vos enfants sont la partie la plus chère de votre tro upeau, l~s pnv•leg•es de cette affection sainte que vous prodiguez à tous. Après vos fat1gues apostoliques, 1·ous aimez à venir vous reposer au milieu de nous, à nous donner vos conseils et vos leçons. L'œuvre la plus chère à. votre cœur de prêtre, c'est l'école c~tbolique, et nous ne saurons qu'au Ciel les sacnll~es que v~n~ vous êtes •mposés pour l'édifier et la soutenir. Monsieur le Cure, soy_~:~- bell:• de votre zèle ; c'e~t. ave~~- a~deur que nous y répondrons. Notre soumbSIOn a vos av1s, notre p1ete a ~ egl1se, notre bonne couduite partout, vous seront un gage que n_ous profi tons de votre sollicitude. Vivez long-lemps, v•vez heureux au mtl1eu de vos enfant~ qui vous vénèrent et vous l:hénss~ut, et dont ~e seul désir est de faire toujours voire joie ct votre couronne, ICI·l.ias et au C1el. (Signutures.) Au bienfaiteur d'une école. MONSIEUR,
Les enfants_ qui, p~r votre générosité, reçoivent une éducation catholique et ~n.e soltde ms1ruct10n, vous entourent aujourd'hui comme une guirlande de JOie, pour vous ren:tercier de l'inappréciable bienfait dont ils vous sont redevables,_ et vous prter en même tetups d'agréer leurs sincères souhaits de bonne annee. . Nos _pare?ts, pleins de reconnaissance envers vous, nos bon maîtres, si devo~:~es a l œuvre que vous av.ez fond~e dans cette paroisse, nous ont apJJris MonSJl'Ur, ce que nous _devons a votre lllépuisable générosité. De tout cœur no?? v~us d1so~s merc1. Merci de vos sacrifices, merci de votre dévouement a 1Egllstl, ~erc• de votre amour pour la jeunesse chrétienne. Nous y repondrons de notre mieux, et nous vous promettons de nous montrer. toujours d1gnes des enseJgnements que grâce à vous nous recevons ' ' chaque JOUr. Que le bno D ie~ vous rende 1~-même ce que vous faites si généreusement_pour sa glOire et pour nos ames, qu'Il vous accorde une vie heureuse et pleiUe devant L~1 et une paix. qu'aucun nuage de tri<>tesse n'altère jamaig. . fels sont, .MonsiBur, les ~œux ardents des enfants de votre école, veuillez b1en les agreer eL nous cro1re toujours Vos reconnaissants protégés, N......... (Ecole catholiqtee belge.)
79 ltlaximel'l et conseils pédagogiqne!'l.
*"* Un maitre pêche contre la ferm_eté lorsqu'il ne fait poi!lt mage}e to~s les moyens qui lui sont donnés pour reusSir dans sou emplOI, lorsqu 11 vane dans sa conduite et fJU'il se relâche mal à propos d'une juste sévérité, lorsqu'il regarde comme lé~er ou indifférent ce qui est un mal considérable, lorsque par des considerations particulières, quelles qu'elles soient, il tolère ou pennet ce qui ne doit pas ~tre souff~rt; lorsque,_ne_ v~ulant pas se gên~r1
il 111: donne pas l'attention necessa~re a la bonne dtsctpltne de la classe ma l'avancement des écolie1·s, et qu'il nt: reprend pas les fautes qui y sont con-
traires· lorsqu'il souiTre qu'on méprise ou qu'on néglige ce qu' il prescrit ou recom~ande justement, lorsqu'il parle nonchalamment, lorsqu'il agit d'une manière indolente, indifférente, sans fait·e pm·aître qu'il veut tout de bon le devoir; lorsqu'il se contente de donner des avertissements stériles sans en poursuivre l'effet. LEFn. AGATHOJ.(. *** Bienheureux celui dont l'enfance a élé remise en des mains pures et dont le cœur n'a pas été souillé de bonne beure par la corruptiOn des mauvais exemples 1 Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui conduisent la jeunesse dans les voies de la piété; qu'elles sont belles et saintes les mains de ceux qui portent l'enfance dans les sentiers du bien et de la vertu. (Da St-Fo1.)
VAB.lÉTmS HISTOIRE D'UNE FA.iiDLLE Sous ce titre, nous extrayons d'un ouvrage intitulé Devoù· d'écoliers américains le morceau suivant qu'on lira sans doute avec plaisir et qui rend d'une manière aussi spirituelle que juste le rôle des dix parties du discours. « J'ai eu dernièrement l'avantage de faire la connaissance d'une famille dont je me propose de vous raconter l'histoire. Mes souvenirs me rappellent l'harmonie qui régnait dans cette maison. Tout le monde y était gouverné par certaines règles dont on ne s'écartait jamais. Cette famille se composait do dix membres: M. Nom, Mm• Verbe, sa femme, et leurs huit enfants. Le père, M. Nom, était un vieux bourru despotique et rempli d'amour-propre; il gouvernait toujours sa femme, qui était toujours obligée de s'accorder avec lui dans toutes les choses person~relles. Parfois il devenait si terrible qu'il agissait dans une indépendance complète à l'égard de toute la famille, alors sa femme s'écartait géné1·alement de lui. Quoiqu'il fût prop1·e, sa famille le tenait en général pour un vieux bonhomme commun . Pronom, son fils atné, était d'une intelligence remarquable ; son père avait beaucoup de confiance en lui et il l'autorisait à traiter les affaires à sa place. TI était égoïste : :h!oi, toujour~ le premier en tête. Il parlait soit relativement aux idées de son père, soit pour en démontTe·r le sens, mais quelquefois il était un peu 1Jersonnel dans ses remarques. Peut-être n'apprit-il jamais le quatrième commandement, car il ne respectait pas sa mère comme il aurait dû la respecter: il l a brusquait souvent comme le faisait son père. Lui et son père s'accordaient géné1·alement à merveille. De temps en temps, M'"• Verbe se mettait à la voi.v active et déclarait que Pronom et son père étaient tous deux ses sujets. Souvent aussi le mari et le fils passaient à l'état de simples compléments. Quand elle se mettait dans un de ses modes impémti(s, elle donnait ses ordres avec beaucoup de décision. Elle avait en général beaucoup d'ordre et de régularité pour tout ce qui lui appartenait, quoiqu'elle laisa(lt parfois les choses aUer d'une manière irréyulière et défectivt>. Elle avait le tempérament nerveux et quelquefois elle avait un si joyeux entrain qu'elle paraissait ne vivre que pour le présent;
80 puie elle s'assombrissait et s'attristait, et disait qu'elle était un pauvre Mre imparfait; mais bientôt elle s'imaginait qu'elle était parfaite, et si vous discutiez anc elle, elle vous renvoyait au futur. Article et adjectif étaient les deux garçons qui venaient après Pronom. lls sautillaient devant leur père. Article essayait de restreindre le pouvoir de son père, mais son influence était souvent indéfinie. Adjectif décrivait toujours son père, dont il s'efforçait de faire une personne de qualité. La j eune Participe était la fille ainée, elle ressemblait à sa mère. Son caractère avait beaucoup de rapports avec celui de son frère Adjectif. Adverbe, sa seconde fille, était une demoiselle très-imp~rtinente, critiquant les manières de sa mère, et disant le temps et le lieu où l'on devait mettre les choses. Celle qui venait après dans la famille était la petite Conjonction, elle n'était pas aussi intelligente que les autres, mais elle était très-utile dans certains cas. Préposition était le fils cadet, il courait autour de son père, et comme il lui ressemblait un peu, il voulait quelquefois le gouverner. Interjection était la dernière née, c'était aussi l'enfant gâté de la famille et par conséquent elle faisait tout ce qu'elle voulait. C'était un petit être volontaire et délicat qui jetait les hauts cris si quelque chose ne lui convenait pas. Si quelques-uns de mes amis voulaient avoir d'autres détails sur cette famille, ils peuvent les avoir en s'adressant à . ... la Grammaire. • MARILLA, A., âge: 16 ans. L'AGE DU PÈRE Papa, quel âge as-tu ? Trente ans et davantage. Trente ans l Oh ! mais alors il est fini, ton âge? Comment? Tu veux donc me tuer? - Je compte bien pour moi qu'il va continuer. - Combien ça fera-t-il? - Cela fera, j'espère, tout le temps que l'enfant aura besoin du père, tout le temps, mon mignon, que tu seras petit. Le bambin naïf repartit: - Bientôt je serai grand, va, papa, sois tranquille l Et le père embrassa son petit crocodile.
L.
RATISBONNE.
/~* Comme l'année dernière, nous mettons à l a disposition de nos abonnés qui nous les demanderaient nos lois et règlements scolaires, ainsi que les livraisons de l'Ecole primaire (1882-83) qui pourraient manquer à leur collection. li noue reste également un certain nombre d'exemplaires du compte-rendu de la réunion générale de Sion ainsi que de l'extrait du rapport du Département de l'instruction publique sur sa gestion de 1882. Les abonnés qui n'auraient pas reçu ces Supplé-ments peuvent nouS'" les demander.
J.ivrets de correspoudauce. - Pour répondre aux demandes qui nous sont faites de temps en temps de ce moyen d'émulation, nous dirons que le Département, TU la rareté de ces demandes, n'a. pas jugé à propos de faire un nouveau tirage de ces formulaires. ll est cependant regrettable que l'occasion ne lui en a pas été fournie, car à notre connaissance on se trouve trèsbien, dans l es écoles où il est en faveur, de ce système d'émulation qui sert en même temps aux parents à contrôler la conduite et les progrès de leurs enfants.