16 A.nil 1918
TOUT
MUSIQUE
.ce qui a rapport ou concerne la
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en tous genres
DE LA
ET
PIANOS
Soeiétè valai~at)t]e) d 'édu~aticn , /
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,.- TRÈS GRAND CHOIX ET POUR TOUTES LES BOURSES
Pu~lication
du MUSEE PEDAGOGIQUE
L'Ecole primaire donne une dizaine de livraisons d'au moins 8 pages, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'aunée ordinllire (soit du ter Janvier au 31 Décembre).
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Suisse fr. 2.50 Par an: Union postale fr. 3 Les abonne!flents se règlent par chèque postal II 56 ou a ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur tou.te la largeur
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c'est là qu'il faut agir, souffrir et vaincre.
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s Sommaire de cette livraison •La form<~.tion religieuose de l'enfant à l'école primaire. R~j)IJ)Oli. :Présenté >à l'occasion de la réunion générale à Sion, le 2•4 a:vrH 11918, de la Soclété valaisanne d'Education, !par j. Genoud, inst, à 'Bourrli!~St-IPieDre. - L'éducation physiqure et 1es ;études. - 1La ·com;position française et l'eSjpdt d'·observation. - 'Le 1pl·us rgu:and ,progu:ès de la civili·sation. - Variétés. . -0-
Sommaire du Supplément No 4 (Cette .annexe a 24 pages.) 'Economie <et é\palf~. - Les forœs motrices. - :L'abus de la 'boisson (fin du mandement die S. G. •Mgr Colliard.) - -Le Saillit de Sivier, légende de 'Nendaz, !Par C. M., inst. - Que devons no•us faire? -Ce que nous devons semer maintenarnt. - Soins à ·donner aux céréales d'au•tomne et aux semis de :Printemps. - L'emploi du fumier. Vieille fille. - Le temtps de Pâques. L'avenir de nos enfants. - iles animaux proq)•hètes d.u temps.. - Variétés. - 0-
Réunion du 24 avril 1918 MIM. les Institu.teups val:aisans ont dû recevoir, œs jours derniers, sous pli s,pécial, l'appel et la carte d'.adhésion wnrcernant la réunion générale du 24 avril. Ceux qrwi aJU.raient !PU• ·être oubliés dang, cet envoi voudront bien ne p·a s s'en formaliser, des. omissions de ce genre étant involontakes et accidentelles le -p1us sol!'Vent. Que tous ceux qui a.p•partiennent à la 1gr.ande famille enseignante valaisanne arrivent donc renforcés d'amis et de membres honoraires. flos seront les bienrv·enu•s. ~
.Le Gomité de la ·Soidété étant déside !bonifier aUJx instHu:tet11rs paTtiiCJ,pants. IPOU•r .autant que l'état de la Caisse ·le pe11mettra, uœ 1partie de leurs r~ux
tirais de voyage sUif les C.•f .1f., ceux qui 'Se trouvent dans ce ca:s vood.ront bien indiquer le <:oût du billet à leu•r ins. ipecteur scolaire qui transmeHra ensuite au comité, ·pour cha:q ue distrid, le bordereau des dépenses faites de ce c.'llei , ar son ·personnel. A1près la- fête, les 'bénéficiaires :du. montant aocordé le rece. vront directement ,par c'hèqu'e 1postat Il rne .poUJ11ra. œla va sans dire, être qu,estion de défrayer 1par ooe indemnité de ofO'llte •Ceux qu.i 3UJfOnt dû s'aiCCOmmo. der du VUJl,g.aire train de S. François. -{}--
Part de i'Etat au traitement et au renchérissement Le solde ,en sera payé a:p:rès la dôture ùu cours s.C'O laire et la réception des nup~orts de MM. les lns.pecteurs, ainsi que cela s'est :ptratiqU'é ces ·années dernières. ·Le Secrétalfiat •duJ Département c-ontinuera, 'de son côté, de faire diligengenœ tpour rélgler les intéressés aussi Tapidement que possible. -0-
· Gymnastique féminine
ce domaine Y ;POW!iront faire •Une a~p.le moisson ~n& l'i~ntérêt et ;pour l' arg.réroent de 1 éd:ura~wn )physique de lel!J'S élèves.
Le service militaire des instituteurs _Le Dép~r·t~ment mHitaÏlre suisse a P~rs le .1 ? f.evner 1918, au sujet du ser~rce m~htrure des instituteurs. 'la déciSlon sm vante: · ,. «Si ·~ i~ti:tuteur fait un serviœ
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Le Sou de Géronde
d HIStrucbon, tl ne duit avoir droit au remboursement des deux tiers des frais de s~n rem,p·la.cement que si œ servi·ce ~e lur ~st pas c_ompté comme service achf ~t st ce servtœ n'eS!~: .pas powr lui un mot~f de ·di~pense. · St, par ~ontre, le ser,vice d'insrrudion est c9mpté comme service actif !()U s'il c_onsütue un motif de diSipense ou s'il a heu pendant. l'ép?que à laquehe l'iœtitute~t~ d~vr.att fa.r.re un !Service actif, la b(}ruftcatwn des frais de ·remplacement n:e P~H~ pas av(}ir lieu, mais, dans ce cas, lmshtuteu:r ,pourra avoir droit à ·la solde de œmpagne. »
A.p~ès
'l a dôturre du· col1tfs scolaire actuel, .fl sera publié ki, comme l'année dermere, le résuHat de la conll"i'bution des ·écolres à, l'œuwe de bienfaisance: Le S~tt de Oer~nde. Nous e~ér:ons sur un resulotat merUeur que le précédent et q~~ les n_o11'1:b~euses écoles qui Ônt oubhe .au ne;ùrg-e de donner sig-ne de vie en 191 ~-1 7 se ·seront réveillées. de leur assoupissement OtU de leur. ·~mmnolence pour II'attralper le terrJips 1perdu. -
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Pour le cbant P.ar les soins du üéJpartement can . ~~~al de l'In:~trutction 1publique, il vie~·t d etre a~e~. là i.MlM. 'les Instihvtemrs un {emerl, Inhtulé .Chants obli(!atoires pour les ecoles prtmaires des canton:s r~maflq~. C'est P?urr repondre à un déSir legr·tu~e eXipnmé de di:férents côtés q ~,e ce ,peht v;olume a été édité. Les· réumons dans olesquelles, les dtüyens des cant.ons Pomands ont l'occasion de ka· tern~ser s?~t -?ombreuses: g-ymnastiq'Ue, servtc~ -~ht~rre, écoles. fêtes de chant el socréte~ diverses. Il y a u.n tg~rand' avantag~ !l ce que, dan& ces 'fenrcontres les IP artrqpants 'Connaissent :au moi~ q~:Iques chants nationaux en commun. L etu~e de ces chants, au 111ombre de 26 ronstitU'era un !ien de !Plus ent.re les 'Ci~ ~vep~ çle la SmStSe française. AŒssi est ~~estrable que tow5. les écoliers les -con_IJSse!lt av.ant de quitter loes dasses. PrLITl'al!f·es ou Ies courrs comJPlémentai-
Nos ~oo·les >de filles - ·celles du. degré ·sll!pèrieUir ·en tout !P'r.eJillier lieu viennent doe recevoir du üéipar.tement de l'lnSJtruction 1Putblique, poŒr leur brblio· thèque, le Manuel fédéral pour l' ensei· (!nement de la f[ymnastique aux ;eunes filles. Bien qu;e le nouvel o·UJVrag;e ne puisse. pour .1€ moment au moins être utilisé dans toutes ses .Parties, il est ce· roervdant susce-ptible de !fendre d'exœl· lents services au~x maîtresses qui sauront l'eiiJ)ployer .judideusemenJt. En ef· fet, il y est décrit et !préconisé beauroup d'exercices ·qui ,pewvent avoi'f lieu sans engins .et a;p!J.>areils. d'auoune ·sorte, et :sont dès lors d'·une aPIP·lication facile et pratique IPOu~r les. écoles de tous .Le reoueil ose termine ,p.a·r Notre Vales degrés. nans, œ nombre ~ont les .s, de f.-O. Wolf, et La Valaisanne jeux \J)roi}J'rement dits d exerdces ayant Olt Haenni. - On iPeut se le pro~ un ·ca~adère .récréwtif Les maîtrrsses ~~er :au~rès du Déipôt du matériel s.coà coulft de :sujets et d'e{'ipériences dans tre a Swn. - PriX 35 centimes.
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L'entrée ·dans la vie
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Ohaq'Ue printemps amène de grands change!ll~nts d~ns la vie des écoliers. ~es, !UI!hers qwttent le toit pmtecteur .1 e~ole, tbe~Œcoup, d'entre eux disent a teu a la ~arson 'Paternelle, :pour cher~her leur vor~ dans_ le v~ste monde. Les ·~ Y sont bten prepares physiqu·ement et mtellectu·ellement, d'aun-es 'Pa·r oeontre sont des enfants encore ftétilbles de conps ·et d'esprit, mais les tem,ps difficiles dans l~q-uels n'Dus vivons leur acoeorden~ moms de .répit qu'autrefois et les Olblrgen~ à un travail immédiat. Qu~ devrendras-nu? C'est la question b,Jen stmp~e et_ 'POurtant très tSérieuse qui s adresse a tot et à tes tparen~s. Tu veux
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. .,) Cette page est extraite d'une brochure miJtulée: • DU CHOIX D'UNE VOCATION ET DU SUCCES DANS LA VIE.. exœl:Ient opuscu le, adressé récemment par le' Dé t men~ de !"Instruction pubiJ.ique ~a~ per~~:=j ens;Jgna?t et aux bibliothèques de classe Ce ~eht guzde r~nferme de précieux consei·Ïs à aldresse des Jeunes gens sortant des écoles et a eurs parents.
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, SION, 16 Avril
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devenir quelq1U'un afin de mettre en valeur tous t.es dons. Tu désires avoir un emploi qui te fasse aimer le labeur quotidien Tu 1e ;rends bien corrupte que le j·our où ~u dhoisis une vorcation est décisif, mais tu n'es :Pas seul en cause, 1u as des parents, des frères et sœurs auxque1s .ton avenir n'est ,p•a5 indif,férent. Au corubraire, c'est pour eux une sérieuse ·affaire de \famille. Mais tu te rattaclles aussi à toute la communauté, et ta réussite la touche de rprès. Si tu suibvs un édhec, ou s'il t'arrive des malheurs, tu seras à la .charge d'autrui. Tu penses ·avec raison que le pire serait de dé!Pendre un iowr de ton prochain. Celui au.q1uel la .clhose est peutêtre ·arrivé pensait de même. Si tu questionnais ces malheureux, 'beaucoup se plaindraient amèrement: «On ne m'a l])as p·ermis de m'instruire, c'est :pourqu<li je me •suis dérouté », disait l'un. Et un second: « je n'ai rien voulu· apprendre n'ay.ant pas les doits nécessaires, et -c'~t ainsi que j'en sui:s arrivé là. » Un troisième: « J'étais trOIP ambitieux pour mes .capacités et œla m'a conduit tout éliU bas de !'·échelle sociale, où je suis encore.» Tous trois étaient un jour de gais compa..gnons en bonne santé, la joie et l'espoir de leurs parents. . Combien y en a-t-il qui, au premier a.bord, 1paraissaient avoir ·réussi, et c~ pendant lewrs proches les ont l])•arlOls ent.endu so!lllpirer: « A!h! si seulement je ,pourvais 111ecommencer ma vie, du moins au sortir de l'école. » Tu te trouves au seuil de la vie, jeune ami; :pour toi rien n'est encore rPerdu si tu as été un bon éco1ier. Ecoute les conseils, afin d'éviter de tristes expériences. Tu· dois devenir quelqu'un. Quels que ·soient ses dons, C'hacun trouve dans la grande armée de tr.élvailleurs •composant notre pet~ple, une :peti~e tplace lui permettant de développer ses ,forces, de se rendre utile et d'6pr0'1l!Ver la· •joie de vivre.
La propreté du milieu 1) L~homme même 'Siai.n et au cours de la vie nonmale, td à plus for.te raison lors•qu'1l est malaide ,:)u contagieux. salit et em;poi'sonne néceSISakement son milieu !par les produits de son activité vitale ( re21p.iration, tranSlpiratiO'n, sécrétions, déjections) , par les déohets de sa cuis·ine. ceux de son activité industrielle, ek. Le milieu devient d',autant plus vite et 1plrus gravement insabulbre qu'il est ']JlUJs restreint et p•lus enfermé; la '])Ou~ sière d'uu1.e chambre est ainsi beaucolliP plus nuis.ible, sale, dangereuse, infettieuse, que celle des grandes routes en plein air. - Entretenir sans défa.iUan. ce, ou rétablir constamment ,La ,t>ropreté du milieu est une condition indi~pensa ble de santé, en général, et très special,emen.t vi·s-à-'Vis {f,e la tulbe11culose. Dans ce ·cas :Particulier, trojs !Points sont à considérer avant tout: Le lit: l'enfant devant coucher à part dès le wemier i'our; -plus tard, en cas de rbesoin, on ,peut reunir ldeux enfunts dans un lit, mais j:amais >Uin adulte et 111 enfant, l'adulte é~ant si inlfectieœc souvent, même sans le savoir. Le mobilier: à nettoyer arvec .u n clhiffon 'humi:de, jamais eyousseter à sec. Le plancher: ne iam~ais le bal,ayer à sec mais .avec un torchon !humide ou de la :sciure humide. ou mieux huilée (25 g;r. d'huile !POUr 200 g.r. de sciure rpour 50 m2 de ,plancher) . A oause de cela, les meiHeUI.l'IS planchers sont le carlfelage ou le ·Ii'Il!o léum; pour les vieux p lall'chers en sarPin, ·aJprès Jles arvoir •lessivés, les rabo·ter, IP!UÎS rP·asser .trois couohes de couleurr à l'huik ùa ,poussière de la salle tl'école étant une ,poussière d'intérieur, est nu:isible ~e présent artiC'le est -tiré d 'une excel•lenie brochure que 1le Déparlemenlt cantonal de i'lnstrudion publique a adressée ces jours det· n!ers aux bib liothèques scolaires ainsi qu::a~ at!~Orités communa·les. Cet OjpU'S<:Ule est ~~~ tll!lé : • LA TUBERCULOSE "· Pourquoi el comment nous défendre contre elle?
191~
37me année
L'ECOLE PR IMAIRE ORGANE .DE LA
SOCIETE VALAISAlllfl D'EDUCATIOll
La formation religieuse de l'enfant à l'école primaire Rapport présenté à l'occasion de la réunion générale à Sion, le 24 avril 1918, de la Société valaisanne d'Education 1
Nécessité de cette form:ation Dans la ,création, üha!qrue être a sa place, c:haoon sa destinée à laquelle il doit tend!re. Connaître, aimer, servir Dieu et, <par ce moyen, gagner la vie éternelle, telle est, selon notre catéchisme, la raison d'être de l~homme en même temps 1que la condition de son bonheur en ce monde et en l'autre. Lui faciliter l'accès à ce bonheurr ,parr- le dévelop:IJement harmonique de toutes ses faouJ.tés physiques, intellectuelles et morales, voilà le hut .que se propose l'éducation. Ni le natu'falisme de R<lusseau, ni le rationalisme de Kant, ni l'uWitarisme de <juelques--uns de nos modernes ,pbilosoiplhes ne sauraient le réaliser; seule en est ·cap~bie la doctrine catholique bien ·connue et bien ,prati-quée, doctrine dont l'Eglise est la d~positaire, comme elle est la dépositaire des ~âœs nécessaires poutf :régler notre conduite. L'éducation :doit donc être chrétien~· et tou.t édu~ateur ohrétien a l'obligation de .condnnre les enfants 'à jésusOhtfist, selon le mot du !Pieux Gerson. Ce n'est d)ailleu.rs là que or«:Wondre au dé?ir folirnellement exprimé :par Notr~ Se1gnell!f, l'ami de l'enifance, quand il
a dit :
'Laisse-l venil' à moi les petits et ne les en empêchez ,point. » Auctourd'hui, les apôtres ne les éloignent plus; au oontraire, ils insistent p•oiUr qu' on les amène aru :Seignell!f; les enseignements diœ Sou,verain 'Pontife Pie X sont bien eXfplicites à ce sUJjet. L'édurcateu·r chrétien ne doit ,pas perdre de vue fet a~pel diu Sauvell!f. Les âmes des enfants et des adolescents qui, c'haique matin, viennent s'asseoir sur lès bancs de sa classe, constituent son champ d'action; le sol qu'il s'agit :J'()It!' lui de travailler et de féconder. Mais ces enfants, dont il est appelé à meubler l'intelligence, à former le cœwr et le caractère, ne sont pas ce Kl'Ue le philosophe utopiste de Genève se plaisait à soutenir : ils ne sont 1pas bons .par nature, pour dégénérer entre les mains de l'homme. Comme :un !Patrimoine mau'dit, ils portent d'éjà en eœc les tristes suites de la faute originelle, aruocqiUelles les .générations suœessives ont ajouté l'a,pport' de leurs vices ,particuliers. Ce sont, suivant le mot du I))Oète, « des dieux tombés qui se souviennent des deux. » Ouvrir loor intelligence aux vétités du salut, inS!pirer à leu!f cœur l'amoug,· de la ver.tu, fortifier leulf volonté dans la ,pratique de la loi divine, en oo «
enfan~s
26 mot faire d'eu;x: de bons ·ahrétiens et les rapp'focher de jésus, leur modèle, voilà l'Idéal que doit se prO)poser le maître dhrétien. Il ne serait 1pag Jîgne de cette &u~ blime mission, .cel:ui ·qui ne songer a.it, dans la carrière de l'enseignement, qu'à gagner sa vie aussi honnêtement que le maçon su-r son échafaudage ou le mineur dans sa galerie, avec l'avantage d 'une ,oJus grandie considération aux yeu~ de ses semblables. Non pas que je veutlle blâmer les •préoocupations matérielles inhérentes à notre opawv.r e exis· tence; mais il est indéniable tou.tef.ois que su:bo:rdonner le bien moral à son intér·~t -pwement tem,porel, ce serait, je ne dirai pas un égoïsme vulgaire, mais une trahison du devoir sacré •qui incombe à tout édu•c ateur chrétien, devoir qui se réswme en un mot: Elever l'enfant POU'r Dieu : Edu·c ateurs valaisans, que ce soit là notre idéal et notre mot rl'ordlre.
'If
1mportance de cet-te formation Ne .perdons jamais de '\1\Ue œt idéal. Le bonheur de l'individu, de la famille et de la société, la ,gloire de Dieu. l'exigent, et 'P'Our tous œu.x qui douteraient un instant de l'illl!Portance de la fo,nmation morale et 'feligieuse de l'enfant,_ j_e dterai œs par:oles dU' .philosophe D1derot, ;peu. suspect de déricalisme, c01'?me on d:irait de nos joUJrs. « Si j'avais un enfant à élever, de rquoi m'oc-cuperais-je d'aibo!fd? Serait-ce de lerendre !honnête ou gTand homme? De le rendre honnête :homme? Qu'il soit bon 1~aoord, il, s~ra w~ncL après, s'il peut 1et~e. Je 1 aHile mieux pour lui, ,gour moi, po!l!r tous ceuoc qui l'envk·onnent, avec une belle âme .qu'avec un .beau. génie. » Mais cette morale d'honnêteté natuTelle est-elle sulffisante? Non, calf elle ne foornil: à l'homme ni des motifs as-
sez élevés, ni des secoulfs assez efficaces pour l'amener au devoi·r et :powr l'aider à s'y maintenir. Que nous dit, en effet, cette morale? En IP'hTases grandilo·quentes, elle ne cesse de nous répéter: Sois énergique .... Sn.urmonte-toi . .. Ne manqu·e pas à l'honneur .... Paye ta dette à la so·ciété .. .. A:gis de telle sorte que tous puissent agilf comme toi ... . Laisse-toi façonner par l'Idéal .. . . etc. Mais '<J.iuelie base 'ferme donne-telle à l'obligation morale? Quel fondement assigne-telle au devoir et de quel. le sanction intérieure 'Peut-elle fra.pper la 'VÎO•lation de la loi? Combien suptbrieulfe est notre morale religieuse, celle <ie Jésus disant à ses Apôtres: « Allez, enseignez_toutes les nations; ap;prenezleU<r à observer toot œ que lje vous ai commandé. », ou encore: « Je vous ai d\mné l'exemple afin que vous fassiez comme i'ai fait. » Elle présente à notre imitation l'Idéal incarné; elle nous as· sure du secours de la grâce qui donne à la volonté_ l'empi<re sur les passions et promet la gloire éternelle en récom· pense de la lutte vaillamment S()Utenure. Accordons donc à la formation œligieuse le rang qu'elle mérite, c'est-àdire le premier; comprenons que les autres connaissances enseignées à l'école ne sont que des moyens poor atteindlfe le but final. L'illusion, malheulfeusement, est fre· 1quente. Sous la poussée i11résistible du besoin toujoulfs ,pLus ~~mnd d'instrwction ·comme arune victorieuse dans l'inévitable lwtte rpoull" la vie, l'instituteur ,peut être porté \à donner t()us ses soins aux connaissances '{)lfofanes, au grand préjudice de la véritable focmation. Au lieu d'être un foyer d'éducation, l'école n'est parfois, c001me dit Fœrster, « qu' un vaste engu-enage où maîtres et élè· ves visent avant tout à emmagasiner des <COnnaissances par des profédés perfectionnés, et <JÙ toutes les aspirations à une vie ,plus haute sont à :peu' près
27 reJ.égu·ées à l'ar.rière-1plan.
On est vés en suivant douœment les tmditions que : familiales « Science sans 'COnscience n'est que Le mat" une fois constaté,' il est absoruine de l'âme. , lument nécessaire de le combattTe en Profitons de l'eX!périence faite dans l~i app~iquant le seul lfemède efficace: un pays voisin lCJUe ses malheUifs nous J'education . yrraiment 'feligi<euse, non ont rendru: plu~ cher. Il y a quelque cin- ·pas SU!}erficielle, formaliste, mais soquante ans, Vtct.or H-uo-o é0rivait: « Ou- !ide et pratique: solide, en 1ensetgnant vrir une école, c'est fer':ner une prison. » a nos enfants les vérités qru'il faut •c r·oire et, aut~nt que l'intelligence le permet; I~t;s ' écoles ~e sont ou~ertes, beat!C<lUip d ecoles, mats sans Dieu·. . . . Les pri. ~os :a~son~ de cwiTe; pratique, en leurr, sons n'ont jamais été, je {'fOis, si bien msptrant 1 amou•r d'e la ;religion et en ffill[Jtlies! 'Les ·faits se sont · chargés de excitant leur volonté à en pose~T des acprouver que l'écrivain s'était trompé; ils tes. Nous ne sau•rions ifester indiffépa_;I~nt haut et la criminalité •juvénile rents à une cause si noble en elle-même a ete reconnu•e rpar .ceux même 1q ui au~ s~ vitale poiUrr notre beau roanton. N~ raient eu intérêt à la tenir cadhée. No- dtsons pas·: c'est là l'affaire du clergé · tre pays, heureusement, nous oïfœ sous non, c~est l'af!~iœ de tout catholiq~: ce. rélipport •Un tableau :plus réjouissant. d_u maitre dhTehen en :parlioul.ierp d'a'fDteu l'a IÏ u~q·u'à •présent ,préservé du re: fi~mer, de soutenir et de :P'f~pager sa dootable fleau de la déchristianisation · foi. Sans d~ut~, le prêtre, délégué par l_a plaje de l'irréligion ne l'a .pas encor~ 1~ ~hef du diocese, est le ,dëpositaire offra'Pfpee au cœœr; mais pewt-on soutenir ftctel de ,!a doctrine; .c'est lui qui a qu'e:~e ne l'a !Pas encOTe touché, qu'elle ~hapge d ames, mais l'instituteur doit ne s étendlfa p·as et ,qu·'elle ne finiTa poas etre pou•r le clergé, au nom même de par c()nstituer un des 'J)Ilus ,g rands dan- l'E_ta_t qui presC'rit l'enseignement de la ger~ .'l.!!'il ait encore coU<rus? Grâce à la rel!gwn, ·un auxiliaire au•ssi .Pifécieux facilite des relations, à la fascination ~ue modeste, dont l'action est ~plus con~ qu•'exercent les hauts salaires des ou- bnue Sll'f l'esplfit et le c-œuT des enfants vri~s d'u.sine, aux 2.ttraits et aux pré Il nous reste maintenant à étudier tendus avantages que :présente la ville p~r quels moyens nous pouvons remà _l'lha.bitant _de nos montagnes, le Va- plir cette noble mission de conduire les ~ais,an a pns cont2crt avec !'·étranger, enfants à Dieu. !l s eXJp2.trie plus facilement P'OU'f aller UI ·chercher fortune. Qu'arrive-t-il? Au ? out d_e peu de temps, voyez ce qllli reste Ces moy.ens peu'Vent se ·r~d'uire à a 1ce 'Jeune homme, 'à œtte jeune fille quatre: des croyances et des pratiques TeligieuA. ·L'instpuction religieuse· ses ancestrales. Quels ravrages n'avonsB. l'esprit dhrétien dbnt n~us devons Mus pas SO\Uvent la doulell!f de consta.pénétrer notre enseignement· ter chez tous <e_eux q~i. n'avaient p3S' C. L'exeiillple du Maître· ' reçu une formation religieuse suffisante D. La prière et la grâce' de Dieu. POUIT . l~ur ·per~ettre d' aflfronter la vie au mdteu des c111constances les .p lus dêJ. A. - 1nstruction religieuse ~avantagettses pour leur préservation L'enseignement des vélfités religieumo•rale! Sans boussole ils se sont lancés ses sera fécond s'il est intuitif et intéen haute_ mer et se sont ~perous, tandis ressant, exact, rpratiqu.e et adapté à l'éque, restes au foyer, ils se se~Taient saJU- poque actuelle. »
tent~ d'oublier trop facilement
28 1. Le premier âge, si mabile, a besoin qu'on fasse appel à l'intuition. Mettons donc l'enfant en ,présence de la Crèche, de la Croix qui parlent non seulement à ses sens, mais aussi à son cœur. A Noël, dans l'étable de Bethléem, la Semaine sainte, au sommet du Calvaire, les enfants ne devinent :pas seulement les mystères de Jésus fait homme, de Jésus soulifrant pour eux, mais ils aiment et adorent ces ,grandes ·choses avec des elans de joie, de dooleulf, de tendresse et de I)Jiété. faisons :passer sous les yeux de l'enfant les plus belles pages de l'Histoire Sainte avec leurs !fécits touchants et mer.veilleux. L'Histoire Sainte a sa ·place mart}uée au début de toute formation chrétienne et couvre de magnifiques symboles les notions les plus riches et les 'Plus profondes: il est si instructif de la raconter et de l'adapter à l'intelligence des enfants! Promons-en surtout rp()ur leur fake voir dair dans leur conscience, rpour leur donner l'idée de œ qui est ·juste ou injuste, penmis ou défend!u . Cette étude servira de base à l'enseignement dru oatédhisme, dont les vérités :plus abstraites trouvent en elle un point d'a.Pa:>'wi ·concret. Il en est de même de l'étude de l'Evangile, dans lek.}uel la vie de Jésus nous est présentée· comme un per,pétuel enseignement, car le moindre de ses actes est une leçon et un exemple, et c'est au contad de l'Homme--Dieu )lue le jeune chrétien doit puiser les nohons de la •religion, les premiers élans de la foi, les premiers désirs de vivre comme son Maître. Les chrétiens des premiers siècles ne connaissaient point d'autre liwe, mais ils savaient celui-là par cœur; et dans tous les temps du christianisme les âmes ,qui nous vnt donné les 1plus ,pa11faits .exemples de vertu sont celtes qui ont le mieux appris et médité ce liV're 1)-ar exœllence. " A l'en'fant qui lira l'Evangile, dit 'Mgr Guibert, vous
29 n'aurez 1pas à c0ommenter le catéchisme. ,. Or, puisque la pieuse habitude de lire chaque soir l'Evangile dans les familles a presque complètement disparu dhez nos pü\l)ulations, ne devrait-on pa~ songer au moins à la '!~mettre en ?onneur à l'école? Le maitre pourrait se servir de son .paroissien et y lir~ I.e texte sacré, ,par exemple le samedi; Il stimu,lerait ainsi la .curiosité des enfants 'qui, le 'dimanche, S~Wivraient .dans leurs livres de messe l'Evangile dont la lecture leUJr aurait été faite la veille. Les fêtes prendraient également une nouvelle signification !POU!f tes enfants et deviendraient un acte religieux d'une tout autre importance si, la veille de chaque solennité, on leur faisait, à l'é-cole, la lec~ure et le commentaire de l'Evangile de la fête. Quel meilleur moyen de les initier aux grands et ré confortants souvenirs què commémorent nos fêtes catholiques et de leur infuser ta ~ratique des <Vertus sublimes dont les :Saints ont été des illustrations vivantes! Et qu~on ne crie ,p as tro.p au temps pendu, même au :point de vue profane! 'Soyons, au contmire, bien persuadés que les élèves gagneront à -ces sortes de ·aig·ressions un esprit de docilité, de sérieux, de recueillement, très favorable là l'activité et à la discipline de ta classe et capable de nous épargner bien des réprimandes ou autres interruptions de leçon ~qui sont les seules ,pertes de temps à éviter. Dans l'étude de l'Ancien Testament, on s'aJllpliquera déjà avec les plus pe· tits, à clloisir les faits les plus frapoants et les fig'll'res les plus car~ctêris tiques, et l'on s'attachera à montrer comment ils ont annoncé le mystère de notre Rédemption, comment l'enchaînement orovidentiel des événements a préparé l'avènement du Christ et aussi par ~qlll!els côtés les principaux personnages de l'Ancien Testament ont été des figures de Jésus-Christ. De plus, il
ne faudrait IP<lS oublier que notre liturgie et nos rites sont pleins de souvenirs et de symboles, et qu'en négliger l'enseignement serait une lacune reglfettable qui empêaberait le Jeune chrétien· de saisir padaitement le sens des céré· monies de l'E-glise. Notre liturgie catholique, si lbelle que des sectes dissidentes ne peu'Vent s'empêcher de l'admirer, et dont une ·certaine colln,prê11ension est nécessaire ,pour qiUe l'enfant s'intéresse aux .cérémonies !feligieuses et y partiôpe avec fruit, ferait déjà l'Oibljet de quelques eJCPlications générales et es· sentielles au çours inférieur; elle serait dévelOJllpée au• fur et à mesure des -con· naissances acquises au cowrs d'histoire sacrée qui comprendrait aussi des notions d'histoire de l'Eglise depuis sa fondation jusq-u'à nos jours. L'Histoire sainte et l'Evangile ainsi étudiés seront un !préliminaire facile, une base sûre et solide pour l'étude du <:atécllisme, c'est~à-dire de la doctrine méthodiquement eX!posée. L'enfant doit apprendre là estimer et à aimer ce livre plus que tout autre, puisqu'il .renferme en raocowrd tout ce que Dieu a révélé aux hommes touchant leurr ·wigine et leur destinée, et qu'il donne, sur ces ~uestions si palpitantes d'ü;J.tér,êt ,pour l'humanité, les solutions véritables que d'illustres penseurs ont vainement cher.chées en dehors de la foi catiholique. Les autres manuels d'étude changent d'une classe à l'a!'..ttre: cel·ui-ci, immuable comme la vérité qu'il enseigne, accompagne l'élève tout le long de sa scolarité, et reste sa vie durant son code de morale. Aussi l'étude doit-elle en être entrEWrise et conduite avec un soin tout spécial ; une étude nécessairement lente, fixée dans le cerveau paif de f.réquentes répétitions, une étooe quotidienne inculquée !par petites doses, en notions daires, précises et ,pratiques, voilà ce que doit ·être l'étude du catéclhisme. En con- · séquence, nous ne souffrirons pas que
le -catéchisme ocrupe seulement une large ,place au 'J)Œ"ogramme: il doit, à notre avis, y figurer tous les jours, sans on ne saurait donner trOp exœption, d 'importance à l'enseignement de cette religion qui, de l'aveu même de Montesquieu, « devant assœrer la félicité de l'homme 'dans l'autre monde, fait encore son bon!heur dans celle-ci » Dans les écoles où l'iiiiiPiété a tbanni ia reli,gion, on ,place ,ohaque matin la leçon de mœ·ale. Oserions-nous hien en faire moins, non pas sim,plement ,p our .cette froide morale aiiliée, 1qui n'est qu'une misérable caricatœre de celle du Christ, mais pour la doctrine dhrétienne dont l'action vivifiante a civilisé le monde?
car
2. P.om· l'étude du catéc'hisme, le maître exigera qu'il soit appris par cœur et que les leçons données soient sues parfaitement : .un mot changé, un membre de ,p'hrrase SU;pprimé .peut modifier com:plètement le sens d'une !féponse, et faire qu'une ·vérité révélée devienne une erfetU" condamnée. 'Il doit eX1pllq'l.~er au moins le sens natuTel des mots, afin que l'enfant ,comprenne quelque peu œ ·qu'il doit étudier. Sans doute, l'enseignement de la doctrine apjpartient au .prêtre, mais œ lui de la lettre ne revient-il pas toujours ou 1Pfesque touüou-rs au' maître? Il répétera aussi les explications données ,par le ministre de Dieu et, avec son habitude de l'enseignement, sa connaissance de Chaque élève en particulier, les industries d'un dévoûment tout paternel, il trouvera le moyen de faire pénétrer jusqu-e -dans les esprits les moins ouverts les bienfaisants rayons de la science religieuse. Que son enseignement soit simple, familier, accompagné d'exemples, de com,paraisons et d'anecdotes 1propres à frapper l'imarrination de ses j.eunes élèves et à r·enclfe tangi:ble la vérité qu'il ·leœr a pro:posée. Cet art de trou·ver touljours au· moment ·voulu les mille et une comparai-
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so sons, exemp~es QiU rrécits a~ moy~ d~ qruels on se met .à la porte~ ~es mtelhgences des enf~t.s, en concréhsant, f?OU~ ainsi dire les tdees les plus abstra1tes, 'Cet art P'a~ lequel on intéresse, on fréllp1P~ l'imagination, on émeut .pour_ graver a jamais -ce qui doit être a,~ns !pOUr la •Vie, .cet art, dis-ti•e, ne s'acqmer_t que JP·ar un commer·ce •constant et ha'bttuel avec les Li'Vlfes saints, l'histoire et surto~t la méditation personnelle, et n~ tprodUit ses fmits que par une qyrélparation con~ dendeuse et détaillée des ~eçon.s quot~ diennes .Mais alors ·quel tresor 11 represente d·ans les mains de l'écLucateu~r apôtre, .quelle ressourc~ i~épuisa:ble et féconde dans ses él!PlP'hcabons de tous les 'jou!fs! je me Jb?rnerai â un seul exeriliPle. On en est, •Je swp1~ose, au cha: pitre ·de la grâœ.. En est-11 aucun qm paraisse, aw 1prem1er abQlfd, !Plus ardu, 1plus abstrait .porur donner aux en~ants une connaissance adéquate et su.fhsante? Eh bien! qu'on essaye de leur raconter l'histoire de S. !Pierre, sa pr?~e~s.e sincère mais \p:I1éso111)ptueuse de ftd~hte, sa lâche trahison devant les .quohb~ts d'une servante; que l'on montre ensUite le même afpôtre prêchant ·co~·ra~euse ment devant les Juifs, au mepns. de~ vef!ges et de la :Prison. On aura reu.sst à donner, .par ce trait de l'E~angtle, l'intuition de la dodrine cathohque de la grâce de sa nécessité comme moyen de salUot.' En dehors de l'Evangile, ~t de la Bible la Vie des Saints et speciale' . . ment des martyrs fourmra ausst, po.u,r peu qu'on veuille s'y intéress~r, une mfinité de traits :propres à éclauer les leçons, là sortir_ d_e la :ro.utine des formules sèches et mmtelhgtbles. D'ailleurs, ne serait•ee tpas très sou· vent à ce travers d'une étud~ tro:JJ et c1usi!Vement littérale et ma~nnale qu tl faut iiiliPuter .ces ·exemples SI n~ffi'~)'reux de Qrédulité ·qui s'attache, au detr~ent ·de la v.raie doctrine, à des superstition.s sou!Vent ridioules, qui .oroit sans he·
siter les récits merveilleux les plus ~~ vraisemblables .et doute de la .Providence à la première d:éconven~e? l·~ Y a aussi de .ces âmes to.u1_ou:rs u:rq";ltètes, d'•UJne r.eligiosité maladtve, qu1 ·e)prouvent sans cesse le ~esoin de ressemer la loi morale, qui se font des cas de ·c.onsdence là où la ,p lus rigoureus~ theologie ne trouve rien de réP.ré!hen~lble. Ces deux défauts ne sont pas tou]ou:rs dus 'a u tetiliPérament ; mais souvent sont_ le résultat d.'une édu<eation mal compr,Ise. Pour les ICOmlbattre, efforçons-nous ~ enseignerr, aussi exactement qu~ po?s1ble, la doctrine et la morale de 1 Eglise, ce que nous devons croire et .ce que nous dev·ons pratiquer. formons de bonne heure la conscience de l'enfant, une ·conscience délicate mais non sc·rUJPU· leuse; aip,prenons-lui à ne pas c?nf_o~dre l'apparence du mal avec la re~ltte, la tentation avec le péché, un enrrau~e~~n! irréfléchi avec le ::onsentement deltlbere qui constitue la faute im;putable. •Il est évident que l'enseignement de la religion doit être ,gtradué ~t !proportionné à l'âge et aux facultes des enfants. Au fm et :à mesur:e .de l'ouverture de leur esprit, il sera fait a~pel à teur faculté de tfaisonnement, a.fm rque les vérités gravées dans leu.r 1magmation reçoivent une base -plus ferme. Il fau~~ les premunir contre les dangers qm, ~ la sortie de l'école, menaceront leur fm et leur vertu et les foilifier c~nt~e ies ob~ections qu'ils seront eXJposes a entendre. On leur fera comprendre que le monde est iplein de mystères, que ~ous ne croirions rien, si nous ne voohons croir:e ,que œ •que nous com;prenon_s, et que, d'ailleurs, ni_ les ~ysteres, m .les objections n'ont fa1t ·vactller u~ seu:lmstant la ~oi des DoctelllfS de 1 Eghse et des savants ·Chrétiens. Mais .ce n'est ,pas seulement dans l'intelligence que notre enseigneme~t doit pénétrer, c'est le cœurr qu'il d01t toucher et la volonté qu'il doit ébranler.
Pascal noos avertit que «c'est le •c œur qui sent Dieu et non la raison ». Voilà :pou:rquoi la 'formation du ·Cœur di~it maroher de ,pair avec celle de l'es.pnt, sinon, 1quels .que soient les mérites de l'instruction pro1prement dite, . tout •est sec, froid et demeure sans prise sur les âmes. Le catéchisme alors ne se différende •guère .d'une leçon de cakul ou de géog-raphie. Et ·pourlant œ serait se mép•rendTe glfossièrement que de confondre les deux enseignements, car les 1preu,ves de la rreligion ne s'imposent pas comme celles des sciences exactes. Certes, œs tpreuves ne sont .pas sans va: leur, mais elles n'entraînent pas nacessairement la convi.ICtion; elles inclinent vers l'assentiment, mais elles n'y contraignent .pas et laissent tou,1ourrs une part pour le cœwr. << On croit, dit un c6lèbre converti, avec toutes les pu~s sances de son être, avec son cœuT aussi bien qu'avec son intelligenœ. » C'est ainsi que la Foi est réellement un ade de 'V'ertw méritoire. En conséquence, il fawt avoir le ,constant souci de faire passer les vérités enseignées de la tête dans le cœur, et d'agir su.r la volonté des enfants. 'Les sens sont les portes de l'âme. ·fo'tl'rnissons donc à l'eslj)rit âes enfants d'abondantes images religieuses, reffi:p~lissons tout leur être &impressions cllrétiennes, parlons à leur œgard avide rpar tout tee qui est susc~p.tible de les f.rél!PtPer. Le cru.cifix, ~1·and et beau, à la !place d'honneur, entouré de la vénération aimante à laquelle il a dr·oit, quehques images saintes d 'un ~goût ir:réprocl!able, tout œla vaudra mieux :q u'un cours de théologie ou les discours les plus éloquents. Faisons surtout •prier les .enfants. Mais, à .propos de Jprière, voici une •remaDque dont il faut tenir compte. Les enfants récitent souvent, sans y ~penser et tout machinalement, .ces formules de piété 1qu'ils a~ennent dêjà, et .que, du reste, ils doivent apprendre sur les ge-
nome de leurs mères. Cette rootine est fort tpréjudiciahle à la .vraie piété et, si l'<Jn n'y .prend .garde, dès l·e début, elle risque fort de se !Pe11pétuer toute la vie. On s'eX!pHque ainsi très bien comment il se trouve des chrétiens qui disent ·~ha que jom, peut-être un grand nombre de fois: «Pardonnez-nous nos offenses JComme nous paiïdonnons à ceux qui nous ont offensés », sans songer qu'ils ·conservent au ,cœu.r la -rancune, :parfois une !haine implacable contre quelqu'un qui leur a nui dans leu[s intérêts ou dans leur amour-,pro:Pre. A quoi servent d.es prières aussi machinales? et en quoi diffèrent-elles des moulinets à prières inventés et usités ·chez les Chinois? Formons donc l'enfant à une .prière intelligente en :même temps que cordiale; ~armons-le à la tprière publique, en l'associant aux autres fidèles, les dimanches et les tfêtes, 'POUT vivre et vibrer à l'unisson de la foule. Ne le reléguons pas à l'endroit le ,plus obscur, le plus retiré de l'égHse, d'où il ne peut suivre les belles -cérémonies qui se déroulent à l'autel ou au chœur et qui agiraient si 1puissamment sur son imagination. Lorsq_ue l'occasion s'en !Présente, on montrera aussi aux enfants, par quelques brèves réflexions, tantôt le génie de l'Eglise catholique s'exerçant sur les arts, les lettres ou les institutions des hommes, tantôt sa charité iné,puisable s'appliquant à soulager toutes les misè'fes de l'humanité. Faisons surtout aimer la vertu, la :piété, en ,proposant à leur ad~ mkation les p1us aimables modèles de la ·vertu, en impressionnant leur imagination :par les histoires que les enfants aiment tant. On peut atlijourd'hui, grâce à l'extension qu.e des cœurs généreux ont donnée à la bonne :presse, se ;procurer en g-rand1nomlbr.e des ou.wages exœllents destinés à l'enfance et dont la di'ffusion contribuerait grandement à inspirer l'am<Ju'f de la religion. C'est par ces mu,JHples moyens, que .ohaq ue
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32 maître [.)eut dhoisir et se '()roAcure: IPO'L!·f sa das~e, que l'on 'pr~pare l:~me a gouter et à désirer la ~~e .ohrehenn;. Ce.s idées œs images !CJ'll'l occwpent 1es.pnt de l'~nfant foDment ,peu à. .peu la tre111jpe de son caraotère. « Tandts qu~ ses sens et son imagination sont [plems de ce qu'il lit, de tout ce qu'il respir:, [pour lu:i se !])répare en silence la regle de ses htgements et le mobile de ses actes. » ( M~r Dupanloup.)
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Mais savoir, croire et sentrr ~~ suff~ sent pas encore en fait ~e religiOn: 11, faut et il faut surtotllt IPr.atiquer. Co.m:me tout enseignement, celut de la. rehgw~ doit êke essentiellement , ·prati~ue. St nous abordons l'étude d une regle de grammaire, nous ne nous ·contentons .pas de la déduire :de t~~es ou <i'~xe!ll ples soigneusement chotsts, de la .fatre comprendre et retenir; nous en fatsons aussi des ap[plications no~.reuses. et variées, et nous amenons am~t nos ecoliers, Jpar le seul jeu des .~eflexes . acquis à la mettre en IPratrque chaque , t e. , fois 'que le ·cas s ' en 1presen . :Essayons de même, dan~ 1enseJgn~ ment de la Religion, de fatre .compre~ dre à l'enfant que la morale .ensetgnee ne doit pas seulement être m_1se en action à certains mo~ents d~nn~, et dan:s des -cas détermines, mat.s qu ;!te ?ou être la règle de tou,te la 'Vte; ·q u tl .n Y ~ pas dans notre existence 1.l.l1.e parti~ qut appartient à Dieu et :une autre qut e,~t notre ;propriété exdusiVe, ,p as .plus qu 11 n'y a dans la langu·e ma~ernell~ des phrases où l'on .doive appliquer rigou_reusement la gramrnaiTe et d'aut_res 0~ il est permis d'y déroger. La VIe dott être une, et c'est par toU·S !es actes d.e notre vie que nous devons etre ~athoh ques, attendu 'qu'il n'est aucun ms!ant de notre ,passage en ce monde qut ne nous ait été donné dans un autre b~t que œlui de notre salut éternel. Ap[p·l.tquons .donc notre enseignement à la vte même de l'enfant en lui faisant observer
tout spécialement les I)J[Iéceptes ·q~i l'i~ téressent et le concernent le :pl_us tmmediat'OOlent dans sa vie d'éc~her: .c'·~st par l' a,p;prentissage des pe~ts ~evOlrs que l'on se pré!pare à gravtr 1 echelle des !!lfandes vertus. Q;and l'enfant aura étudié et co~ templé la ,personne de J~~ e.t qu ~l commencera à aimer le chnstiamsm~ a cause de son AuteuT et de .ses frutts, certes il sera bien .'P~ès d~ lu~ c~~~fe~ les énergies de son etre. ~ats a 0 ~ cent est impuissant à se to~er seul,. a e<>ntenir le Hot de ses passiOns naissantes là se maîtriser. C'es! par laper' 'qu'il faut l''m t"eresser a, corn· suasion b tt des tra'Vers qui ·COII11Promett~nt a reaveni:r et quo~. le renuel! .J t moms son arr•réable à Dieu. Il faut 'qU'Il ,prenne . ocœur de se vaincre, de se relever de.s ~utes, même graves, auxq":lelles. sa fatblesse -pO<wrra l'eXJposer. Lt~-t a~o~~ mo~ tré les sommités du .devot'f ou tl doit avoir le désir, la pa.ssion de ~ont~r, sans lui tendre la mam .po1;1r lu~ en ·faciliter l'ascension, ce ~ermt latsser I.e décou:ragement l'envahir et rend~ steriles ses wemiers effOTts. Le chM~;tn du ,devoir est iracé; les m?yens d~ ~Y engager, de s'y maintemr en depit des obstacles 'qui l'attenden~. sur la route lui sont connus; pour qu tl Y marc~e de c::on propre mou·vement, il 'faut lUt ap~prendre · · à foroter ses pas ·· maP_ch & .d'abord avec lui, ,prresque pour lm, pms le livrer graduellement à ses forces, le relever i:Ians ses dhutes, l'enoo~rager, 1~ stimuler à se soutenir par lm-meme, a rr.ardher .coura,geusement dans ~e chemin de la svertu. :Mais notre ~chon sur l'enfant restera sans effet ~1 nous ne sommes pas arrirvés jusqu'a s~ ·~o~s· denee, si nous ne l'avons ,P,as. evelllee, cultivée et rendue ·capable d agtr de son 'PrD'f're mouvement. Comme le dit un auteur des ~lus e~ périmentés en matière ~'éducation,. tl n'est pas absolument 'Vrat que nous ele-
vons l'h0111hle: « Nous l'll!i montrons les sommets, dit-il, nous l'lli indiquons, nous n'avons pas le sowci de -rëpandre abonJui ouvrons le chemin, nous s•timu-Ions damment la lumière :qui leurr manque son cou~ag~, nous lui donnons 1~. m?i!l ;pour leur .permettre de se montrer et pour lu'I atder à ma11ciher o~, s tl 1att d'affronter la lutte. « L'espoir de la une ~hu te, à se relever; mats nous ne moisson se mesure à la semence», dit ,p0 wvons le porter, c'est lui qui doit mon- un vieux 1provert!e. Si, dans le sillon dûter. » Aussi bien, quand, à force de ,pa- ment prép·aré, nous 1jetons la semence tience et d'ingéniosité, on aura !Pu ob- que nQtU!S avons eu soin de trier, nous tenir qu'un adolescent ifasse ,preuve .d'i- obtiendrons une réoolte abondante; si, nitiative 1personnelle IPOUr son ·redresse- dans les 1eunes âmes que nous aurons ment moral, faudra-t-il estimer ce ré- ,cultivées, nous répandons la doctrine sultat infiniment ,JJ!fécieux; ,car pourq·uoi avec la·rgesse, nous sommes assurés de tant de jeunes gens ~Ille nous avons for- faire une r~ohe moisson d~ généreux démés n'ont-ils pas rpersévéré dans la voie fenseu:rs de la ;foi. Pendant que les lioù ils paraissaient sérieusement enga- bres -penseurs déploient une activité gés? C'est qu'ils étaient accoutumés à inouïe JX>U'r déchristianiser la société, au n'agir qu'au commandement, sous la nom de œtte nou'Velle divinité qu'ils apseule action d'influences étrangères; à ,pellent la " Science », faisons des eff.orts la sortie de l'école, .ces influences ayant parallèles :poi.!r renouveler l'enseignepassé en d'autres mains, ils ont tout na- ment et ses mél1hodes, .pour les harmonitu.rellement suivi leurs nou;veaux maî- ser avec l'état d'esprit et les aspmn'io'Js de notr-e génération. Replfésentons-nous tres. .chac-un de nos élèves en face d'un de ces 3. Ne perdons pas non pius de :vue un hommes qui se sont donné 1pour tâche instant que nous devons fo~mer nos élè- d 'abolir le règne du Ohrist et j.usqu'aux ves pour !'époque où ils 1vivent. L'état derniers 'Vestiges de nos chères -croyande l'Eglise a to'Ujours été un état de ces. Que ne ferons-nous .pas ;pour ces o·uerre; acêu·ellement œtte guerre est enfants si réellement nous les aimons, formidable, universelle, c'esi une guerre si nous avons vraiment à cœur leurr perde haine, sans merci, une ,guenre à sévérance dans la foi, la 'COnservation mort. Du côté de nos .puissants et nom- des sentiments religieux de leur premier breux adversaires, ,c'est l'attaque sans âge? relâche, l'attaque ,parfide ou· dévoilée, N'oublions .p as que, pour {:Uirassourde ou déclarée, dans laquelle chaser et armer œs <f:uburs lu-Heurs du que sectaire est un cosvaincu et un fanati"que de sa cause. Devant ce déploie- Ohrist, d n'est ,pas du tout nécessaire ment de toutes les :P•uissanc-es de Satan, de les nHIJipre aux subtilités de la qui nous donnera une aromée compacte dialectique ni aux adroites r~liques .de de soldats du Christ pour assurrer et l'apc'logétique. En effet, qu'est-ce qui étendre son règne, si nous, éducateurs est le ,plus souvent mis en doute au,jourcatholiques, nous ne 'brûlons pas de la d''huri? Ce sont les vérités ;fondamentanoble 3mbition de iPTésider au. recrute- les: Dieu, la Pwvidenœ, la destinée de ment de cette armée de ·combaitanis va- l'homme, Jésus-Otrist, le .Pape, les mileureux et éclairés? Qui nous tirera de racles ... Et ces questi·ons primo·rdiales sont controversées jusque dans nos der« notre attitude g-émissante», ~comme la qualifie un écrivain catholique, en nous niers thameaux par des ad!hérrents de la formant des !hommes à la hauteur des Libre-;Pensée, de :petiis ouvriers, des embesoins .présents .de l''Egàise, si nous 1ployés cl'ihôtei, voire des ,paysans !pUisant dans leurs !journaux athées une
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teinte vague de théories soi-disant scien- ·Croyants et, la rphtGJart, deS prati'q•uants tifiques sur ces sujets. Comme on le sincères, et qll'e les que~q:ues malheuvoit, ,ce ne sont pas des adversaiœs hien reux égarés Qar l'orgue!!, le_ vice ou l'e~ redoutables par leur · ér:udition. Que reur, ont dû, eu'X auss1, latsser :parfo1s farl.lldrait-il pour les -r;éduire au silence et écha:p:per des cris d'admiration :PO'll'r nel.lltraliser au moins leur funeste in- œtte religia:n qu'ils ·combattaient. Que fluence? De bonnes notions, simples ne peuvent, dans cet or:dre d'idées, sur mais claires et solides ù'apologéüque, l'eSiprit :de la jeunesse, de·s exemples d'histoire et de science sur les questions comme œux d'un Napoléon 1er, ex;piles !Plus essentielles tüu'C'hant les croyan- lfant dans les bras de l'Eglise, d'un ces. Eh bien! faut-il l'avouer? faute de !COmte de ,Mun égrenant son dhapelet cette pré:paration, le catho·litque n'ose au'x processions du jubilé universel, 1pnmdre position contre l'erreur et doit d'•un .Lüuis :Pasteur accompagnant, à sulbir l'humiliation .du silence! Et qui · ,côté des paysans de sa !paroisse, les ,pro. sait? il peut même su,ngir dans son es- cessions des ·Ro•gations, d'un génréral prit un doute au sujet de sa foi, lors- Lamoricière, ,d'un de 'Sonis communiant qu'on lui au1ra insinué, :à maintes re- au matin d'une !bataille, d'un autre géprises, ·que .ses ,convictions ne s'aocor- néral, Drouot, rd isant son .cha,pelet der. dent :pas avec les découvertes de la rière ses hatt·eries en 1pleine bataille, science, et qu'au ICatéchiSIIIle on lui a d'•un Garda :Moreno oonsaorant sa ré.caché soigneusement tout ce qui, dans publique au Saoré-Gœur, d'un de Casl'E'glise, est de nature là infirmer ses telnau, etc., et de tant d'autres hom'!}1es raisons de croire; et ,ce. doute, savam- illustres qui ont courbé fièrement leurs ment 1travaillé, réussira .peut-.être, quel- fronts devant les dogmes de no,tre Foi que iour, à égarer ,ce soldat mal armé! et se sont soumis, pleins d'·enthousiasme, Quèlle écrasante re~ponsabilitê ,pour aux lois de la Religion! 'La fierté noble, légitime et si encourageante qui se dénous, éducateu:rs! Pour êke juste, il farut ~cependant re- gage de œs évocations, raffermira les fonnaître ·que ce n'est pas toll'jours l'I- .plus scep•trqu:es et électrisera les plus gnorance qui tue la ,pr·atique de la re~ timides ;de nos ieunes •g ens; et ·flattés ligion .dans le peu1ple, mais qu'il y a une de ce que la pratique ùe la religion l.es autre plaie de notre so:ciété moderne: mette en si honorable .compagnie, ils je veux parler dtu respect humain. On ~ranc!hiront peut-être, sans défaillir, la veut bien uoire au fond de son cœur, aise redoutable qui les .guette au sortir dans le secret de son âme; mais on évite de l'ado,lescence et ·qui, hélas! voit somde laisser deviner ostensiblement sa foi, brer un si g;rand nombre d'entre eux! paœe qu'on ,oraindrait .de se diminuer B. - L'esprit chrétien intelledueNement aux yeux .de ses amis, en se soumettant, comme les enfants et 'L'instituteur dévoué qui a vrailes {femmes, aux :pratiques de la reli- ment à cœur de faire, dans la mesure gioJ!. <Rien ne sera P'lus facile que de du possible, de ses élèves de vrais détromper le jeune ;homme séduit par chrétiens, ne se contente ,pas de leur enœtte fausse mentalité, et de lui p·rouver, seigner la religion pendant les heures l'1histoirre en main q~ue, ~comme chrétien ,prévues ,p ar son règlement - horaire, d'abord et comme ·catlholique ensuite, il mais il •f·ait de toutes les branclhes de est en •bonne société et non pas un isolé, son enseignement, un ensei~gnement car tous œux que l'humanité honore du chrétien: la grammaire, la .rédaction,_la titre de g•ran.ds hommes ont été des lecture, la 1g:éograu:fuie, la ,calligraphie,
t'aDîthméti'que même lui en fO'lllrnissent .plus h'umlbles, une révélation des V'éride 'mu1tirples occasions. Ne ,pouTrait-il tés su;périeures. » (Fœrster.) . . ,pas .faire remarq·~er, :P·ar ex~mple, q,ue, Le Maître, en effet, ne pensa Jamais de .même qu'un negociant qu,l ,part dun à •faire un cou.rs suivi d'e sa doctrine. Il principe faux dans un de ses caleuls enseignait to•wjou.rs et \à :Prt10fPOS de tout. peut s'eXJposer à des conséquences désas· Par·courait-il, avec ses apôtres, un ·dhe·treuses .p our ses affaires matérielles, de min facile et agréa!ble, Il leur 1parlait même la vie de l'lhomme qui n'est :pas de la voie la11ge et rfaoile qui mène à conforme aux ,princ~pes de la morale la .perdition; avait-Il, au oontraire, à est une vie qui s'égare et peut .condurire g'rav,i r avec eux un sentier esca:r,pé, Il aux abimes? lui ·comparait la voie rUJde ,p ar laquelle Ne vo-uloir ,ouHiver le sentiment re li- on monte au ciel; voyait-Il des pêgieux 'que':pendant les seu,les heu[es ·ré- chems 1i.r er leurr s filets au rivage, Il ~rlementaires, ne seraike pas laisser leur disait 1qu,'eux aussi seraient des IP.Jê ~raire aux enfants que la religion ne ·cheur-s appelés à jeter leurs filets püur doit remplir qu'une petite partie de leur lui amener des âmes. On ;peut donc, suiexistence, alors qu'elle doit l'absorber vant l'exemple de œ MaHr:e incornpatout entière? Inconsciemm·ent les en- rable, tirer de toute leçon un fonds inéfants seraient eX!püsés à œtte conclu- :puisable ,de remar'ques pn)pres à faire sion. « Or, il ne suffit pas, dit Mgr Du- 1pénét·rer !Profondément les principes :panloup, que la religion soit affichée chrétiens dans l'eS:mit et le 1CŒUT des sur la p()lfte ou le •konti~pice de l'école, élèves, tvut en évitant avec soin de faire il ne sU!ffit pas même que la religion à tout pr·opos et surtout :lwrs .de prop'os, ait une part quelconque dans l'édu•ca- le moral·is·te et le !pr.êeiheur. tion et y •fasse de tell1fps en temps une Pour atteindre le cœur et la volonté ap:pariNon . . . tout cela n'est den, si des catéchisés, une loOJgue et sûre exelle ne pénètre 'pas, si elle n'inS!Pire :pas, ;périence .préconise œrtains moyens parsi eUe ne soutient ,p as tout de sa divine ticuliers: les exhortations sous forme d'e influence, si elle n'est rpas l'âme de l'é- .ca useries familières, sans awcun a,pjprêt drucation tout entière.» «Non, s'écrie à littéraire, sur queJ.ques idées bien médison tour une "J)ieuse ·éducatrice, il ne tées, très élevées qu•ant au, fond, très su.ffit d'enseigner la Foi, il faut tout en- simples .à la •forme, dites avec t~ct, 'CO'n· sei•g ner dans la tF,oi. » viction et chaleur; les réflexions qui se Rien n'est IP•lus facile d'ailleurs, à là glissent imper:ceptibles dans le ·cours condition que l'on ait soi-même l'habi- des eXJPHcatioris incisives, brèves et ra· tude de voir Dieu en toutes choses. Tou- •pides pour signaler un vice, :p our a p1prétes les connaissances seraient ainsi dii- cier, selon les pures maximes de l'Evanvinisées et deviendraient autant de gile, un fait qui vient de se .produire; les moyens d'amener .l'homme à sa fin qui avis de 1p~éré qui T'eviennent de tem,ps à est le Ciel. On Téaliserait -ce qu'un P'~- arutre, sur les ;prières, la :façon de les dagogue ang1lais définit très •justement dire, swr les Sacrements, sur les fêtes «la toute-présence de Dieu dans l'en- ou les dévotions !particulières, 'COmme seignement », et œ :résultat serait ob- les :pèlerinages, les !jrUibilés, etc. Ces intenue ,par la méthode du Christ « qui dustries variées sont ap:plicable.s ,parchangeait 'continuellement l'eau en vin, tout et aussi nécessaires JPartout tpouif en faisant des événements les :plus sim- . fo~mer l'âme chr:étienne de nos ,enfants. pies de la vie quotidienne une ,parabole . Il faut que tout soit mis en œu•v·re pour des choses éternelles, et des faits les remuer ce fondr de l'âme où s'élabore
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, 37 la sève de la vie morale, IPC1Ur donner aux leçons une tournure •pratique, pour décider à l'action; il faut atteindre la volonté IJ}ar une parole cl:laude, insinuante, persuasive qui lT!oduira une Îil1/pu.Ision pUJissante et irrésistible.
D. - L'Exemple du Maître ll1ous 'Passerons pJ.us rapidement sur le troisième moyen de formation religieuse: l'exemple. ·Est-il besoin J(ie ré.péter que, pour insuHler ainsi l'esprit religieux, l'éducateL~r doit être lui-même un zélé, ·un .convaincu, 111n fervent chrétien, de manière â ce que « sa bouchè paTle de l'abC1ndance de son cœur», selon l'expression m6me du Sauveur! Que dans les offices il soit au premier rang, inspirant la religion, :par sa tenue, son air ·grave et recueilli d'où émane comme un reflet d'amour de Dieu . 'dont il doit être relDIPli et embrasé? Que sa vie tout entière là l'école, comme a u dehors et partout, soit un parfait exemple de la vie cluétienne qu' il s'est pro.posé d infuser à ses élèves, et que ce soit là la condition sine qua non du succès de l'œuvre à la·quelle il s'est voué? N'ou.blions pas, en eftfet, que le jeune enfant est IJ)lus accessible aux impressions d'e ses sens qu'aux ar.guments de la raison, et qu''à ,cet âge l'instinct qui domine en lui est celui de l'imitation. « Dans tous les â'ges, dit fénelon, l'ex· emple a un pouvoir étonnant sur nous: dans l'enfan.ce il peut tout.» Nous ne pouvons pas ignorer, non :plus, que ces premières impressions sont si profondes, si indélébiles qu':un ~rand penseu'f ea~holi'que, M. de Maistre, a •PU dire avec raison que « l'homme moral est fC1rmé a dix ans». Le premier maître de l'enfant c'est donc l'exemple, car not-re vie est pou•r l'enfant comme un liv-re ouvert où il lit les règles de la morale hien avant que nous nous en doutions. 1
Il décou.le naturellement de ces remarques qu'un devoir capital de l'éducateur sera de jprésenter à sa classe, dans sa personne, le modèle du .parfait chrétien. Quand il leur fera réciter tes leçons du Sym'bole, ses élèves devront ·r econnaître en lui l'homme de foi; quand il leur expliquera le :Décalogue, ils se diront que leur maître observe avec une scrup11leuse exactitude les commandements du Seigneur, et quand il leu•r ,parlera des 'Sacrements et de la tPrière, en le voyant .prier lui-même et s'approcher de _la Table-Sainte, ils at>prendr6nt ~tomment ils doivent, eux aussi, remplir les devoirs de :piété et de religion. La dignité du .caractère, l'élévation de l'esprit, les .pratiques sincères du maître, créent autour de lui une atmos!Phère pure, saine et vivifiante que les enfants ne respirent pas sans devenir meilleurs. Nous devons donc souhaiter, avec un pieux pédagogue moderne, que l'éducateur soit tout d?abord •préoccupé de valoir avant que -d'agir. Valoir d'a· bord, ,p ar ses fortes .convictions ·dhrétiennes, 1par sa science de la ·foi, :par sa piété ferune, modeste et éclairrée, c'est .ce :que seul le monde reconnaît, en théorie du moins, et je con'cède n'avoir rien dit de neuf en le rrépétant après 'beaucoup d'autres; mais ce ,qui peut paraître, peut-être nouveau, c'est d'exiger de lui que, 'j)Our corroborer son enseignement religieux, il soit aussi un maître vraiment instruit dans toutes les au. tres branches qu'il doit par ailleU'rS enseigner à ses élèves. Qui ne voit cepen.dant, qu'à notre élpoque d'engouement illimité 1pour la •Science, le plus sûr moyen de se créer un ascendant puissant dans sa splhère d'influence, c'est de cposséder un .peu de cette science dont notre ,génération· fait si g·rancl, état? Voulons-nous enfin p•arvenir à exer.cer une réelle emprise sur les âmes, ne nous contentons pas de 1g agner la con-
fiance par le prestige du savoir, mais rappelons-nous que « l'éducation est l'action d'une intelligence sur des intelligences, et d'un cœur sur des cœurs:& qu'il faut donc aimer, aimer beaucoup , et posséder ainsi le secret de la conduite des âmes. «Que vouJez-VO'US que je lui enseigne? disait Socrate de l'un de ses disoiples, il ne m'aime pas.» L'homme est, en effet, conduit IPM le sentiment bien ,plus que par le cerveau.
D. - La prière et la f!râce de Dieu Je viens de dire, bien imparfaitement sans doute, comment l'InsHtuteur doit assurer la formation chrétienne des enfants à l'école !primairè; je ne terminerai pas ce travail sans Tappeler la parole de 1: Alpôf!e: «.J'ai planté, Apollon a arrose, mais :0Iew a fait croître. » Ainsi, celui qui plante n'est rien ni celui qui arr:Ose, mais Dieu qui 'faif -croître est tout. Nous ne soounes en effet, que d~s instruments imparf~its entre .les mams de Celui qu'i a dit: «Sans moi, vous ne pouvez rien. » Il nous restê donc, .Messieurs, à prier l'Auteur de tout bien qu'il veuille, dans sa bontê bé~ir notre travail et lui donner cet ac~ crOissement dlont .paTle son Apôtre. Cette demande, ne devrions-nous .o as la lui adresser tous les :iours.? ' . Oserai-je enfin vous proposer, comme J'Y songe d'abord pour moi, de faire un retour sur nous-mêmes et d'examine~. ~i nous avo.n~ r.éellement fait jusqu ICI tou~ ~e -~qui etait en notre pouvoir pour famihanser n os chers élèves avec la religion et la leur faire aimer? Pour mon compte, je me trou~e confus d'avoir été a;ppelé à traiter une question aussi ,grave et aussi délicate ?evant une assemblée où mon jeune age. et mon défaut d'exp'érience m'assîgn~lent un des derniers Tangs et où ie n'a1, pour tout mérite, que mon ardent désir d'être .utile à l'œurvre sa011ée pour
laquelle nous nous dévouons tous. je m'en veux surtout, simple laïque, d'avoir traité un sujet .que devait naturellement .et plus heureusement aborder l'un des vénérables et distingués membres du· Clergé dont la iprésence •honore notre •Société d'Education. Il me sera cependant acco~dé toute induJgence, .puisque je n'ai fait, en acceptant de Tédiger ~Cette modeste étude, qu'·Uifl atte de dJélférence et de parfaite soumission envers l'autorité qui m'a confié ce travail que .i e résume dans les conclusions suivantes :
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1) Former .fésiJS·Cizrist dans l'âme des enfants qui lui sont confiés, voilà l'idèal du maître chrétien. 2) Il est d'une extrême importance pour l'Ef!.lise, la famille et l'Etat que le · maUre s'efforce d'approcher de cet idéal.
3) Ce but sera atteint: a) par un enseif!.nement intuitif et intéressant, exact, pratique et adapté à notre époqu_e, des âtverses branches de la relif!,ion: Histoire sainte, catéchisme, litUrf(ie, saint Evangile, histoire de l'Eglise; b) par l'esprit chrétien qui pénètre tout notre enseif!.nement;
c) par le bon exemple que no/JS del'ons donner; d) {l.llr fa f!.râce de Dieu qui secondera nos efforts.
.fuies OENOUD, instit. Bourg-St-Pierre, .février 1918. e • . , ,.._._
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L'éducation physique nt les études Une large part rfaite à la formation corporelle nuit-elle auiC études? 1Les exerdces 'physiques pratiqués entre deux leçons sont recommandables à tous les points de vue. Ils n'exigent guère de travail intellectuel, reposent te cerVèau ct -permettent 2 cdui-ci d'être plug .apte 'à agir pendant les leçons qui vont suivre. •La disdlpline aide à la formation intellectuelle des jeunes gens et l'attention obligat0ire collabore puissamment aux efforts du maître dans l'instr.uttion des élèves. Il est, d'autre -part, hors de contestation ,que l'.Mwcation !Physique donne à -ceux qui la pratiquent urie volonté mieux trempée et une dose 1plus forte de ; discipline. Il ap,paraît donc que, en prélevant sur les heures de dasse le temps requis à renforcer l'éducation physique, on rend l'enfant p-lus apte à profiter des leçons qu'il reçoit. En !fortifiant J'attention qui naît de la discipline et de la volonté, on améliore la qualit-é de l'effort intellectuel, on compense ainsi, \Paf l'intensité du travail, ce qu'on lui enlève en du.rée. Quand trouvera-t-on une solution qui mette d'accord . définitivement les partisans de la fom1ule ancienne « l'instmction avant tout , et la tendance actuelle qui veut « avant tout rendre l'en'fant r·obuste et sain ». Pour étudier cette im:portante transformation, il fa•u4: des labo'ratoires outill'és, dont disposent ceux qui préparent les lois et les règlements scolaires. Sans attendre qu'ils aient pris décision, il convient de saluer d'une 1parole d'en•couragèment les vulgarisateurs de l'écl'wcation physique; il faut leur prêter tout l'a:ppui dont nous di&,posons. Dans la réalisation des ;pro,grès considérables qu'engendrerait une meilleure formation physique, nos autorités
cantonales et communales, notre cor:ps enseignant pewvent beaucou.p. Dès que-l'enfant est en âge d'étudier, on ne ,prend 1plus souci que de 'bourrer ce jeune cer.veau d'un grand nombre de choses, sans se .préocotJ[>er de savoir s\ son organisme Giffre une .résistance !physique ·parallèle. On le cOII·rbe sur des !bancs d'école ,plus ou moins bien faits; on ne survei11e 1pas son attitude; on ne vérifie ,poinl s'il se déforme; on l'y retient -pendant de longues heures sans qu'il !puisse se dégourdir, et sans remjpla:cer l'air im;pU•r qui intoxique ses poumons. Puis on s'·étonne .que les élèves offlfenl des dis•positions là la tuberculose, à laquelle le maître n'éldhaa:)pe pas towjou.rs luimême! On se plaint :que l'enfant n'apprenne rien; on oubHe que la ,première <:ondiüon ,pour que le cerveau profite de l'enseignement, c'est qué l'état général de l'en'fant soit bon; le corpus sanum est demeuré, aujou•rd'hui comme jadis, l'é· Jément obligé du mens sana. C'est un cri d'alarme que je veux lancer et .je souhaite qu'il soit entendu de ceux gu.j détiennent le pouvoir et de tous les I}Jères de famille, afin qu'un généreux effort soit fait ,pour mettre terme enfin aux .routines qui nous désolent, qui atrophient et qui ravagent ta jeunesse de maint .pays. · Quand le :progrès s'annonce, il ne faut pas s'en tenfr à l'écart, .comme d'un adversaire redouté, il faut aller 'à lui et l'aider dans sa marèhe. Certes, son char doit être muni d'un frein qui tem'Père son élan, mais il fau1 surtout qu'il ait des roues puissantes, aiin de maintenir sa course à une allure honorable. La 1eunesse veut vivre largement, à 1pleins 'POumons, à p·lein cer:veau, .à tpleins musC'les, à ;p·lein ,cœur; qu'on lui ,facilite donc œtte existence nouvelle! Que dha0un de nous se sente solidaire,
qu'il se d'ise bien qu'il a une œiJIVre sainte à accomplir, ,parce qu'elle est patriotique, ,parce qu'elle est 'humaine! No.us voul'ons éla11gir des !Poitrines et des !Pensées, fortifier des muscles et des volontés. Nous vmtlons des 'hommes sowples, hardis, indépendants et bons · des ,femmes aimables et riches de santé~ Naus voulons enfin, :pour notre cher pay,s, des citoyens sains et robustes de corps et d'es1prit, des dtoyens doués d'une volonté virile, Cél!Pables d'aimer la :;atrie, de la servir, de l'illustrer et s'ille faut, de la défendre. E. Scl:rœter
La composition française et l'esprit d'observation Un exerdce important entre tous dans l'enseignement de la Langue est, sans •c?ntredit, celui de la composition françaLse. La 1première d i!Vfi'culté qui se présente à son end'r·oit, est œlle du choix des sujets; mais les m'éth·odes actuelles semlblent v·ouloir nous enlever toute hésitation, en nous indiquant nettement la rna~che à stüvre. Ce n'est ;plus vers les procédés trop longtemps en vigueuT que ces méth,odes nous orientent; car elles veulent rompre avec les exercices routiniers et conventionnels, qui cultivaient il y a ,peu d'années encoTe, non 'Pas tant les facultés intellectuelles, que le verbalisme de l'enfant. S'agissait-il, en effet, d~ :;:ujets d'im~gination? De quel .pro'fit seneux pouvaient être des fictions, inventées de toutes ;pièces, dont l'enfant é~ait incapable de faire aucune aPiplicahon 'à la réalité? Etait-il question de sUJjets descr~pti:fs? Etrange chose en vérité, ·que â.e •faire décrire des specta~les dont Tien ne .pouvait donner une tdée exacte à des écoliers! ... Et pourtant, s'il est un enseignement qui doive, e~tre tou~, être vrai et 5!Pontané, c'est bten celui de la .composition ·française;
·c ar il ne saurait êke téducatif qu'à ce prix. Aussi, les Téformes qui l'ont modifié doivent-elles de très !p'fès attirer notre attention et ·être mises de !Plus en plus en vrgueur dans nos dasses. Disons-nous .!;tien que ce n'est pas sim:plement à assembler des mots et des phrases que nous devons •habituer l'enfant; mais, bien plutôt, à voir juste, afin de penser exactement. Pour atteindre ce Abut, ce _n'est p•as ,à imaginer que les mai tres dotvent exerœr leurs élèves· mais à observer, c'est-à-dire à ref!:arder; pour les étudier, les :ol}jets, les spectacles, les événements, non dans un monde fictif, mais .dans la réalité, et 'à réflé~ir en~uit~, afin d'e>Gprimer les pensees gut naissent •de œtte vision immé~~te. ~n ~n mot: substituer aux sujets d tmagmatton « et de fantaisie une méthode de oco~position rfrançaise qui ait ?our !Principe l'observation et s'ap,puie mvanalblement sur la péalité >>, tel est le nouveau ipfOlgramme .qui tend de plus en plus là s'établir et que nous devons ad'Opter. Ce point étant éclairci, demandonsnous comment nous ap-pliquerons, comment nous avons. a1prpliqué déi'à le pro.. gramme du vraz, du réel, du sincère, dans la COIIliPOSition? Deux points de vue se présentent ici là nous· noos devons les préciser car, à tha~un d'eux, ·correspond une apiPiication spéciale de la méthode. · 1. ·- Nous ferons éltP,pel, déj1à au Cou!'s élémentaire, à l'eX!périence ,personnelle de nos élèves limitée encore; surtout chez les ,plus jeunes et que, de ce fait, nous devr·ons 'Circonscrire dans son domaine. C'est ainsi que, dans nos exercices de ·com'position par l'observati_on,. nous partir~ns ~e~ sujets les plus simples, les !plus unmédtatement connus d~ l'enfantz. des sujets emptuntés à sa vie, à ses .constatations .personnelles, en un mot, à la réalité qui l'entoure. La famille, les relations sociales avec lesquel-
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40 les il est en Ta.pJPort, la dasse, les •camarades, no.us fourniront d'abord une série de devoirs que l'enfant traite'fa avec goût, "J)récisément \parce qu'il ~~~u ra qu'à regarder rP()U'f tr~tl!ver des tdee_s et atPp rendre à les e){lpnmer. Les ammaux, ceux de la maison, en ,particulier, nous offriront à leur tour des sujets in" téressants; .c ar l'enfant aime à parler du c'hien et du clhat, ses amis et ses com1pagnons de 1eux! .Enfin, en nous él~ vant .p lus !haut, sans changer toutefois d'e méthode, nous pourrons recourir à une autre série d'dbservations, en particulier et surto,ut avec les élèves des O:>U!fs moyen et Sll)périeuT, en usant d'une_;pr.udence •égale à la simplicité de nos élèves. Nous voulons .paTler de leu'fs sentiments, de leurs sou!Venirs, de leurs émotions personnelles, qu'il sera possible de leur .faire eX;p:rimer dans des sujets tels que .ceux-ci: le récit d'une bonne ou d'une mauvaise action; une récompense; une punition; un souvenir de joie ûU de tristesse, etc. ~ous voyons q~~ la méth·ode d'observation passera tct tout naturellement du concret à l'abstrait· mais la tâche n'en deviendra que tplus 'délic-ate; car, pour é~it;r d'e~ r~ venir au convenu des procedes abobs, Il faudra, avant tout, obtenir la sincérité, la réclamer to.u.jours et souligner impitoyablement toute inexactitude vou~ue hien .constatée. Avec ces ']J'fécautions et, en réagissant ainsi contre l'instinct ~e l'enfant, qui cherche tou.jours a sortJr du domaine de~ faits, n()US p-ourrons, sans nous é carter aucunement du réel, dhoisi:r ,des swjets empruntés à la vie morale de l'élève et aider, nar ce moyen, à la formatiDn de sa conscience et ·de son cœur. (A sui l're.)
··Le plus grand progrès de la civilisation
Le général Leman, le vaillant défende Liège, cardct.:.rise ainsi la lan-
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gue mondiale, l'Id;>. Il a écrit une préface pour le vo-lu~te_: _L'ida Sùn~ maitrt, du moins pour 1eddton françatse de ce livre-, dû à la olume du Dr Schrag, inspecteur des écoles ~~econdaires de Ber. tl•~ Le général déclare en outre que l'in. \roQdruction de la langue mondtale est b. condition nécessairt! ct suffisante dt la civilisation intéKralc. Qu'on veuille bien méditer ces paroles. Il dit aussi que si la Suisse instituait cet enseignement, elle se 1p lacerait de nouveau à la tête de l'Humanité. Or, qui d'autre mieux que les membres du corps enseignant ,powrraient organiser des .cours libres d'Ido parmi leursélèves les mieux doués? ou dru moins dans des gmupes de jeunes gens oru de .jeun~s ·filles? Avec d'eux leçons par semame, en 3 mois, on peut par·courir ce cours d'Jdo et apiPrendre à l''êcrire . correctement, même ;à le parler assez hten. Plus ~ard on crée'fait, surtout dans nos stahons de tourisme, des bureaux de renseigne. ments qui rendraient des services si· gnalés, aussi hien à la :population lndi. gène qu'aux touristes et employés d'hôtels, etc. . Le comité cantonal de Konkordo, à •M artigny-Ville, se .fera un, plaisir ~e renseigner, de revoir les themes et meme d'envoyer à titre _gratuit œ volume aux membres du corps enseignant qui veulent s'inscrire ·comme membres de la section des instituteurs ou de celle des institutrices (prix du vol. : 1 fr.) et étudier la langue mondiale.
Comité cantonal de Kankardo à !Hartigny-Ville.
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• Le rôle des organes des scus d'après un petit écolier: • Les yeux, c'est vour pleurer. ta bouche. c'est pour paTler, Le nez, c'est pour se moudler, Les ma.ius, c'est pour jouer, . Et les oreilles, c'est ,p our. . . rougir·
,par ce f>ait même; on fera donc le nécessaire, d'abord IPO<Ur éviter sa ,produdion, pu.is pour que les éooliers ne la soulèvewt pas, ne la reS(pirent 1Pa'S. Oh~peaux. malllteaux, ~~pliUJies, etc., auront leur place en deh()lrs de la sarle d'école ; les enfants aUlfont soin de .nettoyer à fond leUii'.s ·dhausswres avant d!'·entrer; il:s ne doivent ,pas -courir ou .jouer dans l!a classe; le 1Planoher doit êt-re ·nettoyable p•a r un des :pmcédés in'diqués ci-dessus. ~Le bal:a)'la·g e des saHes d'école ne d_evrait ja:mtais être confié aJUX !écoliers. On :peut t.rouver :un a'dulte, disposé. c-ontre rétribu.tion corweil'able, à se ohMger de ce ne~toyage; en y consacrant 2 à 3 fr. par an et par élève, •l a commune serait bien. in1spirée. Le progrès est indi'S~pensa ble, :pariee que l'enfant. comme dhaoun le S>ait, n'est rpas wn simple diminutif de l'adurite; il a ses façons à :lui de céagir aux irritations, ses. mafua'dies propres. En ,p a rticu11er, les muq uewses de la. face sont o'hez lui lbeaulooup ,plus sensibles et VU'lnéralbles que chez ·l 'adulte; die 1à des inrfllammatiooo variées des yerux, qui com'Pfomettelllt }la vue et JPewvent aboutir à la ·cécité; des végétati'ons a:dén•oïdes, des ihylperbro:phies des amygldales, terr.amG de choix 1pour la naissance des angines. J!humes. bronchites, !pneumonies, rhumatismes; causes de tant de catarrhes d'es o•reilles, amenan:t 'l a dîmi•nuti-on de l'ouïe et ,p arfois 'l1a snrrdité; de l:à ces nez d'enfants à « ·c-hran!dellès » , 'Ce:) 'bouclh·es ouvert.es. ta.nt de glande1s, d'écrouelles, de scrofules; aUJtant dt' maux arux>quels l'adu·lte n'est gTuère oru pas SUJjet, sa consti1.ution s'étant modifiée. Towtes ces misères des écDliers, cal!la'bles d'e 1es rendre in~imles po'l.llf toute la vie, on ne doit pas les IPfOVIoquer et les entretenir de :parti pris, et en faisant 'balayer la -classe 1Par les enfants, fabn:quer ainsi à plai·si.r des demi&ourds, des dlemi .aveUJgl1es, des malingres, de .futurrs ttl!ber.cu[eux. 'Savoir. .c'est pouvoi.r, dit-on; c'est s urtout devoir. Nous savons au~ou~d''hui ·ce
qu.e nos •aJllcêkes ne sav.a ient ~Pas, que la pous-sière d'·une salle, in<llffel16ive P'DUr l'adru.Vte r ésistant. est nuisible :pour -l'enfant; nous devons :J'en ,protéger. Gela n'empêche nullement l'école de donner à l'élève le goût d.e la propreté; au contraire_ eUe n'a qu~à le ,placer dans une salle iPro.plf'e. et lui .apprendre à ne pas ·l a s-alir; mais elle n'a p'Iru.s moralement 1le dr.oit de l'obliger à des nettoyaf,Y~s qui risquent de compromet·t·re sa santé. -()-
Comment devons .. nous organiser nos cultures ? Nous avons eu, à ,plusieUlfS r~prises, 'l'occasion de recommander 'la culture d'un cePtain nombre de plantes, particulièrement 'J)rQpres à sulbvenir à notre alimentation dal.liS les temps actueLs. C'est ainsi que nous avons .fo,ut Sipécialement insisté sur la valeur des céréales des -pommes de terre, lég·umes farineux' ' plantes oléifères, etc. Il importe cependant que la culture de ces p·l anies divernes soit faite selon un 1p•lan déterminé et ait lieu de façon rationnelle, non seulemelllt tm V1ue des circonstances immédiates, mais aussi eu éga.r d aux oeonditions futures. Il faut, en 1faisant les semis de ce •printe.ItliPS, songer défià à ceux qui leu:r succéderont, soit l'automne, soit le ,printem'J)IS o·roohains. Il fa,ut, autrement dit, é!a:blir un olan d'assolement, ou, si l'on veut fixer l'ord·re dans lequel les diverses c~ltl.tfes dev.ront se sUccéder •sur le même terrain. Un assolement est indis·pensa'ble, ,parce qu'on ne IJ)eut et ne dDit pas conUnuer à cuHiver plusieurs années de suite 'la même plante, à la même polace, sans courir le ûsque de voir les rendements diminuer, par suite de l'épuisement de la terre et de l'augmentation des ·risques de maladies !Parasitaires.. Plus on variera les oultures et mieux elles réussiront. AutSSi une des causes des maigres rendements de beaucoli(p de nos
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champs esrt due à l'éternelle monotonie qui règ·ne dans la oulture dur sol. Il v a, en effet, des terrains dans lesquel~ depuis des ·générations on 'cu:ltive des céréales sans :aucune alternance avec quelque -plante que ce soit; dans d'autres, par contre, il est de règle de cultiver, année par année, des d10ux ou des 'J}Ommes de terre, et il n'y a pas là sortir de là. Ces métlhodes surannées et .défectueuses doivent maintenant être a:bandonllées 1pour fake !place à d'au,t<fes, basées sur des ,prindpes :scientifiques que l'expérience a confirmés et qui as,sureront une réussite .plus complète dans la mise en va1leur du :sol. · Les principes qui doivent :guider I'agriouHewr dans l'établissement de son plan d'assolement sont les suivants : 1. Chaque pl•ante doit laisser 'le terrain dans les metlleures conditions ,pour la p·lante qui lui succédera. 2 . Les rp·l antes 1qui enrichissent le sol en azote (trèfl~. l11zerne, .h.a:ricot) seront suivies de plantes qui demandent de l'azote (.céréale après trèfle) . 3. Les 'Plantes. .qui demandent une vieille f,umU:re (orge, froment, seigle, chanvre) suivront les 1plantes qui S'lliP'· portent les fumures f.mîohes (!plantes sarclées, .pommes de terre, dhoux, précédant une .céréale). 4. Dans un sol en état de vieille fumure, on cultivera les plantes. qui utilisent au mieux et demandent 'cet état particu1lier (froment)~ 5. Les f.umU>res fraîches 'seront données en premier lieu aux i]Jlantes qui aiment et sUJpi]Jortent des fumures (pommes de terre, choux). 6. Les 'Plantes à racines traçan~es alterneront avec celtles à 'fadnes profondes et .pivotantes, de façon à ut,iliser successivement les diverses couches du sol (froment après trèfle) . 7. Les plantes qu1 ne sUJp:poTtent pas de revenk SUif le même terrain ne devTont s'y succéder qu'à des intervalles
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dont l'e~érience et la .pr.atique auront fixé la durée. 8. On évitera de cultiver successivement des plantes salissantes sur le m~ me {err ain (céréale suT céréa!le). 9. On évitera de (!Ultiver deux fois de suite sur le même termin des rplantes sujettes aux mêmes maladies (pommes de te:rre sur tPümmes de terre). 1O. Les recoUes doivent !POUVoir mûrir de façon certaine tout en laissant suffisamment de tem'j}'s pour le travail soigné du sol !pour la plante ooivante. En ce moment-ci, notre eHoTt doit tendLre à la ~produdion intense de denrées directement uti11isab1es .par l'homme. C'est dans cet o-rdre d'idées que nous donnons un modèle d'astSO'lement pour un <terrain que nous 'SUJPIPOsooo avoir été défriché (1"onqué) cet hiV!er. Cet assolement compLrend une durée de 9 ans; et s'établit comme suit: 1918 Pommes de terre avec maïs.' 1919 froment ou seigle, suivi en août de moutarde blanche 1qui sera ou ·consommée ,P•alf le bétail ou enfouie sur place. 1920 Pois, fèves, haricots. 1921 fToment. ou seigle Sllliivi d'avoine et vesce& .pDur foutrrage vert. 1922 Pommes de terre avec mais. 1923 Cèréale d'été (m::ge avec semis d'un mél.ange foum-ager). 1924 Mélange fourrager. 1925 Mélange fomr:ager. 1926 Mélange fourrager. 1927 Le cycle 1"ecommence. Nous reviendrons ,plus tard sur Je détairl de ces différentes oultures. Bo-rnonsnous ,pom l'instant 'à signaler que, grâce à l'activité du Service cantonal dru Ravitaillement, notre a!pprov.isionnement en graines et en ·engrais est largement couver·t pou·r cette année. Les agriculteurs n'ont qu'à s'adreSJSetr aux Offices communaux qui ,pourront saüSfaire toutes les demandes. WuiLLOUD.
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Bibliographie NCELLES DES FEUX DU 1er AOUT, par H . Bleuler-Waser. (Traduction française.) 1 .vol. in-16, broché, avec couveriurc illustrée, fr . 2.25. Editions • Spes » Lausanne. Ces • éiiÎ!JCelles • ne mettront pas :e feu aux poudres! Au contraire! .. . si elles doivent al!umer quelque chose, ce sera au moins dans l'âme de nos enfants, 'l'enthous~asme ou tout moins l'amour de la Suisse! Il en est du grand besoin au,j ourd'hui. On a donc u !aire ,pour les jeunes romands ce qui a été fait ,pom leurs camarades de J'autre Suisse: mettre à ·Jeur portée un ,J,ivre qui leur fass e CO<Jlllprendre et ,respecter •l eur pa.ys, tout le pays dont i !s sont ·les futurs citoyens. C'est l'histoire d 'u·ne tam~·l,Je zurid10ise de vrais bons Suisses qu,i utilisent les vacances à des leçons d'instruction civique d'après natu,re dans les vallées et sur les monts des vieu; cantons. Ces camarades de là-bas intéresseront les enfattts de notre région. S',ils ne •Jes trou vent pas ahso1<um.ent semblables à euxmêmes - ce n'est pas nécessaiire - il's ,Jes comjprendront et pourront les aimer. Et la
bonne amitié entre les je-unes de tous nos cantcns est plu s qu':1n111sante, elle séra uii-le au pays. Cet ou•vrage se reco-mmande de lui-tnê· me à tous ceux qui veu,lent travailler à l'éducation civique de la jeune génération, et l'on a résolu ain si un problème difficile : ne pas dégoûter les enfants de ce qu·i touche aux affaires publiques, sous p•étexte de les en iustruire. 0000000
LE REPERTOIRE DU CHŒUR D 'HOMMES. - 1er vol.: 30 chœurs profanes, soigneusement revus et accompagnés de commentaires, par O. Humbert. _ fœtisch frères, éditeurs, Lausanne. Ce recueil, qui vient de paraître, renferme des chœurs, en rpartie inédits ou pour la première lois pourvus d'un texte français. L'on y trouve la " Montée à l'alpage » par Ch. Hanni . Ce répertoire se propose d'apporter aux sociétés chorales des éléments nouveaux de ·vie et un 'fonds dans 'lel}uel les sociétés pu·isuont tout ce qt~i est nécessaire à leur actiYité nmsica!e. Nous nous bornons. pour auJourrd'.hui à en signaler ici l'appa-rition.
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ne dois ni dire, ni me plaire à entendre dire ce que je ne voudrais eût dit de moi. -