L'Ecole primaire, Novembre-Décembre 1923, Annexe No 08

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'd'ensemencer et dans la1quelle, à côté des bonnes lher'bes, tendent à croîlr:! aussi les. maUJVaises. Quel est le rMe du 'jardinrier? !S'il eSit: inteHigent, il arrosera les bo-n nes !Plantes, .les entourera 'd'entg rais g.énéreux et aidera -p-a:r ses soins le travai~ intéûeur de la n ature. Qu•ant aux mawv.aises: plantes., il ~es salf•a1era. les arra•dh-e ra ·et :les jebtera loin diUJ -ohamp où il veut voir, en tem;ps conv.enaible, a')Jparaître les fleurs et loes frui-ts. iLe rôle de l'éducateur n'est ~pas autr·e que celui du. ia11dinier: il déve.loppera et •entrehendm dans [''âme de ·l'enfant l·es \bonnes -qualités nati•ves; J eXlirjpera, au contraire, par tous les moyens. les délfauts .qui, hélas ! se monwenl tou.j ol.l!fSo s.i vite. 'Voi~à la 1bonne éducation . Ne nous y tr<>tnjpons. !Pas. Ne commençon; pas ())ar .a,pprendre aux ~nfants ies bonnes manières : elles ne .doivent être qu'une consé!quence de l'éducation, c'est-'à..dire de aa cultur·e intellig-ente et patiente de la vertu. Un enifant bien élevé ne man- · •quera pas d'-awoir un jour de bonnes 'manières. Pourwu 1qu'on •l'v a~de tant sorit peu, œ sera •alors ,poüur J.'édwca teur une œuvre des· JP·lUI& fadŒ·es. =Hott=

Variétés Le papillon blessé . . . Tandis que j'écrivais pendant la nuit, Wl pauvre papillon, qui était entré par ma -fenêtre -e ntr'ouverte, s 'est abattu sur ie p:ancher de ma chambre. Il s 'était probablement fait ma!, et il voltigea it par ferre, faisant un g rand bruit pour se relever. Je rai poursuivi avec un cornet de papier pour le prendre, je !"ai pris et je l'ai remis en liberté. ·Pauvre rpapiJ.lon! Nous sommes romme toi, blessés par la douleur, nou.s nous agitons à ter-r e battant des ai·les que Dieu nous a b ites: i·espérance et Ja prière; el c'est alors

que D ieu pense tout pa1·ticuiièrernent à nou;, Quand je te poursuiva is , out à l'heure, lt avai s hien peur ode moi, et je ne te poursui. va is c;ue pour te sa uvèr. Et c'est comrne ~ la que Dieu nous poursuit! Mais quand je t'ai jeté dehors, dans ~ sombre nu it, c'est alors surtout que tu ~ accusé ma cruauté. .Pauvre ignorant! Cette grossière lum:è11 que tu regrettais t'eût fait mourir el, au de ce ia, tu auras demain un a ir pur et au soleil levant. Cette sombre nuit est Iïmage de la t~uand Dieu nous y jette, c'est pour f~ire retrouver la vie au lever de l'é1erne aurore.

2&00 mols sur une carle postale Les joumaux ont cit é dernièrement prouesses d'écriture minuscule, œu vre paf ents -rnicrographes étrangers. Nous en Suisse des artistes en micr ographie !j'l ne le .cèdent pas à ceux d'ailleurs. Voici, exemple, •M. Ar thur Niggli, technicien na teur à Winterlh9ur, de qui uous a vons çu une car le posta le sur laquelle est cri t un 11 rticle rle la • Revue technique de Sui sse romande » su r. le lac d 'Arnon. Niggli a tra.cé sw· une .face de la carle ron 90 lignes d'une écri ture ir faisant ·u n total de 2600 mots. O n est au premrer cou p d "l::ei l, p1r ce texte gieu semen-t menu; ma is on parvien! à à !"œi l nu assez ai sément. Payer en monnaie de singe

Cette expres sion est toute parisienne. est venue de ce que, dans le règle ment par s. Louis sur les droits de péages qui vaien! être aquittés par toute personne sant sur le Petit-Pont, reliant H ie me au quartier St-Jacques, les • jv._ •.,R••-u• pouvaient s'exempter de payer en jouer et danser leurs singes devant ger. Comme le jeu du singe consiste Jement en gambades, on a dit aussi « en gambades • , comme synonyJlle de " en mormaie de singe •.

' ECOLE ~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE V A.LAISAlJlll ])'EDUCATIOB SION, Novembre-Décembre 1923

A l'Ecole de Marie 0 Sainte Ecole que celle de la Vierge des rierges ! 6 divine Institutrice! ô heureux écoliers que ceux qui l'écoutent: C'est cette école qui fait tous les saints; c'est à cette école qu'on apprend à craindre, à éviter le péché plus que la mort, à se confesser, à communier, d prier, à veiller, à pratiquer toutes les vertus, d mourir au monde et à soi-même, à vivre de jtsus-Christ par Jésus-Christ, en jésus-Christ el pour jésus Christ, à opérer son salut.

*** L'école, tout comme le sanctuaire, veut des rujets de choix. L'instituteur chrétien est, sous la conduite du curé, le plus habile des recruteurs. Un saint ivêque a écrit : Il y a dans les bons prêtres une sorte de fécondité : ils se reproduisent dans 1ts vocations qu'ils découvrent et qu'ils font naître. Ainsi de l'instituteur. Une école bien tenue, qui fait fructifier la grâce de Dieu, fait éclore les vocations, pour la paroisse et pour d'autres, au près et au loin. Le maitre connaît son petit troupeau; c'est lui . qui discerne le

mieux les aspirations, les goûts, les aptitudes, les vertus. Son amour et sa profession, il le communiquera sans effort autour de lui. Sainte Thérése sentit poindre sa vocation en voyant à l'œuvre une Sœur qui lui semblait parfaitement heureuse. En voyant la dignité de leur maître, son influence, le respect dont on l'entoure, son bonheur, quelques-uns des enfants qui vivent dans son rayonnement seront invinciblement attirés vers cet état. Ils rêveront d'apostolat sur les bancs de l'école. Et leur jeunesse réalisera cette ambition.

= ttott= Du manque de fermeté dans l'éducation /Bi-en rares sDnt de nos jours les hommes 'de .caractère, bien r.ares sont -ceux qui saJVent se tracer un plan .de conrduite· et Jle suiwe : on ne rencontre p1us que lé_gèr-eté et la~sser-aller sur toute la li· ;gne. D'où provient tet état ode dloses: :du man1que die fermeté dans l'éduca-tion. Allliotlltd'!hui l·es enfants sont clwyés, c!Jo;r:lores, ,21âi'és là •qui' m~eux mieux. On !~ur a1ccortle tout œ 1qu'ils v:eulent et


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.comme Hs le veu·lent, de uainte de 1es fection die. oe bien-êt_r;e; c'es.t son in té- , Il arri!ve à certains éducateurs, non pas L'éducation de la volonté r·erudrr--e ma•lades en ne satisfaisant :pas rêt: sécurité, mo;yen:; d'existence faciprécisément d'annuler , J eun ordres, JOOis de 1 'Les du~··es ex'périences de la vie ont tous l·eu:rs désirs. En .un mo·t, on veut lt~rnent assurés. nombreux mvy.ens de en faitre non des hbi!Thtlles utiles à la so- les oublier_ Comme ces ministres trop peu 'Jl'fnfedionnement (éco•les.), protection fixé l'attention sur l'éducation de la voIonre. Les ouvra,g·es srpé'ciaux sur œtte ciété, mais des !petits dieux. Ainsi éle- souc;eux du bien putllic, ils portent des ~· de ses intérêts. . matière se multi.iplient d'une manière vé, le ;j.eune homme n'a ;pas de nerf, pas crets s•ans veil'ler à leuJ- exécution. Es com. 4. L'.attacher à ses concitoyens: iso·die fermeté tdrans s.es principes et se.s manJjent un travail et ne s'assurent pas s'il ,Jement, yj,e mal.heurewse; communau- pr·esqu,e déconcertante; et l'on esi: loin , IConvi'ctiorus, pas 'd'énef]gie dans son tra- a été a"Ocompli. Iils font une défense, l'en!an: té, .vie a:,QTéalble; airde récipro,que 1dans trèsr loin d'a•voir épuisé le suiet. La formation du caractère, l'éducava+l et dans l''accom!r>lissement ·de -ses 1la 'Viole sous leu:rs yeux et ·Hs ne disent rien. la vie quotidienne (mutualité. épardevoirs; <:'est un être vain et pusilla- 'Ils 'lui inlilligent une punition, et l'instant d'a. gne. prévoy;anoe). dans l'industrie (u- tion de la vol0:nté ,peut seule assurer nime que le moinldre obstade, le moin- !PTè·s Us n'y pensent plus. Et i'enfant de con. ;uons proîfessionneHes). dans le oom- la nobless,e et la ~ércon.dité de la vie. dre danger e~fnive, au point ·de lui en- dure qu'on ne tient pas beau.coup à le gê. m.erce (~coopératives, cor;p.orations di- Tout Le monde doit ac'quérir une voner; et comme i.l n'y tient pas da::vantage vo~ , ~onvé 'f,erme qui ne fl:éclhit ni devant les lever J.a 'conscienœ de ses· rparoles et de voyez verses). la conséquence. ses a.ctions, et le met dans le cas d'ex5. Ren~orcer l'amour de la famille, obstade3 du deiho·rs. ni dervant les sol(!Extrait de l'Art .de commander aux po·ser beau'COUJP tmp facilement sa forde 'la ré,gion natale, de ·Ja profession li:cit.ations du d:eidans. H faut, en ouhme, sa famHle, son honneur. Il n'en enfants, pr.éci<eux omrage signalé el qu'il se propose d'·emlbrass·er. C'est là 'tre, oue la vo.Jont'é f.enne ·conserve une ·est pas de même des j-eunes gens éle- recommandé vivement .au personnel en. qu'on retmuv·e sous toutes· ses formes ;plastidté suffifisanrte pour s'.aldcomm<Y.der IVés avec ;fermeté, aœoutumés à l'ohéis.- sei,gnant en tiête du dernier . faSJcicule t8 beauté, la bonté de la granrde pa-~ à toutes }es drconstanœs, pour édJa:psanoe .dès leur en!fance, iformé3. en un de l' Eteole primaire. A la suite ide cet trie: c'est là encore q u'.en se confor- ~)er à l~étroit·esse d'e~prit et à la f·unesmot .aux vicissitude.;; imrp•révues de la artide, de nombreuse& deman.des en mant aux tr:alditions et aux coutumes f,e olbstination. Mais_ le suj et étant trop !VÏ•e; ils travaUient a!Vec lbeaucoU!P d'ar- sont !Pa:rv.enues. de so,rte .qu.e queLques locales, en les defendant :parfois, il se 'Vaste pour êtr·e emlbrassé dans tou·te deur, résistent avec coura.g e à la mau- ex•emrplaires. 9eulement restent encor.e à prépafie insensiblement à servir utile- son amil'1eur, aitadhons-nous .à ·cette üuestion d'un intérêt vi.ta1l: Comment vaise !fortune. a·ccomolissent rdes a.des !Pla•cer /d'une :première imjpontante corn. ment son IP•ays. lf)Ot.JNons-nous aldquérir une volonté ihéroï.ques 'dan~ la vie cirvile comme manlde ·qui en a eu· Heu). 6. Lui faire connaHre •et .aLmer l·es ferme? dans 1a vie militaire. 'Pèr.es .de familautres pays; arprès quoi. il aimera daEducation civique~ · -. -: . · 'Nous nous bornons à transcrire ici 1e, maîtres, instituteurs, la vie est devanta.Q"e encor·e sa rpetite patrie, puisvenue un troJP rude combat. fPOtlif •que V OÎ'CÏ qU'elrq Ues no~eS SUr les résu! qu'i·l ne se fera g)as d'îllusion sur les d·es co nd usions qui. .au p:Jint Ide vue ;punous ne re-gardions rpas Ide près la con- ~ats qu·'·H iaut s''éf~ofiC'er .d'•obtenir dan ~utres .Peurp1es; il arpiPréder.a la valeur r.ement n.qJ;ureL co.nsti tuent en q u·eique . d ans l''e- l'éduca·tion dvuqrue. sorte le d!écaJo,gue de l'éduca,fion de la !duite •que nous avons là tenir des autr.es ;pavs en ajjprenant la part 110[{11/Jté. durcation .des jeunes int-elligences con'1 . tDonner à l'enfant une for~e édu- ou'Hs ont mise au perfectionnement ~iées ,à no~re .gande; car ·c'es·t dans l'·en- .·cation ,plhrysi:Que, inteil'lectuelte et mll1. la vi.e a un s.ens, ui? but. EiUe ne de !'!humanité. fanoe 1que ·se ·contradent 1es. bonnes ou ra1e: ,p.atfi.e jeune, viriJ.e, instrui·te, el nous a•pparhent pas toute entière. Nous 7. Lui donner l'exem,p!Je 1d'un :patrio11es maUJVaises 'habitudes 1qui se conser- de m.aurs saines. tisme adif et haut-ement humain: par- lde'Vons en faire quel·que ·chose; nous veront ·la vie durant; c'est a-lor.s, rque '2 tfaire connaître et aimer la pa· ler de la patrie d'un ton convaincu et de'Vons la rendre f.éco·nide .en agissant. l'âme tendr·e •reçoit de tout 'ce q.ui• l'en- trie ..en montrant p.ar un <eours de géo2. Très somrent, des vies précieuses, toure rCl'es. impr-essions pr.olfond~, •que rQ"! ~'ni\J.i.e r.éel. intér-essant. raisonné. ~ rpéné!Tant, oélébrer les rfêtes nationa- ~ d toutes le sont ou peUJVent le deles, ariborer le drap·eau nationaL., le les •sentiments er les idées "Se 'déve)Oi\3· •Q u'·ellrle est. s.ot nroduicti<on, industne. .fair·e aimer et œspeder. venir. - sont sttéri·les par la faiblesse IP·ent .et se \fixent, et 'QUe 1a direc~ioJ1 Œmmerœ, noceurs; en montrant ~al 8. Insister sur ·Ï<es· v·ertus mora1es les de volon té. Tl lfa'llt donc aipl)renldre à 'donnée détermine souvent la ,destmee 1111 cout'& d',hiS>to·ke v;édd~que et .an11ni ·vou1loir; H faut faire l'éducation de la .de 1a vie entière. C'est alors aussi ou' 1es diiférenfles· nha·ses de sa tra11sfor· mieux en rapiJ)·o·r t avec J.e patriotisme: volonté. respect de soi-mlême et des autres, 1usil 'faut particulièrement surveill:er les mation pour d:ev:enir maîtr·ess.e de lice, dh·arité. dévouement, jo•veux cou3. Pour assur.er cette for·ce morale, enfants, ,qu.'i!l 'faut enno·bli:r leurs pen- ides•tinê_es: e-n montrrant par un co ra,g-,e, culture de la heau·té morale, har1es soins ·cor,por.eJ,s sont .d'une très •granchants. ïqu''on doit leur 'faire ·contr~c­ cl).nsti-tutionnel shnJole. 'COndensé_ 1 ~ diesse, !fierté, ent!hous~a,sme 1généreux, de iil1{l)or• t anœ. Il faut éviter cependant ter des ha,bMudes ,d'ordre, d'économie, cis. olair_ ·ce qu'·esf: ~011. onganisaho m®ris du dran~er aflfronté pour une de leur donner la premièr·e p1a.ce dans de soumission, .de Jermeté, qui, un j~ur, 'civil.e. nollti(lue et i·udidair·e. noble ca use. nJréoccutpations; ils .doiv·ent rest.er nos 1 les v·ertŒ& se ·déveloptpant, feront deux 3. L'·attadher qu sol natal; C est ut1 ILui a'f.llprenJdr,e de beaux ·ch-ants pa· r.atio'n.netHemenrt moldé11és. d.es memlbres utiles ià la famf1.le, à la !devoir: il tient de se<; :mclêtres la nlu triotilques et les vieiHes dhansons •po4. II faut se 1former un idéal rPefs.on· •a· 11/t.uuumaniL~. ·J.~ 'L. v· patne, Q"r.an de parHe de s·on bien-être a·ctuel: pulaires. R. S. nel de la vie; et. l()omme la !f)ensée mè=ttott= 'Ses descendants attendent de tui ta :1' =tto:ft= ne à l'ad.Lon, il faut rendre, !dans l·e


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couPs de ses idées, la repr·és·entation 'de oet idéa'l dominante. 15. I.MJême prodéldlé pour les molY-ens, dlMiqwe mov·en dleJVenant à œ point de vue un but su/bordonné. 6_ AIPlP'lüq.uant le même princi\pe aux tentations, aux étéments p·ePturlbateurs 'Q Ui nous :détournent d:e no·rr-e route, nous dew0111s. en écall'ter 1'ima:g.e dans teurre la mesure du :p•o.ssilbl.e ;pour ne pais tomber sous sa domination. 7. On ne oh,a'sse oes imag-es funestes que !Par etes images: antagonistes. ISi l'on r Ïlsiqu-e de les reltoul-er dans la suhc-onsiCience où elles pourraient exer-oe.r idies r<w:ages, il faut ks extérioriser dl'11.me manière queitconque, surtout par '!Ja confidence. S. L()lrsque l'ildéa'l décourage~ il,.f~ut le paJ:1Hculariser -et ·s'atta'cih-er a l1deal prés-ent. imJm:édi-atement e:xoéçuta~k 9. On aJPIP'l'-endl d'autr.e part a v~u.1oir en vwlant. L'lhaibitwde d'u sacnfJce.ld:e J:a vi-e di_Q'n e e:t sim1P·le. de la mo~­ tifi'ration. rati-onnelle est, tpour <1lboubr à œt~e fin. d'un secours g;énératl. 1 O. E-nfin, J:orslque, en raison Id'une taihless'e :conglénita~le ou a'dquise, on ne naT\Vien.t .u1~1,s ~ !~exécution des ades vouJ1us i1 faut ~es1 diiv·is:er jusqu'à en rPn.dre. li::'& ,parties sucoes'sives exéc.utahles. Celui cui se consacre 'à la sanctification de •l-a jeunesse, doit ire awant tout âme c (l'oraison », <:omiPtant IPaus sur ses prières que <Ur ses :dis•coull"s. J!l lui faut une patience à toute êpreUJVe pour su~porter les caradères et pouiT souff.rir les ;peines iles lassitudes ~e ·son traNail. Il do;t avoir l'eSip!J'it de retral!e 1et d~ piéniteruce; on ne saurait trop convail!l!cre les jeunes Q'l~n:s que c'est là ~'esprit <Jhrétien ; ou. comme.nt 1eur inculquer cette doctrine si on ne la pratique pas ? ( 1Extrails. (!1JaQ'e 3()) des Exercices nou-'r aporenJdre 'du Sacré-Cœur à éle-

v~>rc: !P.c: t>nfanb . .onUI"iC'Il~P. mi·s dP:rnièr-.a· ~e M'mes .les ins-

ment à la dis1posiüon

·.

titutrices valaisannes. Gdles qui auraient pu êtœ owbHées dans l'envoi rvouldll'ont bi·en l·e delman<der au dona. teur qui .se 'fera un plaisir de le 'leur 1aldress:er là titre gracieux. Une si-m1ple aarte •corresjponrdanœ su-ffi-t pour cela

P. P..

La poudre aux yeux IL'aut.re iour, je suis. a•llé voir la classe ,du villa:g.e -d1e Z.. iB1e est dirigée, id'epuis une année, !Par un 'jeune insti. tutelllr !Plein de bonne 'V'01onté, mais mawquant eiiJcore un peu d'eXJpérience. Son dlésir - :désir hi-en légitime - est de vo-ir :sa da.sse tenir le ,premier rang 1pour ·l'orbho~raplhe. Quand .je suis entré, -l'instituteur fa!. sait une •dktée au degré sUJpérieur. je 'le !Pri-ai ide continuer sa leçon, ·et, tan. di:s !Que j'examinais les -caihiers d~·écri­ ture des ,petits, j'•ent-end-is le -jeune mai· tre !Prononcer, :de la manière suivante. les -pJhr,a:ses lqu'il dictait: · << llJne !brise rnol~lle !SOUff- ff.Je ; 0 voit on1dulère les blés, on entend bom .do-nnère les ins~tes; une longue fi-lt de ,charr-rrett-tlt$, -etc. » 'LorSique la -dictée f,ut finie, je m'approldhai et je con·statai que 'l·es élèv~ n''avaient p-as mis un s-eul si_gne dt IPODictuation. « Je vais relir-e, dit !~instituteur. Al· tention! » Il .commença s.a lecture, et, chaqur fois qu'i!l s'ar!lêtait. les élèves !Plaçaient une rvirtgu.te.· !Si la pose ét.ait plus loft. 2ue, ils ·inscrivaient un point-virgule~ ainsi de suite juslqu'au: point final. ILo-rsjqu:e la clas1se fut terminée, jt demauJdlai à l'instituteur: , - IP.ouJJquoi avez-vous 'Prononce, et! 'd~ictant; « une hrlse moll-lle souifftle? » - Oth! me ré!pondit-il, si j-e ne l' vais ,pa's f.ait. plu!sieurs enfants n'at raient mi:SI qu'un l à moUe et ·qu'un à sou!Wle.

- C'·est lprobalblement !POUr l·e même que vous avez dit: «on vo-it ondu.lère les blés, on enten)dl bo•UJrjdonnère les insectes? » - Sans !doute ! Ils ont tellement de peine à ~is-tiŒg~er r'_infini~ü , du partici,pe jpasse que ,]e &Uis -olbl-rg,e de f.aire 6onn1er J.e r de l'in'finiJtif. · - Je tomJpren/ds .alors ,p-ou:riquoi vous av-ez dit «~He, chan-rette-tte ». - !Evidemment. !Si l'on veut qu'ils fassent 'f.)eu de !Ïautes. il faut dicter très distinctement. Et la ponctuation? Comment font-ils pour l'écrire? - ,Lors'que je m'arrlêt-e le temps de compter un, ,c'est preuve qu~i-1 faut mettre une virf!ule. ISi -je m'arrlête pl-us lorw;tetnlps, c'est un ,poinf!·VÏrf!ule. Un arr1êt {f)fOilon!g;-é indique le point. A insi taisant. i''évit-e l·es faU'tes ,de ponctualion. j'éta~s albasouiïdi. L'instituteur prit mon aihurissement ipour de l'a-dmiration. «JI 'faut swoir s'~r i()l'·en'dfe, me ditil d}un air sulflfisant. 1> 1 Cette foi.s 1a 'mesu.r e étaiii: comble. 'Tédatai. . « ~Mai,s, mallheureux! ne ·comprenezl'ou-s ,pas 'QUe vous fa-ites !lausse rout-e? Sous !Prétexte ·d''évi~er 'QueDqrues. 'fautes, vous ~ll]~êdhez à vo.s él1èves :&.a1pprenijre l'ort.hag'raiplhe. Que )feront-ils lorsqu'i1s seront 'livrés à eux-rniêmes? Vous vouez :à un écfu-ec -certain œux ·qui devront suibir un exam-en dans lequel la dicbée sera fca He par quel~qu'u'n d'au:ke que ,o-ar vous. »'San'SI vous en douter, vous imitez ces mères ·qui font tout le travail de la maison et 'Ou·i .s ~étonnent ensuite de ce •que leurs filleS! ne sachent rien 'faire. Vo-us res~~mlb,J.ez !à ce r-'l.p-oral ·qui nettoyait lui-même les ~wsHs die ses ·so•ldats et Qui ét.ait tout fier oat1ce rqu'on Je félicitait sur la prolp·reté des armes :d'e ses bommes. 'ComJprenez idonc qu'H ne <faut pas JIIOti~

travaüLer ,pour •le résuHat inunédiatJ maisiJ)'our l'avemir. H ne ·s'agit pas uniquement .d~olbtenir une •eXJcellente moyenne de fdictée, mais de faire en sor•te 1que ·Jes .enf.ant,s possèdent une bonne ortlho'grap~he lorsqU'ils· amont quitté l'~cok » !C'est

tà VOUS' de leur a/P!pr.endre lque mo'aJ fait au :lftéminin molle, que sotiifjle prend ,ff, qu'il y a une ·dilftféJ;ence entre file et tille, qUJe tous Iesdé,fi'vés Ide dhar dlo-uiDrent la lettre r, saUJf charwt. 111s doiv-ent arr~v·er à écrire ces mots exactement sans que vous -s:oyez olb,Hgé de l-es !dicter d'une façon ridimJ.e. »Vous me dites !q u'ils ont de la · peine là distinguer l'in\finitii du .p-artidpe passé. Cela ne m'étonne .pas, mais apprenezJleu.r donc que, lorSiq·u.e deux w.erlbes s:e .sui~ent, le se-condi se met à l'inlfinitilf'! Cela vaut mieux que de pronolllc-er valère, baur.donnère, 1ce qui n'est ni iuste ni 'beau. »IDe m»,ême ens-ei<Ynez-leur les ·JJrincii)J·es. essentit:Jl-~ de ponctuation~ Dites-leUJr qu.'>On met une vi11guie entre les f·ermes d'une énum'ér.ation ou ruprès une inversion, et noill pa.s lorsque vo-us vous ar.r.êtez le temps Id e compter: un. Oha'CUn ;ponctue -un tpeu là sa manière; tout ce que l'on demande. 1c'est 1que cela soit 'fa it d'une fa·çon log-ilque. » 'Voil!Jà bientôt trente .ans .que je fais IOartie d!e la Commiss·ion scolaire et que ie visite 1les nomlbreuse~ classes ete notre ,QTand-e commune. J'ai vu bien des gens et beat~couJp· .de :dho-~es. C'es;t pour· quoi, mon ieune ami, ie me •.permet~ de voUis donner 1!-es .conseiJ·s suivilnts : «Ne » ~<:her.cihez ;jamais fà jeter Ide la poudre aux yeux. SoVlez, en: toute occasio-n. ju.;;_ » te. honnJête et 1ova'l. Travail:lez. non » 10as pour un~ note Q11Î s'inc-crit dans ,,, 'le raiQ(port d'ins,nec+ion. mais: en vue >> lcfu ,o:p~r-e!r•pooRm:ent fL•t u: d? vos é1è» 'Vf'IS. Ain,s•i ,seul~ment. 'VOll& f~,rez une " œuiVre uOle et dura/ble. Un vieux Magister. 1

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Les Clto yens et l'Etat

'té, selon saint T'hamac: d'Aquin, à con.

iLes. ldwoirs des ciito'yens envers l'E!tat ne sont autres que lewrs devoirs !erwers le ·corps sodal, dont l'Etat est !la plus !haute rel;xés·entati~n et l e ~gé­ mnt roo.ponsalblle. Pt\Jr l'a.ocomlpliSis~­ fm,ent de ses ·davoin3, le ·citoyen poursuit. cOI!Ilme l~E~a-t. le hi·en de la col!lectivité. :L'>ensemible des .devoirs des 6tvyens envers leur pays se fé!partH en deux :catégories: les dewoirs ·de justice et les ldewoiDS d~honneoc. 'Les premiers a:s.sutrent le fonctionnement n~rmal de l'Olr!dre social, et les seconds, son penfe;:ltionnement et son pr·og,rès. IDes devvirs de justke, les uns sont !pris ,au sens la111ge .du mot: tel le deVoir de pa!fticirper aux dhat11ges :tmbliIQue&. 'f)Owr les cito·vens qui rernp.JiSJsent 'les 'conlditions 'fequises, et celui d'exer1oer le droit de vote en f.aveur des ci· ~oyens les rplus aptes. sà rpoUICsuüvre la ~éatlisation du bien -commun. Quant aux dha!l"!ges publiques, il y ,a .dewoir <ie ne pas s'v dérober, lo,rsque l'on se sent capalble de r·endre des services à son pa•ys. L.a tâdhe du ·gouf\"emement est in,g'fate et il n'v a guère tde r·econn.aissance à e!ljpérer de .l a colJloctivité pour le dêvouement avec lequel on l'aura senvie; ma~s ces :J)erSjpecti!ves ne doirvent !Pas faire récuser à !l'honnête h0111111Ile le fardeau des cha'f~e.s de l'Etat. Quant .au droi•t de vote, il semlble,rait qu~on n'eût pas besoin de parler du davO'ir de "l'exercer, <lJprès que -ce droit a fa~t l'olbjd de si ar.den1tes rerV'enidica.tions. et qu'on a même f.ait des ,révohttions pour le -conJquérir. 'Mais ~bom'me est ainsi faït QtUe ce qu'il a :le plÙs vivement désiré lui dewient indÎlfférerut. une fois qu'il le possède. Il '!aut d'one. au•jour\d'lhui. ranJ.peler aux r.::itoyens •qu'ilrs ont le 'devoir de voter. · (La palfric~pation du .pewple au ~ou· (Veme~rnent es.t l'éJtat i'déa'l :cle la sodé-

idhtion que le peUJPle ail: Œa ma'tUICité "IOe lju;gemerut et 'l a r~cti.tude de conscience \indispensalbles p:mr ne vouloir que Je lbien et pour -savoirr discerner où il est !L·e ·droi't d'élection irmjpose donc .à ~: iu i qui l e possëcle de3 rdevoi.rs il11!oé:rieux : il doit ge soustr.aitr.e 'à toute in. ~luen.ce susctmtilble 'd'olbscu~cir son ju. 1 i001ent et de faire dévier sa vo'lonté du 'bien; il .doit aJPiporter au scrutin un vo. ~e éclai•ré e-t imtè.!!·re ; ·i~ a le devo·ir 'de 'mani[este r sa volonté dans rles occa. .s i·on-s où il est invité. Get ade de colla. .bo.rad:ion a u g-ouvernement est un de3 .pl11•s éle!Vés de sa. vie. . Les devoirs de ius tirce atrict-e embrassent k s rdevoirs fi'S•caux et les devoir> .mil.i.taires. L'exacll:Hude 'Ofési,de à l'exécution. 'des preJmiers, et le dévouemenl 1 à ·]''exé!cution des -secon:ds. · Tl ne IJ)laît ·guère de payer 1'~1. !Beawr.OUJP de gens croient. en le fai· t.sanrt, ·ieter leur ar_g-ent à l'eau; ils ne 'sonl,g'ent pas aue c'est. là une nécessité 'élêm.en.tai.r·e. l' a·clq uittement d'une det· 'te str~cte. "La cotleCII:ivité sociale ne :peul virvre et fonictionner sans un certain 1 no.\nlbre rd 'organes. Elle s'es.t consli· ltuée pour a ~·SUr·er à dhacun un mi·ni· 'mum de sOCt.triJté et ,de commodité: c'est bette sécur ité et c~ commoldi.fé3 qur lohatcun 11Jay,e roa.r l'ÎITJ1;oôt. Et dan~ J~ lcoil:leclivités où I;j ·cirvilisall:ion a atteint lun cf'II'talin deg-ré et aui sont pourvues He toutes ~ortPs d'·ins·titutions utiles au lbi,en.-lê>t.re Ide ci!l•aloun, r1 u prorg:rès intel· îl.eJr·fu !'l.. av ·PeriFe.c•i:>nfJe'ment moral et lreP·Q."ieu.x •de.; in'rli:vi.dus, 1'imjpôt n'est loue la iust·e rétrilbution de ces avanta· l<I·es rn PWJPl:eJS.

\L'autre dav~ir skiot est le devolÎl" mi· lit.ailf·e. Pesant en te.mJPs de paix, ï1 re· ll:t>rerM un e.gr anideUrr trag-ique en temps lde g~J~erre. Alo'rs, ce n'est !Plus une in· lco:t111tilodité 'temiPO'raire, ce n'est plus lune gjêne de !quelque temlps, 'le ,sa-crifi· !ce de ,queJjques mois ou de qu.elques rannées ·qu'il ex~ge du citoyen: c'est le

ne 5 acriifice sun:>rrême, c'est sa vie

qu'~l

• 0 ~ande. ,pendant les .années de paix •que nous avons vécues, on en était venu à mar<ftander a'V·ec le dre!VOri miHtaire, à conlester l'utilité des dépenses faite3 pour Ja déifense n.ationa.le: La ,guenre a fait taire d'un couiP :ces criti1q ues et œux ,qui les avaient formulées .avec le plus :de rviJvadté n'ont pas été les lderniers à •prenldre leur fusil IPOur -couT~ à la !frontière. La guenœ 'dispe!liSe, en vérrité. de ,démontrer le !devoir du citoyen lie :s'.a~S~treinldre au· servke 'des artnes; il n'v a .auiourd'lhui rqu'une même ®i'nion, un même seniHment >Chez tous, Hans tous les peuiJ)les. • IEn cllfet, les ,ra~sons que l'é~oïsme fa~srai·t v:aloilf pooc secouer 1es char~es miJitair.es 'Se sont dissiQ:>ées comme ,une fumée. La 1guerre forunLda·ble qui :a rdéso·lé HE'll!f{~pe .a tué l'é;goïsme. 1 Fléau artroce. •certes, la guerrr·e .a eu ce ma.J?:nithque resulta1t. Ble a montré à atoonme ·co!mbien l'égoïsme était l'ennemi tdre l'oridre social et de la patrie; ·el•le a engendré d~incomrparahles dérvouemen ls. Ici on /POurrait dérouler avec 'des ac:~ents émourv.ants, 1-e tableau .d,e toutes ~es ahnég,ations 1que la gue11re a sus.ci~ées. de tours les sacrifices d~nt elle a ïn~piré l'a,aoejptation, de towtes les gérnérœités ·qu.'el.'le a fai:t ~leur~. Ahnéi!!ation héro~que des soMats qui s'o!f· fr·ent la IDO'rt pour rhonneur et J.a Iiiberté de la rp.atrie; sa.arilfices rdes !Pères, ~es mères, des éipou•ses, des enfants; 'S a'crirfioe Ide ceœx: qui pe~den-t tous leurs bien~ dans les épreurves de 'la .patri-e; générosité: de tous ceux qui, n'étant pas awelés à donner leur san>g, ajpj)Ortent ~eurs lfooces, leur or, leur dévouement aur soin des ,glorieux Messés ~et au sou'la:gement de 1outes les misères que ta 11:U·erre entt"aîne aJPrès eUe. lPa~sarut en~in 'à l'exJp·osé des devoir'3 H'lhonneur 'du dto;yen, rdetVoirs .que 1es lél!islateur,s n'O'nt" !l)as écri·t s au cOJde

l~is, ni g.arantis par des sanotions. ,raJ~pelons ,que par leur acrcomp,Hssetment le 1cit~yen poursuit la pro•spérité

des

ci 1a granideurr Ide son pays. Et cela, en se r•endtant meil1eur lui-rn\ême, dans Ies doJmaines divers où s'étendent son aiCtiJVilté et ses pmg.rès. L'O'I1dre social a ,pou,r vaŒeur le total de ses éléments 1constituti~s. QukonJque ataroît, d'un 'n.oUJVel elffont, son tr.a:vaH, s~ intellij~enœ et s a vertu, celuri-~à co01oère à la lpros)Péri,té 'ei à J.a grandeur de la .na;tion. rEn tenminant, nous ramènerons nos :lecleuns là la tp.ensée de rDieu, l'.a~pha · :e~t l'omé!ga de tout·es ·dhO'ses, -le père et ile légisLateur sU(Pt1ême d-es. sociétés, li)O'Ur -tes,quelJles il n'est de vr.aie dvi'lii~élltion qu'â condition de !11êg:ler leurs lois et ·J.eursr aSjpirr.atio-ru& sur les diest·itnées ét-ernelles de l'lhumaniii. C.B. à F.

·=ttott= Variétés

Une de nos ,bannes maîtresses d'école - qui nous écrit avoir été beau>COUIP amusée p,a r un petH cro,quis tracé Ide ·l'institutrice - 1pense ·que ses nombreuses coJD!p3jgnes en rir.ont comme el'le, ma~gré les pointes dont ·n ·est par d 1par là .enjolivé 'à leur. adr·esse. Ce rcrürqûis, 1p.a:r u dans le ,Conteur vaudois", ~ si_gné Pierre Ozaire, qui 'Vouldra b~en sans doute rf~urnir aussi un iour. ae !portrait de l'in.stitutertr, 'P~UT f.atre le pendant. En att·endant IVoi.ci celu·i de L'INSTITUTRICE En .général, elle esl io/ie, quelquelois quelrconqtte; mais, rje n'en connais point ,de franchement laide. Toujours correcte dans sa mi· :se et dans sa .tenue, parlois coquette même; elie altfecte quelque peu, ayant conscience de sa slJIPériorité intellectuelle sur le commun des mortels. OénéraJement a!ifalbile, quoique réservée, e1le aime à parler de sa profession,


48 à la.c:;uelle die conware volontiers tout ce qui être un suaet de conversation. ,Elle par· le géuéra1lement haut, comme une personne albsdlument sûre de ce qu.Eille avance. Dans la ,c onversation, e11e clherdhe !Presque tou jours à .mettre ses idées en évideruce, sinon à les imposer! Souvent, ses a5~irmations sont 'de œlles qui n 'adlmetten t pas de réplique; c'est prolba!blement l'à une des conséquen~es de sa vocaEon. L'institutrice est généra~ement portée à la moc;.uerie, certaines sont même très moqueuses! Virudulgenœ n'est pas ae péc:hé mignon de cette intéressante Classe de la soJciiié! L'institutrice a, en général, un goût assez marq·ulê pour le.s arts, la musique et la peinture notamment; ou, du moins, elle af· fede en a'Voir le goût. H est généra~ement assez d ifficile de convaincre une institutrice, (lll'ême sur des su1je1ts étrangers à seS> connaissatl!ces. Bile a bon cœur et ii'este rarement insensil11!e aux misères d'auilru i; cevendan1 en vieiq]issant, el:le a urai t la tendance à denir quelque peu revêclhe, mêm;, dan:s cer: !lains cas, pénible! n est certatns vins qut ;ai~issent comme eJt'e en prenant de l'âge. [.'institutrice se ma,rie ou• très jeune. ou assez ta<nd. SOtliYent •p as du tout! En société, e1~e est 'pl us avancée et s'i1lljp0se moins volontiers que son c&lègue ma·scu1in. Une réunion d1'i nstitukices est tou jours très <Taie et très 'ilnimée. En "' tout état de cause, et soit dit sans malice, l'!nstitutr i"e est •le dévouement personniœié. sau.f quel:tues très rares exceptions. Te n'ai nuMement 1'inten tion de disséquer ici- tous 1es genres d'institut.rices, ni rrr."em~ ,l'une !d'elles en -particuHer, ie me bomera1 donc à ces ·Ottekue~ général'ités qui me semblent dfuJeindre ~ssez bien cet.te intéressante 1cof1Porat:ion qui m'e·s t ,sy:rt1Jpa;ftuque entre tou. 1es. lPier.re OZMrRE.

)PeUl

- t tott=

Le cœur de Jésus Notre Dieu, devenu par amour notre Sau<veur et n otre Frère, n'est p1s seulement d'Ami bien aimé, le soutien, •Je guide; il est en· core et suriout : le modèle. Tous, nous possédons ·un org-ane délicat

JCCC

et vibrant qui reçoit le contre-coup des érno. tions de !'fume, c'est, Je cœur. 1Pour nous aider à nous servir du nôtre, Dieu nous a montré, nous a donné le sien. Copions-le atin que notre vie reçoùve une impu:s ion heureuse et sa inte, nos intentions une va'leur réelle, nos 31Ctes un prix inesfi. ma ble.

'

L'amitié C'est un bloc de grani t. c'est la !leur éternelle, C'est le don le plus cher et le plus précieux, C'est une a.f,fectiml bieu douce, maternelle, C'est un sentiment pur qu i doit veniï des cieux. L'amitié vient de l'âme et non de la prunelle; Contraire de l'amour, q ui vie•.lt souvent des [yeux Et qui s'éteint aussi vite qu'ul'le étincelle, •L'amitié ra.;eunit lorsque l'on ·devient vieux. Pau.l Castella. Le pilote à bord Un vieux capitaine de navire, retiré à Aix, et membre de l'adoration nocturne, venait de recevoir le saint Viatique. --Comment allez-vous? lui demande-t-on. - Ça va bien, ça va bien, • le pilote est à bond'» . Pensée Un dimattdhe, je me dirigeais toute joyeu· se vers l'al.lée des marroniers, •c 'était le ,prin· fen~; 4e 'voulais jouir des 'beautés de lau~· ture. Hélas! déception cruetle! On ava!l émondé mes chers arbres. ILes branches, d~ fP_ chargées de bourgeons verdoya~ts , étaient !à gisant à terre! En voyant ce ldesast.re, et pensant <;u'il me faudrait attendre tro1s ans avant de' le voir réparé , mon cœur se setrl !bien ~ort. Cependant mon angoisS>e dura peu. Si ,j'étais d3;ns un autre monast~re, ~n. sais-je, qu 'est-ce que œla me .!erart qu oa coupât entièrement les marronnters i~ Car· mel de 'L isieux. Je ne veux plus me f~1re ~ peine des choses passagères; mon Bien-Ar· rné me tiend·r a lieu de tout. Je veux me promener sans cesse sous les bosquets de sOl amour. auxquels personne ne peut ·B . Thérèse de l'Enfant Jésus.

=:t::t:o:U=

ECOLE fJ PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCI:ITB VAL.AISAB'IB D"IDUCA TIOll SION, Décembre 1923

Pensée

casion de la discussion du ·bu,dget. En effet. la situation matérielle de notre personnel ense~gnant primaire, améQue~ le peuple soit instruit tant liorée en ces dernières 1a nnées .dans des qu'on voudra, mai(qu'il le)oit avant •conditions dé}à r·estreintes !J)our ne pas tout de sa religion. Travailler a lui dire plus; se trouve encore amoindrie donner plus d't'nstruction sans le TJar la diminution d!e 35,000 'fr. du crérendre plus religieux, c'est tombe1· dit prévu comme pari die '!"Etat a u traitement. ·ee ahiffre représentait des aldans ~ne des plus grandes fautes locations supiplémentair:es absolument que l'on puisse commettre pour le modestes d pilus que ,justifiées. Cc gesmalheur de la société: alors, au lieu te regrettaJble du pouvoir l~islatif est de placer avec précaution: des flam- .bien af,}igeant à œnsta,ter, ·quoi 4u'il beaux d:e distance en distance pour lui ait été in·spiré par le sou-ei d'ailleurs lou.alble d'élqui·lihrer le >budget au mo~clairer dans les ténèbres, on alluyen d'économies, soit de réductions me au hasard des torches qui peu- dans tous les domaines de l'administration cantonaJ.e. C'est donc ici p ar vent causer un vaste iKcendie. 43 voix rontr·e 24 que nos pères consFrayssinous -crits ont adopté l·e 11>oint ·de- vue ·de la ttott= Commission et du Conseil 'd'Etat. La situation matérielle \En cette circonstan,ce, notre personde nos Instituteurs. 1 nel enseignant a .com!]Jté une fois de C'oest aveo un vrai ohagrin que nous 1 •p1us de ·c hauds et éloJquents. délfenseurs enresgisttons le <vote émis .p ar le Grand de leurs légitimes intérêts et de leurs Conseil dans sa dernière session 'à l'oc. . ôustes 'feVendioations. :Parmi eux se =


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