No 10 l'Ecole primaire, 15 Avril 1887

Page 1

OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR '*'* XXX. XX.X. * XX.

TITRE

Grammaire française al'usage des écoles primaires du Valais Catéchisme du diocèse Ami de l'enfance, t• livrt! de lccturt!, tOm• é·lit!on, rt!vue xxxx. Eléments de géO!}f"aphie a l'usage dt:'> écoles prim. du Valai:; • 80URQUARD. Bible illustrée a l'usage de la jeunesse S. M Méthode de lecture correspondant avec les tahleaux. du même • J. ST. W. Abrégé d'histoire de la Suisse, suivi d'un précis d'inst. civiqUt! * XXX. Manuel d'arithmétiqul', suivi de 2000 ext>rcictl, ct problèmt>s à l'usage des école:; primair~s du Valais * KŒHL, prof. Recueil de chants pour l'ecole et la famille, précédé d'une

* *

PRIX

i t0

50 - liO - 40 -

t -- 40

VIm• ANNÉE

SIO~

N• 10.

Jli Avril. 1887.

- 60 i-

méthode élémentaire t>t d'un petit >olrège * PERRIARD et GOLAZ. Atn: n cnres suisses, opuscule spécialement destiné i - aux élèves des cours de répétition - iiO * LAROUSSE. Dictionnaire complet de la langue française, illustré, 3 50 1 * » No·•t·eau dicti•mnaire de la langue française, illustré, 2 75 DESTEXIIE. L'éducation à l'école primaire au moyen de l'mtuition et du styll', cartonné 250 '* LEUZINGER. Carte de la Suis~e pour les écoles (papier japonais) -50 SOJOIER. Sujets et modèles de leçons de choses iJSSARTIER. Culture des arbres fruitiers à tout vent - 60 IIEINRIOH. Nouvelle méthode de calcul oral * F.-O. WOLF. Recueil de cantiques a l'usage Iles écoles et des familles (ap- 130 prouvé par S. G. Mgr I'Evêque) 1 20 Voici ce que dit de ce recueil la Gœrilia, cxecllcnt petit journal ile musique reli;;icuse, publié par ~1. J . Gürtler, éditeur, a Boncourt (Jura .Bcrnoi~). r Ce recueil est un des rr.eilleurs de ceux qui out paru PD 5uiss<!, et il sera trtis utile dans les écoles et dans les paroisses pour les offices extra-liturgiques. • l!'ail•re et Seuret. Cours de langue française, 7 vol. qui se vendent séparément. man. de l'élève, i •• cotm;, 75 c. ; '.t• cours 1 fr 20 ; 3• cour~ 1 fr. 20; man. du maitre 2 fr. cbacun; grammaire extraite du dit cours 6:.1 c. Vœcilia, partie musicale des années i879 et 80. l'année l Messe a~ voix egales avec accompagnement d'orgue, par l'abbé Stemlin. panilion 15() Messe a 3 voix égales, par Gurtler, partition t 50 Ordinaire de la messe en prières et chants extraits du Graduel romain, renfermant ll's six messes des différents temps 1 L'Ordinaire de la messe ci-dessus avec les 3 premières années tle Oœcilia, reliés en un vol. 2 50 Cbants faciles à 1, 2 ou trois voix égales destinés à compléter ct a varier de temps en temps les cbants liturgiques - 50 Recueil de 15 eantiques connus, paroles seules - 10 Roses dt! mai, 21 cantiques de la Ste-Vierge, à t. 2, 3 ou 4 voix, paroles de M. l'abbé Seurct, musique duR. P. Motschi, 25() Siège de Belfort on 1870-71 -80 X. DE :\fAISTREl. Voyage autour de ma chambre -30 La jeune Sibérienne -30 Le lépreux de la Oité à'Aoste -30 MAIGNE. Dictionnai1·e des inventions et découvertes dans les lettres, les sciences et les arts. Un fort vol. broc., sur 2 col. 700 p. 5 TAIOLET. Introduction à l'étude de la grammaire - 35 11nereJDise dn 10°/0 est accordée sur le prix des ouvracesJDarqué• d'un • an personnel eo~telpant et, d'une JDanlère générale, auz an&orités eoJDJDanales et dé&alllants.

1

l 8Cill PIIIAIII REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît ohaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonneJDent pour la Suisse, 2 f"r.liO. -11nion posfale, 3 f"r. Annoaces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Appel. - Projets de statuts de la Societe valaisanne d'éducation. L'importance de l'effort. - Enseigner c'est choisir. - Rôle du tableau noir. - Enseigner le moins possible et faire découvrir le plus possible. De l'enseignement de l'écriture. - Des aides et dea moniteurs. - Des deux procédés de la méthode. -- La dictée (suite).

,

Tout e~e qui e~one~eme la publle~atlon doit être adressé à l'editeur :

~ O_n_p_~_t ~p_r_o_c_u-rede_r_~_I'Ecok u_s_~_~primaire, _~_r_e_s_c_~_dà_œ_s_Sion. u_s_m_e_n_t_~_"_"_~_e_n_s_~_~_~_~_L___ __ ~ h~~~~--~~r-n--l~~

à M. Pigna~ __ __éditeur L


N• 10.

Sion, 15 Avril.

1886-87.

A.'VIS Ceux de nos abonnés auxquels nous n'avons pas encore réclamé le prix de leur abonnement à l'Ecole primaire pou1· 1.886-87, sont priés de réser,·er un bon accueil à la carte de rembours qui va être mise en circulation, l'éditeur de la publication devant rendre ses comptes à l'occasion de la prochaine réunion générale de Sierre.

ORGANE DE LA

«SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION»

Deux numéros de l'Ecole paraîtront encore dans le courant de mai prochain pour terminer l'année scolaire et la collection annuelle de 1.2 livrrusons.

APPEL

R e cueil d e c h a nts pour l'écol e et l a famille . Cet ouvrage, p1·écédé d'une méthode élémentaire et d'un petit solfège, compte 125 morceaux à 1. , 2 et 3 voix égales qui constituent les mélodies les plus populaires et les plus l'Cmarquées des recueils contemporains. Les m01·ceaux ont tous des paroles en français et en allemand. L'ouvrage, approuvé et recommandé par la Dii·ection de l'Instruction publique du Valais et de Fribourg, a également été introduit dans plusieurs écoles des cantons de Vaud et de Berne (Jura). Il est actue11ement en veule aux adresses ci-après indiquées : VALAIS Chez l'éditeur, M. Pignat, Secrétaire, à Sion. Chez }1 Zen-Kiuscn, libraire, à Sion. FRffiOURG A l'Imprimerie catholique suisse, à Frihour·g. A la librairie P . Meyll. M. Page, Josué Labastrou, 11 J. Ackermann. à Bulle. Stajessi, à Romont. JURA-BERNOIS Chez l\1. Porchy, gérant de l'Union, à Porrentl'Uy.

1

*

Prix 1 fr. - 1.0 ·;. de remise et *le*t:Jm• en sus au corps enseignant et aux détaillants, en adressant directement les demandes à l'éditeur, M. Pignat, secrétaire de l'Instruction publique, à Sion.

ALBRECHT, orfèvre, Sion Timbres en caoutchouc, 1•• qualité, timbres-vitesse, dateurs, numéroteurs, médaillons-timbres, crayons-timbres, timbres-griffes, etc,, aux prix les plus modiques.

La Société valaisanne d'éducaLion tiendra à Sierre, le 28 avril courant, sa sm• réunion générale. L'importance des questions à l'ordre du jour, l'accueil sympathique que nous ménage l'hospitalière cité que nous avons choisie pour tenir notre congrès, les liens d'amitié qui s'y resserreront davantage encore entre les membres du corps enseignant, et l'inlérêt général qui se rattache à la cause de J'Mucation populaire, nous font espérer que tous les membres actifs de notre association participeront à cette fête de l'intelligence, et que les membres honoraires accourront nombreux encourager nos travaux. Tous nous apporteront leur sympathique concours qui contribuera puissamment au développement moral ct matériel de notre cher canton. Nous attendons de la réunion de Si erre des résultats qui accen · tueront davantage encore le réveil qui s'est manifesté depuis quelques années chez nous dans le domaine de l'instruction publique. Nous espérons aussi que, dans cette circonstance, la Société jribourgeoise d'éducation, sœur aînée de la nôtre, sera représentée à la réunion de Sierre par plusieurs délégués, cela afin de consolider les liens qui unissent depuis leur naissance les deux sociétés. Une hospitalité simple, mais cordiale, attend dès lors ceux de nos amis de Fribourg ou d'autres cantons qui voudraient bien prendre part à notre congrès. Nous profitons de l'occasion pour prier MM. les instituteurs d'apporter avec eux le Recueil de chants en usage dans nos écoles, et le présent numéro de l'Ecole primaire, qui contient ci-après le projet des statuts de la Société, lesquels doivent être discutés par l'assemblée gé:p.érale. En attendant le moment si désiré du revoir, nous adressons à tous les membres de la Société et à tous les amis de l'éducation p0pulaire et chrétienne, notre salut patriotique.

Le Comité cantonal. P. S. -Au présent numéro est également joint la carte de légitimation au dos de laquelle est indiqué l'ordre du jour,

1


i47

146 MM. les instituteurs sont priés de préparer, comme chants à executer, les n•• 85, 108, 113, 123, 124 et 125 du recueil mentionné cidessus.

PROJET DE STATUTS de la. Société valaisanne d'Education. CONSTITUTION ET BUT ARTICLE PRE~R.- La So_ciété valaisanne d'education est placee sous la protectwn du B. Ntcolas de Flüe. Elle a essentiellement pour but de favoriser le développement de l'éducation et de l'instruction populaire, et de travailler dans la mesure de ses forces à former des citoyens utiles à la religion et à la patrie. Sa devise est : Religion, Science, Dévoûment. ORGANISATION ART. 2. - Cette Société se compose de membres actifs et de membres honoraires. a) Les membres ~cti~s sont les membres du corps enseignant: professeurs, mstltu~eurs et inspecteurs ; b) Les me~bres honorru.res sont les membres des Commissions scolrures, les pères de famille et les amis de l'éducation qui font acte d'adhésion aux présents statuts. Les membres honoraires n'ont que voix consultative. ART. 3. - La Société se subdivise en conférences d'arrondissements. ~es Comités d'arrondi~sement, ou leurs présidents, peuvent être, suivant les cas, convoques en assemblée par le Comité central dont les attributions sont fixées aux articles suivants. ~e Comité c~ntral a !:initiative des mesures d'organisation à l'occaswn des réumons generales. Le Comité de la conférence de l'arrondissement où doit avoir lieu la réunion doit lui prêter son concours. COMITÉ , ARr. 4 .. - La ~ocié~é est d_irigée p~r un Comité central composé dun président,. d.un VIce-président qui remplit en même temps les fonctwns de caiSSier, et d'un secrétaire. Ses attributions sont : a) De prendre l'initiative de toutes les mesures propres à réaliser le but de la Société : b) De fixer l'époque et le jour des réunions générales qui n'ont lieu dans la règle que chaque deux ans · c) D'en pré.parer les trac~~n~as et d'en ddnner préalablement connaissance aux societaires · d) De désigner les rapporteurs au~ réunions a-énérales · e) De faire choix des questions à étudier po~r autant que le Département ne les fixerait pas · () D'entretenir des rapports avec 'les Conférences d'arrondissement;

1

g) De pourvoir à la publication d'un journal pédagogique qui réponde au but et aux intérêts de la Société, et de nommer un correspondant à cet organe pour chaque district. h) De fixer, selon les besoins de la Société, le montant des contributions annuelles et le mode de perception. ART. 5. -Le Comité central est renouvelé chaque deux ans, lors des réunions générales. Cette élection se fait de la manière suivante : Les membres des Comités des différentes conférences dont la Société se compose, r éunis avant l'ouverture de l'assemblée générale, arrêtent, par mode de scrutin secret et à la majorité absolue, la candidature du Comité central. Cette candidature est proposée à l'assemblée générale qui vote, à son tour, par main levée, après avoir entendu les autres propositions qui auraient ét é éventuellement faites au sein de cette assemblée. Cette votation a aussi lieu à la majorité absolue. Les membres honoraires, aussi bien que les membres actifs, peuvent être élus. Dans la règle, le secrétaire devient vice-président du nouveau Comité. Le secrétaire nommé en son remplacement sera choisi dans l'arrondissement où doit se tenir la future assemblée générale. ART. 6. - Les attributions particulièr es des membres du Comité sont: a) Le président convoque le Comité lorsqu'il en est besoin, préside les réunions générales, en dirige les délibérations, etc. b) En l'absence du pr ésident, le vice-président le remplace. li remplit en même temps les fonctions de caissier. A ce titre il perçoit les cotisations et autres finances qui doivent entrer dans la caisse de la Société. Il rend compte de sa gestion à la réunion générale. CAISSE ART. 7. -La caisse est alimentée: 1• Par les subsides de l'Etat : 2• Par les contributions annuelles de chaque sociétaire. Ces contributions peuvent ètre perçues soit avec l'abonnement de l'organe de la Société, soit par les Comités d'arrondissement, qui t-ln transmettent le montant au caissier central ; 3• Par les dons qui pourraient lui être faits. TRAVAUX ART. 8. - Chaque sociétaire est tenu, sous les peines prévues dans les règlements particuliers des conférences d'arrondissement, de traiter les sujets mis à l'étude par le Département de l'Instruction publique ou le Comité central. Les rapporteurs désignés par les conférences respectives adressent un rapport ou résumé de ces travaux au président du Comité central dans le délai de quarante jours à partir de celui de la conférence où le sujet mis à l'étude a été traité .


148 RÉUNION GÉNÉRALE Le choix du lieu de la réunion générale est fixé par l'assemblée, en alternant, autant que possible, entre les différents districts du canton. DISPOSITIONS GÉNÉRALES AnT. 10. - Les cas non prévus par les présents statuts seront décidés par le Comité central. Le Comité central.

i49 -

AnT. 9. -

(

L'IMPORTANCE DE L'EFFORT Un philosophe fran.;ais, Jouffroy, a dit: • Ce qui importe, ce n'est pas le succès, c'est l'effort. '' Si l'on veut, en effet, atteindre un but quelconque, il faut faire effort, essayer, quelquefois même secouer sa paresse, son inertie, sortir de son indifférence. Les efforts nécessaires pour se corriger d'un défaut, pour augmenter ses connaissances, etc., contribuent certainement à accroître en nous la valeur morale. Quand même nous ne parvienddons pas au succès désiré, nous aurions au moins amené par l'effort une amélioration certaine de noLre personnalité. Notre caractère se sera fortifié, nous aurons appris à vaincre les résistances de la nature et des hommes. Mais commençons d'abord par réfléchir à ce que nous voulons entreprendre, par rechercher les moyens qui peuvent nous conduire au but, et, une fois notre résolution prise, ne laissons point faiblir notre volonté, marchons avec fermeté dans la voie que nous nous sommes tracée, ayons de la persévérance, de la patience de l'énergie et, s'il se peut, allons j usqu'au bout de notre entre~ prise. Si nous ne réussissons point complètement, nous aurons au moins fortifié en nous des qualités morales indispensables. Le succès d'ailleurs, n'est le plus souvent, que la résultante de nos efforts: La pensée de Jouffroy, au point de vue pédagogique, a beaucoup d'importance. Peut-être un certain nombre d'instituteurs ne l'ontils pas assez méditée, et ne l'ont pas appliquée comme ille faudrait dans leur classe. ~'ont-ils pas récompensé seulement les enfants qui parviennent au succès? Ont-ils donné des encouragements aux élèves peu intelligents qui ont essayé, qui ont fait effort pour apprendre ? S'ils ne l'ont pas fait, ils ont sûrement remarqué chez quelques-uns d'entre eux, des symptômes de découragement. Il faut, au contraire, par des louanges données à propos, par des récompenses, stimuler les enfants les moins doués. Ils travailleront avec plus de courage et deviendront d'autant plus instruits que leurs efforts seront plus continus. Et d'ailleurs, avec de la persévérance, le succès est presque assuré. On voit, bien

..

souvent, des élèves intelligents, mais paresseux, ou trop confiants dans leurs forces, se laisser distancer par d'autres élèves moins favorisés de la nature, mais plus actifs et plus persévérants. C'est l'histoire éternelle du lièvre et de la tortue, fable de la Fontaine. (Gaillard). • Rien ne sert de courir, il faut partir à point. • Quand même l'enfant, par ses efforts, n'obtiendrait pas tout le succès que l'on désire dans ses études, il aurait au moins, à l'école, contracté l'habitude du travail, de la persévérance, il aurait formé son caractère, il aurait appris à surmon ter les obstacles, en un mot, i1 aurait parfait son éducation morale, et c'est là précisément le but principal de l'école primaire. En outre, l'instituteur, en encourageant les efforts de l'enfant, augmente nécessairement le travail personnel de l'élève, qui, bien évidemment, est plus profitable que les leçons du maître. Dans les exercices relatifs à la leçon, l'enfant, par ses recherches solitaires, par ses propres réflexions, s'assimile complètement les connaissances qu'on Yeut lui inculquer. C'est pourquoi l'instituteur doit empêcher très sévèrement toutes les fraudes scolaires, qu'il découvre très facilement d'ailleurs. Rien n'est plus mauvais, pour un élève, que de copier servilement le devoir du voisin, plus avancé ou plus actif que lui ; les jours, les mois, les am1ées s'écoulent ainsi, non seulement sans progrès intellectuel, mais aussi sans progrès moral. Ce n'est pas, cependant, qu'il faille défendee complètement toute communication des élèves entre eux ; cela, quelquefois, peut produire de bons effets, quand un enfant indique à son voisin, une méthode de travail, un procédé quelconque. En travaillant senl, en faisant effort, l'enfant acquiert sans doute des connaissances; mais ce qui est plus important, c'est qu'il fait ainsi lui-même son éducation personnelle. Ce sont surtout les espeits lents et irrésolus qu'il faut encourager, stimuler, si l'on veut qu'ils fassent quelques peogrès. Car comme l'a dit un autre écrivain français, de Tocque\rille: • Ce monde appartient à l'énergie. • Lorsque l'enfant sera sorti de l'école, comment pourra0t-il conduire ses propres affaires, s'il n'a point de volonté? C'est en vain qu'il espérera le succès de ses entreprises. Il faut, dans la vie, bien plus encore qu'à l'école, de la résolution, de la constance; il ne faut point s'y laisser abattre par les échecs. Buffon, d'ailleurs, n'a-t-il pas dit que la patience était le génie. Aussi les gens mous, légers, sans persévérance, n'ont point de suite dans leurs affaires, ils laissent ainsi les meilleures chances à leurs émules plus énergiques. Les esprits superfieieJs attribuent souvent le succès au hasard, mais il est presque toujom·s la récompense de ceux qui savent vouloir et prévoir. Il faut donc habituer


150

-

dès l'~~o~e les enfants au tr~vail, à la peine, à l'effort, à la resp.osabthte personnelle. Ce n est qu'ainsi que se forment les caracteres. (Etudes scolaires). ALFRED CHARRON, Instituteur communal à Montbouy (Loiret).

ENSEIGNER, C'EST CHOISIR • .E~seigner, c'est ch?isir • qui a dit cela? je ne sais. Mais celUJ_-la a ré~umé e~ ~ro1s m~t~ toute la science pédagogique. Oui, ense1gner, c est cbms1r ou, Sl lon veut, c'est savoir choisir parmi ses connaissanc~s, celles que l'on _doit transmettre, celles' qu'att.ende~t les. auditeurs et que comportent leur âge, leur milieu, leur etat d esprJt, leur degré de culture intellectuelle ou morale Voici un savant co~férencier. n est en présence d'un public pe? le~tré, ayant besom avant tout de connaissances techniques qm sment à sa portée et dont il puisse immédiatement tirer profit. li s~ lance dans le grand, dans les hautes spéculations, dans les spher_e~ les plus élevées de la science... Il ne sait point choisir. Vo1c1 un grand orateur, un prédicateur réputé. Il a pour auditeur.s des paysans ou des gens de métier, il parle comme il parlerrut devant la cour. Il n'est ni compris ni écouté ... li n'a pas s,u. choisir. O,n dit que cela arrivait à Bossuet dans sa cathédrale : l a1~le prenatt so~ vol v~rs les hautes régions et les bons bourg~ts ~e ~eaux n essayatent pas même de le suivre : quand il prech~It, Ils restaient à·leur foyer ou sur le pas de leur porte. Mats, pour ne pas nous é~arer! pour ne pa~ aller plus loin que nous ne dev?ns, pour ne pomt vtoler nous-meme la maxime que nous avons a développer, restons à l'école primaire et parlons pour elle. Nous arrivons de l'école normale bourrés de science. Heureux de trouver une chaire, nous y montons avec une confiance super~e et de là, comme de grands enfants que nous sommes, nous débttons t.o~t ?e que no.us savons, tels que nos doctes professeurs nous le debitaient naguere. Nous servons une nourriture abondante, solide, substantielle : des pains entiers, des plats débordants, de~ de~serts planture~x ... 0 déceptions ! nos convives touchent à pem~ a tout cela o~ n y touchent pas du tout; s'ils mangent, ils ne digèrent pas et Ils sortent de notre banquet maigres et affaJ:?~S : pour, parler sans figures: nous ne sommes ni compris, ni smv1s. - C e~t que p~ur . être suivi~. compris ou même simplement écouté, il fa!lt d1re JUSte _c~ qu Il faut dire, ne dire que cela, mesurer la quantité et la quahte de ]a nourriture aux estomacs à satisfaire, la quantité et la force de la liqueur au vase qui doit

1

HH la recevoir et la garder, en d'antres termes approprier ses enseignements à son auditoire et cela sous peine d'échec complet. Voilà pourquoi on nous avertit que • enseigner, c'est choisir.• Mais nous avons à choisir ailleurs que dans les connaissances dont nous avons fait pro\•ision: nos programmes mêmes nous imposent un choix dans les matières si nombreuses qu'ils énumèrent. Ce n 'est pas que nous puissions nous dispenser à notre gré d'enseigner quelques-unes de ces matières. Mais il est évident que, dans l'esprit du législateur, elles n 'ont pas toutes la même importance. C'est à nous de Je voir et de régler notre enseignement en conséquence. n y en a de fondamentales, sans lesquelles l'instruction primaire n'existerait pas : la lecture, l'écriture, le calcul, l'enseignement moral et civique, etc. Il y en a qui importent à un moindre degré, que l'on ne peut posséder que très superficiellement, sans pour cela être ni un ignorant, ni un illettré : les éléments de la littérature française, it. des sciences physiques et naturellE>s, etc., etc. Ceux qui n 'insisteraient pas spécialement sur les premières, qui ne glisseraient pas un peu sur les secondes en en renvoyant le développement à l'école supérieure, n 'enseigneraient pas ; au moins ils enseigneraient mal parce qu'ils ne sauraient pas choisir ou négligeraient de le faire. Mais dans l'éducation en général, à l'école primaire en particulier, que de choses à choisir, en outre, si l'on veut quelque peu réussir dans son enseignement! la méthode à adopter, le procédé à suivre, le devoir à donner, les fautes à signaler dans la correction, le livre et souvent jusqu'au passage du livre à lire ou à expliquPr, voire les expressions qu'il convient d'employer. Et c'est faute de satisfaire à cette dernière obligation que tant de livres cependant faits pour nos écoles, aggravent notre tâche au lieu de l'alléger, que tant de maîtres savants, dévoués même, échouent dans nos campagnes, peut-être dans nos villes : ils ne savent pas mettre leur langage à la portée de leurs pauvres petits auditeurs, choisir le mot qui frappera juste, l'expression qui ira à l'intelli(A suivre.) gence et y fera de la lumière.

Rôle du tableau noir à l'école. De toutes les pièces du mobilier scolaire, il n 'en est pas qui rende de plus utiles services que le tableau noir. On l'emploie à presque toutes les matières du programme ; même dans l'enseignement de la lecture on s'en sert pour apprendre à lire le::; lettres écrites à la main, simultanément avec les caractères imprimés. Quand vient la leçon d'écriture, c'est sur Je tableau noir que nous montrons la manière de procéder, de conduire la main dans


-

152

-

l'exécution, et que nous signalons ensuite les manquements observés pendant l'inspection des cahiers. Nous y traçons encore les modèles de dessin pour les commençants, et nous enseignons à représenter par des lignes les objets usuels. Pendant les leçons de choses et même de lecture, on a souvent besoin du dessin pour donner l'idée d'une chose absente: encore le tableau noir. S'agit-il d'enseigner une règle d'arithmétique, ou de vérifier l'exactitude des opéraLions faites individuellement par les élèves? Impossible de se passer du tableau noir, dès qu'on veut rendre la leçon profitable à un groupe d'élèves. C'est un auxiliaire très utile pendant les leçons de grammaire et d'analyse. Sur des phrases ainsi rendues visibles aux yeux de toute une division, de toute une classe, on enseigne la distinction des padies du discours, le genre et le nombre des noms, les règles d'accord des mots variables, etc. Quelquefois on y écrit d'avance le texte de l'exercice d'orthographe : les élèves le lisent attentivement ; on leur en fait remarquer les difficultés, on leur rappelle les règles dont ils devront faire l'application ; ensuite ils foot beaucoup moins de fautes à la dictée. Plus tard on se contente d'écrire ainsi d'avance les mots difficiles. Les exercices df\ rédaction n'excluent pas le tableau noir. On y trace les plans et canevas que les élèves auront à développer. De plus, il y a de ?ons maîtres. qui, à l'heure de la correction, prennent dans les différentes cop1es les meilleures idées heureusement rendues, leur font subir, au besoin, de légères retouches et on les écrit au tableau noir, coordonnées de manière que'le tout constitue une rédacUon convenable : travail laborieux mais très fructueux. En géographie, on a souvent des cartes à tracer ; en histoire, des tableaux synoptiques à dresser : ici encore J'usage du tableau noir est rl'un grand secours. Une maxime résumant la leçon morale du jour ct destinée à être apprise par cœur, figurerait bien en tête du tableau noir où elle resterait toute la journée. Les enfants en prendraient ~ote sur un cahier spécial et pourraient la revoir ensuite à volonté. Avec le temps, ils collectionneraient de la sorte une somme considérable de peusécs pratiques qui formeraient un code de morale très précieux. « La meilleure école, a-t-on dit, est celle où l'on use le plus de craie. • J'adhère sans réserve à ce dicton nédarroo·ique. Eu effet 0 0 l 'école où 1'on use le plus de craie est celle1:'où le maître s'adresse, constamment aux yeux, quand la parole ne suffit pas. Tenant

153

-

ainsi l'attention et l'intelligence de ses élèves toujours en activité, il en résulte des progrès bien supérieurs à ceux que l'~n peut obtenir lorsqu'on se prive d'un si puissant moyen de sucees. (Ecole et Eannille.)

(

Enseigner le 10oins possible et découvrir le plus possible.

• n faut enseigner le moins possible, et faire découvrir le plu.s possible. • Cette pensée est, je crois, d'Herbert Spencer. On fait bien de la proposer à nos méditations, car, en ce moment, ?~s programmes pléthoriques eugendrent partout la hâte et la pr.eetpitation. Dans les écoles normales, les professeurs sont .obhgés d'enseigner à outrance s'il ne veulent pas rester en arrière et voir arriver la fin de l'année scolaire ou de la période d'études avant qu'ils n'aient achevé de dévider leur écheveau. li en est de même dans les écoles primail·es des di ver~ degrès: faute de tem.ps, il nous faut parler et parler encore, servir une smence toute frute, toute d'emprunt d'ailleurs, car c'est et ce ne peu.t être que cell~ que l'on nous a débitée à l'école .normale, à moms .que, ce qm vaut à peu près autant, ce ne smt celle dont nous mondent les livres ou la presse pédagogique. On dirait qn'Herbert Spencer sentait monter le flot qui nous envahit et cherchait à y opposer une digue en nous rappelant à la marche qu'a dû s~ivr~ l'humanité: l'humanité n'a point reçu la science, elle l'a faite a force de patientes recherches et de laboriruses observations. N~u~ appartenons à l'humanité et nous devons partager ses destmees, travailler comme elle et avec elle; c'est la loi de notre nature et nous ne pouvons nous y soustraire sans compromettre nos plus graves intérêts. Ce n'est pas que: comme semble le vouloir Herbert Spencer, nous devions imposer à chaque génération l'obligation de repasser par toutes les ignorances et par tous les lâtonnm;nents des siècles qui l'ont précédée ; qu'il ne nous soit. pas permis de pr?fiter des labeurs de nos devanciers et de cons1dérer eomme acqms à l'avance un certain fonds d'idées et de connaissances; qu'en d'autres termes, il nous faille remonter sans cesse le rocher de Sisyphe ou remplir indéfiniment le tonneau des Danaïdes. Nous voulons dire, et Herbert Spencer ne demande sans doute pas autre chose, que l'effort soit la condition de not~e développement intellectuel comme il est celle de notre pm-fect10nnement moral, et que riPn n'est solidement acquis dont il ne soit le principe et la cause efficiente. Sa11s l'effort, sans le travail personnel, sans une collaboration active de notre part, nos facullés atteignent rarement leur complet développement et nos connaissances uc se fondeut pas. Voilà poul'qnoi on uous dit, à nous maitres et mai-


i54

-

tresses : • Ce que vous faites est peu de chose, ce que vous faites faire est tout •, ou, ce qui revient au même: • enseignez le moins possible et faites découvrir Je plus possible •, c'est-à-dire faites que vos élèves interviennent dans vos leçons et s'y associent, qu'ils cherchent et observent avec vous, induisant, déduisant, trouvant ou croyant trouver. Ainsi leurs forces intellectuelles et morales se développeront par l'exercice; ainsi, en même temps que leur personnalité s'accusera et se formera, leur instruction deviendra plus facile, leur intelligence étant, comme dit M. Compayré, soutenue par le plaisir qui se mêle à l'activité; leurs connaissances leur seront d'ailleurs chères comme une conljuête, comme une œuvre propre, et, partant, leur esprit sera plus porté à les conserver et à en faire un noble usage. Avec la découverte, l'intérêt ; avec l'intérêt, l'attention, le désir et Ja volonté de s'instruire. Avec la science servie tonte faite, débitée comme un sermon: l'ennui, le dégoût, à tout le moins l'indifférence, presque inévitablement la surcharge des esprits. Ce sont là des résultats mille fois constatés. Entre ces deux manières de procéder, une simple pédagogie n'a point à hésiter ; un maitre intelligent et dévoué à l'œuvre d'éducation qu'il a entreprise, n'hésitera pas à • enseigner le moins possible et à faire découvrir le plus possible. • On me demande des exemples. En voici un que je puise dans mes souvenirs et que j'ai toujours cherché à imiter. C'était dans une école supérieure, devant des élèves ayant entre i 4 et i 5 ans. A cet âge, la morale sonne un peu creux et il faut être singulièrement habile pour se faire écouter sur cette matière. Entrés à l'école dans le but de se créer un avenir, de se préparer à la grande lutte pour la vie matérielle, les jeunes gens croient avoir bien autre chose à faire qu'à se fonder sur une science qui ne leur rapportera rien, qui dores et déjà gêne leurs instincts et leurs tendances, prétend comprimer leurs passions, règler le~;rs désirs, soumettre leur vie à la tyrannie du devoir. Aussi, je plaignais le professeur. Sa mission me paraissait particulièrement ingrate. Sa voix, si éloquente qu'elle fût, devait se perdre en de vains effol'ts, écrasée par les mathématiques, les sciences physiques et naturelles, les langues vivantes, la comptabilité commercial~, le dessin, etc., etc., toutes sciences autrement utilisables que la morale dans un bureau, dans une usine ou simplement dans un atelier. Eh bien, non : le professeur était désiré et bien accueilli. Devant lui, point de ces attitudes qui indiquent qu'on écoute une leçon par ordre et par convenance, avec la persuasion qu'on y dépense un temps qui serait mieux

i55

employé à aut.re chose. Les esprits étaient éveillés et les oreilles tendues et cela durait toute la classe. . Quand, à la fin de son, cours! il s'enq.uérai.t des résultats..q;u'1l avait obtenus, on lui repondait avec .mtelbgence. e~ conv1ct1on. Comment s'y prenait-il ? Il enseignait peu ~t fa~sa1t. beaucoup découvrir. Par des questions habilement menag~es, 11. aTP.enru.t ses jeunes disciples à descendre dans leur consc1e:~:1Ce, a s m_terroger à faire comme l'inventaire de leurs facult~s. a ~econna1tre, écrit~s en caractères indélébiles, les loi~ d~ leur m~elhge~ce et de leur âme tout entière. Et, parmi ces lots, d y avait la l~I mo;ale avec ses sanctions inéluctables, le devoir avec ses ranuficatwns multiples, la destinée humaine avec sa gra~deu; et sa ~oblesse. Et ces jeunes gens étaient séduits, ex;ttraines ; Ils. sort.a~ent des mains de leur professeur avec une f01, non une fo1 fugltiVe, su~­ ceptible de sombrer au premier coup ~e vent comme c.elle qw, venant de l'extérieur demeure toute a la surface, ma1s f~rme comme ]a doct.rine dont l'âme s'est imprégnée pour touJ~urs parce qu'elle se l'est faite ou plutôt parce qu'elle en a trouve. en elle-même la base et la formule. Il en e?t été a?tremex;tt s~ le professeur n'eût fait que parler et ensmgn~r. p abord Il .n eût que fort médiocrement intére~sé, 9ue très ddliCllement attiré et soutenu les attentions. Ensmte, 11 eût rencontré des ~o~o}ltés rebelles ou pour le moins mal disposées à accepter 1~ ven~e,, la morale sortant toute nue de son puits pour ~mposer ~ autonte le devoir et le sacrifice. ~lais le moyen de rés1ster au JOUg qua}ld c'est la nature elle-même qui le met sur les ép.aules, ~~ ne pomt accueillir avec respect des préceptes mis en pleme lumiere par la conscience et la raison préalablement consultées ? . ,

(

(La fon au procham numero.)

DE L'ENSEIGNEMENT DE L'ÉCRITURE

./

f

1

Malgre de très nombreuses exceptions, gén.eraleme?.t à. l'honn~ur des ecoles primaires de garçons, il est vrai de dire que l ecriture laiSS~ encore bien à desirer dans bon nombre de ~las.s~s ~u canton. A qum tient cette faiblesse, disons le mot, cette wferwr~té ~.A. ce qu~ le personnel enseignant ne surveille pas assez la leçon .d ecritur~, .a ~e qu'il s'imagine pouvoir laisser à eux -mêmes le~ elèves q~t ecrivent, quand il leur a donne des modèles .à transcrire, et. ~e rese_x:ver ce temps pour faire une autre _leçon a un au~re cours{. peut. etre aussi à je ne sais quelle incertitude sur la methode qu Ils dotvent suiv re, sur les procédés qu 'ils peuvent employer. , . Le remède est facile. Que les instituteurs, comme cela leur a. ete recommandé, fassent toujours écrire tous leurs élèves e~ meme temps; qu'il y ait, chaque jour, pour tous _les cours et au ~erne .moment, une le~on d' une demi-heure. l1e maitre consacrera cmq mlllU·


!56

i57

tes environ! a'! comJ.l1encement de chaque leçon, à exposer ou à rappeler les prmCJpes, a donner des conseils sur la tenue du corps du cahier, de la P!u~e, etc., et pendant tout le reste du temps que'durera la leçon, Il Circulera dans les tables, rectifiera et corrigera les lettres défectueuses, et il n'entreprendra d'améliorer les autres que lorsqu'il aura amené l'élève à faire celles-ci d'une manière satisfaisante. Il barrera les lettres mal faites et les reproduira lui-mème audessus, dans l'interligne. Chaque cahier portera les traces de ses corrections. Ce qui amènera en écriture, comme dans tout le reste des résultats sérieux, qu'il le sache bien, c'est son action directe et personnelle. Si, de plus, il ne considère pas sa tâche comme épuisée quand il a donné et bien surveillé sa leçon, mais qui exige que tous les autres ~~voirs, quelqu'ils soient, soient toujours bien soignés, propres et lisiblement écrits, il nous paraît impossible qu'il n'arrive pas, en fort peu de temps, à ne plus avoir dans sa classe que des écritures parfaitement lisibles, correctes, et, par suite, d'un aspect agréable à l'œil. Il ne nous appartient pas de prescrire la méthode d'écriture à suivre ; du reste cela est déjà fait avant aujourd'hui. Ce que nous voul~~s avant !out, n?~s allions dire uniquement, c'est une bonne expédJee, nourr1e et h!Jble, assez grosse pour ne pas fatiguer les yeux pas trop penchée, régulière quant à la grandeur des lettres ou de~ boucles, à leur écartement, à la distance qui les sépare les unes des autres, mais par-dessus tout dépourvue de toute fioriture, de tout ornement, ne renfermant rien d'inutile et n'omettant rien de ce qui est nécessaire, de ce qui peut contribuer à en rendre la lecture commode et facile. Nous irons même plus loin ; nous voudrions que chaque instituteur se fit sa méthode à lui-même. Que, pour plus de commodité, il donne à ses commençants des cahiers tout préparés soit ; mais nous aimerions que lorsque les élèves ont peu connu 1~ méthode et qu'ils commençent à écrire couramment, il ne leur donnât plus d'autres modèles que ceux qu'il tracera lui-même au tableau no!~ ; qu'ils n'eus~ent plus à leur disposftion que du papier blanc; qu Ils apprennent a la regler eux-mêmes, a moins qu'ils ne préfèrent se servir de transparents ; qu'ils s'habituassent à disposer convenable_!llent une page! avec son titre, sa marge, etc. Ce qui nous paraitrait surtout devoir être efficace, ce serait que les principales dictées et les meilleurs devoirs de style fussent transcrits au propre, sur un cahier spécial, et que l'instituteur tînt la main à ce que ces mises au net fussent, pour les élèves du cours moyen et du cours supérieur un véritable exercice d'écriture courante. ' Un inspecteur scolaire.

DES AIOES ET OES MONITEURS Nos aides ou moniteurs ne sont point les anciens officiers des petites ecoles, c'est-à-dire des enfants réputés dignes d'une confiance particulière et, à ce titre, délégués par le maître à de menus services d'administration intérieure. Ce ne sont point non plus, à propre-

ment parler, les moniteurs des anciennes ~coles mutuelles, des élèves que le maître prenait à part chaque matm pour leur donner les enseignements qu'ils auraient à reporter à leurs c~marades au cours de la journée. A l'heure présente, les aides ou momteurs (ces deux ~ots sont devenus à peu près synonymes et nous les employons ~olonb~rs l'un pour l'autre) sont simplement de.~ enfants quelque pe~ m~trUits, un peu plus instruits que les antres 11 11 est poss~ble, que lmshtu~eur envoie le remplacer auprès de groupes dont lUI-même ne peut s occuper pour le moment. • . Dans l'école à classes nombreuses, chaque malt1•e a devant lui un auditoire composé d'enfants de forces sensiblement égales. Il peut s'adresser à tous à la fois, faire à tous une même leçon : la même lecon de lecture la même de calcul, la même leçon de français, etc. Lês exercices se' succèdent suivant l'ordre prescrit, par l'emploi du temps, sans que la scène reste jamais vide, sans qu'un ou. plusieu~s groupes demeurent les bras croisés en attendant q~e le ~aitre en ait fini ailleurs pour venir à eux. Le maître est touJours la, exposant, . corrigeant, s'occupant de tous et de chacun. Mais il n'en saurait être ainsi dans une école à un seul maitre ou simplement dans une petite classe ~u cours élémentai~~·.d.an~ une d.e ces classes que nous nous plaisons a appeler classes d mitlatJOn. lei, surtout au commencement de l'année, les distances d'un élève à un autre élève, d'un groupe à un autre groupe sont telles qu'il ':l'est pas possible de confondre tout son petit monde en un seul et uruque auditoire ; certaines matières, par exemple la lecture et l~ calcul, ne comporteraient point une leçon commune: le moyen de faire marcher de front des bébés qui ne connaissent pas même leurs le.ttres et _des savants qui déjà épellent ou assemblent1 d'accoupler des tirons q~I ne savent point encore que deux et deux font quatre avec des mathematiciens qui ont déjà pris une idée des. quatre ~pérations fo!lda~enta­ les de l'arithmétique 1 dans l'école a un maitre, - la SituatiOn se complique encore et l'embarras arrive à son comble. Là, on se trouve en présence de trois cours, cours supérieur, cours moyen, cours élémentaire et ce dernier se fractionne naturellement comme la classe d'initiation dont nous parlions tout à l'heure. Pendant que le maitre sera avec l'un de ces cours, que deviendront les autres~ Sans doute les élèves des deux premiers pourront quelquefois recevoir le même enseignement tout au plus quelque peu n';lancé, ou hie~ être livrés alternativement à un travail personnel. Mais le cours élementaire demeurera forcément isolé, délaissé pendant un temps plus ou moins long si le maître ne députe vers lui et même vers les différents groupes qui le composent, des lieutenants chargés de le ~empla~er dans la mesure du possible. Ces lieutenants seront d.es atdes .PUISqu'ils viennent en aide au maître; ils seront des momteurs pmsque, participant à l'enseignement, ils joue~~ le rôle assig!lé jadis aux moniteurs dans les écoles mutuelles. Voila dans quelles circonstances, les aides ou moniteurs s'imposent à nous. Voyons maintenant dans . quelles limites nous recourrons à leur intervention. Le mode mutuel, c'est-à-dire l'enseignement par les momteurs,


~--------------------~ ~

~

!58

!59

a eu ses jours de faveur et presque d'engouement. On a exalté ~e moniteur· on a vu en lui la cheville ouvrière et le salut de l'enseignement populaire : l~s maîtres ne ~evaient avoir ~·autre souci que d'instruire quelques elèves de chotx et de les deputer, nouveaux apôtres, vers les masses ignorantes. Mais, peu à peu, l'on s'aperçu~ que le système n'était qu'~n expédie~t, qu'u?e de ces ressou~ces q~I sont précieuses dans la disette, mats que l on peut et que 1 on d01t dédaigner dès que renaît l'abondance. . En effet si l'éducation consiste dans autre chose que dans l'acqmsition par' des moyens tels quels, de connaissan.ces plus ou moins étendues · si elle est une œuvre de développement mtellectuel et moral et co:Ome le dit, après bien d'autres, Mgr Dupanloup, une œuvre de re~pect d'autorité, de patience, etc. Comment pourrait-on s'en décharger' sur des moniteurs qui, si bien stylés qu'ils soient, ne sont, en définitive, que des enfants, des enfants chez lesquels une préparation artificielle, une autorité d'.emprunt, pas~ag~re, toute .de convention, ne sauraient, on en conviendra, suppleer a la maturité de l'âge et à la science pédagogique 1 (La fin au prochain numéro).

le moyen d'en confectionner de semblables; elle l'a conduit à la synthèse. Dans l'ordre des idées et des sentiments, l'analyse se recherche, par induction, un principe inconnu qui renferme des conséquences connues, ou la nature de la cause qui a fait naître tel ou tel sentiment. La synthèse, ici encore, procède inversement ; elle ramène, par déduction, les faits ou conséquences au principe connu dont chacun d'eux découle. En présence d'une proposition d'évidence médiate et plus ou moins obscure, telle que celle-ci : l'enseignement doit être intuitif, l'esprit recherche, par une opération mentale, les motifs de cette assertion ; il s'élève à un principe ou vérité plus générale d'évidence immédiate ou déjà démontrée, qui contienne les preuves de la première proposition ; il se demande les pourquoi et recherche les parce que de la vérité incomprise d'abord. La réflexion lui fera trouver que l'intuition dans l'enseignement est conforme à la nature de l'homme, plus encore à celle de l'enfant, et qu'elle aiguise puissamment l'esprit d'observation. Ce travail est analytique : il a fait découvrir, par induction, un principe ou vérité générale, qui établit l'évidence d' une autre proposition donnée, moins étendue et plus ou moins douteuse à première vue. De cette vérité, établie au moyen de l'analyse, que l'enseignement doit être intuitif, je conclus, par voie de synthèse et de déduction, que, pour les mêmes motifs, elle s'applique à toutes les spécialités du programme de l'enseignement primaire ; je particularise et j'énumère les moyens de le rendre tel pour chacune d'elles.

Des deux procédés de la méthode ('). En pédagogie, la méthode est la voie à suivre dans l'acquisition et la transmission des connaissances. En d'autres termes, c'est la manière d'étudier et d'enseigner; mais qu'on ait pour but l'instruction de soi-même par l'étude, ou l'instruction d~autrui par l'ense~gn~­ ment, il y a ~eux p~océdés généra~x et ess~nttels sans la co~bmai­ son desquels Il n'extste pas de véritable methode : ce sont 1 analyse et la synthèse. L'analyse est la décomposition bien ordonnée d'un tout inconnu, ou connu vaguement, pour en étudier chaque partie en elle-même et dans ses rapports avec les autres, afin de parvenir à la connaissance totale. , La synthèse est la recomposition du tout divisé par 1analyse, ou la composition d'un tout analogue. Un lampiste rencon~re un nouveau modèl~ de. la~pe. Avan~ de pouvoir en confectiOnner de sem~labl~s, Il dott s ~.ttacher. a en acquérir une connaissance parfa1te ; a. cet effet, ~ exa~m~e attentivement l'appareil · et, pour en étudier le mécamsme mterieur il le décompose ~n toutes ses pièces qu'il dispose dans l'ordre de leur assemblage , recherche la manière dont elles sont agencées, et se rend compte de la fonction de chacune. Voilà l'analyse. . Il reprend ensuite toutes les parties détachées, les raJuste et reconstruit la lampe, c'est la synthèse. L'analyse, en découvrant le secret du nouvel appareil, lui a fourni ~xtrait d'un résumé de méthodologie en préparation, à l'usage des élèves des écoles normales.

.,

(.A suivre).

Nous trouvons la poésie suivante dans un journal fribourgeois, où elle est signée d'un de nos abonnés.

Sous les Apres frimas, l'enfant rêve à ses jeux. Suspendu à regret dans les bois semés d'ombres ; Le berger impatient appelle de ses vœux Et le soleil d'avril au fond des gorges sombres, Et la fratohe verdure au sommet des grands monts, Et les bruyants accords des joyeuses clarines, Et les troupeaux aimés paissants dans les vallons, Et le ruisseau chantant plus haut dans les ravines 1 0 Dieu, qui pouvez tout, donnez-nous le printemps ; Rendez à notre ciel sa douceur et ses charmes, L'hirondelle à son nid et la fleur à nos champs 1 Entendez le vieillard qui vous prie aveo larmes :


160 Au sein du renouveau, je me plais à le voir Redresser son beau front, retrouver son sourire ; Ainsi, dans la forêt, le sapin fier et noir Rajeunit chaque année au souffle du zéphire. Quand mai sera venu répandre à pleines mains Et ses riches trésors aux flancs de la colline, Et ses pompeux atours le long de nos chemins, Et ses perles d'argent aux buissons d'aubépine, Le laboureur actif, le pâtre soucieux, Pour bénir de concert le Dieu qui les protège, Offriront un merci, dans un élan pieux, A celui qui ramène et la brise et la neige. La brise... oh 1qu'il fait bon quand tout dort ici-bas, Jouir de son haleine aux senteurs enivrantes Et seul, ému, ravi, porter au loin ses pas, Ecoutant ce murmure aux notes expirantes 1 0 brise, combien j'aime entendre tes soupirs, Confier tour à tour à ton aile empressée Mes intimes souhaits, mes plus doux souvenirs, Mes rêves, mes adieux, ma dernière pensée ! Mais pourquoi tardez-vous, charmants petits oiseaux ? Revenez maintenant, troupe vive et folâtre, Sous nos toits, dans nos murs, abriter vos berceaux, A l'aube gazouiller, près de moi vous ébattre, .Moduler vos refrains qui délectent nos cœurs, Et peupler nos vergers où butine l'abeille: L'aquilon meurtrier a calmé ses rigueurs ; Aux bois, dans les guérets, tout s'anime et s'éveille. 0 fleurs qui paraissez tomber du Paradis, Des mains du Créateur ou du front de ses anges, Descendez à ma vue en nos prés reverdis ; V enez, essaims nombreux, gracieuses phalanges ! Lis aux neigeux reflets, rose au calice altier, Tendre myosotis, suave pâquerette, Emaillez le parterre, embaumez le sentier, Et toi, souris encore, odorante violette ! Bientôt dans la chapelle où nul n'implore en vain La Reine des martyrs, la Vierge du calvaire, Accourra plein d'espoir le pieux pèlerin, Effeuillant sans repos les Ave du Rosaire. Et le joyeux enfant au pied des saints Autels, Elevant sa voix pure et son regard limpide Vers le Dieu qui répond aux plaintes des mortels, Redira les accents de son âme candide. 0 Jésus, quand ma vie aura fini son cours A travers les dangers, les mirages du monde, Puissiez-vous m'accueillir aux célestes séjours, Dans les rangs des Elus que le bonheur inonde ! Là règne sans nuage un éternel printemps ; Là, le fils éploré va rejoindre sa mère, Là brille ce soleil aux rayons éclatants, Qui dirige nos pas déjà sur cette terre l ·

P. DEHIERRE1 inst.

El~ments

d'arith métique à l'usage des écoles primaires, ouvrage adopté par le Département de l'Instruction publique du Valais. I•• édition. Cart. 1 fr. 218 pages. - (Remise du 10 •;. au corps enseignant). Voici, sur ce manuel, écoulé à 2000 exemplaires en Valais jusqu'à celte heure (il a paru il y a environ 5 mois) l'appréciation émise par deux honorables inspecteurs scolaires étrangers au canton auquel l'éditeur du livre avait demandé franchement leur avis: «J'ai, dit l'un. examiné l'ouvrage avec auention, et, sans en avoir analysé tous les détails, je puis dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réds avantages sur le traité de F. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précises. La numérotation y est bien enseignée... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'heureuses innovations, telles que: les tables des q opérations, un tableau des conversions des poids et mesures, des pièces de monnaies en usage en ·suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les surfaces et les volumes, etc. D'autre part, on a éliminé du manuel, avec rai;;on à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programme primaire. Les problèmes sont variés, en nombre suffisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la reliure est d'un bon goùt et l'impression plait par ses jolis caractères. Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui·ci haut et le corrobore. « Aux hommes d'école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Zahringer l'absence complète de théorie, l'ouvrage offre un exposé théorique clair, sobre et suffisamment complet, et réalisant en bonne partie, par le choix des problèmes, le désir de ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux matières agricoles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de la méthode, je garde d'un examen attentif du manuel la conviction sincère qü'il renferme un excellent cours d'arithmétique. J'apprécie surtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes.• L A FUTURE MÉNAGÈRE Lectures et leçons sur l'économie domestique, la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maîtresse de maison, par M110 Ernestine WIRTH, sm• édition, cartonné, 480 pages. Divisioa des parties et chapitres. fre PARTiE. -Notions préliminaires. L La famille et le foyer domestique. 2. La emme de ménage. 3. De l'esprit de famille .. ft. De l'économie domestique. IIm• PARTIE.- Organisation morale dt! la maison et qualités d'une bonne ménagère. L La prévenance. 2. Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. 4.. La lecture et la bibliothèque de la maître;se de maison. 5. Dtt rôle de la femme dans l'é· ducation des enfants. JIIm• PARTIE. -Organisation matérielle et administration économique de la maison. t. Apprentissage de l'économie domestique. 2. Des qualités de la bonne ménagère. 3. De l'économie. 4. Emploi de la journée d'une maîtresse de maison. 5. Installation d'un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine, office, boulangerie ustensiles et accessoires de cuisine. 8. Des domestiques. 9. Blànchissage et entretien du linge. i9. Entretien et conservation des aliments. i 1. Des travaux à l'aiguille. i2. Des provisions. i3. Manière d'ordonner un dîner. 14.. De l'apprentissage de la cuisine. Hi. Notions élémentaires de cuisine. t6. La ferme et la fermière. i7. Le jardin potager. t8. Chauffage et éclairage. i9. Recettes et connaissances utiles. - 20. De la comptabilité. 21. Conseils d'hygiène. Ensuite de ses conventions avec la librail'ie HacheLte, l'éditeur de l'Ecole primaire peut continuer à vendre cet excellent ouvrage, au prix réduit de 1 fr. 50 au lieu de 1 fr. 80 qu'il coûLe en librairie.


OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR • • • •

XXX. XXX. XX. X XXX.

TITRE Gmmmairefratlçaiseàl'usage desécoles primaires du Valais

Catéchisme du diocèse Ami de l'enfance, i' li vre de lecture, tOm• édition, revue Eléments de géographie à l'usage des écoles prim. du Valais • BouaQUARD. Bible illustrée à l'usage de la jeunesse S. M Métltode de lecture correspondant avec les tableaux du même • J. ST. W. Abrégé d'histoire de la Suisse, suivi d'un précis d'inst. civique "' XXX. Manuel d'arithmétiqUR, suivi de 2000 exercices ct problèmes à l'usage des écoles primaires du Valais • KœaL, prof. Recueil de chants pour l'école et la famille, précédé d'une

*

* PBRRIARD et GOLAZ.

méthode élémentaire et d'un petit solfège

Aux recrues suisses, opuscule spécialement destiné

PRIX

t 10

50 - 60 - ~0 -

:S

i - W - 60

~lai

1887.

t {

aux élèves des cours de répétition -50 Dictionnaire complet de la langue française, illustré, 350 * • Nouveau dictionnaire de la langue française, illustré, DESTEXnE. L'éducation à l'école primaire au moyen de l'intuition et du 2 75

* LARoussE.

styiP, cartonné 250 • LEUZINGER. Carte de la Suis/Je pour les écoles (papier japonais) -50 SOlDI.ER. Sujets et modèles de leçons de choses 1JSSARTIER. Culture des arbres fruitiers à tout vent - - 60 HEINRICH. Nouvelle méthode de calcul oral • F.-O. WOLP. Recueil de cantiques à l'usage des écoles et des familles (ap- 1 30 prouvé par S. G. Mgr l'Evêque) t 20 Voici ce que dit de ce recueil la Cœcilia, excellent petit journal rle musique religieuse, publié par M. J. Gürtler, éditeur, à Boncourt (Jura Bernois). « Ce recueil est un des n:eilleurs de ceux qui ont paru en Suisse, et il sera très utile dans les écoles et dans les paroisses pour les offices extra-liturgiques. » Faivre et Seuret. Cours de langue française, 7 vol. qui se vendent séparément . man. de J'élève, 1•r conr$, 75 c. ; ~· cours t fr. 20 ; 3• cour, i fr. ~0 ; man. du maître 2 fr. chacun; grammaire extraite du dit cours 60 c. Vœcilia. partie musicale des années i879 et 80, l'année 1 Messe à~ voix égales avec accompagnement d'orgue, par l'abbé Sternlin, parlition { 5(} Messe à 3 voix égales, par Gurtler, partition t 50 Ordinaire de la messe en prières ct chants extraits du Graduel romain, renfermant les six messes des différents temps 1 L'Ordinaire de la messe ci-dessus avec les 3 premières années de Cœcilia, reliés en un vol. Chants faciles à 1, ~ ou trois voix égales destinés à compléter et à varier de temps en temps les chants liturgiques - 50 Recueil de 15 cantiques connus, paroles seules - 10 Roses de mai, 21 cantiques de la Ste-Vierge, à t , 2, 3 ou 4 voix, paroles de AI. l'abbé Seuret, musique duR. P. Motschi, 2 50 Siège de Belfort en 1870-71 - 80 X. DE .MAISTRE. Voyage a11tour de ma chambre - 30 La jeune Sibérienne - 30 Le lépreux de la Cité d'Aoste - 30 .MAIGN.E. Dictionnaire des inventions et découvertes dans le:> lettres, les sciences et les arts. Un fort vol. broc., sur~ col. 700 p. 5 TAICLET. Introduction à l'étude dela grammaire - 35 Une remise du 10 % est accordé e sur le prix des ouvrages m arqués d'un * au personnel eusf'ignant et, d'une manière générale, aux au&orités communales et détaillants.

On peut se procurer tous les liHcs ci-de::;sus mentionnés en s'adressant . à_M. Pignat, éditeur de l'Ecole primait·e, à Sion.

1

l ÉIIll PIIIAIIE REVUE PÉDAGOGIQGE PUBLIÉE SOUS LES A USPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prb: d'abonnement pour la Suilise, 2 Cr. 50. - Un lou post alf', 3 Cr. Annon ce•, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole pri nJaire receVI'a deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE La l eçon orale à l'école primaire. - Enaeig ~er le ~oin s p~s~ible . et faire découvrir le plus possible (suite et fin). - Ense1gner c est chou u (sune et fin). _ _ La dictée (suite). _ Des d eux procédés de la méthode (suite et fin). - Des aides et des moniteurs (5uite et tin). - La lutte contre la boisson. ·- E chos des conférences. - Revue d es r.tts scol aires. - Variétés .

Tout oe qui oonoerne 1& pubUoatlon doit être adressé à l'éditeur : ~M. P. PJ&IIA~, seoriL au Départ. de l'laslnolloa pubUque, • Siee.~


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.