Supplément l'Ecole primaire, Annexe No 4-5 Avril-Mai 1925

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Les •jours d~ libre ont permis de lfai. re des journées powr la Commun~ et les 'Partiruliers pour 217 lfir. Par contre, on estime à 195 :fr. l'ai•de apportée 1par les autres membres de 1a .fami1le. n a été .fait les dépenses suivantes: llmjpôts f.r. 1216,80 ~ insectkides ir. 52,95; divers fr. 262,20. Intérêt ~t amortisstmtent du ca.pital d',exp1oitat>ion, ·bétail, outils, et·c.... ·10 %· de fr.

5925 fr. Jntérêt de J'immeuble 5 J% de fr. 447,200. Nokl. - La !Val·eur du fumier n'-en. tre 1)1as en ligne .de compte, il doit être elrnpll()yé 'sur ·la f.el1IDe. Par contre, on a acheté des 'engra,is chi'miqwe5 •pour lfr. 57,60. 1P our cal•culer le bénéfice %. a}outez le capital d'exp1o.itati0'11 à la valeur de l'immewbloe.

' ECOLE~~~~ ~PRIMAIRE

-o-

aAr.aur,s

ORGANE~DE

Recettes Dépenses

Vente du lait : 3720X0.26 = " " fromage: 165X2.05 = . " ,. beurre: 27.5X4.8 = • des abricots: 565X0.55 = . " ,. pommes: 127x0.18 = " " ,. 346X0.27 = ,. -. autres fruits: Quantité de fraises: 1250X1.2000 = 1500 Vente ,. " 1500X0.65 = ,. d'asperges: 478X1.30 = • " 107X0.85 = ,. d'autres fruits = " de vendange : 58X37 = " 162x44= Produits remis au ménage . Montant des journées pour la Commune " ,. à payer Impôts . Insecticides Divers . Engrais chimique Intérêt et amort. du cap. d'exp!. 5925Xl0: 100 = " de l'immeuble: 47200X5: 100 =

TOTAUX Excédent des recettes 8125.80-3737.05 = Bénéfice % 4388.75xlOO: 53125 = ~.e6 Gain journ. du père et du fils 4388.75: 600 =

~.Ill

SOCIETE VALAISAIIE

96712d 338,25 13231075 22851 9340

17251

~~~~ 90~~1

147 50 21467261165 217-

LA

D'BDUCATIOI SION, Avril-Mai 1925

L'Instruction religieuse à l'Ecole Qu.estio.n certes tl"'actualité, st jamais i'I en fut! Aussi·, ob.jectivemen~ et devaillt les ,yeux de Ia 1setule ni,son, essa•YOI!l's :de J'eX!ami:Uer et 'Cfl'en tilflar les conséquen'Ces qui s'iiinlposent. Que :Jœ iparents .aient 1e t<firo·it et le (:evoir K:l'éloev.er ·Deurs entfamts, Je ,crois que ce1a, ne ;peut .être nié que ·p ar •des bo'm'mes ,qui prétenldent albsonber .cO'mpletement l"i!llldilvidu <:lJam..s PEtat. Et -à quL ldoo1c incomberaient · det hoDIIleur et cette chMge, sÎinlon aux :Parents? A d'au1rr-es homrme~s !Privés? Mais .à .qui .et ,à .quel titre? 'A la sodété, à I'·Etat? .M•ai.s à ,quel titre? .Le ..rô1e die ·l'lEta,t est dle ;fa.v:oriser \lltls initiatives 'pr·ilvées, ~le su.wlléer )'inidi\vûdlu l'à ·où il est ·iat·ca'Palble d~ahou'tir ·pail' ses protpres foœes. Or, dieyuois ·quand ·et par 'qu~ J.es 1parents ·orrlt-il•s été 4téclarês inœpa,lblles d"élev1er lems enlfants? S'il pouvait en être ainsi, il fa-uJdnalt .aldmettr.e que HEta.t, auss~tôt qu'un .en· fan't vient .de n:aftre, ld10it eJWoyer un CDinlmissaire pO'UT d1.re ' au (père: un

enlfiamt vtent de :v10u,s naî-tre; ·il m·a:p!Partient; Vroi.d ·que ie l'·envoie à . ma maternité. !Mais ·q•ui lne selnt 1'odieux d'un .pareil! 'J)rooodé, ·qui .irait à I"encont!1e ld'~un .des sentiments einr<rcinés ]e .plns protf.onldflm.ent dans lai nature huma mie? IDieu a; mis au .cœur des oparénts ·l,t: besoin de ,s'aHa.cher à l'en'fla~nt, 1quî leur doit 'le 1jtOur; ,et oe besom •est si in.stinctilf et ,si général ;que, si une met1e se .r.encontre .qui .d~aigne 1CI'e s'o:cc~per 'die son lelll!fian·t, \flous -l'a1plpe1D'Ils urne .manâtre, ooe mère ldénaftli1ée . .Physiologiquement la .mere ·doit s'ooouper 'die sorn enfant et ale nourrir; c'est p.'Our elle une nécessité même physiq•ule. .Bi•en 'p'Iru.s, 'I"h.oiil!lll'e est 'de tous les êtres :r~s ·cellui· qui s~ent ~e .plus J.o~n;g-,telmips le lbeso·in de 'l ''aide de ceux oui .lui >Ont ldlcmmé l'lexi.'stence. De fatt üreu a v·ou·lu q:ue ;}'ientfant tfût tporu r ses jparen~s l'ollj-et de la so11idtuide, non 1pas •ete ,queDques semaines, cmais .d'une péfi.oae , td''ia[JJnêes. ·, ,Qu·ani<f 'l'homme ~eu,t-i'I se suif.fire à '1ui-ttnêJ111e, même coiflp01fê1)dm mt? '


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IM,ais J1wmme n~t pas 1qu'11n œr.p;s; H est ·aU'ssi 1Ulll .esprit; et P~rit est la parrti~e 'd<>'mman.te et ma.îtr-esse (lie son ê·tre. ,l.Jes ·paremts ont ldon'C .le ·devoir de s~oC'CUJPef nron seulement ·du t<:OllPS, mai,s ·aussi et surtout de l'âme <11e l'enl~ant; car <plu's une dho·se ta d.e va1.eur, plus on \doit lui IPiêter d~attentioo. Or -po•ur .former s'on 'â!me, iJ 1conyfent ·de lfair·e connaître à l'·enlfam non seulement -ses• droits et 1Pifivi1è!ges, mais a·uS.si ses ;cLevoirts: d<eVIoirs ;envers 1<uim'ème, etn'VIeT.s la..sodété, .em.VIer·s 'Di·eu surt.o1lt - IDi·eu •est noti-e ·'premier :prilndpe et M 'tre derni·ère 'fin. 1De .tui, tpar .l'intennlétdiaire ~e DIOS paJrents, n.ous tenons ol'exist6ntce; 'à . Lui, nous 1 devr0111s .nous réunir au four de notlre mort; 'à ILui, no·us Jdievr.ons r~:re oolmJpte Ide nos œuvre9 : r~ coonpte die ton aldlmiinis.tr.atioo. 'Mais si Di-eu est ai'llSr n10t1ve &:>uverain ·Maître, .nous e:vonos aussi :dies 1dev.oirs envers · tui, tels que celui 6e Le •COŒlintaî'tre, d''Observer .sa lo·i ,sa-inte, ldont !Pas u.n iota ·1ne fPaSlSie ra 'sattlls s'tatcomplir. H y a \doJliC olb~igatioon 1dJe ~airr-e IQOnrrta.ître Dieu et sa cvo·Ionté .sainte ·aux .enmants. Et cette orbll~~gatto'Ill gnruVIe in com'be aux !Parents. · IOui, .el~e inéomlbe .aux ~parents, mais nous 'd:ev!O\!lls lbien le reconnaître, .ceuxICi, très sou-vent ne tpeuJVeiO.•t lie ...fai~Te d'une f.a.çon• cotnvetnable par eux-mêmes, pO.ulS sou.vend: .enoore i'ls n'en ont n i le ,tettnlpis, tni le iloisir, ,pa,s plus q•u' ils trfont l1e temlJYS, ni ta pos.smi1ité .die dooner .à 1eurs en.fants une ·instru.c'ti•on {Pil'oOÎfarre suiflfiisante. •Et ··de.vànt •cette ilrnplossilbli'lité, les 1paPoots 'dé1è- • guernt que]q1u'un 'à 1eur place; et ce queDqu"un •c'rest 'r~~colle, 1qui hérite ,par l:e lfiariit mme Jdie toutes ilreur:s dbl~a- ' ti'o!ns, ldle f'oib~ilgatien gra ve entre tou~e·s ~'iniSpirer aux entl1aints la ~co.nnais­ aan~oe, J'a.mour ide lDieu !et de ·sa loi 1

sainte. !Qu'on .noe idise ·pais que "Cette ooUga. tioon. ne .tonibe .pas sur T'éjoole, ma~ sur le ·pretre. Non, les devoirs IÇiu prêtrte ,ont une a·u~re origi!n·e, il n'est pas l·e dêJ.oégu~ Ides hOIII1lli1es, mais die 'Dieu· i'l.s soot 1d.iffére!nts die ·ceux (les ;parents' et ·ces denniers ne sont relevés de letU o!)Hgléltioo ,que pour autant !<lUe d'au. tres s',en dhaTigen.t 'd''t.m.e !façon ·COns· denlcieu&e à 1reur <p1aJoe, 'car leur ·Ide. vo·i r .es•t un devoirr ilmu>osé :pa·r la aiatu. re -eille-mêrne. Or, f~érie!llce .le 1prou. ve am/Pl'emem.t, si l'eniDant lll'e ll"eçoit ·pas aans lwle e!J.le-mêlme u:ne édu. ·catilon prott.on,délmmt re'lîiglieuse, le •prêtre ne peut SUrY.Pléer à de défaut !dans ,Je 1peu dmstants où -il lui est .a(. !Co!!'d'é 'd'ruvoir 'l-es -enbnts, d'au·t ant P'lus qu' i'l ne 1:peut 'Iles 'forcer à venir au -catéchisme em. dehoPS (les hieures 1 de dasse et que ,les 'fJiarents mal intœtionnés aUJTaient tôt !fait de tr011rver un pretex-te (pO'Ur les 1gar,der ch·ez eux. La mefl'leure _rpreu'V-e ldle I'insurflfisance de lt>;ï",nlsfriwchoiJ1 n~l:igieuise 1dlonnée .P'a.r ·1e 1Priêt·re un•üqurement, .en 'dehors ide l'é~coloe, 1 c'est (lUe .tes ad'rersaires mêmes \d1e ta .reUgi1on ~pr:dposoot :cette solution. Ca.r i'l faudrait êtœ !Men l[)laïf pour amire que les adwsaiœs de la 1rel~ gi·o31! cherlchent 'à :facvor.iser son 'heureux tfléve'Lolp)pmnent ·Ill :Y en a, il est 'vrai', 1qwi 1p01ussé& IJ)ar 11n 'sa,Jor•o-Siaint 'reSpect des opi· nio'Il's ide 1dha:cun, m'ême -religieuses, el su'rtout ·areligieuses, !J)rét-endent q·u'il faut ,que l'entfam•t .soit ,1ill>re de se ·ch'oi· sirr ·une rre]li!gi1on quefcoDJque .ou 1de n'en -plo•i'llt aJVoir du tOIUt et rqwe ce clloix ne !Poettt .se fa'Ïire cwoc , d»sicertnement que cvers 16 ou. 18 aii1$. !Mrais à oce1a Il est r~p·ondu: a) que 1'-enlfamt l(lolmme .J'a· (t:u!Jlte ,déjpoold ~de Di1eu , ref. !Lui doit un liommla.ge pvorpo,rtbionnré 'au idot!velO:MJt" ment de .son intertHg-enlœ; 1J) que l'en·

faJl-t comme l'oouHe dœrt honorer Dieu par ,Ja pra-tique _d e -~~ seule :R~lÎ,g!io:n \'ër·ita!ble rque 'le iOhr'list a lfondee; c) que ce r~spect sa1ct1o-S1aint 'devlfait tenir éloignée 'de J'<enff'ant, !1/0TI seulement roure ,kf~ rel~gi eooe, mais en·core toute idée queHe qu'ellie soit, aar c'est ce11ha·inement .p~altt1r 1a, religioo dans un état d~imfériorrité, et vii<Ylenter .p ar ,conséquent .ta .li/blerlé ae l'enfmt, que de 'la lui tf.aire tgno1er :pendant si ·t·oitli!];tenn.IPS, tal10rs ·qu'.on aurar so!in <te lruri 'boUJTrer •Ia: tête ide jj)téijug.és !antireJigi~eux. tA 10e taux, /P()UJT être parlnaitement .Lo•gaque, ill iia utlrailt: atten~lfle ·jusqu1à. 16 rOU .18 'ans avamt ;de commenter la formaho.ru dEis erufants, afin id'éwter 'tout heurt 'de }leur lfber.té id'Qipinion; ce qui est ,aJb.sur'-de .m:ais .ooorSéquentoe 1oogùqU!e rdlu prindrpe ;>OISé. JI1 :reste JiO>nc réta'b'li que les patrents ont ·t'ldb1'ilg.a.t•ilon ,g,rave dl'emrsreigner la rèl ~on à leurs enlfants, tou wr euocmemes lOU tpalf des dêlêgués. ÛT, :CÜ!ffi· me œ 'dêJ.êg·ué !dire~Ct <les ,parents c'~st ·l'édole, le cu.né !clevai!lt :te :f.ai.re en .vertu •d'aUtre mot~f. ~en6:ail!t Ide 1Ce1ui 'd~ ~p·arents, ,j] •S'en,suit que 'ta relügd>orn -doit .êt1re enseigmée 1d:anrs Foco11e e.t IJ)'ar I'W>·l'e, car en dehnns ae ]à 1Vl ne sau:railt, ld''une .fia.çon ,cOtOlmune et géinénaI.e, ~être ·Sél!Hrstfait à cette •obligation tgra!Ve. Théophile.

Langue française

= Cours élémentaire l.JE P.RINTElMP.S Racontons. ILe printemps, c'est-à-dire le premier lei111PS, .J a première sraison de l'année, commence vers la lin du mois de mars. Un air doux 'fient rerqplacer Jes rigoureux frimas de l'hi'Ver . La neige dispanit et la nature

entière se réveille . Aussi, toute une classe est-elle e11dhan~ d(. prOifi~r du gai so!eiol printanier rpour faire une eX!Cursion à travers aa O.li1Pagne où serpente un dair et hJ11Pide ruisseau qui fa it entendre son doux rnlllmlure. , • Regardez, petits amis, c01It11rne la nature ~ enib1e en fête . Les UJrairies se IPlrent d'un manteau d'rérmeraude et de fleur.s aux coulEUrs vari~es . Les pâque11ettes et ies prime· vères boivent la douceur de l'air, et frissonlllenrti d'aise aux caresses de b brise. La viqletle, ca~h êe sous les buis·s ons, tralhit sa ca~hette /Par son sua/Ve fPal'fum. Et dans les chaallff'S, ces jeunes polllS•ses de blé s'étalent pour mieux recevoir toute la for<:e du soler!. Les ral1bres r~rennent leur deuillage et aussitM nous admÏJ'ons les bejlles ilewrs ra· ses des amandiers. et surtout de3 pêchers; nous cotl!ienwlons !es beaux bouquets blancs des abricoti&s, des cerisiers, des pruniers, des poiriers et les teintes si vu-iées des fleurs du pommier . le long des sentiers el des routes les buissons b lancs d'aubépine embaument l'air, chanment et rompent la monotonie des chemins. Le ru-is~eau, aux eaux si ll:impides, plrait vou~oir pres·ser sa course et faire entendre :plus ,fort son muimure. Le bo'u!on d:'or, si 1brillhm!, erdbellit ses rives verdoyantes. Ecoutez les oiseaux qui fo nt résonner les ·bocages de leurs joyeux refrains et voyezles à tire-d'aides aLler vers les bois, vers leurs nids <:a.dhés a-u plus épaois des jeunes feu Mlli!Jges . Admirez les insedes. Quelle adivifé par!llti ce menu peUfPle si intéressant. L'araignée, entre ri es moites, tisse sans arrêt sa toile brillante . L'abeille bourdonne le Jang des buissons et voltige de tleur en fleur. Le doux papi11on, au vol :lent, butine sans relâdhe, et le g~ros hanneton fait des siennes parmi les feuillles ten:d!res de nos arl)res fruitiers et l()res•viers. 1Partout 1la vie frissonne et bruit, et dans les airs, dans les siMons, sous 1les buissons,


au Œord des eaux, mille bestioles vont, vieur.ent, se pressent, tourtMonnent. JL.es troupeêW,X Sürtent de &eu.rs étables, se rqpaudent dans les ,pâturages, sur Qe Hanc des coLlines et immigrent dans. les mayens, dans les ch'alets et plus• tarid. dans :les mon· tagneSI. ·le paysan laiboure ies challlPS et les ensemence. Le jardinier :sème et ,plante d.an.s son jardiu. Le montagnard prend possession de son chalet. iLe9 enifunt& .repren.rumt ' les joyeux amu&ements dlli beau IPrintenws et •les vieill'ards se réjouissent de l'a.cti'Vlté des robu-stes tr:wailleurs et de ma gaieté des enfant$. !Enfin tout ce qui res(Pke se réjouit du IPrilll!tenws, qui 'est la plus bel[e des saisons. Et sawez-'V·ous, mes amis, !Pourquoi toute ra natu're vibre de joie, pourquoi toutes le~ !bêtes sont oontentes de vivre 'et !poU:rquOt t'homme est si heureux. C'est, parce que tout, autour de nous, est en travail. La pe· tite plante tra!Va~e à ,s.a lfléur et pr~are sa graine. Ces arbres ll'aN'aiiiDlent à leurs fruib. Cette a'beme travaille à ·son 1miel et ces oiseaux à ~eurs nids. /L'homme prépare ·tes provisions pour 'la mauvaise saiS()Ill. ILe rprintenws (Prépare :!,es rêcdltes de l'été et de l'au.tomne. TrwaiHez, vous aus•si, lltleS petits rumi•s, du!N\!Dt le ·a>ri.ntenws• ~ votre vie, vous au.rez alorSJ ae cœur content et votre automne sera plus dbux! • tP AIR:LONS. Qu~lle est la première saison de 1'année? - Quand commen-ce-t-elle? • Que signifie le mot printempso? Que vient ~rerrWJaœr les rigoureux frimas? Pourquoi. un air tloux vient-in re~taœr le lroi,dl? ,_ Qu'est-ce qui disparaît? A quoi a ·bien pu servir la neige? Que fait ia na· tu:re lorsque la neige s'en est allée? Coll!tiDJUer ainsi l'exeJ1cice de 'langage.

·Al~S DES .MIOTS. - 1Le tprulte""s, c'est-à.idire le premier temps, la pre·

miè.re saison de Pannée commence vers la fin du mois ~ ntaJl"S et finit vers 1a fi.n du mois de juin. C'est aussi la pluSI beDe saison 'die l'année. Bien des marques nous ~'lllllnoolœnt, d'aibord, i!l fait plus chaud, c'est &à, un des signes les plus ·importanla de l'arrilvée du printemps. Powquoi fait-il 'Plus ohaudi? - Qu'est~ce qui nous rêchauf· Œe? - Le ·soileil. - Ce n'est doux: pas le mt':llte qu'en !hiver? - Si. - Pourquoi se i.l donx: plus chaudo? - A qu.elle heure se lève-t-il au printemps, en hiver? - A quel· •le heure se couche-t-il en hiover? ·Et doruc, ~1 ohaulie la terre plus ~ongtenws. l'aire trouver la phrase: i·l bit plus chaud au printemps, pMce que Jes jours sont plus longs. - Continuer la causerie pour ~aire troU!Ver 'l es mots qui entrerorut dans

La

~eçon.

IA~IlN11ElMIPS:

premier temps, première sai>son, saison de 1a· verdure, des fleurs, des jpar:lums, des chants des oiseawc:, œ .J.a don• œ terrqpérature, dw réveil de .)a nature, du .r·enOlliVeruu, du bourgeonnement, de ~'éclo­ sion, de d'épanouissement, de 'la douce bri· se de faŒur bleu, du soleil brillant, de la J.~è.re vi'Ve, de l'air tran51parent, lumi· neux. •AIU •BOIS: Les illrbndaisons, •les pousses, ~es rameaux, .Les tOtUftes, .l'Qmbre, IeSI anémones, les ;per.venches, les muguets, les nids, la ponte, la couvée, le pépiement, les nru.nmures, les vocalises, les gazoui.rus, le .concert, le rat11'11age, etc. 'AUX OHA!MJPS: Le ~aŒJiourage, le ,hersa· .ge, Ie rouJaige, la veJ'I(iUife, la. fraîcheur, la ·sève, la germin·a tioo, te givre, la gelée plan· dhe, etc. AIU J~N: Le bêohage, .Iles semis, l'échenilllllge, l'arrosage, les greffes, let boutures, etc. !A llA VIIJUUE, AIU iMJAlRQHIE. iLes premiers )~urnes., .Jes premières fteul$. ~EUI[.ll!ES: jp!étiole, lobe, nervure, pEdOillaUile, verdure, frondaison, oonbrage, .rs· mée, feuillage, braDJChage.

flUflUR: floraison, eHflore.scen.ce - fleurette, ~leuron - bouton, !Jiouquet, grappe, épi, ombe'lle colierette, cafu:e, ·corolle, Jitale, sép:t<le, éperon, aigrette, éta:mine, pisW - p:YUen, .capsule· - ger:be, couron11e, guidande, coribeille, massif, parterre ~ève , germination, lbou·ton, élp.antouissement. _ Perce-neige, bullbocode !Printanier, pri· n;e\'ère rucau~e, wêmoœ des montagnes, violette todoran te, potentille printaniè1 e, coud.rier ou noisetier, saule, amandier, tussilage ou pas d~ne, hépatique, pr·imevère d!iciamle, pervenche, !Pâquerette, renoncule, 4'issenlit, myosotiiS, muguet, ab.ri.cotier, ~­ cher, cerisier, prunier, poirier, pommier, cognassier - a~ine, élpine-vinette, églantier - nardsse, jonqui~le, jacinthe, tu.Jijpe, pensée, giroflée, lilas, pivoine, rose, rose· trémière, œi~•let, gératnium, liseron, capucine, glaïeul - thrym, l<rvande, coquelicot, bluet, se11polet, romaTin, muguet, marguerite, gueule de -lo~, arrêteJbœuf, bouillon blanc, mi'lle(!)ertuis, etc. · 'Exerci-ces. - ~sser les fleurs: 1. Les donner dans l'ordre de leur ilorai.s on. - 2. Nommer les -lleurs des chan1p.s. - 3. Celles des d:X>isl. - 4. Celle des jardiJW. OIS'BAU - oiselle, oiselet - œuŒ, couvée, .niChée - !Passoereau, rapace,, mitgrateur, insectivore, gfi.ll1PCur, . échassier crête, h!JA>C, aigrette - piège, gluau, gùu, cage, \·olière - oiseleur - vol, essor, envergure - chant, gazoouims, balbil, pépiement, roulade, triHe, tireli, vocadise, roucollllement, croassement, ramage, conœrt, s)'IIQPhonie, jacassement - o~seau: bec, !becquée, plume, pluana~·e, iduvet, ailes, pattes, queue - nid, ponte, œli (coquille, bla.nc, ~aune, ge.r.me), cou~, nidhée menle, pinson, moineau, mésange, hirondelle, roS\Signol, cha.rdollllleret, serin, il"ouge-.gorge, f.aUIVette, alouette, pivert, )bouvreut, coucou, grive, pic, marti· net, etc. IINSOCPE: - Insectivore, insecticide métamorphose: larve, n~phe, cocon, chry· Illide, jnsecie parlait \- tête, thorax, cor-

selet, albdomen, mandibule, an~enne , tromtarière, suçoir, patte, dard, aiguillon. - Abeiùle (reine, ouvrière, bourdon), cheniLle, papilio.n, :ver à 1soie, fourmi, carabe, rpuce:ror., ;hanneton, mou~he, moucheron, moustique, cousin1 taon, guêpe, frelon, coccinelle, grillon, cigale, sauterel!e, tek.

lpe,

Tt~OUAEAU. vache, bœuf, taureau, génis•soe, veau, chèvre, chevrette, chevreau, calbri, bouc, mouton, bélier, brelbis, agneau, agnelet - ÇalllPagnard, paysan, pâtre, berger, chevrier, armaiLlis. TRAIVAIUX - labourage, bêchage, sernage, hersage, piochage, nettoyage, irriga· tion, etc. lllES QUAJL[T,ES. PRillN'JlEMPS - ,'Prin· taJnier, printanière, doux, enso!eiilé, pluvieux, précoce, hâtif, tardif, beau, joli, gai, joyeux, agréable, rnenveilleux, riant, ravissant, enchanteur, parlwmé, ~nfuaumé, fleuri, etc. Vlfl~BES -~~~INTBM:PS s'annonce, commence, revient: tout renaît, s'éveiLle, bruisse, remue, pence, pointe, pousse, .étoi· 'le, tajpisse, bourgeoooe, écl.ate, s'élpan·o uit, fleu•r it, s'élmai'hle, parsème, pariwne, embau· me, vole, niche, I(>Ond, couve, éclot, tOhante, travaille, ek. ŒJES QUAJIJI11BS - BEU)[Jl;E - feuilliu, o.mlbreux, décowpée, pennée, dentée, obongue, ovale, laucêdlée, sessile - frisée, !foncée, ridée, enroulée, déroutée, pliée.

VlffiBE - F\EU!IJIJE: - s'épanouit, s'ouvre, verdit, d'6ploie , se teiot~, se froisse, se déssèche, tombe, pourrit.

lllES QUM.1JIES - OISEAU - gai, charmant, dhanteur, moqueur, simeur, .r ieur, vorace, raa>atee, in&ectivore, granivore, diur·ne, nocturne, migrateur, utile, nuis·ible, ac.

MEJRJBBS - OISEAUX - vole, voGtige, volete, plane, monte, s'élève, descend, per· che, sautiUe, s'envole, nÎJC!he, pond, couve, mue, picore, pkote, chante, pépie, p iaule, gazouiLle, ja.casse, siffle, roucou~e, égaie, cha:rune, émigre, revient, an:nonœ, détruit, etc.


sou.fJJenl six mois dans une direction et les six autres •m ois dans une direction O}l)osée), mistral ('Vent violent du nord-ouest, dan·s les contrées voisines de la Méditer. ra,née), simoun ~vent lbrfl.lant qui soulie en AJ!rique du midi au nOii'd), siroco (vent brûlant qui souffle du sud-est sur la Méditerranée), ouragan (t~ête violent.e cauSiée par plusieurs vents opposés qui for·ment des tomibillons), cyclone {sorte d'oungan qui marche en tournoyant a~ec unt extrême ra•pidité). Grarnm.: iL'aÀjectilf qualifica·tif, épithète et attrilbut. Genre et nombre. Accord en gen. Cours moyen re eh en nombre. QICI1EE: IExeN:.. De queLle nature sont toutes les I. ilJE Vi'BNT propositions de ce morceau? Citez les phraHou! Entendez-vous .~otftaer le vent dans ses qui renferment l'ell~pse du verl>e? ,l a campagne? Les roseaux s'inclinent· sur Vocalbulaire: Donner les mots de la la· l'eau sombre de l'étang. Les branches cramille d'air: aérer, aérage, aérien, aérifère quen~. Les feuilles morte$ bruissent en rou(qui conduit l'air) a&i~orme, aérographie, ~ant sur la route. Pauvre mendiant .errant aémlogie, aéromancie (divination au moyen SlliT le chemin! Pau!Vre petit oiseau: sans des phénomènes aériens), aéromètre, aéroto nid. tat, aéronaute, aérostier, aérostation., aéro!Hou! Le vent souffle s.ur la mer. La nuit plane. , est noire. IJ n'y a pas ~'étoiles au ciel pour RJED. - ·FOO'mation du vent: ses ·bienfaits guider le marin. C'est 'la tempête. 'Les flots et ses dégâts. - Quel vent nous amène orse soulèvent et .s'aiffaissent eru grondant. Le dinaÏ!rennent la pluie? - tLe beau temps navire danse sur la mer. Les va~gues entraî- .La ion.te r3[lide de la nei,g e? - ~exions. nent les peti!tes barques vers ~'écueil. Oh! •H. )\EAINNE. - Jeanne a treize ans. EUe J • f'lta que la roix du vent devient Jugulbre SUJr n'est plus une enfant; c'e$1( une 1eune ~~ La mère ne :pellli :plus • Sillifire au travail de l'Océan! la maison; c'est à Jeanne de l'aider et auRedherclte des idées et explications tant que ,possilble de la rempl~rcer. Dang quel1e saiso111 le vent dont 'Pa:rle J'auteu~ souftfle-t-iJ? Quels sent'iments éprouve- Jlls sont bien fatiguants 1es petits frères avec le t3[)age sans lequel ils ne peuvent vï.vre. t-iJ? ('Pitié, crainte). - Quelles sont Jes exElles sont bien enUU!Yeuses ]es retites sœurs, pressions qui le !Prouvent? Quels sont les tou~ours urête!> à se chamailler. Mais tout bien/faits du vent? les dég.âts? De queUe ce monde élève vers Je~nne ses petites maiJu direction vient ordinairement le vent qui sales et ses 11eux humides, avec tant de .COll• nous amène Ja iJ]uie, le froid? Quel nom fiance que la grande sœur ,se sent le ~ jporte ,Je vent cllaud qui soulie au printoll'Ché. D'aiHeurs sa mère est si pâlie et patenws? - brise ('Vent frais et doux), zéphir raît si fatiguée que La vue de oe cher viii· (vent d'ouest, doux et agréable), bise (vent ge sllf1fit (à rendre à la HUette toute son énerdu nord très froid), aquilon ~vent du nord), gie. al}izé (vent des tropiques), moussons (vents ILes en~ants sont délba.rbou~llés et eille les ipério,diques qui, &111' 1~ mer des· Inde&,

1Uf.S QUAll.Jl11ES - ln1iecte - nuisible, utile, chanmant, hideux, microscO!Pique, éQ)héinère, bourdonnant, ranwant, laborieux, acM, léger, insoUJciatlit, dangereux, etc. VEJRBIES - llNSECfES - naît, se tran.slol1me, ~ métarno.rphose, change, butine, essai!me, file, voitige, pique, suœ, ronge, chante, rampe, s'engou.rp.it, se dissimule, tisse, pond, 1bourdonne, ~oisonne, dévaste, etc. Faire des exercices de grammaire, de cona·ugaison, de phraséologie avec ces mots.

1

43 OCC!IIJ)e de .façon à les ~aire tenir tranquiiles aux pieds des dtevaux. Qu'il en revienne en· pour quelque terqps. Alors, un grand balai core â mi-ja11nbes, el·le n'a·r rêtera pas comà la main, elle nettoie la maison de fond en plètement les travaux, car c'est alors que CO'J1)1:lile. E~e s'assied ensuite et raccommode iles roules se trans~o.11ment en giliSJsoires. le linge et les vêtementts. Telle sera désorUlibain Olivier ([.a Fi'lle du Forestier-) mais sa vi1- Tels oaont les devoirs de la femIL IJE VIA!UAIS me. H. Gréviile. Je gravÏ!Ssais lenfeunent et à pied des senRecherdhe des idées et explications. tiers assez rudes, conduit par un homme ~ue Quel sens 1ont les mots prêt? débarbouilj'avais rpris pour être mon guide, et dans lelé? expression de fond en comble? Quel quel, drUJrarut toute ·l a route, ~'ati troUJVé !Pluverbe est formé du ' mot balai? tôt un ami qu'un meooenaire. Tantôt d'imGram.: Qeuls 1iV~ribes te11minés .pay yer menses :r~hers pendaient au-dessUJS de ma chaDJgent ~'y en i? Quels tellljps, :pour les tête. Tantôf de hautes et !bruyantes cascaverbes du premier ~roupe, renferment un e des m'inondaient de leur épais brouillard. muet à .leurs tterminaisons? Tantôf un torrent éternel ouvrait à mes côAjpplication: Conjug~rez au futur, au con. tés un abîme dont les yeux n'osaient sonde.r ditiCYllllel présent, etc.: essuyer, balayer et la l])ro:fondelllf . Quelquelfois je me perdais awuyer. - Recopier la dictée f!n analysant \dans l'OibS!Olli11Îié d"un 'bois touMu. Q!U!lquetous les adôecti~s, attrift>uts, toutes les épifois, en sorfanrt d'WL goulffire, une agréable thètes. prairie réjouissait tou,t à colJiP mes regards. IRéd.: Que peuvent et même que doiverit Un méLange étonnant de la ·n ature sauvage iaire les enlantts pour aider leur·s parents et de la nature culti.vée, montrait partout la dans leull's travaux quotidiens? , main des hommes où a•on eilt cru qu'tls n/oavaient jamaiso pénétré; à côté d'une caverne Cours supérieur on trouvait des mai.sons. on vOI}'atÎt des pamOrthographe IPres secs où ['on n'eût cher.ché que des ronI. !VHWIBR DAINS L'E JIURA tees, des vignes dans des ·ferres ébouJées, ,Tant que d~e l'ar-rière-aut~e avec les d 'eXICellents fruitis sur des :rochers, et des gelées blanches du mal!in, son !Pâle: so1eirl ou dham!))S dans des· !PréCipices . ses brotriNards profonds, les \bûcherons monJ.-J. Rousseau. tagnards ,COlllfinuent cha_que jour leurs traJIIJ . • 'L"'nrulpe • vaux d:ans Ies forêts. Ouvriers avec ia. haJ..e jpâlurage dlBmaney, où les Valaisans ohe sur ·l'épaule ou la s~ie au bras, conducrimes de la commune de SaŒvan mettent leurs teu.rs a:vec leurs a.tlcl:ages, tous vont et vienbêtes att vert pendant la sai.son d'été, s'éveil· nent, animant [es boirs qui rétsonnenf sous ile à peine sous ies rayons du soleil. Les leurs coups r8pétés., et d'où s'échajppent tes sons voilés d'un gre!lof ou ceux de la clo- !Prés diamantés. de rosée, les chalets de pierchette argentine attaJChée au. col1ier du ro- re, les hautes montag.nes neigeuses qui se buste COJ1lPagllon de l'homme. Une telle sai- dore5sen1f immobiles et ~ières sur le ciel d'un eon se proJonge patfois jusque vers. la fin bleu ,doux, tout est plongé dans un siience de l'année, sans grands changements. QueJI- profond. 1Soudain llll1. bruit de sonnailles s'élève du ques pouœs de neige seront venus, peut-être, modérer IPOUII' u.n jou.r ou deux i'aidivi- rcôté des chemins qui condutsellJt à Ja plaine. 16 du btkheron; mais elle ne tarde pas l f'ailble d'abord comme une musique lointaidi~araitre, fo~e pa:r la pluie, OLl foulée ne, irl grandiot, se déta.che plUIS nettement, de-


45 vient un cres.œndo fol1tJlidable, éclate tout à CQIU)p en un rooncert bruyant. Ce sont les vaches que l'on vient « ina!per • \POur les mois de chaleur ... 1Voi~à Jes premières qui awaraissent; de grosses têtes lranquilrles quj ont ohaque année pour mission de conduire le troupeau. De leurs grands· yeux IP.'.acides, elles emlbrassen~ la plaine qui s'étend, verte et fleurie, bornée de trois côtés par de gigantes· ques parois de rocher, reconnaissent d'un coup l'herbe pa.I1fumée qu'eLles broutaient •l'été dernier et poussent un long mugissement pacifique et satisfait. Aiors de toutes parfs les autres vaclJes accourent, se poussant les unes les. auflres fPOUI arriJyer piUS vite. ~Derrière œllles-ci se montrent les vachers, ·de s·olides gai1lards vêtus de milaine, artllïés, en g·uise de fouet, d'un bâton, où pend· une éjpaisse !amère de cuir. Ils pourchassent les .bêtes, les lolllœrtt à se mêler. Il s'agi·t de ·les faire lbattre ensemb~e, afin de savoir qui sera. cette année la • :reine des cornes ~, c'es1-:à-dire la plus forte, J.a plus redoutable, la 'Plus honorée aussi de tout Je troupeau. l'V. • .Vlnmljpe • (suite) iPour J'a,voir chez •lui, cette reine, plus d'un !Propriétaire s'est i.mjposé de durs sacri· lfiœs. Longtemps à l'avanœ, il a visité les étab1es de choix, demandant • une vache Aui bat les autres • . Lorsqu'emin il a trouvé une bête qui lui a pa!l"u posséder les quali· tés vowlues, il ~'a payée trois ou quatre cents han.cs plus cher qu'un~ va.c'he ordinaire· Pe0Àl3nt des mois, il l'a nourrie d'une façon Slpécirule et coûteuse, lui donnanr! de l'avoine, par[ois· même du vin. La bête est bien entraînée, elle est féroce pour toute vache qui ne fai~ point !Partie de son étable, et maintenant qu'eNe est arrivée à Emaney, l'endroit CO!lSia·cré, irl s'agit de ·v oir si elle ju~tif iera le soin qu'on a jpris d'eUe. ILes bergers e t les maîtres, assis en rond, attendent tranquillement que les va·ches re· poSiées se provoquent au combat. Cela ne

tardera guère; car ne tong de la rou te, maf. rude mon!ée les petits chemins périlleux qui su·rplombent les précÏjpiœs, plusieur,s es1carmouches ont eu lieu déjlà. Dans ces fouillis de ,bêtes de tout âge et de toutes rdbes, il y en a deux qui attirent les regards. Ce sont deux rei· nes <le l'an dernier, renommées pour leur force et leur courQge. L'une et l'autre, élevées avec tous .les rai'finements de l'art, ap. par11tiennent à des frumiUes qui depüis plu. sieuu·,s générations tiennent à J'honneur de posséder la reine ~s cornes et qui, de plus sont vio'lemment di·visées 1par des rivalit~s fPOli tiques ... Seulement leurs bêtes n'ont pas encore eu l'oocasion de se rencontrer. Q ui des deux l'e!TJiPortera? Q uestion iPa\pitante; car cer. tainement l~heul"eux gagnant gagnera du coup plusieurs électeurs. Mme Georges Renard (Mœw·s des Haute;; Alpes).

gré les pierres rouJlantes, la

CQMIPOSI1'JON A.près avoir donné queaques d·ireclioll8 concernant ola descrÏfPtion et ~a correspon. dance, nous <lihordons aujourd'hui un autre genre de coiT1Po.sHion qui a aussi sa place au degré supérieur de l'école !Primaire. Ce genre est assurement plus dillficile puisqu'il ne s'agit plus seulement d'objets, de ;per· sonnes, mais d'idées aibstraites, de notions dt: ra isonnement. !Nous voUlions ,p arJer dt l'eJqplication de quelques proverbes ou ma· xtmes fréquemment employés-. Pour aUer du plus facile .~u IP~us diMicile, nous commencerons /Par ,J'eXijJilication de prcr verbes où l'idée abstraide est exprimée à l'aide (Ci'une image, comme. Pierre qui r ouTe n'amasse ,p as mousse. -,Le& petits ruisseaU! !ont les grandes rivières - La rouille ute plus que le travail r-- n fwt casser ile noyav pour ruvoir l'amende - On récolte ce qu'on a semé! - Q ui n'entend qu'une cloche ill'en· tend qu'un SOII1 On n'attrll!pe pas Id mouches avec du vinaigre ;- Petit à petit

l'aiseau bâtÎit son nîd - etc., etc. !Dans ce nouveau genre de composition il inworte, comme du 'este ,dans les ·autres, de wooéder au dl9but avec métlhode et surtout une sage lenteur. Il ta ut d'abord • montrer • à l'élève comment il doit travailler· oil il trouvera des idées, dans quel ordr; il :Les diSfPOSiera. Quand ,un maître d'état intelligent veut enseigner à son awrenti à façonner un dbjet, si simple soit-il, il lui montre comment pn tient les ouUls, comment on le!!. conduit, j[ falit devant Jui un croquis coté de 1'olbjet en question., puis il exécute luimême partie par partie le travail à faire. Alol19 il peut e~r que l'a;pprenti se mette à l'œuwe à son tour, qw!ie à çorriget' les fautes qu'ill Iera . encore. Bien des maîtres se contentent d 'inwoser .aux élèves des su· jets de c~sition sans jamai$ leur en prépaLrer sérieusement tm seul. Leur rôle, dans la COillPosition, se limite à corriger les fau· les dont Je nombre est souvent découra· geant, et pour cause; du reste les mei.lleurs écrivains n'ont pas inventé toutes leurs productions, plusieurs parmi eux oot imi·té plus qu'ils n'oni.inv·enté eux-1Itlêmes. !Mûs arrivons à J'ordre qu'on pourra suivre dans la préparation de l'eJIIPlioation d'un

IProvertbe. Soit jà 6pliquer' que la rouille use plus que le travait a) On comntenœra par donner aux élèves le sens des mots les plus embarrassants, s'il s'en ~ouve, par ~étruire la forme inverse, la f0r11me e11Ïiptique, si c'est nécessaire. Il faut remarquer, en e1!fet, que certains pra. verbes ont une concision, reniel'ment des mots et une construction qu'on n'emploie pJ.us guère au,jourd'hui. Dams le jl?rOIVerbe en queS'Iion, on pomra se contenter d'expliquer les tenmes c user» et • travail • en le& remp laçant rpar d'autres oomme ronger, détériorer, détruire, usage, emploi, etc. c) On dévfelq_!l)era en quelques lignes I'i· mage contenue dans le proveribe ~ recourant à des exemples. (soc de Clharn&e, lame

àe couteau, cercles de roues restés longtemps sans emploi et exposés. à l'humidité). c) fera ensuite des awli.cations tirées de P.ordre matériel, inteLlectuel et moral, en resiant, autant que possilble, dans un ,milieu connu des élèves et en recOIUrant égallement à des faits coocrets, fidiŒ s ou iféels. d) Elllfin on terminera IPaT une résolution prati.q ue ou, une réflexion mOifale.

pn

Enseignement du dessin 11·. b fk$jin à !V;t4e Id! après /e mo,dè• le ptoJn. A. - 'Le carré. - Dessiner des carrés de P·ÎMérentes dimensions et da~s <Îilllférenlies !POSitions en employant succes-sivement les 2 méthodes suivantes: -a) Tracé diu cané au moyen de l'angle droirt. - Traœr un anglie droit, le vérifier, oon.troler la longueur des côtés et compléter le carré tpar des paraLlèles. b) Tracé du carré au moyen de$ axes. Tracer 2 lignes qui se croisent à angle ,droit, vérif~r l'angle, contrôler la long1t1eur égaJe des 4 branches avec le crayon 1(eôté du bout non taiJié) et 5inir le carré. Faire des awlications de couleurs ,à l'eau 1 dessiner un paquet carré et ficelé; dessiner directement au pinceau quelque.s ca:rrés de plus peti4e dimension. ~Fig. 1. 1). B. - Objets simpl'es de forme carrée. Le maître donnera pour chaque objet quelques explilcations avec indÏICations au tableau noir; puis les élèves de$sinent d'après nature. L'un ou J'autre dessin plus intéressant sera fait en plus grande dimension avec appliœtion de couleurtS. INoms de quelques uns de ces objets: .Moudtoir de couleur, da· mier pOiU!r jeu de dames ou jeu d'édhecs (di· vision en 2, 4, 8, 16), jeu de moulin, grille en barreau de ter, e1tc. (1Fig. J. 2).

2. IC~it~n dlét(Jrai~ve. A. -

Le triane-le êquilaJtérall. -

Triangles


47

46 de 1 om. de côté. Composer des motifs de décoration analogues à ceux qu'on a trouvés avec le carré. (Fig. !JI. 1, 2. 3. 4.). B. - Le losalllge. - Réunion ~s 2 triangles équildéraux. 'Le losange .se prête aux JT1êmes conibinaisons. (fïg. II. 5. 6. 7. s. 9.). C'est une vraie • manÏjpulation » des éléments flu'i,l est néce~s.aire de faire sous le3 yeux de l'enfant et que celui-ci doit exécl.llfer à son tour, avant de passer à l'exécution du dessin. L'enfant cQd)ie 11e motif qui lui plaît le plus.

3. .Le crd,qtJ/s ICÔÜ. A. - Des écheùles·. - Un des·sin ,est fait à ,J'écheUe lorsqu'·un rawort constant eXÎS· te entre la. longueur d'une ~igne du dessin et la longuei.N' réelile de cette même ligne prise sur l'objet. Ce rapport constant s'appelle c J'échelle du dessin •. Si une 1i~e de 80 mm. de l'objet est :re· présentée S1.lif ~e dessin par un segment de 24 mm., l'échelle de ·ce dessin est 24/ 80 3/10. Partant de 1~, il eSlt aisé de passer du dessin à l'objet ou inversement, lorsque l'échelle est -connue: on fait une simple r~le de 1roi•s. <Pour évittr les calculs on construit une échelle. Construire une éohelJle, c'est réduire ou amplidier à ,J'occasion un doub!e-décimètre dans le r8fAPO'li donné. Soit à construire l'écheHe 3/10 (3 <lm. du dessin représentent 10 cm. de l'objet). (Voir !Fig. WU.). On trace un ·segnnertt de 3 -cm., on Je divise en 10 parties égales que l'on numérote de 0 à 10. (Claque partie corresq>ond à 1 ·om. de ~'objet). On -continue la graduation ver.s la droite 20 (lin., 30 om., etc. La feuille qui a servi au tracé étant coupée, on s'en servira comme d'un doub4e-décimètre ordinaire. On d,btient )es mm. en fiYOrtant à g'anclle du 0 une longueur égale Jà 1 cm réduit à l'échelle et on divise cette •lo~eur en 10

=

rarlies égatles . .Dans ·le •oas• présent et ,dans toutes Jes &:helles inférieures· à 0.5 on .peut se .contenter de diviser en 5 pour éviter des -d!'Visions trqp serrées. . ·, ·B. - \Choix de :J'écheoJle. ;.__ L'échelle .se. ra choisie en tenant compte de .la grandeur de aa feuidle sur ·laquelle .o n devra rq>orter le dessin. .Elle $era t~le que le dessin soit le p1u'SI grand poSJsible. On ne (Prendra que des édheiles décima. les: 0.25; 0.30; 0.35; 0.40; 0.45; 0.50; ,0.60, etc. sans ·s 'arrêter aux écheJies comme deux lie.œ et quatre septièmes. D'ai.rleurs, deux tiers est voi.sin de 0.65; quatre septièmes de 0.55. .

4. ILe desskz. géC(TiitriJqu.e.

iLes ·Angles. - .Prot>lème 1. En un point donné d'une droite ,construire un an· gle (a') égal â un angle donné (a) (Fig ·IV 1). 2. ,prolbl. - Construire un ang1e égal à la somme de 2 angles donnés (c, b) (Fif. I:V. 2). ,- 3me Probl.: ,Construire un ,ane:Je égrul â ta dil!!érmoce de 2 angles. donnés (c, d) Wig. W. 3). - 4me probl.: rou• ' .1 truire un angle .t riple d'un cmgJe donné (f) (Fig. fN. 4). - ,5me frobl.: Mener 11a bis· sectrice d'un an!Ve donné (A B C). Appli· cation. dwiser uc angle en 12, 4, 1S parties égales (!Fig. IV. 6). - 6me et 7mè PrObl.: Mener la !bissectrice d'un ,angle dont Je som· met est inaces-sihle: a) pr~dé basé sur la sécante. - b) mét~ode des parallè;les !équi· dista~~ttes (Fig. •6-7). - 8me •Probl.: D iviser un angle droit en 3 !Parties ~ales. 1Appli· cation: diviser Ja drconlférence en 12 par tes égales (montre) ,(:Fig. IV. s.) - ()me et 1Orne Probl.: Constr.uire un ang1le de 45'; Construire W1 angle de 6()o; de 30/ (fÏf, IV. 9·-0).). , Autres questions~ diviser un angle en 3, 5, 7, etc. parties par le ·tâtonnement ou le rlljpporteu·r. - Trouver ,des fractions d'an· glles, par ex. les trois quarts. - Trouver le c~plément d'un a111gle donné. Trouftl' ~e suwlélment d'un ang)e donné.

.

A •• ~C· AD-

c.

~~>~~' !~ A

A

.B

~.• ...- - ,;c .. : c

Jl


49

5. Le <Mssin pefipectiJ

à

v*.

A. Perspective du triangle. Efi«:tuer soocessivement les qpérations dans l'ordre indiqué. }. Déie11miner la direction des 2 droites .d'un angle du triangle, soit Pang.Le B A C (bire usage du cache et de Ja 'l.ègile, ter problème). -- 2. Couper <Ces• di· Tections par la direction du 3me côté', 8 C. à une distance d'autant [>lus grande du ,1er sommet que le dessin doit être !Plus grand. !Les 2 tria~les ré[>ondent ,à un même mo· dèle (!Fi~. .Y. 1). , . Vérilfication: les proportions des 1ignes -A lJ, ,B C, A C, [>rises perspectivement sur le modèle doivent être les mêmes que les prqpDiflions de œs mêmes lignes sur 16 des.sin (faire usage du ~adre .et de la règle, 2me [Jrolblème). 1 <B. <Perspective du rectang'le et du [>aral· lélogramme. , - J, Mener ies directions des 3 côtés A B, B C, C ID. -- 2. Arrêter Ja 'longueur du côté A B, perspectivement <eornpa.ré à .B C. - 3. Tracer la direction du 4me !Côté A o. - .Véri5ication. Constater que .Jes directions des diagonales sont les mêmes que sur ,le modë,le. Si !a ·suriace du modèle est horizontale, Jes points de fuite deS/ paralèles A D, B ,C d'une pa•rt et des para11è\les A B, D C d'autre ji?art s<ont sur la ligne d'horizon. Remarque: ·Le milieu du paraHélogram· me se tr.ouve prespectnveme:nt placé à .la rencontre 0 des diagooa:les (Fig. 2). t.Mlême .Procédé et même vérification pour le loo.ange. C. ,p erspective du trapèze. - 1. _prendre les directions de 3 côtés. et les porter sur lla 5euill.le, s.o ient A B, ,A C, 1B D. - 2. Me· s•urer la Jongueur relative de 12 côtés A B, A C, par e-xemple. ~ 3. par 1e point C fai· re passer 1a ·di!rection du 41me côté , C 0 '( Fig. .V. 3). Véri5ication : t. S'assurer ,que les direc· tioos des diagona•les ·sont bien les mêmes que sur le rnodèlle. - 2. Si le tracé est exact, 1}es deux côtés A B, et B D du dessin ont

v.

les mêmes p11qpartion,s que les ·côtês anales. gues du modèle. n. - Pers!!JCdÎIVe du :call'ré. .- 1. Mener 'les droite,s ·B A, B C, ,A D. - 2. par B • 1 mener la direction de la diag.onale B D qui coupe A [) en D. - 3. ,pail' D, mener la direction D C (lfi.g. V. ,4). 'Vérilfilca:!ion : Même procédé. Il en existe un autre /Pour .Je 'carré. Dans un carré rEguli·èrement ,mis en place, on peut touJou.rs inscrire une el1ijps.e, car dans ,un carré ou peut toujourS/ ·i nscrire un .œ rde.

Leçon de choses Cours supérieur Jl)BAU (suite) 1 Nous avon.s• vu que J.a surfa,ce •libre de l'uu est horizontale, le liquide est en repos et .i'l est dit en quiHhre ,comme les plateaux d't·ne balanœ .chargéS> de poids ~rigoureuse.mtnt égaux. 1 ContinuonS> aujQurd'hui œt1:e étude par de nouvelles ·d bservations. t' a) .Prenons un entonnoir en verre et un 'Vel1f·e .d e lal11!Pe; réunissons-iles deuiX: jpar ,un turbe en ·caoutdhouc et versons· de l'eau dana l'entonnoir, que poUII'rons-nous constater? jOue ·l'eau ,se met tou1ours. au même niveau pans les deux vases. Si je ibaisse l'un, elle lJ mon1e; si je l'élève, effile y baisse. On p!Uf . en conclure: Dan!> les vases ~ommuniquants •les surifaœs lilbres du 'liquide sont sur un lmême plan horizontal. . ' Ce fait permet facilement d'eJOpliquer la di strilbution de l'eau dans· les villes, à Sion, IPar ex. C'est ()hase très commode pOUir la ménagère d'avoir •l'eau sur 1'évier ou sur te f.o urn.eau. de cuisine. Mais comment l'eau y arrive-t-elil'e? Suivez la oom!uite qui part du ~robinet de votre cuisine; e1le descend gt. lnéralement jusqu"à. 'la ,c31Vle et, de là, gagne, !sous tenre, une conduite plus gros·se cachée 'dans la rue; ce;1.1e-ci, il. s.on tour, ,en .rejoint

(J!IIe .plus ~rosse èncore qui aboutit à un vaste réservoir situé plus l'raut que la ville et deSiiiné à .recev.o ir J'eau d'alimentation de la place. Ce réservoir .et votre ·c onduite sont donc des vases cQrtlmuniquants dans les· quels i'eau ,che11Chera à se mettre au même niveau. Plus la ,dilfnéJrenoe de niveau entre le réseroia· et votre conduite est grande, polus iorte aussi .sera la pression sous la· 'que11e 'l'eau jaiiJJlit fluand_ 'vous ouvri:rez Je robinet de votre évier. A!wlication : EX!Piiquez d'après la même loi un jet d'eau, l'us·age du niveau d'eau (un puits a!ftésien ?) .• • tb) Ral11!Pi~ssez d'eau un cuveau. Cette eau presse éidemment su.r le ~ond du cuveau. .mais eJJie presse aussi suJr ~es parois la-té· raies. Pour ie constater, percez avec u·n.e petite 1vriHe un tr.ou très fin à ~a pa~rtie .su· përiellfe, au miiieu et à [a partie iniérieurec du cu.veau. Observons la manière dont l'eau s'échaJPPe prur .ces ouvertures•. En !haut, le jet est lfailble et l'eau ruisselle ~e long de la paroi; au miŒi.e~, il eSit jP!us tfo.rt; au bas, ii est le !Plus ~ort et ·l'e,au jailiLt à une assez g.rande distanCe. Cette distance diminue au [ur et à mesure ,q ue re tonneau se vide. ConcllU;ons. :La pression que l'eau ,exerce sur les pall'ois des vaseS/ qui la contiennent est d'autant pius forte en un point ,donné que Ja 1colonne d'œ.u au-dessus de ce point est pll\ls élevée. Cette pression 1peut même devenir énorme. R31Ppelar les travau-x gi· gantesques .de la Bari>erine, travaux néces· sités IPOllii' résister à la ffo.runidable pression de •la masse d'eau qulon veut retenir. iVous voulez :puiser un sceau ou un arro~oir d'eau dian.s un bassin. Es:sayez de le plonger dans l'eau en le te· n:mt droit. Dans œtte posrition, il WOUJS est ~il'esque ~mposs~, même en le pressant très fOirit de ·le .faire des'Cei!jdre. L'eau le reIPOilJSse vi!Vement. Inclinez-le et ·laissez l'eau Y pénétrer, i'l destcen,d.ra tout seul. !Constatez encore qu'une fois jPlein d'eau, vous le re· muez 1Irès faJCiJ.enteut dans le bassin. rSi :vous

voulez le soulever, ii .vou.s paraît très léger jusqu'au moment .où il coiUlTlieiiiœ à sortir de l'eau ct il augmente de poids à mesure 'qu'i·l arrive •à l'air. !I.:'e au vous a a idé à le soulever, l'a pous· st> pour ainsi dire !Par le bas .. ·Qe :même, dan.s un bain, >Vous soulevez trè's il~ilement votre bras sous l'eau; sortez le du ,liquide, Dl vous paraîtra !beaucoup plus lourd. lei erucore 1'eau vous a 1aidé fi le sou· 'lever. Jl en es,t .de .même tde tous les corps soli· â.es plongés .dans l'ea~ O·u dans un auke liquide: ils sont \POUSsés de ba;; en ;h.aut. Ar· cbùmède ~a, le 'Premier, trouvé la V'aleur de ~tte poussée, et il ·a fo!"mulé sa découverte en disant; « Tout conps plongé dans un -li· :quide éprouve une roli!S.3ée vertica~e de bas en haut égale au 1Po~ds du -liquide déplacé. 1Palfmi les corps solides, Jes oos sont ,plus lourds que l'eau: pier.rê~ fer, etc.; d'autres ·s ont ,plus légers : bois, liège, etc. [..es :Pre· mi.e.rs s'enfonœnt dans l'eau en jPerdant de leUII' poids; les autres ffilottent à la SU!I'face et s'enfoncent .j u•s qu'à ce RUe le poids de ~'eau 4t1placée soit éga•l à leur iPrqpre poids. Si le oeollPs a'Vait exademeut la !densité de ·1l'eau, il ,se tiendrairt en l'ejpOS dans n'Îinporlte quelle partie du liquide. · i Nows !Pouvons le const.ate:r facilement. 1 Jr.e Ex;périence. - .Prenons un verre rem· iPli d'eau aux fr·oi1s quarts. Plongeons-y un ~uf frais, i[ .s'enfon.cera, il ~st (Plus lourd ~ue l'eau. Faisons dissoudre un peu ide sel :dans l'eau, celle-ci deviendra plus dense et \t'œUif nagera .~u milieu de 'l'eau, il est aussi lourd que Je :même <vdlume d'eau. Augmentons erucore la dens-i té pal!' une nowvelle .addition de sel, l'œu5 1inira !Par émerger de 'l'eau, et la JPartie enŒoncée déjplace alors. un jPOiids d'eau égal au !POids de tout J'œuf. Conolusion: 1L'œulf s'enfonce d'autant moins que le liquide est ;plus dense. , Awlilcation du même .principe: pèse-lait, pèse-moût, etc. 2me F"'lpérienœ. 1 - Une !P}anchette eu


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50 bois ilotie sur l'eau. 'Pianto.11.S-y quelques clous, ,nous arrivons à la faire descendre et à ISe ~enir .au beau milieu de a\!au. Ajou· tons-y quelques dlous de plus, elle s'enfon·œ ra. · .AWJications. - Un !bateau surnage, po~r,quoi? . ChargleQIIlS~le de 100 tOnnes de pierre dont la densité esrt 2.50. De ,combien s'enŒonce~a-t-ill?

, Comment se fait-il qu'un sou~marin \Puisse !Plonger e~ ~remonter à la surface? \ Comment un poisson peut-il !Plonger au fOOJ<i -d e la rivière et remonter à &a swiace? ~ 1Pourquoi- une lbouteillle vide, booohée, iJ!otte-t-elle sur l'ea·u? , !Pourquoi nage-t-on p lus facilement dans la mer "}Ue dans un lac ou une II'ivière? Cqmment -la ceintwre ·de sauve~age agit-

'

'

~e?

'Résumé: L - [)ans les vases communiquants, les su11faoes Uibres d'un Hquide sont sur un même ;plan horizontal. ~EXJPHcation, e'llJP,loi du niveau d'eau). 2. - (L'eau exerce une pression sur les parois des vases qui la .contiennent. Cette pression est d 1autant plus gu-ande que la hautew de ['eau au-idessu& dUJ JPOint pressé est ipllu!S granPe. 3. - Tout coi']!PS !Plongé da.nJS un liquide 1 éproutVe une p~s,sée verticale de bas en pau.t égale au poids du liquide d~acé. . 4. .- Un COI'J!PS flottant s'eni!once jusqu'à -et: que le JPOids du COI)PS soit éga~ au poids flle J'eau ·d~lacée.

Ire

leçon de couture ~AN

-1. 2. 3. 4.

llmpoa-tance de .cette branche; Objets nécessaires à la couture ; !Etude de I'essuie-tplume; petit patron; (Mwière d'en!f.Uer l'aigUilile et de faire iè nœud;

5- Assemblage des pièces de l'essuifi>lume. MlAll5RILBL POUIR .MIAII.11~ESSE. Cadn gros cmdon ou 'ficelle, essuie-plume. ' IIPUIR IBIJEIVES: ID.rap, élodie, a igllil'le, iii, d'é, ciseaux.

Leçon proprement dite. ·~ous avez sûrement envié vos mamans ou

vos grandes soeurs .en, les voyant confection. ner de chanmntes petites su~r;prises pour la fête d'un membre 'de la famille. C'est s-i agréble de faire .plaisir p. ceux qu'on aime, sans compter !~économie r.éiilliSée. Une ménagè.rt qui sait bien coudre, ~.gne beaucoup en r~pall"ant elle•même 'les vêtements des ,siens. Si ellie a !bon .goût, ils reprend!font dans ~s mains l'apparence eLu neuf . C'est pour deve. nir aus-si hatbHes, aussi ingénieuses que vos mamans que vous allez apprendre à coudre. 2. :Et d'albo11d, qu'emploie-t-om pour cou· dre? a) <lill l'étoffe, b) Wle aiguilHe, c) du iii, d) un dé, e) des :ci.seaux . a) .Rernarguez que 'l'étoffe se cumpose de üls croi,sés alJant: les un-s verticrulement, (Iii lie la chaîne) les autres horizontalement (fil de la trame) . Paii!'e effiJer u111 morœau d'éto5lie ou, au moyen du cadre, rep~senter Je iiss·u ave·c du gros crudon. Tend!fe les fias verticalement 1pour 'la chaine. -puis horizon· ,f.a1ement en les croisallt avec les verticaui pour Nprésenter la trameî iLe sens de la Ilsière est pilus solide que ceJui de la trame. C'es.t en liTant l~ofte qu'oo peut les reconnaître en ca·s d'aJbsence de la li·s ière. (Faire chercher aux enlfants les dit· Œérents sens sur un bout' d'étoffe). lb) !Voici une aigui11e. :Ressemble-t-elle à celle que vous employez pour 1ricoter? QuelJe dififêrenœ y a-t-il? Pourquoi le chas'? En qillloi eM-el.le? H ne but jamais ,Ja met'tre ea !bouche ni s'amuser l piquer ses pe·tites compag~nes. . [nsis,ter sur la .tenue de 1'aiguüle. c) A quoi sert .le Œil? H ne fau~ j·amais .(e coUiper avec les dents. Les petite& aiguines sont prêférjlibles au.x grandes. On doit clwi·

sï.r le W d'aprè~ 'l'éldffe à coudre . d) Montrer plusieurs sor-tes· ·de dés. En quoi sout-ih? 1Les dés en laiton sont-ils à recorrnnander? ,(non, vert-'de·- gris) . A quoi ser,t cet dbjet? A quel doigt le met-on? f) faire ressortir l'utHité des ciseaux et la manière de les, employer. Il faut que, dès les premières leçons l'enfant soit familiarisée, avec cet -instrument. On le choisir~ à bouts ronds rufin di'évifer les accidents. 3. Jusqu-'là présent, vous avez lravaiHé pou-r votre poupée et pour vous. Aujouil"d~1,ui vous ferez un essuie-plume pour le bureau de yotre papa . -Regardez bien œlui que je vous mon,tre. Quelle ~mme a-t-il? -. Rectanguilaiil"e, 10 001. de long sur 7 cm. ùe lar-

ge. - De cottibien de coupons. est-il bit? •s ix coupons dont deux en draip et quartre en étollfe souple. - Comment tiennent·i~s ens,emble? - Par qua,tre oo cinq points au milieu. ~Pour développer l'intiative de .l'enfant, on ne lui fera coudre qu'il n'·a ît .auparavant .t racé 1e patron S'llr du papier) . tPrenez toutes une ~euiUe de !papier pour dessiiller le modèle du recta.ngle. (Indiquer la manière de procéder.) Faire dê<:oUjper ensuite le modèle et préparer chaque partie c:Le ·l'essuieiPlume avec de petits coupons ou des échantillons. 4. Prenez une petite aiguiHe, du fil. Tenez l'aiguille de la main gauche, et, au moyen du pouce et de l'wdex d:r oits, poussez te bout du dans le chas. Pour le nœud, rpinœr le dit entre le pouce et l'i,ndex; faire un lou;r sur l'index, sortir 'l'index de cette maille tfo.rmée en la roulant sur Je pouce; ser,rer le noeud au moyen du ma,jeUT et du pouce. Cette ~monstration se fait par ·la maîtresse avec oo gros -cordon ou même une ficelle . ILes ellfants s'exercent avec de la grosse laine. 5. Une fois que towt est ,p rêt; on fait les Œ>Oints au miilieu du rectangle pollJl' assembler

- n ya

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'les pièces . SlL!"veiller attentivement la tenue de l'aiguille et -l'emploi du dé. Ne pas permettre que l'enfant pousse !'·aiguille en l'appuyant sur le tbanc . Comme 2me exercice de coulure faire e11· core un essuie-plume de même forme que l~ premier, mais cousu d'un côtê à points a:r• rière. C'est à dessein qu'on fait coudre: de 'Prime abord <tuelque cho-s e de dur pour obliger 'l'enlfan:t 11. employer · ~e d,é . !L'élève aura l'initiative de choisir la couleur des diiiérentes pièces, la mai,t resse la dirigera d'après le lbon goiJ:t. Les plus avart1cées jpour.ront ·au moyen des ciseaux faire une petite dent -au bord du drap. !Dans ce cours, les enfants ne peu· verut pas encore dessiner des circonférences exarctes. Si cependarn.t elles veulent Œaire des es-suie-plumes ciii'culaill'es, on leu1· enseigne· ra un moyen ibien si·mp'le d'obtenir u.n cercle. Le voici: pren:dre un papier Ca!rré, le plier en deux, puis encore en deux en sens inl'erse. On a alors 1\lll carré plus petit. Ramener l'un SUif l'autre les deux côlés de l'angle droit là partir du cen~·e et t3-insi de suite jusqu'à œ qu'on obtienne ·oo triangle à petite base. Cowper, en li,g.ne droite, 1~ coins â une certa.ine dis-tance du centre sUlvaut la g.randeur de la circonJférwce qu'on dés-ire. tPour agrémenter cet essuie-pliUJITle et en ~acilii.er le déplacemei1t, on peui y coudre un joli petit bouton au milieu.

!Dans une <~~ul!re Ieçon, les élèves pourraient daire 100e poignée de ~casserole pour leur maman . C'est un rectangle de 15 cm· de long s.ur 12 de Large avec co~ns arrondis. A 0.02 du ibo;rd, elles feraient un !pOint devant et, tout auour, un surjet avec du ooton de couleur. Ce surjet doit être assez prolond pour que -Je drap ne s'effile pas. 15XlEOU1liON 1D1U PO,INT DEYANT · Fixer le !fil en faisant deux .ou trois "1JOÎnts l'un sur l'autre; 1aisser un demi-<entimètre,


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52 piqu~r l'aiguille, prendre un demi -centimètre sur l'ai.guiJie et sortir . E t ainsi de sui· te · Il va sans dire que <pour w1 ou.vrage •plus délic<JJt on tait les ,points plus fins. IPQI:NTS IDE SUR!JETS. - Commencu à l'extr~mité gauche . A partir du bord supérieur, compter 1 om. et piquer l'aiguille, puis aller de gruuche à droite en laissant un demi-centimètre entre chaque •point. Quand on a ~ai! le •t our, si on revient de droite à gauche en piquant dans les mêmes trous, on o'btient de peti·les dents. Travailler en mesure. 1. piquer l'aigui.ll~; 2. tirer l'aiguiHe el serrer modérément Je point.

Instruction civique Des personnes physiques Tout être humain est une JPe!I'SOnne physi,q ue et cela dès sa nais.san.ce, dès loos tout ,i ndividu a donc la jouissance des droits civils et •peut, par exerrt>le, être créal)],cier ou débiteur ;d'une certaine s<l(mme, être protprr ilétaire. , !Mais si tout .individu peut /POS<séder son proit ou être soumi-s à une oblli·gation, tout .indiJvidu ne 1peut !Pas acquérir œ droit ou contrader cette Olbligation par ses propres a.ctes. Un enfant .peut bien êlr'e propriétaiae. Il lSUiRf>OSons 1le cas, .ttérité de ses parents. .Maî,s il lui sen ÎIITI!Possiblle de faire des .v.enfœ, des ~hats, ld'aidministrer cet héritage. Ce sera un tuteur qui devra agi:r pour Jui. Il n'a pas par conséquent. • l'exercice des diroits cwi1s •, que nous définill'O'IlS : la capacité d'a~<:quérir un droit 'OU de contrac.ter une olbligation par ses prQpTes actes. .Une personne peut posséder complètement, parriielllement ou ne pas \POSSéder du t 0 ut .!'exerdce des 'droits civils. , Pour posséder pleinement l'exercice des

:a,

droits civils, il lau! être ma.jewr, capable de .discernement, non inle:rdit. . On est majeu'!' à 20 aiLS révdlus. On !peut toutefois· têtre êmandiPé à 18 ans par la .chél!m!bre de tuttille. . lLe diocernement est la faculté de se rendre COI'D/Pte de ce que l'on fait. Il peut laire 'd6Taut à des ma jeurs (cas d'ivresse, de lo1ie) et dlans la règfle est dévolu même à des nninell!'s dès qu'ils 0111t atteint ~'âge de .ra.ison. [.'interd~ction est une mesure prononcée [par ia chambre pu[pillaire et qui prive un majeur de la libre di~IPosition de son patrimoine. . 1les interdits s'oWigent pour Je dommage qu'i1s causent idlicitement. Depuis. l'entrée en vigueur du C. C. S., la femme mariée peut s 'obliger sans l'autorisation ide •son mari. Toutefois les engage· ments subissent œrtaiues réserves qui .va· rient suivant les ['égimes matrimoniaux. En pntique, )Il est toujours bon de ne traiter a vec la femme mariée, que SJi e11e est autorisée par son mari. JJE DOM/lOILE est le liew où une .per· sonne ll'éside, aJVec l'intention d'y rester el d'y avoi.t· ~e cenrtre de ses a§faires. C'est te domidle réel.

Mais oon peut iaiTe ch·O·ix pour certains actes déternninés d'un autre domicile élu. Quant à la femme mall'iée, aux: enfants sous pui·s sance paterne!Je et aux persoones sous tutelle, quand bien même e!lle n'y habiterait pas, 1eua: domrcile se trouve être: 1JOUr la ,femme mariée, œlui du mari, pour les en· fants soUJS puissance pater-nelJle, œllui :des ,parents, .pour les personnes sous tutelle, celui de la chambre JPII,Pillai!l'e qui surveiMe la tutelle. lLA OillE est le Qieu dont une personne est bourgeoise. Si une personne est bourgeoise de ~P~us-ieurs localités, elle exerce son droit .de cifié rums œlle de œs locallités où elle a son domici~ et à dit9faut de domicile

dans l'une d'ellles, dans œlle où elle ou ses ucendants ont eu lew ,d!ernier domi-cile. •LA ,pAJREN1'E est le lien qui unit les personnes descetldant l'une de l'autre ou descendant d'une même personne a~lée auteur commun. Les [parents qui descetl· dent 1es uns !des a utres so nt parents en ligne ld•~rede. ()eux qui descenœnt d'un au· 1eu:r counmun le s ont en ligne collatérale. 1La proximité de parenté s'établit ,par te 110rnbre des générations. ·E n pr<JJtiqu.e !POUt conliaître des deg.rés. de iPaJrenté, il faut faire un arlbre généa~ogique, compter toutes les ~onnes qui y figurent, ,puis en slliP· l)ltianer une, on dbtient a insi le nombre de dqrés. joseph Jean Piere Louis Albert Julien Tobie André Marius

jean et Pierre sont frères et parents au 2m• degré. Albert et jean sont parents au Jm• degré et Louis au 4m• degré.

5 ans après qu'une pers onne dispu.ue n'a plus !donné de ses nol.M!Ues, les héritier3 peuvent demaJ!lder que le •TII'ibun.aJl en déda·re l'aibsenœ. l.e tribunal, soft ~e jugeinstructeur du disil!rict, après enquête, iprononœ, la dédall'lation J(i'absen1ce et ailors la pen;onne di'!;parue est considérée corn~ dédJ(iée. L. o.

•••• A propos d'•;clalreurs A d'oocasion d'111D.e l!'écente étu'de sur le scoutisme parue dans ces colonne& mêmes, il était fait mention ~un ouvrage 1) dont nous voudrions nous permettre de Tecommander la 'lecture fi tous œux qui s'occupent d'éducation, œrlain qu'fls y trouve1) ,/Le ,Scoutisane" par le IR- p . 1J. SeNin, 11\'41C prêfaJce de O. Goyau de l'Académie française, chez Jwtlien à Genève'.

.raient des choses très utilles et très int6rress.antes. ,,ILe présent ouv•age, dit !'.auteur dans s on avant-prOfPOs, lll'es~ ni un manuel !de scoutiSime ni une histoire 1gênérale du mouvement scou-t-.. . . Je fohe au /Public comme l'étude documenlaire (fun système d'éducation et des awiications qu'on en peut tire:r.'' Ceri ouvrage, écrit pair ·un Père Jésuite, honoré d'une lett·re pe E. le card. Du· bois, aii'ohevêque de Pa:ris, nous a été si· gll/allié dernièrement encore par un ohef scout non catholique \comme étant, à sa .connaissance, le meil!leur livre paru jilsqu'ki sur le S~Coutisme. •u coolVient, en !Particulier à .ceux qui, ne pouvant s'OOCI\PeŒ' ld'orgtaniser · des troupes d'éclaioreurs, désirent néanmoins cwmaître cet ensem'llle mervei~leux: de prooédQs éducaltilfs dont on s·e sert /POur for· mer la dhev.1Jlerie scoute. N. inSJI.

s.

-~

Compositions scolaires sur le Sacré Cœur .Pourquoi des ,Compositions" sur. le Sa• crê Oœu•? , a) Iii faut d~nner les. Enfants au Sacré Cœur. 1. Tell est ,le 1dés.i[' de Jésus·, qui attend S(pécia{eanent les petits. 2. .c'est l'intérêt des enfants de méri>ler au .p1us tôt .les grâces de choix qui sont attachées à la dévotion au Sacré cœur. 3. ·Le meillleur moyen que nous ayons de pr~arer le règne du S,a p-é Cœur, c'Eist de d·OIUlet au SaJcré cœur ceux qui. .sont l'avenir en ger-me. Pour ce!> trois .rai.s ons, il faut donner tes enlants a uSa-cré Cœur. lb) Comment s'y prendre pour :réaliser cette dona-tion. Certes, i l faut déve101RPfr dans le cœur deSI enfants une tendre dévotion envers ne S31Cré Cœur..premier Vendredi du mois , fê·


te d•u Sacré Cœur, tmois du Sa.cré Cœutr, Communion réparatrice, etc., ·voilà autant de pratiques auxquelles il mut lla'bituer les erufants. 1Mais à ces moyens, qu'il faut en,ployer toujours p1us, aJioutons~·en un autre. Intronisons le Sa<:ré Cœur ijans ~'éducation des enfants. 1 1. Le Sa.cré Cœur, qui doit lilVOir sa pla· ce dans la tPiété, .peut avoir sa place idans l'éducatiou. Nous qui aimons te Sacré Cœur, ne devon~nous pas Lui donner le plus de !~)l'ace JPOISsilble? 2. Tous, nous a1v ons gall"dé, de notre .Pr~ mière ~uca1ion, des strophes, ~es- récits, qui surnagent et qui par.tout nowso suiNent. Preuve ·manifesrte que ·c ertains souvenirs d'école se fixent en nous et ·survirvent à bien :d es oublis. Dans l'âme de nos enfants, gra· 'iOns donc de beaux textes, des :récits émou· vants sur ~e Sacré-O:eur. Qui sait si qu~­ que jour œs idées4llà ne reviendront pas tes ressaisir?. . . Vo1.15 tous qui. ~oullez donner au Sacré Cœlllr ·]es enŒants, fai-tes•leur tfaire ,des ,,Gompositions s•wlaires" qui gral'reront en eux l'id.ée du Sacré Cœur. !Pour vous· aider trois séries de ,Cd•111posi· 'lions sco~aioes ont élté éditées. Vous pouvez vous JPfOCUTer chaque série séparément au prix de fr. 0.25 au Secrétariat des ,Oeuvres dtt SlllOfé-Cœur, Rue Croix-de-Pierre, Pa· :ray.Jle-.Moniatl.

La croix de Jean Pierre j'ai pris., il y a bien d'es années, un ljJetit sentier à l1aœts à tra~ers la forêt de ,Dz•enjonnaz"' si riclle en légendes ,plusieurs fo is sécu~aires qui se r9content d!e 'J)èJ1e à ~i'ls durant les Ion'gues so.jrées d lhiJver. C'lét:ait, je crois, un •dimanche de juin, journée t·iède où le s<>'leil se joua·it à tr.avens les branches des saiP•ins. Mta ouriosité d'enilant me poussait à bien des questi·ons naï-

v·es aux;que~Les mon g1rand-1père répon. dait aVIefc le plus aimable sourir·e, tout en •continuant Ide cueHlir, çà et )à, des fraises et dies m)nftilf1es au bGI1d du chemin. /Notre première hailte se fit au pied d'une ·croix moussue, rongée des ins. ·oriptions et du tern)ps. En·e se trouve au sommet de rochers .abrupts tout 1près de « lt.Eau Noire» où le .tpaysan de Haure.JNerudaz va ,pa·rlfois faire pro. vision de bois mort à Pajp!pfoche <ks frim1as. Un peu 11êveurs, nous éprou. vions un vrai p~aisir à olbseriver les g1racieux contours du bisse de Saxon et Ires rustiques -chalets {tlars de la va1llée di~lséralbles. Qu.ellques notes d'oiseaux, que-l•ques bflllissements tde lbvan~ches sous l'&ur·eui1 .agile trou. blaient seuls notre soHtude. IP·en:dant no~œ repos, dans l'air em· baU!mé des sa1pins et de la montag~ fêcoutai avec une attention soutenue l'tüstoire d!e la «Croix _de Jean~Pier· re», lég~ende dont je me r.appellais va· guement le recit :Vait [par mon aïeul !dans une de nos chèr.es Vlei·Llées de fa· mille. •«'P·romant de J.a pr•emière ·couche de ne,ige, }eanJPierre, avec son gros -cheval bai sortait du bois d!e ,l'·Eau Noi·re"' pour l'a: constr,uction d'un ch.a~et à •qu~Dqoues pas •dtu vilolage. le .pa~sage au haut diu ro•cher était éiToit et difficile. Malgre les pilus seyères precautions, un 'b ililon 1g1lisse hors du sent·ier, entPaîn.ant peUl à peu le cheval à recu'Loœ toujours pl•USI près de l'albûme. Dëjlà 1a queue du billon sur· IP'lomlbe le vide, Jean~Pier~e a épuisé tous les moy.ens de ·sallllJt. n tient cep:enldiant tQlJ;jours ferme :le chev.al par :la br~de, impuissant à lie ti.reli de ce mauMais ;pas. Encore que~ques minu· tes et La su;per1.be monture Via ètre en· t11aînée <tans le vidie, 1petdiU1e à tout

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jamais. Dans cette crue>Lle situation, Jean~Pierre ne :perd pas son sal]g~ froid. Une lueur d'•eS!poir le soutient encore: «Si je sa:uv·e mGn chev·al, je vais élever à oette p1lace une oroix, té· moi.gnag,e de reconnaissance à la proteohon d'ilvine ». A peine cette idée sur· gie, le cheval s•e •Q11amponne 1plus fort, et dt.un vigouroeux colljp de coHier ra· mène Ie billon à }1a hauteur du sentier. Tout l"attel'aJge est sauvé, aussi Jean-Pierœ rcemeflcie-t-il l•e Ciel du plus prolfood die son âme. QueUq1UJes jours après, sous le ciel .gris, sous les flocons l1égers de neige qui s~acoroohe aux .ar!bœs et ·elflfiace leS pas ·du V<>JI<l!geur, un bûcheron de HauteJNendaz voit à sa grarude stupélfa,ction ailf~Vier: Ul] g1aiUlatrl ,gtrisonnani, mais ·enlcOII:e rolbuste 1qui porte une Jourde Of{)ÏX de mélèze aux veines rouges. H reconnaît J.e.an-:Pier.re q,ui vient placer un IPi•eux soUJVenir .à t'endroit où l'a Providen~e l'a si visiblement présefiVé dl"un grand malheur. C'est cette ·oroix que nous saluons awjourd~hui et q.ll!i a donné le nom à cette ·chlarmante région. C'est devant cette même cr.oix que les rares passants se docouovo11ent et r·ef>rouvent dians leu•Ps S0UV•enws ·La l:égend:e POiPUilaire de 'ta «Oroix ·de Jean:-•Pierre ».. A. M.

sormais dans oee domain·e (l'épargne); la prospéritê matérieUe tdu pays et des :familles, par.tant, l'aisance et le bienêtre génér.al, étant intimement liée à }a question de l'épargne. » Cette même drculaire énumérait d'''autr,e part l·es a.'lanrt:a:ges offerts aux «petits é.pargneurs » par. no·tre •Eta~1issement {;a:ntonal ·et les fadlités ·de corr·espondanoe qu'il a.ccorde au perMnnel enseiigïnant, lequel n'y est que pour la peine d~ transmettre les pla~ cements ·et d'en tenir une petire -comptabilité (le matériel de correspondance même étant mis 'à la disposHion Ides maîtres par la Caisse cantonale od'ëpar,gne). 'Populariser l'épargne à l'école, voi~ là encore une œuvre éminemment pratique .et utile, une œuvre de sage prévoyance :qu'il est bon de développer en ces temps de lalbeur continu, généralement" mi·eux rétribué qu'autrefois, mais n'apportant pas toujours une aisance plus grande, taute d'épargne. Voi·1à, en quelque sorte, une « œuvre anneX:e de l'école » revêtue d'un :double méri.te: el1e est moralisatrice au .premier chef, •car elle rend l'homme libre, capable de se suffire à lui-même et, au besoin, die tendr·e la main à d'autres; l"épa11gne ·est moralisatrke paroe ·q u'eUe rehausse l'homme à ses -().propres •yeux ·et aux y·eux de la socié~ té dont il devi·ent ainsi un membre plus L'épargne à l'école utiloe. L'épargne est moralisatrice parUne circulaire adressée •en son temps ce qu':elle appr·end à J'len·fant à vain· par le Dép. die 1'1Instr. :pulbl. au per- cre ses ca·priees, à se passer d'une fansonnel •enseignant .de notpe canton au taisie inutile po·ur voir .plus dair, .plus sujet de l'éQ.aPgne scolaire, concluait: noblement et plus l.oin, pour port-er s·es « Les i•dées dJordre et de prévoyance r·egar.ds vers l'avenir et cakuler tout dtvant faire partie du programme de le hien qu'il est ,possilble de faire avec l'éducation dies ·enfants confiés à vos J.e prix d'un plaisir inutiloe. L'épargne soins, nous verrions avec plaisir Mmes est mcralisatrice parœ ·qu'eUe tue l' > les ilnstitutriœs et IMIM. les Institu~ goïsme au lieu •que •la prodigalité comteurs travaiHer avec P.lus d'ard~ur dé· me 1'avar1oe l'Janti:etient. 1


56 Dire que l'épargne est un facteur indispensalble du bien-être matéri·el ser.ait énoncer une véri~é de •La Palisse. Comment, en effet, pourrait-on concevoir qu'un .jeune homme ayant ga~ .pillé son gain et ses revenus ou k ayant administrés d'une manière imprudente, aLt lte droit 1de prétendre ~ l'ai•s ance quand, selon la rotation: naturdle d~ choses, le mom·ent sera v~e­ n u ·OO il fa UJdm oo·mlpt·er, .sur les réserIV·es ac1quises? 'L'6pa1.1g.ne est .à la base <de la 'Prospérité dies f.amil1es · elle est à la base .de .1a Jpr<>spéPité d~ nations TravaiHant 'à la diiflfusion de l'éparrg ne s:colla ire, amis instituteurs nous ~er•ons œUN.re très ,patrioti.que ~t très 'humanitair·e, œUNire des IP'lius util.es, ldont tou~es loo ltamitLes nous saurons

Fête des lutteurs romands.

Notre sièale ·qui, a .connu tant ,de pro'grès, a .remis en hotmeur dans tous les pays du monde, le sp()rt de la gymnast~que, que l'antiquité avait êlevé à ·l a hau~eur d~une institution. L'histoire anderune nous apprend en effet que le peu,ple grec accourait en foule aux ~ectades grandioses d'OIY~tn:pie, ,pour œnternp1er le triomphe de yeHort indilvidtttel dlans l'harmonie des focœs et la puissance des muscl.es. Les vainqueurs étaÎiellt retés !Par les a•colrumatiŒliS d'un peUJple enthousiaste. 111s étaient considérés comme des dieux, et leurs noms .passaient à la postéri· té. Tout·e:s oes fêt·es, oes apectades, ces glorifkations, témoi·gtnent du désir ar· gré. dent qu~a'V!ait le petl(ple grec de créer O!tte œuv·re, nomlbre de c()llètgues une race forte, bell.e et harmonieuse. n~ont pas attenldu là ce ·jour a1van.t de Ce culte de la beauté et de la force, l'entreprendre. Ouvriers die la premiè- Le veupl1e grec F:a légué en héritage re heure, nous vous suiVJ'Ions .p our au- aux siècles qui ont suivi. Mallh.eureutant que l·es ressources et l•es circons- se.ment, tJ>end'ant ooe Jongue rpériode, tances nous l·e permettront; et, à cette ce oeulte :fut délaissé pour laisser la œuvre de prévoyance nous nous effor- J)laœ à des sjports plus violoots et plus cerons de ratta•cher cette autre ide chré- brutaux. Il a·p partenait à notre siècle heooe et touchante sol1idlarité connue <k r.essuciter 1es jeux olympiques, et et déjà répandue dans tout le canton: les jeooes générations ont ac.oepté a· Le So:U de Oéromk. vec .entfhousiasme ce rév.eil d'un ,gloLeibnitz disait: «Donnez-mo i l'enrieux !Passé. seignement et je me charge de .chanLe Valais aura ·oette année l'honger 'la ·face 'Clu monde!» •Les familles neur drêtre 1e théâtre d'une de ces joû· et l'Etat nous ont ·confié œt enseigne· tes pa.dfiques, puislque c'.est à Sion ment primaire aV'ec charg·e de faille de bons fils et de bons dtoyens; nous nous qu'alllfa lieu, le 24 mai prochain, la effor·cerons de réaliser -ce double idéal fêt·e romande de 1utte. Plus de 120 en nous .a.ppuyant ·fortement sur les lutteurs romand~. auxquels viendra se principes d'une solide édu-cation chré- joindr·e une nomlbreuse .phalange d'·in· vités de la Suisse allemandle, ainsi tienne, laquelle a toUJjours tplaoé en t:ê se dis· te de ses pTQgrammes ! ~amour 1de Die·· que des :pâtr-es de l'Oberland, 1 et !''amour d:es bommes, en .conséqu::-n, 'Puteront les lauriers sur la pl aoe de la Pl·anta. ce la prévoyanc-e et la solidarité. O. L., inst.

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Tonte cette joie dans ta main = Le voillâ qui revient ...

C'est lui, lui... le soU/Cieux temps de Pâqrues ... C'est de nouveau le tournienl qui recommence ... l'aigle qui, dans Je silence des lèvres sœtiées, va ronger le foie renaissant.. . le ~rds qui a son printemps, lui aussi ... son pnntemps d'enfer. . A ~artir du_ ter janvier, l'homme que je VISe 1a vu pmnter à Hhor1zon, œ temps de Pàques. Cet homme est comme le voyageur arrivé au sommet d~un plateau et qui doit desce~dre dans un pars redouté, où dettes cna:rdes et créanciers le guettent. .. S'H pouvait !biaiser? tourner? Mais la route passe au travers, droite inexoralblem.ent. S'hl pouvait sauter à pieds joints dans Pau-delà de Pâques? Mais œ1a n'est possible à personne. iLe temps de ,p âques, si doux à fu.ut d'au· tres, est pour lui un. breuvage amer qu'il devra boire jusqu'au fond.

•••

1Bt puisqu'ii lui faut, jour à jour, tra•ver· ser œs deux quinzaines, s'il .pouvait non pas feindre d'ilgnorer - ce qui est facile même à un enfant, - mais . ignorer réetlemen.t ce qu'e'hles réclament de lui? Cela enrore est impossible. , Car 1'appel de ~âqu~, le seul, le grand, 1augusie appel, lu1 arrive de tous tes côtés à la fois . · C'est sa femme qui rapporte avec sollicitude les horaires de son église... ce sont ses enfants, fi-Nes et garçons qui parlent enserrlble de la retraite, de la mission, et discutent leurs prédicateurs. . . c'est Ie voisin qu'on entend se hAlter pour l'exercice du soir ...

IL'~pel de Pâques, d'Qbord lointain de· vient une invitation précise ... et enfin ~res­ sante ... !L'homme se sent attaqué par tous ceux qui l'aiment. U y a maintenant dili silence autour de lui, mais ce silenœ est peuplé ... des yeux s'attardent à le regarder . . . des livres pieux traînent sur les tables. !&tais f41l'tout sa conscience appelle . . . implore: · · · Puisque tu es chrétien, sois-le donc! ·: · Pourquoi pas?··· Tu sais bien que c est ton devoir, ton grand devoir!. . . Tu serais ,Jà, s.ur ton lit de mort, tu ne refuse· ton IDieu. !Pourquoi rais "'~s r- de recevo1r ·le refuser aujourd'hui? Es-tu donc si certain que dans un an tu -"' Seras enrore l ' hd!Uitant de la terre?

Tu sais que les Pâques, c'est le signe auquel se reconna•issent les • fidèles»... c Ce· lui qui ne mange pas mon Corps et ne boit .pas mon Sang n'a pas la vie en lui ...• Ce nom de • fidèle • n'a-t-il donc pas d'attrait .pour toi?

.0

~.

AJprès l'appel, après l'invitation c'est la ·, ' voix du reprOIOhe: - ~âques est passé... Et tlll es resté là. comme une souche! 0 h011l111le qui n'es pas un homme! •.. 0 père, que tes enfants ne comprennent plus!. .. 0 mari, que ta femme vollidrait iact estimer! ... •Rien ne te ser~ de t'étourdir avec les passagères• agitations mondaines. Tu sais bien que tu es en marche vers quektue chose •.. que lu dois y pmser. . . que tUI dois t'y ~ parer· · . qu'~l n'y a auOUlle autre ~onnule que la fo11mu~e chlfélienne, qui est celle de ta mort... Et cette mort peut être demain ... aujourd~ui ... ~o~, tire la conclusion, et accornplis ce qw est la cons.ïene suprême du christianiaUJe. ,


58 IDe!pu.is viug!t ans, ,Phonune r&iate à œtte invitation .• . Depuis vingt ans, il se ouirasse contre ces 1-eprod1es. Tiendrart-i,J encore œtre année?· .. 111 semble que œtre question, tout le mon· de se la pose wtour de lui. 111 se J.a pose d'aineurs à lui-même, les rares jours où il ose se regarder faœ à faœ . 11!1 se sent Observé.

Ill ne peut pas ne pas

l~tre, puisqu'il est aimé.

n sait qu'on prie pour son cas. !Par de\\ les êtres visibles, il sent sur lui les regards de œux qui habitent l'invisible ... de ces morts partis dans la paix du Seigneur . 'la se sent observé par le diahle .•. Observé aussi par Dieu.

0 ~ 0 ILe diable, c'est le vainqueur depuis vin(!

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Qui sait? Si ce viei[ ami - toi, - cette ann6l enfin, ressuscitait. Quelle joie ici~bas chez les vivants! Quelle joie ià..1haut chez tes morts! Tu as toute œtte joie dans ta main fermie . Ouvre-la donc, cette main, et qu'on chante œtte année P c .Mleluia •.. . cet c Alleliuia • que tu étouEes, comme on étouffe un oiseau d·ivin, depuis si longtemps! IPLEJRIRE

[..'E~IllE.

------------Le crucifix

•1. -

·Le chrétien doit avo~r un trusa glloice, .car c'est ~oute sa

âfix. C'est

fo.rtooe; fortwne

ma

!Phts ·certa.I.Ile.

IOn ne peut aa lui contes'ter. I,ci le

Chrétien a J,e titre de 1dionataire: c'est bien jésus crudiié, qui ,nous a été 'donné. H a aussi le titre d'',auteur du cru· ans .. . !Depuis vingt ans, il a serré à la gorge ce dlfix. Hél1as! -plût au Ciel \ClUe ee titre chrétien et lui a interdit de parler· nous man,quJât! rMais erufin, cella est, cl \Depuis vingt ans, il q•a comme stupeié, le orudfix est !bien folliVnaige ide nos le laissant libre seulement du côté du mon· mam, de nos 'fautes, Ide nos .crlmts. de . 1Rien non pjlUJS ne peut ,nous ravir le [)epuis vingt ans, il l'a arrêté au setül du crucifix. Pet~~dlant la IVÏie, ni ~es dlésas· conlfessionna.1., où un bon et brave prêtre fr,es ni ~es ~uH~ ne . ~awraient l'attend pour l'absoudre au nom de Dieu. sé!parer ~es chréti1ens (lu ICI11eiftoc. .Mors, •Et alors la poussière s'est étendue sur la au lieu de nous 1'ôter, on nous le don· poussière ... Qui sait? .. . peut-être la boue ne ldav<antage; et quand on ttar:m·chesur la boue? rait de nos mains, OŒ1 Je mettratt _plus Cet homme n'est plus un homme. . . il avwt dans nos ~CœWl'S. Quant a ta voudrait vouiloir et, te moment venu, il n'o· m()fi:, 1qui, en >elfifet, sq,~e tout, e14e se plus vocloiil' ... ,nous rattaJahe , au ·c:ruiCiflX, en nous Quand, depuis vingt ans, on a cessé de clouant nou.s-Œillêmes sur la oroix. dire c je veux! • il semble que jamais plus '1'1 . - Le .chrétien rdoit savoilr le crlt' on ne le dira. tcifix. 1L' Ajpôtre {i'tsait: Tout, tpOUr mo~ 0 0 0 c',est die «savoir jésus et JésU's ~ruet· fre ». L'figjlisre ajoute: «Le mystère de !Pourtant le diab1e n'es~ ,p as tranquiUe. •. Un aooident est si vite arrivé! .. . Et il Y tl a croix lbrme là nos y.euoc. » \IYUIIle 1part, 1la seien(ce du. cruClflX a, padois, des prisonniers qui s'évadent .. · est G'a IPlws mysiérieuse Ide toutes; et, ILe mois de Pâques est le mois de la Ré· de l'autre, eUe est ,la ;plus ~'1lllllineuse. eurrection et des résurrections.

Science mystérieuse; nwl ne Œ1at:· quiert sans étude, nul .ne l'<é!jpprmd sMus maître, jésus-christ seul peut s'enseigner Œui-même. ISicienee pourtant 1luimineuse et lfa.cile: d'écQI}e est .ouverte; entre qui veut. :Marie est lià, debout entre Jean et ~Ma­ deleine: 1~un t)'1pe de l'inno·cence, et }'autre, tytpe Ide la pénitence. U!ne fois apprise, œtte science a tant de darté pouiJ' l'esprit, qu'~e ext~ùque tout le reste; et tant de (PUtSISanœ ISU:r le cœur, ,qu'eLle 'le ;détaKfue de tout poor [tatta· Cher à jésus. · LII. - Le chnétien (loit IVok le crucifix. 'U s 'agit iGt non d'un simple regard, mais d'une téeillre frélquentation. 'Il faut le voir deux fois .Je jour. Le matin, satut a•u ·Crudfix! c'~st le !POint de d~·a.rt. Une joU['née est une ba~ad­ k puisque 'la IV~e est Me guerre. 'Deme. au jpremÎiei' srgnaJ, de sohdat, tourné ''eœ son glénél13il, sallue· son dr-~peau: 0 crlAX ave! ·Le soiT ert·oore, hommage au aruidfix! C'est alor,g ,Je ,retour et ·l 'ar· ri'Vée: on ldlépose Là et ses fautes et ses mérites. tHeu.reux, si l'on revient du combat avec de n()IMe!Si !blessures! 1N faut voir l,e orwcilfix là tout propos, à tout instant. •faut-il un eooseiJ? j'interroge ~e wudlfi.x! - cPaut-ill un secours? je regarde ·le crueilfix. - Su~s­ je blesre? Je baise 11e'S piedS de j&us. ISwis..je moUJtTant? 'Je !fais Jésus mou· rant !lOOn lêgataiTe, et il me !fait son lbé· ritier~ !je .dis: ! ISeigrn'eur jésus, void mon âme, ie la lfemels entre :vos mains. » Et .jésUlS ~Cim:ilfié me lfépond: « Aujourd'hui VOUJS serez ajVeO moi ~ans Je tpiaradis. »

lje Bonnet rouge C'était, en vérité, une coillfure nùr~ique, qui leoa·i t dU! béret par sa convexité molle,

arrondie comme une vessie ,mi-gonflée, et de la oasquette par sa passe rigide, ainsi que par sa visière où jouait le soleil. Là-des· sous, Pierrot vous ava·it un petit air fringant qui faisait plaisir là voir, et ses yeux noirs, enfoncés comme deux petites cerises dans son vi~age trop blanc de gosse de la vitle, jetaient des éda,iJrs de joie et de fierté. Cela s'était fait d'une façon très simple; un bienheureux matin, à la sortie de l'usine,

le secrétaire de la section de l'lnternationaavai~ dit à l'ajus·teur Lureau. - Ois donc, c'est ton loupiot que tu tenais par la main, dimanche? L'ouvrier se redressa avec fierlé: ~ Oui, reconnut-il &ans mali<:e, on se ba· ladait nous trois avec 'l a boUil'geoise . .

·le 'Communiste

ILe terme exécré dit se ~lisser le nez du communiste, un nez etiflanqué, aux lignes dures, qui se ,projetait en avarut .comme pour s'irnmister d·ans les allfaires d'autrui. L'hom· me fut sur le point de relever de -da bonne manière le propos ma!lencontreux; mais il faut de la diplomatie dans toutes les dr· constances de la vie et tout aussi bien pour gagner à il cause !févolutionnaire un hon· nête ouvrier. N contin-ua donc, 4Jonnement: - 1]'y ai pas trouvé bonne mine, à ton gamin . Le front de l'ajusteUT se !l'embrunit: - Ah! dame, tu sais, Machin, les loge· ments,Paris . . . - Oh! bien sflr, grogrua l'autre . Tant qu' on n'aura pas, pour le bien des travailleurs, réquisitionné Œes hôtels des feignants qui se prélassent aux Champs-E lysées . . . - Ça .. . acpprécia .Lureau avec une moue incrédule . - As pas peur, vieux, ça tViendra, aff~ma Machin en se rengorgeant dans le chiffon rouge qui lui servait de cravate. Quoique ça, voilà ce qu'11 en est: la section pr6pare le d~art d'une colonie de vaanœs pour Grandville; 1rois sema·ines de grand air, comme .les ŒJetils riches, quoi! On ne prend


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61 que ceux des purs, mais je r~nd.rai de toi: veux-tu qu'on emmene lon gamin? ILureau, flatté, ébloui, avait aocepté. -Même, ~e soir, il s'était donné le plaisir de blag-uer un peu sa ~emme l propos de M. le Curé lequel ne savait envoyer à la campagne que les ffilles, et pour 18 jours seulement. El, peu «.près, .Pierrot élait parti, délirant d'enthousiasme sous son béret rouge et clam&nt à plein gosier, avec une cinquantaine de camarades, une chanson de route où la wriété le disputait l l'atticisme. 1Encore un p'tit verre de vin . .Pour nous mettre en route, :E ncore un p'tit verre de vin Pour nous mettre en train! Encor' deux p'tils verres de ,yin •..

Trois semaines plus tard, Pierrot réintégrait 1a -capitale. iLe modeste logis htt tou~ ensoleiUé par l'été dont le garçonnet rapportait l'éclat sur ses joues rebondies el pa'l" le rutilant reflet du béret, que le voyageur re· ~usa énergiquement de quitter. Maman Lureau, qui n'aimait guère les communistes, convint, sans trop de mauva1se grâce, que pariois ils ont du 'bon. Après souper, l'ajusteur a~ant fermé son rouleau alluma sa bonne pipe: il avait coutume de cél~rer ainsi les jou~rs futes. Puis, mis en bonne humeur par la mine éblouissante de Pierrot, il interpella gaiement le garçonnet qui, pour ·l'instant, s'exerçait de· vant le mh"oir maternel à ee oamper crânement sur l'oreille le !bonnet 6c;ar'late, objet de ses amours·. - Arrive ici, mon gaillard... Là! Bon sang! c'te riche bobine qu'i.J, a, quand mime! ·Et aloi's, tu t'as bien amusé? - Oh! oui, p'pa! :Le ton était convaincu, à faire plaisill'; désireux d'avoir des détails, Lureau s'enquit, en tirant sur 513. pipe qui, par hasaro, tirait mal: - Qu'est-ce qu'on faisait?

- De& promenades, et pui·s des mouve. ments gymnastiques, pour développer lt CC11?S1 que tM. Albert disait. - QLÙ que c'était, celui-'ll? - ILe monsieur qui était pour nous accompagner sur la plage, et .M. Albert noua causait. Ce qu'il parlait bien! Une lueur d'·adm.iration :rétrospective tJ..mbait dans 1es jeunes yeux noiis, - UDt lueur qui sui1J>rit l'ajus,teur. Il demanda, l· vec quelque brusquerie: _ Ah 1.. . Et qu'est-ce qu'il vous disait? - H nous eJQpliquait nos droits. Du coup, le père s'inquiéta. Il déposa sa pipe et fronça les sourdis· .. - Ca, oui, je ne dis pas, grogna l'OU· nier, les <h"oits, c'est bon à connaître.· ... Mais, ·tout de même, faudirait savoir: qutl& droits qu'ni vous pa~rlait, c't'instituteur li. il manque? Petit !Pierre leva 1\lD doigt mignon e1, le menton dressé, 1es yeux briLLants, il décla·

ma: - On est égaux, on est libreF;. y a plus de chefs. il.!autorité, c'est soi-même. Au!Plès du buftet où elile s'activait à ran· ger la vaisselle, maman Lureau eut une sor· te de gémissement; sort ma.ri aui jeta un regar,d annical et, tourné vers le petit, it gouail· Ja: - C'est tout? - Oui. . . Oh! j'ai bien cotll>ris. - Ah! t'as compris? gronda le COJ1111· gnon. Bt bien! pour conunencer, malgré qu' il y a plus de chefs, tire donc ton bonne~ quand tu pa.rles ~ ton père. iLa voix paternelle ne présageait rien ck bon. Pierrot se retrancha derrière la table et ill ,risqua, néophyte et confesseur .de l'évangile communiste: - Si je veux te garoer, moi? - Tu dis? Ote-moi ce chiefon, moutherou, et plus Nite que ça ! ILe père s'était aevé: c'était effrayant ct qu'il parraissaii grand ainsi, tll'ois fois ~ me !Pierrot. •Le gosse sentit que son petit

derriêre se contractah d"épouvante, et il eût donné un plein sax: de billes pour oser o· béir, comme autrefois. IMais, fidèle jusqu' au martyre à l'enseignement de M. Albert, il lança, dress.S sur ses ergots: - T'as pas de droit de me forcer: j'suis communiS'Ie! 1Pi!f, paf! Une paiie de gifles soig.nées volèrent sur le nez bataiiJeur du gamin . Dans la bagarre, le bonnet cre.moisi chuta sur te plancher, détail auquel ne s'arrêta point le père, occupé ~ saisir par le fond de. sa culotie maitr~ Pierrot que, ma~é ses gigo•tements dése9Œ>érés et ses cris de fureur, il enferma dans le débarras dont maman Lureau justement venait d'ou·v rir la porte. A· près quoi, justiœ étant faite, l'ouvriec, paisiblement, · ll\1lluma sa pipe. Alors, il aperçut i\ terre Je béret piétiné; repoussant de son soulier d'honnête bon1me la loque révolutionnaire, il ordonna. - Tiens, .Louise, flanque-moi donc c'te saloperie au !feu . [.a ménagère ne se de lit pas dire deux fois ; quand elle se ~etourna vers son maxi, œlui-ci prononça, J'air absorbé:

- FaudMii •Voir à mettre le gamin à l'école ca·tholique. As-tu vu c'te teigne qu'il devient à Jo. laïque? ... Hé lift! un peu de silenœ ou je vas te ~rotter les oreilles! Ayant, par cet avertissement, calmé mon· sieur son fils, qui usait ses souliers à taper dans l'huis du .cabinet, Lmeau, d'un aocent un peu confus, dit à son é,pouse: Et puis, tu parlais_pas qu'il y a des oonférenœs pour les hommes chez le curé? Convient que je me fasse inscrire, pour savoi;r quoi répondre à Machin quand il viendra encore me chanter ses balivernes!

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LA VOIE

(à M. M.) Dominique s'en va, triste, seul, dans la nuit. Dominique, ·le ~oyeux e-amin d'autre-

fois, gu'on a touiOUJrs vu rire, et qui déridait ~es fronts .. . Qu.eJ chag~Tin? ... N'a-t-il pas ce qu'ii peut ,souJhaiter? Il vient de passer !l>ri~nt son ba:ocalaméat; ses parents, â grands sacrifices, lui oot procp.ré cette instruction que, IDlême à la campagne, on juge si nécessaÏil'e de nos jours. 1Et lui, ,ill en a profité, simplement, sans se rendre compte de la gran.,deur dUI privillège. lln.telligent, il avait obtenu sans eüiDir•t le premier prix au bout de chaque année, et son ambition n'allait paa .plus loin. En ses longs moments de ~oisir, il avai.f lu, ,un peu de tout, sans contrôle; son pourvoyeur, un externe, lw procurait toutes les semai·nes les !VOliiiiDes bien en vue dans la vitrine du kiosque. IE1 Dominique, peu à l})ell, avait sen!ti l'em· prise de cette maladie vague de na jeunesse. n avai,t towt à souhait) et son Ïlmagination V!Og.uait bien loin, vers des iles de bonheur où les hommes sont frères, où ~es- fillettes j-ouent sur des parterres meuris de roses, 'dans œs !Pays édéniques qLÙ nous attirent, et quJ.. fuient à notre approche. On •le tenait, au village, pour .un original. !Alus d'une W.ile aurait aimé danser avec ce grand jeune homme lie 18 ans aux yeux vifs et à la chevelure noire; lui n'y pen.sait même pas, et, de dépit, on disait: quelle morgue! Une, pourtant, le tenait au cœur. Ii ne lui aNait parlé qu'une fois, et il ne comprenait pas que ~·amouc si mal. ie consi· dérait, dans sa fierlé, comme quelque chose de !Plaisant, doni' on se joue. ce qu'il vou· .Jait, lui, c'é'tai~ 1a liberté, les voyages, l'Italie dorée; et i~ aurait aimé, par curiosité ou caprice, ~encon'l!re.r une Graziella, là-bas, sur 1~ l:)ords embaumés de Sorrente. Ce COI'IIMIIœl11ent d'annour et de ~sie avait étalbli, lentement, entre sou h-ère et lui, une e.tmosphère mystérieuse de gêne. nes ennuis d'argent inquietaient le vieillard. On poUivait le voir; au déclin de chaque journée, faritur.ne, revisant ses Hvres de CorJlt' te, pen.,dant qu'au jardin, les oiseaux chan·

m

.n


62 taient dans les ar~bres. U ne voulait pas le confier à son Dom:inique, pour lui éviter de la pei,ne. Ainsi le père et ~e !ils, bien que se chérissant, ne saNaient que se di.re. Il semblait qu'il n'y eût pas d'aurtres sujets de conversation, et comme chacun tenait à son secrelt, l'entretien languissait, puis lfiniss.ait par mourir et fon enten'<lait .seul le 1ictac de la g.rosse ihortoge dans la chambre si·lentieuse. Vn soir, pourtarut, Dominique voulut en lfi.nir. Toujou.rs tes livres, papa? - H le faut bien. Cette caisse ... - Cela ne marche pas? - Si. Les comptes, c'e~ pénible. Qu'estœ qu'oo a bit aujourd'hui? Tu viens du • anayeDJ »? - Non. C'est à dire ... - On dirait, DOIIllÏnique, que tu ne fe plais pas en vacances, cette année. Toujours triste, préoœtlfpé... N'as-tu pa.s ce que tu désires? ·E t tes !frères ... tu les. évirles. Il me senil:Jte que .cette so!ifud.e où tu t'enfemtes sera pernicieuse. - J'aillais te le dire, papa . J'ai hâle de péllltilr - oh! plus à x ... ! Je veux aller en Ha!Jie. - En I1a.lie? Tu rêves? Ne fe trouves-tu m'as !bien à X? De bonnes études; les pro.fess~urs som contents de toi. . . Qu'est.œ qu'i~ te faut? - 'l.es · c ~cqpai,ns » m'ont dit que c'est mieux, Jà-bas. - Ah! Ecoule, mon cher. Si tu le laisses prendre comme cela, si tu n'as pas plus de caractère, tu ne feras .pas ton. chemin. Et puis, tes i~ d'autrefois? Tu voulais en· !rer en re1igion ... - .Bh bien, l'Italie ne ~gera rien, ai cela doit arriNer. - J'ai vu beaucoup de jelllles gens se perdre ainsi. la liberté, les plaisirs: FI n'y a que cela. Et b véritable joie est bien ~oin!

Je fus comme toi. Mon père m'a .retuu

68 sur la voie; je n'ai jamais .regretté de 1uî avoir obéi . 1P.renP.s garde à ce que tu fais, et ouvrt les yeux. - Bon! Puisqu!on ne s'entend plus ... - Où vas-tu? Reste! - Non, je sors . ... Gomme autrdoi.s le jeune homme dt I'Evangi!le, Dominique baissa la tête, et s'en fut, triste ... lLe voilà gui va, découvert, dans la nuit brune, par Ies sentiers poinius de pierres. Il ne sait ,plus, il ne voit plus ... ~is ,J'ha. bilu,d e le mène où il passe seuJ, depuis que(. que t~s, se& 3(pl'ès-midi de dimanche: Les Crêtes: à dix minutes du hameau, une peti· te coiiŒine rocheuse. Il l'escaO.ade lentement, sous les cornouilllers et iJ.e~ troènes, les épi· nes qui le dé<lhirent. 5t là-ilaut, dominant la plaine semée de feux comme des galets dorés d'une •mer profonde, il se laisSe tomber, e:rwahi de lassi~de. Une brise émue, p:ufumée caresse ses tempes: c'esi drôle, se ~SMtir la tête si claire ... n nève les yeux: un ciel sombre qui semble aviver œ soir Q'édl.tt des étoiles; ciel fendu par un arc immense, gigantesque n'U)Ige di•· phane; VoiJci .l'hetm'e prqpice, l'heure où te révèlent les mer,vei!les de la création. .Oominiq11e, en cette tiède nuit d'a.v.ril, contemvia Jongfernps ces astres. 1\féga.. . la grande Ourse. . . Cassiopée.. · la Lyre ... n se rappelait les nuits froides de décembre, où son père, ja4is, lui ~enait ces

noms. ,. Vois-tu ces feux? Ce sont autant de soleils qui gravitent dans i'eS!Jlllce. Autour d'elLles évoluent des mondes, comme noire rerre, conune les planètes. ales ont commencé, elles finiront. Seul Dieu est immlll· ble; seul n est ,p artout, towjours, pour ré· giler 1es mouvemenl!is de J'univers » • .E t ~·­ .fant tac'hait d"embra~er tout œla; il le CI'O' yaÎii!, mais sans bien comprendre, et il t/6taii donné à Dieu, di.!,aut: c n est bon, Lui

ti gr~d, de s'Oc:;Ouper de nolis » . Jl)omioique, à œ souvenir, redevient petit, el se mi,f à pleurer, â genoux, le front dans .ses main.s. · · «Sainte Vierge, failles-moi re· troUVer L1. paix; ayez pirtié de moi! Mon cœlllf s.aigne d'aa:nour coua>atJle, et pourtant je seJl$ bien que Dieu me veu:t toujours! Je voudrais les pl:ai&irs et .j e veux être à Lui: aidez-moH. lEt cormne ~1 restait là, aJbimé dans la m6~ita,tion, une main, faiblement, t~ha son

qpauJle. -

c !Dominique!»

-

c

Marie!. -

c

!Et moi, dans mOn. jeune cer·veaù, je me demandais avec admiration comment les vieux yeux, derrtère les. vieilles lunettes, pouvaient s'y reconnaître dans tous ces milliers de petites, si petites maiUes ... ? ~}

Quand c'était fini, on se redres&tit avec sentiment de satisfaction et de fierté ...

un

!Que ce fut pour Œe père ou la mère ou le petit ~' ie patrimoillle familial était augmenté d'une paire!

Les

Oh! ce n'étailt pas de la camelotte . . . ! On passait l'objet de mains en mains .. . Otacun Vien&! tu vas prendre froid: viens! » 1'emminait en connaisseur. C'étaH de la bon· :Dominique eut un insltant de vertige, puis, ne laine, fine et solide, aujourd'hui une casi brusquement qu'ill n'osa 1ui répondre: l·esse dans les mains. . . demain une chaleur • Non, je reste. V;~; on t'a11tend: aciieu! aux pieds ,p our les mois d'automne et d'hi!Marie &'en aJda et ne le revit pius. Deux ver quand la !bise mordait ... quand la pluie mois plus am, Dominique, dans sa ce1ilule retomberait . .. quand la nei,ge doucement en· mona.oaie lisailt. c ••• ·Bénédictus. . . q'ui re· . sevelirait toute la ·vaJ.lée. si.si:i ped.es meos in viam pl!Cis ...• On m'appelait parfois: [.a Tine, 10 nllllrS 1925. - Essaye un peu? . . . M. A. oDE L'AsROl.JLE. Fier comme Artaban, j'enfillais alors les -ohauts bas qu~ escalladaient mes petits ge· noux: - Si tu as. ,f!roid avec œ1a! . .. lEt, dans la grande a.nmoire, la paire allait Je me rappelle très bien le premier de œs hausser la pile ~n'emblacte de& autres paires. deux bas . Tou~ petit, je ,le voyais naître entre les Ce lba~s-là di.IJ\tit. . . dura if! ... mains dl$ vieilles mamans, assises devant Au bout de longs servi.ceSo, quand i1 é tait ·leur !Porte, SW' ~e lbanc de grès rouge. Elles a,vaient un porte-aiguiJ!e fixe passé fatùgu~ par ·le soutier solide, ou déchiré par chns la ceinture de !eur robe; et, avec deux le saibot retentissant, iJI restai't de tai'lle à sup. autres aJguiJ!les, les vieux doigts trico- porter !pendant des années encore toutes les ~tion:,. mdevenait même meilleur, plus taient. . . iricotaient . •. souple à la jambe, plus chatuli au pied . fla ~aine lblan.che, ou grise, ou noire, glissai·t V~ite. . . très vite, ~usqu'au moment où Que dis-jel ... [.e !bas de laine, tricoté par il tallait rétréci:r et compter les mailles. la maman ou la gra:nd'-maman, était tedlement A!.lors, on s'arrê-it, on prenait des mesu- le Œidèle ser.v·iteur, qu'il semblait ne plus fa· res, on faisa.if plier les mains., le pouce en mais pouvoir vous ~quitter. Son service de dedans... n y avait des d.élilbérations entre bas Œini, il se wanslonnait en mitaines, en les jeunes Œemmes et les grand'mères ... manchettes, en genouillères. IP.uis le d!ucl des longues aiguilles reCQnl· Quand ~• arriva·it ' la fin des Hns, si tant mençait. . . là bas s'amenuisait . . . es'-t ,qu'.il eût une fin, on le dévidai·! . .. et

fent.tres roses là-bas. . . . écoute le baL .. .

Les deux bas ...

1


6& avec la vîeile laîne, on faisait des bas· ~out neUfs . Tel ,Je phénix, le bas renaissait de ses cendres•, s•i j'ose m'exprimer ainsi .

\§i Parfois, comme deux é!P<>ux, les deux bas n'avaient .pas des destinées identiques. !L'un se perdait ·en .un jow- de lessive, emporté !Par le courant de ·la rivière, ou Je vent de la val11ée. Un seul lbas restait . .. Que faire • d'un • bas . .. ~ Que faire . . . On Jui donnait une sU;prême mission. On le montait dai!JS [a chambre à cou<eher; on lui confiait les économies honnêtes jour â joÜr accumulées. . . on le gonflait de pièces d'or et d'écus· d'argent. !Le bas alors s'arrondissait avec joie; il .prenait du ventre comme un bowrgeois cossu, et on le couchait avec des <précautions aHendries au fond du meilleur tiroir, comme on couche un enfant dans son berceau. 1Parfois même, quand 'les autres ~nfants dormaient et que la maison était bien close, les par~nts le sortaient, te !beau bas de laine; ils le soupesaient avec adimiration et se souria ient entre eux . .. Il était ~. le produit de leur long travail. .. 1~ ••• très en sdreté .. . Que de >bien ,possible. .. que de sécurité dans Da vie ... que d'indipendance discrète il représentait, Je bas de •laine!. . . ce bas que Dieu a dû s usciter j·adis, au fond des temps sirqples de l'arrière-hisfoire, ~t qu'on devine dans .ta •Bible au çhrupitre de la femme forte·

w: ·Mais en ces dernières années a surgi un c autre» bas ... Il n'est pas de ls.ine, mais de • soie •· Ce bas, les grand-mères ne le tr·icotent jamais . . . les .jeunes mamans pas davantage. Il n'est ni le centre, ni 11'intérêt des réunions iamiliales•. Au contraire, quand ce bas arrive dans une

maison, il inquiète cetœ qui en ont !:a garde. l[)e ·couleurs brillantes et variées comme les ailes du papillon, i1 n'est ni chaud ni di,scret . De mai'l!les Œines, très fines, un r ien l'abîme, l'arrache, le ~ait éclater. Ce lbas, loin de constituer un patrimoine, est une ruine. Il coûte de 9 fr. 90 à 200 francs la paire. A 9 fu-. 90, il ne dure que quelques jours; et, 200 fr., on ne le !POrte guère que trois fo is,. ·n n'est de J.a fa:mille ni par sa naissan~. ni par son .séjour, ni par sa mort . Avec lui, on ne fait ni mitaines, ni man<:hettes, ni genouiilllères; et la soie de ces mailles n'est !bonne qu'à jeter. n n'est pas une protection . . . Il serait plutôt une ·tentation. tLes !femmes ne <le regardent pas comme elles regardent ·la laine modeste avec toute la bienveillance, mais avec toute 1a ja·lousie de ~eurs yeux.

~ Alors, VOUSI me direz : Si le bas· de soie est une telle chose, étrangère, inutile et rui· neuse, il n'y a que les geus ri<:hes, très ri· ches, à en porter? Erreur!. .. •Regardez donc .autoii!I' de vous? . .. Portent des bas de soie des. iemmes, des jeunes filles pauvres, très pauvres, qui travaillent toute 1a joum'ée pOUir gagner leur âpre vie. Car, je vous le répète, on en a mis partout à la portée de leur pied et de leur bourse.·. oh, pas à 10 fr.! 1e billet bleu entier les au· rait peut-être elifrayées. . . mais ~ 9 fr. 9(}. · · ce qui est évidémmen~ beaucoup plus abordable. Aussi, je crois que si Je bon Dieu a in· venté le modeste et doux bas de Iai·ne, et doit être Œe d-iable qui, dans un coin de JB maligne cerveUe, a .trouvé .Je lbas de soie. PIERRE VERMITE.

La journée du malade Les malades a.œud!Iis dans nos· hôpitaux, hospices et cliniques, sont souvent privés d:une ledure Appropriée pour 1eu.r servir de passe-temps, soit pour les récréer, les instruire ou les édifier. ·Dans ce dernier ordre d'idées qu'il nous soit permis de recomman· der spécialemen1 à la Direction de <:es éta · blissements de bienfaisance un ouvrage déjl avantageusement oonnu et bien fait pour leur dientèle. IJl est intitulé • La Journée du Malade ~. par M. l'atlbé Perreyve (P. Té· qui , éditeur, rue ·Bonapa!Tte, .P aris).• Nous lui emprunteron9 la page sui·vante qui (en attendant .Ja possession du Livre pour le parcourir en entier) poii!I'ra réconlforter de nombreux malades, su!'tout ceux qui sont au déclin de la vie: 0 Seigneur Jésus-Christ, en union à œtte volonté souveraine qui .vous a fait commander à l<a mort de s'.a.pproche.r de vous et de consommer en vous son ouvr1ge, j'aoœplela mort en esprit de sacrifice pour votre gloi.re, pour vobre amour, pour le salut de ceux que vous savez, Seigneur, el pour mon propre ~t. · Je Pacœpte, œtte mol't, dans mon esprit, par la privation du travail et de l'effort intellectuel; je t'accepte en 'Ille Œ'ésign·ant à ce cruel éllat d'inaction où me jette Ja m1ladie. J'ae<:epte œtfe mor.t dans ma volonté, qui est le point eSJsentiel de l'homme, en renonçant il choisir mes voies et à marcher selon mes désirs en consentant à vous suiYre, Sei' . gneur, dans cette voie de l'incertitude qut est la plus g.rande ~reuve des âmes. j'accepte cette mort danSJ ma chair, acquiesçant en (oi et en e~ance au décret suprême que vous porterez sur moi, vous consacrant ma dernière heure et déposant par avanœ mon dernier soupir à vos pieds en eSiprit de Sllorifiœ et en final têmoienage d;amour.

.cet ouvrage, arrivé â sa 24me édition ce qui atteste ·un beau succès - comprend trois parties chacune di!Vîsée en un c~tain nombre de chapitres: I. •Le mati-o. - n. -La journée. - 1111. Le soir. - (Il coQ te broché, en argenlt rrançais, b-. 3.50, soit environ aduellemeot 1 ~- suisse). f.1 débute par ces lignes: Ce diwe a été écrit, <:her malade, pour vous consoler, vous fortifier et vous distraire dans les longueurs de l'infirmité ou de la convales.cence . Il ne se recormnande à votre attention que par une seule ,circonstanœ: c'est qu'il n'est point né d'un effort d'esprit, mais d'une expérience personnelle et prolongée du sujet qu'il traite. Ce dont il parle a été, souftert avan t d'ê· tre écrit.

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~ltlllt

rontatnt

A l~Angclus, ce soir, je revins ,près de roi, sous 1es noyers où tu vécus, fontaine de bois de la meunière... mais, le gr:antl hassin de ciment qui te rempilace ne parle pas aru :cœur! . ... Assis sur le gJaZ'On, ma tête dans mes mains, corrume autrefois, je me pris ià rêver ... "Et, fonN!ine, toi J'exilée, tu m'apparus ·encore: ton rustique tronc d'où tO'IIJ.!bait en .chantant l'eau dair·e de . la montagne et 1e vieux bassin enfon· cé à coups de oognêe dans la chair roug,e .du gmndl mélèze. /Mais la chanson du filet 'iaseur ne caressa plus d'ouœment mon oreille! Oh! je l'aimais trO'p ta chanson, tour à touT, joyeuse, lllléllantolique ou dou· loureuse, îontaine de bois de la meu.• 1 . . . 1e p1eur.ats . .... 1 mer.e. 1

!Enfant, elie rpada it de nos pèr·es ve·


66 nus avant nous ~longer leurs br.as ner· veu.x dans l'onde glaCée, .ces ,br,as haLés Rlaintenant ·au idur :eombat de la vi1e. Oui, je Les vois nos ,pères, enfants !Ûoonlme notl!s, a@iter leu:rs petits mem· bres id/éjgourois et s'enJfuir en riant! .... !Plus tard, quand mon cœur d'adolescent s'.ouvrit à }',amour, je crus en· tendre dlans 'ta Chanson, passer des soupirs, ,des aveux, des serments .. . q!ll!~~que chose d'dnno.cent et de jO'yeux! !Puis, soudain, ·comme le poig;nard qui vous guette et s' albat au détour de la rue, la premiooe dflception me perça ]e <JŒur. La dool'eur, sans égar.d pour un âge si tendlfie, m'ensena de sa lourde étreinte . .. ,Et, .près de toi, fon· taine, je revins écouter ces soupirs, ces aveux, ces .serments ... et je n'entendds que des sang~lots; car, ta <:~hanson joyeuse de ma joie, p)eurait de ma peine!. ..

Je grandis; la douleur me devint fa-

milière, pres1que douce... j'ap,pris·, qu' i:ci~as. rien n'est constant, rien n'est éternel, qu'il faut tremJMer encor·e, q.uand l'amour mur:mur.e au f(md du oœur: «-'A toi, pour ja :vi,e! » ..• .Mors, ta ·chanson, ~ontaine, ne souJPira plus id'amour, n~ sang~lota f!lllus de oouleur, elle tœnlba mélancolllque et triste, .:voix du !passé, des vieUJ.es choses, des chalets, Ides r.a1ooaridls, si :noir!S, si viewx, comme les a,ïeu1s .qui écoutent venir la mort sous les :Façades enso1ei1llées ... 1 Et, le soir, j.e sUflPf'Js le fiJci jaseur là réciter l'a msytêrieuse et 'omel1Le histoire des générations disparues. 'Mon oreirlle attentive crut distinguer, comme œprjs :par l'édho des Alpes, un 1))11ui~ lointain die bataille et la voix du bel/Hqueux 'Saviésan dans les 'luttes du V:alai·s épisc<>pal . • . 'J e revis les gr.anld''mères, les bonnes N"ieflles qui dorment sous .tes tertres gazonnés, à l'oanlb.f!e du hiaut d-ocher

61 an;cestra'l. 'Eil!les, r,mrenaioot, la nuit, fa• ver, pail' un reste d'ha.lbitude, le d!rap 'fru~te

dies ·grand.S-4pèr·es . . . Et, dans ta

voix, fonfai1ne, je .r,etCOnnus leur roix ·rha.r.ital>1e et ,diOu-ce: elles pl,aignaient œux qut sowU:rent et p1eur(1lt . . . tous ceux IJJOU1" qui la fortune est marâtre. ... /Maintenant, vos petites filles, grand-mères, viennent laNJe!", plus blanc un linge ·pllius fm 1q11:e le vôtre, mais beaucou1p ont <llisafl!Wis votre simplicité... Et, feur rire mo'queur semble sonner, autour diu: grand bassin moder· ne, 1e g"las du vLeuoo .pays. qui meurt!

w:

Car, avec le ·beau dlésordlre ;des vieux chaLets, des v.ieux raœa~ qui s''a'ff.a. l,ent, un à u.n, po.ur ne se .relever jamais, ·tu d~p~a11us tlJI1 jour ·fontaine de bois die la meunière . . . et le grand et froid lbél'SSiin de ciment ,qui te !f~piliace ne .parle pas au .oœur! ... M~ Dtsno.yer8, .In'st. à Sav. -~

Deux contes de pays nègre La marmite et les persennes Une dame soudanaise elle s'appelait Fatoumata: c'était gentil - une dame sou· danaise se rendit un jour ohez une de ses amies négresses et la pria de bien vouloir lui prêter une mal'!mite. Complaisammen1, l'amie lui dit qu'elle était · fort heureuse de iliui rendre serviœ et elle lui prêta sa marmi·t e. Quelques jours plus tat:d, Fatoumata revint chez son amie négresse avec deux mar· mites: une gtrosse _, celle qu!Ï. lui avait élt prêtée - et Ufte petite. - Ma chère amie, dit-eUe, j~ volll9 rapporte votre mannite, avec tous mea remerciements. - Vous êtes bien., ~imable. Mais qu'est œci, dites-moi? . ..

_ cette petite marmite-là?... Laissez-moi vous raconter: c'est toute une histoire. Imaginez-vous que votre marmite a eu des petits chez moi. Deux ravissants petits manni· !eaUX· J'en conserve un, avec votre permission, et je me fais un plaisir et un devoir de vous remettre l'autre . . . iL'amie de Fatoumata, quoique ·légèrement étonnée, ne vo1:lut pas manquer une aussi rare occasion d'augmenter d'une pièce s·a •batterie de cuisine: elle remercia Fatoumata el rangea les deux marmites dans un de ses placards. A quelque temps de là, Fa1oumata, f.rappa de nou'Veau là sa porte. - Chère amie et négresse, lui dit-elle, excusez-moi de vous importuner encore. Mais fai du moode à <liner lundi. . . lEst-ce que, sans ahuse.r, je pourrais. . . Enfin, consentiriez-vous à? ... - VotW voudez encore rna marmite? .. . •Mais comment donc!. . . Trop heureuse .. . Je vous en }lrie.. . Non, non ... Si. si. .. C'est la momdre des choses . . . Au revoir .. . A bientôt. . . • Peut-être, ·pensa-t-elle en riaWlllt quand fatoumata fut partie, ,peut-être que ma mar· mite aU!I'a encore des pet.fts chez elle . .. • !Dix 1ours, quin2e dours se passèrent. Fa· toumata ne .revenait pas. Vaguement inquiè· te, l'amie négresse se rendit chez sa voisine: - Et ma marnùte, chère amie? ... - Votre mannite? Ah! ne m'en padez pa·s~ ... FatoUII11ata leva ses ·b ras au ciel: - ,Bile est morte! .. . - Morte! Morte! ... s'écria l'amie négresse, avec un air pincé. .. Morte! Morte! . .. C'est facile l dire! . . . Mais je voudrais bien sa<voir s'il vous plaît, ma mWn-onne, depuis quand les marmites meurent?

- Depuis qu'elles ont des enfants, répondit Fatoumata.

Les trois malins Il y avait une fois trois grands nègres qllli

faisaient route ensemble; ûls s'en allaient paisiblement vers les grandes villes, pour devenir musiciens. En chemin, ils furent accostés par un chamelier qui courait en levant les bras. (Il levait aussi llll1 peu .les pieds.) - .Messieurs, leur dit cet homme ~ messieurs, en nègre, eet •le plUII'iel de c ·M ous· SIU » messieurs, n'aur.iez-vous pas vu, par hasard, un de mes cltameaux qui s'est échap. '? pe.

- Un chameau borgne et qu·i avait perdu ses dents du milieu?.. . • - C'est cela! ... - Avec un sac de miel à gauche et un sac 'de blé à droite? .. . - Pa.rlfaitement! . .. _- Et qui portait une vieille ·femme sur son dos? ... - Exactement! . .. - Non, nous ne l'avons pas vu, dirent I~s trois nègres. Quand ils se furent bien battus, les quatre h&nmes se rendirent chez le juge, et le chamelier •lui expliqua. l'affaire. -;- Ces trois nègres m'ont déclaré, dit-il, que mon chameau était borgne, qu'il lui manquai·! des dents de devant, qulil portail u11. s<ac de 'blé à droite, un sac de miel à gauche et une vieŒe femme au milieu, et ils ont eu l'audace de me jurer ensuite qu'ils ne l'avaient pas rencontré! . . . En vérité, jugez: peut-on allier une semblable impudenr ce à une . pareille inconscience?... Je vous le demande, non, mais là, sérieusement, je vous le demande ... - Expliquez-vous, mes fils, dit le juge - tout en savourant son ca!é. - En marclwlt, expliqua le premier nègre, j'ai constaté que l'herbe du chemin avait été fraîchement broutée de place en place. J'e~ ai conclu qu'un chameau élait pa6sé par là . - Bien dit.


69 68 ~·

- !Mais, comme 11herbe n'avait été broutée qu'à droite du chemin, et que leS! touffes étaient incomplètement broyées, j'en ,a,i conclu aussi que le chameau était borgne, puisqu'il voyait toujours de I'hei'be du même côté, et qu'il lui manquait des dents, puisqu'il ne pouvait tourt broyer. Continuez, vous m'intéressez, dit le juge. - Sous un at1bre, dit le second, l'animal s 'était reposé: on voyait encore la tmce fraiche de son corps volumineux. !D'un côté, un essaim 4e mouches, de l'autre, quelques oi· seaux, prenaient leurs ébats. J'en ai conclu que le chameau devait porter du miel d'uL côté, du blé de l'autre, et que quelques gou.ttes et quelques grains s'en étaient répandus i\ terre, pour ·le plaisir et pour la subsistance des enfants de la Mouahe et des fils de l'Oiselle . .. - Très fort, dit le juge. - IEofin, d•i t le troisième, quelques traces de pas légers et celles d'un bâton noueux nous firent comprendre qu'une vieille fern· me s'appuyant sur une canne, avait marché quelques instants, pendant le repos de &a monture, pour se dégourdir les jambes. • ft il' est patfaitement exact que nous n'ayons rien vu du tout . . .

•Pour leurs bonnes r éponses, le juge leur donna deux sous à chacun; et le chamelier s'en fut chercher p!us loin son chameau, b vieille cavalière et ses sacs ...

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Comment préparer son avenir? .

En es-t-il beaucoucoup parmi nous, arrivés maintenant dans ·l a force de l'âge, qui, au temps aimé et regretté de leurs études, ne se soient pas laissé trop aisément porter au rêve? Il faut si peu de chose pour entraîner une ima.ginartion de seize ans au pays de l'irréel . Une page de Pierre Loti, un poème de Lamartine, .WI radieux clair de lune sur

la lisière d'une ,furêt, sudhsent parlois à. df. clancher l'enchantement. Aussitôt le charme opère: les ~solutions viriles mollissent; le sentiment da devoir faiblit; une -langueur indéfinissable s'insinue dans l'âme et l'en· vahit bientôt en entier si, e!Je n'a soin de la secouer dès qu'elle en ressent Jes /Premières atteintes. Cet état morlbide provoque une Ié,fuargie de Ja volonté et peut même l'annihi· !er pour ·longtemps. C'est ce qui eXlplique les d.efaiJJ1anœs que l'on constate quelque fois dans de jeunes intelligenœs qui, sous l'in· Iluence de œt opium spirituel imprudent· ment a!bsorbé, perdent la notion olaire et pr~ cise de i'a.venir . Dêfaillances toujours regrettables, car le temps perdu ne se retrouve jamais, su.rtout à un moment de la vie où i!l importe que le jeune homme sache de bonne heure ce qu'il veut êl:re un jour. Il est exl:rêmemen.t important que sa vocation se précise aussitôt que possible, pour .qu'ii ten· de à sa réalisation immédiatement et de toutes les forces de sa volonté. Or, ce n'est pas une âme embuée par cre rêve qui l'éclairera sur œtte question tou· jours grave. n y faut, au contraire, un es· prit limpide, un esprit non point terre à ter· re, mais positif, qui le renseigne très exactement sur ses goilts, sur ses capaci~, sur ~eg ruptitudes. A/près mQres rélflexions, q.ui dureront peut~tre des jours et des mois, il s'agit de chois.ir et de s'orienter. Olose in· liniment compliquée si on se laisse dominer par les influenœs multiples qui ne manque· rcmt ,pa.s tl.'entrer en jeu et de s'exercer. j(:hose beaucolllp plus- simple et beaucoua> plus aisée si, écartant toute suggestion d'in~ rêt et d'ambition personnelle, on n'écoute que la voix liu devoir, quelque austères que pui.ssent être ses conseUs. Ainsi ani~ de œt esprit que je lui sou· haite, voiilà notre jeune homme en marche vers son avenir. .J1 sait et i-1 voit ae qu'il veut Mais il aurait beau savoir et voir, si la volonté la plus- tenaœ ne le suivait pas à pM pour lui permettre d'atteindre le but

La volonté doit devenir l'inséparable et nécessaire compagne de ce pèler~n s'acheminant vers &a desiinée. Et, pour qu' eUe se trouve toujours égale à sa mis.sion, il ne cesse de la rortifier. 111 lui fera subir un entrainemeni .ournalier. Les occasion& ne Lui manqueront pas, d(tt-il les faire sur· gjr, comme autrefois ·u n Oareia Moréno. Au temps de ses études, Je futur 1président de la République de l"&J,uateur s'as·treignait chaque jour à bire une lecture de longue durée, assis .s ous un énorme rocher qui me· menaçait de se déta<cher. 1l faut lire et reli· re cette admirable vie qui, d'un bout à l'au· tre, n'est qu'un magnifique enseignemen~ de l'éducation de la volon•té. cel!e-ci, ainsi en· traînée, se trouva ptête, armée t-t cuiras· sée, pour le& luttes intimes et ~mou'Vantes qui vont se livrer en champs clos, dans le cœur du jeune homme, avec, pour unique témoin, Dieu et le Prince des :ténèbres. C'est à ce moment, du reste, que la religion vient à son secours. •Durant ces minutes solenneldes et terribles, elle lui dllre son aide elfi· race et puissante. E11e lui inspire les priè· res ardentes et suwliantes, lui rappelle que la réception du corps du Christ augmente les forces et les renouvetle. S'il tombe, vain· cu, eUe se penche sur lui, bienveirllante et maternelle, panse ses blessures, fe relève et l'anime à de nouveaux comba.ts qui rachèteront la défaite. fajoute - et J'expérience Je prouve - qu'une pure et noble a.Jnitié peut exercer une très heureuse et décis~ve influence à œtte êpoque de la vie et orien· ter, puis stabiliser deinitLvement une voca· tion. IL'exen;iœ de Ja volonté nécessi.te donc un e!tort moral profond et continu. Pour se· couder elllfia.œment œt elort, un orgànis· me chélif s'y UJSerait rapidement. faut un CO!l>S robuste. On ne saurait, par con· s6Iuent, se pa.aser de d6la:Hements \ salutai· res et d'exerciœs appropriés . A cha.cun de choisir œux qui conviennent le mieux à .son teqlérament . Mais prenons garde de ne '

ny

.

rien exaiêrer en cette ma:ti~re. L'assouplis· sement du C011pS, son entrainement ne doi· vent tendre qu·' à le rendre mieux apte ~ servir l'esprit. Pas dJaJvantage. Concluons. Il me semble qu'en sug~ant ces quelques idées l des tempéraments jtllnes et enthousiastes, on arriverait à former une pépinière d'individuaJit6s qui, a.u moment voulu,, seraient particulièrement déei· gnées pour de:venir aes meilleurs soutiens de toutes les sain·te& et grandes causes: cei1es qui gilorilfient -Dieu et exaltent la patrie. Oeorres Favre.

L'emploi

d~s

os à la ferme

Les os constituent des engrais ricbrt>s surtout en acide :phosphorique et il est inc·ontestalble que l'agriculteur a grand intéliêt d'uti'liser là l'améliorahon de ses ter.r.es ·ceux produits à la ferme ou les déchets 'd'os qu'il peut acheter à boo compte à l'industrie. A i'état 'brÙt, tels qu'ils sortent des ateli·ers d'équarissage ou qu'ils soient recueillis dans les boucheries et les ménages, les os -relllf.erment environ 20 ro d'acide phosphorique, 5 à 6%' d'·azore et 4.%' 1de carbonate de chaux. Mais ils ne peuv•ent être empl·o~és ain· si dir:ectement; ils doivent être préala· blem,ent tdé'barrassés de$ corps gt1as ·qui les imprègnent et qui .préservent les tissus contre les actions assimilantes du sol M. Muntz fait remarquer, à ce. propos, le fait -constaté qu'un os no~ dégraissé n'avait perdu, après avorr séjourné une année 1dans le sol, que Sfp de son poids, tandis qu'un os dé· graissé avait, dans les mêmes condi· tions, perdu 25 % d'e son poi•ds. :Le dégraissage peut aisément s'opérer à la ·ferme de deux façons. A· ~près avoir subi un grossier concassa· ge, les os sont étalés sur le sol d'un four où on leur fait subk un. grillage


71

70 suiifisamment léger pour ne pas ,perdre d'azote, ou bien oo. }les met ·dans un ·récipient r·empli d 'eau que l'on fait bouillir. La graisse et une partie de la géiatine restent ·en suspension dans Peau qui devra être util'isée à l'alimentation des porcs, à l'a·rrosage du fumier ou 1dans 1a fosse à purin. L'opération du dégraissage, de quelque manière qu'eUe soit faite, facilite considérablement l·e broyage des os, prtWaration indiSpensable a>our les amener à un état de division convenable qui facilite leur inco~poration au sol et permet une rapi•de assimilation avec les plantes dies principes fertilisants qu'ils ~enferment. Le broyage mécanique exige un outillag·e spécial dont on ne dispose génér:alement pas .à la ferme. Il faut, en e'ffet, Obtenir la jpoudœ d'os à un état de rfinesse suffisant, romtparabJ.e à ce· lui des scories ou des '!Phosphates naturels, c'est..à-idire renf•ermant 75 à 80% de poudre passant au tamis No 100. Hl n'y a guère que l•es exploitations munies d'un concasseur où Ie broyage puisse se faire, et même en repassant au moulin à farine la poudre obtenue, on ne pomra jamais obtenir un degré de mouture suffisant. 1Il est donc de beaucoup préférable à :l a ferme d''avoir recours aux procédés .chimiques. Le premier procédé couramment suivi en Angleterre, ·et qui était employé avant ·la ·creation de l'in·dustrie •du su· perphostphate, ·consiste à arrüser, au .préalable, avec 77 Wtt·es d'eau, 220 kilos d'os concassés placés d'ans une cuve en bois. Ce mélange est ensuite versé dans une seconde cuve contenant 70 iki:los d'acide sulfurique concentré (55 à 60 degrés). Après 8 jours de ·contact, on br:asse la masse pâteuse ain•si obtenue avec d~ la terre ou du

noir animal et -le tout est envoyé directement aux champs ou incorp()ré au fumier. L'opération pour la, production du superphosphate est très simple, mais elle exige quelques soins à cause •de l'acide suHurique qui est un liquide très cor:r:osif. Sur une aire imperméable, on répand ooe couche unilfonn.e d'.os concassés et on verse desssus, -lentement, l'acide sulfurique, en agitant constamment l·a masse avec une peHe en bois de façon à obten·ir une matièr·e bien homogène. Le poids d'acide sulfW"ique 'à 55 degrés Haumé à employer .est à peu ;près égal à œl'tli des Q..S à ,t raiter. ·La masse ensuite mise ·e n tas dul'lcira et lorsque la prise sera complète, on devra, avant de la transporter aux chamJlSt .Ja concasser et I·a broyer avec un pilon de bois. 1M. Muntz, dans son traire des Engrais, conseille •de faire tre1J1per les os dans un cuvier contenant de l'adde chlorhydrique étendu qui dissout les sels minéraux et laisse ta matière azotée. Le mélange ainsi obtenu est lnCOT\poré au fumier ou bi·en, par un bon lavag·e, on en sépa:re la matière azQtée que I''on .fa~t ensuite •consommer par les por.cs. le liquide adde restant est saturé par un lait ·de ·c ha•ux ou 'J)ar du phüsphate naturel; 'l·e produit obtenu est du .ph·osphate précipité. 'Il va sans dire que pour n~importe laquelle de ·ces opérations l'agricult-eur •doit considérer le ,prix de revient et s'assurer s'il n'est pas trop iélevé en comparaison de ceLui auquel il obHend~ait, rendus à la ferme, les produits similaires du commerce. Dans tous l•es cas, ·les déchets d'os :de l'ex· ploitation ne ·devront jamais être per· dus; on se contentera au besoin de :les

dégraisser d'aboi1d, de 1es ·concasser ensuite au maillet si l'on ne peut faire .autrement et de les envoyer soit au tas de !fumier, soit direct~·ent aux champ~

Variétés = Les gu,ris•eura chiuois

Il y a à peu près 2000 charlatans ou re· bouteux chinois aux .Etats-Unis. La moitié d'entre eux foot le commerce de stupéfiants. Ces • guérisseurs orientaux "• qui prennent aussi le nom d'• herbalis!es » 1 n'ont, b'en enteflldu, rien de .commun avec Jes médecins et chirurgiens chinois, pourvus Id e diplômes réguliers, qui exercent aux Etats~Unis . .J..a plupart de ces charlatans sont des Chi· nais nés aux •Etais-Unis. .Leur lucrative industrie aurait pris tt~aissance à Denver (Colorado). Comme c prafi.G.ues "• iis n'ont que des blancs, •car jamais un Chinois n'aurait l'idée de se confier à eux. · Ils opèrent surtout dans 'tes petit~s villes de 10 à 50.000 habitants. [.eur réclame qui con~iste en insertions dans les journaux, (. lettres personnelles ", <i'lle&tionnaires, etc.) n'est pas moins ingénieuse .que leur mise en scène. Quant a~U~ remèdes, prescrits par eux. ils vont du crapaud séché (pour les maladies de foie) aw poil de tigre ou de Hon {pour les alllfections du cèeur). En réalité, œux-ci proviennent de. . . chiens· ou de chats ctevés. !En cas de diffificultés avec la clientèle, le • docteur » fait comparaître en jusUce un autre Ghinois que le patient ne reconnaît pas, et l'affaire est c classée • . . . L'ollrande dea flpla et dea ralalna épis. 'Créée en 1917 par tMgr Gietlll'e, évêque de 1 Bayonne, s'est déroulée dans !toutes les corn· munes des Basses~Pyrénées où se oultive le i Une ·~ touchante, .Po!rande des

froment. ' Chaque ag~rioulteur apporte, à la grand'

meSJSe, une ge:l'lbe composée des ptus beatu 'épis de son champ, et c'est avec la farine de t'eS grains 1de ,b lé que sont faiteS les bla,n. 'Ches hosties qui remplir·ont, au oours de l'année, le ciboire enfermé dans le tabernacle du maitre-autel de l'église paroissiale. : Adoutons que, dans certaines localités., à 'l'offrande des épis vient natureHement s'ajouter ·celle de GUelques wa.ppes de raisin, !esquelnes, réunies da:ns ~a même cuve, pro·curent le vin 'de messe au pasteur du villa· ·ge. ' C'est ainsi qu'en tBéam et en pays basque, le pain et le vin nécessaire aUI Saint Sa.cri· fiee pmiViennen:t directement de la générosité des fidèles, heureux et fier s de voir des produits de leur sol servir de nounriture eucharistique.

Le lemme lorle~amérlcelne l Une revue d'agriiOUllllure de New-York a posé œtle question .singulière et bien amé· rioaine. • Que vaut, en bon argent, une femme [pOUr son mari? •. Une abonnée a répondu: c Dans les trente années de la vie de mariage, j'ai servi 235,425 repas, fait 33.190 pains, 5930 gâ· teaux et 7900 pâtés. J'ai mis en conserve 1550 chopines de b'luits, élevé 7660 poulets, baratté 5450 livres de beurres, employé 36 m~l/le 461 heures à balayer, à laver et à net. foyer . J'estime ·la v:a:leur de mon travail à 11'5,485 doll:lars 50 et je n'en ai pas reçu un seuJI. Mais j'aime encore mon mari et mes en'fan~s et n'hésiterais pas à tout recommencer (pOUr eux . . . ,.

!La femme ~orte de l'Bcrillure ne calculait pas si bien. Il est vrai qu'elile n'y était pas incitée :par certains égoïsmes mascUilins.

La création du blllel de banque Où et comment a pris naissanœ Ja vaUeur f.iduciaire du piilpier? Voici, d'après..un manus!Crit da·té de 1487 et exis.fant à la bibliothèque d~HeideilŒ.Jer1g, quelle en serait l'origine. L'auteur, •un certain Antonio A·


72 gapida, au cours dw récit de la guerre qui se termina tpa.r la défaite des ·M aures el la prise de Grenade par 'les Espagnol•s, raconte qu'en 1484, 1le comte Tend·iilila qui as· siégeait A:lhama, se tro~va tout à coup dé· pourvu die numér.a ire pour p;eyer la solde de ses troupes, lesqueldes ne tardèrent pas à eXJprime.r bruyamment leur méconfentemen!t. Tenrlcll.a imagina a:lors de disiribuer à ses guerriers des morceaux de PiliPier nu· mérotés et revêtus de sa signature, en mê· me temps qru'·ill p.ulb1iait une ordonnance IJ)tes-cri\rmt aux halbitants de la région, sous peine de mort, de iivrer aux solda:ts·, en é· chanJge de ces- papiers, 1es denrées qu'ils détenaient. Anionio AgaiJ)ida usure d'ail,Jeurs que plus ta.rrl TendiBa, • honnêtement e t chrétiennement., racheta tous ses papiers. Et c'est ainsi qu'aurait été crélé Œe bùlJet de banque.

Accldenls évitables Un prolfes·seur de médecine de Paris, à la suite de divers aœidents arriwés à domicitle dans la manÏjpullation de pe!its appa· reils électriques, r~e quelques règles de sécurité très simples: ne jamais toucher un bouton ou une lamtpe électrique avec les ma•i ns moumées ou avec ~es pieds nus sur le carreau. ne jamais toucher simultaullment un fi,J électrique, un bouton ou une lanwe et un robine~ d'œu, de gaz ou un radiateur, en somme tout objet relié • à la terre •; enlfin ne jamais démonter un appareil bran· ohé sans a:voir ·<:oupé le compteui' d'awar temenL

g; L'huile de pépins Depuis la fin du. XVU.Ime siècle, on a cherché à extraire l'huile des M!lins de raism . Mais Fqpération n 1est devenue iniéres, sante qu'au moment de la guerre, quand les matières grasses furent devenues si rares. EJile a été awliq.uée en France, en Italie ct runs le Wurtemberg . La séparation des pé· pins du marc disti:hlé ou non ne peut s'effectuer· êconomiquement par tle viticulteur

lui:même qui en lai~e le s~i~ à des ~­ ratives ou à des IUS1lles speCiales. Un hec. tolitre de vin laisse en général 4 kilos cie rpépins, et 100 kinos de pépins rendent IO litres d'huile. Les. pépins doivent être trai. tés immêdia1ement, sa.ns quoi l'huile s'altt. re. tLe premier pressm.age à froid fournit une huile comestible, cOJqplll"ée à l'huile d'Olive de deuxième qualité. Le pressuraae à chaud ou i'extra.dion par des agents chi· miqrues ne pennettent .q ue des emplois in· dustriels. Les résidus de pépins servent l l'alimentation du bétaH, ou, s'ils ont élé trai· lés chimiquement·, connne engrais ou coname combustible. Enfin le mal'c lui-mlême 111 utilisé comme engrais.

Pour savoir la géographie Un instituteur de l"Vom.e . désespérant d 'apprendTe à ses élèves les sous-préfectu. ;res de son département .leur raconta cellt petite histoire: • Un Jour que :j'éproUIVais, à la clwtt, une soif de • lionne •, d'ai pu voir à GUOÎ • l'eau sert ». En hœnme de « sen9 » , j'y • joignis • un peu de su'cre, et je m'écriai: Maintenant, • atValons • , • tonnerre •! Bien répliqué Une automobile es·t arrêtée su r la route cantonale par un .âne qui ·s 'est .mis en tra· vers 31Vec sa carriole. ·Le •propr iétaire de l 'âne, un brave pay· sa11, s 'excUJse et fait ranger son ê:juipage le long de la ,haie. . - Au revoir, vous deux! salue le chauf· feuil' en repartant. IL'homme des champs a compr:s: • Boni ce monsieur-~à me 1prencf aussi pour un bourricot. . . Pas genti1, le monsieur. • Quelques jours après, nou:velle _rencontre. Cette !ois, le paysan ne bouge pas en sorte que 'l'âne s-e met à braire. - La sale bête! bit le chauffeur. Void qu'elle me donne .un concert. - Mais n on! !Proteste le paysan, l110D âne !VOUS a reconnu, et, co~me il est poli. c'est ainsi Gu'il soalue œll>lt de sa famille.

'

EOOL PRIMAIRE UH.GA,NE DE LA

SOCIETE YALA.ISAlfBE

D'EDUCA. TIOlf uos-s

A propos dn Cuurs cie lang·ue frauçaisf~ L<:s mauu ols de l ; ~tuguç tncscrit~ \POUr nos ·élcoles -;ou t l 1ot~jet d'a!J11précfali ons

français-e

:Primaires contradic-

1

loiret,.

Y a~l-il Và de quoi s'.alarmc'I'? Nulh:m<"nt. Le si·lDnce de l'unanhnHé rég.ll•r.ra it! peut-êbr·c a ulour d'un ma.n uel P<:ltt1fait ou bi·en ]à où l'on s'endort dans l' mJd ifftéretnce. IJa dnvei1g-eu1ce des qpüüons imi.t-e ·,1 C<!ud.ier E.'t à creuse.r plu~ iPfO•fondérnen•t 1la q u€'Slti0111 de l'emsevg~neme.nt de la . lang-ue mat~emnelij,e. C'eSJt œ qu'a pensé ~ ile [)(iprur•temoot de Plnsllmetion ,puobli- ~1 lq11c qui se 1préoocUJpe alclluellement de ''il mi~ .au point des ma.nuelLs -pom le 1 !Valais r(}mand. • 1 :Une •ciœula~re ·dru ~7 juin iawit~ le lpusonneJ ·ense1gnant a cOillabr.)lr er a la redaidion d'un li:v..r{~ de lecture destiné c; u oeoum m(}y1en, et une au.tre dn:wl.air·e

!

SION, Mai-Aout

1925

de la même darle p1r•ett1Jd odifide!Jemeilll 1l'' i1lirliatirve de l'éltnde dlun nouveau ma· n uell. fRi•en de rPl•US nar·ur.eJ qur de faire <~ifl'P·el au corncours j1Hdiôeux dtu person· nd éd u•oateur. Qui mieux q u~ l'ouiV't"i.ew sérieux et exjpérimelll'té p eut ju.ger de Ja Ya1eur pratique .d'un oui il ? !Cffiite qu.estion intéresse d'a~]l€1urs aLI!ssi .tes farmiUes qu'ïl im1port.e de mciltre au C(}Ufan.t de nos méfholdes de hravaU scoJ,aire, su.rto u.t lo•rS.qu'il s'agil d'un enseùgm1ement où la p~;éparrat i on pré.:;ooilla i;r,e e:st si Îl11jportante et ].a oo 1Ia:boration doiillestüque si déslrarble. . IDes 9r01fessionntels de 1'·êdt11Calicm dé· p1oreronlt peut-être que fqpinion IP•Uibll igue soLi. ~ais~e d 'un 1problème assez 'Wmjpil·~qué. Gomme si Po.Il! rpou!VIa it vouer aux intéi1êlJs éldu.cahfs une a;frt;ention ihr·oiP lar1ge .et tir~p syrn!paivh iq~Ue! Point de jaloux eX!oluslivierne! La cuJ.tUtre lin'g1uisti!que de nos en·~antiS vise à un d!ouible but: me'flblie à leur disl])osition 1-e l!'fi.nc~pa.t instrument de travail bnteltleotuel qu'est la parole


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