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tre lui 'et le pétrole une émulsion savonneuse qu'il est facile d'évacuer. On peut de plus enlever toute trace d'odeur au récipient et accélérer beaucoup l'opération en faisant tiédir le lait de chaux et lui ajoutant une petite quantité de chlorure de chaux. Confitures moisies. - La moisissure sur la marmelade, si elle provient du fait que la marmelade n'a pas été cuite assez longtemps, peut disparaître par le moyen suivant: Il faut enlever la couche de moisi qui recouvre las pots, faire recuire les fruits pendant le temps su~sant. On la remettra dans des pots bien propres; laisser refroidir et couvrir comme d'habitude.
XVl•• ANNEE
SION
• L'ECOLE PRIMAIRE •
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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DB LA
. Pensées • Un écolier presse une cerise entre ses lèvres et en rejette le noyau : un vieillard la relève et l'enfouit dans une terre labourée, aux yeux de l'enfant qui rit d'un tel soin. Plus tard, l'enfant repasse au même lieu, et voit le noyau devenu arbuste. Le vi&illard est encore là, qui le taille, le greffe, le défend contre toute atteinte. A quoi bon tant de fatigues 'P pense l'adole~cent. Mais, devenu homme, et longeant la route poudreuse, il retrouve l'arbre couvert de fruits qui le désaltèrent, et il comprend enfin la prudence du vieillard. Qui de nous n'a point été cet enfant, cet homme 'P Combien de projets abandonnés sur la route et qu'un plus prudent relève après nous I La plupart des hommes vivent au hasard, sans songer que tout germe recueilli devient l'objet d'une moisson, et que la moindre de nos actions est le noyau d'un cerisier. BossuET, * La foi, -l'espérance et l'amour I Voilà à quE>l'es flammes il fant s'échauffer quand on veut être prêtre. Encore une fois, élargissez vos horizons et soyez braves ; que celui qui ne l'est point se retire ; il nous faut aujourd'hui une armée choisie comme celle de Gédéon. Cardinal MERMILLOD. (Aux élèves du Séminaire d'Orléans 1866.) * La conversation doit être comme les jeux où l'on jette la carte chacun à son tour. Mm• DE STAEL. * Elle est bien heureuse la négresse pouvant se vanter d'avoir passé une nuit blanche.
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIIAlRE parait chaqae qainzaine, de ltllllffl i lat inclnslnment, ~ s· de 18 pages. Pris d'abonnement poar la 8al••e, 2 rr. 50. IJalen p . .tale 3 rr.
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Anaeaee•, pria. 20 NIi,, l• ligtle o• apsee. Tout ouvras• &>nt l'Ecole primaire recana deux exemplaires aura droit à une annonce oa • un compte-rendu, 1'il y a lieu.
S OM MAI ftE: Société valaisaneè d'éducation. - La Justice. - L'art d'être bon ~aître. ( Suite/ - Méthologie des travaux manuel~; ( Son importance; principes relatils à finstitutrice) De l 1.mportance morale du sentiment religieux dans l'é~~catlon. - De la surveillance des enfants en dehors de leco~e. - ~cho des. conférences. {St-Maurice-Montkey.l Pa~1~ pra,t~que. {Su;e~s de compo~ition) - Variétés. {ComJeanposzt.zaus elèves. Maxtmes et conseelspédagogiques.l Daniel P1lteloud. - Bibliographie. /Ckoix de cantiques catkolz'ques.) - Supplément.
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yout ~e qui concerne la publication doit itre adresaé a l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1•• secrétaire au Département de l'instruction publique, à Sion.
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ll8cole primaire donnera les N°• 11 et 12 dans le 001.arant de mai prochain, soit en deux livraisons distinctes, soit en une seule, qui renfermerait ainsi le double de matières. Ce mode de faire dépendra de diverses oiroonstanoee, notamment de l'extension plus ou moins grande qui pourrait être donnée au compte-rendu de la réunion générale du 29 avril par l'impression éventuelle des rapports qui seront lus. Les abonnés appelés 1.à changer bientôt de localité recevront d'ailleurs la pub 1cation au lieu de leur domicile et non plus au siège de l'école. B eals&res ma&l'lcoles. -
Les membres du corps ens~ignant, qui auraient été involontairement prétérités lors de l'envoi ite oe formulaire, sont informés qu'ils peuvent toujours se procu·rer celui-ci, soit auprès de leur inspecteur scolaire respectif, soit aussi en s'adressant au Secrétariat de l'luspeotion publique, à Sion .
Elèmen&s cl'arlt.bmé&lqoe, suivis de plus de
2000 exercices et problèmes, à l'usage des écoles
priïuaires, par un professeur de l'école i..ormale de Sion. - 1 vol. cart. 220 pages. Voici eomment une revue pédagogique vaudoise, l'Ecole, de Lausanne, apprécie l'ouvrage ci-dessus : Ce manuel comprend deux parties : la première théorique, avec un certain nombre de figures - la seconde, pratique. renfermant U48 exercices et problèmes, parmi lesquels S7 séries (de quatre exercices chacune) de sujets de calcul écrits donnés lora des examens de recrues. L'ouvrage dont nous parlons, adopté à l'origine par le Département de l'instruction publique du Valais, a été introduit depuis dans différentes écolAs d'autres cantons, notamment dans celles de Collonges sur T11rritet, Moliens, St-Livres, Grandvaux, Courtilles (Vaud). Il s'en écoule également une oert1ioe quantité dans le canton de Fribourg et dans le Jura. C'est ainsi que, tout récemment encore, un ins\ituteur vaudois, M. R. Ramuz, écrivait à l'éditeur ceci : , Je ne con,,ais pas de recueil qui vaille ce charmant volume. Mes commandes successives en sont la preuve. , D'autrett nombreuses altestatione établissent du reste que oe classique a fait ses preuves et qu'il rend service au personnel enseignant ainsi qu'à la jeunesse scolaire, en leur offrant un exposé théorique clair, sobre et suffisamment complet qui, vu le grand nombre d'1>xercices et la progression bien graduée des problèmes, fait de oe livre un excellent cours d'arithmétique pour les éoolea
primaires.
N°10
SION. 25 Avril
1896-97
L'ECOLE PRIMAJRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Société valaisanne d'éducation Réunion générale du jeudi 29 Avril à Monthey
A la veille de la réunion de la Société valaisanne d' Edu~ati?n, il ,~e reste pl?s à son modeste organe, l'Ecole primaire, qua engager vivement, au nom du Comité cantonal, tous les instituteurs et amis de l'instruction, à se rendre .nombreux à Monthey pour l'assemblée générale du 29 avril 1897. La charmante petite cité, qui est appelée à no?s recevoir, s'est m~se en frais pour bien traiter ses hôtes, qm apporteront certamement de la journée qu'ils vont passer à Monthey un souvenir durable. Donc au revoir tous, à Monthey, le jeudi, 29 Avril 1897.
La Justice . Un d_éfaut contre lequel l'in.,tituteur a particulièrement a se temr en garde, c'est la partialité, Sa tendresse, comme celle de la meilleure des mères, doit s'étendre sur tous ses. élèves. Aimables ou repoussants, riches ou pauvres, intelhgents ou bornés, tous ont également droit à son amour et à son dévouement. . R~en d'iojust~ co~me le cœur de l'homme, toujours porté a faire des d1stmct10ns. Souvent les apôtres les plus accrédités de l'égalité sont les premiers à établir des privilèges. Tout homme sensé convient que l'égalité absolue est la plus extravagante des utopies. C'est à l'instituteur surtout qu'il e.st _Pern:iis de lever les épaules en présence de pareilles_ theor1es, rnve~tées par ~es esprits inquiets et turbulents qm ont su exploiter la sottise humaine, afin de s'acquérir
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une fortune et .une célébrité contraires à. leurs principes, mais conformes à leur cupidité et à leur ambition. Prenez la première classe venue: autant d'enfants, autant de capacités différentes, d'aptitudes différentes. Inégalité de mémoire, inégalité d'intelligence, inégalité de jugement; en un mot, il n'y a pas plus d'égalité entre leurs dispositions intellectuelles et morales qu'il n'y a de conformité dans les traits de leurs visages. D'où l'égalité de fortune est nne absurdité; l'égalité de science et de vertu est peut-être plus absurde encore. Il est donc bien avéré que n()s élèves ne sont pas tous également doués; qu'il y en a de plus intelligents, de plus laborieux, de plus aimables, de plus dociles que les autres. Ne nous sera-t-il pas permis de ·les préférer â leurs camarades bornés ou paresseux, menteurs ou désobéissants? Dieu fait luire son soleil pour le méchant comme pour le bon; il arrose de pluie le champ de l'un et de l'autre, cependant sa justice admet une différence entre les deux; et tandis qu'elle récompense l'homme de bien, elle punit le méchant. Mais les richesses, les agréments physiques, les talents de l'esprit, ne pèsent rien dans la balance du souverain Juge. Autant que la créature est capable d'imiter le Créateur, nous devons prendre la justice divine pour règle de la nôtre. Les avantages ex.térieurs de nos élèves sont des dons de Dieu, et à ce titre ils méritent notre estime. Faut-il pour cela nous montrer injustes envers ceux qui en sont moins pourvus? Récompensons hardiment les efforts; alors nous sommes dans l'ordre et nous n'offensons personne; comme aussi, nul n'a le droit de nous censurer lorsque nous réprimons un désordre; mais prenons garde de nous laisser influences par des motifs de sympathie, d'aversion ou d'intérêt. Ainsi, un élève est soumis, docile, appliqué : il est bien juste de l'encourager dans ses bonnes dispositions; encore faut-il lui décerner, avec discrétion, les éloges mérités: la vaine gloire est un poison si subtil\ Celui-ci a tous les défauts opposés: il mérite le blâme, un blâme sévère, une répression paternelle, mais énergique.
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- Oui, mais ... c'est le fils de M. le Président ou de ~· le Juge,. ou d'un notable du pays Et qu'importent les son enfant a· l',eco le,.. :1 ·titres · dud pere? En envovant J 1 rnns mvestlt e toute son autorité et ne veut pas d' l · · · ' une comp aisance J~Just~, d~nt son enfant serait la première victime. - Je tiens a menager la mère. ai l'enfant ·t . plaindre, mon pot-au-feu en souff;irait. vena1 a se . . Et vot;.e l_iberté, que devient-elle? La fierté me deplatt chez l rnst1tuteur; cependant il y a une ce t . d' r arne I ne saurait abdiquer, sans avilir son caractère igm1 e· qu '1 Vous croyez. po~voi,r a?cepter des présents? Soit, pourv~ que notre ~1berte d act10n demeure intacte. S'il en était autrem~nt, ]0 me permettrais dé vous dire: Cher collègue vous faites un étra~ge marché. Jean Bruand matelot d ' Bretagne, acheta, dit-on, dix navires chargés 'd'or pour u~ bouton de culotte. Le bouton de culotte, ce sont les bacratelles que vous recevez _en cadeau; l'or, c'est votre indépendanc? 9ue ~ous sacrifiez aux exigences d'une mère En g~neral, Il me semble à propos de ne rien ace~ te des fa~mlles dont on élève les enfants. Plus tard u~nJ ceux-ci auront terminé leur éducation il n'y ' q 1 d'inco . . t . ' aura p us nvemen ~ recevoir des cadeaux, qui seront véritablement alors 1expression de la reconnaissance des parents. ~
(à
suivre,)
L'art d'être bon maître (Suite) Enfin, la. foi est le plus précieux trésor qu'un maître puisse ouvrir aux enfants qu'il élève. Là est la science ar ~xcellence, sans. laquelle tout autre savoir devient inuti1e . 1~. se prend. l'onent_ation vraie, sans laquelle toutes les vie~ s egarent; la se_ pmsent les énergies surnaturelles, sans les· ~~elle~ ?e saur~ient vivre les vertus qui fructifient pour 1 eter~ute. Et s1 telle ~st, pour les enfants, l'importance de la foi'. avec quelle solhc1tude le maître ne doit-il pas la nourrir en son âme? car, c'est au foyer vivant de sa foi que les enfants ~Humeront et fortifieront la flamme de l 1 Autant la foi est nécessaire au maître, autant elfe e~~t
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difficile à conserver active et pure dans son âme. Peut-~tre cette proposition surprendra-t-elle quelques lecteurs .. ~ est qu'il règne à ce sujet une illusion da~gereus_e : en general: nous croyons bien notre vertu menacee, mais n~us regar dons notre foi comme assurée ; aussi nous vei~lons sur notre vertu, et nous ne veillons pas sur notre_ foi. Et pourtant notre foi s'affaiblit par la rou~me; elle tend à se corrompre dans l'atmosphère de naturalisme que nous respirons. ·1· · L'habitude des choses religieuses nous fa~u iarise a~~c elles; les idées qui no·us avaient . le. plus vivement sa~s1s dans notre jeunesse cessent de nous i~pressionner. Ce n est pas qu'elles perdent de leur éclat.; ma_1s nos yenx_ ~ccoutu= més à la lumière n'en sont plus ebloms. Les premieres t?u ches de la grâce nous avaient donné comme la sensation de la présence de Dieu dans nos âmes : le comme~ce quo~ tidien que nous entretenons avec lui ~ _lentem1m t e~ousse notre sensibilité. Cette disparition des 301es sensibl~s, JOrntes à la préoccupation des affaires,_ devient un. vrai dan_ger~ sinon pour la croyanc?, du ~orns_ pour la ~i~ ?e la foi. C'est par l'atmosphere rationaliste et pos1tmste que la croyance même est_ menacée. Ce.t air }icié no.us. enveloppe ; il n'est pas de solitude s1 fermee qu_ il ne penetre .dans se~ germes morbides; à force de le respirer, nos ~e~perament~ chrétiens se débilitent. Et d'où sortent les elements qm empoisonnent ainsi le milieu moderne: Ils ne sort~nt pa~ seulement des livres, des revues et des 3our~aux, mais aussi de la conversation, de la tenue et des morndres gestes des ceu~ hommes et de ce temps. Innombrable est la foule qui ne croyent pas. Parmi ?eux qui cr?yent, combien raisonnent, agissent, comme s'ils ne croyaient pas? Les plus fidèles mêmes sont timides et réservés en face de tout sur1 · · naturel. Elevée dans un air si pauvre en foi, co!11me_nt a. generation pourrait-elle être fortement trempée d esprit chreti~n?: Cependant la foi reste vive e~~ore ~a_n~ nombre de Jeunes âmes. Mais au contact de l air mepihitique du moud~. ces jeunes plantes garderont-elles la vie et seront-elles fe-
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condes? Oui, pourvu qu'elles gardent leurs racines plongées .dans les profonds mystères de la foi. Aussi menacée qu'indispensable, la foi du maître est donc un trésor sur lequel il doit veiller. Comment s'y prendra-t-il J.G. pour la préserver et pour la développer ?
Méthodologie des travaux manuels SON IMPORTANCE La méthodologie nous fait connaître fes principes à observer et les procéùés à employer pour · transmettre aux. enfants la connaissance d'une branche. L'institutrice doit se conformer strictement à la mèthodologie. L'enfant a besoin de connaissances; on doit lui permettre de poser des questions; de plus, il faut converser avec lui, afin de mieux tenir en éveil son attention. Il y a deux sortes de méthodologie: la méthodologie gènérale qui s'applique à toutes les branches; la méthodologie spéciale, affectée à une branche en particulier. Les principes de la méthodologie s'appuient sur la nécessité et le but de l'enseignement, Principes relatifs à !'Institutrice
La réussite des leçons dépend presque entièrement de la maîtresse. Celle-ci doit réagir sur sa nature pour acquèrir ce qui lui manque et corriger ce qu'elle a de défectueux. Après chaque classe, il est nécessaire de faire un retour sur soi même pour voir si, dans la manière de faire la classe, il y a eu des lacunes, etc. Cet examen doit surtout se faire en préparant les leçons du lendemain. Cette préparation est absolument nécessaire. La classe doit commencer avec intérêt, ardeur, un grand désir de faire du bien aux élèves. En entraut en classe, il faut déposer toute préoccupation étrangère pour se livrer tout entière à ses élèves, à ses leçons, se donner à l'accomplissement de ses devoirs sans excitation, sans élever la voix, avec beaucoup de douceur, de patience. L'institutrice est-elle gaie? Les élèves le seront pareillement. Est-elle triste? les élèves s'en ressentiront. Le pu-
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pitre ne doit pas être la chaire d'une institutrice d'école primaire, comme il l'est d'un professeur. Il faut aller et venir vers chaque élève , circuler sans cesse au milieu d'elles, afin de mieux les surveiller, d'être avec elles comme une mère qui veille sans cesse sur ses enfants. Il faut toujours montrer anx élèves un visage serein; leur faire voir . qu'on aime l'enseignement qu'on leur donne. Quand un enseignement ne réussit pas au gré de son désir, il faut s'interroger soi même pour s'assurer si l'on possède bien cette matière. Pour l'histoire, un ·entretien avec les enfants leur sera. beaucoup plus profitable que l'ét:ude du mot à mot. Résumer au tableau les idées principales, interroger les élèves, faire appel à. leur mémoire, à leur jugement. « Que savez-vous sur ce chapitre? Trouvez les causes de cet événement? Qui a tort? Qui a raison? Terminer la leçon par un résumé écrit qui servira en même temps de leçon. de français et que la maîtresse aura soin de corriger. De ce qui précède, suivent les principes: Intérêt qu'on donne à la leçon. Etudier constamment, afin de posséder très bien toutes les branches du programme. Si on néglige l'étude, il arrive un moment où les leçons deviennent ennuyeuses, languissantes. Qui n'avance pas recule. L'institutrice doit marcher avec le progrès, se préparer à l'avance et avoir soin de se mettre au courant de ce qui se fait ailleurs. Il faut s'abonner à des revues pédagogiques dont l'abonnement n'est pas très coûteux. Les conditions de la vie se multiplient avec la civili_ sation qui progresse. Il faut être bien préparée pour entrer en classe. La préparation journalière est indispensable. Le succès d'une leçon dépend presque entiérement de la manière dont la maitresse s'est préparée à lr1. donner. Après avoir esquissé le plan de la leçon, il faut coordonner la suite de ses. idées. Il ne doit rien y avoir d'embrouillé dans ce que l'on enseigne aux enfants. Dans une leçon, il faut dire juste ce qui est absolument névessaire pour bien se faire
co~pren~:e . des ~lèves, ni plus, ni moins. Dans la préparat10n, _ l rnstitutnce doit prévoir toutes les questions que P?urraient poser les élèves, afin de se mettre à même d'y reponrlre: ~a leçon actuelle doit toujours se rattacher à la leçon precedente, L'institutrice. doit rendre l'enseignement attrayant. Po_ur cela, 11 faut démontrer aux élèves l'utilité du travail. Leur donner toujours un ouvraae utile à faire (Bulletin pédagogique.) (A ;uivre.) ë)
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De l'importance. morale du sentiment religieux dans l'éducation L'éd.ucation m~rale se ramène à l'amour de la perfection ?u Createur, et, ~ cet. effet, le sentiment religieux peut Jouer un grand role. S1 nous avons des devoirs à remplir enve.rs no_us-.mêmes, envers nos semblables et même envers les et~es rnfeneurs, nous en avons, à plus forte raison, envers l Etre par excellence, sans lequel nous ne serions rien. To_us uous avons la notion de la Divinité, c'est un sentiment qm .a. un ~arac.tère primitif et universel ; mai3 il doit être cult1v_~ et epure. Il conduit naturellement à l'adoration, à la p~1?re et au cul_te. On rencontre! il est vrai, une grande vanete de concept10ns et de pratiques reliaieuses . mais elles ont toutes un point commun : le sentimëlent de l'infini. Nous devons. en conclure à la tolérance reliaieuse. La cultu~e du sentiment religieux, à l'école publique primaire d91.t tendre à _at!ei~idre l'~?éal'. Sans doute, certaines gen~ traiter~nt cet 1deahsme d 1llus1on ; nous les laisserons dire en_ pla~gnanJ les. désab_u_sés ~t en constatant ce qu'il y a de vam dans l_ esprit positif. C est, pour l'immense majorité du genre humain , un besoin d'avoir un culte pour !'Auteur de la Nature et de lui témoigner publiquement son amour son resp~ct. et s~ reconnai.ssance. Les hommes doivent, en ~flet, cons1<lerer 1 Etre supreme comme un père qui a droit à leu_r . hommag~. Cet hommage, sans doute, diffère selon les r~~1g10ns; mais, sans s'arrèter à ce qu'elles peuvent avoir d etrange, nous devons observer qu'elles ont pour but cet
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hommage même. C'est pou~quo~ il faut faire pr~ndre aux enfants l'habitude de ne 1ama1s prononcer legerement ce nom de Dieu, qui résume toutes les croyances religieuses de nos semblables. L'émotion naturelle que nous ressentons en présence du lever du soleil et du ciel étoilé prouve l'existence dll sentiment religieux ; nous ne pouvons alors nous empêcher d'exprimer toute notre admiration pour le Créateur de l'univers et de lui réserver notre vénération. Ce sentiment, qu'il soit exprimé ou n?.n au _dehors, ~st un véritable acte de foi, une véritable pn1;1re. Dieu, le pere de la Nature, en conserve la direction c'est -sa voix. .que nous entendons en nous que nous nomm~ns tantôt la conscience, tantôt la raison, Cette voix. intérieure nous avertit de ce qu'il faut faire et de ce qu'il ne faut pas faire : quand nous lui désobéissons nous en ressentons une sorte de gêne, de honte, de regr;ts, qui n'est autre chose que le remords. Au con~raire, si nous accomplissons ce qne nous ordonne la conscience, nous en sommes récompensés par un sentiment de joie et de fierté qui nous assure que notre conduite a été conforme à. la loi divine. Ainsi, la conscience morale est une véritable manifestation du sentiment religieux.. et la première de nos obligations consiste à. s'y conformer. Tous nos devoirs, d'ailleurs, se résument en une seule formule: nos devoirs envers Dieu. (Dédié à. l'Ecole primaire par SÉNECTUS)
De la surveillance des enfants en dehors de l'école. M. Paroz, pédagogue et directeur de l'école normale de Peseux (Neuchâtel), traite en quelques mots ce sujet. Voici ce qu'il en dit dans son dernier ouvrage sur la pédagogie: L'instituteur ne peut et ne doit pas borner aux heures d'école la surveillance qu'il exerce sur ses élères. Il doit ' souvent s'informer de leur conduite au dehors, et reprendre et punir ceux qui se conduisent mal sur la rue. Ce n'est qu'à. cette condition qu'il améliorera la discipline et
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l'esprit de son école; car l'enfant apporte dans l'Jcole les mauvaises dispositions et les mauvais plis qu'il contracte au dehors. Dans un village, raconte•t-il, où les enfants se livraient à ,, toutes sortes de méchancetés et d'espiègleries, un jeune maitre s'avisa de défendre, dans un règlement sur la conduite des enfants en dehors de l'école, les jurons, les batteries, les attroupements après l'entrée de la nuit, les pierres lancées, les mauvais traitements envers les malheureux et les animaux, la maraude, l'usage du tabac et les niches diverses qui se pratiquaient. Des surveillants établis règlementairement et nommés pa.r les enfants dans les divers quartiers du village, devaient faire rapport sur · ce qu'ils avaient vu et appris. Des punitions étaient fixées pour les coupables. Cet essai fut couronné d'un plein succès: au bout de quelques semaines l'esprit et la conduite des enfants avaient complètement changé. Une chose que je voudrais recommander aux instituteurs, ajonte·t-il, c'est Je faire attentio n à. leurs écoliers, lorsq u' ~ · ils les rencontrent en dehors de l'école, de le:; saluer en leur adressant quelques paroles amicales, et de les reprendre lorsqu'ils les surprennent en faute. La même conduite devrait être tenue par les commissions d'école et en général par tous les citoyens. - Ce qui fait que les enfants deviennent hardis, espiègles et gamins, c'est le fait qu'ils ne se sentent plus surveillés par les adultes. Si l'instituteur doit étendre sa surveillance en dehors de l'école, il doit cependant respecter le cercle de la famille. L'enfant qui se conduit mal dans sa famille est placé sous la juridiction de ses parents; l'instituteur ne peut et ne doit intervenir que comme conseiller discret, ou sur l'invitation expresse et réitérée des parents.
Echo des conférences St-Maurice-Monthey. - Mardi, 23 mars, les pédagogues des districts de St-Maurice et Monthey ont tenu leur conférence
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annuelle au Bouveret. Le local ménagé à cet effet était la belle et vaste maison d'école, pavoisée pour la circonstance. Notre réunion, devant être présidée par M. l'Inspect~ur Rey, le fut à la demande de ce dernier, par M. BURNIER, mspecteur et 'Président de la Société valaisanne d'éducation. M. le DmECTEUR des écoles de Monthey, M . VEUTHEY, rév. curé de Port-Valais, M. le RÉv. CuRÉ de Finshau~, M. le DmE,c~EUR des écoles de St-Gingolph, M. CURDY ancien régent, Pre~1d~nt de la commune de Port-Valais et membre de la comm1ss1on scolaire, M. CA.RRAUX pharmacien, ancien instituteur, prési~ent actuel de la commission scolaire de Monthey, nous honoraient de leur présence. . . . . Après la prière d'usage, M. Burmer ~ouha1te la bienvenue aux instituteurs et aux membres honoraires. Sept instituteurs manquent à l'appel : un seul se fait excuser. Le compte-rendu de la dernière conférence, par M. Fellay Sigéric, est admis sans observations. On passe e_nsu~te à l~ constitution du bureau : sont élus, M. Blanchut, mst1tuteur a Collonges, et M. Curdy Gustave, instituteu~· au Bouveret, le premier vice-président et le ~econd secr~ta1:e. Collonges est choisi pour la prochaine réumon. Quatre mst1tuteurs nous donnent lecture de leurs compositions. Les principales idées émises sont à peu près les suivantes : 1° posséder une bonne discipline. 20 faire beaucoup d'exercices intuitifs au tableau noir. 3° établir des comparaisons. 40 inspirer aux enfants l'amour du travail. 50 avoir une grande affection pour les enfants. 6° s'exprimer avec clarté et précision. 70 faire aux enfants de justes recommandations. so éviter les bruits et les admonitions trop fréquentes. 90 faire disparaitre de la classe tout ce qui pourrait distraire les élèves. Enfin l'œil scrutateur du maître doit prévenir beaucoup de fautes d'attention. M. le Président est satisfait des travaux présentés. La lecture de ces compositions donne lieu à une très courte discussion. Un petit débat s'engage au sujet du décor de la salle de classe. Il est à regretter que le Département ne possède pas de collections de tableaux. M. le Directeur de Monthey propose à ceux qui peuvent disposer de fonds pour des objets classiques de s' adresser à l'étranger.
155 A 11 8/ 4 heures la séance est levée. Tout le monde se dirige du côté de l'hôtel de la Forêt, situé sur les rives enchanteresses du bleu Léman. Nous faisons honneur à l'excellent dîner servi par M. Juhl, qui déploya toute son activité et son amabilité, déjà bien connues de tous ceux qui ont eu le plaisir de visiter son châlet qu'ombragent de belles châtaigneraies. Après que les premiers appétits furent satisfaits, les toasts et les chants se succédèrent avec le plus joyeux entrain. Notons en passant ceux de M. Burnier à Léon XIII, de M. Rey à M. Burnier, et de M. Duchoud aux instituteurs. Mais l'heure avance; il faut, bien à regret, songer au départ. Nous emportons le meilleur souvenir de. cette charmante localité, et espérons nous revoir à la conférence générale à Monthey. Voici le compte-rendu du dîner offert gratuitement aux instituteurs de St-Maurice-Monthey. Potage Charlemagne. Gigot de mouton aux taloches. Bœuf brisé à l'augmentàtion. Pommes de terre· en purée à l'instruction gratuite. Fruits secs. Vin: Clos de l'école.
C. G.
PARTIE PRATIQUE Sujets de composition DÉVOUEMENT FILIAL (Narration française) Canevas. - FAMILLE RUSSE EXJLÉE EN SrnÉRIE... SOUFFRANCES ... AMOUR D'ÜLGA POUR SES PARENTS ... ELLE PART SEULE POUR ALLER A SAINT-PÉTERS-BOURG IMPLORER LA GRACE DE SON PÈRE. LONGUEUR DE LA ROUTE ... FATIGUES ... DANGERS ... ELLE ARRIVE, RÉUSSIT. FAMILLE RÉUNIE j BONHEUR. La Sibérie, cette vaste région glacée qui s'étend de la mer Caspienne au détroit de Behring, sert au gouvernement russe de lieu d'exil, et tous ceux qui sont envoyés là, déportés politiques ou condamnés de droit commun, y supportent des tortures de tous genres dans lesquelles entre pour une grande part l'excessive rigueur du climat. Le châtiment est terrible même pour ceux qui l'ont mérité et se sont attiré par leur faute les sévérités de la loi ; mais combien est-il plus pénible encore pour ceux qu'une injuste condamnation précipite dans
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cet enfer du pôle!.. Tel était le cas de la famille Slamiroff, envoyée en Sibérie depuis de longues années déjà. Cette famille se composait du père, de la mère et d'une jeune enfant nommée Olga. Slamiroff était un ancien officier, que la malveillance d'un chef tout-puissant avait fait envoyer en exil. Ce soldat, habitué dès sa jeunesse à la vie laborieuse et brillante de l'armée, souffrait cruellement de l'inaction à laquelle il se sentait réduit pour toujours; cet homme qui chérissait. sa femme et son enfant, se désespérait à les voir dépérir sous ses yeux sans qu'il entrevît la possibilité d'apporter aucun soulagement à leur misère. Olga, en grandissant, constatait avec douleur que le chagrin, plus encore que les pi:ivations, altérait la santé de son père; bientôt elle dut envisager la persp.ective d'un dénouement fatal, si quelque événement imprévu ne venait pas apporter un rayon d'espoir dans cette existence désolée. Elle aimait tendrement son père et sa mère; son amour filial lui suggéra un projet insensé, dont la réalisation paraissait impossible, et qu'elle eut cependant, malgré son jeune âge, l'énergie et l'adresse de mener à bonne fin. Elle fut assez habile pour se procurer un passeport, et après avoir écrit une longue lettre qui expliqnait ses intentions et suppliait qu' on lui pardonnât son départ, elle résolut de franchir à pied l'énorme distance qui sépare les confins du gouvernement de Tobolsk de la ville de Saint-Pétersbourg. Elle espérait que, parvenue dans la capitale de la Russie, elle pourrait aller se jeter aux genoux de l'empereur, implorer et obtenir la grâce de son père. On se figure aisément quelles incroyables difficultés présentait une telle entreprise. En tout pays, 3680 kilomètres à parcourir ne sont pas une petite affaire, même pour un homme robuste, bien armé et bien pourvu de tout; mais quand ce tour de force doit s'accomplir en Russie, quand les routes sont couvertes de neiges et de glaces, quand le voyageur est une enfant de quinze ans, qui marche seule, sans protecteur, sans bagages, presque sans argent, l'esprit demeure épouvanté à l'évocation des fatigues et des dangers de toutes sortes qui l' attendent. Ni les unes ni les autres ne manquèrent à la pauvre Olga. Elle rencontra sur son chemin des paysans ivres qui l'insultèrent et voulurent la battre; elle manqua d'être dévorée par des loups; elle s'égara dans les monts Ourals qui séparent _Jékatérinenburg de Perm et manqua y périr de faim et de froid; elle tomba dans le Volga, et après avoir failli s'y noyer, fit à la suite de cet accident une grave maladie; bien souvent
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elle fut repoussée, comme une aventurière, des maisons où elle allait demander l'hospitalité pour la nuit, et des larmes d'humiliation se glacèrent sur ses joues ; une autre fois, une vieille femme, qui l'avait au contraire accueillie avec une complaisance suspecte, voulut l'assassiner pour lui prendre les quelques copecks ( 1) qui restaient encore dans sa bourse. En un mot Olga vit plus d'une fois la mort de très près, et plus d'un~ fois elle sentit le découragement s'emparer de son ame · mais toujours son ardent amour filial et la volonté de sauv~r son père lui rendirent l'énergie morale et les forces physiques nécessaires à l'accomplissement de son projet. Elle arriva enfin à Sai_nt-Péte~sbourg après un voyage de dix-huit mois, pâle, maigre, faible comme une mourante, -mais le cœur toujours plein d'espérance. Dans la ville des tsars, d'autres difficultés commencèrent; car, comme on le pense bien, ce n'est pas chose aisée pour une pauvresse d'aborder l'empereur dont les palais sont gardés, jusqu'au bout de leurs plus lointaines avenues, par des sentinelles vigilantes. Mais la bonne étoile d'Olga lui fit rencontrer dans la capitale une protectrice influente qui s'intéressa à ses malheurs dont elle fit parvenir en haut lieu le récit véridique. Emue de tant de souffrances, pénétrée d'admiration pour le courage surhumain que la jeune fille avait montré, l'impératrice désira la voir et la présenta à son auguste époux. Sur l' ordre de celui-ci, le procès de Slamiroff fut aussitôt revisé, et, ce qui valait mieux encore qu'une grâce, l'innocence du malheureux fut reconnue. Un courrier partit en toute hâte, lui apportant la nouvelle de sa liberté reconquise, de sa réintégration dans son grade, et la somme nécessaire pour effectuer rapidement son retour. Le tsar lui accordait en outre une pension sur sa cassette particulière. Quelques semaines plus tard, le père et la mère d'Olga rejoignaient leur fille bien-aimée, et nous laissons â penser la joie sans bornes qu'ils éprouvèrent â se trouver réunis. De tels bonheurs ne sauraient se décrire. POUR UN BIENFAITEUR M......, Je saisis avec joie l'occasion du nouvel an pour vous prier d'accepter, avec l'expression de ma reconnaissance, mes sincères souhaits de bonheur. (1) Copeck, monnaie 1·usse de la. va.leur de quatre centimes environ.
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Depuis longtemps vous vous êtes intéressé à moi, et votre bonté à mon égard ne s'est jamais démentie. Je suis noblement fier de votre protection et je m' efforcerai de c~mtinuer à la mériter : ma bonne conduite, ~on ardeur au travail, mon application à bien m'acquitter de tous mes devoirs, vous prouveront, Monsieur, ma sincère gratitude. Que le bon Dieu vous récompense de ce que vous faites si généreusement en son nom, qu'il vous le rende au centuple, qu'il bénisse votre vie en la rendant longue et heureuse : c'est le vœn le plus sincère de votre
Très humble et très reconnaissant protégé, N......
V.&BIÊIFŒlS COMPOSITIONS D'ÉLÈVES Un journal s'est amusé à relever des cahiers de devoirs d'élèves qui ont figuré à !'Exposition nationale de Genève des échantillons qui ne sont pas sans saveur, ainsi qu'on en va juger : - On tue l'âne pour en faire des tambours. - C'est sur la place de l'lle qrre Berthelier s'est fait décapiter. Les deux enfants précipitèrent leurs regards de ce coté. - Les hiboux ont les yenx grands et la pilule ovale. - En arrivant devant la tente, le cheval passe la main par la porte. (L'Arabe et son cheval.) - J'entendis des dents qui broyaient des os. - La bile est un liquide situé dans la partie supérieure de l'abdomen; c'est lui qui occasionne la colère. - Chère tante, je voudrais pouvoir t'embrasser de vive voix. - J.-J. Rousseau publia deux livres : l' Emile pour les enfants; le Contact social pour les grandes personnes. - Le kangourou porte ses petits dans une poche abominable. - Calvin finit par mourir en 1564. - Le soir arriva, ainsi que mon père de son travail. - Ils prièrent tant le Bon-Dieu qu'il leur vint un petit bébé nommé Jean.
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- Les barbares incapables de résister à la tentation envahirent l'Helvétie. - Il lui vint une idée laborieuse. - C'était un cadavre qui ne donnait plus signe de vie. - Pierre Fatio fut un citoyen très honoré de nos ancêtres : on l'arquebusa dans la cour de l'évêché. - L'engoulevent vole le bec ouvert comme la baleine. Le renne est le seul animal sauvage qu'on tienne à l'éta,t domestique. - Les oiseaux pondent des œufs qui, après être éclos, montrent leur tête au bord du nid. - Entre la rose et le papillon, il y a une grande différence de couleurs, de formes et de mouvement.
Maximes et conseils pédagogiques
*** Un maître pèche contre la fer meté lorsqu'il ne fait point usage de tous les moyens. qui lui sont donnés pour réussir dans son emploi, lorsqu'il varie dans sa conduite et qu'il se relâche mal à propos d'une juste sévérité, lorsqn'il regarde comme léger ou indifférent ce qui est un mal considérable, lorsque, par des considérations particulières, quelles qu'elles soient, il tolère ou permet ce qui ne doit pas être souffert; lorsque, ne voulant pas se ganer, il ne donne pas l'attention nécessaire à la bonne discipline de la classe ni à l'avancement des écoliers, et qu'il ne reprend pas les fautes qui y sont contraires; lorsqu'il souffre qu'on méprise ou qu'on néglige ce qu'il prescrit ou recommande justement, lorsqu'il parle nonchalamment, lorsqu'il agit d'une manière indolente, indifférente, sans faire par aîfre qu'il veut tout de bon le devoir; lorsqu'il se contente de donner des avertissements stériles sans en poursuivre l'effet. LE .
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JEAN-DANIEL PITTELOUD
Vendredi, 23 avril, on a enseveli à Vex, au milieu d'un grand concours de fidèles et d'amis, accourus des différents villages de la paroisse, et même de Sion, Jean-Daniel Pitteloud, fils de Jean. Obligé d'interrompre ses études à l'école normale à cause d'un malaise qu'il ressentait depuis l'été dernier, à la
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Dieu et pa8rle. - Recueil de chants pour l'école
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suite du typhus dont il relevait à peine au commencement du cours régulier, ouvert le 3 septembre, il est rentré chez lui vers Noël. Tous les soins dont il a été l'objet sont demeurés sans effet; et, s'affaiblissant toujours plus, il a succombé, s'endormant doucement dans le Seigneur, le 24 .courant, à 4 · h. du m. Il est mort complètement résigné à la sainte volonté de Dieu, n'exprimant qu'un regret, à savoir que ses parents ne fissent pas d'assez bon cœur au bon Dieu le sacrifice de sa vie. Il est vivement regrettë, çela va sans dire, de ses parents d'abord, qui trouvaient toujours en lui un fils soumis, respectueux et édifiant; ensuite de la commune des Agettes qui fondait sur lui les meilleures espérances pour l'avenir ; puis de tous ses professeurs, dont il était l'élève appliqué, docile et respectueux, comme aussi de tous ses condisciples, tant allemands que français, pour lesquels il était un compagnon aimable, pieux et exemplaire. Que ses parents désolés reçoivent ici l'expression de nos vifs sentiments de condoléance. -
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BIBLIOGRAPHIE Choix de cantiques catholiques à l'usage de l'église, .des écoles et" des familles, par F.-0. Wolf, professeur et orgamste de la cathédrale de Sion. On lit dans le Courrier de Genève : . La Cœcilia revue musicale de Porrentruy, signale ce recueil comme un d;s meilleurs de ceux qui ont paru en Suisse et d'une réelle utilité dans les écoles et dans les paroisses pour les offices extra liturgiques. Cet ouvrage comprend 70 morceaux (paroles et musique) dont une trentaine environ étant d~diés à la sainte Vierge peuvent très bien convenir pour le mois de Marie. Les autres seront chantés de préférence dans différentes solennités de l'année, comme à Noël, Pâques, aux fêtes et saluts du Saint-Sacrement. Ce recueil coûte 1 fr. 25. Prix de faveur 1 fr. pour les abonnés de l'Ecole primaire. Sur 12 le 138 en sus.
et la famille, prér.édé d'uae méthode élémentaire et d'un petil solfège, par M. J, Kœhl, professeur à l'école normale de Sion. Cet ouvrage, adopté à titre obligatoire par la direclion de l'instruction publique des cantons du Valais et de Fribourg, compte 135 morceaux à 1, 2, 3 et ~ voix égales. Il existe en dEIUX éditions distinctes ; l'une française l'autre allemande. ' Les journaux pédagogiques et autres, 11uisses et étrangers, ont fait le meilleur accueil à ce petlL volume et il le mérite, tant au point de vue du choix des p;roles qu'à celui de la mélodie. Ce qui en fait l'originalité surto~t et la valeur pratiqu~, c'est la méthode et le solfège qui pré~~deot les exercices. Cette par,ie théorique est très Jud1c1eusement graduée, de façon à initier les élèves à tous les principes de la musique sans les rebuter par trop de difficultés. C'est uo recueil pour les écoles d'abord, mais qui peut parfaitement être employé par des sociétés chorales de jeunes gens qui y retrouveront des c,bants religieux et patriotiques tou~ à fait à leur usage, l auteur ayant réussi à y donner un excelleot choix des plue bAIIA8 mélodiAS, l!'ranehl11e po11&ale. - A l 'occas1on de ses rapports officiels avec IA Département de l'Iostruction publique ou MM. les Inspecteurs, il est de nouveau rappelé au personnel enseignant qu'il jouit de la franchise de port e~ obse!vant le~ formalités postales requises. L expéditeur doit non seulement inscrire sur l'enveloppe le mot officiel, mais donner son nom et sa qualité, et éviter dans l'adresse l'emploi d'un nom propre. Ainsi il faut écrire: M. le Chef du DépartAmAot, ou au Secrétariat du Département, ou M. l'Iospecleur scolaire du district de . . . à . . , .Si ce~ formalités oe sont pas remplies, les phs arr1vaot taxés, courent le risque d'être refusés At IA 11ont. or,tin11iremAnt
-~-------------Q,u.- a&u,n11alre d'Jala&olre 11uleae
- Oo peut se procurer au dépOt des livres d,'école ou é11alemeot auprès de l'éditeur de l'Ecole primaire, à Sion1 au prix de 20 cent. le questionnaire d histoire de la Sui$se adapté au manoAI en uRage dans les écoles du Valais soit Abrégé d'Histoire de la Suisse, par St. W., avec cartes.
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Orfèvrerie - Bijouterie - Horlogerie Le eoossigoê informe l'booori,blA public qu'il RA rharge de tous genres de commandes et réparations d'orfêvrArie bijouterie et botlogeriA. Dorure, argeotnre et gravure so; mêtaus. - Prix modirls. - Service prompt et soigné. Se rPcommao, e : Emlle Albr •C"bt. • ton .
Henri Gautier, éditeur 55, Quai des Aug:istins, Paris
P lèeu de ·&bé~&re pour Jeunes
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GARC'IA MORENO, président de ·1a république de l'Equateur, drame en 3 actes, par Aug Paul . . • • 1.50 M. CRÉDULE en Bretagne, comédie 4 actes, par Y. Brézoo .. e • • • • • • • • • • • • • • • O40 DEVANT L ENNEMr comê.lie en 1 acte, par A. DE CH.&.uVIGf'jÉ • . . . . . . . . . . . . • . • 0.50 BE~TBAND DU GUESCLIN ET OLIVIER DE CLISSON, tableaux b1storiques et dramatiques eo fS actes mêlés de cbaots par F. HAurlipes . . • • • • • .' • • • • O ARTHUR DE BRETAGNE, drame en 4 actes, par L. TIERCELIN • . • . . . • • . • • • • . • • 0.50 LE MA.RTYKE DE SAINT TAROISIUS, mystère en 5 parties, tiré de FABIOLA, pu M. Prévost. 1.25 LA. FtTE Du DŒECTEUB, comé lie en 1 ac~, par A. de Cbau•iRoê • . . . • • . • • • • • • • 0.50 LES SUITES o ·U!'JF. FAUTE, oomêdie en 1 acte, par A. DE CHAUVIGNÉ . . • • . . , . , • • , • , 0.50 SCANDER-BEY ou le HÈROS CHRÉTIEN, drame hlatorf.1ue eo 4 actes, pa.r R. Faurrès. • • • • , . • 0.30 UNE CONVERSION sous DIOCLÉTIBN au IV- siècle par A. de Chauvigné. . . . • • ' • , • • • . ' O50 LBS DEUX ROBINSONS DU CHA.TBA.U No1a, comêdie par A. de Cbauvigoé. • • . • • • • • • . .' O50 SoLllü.N ou L il1BA.SSA.DB D'UN MOINE, drame blatorlque en 4 actes, par Pbausiof'fi. • • , . • • • • 0.80 LA. PRBMIÉRE ÉTAPE, srine de la vie militaire, pièce en 2 actes, par A. Hervo. • . • • • • • . • 0.50 H1Eao_cLÉs, drame en 8 actes avec chœurs par P. Crou•et, • • . . . . . • • • • • • • • 1.LA GRÉVE DES BOULANGERS, comêdie-opêrette en 1 acte paroles d'Hervo el musique de Merky. - NB JURON~ DB RIEN, folie-proverbe en 1 acte avec couplets, t volume . . . . . . . . . . . . . . 2.0
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Supplément à l'ECOLE PRHIAIRE ae=====,,,,,;;,=,,,.,..======,,,.,..====-~ Chemin de la Oroix: C'est à l'ordre de St. François d'Assise que revient l'honneur d'avoir contribué à propager une dévotion si éminemment salutaire. Et pourquoi ce soin extrême à faire revivre en tous lieux les souvenirs de la Passion</ Ah 1 c'e~t que suivant le~ paroles du pieux auteur de l'lmitatwn de Jésus-Christ, , dans la croix est le salut· dans la croix est la vie ; dans la ~roix, la proteclio~ contre les ennemis; dans la croix, l'infusion des célestes délices; dans la croix, la force d'âcne; dans la croix, la 1010 de l'esprit; dans la croix, le résumé de la vertu; dans la croix, la perfection de la sainteté. » Les 14 stations du Chemin de la Croix sont autant ~~ pages. d'un livre déployé aux yaux du monde pour l rnstruct1on et la coosolation des â.cnes : livre à la fois sublime et populaire, aussi propre à exercer les méditations du_ génie, qu'il est accessible aux intelligences les plus simples et les plus communPs; livre écrit dans toutes les langues de la terre, ou, pour mieux dire, dans une seule, mais qui est universellement comprise, la langue du cœur ; livre où les actes tiennent lieu de paroles, mille fois plus expressifs que ne sauraient l'être les plus merveilleux discours; livre imprimé sur la chair d'un Homme-Dieu, d'où chacun de ses caractères se détache avec un relief incomparable; livre que le Fils de Dieu a écrit de son Sang, pour en mieux graver les leçons dans la mémoire des homIUes; livre qui est en même temps le poème de l'amour divin et la révélation la plus effrayante de la malice humaine; livre unique par le don qu'il ne partage, au même degré, avec aucun autre, d'adoucir toutes les soufiraoces, d'inspirer tous les sacrifices, d'apaiser toutes les haines, et de ne s'ouvrir devant aucune âme sans la rendre meilleure, moins faible contre l'adversité, plus constante et plus ferme dans les combats du devoir et de la "ertu. Les 14 stations sont un résumé imcomparable des obli~alions de la vie chrétienne. Comment ne pas se sentir de la force et du courage dans l'accomplissement du devoir en parcourant cette voie du sacrifice où le Sau-
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-veur a laissé à chaque pas la marque ineffaçable d'une constance et d'une résignation surhumaines T Il faut donc placer cette grande dévotion au premier rang de celles qui sont les plus chères; aimer à faire le Chemin de la Croix, soit en particulier, soit en preD:ant part à l'office public des paroisses ; à chaque station, entrer dans des sentiments de foi et de piété da co~ponctioo salutaire qu'inspirent si vivement, les' uns apres les autres, tous les actes du drame divin de la Passion. Tout. païen qu'il était, le Centurion, témoin de cette grande scène, ne s'écriait-il pas avec l'accAnt d' une âme sincère qui ne résiste pas à la vérité: c Vraiment celui-là était le Fils de Dieu 1 , Et le peuple de J érusalem, resté jusque-là si indifférent et si lâche ne descendait-il pas du Calvaire ·en se frappant la poitrine f Par cette dévotion s'accroîtront et se fortideront en nous l'amour ~e D~eu , la charité envers le prochain, le renoncement, l esprit d1abnégation et de sacrifice l'horr~ur du_péché, la contrition des fautes et l'espérance -d une vie future, terme et couronnement de la vie présepte ; car c'es~ par la souflra~ce que le Christ est entre dans la gloire, et le Chemrn de la Croix est aussi le chemin du bonheur et de l'immortalité. ---<==-<o>oo::>oo§§,§111<>00-co----
Nos traditions populaires . Les 1lignes qui suivent so.nt tirées d'un article appréciant l ouvrage (3 fr. 50) Veillées des Mayens qui a pour auteur no!~e compatri?te et confrère, M. L. Courtbion, et pour éditeur la maison Eggimann, à Genève : Le . Valais a une beauté particulière, toute artistique et, bien que la nature y ait habilement donné ses plus ~aut~s notes pittoresques, son charme est encore plus 1ntér1eu~ qu·~~térieu~. La richesse du sol pourrait tenir du prodige, l 10dustr1e de ses habitants être incomparable, que l'âme du pays occuperait encore la première p}ac~. ~lle plonge si profond dans l'qutrefois, qu'aujourd, but lut trouve les traits ingénus, la figure étonnée d être encore de ce monde, et elle continue naturellement, d'habiller le présent avec les habit~ du passé pour nous servir de la jolie expression de Gustave Droz: Chaqu_e jour, la pioche des archéologues, le marteau des démobsseurs, le soc de la charrue livrent une parcelle
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quelconque du tréeor de souvenir que contient le canton des treize vallées, lesquelles ont en chacune (et l'ont eocore) leur caractère propre, leurs coutumes, leur langue, leur race, dApuis des Huns jusqu'à des Celtes sans mélange. , Le Valais, a dit M. Edouard Rod, a une ·h istoire admirable, aussi dramlltique , aussi violente, .aussi sanglante que celle des républiques italiennes du moyen âge. , Histoire qui ne tiendrait pas seulement dans les dates, mais où, dans le décor splendide des Alpes, on montrerait la marcha des peuples et leur ferait entendre le bruit de l'd fort humain. M. Louis Courthion apporte sa contribution à c~tte œuvre nationale en espérance et, sous des dehors simplement g racieux, elle est considérable. Il a cueilli une odorante gerbe de légendes et traditions que _les paysan~ s e transmettent de générations en générations el qui, jusqu'à ce jour, n'avaient pas encore eu de formule. ~e sont des récits merveilleux qui circulent dans les veillées et avec lesquels les grand'mères endorment les petits enfants dont elles ont le soio, et tous exaltent la vertu et punissent sans pitié la moindre faute. Ils nous donnent l'âme d'une population dans son intimité et sa ~onception naïve des choses et des phénomènes. Ils .figurent la nature où ils so.nt nés, ses mouvements périodiques, ses accidents sans nombre; ils disent l'âpreté, l'incertitude du sol, la lutte constante de l'homme cont re l'éboulement, l'inondation, la température, les bêtes. Ils offrent l'explication imagée de son instinct au spec. tacle des mystères qui l'entourent. Tous ces personnages, dragons, serpents, ouïvres, sorcières aux pieds de bouc, hommes sans tète, boucs, vaches rouges, loupsgarous, correspondent aox paysages ambiants. De près, leurs lignes s'harmonisent entre eux, et, à distance, elles s'y fondent. Ils forment la mythologie essentielle et, malgré leurs fins chrétiennes, il est permis d'attribuer leur origine à la religion primitive du payR et de penser que tout d'abord ils ont personnifié des forces élémentaires. Ce très intéressant recueil doit être considéré comme le premier d'une série que M. Courthion a à cœur de mener à bien. Il ne s'est guère, jusqu'à présent, occupé que de sa vallée de Bagnes; il va maintenant passer à d'autres et, le jour où ses recherches seront suffisantes, un travail de synthèse s'imposera et, de tous les maté-
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riaux qu'il aura amassés, surgira une idée forte et colorée, qu'il n'aura plus qu'à peindre. (Journal de Genève.) L. DucHoSAL.
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Le chien du Saint-Bernard C'est un vrai plaisir pour tout amateur de chiens de s'occuper du chien du St-Bernard, et quiconque a ;u le bo~heur de .pos~éder ou d'étudier de près ces intéressants animaux doit a1me.r cette race et lui accorder Ja préférence pour autant -que la place et le climat le lui permett_e nt. • . Le St-Bernard a depuis longtemps déjà mérité sa re~owroée et. les naturalistes distingués tels que Scheit110, Tschud1, etc,, etc., ont célébré ce chien, Les hypothèses les plus accréditées font descendre l& ch!en du St-Bfirnard _d'un croisement du dogue avec le chien berger âu Valais (forme ressemblant au chien des Pyrénées à longs poils) ou avec le grand épagneul d'arrêt espagnol. Ces deux manières de voir ont quelque vraisemblance. Nos chienf! n'ont en tout cas pas de sang de Terre•Neuve ; attendu que la race ett antérieure à l'époque où celle-ci fut connue sur le continent. Une chose certaine, c'est que cette race existe et semaintient depuis bien des années et que toutes les introductions de_ sang étranger à ~ette race qu'on a essayées et pratiquées en Angleterre et aussi fln Allemagne (Léonberg), n'ont produit que de mauvais chiens auxquel~ il manquait soit les qualités physiques, soit les quahtés morales du véritable St-Bernard. On distingue une variété de chiens du St-Bernard à p_oils ras et une variété à poils longs ; leur existence simultanée peut être constatée jusqu'au commencement du siècle. L'opinion répandue dans le public que la véritablerace des S,-Beroard a disparu de 1812 à 1820 est dénuée de fond~men~ et nous possédons encorP, grâce à. des éleveurs m1elhgents, tout à fait les mêmes chiens qu'au temps du famAux Barry (1800-1812), car nos chiens actuels, tout en ayant con~Hrvé le même type, surpassent leu~s ancêrres en taille et en beauté de formes~ Le_s partisans de cette fausse opinion croient que la, chien du St-Bernard n'existait qu'à l'hospice du même,
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et ignorent qu'on gardait de ce~ animaux sur tous les passages élevés ou cols de la S_u1sse et que les v~llées valaisannes et les Alpes bernoises so~t leur patrie. Le bruit répandu par des personnes rntére~sées et même dans un but de spéculation, que les ~omes auraient remplacé les St- B..irnard par des ch10ns pr?venant d'un croisement de Terre-Neuve ou même de Leonberg, n'est absolument pas fondé. . . Le chien à longs poils est l_e favori _du . fermier et du propriétaire, tandis que le _morne bosp1taher es~ forcé de s'en tenir aux chiens à poils ra'3 po~r accomphr la ~oble tâche qu'il s'est imposée. La. neige et la gla~~ s attachant aux longs poils des chiens de la premiere de ces variétés, entravent tous leurs mouve~ents ~t l~s obligent à se lécher continuellement, ce qui les distrait de leur service. En général, les chiens du St-Ber~ard font preuve d'une grande indépendance de cara~tere. Ils so.nt les auxiliaires du moine ou des domestiques du cloitre et les accompagnent dans leurs patrouilles des deux côtés des Alpes: de l'hospice aux baraques de refuge. On raconte que le plus célèbre de ces animaux, ~e fameux Barry, ne pouvait être r_e tenu a~ couven~ des qu'un orage ou quelque nuée _ne1g_euse s annonçait et que par son courage et sa fidéhté, 11 sauva plus de quarante personnes. . Comme gardien le chien du St-Bernard bien élevé, ne sera que très ~arement ou exce_Ptioonellement ten_u à la chaîne, car ce n'est pas un chien vagabon~, mais un sagace défenseur de la propriété e~ des ha~itants. Il supporte parfaitement. bien le~ . mtempéries et _les rigueurs de la saison et sa1~ se choisir un _poste abrité, sans toutefois jamais se retirer dan~ ~a mche, comm_e c'est le cas de certains dcgues qui livrent par ce fiut la maison de leur maître. . , Uoe température élevée et une course rapide l éprouvent beaucoup et on ne devrait Jamais lui permettre d'accompagner le cavalier ou la voi~ure. La variété à poils ras supporte ~ieux la chale~r, et en Italie, par exemple, où le chien à _longs p~1ls ne s'acclimate que très difficilement, le ch10n à p~1ls ras prospère à mervAille. Le chien du S t-BArnard na pas, comme le TArre-Neuve, la passion de l'eau ;_ cependan~ il s'y jette couragiiusement en cas de nécessité_. Le bon caractère et la douceur de ces chiens sont
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proverbia~x et, ~i quelques-uns sont peu endurantsr c~_la ~roy1ent év1demmeat de mauvais traitemAnls 011 d IW,!Dixhon de saag de Terre-Neuve ou Dogue. Ils sont extremement doux et patients avec les eafaats en font leurs compagnoas de jeux, mais sont très jalou'x envers les ~trangers. La bonté et la générosité associéAs à la fidélité et à la force. sont les q~alités primordiales du St-Bero~rd. Il_ se laissera maltraiter par des enfants ou des petits chiens sans soager à représailles mais se montre~~ un. adversaire dangereux pour tout' envahisseur. L mtelhgence d? St-~er~a~d est proportionaée au dév~loppe~ent du fr-aoe ; li d1stmg11e certainement l'ami de l enn~mi .. Ce n est qu'en cas urgAnt qu'il fait usage de sa m~cho1re, car sa présence et sa voix suffisent. pour éloigner tous les ennemis dA son m1ître,
/Messager du Valais./ ~
Causerie sur le sommeil « Si vo~s voulez être tout ce que Dieu demande de vo~s et. v1v~e autant que le comporte votre nature ne veil!ez Jama1~ au-delà de 10 h. du soir. > ' C est le i::ere .Lacordaire qui cite ce consAil dans ses lettre~, en 1 ~ttr1buant à un homme éminent qui s'intéressait à la Jeuaesse. · En. ~es termes. différents, nous avons ici l'expression du die.on. populaire: Se coucher de bonne hAure et se lever matm sont les meilleurs moyens de conserver sa santé et sa fortune. Ma.is Lacord3:ire élève et agrandit le sAns du proverbe en d1s~nt à la Jeunesse: « Si vous voulez être tout ce que Dieu demande de vous .... , , Or, qu'est-ce que Dieu demande de la jeunesse 'f C'est d ê1re croyante, pure, généreqse, enthousiaste pour toutes les œuvres de foi, de scieace et de patriotisme . Il. faut pour cela le . mens sana in corpore sano des ancien~, une dme saine dans un corps sain et l'ami de la Jeunesse estimait avec graade raüion q~e la pratique de se coucher au plus tard à 10 h. du soir cons. htue une excellente sauvegarde de l'un et de l'autre d la vertu et de la santé. • e Q_ue fait•oa, en vérité, à partir de 10 b. du soir 'f S1 on a le feu sacré qui excite à l'étude et entretient
la fièvre du savoir, on lit, on écrit, on lutte contre le sommeil et les distractions pour apprendre et retenir : il en résulte une fatigue des facultés, un abus des organes, une agitation du cerveau qui nuit au véritable repos, en réalité une abréviation de la vie. Si le goût des plaisirs est plus fort que le désir de savoir, on assiste au théâtre, on se livre au jeu et aux consommations excitantes, on s'abandonne aux sociétés dangereuses: autant de choses toutes propres le plus souvent à ruiner l'âme et le corps, à empêcher autant d& faire loague vie que de répondre à l'appel de Dieu. Si peut-être - cela arrive dans les ateliers et dans les maisons champêtres - le besoin de gains supplémentaires pousse à la prolongation du travail nocturne, ce n'est jamais qu'au détriment des travaux du lendemain et de la coaservation normale des forces: donc, eacore ici, c'est faire usage nuisible à la longue. En se retirant à 10 h. - depuis l'adoption de l'heure centrale, Lacordaire aurait sans doute. accordé 10 112 h. - le jeune homme réjouit ses parents et n'iuguiète po~nt leur sommeil ; l'homme de famille ne condamne pomt les siens à une soucieuse et souvent douloureuse attente; l'on et l'autre évitent les grands excès et évitent surtout les chicanes, les discussions irritantes, les batteries et scandales, toutes choses mauvaises qui éclatent généralement aux heures tardives de la nuit. Doac, conservation des organes, de la santé, de la boùrse, de la dignité, de la vertu, de l'honneur même pour un grand nombre, telles sont les promesses renfermées dans le conseil en apparence si simple de Lacordaire.
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Etre bien avec tout le monde .... Ainsi donc, voilà votr;-~êve, mon ami: Etre bien avec tout le monde?... Rêve très joli 1 - Rêve chimérique 11 - Rêve... immoral 11 ! A quatre mots d'ici, je vous le fais savoir. Etre bien avec tout le monde, je vous l'a L:corde, c'est charmant, c'est enchanteur , c'est ravissant.! Ne froisser jamais personne, faire plaisir à tout le monde, se concilier le genre humain, n'est-ce pas l'idéal dA la charité et de la fraternité, cela L... Eh bien I non, VOUü vous trompez: votre rêve est chimérique 'f
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Il est chimérique voas d · · V tout le bien possihie vons I~-~~~ bous 1!.urez beau faire des hommes v ' . z eau .,tre le meilleur tout le monde.. ~Pou~~u~1~ss1rë, ptasl à voas concilier 88 malice humaine . L .... e mystère de la dans le mal. li • c e monde est tout entier plongé Et j'ajoute: Votre rêve est · 11 . ee n'est pas la charité . ,. ,m~ora • 0 u,, parce que c'est l'égo·· y IJUI l inspire i c est la politique isme. ous voulez être bien t • p~ur que tout le monde soit à vos out le monde, faire du genre bu . · vous voulez Réussir, voilà votr:1t':t unt escabeaJI à. votre fortune! voyez pas d'obstacles 'u e, pour I atte_1n~re, vous ne 1 p:s même c?lui de votri c~n!~~~c~~ ~~i~l e0\ ~:~n~hir, . exc s mon ami. Vous sacrifiez à l' cience à votre intérêt . t , occa_s1on, votre consque, vous oubliez d'êt;ee ~hré~:n~oulo1r être trop politiC'est l'histoire de Ja No d saint Michel de lui octroy!~~n e f allant prier le grand ensuite vers le ser eot ' ne aveur, et se tournant lance, pour lui dirf: que 1 Archange transperce de sa c Et toi aussi petit t . quelque chose r..'.. li serpen • 81 tu pouvais me faire Conclurai-je même que mauvaise politique cela • s?mme toute, c'est de la 1 s~ue les gens s~ns confiance ne peuvent ~·attire~ p~rsonne, et que, quiconquees ime etdla conscience de Dieu, le met forcément 0 n~ se éclare pas pour est celle de l'Evangile . : 3~:~c~ut i bonne politique de Dieu, et le resle vo~s sera d/z é a ord le royaume Faites votre deu . . on . par surcroit. li mettez jamais Je I ;ap~9:;z fidaire à Dieu1 et ne 0 · li ans vos affaires... li
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Le mois de mai Le pr~mier dimanche de ;ai. - Locutions ro1r. - Epouses de mai. du terLe premier dimanche de · t t . mémorial en occident et du n':r~ es ~t~ d~ temps imoù la nature s'éveille où l'h' ~u m1d1. C est le temps le rossignol chante . 'et en ce}rfn e 11 8 eslt de retour, OÙ ' que, en angue d'oc, en
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langue d'oII c mai li - du latin maïus - est synonyme de bonheur : et partout, en signe de reconnaissc1nce, on tapisse les fenêtres de branches vertes, l'on plante des c mais •, arbres sans racines, aux portes des églises, des mairies et des presbytères, comme devant la maison de ceux que l'on aime ou que l'on considère particulièrement. Les villages du canton de Genève ont conservé l'usage du c folio ,, soit le c feuillu •. Les petits campagnards, garçons et filles, se réunissent dès le matin ; ils ont construit d'avance le , feuillu •, l'un d'eux se met sous cette espèce de cône formé d'une charpente à jour et enveloppé de feuillage garni de fleurs, de rubans, de clochettes et le porte sur ses épaules au moyen de deux traverses; on lui voit à peine les pieds quand il marehe avec sa carapace riante qui a reçu le nom de , feuillu li et celui de la c bête , en quelques hameaux, sans doute à cause de son mouvement qui semble automatique. Ces enfants, le feuillu en tête, font le tour des habitations, chantent des couplets devant chaoune et quêtent chAZ les particuliers, soit · de l'argent, soit du vin, des œufs ou des fruits, et ils ne refusaient pas jadis du pain et de la farine. Ces petits camarades réunis qui font d'ordinaire la tournée simplement, se donnenl quelquefois le luxe de faire traîner sur un char le tonneau par un Ane ou par un chien sans laisser de porter des paniers pour recueillir les présents rustiques. Dans l'après-midi, ils foot un repas qui consiste à manger le produit de leur matinée dans une maison où la ménagère leur prépare pour l'ordinaire du chocolat, du saucisson, des croûtes dorées, et où les plus huppés d'entre eux se défient pour leur capacilé de boire plusieurs verres de vin de suite en s'accompagnant de vieux ou de nouveaux refrains. Il n'y avait jadis qu'une table pour tous quand même il y avait des écoles de filles ou de garçons, aujourd'hui qu'il n'y a qu'une école mixte, pour la fêtA ils se divisent en deux groupes, les garçons qui ont promené le feuillu, et les filles gentiment parées, couronnes en tête et tiges de lys à la main, qui ont 11uivi en procession la croix enrubannée ou 'le sapin fleuri, et qui se retrouvent le soir à un banquet modeste et joyeux auquel les parents se plaisent à assister pour n'y prendre qu'une légère part en buvant à la santé de leurs rejetons, espoir de l'avenir. C'est ce qu'on appelle • faire le mois de mai •.
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Les épouses de mai, .:.... Lé-z-epeuse de mai en savoyard - sont les jeunes villageoises qui, en costums voyant et gracieux, vont le premier dimanche du mois de mai offrir des bouquets aux promeneurs ou passants, dont elles reçoivent une étrenne, un petit sou. Quoique le seizième siècle réformateur ait enlevé au pays de Vaud plusieurs de ses fêtes nationales, comme les abbayes de la saison, les benechons .(bénédiction, soit fête patronale), la Saint-Sylvestrn, le jeu militair~ du château d'amour ou chdteau des planches, autrement dit lannerie (mot venant de lonna, gros madrier dont on fait l'aire des granges); le premier dimanche de mai a résisté . à cette " décadence ; et l'on voit encore les maïentze, francisé, le's maïeuèhes, jeuoGs paysannes qui s'attifent et se foot belles pour aller chanter de porte en porte avec un panier au bras, afin de recevoir de petits présents, œufs, noix, gâteaux, poulets, menuaille, par exemple. Le mai eE1t aussi le sapin que les garçons plantent lepremier jour de mai devant la porte des filles à marier irréprochables. Oa n'en plante pas devant la maison d'une fille tombée en faute ; et c'est un déshonneur d& ne point en avoir quand les autres filles du voisinage en ont. Une ancienne chanson dit: Per on dessando né (Par un samedi soir le m'a pré fantasia Il m'a pris fantaisie D'allar pliaotar on mai D'aller planter un mai A la puert'à m'amia. A la porte à ma mie.) Il y a quelque vingt ans, la jeunesse d'Adeos, dans le district de Morges, plantait le mai, un grand sapin, sur la place publique et exécutait autour de cet arbre , les ronds et coquilles , ces danses nationales un peu tombées en désuétude dans ce ,beau canton baigné parle bleu Léman et borné par le Jura dont la ligne est. si douce. P ar parentbèirn, le maïen signifie en Valais un chalet où l'on va en mai et qui est entouré de pâLurages printaniers; c'est là qu'en été les familles aisées de Sion vont respirer l'ait- pur et balsamique des mon ts. La , maïa , en Dauphiné est la fête que des enfants célèbrent aux premiers jours du mois de mai en parant l'un d'entre eux qui a le titre de • roi de mai •. La • maïoussa > mot dérivé du nom de ce mois, désigne la framboise ou la fraise comme le fruit de mai. En province, au rapport de l'astrologue Nostradamus~
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la coutume est très ancienne de choisir les plus belles jeunes filles des quartiers, ~e les ornr dit courot~n:: de fleurs, de guirlandes, de Joyaux. et e v. emen soie et de les asseoir sur des trônes en guise de dées ses dans leurs niches ; . tilles son~ a~~~!ft~o~ i:~!!lt;: et les passdnts, au moms ceux. e . , t sont invités et tenus à leur donne! une p1_èc~ \i~:t~~l' mo ennant un baiser ; • sauf le baiser ,, a1ou e ' le \irince des félibres, ' ce grac.ieux usadgée existe ~~c~!f1:~ A. Marseille on nomme les Je~nes esses c de;n:,~;is on voyait, naguère encore, en ce jour .cbart des fillettes du peuple élever des reposoir~ a.u !~~ ''des rues, une madone ?otre déecshaflo"guers d:t l~e:::! d t quelque monnaie en . es passati s autrefois. En Lorraine on voit se réunir des ~::~~es°i~le~ qui mènent par la main une ten~re co;mJ babillée de blanc, enrubannée et tlAurie, qu on pagne, l tr1·masa , (c'est le 3 mai) et la font sauter nomme a • . . ê oom · elles en modulant une chanson qui porte 1e m me , . vont ainsi de porte en porte recueillaot par leur gentil..
R~~fr~:~~~· !!; j:~~:~
~e::ec:tr~:~g~~~!:s c~f;:id~u ot filles dans leurs plus b eaux habits, le prelm,ed. d1maot~~ d mai voot attendre les garçons sur .es ivers c .. ~ • 1. mènent à l'église et attachent a l~ur chapeau ~~n;a!~ au de laurier ou une ti~e de romar10 en chantant des couplets comme ceux-et : Un beau monsieur avons trouvé, Dieu lui donne joie et santé, Avec une amie à son gré : Ayez le mai, le joli mai 1 Donnez-nous donc votre drapeau, Petit bonquet nous y mettrons, . Mon beau monsieur, à votre gre: Ayez le mai, Je joli mai 1 Mon beau monsieur, à votre gré, Aujourd'hui vous nous donnerez, Ce sera poar vi~rg? Marie, Ayez Je mai, le Joh mai 1 . . . Le calendrier de Romulus consacrait ce tro1s1ème mot~ l' é "aux anciens - ' majores • - dont . ce r~1 :im a:s: ~oo sénat, et il s'appela • maius. ,, soit Mai. Par puoe singularité historique, dans ce .mo1sAc~osal~:uf la vieillesse, il était défendu de se marier. UJOUr ,
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Recattes et conseils utiles
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:;e~!c~~::~!i~~. !~~!u:~s fl~~~!'e~e:onsarent des c:ant~ d'o.iseaux, des hymnes de félidité ques e d1lection. En aucun autre mois de i• é •effet,_ la nature n'est plus belle l'homme n'es~onl e, en tei~r1, plus reconnaissant enve~s le Père des êt~e~s atusage de planter un mai devant l d . ·1 • f~nctionnaires nouvellement promus coC::me o:~c~ fes ~es ~i~r:: h.r:les etl dans q~elques ~adroits sur les ' e1 ~ ou e premter Jour de mai, subsiste core dans maintes comm?oes de la France. DanseÏe u:i~Yfen-.âge, . mett~e q.uelqu un en possession d'un office ~ât ma1 ,. c était placer entre ses mains un petit A 1~nrt~anc, co ~me un si~~e d'investiture de cet office, POJ?U 1aire de mai li y avait des danses t d repas entre Jeuues garçons et filles Le . e es au<îuel le mai était adjugé portait l~ titreJeduene ga~çdon mai , · les · fi ,. • roi e • fille; d'h Jeuaesd lie~ qu ils choisissaient, celui de ont er onoeur e m_a1 , ; des chansons et des r ondes Les ~ler:;u:e IÎa s~~:;oh1r del ce~ réjouissances cordiales. c e P aça1eot tous les ans un mai d ants 1al grande cour du palais de justice à Paris . elle por e e nom de • cour du . v· ' cl~rc_& vêtus de rouge, à chevr::1a1 ;~ivi;ngt-cioq ~~ ces fa1sa1ent enc?re au siècle passé, 'durant p!esie~~=·?~~~:, une _Process1~n dans Paris, donnant des aubade! aux' premiers magistrats . et · d . rendaient dans la fo'rèt d~u;on:;s c:f ètqu1page, ils ~e !fndag~s, y I marquaient trois chê~es~ e/ec~~~ai~e:t b~1~ laisv~~~=~~ ~o~~a~~rm~t bas du grand escalier du pa-
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Chemises de toile et chemises de laine. - A quelle chemise faut-il se vouer 'P En coton, en toile ou en laine t M. l'abbé Kneipp, hygiéniste distingué, après avoir examiné la question, malmène fort les chemises de laine, quelle que soit la vogue dont elles jouissent. Au commencement de ce siècle, dit-il, on ne connaissait que les chemises de toile; les chemises de coton étaient raras et réservées seulement aux classes riches. Les chemises de toile n'avaient pas seulement l'avantage d'être très durables et peu coûteuses, mais elles empêchaient les refroidissements et tenaient la peau en parfait état de propreté. Puis, elles étaient assez longues pour garantir suffiiammeot les cuisses, et assez amples, de façon à faire des plis, comme une· ceinture, autour du ventre. Si un vêtement était apte à retenir la chaleur du corps., c'était la chemiee de toile; en recélant dans ses plis une quantité d'air tempéré, elle iaterceptait l'accès du froid. De plus, la chemise de grosse toile faisait fonction de brosse et stimulait l'activité des pores et de l'épiderme. Da nos jours, il est da mode da ne porter sur la peau ni chemise de percale ni chemise de toile : on s'enveloppe tout entier dans un étui de laine. Il n'y a pas seulement des chemises de laine, il y a aussi les caleçons de laine, les tricots de laine, et cette manière de se calfeutrer en hiver a fait des gens perclus de rhumatismes. La laine s'adapte éLroitement à la peau et développe beaucoup plus de chaleur que la toile ; or c'est le corps qui fournit les éléments de ce calorique, et qui, par conséquent, en fait les frais. Quand la chemise de laine est entièrement pénétrée de chaleur, celle-ci rayonne au dehors; de là une déperdition qui tourne au détriment de l'économie.
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Proverbe_s populaires 11ur le mots de mal 8uandf Il pl~ut le jour de la St-Philippe (i.. mai) ne aut m tonneau ni pipe. Lo!squ'il pleut le 3 mai Pomt de noix au foyer. Au mois de mai Il faudrait qu'il ne phlt jamais Mai frais et venteux · Fait l'an plantmeux. Frais mai et chaud juin Amènent pain et vin.
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Un moyen in~énieux de se tirer une épine du pied.
- Lorsqu'une épine s'est in,roduite dans notre pied ou dans tout autre partie de notre chair, nous éprouvons, surtout lor'lqu'elle est très fine, la plus grande difficulté à l'en extirper. Vous avez cependant en général à portée de votre main, même dans le plus humble J village, le plus merveilleux en même temps que le plus simple des instruments pour procéder à cette opération de petite chirurgie .
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Prenez une plume métallique, appuyez ses deux becs
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pour les débarrasser des matiéres étrangères, p~ussières, microbes, qui pourraient y adhérer. On les fait séc~er .au soleil ou près d'un feu doux, et _on les. me~ ensuite dans de la paraffine chauftée au bam-mar1e ou on les laisse séjourner quelque temps, afin que la paraffi~e puisse pénétrer dans tous les pores. ,Au ~oment e boucher on passe les bouchons dans. l eau tiede et. on -obtient ~ne fermeture hermétique, qui protège parfaitement les liquides de l'air extérieur. . . Préparation du chocolat. - La mamère. la ~lus usitée de préparer le chocolat consiste à en faire d1ssouJ.re dans quelques cuillerées d'eau, une tablette ou une tasse ,( division de la tablette, q!lantité qui correspond à dose nécessaire pour un déJeùner). ~l ~e . faut pas le ra per, il fondrait trop rapidement, mats d~viser c?aque tablette en trois ou_quatre morceaux. P~ts on a1oute grat duellement la quantité d'eau ou de lait convenable, e on fait cuire le mélange à grand feu, en remuant deux -0u trois fois pendant la cuisson. Prépare-t-on le chocolat au l~it, on le fera encore dissoudre préalablement dans d~ l ~au. . Brillat-Savarin, qui s'y conna1ssa1t, nous f~1t profi,ter d'une leçon que lui avait donnée la supérieure d un -0ouvent à Belley : h 1t f · • Quand vous voudrez prendre du bon_ .c oco a'·· a1tes-le faire de la veille, dans une cafet1ere de fa1enc~ ~t laissez-la. Le repos de la n~it le concentre et lu1 donne un velouté qui le rend meilleur.
sur votre peau ; ils s'écarteront et vous arriverez facilement à amener le bout de l'épine malencontreuse entre
les deux becs. A ce moment rendez-leur la iiberté : l'élasticité de l'acier les fera se rapp rocher, ils saisiront la mince épine que vos doigts jne pouvaient tenir et en retirant la pl,ame, vous retirerez aussi le corps' étra~ger ~ui vous gênait. Le pain chaud. - Le pain mangé au sortir du four est indigeste. Il lui faut subir une certaine transformation. LAs peri'loones jAunes et robustos ne s'aperçoivent pas d'abord d'un préjudice que leur cause un tel aliment mais les gens. faibles et âgés ne peuvent impunément manger le pain chaud. Le pain, en devenant plus rassis ~bandonne une assez fo rte prJportion de carbone, ga~ impropre à la sa~lé, et absorbe de l'oxygène, au grand bénéfice de l'hygiène. Le pain contient un cinquième de plus de substance nutritive lorsqu'il est rassis que quand 11 sort du four; de plus, le pain chaud cause de la prostration, de l'abattement. Chaulage des arbres fruitiers. - Les arbres fruitiers ~e ~os vergers méritent tous nos soins, car leur produit n est point à dédaigner, bien au contraire. Qu'ils donnent des fruits de table pour la vente ou des fruits acides pour faire du cidre, dans les deux cas le revenu est appréciable et même quelquefois considérable. Pour cela, il faut avoir soin des arbres fruitiers et une des meilleures opérations à leur faire subir, c'est de les :gratter et de l~s débarrass~r de tous les champignons et mousses qm donnent asile à une foule d'insectes nuisibles. Cette opération est faite au commencement de l'hiver, alors que les travaux ne Ront pas très pressants à la campagne. Au premier printemps, on enduit Je tronc et les branches, sans atteindre les boutons bien entendu d'un lait de chaux éteinte délayée dans de l'eau. , Avec un vieux pinceau on blanchit entièrement l'arbre. On peut encore ajouter au lait de chaux un peu dA bouse de vache, qui a l'avantage de rendre le lait de chaux plus adhérent et le badigeonnage moins éclatant de blancheur. Cette opération qu'on peut renouveler tous les trois ans n'est pas coûteuse et a l'avantage de débarrasser l'arbre d'une foule d'insectes parasites, surtout des chenillAs si nuisibles au fruit. Fermetar~ hermétique avec des bouchons en liè~e. - Passer d abord les bouchons dans l'eau bouillante
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VARIETES Plantes médicinales. - L'almanach ~neipp recommande de récolter en mai les plantes smvantes: Aspérule, bourse à pasteur, cbène (feuilles), c~,i corée (herbe) fougères (racines). geoèt (fleurs), .grose11le (feuilles), myrtille (feuille), primevère, véromque. ----.JC'.:.~.:!! !l ,, - - -
Pensées • Le succès n'est pas ce qui importe ; ce qui importe -c'est l'effort : car c'est là ce qui dépend de l';homme, ce qui l'élève, ce qui le rend content de lm-même.
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L'accomplissement du devoir, voilà le véritable but de la vie et le véritable bien. On le connait à ce signe qu'il dépend uniquement de notre volonté de l'atteindre, et à cet autre qu'il est également à la portée de tous, du pauvre comme du riche, de l'ignorant comme du savant, du pâtre comme du roi, et qu'il permet à Dieu de nous jeter, tous tant que nous sommes, dans la même balance et de nous peser avec îes mêmes po:ds. Qu'importe aux autres et à nous, quand nous quittons ce monde, les plaisirs et les peines que nous y avons éprouvés! Tout cela n'existe qu'au moment où il est senli; la trace. du vent dans les feuilles n'est pas plus fugitive. Nous n'emportons de cette vie que la perfection que nous avons donnée à notre âme ; nous n'y laissons que le bien que nous avons fait. JoUFFROY. La véritable vertu chrétienne n'est pas l'insensibilité aux dangers, aux douces joies de la paix, au bonheur calme et pur du foyer domestique, aux jouissances permises de la société ; mais la préférence donnée sur tous ces besoins à l'austère devoir, parce que le devoir est une loi de Dieu et que l'accomplissement du devoir est la conformité de la volonté humaine à la vol9nté divine. Ce n'est pas la vertu stoïque des anciens qui crie à la douleur: c Douleur, tu n'es pas un mal •; on reconnaît que la douleur est un mal, oa craint, on lutte, on gémit, on se plaint, on éprouve des sueurs et des défaillances mortelles, on demande, à l'exemple de la sainte humanité du Christ, que ce calice, si cela est possible, soit éloigné ; mais avant tout, par dessu'3 tout, on veut faire la volonté de Dieu, on boira le calice, s'il l'ordonne, on veut faire, on fera son devoir. Mme SwETCHINE. CitoyE>ns, si quelqu'un veut vous persuader que vous pouvez parvenir à la richesse et aux honneurs sans travailler, sans épargner, pendez-le; c'est un f'filpoisonneur. FRANKLIN. * Le Corrège, voyant un tableau de Raphaël, ~·écria : c Moi aussi, je suis peintre 1 , C'est un cri semblable qui devrait s'échapper de toute âme chrétienne à la vue dti l'exemple des Saints: c Moi aussi je veux devenir un Saint 1 , Partout où passent les Saints, Dieu passe av~c eux. P. AYMARD.
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. . - On est prié d'apporter avec soi pour l_a réunion du 29 Avril le présent supplément, en raison des conclusions.
Conclusions des rapports Première question De l'enseignement oral et de l'enseignement ,par le livre. Importance de l'enseignement oral : methode à suivre dangers à éviter, rôle du livre. Montrer comment les deux procédés se complètent l'un l'autre. 10 Dès que l'homme voulut s'instruire, il en chercha
les moyens.
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20 La découverte de l'imprimerie donna un nouvel essor à la culture- intellectuelle des peuples. 30
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L'enseiO'ne~ent oral est la parole du maîtr_e; c'est transmission ordinaire des connaissances qu'il a acquises. Ce moyen est de la plus haute importance et ne saurait être négligé sans compromettre les progrès d'une école. Autrefois le livre était tout et le maître presque rien · de là les faibles résultats obtenus. Parl~r et faire parler les élèves_, exiger des réponses qui deviendront_pai· l'habitude,, promptes et claires, c'est le meilleur moyen d apprendre la langue aux enfants. . Pour que l'enfant apprenne bien la leçon, 11 fa~: . a) Que la voix du maître le captive. b) Que son regard le gouverne sans le perdre de vue un instant. , , c) Ne faire qu'une chose à la fo~s et la repeter d) Faire toute chose sans contramte. . . e) Ne confier à la mémoire que ce qm vient en général par le canal de l'int~lligence. fi Employer souvent le tableau noir.
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g} Choisir . comme méthode celles reconnues les rnei}leures et connues sous les noms ~'expos1tives, d'investigations et d'interrogat10ns ou socratiques. 8° L_a leçon orale est la meilleure, si après l'avoir ~ien faite le livre sert à compléter la leçon et a la rendre efficace. . 9° En, général on ~e doit faire apprendre par cœur qu une leç?n bien expliquée et bien comprise. 10° L~s deux prncédés, .oral et manuel, se completent, e! form_ent selon la pédagogie moderne U? tout nec_essai_re pour progresser rapidement, et donner a 1~ Jeunesse les connaissances qui devront en f'.aire dans la suite des hommes de brnn pour Dieu et la patrie . P.-L. ÜÉLEZ1 rapporteur.
Deuxième question Soins particuliers à donner aux enfants dont les facultés intellectuelles sont peu développées. Comment ces enfants doivent-ils être traités i a) A l'école? 1° pour l'enseignement des diverses
branches; 2° sous le rapport de l'émulation et
des punitions. b) Dans la famille?
Quelles sont les conséquences du ·manque de soins particuliers donnés à ces enfantsî
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* 1 ° Tout~s les crÉ.atures humaines n'ont pas reçu
d~ Dieu des facultés susceptibles d'un même developpement, mais il en .·est bien peu qui ne s01ent aptes à une certaine éducation intellectuelle et surtout morale. 2° Les enfants peu doués sous · le · rapport de l'esprit, étant appelés, eux aussi, à jouer un
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rôle dans la société, ont droit à une sollicitude particulière de l'école, car il ne faut pas perdre de vue qu'il sera demandé compte à chacun selon la mesure des talents qu'il aura reçus, et que l'école elle-même n'échappera pas à ce contrôle de la justice divine. 30 L'instituteur étudiera d'abord le caractère, la nature, l'entourage des élèves qui lui paraissent dépourvus de moyens, afin _de ne pa~ prendr~ pour de l'intelligence ce qm ne serait, que timidité, lenteur ou faibles.s e de temperament. 4° Il est nécessaire, pour arri v~r à des résultats satisfaisants, que ces déshérités suppléent au défaut d'esprit par une volonté énergique et des efforts persévérants. 50 Le maître s'efforcera par sa bonté et sa douceur de s'emparer de leur cœur et de leur ;.olo?té en leur prouvant qu'il les aime et qu il s mtéresse à eux. 6° Ces élèves séjourneront plus longtemps que les autres dans le cours inférieur, où l'on se bornera à leur enseigner le strict nécessaire, mais on ne les forcera pas d'y stationner jusqu'à l'âge de leur émancipation. 70 On les interrogera souvent, mais _tou.\ours sur ce qui a été préalablement ex~hque I?ar le maître ou répété par les autres éleves; si_ leurs réponses sont saugrenues, on ~ura som de réprimer les quolibets et les nres de leurs condisciples. 8° L'enseignement sera autant que possible basé sur l'intuition et l'instituteur ne se découragera pas, lors même que les résultat~ !le ,répondront pas à ses sacrifices: le peu est 1c1 d une grande importance. 9° Pour favoriser l'émulation, on choisira de temps à autre, pour sujets de compositions, des branches où l'on prévoit que les élèves peu doués n'auront pas sans cesse la dernière place.
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Les louanges ~1e se~ont pas prodiguées uniquemen.t au, sucr:es brillant, mais toute bonne volante, mem~ mfructueuse, sera constatée encouragée, recompensée. ' 11 o Lor~qu'on remarquera qu'il y a paresse avérée 0 faute grav~ et délibérée, et que la douceur e a persuas10n seront inefficaces on aura ' r ecours aux punitions. 120 Les [~miHes ~1:toure~ont ces enfants, dès leur ~?s a~e, de soms assidus et bienveillants aussi ien sous le• rapport· physique que mo/al . ils leur donneron,t ou leur font donner par des personndesh competentes, des leçons particulières en e ors des heures de classe. 130 0~ se g~rd~:a bien de les priver de la fréquentatw!l reguhere de l'école sous prétexte qu'ils sont mcapabl~s de toute culture intellectuelle. 140 ~ans de~, soms. particuliers de la famille et de 1 école, l educat1011 intellectuelle et morale de ces enfants sera manquée. 100
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ÎISSIÈRES,
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Orclre cl; jour 8 h.
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C~rt~ge de la gare à l'église parro1~s1ale, après l'arrivée des premiers trams montant et descendant. Service religieux. (Pendant le service reliaieux : Réunion du Comité). Séance au Château: Discours d'ouverture. - Lecture du protocole de la précéd~nte ;é~~ion. Rapports sur les SuJets a 1etude et discussion. - Rendement des comptes. - Choix d~ la localité pour la prochaine réumon. Nomination du Comité. Etc. Banquet au Stand.
XVI•• ANNEE
SION
11° 11119
9S .Joia 1891
• l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES A.USPIOES DE LA.
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIIAlRE para.tt chaque quinzaine, de :Novembre à lai inclusivement, en lliraisons de 16 pages. P rbl: d'•l,onnem ent pour la 8u1He, 2 f r. 30. IJnlon po•tale 3 fr. Annoaee•, pria. 20 cenC. la ligne oa son upocc. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire reoevra deu:r. exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAI RE: A mes chers abonnés et lecteurs. - L'art d'être bon maître. ( Fin.) - La Justice. - La gymnastique à l'école primaire. - Les Jeux. - Méthologie des travaux manuels. ( Role important des travaux manuels dans la vie de la femme; bu,ts essentiels dans l'enseignement des travaux manuels; leçons collectives!. - Des punitions dans nos écoles. - Echo des conférences. {Sion-Martigny.l - Bibliographie. Petites études pour se1-vir à t mseignemmt familie1· du catéchisme. Suppléments.
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur: M. P. PIGNAT, 1.. secrétaire au Département ~ de l'lnslrucUon publique, à Sion. ~