No 23 l'Ecole primaire, 1er Décembre 1902

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à Obermettlen (Ueber stort), instituteur à l'école du Cercle scolaire libre public de Heitenried. - Renouvellement du brevet. Les examans pour le renouvellement du brevet de capacité ont eu lieu du 13 au 18 octobre. Y ont pris part : U membres du corps enseignant primaire dont le brevet était expiré, à savoir, 10 instituteurs et 12 institutrices. La Commission des Etudes,. après avoir pris connaissance des notes. a renouvelé le brevet de 9 instituteurs et 9 institutrices. Elle a, en outre, délivré des certificats d'aptitude à : MM. Bondallaz Antonin, instituteur à Fribourg; Pisch Emile, instituteur à Cormér od ; Perriard Paul, instituteur à Cugy ; et Hurny Albert, instituteur à Berg; Mlles Ducry Mathilde et Strébel Cécile, institutrices à Bulle, et Schœrly Hélène, institutrice à Fribourg. ~

Avis du bureau du malériel scolaire de Fribourg

N O 23 .

XXXl 6 ANNtE

Il

Les nouveaux livrets scolaires coûtent 20 cent. lls comprennent plusieurs pages pour l'inscription des notes trimestrielles. Les témoignages trimestriels en fe uilles sont donc supprimés.

DÉCEMBRÉ

~e r§ulletin pédagogique ,t

L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION et d1t

Musée pedagogique

paraissant les i " et 15 de chaque mois RÉDACTI0'.'1 )1. D1-;&srnouRG, Directeur de l'Ecole norma le tle lla utet+ve, près Fribourg.

AIIO'.'l'.'!Ei\lENTS Il- AN'.'IONCE S Impri merie cntholiquc, Grn ncl'Ruc, 13. .\I. E. Gn nLAt.m, secr6taire, à. Fribour g.

A.bonneme nt pour Il\ S uisse, Cr . 3. -

. Les cartes annuelles dL1 canton n'ont pas encore été livrées par l'éditeur. Aussitôt reçues, on en préviendra le corps enseignant par avis publié dans le Bitlletin pédagogique.

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P o u r l 'éb a nger, fr . 4 .

SOMMAIRÉ: Principaux avantages d e la Méthode. -

La r éunion des i nspecteurs d'écoles de la Suisse rom ande. - Le P. Girard précu rseur de l'enseignement rati onnel .:lu dessin à l'école primaire. - L'abbé Rambaud (suite et fi n ). - Coup d'œi l su1' l'en seig nement primaire dans le royaume d'Italie. - Glossaire d~s. Patois_de la Sui_ss~ r oma n_de. - E nseignement de la comp fJsition (suit,1). - B 1blwg1·aphie. - Chronique scolaire. - A vis officiels. - A Hauterive (poésie).

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Les commandes <l'encre s'inscrivent dans le bulletin ordinaire <les commandes de matériel. Les bonbonnes ùoivent être envoyées au !Jépôt <le Fribourg, franco. Les instituteurs qui les auraient adressées à Zurich voudront bien en prévenir notre bureau. Les bonbonnes non affranchies seront refusées.

IV Il est rappelé aux instituteurs et institutrices que le Règlement ne prévoit que trois commandes par an. Le cor ps enseignant est ùonc prié de prendre note, d'après le programme, de tout le matér iel nécessaire. Nous devons reconnaître que la grande majorité des maîtres sont exacts sous ce rapport, mais il en est un CP.rtain nombre - nous regrettons de devoir le dire - qui, faute <le prévoyance, nous envoient à chaque instant des commandes. L'Administrateu1·.

Avis au personnel enseignanl Les instituteurs, chargés de la tenue des cours de perfoctionnement, sont informés qu'ils trouveront, à la fin du mois, au Dépôt du matériel scolaire, le nouveau Registre-Journal po ur cours de perfecti on nement. (Communiqué.)

Principaux avantages de la Méthode 1>-, quoi bon tant parler des mé thodes d'enseig nemen t, pourraient se demander quelques-uns de nos lecteurs 't - Ne r ~marquez-vo us pas l'importance qu e les ques tions pédagogiques prennent d' une année à l' autre? Des écoles se fonrl ent pour r épond re a ux besoins nouveaux. Les anciennes maisons d'éducation se développent. Dans le canto n de Fribo urg, cet a utomne, plusieurs instituts n 'ont pu , fa ute de place, <recevoir tous les élèves qui frappaient à leur porte. I l · y a do~c, I?our le personnel e nseignant de t ous les degr és, une obhgat10n pl us pressante d'étudier l'ar t de !'éducation, les méthodes e t les procédés d'enseignement . Il m'est difficile de regarder comme un excellent maitre, cel ui qui néglige de rajeunir ses procédés aux sources de la pédagogie, de la psycholog ie e t des sciences biologiq ues, tout comme il m 'est diffi cile d'admettre la solide compétence d' un avocat qui mépriserait l'étude des sciences juridiques.

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Or, les_ méthodes les plus recommandables se distinguent par certams caractères essentiels, certains avantages généraux que nous a llons passer en revue. ~D'abord, avec une bonne méthode, vous arriverez plus surement au but. Voyez ce voyageur qui s'engage dans une forêt profonde sans en.connaître parfaitement les issues! II suit un premier sentier pms un seco~d ; il revient bientôt sur ses pas, il précipite s~ marche et fimt par s'égarer. Tel est le maitre qui procède sans or_d re dans son e~seie1·ne~ent, qui recourt aux expédients et fait sa classe ~ous I mspirat10n du moment : il essaye d'une foule de_ m~yens; 1_1 se dépense en paroles inutiles, s'irrite contre lm-me~e, fatigue ses élèves et n'est jamais assuré d'avoir été compris. Si, d'ailleurs, le maître n'a pas l'esprit méthodique comment ens~i.gnera-_t-il certaines branches du programme' dont les matie~e~ reclament un enchainement rigoureux? II ne saura pas sa1s1r et mettre en évidence le lien logique des idées; il ne provoquera pas l'exercice de'la pensée. En second lieu, la méthode rationnelle fait gagner d'..l temps car elle ne se contente pas d'atteindre sûrement le but· ellJ veut encore y arriver promptement. ' Beaucoup cro~ent très sinc~rement que nos programmes sont trop vastes; mais on leur fait observer que, vu la mission de l'école moderne, il est impossible de les restreindre. C'est au maitre qu'incombe, da~s une certaine mesure, le soin d'alléger les programmes en smvant la marche et les procédés les plus rapides. E_xpliquons-nous. Les moyens les plus expéditifs ne sont pas touJours _les plus efficaces. Ainsi, l'enseignement des règles gra~maticales par la méthode expositive est certainement plus r~p1de que par la __méthode ou for~e soc~atique; malgré cela, c est à_ cette, dermere_ fo:me que Ion doit plus fréquemment reco~r1_r à l éc_ol~ PrIIJ?alr~. ~e n'entends pas préconiser les procedes ~br~v1atI_fs qm nUJr_aient à la solidité de l'enseignement;, mais Je sms p~rsuade. qu'au nombre des moyens les plus surs et les plus efficaces, 11 s'en trouve de plus simples et de plus courts : voilà ceux qu'il faut choisir. Est-il nécessaire de résoudre tous les problèmes qui se rapportent _à une même règle de calcul? N'y a-t-il pas un discernement à fa.1re dans les morceaux de lecture ? En histoire tous les chapitres n'ont pas la même importance. Si vous insistez avec raison sur l'explication des événements auxquels notre canton a été mêlé, vous avez le droit de passer plus rapidement sur d'autres dont la connaissance est moins utile. Daus certaines écoles, on ~mpl~ie beauco1;1p de temps à la correction de trop longs devoirs faits à la maison : là aussi, il y a lieu d'appliquer les procédés de simplification. · Un bon maître cherche constamment à perfectionner sa

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manière d'interroger, parce que l'art de poser les questions avec sobriété, clarté et précision épargne 1~ temps. Enfin, l'on peut découvrir des systèmes de concentration en rapprochant les branches les unes des autres. A propos des programmes et des méth?des, v~ici encore quelques réflexions émises par un magi~trat d un . canton voisin t. « Il n'est pas question de songer a la réduct10n des branches de ces programmes - il s'agit des programmes pour les écoles primaires et secondaires -- attendu que l'éducati?n générale nécessite aujourd'hui ?e toute p~r_sonne des connaissances aussi étendues que possible. Ce qm importe davantage, c'est d'opérer dans ces programm_es un tria~e entre, l'acc~ssoire et ressentie!, entre les connaissances qu 11 est necessaire de· posséder à fond, et celles non moins directement obligatoires sur lesquelles il est inutile d'exiger trop de nos élèves. Le problème n'est point du tout facile à résoudre ... Il y a donc lieu non de restreindre le champ des études, mais d'y apporter un ~sprit de méthode et de viser à ce que_ l'écolE:: soit toujours mieux le lieu ou l'enfant se prépare à la vie pratique. « On a critiqué, et avec raison, qu'au lieu de modifier les procédés d'enseignement, on se borne à changer les programmes . Il est hors de doute que la réforme principale ?oit consister dans l'amélioration réelle et importante de la preparation pédagogique des futurs instituteurs, que c'est sans C?nteste le grand progrès vers lequel il faut tendre . .. La quest10n capitale qui domine l'éducation de la jeunesse doit ,être l_'étu_de des méthodes nouvelles et le perfectionnement de 1 art d1ffic1le dïnstruire. )) Oui, le problème est compli9.ué, car il s'agit, co~me dans l'industrie moderne, de produire beaucoup et de faire quand mème bien. C'est dire qu'il y a du mérite et de l'honneur à chercher comment on peut le résoudre. JULES DESSIBOURG. ------0 • • •0 - - - - -

La réunion des inspecteurs d'écoles de la Suisse romande Le 13 novembre a eu lieu, à Lausanne, dans la grande salle de l'Ecole normale, la réunion annuelle des inspecteurs ?e la Suisse romande. En l'absence de M. Decoppet, chef du DcpartPmen t de l'instruction publique du canton de Vaud, elle a été présidée par M. Beausire, chef de service au m ème Département. Elle comptait les inspecteurs ::les cantons de Vaud, de 1 Voir le Bulletin mensuel du Département de l'instr ucti on pub1 ique du canton de Neuchâtel, n ove mbre 1902, p. 157 et ss .

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500 Neuchâtel, du Jura-Bernois, au complet, deux inspectr-ices de Genève, une inspectrice de Vaud, et l'auteur de ces lignes délégué du corps inspectoral fribourgeois. M. Guex, directeu; de l'Ecole normale du canton de Vaud, assistait à la séance. Contr airement à l'usage suivi jusqu'ici, les titres des suj ets à traiter n'avaient été qu'annoncés; les travaux n'avaien t pas été p ubliés d'avance. L'ordre du j our appelait un rapport sur la méthode de lecture dans les écoles enfantines, par M lle Soguel, insp.ectrice des classes frœbeliennes, à La usanne. · Entre tou tes les méthodes de lecture, M110 Soguel a préconisé la méthode phonétique, pratiquée surtout dans ies cantons de Genève et de Neuchâtel. Elle la juge plus concrète, puisqu'elle par t du son qui ·est connu, tandis que, dit-elle, l'enfant voyant un caractère voit ce qu'il ne connait pas encore. La maîtresse prend, par exemple, un tableau ; elle fait raconter ce qu'on y voit, ce que font les personnages qui y figurent; elle demande a ux enfants s'ils connaissent des êtres semblables. Veut-elle faire un exercice sur le verbe - il s'agit, bien entend u , d' un exercice d'élocution et non d'un exercice de grammaire - elle amène l'enfant à dire ce que fon t les personnages de la gravure, ce qu'i l peut lui-même faire et ce qu'il ne doi t pas faire. La méthode p honétique va de l'idée au mot, d u mot à ses élémen ts p honétiques et de ceux-ci aux signes qui les représentent. On se borne d'abord à faire dire aux enfants, sans rien préciser, ce qu'ils entendent dans des mots bien sonores, tirés de l'exercice d'élocuti on. Peu à peu, les mots seront entièremen t décomposés; les enfants sauront dire le nombre des syllabes qu'ils renferment, les sons qui composent ces dernières. Comme exercice de vérificati on, on fait chercher des mot<; renfermant tel son donné ou un nombre de syllabes déterminé. Voici, par exemple, quelques-uns de ces exercices : Et ude de la voyelle a

leçon: Les mots servant de base à cette étude seront tirés, comme nous l'avons indiqué plus haut, de l'exercice d'élocution, qui est toujours le point de départ de la leçon de lecture. On écrit les noms: Anna, ami, Maria. Ces mots sont inscrits au tableau sous la dictée des enfants. Puis on question ne : Combien ai-je écr it de mots? - Diles lentement le premier. Combien de syllabes dans ce mot ? - Qu'entend-on dans la première syllabe ..... dans la dernière'/ Même exercice pour lés deux aut res mots. Quel est le son que nous entendons le plus souvent en disant ces mots'/ Dans Anna où est-il ? Puisque nous entendons a au commencement et à la fin de ce mot, qut devine où se trouve la lettre qui dit a'/ - Combien de fois la voyez-vous'/ - Qui veut la souligner? - Dans quels mots la voyezvous encore'/ - Où est-elle dans ami, dans Maria.? - Dans quels mots est-elle le plus de fois? - Combien tle fois la voyez-vous en to ut'/ tre

501 2mc lecon sur la lettre a : On écrit a au tablezau, puis on t~1~a~it~

Qui réconnaît cette lettre'/ - Que dit-elle. - Dans q une fois z , e z _ Dans quels mots l'avons-nous vue · à!:~nr;rsot~-v;st .ce seulement dans.ce~ mots gl ue nous e1te~:in~gt! _ Alors trouvez-en d'autres. On ecr1ra que ques-un_s e qui ne r;nferment que des voyelles et des consonnes simples.

Etude de /a lettre r . .A l'étude de la consonne commence aussi _cel~e de la 1,e leçon. vec uivante · Rabi rira On 1 h ' syllabe. On prend, pa~ exempp~e~r f,éÏu~:s~u sa: exerc ice d'élocuÙon, smvra la meme marc e que . t 0 fait découvrir le son i· décomposition _ d e l la phrre:isseen, t~~1~gufa1ft s~u~gner cette dernière. On et la lettre qui e rep , interro;.1e : d t ·t çon Robi où se trouve r '/ - Dans quelle Dans le nom u pe I gar ' écrire une • 11 b z - Qu'entend-on encore avec r '/ - 0 one, po~r , . ,y a e . combien . de 1ettres faut-il z· - Lesquelles'/ syllabe, t . - Lisez ceci - .. . Même exercice avec les deux syllabes du {ro consonne r sont 2rue leçon sur la lettre r : Les voye es 0

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éc~~T~:~r~~~~é~ét~:i!n~~~~~~\~e j'a_i écri\e ~a~~ac~:~t!~e à~ç~gi! 0

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- Quelle lettre ~vons nu~u~;uute J;~t~~~r1es \~itres qn'i l faut pour l'avons-nous vue. . . lle on entend r '? - Cherchez écrire la syllabe du mot robi dtatns 1a9ue syllabe _ Même exercice d'autres mots qui auront ce e meme .. · avec le dernier mot. . l'étude des équivalents: Les mêmes procédés sont employe~ pour 'té mis à l'étude seront les mots dans lesg uels se dt;o~ve ce1u~eq son est représenté par toujours compares avec au res O • . 1 . phrases suila voyelle ou la consonne simple. Ams1, à s_u ppose_r es à sa mère vante_s : Aimée ach~'t~ de? l~i~eu ~~~~e,~~rznu~alf î~iuver le so~ On fa it dire la phrase , on ecri f ·t dire les mots dans

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~~sJ~~f~ ;~ét~'~(~f:ntnt anc1h:eit{ee)m,_g}Fitt~~~1iF:ir~~~~v{ à~Ji~i::iif1 le represen e mere e t 08

façon dont ce son e~t reptréslee~tédi~~s ~!n~~;~:s d~~r~~e è seront au Dans la leçon smvan e, d · récédent 0 3 1 àt~~~1uJa~! q i!1se~~f; J fs1né~~i\ ~~:~t!ttr~ Jt ~~ui oü il eS{ 1 écBlsa e c~;~t~~~~icsr~~:eqdueel~;:;if 1~snf1!~csii~~ d'orthoo-raphe marchent de front avec ceux e ' elés à . le complém ent nécessalire. Lets enfi~~tfisseon~t e~o~~~t~~i~in~pl écrire observer, à comparer es mo s qu . . . . é . de mémoire après les avoir, pour ams1 dire, d1ss ques .

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Avec la méthode phonétique, dit M ll e Soguel, on fixe les mfts dans l'esprit des enfants par les yeux autant. q~e par es oreilles, et la mémoire visuell~ est exerc~f ~~~ski~~~l q~\~~ mémoire auditive. « L'épellat10n, ~o~ ~f:.UI , 'orthoabsolu ment pas nécessaire à racqu~~1t10n dd une bt~n~: fixe le o-ra he · ce n'est pas par elle que I image es mo ~ ~ietx dans l'esprit ; elle n'est utile que pour r endre compte or alement de l'orthographe. »

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Mlle Soguel a recommandé I Mé martin, en usa~e dans les ~col~~oj! phon1tique de Mlle Dompméthode analytico-synthétique ell G:neve. Parlant de la thode, bien que reposant sur ' e a p~ t~ndu que cette méen~eignement mécanique. Lesu~~fn Jtrnc1p_e,_ P,rête trop à un q~ aucun trait ne relie, l'enfant s s ant d1v1ses en syllabes dune lecture saccadée et chanta~t elon elle, prend l'habitude Le rapporteur a tiré de son ex eé 1 · a) Pour être éducatif l'en _pos es conclus10ns suivantes. être en aucune façon mé'caniq~e~~nement de la lecture ne doit b) Les exercices de langue e~ t son caractère abstrait et aride . son 1a base et lui enlèvent c) La méthode phon étique est la 1 . va du concret à l'abstrait de /d~s rationnelle, parce qu'el le é léments phonétiques et d~ ceu/ . e a u !lJOt, du. mot à ses sentent; ci aux signes qm les repréd) Les exercices d'orthogr· h . ceux de lecture; ap e se font simultanément avec e) Les exercices de lecture , t bl , ceux du syllabaire. au a eau précedent et préparent f) L'enseigneme~t proprement dit d l'écol~ primaire; l'école enfanti e la lecture se donne à exerc1c_es préparatoires. ne en pose la base par les La discussion intervenue à 1 ·t de Mlle Soguel a prouvé ue laa su! e _de la le?ture du rapport sent s était favorable à la ~éthod ma3orit~ des mspecteurs préétude. e exposee par l'auteur de cette M~is M. Latour (Neuchâtel) a f; ·t .. parviennent contre la méthode fi ~f,rt des cr~tiques qui lui da~s son canton. Les parents suft~~f iquf _Reg1mbeau usitée v01r coopérer à l'œuvre de la se p a1gnent de ne poucommen t se servir du manuèl mai_t~~sse parce qu'i_l~ ne savent ont eux-mêmes appris à lire' route la m_am~re dont ils persuadé que la méthode pbo;, t' pe ndant, a-t-il dit, il reste M. Latour trouve excessif tout ~e1que la plus rationnelle. le mécanisme de la lecture car qu_e e Soguel a dit contre de justesse, la lecture comp~rte ~na-t-il r~ppelé, avec beaucoup M. Gobat (,Tura Bernois) s'est e gran e part de mécanisme. analytico-synthétique (syllabaire d P~n~ncè pour la méthode un C?ntre-rapport à celui de Mllees . orner). II aurai~ désiré exprimé aussi par Je délégué de F'rib oguel. ,Ce vœ u, qm a été Il ne faut pas perdre de v ue ~~rg, na pas préval u. la méthode de lecture u~ con2ue M Soguel ne s'occupait de frœbeliennes. Elle avai~ donc ane~nan~ les écoles enfantines ou durant 1'6poque qui précède l'écoJ°e e_s e~fants de 5 à 7 ans, l'auteur de ces lignes sur la rapiditf lr:mau;e. Interrogée par Mlle Soguel a répondu c ue les e e a metho~e phonétique, ~~e anné~. Mais la difflàulté r e;t~~~nJs appr~na~en t à _lire en 1 ecole primaire, la méthode phonét' e savoir_ SI: appliquée à •que cond u1sa1t les enfants

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à lire en aussi peu de mois que la méthode analytico-synthé-

tique. Mlle Soguel a èru pouvoir affirmer qu'il en était bien ainsi lorsque les maîtres connaissaient et suivaient rigoureusement le procédé de la méthode qu'elle a exposé. Nous ne pouvons pas plus adopter son avis qu'y contredire. La question doit rester ouverte et être résolue par des expériences faites dans des conditions de toutes garanties, c'està-dire avec des élèves de même milieu, de même nombre, et avec des maîtres complètement experts en l'une ou l'autre méthode. En attendant, les conclusions prises à Lausanne par Mlle Soguel, si elles devaient s'appliquer à l'école primaire et non seulement à l'école enfantine, ne sont pas de celles auxquelles le corps enseignant fribourgeois pourrait se rallier. Nous n'en r endons pas moins hommage au talent de M11 e Soguel, à sa conviction chaleureuse, au tact dont elle a fait preuve lorsqu'elle a jugé devoir combattre les idées des autres. La modération de sa critique est un bon exemple en ces matières pédagogiques qui ne sont pas des dogmes et à propos desquelles l'usage de l'excommunication est toujours excessif. Au rapport de M116 Soguel a succédé celui de M. Henchoz, adjoint au Département de l'instruction publique à Lausanne, sur l'inspectorat en Suisse. Ce travail, qui n'avait jamais été fait jusq u'ici , est riche de renseignements de tous genres sur l'organisation de l'inspectorat dans les différents cantons, sur le recrutement des inspecteurs primaires, s ur leurs compé tences réglementaires. L'assemblée a décidé de faire du rapport de M. Henchoz, qui sera publié ultérieurement, l'objet de la prochaine réunion annuelle. L'auteur en a dégagé quelques conclusions qu 'il a développées oralement, se réservant de les modifier à la rédaction. Il a, entre autres, exprimé le désir qu'on instituàt pour les instituteurs de l'instruction primaire un examen de candidat à l'inspectorat. Cet examen, qui existe en France, n'a pas paru trouver faveur auprès de plusieurs membres de l'assemblée. P.ir contre, chacun a abondé dans le sens de M. Henchoz lorsqu'il a demandé qu'on déchargeât les inspecteurs d'une besogne bureaucratique qui va croissant , qui absorbe le temps qu'ils pourraient mieux consacrer à s'occuper des intérêts de l'école. Une conclusion du rapporteur, laquelle concerne spécialement le canton de Vaud, a été que l'inspecteur devait résider dans son arrondissement. Enfin, M. Henchoz a émis le vœu qu'un contact plus grand s'établit entre le corps enseignant des Ecoles normales , les instituteurs et les inspecteurs; que le Directeur de l'Ecole normale fût à même de juger les jeunes instituteurs qui se sont formés sous sa direction. Chacun a app laudi à cette demande, et, le tout premier, M. Guex, directeur de l'Ecole normale de Lausanne. A la fin de la séance, le soussigné, au nom de la Direction de l'instruction publique de Fribourg, a réclamé l'honneur pour son


504 canton de recevoir les inspecteur d l . pr?position a été aussitôt votées e{ Suisse_ romande. Cette qm a suivi, à l'D6tel de France a' , Tans le Joyeux banquet qui ont été prononcés, le rende~-v~u~' Ieu ~es toasts_ nombreux encore et salué par les cordiales accla!~f;~:;~~gt~uest.é rappelé

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JEAN QUARTENouo.

LE P. GIRARD Précurseur de l'enseignement rationnel du dessin à l'école

primaire

, _La question de l'enseignement du d . , . 1 ecole primaire. est à l'ordre du . P essm, spec1alement à nombre considérable de broch uri~ur. artout on en parle; un vent_ frais, fparfois violent se lève ~t ~~;ét~ores ont paru. Un routme .. Et? chose~étonn~nte cette , o~. e a pous_s1ère d_e la ouvert, mt1tulé : Réforme' de l' pou_ss1ere cachait un livre l'enseignement du dessin ensei ense1gne1!1ent, réforme de tratif. » Et de quelle date 'est-il ~nf!11en; rat10nnel et démonsdu xrxe siècle. Les Américain, ,, e ivre·.-:-- Du commencement sor!i de la poussière, l'ont Pa~te~s e~ d'au,tre~ l'ont le titre de Méthodes nouvelles les pu a?Jourd hm, sous de cet ouvrage. ' En Suisse 'on ;,o cons1 _rat10ns de l'auteur Il existe une jêune école'-caract~~1pée aussi Ide cette_ question. défauts de la j eunesse 'qui rêves/ par es quahtés et les réformistes sont tenus·e~·respect . une réforme. Mais les mérite, d'hommes d'ex· érience ?~r. un groupe d'hommes de eux on s'occupait de l'etseigne~iit-ré~end~nt que déjà avant des noms ... Pestalozzi "Schmid p a· u essm,, et on prononce sont morts il s ne pre~nent l~s · irard et d autres. Mais ils 1 J'eurs trav~ux écrits subsiftent \Prar1Ie d3:ns le~ a~semblées; perdus de vue, ils sont vieux , es ,vrai, ma_1s il_s ont été chers lecteurs, ces li nes du · ie~x · quell~ 1rome r Lisez, extraites d'un documett qui se Girard , plem~s d'actualité, de Fribourg et qui m'a été comrouv~ a~x archives de la ville directeur du Musée pédagogique mumqu par M. L. Genoud, . C. SCHL--EPFER. Le Pré/et de l'école primaire de F'1-ibourg au Conseil d'Etat

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MONSIEUR LE PRÉSIDENT MESSIEURS LES CONSEILL~RS

Votre Chambre des écoles vo us ' , dessin ; je l'ai sollicitée lorsque j'ar pr~phose une réforme dans le la parole en public et. maintenant e~ _onneur de vous adresser quelques détails, ce 'qui 'n'a J,e vi~ns_ vo_us exposer, avec ment. Je parlerai d'abord du pe~;ous etre. indiq_ue que_ bien l_égèreaux écoles primaires; ensuit/ du em~ed d~~si~ qu 11 con,v(et!,t d'etablir aux choix des nouveaux maît;es. e ex cut10n, d ou Je passerai

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Gen,·e de dessin

Je comm~nce par distinguer ùeux espèces de dessin, celui du peintre et celui ùe l'architecture et des arts mécaniques. L'un est le dessiri de l'art, - l'au tre le dessin des ar ts 1 . Dans le dessin de l'art, l'on a coutume de commencer par tracer le cercle et l'ovale, on vi ent de là à l'œil, la bouche et pu is à la figure, ensuite à l'académie et au t}tbleau d'histoire, comme au dernier anneau de la chaîne. Ce dessin exige un talent naturel qui est rare, un goût que la première jeunesse n'a pai,, et une application qui doit s'étendre beaucoup au delà du . temps assigné à l' instruction primaire. Ce dessin, Messieurs, n'est pas celui que vous aviez en vue il y a cinq ans. Vous ne vouliez pas former des dessinateurs et des peintres de profession, pour les condamner ensuite à l'obscurité el au besoin. Vous ne vouliez pas non plus fournir à quelques enfants de parrmts aisés un moyen d'agrément: ce qui eùt été un objet de luxe dans une é-cole primair~, et un bienfait réservé à un très petit nombre d'élèves, tandis que dans une semblable institution, tout doit servir au profit de tous. Vous aviez voulu un dessin utile à tous les élèves des écoles primaires, et ce dessin d' une utili té générale n'est pas celui de l'art, mais celui des arts; dessin qui se lie immédiatement aux besoins de la vie, et qui sert également à l'ouvrier et à celui qui lui donne de l'ouvrage. Notre maître de dessin avait l'ordre de conduire les écoliers au but que vous aviez marqué; mais il était dessinateur et peintre, ainsi que les deux concurrents, et il était à présumer, qu'entraîné par son talent, son habitude et son goût, il ne penserait guère qu'à former des artistes, et que les artisans seraient ab~olument oubliés dans les leçons. C'est ce qui est arrivé. Les catalogues de cinq ans portent en tout 46 élèves de dessin . Il y en a eu davantage; mais ils ne suivent pas une année entière. Or, sur ces 4G, dont plusieurs ont fréquenté longtemps, il n'en est qu'un seul, Gaspard Bercbtold, qui ait fait, à la fin du troisième cours, un essai d'ornement et d'architecture : tous les autres en sont restés à la figure et n'ont rien fai i pour les arts mécaniques. , Le peintre représente les formes d'dprès l'aspect, il dessine les objets tels qu'ils lui apparaissent, par le contour apparent ; nous appelons aujourd'hui ce dessin un dessin à vue. Mais bien souvent ce dessin ne suffit pas à donner, sous tous les rapports, une idée exacte des formes. Il donnera l'idée de l'ensemble, l'idée de la profondeur, mais les contours apparents ne sont souvent pas identiques avec ceux que l'on obtient par la mesure. Deux règles plates ont la mêm~ longueur d'après la constatation manuelle, d'après la mesure, mais observées à des distances différentes, elles ne semblent pas avoir la même mesure. De là, nous concluons que le dessin à vue, le dessin de l'art, ne suffi t pas, ma.is il faut encore un autre dessin, celui que le P. Girard appelle le dessin des ai'ts et que nous appelons aujo urd'hui le dessin _qéométrique. Il représente les objets tels qu'ils sont, par le contour réel. Il est évident que ce genre de dessin est indispensahle pour l'ouvrier, car ce dessin lu i fournit les mesures préqises pour son travail. C. S.


506 On a cru, Messieurs, que le dessin de la fig ure devai t être le premier, et ~ue ~·est par lui qu' il ~all~it conduire les_ él~ves au dessin des arts, qui était (le) but. Je ne d1ra1 p as qu e le pr mc1pe soit génér alement fa ux ; mais, éclairé p ar une expérience de cinq aM je soutiendrai que, s'il est admissible a utre p art, il ne peut p as être r eçu dans nos écoles p r imaires; car il ne no us a pas mené a u terme que nous avions en vue Il nous en a mê me écarté puisq ue les enfants de la classe ouvr ière ont déserté l'école, disant, de la part de leurs pères, qu'elle leur était inutile. Je sais bien, MP.ssieu rs, qu'un élève q ui sait de:ssiner la fig ure au ra beaucoup de facilité pour le dessin des arts. Il sait faire le plus' comment ne saurait-il p as faire le moins 1 Cependant, ceci ne doit s'entendre q ue de la facilité d'imiter au crayon les fo rm es, qui ne sont pas celles de la figure, et nullement des proportions et des connaissances qu'amène avec soi le dessin des arts Da ns ce dernier obj et, votre maître actuel n'est qu'un fai ble écolier et cependa nt pour la figure, il est un a rtiste distingué. ' De tout cela, Messie urs, j e conclus que le dessin de l'école demande une r efo nte co mplète, et qu 'il faut l'établir s ur un principe tout différent. On a fait jusqu'ici un long détour; sachons désormais l'éviter . On a voulu conduire les élèves par la fig ure au deasin des arts ; aba ndonnons la ligure ou mettons-la en réser ve, pour aller a u but par le chemin le plus droit et le plus court. Ce chemin par t évidemment de la géomét rie descriptive. Il passe des lignes aux a ngles; des angles a ux fig ures; des fig ures au x corps . ma thém atiques, pour les observer , les mesurer, les dessiner. Vienn ent ensuite la p er spective, la lumière et les ombres ; les cinq ordres d'architecture et les diver s objets des a rts mécaniques avec les ornements da ns lesquels entre la figure < comme l'ornement le plus difficile et le plu s noble >. Ce dessin se co mpose donc de de ux pa rties. La pre mi èr e donne les principes fonda mentau x ; elle est en même temps calcul et dessin et forme le coup d'œil de l'o uvrier en lui forman t la main. La. seconde applique les principes a ux divers objets d'art et traite en par ti culier le dessin de l'architecte, du ma çon, du charpentier, du menuisier , du serrurier , du potier, si qu' ensuite qu'il n'est point de profession qui ne trouve immédiatement à l'école ce qu'il lui fau t p our faire son travail avec plus de facilité et de précision Les enfants a.isés trouver ont aussi la :figure, mais à la suite des principes généraux et d'autres exercices prépar atoires. La correctio n du dessin sera la partie essentielle de leur travail, et l'on abandonnera à des maîtres pa rticuliers le soin de développer les premiers principes de la figure et de lui donner le fin , qui ne pourrait être du r essort d'une école primaire. Ainsi, le nouvea u dessin finira par où co mm ençait l'ancien. Il sera en parfaite harmonie avec la bonne méthode qui veut qu e l'on débute pa r ce qu'il y a de plus aisé, pour s'élever , pa r degr és, a ux obj ets plu s compliqués et plus difficiles. La fig ure est le chef-d'œ uvre du dessin, et l'on ne confie pas un chef-d'œ uvre à un apprenti de qu elques jours. Ce dessin encore se mett ra d'accord avec les besoins publics, parce qu'il les saisira directement et fourni ra à la classe ouvrière ce qu'elle a droit d'attendre d'u ne institution, oü elle fait le grand nombre. Enfin, ce mê me dessin , co mmencé pour ainsi dire dans un étage in férieur, marcher a de pair avec les a utras exercices de l'école primaire; se liera à son calcul, à son écriture; remplira

507 un vide qu i existait jusqu'ici, parce qu'il fournira les élé m_ents de la é'lmétrie, et tout l'établissemen t for~era un tou~ _umforme e_t ~armoniqu e. 11 sera l'université ~es ,petits, surto ut s1 Je parvLe ns à introd uire les leçons de ch ant QUI m occuJ_>ent. . Il est, d'ailleurs, entendu, que le dessm des .~rts_ ne se bor n~1a oint à l'imitation et à la mesure ùes fo rm_es. L ms~1tu teur devra  Joindre les premières notions sur l_a matiere que 1 ou vrier m~t .e~ œu vre, et sur l'exécution du travail. Ce ne_ seront pas des traites, mais quelques idées utiles, placées par occas10n. ., Tel est le nou veau dessin que je propose. ll y a l_ongte mps que J en ai conféré avec M. le capitaine-général Lanthe~, digne memb~e de la Cha mbre des écoles, et no us n'eü mes pas de p erne à tomber d_accord our ce qu'il co n venait de. faire. Dans notre pla n, nous ~ 1mes la Egure à sa place. En tête se trouvaient_ les éléments_de la geométrie descriptive .... Mais nou s avions à faire à un maitre ~':11 ~st P!us ·ntiste qu'instituteur et qui plaisant aller à son art, n ~ta1~ f uere p ropr e à descendr e a'ans les minutieu x détails d' un <lessrn el mentairn etc à intér esser a ux a rts méeanique~_. Le . nouveau . dessm dema nde de nou veaux maîtr es, e t il fau t qu ils soient form_es tout exp rès pour leur tàche. (A su ivr e./ ~

L 'ABBÉ RAMBAUD ,s uit e et fin .) L'éducateur

Jusqu'à p résent, no us avons v u l'abbé Rambaud agir c<;> mm_e directe ur spirituel et co mme intenda nt de sa nombre us~ fam1ll~, 11 est temps de le considérer sous un a utre aspect, celm de maitre d'école. . . · une me· th od e 9u1,· exe lei inclinons-nous bien bas. Il a 1magrne _ mpte de t ~ute banali té, tend à -fortifier chez les enfa nts, l habitude de pe nser par eux- mêmes. La pédagogie ne s'en préoccupe pas assez s~ns doute, parce qu e cette méthode exige, pour ré ussir, beaucoup d'ef1orts et une constante pplicati on à former des caractèr es fo r tement trempés. Les exer cices ~e arammaire a ppren nent tout juste ~a pratique_ oie l'oetho~rapb_e cou~an te; M. l'abbé Rambaud estime qu 11 est plus 1mpo_rt:int d ~nse1gner au x élèves l'art de combiner de bonne beure des 1dees plnloso phiques. 'l Je m'ex plique: si vo us pou vez vous fai. re présen ter à· 1U(· et qu' 1_ vous acco mpagne dan s une v i~ite à ses_chers marn:iots QUI sont s1 joye ux de lui crier da ns les cours: BonJo~r . mon Pere ! vous admi r erez la. bonn e i nsta llati on des classes, l air ouvert de ce menu pe~lt~nfants du quartier y accom;ent. Ils reçoivent un e instr u_ction oussée j usqu'au x élé ments de la la ngue an€jla1s_e e~ par fois du fa.ti n pour les plus intelligents; ju~q u'au dessrn lméa1re pour les âgés.et o-arçons so nt confi és à des Sœur s sty1ees · d' apres · le · plus Filles sy~tème de l 'abbé Rambaud. La Sœur Jeanne est le_ur supén eure. Jugement droit et bienvei lla nt, natu re calme, esprit sagace, elle


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a connu le fon~ateur de la 9it~ d_ès l'orig_ine, le seconde dans ses multiples te~tatives et reste penetree d'adm iration pour l'abondane de ses dons ~ntellect_u~ls, de respect pour l'abnégation de son inépu i: sable char1te. Elle dmge avec une rare habileté la communauté q · comprend douze religi~uses et trente élèves que leur docilité leurs progrès rendent dignes de cette rare sollicitude. , E~ veut-on des ~xemp_les? Je cite!ai un gam in de neuf ans qui ava1~ ~u pour devou: de tirer les notions abstraites de prudence, de c_harite, 1e reconnaissance, de faits de la vie réelle laissés à son libre choix, _L'enf3:-n~ après avoir bi~n songé aux in?idents familiers desquels decoul~ie1,t les leçon s qu on lm demandait, s'exprimait ainsi ou à peu pres: c J'ai vu un_ ras_sembl_ement près d'une maison en construction; un maçon av:a1~ fait un ecbafaudage sans précautions, il était tombé pa_r terre e_t 11 e~a1t mort, et cela m'a donné l'idée de prudence. _ Ce soir, la mere d un de mes camarades lui avait donné un so u pour acheter un gâteau en venan~ à l'école chez l'abbé Rambaud, il a vu un a~tre enfant qm ple_urai t parce qu'il avait cassé le pot où il por_tait la soupe de sa mere malade, alors il lui a donné son sou et ~01, cel~. m'_ a do~né l'idE\e de charité. ~ Dimanche pas~é, n~us av?ns celebre la fete de maman, mes petites sœurs et moi, nous av10ns appris des compliments et nous l'avon s bien embrassée pour t,ou~es ses bontés_. Tout le monde était bien content et cela m'a donné 1 idee de reconnaissance. > Cette rédaction entièrement conçue par un écolier peu lettré c~~me le d_émo_n~raient de nombr~uses fautes d'orthographe, donn~ ~eJà ~ne fiere 1dee de la gymnastiqu e à laquelle sont soumises les rntelhgences frustes so us la direction de l'abbé Rambaud. Je regrette de ne pouvoir citer une a utre petite thèse due à une fillette d'une do_~zame d'années qui faisa it ressortir avec beaucoup de_finesse la d1fference entre la. beauté et la bonne grâce et la préémmence tle cette tlernière. ' ~ans _la même classe, l'économie domestique et les notions culinaires tiennen~ un_e p lace assez l~rge; chez les garçons d'un âge égal, ce sont les operat10 ns commerciales et de banque Je mécanisme des warrants, etc... ' Une pareille éd ucation, aussi solide du côté utilitaire que pénétrée à tous les degrés par le sentiment religieux est fo~t enviée des parents, cela se comprend du reste. Mais l'abbé Rambaud serait Je premier à taxer d'injustice ce ux qui négligeraient de faire remonter une bonne p_art de la po~ularité aux institutrices formées par ses leçons -~t qui se~ondent s1 e_x~ellemmeut son desseiIYd'appeleL' à la vie sociale, des citoyens éclaires et des chrétiens convaincus. Sous tous les rapport s donc, le saint prêt re dont on essayera va111emen t de retracer le po!'trait c?mplet et fidèle, tant sa physionomie est complexe, aura éte un precurseur. A l'époque oü il donna la mesure _de son c violent amour , pour le peuple en dehors de Le Play vat1cmant dans le désert, l'instinct de la solidarité qu i devait ~rois ans plus_ ta~d _s'exaspérer jusqu'à une sé1·ie de crim~s atrolants, eta_1t _à perne _eveüle. Deux dange:e u~ rêveurs, Napoléon JlI et Emile Oll1v1cr, sac_r1fiaie nt seul_s, ~ ce dieu. mconn u. Le premier prodigua it les subventions aux societes ouvrier~s de production, espérant par là le_u r commurnq uer alors les aptitudes ch rectrices. Le second livrait aux masses passionnées, le droit de grève, sans Je correctif

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nécessaire d'un t ribunal ar bitral dont les arrêts empêcheraient tout recours à la violence. Sans tant de bruit ni d'erre urs , M. Camille Rambaud a devancé les penseurs en précisant leurs aspirations, les hommes d'action en leur montran t comment on fait du bien aux petits et aux humbles par l'énergie de la volonté, unie à la tendres~e du dévouement.

Coup d'œU sur l'enseignement primaire dans le royaume d'Italie 1.

L'instruction primair e est obligatoire et g ratu ite dans toutes les communes d'Italie. Elle est donnée à deux degrés : le degré inférieur, qui a trois classes, et le degré supérieur, qui en comprend deux; chaque classe a une durée d'un an. Les enfants âgés de 6 ans, qui ne fréquentent aucune é?ole privée ou qui ne reçoivent pas l'instruction dans leur fami lle, sont tenus de suivre les trois classes inférieures des écoles communales. Cette obligation finit avec la dixième année. Toutefois, les enfants sont autorisés à passer leur examen de sortie à l'âge de 9 ans révolus. Lorsqu'un enfant s'absente, sans raisons plausibles , du tiers de3 leçons d'un mois quelconque de l'année _sco laire, le sy?d i~ déclare le père ou le tuteur en contravention avec la 101. S1 dans les hui t j ours une entente à l'amiable n'est pas survenue, le syndic en réfère au préteur qui fix~ l'amend~ à payer ; cette amende oscille entre 50 cent. et 10 hres. Aussi longtemps que l'amende est en soutfrance, le contrevenant ne reçoit ni secours, ni subsides de la commune ou de l'Etat. Le droit de port d'armes lui est également refusé. Les amendes sont employées par les communes en secours et en prix pour les enfants des écoles. MATIÈRES ENSEIGNÉES. - Dans les classes du degré inférieur, on enseigne la lecture , la calligraphie, les rudiments de la langue nationale, de l'arithmétique, du sys tème métrique, les devoirs de l' homme et du citoyen. L'ins'truction prim;üre supérieure comprend : la tenue des livres, ~a géograpt1ie, l'histoire nationale, la connaissance des sciences physiques e~ naturelles a pplicables aux usages ordinaires de la vie, la dict10n,_ la gymnastique, le dessin, le chant, les travaux manuels, agricoles et à l'aiguille, la science ménagère, les notions de l'h ygiène et de l'économie domestique. La vannerie, le cartonnage et le mojelage ont é té enseignés dans 1116 écoles primairAs pendant l'année scolaire 1897-98. Des cours de travaux manuels à l'usage des i nstituteurs ont"été créés à Vercelli. Les inspecte urs do i,·ent faire de sérieux efforts pour développer le goùt du travail manuel dans les écoles primaires . · II y a deux ans, les travaux à l'aiguill e et l'éco nomie mé na-


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gère é~aien~ enseignés dans 25273 écoles de filles; actuelleme~! l ense1gn,emen_t de ces b_ran_c(rns est obligatoire. Ce sont, en oenéral, les S0~1étés de. b1enta1sance qui fournissent aux él~ves le ~l, la toile, la la1~ne, _etc. L'e~seie-nement agricole a eté do~ne, en 1898, dans lo54 ecol_es primaires supérieures; cet enseignemen_t comprend les notwns de la vie agricole la greffe, les engrais, etc. ' , EcoLEs_. - Chaque commune doit avoir au moins deux écoles elémenta,res : l'un e de garçons, l'autre de filles. Aucune école _avec un seul maitre ne peut recevoir plus de 60 élèves. Le~ ecoles de garçons sont généralement confiées à des maitres; _c~lle~ de filles et les écoles mixtes, à des maîtresses. Les mumc1~ahtés sont parfois autorisées à confier les écoles de ga_rGons. a ~e~ ma!tress~s, à la condition que le traitement ne soit pas mfeneur a celui qui est attribué à un maitre. Les commu~~s de plus d~ 4000 habitants doivent établir des cou:s _de deuxiem~ degré ou_est d?nné l'enseignement primaire s~perieur. Depms 1898, 11 existe 50558 écoles primaires diverses, en grande P!)-rtie à la charge des communes; sur ce :19m bre,, 4488 ~ appartien°:en t. à l'enseignement élém entai re et o_oy7 à l _enseignement pr1ma1re supérieur. Ces écoles ont été frequente~s, en 1898; par 1273829 garçons et 1186140 filles· en ~utre, 11 Y a encore un minimum de _1092280 petits Italien~ !\~bitant_ ~e_s fermes ou d_es mas isolés qui se trouvent d8.ns ~1mposs1b~li_té de bénéficier des bienfaits de l'enseignement. ~ our remedier à cet état de choses, il est question de créer des ecoles ambulantes semblables à celles qui fonctionnent en F1~lande, dans le Transvaal et en Hongrie. ~RAITEME~TS - Dans les écoles urbaines, le traitement des maitres, oscille ~ntre 900 et 1320 lires; celui des maitresses entre 760 e~ lOoO. Dans les écoles rurales, le traitement des maitres varie de 700 et 900 li res et celui des maîtresses ent_re 560 e~ no_ lires: Souven~ les communes majorent ces tra1te~ents. am~1, à Genes, plusieurs maîtres touchent jusqu'à 4000 ~ires; à M_1lan, .le ~ra1t~ment ries instituteurs est de 1900 hres et celm des mstitutnce~ de 1600 · cette dernière ville dépense 3 mi llions pour l'éducation populaîre. L'Etat contribu e pour un~ somme de 158~101 lires au paiement des traitements. ~e traitemen_t des maitres ne peut être inférieur au minimum prevu par la 101, sauf pour les jeunes maîtres âgés de moins de 22 a~s et pour ceux des écoles non classées. ~Da ns les écoles classees, le traitement augmente d'un dixième tous les six ans· cet~e augmentation ne peut avoir lieu plus de 4 fois. Aucu~ traitement ne peut être ni saisi, ni engagé, si ce n'est dans le cas de dettes contractées pour a liments et pour la moitié du i:nontant seule~ent. Les traitements doivent être payés à epoqu~s fixes ; s1 une_ commune s'est mise dans le cas de ne pas pouvoir payer un traitement échu, par un manque momentané de fonds, e ll e ne peut, dans le courant de l'année où le fait

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s'est produit, ni recevoir de subsides du ministere, ui se. f~ire accorder des prêts à intérêts réduits, et le receveur m\m1c1pal peut être frappé d'une amende en faveu'. des pensi~ns de retraite des instituteurs. Les fonds des pens10ns de re traite des instituteurs s'élèvent actuellement à 675 millions de lires; l'Etat y verse une subvention annuelle de 300000 lires. BATIMENTS SCOLAIRES. - Le nombre des bâtiments scolaires s'élève pour les 50558 écoles, à 50136, dont 23145 en bon état 18896 d'un confortable médiocre et 11045 dans un état dériorable. Parmi ces derniers, on trouve des cuisines enfumées où les maitresses préparent leurs repas pendant les classes, des granges, des mansardes sans port~s ni v~tres aux fenêtre~, et mème il y a des écoles de filles mstallees dans des antichambres de logement des carabiniers royaux. NOMINATIONS . - Pour être instit uteur, il faut avoir au moins 17 ans · de 17 à 22 am, les maîtres ne sont nommés qu'à titre provis~ire. A 22 ans ils font un ~ta~e da 2 a1;1s_ ;_ ens?it~ il~ sont nommés pour six ans et ensuite a titre défimtit et a vie; ils ne peuvent ê tre ni suspendus, ni révoqués, sauf dans certams cas prévus par la loi. En 1898 les 50558 écoles primaires italiennes étaient confiées à un per;onnel enseignant de 18587 maîtres et 31846 maîtresses dont 1538 Frères et 1457 Sœurs. De ce nombre 26600 ont le 'brevet supérieur, 21515 le brevet simple et 226 n'ont aucun titre. INSPECTEURS ET CIRCONSCRIPTIONS. - Les circ::mscriptions s~olaires des 8263 communes et de leurs 10,176 annexes (villages et hameaux) et de 23ù placées sous l'au~orité d~ 2~8 in specteurs. Le maximum des écoles pour une c1rconscnpt10n est atteint dans celle de Novare .avec 540 écoles pour 232157 hab., et le minimum dans celle de Tempio avec 55 écoles et ~781)7 ha b. ANNÉE scoLAIRE. - L'année scolaire commence, en règle o-énérale le 15 octobre et finit le 15 aoùt; en a ucun cas, les ~ours ne' doivent avoir une durée inférieure à 10 mois. Il y a 4 heures de classe par jour dans les classes inférieures et 4 ½ heures dans les classes supérieures. SURVEILLANCE. - Les écoles communales sont placées sous la direction des municipalités qui peuvent s'adjoind:e . des Commissions de surveillance. Les membres de ces Comm1sswns sont, en général, des agriculteurs dans les_ communes rurales, des industriels dans les centres manufacturiers, des professeurs et autres personnes exerçant des professions libérales dans les villes. Ces Commissions n'ont pas le droit de s'ingérer dans les questions didactiq~es, leur activité se borne à. l'inspection, de l'enseignement agricole e t manuel et aux questions de sante et d'hygiène. Pour l'inspection des travaux man~els des_ fil les: les municipalités n omment généralement une rn sp~ctrice qm est ordinairement une mère de famille on une Jeune fille capable.


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Dans les communes assez importantes, ce sont · des ouvriers communaux qui balayent et tiennent propres les bâtiments scolaires ; dans les petites localités, le maître fait balayer par ses élèves les salles de classe, les cours et les corridors. Souvent les écoles rurales sont très éloignées des fontaines ou des cours d'eau, ce qui rend fort difficile l'entretien de la propreté; l'aération et le chauffage sont, dans la plupart des cas, fort ddectueux. . ECOLES D'ADULTES. Les enfants gui ont te rminé leurs études primaires sont dans l'obligation de suivre pendant une année, les garçons, les cours d'adu ltes, et les filles, les cours du dimanche ; ces cours sont appelés cours complémentaires. Il existe des cours d'adultes dans 1408 communes avec 1207 maitres et 1245 maitresses; ils ont été fréquentés, l'année dernière, par 55166 garçons et 13162 jeunes filles . A la fin de l'année scolaire, les élèves qui ont frég uenté assidûment ces cours sont admis à concourir pour des prix et des récompenses, telles que livrets de Caisse d'épargne, dont les communes font les frais. De l'examen que nous venons de faire, il résulte qu'en Italie l'instruction primaire a encore de grands progrès à réaliser; on y fait beaucoup de lois sur la matière, mais, dans la plupart des cas, ces lois demeurent lettre morte : elles servent à sauver les appaeences et à égayer la galerie. c. F.

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SOINS DE PROPRETÉ. -

Glossaire des Patois de la Suisse romande Le Glossaire des Patois de. la Suisse romande, entrepris sous les auspices de la Confédération et des cantons romands, travaille à recueillir, depuis quelques années déjà, tout ce gui subsiste encore de nos anciens idiomes locaux. Il est évident que la rédaction ne peut suffire à e lle seule à ce grand travail. Elle a besoin, pour le mener à bien, de l'aide de nombreux collaborateurs. Car, pour que le Glossaire réponde au but que se sont proposés ses promoteurs, il importe que les différentes régions du pays y soient représentées d'une façon suffisante. Pour arriver à réunir, d'une manière méthodique et aussi complète que possible, le vocabulaire si varié de nos cantons romands, les rédacteurs élaborent des questionnaires ayant trait c hacun à un sujet déterm iné. Deux de ces questionnaires sont envoyés au commencement de chaque mois aux personnes voulant bien remplir régulièrement les fonctions de correspondar,,ts, avec prière d'y répondre, si possible, jusqu'à la fin du même mois. Tandis que la plupart des cantons romands sont assez bien

représentés, le canton de Fribourg_ reste un peu en ar~ière par le nombre beaucoup trop restremt de s_es correspondants: Et comme canton où le patois est en~ore b!en. conse~vé et 0~1 les dialectes varient sensiblement d un_ d1str1ct à I autre, 11 pourrait offrir des contributions de premier o~dre. . Aussi le êomité de Rédaction du Glossaire, se permet-il d'adresser un pressant appel à la bonne volante de tous ceu_x qui peuvent l'aider dans sa tâche. Il serait heu~eux de pouvoir compter, entre autres, sur le concours de :iyressieurs les Curés, des membres du corps enseignant, des magistrats, de toutes les personnes, en un mot, qui, faII;iliè~es av~c le pa_rler de nos pères désirent contribuer à la reuss1te rle l entreprise. Prière 'd'adresser les oflres de collaboration a u B1!-reau clu Glossaire, à Berne r Haller-strasse, 39 ), lequel fou:mr~ également avec plaisir tous les renseignements demandes. AJoutons ue les frais de port sont remboursés et qu_e ch~que c~rrespo1_1: dant régulier reçoit gratuitement le Bulletm trimestriel pubhe par la rédaction.

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ENSEIGNEMENT DE LA COMPOSITION Livre de lecture du zc degrè, IV0 partie Exercices d'imitation (Suite.) Laitre XIX Exercice 2 Page 290. Lettre d'un écolier racontant à son ami ses

études et ses jeux.

Estavayer, le 20 octobre 1902. Cher arrii, . . . d · s Les Je suis rentré en classe depuis une qumza111e e _Jour · . vacances m'ont paru très courtes. J'en ai cependant bien profite: Mais nous ne sommes pas sur la terre pour nous amuser san cesse . nous devons aussi travailler. . , . A l'école, je fais de mon 1?1ieux. .La geographie et le ca 1eu,1 me plaisent particulièrement. J'aime morns la gram maire ~t, 1à1algre m~ bonne volonté, j 'oublie souvent de mettre un s au. pluriel es ngmJ, ·e rem lace nt par s à la fin des verbes. Le maitre me gr~ n e e Jm on ét~urderie. J'oubliais de te dire que j'aime bien le dessm __et le chant. Cependant, je dois t'avouer que le moment ~e plus /greable, c'est celui de la récréation. A.lors, OJ!, s'en _do~ne ~e Jouer, e c~urir. Tous les jeux me].convienne~ t. rai mera1s tavoir souvent pres de moi : ce serait si agréable et si ga1. Je te quitte en t'embrassant. ERNE ST , Celui qui t'aime, Cours moyen.

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Cours supérieur.

Estavayer, le 20 octobre 1902. Cher ami, .~n ce monde, tout passe a vec la rap'd't' d l'' . deJ_à fini es les vacances I Adie u la lib ~/ e e~lair. E lles S(:>nt Adieu les jeux! C'est le temps de l'éf:ae'. ~a\~a".a1l en plein a1~ ! v~ ux me mon1rer co urageux. Je dois m'inst . .,r\ es regrets, Je Die~ le veut, mes parents le désirent et m ru1_ret'é1 • e faut. Le b~n le reclament. , es rn rets, mon avemr Et puis si je éflé h ' · t oifre bien des ~oui~ _1s, J8 rou':e que ~'étude, malgré ses difficultés m'est dou x d'eniendr~ag~~s.qu~PJ,!! sérieusement travaillé, il qne je gagnerai, ce sera la mon l!,I es progrès. L~s bo!ls points bonne place sur les bancs de l'écol~a~! a~fc blaqu elle Je p~ier~i un e de mon application. ce e onne place t emo1g nera De pl us, quand on a bien travaillé av .. arriver le moment de la récréation È' ec _que 1 pla1s1r l?e voit:on pas y met de l'entrain Nous en av . ien vi te, on_ organi se un Jeu, on Ab l qu'ils sont i~téressants 1 ~~~il:ppris pl~s~eur.~ dernièrement. te donner beaucoup de détaiis mai no us P _ais~n t ! Je voudrais absolume~t que tu viennes me ~oir b~e~iA tserta1tt trop long. l! faut O e Ton ami dévoué u pourras en Ju ger.

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ERNEST.

Lettre XX

Ex.ercice_ ~- Page 292. Résumer cette lettre en énumé rant les p ensees qui s Y trouvent exprimées.

Cours moyen

Ependes, le 30 septembre 1902 . Résumé. Jo Roger félicite son père qui se tro uve rétabli d' une ·i nd· ·t· grave. 1spos1 10n 20 ~l avait appris avec douleur la nouvelle de la son pere. maladie de 3° Ses inquié tudes. la de Roger en r ecevant la lettre qui lui annonce le retour à 5° Ses so uhaits.

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Coura supérieur.

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Cette lettre est adres . pcn es, 30 septembre 1902. sa g uérison . see par un fils à so n pere p our le féli citer de roi~\ les prin~ipales p ensées qu i s'y trouvent exprimées. e s remercie Dieu d'avoir r endu la santé à , . ses inq uiétudes pendant le cours de la malad· . ~10\pere. Il exprime beÎlucou~ prié; en_fin, s~s _ardentes prières ~x~u~:~;o up pleuré, exprime ensuite là Joie éprouvée en a · · de son père. L'oppression de son c pprde_nant le retabli ~s~ment revenue. œur a isparu et la Joie est En terminant, le fil s souhaite à s · ~:sd:~1~Ts~ger de ses so uffrances et ~~ute{r~v~~~e~o~~u:o~heeiiro~~

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3 . Lettre d' un fils à son père dont la maladie s'e:st

Cours moyen.

Treyvaux , le 10 septembre. 1902. Bien cher père, J'ai été peiné d'apprendre que votre maladie s'était aggravée. Souvent, je pleure a mère ment en pensant à vous , cher père. Aussi, vais-je prier avec une nouvelle ferveu r po ur votre r établisse ment. J'espère que Dieu vo udra bien m'exa ucer et vous accorder encore de nombreu ses a nnées, une santé plus robuste pour le bonheur de tous vos enfants. Votre affection né fils, DENIS. Treyvaux, le l0 septembre 1902. Mon cher père, Je viens de recevoi r la lettre qui m'apprend que ma lheureusement votre maladie s'est aggravée. Quelle douleur pour moi I Mon es prit est dans une inquiétude contin uelle; je ne pense q u'à vous et bien sou vent, je pleure amèrement à la pensée que vos so uffrances ont augmenté et que votre vie es t en danger. Mati n et soir, je prie avec plus de fer veur pour votre rétablissement. Je suis pers uadé que Dieu m'exaucera, qu'il se laissera fléchir par mes larmes et mes s upplications, par celles de tous vos enfants qui vous aiment d' un égal amour. Bien souvent la trist esse me gagne et rien ne peut la dissiper, ni mes nombreuses occupations, ni les pa roles a ffectueuses de mes maîtres. Que le ciel veuille vous accorder encore de nombreu ses années! Qu'une santé plus brillante, plus r obuste, vo us dédommage des soutlran ces que vous endurez! Que deviendraient vos enfants, si vous le ur étiez ravi dans un âge où vo us pouvez encore si longtemps faire le bonheur de votre fam ille 1 Dieu ne le voudra pas, car aucun malh eur ne serait comparable au nôtre. c·est da ns cet espoir que je reste votre a ffectionné fils,

Cours supérieur.

FRA.NÇOIS.

Exercice 3. Réponse du père.

Cours moyen.

Fribourg, le 13 septembre 1902. Cher fils, J'ai éprou vé beaucoup de consolation en lisant ta lettre. Je te re merci e des sentiments qui y sont exprimés. Je te remercie surtout des a rdentes pr ières que tu adresses à Dieu p our ma guérison . J'espère qu 'il les exaucera. Une grande douleur t'oppresse le cœur et tu es plein d'inquiétude pour l'avenir. Il est vrai que mon éta l, s'est aggravé, mais Celu i qui conduit j usqu'aux portes du tombeau peut aussi en ra mener, comme le prouve la prière d'E zéchias, que t u a uras lu e dan s la Bible. Ne te laisse pas vaincre par le découragement. On ne doit j a ma is perdre courage. Aie plus de confiance en Dieu. La Providence dirige tout pour notre bonheur.

Cours aupérieur (Ajouter ce qu~ s uit): Je comprend& quelle serait ta douleur, si Dieu me r appelait à Lui. Mais u n jo ur, il le faudra pourtant. C'est un momen t que chacun verra arriver. Ai mons Dieu d1rns ses décrets. Nous disons to us les j ours dans le Patei· « Que vo tre vo lonté soit fai te. , Y conformer notre esprit et,


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516 not~·e _volonté, c'est le seul mo ,. les evenements qui nou s arrive~1n d etre heureux ici-bas, dans tous Donc, confiance e t soumission à. l . Mes affectueuses salutations a volante de Dieu . Au nom des Conf~rences é . ALPHONSE. ( A suivre) M r gwnales de la rive droite . . OREL, Jules, inst., secrétaire. . ~

BIBLIOGRAPHIE C~oix de mots latins par Ch L college; ?hez Burk hardt, à Genè~e _Lgngchamp, ancien maîtr e de r~~ famt lles, plusieurs milliers de m~\ ourr~ge contient, groupés . a mes avec le ur s équivalents fra . s ~tins et d'expressions ,\ c~ux qu i, n'ayant pas eu le rivi1/ça1 s. 1~ s adresse spécialement désirent néanmoins posséder Îes é lége df r:1re d_es étu des classiques p_our l'étude de notre la ngue Dire eqn s u latin, a uxilia ire si ut il~ S!XJeme édition et qu 'il est ado . Ue Ce li vre est arrivé à sa t1on publique du canton de Genèt~e r,:rt le_ département de l'Instruc8 signaler sa valeur. '

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Chronique scolaire ~ngleterre; - La Chambre des C . apres qu~rante-cinq jours de déb t o~munes vient ~'adopter, « Educat10n bil~ », qui maintienf ~, a_ nouvel!e 101_ scolaire et respecte le principe de l'écol ,. a ~1berté d ensergnement Confédér t · e COfüesswnnelle. a Ion - Les subve t · suisse a adopté, · le 23 novem:r!ans sc~;aires. - Le peuple 79000 non, le nouvel article ' _par_ ..,52000 oui, contre subventions de l'école primaire cp~nsrtuct10nnel, q~i institue les Comme nous l'avions rév r a onfédérat10n. quenté. C_'est à peu près ~a rr':~ilfé scrutin n'a pas été très frét~nue éloignée des urnes. Les 79 du corps électoral qui s'est t,iers_ des votants, soit le sixième posants r?présentent le l ~rt1cle ~e la Constitution relatifes e ecteurs. I? où il suit que n a été resolument acce té aux subventions de l'école des ,citoye!l~ habiles à vgter.qu e par les deux sixièmes environ L oppos1twn a été plus forte dans 1 . dans les cantons romands L t a Suisse allemande que qni a donné 11354 oui con.tre\;i/ du canton de Fribou rg Dans le Valais, le chÙire des re·e/ 011 , a é~é très remarqué'. les 3000, représente le tiers des v~ta~~ts, qui atteint presque Dans les rangs des abs tentionni t s. san t des hommes qui redoutent se~~ie trl?.uve le g r?upe impore intervent10n, mème

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financière, de la Confédération dans le domaine scolaire. Ces craintes rnnt-elles fondées~ No us ne le croyons pas, parce que le nouvel article constitutionnel sauvegarde mieux l'autonomie et la compétence des cantons en matière scolaire que l'ancien article 27 , assez vague d'ailleurs et toujours susceptible d'int erprétations forcées et arbitraires. Quoi qu'il en soit, il faut que les Chambres fédérales se montrent sages dans l'élaboration de la loi d'exécution. On nous assure que M. Ruchet, chef du Département de l'Intérieur, présentera très prochainement au Conseil fédéral le projet de loi développam le nouvel article constitutionnel. Le projet n e s'écartera pas sensiblement de celui qui avait été élaboré en octobre 1901. Il sera vraisemblablement soumis aux délibérations des Conseils législatifs dans la prochaine session de décembre . Suisse romande. - Nous lisons dans la Semaine catholique: Les populations catholique., de la Suisse romande, surtout les prêtr es et les instituteurs, viennent de r ecevoir de Neuchâtel la 1re livraison d' une bible illustrée, publiée par M. Secretan, pasteur. Sans nous prononcer sur la valeur littéraire et artistique de cet ouvrage, nous croyons devoir rappeler aux fidèles la défense de lire et de conserver des éditions non approuvées par l'autorité ecclésiastique. Pleine de respect pour !'Ecriture Sainte, l'Eglise veut en contrôler les traductions en langue vulgaire pour em pêcher toute interprétation erronée ou témérai re. Tous les chrétiens doivent reconnaître cette sagesse de Rome et s'incliner devant les décisions du Saint-Siège. Fribourg. - L'inauguration solennelle des cours de l'Univer sité a eu lieu le 15 n ovembre. A la messe, M . l'abbé Currat, chancelier de l'Evêcllé, a prononcé un remarquable discours sur la mission de l'Université. Dans la grande salle de la Grenette, ont parlé M. le Dr Baumhauer. recteur sortant de charge, et le R. P. Mandonnet, nouveau r ecteur. Durant ce semestre d'hiver, les cours sont fréquentés par 369 étudiants immatriculés et 78 auditeur s ; soit au total 447 étudiants. Les Suisses immatriculés sont au nombre de 158, et les étudiants étrangers, au nombre de 211. Fribourg compte ::n étudiants et le Valais 8. Ces chiffres, nous dit-on, sont les plus élevés, atteints depuis l'ouverture de l' Université. · Valais. - Le jeudi 20 novembre, le Grand Conseil du canton du Val.ais a élu membre du Conseil d'Etat, par 96 voix, M. l'avocat Laurent Rey, de Vionnaz, préposé à l'office des poursuites du district de Monthey. M. Rey est un jeune qui a déployé beaucoup d'activité dans son bureau de Monthey. Homme d'ordre et d'intelligence, il est appelé à rendre d'importants services à son canton. No us prions le nouveau conseiller d'Etat d'agréer nos plus vives félicitations.

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' 518 - Autres nominations. - M. François Gi.roud, inspecteur d'école et président de la Société valaisanne d'Education a été chargé du Secrétariat cantonal d'agriculture. ' M. Juzes Gaist, instituteur à Chamoson, a été élu député au Grand Conseil, en remplacement de M . F. Giroud.

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A VIS OFFICIEL L'administration du dépôt du matériel scolaire du canton de Fribourg, section A, informe le corps enseignant que le registre d'absences et journal de classe pour les cours de perfectionnement ne peut pas encore être müs en vente. Par avis ultérieur, on fera connaître la date de son impression .

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Avis de la rédaction Nous devons rappeler que nous n'insérons pas les correspondances anonymes. Nos collaborateurs ont d'ailleurs toute liberté de faire paraitre leurs articles avec ou sans signature comme aussi d'emprunter un pseudonyme. " . Nous prions aussi quelques-uns de nos correspondants de ne pas utiliser pour leur copie un papier de trop grand format et de n'écrire que sur le recto de la page. Les nouveaux abonnés du Bulletin recevront, dès ce jour, la revue sans augmentation de prix. Dans la livraison du 15 décembre, nous commencerons la publication du u Bilan géographique de l'année 1902 ».

A HA UTERJ VE! Une double ceinture entoure la presqu'île: L'une, parfois, bruyante en ses jours de fureur, S'apaise au beau soleil et 1·edevient tranquille, Murmurant son re(Tain au grand sapin rêveur ... , L'autre, dans le granit, f rmidable, ie dresse, Rempart cyclopéen où l'écho renvoyé Retombe, en gémissant, sous le poids qui l'oppresse, Jusqu'au fq nd où le fiat s'enfuit précipiU.

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Là, dans la nuit silencieuse, Au chœur, chantait le Bernardin; Dans la pénombre vapore se, S'envolait l'hymne du matin! .. , Mais aujourd'hui, la froide pier re Seule rappelle le passé : Tout vient, tout passe sur la terre, Tout tombe dans l'éternité!

Du monastère où la prière Vers le ciel montait, pur encens, Où , sous une pàle lumière, Vieillissaient des moines savants, J'entends à'une jeunesse ardente Les érats et l,s cris joyeux, Jetant sa ri oie insouciante Ver s le rayonnement des cieux! C'est la récréation, et chacun rit et jase Oubliant un instant professeurs et leçons; Le futur pédagogue au verger se délasse, Il unit ses accords aux refrains des pinsons ! • J'aime ce va-et-vient, ces bonds sur la peluuse, Les jeux tt l ,s éclats de ce coin retiré ; Bel àge où tout sourit, tû un bourgeon qui pousse, S'en 1r'ouvr a nt au zéphi•· qui l'effieure embaumé! Mais la cloche en tintant 1·appelle le silence, Et de l'étude alors chacun p1·end le chPmin: 'l'vut près du surveillant, l'on tait sa pétulance, Car il faut filer doux sous son regard malin. L'élève studieux sur son livre se penche, Logarithm e et al ,;èbre il doit approfondir: Pour lui le temps s',mfuit et revient le dimanche Où l'esprit se détend dans un peu de loisir. Où sont donc ces heures chéries, Où nous aspirions le printemps. Remontant les pentes bénies Av ec l'ardeur de nos vin gt a ns ? Que faites-vous joyeux compères, Vous, amis parfois oubliés .2 A lors, nos jours coulaient prospères, Les yeux aux horizons noyés .. ...


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X:XXl8 ANNÉE

Hélas.' plusieurs déjà, de la rive lointaiiie, Ont vu l'infini dérouler Son loin_ r,iystérieu:C, d'où l'éternelle ha ltine . Bien tût v,.endra nous enlever l Delas l plusieurs déjà succombant sous l o Q . 'él rage ui s eva bien loin du port Ont vu tomber les mdts, se b1·iser le cordage Où s 'était attaché leur sort , D'autres, le f ,.ont levé, défiant l'o.nde amère D'un bras adroit et v 1gou1·eux ' Ont gouverné, vaillants, dans l'écla/ du to,ine1·re Domptant l'élément orageux l •

~e ~ulletin pédagogique et

L, Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION et du

Musée

Salui, <touce retraite, ô chère solitude Tu m'apparus jadis au loin ' Comme un endroit béni, plein de béatitude De mes beaux jours, calme témoin , , Stalles m_erveilleuse~, quel est donc le gé~ie Qui sut ennoblir son ciseau . D'un cachet ,délicat, imprégné d'harmonie Sous l éclair d'un rayon d'en haut.? Sous la dal~e mu_ette, il do1·t et il repose, . Des vieux Jours, l'artiste inspiré, Qu1, sans laisser le nom a l,iissé quel . ' que c1iose A l ingrate postérité.' Que de fois, j'aperçus l'église sé :ulaire Son chœur. son vieux ché,.,e scul;té Repasse~· à mes _yeux, sur la ,.ive étrangè~e Ou le destin m'avait jeté l Bulle, octobre 1902 JOSEPH MJCHEL,

ancien inst. ---O@o--

. Po ur apprendre à bien parle ·1 f , hre : les vices de lecture devi~~~ aut d a b~rd apprendre à bien plus tard nous parlons mal c'est quen~ des vices de langage, et si mal fait lire. ' e ans notre enfance on nous a

...__

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Deux plaisants rencontrent îl . nant chacun un bras: un v1 ageo1s et lui di~ent en lui preE b 1:ami ! es-tu un âne ou un imbécile ? Ma IOJ, répond le paysan, je crois être entre les ùeux.

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15 DÉCEMBRE

N° 24.

pédagogique

paraissant les i" et 15 de chaque mois RÉDACTION

ABONNEME!'iTS & ..\...~ONCES

~L DEss1oounç, Directeur de Plkole normole de Hauterive, près F riLourg.

Imprimerie catholique, Groncl'Ruc, 13. M. E. Gnh;MAUD, sec1•étnire, à FriJ>ourg.

A1:>nnnement poor la Soisee, fr. 3. -

Poor l 'êtwauger, fr. 4.

SOMMAIRE : Enseignement de la langue maternelle au Collège

(suite). - Principaux avantages de la Méthode (suite et fin). Bilan géographique de l'annde t 902. - Le P. Girard précurseur de l'enseignement rationnel àu dessin à l'école primaire (suite et fin). - Rôle social de l'instituteur. - Examens pédagogiques des recrues, automne 1902. - Bibliographies. Cori·,spon dances. - Chronique. scolaire. - Avis officiels.

Enseignement de la langue. materndle AU COLLÈGE (Suite.)

L'histoire littêraire Dans l'étude successive des divers genres li ttéraires : poésie épique, lyrique, dramatique ou genres oratoires, Moquence sacrée, judiciaire, politique, etc., on pourrait, nous semb lo-t-il, suivre presque constamment la même marche. Nous l'avons dit plus haut, on prendrait, comme modèle, un cllef-d'œuvre littéraire, un fragment d'une œuvre ou mieux, si c'était possible, une œuvre complète. Ce texte serv irait à la fois de thème aux exercices suivants : a) lecture courante, dans les premières classes, puis aussi lecture expressive ou déclamation; b) compte rendu avec commentaire grammatical, ou philologique, ou historique des mots et des termes nouveaux;


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