No 11 l'Ecole primaire, 5 Décembre 1912

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128 cial, et la masse compacte qu'elles forment est divisée en tas que l'on laisse fermenter l l'air. A peu près deux heures plus tard, la feuille a pris une teinte cuivrée et acquis une odeur particulière. On tait ensuite passer un courant d'air chaud à travers la masse hmnide des feuilles fermentées jusqu'à ce qu;elles soient devenues sèches et cassantes. Puis on opère le triage des feuilles, que l'ou enferme dans des boîtes garnies intérieurement de plomb et qui contiennent envirol\ 50 kilogranm•es de thé. La préparation du thé vert ne dillère de celle du thé noir que par l'opération du dessèchement qui se tait alors par la vapeur et l'omission de la fermentation; elle a surtout en vue le marché américain où les thés noirs, réservés aux marchés anglais et australiens, ne sont pas en laveur. La commerce du thé au Japon a subi une diminution assez importante pendant la saison de l'almée 1912, comparée à celle de 1911. Le total des arrivilges des feuilles non havaillées y iul en décroissance de 10 '% environ, mais par contre le prix d'acl1at moyen a élé supérieur, ce qui compense en partie la diminution de la production.

Les lampes correspondent aux touches la machine à écrire et, reliées avec elle par ms électriques, s'allument ou s'éteignent après l'autre, et c'est ainsi que les phrasea sont transmises optiquement. Mais, direz. vous, comment un sourd-muet auquel on ~"­ phone est-il prévenu qu'il doit se mettre J'appareil? La sonnerie habituelle ne lui virait de rien. Just Lilienthal a pensé à tout et voici tement à quoi sert son indicateur. Le sourd-muet qui veut converser avec autre personne n'a qu'à manœuvrer levier de sa machine électrique pour diatemenl (ceci pour la nuit) toutes électriques qui se trouvent dans ment du destinataire et servent à s'éteignent pendant une seconde envi au contraire, il lait grand jour, les lampes s'allument. Est-il besoin d'ajouter que cet qui peul permettre de mettre en rapport personnes très éloignées l'une de l'autre, pas exclusivement réservé aux o:.ourc1o:.-'mnPI•1

1..E TELEPHONE DES SOURD&-MUETS Cela paraît une mauvaise plaisanterie, mais c'est cependant J'expression de la plus exacte vérité; les sourds-muets vont pouvoir désormais correspondre par téléphone. Jls le devront à un de leurs frèr es danois, Just Lilienthal, qui, depuis de très longues années, travaille dans le laboratoire expérimental de la Com1>agn ie Générale électrique de Copenhague. Cet ouvrier, très ingénieux, cherchait depuis de longues années à rendre utilisable le téléphone aux malheureux comme lui privés de l'ouïe el de la parole. Il vient d'y parvenir grâce à un petit appareil qu'il imagina et construisit de toutes pièces. 11 se compose essentiellement de trois organes: L'envoyeur est constitué par un clavier sem• blable à celui des machines à écrire et sur les touches duquel le muet qui désire envoyer un message le pianote exactement comme s'i l le voulait télégraphier. Le récepteur - composé d'un cadre dans lequel il y a trente-six Iampes électriques représentant chacune une lettre de l'alphabet ou un chiffre - se trouve devant les yeux de la personne à laquelle est adressé le message.

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d ·édu'-!aticn .

xxx • C'est une raison, en eifel. - Je lis toujours mes vers à un ami de les publier: j'aime à entendre une cr juste: tiens, écoute ceux-ci? - Pourquoi ne les lis-tu pas à Grille? est plus connaisseur que moi- Oh! lui, je lui en ai lu plusieurs il les a toujours trouvés mauvais!

Pnnlication du MUSEE PEDAGOGIQUE L'Ecole . aues h pdmaire donne de 1o à 12 1·IvraiSOnS de 16 t> c acune, non compris la couverture et t l' tiU~pléments de 8- 16 pages pendant l'a~née au ~~t .de (sOit du 1er Janvier au 31 Décembre) or maire Chaque mois il est en outre appo~té illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer e tunl essuCpplément hamps.

...

Pensées :t Les sentiments graves ct les un'"""""sériP.uses préparent singulièrement les anmsements ~imple!ô. t L'humilité Jt'est que la connaissance la vérité. Rien ne pénètre au!'Si do aussi profondément c.lans l'âme que ce de l'exemple. :j: L'avarice est aussi éloignée de 1 que la prodigali té. :t L'honnne arrive au tombeau traînaul longue chaîne de ses espérances trompées.

abonne~ents

chèquep;:s~:1'~/~6

Suisse fr. 2.50 Par an • Union Les se règlent ·par 3 ou .a ce défaut contre remboursement Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la Îargeur Tout. ce qui concerne lcr; publlccr;tion doit être • dlrectement à son gérCillt, M. P. PIQNAT Ch 1 cr;c:lresse œa de l'Instractlon pabUque, Serll'ice

D~pcr;rtement

~ Sl~n~e

:~ On peut être plus fin qu'un autre, non pas plus fin que tous les antres. t Les esprits médiocres condamn<.'llt dinaire tout ce qui passe leur portée.

~~!~~

qui sont sévères pour les autres ne se &ont 1amais ?examinés de


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Sommaire da présent N° L'enthousiasme chez l'éducateur (suite) - Causerie pédag-og-ique. -- Les qualités d'une bonne punition scolaire (suite). - La dasse en action. -- L'éducation an-tialcoolique. - Les qualités intellectuelles du maître. - Aimons notre classe. - Partie pratique: Morale et instruction civique. Problèmes donnés aux examens des recrues ( cakul écrit). - Miettes pédagogiques. - Variétés.

-oSupplément N° Il de l'Ecole A prooos de l'Avent. - Pourquoi le jugement dernier. - Ceux qui déblatèrent · contre l'Eg-lise. - Sœur Philomène. - Légendes bulgares. - F~uilles d'Automne. - Variétés. - Pensées.

-oNos collèges. Ils sont fréquentés pendant le cours 19l2-13 par le nombre d'élèves ci-après indiqué : Collège de Brigue 113 élèves » de Sion . 127 ,. » de St-Maurice 285 » Total 525 élèves Voici maintenant quelques particularités se rapportant à chacun de ces éta·blissements: Brie:ue. - Sur les 113 élèves 83 sont Internes et placés ainsi au pensionnat du St-Esprit annexé à l'établissemenf, - 38 fréquentent l'école réale, tous les autres le gymnase classique. Sion. - Le collège classique proprement dit compte 102 élèves, et l'école industrielle supérieure et professionnelle 25, dont 12 dans la section technique, 10 dans la section commerciale et 3 seulemënt eri p·rofessionnelle. Tous les étudiants, sauf un venant d'un autre can'ton, sont Valaisans ou appartiennent à des familles résidant dans le canton. 48 étudiants prennent pension entièscol~ire

dernier « Cours de vacan-ces » orga~ par l'Université de Fribourg, nous l'intéressant compte-rendu suid'un sujet qui y a été traité: éva:luer la quantité de Dluie q\li annuellement en Suisse, on a réplus de 400 pluviomètres sur les points de son territoire. moyenne d'eau tombée par année 1 mètre. quantité de pluie vMie avec l'alJe citerai quelques chiffres: le canton de Fribourg-, on a fait constatations suivan-tes: fribourg, altitude 600 m, 1000 mm -opluie. Agenda da Valal• 1913. Romont, ait. 785 rn, 1100 mm de pl. Ce carnet de poche, connu de Valsainte, 1OOOm, 1650 mm date, vient de faire, on l'a annoncé, Cependant, œ qui est vrai pour ceeapparition pour l'an prochain .. Sur régions ne l'est pas pou'f toutes, il v a d'autres causes qui influent désir exprimé de différents côtés ne subit pas trop de remaniements la quantité de pluie: ne année à l'autre, on retrouvera Tou.te vallée fermée reçoit moins que les montagnes qui Fentourent: l'édition nouvelle la plus grande du contenu des précédentes. Un l<UII. ... . ,...·, en Valais: a toutefois été heureusement , alt. 480 rn, reçoit 715 mm. c'est celui de la population et de Sion, 520 m, 'feçoit 630 mm. tude de nos communes. En regard Sierre, alt. 540 m, reçoit 570 mm. celles-ci l'on a indiqué, en effet. les Le fœhn amène la pluie, le canton · est bien a.nrosé: res de chemin de fer les plus r Andermatt reçoit 1250 mm. chées qui les desservent. A part la distance des communes de Sion Oœschenen reçoit 1400 mm. Altorf reçoit 1250 mm. chacune d'elles continue à v figurer kil. par chemin de fer, ou route Répartition des pluies par saison: re. -- D'un autre côté, tes tabelles A Zurich en hiver le 15 ·% de la cubage des bois, si appréciées, ont annuelle, au printemps le 25 augmentées ensuite de vœux en été le 35, et en automne le 15. émis de différents côtés. D'au A Oenève en hiver le 17 %, au prinbleaux. nouveaux, qui rendront de le 23y en été le 28 et automne le services, ont enfin remplacé q Pendant le mois d'octobre, à Genève, pages d'un intérêt moins pratique. pleut 113 mm, à Lausanne 116 et à si. telle qu'elle se présente, la édition sera-t-elle certainement 210 mm. lie avec autant de faveur que ses En 1909, Lugano recevait 900 mm cières. pluie, l'année suivante 2700 mm. --0Sion a en moyenne 90 jours d~ pluie an (1 iour sur 4 ), Lu!!ano 120 (1 Plaleli en Maisse. 3), Genève 130, Zurich 160, dans du Santis 190 jours par an Un instituteur valaisan, re, 6, la demi-pension, soit dans les internats, (du Sacré-Cœur et de Marie) soit en ville. Les autres ont famille à Sion. Si-Maurice. On l'a vu Par chiffres ci-dessus, cet établissement te toujours le plus fréquenté, généralement autant, sinon plus ves que les deux autres réunis. Le nase classique comprend 173 Les 1 12 au tres se répartissent suit: 1re industrielle 30; 2e 20, 3e cours fr. 4. Classe de toire 31, cours des élèves allemands

(plus de la moitié). (Dans cette demière région, pendant le moin de juin 191 O. il v a eu 26 iours de pluie) . Si l'on fait abstraction de quelques régions des Alpes, notre pays est a6sez bien arrosé et les pluies bien féparties nar saison. L. D. inst. P

our la

-oJeunesse.

L'autre jour a eu lieu à Olten, sous la présidence de M. Hoffmann, Conseiller fédéral, la séance constitutive de la fondation Pour la {eunesse. La fondation est issue de la Société suisse d'utilité publique. Par l'émission de timbres de Noël ell.e tend à mettre la coutume d_es félicitations pour les jours de fête au service d'une bonne cause - au soutien de la lutte contre la misère Dhysique et morale ·chez la jeunesse. - Le produit du travail de cette année est destiné à la lutte anti-tuberculeuse. Il est prévu que la pius grande partie de l'argent reste là où il a été obtenu. Par l'usage précis et limité des timbres Pour la ;eunesse, pour les félicitations de Noël et du Nouvel-An, les nouveaux timbres ne sauraient faire concurrence aux cartes du 1er août, ni aux timbres de bienfaisance de la ligue des femmes s uisses. La nouvelle fondation s'adresse sans distinction à toutes les classes de la population. La composition du conseil de fondation le prouve. Des représentants des autorités, des différents partis politiques, des représentants de sociétés philanthropiques les plus diverses, en font partie. M. Hoffmann, Conseiller fédéral, a été nommé président du conseil de fondatiÔn . Au nombre des membres de ce conseii figure Madame Lucie de Courten à Sion. Il est à espérer que la nouvelle fo!ldation et ses timbres rencontrent partout un accueil sympathique. C'est vers


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les enfants que se porte l'effort, vers ceux dont la vie manque de soleil!

-oL,abstinence en Suisse. Les pro~rès considérables du mouvement antialcoolique en Suisse sont mis en lumière par une statistique que vient de publier le Secrétariat antialcoolique. Il v avait en Suisse, en 1881 , 369 abstinents; ils étaient 5973 en 1891 ; en 1901, 28.589; en 1906, 46,155 et, au 31 décembre 1911 , 81,653. On compte atteindre dans deux ou trois ans le chiL fre de 100,000. La Société suisse de la Croix-Bleue oui vient de publier son recensement annuel comptait, au premier septembre 1912, 28,887 membres, soit 2013 de plus qu'en 1911 à la même date. -o-

Exposition antialcoolique. L'Exposition antialcoolique suisse qui a déià été installée dans J.;~. plupart des ~randes localités de la Suisse, a figuré, il v a quelques semaines, à Olten; dès le premier iour elle a été visitée par plus de 2000 personnes. Elle va passer à Lucerne-Ville et dans les principales localités du canton de Lucerne. L'exposition n'est oas au service d'une société ou d'une tendance particulière. mais s'efforce de ·présenter au public objectivement des faits sûrs sur les dangers de l'alcoolisme et sur son extension en Suisse.

ses collines couronnées de dômes, de de mosquées, et d'anciens monuJe tout entremêlé d'arbres d'une belle Toutefois l'intérieur de Constantinoi était autrefois en grande partie consen bois et su jette à de fréquents incentrès étendus, ne répond pas à cette maqu'elle éta le de loin. Presque tourues sont étroites, irrégulières, torencombrées d'immondices et de qui en rendent le parcours au possible. La voirie y est enprimitive et défectueuse; l'hygiène va de avec cet état de choses. ne antiquité aussi reculée que celle de Constantinople s'appelait Byzance que Constantin en fit sa résidence im~---------le, et son passé mouvementé ferait l'obd'une volumineuse histoire. En l'année 1203, les Croisés, levés dans l'Europe, même en Helvétie, la prirent Constantinople, capitale de la Turquie el rrachèrent pour un temps aux mains des d'un empire qui s'étend jusqu'aux extrémitla . .b hc)m,éta.n s_ zélés à suivre l'ordre de leur dt l'Arabie est une grande ville peuplée de qu avait ordonné de propager la 943,000 habitants, ou 1,106,000 si on codu Coran par le moyen des armes. sa banlieue des deux rives. En popultfill des prisonniers chrétiens tombés entre elle aurait ainsi le treizième rang par= mains ne pouvaient être rachetés qu'à villes du monde. Elle est à plus de 2 d'or, sous forme de monnaies appelées de distance de Sion. Les Turcs l'appellent • besants •. tamboul, et le pa lais du souverain est aptlll Mettant fin à l'empire byzantin, Mahomet le Sérail; l'une des huit pories qui en foi11RIIi parv int à reprendre la ville en 1453 (mai C'est à cette date célèbre que l'on passe l'accès a lait donner à son gouvernement le titre de • Sublime porte • ou « La Portet, de l'histoire du moyen-âge (dix re moderne, qui précède la tout court. La ville est assise sur un promontoire • Jtet1npc1rai triangulaire composé de sept collines à l'mo Ile cathédrale de Sainte-Sophie, très trée méridionale d'un canal ou détroit appeM église chrétienne bâtie sous J usti· autrefois le Bosphore, qui, sur 27 km de (VIe siècle) dans un style remarquable, en mosquée et l'est encore. longueur, unit la mer Noire à celle de .Mu· verra peut-être cette ville célèbre passer mara, la plus petite de l'Europe. Dans Il plus petite largueur, ce détroit n'a que 55Q m un nouveau régime et deveni r capitale de de traversée pour passer d'Europe à l'extreme Confédéra tion balkanique. point ouest de l'Asie. Un bras du Bosphore, la corne d'or forme un des ports les plus beaux et les plus sûrs que les marins con· connaissent. Il sépare la ville tout à lait que des grands fa ubourgs de Galata Péra oü habitent surtout les Européens, latins que germains, les Grecs préfèrent RECORD STENOGRAPHlQUE quartier de Fanar; beaucoup d' Arménie~s les records athlétiques ne se gagnent de Juifs sont tous voués au commerce, Ils ......,;~:~ qu'à un centimètre près - tels ceull forment un contingent considérable à côté saut en hauteur - le record de la sténo450 000 Musulmans purs, fanatiques et araphie vient d'être enlevé à un très notable list~s. Il y a aussi quelques Sui~ses brt. pas assez nombreux pour y av01r un En 1906 un journaliste anglais, M. SydVue du côté de la mer, la Ville, cons! ley H. Gbdirey, s'adjugeait le record du nmphithéâtre, offre, dit-on, un des au concours de Baltimore (t:tatsroups d'œil qu'il soit possible avec 250 mots à la minute. ctatre de ces dernières années a las! de tristes e-xemples, l'enfant lisant ces h istoires abracadabrantes, à cevoir la vie sous des couleurs tout que celles de la réa lité. Quand il at:ra d i, sa famille, son foyer ne lui di• rien: la vie réelle sera bien plate, 11 la poésie fascinan te des avons besoin d'une génération sa responsabilité, honnête, laborieuse, te à se dévouer. C'est donc un devoi pour les parents de surveiller le::: lectures de leurs [i ls et de leurs quand le ma l sera fait, ce sera trop t:trd le guérir.

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La Ville de Constantinople

Variétés

Lectures Folles Les parents chrétiens doivent se mettre en garde contre les publications illustrée_s. vendues à des prix dérisoires, qui pass iOnnent les jeunes imaginations: récits d'aventures fantastiques, de combats sanglants, d'habiles escroqueries. Cette littérature-là, souvent commentée par le cinématographe, ronge nos enfants comme ·un incurable cancer. Sans parler même de l'inlluence directe, de ïincitat ion aux mauvais coups, dont la chronique 1udi·

Un nouveau concours prenait place en 1908, à l'Olympia de Londres, mais Je gagnant ne réussissait à donner que 220 mots. Le nouveau recordman a pu transcrire une dictée à rason de 279 mots à la minute. C'est un sténographe attaché à la Cour suprême de New-York; il a uom Nathan Behrin. Ce qu'on peut admirer dans cette épreuve, à côté de l'hab ileté profess ionnelle du gagna nt , c'est la facil ité d'élocution du dicteur. Pour pouvoir dicter 279 mots à la mmute, il faut avoir, convenez-en, la langue bien pendue!

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A QUOI ILS S'AMUSENT Il est des savants qui s'amusent à couper des cheveux en quatre. Ils pourraient faire pire. D'autres s'amusent à des conclusions tirées par les cheveux et en voici un autre encore qui saisit par les cheveux l'occasion d'y aller de sa petite statistique à lui. L'un dans l'autre et n'y étant pas à un cheveu près, il assure que nous possédons 30,000 pieds dans notre plantation chevelue. C'est une jolie forêt. Il y a mieux. Un cheveu de 10 centimètres peut s upporter 180 grammes. Multiplication faite, notre cheve l ur~ est donc en état de tenir en suspension 5400 kilos, nous disons chevelure et non cuir chevelu, lequel se décolle a isément. Toutefois certains acrobates chinois !rainent cinq ou six personnes attachées à leur natte. Comme les Romains d'autrefois, les Japonais d'aujourd'hui fabriquent avec des chevelures féminines de!; câbles d'une résistance extraordinaire. Aux derniers jours de Carthage, et Je fait n'était point nouveau, les femmes coupèrent leurs cheveux dont on tressa des cordes d'arcs, de catapultes et autres.

Boutades Comment l'appelez-vous, votre molosse? - Turc! - Vous. avez bien tort; à présent, il n'elfrayera p lus personne. . . • Un T urc, ami des formules algebnq ue~, a eu l'idée de dresser, sous cette forme on2"inale, Je bilan des malheurs de sa patrie: La nation ottomane ABC Sa gloire F AC Ses places fortes OQP


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6 Ses provinces Son armée Le peuple Les lois La justice Les libertés Le crédit Les denrées La ruine La déchéance seule

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* Logique enfantine.

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Bob. - Est-ce vrai, père, ce que d" professeur? •t Le père. - Que dit-il? Bob. - Il dit que nous sommes a de pour aider les autres. u Le père. - Mais oui, le professeur

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Bob. - Mais alors les autres, pou sont-il s au monde? '

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, Le Jeune Catholique" en m Lire dès la première livraison (Janvier) de 1913

Le Petit Tambour de la Grande Armée C'est l'histoire touchante d'un jeune garçon enrôlé dans la grande armée qui fit, il v a un siècle (1812)), la mémorable campagne de Russie. Auguste, notre petit héros, a une sœur qui joue un grand rôle dans ses aventures. Aussi, l'histoire du petit tambour n'intéressera-t-elle pas seulement les garçons, mais encore les fillettes. Et non seulement les enfants, mais aussi les parents, prendront plaisir à une telle lecture. Le texte sera enrichi de plusieurs illustrations. L'histoire du petit Tambour de la .rrande Ar(lzée paraîtra toute entière dans le Jeune Catholique de 1913. Pour la lire dès le début et la posséder complète, l'abonnement à partir de la; livraison de janvier sera donc de rigueur. Elle comprendra 16 -chapitres dont voici l'énumération qui à elle seule en laisse deviner l'intérêt en piquant la ·curiosité:

1. La petite malade. - Il. Le blllet de_lof!ement. -III. Un bon fils . - IV. Depart d'Auf!uste pour la rzuerre. V. Ah! quel plaisir d'être soldat. V1. Impressions du ;eune tambour. VII. La [!rande Armée. - VIII. Incendie du moulin. - IX. Auf!uste passe

un triste quart d'Izeure. -X. Triple lut. te d' Auf!uste avec lui-même, avec un lou/J et avec un chien. - XI. SurTJfise - XII. La bataille. - XIII. Arrotan: ce. - XIV. La retraite. - X~. Passaee de la Bérésina. - XV1. Le retour •

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, En raison du renouvellement de l'an· nee, nos abonnés à un ou plusieurs exemplaires sont instamment priés de nous avertir, jusqu'au JO janvier pr(}o çlzain au plus tard, des changements qu' 11 v aurait lieu d'apporter dans leurs e~vois J?OUr 1913, afin que nous puis· swns regler le futur tirage en consé· quence. Sauf avis contraire dans le délai sus-indiqué, nous ·considèrerons comme réabonnés tous nos .souscri actuels qui recevront le même nombre de Nos qu'en 1912. · En remerciant nos abonnés et toutes les person!les qui s'intéressent au feune Catlzoltque, nous les informons que que nous continuons à tenir à leur disposition des numéros d'essais à répan· dre pour le mieux dans leur entourage O)l n?rmi leurs connaissances. En par· hcuher les membres du corps ensei· gnant qui recevraient plusieurs exem·

sou s Je même pli voudront bien faire le meilleur usage et s'efforcer provoquer des souscripteurs parmi écoliers, qu'ils engageront à prende préférence un abonnement diet personnel. Sans doute, les abonts collectifs permettent d'obtepir Je petit i ournal à meilleur compte Mais ils offrent œt inconvénient que tes destinataires tar~ent parfois à le recevoir ou ne le reço1vent p·a s du tout, 'il v a négligence ou oubli de le remete par la personne chargée de la distri. bution. Celle-ci quitte aussi p_ar.fois la: localité sans donner l'adresse nouvelle à laquelle le paquet doit être expédié. pe là des pertes et des retards dont se plaignent non sans raison les intéressés. mais qui ne sont nullement imputables à la direction du journal. Les abomements directs, s'ils sont un peu plus coûteux, ont par contre le ~rand avantage de permettre au petit journal d'arriver à son adresse sans intermédiaire et sans aucun retard, rJuis-

qu'il est ainsi remis par la poste ellemême. Il en résulte pour l'ex pédition de la feuille J)lus de travail et p.lus de frais, c'est ce qui explique l'augmentation de prix pour les abonnés qui recoivcnt leur iournal directement.

Les conditions d'abonnement restent d'ailleurs les mêmes pour 1913, comme on va le voir: Suisse 1.50 par an ( Etranrzer 2 Ir.) - 2 à 4 ab. 1.25 chacun - 1) et audelà 1 fr. chacun (servis sous la même 10 abonnements donnent bande) droit à un 11 e gratuit. Les abonnements peuvent être pris ou renou·velés par envoi . de la valeur à notre compte de chèques · (Il, 56) sauf à aiouter 5 cent. pour la taxe du bulletin de versement, soit 1.55 pour un abon· nement, 2.55 pour 2 ab., 5.05 povr 5 ab., 10.05 pour 10-11 ab.. etc. Toute correspondance peut d'ailleurs continuer à être adressée simplement ainsi:

feune Catlzdlique Sion.

·

CHOIX DE CANT[QUES CArfl-IOLIQUES à l'usage de l'église, des écoles et des familles composés ou recueillis par t F.-O. Wolf, organiste de la cathédrale de Sion (Ouvrage honoré de hautes approbationsj Les 103 morceaux de ce recueil se répartissent ainsi: Nos 1 à 32, cantiques dédiéfl à la sainte Vierge, - Nos 33 à 88, cantiques au St-Sacrement et au St-Esprit, - Nos 89 . à 97, cantiques spéciaux pour Noël, - Nos 98 à 103, cantique~ divers pour processions, missions. Les cantiques à la sainte Vierge et ceux de Noël sont écrits en grande partie pour 1 ou 2 voix, dans un style populaire. Ils sont destinés à être chantés par les écoles lors des bénédictions et saluts du mois de mai et pour l'arbre de Noël. Le plus grand nombre des morceaux, arrangés pour 3 ou 4 voix d'hommes, peuvent, grâce à leur facilité, convenir pour les élèves des séminaires, des collèges et des écoles normales, et surtout pour les Céciliennes ds village à l'occaP.ion de bénédictions, proressions, missions, etc. ·

L;exemplaire solidement cartonné: fr. 1.50 Table des matières dn recueil et morceau spécimen sont envoyés gratuitement sur de· mande par lettre ou par carte. Ensuite d'un contrat spécial avee l'éditeur de cet ouvrage, l'Administration de l'Ecole primaire s'engage à l'expédier avec remise du 33% (soit 1 fr. seulem.) à tous ses abonnés ainsi qu'à ceux du Jeune Catbollque qui en désireraient un ou plusieurs exemplaires. Les.dêma.ndes doivent être adressées à l'Administration de l'Ecole primaire, à Sion


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En 1911, le Valais a compté 40 r~­ crues seulement dont le livret s-colaire ne portait que la toute première note dans les différentes branches du double examen. Or. le nombre de ces recrues s'est élevé d'une manière notable pour 1912 (68). P. P.

Nou1s donnons ci-après la classification de nos distri-cts d'après les examens subis par leurs recrues en automne !912. Ce travail a été établi sur la base des ~certificats scolaires remplis par les intéressés, qu'ils aient été examinés ••• en Valais QU dans les autres cantons. L'enthousiasme C'est d'ailleurs la marche suivie J)ar le chez l'édueatear bureau fédéml de statistique lui-même (Suite) que l'on n'a fait ainsi qu'adopter. .Jésus disait à ses apôtres: « je suis L'on remarquera qu'en ce qui concerne '!es examens pédagogiques propre- venu apporter le feu sur la terre; et ment dits, le résultat de 1912 est quel- qu'est-ce que je veux, sinon qu'il prenne que peu inférieur à celui de 19 i t . Mais flamme? » Quel feu? celui de l'amour cette légère baisse est amplement com- divin, de la charité, dont la flamme est pensée par le réjouissant progrès qui le zèle. Dieu habite en nous par la chas'est manifesté à l'endroit des éJ)reftves rité. Par nous, il veut se communiquer de gymnastique, où un gain cie plus aux petits enfants que nous ont cond'un demi-point est constaté sur 1911, fiés leurs mères, et cette autre mère, comme on le verra encore plus loin par FEglise. « Dieu dans l'âme et l'âme les chiffres que nous publions et qui dans la voix »; je ne connais pas de sont assez éloquents et explicites par meilleure définition d'un vrai prédicaeux-mêmes pour que nous puissions teur. Mais n'est-ce pas la définition nous dispenser de longs commentaires. même du maître chrétien? Son âme rend un son divin. Et sa devise n'est autre Examens p6d. : Enme!ls gym.: que celle de saint François de Sales : 1. St-Maurice 6.05 1. Monthey 5 51 2. st-Maurice o:n « Mon Dieu, faites que j'apprhoche dde 2. Conthey 6.35 5.73 vous tous ceux qui s'approc ent e 3. Conches 6.47 3. !liartigny 4. Monthey 6.51 4. Sion 6,22 moi! » 5. Entremont 6.78 5. Conthey 6.24 Comment v arrivera-t-il? 6. Martigny 6.88 6 30 ~~t~!e D'abord, par l'éducation elle-même · 7. Sion 7.04 6 45 Valais C'est chose entendue et où je crois qu'il ' Valais 6·68 est à peine besoin de nous arrêter. Ut 8. Rarogne 7.55 8. Sierre 6 ·62 Quand nous parlons d'éducation, nous 9. Loèehe 7.64 9. Loèche ~:~~ songeons tout de suite à l'action morale 10. Viège 7.!!4 10. Rarogne 7.72 proprement dite du maître sur ses élè11. Hérens 8.30 11. Entremont 19. Sierre 8.05 ves. Elle s'exerce, J)ar l'enseignement 8.46 12. Hérens 18. Brigue 8.47 8.55 13. Conches religieux, qui pr~pare celui du prêtre; 1 1&11 Valais 7.16 1911 Valais 7.20 par la leçon morale de chaque iour, où

;:

théâtrale

à queue

o Décembre


155 habitait autrefois, avec les proque vous nous recommandez d' v et le psalmiste. Il n'v habite olus matière paraît « infertile et 'hui. Mais il se retrouve entre vous étonnez pas trop si d'wte école chrétienne, et juscette tâche avec une certaine les feuillets jaunis d'une parce que c'est Je programme et le maître chrétien, qui faut le remplir, et si nous {lardons , fait lire de joyeux tre beau feu, le « feu sacré » POur sujets plus relevés et plus nohles .... Jésus voulut confier à Pierre, - Vous vous tromperiez, mes batelier du lac de Galilée, amis, et grandement, si cette E~lise, ses brebis, ses agneaux, il était au fond ·la vôtre: dans l'i demanda tout d'abord: « Pierre, des enfants, comme dans toutes les ? M'aimes-tu plus que ceuxses humaines, « rien n'est vil, rien n Ne devrions-nous pas poser une {lrand! L'âme en est la mesure », oour analogue au maître à oui nous parler le langage d'un {lrand poète. confier une classe pour la preL~âme. du maoître, si elle est grande fois : «Aimez-vous Jésus-Christ, et et bten VIVante, a{lrandit et vivifie toul agneaux? Les aimez-vous plus qu.e .T'ai rencontré, même dans nos petites tes aiment ceux de votre village et é.cole~ de village, des inst.itute~rs ou insvotre âge, d'où vous avez été tiré? » htutnces qui ne trouvruent 1amais la t l'école. faite san,s un amour classe trop longue, et qui attendaient et dévoué, ne produirait que des impatiemment la fin des vacances afin c'est-à-dire de pauvres êtres inde se retrouver parmi leur .petit trou. peau! Les uns et les autres ,préparaiaf W11nsicléri!s et distraits, qui paraissent ues années devant le maitre et la soiuneusement leurs classes, apportaielt parce que la coutume l'exisre exactement .des copies ou les cahiers cor • • • * mais~ ces années passées, ils se rigés, redisaient sru1s humeur des chod'oublier ce qu'ils ont appris oéDieu merci, nos maîtres ont_ ces sen- ses cent et mille fois dites, réprimantiments. Mais comprennent-ils toujours daient sans colère ni mots grossiers les •11111~Hlt:ut. Leçons de sciences et leçons que cet enthousiasme doit aller jusqu' oublieux et les coupables, témoignaient ..,,,""'"" tombent sur eux - pardonnezcette image vul{laire, mais ex9resau détail même de leurs fonctions pro- à tous une égale bonté, encourageaient _ comme l'eau sur les ailes d'w1e fessionnelles? paternellement les efforts malheureux. ou d'un canard, sans pénétrer. - Eh! quoi? me direz-vous. Qu'v a- Ils avaient un secret. · (A. •uwre.) t-il donc de si émouvant dans nos occu- Lequel? pations quotidiennes? Et que trouvez- Ils aimaient. Ils aimaient leur tâvous là qui soit de nature à provoquer. che et leurs élèves. Les années avaient l'enthousiasme? faire ânonner l'A-B- beau venir, ridant leur front, dépouilCauserie pédagogique C; enseigner les bâtons, l'arithmétique, lant ou blanchissant leur tête : ils garles bizarreries de l'orthographe, les rè- daient, jusque sous les theveux blancs, (Réflexions suggérées par l'article de {lles de la nouvelle nomenclature {lram- l'éternelle jeunesse du cœur. Un poète M 11 " Oav.) maticale, les éléments de la géographie a écrit: Les belles et fortes paroles de .Mgr et de l'histoire, le travail manuel, le des- L'esprit fait le savant, mais le cœur fait le y, publiées dans le dern!er . numé:o sin ou la gymnastique, à des {lamins et maître; [prit. l'Ecole primaire ont du, 1e crots, à des {lamines de 7 à 12 ans, qui sont · Enseigne avec ton cœur plus qu'avec ton esles cœurs, réveiller les courages distraits, tapageurs, parfois inintelliIls enseignaient avec leur esprit et 1 '"'1 ~~réchauffer notre zèle si gents, trop souvent ingrats et peu désireux de nous suivre dans le chemin de avec leur cœur et, selon l'expression de 1n"''""'~ à se chan{ler en routine. Après lu cette page substantielle, après la science: vraiment il n'y a pas de Platon, « avec toute leur âme ». Lamarréfléchi sérieusement sur cette quoi nous enflammer; et, oour votre ad. tine a chanté : : «Tout enfant est une source: miration comme pour l'enthousiasme L'enthousiasme habite aux rives du Jourdain. nous essayons de former l'honnête homm~, s~r qui s~ greffe le chrétien; Pat: les mtlle mdustnes .de notre zèle, employées à déflrossir les natures frustres, à les imprégner peu à peu du parfum délicat qu'exhale la vertu, à les pénétrer de J'esprit de foi, à leur donner l'habitude du sacrifice, en quoi consiste la vie chré. tienne; par .des ·conversations intimes, dans les récréations et dans les promenades, où nous leur livrons le meilleur de nous-mêmes; et principalement, par notre vie exemplaire, vraie lumière des enfants qui ont continuellement les yeux sur nous. S'il est vrai. pour employer le langage de saint jean Chrysostôme, qu'aucun art n'égale celui · QUt consiste à former des âmes juvéniles, il faudra que la passion du maître oour l'âme de ses élèves éclipse et laisse loin derrière elle celle d'un Virgile ou d'un Dante pour leurs vers immortels, et celle d'un Léonard pour ses fresques, et celle d'un Michel-Ange en face de sa vivante statue de Moise.

source morale, source sociale, source d'actions sans nombre », etc., on se conl'aine que c'est un crime de faire son école d'une manière machinale, de n'y pas mettre tout son cœur, toute son âme et toutes ses forces. Nous ne l'oublions que trop. Nous nous laissons constamment envahir par cette torpeur amenée par l'aridité et l'ingratitude apparente de notre tâche, sans songer que plus nous v mettrons de dévouement et d'ab· négation, plus notre mission nous deviendra surnaturellement attrayante. Nous le savons bien, l'éducation de l'enfance est pénible et ne cessera de l'être, car toujours le petit écolier nous arri vera, à part quelques heureuses exceptions, avec son insouciance, son attrait pour le plaisir, la mobilité d.e son esprit, de son cœur et de sa volonté, et même quelquefois, une grande indifférence au point de vue religieux. Am;si, pour mettre en ces jeunes âmes l'amour de Dieu, du bien et du travail, il faut toutes nos forces surajoutées à celles de Dieu, qui sont constamment à notre service et sur lesquelles nous ne comptons pas assez. Il faut encore une ferme et constante douceur, laquelle seule nous ouvrira ces cœurs d'enfants qui nous sont si souvent fermés. Oui, la douceur seule, mais la douceur qui est le contraire de la faiblesse et du laisser-aller, qui est la « plénitude de la force » et que l'on va puiser à la source de toutes les énergies, au Tabernacle divin; cette douceur,' enfin, qui tâche de ,prévenir les fautes, qui n'en laisse échapper aucune diJ;!ne d'être réprimée et qui mettra dans le blâme ou la punition l'accent doux et fort qui la fera accepter. Les ordres brefs, les gestes cassants, les yeux durs font regimber l'écolier. Les « fameuses » punitions « qui vous empêcheront de recommencer » dit-on imprudemment à l'élève en faute, les 500 lignes, les verbes à con; juguer, tout cela ne vaut pas .grand chose, nous le savons par expenence.


156 L'enfant fera sa pénitence, si nous avons un peu d'autorité et bonne mémoire; mais il nous l'apportera avec la rancune dans le cœur et un dégoût croissant pour l'école. Il ne se promettra pas précisément de recommencer, mais il n'aura pas pris la résolution contraire, et sans v prendre garde, il succombera à la prochaine occasion. Une petite punition, donnée calmement, sans aigreur, avec d'encourageants reproches, a urait produit un tout autre effet. Même en mettant les choses au pis, si l'enfant semble rester insensible aux bonnes paroles, il n'aura du moins aucune aversion pour le maître, ce qui est déià un grand point. Oui, soyons humbles et doux comme le bon Maître! C'est le grand moyen d'enchaîner les cœurs et d'en faire ce que nous voulons. Effaçons-nous Faisons parler la loi de Dieu, la loi du devoir, la loi du travail, imposant ains; le silence à notre désir de domination qui peut faire tant de mal. Quelqu'un a dit : L'obéissance à la loi soumet la volonté sans l'affaiblir, tandis que l'obéissance à l'homme la blesse et l'énerve. » Mais tout cela: force disciplinée, douceur, patience, humilité, coûte à nos natures ardentes et orgueilleuses, et Mgr Oav avait bien raison de ·parler « des dégoûts, des angoisses de ce long et saint enfantement ». Mais il nous a indiqué ce qui pourra nous faire « boire avec bonheur » ce calice d'amertume. Il a parlé de l'Evangile, du Tabernacle, du Saint-Esprit, de la Vierge Marie, ces sources divines de l'immolation où nous trouverons de quoi bâtir pour Dieu « des temples où Il entend demeurer en substance et pour l'Eternité »! Que notre ministère est donc beau ! Comme il convient que nous v apportions toute la puissance d'action et de dévouement que Dieu a déposée ,Çians nos âmes et qu'Il centuplera si nous ne comptons fermement que sur Lui.

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......m ..-.. ts suivant le temps qu'il fait Ne nous laissons pas décourarrer nos impatiences, nos vivacités bien de la journée, gais pour bien déjeuné ou maussades pour vent irréfléchies. jetons tout ce qui mal dîné. Ce facteur d'instabilité trouble dans la miséricorde in désastreux en tout système de puniDieu, dans « son Cœur qui est si du nôtre ». Et sans songer aux lutt~s mais surtout dans la famille et à la veille et du lendemain, recommen. Parents et maîtres sont malheucons chaque jour comme s'il était notre ,.m;t:IU.t:"' sujets à varier dans leur hudernier, où nous donnerions par con&écomme dans leur méthode, et l'endont le jugement est entore peu quent, notre maximum de tendresse de dévouement. Agir ainsi, c'est · .U.U~•Inr~n"' n'v comprend rien. Peut-être jusqu'au bout de nos forces, c'est pour lui, car, avec un ce sanglant effort que nous plus d'intelligence et de sensibilité, en souffrirait ,p arfois cruellement. la beauté des âmes qui nous sont S'il v a quelque chance d'échapper fiées et l'atmosphère d'indifférence la punition, l'écolier, consciemment ou les attend au seuil de l'école. Qu te que nos peines semblent rester voudra tenter la chance. Il est ainles, que no~ paroles soient sans fait. Il ne lui déplaît pas d'affronter danger d 'être puni, pourvu qu'il ait immédiat! Souffrons quand même . espoir d'échapper. De même foujours : nous ne souffrirons pas en vain. criminel se demande : « Serai-je ? », l'enfant se pose cette question: La « formation de .Jésus » dans lit puni? ». Semblable situation cœurs est une œuvre si belle! Nos yeu normale, car une chance d'imde chair ne sont pas faits pour ~. lci-bas, de pareilles splendeurs. Na .courir est toujours un grand action sera presque tou.jour~ invisible - ,,. ~ ~~ • pour l'esprit d'indiscipline. en av.ons la preuve dans la har" comme -cette terre mystérieuse de l'Ame où nous jetons les divines semene~~, avec laquelle certains règlements enfreints : les autorités scolaires comme le souffle de l'Esprit-Saint qal mises au défi de prendre le c9upales fait germer et l'ardent Soleil d'A· si elles le peuvent. Il v a sans doumour qui les fait mûrir. Mais l'Eternti, aléas que nous ne saurions éviqui écartera tous les voiles, ne sera Pli surtout en matière de discipline. assez longue pouc contempler toutes as une fois le coupable découvert, il Merveilles et pour en savourer l'ineffable bonheur. faut plus hésiter à punir. Une institutrice valaisannt. Dans l'acte même de la répression, c'est une qualité précieuse que ce caractère inévitable de la sanction; car il Les qnallt~s enlève à celle-ci beaucoup de son élépersonnel et subjectif, pour la rend'aue bonne pnnltlon en uelque sorte automatique. La (Suite.) est une excellente chose en Souvent nous sommes portés à foule de cas, mais ici il en faut le gner à un élève une punition qu'il possible. Punir sera toujours une rait pourtant méritée: c'est peut·être désagréable et odieuse, et moins pure indolence, ou parce que nous personnalité s'v trouvera mêlée, mes de bonne humeur, ou par vaudra. Vovez ce qui se·pascela soit de provoquer une scène, dans la famille ou dans la société cicréer une situation Le père, la mère, quand ils punisNous sommes esclaves de notre lent l'enfant, sont de purs instruments

destinés à implanter l'obéissan-ce. Le geste n'est pas agréable, mais il est nécessaire. Dans la société civile, le juge qui condamne un criminel, le, geôlier qui l'emprisonne, le bourreau qui l'exécute, aJZissent tous d'une manière absolument impersonnelle, pour protéger la société et venger la loi. Un juge lit la sentence .de mort: nul ne supposera un seul instant qu'il v soit poussé par des motifs personnels; ce n'est pas en son propre nom qu'il agit, mais en qualité de représentant de la loi, si bien que, - à en croire les juristes - fût-il moralement convaincu de l'injustice de SOfl verdict de mort, il n'en serait pas moins tenu, en vertu de sa charge et de son serment, de lire la sentence. On ne sera pas tenté davantage de s'en prendre à la personne du bourreau, bien qu'il fasse le geste qui donne la mort. Comme le juge, il agit officiellement et impersonnellement. J'insiste sur ce point parce ql!'on se dispense souvent de punir avec constance sous prétexte que la tâche est désagréable. Dans ce cas, c'est notre personnalité qui intervient indûment pour nous empêcher de remplir notre mission officielle. N'embrouillons pas les rôJes. Certes, nous devons aimer nos élèves, mais nous devons aussi assurer te bon ordre. Sovons bons et miséricordieux à l'égard des enfants, mais rendons justice à la loi et au règlement.

xxx 2° La punition doit être adéquate ou proportionnée à la faute. Elle aurait beau, sans cela, être inévitable, elle perdrait de sa force. Cette seconde qualité -complète la première, mais ne saurait en tenir lieu. On est trou tenté de compenser l'exactitude à punir par une augmentation indue de la punition dans un cas particulier. Ainsi, en matière disciplinaire, il nous arrive de nous relâcher de notre vigilance; les coupable.s échappent à notre attention; ils prof1-


158 tent des chances qu'ils ont de n'être pqs enfin, elle ne venge pas la loi, car tout punis: finaiement nous en prenons un règlement scolaire juste et sage répudie sur le !ait: celui-là pa~era pour _lui et des proc~dé~ .de défense aussi injustes pour les autres; il ex,p1era la faiblesse et aussi md1gnes. dont nous avons fait preuve jusque là (A 111lvre. J et recevra ainsi une punition dispropor•••• tionnée à sa faute. En matièrl! de leçons et de devoirs, nos comptes sont mal La classe en actloa tenus, les élèves peuvent se permett_re impunément de négliger leu~ travall; V n matériel peu cofU eux oour l'tfiSl;. finalement l'un d'eux est pns en flarznement rationnel de la numéra. grant délit, et le même procédé est emtion. ployé: nous allons faire un exemple à J'assistais récemment, non sans pJaj. propos de ce paresseux, sans songer sir, à une leçon de calcul faite aux peque nous sommes peut-être tout aussi tits par 11n de mes bons ami~, insUtu. coupable que lui: il va payer pour les te ur à C... Il procéda en premter lieu l cas précédents où il a échappé à la pu- ses prépartifs, accrochant sur le tableau nition. La victime pâm plus qu'elle ne une pJanche noircie qui en occupe le mérite et une fois de plus, nous avons quart, puis, distribuant à chaque ~lnt tenté de ~ompenser par une sévérité ex- un sachet à coulisse rempli de lentilles, cessive notre défaut d'exactitude dans et deux ardoises: l'une pour écrire, l'aula répression. tre, ca'lée horizontalement par une La plupart des maîtres punissent suj- boulette de pain, vers le haut de la ta. fisamment quand ils punissent. Le ~an­ ble, et qui sert à disposer les l:ntillu. ger est plutôt dans l'excès, car la JUSte Le maître, lui, possède une botte renproportion confine dangereusement à la fermant 200 pions (comme ceux du itu sévérité. Or, la sévérité, dans ce qu'elle de dames), munis d'une pointe sur une a de moins condamnable, manque tou- face afin qu'on puisse les ficher dans jours d'élég:ance et de sagesse, en s'ef- la TJÎarnche, à la façon de punaises ou ~e forçant de compenser par le tapage et clous de tapissier: ce sont les « lenbl· la sensation produite ce qui lui ~anque les » du maître. d'autorité et de fofce persuasive; et d'étudier les nombres de dans ce qu'elle a de pire, elle est désas- 1 àIl 6s'as;rissait · pour cela, mon collègue adopte treuse car elle dégénère en cruauté, et les figures- que font les points. sur un la cru'a uté est destructrice de la: .fi~. oro- dé à jouer. A mesure p1que ses pre à la sévérité. Aux temps h~r?Iques pions sur la planche, les qu'il petits, en C?MP. où Plancus était consul, les chahments corporels consistaient souvent à abattre tant, placent de . même leur~ len~tlles; ils dessment sur 1 ardoise le la victime du premier c~up: le rest~ de ensuite disposiÎif obtenu. De la sorte, ils ~isis­ la peine était bien inuhle. D~ mem7, sent déjà la différence entre 1'ob1et et dans les divers genres de sanctions usisa représentation. D'ici quelques JOUrs. tés de nos jours, une sévéri~é mal P}é!- on fera un pas encore, on tracera, en cée détruit tout le bien que VIse le chahregard du dessin, des bâtOf!S, et plus ment à savoir l'amendement du coupa- tard, le chiffre, signe conventionnel plus ble, ia crainte salutaire i~spirée à ce~x commode, ma-is moins proche de la réa· qui auraient pu le devemr, ~t la satis1 ) lité. faction donnée à la loi. Au he'!- de corriger le coupable, elle l'exasper~: elle - l )- Voir sur Je même sujet • l'lnitiatiOI est plus propre à endurcir et à revolter mathémathique •, par C.-A. La isant, cheZ les témoins qu'à les tenir en respect; Hachette; prix: 2 ir.

159 Dès qu'on franchit le nombre 6, une nouvelle dis_position s'impose, c'est celle qui servira .pour l'ét~de de la dizô:Ïne, de la <:entame, du mille. Les dix piOns sont rangés sur deux lignes parallèles de cinq. Le cent formera deux colonnes parallèles de cinq dizaines, et le mille deux piles de cinq peties boîtes' contenant chacune cent lentilles. Ici, je posai une question : « Comment réalisez-vous un mille au tableau? - j'abandonne la planche et les pions dès au'on atteint 200; mes boîtes étaut bien visibles de tous les points de la classe, je m'en contente et prends des lentilles: on se fait un plaisir de ll)e les compter. - Voici, dans votre armoire, un tas de bûchettes et des bagues en caoutchouc que, sans doute, vous n'employez plus. - Mon cher collègue, me fut-il répondu, compter toujours les mêmes choses présente des inconvénients, outre que c'est monotone. Je n'ai pas délaissé les bûchettes, mais, vous vous rendez compte que les unités des différentes classes sont moins distinctes dan.s ces fagots que la dizaine, la centaine de pions ou de lentilles sur la planche ou l'ardoise. D'autre part, les opérations sont plus faciles à montrer avec les bûchettes, qu'on rassemble et manie plus aisément. » -=- .J'gperçois là-haut I'lnitiatmr mathématique de M. ]. Camescasse 2 ), qu' en faites-vous? Il me sert dans les démonstrations à la chaire, et surtout pour les gr~nds. S'il est d'une incontestable utilité dans la classe, son prix ne permet pas de le mettre entre les mains de chaque élève. Or, cela ne se discute plus: pour apprendre à compter, il faut que l'enfant manipule des unités, qu'il constitue lui-même tes séries et les groupes de séries. Avant d'en faire au moyen de chiffres, il est nécessaire d_e réaliser, comme les bergers de l'antJ2) • Initiateur mathémat_ique ,, jeu de cu· bes assemblables, avec notice, chez Hachette; prix: 12 fr.

quité, des comptes avec des « calculs » ou, mieux, sur des objets peu encombrants, d'aspect et de volume Ùniformes, à l'aide desquels les nombres font inzaJ!e. Voilà ce qui m'a conduit à adooter les pions et les lentilles, tout en conservant pour la suite les bûchettes de nos pères. P. L.

Aimons notre clas&e Le précieux souvenir des «heures claires » <<je plains, disait un inspecteur primai. re, l'instituteur qui n'aime pas son métier. Sa vie doit être un continuel martyre. » Et comment aimerait-il son métier celui qui ne voit dans sa tâche que les difficultés chaque jour plus nombreuses et qui se laisse décourager par. l'étendue toujours plus considérable du rôle que l'instituteur est appelé à j oueP dans l'Etat démocratique? Chez nous - et partout d'ailleurs - il faut faire comme le cadran solaire de Venise, ne compter què les heures claires. L'esprit peut, sans doute, être plus agréablement bercé que par une leçon de lecture <=!U cours préparatoire. Il est, au printem,ps, des senteurs plus pures que celle de l'atmosphère d'une classe bondée d'enfants. Pouvons-nous, malgré tout, ai· mer notre dasse? On ne peut aimer réellement, me dirat-on, que ce qui a une âme. Est-ce que toutes les choses qui nous entourent dans la salle de classe n'ont pas une âme aussi? C'est une partie de la nôtre qui s'v est attachée, insensiblement. C'est le meilleur de notre cher passé ·si court soit-il - qui nous oarle à chaque instant et nous force à aimer toutes <:hoses qui nous entourent. Qu'il me disait peu de chose, le iour de la rentrée, ce vieux tableau boiteux placé comme par hasard dans un coin de la classe! Et .maintenant, il est devenu un ami, parçe qu'il a été le corn-


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160 oagnon de nos luttes et de nos travaux. Combien de nos pensées se sont fixées sur lui, puis effacées avec les heures qui passaient, qui passaient...! De toutes ces pensées, il ne reste plus, le soir, qu'un peu de poussière blanche au bord du tableau noir et dans nos âmes le triste regret d'une journée à jamais finie .... La grande fenêtre sa voisine esl « l'œil de la salle de classe », un œil ouvert sur la nature. Avril est revenu. Par elle nous verrons bientôt les petites fleurs blanc!1es ou roses des pruniers et des pêchers. Les oiseaux s'en donTleront à cœur-ioie et nous nous réionirons tout bas Dvec eux. Par leurs jo yeux cris le printemps chantera dat1s nos cœurs. Notre gra!llde fenêtre ouverte nous consolera de n'être pas 011 pleine nature, en laissant entrer chez n01is quelques pétales blancs, doucement arracltés de l'arbre par un vent· Îéger et parfumé. Vive Je soleil et vivent les fleLLrs! Malheureusement on ne voit pas que la joie par «.' l'œil de la salle de classe , . Le grand tilleul de la cour avait, un jour, perdu sa dernière feuille. Décembre était là, rude et âpre. Par la: fenttre, nous regardions la neige qui tombait en flocons serrés. C'était, je me sou. viens, la veille de Noël. - « La sainte Vierge, me dit petit Pierre, plume ,ses oies au ciel. » L'image était jolie, je n'ai pas voulu la ternir. - « Bonhomme Noël a un grand manteau, n'est-ce pas, monsieur? ajoute petit Paul, il n'a ras peur de la neige. Cette nuit il viendra par la cheminée et nous aurons, demain matin, beaucoup de bonnes choses dans nos sabots! » J'ai respecté cette légende. - « Rappelez-vous bien, mes chers petits, ai-ie ajouté, que le Bonhomme Noël 11e peut aller partout. Ceux qui seront bien partagés penseront, j'en suis sûr, à ceux qui n'ont pas eu leur tour œtte fois. Sans respect pour l'emploi du temps,

nous avons parlé longtemps, ce iour-là de tous les petits malheureux sans gîte et sans pain, que l'hiver tue. Quel triste regard sur la nature par l'œil de notre classe, mais aussi quelle bonne leçon de morale! Pour tous ces souvenirs j'ai~ne. rn~ salle de classe. S'il me fallait brusquement la quitter, il me semble que je pleurerais un peu . M. D.

1-e• qualités lntellectuellea do maitre Dans l'ordre intellectuel, il faut distinguer entre les connaissances intellectuelles que tout éducateur doit posséder et les qualités intellectuelles, non moins nécessaires pour faire un bon• maître. Ces qualités essentielles peuve•1t se ramener à quatre: la clarté, l'ordre, le iugement, la vie. · I. - LA CLARTE A. Nécessité de la clarté. - Ce qui est clair est essentiellement ce qui est défini, et sans cette qualité, tout enseignement ne porte que peu ou point de fruits. B. Conditions de la clarté. - Pour que le maitre soit dair, que faut-il? Il faut qu'il ait compris, digéré, comme dit Montaigne, et approfondi ses connaissances; JI faut qu'il évite les tennes difficiles et trop compHqués pour les élèves. En effet, lorsqu'on étudie un peu les en· fants on s'aperçoit de l'extrême pauvreté de leur vocabulaire. Sans doute, notre but étant de les faire avancer, de les développer, nous ne nous contenterons pas d'employer uniquement les mots connus, mais les termes inconnus se· ront préalablement expliqués à l'aide de comparaisons, d'exemples.

II. - L'ORDRE Après la clarté, la condition essen· tielle de l'enseignement est l'ordre.

A. Avantaf{es de l'ordre: 1o Facilite mémoire. Les choses ne se gravent pas dans la mémoire d'une façon iso-

pour l'élever jusqu'aux connaissances que nous voulons lui inculquer.

III. - LE JUGEMENT Avec la clarté, l'ordre, une qualité est absolument requise pour l'éducateur· c 'est 1e ju·gement. « J'ayme mieux une' tête bien faite qu'une tête bien pleine », dit Montaigne. En effet, pour enseigner il faut choisir, trouver les convenances, or c'est là l'essence même du jugement. A. Formes du ;uf!ement. - Le jugement se présente à nous sous trois formes: le bon sens, le sens pratique et Je jugement de pénétration. 1° Le bon sens que l'on peut appeler une justesse naturelle de l'esprit est ensentie! en édm::ation, car sans lui on commet des erreurs déplorables: c'était la qualité dominante d'une éducatTice comme Mme de Maintenon. 2° Le sens pratique: au bon sens, un maître doit joindre le sens pr_atique qui est un jugement entièrement dirigé vers l'action. Il nous donne le sentiment de ce qui est réalisable. Rousseau était un théoricien et manquait de sens pratique. 3" Le juf{emlnt de pénétration: au bon sens on a souvent fait des reoroches. Il est, en effet, limité et s'il suffit pour la conduite dans la- vie journalièC. Comment procéder avec ordre. peut dire que cet ordre varie sui- re, il devient insuffisant pour résoudre la science à enseigner et l'auditoi- les problèmes profonds et subtils. Or ces problèmes se posent en éducation, auquel on s'adresse. 1o Cela dépend de la science à ensei- car nous avons affaire à des âmes qu'il Dans les sciences déductives faut orienter et lever vers le bien. Pour morale), nous partirons des résoudre ces questions d'ordre moral ou ales pour en tirer les cas par- religieux, il faut plus que du sens n·raDans l'étude des sciences phv- tique, plus que du bon sens, il faut du de la grammaire (au début) jugement de pénétration. Donc dans l'éducation, œuvre si déd'exposition sera identique à de recherches, on partira des licate, si complexe, si difficile, toutes les particuliers pour s'élever aux lois. formes du jugement sont indispensa~ 2° L'ordre à employer dépend de l'au- bles. IV. - D'OU PROCEDE LA VIE auquel on s'adresse. EN EDUCATION Il faut, comme dit Pascal, « partir 1o De la nature de l'intellif{ence: si connaissanœ de cœur avec ceux sont là », c'est-à-dire qu'il faut par- les connaissances du maître sont exclud'un point commun avec l'auditoire . sivement livresques, il ne saura animer

lée, nous nous rappelons, en ·raison de

J'association des idées, les ·choses par pes. Or pour que les idées se prét dans notre esprit par groupes il faut qu'elles y aient été inen ordre logique. Quels fruits .ft.-+a.-.... t un enseignement diffus sans ? Il n'en porterait aucun. 2° Apprend à penser, car on peut dique penser et mettre de l'ordre sont • tOt:llllt4Ues. Penser, c'est mettre de l'ordans la complexité de l'expérience, retrouver l'ordre caché dans la ltiplicité des phénomènes. C'est, par ple, découvrir des lois, des rapfixes entre des phénomènes. B. Différentes formes de l'ordre. ll v a deux ordres, un ordre apparent, ordre réel. 1o L'ordre apparent consi~te, comme nom l'indique, dans un classement . . ..,... u,.. que et souvent superficiel. 2° L'ordre réel au contraire consiste un classement logique d'après la des idées les unes par rapaux autres.


162 son enseignement, le rendre intéres~ant. Au contraire, il lui fa_u t une ~ntel~tg_e~­ ce expérimentale, pra-tique, QUI smt evt· ter la, routine. . 2° De la personnalité de l'éducateur. Pour rendre l'enseignement vivan~, pour toucher les âmes, l'éducateur doit être lui-même, En effet, nous ne devons pas craindre de communiquer à nos élèves nos enthousiasmes, quelques-unes. de nos craintes, c'est pour l'enfant une marque de sympathie et un encour<:gement à se montrer tel qu'il est, à etre véritablement sincère. . 3° de son ;nitiative: de plu~, l'_ensetgnement doit être ouvert, ·c es_t-~-d,tre ne pas se borner à un cadre chotst d avance et dont on ne s'écarte plus p~ndant des. années entières. Il faut .eviter la routine, rajeunir son enseignement, pour cela se ten·ir au courant. Deux remarques complémentaires. Evitons la déformation professorale. Habitués à parler à nos élèves d:un ton dogmatique, on g~rde que~quefots cet~e manière de s'expnmer qu1 semble pedante. Nous risquon.s . aussi d_e. per~re en enseignant -certames qualites d ~s: prit, le sens du relatif, de la complexite des choses. . . Utilisons ces quelques tdees sur les qualités du maître pour, ~iscerner autour de nous, chez nos eleves, ~es premiers traits d'une vocation enselrznante_ ou plutôt cette bonne .~oitié de _la vocation qu'i s'appelle l'aptztude et a laquelle vient si aisément, avec quelques ~1!-: couragements, s'ajouter l'autre mothe qui est l'attrait.

L'éducation antialcoolique de la jenne••e CtJmp~gnarde (S 1dte IJI f!,n.)

12. L'enseignement antia.lcoolique in-

tensif ne protège pas suffisamment l_a population agricole contre la sugge~­ tion puissante qu'exerce sur elle la re· clame pour l'alcool et surtout l'exemple

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en masse donné par ceux qui boivent tant de l'éducation doit être de fortifier La maison paternelle, l'église et l'école la conviction que la vraie valeur de l'homme ne repose pas sur sa· richesse, doivent donc, plus encore que persua. der les jeunes générations de la nocivi. sur son apparence extérieure, mais dans té de l'alcool, travailler à élever des ca. le pouvoir: de résister à des tendances nuisibles, à l'égo·ïsme, surtout d'écarractères fermes. ter de soi ce qui .est bas et commun et 13 L'amour mal entendu des Pa· de lutter pour tout ce qui est bien er norents. pour les enfants, que l'on consta. ble. te aussi dans les familles de paysans, se manifeste par une faiblesse coupable )7. L'indulgence que l'on a pour la sug. en -ce qui concerne les vêtements et l'a. gestion en masse exercée en faveur de limentation des jeunes g-ens, par la peur ·l'alcool provient pour une bonne partie de leur imposer des efforts physiques de ce que, surtout dans les milieux agriou intellectuels. On veut faire .de fensei. coles, pour détourner les jeunes gens de gnement un jeu, on veut s~~tsfatre ,au. fautes légères, on se moque d'eux. L'otant que possible tous le~ destrs ~~ 1en. pinion que le plus g-rand malheur c'est fant Cette fausse direchon de 1éduca. d'être raillé, s'implante dans la jeunestion · qui ne permet pas de former des se. On boit à chaque occasion, pour que car~dères fermes, doit être combattue l'on ne se moque pas de vous. Ce faux sentiment de l'honneur prime les consivigoureusement. 14. Une jeunesse sans joie forme des déra-tions du devoir et de la conscience et permet d'agir contre son meilleur caractères malheureux et tme vie saqs moi. ioie engendre les excès les plus graves. 18. C'est une des tâches principales de L'excitation provoquée par _l'alcool n'est de corriger l'idée que l'on l'éducation oas une vraie joie, mais provoque des actes irréfléchis, suivis bien~ôt du re- se fait souvent de la liberté. La liberté pentir et de la tristesse. Les ~ducateurs ne consi~te pas à faire ce à quoi la pasdevront en développant les ]eux pOUl' sion vous pousse, mais à posséder la les jeuries gens, la pratique. dl! chant, maîtrise de soi, à faire ce que vous ordes sports raisonnables, en evetllant le donnent les égards dus à la dignité husentiment de la nature et surtout en po- maine, à faire son devoir vis-à-vis de oularisant les connaissances agricoles, soi-même, vis-à-vis des siens, de la ~o­ remplacer les joies trompeuses de l'al- ciété et de ia patrie. La jeunesse doit ètre conduite à considérer l'abstinence, cool par des joies vraies. à ce point de vue là, comme un ade de 15. L'égoïsme qui se développe sou- liberté. vent de facon exagérée chez les pay19. Tous ceux auxquels est confiée l'ésans par suite de leurs graves souct~ écon'omiques et de leurs désillusions fre- ducation du peuple, dans la famil'Ie, dans quentes, éloigne beaucoup d'e?tre e~ l'Eglise, dans l'école, dans la vie de Si)d'une lutte vigoureuse contre ~ a~co~hs- ciété, doivent r~pandre et fo~tifier cett~ /me. Une saine éducation, patnottque ~ conviction que ce n'est pas l'Ivresse QUI religieuse par l'Eglise et l'école, dott est la limte de la modération, mais remplir Îa jeunesse d'amour du ~ que, très souvent, l'usage régulier, qui chain et d'enthousiasme pour le bten nasse encore pour modéré, des boissons spiritueuses, provoque dans la santé oublie. l l'éc le physique et intellectuelle des troubles 16. La maison paternel e et. . o doivent se garder de toujours msts~r qui doivent être considérés comme de sur la nécessité de « faire son chemtn l'alcooHsme. Si l'on veut améliorer les habitudes de dans le monde ~ . Le but le plus impor·

boissons qui existent actuellement parmi les domestiques de campagne, il faut qu'un nombre aussi g-rand que possible des paysans-propriétaires et des directeurs d'exploitations agricoles pratiquent l'abstinence totale. Même si leur exemple n'est pas imité autant qu'on pourrait le désirer, l'abstinence totale pousse au moins leur entourage à pratiquer une véritable modération. 20. Le paysan ne doit pas attendre de la pratique de l'abstinence des économies directes, mais doit plutôt employer à une meilleure alimentation, à un sa· laire plus élevé, ce qu'il épargne en frais de boisson_ Le g-ain qu'il en retirera sera le développement moral et physique de son personnel. 21 . Le service militaire présente certains dangers pour les fils de paysans qui risquent de s'habituer à l'usage de l'alcool. Il faut que dans les cantines militaires on favorise l'abstinence. Il faudrait, dans l'alimentation des écoles de recrues, faire une place plus considérable aux légumes, au lait et aux fa· rineux. Les officiers et tes sous-officiers devraient considérer comme un devoir patriotique de faire l'éducation antialcoolique des hommes qui leur sont confiés. P. A. Min{! cons. nat.

••• Partie pratique

lllorale et ln8tractlon civique 1. Définir la morale : Science du d~­ voir, c'est-à-dire du bien que l'homme est oblig-é d'accomplir, du mal qu'il est tenu d'éviter pour obéir à la loi morale. 2. Qu'est-ce que la loi morale? C'est la règle qui nous prescrit ce qu'il faut faire ou éviter pour agir conformément à notre nature d'êtres raisonnables, créés à l'image de Dieu et appelés à Lui ressembler, autant que le comporte notre condition de créatures. •


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164 6. La loi morale existe donc, exigée 3. Mais toute loi suppose un législateur. Qui a donc prescrit à l'homme cet- par la raison et prouvée par le témoi. te loi ? C'est Dieu et ce ne peut être que gnage de la conscience. Exi{!ée var La raison. - Nous 1\e Dieu, Souverain Maître, Sagesse infinie, qui n'a pu donner l'existence à des pourrions pas comprendre l'être intelli. êtres raisonnables, créés à son image, gent et libre sans une. loi qui règle ses sans leur imposer en même temps de actions: «Tous les êtres ont leurs lois· tendre au souverain Bien et, par suite, la divinité a ses lois, le monde matériel de fuir ce qui en est l'opposé et la ru.ine, a ses lois, les intelligences supérieures de se perfectionner pour atteindre leur à l'hoinme ont leurs lois, les bêtes ont fin, qui est de s'unir à Lui par une res- leurs lois, l'homme a ses lois (Montesquieu); Dieu n'a pu créer l'homme, semblance de plus en plus exacte. même avec la liberté, sans iui assigner 4. Où Dieu a-t-il gravé cette loi? Dans la conscience de l'homme, c'est-à- une fin conforme à sa nature, et sans dire dans la faculté qu'Il lui a donnée lui donner une loi qui l'v conduise. Affirmée var le térnoignaf!e de la rai. de discerner le bien du mal, de juger . ses actes et ceux d'autrui d'après ce dis- son individuelle. - Si la morale n'exiscernement: cela c'est la raison, la rai- tait pas, les jugements moraux et les son pratique;- dans l'attrait qu'Il lui sentiments moraux seraient inexplicaa mis au cœur pour ce qui est le bien, bles. Sans la loi morale, l'obligation, la et dans la répulsion qu'Il lui a donnée responsabilité, le mérite et le démérite, pour ce qui est le mal; - dans 1'accord les joies de la conscience et le remords, même de sa nature avec le bien, de te)le l'estime et le méP·ris n'ont plus de rai· sorte que, manquer à la loi morale, c'est son d'être. Supprimez la loi morale, la une déchéance pour l'homme, déchéan- conscience morale n'a plus de sens. Affirmée var la conscience universelce qui amène la souffrance de toutes la le. - Le sens commun moral confirme plus cruelle, c'est-à-dire, le remords, tandis qite, au <:ontraire, être fidèle à le témoignage de la conscience indivila loi morale, c'est la joie, la paix, le duelle. Partout on a cru que la volonté bonheur, parce que c'est l'ordre. Rien humaine ne relève pas de ses seuls cane vaut pour l'homme comme le bon té- prices et qu'elle est gouvernée par une loi. Partout et toujours on a reconnu moignage de sa conscience. 5. Mais pourquoi le remords? Pour- l'opposition qui existe entre le bien et le quoi la joie du bon témoignage de la mal, on a distingué des actes bons que conscience? Parce que, selon que l'hom- l'homme doit accomplir, les actes maume viole la loi ou selon qu'il l'observe, vais dont il doit s'abstenir. Chez tous il agit volontairement, librement. Il est, les peuples, il v a institutions, tribunon seulement un être raisonnable, mais naux, codes, systèmes de récompenses encore un être libre et, par conséquent, et de châtiments, qui supposent la croun être responsable de ses actes. Il n'est yance ferme à la loi morale et, par suini forcé, ni déterminé, malgré lui, à ac- te, son existence. 7. Quel sont les caractères de uUt complir la loi morale. Aussi, la pratique du bien est-elle pour lui une source Loi? E1le est universelle (tous les hom· de mérites digne de récompense, de même que le mal qu'il commet par le fait mes .de tous les temps, de tous les pays de sa volonté libre (on parle ici d'un lui sont soumis, de la même manière, homme normal et conscient et non des quant au principe fondamental de cet· cas exceptionnels) le rend digne de ch à- te Loi, et dans les mêmes circonstan· ces). - Elle est absolue. Elle comman· • timents.

de sans conditio11s; elle est une fin, tant elle est unifiée à la fin de l'homme et conditionnée pour cette fin. Elle doit être obéie par respect pour elleOJême, car elle est la volonté même dÙ, souverain Législateur et l'expression de son infinie Sa~esse: « Fais ce que dois, advienne que pourra. » Elle est ovli{!atoire. Elle commande à l'homme sans contraindre sa liberté: mais elle oe peut pas ne pas l'obliger. - Elle est claire et pratique. Elle ne ser a it pas universelle si elle manquait de clarté; elle ne pourrait être obligatoire si sa pratique était impossible. 8. Par cette Loi, l'homme se distingue de l'animal, pour lequel le devo!r on Je comprend - n'existe pas. - Pas de devoirs de famille pour J'animal: pas de loi du travail, pas de sobriété pratiquée par vertu; d'autre part, cruauté instinctive, naturelle et presque nécessaire à certains animaux: pa.s de responsabilité - pas de mérite - pas de remords, pas de joies de ta conscien~ ce. - Aussi l'homme qui ne pratique pas la Loi s'abaisse-t-il au-dessouG des •d•.•uu.au.11 : car pour ceux-d les vices so-nt des vices d'instinct, qui ne les font pas déchoir de leur nature. La civilisation ve à laquelle l'homme fait parvenir les animaux est un perfectionnement qui ne saurait donner aucun mérite à an être moral qu'ils n'ont pas, tandis que l'homme qui se dégrade devient un monstre, parce quJ'il est alors un animât contre nature, un animal par forc_e, par force, c'est-à-dire un être sans raison dans un être de raison. Voilà où l'homme est conduit par la violation du devoir ou de la Loi morale. 9. La Loi morale, donnée Dar Dieu premier homme, n'en subsiste pas avrès la chute ori!!inelle. Ce châa-ttiré pa!f sa violation, sur et sa postérité, ne fait qu'eu conla majesté et l'intangibilité. Ouméconnue, foulée aux pieds par descendants d.es premiers patrlarqui, après leur dispersion, se cor-

rompent et se livrent à l'idolâtrie, la Loi trouve un asile parmi quelques rares âmes fidèles. C'est parmi elles que Dieu chüisit Abraham, la tige du peuple choisi, qui aura pour mission de conserver la Loi et de prér)arer la vc· nue du Messie libérateur, de Celui qui descendra parmi les hommes pour leur apprendre, par son exemnle, à accomPlir la Loi, à vivre de la Loi. - En attendant cette heure, les commandements de Dieu seront promulgués solennellement sur le Sinaï. - Ces droits de la conscience seront rétablis et, ne nous y trompons pas, il n'v a, il ne peut v avoir qu'une seule et IJ~ime Loi morale. La Loi de Moïse, observée par le peuple iuif, perfectionnée par Jésus-Christ, inscrite dans le Livre inspiré et divin de l'Evangile, c'est toujours la Loi de Dieu, promulguée de nouveau, annoncée, prêchée dans tout l'univers. Les droits de Dieu, les devoirs imposés à la' conscience sont affirmés d'une voix de Dl us en plus forte et étendue; mais iden. tique à celle des premiers iours. Loi naturelle ou Loi morale, Loi du Sinaï ou de Moïse, Loi de jésus-Christ ou de l'Evangile, encore une fois, Loi uni_que, Loi de Dieu, il n'v en a qu'une, confiée, jusqu'à la fin des temps, à la garde de l'Eglise. 1O. Résumons ces principes essentiels. - Loi morale, Loi naturelle, dont Dieu est le Souverain et unique Législateur. - Loi nécessaire à l'homme..; car elle est, en réalité, l'homme même. - L9i proclamée par la raison, affirmée P.,:tr la conscience, dictée à Moïse et gravée par lui sur les Tables de la Loi, ,perfectionnée par l'Evangile qui, de la Loi de crainte, en a fait la Loi d'amour, rendue ou apportée à l'univers entier, rJar les apôtres, scellée du sang des martyrs, gardée jalousement et sauvée par l'Eglise, dont les commandements, sacrés eux aussi, n'existent que pour être les remparts, les défenses des commandements de Dieu. Une seule Moriie, une seule Loi, un


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se,ul Code immuable, que Dieu a rédi3. S!e et .dont l'observance se relie étroite- 4. Un kilogramme de café coûtant me~t a la cr?~a!lce que nous avons en que coûtent 3 kilogrammes? Lut et ?U.x ventes qu'Il nous a révélées. 3. Une pièce de drap a coûté 150 fr. On -- Re~tgton et. raison s'unissent pour vend 25 mètres à 2,75 fr le mètre. Que est la valeur du restant de la pièce? nous ?1re que v1e humaine, individuelle e_t soctale; - vie des peuples, civilisa- 2. La matière première et la 111ain-d'œuvre cessaires à la construction d'une machi ~JO~ ~t PTOS!r~s; - intérêts du temps et reviennent à 855 fr; les frais généraux Jllte!ets de l'eternité, tout se pénètre, tout montent au 16 % de cette somme; quel s~ he, tout dépend de la Morale appule montant des fra is généraux? yee sur la Foi. En vain veut-on1 laïciser 1. Le produit d'un champ est de 216 ir. la MoraJe, en faire une scienœ de safrais d'engrais et de culture s'élèvent 153 fr. Que doit-on payer ce terrain si l' gesse purement humaine. Efforts inutiveut que le capital engagé rapp~rte les. dont Dieu se rit. La Morale c'est la 4 1/ 2 % ? Lo1, que Dieu Lui-même a gravée dans 4.. la conscience de l'homme, et c'est cette Loi elle-même, la Loi de Dieu et nDn 4. Une personne a acheté une paire de à 1 Ir 45 c et une paire de souliers à une Loi due à la seule sagesse humaifr 50 c; combien devra-t-elle débourser? ne que nous étudierons. C. Brés. 3. On a acheté, pour le prix de 6. 40 fr, Probl~me1 écrit• (Examens des recrues 1912)

1. 4. 678 hommes de l'Elite et 1831 de la Landwehr ont été appelés à des exercices de tir. Quel est le nombre total des hommes qui ont été appelés? a. Que coûte le plancher d'une chambre de 38 mètres carrés à 8,75 le mètre carré? 2. Une vache donne en moyenne 4 1/ 2 litres de lait par jour. Quelle sera la valeur du lait fourni par cette vache pendant 8 ans à 17 c le litre? ' l. Une propriété ayant coûté 51 800 fr doit être revendue 15 3/7 % au-dessous du prix d'achat. A quel prix la revend-on?

2. 4. Le pout du Kirchenfeld à Berne mesure 229 mètres de longueur, celui du Grand Grenier 355 mètres. De combien de mètres ce dernier pont est-il plus long? 3. Une personne gagne 38 francs et dépense 26. 70 fr par semaine. Combien peut-elle économi ser par an? 2. Combien 2431 ir 80 font-ils de livres sterling, si une livre vaut 25 1/5 ir? 1. A possède une fortune de 35 800 fr. Il paye à l'Etat 1,4 °1oo sur les premiers 20 000 Ir et pour le reste le 1,8 °l oo; l'impôt communal ascende au 75 % de celui de l'Etat. Quel est le montant total de ces impôts?

167 e devis d'une construction était de 8660 . il a été dépassé de 16 3/ 4 'ft.. A com-

·~11 cette construction revient-elle? n marchand de vin mélange 4,5 hl de ·n à 56 fr avec 5,75 hl à 63 fr et 3,7 hl à fr l'hl. A combien doit-il revendre 1 hl u mélange, s'il veut réaliser un bénéfice 20 % ?

7. Janz est situé à une altitude de 718 mètres u-dessus du niveau de la mer, L11gano à 7 mètres. De combien de mètres llanz t-il plus élevé? gagne 2100 fr par an, son fils 1356 fr; mbien gagnent-ils ensemble par mois ? 'ai livré, à l'un de mes clients, 45 kg de lé à 1. 75 fr le kg, mais je subis une rte de 40 '7c· du montant de ma facture. mbieu me revient-il? ne famille dont les recettes annuelles sont 2750 ir, a dépensé 1787. 50 fr pour le nage. Combien ·% des recettes a-t-elle ne atfecté à la nourriture?

panier de 20 kg de cerises qu'on revend 45 c le kilogramme. Quel est le bénéfice? 2. Un père de famille paie 910 Ir de peusioa 8. annuelle pour sou fils. Co111bien paie-t-il ne ménagère achète du drap pou• 14 fr pour 39 semaines? c. Elle donne un billet de 50 fr en paie1. .Je paie par q d'une certaine marchandi nt; combien doit-on lui rendre? 124. 80 fr d'achat et 3. 20 fr de frais dJ. ne paysanne vend au marché 63 kilogram· vers. Quel % gagnerai-je en revendant œtlt s de cerises, à 40 c le kilogramme. Com· marchandise à 160 Er le q? ien de mètres de toile de coton à 45 c le ïre pourra-t-elle acheter avec Je produit 3. sa vente? 4. Que coûtent 3 hectolitres de vin , si pour creuser un canal 243 jours à faut hectolitre coCHe 66 fr 50 c? ouvriers. Combien de jours faudrait-il 3. Le produit de la vente de 35 quintaux de foin, à 10 ir 80 c le quintal, doit être par· 324 ouvriers pour exécuter ce même Iratagé entre 3 personnes. Combien chacune il? Quel est le câpital qui, placé à 3 3/ 4 %, touchera-t-elle? 2. Quel est le périmètre (contour) d'un challf rapporterait annuellement 513. 75 fr? rectangulaire mesurant 39. 80 rn de largeur 9. et dont la longueur est le double de la Jar· le drap et les fournitures d'un vêtement geur? 1. On veut parqueter une salle carrée mesu- Q)Ütent 46 Ir 75 c, la façon 32 Ir 50 c; à bien revient ce vêtement? rant 7,5 m de côté; on se sert de planchdo S 7 ouvriers gagnent ensemble 31 fr 50 c, tes carrées de 15 cm de côté et coûtaal 4jlle gagnent, dans les même conditions 13 75 c pièce. A combien ce parquet revi vriers? dra-t-il? veut clôturer une parcelle de terrain 6. !angulaire de 96 m de longueur et de <1. j'achète 3 livres, Je premier coûte 3 Ir 112 m de largeur. A combien ce travail, 95 c, le deuxième 4 fr 85 c, le troisi culé à raison de 75 c le mètre courant, 5 fr 70 c; combien ces trois livres coûtenlo rtvieud ra-t-il? ils ensemble? e sera devenue la somme de 6400 Ir au 3. 9 ouvriers travaillant en comtùun ont ~~ de 2 ans si on la place à 3,75 .!Jo la gué 3420 fr; ils ont payé pour leur pensi mière et à 4 % la seconde année, et si une somme totale de 2106 fr. Combien que année, l'intérêt est ajouté au capi· vient-il encore à chacun d'eux? ?

10. 4. Un menuisier doit à son marchand de bois 75 fr; de son côté il lui est dû 19 fr 50 pour une table. Combien doit-il encore? 3. 25 quintaux de marchandise ont coûté 817 Ir. On les revend en bloc au prix de 955 fr 75 c. Combien a-t-on gagné par quintal? 2. Combien coûtent 16 fenêtres ayant chacune 1,75 m de hauteur et 1,2 m de largeur, si le mz revient à 24 fr? 1. La coupe transversale d'une barre de fer de 2,5 m de longueur est un carré de 4 cm de côté. Quel est le poids de cette barre de fer? (Un dma de fer pèse 7,78 kg.)

Il.

4. Un propriétaire a touché 960 fr de loyers, mais il a payé pour 275 fr de frais divers. Combien lui reste-t-il? 3. Deux ouvriers ont gagné ensemble 67,50 fr. L'un a travaillé 9 jours à 4. 50 fr par jour. Que revient-il à l'autre? 2. Un tailleur emploie 2,4 rn d'étoffe pour un habillement. II paie 29. 75 fr pour le tout. Combien lui cot1tera l'é!offe nécessaire pour confectionner 6 vêtements de garçons, s'il faut 1,5 m pour un habillement? 1. Dans une faillite, un créancier auquel il était dû 15 280 fr n'a retiré que 5577.20 fr. Combien % de sa créance a-t-il reçu?

12. 4. Un quintal de savon coûte 43,50 Ir ; que coûteront 3 quintaux? 3. Quelle est la valeur de 675 litres de lait à 19 c le litre? 2. Quel est le prix d'un quintal de fromage, si 75 3/ 4 kg coûtent 160,59 Ir? 1. Sur un plan à l'échelle de 1 : 2000 une parcelle rectangulaire mesure 4,75 cm de longueur et 3,38 cm de largeur. QueUe est la superficie réelle de cette parcelle?

13. 4. Le rez-de-chaussée d 'une maison est loué 365 fr et le premier étage 395 fr. combien le propriétaire touche-t-il en tout? 3. Un ménage consomme par semaine 7 kilogrammes de pain à 35 c le kilogranune. Combien ce ménage dépense-t-il par année pour le pain? 2. Le périmètre (po urtour) d'un pré de lorme rectangulaire est de 316 rn, sa largeur est de 32 75 m. Quelle en est la longueur? 1. Quel 'est le montant des intérêts que je pourrai toucher à la banque à la fin de l'année, si, au commencement de chaque trimestre, je place 120 Ir au 4,25 % ?

.


168 14. 4. J'achète une montre de 21 ,50 ir et une chaîne de 6,75 ir. Quelle somme ai-je à payer? 3. A combien me reviendront 135 iagols, si le cent se vend 25 fr? 2. Combien de q de pommes de terre à 7 1/ 2 fr le q un paysan doit-il vendre pour payer l'intérêt annuel d'une dette de 1950 fr au 4 %? 1. Un négociaad paie 164 Mark 1 q de calé pris à Hambourg (1 Mark 1,25 ir). Les frais de douane ct de port s'élèvent au 12 112 <)t du prix d'achat. Combien devrat-il revendre le kg, s'il veut réaliser un bénéfice de 8 % ? J ;;. 4. Un agriculteur achète une vache pour 455 ir et un cheval pour 910 Ir. Quelle somme devra-t-il payer pour les deux? 3. Un paysan a récolté 768 kilogrammes de cerises. Il vend la moitié de ceHc récolte à 18 c le kg. Quelle somme encaisse-t-il? 2. Quelle sera la valeur de 38 5 stères de hêtre, si trois stères valent 67,50 ir? 1. Une personne a assuré son mobilier contre les incendies pour la somme de 8760 fr. Elle paie à cet effet une prime de 10,95 Ir. A quel taux •;., cette prime est-elle calcu· lée? 16. 4. Un fonctionnaire a un traitement annuel de 2500 fr. Il paie 620,50 ir de pension. Combien lui reste-t-il pour ses autres dé· penses? . . 3. Un ménage consomme 3 litres de latl par jour, à 24 centimes le litre. Quelle somme dépensera-t-il pour le lait . pendant 365 jours? 2. On !ail parqueter une pièce de o,ï5 m de longueur sur 4,8 m de largeur à 9.25 fr le mz- combien devra-t-on payer? ) . Po~r la construction d'une route, l'entrepreneur A occupe 25 ouvriers d!-lrant 23 jours et l'entrepreneur B 28 ouvners pendans 27 jours. Comment devront-ils sc par. lager la somme de 4658,50 !r aHectée aux sala ires?

Supplément ~o 11 de ,f &cole, (191

!ion des 111auvais exemples. Qu 'ils sont lc.s pieds de ceux qui conduisent la j dans les voies de la piété; qu'elles sont et saintes les mains de ceux qui guident lance dans les sentiers du bien et de la vertu de SANTE-fOI. • Le temps n'est plus où le retour de Les pères ct les instituteurs, voilà ceux qui vent amenait un changement prO· jettent dans le monde presque toutes les se. dans les habitudes du peuple chrémences du bien et du mal. RENDU. tout entier. Nous sommes loin déjà t Les révolutions sont les temps où le ce siècle OÙ tous .ceux qui portaient un pauvre n'est pas sfir de sa probité; le riche, distingué, tous ceux qui occupaient de sa fortune, et l'innocent de sa vie. suoérieur dél!lls les fonctions :i: Les changements de fortune ont un l!'rand ~Wnuulil\.lues se seraient crus déconsidérés inconvénient: les enrichis n'ont pas appris l 1_1e s'étaient imposé durant les qua· être riches, et ceux qui sont ruinés à être qui précèdent la fête de pauvres. de venir entendre aux ·côtés du roi t C'est par ignorance que l'homme est oret austères discours d'un Bos· gueilleux ; moins ignorant il serait plus hUJDo d'un Bourdaloue. Plus lointaible. est l'époque où tout le monde,

A propos de l'Avent

pu d'allégresse. Elle ne veut point de

fleurs sur ~es autels, si ce n'est aux fêtes d~s San~ts. Elle ne permet point à la vo1:c. de 1orgue de se faire entendre au mtheu des cérémonies sacrées Le « Olorig. in excelsis » , le cantique joyeux que les anges chantaient au-dessus du berœau de l'Enfant-Dieu est supprimé == de la Messe. Le ·chant de la louange so· lennelle dont ]es hommes ont coutume d~ se servir pour célébrer les grandes victoi~es, doit disparaître de l'office de la nmt. Les ornements du prêtre pren· nent la couleur violette, celle Qui symbolise le deuil et la douleur. Les orai~ sons) les versets, les hymnes, deviennent cette quarantaine qu'on appelait comme autant d'appels suppliants vers de Saint-Martin, pratiquait le ciel. Mais cette plainte, aux formes si di· Variétés et le ;efine plusieurs fois verses n'a rien QUi amollisse les coura· UNE FACTURE PEU ORDINAIRE semaine. L'Eglise, toujours campa- ges. Elle est toute pénétrée de virile esaux infirmités de ses enfants, Voici une facture d'un menuisier, !rouvre relâchée elle-même de ses exigen· oérance. Tandis qu'elle fait monter vers dans les papiers d'une petite commune: anciennes. On aurait tort pourtant Dieu ses ardentes invocations, l'Erdise • Note pour la Comicion de l'école et le semble se tourner vers la multitude des conceille communal réuni ensemble qui m'onl conclure de cet affaiblissement de la humains oour leur faire entendrè les dit de taire les travaux qui suit: ou même de ces adoucissements Préparer les cachets pour les pomc de la discipline à un changement essen- Plus fermes promesses et pour les exterres de la cave sous le régent dans les intentions de notre Mère. horter d'une façon pressante à se fait à la même cave un trou pour voir vent garde toujours le même ·car ac- oréparer à la venue prochaine du Liclair la même signification et le même bérateur attendu. C'est u.n drame saisissant que cette fait un pendar pour les iruits en sapin dan~ sa dévotion; et les chrétiens Arangé les égré pour monter en haut XXe siècle n'ont sans doute pas orière. C'est aussi une image véridique dessus d'' , Remis une planche en bois neul à la mteret que ceux du XVIIe ou et un parfait modèle de la prière cbré· tienne, où se mêlent sans ·cesse un senbonnemaison du XVIIIe à s'en bien pénétrer. · fait une chaise pour le régent qui tourne s.La litur{!ie, cette expression si sûre timent très sincère et très humain des Réparé les jalousies à la régente 4.11) si complète de la piété catholique, infirmités et des souffranœs de la créaReblanchi le tableau noir 0.'10 · IlJOntre que cette période de l'an· ture, et une confiance invincible en la Arrangé les boitons pour la femme au reste aujourd'hui, comme eUe était bonté, en la puissance et en la sagesse du Père qu'elle implore. régent J.-... JJ,nrc pour les âmes soucieuses de s'asMi des vitres en verre pour aux sentiments de la {!ramie fa~ A lui voir emprunter le langage des nêtres qui était cassé chrétienne, un temps de salutaire orophètes, à l'entendre appeler de tous Changé le couvert du bureau du con· wu-ruo•oco et de pénitence. Elle multiplie ses vœux, dix-huit siècles après l'Incarceil qui était pourri Mi des bâtons à la poulaillière de la es de l'affliction, elle suspend la nation, la venue du Messie parmi tes régente qui laissait sortir les poule o.ll-''"h•·~ des noces pour faire enten· hommes, on pourrait croire que cette Pensées en tou 24.q_ue ces joies terrestres ne sont point tristesse est vaine, qu'elle n'est plus QU' Je me recommande pou payé cette . harmonie avec les préoccupations qui un souvenir, une représentation fictive Bienheureux celui dont l'enfance a été reavet mes remercieman. • viennent au chrétien durant ces de sentiments désormais sans objet. mise eu des mains pures, et dont le cœur n'a Pour copie conforme, O. Ch. Elle bannit des offices tout ce nui Mais ce serait en méconnaître les expas été souillé de bonne heure par la corrup· rappeler des pensées de triomphe pressions les plus fréquentes et les plus

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