No 08 l'Ecole primaire, 15 Avril 1902

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15 AVRIL 1902

XXXJe ANNEE

MUSÉE PÉDAGOGIQUE DE FRIBOURG Nouveaux ouvrages reçus à partir du 15 octobre 1901 M. LÉON GENOUD Ad. P . Eggis . Croquis napolitains 1901. - Nouvelles Etrennes fribourgeoises pour 1902. M. HuG FRÈRES, ZURICH. 1 harmonium , Chicago > (en dépôt). ANDRÉ CoRBOZ ET EGGIMANN, GENJ!;VE. André Corboz, insl. Exercices et problèmes de géométrie et de toisé à l'usage des écotés primaires . DIRECTION DE L INSTRUCTION PUBLIQrTE, FRIBOURG. Ch. Per1·on, 1 carte-relief de la Suisse. Friedrich Staub, et Ludw. Tobler. Schweizerisches Idiotikon XLIVe Heft 1901. LIBRAIRIE PoussrnLGUE, PARIS. R. P. Terrade. Education et patriotisme 1901. E. RENCK, MAITRE SECONDAIRE. PORRENTRUY. Renck E. De l'infériorité du Jura aux examens de recrues et des moyens d'? remédier. Rapport présenté à la Société pédagogique jurassienne 1900. M. GIRA.RDIN, ANCIEN INST .• FRIBOURG. Charlon Edouard. Le tour du monde. 6 vol. Années : 1860, 1862, 1863, 1864, 1865 et 1866. CH DELAGRAVE. PARIS. J.-H. Fabre. Le ménage. Causeries d'Aurore avec ses nièces sur l'économie domestique. Féliv Martel et Myard . Exercices de grammaire. 1.,. cahier : Nom - article adjectif. FËLIX ALCAN. PARIS. Driault-Fèvre-Monod. Histoire de la France 1902. P.-Frlix Thomas, La dissertation pédagogique. Résumé complet de péùagogie 190:?., Boirac E., Magendie A, Leçons de psychologie appliquée à l'éducation, 1902. A. GEISER, ARCHIT., ZURICH. A. Geiser, Neuere Stœdtische Schulhœuser in Zurich (Mit 24 Tafeln.). 1901. A. MAUCHAIN, FABRICANT, GENÈVE Mauchain . 1 a.ppareil portecartes et une table ménagère.

rje <§ulletin pédagogique rt

L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS F8180 rJ RGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION ('f (./11

Musée pedilgogique

pai aisxant les 1" et 15 de chaque mois 0

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Abonne1nent, J>O-nr ln SniS8e, f'r, 3 . -

Pour l 'étraug·cr, f'r. 4.

SOMMAIRE : La Méthorie pédagogique (suite). -

Les Mutual'Ïtés scolaires (suite). - L'enseignement pi'ùnaire d e la langue frcmçriise par le moyen. du livre de lecture (suite et fin ). - R,•spec tons les 1Jirgules. - J,a RiJf'orme de l'o1·llw_qraphe. - L'insti ·uction publique a,11, temps dtl lri f.'ome '1.es Papes. - Leç:un de choses. Biùliog,,.aphics. - Chron:iquc scolaire. - Coi-respondances . A vis officiels.

Achats

LA MÉTHODE PÉDAGOGIQUE

1'hieme. Skizzenhefte fiir Anfa.mger I u. II 3 fr. Scobel. Neuer Volk. und Familien Atlas in einhundert Kartenseiten, 1901. 16 fr. Dr Paul Hortenberg. Les timides et la timidité, 1901. M. Guyan . Education et hérédité, étude sociologique, 1898. 5 fr'. F. Lagrange. Physiologie ùes exercices c:lu corps, 189G. 6 fr. Jules Payot. L'éducation de la volonté, 19(12. 5 fr. Alexis Bertrand. L'enseignement intégral, 1898. 5 fr. James Sully. Etude sur l'enfance, 1898. 10 fr. W. Preyer. L'âme de· l'enfant, observations sur le développement psychique des premières années, 1887. i'0 fr. Herhert Spenz er. De l'édu cation intellectuelle, morale et ph ysique, 1902. 5 fr. Alfred Croiset. L'éducation morale dans l'université (enseign. second.) HWl. 6 fr. Th. Ribot. Psychologie de l'attention, 19 •2. 2 fr. 50. Idem. Les malarlies de la mémoire, 1901. 2 fr. 50 P.-Félix Th,,mas. Morale et é du cation, 1899. 2 fr. 50. Idem. La suggestion, son rôle dans l'éducat ion , 1898. 2 fr. 50. Frédéric Gueyrat. Les caractères et l'éducation morale. Etude de psychologie appliquée. 1896. 2 fr. 50. (A snivre/ .

(Suite.)

Il fa ut en co r e consid6rer dans la m éthode les étapes qni j a lonnent naturellement la route en tre le point de dépa r t et le terme d'ar r ivée . La rh 6t0rique trace à l'orateur des règles fort sages pour la disposition des preu ves d'un discours; de m êm e, la pédagogie ind ique à l'instituteur la mei ll eure marche à s uivre da ns ses leçons Cette marche est enseignée pour chaque branche, dans les traités de méthodologie sp éc iale. Le maître doit connaitre ces so rtes d 'it inérai res proposés comme les pl u s co urts, 1 es plus faciles et les plus sûrs; mieux encore, il doit s'en servir pour comp oser l11i-môme cclni qu'il _jng-e le plus avantage 11 x .


Î70 Si vous estimez que l'un des trajets est tr op long, abrégez-le; mais il est bien entendu que, malgr é cette simplification , vous aboutirez quand même. Si rigoureuse que soit votre m anièr e de pr océder , laissez toujours place à quelque digr ession, à quelque r épit, s urtout quand vous vous adressez aux plus j eunes élèves. Le voyageur qui a une longue et pénible route à parcourir s'arrête de temps en temps ; il a bandonne parfois le chemin poudre"Ux pour s ui vre le sentier frais et ombragé, pour cueiliir une rieur qui sourit à ses yeux : ainsi procède l'insti tuteur habile et expérimenté. Sans perdre de vue le but où il tend , i l ne craint pas de ralentir son allure lorsque l'attention des élèves s'émousse et que la fatig ue envahit leurs facultés. Il sait disposer de ces no mbr e uses r essources qui r éveillent les fo rces assoupies : procédés concrets, comparaisons, a necdotes, mots amusants, qui, sH ns o ffenser 1~ discipline , r épan dent un r ayon de joie dan s l::i classe. P our donn er à renseignement un caractèr e vérita blement éducatif, il faut que la voie tr acée repose princi palement sur la psychologie. Dans la r echerche du vrai et la poursuite du bien, l'homme, usant de ses sens, commence par observer les choses du monde visible; puis , au moyën de la conscience psychologique, il scrute les phénomènes qui se manifestent dans sa propre nature. De ces faits particuliers et concrets, il s'élève par l'abst raction à la connaissance de l'uni versel. Puis, il r éfl éch it, compare les idées , les retourne en to us sens et les classe . Enfin, il tient à exprimer par la parole les connaissances acquises , et il veut les incorporer dans des a pplications utiles et les faire servir à la conduite de sa vie. Expliquons-nous par un e:x.emple : supposons une leçon de c hoses au cours inférieur de l'école primaire. En premier li eu , les objets placés sous les yeux des enfants sont soumis a un e o bser vation attentive. Il s'agit ici d'exercer les sens extérieurs. Si vous attirez ensuite l'attention des en fa nts sur ce qu'il s ont vu ou qu'ils verront bors de la classe, vous exercerez pl us particulièrement les sens internes : la conscience sensible, l'imanation, la mémoire sensitive. En poursuivant votre route, vous allez franchir ce pont mystérieux qui relie le monde sensible au monde intellectuel. Vous cachez aux regards, vous élo ig nez des sen s les obj ets suffisamment observés, et, po ussant les é lèves à exprimer ce que les choses sont, vous mettez en jeu les facultés d'abstraction et d'universalisation; puis, vous exercez la réflexion des élèves en multipliant les questions sur la nature, l'orig ine, la destination, etc. , des objets qui sont le thème de la leçon. L e maitre qui veut r éellement « forger » l' esprit de ses disciples ne craint pas de demander, dans une sage m esure, le poui·quoi et le comment rl es choses. Tl h nb itne ain s i sP.:s je unes

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a 11diteurs à voir de baut le monde de la matière et des sen s; il les élève à la considér a ti on des réali tés supérieu res et comm uni(] ue à leur i ntelligence la vigueur et la pénétration . Ce n'es t pas tout. L'instruction est le plus puissan t moyen do cléveloppemen t de la vo lo nté : n'o ublions donc pas de parler à la conscience des é lèves pour atte indr e leur vie morale et religieuse. Les connaissances purement spécul atives en flent l'esprit. « Les pensées pour le cœu r et la vie », di sait le P. Girard. « Au savoir, unir le vouloir et le pouvoir» , dit-on plus volontiers de n os j ours. Suffit-il de connaitre le bien et de l'approuver ? Non , il faut encore l'accomplir. Voilà pour quoi l'enseignem ent et l'infl uence générale de l'école doivent pousser l'enfan t à rem plir le devoir que Dieu impose e t que la conscience manifeste. Enfin, la leço n de choses se terminera par une conclusion immédiatement pratiq ue; tou t au moins, par un exercice écrit, si les écolie rs sont capables do ten ir un cra., ·on o u une plum e. Ce que no us venon s de di re des leçons de choses s'frn tend, par ana logie, de toutes les branches du programme. Chaq 11e leço n doit la isser da ns la mémoire un petit nombre de connai ss:rnccs très claires et ten dre au développement de to utes les fac ultés, surtout des facultés supérieures. Le but à a tteindre, le point de départ et les étapes qui se placent natu r ellement entr e ces deux termes : voilà les é lém en ts essentiels de la méthode naturelle. Pour reconnai tre ces élémen ts et les dégager des matières de l'enseignement quot1 rt ien , il faut chez l'in:.;tituteur l'esprit de r éflexion, les aptitud es pédagogiques et sur to u t le zèle po ur la préparation des leçon:-. Surchargé, rt urant le se mestr e d' hive r , d0 nombreuses occupat io ns, i I doi t être av are de son temps, et, po ur gagurr rl r précieux m oments, il il oit se créer, pour son compte, uup, méthode rati un nelle de t r avail. Ain si, il pou r ra touj ours, s'il le ;·eut bien , se présenter en classe avec une connaissance exacte rlu plan gônéra l rlc son enseignement. .T. DEssrnouRG.

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LES MUTUALITÉS SCOLAIRES (Suite.)

Leur prem ière raison d'être. - Nom breuses on t ét(• les objections form ulées en Belgi qu e, com me en France, à l'orig ine des mutualités scolai res : objections des ti mides q u'effrayent les conséquences de la plus modeste transfor mation ; objections des satisfai ts opposés à to ute innovation propre à troubler IP.ur quiN11 de et qu i r (•pl'>ten t à tout propos quo le miP ux es t


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i'ennemi du bien; objections des sceptiques dont les dou tes retardent l'éclosion des meilleures idées et énervent les efforts des bonnes volontés; objections de tous ceux, enfin, qui n'entrevoient dans l'école qu'une situation à occuper et non u ne mission à remplir. Souhaitons de n'en point faire l'expérience au jour qui verra se fonder notre première mutualité et, si nous devions les rencontrer sur notre route, apprenons des Belges à les surmonter dans l'intérêt de nos écoles et dA l'éducation de notrr jeunesse. Elles n'ont pu, en effet, résister à l'élan de ce pe.uplo laborieux et pratique qui, inspiré par le g·énie de l'association, a multiplié, dans son système scolaire, les caisses d'épargne, les groupements antialcooliques, les sociétés protectrices dos animaux et tant d'autres œuvres de progrès. Lorsqu'il se fut rendu compte de l'idée grande et généreuse, qui est le principe de la mutualité, il l'adopta résolument , et. avec l'énergie qui le caractérise, il eut bientôt fait de dépasser la France dans la diffusion des mutuelles d'écoliers. r Quel a été le mobile des continuateurs français de l'œuvre de M. Cavé 1 L'idée humanitaire, sans doute. On l'a encouragée à divers points de vue; mais le motif déterminant de cette campagne, couronnée par de si éclatants succès. a été et demeure encore le recrutement de l'école officielle. Il le disait sans ambages M. Petit, l'un des principaux propagateurs des mutuali tés dans les écoles de France, l'œuvro mutualiste est une de celles qui ont le plus contribué à créer autour de l'école nationale la chaude atmosphère dont elle avait besoin. C'est donc le point de vue opportuniste qui a guidé avant tout les initiateurs français. Ce ne sera pas le nôtre, car nous n'avons pas besoin, Dieu merci, de créer autour de nos écoles des sympathies nouvelles qui les envelopperaient de leur « c haude atmosphère ». Nous ne devons songer it adopter l'idée des mutualités que si elle est bonne en elle-même et de nature à compléter l'action éducatrice de l'école. ' Ce sera le thème d'un prochain article. En attendant, deman1 dons-nous si, même en nous plaçant en face èle la thèse opportuniste, la mutualité scolaire ne nous rendra it pas service. Rapprocher la famille de l'école ou, ce qui revient au même. l'école de la famille, semble être l'un des postulats de notre temps. Afin de satisfaire les exigences nouvelles, on a redoublé de sévérité dans l'application des lois et règlements scola ires. · Pour ce motif et d'autres encore, l'école paraît avoir perdu quelque peu de l'affection des familles. No us ne faisons que constater l'existence d'un fait et ne voulons, pour l'établir, qu'indiquer le sujet mis à l'étude par la Société fribourgeoise d'Education. Ne s'est-elle pas préoccupée de cet état de choses en proposant à l'étude du corps enseignant la question des relations entre parents et maîtres envis:ig<ies au point rie vuo tirl ucati f'.

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D'uuu manière g1~nérale, l'écule s'iutéresse trnp puu, on dehors d'elle, aux é lèves qui lui i;ont confiés. Instruire, c'està-dire a bsoudre le plus complètement possible un programme donné; éduquer, en distribuant quelques bons avis, rien de mieux ! Est-ce assez? Aux lecteurs de répondre. Le rôle de l'école ne doit pas être aussi limité. Il serait désirable que son action pfit s'exercer au dehors. Il faudrait, en d'autres termes, qu'elle devint un foyer d'où parti1·aient de vivifiants rayons d éducation et d'influence moralisatrice. Voyez les œuvres nombreuses écloses à la chaleur de cette préoccupation française élevant l'école en rivale de l'église. Tel ne sera jamais notre mobile. Pourtant, dans cette campagne, que nous devons déplorer, n'y aurait-il pas un enseignement à retenir? M. Turmann noua l'assure, un vrai catholique celui-là, un vaillant de l'Univers, qui n'a pas peur des progrès et qui voudrait que ses amis s'en fissent une arme pour le bien comme d'autres s'en servent pour le mal. Il appelle de tous ses vœux l'école populaire, familiale, bienfaisante et sociale. Il la désire telle que l'enfant pui sse y retrouver un peu de ce qu'il a la_issé au foyer paternel, telle que son action ne se limite pas aux heures des leçons, mais s'exerce à l'extérieur sur les enfants qu'elle élève et se prolonge jusqu'à ceux qui l'ont quittée. Une école se ressent touj ours du crédit dont jouit, a uprès des parents, celui qui la dirige. Dans leur grande généralité, les pè1·es et mères accorderont toujours leur sympathie au maître qu i ne dédaignera pas de s'in téresser aux mu ltiples besoins, de se mêler discrètement et à propos aux événements de la famille de ses élèves. · Les mutualités établiront le lien qui doit unir maitres et parents, gagner le concours de ces derniers et produire l'entente ~i désirable entre ceux à qui est confiée l'éducation de la jeunesse. Indépendamment de leurs mérites intrinsèques, - nous les signalerons plus tard - reconnaissons qu'en facilitant les relations de l'école entre les familes, en les rendant i,lus fréquentes et plus cordi&lBs, les mutualités ont droit à un accueil favorable auprès du corps enseignant, qu'elles peuvent si cfQcacement seconder. De même que les caisses d'épargne, les bibliothèq ues scolaires dont jadis on avait tant méd it, les associations d'anciens éleves, cours d'adultes et tant d'autres œuvres modernes de l'ôcole, les mutualités sont un des moyens aussi puissants de faire le bien, de moraliser le peuple, de le rapprocher de l'Eglise, que le distraire de ses devoirs, l'enlever à la foi et à la pratique de la religion. Et sous le drapeau de la mutualité scolaire. l:i place du prêtre, du dévoué clergé de nos paroisses est toute marquée, comme en toutes ces institutions sociales qui ne sont que la mise en œuvre de l'union et de la charité. E. G.


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L'enseignement primaire de la langue française par le .moyen du livre de lecture (Suite et fin.)

III. Aperçu parallèle des deux méthodes

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Null'e ancienne méthode d'enseignement de la langue matel'Jlellc avait pour centre l'étude de la grammaire et de l'orthographe. E~ · quelle étude! On emmagasinait, souvent à coups de punitions, dans l~ cerveau des pauvres élèves, une règle, une détinition abstraite à laquelle le grand nombre ne comprenait rien et qui const,it,uait une torture p our Je cerveau et la mémoire. On descendait ensuite de la règle abstraite à l'exemple concret ora.l et à l'exercice écrit d'application qui se trouvait ordinairement audessous de la règle et oü le mot cabalistique se dislinguait ordinaire ment du con tex.te par son caractère italique d'impression et attirail ainsi l'attention de l'élève. C'était un nom à mettre au pluriel, ou un adjectif' à faire accorder ou un infinitif à remplacer par un mode personnel du même verbe'. Ou bien, c'était un exercice sur le genre de amour, délice et orgue fo udre de guerre, foudre d'éloquence, ou sur l'accord et la natur~ in~ime, sui_v_a~t le contexte, des express.i ons : c Nu, demi, feu, c1-mclus, c1-Jo111t, franc de port, ou encore sur la variabilité des participes vu, excepté, supposé, etc., etc. , Et, sur l'accord des parti_cipes présents ou passés, que de flots d encre ne nous a-t-on pas fait verser! Qui d'entre nous n'a pas encore la mémoire hantée d'exemples comme ceux-ci : les agneaux bondissant clans la prairie ou des torrents mugissant dans la vallée, et des personnes que nous avons vu ou v ues peindre, suivant le sens, etc. Voilà assez d'échantillons des fadaises ou des subtilités a utour desq uellr.s les enfants des classes primaires étaient appelés à perdre un temps précieux, sans compter les int erminablP-s exercices d'analys~ écrite qu i n'.apprenaient rien en fait d'orthographe d'usage. Eta_il-ce donc là, Je vous le demande, le but de l'enseignement primami de notre langue 1 Puis ..... à la fin de l'année scolaire ..... arrivait ..... l'inspect eu r armé d'une longue dictée émaillée de fleurs, dans le genre de celles que je viens de vous citer. Les dix premiers élèves de la classe réussissaient-ils à fait·e la dictée sans faute ou à peu près, voilà un maitre déclaré hors ligne et u ue école en première classe. Que ces mêmes élèves fussent incapables d'exprimer deux idées un peu logiques sur un thème donné de 1·édaction, ou de réso ùdre une si_mple règ:le de trois, d' intérêt ou de proportion, ou de trouver la vill e de Fribourg ou le Moléson sur la carte, c'était un détail. Les exercices écrits présentaient, en outre, l' inconvénient de por ter' sur des textes détachés et sa ns ~uite, d'une morale so uvent douteuse sinon impie, et absolument étrangers au texte des morceaux d~ ' L'exposé co mparatif des deux méthodes a été publié d'une manière très déLaillée, dans le Bulletin de l'année 188 1. ' ,

lecture, de telle sorte que l'élève se trouvait en p1·ése11ce de deux orthograpbes différentes: celle du livre de lecture et celle des exercices écrits de grammaire. Voilà en quelques traits, l'ancienne méthode d'enseignement de la langue ~tonné par ceux que les mal ins de l'époque appelaient iron iquement les c marchands de participes ,. Dans la nouvelle méthode, c'est le livre de lecture, au lieu de la gl'ammaire, qu i devient le centre de l'enseign~me!'lt ~e la la_ngue. L'enseignement de la grammaire est, par le fait, redu1t à de Justes proportions. Le maître ne sera. plus exposé à s'égarer _dans des subtilités et Jes chinoiseries d'orthographe bonnes au plus a occuper des philologues, mais non des élèves pri_maires. L'at tent!on du ~aître sera constamment ramenée sur l'enseignement des regles élemeu taires de la grammaire, dont l'application est d' un usage journalier· dan s le langage populaire. Ces règles feront l'objet d' un appendice tr·ès succinct du livre de lecture. Le maître aura pour premier but d'incu~quer avant tout il l'élève des idées saines et justes sur le mo nde qu'il a sous les yeux et de lu i procurer, par le moyen de l' intuition, des connaissances professionnelles et usuelles indispensables dans la vie du peuple. En un mot, le maître se servira de tout ce qui entoure l'élève pour l'instruire et l'éduquer. Par la nouvelle méthode, l'ensei gnement des branches civiques, au ssi bien que celui de la lecture, concou rra à l'étude de la langue. C'est la marche de la natu re elle-même. L'élève sera peut-être moins fort en chinoiseries d'orthographe, mais il connaîtra mieux la langue, il saura. mieux s'exprimer et il possèdera u n plus grand nombre de connaissances utiles. L'orthographe d'ul:>age s'apprend_ra d' une manière bea~co~p plus professionnelle, s'il nous est, permis de nous exprimer arns1, parce c1u'elle se fera à l'aide du livre de lecture qui est adapté aux mœurs, aux besoins et a ux usages de nos populations. L'orthograp he de règle sera rédu ite à sa simple expression et les subtilités de nolre langue seront bannies de notre programme primaire. Terminons en répétant avec l'auteur de nos excellents manuels de lecture dans l.11, préface de notre livre de lecture du IJle degré : c L'llo~me n'est pas destiné à vivre de su btilités linguisliques, mais d'idées nobles et fécondes, généreuses, propre_s à élever l'â me . vers son CréaLeur à cultiver et à fortifier sa raison et à enrichir s,i mémoire, non' de défin itions abstraites, mais de connaissances utiles et fr uctueuses. , CONCLUSION. - Et, maintenant, à l'œuvre partout et avec eoura_g~. No us avons un champ vaete et nouveau offert à notre act1v 1te. Formons-nous d'abord à l'école normale. La nouvelle méthode exige de la part des maî trP.s des conna issances bien plus vastes et pins approfond ies. lis doivent être eux- mèmes des grammaires viya nte~ et savoir faire jaillir la règle de n'i mporte quel texte. La method_e exige de le ur part une longue et sérieuse préparation et un l.rava1l assidu; mais, rappelons· nou s que « tan t coûte l'enseignement, tant il vaut,. Que l'exemple des maîtres qui réussissent à merveille nou s entraîne tous. Que ceux q ni n'ont pas eu l'occasion de se former à l'école norma le s'assimilent la méthode par leurs efforts personnels et dans les conférences régionales consacrées à l'application de la méthode. Nous vivons à une époque mouvementée. C'est le siècle de l'élec-


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t~_ic itè ou t? u L_ uuu·che vite. Il faut à uulre pupulaLiuu un esprit d rn1t1at1ve mthv1duelle beaucoup plus prononcé clans tous les do1~ia.1°:es . Il lui fau L s urto~t une solid e instruction professionnelle. bh b1e_o ! le~ nou velles m_eLl10des favorise nt tout cela. Appuyous-les donc ~nerg1q uement, ma1_tres et autorités scolaires, et, pour nous convarncre de leur s upér1or1té, nous n'avons ciu'une chose à fa ire c'est _d'étudier et de co mpare r sans parLi pris et leur cause serl gagnee. F. ÜBt,RSON, insp. scolafre. N.-8. - La conférence a été su i vie de deux leçons d'a ppl ication s ur l'é tude du verbe. ~

Respectons les virgules I Aujourd'hui, j 'ai fait comme le sage. J'ai tourné sept foi s ma langue d,ans ma bouche avant de causer avec vo us de l'orthographe. Sans doute, il est trop tard pour parler encore d'elle! On sait qu'elle est morte et enterrée; les écoliers nous le disent tout crûment; et, si elle tentait de revenir à la Yie ils la cribleraient de tant de fautes que la pauvre vieille comp~endrait qu'elle est désormais de trop dans le monde. Cepend_ant, _par,lons-en. Il me semble même que c'est le moment ou Jamais den parler. Il y a une année, on sait les flots d'encre qu'a. fait couler la circulaire de M. Leygues: eh ! bien, tous ces articles pour ou contre l'orthographe n'é taient guère intéress·ants, parce _qu'~n se b~ttait dans 1!3 vide. Ce n'est pas parce que le premier JOurnahste venu vienl nous dire qu'il respecte ou qu'il méprise l'orthographe que nous en serons plus avancés. , Aujourd'hui, c'est _tout diffé_rent: la question de l'or thograp he n es~ plus_ une q~es~10n théorique, ~Ile touche aux plus graves réahtés_; ~l ne s agit plus de savoir ce que tel professeur ou académ1ci?n pense des régies d'accord du participe, mais la répercuss10n que la circulaire ministérielle a produite dans l'esprit des élèves. Depuis une année et plus qu'on leur répète que l'ortho~raphe es~ une chinoiserie, une enquête s'impose sur la mamere dont ils comprennent et pratiquent la liberté qui leur est donnée. , Je ne suis pas_en état d_e fa!re ce~te enquête, mais j'y apporte d avance ma petite contnbunon. Dtsons-le tout de suite: ici. à Paris, dans les é tablissements d'instruction que je connais un peu, un est en plein gàchis; c'est la tour de Babel. Côté des maitres: les u~s tie~nent encore aux régies essen tielles, les a utres voudraient, smon tout bouleverser, au moins étendre sur toutes les fautes le manteau d'une inlassable indulgence. D_e g_u~rre lasse, on t?mb~ d~ns les compromis les plus bizarres; amsi , a un examen d admiss10n aux Ecoles normales de la ville

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d~ Paris, il a été décidé de ne compter qu'un huitième de faute pour la confusion de la préposition à avec la forme verba le a tandis qu'on a compté pour une faute entière l's oublién â « sirop de groseilles ». Cùte des élèves: « l'orthographe I il n'y en a plus », m'a déclaré l'un d'eux. Et les devoirs qu'il m'a é té donné d'examiner ,lans diverses institutions montrent éloquemment que c'est là le mot de la situation: l'orthographe se meurt, l'orthog rap he f'St morte 1 Aussi, quelle réjouissante fantaisie! quelle variéto dans les pataquès et quelle intarissable source de malentendus I Les ph rases chevauchent. les unes sm· les autres, les accents éperdus vont se poser sur <les couron nes, la virgule chasse le point de la fin des phrases, l'apostrophe s'évanouit. On ne sait plus on ne rlistingne plus, tout est dans tout, tout égale tout. On avait en tr'ouvert la porte à la tolérance, et la licence Ast entrée et l'~bus, e t _l'anarchie. et le chaos. Au_jou rd hui , dans le~ flevo1rs des ôleves , la langue française est en train de devenir un je ne sais quoi qui n'a p lus de nom. Vous voulez sévir? Messieurs les élèves vous regardent de haut, ont l'air de vous dire: Mais, d'où venez-vous? Vous n'avez donc pas lu la circulaire de Monsieur le ministre? Mais, al lez en Chine avec rntre orthographe ! :8-e~onnaissons que l'idée ~·un~ réf~rmo orthographiq ue parta1 t d_un 1>01;1 nature_l : 1~ ~muti~ tah_l lonne et pédantesque de certams maitres, qm brisaient I avemr d'un élève pour l'oubli fie que lques a.ccen ts indiffér ents , qui faisaient une affaire d'état ct·~n l?Oi~t sur uni, devenait intolérable. ,J'entenrls toujours la voix _tur1e11se rle mo n « t·égent » me reprochant de n'avoir pas np prts par cœ ur une colon ne de mots du vocabulaire Pau tex. .J'en savais l'orthogra phe, e~ ue faisais pour ains i dire pas rl<' faut~s dans mes devoirs; mats cela ne suffisait pas, il me f.1llnit savmr que dans tel le colonne il y avait tels e t tels mots. Voilà l'abus scolastique, le fétichisme du manuel· mais :rnt:1.11t le maitre doit éviter de fatiguer la mémoire par 'ctes tours !ln force qui ne riment :i. rien , autant l'orthographe bien comJ?rise peut r~r.tiûer le .i ugement par des applications incessantes; a une concl1t1on : c'est qu'on ne présentera jamais à l'éliwo l'application de telle règle orthographique co1nme un exercice abstrait; avant la règ le, j e ferais surgir à ses yeux l'image concrète, et, si possible, pittoresque, dont le term e à orthog-ra~hier est l? sig~e ; je lui ferais découvrir lui-même pourquoi on ecr1t ossme-marns avec uns et a ppui-main sans s · bref jo ferais d'une dictée une véritable leçl)n de clloses. ' '· ~ lus encore que l'accent et l'apostrophe, la virgule et le pomt ont à nos yeux une vertu éducatrice de premier plan. Tenez, j 'ai une petite classe rie rhétorique 01'1 jamais un inspecteur est venu me tracasser, où mon directeur me l::iisse rai1-1001Hff ou dér:-iisonner à ma gn i sP . .TP. ne 1-1ai1-1 si j'::ibnse fie


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ia seconde de ces libertés, mais mes élèves se tiennent au baccalauréat aussi bien que ceux des autres établissements. Maitre absolu dans ma classe, a.u lieu de me ,payer le plaisir de faire le tyranneau , je ne cesse de répéter à mes rétl10riciens que nous sommes en républiq ue, qu'ils ont le droit de me sommer de leur prouver tout ce que j'affirme, et de ne pas se laisser persuader au besoin ; je suis heureux q uand ils me trouvent en faute, et en profite immédiatement pour leur dire qu'un0. confiance aveugle en la parole du maître est chose plu s pernicieuse que l'irrévérence, En retour, quand ils ont compris et admis comme fondé en raison de ce quo je Jour dis, je suis plus que sévère, je suis féroce quand ils ne s·y conforment pas, car i ls offensent une autorité plus grande que celle de leur maitre à savoir, la raison en personne. ' Or, au commencement de chaque année scolaire, dans la correction des devoirs, je relève minutieusement leurs fautes d'orthographe; au bout de cinq ou six leçons, je les ai si rudement redressés que je n'ai plus guère besoin d'y revenir, et que nous pouvons nous élever aux plu~ hautes questions de littérature ou de morale; mais, avant d'être domptés, armés du nom de M. Leygues, ils tenient de regimber. L'un L!'eux , c?m~e je vous l'ai dit,. me répond que l'orthograplle, ça n existe plus; un autre, a une de mes remarques, me dit d'nn air dédaigneux: - Ce n'est qu'une virgule oubliée! - Ah ça, lui ai-je répliqué , pensez-vous que les \'Ïrgnles a~ent ét,é inventées pour le roi de_ Pruss~? Mal ponctuer, Monsieur, c est manquer et de conscience et do netteté dans les id~es. Une virgu le marque un repos de la pensée (et de la voix); elle sépare, distingue, nuance les idées; e lle les place chacune dans la perspective qui lui convient. Que d iriez-vou s d'un peintre qui brouillerait tous les plans et accaparerait toulA l'attention du spectateur par un détail accessoire? - Madame de S6vigné .. . - Madame de Sévigné ... Madame de Sévigné ... D'acco1'd , elle n'eùt pas remporté le prix de dictée ; mais e ll e n'avait pas besoin d'orthographe. Je m'explique: ses lettres (indépendamment d'une excuse que vous ne pouvez invoquer, celle du génie) ses lettres sont de la littérature parlée; les virgules qu'e ll e négligeait sur le papier, soyez sûr qu'elles existaient dans son esprit sous forme de nuances exquises, de finesse et de grâce . Nous qui n'avons pas sa grâce, tâchons d'avoir sa netteté; ce qu 'elle avait d'instinct, ayons-le comme nous pourrons, en no~s aidant de ces pauvres virgules, si humbles, mais si utiles , qm , sans prétention, sans apparence, sont des indispensab le s servantes de la pensée. Samuel CORN UT. Communiqué par P. P . ( Valrr.i s). ·

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LA RÉFORME DE L'OWrIIOGRAPHE L'arrèté ministé riel du 26 février 1901, qui auturise un certain nombre de tolérances orthographique:; dans les examens ou concours officiels, n 'a été et ne pouvait ê tre q ue le prélude d'une autr ~ réforme. On ne sera donc pas surpris d'apprendre que celle-ci est en train de s'élaborer au sein du Conseil s upérieur de !'Instruction publique. Voici , en effet, avec les considérants qui le précèdent, le vœu dont le Conseil a é té saisi d ans sa dernière session, vœ u déposé par MM. Henri Bemès et Devinat, et signé par MM. Clairin et B_e lot. ,f :es insti~uteurs liront avec intérêt ce . document qui vient d etre publié par le Réformiste: Les soussignés, membres du Conseil supérieur de l'JnstrucUon publique, Co~sidéran~ l'importance, reconnue à plusieurs reprises par l'Instruct1on pu blique eL le Conseil supérieur, d' une simplification de l'enseignement orthographique; Considérant qu'un premier résu ltat en ce sens a été obtenu sui· 1: iniLia_tive du Conseil supérieur et a vec l'approbation de l'Académie Jran ça1se, en ce qui concerne certaines subtilités de la $yntaxe; Mais que la plupart des difficultés orthographiques, dont l'éLude absorbe le temps et l'effort des enfants, sans exercer le moins du monde leur,s facultés de réOexion et de jugement, se rencontrent dans ce q u on appelle c l'orthographe d'usage , ; que c'esL par c?nsé9uent, l'orthogt·a.phe d'usage qu' il serait maintenant uti'le de s11npltfier; Considérant, d'ailleurs, que ces questions qui ont été assez lonotcmps posées devant l'opinion par des hommes d' une haute a utorité suscite~L t~us les jou:s assez de tentatives de r éforme , préoccupent en part1cuher assez vdem1mt le corps enseignant pour qu'il soit à propos _q~e l'Université prenne à leur sujet définit{vement parti; Cons1derant enfin que c'est précisément en v ue de l'étude de ces questions, en même temps que de celles qui onL été réservées lors de ln. récente réforme, qu e le Conseil supét'ieur a demandé la constitution d'une Commission mixte pour laquelle l'Académie fran çaise a depu is plusieurs mois désigné ses représentants : EmeLtent le vœu : Que, _selon une procédure analogue à celle qui a été sui vie pou1· l'c_nnse1gn~men~ de l_a syntaxe, M. le Ministre de l'lnstrL1 ction publique veuille bien_ faire etud1er, en vue d'une liberté plus g rande à laisser dans l'ense_ignement et dan s les examem, les qu es tions suivanLes e_t ce_ll~s qui sembleraient devoir leur être jointes ; Francisat10n des mot:; d'origine étrangère qui sont définitivement entrés dans la langue et répondent à un besoin réel· Unification de l'orthographe et de l'accentuation e~tre mots d' une même famille : S~mpl~ficat)on des consonnes doubles ph, th, r·h, ch ùur ; Sunphfi caho~ des cpnso~ne~ dupliqyées, qua~d elles on t, pour tous les mots d une meme famille, ent1erement disparu du meilleur usage de la prononciation, el qu'elles -sonL inutiles pour conserver,


180 enLre les mots !'rnnçais cl les mots laLim; ou grecs uouL ils ~out dérivés, ces analogies de l'orme extérieure qui-sont pour la mémoire de précieux auxiliaires ; Suppression des pluriels en x. Substitution de l'i à l'y de même son.

Cette fois, c'est bien la réforme. La Commission mixte, qui doit élaborer, est déjà à moitié constituée: l'Académie française, en effet, on l'a vu plus haut, a désigné ses représentants. Les autres membres, pris dans le Conseil supérieur, seront désignés par le ministre. (D'après le Journal des Instituteurs.)

L'INSTRUCTION PUBLIQUE AU TEMPS DE LA ROME DES PAPES Sous ce titre, !'Educateur de Lausanne, dans son numéro du 5 avril, publie un morceau d'histoire de la pédagogie que nous tenons à signaler pour édifier nos lecteurs. L'auteur de l'article, M. G. Aubort a cru « intéressant de noter quel était, sous' le règne du dernier Pape ayant encore le pouvoir temporel, Pie IX, l'état de l 'instructioà dans le gouvernement romain». Entreprise par un historien impartial, une étude de ce genre ne manquerait, certes, pas d'intérèt; mais il faudrait se documenter, n'avoir en vue que la recherche de la vérité, et, si l'on jugeait à propos de s'ériger en critique, il faudrait comparer équitablement l'organisation scolaire des Etats Pontificaux avec celle d'une autre province d'Italie, ou d'un canton Suisse, dura,,t ta mêrne période. La pédagogie a évolué, chez nous comme ailleurs, depuis cinquante ans ; qui le conteste 1 En écrivant cette page, M. Aubort, préoccupé d'évoquer dans son imagination les monstruosités pédagogiques de la Rome des Papes, n'a pas vu qu'il se laissait prendre dans le filet de ses propres exagérations. « Les prêtres, dit-il, soutenaient que l'enseignement (lequelî l ) était un privilège que Jésus avait conc6dé à son Eglise: donc, les prêtres seuls avaient le droit d'instruire; les hommes devaient se contenter de l'instruction qu'il leur plaisait de donner et n'en pas chercher d'autre, 'sous peine de damnation éternelle. » (Voilà une morale qui , au moins, n'est pas relàchée.) Tournez la page et vous lirez : « Professeurs et élèves devaient interroger et répondre en latin. (Quel crime! Il s·agit de l'enseignement universitaire.) Un jour, on avait appelé à la chaire de médecine vétérinaire de Rome un vieux praticien, très distingué; il s'oublia et professa en italien : on le mit à la porte. » 1

C'est nous qui soulignons et mettons entr e parenthèses. (Réd.)

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Vraiment, M. Aubort, vo us avez foui:lé voti·e :sujet; mais vous oubliez de nous dire si ce bon vieux praticien portail la soutane ou la redingote. Poursuivons.« Les écoles étaient alors tenues par !'Ordre des Jo-norantins ! (Ne pas confondre avec ignorants.) Les enfants d~vaient rester huit heures par jour sur les bancs à réciter des prières en latin, et ils savaient à peine lire et écrire au bout de . cinq ans. Les phénomènes étaient ct:iux qui, après deux ans et demi, commençaient à asse~blE'r les syllabes. » . .. Ainsi, vous entendez : hmt heures de classes par Jour, pn eres continuelles, la syllabation après deux ans et demi et, enfi n, les commencements de la lecture au bout de cinq ans! Décidément, sous la piume de M. Aubort, le vrai n'est pas vraisemblable; or, quand on avance de pareilles énormités, il n'est pas superflu d'indiquer une référence, d'esquisser une preuve. Plus bas, vous lirez : « L'instruction secondaire se bornait à l'étude du latin et d'une philosophie dont les principes étaient expliqués de façon à en iuspirer le dégoùt aux élèves ... La grammaire latine était enseignée pendant cinq ans; puis, pendant deux ans, on abordait la rhétorique, l'esthétique; enfin, pendant deux ans encore, la philosophie. L'enseignement universitaire durait quatre ans ... » C'est donc neuf ans d'enseignement secondaire, suivis de quatre annf:es d'études universitaires, comprenant les sciences philosophiques, médicales, théologiques et mathématiques. Par où l'on voit que, sous le règne de Pie lX, avant 1870, il y avait dans les Etats de l'Eglise une organisation de l'enseigne'- ment à tous les degrés. Encore une fois, quelle était l'organisation scolaire des autres pays à la même époque '? Que seraitelle aujourd'hui, sous le pontificat de Léon XIII, si la Révolution n'avait pas spolié la papauté de son domaine temporel ? Au cours de son article, l'auteur ne manque pas de passer aux verges les Jésuites et leur « abominable et monstrueux » système disciplinaire - il fallait s'attendre à voir les Jésuites en cette affaire -, les Dames du Sacré-Cœur, l'éducation des femmes dans les couvents, les prêtres proclamant« du haut de la chaire que la religion vaut mieux que l'instruction ». Et M. Au bort conclut solennellement: « Donc, une ignoranre complète sur toute la ligne. Or, l'ignorance est le supplice le plus cruel que l'on puisse infliger à un homme. L'ignorance est la mort dans la vie et plonge l'âme dans un sépulcre d'où elle ne peut jamais sortir. » Depuis plusieurs années, nous nous plaisons à le reconnaitre, !'Educateur avait r enoncé à servir à ses abonn(~s des morceaux aussi savoureux. Mais comment, cette fois, ne pas accueilli r le délicieux menu dans lequel cet habile M. Aubort a su faire entrer le Pape, les Jésuites, les Igoorantins et les Dames du Sacré-Cœur ! ! !


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.Lecon de cho~e~ ., (COURS ! N Fl~RIEUH)

La chaise I ntrodll<:tion et indication du sujet. - :'\ous avons vu hier les meu bles sur lesq uels on se reposait; qui sait encore les nommer / Le lit, le canapé, le rauteuil, la chaise. - Eh bien, aujourd'hui nous allons n?~S occuper de la_ chaise. (Ecrire le sujet au tableau.) ' 1_ I~tu1tion. - a) Prenner groupe de questions où l'on exercera pnncipalement les sens externes. - Regardez cette chaise, qu 'est-ce qu~ vou s y voyez '1 Ça ... -. Comment s'appelle , ça > '1 Les pieds. Qm veut me montrer les pieds de la chaise'/ - Co mbien y en a-t- il '/ Quatre. - Combien devant/ derrière '1 - Montrez un pied de haut en bas , de bas en haut. - .Montrez les côtés qu'il y a dans un pied. - Co mp_tez com bien il y eu.a ! Quatre. - No us diron s, quatre faces. - Com~1en pouvez-vous voir de faces '1 Deux. - Combien y en a-t-il de cachees '/ - Montrez celles que vous pouvez voir· celles qui son t cachées. - Oü la face est-elle le plus large, en haut ou en bas '1 .En l1aut. - Montrez oü les ùeux faces que vo us pouvez voir se touchent. - Passez votre main sur cette ligne et pesez en même temps. - Que sentez-vo us '1 Elle coupe. - Ceite ligne s'appelle arete. R;egardez ce q1u'elle a ma;rqué ùaus votr~ main . Une ligne rouge. Voyez-vous cl a utrcR arctes dans ce p ied'/ - !\1ontrez-les en les co mptant. - Combien le piecl de la chaise a-t-il donc d'arêtes L. ; de faces 'I - Nous dirons alo~s que _Id pied est carre (plu s tard, prismatique). - Ces pieds sont-1l~·dro1ts, comme cette baguette 'I No n ils sont courbes - On dit, ils sont recourbés. - De quel côté (ctans quelle direction) sont recourbés les pieds de devant i En avant. Et ceux de derrière 1 En arrière. Compte rendu. - Idée principale: Les qua tre pieds RE.:.VI ARQUE Dans une première leçon su r la chaise, nous ne poserons pas toutes les questions qui figurent ci-dessus. Nous avo ns vou lu faire ressortit' simplement combien il est facile dan s une leçon do choses de faire découvrir par l'enfant nne foul e d' idées des p lus variées. N'ou blions pas qu' « e n seigner c'est clloisir » ; ainsi, nous aurions pu passer sous silence la r echerche de l'idée de« forme pris ma tique» pour l'étudier plus parti~ulièrement dans un objet mieux approprié, la règle de l_'écoher , par exemple. _Il nous suffira de faire r emarquer qu'il faut nettement détermmer dans chaque sujet nouveau ce qu'il est nécessaire de faire connaitre, l'idée sur laquell e il convient d'insister et ce qu'il faut savoir laisser de c6té. Sobres d'idées nouvelles, nous le serons également de termes n ouveaux. Ceux-ci seront par contre l'ubjet d'une attention particulière; _il_s entreront dans une foule d'applications qui les rendront fam thers aux enfants. De la sorte, en ajoutant chaque jour quelques pierres à l'édifice du vocabulaire, nous l'étendrons rapidement et nous faciliterons singul ièrement les leçons subséquentes. N'arrive-t-il pas souvent que ia leçon ti·alne

183 parce que l'élève n'a qu'un vocabulaire tro p pauvre ou, ce qui es t plus grave, parce qu'il possède quantité de termes dont il ne connait pas le sens exact et qu'il confond à plaisir. Tous les termes nouveaux figurero n t au tableau noir; ceux qui ne son t pas renfermés dans le livre de lecture seront transcrits dans le cahier de l'élève. - Ces remarques s'appliquent a toutes les parti es de la leçon. - Il est bien entendu que les enfants r ép ondent par des ph rases complètes. 2. Qui veut aller s'asseoir ? - Regardez et dites sur quoi Louis est assis. Sur cette planch ette. - C'est le siège. - Le siège est-i l debout ou couché î Couché. (Plus tarù, horizo,,tal). - Il a com bien de côtés 1 - Sont-ils tous de la même longueur 1 - Montrez le plus long; où est-il î Devant. - Le plus court I Derrière. - Montrez-les deux au tres côtés ; celui de droite, celui ùe gauche. - Quel est Je plus long des deux î lls so nt la même chose. - On dit, ils sont èga11,x. - Sur quoi repose le siège 1 - Renversez la chaise, vous verrez mi eux.. S!.lr quatre pl,r nchettes. - Montrez-les. - Sont-elles épaisses ou mincesî Epaisses. - Et le siègeî Mince. - (Fail'e res1wrtir la longueur des planchettes, la correspo1ldance qu'il y a entre les côtés ùu châssis et c€ux du siège). - Dans quoi sont elles fixées? Dans lf>s pieds. - (Il serait avantageux d'avoir un châssis déboî té pour fai r e remarquer les mortaises et les tenons; le maître peut aussi creuser une mortaise dans un bout ùe planche et pl'éparer un tenon dans une autre pièce de bois; se servir encore du dessin ou d'une gravure). - Voici une planche; comment en est le bo ut? à1 ince. - C'est le tenon. - Dans quoi s'enfoncera-t-il? Dans ce tl'ou. - C'est la mortaise. - Ces quatre planchettes fixées dans les pieds fo rm ent un cadre, com me dans la fenêtre. Elles portent le même nom ; quel est-i l 1 C'est le châssis. - Répétez sur quoi repose le siège î Sur le châssis. - Essayez d'enlever le siège ! On ne peut pas. - Com ment est il fixé '1 Es t-il cloué 1 Non, il est collé. Compte rendu. - Idée p1;incipale : Le châssis et le siège. 3. Qui veut encore aller s asseoir et s'appuyer î Montrez la partie du corpR qui est appuyée. - Quel est son nom/ Les reins. - Dites. c'est le dos . - Est-ce que les pieds de derrière se terminent a u siège 1 Ils montent plus haut. - Eh bien, depuis le siège, ils portent un autre nom, parce qu'il montent. - Ce nom ressemble au mo t monter. - Qui le trouvera? Ce sont les montants. - Contre quoi .Josepll s'appuie-t-il 1 Contre les montants. - Seule ment î Encore contre ces deux planchettes. - Comment vont elles ces deux planchettes, en hau t ou en travers '1 En traver s. - Pour cela on les nomme les traverses. - Combien y en a-t-il î Deux. - Montrez celle qui est dessus; desso us. - C'est la traverse supérie1tre; inférieui·e. Qu'est-ce que les traverses relient 1 Les montants? - Maintenant, les ùeux montants et les deux traverses réun is portent un seul nom ; pour le trouver, il faut se rappeler la partie du corps qui s'appuie contre tout ceci. C'est le dos. - Eh bien, toute cette partie s'appellera d'un nom qui commence par dos. C'est le dossier. - (Ici on peut com parer les deux mots) . - Le mot dos a comb ien de syllabes ? Le mot dossier 'I - Est-ce que ces mots se ressemblent ? - Allez so uli gner la partie semblable qui se retrouve dans les deux mots. Que fau t-il njouter à dos pour avoir dossier 1 retrancher à dossier pour ri.vo ir clo~? (Tci, nouR a m 'OllR un premier exem ple ùe compo-


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:;, itlon des mots; nou s le rapprochero ns plus tard des co mposé~ n0uveaux qui se présenteront.) Cumpte ,·endu. - Idée principale : Le dossier, les monta n ts et les t raver ses. É , d rl REMARQUE. La découverte par les ~ 1eves . u nom es

gymuast iques en l'accompagnant d'u n cha11t.) - Fa1i·e loucher une planche 11 011 rabotée (rugueuse) ()Lie l'on rappl'oche1·a d'une plauclt e rabotée (poli e). - Fai r e rappeler comment on monte une chaise Compie rendu. - idée p rincipale : Le menuisier, son trava il, ses outi ls . 8. A quoi sert la chaise/ etc. - In diq uer les circonstances oü l'on va s'asseo ir, les personnes qui travaillent assises, e tc Compte rendu. - Idée p r incipale : Les u sages de la chaise. Ici, nous ferons donner p ar les élèves, s i possible en discours s u ivi, le compte rendu géné1·at de la leçon. PLAN. 1. Les pieds de la chaise. - 2 . Le châssis eL le siège. 3. Le dossier; les montants et les traverses. - .1, La co uleur de la. ch ai se le vernis. - 5. Manière d'employer la colle et le vernis. G. Le bois de h être. - 7. Le menuisier, son travail, seR outils. 8. Les u sages de la chaise. II. Education intellectuelle. - Savez-vous pourquoi on a recourbé les pieds de la chaise, deux en avant, deux en arrière? - La chaise sera-t-elle plus solide ou moins solide'/ Plus solide. - On dit alors q ue la chaise est cambrée. - Ainsi, pour être p lu s so lide qu and vo us luttez avec un camarade, comment vo us tenez -vous? (Fair e prendre la position.) - On d it. je me camb1·e. - Pourquoi a-t-o n prolongé les pieds de derrière î Pour s'app uyer. - Etc. - Faire trouvP-r de la mê m e façon p ourq uoi le prolongem ent de ces pieds s'appelle les montants, une autre partie les traverses; à quoi servent cee dernières; pourquoi telle partie se nomme dossier; qu el est l' usage du siège ; pour quel motif le siège est plu s large en avant q u'en arrière; p ourq u oi on vernit la chaise; pourquoi on ne l'a pas fai te en sapin; pourquoi on rabote les planches, etc. 11 faut m a intenant comparer les chaises d'après la l'orme que peuvent revêtir leurs différentes parties, d'après la cou leur, Jes ?i verses . mati~res qui entrent dans le!}r fabrication : bois (espèces), Jo nc , paille, etoffe, fer. Dans ce but, 11 fau t l'aire lar gement appel aux so uv enirs des élèves et fa ire usage de bonnes gravures. - Avezvous v u d'autres chaises î - Où'/ - Avaient-elles la mêm e couleur'/ - Les pieds étaient-ils aussi carrés'/ - Etaient-elles faites en bois'/ - Qui a v u des ch aises dans le jardin de l'auberge'/ (Chaises en fer), etc. On arrivera à peu p rès à la généralisation s uivante: La cha ise est un meuble de la chambre. Elle comprend qua tre pieds, le i-iège et le dossier. Le menuisier fabrique la chaise et la vemi t. La chaise peut être faite en bois, en paille, en jonc, en éto ffe ou. e n fer. La chaise sert à s'asseo ir. m. Education morale. - Qui veut aller s'asseoir 1- Commen t fau t-i l se tenir ? - Conn a iEsez -vo us un enfant qui s'est mal ten u sur sa c haise'/ Touche-Tou_t. (Livre du degré inférieur, p . 29.) - F aire raconter _cette hi stoire, faire t rouver qu'elle était alors la positi on ùe la cha ise, ce li ui peut arriver quand la chai se ne repose que s ur un ?U d eux pieds. Attirer l'attenti~n sur le danger de déplacer la chaise d 1 un camarade qm va s'asse01r; rappeler des exemples. Faire remarquer qu'il faut p résenter un siège aux p ersonn es qu i viennent e n visite; passer en fin a ux soi ns à donner à la c haise : l'essuyer souvent, ne pas monter sur la chaise, etc. Compte rendu. - Idée principale : Soi ns à don ner à la chaise· l'enfant poli. '

objets ou de Leurs parties ne doit pas être générahsée; ~e plus souvent afin de gagner du temps, le maître indiquera directement 1e'nom cherché. Ainsi aurions-_nous pu procéder pour les mots montant, traverse, dossier, qmtte plus tard à les r3:pprocher des mots monter, traverser, dos. --:- Nous nou~ dispenserons dans la suite de cette leçon de traü~r ~llaque idée sous forme socratique. Nous nous bornerons à u:1,d~qu~r ~n certain nombre de questions ou à rappeler quelques 1dees a developper. 4. Quelle couleur a cette chaise 't Jaune. - ~ st-elle Jatrn~ co 1~me ce tte poignée de laiton ? Elle est comme la boite. - C est .1uste, _ce jnune est-il claire ou so mbre? Sombre., - Nous dir9_n s que ln clrn1 se ·est brune e tc. - l?ai re trouver de meme que le 1,1ege est blanc en tl~ssous, q~e le bois est bla,1c et qu' il a fallu le vernir pour le r en Llre brun. · l · Compte rendu. - ldée princ. : La couleur de lil ch aise, e ~er~1s.

b) Deuxième _groupe de questions où l'on exercera principalement tes sens internes . . . · · ;; Avez-vous déjà v u monter une chaise? Que prenait 1e menu1 ~ier

p~~r fixer le châssis dans les _pieds? De la Cf lie. - En ~vez-vou: tl é'à vu'/ - En voici une feuille; peut-on I emp loyer ainsi pou1 co{ler? Il faut la fondre. - Qu i a v u fondre de la colle 1 - Comment est-ell~ a,lors '1 Elle est ch<1:ude et elle co.u le. - L?rs~ ~-e. la co!le se refroidit , comment redevient-elle '1 Solltdbe .. - l omi ir~-~ft'' no mmer en les mon trant les p arties ùe ac ai'le qu, son vO es. -· s, ·s 1'e sièo-e les trav~rses. - Faire nomm er des cho ses brunes C1Id , S1 , o , · ·iflr s •-Y I)l'e1' 1 J l)OUr cl f·ürc décrire si possible, commen t 1e me nu is vcr~ir la chaise'. Dans une :w tr e circonstance, rappeler la faço n tlont on prépare le vernis. .. t Comp te 1•endu. - Idée principale: Mam ere d'ernploy1::r 1a co 11 c e le verni s . l"' d b · ? I e (\ . .11.::n quoi est faite la cba,ise '1 - Conn~u ssez-vous < e.Ja n z°1s ·. · _ Montrez du sapin. - Cette chaise est elle e n ~a,p1n . ~ut..:, saprn · · : pour l e s~voH•quehu non .... - Il ne faut pas r épondre a111si ,. , , l 1L faire? H,egarder. - Oü voulez-vous r egarder ? f,_à on le bois n est ~~!verni. - Eh hien '1 Cette cha.ise n'est pas en saprn_. - Avez-~o~s ùe.1<) vu du bois se mblable '1 Il y a de ce bois clans le bucher. :-- \ 01c1 _un e tle ces bùches; quel est l'arbre qui l'a donnée? e tc. - _Faire exam111er l'écorce, rappeler un h être ?onnu des enfants et fnire r essortir les principaux car:tctères ~u b~1s ~e hêtre. . , Cnmpte rendu. - Idee prmcipa_le : Le bois ~e hetr e. . . 7. Qui a fait La chaise~ - Qu1 a v u travailler le me!1_u1s1~r ? --:0Li '1 etc. - Rappeler l'atelier, l'établi. - P.our faire la chaise p1?nù_- il un arbre, un hêtre 1 Des planches. - Reserve_r p our une ~ut 1,~ circonstance le rappel de toutes les tran sform at_10ns que s ubit l ,trb re want <l'être réduit en planches ; cela donne~a ;ieu à une leçon sur la ηo rèt, Je bùch eron , la scierie, etc. - Que fa.1~-il ùe ces 1;>lancl~efl_? Avec quoi le~ rabole-t-il '1 - Comment fa1t-_il '1_ (Lei- enl ants 1m_iten_t Je mou ve ment : on pouri·a. rep re ndre ccttr. 11n1l.alt011 clnns les ,1ru x-

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IV. Applications. - 1. Vocabula ire : La cliaii,;e, les pieds, le châss is, le siège, le dossi er, les mon tnnts , Les travers~s, le~. tenons, les ~<_:>rtaises; le jonc, la paille, le cr111, Le fer;_; le ~etre, l e?orce .' le ~.ern1s.' la colle; la scie, le mbot, l'atelier, l etabl1. - S upeneu1, rnleneur , épais, mince. - Scier, rabo ter, couper, coller. 2. Lecture : La chaise, p . 20. 3. Acheve·r les propositions renJ'ermées dans la générali sa tion (élèves de_deuxiè~e année). .1. Dessw : Le s1ege. 5. Calcul: Le nombre -1. Ci. Ecriture : La lettre h.

so ins à donner avan t l'arrivée du médecin 1 N'est-ce pas u n crime pour, t(! US d' ignorer ces premiers soins, vu que, par leur applica tion 1m med1ate , on peut prévenir de g ran ds malhe urs, parfois même Ja mort? Le _chapitre XJ , Les Maladies contagieuses, est un de~ mieux s01gne_s. M le Dr Lomry est d'avi ~, r.lans son A vant-propos, que les ma la ch es pura,iltaires sont les plus faciles à éviter. Le ?haI,>itre XII, Hygi1ne suivant l'âge, le Tempérament, la Con stitution, les Professions , les Habitudes, les P1·édisposilions ~iéréditaires et. l'Etat _de santé, renferme q uantité de leçons q ue la Je unes~~ devrait sav01r et que la vieillesse vo udrait po u voir me ttre en pratique. Dans ce chapitre, on trouver a la question du tabac exposée avec précision. On terminera agréablemen t la lecture de ce ch apitre par l'hygièn e tlu malade, si i mportante, si nécessa ire et pourtant si peu connue. Qui ne sait maintenant qu e, trois fois sur quatre la bonne hyg ièn e du malade.aide plus à la gnérison que les drogue~~ On le vo it, le corps de l'ouvrage est complet, est d'actuali té, est pratique, et, tout en suivant exactement le programme des écoles se trouve parfaitemen t mis à la p ortée des ramilles d'autant p u~ q ue des notion~ d'économie domestique se r encont~ent presque à chaque pa~c. AJo utons que le tout est écrit dans un sty le si mp le, clair, concis . Qu'.on n~ nous dise pas qu e l'o uv rage est trop savant: le lexique explicatif r end co mpréhensible tout ce qui n'est pas à la portée de tous. Enfin, cent et vingt-huit figures, dessinées par M. le Or Lomry, dor~c ,exa ctes au point_ de vue de l'enseigne ment hygiéni qu e, sont ms_er ees clans le texte. t l!us~rent l'ou vrage el lu i ,.1jou tent une quali te de plus, le r endent mteressanl, en font un livre de choix pour prix da ns les collèges.

BIBLIOGRAPHIES I

frai té d ' hygiène pl'atique, à l'usage d u corps enscig nan t_et à la port~e <les familles par P. F. Lombry el A. Ledent. - Ltbram e WesmnclChai lier, N~mur. Au Musée péd agog ique de Fribourg. - Pnx: 2Lel'l'.traité 50. est divisé en douze clrnp1tres · e t compre_n d en Plus h, boîte de secours pour Jes écoles, un lexique ex plicctt·1f, cent ~t vingt- hu'il figures dans Je t ext e, le propramii:e de;- ecoles ,~r:m aii·es, celui des écoles moyennes, ce_lm des ecoles no~male~ et une table de~· matières. Sous cha_q ue point du programme, on t1?,l:vera u n résumé succinct 1mpr1m e en _italique, r~p_resent~nt le ~t1_1ct nécessaire que l' instituteur pourra dicter à ses el~ves. L expl:?atI~n qu i suit chaque résumé meublera l'esprit du prot_esseur et Je1c1,,q u_11 en ·saura plus que ses élèves Dans chaque exph cati_on, les deta1ls de moindre i ru portance seront facilement reconnus; Ils sont imprimés en plus peüts caractères. . . Le chapitre 1er Notions éleme ntaires d'Anatomie el de Physiologie hwnaines, 'est la base, le pivot sur leq ~e~ r?ulenJ tou,te_s l~s loi~ de l' hygiène. Il est indispensable à tout tra ite d hy g1ene ser1eux:, Le chapitre IL, l'H~bitati<?n, est le plus simple_ et le me1 lleu,1 rruide que puurrait smvre qmconque veut se constrmre une demeure hygiéniqu e. .. . , Le chapitre Ill, l'Air, le chapitre IV, la Lumiere, ~e ch?'pitre V~ la Chaleur·, et le chapitre VI, l'Eau, sont antant de resumes concis auxquels il n'y a rien à retrancher. . . . . ., Le chapitre Vll, l' Alimentation, ne le cede en rien a ux _precedents. 11 a , en outre,, l'avan~age de présenter un aper_çu succmct cl~ !'Alcoolisme, rés ume d'apre~ le rema~qu_able ouvrag_e de_ M~ le_ D Li fr an ge. Tout traité d'hygiene qui negh ge la question de 1 alcoolisme est un ouvrage essent iellement mcomp~et. . . Le chapitre VIII, les Excr étions, et le chapitre IX, l' Exercice ~l l_e Repos o uvriront les yeu x sur plus d'un pornt en apparence negho-eabl~ et en réalité d' une importance c~pitale. . . "' Le chapitre X, les A ccidents morbides, constitue un petit _o puscu le qui doit ê tre le Vade m ecum de tou t ~o mme q ~~ a du _cœur. ~'est-ce pas une honte pour celui qu e le mer1te de 1 ed ucat10n , de l'i nstrucLion et de la profe~sion place au-dessus ~e ses semblah_les, d'être ignor,:n t au point de savoir o u de mal appliquer les premiers

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Pe~it , Larive et Fleury, Dictionnaire f'rr:inçais en cyclopédique illust1·e, a ~' u sage des adultes el des gens du monde. - In-8 de 1,156 pages, à 0 colonnes, cartonna ge toile. Prix : 5 fr. - Paris, Geo rges Chamerot, rue de Furstenberg, 4. P résenter un dictionnaire qu i, so us un for mat commode et avec des proportions relativement restreintes, fournisse au lecteur tous les renseignements indispensables sur la lano· ue l'h istoire et la géographie génér a les, les sciences et les arts div~rs.' > tel est délare la préface, le but poursuivi par les aute urs du Petit Lri'rive el Fleury. . Ce dict ionnair e encyclopéd ique abrégé est assurément l'un des plus 1_mpor~ants ouvrages de . ce genre r1ui on't été j usqu'ici composés en lrança1 s. Il C(!mpte envir_on 73,000 mots, parmi les qu els un gr,lnd nombre de neolog1smes rnsus du langage popu laire ou créés par l' 111dustr1e, l'agr 1cul~u.re, la politiqu e, etc. L'origin e et l'étymolog ie des t_ermes sont t raitees avec autant de souci que le comportPnt les beso ms d~ lecte ur ; la prono nciation des mots fran çais p r ésentant <J_uelq ue di ffic ulté, celle des mots des langues étrangères est consciencieusement indiquée. Ajou tez à cette riche nomenc lature 112 cartes une illustration très soignée, comprenant 1345 gravures disséminé~s dans le t exte et 83 tableaux d'art et de v ulgar isat ion. On nous assure que ces gra -


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vures oul été exéculées spécialet11ent puur ce diclionnaire par des artistes distingués et compétents dans chaque ge nre Rien d'inconvenant dans l'explication des mots se rapportant à la médecine. Nous savons aussi que le vocabu laire religieux a été revu par un membre éminent du clergé français. En tête du volume, on a reproduit in extenso la circulaire au ministre de l'Jnstruction publique relative aux tolérances de l'ortllographe et de la syntaxe, et, c~ que le co~J)S enseignant ne _m~nquera pas d'apprécier, on a marque d'un astensque les mots vises par la célèbre circulaire. Pour simplifier la recherche des mots, on_ n·a dressé q ~'une seule nomenclatre ; ainsi, le lecteur n'a pas à femlleter sans resultat une partie du volum e pour chercher un vocable qui se trouve dans l'autre. Cet ouvrage, d'une utilité pratique incontestable, se recommande encore par la modicité de son prix et par une exécution typographique d' une rare clarté. Une édition plus restreinte est en préparation à l'usage des écoliers. J. D.

La caractéristique de cette méthode consiste, en premier lieu dans l'emploi des huit premiers chiffres pour l'étude des huit degré; de la gamme. L'enfant qui fait sa deuxième année d'école a une idée nette des premiers chiffres et de leur valeur relative; il se trouve donc en présence du connu. 11 se rend immédiatement compte de la di8ütnce qui sépare le premier degré, représenté par 1. du cinquième, représenté par 5. ; tandis qu'avec la portée et les' notes il faut une série d'explications et d'études qui rebutent le olus souv~nt les élèves. Avec l'emploi des chiffres, au contraire, ·l'intérêt des enfants augmente à chaque leçon . Il faut donc féliciter l'auteur de son innovation, qu i a rendu la par Lie la plus ardue de l'enseignement du chant plus facile et plus attrayante. E!1 ~econd lieu, l'étude des intervalles. ne se fait pas ici par degrés conJomts, comme dans la plupart des méthodes : secondes, tierces quartes, etc., l'auteur a suivi une marche toute naturelle, en basant l'étude de la gamme sur les accords principaux: Do, mi, sol et Do. fa, la . En tenant compte d'expériences faites par des maîtres distin~ gués dans l'emeignement du chant, on est parvenu à classer les intervalles par ordre de difficultés; on a suivi, on peut dire la marche instinctivé de l'enfant. De cette façon, l'étude des intervdl!cs est singulièrement simplifiéP.. · Enfin, au moyen de la transposition, qui est très bien exposée l'auteur rend l'étude des différentes gammes à la portéa de tout J~ monde. Qu'il me soit cependant permis de signaler une lacune, d'exprimer un seu l regret : j'aurais désiré voi r un r,hapitre consacré à l'étude des nuances et autres signes musicaux. nn chant exécuté du commencement à La fin avec la même force serait nécessairement monotone; il faut donc , pour rompre cette monotonie, quelques p., mf,. f., cresc., decresc, et autres signes expressifs qui font totalement défaut dans la méthode. Les instituteurs, qu i ont suivi un cours spécial de méthodologie ùu chant à l'école normale, seront heureux de trouver dans cet ouvrage de bonnes directions et d'excellents exercices, conformes aux leçons l'0Gnes. C. R.

III

Dactylographie pour le doigté. - Divers journaux, qui 's'occupent spécialement de dacty~ographie, ont plusieurs_ fois, r~co_mmandé, un petit tableau du clavier universel des mach mes a ecr1re que l auteur, M. Bonabry, à Fribour~ (Suisse),_fit lit~ographier en 19,01. Une importante revue u111verselle 11lustree la. Plume _stenographique de France entre autres, déclare , absolument indispensable à tous les dactylog!'aphes, aussi bien aux professeurs qu'aux élèves •, ce petit tableau dont elle avait déjà publié, dans son numéro du 1er octobre 1901, une excellente réduction, au milieu cl'un article que lui consacrait M ..J. de L. On trouve aujourd'hui en libmirie, t rois tableaux différents, par le même auteur : la deuxième édition d'un tableau divisé pour faire travailler six doigts, d'un autre tableau pour huit doigts, et d'un tableau m net pour apprendre par cœur, en utilisant l'un des premiers Les touches assignées à chaque doigt, en même temps que la disposition exacte des lettres, chiffres, etc., adoptée récemment, et selon toute apparence définitivement. pour les principales machines à c clavier univel'sel i : Remington. Underwood, etc. Les tablea ux du , clavier universel > des mach ines à écrire, par F.-P. Bonabry, sont vendus 35 centimes l'un des premiers, avec indications en trois langues : français, a'llemand et italien ; 25 centimes le tableau muet. IV Anleitung wr Erteilung eines methodisc/ien Gesangunterrichtes in der Prima,·schule (Il. bis VIII. Klasse.) Un manuel pour le maître, composé par C. Ruckstuhl, instit. Dépôt : Art. Instit ut Orell Füssli , Zürich. Prix: 4 fr. 50. Ce manu el ou guide est spécialement composé pour les écoles primaires et réales du canton de Zürich. Il est divisé par années d'école et suit les élèves depu is la II• à la VIIIe année. Il s'occupe de la formation de l'oreille; de la culture de la voix; de l'étude des intervalles; des différentes espèces de mesures, de notes, de silences et de leur valeur; exercices et chants à deux voix; la transposition ; les modulations, et les gammes mineures.

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Chronique scolaire '•

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France. - Décoration. - Le 12 février, à l'Elysée, M. Loubet , recevant les membres du Comité permanent des Présidents des Sociétés frança ises de secours mutuels, a rem is à M. Cavé la rosette d'officier de la Légion d'honneur. Le Président de la République a fait u·n chalenreux éloge de M. Cavé et de la mutualité. « C'est pour moi, a-t-il dit en terminant, une gran<le satisfaction que de décerner à M. Cavé une récompense qu' il aurait dù recevoir depui s longtemps. Il n'est jamai s trop tard pour bien faire, et aujourd'hui nous faisons très bien ! » Confèdération. - - Fonrtation Berset-Müller. - L'asile de Melchenbühl s'ouvrira le 1er mai 1902 . La Commi ssion administrative a fait droit aux douze demandes d'admission qui lui o nt Né adressées.


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. l d Porrentruy. - La députation Ber?e· ~ Eco(e norma e ra!d Conseil bernois a ad ressé au cathol_1qu~ Jurassienne ~u G u ·et de l'arrêtô du gouverneConse1 l fed6_ral ?ne, pla\~ te 3:uc;n~acre l'état de choses existant ment du 22 Janvier eco; e, ~~~ru en ce qui concerne l'ensoià l'Ecole no:~ale dde ?r!' cotte ticole par un protestan t rrancg nement rehgieux onne a mëi~;ribunal fédéral a ét6 en même temps na?ti d'un recours.

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Séminaire pédaqogique de Richenbach. -

Schwyz. d l'Ecole no'r male de Rick.enbach est oxee clôture des cours e au 17 avril\. , t année scolaire l'Institut a <"té fréquent{> Durant a presen e , •. él. s dont 12 au cours supcr1eur. . par 30 eve.' , /, 1902-1903 recommenceront le vendrerh , Les cours de l anlll'C --2 mai.

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CORRESPONDANCES Conférence régionale de la Basse-Gruyère

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ch~I~~~\!i~~ii~ ~~~~~~r c~~~t~~~ 1

La journée est pl\1.vieuse, les mauvais temps, M. l instpecleucroûla~~es traitées clans les conférences il s'intéresse aux ques ions s ·, régionales. ·t h e serre cor diale ment la main ùa!1s. la A l'heure prescr1 e, c acun s G mefen . La salle de classe revele maison d'école cl?~ gtalrçin!v~f1 H~it leço~;s ;e ct'onnent dans l'a prèsl'orùre, la propre,e e e r · . a· ·e dans le Guide Ho1'ne1·. midi, et toutes d'après la marâhe ins;~t~ins ùu cours inférieur attire Un exerctee ~e lect_ure aux eux de la, conférence. Donnée t r ès ~péciale_ment l aUenti onl des m~t a~i~ée bien suivie et elle pénètre rnéthocliqueme1H, cette. eçon es . , 1 dans l'intelligenc~ desd.i~t~es ~~~p ~~~~r la lecture commencer:i cle Dan~ celte section, .1 · 1 .. 'me :innP-e; de la sorte, les préférence avec_les, éleves /e lf a~fs~~~ent 11,vec les mots. Et. tandis élèves du prem1eré aglel se ta1;s1 premiers 'seront appelés à . retenir que ces derniers pe eron , l'orthogra1:1he de_s term~s notuvesaou~. les conclusions d'une discussion Les co nsidérat1_ons su1van es qui s'élève au su.1et de la lecture. x peut se faire de différentes L'cxplicat.ion des termes nouveai rme inconnu à un terme connu. manières. On co~parera s~~vee~pwc: tion de lire la phrase, afin <le Il est bon aussi, pour ce e . ' ort u'il a avec tel autre. faire saisir ~e sens tel moi se~vir avantageusemet;i Aver les petits s1:1 r tou l-on ! orr h monymes etc., se placera plutot < du term e pat01s ,. Lebtule. eqsueodans un e'xercice de lecture pro<lans une leçon de voca u air e p rement cl_it.. . é pour un exercice de récitat ion aux Le procede s~1_vant, emp 1oy . uel ues avantages: Le maî tre, deux cour s sup~rieurs,_a, semble-t-1 I, q x \i ue d'abord le fon<l des dans un. entr~t1en plein det, l~hl:rcmlt~:~ l~~ileqrnaîtr e et pal' lec; élève~, poéidP~ ,\ Murl1 rr. Puis v1cn ,J ' • '

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~ui vie d u compte rendu et de l'explication des termes. Les élèves apprennen t ensu ite leur texte, pendant que l'instituteur donne O.ne leçon de calcul a u cours inférieur. Le ion de vo ix, l'interprétation, la prononciation, tout a ét.é bien satisfaisant dans cet exercice. Lorsque l'occasion se présente de réciter en forme dialoguée, il y a toujours des avantages à le faire. Les t ravaux écrits de l'après-midi ont s0ulevé diverses observations d'une portée générale. Un exercice de calligraphie au cours inférieur peut s'exécuter sous la direction du moniteur, après explications préalables donnée par le maître, qui surveille la marche du travai l. Dans les exercices calligraphiques, il est avantageux de placer le modèle du tableau devant les élèves et non pas à gauche ou à droite, car, clans ce dernier cas, le bavardage est à craindre. Relative ment aux exercices de calculs , M. le Président fait remarquer que, dan s les préparat ions orales des solutions écrites, il est bon <le rédiger l'une ou l'autre solution au tableau noir. Pour gagner du temps, employons toujours les procédés abréviatifs connus et donnon s le plus possible à nos élèves les habitudes du calcul mental. Lorsque, clans un exer cice de calcul écrit, il convient de représenter un terme in connu par un no mbre, employons un nombre approximatif du terme dema.n<lé. Donnons parfois la réponse exacte pour laisser à l'enfant le plaisir de la surprise. Ce p rocédé stimu lera l'atten tion pour les leçons subséquentes Les x, y, etc., so nt trop abstraits pour les élèves de l'école primaire. M. l'inspecteur insiste sur la nécessité de faire placer les signes à leur place respective entre les différents nom bres. La séance se clôt par la led ure du protocole, qui est approuvé $ans observation. Votre ser viteu r, sur une demande qu i avai t été faite, se dispose à donner lecture des statuts du Cercle de la conférence; mais nous devons abandonner nos < thèses pédagogiques , au mome nt oü les ombres de la nuit descendent maj estueusement des belles montagnei, de la Gruyèrfl. La séance a été longue et ardue, mais fructueuse, j e vous l'assure. !.a partie récréative bien com mencée, plusieur s collègues de la ri ve droite ont dû regagner prestement leurs foyers à cause du temps défavorable. Et, pourtan t, malgré la pluie, la neige et le grésil , on r it de bon cœur lor;q u'un cama.rade va sonder du pied la plus grande ti:ique d'eau du ch emin. Sur ce, on se so uhaite he ur eux retour , en se disant au 1·evnfr à Ha uteville. VoLLERY, Victor, secrétaire.

Echos des conférences régionales de la Rive droite La conférence régionale du Cercle du ~ouret s'est réunie, samedi 25 ,janvier, à Essert. Malgré un vent violent chassant la neige pn.r ra fales, 1ous les me mbres sont arl'ivés à l'heure fixée avec une exactitude exemplaire. Il y a du courage et du zèle chez les i nstituteu rs de la Rive droite. M. Morel, instituteur à Arconciel, donne une leçon d'écriture aux deux cours supérieur s. Tous les élèves suivent le même modèle: écriture moyenne, cahier préparé de la méthode Guilloud. En quelques mots, il rappelle les règles de la tenue du corps, de la plume et du cahier ; il signale de même les écueils à éviter. Il trace la lettretype au t:tbleau ; un écolier la trace après l ui et les défauts signalés par le;; élèves sont corrigés aussitôt. Le traYail s'exécute ensuite ~11r le cahier . Le maître circule da.us les bancs pour contrôler le


192 t r avail. Les fa utes individuelles so nt signalées à l'élève, les défauts communs sont r elevés et corr igés à la table no ir e. Nous entendons ensuite M. Mich el donner une leçon de chant. Il choisit le N° 69 du Recueil du Valais intitulé: La cloche du soir. Lecture, explicatio n de la poésie et des expressions piano, furie, crescer;do, decrescendn. Le maîh'e prend le ton à l'bar moninm . Le pre mi er couplet est chanté par tous les écoliers; les suivants, to ur à to ur, par les garçons ou par les fi lles. Le maître rdève les défau ts et ap1rn ie de la voix les passages difficiles. Il s'occu pe de la t héori e. Les notes de la gamme, t racées à la planche noire, sont lues et vocalisées. Ains i, il passe à l'étude de la ti erce. En quelques minutes, les écoliers sont ro mpus avec les di fficul tés qui se présentent. Com me application, les notes du 6e ton (plain-ch ant) sont lues, vocalisées et l'on chan te le psaume Laudate Dominum. Un cantiq ue termine la classe. CRITIQUE. - Ecriturn. - Leçon cou rte et bien donnée. Il est :i vantageux, dit un maîlre, de corriger a u crayon à papier les fauteg individuelles. Il est vr ai qu'on ne peut pas, dans un e ,m; me leço n, employer tous les procédés reconnus bons, ajoute un a ut re. Il est très utile d'écrire quelquefois une lettre ou un mot dans les cahi ers afin de guider l'élève. Chant. - La seconde leçon a é té bonne en to us points. Da ns l'étude ùe la t héorie musicale, diL un collèg ue, il est mie ux de placer la clef de sol sur la portée, afin que l'écolier sache recon naître les notes. Veillons à ce que, pendant le chant. tous les élèves ai ent une position aisée. Quelqu'u n fai t remarquer qu'en plain-chant, le term e intonation est préfér able a u mot in itiu m ; l'écoli er sai sit pl us facilemen t. La lec tur e, la correction et la distr ibuti on des travau x indi viùucls (lettre d'imitation d u I1 111 e degré) don nent lieu à d'i nt.éressante::: observations. Nous constatons avec plaisir que la plupart se so nt ncq uittés <le leur tâch e avec beauco up de soin et de sens pratique. La vis ite ùu Musée scolaire établi par :\1. Michel et les p récieux renseigneme nts qu e cet aimable collègue nous a fournis en disent plus long qu'un t r:üté sur la matière. A nous d'e n liee r pro fit. Des remer ciements so nt dus à M. Michel pou r la cord iale récep tion qu 'il nous a faite. Nous sommes heureux de constater que la petite com mun e ù'Essert n'a pas craint de grands sacrifices po ur doter la localité d'u n bâti ment scolaire à la ha uteur <les exigences modernes. Cette maison d'école, en particulier la salle de classe, est spacie use, bien éclairée et dan s une position r avissante. Le te mps est ma uvais; tout le monde s'e mpresse ùe r egagner le logis. On ne dira pas q ue le paysage est att rayant et que les vo ie~ 1 de co mm un ication sont faciles Brr..... Au nom de la conférence: MoaEr,, Jules, secrét.

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XXXIe ANNtE

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MAl 190~

~e <§ulletin pédagogique (•l

L, Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉ TÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION ri du

Musée pédagogique

paraissant les 1" et 15 de chaq u e mois

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llÉDAC.TJO~ . -

A RO:'i'l lrnENT~ Il· A..'l'NON - . -

.\1. lh·ss1nonnr: 1 Oirccte11r <le FE..o!c llOl'nrnlc cle H·1ut"'r 1'1•c ,,,·'s I•' ·1 ' .. , t:' J'I 1c111 r u .

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,· - . · .· • C.F.S Inip r im c1'H.! C1'1 li olirJ11e , (i1·1rnd' Huc. 13 , · 1~I E · · (ntt:M.·U IO. S<'Crtitair c. f• F'rihourg.

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Ab<>noe rne ot p o nr l a Suiss e , fr. s. -

SOMMAIRE : L'enseign ement pr

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Pour l'éb a n "'e f ~ e r, r . ...

·

guerre de Rai·ogne isuite) _ L~ essi_onnel. - De_uœ m ots sur la gog_ ie et sténogi•aphie. _ 'A p,.;;;:ir1:eme~~ menager. - Pédanozne Tschopp _ En,ei , ., zngra itude. - M . le < :ha- Bibliogr aphi es. - Corte:p7i~ndtades travCahux féminins (_suite. ) nce. i•onique scolaire.

L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL av!E~é~él~~~lor~iue d_e l'e~seig nemen t professionnel q ue n o us M. Geno ud , smva n pas ~ pas l'ex cellen t rappor t de conclus ion s' le~oul~ scr~y on s dev01r dé tache r d e son liv r e les é té éta blies e ~ f ue des bo rt~nteds , parce que ~es con clusio ns ont esom s e notre en seign eme n t.

A V IS O F F IC IEL

Ce 4 ue nous devons faire

Les maîtres et maîtresses du Ve arrond issement scolaire qu i auraient des pr op ositions à faire concerna nt l'éta blisse ment des i ractanùa de la prochaine 0onfér ence générale son t priés de bien vo uloir les faire par ven ir à M. Oberson, inspecteur, po ur le ;W avr il p rocùain :lll plus ta rd. Par ord re: T HOHJ MHE R T, D., secrétai1·e.

L' Expos ition uni verselle Ge , cation professionnelle est l' 1900 . no_u s a 1n:on tre que l'édup lus les g ou verne ments Si rn des SUJets qm_ p réocc upent le avaien t ex posé à Paris· 1 ~~ école~ profe~s1onnelles suisses constatations qui n 'aur~ie~~ ia~a~f~\ s ~uraient pu faire des On dira bie n quo nous avons d'exce~ eit~ ~~abl~~~~c~~=~~~::


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