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jeune homme était dewenu un rvoleur vis-â.JVis de leurs erufants!... et un débauché. On le voit, l'a •cor.rection est un dt•Dans une de ses eXlpéditions noctur- voir auquel les parentis ne peuvent se nes, S1Wpris par le maitre de la mai- soustraire. IMaliheur, trois fois maliheur à ceux son, il l'avait tué •d'un cowp de revo·lver. Saisi par la justice, il fut condam- .qui le nég-ligent! Abbé Simon. né là mort. =Ho tt= iLa !Veine de l'exécution, il invita sa mère à venir l•e voir dans son cad10t.... Variétés La rpauvre femme se présenta tout en l&.rmes d v<>ulut .embrasser son fils .... Population catholique en Sulaa• Celui-ci, la r~oussant rudement, lui U 'a,près le dernier recensement, ia popu. dit d'une voix étran~lée: «·Ma mère, lalion C':ttholique en Suisse s'élève à 1 mi~ VOUIS le savez, je vais être pendu demain l])our avoir VOtlé et assassiné ..... lion 586,826 personnes se répartissant rom. 'Mais c'est à la maison que j'ai fair me su:t entre les divers cantons: mon a1pprentissage de vo•leur ... Je voSaint-Gat! i 74,057; Lucerne 153,977; Tes. lais des !fruits, de l'aflgent! Or, jamai3 sin 140,157. lf'rilbourg 123,122; Valais 121 vous n'avez eu le coura~e de me re- mille 068; Zurioh 113,379; Argovie 101.4n prendre, ni de me corrif(.er de mes Berne 90,071; SoleUie 82,000; Genève ï5532 mauvais .penchants. V.oryez où cela m'a Grisons 57,746. Schwytz 56.616; Vaw:l 47,135 conduit!» Bâle-Vi Ile 44,7W; Thurgovie 44 531 . ZoU( «iDemain, ma mère, soyez ·présente 27.581; Uri 22,291; Bâle-Campagne 19,078; à l'exécution! Et 'quand rvous me ver- Neuchâtel 18,587; Obwald 17,128; Appee. rez .pendre au bout •de ta ·cMde. dites· zel R -1. 13,7 98; N~dwa:ld 13,618; Scblffb011vo-us ceci : « 1Mon fils meurt comme un se 19,793; Glaris 9,967; Appenze1 R.-t criminel, mais c'est m<>i, sa mère. qui 6,297. en suis •Cause. je ne }l'ai !pas ·corrigé, Les enfants protégés par la loi comme j.e devais le faire ... J'ai ,g'rave•La Ch<aJmlbre des Lond·s a adopté en 1!" ment manqué à mon devoir. »Oui, .c'·est .rna lâcheté ,qui ·a c<>nduit con.de !ecfiUre par 162 voix contre 20 Ul mon !fils •à la pot.ence. Vo-iDà tout ce r:•roiet de loi prescrirval!l~ la prison et une t mende contre quiconque enseigne aux eeque }e puis dire! » 1Et l·e misérable tournant le dos à sa fants au-<lessous de 16 ans des théories !imère, ne daLgna .plus lui adresser la d ;.tieuses ou blasphématoires, et quicon!JII rparole, ni même lui d~nner un ·dernier fait circuler par eux des publications subn~g-ard.
versives.
A :Douai, il ry a que~ques années un fait semlbloa.ble a eu; lieu: IUn jeune homme de 24 ans fut condamné à mort !J)our assassinat. Arrivé "à la guillotine, H lfit là haute vo·ix cette déclaration: «La cause de la mort que tie !Vais subir est due là mes .parents .qui n'ont rpas ·eU 1e courage de me corr1g·er dans mon enfance. » !Combien 1d·e par·ents aujourd'hui se trouvent dans les mêmes. conditions
:r. iLe monde 3jppartient à ceux qui saftll pr<'ndre de la peine et qui, devant l'effort Il le sacrifice, ne commencent pas à dire: A quoi bon? A. de Maistre. Quand .;e perds une heure de travail, a me semble que je commets un crime . Pasteur. :t- Le devoir simplifie l'existence en sup.pri. mant l'hésitation. Mme Calmons.
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l'Ecole Primaire.
ECHOS DU
CONGRÈS DE MARTIGNY LE 23 AVRIL 1924 Un congrès pédagogique est tou-~ tat, lM. Bur~ener, .Directeur de l'Insjours un événement marquant de notre !ructi<>n publique, 'M. le Chanoine Devie nationale ·dont nos Educateurs for- lal{)ye, Vicaire général, jM. le lieuteroent l'un des <>rgJanes importants. nant-colonel Othmar ISchmidt, cornC'est que rien de ce qui touche au bon- mandant du Régt. de mont. 6, M. le heur et à la prospérité morale et ma- Préfet de ·Martigny, 'M\M. les Directérielle de notre peuple n'est étranger teurs de PE<:üle normale d'Hauterive au Corps enseignant valaisan. et de Sion, .M(M. les Inspecteurs scoLa dernière assemblée ·générale a· laires du Valais romand et de nombreux vait eu lieu à !Monthey, le 25 avril invires. (IErlrait du Valais). 192•1. ·Le sujet traité ·en 'la circonstan~ ~ ce par 'M. le professeur Oribling- avait é " 1 trait à la tutte antialcoolique à l'école, Procès-verbal de l'assemblée g Dura e thème éminemment social ·et pédagogi- da la Société Valaisanne d'Education, que si l'on considère les rayages que « iPJ.uie du matin n'ar~te pas le pèfait ·chez nous l'abus des b01ssons fer- lerin ». Une ~ois de plus le vieux d icmentées. ton· a dit vrai; et si l'imiPosant cortè· A .Perdre du jour de la réunion du j!e qui se •dirigeait de la gare de Mar23 avril là ;Marti,gny figurait une 1ques- tigny à l'église paroissiale en cette lion qui ne le cède en rien, .au point de j'Our:l)ée de printemps, a reçu les dervue de l'actualité, à œlle du congrès nières lgQUttes- de l'ondlêe matinale. il de 191211 : L'enseignement post-scolai- faut reconnaître qu'en revanche l'are près.mtildi fut be11e! D'ailleurs, pour recevoir la gent pé: ILe cortège! Comme iM. le ,président dago,gique, le printemps avait attach~ tle •Martioglfly sut en l<iélfinir le caracses .gracieux bouquets aux œrisiers qu t tère dans son discours de bienvenut:! bordent si g·entiment l'avmue de la ga- Jmlpression de forte. Non de f<>rce are marUgneraine et font comme une veu P.'le, romme les foules d'exaltés vorrarde d'honneur au cortège ·qui défile dféÏ-ant dans les rues; non plus de for· ;ux sons entraînants de l'Harmonie ce asser•vie, et qu'•on mène, les mams municipale. IP}·us de 300 instituteurs 1iées, où l'on veut: mais masse cons· avaient répondu à l'appel du Comité. ciente de s.es 'devoi~s non moins .que Nous r·emarquons entre autres 'M. de de ses drotts et qm ·veut rester dtgne Chastonay, 'Président du Conseil d~E- • « quanld l0.1!êm~ ».
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II
!Ensuite, c'est le seflvice divin, pendant lequel nous avons le .plaisir d'entenldre la Schola cantorum avec ses voix d'enfants pures, souples, si bien fondues; et en~in. ·à l'IHôtel-de-Viltl', la fPartie principale de la jot1mé~. notre con'férMce pédag-ogique. IIJà, d'emlblée, l'atmosphère est créée, et chacun sait à quoi s'en tenir : pas de .paroles inutiles! lM. Morand, présbdent de la ville, nous souhaite la bienvenue, et c'est tout son discours 'qu'il faudrait pouvoir repfloidluire id. Il trouve, pour décrire la noblesse >de notre tâche et déplor.er notre situation matérielle, des paroles saisissantes de sincérité. Quan;'l donc verrons-nous le jour où les autorités ~cantonales, wmmunales et surtout Te peuple, nous tr.aiter avec toutE' la somcitu!de ·que souhaite M. Morand? Un point -de son discours qui mérite de œtenir notre attention ·est la création de l'étude après .le cours de l'après-midi. 'M. Thomas pren!d ensuite la parole pour nous relater les faits ilDjportants survenus de1puis l'assemblée du 26 avril 1921 à Monthey. Il insisle sur la ·~âcheuse décision du Grand Conseil qui nous swpprime presque complètement les 50 fr. obtenus avec tant de peine et ·qu'il ne désespère pas de nous voir revenir, attendu que par cette mesure, c'est le 20 %· de notre traitement qui est enlevé, et non le 5 % comme aux autres fonctionnaires et employ?s tle l~Etat. U a le plaisir de saluer l'introduction dans nos classes de deux noUIVea ux manuels: La Contptabilité pratique de notre collègue 'Ls Delaloye, et l'Histoire .de la Suisse de M. le Oiretteur Zehner; deux livres qui n'ont ;p as tardë à être a,p(Jifétciés comme ils le méritent. Lecture faite du procès-verb.al de la dernière assem!blée et des comptes de la Société, notre eJGceHent collègue::
'Maurice Gross lg'fa.vit les marches du podium \POUr donner lecture de son raiPlPort sur 1'Enseif{nenœnt et l' édu. cation postscolaire. M. Gross étant un Salvanin authentique, nous étions en droiit d'attendre de lui ·q.uellque chose de bien; il trouva moyen de faire mieux encore et fit très bien. ·Rapport ~o.ncis, c.e qui est un grand mérite, et cepen. dant complet, où lM. l'albbé IDévaud, le disti~é dir-ecteur de l'E,cole nor. male d~Haut.erive, le ·com;parant plus tard au travail analo·g-ue de M. Sav.a. nv, Directeulf Ide l"E. N. du .canton Vawd, se !plaît ·à reconnaître un rap· port habilement adéi!Pté à la situation SP'éciale de notre intéressant pays. Tout en tfélidtant le rap!Porteur, ,M. 'le Chef du Dép. de l'/. P. mani·feste le désir de voir 'les cours d'adultes con~iés à des intituteurs eJGPérimentés plutôt qu'à des jeunes. Il reconnaît ce· :pendant', qu'il serait r~rettable d'em· rp:êtcher queiques maîtres de toucher !P montant .a'lloué pour 'Ces ,cours et que le traitement dtun instituteur .Primaire devrait lui tpermettre de vivre sans se charJre'[ des cours comtplémentai[es; nous sommes heureux de voir que sans le dire nous .partagiooS' 'depuis quelque te~ps cilijlà l·es idées de l'honorable .Ghef du Département. !Comme complément à son rapport, M. Gross souhaite de voir le personnel renseitg:né par les .autorités .compétentes sur les dirverses 'carrières qu'il peut recommander aux jeunes gens, afin de leur éviter les désagrêments résultan! de l'atpprentissage d'un métier où tou· tes les places sont oœupées. Après la 'discussion, à laquelle prennent pari MM. Parvex et Oribling, M. Dévaud félicite le r a.p,porteur pûur son travail et l'assemblée, à l'unanimité, en vote tes conclusions. !Ensuùte tM. P. Hu[!on, instituteur a Martigny.C01mlbe, demande à ce que le personnel enseignant soit consulté sur
m le choix des manuels sco·laires. Après une discussion très intéressante, à laquelk prennent ,p art M. le Chef du .Qê.p. ée l"'lnst. pubL M. le Directeur de l'E•oole nonmale, tout le monde est tombé d'Record lors.q.ue M. Thomas, se faisant finte11prète des sentiments de !'.assemblée, eut eXJPJiqué que le désir des instituteurs n'est ·point d'imposer à J'autorité cantonale leur manière de voir, mais uniquement d'être consultés a'\r.ant l'intro!duction d'un nouveau livre dans les écoles. M. Bu11gener, trés conciliant, partage notre manière de vo ir. 'Le Comité central ser.a donc mis au courant des réformes projetées dans ce domaine, et une <:ammission consultative dés1gnée ad'hoc transmettra au Département les desiderata du personnel enseignant. 'Le 3me objet à .l'ondre du jour, no· tre situation matérielle, prendra peu de temps. Chacun sait que la Caisse d''Etat, atteinte dtu:ne g:TÎ/PIPe .aiguë spé. ciale à ce genre d'étahlissem~ts. exige beawcoup de ménagements. En atteadant des jours meilleurs, l'assemblée demande c~pendant que tl'aFlocation du supiJ)lérnent de traitement de fr. 25 par mois soit vePsée de nouv·eau ,par )'''Etat à tout le oor,ps enseig111ant valaisan. AvfJ.c le J)récieux atPPUi de ;M. le Chef •du ,~p. ode PI. P., - )QUi ne nous a jamais fait défaut pour sout·enir nos justes r~vendi.cations -- nou,s ne désespérons pas d'obtenir s atisfaction. lM. Puippe prOJPOSe qu'on .publie la liste des communes qui, de leur bon gré, versent ,pour leur part à leur perSOI\Ilr.l ensei1g:nant les 25 <fr. en queslion, et que ·chacun tpreooe l'eillgag·emeut fonmel de ne .pas enseigner dans les localités où ce supplément est refusé. AidQpté. L'heure du dîner sonne avec obstination dans nos estomacs à jeun depuis le grand matin; aussi les .autres obiets
à l'ordre !du jour seront-ils enlevés
prestement! tLe Comiié ·de Rédaction de l'Ecole prim:aire est constitué comme suit : M. .Pignat, son fondateur, M. le Directeur de 1'1Ercole nonmale, un rpnêtre nommé par l'autorité diocésaine, et .deux instituteurs adjoints : MIM. Louis Delaloye, à ·Saxo0n et jules O enoud, à Brg-StPierre. Sur .la proposition du comité, M. le Cooseiller nationa.I Cyr. Pitteloud est nollJJitlé avo'Cat...-conseil de la ~Société. tLe Comité central est œnfirmé dans sa char,ge. M. Burgener, en la person· ne de aui luttent k:leux Départements, jpromet ~die .faire son ,possible rpoor que soit désonmais remiu moins difficile aux instituteurs l'accès aux (!rtutes militaires. H est répondu afiirmativement à la Direction de l'Ecole cantonale d'agriculture qui demande ~qu'on approuve la création d'un ·cours d'agriculture pour les élèves sortant de !''E-cole normale et pour les anciens maîtres, afin ;de leur donner p,lus de oolll{Pétenct: dans l'enseignement de œtte branche si important.e du fPŒgramme. 'Enlfin, il est plus d''une heure lorsque nous ,quittons la salle, et ici se dôt 'la ,partie sérieuse. 'eHarmonie nous conduit à la cantine où nous attend un exceLlent dîner. Elle se dépense sans colmpter jusqu'an moment où sort de terre un vrai dé· mon de major de table qui mènera sans repos la rplllde end.ia!blée des productions. Il fau:drait !Plusieurs numéros de l'Ecole pour donner un résumé même suocmct de cette partie de la journée. Il sudifit de nommer les orateurs: 1M)M. ]. de Chastonay, Président du ConseiJ d''Etat, M. Dévaud, ,M. le LtColonel Slchm~dt, nos collègues Ls Delaloye, L. Pignat, H. Pui.ppe, Pierre Thomas, les ébouriffantes sorties du
v major de table M. L.. Oailland, les trois chorales de ·Martigny, Sierre et Monthey, pour que le :pauvre secrétaire soit ·eXJcusé de poser la plume devant une telle tâche. Le 1Secrélair.e: O. Cur.dy.
Rapport du prtsident de la socitté sur la période 1921-24. IL''Wl ou l''a,urt:œ passag:e d!u: :plîésent rapport ont été omis ou résumés en cours de lectl.IJfe à: l'ouverture de la séanœ, ceci 1pour albroger et p·ermettre cloe consacr·er à la discus,sion de l'or,df·e du jour le JY}us de te.tll.!PS vossihle. C'~ donc le texte intégral1que illous en donnons ici. BrièiVement et simplement je vous dis toule la ,joie que j'éprouve de me retrouver au miEeu de cette chère famille qu 'est le corps enseignant valaisan tout entier. Si, parlais et malheureusement trop souvent, il y a méconnaissance des besoins de cette nombreuse et intéressante corporation, s'il y a parcimonie eONers les instituteurs et dé:d<ain réel ou apparent pou r leur .humble besogne, aujourd'hui, par contre, nous sommes heureux de nous sentir entourés par un grand nŒnbre d'amis d'un dévo uement sûr. A ceux qui maugréent, qu i nous :u.gent défavorablement pa.rce qu'ils ne nous connaissent pas, qui inter.prèfent mal nos intentions, nous leur prouvons tous les Jours par le tra.'Vail que nous ;fournissons à l'école et nous leur montions par nos discussions el nos déc:s:ons .Ue ce jour que l'instituteur est tout :pénétré d 'un ,patriotisme édlairé qui demande à collaborer avec toutes les généreuses initiatives pour rendre le • Vieux Pays • toujours plus gra:ntl, plus beau et plus di,g ne de J'affection de tous ses enfants. Depuis l'assemblée généra1e de Monthey (26 avril 1921), :bien des choses se sont pa!!· sées <lans le domaine scolaire. Au début de Juill'let 1921. ,soit peu après la ·réunioo générale de Mon·they, 1e {:Orps enseignant if>rimaire t<mt ·entier était vivement alffedé par -la nouvelle d'une .retraife
aussi inattendue que r~rettable. En etfet HüliS awrenions que IMon!>ieur Paul Pi: gnM, chef de serviœ <au Département de l'lnst,ruction publique, yenait ide dé'c!iner sa nomination pour une nouvel·le période quaJriennaile, après a~voi.r rempli ses fonctions d'une manière inin'terrompue pendant 44 ans' (soit· 11 1!'\gislatures). Aussi est-ce avec reconnaissance .pou·r les longs et loyaux serviœs ,rmdus que le Conseil d 'Etat :prit a.cle de la 'd émission du. titulaire, en réservaut toutefois q,ue M. Pignat continuerait à rester à la disposition du Département pour des travaux supplémentaires et missions 'spéCiales qui pourraient lui être en· core conJfiés dans la suite. En enreg:strant ce!Jte décision, un organe Ide la presse valaisanne a iidèlernent rendu la .pensée d u .monde geolaire en J'a·CCOmpa· gn,ant des hgnes sui.vantes: « Celte nouvelle .s era apprise avec le plus viJ reg:ret par le personne;! en.soeignant qui depuis si longtemps trouvai.t en .M. Pigna! un appui ·SÛr et des conseils :précieux et d~· voués. • fonctionnaire consciencieux et ponc· 1uel, rOi!Dpu 1par ·une longue pm:tique à tous les ·rouages de cet important dicasltère. M P .gnaf a été un collalborateur apprélcié de tous les chefs qui se sont· succédé à l'Ins· truction pwbHque pendant prè·s d'un demi· siède. Cela compte •dans la vie d'un homme, et l'on ,peut s.e rep;résen!er la grande somrrne de •travail que représente un si tong apos~l ai. Nous employons ce te.rm~ à deJ· sein, parce que M . Pignat considéra:! vraiment ses fondions comme un apostolat. • Parallèlement à ses otr:waux de secrélai· re, il s'eS>t constamment ocrupé et s'ocru.pe enco.re de •l'exœ!Jente revue pédagogique • l'Ecole Primaire~, qu'il a fondée lu~mê rne et a écrit de nomlbreux artides dans nog joumaux, non seulement sur l'éducation de la .feunesse, mais encore surr l'amélioration des traitemetds •du .personnel enseignant pri· maire, qui a toujouns compté en lui un de! p lus chauds et persév&-ants. 'défenseurs de ses intérêts.··
Rien à ajouter à .cet élo.g e si mérité qui traduit l'im,pression générale. Aussi votre prési.denl sera-t-il certa.unernen.t l:in!~r ptte ,fidèle du cor.ps ens.e!gnani pnmatre exprima-nt ici le vœu que les serviœs de 11 ~. pignat soient Je plus ,poss~bie encore tilisés dans la sphère d'activité ·où s'est dé.. ~oulée sa laborieuse et .!éconlde .c arrière. votre Comité central a tenu deux séances l Sion: ILe 17 .jan.vier 1924, il s'est réuni pour fixer la •d·ate et le lieu de la réun ~on <le ce ,jour, choisir défintivemen t le sujet à traiter. nommer le rapporteur, s'occuper de tre journal pédagogique l'ECOLE PRI· 110 M'ALRIE , et entendTe un -rapport de M. le Ch·3noine .Oelaloye sur un projet de remanientent de la caisse de retraite. Le tS mai 1924, il a arrêté défil1'ifi.vement l'ordre du jour de la ,présente réunion, après avo1r invité par la rvoie de la presse les instituteurs ~ui désiraient voir discuter à Mart:gny des questions spéciales à s'inscrire jus•q u'au 15 mars auprès du secrétaire de la société. Pour motiifs divers, il a .décidé de surseoir à utte demande d'entrée da us l'Association catholique suis5e du personnel ensei.gnant. !Penc',ant ce temps, deux livres scolaires ont I'U le jour, J'un of.ficiel: la nouvelle hislOire su isse par M. Zehner, D irecteur d'école à Monthey, livre dont le seul déiaut est d'être un peu cher; l'autre, quasi officiel : le 1113nUel de com:ptalbilité ,pratique et petit guidf précieux dans les relations d'a,~faires 'f>H l Delaloye, instituteur à Saxon. Ce ;ivre, en1ièremen.t cr-evisé en ce moment, vrai document de vulga:risation commerciale, de· vrait êlre rendu dbligatoire .pour tous les cours c.omplémentaires du canton. Une triste phase est venue entre temps trou· bler noire vie scolaire: c'est celle de la .J..iminution, je veux dire de la suppression presr,ue complète des allocations supplémentaires de tr1aitement servies depuis 1920, vu LnsuŒsance de la loi du 24 mai 1919 fixant le trai tement du personnel enseignant pr;rnaire. ·DéJà en session prorogée de nov. 11122, tenue en .février et mars 1923, le Gd
Consei1, en séance diu 9 mars 1923, vota une réjuction de 20 '% des allocations supplémentaires, soit 5 .fr. par mois depuis le ter janvier 1923, et eu session ordinaire de nov. 1923, le sécateur du fisc (pour employer le l.an.gage de l'annuaire suisse), manié par une commission qui ne voulut pas distinguer entre les économies utiles et les économies dangereuses, se promena de nouveau, à partir du 1er jan:vier 1924, dans le pauvre arbre <Léj:à bien Chétif des allocations supplémentaires, si .tùn .que des 25 fr. d'autrefois, il ne reste plus que fr. 10 par mois pour les insti tuteurs qui avaient franchi le seuil de l'état civil. P:auvres célibataires, mariezvous, c-'est alléchant! Une proposition, ptlur· tant !bien modeste, de fr. 15 pour les instituteurs mariés et lfr. 10 pour les instituteurs ct'·iba taires, chaudement appuyée et défendue par M. le Chef de l'Instruction publi· que - à CiUÎ ,] e rendis id hommage, - ne ü·ouva pas grâce devant la H. Assemblée qui, par 43 •voix contre 29, supprima purement ci simplement l'allocation ancienne, de man:ère que le pauvre r~Sg'ent valaisan retomba à un salaire moyen annuel variant entre 1200 fr. et 1500. En cette circonstance, malgré l'état de nos finances, je ne puis m'expliquer l'attitude du Gouvernement qui a laissé passer l'éponge sur l'injustice comtr.ise à · l'égard du corps enseignant, ca.r si noos prenons le dhilifre tota•l des traitements le~ régents ont subi une dim:nution du 20% et les autres' fon ctionnaires de 5 % seulement. Il est vrai c;ue notre situation hybride de Iondionnaire CJllnlona l er communal ne nous est guère propice, et est un peu la cause de nos insuccès en matière de saLaire. 1D'autre ,part, il est dé.c oncertant de constater qu'au sein de la H. Assemblée, nos re· vendications sont touJours combattues par les mêmes éléments. Il y a d'es préventions à rfa ire :disparaître; elles sont en partie causées par la situation impossible faite au corps enseignant valaisan, qui, pour vivre et crt!e:un Soyer, est obligé de se livrer à de mul-
~iples
occupations, qu'il ne .peut complètement albandonner pendant les 6 mois de scolari~.
C'est pour cela que, malgré le sévère réglemenrt des éco-les primaires, j'engage les jeunes dans la carrière à être actifs dans tous les domaines, persuadé que l'école ne pourra c;ue profiter de l'expérience aqu1se par le maître dont l'enseignement gagnera en sens .pratique. \Ne craignons pas les critiques et objec· lions fondées qui font du b:en au maître et à l'école, et si un ,jour, suprême injure, on peut nous traiter de petit aristo, !élicitonsnous~n.
Bref, ces considérations émises, reprenons courage; espérons en des jours meilleurs, dévouons-nous asvec joie et sans réserve pour le bien de tous et passons au nouvel objet à l'ordre dtt •jour.
Autour du banquet Toast à I'EgHee (L, Delaloye)
!Messieurs, Chers Collègues, J'idèles à une belle tradition, ce matin, nous avons commencé nos travaux par la prière; ils n'en seront que plus féconds. La seconde partie de cette journée est inaugurée par un toast à notre sainte Mère l'Eglise. C'est à celui qui vous .parle qu'échoit cette tâche, .je dirai plutôt cet honneur; tiche que je ne pourrai remplir que bien imparfaitement. J'essayerai néanmoins de m'en aequitter du mieux. Tout d'abord ,j'accomplis un devoir de re· connaissance en saluant les nombreux mem· bres de notre V. Clergé qui ne manc;uenl ja· mais de rehausser nos réunions par leur présence et de nous guider par leurs sages avis. Avant d'examiner ce qui, dans le domaine religieux tow:he notre mission d'é'ducateurs, jetons d'a!bord un regard rapide sur le pas· sé glorieux de !lEglise catholique, qui a g:randi et s'est étendue à tous les peuples en dépit des persécutions, des hérésies et des schismes. Elle a conservé intacts 1es dons
L Eglise est œ. roc inébranlable, gardien d~ nos croyances, ce .r oc d'où s'écoule la
source in•tarissable de la .science pure et solide. Nous , éducateurs, d'une manière spé· claie, nous y .puisons la foree et le réconfort qu: nous sont si indispensab1es pour accompli r notre noble mission. Eglise catholic,ue, et vous. Vénéré Pontife régnant. en cette occasion nous vous présentons l'hommage de notre reconnaissance et notre trilbut de fidélité et de soumissionToast à la Patrie (L. Pignat) Très hono rés Messieurs, dlers .colGègues. Un soir de œ mois d'avril, aux abords •j''tm de nos viJiages connus du Bas-Valais, un troupeau de moutons errait, broutant l'herbe naissante. Et, d.rwpê dans de ces ·targes .mantes rrupi&:ées que lbeaucoUJP de nous con· na!ss•ent, appuryé sur sa longue gaule, Je ber· ,e-er r'êvait. les yeux liX"és vers l~orizon où 1~ solei·l descend sur notre ·lac Léman. ne rom!!Jaot son immobilité de statue que pour si&ler son c'hien. dont le zèle affairé pressait suT le .flanc du troUJpeau les brebis indisci~linées.
Ce tableau et cette image me sont revenus, Messieurs et chers collègues, en l isant ta let· tre qui me demandait de IJ'Orter le toa•s1 'à .la Patrie à l'oooasion .de notre réunion génlra1e. le berger. c'est •chacun de nous, et l'horizon où le soleil des·cend et quel<iueiois aussi des ora<!Yes ou des mena ces d'or~ge. cOITT!me les inciklents qui ~latent à nos frontières. c'est la Patrie vers Ja~uelle. les· yeux fixés, nous ne ce.s•sons die .rêver d'élever nos âmes et nos cœurs1. 1Ce·rtes. ie n'a! pas l'intention de vous laire subir un •cours d'histoire sur la Patrie, comme .Petibjean dans la comédie des c Plaitlteurs •, car bien viie, Messieurs et dters collègues, vous me demantler!ez de passer au déluge. et vous auriez. raison. IM.ais vous me permettrez de soutig111er aue c'est cet 1111t10UT qui. à tra'Vers toue les â)ges et tous les siècles a inspiré I'êloCjuence. ~ait et défait les gou.vernements et les régimes.,. enlfanté iêgalernent i'héroï•sm.e. 'Rawe-
VIII . ions-nous le grandi s ouffle de tempête de 1914, soufile ,qui après la <J:trerre a ébran!é tous les trônes d 'un ;bout à J'autre de l'Europe. Le swtiment patriortique étair si fort partout que les .peuples ne saNaient même plus ot1 résidaiellt la .'ustice et le droi!. Au· rcune con~usicn de ce genre dans nof:re pays de Suisse. Ohez nous, le dhemin est toujoun droit: nous délfendons notre intégrité n~tio na1le sans ambition de conquête et d'agrandissement territorial. Et c'est ce qui fait nortre forœ, notre orgueil, et •c'est ce qui donne à notre patriotioore une valeur intrinsèque .si tran·quille que nos puissants voisins en sont eux-m.êmes étonnés. A'h! Dieu me garde, dans ce toast de fête, 'de parler lmprudemment d 'incidents en cours, qui d.u res' te, ne tarderont pas à être :réglés. plr la bonne volonté réciproc,ue des •jeux P'YS 1) mai ~ enfin! je puis bien dire .que notre sérénité patriotique, .faiie de loyauté et de véTité. ré vè1e à ]' '~tranger la profondeur rle notre droit. En .ces heures on voit tout le bonrle s'ur le point du navire. Il n'y a p1us de rpartis polifiiaues. 'Pl11s de di<!pute~ philn&"'ohi<;ues ou autres, il n'y a plus que des Suisses rqui trowvent que leur patr!e est belle. qu' eill!e est noble, qu'elle est ,grande et -nt'elle mérite d''être a imée pa·s,sionnément. Depuis <;uei.ques années on parle be~u COUfP' de la c.ri:se du patriotisme. Cette crise existe-t-elle réellement? C'e~t po~·i'bl'~". mais avant d'y cro;re, nous désirerions ou'on nouE la montrât. En Su·is,se. en Valais notamment. nous ne trouvons rien de ;parei.] A.u confrq ire. nous .remarquons •:t'inépuisables ressources dans 1e >Cœur et dan'i l'âme de la •'eune~ se oue nous foTmons et qui monte. Tonte,. les lectures, -toutes les pièœs de théâtre:; tous IJ.es divertissements, toutes les sociétés à base 'CI!e rpatr:otisme, empoignent et émeuvent. 1) R'f iD . - <Les incidents auxquel'i fait ici allusion !J'orateur, ont été depuis réglés à l'amiable. On n'i,~nore pas qu'ils concernaient une note de l'Italie à la suisse relative à des bits regtettablement exagérés survenus -~ la frontière suisse-italienne, soit à Ponte-Tresa.
Et si , par malheur, demain, le plus ta!'(i sihle évidemment, nos jeunes de'Vaient prendre le cthenùn de la 1rontière, ils ;v~li!eraient ·tous les actes de vertu civique militaire de Jeurrs aînés. Oui, chez nous sont toujours légion ceux ·sui sont :Prêb olll!rir .leur déNouel!l1en1, leur liberté et sang pour eTil!Pêcher la Suisse, la douce se, d''alr!er reljoindre ies pelits peupl~ hilés dans le néant des servituldes. Avec .gueJ et avec amour nous porterons don~ tre toas,t, IMessieuJfs et ldhers Collègue;, à .Patrie, à la grande patrie dans Jaquel!~ trouvent confondues 1a patrie ,cantonale la !Patrie /Communale, berceaux de nos chises et de nos ]j,bertés.
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ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISA.llllE D.EDUCA 'I'I01i
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cours aoricolos uonr insn Samedi, ·le 7 'iuin, s'est dôturt Ch1âteauneuf, le IP-f·emier cowrs de lfect.fonnement a'grJoole pour les tuteurs, 23 mem.lbres du ;personnel seig'nant y ont ;pris pa1rt. Des g.rises ·coudoyaient iles ~fr ais de !~Ecole normale, faisant bon 2e o na nd même. Les .cours ont été tdonnés par IJes fesseurs ordinaires de ,J ·eta.:bltsseJnetl ,q u:i ·se sont •r·évélés d'excellents Nous avons ·parHcwhèrement les wnnaissanees a!grkoles protfondies de M. •le IDiredf:eur 'qui saura, nous n'en doutons pas, ner ,à bien cette œuvre pou:r . ,!èaY.s s'est ~mpJSé die si ~ourds:
SION, Septembre-Octobre 1924
Autour de notre programme
Donnant suite au vœu exprime pa1· l'assemblr-!e generale de la Société Valaisanne d'Education, à Martigny, le co11~üe qU1· la represent~ a pris la décision de donner à ,L'Ecole Primaire" un caractère plus pedagogiqne et plus pratique. Dans ce but, ü s'est ad1·esse à plusieurs personnes de bonne 1Jolonte, et les a priees de fourni?" quelques travaux scolaiTes pour chaque N° de la 1·evue et à traiter l'un ou l'autT·e sujet de pédagogie génerale. Elles ont ,·épandu de bon cœur à l'appel .du ·ces. comite et accepté cette tdche à tit1·e Nous souhaitons vivement qui! d'essai et pour une annee, avec l'ucours ag-ricoles destinés aux tewrs soient orientés vers les ·"'"'""'""- nique desir de ?"endre se1·vice aü corps enseignant. .e·sse:nüeUement :pmti'q'Ues, cac Rendre service ne signifie pas, evi(guère: possible, en 3 semaines, demment, fournir à l'instituteur un der les dëtail<s si COO!l/Plexes du ne a,g,ricole. V n participant O?'eilter de paresse, ni l'engager à s'en remettre aux sm·ns du comité pour la preparation de sa classe.
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Non, les tr·avaux proposes chaque mois ne sauraient üre assez nombreux ni par consequent assez suivis 1 pou1· p1·esentm· un tout complet. Ils i dmnandent, de plus, à êtr e adap tes · à chaque classe. Aux rnaîlres d_onc à choisir ce qui peut leur convenir et à faire part à la 1·edaction des vœux q'ui leur paraissent réalisables. C'est à leur collabo1·ation qu'on fait ainsi un p1·essant appel. Si celui-ci trouve plus d'écho que par le passe, i c01nme nous aimons à l'espérer, la : partie scolaire pourra s'etendre l'an' nee prochaine et satisfai1'e plus corn! plétement les désirs ou les besoins de · notre personnel enseignant.
1 !
La Rédaction.
La
Religion et n;docateur
I. Force éducatrice de la religion
Erdluquer, c''est li1ormer l'lhomme de manière à J<e r~dr.e .capable d'attein· dr,e sa ·.fin nathurelJl,e idl''aib()rd, sumatu-