L'Ecole primaire, No 4-5 Avril-Mai 1925

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.!nU-Iai 1926

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La bonne humeur habituelle, souriante, est la meilleure disposition pour faire utilement sa classe


In

Sommaire de la feuille princip ale (QO pages) .Uinstnudion religieuse à l~EŒk P,artie prratùjwe: 'La:111gue française; EnS1eilgloome111t diu diessin; Leçon .de <:Ohooes; 1:r·e Leçon k:l·e coutume; ·ln~­ trudion oiMilque. - lA lP.fOp.os d'·éclalreurs. - Composit<On!s scoltaiif,es sur le 'Sll!ar~Oœuif. - !La i)Poix de }ean-'Pi·err.e. - 'UEipat~g.ne à Pécole. --().-

Sommaire du Supplément No .4 (32 pa,g s) , 1Powr le Gall1ême. - Ua:ssistanoe .a

la 'Ste Messe. - Contœ li{! Laïdsme. - justtoe sociale et f[':litemité chréii·enne. - Les Jdrs~anœs ld·es ~oi,l·es. La joum~ de Moooieur 1e Cllifé. Lie5 deux hommes. - Un ~aroudhe roé· vo:lutionnair.e. - Ohœes IV'wes. - Quoi qu'il a ~onidlu? - ,Les mOililis qui: g~­ nenil:. - V·ariétês. - Toute cette jote dans ta main. - 1Le OrUioilFix. - Le lBon[l'et !fOUige. - La Voie. - Les .deux bas... - La joumée diu maladiè. - 'La vieiiHe fontaiœ. - 'Deux contes de !Parys nlëgre. - [Comment pré~arer son aJVOOir? - Vall."iéltés.

Dl s'ag~ssait tout sÎllnltJ!l•ement d~élu­ d ·den Jq,uel:ques_points touchant 1e nou'Viea u pr-ùj·et de IR~tmtent ·relatitf à la Caisse de Retr:a~t·e - et de dételfminer .les sedions rêgiona,les die la. Fédération des InstitutDiœs, •quest1ons ·qui fuIent résolues au: mi:eu~ ! 'P.ui•s, .un lbaDJquoet s'ensuilvit qui: r.éuIIlit dlans la spaJCi,euse sal1e à man1ger de ,l·~E.co11e normaLe dies Institutrioes aiftistilquement dé'corée ipOUr 'l a oeiroonstarl'Oe - l1es So.mmité.g !Pédagogiques 1du Vaila:ts f()mand ·et ·env~ron 1·60 ,insHtut.dces! Au ·COUI1S die l'~~oe11en~ ban•qucl seilVi aJvec art, de distinJgués '?r~­ teurs Hn:rent tour à tou!f l·es audJtrlces sous lit! 'C'harme de kur élo1q-uenoe; aussi .\•es ,1•60 paires de petites' mains fa1sa~ent~eJ:l,es vilbDer ~a saJne die leurs ·aJppJa udissements eiJJthousiastes! Ce fut une jotliffiée bLen agrealble et iécoiil/de ·en ·rléswl'tats réjouissants po,ulf la Fédénabon rrouiV·ellement éclose. Chrysale. ..--(! ---

Conférence d'Instituteurs.

'MlM. l1es mstitu~eurs des I(Hstr:icts de Monih·ey ·et ·St-"lMaur iJce sont con· voqués eliT tonlféf'enoe, à IS:al)Van, },e 27 a!VIfÎ!l. :La. co,m\paigtnÎ.e du M~rtign;y­ Chez les Institutrices Ohâtelorurid a bien VIOUlu IIllettr.e à la Une assettJ!l}l~ gOO'éliate d'i:nstitutri- di<Sposii:iOifl die IMrM. ~es mshtuteurs œs! Quel fait .nowveau pour J.e Valais un train partant die v,ernal)'.az à 7 h. roma1nld! Le fémiruism.e poserait-11 les Jh. T1ous paient élgJal-e!mlent la demi t·apr·emj.ers jalons dans notr1e •cher et x.e. A l'arrivée à 'Sa1van, assJStance à !beau Canton? Qu''on se !l'assure! Les 1a 'Ste ·Messe, pu.is séanlce à .ta salle L'1nspi!JcMur. institutri·oes du Va.1ais seront les fem- .pruroissta·k .....-()mes du « 1us•te mi.lieu » et a•wont à cœur de f.onmer 'des « ,ga!l1dierunes .du Culture phyalque et éducation ~o---

f~·er».

:L'aSJSem\blée dUJ 1·6 ·a~ri~ .fut 'donc tout ce -qu~.iJl y a,v,ait die !Plus ·coroial, de plus sympath~que, de ip'ltlls en~h.ou· siaste et - d~so[JJs 1e mot - de pLus... inolt!tienstf en :fait die.... taminisme!

nationale. La· fièvr.e .qui préside à la vie jour· na1ière les obHgatLons atixque1les sont soumis' rou.s les citQ1ens sans distinction de ol·asse, ·les di~tcu•ltés de plus en

1

plus granides de se ·créer une situation, me du futur -citoyen le sentiment du soumettent les ,gJénooations actuelles à devoir vis-à.JYis des lois qu i le rég isun effort .pius considërab1e que l'·efJort sent, et des obligations découla nt de fourni ,par les générations ,passées. oes lois librement votées, pa r conséISi la vie devient pius diff1ciie pour quent libn~men1 donruées. l'indiiV1du, eli1e devient par le ~ait mê· IGe ,progJPamme à ~ui seul •eSt di~e me plus dure :pour J.a ifiamiUe, pour la de l'attention de nos autorités ecclëcommune, pour !~Etat. 1Et, dans un siast~ques, civi,les, a insi que des papays démooraüque . à sens s i pur que r.ents. le nôtre, les ,problèmes les ,plus dtvers IC~endant nous y ajouterons encore ~e posent à ·l~attenüon, à l'étude et au deux points. Toute carrière demande vote d'u citoyen. -de la p art idu j-eune homme du raisonIl est certain. que J.e :père et la mèr·e nement .et de la décision. Or, pour rai· ,peuvent Ie plus dans l'édu<:ation natio- sonner, il' ~~aut sav•oir .olbserv:er et ju· nale, l~écot.e, après ·eux, peut beaucoup, ger. Nos jeunes g·ens ·ont souvent de mais a1vec cela seul tout n'·est PaiS. ac- la peine à se plier à ces eXigences. Par quis. H faut l'instituti-on qui ·cherche .à conséquent, par df!s e~er1ckes approparachever l'éducation nationale et la priés, eLles che11cheront à comMer cet· culture physique du jeune homme dans te 1aoune, .en déve}o,ptpant l·e sens de le sens 'de l'idée neuve et log1que, rout l'observation et 11a décision. en conservant et développant la tradiC'est pounquoi ces tmis sociétés font tion nationale. un .ap pd aux ;parents, en les priant de C'est là le /but que se sont fixées d'un /bien vouloir i aiœ · insorifte Ieurs g·arcommun aocord, et après mûres ré· çons de 16 à 20 ans alljprès des chefs flexions et discussions, l·a société va- de g,rowpes d:e ces sociétés .qui vont relaisanne d~êdu.cafi.on, la sodété ,canto· cueillir inoessamiment les adhésions. nat:e .de ~mnastique, et la société valaisanne des o:llficiers. 'Eliles veu:loent .fah;e ide notr·e race rude, saine, forte, une .l'laoe plus saine et iDlllifl.s sa dlernière séance, l a Comp'lus forte oo·core, ~ Lui ldionnant ta misJSion •Cat1~onaie die l~enseig.nement soupl-esse et l~éliasticité, ·aY.e'C lesquelles primaire a arfiêté ·loe .s udet suivant, d'ule travail a11dent se SlliPIPOrte sans fai- ne ·a,otualité' spéciale, pollif être traité 'bJ.esse. Ce but elŒes }':atteignent par une dans les conifér·enœs r~ionales d'insculture .physique raisonnée, dégourdis- tituteurs qui se tien(firont avant la clô· sant, reposant •et fortifiant les mem- tur.e du cou.ns ~colair·e aduel : bres mis à contrilbution par le pénible « Que perd faire ~a S~ciété valaisanlabeur des champs et des vignes, ou ne d'Education ..pour r~gir contre les par l'·astreignant _tr.avail de l'usme et abus {les •sports. )) de l'atelier. Oe sujet, très aw.t1oprié à .notre Certain que ce n'est ·q.u'~av·ec des ci· temps, est de natur:e à intéresser vÏ!v·Ptoyens d'un patriotisme ardent, d~une mettl.f le oœ-ps ·enseignant et les .autori· comprehension aibso1ue de te que tout · tés scoolaires. Il sem présenté sous la démJo:crate !doit à .l'IBtat dém.o.cratnque fonme des C!JUestions suivantes : qu"un .p•ays progres\Se :réeU.ement, die~ •1. Que ·faut-il entenldre sous le nom veulent i.rniplanter et oolüv:ell." .dans l'oâ- de sports?

Ecole et Sports.


IV

·2. IDans quelLes conJditions peuventiLs être vraiment utiil'e.S, soit .phy.sique· ment, soit mora11ement? 3. Dans quels cas sont..ils funestes et dang1ereux, aux points de vue phyJSique, moral et r6ligi~ux? Que po·U!ltrla1t 'faire la Société valaisanne d'Ed'ucation pwt assainir tes ~orlts?

Qœe poura~t tiaire en parlkulier cha1que mem!bre du co!1pS .enseignant? ~

La grève scRiaire A la suite de la ma1gnifitque réussite die 'la grève scolaire 'qu'il avait or'donnlée poul" .protester ·contre l''introduttion en .Msace de l'étole intercon· fessionnell'e, Mgr Ruch, évêique de Str:aSibourg, :vient d''a~esser aux pa· rents cathoHques une longue lettre de laquelle nous extrayons les passa1gcs suivants: ' «:Par tous les moyens, on a essayé 1de ~âi,lil·onner vos œi151Ciences libres. L>es ci!forts de Padvemaire n'ont pu que souHgmer sa ~éiiaite. Impuissantes, tou· tes menmces sont venues se ·b riser 'contre vos resolutions. D'une extré'rnité à l'autre du diocèse p'l,us des trois quarts des f·am illles ont tfait 'leur devoir. Oui, mmtrne on 'l'a ObserVIé, le relf.ereilldum est ,fait. :. lAux tytt'ans qui veulent faire de 'VOs fils les victimes des lfrancs.maçons, vous avez donné une réponse qu'approuv-ent tous les cathoHques de France et qu'admire l''tUlivers chrétien. Vâme des enfants de l~Msace, ils ne l'auront jamais. Recevez .}e meoci d'e Dieu, d'ont vous avez 'Proclamé les dr-oits 111· ta'll!gÎibl'es sur :vos conscien·ces, sur 'V'OS fo)llers et SUI" les dhers petits êtres d'ont il est le prem1er père. ~ Le merd de l'Eglise émue autant

qu'édifiée, par le spectacle de votre .afloctueuse 'dotilité. « Le merci de vos abers enfants ,pour l'inou!bliab1e leçon de courage chrétien ·que .ri·en, ni .personne, n'a pu vous empêcher de leur donner. » Le merd de l'' Alsace cathoHque, dont les membres n'ont jamais été plus unis pour la ,dêfen.se de leur intérêts l·es ;pil us sacrés. » Le merci _de l1 a france, à l<ijqueUe vous :av·ez padé av·ec une filiale lilberté. mais sans •que vos ennemis aient pu r~lever sur vos lèv·r>es un blaSiphème contre la patrie. Et vous tous, catholiques die l' Allsace, .qui avez soutenu v.os frères de votlf,e sympathie, éorivains qui, dans la presse, orateurs qui, d'ans les reunions .publt~qu·es, avez été les dhampions de notre cause; •mair·es qui avez reslpecté, non sans mérite, les droits des ifaunibles; .prêtres ,qui avez transmis et fait atc<1J>ter le mot ,d'or· dire de votr.e êv'eque; me111lbres du ·CO· mité d'action, ,qui, là l'heure décisiJVe, n'avez pa~s eu ipeu>r des responsabilités et avez su or,g;aniser .Je triomphe, entendu Je 1jO)IIeux mooci des petits ·en1 fants ·d' Alsaoee. » C.est leurs par ents 1qui vous le transmettent, et l~E~lise n'oubliera if:>oint le service rendu hier. L"objecttf 'Pl'Qposé a été aft.eint, la grève de solidarité, d'avertissement et de menace a pleinement réussi. »Demain, et aussi longemps que le.s libTes-.penseurs nous feront la guerre, la lutte ·continuera. E'He pourr;:t être dure, mais si vous demeurez unis, disciplinés,~ourag·eux comme vous l'a· vez été Ie 16 mars, il ser.a impossible que Dieu ne vous !donne pas la victoire. » Confiance en vos qhefs! Ils ont montré 1qu'i'ls la méritent. » Pmf.iance en vous-mêmes! Yous

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êtes le nombr·e et une force organisée !'·enseignement religieux. ,. Confiance en tous vos alliés de la Le moissonneur recuei,lle-t-il dès terre et du ciel! midi, ·ce qu'il a semé 1le matin ? ' 1S'i.l n 'avait pas l'ex!périence des an· ,., Confiance en Dieu! Comme le dt· sen.t nos Saints Livres, s'Il' est pour ,nées précédentes, en .songeant au: .gfiain nous, qui sera oeontr·e nous?» -confié à la terfle au début de l'hiver, et - - ()-. ne voyant pas poindre le moindre petit jet vert, il se dirait : « l?hiv·er et les L'ECOLE pluies ont recouvert la terre... C'est !fi,. Nous a·vons sig·na1é Ja lutte qui se ni! Oram peildu!» Et cepenld'ant, fort livre en Allsace_ contre l'école di~e neu- de l'eXJpérience, il -croit que ce grain tre ma.is qui n'est qu'run premier pas qui dort dans 1es ,profondeurs mystétvers la laïcisation. Les ~catholiques al- fi.euses diu smon, donnera u:n jour Je saciens n'entendent pas s'en laisser beau blé et le !bon ,p ain de l'homme. imposer par l'tlquÏ!J>e maçonn1que qui Or, la germination moŒ'aJ.e suppose jgouverne la france. Et ils ont bien rai- plus .de temps en<:Or•e et de maturation son, parœ que l'école aux mains de que la g•ermination matérieUe. 'adlv·ersaire c'est une bataille perdlue, Ne soyons pas d es moissonneurs ce sont des générations à jamais con· trop pressés. Semeurs imp atients ayons aminées. confiance d ans la vertu des gevmes! Car l'école est l'œuvre profonde en- L'éducation se borne à ·e.tlsemencer d itre toutes à cause die quatre facteurs: vinement les âmes. Plus tard, peuta r~tition, la durée, J'impressionna- être vingt ans pJ.us tard! à l'occasion bilité, 1a répercussion. d 'une épr.euv·e, ou d'un deuil! le grain La rftpétition, au dire de Napoléon dé:po.sé dans l'âme gePmera en fruits er, est « Ia p lus énerg i.que ,de toutes de salut. es figur·es » . Or, l'œuvre de l'école est Aux deux facteurs .de répétition et de essentiellement une œuvre de OOpéti- d:urée, ajoutez J.e coeltifident de '1 '-impresion. swrmabilité, l'enfant étant éminemm.ent La durée! il s'agit d'une influ-ence réceptif .et « ;p0oreux ». perdurant IPlusj.eurs années, tellement INous pouVIons 1à l'âge d'ho.mme, fa i· 'école finit nécessairement par donner re cette ex!Périenœ que nos souvenirs ~ l'tm~f·ant J.e « tour de tête » sectaire ou ·les plus vivants r.estent -ceux de notre eJ.igieuoc. ellifa.nce. Tout s'est gravé .alors en proIl est vrai que le jeune homme sor- fondeur, comme aV'ec une pointe de .diai d'un établissement 'chretien .pour:ra mant. aire ,dlérection et se r<anger parmi les !Si la goutte d'eau .finit par creuser ~istes profanateurs d!e leur baptême. la pie11re la plus dure, combien plus ~ais, en gméraJ, ce sera Ùne crise d'e factlement elle entamera ce jeune cœur onduite. La racine de croyance reste lqui lui, et, non /Pas diu granit mai~ ans Pâlme. La Foi, autant dh-:e l'an- une · pâte infiniment sensilble. ' re de salut, demeure. L'éducation pœ1emièr.e! mais c'est Il est vrai ,encore que, dans les éco- l'assise Œonldlamenta.te, sur laquel.Ie nous ~ cathoHques, les éducateurs ne asseyo?~ notre vie, le fond qui tôt ou ~>nstateront ,peut~être pas tout de sui- f taro ftmt par J1emonter à la suriace. ~. chez le jeune homme, les fruits de •A un certain âge, tout oe qui est in-


VI

consistant se dré'fait: on .dirait que les eaux se r.etirent et le vr.ai tu~ alif·leure, émerg•e et reste. !Ce tuf e.st }a formation reçue pendant l'enfance. Les ÏillfPressions postérieures s'effacent et même les passions les plus ,furtes . s~étrnoussent avec le temps. V. Hug•o l'a si bien dit: Toutes les passions s'élo ignent avec l'âge, 'L' une en1portrunt son masque et ]',autre son couteau, Comme oo essa'm1 chantant d'histtrio:t,; en voyage, Don( le groupe déoroît derrière le coteau.

vu - Oui, nos adversaires savent oe mais 1~E~lise •a ussi }e sait! et el1e veil Une pa1ge suihHme de nos Livr: saints nous montre Respha, la m antique, ,près de ses en·fants supphci EUe est llà, sur la montagne, delbo menaçante et, pendant plusieurs jou elle chasse les vautours et les gran a1g111e:s noirs qui vouldrai.ent s'alba sur ses ~.ils. 11 est une autre mèl1e, debout près ses fils menacés et chassant les noi touf1bililons des vautO'urs d.e la lili> 1pensée, épiant Fâme de ses enfunts: oette mère, ·c'est notre mère : c'est l' glise. 1A vous, ,par,ents chrétiens, de co prendœ vowe devoir d <fie\ fadliter tâdhe!

ois dans 1e #nuem~t. La haine ~ évoiluNollls lm a endeœ des symlJ)ath1es

ui

l"encoura~a ient,

comme el:le lui a

q •eNé son humlble demeure, les llu.el-

ues wbres qui, aux jours de l'été, lui ilrJ,ageaient oo ,peu d'ombre, ·les .quelques •fleurs q,ui ~ha:rma;ioot ses rearos. U ne se plalJilt IPas de son sort, · reste soumis à ses chefs hiérarchiues, il est r<6connaiss.ant .de :la .moi~­ e attention, du momdœ setwlce, tl e s'efifraye pas de mourir à la tâche, et!M êpu.isé, avant d'avoir, connu au. , e 'joie pr.o~ane, avant d'a:voir même oûté aux fruits de son action. Pauvre, ur dbéissant, dévo·ué, miséricoŒ"d ieux, agnanim:e, il s'élève ,à une perfection dmh'alble, pourvu qu'il s'attache simlement MliX devoirs de sa vocation et e son mÎI11istèJ:1e. Nous l'éllvons contiue~lement ren·contré, nous !~avons touours adlmiré, nous l'aimons; auj our~hui, j.e dêpose à .ses pieds l'hommae de notœ vénération. Cet homme, ous avez deviné son :nom, c'est le ŒlrêP. janvier. -o-

tEt 'Puis l'action de l'écol-e .est rayonnante et d~Husante. L'enlf,ant sorti .de l'école grandil1a, d'eviendra père chréüen et env·exra lui-même ses His dans Les écol•es d111:étiennes, 1~ petits-fils ---0- suiv·r.ont la même route, en sorte que l'école devient une œu'V1'1e à échos prolongés, à muHiphcateur considérable. Il est un homme, qui r·endi à D ieu EUe rappelle un .peu le phénomène .de ces 'Pierres qui, jetées dans l'eau, y ~é­ au monde des ·ser'viœs éminents. Int tevrninent un cerde, l.eJquel va ~randts­ mMiaiœ entre J.e Oréateur et .}es cr' sant et finalement .atreint les ri·V·es éloi- tures, entre le tem\ps et !'!éternité, il graiVit les degrés de Féche~l.e mys gnées. rieuse qui .re~ie la terr·e au del q L'IEcole est donc l'œuvre vitale. p-our ,présenter au souverain Seigne Souhaits Eucharistiques !Nos advei1Sair,es l·e sav·ent bien. J.es hommages et lies sacrifices dies .ê · « Ils nous Laissenatent nos chaires et mortels; ~1 ne les desœnd que po Ames chrétiennes qui aimez â vous nournos confessionnaux, si nous, nou~,lais­ ,rapporter au peupJ.e les lumières, ir tous les matins d<u Pain Eucha,ri.Sitique· sions l'écoLe», écrit le P. Hoornaert. dons, les ~âces dont il a puisé en ha ue puisoje vous souhaiter de meilleur que Ils se .rendent compte que, dans un ,J.e trésor. Il p:asse dlans nos vmes e pénétrer chaque jour a-uss.i da.vantage ens les sentiments dont était rempl i le cœur pays, œlui qui a l''Ecole a_ c<~~pté la dans nos campag1nes, révélant les souroe! ri tés Î!Il1I111Uao1es à œux qui, sans 1 u di.vin !Maitre, au s oir de l'institution du Ah! d:isait cyniquement Renan, qu' r·esteraient druns les ténèbres. Il crement ador alble de nos. autels? ils étaient naïtfs, l·es lpr.emiers persécu- IPa,rtout, dans les grandes cLtés, d Ces sentiments nous sont révélés dans le t.etNs, -avec leu["s ·Chlélises rougies à loes .moi.~lres ~an:tea·ux, ·le déf~~e~r iscou.rs après la Cène que ~'Apôtre hienblanc! qu'ils étaient enfantins avec dlrott, de la Justice, de ~a soctet·e d imé nous a s.i fidèlement transmis . leurs tigres et leurs ·chev.alets. mestique, du pat.riotisme, die La mo Notre Seigneur épanchan~ son Cœur dans Tout cela est maladroit, ·car cela fait t.e, die la r·ehgion. Il a·ssiste les in lui de ses 8iPÔtres·, leur demande d'albord des martyrs. Mais fonder d·es écoles aents LI ,coosole les ma1lbeureux et FJID5LI.1lE : • Si vous m'aimez, gardez ' • Lui-même- vtt_ mod e sans reHgion! C'·est bien pLus prahque, hagonisa111ts. »• 1 ment, sowv·ent dans la gêne, 'C)luelq !La Commandements œia fait de.s incroyan·ts. fidélité premier l!ruit de la commu-

Il est un homme ...

ni on . . . Jésus se donne à nous, nous devons nous donner à ·Lui e t sans retour e t Lui rester fidèles mlllg:rê toutes les 1entations et •t ous les pièges du monde et du démon . JéSIUs demande la FEOONDITE. • Je suis la vigne voos êtes les mnnents. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, porte beaucoup de fu-iuts. • !La Communion, moyen de féCondité pour nous-mêmes par ·l a pratique des vertus, pour le prochain, par la prière, le s acrifice, l'exemple. Jés·u s demande encore l'UNION et rappelle avant de mourlr son commandement, Je commandement de son Cœur : « Aimezvous Jes .uns tes autres \COmme je vous ai aimés . • •Et -comment :tes a-t-il aimés ? Jusqu'à l'exiCès, jusqulà b fin ... il.eçon du divin Maitre qu'Il vient nous rappeler dans chaque Communion et dont nous devons fa ire 1a loi de nos rapPorts avec le prochain. Quelle joie pour une .âme eucharistique d'être l'ange de .la paix, d e l'union, de la -charité dans le IITl..Î.tieu o ù l'a placée la ·P rovidence! En1in, Jlé sus recommande à ses Apôtres ,la CONFIANCE, une conŒiance inébranlable !ondée sur la lbono!é de Dieu et sur la .connaissance de leur propre ~ai blesse . • Ayez Confiance. j'ai vaincu le monde. . . Je vous donne la paix ... • N 'est-ce pas aussi ce que ,J ésus nous d it au Cœur dans :la Communion en nous vitant à l'a!bandon Iilia1 entre ses mains di· .vines? Que chac une des Communions de cette année .nous f·a sse donc grandir dan s. ces dis•p ositions demandées par le .Divin Mai·t re et apporte à son Cœur 'la consolation d'avoir été compris, goil.té, abéi, et par dessus ,fout, • aimé • de ceux auxquel s il a donné comme sUiprême gage d'amour, son Eucharistie en attendant le Ciel!

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Vaudois

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