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tions particulières, contribueront puissamment à maintenir, à augmenter même l'émulation dans la classe. Les parents, étant toujours renseignés sur le travail de leurs enfants, sur leur conduite, leurs absences, le rang qu'ils occupent, se feront, par amour-propre surtout, les auxiliaires de l'instituteur, et cet appui ne saurait manquer d'être avantageux à l'école. On trouve, à Sion, ces témoignages imprimés. L'école primaire dirigée d'une manière intelligente et dévouée donnera de bons élèves à l'école de répétition. Cependant, si les jeunes gens ne font pas de devoirs à la maison, s'ils n'y étudient aucune leçon, les bol)S résultats de l'école primaire seront perdus en grande partie. L'expérience nous a prouvé que le travail de l'école, seul, est impuissant à conserver les connaissances acquises à l'école primaire, même chez les meilleurs élèves, et qu'à défaut d'un travail soigné, à la maison, et de leçons bien apprises, les jeunes gens même les mieux disposés, faiblissent notablement d'année en année. ll est donc absolument nécessaire que le travail à la maison soit rendu obligatoire; à ce défaut, il ne sera pas encore permis de constater, lors des examens pédagogiques, une élévation bien sensible du niveau de l'instruction. ll faut donc que les négligences de ce genre soient punies à l'égal des absences illégitimes. Un excellent stimulant pour les cours de répétition, serait de donner aussi aux jeunes gens, ainsi que cela se pratique pour l'école primaire, les notes méritées dans chaque partie de l'enseignement, et les placer chaque quinzaine, par ordre de mérite, d'après le nombre de points obtenus. Une bonne idée, trouvons-nous, a été émise dans la conférence de St-Maurice-1\lonthey. ll s'agirait de la création d'une école centrale qui se tiendrait, chaque année, un mois ou deux avant l'époque des examens pédagogiques et à laquelle devraient assister à leurs frais les élèves mal notés de l'école de répétition. Cette innovation guérirait plus d'une maladie ; d'année en année le nombre des élèves fréquentant ce cours diminuerait sensiblement, et les écoles de répétition s'amélioreraient d'une façon notable. Si cette institution devait se heurter à trop de difficultés, nous aimerions que l es cours de répétition fussent prolongés de deux mois aux frais des élèves mal notés. La situation topographique du Valais est un obstacle humainement insurmontable à la fréquentation régulière des écoles. Selon les circonstances, les élèves les mieux disposés se trouvent contraints à s'absenter. Pour leur faci· liter l'accès régulier de l'école, il faudrait dissiper les aspérités du sol, interdire les intempéries, abolir l'hiver, la chute prodigieuse des neiges, les avalanches, les éboulements, les torrents, les ravines, les glaces. Après une chute considérable de neige, comment les enfants, qui séjournent aux mayens, se frayeront-ils un passage, alors que les grandes personnes sont elles· mêmes, pendant des semaines entières, prisonnières dans leurs demeures ? Et bien que les chemins soient frayés, la pmdence conseille parfois de ne pas quitter son domicile pour ne pas braver follement des dangers qui ont coàté la vie à plus d'un téméraire montagnard. Pour parcourir a.veo fruit toutes les parties du programme obligatoire, l'année scolaire est d'une trop courte durée. Le nombre d'heures consacrées aux écoles de répétition n'est pas suffisant non plus pour revoir avec fruit ce qu'il importe de ne pas oublier. Des instituteurs proposeraient d'obliger, pendant trois mois d'hiver, les jeunes gens à fréquenter l'école primaire. D'autres désireraient que les cours de répétition fussent de nouveau facultatifs. D'autres, enfin, voudraient qu'on ne les rendit obligatoires que pour les élèves qui, à 15 ans, n'auraient pas acquis une instruction suffisante, sauf à fréquenter le cours qui précéderait les examens pédagogiques. Ces deside· rata ont leur bon et leur mauvais côté.
L'ECOLE PRIMAIRE BEVITE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION
L'ÉCOLE PRIMAIRE }laraît le ter et le 15 de chaque mois, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement, pour la Suisse,2 fr.- Union postale,2 fr.~o
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur M. P , PIGNAT, secrétaire à l'Instruction publique, à Sion.
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IMPRIMERIE CHARLES BERCLAZ.