Supplément, l'Ecole primaire, Annexe No 11 Novembre 1924

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56 progrès en agrkuHure; même ceux d'e la r voix au<lori,sées ont depuis .IongtetJl>s Suisse centrale et des Grisons nous ont lé l'altenl'ion, mais dont on ne se '~''"œr..• bien devancé sous ce rapport. Si les pay- pas suJ!!isamment. sans de ces cantoJlis jouis·sent de plus de Une tâche éga,Jement de l''Bco~e d' bien-être, ils le doivent à <leu-r esprit d'in:lure est d'ensei:g:ner aux fu'turs agri tiative, leur tra.vaiJ intelligent et leurs ef- que la solidarité entre ies .produdeurs forts bien dirigés. un moyen puissant et elfficace d'assurer iEnmre dernièTement, il norus a été donné hénéhce justement attendu. de visiter ies marchés-concours organisés Il y a cedes dans toutes· les branches dans les cantons de Fribourg et de Berne J'agricultu re beaucuup d'amélli.orations pour les taureaux d<e la race tachetée. On Téaliser. L'Ecole "<i'' Ag~·iculture a été est a-gréablement surpris de constater Jes leut ex:près pour que la jeunesse du hauts prix payés pour le bétail d'élevage. vienne y puiser les conains•s·ances et 1 'Les anima.urx primés, et d'une bonne ascen· la formation nécessaires pour exécuter dance se vendent aisément de 2 à 4 mi11e fr. réformes. Elle ne se contente pas de et il n'est pas rare que des sujets atteignent les maux dont souffre notre agriculture; et même dêpassent les 10,000 &.. Ces résu<l- :nruque les remèdes éprouvés propres à tats répouissants sont ·l'~et d'une bonne surmonter. El''e tait œuvre {l'éducation compréhension de l'élevage et de la sélec- ~aisant aimer J.a terre et en y fixant les tion. Le bétail! présenté sur nos foires est nes gens par des liens solides, en très inégal. On doit constater que nos pay- pwcurant les moyens d'y vivre et d sans élèven1 tous ·les sujets sans distinction, l'ais·ance en exploitant le domaine au grand préjUJd~ce d'une amélioraüon ra.De plus, suivis au .point de vue tionnelle. Finira-t-on par se convaincre qu' comme à ce;lui lie l-a sc:ence, nos jeunes un arrimai n'atteim:Itr.a un prix réelaement ré· pren~ont à l'Ecole d'Agriculture des munérateur qu'au moment où sa valeur d'é- lurl,es précieuses d'ord-re, 'Je moralité, levage sera rprouV'ée. ToUl! en ne demandant travail, GUi leur resteront pour la vie. pas une somme de soins autremen1 exagéMentionnons encore en terminant que rée, J'élevage bien comipris deviend'ra ren- 1 é:èves de l'Ecole d' Agri,culture auront table. casion de faire, dans -les ateliers de forge Dans le même ortlre d'idées, au point de <de menuiserie un peu de prati,que sous vue de 1a viücullture et de l'ar'boriculture, conduite de maîtres d'état qui les l'fleole d' AgricuHure montrera auoc jeunes aux petites réparations couran'tes du gerrs GUi lui sont con:fiés qu'i1s doivent s'cl· riel agricole. forcer avan't tout de produire une qualité Nous croyons inutile d'insis·ter encore supérieure. -El<le lem indiquera ,Jes moyens :es avantages offiferts par l'Ecale d' s1lrs d'y parvenir. Le sole·il tant vanté du ture de Ohâteauneuf et de montrer ce Va:lais a mieux à faire que dorer les grap- les jeunes gens de toutes les pes provenant de cépages dont Je commel"ce de tou:es les régions du [ny•s peuvent ne veut pas, ou mûrir des fruits de seconcL ver dans son enseignement. Nous ne Choix. Si nous voulons que nos produits pas c;ue nombreux seront les paysans s'imposent sur 1e marché. produisons uni\ Valais qui auront à cœur de faire un quaHtê eJCcepfonnelle. L'Ecole d'Agriowltusacr:fice pour la préparation de leurs re enseignera de même à ne pas gâter par au métier d'agriculteur. une ma-nutention dêifectueus,e les produits ........... . . . . _..,...._ ,__, a10q uis au prix de bien des peiru!s; ceci est une question importante, sur laquelle des ~

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ECOLE PRIMAIRE ORGANE~DE

LA

SOCIETE VALAISAlllf E D'EDUCATIOlf SION, Novembre 1924

la soupJ.esse de l,e ur taille, l'élégance

Un appel aux instituteurs et la hardiesse de leurs mouvements? 1 Le (NP d',dctobre ide l'E,oole ,Pri:mai·r Ne ressentiraient-ils .pas, eux aussi, le rt nous a appris la !bonne nouv'elle de !besoin de r-etremper leurs âmes dans

l'introduction, sous 'les aus,pioes de S. le bain salutaire 1de la ,g râ·ce, d'ouvrir Mlgr Bider, d'e:x;erciœs de n~trai- plus lallg,ement leur esprit et leur -oœu r te pour tes inst itutri-ces. Nous nous ré- aux pensées de foi, aux sentiments de jouissons vivemen_t Ide œtt~ heureuse piété qui les soutiennent si puissaminitiative -et diu <tmllant sucees dont el- ment d'ans la ~belle œuvre de l'éduca· Je a été coUJronnée. IDe :g rand oœur tion et leur montrent sous un jour .plus aussi· nous féhcitons -les ·heureuses bé- radieux le noble but rà atteindr-e ? nêficiair·es de ,ces journ-ées de recueilS' iJ se trouvai~ un ,derta:in nombr-e de lement, de prière ,et de travail intérieur. maîtr,es disposés à se réunir .pour une A la même époque, un cours de retraite ·fermée de trois jours, point ~~e gymnastique rréunissait à IM~nthey une doute que !Monseigneur n'aocueille favingtaine d'instituteurs ~qut, pendant vora,blement l'expression de leur décinq jours de labeur int,ense, suivant sir ,et 'QlLe M. le 1Président 'Burgener Pexpression de l'un d'eux, ont retrem- n'octroie deux ou trois jours de ,congé pé leurs for<:es physiques en vue de pour en faciliter la réalisation, sans travailler avec plus d'entrain et de mé- pa<der d'un petit concours pécuniaire !bode au dévelo;ppement -corpo.rel de pour la fa:voriser. la jeunesse ~qui ]'eur est ,confi-ée. C'-est une idée à lancer, un essai à IDe ces dames ou de ces messieurs, ·faire, à l'instar de -ce 1qui se passe dans à qui est échue la meilleure part? 'Les d 'auvr-es .cantons et en d'autres pays. régents se résigneront·ils ide !bonne Que œu~ qui v,eul,entA le , tenter_ ·en grâce à se contenter de parader, de 1 donnent avts, au plus, tot, .a 1a prrecfaire adnlirer la lforoe de leurs ibkeps. 1 tion de I':Eoole normale 'qui serait heu-

o.


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T·euse de faire l-es démaf'ches nécessaires .auprès des autorités ·compétentes. AH.

Langue française Cours élémentaire (ouite da No d'Octobre)

1L A

~EINTrRBE

Où va-t-il ce bambin .pas plus haut qru'une botte? Il a mis ce ma1Ün sa première culotte; Rose et frais, bien peigné, dans son habit propret, Le voilà dans la rue a lerte et guilleret.

Le béret sur la tête, el le sac à l'épaule, .Pour la première fois i.l se rend à l'école. Grand ·comme un conscrit, ii mal1Che ferme et droit, Sans arrêt ni détour, et crâne ainsi qu'on doi:t. r . Batai'lle.

lUES iNCOTS ET tl.JES !EXPRESSIONS bambin: mioche, .p etit garçon, ;pas plus haut qu'une botte? sa première ou.lotte. rose et irais: ( ori s'est lavé) alerte: qui a les mouvements vifs, •guilleret: vi.f et gai, béret: coiffure, conscrit: sans arrêt ni détour: directement, crâne ainsi qu'on doit: tUBS IIDBES

A •c;uoi est comparée la taille de ce bambin? Qoels vêtements met-on aux tout petits garçons? Quand lui met-on une première •culotte? Quand est-on rose et frais? Quand est-on alerte? Quand est-on guilleret? Que porte-t-il sur la tête, sUT l'épaule? Où se rend-il? •P ourquoi le compare-t-on à un conscrit?

Est-il heureux d'aller dlaller à l'école? iMontrez qu'i.l est heureux de se rendre à l'école? ŒRBCI1IONS. Ecrire la poésie, la lire, .Ja faire répéter en évitant 1. la monotonie, le chantonnement ; 2. observer la ponctua. ,fion et surtout: 3. dire lentement; 4 pro. non.cer &une bçon bien nette.

Réclletion.

n 'faut

;fJNTR.EïE: ElN ŒA&SE cesser nos jeux;

En classe allons joyeux; 1L'étude nous appelle. Travaillons avec zèle.

SOR11DE II)E [.~E(JQLE

iLE ORAIND GARÇON L'an passé, cela va sans dire,

[.'exercice est fini: c'est q•heu.re Où l'enfant obéissant, Tout content Et chantant, Gagne sa demeure.

J'Etais petit; mais à présent Que je sais compter, lire, écrire C'est bien ce.rtain que je suis grand.

L'ECOLIER tDOGJJLE • Adieu, petit ohéri, vous vous rendez en classe. Ne vOUS' y lfaites pas punir. - Non, maman; pour cela que !aut.il que rje Jasse? - Une chose, obéir. - J'obéirai, maman"· Il tient si hien parole Que depuis lors on a ;plaisir A •le voir tout joyeux pa:rtir pour son école .Et iout joyeux en revenir. iLE IDBPART DE VECOLE Je quitte mon école, j'y reviendrai demain, Gai, le s•ac à l'épaule, Et Je livre à la main.

.La classe es.t terminée: .Retirons-nous, enfants finir œtte journée Près de nos bons parents. Je veux dans mon jeune âge, Semer pour mes vieux jours; Je veux être bien sage ·Et m'appliG_U<!T toujours.

OONSBIJL rA IL'iECOUER fcolier qui pars pour l'école, Ea chemin ne t'amuse pas, Mais songe à l'heure qui s'envole. .pour ton modèle et ton symbole, Si tu m1en crois, tu choi·s iras, ]'Jon pas le papiilon ,frivole, Trop ami des joyeux élbats, ~Mais J'abeille toujours .pressée, QUi butine dans la rosée, routes les {leurs r iches en miel. , Jamais d'école buissonnière, • oit cette bonne consei'llère Qui voltige entre :terre et ciel. -Durand.

Quand sur les genoux de ma mère, On me voyait souvent assis, j'étais enfant, la chose es:t claire, J'avais cinq ans et j'en ai six! Mai~tenant

ie vais l l'école; tous les jours ma leçon. Il sac <;1u i pend à mon épau:le Dit que je suis un grand garçon. J~pprends

Quand le maitre .parle, j'écou;!e, Et je retiens ce qu'il me dit; nest oeoutent rde moi sans doute, Car je vois bien qu'ir) me sourit. F. Caumont.

(Voir c Exerciœs de •langage et préparaà la rédaction. - Vocabulaire) . 1.- a) A:u début, pour faci liter le travail, un questionnaire ou mieux l'écrire au et faire trouver d'abord oralement les •llpoiiiSes; écrire eusui.te les questions et les •fpottses. (Suivre un .plan pour le 'tuestion-

NOTIRJE 11AlBIJEAU INOIR a) Qu'est-.ce que le tableau noir? Un objet d'école sur lequel Je maître et les élèves écrivent, calculent, •dessinent. 1En quoi est-il fai't? Il est fait en bois. i[)e quoi est-il recouvert? Il est recouvert d'une couche de ·peintu~ ne ire. ,Pourquoi est-il noir? Il est noir pour que la craie blanche laisse une marque bien visible. !Quelle forme a le tableau noir? Il a la forme rectangulaire, c'est-à-dire plus long que large? Où est-il fixé? 'Ii est fixé au mur de devan·t, à la droite du pupitre du ma,î.tre. A quoi sert-il? Il sert à écrire, à calcu:ler, à dessiner, aux leçons de catéchisme, d'histoire, de géogra· phie, etc. Quand aime-t-on aller au tableau noir? On aime aller au ilalblearu noir lorsqulon sait hien écrire, bien calculer, etc. [JE T AlBlJEAIU !NOlrR

Le tableau noir est un o:l)jet d'école sur lequel on écrit avec de la craie. Il est ordinairement en bois. Ce bois est recouvert d'une couche de peinture noire. Le !ahleau est ·peint en noir afin que la craie blanche laisse une mrurque bien visible. Il est placé au mur de devant, à côté du bureau du maître. •Il est plus long~ que large, c'est-à-drire 'GU'il a la forme rectangulaire. Il sert au maître et aux élèves pour écri· re, calculer et dessiner. [.'écolier stud ieux aime arller au .talbleau car il sai~ hien écrire, cal{luler, dessiner.

·MON OAtUErR NIBUF. (!Description) 1. En quoi il es:t tait? -. 2. ILes 2 par·ties : la couverture et les Œeuillets. - 3. :La ,p artie essentielle; les feuillets. - 4. A quoi il


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sert. -

5. Qui vgus l'a acheté? 6. Comment vous le soignez? fai un cahier neuf. n est fait en pap'er. ]'y remarque deux pll'ties: la couverture et !es feuillets. La rO'Ilverture est en papier solide d bleu. La première page de la couverture porte ces mots : 5coles primaires du Ganton du Valais. Cahier appartenant â. . . !La d~>r.nière page ~enferme la table de rnultipliçatitnl. Les feuillets sont blancs, on y rema·rque des raies bleues et une marge !l'ouge à chaque page. Ce sont' les feuillets qui forment la .partie essentielle du cahier. !Dans le cahier je Œais mes devoirs de calcul, de français, d'his~oire, ide géographie etc. 1 C'est rna bonne maman qui me l'a acheté; a•us·si lui ai-je promis d'en avoir le plus grand soin. !Mêmes sujets: Mon livre neuf. - ·Ma règle. - Mon porte-plume. - Mon crayon, etc. Nl!ONSAC 'Maman m'a acheté un joli sac. H est solide et bien ·comrn<>de. Je place dans mon sac mes livres, mes cahiers, mes plumes, mes crayons et mon ardoise. Ma chère maman y met aussi mon pain et que1ct,ue!ois du chocolat pour les dix heures. Je partage bien souvent avec un de mes camarades ,pauvres mon morceau de pain et mon ch<>cola.t. Oette bonne action me rendr iO'Ilt heureux. [.A HENIDU!Ufl IDE [JA OLAISISIE

•Le cadran de la pendule est renfermé dans une boîte vitrée. Le cadran est circulaire. On y distingue dtlll chilfres et des aiguilles inégales. Gelles-ci sont fixées au milieu du cadran et .tournent continuellement. La pendule est dixée contre la paroi de •d:roite entre deux fenêtres. Elle indique au maître à quet moment il faut commencer ou finir >tel ou tel exercice. Les élèves la regardent: les uns trouvent que. le temps passe rapidement, ce sont les écoliers bien aPtPliqués; les autres

61 , ustlllellf â unt chose, porur regarder en ILes feuillets son f imprimés des deux CÔ• l'image que la mémoire a conservée (s'il tés. ILe feuillet a deux pages (1'une d 'un côté, •agit d'une chose absente) .p our se rendre _1 autre de l'autre). - Observer maintenant 5 f11Pie des sentiments qu'elle nous fait une page. 1Elle n'est pas imprimée jusqu'aux : rouver, pour découvrir les idées qu'elle bords. Il reste une partie blanche en haut, :Ous suggère. en bas, à droite et à gauche: c'eat la marge. c) pour apprendre à observer et à réllé- Dans la marge du haut, pr~ du coin, s e cbir il es•! utile de lire les bons écrivains trouve le numéro. ·En expliquer l'usage . 0 .1 pou; voir comment ils <>nt abservé et réflé- voit encore parJois le titre du livre ou d•u chi. chapitre. :Les marges de droite et de gauche Il fa ut observer sur quoi? 1. sur les êtres; sont habituellement blanches; dans la mar 2. sur leurs qullllités; 3. sur leurs actions. tableau des phrases semblab~es que les ge du bas se v-oient le no du feuillet et des ves formuleront eux-mêmes le plus annota• li<>ns ou explications. - - - - -·, •• 1. [faire e.nsuite reproduire sur les La page es.f plus haute que large. •Expliou les cahiers, les phrases écri,tes au quer comment on nomme les objets qui sont noir après avoir effacé quelques mots .plus longs -crue larges. ,Le livre a donc la ]es élèves pourront retr<>uver facilement = forme rectangulaire. 1UE TAIBi.IJIJEiR ' ' uvre. !Faire Œnstater que les !ignes inwrimées Matériel: A~oi r des livres brochés: contePO'Ilr aUer à l'éco:e je mets un tablier J~Jn,t, si possible, des tfeuil:ets non coupés; sont ordinairement de même longueur. LorsIl est de couleur sombre pour <tu'on un vieux livre décousu.; un coupe-papier. qu'on rencontre une ligne plus courte que A. _ OBSE~V.ATION. _ Montrer un li- les autres, le ,premier mot de la ligne suivanque moins les taches d'encre. Il protège habits et des bout<>ns le ferment coll11))]i• ut qui n'a pas de couverture en carton et te n 'es-t pas au commencement de la marge. ment. Il est retenu à la taille par u ne dire que c'est un livre .broché. Examiner le faire remarquer qu'il commence .par ·une letceinture en coulell!l'. iMa mère le lave et bue broché: couverture en .papier de oou· tre ma,juscule. !Faire trouver les lettres ma· passe. J'évite de le salir et de le Itur de même grandeur que les feuillets du juscules de la page et faire constater qu'e .les afin •d'évi:ter des .peines et des dépenses hwe..Titre imprimé en grosses lettres avec se trouvent après le point, sauf pour les tiles à mes bons parents. noms propres ..faire trouver les autres si10111 de l'auteur et celui de l'éditeur et adres!Le tablier. - .Pou:r aller à l'éco'e je le de la librairie. On rencontre la même cho.gnes de ponctuatioo. Examiner aussi la un . . . Il est de c<>uleur sombre pour le sur le dos diu Livre. Tâter le papier du limarge du bas et expliquer les numéros 1, remarque moins les.·· eic., etc. v.re, celui de l'intérieur et ce:ui de l'exté· ,puis 2, etc. Montrer que •tous les cahier s diu Autres sujef!S: Un manteau, ma ' rieur. On constate <fue la couverture est livre ont le même nombre de pages. fa ire consttater ~es lettres irnp rlm~s en etc. tpaisse. Les bords du livre ne sont pas égalilllltl. - Rédactions d'après les 1&: il y a des feuillets qui dépassent les au· caractères gras ainsi que le .Jettrines, les qu'on Œait. m. _ Montrer un vieux livre décousu. gravures. s'il s'en trouve et le pourquoi de 1. Examiner le maître et dire ce qu'il On voit alors que le livre se compose d'un ces choses. œrtain nombre de ,p etits cahiers placés les (de tel moment 'à ~el autre moment). Arrivons à la fin du livre. \Nous rencon2. Un é:ève prend s on cahier .pour UDS contre les autres, cousus et collés entrons à la dernière page, à gauche de petile1tlble. faire chercher les ifils dans le livre. tes lignes imprimées, et à droite, des nu3. Un élève prend s.on livre pour lire. 4. Envoyer un élève à la cour pour faire voiT que cha.que ,peti-t cahier est for- méros en colonne. En haut .n ous lisons. tacher un objet et ~ui faire trouver toute. llê par une seule grande feuille de papier ble des matières. Faire trouver les. chapiactions Cju'il a faites. Jllusieurs fois repliée, prendre pour cela un tres, les pages. IV. - Observer, Téiléchir, lire. li•re broché non ·coupé. ,p 0 ur lire un livre !Montrer un ou plusieurs 'livres ·.reliés. >Le a) observer au moyen des cinq sens lroché, il faut auparavant Ie couper avec un faire observer. les côtés, en carton tditu: ou ouïe, etc) iaatrument appelé coupe-I)apier. :Montrer souple, épais ou mince, lisse ou gaufré, b) Réfléchir, c'est pense.r longuement el comment on [ait. sont un peu plus grands que les :feuillets, trouvent que les aiguilles n 'avancent pa.a sez vite, œ sont les pa.resserux. l..llliPJOvn.o~• toujours bien notre temps. AI{Jfii~BS SUIJ.ETS: !Mon école. - la che de l'école. - ·Ma classe. - Un arbre la cour. - !La cour. - Un jeu. - Mon préféré. - iLe Christ de l'école. - Le min de l'école. - La sortie de l'école, etc. ru. - On pourrait également, au , . d ·une causerie, faire trouver et ecrtre

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Leçon de choses


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62 couverts d'un papier en couleur, de peau ou de toile. - ifaire constater les lettres du ti· tre et Je nom de l'auteur et de l'éditeur, avec les dessins qui s'y trouvent .parfois, comme dans les livres brochés. Le dos arrondi est fait en carton recou· vert de toile ou, de cuir - lettres dorées ou noires imprimées en creux - Bords des feuillets bien nets, bien égalisés, parce que coupés à la machine - •M ontrer un livre de prix - faire constater sur quoi on met la dorure - Montrer la tranche, comment est sa forme - 1Pourquoi on fait la tranche Examiner les coins qui sont parfois d'une couleur différente. B. - ANAILYSJE OE L'OBJET. - Le maitre interroge d'après un plan bien déterminé. Qu'es.t-ce que le livre? C'est un objet d'é· cole ~onné de feuilles imprimées et réunies en un volume :broché ou relié. Combien distingue-t-on de puties? On d·istingue: la couverture, les feuiUets, etc. ,faire trouver le plus possible les répon· ses par les élèves. •E crire tous les termes présentant quelques difficultés au tableau et attirer l'attention des enfants sur -l'orthographe et le sens de ces mots. f'aire répéter fréquemment les questions et réponses par un certain nombre d'élèves. C. SYiNllHIESE OU RECAPITULA· TION. - t .•Reprendre les questions et faire répondre les élèves. 2. !L aisser parler un élève sur la leçon en lui fuisant suivre le plan indiqué. Les autres élèves complèteront, indiqueron·t ce qui aura été oublié. D. CONOI.JUSION PRATIQUE. 1

MORAJLE. -E. - OBVOIIRS. -

"

.AIPAI.JICAUONS. a) Répondre aux questions (les donner suivant un plan). h) ,Réunir ces questions de façon a obtenir un texte suivi (!Mettre le plan en tête). c) Exercices de grammaire: 1. Nommer

tous les noms masculins, pltis tous les féminins, les noms qui sont au puis ceux qui sont au pluriel. - 2. les règles de grammaire se rappor.tant genre masculin, au genre féminin, au bre singulier et au nombre pluriel et au riel des .noms. - 3. Trouver des convenant à certains de ces noms. - 4. re trouver les règiles de grammaire du minin, du plurie-l et de Faccord de se rapportant aux adjectifs trouvés. Trouver toutes les actions se rapportant titre de la leçon et à un certain d'autres mots. 6. Exerciœs de j·ugaison. 1. Exexciœs de .• u••o.u,,,... -- !Mots les plus difficiles de la. leçon mots de la même ïamiJle- homonymea, nonymes - contraires, etc. - 8. sions se rappor,tant à la leçon et - 9. Exercices d'élocution, d'intelJgence, phraséologie ... a) Nommez les objets de même espèce. :b) Nommez les ressemblances entre Il vre et le cahier. c) Nommez .les différences. d) .Développer ,une jdée et la en employant la phrase aflirmative, ve, exclamative .. e) Sujets semblables. O. - :Hil:STŒRES. 1. <Raconter l'histoire d'un livre. 2. Histoire d'un enfant qui aimait bien livres (Enfance de Drouot. 3. ·Récitation de morceaux se â la leçon. 4. Dessin de cet objet.

----------------·---Grammaire

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Le nom. .J. - IIN11RODUC11ION, AJNNONCE LA IIJ:ElÇDN. Nous allons étudier les mots qui penser il des personnes, !à des animaux des choses.

a.) Examen et analyse de la gravure (von (-Ours de langue: La chèvre de M. Seguin, Jeçon 3). Jb) Lecture du 1ex;te. c) compte-rendu. d) eJq>lication des mots et expressions.

.n. -

1LBÇON. te tableau noir divisé en 3 colonnes. Indiquer l'homme sur la gravure. Qu'estce que je moDJtre? M. Seguin. - Ecrire dans la première colonne du ;tableau noir le mot , Seguin :o. •Montrer la chèvre sur -l'image. Que vo yez-vous? Une chèvre. Ecrire le mot , chèvre • ~ la deuxième colonne. ,La chèvre tire sur quelque chose, une attache qui s'appelle comment? Une longe. Ecrire -le mot « longe :o à la troisième co· lonne. !Lisez Je mot • Seguin ». Ce mot sert à désigner quoi? Une personne. Trouver d'autres mots {pris en classe ou à la familie) servant à désigner des person· nes: maîtres, élève, écolier, père, mère, frère, sœur, fils, lille, garçon, bébé, poupon, etc. - Ecrire ces mots a.u iur et à mesure qu'ils sont d-onnés par les élèves à la première colonne dn tableau. Quel mot se trouve à la deuxième colonne? te mot chèvre. - . A quoi est-ce que je pen· se qua.rudl je lis le mot cchèvre•? A un animal. - N~mmez-moi d'autres animaux domestiques que vous connaissez :bien? Chien, chat, po:rc, vache, etc., etc. - Ecrire ces mots à la deuxième colonne. Nommez-moi des chose& autres que c la louge, que vous voyez sur la gravure? Un piquet, barrière, arbre, maison, écuelle. etc. - Ecrire ces mots à la troisième colonne. III. ....., DEFLNITION. - Les mots de la première colonne ·servent à désigner quoi? - Des personnes. SEGUIN c'est un nom, parce qu'il sert à désigner une personne. Maitre, fait penser ) ,une personne, c'est un

nom; élève fait penser à une personne, c1esf aussi un nom. etc., etc . .'- Ecrire à la craie de couleur le mot PERSONNES au-dessus de la première colonne. f'aire lire les mots de la deuxième colon· ne et b .i re trouver ql\e ces mots servent à désigner des animaux. - /Ecrire au-dessus de la deuxième colonne le mot ANIMAUX. On !era remarquer que les mots de la troisième colonne servent à nommer des choses. J..e mot CHOSES sera écrit au-dessus de la troisième colonne. iLes mots: Seguin, maitre; chèvre, chat; longe, écuelle, etc., sont des NOMS, parce qu'ils servent à .d ésigner des personnes, des animaux· ou des choses. {Ecrire en craie de couleur le mot • nom, au-dessus des mots: • personnes, animaux et choses,.). Qu'es1-ce que le mot «Seguin •? Un NOM. Pourquoi est-ce un nom? Par•ce qu'il dési· gne WJ.e personne. Idem pour: chèvre, 10lli'e•

Qu'est-ce que tous ces mots? Des noms. - Pourquoi? Parce qu'.ils désignent des personnes, des animaux et des ·choses·. le nom est donc un mot qui désigne des personnes, des animaux ou des choses. Tous les êtres et toutes les choses ont un nom. IV. - OONTRQLE. - [.isez le premier nom de la première colonne? Qu'est-ce que le mot Seguin? Un nom. :Pourquoi le mot Seguin est-il un nom? Seguin est un nom, .parce qu'il sert !à. nommer une personne ou parce qu'il désigne une personne ou parœ qu'il fait penser à une ,personne. ·Idem pour un certain nombre d'autres noms de personnes. - Même exercice pour les mots de la deuxième et troisième .c olon· ne. Le maitre donnera des mots. - Les élèt ves devront reconnaître si ces mots sont des noms de personnes, d'animaux ou -de choses et diront également pourquoi ces mots sont des noms.


64 ·\!. - tEXEJRIOIGES

n•.A!PrRLICA11ION.

1. Faire par.fager l'ardoise ou la page en 3 colonnes et écrire en tête : noms de persônnes, noms d'animaux, noms de choses et 6crire sous la dictée du maître les noms correspondant à la . CO'Ionne. 2. Ecrire :un certain nombre de noms sur de petits cartons et les ranger, c'est-à-dire mettre les noms de personnes ensemble, etc. 3. Un texte étant donné, :e copier en grou· pant les noms <le personnes, d'animaux ou de choses. 4. Faire trouver chaque nom d'un texte donné, et dire pourquoi :e mot trouvé est un ·nom. 1Exemple: Seguin est un nom, parce qu 'il llel't à dés·ig:ner une personne, etc. 5. Voir Cours· de l-angue, leçon 3.

Cours moyen

:UfKJOLE. - C'est la bonne maison où la patrie invite ses peti1s enfants afin de les nourriJr de ce qu'elle a de meilleur. Ici, vous êtes les invités de la Suisse. Elle vous raconte son histoire comme une mère la raconterait à · ses enfants. ILes plus jeunes, elle les prend sur ses geno.ux et se fait tendre et familière. Les plus grands elle les tient de· bout dans une attitude respectueuse comme il convient à des hommes en herbe. E1le leur forme l'esprit et le cœur; trempe le'll!f caractère et· leur courage en ·leur disant la no'ble et grande 'histoire du pas•sé, pleine de beauté, de souffrance, de graves leçons, Ch. W. ·:!·'exemples .réconfortants.

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;JQEIES. - Quel es~ le sens des expressions: fréquenter de lbons "Camarades, une bonne maison, la patrie nous invite? Quelie nourriture recevez-vous à l'école? Devant queUes personnes devez-vous av<Jir une attitude respectueuse? .Pour<;:uoi .Pau1eur peutil dire que vous êtes des hommes en herbe? Comment forme-t-on votre esprit et votre cœur? Quel métal trempe-t-on et pourquoi? Que veut-dire tremper le caractère et le cou· rage? Enumérez quelques actes GUi peuvent

trenwer votre caractère: 1. en classe, 2. jeux, 3. à la maison? A qui devez-vous adresser pour avoir un secours etlicace œ trava~l de la formation de votre -ca OIMN!lMAJ'I~E. Etll'de du verbe modes indicati·f, impératif, subjonctif. Mode indicatif. - A ce mode, l'action présentée d'une manière certaine. je dis: je travail•le, je .travaillais, je trava j'aurai travaillé, l'action se fait, a été ou se fera sûrement. ·Mode impératif (du latin, imperare, ner) . - Quand je dis : Travaille, ohéi.s, ete je commande. 1Mode subjonctif. - Il exprÎlllle la su.bordj. na!i·on du verbe à un autre verbe dont il pend pour former .u n sens logique. Je je désire, etc... que vous travailliez. verbe travailler est sous la dépendance vevbes vouloir, désirer, etc. ,REJDAIC'IlON. - Pourquoi vos vous envoient-ils à l'éc()(1e? Comment vous vous y conduire? Quels élèves former leur esprit et tleur cœur et leur -caractère et leur courage? Que un jour ces élèves? Quelles résolutions d:rez-vous? A qui devez-vous vous pour avoÏir un secou·rs efficace dans ce vaii de la formation de votre caractère? II. ŒCf·EE. • La petite marchande de pommes • J'aperçus une petite .fille qui vendai.t pommes sur un éventaire qu'elle portait vant elle. •ELle avait beau vanter sa m ..1,m,..• di5e, elle ne -t rouvait point de cha • ·Combien toutes vos pommes? lui dis-je. Toutes mes pommes! • reprit-elle. Et la là occupée à calculer en elle-même. c sous, monsieur, me dit-elle. - Je les pou:r ce prix, à condition GUe vous irez distribuer à ces petits Savoyards que voyez là-bas .• <Ce qu'elle fit auss itôt Ces fants furent au comble de la joie de se aiusi régalés, ainsi que la petite fille de tre défairte de sa marchannise. Tout le de fut content et personne ne fut humilié.

65 -MOTS: Eventaire (plateau d'osier), chaJapds: amateurs, .acheteurs - un magasin bJeD achalandé --, un chaland (bateau plat) _vanter et venter - Savoyards (ramoneurs) _ camble de la joie. AJARL. - Figurez-vous assîs.ter à cette l('ène, abservez la physionomie de l'enfant après. Que re11ant l'achat des pommes dllfquez-vous? Par ctuels termes a-t-elle pu vanter sa mar'Chandise et qu'a-t-elle certainelllfOt fait après la distribution des pommes? combien d'hellreux fit le passant? Le~ uel des personnages fut le plus heureux et pourquoi? Pour<;:uoi l'auteur di.t-il q·ue personne ae rut ·humilié? Comment pourriez-vous égaJemen t éprouver ce même plaisir? Quel est le défaut qui nous empêche de faire des heu· ~tux? (égoïsme). -REDAICUON. - 1. Une personne, aper, œvant un p auvre enfa.nt •stationant devant une vitrine de pâtissier, voyant qu'il convoitait une des pâtisseries exposées, le prit par la main et le conduisit dans le magasin. nlui laissa le ohoix de quelques friandises paya et se retira aussitôt. - 1Décrivez cetrt 1

~tbte.

II. lel',

Jules reçut un jour, pour son goûun morceau de pain frais et une tablette

de chocolat. Quel régal! En rentrant à l'é-

co:e, il re!lJcontre un pauvre enlant. Se rappelant Jes par·oles entendues â l'instruction religieuse d:u matin : • que le pauvre repréSélltai!Notre Seigneur, e'fc ... • , il s'approche du petit et lui remet son goilter. - Décri\lel cette scène, !faites' pa:l1ler les deux enfants - Personne n'a vu J ules et cependant il enttnd une voix qui le félicite - la~uell e? Quelles vertus Jules a-t-il pratiGuées? - Résolutions. . fAiMli!LùE DE MOTS. - Marchand (du latin mercari, acheter) - marchandise, mar· chander, marchandage .(action de discuter les prix), comm~rce, commerçant, commercer, commerçable, !Commercial ou mercantile, a vec œtte différence que le dernier imp;ique spécialement l'idée de gain exagéré et se prend

tou jours en mauvaise part. ·De même pour le mot meocena ire - mercier (men•ues marchandises) mercerie. Mercure (dieu des marchands), mercuriel (qui contient du mercure) - mercuriale (remontrance).

Cours supérieur 1. iLE CABR!I AIPOI.JLON!US JI y avait une fois un -cabri qui s'appelait Apollonius. Il était joli comme tout, ce coquin. Ma parole! on eût dit .qu'il le savait, tant il vous prenait de ces poses gracieuses aussoitôt q.u'on le regardait. Son manteau noir et blanc était nettement séparé a u milieu du corps 1à la façoo des chèvres Ides hautes vallées valaisannes. Au fond: de son œil, pareil à une sombre agate, le grain d'or de sa prunelle immobile avait quelque chose de satan ique, et les protubérances roses de ses cornes naissantes promettaient de vigoureux combats. Quant à ses pattes de jeune satyre, il les fourrait pa.J'Itout. - On n'avait pas en· core vu un calbri pareil dans toute la vallée, et on n'en reverra pas. Ah! le garnement! il !aiJai.t le voir à l'œuvre dans de carré de choux. Si on entendait le 'dlfelin, dre.Jin, drelin d'un grelo t derrière le .c halet, on pouvait être bien sûr qu' Appolinius était ~ la maraude. Ça ne manquait jamais. Mais allez donc battre une mignonne bête comme ça! C'eût été un .crime. Aus•si, v-ous pou·vez penser si Apollinius profitait, abusait plutôt, de la bonté qu'on lui témoignait! Oh. Oos {Sous le drapeau). 2. .L E CAiBRII AIPIO,ULONUUS (sui,te) On peut dire sans aUicune exa~gé.ration, que son existence ,a u vi!Jage, dès sa naissance a t: jour d u départ pour les • mayens», fut une perpétuelle école buissonnière. - Aux « mayens » ·ce tut une fête nouvelle. P lus de choux, pltts de maraude, mais une herbe fine, parfumée, croquante, s-avoureuse, émail· lée de fleurettes, et des sources .jaseuses entre -les pierres moussues. 'frop jeunet pouc

su~v:re

les chèvres par


67

66 les éboulis, on laissait Apollonius au pâturage. De l'aube au couchant, il s'en donnait ,à, cœur ·joie, et ses œbrioles affolaient ~es génissons, ses lourds camarades de jeux. A la longue cependant, cette placide socié· lé l'ennuya carrément. Du reste, imaginezvous ce vif-argent a,u milieu de .ces g.rosses bêtes moUes! Un jour qu'il rlourrissait de sombres pensées sur l'inanité de l'existence: un spectacle imprévu Lui fit ~aire un prodi· gieux bond d'étonnement. Voici qu·e dll sentier montant de la vallée, surgit une b.rge paire d'oreilles de mulet, puis le mulet tout entier, puis deux mulets, pu·is dix, puis vingt puis cinquante, et encore beaucoup d'aulres mulets, et des chevaux et des hommes, et un tas de choses extraordinaires sur le dos des mulets. 3. - SuiteNotre cabri qui n'avait jamais vu des mi· litaires, prit, sans doute, ces batteries d'arliq. !erie de montagne pour un grand troupeau de mu:ets qu'on menait paître, là-haut, quelque part, vers les névés. il.'arrilvée des batteries provoqua un véritable désarroi aux mayens. Les poules piaillaient de frayeur, les coch<lns grognaient en chœllr, les chats taisaient le gros dos, les veaux gambadaient, éperdus, la queue en l'air, les vaches regar· daient de l<lin, le muile barveux et interrogateur, et les enfantelets pleuraient. ~Oillonius, grisé par ce mouvement et ce tumulte, en profita pour se faufiler entre les jambes d'un mulet, passa de celles-ci en· Ire celles d'un autre et ainsi de suite... Il échoua, au bou.t d'un instant, près d'un groupe de soldats ... Apollonius· fui aussitôt entouré choyé caressé. comblé de friandises vari~s, telle~ que: pain, sel, biscuit mi:itai· re, papier, tabac, etc ... , et c'était donné de si bon cœur qu'il ne pouvait pas refuser. Ch. Oos (Sous le drapeau). 4. Œ..E DBPAR.T DElS CHFNRES POUR. LE IPA1'UR.AGE H fait à peine jour qu'on entend au bout du village sonner le cornet du chevrier, qui

avertit les ménagères. Aussitôt, de parts, les petites 'Clochettes• de tinter tl chevrettes d'accourir SUT la place, 6eU!ts par groupes, légères, proprettes, ct prêtes à alter se percher où l'on Elles arrivent en Ioule de tous les les plus mutines conduites par une ou un enfant encore mal réveillés, qui mènent par une corne et vienneni les au troupeau. Il y en a de blanches, fai+ blanches; il y en a de rousses, de de brunes, de bariolées et jamais deux n·illes; chacune a sa physionomie, son de tête, ses allu.res, sa manière de garder avec ses yeux jaunes, à la iois res et doux. ID'ailleurs, .toutes sont de haute montagne: jambes .fines, hautes et flancs légers. ·En quelques la place est remplie; le chevrier arrive, n~nt lui-même une ou deux des plus citrantes. C'est d'ordinaire un garçon douzaine d années, un bâton ;à. la naia po11tant une petite boîte rontde, la boîte passée en bandoulière derrière le dos. n r.e un dernier .coup de cornet. Toutes dames sont prêtes. Alors, a,u carillon m)lle clochettes, cette foule comique de nes et de b8.11biches s'agite, et le montrant de son bâton la ruelle qu il prendre, toutes <S'élancent, humant dO parfum des bruyères, Jmpatitentes de se suspendues sur de beaux précipices et tant â d'inaccessib!es :buissons. ,E. Javelle (Souvenirs d'un IR.BMARQUES: Un ou deux jours de faire chacune de ces dictées, le maîtn ra soin de donner aux élèves le sens el thographe des termes particulièrement d:es, car i4 vau,t mieux prévenir les les. corriier. Chaque texte de ces dictées pourra une série d'exe<l'Cices de composition lyse litt., de vocabulaire et de dans Je genre de ceux qui ont par·U Nf• 9·10 (septembre-octobre). • :Pour les ex. d'application

011

propose le

progra~

suivant;

E11lJDE ·RBAET:ITOIIR.E DU NOM: 1. Sortes de noms (corn. propre, concret, abstrait composé, dérivé, coMectif, quantitatif). - 2. Modifications du nom ·sui!Vant le genre et le 110mbre (noms de 2 genres, règles essentiellese de la formation du pluriel). - 3. R.ôle ou fonction du nom (S'UJjet, attribut, mis en apostrophe, en apposition, complément). 4. Complément nu nom (explicatif, déterminatif, représenté par un ou plusieurs termes ou par des propositions dites .:relatives). C'est ici le moment d'expliquer le rôle de l'adJ. déterm. et celui de la préposition. Ne pas négliger d'indiquer l'emploi de la virgule après un mot mis en aposkoi>he ou en apposition .· .. A l'occasion de 'i'étu.de d~ chacune de ces parties, le maître pourra ~nner des ex. nombreux et variés en utilisant les matériaux contenus dans les textes des . dictées cidessus·. Ex. ,po11r la partie No 1. - a) Faire la liste rdes noms (aJbstraits, concrets) contenus dans la dictée, - b) changer un nom concret en nom abstrait et réciproquement, c) trouver les dérivés de tel nom, - former un nom composé avec iel élément contenu dans le texte, - décomposer .tel mot en ses ~léments constitutifs etc., etc.

Leçon de choses (cours s upérieur) L'AJJR. {s.u i te Nous a.vons dé~ e.ppris à connaître l'existence de l'air , sa nécessi.té, sa composition. n nous reste là étudier quelques-unes de ses qualités et les applications pra~iques qui en découlent. Constatons d'abord que l'air exerce •une pres·s ion sur tous les. corps qui l'entourent et que, patr le fait, il est c pesant •· 1re EXJABRLBNOE. - Prenons une caraie •à col a·ssez large et un œu~ ouit dur. débarrassé de sa coquille et assez gros pour

boucher ·j.uSite le col. faisons !brûler dans l'in~ térieur de la ca:raHe .une touft'e d'ouate im· prég.n.ée d'akool, et bouchons-la tout de sui· te avec l'œui. Au. bowt de quelques instants, nous constatons ,que l'œuf s'allonge, s'allonge, pénètre petit à petit danSI la carafe, comme si on pressait dessus, et finit par y tomber. C<lmment cela se peut-il? Voici: ela flamme de l'akool a dilaté .l'air j.ntérieur de .Ja cau~e, en a chassé une partie. Par le refroidissement, l'air extérieu•r presse davantage et force l'œu[ à !descendre. rCONlOI.JUSION: [.'air pur presse de haut en ha·s sur les .c orps; il :pèse sur eux; il es.t c pes·ant •· 2me EXlPBR;lElNCE. - Remplissons un verre d'eau. Applic,uons~y une feuille de pa· pier d'écolier; maintenons-la avec la main et retournons le verre sens dessus dessous. Nous pouvons alors retirer la main et constater que l'eau ne s'écoule pas, malgré le poids, •qu'elle exerœ sur le papier. Si celui-Ci ne se détache pas, c'es1 qu'i.l est pressé plus Jo:rtement encore de bas en haut. De même -u ne bouieiJJe pleine d'eau• qu'on débouche sous l'eau ne se vide pas. CQNOLUSION: -L'air exerce sa pression de bas en .haut. 3. EXiPBRLEJNOE. - Prenons un verre de lampe ou, à son défault, une épaisse branche de sureau dont nous avons extrait 1a moelle. Collons sur l'ouverture inférieure une feuille de baud:ruche (ballon rouge ou bleu des enfants) ou une mince feuille de caoutchouc (vessie crevée de foot-ball) et enfonçons dans l'ouverture supérieu'l'e, à frottement dur, un bouchon de liège percé d'un tube de verre ou d 'une tige creuse de roseau. Si, rpar œ tu·be, nous aspirons l'air intérieur du cylin· dre, nous pouvons constater G.Ue la feuille de caoutchouc se creuse VeJTS l'intérieur comme si, <depuis le dehors, on pressait contre, et cette ·cou.rbuTe ,se maintient dans n'importe quelle position.


69 68 CONOWSLON: Ces expériences

nous montrent que I1air exerce une pression non seulement de haut en bas ou de bas en haut mais dans t<Jus les sens. Il presse donc sur toute la terre qu'il enveloppe et sur ~ous les corps qui s'y trouvent. [)one c l'air est pesant •. Les mesures faites par les savants onrt montré <iU'llill litre d'air .pèse 1 gr. 293. Comment mesurer cette pression? En imitant le savant italien Torricelli. ,fi prit un tuibe de !Verre épais d'une longueur de 0 m. 90 environ et fermé à une extrémité. Il le .remplu de mercure bien sec, posa le doigt dessus et, le retou:rnant, le plongea daru une cuvette de mercure. Dès que le doigt tut enlevé, le mercure s'abaissa d'abord, ptüs s'arrêta à 'll!lle hauteur de 0 ,m. 76 environ. !La pression de l'air ou pression atmosphérique lui faisait équilibre. .En supposant que la base du tube ait un cm2 de suriace, cette pression es-t donc égale au poids de 76 .erna de mercure. La densité -de ce métal étant 13,6, les 76 crn3 pèseront 76 X 13 gr. 6 = 1034 gr. environ, de sorte que la pression d'une atmosphère est approximativement 1 k 033 par cm2 Cette pression varie avec ·l'altitude (environ 1 mm. pour 12 m.) et di~férenles circonstances atmosphériqu.es: températwre, sécheresse, humidité, vent ek. Les va-riations de pression et les conséquences à en tirer (mesure des altitudes, préviJSion du .temps) .sont indiquées pa.r le baromètre. (Voir livre de lecture du Valais, page 304).

"

AAP\LICATIONS PRAUQUES. Rendez collliPte du• fonctionnement du compte-gouttes de Ja seringue de la ciHoire (espèce de seringue que les garçons se Ja;briquent avec un tuyau de sureau), de la p i· pette (pou.r tirer une petite quantité de vin d'un toJlJileau), du siphon à transvaser les liquides. Expliquez aussi l'application des ventouses.

pâturages .d'autrui. et peut ~·a~roprier deS ,ba~es et champt~~ns ( ~ moms_que J'autoritê locale n'a1t étah-h des defenses sPéciales). R~9ponsabiJité. Celui qui cause du tort à autrui, soit intentionnellement, soit par négLigence ou imprudenœ, est tenU de J,e réparer. En .cas dte dommage çausé par un RE.ISUMiOlNtS: animal, la personnle ·qui Je détient est L'air ·est pesant. Les physiciens out responsable si e'J.<I,e ne prouve rpas' <qu' trouvé qu'un litre d'air pèse 1 fr. 293. elle l'a gardé et sur.v·eillé avec atten· La ·pression qu'il exerœ s'appelle 1a non. pression atmosphérique. 'Le .possesseur 'd'un immeuible peut -EHe est évaluée par une colonne dt s'emparer des animaux appartenant à mercure ,d'·environ 0 m. 76 de hauteur autrui, qui ·causent du <dommag.e et de et erstiiiilée 'à environ 1 kg 'Par cm•. les retenir jusu'là •CO.miplet pai·ement de Le baromètre sert à mesurer la J'indemnité qui peut lui être due. teur d'es montagnes et à prévoir lt Le ,propriétaire d'un 'bâtiment est· temps. re9Ponsable tlu domlmag-e ~ca:usé par des vkes de ~construction ·ou par défaut d'entretilen. Instruetton civique et droit rorat Les causes de dommages qui peuDe la Propriété vent engager ]a responsabilité sont des ·(Choses sans maîtres) plus divers-es: ,Lorsque ;par l'eflet de l'·eau, du ven~ a) la ·chute de fra,gments de murs, des a val anches ou paif un hasard Ill' tuiles, 1ek; queLconque, dies objets sont """ 1'"";'".. b) l'insuffisance ou le manqu-e ,d'ésur la rpmpriété d'autrui, Le clairage des vestib-ules et .corridors de taire de l'immellible 1doit pe1:nu~nre la maison; recher·che 1à l'ayant-droit. en c) l'omission de répandr,e du saible te des domma~es, il .peut réclamer sur Ie V'er,glas; . indemnité et a le droit de Teten ir d) la !fixation trop faibLe des baluso:bd·ets jusqu'à ,paiement de .celle-ci. trades ld'escaiHers, les escalier.s :défecLes essaims d'abeilles ne a.e,r'leilneDIIJ tueux ou usés; pas ·chose sans maître par le seul e) l<es fuites de gaz, la ruptur·e des ,cJ.e pénétrer ·s ur autrui. conduites d'.eau, etc. Les antiquités qui n ' Celui 'qui est mena·cé d'un dommage à personne ci qui ofiœnt un provenant "du bâtiment d'autrui a le scientifique deviennent la propriété droit d'exi~er 'que le propriétair,e pren·canton. Celui ·qui trouv.e des ne les mesures nécessair·es pour écar· semblalbles doit en aviser le ter le danger. de la Commune. L'auteur de la Le patton répond dtu do.mmage cauVlerte a droit à une indemnité Pinl'ntl!'~• sé par ses ~employés dans l'exercice de tble. leur travail, s'il ne prou-ve ,qu'il a pris Cha·cun a lilbre a·ccès aux forêts QUESTIO!NIN,AI:RE. Si l'on voudait construire un baromètre eau, quelle hauteur faudrait-il au moins doa. ner au tube? Calculez le poids que supporte un ho~ dont Je corps aura.i;t •une surface de 1 m. Comment se ·fait-il qu'il le supporte si sément?

--·-----.....-----'-

toutes les mesttres pour empê~her .tes dommag·es de se produire. Le ch,ef de famille est responsable 1du dommage causé ;p ar les mineurs ·et interd~ts ou lie s per.soooes atteintes de ma.lladies mentales -et les fatbles d'es· prit placés sous son autorité, ià moins qu'il n-e justifie les avo·ir surveillés avec l'att·en<l:ion ~commandée .par les circonsflanœs. 'L. D. ---o-

L'Instituteur Sa ,dignité et ;ses respdnsabilités !NOblesse olblige, dit le ;proverbe. Avec ·raison nous ,pouvons a:ppHquer cette parol<e à nos instituteurs, car ils constituent une véritable noblesse par 'l'élévation et pa.r la dignité de l-eurs fonctions. -Mais noblesse o/Jlige aussi; à ceUe él:évation, à œl:te di,gnité ()orrespondent: de sérieuses, de .gra.ves responsaJbilités. 1. .DION/TB De tout temps l'on a ·r:econnu et apprécié la !beauté du rôle feLe l'éducateur ou de l'instituteur, car, dans notl'le ·esprit, rces deux .mots sont synonymes; ~a mais n011S ne 'J>OUTrons adme(tre qu'un instituteur ait rempli tout son devoir, après avoi.r appr is .aux P fants un 1peu d'orthographe et les éléments du •cakul·; il doit travailler à former des :hommes complets, \dans 1 domaine ph'ysi'que, inteUectuel et m ral. !Un ancien philosophe dit que d'eux dépendent la ruine et le bonheur des fami'tles et de La société, l'a consolation et la <tiristesse des parentS. C'est 1que l'instituteur a une vérita· lble mission là remplir; mission qui n'est pas un simp:l·e métier, -car tandis que fartisan, J'homme d.e métier~ ~ch.er­ .che à 1pour,v-oi'r ~ &on bten partlcuher, l'instituteur !doit se ·consacrer avant


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tout au bieD: :général. IIi n'aurait pas vouement.. lM.ais! ?e même rque chaqt: En faut-il davanta,g e iJ>OUr proude sa vocation une notion exacte s'il orgamsatwn ŒJinvee peut instruire la beauté et la dignité de ·ce rôle? se disait: ma carrièœ n'a pour !but que memJbres de -leurs droits et devo ·· de me procu11er Ies moyens die vivre. société dvile peut ~gaiement, et mêmt If. RESPONSAB/iLITE6 'Non, ta vocation est de former des doit former le futur .citoyen à Pexerct. Mais no.blesse obJig.e. A tant de hommes de caractère, de vrais ci-to- -ce de ses dlroits civiques et ·le rendr-e -~·nou"'". ·correspondent de ,grav-es resyens, d'exceiilents ·chrétiens; en retour, capalble Ide ·contribuer efficacement au 'L'instituteur est responsala société doit te !fournir les moyens lbien 'Puhlic, soit comme simple citoyen devant sa :propre mission. Par le qui .permetl!ront Ière te livrer tout entier soit ·comme .ohe'f. Or, c'est sur I'institu~ même qu'il assume sa -charge, il à ta mission. Cette mission ·constitue teur que la &ociété se déchar.g e doe ce are disposé et cajpable de la la première cause d·e la dignité de soin, en lui accordant sa confiance. Il a donc J.'olbligation de se •]~instituteur. L'.Eglis·e, à son tour, entoure de sa là ·cette noble fonction par une 'Puis, 'quel poste ·de con'fiance ne sollicitude les maîtres à ·qui -elle con. préparation éloignée et .proremplit-il pas! La (famille, à ·q ui ap- fie ses enfants; car si son rôle est de tPartient •le droit naturel et indiscuta- conduire . les âmes· au del, on ne sau. Il accepte d'éduquer les· enfants de ble d'éiever ses en':fants, ne peut en gé- rait lui nier le ldroit de veiller sur la part Ides parents; ,p ar ·conséquent, nérai ·le ·f aire par elle1même. ·E lle se formation de finteJligence et du cœur doit leur donner une formation convoit olbligtêe de ·COnfier œ qu~elle a de de ses sujets. L'homme ne !Peut pas se aux vues des parents, pour auplus ·c her au monde 'à Ides maîtres, qui partager en diverses personnalités et 1que ces vues sont honnêtes et devront remplir aurorès de l'enfant Je être chrétien avant-midi et uniquement ·car il ne serait !POint perrôle des parents. C'.est 'POur les ·en- citoyen après-midi : ii est à la fois chréo d'enseigner aux élèves l'athéisme, fants, en effet, ·q ue le père sacrifie sa tien et citoyen. ;UEglise, :qui a la resprétexte que ·le père est at!hée ou vie, ,peine ·et sue dans des travaux 'Parponsaibilité des âmes, .qu'eUe a r-eçues 'La volonté des parents fois a·ccaiblants; ·que ·l a mère consacre du Christ, ces âmes, elle les -confie ; peut amais .aUer à l'encontre des le labeur des jours et la vei'Ue des son tour là l'instituteur, pour !qu'elles divines. nuits. 'Leur unique soud -c'-est d'êlever reçoivent de lui, en communion d'rdées 1.1 société et la patrie, ·à leur tour. une !belle et !brave familJ.e. Eh bien! compte de sa mission avec le prêtre, une formation -complè· œ t-résor, aU'quel ils tiennent olus ou'h te et .chrétienne. . El~es ~lui ont ~confié lé J.eur propre vie. ils J.e 11em.ef1ent entr~ Si nous considérons les ·enlfants ,.. enfants .pour ,en faire de bons les mains de l'instituteur. 'S'il est vrai mlêmes, Î1·e nous prodament-ils .pour ta amis de .J'ordr.e et de la so•que 1'on ne saurait jamais rien accorg-randeur du rôle de l'instituteur? et l'instituteur est responsable 1-!er il~ 'T)}us :prêcieux 1à un homm.f' 0,..... L'enfant ·est une cire moUe, où toutes elles. ki encore, œla v.a sans les im:pr·essions, les mauvaises, hélas! le maîire n'aurait pas le idroit, de l.tli <l'o nner sa -confiance. i1 faut .etire ouP. l'instituteur revêt aux yoP.11x OP"' au.ssi lbien que 'les bonnes, laissent une plaire à des chefs êgarés, d'enpal"M'Its une di!mité incomroaraMe. ·tr.ace. Son inteHigence, qui s'éveille à des doctrines ,c ontraires aux :M.Clic: 1,s t)<'lflents n-e sont ua" ~~"1" peine, ·est portée natur-ellement vers ta sacrées de Dieu ·et de !''Eglise; les ~ acC'or.rtPr ]'t'UT ·confiance au maîtr, : vérité, elle en a soif; son oœur et tou· temporels et matériels ne san· la SC'Ci~té et l::J patrie en 'font aut<~n ._ te sa vie doivent 1être orientés, dès le ,prévaloir sur les biens spiriJI est nu r~ssort die -la société ·de nr r. }eune âge, vers un idéal pur ,et wai· et éternels. mouvoir le lbit>n rrénéra1 : i! ]ui a or' .. ··- ment ·chrétien. C'·est 'à cette nobJ.e tâ· Enfin, l'éducateur a un comrpte à ti,nt ronr ::IU~Si làe former .ci€'" r :'che ·q u'est vouée la vie de L'instituteur. à PBglise et à ses propres 5UVf'D". 01 1 ulntôf (1le ,para.dhever Ja r 'Sous son influence et son exem.ple se .A nEglise, parœ que ces mation de 1.'inrfivild1n !f'C1te dan~ la fa· prépar-e toute une carrière Ide fautes, êtr-es sont !devenus ses ·e nfants le saint IBap~ême, et ~qu'eUe doit rn.ille. ·ca.r dans la 'famit'le. l'en'f ant a" · de hontes et d'incapacité, ou bien la nr·E>nd lrléli'.à •ce •aui 'fait le 'fond d'P" · rendre .heureux pour l'éternité; aux vie noble et utile de l'homme d:e . tus -civiques: or,fSpect, obéissanc~. du bon d~O)"en et du parlait chfé. parce qu-e du maître dépend 1

re,

en grande partie leur bon!heu.r ou leur malheur temporel et souvent éternel. La pédagogie, ou plutôt la ,psy-chologie, nous dê1nontre :que r~en de œ qui !.frappe nos sens ne demeure p~du; tou~ a sur nous une influence plus ou moms profonde, et oeta: surtout d'ans le bas âge, où notre -eSprit, tou'jours ouvert, est en quête de nouvelles connaissan·ces et die nouveHes sensations. Il en Tésuite donc que l'instituteur doit ,êtofe :à la hauteur de sa fâ·che, ,êfœ convaincu de sa ddgnité et ~de ses responsabilités, .qui 1e stimuleront à acquérir et à perf.ectionner les vertus nêcessaires à l'éducateur. Thé()phile. -o-

La bonne humeur La bell!e -chose que la 'bonne hu· meur 1 'Dle r·endl la vi·e agréable -et J.es œuv-res fécondes. 'Arthur Benson disait : «II y a quatre ver·tus chrétiennes: la lfoi, l'e.51Pérance la cllarité et 1a bon· ne humeur». 'La bonne humeur favorise l'esprit :d'observation qui est le facteur Le plus ·important de tout pro· grès: des nerfs tendus :et un esprit -chagrin mett-ent comme rune brume dev.a nt l'mre•lHgence et lui font perdre de sa luddité. La :bonne humeur ·chrétien· ne manquait sans doute là ce philosophe ricaneur qui, n'osant aller au fond des ~choses, écrivait: «Glissez, mortels, n'appuyez pas», alors que la vraie !bonne humell!I' Chrétienne, ŒilJ.e de la lu:mière :diÎvine, nous in-cite à tout voir sous son vrai jourr, av-ec calme et séré· nité, à ne craindre que Je mal et les té· nèbres. ·H est vrai que œ même philo· soph·e, que je n'a-i ;pas !besoin Id e nom· mer, écrivait ;plus -t ard à un ami: « Soyez assuré •qu'on passe ode tristes mo· ments à 80 ans -quand on nage dans le doute». iLes saints, nous dit l'histoire, étaient


72 de bonne humeur. «Un saint .t riste est un ·triste saint», affirmait l'un d'eux, et un autre, que la douleur éprouvait par.ticulièrement, faisait, au milieu d :s plus sévères épreuves, cette spiriiuelle ~t sublime plaisanterie : «Je ne suis jamais bien que lorsque je suis mal». •Baden..!Powel donne à ses Eclaireurs 1·es ·conseils suivants: « Riez tant que vous pouvez, œla fait du bien. Toutes les fois que vou·s pouvez faire de bons .rires, al'lez-y. ;Et faites rire les autres autant ·que possible aussi, cela leUT fera du bien. •Si vous êtes en peine ou dans l'embarras, forcez-vous à rire ... !Les ~reunes ga11çons « ·quekonque3 » lfronooent :facilement les sourdis quand ils travaillent dur, mais les 'Eclaireurs ont •pou·r consigne de sourire toujours. Ils fai1Hssent à leur règle chaque fois qu'ils !froncent les sourdis». Stevenson disait, 1dans sa prière du matin: « •Aidez-11ous, ISeigneut:', .à remplir nos devoirs en souriant et .avec des visa·ges aimables. Que la .bonne huni•eur vienne agrémenter notr.e savoir-faire. Donnez-nous de vaquer ·contents à nos affaires du·rant .cette journée. Que ·ce soir nous gagnions nos Hts de r·~os fati-gués et satisfaits sans avoir rien perdu de notre hULtllteUT· ». 'La bonne humeur ·chrétienne revêt parfois un caradère héroï-que et suma· 1urel. Qui d'·entre nous n'en a p3.s vu 1des exemples? 'Pour mon compte, j'a' connu, ent-re autres, deux braves paysans que le -cancer torturait et ·q ui parlaient de 1eur mal le sowrire à la bou·che, avec une résignation, ·u ne sérénité que je n'oublierai jamais. Et l'hiSII:oire, cr111ême profane, relatant la vie de certains ,grands hommes, que de traits s u· blimes ne ·contient-eUe pas concernant l'ob>jët qui nous ooacupre? Sans même remonter bien haut, si nous nous transportons dans les .tranchées, au milieu

des « opoilus de la Grande nous y vo.yons cu1tlver la bonne meur sous toutes ses formes et à les degrés comme un fadeur p et un gage 1de · la victoire. Les d 'ailleurs donnaient l'exemple ,p our n'en dter qu'un, fit le Pau lors de la 1gwer.re de 1 qu~nd H ordonnai.t en :pla,.,.aul:antl d'alolumer sa pipe parœ qu'il vo fumer pendant •qu'on lui sciait ~e (iHistoire à nous rapipeler ·quand enfants nous «scient l·es •côtes » ) . 'De ho.nne humeur tou1ours quand va bien » tâchons, à l'·ex<emiple âmes d'élite, d'être aussi de bonne meur quand! «ça va mal » et ment, « çà ira » moins mal. que pensons : les oea1Uoux et les épines que l'on reneont:re surr le ch•emin v1e peuvent êh"e d~une grande Et quand nous aurons .trouvé, nous, le «secret» d'lêt:re toujours bonne humeur, quoi qu'il arrive, muniquons-le à nos élèves œ secret, ayant soin de ne pas leur laisser fondr·e la vraie lbonn·e humeur avec d'issipation. L. IP. inst. à 'B.

'

ECOLEs

RETOUR DE CLASSE. -

Ma

que je n'y vais plus à l'école, s'exclam~ ri . La maîtresse ne sait p1s pas ce dit: Hier eUe nous assurait que 3 et 3 6. Et aujourdlhui elle prétend que c'est 4 2 c;ui fo nt 6. EUe change tout le temp; dée. • En classe la maîtresse exp'i.que à élèves œ que c'est QUe le Sacrement de dre. Il n'y a que les hommes, dit-elle, puissent le recevoir. - Qui, dit Suzanne ... Eh bien! H ne l'a sûrement pas reçu, lui qui tœ.jou•rs trainer ses pantoulfles dans la

bre.

PRIMAIRE

t'-f

ORGANE DE LA

SOCIETE VALA.ISAllliE D"IDUCATIOB SION, Décembre 1924

~e Dé~artem2n1 ~2 l'lnstruetion Pu~li~ue 1 ~monnel enseitnant ~iimaire ~u Canton CiJ1cuJaùe)

Elévatton de la prime de rencbérissem~nt !Nous sommes heu.r eux d'informer

le personMl ense1gnant ·que, dans sa

Anecdotes scolaires

œ~ s

dernière session, le Grand Conseil a voté un crédit de fr. 60.000, permettant d•e verser à dha·que instituteur et institutrice laïque, même <ili'bataire, une allocation mensuelle de 15 francs, pour toute la duree du -cours scolaire 1924-25. Les a.Hocations échues ou à toucher j usqu~à la fi:n de 1924 seront payées a,vec •l a mensualité de décem·

bre. Ce ,geste du Pouvoir législatif -con-

sacre dans une œrtâine mesure, nos efforts constants en vue d'améliorer la situation ma-térielle du ·corps ens·ei· gnant ·et de ·lui assurer la just·e rémunération de ·la tâChe qu'il accomplit, en génér.a1, à ootre entière. satis!Ea·otion.

Nous <:Fevons toutefois regretter sincè· rement que la situation financière a-c· tuelle ait Obligé •l 'IEtat à limiter l'oc· tr·oi de -cette amélioration au personnel la·ïque, .qui a ,plus œ chrurges, elli général, et ne héné!fide pas du régime de communauté . .Mais il y a lieu d'es· pérer ·qu'un avenir :prochain nous pe~· mettra d'étendre cette mesure au per· sonnel reli'gieux, dont le d~voûment à la ·cause de l'éducation est hautement reconnu et <l!pprécié.

M(/Jf'che [!énérale des lcoles A cette occasion, nous croyons utile d 'attirer votre attention sur les pomts suivants rega·r dant •la marche généra· le des écoles et qui nous ont été suggérés, en partie. par ·les rapports ~colai­ res d'inspection.

dours

~émenkzir~

Le ;premier a trait aJ.l nouvtau pro· grfNttf1te des COINS c~pUmentaires, dont un 1ex·ertljple a été œmis à .c haque intér·e~é. Ce programme comprend 150 heures de leÇons, que nous recom·


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