L'Ecole primaire Septembre-Octobre 1923, Annexe No 07

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taire. A côté d'un programme minimum, olbli_gJatoire, commun à tous les éiëves, f.onctionneraient des co·urs parti-cu.iiers su1vis ~clusivement ·par les « .aJPtes et idoines». Tout cela est fort 1bien ·dêduit. mais nous ne ,pou·vons pas, 1dans l•es conditions actueHes des ohoses, donner un ensei·gnement adéqu at aux aJPtitudes indi'Viduelles, et le pourrions-nous qu'il faudrait nous demander si les besoins sociaux (car, enfin, à côté de l'individu, },a société importe .aussi) ne doivent pas compter en fa-ce des aptituldes. !En fait, il con'Vient de dis,penser un ense~gnement qui, s'adre!sant à la moyenne de la classe au « tYJpe normal», profite, néanmoins, comme nous ·l'aJVons déj1à dit, là ;preS\que tous les élè·ves, gnâce surtout là des d'évdo,ppemen ts de sur-croît résewés aux plus .avancés et à des e.wli<:ations .complémentaires s'adressant aux ;pLus f.ailbles. ·Ainsi, ma~gré l'uniformité un :peu ·compressive de l'en:sei,gnement coUechlf, l'école primaire fait une _.part légitime aux aJPUtuktes particulières. Ne soyons dupes ni des mots, ni des 'formu1es. La question des aptitud es n'a .poas, dans nos petites classes, l' importance ·capitale qu'on serait tenté, à lj)remière vue, de lui attribu·er. Comme le remaiTqu•e Rousseau : « Il y a bien ·de la di!fférence entre se •Jllaire à un tratVail et y ;être propre. » .Encore que l-es deux vont assez soLwent ensem~le, \Quan'di il s'a~_gJit de nos· -élèves et de 'leurs rwdimentaires études, les désirs, les goûts et 1pour tout dire d'un mot, les intérêts suppiléent général>ement aux aptitu!des. GeNes-ci sont, bi·en entendu, les bi-envenues, et, à l'o·ccasion, el>les o·rientent les e!fforts !dans un .sens fmctueux. mais ceux-là, générateur3 de l'attention, sont des foroes de IJ>f<lpuolsion dont on ne .peut se p•asser. P·au'l B'ernard.

= t toU=

Pauvrel6 apoalollque On SlJiPPOse voaoniiers que pour l-a vérité, il suDit de beaucoup d'or; avec des 1111illions, saurait-on produire. sublime vision en un seul hOmme? Ce qui suscirte les apôtres, ce n'ut Pli 'l'or. Le Sau;veur n·a pas dit à Pierre. etl André, à Jean et à Jacques: « Voi'là un 111 d'écu_s, suivez-moi!" Ill ·leur a, au contraire, proposé d donner leur filet, qui était toute leur ne, et le6 vocations des apôtres de ]a catholique ont été généralement aussi daines, parfoi-s aussi généreuses, je volontiers presque aussi miraculeuses. lieu de l'or, on leur prQPOsait la et ils ont souvent vendu leurs biens pour vir. .P. BaiUy.

' ECOLE~~~~ ~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIBTI V AL.AISAlllfÉ

=:f:tott= Réveil déaagréable OhaJOun des célèbres con.fes des « Mille une Nuits • commence ,par ces paroles Pensée pédagogique sées par sa sœur à la princesse ~nn>llh'-,. zade: - • tMa dhère sœur, si vous ne Avant toutes choses, les instituteurs l])as, contez-nous donc un de ces contes doivent posséder la vraie connaissan· vous contez si bien. • De sorte que cdte phrase est répétée ce du Chr ist, en sorte que, fondant satiété dans l'ou;vrage. letw vie sur le ch1·isf:ianisme, ils acQuelques jeunes gens ,des étudiants, à œtie répéti'tion <l!v.aiJt déplu, qu'elie complissent leur mission devant Dieu agacés, s'avisèrent de se rendre, au en vue du salut, et qu' a?'nsi, pa1· le d'une nuit d'hiver où il gelait à pierre dévouement et le bon exemple, ils r endre. sous les fenêtres du trald'udeur de contes, l'acadëmi.cien Galland, et de crier dent heu1·eux leu1·s elèves en cette tue-iête en 1'3fppellant par s.on nom. vie et les p1·éparent encore à la félia...e savant, réveillé en surs'a,ut, et cité éternelle. qu'un péril •le menace, cotmt à sa dans le plus sommaire des costumes et Les païens eux-mêmes avaient sendemande en grellottant de quoi il s'agit. tt tout ce qu'il y a de gr and, d' élele laisse quelque temps se morfondtre, vé, dans la charge d'éducateur. «Le emin: _ N'es.t•ce ,pas vous. lui detnarlde·t-oll plus bel emploi de la sagesse des vieilqui a·vez traduit ces beaux contes arabes? lards, disait Cicéron, c'est l'éduca- Oui, rne'SSieurs, c'est bien moi. tion de la jeunesse.• Et Platon: - f)h -bien, M. Ga·l'ltand, si vous ne mez !Pas. contez-nous un de œs contes •Il n'y a rien de plus divin que de vous contez si bien! fm•mer les enfants à la vertu.• -:-~.

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1.

D'EDUCATIOB SION, Septembre-Octobre 1923

L'art de commander aux enfants «!Plus un art est difficile et moins nombreu1x sont œux qui le possèdent». [>,laton J,e dit, et s'il dit vrai, ~·es édu<Cateurs. •s·a.ohant leur métier ,poufll"aient se .compter sur les doigts. En effet, IJ)our ·façonner la matière humaine. la premièr e condition , n'·est-ce [pas. c'est de la connaître. Or, qui peut se flatter d'en a1voir 1pénétré le mystère? Qui peut dire ce qu'·est l'â1me, Je cor.ps et leurs r·el,ations mutuelles ? La psyoho1ogie et la physiQilogie en sont en<:ore à leurs :Premiers !balbutiements et ne donnent a .}a JPédago~ie que des rensei!gn-ements in.compQets et souvent contradktoirres. ,Elever d:es enfants est donc un art ex-cessivement COillllplexe; il n'en est point qui SlliPJPOse p·lus de connaissan.c.es. et 1Plus de dliscemement. ·Po;t u•tant nous ne ·voyons :pas qu'il soit réservé à 1me élite. ·Par goftt, ,p ar d~vo ir, 1p·ar


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nécessité, tout le mon'de ,J'exerce ou autant dire. 5ans parler des parents .que leur con1:cienœ met en demeure de 'Con,pléter ,J''œuvœ de la :génération, 11 v a toute l'a.rrnée des instituteurs. précepteurs., professeurs pour \Q Ui l'éducatï.on est un ~aJ_giil'e;pain. Comment se sont-i·ls pr.é!parés 1à Beur tâ'che? Au sortir des écoles, œs derniers .possè'deD t une instrudioo suffisante et savent comment la transmett.re. 1Mais par quelle métrhode redresser ~·es car.actères, fortHier les ·valontés, ennoblir tes cœUJrs? Sur .ce .tpOint, la ,plupart ne sont !R'Uère rens,ei2'Qés, et si, re'butés par les ;premiers échecs, ils ne renon:cent pas là -leur mission éducatrice, ils s'en ac•quittent .a u p.etit ibon.heur. .Ohose étran{!e, IPei'Sonne ne se mê1e d'ajuster des plandhes s'in n'a fait un .sta~e chez un menuisier. U faut 2-3 ans d'•al~rentis­ sage ,p our falbr1quer ·des meuibles; mais pour former 'des hommes cela n'est !l)as du tout nécessaire. On vous confie des élèves: tirez-vous d'a~lfair·e ocomme vous pourrez. 'Vous IV'OUS inSltruirez à leurs ·ct~pens. . , Quant aux parents, leur savoir péda-ao.gique est en·coœ plus léger que celui dies instituteurs et leur prêparotion nulle. Ils él!PIJ)rennent leur métier oo l'exerçant. ILe selc0111.di enrf1<1nt rprofit·e de Jtex~périence qu'ils ont acquis·e a·vec Be plfemier, et si la nata.Jité est restreinte ils ne !POussent 1pas très loin ·Cet appTentissat{!e. IQue Œnclu.re de 1à? Que tous nos •enlfant.s ISODt élevés là aa dialble? C'est œ que noiU:s dirions s~ nous n'écowtions que Ja IJ.'O!RÏIQUe. ·Mais, 1Dieu merci, l'obsef'Va. tian m:et palf.f·ois en dèfaut .Jes meilleurs ~J.l<>gismes. :De fait, malgré l'insuffisance de notre IPOO<llgogie, il v .a encore des entfants bien élevés: ceux dont les éducateurs s'inSjJ)irent, non de 1héories pretendues s;cientifiques, mais de la tr.adition ... . Ge;'Pendant, l'incertitude des éducateurs sur ce IJ)Oint a sin·gu.tièœment af·

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iailbli leur IP•resti~Re. Si, pendant la , les stimule~ ~ u b~soi1n .. D'aucuns tr.ou· a·ien ~e le supplée dans I'édu.cation du pre· taille, les olffkiers dlonnaient lems \'front ces !d~es ·b1en r:et.rogrades. mais m1er age. Insuli:f.isan·ce des autres moyens d'acdres d'une voix lhésita•nte, les .... ~.um••• qu'il.s .con s1der~t ·le~ fruits de leur tion. mardheraient-ils résolument? Et quand disciPI'Ine: ont-Ils heu d'en être si ·N. -La poigne. ].es enfants s~aperçoivent .que leurs maj. fiers ?» Ce que l'enfant admire Je plus, c'est ta tres, l~urs _IPa!fents eu.x:-m~es, ne sont iorce. - .Pou!r ceux qui ont <cll!aire à lui il pas tres surs de leur dro1t, faut-H s'~ n'est donc pvts in:dilllféren.t d''avoir de ia 'v iLes O)~P?·J.'I'tl:'nes .et prélltiques 1con si1dé t<>.nner .qu'i.ls soient si :peu dociJes1 Ceux .qui 1Jes mènent ont J'air tout d~ rations QUI VIennent dtêtre émises :sont gueu·r physique, de l'esprit, de la science. so·ri•en•tés: iliS seraient bi.en bons de IfS la r~production IPifesrque intégrale de 'M ais .ce qu 'il leur faut surtout, c'es.l 'tle la faVa/tf-propos d'un OUV11c3(ge d'une va- volonté. - Pou.c éc-happer à leur emprise ou suivre. Telle est l'origine de ce leur peu commwne, ~qui mériterait d'a- même les dominer à son tour, l'enfant cher· ·a a'PIJ)Ielè: la crise 1du respect. L'au voir sa ,place bien ma.I1quée, non seu- che e.n eux des points ,fai1bles : irrésolution. té n'est p•lus .co:n.sidélfée, ·car elle ne lement dans toute bilbliothèique d'insti- moUesse, négligence, contradiction entre 1'enplus .ce qu 1elle veut. tuteur, m;ais encor·e .de se rencontrer .seigneme!llt et la .con{fuite. Il ne se soumet Nos pères n'avaient pas ainsi dans to.ut·es 1les famiUes comptant .un qu 'â ·une ovolonté ferme et constante. _ L'éqUJé .leurs: droits: ils saiVaient se ducation est un combat. ou !plusieurs enifants. dbéir, .et si nous voulons a.ppr Cet excellent ouvrage, ,qui a pour l'art du commandement, il faut n lli!I. - 'L'ŒfJOlogie du touet. auteur lM. l'a·bbé Henri !Morice, laumettre 1à 'leur éco[e. Ils étaient Sévir est pouT J'éducateu r une dure né· réat de l'A-ca d'émie 'française est édité ces.sifé. On ne peut laisser à l'expérience Je SJaNants •que nous, j'en conviens, ,ar :Ja maison Aubanel à ' Avignon, soin \:le dresser les enlfant.s. A quel âge doiils avaient 1Plus de b~n ·sens. Ils lfaln·~a~eusement connue. Il conw•t·e I 3 v.aient moins loin, mais. !Plus Juste, ve.nt-i·l.s recevoir les premières corrections? ce •qu'ils étaient m<>ins ongueilleux. chap~tres dont nous indiquons ci-après - Les p unitions corparelles ont ce grand défiant de leurs lumières, ils écouta· les t1tres et J.~s sommaires .qui permet- avantage d'êtres courtes et, à certaines contron_t de S•e ~leux ren1dre com,prte du ca. la voix des morts, 1plus nom!breux radere IPr~t~que !de ce IJ)!OOcieu.x IVI01lume. ditions t.rès eilficaces. Quelles sont ces condi· les vivants, :Plus sages .peut-être. tiorus? Cetlles-llà même <;ui relèvent le .prix Nous aJOuterons que l'Art de com- li'un périenœ du passé tOOII!Iblait les 1 cadeau, à sa·voir l'rupropos, le sentiment man.der aux enfants coû.te en librairie de ileur sa'Voir. Us élevaient .leurs et la manière. - Ceux qui réprowvent le fouet 4,50 en francs f-rançais. O.râce au fiants comme ils avaient été élevés ont <:onke eux toute la tradition: ils sont ch~ng:e, mais en ajourtant toutefois les mêmes; et leur IPI'Udence un fPeu condrumnés par le sulll!rage uni versel des 1 f~aiS de_!)Jort et d.'envoi d'espèces, il re- morts. nière les servait mieux .que nos Viendrait raduellement en aŒ",gent suisdiesses noiVatri.ces. Adoptons W. :._ La réserve qui impose. se fr. ~,2"5. 'La .Oine.ction du Musée péprincipes, r·evenons aux saines 1 [.e mystère qui embellit les cllo~Ses .fait ~é12'0R'Igue (M. P . . P.ignat,_ à Sion), tians d'au.tre'fois; .c'est le mieux s_~ffre .a Œe ,procll]fer .a ce ,pnx à condi- esti-mer dava.nt.a ge les personnes. - C'est une nous puissions ,fair·e. Ce c<YnseU :riS/que fort de d~plaire tw_n que le nombre des ex. souscrits illusion dont l'en.fant ne se défie pas: i,l fa·ut certains es:J)Ifits imlbus, ou 1pour · SO'Jt suffisant .pour Jqu'il puisse être fait se ·d·o nner garoe de la dissiper. - Quelques la commande d'une certa•ine •quantité. précautions à prendre pour cela. _ Le pres\dire pourris &'idées ·fausses. lis ·encore .à la 'bonté de la nature; ils les dJefllandes tPour un ou plusieurs l'.ge, une 1ois .perrlu, l'est pour jamai s. t~. :peuvent d'aillleulfs lui ,êtlfe ad!ressées pour la Hberté de l'en;tiant un V. - Tout pour l'enfant. m~ement ,.Par. carte-comesu:>. et il y superstitieux. La :vérité, c'est que •Définition évangélique de l'autori té. t donne .smte .au rplus 'tô·t et ,pour On peut pécher corutre Je dévoûment par dé· nature humaine est p.rotfondément . que les Hvraisons à at.tendre ïaut et par excès. - Le dévoûment est exigé ro:m)pue et ne peut s'assainir d ~ura1ent /PU ~tire fournies. •Les inscrrp- par .l'enfant qui ne se donne <;u1à celui qu1 mlêlme. ;Les enfants ne naissent vertueux, ihéla:s! Ils n'ont ·chance de fions d~·ns: ce but devr,aitent en tous .cas J'aime. - Il es·t exigé par la londion d'édu.Parvenir ;usqu'au 15 nov. au plus tard. cateu.r, s i diifitii'Cile, et qui prend toul entiers 'àevenir 1que s'ils sont dirigés par ma1o ferme. Laissez-les courir ~a 1. - Le :Prestige. . ceux qui vewlent s'en ruoquitter sérieusement. . Le prestige commande le r es•pect, la con· ~ Ce qui les sou.tient dans leur tâche ce de sur le cou et' ils 1blfon.cheront à .que pas: il faut donc les tenir court hance, la do:cilité. - Nécessité du prestige: n'est pas la g loire, ca·r l'éducation est une


36 œuvre collective et anonyme: ce sont des sentiments <plus désintéressés .

VI. -

La justice.

ILa pa11faite dUS~ice est aussi .rare et aussi méritoire ('1Ue le dévoûment. - On peut y man.quer de mille man ières: en ne donnant rpas à l'enfant œ <fUi· 1ui est dû, en lui im- posant LlJil travail au-dessus de ses forces . en. le tournant en ridicude, en laissant voir des préférences i njustifiées. La justice sUippose la rectitllld!e du jlllgement, l'eS!prit de finesse, l·a droiture du caractère, qui ne sont pas des qu·alités. si communes. - Sans e~:e il n'y a point de ,pres~:ge. Unie au ·JévoûmenJt elle crée UJ!e atmosphère de con.fiance où l'ellifant s'épanouit à l'aise.

V•lil. -

Le sentiment idu droit.

fle dJroi.t IPaT hri-même .ne confère point le prestige: il faut qu)il soit reconnu rpar ft'enfant, et iJ ne Je sera que si les parents euxmêmes en ont une co.ns:cience très nette. .L éducateur ·q ui a .Je senltiment de son autorité l'adilirme ne l'exerçant. Il ra,ppel!e aux enŒan1s leur d~ndance et .~eur ,i.nfériorité. - il se res.pecte lu.i-même, dans son langage, dans sa tenue, et veut qu' on lui donne des marques d~ respect.

iVIfDI. -

ILa foi toute puissante.

IL'~du.cateur

.doit avoir fbi en SOIJ œuv.re, en J'enfant ,en lui-même. - Cette foi, si elle est lhabituelle, le soutient dans son rude la•beur, awg~mente ses chances de succès et forMie son ascendant. - Les manifestations de cette fui peUNent être volontaires ou s.pontanées. - !Résumé de la 1re partie.

·IX. -

Ni Dieu ni m.,aître.

Cmmexion logique entre les dewc termes de cette formule. - La .paternité anti<;ue était un saœrdoce, et sa grande autorité venait de IJà. 'Selon la conœption chrét'ie1me, ,les parents so.nt les collalboraieurs de Dieu et ses mandataires. Ce guï.ols. iont à leurs entants, JésUJS-Chorist le regade coonme fait à Juj-même. - Pou•r l'enfant chrétien, la soumission est un devoir reli!gieux. In•tluence de ces idées sur les mœurs familiales et 61Colaires. - Le

37 respect dout le christianisme imprègne âlnes peut surviv.r e quelque '>temps à la de la .foi: nous vivons de ce reste.

d~griculltou.r.e ·à nos enJfants, en faisant ·en toute occasion res-s01ntir les 'bienfaits • Lorsqu'au. début de l'année scolaire, ]es é'bves prennent contact avec un nouveau pro- êvl1dents ·que doit répandire dans 'le X. - La <révolution .dans la f fesse ur, ils :Je dévisagent el, .guidés par une IPé\IVS nobr·e :é)co-le rcantoillale d'a:R;rku1iLes ûdées niodenJ<es sur l'origine du 'POil- sorte ld:iutu.ition, ils s'eiforx:ent de pénétrer ture. voir ont ~ingul ièrement aUaibli l'autorité. , usqu'a·u fond de son âme. Est-ce un bon ty'Mais. -chers <:ollègues. nous nous 1 Le peu. de prestige .des -chelf.s dan<> une pe ott un homme à poigne, telle est la prea1perœvo.ns !Que nous orêchons à des mocra !lie. - Pa.nni les u.nivers!taires il 111:ëre question qu! ils se posent à son sujet. contvertis et que, modeste régent de la est qui, doutant de leurs droits, ne Question ilTllporiante, car leur conduite en lcamjpa.g.ne. nous •iouons un .peu le .rôle pOUJS être que les coliat>orateurs ile leurs dé!pend. S 'ils ont alifaire à ·un :bon papa il y de Gros-Jean en remontrant à son ves. - De plus en plus la ~amille aura :noyen de s 'amuser. >Dans le cas con<:uré. Aussi, au lieu de vous infl:ger une ré.puiblique où les enfants ont traire il faud:ra piocher ferme et bien se teplus lon.gl:eiTIJPs une prose qui do.it vous leurs parents droi~ de sui!:îrage. nir. De là 'l'eJ~~trême attention avec lac;uelle ·ennuyer, nous nous _pamettrons de cussion de::; 'halbitudes .familiales sur ils exam:nent le nouveau maître: ils ob3er- vous o11f.rir une p:eflbe de... paroles d'acmœurs et la d·is.oi:pline s.coi'aires. vent ses ~eux de ph•ysionèianie, ses .gestes el tualité signées .de noms illustres: jUISqu'aux moindres inflexions Ide sa voix, car X•I. - L'enfant n'est pas un 1. Tou,t fleurit dans un .Etat où fleurit l'aun rien peuot .(euor réJvéler ce trait de caractè.grtcuHure. Sully. l[)octrine catholique sur la corrU!Ption re qui décidera de leur sort pendant toute .ginelle. Doctrine contraire de Rousseau 2. La sciet11ce sans usage ne sert à rien et lllle année. !Laqueile est conforme à l'eXipérience? l'u.sa.ge ne !peut être assuré sans s.cience. Ce qui est vrai des oollég:ens l'est aussi Croire que l'enfant est meilleur qu'il O liJvie:r de Se.rres. le l écoil-ier jpritna.ire. Voyons-le tel qu'il est voila une illusion naturelle, mais très ;ans nous 1a1sser albuser par une certaine 3. ·L'application d~s sciences à l'a.gr.iculgereuse. EHe a pour résuitat une idéolo.gje sentimentale.• ture est une nécess-ité de notre temps. aveugle, le défatrl de su.rveillance, .~Extorait du livre .recotrnnandé: L' ART DE Œ..éonce de •Lavergne. sement de l'autorité. - La croyance à la CDMMAND.EIR AIUX E!NfANIS}. 4. Le législateur doit tout faire pour fixer té de la nature a aussi sa répercussion dans les ohal11jps le oplus grand nombre posl'ordre 'J'eligieux, polili<jue et social. -Ho s~hle Ide c itoyens. de Sismondi. une hérésie qui trouble le monde. 0

'

tt=

~LI.

-

La peur de faire souffrir.

.L'aversion pour la soulirrunce est llill liment naturel, mais qu1, pour causes, a ~pris de nos .joun une intensité guJière. - Cette disposition morale a eLfe( d'énerver l'autodé et de rendre sible toute éducation sérieuse. - Le d'insf:ruire llli1 enfant, de le cortl'iger, de préparer à la vie -sans le Saire sou!!rir? Ceux -qui veule11t •à fou·t prix lui épargner souEl'rance, ne l'aiment pas véritaiblemeot.

X!Iill. - Le i/Jésir ·d'être aimé. Quand il est eX'CessiŒ, le désir d être mé bit Ide véritalbles ravages. - Ii l'autorité du maître qui n'01btient même à titre de <lédommagement, l'ai!.fection convoite. - n développe chez r eniant prit 'd'indi scipl:ine et un •besoin ma lahlit te11d·ress·e qui eXlplic;ue hien des tenl':lt: des défaillances.

L'Ecole et l'Agriculture On parle 'Vollon1:iers ·de <:e •que l'on aime, ldit un prowerlbe lQue nous ne pouvons, IIJllai~Té notre incompétOOJce, nous BlmP·êloher (}.e . ju1stifier là l'occasion de I'OU1Vetr.ture -de r~Ecole cantonale d'a.,glfi-

('UJ1>u.re.

C'e-S<t un lfa<i.t reconnu 1q ue, malgré les .Pro(Q:.r·ès ré;jouis.sants déùà a.qcomplis ni nos 1P<âtu.r1ages, ni .nos forets ni ~os riaruts coteaux. ni même not;e 1plaine au S()tj si ;fertile, au climat si propice ne donnent tout le rendement dont ils sont ISUIS·ceptibles. Notlfe élcoùe d'.agricultwre !Vien~ à son heure -acoé.l.é.rer la manche en avant. Saluons-en fouverture de nos meilileurs vœux ·de succès et ~l'OUIV·ons notre reconnaissance à ceux a Qui nous la devons fa~sant aimer

en

5. [.es villes doivent songer aux cltamps sans les~uels elles n'existeraient pas. f'.rc. de Neuchâteau. 6. Nos .ne••eu.x s 'étonneront Uill jour que, dans un .pays coonme la France où tout vit ~e la terre, on n'ait pas .commencé à enseigner aux en~ants, après les remerciements au Créateur, l'art de Ja cu.lti.ver et d'y vivre heureux. ·Blanqui, memb. de l'Institul. 7. Un hOIIllme ·qui bit produrire au blé deux épis au Jieu d'un est plus grand, à mes yeux, Gue tou.s les génies !Politiques. Napoléon Ier. 8. De J'a-mélioration ou du décl·in de l'agricu.Jture datelllt la pros.pénté et la décadence des empires. Napoléon IIJ. 9: Le lrubourage et le pastourage, voi'à ies Su lly. vra1s mines et trésors dtt Pérou. 10. Il n'y a pas de code de législation ou de morale, exce;pté la re!:gion, qui contienne


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38 autant ·de moralisation qu'un <.namp qu ·on possède el qu 'on cultive. Lamartine. 11. Cest l'agricuJiure qui enlante les arnlées. Ces! dans les champs couverts !d'6pis que germe la vi.ctoire. Thomas, menJ.b. de I'Acad.. [ranç. 12. Améliorer l'agr~c ulture, c·est une gloire qui vaut tourtes les autres. Maréchal Bugeaud. 13. Rien n 'est meilleur que J'agriculture, rien n'est plIls beau, rien n'est plus fécond. rien n'est plus digne d·'un homme libre. Cicéron. 14. Trop heu.reux: les cultivateu·rs s' ils connaissa:ent toute !"étendue de leurs biens. Vingile. 15. Qui fait aimer les chrunps [ait aimer la vertu. Delille.

Nous terminons oar sée de Ghât.eauhrianJ:

c~t.te

belle ,pen-

• Avec quelle espérance on enlonce le soc dans le sillon après avoir imploré Celui qui dirige le soleil et quj garde dans ses trésors les vents du midi et les tiè.Oe~ ondées! •

L. .P., inst. à 'B. =HoU=

La mesure de l'attention Voir Not 6, P. 44) L'attention des éco!!er:> s~ mesure encore iPa'f des tests. Ce soni des épr·euves .qui consistent en 1111 certain travail rn1ellectu!el1 que ·le sujet ne ipeut exé-· cuter sans faute que s': l v prêt.~ une ~raonfde .a·tten1ion. TratVa iil fa'ti:~ant, rparœ quJm ne orése:~.te aucun attrait par Gui-même, si œ 11.'est celui de la P.ouiVeauté, ;pour les enfan:s, maris. ·q ui, ici, ne s'adresse pas a l'mtell igenc~. car attention et compr~lv~ns:on sont .deux :o hénomènes distincts. iLe :Phlls •connu de ,ces tests est lé barra{!.e Ides lettres. 'UexJpérientce ressemble un peu 1à 1a .correction d'une é,pr.eul\le

vienldra_i et vous ferez ~e . croix .à Fend'if!llpr i:meri~. -?n donne. a~ sujet un~ feuJlle Jmprmtee et on l'mv1te à .barrer droit ou vous socez arnves. Vo1ci .une .certaines letlir.es toutes les fois ·qu'~ de ces mar·ques 'faite ,par un élève. Puis les rencontre dans sa lecture, l])ar ~xe111• vous continuerez ·à !barrer jusqu'à ce tPde tous 1es a et ·tous les s. On note 1.1 que les dix m inutes soient écoulées. ratP1dité aiVec 1a.quelle le sUJjet exécut1 vous .ir:ez le IJ))u~ vite !POssihole, mais en œ travail et les erreurs .qu'il commel avant soin de ne pas oulbJier les dnq erreurs •consistant so-it à omettre {jf lettres et d~ ne .pas en barrer d'autres. barrrer la lettre ·qu'on 1ui a ldési,o-uée_ Tout 'le monde est tprêt? Partez. , soit à ·barrer une autre lettre. ,... JI v.a sans dlire ,que tous les élèves 'L'étpretwe est doruc .à deux fins: eJ.l! ont 'le mlême texte sous les yeux. C'est e~t une ~preuwe de vitesse et une épreu. une pa,ge d'un •liv:re .de dasse hors d'uEJag"e, •par ex·eml)le. iLe maître aura fait ve de dis:crimination. ELle donne, en ~et. le nomlblre de lettres barrées en un lui-même au IPréa!laible, s.ur •Ce texte, le te:m/ps fi,œ, d'où ,l'on tPeut ·conclure que~ barralQ'e, en· •comp·tant 'les .lettres à barle est b 1Qua1ité .de Vlit·oose du sudet; et. rer, ligne par ligne, de te.lle sorte que la vérmcation !du trwa.il de chaque élèd'autre !Part. el·le fait connaître ~e n ve se fera en peu de temps. bre des erre\.llr.s commises On. .comu:>rendl que J.e nomlbre ·de letmême temps, .ce 1qui permet tres lbarr.ées en dix minutes est vart.ale degré d'exactitude du sujet. We d'un élève 1à i'aurre. Cette quantité dernière indication, •est, semble-t-il, de travail, !T~résent:ée )par le nombre en relation avec J'attention. de 'lettres .barrées, n'est point en relaCe .double but 1de 1'eXIpérience, il tion avec •l'lintdlÏigeruce etes entfants. l'eXJP1Dquer aux enlfants. Voici leurs, J·es paroles 1que B1inet re<~Onlm.an-J !Pour des swjets de dix à !do-uze ans, de ·pou;r la ,mise en œUIVre du ,n ,,.,,.,,,••• nous .ayons ·obtenu des c.lüflfreso ·Qui varient ·dte 190 .lettr·es à 450 en dix minu«~Mes amis, nous a1Jlio ns faire te~. iNOS •é}èY.eS, rd:ans )'enSeJUb!e, barible une tpetite ·eXJPérienœ très i sa~nt.e. On a distribué à chacun dt rent un !Peu ,plus de ·Iettr.es dans les dn•q minutes. ·et y font moins IVOus d~s feuH!es sur lesque.Ues on a dernières 1 d erœurs. éicrit. en lhaut, là la main, 1·es 'lettres a, 'Le no:ru!>re ides err·eurs a été, ;pour e, d, r, s. Oh atq ue ~eui1le :porte 'bien ces cin1Q lettres &rit·es. n'est~ce pas? Eh celte ·eX!Penence, de 0 là 85. 1Mais, pour bien, i1 faut .que IVOU:s reteni~z bien ces ar,u:rrecier l'exaditude avec •laJquelle o;wq liettres. car el[es voot vous servir cha.wn a lfaoit le travail, i.! est né:œssaipour tfaire votre travaÏII. Vous allez li· re de raJPpor.t er le nombre d'err~urs re aHenüvement •le terle im,primé que d'un sujet à la quantité de tr.aVIa!Îl. 'Vous· avez sous les yeux; chaque fois Ainsi, un enlfant 1qui commet une erreur •que 'VOUS ;rerucontrerez une de .ces cinq et rqui 1barre dix 1lettres est bien moins 1etlres, vous .lia :l>Mrerez ·d'·un trait de exa:ct 1qu'oo autre qui corn rm~.t une erplume, tPUis 'VOUS continuerez vot'fe lee· reur et 'bar.re .cent .lettres. Il faut donoc ture et vous ferez un trait .cha•que fois fé!lfJIPOrter 1le nomlbre d'erreurs au nomqu'une de œs let•t:res se présentera. Voi- br.e total, non IP'as même des ·lettres efci la ·COJPÎe d'une :personne qui a déjà fecti~emoot 1balflf'ées, mais .l.U nûmb:e de fait le travail qu'on vous demande. Ct œlles KJtui dev)aient . être barré~.; d'a ~ Pr~ l'endroit du t.exte où s'est arrêté le travail ·va diurer dix minutes. à pa du signaQ IQ·ue. je vél!is donner. Après &lt]et au <bout de dix minu~e:;. Amsi, ciruq minutes .de tr.aiVail, je vous pré- nous a!Vions olbtenu dans une eJqpoérien-

ce de ce genre, 0 erreur pour 340 1ettres à barrer et e!Dfectivement banées, rpuis .à l'autre .extrâmité de la liste ~ erreur pour 'Ciruq lettres ·à barrer. 'La ~R:.ran de mrujorité ·des er·reurs commises proviennent d'oulbli5. C'est l•a lettre d .q.ui nous en fournit •le plus. 'Les en.lfants ra~ptides ne sont ;pas tou·iours .les tpllus exa!Cts. Cf/Pendant, hl y a entre l·es deux cla·ssements. une corrélation directe assez tfor.te. \Si ·l'on répète l'e~péri·ence, on s'aperçoit 'que •les )P'lus inteLligents font plus dJe ipro.g-Tès en vitesse et en exa!Ctitude, tant il est vrai que l'inte1lig.ence interv.ient !Quel •Que soit le titr.e oq.ue nous donnons au texte et que soit •le .but que nous croyons ,poursuivre!

B. Vaney. =Hot t =

Bonnes manières et éducation I.l ne ~aut 1pas coo11fondre les .bonnes maniè·res et 'l'.êlducation 'J)roprement dite. Cela fait deux. üe ce ·qu'un enfant a·ura .ce .qu'on af!J!Pelle de bonnes manières, •C'·estJà-dlr·e un extérieur aJVenant, un sourire aimahle, une façon de se !Présenter déga.gée .et ,g-r.acieuse, il ne s'ensuit rp1as nécessairement qu'il soit IJ.iené·l·evé. Ces bonnes ma!Illièr·es ne son.t peut-être !QU'un vernis qui peut ·cacher bien des misères et t:r<>mJPer, .pour .quelque temjps du moins, les JPersOillnes ~qui ne vont .pas au lfonld des -choses. 1...a 'V raie ~ducation ne réside pas sewlement dans •les manriJfestations extéTieures: ,elle est dans Je 10œu.r et se C{)n!ond avec la vertu. iSi fon v·eut donc 'q u'un •enlfalllt soit !bien élevé. il faut de toute lllé!cessité s~a!Ppliquer à développer 1les ~uoalités et là étou[fer les défauts 1qui son't oen .germe dans s.o,:-t ~;me. On a souv,ent comparé iJame ::l'un enfant - .et au:cu.ne .comparaison n'·est 'plus just·e - à une terre .que J'on vierut


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'd'en semencer et dans la'quelle, à côté des bonnes herbes, tendent à croHr·:! aussi les .mauvaises. Quel est le rô·Ie du 'jardin.:er ? S'il es.t intelligent, il arrosera le5 bonnes. !Plantes, J~s. entourera 'd'en~ra is génére ux et aidera par ses soins le travaii intérieur de ·la :nature. Qu•ant aux mawv.aises .Plantes., il ~es samlera. les arra.ohera et 'les jdtera loin drU! ·ohamp où il veut voir, en tem;ps con:ven.aJble, ap'pa.raîtr·e les il·eurs et les fruits. 1Le rôle de l'édu,cateur n'e;;t •pas autr·e que celui du ia11dinier: il développera et entretiendr·a d'ans Œ''âme de ·l'enfant l·es ~bonnes .qualités nati·ves; :1 extirpera, au contraire, par tous les moyens. les défauts .qtri, hélas! se m:mkenl toujours s.i v i~e. 'Voilà la 'bonne éducation. Ne nous y trotnjpOns IPaS. Ne commençon.; pas :par a,pprendre a·ux enfants ie:> bonnes manières : elles ne doivent être qu'une conséquence de l'édlucation, c'estJà-rlire de Ua: cultur•e intelli,genrl:e et .patiente de la vertu. Un enlfant bien élevé ne man•auera pas d'·a!Voir un jour de bonnes 'manières. Pou.nvu 'QU'on •l'y a~de tant salit peu, œ sera •a.lors .pour l'édu,cateur une œuvre des• JP.lu•& ':faciŒes.

= ttott=

Variétés Le papillon blessé .. . Tandis que j'écrivais pendant la nu it, un pauvre papillon, qui était enlré par ma fenêtre enlr'ouverte, s'est abattu sur ie p!ancher de ma chambre. Il s'était probablement f.1it mal, et il voltigeait par terre, faisant un grand bruit pour se relever. Je J'ai poursuivi avec un cornet de papier pour le prendre, je J'ai pris et je l'ai remis en liberté. ·Pauvre opapillon! Nous sommes comme toi , blessés par la douleur, nou.s nous agitons à terre, :battant des ai.Jes que Dieu nous a ~ailes: l'espérance el la prière; el c'est alors

que Dieu pense tou t particuiièrement à nou Quand je te pours uivais , out à l'heure, lw avais bien peur \le moi, et je ne te poursu. vais c;ue pour te sauv~. El c'est comme tt la que Dieu nous poursu:t! Mais quand je t'ai jeté dehors, dans ~ sombre nuit, c'e3t alors surtout que tu a1 accusé ma cruauté. .Pauvre ignorant! Cette grossière lum·èn que tu regrettais t'eût fait mourir et, au lit; de ce·a, tu auras demain un air pur et do111 au soleil !evan! Cette sombre nuit est l'image de la r,uand Dieu nous y jeite, c'est pour faire retrouver la vie au lever de l'éterne aurore. 2600 mots sur une carte postale les jout naux ont cité dernièrement prouesses d'écr iture minuscu:e, œu vre pat:ents micrographes étrangers. Nous en Suisse des arhstes en micrographie ne le cèdent pas à ceux d 'ailleurs. Voici. exemple, M. Arthur Niggli, technicien uateur à Winterthour, de qui nous avons çu une carte postale sur laquelle est cri t un ~ rticle rte la • Revue technique de Suisse romande • su r le lac d' Arnon. Niggli a tra.cé sur une fa ce de la carte ron 90 lignes d'une écriture irnSnrnrlu fai sant ·un total de 2600 mots. On est au prem1er coup d'Œil , pl r ce texte gieusem.ent menu; mais on parvient à à l'œil nu assez ai sément. Paver en monnaie de singe Cette expression est tou te parisienne. est venue de ce que, dans Je règlement par s. Loul:; snr les droits de péages qut va ieut être aq ui tlés par toute personne san t sur le Petit-Pont, rel iant rî!e Not me au <iuar1ier SI-Jacques, les • joculateuJ1 pouvaient s'exempter de payer en jouer et danser leurs singes devant le ger. Comme le jeu du singe consiste pr lement en gambades, on a dit aussi « en gambades •, comme synonyme de • en 111o•nnaie de singe • .

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ECOLE ~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE V A.LAISAI'llE D'EDUCATIOB SION, Novembre-Décembre 1923

A l'Ecole de Marie 0 Sainte Ecole que celle de la Vierge des ritrges 1 iJ divine Institutrice! ô heureux écoliers que ceux qui l'écoutent: C'est cette école qui fait tous les saints; c'est à cette école qu'on apprend à craindre, à éviter le péché plus que la mort, à se confesser, à communier, d prier, à veiller, à pratiquer toutes les vertus, d mourir au monde et à soi-même, à vivre de jésus-Christ par Jésus-Christ, en jésus-Christ tl pour jésus Christ, à opérer son salut.

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L'école, tout comme le sanctuaire, veut des wjets de choix. L'instituteur chrétien est, sous la conduite du curé, le plus habile des recruteurs. Un saint tvêque a écrit : Il y a dans les bons prêtres une sorte de fécondité : ils se reproduisent dans lts vocations qu'ils découvrent et qu'ils font nailre. Ainsi de l'instituteur. Une école bien tenue, qui fait fructifier la grâce de Dieu, fait éclore. les vocations, pour la paroisse et pour d'autres, au près et au loin. Le maitre connaît son petit troupeau; c'est lui qui discerne le

mieux les aspirations, les go(lts, les aptitudes, les vertus. Son amour et sa profession, il le communiquera sans effort autour de lui. Sainte Thérése sentit poindre sa vocation en voyant à l'œuvre une Sœur qui lui semblait parfaitement heureuse. En voyant la dignité de leur maître, son influence, le respect dont on l'entoure, son bonheur, quelques-uns des enfants qui vivent dans son rayonnement seront invinciblement attirés vers cet état. Ils rêveront d'apostolat sur les bancs de l'école. Et leur jeunesse réalisera cette ambition.

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Hot:!:=

Du manque de fermeté dans l'éducation IBien rares sont de nos jours les hommes de .caractère, •bien r.a.res sont œux

qui sawent se tracer un plan .de conlduite et le suiV!fe: on ne rencontre gJ'lus que ~é,g"èr·eté et la~sser-aller sur toute la li· ~ne. D'où rprovient œt état de 'C!hoses: du man1que de fermeté .dans l'éducation. 'Au~ourdl'lhui l·es en'fants sont !Cilw yés, .dolflotés, ,_g~ât'és là 'Qui nüeux mieux. On leur a~ccorlde tout 10e iCJU>'ils veulent et


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