No 01 l'Ecole primaire, 01 novembre 1885

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tions particulières, contribueront puissamment à maintenir, à augmenter même l'émulation dans la classe. Les parents, étant toujours renseignés sur le travail de leurs enfants, sur leur conduite, leurs absences, le rang qu'ils occupent, se feront, par amour-propre surtout, les auxiliaires de l'instituteur, et cet appui ne saurait manquer d'être avantageux à l'école. On trouve, à Sion, ces témoignages imprimés. L'école primaire dirigée d'une manière intelligente et dévouée donnera de bons élèves à l'école de répétition. Cependant, si les jeunes gens ne font pas de devoirs à la maison, s'ils n'y étudient aucune leçon, les bol)S résultats de l'école primaire seront perdus en grande partie. L'expérience nous a prouvé que le travail de l'école, seul, est impuissant à conserver les connaissances acquises à l'école primaire, même chez les meilleurs élèves, et qu'à défaut d'un travail soigné, à la maison, et de leçons bien apprises, les jeunes gens même les mieux disposés, faiblissent notablement d'année en année. ll est donc absolument nécessaire que le travail à la maison soit rendu obligatoire; à ce défaut, il ne sera pas encore permis de constater, lors des examens pédagogiques, une élévation bien sensible du niveau de l'instruction. ll faut donc que les négligences de ce genre soient punies à l'égal des absences illégitimes. Un excellent stimulant pour les cours de répétition, serait de donner aussi aux jeunes gens, ainsi que cela se pratique pour l'école primaire, les notes méritées dans chaque partie de l'enseignement, et les placer chaque quinzaine, par ordre de mérite, d'après le nombre de points obtenus. Une bonne idée, trouvons-nous, a été émise dans la conférence de St-Maurice-1\lonthey. ll s'agirait de la création d'une école centrale qui se tiendrait, chaque année, un mois ou deux avant l'époque des examens pédagogiques et à laquelle devraient assister à leurs frais les élèves mal notés de l'école de répétition. Cette innovation guérirait plus d'une maladie ; d'année en année le nombre des élèves fréquentant ce cours diminuerait sensiblement, et les écoles de répétition s'amélioreraient d'une façon notable. Si cette institution devait se heurter à trop de difficultés, nous aimerions que l es cours de répétition fussent prolongés de deux mois aux frais des élèves mal notés. La situation topographique du Valais est un obstacle humainement insurmontable à la fréquentation régulière des écoles. Selon les circonstances, les élèves les mieux disposés se trouvent contraints à s'absenter. Pour leur faci· liter l'accès régulier de l'école, il faudrait dissiper les aspérités du sol, interdire les intempéries, abolir l'hiver, la chute prodigieuse des neiges, les avalanches, les éboulements, les torrents, les ravines, les glaces. Après une chute considérable de neige, comment les enfants, qui séjournent aux mayens, se frayeront-ils un passage, alors que les grandes personnes sont elles· mêmes, pendant des semaines entières, prisonnières dans leurs demeures ? Et bien que les chemins soient frayés, la pmdence conseille parfois de ne pas quitter son domicile pour ne pas braver follement des dangers qui ont coàté la vie à plus d'un téméraire montagnard. Pour parcourir a.veo fruit toutes les parties du programme obligatoire, l'année scolaire est d'une trop courte durée. Le nombre d'heures consacrées aux écoles de répétition n'est pas suffisant non plus pour revoir avec fruit ce qu'il importe de ne pas oublier. Des instituteurs proposeraient d'obliger, pendant trois mois d'hiver, les jeunes gens à fréquenter l'école primaire. D'autres désireraient que les cours de répétition fussent de nouveau facultatifs. D'autres, enfin, voudraient qu'on ne les rendit obligatoires que pour les élèves qui, à 15 ans, n'auraient pas acquis une instruction suffisante, sauf à fréquenter le cours qui précéderait les examens pédagogiques. Ces deside· rata ont leur bon et leur mauvais côté.

L'ECOLE PRIMAIRE BEVITE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

L'ÉCOLE PRIMAIRE }laraît le ter et le 15 de chaque mois, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement, pour la Suisse,2 fr.- Union postale,2 fr.~o

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur M. P , PIGNAT, secrétaire à l'Instruction publique, à Sion.

SroN. -

IMPRIMERIE CHARLES BERCLAZ.


TABLE DES JIATIÈRES contenues dans l'année 1884-85 de l' «École primaire• Les articles marques dJun " émanent de la 1·édaction ou de ses collabomte~ws et cotTespondants. PAGES

• A nos abonnés 1 2, La rentrée des classes (Extrait du Man'uel genéral) • Deux questions scolaires, par M. G. Mnller 6, 17 Moyens d'obtenir le concours rles parents pour assurer dans l'école le travail et la discipline 7 L'analyse grammaticale et logique 10 La scoliose et la myopie 13 • Considérations sur la direction pédagogique des écoles ru rales 19, 33, 49, 65, 81 Les devoirs à domicile 22, 39 Utilité des bibliothèques scolaires 24. Examens des recrues (sujets de compositions et de problèmes) 26, 46, 58, 90, De la louange et de son importance dans l'éducation 30· • Nouveau cours élémentaire de comptabilité pratique 3& 51, 70, 86, 104, 118, 151, 169Maximes et pensées dn Père Girard 40> • Des exercices di dactiques dans les conférences · d'instituteurs 4i • Correspondances !~4, 108. • Des conférences d'institutrices a4, 74. La leçon de choses à l'école primaire 56, 73: • Instruction civique (critique de l'ou vrage de M. N. Droz) 61, 77, 94, 109 68, 84 • Les commençants Le rôle de la grammaire dans l'enseignement de la langue 75, 89, 10~ Enseignement de l'écriture 93 Education et enseignement (Principes de r art d'enseigner) 97, 113, 129, 145


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Enseignement de la langue maternelle 106, Les punitions à l'école H5, 131, De la nécessité du calcul de tête Economie domestique "* Entraves à la bonne marche de beaucoup de nos écoles * Le patriotisme 135 De l'éducation morale en général . ' Patience, prudence, douceur nécessaires à un maître Conseils pour bien profiter de la lecture De l'étude de la pédagogie 149, Le goût de la lecture De l'importance de l' éducation des filles Le prêtre, l'école et la société * De la grammaire 161, ... Vices et travers 166, * De la monotonie dans nos écoles '* Notions de géograpnie statistique 174, Intérêts de la Société valaisanne d'éducation De l'écriture cursive Manière de procéder dans l'éducation morale * Coup d'œil sur le passé de la Société valaisanne

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* Réunion à Monthey de la Société valaisanne d'éducation, le 28 avril 1885 * Compte-rendu de la séance du matin de la dite réunion De l'éducation de la volonté par l'instruction

L'ÉCOLE PRIMAIRE llarait le 1ér et le la de chaque mois, de ~ovcmbre à Avril inclusi vemeut, en livraisons de 16 llal!es.

196 20t 205

Prix d ' abonneJnt-nt. [Juur la Suissr. 2 fr. - t Tn ion postal4". 2 fr·. :;o Annonces, pri x i!O n •nt. la l ii{UC ou son t'SJUtee .

Observations. Au sujet de la table qui précède, nous avons omis l'indication -de la ~age d~ns laqu~lle figur_en.t des variétés, des chruniques, des av1s scolatres offic1els et pnves, des annonces diverses etc autant d'articles que l'on peut trouver à la fin de chaque No o~ ~hms la couverture de la publication. Avec la présente table, nous donnons encore un titre, en engageant ceux de nos abonnés qui auraient la collection complète de l'Ecole primaù·e et voudraient la faire relier d'utiliser non· seul~me~t cétte anne~e, mais de conserver ave~ le corps de la pubhcatwn les supplements et la couverture de celle-ci 1 .quels peuvent, en raison de leur contenu, être consultés' avec intérêt et utilité. ·

Tout oura,;c dont J"t:f:llLE PKUBIRE reeenft dcu1 eunaplaires, aura droit à une annonce ou il 1111 eompte-reradu, sïl )" a lieu.

SOMMAIRE A nos abonnés. - La rentrée des c l usseH. ·· - Deux quesHons seo laires. - !Uoyens d ' obtenir le COll cours des J••u·ent s ete. - L ' analyl!le grau amatieale et logique. -- I..a seollose et. la myopie. - Chronique et avis seolair-. 1

Tout cc qui concerne la publicaNon doit i!tre adressé it l'écli\ tem·, Jlf. P. PIGNAT, secrétaire an .Département de t' builrutlion ~ publique, à Sion. ~--

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LISTE

Sion, 31 Octobl't"

des ouvrag~es et du matériel . ,...,~_,~OOAJ EX VEXTI•~ OU .K~ D~~POT

au Secrétariat du Département de l'Instruction publique, à Sion.

Auteur. #

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

Tilre.

Alwél{é de la G1·ammaire ft•antaise à l'miage des éeoh•s primaires du canton du Valais, cartonné, GranunairP lhmçaisc à rns.-t~e des écoles pr·irnaiI"PS (lu cauton du Valais, ea1·tonné, lh:xz Lin·t• dr lectu1·r, ,. ,. • Cltt•ehisme du diocèse dr Sion . • ,. • ,\mi dt• J'pnfancr, fJrPmit•r lin-P de leelnn·~ • • • Elé111enb; de géoj!mphit' ù l'wsaj!e th•s écoles du ralais, S. :\L Prt>nrii.•res notions ~ur I'Histoin' Saintr. uro 1. AIWt'l!Ü de l'Histoire Saintt·. 11"0 :2. ' ' .Méthode fip lt•t'tnrP Ù l"usa~e des éeoles primaires, t·artonné, El:'lSÉIIIC Petit<• arillnuétiqtw, cartouné, Z.·lmmiWF.n Pt•oblènws d(' calcul (les dh·. sét·irs), le cahir•·, Bot:nQl'AIW Bihle illnstn'e à l'usagP de Ja jennes.<;e, cart. ill. (Ce demiPI' remplaet• désormais rhistoire sainte ile Sdtuster•) P~:mu .\1111-(}m.,\z Aux •·ecr·ucs suissPs, opusl'ule hroehé de i2 pa:res, ( t'emplaet> JJrovisoirement le Jlrmuel des (:OIII'If de rdpétition, épuisé) L .\nnr:-;:-;~;. Didiounait'(' complet de la langue l't·uncaise, ill., lh:.sTJ~XIIl·:. L'éducation à J'école rn·inmire au mO)'('Il de l'in.:. ln ilion Pt du style_. cart. (ft·. 2,50 en libr·airie), Cour..; d 'étudrs Ms él'.oles primaires, li n-e dn maitrP. cat·Lonnè, LEnaxt:~:ll. Carte de la Sn isse pour les écoles (papier japonais), 20 • • • C:thit'rs de notes (simples et doubles), l<u:m., prnj. Recuei l dr rhanls pom· l'écoiP ellaf'amille, ea.·t. Hcns!';:·II'LY. Petite histoire de la Suissr, cartonné, Petite géog•·aphie de la Suisse, carl. WAs.rm. Géo:.n·aphic illustrée de la Suisse, ~lAnTY. lli:;toire illustrée de la Suisse, SO)OŒR. Sujets et modèles de l eçon~ de rhoses, hroehé. • • • Petites lectures pour le,.; inslilnl. Pt lrs mè1·es. hr .• Iss.\IU'IER Culture drs arhres fruitier::: il l11ut ,.t' Ill , IH'Llrlrl'. #

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ATTENTION Tontes les personnes qui J.•eçoivent le Xnméro 1 seront censées abonnées si elles ne Je re:fusent d~une P as ~ soit en le renvoyant à l~Editen•·~ soit . 1 autJ.•e Jnaniè•·e~ ;jusqu'au 12 de <'«'IllOIS au 1• us ta1•d.

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A nos abonnés. 35

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Eu prenant congé de nos lccteLu·:::: arrr uol.r r 11° 12 rt dcr.JJÏI'l' de 1883-84 nous leur aYOllfi elit: AT~ Hl<:Yom! et sonha1k dt> bonnes vac;nces. Tous, nous l'eHpérons. auront hien profit é dt~ ce temps de répit pour réparer Jeun:; forees, afiu de n•prrnd1:e avec un redoublement de cou rage et d'a rdc111' lr1u· belle: nJiw; pén ible tâche. Nous ayons promis ensui(e de. faire colmaltr? la résolution qui serait prise, après étud1~ attrn 11 ,·r. ?e la qnestllln. quant au nombre ùes livraisons de J'Ecole prinw?re.rLau mode de publication de celle-ci pour l'awtée fiuin111tr. 1'\oil~' YPJJtHl S tenir notre parole. Après donc aYoir pris l'a\' Î~ de JH'rsomJe~ hien placées pour nous conseillrr, nous jn~eons pn'férahle l1• maintien dit stat16 quo, soit la publication d.e. ret Ol.'!j·mw en douze livraisons à paraitrc de No1remhre iJ Au1l Jur lnStl'{'.meJII.. I:on a trom·é qu'accéder au désir ·assnr&mrnt légitilllC (rt en tout cas flatteur pour l'.Ecote) expr.irné p<lr nu cerLain 11ombre de uos lecteLu·s, qui enseignent toute l'a~né e ou à pen près, ne Ratisferait pas, en r e,·aneb.e, reux - eL üs sont tres nombr eux en Valais - q1ù ne ::;ont. eu activité. de. senice que pendunl. quelques mois. A part eela, la puhhc.t~ttmJ, oulre quelle ne trom·crait pas chez nous, tous ses abonues pendant Je temps ùc:o; ''acances, dc,;.ait, en prenant p~us d'ext~~siou, être. élPvée, quant au prix d'abonnement, ~ nne 111am ere,r11:opor l ~o~w::l!e: Or eu éO'ard aux modestes t rru lemeuts alloues a la gencraJIIe de~ membres du cot·ps enseignant J)rimairr du Valais, nous hésitons il lem· occRsionner de ce chef un sm·croit de dépense, d'autant plus qu'il nr :;rrait pas jw:;tiJiP illlX \ r' JLX 1lr• J,rauconp


-2d' entr' etL'{. Toutbienpesé, 110us lancerons donc l'Ecoleprhnuire dans les mêmes conditions que l'année dernière, priant tous nos anciens abonnés du Valais et hors du canton de vouloir bien réserver à notre petite publication le même sympathique accueil que jusqu'ici, de la faire connaître autour d'eux, s'ils l'en jugent digne, afin de lui recruter de nouveaux souscripteurs. Comme par le passé, l'Ecole primaire s'efforcera de rester pratique et d' offrir à ses abmmés m1e lecture variée, car vm·ietas d,electat. (La variété plaît.) Pour bien atteindre ce but, nous devons encoretrouver n<Js collaborateurs naturels parmi MM. les inspecteurs, le personnel des écoles normales et les instituteurs, qui tous sont bien placés pour alimenter la publication et la rendre intéressante. Notre tâche en sera facilitée, et cet allé~ gement, à part les avantages qui viennent d'être énumérés, est d'autant moins à dédaigner qu'il nous restera toujours, après tout, une certaine somme de travail pour faire la chronique, soigner l'imp1·ession et l'expédition de la revue, lire les feuilles de la spécialité pour procéder à un choix judicieux d 1articles. Tout ceci n'est pas, qu'on le veuille bien croire, une besogne insignifiante, comme beaucoup polll'raient le supposer. Là~dessus, l'Ecole primaire inaugure une nouvelle année scolaire et soulmite l t bienvenue à tous ses lecteurs ancien~ et nouveaux. Puissent les premiers lui être tous fidèles et le nombre des seconds s'accroître dans de réjouissantes proportions. Pour les uns et les autres, elle s'efforcera d'être toujours un ami en même temps qu'un conseiller. Elle continuera en outre à servir de trait d'union entre les membres de la famille enseignante et les autorités scolaires à tous les degrés, pour travailler de concert avec eux tous à la réalisation de la devise des anciens Stùsses, qui est et doit rester aussi la nôtre : Pro Deo et Patrüt (PoUl' Dieu et la Patrie). P. P.

La rentrée des classes. RieR de tel qu'une école le jour de la rentrée des classes. C'est un véritable renouvellement: toute la ruche bourdonne ct travaille. Les maîtres sont, comme on dit, tout fea et toute flamme; du côté des élèves, livres nouveaux, cahiers nouTeaux, plumes nouvelles, bonne YOlonté toute nouvelle aussi. Mais qui ne sait qne bien souvent ·ce beau mouvement ne va pas au tlelà rle quelques jours? De la pr em ière page du cahi rr à la

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huiti~~ ou à la dixièm~, la ?ifféren?e ~st pr~ùe, et le maitre, lni auss1, comme déçu d espo1r et fatigue d un elan dans le vide retombe bien souvent dans la routine et le ronron. ' 11 ne faut pas trop s'étonner de ces très fâcheux résultats. Les instituteurs. ne sont,pas ~aits aut,rement que les autres homJilt'S, et tous, ~l nous n ?' veillons; 1 accoutumam;e nous énen;tet nous assoup~t. Ceux-la seuls gardent des forces ponr marcher et n1onter toujours, qui savent se défendre contre eux-mèmes de ]a lassitude, des re~our~ en arrière ou de ce monotone piétinement sur p~ace qm rettent encore plus loin du but que les retours en arr1ère. Or, la rentrée des classes est, suivant un mot bien con1111. ,Je moment psychologique • de ces préeautions. Elles s011t Tieilles comme l'art d' enseigner> mais il n·est pas toujours inutilt> de rapp~ler des vieilleries qu'on est trop prompt à ouhliPr. D'abord, Il faut, dès le premier jour, que l'école soit ordonnée. Je ne parle pas d'un r èglement, que je suppose établi et que les • nouveaux • seuls peuvent ignorer, j'ai en yu e roedre dans les classes. Mais je viens de prononcer ce mot: l cs • nouveaux • et il appelle une cour~e digr~ssion. La situation des nouYe~ux qui entrent dans une ecole n est pas celle ùes nouveaux: d'un internat. Ils ol!t ~oin.s à so ufi~ir de l' • âge sans pi Lié,, et les brimades, grace a Dteu; sont mconnues dans nos écoles primaires. lais les maîtres s'occupent-ils assez de ces recrues scolaires? On les interroge quelques minutes porn· savoir: où les caser. quand leur âge ou les renseignements des parents nïndiqueni pas suffisam1:nent le rang qu'ils doi ve11t prendre, et tout est Mt, ou. à ~eu ~res. De quelles précieuses lumières Je maître pourrait s éclall'er sur la nature, sur le cat·actère de ces petits Hi san~ qu'il y parût, et même quand il y paraîtrait, il les disÜn~ guBlt. de la foule pour les observer et les étudier, avant qu'ils ne sOient devenus comme les autres écoliers avant qu'ils n·aient pr~ .le to.n e~ l~s allures de la maison 1 Sans' eom11ter qu'il leur ~acilitera1~ ams1. ---: et c,'es~ son devoir - un apprentissage touJOurs pémble, s1 b1en r eglee que soit cette maison. Je reviens maintenant à mon premier point. Il faut ai-je di t qu.e le maître, dès le premier jour, s'il ne veut s'exp6ser à de~ mecompte.s, .é~ablisse ,?e l'o~m·e dans les classes; qu'il y nit autant de dJYISIOns gu 1l en La ut et pas pl us, et que ces di visions ~~ cheYauchent pomt l' u.ne sur l'autre. Toute école - il s'agit lCI.de l'école primaire élémentaire - compl'entlJJOl'malement trOJs rom·s: élémentaire, moyen, supérirnr. Pr~pose?., ~i \'OIIH


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voulez, an eours élémentaire un conrs d'initiation pour les tout petits, qui deyraient être à part dans une école enfantine; dédoublez ensuite chactm de vos cours en deux sections dont l'une, la plus forte, attirera à elle par l'émulation, les mellleura éléments de l'autre, mais sans qu'il y ait toutefois entre le plus fort ùe celle-ci et le ph1s faible de celle-là une distance assez grande pour que les devoirs et les exercices ne puissent pas être communs : voilà ce que vous dit la raison, ce que vous commandent aussi les programmes. Moins de trois cours1 vous ne remplissez pas ces programmes ; plus, vous éparpillez vous pulvérisez, vous exténuez l'enseignement. Et la réalité ~épond à ces prescriptions. Suivant l'expression vulgaire,. il n'y a dana une école pr imaire, que trois espèces d'écoliers: ceux qui ne sont point débrouillés, ceux qui se débrouillent, ceux qui sont débrouillés. Et il est, au bout du compte, facHe de meubler Ct'! trois cases. Oui, mais '' oici un père qui vient vous dire: • Vous n'aller. pas, je suppose, placer mon Pierre avec Lucien et Adolphe: il a denx ans de plus qu'etec - Mais, monsieur Pierre n'en sait pas plus que Lucien et Adolphe.- Cela nefail rien! • Ce terrible • cela ne fait rien, • venant d' une bouche autorisée, j'entends autorisée en dehors des choses scolaires Dieu sait combien il a bonleYersé d'écoles! Et qu'est-ce encor~ tptnnd, de lui-mË'm e, l'instituteur s'acharne à garder dans sa première classe le fil~ de .M. le président ou le fils de M. le percepteur, donnant. aiJ1si prjse il M. le vice-président ou à M. le juge pour y faire aussi mettre les leurs, quand ils devraient èt1·e, régulièrement, dans la seconde ou dans la troisième. Une école où l'on fait de telles acceptions de personnes ne peut être, à tous les points de vue, qu'une mauvaise école: il faut que le<~ maitres le sachent bien. Je voudrais encore, sur cette cruestion, m'en prendre à un autre préjugé, quoique sachant bien que je n 'ai guère chance d'avoir gain de cause. U y a, de par l'usage, clans nos écoles à plusieurs maîtres, une certaine gradation de fonctions: le maitre de la première classe, je veux dire de la classe des plus grands, est censé être supérieur au maître de la classe moyenne et de même celui-ci est censé être supérieur an manre de la classe élémentaire. Quelquefois même à ces différences d'emplois, qui ne supposent pas toujours des différences de services, correspondent des différences de traitements. Cette hiérarchisation, au point de vue pédagogique, est parfaitement absurde. Une bonne leçon n'est pas plus facile à faire dans Je cours moy~n que dans le cour~-; supél'ieu r, et la direction édn ratjyp ne

s'y pourrait dis ti ugLL~r. Si vous ue réd ui:lez pas la classe des peti~s, .comme cela a h~tl lr?p souvent, ~un pm mécanisme, ce st'rait JUStement celle-la qut demanderait le pl11s de déli.catesse le plus de soupl~sse, .~e plus de véritable hauteur d'esprit; clan~ tons I~s cas~ fa~te n 1mporte ~o.mment, c'est toujoms la plus chargee, P<l! s1;11t~ la plus pemhle, donc la plus méritante; ct c'est ~elle, Je d1ra1 le mot, qu'on méprise le plus et qu'on paye Je moms. HfaLl~ do:q.c que dès le premier jour, les matières de l'enseignement so~ent exactement et sévèrement réparties. Ici nous avons pour gtudes les programmes officiels eL aussi les tableaux déterminant les heures de chaque exercice. Niais le maître sait bien que cela ne lui ~ll~it pas, qu 'il lui faut en quelque sorte, pom· ne sc trouver m dehol'llé, dans la suite de ses leço ns ni trop pressé par le temps, tailler d'abord, dans les progra~mes, de larges coupw·es, des coupures mensuell es par exemple qui lui permettent de ménager à chaque partie des matières le'uombre d'heures approprié à leur importance, sans que d'Lrne matière à l'autre, ou dans u11e même matière ceci absorbe indûment c~l~, .et en se fais~nt ~'aill~m·s dei> rés~rves su1ûsantes pour les re\'lslûns et les r ecapüulaL!ons. C'est eu YLLC de cette nécessité !fU'à ~éfa~t d'indications officielles clestiuées à toutes les écoles, JI ~st J ~dt.spensable que le maître trouve sur sa route ces jalons qru ~1gnalent un temps d'arrêL ott d'accélération s1ùvant le besom ; il faut même qu'il descende a Lu di ''isions de semaineB et, ~a~s chaque semaine, aux divisions quotidiennes, pour :fixe;. et ]muter chaque leçon, ou tout au moü1s tm étroit ensemble ~e le~on~. Et, s'il eu est ainsi? cela ne r evient-il pas, en dé:finibv~, a lm demander nn travail corr espondant. à un a~rendajour­ ~~lier, non of~cie~, ni desti!'é. à être réclamé et e~aminé par l mspe~teur pnma~·e; tout mt1me au contraire, et fait, si l'on pe.u t du·e, pom sm et pour sa conscience? Le maitre y iuscriratt, avant sa classe, le sujet qu'il veut traiter. et sous telle forl?e qui .lui con~iendrait personnellement, la Înartièr e dont jJ crmt devorr le tra1ter, les points qui lui paraissent les plus importants, les recherches qu'il a dû sïmposer et do nt il désire garder la trace; le soir, il y indiquerait ce qu'il aurait fait et bons ou J?auvais, les résultats obtenus. Cela semblera pellt-êtr~ long; m~s quand l e m~indre industJ:iel, Je moindre artisan doivent t~nrr.' de par la _lm, une c~mptabilité régulière, parfois fort compliquee, ne faut-il pas ~ussl que le maître, non obligatoire-'!l~nt, nous 1~ repétons, mats sons le contrôle de sa responsabilite p~·opre, tw~e, lui aussi, dgoureusement et scrupnleusement ce qu on pourrait appeler le registre moral de sa classe'?

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T~ls sont, dans leur ensemble, les conseils que nous croirioa, devon· donner aux maîtres pour cette époque de l'année. (Extr ait du il!anuet oénéral de l'instruction primaire).

Deux questions scolaires. (Con espondancc)

Il est dem.:: branc:hes d'étLLde qui devraie11t être l'objet d'une culture plus soignée tlans nos écoles à tous les de,.rés : nollll voulons parlet· de l'enseignement des sciences natt~;ettes et de

l'histoire contemporaine et mode1·ne.

Les.s?IENCEs. NATui;E~LE~,qui embrassent la chimie, la physique, l~t ;m.deo·ro!ogz~. et t lt~stou·e '(tat1welte,, sout d'une importance ::;1 .e.v~de~te qL~ tl seralt .Puér!l d'en demontrer l'incontestable utLltte. En eflet, les sctences naturelles donnent dans la vie

pr~tiqLH',. des résultat~ aussi importants que les 'études litté. rrures. Rten de. cc qm se passe sous nos yeux: n'échappe à l'é. tude des .natur~lu;tes, aucune créature, auctm phénomène naturel ailClme mv:-utwn ne peuvent se soustraire à cette étude. Quoi de plus raüom1el doue y:ue d'en donne1· au_~ enfants une counaissance ~uperficielle ou de r éclam eL·, au moins, des instituteurs . nne connaissance plus approfondie de tette ::;<;ience. On ne fait pas detu pas: une fleur, un caillou un insecte t~ u.t vous parle,: _il suffit qLle d'en comprendre l~ hmgage. L~ telegr~phe, le .telephone, la locomotive frappent vos regards: il faut s en ex1Jllquer le mécanisme. On aimera à connaître les eauses et les résultats des perturbations atmosphériques etc Ne vaut-il donc ~~s l~ peine ~e connaître la science IJLlÎ ~nsei~ gne tout cela, et, J Œru plus lom, cette question ne mérite-t-elle pas l'honneLu· d' un enseignement aussi étendu que l'étude de l'orthographe? Evidemment. .La plant~ ~ons découvrira ses propr iétés curatives, alimenhures ou veneneuses; le miuéral vous indiquera sa valem· et so~1 utilité; l'animal ~es penchants utiles ou nuisibles pom l'a~n cnltu ,·e. Quelle sc1 ence plus agréable dans son étude et plus ., rn portante dans ses résultats 1 . 11 est. évident qu'il ne pcutêtre, ici, question de l'étude des dw.tomees, du JWOÜYplasma ou des systèmes crystattogmpltiqttes, m~t s nous voulons spécialement parler des connaissances usuelles ([Ill sont .d'un usage jou~·nalier et qui constituent, non point le lmga~e ~ · Lw ~a\'ant, maLs, au plus, les données générales que lout llldm du lllstrni t et intelligen t doit llOsséder.

-7 Nous étudierons les moyens de parvenir à ce résultat et tout le monde admettra qu'ils sont aussi simples qu'agréables. Nous prendrons comme point de départ l'instruction donnée à l'école normale. Un instituteur doit être à même de fournir tous les renseignements sur les objets qui se présentent aux yeux de ses élèves. Non seulement il doit attendre les questions, mais il est de son devoir de les provoquer, en attirant l'attention des enfants sur tous les objets qui sont d'une certaine importance. Il doit connaître et faire connaître les plantes utiles ou nuisibles, les minéraux importants, les animaux et leurs mœurs, les phénomènes atmosphériques, Les machines, les lois naturelles qui fixent l'ordre de la création, etc. Quoi de plus déplorable, en effet, qu'un instituteur restant à quia ou débitant une bourde, quand un élève lui demande comment il se fait que la locomotive marche sans traction, comment Je télégraphe transmet les dépêches, comment une plante se nomme, comment un minerai, qui ressemble à de l'or ou de l'argent, n'est que du mica ou du plomb !... C'est malheureusement ce qui existe. Tout le monde admettra qu' une réforme de l'enseignement est absolument nécessaire sous ce rapport. Pour arriver à ce rés ultat, nous avons plusiem·s facteurs à prendre en considération: io Un manuel spécial. 2o Des promenades instructives obligatoires. 3° Des bibliothèques mises à la portée des élèves et des instituteurs. 4° La visite et l'étude des musées. (A suim·e). Moyens tl'obteuir le concours des parents pour assurer da&ns l'école le travail et la cUscipline. · Lettt·e d'1m vieux maître à l'm t de se& anci e·11S élèves, i111tituteur comme lui.

Mon jeune ami, Vous voilil donc bien triste, bien découn~é, bion malh eureiL'X, parcc quc, me dites-vous, malgré vos efforts, votre zèle, vo tre savoir ct votre étude constante, vous ne réalisez pas dans votre école l'idéal que vous aviez r êvé d'aLteindre; parce que vos enfants sont par esseux ou indifférents devant l'étude, enfin parce que l'obéissance et la docilité leur manquent presque absolument. Ce qui m'a le plus frappé dans votre lon gue lettre, cc sont moins vos doléances,- pardonnez-le moi - que la justesse avec laquelle vous avez déco uveL't la source do toutes les misères que vous endurez, rles !lifficultés 'lliO I'O HS av ~ Y. it surmonter dan ~ le prt>~en t, ct de ce ll e~ qu e vou s cnLre-


-8voYe~ pom l'ayeuir. Le manqne d'mülé d'ac,tiou entre la Jamille ct l'école, voilà, en effet, l'écueil il redouter, la triste cause qui paral_ysc la plupart tlu temps lïulluenee bienfaisante (l'lm maître dévoué. Eh biCn! mon cher ami, s'il fant lnttCl·, ·nous lutteron~. Voici yotrc vieux maître tout prêt à YO us armer ct à marcher a v cc vous. illais auparavant, recherchons enscml!le les moyens dont vous pouvez (lisposer pour amener les familles a vous seconder dans l'œuvre d'éducation et d'instructio n de leurs enfants. Les difficultés que vous m'avez signalées ne proviennent-elles pas de deux causes: ou d \m c hostilité préméditée ct raisonnée, ou d'une indifférence conpablc, non moins funes te dans ses effets que l'hostilité même? Je me hâte de dire. cependaut, que l'hostilité se rencontre rarement ct qu'il existe, en réalité, llCU d'ad 1·er~aires déclarés de l 'instruction ou de ceux qui la donnent. Du reste alon> même qne qLlclqucs l'ares familles agiraient sous nne semblable intluCJJCe, ne vous désolez :pas, mon jeune ami. Hostilité! voilit lill hien F-TO$ mot, ct cependant (allez- vou~ mc croire '1) il vaut mie1n, t'li cc qni luu ~. he la question qui nous préoccupe, trun ver des ennemis q ue des ind ifférents . .Avec nn ennemi on peut agi.r de ruse, lo~·sqtte la fo1·ce hrutale est interdite; on peut faire appel it l'intéL'èL, à la rai~on, et l'on peut espérer, en a1·complissant son rlcroir, rie lui ouvrir enfin les yeu..'C et lie le ramener it d c rneilletn·.; scn limenls. • i\Lais, 111c clircz- yous peut-étrc, chez ceux-là, l'autorité du maHrc est tournée en ridicule de raul. l'cnftuü ... . ; on ne tient pas compte de ~es ordres ou de ses défcuscs . .. ct entre le tlésir rlc rin~til;uteur et celui, souvent co nl.l'ait·e, de la famille, l'curant voit toujours ses parents opter pour leurs caprices pCI'SOHncl~ , au môpris des ordonnances du maître .... L'écolier en 1·apporl.e 1t l'(:cole une sorte de dédain pour une parole qui devrait toujours ét.1·c rcspecti·e. 11Uc llianit-t·c a!Iectée de ne s'émouvoir de xien, d'aucune xéprirnande snr qu e lque ton cru' elle soit faite, et le maitre est clès lors dans la 11écessité rl'a;.;ir I'Ïgonrensemcnt. • 01ti, assLuémcn t, lorsque rle pareils faits se produisent, vous devez imposer votre volor1lé et la. maintenir. Vous devez même faire appel à l'autorité compétente, sïl. y a Ii eu, Car un enfant. animé de pareilles dispositions serait il lui seul la [li erre cl" achopperncn t de votre travail et de vos efforts. Si la douceur de l ' Il S maniér e.s, l'affahiljté de YOtre caractère, votre justice, vos ~ro n del'i es, cl"abor<l ;omicalcs, lluis sévères et rigoureuses, n'agissent point, il Jandra bicll at'l'il·rr a 1tx mo yens e.xtrèmes, aux pwlÏtions que le règlement ]Jerrnet ct , plus tard, a l 'a11pel à une autorité plus redoutée que la vùt re. Conveno ns-en toutefois, ces cas sont rares, et c'est plutôt contre l'indifférence que YOllS ave:.~ à lutter. Comment lutterez-vous? J~ aisscz-moi d'abor(l vous elire (]Lte, d'lme manière générale, ma conviction profonrlc rst. rrnc l'o1l n'agit l(nère avec fruit sur les parents qLte par l 'in Le rm érlia ire des enfants ; en d'antres termes, donner à l'enfant le goût et le rlôsir de rernplir son rlevoir, d'obéir it son maître, de lui faire aimer .l 'l·colc, c.'est le mPillem moyen d'obtenir quelque chose des parents. Cepcu<lanl , admettons le cas où 1'enfant très disposé au travail est sans cesse retenu Oll rctan]é par Sa fanti.ll c, que ferez-VOUS? t:cLI.c ind.iff~l'CH(;e 11cu t pro venir de plusieurs causes. La plus commune, c 'est l' i ono?'flllce. Souv e1ü, <les l)arcnts dénués de toute instruction ne comJl rem len t p~R l ' utilili~ de (;\'Jlc-ci . Ne considérant que l LJ r ésultat immérliat et

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ro~sièrC01CJ11 utilitaire, lÙlm·isag c<~_nt poi nt ct ne p{nnaut mê.me p as ~nvi­

JI' rrc r )'av en ir que procu re l e saYO'r , par ce ([ne l eur culture wtcllectuclle

s~~st pas suffi~amment développée, ils considèrent connne du temps perdu 1 ~ lui yui est employô il l 'étude. .Les tntYaux des champs ou cle l'atelierleur ccJJJbl ent siHgulièr !lmen t plus avantageux , et, regrett ant l es heures que les ~~fants passent à. l'école, i ls en abrègent le tem ps le plus possibl e. Avec ceu..""~:-lit, c'est d'ah?rd, com me j e_vous le disais ~lus haut, p ar l'en~ f[Ul t J1ü-mètne _q nc vous ag.trez sur _la fa~1lle. L es cn_tr etJ~ns, les} ecture~ ou 1 sera parle de la nécess1té de s' mstnur c ct cl es bHmfa1ts de l m sti·uchon, ~cront par ticulièrement soignés dans votre classe . Vous r ecommanderez ~u0mc aux enfants d'en cause1· avec l~urs parents ~t ~e l euT fair e part des ri'Jl c~ion s auxquelles 1m semblabl e SU.J et aura donne heu. Puis de temps à aHt.rc, voyer. vous-même les par ents ct reprenez avec eux yotrc tbèsc. .Arl.resRcz-vous il leur m ison ct ù l eur in térêt hien entendu. Dites-leur. par exemple, ~,umb ien il est utile d'être i ustruit pour faire rapporter 1('. Ùl us_possible il la tcu~ q l~C\ l'on cuHiv c, pou: soigner convenable111e11 t l es bestiaux, pour sc p erlectlonner d11ns m1 métier quel c onq~e, pour ·~r.cr oîtt' e un p etit patri moin e, ou pour a~;qué rü· L[nelqne chose s1 l'on ne possi>de Tien. Dite~>-l eur encoœ qu'·i l fa ut bien, apt~è':l ~out, ob~ir à_ la loi, ct <J UC puisqu 'elle y eut qn e chacun possède une cerla mc mstrucbon, 1l estln cn plus sage i.l'ob.éir sans I:cs tl' id io n que ~le ma L~va~sc grâce; et que, du reste, plus vite 1 CJJian t sera ws io~•uJL, plus nte on JO mr a de son savo11· et de son tra lrail. Quaml l'ignorance n'est pas la pTincipale cause de l'indiffér ence des fawiHes, c' e~t sou vent la '/H1·1/.V1·et é, mêrne IR m isè1·e. Dans ce cas, si parmi les parents auxquels vous ave7. affair e il s'en r encOilh'c clans cette triste situation t oute autre sera vot r e tactiqu e. Vous l es verrez se pl aire a garder lcLtr~ enfants pour les occuper à un traYail pr oductif, au détrim~nt des .!)Ludes classiques. Comment ar r iverez- vous à lem· persuader qu'1l vaut mieux apprendre. l'histoire et la géo graphie que de gagner une somme qui, si !llodesle qu'elle soit. vien t cepend an t en aide aux pauvres ménages? Ces moyens qu e ,i e vous propose, mon j enn e ami set·aiont peut-être insuffisan ts J.lOm obtenir la régularité parfaite dans le travail ?e classe ~t dans l'assi.dLtité de y os élèves. Peut-êt re encore sera-t-il nécessaire d'y avon recours pendant lill telllps plus ou moins Jo ug avant d'en appréci er l'efficacité. Mais, cr oyez-en mon expérience, ne vous lassez pas. On a pu comparer le travail d' un instit ut eur it celui d'lm agriculteur qlù laboure, bêche, pioche. tour ne et ret oum e la terr e, sème, arracha l es mauvaises herhcs pennant dix mois de l'année pour ne récolter que pendant deux mois à peine. C'est qu'ii. vous aussi, il fau!. travail , p ersévérance et patience pour recueillir quelques fntits - parfois fort maigres, ltélas ! - de votre dur labeur. Enfin (et c' est à cela rruc je reviens), tâche~ d'intéresser les parents aux travaux et am:: succès de leur s enfans. Que les n otes exactes et régulières dn Cm·net de C01Tespomlance leur pro uv ent que vous vous occup ez sérieusement et en particulier de chaq ue élève. Faites-l es venir YO US voir. Quand la d tose ser a po ssi ble, et aver. la rés erve ct le tact que comporteunesemblablc démarche, alle~ à eux s'ils ne vi ennent pas it vous. P arlez-leur avec politesse, d ouceur, modérati on, sans acrimonie, sans aig1·em·, comme san ~ faiblesse. Dites-leur que vous comptez sur eux, et que du bon accord qm règnera entre la maison et l'écol e résultera pom· le p!·iisent ct pour l'avenil' une bonn e par tie de leur bon.J1eur et d r celui de leur enürnt. F lat tez un peu leur amour-Jn·oprc. Faites Yaloir l es hon nes qualités de votre élève, ses apti tmles partlcnlièrcs, reconnaissez-l ui une petite :mpGr inrité en quelque


-10chose tout cu déplorant que ses heureuses dispositions soient improduc. t ivcs 'par suitt• d'inexactitude, de paresse ct d'indiscipline. • Ah! s'il vou. lait!. ..• Voilil une phrase qui n'engage à rien, à laquelle l es parents sont toujours sensibles et qui vous attirera souve'!t l~ur ~1de ou le~ appui dan~ bien des cas. "Parlez dos récompenses, de la dtstnbutlOn des pnx, des succès au ccrtilicat d'6tudes primaires. Offrez et promettez votre concours aux pa. rents pour leurs petites entreprises particulières, po ur le choix de la car. rière ou du métier de votre écolier, qui devra trouver en vo us plus tard lorsqu'il aura quitté l'école, un ami sûr et fidèl~, e~ un mot, cherchez 1~ point délicat et sensible sur lequel vous pourrez ctabhr tout votre échafau. dage de bonnes raison~-et-mte fois que vous l'aurez découvert, ne craignez pas d'en tirer tout le parti possible. Assurément il faudra varier vos mo yens, car vous n'agirez pas de la même mauièr~ avec tous les caractères. Par conséquent, avant d'entreprendre une pareille campatrnc, réfléchissez, observez, et ne risquez vo.s re!Dar. ques, vos obset·vations, vos démarches, que lorsque vous savez hien a qui vous avez affaire. .fe n'ai pas besoin d'ajouter, mon jeune ami, quo si l'c~actitud~ ~c ~os élèves est rigoureuse, si le travail de la classe est rêguher, la d1sc1phne scolaire et l'éducation des enfants y gagneront beaucoup. Le jour où l'appui des familles vous sera acquis,. votre lourde tâche sera diminuée de moitié et les résultats que vous obtiendrez seront doublés. l'l{ais je vous le répète ct c'est s ur cc~ mots que je termine, soyez patient, cour~geux et persévér~nt, aimez vos élèves ct donnez-en la preuve à leurs parents, ct tout viendra à point, croyez-en votre vieux maitre. (Manuel général).

L'analyse grammaticale et logique. Nous n'nvons1pas besoin de défmir l'analyse grammaticale et l'analyse logique. Tout le ~1onde sait qu'au fond la première n'es t que la décomposition de la pluasc on certains élomonts qui sont les mots, ct la seconde ~a décomposition do la phrase en d'autres éléments plus complexes, qu1 sont les p1·opositions. L'une ct l'autre ont dans ces derniers temps, rencontré de zélés adversaires. Pomtant. elles 'ont survécu: on a continué 'ct l'on continuera long· temps encore d'analyser dans les écoles. C'est qu'il y a là plus qu'une routine ct une tradition tenace: l'analyse grammaticale et l'analyse logique s'imposent et s'imposeront toujours. Comment voulez-vous qu'uu cnfm~t comprenne quelque chose aux règles multiples de notre langage et les apph· que sans trop d'hésitation, s'il n'est mis préalablement en état de reconnai· tre à première vue la nature de nos mots, leur nombre, leur genre, leurs flexions quelquefois si nombreuses, leur rôle dans la l?enséc et dans la phrase, etc.? Tant qu'il y aura une technologie gramma_tïcale et des r ègles de grammaire, il nous faudra faire do l 'analyse grammatlcale. D'un autre côté, la pensée humaine se présente rarcmc_nt sous l.a f~rme rudimentaire d'une proposition isolée ct réduite à ses parhes conshtutlvos. Le plus souvent, olle multiplie les sujets ou les attributs et les char~e de compléments. Elle groupe plusieurs idées autour d'une autre idée, plus1eurs jugemen ts autour d'un autre jugement afin de se compléter, de s.~ nuancer, Lnmsformer ile mille maniùres, cLla plm1sc dan~ laiJnelle ell e s 1ne arne :;e tnJtt\'C coll1plirtué.e d'a uLaut, ~o mm e ce llc-ei par excllJplc:

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Uu jour lJUC l'Océan, gonflé pat· la tempête, :Réunissant les catL'\ de ses fleuves div ers, Fior de !ont cm·ah ir, marchait à la conquête De C() vaste uni vero; t:nc voix s'é lém rlu milieu de~ orages Et Dieu, <le tant d'audace in visible témoi11, Dit aux fl ots irri tés: mourc7. su1· ce~ ri rages, Y ons n'ircr. pas pl us loin. li faut que l'esprit sache démêler cet écheveau, cet assemblage de 1110ts el d'idées y distinguer ce qu'il y a de principal de co qui n'est que sccon•laire cc 'qui eouuuauùo de co lJUi obéit, cc qni cs Lla pensée même de ce qui ~cu!eiuent la sert .ou lu i ft.tit cort égc. C'est l'analyse .~ogiql!c qtù no us guidera dans cc dcdale, qm nous dom10ra amplement l wtolltgcncc de lu plu·ase cL, b ien plus, qui nous apprcnrlr·a tl llir.c de ma~ière à nous corupr cndrc nous-mêmes ct à être compris tic J JOS und1tcurs. L analyse lol:)iquc a doue, elle aussi, su raison d'être, diso ns plus, sa nécessité. )fais, s'il en est ainsi, pom·quoi les cxercicc.s d'11nalysc ont-~ls donc ~ou­ levé de si hautes antipathies cL de si grosses colères? Mon D1eu, la raiSOn est bien simple: les r,;ru nauair icns ou t abusé tlc l'analyse. Au lieu de décom· poser la p luasc, ils l'o nt disséquée, ils J'out anatomisée, en sub~ ~tu ant au sLrict nécessaire les Ctll'iosi tés, les subtilités ct ju.~qu'aux fanlaLSICS. Pour sati.;fairc à leur bosoin tlc ll éhlillcr, ils ont monté toute une machine, ill venté une t echnologie, cr éé des nomenclatures ct des systè~os : le suj et ct l'attribltt sont deven us simples ou composés, complexes ou ·lncowplcxcs, les propositions sc sonL faites indépendantes, principales absolues ou principales relatives; iuciùenles, incidentes ùét?rminaLives, incidcnte.s cxplicatircs · subo1·données subordonn ées complétiVes, Rubo1·donnécs mrconstancicll ds · puis compl~tcs ou ineoruplèLes, explicites on impliciLcs, pleines ou ellipti<}uos: propositions infin itives, propositions participes; Jn·opos iLions Htlir!)lat.iYes, négati l'CS, intcrrogatii'CS ... JJiis bene juvantibus! le nombre des caLégo rics de p1·opositio ns monta colllluc les flots sur le nvagc quancl le rcn t souffle au large. De pl u~, les gnilllumiricns qui aimen t il sc chamailler (gram11ta~ici c.ertrmt) ne s'accordant pas cnh·e eux il arrira <lllX professeurs cc qm arrtva aux Î10mmes an pied de la to1u· cl~ Babel, ils ne s'entendi rent plus d'une r(wion iltulC attlrc r égion d'un e école il une auLrc école. Lcm·s élèves s'ente~dit·erlL encor e moins, ~t les exam ina teurs dm·cnt s'initier à maiuLes doctrines pour être prêts il touL évènement. Des écoles normales, cette confu· sion ct cotte logomachie passèrent dans la plus petite école de village. L'analyse l'analyse logique surtout ce~su d'être Ull moyen, elle d.erint un buL une ;cience, et malh eur enscment une science béd~séc de mots étranges, gre~ ou latins, et longs • de Paris it Pontoise •. De leur côté, les maltres, et plus enco re los maîtresses, à cu juger p11r les cahiers qui s'étalèrent dans les expositions do f867 ct de 1878, glis~èrcnt. sur une pente fatale: les ana· lyses écrites leu r four nissaient un prétexte pour livrer leurs élèves plus longtemps il un tra Y ail soi-elisant personnel; ils en profitèr~nt plus d'tmc fois Jtour sc reposer ou var1uer à d'autres soins, et la moitié de la vic éc?lièro sc consumait à noircir des pages entières. d'un pathos que la scolastique am·aiL!Hl nous CllYier. Indignés de ces abus, pris de pihé p our les panY res enfants qui en étaient I'Îclimcs. des hommes de cœur ct de sens se sont élc.vés contre l'unalvse ct. dans un· accès do nH\UI'aise humeur facile à cntU}lrrndre. ont étt- jusq~1'h ,·oul11ir lu Rnpprimer. ) fuis ~,;'était l.it une l'Xttg·énliion r(·~rctlah l c , doJtl. I t ou~ no us garrlc r o n ~


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pout· notre part. Nous di l'ons seulement. cc qu'il faut chercher tlaus les exercices d'analyse, ce qu'on peut en attendre ct, RU moius cl'une manière sommRire, comment il convient d'y procéder. Cc qu'il faut chercher dans les exercices d'analyse, c'est tout d'abord un moy?n de plus d'accoutmr~er les enfants à r é~échi r· et à se rendre compte, de developper chez eux le :tngemcnt cL la rectttude d'esprit ce qu'il faut en attendre, en dehors de ce résultat général, c'est, d'tulC pa~t l'intelligence <les .règ~cs de la grammaire, de l'autre, une connaissance qu'clque peu approf?n<he de la lang ue elle-même, de son mécanisme, de ses tours ct dans une JUSte mesure, de son idio tismc. ' O:, pow· arriver à ces résultats, pas n'est b e~oin d'écrire jttsqn'à satiété d'andes ~ormulcs, toujours l es mêmes à tm ou deux mo·ts près, de répéter d_e~ cen-t~m~ de fo~s: _n om commun, masculin, singtilicr, suj et de... ; proposltlo!l prmc1pale ... mc1dcnte ... subordonnée... ; sujet simple parce que ... , attribut mcornplexe parce que .., complexe parce que... , etc., etc. etc. Pas n'est besoin non plus de faire des distinctions subtiles et à pert~ de vue sur la catégorie des pro1Jositions, d'expliquer quand même des tours ou des idiotismes dont l'origine nous échappe et qui n'ont plus pour nous d 'autre raison d 'êtr e que l'usag·c, cc tyran des langues. Il stt.flit q ue, de vive voü.:, dans un échange rapide de communications entre lui et son maitr e, l'élève fasse des remarques u tiles des observations ju~icicttsc~, re~ti:fiécs en tant que de besoin, sur les mo ts ~u sur les phrases qtu ont éte p .r.rs _POUl' thème de la leçon. Un thème spécial n'est même pas to nJOurs nécessaire: dans les grandes c.las~es no tamment la dictée on la lecture fourniront assez d'occasions d'appel er l'attention ~ur la nature des lllots, sur les circonstances particulières dans lesquelles ils se présentent ct qui d01ment lieu à l'application de telle règl e ott motivent telle exception etc.; de décomposer tmc plu·a~e en ses propositions pour y reconnaître l'im~ portance, le rôl e ou l a place logique de chacune d'elles, etc. Ainsi comprise, l'analyse grammaticale et logique devient une véritable gymnastique de l 'espr·it, appliquée à cc qui nous est le plus pressant et le P.lu,s nécessaire, à l 'étude de la lan gue, à cette étude que le P. Girard consrùere colllille la base de toute éducation rationnelle, que dans tous les cas, nous pouvons au moins considérer comme notre principal instrument dé cultm·c intellectuelle et morale. ~ous la suppo s~~s d'ai ll_eurs graduée, mesurée toujours à l'âge des él èves et a l eur degré d mstruct10n. L a nalyse "Talillllaticale constate d'abord la nature des mots. Peu à peu elle s'étend à "le urs propriétés à leur rôle a tL'\: rappor~ qu'ils ont ~ntre eux et aux règles d 'accord qui résultent. Quant aux pehts moyens a employer, pour le moment nous n'y insistons pas: il nous est. assez indifférent que l'~~ suive la vi eille méthode ou que, co=e le conseillent quelques grammau·1ens l'on procède par voie d'élimination a.fin q tle de ~a disRarition d 'nn,.mot l'e~fant conclue son rôle, son impodance; le nom qu 1l d01t porter. L rmportant est que l 'intelligence travaille et s 'exerce. D~ ~ème, en analyse. logique, les propositions étudiées, suivant la mal'chc md1quée par le P. G1ranl, seront extrêmement simples au début. Peu it peu. ~ussi elles se _comlllique!·ont pour l'addition de compléments et de proposlhOI~;S secondaires J US~IU à présenter l a compl cxilé de celle que nous aVOJlS c1tée plu~ ha.ut. MaiS cette complexité n e s'augmentera pas de termes barbares _ou sc1entifiqu~s, de dhtinctions subtiles qui ne peuvent intéresser que le phiLologue; aussi sobres que possible, nous repousserons tout détail

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oiseux ou de pure curiosité: cc q1ù donne une parfaite ûltclligcnce do la phrase, ct que cc soit tout. · Ajoutons que nous n 'écrirons rien ou que fort peu de chose: ce n 'est pas sur le cahier ou dans le travail solitaire que l'esprit de l'enfant s'éveille s'aiguise, prend de vives allures, qu'il fom·nit des indices certains de progl'è~ ct de développement ; c'est surtout dans des exercices que dirige et allJène la parole du maitre, que so utien t l'émulation, le plaisir de ti·ouver ou de répondre l e premier; à notre avis, l'analyse grammaticale et logique est particulièrement du domaine de l'enseignement oral. (Manuel).

La scoliose et la myopie. Un ancien instituteur, maître distingué d'écrilure et véritable apôtre de l'école, M. Taiclet, vient de publier sm· la scoliose, la myopie et les différentes affections que l'on attribue aux mauvaises positions prises par les élèves sur les bancs ainsi qu'aux conditions défectueuses du matériel et du mobilie; scolaires, une série d'observations praLiqLles fort importantes, que nous nous empressons de reproduire. DE LA MYOPIE. - P1·écautions à p1·enlll·e pout· en p1'éserve1· les jeunes élèves. - Pour ménager la vue des enfants, l'œil ne doit pas souffrir de l'application qu 'c:xigcnt l es exercices (l'écriture et de lecture; il faut pour cela: 1• Une lumière suffisante, ni trop faible n i trop forte, ct une attitude qui ne rapproche pas trop l 'œil du cahier ott du livre; 2• que la main qui écrit ne soit pas, au tant que possible dan s un faux jour, ct, de plus, que le jeune enfant, dont la vue est naturcll~mcn t délicate ne soit jamais exposé, en écrivant, au vif éclat du soleil. On sait ce qu'c~ prouvent même les grandes personnes qui regardent fixement le soleil seulement un in stant. ' n est nécessaire encore, pour éviter· la fatigue des yeux. organe souvent faible chez certains eufnnts : ' . 1• Que les caractères des premiers îivi·es de lecture soient assez gros ct bren nets, ct que les exercices élémentair es d'écriture présentent une teinte sullisammcut accentuée, afin que tout soit lJien nppm·ent. 2• Que les leçons d'écriture surtout ue soient pas pour les commençants d'une grande longueur: w ieux vaut deux exercices par jour f[tt'un seul qui .les forcerait it écrire trop longtemps de suite. lis ne peuvent pas, sans éprouver de la fatigue et de l'ennui rester si appliqués, immobiles, pendant plus d'une domi-ùcure, 1nêmc lor'squ c leur travail l eur est rendu facile ct in téTessant par le maitre. 8• Que l es débutants se servent, 1101U' exécuter lps premiers exercices, d'llll cr~yon tendre ou d'une plume dont l a lar geur du b ec éA"alel'épaisscm: des plcms de h1 moyenne écriture, afin que tout soit lJien visiiJte. On évite ainsi la fatigue des yeux, et l'on prévient l es m·ampes de main ct d'auh·es effets n crvettx. 4• Qu:on t·e~oJ~c(cncore, pour· atLcindre ce double but, à l'emploi d'une encre pule et a l usage de plumes ji:lieS et dm·es, tant dans l'inté1·êt de la vue des enfants quo dans celui ùe l'éducation d e lem· main. 5• Que l es lcçous d'ôcriturc soient données cl'aJ1l'èS un cah ier pr(~pnré avec


15 excrcice.s ou ù'up1·i~s un motl~·le gravé, nu bien ècrit it la main, ct non d'a· près des exercices à ltt craie tra('és Slll' le tableau noir, afîn de leur (·viter ill fatigue des yeux, la tcusion d'esprit, ct de lcUJ' rendre l'imitation il la fois plus facile ct plus ex:i~t. c. .. . · DE LA 8COLIOSE. - Posdion à jni1·e obset··ver pour préve1iù· la déoia• tion dn corps chez tes enfants. - Il importe que l'cnsciqllcmeni de l'écritltre. qui CO!lllllcnce de bonne heure pour les jeunes eu fan ts, ne puisse mürc tm d'évcloppemcnt normal de leur constitution pii'/)8ÙJIIe .: l'instituteur de la jeunesse doit, COlllnui la lllère de famille, ue rien négligèr pour le l'avoriscr et l'assurer. Pour celu 1 il est néccssaü·c lJLIC 1'élève observe une bonne att.itudc en écrivllnt, afin q uc toutes les parties de son corps soient maintenues dans leur

ét11t 11at a1·el. l\Iessieurs les lliÔdecins hygiénistes ne peuvent gue re être compétents pout' indiquer la position ùu cOqJs et la te11ue du eahier l es plus Jll'Oprés itrêndrc l'exécution facile ct ravi de, point si illlportnnt; mais ils sont très compéten~'l pour signaler les effets graves qui pCttveiü résulter pour la san té de ; enfants d 'une attitude 'idèuse en (:crivanL. eL ils sont tous rl'accord sur ~c point qu 'une fausse position, gat'dec journellement pendant des heures e11J tières, pettt oocasionner les alfcC:tions suinmtes i 1.• La scoliose~ déformrttion de la taille; 2• la phtisie, ~~o·ection de l<L poitrine; 3" la gastralgie, a:.D'ection tle l'estomac; 4• le stl•abisDle1 habit·nde de loucher. Les maiL1·es peuvc11t, sans ct•aitüc aucune, con Linller il enseigner ht cur• sive; elle ligure mêllle en première .ligne, avec la b:\tarde ct la II'Ontl e~ dans le plan d'études des école,; prim:! ire.;: Les llôcisions du conseil supérieur cL du ministre rl e l'instruction publique, concernant la eursiwe, doivent rassUJ·cr tout maitre tlli sujet rles maux attribués, dés 1881 par des sociétés ct des conJJui~siouti d'hygi~nc, à l' euseiguemeut de cette écrit.urc, de plus c1i plu~ tipprl\ciéli par les fon(;tioll ntii rCJ lfll i l'ont bien étucliéc ct par les muih'es r1tti l'euseigneut. La fonne de ces trois genres d'écriture ne pc1tt prodnire ni la myopie ni la scoliose: l'opinion des C011fércnces d'instituteurs, con~ nHèes stu· cc poin t, a été ad'fi,·nwtive. Cc qui peut provoquer des all'edions et des difforl llité:.;, cc 110 sont ni les méthodes, ni tel ou tel genre; d'écriture;: cc sont scnlcmcnt. dans le jeune âge, des attitudes l'icieuses peudant l'oxel'cicc d'éeriture. · Mais, l orsque la position fiu corps est naturelle - celle _;•Jrliquée 1lans certaines méthodes a cc mérite - elle ne fac.ilitc pas sctdcment l'exécu tio n de tout genre d'écriture; elle pr0Yienl encore tout résultat fâcheu.."X. Voici, pom· prévenir les abus ou en atténuer les elfcts, au cas o(L îls existeraient dans c.ertaines écoles, quelle doit être ce tte position, indiquée par lt• nature, si suge en toute cb ose. ATTITUDE DE L'ENFANT EiX BCIUVANT. ~ 1• L'élève doit sc ten ir comme à la table à -man,qe1-; et pou1· écrire facilement, il est nécessaire que le cahier et te bras d1·oit se t1·ouve,nt dans ln me'me dù·eotion. Toutes les attitudes conseillées doivent avoir pour base cc principe don t J'expérience R prouvé l'exactitude. 2• Le corps droit, par conséquent bien d'aplolllh, ])arallèle att llord de la table ; mais lu tète légèJ'CJ.ucut l.Jaissée, afin que l'o1.· gane visuel se clirig~ directement sur Je papier eL lu main: autrement le rayon Yisucl se perdrait Jwrizontalcn1eut devant l '(llèvc, ct il écri.mit alors collllllr- ayant les yettx fermés, c'est-à-dire fort mal. · 3• Le bras droit non rapp1·oc.bé rln coqJs, uwis la is;:é rlans sa position nalll rcllc. li ll pC'u clt'taehé du corps.

J,c cahier, m: lie? d'êL1·c tenu droit en face de lu poitr ine, sera Jilgèremcnt Incliné _de drolt~ a g~uche;, da,ns le. ca~ c.ontrairc1 l'élève n'obtiendrait ni tiJlC écnture droite, m une ccr1turc ,mclmcc vers la droite, mais seulemen t inclinée Ycrs la gauche, comme les batons que font les commençan ts.

Exemple : 1 \ 1 \ \ 4-• Le bras gauche deVI'a aussi r ester dans sa position obliq1te et nntwrelle par conséquent. être détaché du cor ps ColllJlle Je bras droit, la nat-ure ne nou-~ IJ!/«~tt p,as colle le~ liras cont~e l~ co_rps. 81 l elève, au hen de temr ams1 le bras gauche, prend l'lmbitude de le porter ainsi sur la table, ct surtout l'avant-bras parallèlelllent au bord voici les accidents graves !JUC peut amener insensiblement cette attitude qui'nttirc forcément tout le pmds du corps sur lo côté gauche: · 1• ])éviaU_o~ de la colonne vertébrale, le corps n 'étant plus bien d'aplomb dans sa pos1t10n nntm·cllc; - rétrecissemet~t de la poib-ine qui a tant hesoin, chez le? ?nfllnts, d'ô_tre mé!utgée: il y en a un si grand ~ombre qui sont faibles et ch~tifs dans ~e _.JC~c age! -;- 8• abaissement de l'ép1mle gauche, et, OOJ)llllC conseq~tence, elevlltwn de 1 épaule droite, souvent encore fo rtelllent rejetée en antere. _C_hncu~ ~a~t à quoi s_craiL ex posé le fr êle a~llustc par les vents, si le jardmJer n a1alt pas le som constant de le survmll cr et de le redresser quand il s'incline outre me~urc.

~A!ÉRIEI: SCOL~R.E. - La table et l e banc doivent être bien appropnes a la tadle de 1 enfant Trop hasse la table l'ohligemit à se courber· assis trop bas, ses bras ne tomberaient pl'us naturellement s ur la table. Dan~ ce cas, il résulte une grande fatigue pour les rncmb1·es de l'élève ct pour sa 1nain moins de liberté pour exécuter les mouvements. Il est nécessaire ce1)endant que tout constitue pour la jeune main n ne vér_itable 01/'':nastique qui lui communique ce qui lui est indispensable pour executer fa cilement: l'assuranc-e, la légèreté et la hardiesse. Car pour J'eproduire ce que l'œil voit ct l'esprit conçoit, il faut, tous l es maît;.es observateurs le savent, q ue la main ait été disposée dès les premières leçons à l'exécuter avec facilité et sùreté. ' ' UNE OPINION NOUVELLE g1t'ü aerait aussi très utile de voir se modifie:'-- La tenue du cahier droit en face de l'épaule droite, conseillée par btcn de~ pe~·sonnes, est la plus mauvaise de toutes, sous le double rapport de l'exec~dton et de la V1te . En voici les fùcheux efl'eLs: 1• Cette t~nue du cahier rend l'exécution plus pénible et l'écriture s'en r~~ent aussltô t: celle-ci se r esser re! dim inne de hauteur ct même de régulartle, parce que le 1'UifJOn vtsuel un ltcu de tomber directement sur le cahier n'y arrive qu 'obliquement. ' .' 2• L'habitnde de regarder ainsi de côté, en fatiguant beaucoup plus l es ye.ux,_ ct l:un plus que l 'autre peut produire assez vite le strabisDle, all~cLwn SI gênante et s1 désagréable, collllllc il est produit facilement chez le Jeune enfant dont le herccau mal exposé au point de vue de llllumièr c l'oblige à r egarder de côté. ' ' . Les maîtres qui donneront l 'enseignement de l 'écriture comme il est indiqué dans l es instr uctions qui précèden t, à la fois pédagogiques et hygiéi.iques, re~dront u n nouveatt service à la société, puisqu'une bonne yuc ct une sante robuste chez l es élèves ne son t pas seulement pour le présent un élémen t essentiel de tout p rogrès -dans l'instruction, ~mis qu'elles sont cnc?re, t~nt pour le pays que po ur l es enfants eux-mêmes, l a smweganle del avenu·. TAJCL}:T, r ue Toullie1·, 1:1, Paris ~


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Chronique ('t a'•is !li!Colah•el!i. SUJET Dll CO~fl.'.ÉREn:E.- Voici la question que MM. les iusLitutcurs dc:V!'OHL traiter pour leut· prochaine co nférence d'arrondissement: Manière d'organiser uue école lll'imairc réunissant lous l es degré~: moLières il cnscignrr dans clmq ue diYision; lemps à consacrer ù chaque umLière. IIIBLIUTIIÈQUES. - "\fi\L les in~titutcurs de l'arrondisscmeut de Sl-1\laurice)fonthey so nt informrs qne l e cata logue ile leur bibliothèque est it l'hupression et qu'il s l e recevront clans la :L•« I[Uinzaine de nOI'Cmbrc. OFFICIALITÉ.- Nous cr·o~'OilS utile de rap(.)eler 11ue, dans leu rs l'iiJlportM officiels avec le Département fle l' Instruction publ ique, son secrétm·iat ou MM. les inspecteurs des écoles, les COIUllli~sioHs scolaires et le pcr.~or;ncl enseignant doivent ohserver ponctnellemen t les formalités po~ tales tec[uise~ lesquelles !\Xigent, non seulement. le mot o.fficiel, mais le nom cL la quali!J de l'envoyeur. En négligeant l'une ou l'autre de ces fonualités, l'expéditeur s'oxpose à voir son pli on son envoi 1·ejusé par le destinataire, s'il ank~ à ce dernier grevé de la taxe, q ui est la mGme que colle d'envois particuliers non afthmchis. OUVR.\GiiS D'ÉCOLE. - 1\ous publierons d11HS notre p1·ochain N•• une notice sur l'ouvrage intitulé 1lfanuel d'instruction civique var M. le conseiller fédéral N Lllmt Droz. A propos d'ouVTages tl'é...:ole, il ya tiOrlir de presse, pour ètre mise co vente dans le courant cl e nOYelllbre, la lradu<;tion française de l'Abrégé de l'histoi;rc suisse, de ~L Winné, manuel l{ui est déjà en usage dans l ~a écoles allemandes dLt canton où l'on sc h·ou1·e bien de son emploi. Aussi tOt qu'il aura paru, il sera annoucé ü;i et ruis CIL vente. Cet ouvrage, qui figurera dans l a liste des !ines obligatoires adoptés par le Département, I:emplaccru, l)Our l 'cnscig-ucmcnt de l'histoire suisse, la Géoumphie suiYie d'un précis d'histoire s ui~se, de Rggcr. qu'il fant dès l ors s'a bstenir d'nchetcr dorénaTant. Uu petit trait é d'instruction ci>ique terminera le volume. EXAMENS DE RECRUES. - - La note moyenne (hL canton pour les exan•ellll qui viennent d'avoir lien, est de 12.72. Elle est a insi q uelque peu inférieure it celle obtenue l'n.nn i!e dernière (12.42). Bile peut., d'aillcurs1 èh·e u.wdititie pa1· l.es calculs de la statisl.iquc t'édéralc qui dispose de données plus précises eL plus complètes pour aniver il uM plus juste éYaluation. Le chiffre ci-haut pro,·ient des calcuJ.s faits it l'aide des registres dn recrutement pas!lé dans le canton. Sur 870 recrues cxaminècs 59 ont éh) nott>es po ur suine l'école complémentaire. C'est encore beaucoup. Dans notre prochain N•• nous commencerons la Jmblicalion de!> sujet~ de composition, de calcul oral et de calcul écrit ilonués il cette occasion. llliRE~S. ·- l\IM. les Instituteurs sont -convoqués en confér'CBCc ]101ll' jeudi, 20 novembre, à 9 heures du matin, ù Evolène. NÉCROLOGIE. - Dans l e couran t cl"odobr·e demicr est (lécédéc, aprè~ une longue maladie 1\JU• Louisa Gay-Crosicr, de Martigny-Combe, qui venai t do débuter avec succès dans l 'enseignement il .Epirutsser (St-Man ricc) et de recevoir· son brevet temporaire. P1·csque e11 mèJJJ e t emps était aussi rapprlée à Dieu, après avoir gardé Je lit nn jour seulement. M11• Aglaé Mrizoz, de Riddes, élève du cours snpérieur de l'école normale. Nos co ndoléanc.c~ alix parents des jeunes défuHtcs, lCSl[Uellcs laissent un bon souYeni.J· à leurs compagnes. R. f. P. ~

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courant à assurer la marclte de la }mhlic.ation. --::=::=---=-

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