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L'Ami des Régens du 15 décembre t855 fait suivre ces chiffres des considérations suivantes : La commission avait proposé de supprimer l'Ami des Régens et à la place de porter au budget une somme de 1000 fr. pour faire abaisser le prix des livres qu'emploient les enfans des écoles primaires. Le Conseiller d'Etat chargé du Département de l'instruction publique s'était opposé à la suppression de l'Ami des Régens. Ce petit journal, avait-il dit, met l'administration cantonale en rapports suivis avec les agens de l'instruction primaire. Sans lui, les régens resteraient abandonnés à eux-mêmes ; ils ignoreraient ce qui se passe dans les écoles les unes des autres, ils resteraient étrangers à toutes les nouvelles scolaires qui peuvent les intéresser. La carrière de l'enseignement primaire est si peu appréciée que le découragement s'empare promptement des instituteurs. Il ne faut donc pas regarder de près à une dépense utile moyennant laquelle le Département peut communiquer ses idées et ses vues aux maîtres et maîtresses d'école, leur envoyer des conseils et des encouragemens, stimuler les communes, etc. Je suis assez mal placé pour défendre l'Ami des Régens, (1) mais je prie toutefois de bien réfléchir avant d'en venir à -la suppression que propose la commission. M. Zermatten appuie avec chaleur les observations de M. de Bons et M. le Conseiller d'Etat Zen-Ruffinen fait observer, en outre, que cette somme de '1000 fr. ne ferait pas baisser d'une manière sensible, le prix des livres d'école. Nous avons 12000 à 13000 élèves des classes pri · maires. Divisés entr'eux, ces 1000 fr. ne donneraient que 8 à 10 centimes par enfant. Ce ne serait pas i.Jn soulagement pour les familles. Et à la vo tation, l'Assemblée eut l'heureuse initiative de maintenir l'Ami des Régens. > Est-ce assez suggestif? (i) M. dti Bons était lui-même le gérant du journal.
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L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Mai inclusivement, en livraisons de f6 pages. 11
Prix d'abonnement pour la Suisse. 2 fr. 30. IJnlon postale 3 f"r. Jl.nnonces. pria 20 cent. la ligne o" son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annoncP. ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
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SOMMAIRE:
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A vis important pour nos abonnés. Revision de la loi scolaire. - Une idée sur l'enseignement de la langue. (Suite et fini. ·- Gymnastique et agriculture. - La méthode active. - Devoirs des él èves envers leurs maîtres. - Echos des conférences. f Herens. Contluy. St-Jl'lauriceJlfontltey. Entremont) - De la tenue, du ton, du geste et du regard, et de leur effet sur l'attention. - Du pays de Fribourg. Partie pratique. (L'lwmme. Dangers de l'air impur. L e bon lit) - Variétés. - Suppléments.
Tout ce qui concerne la publication doit ·être adressé
à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1·· secrétaire au Département ~ de l'lnstrucllon publique, à Sion.
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1. St-lllauricc 1.. 1.:35 1. St-Uauric,' 2. Conches 2, 1.51 ~. Couches im, pom les aunées 1.::(!)ï d 1:-:H:-: o. Sion 3. Entremont 1.63 } ,(j(j 4. ~ion ·('s Je:,; dounérs extrarle~ des ta- 4. Martig·ny 5. 1-tarogne 1.68 5. Entremont lX les pins i·écPnt~. 1.mhl1h, JJ,H Je 6. Brigue 1.70 6. Rncgne Ill férlérnl ùr statistique. L~s con7. }Jartigny 1.74 7. }lontltey :atiom; qne l'on 1wut dédn1re des 8. Conthey 8. Conthey 1.ïti i·t>s qu'ils l'Pllfri·rneut sont assez 9 . .Brig·ue 9. Sierre 1.80 10. Loèche 1.91 esti ,·cs va1· el1es-1UêU1es pour nous 10. Hére11s 11. Hérons 1.93 11. Sierre 'nsei· üe longs commentaires: 12. :i\Iontltey 2.12, T,oèche '1897 1898 ~.! 13. Yiège 2.06 13. Viègc 1. füUe-V1lle 6.56 6.60 .Uc-Yillc 7.0o" 2. Genève . 6.84 Calcul Connais civ. ~nèvc 01 chaftl1ouse 7.10 8. 'fhurgonc 7. 1. St-::llauricc UiO 1. Conches B 'h urg·ovie 4. Schaffhouse ~.15 :a. Conches 7 .20 1.80 2. St-1\laurice U r 4o·. z .._,r1ricl1 1.39 urich 1. ' 1.85 3. Rarog·ne 2. 3 . .3ion cuclnîtel 7.49 6. AppenzcllExtï.73 4. Entremont 1.97 4. Sion 2.1 r 89 7. Obwald 7.74 1.97 5. Brigue 2. ,laris '· 4 · R arognc 6'. E11tremont 2. olcure 8.06 8. "Kcurhntel 7.80 6. Martigny 2.06 07 9. maris 7.82 7. Brigne 9_,12 7. Loèche 2. :âle-l'amp. 8. 10. Arirovie 8.05 2.J 7 8. Martigny 2. crgovie 8.08 ~ 8 09 8. )lonthey 'and 8.o5 11. Vaud · ' 9 90 8. Sierre 2. 9. \-iègc .... ~ 2: ·1 12. :::loleure 8.15 2.21 10. Hérens :t-Gall 8.n 8 9 J lO. Hérens rrisons 8.67 13 Bâle-Camp. ,_:.., 11. Sierre 2.23 11. Viège 2. 1E 8 ~6 14-: :::lt-Oa\l 8.3f 12. ContheY 2.24 12. Conthey 2. lppcnzel xt ·' 15. Fribourg· 8.41 13. Loèclie· 2.35 13. l\lonthey 2. ralais 8.78 16. V.niais 8.49 )bwalcl 8.80 " D'aptès un üaYail préli~uinaire pub! 8.82 17. Zo11g· 8.50 èribourg 8.83 18. Berne 8.62 ce printerups par les sorns du. Dépa fornc 8.83 19. Grisons 8.74 tement de l'lnstruction publique, ~oug 8.86 20. SclnYitz 8.92 lchwitz 21. Lurerne 9.01 IDoyenne dn canto.n pou~ les exame 9 .20 ressin 22. Niclwaltl \J.13 de l'automne dermer était de 8,50. 9.30 sidwald 9 .1 7 mit par les chiffres q ni }Jrécèdent. q 9.a8 23. Uri Gu cerne 9.76 2-!. Tessin 9.7\:l l'éca rl a yec le tableau donné auJo. liri 25. Appenzellf\.ppcnzclld"lrni est insignifiant, pout Dt-' pa::; .d Int. 10.14 Int. 10.06 u ul. Les noies des -!l recrues valais La Suisse -"'s.22 La Suisse --S:SO
id~ ùu Ya]ai:,;. le rang et la note
Districts du Valais
1898
1897
Conches St-Maurice Rarogne Monthey Loèche Siou Entremont llartigny
Hérens
Viègc Sierre Conthey Brigue Le canton
7A-2 7.70 8.1,1 8.47 8.50 8.5·1 8.69 8.80 9.17 9.37 9.4ï !J.56 ~
8,78
1. St-Maurice ti.86 2. Conches 7.31 3. Sion 7.87 4. Rarogne 8.02 5. Entremont 8.12 6. Bi'igue 8.4-i) 7. :illartigny 8.47 8. Conthey 8.89 9. l\lonthcy 8.96 10. Sienc 8J.l7 11. H.ércns 9.12. Loèchc 9.18 13. Vièg·e 9.23 Le canton "'sA9
nes qui ont subi les examens pédag ques dans d'antte~ cantons ?nt d contribut'i à améhorcr plutot no lUOYPnne générale. _\ u1 res particularités intéressan pom k Yalais qui se déga?e1:1t du nie1· tableau fédéral de stahstiqne: .\ueune i·ecruP n·a obtenu la notr ponr la lectm·e. . , _ rue l'\enlerneut a ménte la ":ote pom le calcul i), '* pour l'in,;tr:1?tio~ ,·iqm' ") et 11 pom la composit10n ). Autl'e fait réjouissant. La note (mal) tend ù devenir toujours plus ra
N°12
SION, 10 Août
1898/99
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Avis important pour nos abonnés Le présent N° est l'avant-dernier du cours scolaire 18981899.' C'est dire qu'une livraison paraîtra encore avant la rentrée prochaine. Elle portera le N° 12 (his ). II y sera joint la table des matières. L'Ecole primaire, outre les nombreux suppléments qu'elle a donnés dans le courant de l'année, aura ainsi fourni un N° de plus qu'il n'a été convenu et promis au début. Nous profitons de l'occasion pour informer nos Jei;teurs et lectrices que la présente revue pédagogique sera agrandie pour le cours scolaire 1899-1900. Elle s'imprimera sur deux colonnes et aura le format des suppléments parus ces derniers temps. Elle se prêtera ainsi mieux pour être collectionnée et reliée avec ces annexes. Les livraisons 12 et n bis sont du reste envoyées en Valais au lieu de domicile du destinataire, pour autant qu'il est connu du bureau de la feuille. Pour les autres cantons et l'étranger, l'expédition :s'effectue à l'ancienne adresse aussi longtemps que les intéressés n'en ont pas indiqué une autre . Sion, 1" août f899. 1
L'éditeur de l'Ecole primaire : P. PJGNAT, 1..
SECRÉTAIRE A L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
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Revision de la loi scolaire Le Département de l'instruction publique du Valais nous transmet la circulaire suivante, à laquelle le personnel enseignant et tous les amis de l'instruction s'empresseront sans doute de répondre. SION, le 15 juillet 1899. MM. Ainsi que nous l'avons expliqué dans notre dernier rapport de gestion, Je Département se propose _d'en_tr~prendre ]a révision de la loi sur l'instruction publique du 4 JUrn 1873. Le projet auquel nons allons mettre la main portera uniquement sur ; . 1° Les écoles primaires et les cours qm en forment le complément (écoles de répétition et cours pédagogiques préparatoires pour les recrues). 2° Les écoles normales. Pour mener à chef cette œuvre complexe, le Département fait appel à votre' concours, et vous prie de vouloir bien lui transmettre, pour le 30 septemb:e au, plus. tar~, les notes et observations que vous suggerera l expose qu 11 a soumis au Grand Conseil. Les points suivants ne manqueront pas d'attirer tout spécialement votre attention :
A. - Ecoles primaires 1. 2. 3. li,.
5. ô. 7. 8. 9.
Ecoles de section ; Maisons et Iocaux. scolaires ; Durée des é<ioles; Fréquentation (âge); Programmes, manuels et plans d'étude; Registres et livrets scolaires; Examens d'émancipation. Absences ; Pénalités (amendes; détention; autorités pour les prononcer; responsabilité des parents et tuteurs).
L 2. 3. 4.
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B. - Cours de répétition Organisation et durée ; Programme; manuels et plans d'étude; Absences ; Péna litéR.
Cours pédagogiques préparatoires pour les recrues L ...._ Organisation et durée; 2. Programmes, manuels, etc. ; 3. - Absences; 4. - Pénalités.
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Ecoles normales
t. 2.
Organisation et durée; Examens d'admi3sion (premières notions de dessin r.t de chant à exiger) ; 3. Programme ; 4. Brevets. Encore qu'il n'entre pas dans nos inten tions d'aborder de f~ont en ce moment l'importante ques tion de la situation matérielle du per_sonnel enseignant, il ne nous paraîtrait nullement 1mposs1ble cependant d'obtenir, à très bref délai, une augment~tion notab!e d~s primes d'encouragement prévues par le decret ?u 2_6 m~1 1888 (Pag. 53 du rapport); il n'y aurait pas morns heu, a notre avis, de remanier en même temps la loi additionnelle du 2li novembre 1896. - Vous nous obligerez en nous faisant également connaitre sur ces deux points votre manière de voir. En vous adressant n?s remerciements anticipés, nous vons renouvelons, MM., 1assurance de noire considération distinguée.
Le Chef du Département : A. CHAPPAZ.
Une idée sur l'enseignement de la langue (Suite et fin) . Quel est le père de famille assez insensé qni, voulant se faire aider par ses fils, âgés de 9, H et 13 ans, dans ses
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travaux champêtres, les force à manier des outils, des instruments aussi lourds que le sien ? Mais les pauvres petits ne peuvent les soulever : on leur_ d~m~nde l'impossible_. on les éreinte, on les tue pour arns1 dire. Tel en est-il de notre enseignement de la langue. La phrase est aussi un outil: c'est _l'instrument de l'expression de nos pensées et de nos senllments. Or, nos pensées et nos s~ntiments se cu~tivent, se d?~eloppent, ,~e modifient, se fortifient et se polissent avec I age, avec l education et avec le milieu dans lequel nous vivons; don~ la phrase, dans sa structure, doit suivre les . phases proaressives de sa matière, .les pensées et les sentiments, c està-dire qu'elle doit être cultivée, développée, fortifiée et polie dans le but de lui_ donner la plénitude de sa. puissance. Est-ce là la préoccupation des auteurs des meth~des de style et de nos classiques en général ? Rien morn~ ~ ~e cela. Les livres mis entre les mains des enfants sont rediges dans un esprit tout contraire à la loi de la nature que je viens d'énoncer. De là ces deux faits que tout le monde peut constater : 1° l'enfant ne comprend ni ce qu'il lit, ni ce qu'il entend lire, ni même ce qu'il écrit. Ses rédactions, ses petites lettres pèchent autant sous le rapport du fond que sous le . . rapport de la forme ; 2° notre peu de succès en lecture, en redact10n et en orthographe. Là est la pierre d'achoppement c~nt~e la~uelle viennent se briser avec amertume les efforts si devoues des . . . régents de tous pays. Il y aura peut-être des educate~rs qm tra~teront mes idées d'utopiques. Je me contenterai de leur repondre que l'éducation de la phrase est enseignée en Valais; mes jeunes collègues le savent fort bi1m et la plupart partagent mes idées. Le tout serait de se mettre à l'œuvre, une bonne fois. Après les leçons que nous avons reçues, ~ous ne devrions pas hésiter un instant à mettre en_ pratique '.e~ conseils pleins de sagesse et de bon sens qm nous ont ete donnés et nous verrions, sans doute, nos efforts couronnés de succès. Pour cela :
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1° donnons à nos élèves des idées justes et claires par l'intuition ; 2° amenons-les, quel que soit leur âge, par des exercices gradués, _à être sûrs et de l'orthographe d'accord et de la cons!rnctwn de le~rs petites p brases ; obligeons-les à €xprimer leurs pensees et leurs sentiments dans des phrases dont la structure soit à la portée de leur intelliaence. Ces t;ois . derniers résult~ts ne peuvent être acqui~ que par 1 enseignement du developpement progressif de la phrase dont je crois avoir établi l'absolue nécessité. A plu.s tard les di vers degrés de ce développement. P. Fo110NIER, instituteur à Chandolin (Savièse).
Gymnastique et agriculture . Dans deux articles parus récemment dans l'Ecole primaire,
1I a été question de gymnastique et d'agriculture. Il n'est pas besoin de prouver ici la justesse des assertions de leurs auteurs. Mais personne n'ignore que l'enseignement de ces br~nches ~oi,t être donné en dehors des heures supplémentaires destmees aux autres; c'est pourquoi, bien souvent, trop souvent peut-être, elles sont négligées d'une manière déplorable. Nous ne tenterons pas ici d'en démontrer l'utilité, car qui la conteste parmi les lecteurs de l'Ecole? Nous voudrions donc simplement émettre un vœu. Un instituteur ayant à cœur de faire proaresser ses élèves ' que tres . peu de temps dont il puisse ·c;) disposer à son na gr~. Eii eiiet, il doit préparer des leçons, corriger des dev01rs, et travailler lui-même à acquérir des connaissances plus étendues. C'est pourquoi il serait à désirer que les communes fournissent un personnel spécial pour l'enseigne· ment de la gymnastiql.le I Le maître, possédant ordinairement. plus ~e connaissances en agriculture que la plupart des villageois, pourrait enseigner l'agriculture avec beaucoup plus de soins. Mais, - (ce malheureux mais arrive de nouveau) - un personnel spécial ferait craindre aux communes une aug-
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mentation de dépenses et c'est ce qu'elles ne sont nullement disposées à accepter. « Le régent enseigne tout cela gratuitement, disent-elles, profitons-en. » Cependant une petite rétribution ne ferait pas de mal, même à l'instituteur valaisan au gros traitement. · Le magister de Daïaz.
La méthode active L'enseianement primaire, malgré les progrès incontesta1 . hies qu'il a faits et qu'il fait encore tous es Jours, est cependant encore trop dogmatique, trop « livresque » comme aurait dit Montaigne. Nous laissons l'enfant trop passif et nous ne lui faisons pas assez prendre de part. à la leçon, nous n'éveillons pas assez ses sens et son espnt. En un mot, notre en::;eignement est trop abstrait et n'intéresse que peu nos petits auditeurs. C'est d'abord sur les sens qu'il faudrait agir afin que les impressions fussent plus durables. Il y a longtemps qu'on l'a dit pour la première fois, c'est l'en_seignement par l'aspect, par la forme, par les couleurs qui , surtou t dans le premier âge, donne le plus de résultats. Coménius, Rabelais, Montaigne, Pestalozzi, l'abbé Gaultier, et de nos jours, Frédéric Frœbel, Octavie Masson, Mme Pape-Carpentier, Rousselot, Augustin Grosselin, MM. Gréard, Buisson, et beaucoup d'autres excellents espi;its l'ont préconisé avec raison. Mais la routine est une puissance aussi tenace qu'aveugle et beaucoup d'instituteurs n'ont encore pu s'en débarrasser ; ils enseignent froidement, le livre à la main, sans interroger l'enfant, sans intéresser ses sens quand ils le peuvent. Aussi ne faut-il point s'étonner si l'èlève ne retient pas une leçon faite de la sorte. Comment pourrait-il se l'assimiler, puisqu'il ne la saisit pas, qu'il ne la comprend pas. Il y assi~le impassible en pensant à au· tre chose. Si, au contraire, il avait devant lui les choses qui font l'objet de la leçon, si au moins il en avait l'image, il ne pourrait faire au lremen t que d'observer, de remarquer, surtout si le maître accompagnait cette exhibition de questions sur la forme, la couleur, le poids, la provenance et ë)
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l'usage des choses présentées. C'est ce que les Anglais et les Américains appellent objets lessons et ce qne nous appelons leçons de choses. C'est la méthode intuitive, imaginée par Pestalozzi. Non seulement elle agit sur les sens, mais c'est par eux qu'elle éveille l'intelligence. Les questions de l'in stituteur forcent l'enfant à parler et à raisonner. Cette méthode, véritablement active, n'est-elle pas bien préférable à la méthode purement expositive et didactique? L'enfant, d'ailleurs, n'aime point les abstractions, bien qu'il en fasse lui-même déjà. Que nos leçons· soient donc vivantes et concrètes, et que nos élèves, autant que possible, y prennent une part active. Dans l'enseignement de la lecture employons les caractères mobiles, les appareils circulaires, la méthode phonomimique; dans celui de l'écriture, servons-nous de modèles gravés destinés à être imités par les élèves, ou écrivons nous•mêmes les modèles au tableau noir. Pom· la langue française, on emploiera, surtout pour les commençants, des grammaires illustrées, pour le calcul et le système métri· que, le boulier· compteur et nnmérateur, les cailloux, les bûchettes, les balles de laine teinte, les mesures et les poid s réels, le compendium métrique, les tableaux des poids et mesures, pour les sciences physiques et naturelles, l'agriculture et l'horticulture, les tableaux et les collections de Deyrolles, le musée scolaire, les ouvrages illustrés pour l'histoire et la géographie, les tableaux, les cartes, les objets an tiques ; enfin pour la morale et l'instruction civique, les gravures et les ouvrages illustrés. Alfred CHARRON, ancien professeur.
Devoirs des élèves envers leurs maîtres Il me resterait maintenant à entretenir ·les lecteurs de
l'Ecole primaire des obligations des élèves à l'égard de leurs maîtres d'école. Personne n'ignore que l'enfant manque souvent à ce devoir dont il ne possède, la plupart du temps, que des connaissances imparfaites ou insuffisantes,
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à cause d'une mauvaise éducation reçue en famille. Ce sont les raisons qui m'engagent à traiter ce sujet. L'enfant est une plante délicate, suivant les conditions atmosphériques et s'affermissant en sa croissa~ce ?ans la direction qu'elle a prise. Son âme est un Jardin, son cœur un parterre avec les germes de toutes les plantes, de toutes les vertus et de tous les vices. C'est une terre délicate et facile à cultiver. Cependant, le jardinier, dans la personne de la mère ne doit rien négliger. Ses soins et son attention doivent tendre sans cesser à arracher les mauvaises racines, à ameublir le terrain pour y rérandre les semences les plus fécondes en vertus. Cette tâche commence sur ses genoux pour êt.re continuée par l'instituteur et le pasteur de la paroisse. Que l'enfant sache ce qu'il doit et à son Dieu et à son maître et à ses parents. Car bien sonvent ne semble-t-il pas ignorer Celui-là et ne penser qu'à celui-ci ou réciproquement. A son Dieu, il doit ses actes faits pour lui plaire, en vue du bien de son âme, le respect et l'affection à ses parents et à son instituteur qni lui consacrent leurs soins et leurs efforts. Comment l'enfant pourrait-il les refuser à son maître quand celui-ci fait tout pour les obtenir. Il n'est pas à même de comprendre le labeur de celui-ci, ni les peines, les amertumes et les déboires. La vie de l'instituteur vraiment digne de ce nom, est un long sacrifice. Il a renoncé aux honneurs, voire même aux plaisirs pour éduquer, élever l'enfance ; pour donner à la religion des hommes vertueux, au pays des citoyens moraux et éclairés, à la patrie de dignes défenseurs. Quelle sera la récompense de ses peines, de ses fatigues s'il ne la trouve dans l'amour, l'affection de ses élèves ? Sa position est t.rop humble pour attirer les regards de ses concitoyens, qui sou vent ignorent ou dédai gnent l'importance et la grandeur de sa mission. Aussi faut-il que cet amour lui soit entièrement acquis, par l'affection réciproque, par la bonté, la patience, la douceur et la~gr~~ité paternelle; par un système de récompense et de pu01t10n sagement rédigé; récompenser souvent, rarement punir;
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témoigner sa confiance aux élèves dociles et studieux, une sorte d'i~différ~nce aux ~échants et aux paresseux. .Que I mgrahtude, ce vice honteux chez la Jeunesse, ne lm fasse pas maudire des fonctions si utiles à la Société. ~a~s doute, l'}nstituteur peut avoir ses imperfections, ses rid icules, ses ecarts de caractère, mais l'enfant doit savoir l~s ~upporter, se tair~ e; les cacher. En est-il toujours ams1? Rarement, car 11 n y a pas que ces mauvaises natures, en!ants mal .élevés. et . insubordonnés, qui imposent souvent a leur maitre devoue de dures épreuves. Car combien n'en voit-on pas de ceux qui semblent prendre à tâche par leur paresse et leur méchanceté de rendre infructuenx et inutiles les soins et les efforts de leur maître. Que l'enfant honore donc l'instituteur auquel ses parents ont confié la difficile mission de l'éduquer et de l'instruire. Qu'il le . respecte et s'efforce de correspondre par son zèle, son obéissance et son application, au dévouement et aux peines de l'instituteur. Qu'il n'oublie jamais qu'il lui doi t ; • ce bienfait inappréciable de l'instruction ». Aug. P.
ECHOS DES CONFÉRENCES HÉRENS. - Le 17 avril, les instituteurs de ce district ont eu leur réunion annuelle au riant village d'Euseirrne. Elle fut présidée par M. l'inspecteur du district de Sion, M. Lamon, qui remplaçait son collègue M. Moos, retenu chez lm pour des motifs majeurs. Tous les instituteurs répond irent à l'appel ; mais tel ne fut pas le cas pour les membres honoraires, car ils brillaient par !eur. absence, ce qui faillit jeter le froid dans les rangs des mst1tuteurs. - Pourquoi cette abs tention? ? ? La séance s'ouvrit à 10 h. ~près quel~,ie~ paroles de bienvenue adressées par le President aux mstltuteurs, on procéda à l'élection du bureau. Ant. Zermatten, inst. à Eison, fut nommé vice-président et le soussigné désigné comme secrétaire. Le secrétaire donna lecture du rapport de la conférence de l'année précédente, lequel fut approuvé sans discussion.
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Plusieurs instituteurs désignés par le sort donnèrent lecture de leurs compositions, puis on passa à la discussion à laquelle prirent part MM. Lamon, le Rév. Curé d'Evolène et . quelques instituteurs. Voici les principales idées émi~es. Le programme n'est pas surchargé en réali:é, mais il exige, pour le parcourir, tons les efforts du maitre et toute la bonne volonté des élèves. Chaque branche d'étude exige le temps qui lui est · assigné. L'enseignement agricole serait très utile ; il faudrait donner aux élèves des devoirs s'y rapportant. Le chant est si beau, surtout le chant religieux, ne le négligeons pas. La crymnastique nous est imposée par la Confédération, enseignè)ons-la. Le dessin n'est pas absolument nécessaire à l'agriculteur, mais il est indispensable à l'industriel. L'histoire et la géographie ne doivent pas être négligées. Les filles, comme les garçons, doivent les étudier, afin que la jeune personne, étant devenue mère de famille, puisse raconter à ses enfants les faits saillants de notre belle histoire nationale, au lieu des con tes de fées ou de revenants, etc. Les tâches à domicile sont utiles à plus d'un point de vue. Elles habituent les enfants au travail, .développent leur intellicrence, et contribuent puissamment au progrès. Toutefois, ~es tâches doivent être courtes, bien gradnées et surtout bien expliquées préalablement par le maître, etc. C'est 2 h., la séanct3 est clo3e par une prière. Ensuite, .M. Sierro, président de la commune d'Hérémence, nous invite à l'Hôtel des Pyramides où la raclette traditionnelle, arrosée d'excellents vins, nous est servie par Mlles Bourdin. M. Zufferey, nommé major de table, dirigea ·cette seconde partie de la journée avec l'habileté qu'on lui connaît. Toasts et chants se succèdent et la plus franche gaîté règne parmi les convives. A 4 h., il fallut songer à regagner ses pénates. On se sépare en se serrant la main,
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emportant un bon souvenir du généreux. accueil de la population d'Euseigne. G. RossmR, instituteur. CON THEY. - Le 1 i avril dernier, les instituteurs de ce district tenaient leur conférence annuelle au Bourg-deCon they, sous la présidence de M. l'inspecteur Giroud. · . s.auf deux absents, tout le monde répondit à l'appel. Les mst1tuteurs ont salué avec bo nheur au milieu d'eux: MM. Del~loye, c~ré-~oyen, d'Ardon ; Naville, curé de Conthey; Deleghse, R Prieur de Vétroz; Hammer, curé de Chamoson; Hopfner, directeur de l'Ecole normale· Lamon et Rouiller . mspecteurs scolaires; Evéquoz, préfet ' de Conthey; Molk,' Juhen Carropt, membres des commissions scolaires d'Ardon et de Chamoson. Da~s son ~llocution d'ouverture, M. l'inspecteur Giroud souha1~a la bienvenue à tous les membres présents et les remercia, en termes bien sentis et empreints de la plus franche cord ialitè, de l'empressement avec lequel ils avaient rép?ndu à son appel. C'est, ajouta-t-il, dans une union touJours plus intime, par une activité toujours plus grande dans la lutte contre l'ignorance que nons parviendrons à relever de plus en plus, le niveau intellectuel et moral de notre district. On passa ensni te à la constitution du bureau dont les membres furent confirmés à mains levées. M. le secrétaire B.erlhouzz.o nous ?onna lecture du procès-verbal de la précedente reumon arnsi que du résumé des travaux de l'année p~écédente. Ce 'travail fut approuvé sans obsenation et vivement applaudi. Après quoi, plusieurs institu teurs nous donnèrent lecture de leurs compositions; une chaude discussion vint relever quelques erreurs el compléter les idées émises dans les travaux lus. Le sujet à traiter était le suivant: Le programme de
nos ~c~/es_ primaires serait-il surchargé et en quoi t Y aurait-il lieu de donner des tâches aux en{ants en dehors de .L'école? En voici les principales conclusions :
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1) Employer de bonnes méthodes et de l'ordre dans la distribution des leçons, afin que nous puissions parcourir ·consciencieusement notre programme, profiter avantageusement de la courte durée de nos classes et arn"ver à faire honneur à notre canton. 2) Elaguer dans les différentes branches les parties dont le côté est peu intéressant et pratique. 3) Ne supprimer aucune branche, ce qui nuirait aux connaissances indispensables que doit posséder le jeune homme une fois devenu citoyen et chef de famille. 4) Appuyer autant que possible sur l'éducation morale el religieuse, qui est la base de la prospérité matérielle des peuples. 5) Ne pas négliger le chant et la gymnastique, vu les prescriptions y relatives édictées par nos autorités fédérales et cantonales. 6) Nous n'avons pas trop à nous plaindre de surmenage, preuve en est la bonne santé dont 7ouit en général la gent écoliére ; s'il en existe, il est dû à la dérogation, de la part du maître, aux branches du programme, aux , locaux et au matériel scolaire d{Jfectueux. 7) Quant aux tâches, pour le même motif indiqué dans le n° 0, nous sommes obligés d'en donner, mais qu'elles soient variées, bréves, préalablement préparées, pas trop difficiles et bien écrites.
Avant de clôturer la première séance, M. le Directeur Hopfner nous intéressa par l'exposé des notes obtenues au dernier recrutement. Si nous avons fait des progrès, ne nous arrêtons pas en si beau chemin et donnons un nouvel élan au style et au calcul. A 1 •;'J. h., M. l'inspecteur lève la séance et nous montons à St-Séverin où nous attend un copieux repas abondamment arrosé du délicieux vin de Contbey. Sérieuse, presque imposante au début, cette seconde partie de la journée devient animée à mesure que les esprits se détendent. Non moins gai et animé, l'après-mirli fut des plus instructifs. Sous l'habile direction de M. Molk, d' Ardon, :nommé
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major de table, toasts et chants se succèdent avec un entrain infatigable. M. Hopfner,. entr~ ~u!res, jet~nt un coup d'œil rétrospectif sur les. progres reahses relativement à l'agriculture dans n_o~re d1~tnct, _conclut en formant_ ~es vœux pour la prospér~te de l arbonc11Jture et de la viticulture, vraie source de n~hesses: pour notre pays. Mentionnons les discours de M. G;iroud a la Patrie, celui de M. Maytain au Conseiller' d E.tat, chef de l'instruction publique, de M. le préfet Evequoz aux instituteurs, de M. le Doyen Delaloye, les belles paroles de M. l'Inspecteur Rouiller vibrantes du plus ard_ent patriotisme,. etc. _etc. Vers les 5 i/2 h. nous repartons plems de bonnes resolut10ns, emportant le meilleur souvenir de Conthey et de ses autorités auxquelles nous adressons nos plus vifs remerciements. ST.-MAURJCE-CONTHEY. - Jeudi, 6 avril, la commune ?e V10nnaz accueillait avec sa bienveillance habituelle, les mst1tuteurs de l'arrondissement occidental qui se rendaient à leur conférence annuelle. ~li~ était présidée. par M. Corn ut, inspecteur scolaire, ass1st~ de M. Burmer, son collègue du district de StMaunce. Notre réunion était honorée de la présence de MM. Chappaz, notre chef ~e D.épartement; Lamon, inspecteur sc0la1re ; Hammerschmitt, directeur des écoles de Monthey . d~s. R~s, curés de Vionnaz, Muraz et Vouvry et de la mu~ mc1pahte de Vionnaz. Après la prière d'usage, M. Cornot souhaite la bienvenue aux instituteurs et aux membres honoraires. ~inq instituteurs manquent à l'appel ; trois pour cause ma1eure. _ Le compte-rendu de la dernière conférence, présenté par M. Coq~oz _Loms, est admis sans observation. On passe à la constitut10n du bureau : M. Dorsaz, instituteur à Massongex et M. Joseph Grenon, instit.utenr à Val-d'IIJiez sont élus, le premier, vice-président, et le second secré: taire.
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Masson!IeX est choisi pour la prochaine réunion. Quatre instituten;s désianês par M. le Président nous donnent 0 connaissance de lenrs travaux sur le sujet à. l'ordre du jour. M. le Directeur de Monthey trouve que le programme est quelque peu antipédagogique ; il uou.s fait part à. ce sujet d'observations dictées par l'expérience; allons rl u connu à. l'inconnu, dit-il, que l'enseignement de la langue soit basé sur l'intuition; c'est une perte de temps ct'~tt1dier une foule de règles, si elles ne sont pas comprrnes ni appliquées. . Pour l'étude de la géographie, n'oublions pas que. les mots disparaissent; employons la . carte plutôt que le hvre, et débutons par l'éturle du lieu natal. , . , . La comptabilité se fait dans les leçons d anthmehque; cette branche importante ne doit pas être réservée seulement pour le cours supérieur. L'agriculture ne fera pas l'objet d'un en.seignement spécial; mais e.lle se graver~ a~1 moyen d'autres branches, telles que d1ctees, style. Sacrifions une heure consacrée à l'écriture pour l'enseignement du dessin, vu le rôle important qu'i l joue dans. la vie profe~sionnelle. Il rappelle. l'oppo_si\ion des médecrns, eu ce qui concerne les tâches a dom1c11e ; donnons donc peu, mais exioeous un travail soigné. M. B~rnier, inspecteur, fait remarquer. qu.e le cat?.· chisme est en baisse dans nos écoles primaires et qu tl n'y a pas lieu de craindre de surcha.rger les élèves sous ce rapport. Il insiste sur la préparat10n de la classe, car la méthot1e personnelle est la meilleure. . M. Blanchut demande s'il ne serait pas poss1ble d.e combiner un cours de dessin avec le cours de gymnastique et touche en pas:;ant aux. desiderata pour quelques manuels. M. Métroz, parle en faveur de !'Histoire du Valais par Ch.-L. de Bons. M. Plan,champ, vice-président, nous dit, qu'avant tout, il faut aaaner le cœur des enfants et que les bons mai<> ë> tres font les bons élèves.
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M. l'Jnsp~cteur Cornut parle de la lecture et souhaite que les 10st1tuteurs · . · . en. rnculquent. le oaoût à leurs e·1 eves, f 1 Po.ur ce aire, es rnstituteurs doivent puiser à la biblioth eque . M: La~on ?ous fait l'historique des manuels existants et s e.xp.r1me a l?~r avantage;, il nous annonce qu'une commiss10n, e~t d ~1.lleurs chargee de retoucher le recueil de chant: l antbm~t1que et de rédiger un livre de lecture appropne au Valais. M. V. Lattion est nommé rapporteur. La séance est levéè à midi. No~s passons ensuite dans une salle où des tables at. t,en d~ieut. les . convives. Le banquet fut très gai, grâce à l ~a?ile direction cl~ M. Planchamp acclamé major de table, a1d~ dans ses fonctwns par l'ami Raphaël qni se distinaue 0 touJours en pareille circonstance. ~ussi chants et toasts alternent avec le plus joyeux entram . Mentionnons ceux. de M. Cbappaz; de MM_ les Jns. pecteurs ; de M: Lattion .à_ M.. !e Chef du Département; d ~. ~~- Coquoz a la mumc1pahte, et le dialogue bien ap· piecie de MM. V. Darbellay et Tissières. Mais ~n si bonne , co~p:1,gnie le lemps s'écoule rapide· m~nt. L alarme, son nee a I aurore, nous a privés de la prese~ce de !\'1· le Président et du gracieux. concours des mu s1cieng qm ont dû voler au secours de la patrie en danger; . m.ai~ elle n'a pu nous ravir Lous les cœurs généreux qm eta.ient prêts a nous recevoir. .Ainsi, chacun se sèpare avec un sentiment de reconnaissance en se disant: « Vive la municipalité de Vionnaz ' au revoir à Sierre. » Voici le programme surcha.roé de la seconde partie de la journée arrosée d'un vin délicieux offert gratuitement ' par la commune: Potage à. l'A B C Bœuf à la Pestalozzi et épinards aux participes Jambon avec choucroute d'après la méthode analytico-synt hétique
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Rôti de veau Scbenk et purée à l'article 27 Dessert Fromage P. Girard Fruits et dessert aux amandes scolaires Vins d'honneur Joseph GRENON, instituteur. ENTREMONT. - Le 13 avril, les instituteurs de ce · district se sont réunis en conférence à Bagnes sous la présidence de leur zélé Inspecteur, M. Troillet. MM. Lamon, l'un des plus vaillants pionniers de l'instruction en Valais; Rouiller, inspecteur scolaire ; de Cocatrix, Rév. curé et Président de la commission scolaire de Bagnes : Frossard, Rév. prieur du St-Bernard; Studer, prof., Carron et Vaudan, conseillers et membres de la commission scolaire; Gard, sous-préfet et Louis Troillet, avocat, nous honorèrent de leur sympathique présence. Nos remerciements les plus sincères à ces Messieurs. Après la prière d'usage, M. l'inspecteur procéda à l'appel nominal auquel presque tous les instituteurs répondirent; 3 cependant ont justifié leur absence et envoyé leur travail. M. C. Emmonet donna ensuite lecture du protocole de la séance précédente. A la nomination du Comité, M. le Rév. Chanoine Studer, professeur à Bou~g-St-Pierre fut élu vice-président, et le soussigné secrétaire. On pissa. ensuite à l'ordre du jour: 7 instituteurs désignés par le sort donnèrent connaissance de Jeurs compositions dont voici le sujet :
Le programme de nvs écoles primaires serait-il surchargé et en quoi 'J Y a-t-il lieu d'imposer des devoirs à faire et des leçons à apprendre en dehors de l'école '? Voici quelques idées émises dans ces travaux: L Le programme actuel n'exige rien de trop de la moyenne de nos écoles primaires. 2. Pour ne pas surmener les élèves, sachons éviter de leur faire apprendre des leçons trop longues et trop diffi-
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cites; surtout ne négligeons jamais d'expliquer préalablement ce qui doit être confié à la mémoire; là où cela n'est pas nécessaire, n'exigeons pas un mot à mot littéral ; 3. Au début du cours scolaire, dressons sagement un plan d'études en rapport avec le nombre d'élèves confiés à nos soins; q._ Préparons consciencieusement nos leçons et efforçonsnous de rendre notre enseignement attrayant; 5. L'instruction religieuse ne devrait pas être éliminée des cours de répétition: toute vraie science veut avoir pour fondement et pour appui la rnligion et la morale ; 6. La durée restreinte de nos classes ne nous permet pas de faire abstraction des tâches à faire en dehors de l'école ; 7. Afin de ne pas fatiguer l'enfant inutilement, les devoirs doivent être préalablement expliqués, choisis avec goût et rigoureusement gradués ; 8. Il serait à désirer que l'on donnât des leçons de cubage et d'arpentage pratiques, ainsi que quelques notions sur l'agriculture. Le champ de la discussion ouvert, membres honoraires et instituteurs se font uu devoir de le parcourir. M. Lamon manifesta son entière satisfaction de l'activité et du soin que tous les instituteurs out apportés à traiter le sujet mis à l'étude. Passant au surmenage, s'il y en a, dit-il, il est dû aux mauvais locaux et à nn matériel défectueux plutôt qu'à une distribution inconsciente des devoir:;; et des leçons. Le dessin linéaire est d'une très grande utilité pour ceux qui se destinent à exercer quelque industrie. L'intéressante et instructive discussion cont.iuue. Cependant, à t heure la séance fut levée ; membres honoraires et membres actifs se rendirent à l'hôtel Nicollier où les attendait une agréable surprise. Bientôt discours et chants se succèdent avec un joyeux entrain. On ne peut pas plus passer sous silence les toasts particulièr~ment gol.ltés de MM. Je Cocatrix, rév. curé, et Carron président,
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que les solo habilement exécutés de M. le curé de Cocatrix et de M. Louis Gailland, instituteur. Enfin, vers les 5 heures, on se sépare avec de chaudes poignées de maius, emportant un sur.croit de, bonn_es r~solutions ainsi qu'un excellent souvenir de l accueil. bienveillant de la commune de Bagnes. B. M., mst.
De la tenue, du ton, dn geste et du regard, et (le leur effet sur l'att.ention Sans doute, il n'est pas donné à tout le monde d'être un Démosthène ou un Cicéron :
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Le regard exerce aussi une réelle influence sur l'attention. sa_ f~rce et son pouvoir sont prodigieux. Le regard est u~ m1ro1r derrière lequel s'aperçoivent, pour ainsi dire tous les sentiments qui traversent notre esprit. Si notre âm; est bien disposée, le regard attire, fascine, subjugue par la douceur de sa grâce; si, au contraire, elle est mal disposée, il interroge scrute, menace, maîtrise, saisit, enveloppe, foudroie. C'est pa; le regard plus que par la force physique que les dompteurs en imposent aux animaux féroces. Pendant une leçon, le maître se tiendra donc debout devant ses élèves, de manière à dominer son petit auditoire et à pouvoir dominer de son regard inquisiteur toute la classe. Une fois que les enfants se seront aperçus qu'ils sont comme enveloppés par le regard du maître, ils n'oseront faire autrement que d'être attentifs. V. D.
Il est moins d'aimables causeurs Que d'ennuyeux paraphraseurs.
L'éloquence est un talent, un don que Dieu accorde_ rare: ment et celui qui comme l'instituteur, exerce un métier qm exig; une grande dépense de par,,les, doit, à défa~t ~'éloquence, rechercher d'autres moyens qui puissent servll' a le rendre persuasif. , . . Quand le maître parle a ses élèves, 11 ne faut ~ae q_ue pat son maintien et sa voix il ressemble à l'enfant qm réc:te ~ne prière devant une image. Dan_s sa t~n~e, i~ ne ~era m raide comme un officier prussien, m recueilh et unmob1le comm~ la statue d'un saint ni dégingandé comme un homme de paille. Son maintien ser~ naturel, aisé et correct~ e,t sa parole _con: vaincante et persuasive; il suppléera a l ~loquence. qm lm manque par des inflexJons _de. voix, des van,antes qm f~ront mieux ressortir les parties pnnc1pales de ce qu 11 veut expliquer ou enseigner, tout en donnant aux élèves l'assurance que le maître connait à fond son sujet. On ne saurait trop engager les maitres à préférer les bémols aux dièses d'adopter une clef moyenne a~sez haute cepenclant pour qu'aucune note n'échappe à l'oreille des élèves. Si l'instituteur prend l'habitude de parler. h~ut, les e_nfants se gêneront moins pour se distrair~, se drns1per ~t faire du bruit, pensant qu'ils l'entendront touJours assez, meme en ne prêtant qu'une demi-atten~ion à ses paroles. , . . Au besoin quand le suJet le comporte, sa parole s aidera du geste qui donne à l'élocution plus de grâce, de chaleur et de mouvement.
Du pays de Fribourg, 16 avril 1899. Monsieur le Rédacteur, Le N° 11 de l'Ecole primaire offre à l'instituteur catholique une source abondante de directions où il peut puiser sans se lasser. C'est ainsi que l'article intitulé: « Une idée sur l'enseignement de la langue » offre à notre ch.amp d'activité un inépuisable sujet de méditations et de conseils. Voici ce premier alinëa : « Former des élèves qui sachent bien lire, bien dire et bien écril'e est un des résultats les plus ambitionnés des instituteurs, parce qu'ils sont sûrs de rendre par là à leurs élèves le plus grand service, car l'influence que le français exerce dans toutes les branches d'enseignement est immense. < Qui sait bien sa langue connait bien toutes choses. > On ne pouvait mieux <lire et certainement pas un maître ne contredira ces excellentes pensées. Le but de ma petite correspondance est de développer les sept premiers mots de cet article: Former des élèves qui sachent bien lire. Amener nos chers petits à bien lire, voilà qui n'est pas toujours facile, n'est-il pas vrai? Et cependant que n'a-t-on fait pour cela, que de méthodes de lecture l'imagination humaine ri'a-t-elle pas créées pour rendre la lecture facile chez les commençants? Que de discussions dans nos assemblées, que de flots d'encre répandus à propos de cett~ question?
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Et croyez-vous que le maître d'école se déclare résolument satisfait des méthodes de lecture en usage ? Pensez-vous, Monsieur le Rédacteur, que nos chers enfants apprennent fa. cilement et rapidement à bien lire? Car, à mon humble avis, il faudrait obtenir que l'élève apprenne en peu de temps à lire, et qu'il sache lire. Or, pouvons-nous affirmer que cela est? Je voudrais bien pouvoir soutenir cette affirmation, mais je crois que je soulèverais ainsi de nombreuses protestations. Cependant, pouvoir apprendre à lire et à bien lire, et cela en peu de temps à nos enfants des écoles est un progrès qui doit absolument entrer dans le domaine de la réalité. Pour cela, il faut rigoureusement faire application du précepte pédagogique c Aller du connu à l'inconnu. ,., Agir à l'encontre de ce précepte, ce serait le renversement de l'ordre naturel. Ce serait en quelque sorte, par analogie, vouloir apprendre à nos élèves les quatre opérations fondamentales de l'arithmétique en commençant par l'algèbre ou la trigonométrie. Dans un article ultérieur, l'auteur de ces lignes se permettra de dire ici comment il est parvenu, l'année dernière, à faire lire ses commençants en six semaines de classe. tA suivre/ R. E.
de sa gloire. Lorsque Adam eut été tiré du néant et qu'il donnait discrèteme~t. le bras à si!- compagne Eve, en se promenant dans les délicieuses prames du par!l'dis terrestre, 1!1- nature lui souriait et enivrait son âme mnocente de mille beautés ravissantes et de mille secrets enchanteurs La sci~nce infu~e ~clairait son esp1:it de telle sorte que, sans étude an~ cune, 11 conna1ssa1t toutes les lois de la nature. Les oiseaux du ciel venaient gentiment voltiger sur son passage et saluaient de leurs joyeux accents et de leur sublime ramage la présence de l'homme. Le roi des animaux avec sa taille majestueuse et fière accourait docilement, accompagné de tons ses sujets, pour faire sa soumission au roi de la nature. Mais aussitôt que l'homme se fut élevé contre Dieu, son créateur et son bienfaiteur, l'animal se révolta à son tour contre l'humanité et soudain, la misère suivie d'un long cortège de malheurs et de souffra~ces est entrée dans le monde pour remplacer la joie, le bonheur, les délices, qui s'étaient envolés avec l'innocence. Maintenant l'humanité soupire sous le lourd fardeau que nous ont légué nos premiers parents. Embrassant d'un coup d'œil général ce qui se passe parmi les hommes, que voyons-nous ? une figure inondée de larmes, un cœur brisé, une âme décourngée par les revers, aucun bonhem· parfait. Heureux celui dont l e front résigné s'incline devant sa bonté souveraine, et dont le cœur sait demander à la Providence la consolation qui n'est jamais refusée aux malheureux. Dieu n'abandonne pas l'homme et la douce espérance, cette fille du ciel, descendant sur la terre, vient répandre un baume de soulagement dans les âmes brisées par la douleur. L'homme est un être composé de deux parties bien différentes : le corps et l'âme. Le corps est matériel et mortel, et l'âme est spirituelle et immortelle. Le premier tire sa primitive origine du limon de la terre, l'autre est un souffle divin, image dn Créatem'. L'une forme la vie animale et l'autre la vie spirituelle. Le corps est l'enveloppe matérielle de l'âme dont il est le temple et par laquelle il est animé. Ses deux systèmes principaux sont : l~ système sanguin et le système nerveux. Le système sanguin est la principale base de la vie animale. Le sang circule dans de nombreux vaisseaux qui s'étendent dans toutes les parties du corps et dont le point central est le cœur. C'est le sang qui fom1lit le principe de la vie aux diverses parties de l'organisme et c'est depuis le cœur que s'opère le fonctionnement de la vie. De nombreux cordons appelés nerfs parcourent toutes les parties dn corps et par l'action cle la sensibilité procm·ent aux membres la faculté de se mouvoir C'est le système de la locomotion. L'âme réside dans tout le corps, mais les deux principaux sièges où elle se fait le plus sentir sont le cœur et le cerveau : le cœlll' par tous ses sentiments; amour, haine, joie, chagrin, plaisir, déplaisir, volonté, et le cerveau par les facultés intellectuelles. Cet organe-ci est bien le plus beau de tout l'org·anisme, car c'est le siège de l'intelligence : jugement, mémoire, imagination. Là se forme la pensée et tant de belles et nobles idées s'y développent. L'âme est un brillant flambeau. Elle exerce l'office de conductrice dn corps dans lequel elle brille de tout son éclat. Entre les deux éléments constitutifs de la personne humaine, il y a une certaine analogie. Le corps a besoin, pour maintenir sa vigueur et ses forces, d'un aliment matériel pris avec modération et dans une mesure déterminée. La nouniture renferme les principes nutritifs propres à être transformés en sang ou en chair et est la source de la vie animale. Le corps tomberait en langueur et finirait par s'éteindi·e si on le privait de
PARTIE PRATIQUE L'HOMME PLAN
1. Son état primitif.
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Sa misère après la chute. Composition de la personne. L'homme au point de vue physique. L'homme au point de vue spirituel. Analogies entre le corps et l'âme. Destinée de l'homme. Que cherchent les hommes ? Division de la vie humaine. DÉVELOPPEJl!ENT
L'homme n'a pas existé de tout temps. Sorti des mains de Dieu et enveloppé d'un manteau d'une éclatante blancheur, tendre reflet de l'innocence la plus pure et la plus candide, cette créature raisonnable venait de recevoir des mains paternelles de son Créateur la dignité et le titre de roi de la nature. Tout, sur cette terre, avait été préparé pour recevoir cet être favorisé que Dieu avait institué héritier du ciel 'et participant
208 nourriture. L'âme aussi a besoin de quelques fortifiants pour conserver sa fraîcheur et sa vitalité. Le pain de l'âme, c'est la vérité après laquelle elle soupire sans cesse. La santé du corps exige de fréquents exercices de mouvements et celle de l'âme, la gymnastique int ellectuelle. La mémoil'e, le jugement, l'imagination, tombent dans l'engourdissement et l'apathie, si on ne leur fournit la parole de vie et les moyens de s'étendre, de se développer, de se perfectionner par un travail réglé. l\fais ce qui fait surtout la santé, l'éclat et la gfoire de la personne, c'est la vertu, cette tendre, digne et fidèle compagne envoyée sur la terre pour nous procurer la paix et le bonheur et à laquelle nous sommes conviés à tendre amoureusement la main. Sur ses pas, aucun soupir, aucun regret, mais parfaite allégresse procurée par l'innocence du cœur. . Entre les deux éléments principaux de l'homme se t rouvent des tr~Its d'union qui les resserrent étroitement. Les sens qui exercent cette fonction se rendent compte de ce qui se passe au dehors et reflètent sur l'âme les impressions extérieures. C'est pourquoi la vue, l'ouïe, le goût, le toucher, l'odorat exercent une grande influence sur l'esprit et le cœur. A.insi la vue fixe dans l'imagination l'image des objets et des phénomènes observés, et nous procure les moyens d'enrichir notre mémoire et d'orner notre esprit surtout par la lecture et l'observation attentive de ce qui ~e passe autour de soi. Elle réveille aussi dans le cœur de nobles sentiments à la suite de scènes touchantes qui peuvent se dérouler sous nos yeux. Le goût, le toucher, l'odorat, nous font plus particulièrem_ent découvrir la nature des corps avec leurs qualités. L'ouïe nous fait discerner les sons et nous procure l'amour de la mélodie. . . . . L'homme, malgré sa chute au paradis terrestre, est des~i ~é a. JOH1: d'un bonheur ineffable, et à tremper ses lèvres dans le nectar divm reserve à ceux qui rempor teront la couronne de gloire sur le champ d'honneur où il doit lutter pendant sa vie tout entière, contre la fureur des . anges rebelles qui, jaloux de sa destinée, recherchent sans cesse avec hame les moyens d'entraver son heureuse fin et de lui faire partager leur malheureux sort. Dans cette lutte terrible beaucoup perdent courage et, aux premiers chocs de l'ennemi, ils abandonnent leurs armes, se laissent frapper mortellement sans songer encore à se défendre et à parer les plus fatales atteintes. Mais ce qtù est plus beau et plus n?ble, voyez cette vaillante élite dn Christ, l'épée dans une main et l'onflamm_e déployée dans l'autre. C'est nue milice de héros redoutablea ?ravant impunément tous les assauts de l'ai·mée infernale. La couronne immortelle les attend et lorsque la céleste mélodie aura, par ses puissants accord~, réveillé leurs cendres, ils seront conduits en triomphe dans leur véritable patrie pour laquelle ils ont combattu. . , Destinés au bonheur futur, tons les hommes le cherchent, mais ou et comment? L'avare rumine jour et nuit sur son 01· et ne rêve que clétours, injustices, vols, pour clépouiller son semblable de sa fortune et se l'approprier. Il entasse trésor sm· trésor et éprouve un plaisir délirant à palpei: ces pièces col'rnptrices qui captivent son cœm· eu se dressant entre lm et Dieu comme une barrière de malheur. Jour et nuit, il ne songe qu'à amasser, à amonceler tout en se privant du nécessaire et en vivant dans une riche indigence. Est-ce le bonheur ? Non ' Le voluptueux gémissant sous le poids de la honte et du r~mords n'est pas plus heureux ici-bas que Harpagon. Le jetme homme qm adore la créature en lui offrant ses tristes encens, se laisse coll)mander pa,r
209 mille passions qui le tyrannisent et agitent sans cesse son âme. Enchaîné par ses penchants déréglés, cet homme a perdu sa dignité et son âme et est devenu l'esclave de son corps. Aussi sa vie est-elle souvent entrecoupée de malheurs. Est-ce là le bonheur? Non ! L'ambition court vainement après une déesse fugitive qu'on appelle la gloire. Il s'efforce de marcher sur ses traces et souvent, pour l'atteindre il se voit obligé d'affronter des obstacles insurmontables. La déesse' d'un pied agile, avance toujours devant lni qui se voit condamné à vivr~ dans une vie d'agitation et exposé aux plus rudes chocs de la mauvaise fortune. Est-ce le bonheur? Non! Où est donc le bonheur ? - Il est à tes côtés. Contemple la vertu. Regarde-la, elle te sourit de son regard tendre et sans détour en t'offrant miraculeusement la main. Prends cette main délicate, baise-la et promets-lui une étemelle fidélité. Voilà l'unique bonheur, La vie humaine se partage en quatre âges principaux: l'enfance, l'a· dolescence, l'âge viril, la vieillesse. L'enfance est le temps le plus heureux. C'est alors que l'homme jouit de son innocence et qu'il ne songe qu'à s'amuser et à se distraire. L'enfant croit que le bonheur réel existe sur cette terre et sa plus grande préoccupation est de satisfaire ses caprices. Il ne connaît pas l'amertume de la vie et enjoué par l'innocence de son cœur, il ne comprend guère qu'il est en exil loin de sa véritable patrie. De quinze à vingt-cinq ans a lieu l 'adolescence. C'est le moment où l'homme, sent ant ses forces naître dans son corps, commence à vouloir s'affranchir de toute autorité et à se rendre libre et indépendant. A. cette époque le corps se développe et atteint dans la plupart des cas son apogée. C'est la jeunesse, la beauté et malhelU'eusement le temps des folies, des regrets amers et souvent des plaisirs criminels qui jettent sur la vie entière un voile de tristesse et de souvenirs poignants. Heureux celui dont la sagesse a su prévenir clans son âme les désastres de la volupté et de l'intempérance. Que voit-on à l'âge viril? Un homme à la fleur de l'âge, brillant de santé et entouré d'une compagne et cle cinq à six enfants. C'est la famille. L'homme ne songe plus à sa personne, mais, c'est l 'avenir de ses enfants q1ù le préoccupe. Sans cesse il travaille au bonheur des siens. Aussitot que l'aurore a répandu ses larmes dorées, on le voit debout et continuer sa tâche jusqu'à ce que le crépuscule, de son voile éclatant, vienne empourp1·er les montagnes. A la pensée de sa tendre épouse et de ses chers enfants, il s'anime et semble oublier ses fatigues. Chaque jour, il recommence sa tâche et sans jamais se lasser il revient continuellement le soir apportant au logis le fruit de ses peines, où il goûte dans l'affection des siens le bonheur et la paix réservés à des cœm·a unis et pleins de tendresse. Voici la fin qui approche et le moment fatal va bientôt arriver. Peu à peu l'homme décline, c'est la vieillesse. Appuyé sur un bâton, faible, chancelant, courbé, il ne marche plus qu'avec peine. Sa main tremble, ses cheveux ont blanchi. Sur son front vénérable quatre-vingts ans ont apposé leur empreinte. De temps à autre, le vieillard fixe des regards sympathiques sur les jeunes gens qui l'entourent. En voyant la jeunesse, il se rappelle des temps meillem·s, et cet âge semble faire renaître la joie dans son cœur en lui rappelant les beaux jours envolés sous les ailes du temps. Souvent il se plait à raconter alors ses aventures aux jeunes et à fraterniser avec l'enfance. Les deux extrémités de la vie
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'l\•I PHI Il' titt·P d'un onn·a:.w d insi qn'ou PU jngern pm· le nonn•an uage:; e1rdton, dédié i;pét:ialernen tableau imh'ant: .· l:lon anteul' aux 1leux tornmuneH d ·S 3 Yan Pt de Ji'im;bautH el appelP à "'::,;.. Districts 0 Ci aire conuaîti-e et 111011SM'I' le:,: be, E-, ô "' :.;, ~ ::3 et le:,; a rnn lages de cet.le rég ion. o 2 1 ~ 5 d'nu é!'rintin d'nillenn; Hlstait' au 59 t-)lanrire 0 1 1 1 3 yant dPjil attaché il les 1létti1·e et 35 onch1's 3 8 1.:éléh1·e1·. Qu'il nonH suffii,;e de mp 0 1 4 fi8 ion 0 0 1 2 3 en pasi;aut. .L11to11r de ~alrn11, par 3-! arogne 1 0 0 0 1 7ï ntremout guon, et Lrt Ha ut, par Eù. Roll. 2 3 4 4 13 60 Ln kn1ntin° dP JJolre tOJl<;i1 1 4 6 6 17 86 2 5 3 6 16 pour ba1·die qu'elle :,;oit, de publit• 71 4 9 8 11 32 nouYean ,·olume sm· c:ette sta tion d 109 1 5 4 5 15 1él'iq ue, mérite d ·autaut plns Pne;1 77 érens 47 1 2 5 4 12 gP111eut et appui 11 n ï l fallait ü un oèchc 55 0 ll 4 7 13 ii•gc 63 :J 2 6 5 15 leste instituteur pl'imail'e unl· ter do!Se dP courage et d'é1·udition pou Totaux 841 13---"a6 4ï 57 153 s11u1l•1· un e telle tùehe, et ÙP 1wr· Pendant qu'eu 18fl0 uoui; 1ùt,·ions nrn1·e pom· la llll'llf'l' à bonne fin. 11e 10 1·e<:rues sm· 100 ayant de t 1·?>s k111· ne p1·étencl !JHH, dn restP. o ons l'ésultats totaux (1 e1 ~ ùans plm, dans une prerniè1·e édition sm·tout, ·u ne b1·an<:he) cette proportiou i;'pJhe œune irréprochab le .•\..ussi bien, ti 11jourd'hui à 21. l'un ou l'anti·e passage de son ai Eu cette m€-me année 18!)0, nous propos. L ·on se n·1Hh·a mipnx 1·0 0wptious jusqu'au 21 % de je11ne1:1 ainsi de son in t pntion et dn bnt q t pns ..wnut de tri'>H mnnYa iH 1·ésultats Youlu atteindre. ·ense1~1ble (4 et 5 dan8 plus d'nne hrnn<( L'oun·age que j'mw rne perme ·he). En 1898, Je chiffre des recrues de (< de publier aujoul'd'b ni est le ·l'ile catégorie s'est trouvé réduit à <( d ·1111 tl'n n til dP patient es ret:lwe;h %, cc qui nous place à cet égnl'd sur (( de Jongne8 obHenations. e mêrue pied qne Yaud, 'l'hurgoYiP, Zu<( Qne le lcdeur Yeuille bien f'Xt ·icb et Fribourg. <c Il' saui;-fac,;ou a Ye<; leq U('l j 'o!Se IP D'une part donc, augmentation sen- 11 IJtésente1·. 11 pouna sans donte en ible du nomlJre des recrues bien notées, « tiquer des côté:,; d'une faiblesse •t d'un antre <:ôüS réduction dans unP cc ceniuéP, dei; expressions p:ir trop rnportion plus forte encore de celles c< na lei::, des sites gauc:lwmen l déc· llettrt~es ou ù peu près. P . P. c1 que :--ëli::,-je! une tonalitP mal dw cc )fais déddhueut, dnmP littérn <1 a-t-elll' à imposer id se:,; lois rig « tes'? .\. mon senH, <]Uand ou Yent Sah'an-Fins-Hauts, a,,ec 1•e- « naître nn ntllon i::Pnet dP ln b, ·te notice su1• T.-ieut. / Histoire c< montague, il condeut d(' se Je 1·e t description} par Louis Coquoz, insti- 1< seuk1· lPl qu'il e8t, sans clle1·che cc adout'ir ses formes anguleuses, uteur à Salvan : « fh1uc:-- 1·ayinéH, son <:orps tont bosH ( ') Appartient an district de Sion. (( sei; nspérités appa rentes; il con,i (2) Attrib uées anx districts de Brigue. Yiègc. ,c dis-j<'. d'en p:nler nYPe c:e lnugagP ion et J\Ionthcy. (3) Se répartissent ainsi : Brigue, Hérens et << p:11'fa it et pl<'in fü, timidité de ses ~.on 1, Viège 2, l\Iartiguy et '.\[onthey chacun a. u hi1nuts. E1 c·'est p1·é1·is<>nwnt •·e
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semblent se complaire réciproquement et se rechercher l'une l'aut1·e. L1enfance a besoin d'un soutien sage et prudent pour guider son inexpérience, et la. vieillesse a besoin d'autre part de l'enfance, a.fin que son pauvre cœur soit réchauffé par le feu du jeune âge. Bientôt cette personne décrépite est au terme de son voyage et la mort arrivant à grands pas étend sa main osseuse et glacée sur ce corps défaillant. Cette cruelle déesse tranche le fil de la vie. et l'âme s'envolant laisse après elle un cadavre pâle et livide. Telle est la vie humaine. Dll:CAILLET M. DANGERS DE L'AIR IMPUR Le séjour dans des chambres étroites et mal aérées est la cause d'un grand nombre de maladies; l'air confiné d'une habitation insuffisante pour le nombre de ses habitants est particulièrement nuisible au développement des enfants. Cet air n'est pas assez appauvri pour asphyxier, mais il n'en fait pas moins des ravages lents chez ceux qui sont réduits à le respirer. Comme ces désordres ne se font remarquer que peu à peu, nous en sommes moins frappés que des exemples d'asphyxie survenus pa.r suite de l'entassement dans nne enceinte fermée. Quelques-uns de ces exemples sont célèbres. On cite souvent l'aventure du trou noir, dans les Indes : des Anglais ayant été faits prisonniers de g·uen·e furent enfermés dans un étroit cachot où l'air ne se renouvelait que difficilement par deux petites ouvertures. Au bout de huit heures, sm· 146 prisonniers, 23 seulement vivaient encore. Apr'ès la bataille d'Austerlitz, des prisonniers Autrichiens eurent le même sort ; 260 sur 300 périrent en quelques heures. Dans une sa.Ile de com· d'assises, en Angletel'l'e, on négligea. un jour d'aérer pendant les débats d'un grand procès qui nécessitait cle longues séances. On vit tout à coup la plus grande partie de l'asaistance, magistrats, témoins, accusés, tomber asphyxiés. Par bonheur, quelques-uns purent encore se traîner jusqu'aux fenêtres et les ouvrir à temps. Voilà des gens auxquels on ne pouvait pas reprocher de se lais.~er distraire de leur tâche par la préoccupation de leur bien-étre ! LE BON LIT Le bon lit n'est pas un lit moelleux, fait d'un matelas, de plume, d'un coussin bien douillet, d'un édredon bien épais. Mauvais lit que celui-là ! il affaiblit et rend paresseux celui qui s'y enfonce ; on a peine à le quitter à l'heure où il faut reprendre sa. tâche. Le lit un peu dur vaut mieux pour la jeunesse : une paillasse, un mince matelas de crin ou même, en été surtout, pas de matelas du tout, le lit presque horizontal, voilà le coucher le plus hygiénique. 'in ne s'y oublie pas le matin, et le soir il paraît bon à qui s'y étend fatigué d'avoir bien travaillé touie la jom·née. Nos pères, qui ne couchaient pas sur la. plume, avaient coutume de dire: « La journée dm·e fait le lit mol. •
Y.& B llZl'IJl ÎUI On amène à M. le régent un élève qu'on a surpris dans le verger du voisin. - Ainsi, s'écrie le magister, nous volons donc maintenant. Comment! vous aussi, M. le régent, demande le gamin, interloqué. !1ais non, dis-moi plutôt, mon enfant, aimes-tu le chocolat? - Beaucoup, Monsieur! - Eh bien, viens avec moi ... Je te montrerai les machines qui le fabriquent. Et voilà comme le régent se tfra d'affaire.
Bibliographie
ll.
vers les siècles. -
IV. Les forêts de
11 f·11·1·" 1't•s11oir qn'on me ( 'C, d·111s ( • Supplément à l'ECOLE PRHUIRE (N• i'l) •ndl'.t cOlllJJte de la mi!::e au JOUl' (}~ Salvan-Finhauts. - V. Les avalanches d'un siècle. _ VI. Les alpages (BarrtainH doem11e11ts inédits, de cer~~1: berine et Emousson, Salanfe, Fenestra], •s Jéffendes pen <·011uues, que J a1 Tenneverges). VII. Les élèvent le cœur; c'est pour cela q ieilli;.., snr la route ardue de mes pa- Emaney famille;. _ VIII. Usw'J)ation de la notre jeunesse les a abaadoooées iqnes conqut'tes .. · · · · ,. . court après de sales refraios qui 1'n issent CPl'I pages, t·on<;ut:, dan~ lc1 vallée de Salvan. - IX. Les chass~ur~. _ X Les soldats. - XI. Les ti·ois ci- U110 particularité remarquable de la peuvent être chantés que par les nat n1e pensé(' <1 'Hre utiles. à la station · / .', _ XII Les trois églises. - unesse populaire de nos ~ours. est res basses et vicieuses. imatéi-ique cle Sah'an·F1~1shauts, at- me iei eLs. ~. · XIV Traditions bsenee du chant, dans les d1vert1sseLa décadence du chant parmi la je in<lre le bnt que je me sms propos~.>) Xlll. es cures. - . • · , ' ente qu'elle s'accorde. Signe d' une nesse et le peuple est dooe notoir ~ons estimons que l'auteur n. lnen us et coutumes, traits de mœ~~:· cadence morale certaine, cette dispa- J'en er.père le re1èvemeat dans l'inlér de <:onserver à son œuYre un cac~et XV. Les villages: yernayaz, r 1 vi e, lion du chant populaire inaugure chPZ do bouheur, de la bonne vie, et al et le parfum du tenoi_r .. 11 lm <: Gueuroz, Salvan, Bloley, Gra~ges, ~~ tre jeunesse des distracLions malsai- l'esprit publie. Nous voudrions uoe r né ainsi une empreinte ongmale ~Ul Combaz Les Marécottes, Tretien, Gie- s et grossières par lesquelles on dé- naissance du chant populaire à laque! ici de mis(' et de bon ton .et plan:n, troz, Chatelard, Trient. ~ XVI.. Les re remplacer les chansons de nos la jeuneHse instruite pourrait contr1bu i,: nrnnleun, du cru. ~c senut·c,e qu li ressources: commerce et industrie. eux. beaucoup. Ce qu'elle chante, le peup titre que l'initia1iYe de :.\1. Coquoz Le Jine se termine pat un certai Les journ~ux ont m ainte~ fois atli~é le répète. :riterait d'êüe applaudie, ycnm~t s~r- nom bi-e tlepages cornmnées à la r éel a~ tre attention sur ce point et le _siFaites-nous un beau recueil de eha 1 d'un simple instituteur pr1~uan:e en f.wenr d'hôtels, de curio~itéH et dm alt•nt avec rPgret; un auteur b1e r sons sur tout ce qui fait vibrer la cœ ·wrès l'PCOIC de son Yilh1ge, 11 afa1t dustriesdelarégion. Ilconsbtueavecce nnu de nos Suisses romaods, Mme T . des hommes, éclos de tous les coins ~ {,ns:-:;er ,lenx ans sm' les bancs d'une appendice, un guide que l'étranger at mb~,. a cherché les cause~ de cette pays et de tous les temps de noire hi lP ncn·male <.lont le 1irograrnrnc - on . é " .., 1,. ., 11 iiouna •tyanta!!:euRemen spar1t1on do chant populaire et le~ Loire, un recueil à l'allure populaire o t n < < ~ • le s:tit que t1·op - se res~eut forcé- 11' .:, 11Pa. Le Yolume d'une impress10 oyens d' y rem éd'1er. p our e Il e, 1e seu ' chante l'âme même de la Suisse . conRu c1. • . • ' mède est celui-ci : Appreoons nos plutô t ce qui vaut encore bien mieo 11l de la (·onrte duréP ass1gnée pour soi o·née coute .~ fr. · fonnntion cle nos futur;; régen1s. · Et " llOUl' ' ~1 ,,c e att"1Hlan1 tl' ants popu l aires par cœur; •e t1 ce t tP 0110 chacun ait son • chansonnier %· 11 < ... ('011, 11 • • ' '. ··t t ·on de fr·1 o-ments commandatton s adreese spéc1a emeat lui, écrit de sa propre main, identiq~ eu Ü<'S instituteur;;, dn i-e1-te, JJOlll'· par 1a ci a 1 ' " · t à o · s fi.li ~ent Pt den-aient imiter lem· collè'gt~e rcYenll' uons souhaitons que rentreprise hardie nos Jeunes ge~s ée à l? s Jedune fe:, à celui de nos aï.:iux et qui faisait le ,·nnin en pnbliant la monograph1e . t, 11 ,;1,aire de M le régent Co Ave1.-vous ass1st une e nos .,_ orgueil. Nous avons b esoin de ce , • t · i· à · é ù lPn1· Yillag(" on de leur Yall!'>e, nu n,ats nont 1· e1 t·, le suc('èR el les sympa pa rio 1ques, ou une soir e o parce que nous avons besoin de cha 01 u de lai;;sN à vcn près ro~1plètement qu_or. ) 1enne ls . 1 ·:i. droit de co;npte nes gens et jeunes filles se cou- 1er et que, faute de mieux, on chan <'Sq ne. .l et< couronner sei:; ef 1en • t •, s·1 oui, . comme moi,. n 'a urez- n'importe quoi. Dans Dos villes, da · 'étranger 1P soin de décr11·e nos pay· th1es· 1-m· 1 s . , x dou us pas ressenti cette impression pé- nos campagnes, au sein de la eacaph op;;, nos beaut.éi:; ul1,e~tres, de rel~ter IJPlll' i-écompem;e. .. · le produite par le sentiment d'un aie de tous les bruits conjurés eont tre histoil'<.->. Se serait-cc pai:; imeux fort:-; t>t ses 1-a,·rificcH.. -: os,' <?'.1. fre 1:onnnîtt·t• notre pays'? .\llons! nu pom <pie 1·t>ttc pre!rni"re edl'.i~u soi and éclair qui a été étouffé, d'un en- l'oreille et la voix humaine, la jeunes autem· puissedam usiasme qu'il a fallu baillonner d'un populaire trouve moyen de donner jo u mouyeme1it, et si, eu nltendan.1, sui ,·ie <.l'anlres· quel "Ilt •~t tous. tsffar s , e , l acte fraternel qui n'a pu s'aecom' "' à ce désir de chanter. Nous les avo irnnble antem· (lp -' lrnrcrs IIOS vil- liorcr successn-ein.:· 1reuant bom1e note <les désns. et obl ~er r? Et ce malaise vous le sentez a vus, jeunes garçons et jeunes fil les, . atteml t1· nne ci··tique )ten • ' '/('.~ ,·oulait bien repre:i~re nue ~lu1~c 1n ttiorn, q1ùl 1 , • ur cause l'absence du chant populaire grouper dans les cours et les carr .'il a dPposée un pcn hatiYe1ueut ap1~s ,eillante ou acerbe, et dont 1•.1 reme~ci ns le milieu où vous étiez. Quelques- fours, partout où l'on ne risque pas d'ê . f 01" 1 1)1··'-"11 dl"<:ri l un • certam a \'OH' . pat· ayai1rc ~e~ peu,onues qm you<ll on s seulement, ~nt chanté, plusieurs ont tra écrasé, et prêter une attention pre ,rnbre - ('toquis JJ,ll·ns autt:efo~s d_:rns bien lui eu faire part. été des reframs ou cbœurs, le reste que religieuse à e 3 joueur de guitar <.nzette" - il apporter,nt am~1 de " = o oe,ç O ><> rien fait, rien chaotéet et a eootri- ou de violon, qui chante en s'acco i~·Yelles pienN, ü l'édifice t't eontmn~· . V é plutôt à attrh.ter 1a compagnie qu'à pagaant lui-même. Vingt fois il répèl · 1ons ciu 'il u', it ,'l poser des Ja. . ,·1m"11t , le même refram. Enfin quelques-uns 1 gayer. us ..-uère qu'à smn'<'. ,. Exercice grammatical. - L mstitu a retour, vous avez entendu des savent et le chantent avec lui. Ils l 1 ~lais re,·enonR :t l'<n~nage ~e )[: , ~J~S· ice _ Ma'demoisell~: Votre futu.1 8 nsons sonnant mal, des paroles gros- achètent sa chanson et s'en vont, 1 tntem· Coqnoz, et afm que Ion se l~J~· 1 rassé et a laissé ce présent. - Lll Jeun ras et qu'une honnête peraonne ne fredonnant, la bûchant ferme. C'e (' Ilien rompte de son eoulenn, en '01· Plie _ Oh 1... e1:1 jeune h~~me e permettra jamais de chanter. Je ne quelquefois très laid, mais pas toujour1 i lPR chapitres: . II Ill fi zu; que parfait. Pourvu qu 11 De so 1s pas que l'on ait gagné à abandoo- et je remarque avec un plaisir iofinl I. Les temps préhisto~iq11;es . .- . ·· ,. · p s trop impératif. les chansons de noit aucêtres. Elles qu'on eha11te avec beaucoup de cœu 'es mayistrats et la cwih.satwn a t, a- pa t les plus belles, les plus naïves, et et de conviction Ct,rtaines braves chaa1 ('l'
b-==========================~ Le chant populaire
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mettes, panvrea de rimes, mais où il
qnestion d'amour, de peine, de choses cnaines. ::aloi qui, nouveau troubadour, par1trait notre Suisse fraoçaise, avec mporte quel instrument, ou même 1s instrument, et qui apprendrait au 11ple à chanter l'amour, la joie, la 1rt, la patrie, la nature, tout ce qui , vieux et toujours nouveau, tout ce i dort dans chaque cœur et ne de!Dde qu'à s'éveiller, serait un bienteur de l'humaoité digne de figurer ns le cortège des héros et des saints(! 1and on voit ce besoin de chanter si ble, si légitime, si généreux et la ipart du temps si mal satisfait, si intnement égaré et exploité, on res:it à la fois de la pitié et de l'indiation. La poésie élève l'âme au-dessus des isquines aflaires qui nous préoccunt chaque jour ; le chant élargit le mr, chasse l'ennui, le dout.e, et nous t croir~, ne fut-ce nn instant, que le · 1, la lutte, ont disparu d'ici-ba~ tantons ces refrains de nos aïeux ai)ns leur poésie rude peut-être, i'nais 1cère; que notre jeuneese apprenne ot de choses, tant de lf çons que nos and-pères ont apprises par le chant ,polaire. Dans l'éternité, on s'étonnera d'avoir 1 séparer un seul instant ces deux §ments - !es deux ailes de l'oiseau vin - le grand et le beau, la jeu1sFe et les chants. Vieille terre helvétique, terre du doux 1rler, toi, qui au seuil des temps nou1aux,dans ton idiome harmonieux et naïf ,prenais à chanter aux nations, terr~ amour, de vin et de soleil, verrais-tu concert échappé d'âge en âge de ton eur généreux, se tarir et se taire demt des produits ineptes et malsains? on I ce ne sera pas. Ta viAille âme vaincue ressuscitera ton vieux chant le troubadour que j'attends, ce ser~ ute la jeunesse d'aujourd'hui 1 Ollon, mai 1899. Aug. MÉRINAT.
Pharmacie potagère
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~ est bien c~rtain gu'ene agit puissam- de m suivre un 'b régime doux , nous som ... . . )lent sur le~ ~écréhons. A ceux qui ont es susceph les de gagner des fiè s i La D;ledecrne est obligée de reconnat P asthme, faites manger ;des carottes. souve~t compliquées par celles tre mamtenan.t que les remèdes vég e pâle compag~?D habituel de la ca- ~aladies que notre organisme est ld taux ont touJours uoe supériorité 8 tte, le navet, s impose pour les désor- p,us exposé à contracter: angines fu: r~ncles, rhumatismes, fluxions de' oi lf's autres et que, malgré tout les si res nerveux et le scorbut. P p~es ne sont pas sans mérité. ' Mais I Tous l~s _fruits bien mftrs et fraîche- tr10e, maux de gorge, etc. simp_les sont. parfcis malaisées à tr~ite ent e~e1llls son~ excellents... au goftt, Il ne faudrait pas croire que c'est le plus de P01·te·n ~and1s que suivant la tradition, du moio aussi J?O.ur purifier le saog et donner automne . , que t meurent . ri- l1 il est toute u~e série de plantes, de I e la tomci té à tout l'orgaoisme. L'o- Dai r.es~ ces au µr1ntemps. D'après une l gumes, de fru~ts de votre jardin, de v oge. notamment est un apéritif de statistique, de 1261 décès de phthisi- ' tre v~rger, q~i. ont de mirifiques vert rem1er ordre et les espèces aigres en ques, on en a trouvé, au printemps 367 .1 curat1v~e ; vo1c1 une série d'indicatio nt rec?mmandées pour les rhuma- en été, 357; en hiver, 302 .1 en aut~mne'I ' à ce ~uJet, qui permettront au gourman emes, .Hnon pour les dents. Quant au 235. de faire une cure tout en soiguant 8 tron, il rend de précieux services aux Il est . donc indispensable, surtout enl régime alimentaire. évreux altérés. cett~ sa1so_n, de prendre quelques préLe céleri est inappréciable pour ceu Le melon d'eau est très bon pour cautions, 11 est utile de se pmger d , qui souffrent d'une forme quelcooq pilepsie et la fièvre Jaune. orendre des boissons rafraichissa~tese de rhumatisme, ou encor~ d'une malad La vulgaire arelle champêtre doit être Selon les ~empéraments, il faut choisi; de nerfs, de dyspepsie nerveuse nota pl~yée à la fois intériEiurement et les. purgatifs; les personnes délicates ment ; !a laitue, c'est bien connu, e térie~rement pour l'érisypèle; la mure qui ne peuv~nt supporter la magnésie u_n précrnux sop_ol'ifique, et il n'y a s b?1ssons est un tonique, et, en tout l eau de sedht~, l huile de ricin ... , de~ rien. que de vraisemblable, puisqu'a! ~' c es.t un réel astringent, ce qui ex• vront chaque Jour, matin et soir, prencontient un suc opiacé. Nous n'avo 1quera1t son action contre la diarrhéE>. dre un verre d'une eau purgative napas même besoin de ,citer le cresso La figue est un ~péritif, à ce qu'on turel~e dont les effets s'ili:i sont lents ~me, et ce serait une nourriture de oat l avantage de ne pas fatiguer ies car on affirme que c est la santé cor_ps, et il est certain qu'il possède u oix pour les malheureux atteints du organes. • action contre ld scorbut. ocer i on . pourrait même en user _on fera bi~n également de manger Mangez des pistaches, el vous guér mme méd1cameut ~xterne. tres pou de viande noire, de restreindre rez toutes vos indigestions; elles fo Enfin la tomat~ qui donne de si bon- fortement l'usage du vin et des liqueurs merveille, parait-il, pour certains cas és~upe peut aider. puissamment à la et de se.nourrir de préférence de laidiabète : et puis il y a tant de manièr t risgn des mauvaises digestions, et tage et de légumes verts. La nature a or onnée comme SUCCédané du ca- eu un but en nous do!lnant au prinde les accommoder, en SOUPfl, cuites four, dans une hure de sanglier I Qua e • temps des légumes herbacés remplis à l'oignon, s'il nous fait pleurer c'e d'~ne eau salutaire; c'est à n~us à savoir la comprendre et à en profiter. sao~ dou:e ~·attendrisseme~t s'ur s E:ff du mérites : 11 n y a pas certa10ement meilleur réconfortant du système ne . -:,..;'.':f veux. Ajoutez que, pour la même eau e,_printemps, 9u1 nous réjouit tant sans doute, en surexcitant les nerfs 1 l influence q.u li exerce sur toute la a une action puissante sur la toux, } tr,re, est la saiB?D la plus dangereuse tuer les araignées ailleurs que dans les rhumes, l'influenza · on dit même gu année. La raison en est, du reste appartement~, puisqu'elles détruisent les a une vertu bienfai;ante contre les m 18 à comp_rendre : de même que le~ mouches qui nous importunent 1 ladies de foie, la pierre la phtisie l'i ét~~x subissent une sorte de transPourquoi mettre le pied sur le crabe somn~e, le scorbut, et' même la 'rag ma ~~n par la s~ve q,ui cir~ule dans doré qm, _dans nos jardins, fait la guerre 8 De vieux médecins ont affirmé que 1 ! re~, de me~e 1 organisme hu- aux che1:nlles, aux limaces, aux hanneoigoons doivent être recommandés a aclmr~ au, printemps, une acti- tons qu'il mange 'P gens qui souffrent de la gravelle. par icu iere, lf s~ng est en mouveLes épinards sont également indiqu 1~t, les nerfs s irritent pour la plus . Pou~quoi tuer le petit orvet inoffencontre la même maladie. Quant à l' e cause, En un mot la nature agit sif, qm croq,10 les sauterelles 'P Po~rquoi tuer le coucou ' dont la perge, elle pousse à la traDspiration n_outs comme sur les plantes, et si, ' prin emps, oous n9 prenons pas soin nourriture favorite est une chenille à
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Printemps
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uelle nous ne pouvons toucher sans onvéaient? ?ourquoi tuer le grimperau et déniir la fauvette, ennemis des guêpes t ?ourquoi faire la guerre aox moiaux, qui ne mangent ua peo de grain 3 faute d'insectes, qui ex.termiaen t ,t d'iasectes nuisibles aux graias 't ?ourquoi brftler de la poudre contre étourneaux, qui passent leur vie à .nger des larves et à épucer jusqu'à !I bestiaux dans leors prés 't (li est ai qu'il!! mangent aussi les raisins.) Pourquoi tuer la coccinelle (bête à n Dieu), qui se nourrit de pucerons 't Pourquoi prendre au piège les mé~ges, dont chaque couple prend 12 lie vers et iasectes en moyenne pour 1ver ses petits 't Pourquoi tuer les crapauds qui mannt des limaces, des becmare~ et des nmis 't Pourquoi tuer l'engoulevent ou craud-volant qu'on nomme si sottement le-chèvre et qui se nourrit de couos' . Pourquoi tuer la chauve-souris, qui it aux papillons de nuit et aux han1tons la guerre des hirondelles aux ouchArons? Pourquoi tuer la musaraign~, muset, ouset, qui vit de vers de terre comA la souris, de blé 't Pourquoi dire que la chouAtte mangP s p ïgPoos et les jeunAs poulets, puisJe cela n'est pas vrai t Pourquoi la détl'Uire, pnhiqu'el\e fait . bAsogne de sept ou huit chats en 1aogi>ant au moi ns 6000 souris par an. Combien d'êtres utiles sont ainsi dé·uits sans motif, au grand détriment e l'agriculture 1
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Il faut leur apprendre à être franJ rn bouchaut bien. Agiter o1iaqu . fois des savons ordinaires, particulière O. u'on veut s'en servir . On é(·rit f'ncore de ceux qui sont à base de potasse et naturels. Toute éducation qui n'e sur le zinc a,ec de l'encre ordinail'e pas basée sur ce principe ne vaut rie Le savon de potasse commun Il est préférable de ne pas savoir li dans laquelle on a fait dissoudre quel- exemp Ie, ce1u1. qu 'on emploie ordin, ques mo1·ceanx de 1:mlfa1c de cuine. et d'être franc que de connaitre tout ment pour la lessive, est un mail le.s sciences et toutes les langues et êt Pom· énire sui· du .-ieux zinc il snf- désinfectant que n'importe quel sa dissimulés. Enseignez aux. enfants qq fit de passer à la µi enc von<;e h{ partie antiseptiquA connu, la franchise et la loyauté valent mie Le Dr R<>ithoffür a récemment snr laquelle 011 ,eut é<;l'ii-e et de se Sf'L'· que la richesse, la puissance et tous 1 vir tont simplem ent d'un u·ayon ouli- one série à'expériences avec différa biens de la terre. na.ire. Qnand les cara.ctères tra<;és sou t sortes de savons antiseptiques a Il faut qu'ils soien t chastes en peu restés 2 à 3 jours à l'aie, ils sont ineffa. bien qu'avec des savons ordinaireg sées, en paroles et en actions, il fa çables. Lo1·sgue ce8 caractères sont cou- il a trouvé qu'une solution de 5 o. être chaste de corps et d'esprit. , er ts de te1-re ou d'oxyde, ou passe des- savon ordinaire détruit les microb~ On doit leur enseigner A ne paa êl sus le doigt mouillé et ils reparaissent. choléra en 5 minutes. Quand on se ég('lï-1tes; il faut tenir compte des se les mains, la solution du savon est Panades. timents et du bien-être d'autrui, jours au moins du 5 0 o, quelqu Grillez deux U101·ce,1ux de paiu 1·assis, même de plus de 40 0,0, aussi peu montrer généreux, noble et humai avoir le respect des personnes âgées bien croquants, coupés en dés, dans un con11idérer comme Eûre cette méL des choses sacré11s. morceau de beuu e fou du, de la gros- de désinfection des mains, pour ce On doit avoir foi et ne compter q seur d'un œuf. Yersez dessus de l'eau concerne du moins les microbes sur soi-même dè3 l'enfance. Il faut tr bouillante et lnü;sez cnire 10 minutes choléu. Il faut une solution de 10 vailler toujours et on doit se suffire ë~vec le sel nél:essaire. Débattez deux pour les microbes de la fièvre typh soi-même le pl us tôt possible. Oa do œufs a,ec qnelques l:Uillerées à so upe ou du bllcille coli. Malheureuseme apprendre aux enfants que tout trav de lait et ajoutez-les à la soup , que savon n'afücte pas les microbes honnête est honorable et que c'est u vous corsez avec un peu de )laggi. Sau- produisent le pus et se trouvent ~ honte de mener une vie oisive aux d roudrez ensuite de <;ivette fraîche, fine- la peau, pens d'autrui. Le Dr R. conclut donc que co went bâchée. Lorsqu'un enfant saura tout cela antiseptique il vaut mieux employ La chèvre. qu'il sera inspiré de ces idées, qu'il s savon seul que d'y ajouter un anti L e lait de la chèvr e est celui qui à tique. pauvre ou riche, il sait les choses 1 plus importantes qu'il doit connaitre. cause lie sa composition se rappro<;be le Enlèvement des taches plus du lait maternel. Il y a un incon par l'eau dll haric vénient, c'est son goût un peu désagréaL'eau de haricots a la propriété ble surtout avec les chèvr es qui man- lever les taches des tissus sans pr gent du feuillage et des rameaux. dice pour les couleurs. On fera c Toutefois, le lait de ces animaux a des haricota blancs, bien secs, dan Etiquettes pour arbres certains avantages sur celui des vaches l'eau eo quantité soffhante, mais plantes. en ce qne le premier est toujours sain, sel. La proportion d'eau et de hari Les rog ntll'es de vieux zinc con vi exempt de tuberculose. La chèvre n'a variera suivant la force qu'on veut nPnt pour faire dl:!s étiquetth'. 0·:;. le jamais cette dernière maladie. Le la it ner au liquide, èonne la. forme que l'on veut et 01.1 éc Lorsque les haricots sont bien qui en provient est donc très hygiénisur ces éti'!uettes avec une plumt d'i dres, on décante l'eau de cuisson. Q que. On le recommande aux personnes ou nn bout de bois t r empé dans l'em faibles, anémiques, à celles qui sont celle-ci est refroidie, on y tramp f.péciale dont voici la forruule: étoffes A détachAr ou simplemen Vert de gl'il', un e partie; sel a mi phtisiques et spécialement a ux enfants. place gui est taebée et l'on frott Les maladies intestinales de ces derniac eu p, 1,dn· 2; noir de fomée, 0 niets sont souvent évitées pa1· l'usage Ravon. Les taches d'encre , po eau iO. DP-lnyer le noir de fnmée d2 du qu'elles ne soient pas trC'p vieille lait de chèvre. en peu d'a 1cool, a jouter le sel am que l'encre ne soit pas trop corro Le savon comme désinfectant. Un grand philosophe dit que la bonnf' r.iac et Je Tcrt de gri,;; qu'on ml°'•le les tachfls de graisse, cellos de ducation des garçons consiste à leur broie a.veu nn pilon en y ajoutant Le savon est un des meilleurs désin- rouge, etc., soit sur le blanc, soit nsi>igoer ce qu'ils doivent savoir lors- peu d'eau ,rabni-d, puis k l'f·ste eu c fectants. Et céla est vrai non seulement les étoffes de couleur, disparaisse tinuant de mêler. Mettre en boute· des savons appelés antiseptiques, mals ce traitement. ·u'ils seront hommes.
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Ce qu'on doit apprendre aux garçons
Recettes et conseils utile
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ant aux haricots, ils ne sont pas sur le feu, dans une bassine de cuivre
1s, ils peuvent servir parfaitement oon étamé et laissez bouillir pendant
1sages culinaires si on prend soin 1 lt2 à 2 heures. Les écorces doive~t s saler pendant qu'ils sont encore alors être assez tendres pour êtrA fac1ls. lament écrasées sous les doigts. Oa les 1 étoffes de soie, de laine ou de met ensuite pendant 2 à 3 heures dans , noil'es ou en couleurs, devien- de l'eau frai1he que l'on renouvelle, D'autre part, les quartiers d'orange comme neuves si oa les lava à de haricot tiède. Il faut environ sont mis sur le feu avec assez d'eau ivre de haricots pour 4 li1res d'eau froide pour les faire baigner. Cuisez à savon. AprèJ lavage, on rioca à fou doux. pendan~ une heure, passez au tiè1e; on égoutte en pressant lé- travers d un tamis pas &rop fia, pour en 1ent, on met sécher et on repasse retirer les pépins. envers. (Messager.) Il faut ensuite peser la pulpe et les Son emploi, - Ce fruit zestes, ajouter poids ég11l de sucre, réu· 1ranie, ête à bien des manipulations. On air le tout et faire cuire la marmelade it des compôtes, des marmelades, jusqu'à ce qu'elle forme un filet lorsalades, des glaces, du vin, des li- qu'on en prend un peu entre lo pcrnca :s, etc. L'intérieur eet très ratrBÎ · et_ l'index et qu'on écarte ces deux 1nt, mais peu nourrissant. L'écorce, doigts. Oo obtient an résultllt meilleur en mement parfumée, entre dans bien :ompositions. ajoutant une quantité, égale à un cindes oranges, de jus de and 1.1 est pur, le suc de l'oranor quième du •poids é pour ge lé e, pIus - une striogent, resserrant, constipant. ,..Il pom~es prepar gfraichissant quand il est étendu quantité de sucre égale au poids <10 ce ,· j es de pomme.
Jeu de société. lade doranges. - Il faut peler à le belles oranges, les couper en Si la société se compose de 10 perrs du sens des quartiers, en tran- sonnet'!, prenez 9 cuillers que vous décirculaires que l'on m13t dans un poserez au milieu de la table. Uae perier, après en avoir retiré les pé- sonne racontera une histoire et lorsqu'on entendra prononcer le mot de cuiller upoudrE-z de sucre pilé et ajoutez, rhacnn s'empressera d'en prendre une. aoment de servir, un décilitre de La personne qui n'a pas réussi à en cognac pour une proportion de 4 avoir devra raconter à son tour. Il est Jes. Oo peut remplacer le cognac nécessaire que _ le narrateur raconte une lu rhum. histoire intéressante afin de fixer l'atne reste plus qu'à mélanger et à tenti_on des auditeurs. _Il peut _donner r cet excellE,nt entremets. plas1e~rs alertes en faisant croire .Par irmelade d'oranges. - Il faut com- son atlllu~e que le mot a~teodu va etre :er par défaire l'écorce des oran- prononcé, toutes le~ mams se te~de~t Ce résultat s'obtient en fendant l'é· pour prendre une cuiller et a_lors _11 dit , de chaque oraoge en quatre par- to~t autre cho~e. De là des r~re~ mterLes écorces doivent être bien triées m1nabl~s. Ce Jeu-~à ~st ord1_nairement qu'il n'y en ait pas de tachées. trè3 animé. L~s h1st_?ires doivent être on coupe les écorces en menus tanlôt longu_es, tantot .~oartes. afin de aussi minces qr10:(possiblA. Il ne prendre les Joueurs à l 1mprov;st~. Prakt. Wegweiser. pas re.irer la partie blanch~ de rce, ni employer de couteau en Transplanta~e de i?l&nds arbres. ce quqferaittnoil'cir le produit. Il est quelquefois nécessaire de tracs3ttez ensuite les zestes à l'eau froide, planter de grands arbres. Pour cela i!
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faut beaucoup de prudence et suivre t d' certaines règles. D'abord on creuse la ca81~ é!evago de nos contr~es ne terre à un mètre de l'arbre; puis on ent-il_s _pas chercher ce procé scie les plus fortes racines et on les Y aurai~-il pas là le moyen de d recouvre tout de suite avec de la terre bler le prix de la chèvre et d Au printemps suivant, les racines se se~ peut-êtr.e une industrie importan~/ ront cicatrisées et il se sera formé de , Le petrole. - L'éclairage au pét grandes et d'épaisses touffes de petit As ses~ beaucoup répandu depuis quelq racines qui absorberont l'eau. Oo sort ~no 88 , et même à Paris dans les a!ors l'arbre et on l'appuie à l'arrière lieu~ élégante, où s'est ;éfagié 1 dan char. Comme dernière précaution éclairage à l'huile de colza Cep e dv on creusera légèrement un sillon pour on rPproche au pétrole son' odeu~~é les roues du char. Lfls extrémités gréable,. et son suintement sur les 1 des. racines de l'arbre seront introduites pes,- L I~convénient du suintement délicatement dans le trou préparé à l'a- rée. et tient à la condensation d 8 v~nce, et les racines couvertes immé- peurs ~e pétrole pendant la jo~rn d1a.tement de terre humide. Il faut con- ~o ch~rcta;.t un peu, les fabrica sohder _les arbres transplantés au moye.ti P ~raienTf •en nous en débarrasser de trois for~s fils <le fer pour que le un_ ie p~si I approprié, Quant à Jam vent ne parvienne pas à faire mouvoir vats1:1 eur, on l'atténue en ajoutant les ~acines ni à les arracher. De cette pétro!e un peu de camphre. L::t fla maD1ère la croissance sera complètemenl me. n en 88 ~ que plus éclairante asr.urée. Après quelques années l'arbn Ma1.18~ ~n arrive à un résultat encor~ p possédera une s1· b eIl e couronne' qu'on sa ts,arsant den remplaçant le cam p ne se doutera pas qu'il a été trans- rar a~ ro nit qui 80 trouve plus fa planté. (Der Pratiker.) ~men aos le commerce, par l'acét Lait écrémé pour les poules. d amyle. Ce corps est peu iDtlamm ot brûle lai-même en fournissant ~ Le lait écrémé et le lait de beurre belle ~amme sans fumée et Bitos ode conviennent fort bien aux volailles : fü Il serait trop ce,û'eux pour ê• aoçmentent la production des œilfs et sommé seul; heu~eusement il co activent beaucoup l'engraissement. Oo fange lr~s bien au pétrole raffiné ~ ne se doute pas des résultats que pro- commuCllque une odeur agréabl 8 duit le_ lait de beurre sur les poules· Il_ suffit ?one de verser un cineq.uiè on va Jusqn'~ dire que celles-ci en ti~ envtron d acétate d'amyle dans u r~nt un me!ll~ur parti que les porcs. lampe à pét 18 C est une op101on lrès fac 1·10 à vér,·fier. de la lumière · ro et pour augmenter empêcher la !aml'écl e Caprioulture. répandre, en brillant, l'odeur quf J' Une industrie qui serait certainement s,au.. L~ fumée même, au moment avantageuse et qui pourrait prendre un I ext1~ct100, est désinfectée, Le procé grand développement dans les contrées est simple et à la portée de tout montagneusas, serait celle de la stérili- mondP. (Journal des Débats.) sation du Jait de chèvre. Ce lait est acH. DE PARVILLE. tuellement très demaodé à l'éti·an ér artout où il y a des vieillards, des Jaades et des enfants. La production ne uffü souvent pas à la demande. VARIETES Pour les enfants, l'emploi de ce lait la seul inconvénient d"être un peu A~e Maria tiré d 'une chanson ~op gra~. Il suffirait donc simplement pulai~e allemande. _ J 8 vais cha!t0 un _petit procédé pour faire de ce lait 6 lait normal des enfants. Les syadi- u~ pieux ermite qui t'aimait, Vier sainte, par-dessus toutes choses, et
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Supplément à l'ECOLEIPRHUIRE (N· 12)
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ne peut pas se développer convé· )ait tous ses discours par Ave co1·ps uablPrnent lorsque les enfants sont trop
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Un Echo de Géronde
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sou,·p1it assis et penchés e~ 8:vant. En profondeurs de la cave des trépidations lisaut et sans s'en apercevoir_ Ils appro: sur le cerveau T Oui, c'est le flot mon- , chent Je line des yeux ce qm pe1;1t leur On écrit à un journal local: o·ftter la v ne. Cette tension contmu~lle Permettez à un de vos vieux et fi- tant de la Révolution. Les chefs se ca- 1) <lc l'esprit nuit à la santé générale. Une dèles abonnés sierrois de vous adresser chant dans la foule, et le Grand Echaoantl"e suite de ce penchant est la parespour paraître au risque de blesser son de la Malvoisie, exécuteur de la / , de l'esprit. Habitués à prendre les eut-être la modestie de l'auteur - le trame ténébreuse, atteindra son but. Ce 11.u, de sa cage étro!te, ~oyait ~!nsées des auteurs qu'ils ~nt dévorés, anuscrit du toast porté par M. l'insti- but, poursuivi par tout Sierre, est de nous la forêt; un jour, il prit so~ ils ne se donnent plus la ~eme de,réflé- uteur P.-L. Délez, de Salvan, à l'oc- débaptiser ; on ne cherche rien moins libre soas la feuillée, il se out ebir. n lem parait plus snnple d adop: •asion de la réunion pédagogique do qu'à nous faire changer de drapeau. Ce1r Ave Maria. ter des idées toutes trouvées, que ?e O avril, Ce manuscrit a dll être oublié pendant, Messieurs, serait-il en loques, ite le suivait plein de_ tri,st_ess~. s'en faire à soi. Du res~e, c.~ n es~ pas u perdu sur place par son propriétaire que nous le défendrions avec plus de it à le reprendre ; mais l ?1se~u en 1.1san t be·1ucou1) qu'ils s mstrmsent ui, s'il tenait à Je conrnrver, le ret.rou- courage. Notre Société a pour devise :'·.:·i , · 1· 1 e buisson en buisson, pms s ~a 1.~ en lisant bien et ponr b1en ire 1 a ici, sans doute à sa grande surprise Religion, Science, Dévoâment; il n'y en a point de plus belle. ' p our s 'assurer · du haut des airs, il chantait 1n, faut:s tout comprendre. · . inon contre son gré . N ous a1outerons Les trépidations deviennent plus lor- :1 ri~ . que l'enfant a saisi le sens exact, Il est ue le toast de M. Délez - débité avec avec la rapidité de l'écla1~, u_o bon de lui faire raconter ce qu il a lu. ne verve et une chaleur que le papier tes; les voyez-vous, les satellites du 11 :autour s'élance sur le petit ot- La mère doit considérer comme un de· t la lecture sont impuissants à ren- Grand Echanson fraterniser même avec t, saisit et l'étouffait sous se11 rnir de suneiller les lectures de ses en- re - a été vigoureusement applaudi, notre Président et verser le poison de '. ~anchantes, lorsque l'oiseau, da~11 fants et de les limite1:. 11 ~-st bon de les omme l'ont d'ailleurs été tous ceux la révolte par le glouglou de leurs hou- Ï 'jl eur, se mit. à chanter d'une voix faire lire à haute vmx afm de l~s .h~- rononcés au banquet de la dernière ches enflammées. Ma révolution est faite, Messieurs. li e Ave Maria. bitnet ~t lire lentement et de mamèrde à ssemblée de la Société valaisanne d'Echant si doux, le vautour s'é- être compris. Les livres contenant . es ucation tenue à Géronde. Le tournoi Les autorités de Sierre, par la récep- . · nernents utiles pour l'éducation ratoire, auquel nous avons assisté ce lion cordiale qui nous est faite, accla- ( te il ouvre ses serres, et le pauenseig · f 01~· Il est de• ur- là a ";.lé remarqua blemen t b r1·11 an t, ment notre belle devise, mais la Société tl ieiet, sauvé miraculflURPm"'~t, fit doi,ent être lus plusieurs toute nécessité que la mère lise chaq';lc insi que cela a déjà été dit dans le valaisanne d'Education est devenue 1, plue h~ut encore Ave Maria. ompte-rendu publié par nos journaux, pour · elles la Société Pédagogique des , ·t dans unei grande mélanco- livre avant de le mettre dans la ma~~ 1 ùe ses enfants afin de s'assurer qu ui n'ont rien exagéré en cela tout en Enfants prodigues. :!:~it A. la porte de son verger, Notre absence vous a paru longue, a déclarant dans l'impossibilité de les l'oiseau vint se percher sur sa convient à leur esprit ~t à leur ftged. ) d'autant plus longue que vous savez, :i \Le Sillon roman · produire ou même de les résumer. la entrèrent à la cel~ule et cban_ 0_ ais laisl:!ons la parole à l'orateur qui Sierre la Généreuse, que nous n'avons j ioug deux Ave Maria. ,. . un porté avec humour la santé du dis- pas toujours la vie douce, qu'il est plus 'f 1 tu n'as pas permis au vauCalino raconte q~ il a s~ami~ra- ict et de toute la population de Sierre: facile de participer à une noce d'argent 1 ~ tuer l'oiseau qui: dans sa dé- échantillon de sor, éiritur:eillé u:ar sa que d'avoir des écus, vous saviez que Monsieur le Président, chantait Ave Maria. P~">logue, lequel !s a~~rl dit f _ D'aMessieurs, . . le divorce, ver rougeur de toute société, 11 s'est attaqué à la nô tre, vous nous re- 1 oème, tu n'abandonneras. pas_ le r qni, dans son rep~nhr, dira science. - Qèue vloot j'avais fait l'h du En 1877 et en 1887, la Société valai- grettifiz, nous vous regrettions; las de q près éla. mad• r_Î 1 a deviné tout de suite nno d'.E.ducation tenait sa réunion courir le monde, nous sommes heureux l :eur sincère : Ave Maria. mot . pi~ar ~ ·amais eu le prix d'or- nérale à Sierre. C'est donc pour la en ce jour d'être vo1:1 enfants prodigues. '.., -oque Je n avais I oisième foie que le noble bourg nous Autorités de Sierre, vot1s nous don- , 11 Au concert it l'honneur de nous recevoir sur sa nez des témoignages de bienveillance tbograpbe. LA LECTURE Définition étrange. -rend our la ~toresque colline de G~ronde. Chaque aussi pétillants de bienvenue que le nec- '. j, ont les enfants de 10 an.s et plus o~ Lou_ise s~ mama/qu'est- 1s nous avons été traités en enfante tar parfumé qui déborde à pleins flots r, classique t ordinairement l a pass~o~ de la ' t cet âge les dlfficultés première fois: 'D_is-moi, asei ue't • _ tés auxquels on donne tout ce qui du cœur de la dive bouteille, emblème ). .Il.van t d -écréa- ce que la musique c~u·o! doit ad- ut leur faire plaisit·. Mais aujourd'hui, ·ées pour cette sor. e e I. du nectar de l'amitié qui s'échappe du 11! essieurs, je m'aperçois que les auto- cœur de tous vos administrés. mt une barrière solide; ~~1s d_ès , C'est de la mo~ique non • fJ · és ont tramé le plus noir des com, f· nts li.sent avec fac1hté, 1:s mirE1r, qu'elhl plaise ou A respirer le même air que voue, à ,1, st en a . é d ots; leurs mesures sont prises pour deviner les pulsations de vos cœurs, i1 être surve1ll s e P rès 'afm. menter la révolution au milieu de chauds comme les rajons de votre so- ~I ~'abusent pas de la lect~re, ~e qm us. Ne sentez.. vous point sourdre des leil, nous sentons, nous instituteurs, une ~\ . . ble at1 corrls et à. 1 esprit. Le nUISl <
t un petit oiseau dGs ~ois ~'u~ image; cet oiseau, q?•. bab1ta1t dans sa cellule, pép1a1t et g1racieusement comme s?n ma i:ntait, du matin au soir, Ave
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sion dansdites les auars de nouvelle l'amitié, pénétrer Vous nous d'hui : Aimez-nous comme nous ~ aimons, et si nos cœurs débordent joie en fèlant vos noces d'argent, lressailleront d'allégresse à vos nod'or que vous viendrez célébrer ~ nous. Messieurs,
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N'est-il pas vrai, chéredeèollêgues, que oeu_r à vous. r,population vaillante et lanous sommes heureux nous trouver réunis à Géronde, à Géronde cù la borieu~e. A tous, nos rell;lerciements les charité chrét.iecno et valaisanne tresse plus smcè_res et aux magistrats un chason plus beau fleuron, au milieu de ce Ieureux. viva~. . beau district, surnommé la Noble ConVive Sierre l Vive Géronde l trée, ) Noble contrée, en effet, que celle qui TraUemen&l!I des retrace à l'imagination vagabonde des paysages tour à tour riants ou majeslns1Uoteurs valaisan• ,a réception d'aujourd'hui est tradi- tueux. Ce sont ses vallons pleins d'om, . . 1Delle à Sierre, et pour le plus grand bre et de fraicheur où s'égaie le ruis- LeB lecteurs d u~ Journal valaisan heur du pays les traditions durent seau fertilisant; ce soot ses côteaux en. se r~pp~lleront certamemen~ qu'en 1896 ~temps au pied de la verdoyante soleillés où Silène règne en roi, 808 1les rnslltuteurs d_e la partie fraoçiise ine de Goubing. villages noirs, nichés au milieu des ver- d~ canton a~r~srnrent au Grand Con,es m 11 gistrats au pouvoir sont les gers en fleurs ou suspendns sur la 9811 une pétition, pour demander une nes imitateurs des Lovinaz, des de pente, près des sapins. a~gmen!a~1on de traitement qui leur per1ux et des de Courten, enfants de Noble cont!ée, que celle où les pen- ont de JOID~~e les deux bou~s en ~ttenrre, qui ont porté si loin, si haut, tes sont garmes de sombres forê!s, ou dant la r~v.1s 1on ~e.!3-otre 101 scolaire de ferme, le drapeau du devoir. couvertes de gras pâturages que brourevi~ioo qui s ~mpose et ne saurait ~illeurs, quand quelques hommes tent de nombr~ux troupeaux, dont les a_illeurs etre r.~tardee .- sur\out_ en ce 80 clochettes réveillent leo échos des ro- qui concerne l mstructlon pr1ma1re t illustrés dans les arts, les sciences 1la guerre, on leur élève des statues. chers endormis et donnent au voyageur san: co~promeltre les progrès réjouisSierre, l'image du souvenir des preux solitaire un rêve divin et uoe mélan- san s qui ~ous valent de fig11rer en bon gravée, non sur le marbre ou le colie céleste. raog parmi les cantons conféd_éré~. ,nze, mais dans le cœur du magis- Noble contrée que celle où, près dut Or, ,pendant qu~, dans _l~s d1str1cts du t, dans le cœur de la population. Le torrent qui gronde, s'érigent des cha-1Jas, l on r_éclama1t un m101mum da 100 janvier dernier, l'un de vos plus il- pelles, s'élèvent des oratoires où le pas- fr. par ~ois, les in~tituteurs d'Hérens tres enfants, le général Comte Ra- sa_nt pieux s:agenouille pou~ adresser à Sierre déclaraient se contenter de 1 aël da Courten, que Léon XIII ve- D10u une prière, avant de s engager sur r. . it de décorer Grand-Croix de l'ordre le sentier tortueux de la gorge téné· é 1:,es regents _de la partie allemande Pie IX, célébrait à Florence son 90· breuse. t.a~e_nt en train de si_goer aussi cette niversaire. A cette occasion un jourNobie contrée encore que celle qui p_etit1on, lorsque d_es. ioflue?ces supél étranger écrivait : c Ceux qui n'ai- possède Crans, St-Luc, Grimentz et ne~res leur consillllerent l abstention, ,raient pas voir en lui le défenseur Zinal, slations d'étrangers d'antan! pins qu!"'' à se conlenler de ,orendre ce la cause pontificale . honorent en ce fréquentées qu'elles sont plus près de qu on le~r ~onnerait. Il n Y ~ut donc buste vieillard l'intrépidité que rien sommets sourcilleux, où le touriste avid qu_e les mstituteurs. de la parhe franmête et le sacrifice qui ne marchande de jouissance vieint admirer les œuvre ça~se du canto~ ~ui réclawère~t ost~ns avec le devoir et le dévoûment. • du Créateur, en oubliant le monde el I lGment. Aussi, _a icours de l~,d1scuss1on t esprit de sacrifice et de dévoùment, ses banquet~, pendant que da son âm au rand Conseil s~r cet ob1et, l'on ne erre l'a réparti à tous ses enfants. s'élève vers les_ cieux entr'ouverts l'hymn mao_q ua pas de faire ressort~r ~ue la 1 erre l'Aimable nous ouvre son cœur de la reconoa1ssance, de l'adoration e partie allemande ne demandait rien, et nous avons le bonheur de posséder de l'amour. que le Centre et 1~ Bas étaien_t euxmilieu de nous les premiers magisNoble contrée enfin que celle qui, Fêmes en ~ésaccord 9:11r le oh1ffre de travers les âges, conserve pieusemen ~ur prétention. Ces raisons, plus spé1ts du chef-lieu et du district. 1C'est à ces autorités que je porte l'esprit de foi e~ de charité légué pa reuses que fondées, servirent de p~éon toast, à ces autorités qui par leur les ancêtres, dignes descendants de exte pour battre en brèche la pétition 1ncours contribuent si puissamment à chevaliers de Jérusalem qui, la croi présentée et po~r n'acc~rder à ses auréussite de notre belle fête. Je bois sur le cœur, s'en allaient en Palestine teurs qu~ le moins_ poss~~le. la santé de la population tout entière. à la conquête du tombeau du Christ. Cependant, la loi a~dttionn~lle du ~i Honneur donc à la Noble Contré novembre 1896 sur l Instruction p~bhhonneur aux autorités de Sierre, hon &éb fat élab:>rée et passa en deuxième at, ·, * * * ...
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Au mois de mai, le Conseil d'EI avai~ fixé un minimum de 75 fr. par m~ tandis que la commission du Graj C~nseil. allait jusqu'à 80 francs. Apt! discussion, on réduisit encore ces des.tes mini~ums à 60 fr. seulement 11 morn, ~e qui ne constituait qu'une mentatlon de H> fr. par mois, paya~ moitié nar les communes moitié ., l'Etat. Puis, pour comble, le subsidet1 l'Etat fut alloué... aux communes non aux instituteurs qui l'avaient ~ rité et bien gagn~. Ce mode de fa mécontenta tout le monde et est enc cause qu'une bonne partie des mai: d'école ne touchent pas à cette he un ce~time de plus. Apres la mise en vigueur de la précitée, l'on dit et l'on répéta du man à la Furka que la position instituteurs valaisans s'était améliorl ce qui est absolument faux pour certain nombre d'entre eux. Les chiffl du tableau ci-dessous le prouvent. I Eu 1896, d'après le rapport de g~ tion, la somme des traitements n'étl que de 179,663 fr. et en 1897, ap~ avoir bénéficié de la nouvelle loi, ei fat de 208,517 fr., soit une auamen1 \ion de 29,704 fr. L'Etat ver:a pd cela 20,851 fr. 75. Si l'on déduit cel valeur de l'augmentation totale, no voyons que les communes n'ont eu ! payer en réalité que 8852 fr. 25 po leur part. Bien plus , nous trouva0 cinq districts dont lec communes plus retiré de l'Etat qu'elles n'ont ve~ pour l'augmentation des traitements leurs maîtres d'école. Ce sont Bri~ qu_i y a gagné 262 fr. 50; Rarogd oriental 38 fr.; Martigny 777 fr. 2 St-Maurice 1007 fr. 50; Monthey 2~ fr. 50. Or, ce sont précisément les col munes des districts les plus aisés les ~lus riches en général qui ont ~ néfie1é du subside que le Grand C~ seil avait cependant l'intention d'~ troyer au personnel enseignant. Mais ' supplémen t d'augmentation ne dei être qu'un leurre en présence de , disposition de l'art. 31 b. (al. 2) si tuant formellement que c la part
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l'Etat sera versée directement aux communes à !a fin de l'année scolaire. , L'avant-dernière colonne indique l'augmentation moyenne par instituteur pou1· ebaque district. Par la loitde 1896, nos législateurs ont certainement cru voter une augmentation de 90 fr. par instituteur pour une école d'une durée dq six mois au moins. Or, nous conetatons que dans la pratique il n'en est rien, et qu'il n'y a que la ville de Sion où ce montant ait été atteint ou plutôt dépassé. Mais pour bon nombre d'autres districts l'augmentation a été quasi insignifiante et même totalement nul 1e pour Monthey, puisque, au contraire, il y a eu là diminution. La dernière colonne indique les montants des augmentations par mois pour chaque maitre. Du premier r.oup-d'œil 1 on voit qu'il est bien peu de districts qui aient eu ses 15 fr. d'augmentation par mois. Celui qoi s'en rapproche le plus est Sion; plusieurs autres n'ont qu'une augmentation dérisoire sur laquelle il ne vaut pas la peine de s'ar-
rêter.
Malgré cela, l'on dit et l'on répète sur tous les tons que les traitem1mts des instituteurs sont devenus gros 1. •. Allons donc, cette affirmation est décidément trop forte, et nous Fommes persuadés que bon nombre d'instituteurs n'hésiteraient pas à demander l'abrogation de la loi additionnelle du 2~ novembre t896, bien que le pouvoir législatif l'ait votée avAe le considérant ci-après : c Vu l'insuffisance des traitements da personnel enseignant des écoles primaire&. , Du reste, si une nouvelle augmentation était accordée par le Grand Conseil, elle serait certainement la bienvenue et pour cause. La loi devrait nécessairement dans ce cas changer de considérant pour n'être pas trop en contradiction avec le but qu'elle veut réellement atteindre et avec la réalité des faits. Grâce à l'éloquence des chiffres qui précèdent, l'on ne doit pas être surpris si nos modestes et dévoués insti-
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tuteul's ne se déclarent qu'à moitié sa, tisfaits et reviennent à la rescouss~,l ,1 pour solliciter une amélioration plm . sensib\A de leur •position toujours prél~li caire. Il faut vivre d'abord et philo~ 1>her ensuite, dit-on. On leur prêchl' , sans cesse le dévoûment, c'est fort bien 11 mais à une époquG où l'existence PS si chère il ne suffit pas toujours dan · , 1 la lutte pour la vie. Pour arriver plus facilement au bu(· 'j DOi'! instituteurs doivent solidari~er JeurE : intérêts et s'entendre, car l'union fail) la force, ici comme ailleurs. !J
Un ami des instituteurs.
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Il est intéressant et instructif de eon-1 sidérer les progrès de géant réalisé~i ' dans notre siècle, et cela dans tous leE I 1 domaines. L'imin1lsion est donnée, elle: 1 se maintient. Il semble que la puis-; sance d'investigation qui caractéri,e DO \ j 1 tre époque marche en raison direct{! des résultats obtenus et se fortifie d, 1: / cbiftre des conquêtes réalisées. Nos an1: cêtres, si bonnes gens, ouvriraient dr. / grands yeux s'il leur était donné dt11 1 remonter de leur tombe et de contem1u1 1 pler les diverses manifest.ations de no;i/ tre civilisation et de notre culture. ~l est bien probable que, si l'alternativf,J 1 1 leur était posée de recommencer uni 1 carrière dans notre monde ou de rega,l . · gner les régions de l'ombre, ils préfé 1 1. reraient ce dernier parti, tant ils st j , sentiraient Pffrayés et perdus dans DD\ ( société si différente de celle des jour\1 ; d'antan. •,, , '. L'art de la navigation, en particulie11'.'. '/ a pris dans ce siècle des proportion(1 r vraiment gigantesques. Personne n'i·i 1· , gnore sur quelles primitives base( 1• étaient échafaudés les lourds bâtimant1· r· : de guerre ou les navires marchands qu11 ~ semblaient des merveilles d'art à 0011 ~ · devanciers. C'étaient de puissantes mas, 1 ; 11 ses, épaisses et louches, n'évoluant qu'llt grand peine, à la merci des ouragan\ , ~ et n'ayant pour toute ressource de vé1 r 1 1
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que l'aviron et les voiles, celles1s la dépendance des caprices du On se souvient de la corvette de tophe Colomb, un embryon du , des galères du grand Roi, des 3 célèbres anéanties par !As bouletR s éléments. L a célèbre invincible -:ida lanr.ée contre EliRabeth d'An·re par Philippe II, cette puissante, on de bâtiments faro uches, devait ·aître formidable aux yeux de!! mporains éblouis d'orgueil. Qu'aut. dit les E spagnols et les Aoglais :vrm• siècle à la vue d'une de nos s de guerre I Eo trois siècles l':irt , tuer sur l'eau n'a pas moins pris ;veloppement que celui de se tuer erre. ,us laisserons de côté la marine ·ière et marchande pour nous ocr un instant de quelques grande. Drs qui sillonnent nos mers. Oo dirA sans exagération que chaque e réalise dans ce domaine des p1>r>nnements nouveaux et inattenll faut se rappeler que ces m o9S cétacés 011 monstres marinB apennent à des compagnieR, rivales la plupart, et qui tiennent touteR saurer le record de la vitesse, du et du confort. La longueur du nent, la puissance de ses machines, lérité de sa marche, voilà }As points ,nsidérer. Et c'est sur ceR poiot11 portent les améliorations et les diperfectionnements des hommes de 1
a fait, il y a
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de temps, grand
Kaiser- Wilhelm, bâti-
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6 ne fait aucune difficulté de donner 11,000 kilomètres au train soutenu et 4o kilomètres à l'ht> ure, ce qui est une vitesse énorme. Comme je viens de le dire, le colossA n été dépassé, détrôné par un rival. Rien ne nous ~arantit qae ce rival ne sera pas détcôaé à son tour, dans un délai pins bref encore. La merveille de l'houre présente est l'Océanie. Ce géant compte 214 m. 60 de loog; il pourra, comme son prédécesseur, donner ses 23 nœ 11ds et s'en tirera en ab~orbant 700 tonnes de charbon pat· jour, ce qui constitue un vrai appétit de monstre; en revanche il portera 5000 personnes. Il est pouvu de trois machines, d'ooe force de 15,000 chevaux chacune. On se souvient du Great-Eastern, ce prodige tant prôné à son heure, ce colosse qui naviguait Ri mal qu'on dut l'abattre; le nouveRu bâtiment, l'Océanie, compte 4 m. 60 de plus que le défunt, en longueur. Oa peut, par ces chiffres, juger des proportions de C"tte création, dite sans par~ille pour le présent. Quoiqu'il en soit., nous devons convenir que nous sommes à une bonne distance des bâtiments qui naviguaient sur nos mers au commencement de ce siècle; nous sommes loin, p:ir exemple, de cette Savannah qui, en 1818, mit 33 jours pour traverser l'Atlantique ; il faut rnconnaître que la Savannah tirait parti de ses voiles plus que de ses primitives machines à vapeur. Cependant certains oavires à voile ont brillamment devancé le pauvre navire dans la même traversée. J a le répète, avec les progrès incessants de la science moderne, avec les perfectionnements continus, ces choses qui noue1 paraissent fabuleuses peuvent encore se transformer, gagner en hardiesse et en puissance. Un bâtiment
t qui semblait devofr être pour de ues années l'unique merveille ma1A digoA d'être célébrée. Le règne foiser- Wilhelm est fiai. Il a dul'é t ans, car dans notre siècle de reche et de progrès continus les royaune peuvent qu'être éphémères. Ce On obtient la vitesse par seconde en ment a 197 mètres de long et mar- multipliant le nombre de nœuds par 1.5 et i\ ua maximum de 23 nœuds (1); il en divisant par 30. Puis la vitesse de l'heure en multipliant par 3600. ) Le nœud marin eRt de 1.5 mètre!'I, (\t Une manière plus simple mais moine 1ue lij navire file X màtrea, cela cat exacte est de multiplier le nombre de nœuds pria dans 30 secondes. par le mille anglais . (1852 mètres).
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capable de porter 5000 personnes nous paraît une merveille, et c'en est réellement une. Qui nous dit qu'ava 1t peu, un vapl'ur ne portera pas le double dP ce chiffre et ne marchera pas à une vi&e3se supérieure à celle de l'Océanie P A. VILLEMARD.
••• Soue. u~ brouillard épais se cache la cité ; On dirait une nonne allant chanter matines· Du carillon pourtant les clochettes mutine~ Jettent leurs clairs appels au rêveur attristé Sur le macadam gras suinte une clarté Triste et pâle reflet du pâle reverbère ·' C'est l'heure du doux rève où ma Mu~e lé· Voltige vera le Ciel, ivre de libtirté... (gêre • Angelus, dit la cloche à la voix argentine • C'?st l'heure dn repos..: à genoux et priez. '. • Pr1èr? 1 c'est à Dien que l'âme te destine... • Et D1011 vous sourira ai voua lai souriez. Angelue I Angelus I Salut à vous Marie! 1 ! Le Seigneur va venir quand sonn~ra minuit... Angelust... à genoux I. .. Denotre âme meurtrie Vont soudain s'envoler la tristes1:1e et l'ennui ... Et ~e bro~illard étend, immense gypaète, ' Ses ailes grises sur la ville qui s'endort
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Vous quine croyez plus aux plaieirs de la vie Pataugeurs du réel, pauvres déshérités, N'eRt-il pas un moment où l'âme inassouvie Pourtant semble entrevoir lea suprêmes clar[tés? N'est-il pas un moment où, las de tout manJdire, Et d'exhaler 1~ haine aux échos impuissants, Votre atroce rictus devient un doux sourire Lorsque vous entendez la chanson des enfanM/ On oublie avec eux la lutte et l'loforluoe · On s'~ntéres~e fort à leurs pleurs, leurs j~ux, Ou la1sstl lc:Hn de soi la misère importune, On voudrait être jeune et jouer avec eux. L'eo~ant qui va venir est pour le Messie : ~as, ~e ne chantais plus... La Muse reviendra ,u.e dicter pour l'enfant la sainte poésie
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La. ~uerre aux arbres.
On fait la guerre aux arbres l Chaq année voit tomber l~s graeds noya les chênes tr_apus qui. ombrageaient grands chem10s ou qu1 croissaient en les prés; chaque été, l'on cherc.be vain quel~ue baie t?uffue, joie du p meneu~, d où pendatent l'églantine et cléma tite sauvage. L'agriculture mod ne IP.s condamne comme prenant tr de place, et une campagne poussiéreu sans charme et sans fr~îcheur vo l'idéal vers lequel on tend et q'ue l' atteindra ùieotô t. Triste idéal dans cette fia de Eiè où plus que jamais les yeux ont bea d'ombre et de verdure pour se repo après l'éclat fatigant des larges rues l'asphalte et des vitrages. ' Utilitarisme effréné qui vient détru les beautés naturelles ct'un pays etc à une époque cù les habitants des vill épuisés par l'existence moderne à vapeur, vont en plus grand nombre e que année chercher à la campagne repos du corps et de l'esprit. N'est pas t~mps que les arbres soient pro gés dune façon dlicace? la science réclame : elle nous les montre prao à l'air qui nous entoure 1es.ieut" dix mes de l'acide carbonique âégagé la respiration de l'homme et des a maux et leur rendant en échange l'o gène vital. Est-ce lorsque la populati d~ globe au~mente ~apidement, que séJo_ur des villes IODJours grandissan devient de plus en plus nuisible à sa_nté , générale, qu'il devrait être p mis d abattre les arbres comme inuti et encombrants 'P Ce ne peut être là u question sans importance.
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Et prend des aira de nonne allant ch!lnt~~o C. S. [tin
Recettes et conseils utile
AWE 1'1&B1&
Un enfant va venir 1 11 Est-ce sur l'autel d'or Devant lequel tou1ours la dévote s'arrête ? ' Est-ce l'enfant des champs, le Dieu de Messi[dor? - Non, c'est un inconnu, c'est l'enfant d'un [poète
Et j'écrirai des ".ers quand :Bébé sourita. Et pendant que Je rêve au Bébé pur et do Espérant le baiser de ses lèvres mutines Lyon dans le brouillard plonge ses cloch
a•agh pas tel du reboisement agnes ; it s'agit ~e ne pa11 e~t plaine aux environs des v1l(Ui fait '18 principal agrément ienades et la salubrité de la
eaux et augmentent la sallv~ et le suc pancréatique; les oignons aident_à la diges tion. E n outre, tous les légume~ verts contiennent la chl orophyle qui est pour le corps ledeplus naturel appo1·t
1===============================;;;; SopplémMI à l'RCOtl PRlll!fflB (N· 12) I
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La Société valaisanne d'Ed ucation à Géronde
noine Bagnoud, termine la pieuse Céré- id~ monie.
'.~ aux Etats-Unis un jour d~ns nis à part pour la plantation par les enfants des écoles ; la ;publique veut que ses enfants Jent le devoir qu'il Y a pour 'eux de laisser à ses descen10 terre belle et verdoyante. que cette noble pensée tra'Océan pour venir s'implanter >e 08 le beau et l'agréable ne · d'es1inés à disparaître de!ant ll ain. Espérons 9ue le Jour oifntôt où l'instruction fera péans les esprits l'importance des t la nécessité de les protéger >lanter. Ceux qu~ tra!ailleront but seront des b1enfa1t~urs de té. {Foyer domestique.)
de principes ferrugineux. P. Moyen d ' obtenir . des fruits non vereux Il 1 paraît qu'un moyen très simple_ et à ,. podée de tous ,~rait très efüca1! pour obtenir des fnnts non véreux. suffirait d'aspe~·ger les arb~;s au.~~: ment de la flormson a~ec 10 ~e ; 0au ;';ar grée (~ans la11 propo~·t. \ :ter 1\péralitre d·eau). f~ntaif,lpinouissement tion au mom!n ee les pétales comdes fleur: 0 ~~~qt'odeur du vlnaigre me~?c~1 < ~ él~igner tous les papi!suf uai . ~~~:osent leurs œ ufs sur les
nce des légumes
• les bouchons a yant dé· •nd charmeur qui relève la b..:.uté le Dr de Sépibus, président de la Mu- 1 . l'ou~_?eito{;:,.Jcs dans un baquet es paysages, se soit obstiné ce jour-là nicipalité de Sierre, souhaite en excel- r,
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sur la sante sayons q ne nos ancêtres aies légumes et même an co~1"nt de l'ère chrétienne c'était tume de manger des légurne_s Pâques. Cette cout~~e c~~h: ous mangeons encore du cres ·ontaine des orties, des dentsde l'os; ille, etc. Les_ légumes, ~ la cuisine simp le, soit da ns l~ " ff'née ont leur valeur nutrira J ' . influent sur la santé. L e_s ép1ar exemple, ont u1: effet immé~ les nerfs, de mcme que. le~ -lion, appi·êt és wrts; l~s ~spetY le I)ersil rnfl 1·f· -ient le san <,,, . . ue système nerveux et guént_1es smes. les tomates sont sames f . È ll es contiennent en outr~ Oie.en o·1•ande q uan t'té re .1 , ce qui spensahlc à. notre s~·st ème ner -
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Le cortège se reforme ensuite pour se rendre à Géronde. La pluie tombe toujours menue et monotone. Les lacs Le 20 avril le joli bourg de Sierre et le d'un bleu profond donnent seuls l'i!- 1 1ieux monastère de Géronde avaient le lusion d'un coin du ciel d'au-delà les plaisir et l'honneur de recevoir dans nuages ; leurs eaux de saphir dorment t 1 leurs murs la Société valaisanne d'Edu- mélancoliques et tranquilles et semblent, J ation, à laquelle ils ont fait l'accueil dans leur sommeil d'azur, rêver de so- J out empreint de cette franche et in- leil absent et de rayons éteints. Et là- , ime cordialité, qui fait si bien mériter haut, sur la colline, l'hospitalière dechef-lieu de la , noble contrée , le meure de la charité nous adresse un , gracieux de Sirrum amœnum, sourire accueillant et plein de pro- 'j ierre l'agréable, agréable par le carac- messes, qui, nous le ver~·ons, ne seront ère de ses habitants aussi bien que point déçues.
/14me réunion générale)
~ tom
fi' le pittoresque
Jons ~~;uits
e.ttoyer les bouchons ant de Son Site.
Jeunes
Po"ën usages.
et le charme atti-
Enfin nous y voilà. L'église de Gé- '
ro_n.de Sfü't de swle de réunion pour les
Mais quel dommage que le soleil ce de1Ibérat10ns qm vont commencer. M.
'°' f•::~ré;
0 l~ "~t~!:nt un dixième d'acide sul- fausser compagnie au pays qui sem- lents termes la bienvenue aux reprée~nu: la isse,-les 24 hem-es, lisseront le être sa patrie de prédilection et sentant, du corps enseignant. Après prop.-ee, sans aucune odeur de ,i l'a placé, comme un symbole, dans quelques paroles de remerciements, M. ~eoisissu',-e. LavedèS n l'eau bo.u,Ilante,8 s ~,·moirtes ! . Que d'eau, que d 'eau, le Rd . ch:""oine Burnier, président de p nis à r eau froide, et rnus pourrez epu1s le matm Jusque dans l'après- la Soc1éte valaisanne <l'Education, ouvre en sel'vir pour les boncb~ges de bon ei · idi I Et cependant c'est d'un pas la séance par un magistral discours sur les de Yin ordinaire, de bière, etc.. é 0 _ erte et gai que, à l'arrivée du train le rôle véritable de la péelagogie, qui Aj outons que c'est une mam~'liselll~J'· 9 heures, la colonne des membres doit surtout avofr pour objet I'éduca0 nomi e d'a1.: bei el' des 1? uch~1;1s n~~t u'ne tifs et honoraires forte de 200 hom- tion de la jeunesse, afin de former avant ché, durs et p_oreux; , ls con le rend es, traverse le bourg, narguant la pluie tout des hommes de caractère, de conpoussière qm se F ~le :muniquer un précédée de l'excellente fanfare la viction et d'ordre. Il fait en passant le troubl~ et penL. me ~~·isent plus sou- 'rondine, qui est de 1a fête et lui procès d'une pédagogie soi-disant scienrna unus gout. , ,~; servir . qu'une foü.i. ête jusqu'à 1a fin son concours infati- tifique, qui ne veut guère voir dans ,·eut et1 r~',\~ent 1,lns coûteux que ble et harmonieux. l'enfant qu'une machiue à perfectionner, Leu~· ~ ~.P l~~us \oneh on~ par suite d~A Les sociétaires se rendent d'abord à sans égard à l'élément essentiel de (·t·l nties cd:-,e ,,1·n , de Ja casse, du ma où un office solen- l'homme, c'est-à-dire l'âme immortelle. pe1· . J• u Yal:3 • le glise J d paroissiale, R · , To(it qu'ils corummuquent an tqmc e equiem est célébre po~r le M. Marc. Cornut donne ensuite lec"t de leu,· courte du,ée. os des membres défunts de I asso- ture du protocole de la réunion gée Mo en de conaerver lea arb•ea tion. Pendant l'office qui est _dit par nérale de Monthey 1897, lequel est apfruiti!ra orenx. le Rd curé Lagger, de SrnITe, le prouvé. Purn on passe aux rapports. Le arottes rouges et jaunes exciDes arbres fruitiers reste~t longte°lps œur exécute une très belle messe sujet du Ier rapport lu par M. Pralong étit· la salade et les concomproductifs si l'on intro?mt di.~s :: 1s la direction de M. l'abbé Ruppen. instituteur, à Bramoi;, est : l'éducati ,I ~~aîchissent; le P?iL·~au e t iJ.s delal'argile l onpasgoé 01 pour pluie neque_ puisse P n ~:er. bsoute donnée par M. le Rel cha- morale et religieuse des enfants à l'éontiennent des pnnc1pes m l· creuxque
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8 _; dant six ans, ayant décliné une réélecnaire ; son importance ; moyens tion, a été remplacé par M. F. Giroud district de Sierre adresse un h· , du district de Con: vibrant salut à 1~ Société au c auddet délegués. Réponse éloquente de M )yer. Ce travail est, bien qu'un inspecteur scolaire · t ll t h · 1 t· d ' nom es Amherd ey, ce qui es un exce en c 01x. M. popu a 10ns, es communes et d a· t .· t , doy . en d e Naters. Les inspec-· umineux, vraiment intéressant, A!. Favre,. instituteur t Chippis, a été le Sierre. Mgr Ecœur, pm-te .: t:,~;, te~,s scolaires. et les commissions d'é· cumenté et très soigné et vaut th auteur de chaleureuses félicita- nommé v1ce-prés1dent, et M. Ernest 1elevés son toast au Conseil d'EtaL t co _ont aussi leur p:>rt des effusions ,'heure étant déjà avancée, M. Naville, instituteur à Ardon, secrétaire. 1JOit à l'union du peuple, du ouv;rne ora oires de deux instituteure: M. Claizzo, instituteur à Conthey, n'a Avant de se séparer, l'assemblée vote\Jlleut, du clergé et des institufeurs ~- vaz, de Salvan, et M. Favre, de Chippis . 1er lecture que des conclusions de chaleureux remerciements à son pré-f · Coquoz, instituteur à Salvan se f l'é · ~t 1lles trouv~nt d'excellents interprète~ dème rapport: Des principaux sident sortant, M. Burnier. Après quoi 1oquent interprète des sentime~is d - e eurs sent!ments en M. Giroud, le f·es collègues envers le cler é et 1 e nouve~u président, et en M. le rév d'exciter et de soutenir l' at- la séance est levée. des élèves à l'école primaire. Il étalt temps, car les estomacs, d'une énéré du diocèse. M. PraJ!n 1-: the! chanome de Cocatrix, curé de Bagnes: >résident, qui connaît le rapport, voix impérative et d'u~e manière encor eur à Salins, traduit fidèle~e nt iru· ~\ Qurnodoz, d'Evolèn~, porte un toast es a .a santé de M. 1~ Duecteur Hopfner , qu'il ne puisse être lu inté- plus sûre et plus précise que le meileusées de tous en buvant à la ta formé, on s~1t avec quelle sollicitu0 mt, car il mériterait de l'être ; leur chronomètre avertit les congres, e M. de Chastonay dont le tro sant11UI ton _ d e .reproche aigu, qu assage au gouvern~ment a été Psf ~~fie, M de gé~érations ~'instituteurs. Ensistes, d'un d'ailleurs publié dans l'Ecole 2 heures vont b1entot sonner. ;oncl en œuvres utiles au a 8 M p _ n · olk, d Ardon, boit au patriotisme. re. Les tables sont dressées dans les ga.Oélez, instituteur à safv!n · ~x ·. L., N o~s avons été. s~rpris des talents iiscussion s'ouvre ensuite sur les leries vitrées entourant la cour intéJvec beaucoup d'humour les ' re pri1?e or~toires de nos mstituteurs, qui pourions des rapporteurs. Il est d' abanquet devait être servi~ents de l'assemblée à la popmf\~ier:~ent . r~ndre des points à plus d'un rieure, où le 10 écidé qu'à l'avenir les rapports ou u a 81 ~ r toricien pour la richesse des pensées imprimés et distribués avant la mais où le sol, bien que la pluie · e Sierre et du district représeniée r /~ et le C?lons du style. Ajoutons que l générale au personnel ensei- cessé, est fortement détrempé et recè ordiale générosité dans ses humides replis, rhumes, gri utres par tout régiment de boit r~c~mme mtermèdes _nous avons eu de afin de gagner du temps, de pes et fluxions de poitrine. sdes meilleurs crus dont les comm ei · \armantes productions de la Gérondine chacun à même de pouvoir les Les bonnes sœurs se sont don t de nombreux particuliers ont t une~ ernant avec des chants exécutés par : et d'émettre ses observations, beaucoup de peine pour héberger to s capiteux contingents M Cha ourm es régents . 6 rendre ainsi les délibérations plus A h. on se ~emet en marche vers .santes et plus approfondies. Nous ce monde. Leur menu a été fort bi ef du Département de 1;Instrtip.az, ,rons pas dans le détail des dis- apprêté, à preuve l'honneur que l ublique, fait l'exposé aussi él ction la gare, _et le tr.am de 7 h. emporte les 1s, auxquelles ont pris part MM. convives lui ont rendu à la façon e substantiel de tout ce que 1;quent con~reJsist~s qui garderont un cher sousident de la Société, les Directeurs lion de Lafontaine amateur de berge rnement a fait et désire faire e gou- 1~emr . e Sier:e et ~e Géronde, et de 3r et Lamon, L. Allet expert fé- N'oublions pas la gentille surprise q ur de l'instruction et du ers: fa- accueil cor?ial qu'ils y ont reçu, et de rn~i to~te cette Journée . enfin, faite de bonne Giroud et Rouiller inspecteurs sco- la direction de l'Institut réservait seignant, au dévouement du l'assemblé~ : une petite loterié do nd u~ juste hommage. Un peti(~iurJ. ;n le~te et, d~ trava~l utile à notre cher Michaud instituteur, et qui roua ais et a. l éducation de la jeunesse. sur l'instruction et l'éducation, tous les billets sont gagnants, ce n' uet vient aussi nous prouver pa rtance essentielle de cette dernière, pas banal cela; et parmi les lots, il, ntil speech que les prodi es r un uction religieuse à donner dans les est d'une réelle valeur artistique, CO D raconte des héroïques sœtrs qu~ de répétition, la préparation né- me des tableaux à l'huile dont un jeu ndent la parole aux muets sont qm Ces · .. re à l'instituteur, la bonne lrnmeur, peintre depuis peu établi à Sierre ante réalité. M. L. Allet mOor une dern'i!rs a eu heu l'inaugu· )yens de m~ttre l'instituteur en bien voulu faire le gracieux cadeau po le, saisit l'occasion pou: poJer de ration ast au directeur et au personnel e:n catholique n;:•1: es orgues de l'église e de faire sa préparation lointaine la circonstance. La partie oratoire s'ouvre par gnant de Géronde. Bossy (Genève) Apar~isse0 de _Oollexnédiate, l'amélioration de la situatrès beau toast de M. Burnier à S. Parlent encore : M. Vannay qui salue en l'abbé Weinsteffer t~ ~1swn, M. lu personnel enseignant, etc. Léon Xlll et à la Patrie qu' il asso mes bien sentis le canton de Fri " bourg international de M~ntr·i~ocnteuàr Lu collège :ès ce tournoi oratoire, qui n'a . t d' . Colla d d" . ' ausanne amom u , irecteur du ma'ériel sco a prononoé une superbe a llo t· ' d'être parfaitement courtois et ans un commun sent 1men re d~ ce canton, répond ;n saluant nous v~udrions reproduire e::~ff.}r! 1ue, les comptes de la Société pour dde fidélité. Nous _regrettons d'être :nier exercice ont été approuvés et de nous borner a une simple ment Société valaisanne d'éducation M ,,Courrier de Genève" si la place no passé à la nomination du comité. de tous les discours qui ont été p az, instituteur à Nendaz port~ u~ le permettait. Ne le Î,ouvant nous à M. Burnier( qui dédie le sien détachons les quelques pas;ages sni chanoine Burnier, qui a présidé noncés. M. de Chastonay, préfet st Haut-Valais, renrésenté par plusieurs tva?-ts que nos leoteurs appréoieront cerF amement: tant de distinction la Société pen-
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oi, l'unité de la foi est la base prochei- d'a,oir fuit mentir la. belle detracées. i> Il ne m'appartien t J)as eu ce ie chrétienne; si elle en est vise de vos pères: « Un pour tous, tom~ 1 mom_ent, de vous rappeler quel est le Restez à la campagne e tronc fortement enraciné sur pour un!» devise que le Christ a com. 1 devoi~· de chacun de vous; mais comme Les cieux racontent la gloire de Di.J , t lui-même, elle produira en mentée sur le Calrnire et que uou~ c~réb ens, comme catholiques et comme '! 1 le vous, et par conséquent darn; avons le devoir de pratiquer durant les \1 c1t?yens vous avez chaque jour à tra- ? homme des cha mps, si tu conuai, le paroissiale tout entière, ces jours qui nous séparent du cercueil! ,- va_1ller,. à lutter, à souffrir. La. vie, di- ~~~s ton IJonhe ur, jamais tu ne déset't( ;I Je yous ai dit quel était le fondement ' sait le Jnste de l'Ancien Testament, est tai~ le barneau pom· la cité! 1 .dmirables qui s'appellent la ~, la. fraternité, la <:har ité. La <le la. vie chrétienne: c'est la. foi ... pre- un combat ! Le devoir est donc d'accepCompare et juge. ~ A la éampagne, vie calme et tl'anqui Ah mes frères, St. Paul l'a. p ro- mière voie du Seigneur. P ui s je vo us ai 1.e~ le combat: la vertu sera de l'accom.en ]mut et dans un langage au- rappelé quell e était la fleur qui doit or- P!Ir sans défaillance, les yeux fixés au le, bon_heur I?aisi~Je, douce quiétude. :un de nous ne peut arrivet·, elle ner <:et arbre surnaturel, c'est la cha- <;1~l où nous attend la. récompense pro- ~ la v1lle.: vie agitée, saturée de dé<:e1 1 i grand bien, que sans elle tout rité ... deuxième voie du Seigneur. Il mis~ à ceux qui ont persévéré jusqu'à bons et d amertunies. < Au village: franche gaité alllitié dl n'est rien. Et cette vérité, l'ex- ne me reste plus qu'à vous montrer guet la fm. Je termine et je prie Dieu de YOus b?n aloi, plaisirs innocents . .'.__ Dans leÏ ~ nous l'apprend chaque jour. est le fruit qui sortira de cette fieu!': e que la Cr éation sinon une œu- c'est la vertu . .. troisième voie du Set-1 d~nner l~ persévérance dans les voies c1tés, so\1s_des ?ehors ~rompeurs, égoït de ,1a_Fo1, de la. Charité et de la Ve1-tu me, cupidité, fo urbene, plaisirs dé<:tl aour ? Qu'est-ce que la. Rédemp- gneur. Le grand devoir du chrétien est de ~hrétiennes. Continuez à nous donner Je vant s. 1on un acte d'amour? Qu'est-ce 1 J roix, sinon un signe d'amour? faire passer ses croyances et son amour .;p~ctacle 1·éc?~foi-tant d 'nne paroisse -~ la cam!Jagne : Santé f101·issante, a~· :e que l'Evangile, sinon le livre de Dieu et des flmes dans les actes de l f?.r t e dans la foi, puissante dans les œuternp~rament _rob uste. - A Ja vill )ur? E t si Dieu a écrit lui-même la vie quotidienne: en d'autres termes] ' . es, for~ement g1·oupés a utour de son au débilitant, n e monotone, sant d'amour dan s chacune de ses il ne suffit pas de croire et d'aimer c:hef. Pmssent les accords qui tout à chancelante.. - Que vmt-on à la campagne?- De . n'est-ce pas pour nous appren- d' une manière purement théorique dan l l1eure vont remplir cette en<:einte sa! sans amour il n'y a pas d'E- nos paroles seulement. La. foi est corn; f'ré\ Hre le symbole de la paix que le pré,s verdoyants, des eaux limpides me un flambeau que nous devons pt\ Christ_ a. apportée i"t ses diséiples quel- fraiches, des fleurs odorantes, un ci lS de famille, pas de patrie? sais si je me trompe, mes frères, jeter sur nos œ uvres, et la charité est lJ nes JOl!rs après sa résune<:tion de enchanteur. 1 1 me semble qu'on comprend comme le ressort qui doit les faire mou. ce!te paix 1iarmonieuse qui est 1~ be· -Que voit-on à la ville? - Une al e langage de saint Paul, qui est voir. som de ~os ftmes, de nos familles, de mosphère enfumée, un d el brumcu:l(, Nous ne devons pas encoui-ir le t·e- ,10s paroisses, de votre pat rie. des pierres alignées. 1 :Jésus et celui de l'Eglise, quand habitué comme vous l'êtes à vi- proche qu'on nous adresse quelquef_oli P_uisse l'àme de sainte Cécile animer - Qu'entend-on à la campagne'! sein des merveilles dont Dieu a de recevoir les sacrements et de croise t,')UJom·s les . artistes appelés à fa.ire Les concerts harmonieux des oiseauxi ,s campagnes. On est plus dispo- les bras, et de faire beaucoup de prière ~l'.anter cet_ mterprGte de nos joies et les chants rustiques des berget·s, les r~ , :ntendre, à se soutenir, à se sup- et de tont attendre de Dieu et de se • · f nos esp~rances chrétiennes cet or- res fran;s des bons villa~eois. . 1/ i ua nd on vit journellement entre saints. Et c'est pour cela, mes frère ;,;_~1e magmflque_ qui va être coU:me bap- Qu entend-on à la ville?- Le IJrni de son bapt ème et la tomue des que nous devons vivre de notre foi tis~. sou~ la rn am bénissante du prêtre. ai:;sourdissant des chars, le fra<:as dei . ~s, quand on a mis en commun faire fru ctifier ce capital que le bapt ~~ 11 prie avec l'Egl,ï_se ou qu'il pleure rues ,des cris insolites. J , eires et les larmes. Et cependant, rne et l'éducation ont déposé en nou :,:;c l~s bom~es, q_u il g~misse ou qu'il - Que gagne-t-on à la ville'? - U~ ~res, là encore je ne puis m'em- De même que l'instrument le plus bea ·- t:ssaille, pmsse-t-11 ne Jamais confes- peu d'argent. j de vous crier avec le Sauveur: n'est qu'un meuble de luxe si la ma· ·-er d'autre foi que Ja nôtre. Soit qu'il - 9ue ga~ne-t-on à la campagne ? -4 : ·z-vous les uns les autres! Soyez de l'artiste n'en fait ressortir les bem ~,ccompagne un. chrétien à sa dernière La paix, le Ciel. 1. tés, demême notre foi et notre ch3:ri <le?1 emt ou de J~unes mariés à l'autel : ivez en frères!» - Que perd-on à la ville? - Le cali ; eurez donc dans la. charité. Qu' seraient stériles sans la volonté, q m l ~~nt qu 1~ f:1-s~e v1bter dans les cœurs la me et la paix; trop souvent, hélas! sor . fi h_re rel~gie!1se ou la fibre patriotique, ttme. 1 )US accompa~ne partout, aussi fait passer de l'intérieur_du cœ?r et 1 sein de la. fam ille, que dans la l'esprit dans les actes Joumahers (J pmsse-t-il n entonner d'ant res bvmnes - 0 bon paysan, culti ye soigneuse' r bli que: mettez en comm un tous r.omposent notre vie et dont l'ensemb <JUE;. les hymnes de l'Eglise D.ofre·rnère! ment le champ que t es pères ont arros:1 ~ ~rêts qui ,ous sont chers et vous devient la vertu . Qu il rru·l~_ don c maint<:nant ! Qu'il de le urs sueurs, n'abandonne pas ce vilÏ Or, mes frè res, la vertu q ni pre f'l1a1;1te . Qu il pousse vei-s le Christ l'al- lage qu'ont habité tes aïeux et où repoj ~ 'orts parce que vous serez uni s: ~éalisercr, de cette manière le bien des noms différents et que 1101 h:!urn de nos cœnrs ... Et nous mes sent Jeun; cendres bénies. Demeun.' précPptP de la loi chrétiPnne; ('ounaiRsons d'une <'erta.ine manii>re .frer<>s., a c_hnntons te Christ q ,11• e.~t " .311 _ p r "~R lJP ee c: Jocl1er, ('enfre de tont cc1l nériterer, de rester dignes de ce le catéchisme, Ja vertu pent se défin !11nr Inn, qui était l1ier f't <)ni sPra Di<•u qut> tu as <lt-' plus cher an monel<'. , i .u qui porte une croix dans son en deux mots: «l'accomplissement, it t m,rers toute, l'éternité! Pourquoi fuir ('P hameau où t r~ · et jamais on ne pourra vous re- devoir dans les. voies que Dieu nous as vu le jour, pour une terre étrangère
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outre fortement agitée avec la main. l'aide d' une éponge imprégnée d'un DdDS certaines régions, les cultivateurs infusion de fouilles de noyer, de quassia de l'eau contenant une dis~olutioo de obtiennent un bon résullat en ajoutant amara, de tabac, d'eau légèrement ds cœur ami ne compatira à t es sulfate de fer. Avec oes soins de proune faible quantité de farine ou de son ditionnée de pétrole, de Jysol ou d'Jj 0 11 ! n' abandom1e pas ce~ reté on évitera oette odeur de gaz qui, suivant l'expression, coupent l'eau cide phénique. Ce dernier doit être sp, mpêtres, où chante le ross;1· ~mm~niacal qui trop souvent vous sufÎ et mélangent ensuite le tout à l'aide cialement réservé pour les plaies où ld leurit l' a.ubépine et où mûrit foque en pénétrant dans une étable ma mouches se portent de préférence. 0 , d'un bàton 011 de la main. vermeille. _ Oui, rest e. pour peut employer aussi une infusion eaux, momentanément troublées Les . doit com- 1 : yeux de ta mère, et Dieu t e tenue. à la suite des pluies abondantes ou ra- 60 grammes d'assa-fœtida daos un plei Le logement des ammaux orter des ouvertures nombreuses. et pides peuvent être données au bétail verre de vinaigre et additiotlllée e il est nécessaire qu'elles so10nt u, n'oubli~ pas_ que l~ t:avai! sans crainte d'exposl3r les animaux à suite de deux verrea d'eau. .che n 'a Jama.1s enr1cll1 per- ~gte~ées par une toile grossière, C?U On s' est également trouvé très bi des accidents. quc l'exact e observance de _la ~i~!x par une toile métallique à, mla~; L'nbreuvage des animaux au retour de l'application d'un mélange par mo !Il est la source des béuédic- l fines capable d'empêcher 1e_o r du travail, ne doit se faire qu'après un tié d'huile de cade et d'huile de colz mouches et de permettre aussi une moment de repos, surtout en été, alors Ce mélange est passé légèrement et r liel. pidement, à l'aide d'une plume d'oi qu'ils transpirent beaucoup. aération suffüante. . d sur les parties que les insectes att L'enlèvement, chaque semarne, es * * * quant de préférence et étendu ensuite I toiles d'araigaées, est très recommandé, 1ygiène du bétail Jean o'ARAULES. Une pralique pas toujours suivie dans la main. mais il faut considérer que, pend,~nt l~ 1 les campagnes, même pour les chevaux saison d&1s chaleurs, elles remp ~ssen "ll&M I a alimentation rationnelle e~t .-écieux office en débarrassan . parauxquels elle est ordinairement applilion es~entiel\e pour o~ten1r ri!utnent l'étable des mouches qui t~rPour prévenir les rbome11 quée est, sans contredit le pansag~. un rendement él~vé _en v1a~de turent les anim~ux i . pourd:;: !~~~~ et le11 enrouemen& C'est là, cependant, un soin de pro·ail les soins byg1éo1ques n en on peut \es mamtenir pan . t nolns très importants pour ar- dd juillet, De ce qu'une pardonne bien portant . preté indispensable pour permettre l'acaoût et s9pte1~~re, s1 tou acomplissement normal et régulier des arrive à se gué1·ir facilement d'un rhum 1 . :lement à ce résult!t. on présume leur u_tillté. th ~ fonctions de la peau ; un bon coup d'é- il ne s'ensuit pas que tous les rhume, çoit aisément qu un animal fois Lorsque tous les ammsux son ors é souffre, et cet ét.at de gêne de l'étable il faut en profiter pour a~à trille vaut, dit-on, un picotin d'avoine. aient la même terminaison ; aussi doit! Ce qui est vrai pour le cheval l'est on employer tous les moyen~ possible, ncontestablemant .les ,bons ef. on ~e ferme les ouvertu~es qu aussi pour les autres Bnimaux. Le bœuf pour les prévenir et couper court 'on serait en droit d_attendre retour car il importe d'éviter des à l'engrais profite plus rapidement, la leurs complications. Lorsqu'un rhum lentation bien co~pme. d"air pouvant entraiaer des acts · l animaux vache laitière donne un produi t plus tombe sur la poitrine, on peut être cer1 ·eusement, le cult1_vateur ~o~- couran cidents graves, surtout s1 es fisamment les soma hyg1én!abondant et plus savoureux. tain qu'il en résultera presque toujour1 coovient de donner aux ao1- transpirent. Il serait à désirer que le pansage de- une certaine faiblesse des poumons, e * * * la ferme, ou du moins ne les vienne à la ferme une pratique cou- les parents des enfants atteints d'unt L'eau est \a seule boi9SO~ que l'~u rante; les animaux ne s'en trouveraient telle affection doivent faire tous les ef, 1 ,as assez. . d. f one au bétail et eon choix eet t! s souvent,, c'est à cette 10 l • forts pour extirper ces germe1', de ma] que mieux à tous les points de vue. i'il faut attribuer les nombreu- ~o ladie qui peuvent amener soit une bronl , I t Elle doit être toujours clam>, * * * chite chroniquEI, soit une tuberculos, 1 occasionnées par les mala- \~~~!n bien aérée, sans goût, sans Pour terminer cette causerie, revenons pulmonaire. Le rhume est-il contagieux 11 1gieuees. 'é . ode~r ~t dissoudre facilement le savo~. relé de l'étable ou de l curie Sa température doit varier {l~tre dix aux mouches dont il a été question ao C'est chose sur laquelle l'avis des mé, ~ points les plus importan~s et quinze degrés. Les eaux _froides oe: début. La plupart de ces insectes sont decins est partagé. 'uestion en tous temps, mais casionnent souvent des coliques nom absolument nuisibles et causent parfois Quant au traitement du rhume, illfaul été. Il est nécessaire que les mées tranchées et imposent, en outr:· aux hommes et aux animaux des in- se rappeler le dicton : Mieux vaut prél 1 animales soient enlevées c~a- à l'économie animale, pour être por e tlammaLions et des démangeaisons in- venir que guérir. Les bains froids son et portées au tas de _fumtAr' à la température du corps, une dépenee supportables. Quelques- uns déposent souvent très bons ou pour parler plu iis réunies dans un corn quel· d'énergie inutile. leurs œufs sur tes parties les plus ten- correctement, ils rendent le corps moin ~ , l'étable. De plus, l~ ta~ de Ces eaux doivent toujours êlre re- dres de la peau, dans les plaies, dans sensible aux atteintes du froid ; maie il 1 ' doit pas être contigu a l_a cueillies auparavant dans des auges o_u les oreilles. faut procéder avec ménagement. Pou1 r l outre, l'écoule~ent des ur!- des seaux et servies après l~ur exp?s•Pour préserver les animaux de ces les enfants de constitution délicate. il t :e faire avec fac1hté pour év1- . à 1• . C'est ainsi qu'il convient ennemis, on conseille de mouiller tout faut faire prendre un bain chaud ou, ' air. d c~ et eéiour dans le logement ~es lion le corps et l'intérieur des oreilles à tiède et les frotter vigoureusement lors; · d'opérer à l'égard de l'eau e sour Chaque semaine, au morne de l'eau de puits. . :out le cours de l'été, le sol Cette dernière surtout doit ètl'~ eu , sera soigneusement lavé avec -
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Recettes et conseils utiles
at de l'eau, üa exorelce hyodéré, comme la promenade, , la vélocipédie ou la gym:1t un exeelleat préservatif L'11tilisa.tion de l'ortie. C'est une victime végétale que l'or1ume et la tendance au catiP, Accablée sous le poids d'un très st toujours bon de faire porements de dessous en laine ancien préjugé, elle jouit d'une fâcheuse ~ 1 qui ont de ces prédispoei- réputation tout à fait imméritée. Après n fera varier l'épaisseur des l'âne, réhabilité par Buffon, .rien n'est 1nt la saison. Uo écrivain de plus calomnié que l'ortie. Pourquoi cette défaveur? C'est que ~nd dans un journal que· le ,nt c'est au lit qu'on s'en- l'ortie pique, c'est qu'elle bn1\e (de là Je pose en principe que c'est son nom) les doigts des imprudents qui se couchant et la nuit, étant la touchent. Mais les connaisseurs ne •n attrape la plupart de ces s'y arrêtent pas. Les Egyptiens faisaient >lents, de ces catarrhes et des des vœ·1x pour l'heureuse récolte des 'influenza qui dégénèrent en orties, et ils avaient raison : elle leur à certaines époques de l'an- donnait de l'huile à manger et des fils uU, la température s'abaisso pour tisser de l'excellente toile. coup et sans s'en rendre Sans entrer dans une monographie de n prend froid en dormant. l'ortie, constatons seulement, avec le médier, il ne s'agit pas d'en- Journal d·agriculture pratique, que l'orle lit d'épaisses couvertures, tie peut., et doit être consiaérée comme 1ut porter des vêtements de une plante fourragère de très bonne 1 bien boutonnés et des chaus- qualité et très productive. D~ 1s un t~r- , rain frais et fertile, elle fournit au mcrns f .ine aux pieds. > ,eaucoup de vrai dans ces re- deux bonnes coupes par an. On la maoge c en épinards , quand Souvent on s'enrhume au lit, 3 enfants qui ne peuvent res- on sait s'y prendre, et c'est un excel~e et repoussent leur drap de lent mets; cependant ce n'est point là :ésulte que s'ils n'ont qu'une sa raison d'ê•.re finale. La vérité est de .e coton, un rhume est inévi- la faire consommer aux vaches lorsant donc porter des vêtements qu'elle est à demi fanée, c'est-à-dire 1ussi bien la nuit que le jour. lorsque les poils piquants qui couvrent si un vieux dicton, qu'il faut ses pétioles et ses feuilles se sont· aa1ol1 rhume : sous cette forme se lis. Les Suédois la stratifient, c'est-àgrain de bon seos. Dans bien dire la disposant par couches, lorsqu'elle l est bon de manger beaucoup est à moitié aèche avec de la ,bonne est enrhumé, car la digestion paille, et la conservent ainsi, comme circulation capillaire et dimi- provision hivernale, .pour les bestiaux. ngestion des muqu~uses inter- Il ne faut pas essayer de la faner pour en faire du foin, on obtiendrait des tiges / iutres parties du corps. ,um~, on peut poser en fait trop dures. ,nant quelques précautions et En résumé, et ce sera là notre co_n1formant aux règles de l'hy- clusion, au lieu de s'évertuer à détrµire peut éviter la plupart des l'ortie, plante éminemment • traçante _> dans les terrains où elle croit avec v1guenr, et au lieu de défricher impitoyablement, il convient de l'accepter, de la cultiver et de l'ntiliser comme plante fourragère. On s'en trouvera fort bien,
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SION 15 Novembre 1899
l'ECOLEPRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSP ICES DE LA
SOCIETE VALAIS.\N~E D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Mai inclusivement, en livraisons de 16 pages. 11 Prix d'abonnement pour la 8ois11e, 2 fr, :SO. Union postale 3 fr. Annonces, p ri::r, 20 cent. la ligne oi. son espace.
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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1·· secrétaire au Département de l'instruction publique, à Sion.
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