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N • 1.
_ Monsieur lui dit l'inconnu, vous avez lu hier, à la séanct> publique du Con;ervatoire, deux c_ontes charmants. Vous êtes bien bon, Mons1eur. Il est évident que vous avez dO. en écrire d'autres? Oui une douzaine environ. h t Eh 'bien Monsieur, je suis éditeur, je vi~ns vous 1es __ac e er:: _ Hein 1 s'écrie l'auteur, marchant de surpnse en surpnse, pu b lier d~ telles babi~les 1 VoU:s n'y penffs~z f:osol francs de la première - J'y pense s1 bten que Je vous o re
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éditio~~mais l je suis trop honnête homme pour vous laisser faire un tel marché. . . , dit .. · s r éponds . - Cela me 1·e~arde, répondit fr01dement 1 ~ ~ru , J~ vo~ . que le marché est bon. Veuillez y réfléchir, Je revtendrat savon votre réponse.• El il sortit. . t y rélléchir . Il appelle sa femme, il appelle sa fill_e, il leur rac~~ e~~ ce conte bien plus extraordinaire que tou:; lea siens. ·: tqua d deux heures un nouveau co up de sonnette les fatt rcs~at Ir... ~?e~\ :ans doute, l'éditeur im:patient ~ui v~nait ch~rcher. sa ~~p~~~." Du toull c'était un secoud éditeur qu1 o_ffte 200~ fr. au he_u . . Concurrence 1 Enchères! et, le soir, le hvre étatt venu 2500 ft. par édition et sous le titre : Contes à ma fille. d Sa fille grandit et après les Contes, il lui fit deux volumes, e c ?s puis écrivit successivement pou~ elle les Jeune~ Fe1.nmes etof::lJ~unes Mères. A.près les Jeunes ~el·es, sa rép~la.~I?n s é~ant Pncore agrandie, il fu t chargé par la fam,ille roy_ale décrue po~r l~s deux enfMts de la duchesse de Berry, c est-à-rl:ïre pour co;n e e Chambord et sa sœur, un recueil qui eut pour titre : les O~l es a~ enfants de France et qu'on lui paya 2'!,000 fr. de façon qu en Jue es années il publia douze volumes, qu'il doubla la forLun& !'dsa fute grâce à quoi? grâce à ce qu'elle n'avait pa.s v_oulu :tppren ~: l'orlh~·graphe. Seulement n'allez pas en con?lure qu'l~ fatu~l~ts~:rlPs rammaire et syntaKe; cela ne rapporter~lt p~s ~u an .o g· t c'est aux parents de tirer de c~:~ petit réCit 1 affabulatwn con ~:~~~1~ Cetle affabulation la voici : c'E'st que nous ne reme~cwn~ ·amais ~ssez Dieu de nous donner des enfants; car méme en e~a~s ~ompte du dèsPspoir que nous causent leurs maladtes, et ~ar~._ méme hélas leur perte, leurS insUCCèS et plUS eo~orefé lt>U~ d:s fauts ~ls u'e~ restent pas moins la plus pure et la p us con e , · · 'de ce monde Oui nous trouvons tout en eux, st nous savon:s l~:: d'eux tout c~ qu•'üs peuvet..t nous donner; nous y trouvo~s laisir con solations, enseignements, perfeciwnnement, et, com~~ e P ' l'exem le de M. Bouilly, lors même que nous tra'la . ons pp~~~v!ux nou~ nous trouvons souvent travailler pour nous~rr1emes
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et pour les autr~:s.
E.
LEGOUVE,
de l'Académie française.
· · · compOfCS · ne _pouvant D'autJ·es matàiaua:; deJa . à' notJ·e . g1·and lai1·e re ret trouve1• place dans ce Numei"O qut termtne l an~ce seo 1/ao-81 pa1·aîtront dans la livraison d'Octob1'e procham. SxoN. - bu>aW&RIB L. Scul<liD.
Décembre.
1881-82.
SUPPLEMENT VALAISAN AU BULLETIN PÉDAGOGIQUE
unblié sons les ansuices de la Société valaisanne d'Education. So:mumB. - A noe lecteure. - Parole de l'Institutdur. -Education des filles de la campagne - Abrégé dea constitutions fédérale et cantonale. - Encore les Ecoles mixtee.- Livret de correspondance. - Bibliographie. - Chronique et avie acolairee.
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NOS LECTEURS
Donnant suite à la décision intervenue lors de la réunion générale, en mai dernier, de la Sooieté valaisan1Ul d'Education, décision impliquant le maintien du Supplément valaisan au Bulletin pédagogique pout· l'année scolaire 1.88 t -8~, nous en adressons le présent N• à tous les membres actifs du corps enseignant primaire ainsi qu'aux personnes amies de l'instruction, que nous savons disposées d'avance à lui réserver le meilleur accueil. Ajoutons que, de notre côté, nous nons efforcerons de justifier les marques de confiance qu'on voudra bien nous donner, en rendant notre petite publication le plus possible intéressante et adaptée à nos besoins. Fidèle aux promesses qu'elle a faites à l'origine, elle continuera à servir de trait-d'union entre les membres du corps enseignant et les autorités à lous les degrés dont ils relèvent. Elle remplira, en un mot, le rôle et la mission dont nous avons tracé verbalement les grandes lignes à rassemblée de Martigny : elle ne franchira pas les frontières du Valais, car elle n 'a pas la prétention d'être, sous son titre actuel, un organe spécial, lors même qu'elle se publiera sous les auspices de la Société valaisanne d'Education. C'est dire, d'une part., que nous entendons conserver au Supplé1nent son cachet exclusivement valaisan, un ait· de famille, si l'on veut bien nous passer cette expression, et, d'un autre côté, qu'il restera, comme son titre l'indique, une annexe du Bulletin pédagogique proprement dit qu'il n'a pas l'ambition de remplacer parmi nous, car tel n'est pas son bul. Nous devons, au contraire, avoir à cœur de ne pas rompre le lien qui, par la réception de l'organe de la Sociétéj1·ibourgeoise d'Education, nous
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unit à cette dernière. Dans les temps difficiles ~e no~s tyave~ sons à cette époque où de violents assauts s~nt hvrés ~ 1ensmgne~ent chrétien, runion est plus que jamats nécessatre, et les aspirations et les intérêts qui relient sou~ tant de rappo~ts les cantons c~tholiques de Fribourg et du ala1s, d~ns le. domame de l'école, entr'autres, nous font un devot~ de mamtemr et ~.e .co~ solider notre union et nos rapports am1caux avec la Soc1ete frzbourgwise tfEdtu:ation. , . Nous ne terminerons pas sans ajouter, ave~ l assentiment de M. le Président de la Société des instituteurs vala1sans et, s~ns doute, à la plus grande satisfaction des membres de cell~-CI,, que, le Supplément leur arrivera gratis. en r_etour de la cotisation d un franc qu'ils paient annuelle_men~ a ~e t1tre. Tous, no~s en sommes convaincu, approuveront 1 apphc~t10n de c~s f~nds a un tel but, car une certaine réserve propre a assurer 1e~sl~nce et l.a. bonne marche de la Société, et formée par les cotisatiOns anteneures, garnit encore le fond de. sa ?aisse. . . . A Mesdames les inslJtutrJces q01, ne fa1sant p~s pa~t~e. de la Société ne sam·aient raisonnablement prétendre a béneiicter du même ~vantage nous annoncerons qu'elles en peuvent profiter moyennant le v~rsement de la même cotisatio? d'un fr~nc que paient MM. les régents. Elles n'auront, pour ~oms de fra1s et de peine, qu'à nous faire transmettre celle pet1te va!~u.r pa~ ~~ mission ou en timbres-poste, ou mieux encore par lrntermediarre . . . des conférences d'instituteurs. Nous profiterons encore de cette oecas10n pour fa1re savoir à Mmes les Institutrices que nous comptons trouver en elles, comme dans les régents autant de souscripteurs au Supplément.Le passé, d'ailleurs, nous 'est garant de l'avenir, le personnel .e~seignant féminin. à de très rares exceptions près, ayant accueilli avec faveur notre modeste feuille à son apparition et rayant même saluée avec joie par la plume d'un de ses membres..E!' r~tour de leur abonnement, nous continuerons de ?Otre. côte a fa1re la part la plus large possible aux questions qm les mtéressent spéN• d' · cialement. . . . A tous les amis de l'InstructiOn enfin,qm reçmvent ce esSBJ, nous recommanderons non-seulement de ~ouscrire pour ?TI abo~ nement, mais de faire connaître autour d eux ,notre pe~1te publication. Ce premier N• sera tiré en un nombre d ~~emp_llll!es asse~ wnsidérable pour satisfaire aux demandes d mscnpbons .qm poul'raient être prises, et ?eux qui. en. recevront des exemplll:lres surnuméraires voudront b1en les distnbuer aux personnes qm se-
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raient disposées à soutenir notre œuvre, car ce n'est point une entreprise que l'édition du Supplément. Le seul succès que nous recherchions est celui d'être utile et nous n'en ambitionnons pas d'autre. SroN, décembre 1881. L'EDITEUR, P. P.
La parole de l'instituteur. La parole de l'instituteur doit être calme. Il est bon, il est nécessaire que les enrants parlent haut, hien haut à l'école; mais le maitre doit parler bas, si bas même, qu'il faille le silence le plus absolu, l'attention la plus rigou· reuse pour bien l'entendre. Car supposons que du matin au soir l'instituteur se démène dans sa. classe et lance ses paroles comme une avalanche sur les jeunes têtes, qu'en résultera-t-il~ D'abord il fatiguera démesurément sa poitrine, ses poumons, et ruinera nécessairement sa santé. En outre, les enfants étourdis, souvent même excités par les manières bruyantes de leur maitrt>, se contenteront de saisir ça et là l'écho de quelques-unes de ses paroles, qu'ils entendront presque malgré eux, tout en jouant et en se dissipant. La parole calme est donc une condition de bonne discipline à l'école, car elle force au silence et à l'attention plus que toutes lbS punitions possibles. Que ceux qui ont l'habitude de parler trop haut à l'école. essayent ce moyen : ils verront qu'alors leurs élèves seront comme suspendus à leurs lèvres, qu'ils ne se permettront plus que rarement une distraction et que par le fait même ils seront presque. toujours en état de répondre ou du reproduire ce qu'on leur aura ensetgne. La parole de l'instituteur doit ètre t~ette et correcte. Elle doit servir de modèle aux enfants qui, de leur nature, sont enclins à imiter, et qui en dehors de l'école entendent si rarement un langage tout à fait correct. Tous les vices d'artirulation, tels que le bégaiement, le grasseyement1 le zézaiement, les provincialismes. etc... , il doit les éviter et s'en affranchtr ; il doit se garder aussi d'avaler, comme on dit, des syllabes et des mots ; car la netteté et la pureté de son langage lui rendront, pour l'enseignement de l'orthographe et du style, plus de services que tous les devoirs à copier, que les dictées et les règles de grammaire. La P.arolc de l'instituteur doit être si·mple et claire. Ceux pour qui il parla, et qu'1l doit raire parlPr, se meuvent encore dans un horizon si peu étendu que les longs tours de phrase, les périodes sa vantes, les grands mots sauraient moins les éblouir que les d~courager. Aussi le talent d'un hon maitre consiste-t-il moins il parler un langage savant qu'à savoir se mettre véritable· ment à la portée de ceux qui l'écoutent. Car pourquoi chercherait· il à étourdir ses jeunes élèves ~ar de grands mo tg, par des phrases savantes 't Pour leur en imposer peut-etre 't Il réussira tout au plus a les abrutir. En général, c'est une gloire bien vaine que celle qu'on cherche dans l'étalage pompeux de sa scienM: la vraie science se couvre du voile de la modt'stie, et seul l'épi vide dresse fièrement sa tête. Ce qu'il faut aux maitres de l'enfance, c'est de la simplicité et de la clulé dans leurs expressions, c'est de la science de s'exprimer sans affectation en phrases courtes et précises que l'enfant puisse comprendre sans peiue et imiter. La parole de l'instituteur doit enfin être lente. On rencontre dans le monde beaucoup de personnes qui ne parlent incorrectement et indistinctement que
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paree qu'elles parlent et veulent toujours parler trop vite. C'est un flux de paroles qui sortent à la fois de leur bouche comme ta paille d'une machine a battre. De là souvent des bégaiements aussi péniblts pour celui qui en est t'auteur que pour celui qui est forcé de les entendre. Et du reste, en ~ar lant ainsi, peut-on se rendre compte de ce qu'on dit, de ce qu'on vient de dtre; peut·on calculer la portée de chacune de ses paroles 1 Non, assuréme~t ; et si l'instituteur parle trop vite à l'école, combien de fautes ne sera-t-Il pas exposé à faire par inadvertance 't Où restera la clarté, la précision 't Et s'il ne prend pas le temps d'enchaîner ses idées, si loi-même tm perd souvent le fil, comment veut-il exiger que l'enfant suive? Parlons donc lentement à l'école et partout, et habituons nos élèves à parler et à répondre de même. Ils seront forcés alors d'articuiPr avec plus d'exactitude, de mieux se surveiller en parlant, et alors il nous sera facile de les contrôler, de les corriger. Leurs réponses, leurs erreursrnéme seront profitables à la classe entière, et l'habitude de cette surveillance personnelle et individuelle sera d'une heureuse influence pour tout le restll de leur vie. Celte habitude une fois introduite à l'école, tous les élèves nouveaux s'y conformeront aisément, et une telle école passera avec raison pour une bonne école. Car toute confusion, toute récitation machinale s'en verra bannie; les enfants trouveront peu à peu des paroles pour rendre leurs propres pensées ; et, la parole du maitre ayant éclairé leur intelligence, fera fleurir leur imagination et plus tard mllrir leur jugement. Der Schulfreunà.
Qo'a-t-clle b~oin encore de savoir, répè~-t-on encore de nos jours, cette villageoise 9m devra ~OJ?S~er toute ~a VJe ~aJ!S les travaux les pins vulgaires? Qu 1mportent 1 histOire et la geograpb1e a celle dont chaque journée se resumera en ces mots: préparer les repas de la famille, travailler aux champs ou soigner l'étable? Voilà comment on excuse ou justifie t'ignorance des villageoises. A cela je répondrai que l'éducation, dans son triple but est nécessaire à la plus humble tille du village. ' t• 11 convient d'enseigner et de pratiquer à l'école les lois de l'hygiène. Soins superflus 1 dira· t-on peut-être. L'air pur, la frugalité, les fati"ues même de la vie cllampêtre suffisent pour assurer aux enfants de la camp;~rne one santé vigoureuse, un tempérament robuste. 11 est vrai que la vie des champs contribne beaucoup à fortifier la santé ; que de préjugés cependant sont encore à vaincre 1 Combien ignorent et enfreignent les plus simples lois de l'hygiène. Il faut donc que la petite paysanne reçoive à l'école ces notions si importantes et si nécessaires; il faut qu'elle y contracte les saines habitudes de propreté et de tempérance qu'elle gardera toujours. C'est à l'école qu'elle apprendra combien l'air pur est favorable à la santé, cet air que J'on respire aux champs et que souvent on ne veut pas laisser pénétrer dans la maison. C'est à l'école que la jeune fille apprendra combien il importe de changer souvent de linge, de tenir ses vêtements propres et soignés. Elle saura qn'elle ne doit pas craindre les fréquentes ablutions ni croire qu'on s'~:nrhume en se lavant. C'est à l'école enfin que la villageoise acquerra mille connaissances utiles relatives à la conservation de la santé, au choix de la nourriture et des vêtements, en un mot les principes généraux d'une science trop peu répandue : l'hygiène. 2° La fille do laboureur a grand hesoin de cette éducation de l'esprit qui détruira en elle l'ignorance, principale cause des mauvaises passions ; car, on J'a souvent répété, l'ignorance conduit à l'avilissement, a la démoralisation. Il faut que cette jeune personne cultive son esprit et sa mémoire si elle ne veut faire périr ses précieuses facultés. • Il n'est pas permis, dit St-Aogustin, aaucune de celles à qui Dieu a confié la lumière de l'intelligence, delaisser imprudemment s'éteindre cette lampe qui doit d'abord J'éclairer ellemême et plus tard d'autres qu'elle, ne fût-ce que son mari et ses enfants. • Sans parler de la lecture et de l'écriture, connaissances qu'il est honteux au· jourd'bui de ne pas posséder, la fille des champs sera-t·elle t.rop instruite si elle ajoute à ces éléments les autres branchrs de notre programme actuel? Que lui importent, dit-on. la grographie et l'histoire? Eh 1n'appartient-t-elle pas à la grande famille humaine, et surtout à cette ramille J.llus intime et plus cbèrti qui s'appelle la patrie 'l Ne raut-il pas qu'elle connaisse 1111 peu cc St>l de l'Helvétie dont elle eultive une portion, cette mère-patrie dont elle est l'enfant 'l C'est à l'école qu'elle apprendra l'histoire de uotre pays, de ses gloires et de ses malheurs. Elle y connaîtra le nom des grands bommes et des femmes illnstres qui l'ont servi de quelque maniere; les bons exemples ~uc~ent plus que les meilleurs préceptes. L'histoire lui apprendra comment VIVaient nos pères, comment s'est rormée notre société actuelle, notre civilisation. Ne pas connaître l'histoire, c'est être en quelque sorte en debors de la société, c'est ressembler à la brute qui s'inquiète peu de ses ancêtres et n'a point souci de sa prospérité. ( .d. suiore.)
Education des filles de la campagne. Est· il nécessaire et important que les filles de la campagne fréquentent l'école et y reçoiveut une bonne éducation 't i• L'éducation physique, intellectuelle et morale est nécessaire à la fille du laboureur. !• L'éducation doit tendre à lui faire aimer la vie agricole à laquelle elle est appelée. 3• L'éducation doit surtout la préparer à remplir un jour les devoirs d'épouse et de mère. i • L'éducation physique, itttellectuelle et morale est nécessaire à la fille du. laboureur. L'éducation, c'est-à-dire la culture de l'esprit et du cœur, le développement sage et régulier de toutes les facultés, est.un bien que tout être in~lligen~ a le droit de réclamer. Il est reconnu depUis longtemps qu'elle est necessatre à tous Je~ sexes, à toutes les conditions sociales. On est convaincu dans les villes de la nécessité de donner aux jeunes filles une bonne éducation. En est·il de même dans tous nos villages '1 Si les parents s'occupent un peu de leurs filles, s'ils les envoient à l'école, n'est-ee point souvent pour se décharger du soin de ces enfants qui, trop jeunes ~ncore pour rendre ~es ~ervices ne sont a la maison qu'un embarras 't Sont-Jls persuadés de l'obh~atJon morale où ils se trouvent de doter leurs filles do plus précieux héritage : une forte éducation. Ne pourrait·on pas répéter aujourd'hui ce que Fénelon disait de son temps: • Rien n'est plus négligé que l'éducation des filles. La coutume et le caprice des mères y décident souvent de tout. On suppose qu'il faut donner a ce sexe peu d'instruction ... Pour les filles, dit-on, il ne faut pas qn'elles soient savautes: la curiosité les rend précie115es et vaines. Il suffi.t qn'elles sachent gouverner un ménage et obéir à leur mari sans raisonner •·
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ABRÉGÉ DE LA CONSTITUTION FÉDÉRALE DE 1874.
2. Le Conseil des Etats représente les cantons. Il est élu à raison de deux representants par canton, ou d'un par chaque demi-canton. Le Consl'il des Etats sc compose donc de 4,4, membres. La durée de leur mandat dépend des constitutions cantonales et varie d'un à trois ans. Les deux Conseils réunis forment l'autorité lé"islative suprême du pays • ils se réunissent cpaque année une fois en sessio~ ordinaire. Les lois Cédé-' raies ne peuvent ~tre ~endues qu'avec l'accord des deux Conseils qui délibèren~ et voten~ sepa_rement sous_ la :préside~ce d~ leurs Présidents respectifs. 3. J~ Assembl~e fe~erale est la reunwn du Con~ell national et du Conseil des Etats, sous la d1rect1on du Président du Conseil national. 4.. Le Conseil fédéral fait exécuter les lois fédérales édictées ; il est composé de sept ~~mbres ~ommés pour trois ans par l'Assemblée fédérale. On ne P,eut ~hoi.SJr plus d u~ ~~mbre du Cpf:lsei! fédéral dans le même canton. Le Conseil fedéral est pres1de par le Pres1dent de la Confédération. Il a un vicePrésident. Ils sont nommés pour une année par l'Assemblée fédérale et non immédiatement rééligibles. L'Assemblée fédé~a!e et ~e Conseil.fé~éral ont leu~ siége à Berne. 5. Le Tnbw~al federa:! JUge les. differends de drOit public et de droit civil e~ l~s causes pena!es 9u~ sont pl~cees dans sa. compétence par la Constitution federale et garantit ams1 les drmts de la Confederation des cantons et de tout c!toye~ suisse. II est c~mposé. d~ neuf membres et d'~utant de suppléants et s1ège ~ La.usanne. Les JUges federaux sont nommés pour six ans par l'Assemblee fedérale. III. Droits et devoirs des cantons. a) Tout canton a le droit : L D:éd!cter des lois dan~ l~s li!llites de la co.nstitution fédérale (art. 3); .2. D ex1ger de la ConfederatiOn la garantie de son territoire t'Il de ses lms (art. 5) ; 3. D'appeler les Etats confédérés à son secours en cas de danger subit venant ~u dehors o~ d.e troubles à l'intérieur (art. 15, 16) dans tt•US les cas ' avec av1s du Conse1l fedéral.
La Constitution fédérale se compose de Ul articles qui fixent les droits et les devoirs de la Confédération, des autorités fédérales, des cantons et des citoyens suisses. 1. Droits et devoirs de la Confédératt:on. a) La Confédération a le dt·oit: 1. De déclarer la guerre, de conclure la paix, de faire des alliances et des traités avec le l' Etats étrangers (.art. 8) ; 2. En cas de troubles intérieur5, d'intervenir dans un canton soit par la conciliation, soit par la force (art. i 6) ; 3. De disposer de l'armée et du matériel de guerre ainsi que des ressources militaires des cantons (art. t9); ~. De légiférer sur des points importants d'économie nationale : travaux publics, endiguements et forêts, pêche et chasse. chemins de fer (art. 23, 24-, 25. 261; 5. De régler le service des postes, des télégraphes, des péages et d'en percevoir le produit (art. i6. 30); 6. De fixer le système monétaire et de déterminer les systèmes des poids et mesures (art. 38. 4-0). b) La. Confédération a le devoir: L De défendre 1'indépendance de la patrie contre l'étranger (art. 2); ~. De maintenir la tranquillité et l'ordre à l'intérieur (art. 2); 3. De garantir les libertés et les droits des Confédérés, particulièrement la liberté àe conscience et le libre établissement sur tout le territoire suisse (art. (1,5. {1.9. 50); Il. De favoriser la prospérité nationale par l'instruction gratuite et le ctrveIoppement du commerce, en surveillant la construction des routes, des ponts et des chemins de fer et. en fournissant les subsides nécessaires (art. 39). Il. Composition et attributt:ons des auto1'ités fédérales. La Confédération exerce ses droits et ses devoirs par les autorités fédérales• savoir: le Conseil national, le Conseil des Etats, le Conseil fédéral et le Tribunal fédéral : i. Le Conseil national représente tout le peuple suisse. Il est élu pour trois ans à raison d'un député pour 20.000 âmes Les fractions en sus d11 lO.OOO sont comptées pour 20.000. Est électeur tout Suisse qui a 20 ans révolus et jouit de ses droits civils et politiques. QUESTIONNAIRE 1. De combien d'articles se compose la Constitu.tion fédérale? 2. Que déterminent les 121 articles de la Constitution? 3. Quels sont les principaux droits de la Confédération ? 4. Quels sont les principaux devoirs de la Confédération? 5. Par qui la Confédération exerce-t-elle ses dt·oits et ses devoù·s ? 6. Quels sont les principaux Pouvoirs de la Confédération ? 7. Quel mode d'élection suit·on pour le Cor1seil notional? 8. Quelles conditions faut-il rémùr pour être él~cteur ? 9. Quel mode d'élection suit-on pour le Conseil des Etats? 10. Quelle fraction donne droit A un député en plus?
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11. De combien de membres se compose le Conseil des Etats ? 12. Quelle est la durée de leur mandat? 13. Quelle est l'autorité législative suprême du pays? 14. A quelles condl.tions les lois fédérales peuvent-elles être rendues? 15. Qu'est-ce que l'Assemblée fédérale? 16. Par qui la Confédération fait-elle exécuter les lois ? 17. Combien y a-t-il de Conseillers fédému,r; et pour combien de temps sont-ils élus ? 18. Par qui le Conseil fédéml est-il présidé? 19. Pour combien de temps le Président et le vice-Président du Conseil fédéral sont-ils nommés? 20. Le P~éeiden~ et le vice-Prés~dent sont-ils immédiatement r~élig:bles P 21. Où s1égent l Assemblée féderale et le Conseil fédéral ? 22. P~r qui sont garantis lee d1'oits de la Confédération, des cantons des mtoyens? ' 23. De. comb~en de membres le Tribunal fédéral se compose-t-il et où s1ége-t-il ? 24. Par qui les membres du Tribunal fédéral sont-ils nommés ? 25. Quels sont les principaux droits des Cantons p
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4.. De soumettre les lois et arrêtés à la votation populaire, lorsque huit cantons le demandent (droit de referendum). b) Tout canton a l'obligation: t. De soumettre sa constitution particulière à l'approbation de la Confédération (art. 6) ; · 2. De réviser sa constitution, dès que la majorité absolue des citoyens le demande (art. 6); 3. De s'abstenir de toute voie de fait et de se soumettre à la juridiction fédérale en cas de différends entre cantons (art. 14.); 4:. D'accorder le libre passage aux. troupes fédérales (art. i 7). ' IV. Droits et devoirs des citoyens suisses. a) Ces droits sont : 1. L'égalité devant la loi, tous les priviléges de lieu, de naissance, de personnes étant abolis. 2. La liberté de conscience et de croyance, le libre exercice des cult• s (art. IJ.9, 50); 3. La liberté de commerce et d'industrie (art. 31); 4.. L'extension du droit de vote en matière fédérale, cantonale ct communale (art. IJ.3) ; 5. Le libre établissement sur un point quelconque du territoire suisse (art. 4.5) ; 6. Le droit de referenrlum sur les lois fédérales 5oumises à la votation du peuple suisse, lorsque 30,000 électeurs le demandent. 7. Le droit d'exiger l'édiction de nouvelles lois (initiative). Pour cela, il faut 50,000 signatures de citoyens électturs: b) Tout ritoyen suisse a Z'obUgatiOtl: t. D'observer les lois de la Confédérationbdu Canton et de la Commune; 2. D'exercer ses droits et libertés pour le ien de se!: concitoyens ; 3. De défendre la patrie au moyen des armes en cas de danger.
chapitres). 6. Mrxle d'élection, conditions d'éligibilité, durée des fonctions publiques. 7. Dispositions générales. 8. Dispositions transitoires. La sotweraineté réside dans le peuple. La forme du gouvernement est celle de la démocratie représentative. Toute décision du Grand-Conseil. entraînant une dépense extraordinaire rie 60,000 francs ; ou, pendant le terme de trois ans, une dépense moyenne de 20,000 francs, doit être soumise à l'adoption ou au rejet do peuple, si les dépenses ne peuvent pas être couvertes par les recettes ordinaires du budget (art. !.5). La votatiort a lieu dans les 50 jours qui suivent la publication des mesures décrétées. Toute augmentation du taux de l'impôt (autre que 1 1/ , - ! pour mille) sur le capital et le revenu ne peut avoir lieu que si elle a été votée par le peuple. La langue française et la langue allemande sont déclarées nationales (art, !0). · Les Pouvoirs publics sont : Le Pouvoir législatif (Grand-Conseil). Le Pouvoir exécutif et administratif (Conseil d'Etat). Le Pouvoir judiciaire (Cour d'appel et de cassation). Le Pouvoir législatif est exercé par le Grand-Conseil; il est élu dans les communes directtlment par le peuple à raison d'un député et d'un suppléant sur 1000 àmes de population. La fraction de 501 compte pour mille. L'élection se rait par district ou par cercle. L'élection par cercle n'a lieu qu'a la demande d'une ou de plusitlurs communes du même district représentant la population nécessaire pour avoir un ou plusieurs députés. Le Grand·Conseil est nommé pour quatre ans, comme toutes les autres autorités cantonales. Le Grand-Conseil se réunit deux fois par an en session ordinaire (3° lundi de mai et de nov.) ; chaque session olrdinaire est de 13 jours continus au plus. A la session de mai, il nomme tous les ans son bureau, composé do Président, de~ vice-Présidents, de~ secrétaires pour les 2 langues nationales et de ! scrutateurs, Dans la première session ordinaire de chaque législature, le Grand-Conseil élit le Conseil d'Etat et le Tribunal à'appel du Canton.
ABRÉGÉ DE LA OONSTITUTION VALAISANNE DE 1875. Superficie : 5!,6 Mm 1 ou 95 milles carrés. Population: tOI,OOO habitants. Division. Topo~raphiquement le pays est divisé en Haut et Bas- Valais;
le premier est allemand, le second, français ; politiquement, le canton est divisé en 13 districts etl65 communes. La constitution du !6 nov. 1875, adoptée le 13 fév. 1876 par la majorité des citoyens révnis en assemblées primaires, contient 9i articles sous huit titres différents. t. Principes généraux. ~. Division du canton. 3. Etat politique des citoyen~. &.. Pouvoirs publies (3 chapitre'!). 5. Régime de district et de commune (~ Quels sont les principaux devoirs des Cantons ? Quels sont les principaux droits des citoyens suisses? Quels sont lee principaux devoirs des citoyens suisses? Quelle est la superficie du canton du Valais ? Quelle est la population du Valais ? Comment divise-t-on le pays? Combien d'articles contient la constitution de 1875? 33. Comment la constitution est-elle divisée ?
26. 27. 28. 29. 30. 81. 32.
84. Quelle est la forme du gouvernement?
35. Qnelle décision du Grand-Conseil, entre autres, doit être soumise au 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48.
referendum ? Quand doit se faire cette Totation? Le Grand-Conseil peut-il, à Tolonté, augmenter le tai/X de l'impôt? Quelles sont les langues nationales? Quels sont les Pouvoirs publics du Canton ? l'ar qui est exercé le pouvoir législatif? Quel mode d'élection suit-on pour la nomination du Grand-Conseil? Quelle fraction donne droit à un député en plus? Quand l'élection par cercle peut-elle avoir lieu? Pour combien de temps le Grand-Conseil est-il nommé? A. quelles époques le Grand-Conseil ee réunit-il ? Quelle est la dtwée de chaque session? Comment le bureau est-il constitué? Quelles no111inatiom le Grand·Consoil a.-t-il à faire au commencement de chaque législature ?
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L'élection du Gra~d. Conseil a l~eu le i •• dimanche de. mars pour chaque renouvellement de legtslature, et, a l'ouverture de la sess1on de mai la nouvelle Chambre entre en fonction. ' Les attrib11t!ons du Gra~d-Conseil sont entre autres les suivantes : il adopte, amende Où reJette les projets de loi ou de décret ; il exerce le droit d'amnistie, de grâce et de commutation de peine; il examine la gestion du Conseil d'Etat, fixe le budget, examine et arrête les comptes de I'Eiat; il nomme, à chaque session de mai, le Présid~nt et le vice·Président du Conseil d'Etat aius1 que le Président et le vice-Présirlent du Tribunal d'appel; il nomme. tous l~s deux ans, les députes au f;onseil des Etats, et il exerce le pouvoir souvC'ra1!1 en tout ce que la Constitution ne réserve pas au peuple, ou n'attribue pas a un autre pouv01r Le Président du Conseil d'Etat n'est pas immédiatement rééligible. Il ne p('ut ~iéger plus d'un membre du Conseil d'Etat dans les Chambres fédérales
Il y a, pour tout Je Canton, une Cour d'appel et de c~sation, composée de 7 membres P.t de 5 supvleants, nommés ponr une per•odtl de ' annét•s par le Grand-Cor;seil. Le rapport.eur près la Co!Jr d'appel ,et son .substitut sont nommés par le Grand-Conse1l. Il y a lJ, Tr1bunaux d arrondissement au civil au correc' tionnel et au criminel. (~.Conches, ~rigne ~t Raro~e-oriental.- 2. Viége, Loèche et Rarogneocctd. - 3. Sterre, Herens, Swn et Conthey. - 4 Martigny Entremont St-Maurice et Monthey.) ' ' Le 'l.'r!buual d'arrondissement est composé du ju,qe-i, structeur du d1str1ct dans lequel la ca u s~ est pendante, et des juges instructeurs des deux autres districts du méme arruudissemeut (soit des juges-instructeurs des deux districts voisins pour le 3m• et le ~ ... arrondissement). Le Tribunal d'arrondissement est présidé par le juge-instructeur du district dans lequel la cause est pendante. Dans chaque commune, il y a un juge et un subsUtut. Dans chaque .district, il y a un .iuge-instructtur et au moins un juge~upplét;nt pou.r mformer la cause. Il y a un rappo1·teu1· auprès de chaque JU"e d'mstructwn (art. t 2). Les juges d'instruclio~ et leurs SU:PP.léants sont nommés par la Cour d'appel. Lesrapporteu1·s des tnbuoaux cmmnels el correctionnels d'arrondissement el leurs substituts sont nommés p~r le Conseil d'Etat (art 3IJ,). Le Juge de commune et :;;on subsL1tutsont nommés par l'assemblée primaire de la commune, le deuxième dimanche de décembre (art. 30). li y a, en outre, un Tribunal au contentieux composé d'une section de la Cour d'appel et. de yassatio~, formée du président et de lJ, autres memi.Jres, et une O~ur deJ~~ttce 1:hargee dtl sta~uer S':Jr.l~s conflits de compétence entre le Pou~otr ad.mm1strat1f et le Pouvotr JUdiCiatre. Cette dernière >e co111pose des tro1s Prés1dents des hauts Pouvoirs cantonaux (Grand·Conscil - Conseil d'Etat- Cour d'appel). Le Conseil d'Etat, comme pouvoir exécutif, tranche les questions purement administratives ayant un caractère d'intérêt général.
(art. lJ, 7).
Le pouvoir exécutif et administratif est confié à un Conseil d'Etat comde cinq membres et qui a les attributions suivantes: a) Il présente les projets de loi et de décret ; b) Il est chargé de la promulgation des lois ct décrets, et prend à cet effet les arrêtés nécessaires. c) Il pourvoit à toutes les parties de l'administration et du maintien de l'ordre public. d) n entretient les rapports avec les Autorités fédéral~s et les Elats confédérés. e) Il nomme et révoque les fonctionnaires, les employés et les agents qui lui sont subordonnés et surveille 1..s autorités inférieures. ~e Powvo~r exécutif est .r~préseoté dans les districts par un préfet et un pre(< t-substttut. .n y a auss1 dans c~aque district un conseil, dit de district, élu par le conse1l de la commune, a raison d'un membre sur 300 âmes de population. Une fraction de HH compte pour 300 (art. 4c9, 5r.). Chaque commune est administrée par un conseil communal de 5 a 15 membres, élus pour 1J, ans, et un Président soumis à la rééler.tion, tous les deux ans (art. 62). VJ Pouvoir judiciaire est indépendant. Aucun fonctionnaire de l'Etat, révocable par le Conseil d'Etat, nP. peut siéger au Tribunal d'appel ni au Tribunal d'arrondissement. pos~
49. 50. 5 L. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61.
A quelle époque l'élection du Grand-Conseil a-t-elle lieu? Quelles sont les principales attributions du Grand-Conseil ? Le Président du Grand-Conseil est-il t·ééligible? Les Conseillers d'Etat peuvent-ils faire partie des Chambres fédérales ? A qui est confié le pouvoir exécutif du canton? Quelles sont les principales att1·ibutions du Conseil d'Etat? Par qui le pouvoir exécutif est-il représenté dans les districts ? Comment se fait l'élection du conseil de district ? Quelle fraction donne droit à un conseiller en plus ? Par qui est administrée la commune? Pour combien de temps sont élus les conseillers municipaux? Pour quel laps de temps est élu le Président du conseil municipal ? Par qui le pouvoir judiciaire est-il exercé dans le Canton ?
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62. Par qui et pour combien de temps sont nommés los membres de la Cour d'appel? 63. Comment le pays est-il divisé par rapport à l'administration dela justice? 64. Par qui sont nommés les 1·apporteurs près la Cour d'appel et leurs substituts ? 65. Quels districts forment les 4 Tribunaux d'arrondissement? 66. Comment est composé le Tribunal d'arrondissement? 67. Par qui est présidé le T1·ihunal d'arrondissement? 68. Par qui est administrée la ,iustice dans la Commune? 69. Combien y a·t-il de .iuqeH-instructeurs dans le Canton? 7ll. Par qui sont nommés les juges d'inst1·uction ? 71. Par qui sont nommés les rappm·teurs des Tribunaux d'arroudissement? 72. Par qui sont nommés le juge de commune et son 6ubstitut? 73. Quelle est l'att1·ibution principale de la Cour de justice? 74. Co~ent la Çotw de justice est-elle composée? 75. Qru est-ce qw tranche les questions purement ad-minist1·atit•es?
!2 J<1ncore les écoles ml::s:fes. Alea jacta est! .... Je franchis le Rubicon.... ou plutôt la Borgne. Mais. rassurez-vous, M. le Lecteur assidu ; comme la Thessalie est passablement éloignée, je ne m'engagerai pas juHque dans les plaines de Pharsale; je m'arrêterai même à une distance respectueuse de Rome. J'ai été, à mon tour, frappé d'étonnement à la lecture de la réponse à l'article sur les écoles mixtes et signé " Un leoteur assidu du Supplément. ft Si je reviens à la charge, ce n'est pas pour insister sur l'opportunité de la création des écoles mixtes, mais pour dissiper un malentendu, affaiblir quelque peu certaines af~rmation~ ~ui ~·ont par~ trop ~bso~ues, _et que je ne ~uie laisser passer sous silence. S1 J. ava1s prévu 1 aco~e1l qUI1 ?tli:Jt réeer;é -~ .1 article en question, je ne me serais pas donné la peme de 1 ecnre; mais J ai cru que en réveillant une idée assoupie, j'aurai peut-être semé un germe qui aurait' pu prospérer dans l'intérêt intellectuel et matériel du paye, sans exposer la morale à des dangers que j'ai toujours regardés comme plue ou moins imaginaires, attendu que nous n'en serions pas à un coup d'essai: un g~an~ nombre de cee écoles existant encore, et un plus grand nombre ayant eDste. Si une idée, que je ne partage pas entièrement, a prévalu aujourd'hui, cela n'en prouve pas suffisamment la supériorité sur l'idée contraire, malgré les arguments de M. le lecteur assidu; mais j'ai néanmoins l'intime COJ_lviction que si aujourd'hui le dédoublement des écoles trop nombreuses a lieu par sex~e ce n'est qu'ensuite de la plue louable intention, et parce qu'à son tour on n'~et pas convaincu de l'excellence de l'opinion opposée. Bien loin do moi la prétention d'être infaillible, pas plue en matière pédagogique que dans toute autre question; maie je demanderai à M. le lecteur assidu si toujou~s les meilleures idées ont prévalu? Parmi tant d'exemples de fralohe date Je n'ai qu'à citer " l'abolition de la peine de mort ft et " l'émancipation, à seize ans, de la tutelle paternelle. , Je ne prétends pas que dans les villes, ou autres localités populeuses, il soit préférable, en vue de l'émulation et des progrès,, d'établir d.es écoles mixtes· non attendu que là on peut former, avec les elèves de meme sexe, des cla~ses ~seez nombreuses, composées d'une ou de deux sections, que le maHre peut diriger seul, sans l'aide de moniteurs (sauf pour la lecture des tableaux dans la Division inférieure), la méthode magistrale, quand elle est possible, étant préférable à toute autre. Mais, je_le répète, dans les loca_lités où il n'y a que deux écoles, dans l'inté~êt des cl~ves c?mme da»;e .c~lUl d~ maitre, il y a a'Yantage, toue comptee fa1ts, à la separation par DtVISJone. S1 chacun, autorités, parents, institu~ure, fait son de.,.oir ; si toue se tendent franchement et sincèrement la. malD, à l'école les enfants ne courent aucun danger réel. Quant à ce q~ ~et de natu~o à éc~apper à t?~t contrôle humain, il y a la conscience et, à cote de celle-ct, un directeur spmtu~l: . n est éYident que si, pendant lee leçons, l'élève a des lols~s, ll P?Ut ~es employer à autre chose qu'à ~'étude, car souvent l'el_lfant qu1..ne fa.Jt non pense à mal faire ; mais le ma~tre s'y prendra de mam~re. à utili_eer tous les instants dont un élève pourrait disposer, afin que oelw-o1 ne soit pas tenté d'en faire un mauvais usage. L'élève est en classe SS heures par semaine, au maximum ; il en passe donc 135 hors de l'école, et la plus grande partie de ce temps il jouit d'une pleine liberté, est entièrement abandonné à lui-même, et n'est soumis à_aucune surveillance. Multipliez maintenant ces deux durées par un chiffre représentant, d'une manière approximatin, le dégré de liberté, d'abandon et
iS le défaut de suneillanoe existant de part et d'autre, et vous obtiendrez une proportion géométrique des plus éloquentes. Ajoutez à cela les eix mois de vacance, dont on voudra bien faire grâce, je l'espère, au Paeeü des écoles mixtes. Néanmoins, de ce côté, nul ne se plaint et personne, sauf quelquefois M. le Curé en chaire, ne songe à réformer le système; et pourtant c'est là que la morale est le plus sérieusement exposée à sombrer : on regarde d'une part avec le microscope, tandis que de l'autre on se sert du télescope en ayant toutefois soin de coller l'œil contre l'objectif, ce qui présente le ré~ul tat très rassurant d'éloigner les objets en les rendant imperceptibles. Plus d'un pourrait voir dans ce mode de considérer les choses quelques traits frappante d'analogie avec " Lee animaux malades de la peste • et " La besace • du bon La Fontaine. J'ai dit, dans l'article paru danA le ~upplément, que la création d'écoles mixtes simplifierait les méthodes et la marche de l'enseignement, et cela au profit de la santé du maître et des progrès des élèves. Je demanderai aujourd'hui si l'on ne tient pour rien la santé de l'instituteur, jointe à un surcroît notable de progrès intellectuels ? Sacrifie-t-on de gaieté de cœur cee avantages à des craintes qui seraient puériles là où chacun remplirait consciencieusement ses devoirs ? Bi l'Eglise recommande la séparation, elle ne condamne pas les écoles mixtes. Si elle lee condamnait, je n'aurais pas écrit l'article que voue désapprouvez, M. le Lecteur assidu. Un simple désir même aurait été un ordre si j~ ne supposais que l'Eglise eilt fait cette recommandation pour opposer ~ne digue aux dangers qu'entratneraient l'insouciance, l'incurie, l'indifférence, l'inao~ion, l'ineptie ou l'excessive indulgence, dans certaines localités, des autontés, des parents et des mattrcs. Quintilien a dit, en parlant des écoles mixtes, que " toutes les vertus n'y prospèrent pas toujours •• et cee paroles l'Eglise lee a répétées en les faisant suivre du Conseil que nous connaissons. Maie veuillez remarquer un peu, M. le Lecteur assidu, le rôle que joue, dans la phrase citée, l'adverbe " toujours •. Cet aimable adverbe ne parait pas être un adversaire acharné des écoles mixtes, et où l'institution de celles-ci ne présenterait aucun danger réel, il aurait tout à fait l'air d'y donner son adhésion. Il faut aller chercher le mal où il est, et y appliquer le remède qui lui convient : un chirurgien n'ordonne pas un vomitif pour guérir d'une foulure. L'él~ve passe sur les bancs de l'école un dixième des heures de l'année, au manmum, avec une application continuelle à l'étude, une surveillance incessante du mattre et le contrôle des autorités ; tandis que les neuf dixièmes s'écoulent à la maison, dans la rue, aux champs, aux mayens, à la montagne, entièrement ou presque entièrement exempte de toute contrainte, de tout contrôle plus ou moine sérieux. C'est là que lee vices peuvent se développer, que les passions naissent et prennent de la consistance, attisée par les conversations libres et les fréquentations dangereuses. Là, l'intervention de l'instituteur n'est pas de mise ; elle serait d'ailleurs le plue souvent mal interprêtée et mal accueillie, l'action du maitre étant suspendue, malgré le règlement, dès que l'élève a franchi le seuil de l'école. C'est donc alors aux parents, ou à leurs représentante, et aux autorités qu'il appartient d'exercer la surveillance et la répression ; et si les premiers ne connaissent pas leurs deYoirs, s'ils les négligent, s'ils remarquent plutôt les fautee d'autrui que celles plus voisines,s'ile ignorent la terrible responsabilité qui leur incombe, c'est eux qu'il fautd'abord instruire ; c'est à eux qu'il faut faire connaître l'importance des obligations qu'ils ont contractées devant Dieu et à l'égard de
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t5 la eooi6té et a'üa ne tiennent aucun compte de cee inatruotiona, c'est aux autorités :ruser dea moyens ooëroitifa. Si dea parents ont besoin d'ê.tre instruits de leurs ~e':oirs et dea oonaéquen: cee qui résultent de l'accomplissement ou de la negligence d?. oeux-01, qw doit être leur instituteur? Evidemment le curé, par a~e homelies,_ aea sermons à l'église et, cas échéant, par des avis, dea oonaetla,dea avertissements donnés chez lui ou à domicile. Comme la famille est le fonde~ent de la société, et que les principes puisés dana celle-là. sont ceux qw ~e gravent l.e plus profondément dans de jeunes cœurs. c'est surtout le 4• precepte du decalogue qui mérite les plus fréq~enta et 1~~ plus amples dével~ppementa, et rincipalcment ceux qui ont tra1t à la VJgtlance, à la correction et au bon ~xemple. Ce précepte bien observé, on ne manquera pas de former d~ bona fils, de bon pères et de bon citoyens. Ma~s, pour arriver ~ une parfa1te obaer: vance du 4• commandement, il faudrait se ?onf?rmer r1go~reus~m~nt au 3 du décalogue et au 1•• commandement de lEglise, et mod1fier 1 artiol_e c~ns titutionnel fédéral touchant la liberté. religieu~e ; en o~~e, la nomm~tion, dana chaque paroiaae d'un suisse d'église, aurait son utilité ; elle empecherait que les rêves, les' discuaaionspartioulières, etc., ne tinnent lie:U d'instruction · cette charge serait rarement une sinécure, au début, du moms. . Bi~n que partisan des écoles roUtes, je ne le suis pas à o~tranoe: Je ne pencherais pas en leur faveur où il y aurait danger rée~ ~ les mtrodUlre, ~t dans deux conférences de district, j'ai émia la même opm1on que oeil~ expnmée par la sentence de Quintilien, reproduite dana la réponse à l'article ~ur les écoles roUtes. Quant à la réunion des sexes dans une même ~lasse, tilien llcrivait au sein du paganisme, à une époque de corruption. AuJourd'hui, bien que le sol que nous foulons ne soit pas tout à. fait un. temple. de Vesta, noua n'en aommes néanmoi.na plus à ce tempa ~e. depravation, et Bile célèbre rhéteur etH vécu de nos jours, peut-être aura1._Il partagé les vues. de Pestalozzi. Si j'ai parlé en faveur d'une institution que M. le Lect~~- aa_s~du n'approuve pas, c'est que je l'ai vue fonctionner avec succès, qu? J ~~ di;"_gé moi-même, pendant plusieurs a_nnées, une de ce_s llooles, et que Je ? Y & Jamais remarqullla moindre attemte aux plus strictes convenances. C est pourquoi j'ai bien de la peine à c~oire, qu'en étab~isaant dan~ les com.mun?B du Valais, où cela pourrait se fa1re, des lloolea mJXtea aupllr1eures et mférie_ures on ait raison de craindre un abai81ement du niveau moral dea popu~atlona. Ce niveau aera, au moins, toujours au~si ~levé o~ez nous que dans b1en dea cantons, et ce que l'on désire au Vala1a, o est umquement un degré suffisant d'instruction. M. le Lecteur assidu trouve que, ai l'idée n'a pas le mérite d'être neuve, elle eat au moins nalve. Si l'on n'écrivaitque sur des idées n~uves, on a'ex;~~o serait bien plus à effaroucher les g~ns, les ~ollecteur~ de chül'_rea ~e fera1ent que de médiocres affaires, et le papier aerait à un pnx exorbitant , nous e~ aerions peut-être encore au papyrus. Si une idée est reconnue bonne, faut-il l'abandonner parcequ'elle n'est pas neuve~ Une idée n'est pa~ u';l vêtement. Si depuis sa création, le monde se fàt fait l esclave de cette theort,e, le g_e~r~ humain serait encore à son berceau, et l'imprimerie, la v~peur, _1 éle~trimte, etc. ces admirables conceptions du génie de l'homme, ser&ent àJ~maJB enseveli~& à l'état d'idées· les maux que la ci""ilisation a extirpés feraient encore nos délices et l'on n'~urait aucun espoir de voir disparattre ceux que noua déplorons ~ujourd'hui. Quant à la naïveté, il y a naYvetés et naïvetés c?mme il y a fagota et fagote. Pour aboutir à la persuasion, o_om~e P?ur arnver à l'intelligence d'une chose abstraite, ne faut-il pas part1r d une 1dée connue,
aimple, c'est-à-dire d~une naïveté? Lee graves axiomes que sont-ils sinon des naïvetés ? Comment n'y aurait-il pas de naïvetés dans un simple article scolaire puisque voua en trouvez dans les ounages les plus sérieux? C'est le plus souvent sur des naïvetés que l'avocat a.uied son plaidoyer et le prédicateur son sermon. Si vous appelez du nom de " naïvetés w la répétition d'une chose connue, le globe comptera autant de naïfs qu'il y a de têtes son! la voute étoilée, et ai les naïvetés étaient bannies de la surface de la terre, noua serions toua dignes de faire partie de la fameuse académie silencieuse de Ramadan. Quant aux expressions dont a paru s'affecter M. le Lecteur assidu, il a eu le tort d'intercepter un paquet qui ne portait pas son adresse : il aurait pu reconnattre son erreur en lisant l e manuscrit, dont plusieurs passages ont été supprimés eitsuite de scrupules devant lesquels j e m'inclinll, tout en regrettant quelques omissions et erreurfl typographiques. Jo r11speote les opinions sincères et convaincues bien que diffflrant des miennes, et je n'ai voulu parl11r que des gens incompétents qui, à. tort et à travers, tranchent touteA les questions, et de ceux qui font de l'opposition par système, comme aussi dea personnes naturellement timides et soupçonneuses qui se défient de toute innovation, quelle qu'en soit la nature: ai le globe n'était peuplé que de gens pareils, le génie humain aurait atteint son apogée, et reviendrait sana retour sur ses pas, avec une allure de géant. Ne rencontrant pas d'argumenta péremp'oires dans la réponse de M.le Lecteur assidu, je pourrais m'étendre encore et passer d'autres points en revue; mais je m'arrête, car mon intention n'est pas de chercher à faire prévaloir à. tout prix une idée qui, contrairement à mon attente, recueille ai peu de sympathie. Eusaé-je le pouvoir d'établir les écoles roUtes, elles ne seraient instituées qu'avec l'assentinJent des intéresséa,aur lesquels je n'exercerais jamais la moindre pression, ai ce n'est celle, légitime, de la perauaaion. C'est, M. lo Lecteur assidu, mon dernier mot; je vous abandonne l'arène, et ne rentrerai
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LE LIVRET DE CORRESPONDANCE Nous ne saurions mieux inaugurer la rentrée des clas~es qu'en reco mm~n dant au personnel enseign~nt l'usage du Lient àe cornspondance que nous annonçons aujourd' hui. Jusqu'ici on se plaignait généralement et avec raison qu'entre parents et instituteurs il n'existait aucun moyen de communication. Les parents ne pouvaient que difficilement raire part à l'instituteur de leurs observations, de même qu'ils ne pouvaient point non plus contrôler la conduite et les progrès de leurs enfants. L'autorité scolaire, pour peu qu'elle n'ait pas sui,•i exactemeut et régulièrement la marche de l'école, ne se rendait pas mieux compte de la situation morale et matérielle de la classe. Nous ne dirons qu'en passant que l' instituteur était dans le même cas vis-à-vis des uns et des autres; en un mot nous avons toujours déploré ce manque de rapports, cet isolement et cette distance placée entre l'instituteur, les élèves et les parents appelés pourtant les uns et les autres à atteindre un même et unique but. Le Liwet de cot"t"espondance vient combler cette lacune. Il crée celte corresponLianee et ce controle entre parents ct instituteurs; ils peuvent par ce moyen se communiquer réciproquemeut leurs observations et les parents pourront suivre pas à pas leurs enfants dans leurs progrès et leur conduite à l'école. Nous 11arlerons plus tard des puissants moyens d'émulation quo ce
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Janvier.
1881-82.
i6 Livret fournit et dont personne ne conteste la nécessité pour assurer tout succès. Nous ne saurions encore mieux eu faire l'éloge qu'en ajoutant que dans la dernière conférence des instituteurs de l'arrondissement occidental M. Débonnaire, inspecteur, l'approuva hautement et le recommanda à l'attention du personnel enseignant. Nous n'en dirons pas davantage aujourd'hui, attendu que nous croyon~ que l'E.rpédition du Supplément se propose d'en adresser un exemplaire a tous les abonnés. Nous ajouterons se~ement ,Qu'on p~ut se J?rOClJ!er _les livrets de correspondance au ~ecrétanat de 1Instruction publique a S10n, au prix de i fr. le cent. A. M., instituteur.
CHRONIQUE ET AVIS SCOLAIRES Conférences.- Nous avons reçu de M. Peter, instituteur à Ayer, un intéressant compte-rendu de la conférence tenue à Venthône le 29 novembre dernier, des instituteurs du district de Bierre. Malheureusement le peu de place dont nous disposions encore lorsqu'il nous est parvenu, nous empêche de l'insérer et même d'en donner un résumé. Ce sera donc pour notre numéro de janvier. A propos de conférence, nous sommee en mesure d'annoncer que celle du district de Sion est convoquée au chef-lieu pour jeudi 12 janvier 1882. Moyens d'émulation et d'enseignement. - L'on continue à trouver au Secrétariat de l'Instruction publique, à Sion, des formulaires de Tableau d'honneur et de Témoignage de satisfaction, à 1 fr. 60 le cent dea premiers et 1 fr. celui des seconda. Au même dépôt, l'on pourra aussi acquérir au prix réduit de 2 fr. 70 le Dictionnaire complet (illustré) de Larousse. Le dépôt des cahiers effectué à. la même adresse en comprend pour le moment les quatre numéros ci-après indiqués, sona lesquels on est prié de les spécifier dans lee commandes.
N° 4.
N° 7.
N° 10.
22 lignes p• page.
18 lignes p• page.
14lignes p• page.
N° 16.
Ces cahiers, pourvus d'une couverture bleue et comptant 24 pages, coûtent 6 c. pièce. Lee mêmes marginée, 7 c. ; les cahiers n' 10 seront remis à 5 c.
ATTIIKT%0K Les personnes auxquelles est adressé le présent numéro du SUPPLÉMENT et gui nf. l'auront pas refusé jusqu'au Nouvel-An, au plus tard, en en donnant avis à l'Editeur, par écrit ou de toute autre fllanière, seront comidérées comme abon11ées. Le prix d'abonnement est d'an franc seulement, et les livraisons qui seront au nombre de 6-7 ( 16 pages chacune) pour l'année scolaire, paraîtront entre le 10 et le 15 de chaque fllois, jusqu'à Mai iuclusive-
ment.
SU PPL[M ENT VALAISAN AU BULLETIN PÉDAGOGIQUE
unblié sons les ansoices de la Société valaisanne d'Education. SoXl!UIRE. - Examens des recrues. - Encore la parole de l'Inatitut.,ur.- Education dea filles de la campagne - Ecoles mixtea.Encore le livret de correspondance. - Bibliographie. - Chronique et avis scolaires. - Variétés (Les deux Réveils).
EXAMENS DES RECRUES
Après que le Bulletin otficiel du canton vient de jeter aux quatre vents des cieux la peu réjouissante nouvelle que les huit districts de langue française de notre cher Valais envoient, à eux seuls, ensuite des derniers examens pédagogiques, ni plus ni moins que f50 recrues à l'école complémentaire fédérale, il sera bien permis à l'auteur de ces lignes, qui a vu à l'œuvre, pendant les opérations militaires du recrutement dans la partie du canton appartenant à la l"' Division, et l'expert pédagogique fédéral et les recrues elles-mêmes, de faire part aux lecteurs du Supplément des impressions que lui a laissées le rôle de simple spectateur qu'il a rempli en cette occurence. Il profilera de cette occasion pour signaler à MM. les Instituteurs chargés de préparer les futures recrues, les améliorations facilement réalisables qu'ils peuvent introduire dans le système d'enseignement en faveur dans les écoles de répétition, pour assurer un meilleur résultat des prochains examens. Pour celui qui écrit cet article, l1 est bors de doute que notre cher canton obtiendra, par les derniers examens de ses recrues, une note inférieure à ~elle qu'il a eue l'année précédente. S'ensuit-H nécessairement que le niveau géoét•al de l'instruction ait baissé en Valais, ou que, par un brusque retour des choses d'icibas, il se trouve relégué au dernier rang dans la statistique fédérale, après avoir occupé en 1880 la 22• place sur 25? Nous ne le pe~ons pas, et nous pourrions au besoin donner des preuves convamcantes du contraire. Mais, si nous avançons d'un pas, nos confédérés pourraient avancer davantage encore, car tous sont ani-