No 02 l'Ecole primaire, 1er Décembre 1893

Page 1

SION. 1• Décembre -

48

1893-9(

-

l'estime et l'amour, et prémuniront leur âme contre la pernicieuse influence de l'enseignemeut antichrétien , ... pervertit la société. (Semaine catholique.

Le lever matinal On considère ordinairement que se lever bon matiQ ec;t difficile; c'est pourquoi l'on trouve si aisément Ullt excuse pour n'en rien faire. A qui ne manque-t-il pq 'pour cela du courage et de la décision 'f Et qui nt trouve pas souvent grand plaisir dans la certitude qat c'est véritablement trop tôt 'f Chez les adultes, en général, qui connaissent la jouissance procurée par le lever m• tina!, il n'existe plus ni peine, ni incon"énient. Cependant, chez les autres individus, la peine et l'effort persistent. Il y a sans doute des temps où se lève très facilement, par exemple au début voyage ou pour opérer telle occupation préférée. • que l'on veut, on le peut • ; c'est là un dicton vrai. Précisément, vouloir est la difficulté, et là où l'habitude existe et rend facile, c'est rarement agréable. On devrait considérer que se lever tôt est un devoir influent; c'est bon pour la santé; cela donne plus de temps qua quoi que ce soit ; c'est une occasion journalière de se surmonter et cela augmente la jovialité et la bonne humeur. L'on gagne aussi, aux heures matinales, du temps. calme où l'on peut faire retour sur soi-même. L'on devrait exécuter à ce moment-là tous les travaux domestiques, qui en seraient avancés, tout en permettant l'emploi de quelques heures pour une autre destination. La différence de se iever à 6 ou à 8 b. donne en 40 ans 29,000 heures, ou & ans 120 jours et 16 heures 1 ou 8 h. par jour, 10 ans, de telle sorte qu'en se levanL l 6, par rapport aux affaires, vaut autant que si l'on vivait 10 ans de plus. Le matin, de bonne heure, l'espri& est frais et l'on tt·availle plus facilement. Et combien une promenade est magnifique au miliea de la verdure et de la rosée matinale 1 Oui, l'heure da matin est une heure dot·ée.

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION ..ê:..TTE~T:I:O~

Tontes les personnes qui recevront les Nos 1 et 2 de l'ÉCOLE PRIMAIRE sans les avoir refusés, dans le délai de 10 jours après leur réception, seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater dtî.ment le renvoi de la publication. Nous appelons l'attention toute spéciale de nos lecteurs sor le fait que des suppléments sont joints à chaque No de l'ÉCOLE PRDLHRE. Ces annexes doublent pour ainsi dire an bout de l'année le volume de la publication, sans en augmenter le prix qni reste fixé à 2 fr. 50 par an. L'ÉDITEUR. LES EXAMENS DE NOS RECRUES (fini Nous pourrions encore montrer, d'une autre façon, que le Valais n'est pas resté à la queue des cantons, comme on se plait quelquefois à le dire. Si nous consultons les statistiques fédérales, nous y voyons qu'en matière d'histoire, de géographie et d'instruction civique, le Valais est bien loin de figurer dans les derniers rangs. Le 1•• nombre indique les recrues avec 1•• note et le 2-• celles qui ont obtenu des 4 et des 5 Valais 30- Il Appenzell E. M- 25 Soleure . 50 -- 16 Scb~z • • 42 -- 33 Argovie . 49 - 18 Unterwald . 42 9 Thurgovie 49 -- 18 St Gall • . 42 - 29 Zoug . . 48 - 19 Bâle-Camp. . 39 -- 23 Glari~ . . 45 - 25 Lucerne . . 38 - 29 Fribourg . 45 - 12 Uri . . • • 25 - 44: Vaud . 45 - 18 Appenzell 1.. 15 - 56 Berne . . 44 - 20


18 . l 9 parmi les 25 Etats conIl occupe au contraue e • rang fédérés Il a 50"/o de recrues avec la 1•• note et seulement o a;ec la 4• ou 5• note, et laisse ainsi 16 autre~ canto~s H 1?s lui parmi lesquels: Soleure, Argovie, Tburgovle, G\~: 8 • ffr:~ourg: Vaud, Berne, etc. Voudr~it-on, en face d~a~:: e:~ bles résultats, encore répéter gratuitement q~e le ? .au bas de l'échelle, et se distingue par son Ignorance . S s doute la plupart des cantons ont plus de pre~Jè~es an . , . lus riches et possèdent plus déco es n~tes, Jls sont ausst . p t oins de difficultés à vainsupérieures et de collages. Ils on m .1. des AlpE-s dans ui nous trouvons au mt leU .cre que ~~us, q biques tout à fait exceptionnelles. des condtttons topograp tous les progrès réalisés, nous ne pousserons cepenMalgré .. . u'à vouloir monter aux premiers rangs ; dant pas_l'ambttlon JUSt~ n al estre ne pourra rivaliser avec les car jamats ~ne popula ~~ -~les où une bonne fréquentation de aggtomératt~ns df::~:a~u:s ~rsq~e les habitations sont dissémil'école est p us d distances . où les écoles sont en général nées à de gran es , l t . x tenues et le matériel scolaire plus comp e . mte~ 1 ré nos efforts et nos progrès, nous ne sommes p~s Sl, mag , t la plupart des autres cantons travail. . de chemin à parcouplus avancés, c es que . t omme ils ava1ent moms lent aussi, e c d' ntre eux nous deTancent encore rir que nous, beaucoup e sous ce rap~ort. . ' n en constate sont dus en toul preLes progres, pulsqu o é ané~s de notre Département mier lieu aux sages mesures m de l'Instruction publiq~e. les cours de répétition, les Il est presque certam q?e~::~:ires nous n'aurions jamaiR ~ours et les examens r.~::ns fait ~t comme l'attestent les progressé comme no~s des mesures qui sans nul doute ~xper_ts fédérauxÎu~:: ;::eloppement intellectuel_ de nos élè~ontnbuera le p l'examen d'émancipation. ce sera croyons-nous, . ves, ' nfants savent que l'élève, arrivé à Depuis. que parents ~t ê~re dispensé de l'école, avant qu'il 15 ans revol~s, ne peu entaires prescrites par la loi seoait les connaissances élém_ é 1.. l'étude plus sélaire, la fréquentation devtent plus r gu tere,

19 rieuse, l'élève est mieux surveillé par ses parents, son travail mieux controlé, afin qu' à 15 ans il puisse quitter la classe et se livrer aux travaux de l'agriculture. Les conférences des instituteurs ont aussi ·puissamment contribué à hausser le niveau de l'instructioQ. Dans ces conférences, M. M. les instituteurs sont mis en cont11.ct les ons avec les autres. Ùn y compare leurs travaux et leur succèt~, on y expose les meileures méthodes, ils s'encouragent mutuellement, reçoivent d'excellentes directions des membres honoraires, les commissions scolairE~s elles-mêmes, par suite de ces conférences, s'intéressent de plus E>n plus à la bonne marche de leurs écoles, et les surveillent davantage. Une autre mesure, qui a aussi sa bonne part dans le succés de nos écoles, c'est la création de l'Ecole Primaire, excellente .feuille pédagogique, qui met nos ioRtituteurs au courant des meilleures méthodes, apporte une certaine uniformité dans l'enseignement tout en contribuant à réveiller leur zèle. La prime d'encouragement a aussi sa part au succès dans l'accomplissement de leurs devoirs et a, de la sorte, contribué à hausser la moyenne dans leurs écoles. C'est ici le cas de de dire que, si une petite prime accordée à quelques instituteurs a déjà produit une hausse dans les bonnes notes de nos recrues, combien, à plus forte raison, une amélioration du traitement de tous les instituteurs produirait-elle un heureux effet 't D'ailleurs, cette amélioration générale s'impose aujourd'hui au canton. Notre Grand-Conseil l'a entrevu et il est convaincu que noa instituteurs doivent être mieux payés qu'ils ne l'ont été jusqu'à présent : le canton ne peut rester plus longtemps le dernier sous ce rapport; puisque, grâce aux efforts de l'instituteur, il a fait des progrès, n'est-il pas juste qu'on récompense le dévouement dont le personnel enseignant a fait preuve ? M1eux les écoles seront fréquentées, plus nous aurons de succès à signaler; car les communes qui , ju'lqu'à présent, ont eu les meilleurs résultats, sont bien celles dont les élèves ont été exacts et les écoles mieux surveillées. Il Pst de toute nécessité que les autorités veillent à une stricte fréquentation des classes, si l'on veut obtenir un peu de résultatR.


21 A toutes ces causes, nous pourrions peut-être encore joindre l'amélioration de la plupart de nos classiques qui, en général, sont assez complets à présent, répondent bien aux beso_ins actuels et ont en outre l'avantage de ne pas souvent var1er, ni de se vendre trop cher. Maintenant que nouR touchons à la fin de nos réflexions, disons toute notre pensée et avouons cependant que, so~s le rapport de la la lecture, nous comptons parmi l~s plus faibles: bien que les 5 dernières années nous ayons bien progresse dans cette matière.

Valais .

(1.% (4 et 5) 68- ii 54-18 49- i7

Appenzell . Uri . • . Nous n'avvns que 68 Ofo de nos jeunes gens sachant bien lire et 5 o;o d'illettrés; à part deux cantons, tous les autr~s nous devancent pour cette branche. Tout le personnel enseignant peut donc aisément voir notre côté faible. No~s sommes au commencement d'une nouvelle année scolaire, que chaque maitre apporte une attention toute spé~iale à 1~ bonne lecture, afin que tous les élèves apprennent à hre un ~hné~ ~e quelques ligneR, d'une manière coura~te,. à haute et mtelhgible voix, sans accent local, sans hés1tahon aucune, comme sans précipitation, sans nulle redite, avec l'articulation franche et nette, donnant à chaque lettre sa valeur, faisant les. pauses telles qu'elles sont indiquées, pour que tous ceux qu1 écoutent la lecture puissent aisément suivre et comprendre le lecteur. Soyons bien persuadés que par ce moyen nous avancerons plus rapidement encore que jusqu'à présent. Car .rappelons-nous toujours que la lecture est et reste la cie de toutes les autres connaissances. Mais, pour arriver à ce résultat, ne craignons aucune peine, passons et repassons les principes d~ lecture, ~fin de les rappeler à nos élèves rendons-les attentifs aux VIces de prononciation signalés ~ntérieurement dans l'Ecole Primaire, insistons sur la syllabisation, sur les lectures en chœur, et ne négligeons aucun moyen d'habituer nos élèves à une pronoo-

eiation corre-cte, belle et agréable. C'est le meilleur moyen d'assurer le progrès de nos élèves et un rang honorable à notre cher canton.

L'INSTITUTEUR. - SES MOYENS DE PERFECTIONNEMENT Travaillez toujours à mieux faire : A force de chercher on finit par troùver ce qui est bon. Cette parole de Fénelon trace à l'instituteur une règle de conduite, dont il ne se départira jamais, s'il est ami du véritable procrrès et soucieux de bien remplir les devoirs de sa charge. e~ Nous signalerons ici quelques-uns des moyens, dont dispose l)nstituteur pour se perfectionner dans son état. 1. Etude en particulier. - On peut tracer ainsi le cadre des études de l'instituteur : f. L'étude de toutes les matières de l'enseignement, 2. l'étude des matières étrangères au programme; 3. l'étude de la pédagogie et de la méthodologie ; 4. lecture d'une bonne revue pédagogique et méthodologique; 5. préparation soignée des leçons et des devoirs de conférences ; 6. étude pratique de l'enfant. II. Les conférences. - Les conférences ont poùr objet tout ce qui peut concerner les progt·ès de l'enseignement primaire, et spécialement l'examen des méthodes et des livres employés dans les écoles. Ces réunions sont utiles pour tous. mais plus particulièrement pour le jeune instituteur, qui y trouve dans l'exp~rience et le savoir-faire de ses collègues plus âgés, aussi bten que dans les conseils et les avis de ses supérieurs, des lumières qui l'éclairent dans Ja direction à donner à son école, dans le choix des méthodes et procédés d'enseignement, ainsi que dans l'art si difficile de distribuer conveblement son temps, les leçons et les exercices entt·e les trois ou quatre divisions d'une même école. Pour tous, les conférences sont un stimulant qui aide à mieux faire : témoin des succés d'un pt·aticien intelligent et expérimenté, de la bonne ten ue de sa classe, des progrès de ses élèves, tout instituteur, désireux de se perfectionner dans sou état, sera


22

-

naturellement amené à faire un retour sur lui-même et sur son école ; et, si l'orgueil ne l'aveugle point, il découvrira peut-être bien des dèfectuosités dans sa conduite et dans son enseignement 1 ici des abus à corriger ; là, des réformes à opérer ; ailleurs, des procédés surannés à remplacer par des meilleurs. Ainsi, les conférences entretiennent la tlamme du zèle, préviennent la commode, mais dangereuse routine, et contribuent puissamment au progrès de l'enseignement. Ajoutons, pour terminer, que les conférences servent à donner à l'enseignement son caractère d'u.nité, et à resserrer les liens de confraternité, qui doivent unir des hommes dévoués à la même œuvre. Pour que les conférence:> produisent ces heureux fruits, les règles suivantes doivent être observées : t• Préparation consciencieuse : a. des devoirs de conférences; b. des leçons et des exercices portés au programme. 2• Assister à la conférence avec le désir d'en profiter, se rendre compte des méthodes et des procédés suivis, les apprécier, les comparer à ceux qu'ou emploie soi-D'.ême. 3• Prendre part, dans un bon esprit, à la discussion des leçons et des exercices. 4• Soumettre ses doutes à ses supérieurs ou à ses collègues. 5• Etre docile aux conseils et aux avis de l'inspecteur. 6• Etre plein de bienveillance et de cordialité envers ses collègues. 7• Au retour de la conférence, consigner dans un cahier ad hoc tous les enseignements recueillis à. la conférence : aTis, conseils, observations. etc ; les mettre en pratique. Ill. La visite des écoles de ses collégues. - L'instituteur aura parfois l'occasion de visiter l'école de l'un ou de l'au. tre collègue. Il ne manquera pas d'en profiter, surtout si cette école est justement renommée pour sa bonne tenue et ses succès. Outre le charme qui s'attache à ces visites, l'instituteur J trouvera plusieurs des avantages que nous avons développés en parlant des conférences.

23

IV. Réunions d'instituteurs. -

-

On comprend tout le fruit

à retirer de ces réunions formées entre quelques instituteurs.

voisins. . Elles s~ tiendraient à jour fixe, le premier jour de conge du mois, par exemple, tantôt chez l'un tantôt chez l'autre. Elles ~uraient pour. objet des questions d'enseignement et l'élaboratiOn de~ d~VOH'S de conférences. Au reste, le programme de c_haque reu_mon serait dé.terminé d'avance, et chacun appor ter~1t la solutwn des questwn s proposées, le tribut de ses réflexions de ses études de ses lumières et de ses essais.

,Y·

Mettre à profit ses expériences journaliJres. -

L ecole est le théâtre du zèle et de l'activité de l'instituteur. ~·~st 1~ qu'il vit de sa véritable vie et qu'il déploie t?ute l ener~1e. de se~ facultés; c'est là que par une expér!.ence. quotid1enn~, 11 apprend à. connaître pratiquement lmtelhgence humame et en particulier celle de l'enfant . c'est, .1~, enfin, q~'au contact de son intelligence et de cell~ de. l eleve aux p_rises avec qu_e19ues difficultés, jaillissent parfOJs, souvent meme de ces Idees soudaines et lumineuses de ces aperçus i.ngéni.eux, de ces remarques fécondes, qui sont. tout une revélatwn pour un esprit observateur. Chaque JOur, on peut le dire, apporte à l'instituteur son contingen! d'idées nouvelles, de connaissances pratiques. Laiss~ra-t-11 lie perdre ces richesses pédagogiques et méthodologiques? Ne se fera-t-il pas un devoir et un bonheur de les conse.rver avec soin, en c?nsignant, dans son cahier de préparahou des leçons, les resultats de ses observations ? Tous ~es trésors, intellectuels, jour par jour recueillis, formeraient, a la fin d une année, une mine précieuse et abondante où l'instituteur irait puiser avec autant de jouissance que' de (Ecole catholique). profit. ~

ENSEIGNEZ LA RECONNAISSANCE A VOS ENFANTS. Il n '~st pas donné à tous les hommes de savoir être reconnaissants. Cet~e faculté suppose un certain degré de culture morale, qUI forme l'apanage d'une minorité · la plupart sont ingrats. ' de l'êgoïsme. Dominer L'ingratitude dérive naturellement

--~--~----------~-----~~----~--__J~·~----~----------~--------------~1


25

son égoïsme, voilà la tâche de l'homme préoccupé de so~ perfectionnement moral. Mais le plus grand nombre estiment plus facile de refouler les .Pr~ocupations de cette ~a1ure eL de persister dans leur ego1sme, en tenant pretes pour les besoins de leur cause, quelques phrases toutes faites, monnaie courrante, dont le monde se contente facilement. La fable de la vipère qui mord celui qui la réch~uffe dans son sein est le symbole de l'ingratitude. En hs~nt cette fable, les enfants frémissent d'indignation; combten peu de gens savent s'indigner à propos des « s~rpents de forme humaine » qui imitent l'exemple de la VIpere de la fable l Il est dans l'essence de l'égoïsme brutal de recevoir sans donner· de jouir des droits sans arlmettre les devoirs : de garder les profits en laissant les charges aux autr_es ; de témoigner sa reconnaissance non par des actes, mats par des phrases flatteuses. . .. En revanche, celui qui a appris à surmonter son egotsme s'efforce de prouver sa liberté morale et il sait _qu'il n~ pou~~­ ra pas le faire s'il cherche à éluder son dev01r, mats qu ~l y réu5sira en mettant toute sa force a~ service de l~ société, en restituant non seulement ce qn il a reçu, mats plus ce qu'il n'a reçu enfin en montrant toujours plus de grattitude, en occasionnant toujours plus de joie et de bonheur. Quel contraste l L'un enferme jalousement ce qu'il a reçu, il cherche à multiplier les jouis:;ances qu'il pourra en retire~; il met en contribution toute son intelligence pour contmuer sans relâche à recevoir, témoignant par des formules banales d'une reconnaissance qui est bien éloignée de son cœur. Tout se passe très correctement dans la forme, mais au fond, dans la. conscience que se passe-t-il? L'ingrat préfère supporte les reproches de la conscience plutôt que de restituer quelque chose en échange de ce qu'il a reçu; et plus il avanc~, plus énergiques sont ses efforts pour l'apaiser à force de sophtsmes. A la fin, la conscience cessera de se manifester.

L'autr~, a~ contra~re, comprend dès le début que sa ta.cbe const_ste a J>rodutre quelque chose, à être utile, que ses forces dotvent etre employées au profit de ceux qui l'entourent. _Dans une _t~lle situation d'esprit, il est disposé, on 1~ con_ç01t, a. accuetlh~ le moindre service comme un grand btenfalt, et sa volonte est non seulement de restituer avec reconnaissance tout ce qu'il a pu recevoir, mais il est disposé .à montrer q?e lui au~~i sait. être généreux; il est oppresse par ~e sent1me?t qu Il reç01t plus qu'il ne donne, et 1~ seule e~1stence qu.Il. co~prenne ~st celle qui permet à 1homme d user de generostté, de devouement et de charité à l'égard de ses semblables. Dans quelle misère morale se trouve le premier. Absorbè par ses propres désirs et ses propres besoins, il ne veut ni ne peut se montrer gé_néreux, ni même juste. Le pauvre homme, puel~es que SOient ses richesses ! Le pauvre homme, q~e sa consctence même a abandonné, et qui croit resplendtr dans le monde, alors que son existence même constitue une misère et une iniquité. Com?ien pl_us riche est l'autre, celui qui sait apprécier le serVIce qu'1l a reçu, qui évalue même ce don au-delà de sa valeur, parce que recevoir lui semble injuste et anormal, celui qui sa~t éprou,·er le sentiment de la gratitude, non pas cette vawe gratitude qui se témoigne par des paroles et des démontration:'l, mais celle qui se grave dans le cœur pour venir au jour lorsque le moment en sera venu. Celui-ci a une vie qui vaut la peine d'être vécue, il est un moteur, une force, son existence a une signification et une valeur ; il ne se pa.ie pas de sophismes, et sait se mon~rer lorsqu'il le faut : sa parole est vérité; de sa volonte, de sa pensée et de ses actions, il découle du bonheur n~n seulement pour lui, mais aussi pour les autres 1 1~ est nche parce qu'il est fort, il est loyal, il est brave, c est un homme entre les hommes l Et vous, éducateurs et parents. enseignez à vos enfants l~ re~onnaissance l Vous leur donnet·ez en même temps la liberte morale, vous en ferez des êtres qui comprendront que ce n'est pas seulement à recevoir et à jouir qu'ils doi-


27 vent trouver leur bouheur, mais à re&tituer ce qu'ils ont pu recevoir, à donner, à rendre les autres heureux, à faire rayonner au dehors leur propr~ ~o~~eur et leur propre force. Enseignez-leur leur devmr a 1ega;~ de leurs sem~ blablas, et plus tard la jeunesse, dans 1el~~ superbe qu1 caractérise son premier essor, saura les uhhser au profit de la société tout entière. LA POLITESSE La politesse est une certaine attention ~ faire que, par nos paroles et nos manières, les autres soient conte~ts de nous et d'eux-mêmes · c'est une fleur charmante qm a sa racine dans l'esprit d~ renoncement et. de .s~crifice; c'est un écho lointain et comme un souvemr preCieux du noble esprit de chevalerie. Il est tellement certain que la vraie politesse est née d'un sentiment ~aturel, qu'l1:n paysan, un sauvage même peuvent être pohs et courtms. ~ leur manière, tout en ignorant les règles de la courtoisie et de la politesse. Même quanJ elle n'est qu'extérieure,. cette vertu a encore l'avantage de rendre le cont~ct mo.m:; rud~. et moins déplaisant entre les membres d une meme. soc.leté. Si les règles de la civilité nous paraissent parfo1s bizarres et gênantes, c'est tout simplement parce que n?u~ ~'y avons pas été habitués dès notre jeune âge ; en re~ech•s­ sant à ce sujet, on découvre facilement que ce qu 1l Y a de gênant dans la politesse, c'est ce qui la rattache à un ordre d'idèes très élevées et l'empêche de dégénérer en un code de vaines formalités. Volon tiers et de bonne grâce, nous nous gênons pour les autres, quand nous po.5sédons le véritable esprit de politesse. Une politesse non affectée révèle, en général, une Ame modeste, charitable, condescendante, un cœur noble, une bonne éducation. Voyez ce petit garçon élevé dans un milieu où l'on sait se respecter, voyez, dis-je, comme il s'empresse de prévenir les désirs de ses bons parents, comme il se montre affable, complaisant à l'égard de ses frères et sœurs, de ses condisciples. Il est respectueux, compatissant envers les vieillards, les infirmes, les disgraciés de la na-

ture ! Tout chez lui dénote de la condescendance, des égards, du respect pour ce qui en . est vr~iment digne. Evitons en tout et partout cette pohtesse d emprunt, ces manières fardées qui sont toujours ridicules. Cela sent la basse flatterie, et le flatteur finit toujours par se faire mépriser. Ne forçons point notre talent, nous ne ferions rien avec grâce, a dit le bon La Fontaine. L'honnêteté jointe à une simplicité de bon aloi : voilà ce à quoi nous devons habituer nos élèves qui, surveillés et dirigés, prendront peu à peu un cachet de politesse leur rendant de réels services dans les différentes circonstances de la vie. Toutes les bonnes manières qu'ils auront adoptées dans leur jeunesse, leur permettront, devenus hommes, de se présenter convenablement dans la société, et leur attireront l'estime des personnes avec lesquelles ils auront l'honneur d'entretenir des relations. Si, un jour, l'humble condition de leurs parents les contraint à gagner leur pain loin du foyer paternel, ils pourront toujours se le procurer plus honorablement que ceux qui n'ont que des manières rudes et ~rossières. Si, dis-je, à l'activité, à la probité, ils joignent un cachet de civilitè, ils pourront, d'une condition très médiocre, parvenir à une modeste aisance et obtenir un L. V., inst. rang honorable parmi leurs concitoyens. ~

EXAMENS D'ÉMANCIPATION Pour obtenir du succès dans une œuvre, il faut en concevoir l'importance et la nécessité; il faut de plus en apprécier

les avantages. Or, l'élève de l'école primaire est bien rarement pénétré de l'heureuse influence que l'éducation et la bonne instruction exercent sur le cours de la vie. Généralement on étudie pour obéir, ou plaire à ses parents et à son maUre, pour imiter ceux qui se distinguent et s'attirent des louanges, pour gagner de bonnes notes at obtenir une place en vue à la fin de la semains; très souvent aussi pour éviter des réprimandes et des punitions. Malheureusement, ce ne sont pas les élèves seuls qui ne comprennent pas le prix de l'instruction. Il y a aussi des parents qui, le plus souvent, n'envoien1 leurs enfants à l'école que pour éviter des amendes, qui ne leur fournissent qu'à regret ou avec peine, le matériel nécessaire, qui ne leur laissent le temps, pour étudier leurs leçons et rédiger leurs de-


28

29

voirs à domicile, que pour éviter .les trop longues }ete~ues et pour les revoir le plus tôt poss1ble occupés dans lmténeur du ménage ou à des travaux champêtres. Parfois aus~i 1'~~­ torité ne réprime pas les trop nombreuses absences 11lég1t1mes et fait douter de son zèle pour la belle cause de l'enseignement. . , Pour stimuler parents et élèves, dans les localités où lon ne recule pas devant les dépenses pour la bonne marche. et le progrès de l'école, on fait, à la suite d'un e~amen, de~ dl•tributions de prix aux élèves qui les ont mér1tés: Ces sart•fices que les municipalités s'imposent sont des. m1~ux placP.- ; mais ils ne laissent pas d'avoir leur mauvais coté, surtt.t •tL dans les petits villages; ils excitent l~ jalousie .et ~onr;tf'nt lieu à la critique; aussi dans maints endroits les d1str1buho u::J des prix ont elles été supprimées. Ct!pendant, pour plusieurs motifs, il est !léc~ssaire. 411e l'élève subisse un examen personnel et mmuheux a une époque déterminée, c'est-à-dire au moment de quit,ter l'écol~ primaire, à 15 ans. Cet examen a pour but de s assurer 81 les communes, les parents et les instituteurs remp~issent leurs devoirs ; il est aussi pour le jeune homme. la m~1lleu~e leçon préparatoire à l'exame~ de recrue, et dev1ent tr.~s ut1le pour le maître qui a l'occaswn de constater la mamere dont ses élèves sont interrogés comment ils répondent, quel est le côté faible sur lequel il d~vra insister l'année scolaire suivante ; en voyant bien réussir ceux de ses collègues il redouble~& de zèle et perfectionnera son enseignement pour obtemr un meilleur résultat la prochaine fois ; il en est de même pour l'élève: il prendra la résolution de bien travailler pour améliorer ses notes en vue du recrutement. Il est important, d'autre part, que l'élève sache d'avance, qu'un jour il devra rendre compte de ses études, et que cet examen décidera de son émancipation de l'école; la perspective d'être obligé d'étaler ses connaissances ou son ign?rance devant la commission d'examen, et devant tous les JeUnes gens du même âge et du même dist~:ict, réveillera l'amourpropre dans bien des écoliers. Ces examens ont de plus l'avantage d'obliger les parents négligents et insouciants à veiller à .~e que leurs enf~nts fréquentent régulièrement l'école,. et à s mtéresser ~ leur 1DStruction car il y va de leur mtérêt matér1el. St à 15 ans leurs e~fants n'ont pas acquis une certaine instruction, ils devront continuer à les envoyer à l'école primaire, alors qu'il~ pourraient El'occuper avantageusement chez eux.. Et certes, tl n'y a rien de particulièrement honorable pour le Jeune homme

d'être obligé, à cause de son ignorance, de suivre l'école primah·e jusqu'à 16 ou 17 ans. Les examens d'émancipation diminueront ainsi les absences, - les petites indispositions et maladies de circonstance - car il y a encore, même là où la loi est observée, un certain nombre d'absences qu'on est obligé d'accepter ponr légitimes, lors même qu'on peut en douter sérieusement, et nous pouvons affirmer que les absences sont toujours le ~~ plus grand obstacle, au progrès de nos écoles. Si, d'un côté, ces examens sont à craindre pour ceux qui ont été paresseux et insoumis, ils sont une récompense pour les élèves studieux; les bonnes places qu'ils y gagnent sont un témoignage de satisfaction. On a voulu, il y a quelques années, se récrier contre les examens pédagogiques fédéraux; cependant, ils n'ont pas peu contribué au développement de l'instruction populaire, et les progrès ont été marquants depuis leur établissement. Quoique le Valais ne se trouve pas au haut de l'échelle dans la statistique fédérale, c'est, au dire des experts fédéraux euxmêmes, celui des cantons qui a le plus progressé depuis quelques années, et à l'heure qu'il est, nous suivons de bien près la plupart des autres Etats confédérés beaucoup mieux favorisés que nous. Un homme dévoué à notre canton et très compétent en matière d'instruction, s'exprimait ainsi un jour en parlant des examens de recrues : • S'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer 1 • J'en dirai volontiers autant des examens d'émancipation, pourvu qu'on continue à les faire d'une manière sérieuse ·et uniforme1 et qu'on n'en dispense nul élève sans raison légitime. P . G.

PARTIE PRATIQUE Calcul oral 1. .i. Pour éteindre une dette de 75 fr., un campagnard

livre du lait pour ~8 fr. Combien doit-il encore donner en argent 'P 3. A combien s'élève le droit de pâturage pour 8 vaches pendant 2 semaines, si pour chaque vache et par ses maine je paie 7 fr. ! 2. Que valent 18'/• kg. de beurre à 2 fr. 20 ct. le kg. 1. Un paysan rembourse une dette hypothécaire de !:UOO fr.; il doit en même temps payer l'intérêt de cette somme au 4'1• "/0 pendant 7'/t mois. Qu'a-t-il à payer en tout ?


30 2 . 4. Que doit on ll on serrurier pour 2 eMs livrées; chaque clé coûtant 80 ct. t 8. QuPl salaire revient-il à 2 ouvriers ayant travaillé 26 jours. si chacun reçoit par jour 2 fr. 50 ct. f 2. Uu artisan rembourse un emprunt de 850 fr. avec les intérêts annuels au 4fl/o. Quelle somme a-t-il l donner! 1. Une feuille de fer blanc, longue de 1 m 20 cm, large de 80 cm doit être débitée en carrés de 20 cm de côté. Combien de carrés obtient-on f 3 . 4. Un marchand reçoit 100 quintaux de pommes de terre; il en revend immédiatement 68 qaintaux. Que lui reste-t-il t 3, Combien font endemble en francs 7 billets de banque de 50 fr. et 18 pièses de 20 fr. t 2. 50 kg. d'noe certaine marchandise valent 36'/• fr. ; que valent 2'/t q de la même marchandise 't 1. Dans la dernière année mon fonds dP roulement de 18000 fr. s'est augmenté de 2250 fr. Cette augmentation représente le combien pour •;. f 4, 4. Un propriétaire de chalet livre à Pierre 28 pièces de fromage, ll Paul 34 pièces. Combien de pièces cela fait-il ensemble f 3. Une botte de foin pèce 7 kg; combien pèsent 65 bottes pareilles t 2. Un campagnard a vendu pour 10 fr. 80 ct. un jambon pesant 4•tt kg. Combien a-t-il vendu Je kg t 1. Un agriculteur vend, pour le compte d'une fabrique, dont il est le représentant, 75 q d'engrais chimique à 16 fr. le quintal. Il peut garder le 7'1• "/. du pri:r. de vente. Quelle somme doit-il envoyer à la fabrique f 3. ~. Un compagnon a travaillé en juillet 26 jours, -:~n août 26 jours, et en septembre 25 jours. Combien a-t-il travaillé de jours pendant ces trois mois t 3. Un ouvrier paye par mois 7 fr. 50 ct. pour sa location ; combien paie-t-il annuellement 't 2. Qoe revient-il à un menuisier qui a fait une paroi longue de 12 m, haute de 2•1• m, si le prix du mètre carré a été fixé à 4 fr. 't 1. Une machine a coi'lté 4800 fr. ; après un usage de 16 ans, elle est revendue pour 1200 fr. Combien pour "). du prix d'achat représente l'usure par an f 6, 4. Charles a ét.é 35 jours à l'hopital et doit payer ~ fr. par jour; combien doit-il pour ce temps de mala· die?

31 3. Combien de jours d'h · d brt\le 3 ç t . tvor ureront 285 fagots sa Je .ago s par JOUr f ' 2. Paul consacre l'intérêt annuel 3''• oJ de 1 d 1800 fr à un '' ,. a somme e ne-t-il; e œuvre de bienfaisance. Combien dont . Combien de briques Mot · . tion d'un m 1 d necessaires pour la construcde 50 cm, s~~·o~n:m;to1~'~5oha;et de 80bc.m et épais 1 m• ' ces riques pour "1. 4. Un certain jour le thermomètre mar uait 1~ jour suivant il n'indiquait plus que de}; dQegrélls; différence y avait-il f &r s. ue e :· 8o~bi~n ~e pièces de 5 fr. sont contenues dans 285 fr · f ue . 1!Dpot _paye-t-on pour le revenu net de 1so0 r., ~~ 1on d01t payer Je 2•;1 % 1. TrOis paysans achètent ensemble du bois A t ~~ ur :a part 450 fr., B. 650_fr. et c. 700 Qu~re 360 fr. 't part de chacun, st le bénéfice total est de

Î7

ir.

1 1

8 . 4, Un jo~rnal coûte 2 fr. 12 ct. pour 6 mois co b" pour 1 année entière t • m 1en 3. Jd'ai. gagn~ l'année passée 9()6 fr. Combien c~la fait-·! e JOurnees à 3 fr. chacune? I 2. Une canalisation revient à 3Hi fr A d ·t les '1r, B . 1es li/r combJen . chacun· a-t-il · OJll débo en payer? 1. ~e ,9uelle hypothèque (dette) est grevée un im~~~~le st lmtérêt annuel de cette dette calculé à 41f • monte à 1080 fr. ' t 'le, se 9 . ~. Dans une fabrique travaillent 54 hommes el 38 f, mes; combien de personnes en tout? em3. Jean .Paye annuellement 16 fr. d'im At CombJen cela fait-il au bout de 12 ans militaire. 2. Pour un habillemAot j'achète 3 m 25 cm d 9 fr. 60 ct. le mètre. Que coûte l'étoffe f e drap à 1 Un commerçant a payé 150 fr pour 1 25 , ~?rtahine marc~andis~ ; il veut. gagner surkgie d u~e .ac at. Combten dort-il vendre le kg de sa m hpnx d1se ? · arc anJO. 4. J'achète 4 mandats à 15 ct. le mandat Que me d on sur une pièce de 1 fr 't . ren ~ 3· ~o~;en coûtent 15 kg. de fromage maigre, . à 64 ct.

fu

•)!

2. 5 personnes doivent se partager 800 fr et r· té èt annuel de cette somme au 4 ot Combi . h JO r o. en c acune reçoit-elle 'f


-

N• 3

S2

1. Sur le plan représentant une place ;;c~~gu~~~a~~ longueur mesure 36 cm, la largeur · d ue chacune de ces lignes est au tftoo de la gran eur q demande quelle est la surface. réelle nature11 e, on (A suwre.) de cette place.

Composition a. Tous les sujets peuven_t être tr~ités sous forr~zlettre~ b. Dans le choix des suJets o~ ttendr_a comp e a po sition sociale des hommes a exan.nn~r · . br 'è c. Avant d'ter~ mis en œ,uvre, le SUJet a tratter sera l vement expliqué par l expert. ·outil es

1 Exhortez un frère cadet à éviter les dépen~es Lettre sur la séchere~se du printemps passe.

2:

1

'

3. DécrivezA l'hivefrèderanbiesre.nt des nouvelles des récoltes de -l. Donnez i l un r re année. 5. cette Exhortez votre frère à con t ri'bue r à l'assistance de vos parenta. 6 . Lettre à un père a~sent. 7. Une journée de gUJgnoo. 8 Une bonne journée. g' La pluie après une longue sécheresse. . 't Lion 10: S'excuser de ne pouvoir se rell;dre à une mvJ a ~n obtl. Lettre à un hôtelier pour le prier de vous envoyer jet oublié chez lui. .. 12. Comment passez:-~ous vos, lot~trs' 13. Les animaux nutstbles. à 1agrtculture. l'habitude de 14. Exhortez un jeune ami à ne pas prendre 15.

tî:j:~ne artisan à l'~tranger écrit1àttsond!rt~n~a~~~sefl~ esL encore en apprentissage, une e re 1 livraison

16. Lettre d'excuse pour le retard survenu dans a d'un ouvrage. tis à retirer 17. Un patron invite le père d'un de ses appren

18. celui-ci. Un fils écrit à ses parents en leur envoyant s es premières 19. 20. 21 . 23. ~

~:~::J:~· à vos parents l'autorisation de

prolonger de 6 mois votre séjour à l'étranger. Accident arrivé en forê.t.. , au rochain Un paysan prie son voism de 1 accompagne.~ d l'acba\ marché de bétail et de l'aider de ses consel s a d'une pièce de bétail. Lettre sur la gelée du printem.ps passé. Que faut-il faire pour rester bten yortant'

la

SION. 15 Décembre

1893-9,

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION ..A..vis ir.n.porta.n t_ Les personnes qui ont reçu, sans en refuser l'un ou l'autre, les Nos 1 et 2 de l'ECOLE PRIMAIRE, étant considérées comme abonnées, sont priées de réserver bon accueil aux cartes de rambours qui seront incessamment lancées. Pour simplification d'écritures et diminution des frais postaux, il sera cumulé sur la même carte de rembours les fournitures scolaires qui resteraient à règler pour divers souscripteurs en sus de leur abonnement.

Les élèves des écoles rurales et leur avenir Sous ce titre, le Bulletin du d~partement de Tarn-et-Garonne

donne un article dont voici les principaux passages: Les élèves de nos écoles rurales doivent, à de rares exceptions près, passer leur vie à la campagne et y continuer

le métier de leurs parents. Il faut donc leur faire aimer de bonne heure les champs et les occupations rustiques. Cette idée doit sans cesse guider les instituteurs et les institutrices dans leur œuvre d'éducation. Sans doute, l'instituteur est appelé à donner à ses élèves des connaissances d'ordre général, et l'enseignement professionnel n'est pas de son fait; il n'en est pas moins vrai que tout ce qu'il peut faire pour les incliner tout doucement vers le choix d'une profession et les prédisposer par l'éducation de l'œil et de la main, est louable et digne d'être encouragé. Si les instituteurs et les institutrices des villes ne peuvent agir dans ce sens que d'une manière indirecte, ceux des campagnes doivent être plus explicites.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.