L'Ecole primaire, Décembre 1924 No 12

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Sainte et heureuse année 1923 !


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Sommaire du Supplément N· 12 ·(Ce N ° .conüent 20 ,pages) Circwlair:e du Département d!e 1''-llll:Strwction puil>Iirque au personnd enseignant du .canton. - !QueUques Œadeurrs fa;vorisMlt 1'éclosi-onr d'une \Vocation. Langue française. Composition ifran:ça.isle. - ·Leçon de ·choses. Droit us~l .et r-unul. - rLerçonrs diver· s.es. - Owv.ra•ge manuel - IE!Il:.Seigtnement du 'desi~in. -- Bibli.ogr~phie.

Sommaire de la feuille principale !Où sont 1111os morts? - .Aux parents et aux maîtres. - Le rpetit sonrn·eur. L'esprit de }a Règlre du Tiers-Ordre. Un .examen sulbi par S. 'frrançois de Sales. - Geooges Ooyau et :le scou· tisme. - Sanctifions le diman~he. Le ·Culte du .fory.er. - ;Le .crime des cri· mes. - ~raite dies vatches. - Admi· nistration de la :f.erme. - ·Le s.el daills l'alim~tàtion du !bétail. -o~

Avec NoiH 1924 nous enttrons dia•n s Famée Sainte du Jubilé, ,qui rdmera jusqu'à Noël .suivant. Tous les 2>5 . ans, Ires Souverains P•ontifes accordent :à l'Univers catho· Hque un gr.alflod jubilié. ,II a,ura ldom Heu en 1926. Il' faut le préUJarrer. .Dans l'idlêe .de .1~5glise urn .julbilé •e&t une sorte d:e m'iission univ€fl"selle. EUe ouvre 1a!I'1ge le ,trêsor de .ses in;dlu:lgen· ·Oe<S; .eHe dlésire lqwe des JPréd'icaüons et. ,des ;cérémonies ·f'êvleiUent partout la ~ot. .Nous serons dociles à ses inlstructions. Cette année jubilaire sera mar· 1(] uée, . ~ntr'a utr.es évênemmts, 'par un•e ex:poSWiO'Il Ides IIDissioos .qui se tiendra là Rome. 1Le ·P.ape no'US idit !Par ]:à soiil intention ;dlomin:ante quJ. est l'extension .du regne de N .-6. 1];-Ç.

tres

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pour sa créature, ,sans partage, sans

Noël !No·ël, tendre ifête de l'll:ntmHité et ~ l'am?ur, répanids sur nous ta lumiètl ·sacree; odome-illous de oollljprendre ce pr?d:i;ge incom,préhensilble :d'Uill Dieu ~att homrrne IP·( lUf .saUIVer sa rcrea•ture! S. }'ean _nous le d'1t dans . son sUiblime evang'1loe: «Le Vetibe s~est fait tchair e11 Tl a haibité 1parmL mous, pletn de grà. ce et de vérité »; et rle Credo, ·dans 88 procla:matil)n de fori, fait iJ>lier nos genoux . 'lorS~que nous ·chantons que lt r« Chnst .esrt dlesœndu .des cieux pouT notre salut, et s'est incarné dams le sein de !la Vi·ei'Ige Marie, et s'est fait homme ». .Ma'i·s pouvons-nous com. prendre .oe qwe !nous .croy>OlliS si ·ce n'est avec .les :puoissances de notre oceur, répondant à cette ,pui•ssan'œ d'a,mour div~n e et irrufinie, •qu~ a créé Jésws, jésus--EnfaJnlt destiné à vivre et ,à ,m'()Uo rir JPOUT nous? !Noël, il n'est pas troŒ> de rt:ouies 1eJ étoHes de ton ciel d'Orient 1pow- illumi· n.er nos âmes; U n'est IPaS ,troiP de la flam.me .qui scintiUe .au,d,essus de 11 grotte 1bérue rpour enflammer noe tiédeurs et nos faibles ~dèes humames. Cet •Enfant que tu nous .aw.ortes est granrd arutre les :plus (grands. ,Il porte a·u fmnt l'awéote •sacrée que les yeux matériels n'a:perçoivernrt ,rpas; ses :peti· tes mains sont 1prêtes tà 'donner et elles ont des trésors ,aachés et innwn.bra· 'blets. Infinies soor!: les grâces cl. les béné.d~ctions suSjpenchues 1à ses lèvres en· core sans !J>aro.tes et qui .dictercmt sa Vi·e.. Grand_est son sacri!fice, .car il est déjà l'ImmacuLé, 1pur, ·innocent, et beau, l' A:gneau de Die_p. off.ert 1pour les ~ chés du moode. Dans so.n existence à pei!ne ~dose, .],es moindres )50~irs, 1~ battements de ISOO cœur sont pour noUJS rtous; Jil na:it, rgïl"andit et meutl

·r.egret. sans d'autres !Par oles que des paroLes d'amour et de 'lumière, sans autre rpuissance ·que ceHe !de la boo.rté et du .pardon. Le voici, le ProiPhèf.e a!Mloncé et ;pré dit; le wici, l'Homme...Dieu ,qui devai1t nous élever juiSiqu'rà ·Lui en •passant par la nature humaine, en en ~pou­ sant .}es ombres et les •souffrances. ,Le païan. ii1'avatt a,q~ep11ié la vie qu'~n la remiPhssant ,de ·fêtes et en Œa qutttant dans le dés.eS!P<>ir; le pihri:losorph<e ,J'a· \rait subie dans un stoidsme desse· dhant. AJprès Jésus, et à cause de Lui. Je ,chréHen lpén&ra dalfils :Je sens de 'là vie, alla jusqlll''à son but _sutprême et tranrsforma en !beauté :ce ,qwe la nature repoussait et 'Ce que jésurs •ava:it glorifié. C'est !Parte que cet En~ant ·de la crèdhe a rétê pauvtie, humble et caché, que i.e pauiV1"e a · aceeptfé de ne nf!Il avoir ·et ,que le riche s'est dé'poudllé: ~q ue l'orgueilleux 'a :plié la tête daill's l'o· béissance et qu'un sowffle Ide sérénité a rpasl&é ·sur les exisltences dlésolées. Petit EnlfattJt !béni et désiré, sans trô· me, sans I'oyaume, sans nom .connu, repo.ussé Ide !pOlie en ,porte et cependant a!fllpelê à Télgner sur '].e monde entier par 1a force ~e ton amour, .c:'est le Ciel lui-même 'qui salue ta naissance. Les arrg'es desœnd:ent dlans Ja !Plaine où ,dlo.rnnent les ~g-ers ·~ leurs trou· ,peau;x. Ils dhantent la gloirë de Dieu .et le ·saŒut des hommes. C'es.t la joie de la bonn:e nowvelle ,qui sera 1pour tout le -petl!J)le et, tandis 1que t'année du Cioel 'fait éclater S'es louaŒllges, Marie:, qui a ,oofeJilJdu lœ alljges, se rpetnichafl!t sur r·Enfant •qui lui sotlliit, lui donne, selon 1la beJl.e exJPre~ion die Bossuet, 'des ·baisers fPlus que ;dlun•e mère, puis· Que ce sont les · baisers· d'une MèreVierge!

La quinzaine de Noël Chaque ,année, c'est le même .défilé, devant J':Entfant~DiieU;, des rvrais .cro-

yams. Pendant tes 'q·u atre semaines de l'·.AJV!ent, ils se SQnt tp~ar:és à la venue !du SaUMeur, dlans la !Prière, 1e tr.av~·il, [1e5 ·di'ffi:cultés de la :vie et 1a iJ>éni· tenoe: «Venez divin !Messie,. venez Source .die vie, VieJ1eZ, ., Et le jour de Noël, rc~t ll'oOnune ooJe nouvelLe nais· sanoe idu Vetibe ,fait .dJ..a-ür ldians l'âme de tout Clhrétien hi·en di,sposé; avec .Lui, toUJjOIUŒ"S. ·lol aworte ·la rpromesse Hu salut 1et .ta rpaix du ·cœur, c'lf!St son ca·deau. 1Bienlheureux œux qui Le œ· çoiv,ent et qui Le font gnandir en eux! !Je 2·6 ,d~oem,bre, S . .EHenne, 1premier mrarlyT. On connaît ses ldielfnières .pa· roles: « l~iglllJeUr, je r·emets mon âme entre vos mains. L•e 27, 1S. Je!an, apôtre, ce'lui qui .refPOSie, là la Cènle, sur 1l'e {."ŒUr de Jésus 'Le 28, nes :saints Innocents, massaonés IP.af Héro·dle, •qui ,l)ensaoit en même terrups f,air~e mourir 1'Enlfant--Jésus. :Le 311, dernier 'jour de l'année. ·1~ esl. d'usa'ge, ifà où on 1e peut d'e t.ermiln.er ,ceft.e ~o·urnlée !p.a!l" un salut ·s61·en:n•Pl. 'de f\~oaration ~pour les bU:tes rpassées et d'adioo· lcl.e ll!t.âlaes IJ)O'Ui les b'i.enf<loiot.& rertt~ !de IDietlJ !l)enldlant l'année rqui stadlèlve. Le 'l~r 11an.:vier, li'ête die na Cit~oond· ,si·on d d.e l"im1p·ositi01Il du nom ·de Jêsus.

ILe 6 iaiTl'VÎer. /Eête 'd.e 11Eip~phani·e, ou rrfani!fp:staHon 'du mystèr.e \de la. 'Rêdemlp~iron· au monldle entier dans ·la fpe!'s<onne ld!es 1,Mall!es.' ~o-

ta c'ham:;on it11 RR.llin .Le bCicbercn vient de célU~r Je ,sa'Pin de Noël. L'arbre toujours vert se redressera


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IV

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lbientôi, droit .comme un cierge sur la ~a­ m.cilnes se contentent d'un peu !ie terre mai. ble tfamiliale. Swr JSes branches,' on ,dépo~e­ gre. Poll4" apaiser ma soid, le bon Dieu lais. ra des chaînettes argentées, on suspendra se iomber quelques gouttes de p1uie eur •des !fruits d'or. De minuscules bougies acmes aiguilles et mes branches. :Cfochées à ses aigui:~es, Je :rendront étince]'aime la ,société! [.'isolement me déplaît. Jant de lumière et de joie. Voici ~oël. Tous, Car l'iiSoaement est une menace perpétuelle. ,granlds et ,petits l'entourewt. C'est comme un Lorsrque soUil'fle la tempête, ·l e sapin isolé ne sdlehl doré qui réchaUtflfe tous les cœu!IIS. Le rési,ste pas longie~s. Il courbe la tête e1 beau sapin entend les vieux refrains que se brise sous la violenie raMe. Mais lon. ,chanie la famille. Reste-t-il muet au milieu qu'i~ gntthlttit en sociéf!é, le sapin n'a pas ,de .ce concert? Lui aussi [possède une voix peur du vent. EntQ!Ult'é 'de mià1e et mille frèLui au~i challlte. B:outons en s!lence cette res, il reste debou~, fie.-, narguant la .fern. chanson. Elle est instructi'Ve. pête. Vous connaissez notre wande ennemie. Je suirs un travai1leur, nous dit-il. Mon dalns les .Alpes. C'est l'avalanche, Quand le ~'3beur est ininterrompu. Jour et nuit, été sapin entenid rouner 'l'Q/Valanche, .i1 a ,peur comme hiver, je travaille ,pour l~omme, mon s'ill se sent isolé SUIT le Jimc d.u rocher. Au frère. ,Pou:r le .maillltieo de sa santé, je pupa:SIS'age de l'ennemie, ses branches g&ni• rifie l'ai·r. Poufl' Je réchauffement 'de son ·sent. Sem tronc craque et, emporté fdan·s un coipS, je tournis un combustible abondant. 'l'emous 'de neige, il meurt au food de la val· ·Poufl' la protection de sa ,personne, j'offre 1ée. Mais, Jorsque nous vivons en forêt e. Je boi·s Ide son logement. •M on travai•l ne 5ait paisJSe, nous nOUIS moquons de 1'avalanche. pas de bruit. Dans la forêt où le Oréateur 'Elle égrati~e nos !liges. ,Effle nous ari"eJ:ht m\a planlfé, je grandis si1encieUtsernent . . Des ·q.uetl~ues ·braltiohes. ·M ais e!lle ne (féussit pat méchants m'accu·sent de paresse. Ce son't des ~ déraciner nos tmnos qui plongent forte. œ'omniateurs. · 'metllt ŒeiJ'J'S racines dans tes ilnte:rstices roJe suis un économe. Mes iirè:res, les archeu.s es. bres voisins se payent chaque année le luxe · Voiilà la chansoh du sapin de Noël. Elle d'un nouveau vêtement. Je ga.rde ma vteille a trois couple:ts et ohatcun de ces couplets robe iie verdure. contient une be!l!le reçdn. Si u·n trou malencontreux gâte cette robe. ~aje ne cours .pas vers un "tailleur. Moi-1t1ême, je • r e 'Ceite Jblessme avec mes aiguilres. E~otsnie Si un · ing~rat me fra.ppe sans raison et f!n· 'Si l'on me demandait c;,uel est le défaut le dommage mon tronc, oaussitôt l:fes 'armes de pllus répandu dans le monde, je répondrais: résine montent vers la p'ale. Je n'appelle auc'est l'égoïsme: Peut-être ne serez-vous pas cun docteur. Je ne_-connais JPaS de phal'ltlade cei avis à première vue, mais réfléchis· cien. Avec- mes lannes résineuses je possèsez et je ·crois que vous arriverez à la nlême de IJIO remède efficace Gilli cicatrise r~ide­ conclusion. 'La plupart des fautes punies merut rna blessurre. Regardez nres p!'<üsirs. proviennent d'un égoïsme excessif, d'un diIls ne m'occasionnent aucune dépense. A- sir d'acquérir, de frustrer, d •ob'fenir venlors que mon tronc · brunâtre est saturé gezfl!ce. l..'hommé de moyenne condition veut d 'air irais, mes ramées a!l(pirent la ·lumière hien donner quellque chose pour nourrir let et se gl'isent de so'eil. Ma nourriture est pauvres et se croire satisfait d'avoir rempli des plus frugales. Je vois :des frères, dans son ."devoir, mais s'il -s'agit ae restréindre SI la plaine, qui exigent une te.-re gnsse. Je table afin de faire .d~ économ~, c'est une ne ùemmde à t'homme awrun ~engrais. Mes autre daire.

et scoutisme

IL'40i~ dtiste sQUs mille lormes diver· 1 sur la bonne voie pour ,s.urmonter ce dange-

ses.

Prenez, par exemple, 'la polW.c;,ue de

arti. Toute quesltion a évidemment deux fa~s; or, les politidens en arrivent à n'enyjseger comme possible qu1 une des faces , Ja ltur bien entendu, et ils en viennent à :haïr aux qui sont d'un avis ,opposé. Cela peut pousser les ~omme: à commettre les plus llfiluvaises actions meme en Jes parant de vocaÏ'les sonores. ,Parenement, les guerres en· tre nations viennent de œ qu'autun camp ne veut tenir compte du point de vue de l'autre, ~~ entièrement aveuglé par ses propres intérêts. De même les lu'iites die classes naisstnt parce que cha~un ne voit que sa pro· pre situation .~t ne se met pas ' la place des aulres. ·Les grèves et les .Jock-outs sont fréquemment ,Je résultat de l'égoïsme. Dans bien des cas des patrons ne peuvent ou n~ veu· lent pas comprendre Gu'un 'homme qui tra· vaille dur devrait en ioule justice obtenir une par! des ,biens de ce mon'j•e en retour de ses e!lforts. sans être con.darnné à une perpétueJle serv:tude, uniquement pour assurer 1111 certain prof.it aux actionnaires. D'autre p~rt . .J'ouvrier doit reconna.itre :lUe, sans le capif·al <il n'y aurait pas de travail en suffisance. et .au'il .ne peu.! se constituer ancun capital si les actiounaires n'ont pas quel<;ues compe11~ations pour 'es r isques ,qu'i,Js cou· ren~ par une mise de fonds. · · Chaque jour, en 'feuilletant nos jüurnaux, nous voyons des oexemp' es d'égoïsme dans les nombreuses ·lettres émanant d'hommes ~ es· prit étroit .qui se précipitent pour y écrire dès qu'i~ls ont un grief f.ondé •ou non. Et ainsi ·je suite, ,jusqu'aux enfants ,qui .jouent doans la rue; dès qu"un d'entre eux esi mécontent parce quï·l •ne gagne pas assez souven.t, sel-on lui, H quitte .s oudain la ,p3rtie en déclarant: • Je ne joue plus ~- Le fait qu'il gâte le plaisir des autres ne ~e iouthe pas, ou ,plutôt le plus souvent satisfait son depit

'POUR

EXTI~PJBR

!I..'EOOISME. ,_ Or,

par ses •maximes et ses tpratiques, ,Je scoutisme tend là sortir ie garçon de 1'ornière de l'égoïsme. Une ~ois devenu charitable il e3t

1

reux ,penchant 'Les petites boooes act:ons qui !ont partie de son • credo • oeil sont ellesmêmes le 1premier pas. 1-'étu<de de la nature et l'amitié pour les animaux augmen1ent sa di~position à la ,bienveil1ance et l'aident à tombatlre œtfe cruauté qui semble instinctive chez beaucoup de garçons. Après <:es· mu~·estes bonnes actions il -se met à .srnitier aux premiers soins à donner :aux blessés, et en· suite le fai t .d'apprenldre les moyens de sau· vetage en cas d\<ti.Jcidents développe en ·soi Je sentiment du devoir envers autrui et l'idée du sacri-fice pour a.uirui, pour son foyer et pour son pays. et ai.nsi à 5aire preuve <1>un patriotisme et d'une loyauté d'un caractère p:us noble ·que .œlui qui ~e borne à agHer des drapeaux. {Extrait !du • Guitte du Che« Bclaireur • par B:l'ien-Powel.) ·-0!-

Aux parents et anx maîtres PUNITIONS lNfiULOBES AUX BNfANIS !Les parents soUJCieux die leurs graves devoirs ne doivent ajouter qu'lune foi très restreilll!te et toujows très défiante aux excuses Ide leurs enfants quand, il a'écme, ou au ca· técbi~e, on est olb1igé de les punir. Quielq111es parents sont assez .faibles et même assez mal avisés pouii' donner raisoo à leurs enfants et tort auoc maîtres. Il serait IPOufl"fut bien mieux et · bien plus raisonnallle de dire et de supposer touijours que si M. le .Curé '® les !Maîtres ont cru devoir punir un eniaDJt, ils ne J'ont pas fait par un simple caprice, mais lbien r,parœ que c'étaii nécessaire. Si, au lieu de donner tollljours raison à l'enian1, le père et 'la mère ae punissaient à I'eur tOilLl', l'enifa.n t se corrigerait mieux et plus vite de ses d~auts, oe qu.i serait beaucoup plus saLutaire qu'une indulgen-ce aveug:e. Cette sorte d 1Ï:dO'lâtrie de certains pa· rents pour leurs enbn<ts est iUl1le maladie


VI

qui devient toujours plus commune. D faudrait 'Y remé\iier. Aux yeuoc de ces parents idolâr!res, Jes e;nbnts sont fo11jours des per.. fections, et peu•dant ce . temps~tll ces enfants deviennent d"autant p:us •vicieux Gu'il~ se sentent pltus apProuvés chez eux et qu'i·ls son! rlus S·ÛTS de FimpruniJté. Croyez tOIU.jours que lorsqu'un enfant se conlduit tbien au ca1échi'Sme et à l'école il est toujours bien vu. jus~ement apprécié. Soye:r. ope1'sua1dés .que foutes les fois qu'on l'a rep·6 s eif m'ême puni. !C'est Gru'il l'a mérité. N'oulblions tpa•s que les el\forts de ceu·x qui sont c-hargés de la formaiion mora1e et intel1~ctuel1e des enfants ne sont effcaces qm l<>rs::ru~i,Js sont sec0111kiés par les parents. \L'éij'U!Ca:tion des enfants eSI! une mission rude et di!lff.cile; il flwi à ceux qui l'aœom· p'lis~t un courage beaucoup plus grand G:U'on ne se l'ima.gine. Poul'quo: leur rendre leur tâch'e encore plus pénible et les décou~ rager par une désapprobation injuste quand ins font leur devoir? Cûmme on ferait tpoUII'fant de la bonne hesogne si ·.tous les pareruts étaient assez raiSOD1Jables pour cm11prendre qtte leurs enfants ne sont pas ,parfaits et qu'il y a b~au­ couop à faire [lOM' les reo:tdre un peu meil· .)eUTS, pourr fO'rmer leur espri.f et leur conscie.n.ce. Comprenons b 'en œla et tout ira mieux.

Un père qui donnait de .mauvai.s exemples à ses enbnfs, mais• qui. >voulaH pourtant les bien t9:ever, ld~mandait à un de ses amis ~­ eormnandalble par .ses IUJIIlières et par sa jeune€se les moyens qu'il devait prendre pour les fonner ~ la vertu: c Je n'en •co~ais qu' un, lui fut-il répondu, c'est de leur donner Ue bon exemple . .Les enbnts oub!:ent, pour l'ordinaire. ce qu'on leur dit, mais Us font toujours œ qu'ils voient faire .•

____..._______

:t.

Mon creur de cathoTk;ue bat fort quand il voit qu'on .veut avilir sa religion 1et que beauooup de nos gens sont ·lâches quani il faut .Ja défendre. Cardinal ~Mermillod.

-Comment pratiquer la charité en agriculture Quant Je .laboureur a rdélriché, 1 abour~ planté, sa11cfé; G_uan.d :il s'es1 a,ppliqué nuit e• jour à surveillf!er sa maison, sa cour, su étables et ses cltamtps; quanid i~ .s'est ingé. nié à sui\'re les meilleures ,méthodes de cuJ. ture, celles qui s.ont •les mieux ada,ptées à son milieu, et qu'il a suivi ses opérations suc. cessives avec une scr\J3)uleuse ex:aditude. notant fout rdans sa ~te et sur 'le papier, il devrait ipOUivoir recueiUir à coup sfir les fruits tde tant •de sacriifiœs et d 'eiflorts. Hélas! i1 doit cOIIllpter enrore avec les maladies, 1es contagions, Ues incendies, les a.aciJdents, la gelée, la grêle, etc., etc. Un seul de œs fléaux su'fifira !pOU[' le dérouteT '<fans ses meillleures comibinaisons, pour d~ !ruire ~es plus aégitimes espérances et le jeter •dans ,] a misère ou diu moins dans la gêne. , Autrefois, eruanld ·la •dhaxité dtrétien~e ani· ttŒit tous les cœurs, ~a ,main secourable du voisin s.ullfisait ·le pllus souvent pour lui rea· dre la force et !La .corillance. tDans nos villa· ges i.\ n'y avait qu'utt cœur et qu'une âme. Consulœz les anciens; q.uanid un brave homme en était réduit par un de ces cal fortuits â emprunter une somme indisrpensa· ble, un :parent, 'lllt1 ami (et en pareil cas loua étaient frères), venait discrètement lui apo rporter l'W'gent; Je marché était conc'.u dana un coin, •derrière •la ,porte. [oin des témoilll. .Je te le rendrai. . . . - Quand tu pourras. Ça va bien ... - Grand merci. · Une bonne poignée ide main servait de 1~ gnaiure. A·ujou,(1d'hui, <lhacun pour soi. Cepellldant on c~rend autant et plUJ ~ue jamais la nécessité de l'ai:de mutuelle. Aussi a-t-on cherché toutes sortes de COJII. binaisons pour l'organiser: Sociétés de secours mutuels pour venir ea aide en eas de maladies;

VII

syntticats et coopératives d'aoh.at, de production, de consommation, Caisses de crédit ru.ra!l; Sociétés d'assurance mutuelile contre l'inctndi,e, .contre les accidents, contre la vieille~e, contre l•a mortalité du bétail, contre la grêle, etc. Bienr entendu .que le 1égisl:ateur a voulu ·en mêler; car, par ce temps de prétendue 5 Jibelié, Je législateur n'admet l'üde mutuel· le que sous la condition d'être rég.ée, réglementée par lui jusque dans •le s détails; il faut GUe les mutualistes (oomme on les atPpeiLe) se sentent su.r'vei]lés, enrégimentés sous oies regards de la police et dans les catires de tl'Etat. b pratique du bien n'est plus libre, etle n'est !Possible que sous ùe contrôle de Messiturs les fonctiopnaires. Rien n'est permis que ce GUe veut PEtat et de la manière qu'il le veut. Nous persistons à croire qu'iQ faut réclamer la Jiherté pour tout et pour tous, exœ:pté ,pour le mali et les malfaiteurs. Cela dit, s.aohons au moins profiter des méthodes d'aide mutuelle qui sont laissées encore à notre 'disposition. .fol1dons tles mutualités agricoies; entrons dans celle .qu.e des hommes de bien ont eu l cœur d'organiser; œ sera un grand proli! pour nous, non seulement pour notr<: bourse, mais encor~ pou:r notre esq>rit el notre ·cœur. En fraœrnisant dans ces mutueles a'Vec d'autres travailleurs oomme nous nous re~deviendrons Ides frères. .08'/eloppons •nos connaissances agricoles 1P3T des <lectures bien choisies indiquant ies meilleurs méthodes de culture. A œ s.ujet, il serait heureux de voitr se créer. une petite bibliothèque à l'usage exclusif de J'agricul-

teur. Ce ne sont pas les documents ni 'les sour-

ces de renseignemen:ts qui manquent, et Dieu mei'Ci! on n'en est plus à la période d'étu:des et de talonnements; ·les expérienœs sont ~aites, les meiUeur·s procédés à peu près

fixés; dès 1ors on peut entrer à co~ sOr dan.s cette voie de !a mrutua.Jitê agricole. Certes, il ne faut pas croire qu'on trouvera ·là le remède à tous les maux. mais au moins on parviendra à les atténuer dans une me!>llre très appréciable; à l'initiative personnelle i\ faire le reste. • Tmt vaut ,l'homme, tant vaut ·la maison et 'la cuHure •; œt 3l(lhorisme sera toujours vrai, de m@!:ne que celui qui ·le complète ad· niaah)emen\ « Ai~de-toi et le ciel t'aidera •.

Le Rosaire d•un vieux soldat Un vieux soldat, aJccalblé de fatigues ei de blessures, se trouvait à l'hôpi~ao! des .Jncura· bles d'Anvers. J.l avait vieilli dans les camp$, mais iŒ avait conservé .son âme jeune et tou· te prête à s'ouvrir aux inspirations de la piété. Un prêtre, qui vint le voir, lui parla de la dévotion du Rosaire, et lui apprit à réci· ter son chape1et. Le vieux militaire trouva tant de charme et de consolation dans cette prière, qu'il pleurait de .l'avoir connue si tard. «Si je l'avais >eonnue p~us . tot. disait· il, je ft'aurais récitée tous Jes jours. • Dans l'ardeur de ses regrets, il s'e!f:forçait de suppléer au temps perdu, et selon le mot d'un voyageur q.ui chemine au so!eil brûlan'l et cherche à gagner l'ombre. N'espérant plus guérir, il disait incessamment: " Si .la très s<"dnte ·Vierge voulait bien m'accor'der ·t rois ans de vie, je. réciterais a,uta·ni de Rosaires qu'il y a eu 'de iours dans mon exis'ten.ce. • Il demanda combien 60 années fa1saient de jours; on lui répondit: c21 900•. <deman· da ensuite combien ill laudrait dire de Rosaires par jour poU:r compléter ce nombre en trois années. On lui dit qu'il fallaJ.t en réci· ter vingt par a<>ur. tEt le vieux soldat s'impo· sa .cette tâche avec bonheur; nuit et jour il avait son Rosaire à la main, et, en tr<>is .ans, i'l arrive ainsi •transfiguré et .illuminé par sa p:été à son 21900ème Rosaire. La mort l'at· tendait là, il ne vécut ni un .jollil' ni une heu· re de plus. Il expira en récitant son dernier « Ave ,Maria •.

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SION, janvier 19::14

1.ibre de se mouvoir à son gré dans 1~ cadre beaucoup plus large des lois et des règlements scolaires. :En ce qui ' FJn 1886, Jules Simon, q'ui n'était , concerne l~s études personnelles. on pourtant pas un reactionnaire, pt·o- peut même dire qu'il iouit d'une libernonçait au Sénat français cette pa- té absolue. L'usage qu'on fait de œtte role que devraient bien méditer les liber!é n'est pas sans exercer son ln·elle-même. Tel maîapf'Jtres de la «défense laïque• : •Je j fluenœ sur l'école tre. err effet, 1b;en doué pour l'art muvous demande ce que c'est qu'un hom- j sical. y consacrera le meilleur de ses me qui veut enseigner, fait·e. des horn- l o isir~ : d'an~ sa classe on chantera mes, et qui n'a pas une croyance~ . . . beaucoup et bien. Tel autre, ami des Je répète que l'école neutre est une lettres. se délectera en la comp agnie fleole déshonorée, qu'if n'y a pas des grands maîtres de la littérature : le langage et sur:tout les compositions d'école véritablement neutre, et que, de style de ses élèves s'en .ressentiront. s'il y en avait, il faudrait en rougi1~. Beaucoup de maîtr·es, chargés spécialement de cours de perfectionnement = ttott= centralisés, ont pu constater des faits A propos d'études personnelles de œ genre. Il leur est arrivé de pouSur les bancs de l'école normale, de voir dire sans se trom·per. au vu de la sarges règiements, résumés en un ,p lan première corn position d'un élève: Cchoraire précis, déterm:naient pour tous lui-ci .a été formé par tel maître; il l'em,ploi du temps. En possession ·d'un porte comme l'empreinte du «moule ». brevet, l'étudiant d'hi-er es.t devenu One orientation trop sp.écialisée des ma·ître .à son tour et par conséquent études personnelles du maître ne nous

L'école neutre = = = ·..


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