L'Ecole primaire, Novembre-Décembre 1923, Annexe No 08

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'd'ensemencer et dans la1quelle, à côté des bonnes lher'bes, tendent à croîlr:! aussi les. maUJVaises. Quel est le rMe du 'jardinrier? !S'il eSit: inteHigent, il arrosera les bo-n nes !Plantes, .les entourera 'd'entg rais g.énéreux et aidera -p-a:r ses soins le travai~ intéûeur de la n ature. Qu•ant aux mawv.aises: plantes., il ~es salf•a1era. les arra•dh-e ra ·et :les jebtera loin diUJ -ohamp où il veut voir, en tem;ps conv.enaible, a')Jparaître les fleurs et loes frui-ts. iLe rôle de l'éducateur n'est ~pas autr·e que celui du. ia11dinier: il déve.loppera et •entrehendm dans [''âme de ·l'enfant l·es \bonnes -qualités nati•ves; J eXlirjpera, au contraire, par tous les moyens. les délfauts .qui, hélas ! se monwenl tou.j ol.l!fSo s.i vite. 'Voi~à la 1bonne éducation . Ne nous y tr<>tnjpons. !Pas. Ne commençon; pas ())ar .a,pprendre aux ~nfants ies bonnes manières : elles ne .doivent être qu'une consé!quence de l'éducation, c'est-'à..dire de aa cultur·e intellig-ente et patiente de la vertu. Un enifant bien élevé ne man- · •quera pas d'-awoir un jour de bonnes 'manières. Pourwu 1qu'on •l'v a~de tant sorit peu, œ sera •alors ,poüur J.'édwca teur une œuvre des· JP·lUI& fadŒ·es. =Hott=

Variétés Le papillon blessé . . . Tandis que j'écrivais pendant la nuit, Wl pauvre papillon, qui était entré par ma -fenêtre -e ntr'ouverte, s 'est abattu sur ie p:ancher de ma chambre. Il s 'était probablement fait ma!, et il voltigea it par ferre, faisant un g rand bruit pour se relever. Je rai poursuivi avec un cornet de papier pour le prendre, je !"ai pris et je l'ai remis en liberté. ·Pauvre rpapiJ.lon! Nous sommes romme toi, blessés par la douleur, nou.s nous agitons à ter-r e battant des ai·les que Dieu nous a b ites: i·espérance et Ja prière; el c'est alors

que D ieu pense tout pa1·ticuiièrernent à nou;, Quand je te poursuiva is , out à l'heure, lt avai s hien peur ode moi, et je ne te poursui. va is c;ue pour te sa uvèr. Et c'est comrne ~ la que Dieu nous poursuit! Mais quand je t'ai jeté dehors, dans ~ sombre nu it, c'est alors surtout que tu ~ accusé ma cruauté. .Pauvre ignorant! Cette grossière lum:è11 que tu regrettais t'eût fait mourir el, au de ce ia, tu auras demain un a ir pur et au soleil levant. Cette sombre nuit est Iïmage de la t~uand Dieu nous y jette, c'est pour f~ire retrouver la vie au lever de l'é1erne aurore.

2&00 mols sur une carle postale Les joumaux ont cit é dernièrement prouesses d'écriture minuscule, œu vre paf ents -rnicrographes étrangers. Nous en Suisse des artistes en micr ographie !j'l ne le .cèdent pas à ceux d'ailleurs. Voici, exemple, •M. Ar thur Niggli, technicien na teur à Winterlh9ur, de qui uous a vons çu une car le posta le sur laquelle est cri t un 11 rticle rle la • Revue technique de Sui sse romande » su r. le lac d 'Arnon. Niggli a tra.cé sw· une .face de la carle ron 90 lignes d'une écri ture ir faisant ·u n total de 2600 mots. O n est au premrer cou p d "l::ei l, p1r ce texte gieu semen-t menu; ma is on parvien! à à !"œi l nu assez ai sément. Payer en monnaie de singe

Cette expres sion est toute parisienne. est venue de ce que, dans le règle ment par s. Louis sur les droits de péages qui vaien! être aquittés par toute personne sant sur le Petit-Pont, reliant H ie me au quartier St-Jacques, les • jv._ •.,R••-u• pouvaient s'exempter de payer en jouer et danser leurs singes devant ger. Comme le jeu du singe consiste Jement en gambades, on a dit aussi « en gambades • , comme synonyJlle de " en mormaie de singe •.

' ECOLE ~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE V A.LAISAlJlll ])'EDUCATIOB SION, Novembre-Décembre 1923

A l'Ecole de Marie 0 Sainte Ecole que celle de la Vierge des rierges ! 6 divine Institutrice! ô heureux écoliers que ceux qui l'écoutent: C'est cette école qui fait tous les saints; c'est à cette école qu'on apprend à craindre, à éviter le péché plus que la mort, à se confesser, à communier, d prier, à veiller, à pratiquer toutes les vertus, d mourir au monde et à soi-même, à vivre de jtsus-Christ par Jésus-Christ, en jésus-Christ el pour jésus Christ, à opérer son salut.

*** L'école, tout comme le sanctuaire, veut des rujets de choix. L'instituteur chrétien est, sous la conduite du curé, le plus habile des recruteurs. Un saint ivêque a écrit : Il y a dans les bons prêtres une sorte de fécondité : ils se reproduisent dans 1ts vocations qu'ils découvrent et qu'ils font naître. Ainsi de l'instituteur. Une école bien tenue, qui fait fructifier la grâce de Dieu, fait éclore les vocations, pour la paroisse et pour d'autres, au près et au loin. Le maitre connaît son petit troupeau; c'est lui . qui discerne le

mieux les aspirations, les goûts, les aptitudes, les vertus. Son amour et sa profession, il le communiquera sans effort autour de lui. Sainte Thérése sentit poindre sa vocation en voyant à l'œuvre une Sœur qui lui semblait parfaitement heureuse. En voyant la dignité de leur maître, son influence, le respect dont on l'entoure, son bonheur, quelques-uns des enfants qui vivent dans son rayonnement seront invinciblement attirés vers cet état. Ils rêveront d'apostolat sur les bancs de l'école. Et leur jeunesse réalisera cette ambition.

= ttott= Du manque de fermeté dans l'éducation /Bi-en rares sDnt de nos jours les hommes 'de .caractère, bien r.ares sont -ceux qui saJVent se tracer un plan .de conrduite· et Jle suiwe : on ne rencontre p1us que lé_gèr-eté et la~sser-aller sur toute la li· ;gne. D'où provient tet état ode dloses: :du man1que die fermeté dans l'éduca-tion. Allliotlltd'!hui l·es enfants sont clwyés, c!Jo;r:lores, ,21âi'és là •qui' m~eux mieux. On !~ur a1ccortle tout œ 1qu'ils v:eulent et


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L'Ecole primaire, Novembre-Décembre 1923, Annexe No 08 by Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne - Issuu